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Les Ahonnementa iH sont reçus que pour trois mois, sis mois ou un an, et ne eossencent que du 1r ou du 16 de chaque IDois. Les lettres nonaffranchles se sont pas reçnès. PRIX DE L'ABONNEMENT : Lin an. 8 mois. 3 mois. Toulouse (ville).. 44 fr. 23 fr. 12 fr. France 50 26 14' et Algérie. Etranger, suivant les conventions postales. Toulouse, décembre. BOURSE DE TOULOUSE DU 30 NOVEMBRE 1357. Au comptant: 41/9 p.100................... 90 50 Liquidation du 30 novembre Chemin d'Orléans.............. 1290 Chemin de Lyon............... 860 Chemin du Midi...... ... 526 25-527 Liquidation du 15 décembre r Chemin d'Orléans....... 1291 25-1292 - dont 10r.. . 1305-1310 . Chemin de Lyon.....,,,,,. 860 - dont i0r.. 880 .... .. Chemin du Midi,... .. .... 525 dont 10r...... 535 Chemins autrichiens, dt l0r. 676 25- 677 Chemin de l'Ouest, dont 10 r..... 670 Chemin de l'Est, dont 10e... ... 675 Mines de Carmaux............. 101 50 50 »» u, »» 50 »A 25 BOURSE DE PARIS DU 30 NOVEMBRE 1857. Au comptant : valeurs diverses. Dernier cours. Hausse. Baisse. S p. 100........., 67 25 D 05 s »» 4 1/9 p.100....... 90 50 n »» » 35 Banque de France... 3000 »» u »» » A terme : 3p. 100........... 67 20 , »» » »» 41!2p. 100........ 90 90 » »» » »» Crédit Foncier...... » ou » »» » »» Crédit Mobilier..... 760 »» 7 50 » » Ctae,ains de ter. Orléans............ 1291 25 11 25 » »» Nord......,., . 897 50 7 50 » »» Nord (nouveau)..... 737 50 10 »» » »» Estancien....,..,,, 657 50 17 50 » Lyon(libéré) ....., 865 »» 17 50 » », Mtdt ............. 527 50 » »» 7 50 Ouest ............. 660 »» 15 »» » »» GrandCentral...... 606 25 1 25 » a» Genève....,...,,, 632 50 7 50 » »» Autrichiens ...... , , 670 »» 10 »» » »» Béziers...,.....,,. 315 »» 7 50 » Saint-Ilambert..... 490 n» 10 »» » n» Mines de Carmaux.. » »u » »» » un Bépéehe téIéraphigae ékelrgee `2RxICS)LIëBE`.. Paris, 30 novembre (midi). New-York, 17 novembre. Les Banques et les affaires sont dans une situa- tion mei!!eüre. On assure qu'un traité a été signé avec le Nica- ragua ; AValker est poursuivi. Les Mormons sont toujours décidés à se défen- dre. Le Kausas a sanctionné le système de l'es- clavage. FEUILLETON DU.JOURN4L DE TOULOUSE. DU ter DÉCEMBRE 1657. Lyon (non libéré) .. 860 n» 13 75 » »» (Suite.- Voir le numéro du 30 ievcmbre 1867). Pacôme fit si bien que le mariage eut lieu trois semaines après. Il craignait toujours que Simon n'arrivât avant qu'il eût conduit Catherine à l'é- lise. Le jour des noces, la vanité des Hennebaut l'emporta sur leur avarice. Toutes leurs Connais- sances de Varaville et des environs trouvèrent à dîner chez eux. Des barriques de cidre étaient dans le clos ouvertes pour tout le monde. Cathe- riue avait une robe blanche en soie qu'on avait fait venir de Caen et une croix de diamans qui fit l'admiration du pays. Dix musiciens ne cessèrent pas de jouer de leurs instruments; on soupa et l'on dansa toute la nuit. Il y avait du vin à profusion pour la table des gros fermiers et des notables de l:endroit; les filles trouvèrent des nceuds de rubans sur leur assiette; des paniers remplis de âteaux g et de brioches circulaient partout. Des centaines de coups de fusil avàïent éclaté sur le assa e des p g époux. Pacôme avait donné uue chasuble neuve 8u curé qui célébra la messe. Rien ne lui paraissait POLITIQUE ET LITTRAIILE. Antre dépéeh e. Paris, mardi 1n décembre. Le Pays annonce que lord Strafford de Redclife, ambassadeur anglais à Constantinople, revoit un congé de deux mois. Hambourg, 30 novembre. La suspension des paiements de MM. Ulberg et Cramer a jeté la perturbation sur notre place. Plusieurs autres maisons respectables ont éga- lement suspendu. La Bourse et les marchandises sont sans affaires. Hier lundi; vers une heure de l'après-midi, à la Daurade, un monsieur a été renversé par une charrette qu'il lui a passé sur lecorps. Le blessé a été relevé, et après avoir reçu les premiers soins a été ramené chez lui dans une voiture. Hier lundi, vers six heures du soir, Mm° X., propriétaire d'une fabrique au quartier des Mini- mes, se retirait paisiblement de la ville. Un indi- vidu en blouse, assez jeune, s'est permis de la sui- vre pas à pas, depuis le pont des Minimes jusqu'à la petite place de l'église. Comme ce quartier est désert et comme cette dame avait à parcourir seule une assez lougue distance pour arriver à ladite fabrique, elle a prié le cavalier indiscret de passer son chemin. Mais celui-ci l'a saisie par la robe, et s'est mis en devoir de la fouiller. Mme X., en se débattant a pu cependant arriver jusqu'à la porte du presbytère, et frapper un coup, en criant : Au voleur ! à l'assassin ! Sans perdre courage et avec un rare sanJ froid, elle a saisi le malfaiteur par les cheveux et l'a roulé par terre. M. le curé des Minimes et sa fille de service ont accouru eu entendant les cris de cette honorable dame qui, en leur disant son nom, les a invités à lui prëter main-forte, car elle eût vouluà l'instant arrêter ce voleuraudecieux. Celui- ci a préféré perdre quelques cheveux et s'est es- quivé promptement. Il s'est dirigé vers le quartier Saint-Roch, où un pêcheur a dit l'avoir rencontré avec un autre individu d'aussi mauvaise mine. Depuis quelquesjours, on voit dans le faubourg des Minimes, des inconnus, se promener et faire le guet pendant la nuit. Dimanche, un peu avant 5 heures du matin , on en a surpris deux dans une maison appartenant à M. Chaulet. COUR D'ASSISES DE LA HAUTE-GARONNE. PRÉSIDENCE DE M. LE CONSEILLER BLAJA. Audience da 29 novembre. A cette audience, la dernière de la session, ont comparu les sieurs Guillaume Sauné, Raymond Caujolle, Pierre Espitallié et Joseph Amillat, Us sont accusés de vol avec effraction d'une somme de 300 fr. et d'une montre au préjudice du sieur Bayle. L'accusation reproche, en outre, à Sauné et Espitallié, un vol d'argent, à l'aide de fausses clés, commis dans l'établissement du Calvaire. trop cher. Catherine reçut !escompliments de l'assistance avec une simplicité grave où la tristesse perçait quelquefois. Deux fois elle regarda du côté de la mer avec un grand soupir. Le père Glam, qui avait paru à la mairie et à l'église, se violenta pour rester pendant la fête. Depuis la parole don- née par sa fille, un chagrin noir le consumait. Il l'éprouvait bien plus encore qu'il ne le laissait voir. Grâce à l'intervention du père Hennebaut, on lui avait rendu sa place de garde. C'était le seul moment de joie qu'il eût goûté; mais la pro- tection à laquelle il le devait le lui gâtait en partie. Il voulut boire pour s'étourdir. Le premier verre lui resta à la gorge. 11 se retira de bonne heure; comme il passait devant le Clos-Pommier éclairé par une lune 6'oide, il s'arrêta. On avait arraché l'affiche collée contre la porte. Quelques lambeaux de papier jaune frissonnaient encore au vent. p us que e ne - Ah! pauvre Fulgence ! pauvre Simon! dit-il; les acceptait; Pacôme ne se décourageait pas. et quoiqu'il eût la clef dans sa poche, il passâ. Quelquefois seulement l'irritation succédait à la L l d e en emain Cthi d td aerne se dépouillae ses ri-enresse; sa nature violente reprenait ledessus ches vêtements et d et il d e ses bij Elle serra le tout oux. dans une armoire et ne les remit plus. Comme son mari insistait, le dimanche suivant, pour qu'elle s'en parât, elle refusa. - Je ne vous ai point porté de dot, dit-elle, il n'est pas juste que je mette de si beaux ajuste- ments. Rien ne put la décider à revenir sur cette réso- lution, et jamais el!e n'ouvritses tiroirs qui étaient tout pleins de fichus, de robes et de bonnets que La tenue à l'audience de Sauné est des plus affli- geantes; il avoue avec un cynisme éhonté les cri- mes qui lui sont reprochés. Il dit même que si on avait bien voulu chercher, on pourraiten connaître bien d'autres , car il était chef d'une bande de voleurs; et l'énumération de ses méfaits serait, dit-il, beaucoup-trop longue. Le jury rend un verdict affirmatif sur toutes les questions qui lui sont soumises ; il admet seule- ment des circonstances atténuantes en faveur de Caujolle, Amillat et Espitallier. En conséquence, la Cour prononce les condam- nations suivantes : Sauné, 15 ans de travaux for- cés ; Caujolle etAmillat, 5 ans de réclusion ; Es- pitallier, deux ans d'emprisonnement. Le marché delà Halle aux grains, du 30 novem- bre, a étéapprovisionnéde 1,000 hect. blé, 1,400 h. maïs et 150 hect. avoine. Il s'est vendu 361 hect. blé, 255 hect. maïs et 40 hect. avoine, aux prix suivants Blé fin, de................ 19 50 à 20 75 Blé mitadin fin, de......... 18 50 à 19 50 Blé mitadin ordinaire, de.... 17 50 à 18 50 Maïs, de.................. 10 00 à 10 75 Avoine, de ............... 9 00 à 9 50 Farines, de. . . ........... 42 00 à 43 00 Au marché du Canal, il a été apporté 340 hec- tolitres blé, il s'est fait beaucoup d'affaires aux prix suivants Blé fin supérieur .......... 20 00 à 21 50 Mitadin fin .............. 19 00 à 20 00 Id. ordinaire.......... 16 00 à 17 00 Maïs..................... 8 00 à 10 00 Avoine................... 8 00 à 9 50 OBSERVATIONS METLOROLOGIQUES de M. Bianchi. - 29 novembre. Thermcmetrecentigrade{maimum+ 10,3. maximum Baromètre. - Etat du ciel. - Vent. 9 h. du m., Om,747 - Beau. - NE. 3 h. du soir, Om,743 9 - Nuageux. - SE. Le baromètre est descendu un peu au-dessous de pluie ou vent. Le temps est très beau. u 30 novembre. Thermomètre centigrade minimum }- , t maximum-j- 12»;7. Baromètre. - Etat du ciel. - Vents. 6 h. du m., Om,743 8 - Pluvieux. - SE. 8 h. du soir, Om,744 - Nuageux. - SE. Le baromètre est encore un peu au-dessous de pluie ou vent. H a plu dans la nuit et ce matin ; maintenant, 3 heures, le temps est beau. Bordeaux, 29 novembre. (Correspondance spéciale du JOURNAL DE TOULOUSE.) L'amélioration dans les cours des céréales, si- gnalée dimanche dernier, nes'est pas soutenue. Les détenteurs commencent à désespérer d'obtenir de meilleurs prix : même en paraissant céder du ter- I rai, ils ne voient pas le nombre des acheteurs aug Pacôme avait achetés pour elle à la ville. - Ne la contrarie pas, disait le père Hennebaut à Pacôme qui la pressait de s'en servir; rien ne s'usera de cette façon, et un jour tout sera neuf. Ce que Pacôme lui avait dit de l'économie et de l'ordre de Catherine se vérifiait. Toute chose était à sa place, tout reluisait dans la maison et le tra- vail s'y faisait avec promptitude et régularité. Pa- côme regardait son père d'nn air fier. - Hein ! disait-il alors, ne nous rapportera- t-elle pas bien quinze cents ou deux mille livres par an, grâce à cette surveillance active? -. Oui, oui, répondait le père Hennebaut; mais un peu d'argent comptant n'eût pas mal fait. Maître de Catherine, Pacôme s'efforçait de la conquérir. Il redoutait le choc que produirait le retour de Jean, et par mille attentions il voulait gagner un eeeur où il ne se sentait pas encore. Ca- tberine seé signait à ces attentions r' l ll ru oyait sa femme. Dans ces occasions, elle ne se plaignait pas plus qu'elle ne la remerciait lors- qu'il était affectueux et bon. On aurait pu croire que Catherine s'était tracé une ligne de conduite; elle n'y pensait ce end t p an pas. Elle agissait ainsi parce qu'il lui était impos- sible d'agir autrement. Elle ne sentait plus son coeur. A présent qu'elle était mariée, elle voyait clairement l'étendue du sacrifice qu'elle avait fait à sa conscience. Hors dus devoir absolu et scrupu- ON S'ABQNE. Bnréan du Jatk al :Rte Ssint Roue, TOULOG_- Ethors de Totfe dse, bec es 6ibr, I rect ' des Messageries b t Direncurs de8, kt! t PRIX des INSERTItl1CS ' ao centimes la ligne d'Ar1Peite. $0 centimes la ligne de Réclame4 Les Annonces et Avis se paient d'avanC. Les Annonces et Avrs sont reçus g Parts, aux buuaUI publicité de MM. MAWAS, rue J. J.Rausseau, 3, LAFFITE-BCI,LIEE et Ce, rue de la Banque, 20» si J. FONTAINE, rue de Trévise, 22, seuls chargés de les recevoir pour le J0nanÀ1 os Toocous». menter ni leur empressement plus grand. Un ins tant, ils avaient pensé que dès besoins e feraient sentir en Espagne : cette espérance est déçue au- jourd'hui ; la baisse fait des progrès sensibles en Espagne et les approvisionnements de Marseille grandissent tous les jours. Sur cette place, on a pu noter une reprise assez forte; nous avons partagé l'opinion de ceux qui ne la croyaient pas sérieuse. En effet, elle n'a pas en de véritable réaction sur les grands marchés de céréales, et, à vrai dire, nous n'attachons qu'une médiocre importanceaux fluctuations si nombreuses de la place de Marseille. Toutes ces variations, qui se détruisent l'une l'autre, sont le résultat de posi- tions chargéesqu'il faut liquiderà des époques fixes; elles ne sont point déterminées par la situation gé- nérale des marchés : elles sont !a conséquence de. spéculations que le mouvement des mercuriales à l'intérieur vient déranger et compromettre. A nos yeux, elles ont un inconvénient déplorable, elles sèment l'hésitation dans les esprits, mais elles man. quent de vérité et elles détruisent la bonne harmo- nie des marchés des pays producteurs. Pour nous, qui avons déjà émis une opinion ré- fléchie sur les conditions de la campagne qui a commencé au mois d'août, nous persistons à croire que ni une hausse ni une baisse exagérée ne sont à redouter. Nous roulerons de 19 à 22 fr., à moins que des événements impossibles à prévoir ne déran- gent l'économie de notre système général. Nous voici entre 19 fr. 50 et 20 fr. 50 pour les blés de la Loire et du littoral; les arrivages se sou- tiennent, et s'il était permis de préjuger les opéra- tions de fin d'année, nous oserions dire qu'elles se feront en légère baisse. Voilà trois mois que les propriétaires attendent les meuniers; ceux-ci achè- tent au jour le jour, profitant des moindres défa- veurs à Nérac, Marmande, Villeneûve et Agen; jusqu'à ce moment, cette tactique leur réussit n'auront-ils pas raison en fin de compte?.... A la mercuriale, les blés première qualité sont cotés à 21 fr.; mais il s'est traité quelques affaires, peu importantes, il est vrai, à 20 fr. 25 et 20 fr. 50 pour des grains supérieurs. Rien à noter sur les autres grains. Même stagnation sur les denrées coloniales : les sucres bruts ou raffinés, ou pilés n'ont pas varié. Les cours des cafés sont nominaux. Les indigos sont délaissés. Il y a seulement dépréciation continue sur les huiles autres que celles d'olives, qui sont assez fermes. Voici les derniers cours officiels Huile de lin, 122 fr. - de colza épurée, 112 fr. - d'arachides, 105 fr. à 110 fr. -- de sésame, 144 fr. de morue du banc, 100 fr. A proprement parler, les colza seules ont baissé; on attribue cette défaveur à des sinistres assez im- portants dans le Nord. Pourtant, on espère uno reprise décisive. La tendance des vins est à la baisse. Jeudi der- nier on a vendu, en vente publique, 125 tonneaux vin deNarbonne, bon goût, de 350 à 370 fr. le tonneau de 912 litres. Quant aux vins de 12 Gi- ronde, ils sont sans affaires, acheteurs et vendeurs voulant attendre l'effet des premiers froids qui, du reste, s'annoncent assez bien. On n'a rien traité en Marmande. ]eux, il n'y avait place pour rien dans sa vie. Le père Hennebaut, qui la voyait debout dès l'aurore, toujours l'aiguille ou la bobine à la main, vigilante et l'oeil à tout, ne savait pas ce qu'on pouvait avoir à lui reprocher. Mais Pacôme, qni l'adorait, trou- vait dans cette égalité d'humeur et cette froide ré- gularité mille sujets de colère. - Tu la tourmentes trop ! disait quelquefois le père. Le fils frappait du pied. - Ah ! répondit-il, je ne croyais pas l'aimer comme je l'aime! Le souvenir de Jean était entre Catherine et lui comme un mur d'airain. Pacôme le sentait, et sa haine contre le pêcheur en était augmentée. Cathe- rine, de son côté, vivait dans une contrainte qui altérait sa santé. -Les belles couleurs de son teint s'étaiènt effacées; elle dépérissait lentement. Quant au père Glam, il continuait à ne pas habiter le Clos-Pommier, qui restait fermé, et se montrait rarement à la métairie des Hennebaut. Jamais il n'avait fait de si longues et de si fréquentes tour- nées; mais il ne parlait, à personne et faisait de grands circuits pour éviter de traverser le village. Il était poursuivi de cette pensée que, s'il avait mis un peu moins de prodigalité dans sa conduite, Catherine et Simon seraient heureux. - Ah ! disait-il, c'est ma folie qui a tout perdu. Lui qui n'avaitjamais regardéà l'argent mettait sou sut' sou les petits gains que lui rapportaient les rudes travaux auxquels il se livrait. Le matin il Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés

r'images.jdt.bibliotheque.toulouse.fr/1857/B315556101_JOUTOU_1857_12_01.pdf · avait paru à la mairie et à l'église, se violenta pour rester pendant la fête. Depuis la parole

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Les Ahonnementa iHsont reçus que pour troismois, sis mois ou un an,et ne eossencent que du1r ou du 16 de chaqueIDois.

Les lettres nonaffranchlesse sont pas reçnès.

PRIX DE L'ABONNEMENT :

Lin an. 8 mois. 3 mois.Toulouse (ville).. 44 fr. 23 fr. 12 fr.

France50 26 14'et Algérie.

Etranger, suivant les conventions postales.

Toulouse, décembre.

BOURSE DE TOULOUSEDU 30 NOVEMBRE 1357.

Au comptant:

41/9 p.100................... 90 50

Liquidation du 30 novembreChemin d'Orléans.............. 1290Chemin de Lyon............... 860Chemin du Midi...... ... 526 25-527

Liquidation du 15 décembre r

Chemin d'Orléans....... 1291 25-1292- dont 10r.. . 1305-1310.

Chemin de Lyon.....,,,,,. 860- dont i0r.. 880......Chemin du Midi,... .. .... 525

dont 10r...... 535Chemins autrichiens, dt l0r. 676 25- 677Chemin de l'Ouest, dont 10 r..... 670Chemin de l'Est, dont 10e... ... 675Mines de Carmaux............. 101

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BOURSE DE PARISDU 30 NOVEMBRE 1857.

Au comptant :valeurs diverses. Dernier cours. Hausse. Baisse.

S p. 100........., 67 25 D 05 s »»4 1/9 p.100....... 90 50 n »» » 35Banque de France... 3000 »» u »» »

A terme :3p. 100........... 67 20 , »» » »»41!2p. 100........ 90 90 » »» » »»Crédit Foncier...... » ou » »» » »»Crédit Mobilier..... 760 »» 7 50 » »

Ctae,ains de ter.Orléans............ 1291 25 11 25 » »»Nord......,.,

. 897 50 7 50 » »»Nord (nouveau)..... 737 50 10 »» » »»Estancien....,..,,, 657 50 17 50 » ,»Lyon(libéré) ....., 865 »» 17 50 » »,

Mtdt ............. 527 50 » »» 7 50Ouest ............. 660 »» 15 »» » »»GrandCentral...... 606 25 1 25 » a»Genève....,...,,, 632 50 7 50 » »»Autrichiens ...... , , 670 »» 10 »» » »»Béziers...,.....,,. 315 »» 7 50 »Saint-Ilambert..... 490 n» 10 »» » n»Mines de Carmaux.. » »u » »» » un

Bépéehe téIéraphigae ékelrgee`2RxICS)LIëBE`..

Paris, 30 novembre (midi).New-York, 17 novembre.

Les Banques et les affaires sont dans une situa-tion mei!!eüre.

On assure qu'un traité a été signé avec le Nica-ragua ; AValker est poursuivi.

Les Mormons sont toujours décidés à se défen-dre. Le Kausas a sanctionné le système de l'es-clavage.

FEUILLETON DU.JOURN4L DE TOULOUSE.DU ter DÉCEMBRE 1657.

Lyon (non libéré) .. 860 n» 13 75 » »»

(Suite.- Voir le numéro du 30 ievcmbre 1867).

Pacôme fit si bien que le mariage eut lieu troissemaines après. Il craignait toujours que Simonn'arrivât avant qu'il eût conduit Catherine à l'é-lise. Le jour des noces, la vanité des Hennebaut

l'emporta sur leur avarice. Toutes leurs Connais-sances de Varaville et des environs trouvèrent àdîner chez eux. Des barriques de cidre étaientdans le clos ouvertes pour tout le monde. Cathe-riue avait une robe blanche en soie qu'on avaitfait venir de Caen et une croix de diamans qui fitl'admiration du pays. Dix musiciens ne cessèrentpas de jouer de leurs instruments; on soupa et l'ondansa toute la nuit. Il y avait du vin à profusionpour la table des gros fermiers et des notables del:endroit; les filles trouvèrent des nceuds de rubanssur leur assiette; des paniers remplis de âteauxget de brioches circulaient partout. Des centaines decoups de fusil avàïent éclaté sur le assa e desp gépoux. Pacôme avait donné uue chasuble neuve 8ucuré qui célébra la messe. Rien ne lui paraissait

POLITIQUE ET LITTRAIILE.

Antre dépéeh e.Paris, mardi 1n décembre.

Le Pays annonce que lord Strafford de Redclife,ambassadeur anglais à Constantinople, revoit uncongé de deux mois.

Hambourg, 30 novembre.La suspension des paiements de MM. Ulberg et

Cramer a jeté la perturbation sur notre place.Plusieurs autres maisons respectables ont éga-

lement suspendu. La Bourse et les marchandisessont sans affaires.

Hier lundi; vers une heure de l'après-midi, à laDaurade, un monsieur a été renversé par unecharrette qu'il lui a passé sur lecorps. Le blesséa été relevé, et après avoir reçu les premiers soinsa été ramené chez lui dans une voiture.

Hier lundi, vers six heures du soir, Mm° X.,propriétaire d'une fabrique au quartier des Mini-mes, se retirait paisiblement de la ville. Un indi-vidu en blouse, assez jeune, s'est permis de la sui-vre pas à pas, depuis le pont des Minimes jusqu'àla petite place de l'église. Comme ce quartier estdésert et comme cette dame avait à parcourir seuleune assez lougue distance pour arriver à laditefabrique, elle a prié le cavalier indiscret de passerson chemin. Mais celui-ci l'a saisie par la robe, ets'est mis en devoir de la fouiller. Mme X., en sedébattant a pu cependant arriver jusqu'à la portedu presbytère, et frapper un coup, en criant : Auvoleur ! à l'assassin !

Sans perdre courage et avec un rare sanJ froid,elle a saisi le malfaiteur par les cheveux et l'aroulé par terre. M. le curé des Minimes et sa fillede service ont accouru eu entendant les cris decette honorable dame qui, en leur disant son nom,les a invités à lui prëter main-forte, car elle eûtvouluà l'instant arrêter ce voleuraudecieux. Celui-ci a préféré perdre quelques cheveux et s'est es-quivé promptement. Il s'est dirigé vers le quartierSaint-Roch, où un pêcheur a dit l'avoir rencontréavec un autre individu d'aussi mauvaise mine.

Depuis quelquesjours, on voit dans le faubourgdes Minimes, des inconnus, se promener et fairele guet pendant la nuit. Dimanche, un peu avant 5heures du matin , on en a surpris deux dans unemaison appartenant à M. Chaulet.

COUR D'ASSISES DE LA HAUTE-GARONNE.PRÉSIDENCE DE M. LE CONSEILLER BLAJA.

Audience da 29 novembre.A cette audience, la dernière de la session, ont

comparu les sieurs Guillaume Sauné, RaymondCaujolle, Pierre Espitallié et Joseph Amillat, Ussont accusés de vol avec effraction d'une somme de300 fr. et d'une montre au préjudice du sieurBayle.

L'accusation reproche, en outre, à Sauné etEspitallié, un vol d'argent, à l'aide de fausses clés,commis dans l'établissement du Calvaire.

trop cher.Catherine reçut !escompliments de l'assistance

avec une simplicité grave où la tristesse perçaitquelquefois. Deux fois elle regarda du côté de lamer avec un grand soupir. Le père Glam, quiavait paru à la mairie et à l'église, se violentapour rester pendant la fête. Depuis la parole don-née par sa fille, un chagrin noir le consumait. Ill'éprouvait bien plus encore qu'il ne le laissaitvoir. Grâce à l'intervention du père Hennebaut,on lui avait rendu sa place de garde. C'était leseul moment de joie qu'il eût goûté; mais la pro-tection à laquelle il le devait le lui gâtait en partie.Il voulut boire pour s'étourdir. Le premier verrelui resta à la gorge. 11 se retira de bonne heure;comme il passait devant le Clos-Pommier éclairépar une lune 6'oide, il s'arrêta. On avait arrachél'affiche collée contre la porte. Quelques lambeauxde papier jaune frissonnaient encore au vent. p us que e ne- Ah! pauvre Fulgence ! pauvre Simon! dit-il; les acceptait; Pacôme ne se décourageait pas.et quoiqu'il eût la clef dans sa poche, il passâ. Quelquefois seulement l'irritation succédait à laL l de en emain Cthi d tdaerne se dépouillae ses ri-enresse; sa nature violente reprenait ledessusches vêtements et d et il de ses bij Elle serra le toutoux.dans une armoire et ne les remit plus. Comme sonmari insistait, le dimanche suivant, pour qu'elles'en parât, elle refusa.

- Je ne vous ai point porté de dot, dit-elle, iln'est pas juste que je mette de si beaux ajuste-ments.

Rien ne put la décider à revenir sur cette réso-lution, et jamais el!e n'ouvritses tiroirs qui étaienttout pleins de fichus, de robes et de bonnets que

La tenue à l'audience de Sauné est des plus affli-geantes; il avoue avec un cynisme éhonté les cri-mes qui lui sont reprochés. Il dit même que si onavait bien voulu chercher, on pourraiten connaîtrebien d'autres , car il était chef d'une bande devoleurs; et l'énumération de ses méfaits serait,dit-il, beaucoup-trop longue.

Le jury rend un verdict affirmatif sur toutes lesquestions qui lui sont soumises ; il admet seule-ment des circonstances atténuantes en faveur deCaujolle, Amillat et Espitallier.

En conséquence, la Cour prononce les condam-nations suivantes : Sauné, 15 ans de travaux for-cés ; Caujolle etAmillat, 5 ans de réclusion ; Es-pitallier, deux ans d'emprisonnement.

Le marché delà Halle aux grains, du 30 novem-bre, a étéapprovisionnéde 1,000 hect. blé, 1,400 h.maïs et 150 hect. avoine. Il s'est vendu 361 hect.blé, 255 hect. maïs et 40 hect. avoine, aux prixsuivantsBlé fin, de................ 19 50 à 20 75Blé mitadin fin, de......... 18 50 à 19 50Blé mitadin ordinaire, de.... 17 50 à 18 50Maïs, de.................. 10 00 à 10 75Avoine, de ............... 9 00 à 9 50Farines, de. . . ........... 42 00 à 43 00

Au marché du Canal, il a été apporté 340 hec-tolitres blé, il s'est fait beaucoup d'affaires aux prixsuivants

Blé fin supérieur .......... 20 00 à 21 50Mitadin fin .............. 19 00 à 20 00Id. ordinaire.......... 16 00 à 17 00Maïs..................... 8 00 à 10 00Avoine................... 8 00 à 9 50

OBSERVATIONS METLOROLOGIQUESde M. Bianchi. - 29 novembre.

Thermcmetrecentigrade{maimum+ 10,3.maximum

Baromètre. - Etat du ciel. - Vent.9 h. du m., Om,747 - Beau. - NE.3 h. du soir, Om,743 9 - Nuageux. - SE.

Le baromètre est descendu un peu au-dessousde pluie ou vent.

Le temps est très beau.

u 30 novembre.

Thermomètre centigrade minimum }- ,

t maximum-j- 12»;7.Baromètre. - Etat du ciel. - Vents.

6 h. du m., Om,743 8 - Pluvieux. - SE.8 h. du soir, Om,744 - Nuageux. - SE.

Le baromètre est encore un peu au-dessous depluie ou vent.

H a plu dans la nuit et ce matin ; maintenant,3 heures, le temps est beau.

Bordeaux, 29 novembre.(Correspondance spéciale du JOURNAL DE TOULOUSE.)

L'amélioration dans les cours des céréales, si-gnalée dimanche dernier, nes'est pas soutenue. Lesdétenteurs commencent à désespérer d'obtenir demeilleurs prix : même en paraissant céder du ter-

I rai, ils ne voient pas le nombre des acheteurs aug

Pacôme avait achetés pour elle à la ville.- Ne la contrarie pas, disait le père Hennebaut

à Pacôme qui la pressait de s'en servir; rien nes'usera de cette façon, et un jour tout sera neuf.

Ce que Pacôme lui avait dit de l'économie et del'ordre de Catherine se vérifiait. Toute chose étaità sa place, tout reluisait dans la maison et le tra-vail s'y faisait avec promptitude et régularité. Pa-côme regardait son père d'nn air fier.- Hein ! disait-il alors, ne nous rapportera-t-elle pas bien quinze cents ou deux mille livrespar an, grâce à cette surveillance active?

-. Oui, oui, répondait le père Hennebaut; maisun peu d'argent comptant n'eût pas mal fait.

Maître de Catherine, Pacôme s'efforçait de laconquérir. Il redoutait le choc que produirait leretour de Jean, et par mille attentions il voulaitgagner un eeeur où il ne se sentait pas encore. Ca-tberine seésignait à ces attentionsr'l ll

ru oyait sa femme. Dans ces occasions, elle nese plaignait pas plus qu'elle ne la remerciait lors-qu'il était affectueux et bon.

On aurait pu croire que Catherine s'était tracéune ligne de conduite; elle n'y pensait ce end tp anpas. Elle agissait ainsi parce qu'il lui était impos-sible d'agir autrement. Elle ne sentait plus soncoeur. A présent qu'elle était mariée, elle voyaitclairement l'étendue du sacrifice qu'elle avait fait àsa conscience. Hors dus devoir absolu et scrupu-

ON S'ABQNE.

Bnréan du Jatk al:Rte Ssint Roue,

TOULOG_-

Ethors de Totfe dse,bec es 6ibr, I rect' des Messageries b

t Direncurs de8, kt! tPRIX des INSERTItl1CS '

ao centimes la ligne d'Ar1Peite.$0 centimes la ligne de Réclame4

Les Annonces et Avis se paient d'avanC.

Les Annonces et Avrs sont reçus g Parts, aux buuaUIpublicité de MM. MAWAS, rue J. J.Rausseau, 3,LAFFITE-BCI,LIEE et Ce, rue de la Banque, 20»si J. FONTAINE, rue de Trévise, 22, seuls chargés deles recevoir pour le J0nanÀ1 os Toocous».

menter ni leur empressement plus grand. Un instant, ils avaient pensé que dès besoins e feraientsentir en Espagne : cette espérance est déçue au-jourd'hui ; la baisse fait des progrès sensibles enEspagne et les approvisionnements de Marseillegrandissent tous les jours.

Sur cette place, on a pu noter une reprise assezforte; nous avons partagé l'opinion de ceux qui nela croyaient pas sérieuse. En effet, elle n'a pas ende véritable réaction sur les grands marchés decéréales, et, à vrai dire, nous n'attachons qu'unemédiocre importanceaux fluctuations si nombreusesde la place de Marseille. Toutes ces variations, quise détruisent l'une l'autre, sont le résultat de posi-tions chargéesqu'il faut liquiderà des époques fixes;elles ne sont point déterminées par la situation gé-nérale des marchés : elles sont !a conséquence de.spéculations que le mouvement des mercuriales àl'intérieur vient déranger et compromettre. A nosyeux, elles ont un inconvénient déplorable, ellessèment l'hésitation dans les esprits, mais elles man.quent de vérité et elles détruisent la bonne harmo-nie des marchés des pays producteurs.

Pour nous, qui avons déjà émis une opinion ré-fléchie sur les conditions de la campagne qui acommencé au mois d'août, nous persistons à croireque ni une hausse ni une baisse exagérée ne sontà redouter. Nous roulerons de 19 à 22 fr., à moinsque des événements impossibles à prévoir ne déran-gent l'économie de notre système général.

Nous voici entre 19 fr. 50 et 20 fr. 50 pour lesblés de la Loire et du littoral; les arrivages se sou-tiennent, et s'il était permis de préjuger les opéra-tions de fin d'année, nous oserions dire qu'elles seferont en légère baisse. Voilà trois mois que lespropriétaires attendent les meuniers; ceux-ci achè-tent au jour le jour, profitant des moindres défa-veurs à Nérac, Marmande, Villeneûve et Agen;jusqu'à ce moment, cette tactique leur réussitn'auront-ils pas raison en fin de compte?....

A la mercuriale, les blés première qualité sontcotés à 21 fr.; mais il s'est traité quelques affaires,peu importantes, il est vrai, à 20 fr. 25 et 20 fr. 50pour des grains supérieurs.

Rien à noter sur les autres grains.Même stagnation sur les denrées coloniales : les

sucres bruts ou raffinés, ou pilés n'ont pas varié.Les cours des cafés sont nominaux.Les indigos sont délaissés.Il y a seulement dépréciation continue sur les

huiles autres que celles d'olives, qui sont assezfermes.

Voici les derniers cours officielsHuile de lin, 122 fr.- de colza épurée, 112 fr.- d'arachides, 105 fr. à 110 fr.-- de sésame, 144 fr.

de morue du banc, 100 fr.A proprement parler, les colza seules ont baissé;

on attribue cette défaveur à des sinistres assez im-portants dans le Nord. Pourtant, on espère unoreprise décisive.

La tendance des vins est à la baisse. Jeudi der-nier on a vendu, en vente publique, 125 tonneauxvin deNarbonne, bon goût, de 350 à 370 fr. letonneau de 912 litres. Quant aux vins de 12 Gi-ronde, ils sont sans affaires, acheteurs et vendeursvoulant attendre l'effet des premiers froids qui, dureste, s'annoncent assez bien.

On n'a rien traité en Marmande.

]eux, il n'y avait place pour rien dans sa vie. Lepère Hennebaut, qui la voyait debout dès l'aurore,toujours l'aiguille ou la bobine à la main, vigilanteet l'oeil à tout, ne savait pas ce qu'on pouvait avoirà lui reprocher. Mais Pacôme, qni l'adorait, trou-vait dans cette égalité d'humeur et cette froide ré-gularité mille sujets de colère.

- Tu la tourmentes trop ! disait quelquefois lepère.

Le fils frappait du pied.- Ah ! répondit-il, je ne croyais pas l'aimer

comme je l'aime!Le souvenir de Jean était entre Catherine et lui

comme un mur d'airain. Pacôme le sentait, et sahaine contre le pêcheur en était augmentée. Cathe-rine, de son côté, vivait dans une contrainte quialtérait sa santé. -Les belles couleurs de son teints'étaiènt effacées; elle dépérissait lentement. Quantau père Glam, il continuait à ne pas habiter leClos-Pommier, qui restait fermé, et se montraitrarement à la métairie des Hennebaut. Jamais iln'avait fait de si longues et de si fréquentes tour-nées; mais il ne parlait, à personne et faisait degrands circuits pour éviter de traverser le village.Il était poursuivi de cette pensée que, s'il avaitmis un peu moins de prodigalité dans sa conduite,Catherine et Simon seraient heureux.

- Ah ! disait-il, c'est ma folie qui a toutperdu.

Lui qui n'avaitjamais regardéà l'argent mettaitsou sut' sou les petits gains que lui rapportaient lesrudes travaux auxquels il se livrait. Le matin il

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Page 2: r'images.jdt.bibliotheque.toulouse.fr/1857/B315556101_JOUTOU_1857_12_01.pdf · avait paru à la mairie et à l'église, se violenta pour rester pendant la fête. Depuis la parole

J()Ulf ?AL üIJ- ------------ ----- -

auxquels on fait une si terri- offrit avec un de intc;esseoient et urr empresse. t d'unes énumère auj,;rrd'iuui les rau ls ré Goudchauxu!-Les Co nac vrais 11g ,g , .mais qu tl a cédé aux iu-lanc,s deble concurrence par des mélanges Ircereux, sont ment (figue d'eeoges, et ses homn s et ses ogre,, j ttrt , iniques à espérer de la propagation d l'E- lequel lui aurait dit : Vous avez refusé le sermentvainement offerts à 320 fr. M. Blanc, sans abandonner le poste périlleux van,.dans l'Inde.

,. , une première fois, quelle raison auriczvous de leLes La Rochelle sont tenus de 120 à 130 fr. sans qu'il était venu si bravement occuper, ne voulant I a Nous n'avons pas besoin, dit le Times, de prêter aujourd'hui? M. Henon est, dit-on, très

logement. pas laisser peser sur lui seul la responsabilité d'un dérnontrerque les efl'ortsdes missionnaires doivent hésitant, il serait assez disposé à suivre l'exempleLes tafias sont cotés de 70 à 80 fr. Cependant, désastre qui paraissait inévitable, exhortait les plutôt étre un appui qu'un danger pour le goaver- de MM. Goudchaux et Caruot, mais il est retenu,nous pensons qu'il serait possible d'avoir de bonnes ouvriers à la diligence en même temps qu'il eu-

1 nementtemporel du pays. Ce que les Hindous ru- prétend-il, par les prières de ses principaux élee-

marques à 67 et 68 fr. voyait avertir M. le maire qui peu d'instants après doutent (et c'est une crainte que lesgouvernemeuts teurs qui lui demandent de remplir le devoir im-L'essence de térébenthine estencore descendue de se transportait sur.les lieux et proen;'nit la con - anglais se sont toujours attachés à combattre), c'est posé par la Constitution. On ne sait encore au

2 fr.: elle est cotée à 84 fr. en simple fût et 88 fr. cours d'hommes spéciaux, tels que MM. Brochiez qu'on les trouble dans leur croyance. juste quel parti il adoptera et s'i! passera dans laen double. N. 'r. et Coste, architectes de la ville ; Bastouin, maître x La seule doctrine qui doit respirer dans tous fraction des jeunes ou dans la fraction des vieux.

e chantier oveb r entier ui forti a 'a c l

(in écrit au Courrier de la GirondeJe m'empresse de vous foire savoir que Mgr le

cardinal Donnet a failli perdre la vie dans la curede Jugazan, où il s'était rendu pour donner la con-firmation.

a Le 26, Monseigneur s'est rendu à Rauzan pourfaire la clôture de la mission et pour administrerle sacrement de la confirmation à un grand nom-bre de fidèles. Dans l'après-midi, il est allé dansla commune de Jugazan pour chanter les vêpres etConfirmer.

,) Après la cérémonie, Son Eminence a vouluvisiter la nouvelle cure qu'on venait de bâtir àneuf. Elle entra dans une chambre où l'on avait eula maladresse de laisser ouverte la trappe d'unecave que l'on creusait dans ic roc. - Les deuxpieds manquent à la foisa Monseigneur, et il tombedans la cave, profonde de plus de huit pieds. Danssa chute, il passe à travers les marches d'un mauvais escalier, et est assez heureux pour se cram-ponner à l'une d'elles, à laquelle il reste suspendu.

n M. le mair, de Jugazan se précipite dans lacave, et, prenant Monseigneur dans ses bras, ill'aide à sortir de cette fâcheuse position. La jambedroite du cardinal avait rencontré les bords de lamarche; le bas était déchiré et l'épiderme enlevédans une grande étendue.

On transporta aussitôt le vénérable prélat àRauzan, où M. Rambaud, médecin, lui a pro-digué, avec autant de zèle que d'activité, tous lessecours de son art. La plaie a été parfaitement pan-sée par cet excellent praticien.

Le lendemain, Monseigneur est monté avecpeine dans sa voiture et s'est rendu dans la com-mune de Saint-Vincent, pour y confirmer. M. Ga-zaillan, son grand-vicaire, a chanté la messe, etle cardinal, assis sur un fauteuil, la jambe étenduesur une chaise, a conféré le sacrement de confir-mation à de nombreux fidèles.

s Tout le monde s'étonne comment Monseigneurne s'est pas tué, ou, du moins, fracturé quelquemembre. «« Sans le secours de la Providence, disait-il lui-même, j'aurais infailliblement péri..

zMarseille, 20 novembre.

L'attention publique, émue ces jours dernierspar l'affreux accident de la rue Terrusse, n'étaitpas encore calmée, qu'une scène aussi affreuse me-naçait de se reproduire non loin de là sur la placeSaint-Michel. Les renseignements qui nous sontparvenus à cet égard nous permettent de donnerquelques détails.

La maison en construction, rue du Champ-de-'- Mars , no 1, était déjà élevée d'un cinquième étage

et on travaillait à la couvrir , lorsque dans la ma-tinée du26,les ouvriers s'aperçurent qu'elle avaitperdu son aplomb; une vérification immédiate enfut faite par M. Réné Blanc , architecte , qui avaitété appelé sur les lieux, et il résulta de cette pre-mière enquête que l'inclination évidente de la mai-son et les nombreuses fissures qui se manifestaientsur la façade donnant sur le jardin de la maisonn. 44 de la place St-Michel, provenaient de l'écrase-

- ment d'un certain nombre de pierres angulaires àla base du bâtiment.

Le danger était imminent. M. Réné Blanc s'empressa d'avertir aussitôt les habitants des maisonsvoisines menacées, et leur fit entrevoir l'urgenced'une retraite immédiate. Le mal s'aggravait à vued'oil, et il était démontré que si l'écroulementavait lieu, l'entraînement des maisons place Saint-Michel, 44, 42 et rue Champ-de-Mars, 3, devaits'ensuivre.

Un chantier de travailleurs fut immédiatementimprovisé. M. Rondon, entrepreneur.waçon quifaisait construire sur divers points de ce quartier,

p , qc nue es- es tscours es mtsstonnatres est celle de la paix L aumen parti repubhcatn est aujourd'hui coupedl dfi

couade d'ouvriers et de nombreuses pièces de bois et de la charité. Le christianisme ne demande qu'à en deux fractions. Elles se composent de ceux quipropres à étançonner être exposé sous son véritable jour au lieu d'être acceptent la constitution et de ceux qui restent à

Grâce à une habile et prompte organisation, on envisagé à travers le medium que notre propre l'écart. Il parait certain qu'aux prochaines réélec-a pu conjurer une catastrophe imminente; à timidité a laissé se former. Quand l'évangile sera tions le Siècle et la Presse n'appuieront que desl'heure qu'il est la maison ébranlée est soutenue prèché aussi fidèlement qu'il paraît l'être mainte- candidats qui se seront préalablement engagés àpar un nombre prodigieux d'étançons qui prennent naot, on obtiendra sans doute un résultat qui du prêter serment. L'Estafette ne s'est pas encore pro-pied dans le jardin de la maison n° 44 de la place moins sera certain. C'est que désormais, nul hin- noncée à ce sujet.Saiut-Michel, et on procède à la difficile et dagge- dou ne craindra de voir sa croyance mise en péril On a cité comme candidats probables aux futu-reuse opération de la démolition. par la violence d'une administration chrétienne. $ res élections de Paris, que rendraient nécessaires

(Courrier.) Le Daily-News avait annoncé que lord Stratford les démissions présumées, àI. Havin, directeur dude Redcliffe quittait Coustantinople et venait en Siècle, M. Nefftzer, ancien rédacteur en chef de la

On lit dans l'Amenir do vice : Angleterre. Presse et M. Jules Favre; mais on assure en mêmeCette nouvelle a donné lieu à toutes sortes de temps que ni la Presse ni le Siècle ne veulent ap-Dimanche prOCbain, M Alphonse Karr ouvrira commentaires. On se demandait dejà si ce départ puyer la candidature de M. Jules Favre. Ces deuxau Jardin-Public un magasin d'exposition et de de Coustantinople dans un moment où d'aussi journaux seraient décidés à mettre en avant le notavente de ses cultures. M. A. Karr a été jardinier brosses questions sont en jeu, était une disgrâce. du bâtonnier de l'ordre des avocats M. Liouvilletoute sa vie, il a apporté à Nice quelques méthodes grosses

de personnes étaient de cet avis, mais reste à savoir si M. Liouville se rotera à cetteet quelques espèces nouvelles. Eu vendant les pro. une dépêche de Londres d'aujourd'hui nous a pdoits de son jardin, il fera comme tout le monde, P- combinaison.

à Nice et ailleurs. Seulement, comme ile mo

lui. Prend que lord Strattford ne vient à Loudres que Un journal de Lyon a parlé, hier, avec quelquemême, il vendra directement et ouverement Tous pour affaires personnelles. obscurité, d'un fait qui s'est passé à St-Etienne.

19algré ce que dit cette dépêche, le rappel de Voici à ce sujet des détails nouveauxses écrits ont prêché le retour à l'agriculture et sa lord Redcliffe dans un pareil moment ser.,tt con- MJ

glorification ; il devait finir par joindre l'exemple Chapuis-1lootlaville a marié son fils, il y asidéré par beaucoup sinon comme une disgrâce quelques années avec une jeune personne d'uneau précepte. Il ne s'intitulera pas : horticulteur, complète au moins comme un moyen de facilitermais jardinier. honorable famille de Saint-Etienne, M11 Bastide:

Tout nous porte â croire quo le succès de e notre les ententes entre les puissances. le mariage n'a pas été h, ureux. Il y a eu entre lesillT

utconfrère dans sa courageuse détermination A la date du 25 novembre on ne connaissait pas deux époux séparation de fait; du reste, chacunustre encore à Copenhague le résultat des démarches de reconnaît que la conduite de la jeune femme quilui donnera des imitateurs et contribuera puissam l'envoyé suédois comte de Seheel-Plessen, au saler habite SaintEtienne a toujours été exemplaire.ment à faire sortir notre industrie agricole des rou du traitéd'alliaoce entre la Suède et le Danemarck M. Cha uis-Montlaville te père était arrivé iltines et des mauvais procédés qui l'ont maintenue p y

usqu'ici dans des conditions d'infériorité marquée, Mais o remarquait que les rapports de Ad. le a quelques jours, à Saint.Etienne, et avait remar-jusqueles précieux x avantages

rinotre climat comte de Plessen avec le ministre des affaires étrnn- qué que sa brue avait l'habitude de sortir tous les r

à une si mrvanta eprde notre =ères du Danemarck étaient des plus intimes et jours à 2 heures, avec son enfant âgé de 18 mois.l'appellent

andis s quet

très fréquentes. Or jeudi dernier, Mme Chapuis la bru, étant allée- De Bruxelles, on mande que le parti libéral pa - accompagnée de son enfant et d'une bonne, visiterToulon, 28 novembre. raît de plus en plus sûr d'obtenir la majorité dans à l'Hôtel de.Ville l'exposition de peinture , uniD dé ê h i t té des prescrp c es arr v ans no re pores - les prochaines élctions dl'e. agente police dégùisévint lui direque quequunvent l'armement, à dater du les décembre prochain, La résoiulion prise par un certain nombred'horn désirait lui parler dans la salle du rez-de-chaussée.des bâtiments ci-après désignés: corvette à vapeur m s influ nts du parti catholique de ne pas se La jeune femme hésite puis elle se décide à savoir

il L l t d ài l Gi e et avace ransport m soe ap xte a ron,

vapeur le Daim.La canonnière de l" classe l'Alarme a reçu l'or-

dre aussi de compléter son armement , à cuwpterdu 1er décembre.

Ces quatre bâtiments sont destinés, nous assure-t-on, pour la Chine.

- On lisait hier dans le Mémorial de Saint-Etienne

Un acte inqualifiable et qui a profondémentému, à juste titre, la population tout entière, s'estpassé hier sur la place de l'Hôtel-de-Ville. L'hono-rable famille qui en été victime nous prie instam-ment de ne point en parler. Par égard pour elle ,nous nous taisons. .

Le même journal publie la note suivanten On nous assure qu'à la suite du triste événe-

ment que nous avons mentionné hier, M. Caphert,commissaire central de police à Saint--Etienne, aenvoyé sa démission à M. le ministre de l'inlé-rieur. u

Un de nos correspondants de Paris explique cemystère. (Voir plus loin).

PAfi31 99 Novembre.(Correspondance particulière).

Plusieurs journaux avaient annoncé que la noteTurque du 28 octobre étaitaccompagnée d'une cir-culaire confidentielle d'Aali-Pacha. Un journal deVienne prétend savoir que cette dernière circulairen'a jamais existé.

Les correspondances de Bombay, reçues aujour-d'hui, ne nous apprennent rien de plus que lesdépêches télégraphiques publiées par le gouverne-ment anglais et insérées dans tous les journaux.

Les journaux applaudissent tous à la suppres-sion de la Compagnie des Indes.

présenter devant le; électeur.,, est une des causes ce qu'on lui veut, l'aient la conduit au bureau dequi font espérer aux hbérntx le succès, non seule- polica, où elle trouve son bau père, qui lui ditnient dans les grandes villes, mais encore dans les '

qu'il vient lui enlever son enfant. Mm° Chapuis sepetits centres sur lesquels ils ne co,nptaieut pas il récrie, mais son beau-père disparaît aussitôt, et ony a quinze jours. retient en vain la jeune femme qui veut s'écbap-

Lors du dernier recensera nt (185G) la popula- per pour voler vers son enfant.Lion de la France a pu ètre classée de la manière Pendant que cette scène se passait au bureau desuivante : Agriculteurs. 20,351,628; fabricants et police, l'enfant était enlevé des bras de la bonne etleurs ouvriers, 2,094.371; artisans et petits indus- an,nené on ne sait où.trick, 7,810.144; rentiers, fonctionnaire>, m&l- Il serait difficile de dire la sensation que ce rapttins, avocats, artistes et aut; es appartenant à des a causé dans toutes les classes de Saint-Etienne.professions libérales, 3-991,026; domestiques, 753 M. Chapuis-Moutlaville prit le sage parti demille 405; personnes non c!as.ées, 782,496. quitter la ville au plus vite ; du reste l'autorité

hier , vers une heure de l'après-midi , une supérieure, avertie de ce fait qui s'est passé à l'in-explosion formidable est venue jeter l'alarme aux su du préfet comme du maire, a exigé du commis-environs de Passy. Cette explosion, qui provenait saire central de police qu'il donnât immédiatementde l'usine à gaz de cette commune, a eu des consé- sa démission. L'affaire n'en restera pas là, dit-on,quences déplorables. et il est probable qu'un procès s'en suivra.

Deux ouvriers lancés au loin ont été tués; plu- La mesureque M. le préfet n'a pas hésité à pren-sieurs autre; ont été blessés; la partie des bâti- dre à l'égard du commissaire central a produit laments entourant l'un des compteurs-réservoirs a meilleure impression sur la population de Saint-été ébranlée et fortement endommagée. Enfin, l'in- Etienne.cendie qui s'était déclaré menaçait d'envahir les M, Alexandre Damas fils lit demain aux acteursautres parties de cet important établissement. Les du Gymnase sa nouvelle comédie, qui a pour titre:secours apportés en toute hâte ont permis de se le Fils naturel. - ,. -rendre maître du feu. La Fille du millionnaire, de M. Emile de Girar-

Pour extrait : A. Pujol. d' d' '' V d ville Cetteaud

(Autre Correspondance).

Comme on le sait, M. Fould, ministre d'Etat etde la maison de l'Empereur, o ouvert le Corps lé-

c .em rit Jouet autri, sera ectpièce, en trois actes et en prose, a obtenu, avant-hier, un grand succès de lecture dans un salon dnfaubourg Saint-Honoré.

Pouf extrait : A. Pujol,

gi,lattf. Deux deputes de Ponts, i%11. toudchaux et (Correspondance financière et industrielle).Carnot n'assistaient pas à la séance d'ouverture, ,non plus que M. Hénon, député de Lyon. Quandà MM. Olivier et Darimont ils étaient à leur place.

Il paraît positif que MM. Goudchaux et Carnotrefuseront le serment et que leur lettre de refussera envoyée ces jours-ci au président du Corpslégislatif.

On assure que M. Carnot était d'avis do siég.'r,

Depuis plusieurs semaines nous n'avons que detristes nouvelles financières ; à peine la crise com-mençait-elle à se calmer aux Etats-Unis qu'elleprenait des proportions inquiétantes en Angleterre.Il n'y avait donc p ts lieu de s'étonner de l'émotionque ces nouvelles produisaient à la Bourse de Paris,et l'on devait même se féliciter de la fermeté rela-

allait à la pêche, le soir ilcultivait la terre ou s'em- Pommier sans remords, dit-il. la brisa en morceaux. c'était la démarche faite par Pacôme auprès du pèreployait comme calfat. Il vivait des moules qu'il ra- i Le père Glam y consentit sur-le-champ. De la - Tu n'iras pas !s'écria-t-il. Glao. Un si grand désintéressement n'était pasmassait le long des rochers et de quelques oiseaux part de Simon il acceptait tout, comme il lui au- Catberine le regarda froidement. dans ses habitudes. Servais, qui en voulait aux(le mer qu'il tuait. Son ambition étai. de rembour- rait tout donné. Sa simplicité de cour le faisait -- Si vous avez quelque chose à me reprocher, Iennebaut à cause d'un procès-verbal que Pacômeset aux Hennebaut tout ce qu'il leur devait. Le arriver à la plus extrême délicatesse. Mais, en reprit-elle, dites-le n oi, je verrai à réparer mes avait fait dresser contre lui dans un jour de mau-poids de cette dette l'écrasait bien plus encore, de- I même temps qu'il rentrait en possession légitime torts; niais quant à m'empêcher de faire ce que vaine humeur, raconta à Simon à la suite de quelpuis qu'il était leur parent. de sa chère maison, il déclara à Jean qu'il ne ma conscience me commande, n'y comptez pas. entretien avait eu lieu cette démarche.

La lettre que le notaire avait écrite à Simon pour comptait pas y retourner. Le sang froid. de sa femme exaspéra Pacôme ; sa - Je comprends tout à présent ! dit Simon.lui faire part de l'héritage que lui laissait son par- - Catherine n'y est plus, qu'y ferais-je ? dit-il. figure devint livide. On voyait qu'il ne se connais- A cette nouvelle, le chagrin du père Glam enraie trouva le pêcheur dans un port de la mer Bal- Est-ce que je ne devine pas que ton idée est de ne sait plus. devint plus vif.tique. La joie de Simon ne peut se peindre. Il ob- pas rester au pays ? - Je te le défends ! s'écria-t-il la main levée. - Pourquoi ma fille n'a-t-elL pas tenu bontint du capitainela permission de quitter le navire, Pendant que Simon cherchait une chaumière - ('est inutile, répondit Catherine. comme moi ! s'écria-t-il.et prit le plus court pour rentrer eu France. Il propre et commode pour y installer le père Glam, La main de Pacôme tomba sur l'épaule de Ca- Simon lui représenta qu'elle avait agi pour sonn'était pas encore à Varaville qu'il savait la nou- Catherine et Pacôme avaient appris son arrivée. A therine avec une sauvage brutalité. Puis, la saisis- bien.velle du mariage de Catherine. Ce fut un cou de cette nouvelle, Pacôme changea de couleur; il re- surit par le bras, il la secoua rudement et la poussa - Eh bien! quoi ! j'aurais souffert; je ne suisfoudre pour lui, bien qu'il eût le pressentiment garda sa femme : elle paraissait très émue. Un sur le grand fauteuil du père Hennebaut: 11 sem- pas né dans du coton, répliqua brusquement lede ce malheur. mouvement de colère le saisit. blait fou. vieux garde.

- Eh! elle m'a trop vite obéi, dit-il. Ce fut le - Le voilà riche, dit il. Jean ne manquera pas Catherine retroussa sa manche, et posant un Au bout d'un mois de séjour, un matin, Simonseul cri de cet égoïsme du caeur dont les natures de femmes à présent. doigt sur ses chairs meurtries ; annonça au père Glam qu'il allait reprendre lales plus dévouées ne peuvent se défendre. Le pre- Catherine ne répondit pas. - Je voulais loi dire que je n'avais cédé qu'à la mer.10101- soin de Simon fut d'aller chez le père Daisy - Est-ce que tu n'iras paslui faire compliment contrainte, reprit-elle ; il le verra bien à présent. -Je me suis raisonné, rien n'y a fait, dit-il, jeoà on lui avait dit que le père Glam s'était retiré. de sa nouvelle fortune ? reprit Pacôme avec une Elle sortit lentement ; Pâcôme ferma les yeux vais mettre quelques centaines de lieues entre Ca-Le vieux garde fit un bond de joie en voyant son apre ironie. comme homme qui a un étourdissement et therine et moi... Si je aguéris, je reviendrai, si jeunfils d'adoption et le serra dans ses bras. - Je le verrai , certainement, répliqua - t-elle tomba atterré sur le fauteuil qu'elle venait de meurs, ton sera à vous.

- Ah ! pourquoi a-t-elle épousé Pacôme? s'é- alors, mais ce ne sera pas pour ce motif. quitter. Lorsque Catherine rentra il ne lui adressa Le père Glam passa le revers de sa main sur sescria-t-il. -Tu le verras, Simon ?s'écria Pacôme. aucune question. Pacôme se sentait vaincu. Yeux'

- Ne lui reprochez rien,e'est moi qui l'ai voulu, - Et pourquoi ne le ferais-je pas ? Il a été coin- Ainsi que le père Glam l'avait prévu, Simon ne Si-j'avais mes jambes d'autrefois, je te sui-répliqua Simon. me mon frère, il a toujours été bon pour nous..... resta pas longtemps à Cabourg. Tout dans le pays vrais, répondit-il... maintenant je reste au pays...

11 demanda ensuite au père Glam de lui permet. Si je ne le voyais pas, il serait en droit de m'accu- lui parlait d'un bonhenr qu'il ne pouvait plus es- c t ira tant que ça pourra.tro de payer aux Hennebaut cette dette, cause ser d'ingratitude. pérer. La vue de Catherine au bras de Pacôme lui AxÉoÉe ACIL RD.l,reutière de tant de malheurs. Pacôme avait la main appuyée sur le dossier faisait mal. Dans tout ce qui était arrivé pendant

ourrez jouir dmanière vous ClttD L' ''pe ue ce- d étouffait,os-une chaise, il la souleva de terre violemment et sou absence fatale, une chose surtout l a suite prochainement

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Page 3: r'images.jdt.bibliotheque.toulouse.fr/1857/B315556101_JOUTOU_1857_12_01.pdf · avait paru à la mairie et à l'église, se violenta pour rester pendant la fête. Depuis la parole

JOURNAL DETOULOUSE.

tive de nos fouds. On craignait le contre-coup desfaillites étrangères sur notre commerce, ce qui en-travait les affaires; mais les cours de la rente fran-çaise et de nos chemins étaient tembés trop baspour que la spéculation osât s'engager davantageà des opérations à la baisse.

Cependant, depuis huit jours, on a eu des nou-velles plus encourageantes; la crise peut être re-gardée comme terminée en Angleterre; l'or revientavec abondance à la Banque d'Angleterre, qui vaprobablement bientôt réduire son escompte; laBanque de France, dont l'encaisse a remonté à 203millions, a pris l'initiative en abaissant l'escomptede 1 010.

On aurait cru que ces nouvelles auraient dû ra-mener la confiance des acheteurs à la Bourse de Pa-ris, et pourtant, depuisleudi dernier, les cours ontété très faibles, et les prix ont même perdu unepartie de l'amélioration qu'ils avaient obtenue pen-dant les premiers jours de la semaine.

Cette lourdeur générale tient , il est vrai , engrande partie, à une position de place à la veillede la liquidation; on a acheté beaucoup de rentessurtout des primes depuis quinze jours et l'on craintqu'il n'y ait du trop plein en liquidation. Ce quisemblerait d'ailleurs le prouver, c'est que le reportpour fin décembre s'est tendu à 45 et même à47112.La rente qui s'était relevée péniblement en quel-ques jours à 67 40 a reculé à 67 20 , si l'on ajoutele 45 e. de report, on a un cours de 67 65, ce quirépond à 66 15 coupon détaché. C'est à peine 1 fr.au-dessus du pris auquel ont été adjugés les em-prunts au milieu des inquiétudes de la guerred'Orient.

On attribue en grande partie les ventes de cesjours derniers à des spéculateurs allemands et auxnombreuses faillites qui viennent d'affliger les pla-ces de Hamhourg et de Berlin.

Les autres valeurs de spéculation ont suivi àpeu près le sort de la rente,

- On écrit de Berlin que le projet d'impôt surles valeurs mobilières paraît devoir être ajournéindéfiniment ou du moins jusqu'à ce que la situa-tion du marché sait plus favorable.

Recettes hebdomadaires des cheminsde fer.

Les recettes des chemins de fer pour la semainefinissant le 18 novembre sont peu satisfaisantes,surtout pour la ligne d'Orléans La diminution dutrafic de ce chemin provient du ralentissement destransports de vins de Bordeaux. On a, au contraire,expédié beaucoup de vins de Bourgogne par lagrande ligne de Lyon ce qui a contribué à soutenirles recettes de ce dernier chemin. Quant à la lignedu Nord qui, depuis deux moisa obtenu de bonnesrecettes, ce résultat favorable s'explique par lanécessité où se sont trouvés les expéditeurs d.houille de se servir du chemin de fer, attendu queles canaux du Nord ne sont pas navigable à causedu manque d'eau. Voici du reste le relevé des re-cettes de la semaine

Chemins de fer Recettes de la semaine. Par kilomètres.En 5857. En 1856 Aug. Dimin.

Nord...... 1,055,720 967,627 » 62 » »»

Genève.... 62,768 23.941 12 36 » »»Est....... 993,826 787,985 » »» 4 88Lyon...... 1,011,611 932,170 2 50 » »»

LyonRoan. 201,327 205,433 » »» 1 60Nevers-Brioude 91,656 72,219 15 22 » »»

Méditerranée. 564,526 653,189 » »» 14 23Orléans.... 1,076.916 . »» 22 64Midi...... 243,617 190,237 » .» 17 77Ouest ..... 722,660 703,113 . »» 4 69Sr-Rambert. 25,233 » . »» » »»Autrichiens 809,075 625,139 29 40 » ».Lombards.. 232,568 166.851 22 87 » ».Saragosse.. 89,118 93,372 . »» 4 55

Bullier.

Produits arieoles.La plus grande stagnation a régné pendant toute

la semaine dernière à la Halle aux blés. La farineimmédiatement disponible trouvait mercredi der-nier un placement un peu plus facile, mais on neparvenait à placer que de faibles lots. La boulan-gerie qui reçoit des offres continuelles ne se pressepas d'acheter et ne prend que strictement la farinedont elle a besoin, et seulement lorsqu'elle obtientdes conditions avantageuses du vendeur. Quant àla spéculation, elle est complètement à l'écart.

Les farines livrables, même à de très courts dé-lais, ne trouveraient preneurs qu'avec baisse surles cours cotés de 53 à 56 fr. suivant le mérite et laprovenance

Les farines 4 marques ont été presque délaissées.Cependant le cours est plus ferme que la semainedernière. Il y a même quelques demandes à 53 fr.pour le courant du mois, et à 51 50 pour les 4premiers mois de 1858. On offre à 51 pour le moisde décembre.

Les blés ont éprouvé à la halle de mercredi unenouvelle baisse de I fr. par hectolitre 1/2. Les bonsblés de culture étaient tenus de 27 à 28 et les sor-tes ordinaires de 25 50 à 26 50. On voyait très-peu d'échantillons de blés de commerce. Ou a offertquelques blés de Montereau de 7 à 28 fr. les120 kilog.

On a adjugé mardi dernier, à l'intendance mili-taire, 10,000 quintaux de blé indigène, devantpeser 77 kil. à l'hectolitre, après déchet de t p. 100e. livrables par tiers du 26 novembre au 31 décembre. Cette adjudication s'est faite au prix moyeu de

23 fr. 65 e.La majorité des marchés de nos départements

sont encore venus en baisse cette semaine. On aremarqué cependant plus de fermeté sur les mar-chés du littoral de l'Océan et de la Méditerranée,ce que l'on doit attribuer à l'autorisation qui leurest accordée d'exporter une partie de leur excédentde céréales. Partout, du reste, les affaires étaient à

peu près nulles quoique les marchés fussent peuapprovisionnés.

La baisse rapide qui avait eu lieu la semainedernière à Londres sur les blés n'a pas fait de nou-veaux progrès lundi dernier. Les arrivages de l'é -trangeretaient toujours abondants. On vendait plusfacilement, mais sans pouvoir obtenir de haussesur les cours da marché précédent.

A Odessa, le marché se ressent des nouvelles financières de l'Europe occidentale, la nécessitéd'expédier les navires qui se trouvent dans le portdétermine seule quelques achats.

Les achats ont cessédans les ports de la Baltiqueoù l'on s'attend à voir prochainement la sortie desgrains interrompue par les glaces. On a d'ailleursfait depuis deux mois des expéditions considéra-bles de grains pour l'Angleterre

A New-York les arrivages de grains étaient im'portants à la date du 11 novembre. Cependant lesprix se soutenaient sur les blés. Les farines ordi-naires de New-York étaient cotées de 4a 8 à 4d90,et les belles qualités de Genessée de 4d95 à 8d lebarril.

Bullier.

Le Moniteur du 29 novembre contient dans sapartie officielle, savoir

Prestation de serment entre les mains de l'Em-pereur du procureur général près la Cour impé-riale de Paris.

Nominations au conseil d'Etat.

- Ajourd'hui, M. Chaix d'Est-Ange, procureurgénéral près la Cour impériale de Paris, a prêtéentre les mains de S. M. l'Empereur, au palais desTuileries, le serment prescrit par la .Constitution,en présence de LL. EExc. le ministre d'Etat et legarde des sceaux, ministre de la justice.

(Moniteur).

CORPS LI CISLATIF.

SESSION 1858.

Sommaire de la séance dis samedi 28 novembre 1857.PRÉSIDENCE DE M. LE COMTE DE MORNY.

Ouveryure de la séance à deux heures.Installation, en qualité de secrétaires du bureau.

des quatre plus jeunes membres présents, qui sont:M. le comte de Kersaint, M. le comte Marat, M. lemarquis de Chaumont-Quitry et M. de Tesnière.

Introduction de M. A. Fould, ministre d'Etat etde la Maison de l'Empereur.

Communication faite au nom du Gouvernementpar M. le ministre, qui annonce que MM. les dé.putés aurontà procéderà la prestation du serrententre lert mains de M. le président du Corps Légis-latif; qu'ensuite auront lieu les vérifications depouvoirs; qu'après la constitutions de la Chambre,la session sera prorogée au I8 janvier prochain,pour l'expédition des affaires. (L'allocution de M.le ministre d'Etat est suivie. des cris répétés deVive l'Empereur!)

Discours prononcé par M. le rninistre et fré-quemment interrompu par de très vives marquesd'approbation.

Lecture par M. le président de la formule duserment, et prestation de serment par MM. les dé-putés présents.

Indication faite par M. le président des noms deplusieurs députés qui lui ont transmis leur ser-ment par écrit, et des noms d'autres membres quis'excusent sur leur santé ou sur leurs affaires dene pouvoir assister aux premières séances de lasession.

Communication d'un décret portant qu'indépen-damment des commissaires spéciaux, M. Baroche,président du conseil d'Etat, est chargé de repré-senter le Gouvernement dans toutes les délibéra.tions du Corps législatif et du Sénat pendant laprésente session.

Invitation adressée par M. le président à MM.les rapporteurs qui seront nommés dans les bu-reaux, de ne faire d'abord de rapports que sur lesélections non contestées, celles qui pourraient êtrecontestées ne devant être soumises à la Chambrequ'après sa constitution.

Tirage au sort des bureaux.Lundi, réunion dans les bureaux pour les orga-

niser.Mardi, séance publique.Discours de M. le président du Corps législatif.M. de Morny a pris la parole en ces termes

u Messieurs,» Je suis heureux de me retrouver parmi vous ,

et fier d'être appelé de nouveau à ce fauteuil, sur-tout si le choix que Sa Majesté a fait de moi obti utvos suffrages. (Marques d'assentiment sur tous lesbancs.) Quel honneur est plus grand que celui deprésider une assemblée discutant librement et cons-ciencieusement les lois de son pays, et quand cepays est la France! (Applaudissements.)

» De même que les plus beaux édifices s'appré.tient mieux à une certaine distance , de méritec'est en s'éloignant de la France qu'on peut juger àquel point sa situation est grande au dehors, etcombien le souverain qui la gouverne inspire àtous d'admiration et de respect. (Bruyantes accla-mations).

» La politique loyale, pleine à la fois de fermetéet de modération, qui a été suivie, a fait succéderaux vieux préjugés qui existaient coutre nous àl'étranger, la confiance et la sympathie; de sorteque, Si l'absence a ses chagrins, on peut trouverau loin des consolationsdans ce sentira entd'orgueilnational que tout bon Français porte au fond deson coeur. (Vive approbation).

» A l'intérieur, après avoir si heureusementtraversé de rudes épreuves, lorsque la paix alfer-mie, la série des mauvaises récoltes épuisée, al-laient nous donner le repos et la prospérité, le

contra-coup d'une crise financière inouïe est venuj affecter le travail de nos industries.

» Les établissements de crédit et le commercefrançais prouvrut en ce moment leur solidité, etrecueillent le fruit de leur prudence. La France,après trois emprunts successifs, après tris annéesde récoltes insuffisantes, ayant poursuivi l'exécu-tion des travaux publics, ayant doté Paris des plusmerveilleux monuments, n'est pas atteinte par lesdésastres qui affligent tant d'autres Etats. Toutcela indique des ressources prodigieuses et doitdonner au monde entier une haute idée de sa puis-sance.

» Espérons que cette crise sera de courte durée.» La sollicitudede l'Empereur pour les intérêts

populaires ne peut manquer de dissiper les inquié-tudes; l'Empereur doit aussi compter sur nous.N'est-ce pas nous qui avons secondé ses effortsdans les jours difficiles? n'est-ce pas nous quiavons voté avec enthousiasme toutes les mesuresd'intérêt public présentées par son gouvernement,et qui avons communiqué au pays l'élan que nousressentions nous-mêmes? (Marques nombreusesd'assentiment).

» Restons fidèles aux principes qui ont dirigé laprécédente législature; ne nous laissons pas écar-ter de cette politique qui avait pour programmeque la véritable indépendance n'est ni dans uneapprobation aveugle, ni dans une opposition cons-tante; que l'accord des grands pouvoirs de l'Etatest la première condition du repos public, et quela plus parfaite constitution ne saurait fonctionnersans la sagesse des hommes. ( Vive adhésion).

» Messieurs, les peuples accordent parfois desmoments de faveur à ceux qui les flattent, mais ilsne vouent une reconnaissance durable qu'à ceuxqui servent leurs véritables intérêts..

(Moniteur).

Le Nord, dans une de ses correspondances pari-siennes, analyse le budget du ministère de la jus-tice, soumis en ce moment aux délibérations préa-lables du conseil d'Etat. Voici quelques chiffresintéressants de ce document

» Les traitements actuels des membres des tribu-naux sont fixés par l'ordonnance du 2 novembre1846, rendue en exécution de la loi de finance del'exercice de 1317 : ces tribunaux se divisent ensix classes. Voici les chiffres nouveaux placés à lasuite des anciens

» Juges et substituts. Ire classe 7,000; 2e e.4,000; 3e e. 3,000 à 3,500; 4e e. 2,500 à 3,000;5e e. 2,100 à 2,500; 6' e. 1,800 à 2,000.

. Présidents et procureurs. Ire classe 18,000 ;2e e. 8,000 à 10,000; 3e e. 6,000; 48 e. 5,000 ;5e e. 4,000 à 4,200 et 3 500 ; 6' e. 3.000.

» Vice-,présidents. ire classe 8,750; 2e cl. 5,000,3e cl. 3,750 à 4,375; 4e cl. 3,125 à 3,750; 5e cl.2,625 à 3,125; 6e cl. 3,000.

» Juges d'instruction Ire classe, 8,400; 28 cl.,'800; 3e cl., 3 60014,200; 4e cl., 3.000 à 3 600;.5e cl., 2,520 à 3.000; 6e cl., 2.160 à 2,400.

. Greffiers. 1*e classe, 6,000; 28, cl., 2,400 à1,800; 3' cl., 1,800à 1,200; 4e el., l,500 à 1,000;5e cl., 1,200; 6e cl., 1,000.

. Commis. Ire classe, 3.000; 28 cl., 2.000; 3e cl.,1,500 à 1,7'0; 4e cl.. 1.e250 à 1,500; 5e cl., 1,050à 1,250; 6e cl., 900 à 1.000.

» Ce qui, au total, constitue une augmentationde 1,110,300 francs. En même temps, on remanieà peu près complètement les classes des tribunaux,à cause des changements considérables subis parnos principaux centres de population.

» Autrefois la ire classe ne comprenait que Paris,la 2e comprenait Bardeaux, Lyon, Marseille etRouen ; la 3e Lille, Nantes et Toulouse; la 4°Amiens, Angers, Caen, Metz, Montpellier, Nancy;Nîmes, Orléans, Reims, Rennes, Strasbourg, Ver-sailles; la 5e cent vingt-six tribunaux, et la 6edeux cent quinze.

» Le gouvernement maintient un seul tribunalde première classe; il élève à la 28 classe les villesayant plus de 100,000 âmes, ce qui y fait arriverNantes; à la 3e classe les villes ayant de 60,000à100,000âmes, ce qui y place les tribunaux deStras-bourg, Toulon, Saint-Etienne et du IIavr,. La40 classe comprendrait vingt-quatre tribunauxsiégeant dans les villes de 30 à 60,000 âmes, cequi y élèvera treize tribunaux; la 5e comprendraitcent quatre-vingt.dix-huit siéges pour les villes tir5 à 30,000 habitants, d'où élévation pour 78 tribu-naux : il n'y aurait plus dans la dernière que centtrente-sept tribunaux, tous de villes au-dessousde 5,000 âmes. Le transfert des sous-préfectures àMulhouse et à Cholet va ajouter nue unité aux 4et 5e classes et en enlever deux à la 68 classe.

a L'augmentation devrait être d, 1,167930 fr. ,mais ne sera que du chiffre que j'ai donné àcause de la réduction dons le personnel de quel-ques-uns des siéges de la 3e classe. »

Une affreuse catastrophe vient de jeter la désola-tion parmi la garison de Vincennes.

Ce matin , à deux heures vingt-cinq minutes,ainsi que l'indique l'horloge de la cour, qui s'estarrêtée au moment de la catastrophe, une détona-tion immense , pareille à celle que produirait l'ex-plwioo d'un magasin à poudre, a retenti tout-à-coup, au milieu du calme silencieux de la nuit ,dans le fort de Vincennes, et a répandu partoutl'alarme aux environs.

C'était le terre-plein établi près de la tour dedroite, qui en s'affaissant subitement faisait écrou-ler une première voûte et celle-ci une deuxième;les deux voûtes qui s'écroulaient ainsi avec unfracas épouvantable, étaient situées l'une au dessusd'une prison, l'autre au-dessus du corps-de-gardeétabli à droite da l'entrée du fart.

Il y avait dans la prison trois militaires du 85ede ligne, et dans le poste un officier, un sergent,deux caporaux, un et iron et dix-huit soldats dufer bataillon de chasseurs à pied.

L'officier, qui, par bonheur, n'était pas endormien entendant les craquements horribles, precur-seurs de l'éboulement., a pu se sauver dans la courdu fort et se préserver ainsi de toute atteinte ; cetofficier occupait une chambre séparée du poste dela troupe, et ayant une sortie particulière.

Les cinq chasseurs qui étaient en faction ontégalement eu la vie sauve. L'un des caporaux.celui qui était chargé d'ouvrir et de fermer la portependant la nuit, n'était pas couché sur le lit decamp et a pu se sauver au premier bruit.

Le sergent du poste, brave sous officier qui afait la campagne de Crimée, où il a été blessé,s'est trouvé, comme tous les hommes de garde, en-seveli sous les ruines; mais, avec une présenced'esprit admirable, età l'aide d'efforts surhumains,il s'est pour ainsi dire creusé au indien des décom-bres qui l'écrasaient, une prison où il a pu res-pirer, et du milieu de laquelle les sous affaiblis desa voix ont été entendus.

Après cinq longues et mortelles heures d'un tra-vail persévérant, on est parvenu jusqu'à lui, enpratiquant une petite voûte que l'on étançonnaitau fur et à mesure qu'elle avançait, et on a eu lebonheur de le retirer sain et sauf.

Ce matin, vers dix heures, on avait déjà décou-vert trois cadavres; il en restait encore quinzesous les ruines amoncelées et composés de gravois,de pierres et de poutres énormes.

Les travaux de déblaiement, exécutés avec unisardeur et une intelligence admirables par les sol-Bats du génie, secondés par de nombreux travail-leurs des autres corps de la garnison, ont continuétoute la journée ; mais il y a eu nécessité de dé-blayer d'abord le sommet au lieu de la base dal'éboulement pour éviter des accidents graves quiparaissaient imminents. (Ou avait d'ailleurs lacertitude acquise de ne plus trouver que des ca-davres).

Tout un pan de muraille servant de clôture àdes casemates remplies de caisses d'armes, mena-çait de s'écrouler à son tour, et semblait ne plustenir par aucun point d'appui.

M le maréchal Magnan, M. le général Soumain ,commandpnt la place de Paris, ainsi que MM. leesgénéraux Vinoy et de Martinprey , sont accourusavec empressement sur le lieu du désastre pourstimuler les travailleurs et prescrire toutes les mesures nécessaires. M. le colonel Armand, communfiant la place de Vincennes, MM. les chefs de ba-taillon Lacoste, commandant du génie, et Clinchantdu 4e bataillon de chasseurs à pied, ont déployé:dans cette circonstance si déplorable un zèle dignedes plus grands éloges.

(Constitutionnel). L. Bonifaee.

- On écrit de Potstdarn, 20 novembreLe 20 novembre a eu lieu un procès criminel

qui a produit ici une profonde impression. Laveuve d'un major, Mme de L'szcrynska, demeu-rant à Zagrow, avait recueilli les enfants de sonfrère et les avait confiés à une gouvernante deson choix. On s'aperçut bientôt que ces pauvrespetits êtres avaient à subir d'affreux traitements.Le pasteur et l'aubergiste de l'endroit attirés parles cris de désespoir des victimes, prirent sur euxde pénétrer dans la demeure de Mine de Lescynska,et ils y trouvèrent un des enfants, lié dans son lit,les mains étendues et entouré d'instruments deLet-tores d'une nouvelle espèce. On leur faisait por-ter des paquets d'orties sur le corps et on les for-çait à les manger. Tantôt on les privait longtempsde nourriture, tantôt on leur en faisait prendreavec excès. Ou les laissait liés des jours entiersdans leurs lits, et on leur déchirait la peau desmains sous prétexte de punir les membres dont ilss'étaient servis pour commettre des fautes.

Devant le tribunal, les enfants âgés l'un de 14,l'autre de 10 à 12 ans, ont cherché à adoucir leursprécédentes dépositions. Néanmoins Mme de Les-cinska a été condamné à huit mois de prison, etcela en considération de ce qu'elle jouissait légale-ment de la puissance maternelle sur ces enfants.Quant à la gouvernante, qui était l'exécutrice dessupplices ordonnés par sa maîtresse, elle vient àson tour d'être mise en accusation.

-Un nouveau journal, leVanderhilt DailyNews,de création américaine, vient de faire son appari-lion dans l'ancien monde. Il n'est daté ni de Bos-ton, ni de New-York, ni de Philad.lphie. Composé,imprimé, et publié à bord du splendide steamerdont il a pris le nom, ce journal est une prouvenouvelle de l'esprit excentrique et mercantile de lanation américaine. Son éditeur compte p u, sansdoute, se les abonnés d'Europe; mais pas un despassage s du Vanderbilt ne voudrait ignorer ce quele Daily News aquatique a réuni dans ses colonnessous ce titre : Incidents accidents et médisances dujour.

Chaque numéro porte la longitude et la latitudede la veille. L'article chronique est plus ou moinsintéressant, selon le rapport des coureurs de nou-velles. Restreints dans les limites d'un vaisseau,ces mercures de la rédaction sont obligés quelque-fois de se borner à remplir la colonne, faits divers,par des naïv,'tés du genre de celles-ci : c Nouspouvons affirmer que le grave gentleman qui est ànotre b,ard n'est point Son Exc. James Buchanan,voyageant incognito et allant visiter la reine d'Es-pagne.»

Catéchisme â l'usage des (sourds-muets.La publicité nouvelle donnée naguère à un ou-

vrage du vénérable cardinal d'Astros, archevêquede Ïoulouse, intitulé le Catéchisme des sourds-muets, a porté ses fruits; elle a éveillé l'attentionpublique; elle°a vivement intéressé la curiosité despersonnes charitables , vouées par état, ou parattrait, à l'instruction des enfants, des ignorants etdes sourds-muets. Elles ont voulu, en grand nom-hre, se procurer un li vre si utile et si propre àfaire connaître et aimer la religion; les succèsqu'elles ont obtenus, justifient les éloges que le

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LJOtJRNAL DE TOIJLOUSE.

vénérab'e abbé CbazoLLes décernait, il y a peu detemps, au livre du pieux e savant eardinI. Cesé'oges se trouvent en ce moment confirmes par uneautorité trô itnportante encore en pareille matière,par lesuffragede M.J.-B Puybonnieux, professeur

l'institution impériale des sourds-muets , dePdris. Voici en quels termes l'éloquent professeurrecommande l'ouvrage de l'winet prélût dansIinpar(ial, journal de l'enseignement des sourds-

muets

» L'enseignewern des sourds-muets, cette oeuvre'1'ibuégation et de pénible labeur, s'il a le funestpriviLége d'offrir UU appât tentateur aux faiseursd combinaisons décevantes, a aussi le bonheur(1. posséder quelques hommes sérieusement dé-voués à l'oeuvre qu'ils ont entreprise et qui ne s'in-spirant que de l'&nour vrai de leur ministère, nerévèlent au monde leur existence que par le bienqu'ils accomplissent patiemment et sans bruit; deshommes pour lesquels l'édueaton des sourds-muets est un art et non uo métier, et qui ne spécu-eut pas sur leur dévoueaent à l'humanité.

» Paraji ces hommes, un des plus méritants estc rtainement M. ['abbé hazottes, l'honorable direc-teur des sourds-muets de Toulouse, et lorsqu'il ex-prime une opinion favorable sur un ouvrage relatif

l'éducation des sourdsrnuets, cotte opinion mérite'l'être prise en très sérieuse considération et doittaire presque autoriLé parni les personnes quis'occupent de ce genre d'éducation. Aussi, n'est-cepas pour contester son appréciation du catéebisinedes sourds-muets que nouscroyons devoir ajouterquelques réflexions à celles qu'il a développées.Elles nous paraissent d'ailleurs parfaitemen t justes;mais peut-flre n'a-t-il pas dit tout le bien qu'il enpensait , peut-être le caractère dont il est revêtuet la posiiori qu'il a toujours occupée en qualitéd'ecclésiastique auprès de l'auteur de cet Ôuvragelui iwpo5ent-ils une sorte de réserve qui met obs-tacle à l'expression libre de sa pensée et l'oblige àmettre dans les éloges qu'il lui accorde, une mo-dération facile à expliquer ; mais, qu'il nous soitpermis de ledire, cette modération ne nous satisfaitqu'à demi.

» I Chazottes, en effets parle avec conviction del'utilité de oe livre, pour l'instruction morale et ce-ligieuse des sourds-muets, et à cet égard, persormene pouvait en dire plus de bien que lui

; il l'a misà l'épreuve et cette épreuve a été parfaitementsatisfaisante, mais il re dit presque i'ien des qua-lités intriasèques de l'ouvrage , et c'est une lacuneque nous croyons devoir rernpliren quelques lignes.laissant à nos lecteurs, à ceux, bien entendu, quine possèdent pas déji ce travail remarquable dansleurs archives, le soin de l'a pprécier par eux-mêmes,d'une manière plus complète, puisque la dimi-nution de son prix en rend l'acquisition ficilepour tout le monde.

Le catéelsisine des sourds-muets a été publié,en 1839, par Son Erninence le cardinal d'Astresc'est un volume in-° de cent cinquante pages;trente-cinq tableaux, remarquables eu général, etdessinés p r Bonnet, servent à expliquer le texte.Ces tableau' érnoiguent tout à la fois de la péné-

tration et du talent artistique de leur auteur, etfont vivement regretter qu'une mort prématurée aitfait évanouir les espérances bien légitimes que sesdébuts dans la carrière des arts avaient fait naître.Il était sourd-muet, ce qui donne une va'eur deplus au catéchisme publié par Son Emineuce Mgi'd'Astros.

» Mais cet ouvrage se distingue à nos yeux par unautre genre de mérite : à l'époque où il fut publié,il y a dix-huit ans , le sourd-muet n'était pasconnu , il l'est de nos jours. Et , chose étonnanteun homme qui avait vécu au milieu d'eux et quis'était Occupé pendant la plus.grande partie de savie , de leur état intellectuel, n'a pas craint d'écrireet de publier des erreurs comme les suivantes10 Les sourds-muets , privés d'instruction , n'ont au-Cune Connaissance religieuse et morale ; 2' us nepeuvent acquérir les connaissances religieuses et mo-raies qu'à l'aide des mots d'une langue. D'où il tiraitla conséquence qu'en ce qui regardait les sacre-inents , il fallait absolument traiter comme des en-fants privés de raison tous les sourds-muets quin'avaient pas été instruits à l'aide du langage.

Aujourd'hui, grâce aux rapides progrès accorn-plis, une telle opinion n'est rien moinsqu'ane ab-surdité cboquante; mais en 1839 elle était peuCOntestée. Mgr d'Astros n'était pas instituteur dessourds-muets, mais c'était un prélat doué d'unrare mérite et d'une ardente charité ; aussi n'hé-sita-t-il pas à Se mettre ouvertement eu oppositionavec ces singuliers paradoxes, et, non content deréfuter une doctrine qui froissait les conceptions deson esprit et ses sentiments , il donna, dans unepréface remarquable, surtout par sa lucidité, àcôté deS motifs de sa conviction, les raisons puis-santes qui lui avaient inspiré l'heureuse penséed'écrire son catéchisme à l'usage des sourds-muets.Ces raisons aujourd'hui n'ont rien perdu de leurforce, et elles sont de nature à produire une vive1m p ress jo n.

» Le catéchisme clos sourds-muets était donc uneoeuvre pr'éméditée, s'il nous est permis de nousexprimerainsi, et parfaitement raisonnée. Le butque l'auteur s'est proposé d'atteindre, était digned'exciter l'ardeur d'uneârneélevée commela sienne.Il ne se sentit plus effrayé de la difficulté de latâche, qu'il ne l'avait été des erreurs fortifiées parl'autorité d'un homme spécial qui les avait mal-adroitement prises sous sa responsabilité, et lesmoyens, il faut le dire, qu'il adopta pour réalisersa pensée, sont les plus sûrs et les plus con vena-bles qu'il pouvait employer. M. l'abbé Chazoitesnous dit que les résultats qu'il a obtenus à l'aidede ce livre ont été des plus complets. Ce livre estdonc jugé , sous le rapport le plus essentiel, de lamanière la plus avantageuse. Pour nous , aprèsl'avoir examiné encore une fois très-attentivement,nous croyons que c'est à toit qu'il a été qualifiésimplement de catéchisme pour les sourds-muetsqui ne savent pas lire , parce quil nous a paru de.voir être aussi utile au moins à ceux qui ont déjàreçu un commencement dinstruction. Eu sommec'est , Sous tous tous les rapports , un bon livre , etpr conséquent , un livre du petit nonbro de ceux

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» S. E. le cardinal d'Astros est mort depuis long-temps, laissantau milieu de beaucoup d'autres pré-cieux souvenirs de sa rare intelligence et de sonamour pour l'humanité le livre dont nous venons depanel', qui faitautantl'éloge ducur quede l'espritdu vénérable cardinal. Publier une seconde éditionde cet ouvrage à un prix excessivement modéré,est un acte doublement méritoire. C'est rendre parlà un hommage bien mérité à la mémoire d'unhomme digne de respect à tous égards, et s'asso-cier à une bonne oeuvre à laquelle le produik dccet ouvrage est destiné. C'est faire plus encore, carc'est propager un livre d'une utilité incontestablepour les sourds-muets. Ceux qui on feront l'acqui-Sition s'associeront donc à cette bonne oeuvre mul-tiple ; une pareille occason de bien faire et de fairele bien est trop rare pour qu'elle ne soit pa ac-cueillie avec empressement par toutes les person-nes qui éprouvent le besoin de se rendre utiles. »

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Licard (Jeanne-Marie-Pauline), 30 ans, polis-seuse, [1é. à Toulouse, rue des Balances, 16.

Vignes (Jeanne-Marie), 30 ans, née à Toulouse,épouse Mespié, boulanger, avenue de la Patte-d'Oie, 9.

Delon (Marie), 3 jours, née à Toulouse, rue desRécollets, 97.

Du 30.Balant (Jeanne-Jacquette) , 14 ans , née à Tou-

buse, patite rue ]e la Colombette , 2.Gae!sy (Pierre-Thomas._Attoine) , 7 ans, né à

'i'oulouse , rue Iléliot, 14,Seiritein (Jean). 55 ans , boulanger , né à Cas-

tillon (ArièL'e) , rue Menace , 2.Ravmond (Cbarles-Antoine), 2 mois 1/2 , né à

Toulouse, place Dupuy, 24.Barihès (Gebriul), 8 ans, né à Lavalette (Haute-

Garenne), quartier de Bonhoure.

Un chien de Montagne énorme a été trouvé. Leréclamei- au bureau central de police, à la Préfec.-lu re.

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