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Revue de l'art chrétien (1857) vol 01

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f3sro-3g.^

E

E

pape Lon XIII netrangler au-

plus ancienne

littrature

germanique. Ces

demeure

derniers, ainsi qu'un petit

nombre de

codices

cune grande manifestation intellectuelle.Il

grecs et

latins,

revinrent l'universit d'Hei5;

a

delberg aprs 1 8 1des 1420), ct du splendide mausole de Charles le Tmraire (') et de sa fille, d, celui-ci, d'autres artistes que les ntres ? On sait que l'glise abbatiale de Flinescrits n'y font; ;

ments

mme ville n'tait pas moins riche en tombes somptueuses. L reposaient sous le marbre Jean d'Avesnes (< 380), Philippe de Luxembourg (Ji 1 3 1 1 ) et les trois Guillaume qui furent comtes de Hainaut de 1304 1389 leurs tombeaux comme ceux de plusieurs autres grands personnages, taient de splendides monuments en marbre noir.1;

l'art de nos pronous empruntons une partie de ces renseignements, a fait une dcouverte particulirement importante pour l'art tour-

Le savant

historien de

vinces, auquel

naisien

l'abbaye

nous apprend qu'il existait dans de Saint- Martin de Tournai un monument consacr Roger de Mortagne,;

il

seigneur d'Espierresculpteur,I.

1.

Il

est

reproduit dans

le

t.

1\'

du Jacrboeclc vant.

(^ 1247) et que le Henri de Tournai (dont nouscit., p.

Kortryk.2.

V. Annales de

P l'.iniilation

de f! ruines,

I,

p. 193.

V. clian. Dehaisnes, ouv.

3S3.

3Le0 monumentjS funraires tonxnaMtn.aurons nous-mme parler ailleurs), reut cent livres en paiement de cet ouvrageet

21

d'un

autre mausole

lev

au

mme

L'glise abbatiale de Cambron tait pleine de mausoles, dont on conserve encore quelques-uns dans ses ruines.

personnage l'abbaye de Flines. Celui deSaint-Martin fut orn de couleurs par unpeintre de la

en voyait nagure d'autres dans la belle collgiale d'Antoing, malheureusementrase de nos jours.

On

mme

ville.

L'une de ces tombesreleves et dcrites

On

sait d'ailleurs

que

la

cathdrale de

en pierre depar

la localit,

de Tournai possdait mausoles: entre autres la statue couche de l'vque Walter de Marvis, en pierre, pose sur une plate-forme en cuivre, celle de son successeur Walter de Croix, et celle duautrefois

quantit

le baron J. Bethune ('), reprsentait un personnage sculpt en ronde-bosse, abrit sous un dais dont l'architecture accusait le XI Ile sicle. Les chapelles de chantrerie rayonnant autour du chur contenaient de

chanoine Ernest de Werchin, mort en 1360. Des tombeaux de la famille de Lalaingont t poss ausicle

magnifiques mausoles des anciens barons d'Antoing. Rappelons surtout la pierretumulaire

commencement ducelles

XIIIi> 1631) du Chastel,

des angesl'autreles

sonnant

de de

la

trompette

;

de

images

conserves au chteau du 1. Ces trois sculptures sont prince de Ligne avec les tombes du premier Jean et de

Mre de Dieu et du compagnons traditionnels dula1.

Prcurseur,

Hugues de Melun.2.

souverain

3.

V. Tournai et Tournaisis^ P- 34'Ch. Piot, Annales de l'Emulation, 1S67,

2.

V. Bulletins des antiquaires de Picardie. V. Bulletin de la Gilde de St- Thomas et St-Luc, anneIbid.

Waagen4.

Kunstblat,

p.

223t.

1848 et

la

Renaissance,

\II,

(1850), p. ICI.

1S63-69, p. 207 et suiv.3.

aussi la

V. Annales de V Emulation, 1844, p. 180. On y voit tombe de Sire Nie. Ferd. Basta (J< 1682).

ILtQdansl'glise

monumentsHowardries.

funraires tournatsiens.qu'on voit dansla

23

dela

D'autres

mmed'autel.

glise, affectent la

mausoles de

mme

famille seigneuriale,

forme de retables

TOMBES DE SIRES DE BEAUFORT A RUMES.

Tels sont

les vestiges et surtout les sou-

D'autre part, M. le chanoine Dehaisnesa retrouv dans le manuscrit de Succa,

(')

venirs des innombrables monuments que l'Ecole de Tournai a produits dans la sculpture des mausoles. Aprs avoir interrog les documents sur ces uvres d'art, voyonsce qu'ils ont nous apprendreauteurs.

que nous citons nous-mmes plus haut, une reproduction du tombeau en marbre lev prs

sur leurs

Jehan Aloul marbrier de premier de ces sculpteurs sur lesquels nous ayons des renseignements1323,

En

Tournai

, le

mmoire de Mahaut, dans le la Thieulaye, uvre aussi remarquable au point de vue de la sculpture que de la peinture, et dont nous donnons l'esquisse, d'aprs l'auteur que nous venons de citer.d'Arras la

couvent de

Nous sommes,

assez nombreux, livre, au prix de 70parisis, la piere

selon toute apparence, en

liv.

du marbre de l'autel de l'glise de la Chartreuse de Gosnay . La mme anne il reoit Arras, du prvt d'Aire, 80 liv. par., reliquat d'une tombe qu'ilafaite sur l'ordre

prsence de l'uvre de notre habile compatriote. Thierry d'Hireon, en envoyant

de Gosnayfait

l'ordre

de

lui faire

un payement,

allusion d'autres travaux qu'Aloul doitfaire

encore

de

la

comtesse Mahaut

d'Artois.

M.

J.

IVI.

Richard, qui nous

empruntons ces renseignements si prcieux pour nous ('), n'a pu dcouvrir quel dfunt cette tombe tait destine.I.

pour lui-mme. Quelques mois Thierry tant devenu vque, le marbrier de Tournai, qui videmment avaitplus tard,sculpt son mausole, fut charg de changerla figure

Mahaut, comtesse d'Artois (1302-1327);

tuile sur laau

de prtre en effigie d'vque, en raison de la nouvelle dignit de Thierry il reut pour cette retouche importante 24 livr.;

vie prive, les arls et Pindiislrie en Ar/nis, et Pariscoinmcjiceiiicnt

du XI\

'

sicle.

I .

Ouv.

cit, p.

426.

24

jRebue

lie

T^rt

t})rttenles dettes d' Aloul,

Nos

archives font quelques mentions de

Jehan Aloul, hritier en 1305 pour une part de 50 sols de Jehan Bierenghiers, cettrange testateur, qui partagea son avoirentre deux cents hritiers en legs minuscules.

une maison plusieurs manaiges, situe rue de Bve, avec une tour derrire cet immeuble, qu'il

pour payer

occupait lui-mme.

Il

laissa trois enfants,

Jakemin, Hanekin

et

Jehanne. Son pouse,le

La

ville

faisait

vendre

d'office,

en

1342,

Marguerite de Salines, testa

4 mai 1327.4^

MJMm t:;m^-'^m^At-

m.

Enpourla

l'anne que nous venons de citer, on

de

la

fontaine publique des Poissonniers.

achetaitla

une lame

de marbre de Tournai chapelle du monastre de Sainte

A la mmeartiste

poque apparat Tournai unqui parat tre le chef

hors ligne,

Claire Saint-Omer, qu'levait ce

moment

de

l'cole locale.

comtesse Mahaut

(').

Gtiillaumc Dit Garditi acheta sa bourgeoisie le 29

M.que

le

les

chanoine Uehaisnes a dcouvert chevins de Lille confirent au

novembre 1 335 (').

11

s'engagea

sculpteur de Tournai, ytvw

d Escaiiiaing, en

1348 et 1350, le soin de faire l'entablement et la couverture en marbre de la porte SaintSauveur,I.

en 1338 excuter un riche tombeau en mmoire de l'aeul, du pre et du frre cadet de Mademoiselle Batrix de Louvain,dernier rejeton d'une branche qui descendaitI.

et,

en

1

369-1 370,

la

dcorationpaieL. s.

V. J.M. Richard, Bull. arch. au comit des travaux historiques et scientifiques, 1885, n" 2.

Mestres Willemnes Dougardin pour sa bourgesie ce jour (29 nov. 1335). Arch. comm.de Tournai,

registre n" 132.

ILtQ motiuments funraires tournatsiensi.de Henri I^r, duc de Brabant. Ce monument devait tre plac dans l'glise des Frres Mineurs Bruxelles (') et le prix convenu pour l'excuter tait de deux cents florins d'or de 22 s. Sur la table devaient figurer les statues peintes de Henri de Louvain (^ 1283), de Jean son fils (J< 1308) et de Henri son petit-fils {>h 1324). Les faces du socle devaient tre dcores de niches destines recevoir des statuettes en albtre d'aptres ou de chevaliers et de dames avec leurs armoiries, savoir Flicit de Luxembourg, sa mre, Marguerite, sur de celle-ci (toutes deux vtues en:

25

la mener bonne fin, un nouveau contrat en 1 34 1 c'est probablement le mme que celui qui fut signal autrefois

doute pass, pour

;

par

du Mortier ('). Cette premire dcouverte avait une porteet B.

MM.

Hennebert

spciale cause de l'emploi de couleurs l'huile qui y tait spcifi pour des blasons.la

peinture

M. le chanoine Dehaisnes {^) nous apprend que Du Gardin excuta le tombeau de Pierre de Wattripont, qu'il achve et retoucheen 1354.la le bas-relief

attribue au mme matre (?) de Colard de Seclin, conserv cathdrale de Tournai.sicle plus tard( 1

On

religieuses),

Batrix elle-mme,

son pre

Un

494)

ye,scendit i^iour resyu.s'cita de.ife

enfer.sf.

lurure nourri.b'sement.

tiers

mort

et

montaJf

Xcarcin

ocuncomc.

Cf

cieule

sict

fa

dertre de dieuaprt.s'

te fault Piter

pcre tout

pui.s.rfant.

n

Pienracatf)0=r=

U.sure, fraude aliee rapine

)uger li^ toifi et le^ morjS. "jfe croj;

Toute aParicc rebouter

au

Siiinrt

e.sfpcrit,

la

.fainrte

tjll.fe

Oui

d'amaji.scr

k^

biens'

ne

tine.

liquc lami.S.t^ion

communionderf

dey? la

s^ainct.iiS,

la

pcljci,

rsurrection deX-c Ijiilticmc.

la

eijair.la Pic ternelle. ?tmen.ICcf

iiij:

conunanbeineni.

jMuIf te.s'moma tu ne doib.; e.stre iBentciu- ou d'aultrun medi.sant

*jr>

cF)re.sftien

qui te Pculc saulPcr.101,1

Bc quelque211

in)ure Ooib.; coiettre

liprendre doib; de dieu la'ict

aultrun

.^on

mal reprocljant.

&(De

tcfforcer de lob.s'crlicr\t^ articles' de.si

XcIleuPre de dyanJie

11C11IIC9111C.

la

fo),i.

d.siirer

vllar

par faulte.scaPoir

et

ncijiliacnce

conPicnt

jor.s

mariaae

le.s

aprendre

%a

fennne d'aultrun rcuardcr

Contre cculc couunet.; oifcnce n enfer aura descendretprrn.s;

lie ordure tenir en couraioe.

Xc;le.s'

ftiriCGiiic.

donc

Ir.S

conmiandemen.f

biens' terrien.^lej;

ne appeteras'

Oui t

en aloitf te conu;,iscntreticn.(

pour.e

aPon- miu.stement

le.ei

par bon

(6'c)n.i

fe en terre toniieulraller

cueur

ficfjera.ff

ommeREVITE1887.

0; npre.f

.p(en.ui)

lient.

.saulPcmcnt.

DE

l.'ART3'""^

CHRTIEN.

LIVKAISON

326Hc

3Rebue

ie

T^rt

chrtien.illonbenoi.s^t

chnj caininanbcincn^S bc fcgli^c.

dieu

fe

bou,!^

cri'

He^ jimmdjc^ mc^^c orra.ti t k^ fi>'te.s Oc fomiiiaiicmcnt (P. 3.)

lection, l'maillerie.

L'an 1324, Thierry d'Hireon, conseiller de Mahaut, fit excuter en menuiserie un retable et un frontale d'autel pour la Chartreuse de Gosnay, prs Bthune. La bordure de ces ouvrages comportait cent plaques de verre dor, polychrome l'huile et verni fixes sur le bois avec de la colle, systme dcoratif que le document o il est repris dsigne sous les noms, es?nai/s, esmal (p. 349 et p. 405, Pices justif, n XI). Toute confusion devenant impossible entre nos peintures et les incrustations parfondues, il s'ensuit que les premires, imitation conomique des vritables maux, devaient appartenir un genre d'ornements, rcemment baptis faute de mieux, verre glomisc. L'arcature de la Sainte- Chapelle de Paris offre un exemple de cette spcialit quifut

Cette restitution du portrait physique d'aprs morales est vigoureusement touche, mais elle ne doit pas nous faire oublier le titre accessoire du livre, titre qui rsume toute la pense catholique et ro)-a!iste de M. Richard. La Petite-iiicce de saint Louis perce rellement chaque ligne dans sa conduite et dans ses uvres; le soin des rapprochements aurait donc pu treles qualits

du lecteur on a mpris procds dilatoires, et voici un expos de motifs qui dissiperait les incertitudes, au cas, fort douteux, oi il en surgirait.laiss la discrtionles:

J'ai joint sur le titre de ce livre le nom de Mahaut celui de son grand-oncle, saint Louis ; l'tude de la vie de

de grand usage en

Italie.

Le butt,

gnral que M. Richard s'est propos ale

savons dj, de retracer, dans une mthodiques, la double vie pratique et intellectuelle des matres d'une petite rgion, au cours d'un laps de temps fort restreint. En effet, que les circonstances aient pour thtre l'Artois, Paris ou la Bourgogne, le sujet demeure toujours artsien. Les principales figures, groupes autour de la souveraine qui les domine, sont presque exclusivement artsiennes, quant Mahaut elle-mme, dont le titre seul de l'ouvrage

nous

srie d'extraits

comtesse d'Artois provoque en effet ce rapprochement: professe pour la mmoire du pieux roi un culte la fois filial et chrtien. Quel prestige ne devait pas avoir, aux yeux des survivants du XI IL sicle, ce prince incomparable qui sa\ait unir d'une faon si merveilleuse l'accomplissement des devoirs de la royaut la pratique des Il semble que son me revive vertus qui font les saints dans celle de ces femmes, veuves ou filles de croiss, qui, aux premires annes du XH'' sicle, emploient leurs heures et leur argent au soulagement des pauvres et des malades, comme Marguerite, reine de Sicile, Marguerite de Beaumont, Alahaut d'Artois, sa fille Jeanne,la

Mahaut

!

et tant d'autres.

tes

garantissait dj la suprmatie, les lignes suivanmontreront comment l'auteur a .saisi les traits d'une physionomie sid generis.

dans son enfance, avait certainement connu puis elle avait vu tous les siens le pleurer et accompagner en habits de deuil ses restes conduits Saint-Denys. Plus tard elle avait pris part l'allgresse avec laquelle on accueillit en France la bulle du 1 1 aot Son pre, 1297 qui le plaait au nombre des saints en 1298, lui avait donn un livre des Offices 7iionsgr saint Loys ; elle-mme achte plus tard unes heiP'es lie saint Loys. Elle fait tailler ou peindre son image elle conserve ^lahaut,;

Louis IX

;

Ces diverses effigies s'accordent toutes pour prter comtesse d'Artois une attitude noble et fire, conforme au caractre que rvle l'tude de ses actes. Il faut bien admettre que, dans une certaine mesure, le physique est en accord avec l'me, et que cette femme, si haut place dans la hirarchie fodale, petite-nice de saint Louis, cousine du roi Philippe le Bel, belle-mre de Philippe V et de Charles IV, grand-mre d'un comte de Flandre et d'un duc de Bourgogne, pair de France, s'occupant ellemme de l'administration des comts d'Artois et de Bourgogne, active et obstine, fire de son rang et jalouse de ses droits, en mme temps que gnreuse et bienfaisante, aimant les lettres et favorisant les arts, atteignant dans sa vie agite, les extrmits les plus opposes de la fortune, couronnant son gendre roi de France, pleurant son pre, son mari, son fils, pleurant sa fille justement diffame, accuse elle-mme de pratiques sacrilges et de meurtre, chasse de sa terre d'Artois, puis y rentrant en triomphe il faut bien et semant partout les bienfaits sur ses pas admettre que cette femme possdait ce je ne sais quoi qui n'est peut-tre pas la beaut, mais qui est mieux et plus durable, ce qui inspire aux grands le respect, aux petits la confiance, tous l'attention.la;

ossements dans un magnifique reliquaire, et clbre chaque anne sa fte par des uvres de pit, des aumnes, etc. elle va s'agenouiller dans les sanctuaires qui gardent de ses reliques ou de ses souvenirs, dans ce joyau merveilleux qui fut sa Sainte-Chapelle: c'est l qu'en 1304 elle envoie prier pour obtenir la gurison de sa fille malade. Elle fonde une chapelle dans cette abbaye de Maubuisson btie par la reine Blanche, baptise du nom de Notre-Dame la Royale, et o Louis IX elle y fait porter le corps du se plaisait tant rsider comte d'Artois, son pre et veut v reposer elle-mme. >>quelques-uns

de

ses

;

:

(P.

m-);

Avec ses qualits et ses dfauts, ses relations et ses gots, sa haute fortune et ses tristesses, la comtesse Mahaut vcu, comme on dit aujourd'hui de est un type vrai

Certes, les analogies de caractre sont notables entre le grand-oncle et sa petite-nice elles n'ont rien nanmoins qui surprenne, car tous deux les puisrent la mme source. Le temprament de saint Louis lui venait de sa mre Blanche de Castille un effet d'atavisme transmit ce temprament Mahaut. Par sa pit chevaleresque et intransigeante, saint Louis offre plus de rapports avec son oncle maternel saint Ferdinand qu'avec la race captienne, dont les ardeurs religieuses ne furent jamais tout fait exemptes de calculs;

politiques

que

le

eu gard Mahaut, je ferai observer sang d'importation fminine a des pcrsis;

Btbliograpljie.tances ultrasculaires. Dans les contres qu'arrosent la Scarpe et l'Escaut suprieur, contres o l'Espagne a laiss des empreintes si profondes, les hommes de ma gnration ont eu parfois la chance de rencontrer de nobles chtelaines et aussi de simples bourgeoises, dont les grandes qualits mles de petits travers montraient encore un ple reflet des types autoritaires que l'histoire consacre en la personne de Blanche et

353

compte. Cet esprit sagace, ce chercheur obstin, ayant prouv une dception, consacre un court prambule l'exposition des mobiles qui l'ont guid vers un but exempt de toute personnalit directe quelques traits saillants tmoigneront des intentions loyales de l'auteur.;

de Mahaut.

Ch. de Linas.

LES BIKNS DK L'ABBAYE DE SAINTVAAST DANS LA HOLLANDE, LA BELGIQUE ET LES FLANDRES FRANAISES, par LouisRicouart. In-8" Anzin, Ricouart-Dugourd, 1887.

Ecrire l'histoire de l'abbaye de Saint-Vaast, ce n'est pas seulement faire la biographie des abbs et la description du monastre Il faut montrer l'abb participant de l'autorit temporelle et le suivre dans son rle de haut baron fodal c'est la terre qui fait le seigneur, il est donc indispensable de connatre les territoires soumis Saint-Vaast,les fiefs qui en dpendaient, et les prestations de toute nature qui lui taient dues.

ddicace et subvenait aux frais d'impression d'un recueil intressant trs haut point l'histoire locale. Le Cartu/aire de l'abbaye de Sanit- Vaast, rdig vers le dernier quart du XIIrcherio('),

de l'Assomption, accompagner le Podesde Sainte-Marie, chacun avec une de cinq livres, quilibet cum suo dupplede cera, ponderis quinque librarum ad

minus.

:

avait son trompette, qui sonnait la fentre du palais: ad fenestram palatii dicti

La commune

comunis per pra;conem comunistubze prsemisso.))

pra:dicti,

sono

(p. 43.) la

Unsion

chapitre spcial est consacr

rpres-

,

:

du blasphine, qui se faisait per anum, vel vulvam vel aliquod membrum Dei vel beata;Virginis Mariae. Je cite une des peines, parce que mordachia n'est pas dans Du Cange, qui a seulement niordax, qu'il traduit //;/ . Per plateam et stratas publicas terrse Vissi cum morin lingua, die sabati cohadunato mercato, publie fustigentur. (p. 48.) Les jeux des ds et les autres sont prohibs ludum taxillorum, pretacavellae, bagosciorum, eudevinagliae if), vel ad aliquod ludum propter quod denarii aliqui vincerentur vel perderentur.

dachia

:

copie actuelle des statuts fut faite la fin sicle . Ils dbutent en mettant les Vissains sous la protection de la Trinit, de la Vierge, des aptres Pierre et Paul et des Saints.

La

du XV'=

(P- 59-)

Un

chapitre a pour titre

:

De

festivitatibustrs

ciistodiendis.

Les

ftes

chmes sont

nom-

Le jour

oia le

podestat tait

lu,

il

devait, sur

ses biens, de bonis ipsius doinini potestatis, offrir au plbain, plebano (2), quatre ducats d'or de

Venise pour acheter un paille de soie, ducatos auri quatuor venetos pro emendo unumpalliumsirici

pro ornamento dicta; ecclesia^:

(3)_

Les bajuli ou excuteurs devaient porter un chaperon ou bonnet rouge (*) de panno rubeo1.

breuses. J'y relve, entr'autres, le vendredi-saint, in die veneris saiicti ; les vendredis de mars, qui sont encore fts par une station Saint-Pierre de Rome, in diebus veneris innsis niartii ; les quatre grands docteurs de l'glise latine, fait di!aso\\\\T^:X\X\x\'io\\\.G,in festivitatibus quatuor doctoruin Ecclesi, et notre saint Lonard, si populaire

en

Italie,

Sancti Leonardi

{-p.

79)

(3).

Voir

la vie

les cloches, l'pigraphie2.

En

italien,

de sainte Agathe dans la Legenda aurea et, pour campanare de M. Vallier. pievano. V. Du Cange aux mots flebs, plebaniis,Il

plebatiia. 3. l'alliiim signifie la fois parement d'autel et tenture. se prendre ici dans cette dernire acception.

chanoine Santoni a fait uvre utile par cette publication importante, qui touche la fois la lgislation, aux murs et la langue. X. B. DE M.le1.

M.

doit

4. Le rouge port par les consuls, dit un acte d'un procs. est une marque du meruni imperium et jus saiiguinis, qui ne peut tre rgulirement accord que par le roi, qui a la ]lnitude de ce droit

En

italien doppierc.

V. dans

Du Cange DupUrivs.

et |)ar tolrance droit,t.

quoique moins

par les Seigneurs haut justiciers, qui ont le mme parfait. (Kossii;nol, Monoi^r. eoinvt. du Tant,

2. Ces trois mots Cange. M. Santoni qu'il a dress pages 3. V. la brochure

de basse latinit ne se trouvent pas dans Du aurait bien fait de les ajouter au petit glossaire XVII et X\'1I1. que j'ai publie sur ses reliques, son culte et son

IV, p. 44.)

iconographie.

o 62

3Rebue

tie

T^rtdans

tljrtten

E^'^

Danko. Monimenium Quinquagenarwricm sacerdotii I> JoaJinis Card. Simor, I. R. H. Primath ArchiStrigonii, A.portrait

des ouvrages et des recueils et qui se trouvent rarement runis sur les rayons d'une

episcopi Strigoniensis.in-4

Holzkausen, 1SS6,

mme

bibliothque.

de 64 pag. avec

du

cardinal.

L'objet de ce beau volume, qui n'est pas dans commerce, ressort de ce sommaire Bin disquisitiones, quarum prima de his qu;e Em. D. Card. J. Simor ad decorem et cultum Basilicae Strigoniensis altius evehendum nuperrime egit, narrt altra de suppellectile libraria theologica Bibliotheca;, quam idem... in usus suos collegit, commentatur. > La bibliothque contient des manuscrits elle a surtout t forme Rome pendant le concile du Vatican.le:

' sicle, dit notre auteur, on a pris en France l'habitude abusive de placer les cierges des messes basses dans des appliques mobiles attaches aux cts du gradin en Lorraine, on n'y a encore renonc presque nulle part,;

la nouvelle liturgie romaine, conforme en cela, la vieille coutume gallicane, ordonne de placer les deux petits chandeliers directement sur l'autel. C'est donc avec plaisir et intrt, que nous avons constat Dun la prsence de ces

quoique

deux

petits chandeliers.

Le matre autel est surmont d'un baldaquin en style Louis XV, que l'on a propos de pour ne pas cacher les vitraux. supprimer M. Germain combat juste titre cet argument, et fait bien de rclamer le maintien d'un accessoire mais nous le praussi important pour l'autel frerions de meilleur syle, et mieux en harmonie avec l'difice, et la meilleure partie de son mobilier. Il ne faut pas exagrer le culte des formes diverses et constamment variables sous lesquelles les gnrations successives ont cherch exprimer un mme sentiment. Certes il faut faire la part des besoins de l'unit, et celle de l'intrt qu'offrent les vestiges de toutes les poques de l'art mais dans cette apprciation dlicate, il y a une rgle qui domine tout: ne pas sacrifier l'essentiel l'accessoire. Il faut considrer l'ensemble harmonieux et la destination pieuse d'une glise, avant d'envisager celle-ci comme un muse, quelqu'intressante qu'elle puisse tre ce point de vue. Si nous nous faisons une ide exacte du baldaquin de Dun, il pourrait tre avantageusement remplac dans un autre style.,:

Eglise mtropolitame de S.iiut-Rombaut.

-

amateurs d'art ancien, lesquels se multiplient mesure que se rpandent les connaissances

;

L. C.

Collection des Guidesavec vignettes dans

MALINES. GUIDE HISTORIQUE ET DESCRIPTION DES MONUMENTS, par G. Van Caster.Belges.

In- 12fr.

de 165 pages

le texte. Prix.

3-00.

Malines, sige d'un archevch, cinquime ville

du royaume, considre longtemps comme le centre du rseau des chemins de fer belges, estsitue surle trajet des grandes lignes internationales, en quelque sorte aux portes de Bruxelles, la porte de tous les voyageurs.

Ancienne maison chevnale.

XIV

archologiques. Or Malines est une des anciennes villes flamandes les mieux conserves.

Btlltograpl)te.cathdrale gothique est un monument la plus belle poque du moyen ge. Sa tour majestueuse, destine, dans le plan primitif, porter une flche qui l'aurait emport en lvation sur tous les monuments du monde, se dresse firement sur une place publique superbe. Les glises, dont plusieurs sont du plus beau style, sont remplies d'uvres remarquables de peintres et de sculpteurs de l'ancienne cole

569

Sa

complet de

vie les antiquits malinoises, et crit avec talent l'histoire dtaille de ses rues. Son excellent petit livre donne plus que le fil

flamande de P. P. Rubens, d'Antoine Van Dyck, de Michel Coxie, surnomm le Raphal flamand, des de Crayer, des de Vries, des de Ha;es, de Huysmans, des Quellyn, des Snellinck, de Franchois, des Fayd'herbe, des Collyns, des Verhaegen, des Vander Veken, etc., Malines a conserv plusieurs spcimens des jolies maisons que se btissaient nos anctres avec un got si potique et un art si vivant. Elle garde sa vieille Halle du XIV^ sicle, son ancienne maison:

conducteur travers les rues de la ville il fournit il aussi des documents prcieux conserver constitue un prcieux inventaire des richesses d'art de la cit, dress avec une science prouve et qui n'a pas son gal dans de gros ouvrages plus prtentieux. Quiconque a tudi la Belgique au point de vue artistique ou archologique, tiendra avoir sur les rayons de sa bibliothque ce petit livre o il pourra, en un instant, suppler l'exemple quelque infidlit de sa mmoire. de l'auteur de Tournai et Toiiriiaisis, il a donn au commencement de son Guide un chapitre;:

A

bien intressant con-

sacraux rhtoriciens,peintres, enlumineurs, fondeurs sculpteurs, de cloches, etc. de

Malines,

depuis

les

temps les plus reculs o puissent atteindreses

investigations.

chevinalesieurs

et

plu-

monuments

no-

nos Ainsi revivent anciennes coles d'art

tables, comme l'ancien

dont

l'histoire

comet

palais de Marguerite d'Autriche, qui lui sert

mencefinira

se

faire

mme

par se

actuellement depalais

de

justice.

La

ville

Faadeni

principale des Halles. XIV*^ sicle

modernerelative.

elle-mme

ne manque pas d'intrt

mme

d'une beaut

Si c'est un plaisir d'errer travers ses rues pittoresques, c'est un rgal d'y tre conduit par un Malinois instruit et amoureux de sa ville natale mais quelle bonne fortune d'avoir pour guide un amateur savant et distingu comme M. l'abb G. Van Caster, membre correspondant de la Commission royale des monuments.;

populariser pour le grand honneur de notre pays et de son pass artistique. Peut-tre aurait-il pu accorder quelques lignes aux dinandiers, sparment des fondeurs de cloches Au surplus, le Guide de Malines est imprim.'

avec distinction, commode consulter, divis d'une manire trs claire, illustr avec got, et il se prsente sous un cartonnage en chagrin rouge des plus coquets. C'est un charmant livret de poche et un prcieux petit recueil d'informationsinstructives.

Son Guidetiel,

est substanet

L. C.

concis

complet,

clair et

de

renseignements

intressant, plein srs

puiss aux sources originales de l'histoire locale, et accompagns d'apprciations marques au coin du bon got,et de critiques judicieuses et franches.Il nous conduit travers un monument avec mthode, passant lestement sur les bagatelles et les vulgarits, mais n'omettant pas une uvre marquante, vous expliquant le sujet et vous nommant l'auteur. Ces monuments, il les connat mieux que personne, pour avoir tudi toute sa

MONOGRAPHIE DE

L'GLISE SAINT-CLEin-4'^

MENT DEPri.\:

TOURS,et

par L. Palustre, prcde d'une

notice historique, par L. Lhuillier

de 138 pp.1S87.

avec vignettesfr.

planches. Tours L. Pricat,

2,00.

consciencieuse tude que MM. Palustre et Lhuillier viennent de consacrer l'glise de Saint-Clment est destine perptuer le souvenir d'un monument remarquable par l'originalit de son style, dmoli en l'an de progrs i8S3.Cet

La

difice, rebti

en;

une restauration

1462 par Jean Gaudin, mritait son portail, si richement orn

i

370

3^rbue be T^rt tbrctten.tait

de sculptures flamboyantes, sits de la ville de Tours,

une des curio-

La

partie

tribune qu'on voyait l'intrieur, l'un des plus anciens spcimens de la Renaissance en Tourainc, avait sa place marque dans l'histoire de l'art.etla

l'uvre

commune du

caire de la description, crite

intresse surtout dans prsident et du bibliothsocit archologique locale, est la

qui

nous

donne du monument

de verve, que le premier nous pour la bien suivre il faut;

iii'ii!!!'

;'strr^

'iiW;iih':.,>;^ii,.if;,,.|.iW'

Vuetre.M.

perspective de la tribune.

verse dans la langue archologique que Palustre manie avec une certaine coquetterie ilespcialiste, et encore est-on bien aise de s'aider des quinze belles planches qui sonfjointes au texte. Les unes reproduisent avec la fidlit de la phototypie des vues prises de l'glise quand elle d'autres, dues au talent tait encore debout de M.H.Nodet.en prsentent le relev gomtral, avec la restitution des parties manquantes, ou reproduisent en coulcursd'importants vestiges de dtcration polychrome. Nous signalons cette monographie comme;

bien instructive,mcme au point de vue de l'archologie gnrale et des lois de l'architecture. Tout architecte apprendra avec profit, par quelle ing-

nieuse combinaison le matre de l'uvre a mnag au sanctuaire un emplacement trs large, par des irrgularits voulues, hardies, mais curieusement attnues. Remarcjuablc aussi est la disposition du porche extrieur auquel des contreforts d'une saillie inaccoutume prtent un heureux appui, pour reprendre ensuite une proportion normale la disposition des nervures de ce porche comme de la tribune, complique au besoin de lierncs et de;

215iblto3rapl)tetiercerons, se prte tous les besoins, au gr de l'architecte qui se joue de son art avec une vir-

371

Beaux-Arts, vient de s'enrichir d'une nouvellesrie.

tuosit charmante. De toutes parts l'difice offre des irrgularits rsultant de l'emplacement, qui n'ont pas empch le matre de l'uvre de rester

la

Le tome L"^ des Monuments religieux de Province parait chez MM. E. Pion, Nourrit etIl

C"^.

comporte

la

description de

l'glise

de

Notre-Dame de Granville (Manche) par M. Guifde l'glise de Saint-Marcel (Sane-et-Loire) par M. Lucien Pt, de quarante-cinq monuments religieux du dpartement des Hautes-Alpes par M. J. Roman, de cent dix-huit difices du Loiret par M. Edmond Michel, et de plusieurs glises de l'Oise et de Seine-et-Oise par MM. Boufflet, Clment de Ris, de Marry, Durand et Grave. Une table mthodique, rdige par AI. Henryfrey,

dans

la logique il en est rsult des effets pittoresques, parfois pleins d'lgance.;

Jouin, archiviste de la Commission de l'Inventaire, facilite les recherches dans ce volume o sont inventoris plusieurs milliers d'objets d'art.

THAGE.Parle

ARCHEOLOGIE CHRETIENNE DE CAR-

Fouilles de Damons-el-Karlta (1884 R. P. DeLittre. In-8'Me 67 pp. avec nombreuses gravures. inscriptions trouves sur diffrents points de l'ancienne ville de Carthage (1885-1886), par le mme. Broch. in-S", de 8 pp. (Extrait des Missions Catholiques.).

Dtail des sculptures du portail.

discutant les armoiries qui figurent aux et aux portails, M. Palustre redresse l'erreur commise par Guy Bretonneau, qui fait honneur au chef de la famille, Jean Brionnet,Ae la reconstruction de Saint-Clment. Ces armoiries rappellent uniquement la mmoire des maires en fonction aux diverses poques de la reconstruction. Commence en 1462, du temps declefs

En

Son E. le cardinal Lavigerie insistait nagure auprs de M. le Secrtaire perptuel de l'Acadmie des Inscriptions et Belles-Lettres sur l'utilit d'une mission archologique permanente Carthage; le R. P. Delattre en donne la preuve en faisant, dans sa mission apostolique, une part brillante l'archologie chrtienne. Il a retrouv l'emplacement et reconstitu le plan gnral de la basilique de Damons-el-Karita.Elle se compose de deux parties. La premire plus ancienne, est une grande cour semicirculaire, de 45 mtres de diamtre, enceinte dans une muraille laquelle tait adoss un portique qu'a pu restituer en dessin M. l'abb L'Allouette. Cette partie, rare exemple de cimetire ciel ouvert du III ou IV^ sicle, contenait quantit d'inscriptions funraires ;au fond se trouvait uneet la

de vote

Jean Brionnet l'an, elle fut termine en 1470. Un remaniement fut opr aux votes en 1 5 1 3, en mme temps qu'on a excut la fameuse tribune. Citons pour terminer quelques dtails de vif intrt: les vantaux de la porte du Nord (le XV'' sicle, comme le dit ]\I. Palustre, a rarement produit quelque chose d'aussi russi); les croix de conscration, excellents modles imiter une piscine en bton comprim, qui semble avoir servi L. C. au baptme par immersion.;

INVENTAIRE GNRAL DES RICHESSES D'ART DE LA FRANCE. PROVINCE. Monuments1S86.religieux,t.

I,

grd. in-S'^

435 pp.

Paris. E. Pion,

chapelle, la Mcnioria Martyruni, couverte d'une coupole qu'ornait une mosaque. La seconde partie est la basilique proprement dite, aux proportions monumentales, dont le plan correspond celui de la basilique de la Nativit Bethlem. L'ensemble des deux parties de ce vaste monument chrtien rappelle le plan primitif de l'glise du Saint-Spulcre Jrusalem. L'pigraphie est reprsente dans les fouilles par 9124 inscriptions, dont deux sont dates (Ille et VIL" sicles). On y trouve 17 fois l'emblme de la colombe, 14 fois celui de la palme, 13 fois le chrisme constantinicn, 2 fois la croix

\ Inventaire des richesses d'art de la France, entreprise par l'Administration des

La publication de

monogrammatique, 8 fois la croix simple. On y remarque deux exemples du vase, et une foisl'agneau etle

poisson.

372

3Rcl}ur

lie

V^xt

tfwititn.

Au chevet de l'hmicycle de l'area, on a rencontr un triforium dont chacune des trois absides mesure 4 m. 70, de corde la centrale contenait un sarcophage. Vers le centre de l'hmicycle, on a mis au jour des dbris d'un monument que le P.Delattre croit reconnatre par un de ces ambons, usits Cartilage aux premiers sicles du christianisme. Les dernires fouilles ont amen au jour de trs curieux fragments de sculptures, notamment un dbris d'un bas-relief reprsentant la multiplication des pains et le fragment d'un trs remarquable bas-relief en marbre blanc, que M. l'abb L'Allouette a reconstitu, et qui reprsente la sainte Vierge assise,ayant l'enfant Jsus dans son giron ;un ange s'approche, tandis que saint Joseph montre de la main l'toile des mages. M. le commandeur de Rossi a depuis publi sur cette importante sculpture, un article dans son Bulletin;

l'Acadmie des Inscriptions

420 pag.

et Belles-Lettres).

In-4

de

Paris,

Imprimerie nationale, 1886.

Les livres de grand lu.xe excuts aux poques mrovingienne et carlovingienne appartiennent quatre catgories les bibles, les psautiers, les vangliaires et les sacramentaires. Les derniers, les plus intressants, contenaient les oraisons des messes ils ont fini par se fondre avec le graduel, l'vangliaire et l'pistolier dans le missel, vers le XI'= sicle. Mieu.x que ccu.x-ci, ils trahissent presque tous leur origine.:

;

dcrit une centaine de sacramenplupart carlovingiens, autant de monuments prcieux pour les palographes et les historiens, et qui fournissent des notions exactes sur nos principales coles de calligraphie et de peinture au IX'= et au X (Bartolini, p. 4).

leur chef1.

(^).

met un anneau au doigt ('). Haec Valerianum quemdam juvenem habebat sponsum, qui juvenis in amore virginis perurgens animum, diem constituit nuptiarum (Barto2.

Ccile pouse Valrien, qui

lui

Rex

gloriose niartyrum,

lini,

p.6)e).

Corona contitentium, Qui respuentes terrea Perducis ad clestia. (Hymne du coininuii des martyrs.)2.

3.

Pendant

le

repas des noces

(^),

o se:

Pnas

cucurritfortiter

elle a t peinte

Et

sustulit viriliter

Fundeiisque pro te sanguinem /Eterna dona possidet. (Ibid.) Invicte martyr,

dom CJuranger, p. 354 par Francia, au XVI'' sicle, dans l'glise Saint-Jacques, . Bologne. Valrien se tient la gauche de Ccile, qui est vtue d'une robe et d'un manteau et a la1.

Cette scne est grave dans

tte nue.2.

Je cite les

."Xcles

unicum

1867, le cardinal Bartolini

d'aprs l'dition qu'en a donne en dans l'ouvrage intitul Gliatti:

Patris seciitus Filium, Victis triumphas hostibus,

dcl martirioCecilia.

dlia

nobilissiina

vergine roiiuina santa

Victor fruens clestibus.

)>

(Ibid.)

3. Le repas des noces est figur dans le tableau de Cimabu, aux Offices de Florence (dom CJuranger, p. 246.)

REVUE DE1S87.

1,'aKT CHRTIE.N*.

428

2Rebuelve son

lie

T^rt

c|)itien.que baptisesaint

font entendre les instruments de musique,elle

saint Paul et

Urbain

(').

cur Dieu.in

Venit dies

Tune Valerianus

perrexit et

secundum eafactus,

in

quo thalamus collocatusilla

est et cantantibussoli

signa qua; acceperat.invenit sanctum Urba-

organis,

corde:

suout

Dominoet cor-

num

episcopum,qui,jam bis confessor

decantabat, dicens

Fiat cor

meum

inter sepulcra

martyrum

latitabat...

Tune

pus

meum immaculatum(p. 6,

non confun-

sanctus Urbanus baptizavit

eum

et

edocens

dar(')4.

12).

eum omnemValrien,

fidei

regulam, remisit

eum ad

Ccile

rvle

chambre

nuptiale, le secret

dans la de son vu de

Cciliam diligenter instructum.6.

(p. 18,21).

Ccile et Valrien sont couronns paret

virginit (). Venit nox, in

qua suscepit una

un ange de rosesigitur

de

lis (-)

:

Veniensvesti-

cum sponso suo eum alloquiturtissime juvenis,confitear

cubili scrta silentia et ita:

Valerianus,

indutus candidis

Oest

dulcissime atque aman-

mentis(^), Cciliam intra cubiculum

orantem

mysterium quod tibi Angelum Dei habeo amazelo

invenit

et

stantem

juxta

eam angelum,

torem,custodit

qui

nimio(").

corpus

meum

me

autem cognoverit quod sincero corde et immaculato amoreSiet

Domini, pennis fulgentibus alas habentem rtammeo aspectu radiantem et duas coronas ferentem in manibus coruscantes1.

diligas

virginitatem

meam{*)

integramdiligit

Fresque de Saint-Urbain alla Cajfarella.

illibatamque custodias,sicut

ita te

quoquetibi

2.

DomQuam

Guranger,et

p. 246,

reproduisant Cimabu.

(sainte Ccile)virginitatis

me(p.

et

ostendit(5).

gratiam

conferres

munere sublimasti ut ei coronam et martyrii palmamtanto

suam5.

13)

Elle convertit Valrien, qui apparat

1. Une toile du XVII'-' sicle, dans l'glise de Varains (Maine et Loire), met ces mmes paroles dans la bouche de sainte Ccile J^ia/, Domine, cor et corpus iiieuin immaculatum ut non confumiar. Ce fait est d'autant plus curieux qu'en France, cette poque, la critique avait pouss:

l'audace jusqu' nier l'authenticit des actes.2.

fidei et dcore pudicitiae polleret, ut clestia rgna virgo pariteret martyr intraret. ( Prface du sacramentaire de saint Gclase.) Sancta Crtcilia, clesti dono repleta, ut martyrii palmam assumeret, ipsum mundum est cum thalamis execrata. Testis est Valeriani et Tiburtii provocata confessio, quas angelica manu odoriferis floribus coronasti. Vires virgo duxit ad gloriam. Mundus agnovit quantum valeat devotio castitatis, qu ila pronieruit ut martyres efficerentur et iter rgis glori cum angelis gradirentur. fi (Pr-

sicque virtute

Dom

Guranger,

p. 246,

d'aprs Cimabu.

face de la liturgie aiidirosicnne.):

3.

L'antienne

du

Mairnijicat

donnetibi

cette variante:

Est secretum. Valriane, quod

volo dicerezelo

Ange-

lum Dei habeo amatorem, qui nimiocorpus meum. 4.

custodivit

Le sens exigerait

ditiget et osiendet

au

futur,

au

lieu

de

l'indicatif.5

Le sacramentaire de

saint

Lon

insiste sur la chas-

Multiplicem victoriam virgo casta martyr implevit et ad potiorem triumphum secum ad rgna clestia Valerianum, cui fuerat nupta, perduxit. Et sic coronam pudicitire meruit ut regium thalamum non solum virgo sed etiam martyr intraret. (Prface de la liturgie gallicane). Omnipotens unigenite Dei Fili Patris, qui, ad corroborandam fidem martyrum tuorum Valeriani, Tiburcii

de Valrien. In cujus gloriam etiam illud accessit ut Valerianum, ciii fuerat niatrimonii jure copulanda, in perpetuum sibi socians martyr casta consortium, secum duceret ad coronam. Multiplicem victoriam virgo casta et martyr explevit et ad potiorem triumphum secum ad rgna clestia cui fuerat nupta perduxit. Qua; nuptiis deputata terrenis nupsit in clo et mundano dicata conjugio, divinum est sortita consortium ipsumque temporalem virum cui mortali fuerat more nectenda, martyrii ldere secum virgo casta fecit ;cternum. Le cardinal Bartolini a fait remarquer que ces textes liturgiques, si anciens, sont une preuve de l'antiquit et de l'authenticit des Actes qu'ils reproduisent ou dont ilstet s'inspirent.

ad,

atque Cciliae, splendificos aspectus angeliros destinasti terras, par quos illis eoncretas liliorum ac rosarum floribus destinasti coronas. ( Oraison de la liturgie mosa

rabe).

Christe Fili Dei, qui per angelumValeriani,

tiiuni

destinato

munere coronarum,

Tiburcii

alque Ccilise

corda corroboras ad credendum, ut hoc illis esset castimoni signum et tua; dulcedinis incrementum. (Ibid.)3.

ce

rit

Saint Ambroise donne la signification mystique de primitif: Accepisti post h;c vestimenta candida, ut

esset indicium

quod exucris involucrum peccalorum

et

iadueris innocentia: casta velamina, de quibus dicit pro-

phetabis

:

me

et

Asperges u\ Domine, hyssopo et mundabor, lavasuper nivem dealbabor. (De ils qui initiant

myster.)

31conograpl)te De sainte Ccile.rosis etliliis (')

429

albescentes, quique

unam:

ddit Cciliae, alteramIstas coronas

Valeriano, dicens

corpore

custodite,

immaculato corde et mundo quia de paradiso Dei:

eas ad vos attuli et hoc vobis signum erit

aux pauvres ce qui des biens de son poux et de son beau-frre ('), monnaie et vtements. Factum est autem post harc, cpit Almachius prjefectus quaerere facultates9.

Elle

distribue

restait

numquam marcidumflorem,

aspectus sui adhibent

amborum

(Valrienle

et

Tiburce,

qui

vere

nunquamita

odoris nec ab alio

minuunt suavitatem videri poterunt nisi ab eissui

naient de subirfacta inquisitione,V^aleriani

martyre);

pro qua

quibus

castitas

placuerit,

sicut

vobis

sanctam Ceeciliam quasi conjugem prsecepit arctari quae;

probataest placuisse7.

(p. 22-23).

cum(p.

universa

qu remanserant ex eorum

Conversion de Tiburce, frre de Valrien (-). Tune cuin omni alacritate Tiburtius ait:

facultatibus ftdeliter tradidisset pauperibus

65-66).10.

Qui

ita

non crdit pecusS. Ca;cilia

est.

H^ec

dicente

Tiburtio,

osculata estte fateor

Almachius, prfet de Rome, la fait citer son tribunal {^): Almachius praefectus

pectus ejus et dixit: Hodie

meum

sanctam(p. 72).

Caeciliam

sibi

pra;sentari

vere esse cognatum; sicut enim mihi amor

jubet 11. les

Domini fratrem tuum conjugem fecit, ita te mihi cognatum contemptus faciet idolorum;

Elle

refuse

de

sacrifier

aux

ido-

unde, quia paratus es ad credendum, vade

(3).

Ipsa

quoque(p.

ut

cum8.

cpitdixit:

impelli

66).

fratre tuo ut purificationem accipias

e

thura poneret

Almachiusaut

Eligein

tibi

unum

duobus,

(p. 28).

Deboutlafoi

sur un degr de pierre, Ccilefoule qui dclare professer la{^).

fecit

Dominus

conspectu gentium, ut revelaret justitiam

harangue

mme

qu'elle

Ascendit

super

ancillx suec (Ibid.). Dans les Actes, cedixit:

motet

revient deux

fois.

:

Ancilla Dei

sum

ideo dixi verba Dei

1 Lucia

Lucia

lapidem, qui erat juxta pedes ejus et dixit omnibus: Creditis heec quae dixi.'' At illi omnes una voce dixerunt: Credimus Chri-

dixit...

videris poterit

Quicquid feceris corpori quod in potestate tua habere, hoc ad ancillam Christi pertinere non.

stum Filium Dei verum possidet famulam (*) (p./>

esse,71).les

qui

talem

1.

La Lgende

iPor,

ainsi

que

Flores

sanctonimCcile,

(ms. du

XIV=

sicle,

la bibliothque d'Albi), insiste sur

l'tymologie, passablement risque,elle trouve le lis

du nom de:

o

y trouve aussi famiilu : Haec loquente famula Dei Lucia . Saint Augustin l'emploie, c'est donc une expression de la littrature chrtienne des premiers sicles Vide si non est ancilla quam dvote servit, quam parate. M. Rohault de Fleury (La Messe, t. IV, p. So) cite cette inscription du Muse de Marseille, qui date du VU" sicle Hic requiescit in pace Eusebia religiosa,: :

On

odorant de

la virginit

Ccilia,

quasi

ma^na1.

ancilla Dei.

cli

lilia,

vel cascis via vel a

clo

et lya.

Vel Cecilia

quasi caecitate carens. Vel dicitur a clo et leos, quod estpopulus. Fuit enim

cleste lilium per virginitatis pudo-

remP-

;

vel dicitur lilium quia habuit

candorem munditiic, (dit.

virorem conscientiiu, odorem bon;e fama.

Grsse,p. 246.

7702. Tableau de Cimabu, dans3.

Dom

Guranger,

Ibidem.les

de sainte Lucie, au brviaire de Syracuse, anciens Actes, contient plusieurs fois ancilla, quivalent e/amula : Orante sancta Lucia, apparuit ei beata Agatha et consolabatur ancillam Christi (Ant. des vpres). Tua judicia, Domine,4. L'office

calqu sur

custodivit ancilla tua (Ant. des matines). Dominus animani ancilhe su;e (Ibid).

Custodivit Mirabilia

Fresques de Saint-L^rbain. Cimabu. 3. Dom Guranger, p. 389, a reproduit une gravure du clbre Marc Antoine, excute d'iprs les fresques de )a Magliana, uvre de Raphacl, dont une partie a t rcemment acquise pour le muse de Narbonne. Quatre scnes y sont reprsentes: I" Deux bourreaux montrent Ste Ccile les ttes de Valrien et de Tiburce, qui viennent d'tre dcapits et dont les corps gisent terre. 2" Elle refuse de sacrifier Jupiter, dont la statue assise, foudre en main, est expose dans une niche. 3 Almachius prononce sa condamnation. 4 Plonge mi-corps et nue dans une chaudire, les mains jointes et les yeux au ciel, elle prie avec confiance un ange lui apporte en rcompense une couronne et une palme.2."

:

430

^SitWt

lie

l*art chrtien.

sacrifica aut nega te christianam esse ('), ut copiam evadendi suscipias (p. 75). Almachius dixit Depone jam audaciam

coups de glaive ('). Hoc cum audisset Almachius, misit qui eam in ipso balneodecollaret;

:

quam cumcaput

spiculator tertio ictuejus

tuam12.

et sacrifica diis (p. 77).

percussisset,

amputare

non

Almachius prononceet fait

la

sentence de

potuit (p. 81).15.

mortson

reconduire Ccile dans sa maiiratus

De

pieuses

(').

Tune

vehementer Almain

sang. Mourante, ellesaint

femmes tanchent son recommande au pape(-).

chius prsefectus jussitreduci et in sua

eam

domum suam

Urbain

le

soin des pauvres et la trans Sic

domo

flammis balnearibussuffoquer par une

formation de sa maison en glise

concremari (p. 79). 13. On cherche chaleur excessive(").

la

autem seminecem eam cruentus carnifex dereliquit Cujus sanguinem omnes bibulis

Cumque

fuisset

in

linteaminibus populi, qui per

eam

credi-

calore balnei inclusa et subter incendia nimia

derant,

extergebant.

lignorum pabula ministrarenl, die intgraet nocte tota quasiin

quod

supervixit,

Per autem non cessavit omnes quostriduum

frigido loco illibata

nutrierat et quos docuerat in fide

Domini

perstitit sanitate, ita ut

nec una pars

mem-

confortare; quibus et divisit universa qute

brorum14.

ejus

saltem sudoris signo lassare-

tur (p. 80-81).

habuitet sancto Urbanopapse tradidit commendtos, cui et dixit: Adhuc triduanasmihi poposci inducias ut et istostu3e Beati-

Elle est frappe la tte de troisinterrogatoire, Ccile avait

tudini traderem quos nutrivi et hancI.

domum

Dans son

Almachius qu'elle tait sanctam Casciliam sibi praesentari jubet, quam interrogans ait Ouod tibi nomen est, puella Respondit Cquod autem illustrius est, chricilia, sed apud homines.''

rpondu chrtienne. Almachius prsefectus:

meam16.

in

aeternum ecclesise nomini conse-

crares (p. 83-84).

:

Saint

;

stiana2.

sum

(Bartolini, p. 72).

ture

(3).

donne la spulTune sanctus Urbanus papa,Urbainlui

au XV" sicle, a peint un tableau qui est maintenant au muse de Berlin et qu'a fait graver dom Guranger, p. 375. Sainte Ccile est condamne par elle est emmene en prison un juge, assis un tribunal; par des soldats, nue, moins aux reins, la tte dcouverte, les mains jointes, elle prie, plonge dans une chaudire,Pinturicchio,

corpus ejus auferenssepelivitet

cum

diaconibus, nocte

eam

inter collegas suos episcopos

martyres,

ubi

sancti

confessores

sunt

collocatl (p. 84).1. Dom Guranger, p. 394, a donn une trs belle planche du tableau de Jules Romain qui orne l'glise de Sainte-Ccile. A genoux dans une salle de sa maison, les mains leves la faon des orantes, les yeux dirigs vers le ciel, la jeune et belle martyre, les cheveux tombants sur les paules, le cou par d'un collier de perles et vtue d'une double tunique, attend avec calme le triple coup de glaive que va lui assner un bourreau vigoureux. Un angelot lui montre le ciel lumineux o elle entrera bientt, tandis qu'un autre lui prsente une palme et une couronne de fleurs, en signe de victoire. 2. Voir dans dom Guranger, p. 402, la magnifique fresque du Dominiquin. Francia a 3. Fresque .Saint-Urbain alla Caffarclla. peint l'ensevelissement, Saint-Jacques de Bologne (dom Guranger, p. 404). Etendue sur un linceul, les pieds nus, couronne de roses, habille d'une robe qui laisse les bras nus, les mains croises sur la poitrine, Ccile est dpose dans un sarcophage par deux fossores : le pape Urbain lui donne une dernire bndiction.

sous laquelle on attise le feu. 3. Pinturicchio et Raphal, par une fausse interprtationont t amens imaginer le supplice de la chaudire d'eau bouillante,traduisant trop littralement le

du

te.xte,

mot caldariuin (oppos

ici

au frigidariwn,

:chaudire.3lconograpl)te17.tiesatute Ccile431Elle est assise en majest(').(')et exal-te au ciel par les anges18.Rome. Cependant, pour y remdier, j'ai pri M. Lury, chapelain de Saint-Louis desFranais, de vouloir bien tudier cette copie,Elle apparat au pape saint PascalluiIpourrvler(').l'endroitprcisdesa notre intention. Je suis heureux de reproduireicidpositiontextuellement sa description, en leflicitantde son zle intelligentla(').l'gliseII.Aprsreproduction des fresques dedeAPRESdtails.ce coup d'il d'ensemble sursiSaint-Urbain, se trouve la copie de celles de l'gliseune viebien remplie, venons auxde Sainte-Ccile.Portico dliasottoOnlitentte:Pitture antiche nelinChiesa di Santa(^).CeciliaTrastevere,Pasquale primoCopiate nel l6jO.a pourDes peintures du portique deCcile,ilSainte-Le premierfeuilletrubrique: Imagitti direstene reste plus que les deux derniresSanliincogniti. Il reprsenteunde fresque, avecscnes, la spulture et l'apparition.j'en ai fait l'objet d'unComme(^),la partiesuprieure du corps de deux saints et de deuxsaintes. Sur un autre fragment, une sainte porte unfeuille.mmoirespciallivredans sa main gauche.2'^"je n'y reviendraiJe dois seulement ajouter que nous savions par Dom Guranpas.Santo sopra fragmenti de vasirolti.Sant kgato ad un albero, in preda a fiere.u/ suppose une dpendance, com-possible que ce petit autel domestique aitme qui diraitnombre depeuple d'une paroisseles glises(').Laauappartenu lamaison de sainte Ccile, ceopportun del'orne-bulle l'inscrit parmifiliales,qui doublerait sa valeur archologique.soixante-six, qui relevaientduEnrieure1729, on a cruettitre cardinalicedeSaint-Laurent?Z?awa:.y^.menterons'esttromp.A lapartie ant-Uneautre inscription, qui prouve l'espritne s'est-on pas avis d'y graver, droite et gauche de la croix, un orgue portatif et, en bas, deux palmes croisesde dvastation etdeconservation qui rgnait en mme temps en 1729, est ainsi conueHIC OLIMB.:dans une couronne?Lasimplicit premireC^CILLE CMETERIVMVERMICVL.\TVS LAPIStait prfrable, d'autant plus qu'elle avaitCVIVS PAVIMENTI FRVSTVMdj t altre par cette inscription, graveen gothique ronde, la findu X 1 1^sicle:QUEM - VIDES - ESTQu'est-ce que cela veut dire.''L'pigrapheHECEST DOMUSINestpresque nigmatique.del'glisetire paroissialS'agit-il du cimede Sainte-Ccile }:QUA ORACECILIAC'est possible, mais je ne le pense pasceBAT SANCTA Pesons bien toustermes de cette tropsouvenir ne pouvait avoir d'importance quepar suitede ladisparition du cimetire.Ilfautlescourte phrase. C'tait donc la tradition, ausicle, que l'glise occupait l'emplacement d'une maison historique non pas;XI 11^remonter plus haut dans l'histoire. Ce cimetire ou plutt polyandrion a t organis par sainte Ccile aprs son mariage, dans lamaisonqu'elle habitait. SaintePraxde etqu'elle appartnt sainte Ccile, ce qui vientsainte Pudentienneen confirmation de l'opinionvoir lamaisonmmed^qui prtend y saint Valrien,en avaient fait autant dans leur propre maison. La pieuse tradition se continuait sans interruption l'en-mais parce qu'elle y aurait pri. est rapport dans ses Actes, noces, qu'elle passaEneffet,ildroitlesdes martyrs etelle a sasource dans:la suitedesActesmmes desainte Ccilepraefectus,Tur-deuxet trois joursencius Almachius, Urbissanctosjene, afin denit:recommandera Dieu sa virgiEt biduanis ac triduanis jejuniis orans commendabat Domino quod timebatbatDomini fortiter laniabat et inhumata jubeeorum corpora derelinqui. Tiburtiusmartyrumet;vero et Valerianus ad hoc vacabant quotidieut preciosasetinvitabat angelos precibus,lacrimis inter-facerent sepulturasinsistentes.pellabat apostolosniaet sanctaagmina om-eleemosinispietatibusChristofamulantia exorabat, ut suisInterea, utsolitum, bonosodiunt mali eteamdeprecationibus adjuvarent, suam Doindicantuniversacircaici leAlmachio qua; per eosmino pudicitiam commendantemtolini, p.Il(Bar-DominusI.et quia pro ejus amore qui Christi vestigia sunt secuti sanguinem fuderunt, ideo cum Christo exultant sine fine. ;oCette antienne est la seconde du premier nocturne, du troisime rpons revient sur la mme pen< Expansis manibus, orabat ad Dominum et cor se ejus ign clesti ardebat.3.le verset:>>*.^-^P'^*^1^ ^ .^ ^ .^ ^. ^. ^ ^ :^ :^ :^ :^ :^ .^ ^ ^ ^ ^ :^ ^ ^. ^ixTiTTXxrxTirxTTixrrrrmx:^:St^^^rx.ccixEcn:x:u^xccrxTxiJiiJJJULiJLi:JixxTT^ IIIff-lies pctntiUTg muraleg btBritgtatscs PomtntcamcglaticdjapcUeticgSctbantr,:3X]ffcntftrrant)(Doubs)* iBm'^mmmm^m'^mdevie de la grce et nourris de sa substanceANScettela 2'"^ livraisonanne('),nousnosdelereconnatreCen'est passeulementles saintesavonsentretenuThomasplaiesqui a besoin de toucherlecteurs d'une srie depour s'avouer vaincuet se jeterauxpeintures murales duespieds du divin Matre, ce sont encore lesau pinceau d'un prtrefranais, quiornentlachapelle des Religieuses Dominicaines deBthanie, Montferrand.EnterminantlesrHexions quenous suggrait ce travail,nous mettions l'espoir de pouvoir bientt donner la reproduction de l'une des com-du cycle des peintures consacres, on se le rappellera sans doute, la vie de sainte Madeleine comme type de la rhabilitation de la pcheresse par la vie relipositionsgieuse.d'Emmaiis dans la tristesse, qui causent longuement avec le guide de leur vie pour ne le reconnatre enfin qu' la c'est aussi Madeleine fraction du pain qui, cherchant le corps du divin supplici, s'adressant lui-mme et le prenant pour le jardinier, lui dit Seigneur, si c'est vous qui l'avez enlev, dites-moi o vous l'avezdisciples;:mis, et je l'emporterai... Nous conformant aujourd'hui cettelasorted'engagement, nous donnons, planche VIII, reproduction photographique de la scneo le Christ apparat Madeleine, auprs de son tombeau aprs sa rsurrection.Et alors s'engage entre la victime du Golgotha ressuscite et la femme qui l'a aime d'un amour plus fort que la mort, cette conversation sublime en deux paroles que l'on ne saurait lire dans l'vangile sans le dsir de verser des larmes et sans un saint frissonnement Maria... Rabboni!:Tousaprsterrelao parat le Seigneur Rsurrection et o sa vie sur lalesactesEt ce dernier motla saintelaest suividel'landesemble se continuer dans des conditions inconnues la vie humaine, offrent l'artiste de trs grandes difficults et uncharmeeneffet,particulier.AprslaRsurrection,vers la source de toute saintet, fiamme de l'amour vers le foyer de de tout amour. Mais Madeleine est retenue l'instant par les paroles de Jsus Ne me touchez pas, car je ne suis pas encore mont:l'incomparable figure du Sauveurplus immatrielleetversmonPre. saintildevientplus divine.Pour reprendre aprs l'vanglisteJeanfautle rcit laElle apparat dpouille de son humanit,de cette innarrable scne,;enveloppe d'une gloire mystique qui souvent ne permet plus, mme ses aptreset ses amis, I.plume d'un Lacordaireilpourlapeindre,semblequ'ilfaillelepinceauSaint-ceuxqu'ila engendrs lad'un frre Anglique de P iesole, inspir parr. i6o.l'atmosphremmeduclotrede-v-JLtQ peintures murales, ^gontferranti (2Doub0).Marc de Florence,o,449aunombre desde vieet d'inspiration qui n'estempruntelafresques qui font l'admiration des visiteurs aucun matre connu. L'lan detendressedu couvent converti en muse, se trouve une composition traitant ce sujet.neutralis aussitt par le respect, par l'adoration, estclairement exprim.Le videlaissDanslecycle des peintures murales del'aentre les deux figures principales est particu-Montferrand, M. l'abb Jouyson tour et non sans succs.abord lirement loquent. Enfin, la figuresi difficileOn comprendnepeutde Jsusactionetsatisfaitcompltementexpression.commeChristlacombienlareproductionphotographiquelacommeLed'une peinture murale que l'ontransporter pourlapasse, ne se laissant passainte.ilapprocher delamettre danslumireIlporte l'tendard deRsurrection;convenable, laisse toujours dsirer. Notreest toutmouvementet toute lumire, car,ilplanchesuffit toutefois l'intelligencedeladj entr dans sa gloire,laestdsormaiscomposition. Sainte Madeleine y est bien la femme de l'vangile c'est une figure pleine;lumire qui doit clairerlemonde.J.H.loubellcset fflanges.^^m^^m^miCrucifir De i'arc triompijal Des glises.1.D'APRSACroix triomphale(')tait autrefois leauquelprunts(')nousM. Grimouard de Saint-Laurent, ferons de nombreux emdu Sauveurseornement de nos glises, elle du ^V/Z^t' (-) ou de la fe^^^^ trabes (-^) ds les temps les plus anciens () et attirait les regards de tous ceux qui pntraient dans la maison de Dieu. Cette croix de grande dimension tait ordinairement de boisprincipal la passionprsenteplanait au-dessusaux mditations du chrtien sous deux aspectsbien diffrents, celui de la gloireCliristinn et ita intrare in:oportidt patiet celuigloriam suain,moult bien estoffe d'oretc. et d'azur labourede la souffrance rsum dans ce passage de saint Inspice vulnera pendeiitis,sangiiinein Augustin morientis, pretium rediinentis, cicatrices resur:d'honnestes moullures,Les quatre branchesla trabesgentis: capiit habet inclinatiimfleuronnes ou fleurdelises portaient souvent lesapertitmad diligendiini,symboles des vanglistes. Quandla croixoucteiidmn, totiiin corpusad osculanditni,cor ad amplecxposituin ad rediincndum.bracliia extensal'appui du/z^^/ supportait la partie infrieure deDelesldeux courantsd'ides semblent inspirersuspendue d'ordinaire par une ou trois chanes, on l'accompagnait des statues de Marie et de saint Jean (5), quelquefois de celles de l'glise et de la Synagogue. ne sera pas sans intrt de prsenter ici Ilquelques considrations esthtiques, historiques et liturgiques afin d'encourager les rares fabriquesqui possdent encore des croix triomphales lesmaintenir, et celles qui en ont t prives depuisartistes chrtiens.Jusqu'au XIII^salutsicle, lecrucifix rappelle surtout la victoireleChrist par sa mort,etleque remporta du monde achetau prix de son sang. Voyez cetteetles christs antrieurspoque:ilsportent une couronne royale,conservent, sur la croix, l'attitude de la vie,la ttesouventttehauteet lesyeuxouverts.Aula;XIII'^ sicle, Notre-Seigneur est reprsentlongtemps parfaitlesiconoclastesduXVI^ouXVIIIsicle, les rtablir, si faire se peut,commeonleaujourd'hui en Angleterre et en Belgique(^).penche droite, mourant ou sans vie la couronne d'pines parat peu peu on cherche exciter la compassion des fidles, provoquer leur repentir par la vue de si grandes souffrances.;Le1.peintre oule tailleurd'ymaiges s'ingnieCrux triumphalis,ncclesi ponitur.qtiin plerisque locis in medioRational de GtiillaumeDurandI,chap. I, n. XLI. 2. 'Lejub iaXt une tribune porte par plusieurs arcades entre le chur et la nef on y chantait l'ptre et l'vangile. 2,. hSi trabes ou /ri?/'tait une poutre place en travers du chur, sur laquelle on posait des cierges et qui servait suspendre des lampes et le grand voile, vetiim templi^ pendant le carme. 4. Il y avait des crucifix au milieu des glises selon Lactance (carmen de Pssione). Quisquis ades, mediique subis in limina tcmpli, Siste parum, insontemque tuo pro crimine passum Respice me, me corde, animo, me in pectore serva.: rendre moins les altrations du visage du divin Crucifi, que son amour pour les hommes (=).remis en honneur un bon nombre, entre autres la croix de la cathdrale et celles de l'glise Saint-Christophe,de Lige, de l'ancienne collgiale de Saint-Trond, de Horion, de Jemeppe, prs Lige, de Sainte-Marie Aix-la-Chapelle, etc. Iconographie de la croix et du crucifix. 1. Annales archfllos^ques, t. 26 et 27, passim.Ila falluque11leChrist souffrt et qu'il entr.^t ainsi dansSaint Ambroise (^serm. 55), dit que la croix est rige au milieu de l'glise comme un mt au milieu d'un navire.5.Mittier, ecce Jilius tuas.6.Combien deetces vnrableslemonuments des XI II",dansles greniers, les!XIV''XV*sicles, taient relgusclochers, ou clouslong des murs intrieurs des glises Le directeur de la Revue de l'Art chrtien, M. Helbig, en ale [jrix de sa va ressusciter, voyez ses blessures changes en glorieuses cicatrices il a sa tte incline pour vous bai ser, le cur ouvert pour vous aimer, les bras tendus pour vous embrasser, tout le corps dcouvert pour payer votre ranon. iisuf in /ineiu dilcxit eos. 2. Cum dilexissct suas Texte intraduisible, dit M. Oimouard de Saint-Laurent, car comment dire un amour qui va au del de toute limite humainement imaginable ? sa gloire.