TCO – PROJET REAMENAGEMENT DU PORT DE SAINT LEU - NOTE COMPLEMENTAIRE – SEPT 2017 1

Réaménagement du Port de Saint Leu

NOTE COMPLEMENTAIRE AU DOSSIER D’ETUDE D’IMPACT

SUITE A L’AVIS DE L’AUTORITE ENVIRONNEMENTALE

(du 2 juin 2017)

Suite à l’avis de l’Autorité Environnementale (dossier 2016 – 151), des compléments

et précisions sont apportées sur les items suivants :

Contenu

1 – §4.6 – Synthèse des effets du projet sur l’environnement ............................................................... 1

2 – § 3.3.3.6-B - Qualité des eaux ............................................................................................................ 8

3 – § 5.1.3.2 - Milieu naturel marin ......................................................................................................... 8

3.1 Mesures de la turbidité ........................................................................................................... 8

4 - §4.3 – Impacts sur le paysage ............................................................................................................ 8

5 - §2.5.8 – Règlementation et documents d’urbanisme ........................................................................ 9

5.1 Compatibilité avec le SCoT ...................................................................................................... 9

6 - §5.3.2 – Synthèse des mesures réductrices, compensatoires et d’accompagnement .................... 10

6.1 Volet Paysage ........................................................................................................................ 10

6.2 Volets Turbidité et suivi hydro-sédimentaire ........................................................................ 13

1 – §4.6 – Synthèse des effets du projet sur l’environnement Suite à la demande de l’Autorité Environnementale, le tableau de synthèse des effets positifs et

négatifs, temporaires et permanents du projet présenté dans l’étude d’impact, est complété par un

récapitulatif des impacts résiduels après application des mesures de réduction, de suivi et

accompagnement et de compensation.

La légende du tableau est la suivante :

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2 – § 3.3.3.6-B - Qualité des eaux Suite à la demande de confirmation de l’Autorité Environnementale, il est précisé que les eaux

résiduaires issues des bâtiments portuaires, des sanitaires, mais également de l’aire de carénage,

seront collectées par le réseau d’assainissement sanitaire communal après pré-traitement par un

déshuileur-débourbeur.

Il a été joint en annexe 12-3 de l’étude d’impact une autorisation de principe de déversement sur le

réseau communal de la part de l’exploitant, sous réserve de mise en œuvre d’une unité de pré-

traitement.

3 – § 5.1.3.2 - Milieu naturel marin

3.1 Mesures de la turbidité

La figure suivante présente une carte d’implantation prévisionnelle des stations de mesure de la

turbidité. Il est précisé que l’implantation précise des stations sera définie par le coordonnateur

environnemental et soumise au Comité de suivi du milieu marin.

Extrait de la carte de la RNMR

4 - §4.3 – Impacts sur le paysage

La principale opportunité de développement pour le port de plaisance de Saint-Leu s’inscrit au-delà

du périmètre portuaire. Elle concerne la mise en œuvre d’un important projet d’aménagement

urbain et touristique pour l’ensemble de la Commune : « Saint-Leu 2030 ».

Implantation

prévisionnelle des

stations de mesure

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Les grandes orientations pour Saint-Leu 2030 en lien avec le projet de réaménagement et

d’extension du port de plaisance sont :

- Une grande continuité des modes doux de la Pointe des Châteaux à la Pointe au Sel.

- Un lien transversal emblématique des Hauts à la mer.

- Le renouveau du front de mer au niveau du centre-ville.

Plusieurs secteurs d’intervention sont ainsi envisagés en lien avec une gestion globale des

cheminements :

- Requalification de la rue Compagnie des Indes permettant de consolider le rôle central du

port dans l’animation et l’activité économique de la Commune.

- Mise en place d’un cheminement qualitatif sur le front de mer avec des besoins de

réorganisation des flux et du stationnement sur le port.

- Reconversion des bâtiments situés en retrait du port avec un potentiel évident

d’implantation d’activités touristiques en lien avec la mer et avec de forts enjeux

d’articulation avec la dynamique portuaire (centres de plongée, activités de découverte du

milieu marin, magasins spécialisés, …).

Le projet de réaménagement et d’extension du port de plaisance va largement consolider cette

double vocation urbaine et touristique et renforcer l’attractivité actuelle du site (lieu de vie, de

promenade et d’animation, points de vue sur la mer, fonctions touristiques et commerciales, …).

Le nouveau bâtiment à vocation économique et touristique (« Capitainerie ») présente un potentiel

certain pour rendre le secteur plus attractif et accroître les fréquentations. Il est par ailleurs en totale

adéquation avec la vocation souhaitée pour ce secteur : capitainerie, locaux pour pêcheurs,

poissonneries, restaurant, glacier/salon de thé, locaux commerciaux, … .

Les travaux du projet de requalification d’ensemble du front de mer sont envisagés pour l’horizon

2025 – 2030. Le phasage sera précisé ultérieurement par la Commune de Saint Leu.

5 - §2.5.8 – Règlementation et documents d’urbanisme

5.1 Compatibilité avec le SCoT

Le Schéma de Cohérence Territoriale (SCoT) 2013 - 2023 du Territoire de la Cote Ouest (TCO) a été

approuvé en Conseil Communautaire le 21 décembre 2016.

Le SCoT définit des orientations au sein de 3 grandes thématiques qui concernent respectivement :

• L’organisation générale de l’espace

• La préservation et la valorisation des espaces naturels, agricoles et forestiers

• La définition des voies et moyens d’une urbanisation économe en espaces et ressources

naturelles.

Les aménagements terrestres de l’opération sont situés en zone UP du PLU de Saint Leu et classés en

zone préférentielle d’urbanisation au titre de l’organisation générale de l’espace du SCoT.

L’extension du bassin portuaire est quant à elle incluse dans le périmètre de la Réserve Nationale

Marine de La Réunion (RNMR) et classée en espace naturel marin de protection forte. A ce titre, le

SCoT réaffirme les fonctions écologiques de préservation de la biodiversité, de constitution de grands

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éléments de paysage, de protection des ressources naturelles, mais également de production de

valeurs économiques de ces espaces (agriculture, tourisme, loisirs).

Le port de Saint Leu est identifié comme infrastructure à valoriser en lien avec le centre urbain dont

le caractère touristique doit être renforcé.

La compatibilité du projet avec les objectifs prioritaires du Plan de Gestion de la RNMR, que sont la

protection du patrimoine naturel et un développement raisonné des activités de pêche et de loisirs, a

été démontrée dans le dossier d’étude d’impact.

Par ailleurs, le projet s’inscrit pleinement dans un objectif de valorisation des infrastructures

portuaires existantes :

• D’une part, par une amélioration du service rendu à l’usager : construction d’une

capitainerie, rénovation de l’aire de carénage, augmentation de la capacité d’accueil,

remplacement des appontements, mise aux normes des bornes de desserte et des

équipements de balise

• D’autre part, par son ouverture sur la ville, afin d’affirmer son potentiel d’échanges et

d’événementiel, et de l’intégrer à une réflexion urbaine d’ensemble englobant le front de

mer et le centre-ville, avec à moyen terme une reconfiguration du plan de circulation et un

éloignement des véhicules du rivage.

Le réaménagement du port de pêche et de plaisance est une opportunité forte pour la ville de se

réapproprier sa relation avec la mer et d’améliorer l’offre d’activités nautiques et balnéaires sur la

station.

Enfin, le projet situé au droit de l’aquifère littoral de Saint Leu est en conformité avec l’orientation

O11 qui concerne la préservation des aquifères, et ce de par l’absence d’affouillements significatifs

susceptibles de dégrader la qualité de la ressource en eau, mais également de par la collecte des

eaux résiduaires urbaines par le réseau d’assainissement sanitaire communal et le confinement et

traitement des effluents issus de l’aire de carénage.

Il découle de ce qui précède que le projet ne présente pas d’incompatibilité avec le SCoT de

décembre 2016.

6 - §5.3.2 – Synthèse des mesures réductrices, compensatoires et

d’accompagnement

6.1 Volet Paysage

Le budget consacré à l’intégration paysagère s’établit à 350 k€ HT.

Par grands postes de dépenses, il se décline comme suit :

• Plantations d’arbres et arbustes, y compris transplantations : 80 k€ HT

• Engazonnement : 25 k€ HT

• Mobilier urbain (bancs, corbeilles) : 70 k€ HT

• Mobilier éclairage public (bornes) : 175 k€ HT

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La végétation existante constituée principalement de Filaos et secondairement d’essences

introduites plus récemment (Lataniers, Badamiers, Cocotiers, Vacoas,…) est conservée dans la

mesure du possible, en fonction des aménagements à réaliser :

• sur le parking créé en partie sur le boulodrome et l’emplacement du manège, et en partie sur

le boisement de Filaos, quelques sujets sont conservés entre places de stationnement

• sur l’espace des commerces centré autour de la Rondavelle, les Filaos, hors emprise des

bâtiments, sont maintenus y compris sur le platelage bois permettant de relier ces bâtiments

• dans l’alignement des Lataniers bordant la promenade piétonne devant la Rondavelle,

plusieurs sujets situés dans la jardinière seront transplantés lors de la construction du mur de

soutènement bordant le prolongement du quai Est et remis en place ensuite.

Les plantations nouvelles venant renforcer les arbres et palmiers conservés, ont pour rôle :

• sur le parking, d’apporter de l’ombre et de fractionner l’ensemble de la surface (arbres et

arbustes entre places et le long de la rue de la Compagnie des Indes)

• sur la promenade surplombant le port et l’aire de carénage, de permettre la contemplation

(arbres sur avancées du mur de soutènement)

• autour de la Rondavelle et des commerces, d’apporter de l’ombre tant sur le platelage bois

que sur les surfaces engazonnées (arbres)

• sur le parvis réservé à l’événementiel, d’encadrer fortement cet espace (double alignement

de palmiers groupés par deux) et d’apporter de l’ombre sur les gradins en limite du parvis

(arbres)

• dans l’alignement de Lataniers en bordure de promenade, de prolonger cet alignement

jusqu’à la rue de la Compagnie des Indes

• en limite Est de l’aire de carénage, d’intégrer le mur de soutènement (plantes grimpantes).

La palette végétale est indiquée en légende de la vue en plan des aménagements paysagers (page

suivante). Le choix des végétaux est basé sur l’exposition aux embruns (première et deuxième lignes

du littoral) et sur le relevé des végétaux installés sur le front de mer au cours des dernières années.

Une bonne partie des végétaux de la palette sont endémiques (Latanier, Bois de tension) ou

indigènes (Vacoa, Bois d’arnette, Manioc bord de mer, Veloutier).

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6.2 Volets Turbidité et suivi hydro-sédimentaire

La mesure en continu de la turbidité a pour objectif de surveiller en permanence pendant le

déroulement des travaux maritimes l’efficacité des mesures réductrices mises en place (telles que le

confinement par des rideaux filtrants) pour contenir la propagation des matières en suspension

issues du chantier, en particulier en direction des zones à enjeux que constituent les peuplements

coralliens de la corne du Récif au Nord et de la zone de protection intégrale au Sud.

L’installation de stations de mesures en continu entre la zone de chantier et les zones à enjeux

permet de monitorer les dégagements éventuels de panaches de pollution et au-delà de seuils de

turbidité préalablement définis (10 NTU) d’intervenir en temps réel pour arrêter les travaux en cours

et modifier les mesures réductrices en place.

Le suivi hydro-sédimentaire mis en œuvre en parallèle est à la fois différent et complémentaire aux

mesures de turbidité.

Il consiste en la réalisation de plongées de reconnaissance et de relevés bathymétriques suivant une

fréquence annuelle (sur une période de 5 ans, avant, pendant et après le chantier) destinées à

appréhender de façon précise l’incidence des ouvrages sur le transit sédimentaire dans le lagon, et

en particulier à l’embouchure de la ravine du Grand Etang et au Nord du port, afin de confronter les

résultats obtenus par les outils de modélisation.

Ce suivi aura pour objectif de s’assurer en conditions réelles que les effets du projet sur la dynamique

sédimentaire seront limités aux abords immédiats des ouvrages et ne conduiront ni à un

ensablement de la passe d’entrée, ni à une érosion des plages situées au Sud du port, ni à un

recouvrement des peuplements coralliens situés au Nord. C’est à ce titre qu’il est complémentaire

aux mesures de turbidité.