Rapport annuel 2018 - Federal Council€¦ · - mettre à disposition de façon efficace et orientée vers les objectifs les prestations fores- ... (2017 : 83 916 francs ; 2016 :

FONDS POUR LES RECHERCHES FORESTIÈRES ET L’UTILISATION DU BOIS « WHFF » 3003 Berne, 25 mars 2019

Rapport annuel 2018

Table des matières

1. BASES LÉGALES, ORGANES, MOYENS FINANCIERS .............................................................................. 2

1.1. BASES LÉGALES ................................................................................................................................... 2

1.2. ORGANE RESPONSABLE ...................................................................................................................... 2

1.3. GROUPE D’EXPERTS ............................................................................................................................ 2

1.4. FINANCES ............................................................................................................................................ 3

1.5. ORGANES DU FONDS .......................................................................................................................... 4

2. PROJETS ACHEVÉS EN 2018 ................................................................................................................. 5

2.1. RECHERCHE FORESTIÈRE ..................................................................................................................... 5

2.2. UTILISATION DU BOIS ......................................................................................................................... 9

2.3. CONTRIBUTIONS À DES APPLICATIONS PRATIQUES .......................................................................... 14

3. PROJETS EN COURS, APPROUVÉS AVANT 2018 ................................................................................. 16

3.1. RECHERCHE FORESTIÈRE ................................................................................................................... 16

3.2. UTILISATION DU BOIS ....................................................................................................................... 19


4. PROJETS APPROUVÉS EN 2018 .......................................................................................................... 24

4.1. RECHERCHE FORESTIÈRE ................................................................................................................... 24

4.2. UTILISATION DU BOIS ....................................................................................................................... 25


5. ÉTAT DU PROJET DE RÉORGANISATION ............................................................................................ 27

Rapport annuel 2018 du Fonds pour les recherches forestières et l’utilisation du bois (WHFF)

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1. Bases légales, organes, moyens financiers

1.1. Bases légales

Le Fonds encourage des activités présentant de l’intérêt pour la compétitivité de l’économie forestière et de l’industrie du bois en Suisse au sens de l’art. 31, al. 1, de la loi sur les forêts. Il accorde des aides financières destinées à soutenir la recherche et le développement dans les domaines de la production, de la transformation et de l’utilisation du bois ; il coordonne également la recherche entre les différents instituts de recherche, les écoles, l’économie forestière et l’industrie du bois. Les tâches et l’organisation du Fonds sont régies par son règlement interne.

Les priorités stratégiques du Fonds (révisées en 2013) sont les suivantes : - mettre à disposition de façon efficace et orientée vers les objectifs les prestations fores-

tières demandées ; - optimiser les processus et les méthodes de production dans l’économie forestière et l’in-

dustrie du bois ; - traduire en produits de l’économie forestière et de l’industrie du bois la multiplicité des

essences et des assortiments de bois ; - innover dans le développement de nouvelles possibilités d’utilisation.

À cela s’ajoutent les conditions générales suivantes : - soutenir en priorité les projets issus de la pratique et les développer en collaboration avec

les instituts de recherche ; - garantir le transfert des connaissances et l’application pratique des résultats de la re-

cherche.

Le règlement (2012) et les priorités stratégiques (2013) sont disponibles sur Internet (www.bafu.admin.ch/whff).

L’évaluation des projets se fonde sur les principes énoncés dans le règlement du Fonds. Le Fonds soutient en priorité les activités utiles à la compétitivité de la branche et valorisant au mieux la matière première bois avec l’utilisation en cascade. Par ailleurs, il s’agit avant tout d’aides initiales au dévelop-pement d’idées novatrices. Leur but est d’apporter un « coup de pouce » favorisant les initiatives indivi-duelles et la participation financière de tiers.

1.2. Organe responsable

L’organe responsable du Fonds se compose de l’Office fédéral de l’environnement (OFEV), représenté par le membre de sa direction responsable de la division Forêts, et de la Conférence pour forêt, faune et paysage (CFP) (jusqu’au 31 décembre 2015 Conférence des directeurs cantonaux des forêts [CDFo]), représentée par un membre.

Au total, trois réunions ont eu lieu en 2018 aux dates suivantes : 28 mars 2018, 17 juillet 2018 et 2 no-vembre 2018. Généralement, deux réunions annuelles sont tenues. La réunion supplémentaire avait pour objet la révision (cf. chap. 5) du WHFF.

1.3. Groupe d’experts

Le Groupe d’experts se compose du président, de sept experts et de la/du secrétaire. Les experts sont nommés par les responsables du Fonds.

La première réunion du Groupe d’experts s’est tenue le 23 mai 2018 à Berne ; la seconde, le 23 no-vembre 2018 également à Berne.

Statistique des demandes traitées en 2018 :

- 17 demandes soumises, dont neuf traitées au printemps, huit à l’automne : - une demande approuvée dans son intégralité, - six demandes approuvées partiellement, - dix demandes refusées, - aucune demande renvoyée pour remaniement ;

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- sept projets acceptés au total, dont : - trois projets de recherche forestière (dont deux relatifs à l’application pratique), - quatre projets concernant l’utilisation du bois (dont trois relatifs à l’application pratique).

1.4. Finances

Comptes annuels et révision

La révision des comptes annuels 2017 par le Contrôle fédéral des finances s’est déroulée du 5 au 9 mars 2018. Étant donné le volume financier relativement modeste du Fonds, il s’est agi d’un « contrôle restreint ». La tenue des comptes et leur présentation étaient conformes.

La révision des comptes annuels 2018 aura lieu du 26 au 29 mars 2019. Ces derniers seront publiés dans un document distinct.

Moyens disponibles

En 2018, le Fonds disposait des moyens suivants (en francs) :

2019 (budget) 2018

Contribution fédérale année nouvelle (budget) 470 000,00 470 000,00

Contributions cantonales année nouvelle (budget) 300 000,00 300 000,00

Fortune librement disponible en fin d’année précé-dente

49 633,39 40 339,66

Moyens disponibles 819 633,39 729 660,34

Depuis 2014, la contribution fédérale annuelle se monte à 470 000 francs et celle des cantons à 300 000 francs. Les contributions cantonales pour 2018 ont été intégralement versées.

En 2018, la fortune du Fonds a été augmentée.

La fortune disponible du Fonds s’établissait fin 2018 à 49 633,39 francs. Au total, le Fonds dispose de 819 633,39 francs pour ses activités en 2019.

Vue d’ensemble des aides sollicitées et accordées (en francs) :

2018 2017

Aides sollicitées 1 985 868 1 762 246

Aides accordées 613 000 1 021 040

En 2018, le total des aides sollicitées était encore supérieur à 2017. Les demandes ont été moins nom-breuses qu’en 2017 (17 en 2018, 21 en 2017). Le montant moyen demandé par projet atteint 116 815 francs (2017 : 83 916 francs ; 2016 : 105 218). Il convient de noter que les contributions souhaitées ont été réduites pour six projets.

Le Groupe d’experts, chargé de l’examen des demandes de subventions, a pu accorder en 2018 environ 30 % des aides sollicitées (2017 : 58 % ; 2016 : 45 %). La moyenne des aides accordées par projet s’élève à 87 571 francs, pour sept projets acceptés (2017 : 72 931 francs, quatorze projets acceptés).



1.5. Organes du Fonds

La composition des organes du Fonds à fin 2018 était la suivante :

Membres de l’organe responsable du Fonds :

Nom Titre / Position Fonction au sein du Fonds Domicile

Paul Steffen Sous-directeur, OFEV Représentant de l’organe res-ponsable du Fonds pour l’OFEV, membre de la direc-tion

Ittigen / Berne

Manuela Weichelt-Picard

Conseillère d’État, Direction de l’intérieur du canton de Zoug

Représentante de l’organe responsable du Fonds pour la CFP

Zoug

Madame Weichelt quitte ses fonctions fin 2018 et sera remplacée en 2019 par Monsieur Dimitri Moretti, conseiller d’État du canton d’Uri.

Membres du Groupe d’experts :

Nom Titre / Position Fonction au sein du Fonds Domicile

Rolf Manser, à par-tir du 1.09.2018 Mi-chael Reinhard

Chef de la division Forêts, OFEV

Représentant de l’OFEV (divi-sion Forêts), président

Ittigen / Berne

Markus Brunner Directeur de ForêtSuisse Association des propriétaires forestiers

Représentant de l’économie forestière

Soleure

Alexandre Buttler Professeur, directeur du Laboratoire des systèmes écologiques, EPF de Lausanne

Représentant de la recherche forestière

Lausanne

Felix Lüscher Chef d’entreprise Oberallmeindkorporation Schwyz OAK

Représentant de l’économie forestière

Schwytz

Jean-Laurent Pfund Ingénieur forestier cantonal Service des forêts et de la faune, Neuchâtel

Représentant de la Confé-rence des inspecteurs canto-naux des forêts (CIC)

Couvet

Martin Riediker Président du comité de direc-tion du Programme national de recherche « Ressource bois » (PNR 66)

Représentant de la recherche sur le bois

Seltisberg

Thomas Rohner Professeur, directeur de la section Bois, HES Berne, Ar-chitecture, bois et génie civil

Représentant de l’industrie du bois

Bienne

Ernest Schilliger Directeur Schilliger Holz AG

Représentant de l’industrie du bois

Küssnacht a. R.

Bureau :

La direction du bureau a été assurée par Werner Riegger jusqu’au 30 novembre 2018. Celui-ci étant parti à la retraite, Claire-Lise Suter Thalmann dirige le bureau depuis le 1er décembre 2018, avec le soutien actif de Bernhard Rieder.



Fonds pour les recherches forestières et l’utilisation du bois, Office fédéral de l’environnement (OFEV), division Forêts, 3003 Berne ; tél. +41 58 464 78 58 ; e-mail : [email protected]

2. Projets achevés en 2018 Le rapport final des projets (le plus souvent en allemand) ainsi que les publications produites dans le cadre de ceux-ci peuvent être consultés à partir du mois d’avril 2019 à l’adresse www.bafu.ad-min.ch/whff.

2.1. Recherche forestière

PROJET N° 2013.13

« Apport de lumière dans l’obscurité de la forêt – un système multicritère d’aide à la décision pour la gestion durable des forêts suisses »

Requérant : Oliver Thees, Institut fédéral de recherches sur la forêt, la neige et le paysage (WSL), Zürcherstrasse 111, 8903 Birmensdorf.

Contribution financière du Fonds : 118 500 francs

Durée prévue du projet : du printemps 2016 à l’automne 2018

Description :

Le projet avait pour but de développer, pour la planification stratégique dans l’exploitation forestière, un modèle multicritère d’aide à la décision (Multi-Criteria Decision Analysis Modell ou modèle MCDA) dédié à la gestion des Ecosystem Services (ES) dans les forêts suisses. Au niveau de l’exploitation forestière et de informations disponibles, il permet de : a) définir des objectifs de gestion et de repré-senter quantitativement la réalisation des objectifs b) évaluer différentes stratégies de traitement sous l’angle du développement durable, c.-à-d. en tenant compte d’aspects économiques, écologiques et sociaux. Ce modèle a pour vocation de soutenir la planification à long terme de l’écosystème forestier complexe.

Résultats :

Dans le cadre d’une recherche bibliographique, des indicateurs appropriés pour la définition d’objectifs de gestion forestiers et l’évaluation de stratégies de traitement sylvicoles ont tout d’abord été sélec-tionnés. Au total, 24 indicateurs ont été choisis afin de créer un modèle MCDA global, basé sur des indicateurs, et tenant compte des principaux ES de Suisse.

Dans un deuxième temps, ce modèle MCDA a été relié à un simulateur de croissance des forêts qui permet de simuler l’évolution des forêts sur les 50 prochaines années, selon des stratégies de traite-ment sylvicoles données.

Dans un troisième temps, le système global (modèle MCDA, WaldPlaner1, HeProMo) a été appliqué au sein d’une exploitation forestière du Plateau suisse (canton d’Argovie). L’objectif était de trouver une stratégie de traitement sylvicole adéquate pour la gestion forestière, qui remplit au mieux les diffé-rents ES. Cinq stratégies ont été définies : business as usual (BAU), integrated biodiversity conserva-tion (BC-int), segregated biodiversity conservation (BC-seg), intensive management (INTENS) et no management (NO). Ce faisant, l’accent a été mis plus particulièrement sur les stratégies de promotion de la biodiversité (BC-int, BC-seg).

La définition d’une stratégie de traitement sylvicole adéquate, avec un cadre d’évaluation basé sur des indicateurs, convainc en tant qu’instrument d’aide à la décision. De plus, la méthode MAVT (Multi-attri-bute value theory) offre une grande souplesse en permettant de prendre en compte les préférences des parties prenantes par des fonctions de valeur et une pondération des divers indicateurs et ES.

1 WaldPlaner = simulateur de croissance des forêts

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PROJET N° 2014.03

« Marteloscopes2 en forêt de montagne »

Requérant : Prof. Jean-Jaques Thormann, Forêts de montagne et dangers naturels, HES Berne, Haute école des sciences agronomiques, forestières et alimentaires (HAFL), Länggasse 85, 3052 Zol-likofen. Collaboration : Prof. Harald Bugmann et Dominic Michel, ETHZ, Kathrin Kühne et Marc Günter, HAFL


Durée prévue du projet : de juin 2014 au printemps 2018 (prolongée)

Description :

Les marteloscopes permettent d’étayer sur des bases de données objectives des formations dans le domaine de la sylviculture. Jusqu’à présent, ils existaient principalement dans les forêts de plaine, où, outre l’analyse de données de la production forestière, l’accent était mis sur des questions d’ordre économique et écologique. Pour l’entretien des forêts de montagne, le rajeunissement, la stabilité et l’efficacité de la protection jouent un rôle central. Au cours du projet « Marteloscopes en forêt de mon-tagne », la méthodologie existante a donc été examinée sous l’angle de sa compatibilité avec la forêt de montagne et perfectionnée. La praticabilité de la méthode proposée a été testée sur une surface existante ainsi que sur deux surfaces nouvellement aménagées à Renan (BE) et Rona (GR), et la mé-thode a été ajustée sur la base des expériences faites sur le terrain.

Résultats :

Les résultats sont repris sous forme d’approche et d’un manuel d’aménagement. Ils permettent de mettre en place, en toute autonomie, des marteloscopes selon une procédure standardisée et d’effec-tuer des exercices de martelage en forêt de montagne. À cet effet, le logiciel de configuration et d’ana-lyse existant (jusqu’à présent dans Microsoft Excel) a été amélioré pour simplifier l’analyse des don-nées. Un logiciel a été créé, qui reproduit de manière robuste la fonctionnalité actuelle et peut être dé-veloppé en permanence. Il existe toujours un potentiel de développement en matière de modélisation pour une sylviculture fondée sur des bases quantitatives. La liaison entre les marteloscopes et les mo-dèles de croissance de forêts est donc assurée par des interfaces adéquates vers le logiciel d’ana-lyse. Les modèles de croissance de forêt actuels ne sont malheureusement toujours pas compléte-ment adaptés aux forêts de montagne. De premiers essais réalisés avec le modèle amélioré ForClim des EPF semblent prometteurs pour combler cette lacune, cependant ils sous-estiment parfois forte-ment la croissance. Une version améliorée est en cours d’élaboration dans le cadre d’un autre projet et sera disponible au plus tard courant 2018. La structure modulaire permet d’apporter de nouvelles réponses aux questions ouvertes dans l’approche et d’actualiser les résultats correspondants. Elle contribue en permanence à l’acquisition et à l’échange de connaissances dans le domaine sylvicole.

PROJET N° 2015.01

« Développement d’un inventaire forestier d’entreprise efficace : projet principal »

Requérant : Anton Bürgi, Institut fédéral de recherches sur la forêt, la neige et le paysage (WSL), Zür-cherstrasse 111, 8903 Birmensdorf


Durée prévue du projet : de juin 2015 à mi-2018 (prolongée)

Description :

La taille toujours plus grande des entreprises forestières, les exigences croissantes en matière d’ap-provisionnement en ressources renouvelables, ainsi que les attentes accrues de la société à l’égard de la forêt en tant qu’écosystème, espace de détente et protection contre les dangers naturels, pla-cent la barre très haut pour la planification forestière et le controlling. La qualité et l’adéquation de ceux-ci dépendent crucialement d’un relevé et d’une évaluation suffisamment précis des ressources présentes sur le lieu même où s’effectue la gestion, c’est-à-dire au niveau du peuplement forestier ou

2 Un marteloscope est un outil didactique. Il s’agit d’une surface définie dans laquelle chaque arbre est numéroté et connu par son diamètre,

son essence, sa valeur économique et, parfois aussi, écologique (source : waldbau-sylviculture.ch).



de l’unité de traitement. La pression des coûts sur l’économie forestière suisse a conduit en bien des endroits à abandonner les procédés traditionnels d’acquisition des données, sans forcément les rem-placer par d’autres. Le but du projet était d’élaborer les bases méthodologiques sur lesquelles déve-lopper, pour l’inventaire forestier d’entreprise, une solution nouvelle et adaptée aux besoins réels. L’idée était celle d’une structure modulaire du système d’inventaire, de manière à pouvoir répondre aux exigences hétérogènes de la pratique. La solution proposée sera testée sur des exemples de cas.

Résultats :

Le projet a permis d’élaborer les bases méthodologiques sur lesquelles développer, pour l’inventaire forestier d’entreprise, une solution adaptée aux besoins réels. Il a été divisé en plusieurs lots de travail allant de la définition au développement d’une approche globale modulaire dédiée à un futur inven-taire d’entreprise, en passant par le recensement des méthodes existantes.

Une approche globale a été élaborée pour une mise en œuvre conviviale, assistée par des données de télédétection, de l’inventaire d’entreprise. Étant donné que le haut niveau d’automatisation ne per-met pas d’optimiser la précision des données et que sans automatisation, l’analyse pourrait s’avérer compliquée pour certains utilisateurs, deux applications différentes ont été proposées : une solution modulaire et une solution automatisée. La solution automatisée repose sur des modèles prédéfinis ro-bustes qui ont été discutés de manière approfondie.

PROJET N° 2015.05

« Gestion forestière multi-acteurs : trouver des solutions ensemble »

Requérant : Andreas Bernasconi, Pan Bern AG, Hirschengraben 24, case postale 7511, 3001 Berne


Durée prévue du projet : de décembre 2015 à février 2018 (prolongée)

Description :

L’objectif était de fournir un instrument simple et immédiatement utilisable pour identifier, analyser et planifier de manière rapide et pertinente la participation des différentes parties prenantes à la gestion forestière. Cet instrument devait être applicable aux contextes et aux configurations les plus divers (pro-jets individuels ou collectifs, gestion de zones forestières, organisation de partenariats durables, etc.). Il devait donc pouvoir être mis en œuvre aussi bien pour des cas particuliers sélectionnés (p. ex. con-texte d’un projet) que pour des configurations plus durables (p. ex. entreprise forestière et son environ-nement sociétal). L’instrument a été conçu comme un auxiliaire de travail et comprend une « toolbox » spécialement adaptée aux questions forestières.

Résultats :

La méthodologie mise au point s’est révélée être utile et est aussi rapidement et facilement applicable pour les problématiques simples. L’identification des parties prenantes revêt une importance particulière (étape 1 du mapping). En pratique, une approche intuitive est bien souvent la règle. Ce faisant, un procédé incomplet ou irréfléchi peut ensuite devenir un risque de projet. Il convient d’éviter si possible les zones d’ombre ; une démarche itérative au sein de l’équipe peut aider dans ce domaine. Le projet comprend une « toolbox » avec laquelle il est possible de travailler pour une « gestion forestière multi-acteurs ».

PROJET N° 2015.15

« Améliorer la planification sylvicole et technique des engagements de grues à câble grâce à l’utilisation de drones »

Requérant : Prof. Martin Ziesak, HES Berne, Haute école des sciences agronomiques, forestières et alimentaires (HAFL), division Sciences forestières, unité Production forestière, Länggasse 85, 3052 Zol-likofen


Durée prévue du projet : de mars 2016 au printemps 2018 (prolongée)



Description :

Le but global du projet consistait à améliorer la planification sylvicole et technique des engagements de grues à câble grâce à l’utilisation de drones. À cet effet, une méthode a été élaborée pour déterminer par informatique le tracé des lignes de câble au moyen de données recueillies par drone le jour même et de données LiDAR récentes, avec système d’information géographique. Il s’agissait également de seconder le garde forestier dans son choix des modalités de l’intervention et dans la recherche d’un tracé adéquat du point de vue sylvicole. Une comparaison de la méthode assistée par informatique et de la méthode traditionnelle par reconnaissance au sol devait montrer si l’on obtient des améliorations des aspects qualitatifs (planification, ergonomie) et quantitatifs (temps, coûts).

Résultats :

Pour vérifier que les données recueillies par drones conviennent à des fins de planification des enga-gements de grues à câble, des aspects relatifs à la précision des attributs de l’arbre (diamètre à hauteur de poitrine (DHP), coordonnées du pied du tronc, hauteur de l’arbre) ainsi que l’exploitabilité des don-nées visant à déterminer le tracé des lignes de câble doivent être contrôlés d’un point de vue sylvicole et technique. Ces deux points de vue ont été traités séparément. La précision a été analysée sur des marteloscopes et des tests pratiques ont été réalisés dans les cantons de Berne et de Lucerne. Les programmes FINT et LiForest ont été comparés pour l’identification des arbres individuels. Les arbres ont été répartis selon les classes de Kraft et l’influence de la déclivité a également été étudiée. FINT a été utilisé afin de vérifier la faisabilité pratique et la projection a été réalisée à l’aide de SeilkranPRO-jekt ou seilaplan.

La différence de précision est infime entre FINT3 et LiForest4. L’écart moyen des coordonnées du pied était en corrélation avec la position sociale.

Les précisions obtenues pour les coordonnées du pied et le DHP sur la base des données des drones suffisent pour la planification détaillée. Ce procédé permet de déterminer précisément le tracé des lignes de câble à l’aide de données recueillies par drones, et de réaliser des gains de temps et de coûts. Cependant, il ne peut remplacer une visite sur le terrain.

PROJET N° 2016.04

« Analyse des effets sylvicoles sur des placettes témoins »

Requérant : Raphael Schwitter, Centre de sylviculture de montagne, c/o ibW Centre forestier de forma-tion, case postale 52, 7304 Maienfeld


Durée prévue du projet : d’août 2016 à mai 2018 (prolongée)

Description :

Dans sa publication « Gestion durable des forêts de protection (projet NaiS) », la Confédération a intro-duit aussi un instrument de pilotage, l’« analyse des effets sylvicoles sur des placettes témoins », qui doit aider les gestionnaires à tirer de leurs propres observations locales des mesures sylvicoles adap-tées à la situation et à améliorer continuellement leurs compétences. Les buts de ce projet sont de développer encore cet instrument, notamment dans l’optique du changement climatique, et de renforcer son utilisation dans la pratique.

Résultats :

L’analyse des effets esquissée dans NaiS et mise en pratique à large échelle depuis 2005 est efficace, de sorte que les cantons peuvent s’appuyer sur les travaux menés jusqu’ici. Ce projet n’a donc pas permis de mettre au point un nouvel instrument mais une meilleure base a été donnée à l’instrument existant et les facteurs importants pour la réussite des analyses des effets ont été représentés.

Au cours du projet, il a notamment pu être démontré que les fonctions de l’analyse des effets formulées au début peuvent en principe être remplies. L’analyse des effets étayée par des expériences pratiques permet d’acquérir de nouvelles connaissances sylvicoles. Elle contribue ainsi également à l’analyse des

3 FINT = Find Individual Trees 4 LiForest = LiDAR software for forestry applications



objectifs. L’observation de placettes témoins permet d’évaluer l’efficacité de mesures ou d’omissions et de développer ainsi les compétences des gestionnaires. Grâce à l’application de nouvelles connais-sances et à l’observation des conséquences, l’entretien de la forêt de protection peut être adapté de manière plus ciblée à l’évolution des conditions ; c’est une gestion adaptative, qui devient encore plus urgente avec le changement climatique. Les placettes témoins constituent une plateforme dédiée aux échanges d’expérience entre la pratique, l’enseignement et la recherche. Elles alimentent ainsi la « mé-moire collective » visant à préserver et à transmettre le savoir-faire sylvicole.

PROJET N° 2016.05

« Étude du potentiel de production en bois de haute qualité d’épicéa des forêts de l’arc juras-sien »

Requérant : François Godi, GG Consulting Sàrl, Ch. du Franoz 11, 1038 Bercher


Durée prévue du projet : de juillet 2016 à juin 2018

Description :

Afin de contribuer à une meilleure valorisation du bois de haute qualité d’épicéa et de promouvoir une image positive de l’exploitation forestière, le projet a pour objectifs de déterminer le potentiel de pro-duction du bois de haute qualité d’épicéa ; de mettre en évidence la corrélation entre les caractéris-tiques stationnelles et sylvicoles et les qualités des bois ; définir des critères visuels simples pour dis-tinguer les sciages de haute qualité et les bois de résonance.

Des formations continues pour le personnel forestier et la filière de transformation seront organisées en fonction des résultats des études. Des articles seront rédigés pour les journaux forestiers suisses.

Résultats :

Au terme de l’étude, l’arc jurassien détient un réservoir très important de bois d’épicéa de haute qua-lité avec un potentiel de production d’environ 5 500 m3/an de bois de qualité A, dont plus de 600 m3/an de bois de résonance. Ce potentiel est nettement supérieur aux attentes.

Les analyses dendrochronologiques, physiques et mécaniques des échantillons prélevés confirment l’exceptionnelle qualité des épicéas de l’arc jurassien liée probablement à leur caractère génétique, mais aussi à la gestion en futaie jardinée qui favorise la régularité de la croissance.

2.2. Utilisation du bois

PROJET N° 2015.09

« Étude de faisabilité sur le carottage pour le séchage du hêtre »

Requérant : Thomas Volkmer, HES Berne, Institut des Matériaux et de la technologie du bois, do-maine de compétences Traitement du bois et des surfaces, route de Soleure 102, 2500 Bienne 6


Durée prévue du projet : de janvier 2016 à début 2018 (fin retardée)

Description :

Le séchage technique du bois de hêtre est complexe sur le plan logistique et énergétique, et requiert une gestion précise. L’étape de traitement du séchage représente donc une grande partie des coûts lors de la fabrication des produits en hêtre. Une méthode spéciale de séchage du hêtre a été dévelop-pée pour les petites entreprises afin de réduire ces coûts de séchage : le bois rond est séché vertica-lement, après que son noyau lui a été retiré par un carottage traversant. Afin d’établir dans quelle me-sure un carottage impacte le séchage du bois rond, des analyses d’humidité et de contraintes ont été menées dans le cadre de ce travail.



Résultats :

Les bois ronds de hêtre ont été séchés verticalement dans une tour couverte. Afin de simuler ce type de séchage, des troncs provenant d’un même abattage ont été séchés techniquement dans un déshu-midificateur d'air amené/air extrait dans le cadre d’un essai en laboratoire. Les résultats de cet essai ont montré que le carottage permet d’augmenter la vitesse de séchage des bois ronds.

L’analyse des fissures sur les surfaces frontales des troncs indique également que le carottage a un impact légèrement positif sur la qualité du séchage. Enfin, on constate que le séchage du hêtre sous forme de bois rond est un bon moyen de sécher le bois sur le site de l’abattage et de générer à bon marché du bois de construction sec. Cependant, de manière générale, la qualité du séchage de bois ronds de hêtre doit être évaluée sous un angle critique car le séchage génère d’importantes con-traintes internes et une fissuration des troncs. Un carottage peut contribuer à accélérer le séchage et à prévenir la formation de fissures et constitue, par conséquent, une approche intéressante aussi pour le séchage de bois ronds d’autres essences de bois. Une rainure préventive antifissures améliore gé-néralement nettement la qualité de séchage.

L’essai à grande échelle encore en cours permettra de donner des informations sur la création de va-leur d’un tronc carotté plus long. Pour une mesure quantitative des contraintes, les troncs de petit dia-mètre doivent être séchés doucement, de sorte à éviter si possible l’apparition de fentes de retrait dans le processus d’équilibrage des tensions. Il serait ainsi possible de mesurer et de comparer les contraintes générées.

La mise en œuvre du projet est poursuivie par l’entreprise « Natürlich Meister Holzart GmbH ». Pour le moment, un bâtiment (un moulin à huile près de Schaffhouse) composé en grande partie de bois de hêtre carotté est en cours de construction. Une tour de séchage de trois étages est installée (à Bibern) avec un volume de 140m3 de bois ronds de hêtre qui seront utilisés pour deux autres projets de cons-tructions.

PROJET N° 2015.10

« Réduction des émissions matérielles et des mauvaises odeurs à l’intérieur des bâtiments en bois »

Requérant : Prof. Ingo Mayer, HES Berne, Institut des Matériaux et de la technologie du bois, route de Soleure 102, 2500 Bienne 6


Durée prévue du projet : de janvier 2016 à mars 2018 (prolongée)

Description :

Partant de l’état actuel des connaissances et de la pratique, le projet vise les buts suivants :

détermination des caractéristiques d’émissions de composés organiques volatils (COV) et d’odeurs pour des structures multicouches typiques (diverses variantes de structures de parois et de plafonds ou de toits) ; identification des substances chimiques émises par les matériaux de construction et res-ponsables de leurs mauvaises odeurs (composés chimiques porteurs d’odeurs) ; détermination des caractéristiques d’émissions de COV et d’odeurs au cours du temps ; définition de structures particu-lièrement appropriées pour les éléments de parois et de plafonds ou de toits ; validation des structures d’éléments de construction et du choix des matériaux par l’aménagement d’une chambre-test et le suivi des caractéristiques d’émissions de COV et d’odeurs ; respect de critères quantifiables dans l’air intérieur de la chambre-test ; détermination des caractéristiques d’émissions pour des structures com-plètes de parois extérieures et de toits lors d’essais en chambre d’émission adaptés simulant divers scénarios climatiques.

Ces travaux doivent permettre de créer les bases scientifiques et techniques de la planification et de la réalisation de pièces intérieures pauvres en émissions et exemptes de mauvaises odeurs dans les bâtiments construits en bois et d’apporter la preuve de leur faisabilité.

Résultats:



L’influence des matériaux de construction sur les caractéristiques d’émission de la structure générale a pu être déterminée sur différents plafonds et cloisons construits en bois. Du fait de ses émissions relativement élevées de COV, la présence de panneaux OSB dans les structures impacte leurs émis-sions globales. Ces émissions sont des composés d’aldéhydes, de terpènes et d’acides organiques qui sont trois classes de substances odorantes. Une structure de toit construite en utilisant un panneau tricouches épicéa/sapin, n’a présenté que peu d’émissions en provenance des matériaux en bois. Elle prouve ainsi que le fait de remplacer les pan-neaux OSB par une alternative à faibles émissions peut permettre de réduire sensiblement les carac-téristiques d’émission de structures d’éléments de construction en bois. L’utilisation d’un panneau OSB à émissions réduites (produit pilote, sans pin) a induit une baisse des valeurs d’émissions et, sur des structures comparables, une réduction d’émission d’environ 35 % par rapport aux panneaux OSB classiques commercialisés, en pin. Les panneaux OSB fabriqués à partir d’essences de bois au po-tentiel d’émission plus faible constituent une option importante pour la construction en bois. Ainsi, pour la fabrication d’OSB à faibles émissions, les essences de bois à faible teneur chimique parmi les-quelles les feuillus comme le peuplier ou le hêtre sont des alternatives intéressantes du point de vue des émissions. Installer des panneaux fibre gypse sur les panneaux OSB et les couvrir d’une peinture murale ne fait pas barrière au passage des émissions de COV depuis les panneaux OSB vers l’air intérieur. Il a été montré que le renouvellement d’air régnant dans les pièces intérieures participe fortement à l’établissement d’une concentration en COV dans l’air intérieur et à la réduction progressive des émis-sions dans les nouveaux bâtiments. Des mesures réalisées dans une pièce témoin construite avec un panneau OSB à faibles émissions utilisé pour simuler pour une structure en bois laissée brute (sur-faces intérieures en panneaux OSB) prouvent qu’il est possible de réduire à court terme les fortes concentrations en COV dans l’air intérieur. Pour cela, il faut cependant assurer un taux élevé de re-nouvellement permanent de l’air et ainsi qu’un dégagement libre des émissions des panneaux OSB. En l’absence d’installation technique de ventilation et avec l’utilisation de panneaux OSB de grande surface sur les murs et les cloisons, il est difficile pour la construction bois de respecter les valeurs cibles de l’indice Total de Composés Organiques Volatils (TVOC) qui figurent de plus en plus fré-quemment dans les contrats de construction. Pour la mise en œuvre de bâtiments en structure bois, il est très important de disposer d’un concept global qui couvre, entre autres, le choix des matériaux, le concept de ventilation et une exécution appropriée sur le chantier, afin de pouvoir exécuter des pièces intérieures avec des concentrations réduites en COV et d’être sûr de respecter les valeurs cibles exis-tantes, si elles figurent dans les contrats de construction.

PROJET N° 2016.01

« Amélioration de la résistance à la grêle des enduits pour le bois par l’adjonction de cellulose nanofibrillée »

Requérante : Tina Künniger, Laboratoire fédéral d’essai des matériaux et de recherche (EMPA), divi-sion Recherche appliquée sur le bois, Überlandstrasse 129, 8600 Dübendorf


Durée prévue du projet : de septembre 2016 à août 2018

Description :

Le but du projet est d’améliorer la résistance à la grêle d’enduits pigmentés pour le bois (épaisseur de couche > 30 μm) en l’« armant » par l’adjonction de cellulose nanofibrillée (CNF). Les résultats obte-nus serviront à améliorer la résistance des enduits aux intempéries, de façon à accroître la durée de vie des éléments en bois ainsi enduits et à réduire d’autant la consommation de matériau requise pour la construction en bois.

Résultats :

Les essais ont porté sur quatre revêtements différents, à pigments blancs, liants divers, solubles dans

l'eau, prévus pour le bois en extérieur. Les propriétés clés des systèmes de revêtements, renforcés à

la cellulose nanofibrillée (NFC) à 0 %, 2,5 %, 3,5 % et 5 %, ont été caractérisées à l’état liquide et

comme films libres. Ensuite, après enduction sur lames d’épicéa rabotées, les revêtements ont été

bombardés de grêlons (Ø 20 mm), avant et après exposition préalable à des intempéries. Deux inten-

sités différentes de grêle ont été retenues, la plus élevée correspondant aux exigences de la classe 2



de résistance à la grêle. L’état des points d'impact (dégâts, p. ex. déformations, fissures, etc.) a été

examiné, consigné et évalué à différents moments : immédiatement après l’averse artificielle de grêle,

après 28 jours et après 9 mois d’exposition aux intempéries.

Alors que les quatre revêtements présentaient des résiliences et des rigidités très diverses lors de

l’essai de traction quasi-statique, les résistances au choc-traction déterminées pendant l’essai au

mouton-pendule étaient, elles, très similaires. L’exposition à la grêle, même à très faible énergie ciné-

tique, a conduit à un endommagement du revêtement pour tous les échantillons : déformations, micro-

fissures, grandes fissures et écaillages. Après 9 mois d’exposition aux intempéries, aucune des va-

riantes testées n’a satisfait aux exigences de la classe 2 de résistance à la grêle. L’un des quatre re-

vêtements (B) présente la meilleure performance après un an d’exposition aux intempéries, avec seu-

lement quelques fissures très limitées, aux points d’impact des grêlons.

L’évaluation visuelle classique, macroscopique et microscopique, utilisée pour évaluer la classe de

résistance à la grêle des échantillons à 50 cm et 5 m de distance était insuffisante pour une évaluation

correcte de la classe de résistance à la grêle.

PROJET N° 2016.09

« Structures en bois à capacité optimisée de conserver la chaleur »

Requérant : Christoph Geyer, HES Berne, Architecture, bois et génie civil, Institut de la Construction bois, des structures et de l’architecture, domaine de compétences Physique du bâtiment et énergie, route de Soleure 102, 2504 Bienne


Durée prévue du projet : de juin 2016 à janvier 2018 (prolongée)

Description :

Ce projet de recherche portait sur des éléments de construction en bois, en l’occurrence des dalles d’étage, et vise à accroître leur capacité effective de conservation de la chaleur grâce à des moyens innovants, tels que le profilage de la face inférieure, la combinaison avec des matériaux à haute capa-cité de stockage de la chaleur, une disposition optimisée du bois et le recours à des essences feuil-lues comme le hêtre. Le calcul de la capacité effective de conservation de la chaleur de ces éléments de construction complexes a utilisé des méthodes nouvelles, sous la forme de calculs dynamiques des ponts thermiques. Les résultats déboucheront sur un catalogue des éléments de construction qui documentera de manière adaptée à la pratique leur capacité effective à conserver la chaleur. Le but est de permettre aux planificateurs de calculer eux-mêmes la capacité de conservation de la chaleur d’autres éléments de construction.

Résultats :

On a pu montrer que le nouveau procédé de calcul de la capacité effective de conservation de la cha-

leur avec calcul dynamique des ponts thermiques effectué à l’aide des logiciels HEAT 2 et ANSYS est

équivalent au procédé de la norme EN ISO 13786. Les capacités effectives de conservation de la cha-

leur des quatre structures de plafond les plus fréquemment rencontrées ont été déterminées. La capa-

cité effective de conservation de la chaleur de la face supérieure du plafond est dominée par l’épais-

seur de la dalle de la chape de ciment flottante. Les calculs montrent aussi que la capacité effective

de conservation de la chaleur n’augmente plus que faiblement à partir de 7 cm d’épaisseur. En outre,

la capacité effective de conservation de la chaleur des quatre structures de plafond (BMR-T, structure

composite bois-béton, caissons longs et planchers à nervures) sans faux-plafond a été calculée

comme situation de départ.



Projet N° 2016.20

« Surveillance des ouvrages et des éléments dans la construction en bois »

Requérant : René Steiger, Laboratoire fédéral d’essai des matériaux et de recherche (EMPA), division Ingénierie des structures, Überlandstrasse 129, 8600 Dübendorf


Durée prévue du projet : de janvier 2017 à mars 2018 (prolongée)

Description :

Le projet a pour buts de tester la possibilité de principe d’appliquer aux constructions en bois et aux éléments de construction en bois les appareils, méthodes et techniques déjà utilisés dans la surveil-lance des ouvrages et dans les domaines voisins ; d’identifier, dans les ouvrages et éléments en bois, les principaux points d’application possibles desdits appareils, méthodes et techniques de telle sorte que leur utilisation dans des buts pratiques soit réalisable aussi bien du point de vue technique qu’économique ; de formuler des recommandations pour des recherches ultérieures dans le domaine de la surveillance des ouvrages et des éléments en bois.

Résultats :

Durant les dernières décennies, les bénéfices de la surveillance des ouvrages (Structural Health Mo-

nitoring SHM) ont induit une forte augmentation de la recherche sur le sujet. Le SHM est particulière-

ment adapté pour les structures portantes soumises à des déformations ou des dégradations à long

terme, à la fois pour augmenter la sécurité lors de la planification des structures portantes grâce aux

retours d’expérience issus du SHM et pour les nouveaux systèmes constructifs, pour lesquels il y a

peu de retours d’expérience. Pour les matériaux de construction et les éléments de construction en

bois, une large gamme de méthodes d’essai non destructifs et de techniques de détection des dom-

mages a été développée. Toutefois, il n’est pas possible de mettre efficacement en œuvre toutes les

méthodes d’essai non destructifs pour la surveillance, ni de les intégrer dans des systèmes SHM auto-

matisés. La spécification et la mise en œuvre d’un système de surveillance n’est pas une tâche aisée

du fait de l’anisotropie, des corrélations avec l’humidité du bois et de la grande variété de propriétés

des bois, du grand choix de capteurs, de la relative nouveauté de certains capteurs et de la nécessité

de les calibrer pour chaque nouvelle configuration.

La plupart des applications SHM actuelles se concentrent sur la surveillance de l’humidité du bois car

elle joue sur les propriétés mécaniques et sur la durabilité du bois, et car les coûts sont limités et les

appareils nécessaires simples d’emploi. Les méthodes acoustiques sont largement employées, avec

succès, pour la détection des fissures et du délaminage. Mais elles n’ont, jusqu’à présent, jamais été

intégrées à des systèmes SHM. La surveillance automatisée de déformations et déports avec des mé-

thodes photogrammétriques à partir de procédés d’analyse d'images est en cours de développement.

La précision de ces méthodes est toutefois toujours moindre que celles des méthodes de surveillance

classiques. Les capteurs à fibre optique sont également un moyen très prometteur pour la surveillance

des allongements des éléments de construction en bois. Cependant, l’absence de procédés éprouvés

pour la pose correcte de ces capteurs dans les éléments de bois et le coût élevé des périphériques de

collecte des données n’étaient pas propices à une utilisation accrue.

PROJET N° 2017.01

« Utilisation exemplaire du bois de hêtre suisse avec des longueurs courtes »

Requérant : Prof. Bernhard Letsch, HES Berne, Architecture, bois et génie civil, Technologie des pro-cessus et de production, route de Soleure 102, 2504 Bienne


Durée prévue du projet : de septembre 2017 à mai 2018

Description :



Une poutre Vierendeel (ou poutre échelle) est une poutre constituée d’éléments assemblés de ma-nière à former des rectangles. La fabrication de chevilles spéciales en bois de hêtre pour une nou-velle poutre Vierendeel est un bel exemple d’utilisation innovante de cette essence suisse. Le projet examine la manière d’optimiser encore les coûts du processus de transformation et d’employer idéa-lement les longueurs courtes obtenues. L’objectif est d’abaisser les coûts des produits finis, de pro-mouvoir de nouvelles possibilités d’utilisation et de favoriser la compétitivité des produits en hêtre es-tampillés du « Certificat d’origine bois Suisse ».

Résultats :

Cette étude a permis de prouver la faisabilité technique et économique dans les conditions cadres ci-tées pour la fabrication de chevilles en bois de hêtre et d’autres longueurs courtes en Suisse. La subs-titution des chevilles en bouleau utilisées jusqu’à présent et produites à l’étranger par des chevilles en hêtre de fabrication suisse est possible, tant sur le plan technique qu’économique, et réalisable avec des processus optimisés.

Des premières estimations de coûts avant le début du projet ont pu être en grande partie corrigées grâce aux analyses de processus précises menées avec les entreprises partenaires, aux calculs de rendement et à la définition optimale des interfaces. Les chevilles et autres longueurs courtes repré-sentent un complément de gamme intéressant pour les installations qui ne sont pas exploitées à plein rendement. La fabrication de longueurs courtes est particulièrement intéressante lorsque la scierie dispose d’un produit principal adapté, car dans ce cas, des bois de moins bonne qualité peuvent être utilisés et les coûts de matériau diminuent. Autre avantage de la fabrication de ces longueurs courtes : il est possible de scier les pièces pendant les mois plus calmes de l’été, car la baisse de qualité du bois causée par le stockage ne pose pas problème pour l’utilisation des chevilles, ce qui permet de réaliser des bénéfices supplémentaires.

Avec le transfert de la production de poutres de l’étranger vers la Suisse prévu pour 2018/19, les con-ditions optimales sont désormais réunies pour que la fabrication de chevilles en bois de hêtre et d’autres longueurs courtes se fasse dans des scieries suisses. Le projet a identifié comme facteurs clés de réussite une automatisation la plus élevée et flexible possible des processus ainsi que la coor-dination de contenus de travail, via les interfaces des entreprises partenaires. Ces compléments de gamme peuvent, à l’aide du calcul des marges, contribuer de manière essentielle à la rentabilité d’une scierie.

2.3. Contributions à des applications pratiques

PROJET N° 2014.07

« Protection de surface non filmogène pour façades en bois : assurance qualité et critères d’évaluation »

Requérant : Prof. Thomas Volkmer, HES Berne, Architecture, bois et génie civil, Institut des Maté-riaux et de la technologie du bois, route de Soleure 102, case postale, 2500 Bienne 6


Durée prévue du projet : de mars 2015 à mars 2018 (prolongée)

Description :

Le projet visait à trouver et à définir des normes de qualité pour diverses protections de surface non filmogènes, de telle sorte que ces protections puissent être évaluées de manière fiable et prises en compte dans une labellisation. Ceci aurait un effet positif sur l’utilisation du bois dans la construction de façades. Le projet se divise en plusieurs étapes : établissement d’un catalogue d’exigences ; re-levé de mesures ; étude des conditions dans lesquelles la protection cesse d’agir et évaluation des résultats ; recherche et définition de valeurs limites pour les normes de qualité, ces valeurs devant servir à l’application pratique, à l’estimation de la durée de vie et éventuellement à la définition de pos-sibles mesures d’entretien et de leur fréquence.



Résultats : Les protections non filmogènes n’ont pas encore de critères de qualité objectifs susceptibles d’être uti-lisés pour le classement de ces revêtements de façades. Ce projet visait à trouver des critères de qualité adaptés, par l’analyse des échantillons avant et après l’exposition aux intempéries artificielles et naturelles. 57 revêtements non filmogènes ont été examinés avant et après l’exposition aux intem-péries. En tant que critères potentiels, des paramètres colorimétriques mesurables, comme la couleur et la brillance, ont été analysés, mais aussi des paramètres visuels de la norme EN 927-3, tels que l’écaillage, le farinage et la fissuration. Tous les échantillons ont également été examinés au micros-cope optique et à l’aide de la microscopie électronique, et la modification de leur surface a été éva-luée. Les études menées spécialement après la première année d’exposition aux intempéries n’ont pas per-mis d’obtenir les directives souhaitées, objectivement évaluables. Les échantillons ont été exposés une année supplémentaire aux intempéries naturelles, à des fins d’observation. Après 22 mois, des différences notables ont été constatées, qui ont permis d’établir une distinction relativement claire entre les échantillons ayant un aspect esthétique satisfaisant et ceux ayant un moins bon aspect. Ce-pendant, il n’a pas été possible d’établir tous les paramètres à l’origine des différents aspects compte tenu de leur grand nombre. Il est toutefois apparu que le revêtement multiple est peu efficace, que l’aspect esthétique tend plutôt à se dégrader, et que les supports structurés techniquement génèrent des surfaces très uniformes et conviennent parfaitement pour les revêtements non filmogènes. D’autres d’études menées en parallèle ont en outre montré qu’un traitement propre du support est es-sentiel, en particulier sur les bordures, pour un bon aspect/une bonne évolution de la surface, c.-à-d. que les points de pression et un profilage irrégulier entraînent un écaillage sur de grandes surfaces du revêtement, produisant ainsi un moins bon rendu esthétique.



3. Projets en cours, approuvés avant 2018


PROJET N° 2013.18

« Inventaire forestier par fusion d’imagerie multi/hyperspectrale et du LiDAR »

Requérant : Matthew Parkan, EPFL ENAC IIE LASIG, Station 18, 1015 Lausanne


Durée prévue du projet : de janvier 2014 à décembre 2018 (prolongée)

Objectif global du projet : mise à disposition des professionnels forestiers de méthodes combinées d’in-ventaires par relevés terrestres et par télédétection (LiDAR et imagerie multi/hyperspectrale) pour la planification et la gestion forestières. Résultats attendus : production automatisée de cartes d’inventaire représentant les attributs dendrométriques fondamentaux à l’échelle des peuplements forestiers (mé-lange des essences, volume sur pied, nombre de tiges, etc.) et de l’arbre individuel (position, essence, surface terrière, hauteur, etc.). Développement d’une méthode permettant de déterminer pour chaque périmètre forestier l’approche d’inventaire (terrestre ou par télédétection) la plus adaptée.

État du projet : le projet n’a débuté que fin 2014. Rapport intermédiaire remis en février 2018. Durée prolongée à décembre 2018. Le retard est dû à l’envoi du rapport final à la mauvaise adresse. En fait, le projet était terminé en décembre 2018, mais il n’a pas encore été évalué.

PROJET N° 2015.02

« Pratiques sylvicoles vues sous l’angle économique »

Requérant : Prof. Bernhard Pauli, Haute école des sciences agronomiques, forestières et alimentaires (HAFL), division Sciences forestières, Länggasse 85, 3052 Zollikofen


Durée prévue du projet : env. de novembre 2015 à mars 2019 (prolongée)

Le cœur du projet proposé consiste dans l’évaluation des conséquences économiques des pratiques sylvicoles en usage en Suisse. Partant d’un large éventail de pratiques sylvicoles significatives, il s’agira de les caractériser, de les évaluer du point de vue économique et de les comparer de manière critique à la lumière des fonctions forestières qui les déterminent (fonctions de production, de protection ou de détente). Il s’agira également de confronter différentes approches à l’intérieur même de chaque pratique sylvicole, essentiellement sous l’angle de leurs effets économiques. On s’appuiera pour cela sur des comparaisons de méthodes aux échelles nationale et internationale. On examinera aussi, en particulier, dans quelle mesure il est possible et judicieux de passer d’un système sylvicole à un autre. Enfin, on montrera comment les résultats de l’étude pourront être mis à profit en Suisse au niveau de l’application concrète.

État du projet : lancement retardé. Projet en cours. Durée prolongée à mars 2019 environ.

PROJET N° 2015.11

« Évaluation économique de fonctions et de prestations forestières »

Requérant : Alexandra Müller, HES Berne, Haute école des sciences agronomiques, forestières et ali-mentaires (HAFL), Länggasse 85, 3052 Zollikofen


Durée prévue du projet : de janvier 2016 à décembre 2020 (prolongée)

En utilisant et en perfectionnant les méthodes d’évaluation économique existantes, le projet entend développer les bases d’un outil de conseil, construit à partir d’un modèle, qui permette aux experts d’identifier, d’analyser et d’évaluer économiquement les principales prestations et fonctions des forêts



dans des cas d’application divers. Le modèle prendra en compte la situation locale et les objectifs des propriétaires forestiers définis dans le plan de développement forestier et visualisera les conséquences financières des décisions. Ce qui est nouveau, c’est que le processus d’évaluation, effectué en plusieurs étapes, produira une appréciation économique globale et durable de la forêt en question, tenant compte autant que possible de la totalité de ses prestations. Les valeurs ainsi obtenues pourront servir de base pour divers processus de décision aux niveaux local, régional ou national.

État du projet : projet en cours. Rapport intermédiaire remis en décembre 2016. Durée prolongée jusqu’en 2020.

PROJET N° 2016.06

« Potentiel de diffusion du douglas dans les forêts et les milieux ouverts (DOCH-WO) »

Requérant : Thomas Wohlgemuth, Institut fédéral de recherches sur la forêt, la neige et le paysage (WSL), Zürcherstrasse 111, 8903 Birmensdorf


Durée prévue du projet : d’octobre 2016 à décembre 2019

De plus en plus cultivé en raison de son bon rendement et de sa résistance à la sécheresse, le douglas représente aussi un risque aux yeux des protecteurs de la nature. C’est pourquoi les conditions station-nelles de l’établissement spontané du douglas seront étudiées au moyen de relevés de terrain et d’une expérience de semis. Des distances de diffusion seront mesurées sur des stations à douglas appro-priées, de manière à pouvoir définir des zones tampons. Les résultats devraient permettre d’objectiver le débat sur le douglas et de préciser la possible perte de biodiversité.

État du projet : rapport intermédiaire remis en décembre 2017.

PROJET N° 2016.10

« La fonction protectrice après un incendie de forêt »

Requérant : Jean-Jacques Thormann, HES Berne, Haute école des sciences agronomiques, fores-tières et alimentaires (HAFL), unité Forêts de montagne, dangers naturels et SIG, Länggasse 85, 3052 Zollikofen


Durée prévue du projet : d’octobre 2016 à mars 2019 (prolongée)

Le but du projet consiste à combiner la quantification de l’effet protecteur des forêts contre les glisse-ments de terrain avec l’analyse des processus de succession après les incendies de forêt. Il sera ainsi possible de quantifier la dynamique de l’effet protecteur au cours du temps. L’accent sera mis d’une part sur des scénarios possibles de régénération, d’autre part sur les mécanismes de stabilisation des pentes par les arbres (renforcement des racines). Le projet utilisera pour cela un outil de modélisation récent (SlideforNet), qui sert au praticien d’aide à la décision pour prendre les mesures éventuellement nécessaires, telles que reboisements ou mesures techniques.

État du projet : rapport intermédiaire remis en décembre 2017. Durée prolongée à mars 2019.

PROJET N° 2016.18

« Réactivation de l’expérience de plantation d’essences exotiques du Bois de Forel »

Requérant : Peter Brang, Institut fédéral de recherches sur la forêt, la neige et le paysage (WSL), pro-gramme de recherche Forêts et changements climatiques, Zürcherstr. 11, 8903 Birmensdorf


Durée prévue du projet : de janvier 2017 à décembre 2018

En 1970, le canton de Vaud a planté sur une surface expérimentale de 7,5 hectares douze essences exotiques et deux essences indigènes. Il s’agissait entre autres de quatre provenances de douglas,



quatre de pin noir et deux de cèdre de l’Atlas. La station est sèche, se trouvant dans l’ombre pluviomé-trique du Jura. Avec le réchauffement climatique, les mêmes conditions stationnelles risquent d’être plus répandues à l’avenir. Les buts du projet sont d’observer la croissance accomplie en 47 ans, ainsi que la réaction aux années sèches, et d’en tirer des recommandations pour la culture des essences et provenances testées.

État du projet : rapport intermédiaire remis en octobre 2017.

PROJET N° 2017.04

« JuWaPfl – modèles informatiques d’évaluation de la productivité et des coûts de la première étape de production, en particulier de la création de peuplements et des soins aux jeunes fo-rêts »

Requérant : Fritz Frutig, Institut fédéral de recherches sur la forêt, la neige et le paysage (WSL), Sys-tèmes de production forestière, Zürcherstrasse 111, 8903 Birmensdorf


Durée prévue du projet : de janvier à décembre 2018

La création de peuplements et les soins aux jeunes forêts demeurent des facteurs de coûts importants de l’exploitation forestière. Faute de données plus récentes, les chiffres qui étaient disponibles en 1996 sont encore utilisés à l’heure actuelle, ce qui ne permet pas d’évaluer les performances avec précision. Les demandes se sont multipliées au sujet du modèle de calcul existant JuWaPfl, ainsi que des perfor-mances et des coûts des soins en général. Cela tient essentiellement à la nécessité de réaliser, au-jourd’hui et dans un avenir proche, de grands travaux d’entretien sur les zones de chablis créées par l’ouragan Lothar en 1999. Dans le sillage des changements climatiques, il est possible que la végétali-sation revête une importance plus grande. C’est la raison pour laquelle l’unité Systèmes de production forestière a décidé d’actualiser les données relatives à la création de peuplements et aux soins aux jeunes forêts, y compris aux mesures de protection contre le gibier et à l’élagage. Des modèles de calcul seront élaborés pour les méthodes de travail actuellement appliquées lors de la première étape de production, puis mis gratuitement à disposition sous forme de modèles informatiques simples à utiliser et dotés d’une interface utilisateur.

PROJET N° 2017.12

« Monitoring des forêts grâce aux images satellitaires de Sentinel-2 »

Requérant : Dominique Weber, HES Berne, Haute école des sciences agronomiques, forestières et alimentaires (HAFL), Länggasse 85, 3052 Zollikofen


Durée prévue du projet : d’août 2017 à décembre 2018

Le but du projet est d’exploiter le potentiel prometteur de Sentinel-2 pour l’économie forestière et de le rendre tangible pour la pratique. À l’issue de ce projet, des informations pratiques sur l’état des forêts et leur développement seront disponibles. La « toolbox » de Sentinel-2 comprend les outils qui ont été développés à cet effet et qui peuvent être utilisés par un spécialiste SIG. Dans la pratique, les compé-tences sont acquises grâce à des ateliers et à un cours de formation continue.

PROJET N° 2017.15

« Apport de lumière, croissance des arbres et développement durable dans le régime de la fo-rêt pérenne »

Requérant : Prof. Harald Bugmann, EPF de Zurich, Institut des écosystèmes terrestres, Chaire d’éco-logie forestière, Universitätstr. 16, 8092 Zurich


Durée prévue du projet : de février 2018 à février 2020



Dans le régime de la forêt pérenne, la préservation à long terme des essences héliophiles et la consti-tution forestière durable représentent de grands défis. Comme on ne connaît pas les conditions d’éclai-rage garantissant l’incorporation d’essences ayant besoin de davantage de lumière, il convient de re-cueillir des données. Le but est de déterminer les conditions d’éclairage qu’il faut créer en forêt pérenne pour assurer non seulement un mélange d’essences ayant des exigences diverses en termes d’apport de lumière, mais aussi un équilibre démographique.


PROJET N° 2016.16

« Scierie 4.0 – Images de la surface de coupe en tant qu’aide à l’identification et au classement des grumes »

Requérant : Prof. Eduard Bachmann, HES Berne, Architecture, bois et génie civil, domaine de compé-tences Production et planification intégrées, route de Soleure 102, 2504 Bienne


Durée prévue du projet : de janvier 2017 à avril 2018 (prolongée)

Il s’agit de développer un procédé de reconnaissance et de mesurage de la face frontale des bois ronds, permettant à faible coût l’identification et le suivi de ces sections de troncs grâce à l’image unique que constituent les cernes et les caractéristiques de chacune. L’identification univoque de la section frontale tout au long du débitage permet de combler une lacune importante pour la traçabilité du produit, au travers de la production, jusqu’à la livraison initiale et à la forêt. Le projet comporte essentiellement une analyse de faisabilité et un développement méthodolo-gique de l’utilisation du traitement d’image dans la scierie, ainsi que l’élaboration d’un test pilote pou-vant être effectué chez un partenaire industriel.

État du projet : rapport intermédiaire remis début 2018. Durée prolongée jusqu’au printemps 2019.

PROJET N° 2016.17

« Assurance qualité de structures porteuses en bois »

Requérant : Prof. Steffen Franke, HES Berne, Architecture, bois et génie civil, domaine de compé-tences Construction bois, route de Soleure 102, 2504 Bienne


Durée prévue du projet : de janvier 2017 à juillet 2018 (prolongée)

Les exigences posées aux structures porteuses modernes en bois sont toujours plus élevées en matière de design, de sveltesse et de portée. Or l’assurance de la qualité est essentielle durant la phase de construction et d’utilisation. Le projet étudie les effets du climat local sur l’humidité du bois, sa stabilité formelle, ses contraintes internes et la possible formation de fissures dans la section porteuse. Le but est d’obtenir des résultats de recherche nouveaux débouchant sur des recommandations concrètes pour la réalisation de structures porteuses en bois.

État du projet : rapport intermédiaire remis en novembre 2017. Durée prolongée jusqu’à l’hiver 2019.

PROJET N° 2017.03

« Comportement à la déformation des piliers en bois : résultats du monitoring de deux tours en bois »

Requérant : Prof. Andrea Frangi, EPF de Zurich, Institut pour la statique des ouvrages et la construc-tion, Stefano-Franscini-Platz 5, HIL E45.1, 8093 Zurich




Durée prévue du projet : de mai 2017 à décembre 2019

Sur la base du monitoring du comportement à la déformation de plusieurs piliers en bois et de leurs noyaux en béton dans les deux premières tours en bois qui seront construites prochainement en Suisse, des recommandations seront formulées pour la pratique sur la gestion du comportement à la déforma-tion des piliers en bois en particulier ainsi que sur la gestion des piliers en bois renforcés par des noyaux en béton. Les règles de dimensionnement existantes seront analysées à la lumière des résultats obte-nus et, au besoin, une meilleure approche de dimensionnement proche de la pratique sera définie pour le comportement à la déformation des piliers en bois. Les résultats du projet de recherche seront mis en œuvre dans les normes nationales (norme SIA 265) et européennes (révision de l’Eurocode 5).

État du projet : rapport intermédiaire remis en décembre 2017.

PROJET N° 2017.07

« Mesure in situ du coefficient de transmission thermique des constructions en bois »

Requérant : Prof. Christoph Geyer, HES Berne, Architecture, bois et génie civil, domaine de compé-tences Physique du bâtiment et énergie, route de Soleure 102, 2504 Bienne


Durée prévue du projet : de mai 2017 à mars 2019 (prolongée)

Environ un million de bâtiments du parc immobilier suisse doivent faire l’objet d’un assainissement énergétique. Pour pouvoir planifier les mesures de modernisation énergétique, il est important de con-naître l’isolation thermique des éléments de construction extérieurs de ces immeubles. Or, elle est souvent méconnue. Ces dernières années, une gamme d’appareils de mesure a donc été développée pour pouvoir mesurer, sans destruction, le coefficient de transmission thermique des éléments de construction extérieurs des ouvrages existants. Les recherches amélioreront la méthode de mesure in situ de manière à disposer d’un procédé généralement admis et avec une précision connue.

État du projet : durée prolongée jusqu’au printemps 2019.

PROJET N° 2017.08

« Développement et optimisation d’un plafond mixte béton / bois de hêtre pour les immeubles de bureaux et d’habitation »

Requérant : Prof. Christoph Geyer, HES Berne, Architecture, bois et génie civil, domaine de compé-tences Physique du bâtiment et énergie, route de Soleure 102, 2504 Bienne


Durée prévue du projet : de juillet 2017 à mars 2019 (prolongée)

Dans le cadre de ce projet de recherche, les propriétés acoustiques d’un plafond mixte béton / bois de hêtre sont étudiées. L’objectif est d’observer la performance de ce système de plafond innovant afin de prouver qu’il convient à certaines utilisations, p. ex. dans des immeubles de bureaux ou d’habitation. Un prototype de plafond mixte béton / bois de hêtre sera élaboré, les propriétés acoustiques seront évaluées sur des bancs d’essai et comparées aux profils d’exigences pour l’utilisation dans des im-meubles de bureaux et d’habitation. Un nouveau prototype sera optimisé en fonction des exigences.




PROJET N° 2017.10

« Viabilité économique, validation technique et recyclage en cascade d’un traitement de modifi-cation chimique du bois innovant, bio-sourcé, pour l’utilisation d’essences locales en exté-rieur »

Requérante : Marion Noël, Haute école spécialisée bernoise, Architecture, bois et génie civil, Institut des matériaux et de la technologie du bois, route de Soleure 102, case postale 6096, 2500 Bienne 6


Durée prévue du projet : de juin 2017 à avril 2019 (prolongée)

Un traitement innovant et bio-sourcé de modification du bois a été développé par la BFH-AHB. Les performances obtenues sont au moins égales à celles des produits commerciaux concurrents. Mais le procédé est plus simple et fonctionne sur le hêtre, contrairement aux concurrents actuels. Ce projet a pour objectifs d’étudier la viabilité économique du traitement, par une étude de marché complète, de lancer des essais de validation finale des propriétés à long terme d’objets finis (vieillissement de pièces finies traitées, prescriptions de pose et d’assemblage) et de pré-étudier les possibilités de recyclage en cascade (composites bois, pellets de chauffage).


PROJET N° 2017.16

« Systèmes de revêtement minéral permettant de réduire les émissions matérielles et les mau-vaises odeurs à l’intérieur des bâtiments en bois »

Requérant : Prof. Ingo Mayer, HES Berne, Architecture, bois et génie civil, Institut des matériaux et de la technologie du bois, route de Soleure 102, 2500 Bienne 6


Durée prévue du projet : de janvier 2018 à juin 2019

Selon l’état actuel de la technique, l’exécution des travaux inclut la construction d’épaisses enveloppes de bâtiment. Si aucun dispositif technique de ventilation n’est installé ou si la ventilation n’est pas assurée manuellement à intervalles réguliers, les émissions des matériaux de construction se concen-trent rapidement dans l’air intérieur, ce qui donne lieu à des réclamations. Le projet vise les buts princi-paux suivants : détermination de l’effet barrière aux COV des revêtements en silicate et à la chaux ; quantification de l’effet barrière spécifique aux matériaux ; détermination de l’effet barrière au cours du temps ; définition des systèmes de revêtement particulièrement adaptés ; détermination des caractéris-tiques d’émissions pour des structures complètes de parois extérieures et de toits ; validation de la recommandation.

PROJET N° 2017.18

« Contrôle qualité du collage de surfaces en bois lamellé-collé à base de feuillus »

Requérant : Martin Arnold, directeur du groupe Technologie du bois et technologie des surfaces, La-boratoire fédéral d’essai des matériaux et de recherche (EMPA), Recherche appliquée sur le bois, Überlandstrasse 129, 8600 Dübendorf


Durée prévue du projet : de janvier 2018 à juin 2019

Dans le sillage de l’utilisation accrue du bois de feuillus, la Suisse connaît aussi une hausse de la pro-duction et de l’emploi de bois lamellé-collé à base de hêtre et de frêne. Mais jusqu’à présent, contraire-ment au bois lamellé-collé en conifère (EN 14080:2013), il manquait des prescriptions uniformes et con-traignantes relatives aux méthodes de contrôle et aux exigences de performance pour garantir la qualité de la production. Le projet proposé entend jeter les bases du contrôle qualité du collage de surfaces en bois lamellé-collé à base de feuillus (p. ex. pour le contrôle de la production en usine).



PROJET N° 2017.20

« Matières plastiques renforcées par des fibres dans la construction en bois : description et évaluation des possibilités d’utilisation et vue d’ensemble de l’important travail de recherche et de développement accompli jusqu’en 2017 »

Requérant : René Steiger, Laboratoire fédéral d’essai des matériaux et de recherche (EMPA), division Ingénierie des structures, Überlandstrasse 129, 8600 Dübendorf


Durée prévue du projet : de janvier à novembre 2019

Le génie civil moderne associe de plus en plus de matériaux de construction sous forme d’éléments composites. Ces matériaux se complètent idéalement, ce qui pourrait déboucher sur de nouvelles ap-plications pour le bois. Les matières plastiques renforcées par des fibres de carbone, de verre ou d’aramide sont des matériaux de complément incontournables. Toutefois, toutes les combinaisons et applications ne sont pas pertinentes. Aussi ce projet ambitionne-t-il d’identifier et d’évaluer les possibi-lités d’utilisation des matières plastiques renforcées par des fibres dans la construction en bois, d’exa-miner les travaux de recherche et de développement et de faire la synthèse de leurs résultats, ainsi que de décrire les utilisations réussies des matières plastiques renforcées par des fibres dans la cons-truction métallique et en dur et de tester leur applicabilité à la construction en bois. Par ailleurs, des exemples d’applications pratiques réussies seront présentés et le besoin de recherche et de dévelop-pement sera cerné.



PROJET N° 2017.02

« Élaboration d’un guide pratique pour la gestion des forêts le long des cours d’eau dans le canton du Tessin »

Requérant : Mark Bertogliati, EcoEng SA, Bureau d’ingénieurs SIA/EPFZ/OTIA, A Cornón 5, 6703 Osogna


Durée prévue du projet : de juin 2017 à décembre 2018 (prolongée)

Un guide pratique sera élaboré pour l’entretien des zones boisées le long des petits et moyens cours d’eau. Des études documentaires et des entretiens avec des experts servent de base pour l’élaboration. Le transfert des connaissances sera garanti par une synthèse des résultats (rapport technique), l’orga-nisation d’un atelier et la rédaction du guide.

État du projet : durée prolongée à décembre 2018. Le rapport n’a pas encore été réceptionné. Des clarifications sont en cours.

PROJET N° 2017.19

« Les forêts bien structurées et entretenues ont-elles un meilleur effet protecteur ? Cartes inte-ractives de l’efficacité contre les glissements de terrain superficiels »

Requérant : Frank Graf, Institut fédéral de recherches sur la forêt, la neige et le paysage (WSL), Insti-tut pour l’étude de la neige et des avalanches (SLF), Flüelastrasse 11, 7260 Davos Dorf


Durée prévue du projet : de mars 2018 à avril 2020 (prolongée)



Le problème de quantification pratique de l’effet protecteur des forêts contre les glissements de terrain superficiels n’est toujours pas résolu. L’étude de cas « Sachseln » indique qu’une grande partie des glissements de terrain auraient pu être évités par une meilleure structure forestière (d’après les projets NaiS, SOSTANAH et PNR 68). Cette conclusion doit être vérifiée sur d’autres sites à l’aide d’analyses SIG et de relevés de terrain. Sur cette base, des cartes interactives seront établies pour étudier la vul-nérabilité des forêts aux glissements de terrain superficiels.

État du projet : durée prolongée à avril 2020.

PROJET N° 2017.06

« Assainissement des constructions en bois »

Requérant : Prof. Andreas Müller, HES Berne, Architecture, bois et génie civil, Institut de la Construc-tion bois, des structures et de l’architecture, route de Soleure 102, 2504 Bienne


Durée prévue du projet : d’octobre 2017 à mars 2019

De manière générale, l’assainissement des raccords dans la construction en bois est fastidieux. La prise de mesures et le relevé géométrique sur l’élément de construction concerné et sur les éléments envi-ronnants représentent de grands défis car les déformations doivent également être prises en considé-ration. En parallèle, l’état d’endommagement de l’élément de construction est constaté. En fonction de la contrainte que celui-ci subit, de ses dimensions et de ses dommages structurels, un plan d’assainissement numérique est proposé grâce à la CAO (conception assistée par ordinateur). Le raccord d’assainissement est automatiquement fabriqué sur un centre d’usinage. L’élément de cons-truction est pourvu d’un marquage qui contient toutes les informations de planification et de fabrication, ainsi que de positionnement dans le bâtiment, ce qui permet le recours à la technologie BIM (building information management).



4. Projets approuvés en 2018


PROJET N° 2018.04

« Régénération des forêts de montagne : comment mieux évaluer et cibler la régénération des forêts de montagne ? »

Requérant : Peter Brang, Institut fédéral de recherches sur la forêt, la neige et le paysage (WSL), pro-gramme de recherche Forêts et changements climatiques, Zuercherstr. 111, 8903 Birmensdorf


Durée prévue du projet : de juillet 2018 à l’été 2020

Le projet a pour but de mieux connaître la régénération des forêts de montagne, en s’inscrivant dans la durabilité. Les résultats de recherche disponibles feront l’objet d’une synthèse qui aboutira à l’ob-tention de valeurs de référence sur la régénération des forêts de montagne. Les réussites en matière de régénération seront analysées en profondeur, afin de combler les lacunes importantes. Tous ces travaux serviront de base à la réalisation d’expériences sur le long terme dans l’aménagement des fo-rêts de sapins et d’épicéas et des forêts d’épicéas. Une feuille de route sera également élaborée, avec les activités de recherche prévues sur le sujet sur 20 ans.

PROJET N° 2018.05

« Mesure et évaluation des optimisations possibles dans la logistique du bois brut. Expérimen-tation de solutions techniques et organisationnelles pour le transport du bois brut »

Requérant : Alex Arnet-Muri, PROHOLZ Lignum Luzern, Grünfeldpark 4, 6208 Oberkirch


Durée prévue du projet : de juillet 2018 à l’automne 2019

Une étude récemment publiée par GEO PARTNER AG révèle que les prix du marché pour le transport par poids lourd en Suisse sont 20 à 50 % supérieurs à ceux des pays voisins. La filière bois est donc très désavantagée. Des optimisations dans le domaine de la logistique du bois brut pourraient y remé-dier ou, du moins, réduire ces différences de prix. Même si, parmi l’ensemble des marchandises trans-portées, l’acheminement de bois brut est l’un des plus complexes à optimiser, il existe des moyens et des solutions pour en réduire les coûts. Des approches techniques, organisationnelles et normatives sont possibles, mais le présent projet se concentre uniquement sur les approches techniques et orga-nisationnelles.

PROJET N° 2018.06

« Potentiel de valorisation du bois de robinier sur le versant sud des Alpes : fabrication de ton-neaux pour le vieillissement de vin et de grappa »

Requérant : Danilo Piccioli, Federlegno, CP 280, 6802 Rivera


Durée prévue du projet : de l’été 2018 à l’été 2021

Ces dernières années, le rôle du robinier (Robinia pseudoacacia) en Suisse a donné matière à discus-sion. Au-delà de son intérêt écologique et sylvicole, cette essence se prête à la fabrication de produits à haute valeur ajoutée et dispose d’un fort potentiel régional, voire suprarégional. Utiliser le bois de robinier du Tessin et du sud des Grisons pour le vieillissement de vin ou de grappa constituerait une niche intéressante. Ce projet triennal (de mi-2018 à mi-2021) se propose d’analyser aussi bien le po-tentiel des troncs de robiniers pour la production de douves que la qualité des vins et des grappas éle-vés dans ce bois.



PROJET N° 2018.07

« Le monitoring de la densité en ongulés par REM & FDS comme base de la gestion forêt-gi-bier »

Requérant : Urs Rutishauser, IWA – Wald und Landschaft AG, Hintergasse 19, case postale, 8353 Elgg


Durée prévue du projet : de l’été 2018 à l’hiver 2019

Les espèces d’ongulés sauvages présentes sur un territoire, leur répartition et leur densité font partie des facteurs les plus importants de la gestion forêt-gibier.

Deux nouvelles méthodes de recensement de la faune sauvage avec pièges photographiques sont testées dans différentes forêts (3 dans le canton de ZH, 2 dans le canton de BL) : le random encoun-ter model (REM) et le distance sampling avec pièges photographiques (FDS). Elles enregistrent les densités numériques absolues des espèces d’ongulés (notamment des mammifères). L’influence du gibier sur la régénération des forêts étudiées sera également mesurée. L’accent sera mis sur l’évalua-tion des performances du REM / FDS, afin d’apprécier l’applicabilité, les coûts et la technique à l’échelle communale, régionale et cantonale et leur intégration au sein du monitoring et de la planifica-tion forestière et cynégétique.

PROJET N° 2018.17

« Quand les populations de douglas en forêt augmentent, comment réagissent les décompo-seurs ? Quelles conséquences pour la décomposition de la biomasse ? »

Requérant : Prof. Thibault Lachat, écologie forestière ; HES Berne, Haute école des sciences agrono-miques, forestières et alimentaires (HAFL), Länggasse 85, 3052 Zollikofen


Durée prévue du projet : de l’hiver 2019 à l’été 2022

Les douglas vont être de plus en plus nombreux dans les forêts suisses. Cependant, les effets pos-sibles des douglas sur les processus écologiques forestiers sont encore mal connus. Ce projet qui as-socie HAFL, WSL, l’Université de Göttingen s’intéressera à la décomposition de la litière et du bois de douglas, en regard de celle d’essences indigènes (hêtre et épicéa), dans différents types de forêt (peuplements purs et peuplements mélangés). La culture du douglas sera évaluée sous l’aspect de la dégradation de la biomasse et de celui de la biodiversité fonctionnelle dans la forêt. Des recomman-dations pratiques seront formulées.


PROJET N° 2018.14

« Performances des renforts en bois du point de vue du profil des usages »

Requérant : Prof. Steffen Franke, HES Berne, Architecture, bois et génie civil, domaine de compé-tences Construction bois, route de Soleure 102, 2504 Bienne


Durée prévue du projet : du 1er janvier 2019 au 31 décembre 2020

Le projet a pour objectif de répondre aux interrogations sur le comportement à la sollicitation des structures en bois renforcées. Il intéressera autant les ingénieurs du bois en charge des études que les producteurs. Les recherches s’articuleront autour d’expériences définies systématiquement et me-nées sur des poutres en bois lamellé-collé pertinentes pour la pratique. Les résultats formeront la base d’un modèle empirique pour la pratique et la validation du modèle numérique d’accompagne-



ment. Des situations climatiques réalistes seront testées dans des chambres climatiques afin d’éva-luer la résistance des renforts. Les résultats de mesures obtenus rassureront les ingénieurs du bois en dissipant leurs incertitudes et limiteront les dommages parmi une vaste plage d’applications. Les résultats des recherches stimuleront également les ventes de bois puisqu’ils confirmeront l’adéqua-tion, la performance et l’esthétique du bois dans les constructions.

PROJET N° 2018.16

« Bois de sapin – établissement de directives sur la première et la deuxième transformations afin d’éviter l’endommagement de pièces en bois »

Requérant : Prof. Thomas Volkmer, HES Berne, Matériaux et technologie du bois, route de So-leure 102, case postale, 2500 Bienne 6


Durée prévue du projet : de l’hiver 2019 à l’été 2020

Le bois de sapin, qui se prête particulièrement bien à la construction en bois, est prédestiné à la réali-sation de composantes complexes sur le plan esthétique, comme les façades. Il présente moins de nœuds que l’épicéa et n’a pas de résine. Son principal inconvénient : sa vulnérabilité biologique relati-vement élevée, face au lenzite du sapin notamment et à différentes stérées. Dans ce contexte, ce pro-jet va s’intéresser à la matière première dont disposent les raboteries participantes et aux consé-quences d’un cœur mouillé et d’échauffures sur la qualité des produits. Pour répondre à la question « Sous quelle forme peut-on mettre en œuvre en toute sécurité divers assortiments de sapins présen-tant des caractéristiques qualitatives diminuées (cœur brun, carie rouge, bois moiré) ? », des direc-tives de transformation seront définies à ce sujet, afin de garantir une durée de vie maximale des pièces de construction et de prévenir l’endommagement des structures en bois.

Le projet portera notamment sur les deux premières transformations après l’abattage : le stockage, le sciage, le tri, le séchage et l’imprégnation.


Aucune demande de projet.



5. État du projet de réorganisation

Le 25 août 2017, le Contrôle fédéral des finances (CDF) a émis différentes recommandations relatives au WHFF. Sous sa forme actuelle, ce Fonds manque d’une légitimité suffisante, ce qui nécessite un remaniement. Points les plus critiques : absence de base légale / légitimation du Fonds ; non-confor-mité vis-à-vis de la loi sur les subventions ; structure du Fonds anachronique par rapport aux fonds fédéraux et cantonaux.

L’intérêt du travail effectué par le Fonds est confirmé et les projets soutenus intéressent. De ce fait, l’OFEV est d’avis qu’il faut maintenir le financement de tels projets.

En 2018, le bureau B, S, S. a été chargé de proposer des options sur les possibilités dont dispose le Fonds pour poursuivre ses activités, par rapport à son organisation et à sa base légale. Trois options ont été proposées. Le service juridique de l’OFEV travaille à présent sur une solution. L’instance res-ponsable préfère un système où les demandes seraient adressées aussi bien à l’OFEV qu’à la CFP et où les décisions sur la mise à disposition individuelle seraient prises séparément avec les requérants.

La CFP rendra sa décision cet l’été. Le nouveau système entrera en vigueur en 2020.

Rapport annuel 2018 du Fonds pour les recherches forestières et l'utilisation du bois (WHFF)

Pour le rapport annuel .

Fonds pour les recherches forestières et l'utilisation du bois

3003 Berne, 9 avril 2019

i

Mic ael Reinhard Claire-Lise Suter Thalmann

,,,Président du Groupe d'experts Gérante


Documents

Rapport annuel 2018 - Federal Council€¦ · - mettre à disposition de façon efficace et orientée vers les objectifs les prestations fores- ... (2017 : 83 916 francs ; 2016 :