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Radioscopie des écoles privées : entre le pire et le

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RADIOSCOPIE DES ÉCOLES PRIVÉES

Entre le pire et le meilleur, comment choisir?

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Martine Cusso

Avec la collaboration de Sylvie Ahier

RADIOSCOPIE DES ÉCOLES PRIVÉES Entre le pire et le meilleur, comment choisir?

EDITIONS DE VECCHI S.A. 20, rue de la Trémoille

75008 PARIS

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@ 1987 Éditions De Vecchi S.A. - Paris Imprimé en Italie

La loi du 11 mars 1957 n'autorisant, aux termes des alinéas 2 et 3 de l'article 41, d'une part, que les «copies ou reproductions strictement réservées à l'usage privé du copiste et non destinées à une utili- sation collective» et, d'autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d'exemple et d'illustration, «toute représentation ou reproduction intégrale, ou partielle, faite sans le consentement de l'auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause est illicite» (alinéa 1er de l'article 40). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contre- façon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code Pénal.

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Introduction

Comment s'y retrouver dans la "jungle" des écoles privées? Comment déjouer les pièges et dépister les bonnes écoles? Ce guide tente de répondre à ces questions en vous proposant "un mode d 'emploi" des écoles et deux cents fiches d ' informat ion sur les établissements privés.

Le BTS connaît une grande vogue. La demande croissante des jeunes étudiants a eu pour conséquence l 'augmentat ion spectaculaire du nombre des écoles préparant à ce di- plôme. Toutes garantissent des formations sérieuses, le succès à l 'examen, des débouchés certains. Toutes promettent un corps professoral compétent, un matériel "à la pointe du progrès", des méthodes pédagogiques modernes et efficaces, un emploi assuré à la sortie. Vous n 'aurez que l 'embarras du choix devant une surenchère de documentations attrayan- tes et de promesses mirifiques.

Mais la réalité est loin de correspondre aux engagements sur papier. Vous avez en effet deux fois moins de chances d 'obtenir votre diplôme dans le privé qu 'en passant par le pu- blic; pour vous consoler, des certificats "maison" sans grande valeur sur le marché de l 'emploi. Sans parler des prix, souvent prohibitifs.

Est-ce dire que toutes les écoles sont des miroirs aux alouettes pour gogos en panne de formation? Non; il existe bon nombre d'écoles sérieuses. Ce guide vous aidera à mieux connaître les écoles privées (chapitre I), à éviter le pire et à choisir en tenant compte du meilleur rapport qualité-prix (chapitre II). Nous nous sommes limités aux formations BTS les plus "courues" à savoir: BTS informatique, action commerciale, commerce internatio- nal, comptabilité et gestion d'entreprise, secrétariat bureautique, communication et action publicitaire et enfin tourisme. Ce sont les formations les plus souvent proposées par les écoles privées. Vous trouverez dans le chapitre III toutes les informations relatives aux en- seignements et aux épreuves de ces BTS.

Les écoles sont nombreuses; pas de précipitation donc, gardez la tête froide et faites le meilleur choix.

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Connaître les écoles

Les formations courtes, post-baccalauréat, connaissent un succès considérable. On as- siste à une ruée sur les BTS, diplômes très prisés qui ont le mérite de proposer un enseigne- ment professionnel spécialisé sur deux ans et immédiatement opérationnel sur le marché du travail.

Les titulaires de BTS ne connaissent pas trop de difficultés pour trouver un emploi. Ils ne sont que 12 à 13%, toutes spécialités confondues, à connaître le chômage après un an de recherche. Le chiffre s'élève à 18-20% pour les titulaires d'un DUT et à 25-30% pour les diplômés du CAP, ce qui explique la "vogue" des BTS.

Le BTS semble donc être un bon passeport pour la vie professionnelle. Il est, à ce titre, très convoité par les étudiants et beaucoup d'écoles privées prétendent assurer une forma- tion efficace à ce diplôme.

QUELQUES CHIFFRES

Les effectifs des STS: en constante progression

De 1974 à 1986, les effectifs des STS (sections de techniciens supérieurs) ont augmenté de 124,50701. Un chiffre considérable si l 'on compare cette évolution à celle des effectifs des IUT qui n ' on t connu qu 'une progression de 50,8% durant la même période. Ainsi, en 1972-1973, 32 189 étudiants préparaient un BTS. Ils sont, en 1986-1987, 128 725 à suivre une formation en STS. Cette progression est très significative sur les trois dernières an- nées:

— en 1984-1985, l 'ensemble des effectifs STS représentait 100 133 élèves dont 50 969 en première année;

— en 1985-1986, ce chiffre s'élevait à 112 487 dont 56 752 en première année;

— en 1986-1987, la progression continue, avec 128 725 élèves en STS dont 78 274 en première année. Aucun doute, il existe une clientèle pour les écoles privées!

1 Source SPRESE.

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On assiste à une augmentation des effectifs proportionnellement plus considérable dans les établissements privés ( + 1 7 , 5 % en 1984-1985) que dans les lycées publics ( + 1 2 , 6 % pour la même année). Ces derniers conservent tout de même une plus grande capacité d'accueil.

e En 1984-1985, les effectifs se décomposaient comme suit: 54 848 étudiants choisis- saient les lycées techniques publics; 45 285 s'inscrivaient dans les établissements privés (sous contrat et hors contrat). On retrouve une répartition similaire au cours des années suivantes.

e En 1985-1986, on en recensait 61 732 dans les établissements publics contre 50 755 dans les établissements privés.

e En 1986-1987, 73 167 élèves effectuaient leur scolarité dans les établissements publics et 55 558 choisissaient le privé.

Il est à noter que l 'effectif des sections privées sous contrat représente environ 32% de l 'effectif total de l 'enseignement privé, soit en 1984-1985 environ 14 150 élèves dans le pri- vé hors contrat. Ce chiffre permet de déterminer approximativement les effectifs des éco- les hors contrat pour les années suivantes. Leurs pourcentages ne nous ont pas été commu- niqués mais ils devraient se situer dans la même proportion.

Toujours selon les statistiques du SPRESE, les élèves fréquentant les établissements pu- blics sont en moyenne plus jeunes que ceux scolarisés dans les établissements privés. Ils viennent en majorité des sections techniques (bac C, E, F, H et les BT). Les établissements privés accueillent en particulier les bac A, B, D.

Les étudiants en STS publics sont donc plus jeunes et en principe tous titulaires du bac- calauréat ou d 'un diplôme équivalent. Ils étaient en 1985-1986 8,76% à détenir un autre diplôme que le bac dans le public, contre 24,24% dans le privé, avec une nuance toutefois: la catégorie "autres diplômes" rassemble dans le privé des jeunes diplômés et non diplô- més.

Le nombre des STS en augmentation

Les sections de techniciens supérieurs (STS) suivent le mouvement mais avec un temps de retard. Si elles sont en constante progression, elles sont loin de pouvoir accueillir tous les aspirants au BTS. On dénombrait au total 912 établissements comprenant des STS en 1985-1986, dont 525 "publics" (tous ministères confondus) et 387 "privés" (sous contrat et hors contrat)1.

En 1986-1987, l 'augmentation est très nette avec 992 établissements dont 558 publics (tous ministères confondus) et 434 établissements privés.

En fait, depuis dix ans, le nombre de places en STS aurait augmenté de 155% (200% pour l 'enseignement privé).

1 En France métropoli taine.

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Pour la rentrée 1987-1988, Monsieur Monory prévoit l 'ouverture de 150 STS supplé- mentaires. Un programme ambitieux déterminé en fonction d 'une carte scolaire établis- sant les besoins professionnels des régions et, bien sûr, en tenant compte des crédits dispo- nibles.

Les écoles privées hors contrat ne souffrent d 'aucune contrainte pour ouvrir leur éta- blissement et n 'on t pas à suivre cette réglementation qui nécessite de connaître les réels dé-

bouchés professionnels d 'une formation avant de la proposer aux jeunes.

Ce sont les préparations du secteur tertiaire qui connaissent la plus forte fréquentation (environ 66% de l 'ensemble en 1985-1986) et plus particulièrement le groupe "secrétariat". À lui seul, il représente près de 20% de l 'ensemble des effectifs des STS mais sa croissance demeure assez faible, avec 4 ,5%, par rapport à d 'autres formations comme le groupe "commerce et distribution" qui progresse, lui, de 28,6%.

Cette énumération fastidieuse a le mérite d'expliquer en partie le développement du nombre des STS privées. Les lycées techniques publics n 'ont pas la capacité d'accueillir le nombre croissant de demandes émanant des lycéens. Faute de place, ils reçoivent les meil- leurs élèves en prat iquant une sélection très sévère, conditionnant l 'entrée dans leur éta- blissement à l 'obtention du baccalauréat doublé d ' un bon dossier scolaire. Cette exigence est partagée par les établissements privés sous contrat.

L ' É C O L E DE LA SECONDE C H A N C E

Reste aux lycéens malchanceux la possibilité de se tourner vers le privé non subvention- né. Si les écoles n'acceptent pas toutes les non-bacheliers, la plupart se satisfont d'un ni- veau terminale, accompagné d'une solide motivation. Un recours non négligeable puisque les élèves suivront une formation professionnelle monnayable sur le marché du travail.

Il est difficile d'obtenir des chiffres précis sur le nombre de non-bacheliers "décrochant" le BTS et tout aussi malaisé de dénombrer les non-bacheliers inscrits en STS privé hors contrat, leur pourcentage variant suivant les sources d'informations. Ils seraient 4 à 5% à tenter cette formation selon l'Éducation nationale, et beaucoup plus nombreux (20 à 30%) selon les écoles privées. Toutefois, que ces élèves décrochent ou non leur diplôme, ils ont acquis une formation professionnelle facilitant leur insertion dans le monde du travail.

L'intérêt est de distinguer, dans la jungle des écoles privées non subventionnées, les marchands d'illusion des établissements sérieux qui offriront toutes les chances d'obtenir une bonne formation et les meilleures conditions pour passer l'examen. Quelles que soient les motivations qui vous incitent ou vous contraignent à choisir l'école privée, il est capital de connaître les spécificités de ces écoles, de distinguer les différents types d'établisse- ments.

LES ÉCOLES PRIVÉES SOUS C O N T R A T D'ASSOCIATION: UNE LIBERTÉ SURVEILLÉE

Ces établissements ne sont pas très différents des écoles publiques. Le contrat conclu avec l 'État oblige l ' institution à respecter un certain nombre de règles. Ces conventions

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sont, pour la plupart, établies avec l 'Éducation nationale, parfois avec d'autres ministè- res, l 'Agriculture notamment.

Pour bénéficier de ce contrat, l'école doit répondre à une série de conditions qui garan- tissent un enseignement de qualité mais sont souvent jugées trop contraignantes par les di- recteurs d'écoles privées hors contrat. Ces derniers préfèrent l ' indépendance et la liberté aux subventions et aux contrats.

LES ÉCOLES PRIVÉES HORS CONTRAT: UNE LIBERTÉ INCONTRÔLÉE

Les écoles privées non subventionnées se sont créées et organisées en dehors de l'initiati- ve et de l'aide financière de l'État. C'est une caractéristique commune à ces établissements très différents les uns des autres. Voici une série de critères pour les identifier et marquer leur spécificité.

Statut juridique

Elles peuvent adopter différentes formes juridiques: — soit la gestion en "nom propre": les écoles sont gérées par leurs fondateurs; — soit elles sont gérées par une société civile ou commerciale; — soit elles dépendent d'une association type loi 1901.

La formule choisie dépend d'une série de conditions existant lors de la création de l'éco- le; elle peut varier au cours de son existence en fonction d'obligations administratives ou d'exigences financières. Cependant il semble qu'une majorité préfère opter pour la consti- tution d'une société.

Il est à noter que l'enseignement privé non subventionné entre dans la catégorie des pro- fessions libérales.

Ces écoles sont dites indépendantes, car elles sont dirigées par un particulier qui gère son institution individuellement. Elles se distinguent ainsi des écoles privées dépendant d'un groupement ou d'une collectivité, telles les écoles techniques fonctionnant dans le ca- dre d'une grande entreprise ou des écoles consulaires des chambres de commerce, de mé- tiers, des chambres syndicales ou patronales.

Elles restent pour la plupart des entreprises artisanales, des collectivités familiales à fai- ble effectif (de 200 à 300 élèves). On constate cependant actuellement le développement de chaînes d'établissements, constituées par des écoles indépendantes mais regroupées sous une étiquette commune.

Sans l'apport de subventions, c'est à chaque chef d'établissement d'équilibrer son bud- get en fonction des recettes perçues et des dépenses à assumer (publicité, rémunération du personnel, charges sociales, matériel et investissement). Celles-ci sont à la charge exclusive du directeur dans le cas des écoles indépendantes. Ce qui explique les frais de scolarité très élevés, dont le montant varie d'une école à l'autre selon sa nature, sa situation, ses effec- tifs, ses résultats, sa réputation et selon la "gourmandise" du directeur de l'institution.

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Les écoles revendiquent une formule de financement permettant une diminution des frais de scolarité et militent pour obtenir soit l'utilisation de bons scolaires, soit l'attribu- tion d'allocations ou l'obtention de dégrèvements fiscaux.

L'ouverture des écoles: un contrôle administratif

La loi du 31 décembre 1959 proclame la liberté et autorise le fonctionnement des établis- sements privés régulièrement ouverts. La création et l'ouverture de ces institutions privées ne posent pas de réelles difficultés. L'État exige peu de conditions, à savoir:

— des locaux appropriés répondant aux normes de sécurité; — l'absence de condamnation pour le directeur ainsi que des conditions de titre (diplô-

me approprié).

Le contrôle exercé par les pouvoirs publics se déroule au moment de l'ouverture de l'é- cole et du dépôt du dossier à la préfecture.

Il n'y a aucun contrôle de "fond" sur la qualité de l'enseignement. Ne vous laissez donc pas abuser par des formules du type: "école ouverte sous tutelle du ministère de l'Éduca- tion nationale".

Diplôme d'.État et certificat de scolarité

L'absence de contrôle a une juste contrepartie. Les écoles proposent des formations préparant à toutes sortes d'examens d'État: CAP, BT, BTS, BAC; elles n'ont pas l'obliga- tion de présenter les élèves aux examens d'État, mais n'ont en revanche en aucun cas le droit de délivrer des diplômes.

La loi les autorise à la seule délivrance de certificats de scolarité, sans aucune note ni ap- préciation. La valeur de ces certificats, très contestable sur le plan professionnel, n'ouvre aucun droit scolaire et ne saurait se confondre avec celle des diplômes d'État ou des équi- valences. Beaucoup d'écoles entretiennent d'ailleurs un "flou artistique" sur les notions de diplômes d'État, diplômes visés par l'Éducation nationale, certificats...

Or, les certificats remis par les écoles privées non subventionnées n'ont rien à voir avec les diplômes d'État, pas plus qu'avec les diplômes d'écoles visés par l'Éducation nationa- le. Seules les écoles reconnues par l'État peuvent être habilitées à délivrer des diplômes vi- sés par l'Éducation nationale. La reconnaissance intervient après une procédure particu- lière.

Les écoles reconnues

La reconnaissance ne peut se confondre avec l'agrément intervenant un an après l'ou- verture de l'école et qui reste une procédure administrative. La reconnaissance est attri- buée après une enquête approfondie et une procédure spécifique. L'école souhaitant être reconnue et réunissant un certain nombre de conditions, notamment une existence de cinq ans, a la possibilité d'entamer une demande de reconnaissance.

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Le ministère étudie le dossier et procède à l 'examen d 'une série d'éléments, comprenant la pédagogie, le financement, les équipements de l'établissement, etc. Une appréciation d'ensemble reposant sur les qualités de l'enseignement et les conditions de fonctionnement donnera lieu ou non à cette reconnaissance, attribuée par arrêté ministériel. Celle-ci est une sorte de label garantissant la qualité de l'enseignement. Elle ouvre un certain nombre de droits:

— l'école pourra être autorisée à recevoir des boursiers et à obtenir des subventions du ministère;

— elle pourra délivrer un diplôme d'école revêtu du visa officiel de l 'Éducation natio- nale.

La reconnaissance n'est pas définitive. Elle peut être retirée en cas de manquements gra- ves. L'Inst i tut Supérieur de Gestion de Paris, par exemple, a eu la possibilité de le vérifier, après plusieurs infractions concernant les conditions d'inscription dans l'établissement.

LES ÉCOLES HORS CONTRAT: UNE MAUVAISE RÉPUTATION JUSTIFIÉE?

Dire que les écoles hors contrat ont mauvaise presse est un euphémisme. L'absence de réglementation de la profession, doublée du manque de contrôle pédagogique de la part de l 'Éducation nationale ou de tout autre organisme ouvrent la voie à tous les abus et condui- sent en effet certaines écoles à commettre de véritables escroqueries.

Les tarifs très onéreux ne sont justifiés ni par l 'enseignement dispensé, ni par les résul- tats médiocres aux épreuves du BTS. Le taux de réussite du privé hors contrat souffre fort de la comparaison avec celui des lycées publics, voire des écoles privées sous contrat1.

On ne peut parler des écoles hors contrat sans évoquer la liste abondante des litiges et des griefs formulés à leur encontre2. Enseignement superficiel, programme non conforme à celui annoncé sur la plaquette d ' information de l'école, absence de cours pratiques pour des formations les nécessitant impérativement, professeurs souvent absents, responsable de l 'établissement invisible, promesses de toutes sortes non tenues, irréalistes, dont le seul but est d 'appâter les clients (aide au placement, propositions de logements pour les étu- diants, promesses de stages mirobolants, bourses d'étude), clauses financières draconien- nes, refus de présenter tous les élèves aux examens ou de leur délivrer un certificat de sco- larité nécessaire à leur inscription individuelle... Bon nombre d'écoles ont suscité bien des déceptions chez des étudiants dépités de ne pas avoir suivi la formation à laquelle ils s'at- tendaient, ou furieux d'être délestés de 20 ou 30 000 F pour un enseignement sans réels dé- bouchés.

Il n'est pas rare en outre que des écoles apparaissent pour cesser leur activité une ou deux années plus tard, en fin de scolarité dans le meilleur des cas, ou en cours d 'année comme l 'ACAFIM, évanouie dans le Val-de-Marne.

Cependant il faut distinguer les écoles préparant aux examens d 'État des écoles dispen- sant une formation "maison", laquelle n 'a souvent aucune valeur sur le marché de l'em- ploi. Ces dernières proposent souvent n ' importe quoi à n ' importe quel prix. Il n'est donc

1 C f résultats des écoles privées hors contrat page 28. 2 Lire à ce propos le "Que Choisir" de septembre 1986.

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pas surprenant que les écoles non subventionnées inspirent une certaine méfiance, même si elles ne méritent pas toutes de supporter le discrédit imputable à certains directeurs d 'éta- blissements confondant par t rop enseignement et commerce. L'enseignement privé hors contrat, considéré comme une profession libérale, évolue en effet t rop souvent vers l 'en- treprise commerciale.

Profession libérale ou "entreprise commerciale de l 'enseignement"?

Quel que soit leur statut juridique (association, société commerciale), les écoles cou- vrent leurs charges et dépenses par des profits et bénéfices. L'investissement exigé pour la création d 'une école s'élève à de fortes sommes: le directeur de l 'ESVE à Paris, une petite école de commerce destinée à former des vendeurs à l 'exportation, a investi par exemple une somme de 600 000 F qu'il devra bien rentabiliser.

Le fait de tirer un bénéfice d 'une activité scolaire n ' a rien de répréhensible. Cela devient condamnable lorsque l'école sacrifie la qualité pour tirer un profit maximum de son activi- té et aboutir à des classes surchargées, des enseignements incomplets et superficiels, des professeurs sous-payés et recrutés sans grand souci de qualification, des prix excessifs, du matériel insuffisant.. .

Un secteur lucratif

120 millions de francs de chiffre d'affaires pour le groupe "Écoles des Cadres", 300 mil- lions de francs pour le groupe Pigier (environ 200 écoles), 27,5% de ce chiffre provenant des succursales "Premières formations" c'est-à-dire post-baccalauréat. Le groupe Meu- rant, plus modeste, avec ses 25 établissements, dont 7 proposent des formations BTS, se contente de 45 millions de francs de chiffre d'affaires. On se doutait que le secteur de l 'en- seignement était lucratif. Il suffit de constater le prodigieux développement de réseaux et chaînes d'établissements sous une étiquette commune: l ' INTS dans les villes de Paris, Meaux, Melun et Rungis, géré par l ' IFOCOP, Institut de formation commerciale perma- nente; l 'ESIG de Paris s'est rapidement étendu à Bordeaux, Rennes et Lille; l 'EPSI a ou- vert une école à Paris, Bordeaux et Montpellier; l ' ISTEC et l 'ECEL (formation continue) sont gérés par l 'ADEC; l ' IPSA rassemble l ' IAC, l 'Institut Maxim's et l ' IST à Paris, etc...

Les écoles développent et diversifient leurs formations, proposant des préparations au baccalauréat, aux BT, aux CAP, aux BTS, des formations continues, des stages de perfec- tionnement, des préparations aux grandes écoles; elles ouvrent en outre des écoles de com- merce de communication, préparant à des "diplômes maison" (le terme diplôme est im- propre), etc.

"Celui qui dit ne pas gagner d 'argent est un menteur", affirme en toute sincérité un jeu- ne dirigeant du groupe Meurant. "Les bénéfices varient suivant le niveau de fo rmat ion ; les gains les p lus considérables proviennent du supérieur". Le secondaire subirait-il trop de contraintes, avec notamment le contrôle des associations de parents d'élèves?

Il est vrai que les adolescents offrent une cible privilégiée; ils ne sont ni organisés, ni re- groupés en associations autrement qu 'au sein d ' un même établissement. Effrayés par les

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chiffres du chômage, ils sont prêts à s 'endetter et à débourser des sommes élevées pour des formations miracles auxquelles les directeurs prêtent des débouchés certains.

L'enseignement est un secteur en pleine expansion, développant des chaînes d'établisse-

ments aux effectifs considérables. Le groupe Écoles des Cadres en est le symbole, par la rapidité de son extension et le nombre de ses effectifs. Le mythe de l'institut familial, au directeur proche des élèves a bien vécu!

Un symbole: le groupe Écoles des Cadres

Bernard Cluzel, le Président de l'École des Cadres, récuse toute ressemblance avec un groupe existant dans un autre domaine: le groupe Hersant; parallèle que la presse et ses concurrents n'hésitent pas à établir.

Le point commun: une boulimie à acquérir, absorber et créer des établissements scolaires. Il faut à coup sûr du savoir-faire et des capitaux pour accumuler en l'espa- ce de cinq ans un groupe d'écoles assez impressionnant: l 'École des cadres, reconnue par l 'Éducation nationale, l ' ISEA-ITL qui compte 1 100 étudiants, les classes pré- paratoires (1 000 élèves), l ' IMBA, sans oublier les écoles de techniciens de la vente créées avec l 'appui des chambres de commerce de villes moyennes (Cholet, Agen, Cambrai , et bientôt St-Dizier); l 'EMTG à Vichy, ECVI, le groupe FAX (1 200 élè- ves), le groupe Duquesne rebaptisé ECIG, l 'ESIAE, enfin une acquisition de taille, les 180 écoles Pigier, 30 000 élèves, 180 millions de chiffre d'affaires auxquels s 'a joutent les 300 millions gérés par Pigier.

Ce docteur ès-économie entend gérer ses écoles comme "une entreprise d'éduca- t iôn" selon sa formule mais tout en préservant l'identité et l ' indépendance de chaque école. C'est ainsi que les directeurs des groupes Duquesne et Pigier ont été mainte- nus à leurs postes. Les salariés de Pigier ont, en revanche, moins de chance: vingt- neuf personnes, dont dix-huit professeurs et onze membres du personnel adminis- tratif ont été remerciées pour raison économique. Douze autres professeurs devront cesser leurs activités en mai et juin 1987.

Chaque école se spécialisera dans un secteur déterminé: les préparations aux BTS pour ISEA-ITL, les formations professionnelles pour FAX, l ' informatique pour le groupe Duquesne, etc.

Bernard Cluzel préfère déléguer et "disparaître"; il n'ignore pas qu'il heurte les sensibilités artisanales de l 'enseignement privé. Aux accusations dénonçant sa situa- tion monopolistique, il répond pudiquement que "l 'éducation, comme l 'informa- tion, sont des secteurs sensibles".

D 'au tan t plus si ces deux secteurs se mêlent. Ainsi, des rumeurs circulent sur le dernier-né des magazines spécialisés dans l 'éducation " Vos études" situé, fait cu- rieux, dans le même immeuble que l'école Pigier à Gentilly.

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Pigier: une histoire de franchise

La vieille dame de l 'enseignement privé change de main pour la seconde fois en dix ans. Ballottée entre la multinationale ITT et le groupe de travail temporaire BIS, elle a trouvé un acquéreur spécialisé dans l'enseignement commercial privé en la personne de B. Cluzel. Montant de la transaction: 32 millions de francs.

Une des plus anciennes écoles (Gervais Pigier lançait la formation pratique des jeunes dès 1850), Pigier inaugure le système des écoles franchisées dès 1906. L' inno- vation sera rentable et Pigier poursuit son essor avec la création de Pigier langues et

du département "formation et entreprise" qui accueille 25 000 stagiaires par an. En- fin Pigier ouvre ESAE, l'École supérieure d 'administration des entreprises et tente une percée internationale en Europe et dernièrement à Buenos Aires, en Argentine.

Le réseau Pigier s'organise sous forme de franchise, liant les écoles concessionnai- res à la direction générale de Pigier. Aux termes d 'une convention, Pigier S.A. concède son nom et dispense son savoir-faire au concessionnaire, responsable pour sa part de la gestion et du fonctionnement de son établissement. Les méthodes péda- gogiques utilisées sont conçues et dictées par la direction générale qui a développé un réseau d'inspecteurs chargés de contrôler l 'enseignement.

Financièrement, Pigier S.A. reçoit un pourcentage du chiffre d'affaires réalisé par le concessionnaire, qui peut varier de 5% à 8% selon les contrats.

Le système de la franchise a le mérite de laisser une certaine indépendance à cha- que directeur. Ce qui explique entre autres raisons des résultats au BTS très inégaux. Certaines écoles obtiennent de bons résultats, mais le label Pigier n'est pas une ga- rantie en soi, malgré le réseau d'inspecteurs chargés de contrôler l 'enseignement et le souci constant d 'améliorer sa qualité.

La reprise de Pigier par un groupe professionnel et solide devrait lui insuffler une seconde énergie. Le groupe de B. Cluzel propose effectivement à ses élèves une in-' frastructure destinée à leur donner toutes les chances de réussite.

De plus, celui-ci a institué une assurance scolaire finançant les études des étu- diants en cas de force majeure et imaginé un système mutualiste permettant l 'obten- tion de prêts aux étudiants sans recourir à la caution des parents. Une infrastructure solide, des facilités de paiement, de l ' innovation, le groupe a des atouts mais aussi un point faible: des résultats au BTS assez médiocres. Bernard Cluzel doit prouver qu'il peut passer ce handicap en améliorant les taux de réussite aux examens.

L'école privée hors contrat: des atouts non négligeables

Les établissements privés hors contrat sont complémentaires des établissements publics, ou privés sous contrat. Ils ont le mérite de pallier l 'insuffisance du secteur public, d 'ac- cueillir les non-bacheliers et de bénéficier d 'une grande souplesse, donc de qualités d 'a- daptation non négligeables.

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Le secteur privé a su se diversifier, innover et précéder l'enseignement public en propo- sant des stages et formations professionnelles pour adultes, en créant ou ajoutant au pro- gramme officiel des formations complémentaires, adaptées à des besoins spécifiques, ré- gionaux par exemple. Proches du milieu du travail, certaines écoles ont établi des liens pri- vilégiés avec les professionnels, en les recrutant comme enseignants ou intervenants, en dé- veloppant des stages et en proposant aux entreprises des formations sur mesure destinées à leurs salariés.

Elles ont mis en place les premières formations de commerce international. Enfin, elles organisent et facilitent des échanges avec des écoles étrangères.

Toutes ne peuvent pas être taxées de charlatanisme. "Ce n'est pas non plus notre inté- rêt", explique Monsieur Cholet, directeur de CBI. "Un bon enseignement entraîne une bonne réputation et amène ainsi de nombreux élèves". Une arithmétique simple, mais à la- quelle il manque l 'application de règles précises.

"Nous ne sommes p a s contre tout contrôle ou toute réglementation, au contraire. Les escroqueries existent et je t tent le discrédit sur toute la profession". Il est vrai que les écoles hors contrat ont tout à gagner d 'une réglementation. Le Président de la Fédération natio- nale de l 'enseignement privé laïque, Monsieur Dutilleul, l 'a parfaitement compris: "Une réglementation de la profession est nécessaire p o u r la préserver des pratiques malhonnêtes mais aussi p o u r obtenir de l 'Éta t la satisfaction de nos revendications: l 'octroi de bons scolaires p a r exemple. Celle-ci passe d ' a b o r d p a r la qualité de nos établissements. "

La Fédération nationale de l 'enseignement privé laïque regroupe des établissements pri- vés hors contrat parrainés et admis après une enquête préalable. Elle vient d'établir un co- de de déontologie que ses adhérents doivent respecter. Ce code1, dans son préambule, re- quiert des écoles "le sérieux et la rigueur" que les parents sont en droit d'attendre. Il insti- tue une série de règles, condamnant la discrimination raciale ou religieuse, les publicités inexactes et imprécises, impose aux établissements de justifier les résultats et succès an- noncés, de remettre aux familles des documents complets sur les conditions générales et le mode de paiement de la scolarité, de les informer sur "les méthodes et les moyens pédago- giques utilisés" et précise que les conditions réelles d'enseignement doivent correspondre à celles indiquées sur les documents d ' information.

La démarche est bonne mais le texte encore timide et imprécis. De plus, seuls les établis- sements adhérents s'engagent à le respecter. Les autres n 'ont aucune obligation de suivre les règles de ce code. Rien n'interdit aux établissements de se regrouper pour définir une déontologie de la profession. C'est ce qu 'a entrepris le groupe École des Cadres par un "contrat-écoles" publié dans le magazine l 'Étudiant, constitué uniquement des écoles du groupe et élaboré en fonction des critères propres à ses écoles. Les écoles s'engagent à res- pecter un certain nombre de règles sur des principes éducatifs, sur une politique de qualité, privilégier le premier emploi et favoriser l'accès financier à l'enseignement supérieur. Le contrat stipule que tout manquement à ces obligations entraînerait la radiation de l'école. Mais la prudence s 'impose face à ce genre d'initiative, s 'apparentant davantage à un coup publicitaire qu ' à un véritable code de déontologie, le document omettant de mentionner que les écoles signataires appartiennent toutes au même groupe.

1 Cf annexe

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Entre le meilleur et le pire, comment choisir?

Nous ne dresserons pas ici le palmarès des bonnes et mauvaises écoles; ne vous attendez pas à un classement ou à une quelconque hiérarchisation des établissements. Celle-ci im- pliquerait l'utilisation de critères parfaitement justes, difficiles à déterminer. Les situa- tions ne restent en effet jamais figées, les résultats d'une école évoluent d'une année sur l'autre, d'une formation à l'autre, voire d'une option à l'autre.

Nous vous proposons en revanche un certain nombre d'indicateurs, une série de conseils afin de vous aider à choisir l'école de votre convenance tout en évitant les pièges les plus courants. Nous formulerons en outre les questions que vous devez vous poser, exemple:

e Le nombre d'heures d'enseignement proposé correspond-il aux horaires du program- me officiel?

• Les enseignements optionnels sont-ils compris dans le tarif?

• Que se passe-t-il en cas de renvoi de l'élève?

• Les directeurs ont-ils le droit de majorer leur tarif pour retard de paiement? Etc.

Le choix de la bonne école relève du parcours du combattant. La concurrence aidant, optez pour celles qui offrent le meilleur rapport qualité - prix, des résultats au BTS cor- rects, des locaux bien aménagés, une structure d'encadrement solide, des prix raisonna- bles, un directeur sérieux et motivé.

Menez votre propre enquête. Armez-vous de sens critique et gardez la tête froide. Votre première démarche sera de rencontrer le ou les directeurs des établissements sélectionnés.

R E N C O N T R E R LE D I R E C T E U R

Avant de vous inscrire, exigez de rencontrer le responsable. Cette première entrevue est essentielle pour vous faire une opinion de l'école. Le directeur détient un rôle central dans la bonne marche de l'établissement. Il remplit une double mission de gestionnaire et de pé- dagogue. Il détermine les effectifs, délimite les sections, supervise la gestion, oriente ou impose les choix financiers. En résumé, il reflète l'école, la marque de son empreinte. Sa tâche nécessite des qualités et une expérience que vous aurez à estimer.

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N'hésitez donc pas à l ' interroger, à l'évaluer, sans pour cela assimiler cette entrevue à un interrogatoire policier. Voici une série de questions sur différents thèmes que nous dé- velopperons plus loin, qui vous permettront d'apprécier la qualité de l'établissement.

• Est-il le fondateur de l'école, quelles raisons l 'ont conduit à la créer, depuis quand oc- cupe-t-il le poste de directeur, enseigne-t-il lui-même?

• Qui sont ses élèves, sur quels critères les sélectionne-t-il?

• Quels sont les effectifs en lre année, en 2e année? Combien y a-t-il de redoublants?

• Comment recrute-t-il les enseignants, d 'où viennent-ils? Quel est le nombre de pro- fesseurs, combien y a-t-il d ' intervenants extérieurs?

e L'école propose-t-elle des activités annexes? Comprend-elle une association d'anciens élèves? Organise-t-elle des échanges, des voyages à l 'étranger?

e Quels sont les résultats obtenus aux examens? Tous les élèves de seconde année ont-ils été présentés? S'engage-t-il à présenter tous les étudiants?

a Quelles sont les règles disciplinaires de l'établissement, les méthodes pédagogiques, quels sont les horaires, le nombre de cours et les stages effectués par les anciens élèves, l 'équipement de l'école?

e Quels sont les tarifs (frais d'inscription, frais supplémentaires, frais de scolarité)?

N'hésitez pas à questionner, demandez des précisions nécessaires pour obtenir toutes les informations désirées. Mais ne signez rien la première fois. Étudiez soigneusement le contrat remis par l 'établissement avant de prendre une décision. Élargissez vos possibili- tés de choix, rencontrez plusieurs responsables d'établissements et comparez.

LA SÉLECTION À L ' E N T R É E

Les lycées publics et les écoles privées sous contrat d'association exigent des postulants le baccalauréat agrémenté d ' un solide dossier scolaire. Le succès des BTS, la demande croissante des étudiants entraînent corrélativement une sélection de plus en plus sévère dans les lycées publics.

Les écoles privées non subventionnées se montrent plus accueillantes. En principe, les ti- tulaires du baccalauréat sont admis sur titre, les autres sont invités à passer un examen ou des tests plus ou moins élaborés.

La sélection varie d ' u n établissement à un autre, chaque directeur fixant ses propres cri- tères. Ainsi, le cours Pascal à Grenoble s 'attache à recruter les élèves sur le mode utilisé par les entreprises. Les postulants remplissent un questionnaire détaillé sur leur cursus, leur personnalité, leurs intérêts et motivations.

Autre exemple, le lycée Ernest Renan à Saint-Brieuc recrute ses élèves de BTS Tourisme après une première sélection sur dossier et des tests de connaissances comportant une épreuve écrite de français (durée: 2h30), une épreuve de géographie (lh30) comprenant un travail de cartographie et un travail pratique. Puis l 'étudiant subit un examen de langue vi-

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vante (2 h) et un examen écrit d'arithmétique. Un entretien portant sur la culture générale et la motivation parachève ce parcours pour le moins sélectif.

Les écoles privées sous contrat d'association recrutent de préférence leurs propres élè- ves. Ainsi, 60 à 70% des effectifs des STS de l'école Le Rebours ont effectué leur cycle secondaire et passé le baccalauréat dans cet établissement.

De façon générale, préférez les établissements sélectifs à ceux trop facilement accessi- bles, acceptant généreusement toutes les candidatures. Un grand nombre d'écoles préten- dent pratiquer une sélection qui relève en fait de la mise en scène, afin de valoriser l'éta- blissement en présentant des gages de sérieux.

Un professeur raconte que les tests de connaissances effectués par une école de tourisme se résumaient à des questions de géographie portant sur les capitales européennes et des traductions d'anglais de niveau débutant. Les tests étaient d'ailleurs corrigés par le personnel administratif de l'établissement. Tous les élèves réussissaient brillamment cette épreuve "difficile" et étaient invités à s'inscrire définitivement à l'école. Une autre consta- te avec surprise l'admission d'élèves auxquels elle avait infligé, à juste titre, des notes al- lant de 0 à 2 sur... 20. De quoi laisser perplexe!

Les tests peuvent se limiter à des questionnaires de comportement, de personnalité et d'aptitudes. Les entretiens sont également d'une qualité très variable. Certains tiennent plus de la conversation de salon, d'autres constituent de véritables oraux avec examen de culture générale et appréciation de la motivation de l'élève.

En résumé, si l'école prête beaucoup d'attention à son recrutement, elle a toutes les chances de bénéficier d'un bon niveau général et, par voie de conséquence, d'un taux de réussite aux examens appréciable.

LE DÉCRET C H E V È N E M E N T : U N E VALSE À TROIS TEMPS

Premier temps: Monsieur Chevènement, alors ministre de l 'Éducation nationale, présente une réforme sur les BTS comportant une mesure qui conditionne l'inscrip- tion en STS à l 'obtention du baccalauréat. Cette mesure entérinait une réalité cons-

tatée par une étude du SPRESE selon laquelle 4 à 5% seulement des non-bacheliers poursuivent des études de techniciens supérieurs. Cette disposition n 'eut pas le temps d'être appliquée. Le successeur de Monsieur Chevènement, Monsieur Mo- nory, décidait, dans un second temps, de reporter cette mesure pour finalement l 'a- broger dans un troisième temps.

Les écoles privées non subventionnées organisaient déjà leur riposte en proposant aux non-bacheliers une préparation au baccalauréat doublée d 'une initiation aux

formations étudiées en STS. Ainsi, l ' E P P R E P à Paris a profité de l 'occasion pour exiger le baccalauréat pour l 'entrée dans l'école tout en ouvrant une section prépa- rant au baccalauréat avec un programme plus étoffé, orienté vers les métiers de la publicité et de l 'action commerciale.

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LE CORPS PROFESSORAL

La qualité d ' un enseignement passe nécessairement par la qualité du corps professoral. Il est essentiel de vous renseigner sur le nombre de professeurs, leurs diplômes. Ne vous laissez pas berner par l 'annonce d'interventions de professionnels aux noms prestigieux. Vous ne verrez ces derniers qu 'une fois ou deux dans l 'année à l 'occasion de conférences.

Certaines écoles abusent même de la renommée de professionnels qu'ils utilisent à des fins publicitaires. Une école de communication d 'Avignon avait promu Jacques Séguéla parrain de sa section de publicité, en oubliant toutefois d 'en avertir le principal intéressé. Les élèves s 'attendaient, pour leur part, à suivre des cours assurés par de grands profes- sionnels du journalisme, Bernard Rapp, Jean Lacouture, Paul Marie de la Gorce, Charles Baudinat, etc., lesquels avaient été vaguement contactés mais ne s'étaient pas engagés à donner suite.

Dans certains cas, des professeurs se sont vus conférer d'office un statut d'enseignant polyvalent. Ils devaient à ce titre assurer divers cours sans en avoir la compétence. Une école d ' informat ique à Paris n 'a pas hésité à recruter un seul professeur pour dispenser tous les cours d ' un stage de perfectionnement en informatique. L'histoire se termine par un procès, le directeur refusant en outre de rétribuer l 'enseignant. Le jugement n 'a pas été rendu pour l ' instant.

Le corps professoral doit être complet, mélangeant enseignants et professionnels.

L'ancienneté des professeurs a aussi son importance. Une trop forte mobilité du corps enseignant dans une école ne manquera pas d 'avoir des conséquences sur la qualité de la formation proposée. Il faut savoir qu'il n'existe pas de convention collective rattachée au corps professoral dans l 'enseignement privé non subventionné. Le salaire des enseignants varie de 60 F à 300 F de l 'heure, mais il est même quelquefois plus bas: le personnel des écoles de langues Berlitz avait entamé une grève, la rémunération des enseignants se limi- tant à moins de 50 F de l 'heure.

Les heures supplémentaires nécessaires pour effectuer la correction des copies ne sont jamais majorées et rarement rétribuées. Certaines écoles ne signent pas de contrat d'enga- gement avec les professeurs qui doivent se contenter de leur fiche de salaire.

Il est évident que, dans ces conditions, vous risquez de voir vos professeurs claquer la porte en cours d 'année sans avoir l 'assurance qu'ils seront remplacés.

Enfin, ne vous laissez pas séduire par les écoles affichant leurs propres systèmes de contrôle. L'École des Cadres, le groupe Meurant, Pigier, pour ne citer qu'eux, ont orga- nisé leur propre réseau d'inspection. Celui-ci ne peut absolument pas se confondre avec les contrôles effectués par le ministère de l 'Éducation nationale. Il n'existe pas de contrôle de "fond" sur la qualité de l 'enseignement qui est dispensé par les écoles privées non sub- ventionnées.

Quelle valeur attribuer à ces inspections privées organisées et rémunérées par les écoles? Ne seraient-elles que poudre aux yeux destinée à impressionner les élèves, mises en scène pour offrir une pseudo-garantie de sérieux... sauf dans les cas où elles sont réellement et objectivement effectuées, ce qui reste difficilement vérifiable.

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L ' E N S E I G N E M E N T

Le BTS est un diplôme d 'Éta t . Il suffit pour les écoles de suivre le programme officiel. Les écoles sérieuses le suivront effectivement à la lettre. Les autres feront l 'impasse sur une ou deux matières ou, plus fréquemment, grignoteront sur les horaires nécessaires à l'é- tude de l 'ensemble du programme. Cela leur permet de réaliser quelques économies sur le salaire des professeurs et d 'organiser des classes supplémentaires.

Ces écoles procèdent de la façon suivante: les locaux sont réservés le matin aux cours des élèves de première année par exemple, et l 'après-midi à ceux des élèves de seconde an- née. À raison de quatre, voire cinq heures de cours par jour pour chaque section, l'élève totalisera à peine 20 à 25 heures de cours par semaine, ce qui est loin des 30, voire 32 heu- res par semaine nécessaires à l 'étude du programme de BTS.

Exemple: une école d ' informat ique n'hésitait pas à proposer une formation d'analyste- programmeur qui se réduisait en fait à une formation de programmeur.

Vérifiez donc le nombre d'heures de cours et les matières proposées. Rencontrez les an- ciens élèves.

Les travaux pratiques, visites, conférences complètent un enseignement théorique et ajoutent une note concrète à la formation. Mais cet aspect, s'il est nécessaire, doit être fructueux pour les élèves. Il s'agit de doser et non de multiplier les séances de travaux pra- tiques sans intérêt réel, les prétendues enquêtes, et les devoirs à faire à domicile, dont le but est en fait de libérer la salle de cours et d 'économiser sur la rémunération des profes- seurs.

Évitez les écoles proposant un programme délibérément incomplet. Les omissions les plus fréquentes concernent les matières optionnelles. Pourtant , le fait qu'elles ne soient pas obligatoires à l 'examen ne les rend pas d ' un intérêt négligeable. Quelques points sup- plémentaires deviennent parfois indispensables pour réussir un examen.

Méfiez-vous aussi de certaines écoles qui, loin de se désintéresser des matières option- nelles, les inscrivent à leur programme mais en rajoutant un supplément de prix.

Les écoles privées non subventionnées offrent cependant une certaine souplesse et peu- vent se montrer innovatrices.

Recherchez l'école qui propose, en sus du programme officiel, des matières correspon- dant aux besoins spécifiques de la région, des cours supplémentaires en langues vivantes (notamment dans une région touristique), des formations spécifiques ou une initiation à l ' informatique.

L ' E P I T A à Paris a mis en place un "BTS PLUS" en informatique renforçant certaines matières comme l 'étude des langages de haut niveau, des systèmes, de la technologie et de la politique des constructeurs. Le cours ILEC à Nice et le cours Le Breton à Angers propo- sent des heures de soutien et de rattrapage en action commerciale. Ce dernier offre égale- ment une formation commerciale option "automobile". L ' I P A C à Annecy renforce le ni- veau de formation des étudiants d 'Action commerciale par un "approfondissement des techniques quantitatives de gestion". L'Insti tut Rue Monsieur à Paris propose des cours supplémentaires de langues et de civilisation française pour les étudiants étrangers, l 'EFT,

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ISEA-ITL, une initiation à l ' informatique touristique, le cours Morin "des causeries, des conférences, des visites d'usines ou d'entreprises".

Aux formations supplémentaires s 'ajoutent des examens auxiliaires. Certaines écoles in-

citent, voire contraignent leurs élèves (ou seulement les meilleurs d'entre eux) à tenter des diplômes autres que le BTS. Il peut s'agir des examens des Chambres de commerce et d'in- dustrie, du diplôme européen de tourisme (EFT à Paris), des championnats de dactylogra- phie (par exemple, La Femme Secrétaire à Paris...). Profitez de cette possibilité de multi- plier les diplômes et d 'a jouter des flèches à votre arc.

Inversement, il existe un grand nombre d'écoles dont la vocation première est de prépa- rer à un diplôme spécifique et qui, parallèlement, présentent des élèves au BTS (le Collège Sainte-Barbe, l 'EDEP à Paris. . .) . Leurs résultats au BTS manquent de fiabilité puisque seuls les étudiants qui le souhaitent subissent l 'épreuve.

Renseignez-vous sur le régime des études: contrôle continu, examen blanc, travaux diri- gés, rapport d 'études, étude de cas. Les méthodes pédagogiques utilisées par les écoles ont leur importance, mais ne vous laissez pas abuser par des formules vantant "les méthodes auto-créatives" de l 'établissement ou les formules aussi péremptoires qu'immodestes, comme celle relevée sur la documentation de l ' ISTECAT: "Nos méthodes... sont telles

que les élèves sont mobilisées, dynamisées et révélées", ni plus, ni moins!

Faites davantage confiance aux écoles qui informent précisément sur leur objectif péda- gogique et les moyens mis en œuvre pour l 'atteindre, tout en s'engageant par contrat à res- pecter certaines règles.

À ce titre, l 'ESARC-ESSIGE est un modèle (Bordeaux, Toulouse, Montpellier, Mar- seille, Aix-en-Provence, Grenoble). Chaque année, la direction s'engage à réunir les pa- rents d'élèves (article 19 du règlement intérieur) pour leur fournir une information com- plète sur ses méthodes pédagogiques et recevoir leurs remarques et observations. Le cours Morin à Créteil organise le même genre de réunions. L'école Fayol à Épinay-sur-Seine adresse chaque trimestre un planning de travail aux familles.

Il est assez exceptionnel qu 'une école fasse directement participer les familles au contrô- le et au fonctionnement pédagogique. La plupart d 'entre elles se contentent d'envoyer des relevés de notes. Quant à la façon d'organiser des cours, la règle en vigueur ne fait pas de concessions: le directeur (ou bien la directrice) se réserve généralement le droit de modifier à tout moment le corps professoral, les horaires ou les programmes à sa seule convenance.

LES INSTITUTIONS C A T H O L I Q U E S

Certaines écoles confessionnelles intègrent un enseignement religieux à leur projet édu- catif. Souvent accessoire à la formation, il peut parfois occuper une place privilégiée. Ain- si, le cours Morin offre des temps de prière et de vie sacramentelle à ses élèves et éduca- teurs "en vue de nourrir leur foi, approfondir leurs connaissances religieuses et les former à l ' intériorité". La mission de l'école, précise le texte, "est de proposer aux «lèves de rencontrer le Christ à travers la vie d 'une communauté éducative (...) dans un climat évan- gélique de liberté et d ' amour" .

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Plus couramment, les établissements ajoutent à leur formation une inspiration religieu- se. Ils sont dotés d 'une aumônerie animée par un aumônier qui organise des actions con- crètes permettant de sensibiliser les élèves au développement de leur vie spirituelle.

LES RÈGLES DISCIPLINAIRES

Interdiction de fumer dans les couloirs, dans les salles de classe, tenue correcte exigée, assiduité au cours impérative, etc. Ces recommandations expresses, vous les rencontrerez fréquemment dans le règlement intérieur de l'école. En revanche, les contrats demeurent silencieux sur les sanctions encourues en cas de manquements à ces obligations.

Faites-vous préciser les règles disciplinaires, les sanctions, le recours éventuel contre cel- les-ci. Qui décide du renvoi? Le directeur seul, un jury? Et dans ce dernier cas, quelle est sa composition?

Il suffit de peu pour prendre la porte, délesté de 20 000 F. L'Institut commercial supé- rieur de Nice engage les élèves à adopter un comportement correct et éviter toute vulgarité dans la tenue et dans le langage. Il interdit à ses étudiants la fréquentation des cafés, bras- series, salles de jeux, dans un périmètre de 100 m autour de l'école. Les étudiants sont invi- tés à prendre leur café dans un autre quartier. L'école ne badine pas avec la moralité des élèves mais se permet de réclamer l'intégralité des frais de scolarité, quelle que soit la durée du séjour, en ne précisant rien sur le motif du renvoi.

Les cas de renvoi les plus fréquents concernent le manque d'assiduité aux cours ou les résultats insuffisants. Les écoles ne se montrent jamais prolixes sur ce sujet. Renvoyer un élève "touriste" pour absences fréquentes injustifiées, c'est une chose, mettre un élève à la porte pour résultats insuffisants en est une autre qui ouvre la voie à tous les abus puisqu'il s'agit d'un jugement arbitraire sans aucune possibilité de recours.

Le "délestage" des élèves s'effectue en général à la fin de la première année, parfois au milieu de la seconde année par le recours au passage à l'essai. Cette solution en vue de "gonfler" les pourcentages de réussite au BTS.

Quelques écoles annoncent la couleur en spécifiant sur les contrats que des notes in- suffisantes ou une moyenne inférieure à 10, 11, voire 12, entraînent le redoublement ou le renvoi du candidat. L'Institut commercial supérieur de Nice mentionne comme cause de renvoi des résultats insuffisants, ATA à Bordeaux exige une moyenne de 12 pour un pas- sage en seconde année, etc. Les candidats savent au moins ce qui les attend!

Avant de vous inscrire, comparez les effectifs de première année et de seconde année1. Un décalage trop important est mauvais signe! Il peut bien sûr s'expliquer en partie par la défection des élèves mais aussi par le renvoi des élèves jugés trop moyens. Cette pratique est assez malhonnête. En effet, les écoles n'hésitent pas à conserver les sommes versées ou à réclamer le paiement intégral de la scolarité en cas de renvoi en cours d'année. Il suffirait que les écoles effectuent une sélection plus rigoureuse à l'entrée pour éviter aux élèves des frais de scolarité inutiles.

1 L'Étudiant de mai 1987 compare les résultats des écoles en tenant compte des effectifs de lre année, pour les BTS d'Action commerciale, Commerce international et Comptabilité-Gestion.

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Reste aussi à savoir si la décision d'exclusion appartient uniquement au directeur de l'é- tablissement. La plupart des contrats évoque la possibilité d'exclusion sans fournir plus de précisions. D'autres indiquent les motifs de renvoi mais omettent de spécifier les modalités des éventuels recours. Enfin, quelques-uns font preuve de clarté.

Le contrat de l 'EPEC à Paris stipule que "les décisions de passage dans les classes supé- rieures sont prises par le Conseil des professeurs réunis sous l 'autorité du directeur des étu- des. Elles sont irrévocables".

L 'ESARC-ESSIGE a, pour sa part, institué un système de jury, celui-ci comprenant le directeur de l'école, celui du département, le ou les responsables de section, le ou les pro- fesseurs principaux, habilités à prononcer une exclusion. Cette même école a mis en place un conseil de discipline comprenant, entre autres, un représentant des parents d'élèves et un délégué "défenseur" de l 'étudiant incriminé, apte à prendre toutes les sanctions disci- plinaires: (avertissement, blâme, exclusion...). Les modalités et règles de fonctionnement sont claires et précises. Choisissez de préférence les écoles dont les contrats sont détaillés. Un contrat précis en vaut deux!

LE STAGE

Il est obligatoire pour obtenir le diplôme. Il fait partie intégrante de la scolarité et donne lieu à des comptes rendus de stage, soutenances, rapports, etc. Sa durée et ses modalités varient d 'une section à l 'autre. Il est de:

— deux mois pour le BTS de commerce international et pour la comptabilité-gestion; — de six semaines pour la formation communication, action publicitaire; — de six à huit semaines pour le tourisme, le secrétariat et l ' informatique.

En principe, il n'est pas rémunéré. Il arrive que des entreprises versent une indemnité de stage mais cela reste assez exceptionnel. Dans la plupart des cas, les étudiants recherchent eux-mêmes leur stage, ce qui constitue un exercice pratique, puisqu'ils doivent entrepren- dre des démarches et savoir se vendre.

Les écoles peuvent intervenir et placer les candidats stagiaires dont la recherche reste in- fructueuse. Cependant, elles ne doivent pas non plus cautionner n ' importe quel stage. Il ne suffit pas que le candidat obtienne un stage. Celui-ci doit avoir quelque intérêt, s'avérer rentable pour l'élève qui doit effectuer, par la suite, un rapport de stage et une soutenance devant un jury.

Le stage favorise l ' intégration opérationnelle dans le secteur et la profession choisis. Aussi, si votre école propose un stage d 'une durée supplémentaire à celle indiquée dans le programme sans pour autant que cela nuise au déroulement de la scolarité, acceptez-le sans hésiter!

LE M A T É R I E L

Toutes les écoles se vantent, dans leurs brochures, d'être équipées d 'un matériel "mo- derne et bien adapté" . . . Allez vérifier sur place. Vous risquez d'avoir des surprises devant le nombre d'écoles sous-équipées.

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• Vous venez d'obtenir le baccalauréat et souhaitez poursuivre une formation qui vous permettra d'être rapidement opérationnel sur le marché du travail.

0 Vous avez échoué au baccalauréat, mais n'avez nulle envie de re- commencer une classe de terminale.

...Les écoles privées vous ouvrent toutes grandes leurs portes. Elles préparent, en deux ans, à la majorité des B.T.S. (brevets de technicien supérieur), sans toujours poser comme condition l'obtention préalable du bac.

Mais comment s'y retrouver dans la "jungle" des écoles privées? Com- ment déjouer les pièges de publicités trop flatteuses et dépister les éta- blissements sérieux?

Martine Cusso a mené l'enquête auprès de deux cents écoles. Compa- rant leurs pourcentages de résultats au B.T.S., leurs tarifs (qui ne sont pas toujours directement proportionnels à la qualité de l'enseignement), les' formations complémentaires et les stages qu'elles vous proposent, elle vous donne les éléments indispensables pour guider votre choix.

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