12
Le pire est-il derrière nous ? Avril 2014 A T T I J A R I Intermédiation

Marché actions : le pire est-il derrière nous ?

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Marché actions : le pire est-il derrière nous ?

Le pire est-il derrière nous ?

Avril 2014

A T T I J A R I

Intermédiation

Page 2: Marché actions : le pire est-il derrière nous ?

A T T I J A R I

Intermédiation

Les réalisations de l’année 2013 font état d’un recul de la

masse bénéficiaire de 5,5% à 25,7 MMDh. Ce repli, qui a

lieu pour la troisième année consécutive abrite, cette fois-ci,

dans son sillage plusieurs signaux plutôt rassurants. Dans la

présente note de recherche, nous déchiffrons les réalisations

des sociétés cotées avant de vous présenter les principales

tendances qui se dessinent.

Tout d’abord, cette baisse ne découle pas d’un effet de mas-

se mais plutôt du recul de certaines grandes

capitalisations, en raison de facteurs considérés parfois

ponctuels. De même, ce repli n’est que le reflet d’un

contexte économique morose où plusieurs secteurs cotés

démontrent de forts signes de résilience.

Ensuite, nous ressentons une bonne gouvernance de bon

nombre d’opérateurs. La préservation des niveaux de marge

émerge comme une tendance de fonds. D’où la résistance

de la marge opérationnelle (EBIT/CA) du marché à un

niveau proche des 20%. Une aptitude qui serait favorisée à

l’avenir par la stabilité progressive du paysage concurrentiel

de plusieurs secteurs d’activité.

Sur un autre registre, et non des moindres, les sociétés

cotées axent davantage leurs efforts sur leur développement

en Afrique.

La contribution affichée en 2013 des participations

africaines dans les revenus consolidés de grandes

capitalisations du marché sont le témoin de leur potentiel

d’ascension.

Investir dans des valeurs de la Bourse de Casablanca revient

à dire s’assurer de la maturité du marché domestique et

aspirer à la forte croissance des activités en Afrique.

Aussi, l’assise financière des sociétés cotées se stabilise.

Cette année l’Endettement net du marché a évolué dans la

même cadence que celle des fonds propres. Le ratio

d’endettement du marché se stabilise ainsi à 78%.

Le rehaussement du niveau de distribution des dividendes à

82% vient renforcer ce sentiment d’assurance. Une décision

fort appréciable pour des investisseurs en quête de

rendement; et qui indique une certaine aisance du

management des sociétés cotées quant à la gestion de leurs

besoins futurs en trésorerie.

En dernier lieu, nous testons la capacité du marché à créer

de la richesse après 3 années consécutives de baisse des

résultats, et positionnons le marché marocain parmi des

comparables à l’international.

Pour conclure, nous ressortons avec deux sélections valeurs.

La première répond à des critères de rendement tandis que

la seconde obéit à un profil de croissance.

Executive Summary

Page 3: Marché actions : le pire est-il derrière nous ?

0

+11,3%

- 0,7%

- 9,8%

- 5,6%

2010 2013 2012 2011

1

La baisse de 5,5% du résultat net agrégé du marché ne nous

surprend pas. Le marché marocain est un benchmark de

plus en plus représentatif du contexte économique

marocain. Nous rapportons cette contre-performance des

sociétés cotées à celle du PIB non agricole du Maroc qui

devrait réaliser à son tour en 2013, une croissance comprise

entre [2-3%], et qui se présente comme la pire croissance

depuis 2009.

A l’analyse de l’évolution des bénéfices du marché d’un

semestre à l’autre, force est de constater l’important repli de

la masse bénéficiaire durant le S2-2013 comparé au

S2-2012. Nos pourrions analyser ce déclic par la

constatation de plusieurs éléments déterminants dans les

résultats en fin d’année tels que les règlements de litiges

fiscaux notamment pour le cas IAM, la constatation des

provisions pour créances en souffrance et risques généraux

pour le secteur bancaire, ou encore l’effet cyclique du

secteur immobilier.

Avec du recul, le marché marocain affiche pour la troisième

année consécutive une baisse de sa masse bénéficiaire. Pour

pouvoir se prononcer sur la continuité de cette tendance,

nous analysons dans un premier temps les secteurs baissiers

et les facteurs justifiant la contraction de leurs bénéfices.

Croissance bénéficiaire historique

Des résultats annuels 2013 en baisse... Agrégats du marché Actions

MDh 2012 2013 Var

CA 247 136 245 988 - 0,5%

REX 48 050 47 707 - 0,7%

RN 27 240 25 706 - 5,6%

Masse bénéficiaire semestrielle (MDh)

- 13,2%

13 509

+2,1%

11 915

13 732

S1 2012 S1 2013 S2 2012 S2 2013

13 791

Les raisons du déclic du S2-2013

La fin d’un cycle baissier?

Le pire est-il derrière nous ? A T T I J A R I

Intermédiation

Source ATI

Page 4: Marché actions : le pire est-il derrière nous ?

A T T I J A R I

Intermédiation Le pire est-il derrière nous ?

2

Télécoms

Agro

Energie

Banques

Cimenteries

Mines

Immobilier

BTP

5%

10%

25%

30%

20%

-5,2%

Marché

-73,3% -17,4% -2,1% -2,0% +7,3% +11,2% +494,0%-19,9%

Croissance bénéficiaire

Poid

s d

an

s la

ma

sse

bén

éfic

iair

e d

u m

arch

é

De prime abord, la baisse du marché ne relève pas d’un

effet de masse mais plutôt de la contre-performance de

certaines grandes capitalisations du marché. En effet, on

relève presque autant de sociétés ayant réalisé une hausse

de leurs bénéfices (37) que de baisses (35). De même, le

nombre des sociétés déficitaires s’est réduit d’un tiers

passant de 7 à 5.

A ce stade, une question ressurgit: quelles sont les

principales contributions sectorielles à la croissance

bénéficiaire du marché en 2013 ?

...ne reflétant guère une tendance globale Ventilation des réalisations 2013

7 stés

37 stés

35 stés

2012 2013

5 stés

2012 2013

Hausses Vs. Baisses (RNPG) Nombre de stés déficitaires

Après avoir représenté une locomotive du marché depuis son l’introduction en bourse, le secteur Télécoms poursuit son effet

de massue et ce, de manière structurelle depuis l’année 2011. Avec un poids avoisinant 25% de la capitalisation et un recul

de 17,4%, IAM pèse pour près de 4,3 points dans la baisse du marché en 2013.

Le secteur bancaire n’est pas étranger à cette baisse du marché. Face à la montée des risques, la bonne gouvernance du

secteur imposait le déclassement des créances en souffrance et la constitution d’un niveau de provisions cohérent.

Le secteur énergie, principalement représenté par le raffineur Samir ne rassure pas en creusant son déficit.

Page 5: Marché actions : le pire est-il derrière nous ?

L’opérateur historique fait preuve

d’habileté face à une baisse

tarifaire souhaitée par le régulateur

et conduite par le challenger du

marché. En menant une politique

de préservation de son niveau de

marge [EBITDA/CA de 56,8% qui

se présente comme l’un des

meilleurs à l’échelle internationale]

au prix de la concession de

quelques points de PDM, Maroc

Telecom arrive à contenir la baisse

de son CA. L’opérateur compte,

ainsi, sur une accalmie progressive

de l’intensité concurrentielle au

Maroc, et une montée en charge

des filiales africaines.

Le secteur bancaire est un exemple

pertinent de la résilience des

entreprises cotées à la Bourse de

Casablanca. Bien que les encours

dépôts et crédits n’aient enregistré

qu’une timide progression de 3%,

et que les créances en souffrance

aient réalisé un bond de 20%, le

secteur bancaire, tel que coté,

arrive à amortir la baisse de sa

rentabilité et n’enregistre qu’une

baisse limitée de son résultat net de

2%.

La bonne gouvernance des

opérateurs cimentiers a pu amortir

le recul de la demande adressée au

secteur cimentier. En effet, la

baisse du CA agrégé du secteur

ressort à 1,5% alors que la

demande domestique en ciment

recule de 6%. Le secteur se permet

même le luxe d’améliorer son

niveau moyen de marge nette de

4 points à 22%.

Avec une baisse de 28% des mises

en chantier et de 60% des

autorisations de logements sociaux,

le secteur doit sa croissance du

chiffre d’affaires en grande partie

au haut standing. Ainsi, l’atteinte

des objectifs de cash flow et de

contraction de l’endettement est

mise en difficulté par cette

conjoncture peu porteuse.

Immobilier: les objectifs de cash flow et d’endettement mis en difficulté

BTP: Sonasid ressuscite Énergie: une stratégie guère rassurante pour Samir

Sonasid et Stroc renouent avec les

bénéfices en 2013 après une année

2012 où les deux sociétés ont

essuyé de fortes pertes. Ce rebond

relève d’une prise de forme

intrinsèque chez les opérateurs

plutôt qu’un bon comportement du

secteur des BTP.

La nouvelle pénétration du secteur

d e l a d i s t r ib u t ion e t l a

restructuration partielle de la dette

ne sauraient rassurer le marché qui

s’inquiète aussi de la hausse des

importations consécutives aux

investissements dans des centres de

stockage, et de la pertinence de la

proposition de distribution de

dividende.

Bien que les opérateurs aient

évolué dans un ordre dispersé, on

pourrait avancer que le secteur

agro-alimentaire pâtit toujours

d’une demande molle assortie

d’une grande difficulté à traduire

la hausse des intrants sur les prix

finaux. Le secteur voit sa marge

opérationnelle moyenne s’éroder

en conséquence.

Agro-alimentaire: Fortunes diverses pour les opérateurs

Face à l’incertitude des prix, les

opérateurs miniers jouent les cartes

de la diversification de leur

portefeuille de production et de la

hausse de la production effective

(Groupe Managem) pour soutenir

leur croissance. Une marge de

manœuvre amenée à s’élargir dans

l’avenir avec le démarrage de

nouvelles mines.

Télécoms: la bonne gestion des marges

Banques: l’exemple de la résilience

Ciment: une gouvernance mature

Mines: effet compensatoire des volumes sur les prix

A T T I J A R I

Intermédiation

3

Le pire est-il derrière nous ?

Page 6: Marché actions : le pire est-il derrière nous ?

Maitrise des couts en réaction au

ralentissement de la Demande

A T T I J A R I

Intermédiation Le pire est-il derrière nous ?

4

Réagissant au ralentissement de la Demande, il est tout

à fait naturel d’observer un dispositif de rationnement

des charges de la part des entreprises pour soutenir leur

rentabilité. Ceci dit, ce qui nous interpelle chez les

sociétés cotées c’est leur capacité au fil des années à

contracter régulièrement leur structure des charges.

Nous pensons que cette politique aurait le mérite de

préserver toute l’essence de la croissance lors d’une

reprise future de la Demande.

La contribution des filiales africaines n’est plus

accessoire dans la structure des revenus du marché.

Chiffres à l’appui, l’Afrique représente 42% du PNB de

la BMCE, 26% d’ATW, 27% du CA IAM, … une

contribution amenée à croître de manière sensible sur le

moyen terme. Sur cet horizon, l’Afrique

représenterait notamment 40% du CA de Managem,

25% du CA d’Addoha, … Investir dans des valeurs de

la Bourse de Casablanca revient à dire s’assurer de la

maturité du marché domestique et aspirer à la forte

croissance des activités en Afrique.

Parmi les entreprises cotées à la Bourse de Casablanca,

nous recensons davantage d’opérateurs ‘historiques’

que de ‘challengers’. Des entreprises qui se distinguent

par des niveaux de croissance d’activité proche de celle

de leur secteur et des niveaux de marges

importants qui attirent la concurrence aussi bien locale

qu’étrangère à travers les importations. A cet effet, nous

estimons que la maturité progressive du paysage

concurrentiel de plusieurs secteurs est de nature à

favoriser une stabilisation des niveaux de marges.

Une minorité de sociétés tire sa croissance d’un retour

sur investissement. Nous pourrions expliquer cela par

deux raisons: d’une part, par la surcapacité de certains

secteurs d’activité qui limitent les investissements à de

simples opérations de maintien tels que le ciment ou la

sidérurgie; et d’autre part, par le long cycle

d’investissement de certains secteurs qui ne porterait

ses fruits que dans les deux prochaines années,

notamment les mines.

Notre analyse...

Principales sources de croissance des sociétés cotées

17 stés

10 stés

5 stés

5 stés

Contribution des filiales africaines

Evolution positive du paysage

concurrentiel

Retour sur investissement

Page 7: Marché actions : le pire est-il derrière nous ?

49 482

39 193

51 793

20%17%

21%

2011 2012 2013

BFRE BFRE/CA

49 482

39 193

51 793

20%17%

21%

2011 2012 2013

BFRE BFRE/CA

49 482

39 193

51 793

20%17%

21%

2011 2012 2013

BFRE BFRE/CA

49 482

39 193

51 793

20%17%

21%

2011 2012 2013

BFRE BFRE/CA

17 600

18 340

19 258

72%

68%

83%

2011 2012 2013

Dividendes Payout (Div/RN)

17 600

18 340

19 258

72%

68%

83%

2011 2012 2013

Dividendes Payout (Div/RN)

77 074

55 040

71 991

78%

61%

78%

2011 2012 2013

Endettement net Gearing (EN/CP)

77 074

55 040

71 991

78%

61%

78%

2011 2012 2013

Endettement net Gearing (EN/CP)

A T T I J A R I

Intermédiation

Avec la progression du BFR, on craignait une forte

ascension de l’endettement du marché. Seulement, celle-ci a

connu une évolution plus rassurante. En effet, en absolu,

l’endettement net du marché a progressé de 7% à

77 MMDh, une augmentation qui va de paire avec

l’augmentation des capitaux propres du marché (7% à

98,5 MMDh). Le ratio de Gearing (EN/ CP) se stabilise

ainsi à 78%. Seulement les secteurs ont évolué de manière

dispersée: nous relevons que les secteur énergie,

immobilier et agro-alimentaire se sont fortement endettés

alors que le secteur cimentier s’est nettement désendetté. Ce

dernier n’éprouvant pas de grands besoins d’investissement

dans la phase actuelle.

Une évolution plus rassurante de l’endettement net... Évolution de l’endettement net (MDh) Vs. Gearing

Reflétant une réalité économique où les liquidités sont

quelque peu asséchées, le besoin en fonds de roulement du

marché poursuit sa tendance haussière en 2013, seulement à

un rythme plus modéré. Il représente 21% du chiffre

d’affaires comparé à 20% une année auparavant. Les

besoins en fonds de roulement se sont davantage ressentis

dans le secteur de l’immobilier, du BTP, du ciment et des

NTI. D’un côté, on songe aux retards de paiement accusés

par l’État pour le règlement de ses créances. Ensuite, nous

ressentons le recours aux « délais de paiement client »

comme arme concurrentielle. Par ailleurs, le secteur

immobilier freine cette année l’ascension de son BFRE

mais éprouve du mal à le rétablir à des niveaux plus

raisonnables. Le BFRE représente en effet 260% du CA de

ce secteur.

Une réalité économique qui contamine les sociétés cotées Évolution du BFRE (MDh) Vs. BFRE/CA

… qui milite pour un partage plus généreux des bénéfices Évolution des dividendes (MDh) Vs. Payout

En ne retenant que les annonces officielles à date

d’aujourd'hui, c’est une enveloppe de 19 MMDH de

dividende qui devrait être généreusement partagée pour une

masse bénéficiaire de 23,4 MMDh (comptes sociaux), soit

un taux de distribution de 82%. Une décision qui ne peut

qu’être appréciée par les investisseurs qui aspirent à un

retour sur leur investissement dans un contexte de déprime

du marché. Ceci constitue aussi, à notre yeux, un signal de

bonne visibilité sur la capacité des entreprises à faire face

à leurs échéances.

+7,1 %

+4,7%

+9,4 %

5

Le pire est-il derrière nous ?

Source ATI

Page 8: Marché actions : le pire est-il derrière nous ?

A T T I J A R I

Intermédiation

6

Positionnement du Maroc en termes de P/E14e et ROE 14e Positionnement du Maroc en termes de ROE14e et EV/EBITDA

Après 3 années consécutives de baisse de la masse

bénéficiaire, nous nous posons la question suivante: le

marché est il toujours rentable? Pour répondre à cette

question nous retenons l’indicateur de création de valeur.

Celui-ci représente l’écart de rentabilité entre la

rentabilité financière moyenne des entreprises cotées

exprimée en ROE et l’exigence de rentabilité des fonds

propres exprimée par le Kcp et calculé selon la méthode du

MEDAF. Le résultat est sans équivoque: Le niveau de

création des richesse a certes baissé au fil des 3 dernières

années, néanmoins le marché demeure rentable.

Un marché qui préserve tout de même sa rentabilité... Évolution du ROE Vs. Kcp

2010

4,15%

7,50%

11,65%

22,90%

11,25%

2011

4,23%

9,10%

13,33%

21,50%

8,17%

2012

4,91%

8,10%

13,01%

18,90%

5,89%

2013

5,63%

7,70%

13,33%

17,10%

3,77%

Taux 10 y

Prime de risque marché

Coût des FP (Kcp)

ROE moyen

ROE - Kcp

Le pire est-il derrière nous ?

RO

E 2

014

P/E 2014e

15x 20x 25x 10x 5x

25%

15%

20%

10%

5%

Ghana

Kenya

Kuwait

Singapour

Liban

Malaisie

A. Saoudite

Qatar

Maroc

EV

/EBIT

DA

Kenya

ROE 2014

15% 20% 25% 10% 5%

20 x

10 x

15 x

5 x

0 x

Maroc

A. Saoudite

Kuwait

Singapour

Liban

Qatar

Ghana

Oman

En positionnant le Maroc par rapport aux pays frontières, force est de relever deux principaux constats: au niveau du couple

"EV/EBITDA Vs. ROE", le marché Actions marocain est très bien positionné (graphique de droite) alors qu’au niveau du couple

P/E vs. ROE (graphique de gauche), le marché marocain semble, à priori, moins bien loti.

Tout d’abord le couple (EV/EBITDA; ROE) de la Bourse de Casablanca (8x, 20%) est l’un des meilleurs parmi les places

frontières. Ceci pourrait s'expliquer par des niveaux de profitabilité structurellement élevés des opérateurs cotés, se reflétant à

travers une marge d'EBE supérieure à 25,0%. Alors que la disparité relative entre le multiple du P/E et celui de l'EV/EBITDA

pourrait être en partie justifiée par l'effort soutenu d'investissement des sociétés cotées:

un développement des activités en Afrique nécessitant des moyens financiers considérables;

l'extension des capacités de production sur la période 2008-2012

l'amélioration continue des processus de production;

Ces efforts d'investissement devraient permettre aux sociétés cotées de soutenir des niveaux de croissance et de profitabilité

intéressants sur la période 2014-2016. Par conséquent, nous nous attendons à une nette amélioration des multiples de

valorisation du marché sur cette période.

Source ATI

Page 9: Marché actions : le pire est-il derrière nous ?

A T T I J A R I

Intermédiation

7

Le pire est-il derrière nous ?

Positionnement EV/EBITDA 13 et D/Y 13

EV/EBITDA 2013

D/Y

13

6,0 x 9,0 x 12,0 x 3,0 x 0,0 x

10%

6%

8%

4%

2%

CMT

IAM DELTA

AFG

SONASID

COSUMAR

CIH SMI

CIMAR LAFARGE

HOLCIM

Positionnement Payout & EN/CP 13

EN

/CP 1

3

Payout 2013

80% 100% 120% 60% 40%

100%

0%

50%

-50%

-100%

CMT

DELTA

IAM

AFG

SONASID CIH SMI

CIMAR

LAFARGE

HOLCIM

Notre analyse du marché Actions post-publication des résultats annuels 2013, nous mène à présenter aux investisseurs deux

panels de sociétés. Ces derniers nous paraissent attractifs sur le marché :

Dans un premier temps, nous identifions les valeurs offrant un D/Y supérieur à celui du marché et dont la politique de

financement est la principale garante de la soutenabilité future d’un niveau de rendement élevé.

Panel 1 : Valeurs de rendement

Au niveau de cette catégorie, nous identifions 11 valeurs

affichant un multiple EV/EBITDA 2013 entre 5,8x et 10,4x

par rapport à une moyenne du marché à 8,1x. Cette

fourchette de valorisation que nous estimons « correcte »

est soutenue essentiellement par des niveaux de profitabilité

structurellement élevés.

Tenant compte des niveaux d’endettement limités et en

l’absence de projets d’investissement de taille sur le moyen

terme, ces sociétés s’orientent naturellement vers une

politique généreuse de distribution des dividendes. En 2013,

le payout moyen des valeurs retenues avoisine les 90,0%

avec un taux d’endettement moyen de seulement 13,0%.

Notre benchmark ressort avec un D/Y 2013 aux alentours

des 6,0% contre 4,1% pour le marché Actions, soit une pri-

me de 50,0%. Compte tenu des éléments précités, nous

sommes convaincus que ces sociétés pourraient à l’avenir

soutenir un D/Y largement supérieur à celui du marché.

Marché

Marché

Marché

Marché

Valeurs de Rendement D/Y 13

CMT 9,8%

Delta Holding 6,2%

IAM 6,0%

Afriquia Gaz 5,8%

Sonasid 5,4%

Cosumar 5,3%

CIH 5,2%

SMI 4,9%

Holcim 4,9%

Ciment du Maroc 4,8%

Lafarge 4,6%

Récapitulatif

Page 10: Marché actions : le pire est-il derrière nous ?

A T T I J A R I

Intermédiation

8

Le pire est-il derrière nous ?

Positionnement EV/EBITDA (*) 13 Vs TCAM EBITDA 13-15e

TC

AM

EBIT

DA

13-1

5e

VE/EBITDA 2013

6,0 9,0 12,0 3,0 0,0

25%

15%

20%

10%

5%

Dari

Positionnement ROE 13 Vs EN/CP 13 (*)

EN

/CP 1

3

ROE 2013

10% 15% 20% 5% 0%

40%

0%

20%

-20%

-40%

Panel 2: Valeurs de croissance

Au niveau de cette catégorie, nous identifions 6 valeurs

affichant un multiple EV/EBITDA 2013 entre 4,6x et 10,7x

par rapport à une moyenne du marché à 8,1x. Ce niveau

de valorisation nous paraît soutenable du fait de la forte

capacité de croissance de ces opérateurs que nous évaluons

par la croissance annuelle moyenne de leur EBITDA sur la

période 2013-2015e.

Les valeurs retenues disposent d’une structure financière

saine qui ne freinerait en aucun cas la croissance à venir. A

cet effet, les valeurs relevant des secteurs industries et

services sont évaluées sur la base de leur EN/CP, alors que

les sociétés financières sont sélectionnées pour leur niveau

de solvabilité. Ainsi, nous pouvons avancer que le niveau

de ROE actuel tient son niveau davantage d’un niveau de

bénéfices soutenu que d’un effet de levier.

Cette sélection de valeurs présenterait ainsi à l’avenir une

croissance supérieure à celle du marché tout en respectant

les niveaux tolérés par les investisseurs en termes de

structure financière.

30%

ATH

ATW Wafa

Assurance BCP

Managem

Dari

Auto Hall

AT

W*

Wafa

Ass

ura

nce

BC

P*

Managem

*En raison de la nature abstraite de l’endettement chez les bancaires et les

assurances, nous substituons le ratio EV/EBITDA par Capitalisation/ EBITDA; et

faisons abstraction de la représentation de leur niveau EN/CP en traçant une ligne

verticale.

60%

80%

Marché

Marché

Marché

Marché

Récapitulatif

Valeurs de croissance TCAM EBITDA 13-15e

Managem 30%

Dari Couspate 15%

Auto Hall 8%

Wafa Assurance 6%

Attijariwafa bank 6%

BCP 5%

Page 11: Marché actions : le pire est-il derrière nous ?

A T T I J A R I

Intermédiation

8

Le pire est-il derrière nous ?

Capitalisation

Boursière (KDH)

Cours/Indice au

04/04/2014P/E P/B D/Y ROE (%)

hebdo annuelle 13R 13R 13R 13R

TELECOM 87 839 206,4 -0,18% 4,08% 15,9 5,7 6,0% 36,1%

IAM 87 839 206,4 99,9 -0,18% 4,08% 15,9 5,7 6,0% 36,1%

AGROALIMENTAIRE 34 685 449,9 -0,43% 0,03% 9,8 5,7 3,4% 15,5%

SBM 6 077 007,4 2151,0 0,00% -2,67% 22,6 4,2 3,9% 18,7%

CENTRALE 13 724 940,0 1457,0 0,00% 2,61% N.S. 10,2 2,0% 16,3%

COSUMAR 7 837 276,6 1870,0 -2,50% -4,15% 12,5 2,2 5,5% 17,6%

LESIEUR 2 934 466,4 106,2 2,12% 2,12% 23,5 2,0 4,7% 8,6%

ASSURANCE 19 970 115,8 -1,32% 3,78% 18,5 2,6 2,8% 15,5%

WAFA ASSURANCE 11 725 000,0 3350,0 0,00% 11,67% 15,0 2,7 2,7% 17,7%

ATLANTA 3 870 245,0 64,3 -0,69% -6,68% 35,1 3,1 1,6% 8,9%

SAHAM ASSURANCE 3 820 870,8 928,1 -6,25% -7,16% 13,5 1,4 3,7% 10,3%

BANQUE 157 679 512,7 -0,48% 1,14% 19,5 1,9 2,9% 9,9%

ATTIJARIWAFA BANK 63 296 967,3 311,0 -1,11% 1,97% 15,3 1,9 3,1% 12,5%

BMCE BANK 37 687 311,9 210,0 -0,07% 2,69% 30,6 2,5 1,9% 8,3%

BMCI 10 357 497,5 780,0 0,00% -1,27% 16,2 1,2 3,8% 7,6%

BCP 33 156 678,3 191,5 0,18% -1,03% 17,0 1,3 2,5% 7,7%

CDM 5 344 976,7 516,0 -4,09% -15,55% 19,1 1,3 5,2% 6,7%

CIH 7 836 081,0 294,5 1,53% 13,27% 15,2 1,7 5,1% 10,9%

BTP 9 071 312,9 -0,69% 13,53% 30,3 1,8 6,0% 7,8%

SONASID 4 134 000,0 1060,0 -1,85% 23,11% 48,1 1,8 5,5% 3,8%

ALM 489 251,7 1050,0 1,65% -6,50% 10,4 1,3 9,1% 12,6%

DELTA HOLDING 2 820 720,0 32,2 -0,40% 0,94% 19,6 1,8 6,2% 9,2%

CIMENT 46 449 084,0 0,23% 9,47% 18,0 3,7 4,8% 20,5%

CIMAR 13 714 203,8 950,0 0,42% 11,76% 17,0 2,2 4,7% 13,1%

HOLCIM 7 666 703,0 1550,0 -0,64% 6,16% 20,3 2,3 5,7% 11,4%

LAFARGE 25 068 177,2 1435,0 0,35% 9,13% 17,9 4,9 4,6% 27,4%

AUTOMOBILES 7 111 760,8 -0,04% 12,56% 18,2 2,6 3,7% 15,6%

AUTO-HALL 4 186 421,7 87,0 2,35% 9,99% 19,2 2,5 4,0% 12,8%

MINES 20 479 975,6 -1,26% 8,65% 22,1 3,5 3,9% 21,1%

MANAGEM 12 245 180,6 1337,0 -2,41% 15,76% 30,2 3,5 1,9% 11,6%

CMT 2 476 980,0 1668,0 1,71% 10,10% 6,9 3,1 12,0% 44,4%

SMI 5 757 815,0 3500,0 0,00% -4,37% 11,3 3,5 4,9% 31,4%

ENERGIE 9 463 082,2 -2,61% 5,24% 10,1 2,2 4,8% 11,1%

SAMIR 3 296 207,2 277,0 -7,05% 4,14% N.S. 0,5 2,9% -5,3%

AFRIQUIA GAZ 6 166 875,0 1794,0 -0,06% 5,84% 15,4 3,1 5,9% 19,8%

IMMOBILIER 40 699 596,0 -1,19% 7,03% 21,5 2,2 2,4% 12,0%

ADDOHA 20 223 000,0 64,2 -2,73% 14,85% 12,0 1,9 0,0% 15,5%

CGI 14 487 096,0 787,0 -0,13% 0,00% 39,5 3,2 2,4% 8,2%

ALLIANCES 5 989 500,0 495,0 1,60% 1,02% 10,3 1,0 0,0% 9,3%

NTI 1 358 551,8 -1,25% 17,15% 13,5 1,6 6,0% 15,1%

HPS 261 598,1 371,8 3,28% 6,23% 10,5 1,7 4,0% 16,1%

M2M Group 165 118,4 254,9 -2,34% 14,28% 21,9 1,1 3,9% 5,0%

Sté DE FINANCEMENT 7 197 623,9 -3,36% -4,60% 17,4 1,9 5,3% 11,3%

EQDOM 2 841 095,3 1701,0 -7,55% -8,00% 16,0 1,8 5,9% 11,5%

TOURISME 2 195 397,4 -1,28% 39,25% N.S. 2,4 0,0% -5,0%

RISMA 2 195 397,4 278,5 -1,28% 39,25% N.S. 2,4 0,0% -5,0%

Utilities 13 515 360,6 -0,30% 1,35% 23,0 1,4 20,1% 8,3%

JLEC 10 539 360,6 446,8 -0,16% -1,46% 26,7 1,3 23,9% 5,7%

MASI 468 623 043,5 9 522,21 -0,68% 4,48% 18,0 3,2 4,5% 17,2%

* Les indices sectoriels représentent toutes les valeurs composant le secteur

R:sur la base des résultats 2013 publiés

Performance

Annexe

Page 12: Marché actions : le pire est-il derrière nous ?

Contacts

Front

Attijari Intermédiation

Rachid Zakaria

+212 5 29 03 68 48

[email protected]

Abdellah Alaoui

+212 5 29 03 68 27

[email protected]

Tarik Loudiyi

+212 5 29 03 68 00

[email protected]

Kawtar Sbiyaa

+212 5 29 03 68 21

[email protected]

Anis Hares

+212 5 29 03 68 34

[email protected]

Omar Barakat

+212 5 29 03 68 15

[email protected]

Wafa Bourse

Sofia Mohcine

+212 5 22 49 59 52

[email protected]

Nawfal Drari

+212 5 22 49 59 57

[email protected]

Attijari Intermédiation Tunisie

Hichem Ben Romdhane

+216 71 10 89 08

[email protected]

Mohamed Ramzi Mghribi

+216 71 10 89 04

[email protected]

Nihele Raies

+216 71 10 89 04

[email protected]

Malek Horchani

+216 71 10 89 05

[email protected]

Hela Rais

+216 71 10 89 30

[email protected]

Recherche

Directeur de la Recherche

Abdelaziz Lahlou

+212 5 29 03 68 37

[email protected]

Responsable Desk

Taha Jaidi

+212 5 29 03 68 23

[email protected]

Analyste Activités de Marché

Lamyae Oudghiri

+212 5 29 03 68 18

[email protected]

Analystes Financiers

Mahat Zerhouni

+212 5 29 03 68 16

[email protected]

Maria Iraqi

+212 5 29 03 68 01

[email protected]

Risques L’investissement en valeurs mobilières est une opération à risques. Ce document s’adresse à des investisseurs avertis. La valeur et le rendement d’un investissement peuvent être influencées par plusieurs aléas notamment l’évolution des taux d’intérêt, des taux de change devises, de l’offre et la demande sur les marchés. Les performances antérieures n’assurent pas une garantie pour les réalisations postérieures. Aussi, les estimations des réalisations futures pourraient être basées sur des hypothèses qui pourraient ne pas se concrétiser.

Limites de responsabilité L’investisseur admet que ces opinions constituent un élément d’aide à la décision. Il endosse la totale responsabilité de ces choix d’investissement. Attijari Intermédiation ne peut en aucun moment être considéré comme étant à l’origine de ses choix d’investissement. Ce document ne peut en aucune circonstance être considéré comme une confirmation officielle d’une transaction adressée à une personne ou une entité et aucune garantie ne peut être donnée sur le fait que cette transaction sera conclue sur la base des termes et conditions qui figurent dans ce document ou sur la base d’autres conditions. La Direction analyse et Recherche n’a ni vérifié ni conduit une analyse indépendante des informations figurant dans ce document. Par conséquent, La Direction Analyse et Recherche ne fait aucune déclaration ou garantie ni ne prend aucun engagement envers les lecteurs de ce document, de quelque manière que ce soit (expresse ou implicite) au titre de la pertinence, de l’exactitude ou de l’exhaustivité des informations qui y figurent ou de la pertinence des hypothèses auxquelles elle fait référence. En tout état de cause, il appartient aux lecteurs de recueillir les avis internes et externes qu’ils estiment nécessaires ou souhaitables, y compris de la part de juristes, fiscalistes, comptables, conseillers financiers, ou tous autres spécialistes, pour vérifier notamment l’adéquation de la transaction qui leurs sont présentées avec leurs objectifs et contraintes et pour procéder à une évaluation indépendante. La décision finale est la seule responsabilité de l’investisseur. La Direction Analyse et Recherche ne saurait être tenue pour responsable des pertes financières ou d’une quelconque décision prise sur le fondement des informations figurant dans la présenta-tion.

Sources d’information Nos publications se basent sur une information publique. La Direction Analyse et Recherche œuvre pour l’exhaustivité et la fiabilité de l’information fournie. Néanmoins, elle n’est en mesure de garantir ni sa véracité ni son exhaustivité. Les opinions formulées émanent unique-ment des analystes rédacteurs. Ce document et toutes les pièces jointes sont fondés sur des informations publiques et ne peuvent en aucune circonstance être utilisés ou considérés comme un engagement de la Direction Recherche.

Changement d’opinion Les recommandations formulées reflètent une opinion constituée d’éléments disponibles et publiques pendant la période de préparation de la dite note. Les avis, opinions et toute autre information figurant dans ce document sont indicatifs et peuvent être modifiés ou retirés à tout moment sans préavis.

Indépendance de la Direction Analyse & Recherche Attijari Intermédiation peut procéder à des décisions d’investissement qui sont en contradiction avec les recommandations ou les stratégies publiées dans les notes de recherche.

Rémunération et courant d’affaires Les analystes financiers responsables de l’édition de la préparation de ce rapport reçoivent des rémunérations basées sur des facteurs divers, tels que la qualité de la Recherche et la pertinen-ce des sujets abordés. Attijari Intermédiation et/ou sa maison mère maintiennent un courant d’affaires avec les sociétés couvertes dans les publications de la Direction Analyse et Recherche.

Adéquation des objectifs La Direction Analyse et Recherche ne produit pas des notes de recherche à la demande. Ses publications ont été préparées abstraction faite des circonstances financières individuelles et des objectifs des personnes qui les reçoivent. Les instruments et les stratégies traitées pourraient ne pas convenir à l’ensemble des investis-seurs. Pour cette raison, reposer une décision d’investissement uniquement sur ces opinions pourrait ne pas mener vers les résultats escomptés.

Propriété et diffusion Ce document est la propriété de la Direction Recherche d’Attijari Intermédiation. Ce support ne peut être dupliqué, copié en partie ou en globalité sans l’accord écrit de la Direction Recher-che. Ce document ne peut être distribué que par Attijari Intermédiation ou une des filiales du Groupe.

Autorité de tutelle La Direction Analyse et Recherche est soumise à la supervision du Conseil Déontologique des Valeurs Mobilières. Toute personne acceptant la réception de ce document est liée par les termes ci-dessus.

Avertissement