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r i hôpital du haut-richelieu
Wtf 113 L393 1990 ISPQ1
002 ' )artement de Santé Communautaire 355
oui. Saint-Luc, Saint-Jean-sur-Richelieu (Québec), J3A 1G2 • (514) 348-7326
78<
hhr hôpital du haut-richelieu Institut national de santé publique du Québec 4835, avenue Christophe-Colomb, bureau 200
Montréal (Québec) H2J3G8 Tél.: (514) 597-0606
CAMPAGNE DE PROMOTION SUR
LES SCELLANTS DE FOSSES ET SILLONS
Rapport d'évaluation
Préparé par:
André LAVALLÉE, hygiéniste dentaire
Avec la collaboration de:
Carmen BELLEROSE, agente de recherche
Carmen FRENETTE, agente en promotion de la santé
O c t o b T e i y y u
^ Département de Santé Communautaire 300, Montée Saint-Luc, Saint-Jean-sur-Richelieu (Québec), J3A 1G2 • (514) 348-7326
osdèuD lib eupilduq àtneè 3b Isnoiifin hfiitenl 002 ufl«ud, dmaîoO • a fiqoî an »iO aunnvs
8£)& LSH (oscîsuO) iGsitnoM 3090-^53 (Imc) :.1ST •
Depot légal - 4e'trimestre 1990 Bibliothèque m t i o n a l ë ^ 2tf T ^ ï f ^ j ISBN 2-921245-14-0 J.l-r, .1:?$ .CS? Tous droits réservés © 1 19905) u 'r.jJVtua-ri sWS *
TABLE DES MATIÈRES
Page » ^ ^ ^
REMERCIEMENTS .. 3
1 - PRÉSENTATION..., 4
2 - CAMPAGNE DE PROMOTION 7
2.1 La clientèle cible 7
2.2 La stratégie de promotion 8
3 - MÉTHODOLOGIE DE L'ÉVALUATION 10
4 - LES ACTIONS RÉALISÉES PENDANT LA CAMPAGNE 11
4.1 Les CLSC 11 4.2 Les cliniques dentaires privées — 13 4.3 Les omnipraticiens et spécialistes ; 13 4.4 Les compagnies dentaires 14 4.5 Les sociétés dentaires 14
5 - IMPACT DE LA CAMPAGNE DE PROMOTION , 15
5.1 Accessibilité et utilisation de la mesure .... 15 5.2 Perception des dentistes ........ 24 5.3 Relevé de l'utilisation réelle des scellants 25
6 - CONCLUSION 27
Annexe 1 : Questionnaire.
Annexe 2 : Compilation de la présence de scellants chez les élèves de 3 e année.
3
REMERCIEMENTS
Cette campagne de promotion, qui visait un sous-groupe bien spécifique de notre
population, soit les enfants de 5 â 14 ans, devait s'associer des partenaires
et collaborateurs pour assurer sa réalisation.
Nous désirons les remercier pour leur implication. Ce sont:
- la Société dentaire du Haut-Richelieu;
- la Société dentaire de la Haute-Yamaska;
- la compagnie Johnson & Johnson;
et, du territoire du DSC du Haut-Richelieu:
- les dentistes et hygiénistes dentaires des cliniques dentaires privées;
- les hygiénistes dentaires et infirmières des CLSC Vallée des Forts, La
Pommeraie, Jardin du Québec et du Richelieu;
- les omnipraticiens et spécialistes des cliniques médicales;
- les directeurs et enseignants des écoles primairès;
- les journaux locaux.
4
1 - PRÉSENTATION
Depuis plusieurs années, des chercheurs américains ont noté que la carie
dentaire est une maladie en régression. Les résultats d'une enquête menée par
le "National Preventive Dentistry Programm" l'ont confirmé. On y rapporte un
nombre de caries moindre que prévu, ainsi qu'un pourcentage important d'enfants
sans carie.
Au Québec,, une enquête réalisée en 1983 démontre que cette tendance se retrouve
aussi chez nous quoique à un niveau moindre. Toutefois, Ta diminution de 33%
de la prévalence de la carie observée chez les enfants de 14 ans entre 1977 et
1983, s'applique surtout aux caries des faces lisses. Cette régression des
caries des faces lisses provient de l'utilisation plus grande des fluorures
sous toutes ses formes : eau de consommation, dentifrices, rince-dents, appli-
cations topiques et suppléments. De plus, plusieurs autres facteurs ont
influencé cette régression, tels :
- moindre consommation de sucre et changements de la diète;
- programmes d'éducation publique;
- disponibilité des services dentaires;
- importance de la santé dentaire dans la population;
- approche préventive des dentistes;
- utilisation des antibiotiques;
- immunité de l'espèce.
Par contre, on constate que le profil de l'attaque carieuse se modifie et
présente une proportion de plus en plus grande de caries sur les faces occlu-
sales (56% de toutes les caries à 8 ans).
Or, les fluorures n'ont qu'une efficacité limitée pour prévenir ce type de
carie. S'ils conviennent bien à la protection des faces lisses, ce sont les
scellants qui constituent, sous certaines conditions, le moyen le plus efficace
5
pour prévenir la carie des faces présentant des fosses et sillons. En effet,
la 1ittérature nous rapporte que les scellants sont spécifiquement indiqués
pour les zones dentaires présentant de forte probabilité de rétention de plaque
et d'aliments.
Le scellement des dents, qui est une mesure de prévention primaire, consiste à
remplir d'une résine acrylique les fosses et sillons des faces occlusales des
dents, réduisant ainsi leur vulnérabilité à la carie.
Cependant, il est faux de croire que les scellants peuvent assurer la même
protection à tous les enfants. La pertinence d'utilisation des scellants doit
considérer la susceptibilité des surfaces à traiter et la possibilité de
1'attaque carieuse sur les surfaces inter-proximales (entre les dents) qui
diminuent l'efficience de cette mesure. Dans les cas de caries extensïves,
l!approche se doit d'assurer, préalablement bu conjointement, des mesures pro-
tégeant les faces lisses des dents. Dès lors, un programme idéal de prévention
devrait inclure, outre les volets d'éducation, d'introduction ou d'application
de fluorure, un volet concernant le scellement de fosses et sillons.
En dépit de la performance de cette mesure de prévention et de l'augmentation
de la protection des caries sur.les faces occlusales, des éléments conjonc-
turels font que cette mesure n'a pas encore été introduite dans les programmes
publics. Ce sont donc les cliniques dentaires privées qui peuvent la rendre
disponible aux enfants. Toutefois, il a été démontré^^ que le personnel
dentaire hésite encore à reconnaître son utilité et, conséquemment, à l'utili-
ser chez les. patients qui les consultent. De plus, ce moyen de prévention est
méconnu du grand public et n'est pas couvert par le programme de la R.A.M.Q.
Devant ce constat et considérant 1'augmentation de 1'efficience de cette
mesure, nous avons tenté, par une campagne de promotion, de mettre en place les
conditions nécessaires à l'utilisation de cette mesure. Ces conditions sont :
1. Ripa, L.W. "The current status of pit and fissure seslanta". 3. Canad. Dent. Assn, 05, 1985.
6
une meilleure connaissance de cette mesure préventive dans la popula-
tion;
i
une plus grande disponibilité de l'intervention dans les cliniques
dentaires privées.
7
2 - CAMPAGNE DE PROMOTION
2.1 La clientèle cible
Le groupe concerné par le scellement des dents est la population des
enfants de 5 â 14 ans. L'apparition sur les arcades dentaires de la den-
tition permanente constitue un des critères qui circonscrivent notre
groupe cible.
Les dents les plus susceptibles aux caries occlusales sont les premières
molaires, les deuxièmes molaires et les pré-molaires. A cause de leur
morphologie qui présente fréquemment des fosses et sillons profonds, ces
dents sont très susceptibles à la rétention des bactéries et des
substrats de sucre qui causent la carie. Ces dents apparaissent en bouche
entre 5 et 14 ans.
Conséquemment, l'objectif visé par la campagne de promotion était d'aug-
menter l'utilisation des scellants comme mesure de prévention primaire de
la carie chez les enfants.de 5 à 14 ans. Elle se devait donc, d'une part
de sensibiliser le groupe cible aux bienfaits de- cette mesure pour en
créer la demande et, d'autre part, d'augmenter l'offre et l'accessibilité
dans les cliniques dentaires de la région.
Pour le volet "sensibilisation de la population", la campagne devait
s'adresser aux enfants de 5 à 14 ans et surtout, aux parents de ces
enfants. Pour le volet "accessibilité de la mesure", ce sont les cli-
niques dentaires privées qui constituaient la cible à atteindre.
8
2.2 La stratégie de promotion
La stratégie de promotion de cette campagne utilise plusieurs moyens
d*information et plusieurs canaux de communication. Le tableau 1 les
présente ainsi que la clientèle â laquelle ils sont destinés. Nous vou-
lions faire en sorte que la clientèle impliquée par la dispensation de la
mesure soient informés à plus d'une reprise et par des sources diffé-
rentes. De plus, ces sources devaient être sérieuses et crédibles.
Pour le volet "information à la population", afin de faciliter la diffu-
sion du message, quatre véhicules de promotion sur les scellants ont été
élaborés par le DSC. Il s'agit d'une affiche, d'un dépliant et d'un
feuillet d'information ainsi que d'un auto-collant.
La stratégie de promotion prévoyait que les CLSC dispensent l'information
de base à la population ciblée par la mesure. C'est pourquoi l'intégra-
tion de notions .sur les scellants dans leur programme fut retenue. Le
contenu des séances préventives destinées aux élèves fut modifié, des
activités furent ajoutées. De plus, les parents devaient être rejoints
par des brochures d'information et des rencontres prévues au programme.
Une première sensibilisation assurée, il fallait que d'autres collabora-
teurs renforcent ce message. Les journaux locaux, les cliniques dentaires
et les autres professionnels de la santé (pédiatres, omnipraticiens,
infirmières) pouvaient jouer ce rôle.
Quant à l'augmentation de l'accessibilité de la mesure, il fallait susci-
ter une confiance dans les produits disponibles et démontrer l'efficacité
de la mesure. Les compagnies dentaires devaient se charger de la promo-
tion de leurs produits de scellement alors que les société dentaires
devaient inciter les dentistes et hygiénistes â l'offrir.
Tableau 1
CAIPAGNE DC PROMOTION "SCELLANTS DE PUITS ET FISSURES"
Volet "Information h la population"
MOYENS* AGENTS PROMOTEURS CLIENTELE VISEE
Feuillet d'information "Scellant"
- Cliniques dentaires privées
- C.L.S.C. (h.d.)
- D.S.C. (cons, en santé dentaire)
Parents des enfants de 5 b 14 ans (en consul-tation)
Personnel des C.L.S.C.
Professionnels de pra-tique privée
Dépliant "Les scellants un moyen efficace de protéger la santé dentaire de vos enfants'
- C.L.S.C. (h.d.) Parents des enfants de 5 à 9 ans (par l'écolé)
Affiche "Scellants et fluorures : excellente protection contre la carie"
- Cliniques dentaires
- C.L.S.C. (h.d.)
- Ecoles (h.d.)
- Cliniques et bureaux médicaux
Enfants de 5 à 14 ans et leurs parents en consul-tation
Personnel des C.L.S.C.
Enfants de 5 à 12 ans en milieu scolaire
Enfants de 5 à 14 ans et leurs parents
Auto-collants - C.L.S.C. Enfants de 5 à 9 ans dans les écoles
Fascicules du programme en santé dentaire des C.L.S.C.
- C.L.S.C. Elèves de 1ère année
Articles d'information - D.S.C., C.L.S.C. - Journaux locaux - Sociétés dentaires
Population générale mais surtout les parents des enfants de 5 h 14 ans
Séance d'information — C.L.S.C. Parents des enfants de maternelle et de 1ère enriée
Information personnalisée
- Cliniques dentaires Enfants de 5 à 14 ans et leurs parents
Volet "Accessibilité de la usure"
MOYENS AGENTS PROMOTEURS CLIENTELE VISEE
Information sur leurs produits de scellement
Lettre d'appui de le mesure
- Compagnies dentaires
- Sociétés dentaires
Cliniques dentaires privées
Cliniques dentaires privées
* Le feuillet d'information, le dépliant, l'auto-collant et l'affiche ont été préparés par le D.S.C. du Haut-Richelieu.
10
3 - MÉTHODOLOGIE DE L"ÉVALUATION
L'évaluation s'est intéressée à deux questions précises : Comment l'interven-
tion s'est-elle déployée sur le terrain? Quels effets de l'intervention ont
été observés?
Pour la première question, il s'agissait d'assurer le monitoring de l'implanta-
tion par différents mécanismes tels : des rapports d'activité en provenance des
CLSC, un questionnaire adressé aux cl iniques dentaires (voir annexe 1), la
compilation des divers documents produits (articles de journaux, lettres,
etc.).
Quant à l'analyse des effets de la campagne, deux sources sont utilisées.
D'abord le questionnaire adressé aux cliniques dentaires de tout le territoire
comportait une section permettant de préciser le degré d'accessibilité de la
mesure, son utilisation auprès des enfants et la perception des dentistes face
â la mesure. Ce questionnaire a été administré avant la campagne (soit au
printemps 1987) et après la campagne (c'est-à-dire au printemps 1989).
De plus, des i nspections bucco-dentai res reali sées auprès des élèves de
3 e année du territoire du CLSC Vallée des Forts, ont permis d'établir le
relevé de la présence de scellants sur les premières molaires permanentes des
élèves de 3 e année. Les données reflètent la situation au printemps 1988 et
au printemps 1989.
Des comparaisons des résultats obtenus en T^ et T2 à partir de ces deux
sources permettront d'estimer le changement survenu dans la disponibilité de la
mesure et son utilisation chez les enfants de 8-9 ans (3e année).
11
4 - LES ACTIONS RÉALISÉES PENDANT LA CAMPAGNE
Plusieurs collaborateurs devaient s'impliquer dans cette campagne. Le présent
chapitre fait état de la façon dont ils ont rempli le rôle qui leur était
confié. Nous discuterons, dans Tordre, de la participation des CLSC, de celle
des cliniques dentaires et autres professionnels de la santé puis de la parti-
cipation des compagnies dentaires et des sociétés dentaires.
4.1 Les CLSC
Les CLSC avaient un rôle très important dans cette campagne de promotion.
Les programmes déjà existants dans toutes les écoles du territoire pou-
vaient assuré au départ une bonne sensibilisation auprès des élèves et
surtout des parents. Alors qu'au début de la campagne les quatre CLSC de
la région nous assuraient de leur collaboration, seuls les CLSC Vallée des
Forts et Jardin du Québec ont réalisé, de façon presque complète, les
activités prévues. Le CLSC La Pommeraie (point de service Bedford) les
assurait en partie seulement. Quant aux CLSC du Richelieu et La Pommeraie
(secteur Cowansville et Farnham), les données concernant le déroulement de
la campagne ne nous sont pas parvenues.
Les activités réalisées par les hygiénistes dentaires des CLSC ont été les
suivantes :
1 - Publication dans les journaux locaux
Alors que le DSC avait la responsabilité de la rédaction de deux
articles, les CLSC devaient en assumer la diffusion dans des journaux
1ocaux pré-déterminés.
12
La couverture complète du territoire nécessitait la publication des
articles dans six journaux soit le Canada-Français, le Journal de
Chambly, L'Avenir, Le Guide, Des Rivières et le Coup d'oeil. Quatre
des six hebdomadaires ont publié les articles d'information. Le CLSC
La Pommeraie ne fut couvert qu'en partie seulement.
2 - Information aux élèves et aux parents
L'approche en milieu scolaire visait, d'une part à sensibiliser les
élèves à la mesure et, d'autre part, à assurer à leurs parents une
information de base. Notre but était d'amener ces derniers à s'infor-
mer davantage sur cette mesure auprès du personnel de leur clinique
dentaire et â demander l'application de scellants pour leurs enfants,
le cas échéant.
Les activités se sont adressées aux enfants de 5 a 8 ans et à leurs
parents. Pour les enfants, l'intégration de la notion des scellants
dans les programmes des CLSC, l'affichage réalisé dans l'ensemble des
écoles, 1'information et 1 es activités (remise d'un auto-col 1ant et p M A
d'un feui11 et d'acti vi tés) réali sées chez 1 es élèves de 1 an-
née, ont permis la sensibilisation de toute la population visée par la
mesure.
Pour les parents, si tous ont pu être rejoints grâce au dépliant d'in-
formation acheminé par l'enfant, environ 25% furent rencontrés par les p p p
.hygiénistes dentaires des CLSC dans le cadre de la 1 séance
préventive prévue pour les élèves de niveau maternelle.
3 - Information des professionnels et employés des CLSC
Tous les professionnels et employés des CLSC furent informés de la
pertinence de cette mesure à l'aide d'un feuillet d'information.
13
4.2 Les cliniques dentaires privées
Les professionnels des cliniques dentaires devaient informer les parents
des enfants de 5 à 14 ans de l'existence de la mesure de scellement et de
la pertinence de l'utiliser pour leurs enfants. Afin de leur faciliter la
tâche, le DSC du Haut-Richelieu a fait parvenir à chacune d'elles cent
(100) feuillets d'information et une affiche faisant valoir l'utilisation
des fluorures et des scellants.
Alors que 69% des dentistes nous- confirmaient avoir reçu le matériel édu-
catif, près de la moitié ont procédé â l'affichage et 82% ont remis les
feuillets d'information aux parents. D'ailleurs, 41% ont procédé à des
réimpressions de ces feuillets.
Les données transmises par les cliniques dentaires nous permettent d'esti-
mer à environ 8 000 le nombre de parents rejoints par leur personnel. La
couverture réalisée par cette approche nous semble fort appréciable si
nous considérons que le nombre d'enfants de 5 â 14 ans du territoire est
d'environ 20 000.
4.3 Les omnipraticiens et spécialistes
Le DSC a fait parvenir du matériel de promotion (affiche et feuillets
d'information) aux 98 médecins (omnipraticiens et pédiatres) de son terri-
toire. Malheureusement, les CLSC furent dans l'impossibilité de vérifier
dans quelle mesure ce matériel a été rendu disponible à leur clientèle.
14
4,4 Les compagnies dentaires
Plusieurs produits de scellement existent sur le marché et il était impor-,
tant de s'assurer que le personnel des cliniques dentaires connaisse bien
l'ensemble des produits disponibles. Il fallait également les informer
des différentes techniques d'application, afin que chacun . adopte le
produit convenant le mieux aux techniques de travail de la clinique.
Des trois compagnies initialement contactées et qui voulaient collaborer,
une seule assura la promotion de son produit de scellement. Elle expédia
à toutes les cliniques dentaires du territoire du DSC du Haut-Richelieu,
de l'information sur son produit et du matériel promotionnel pour le grand
publ ic.
4.5 Les sociétés dentaires
L'implication des deux sociétés dentaires de notre territoire se voulait
un moyen d'amener les regroupements locaux.à supporter notre démarche et à
inciter 1 es dentistes à côl1aborer. Une 1ettre confirmant 1'appui des
sociétés dentaires fut expédiée à tous les dentistes de notre territoire.
15
5 - IMPACT DE LA CAMPAGNE DE PROMOTION
5.1 Accessibilité et utilisation de la mesure
5.1.1 taux de réponse
Le questionnaire a été adressé à l'ensemble des.dentistes du terri-
toire, c'est-à-dire 58 en 1987 et 69 en 1989. Dans les deux temps,
le taux de réponse n'est pas très élevé. Il est de 45% en 1987 et
de 46% en 1989 (voir tableau 2). Cette situation nous oblige à
nous interroger sur la représentativité des répondants. On peut en
effet présumer que les répondants sont de plus grands dispensateurs
de cette mesure et qu'ainsi les résultats surestimeraient l'acces-
sibilité réelle de cette mesure. Toutefois, si un tel biais
existe, il sera vraisemblablement présent en 1987 et 1989 de sorte
qu'il n'influencera pas nos conclusions quant à 1'impact de la
campagne sur l'accessibilité.
'Tableau 2
TAUX DE RÉPONSE PAR TERRITOIRE DE CLSC, 1987 ET 1989
CLSC
NB DE QUESTIONNAIRES % DE
PARTICIPATION
RÉPONDANTS 87 QUI
ONT RÉPONDU EN 8S CLSC expédiés retournés % DE
PARTICIPATION
RÉPONDANTS 87 QUI
ONT RÉPONDU EN 8S CLSC
1987 1989 1987 1989 1987 1989 Nb % Vallée des Forts 24 32 14 18 58 56 9 64
La Pommeraie 17 19 6 6 35 32 2 33
Du Richelieu 9 10 4 5 44 50 1 25
3ardin du Québec 8 8 2 3 25 38 2 100
Total DSC 58 69 26 32 45 46 14 54
16
Les taux de réponse varient de 25 à 58% selon le territoire de
CLSC. De plus, nous constatons que seulement 54% des répondants de
1987 nous ont répondu en 1989.
.1.2 Accessibilité des scellants
Alors que le profil initial (1987) nous démontrait que 73% des
dentistes utilisaient les scellants, nous constatons qu'après notre
campagne, cette proportion est passée à 88% ce qui représente une
augmentation de 15% des denti stes uti1i sateurs {voir tableau 3).
Tableau 3
DENTISTES UTILISATEURS DES SCELLANTS PAR CLSC
CLSC RÉGULIÈREMENT "0CCA5I0NNELLEMEN1 DAMAIS
CLSC 1987 1989 1987 1989 1987 1989
Vallée des Forts 6 15 4 1 4 2
La Pommeraie 1 2 2 3 3 1
Ou Richelieu 1 A * 3 - - 1
Jardin du Québec - 1 2 2 - -
DSC Nb 8 22 11 6 7 4
DSC % 31 69 42 19 27 12
De plus, nous constatons une importante augmentation des dentistes
qui utilisent les scellants de façon régulière. Alors qu'en 1987
31% les utilisaient régulièrement et 42% occasionnellement, en
1989, nous retrouvons respectivement 69% et 19%, ce qui démontre
une augmentation de 1'utilisation de cette mesure auprès des
enfants.
17
Des études américaines se sont intéressées à la popularité de cette
mesure auprès des dentistes. L'une d'elles concerne l'ensemble des
dentistes américains (1985) et révèle une disponibilité chez 90%
d'entre eux. L'autre étude, réalisée dans l'état de Virginie
(1986), rapporte des taux de 73% pour les dentistes et 69% pour les
hygiénistes dentaires. Nos résultats (dans la meilleure hypothèse)
nous situent presqu'au même niveau que nos voisins américains.
5.1.3 Profi1 d1uti1i satî on
Plusieurs variables serviront à décrire le profil d'utilisation des
scellants par les dentistes. Nous les présenterons dans l'ordre :
les besoins observés chez la clientèle, la proportion de la clien-
tèle ayant reçu des scellants, l'écart entre les besoins perçus et
les scellants dispensés et finalement, le portrait de la clientèle
touchée en termes d'âge, de dentition et de type de dents.
1. Besoins observés chez'la clientèle
Les besoins observés chez la clientèle varient selon l'âge de
l'enfant. Ainsi, en 1987 et 1989, autour de 50% des dentistes
affirment que plus de la moitié de leur clientèle de 6-8 ans
requiert l'application de scellants (voir tableau 4). Pour le
groupe des 9-14 ans, les .réponses nous indiquent une hausse
importante dans la perception des besoins par les dentistes
concernant les deuxièmes molaires et Tes pré-molaires qui font
éruption à cet âge. Alors que 32% des dentistes faisaient ce
constat chez 50% et plus de leur clientèle (9-14 ans) en 1987,
nous en retrouvons 50% en 1989.
18
Tableau 4
RÉPARTITION DCS DENTISTES (S) SELON LE POURCENTAGE DE LEUR CLIENTÈLE AYANT BESOIN DE SCELLANTS ET SELON L'AGE DE CETTE CLIENÏÈLE, 1987, 1989
BESOINS EN SCELLANTS OBSERVÉS CHEZ LEUR CLIENTÈLE
GROUPE D'AGE 25
de la
S 493
clientèle
50
de la
à 74%
clientèle
752 et +
de la clientèle
50%
de la
et +
clientèle
1987 1989 1987 1989 1987 1989 1987 1989
3 - 5 ans - - 7 - - - 7
6 - 8 ans 21 25 37 29 16 21 53 50
9 - 1 4 ans 16 25 16 22 16 18 32 50
2. Scellants dispensés à la clientèle
La comparaison des données recueillies quant à la dispensation
de scellants nous permet dé croire que la campagne de promotion
aurait eu un impact sur l'utilisation de la mesure, puisque
nous observons une hausse importante de la proportion des
enfants touchés par la mesure.
Tableau 5
RÉPARTITION DES DENTISTES (S) SELON LE POURCENTAGE DE LEUR CLIENTÈLE AYANT REÇU DES SCELLANTS ET SELON L*AGE DE CETTE CLIENTÈLE, 1987, 1989
GROUPE D'AGE
SCELLANTS DISPENSÉS CHEZ
LEUR CLIENTÈLE GROUPE D'AGE
25 a 49% 50% et + GROUPE D'AGE
1987 1989 1987 1989
3 - 5 ans - - - -
6 - 8 ans 16 26 11 29
9 - 1 4 ans 5 43 - 18
19
En 1987, nous observions que le groupe particulièrement visé
par les dentistes était le groupe des 6-8 ans, qui connaît
l'éruption de la l e r e molaire permanente. Nous constatons
qu'en 1989, l'utilisation des scellants chez ce groupe s'est
accrue considérablement, puisque 29% des dentistes l'appliquent
à plus de 50% de leur clientèle de 6-8 ans, comparativement à
11% en 1987. De plus, 26% d'entre eux l'appliquent dans une
proportion de 25% â 49% à leur clientèle 6-8 ans, comparative-
ment à'16% en 1987.
Quoique le groupe de 6-8 ans soit le groupe le plus touché en
1987 et en 1989, et que nous constations une augmentation
importante de la clientèle touchée par cette mesure, il demeure
que le groupe des 9-14 ans fut celui qui a connu la plus grande
augmentation. Alors que seulement 5% des dentistes affirment
toucher entre 25 et 49% de leur clientèle et aucun dentiste
dans une proportion de 50% et plus, nous observons qu'en 1989,
43% des dentistes touchent entre 25 et 49% de leur clientèle et
18% touchent 50% et plus. Ceci représente une augmentation
importante de l'utilisation des scellants chez ce groupe. Nous
pouvons dire que la proportion des enfants touchés a plus que
doublé entre 1987 et 1989.
Pour le groupe des 3-5 ans, la faible popularité des scellants
peut probablement s'expliquer par deux constats. Les molaires
primaires présentent moins de dépression sur la face occlusale,
donc sont moins susceptibles. De plus, la technique d'applica-
tion demande une coopération de l'enfant qui n'est pas évidente
chez ce groupe d'âge.
3. Ecart entre les besoins perçus et les scellants dispensés
Le questionnaire envoyé aux dentistes comportait, entre autres,
les questions suivantes :
20
- Quel 1e proporti on de votre clientèle a bénéfici § de cette
mesure (scellant)?
- Quel 1e proporti on de votre cli entèle aurai t eu besoi n de
, cette mesure (scellant)?
En comparant les réponses à ces deux questions, on peut estimer
1'écart entre 1 es besoins perçus par 1 es denti stes et 1 e
recours effectif à cette mesure par la clientèle.
Tableau 6
RÉPARTITION EN S DES DENTISTES UTILISATEURS SELON QUE LE BESOIN PERÇU EST ÉGAL, PLUS GRAM) OU PLUS PETIT
QUE LE RECOURS AUX SCELLANTS, PAR GROUPE D'AGE
GROUPE D'AGE SONDAGE
BESOIN
25% ET
EN SCELLANT CHEZ
+ DE LA CLIENTELE GROUPE D'AGE SONDAGE
B = R B > R B < R
3 - 5 ans 1987' 11 1989 - 7 -
6 - 8 ans 1987 11 74 _ • 1989 26 48 4
9 - 1 4 ans 1987 53 _ 1989 15 59 4
B = Besoin en scellant perçu par les dentistes utilisateurs. R = Recours aux scellants par les dentistes utilisateurs.
)
Le tableau 6 illustre très bien que les besoins perçus en 1987
et 1989 sont supérieurs au recours à cette mesure (B > R) et
ce, même si nos dentistes utilisateurs appliquent davantage de
scellants en 1989. Quoique les besoins demeurent importants
21
pour les enfants de 6-8 ans, la proportion des dentistes utili-
sateurs qui percevait un écart entre les besoins et le recours
a diminué de 26%. Alors que 74% d'entre eux rapportaient cet
écart en 1987, ils sont passés à 46% en 1989.
Cependant, i 1 semble qu'en 1989, une plus grande proportion
(26% en 1989 vs 11% en 1987) des dentistes utilisateurs
assurent les scellants aux enfants de 6-8 ans dont la condi-
tion le justifie. Nous observons le même phénomène quand les
enfants de 9-14 ans sont en causé (15% des dentistes en 1989 vs
0% en 1987).
De façon assez marginale, 4% des dentistes utilisateurs consi-
dèrent néanmoins que leur .clientèle, tant chez les 6-8 ans que
chez les 9-14 ans, a recours à cette mesure sans en avoir réel-
lement besoin (B < R).
A la lumière de ces résultats, il apparaît évident que la
mesure gagne de la popularité dans les cliniques dentaires et
que les dentistes utilisateurs ont l'impression de répondre
davantage au besoin.
4. Portrait de la clientèle ayant reçu des scellants
L'utilisation des scellants a varié de 1987 à 1989. En effet,
en 1987, 11% des dentistes utilisateurs appliquaient les scel-
lants chez Tes 3r5 ans, 89% chez les 6-8 ans et 63% chez les
9-14 ans, alors qu'en 1989, les pourcentages sont respective-
ment 0%, 96% et 71%.
22
Tableau 4
POURCENTAGE DCS DENTISTES QUI UTILISENT LES SCELLANTSv SELON DIFFÉRENTS GROUPES D'AGE ET SELON LA DENTITION
GROUPE D'AGE % DES DENTISTES
GROUPE D'AGE
1987 1989
3 - 5 ans 11 -
6 - 8 ans 89 96
9 - 1 4 ans 63 71
Autres - 11
DENTITION % DES DENTISTES
1987 1989
Primaire 32 18
Permanente 100 100
Ainsi, comparativement à 1987, une plus forte proportion des
scellants est destinée au groupe des 6-8 ans (96% vs 89%).
L'importance de cette mesure de prévention chez ce groupe s'ex-
plique par la poussée de la l e r e molaire permanènte.
Le groupe des 9-14 ans (éruption des 2 e molaires et des pré-
molaires) est aussi fréquemment touché par cette mesure et, là
aussi, davantage en 1989 qu'en 1987 (71% vs 63%): Pour les
jeunes de 3 à 5 ans, pour qui 11% des dentistes nous rappor-
taient avoir appliqué des scellants en 1987, aucun ne le fait à
cet âge en 1989.
23
De plus, nous constatons que tous les dentistes appliquent des
scellants sur la dentition permanente, alors que pour la denti-
tion primaire, nous observons une diminution de 32% en 1987 à
18% en 1989.
Finalement, les dents les plus touchées par les scellants sont
les molaires permanentes et le profil de distribution présente
peu de variation entre 1987 et 1989, sauf pour les molaires
primaires pour lesquelles 1e pourcentage d'application s'est
réduit sensiblement (de 1% à 2%). Ën effet, la l e r e mo-
1 aire permanente, qui est la plus susceptible à la carie, a
reçu respectivement en 1987 et 1989, 72% et 15% de tous les
scellants réalisés, suivi du groupe des autres molaires perma-
nentes (2e molaire) avec 15% (voir tableau 8).
Tableau 8
POURCENTAGE DES SCELLANTS APPLIQUÉS SUR LES DIFFÉRENTS TYPES DE DENTS
TYPE DE DENTS
Molaires de 6 ans
Autres molaires permanentes
Molaires primaires
Pré-molaires
Incisives
POURCENTAGE
1987 1989
72
15
7
5
1
75
15
2 8
0
24
5.2 Perception des dentistes
Lors des deux sondages, nous avons voulu connaître la perception des
dentistes sur certains aspects particuliers des scellants, pouvant avoir
un impact direct sur l'utilisation de la mesure.
5.2.1 Efficacité et qualité des produits
Les produits de scellement actuellement disponibles sur le marché
offrent, selon plusieurs études, un pouvoir de rétention très
acceptable. L'une d'elles, menée par Brooks et al. (1985),
démontre que la rétention du scellant, après 11 mois, est de
l'ordre de 92%. Sur des périodes de 4 et 6 ans, Houft et Shey
(1983) rapportent, quant à eux, que la rétention est de 73% et 58%
. respectivement et l'efficacité préventive de 77% et 56%.
Nos données nous indiquent que les dentistes de la région semblent
de plus en plus reconnaître 1'efficacité de 1 a mesure. Alors,
qu'en 1977, 65% des dentistes jugeaient cette mesure comme très
efficace, en 1989 nous en relevons 72%.
En regard de la qualité des produits, 72% des dentistes jugeaient
les produits comme étant très acceptables en 1989, comparativement
à 52% en 1987.
25
5.2.2 Apprëci ati on
En 1987, les dentistes de la région (88%) nous encourageaient à
entreprendre une campagne de promotion sur 1 es scel1ants et 92%
d'entre eux nous assuraient de leur engagement.
Notre constat, en 1989 : 88% des dentistes sont des dispensateurs
et .91% ont apprécié l'initiative du DSC à l'effet de promouvoir
cette mesure.
Relevé de l'utilisation réelle des scellants
Le sondage réalisé auprès des dentistes indique que la proportion des
enfants ayant profité de cette mesure aurait doublé entre 1987 et 1989.
Dans le but de valider le sondage et de quantifier la prévalence de cette
mesure, les hygiénistes dentaires des CLSC ont relevé, lors de l'inspec-
tion bucco-dentaire, la présence de scel1ants chez les élèves de 3 e
année (8-9 ans). Cependant, seul le CLSC Vallée des Forts a pu fournir
les données demandées.
Les données représentent donc la prévalence des scellants à deux moments
précis, soit mai-juin 1988 et mai-juin 1989, où 2 425 élèves furent exami-
nés (voir tableau 9).
Tableau 9
UTILISATION RÉELLE DES SCELLANTS
NB D'ÉCOLES NB DE GROUPES NB D'ÉLÈVES NB D'ÉLÈVES
AVEC SCELLANT
AUGM.
EN
% 1988 1989 1988 1989 1988 1989 1988 1989
AUGM.
EN
%
26 26 50 50. 1205 1220 131 10,9%
255 20,9%
95%
26
L'analyse des résultats permet de constater que la prévalence des scel-
lants a effectivement doublé durant cette période. Alors qu'en 1988, 11%
des élèves de 3 e année avaient au moins un scellant en bouche, en 1989
on se retrouve avec 21% des élèves, soit une augmentation de 95% par rap-
port à 1988.
Nous avons observé aussi "que certains secteurs (écoles, quartiers) étaient
bien servis par cette mesure. La présence de scellants dans certaines
écoles atteignait jusqu'à 61% des élèves.
27
CONCLUSION
Le scellement des fosses et sillons demeure, avec les différents moyens de
dispensation des fluorures, la mesure de prévention de la carie dentaire la
plus efficace. La complémentarité de ces deux types de mesures, l'une proté-
geant les faces lisses des dents et l'autre les faces avec fosses et sillons,
peut assurer â chaque individu une excellente protection contre là carie.
C'est ce que cette campagne de promotion a tenté de faire pour les enfants de 5
â 14 ans et ce, en mettant à contribution le réseau public dés soins dentaires
préventifs et les cliniques dentaires privées.
Certes, nos attentes étaient modestes. Nous étions conscients de la barrière
financière, les scellants n'étant pas couverts par le-programme de la R.A.M.Q.
Nous savons également que les 5-14 ans ne fréquentent les cliniques dentaires
que dans une proportion de 7 5 % ^ . Enfin, cette mesure ne peut être
appliquée que chez des sujet ayant un bon contrôle de l'attaque carieuse sur
les faces lisses des dents et/ou présentant des fosses et sillons profonds.
Dès lors, là prévalence des scellants au sein de la population des 5-14 ans
peut difficilement atteindre des proportions très élevées.
Le profil initial démontrant que plusieurs cl iniques dentaires hésitaient à
utiliser cette mesure, nous avons tenté de modifier leur perception, d'augmen-
ter 1'accessibilité et la demande par la population cible afin d'accroître
l'utilisation des scellants.
1. R.A.M.Q., Statistiques annuelles, 1988.
28
La diversité des créneaux utilisés pour rejoindre les parents et les enfants de
5 â 14 ans, a réussi à augmenter/le nombre de dentistes utilisateurs et à
rejoindre près de 8 000 familles. De plus, le relevé de la présence des scel-
lants chez les élèves de 3 e année démontre qu'en 1989 deux fois plus
d'enfants ont des scellants, comparativement à 1988.
L'utilisation de cette mesure de prévention a gagné de la popularité. Alors
que un enfant sur dix était protégé en 1987, nous en avons un sur cinq en 1989.
De plus, nous avons constaté dans certaines écoles (secteurs) que la popularité
de la mesure était de beaucoup supérieure puisque trois enfants sur cinq
avaient des scellants.
Certes, nous ne pouvons attribuer à la campagne de promotion tout le mérite de
l'augmentation de l'utilisation des scellants; d'autres éléments non contrôlés
ont pu influencé. Cependant, notre constat est qu'en 1987* 92% des dentistes
nous assuraient leur engagement dans la campagne et qu'en 1989, 91% ont appré-
cié l'initiative du DSC.
La prévalence des scellants qui est de l'ordre de 21% chez les élèves de
3 e année demeure encore modeste, même après notre campagne. Il faut donc que
les CLSC de la région poursuivre la promotion et que l'on envisage d'autres
moyens. L'intégration de cette mesure dans les programmes publics, mesure
défrayés par la R.A.M.Q., autant d'alternatives qu'il faudra envisager dans
l'avenir pour augmenter l'accessibilité et l'utilisation des scellants.
h h r hôpital du haut-richelieu C.L.S.C. $
QUESTIONNAIRE
SCELLANTS DE PUITS ET FISSURES
Les réponses que vous apporterez à ce questionnaire doivent refléter, le plus fidèlement possible, votre pratique et celle de votre personnel.
Merci à l'avance pour les quelques minutes que vous prendrez pour compléter ce questionnaire et veuillez nous indiquer si, lors du premier sondage réalisé en 1987, vous aviez complété et retourné le questionnaire.
OUI • NON • NE SAIT PAS •
1. Avez-vous exposé l'affiche concernant les scellants qui vous a été expédiée?
OUI Q NON • JAMAIS REÇUE | ~ ] (passer à la question 5)
2. Avez-vous remis les feuillets d'information à des parents d'enfants de 5 à 14 ans?
OUI • NON •
3. Avez-vous procédé à une réimpression personnelle du feuillet d'information (photocopies)?
OUI • NON | |
4. A combien estimez-vous le nombre de parents d'enfants de 5 à 14 ans qui ont reçu une information individualisée par vous ou votre équipe?
NOMBRE:
^ Département de Santé Communautaire ) 300, Montée Saint-Luc, Saint-Jean-sur-Richelieu (Québec), J3A 1G2 • (514) 348-7326
Utilisez-vous actuellement dans votre pratique les scellants de puits et fis-sures?
RÉGULIÈREMENT A L"OCCASION JAMAIS (passez à la question 11)
Quel est l'âge des patients pour qui vous utilisez habituellement cette mesure?
3-5 ANS 6-8 ANS 9-14 ANS [Z! AUTRES (PRÉCISER)
Appliquez-vous les scellants sur
la dentition primaire? OUI • NON P ] la dentition permanente? OUI L J NON Q j
Quelle proportion de votre clientèle a bénéficié de cette mesure?
Moins de 10 à 24% 25 à 49% 50% et 10% plus
PARMI LES 3-5 ANS 6-8 ANS 9-14 ANS
AUTRES
Quelle proportion de votre clientèle aurait eu besoin de cette mesure?
Moins de 10 à 24% 25 à 49% 50% à 74% 75% et 10% plus
PARMI LES 3-5 ANS 6-8 ANS 9-14 ANS
AUTRES
10. Pour les dents touchées par cette mesure, pourriez-vous nous indiquer dans quelle proportion il s'agit:
DE MOLAIRES DE 6 ANS % D'AUTRES MOLAIRES PERMANENTES % DE MOLAIRES PRIMAIRES % DE PRÉ-MOLAIRES % D'INCISIVES %
TOTAL = 100 % des dents avec scellant
11. Croyez-vous que les scellants de puits et fissures constituent une mesure
TRES EFFICACE MOYENNEMENT EFFICACE OU PEU EFFICACE
pour la prévention des caries sur la surfaces occlusales?
12. Croyez-vous que les produits de scellement actuellement disponibles sur le marché offrent un pouvoir de rétention qui est
TRÈS ACCEPTABLE f ^ ACCEPTABLE DÉFICIENT "
13. Avez-vous apprécié que le D.S.C. initie une campagne de promotion sur les scellants de puits et fissures?
OUI • NON | |
Commentaires:
14. A votre avis, quels autres sujets le D.S.C. pourrait-il promouvoir?
15. Commentaires:
Merci de votre collaboration.
P.S.: - Retourner dans l'enveloppe pré-adressée ci-jointe avant le 15 septembre 1989.
r- La matériel de promotion utilisé dans notre campagne est encore dispo-nible au D.S.C. au coût de:
1,50$ pour 1 affiche 6,50$ pour 100 feuillets 8,50$ pour 100 brochures 4,50$ pour 100 auto-collants
AL/dbp 89-07-31
COMPILATION DE LA PRÉSENCE DE SCELLANTS CHEZ LES ÉLÈVES DE 3E ANNÉE
MAI - JUIN 1988 ET 1989
rn—lnnlon scalaire de Saint-Jean-sur-Richelieu
ÉCOLE
NB DE GROUPES NB D'ÉLÈVES NB D'ÉLÈVES AVEC SCELLANT
ÉCOLE
1988 1989 1988 1989 1988 1989
ÉCOLE
1988 1989 1988 1989 1988 Nb S
N.D.S.C. 2 2 50 47 1 6 12,7 Providence 3 2 78 50 5 17 34 Sacré-Coeur 2 3 51 79 0 15 19 Aux 4 vents 3 3 77 74 17 26 35 J.A. Bélanger 2 3 52 63 0 7 11,1 St-Joseph (Lacolle) 2 2 39 49 1 5 10,2 Marchand 2 2 54 48 5 9 18,8 Alberte Melançon 1 1 26 24 5 4 16,6 Centrale 1 1 27 27 3 2 7,4 Ste-Jeanne d'Arc 2 2 51 48 5 7 14,6 / St-Eugène 4 5 105 133 4 18 13,5 St-Lucien 2 1 52 27 11 6 22,2 Napoléon Bourassa 3 3 78 72 9 13 18,1 N.D. Lourdes 2 2 51 50 3 9 18
Sous-total 31 32 791 790 69 144 18,2 (8,7%)
Cornaission scolaire d1 Iberville
N.D.L. 4 4 90 90 12 24 26,7 Hamel 1 1 26 28 6 17 60,7 Chabanel 3 3 71 80 16 25 31,3 St-Alexandre 2 2 34 • 42 5 6 14,3 St-Grégoire 2 2 52 52 7 15 28,8 Sacré-Coeur 2 1 52 27 •9 7 25,9 St-Jacques (Clar.) 1 1 23 22 2 2 9,1 St-3oseph (St-Séb.) 1 1 16 20 1 4 20,0 Laflamme - - - - - - -
Ste-Anne 1 1 26 27 2 6 22,2 M* Immaculée (Hen.) 1 1 18 24 2 5 20,8
Sous-total 18 17 408 412 62 111 26,9 (15,2%)
Commission scolaire de Bedford
Clarenceville 1 1 6 9 0 0 0
Sous-total 1 1 6 9 0 0 0
GRAND TOTAL 50 50 1205 1220 151 (10,9%)
255 20,9
/ld/dbp 1989-07-05