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h h r hôpital du haut-richelieu w u _, 270 Département de ïantè Communautaire

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h h r h ô p i t a l d u h a u t - r i c h e l i e u

w u _, 270 Département de

ïantè Communautaire

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DEPARTEMENT DE SANTE COMMUNAUTAIRE HOPITAL DU HAUT-RICHELIEU

INSTITUT.KAÏIOSAL-UL JAMI -PUbLhjlï MI QUÉBEC CENTRE DE DOCUMENTATION

wmÈÀi

LA FLUORATION DES EAUX DE CONSOMMATION POSITION DU D.S.C.

DE L'HOPITAL DU HAUT-RICHELIEU

Groupe de travail:

André LAVALLÉE, conseiller- en santé dentaire Laurent CHAMBAUD, conseiller médical Pierre LAINESSE, conseil1er en environnement Yves TREMBLAY, directeur du D.S.C'.

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Mai 1987

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TABLE DES MATIÈRES

Pacre

PRESENTATION 3

LA. FLUORURATION DES EAUX DE CONSOMMATION 4

L'aspect santé 4

L'aspect environnemental . . . 6

Les aspects légal, technique et éthique 7

Au niveau légal 7 Au niveau technique 7 Au niveau éthique 8

LES ASPECTS SOUS-REGIONAUX 10

POSITION DU D.S.C 12

Au niveau provincial 12 Au niveau sous-régional 13

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PRESENTATION

Ce document s'inscrit dans lin processus de réflexion continue sur la fluoration des eaux de consommation. A la lumière des plus récentes publications sur le sujet, le groupe de travail sur la fluoration des eaux de consommation du D.S.C. de 1'Hôpi-t'ai du Haut-Richelieu tient à faire connaître â la population, aux dirigeants municipaux et â tous les organismes concernés par le sujet, sa position sur la fluoration des eaux de consomma-tion .

Le D.S.C. veut de même réitérer son appui et son support dans toutes les démarches d'implantation ou, de maintien de la fluora-tion des eaux par les municipalités de son territoire.

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LA FLUORATION DES EAUX DE CONSOMMATION

La fluoration est un procédé qui consiste â ajouter à l'eau de consommation des réseaux d'aqueduc, des fluorures, afin d'ajus-ter sa teneur en ions fluor à 1.2 ppra (partie par million). Sur une période d'environ dix ans, cette mesure de prévention peut permettre de diminuer la carie denta ire jusqu'à 40% sur la den-tition primaire et jusqu'à 60% sur la dentition permanente.

Si 1 'objectif de toute mesure de santé publique est d'éliminer un problème de santé ou tout au moins d'en réduire l'ampleur, d'autres déterminants peuvent également jouer dans la décision de mettre en place une telle mesure: nous passerons donc en revue les principaux aspects reliés à la fluoration des eaux, soit les points de vue santé, environnemental, éthique et légal.

L'aspect santé

Cet aspect de la f luorat ion a fa it 1 'objet de nombreuses re-cherches et publications. Suite aux allégations, affirmat ions d'individus et de groupes s'opposant à la fluoration, de nou-velles recherches ont été entreprises concernant 1'aspect santé.

De même, plusieurs organismes reconnus mondialement, tels: Organisation Mondiale de la Santé, Association canadienne de santé publique, Centre National de recherche sur le cancer, American National Heart & Lung Institute, American Academy of Allergy, American Cancer Society, Royal College of Physician,

ont étudié ce dossier de la fluoration pour s'assurer de la per-tinence et de l'aspect sécuritaire de cette mesure.

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Nous dégageons ici un certain nombre d'éléments sur lesquels s'appuie la fluoration:

- La fluoration des eaux diminue de façon indéniable l'in-cidence de la carie denta ire chez une population qui bénéficie d'une telle mesure.

- La fluoration semble induire d'autres effets bénéfiques pour la santé de la communauté (prévent ion de l'ostéopo-rose et de la calcification de l'aorte) .

- Une multitude d'organisations provinciales, nationales et internationales qui ont étudié le dossier de la fluora-tion rejoignent 1'énoncé suivant : "La fluoration des eaux de consommation est une mesure de prévention écono-mique, efficace et sécuritaire â une concentration de 1.2 ppm" .

- La dose de fluor absorbée quotidiennement par chaque individu est bien documentée en ce qui concerne les fluo-rures de sources naturelles, alimentaire, les suppléments fluôrés ou les fluorures de source industrielle de certa ines localités. Bien que la fluoration contribue légèrement â augmenter la quantité de fluor de source alimentaire, il a été démontré que 1'apport total de fluorure chez les individus de tout âge demeurera infé-rieur aux doses considérées â risque pour la santé. Cependant, il faudra porter une attention particulière chez les enfants de moins de 3 ans qui peuvent manger de façon régulière la pâte dentifrice fluorée. La pâte den-tifrice peut devenir une source importante de fluor pour les jeunes enfants qui en avalent une quantité impor-tante.

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En regard de l'aspect santé, le D.S.C. se rallie aux éléments mentionnés précédemment et ce, après avoir considéré la présence de la fluoration naturelle et 1'absence d ' un apport industriel en fluorure dans notre région. Le D.S.C. est aussi conscient que la fluorat ion n'est pas la seule mesure préventive en santé dentaire et continuera à s'impliquer dans un programme global de santé dentaire, en tenant compte de 1'impact de 1'implantation de cette mesure.

L'aspect environnemental

L 1impact de 1 'ajout de fluorure dans notre environnement n 'a pas, jusqu'à maintenant, fait 1'objet d'une recherche aussi approfondie que 1 'étude de 1 'effet du fluor sur les êtres humains. Cependant, un récent rapport "Fluor et fluorures" pré-senté par 1 'Organisation Mondiale de la Santé avec la participa-tion du Programme des Nat ions-Unis pour 1'Environnement et 1 'Association Internationale de la Radioprotection faisait le point sur les dangers de la présence des fluorures dans 1 1 envi-ronnement .

La conclus ion de ce rapport indique que les études actuelles démontrent qu 'â la concentration de 1.0 ppm qui est une teneur très voisine â celle recommandée pour le Québec (1.2 ppm pour notre climat ) , le fluor ne causerait pas de dommage â quelque forme de vie aquatique ou animale.

Le D.S.C. de l'Hôpital du Haut-Richelieu considère qu'il faudra dans les années à venir encourager et être attentif aux résul-tats des études sur cet aspect de la fluoration. Il faut s'as-surer, dans une attitude de prudence, que l'ajout supplémentaire de fluorure au fluorure naturel déjà présent dans nos eaux de consommation n 1 entraînera aucun déséqui1ibre jusqu'à maintenant insoupçonné.

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De plus, le D.S.C. dans sa prise de position est sensible à l'é-lément de réflexion suivant:

Bien que la fluoration des eaux de consommation est le véhicule de choix, la mesure de prévention dentaire la plus économique et que 1 ' effet de retour des eaux fluorées dans nos rivières ne pourrait faire varier la teneur naturelle de façon signi ficative, on fluorure au moins 100 fois plus d'eau que nécessaire pour at-teindre la cible visée.

Le D.S.C., conscient que la littérature n'attribue à la fluora-tion de 1 'eau aucun effet nuisible reconnu à 1 'environnement se propose dans un souci d'équilibre écologique d'être attentif à cet aspect de la fluoration.

Les aspects légal, technique et éthique

Au niveau légal

La fluoration des eaux au Québec est une mesure obligatoire pour les propriétaires d'usine de filtration au Québec depuis le 27 juin 197 5 (loi 88). et un moratoire fut institué au courant de l'année 1977 abrogeant les sanctions de cette loi. Bien que la loi soit toujours en vigueur, le D.S.C. encourage et supporte une prise de décision au niveau municipal et ce, en consultation avec la population.

Au niveau technique

La fluoration est une mesure de prévention dentaire qui est sub-ventionnée par le Ministère de la Santé et des Services Sociaux La subvention englobe les coûts de 1'appareillage et de son ins-tallation, de même que le coût des produits servants â la fluo-

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ration. Les coûts d'entretien et de main d'oeuvre nécessaires pour le fonctionnement d'un système de fluoration sont au frais de la municipalité. De plus, le M.S.S.S. ajoute 10% au montant du coût de l'appareillage et de son installation, afin de cou-vrir les frais encourus pour la réalisation par des profession-nels des plans et devis.

La fluorat ion est un procédé technique simple et précis qui demande un contrôle régulier de 1'appareillage, des produits utilisés et du fonctionnement et ce, de façon régulière. De plus, une manipulation soignée et des mesures de sécurité doivent entourer la manipulation des produits servant à fluorer 1'eau de consommât ion. Ces produits peuvent comporter des risques pour les opérateurs. Les municipalités peuvent prendre connaissance des critères et normes exigés par le M.S.S.S. en consultant le document "Normes et directives sur la fluoruration des eaux au Québec" de la Division de la fluoration - M.S.S.S. L'application stricte de ces critères par la municipalité fait de la fluorat ion une mesure sécurita i re, eff icace et qui tient compte de la santé et sécurité des opérateurs.

Au niveau éthique

Le D.S.C. dans sa réflexion sur cette mesure de prévention con-vient que la population doit être à la base de cette décision des élus municipaux. C'est elle qui est la meilleure juge dans 1 ' ut i1isat ion d ' une mesure de prévent ion collective qui lui est destinée.

La fluorat ion, mesure de prévention éprouvée scienti f iquement démontre une pertinence bien établie, connue et acceptable par la population. La fluoration n'apporte rien de nouveau comme type de mesure de santé publique. Elle est comparable à d ' autres mesures actuellement ut i1isées tels: l'ajout de 1'iode dans le sel, l'addition de vitamine D dans le lait ou de vita-mines et minéraux à la farine.

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Le D.S.C; considère qu'une attitude vigilante est de mise par rapport à d'autres mesures susceptibles d'êtrè envisagées dans le futur. Pourrait-il y avoir abus de ce type d'intervention de masse? Une mesure de santé publique se doit d'avoir démontré une pertinence bien établie, connue de la population et accep-table par elle.

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LES ASPECTS SOUS-RÉGIONAUX

Les arguments et les réflexions que nous avons avancés dans le chapitre précédent ont permis de mieux comprendre la situation au niveau provincial et, nous 1'espérons, permettront aux per-sonnes résidant ou travaillant sur le territoire du D.S.C, de mieux se situer par rapport à la fluoration. Toutefois, une certaine "coloration" sous-régionale doit être donnée à cet exposé.

1. Une enquête faite par le D.S.C. de l'Hôpital du Haut-Richelieu sur l'ensemble du territoire qu 1 il dessert montre qu 'environ 60% de la population est a 1imentée en eau par un réseau d'aqueduc. De plus, la distribution par territoire de C.L.S.C. est inégale7 en effet, le C.L.S.C. Vallée des Forts bénéficie de la mei H e u r e couverture par réseau d'aqueduc sur notre territoire (63%) mais, à 1'opposé, le C.L.S.C. Jardin du Québec n'est couvert qu'â 35%. Une grande proportion de notre population est donc desservie par des puits individuels dont la teneur en fluor est d'ailleurs extrêmement variable. La fluoration des eaux ne rejoint donc qu'environ la moitié de notre population.

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2. Si nous prenons comme base de calcul l'admissibilité des ex-ploitants d'usine de filtration aux subventions octroyées pour la mise en place du s ystème de f luorat ion (le réseau d'aqueduc doit desservir au moins 5,000 habitants), le pour-centage de la population de notre territoire pouvant bénéfi-cier d ' une telle mesure n-1 est que de 43%. Quant au territoire du C.L.S.C. Jardin du Québec, aucun exploitant d'usine de filtration n'est actuellement admissible à ce programme de subvention.

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3. Enfin, sur le territoire du D.S.C. de l'Hôpital du Haut-Richelieu, les intervenants et intervenantes en santé den-taire sont déjà impliqués dans une démarche préventive où la fluoration des eaux est considérée comme une mesure préven-tive .contribuante au sein d'une démarche qui s'appuie sur la not ion de santé globale et de prise en charge individuelle et -collective.

Il ressort donc clairement de la connaissance que nous avons de la situation sous-régionale, que si la fluoration des eaux est une mesure qui contribue à une meilleure santé dentaire, elle a un pouvoir de pénétration limité sur notre territoire.

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POSITION DU D.S.C.

Le D.S.C. de l'Hôpital du Haut-Richelieu étant un organisme de santé qui a pour mission la surveillance et la promotion de la santé de sa population, se doit de prendre position sur la fluo-ration. Pour ce fa ire, nous voudrions dist inguer deux niveaux, provincial et sous-régional.

Au niveau provincial

- La fluoration des eaux doit être une mesure volontaire, lais-sée à 1'initiative des municipalités, qui, pour des raisons pol itiques évidentes, se doivent d 1 obtenir de leurs conci-toyens et concitoyennes un consensus le plus large possible? car nous demeurons persuadés que c'est dans les mains de la population qu ' il faut remettre le choix (le plus éclairé pos-sible) d'une telle décision.

- Là où les municipalités décideront de mettre en place la fluo-ration de leurs eaux, nous recommandons que la pertinence de cette mesure soit réévaluée périodiquement (par exemple aux 5 ans) et révisée régulièrement à la lumière des connaissances nouvelles disponibles sur ce sujet.

- La fluoration des eaux doit s ' inscrire dans le cadre d ' une véritable politique de promotion d'une bonne santé dentaire qui miserait en premier 1ieu sur la prise en charge des indi-vidus et des collectivités de leur santé dentaire.

- Le D.S.C. de l'Hôpital du Haut-Richelieu entend privilégier sur son territoire une approche centrée sur une bonne santé dentaire à l'intérieur d'une santé globale (non simplement sur le fluor) oû la parole de la p o p u l a t i o n s sa place et ne sous-crit pas à toute approche qui ne respecte pas cette orienta-tion .

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Au niveau sous-régional

Le D.S.C. de l'Hôpital du Haut-Richelieu appuie la. fluoration des eaux et s 1 engage avec la col labora t ion des organismes et intervenant-e-s en santé dentaire du territoire à:

- aider et supporter les municipalités dans leur démarche con-cernant la fluoration ?

- fournir toute l'information disponible ainsi que des personnes ressources aux collectivités qui en feront la demande;

- mettre à jour et diffuser toute nouvelle connaissance sur la pertinence de cette mesure de prévention;

- établir et diffuser auprès des intervenant-e-s du territoire et de la population une cartographie régulièrement mise â jour de la teneur en fluor des eaux de consommation sur le terri-toire, que ce soit naturellement ou arti ficiellement, par réseau d'aqueduc ou puits individuel ;

- enfin, supporter un programme de promotion d'une bonne santé dentaire basé sur une véritable stratégie d'interventions et misant sur la participation active de la communauté.

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