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1. Quand débute la mondialisation ? La mondialisation apparait dès l’Antiquité et continue au Moyen-Âge avec les cités marchandes qui développent des réseaux d’échanges à longue distance. Après la découverte de l’Amérique, le centre de gravité du grand commerce maritime se déplace de la Méditerranée vers l’Atlantique et un trafic «triangulaire» (Europe-Afrique-Amérique) se met en place. Le commerce mondial s’effondre pendant les guerres de la Révolution et de l’Empire mais se développe considérablement au 19ème siècle du fait de la révolution industrielle. La guerre de 1914 marque une rupture et la crise des années 1930 provoque une dislocation de l’économie internationale. Mais à la fin du second conflit mondial, le commerce international connait une nouvelle expansion. 2. Expliquez l’évolution des transports routiers, fluviaux, ferroviaires et maritimes au 19ème siècle ainsi que l’évolution de leurs coûts. Le développement du réseau routier et de celui des voies d’eau L’amélioration des voies routières résulte d’innovations techniques et de législations : chaque village doit être relié à une grande ville pour permettre aux campagnes d’avoir des matières premières. Liaison de grands centres industriels à la mer par des voies d’eau (en France, Allemagne, Etats-Unis notamment). La révolution des chemins de fer Elle naît en Angleterre, sur rail. D’abord pour les mines, le charbonnage. En 1925, les chemins de fer sont ouverts au public. En Belgique, c’est en 1830. Sur le continent, financement conjoint des réseaux ferroviaires par les gouvernements et des compagnies privées. Ça représente un progrès considérable, par exemple les tunnels pour franchir les Alpes. Il y a plus de 360.000 km de voies ferrées en 1913. Il y a aussi un développement rapide du réseau nord-américain. L’influence des chemins de fer sur l’économie est fort discutée : * Pour la New Economic History : Les chemins de fer n’ont pas eu beaucoup de conséquence sur l’économie, peu significatives. Le PNB américain n’aurait été inférieur que de 4 % à 14 % au niveau effectivement atteint sans la construction des chemins de fer ; faible incidence de celle-ci sur la métallurgie et les constructions mécaniques. * Pour l’historiographie traditionnelle : La mise en place d’un réseau ferroviaire a dynamisé la croissance, a eu des effets importants vers l’aval et a largement contribué à la baisse des coûts de transport. Les évolutions du transport maritime Emploi de nouveaux matériaux : Le fer (puis l’acier) se substitue progressivement au bois dans la construction navale et permet d’accroître la capacité des bateaux, de les rendre plus grands. La vapeur évince lentement la voile. Le percement du canal de Suez (inauguré en 1869) révolutionne le transport maritime international. Ca réduit de 40% le trajet entre Londres et l’Inde. QUESTIONS OUVERTES EN HISTOIRE (min 30 lignes à la main)

Questions Ouvertes - Histoire

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Questions ouvertes du cours de monsieur Yante - cours d'histoire économique et sociale

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Page 1: Questions Ouvertes - Histoire

1. Quand débute la mondialisation ?

La mondialisation apparait dès l’Antiquité et continue au Moyen-Âge avec les cités marchandes qui développent des réseaux d’échanges à longue distance. Après la découverte de l’Amérique, le centre de gravité du grand commerce maritime se déplace de la Méditerranée vers l’Atlantique et un trafic «triangulaire» (Europe-Afrique-Amérique) se met en place. Le commerce mondial s’effondre pendant les guerres de la Révolution et de l’Empire mais se développe considérablement au 19ème siècle du fait de la révolution industrielle. La guerre de 1914 marque une rupture et la crise des années 1930 provoque une dislocation de l’économie internationale. Mais à la fin du second conflit mondial, le commerce international connait une nouvelle expansion.

2. Expliquez l’évolution des transports routiers, fluviaux, ferroviaires et maritimes au 19ème siècle ainsi que l’évolution de leurs coûts.

Le développement du réseau routier et de celui des voies d’eau

L’amélioration des voies routières résulte d’innovations techniques et de législations  : chaque village doit être relié à une grande ville pour permettre aux campagnes d’avoir des matières premières. Liaison de grands centres industriels à la mer par des voies d’eau (en France, Allemagne, Etats-Unis notamment).

La révolution des chemins de fer

Elle naît en Angleterre, sur rail. D’abord pour les mines, le charbonnage. En 1925, les chemins de fer sont ouverts au public. En Belgique, c’est en 1830. Sur le continent, financement conjoint des réseaux ferroviaires par les gouvernements et des compagnies privées. Ça représente un progrès considérable, par exemple les tunnels pour franchir les Alpes. Il y a plus de 360.000 km de voies ferrées en 1913. Il y a aussi un développement rapide du réseau nord-américain.

L’influence des chemins de fer sur l’économie est fort discutée :

" * Pour la New Economic History  : Les chemins de fer n’ont pas eu beaucoup de conséquence sur l’économie, peu significatives. Le PNB américain n’aurait été inférieur que de 4 % à 14 % au niveau effectivement atteint sans la construction des chemins de fer ; faible incidence de celle-ci sur la métallurgie et les constructions mécaniques.

" * Pour l’historiographie traditionnelle  : La mise en place d’un réseau ferroviaire a dynamisé la croissance, a eu des effets importants vers l’aval et a largement contribué à la baisse des coûts de transport.

Les évolutions du transport maritime

Emploi de nouveaux matériaux : Le fer (puis l’acier) se substitue progressivement au bois dans la construction navale et permet d’accroître la capacité des bateaux, de les rendre plus grands. La vapeur évince lentement la voile. Le percement du canal de Suez (inauguré en 1869) révolutionne le transport maritime international. Ca réduit de 40% le trajet entre Londres et l’Inde.

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Baisse des coûts de transport avant 1914

Réduction des coûts de 90% entre 1850 et 1913 (selon Paul Bairoch), et même de 98% pour les céréales. Réduction de 70 % du coût du transport transatlantique entre 1840 et 1910. Baisses significatives avant 1GM et évolutions par après, par exemple, en 1960, transport par containers.

Evolution des transports au XXème siècle

Pour le transport maritime, remplacement du charbon par le pétrole comme source d’énergie (d’où accroissement des performances)  ; aujourd’hui, le transport par mer intervient pour 96 % dans le commerce mondial. Intensification du trafic aérien après la seconde guerre mondiale. Le coût moyen de transport (assurance inclue) est passé de 8 ou 9 % de la valeur en 1910 à 3 % en 2000.

3. Expliquez la réaction de la bourgeoisie face aux problèmes sociaux causés par la révolution industrielle.

Cette révolution industrielle se déroule entre 1815 et 1914. Une certaine partie de la bourgeoisie prend conscience du fait que les ouvriers n’ont pas la force de se révolter. Dans cette partie de la bourgeoisie, on retrouve entre autre des journalistes, des médecins, des fonctionnaires, des laïcs, des professeurs, … Ils essayent de trouver une solution (ils agissent à un certain niveau personnel et peuvent avoir des problèmes avec leur hiérarchie). Plusieurs hommes d’actions sont généraux (Robert Owen, Henri de Gorge, Ernest Solvay) ainsi que des patrons sociaux qui vont aider la classe ouvrière. Les journalistes et écrivains vont provoquer des prises de conscience via la presse et la littérature ainsi que la sensibilisation de l’opinion publique. Ils vont montrer la misère des ouvriers. Ils vont aussi réaliser des enquêtes statistiques, médicales et sociales d’initiative privée ou publique. Des penseurs vont alors émaner dans la classe bourgeoise. Les penseurs libéraux vont défendre le système établi, ils sont pour la liberté d’action. Contre eux, la doctrine socialiste et la doctrine marxiste. Les socialistes sont des utopistes, penseurs idéalistes avec des idées généreuses, voir sentimentaux. Ce sont des demi-conservateurs car ils ne remettent pas en cause la propriété.

Ils croient en la possibilité de changer la société par la bourgeoise car bien qu’ils la critiquent, ils sont convaincus de leur dynamisme. Ils veulent créer une société maternelle avec la bourgeoise comme tutrice du prolétariat. À côté d’eux, il y a la doctrine marxiste avec Karl Marx. Ils souhaitent une révolution totale. La doctrine de Marx est basée sur d’autres influences mais aussi sur des réflexions personnelles. Le marxisme se fait sous 3 phases : destruction du système économique par la lutte des classes, reconstruction de la société via la dictature du prolétariat et pour finir avec un communisme intégral. Ils ne souhaitent aucune classe dans la société.

4. Décrivez l’évolution de l’économie allemande de 1918 à 1950.

Crise 1919-1923 L’Allemagne épuise ses réserves monétaires et sa monnaie s’effondre. Cela se répercute négativement sur les ouvriers, salariés, licenciés massivement. Investissements des USA dans les pays européens qui doivent se relever (Allemagne). Crise en Europe  : retrait des capitaux étrangers à l’annonce du projet d’union douanière austro-allemande. Effondrement du cours mondial céréales et net fléchissement de l’exportation. Retrait capitaux américains. Conjoncture politique. Faillites retentissantes.

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Hitler devient chancelier. Le commerce est nationalisé dans un monopole d’état. L’Allemagne a besoin de matières premières qu’elle ne peut pas trouver chez-elle. On essaye de limiter le + possible les importations d’autres produits. L’Allemagne développe énormément d’armes avant 1942. Organisation économiques anarchiques dans les premières années du conflit et le plant fait de l’Allemagne une puissante machine de guerre. Hitler confia la réorganisation de l’économie de guerre à Albert Speer. Rationalisation de la production, économie d’échelle, meilleure organisation, des produits simples et robustes. Augmentation de la productivité industrielle allemande. Exploitation d’une main d’œuvre importée (travailleurs forcés, condition désastreuses, …) Transfert d’un part importante du revenu national des pays occupés. Conséquences  : l’économie allemande augmente. Baisse régulière de la consommation réelle par tête. Mars 1948  : Commission d’économistes pour étudier les effets du conflits sur l’économie allemande. Comment redresser l’Allemagne en évitant la maladresse du traité de Versailles ? 1948 : L’armée américaine procède à la distribution d’une nouvelle monnaie dans les zones occidentales de l’Allemagne. On échange 1 Deutsche Marks contre 10 anciens Mark, c’est avantageux  ! On ne change pas les prix et cette introduction a pour effet de stabiliser l’économie du pays. Création d’une banque fédérale. Monnaie utilisée jusqu’en 2002 avec apparition de l’€. 1949  : Création de la république fédérale allemande (RFA)  : grande autonomies des régions, chancelier nommé, structure du pays avec Länder et non plus un état centralisé. On enlève aussi le dirigisme d’état et instaure une économie sociale de marché.

Dans les années 1930, l’Allemagne connait une période d’hyperinflation, une crise économique éclate, les USA rapatrient leurs capitaux ce qui fait que la situation devient critique et que le taux de chômage devient très élevé. La conséquence est une montée du nazisme qui fait supprimer les syndicats, interdire les grèves et supprimer les pouvoirs régionaux. A cette même période, l’Etat met en place deux plans d’organisation économique. Ce sont des plans de 4 ans (1933-1936 et 1936-1939) qui visent au réarmement et à la fabrication de produits de remplacement et d’importantes usines de constructions militaires. Ces plans ont permis à l’Allemagne de se doter d’une machine de guerre puissante et de redresser le pays après la guerre.

L’Etat lance une politique de grands travaux pour résorber le chômage On fait des déménagement de voies d’eau, des constructions d’aéroport, d’une voiture du peuple (Volkswagen) qui n’est pas sortie. Cela a effectivement baissé le taux de chômage et l’on remarque une rapide augmentation de la production globale mais une place démesurée est accordée à la production de biens non consommables (armes, infrastructures). La consommation baisse et les revenus sont répartis de manière inégale entre les individus. Le commerce extérieur est nationalisé car l’Allemagne a besoin de matières premières. Dans les premières années du conflit, l’organisation économique est plutôt de type anarchique, ainsi, on fait appel à Albert Speer pour réorganiser l’économie. Il rationalise la production et exploite la main-d’oeuvre féminine et importée (travailleurs forcés). Bien que les mesures prises par les nazis aient eu des effets durables sur l’Allemagne, le niveau de vie n’est pas maintenu. Hitler et Goering ne comprenaient pas bien le mécanisme économique et les conséquences de leurs décisions. Ainsi, la guerre éclata à un moment où les structures économiques n’étaient pas encore stables.

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5. Décrivez les étapes, les solutions et les conséquences de la crise de 1929.

Les scientifiques ne sont pas d’accord sur les causes de la crise de 1929. Il y a donc plusieurs causes possibles :

1) Un phénomène cyclique ? Kondratieff, un Russe, explique des cycles de plus ou moins longue durée où un temps de prospérité succède à une phase de déclin. En 1929, on est alors dans une phase de déclin.

2) Une conséquence du déséquilibre financier ? La mauvaise répartition du stock d’or au niveau mondial entraine la précarité (des troubles dans la vie économique).

3) Une crise de surproduction ? Disparité croissante entre une production de plus en plus abondante et un marché d’autant plus restreint que la distribution des revenus se fait mal. Il y a une surproduction et une chute des prix agricoles. La production industrielle mondiale augmente à un rythme plus rapide que le pouvoir d’achat des consommateur.

4) Un effet de la spéculation boursière ? On remarque un boom des valeurs mobilières (actions) américaines à partir de 1925. On constate que les gens se ruent de plus en plus sur les actions (spéculation). Ils espèrent revendre leurs actions plus tard à un prix plus élevé. Ainsi les emprunts pour l’achat d’actions se multiplient. Ceux qui ont spéculé favorablement pourront rembourser leurs emprunts, mais si le cours des actions chute, c’est la panique générale pour ceux qui ont emprunté.

La crise boursière de 1929 : Les dividendes augmentent moins vite que le prix des actions. Un certain doute s’instaure car on se dit que l’action est surévaluée par rapport à sa valeur réelle. En conséquence, les gens essayent de se défaire au plus vite de leurs actions douteuses. Le statisticien Roger Babson annonce qu’une terrible catastrophe va arriver. Un certain malaise s’installe, les gens n’ont plus confiance dans le système en place. Suite à cela, beaucoup d’actions changent de mains par prudence. Cette situation donne naissance au Crash de Wall Street le Jeudi 24 Octobre 1929. C’est le Jeudi Noir. L’effondrement va se poursuivre dans les mois à venir. Certaines actions vont perdre jusqu’à 90% de leur valeur.

La crise boursière va vite se changer en crise économique. Les crédits bancaires vont subir une forte diminution et de nombreuses banques vont faire faillite. On remarque un fort ralentissement des investissements industriels, la consommation se réduit et la production chute rapidement. En 1933, le PNB fait la moitié de son niveau en 1929. Les usines désengagent et les cols blancs (jeunes, membres de professions libérales) subissent également le contrecoup de la crise économique.

Les USA reculent leurs importations, les banques américaines qui avaient investi de l’argent en Europe vont rapatrier leurs capitaux. Suite à ces retraits, les banques européennes vont se trouver en difficulté.

Autriche : retrait des capitaux américains, faillite de la Kredit Anstalt, Allemagne : effondrement du cours mondial des céréales, retrait des capitaux US, faillitesAngleterre : retrait des capitaux américains, balance commerciale déficitaire, stock-or diminueFrance : crise plus tardive et moins profonde, subit le contrecoup de la dévaluation anglaise, nombre de chômeurs relativement modéré

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La crise dans les pays neufs : Baisse du prix des matières premières et surtout des produits agricoles. Pays touchés par la chute des prix céréalier et des matières 1ière : Canada, Australie, Nouvelle-Zélande, Inde, Afrique du Sud, Argentine, Brésil… On investit dans les matières 1ères. Ruine pour les planteurs et les éleveurs. Cette crise est comme une pieuvre qui étend ses tentacules progressivement sur tout le monde.

Les conséquences de la crise :

C’est la ruine de nombreux ruraux et une agriculture de type capitaliste apparait. Les salariés de l’industrie et du commerce sont mécontents. Ils voient leurs salaires baisser, les horaires de travail se réduisent et beaucoup de travailleurs tombent au chômage. D’où le mécontentement qui va se retourner contre les non qualifiés (qu’ils considèrent comme moins bien qu’eux-même) et ainsi contre les étrangers et les minorités raciales. Les classes moyennes sont frappées par les dévaluations, les faillites et la politique de déflation.

Les ouvriers et les employés sont attirés par l’extrême gauche. Le communisme n’a pas eu de succès dans les pays développés mais dans ce contexte de crise, les gens de l’extrême gauche tentent d’instaurer leur idéologie. La classe moyenne va se laisser tenter par les idées fascistes (ex : Allemagne, Europe Centrale, France, Angleterre, ...).

Résolutions de la crise :

Des méthodes classiques d’intervention de l’Etat sont appliquées, mais celles-ci se relèvent inefficaces face à l’ampleur du phénomène. On évolue vers un dirigisme d’Etat.

Théories de Keynes :

1) Libre-emploi : stimulation de la consommation par augmentation des investissements publics

2) Meilleure répartition des revenus3) Inflation contrôlée4) Baisse du taux d’intérêtRenforcement des antagonismes sociaux

Ruine de nombreux ruraux et fermiers qui sont incapable d’acquitter leurs dettes, ils sont donc chasser de chez eux et les banques en profite pour implanter et crée de nouvelles cultures sur ces terres --> apparition d’une agriculture de type capitaliste. Mécontentement des salariés de l’industrie et du commerce qui font face à une réduction des horaires et du chômage qui touche 30 M travailleurs, ces mécontentement peuvent se retourner contre les non-qualifiés et les minorités raciales (noir Américain…). La classe moyenne n’est pas frappée par les dévaluations, les faillites et la politique de déflation

Conséquences politiques

Naufrage du capitalisme. Les employés et les ouvriers vont vers l’extrême-gauche et la classe moyenne quant à elle va vers l’extrême droite (>< communisme et capitalisme) Progrès du « fascisme » (ex : Allemagne et Italie).

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Intervention de l’État

Rôle d’arbitre et mesures coordinatrices, face à l’échec des solutions « classiques » --> Évolution vers un dirigisme critiqué par certains. Recherche d’une voie moyenne (John M Keynes dit qu’il faut stimuler la consommation, il est partisan d’une inflation limité. Il va contre des idées reçues : si le budget de l’état est bien gérer, alors c’est un bon budget. Il est partisan d’une action modérée.

Relations internationales

Subissent inévitablement le contrecoup d’une crise qui restreint les possibilités d’écoulement de la production, provoque le relèvement des tarifs douaniers et porte au pouvoir des équipes politiques qui préconiseront un conflit armé pour résoudre les difficultés intérieures.

6. Expliquez les étapes de la monnaie européenne à partir de la moitié du 20ème siècle.

Plusieurs institutions européennes se créent comme l’OECE (1948), le Benelux (1948), la CECA (1950). Le traité de Rome est signé en 1957 et dix ans plus tard, les trois institutions citées plus haut vont se fondre en une seule : un traité d’unification des communautés.

L’idée d’une monnaie unique a déjà germée en 1970 avec le rapport Werner. Ce premier ministre Luxembourgeois avait rédigé un rapport sur un projet pour l’Europe avec une monnaie commune parmi ses propositions. Une autre idée était également présente : la création d’une Banque Centrale Européenne. Il y avait une volonté d’avoir une zone de stabilité monétaire pour éviter que la monnaie entre les pays Européens ne fluctue trop. C’est ainsi qu’en 1979, on fixe un taux de change entre les monnaies européennes et l’écu devient l’unité monétaire de l’Europe.

En 1989, Jacques Delors lance un plan d’Union économique et monétaire. Ce plan deviendra le Traité de Maastricht en 1992. Mais l’union monétaire n’entre en vigueur sur le plan pratique qu’en 1999 et uniquement pour les entreprises. Il faudra attendre 2002 pour que l’Euro remplace définitivement les monnaies nationales. Le 1er Janvier 2002, l’euro est mis en circulation (billets et pièces) et le 1er Juillet de cette même année, les monnaies nationales disparaissent complètement.

7. Quels sont, d’après Malthus, les effets de la tendance naturelle de la population à s’accroître au delà des possibilités offertes par la nature pour les nourrir ? Sur quoi se repose son argumentation ? Quels moyens propose-t-il pour sortir de cette impasse ? Critiquez brièvement son analyse et ses hypothèses.

" Thomas Robert Malthus (1766-1834)

C’était un économiste anglais qui a étudié les effets de la tendance constante qui se manifeste chez tous les êtres vivants à s’accroitre au-delà de la nourriture préparée pour eux. Non restreinte par certains freins, la population double tous les 25 ans. Elle suit une progression géométrique (1, 2, 4, 8, 16, ..) alors que la production agricole augmente d’un volume constant tous les 25 ans. Elle suit une progression arithmétique (1, 2, 3, 4, 5, ..). Selon lui, la population est donc vouée à la famine.

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Mais ce qu’il n’avait pas prévu c’est que justement, bon nombre de ces «freins» apparaitraient ; comme par exemple, les guerres, les épidémies. Ce qu’il n’avait pas non plus prévu, c’est le développement des échanges et du commerce international ainsi que l’émigration massive des Européens. De plus, on peut constater qu’une population qui s’enrichit tend à faire moins d’enfants car elle investit beaucoup plus dans chaque enfant. De plus, l’âge du mariage a pas mal reculé par rapport au 16ème siècle ainsi, nous faisons des enfants beaucoup plus tard qu’à l’époque.

Certains points sont, cependant, discutables. Par exemple, les progressions géométriques et arithmétiques dont Malthus parle, sont-elles bien correctes ? Car l’on peut observer des progrès dans le domaine de la production et les rendements augmentent. Et l’homme ajuste sa politique parentale puisque l’on a vu qu’une population plus aisée tend à faire moins d’enfants. D’un autre côté, les possibilités techniques de reproduction humaine sont supérieures aux possibilités d’augmentation des ressources alimentaires. De plus, les progrès en médecine diminuent la mortalité infantile et du coup la population ne s’adapte pas à la quantité de substances. Ainsi, nous pouvons constater que les théories de Malthus sont encore discutées.

8. Retracez l’histoire économique et sociale du Japon depuis Port-Arthur jusqu’à la fin du 20ème siècle.

Entre 1853 et 1859, on observe une ouverture économique forcée du Japon. Avant ça, le Japon était une économie fermée. En 1863, c’est le début de l’industrialisation. En 1867, un nouvel empereur monte au pouvoir et met en place le meiji qui est une politique éclairée. L’Etat reprend les usines existantes, installe un réseau ferroviaire, une banque nationale, un organisme nationale et développe la métallurgie. C’est le premier complexe sidérurgique au Japon. En 1905, le Japon, qui est bien équipé aussi bien industriellement que financièrement, passe à l’offensive et prend Port Arthur aux Russes. Le Japon ne va plus être un pays colonisé mais bien un pays colonisateur. Le Japon va exercer un protectorat sur la Corée puis va l’annexer. Il va également s’allier à la France et l’Angleterre pendant la Première Guerre Mondiale.

Il y a une progression du suffrage universel masculin ( 5% de la population en 1925). Le pouvoir économique et politique passe d’une oligarchie à un système représentatif. La Première Guerre Mondiale favorise les exportations pour le Japon. Mais l’économie japonaise a toujours un caractère dualiste.

D’un côté, il y a de très grandes firmes où se développe un sentiment paternaliste : des primes sont accordées ainsi que des promotions dues à l’ancienneté etc. Et d’un autre côté, on observe une multitude de petites unités traditionnelles de production qui ne sont pas très performantes et qui font face à un sous équipement industriel.

A partir des années 20, le Japon connait des difficultés économiques à cause de la pauvreté du sol, du manque de ressources minières, alimentaires et énergétiques. Il y a aussi un déséquilibre de la balance des paiements, le chômage est élevé et la population grandit. Le Japon va être touché par la crise de 1929 et opte donc pour une idéologie impérialiste et un renforcement de l’autoritarisme interne. Empire militariste donc propose une politique de conquêtes et occupation. Réorientation de l’industrie vers la production de matériel militaire. Armée excessivement influente est soutenue par mouvement nationaliste.

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Ces militaires signent un pacte avec l’Allemagne nazie en 36. 1940 : Pacte tripartie avec l’Allemagne et l’Italie. Colossal effort de guerre : 87% du budget pour les dépenses militaires. Cette politique agressive va conduire à l’invasion du Manchourie (1931), Corée, Chine, Mongolie, ... Ce dont rêve le Japon, c’est la création d’une grande Asie donc il serait le leader.

Economie en ruine au moment des bombardements nucléaires. 1945  : Situation dramatique, ville détruites, millions de chômeurs. Transformation radicale de l’esprit japonais. Il passe d’un régime militariste autoritaire et brutal à une démocratie bien établie et pacifique. Les USA appliquent une politique de transformation radicale du Japon pendant 7 années d’occupation. Les USA aident à reconstruire le pays selon les normes américaines Les élections deviennent libres, apparition de syndicats, réforme de l’éducation. Interdiction du recourir à la violence. Le Japon est un pays surpeuplé qui ne dispose pas de ressources minières ou énergétique importante. La plupart de la nourriture est importée. Jusqu’en 1992, le Japon connaitra une phase de croissance et sera parmi les plus grandes puissances mondiales.

A partir de 1992, le Japon connait une phase de crise. La consommation s’affaiblit car les Japonais n’ont pas l’habitude de dépenser. De là, il y a une surproduction. De plus, il y a un recul des exportations car le Yen se porte très bien. Il vaut mieux avoir un Yen défavorable car cela attire les investisseurs étrangers. L’industrialisation est plus rapide que l’évolution des structures sociales et des mentalités. La bureaucratie est extrêmement centralisée mais le Japon reste, encore aujourd’hui, une grande puissance économique et technologique.

9. Exposez les idées d’un économiste du courant classique (au choix)

" David Ricardo (1772-1823)

C’est un pessimiste, contrairement à Adam Smith et aux Physiocrates. Il a énoncé la théorie de la valeur-travail. Il s’intéresse aux lois qui régissent la répartition des produits nationaux entre les propriétaires fonciers, les capitalistes et les salariés. L’accroissement de la population est l’élément-clé, selon lui, car il faut nourrir une population croissante en mettant en culture des terres de moins en moins fertiles. La classe ouvrière a tendance à se développer à un rythme qui dépasse la demande de travail. Ses revenus ne vont pas augmenter et le pouvoir d’achat non plus. La classe des salariés n’est pas favorisée. Pour les producteurs, le prix des produits dépend de la quantité de travail observée, des salaires qui doivent être payés et des coûts de production. Ce qui est prélevé pour payer les salaires est considéré comme une diminution du profit. Si les profits diminuent, à terme, les capitalistes ne vont plus se lancer dans des nouvelles opérations (les investissements vont diminuer). Ce qui peut améliorer le mouvement, c’est le progrès technique et la mécanisation (produire plus, payer moins de salaire et parvenir à nourrir la population ouvrière pour moins cher).

" Jean-Baptiste Say (1767-1823).

C’est le propagateur en France des idées de l’école classique anglaise. Selon lui, la formation, la distribution et la consommation des richesses se réalisent d’elles-mêmes. Le rôle de l’économiste est avant tout celui d’un observateur.

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Deux apports importants :"

" La notion d’entrepreneur  : le producteur au sens strict, à distinguer du capitaliste, bailleur de fonds. L’entrepreneur empreinte des capitaux, doit rembourser et payer des intérêts --> répartition de l’intérêt.

" Loi des débouchés : la monnaie n’est qu’un intermédiaire, les produits s’échangent contre des produits. Pour lui, une surproduction générale est impossible car un produit crée une débouchée sur un autre produit.

10. Quels sont le bilan et les conséquences de la colonisation ?

Les Inconvénients :

Les structures traditionnelles en place ont été bouleversées (brutalisées), voir supprimées ou encore, dans des colonies d’affaire africaine, une structure parallèle européenne a été mise en place. Renversement de l’économie traditionnelle  : artisanat local a été écrasé. (Ex : Coton anglais en Egypte). Modifications radicales au point de vue de l’agriculture.(au détriment de l’agriculture indigène). Menace ou destruction du biotope. Enormes profits pour les colonisateurs. Introduction de l’opium, alcool dans les populations traditionnelles : dégénérescence de la population et pertes démographiques pour les populations indigènes.

Les Avantages :

Création d’infrastructures de communication (routières, ferroviaires et télégraphiques) pour le profit des colonisateurs mais les colonisés en ont tiré profit. Progrès de la médecine. Ouverture d’écoles (par les missionnaires), mais ce n’est pas un acte désintéressé, ils voulaient de la main d’œuvre éduquée. (Nouvelle place du christianisme). Avant 1914, il y a déjà quelques anticolonialistes issus de la bourgeoisie commerçante ou foncière mais pas dans les masses populaires. Émergence d’idées nationalistes au bénéfice du soutien des masses et on prépare la décolonisation, surtout dans les pays d’ancienne civilisation (Sun Yat-sen en Chine, Tagore et Ghandi en Inde, Zaghoul Pacha en Égypte…).

11. Expliquez l’instauration d’une démocratie au Japon

Avant, le Japon avait un régime militariste autoritaire (l’armée avait un pouvoir déterminant). Mais ce régime s’est complètement effondré, avant même les bombes atomiques. Cela a marqué les mentalités des Japonais qui croyaient en leur armée. Il y a un déferlement anti-militariste, partisan d’une démocratie. Cet état d’esprit permet aux Américains (qui vont rester pendant 7 ans) de mettre en place un régime démocratique bien établi et pacifique au Japon. Sept années d’occupation américaine. Le choc des bombes sur Hiroshima et Nagasaki. Le Général américain Mc Arthur décide de ne pas inculper l’empereur Hirohito comme criminel de guerre. On maintient donc le même régime. Il y a comme un oubli immédiat du passé et les mentalités des individus évoluent vers une sorte d’interdiction de recourir à la violence.

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12. Quelles ont été les conséquences sociales de l’essor économique européen du 18ème siècle ?

Les conséquences de l’essor économique ont eu un impact aussi bien sur la bourgeoisie, la noblesse que les classes populaires.

Dans la bourgeoisie, il y a ceux qui gravitent autour de la cour, c’est la bourgeoisie d’affaires, qui est peu prisée par la noblesse et la grande bourgeoisie. La métallurgie est la seule activité qu’un noble peut exercer. La bourgeoisie qui monte se heurte à la noblesse mais elle riposte en passant d’une classe à l’autre, en ayant des châteaux ou en se faisant anoblir (en exerçant de hautes fonctions ou par des alliances). La bourgeoisie française s’épanouit. Elle possède 1/3 du sol, elle est la seule classe véritablement instruite du pays. Pour se faire reconnaitre, elle veut changer les relations sociales (pour que la bourgeoisie relève du mérite et non de la naissance) et s’introduire dans les rangs de la noblesse. La bourgeoisie constitue la classe moyenne et elle est composée des marchands, des bourgeois industriels, des officiers de justice et de finance, des écrivains, des journalistes, des médecins, ... En Angleterre, une nouvelle classe se constitue : les riches industriels. Il s’agit des financiers, des banquiers, d’armateurs, de grands commerçants, etc. qui forment la grande bourgeoisie. Dans les autres pays, la situation est différente. En Europe Centrale, la bourgeoisie d’affaires est très restreinte et la grande bourgeoisie vit dans l’ombre du pouvoir.

Face à l’ascension de la bourgeoisie, la noblesse réagit. En Angleterre, la noblesse cherche à rentabiliser ses domaines, elle s’occupe de la gestion soigneuse de ses grands domaines. C’est la sclérose de la noblesse autrichienne. En France, une partie de la noblesse est gagnée par l’esprit d’entreprise et se rapproche ainsi de la bourgeoisie ; une autre partie développe une «réaction nobiliaire» (caste fermée, accès réservé aux hautes charges de l’Etat et même de l’Eglise, demande d’une réforme des institutions à son profit) et une «réaction féodale» (en exigeant le règlement des droits seigneuriaux, de passage, de transit, etc.) La noblesse est constituée de grandes familles qui occupent les charges de l’Eglise.

La plupart des paysans sont libres mais pas en Europe Centrale et Orientale. En France, il y a deux catégories dans les classes populaires :

" 1) Les coqs de villages et les laboureurs (qui possèdent une charrue, etc.) : ils profitent de la hausse des prix des céréales." 2) Les manœuvriers (ceux qui travaillent avec leurs mains ou qui louent des services à ceux qui ont les équipements nécessaires) : ils restent misérables et voient leur situation s’aggraver dans les vingt dernières années de l’Ancien Régime.

En Angleterre, de nombreux petits propriétaires (yeomen) cèdent leurs terres aux gentlemen farmers et partent vers les villes. Le prolétariat en voie de formation est encore dénué d’esprit de classe et incapable de concevoir des remèdes efficaces à sa misère. Les conditions de travail dans les nouvelles fabriques anglaises sont extrêmement dures ce qui entraine des émeutes et la destruction des machines. La situation se détériore pour les industriels (les salaires n’augmentent que de 25% quand le prix augmente de 100%). Il y a des problèmes météorologiques, des problèmes de surpopulation, etc.

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13. Au 19ème siècle et au tout début du 20ème siècle, coexistent en Afrique méditerranéenne des colonies de peuplement et des colonies d’affaire : expliquez en donnant un exemple de chaque type.

Une colonie de peuplement est une colonie vers laquelle sa métropole envoie des personnes, hommes, femmes et enfants, afin d'établir une présence pérenne et autonome et d'y bâtir une société. C’est un territoire occupé et administré par sa métropole. L’Algérie en est un bon exemple. La France entame en 1830 la colonisation de l’Afrique du Nord en conquérant l’Algérie militairement. Des réfugiées politiques français, des migrants étrangers (surtout des paysans italiens, espagnols, ...) s’implantent en Algérie. Le pays va, sous la pression des colons, devenir un département d’outre-mer (càd que le pays va progressivement être rattaché à l’Etat français). On constate la coexistence de deux sociétés : des musulmans sans droits politiques et des pieds-noirs (les français) dans les villes. Les colons d’Algérie vont freiner les tentatives d’assimilation.

Une colonie d’affaires est une colonie où l’administration de la métropole double les autorités indigènes. C’est le cas de la Tunisie et du Maroc.

" En Tunisie, le chef d’Etat souhaitait industrialiser le pays en créant des chemins de fer, des télégraphes, etc. Il a donc emprunter des capitaux français mais l’administration gérant mal le pays, il se retrouve dans l’incapacité de rembourser ses emprunts et se voit obliger d’accepter le protectorat de la France. Le pays reste indépendant mais dans la pratique, l’administration française double les autorités indigènes. La colonisation économique se développe dans l’agriculture puis dans l’industrie.

" Au Maroc, le sultan veut également industrialiser le pays et emprunte aussi des capitaux français. De nouveau, se retrouvant dans l’incapacité de rembourser la France colonise le Maroc en 1912 aussi bien sur le plan politique que sur le plan économique.

" En Egypte, Méhémet Ali tente, avec l’aide de techniciens français, de moderniser l’agriculture. Il parvient à doubler la superficie agricole du pays. Mais elle emprunte des capitaux aux Français et aux Anglais et se retrouve dans l’incapacité de rembourser. S’ensuit un condominium financier franco-anglais qui s’installe au Caire et qui contrôle l’administration égyptienne. La double dépendance ne dure pas. En 1914, l’Angleterre obtient le protectorat du pays. Le développement de l’agriculture a fait beaucoup de bien à l’Egypte mais avec le protectorat, l’artisanat égyptien est en crise et ne pourra concurrencer les cotonnades anglaises.

14. En quoi consiste la NEP (+ dates)

La NEP (Nouvelle Politique Economique) couvre la période entre 1921 et 1929. A cette époque, les dirigeants russes constate leur échec économique. Une crise a amplitude énorme s’est installée. La solution, pour freiner la crise, était de revenir à une situation antérieure, càd faire une retraite stratégique, un pas en arrière temporaire.

On n’abandonne pas le système économique déjà présent mais on rétablit également un système capitalise régi par le marché pour améliorer le fonctionnement du secteur d’Etat. C’est le début de la planification. On interrompt les réquisitions agricoles, on lance une nouvelle monnaie, on dénationalise les petites entreprises, on appelle des techniciens étrangers, on importe des machines et on fait appel à des capitaux étrangers.

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Ainsi, on observe une reprise de la croissance, un recul de l’émigration et l’exploitation des entrepreneurs privés sur la population afin de s’enrichir le plus vite possible pour récupérer leurs mises de fonds.

Trotsky critique la NEP dès 1924 et on observe un abandon progressif de celle-ci à partir de 1926 mais l’esprit révolutionnaire reste bien présent (cf. Lénine : «Deux pas en avant, un pas en arrière»). Lénine est victime d’un attentat auquel il survit mais reste handicapé. Staline émerge à ce moment et prendra le pouvoir dès 1929.

15. Comment peut-on expliquer la prise de conscience tardive de l’Eglise catholique par rapport à la condition de la classe ouvrière au 19ème siècle ? Est-ce un phénomène général au sein de l’Eglise ? Evoquez-en les conséquences.

A la fois puissance temporelle et spirituelle, la Papauté est soucieuse du maintien de l’ordre établi et condamne tous les nouveaux systèmes sociologiques. Comme le clergé continue à recruter, il est peu conscient du problème social. L’Eglise se borne à préconiser une charité individuelle pour soulager la misère mais des chrétiens isolés, prêtres et laïcs, brisent le silence officiel de l’Eglise mais se heurtent à la hiérarchie. Ce n’est que quand l’Eglise commence à perdre la classe ouvrière qui devient anticléricale et même areligieuse que le clergé se réveille et publie en 1891 le Rerum novarum, premier et tardif encyclique social de l’Eglise. C’est le début du mouvement syndical chrétien.

L’Etat bourgeois détient le pouvoir politique et la puissance économique. La législation sociale ne se met en place que très tardivement tout comme le prolétariat met longtemps à conquérir des droits politiques (1893, suffrage universel en Belgique). Jusqu’en 1914, l’Etat reste fidèle à l’essence même du capitalisme : l’appropriation privée des moyens de production.

16. Quels sont les raisons de l’essor du secteur tertiaire ? A quels problèmes économiques et sociaux est dû cet essor ? Présentez trois types de problèmes et les réponses apportées.

Le secteur secondaire a été le moteur de la nouvelle société qui se met en place, il a de l’influence sur l’évolution du secteur primaire et l’essor du secteur tertiaire. Nécessité de réunir des capitaux de plus en plus considérables : l’essor du tertiaire répond à un problème financier. Face à des entreprise de plus en plus grandes, on a besoins de capitaux de plus en plus importants ce que les industriels ne peuvent pas toujours apporter-ils doivent prôner l’épargne. Le secteur bancaire se développe.

" Problèmes de finances et d’affaires

Nécessité de réunir des capitaux de plus en plus considérables. Les banques se spécialisent : banques d’Etat, banques privées, banques par actions, courtiers, banques d’affaires, etc. Les bourses d’argent se développent et des compagnies d’assurances apparaissent. Un tandem finance-industrie se forme alors.

" Problèmes de production et de recherche

Une coopération scientifique internationale se met en place (c’est le temps des laboratoires) et on observe la naissance des «cadres».

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" Problèmes de vente et d’achat

Apparition de grands magasins (urbanisation et hausse du niveau de vie) et de coopératives de consommation (supprimer les intermédiaires).

" Problèmes d’administration

La centralisation est poussée à tous les niveaux et les agents se spécialisent (hiérarchisation, bureaucratie).

" Problèmes d’équipement social

Par rapport à l’enseignement, l’Eglise et l’Etat jouent un rôle considérable, il y a différents niveaux à l’enseignement et on observe l’essor de l’enseignement technique. Des soins de santé sont observés par le progrès de la médecine (immunologie, chirurgie) et par la mise en place d’infrastructures hospitalières.

17. En matière de pensée économique, évoquez et comparez les idées maitresses chez les Physiocrates et chez Adam Smith.

Les physiocrates sont opposés au mercantilisme. Ils remettent en cause le bien-fondé de l’interventionnisme et aspirent à plus de liberté. Ils se tournent vers la nature. De nouvelles idées en matière économique se développent à la cour sous l’impulsion de François Quesnay (1694-1774). Il a deux idées maitresses :

1) La prédominance de l’agriculture (mais à la différence du mercantilisme, les physiocrates ne sont pas intéressés par l’or ou l’argent). La vraie richesse est ce que l’on peut consommer sans s’appauvrir. La terre va être re-ensemée et continuera à produire. Cette prédominance de l’agriculture a pour conséquence de diviser la société en trois groupes : les agriculteurs, les propriétaires fonciers (seigneurs, souverains, ecclésiastiques ; càd la classes productrice car c’est grâce à leurs sols que les agriculteurs peuvent produire) et les industriels, commerçants (càd tous ceux qui n’ont rien avoir avec la terre, qui ne produisent rien). Quesnay est le premier à imaginer un circuit économique.

2) L’existence d’un ordre naturel (à l’inverse du mercantilisme, il n’y a pas d’intervention du prince mais un ordre naturel qui régit tout). L’ordre naturel, c’est la Providence, avec des lois immuables. Le principe de l’évidence dit que certaines personnes (le prince, les privilégiés) voient comment la société doit fonctionner mais leur perception est incomplète. L’intérêt personnel va pousser les individus à agir selon l’ordre voulu par D. Le rôle des autorités se limite à faire respecter l’ordre, assurer l’éducation de la population et réaliser des travaux publics au profit de la collectivité.

Adam Smith (1723-1790) est le fondateur de l’école classique. Il a beaucoup voyagé et a eu des contacts avec des physiocrates mais il n’est ni physiocrate ni mercantiliste. Adam Smith a, lui aussi, deux idées maitresses :

1) La prééminence du travail. Il ne fait pas de distinction entre le travail agricole et le travail artisanal/industriel car les deux sont du travail. Il préconise la division du travail et la spécialisation pour pouvoir ensuite échanger. La division en classes proposée par les physiocrates n’a plus de raison d’être.

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2) Bonne organisation spontanée de la vie économique. Selon Smith, l’homme est conduit par une «main invisible» qui pousse les individus à faire concorder leurs intérêts et l’intérêt général.

Il y a un point commun entre la théorie de l’ordre naturel de François Quesnay et la théorie d’Adam Smith : l’optimisme. Adam Smith est persuadé que le pouvoir doit intervenir contre les ennemis (= concurrence externe) et contre ceux qui poseraient des actes injustes ou qui auraient des attitudes oppressives. L’Etat doit prendre en main la création de certaines infrastructures. Les pouvoirs publics doivent intervenir pour assurer le maintien de la concurrence.

18. Expliquez les deux systèmes coloniaux.

Le premier système colonial date du 16ème siècle avec les empires coloniaux portugais et espagnols. Les Espagnols ont créé des colonies de peuplement et les Portugais ont créé des comptoirs commerciaux.

Les Anglais, les Hollandais et les Français ont créé des compagnies à chartes. Il y avait, par exemple, la Compagnie des Indes Orientales, des Indes Occidentales, etc. Il y avait un monopole du commerce sur ces territoires mais également une souveraineté politique.

Ce mercantilisme (système à chartes) connait des difficultés au 18ème siècle (ex : crise du sucre). Les prix augmentent. En Europe, on se met à produire des substituts (ex : betteraves sucrières). On exige de plus en plus de produits, à traiter industriellement car il y a une nécessité d’exporter massivement.

Le deuxième système colonial correspond à la période entre 1870 et 1914. Les colonisateurs veulent acquérir à prix bas des matières premières et vendre aux indigènes le plus possible de produits manufacturés (faits en Europe). Ce qui est contradictoire, surtout que les indigènes ont un faible pouvoir d’achat. Il y a une nécessité d’utiliser des moyens militaires car des conflits vont surgir face à la conquête des marchés coloniaux.

On observe différents types de colonisations, ils n’ont pas tous lieux ensemble ou encore de la même manière partout :

Il y a la colonisation économique : certains pays empruntent des capitaux européens ou américains pour pouvoir développer leurs ressources mais se retrouvent dans l’incapacité de rembourser leurs emprunts. S’ensuit une colonisation par les monopoles concernés et des interventions militaires ont lieu.

Il y a également une colonisation militaire et administrative dans les pays où il n’y a pas d’administration déjà préexistante.

Il y a une colonisation sociale : on observe une coexistence entre les colons et les indigènes : quartiers résidentiels européens dans les villes et centres agricoles européens dans les campagnes.

Il y aussi une colonisation culturelle : les colonisateurs imposent leur culture et leur langue au sein de l’élite indigène. Les enfants sont envoyés en Europe pour étudier, etc.

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Il y a aussi une colonisation raciale : les colonisateurs véhiculent l’idée de la supériorité de leur race et tout est mis en oeuvre pour éviter les mariages mixtes.

Enfin, il y a la colonisation religieuse ; elle va de paire avec les autres colonisations. Le rôle des religieux est capital et les missionnaires sont très importants car ils justifient moralement l’existence de la colonisation en mettant en avant des aspects sociaux et de civilisation.

19. Expliquez Léopold II et le Congo

Léopold II a toujours rêvé de trouver des terres qu’il pourrait diriger à sa guise et qui pourraient servir de débouchées à la production industrielle belge. Leopold II va s’intéresser à l’Afrique centrale et, pour ne pas choquer, va créé une association et non une colonie. C’est ainsi que nait l’Association internationale pour la civilisation et l’exploration de l’Afrique. En 1855, Leopold II devient souverain de l’Etat indépendant du Congo (son titre de souverain n’a rien à voir avec la Belgique à ce moment-là). Il veut assurer le libre-échange, protéger les indigènes et abolir l’esclavage. Il signe plusieurs traités avec des chefs locaux.

De 1885 à 1904, Léopold II va s’intéresser aux richesses du Congo, à savoir : le caoutchouc et l’ivoire. Léopold II va céder l’exploitation à des compagnies qui vont réduire la population locale à l’esclavage, instaurer des châtiments corporels et réprimer toute résistance, notamment en incendiant des villages. L’ivoire est exploitée, les éléphants sont massacrés et la source d’approvisionnement en ivoire se tarit. Ces actions vont provoquer des sentiments d’indignation dans l’opinion internationale et une enquête est lancée.

A la fin des années 1880, on construit les premiers chemins de fer. L’exploitation industrielle se focalise surtout au Katanga avec ses riches gisements miniers. Léopold II a investi beaucoup de ses propres richesses mais il a malgré tout besoin de capitaux donc il ouvre le pays à des groupes internationaux qui vont aider au développement du pays.

L’action du Roi a été beaucoup critiqué en Belgique et lorsqu’il veut remettre le Congo à la Belgique, celle-ci n’est pas très enthousiaste. Toutefois, elle accepte le Congo en 1909. Au Congo, un gouverneur général et des gouverneur de provinces se mettent en place et remplacent les autorités indigènes qui ne conservent qu’une petite parcelle du pouvoir (ex : la police).

20. Expliquez la colonisation de l’Inde.

chap. 4

21. Expliquez la colonisation de la Chine.

chap. 4

22. Expliquez la colonisation américaine ainsi que son indépendance.

De 1815 à 1914, les USA sont sous colonisation économique anglaise. L’Angleterre va prêter des capitaux à des états d’Amérique latine devenus indépendants. Ces gouvernements, ne pouvant plus assumer la dette, vont devoir donner priorité au commerce anglais.

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Ils doivent fournir l’Angleterre en matières premières (sucre, café) et acheter les produits manufacturés anglais. Il y a un renversement de l’agriculture. Par exemple, au Brésil, la production de sucre est changée contre celle du café. Il y a un développement de l’infrastructure portuaire et côtière. Exemple, l’Argentine devient la 1ère puissance Sud-Américaine.

Depuis 1823, la doctrine Monroe est en vigueur aux Etats-Unis. Elle consiste en la non-intervention des puissances non-américaines sur le continent américain et inversement. Donc si un évènement survient aux USA, le gouvernement le règle seul et si un évènement survient dans le reste du monde, les USA ne s’en mêlent pas.

En 1867, les USA rachètent l’Alaska à la Russie. En 1899, c’est la première conférence Panaméricaine à Washington pour instaurer une union monétaire et douanière entre les Etats. En 1914, c’est l’ouverture du canal de Panama. Vers 1914-1916, on observe les premières applications de la «politique du gros bâton» : les USA vont intervenir pour régler les conflits entre les états d’Amérique et quand des évènements menacent des pays étrangers.

Vers 1890-1900, un nouvel état d’esprit de l’opinion publique (orgueil, arrogance, idéalisme). Cet état d’esprit est aussi bien véhiculé par les marins que par le Président Roosevelt. En 1914, les Etats-Unis reprennent le contrôle économique, ils établissent un relais vers l’Asie et l’Australie et interviennent progressivement dans les affaires mondiales : problème en Chine, au Maghreb, la Première Guerre Mondiale.

23. Expliquez le siècle des Lumières et le despotisme éclairé.

Le siècle des Lumières est marqué par plusieurs philosophes :

" Montesquieu (1689-1755)

Il a écrit le livre Esprit des lois dans lequel il fait une analyse des différents régimes politiques. Il a une préférence pour la monarchie modérée où la liberté est assurée par la séparation des trois pouvoirs (exécutif, législatif et judiciaire).

" Voltaire (1694-1778)

Il fait un vif éloge du système politique anglais. Il accepte la monarchie absolue tant qu’elle respecte les libertés civiles et que le prince recueille les conseils d’hommes éclairés. Il ne songe pas à élever et à instruire le peuple. Il veut valoriser les droits de la riche bourgeoisie et de la propriété mobilière.

" Diderot (1713-1784)

Il publie avec d’Alembert (1717-1783) l’Encyclopédie ou dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers. Leur but est double : vulgariser la science et les connaissances nouvelles et critiquer les institutions au nom de la nature, de la raison et de l’humanité. Diderot est le penseur le plus original de son temps et le principal acteur de la réflexion philosophique. Le succès de l’ouvrage est considérable.

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Quelques grands thèmes se dégagent du mouvement philosophique : la religion est soumise à la critique, la nature est réhabilitée (seul compte le monde qui nous entoure) et le progrès de l’homme dans divers domaines. Les philosophes du 18ème siècle considèrent la guerre comme un crime et une absurdité et préconisent entre les Etats un contrat qui puisse désamorcer les conflits.

Le despotisme éclairé est une expression qui date du 19ème siècle par opposition au despotisme de cour de Louis XIV. De prime abord, le despotisme éclairé se présente comme la rencontre de la politique et de la philosophie. Les monarques ne sont nullement remis en question pour autant qu’ils respectent les libertés privées et travaillent en vue du bien public. Les philosophes n’imaginent pas que le pouvoir puisse venir d’autre part que des trônes royaux. L’entente des despotes éclairés et des philosophes n’est guère qu’un échange de flatteries. La philosophie donne aux souverains éclairés un vocabulaire, quelques principes nouveaux et un état d’esprit laïc. En fait, les souverains du 18ème siècle prennent exemple sur Louis XIV, monarque absolu par excellence (d’où l’ambiguité du despotisme éclairé). La conception française de la dynastie affaiblit l’influence des philosophes des Lumières.

Quelques despotes éclairés :

" Frédéric II de Prusse (1740-1786)" Joseph II en Autriche (1780-1790)" Catherine II de Russie (1762-1796)

24. Expliquez quels problèmes sont apparus en conséquence d’industrialisation.

Des problèmes sociaux sont apparus :

" Concentrations professionnelles (fabriques)

Raisons : économies, division du travail, production de masse. Mais un certain maintien du travail à domicile persiste.

" Concentrations urbaines

Villes de plus de 100 000 habitants : 15 en Europe en 1800, 44 en 1850, 180 en 1914. Une seule ville d’un million d’habitants en 1800 (Londres), 12 villes en 1900. La population urbaine dans le monde a doublé entre le 19ème et le 20ème siècle.

" Insuffisance des structures professionnelles

Durée de travail excessive, salaires insuffisants, travail des femmes et des enfants, locaux de travail insalubres, graves accidents de travail.

" Insuffisance du cadre social

Logements insalubres et insuffisants, manque d’hygiène publique, pratiquement pas d’écoles primaires avant le milieu du 19ème siècle, pas d’assurances (travail, maladie, décès) et manque de structures d’accueil pour malades et blessés du travail.

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" Emergence d’une misère structurale

Cela concerne toute une classe sociale. Des fléaux sociaux apparaissent comme la délinquance, la prostitution et l’ivrognerie. La mortalité infantile augmente fortement.

" Nouvelle classe sociale : les prolétaires

Coalitions légalement interdites, droit de grève. Existence du livret ouvrier. Conseils de prud’hommes. Les prolétaires ne sont ni électeurs ni éligibles.

25. Expliquez la crise de 1919 et la période de fausse prospérité qui s’ensuivit.

La reconversion de l’économie de guerre en économie de paix ne provoque pas le chômage redouté. La crise de 1919-1923 est suivie d’une période de fausse prospérité en 1924-1929. En 1929, à la fin des hostilités, l’économie se remet en route. On pensait qu’il y aurait des problèmes du à la réhabilitation de tous les anciens militaires et également des problèmes de réinsertion, de chômage. Tout ça ne s’est pas produit car les gens ont été privés de biens de consommation pendant la guerre donc la demande augmente très fortement après la guerre.

Le réapprovisionnement en biens de consommation stimule la production et impose des achats massifs aux Etats-Unis et au Japon. L’emploi a été vite recréé et la demande a dépassé l’offre. Du coup, l’Europe a du acheter à l’étranger les produits qu’elle ne savait pas produire elle-même.

Les prix montent (achats spéculatifs, stockages) et la demande se contracte. Les gens se disent qu’ils vont investir dans des stocks pour les revendre à plus hait prix. Mais les prix vont augmenter trop fort : l’acheteur recule car il y a moins de gens capables d’acheter à un certain niveau de prix. En conséquence, la demande se rétracte ensuite la production s’écroule. Tout ça entraine donc le chômage.

L’Allemagne épuise ses réserves monétaires et sa monnaie s’effondre (1923). Après la guerre, on a imposé des conditions humiliantes à l’Allemagne comme réparations de guerre. Elle doit acheter du matériel de guerre pour se rééquiper. La monnaie allemande s’effondre, elle perd toute sa valeur.

La crise frappe les gens à revenus fixes (rentiers, fonctionnaires) et les salariés licenciés ce qui provoque des mouvements sociaux, des grèves et en conséquence, des nouveaux licenciements. Cette crise n’atteint pas les banquiers, industriels, gros commerçants et spéculateurs. Par contre, elle favorise les débiteurs car si ils avaient emprunté avant la guerre, ils ont remboursé en monnaie dévaluée après la guerre ce qui est bénéfique pour eux.

On observe une reconstruction industrielle nationale et internationale. Le capitalisme américain va se restructurer grâce à la crise de 1919. Les grandes entreprises survivent ce qui provoque un phénomène de concentration d’entreprises (construction automobile, chimie, sidérurgie). La finalité de cette concentration est de construire toujours plus.

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Pour ça, il faut un marché en perpétuel accroissement. C’est dans cette perspective que Ford vient avec l’idée d’un salaire minimum garanti. Il faut susciter l’envie d’acheter. Pour cela, les grandes entreprises font appel à une publicité agressive. Il faut pouvoir acheter à crédit mais l’achat à crédit a certaines limites et il va falloir tôt ou tard rembourser. Lorsque l’ouvrier sera trop endetté, il ne pourra plus payer. Ainsi, une crise va éclater.

26. Expliquez les révolutions russes et le communisme de guerre.

Par peur du changement et par égoïsme des classes dominantes, le gouvernement tsariste a freiné durant un demi-siècle les solutions à deux grands problèmes :

" Le problème économico-social qui affecte les paysans et le prolétariat en voie de développement.

" Le problème politique qui concerne la bourgeoisie qui veut remplacer la noblesse au pouvoir.

Le détonateur de la première révolution est la défaite des forces russes par l’armée japonaise à Port-Arthur en 1905. Une révolution a éclaté mais le pouvoir tsariste a pris les armes et a réussi à écraser la révolution.

En 1914, la Russie est la quatrième puissance industrielle au monde mais le niveau de vie est moyen, les institutions sont arriérées, l’éducation est peu répandue et il y a de fortes inégalités sociales. Le pouvoir tsariste subit des échecs militaires durant la Première Guerre Mondiale, le pouvoir russe se sent humilié et s’ensuit un profond malaise. Deux révolutions se succèdent en 1917 :

" Février 1917 : il y a des grèves et des émeutes dans le monde paysan. Un gouvernement bourgeois se met en place avec Kerensky. Mais il est vite débordé par les techniciens de la révolution (Lénine et Trotsky). Par ailleurs, des soviets (assemblées de prolétaires) se forment. Le premier est celui de Petrograd (= Leningrad = St Petersbourg). Ces soviets sont composés d’ouvriers et de soldats.

" Octobre 1917 : Déclenchement de la révolution par Lénine et Trotsky (leaders bolcheviks). Les gens de gauche sont divisés entre les Bolcheviks et les Mancheviks. Les Bolcheviks vont prendre une série de lieux stratégiques et vont chercher des alliés parmi les paysans et dans les mouvements nationalistes et indépendantistes.

Le 3 mars 1918, c’est le Traité de Brest-Litovsk. Les Russes font la paix avec les Allemands et en contrepartie, ils perdent une grande partie de leurs territoires.

Les communistes prennent le pouvoir et une guerre civile éclate entre les Rouges communistes et les Blancs partisans du Tsar. Des changements radicaux ont lieu : on exproprie les usines qui appartiennent à des capitalistes, on nationalise les banques et les sociétés commerciales, on répudie la dette extérieure (càd qu’on refuse de payer les emprunts contractés par l’ancien régime), on exproprie les propriétaires fonciers de leurs terrains et on réquisitionne ces territoires. Les paysans se voient obligés de remettre toute leur production à l’Etat, on supprime les salaires, la monnaie, etc. C’est le communisme de guerre.

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Ces mesures créent des problèmes. Les pénuries agricoles se multiplient car comme les paysans doivent tout remettre à l’Etat, ils ne voient pas l’intérêt d’augmenter la production. La production industrielle s’effondre car il n’y a plus de cadres dans les entreprises, la monnaie disparait, on ferme la Banque nationale.

La dictature du prolétariat devient rapidement la dictature sur le prolétariat par les dirigeants communistes. La guerre civile se termine par une victoire pour les Rouges communistes.

27. Qu’est-ce que le stalinisme ? Expliquez en détail.

Staline prend tous les pouvoirs en 1929 et enterre la NEP. Son but est l’industrialisation rapide de l’URSS en ponctionnant de force le surplus agricole (pour financer l’industrialisation et pour nourrir la classe prolétaire). Son action est un succès car la croissance industrielle augmente de 10% par an entre 1928 et 1940. Il privilégie les industries lourdes. En 1939, l’URSS est la 3ème puissance industrielle mondiale. Staline est à la recherche d’une productivité maximum pour les entreprises mais cela crée des problèmes d’encadrement et de stakhanovisme. La propriété paysanne et l’économie de marché sont remplacées par une appropriation collective. On fait disparaitre les domaines, une grande famine apparait en 1932-1933. L’agriculture est organisée en kolkhozes (coopératives) et en sovkhozes (des fermes d’Etat bureaucratiques). Les ouvriers sont fort taxés mais en compensation, ils reçoivent un lopin de terre qu’ils peuvent cultiver ou faire de l’élevage. Au début des années 1930, Staline nationalise les entreprises privées des secteurs de l’industrie et du commerce.

28. Expliquez la désintégration de l’URSS.

Krouchtchev et Brejnev prennent le pouvoir entre 1956 et 1982. Ils essayent de réformer l’URSS mais ils échouent. Ils ont essayé de mettre en place une plus grande décentralisation des décisions au niveau des entreprises et une ouverture accrue sur les pays occidentaux. Mais on constate qu’un déficit extérieur se creuse car on offre la possibilité aux travailleurs d’acheter ailleurs et parce que les importations menacent de conduire à une crise d’insolvabilité. La croissance s’effondre complètement.

Gorbatchev monte au pouvoir en 1985 et base son programme sur deux mots d’ordre : Glasnot (transparence - dire la vérité aux citoyens) et Perestroïka (restructuration - modifier ce qui ne va pas). Son but est de redynamiser l’économie et de répondre aux aspirations populaires. Pour ça, il utilise un moyen : les 3 A (Autonomie, Autogestion et Autofinancement), il encourage également la libre-entreprise et réforme complètement le système monétaire et budgétaire. Il veut ramener l’URSS a l’économie de marché et au capitalisme de marché. Il veut rénover l’URSS en profondeur mais pas la faire disparaitre.

C’est ce qui va pourtant arriver. L’économie était dominée par l’URSS avec des taux de change qui ne correspondaient pas à la valeur réelle des monnaies. La politique de Gorbatchev réveille un sentiment nationaliste chez les populations qui constituent l’URSS. Un putsch est tenté en Août 1991 par les «communistes orthodoxes» mais cela échoue. 11 des 15 républiques socialistes soviétiques formant l’Union décidèrent de la dissolution de l’URSS et elle eut lieu le lendemain de la démission de Gorbatchev. Ainsi, l’URSS devint la CEI, la Communauté des Etats indépendants.

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29. Le fascisme italien

En 1915, l’Italie entre dans la guerre pour agrandir ses colonies et pour obtenir les terres irredentes (Trentin et Istrie) qui sont contrôlées par l’Autriche. Mais finalement l’Italie n’obtient pas tout ce qu’elle veut et elle a un sentiment de frustration, c’est une victoire mutilée. Le pays est économiquement sous-industrialisé et il y a beaucoup d’émigration vers des pays industrialisés dans les années 20.

Après la Première Guerre Mondiale, il y a une surpopulation dans le sud, un taux élevé de chômage, des agitations et des grèves dans les industries du Nord, des révoltes paysannes dans les latifunda (dans le Sud) et la lire est fortement dévaluée. C’est la ruine pour les petits épargnants et les classes moyennes. Le roi et le gouvernement sont vite dépassés par l’agitation et les revendications des anarchistes et des communistes.

Les classes moyennes, les patrons et la bourgeoisie se tournent vers l’extrême droite car ils se sentent menacés par une prise de pouvoir des mouvements inspirés par la révolte russe. Mussolini exploite cette peur pour créer des ligues fascistes qui se transformeront en parti en 1919. Les militants portent une chemise noire et forment des «faisceaux de combat».

Le but des fascistes est de rétablir l’ordre, de ramener la puissance italienne à ce qu’elle était pendant la Rome Antique, de supprimer la démocratie parlementaire et de barrer la route aux communistes. Mussolini rassemble les mécontents (les chômeurs, les anciens combattants, les propriétaires terriens, les victimes de la dévaluation, ...) et brise par la violence les grèves et les manifestations de la gauche. En 1922, il organise avec ses milices fascistes une «Marche sur Rome». Le roi, impressionné, nomme Mussolini à la tête du gouvernement.

La crise de 1929 se répercute en Europe et est dure pour l’Italie au début des années 30. La production industrielle s’effondre d’1/4, ce qui provoque une augmentation du chômage. La population italienne ne peut plus émigrer car Mussolini ferme les frontières. Mussolini, surnommé Il Duce, supprime progressivement les structures démocratiques. Le point commun entre le fascisme italien et le nazisme c’est qu’il vise le même électorat ; ce sont les mêmes groupes sociaux qui les soutiennent et pour les mêmes raisons.

30. Expliquez le rôle du FMI et de la Banque nationale ainsi que l’évolution du système monétaire international

La fonction du FMI est de fournir des ressources financières à un Etat membre en difficulté de balance de paiements et d’exercer un certain contrôle. Chaque pays apporte des ressources en fonction de son poids commercial et ils ont l’obligation de se soumettre aux plans d’ajustement structurel établis par le FMI.

Il y a des critiques à l’égard du FMI qui est perçu comme une émanation de l’impérialisme américain car les USA ont un poids de véto au FMI. Comme celui-ci est fort critiqué, il se réoriente vers la lutte contre la pauvreté en faisant des projets à long terme avec la Banque mondiale. Ils investissent dans des infrastructures et luttent contre la pauvreté.

La Banque mondiale a un projet appelé «qualité de la pauvreté» qui consiste à investir dans l’éducation, sauvegarder l’environnement, contribuer à une croissance régulière et lutter contre la corruption.

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" L’évolution du système monétaire international

En Juillet 1944, un système monétaire international est mis sur pied à Bretton Woods (Gold Exchange Standard). Il est basé sur l’or et le dollar et il a des taux de change fixes entre les monnaies avec des marges de +/- 1%.

Mais ce système connait des difficultés à partir de 1957. Il y a des crises monétaires répétées à cause des trop grandes divergences entre les économies. Il y a également des spéculations sur l’or.

En 1971, c’est la fin de la convertibilité du dollar car les uSA ne savent pas faire face à la demande de convertibilité trop croissante. On met donc en place un nouveau système monétaire international : l’étalon dollar, basé sur les USA. Un droit de seigneuriage leur est accordé, càd qu’ils prélèvent un pourcentage. C’est la création de l’eurodollars et du pétrodollar (monnaies scripturales : le dollar est créé à l’extérieur des USA ce qui permet une extension du pouvoir monétaire). En 1973, le flottement général des monnaies est décidé et en 1976, l’or est officiellement démonétiser.

31. Décrivez la décolonisation de l’Afrique.

chap. 8

32. Décrivez la décolonisation de l’Asie.

chap. 8

33. Le leadership des USA

Les USA ne représentent que 5% de la population mondiale mais ils dominent le globe au 20ème siècle, surtout depuis la 2ème guerre mondiale. Certains historiens, économistes et sociologues qualifient les USA d’hyperpuissance. Mais on peut émettre quelques doutes quant à cela car les pouvoirs sont disséminés entre plein d’acteurs économiques comme la presse, les lobbys, l’armée, etc. Il y a beaucoup d’alliances, de mouvements, de ruptures entres les différents composants de la société.

La croissance des USA n’est, cependant, pas continue : sous le président Clinton, on observe une forte croissance et seulement 4% de chômage en 2000 mais il y a des échecs à observer sur le plan social car de nombreuses inégalités persistent. Malgré tout, les USA conservent le niveau de vie le plus élevé.

34. Expliquez la notion de colonisation et ses enjeux

Vers 1770-1780, dans le sillage du capitalisme, se développe la colonisation. La colonisation, c’est l’établissement de l’autorité d’une monopole dans un pays étranger. Cela exige de l’argent et des soldats pour maintenir l’ordre. Mais plus encore, cela exige l’accord de l’opinion publique. Ainsi, une nouvelle doctrine est créée : le colonialisme.

Cette action est menée par des Etats industrialisés (France, Allemagne, Angleterre, Etats-Unis) ou en voie de le devenir (Italie, Russie, Japon). Ces pays colonisateurs vont occuper l’Afrique, l’Océanie, une partie de l’Asie et une partie de l’Amérique. Cela représente 60% des terres et 50% de l’humanité.

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La colonisation a commencée dans un but de recherche de débouchées et de perfectionnement de techniques pour faciliter l’exploitation et le transport de ressources naturelles (matières premières) ainsi que des produits finis vers l’Europe et les Etats-Unis.

La littérature y a contribué en suscitant un intérêt passionné pour les contrées lointaines (ex : Jules Verne). Ces récits touchent un large public, encore plus désireux de connaitre ces régions lointaines.

35. Expliquez l’économie du Japon pendant et immédiatement après la 2ème Guerre Mondiale

1940  : pacte tripartite avec l’Allemagne et l’Italie. Conséquence  : Embargo américain sur les matières premières stratégiques. Colossal effort de guerre : 87 % du budget pour les dépenses militaires en 1944, 76 % du PIB. Dette publique multipliée par 10 pendant le conflit. Economie en ruine au moment des bombardements nucléaires. En 14 années d’économie dirigée, la structure économique et sociale a été radicalement modifiée. USA domine l’économie mondiale.

36. Évoquez et replacez dans leur contexte l’apparition des grands magasins et celle des coopératives de consommation au XIX. À quelles logiques socio-économiques répondent-elles ?

L’industrialisation permet de beaucoup produire, mais il faut aussi être capable de vendre --> apparition des grands magasins (urbanisation et hausse du niveau de vie)  : Il y a d’avantage de population dans les villes (consommateurs plus nombreux) et le pouvoir d’achat augmente, cela permet de concentrer la vente dans les grands magasins au centre des villes (c’est là que se passe la révolution). L’intérêt : vendre moins cher (car il y a plus de quantité). Les petits magasins vendent à crédit ce qui est une aide pour les ouvriers. Coopératives de consommation (supprimer les intermédiaires)

37. Expliquez les chocs pétroliers

En 1973, six pays du Golfe décident d’augmenter en même temps le prix du pétrole et de diminuer la quantité offerte sur le marché. C’est le premier choc pétrolier. En 1979, l’OPEP décide de doubler les prix, ce qui conduit au deuxième choc pétrolier. Mais cette fois, les consommateurs vont réagir et mettent en place des programmes d’économie d’énergie et recherchent des voies alternatives (ex : énergie nucléaire). Grâce à cela, la demande de pétrole diminue, et en 1986, il y a trop de pétrole sur le marché. Ainsi, les prix diminuent. On parle de contre-choc pétrolier.

L’augmentation du prix du pétrole a deux effets :

" Un effet mécanique inflationniste : le combustible étant plus cher, les coûts de production vont augmenter.

" Un effet déflationniste (stagflationiste) par la compression de la demande : cela entraine un ralentissement de l’activité, une hausse du chômage, .. donc une stagflation.

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