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Au cœur des lipides 2009 | 1 Au cœur des lipides 2009 | 2
� Dr Robert DufourOmnipraticien, Institut de recherches cliniques de Montréal
� Dr Jean GrégoireCardiologue, Institut de cardiologie de Montréal
� Dr Claude GuimondOmnipraticien, directeur adjoint, formation professionnelle, FMOQ
� Dr Martin LabelleOmnipraticien, rédacteur en chef de Médecin du Québec et directeur adjoint, formation professionnelle, FMOQ
� Dre Hélène LaporteOmnipraticienne, Clinique médicale Lanaudière
COLLABORATRICES (AstraZeneca)� Mme Jacynthe Bouchard� Mme Josée Samson
Équipe de conception
Au cœur des lipides 2009 | 3
Au terme de la formation, l’omnipraticien pourra, à l’aided’une série de questions-réponses :
� Résumer les principaux changements des lignes directrices canadiennes 2009 sur le diagnostic et le traitement des dyslipidémies et sur la prévention cardiovasculaire.
� Discuter des données probantes appuyant ces recommandations.
� Évaluer le risque cardiovasculaire et viser l’atteinte des cibles thérapeutiques chez ses patients.
� Utiliser à bon escient les examens paracliniques.
� Prescrire les différentes options thérapeutiques non pharmacologiques et pharmacologiques et en assurer le suivi.
Objectifs pédagogiques
Au cœur des lipides 2009 | 4
La Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ), organisme pleinement agréé en formation continue par le Collège des médecins du Québec, reconnaît 1 heure ou 1.5 heure de crédits de catégorie 1 aux participants selon la durée de cette activité, pour peu que le code d’éthique du Conseil québécois de développement professionnel continu des médecins (CQDPCM) soit respecté.
www.cemcq.qc.ca
Accréditation
Au cœur des lipides 2009 | 5
� Agence de la santé publique du Canada� Association canadienne de réadaptation cardiaque (L’)� Association des pharmaciens du Canada� Association médicale canadienne� Association canadienne du diabète� Canadian Working Group on Dyslipidemias� C-Change: Canadian Cardiovascular Harmonization of National Guidelines Endeavor.
Putting Prevention into Practice.� Collège des médecins de famille du Canada (Le)� Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada� Conseil canadien des infirmières et infirmiers en soins cardiovasculaires� Conseil canadien pour le contrôle du tabac� Instituts de recherche en santé du Canada� Réseau canadien contre les accidents cérébrovasculaires� Réseau Canadien Obésité� Société canadienne d’hypertension artérielle (La)� Société canadienne de cardiologie� Société canadienne de physiologie de l’exercice
Intervenants dans l’élaboration des lignes directrices canadiennes 2009
Dépistage
Au cœur des lipides 2009 | 7
A. Chez un homme de 28 ans dont le père est décédésubitement à 58 ans.
B. Chez un homme de 38 ans atteint d’arthrite psoriasique.C. Chez une femme de 42 ans avec un IMC de 32 kg/m2.
D. Chez une femme de 30 ans atteinte de la maladiede Crohn.
Q1 : Dans quelles conditions cliniques suivantes devrait-on effectuer le dépistage d’une dyslipidémie?
1) A et C 2) B et D 4) Toutes ces réponses3) A, B et CChoix de réponse :
Au cœur des lipides 2009 | 8
A. Chez un homme de 28 ans dont le père est décédésubitement à 58 ans.
B. Chez un homme de 38 ans atteint d’arthrite psoriasique.C. Chez une femme de 42 ans avec un IMC de 32 kg/m2.
D. Chez une femme de 30 ans atteinte de la maladiede Crohn.
Q1 : Dans quelles conditions cliniques suivantes devrait-on effectuer le dépistage d’une dyslipidémie?
3) A, B et CRéponse :
Au cœur des lipides 2009 | 9Han C et coll. J Rheumatol. 2006 ; 167-72
Polyarthrite rhumatoïde (PR), arthrite psoriasique (AP), spondylite ankylosante (SA)
Événement cardiovasculaire Risque relatif
Mal. ischémique cardiaquePR 1,5AP 1,3SA 1,2
AthérosclérosePR 1,9AP 1,4SA 1,5
Insuffisance cardiaquePR 2,0AP 1,5SA 1,8
Mal. vasculaire périphériquePR 2,4AP 1,6SA 1,6
Maladie cardiovasculairePR 1,6AP 1,3SA 1,7
Maladies rhumatismales et risque cardiovasculaire
Au cœur des lipides 2009 | 10
� Homme ≥ 40 ans, femme ≥ 50 ans ou ménopausée
� Tous les patients présentant un des facteurs suivants,peu importe l’âge :> Diabète
> Hypertension
> Tabagisme actuel
> Embonpoint et obésité (IMC > 27 kg/m2)
> Antécédents familiaux de coronaropathie précoce (parent au 1er degré de < 60 ans)
> Maladies inflammatoires* (lupus systémique, arthrite rhumatoïde, psoriasis)
> Maladies rénales chroniques (TFGe < 60 mL/min/1,73m2)
> Manifestations d’athérosclérose
> Infection par le VIH prise en charge par un traitement HAART
> Signes cliniques d’hyperlipidémie (xanthomes, xanthélasma, arc cornéen précoce)
> Dysfonction érectile
> Enfants : antécédents familiaux d’hypercholestérolémie familiale ou d’hyperchylomicronémie
* Données sur les maladies intestinales insuffisantes
Indications pour le dépistage
Stratification du risque
Au cœur des lipides 2009 | 12
A. Le calcul du risque de Framingham évalue le risque combinéd’infarctus, de décès cardiovasculaire, d’angine, d’AVC/ICT, d’insuffisance cardiaque et de maladie vasculaire périphérique au cours des 10 prochaines années.
B. L’antécédent de maladie cardiovasculaire précoce (< 60 ans) chez l’un des deux parents multiplie approximativement le risque par deux.
C. Pour stratifier le risque, on devrait mesurer la hs-CRP chez tous les hommes de plus de 50 ans et toutes les femmes de plus de 60 ans.
D. Tous les hommes diabétiques de plus de 50 ans sont d'emblée considérés comme présentant un risque élevé.
Q2 : Selon les lignes directrices 2009, lequel des énoncés suivants est faux?
Au cœur des lipides 2009 | 12
A. Le calcul du risque de Framingham évalue le risque combinéd’infarctus, de décès cardiovasculaire, d’angine, d’AVC/ICT, d’insuffisance cardiaque et de maladie vasculaire périphérique au cours des 10 prochaines années.
B. L’antécédent de maladie cardiovasculaire précoce (< 60 ans) chez l’un des deux parents multiplie approximativement le risque par deux.
C. Pour stratifier le risque, on devrait mesurer la hs-CRP chez tous les hommes de plus de 50 ans et toutes les femmes de plus de 60 ans.
D. Tous les hommes diabétiques de plus de 50 ans sont d'emblée considérés comme présentant un risque élevé.
Q2 : Selon les lignes directrices 2009, lequel des énoncés suivants est faux?
Au cœur des lipides 2009 | 13
POINTS Âge C-HDL Cholestéroltotal
TAS non traitée
TAStraitée Fumeur Diabétique
- 2 > 1,6 < 120- 1 1,3-1,6
0 30-34 1,2-1,3 < 4,1 120-129 < 120 NON NON
1 0,9-1,2 4,1-5,2 130-1392 35-39 < 0,9 5,2-6,2 140-159 120-1293 6,2-7,2 160 et + 130-139 OUI4 > 7,2 140-159 OUI5 40-44 160 et +67 45-498 50-54910 55-5911 60-641213 65-6914 70-7415 75 et + TOTAL
Points alloués
MCV − Points pour les hommes
Au cœur des lipides 2009 | 14
POINTS RISQUE POINTS RISQUE POINTS RISQUE
- 3 ou moins < 1 % 5 3,9 % 13 15,6 %
- 2 1,1 % 6 4,7 % 14 18,4 %
- 1 1,4 % 7 5,6 % 15 21,6 %
0 1,6 % 8 6,7 % 16 25,3 %
1 1,9 % 9 7,9 % 17 29,4 %
2 2,3 % 10 9,4 % 18 et + > 30 %
3 2,8 % 11 11,2 %
4 3,3 % 12 13,3 %
MCV − Risque cardiovasculaire pour les hommes
Au cœur des lipides 2009 | 15
POINTS Âge C-HDL Cholestéroltotal
TAS non traitée
TAStraitée Fumeuse Diabétique
- 3 < 120
- 2 > 1,6
- 1 1,3-1,6 < 120
0 30-34 1,2-1,3 < 4,1 120-129 NON NON
1 0,9-1,2 4,1-5,2 130-139
2 35-39 < 0,9 140-149 120-129
3 5,2-6,2 130-139 OUI
4 40-44 6,2-7,2 150-159 OUI
5 45-49 > 7,2 > 160 140-149
6 150-159
7 50-54 160 et +
TOTAL
8 55-59
9 60-64
10 65-69
11 70-74
12 75 et +
Points alloués
MCV − Points pour les femmes
Au cœur des lipides 2009 | 16
MCV − Risque cardiovasculaire pour les femmes
POINTS RISQUE POINTS RISQUE POINTS RISQUE
- 2 ou moins < 1 % 6 3,3 % 14 11,7 %
- 1 1,0 % 7 3,9 % 15 13,7 %
0 1,2 % 8 4,5 % 16 15,9 %
1 1,5 % 9 5,3 % 17 18,51 %
2 1,7 % 10 6,3 % 18 21,5 %
3 2,0 % 11 7,3 % 19 24,8 %
4 2,4 % 12 8,6 % 20 27,5 %
5 2,8 % 13 10,0 % 21 et + > 30 %
Au cœur des lipides 2009 | 17
Évén. CV, père < 55 ans ou mère < 65 ans
Adapté de Lloyd-Jones DM JAMA.2004 ;291 (18) : 2204-11
* Ajusté en fonction de l’âge, du ratio CT/C-HDL, de la TAS, du diabète, de l’IMC et du tabagisme
n = 2302 − Cohorte d’enfants> 30 ans (44 ans)
Antécédents familiaux des deux parents documentés(cohorte initiale)
Compare le risque CV desenfants avec ou sans MCVparentale
Suivi de 8 ans
Étude Framingham Heart Study : antécédents familiaux et risque cardiovasculaire
Maladie cardiovasculaire occulte
Au cœur des lipides 2009 | 19
A. Une femme de 55 ans avec une épaisseur intima-média carotidienne de 1,5 mm.
B. Une femme de 42 ans asymptomatique, sans facteur de risque, avecun ECG d'effort cliniquement négatif, mais électriquement positif.
C. Un homme de 60 ans avec un indice tibio-huméral de 0,85.
D. Un homme de 52 ans sans autre facteur de risque, présentant un score calcique coronarien de 90.
Q3 : On devrait considérer d’emblée comme étant porteur d’une maladie cardiovasculaire occulte et donc présentant un risque élevé :
2) B et D 3) A, B et C 4) Toutes ces réponses1) A et C
Choix de réponse :
Au cœur des lipides 2009 | 19
A. Une femme de 55 ans avec une épaisseur intima-média carotidienne de 1,5 mm.
B. Une femme de 42 ans asymptomatique, sans facteur de risque, avecun ECG d'effort cliniquement négatif, mais électriquement positif.
C. Un homme de 60 ans avec un indice tibio-huméral de 0,85.
D. Un homme de 52 ans sans autre facteur de risque, présentant un score calcique coronarien de 90.
Q3 : On devrait considérer d’emblée comme étant porteur d’une maladie cardiovasculaire occulte et donc présentant un risque élevé :
1) A et C
Réponse :
Au cœur des lipides 2009 | 20Redburg R F et coll. J. Am. Coll. Cardiol. 2003 ; 41 : 1886-98
0
0,2
0,4
0,6
0,8
1
1,2
35-45 46-55 56-65 > 65
Hommes Femmesmm
âge
Valeurs de référence pour l’épaisseur intima-média (EIM) en fonction de l’âge (75e percentile)
Au cœur des lipides 2009 | 21
� Tension cheville/tension bras> Normale > 0,9 et < 1,3
> MAP < 0,9
> Claudication 0,5-0,9
> Ischémie critique < 0,5
� Attention aux vaisseaux calcifiés (ITH > 1,3)> Résultats faussement élevés> Diabétiques (30 % de vaisseaux calcifiés)
> Personnes âgées
Roussin A, et coll. Can J Cardiol 2005 ; 21(12) : 997-1006.
Diagnostic de la MAP : indice tibio-huméral (ITH)
Au cœur des lipides 2009 | 22Bonow RO. NEJM 2009 ;361 (10) : 990-7.
Risque cardiovasculaire selon le score de Framingham et le score calcique coronarien
Syndrome métabolique
Au cœur des lipides 2009 | 24
A. La présence d’obésité abdominale (tour de taille) est essentielle pour qualifier un sujet de porteur du SM.
B. Une TA mmHg > 130/80 est un critère du syndrome métabolique selon la FDI (Fédération internationale du diabète).
C. La présence d’un syndrome métabolique augmente davantage le risque cardiovasculaire des femmes que celui des hommes.
D. Les patients porteurs du syndrome métabolique doivent être considérés comme appartenant à la catégorie de risque supérieure à celle établie par le calcul de Framingham.
Q4 : Toujours selon les plus récentes lignes directrices (2009), il est vrai de dire, à propos du syndrome métabolique (SM) que :
2) B et D 3) A, B et C 4) Toutes ces réponses1) A et CChoix de réponse :
Au cœur des lipides 2009 | 24
A. La présence d’obésité abdominale (tour de taille) est essentielle pour qualifier un sujet de porteur du SM.
B. Une TA mmHg > 130/80 est un critère du syndrome métabolique selon la FDI (Fédération internationale du diabète).
C. La présence d’un syndrome métabolique augmente davantage le risque cardiovasculaire des femmes que celui des hommes.
D. Les patients porteurs du syndrome métabolique doivent être considérés comme appartenant à la catégorie de risque supérieure à celle établie par le calcul de Framingham.
Q4 : Toujours selon les plus récentes lignes directrices (2009), il est vrai de dire, à propos du syndrome métabolique (SM) que :
1) A et CRéponse :
Au cœur des lipides 2009 | 25
� Obésité abdominale (tour de taille)> Européens Hommes ≥ 94 cm, femmes ≥ 80 cm> Sud-Asiatiques Hommes ≥ 90 cm, femmes ≥ 80 cm> Chinois Hommes ≥ 90 cm, femmes ≥ 80 cm> Japonais Hommes ≥ 90 cm, femmes ≥ 80 cm> Ethnies du Sud et Américains du Centre. Utiliser les recommandations des Sud-Asiatiques
jusqu’à ce que des données spécifiques soient disponibles.> Premières nations. Utiliser les recommandations des Sud-Asiatiques jusqu’à ce que des
données spécifiques soient disponibles.> Africains subsahariens. Utiliser les données des Européens jusqu’à ce que des données
spécifiques soient disponibles.> Méditerranéens de l’Est et habitants du Centre-Est (Arabes). Utiliser les données des
Européens jusqu’à ce que des données spécifiques soient disponibles.
� Et 2 de ces facteurs :> Triglycérides > 1,7 mmol/L> C-HDL
> Hommes < 1,03 mmol/L> Femmes < 1,3 mmol/L
> Tension artérielle > 130/85 mm Hg (ou traité pour hypertension artérielle)> Glycémie à jeun > 5,6 mmol/L
Critères de syndrome métabolique selon la Fédération internationale du diabète
Au cœur des lipides 2009 | 26Wilson PW et coll. Circulation 2005 ; 112 : 3066-72
ÉvénementNbre de facteurs de risque du syndrome
métabolique
Hommes, RR(IC à 95 %)
Femmes, RR(IC à 95 %)
MCV 0 1,0 1,0
1 ou 2 1,48 3,39
≥ 3 3,99 5,95
Événements coronariens majeurs (infarctus, décès)
0
1 ou 2
≥ 3
1,0
0,98
2,55
1,0
3,77
7,21
Événements coronariens totaux
0
1 ou 2
≥ 3
1,0
1,24
3,01
1,0
3,29
3,96
DNID 0 1,0 1,0
1 ou 2 4,16 6,10
≥ 3 23,83 29,69
Syndrome métabolique et risque cardiovasculaire selon le sexe
Au cœur des lipides 2009 | 27
� Le syndrome métabolique augmente le risque coronarien, mais il n’existe aucune donnée probante pour justifier un changement de catégorie de risque.
� Les lignes directrices 2009 ne suggèrent pas d’augmenter le risque calculé.
Syndrome métabolique
Objectifs thérapeutiques
Au cœur des lipides 2009 | 29
A. La découverte, chez un homme, d’un indice tibio-huméral < 0,9 exige que l’on abaisse son taux de C-LDL à moins de 2 mmol/L.
B. On devrait obtenir un taux de C-LDL inférieur à 2,0 mmol/L chez la plupart des patients diabétiques.
C. On doit prescrire un hypolipidémiant à une femme de 30 ans, ayant des antécédents familiaux, sans facteur de risque, dont le taux de C-LDL est de 5,5 mmol/L.
D. Chez un homme présentant un risque modéré (12 %), dont le taux de C-LDL est de 3,7 mmol/L, on doit instaurer un traitement pharmacologique en même temps que modifier ses habitudes de vie.
Q5 : Au sujet des objectifs thérapeutiques visés, on considère dans les lignes directrices de 2009 que :
1) A et C 2) B et D 4) Toutes ces réponses3) A, B et CChoix de réponse :
Au cœur des lipides 2009 | 29
A. La découverte, chez un homme, d’un indice tibio-huméral < 0,9 exige que l’on abaisse son taux de C-LDL à moins de 2 mmol/L.
B. On devrait obtenir un taux de C-LDL inférieur à 2,0 mmol/L chez la plupart des patients diabétiques.
C. On doit prescrire un hypolipidémiant à une femme de 30 ans, ayant des antécédents familiaux, sans facteur de risque, dont le taux de C-LDL est de 5,5 mmol/L.
D. Chez un homme présentant un risque modéré (12 %), dont le taux de C-LDL est de 3,7 mmol/L, on doit instaurer un traitement pharmacologique en même temps que modifier ses habitudes de vie.
Q5 : Au sujet des objectifs thérapeutiques visés, on considère dans les lignes directrices de 2009 que :
3) A, B et CRéponse :
Au cœur des lipides 2009 | 30
Q6 : L’étude Jupiter a démontré les bénéfices significatifs d’un traitement hypolipidémiant en prévention primaire. Considérant cette étude, pour quels patients présentant un risque modéré les lignes directrices canadiennes recommandent-elles un dosage de la hs-CRP? (Une seule bonne réponse)
A. LDL < 3,0 mmol/L, CT/C-HDL > 4, H > 40 ans, F > 50 ansB. LDL > 3,0 mmol/L, CT/C-HDL > 5, H > 45 ans, F > 50 ans
C. LDL < 3,0 mmol/L, CT/C-HDL > 5, H > 50 ans, F > 60 ansD. LDL < 3,5 mmol/L, CT/C-HDL < 5, H > 50 ans, F > 60 ans
Au cœur des lipides 2009 | 30
Q6 : L’étude Jupiter a démontré les bénéfices significatifs d’un traitement hypolipidémiant en prévention primaire. Considérant cette étude, pour quels patients présentant un risque modéré les lignes directrices canadiennes recommandent-elles un dosage de la hs-CRP? (Une seule bonne réponse)
A. LDL < 3,0 mmol/L, CT/C-HDL > 4, H > 40 ans, F > 50 ansB. LDL > 3,0 mmol/L, CT/C-HDL > 5, H > 45 ans, F > 50 ans
C. LDL < 3,0 mmol/L, CT/C-HDL > 5, H > 50 ans, F > 60 ansD. LDL < 3,5 mmol/L, CT/C-HDL < 5, H > 50 ans, F > 60 ans
Au cœur des lipides 2009 | 31
Q7 : Le dosage de l’apo B est maintenant reconnu comme cible alternative chez le patient présentant un risque élevé ou modéré. Quelles sont les cibles d’apo B?
A. < 0,8 g/L < 1,0 g/L
B. < 0,8 g/L < 0,8 g/LC. < 1,0 g/L < 1,0 g/LD. < 1,0 g/L < 1,2 g/L
Risque élevé Risque modéré
Au cœur des lipides 2009 | 31
Q7 : Le dosage de l’apo B est maintenant reconnu comme cible alternative chez le patient présentant un risque élevé ou modéré. Quelles sont les cibles d’apo B?
A. < 0,8 g/L < 1,0 g/L
B. < 0,8 g/L < 0,8 g/LC. < 1,0 g/L < 1,0 g/LD. < 1,0 g/L < 1,2 g/L
Risque élevé Risque modéré
Au cœur des lipides 2009 | 32
Niveaux de risque Cibles
Instaurer traitement si :Valeur cible
primaire : C-LDLAlternative
aux valeurs cibles
Risque élevéMCV, MVP, athéroscléroseMajorité des patients
diabétiquesSRF ≥ 20 % SRR > 20 %
Envisager traiter tous les patients
< 2 mmol/Lou ↓ ≥≥≥≥ 50 % C-LDLClasse I, niveau A
apo B < 0,80 g/LClasse I, niveau A
Risque modéréSRF 10-19 %
• C-LDL > 3,5 mmol/L ou• Ratio CT/C-HDL > 5,0 ou• hs-CRP > 2 mg/L
o Hommes > 50 anso Femmes > 60 ans
Antécédents familiaux et hs-
CRP modulent le risque (SRR)
< 2 mmol/Lou ↓ ≥≥≥≥ 50 % C-LDLClasse IIa, niveau A
apo B < 0,80 g/LClasse IIa, niveau A
Risque faibleSRF < 10 %
C-LDL ≥ 5,0 mmol/L ↓ ≥≥≥≥ 50 % C-LDLClasse IIa, niveau A
SRF : score de risque de Framingham SRR : score de risque de Reynolds
Cibles thérapeutiques
Au cœur des lipides 2009 | 33
Cibles secondaires facultatives (une fois que la cible de C-LDL ou d’apo B est atteinte)
> Rien ne prouve que l’atteinte des cibles secondaires facultatives réduit le risque.
> À envisager chez les patients présentant un risque élevé.
Cibles secondaires facultatives
Ratio CT/C-HDL < 4,0
Cholestérol non HDL < 3,5 mmol/L
TG < 1,7 mmol/L
Apo B/apo A1 < 0,80
hs-CRP < 2 mg/L
Au cœur des lipides 2009 | 34
Âge 66,0
Hommes (%) 62,1
Race blanche (%) 71,1
TA systolique [mmHg] 134
TA diastolique [mmHg] 80
Fumeurs (%) 16,0
Lipides
CT [mmol/L] 4,88
C-LDL [mmol/L] 2,79
TG [mmol/L] 1,33
C-HDL [mmol/L] 1,27
hs-CRP (mg/L) 4,3
Ridker et al, New Engl J Med 2008 ;359 : 2195-207
Jupiter (n = 17 802)
Au cœur des lipides 2009 | 35
Placebo Placebo Placebo Placebo 251 / 8901251 / 8901251 / 8901251 / 8901
RosuvastatineRosuvastatineRosuvastatineRosuvastatine 142 / 8901142 / 8901142 / 8901142 / 8901
RR : 0,56; IC à 95 % : 0,46-0,69p < 0,00001
- 44 %
0 1 2 3 4
0,00
0,02
0,04
0,06
0,08
Inci
denc
e cu
mul
ativ
e
Suivi (années)Nombre à risqueRosuvastatinePlacebo
8901 8631 8412 6540 3893 1958 1353 983 538 1578901 8621 8353 6508 3872 1963 1333 955 531 174
Ridker et al, New Engl J Med 2008 ;359 : 2195-207
Paramètre principal : IM, AVC, angine de poitrine instable/revascularisation, décès CV
Au cœur des lipides 2009 | 37
� Infections aiguës
� Maladies chroniques� Tabagisme� Hormonothérapie
� Obésité� Âge
� Diabète� Syndrome métabolique
hs-CRP et faible spécificité
Au cœur des lipides 2009 | 38
� Pas d’indication de dépistage de la hs-CRP dans la population.
� Bénéfice possible chez le patient présentant un risque modéré.
� Requiert deux mesures à > 2 semaines d’intervalleet on retient la valeur la plus basse.
� Pas d’indication de dosage répété de la hs-CRPpour ajuster le traitement.
Recommandations de l’AHA et lignes directrices 2009 : hs-CRP
Au cœur des lipides 2009 | 39
Score de risque de Reynolds (www.reynoldsriskscore.org)
Au cœur des lipides 2009 | 40Étude cardiovasculaire de Québec, 1998
Patient A Patient B
LDLApo B
LDLApo B
LDLApo B
C-LDL : 3,0 mmol/LApo B : 0,8 g/L
LDLApo B
LDLApo B
LDLApo B
LDLApo B
LDLApo B
LDLApo B
C-LDL : 3,0 mmol/LApo B : 1,6 g/L
Apo B et C-LDL
Au cœur des lipides 2009 | 41
� Apo B > 1,2 g/L et TG > 1,5 mmol/L = augmentation du risque x 6
� Fréquent chez les patients atteints du syndrome métabolique
� Bon indicateur de l’efficacité du traitement
� Prédit aussi bien le risque cardiovasculaire que le C-LDL� Peut être mesuré sans être à jeun
Étude cardiovasculaire de Québec, 1998
Apo B
Traitement
Au cœur des lipides 2009 | 43
A. Exercice, � consommation d’alcool, restriction des sucres concentrés, perte de poids, oméga-3
B. � consommation d’alcool, diète riche en sucre, sédentarité
C. � gras saturés, � consommation d’alcool, exercice, perte de poids
D. Arrêt du tabagisme, perte de poids, ézétimibe
Q8 : Il n’y a actuellement pas de cible thérapeutique obligatoire pour les triglycérides en prévention primaire ou secondaire. En présence de triglycérides élevés, un traitement peut-être envisagé. Outre l’utilisation des fibrates, lequel des choix suivants permet une réduction significative des triglycérides? (La meilleure réponse)
Au cœur des lipides 2009 | 43
A. Exercice, � consommation d’alcool, restriction des sucres concentrés, perte de poids, oméga-3
B. � consommation d’alcool, diète riche en sucre, sédentarité
C. � gras saturés, � consommation d’alcool, exercice, perte de poids
D. Arrêt du tabagisme, perte de poids, ézétimibe
Q8 : Il n’y a actuellement pas de cible thérapeutique obligatoire pour les triglycérides en prévention primaire ou secondaire. En présence de triglycérides élevés, un traitement peut-être envisagé. Outre l’utilisation des fibrates, lequel des choix suivants permet une réduction significative des triglycérides? (La meilleure réponse)
Au cœur des lipides 2009 | 44
Tabagisme
Diabète
HTA Apo B/apo A
1 + 2 + 3
4 + obésité
+ psychosocial
Tous les facteurs
2,9 2,4 1,9 3,3 13,0 42,3 68,5 182,9 333,7
1
2
4
8
16
32
64
128
256
512
Rap
port
de
cote
s (I
C à
99 %
)
INTERHEART Lancet 2004 ; 364 : 937-52
Facteurs de risque et IM aigu
Au cœur des lipides 2009 | 45
Rap
port
de
cote
s (I
C à
99 %
)
0,35 0,70 0,86 0,91 0,24 0,21 0,19
0,125
0,25
0,5
1,0
Nonfumeur
Fruits/légumes
Exercice Alcool Non fumeurFruits/lég.
Non fumeurFruits/lég.Exercice
Non fumeurFruits/lég.ExerciceAlcool
Réduction du risque d’IM aigu et habitudes de vie
INTERHEART Lancet 2004 ; 364 : 937-52
Au cœur des lipides 2009 | 46
Q9 : Chez un patient sous statine ayant un taux de C-LDL situé dans les valeurs cibles, mais qui demeure avec un taux de C-HDL bas, quelle est la meilleure approche pour augmenter le taux de C-HDL?
A. Perte de poids, arrêt du tabagisme, exerciceB. Perte de poids, oméga-3, fibrate
C. Perte de poids, arrêt du tabagisme, exercice, acide nicotinique
D. Perte de poids, fibrate, ézétimibe, � consommation d’alcool
Au cœur des lipides 2009 | 46
Q9 : Chez un patient sous statine ayant un taux de C-LDL situé dans les valeurs cibles, mais qui demeure avec un taux de C-HDL bas, quelle est la meilleure approche pour augmenter le taux de C-HDL?
A. Perte de poids, arrêt du tabagisme, exerciceB. Perte de poids, oméga-3, fibrate
C. Perte de poids, arrêt du tabagisme, exercice, acide nicotinique
D. Perte de poids, fibrate, ézétimibe, � consommation d’alcool
Au cœur des lipides 2009 | 47
Q10 : Les patients présentant un risque élevédoivent avoir un taux de C-LDL cible < 2,0 mmol/L ou une baisse du taux de C-LDL ≥ 50 %. En pratique, quels médicaments suivants, combinés ou non, sont les plus susceptibles d’avoir un impact significatif sur le taux C-LDL?
A. Ézétimibe, fibrates, statines
B. Acide nicotinique, résines, statines C. Acide nicotinique, ézétimibe, statines
D. Fibrates, oméga-3, statines
Au cœur des lipides 2009 | 47
Q10 : Les patients présentant un risque élevédoivent avoir un taux de C-LDL cible < 2,0 mmol/L ou une baisse du taux de C-LDL ≥ 50 %. En pratique, quels médicaments suivants, combinés ou non, sont les plus susceptibles d’avoir un impact significatif sur le taux C-LDL?
A. Ézétimibe, fibrates, statines
B. Acide nicotinique, résines, statines C. Acide nicotinique, ézétimibe, statines
D. Fibrates, oméga-3, statines
Au cœur des lipides 2009 | 48Can J Cardiol 2009 ; 25 (10) : 567-79
Recommandations de traitement
Traitement pharmaceutique
STATINE : doser selon cibles et valeurs de départ
Si cibles non atteintes
Augmentation de la dose
Si cibles non atteintes
Association avec ézétimibe comme 1er choix, résines 2e choix
Si besoin d’augmenter C-HDL ou diminuer TG
Association avec niacine ou fibrate
Risque élevé Risque modéré Risque faible
Diète et modification des habitudes de vie
Si non tolérée
Ézétimibe ou résines
Au cœur des lipides 2009 | 49
1. Changements dans les indications de dépistage 2009> Embonpoint et obésité (IMC > 27 kg/m2)
> Antécédents familiaux de coronaropathie précoce (parent au 1er degré de < 60 ans)
> Maladies inflammatoires* (lupus systémique, arthrite rhumatoïde, psoriasis)
> Infection par le VIH prise en charge par un traitement HAART
* Données sur les maladies intestinales insuffisantes
Messages clés
Au cœur des lipides 2009 | 50
2. Chez les patients présentant un risque élevé : Viser un taux de C-LDL < 2,0 mmol/L ou une réduction ≥ 50 %
3. Le dosage de la hs-CRP est utile chez le patient présentant un risque modéré (homme > 50 ans ou femme > 60 ans), avec un C-LDL < 3,5 mmol/L et un ratio CT/C-HDL < 5
4. Voir le tableau récapitulatif des cibles thérapeutiques à la page suivante
Messages clés
Au cœur des lipides 2009 | 51
Cibles thérapeutiques
SRR : score de risque de Reynolds (www.reynoldsriskscore.org)
Niveaux de risque Cibles
Instaurer traitement si :Valeur cible
primaire : C-LDLAlternative
aux valeurs cibles
Risque élevéMCV, MVP,
athéroscléroseMajorité des patients
diabétiquesSRF ≥ 20 % SRR > 20 %
Envisager traiter tous les patients
< 2 mmol/Lou ↓ ≥≥≥≥ 50 % C-LDLClasse I, niveau A
apo B < 0,80 g/LClasse I, niveau A
Risque modéréSRF 10-19 %
• C- LDL > 3,5 mmol/L ou• Ratio CT/C-HDL > 5,0 ou• hs-CRP > 2 mg/L
o Hommes > 50 anso Femmes > 60 ans
Antécédents familiaux et hs-
CRP modulent le risque (SRR)
< 2 mmol/Lou ↓ ≥≥≥≥ 50 % C-LDLClasse IIa, niveau A
apo B < 0,80 g/LClasse IIa, niveau A
Risque faibleSRF < 10 %
C-LDL ≥ 5,0 mmol/L ↓ ≥≥≥≥ 50 % C-LDLClasse IIa, niveau A
SRF : score de risque de Framingham Au cœur des lipides 2009 | 52
� Participation de la Coalition canadienne pour la santé vasculaire et des IRSC� Prévention secondaire et prévention chez les personnes présentant un
risque élevé :> Stratégie mieux définie> Études cliniques sur la maladie au stade terminal (insuffisance cardiaque
avancée et hémodialyse)� Prévention primaire
> Outils d’évaluation du risque cardiovasculaire > Le score de risque de Framingham (SRF) comprend la maladie cardiovasculaire
(MCV)> Risque modéré défini par un SRF de 10 à 19 % sur 10 ans > Antécédents familiaux inclus dans la stratification du risque> Taux de hs-CRP inclus dans la stratification du risque chez les sujets présentant
un risque modéré dont le taux de C-LDL n’a pas encore justifié de traitement (hommes > 50 ans et femmes > 60 ans)
� Cibles> Cibles simplifiées > Définition du rôle de l’apo B > Cibles secondaires évaluées d’après les données disponibles
Changements depuis 2006
Références
Can J Cardiol 2009 ; 25 (10) : 567-79 Au cœur des lipides 2009 | 53