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Qu’est-ce que la
RHUMATOLOGIE ?
Définitions historiques et modernes
Un symptôme : la douleur
Une spécialité complète
Dr Jean-Cyril PONCET
Comment s’y retrouver ?
Par l'horaire de la douleur
Douleur nocturne (=DN+)
Raideur matinale > 30mn
= Horaire inflammatoire
=> éliminer :
– un cancer
– une infection
– un rhumatisme inflammatoire
Douleur :
– aggravée par l’effort
– calmée par le repos
– dérouillage matinal < 5mn
= Affection mécanique
Rhumatologie
Inflammatoire :
Métabolisme
osseux :
Ostéoporose
Ostéomalacie
Algodystrophie
M. de Paget
Douleurs mécaniques :
Maladies de système :
•LED
•sclérodermie
•vascularites
•Horton
•PPR
•VS élevée !!
=> médecine interne
néphro, pneumo
•Polyarthrite rhumatoïde
•Spondylarthropathies
•rhumatisme psoriasique
•Goutte
•chondrocalcinose
•infections
•myélomes
•Métastases
Le rachis
•sciatique
•sciatalgies
•scoliose
•cyphose
•lombalgies
=>neurochirurgie
rééducation fonct.
ostéopathie
traumatologie
arthropathies
arthrose
•épaule
•genou
•hanches
=>orthopédie
rééducation fonct.
médecine du sport
Toutes
les
douleurs
La Polyarthrite Rhumatoïde
(PR)
Définition : Le rhumatisme inflammatoire
périphérique et symétrique le plus fréquent
(0,4 à 0,8 %)
3 F = 1 H
Dr Jean-Cyril PONCET
PHYSIOPATHOLOGIE :
- Maladie auto-immune : auto anti-corps (Ac)
- épaississement (= pannus) synovial pseudo-tumoral
- Les globules blancs proviennent du sang.
MALADIE POLY-FACTORIELLE :
Facteurs :
- psychologiques (éléments déclenchant le plus fréquent)
- hormonaux (PR après accouchement)
- génétiques (12 à 30 % des cas chez les jumeaux).
DIAGNOSTIC PRECOCE :
Diagnostic clinique ++ :
– interrogatoire ++ (savoir écouter)
– Intérêt du contexte clinique : traumatisme affectif
récent
– Aucune déformation initiale
Mode de début le plus fréquent (70 %) :
Oligoarthrites distales +/- fixes et symétriques
Signes fonctionnels :
– fatigue
– F°, +/- amaigrissement
Examen Clinique :
– doigts en fuseau,
– ténosynovite
(intérêt diagnostic ++),
2. Forme fébrile : 20%
3. Début rhizomyélique : 5 % (Dg : PPR)
4. Forme mono-arthritique
5. Rhumatisme intermittent = rhumatisme palindromique
6. Polyarthralgie chronique
7. Forme extra-articulaire : diagnostic difficile (rare)
CRITERES DE CLASSIFICATION DE LA PR
PROPOSES PAR L’ARA (1987)
1. RM > à 1 heure durant 6 semaines au minimum
2. Gonflement des parties molles > 3 articulations simultanées
3. Gonflement d’au moins une articulation des mains (poignet, MCP ou IPP)
4. Atteinte articulaire simultanée et symétrique
5. Atteinte radiologique des IPP, MCP et poignet à type d’érosion ou de
déminéralisation
6. Nodule sous-cutané rhumatoïde
7. Sérologie rhumatoïde positive
Remis à jour en 2010 par l’ACR (USA) et EULAR (Europe).
DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL :
urgence articulaire
Septicémie à Streptocoque ou Staphylocoque
(attention à la Cortisone)
Endocardite infectieuse
RAA
Polyarthrite virale VIH ou hépatite C
Connectivite (LED…)
Tuberculose
DOIGTS EN BOUTONNIERE
– Flexum IPP, Hyper-EXT IPD
COL DE CYGNE
– Flexum MCP,
– HyperE IPP et flexum IPD
PIED RHUMATOIDE : 90 %
Avant-pied plat triangulaire.
– Durillons d’appui,
= porte d’entrée infectieuse
Griffes des orteils.
Radio des mains et des pieds
systématiques
GENOU : 60 %
Synovite chronique
=> atrophie du quadriceps
Risque de flexum
=> jamais de coussin
sous les genoux
EPAULE : 40 à 50 % Lésion du cartilage, et de la coiffe des rotateurs
– Rééducation préventive
– infiltrations
– Prothèse Totale d’épaule
MANIFESTATIONS TENDINEUSES :
Ténosynovites :
– constantes
Canal carpien
Chirurgie précoce dès
que la ténosynovite
persiste
BIOLOGIE de la PR :
Inflammation : augmentation de la
– vitesse de sédimentation = VS,
– Protéine C réactive = CRP
Sérologies :
– Latex et Waaler-Rose :
tardifs,
non spécifiques
– Anticorps anti peptides citrulinés (2003)
les plus spécifiques et sensibles
EVALUATION DE LA PR :
Infirmière :
– Echelle EVA (Echelle Visuelle Analogique)
– Indice HAQ (Health Assessement Questionnaire) validé en langue
française
Médecin :
– DAS 28
Les grandes stratégies :
I. Pyramides dans le temps
En 1996, l’ACR publie ses
premières recommandations :
le traitement de fond n’y figure que
si l’évolutivité persiste malgré les
AINS.
la PR était considérée comme
volontiers bénigne :
- possibilité de rémission spontanée.
- traitements de fond n’étaient introduits que tardivement
(Netter)
L’actualisation des recommandations
de l’ACR précise :
que l’utilisation d’un traitement de fond devrait être
proposé dans les trois premiers mois
d’évolution de la maladie
II. Traitements médicamenteux : 1. immunosuppresseurs : association de
Cortisone < 7.5 mg/j : RAS sauf si diabète.
Méthotrexate (Novatrex°).
Surveillances biologiques tous les mois car :
- baisse de l’immunité possible
- risque d’hépatite (pour tous)
2. La révolution des biothérapies
- les anti TNF alpha (1998)
- les anti lymphocytes (2005)
- Anti stimulateur des Lc (2006)
- Anti IL 6 (2010)
Mécanisme des inhibiteurs du
TNF-
Cytokine inflammatoire
Processus physiologique
Neutralisation des TNF-a
Recepteur de la cytokine
Récepteur soluble
Ac Monoclonal
Pas de signal Signal inflammatoire
Adapted with permission from Choy EHS, Panayi GS. N. Engl. J. Med. 2001;344:90–916.
Copyright © 2001 Massachusetts Medical Society. All rights reserved.
Evolution des anticorps
monoclonaux
Adalimumab
(Adalimumab)
Humain recombinant
murin
Chimerique
Humanisé
5–10% protéine de souris
Humain recombinant (pas de
structure protéique d’origine
murine)
25% protéine de souris
100% protéine de souris Infliximab
CDP571
CDP870
Adalimumab
3. la réadaptation fonctionnelle :
le grand oubli
Orthèses nocturnes en poussée
Entretien des amplitudes articulaires : intérêt de
l’auto-rééducation
Piège des aides (économie articulaire)
Ergothérapie : non remboursée par la SS !
Exemple : le renforcement des interosseux en ergothérapie
corrige le coup de vent cubital !
Ces déformations sont facilement prises en charge par
une ergothérapie et une rééducation précoce !
La Polyarthrite Rhumatoïde
Objectif : une vie normale (excepté les
médicaments, le suivi)
Traitement précoce : 27% de guérison
Intérêt de l’hygiène de vie et l’alimentation
La spondylarthrite ankylosante
Definition : rhumatisme axial ossifiant,
touchant aussi l’œil et le coeur
Physiopathologie :
– homme jeune (début entre 18 et 35 ans),
– HLA B 27 + dans 90 % (contre 8 % dans la
population générale caucasienne),
– touche 9 hommes pour 1 femme.
Signes cliniques :
Forme débutante :
– douleurs fessières, sciatiques tronquées à
bascule.
– Douleur nocturne +. Raideur matinale +.
– Parfois, douleurs atypiques :
thoraciques,
arthrite périphérique,
talalgie.
– Pas de signes généraux.
SPA en phase d’état :
atteinte axiale :
– Atteinte sterno-costale et costo-vertébrale :
=> mesure de l’ampliation thoracique
– évolution cyphosante,
– enraidissement de la cage
thoracique
– fusion des sacro-iliaques.
– enraidissement lombaire
Atteintes périphériques (60 %) :
Tendinite :
– achilléenne, tendinite ischiatique, tronchantérienne…
– épine calcanéenne,
Atteinte viscérale de la SPA :
Atteinte cardiaque :
– Insuffisance aortique (=> prothèse valvulaire).
– troubles de conduction (bloc oreillettes-ventricules)
Traitement :
Les AINS sont le
traitement de base.
Pas de cortisone, ou de
traitement
immunosuppresseur
Nouveauté : biothérapies
Rééducation ++
Mécanisme vasculaire et non articulaire
Personnes âgées (> 60 ans)
2F = 1H
2 maladies fréquentes :
– Maladie de Horton
– Pseudo-polyarthrite rhizomyélique (=PPR)
Douleurs inflammatoires des
ceintures scapulaires et pelviennes
Maladie de Horton
Définition et physiopathologie : artérite segmentaire des branches de l’aorte (carotide externe ++)
Clinique : céphalée et douleurs des ceintures, AEG ++
Biologie : VS élevée
Urgence, car risque de cécité
=> biopsie de l’artère temporale (=BAT)
Traitement : corticoïdes (1 mg/kg) à diminuer sur 2 ans