16
Réparation des radiateurs automobiles GUIDE PRATIQUE DE VENTILATION 15

Radiate Ur

Embed Size (px)

DESCRIPTION

Réparation radiateurs

Citation preview

Page 1: Radiate Ur

Institut national de recherche et de sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles30, rue Olivier-Noyer 75680 Paris cedex 14 • Tél. 01 40 44 30 00Fax 01 40 44 30 99 • Internet : www.inrs.fr • e-mail : [email protected]

Éditions INRS ED 752

2e édition (2007) • réimpression juin 2008 • 1 000 ex. • ISBN 978-2-7389-1514-6

COLLECTION DES GUIDES PRATIQUES DE VENTILATION

Réparation des radiateursautomobiles

GUIDE PRATIQUE DE VENTILATION15

0. Principes généraux de ventilation ED 695

1. L’assainissement de l’air des locaux de travail ED 657

2. Cuves et bains de traitement de surface ED 6 51

3. Mise en œuvre manuelle des polyesters stratifiés ED 665

4. Postes de décochage en fonderie ED 662

5. Ateliers d’encollage de petits objets (chaussures) ED 672

6. Captage et traitement des aérosols de fluides de coupe ED 972

7. Opérations de soudage à l’arc ED 668

8. Espaces confinés ED 703

9. 1. Cabines d’application par pulvérisation ED 839

de produits liquides9. 2. Cabines d'application par projection ED 928

de peintures en poudre 9. 3. Application par pulvérisation de produits liquides. ED 906

Cas particulier des objets lourds ou encombrants10. Le dossier d’installation de ventilation ED6008

11. Sérigraphie ED6001

12. Deuxième transformation du bois ED 750

13. Fabrication des accumulateurs au plomb ED 746

14. Décapage, dessablage, dépolissage au jet libre en cabine ED 768

15. Réparation des radiateurs automobiles ED 752

16. Ateliers de fabrication de prothèses dentaires ED 760

17. Emploi des matériaux pulvérulents ED 767

19. Usines de dépollution des eaux résiduaires ED 820

et ouvrages d’assainissement

114074 COUV:couv ED984.qxd 19/06/08 16:55 Page 4

Page 2: Radiate Ur

Achevé d’imprimer par Corlet, Imprimeur, S.A. - 14110 Condé-sur-NoireauN° d’Imprimeur : 114074 - Dépôt légal : juin 2008 - Imprimé en France

Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l’INRS, de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite.

Il en est de même pour la traduction, l’adaptation ou la transformation, l’arrangement ou la reproduction, par un art ou un procédé quelconque (article L. 122-4 du code de la propriété intellectuelle). La violation des droits d’auteur constitue une contrefaçon punie d’un emprisonnement de trois ans et d’une amende de 300 000 euros (article L. 335-2 et suivants du code de la propriété intellectuelle).

© INRS, 2008. Réalisation : Atelier Causse.

114074 COUV:couv ED984.qxd 19/06/08 16:55 Page 2

Page 3: Radiate Ur

15. Réparation des radiateurs automobiles

GUIDE PRATI QUE DE VENTILATION N° 15ED 752

Groupe de travail constitué sous l’égide de la CNAM et comprenant des spécialistes en ventilation et nuisances chimiques des CRAM et de l’INRS.

ED 752

750.3 - GPV15 ed752 - radiateurs:Mise en page 1 4/05/07 19:06 Page 1

Page 4: Radiate Ur

1. La réparation des radiateurs automobiles............................................................................................................ 31.1. Le radiateur ..................................................................................................................................................................................................... 3

1.2. Les risques ........................................................................................................................................................................................................ 4

1.3. La situation actuelle ................................................................................................................................................................................ 4

2. Aspects réglementaires ........................................................................................................................................................................ 4

3. Techniques générales de ventilation .............................................................................................................................. 53.1. La ventilation par captage localisé ........................................................................................................................................... 5

3.2. Les dispositifs complémentaires ................................................................................................................................................ 6

3.3. Le contrôle et l'entretien des dispositifs de captage .............................................................................................. 8

4. Solutions techniques .................................................................................................................................................................................. 84.1. Le poste de décapage ............................................................................................................................................................................. 8

4.2. Le poste de démontage/montage .............................................................................................................................................. 9

4.3. Les postes de peinturage .................................................................................................................................................................... 10

4.4. Les opérations annexes ........................................................................................................................................................................ 10

5. Hygiène ................................................................................................................................................................................................................................. 105.1. Les vestiaires et les installations sanitaires........................................................................................................................ 11

5.2. Les vêtements de travail et leur lavage ................................................................................................................................ 11

5.3. Les appareils de protection respiratoire (antipoussière) ................................................................................... 11

5.4. L'alimentation - Le tabac .................................................................................................................................................................. 11

5.5. La politique d'hygiène - La structure de sécurité ..................................................................................................... 11

5.6. L'hygiène personnelle de vie ........................................................................................................................................................ 11

6. Exemples de réalisations ..................................................................................................................................................................... 126.1. Postes de démontage/montage utilisant une cabine ouverte ........................................................................ 12

6.2. Poste de démontage/montage avec dispositif inducteur décalé ................................................................ 12

Sommaire

750.3 - GPV15 ed752 - radiateurs:Mise en page 1 4/05/07 19:06 Page 2

Page 5: Radiate Ur

Ce document s'adresse essentiellement aux PME-PMI ayant une activité deréparation de radiateurs soudés. Il a été établi par un groupe de travail

constitué sous l'égide de la Caisse nationale de l’assurance maladie (CNAM)et comprenant des spécialistes en ventilation et nuisances chimiques desCaisses régionales d’assurance maladie (CRAM) et de l'Institut national derecherche et de sécurité (INRS).

Au sommaire : réparation des radiateurs automobiles (description et risques) ;aspects réglementaires ; techniques générales de ventilation ; solutions tech-niques ; hygiène ; description de deux réalisations.

Pour des raisons pratiques, ceguide traite essentiellementde la prévention du risque desaturnisme professionnel qui

apparaît principalement lors des opéra-tions de démontage, brossage, étamageet montage des radiateurs. Les problèmesposés par le rejet des polluants dans l'en-vironnement n'ont pas été abordés.

Pour la prévention du saturnisme, desmesures d'hygiène doivent être impéra-tivement associées aux mesures tech-niques d'assainissement de l'air: une partimportante de ce document leur estconsacrée.

En ce qui concerne les nuisances chi-miques, l'objectif général est le maintiende la salubrité de l'air dans les locaux detravail. Un bon système de référenceconsiste à utiliser les valeurs limites pourles concentrations des substancestoxiques au niveau des voies respiratoires,que celles-ci soient issues de la réglemen-tation, de normes ou de règles de l'arten la matière.

Les mesures de prévention et les tech-niques de captage proposées constituentdes recommandations propres à faciliterla réalisation de cet objectif sur la basedes données actuellement disponibles.Ces dernières sont susceptibles d'évolueren fonction de l'expérience acquise oud'études nouvelles conduites sur cethème. Le groupe de travail demande àtoute personne ou organisme ayant des

avis ou des critiques à formuler sur cedocument de bien vouloir les lui faireconnaître (commentaires à adresser àl'INRS, en faisant référence au groupede travail n°15 Ventilation).

Les réalisations décrites ont été misesen œuvre avec succès pour résoudre desproblèmes spécifiques rencontrés lors dela réparation de radiateurs soudés.

I. La réparation desradiateurs de véhicules

Pour les véhicules légers, les radiateurscomportent de plus en plus de compo-sants plastiques et sertis et ne sont plusréparés.

Par contre, on continue de fabriqueret par voie de conséquence, de réparer,des radiateurs soudés pour les poidslourds, les engins BTP, les machines agri-coles…

1.1. Le radiateur

Le radiateur est un organe permettantle refroidissement du moteur. II estcomposé de tubes plats ou ronds, séparéspar des ailettes constituant le faisceau.Deux réservoirs (boîtes) à eau, l'un d'entrée (supérieur), l'autre de sortie

GUIDE PRATI QUE DE VENTILATION N° 15

ED 752

750.3 - GPV15 ed752 - radiateurs:Mise en page 1 4/05/07 19:06 Page 3

Page 6: Radiate Ur

4

(inférieur), coiffent chaque extrémité dufaisceau de tubes (figure 1).

La réparation s'effectue selon diversesphases successives :

1 –› Essai d'étanchéité pour décelerles défauts.

2 –› Décapage par trempage dans unbain bouillant de potasse suivi d'un rin-çage et complété d'un brossage manuel.

3 –› Démontage au chalumeau desboîtes supérieure et inférieure.

4 –› Brossage des tubes et de leurspieds avec une brosse métallique.

5 –› Trempage des diverses pièces dansun bain d'acide chlorhydrique concen-tré à température ambiante (détartrage)puis rinçage.

6 –› Préparation à la phase d'étamagepar application, par trempage ou parapplication au pinceau, d'une solutionde chlorure de zinc dilué.

7 –› « Étamage » éventuel des extrémi-tés du faisceau et des réservoirs par trem-

page dans un alliage étain-plomb enfusion (température comprise entre 360et 400 °C).

8 –› Remontage des éléments et assem-blage par brasage au chalumeau avec dela baguette étain-plomb (généralement :étain 28 %, plomb 72 %).

9 –› Essai d'étanchéité, redressage desailettes et séchage.

10 –› Peinturage de l'ensemble.

1.2. Les risques

L'inventaire exhaustif des risques pré-sentés par cette activité sort du domainede ce document. Il convient cependant,pour mémoire, de citer les risques de brû-lures thermiques ou chimiques consécu-tives à l'emploi d'acides ou de bases.Néanmoins, le risque majeur reste celuilié à la présence de plomb; les phasesopératoires qui peuvent induire une

intoxication saturnine sont le démontage,le brossage, le soudage et éventuellementl'étamage. Selon le type d'appareil, ellesoccupent entre 25 et 40 % du temps desopérateurs.

1.3. La situation actuelle

L'activité de réparation s'effectue dansde petits ateliers de 1 à 10 salariés engénéral. La technique utilisée n'évoluepratiquement pas dans ce secteur. Àquelques exceptions près, les installationssont vétustes.

Pratiquement, le radiateur est fixé dansun étau (ou étrier) permettant une orien-tation aisée des pièces.

Divers dispositifs d'aspiration desfumées et poussières équipent parfois lespostes de travail. Les plus fréquemmentrencontrés sont des hottes en dôme depetites dimensions placées à la verticalede l'étrier. Parfois, seule une ventilationgénérale plus ou moins efficace consti-tuée par un extracteur mural tente d'as-surer un certain renouvellement de l'air.

De manière générale, un arrosagefréquent maintient les sols humides, cequi contribue à limiter la remise en sus-pension des poussières fines. Mais uneélimination des poussières au fur et àmesure de leur production reste préfé-rable.

L'hygiène aux postes de travail et l'hy-giène personnelle des opérateurs jouentun rôle essentiel dans la prévention durisque de saturnisme.

2. Aspects réglementaires [1]

La prévention des risques liés au plombs'intègre dans le dispositif plus généralde prévention du risque chimique. Lesrègles de prévention du risque chimiqueconcernent toutes les activités exposantà des agents chimiques et, pour certainesdispositions, aux CMR (cancérogènes,mutagènes et toxique pour la reproduc-tion) pouvant présenter un risque pour lasanté et la sécurité des salariés, du faitde leur utilisation ou de leur présencesur le lieu de travail. Si le plomb lui-mêmen'est pas classé par la communauté européenne, les oxydes de plomb pré-sents dans les fumées sont classés

���

Fig. 1. Les différents éléments du radiateur

1 - Collecteur d'entrée 7 - Fixation intérieure droite 13 - Tubulure d'entrée d'eau2 - Ailettes 8 - Robinet de vidange 14 - Tube vapeur3 - Joue gauche 9 - Tubulure de sortie d'eau 15 - Embase de remplissage4 - Tubes 10 - Bandage 16 - Bouchon pression/5 - Collecteur de sortie 11 - Joue droite dépression6 - Boîte inférieure 12 - Boîte supérieure

750.3 - GPV15 ed752 - radiateurs:Mise en page 1 4/05/07 19:06 Page 4

Page 7: Radiate Ur

5

toxiques pour la reproduction de caté-gorie 1 et 2.

Les articles R. 4412-156 à R. 4412-

dispositions spécifiques au plomb. Lesprincipales d’entre elles sont lessuivantes :

� les salariés doivent avoir à leur dispo-sition et utiliser des vestiaires différentspour les vêtements de travail et pour lesvêtements de ville, ceux-ci doivent êtreséparés par des douches ;

� lorsque le lavage des vêtements esteffectué par une entreprise extérieure,les effets sont transportés dans desrécipients clos, comportant un affichageclairement lisible indiquant la présencede plomb, sans préjudice des disposi-tions prises à

� l'employeur veille à ce que les tra-vailleurs ne mangent pas et ne fumentpas en vêtement de travail ;

� une surveillance médicale particu-lière est assurée si l'exposition à uneconcentration de plomb dans l'air estsupérieure à 0,05 mg/m3 (calculéecomme une moyenne pondérée en fonc-tion du temps sur une base de 8 heures),ou si une plombémie élevée (> 200 μg deplomb par litre de sang pour les hommeset 100 μg/l pour les femmes) est mesuréechez un travailleur ;

� la valeur limite biologique à ne pasdépasser est fixée à 400 μg de plomb parlitre de sang pour les hommes et à300 μg/l pour les femmes;

� la valeur limite moyenne d'exposi-tion (VME) pour le plomb et ses compo-sées est fixée à 0,1 mg/m3 (exprimé enplomb métallique).

D'autre part, l'employeur doit faireeffectuer, au moins une fois par an, un contrôle du niveau d'exposition dessalariés par un organisme agréé par leministère chargé du travail (article R. ).

3. Techniques généralesde ventilation

Le système de ventilation doit être enmesure de garantir qu'à tout moment lesvoies respiratoires des opérateurs setrouvent dans une zone d'air salubre. Enraison de la gravité des intoxications

saturnines, la seule solution à retenir est laventilation par captage localisé des pol-luants.

Elle consiste à capter les polluants auplus près de leurs points d'émission avantqu'ils ne parviennent au niveau des voiesrespiratoires du personnel et ne soientdisséminés dans l'atelier.

Une ventilation générale, en com-plément de l'aspiration locale, est tou-jours nécessaire pour éliminer lespolluants résiduels et pour assurer unrenouvellement convenable de l'air deslocaux de travail.

Des indications plus complètes sur laconception des dispositifs de ventilationsont fournies dans le Guide pratique deventilation n° 0 « Principe généraux deventilation » [2].

3.1. La ventilation par captagelocalisé

Les systèmes de captage sont efficacessi, lors de la conception de l'installation,les principes énumérés ci-dessous sontrespectés.

1. Envelopper au maximum la zone de production de polluants.

Les opérations polluantes doivent êtreeffectuées dans des enceintes, cabines outous espaces délimités par des parois, cloi-sons… de façon à, simultanément, conte-

nir au maximum les polluants, diminuerla surface de la zone par laquelle les pol-luants peuvent s'échapper, réduire leseffets nuisibles des courants d'air per-turbants, en tenant compte des dimen-sions maximales du plus gros radiateursusceptible d'être réparé.

2. Placer le dispositif de captage au plus près de la zone d'émission des polluants.

Dans l'axe d'un dispositif aspirant detype inducteur, l'efficacité de l'aspira-tion diminue très rapidement avec la dis-tance entre la source d'émission et ledispositif aspirant. Ainsi, par exemple, lavitesse d'air n'est plus que le dixième dela vitesse moyenne dans l'ouverture àune distance égale au diamètre du dis-positif aspirant. Le positionnement ducapteur au plus près de la source d'émis-sion permet de garder une bonne effica-cité d'aspiration en utilisant des débitsplus faibles (figure 2).

3. Installer le dispositif de captage.Le dispositif de captage est installé de

sorte que les voies respiratoires de l'opé-rateur ne se trouvent pas entre lui et lasource de polluants (figure 3).

Fig. 2. Capter au plus près de la zoned’émission des polluants pour induire la même vitesse. À une distance double,il faut multiplier le débit par 4.

Fig. 3. a) Installation respectant le principe 3.b) Installation ne respectant pas le principe 3.

Débit Q

SourceO X

Débit ~ 4Q

SourceO 2X

a

b

750.3 - GPV15 ed752 - radiateurs:Mise en page 1 4/05/07 19:06 Page 5

4412-76

l'article R. 4412-73 ;

161 du Code du travail fixent des

Page 8: Radiate Ur

6

4. Utiliser les mouvements naturelsdes polluants.

Dans le cas d'émission d'air polluéchaud, les dispositifs de captage sont pla-cés de manière à tenir compte de la forceascensionnelle des gaz chauds et du débit

d'air induit, en prenant soin toutefois derespecter le principe précédent.

5. Induire une vitesse d'air suffisante à proximité de la zone d'émission des polluants.

Ceci permet de s'opposer aux effetsdispersifs des courants d'air et aux mou-vements initiaux de l'air pollué et ainsi del’obliger à s'écouler à l'intérieur du réseaud'aspiration (figure 4).

6. Répartir uniformément les vitessesd'air au niveau de la zone de captage.

Une telle répartition évite que de l'airpollué ne s'échappe par les zones de plusfaible vitesse d'aspiration (figures 5 et 6).

7. Compenser les extractions d'air pardes entrées d'air équivalentes (cf. § 3.2.2).

8. Éviter les courants d'air et les sensations d'inconfort thermique.

9. Rejeter l'air pollué en dehors des zones de prises d'air propre.

10. Vérifier le niveau sonore.L'installation de ventilation ne doit pas

accroître le niveau sonore de l'atelier deplus de 2 dB(A) (cf. § 3.2.4).

3.2. Les dispositifs complémentaires

3.2.1. Ventilation générale

Le débit nécessaire Q dépend del'efficacité du dispositif de captage etpeut être calculé selon la relation sui-vante :

(1 - n) Q = —

n—— Qi

Q [m3/s] : débit de ventilation complé-mentaire ;

n [sans dimension] : efficacité de cap-tage (rapport de la quantité de polluantcapté à la quantité de polluant émis) ;

Qi [m3/s] : débit de ventilation de l'en-semble i des dispositifs de captage loca-lisé.

Si l'efficacité du dispositif de captagen'est pas connue (par des mesures oupar les indications du constructeur), onpeut, en première approximation, choisirarbitrairement un débit de ventilationcomplémentaire égal à 25 % de Qi.

Les locaux où sont émis des produitsdangereux sont à maintenir en légèredépression pour éviter les fuites de pol-luants vers un bâtiment adjacent, unbureau par exemple.

Fig. 4. Capter les polluants en induisantune vitesse d’air suffisante.a) Vitesse induite au point d’émissionsuffisante.b) Vitesse induite au point d’émissioninsuffisante.

a

b

Fig. 5. Répartir uniformément lesvitesses d’air au niveau de la zone decaptage des polluants (vue de dessus).

Dispositifsde répartition

Fig. 6. Répartition des vitesses à l’entrée d’une bouche d’aspiration.

Fente

Caisson de répartition

Dimensions en fonctionde la section totale (mm)

Écran

Aubesdirectrices

150à

300

150à

300

100à

200

100à

200

B5

B

750.3 - GPV15 ed752 - radiateurs:Mise en page 1 4/05/07 19:06 Page 6

Page 9: Radiate Ur

7

3.2.2. Apport d'air de compensation

L'air extrait par les systèmes de venti-lation localisée ou générale doit êtrecompen sé par des apports d'air propreéquivalents, de façon à :

a) Assurer l'efficacité des systèmesde ventilation.

Un manque d'air de compensation pro-voque une mise en dépression des bâti-ments, créant ainsi une résistancesupplémentaire pour les ventilateurs. Ilen résulte une diminution des débitsd'air, particulièrement sensible dans lecas de certains ventilateurs hélicoïdes et,par conséquent, une perte d'efficacitédes systèmes de ventilation.

b) Éliminer les courants d'air provenant des ouvertures (portes,fenêtres…) qui peuvent:

� diminuer l'efficacité des dispositifs decaptage et disperser les polluants danstout l'atelier,

� remettre en suspension des pous-sières déposées,

� provoquer un inconfort thermiquepour le personnel.

c) Éviter que l'air provenant de zonesadjacentes polluées ne soit entraînédans les zones propres.

d) Assurer le fonctionnement correctdes appareils à combustion.

e) Diminuer les efforts d'ouverturedes portes.

Une introduction mécanique de l'airest recommandée. L'air propre doit êtrechauffé si nécessaire ; il est distribué àl'aide de diffuseurs (pour éviter les cou-rants d'air), si possible de façon à traver-ser d'abord la zone occupée par lestravailleurs puis les zones polluées.

La distribution de l'air propre dansl'atelier s’effectue aux points les plusproches des zones de travail. La méthodechoisie pour amener cet air varie en fonc-tion de la disposition du local et du pro-cessus de fabrication. En règle générale,on veille à ce que l'air propre passe auniveau des voies respiratoires de l'opé-rateur (figure 7).

La conception des dispositifs amenantl'air à proximité des postes de travail(caisson latéral, tourelles d'introduc-tion…) doit faire l'objet d'un soin tout

particulier. Une mauvaise implantation,un débit d'air mal adapté et des vitessesde soufflage trop élevées aboutissent àun résultat contraire à celui escompté,c'est-à-dire à disperser les polluants dansl'atelier au lieu d'améliorer l'efficacitédu captage.

Plus les débits d'air mis en jeu sontgrands et plus les coûts d'installation etde fonctionnement sont élevés (énergieconsommée par les ventilateurs et pourle chauffage de l'air de compensation,coût d'entretien des dispositifs d'épura-tion…).

Une solution intéressante pour réduireles coûts de chauffage consiste à utiliserune installation de récupération de cha-leur sur l'air extrait afin de préchaufferl'air de compensation.

3.2.3. Rejet de l'air

Le rejet s'effectue en dehors des zonesde prise d'air propre. L'air est épuréavant son rejet dans l'atmosphère, en seconformant aux prescriptions relatives àla protection de l'environnement.

3.2.4. Bruit

Il faut maintenir le niveau de pression

sonore aux postes de travail à une valeuraussi basse que possible et, dans tous lescas, inférieure aux limites fixées par laréglementation [3, 4].

Les mesures suivantes permettent d’ycontribuer.

� choisir des ventilateurs à faible puis-sance acoustique;

� éloigner les sources de bruit (en par-ticulier les ventilateurs) ou les encoffrer ;

� éviter les pertes de charge inutiledans le réseau; en effet, elles doivent êtrecompensées par un ventilateur plus puis-sant donc plus bruyant ;

� limiter les vitesses d'air dans lesgaines (ne pas dépasser 25 m/s) ;

� éliminer les vibrations sur tous lesdispositifs de ventilation;

� poser des silencieux dans les conduites.

3.3. Le contrôle et l'entretiendes dispositifs de captage

Seules quelques indications généralessur les opérations de contrôle et d'entre-tien des installations de ventilation serontdonnées ici. Pour des données plus pré-cises, on peut se référer aux ouvragescités dans la bibliographie [1, 5].

La notice d'instruction et le dossier

Fig. 7. Exemples de dispositifs d’apport d’air de compensation.

750.3 - GPV15 ed752 - radiateurs:Mise en page 1 4/05/07 19:06 Page 7

Page 10: Radiate Ur

8

d'installation du dispositif de captage deventilation sont établis par l'installateurconformément aux décrets nos 84-1093et 84-1094 du 7 décembre 1984 [6].

Un entretien régulier est nécessairepour maintenir les installations de venti-lation en bon état de fonctionnement.Cet entretien porte plus particulièrementsur les épurateurs et les éléments fragilesdes dispositifs de captage (tuyaux sou-ples…). Il est également souhaitable devérifier régulièrement l'état des pales desventilateurs, surtout si ceux-ci véhiculentde l'air non dépoussiéré, mais aussi devérifier l'absence d'ouverture dans lesgaines…

Une estimation qualitative de l'effica-cité de captage peut être obtenue par lavisualisation des écoulements d'air àl'aide de fumigènes. Cet examen visuelfournit des renseignements sur les condi-tions de dispersion des polluants, l'effica-cité du captage, l'influence des courantsd'air…

Dans une deuxième étape, il convientde contrôler, à l'aide d'un anémomètre,la valeur de la vitesse d'air induite aupoint d'émission. L'anémomètre doitavoir une sensibilité en rapport avec lesvitesses à mesurer (de l'ordre de0,05 m/s).

Pour le contrôle des débits d'air misen jeu, plusieurs méthodes peuvent êtreutilisées. Les plus couramment appli-quées sont les suivantes :

� l'exploration du champ des vitessesd'air dans une conduite fermée, en par-ticulier à l'aide d'un tube de Pitot (normeNF X 10-112) ; cette technique est engénéral la plus précise ;

� l'exploration du champ des vitessesdans les ouvertures à l'aide d'un anémo-mètre ;

� le suivi de la pression statique à l'en-trée du dispositif de captage.

4. Solutions techniques

La réparation de radiateurs se dé -compose en trois étapes principales quinécessitent, pour chacune, une solutionadaptée. Deux de ces étapes, le décapageet la peinture des pièces finies, n'exposentpas directement le personnel à un risquede saturnisme. Il est apparu toutefoisutile de les évoquer dans ce documentcompte tenu des situations généralementrencontrées.

4.1. Le poste de décapage

Les bains utilisés sont en général :� des bains alcalins chauffés où l'on

décape la peinture des radiateurs parimmersion;

� des bains acides où l'on plonge deséléments chauds de radiateurs après ledémontage au chalumeau.

Ces bains émettent de manière per-manente et/ou brutale des vapeurs etdes aérosols corrosifs, irritants pour lapeau, les muqueuses et les voies respira-toires [7].

En phase de repos ou de non-utilisa-tion, des couvercles peuvent contribuer àminimiser l'émission et la dispersion deces polluants.

L'aspiration des vapeurs et des aéro-sols émis par ces bains peut être réaliséeà l'aide d'un dispositif de captage localiséconçu comme ceux présentés sur lafigure 8 et le tableau I.

Le débit total d'aspiration [m3/s] seraégal à :

Q = Sq

S [m2] : surface du bain ;q [m3.s-l.m-2] : débit d'aspiration par

unité de surface.

Le débit d'aspiration q dépend de lagéométrie de la cuve et de la nature chi-mique du bain. Il est possible de détermi-ner sa valeur en se référant au guide deventilation n°2 [7].

Les matériaux constituant les disposi-tifs de captage doivent être résistants àla corrosion des vapeurs. Il est importantque chaque type de bain dispose de sonpropre système d'évacuation de pol-luants.

Remarque :Ces bains doivent être placés dans des bacs derétention étanches permettant la récupération,l'évacuation des liquides en cas de fuites ou dedéversements accidentels.

4.2. Le poste de démontage/montage

4.2.1. Cabine ouverte (figure 9)

Ce dispositif de ventilation est à privi-légier car il permet d'obtenir, sans aucunchangement des méthodes de travail actuel-lement rencontrées dans la profession, unexcellent captage des poussières etvapeurs émises.

La cabine ouverte est une enceinte ven-tilée dans laquelle l'opérateur est sou-mis à un flux d'air propre, l'air polluéétant aspiré au fond de cette enceinte.

En aucun cas l'opérateur ne doitFig. 8. Dispositifs d’aspiration latérale etbilatérale.

Aspiration sur un seul côté

Aspiration sur deux côtés

� Vitesse dans le caisson de répartition : Vf 2

� Vitesse au niveau de la fente : Vf = 5 à 10 m/s

L

l

I ≤ 0,50 Aspiration unilatéraleadaptée

0,50 m < I ≤ 0,90 m Aspiration bilatéralerecommandée

0,90 m < I ≤ 1,20 m Aspiration bilatéraleindispensable

I > 1,20 m Aspiration bilatéralepossible maisgénéralementimpraticable (débits d'airtrès importants)

TABLEAU I

750.3 - GPV15 ed752 - radiateurs:Mise en page 1 4/05/07 19:06 Page 8

Page 11: Radiate Ur

9

pouvoir se placer entre la pièce travail-lée et le dispositif d'aspiration. La venti-lation est approximativement horizontale.

L'étrier support du radiateur est enplace de telle sorte que le radiateur nesoit pas perpendiculaire au flux d'air.

La compensation de l'air extrait se faitpar des apports d'air propre équivalents,réchauffé en période froide, distribué àl'aide de diffuseurs pour éviter les cou-rants d'air perturbateurs et de façon àce que l'opérateur soit toujours dans cetair propre.

Ces diffuseurs peuvent être placés versla surface ouverte de la cabine.

Les matériaux constituant cette instal-lation (cabine aspirante en partie arrière)doivent être résistants à la corrosion despolluants.

À titre indicatif, le PVC rigide sembledonner satisfaction.

La vitesse d'air V [m/s] dans la surfaceouverte S [m2] de la cabine est au moinségale à 0,4 m/s.

La largeur L de la cabine est supérieureà celle de l'objet d'au moins 1,20 m.

Le débit effectif Q [m3/s] est égal à :

Q = SV

4.2.2. Dispositif inducteur décalé(figure 10)

La mise en place d'un dispositif de cap-tage inducteur décalé peut être retenue,mais elle nécessite :

a) La suppression de toute perturbationde nature aéraulique dans la zone d'im-plantation du dispositif de captage, telleque le déplacement d'air éventuellementcrée par un aérotherme, un chauffageélectrique soufflant…

b) La réalisation d'une compensationde l'air extrait correctement étudiée etréalisée afin de ne pas influencer les per-formances de captage.

c) Le respect dans le temps, mais aussiquelle que soit la taille du radiateur, denouveaux modes opératoires no tammentde manière à ce que le salarié ne puisseêtre amené à travailler dans l'espace libresitué entre le radiateur et le dispositif decaptage.

Ce captage est placé au plus près de lazone d'évolution de la pièce. Le débitd'air à mettre en œuvre est tel que la

vitesse de captage dans la zone de pro-duction des fumées soit au minimum de0,50 m/s.

Hottes en dôme

Pour des raisons de facilité d'implanta-tion, particulièrement dans le cas des ins-tallations existantes, il peut paraîtreséduisant de placer une hotte en dômeau-dessus du support pivotant mainte-nant le radiateur.

Ce dispositif de captage doit être tota-lement exclu car cette technique présentel'inconvénient de permettre à l'opéra-teur de placer sa tête dans le flux d'airpollué.

De plus, l'efficacité de l'aspiration esttrès sensible aux courants d'air.

Les prélèvements d'atmosphère réali-sés dans de nombreux ateliers ont d'ail-leurs confirmé ces faits.

4.2.3. Postes de démontage automatisé

La répétition de certaines opérations,principalement le chauffage des collec-teurs, autorise une automatisation par-tielle des travaux de démontage.

Les radiateurs sont placés entre deuxrampes à gaz assurant le préchauffagedes pièces et la fusion des cordons desoudure.

Un dispositif de captage bilatéral placéde part et d'autre et à quelques cen ti -mètres de la pièce travaillée permet d'as-surer efficacement l'évacuation desfumées et des vapeurs de plomb.

Fig. 10. Poste de démontage/montage:exemple de dispositif inducteur décalé.

Fig. 9. Poste de montage/démontage: cabine ouverte.

Vc = vitesse de captage dans la surface ouverte

Vf = vitesse au niveaudes fentes : 5 à 10 m/s

Vitesse dans le caissonde répartition :

Vf2

L

H

750.3 - GPV15 ed752 - radiateurs:Mise en page 1 4/05/07 19:06 Page 9

Page 12: Radiate Ur

10

Dans le plan d'ouverture d'un tel dispositif, la vitesse de captage doit êtreau moins égale à 1 m/s (figure 11).

4.2.4. En complément des mesuresde ventilation

Il est nécessaire de placer au niveau dusol, au droit du support pivotant, un dis-positif de rétention qui permettra :

� de retenir et d'évacuer les déchetssolides tombant au sol ;

� d'éloigner les pieds de l'opérateurafin de l'empêcher de contaminer l'en-semble des ateliers avec ses chaussures.

Le sol de l'atelier doit également êtrefacilement lavable à l'eau et résistant auxacides.

4.3. Les postes de peinturage(figure 12)

L'application de peinture sur les radia-teurs réparés s'effectue dans la plupartdes cas par pulvérisation. Cette opéra-tion doit être réalisée dans une cabinemunie d'une aspiration avec filtrationavant rejet à l'extérieur [8].

Les vitesses d'air dans la surface ouverteS [m2] de la cabine sont telles que:

� la vitesse moyenne V soit supérieureou égale à 0,5 m/s ;

� en aucun point de mesure la vitessene soit inférieure à 0,4 m/s.

La largeur L de la cabine doit être supé-rieure à celle de l'objet d'au moins1,20 m.

Le débit effectif Q [m3/s] est égal à :

Q = SV

4.4. Les opérations annexes

Les opérations diverses telles quereprise, récupération, brossage, ponçage,grattage… doivent, lorsqu'elles sont effec-tuées hors du poste de démontage/mon-tage, se faire sur un plan de travail munid'une ventilation qui permette de cap-ter les polluants émis.

Ceci peut être réalisé par l'utilisationd'une table à aspiration.

Calcul des débits d'aspiration� Pour la table à aspiration vers l'ar-

rière (figure 13a)

Q = λ lLVc

Q [m3/s] : débit d'air aspiré ;λ [sans dimension] : coefficient égal à

2,4 dans le cas d'une table avec écranslatéraux et à 2,8 dans le cas d'une tablesans écran;

l, L [m]: longueur et largeur de la table;Vc [m/s] : vitesse de captage = 0,5 m/s.

� Pour la table à aspiration vers le bas(figure 13b)

Q = AVg

Q [m3/s] : débit d'aspiration;

A [m2]: aire totale de la grille d'aspira-tion;

Vg : vitesse d'air moyenne au traversde la grille = 0,75 m/s.

5. Hygiène

Parmi les voies de pénétration duplomb dans l'organisme, la voie diges-tive occupe une place privilégiée et repré-

Fig. 11. Poste de démontage automatisé: captage bilatéral.

Fentesd’extraction

Radiateur

Rampeà gaz

Fig. 12. Exemples de cabines de peinture.

750.3 - GPV15 ed752 - radiateurs:Mise en page 1 4/05/07 19:06 Page 10

Page 13: Radiate Ur

11

sente un mode important, le plus sou-vent insidieux, d'intoxication.

C'est pourquoi, dans cette industrie, laprévention du saturnisme doit inclureobligatoirement des mesures d'hygiène.

La base des prescriptions dans cedomaine est issue de la réglementation(cf. § 2). Elle conduit aux applicationspratiques énoncées ci-dessous.

5.1. Les vestiaires et les installations sanitaires

Les sanitaires seront pourvus d'eauchaude, de savon, d'essuie-mains et de

serviettes ainsi que d'un chauffage. Leurentretien et leur nettoyage seront fré-quents et au moins quotidiens.

Chaque salarié disposera d'une brosseà ongles.

Le contrôle du fonctionnement des installations et éventuellement leur entre-tien, ainsi que le contrôle de l'approvi-sionnement en équipements doivent êtreassurés afin de maintenir l'efficacité desaménagements.

Cette tâche doit être confiée à un res-ponsable au même titre que cela est faitpour d'autres contrôles (installation élec-trique, extincteurs…).

5.2. Les vêtements de travail et leur lavage

Les chefs d'entreprise doivent fourniret exiger le port des équipements sui-vants :

� une combinaison avec serrage au cou,poignets et chevilles,

� une coiffure,� des gants en matière imperméable

au plomb,� des chaussures ou des bottes de sécu-

rité.

Le renouvellement des vêtements detravail doit être au moins hebdomadaire.

Le bon entretien et le lavage de ceseffets sont à la charge du chef d'entre-prise.

5.3. Les appareils de protectionrespiratoire (antipoussière)

Le recours à cette protection indivi-duelle ne peut être retenu que dans lecas de situations exceptionnelles (opé-ration de courte durée peu fréquente…)pour lesquelles une protection collec-tive n'est pas raisonnablement justifiée.

Le choix doit se porter sur des appa-reils conformes aux normes [9] quifixent les spécifications tant en ce quiconcerne l'efficacité que la facilité deport : champ visuel, résistance respira-toire…

En cas d'utilisation d'appareils fil-trants antipoussière, il est impératif delimiter le choix à des matériels dont lesfiltres sont de classe 3 : P3 ou FFP3 pourles équipements à ventilation libre etTH3P ou TM3P pour les appareils à ven-tilation assistée [9].

5.4. L'alimentation - Le tabac

Les aliments et le tabac pollués parl'ambiance des ateliers ou par des pro-jections accidentelles peuvent conduireà l'ingestion de plomb.

L'employeur doit donc interdire etfaire respecter l'interdiction de manger,fumer, boire et mâcher du chewing-gumdans les ateliers et, plus généralement,partout où il existe un risque lié auplomb.

De même, il serait absurde de laissertransiter dans les poches d'un vêtementde travail un paquet de cigarettes ou unsandwich aussi bien emballés soient-ils.

Si les repas sont pris dans l'entreprise,ce ne doit pas être avec les vêtementsde travail.

5.5. La politique d'hygiène - La structure de sécurité

La bonne application de ces mesuresdont certaines relèvent d'actes volon-taires ou du comportement des salariés(lavage des mains, port de la protectionrespiratoire) ne peut s'obtenir qu'au prixd'une politique d'hygiène clairementdéfinie et gérée par une structure desécurité qualifiée.

Cette politique doit faire l'objet d'undocument de référence auquel sontannexées les consignes des différentspostes de travail.

L'initiative de l'élaboration de ce do -cument appartient à l'employeur quitient compte de l'avis du CHSCT - ou àdéfaut des délégués du personnel - ainsique du service médical du travail : méde-cin, infirmière…

La politique d'hygiène prévoit aussi laformation due aux nouveaux embauchésou aux salariés changeant de poste. Ledocument évoqué ci-dessus peut servirde base à l'information.

5.6. L'hygiène personnelle de vie

Il est rappelé que les boissons alcooli-sées peuvent aggraver les conséquencesde l'exposition.

Il est donc particulièrement conseilléaux salariés exposés de respecter ce qu'ilest convenu d'appeler une hygiène per-sonnelle de vie.

Fig. 13. Exemples de tables à aspiration.a) Vers l’arrière.b) Vers le bas.

Caisson derépartition

a

b

Conduitd’extraction

Conduitd’extraction

Écrans

Écrans

Grilled’aspiration

Fentes

750.3 - GPV15 ed752 - radiateurs:Mise en page 1 4/05/07 19:06 Page 11

Page 14: Radiate Ur

12

6. Exemples de réalisations

6.1. Postes de démontage/montage utilisant une cabineouverte

Dans le but de ne pas modifier les habi-tudes de travail d'un atelier, les six postesont été équipés de cabines ouvertes ainsiconstituées (figure 14) :

� en fond de cabine, on a installé uncaisson aspirant muni de fentes de répar-tition de l'aspiration;

� les parois mitoyennes en acier inoxy-dable comportent une grande surfacevitrée permettant aux opérateurs de sevoir ;

� le plafond est muni d'un éclairage.

La face opposée au mur reste ouverteet présente une surface d'environ 4 m2.La ventilation est assurée par un extrac-

teur commun à trois postes de travail.L'introduction d'air de compensationavec réchauffage l'hiver est assurée aumoyen d'un réseau muni de grilles per-mettant l'écoulement de l'air à faiblevitesse vers les cabines.

Les résultats des prélèvements d'at -mos phère effectués sont présentés dansle tableau II.

6.2. Poste de démontage/montage avec dispositif inducteur décalé

Le dispositif est constitué d'un caissonfrontal et d'un caisson latéral disposéscomme sur la figure 8, page 8.

Le positionnement des capteurs exigede manipuler les radiateurs y compris depoids lourds sur les deux axes du supportde manière :

� à pouvoir travailler sans se placerentre le radiateur et le capteur,

� à garder la zone d'émission desfumées à l'intérieur de la zone délimitéeau droit du déflecteur du toit.

Caractéristiques

Débit:� capteur frontal : 3000 m3/h;� capteur latéral : 1000 m3/h.

Vitesse:� aux fentes : 1,8 à 4,7 m/s ;� au droit du déflecteur du toit : 0,2 à

0,3 m/s.

Résultats des mesures de concentration en plomb dans l'atmosphère

Prélèvement individuel:� moyenne géométrique: 0,03 mg/m3.

Prélèvement en ambiance:� inférieur à 0,005 mg/m3

Fig. 14.

5,5 kW

Débit : 11 600 m3/hRéseau gaine PVC

Parois vitrées

2 m

2 m

2 m

Poste 2

Poste 1

Débit : 17 400 m3/hRéseau gaine PVC

7,5 kW

Caisson PVC+ fentes d’aspiration

Établi

Nature Travail effectué Concentrationdu prélèvement en plomb en mg/m3

Individuel Démontage de radiateurs 0,026 - 0,0340,042 - 0,047

Réparation et remontage de radiateurs 0,010 - 0,011 - 0,016véhicules légers 0,021 - 0,024 - 0,031

Réparation et remontage de radiateurs 0,027 - 0,063poids lourds

Ambiance 0,004 - 0,005

TABLEAU II

BIBLIOGRAPHIE

[1] Aide mémoire juridique. Prévention du risque chi-mique sur les lieux de travail. INRS, 2006, TJ 23.

[2] Guide pratique de ventilation n° 0 - Principesgénéraux de ventilation. INRS, 1989, ED 695.

[3] Aide mémoire juridique. Le bruit. INRS, 1998,TJ 17.

[4] Traitement acoustique des locaux de travail.1. Aspects techniques et réglementaires. INRS, 1997,ED 68.

[5] Guide pratique de ventilation n° 1 - L'assainis-sement de l'air des locaux de travail. INRS, 1989,ED 651.

[6] Aide mémoire juridique. Aération et as sai nis -sement des lieux de travail. INRS, 2004, TJ 5.

[7] Guide pratique de ventilation n° 2 - Cuves et bainsde traitement de surface. INRS, 2001, ED 651.

[8] Guide pratique de ventilation n° 9.1 - Cabinesd'application par pulvérisation de produits liquides.INRS, 2000, ED 839.

[9] Les appareils de protection respiratoire. Choix etutilisation. INRS, 2002, ED 750.

750.3 - GPV15 ed752 - radiateurs:Mise en page 1 4/05/07 19:06 Page 12

Page 15: Radiate Ur

Achevé d’imprimer par Corlet, Imprimeur, S.A. - 14110 Condé-sur-NoireauN° d’Imprimeur : 114074 - Dépôt légal : juin 2008 - Imprimé en France

Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l’INRS, de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite.

Il en est de même pour la traduction, l’adaptation ou la transformation, l’arrangement ou la reproduction, par un art ou un procédé quelconque (article L. 122-4 du code de la propriété intellectuelle). La violation des droits d’auteur constitue une contrefaçon punie d’un emprisonnement de trois ans et d’une amende de 300 000 euros (article L. 335-2 et suivants du code de la propriété intellectuelle).

© INRS, 2008. Réalisation : Atelier Causse.

114074 COUV:couv ED984.qxd 19/06/08 16:55 Page 2

Page 16: Radiate Ur

Institut national de recherche et de sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles30, rue Olivier-Noyer 75680 Paris cedex 14 • Tél. 01 40 44 30 00Fax 01 40 44 30 99 • Internet : www.inrs.fr • e-mail : [email protected]

Éditions INRS ED 752

2e édition (2007) • réimpression juin 2008 • 1 000 ex. • ISBN 978-2-7389-1514-6

COLLECTION DES GUIDES PRATIQUES DE VENTILATION

Réparation des radiateursautomobiles

GUIDE PRATIQUE DE VENTILATION15

0. Principes généraux de ventilation ED 695

1. L’assainissement de l’air des locaux de travail ED 657

2. Cuves et bains de traitement de surface ED 6 51

3. Mise en œuvre manuelle des polyesters stratifiés ED 665

4. Postes de décochage en fonderie ED 662

5. Ateliers d’encollage de petits objets (chaussures) ED 672

6. Captage et traitement des aérosols de fluides de coupe ED 972

7. Opérations de soudage à l’arc ED 668

8. Espaces confinés ED 703

9. 1. Cabines d’application par pulvérisation ED 839

de produits liquides9. 2. Cabines d'application par projection ED 928

de peintures en poudre 9. 3. Application par pulvérisation de produits liquides. ED 906

Cas particulier des objets lourds ou encombrants10. Le dossier d’installation de ventilation ED6008

11. Sérigraphie ED6001

12. Deuxième transformation du bois ED 750

13. Fabrication des accumulateurs au plomb ED 746

14. Décapage, dessablage, dépolissage au jet libre en cabine ED 768

15. Réparation des radiateurs automobiles ED 752

16. Ateliers de fabrication de prothèses dentaires ED 760

17. Emploi des matériaux pulvérulents ED 767

19. Usines de dépollution des eaux résiduaires ED 820

et ouvrages d’assainissement

114074 COUV:couv ED984.qxd 19/06/08 16:55 Page 4