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Rapport Annuel CIPCRE2008 · séances de sensibili-sation ont permis de toucher 264 personnes dont 138 femmes des localités et communautés concernées. Les 2 sessions de formation

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Rapport Annuel CIPCRE 2008

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EDIT ORIAL

ne autre année vient de s'écouler. Avec ses difficultésmais aussi avec son lot de satisfac-

tions. Avec ses problèmes maisaussi avec les solutions que

nous avons, au fil de nos acti-vités au Bénin et auCameroun, forgées. Avecaussi ses défis que nousavons su, grâce à nos bail-

leurs de fonds, à nos parte-naires à la base, aux structures

décentralisées de l'Etat et auxorganisations sœurs de la société

civile, relever. Avec enfin l'Arrêté N°00160/A/MINATD/DAP/SDLP/SONG du 22 octobre2008 qui nous accorde l'agrément au statut d'ONG.

Le présent rapport fait état de nos interventions multifor-mes sur le terrain et de ce que ces interventions ont pro-duit au cours de la période de référence, en termes derésultats, compris comme produits mais aussi commeeffets, directs et indirects. Il s'agit en somme, d'un clichéde notre contribution à l'amélioration du cadre et desconditions de vie de nos partenaires qui, malgré la criseéconomique ambiante ont, en ville comme à la campa-gne, dans les communautés de foi comme dans les orga-nisations paysannes, dans les milieux scolaires commedans les milieux non scolaires, refusé de baisser les bras.

Bonne lecture !Pasteur Jean Blaise KenmogneDirecteur Général du CIPCRE

DirDir ecteurecteur de Publicationde PublicationPasteur Jean Blaise KENMOGNE

RédacteurRédacteur en Chefen ChefEugène FONSSI

Mise en ligneMise en ligneThierry NOMO

SecrétariatSecrétariatChristance NEKAME

ImprimerieImprimerieSam Commerce et ServicesTel. 77 14 04 98 Yaoundé

Ont collaboré Ont collaboré à cette publicationà cette publication- Dr KÄ MANA- Samuel SOFFO TODJO

- Elidja ZOSSOU- Nathalie TAMO- Barka CHABI GUENOUFEPA- Paulin Jésutin DOSSOU- Alphonce AZÉBAZÉ- Georges MESSE- Mirabel LANYUY- Arnaud FOWE- Mathieu FOKA- Flore DEUGOUE- Sylvestre TSAPTI- Jean Daniel NDÉ- Anne Marie SOB- Roger KOUAM- Pascal Aimé MBOKOUOKO- Claude NWAFO

SOMMAIRE

CONTEXTE GENERAL

D'INTERVENTION....................p2

I - APPUI AUX INITIA TIVES

LOCALES DE DEVELOPPEMENT..................................p4-12

II - PROMOTION DE L'EDU-

CATION ECOLOGIQUE ET

CITOYENNE …...............p13-15

III - PROMOTION DE LA

DYNAMIQUE FOI ET ACTION

SOCIALE...............................p16-18

IV - PROMOTION DE L'APPROCHE

GENRE ETDEVELOPPEMENT......................................p19-21

V - COMMUNICATION POUR LE

DEVELOPPEMENT....p22-23

VI - PROMOTION DES TIC ET

APPUIS-CONSEILS...............p24-27

VII - NOS STRATEGIES ETNOS

RESSOURCES..................p28-33

POUR CONCLURE.............p34

LISTE

DES ABREVIATIONS............................................................p35

Le présent rapport est disponible dans toutes les Directions Nationales du CIPCRE, à la DirectionGénérale et au CCS. V ous pouvez également le découvrir sur notre site www .cipcre.org

U

CONTEXTE GENERAL D'INTER VENTION

Rapport Annuel CIPCRE 2008

'année qui s'achève a été marquée au Camerouncomme au Bénin par un profond malaise aussi

bien sur les plans politique, socio-économiquequ'environnemental. Des solutions étatiques ont étéimaginées pour faire face à cette situation. Mais dansl'ensemble, elles n'ont été ni pertinentes ni efficaces.

Sur le plan politique, la greffe démocratiquedont on avait espéré tant de bonnes choses, n'a véri-tablement pas pris. Au Cameroun et en dépit de vivescontestations de l'opposition et d'une frange impor-tante de la population, la constitution de 1996 a étémodifiée pour permettre au Président de laRépublique de briguer un nouveau mandat à la têtede l'Etat en 2011. Au Bénin, le climat politique s'estassombri avec une contestation vigoureuse de la ges-tion de l'actuel président, Boni Yayi. Il lui est repro-ché sa tendance à confisquer le pouvoir et à l'exercerde manière solitaire. Les élections locales d'avril2008 n'ont laissé que de mauvais souvenirs tant dansleur organisation que dans la gestion de la périodepostélectorale. Jusqu'aujourd'hui, certains conseilsmunicipaux ne sont pas installés.

Sur le plan socio-économique, la défiancedes investisseurs en raison du mauvais climat desaffaires (cf. Doing Business, 2008) n'a pas favoriséla croissance du PIB qui s'est maintenu autour de 3,8% au Cameroun. La corruption a continué à s'incrus-ter dans les mœurs malgré la déferlante de l'opéra-tion Epervier. De hauts commis de l'Etat ont été prisdans la trappe sans qu'une stratégie de récupérationde l'argent volé ne soit élaboré et mise en œuvre. Surles marchés, le tourbillon de la hausse des prix n'aépargné aucun produit de première nécessité :ciment, riz, lait, sucre, savon, poisson, viande, huileont connu des taux d'inflation record. A Yaoundé et àDouala, la démolition des habitations a émaillé la viedes quartiers défavorisés, laissant des familles entiè-res dans la rue, sans espoir d’être recasées. Cette ten-sion socio-économique a connu son paroxysme enfévrier avec des émeutes de la faim qui ont secouéles principales villes du pays, y compris la capitalepolitique. Pour calmer le jeu, le gouvernement aprocédé à l'ouverture de " magasins témoins "pour la vente de certains produits et au relève-ment des salaires des fonctionnaires et agents del'Etat de 15 %. Mais le mécontentement social n'a

pas pour autant baissé.

Au Bénin, la corruption, comme l'année der-nière, a fait perdre au pays d'importantes devises.L'insuffisance de l'offre électrique a pesé lourdementsur la croissance. Troisième producteur de coton auSud du Sahara derrière le Burkina et le Mali, ce paysa subi de plein fouet lacrise pétrolière, lacrise alimen-taire mon-diale provo-quée par labaisse del'offre mon-diale decéréales et lacrise financièreinternationale. Le tauxd'inflation est passé de 1,3 %en 2007 à 8,3 %. Faceà cette situation, l'Etat a amélioré les conditions deservice et de rémunération de ses agents permanentsen revalorisant de 5 % le point indiciaire et en met-tant en œuvre des mesures sociales.

A la dégradation de la situation économiques'est greffée l'explosion de l'insécurité. En dépit de larétrocession de la presqu'île de Bakassi auCameroun, des attaques osées et meurtrières ontprospéré dans cette partie du territoire. A Limbé, ona assisté au braquage de quatre banques avec, aufinish, 250 000 000 de francs emportés ; dans leNord et l'Ouest du pays, les coupeurs de route ontsévi avec férocité. Au Bénin, des attaques à mainsarmées de malfrats ont fait subir aux paisiblescitoyens la croix et la bannière, notamment aux usa-gers du marché international Dantokpa à Cotonou.

Sur le plan environnemental, l’insalubrité acontinué à être le lot quotidien de nombreuses popu-lations urbaines au Cameroun. Au Bénin, les effetsdes changements climatiques se sont fait ressentirdurement malgré la concertation sous-régionale surcette problématique dans l'espace CEDEAO.

C'est dans ce contexte de crise multiformeque le CIPCRE a poursuivi son action, en faveur descouches défavorisées au Cameroun et au Bénin.

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L

APPUI AUX INITIA TIVES LOCALES DE DEVELOPPEMENT

u rang des initiatives multiformes de nos partenaires,figure en bonne place la préservation de la diversité etsingulièrement des plantes médicinales. Pour les y aider,nous avons organisé 6 séances de sensibilisation et 2 ses-sions de formation respectivement sur l'importance de lapréservation et de la culture des plantes médicinales et surles techniques de culture des plantes médicinales àBalessing, Tchouandeng, Balessing, Bandja, Foumbot,Bamougoum et dans les communautés chrétiennes de laparoisse de l'EEC de Toket et de la Cathédrale deBafoussam. Nous avons aussi apporté des appuis techni-ques et matériels aux partenaires à la base dans 8 locali-tés (Foto, Bangang, Bansoa, Mbouda, Galim, BangangFokam, Bandrefam et Bandjoun) pour la production etl'exploitation des plantes médicinales. Enfin nous avonsapporté des appuis à deux paysans pilotes pour la com-mercialisation des produits de leurs jardins, réalisé lesuivi de l'atelier d'information du personnel de santé del'arrondissement de Bayangam, apporté un appui à l'uniondes GIC PEUDEH de Bamougoum pour la restitution de

la séance de sensibilisation surla culture des plantes

médicinales qui a eulieu à Djunang et

effectué une visitede l'Arboretum del'Université desMontagnes.

Sensibilisationsur les PlantesMédicinales àTchoundeng

Au bilan, lesséances de sensibili-

sation ont permis detoucher 264 personnes

dont 138 femmes des localitéset communautés concernées. Les 2 sessions de formationont permis à 35 personnes dont 18 femmes et un employéde l'Université des Montagnes de renforcer leurs capaci-tés en techniques de culture des plantes médicinales. Al'issue de leur formation, les participants ont pu produire650 plants de diverses espèces de plantes médicinales quiserviront pour la création des jardins pilotes de multipli-cation dans les villages Tchoundeng et Balessing. Lesparticipants à l'atelier de Tchoundeng, un groupe de 10paysans dont 3 femmes de l'Union des GIC Peudeh deBamougoum et un volontaire du corps de la paix améri-cain ont effectué des visites d'étude dans le jardin dedémonstration du CIPCRE à Bafoussam.

Appuis techniques et matériels

Les appuis techniques et matériels ont bénéficié à51 paysans et paysannes, à 5 groupes d'initiatives com-munes et à une association. Les appuis matériels étaientconstitués de 10 sacs de fientes de poule, 10 sacs de com-post et de 720 plants de différentes espèces de plantesmédicinales dont 4 nouvelles. Grâce à nos appuis techni-ques, 18 personnes dont 9 femmes ont renforcé leurscapacités en techniques de transplantation et d'entretiendes plantes médicinales, mis en place deux jardins demultiplication des plantes médicinales d'une superficietotale de 450 m² à Tchouandeng et à Balessing et réaliséle suivi de 73 jardins de plantes médicinales. Au cours deces visites, nous avons noté que 12 des paysans visitésproduisent des plants de sauge, de plantain, d'achillée etde Prunus africana qu'ils mettent à la disposition desautres paysans. A Bangang, un groupe de 20 personnesdont 14 femmes a créé deux jardins de plantes médicina-les constitués à 60% d'espèces locales. Les appuis appor-tés au personnel de l'Université des Montagnes ont per-mis de récolter et de conditionner les tisanes et d'assurerl'entretien de l'arboretum.

Comme effets induits par les activités réalisées,un processus de signature d'une convention entrel'Université des Montagnes et le CIPCRE est en cours. Lamise en relation des producteurs avec d'éventuels clientsa permis au paysan pilote de Bandjoun de recevoir lavisite de 9 expatriés. Ces derniers lui ont apporté un appuipour la construction d'un appartement de deux piècespour le séchage et le conditionnement des plantes médi-cinales. Dans le même ordre d'idées, le paysan pilote deBansoa collabore aujourd'hui avec l'ONG CARFAD dansle domaine de la recherche sur les plantes médicinaleslocales ; 2 paysans de Bangang Fokam et de Bandjounont généré des recettes de l'ordre de 100 000 F cfa.

Comme autres effets induits, 20 nouvelles per-sonnes dont un chef du village des localités de Makong,de Fotouli, Bangang Fokam et Bandrefam ont créé desjardins et banques de semences grâce aux plants qu'ils ontacquis chez d'autres paysans pilotes. Dans ces villages,les activités de promotion des plantes médicinales mobi-lisent près de 88 personnes dont 57 femmes. Au niveau denos services, nous avons reçu la visite de 694 personnesdont 216 femmes intéressées soit par les plants, soit parles tisanes ou tout simplement par des informations enrapport avec les plantes médicinales. Ces visiteurs ontacheté au total 82 brochures, 2 220 sachets de tisanes, 2038 plants, 273 sachets de semences et 6 fiches d'infor-

Rapport Annuel CIPCRE 2008

Dans notre approche du développement, nous donnons la priorité aux initiatives qui sont prises par les com-munautés à la base pour préserver leur cadre de vie ou améliorer leurs conditions d'existence. Les résultats,dans un cas comme dans l'autre, ont été, au cours de l'année de référence, à la hauteur de tous les espoirs,c'est-à-dire palpables et productifs, aussi bien au Cameroun qu'au Bénin, comme nos partenaires ont eu ànous le témoigner au cours de nos rencontres de sensibilisation, de formation et de suivi-évaluation.

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A

Rapport Annuel CIPCRE 2008

mation, achats qui nous ont permis de mobiliser unecontribution pour l'apport propre du CIPCRE d'environ 3670 000 Fcfa.

Au terme des activités menées, environ 1 070personnes ont bénéficié de nos services dont plus de 480femmes. Vingt (20) nouvelles personnes dont plus de 10femmes cultivent les plantes médicinales. Nous avonspoursuivi l'introduction de 4 nouvelles espèces de plantesmédicinales en milieu paysan, à savoir : l'Avoine, laViolette, Stévia rebaudiana et Pita bhringaraj.

Dans le Nord-Ouest, 6 groupes d'activités ont étéréalisés : les visites de planification ; l'organisation desséances de sensibilisation et d'une session de formation ;les appuis techniques et matériels à 4 groupes partenairespour la production, le conditionnement et la commercia-lisation de leurs produits ; l'appui pour la création d'unnouveau jardin au profit du centre médical de Bambui etles visites de suivi dans les différents jardins de plantesmédicinales. En plus, nous avons profité de nos relationsavec les volontaires du Corps de la Paix pour réaliser desséances de sensibilisation sur la promotion des plantesmédicinales dans les localités de Bafut et de Tubah.

Les activités réalisées ont permis de conscientiserenviron 376 partenaires à la base. La séance de sensibili-sation organisée à Bali, a été sollicitée par le Forum desfemmes de Bali à l'occasion de la célébration de laJournée Internationale de la Femme. Comme effetsdirects induits, le groupe IDAAS a demandé et obtenuune session de formation sur la culture des plantes médi-cinales au bénéfice de 12 de ses membres dont 7 femmes.A Bafut, le volontaire du Corps de la Paix a apporté, à lademande des personnes conscientisées, un appui de 80plants d'Artemisia annua qui leur ont permis de démarrerdans la localité la culture de cette plante.

Quant aux appuis matériels, 700 emballages ontété remis au groupe CIRDAF pour le conditionnement etle marketing plus de 45 kg de tisanes produits. Le groupeATWID- Kongadzeng quant à lui, a bénéficié des appuisen fumures organiques, en rouleaux de fil barbelé et enplants. Les appuis apportés au groupe IDAAS de Mantumont permis de mettre en place un jardin de plantes médi-cinales d'environ 200 m². L'appui matériel apporté pour lacréation d'un jardin au centre médical deBambui, demande exprimée par le per-sonnel de ce centre, était constitué deplants de diverses espèces deplantes médicinales. Il a permis,sous l'impulsion du Volontairede Corps de la Paix de Tubahet de deux groupes de culti-vateurs de plantes médici-nales du département de laMezam que sont PRTC-Fonta et le GIC Mascott, demettre en place un jardin de100 m². Ce jardin servira desupport pédagogique pour lasensibilisation et la formation

des malades et despopulations envi-ronnantes surl'importance dela conservationet de la culturedes plantesmédicinales.

Installation d'unjardin de plantesmédicinales àMantum

Les visites de suivinous ont permis d'échanger avec les membres des grou-pes ATWID de Kongadzeng, IDAAS de Mantum et CIR-DAF de Fundong sur leurs activités. De ces échanges, ilest ressorti que leurs jardins constituent des centres d'at-traction à la fois pour les populations et pour les tradipra-ticiens de ces localités. Dans les 3 jardins, 190 plants deplantes médicinales ont été achetés par ces différents visi-teurs qui par ailleurs nous ont adressé une quinzaine dedemandes de formation. Comme autres effets induits, dufait de la mise en relation de nos partenaires avec d'autresorganisations et de potentiels acheteurs des plantes médi-cinales, le groupe ATWID - Kongadzeng a été invité auBénin, à Genève et en Afrique du Sud pour participer auxforums organisés par des Partenaires Internationaux. Lamise en relation a également permis à nos partenaires deréaliser des ventes au niveau local et de réaliser des béné-fices de l'ordre de Fcfa 116 000.

Plantes à épices et arbres fruitiers

Nous avons organisé une session de formation àBangang et apporté des appuis techniques et matérielsaux partenaires à la base pour la production des plantsdans 4 villages : Bansoa, Bandjoun, Bamougoum etBangang. La session de formation au terme de laquelle 15membres du GIC AGROFOBAdont 12 femmes ont ren-forcé leurs capacités, a porté sur la récolte des marcottes.A la suite de cette formation, un appui en petit matériel derécolte des marcottes constitué de 350 sachets, d'un séca-teur, d'une scie, de 4 sacs de couleur noire et de 4 sacsplastiques blancs a été apporté aux apprenant(e)s. Dansles autres sites, les appuis techniques ont permis de ren-

forcer les capacités des pépiniéristes en techniquesde production des plants (graines et marcottes)

et de suivi des plants reconduits en mêmetemps que les appuis en petit matériel

constitués de 6 000 sachets, des semencesde 6 espèces de plantes à épices et d'ar-bres fruitiers locaux leur ont permis deproduire 3 750 plants. Au total, 3 sitesde domestication ont bénéficié de cesappuis en petit matériel.

Femme remplissant des pots de la terrenoire pour l'accueil des jeunes plants

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Dans le Nord-Ouest, nous avons renforcé lescapacités du groupe IDAAS de Mantum, de l'union Bohde Bali, du groupe CIRDAF de Fundong, des pépiniéris-tes de la communauté d'Olurunti et d'un groupe deMbororos à produire et à commercialiser les plants d'es-pèces domestiquées. Nous avons ainsi organisé au béné-fice du groupe de Mbororos une session de formation entechniques de marcottage et apporté des appuis financierset en petit matériel aux trois autres organisations pour laproduction des plants.

L'appui apporté au groupe IDAAS a permis deconstruire un châssis de multiplication par bouture desplants dans son site de domestication. Afin de valoriserles compétences endogènes et de faciliter les échangesd'expériences entre nos partenaires, nous avons, pour réa-liser cette activité, fait appel à l'expertise des paysanspilotes du groupe CIRDAF de Foundong. L'appui apportéà ce groupe lui a permis de construire un châssis géantpour la rééducation des marcottes. Les appuis en petitmatériel apportés à nos partenaires leur ont permis deproduire 8 645 plants domestiqués de 5 espèces d'arbresfruitiers locaux et de plantes à épices. Des parcelles d'ex-périmentation ont été mises en place grâce aux plants pro-duits dans le site de domestication d'Olurunti dans l'ob-jectif d'améliorer les connaissances sur la domesticationdes 5 espèces. Le groupe IDAAS a démarré des essais surla domestication de 2 espèces : le Gnetum africana,espèce de légume très appréciée et consommée dans pres-que toutes les régions du Cameroun et le Moringa, espèceà haute valeur médicinale. La session de formation sur lemarcottage organisée au profit des communautésMbororos de Mbam et de Bainjong à Fundong a permisde renforcer les capacités de 23 membres de ces commu-nautés dont 65% de femmes. 165 marcottes de manguierset de goyaviers ont été posées par ces bénéficiaires aprèsla session. De ces marcottes, 39 ont été déjà récoltées etplacées dans les châssis de rééducation. Comme effetinduit, le groupe IDAAS a été retenu par la communerurale de Bali comme potentiel prestataire de service pourla production des plants d'arbres dans le cadre du projetde protection des bassins versants du programme dedéveloppement de cette commune soutenu par GP-DERUDEP.

Production des géniteurs

Afin de résoudre le problème de dégénérescencedu matériel génétique et d'améliorer la production desgéniteurs dans la ferme pilote de Bafoussam, nous avonséchangé 5 mâles et acheté 12 jeunes femelles. Toutes cestransactions ont été faites avec une ferme d'élevage desaulacodes à Loum dans la Province du Littoral. Ces géni-teurs ont été mis en accouplement et la période probabledes mises bas est prévue pour fin janvier début février2009. L'acquisition de nouveaux géniteurs ajoutéeaux mises bas qui ont eu lieu au cours de la période,a permis de réunir un cheptel de 106 sujets.

Sur 80 géniteurs planifiés, 58 dont 21 jeu-nes femelles ont été produits. Ce résultat a étéatteint grâce à une amélioration du taux de fertilité

et du potentiel génétique des géniteurs dû à l'introductionde nouveaux sujets. En raison d'une mortalité de 15 % etdes diffusions réalisées au cours de la période, le chepteldisponible à la ferme pilote s'élève à 77 sujets dont 18femelles.

Formation et nouvelles diffusions

Les sessions de formation organisées ont permisde renforcer les capacités techniques de 18 nouvelles per-sonnes en techniques d'élevage des aulacodes. De cespotentiels éleveurs, 9 ont été formés à la ferme pilote deBafoussam tandis que 9 autres ont été formés par les for-mateurs endogènes.

Les formateurs endogènes sont des anciens éle-veurs qui ont acquis une bonne expérience en élevage desaulacodes et qui ont prouvé leur volonté à partager leursexpériences avec de nouvelles personnes intéressées parl'activité. C'est dans le but de renforcer les capacités deces formateurs qu'un atelier de perfectionnement a étéorganisé à la ferme pilote de Bafoussam. Douze (12) éle-veurs dont 3 femmes y ont participé. A la suite des modu-les sur les aspects théoriques de l'élevage des aulacodes etles techniques d'animation, les autres modules ont donnél'occasion aux 12 participant(e)s d'échanger en atelierssur leurs expériences.

Au terme de cet atelier, un canevas de formationet de suivi des élevages a été mis à leur disposition pourles aider à mieux jouer leur rôle de formateurs endogènes.L'atelier a permis de mettre en évidence les innovationsdéveloppées par les éleveurs à savoir l'utilisation desmatériaux locaux pour réduire le coût des logements et larécupération de certains résidus agricoles qui réduit lapénibilité de la récolte du fourrage. En vue de la commer-cialisation des produits de la ferme, les participants ontenvisagé de renforcer leurs capacités en techniques defumage et convenu de la création d'un réseau des éleveurset des distributeurs des aulacodes dans la province del'ouest.

Pendant la période de référence, 29 nouveauxaulacodiculteurs ont été installés. Des 29 éleveurs, 19 sesont approvisionnés en géniteurs à la ferme pilote deBafoussam et 10 autres ont été servis par les formateursendogènes. Ces nouvelles diffusions ont permis d'aug-menter de 106 sujets le nombre d'animaux déjà vulgarisésur le terrain. Au total, 29 nouveaux éleveurs ont été installés.

Lutte contre le déboisement

Deux sessions de formation ontété organisées sur les techniques de

production des plants d'arbres etsur la gestion intégrée des forêtscommunautaires respectivementà Bandja et Bandrefam. Desappuis techniques et matérielsont été apportés à six groupesde pépiniéristes de Bati, de

Bahouan, de Bansoa, de

Rapport Annuel CIPCRE 2008

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Rapport Annuel CIPCRE 2008

Bamougoum, de Bangang et de Bamendjing. Un atelierde sensibilisation sur l'importance du reboisement a étéorganisé. Des appuis techniques et matériels ont étéapportés pour la plantation des arbres par les chrétiensdes paroisses de l'Eglise Evangélique du Cameroun(EEC) de Toket et de Presbyterian Church in Cameroon

(PCC) de Banengo. Pour lemême objectif, des

appuis ont été égale-ment apportés aux

populations de 10villages de laprovince :B a b e t é ,B a n g a n g t é ,B a n d r e f a m ,B a n d j o u n ,

B a n d j a ,F o n a k e u k e ,

B a m o u g o u m ,Bameka, Balessing et

Bahouan.

Appui technique et matériel à la pépinière deBamougoum

Au terme des deux sessions de formation, 48 per-sonnes dont 19 femmes ont renforcé leurs capacités entechniques de production des plants à racines nues et entechniques d'intégration et de gestion des arbres dans lessystèmes d'exploitation agricoles. Les appuis matérielsapportés aux pépiniéristes de Bansoa, de Bahouan et deBamougoum étaient constitués de 23 600 sachets, de fûtsde 200 litres pour les réserves d'eau d'arrosage en saisonsèche, des brouettes, de sacs de compost, des semences decyprès et des semences pour la production des porte-gref-fes. Quant aux appuis techniques, ils ont consisté en l'ac-compagnement des pépiniéristes pour l'installation desgermoirs, la transplantation des jeunes plants, la produc-tion des porte-greffes d'avocatiers et manguiers, laconduite des plants reconduits en saison sèche et l'entre-tien des pépinières. Au terme de la période, tous cesappuis ont permis aux 6 groupes de pépiniéristes de pro-duire au total 19 270 plants d'arbres d'espèces diverses.

La séance de sensibilisation sur l'importance dureboisement organisée à Lafié a connu la participation de29 personnes dont 25 femmes. Des thèmes tels que l'im-portance des produits autres que le boisdans l'économie familiale et lacontribution des parcelles boiséesdans la lutte contre les change-ments climatiques ont été trai-tés. A la fin de cet atelier,155 arbres fruitiers ont étéplantés par les participants.En plus des 155 arbres frui-tiers, environ 16 750 autresarbres ont été plantés dansles communautés qui en ontexprimé le besoin.

Dans le Nord-Ouest, nous avons apporté desappuis techniques, matériels et financiers pour la produc-tion des plants et l'organisation de 3 campagnes de plan-tation d'arbres dans les localités de Tudig, de Gonefun,Fundong, Mantum, Mbuandoboh, Fundong et deNgondzen. Nous avons également organisé et suivi unesession de formation sur la gestion intégrée des feux debrousse au profit des populations de la localité deMbuandoboh.

Les pépiniéristes de Fundong, de Tudig et deGonefun ont bénéficié des sachets en polyéthylène et dessemences de Prunus africana. Pour ce qui est de la loca-lité de Mbuandoboh, un appui financier a été apporté auComité de gestion de la forêt communautaire conformé-ment aux termes du protocole de collaboration signé aveccette communauté. Dans cette localité, une nouvelle pépi-nière a été créée dans la forêt communautaire, ceci afin deréduire la charge de travail liée au transport des plants aumoment de la transplantation. Comme résultats atteints,17 000 plants ont été produits dans les différentes pépi-nières. Le groupe CIRDAF a gagné un contrat pour laproduction de 40 000 plants de bananier plantain pourune valeur de 9 000 000 F CFA. Ce même groupe a vendu3 600 plants de prunus pour un revenu de 1 080 000FCFA.

Au cours des trois campagnes de plantation d'ar-bres organisées, 1 643 arbres ont été plantés dont 107 àBali, 475 à Ngondzeng, 561 à Mbuandoboh et 500 àMantum. A Bali, l'objectif de la plantation est d'améliorerla production du miel dans le rucher de l'orphelinat deBossa. A Ngondzeng, la campagne de plantation d'arbresa connu la participation de 130 personnes dont 30 fem-mes et de nombreux jeunes scolaires. Ces arbres ont étéplantés dans l'objectif de protéger le bassin de captage dela source d'eau qui ravitaille la localité de Ngondzeng.Dans la localité de Mantum, 500 plants de Calliandra spont été plantés pour installer une haie vive dans le site dedomestication du groupe IDAAS.

La session de formation sur la gestion intégréedes feux de brousse, a permis de renforcer les capacitésde 22 personnes dont 6 femmes de la communauté deMbuandoboh sur les différentes stratégies de gestion desfeux de brousse. La visite de suivi de cette session forma-tion a permis de noter que les membres du comité de ges-tion de la forêt communautaire ont engagé une campagnede sensibilisation des agriculteurs et des éleveurs rive-rains de cette forêt. Comme premiers résultats de cettecampagne, le taux de réussite des arbres plantés l'annéepassée est de 85 %. Sous l'impulsion du comité de ges-

tion et des membres du groupe Nyuyse, les populationsont collecté des semences et sauvageons des espècesd'arbres résistantes aux feux de brousse qui serontplantés dans le pare-feu en création autour de la forêtcommunautaire.

Des plants de calliandra prêts pour l'installationd'une haie vive dans l'exploitation du groupe IDAAS

à Mantum

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Techniques d'apiculture

Nous avons organisé une session de formation entechniques améliorées d'apiculture, apporté des appuismatériels et techniques aux initiatives apicoles de 3 grou-pes d'initiatives communes et réalisé une visite de diag-nostic au sein de l'union des GIC AEBE.

La session de formation a eu lieu à Bamendjo eta connu la participation de 29 personnes, membres del'Union des GIC AEBE de Baham et du GIC AABA deBamendjo. Au terme de cette session de deux jours, lesparticipant(e)s ont renforcé leurs capacités en techniquesde fabrication et de pose des ruches, de fabrication de lacire gaufrée et de valorisation de la propolis. Grâce à cesacquis et aux matériels didactiques mis à leur disposition,les participants ont fabriqué et posé 12 ruches kenyanes,produit 60 feuilles de cire gaufrée et un litre d'antibioti-que à usage externe à base de la propolis et d'une solutiond'alcool de 95°. Afin d'encourager ces participants à intro-duire dans leurs ruchers des espèces mellifères à haut ren-dement, ils ont été initiés aux techniques de productiondes plants à racines nues. En guise de démonstration, ungermoir a été installé et devra permettre aux participantsde Bamendjo de produire des plants d'espèces mellifères.

Formation pratique à Bamendjo sur la fabrication d'uneruche kenyane

Les appuis matériels apportés aux groupes d'ini-tiatives communes étaient essentiellement constitués de750 plants de calliandra. Ces plants ont permis àGICAELO et au groupe EC de Mogatso d'enrichir lesruchers en espèces mellifères. Nos appuis techniques ontpermis à GICAELO d'acquérir 2 nouvelles ruches et deporter le total des ruches posées à 19 dont 15 ruches habi-tées, de récolter 38,5 litres de miel dont la vente lui a per-mis de générer une recette de Fcfa 77 000 et de produire1.5 kg de cire. En outre, les recettes générées par legroupe lui ont permis d'acheter 2 tenues d'apiculteur. Lavisite de diagnostic au sein de l'union des GIC AEBE amontré que cette union compte 100 membres répartis

dans 8 groupes d'initiatives communes. Des 8 groupes, unseul pratique l'apiculture traditionnelle. Cette union dis-pose d'une boutique sur la place du marché de Baham quilui sert de point de vente groupée de ses produits agrico-les. A terme, cette union a pour objectif d'accroitre lenombre d'apiculteurs en son sein, d'améliorer la quantitéet la qualité des sous-produits apicoles et de mettre enplace un réseau d'apiculteurs du Département des Haut-Plateaux. Compte tenu des potentialités dont disposecette union paysanne, elle pourra constituer un point d'an-crage pour la mise en place et l'accompagnement d'unréseau d'apiculteurs dans la province de l'Ouest.

Dans le Nord-Ouest, nous avons, à la suite desdemandes exprimées par nos partenaires, apporté desappuis techniques et matériels pour l'installation de 2ruchers respectivement dans les localités de Mbuandobohet de Ngondzeng. Nous avons également continué àapporter des appuis conseils aux deux groupes d'apicul-teurs de Bali pour le suivi et l'entretien de leurs ruchers.

Les appuis apportés, couplés aux contributionsmobilisées par nos partenaires ont permis à ces derniersd'installer 24 ruches dont 15 dans la forêt communautairede Mbuandoboh et 9 dans la zone de captage de la sourced'eau qui alimente la localité de Ngondzeng. La gestiondes ruchers ainsi installés est assurée par le comité degestion de l'eau pour la localité de Ngondzeng et par lecomité de gestion de la forêt communautaire pour la loca-lité de Mbuandoboh. Dans l'une et l'autre localité, l'instal-lation des ruchers vise à limiter les intrusions dans leszones reboisées et à valoriser les parcelles reboisées à tra-vers des activités génératrices de revenus. Le suivi desruchers du groupe IDAAS de Mantum et des apiculteursde Wossing nous a permis de combler les insuffisances deces groupes à travers des conseils techniques sur l'entre-tien des ruches. Du fait de la mise en pratique de cesconseils, ces groupes ont aujourd'hui 6 ruches colonisées.

Fertilisation organique

Nous avons organisé une séance de sensibilisa-tion sur l'importance de la fertilisation organique àBazou, des ateliers d'évaluation et de planification duprojet de production de maïs du GIC ELAF de Foumbotet apporté des appuis technique et matériel pour la réali-sation d'un projet de construction des cribs pour laconservation du maïs au profit de ce GIC. Nous avonsaussi continué à apporter des appuis pour la réalisation de5 projets de cultures vivrières et d'élevages convention-nels au profit de nos partenaires à la base.

La séance de sensibilisation dans la communautéde Bazou a connu la participation de 20 personnes dont 8femmes. Elle a permis aux participants de découvrir lesavantages écologiques et économiques des engrais orga-niques et de l'association de ces derniers avec les engraisde synthèse pour l'amendement des terres agricoles. Ellea aussi été l'occasion d'échanger avec les participants surquelques problèmes qu'ils rencontrent dans leurs exploi-tations dont les ravages causés par les feux de brousse, lafaible productivité des terres agricoles, les phénomènes

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Rapport Annuel CIPCRE 2008

d'érosion et la forte colonisation des arbres frui-tiers par le gui.

Appui aux projets de cultures vivrières

L'évaluation du projet de production demaïs du GIC ELAF de Foumbot a montré que ce projet apermis aux membres du GIC de renforcer leurs capacitésen techniques de fertilisation des sols avec les fientes depoule et de réduire de façon sensible l'utilisation desengrais chimiques et aux 16 bénéficiaires de produireenviron 13 tonnes de maïs. D'après leurs déclarations, unepartie de cette production a été vendue et a rapporté desrevenus de l'ordre de 800 000 FCFA. Grâce à ces revenus,les bénéficiaires ont pris en location de nouvelles parcel-les, acheté des intrants pour la campagne agricole encours et démarré un projet d'élevage de volaille. Lesappuis apportés à ce GIC pour la construction de 5 cribs

étaient constitués de tôles, de per-ches et de lattes. Pour réaliser

ce projet, 5 bénéficiaires ontmobilisé une contributionfinancière de 50% ducoût du projet. Les cribsainsi construits ont per-mis de conserver envi-ron 5 tonnes de maïsqui ont été vendues aumoment où les prix

étaient élevés sur le mar-ché.

Construction d'un crib pour laconservation du maïs à Foumbot

Les appuis apportés à l'union PaysanneMadzong Nkanno dans le cadre du projet de productiondes plants de bananier plantain a permis aux pépiniéristesde produire 4 600 plants. De cette production, 2 000plants ont été vendus pour une recette de 400 000 F CFA.Conformément aux termes du contrat signé avec cetteunion paysanne, les 2 600 plants restants ont été répartisaux membres proportionnellement à l'investissement faitpar chacun d'eux dans la phase de production des plants.Après la répartition des plants, un atelier de renforcementdes capacités des bénéficiaires en techniques de planta-tion du bananier plantain a été organisé à leur profit. Ala suite de cet atelier, des appuis en compostapportés ont permis aux bénéficiairesde transplanter les 2 600 plants. Autotal, 14 parcelles ont été instal-lées sur une superficie de 6.5hectares. Certains membresde l'union ont décidé depoursuivre la productiondes plants et à ce jour, unepépinière de 500 plants aété mise en place par ungroupe.

L'évaluation du projetde production de macabo du

groupe Femme, Baisse-Toi de l'arrondissement deBandja, a montré que 5.8 tonnes de macabo ont été pro-duites. De cette production, environ 4 tonnes ont été ven-dues et ont permis aux bénéficiaires de générer unerecette de l'ordre de 400 000 F CFA. Le projet de produc-tion de chou a bénéficié à 28 personnes dont 13 filles. Lasession de formation organisée au profit de ces bénéfi-ciaires et les appuis apportés leur ont permis de produirepour une première expérience environ 600 Kilogrammesde chou. Une partie de cette production a été vendue et lesrecettes utilisées pour le fonctionnement du groupe.L'objectif de ce projet est que ces jeunes reproduisent cesacquis au niveau familial, ce qui permettra de conscienti-ser leurs parents et leur voisinage sur l'importance de lavalorisation des ordures ménagères pour l'agriculturepériurbaine.

Dans le Nord-Ouest, nous avons réalisé le suivi-évaluation de 2 projets des organisations paysannes dontcelui du groupe Kang Women sur la production des igna-mes et celui des 6 groupes d'initiatives communes deBabanki sur la culture des produits maraîchers. Nousavons aussi organisé une session de formation sur la mul-tiplication des semences d'ignames et apporté des appuismatériels, financiers et techniques pour la mise en œuvrede deux projets agricoles dont un projet de production desemences d'igname et un projet de culture de choux.Enfin, nous avons organisé un voyage d'échanges au pro-fit des paysan(ne)s de Wum et apporté des appuis pourl'installation des parcelles de fertilisation organique dessols par le système de parcage nocturne des bœufs, leNight Paddock Manuring Farming System dans cettelocalité.

Seize (16) femmes du groupe Kang Women ontbénéficié du projet de culture d'ignames. D'après elles,une production totale d'environ 1.7 tonnes d'ignames deconsommation a été réalisée et représente environ troisfois celle qu'elles ont récoltée l'année dernière avant ledémarrage du projet. Motivées par cette récolte, les 16bénéficiaires ont, grâce aux revenus dégagés des ventesde leur production, pris en location une autre parcelle. Lasession de formation sur la multiplication des semencesd'ignames organisée au profit de ce groupe a permis derenforcer les capacités de 12 femmes. A la suite de la ses-sion, 16 femmes ont bénéficié d'un appui qui leur a per-mis de produire 48 seaux de 15 litres de semences

d'igname, soit au total 954 pieds de semencesd'ignames pour un taux de réussite d'environ

97.3%. Cet appui a permis aux membres dugroupe de réaliser un bénéfice net de 188

500 FCFA.

Morcellement d'ignames pour lamultiplication des semences par lesfemmes du groupe Kang Women

De l'évaluation du projet de cul-ture des produits maraîchers, il est

ressorti que 29 paysan(ne)s de lalocalité de Babanki en ont bénéficié.

L'interview des 18 bénéficiaires pré-

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sents à la rencontre d'évaluation montre que le projet apermis aux 29 bénéficiaires de produire 218 sacs demorelle noire. De cette production, 41 sacs ont été réser-vés à la consommation familiale et 177 sacs vendus pourun revenu total de l'ordre de 638 265 FCFA. Les 6 grou-pes ont bénéficié des appuis financiers qui leur permet-tront d'acquérir auprès des éleveurs des animaux pour lafertilisation des parcelles. Un appui en semence de chouxa été également accordé à ces groupes.

Le voyage d'échange organisé au profit de nospartenaires de Wum a connu la participation de 12 per-sonnes dont 3 femmes. Axé sur la pratique de la fertilisa-tion organique des sols par le système de parcage noc-turne des bœufs, il a été organisé en raison des relationsconflictuelles qui existent entre les éleveurs et les agricul-teurs de cette localité. Etant donné que ces relationsconflictuelles ont jusque-là limité le transfert de la prati-que de " night paddock " dans cette localité, la sélectiondes participants à ce voyage d'échanges a tenu compte dela représentativité des deux catégories d'acteurs, soit 7éleveurs et 5 agriculteurs. Le voyage a eu lieu à Babankiavec pour but de favoriser des échanges d'expériencesentre les paysans de ce village et leurs visiteurs. A la suitede ce voyage, des appuis ont été apportés à 3 groupesd'initiatives communes de Wum de 40 personnes dont 2groupes d'éleveurs et un groupe d'agriculteurs pour met-tre en place des parcelles de fertilisation organique dessols par le système de " Night paddock ".

Appuis aux projets d'élevage conventionnel

Nous avons accompagné le groupe d'initiativescommunes PRONAPM et l'Union Kuischoue Pouawengrespectivement pour la conduite d'un projet d'élevage deporc et d'un projet d'élevage de lapin avec pour objectifsd'accompagner nos partenaires dans l'amélioration deleurs revenus et la production des déjections animalespour la fertilisation des terres agricoles.

Le GIC PRONAPM de Balessing a été appuyédans l'élaboration et l'exécution du programme de miseen accouplement des animaux et de suivi vétérinaire.Pour ce faire, deux campagnes de vaccination contre lerouget ont été exécutées. L'accompagnement des mem-bres du GIC PRONAPM leur a permis d'obtenir desmises bas pour un effectif de 50 porcelets, ce qui porte lecheptel à 104 sujets. Pour éviter la peste porcine, legroupe a opté pour la vente des sujets adultes qui sont lesplus vulnérables à cette maladie. De jeunes sujets ont éga-lement été vendus afin de disséminer cette race de porcsdans le village et ses environs. Au total, 21 sujets dont 7adultes et 14 porcelets ont été vendus pour un revenu net966 000 Fcfa. Comme autres effets générés, les déjec-tions produites par les animaux, estimées à 12 tonnes,ont permis aux éleveurs de produire du compost quia servi à l'amendement des terres agricoles. La pro-duction de ce fertilisant organique a permis auxéleveurs de réaliser des économies de l'ordre de480 000 FCFA.

Appui en géniteurs de lapins au groupe Kuischoue de Bahouan

Dans le cadre du démarrage du projet d'élevagede lapin, un appui constitué de 40 géniteurs dont 32 lapi-nes croisées et 8 mâles adultes, de 2 tonnes d'alimentcomplet, de produits vétérinaires et de 2000 plants de cal-liandra sp a été apporté à 20 membres de l'unionKuischoue de Bahouan. Des visites de suivi ont par lasuite été régulièrement effectuées et ont été des occasionspour donner des conseils pratiques aux bénéficiaires surl'alimentation et le suivi sanitaire des animaux. Les éle-veurs ont enregistré des mises-bas pour un total de 99lapereaux. Actuellement, le cheptel s'élève à 137 sujets ycompris les géniteurs de départ.

Lutte contre l'érosion

Dans l'objectif d'amener de nouvelles personnesà adopter des pratiques durables de lutte contre l'érosion,nous avons organisé un atelier de sensibilisation au profitde 20 personnes dont 4 hommesde l'Union des GIC desFemmes Paysannes del'Arrondissement deBandja (UGICF-PAB). Suite àcette rencontre,une session deformation a étéréalisée et a per-mis à 18 membresde l'Union de ren-forcer leurs capaci-tés en techniques delutte contre l'érosion.

Une pratique durable de lutte contre l'érosion enseignéeaux femmes de Bandja : le cadre A

Au cours de cette session, 900 plants de callian-dra ont été plantés et serviront de supports de démonstra-tion pour les bénéficiaires. Un voyage d'échange a étéorganisé sur l'importance des bandes anti-érosives dans lalocalité de Bansoa. Au sortir de ce voyage, les 11 partici-pants dont 8 femmes se sont engagés à reproduire l'expé-rience vécue dans leur localité. Sur leur demande, 1 000plants de calliandra leur ont été apportés en appui suivid'une deuxième session de formation sur les techniquesde production des plants à racines nues. En plus de l'ac-compagnement de l'UGICFPAB, un appui de 1 800 plantsde calliandra a été apporté aux GIC PRONAPM deBalessing et à l'union Kuischoue Pouaweng de Bahouan

pour la mise en place de bandes antiérosives etde banques fourragères.

Appui à la collecte et au traite-ment des ordures ménagères

Nous avons continué àapporter régulièrement aux 4GIC de Composteurs de la villede Bafoussam des appuis finan-

ciers contractuels, matériels ettechniques et mis en relation deux

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Rapport Annuel CIPCRE 2008

de ces GIC, notamment GICABIO et GICAELO avec depotentiels acheteurs. Enfin, deux ateliers d'autoévaluationet d'échanges d'expériences ont été organisés afind'échanger avec tous les GIC sur l'état d'avancement deleurs activités.

Grâce à ces appuis, les GIC de composteurs ontorganisé 15 séances d'information et de mobilisation despopulations à Bafoussam, à Bandja et à Lagou, ce qui leura permis de toucher environ 945 personnes à travers desassociations culturelles et des rencontres dans les ména-ges. En termes d'effets, de nouvelles personnes ontapporté une contribution financière de l'ordre de 241 350FCFA pour l'enlèvement de leurs ordures dans la zoned'intervention de GICCOBAS et de GICCOKO.Cinquante deux (52) personnes ont sollicité et obtenu deGICCOKO deux sessions de formation en techniques decompostage des ordures ménagères. Le GICAELO quantà lui, a reçu et formé deux agriculteurs venant de NangaEboko sur le même thème. Comme autres effets, suite àde nombreuses commandes en compost le GICCAELO acréé un dépôt de vente de compost dans la localité deLagou. Le GICCABIO et le GICCAELO ont respective-ment vendu 1.5 et 1.25 tonnes de compost au cours desséances de sensibilisation.

Les ateliers d'autoévaluation et d'échanges d'ex-périences ont montré qu'au cours de l'année, les GIC ontproduit 102.6 tonnes de compost. De cette production,84.2 tonnes ont été vendues pour une recette totale de 1684 000 F cfa à laquelle il faut ajouter Fcfa 505 725 issusde la mise en œuvre des microprojets de cultures vivriè-res et d'apiculture.

Sensibilisation surles écosystèmes humides

Au Bénin, les Communes des Aguégués etd'Adjarra se sont prêtées à l'offre en organisant des séan-ces au cours desquelles il a été présenté l'état des lieuxdes zones humides de la Commune concernée, notam-ment le répertoire desdites zones humides, les différentesformes de leur exploitation par les populations et lesconséquences au plan écologique et sanitaire. Ensuite,des échanges ont été engagés à l'effetd'une part d'appréhender la com-préhension et le niveau deconscience des popula-tions et d'autre part derecueillir les mesu-res visant une ges-tion rationnelle etdurable des éco-systèmes encause.

S é a n c ed'échange avec lesexploitants de siteshumides à Kotan /Commune d'Avrankou

Appui aux microprojets communaux

Les Mairies de Bonou et des Aguégués ont étéappuyées dans l'élaboration des termes de référence pourl'appel à soumission des cabinets. La mairie de Bonou aretenu le cabinet Golf Expertises tandis que le dépouille-ment doit attendre encore au niveau des Aguégués. Lamise en route du microprojet d'assainissement de laCommune des Aguégués a démarré par une étude appro-fondie de l'hygiène du milieu et de l'assainissement dansles trois (3) arrondissements de la Commune. La démar-che méthodologique suivie a consisté à : procéder à larecherche documentaire sur le sujet ; élaborer et tester lesoutils d'investigations (guides d'entretien et guides d'ob-servations) ; former les enquêteurs ; collecter les informa-tions auprès d'un échantillon d'acteurs constitué desménages et des acteurs institutionnels (les groupes socio-professionnels, les élus locaux, les responsables des ser-vices déconcentrés et communaux) à l'aide de guidesd'entretien ; observer et caractériser le milieu avec à la clédes prises de vue ; dépouiller et traiter les informationscollectées ; organiser des focus-groups pour vérifier etcompléter au besoin les informations recueillies et resti-tuer les résultats lors d'un atelier communal ayant réuniune trentaine d'acteurs clé. L'étude a été pilotée par uneéquipe constituée des cadres du CIPCRE-Bénin et de laMairie et a permis de collecter des informations auprèsd'un échantillon de 99 ménages (63 hommes et 36 fem-mes) et 20 acteurs institutionnels dont 01 femme.

Appui-accompagnement des exploitants des zones humides

Sur la base de l'étude des sites humides problé-matiques, des contacts ont été pris avec les exploitants decertains sites humides pour des échanges d'informationset éventuellement des appuis aux initiatives intéressantesde gestion des écosystèmes concernés. Il a été tenu uneséance d'information et d'échange sur les problèmes dessites humides dans l'Arrondissement de Sado (Communed'Avrankou). Deux séances d'échange ont été tenues res-pectivement avec les exploitants des zones humides desCommunes des Aguégués et de Bonou sur la problémati-que des écosystèmes humides et la nécessité pour les

exploitants d'adopter de nouveaux comportementsvis-à-vis desdits écosystèmes.

Plusieurs visites ont été effec-tuées auprès de deux exploitants indivi-

duels respectivement des sites humi-des de Kotan (Communned'Avrankou) et de Dansou Tokpa(Commune d'Akpro-Missérété)afin de mieux comprendre les prati-ques d'exploitation des sites qu'ilsoccupent et identifier les axes d'in-

tervention. Les deux exploitants tra-vaillent dans le sens d'une exploita-

tion rationnelle des ressources maisaussi dans une perspective de renouvelle-

ment de certaines ressources végétales,objet de destruction à des fins économiques

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notamment Raphia hookeri (palmier raphia). Ils dispo-sent à une échelle réduite des étangs piscicoles quiconstituent pour eux des sources de revenus.

Au total, 7 conseillers communaux et 46conseillers de villages/quartiers ont été touchés. Lesconseillers ont une bonne appréhension des problèmestels que la surexploitation des plans d'eau, le comble-ment des cours d'eau, etc. et ont recommandé que lessensibilisations se poursuivent à l'endroit de toute lapopulation. Mais il paraît nécessaire de faire des plai-doyers en direction des conseillers communaux pourl'initiation d'actions concrètes.

L'étude sur l'assainissement et l'hygiène dumilieu dans la Commune des Aguégués a permis d'éta-blir l'état des lieux des conditions d'hygiène et d'assai-nissement dans la Commune ; de rcueillir des proposi-tions visant à améliorer l'état et le niveau de l'hygiènedu milieu et de l'assainissement dans la Commune,notamment en ce qui concerne : la lutte contre la pol-lution du cadre de vie par les déjections animales,l'aménagement des voies publiques et la gestion plus

saine des excrétas humains et enfin d'initier l'élabora-tion d'un plan d'action participatif.

Les échanges avec les exploitants des écosys-tèmes humides ont permis de toucher 36 acteurs auxAguégués, 26 à Atchonsa/Bonou et 15 àKotan/Avrankou, et de noter leurs préoccupations parrapport aux problèmes des sites humides qu'ils exploi-tent : à Bonou, les exploitants d'Atchonsa sontinquiets du rétrécissement du lit mineur du fleuveOuémé tandis qu'aux Aguégués, c'est la pression surles plans d'eau qui interpelle. Pour l'instant, lesexploitants ne sont pas encore parvenus à initier desactions personnelles ou à bénéficier des actionsconcrètes exogènes. Cependant, ils ont évoqué lanécessité de promouvoir des activités alternatives tel-les que la riziculture, la pisciculture, la thaliaculture,le petit élevage, etc. A Kotan, la replantation des pal-miers raphia et autres plantes aquatiques est pratiquéepar certains exploitants. Au niveau des exploitantsindividuels, il a été identifié un seul axe d'interventionavec l'exploitant de Kotan : la formation en alevinageartificiel.

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Pépinière d'essences locales utiles à Kotan / Commune d'Avrankou

PROMOTION DE L'EDUCA TION ECOLOGIQUE ET CIT OYENNE

Rapport Annuel CIPCRE 2008

ous avons promu l'éducation écologique et citoyennedes jeunes et de promoteurs de micro-projets écologi-

ques à travers les activités variées.

Accompagnement des observatoires

Nous avons organisé une série de visites dans lesétablissements scolaires sous contrat. Les résultats de cessuivi-évaluations ont montré que près de 180 jeunes élè-ves sont effectivement engagés dans les observatoiresdans les 13 premiers établissements pilotes visités et jouéle rôle de veille et de police sur les questions d'éthique. Ilsse sont, chacun, investis dans la lutte contre la tricherie,les retards et le gaspillage de l'énergie électrique dans lessalles de classe, la promotion de l'hygiène, de la salubritéet de la discipline au sein du campus et le suivi des espa-ces verts et de la qualité de l'uniforme des élèves. Sousnos auspices, les responsables du CETIC de Galim et duLycée Bilingue de Baham ont créé et installé leurs obser-vatoires sur la base de la représentation des élèves de tou-tes les classes en leur sein.

Sensibilisation et formation

A la demande des autorités du lycée deBafoussam-Ndiengdam, nous avons organisé une cause-rie éducative sur le thème : " le rôle du mouvement asso-ciatif dans la construction d'une citoyenneté active dansles lycées et collèges ". L'objectif était d'encourager lesjeunes élèves membres des clubs de ce lycée à se mobili-ser pour faire de leurs clubs des lieux d'éducation à lacitoyenneté et de sensibilisation de la communauté édu-cative sur les fléaux sociaux qui minent le milieu scolaire.Cette causerie a mobilisé 63 personnes dont 55 élèves et8 enseignants.

Nous avons organisé une formation des anima-teurs des mouvements et associations des jeunes dans lacase des jeunes de la Cathédrale de Bafoussam sur lethème " Citoyenneté et vie associative à travers l'anima-tion sportive ". Animée sur la demande du Centre SportifCamerounais, cette session de formation avait pour but derenforcer les capacités des animateurs et animatrices surles techniques et stratégies d'animation et de sensibilisa-tion des jeunes sur les questions de citoyenneté et lesfléaux sociaux qui minent les milieux jeunes. Au total, 65jeunes dont 35% de femmes ont bénéficié de cette forma-tion qui a permis aux apprenant(e)s de se familiariser àl'utilisation des documentaires, à l'analyse des bandesdessinées, aux études de cas et aux jeux de rôle comme

outils de sensibilisation.

Nous avons produit et diffusé 500 brassardsestampillés " Police verte " avecpour objectif de faciliter d'unepart l'identification desmembres des observa-toires de la citoyen-neté dans les lycéeset collèges et d'autrepart leur travail desensibilisation et desuivi des espacesverts.

Les élèves membresde l'observatoire duCETIC de Galim

Une séance de sensibi-lisation sur les changements climati-ques et une causerie éducative sur la gestion des orduresbiodégradables en milieu scolaire ont été organisées danschacun des établissements suivants : le Lycée Bilingue deBaham, le Collège Saint Joseph de Bandjoun, le LycéeTechnique de Bangangté, le CETIC de Galim, le CETICde Kékem et le Lycée de Njunang. Ces rencontres ontpermis de toucher plus de 1 600 élèves et 25 responsablesdes établissements scolaires bénéficiaires. Mille cinq centquarante (1 540) exemplaires des dépliants sur le change-ment climatique, les techniques de fabrication et d'utilisa-tion du compost et sur les foyers améliorés ont été distri-bués aux participants pour leur permettre de poursuivre lasensibilisation dans leur environnement scolaire et extras-colaire.

Diagnostic environnemental et suivi-évaluation

Nous avons apporté un appui à la réalisation dudiagnostic environnemental et à l'élaboration des plansd'actions environnementaux dans 10 nouveaux établisse-ments d'enseignement secondaires : les lycées de Bandja,de Fongo Tongo et de Toungan II, les lycées bilingues deBaham, de Dschang et de Foumban ; le CETIC de Galim,le COPOBIT, lycée technique de Bangangté et le collègeSaint Joseph de Bandjoun. Les résultats du diagnostic ontmontré que d'une manière générale, les problèmes envi-ronnementaux qui se posent dans ces établissements sont: l'érosion des sols causée par une absence de couverturevégétale, les problèmes d'hygiène et de salubrité, la des-

Les jeunes scolaires et non scolaires ont besoin d'une éducation totale qui les prépare à affronter les défis dufutur. Parmi ces défis, les questions de l'environnement et de la citoyenneté occupent une place de choix. Dansles établissements scolaires où nous intervenons, nous avons mis un point d'honneur à conjuguer dans la pra-tique les deux notions et à les associer à une même intelligence du réel que les jeunes doivent conquérir etmaîtriser.

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N

truction des salles de classe par le vent, les feux debrousse causés par les cultivateurs riverains des établisse-ments scolaires et la pollution de l'air par la poussière ensaison sèche.

Réalisé de façon participative, ce diagnostic apermis aux responsables et aux élèves membres desobservatoires de la citoyenneté et du club environnemen-tal dans chacun des établissements scolaires, d'identifierles solutions les plus adaptées au contexte pour y remé-dier, à savoir la création des espaces verts, la plantationd'arbres d'ombrage et de brise-vent, la création des haiesvives, l'acquisition des bacs à ordures et la sensibilisationdes membres de la communauté éducative sur les ques-tions d'hygiène, de salubrité, de protection de l'environne-ment et de citoyenneté. Sur la base de ces solutions, 10plans d'actions environnementaux ont été élaborés pourles 10 établissements scolaires et seront progressivementmis en œuvre. Le nombre total d'établissements souscontrat vert sera alors porté à 33 pour la nouvelleannée scolaire.

Appui aux microprojets

Nous avons appuyé la mise en œuvre de 23microprojets dans 22 lycées et collèges sur l'aménage-ment des espaces verts et la gestion des ordures en milieuscolaire. En plus de l'expertise technique, nous avonsapporté aux établissements scolaires bénéficiaires desplants d'arbres, des plants et semences de fleurs et degazon et des bacs à ordures. Au total 26 606 plants d'ar-bres et 1365 plants de fleurs ont été plantés dans ces éta-blissements. En plus, 7.6 tonnes de compost leur ont étéapportés pour améliorer la fertilité des sols. Dans l'un desétablissements scolaires, 6 bacs à ordures et 20 paires degants ont était donnés en appui pour faciliter la collecte etla gestion des ordures. D'une manière générale, les ensei-gnants, les responsables administratifs des établissementsconcernés et près de 15 455 élèves ont activement parti-cipé aux activités de plantation des arbres et fleurs.

Le suivi-évaluation des microprojets a été réaliséconjointement par le CIPCRE et la Délégation provin-ciale des Enseignements Secondaires de l'Ouest dans lesétablissements suivants : les Lycées de Bahouan, deMassagam, de Bayangam et de Bamendou ; les Lycéesclassiques de Bangangté, de Bafoussam et de Bafang ; leCES de Baïgom ; le lycée technique de Mbouda ; lesCETIC de Baham et de Kékem et le Lycée Bilingue deBaleng. Le suivi des paramètres de l'évaluation amontré que des 23 654 arbres plantés, 13 018ont réussi à la fin de la première année, soitun taux de réussite de 56%. Au sortir de cesuivi-évaluation, des propositions ontété faites aux responsables des établis-sements scolaires en vue d'améliorerle taux de réussite des arbres quiseront plantés l'année suivante.

Les élèves se sont aussi rendus aupalais du sultan à Foumban lors de leurvoyage d'étude

Le voyage d'étude organisé au profit de 21 mem-bres du club vert du Lycée de Bafoussam-Ndiengdam etde 4 encadreurs s'est déroulé au Lac Petpenoun et a per-mis aux encadreurs d'expliquer aux élèves le contextegéomorphologique de la province de l'Ouest, les proces-sus de formation des différents types de lacs, la formationdes roches volcaniques ainsi que l'influence des épanche-ments volcaniques sur l'évolution des sols et de la végé-tation.

Appui aux militants écologiques

Au CIPCRE-Bénin, le processus d'identificationdes militants écologiques démarré en 2007 s'est poursuivipar la vérification sur le terrain et la sélection définitive.Cinq (05) promoteurs de microprojets écologiques ont étésélectionnés. Un autre groupe de militants (Associationdes tradithérapeutes de Bonou) étant entré en partenariatavec nous avant même le processus d'identification, laliste des partenaires a été portée à six (6).

Le suivi de la mise en œuvre des micro-projetsdes cinq premiers groupes a abouti aux constats suivants:

- A Atchonsa, le système de distribution de l'eau(réhabilitation du puits, installation du château d'eau etcanalisation) est presque terminé. Concernant la réhabili-tation du puits, le nombre de buses est passé de 10 audépart à 20. En juin, il a été organisé avec les membres del'Association des tradipraticiens de Bonou (302 tradithé-rapeutes dont 175 femmes) qui portent le jardin botani-que, un atelier de réflexion sur le plan d'aménagementdudit jardin et les éléments de communication pouvantcontribuer à sa promotion. C'est dans ce cadre qu'a com-mencé l'opération de dénombrement et d'identificationsommaire des plants du jardin.

- A Avrankou, le groupe "Connaître la Nature etla Culture" (CNC) qui comprend 28 jeunes élèves et dés-colarisés dont 8 filles a réalisé une pépinière de 3.339plants composés d'essences en voie de disparition dans lemilieu (manguiers ordinaires, citronniers, teck) et d'autresessences recherchée pour le reboisement et l'ornement(eucalyptus, caïlcédrat, flamboyant).

- A Parakou, l'Association des JeunesEntrepreneurs de Parakou (AJEP) qui comprend 14 mem-bres dont 9 femmes, a réalisé 24 poubelles pour le compte

des écoles primaires de Wansirou. Le problèmede pénurie de ciment encore persistant

n'a pas permis la réalisation desurinoirs.

- A Bembéréké, l'asso-ciation des Apiculteursde l'arrondissementd'Ina qui comprendtrois groupes totalisant30 personnes dont 4femmes a reçu une for-

mation en techniquesd'apiculture et en fabrica-

Rapport Annuel CIPCRE 2008

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Rapport Annuel CIPCRE 2008

tion des équipements d'élevage des abeilles. Chacun destrois sites dispose de dix (10) ruches et de dix (10) ruchet-tes qui attendent la période de décembre à février pour lacapture des abeilles.

Un groupe des militants écologiques d'un village béninois

- A Akpro-Missérété, le promoteur de BIZO-PHYTO Centre qui totalise 21 tradithérapeutes dont 15femmes, a reçu vers la fin de l'année un appui financierpour impulser la culture expérimentale des plantes médi-cinales rares.

Les activités exécutées par les militants écologi-ques ont contribué à la pérennisation des essences raresdans leur milieu (manguiers ordinaires, citronniers, teck)et d'autres essences recherchées pour le reboisement etl'ornement (eucalyptus, caïlcédrat, flamboyant) et à laséquestration du carbone et à la mise en place de mesuresd'adaptions aux changements climatiques. Elles ont aussipermis d'assainir le cadre scolaire. Par leurs activités, lesmilitants écologiques partenaires ont touché 2.530 per-sonnes des deux sexes.

Dans le cadre de la Journée Mondiale de l'Eau,l'Association des Spécialistes en Décentralisation etGestion des Eaux au Bénin (ASDGE-Bénin) a étéappuyée pour organiser une séance d'information et desensibilisation sur le thème : Ecosystèmes humides etAssainissement. La séance a connu essentiellement laparticipation d'une centaine d'apprenants des écoles pri-

maires et des établissements secondaires de Porto-Novo.

Officialisation du PAMES

Au cours de la période de référence, le plaidoyerauprès des autorités ministérielles a été poursuivi et ren-forcé et a abouti à l'organisation d'un atelier national surle Plan d'Aménagement de l'Espace Scolaire (PAMES).Co-organisé par les deux ministères en charge des ensei-gnements primaire et secondaire et le CIPCRE-Bénin,ledit atelier s'est tenu le 10 octobre avec une participationqualitative des acteurs étatiques et non étatiques.L'événement a été couvert par les 4 chaînes de télévisionet par la presse écrite et parlée.

L'initiative PAMES expérimentée depuis cinq (5)ans par le CIPCRE-Bénin est devenue une initiativepublique : trois nouveaux collèges, ceux de Vakon et deGomè-Sota (Commune d'Akpro-Missérété) et de Gbada(Commune d'Adjohoun) et l'école publique primaire deTalou (Commune de Bassila) ont demandé au CIPCRE-Bénin de les accompagner dans l'élaboration de leursPAMES respectifs ; plus de 300 responsables comprenant(i) les cadres des ministères en charge des enseignementsmaternel, primaire et secondaire, de l'environnement, del'habitat/urbanisme, et de la santé, (ii) des acteurs del'école à la base et (iii) des partenaires techniques etfinanciers, ont été touchés et informés/sensibilisés sur lePAMES et l'officialisation du PAMES a été acquise etconsacrée par les deux ministères (MEMPet MESFTP) parArrêté interministérielN°04/MEMP/MESFTP/DC/SGM/DPP/DIEM/SPdu 30décembre 2008 portant institutionnalisation du Pland'aménagement de l'espace scolaire (PAMES) dans lesétablissements d'enseignement maternel, primaire etsecondaire.

Au plan pratique, l'implantation des infrastructu-res, notamment les salles de classes prévues au CEG deHonvié se fait conformément au PAMES validé. Demême, dans le département de l'Ouémé, les Responsablesdes écoles en création sont orientés par les autorités encharge de l'enseignement, vers le CIPCRE-Bénin pourêtre conseillés sur l'élaboration de leurs PAMES. C'estaussi dans ce sens que le Directeur du Cabinet duMinistre de l'Enseignement Primaire a recommandé leCIPCRE-Bénin à l'ONG Adjalala Horizons d'Espoir quienvisage de mettre en place un projet d'aménagement del'espace dans quatre écoles primaires dans les départe-ments de l'Atlantique, de l'Ouémé, du Littoral et duMono.

Atelier national sur le PAMES 15

PROMOTION DE LA DYNAMIQUE FOI ET ACTION SOCIALE

os actions d'accompagnement ont été déployées endirection des structures partenaires.

Dynamique Protestante JPSC

Nous avons donné des appuis techniques, matériels etfinanciers à la Coordination Régionale des CommissionsParoissiales Justice, Paix et Sauvegarde de la Création(CR/CPJPSC) grâce auxquels 4 descentes de suivi ont étéréalisées auprès des Commissions Paroissiales àBafoussam, Foumbot et Bandjoun. Quinze (15) bureauxdes Commissions Paroissiales ont été visités, ce qui nousa permis de toucher 7 commissions paroissiales de Pou-Djebem, de Bandjoun centre et de Djomghouo.

Nos appuis ont aussi permis à la CR/CPJPSCd'organiser son Assemblée Générale le 17 juillet qui aregroupé 23 commissions paroissiales avec au total 61personnes dont 21 femmes. Il est ressorti des discussionsdes différents membres qu'il y a dans les paroisses descommissions vivantes parce que très actives et sollicitéespar les fidèles, à l'instar de celles du Plateau et de Tamdjaà Bafoussam ainsi que de Njibam à Foumbot. Sur un totalde 49 commissions qui existent dans la région de l'Ouest,39 mènent régulièrement ou occasionnellement des acti-vités.

Dynamique Islamique JPSC

En début avril, nous avons organisé un atelier auprofit de la communauté musulmane dans les locaux duCIPCRE. Cette rencontre avait pour objectif de jeter lesbases du lancement d'un mouvement JPSC musulman.Trente (30) musulmans dont 8 femmes y ont activementpris part. Suite à cet atelier, des volontaires se sont mobi-lisés dans les mosquées de Bafoussam, Bandjoun,Foumban, Foumbot, Mbouda, Baham et Dschang et sesont constitués en commissions de Mosquée JPSC.Quelques-uns de ces volontaires se sont retrouvés les 18novembre et 18 décembre à Foumban puis à Bafoussampour se renforcer mutuellement les connaissances enmatière d'engagement social et partager leurs expériencesrespectives. Dans les deux villes, ils étaient chaque foisprès de 45 personnes dont environ 7 femmes pour parti-ciper aux échanges. A Bafoussam, ils se sont entenduspour louer un local aménagé en guise de siège de leurmouvement.

Quelques commissions ont mené des activitésspécifiques à l'instar de la Commission de la Mosquée

Centrale de Bafoussam qui a rendu visite aux prisonniersde Mbouda ; de la commission de la Mosquée deBanengo qui a organisé 2 conférences en octobre, la pre-mière sur la fraternité humaine dans toutes ses dimen-sions, la deuxième sur les droits de l'Homme et l'islam aubénéfice de 47 personnes dont 11 femmes. La mêmecommission a aussi accompagné 3 de ses fidèles victimesd'actes d'agression dans la rédaction et le dépôt des plain-tes contre inconnus, plaintes grâce auxquelles les élé-ments de la force de l'ordre ont organisé une série derafles, sécurisant ainsi le quartier Banengo.

A Foumban, la commission est intervenue dans larésolution pacifique de deux conflits : le premier aconcerné un élève détenu pour un prêt d'argent non rem-boursé, le deuxième la succession mouvementée de NjiMbouobouo Abdou. Dans le premier cas, l'élève a étérelaxé et dans le deuxième, les protagonistes se sont réfé-rés aux préceptes de l'Islam pour régler leur conflit.

Forum des jeunes

Un atelier de suivi du forum a été organisé auprofit de 55 jeunes, dont 23 filles au mois de février. Undeuxième atelier a été organisé début mai. La décision deréunir les jeunes du forum une deuxième fois a été priseavec les jeunes pendant le premier atelier. Au cours de cesdeux rencontres, il a été noté que les jeunes ont mené desactivités pour sensibiliser les milieux scolaires et fami-liaux sur la traite des enfants à des fins d'exploitationsexuelle.

Comme résultats immédiats du deuxième atelier,un bureau du forum des jeunes a été mis en place ; 30 jeu-nes ont participé au défilé du 20 mai avec pour objectif desensibiliser le grand public sur la traite des enfants à desfins d'exploitation sexuelle à travers un message fortimprimé sur leurs Tee-shirts : Nos enfants ne sont pas àvendre.

Comités d'Orientation et de Suivi (COS)

Les COS ont bénéficié en janvier au CentreClimatique de Bandjoun, d'une session de renforcementdes capacités au terme de laquelle chaque COS a élaboréson plan d'action. Les participants ont pu approfondir leurcompréhension du fonctionnement de la CampagneSemaines Pascales et de leur manière de travailler enréseau. Deuxièmement, ils ont sollicité la création d'unbulletin de liaison intitulé " CSPNews ", espace

Rapport Annuel CIPCRE 2008

La parenté du spirituel et du développement social s'impose avec force dans notre société depuis que le déve-loppement, au sens classique, s'est pétrifié dans le quantitatif. La foi intervient dans ce contexte pour fécon-der le vivre-ensemble et l'asseoir sur les bases d'harmonie, de bien, de vérité et de solidarité, bref des valeursessentielles sans lesquelles l'existence humaine va à la dérive. Les actions que nous avons menées au coursde l'année s'inscrivent dans cette exigence de rapprochement entre la foi et l'action sociale.

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Rapport Annuel CIPCRE 2008

d'échange sur les activités de la CSPmenées au niveaulocal et national. Vingt quatre ( 24) personnes, dont 9femmes ont participé à cet atelier.

Sur le terrain, 10 COS sur les 11 ont régulière-ment mené des activités dont des causeries éducatives surla traite des enfants à des fins d'exploitation sexuelle,avec pour supports la projection de deux documentaires," Cameroun, nouvelle escale du tourisme pédophile " et "les filières africaines de la prostitution en Europe ", laBande Dessinée : " Jacky et Fanny : la jeunesse trahie " ;les formations des groupes à l'utilisation du Cahierd'Animation ; des sensibilisations sur la perversion de ladot et la déshumanisation des rites de veuvage. Au total,près de 2 600 filles/femmes et 2 750 garçons/hommes ontété sensibilisés ou formés sur les thématiques de laCampagne Semaines Pascales dans les localités aussidiverses que Bertoua, Bamenda, Bafoussam,Ngaoundéré, Maroua-Mokolo, Yaoundé, Kribi, Ebolowaet Edéa. Ils ont également mené des actions de plaidoyeret de lobbying dans l'objectif de mieux ancrer nos idéauxde transformation sociale dans la réalité.

Production et diffusion de supports

Nous avons produit 20.000 exemplaires (numéro1 et 2) du bulletin de liaison de la Campagne SemainesPascales, " CSPNews ". Plus de 8 830 exemplaires deCSPNews, 1 880 BD, 125 cahiers d'animations, 51 CDset 53 tee-shirts ont été diffusés auprès de nos partenairesdont essentiellement les COS, les Mouvements desJeunes et des Femmes dans différentes localités dans l'ob-jectif d'en faire des alliés dans notre lutte contre laTEFES.

Lobbying

Nous avons rencontré les plus hautes autoritésrégionales de l'EEC pour les intéresser à la DynamiqueProtestante JPSC d'une part et les amener à faciliterl'éclosion des Commissions Paroissiales JPSC dans leursrégions. L'un des résultats indirects de cette démarche aété la nomination d'une aumônière des CommissionsParoissiales JPSC lors de la Commission SynodaleRégionale tenue à la Paroisse EEC du Plateau àBafoussam le 16 septembre. Il s'agit de la RévérendePasteure Albertine Njinwouo de la Paroisse de Toket de lamême ville.

Par ailleurs, nous avons chargé l'un des représen-tants du Conseil Supérieur Islamique du Cameroun ausein de la CSPen la personne de Zounedou Mfonyoumdid'une mission de collecte des points de vue des princi-paux responsables islamiques des villes de Bafoussam,Ebolowa et Yaoundé en vue du lancement de laDynamique Islamique JSPC au Cameroun. Durant cettemission, l'intéressé a pu rencontrer les Imams MoussaChamoun, Ali Hassan, Modibo Halidou Ibrahima etCheikh Oumarou Malam Djibring, tous des dignitaires dela communauté musulmane qui, tous, ont convenu de lanécessité de la création d'un espace qui permette à l'Islamau Cameroun d'être mieux connu et apprécié plus particu-

lièrement à traversdes actionsconcrètes depromotion desvaleurs de jus-tice, de paix,de tolérancereligieuse etde sauvegardede la Création.

Départ de la cara-vane publicitaire de la

CSP2008 au CIPCRE

Le clou de nos actions de plaidoyer a été sansconteste la Campagne Semaines Pascales dont le lance-ment a eu lieu à Bafoussam. A cette occasion, 1 000 Tee-shirts ont été imprimés avec le slogan " Nos enfants nesont pas à vendre " écrit en français et anglais. Également,500 casquettes avec le logo CSPet 6 banderoles annon-çant le lancement ont été produites. Pour la soirée cultu-relle, 17 000 prospectus et 500 affiches ont été produitsainsi que 2 000 CDs de Claude DG et Phatal Prophète,deux artistes qui ont composé des chansons sur le thèmede la CSP.

Conférence de Presse

Une conférence de presse a été organisée aucours de laquelle le Cameroun est apparu comme paysd'origine, de transit et de destination des enfants trafiquésavec, en arrière fond, des histoires de vie de jeunes fillesabusées à Bafoussam, Douala, Yaoundé, Ngaoundéré,Kribi, Ebolowa, Garoua et Bamenda aux fins de tourismepédophile, d'esclavage sexuel, de mariage précoce etforcé, etc. Dans sa communication, le Pasteur Jean-BlaiseKenmogne, a fortement interpellé les communicateurssur la responsabilité qui est la leur de relayer l'informa-tion sur la traite des enfants à des fins d'exploitationsexuelle. La projection des deux documentaires, à savoir" Cameroun, nouvelle escale du tourisme pédophile " et "Les filières africaines de la prostitution en Europe " a finide convaincre les 54 participant(e)s dont 11 femmesvenues des radios publiques, locales et communautaires,des télévisions nationales publiques et privées, de lapresse écrite officielle et pri-vée ainsi que des admi-nistrations locales surla réalité du fléau.Une prestation del'artiste rappeurPhatal Prophètea clos cetteconférence.

Une attitude duDG, Jean Blaise

Kenmogne pendant la confé-

rence de presse

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Match des Incollables

Une vue de la salle du cinémaempire lors du match des

incollables

Mercredi le 10 avril auCinéma l'Empire, unmatch des incollables amis en compétition huit

établissements de la villede Bafoussam et ses envi-

rons sur leur degré de maîtrisedes questions relatives à la traite

des enfants à des fins d'exploitationsexuelle. Au terme du jeu auquel ont pris part 211 élèvesdont 85 jeunes filles, c'est le Lycée de Ndiengdam qui l'aemporté, suivi du Collège Saint Thomas, du LycéeClassique, de l'Institut Moyopo, du Lycée Technique deBafoussam, du Lycée Bilingue de Baleng et du Collège laConfiance (même rang) et enfin du Collège Elie Allégret.Le jury était composé de trois personnalités indépendan-tes et l'animation assurée par un journaliste de la CRTV.

Atelier National des Leaders Religieux

Du jeudi 10 au samedi 12 avril au CentreClimatique de Bandjoun, un atelier national de LeadersReligieux et des Chefs Traditionnels sur le thème " luttecontre la traite des enfants à des fins d'exploitationsexuelle " a été organisé. Une soixantaine de personnes,soit 15 Chefs Traditionnels de l'Ouest, du Sud et du Nord-Ouest et 45 leaders religieux catholiques, protestants etmusulmans y ont pris part. L'objectif général de l'atelierétait de faire passer les Leaders Religieux et les ChefsTraditionnels de leur statut d'alliés bienveillants à celui departenaires actifs dans la lutte contre la traite des enfantsà des fins d'exploitation sexuelle (TEFES). Les partici-pant(e)s ont été édifié(e)s sur la réalité de la traite des

enfants au Cameroun et sur les "Fondements spirituels et

culturels de la luttecontre la traite des

enfants à des finsd 'exp lo i ta t ionsexuelle ",exposés pré-sentés respecti-vement parMme YvetteFouda et Prof.

Kä Mana.

Atelier national des lea-ders religieux au centre cli-

matique de Bandjoun

Soirée culturelle

Vendredi le 11 avril à la Maison du Parti RDPC àBafoussam une soirée culturelle a été organisée. Devant

près de 450 personnes dont 185 femmes, les artistes invi-tés se sont succédé sur scène, dans une ambiance électri-que, pour exprimer, à leur manière, leur soutien à la luttecontre la traite des enfants à des fins d'exploitationsexuelle. Les artistes Ben Jojo, Claude DG, Jean BigmopDjansang, Front'all Sec-ssion, la chorale NACAM deTchitchap et le Chœur de la solidarité de CIPSED onttous passé leurs messages au public.Une mise en scène de labande dessinée " Jackyet Fanny : La jeu-nesse trahie " faitpar un groupede théâtre et laprojection dufilm "C a m e r o u n ,n o u v e l l eescale du tou-risme pédo-phile " ont com-plété la soirée.

Une vue de l'auditoirependant la soirée culturelle

Célébration Œcuménique

Une célébration œcuménique marquant la clôture du lan-cement national de la campagne a été organisée dimanchele 13 avril au Temple de l'Eglise Evangélique duCameroun (EEC) du Plateau à Bafoussam. Dans sonhomélie, Mgr Jean Baptiste Timené, Vicaire Général duDiocèse de Bafoussam représentant Mgr Joseph Atangaempêché, a exhorté les Leaders Religieux et les ChefsTraditionnels à s'enrichir de l'expérience de foi des pre-mières communautés et particulièrement des doux ber-gers qui expriment leur compassion pour tout homme ettoute femme, pour les plus pauvres, les exclus et les mar-ginalisés. Devant plus de 1 500 fidèles, le bureau duComité d'Orientation et de Suivi de la CampagneSemaines Pascales (COS/CSP) a été officiellement ins-tallé. Les Chefs Traditionnels et les Leaders Religieux parla voix du Roi des Bapa et du Président de l'EEC ontsolennellement présenté leur déclaration contre la traitedes enfants à des fins d'exploitation sexuelle.

Photo de famille après la célébration œcuménique de clôture

Rapport Annuel CIPCRE 2008

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PROMOTION DE L'APPROCHE GENRE ET DEVELOPPEMENT

Rapport Annuel CIPCRE 2008

'approche que nous avons mise en œuvre a reposé surun ensemble diversifié d'activités et de stratégies.

Sensibilisation

En collaboration avec Madame le Déléguéd'Arrondissement et de la Promotion de la Femme et dela Famille, nous avons organisé le 30 juin à Foumbot unerencontre diagnostique au profit de 39 personnes dont 32jeunes filles désœuvrées, 5 femmes et 2 hommes. Avecelle nous avons identifié les contraintes qui limitent ledéveloppement de leurs initiatives et envisagé des appro-ches de solutions particulièrement pour les jeunes filles-mères abandonnées par leur famille, sans ressources pourélever leurs enfants et sans formation.

Grâce à la mobilisation de son Président, nousavons organisé une séance de sensibilisation au profit dela Dynamique Provinciale JPSC en juillet à la SallePolyvalente du CIPCRE. Quinze (15) femmes et 20 hom-mes y ont participé. Avec eux, nous avons discuté desrelations de genre qui peuvent influencer leurs différentescommissions et examiné les différentes facettes desconcepts d'équité, d'égalité, de discrimination de positionet de condition.

A la faveur de la semaine internationale de lafemme, nous avons produit et diffusé du matériel de sen-sibilisation, participé au défilé de 8 mars, organisé 4tables rondes dans les localités de Bafoussam, Foumbotet Batcham. Dix mille (10 000) prospectus portant sur lasignification et l'importance de la Journée du 8 mars ontété distribués aux populations. Quatre tables rondes ontété organisées : la première, sur le thème : " L'accès desfemmes aux fonctions de responsabilités sociales et poli-tiques : difficultés et perspectives d'amélioration " a eulieu au CIPCRE et a permis de toucher 73 personnes dontde nombreuses femmes musulmanes ; la deuxième a étéorganisée à Foumbot en collaboration avec le Délégué dela Promotion de la Femme et de la Famille sur le thème :" La signification du 8 mars dans le contexte de l'arron-dissement de Foumbot " au profit de 53 personnes dont 7hommes et des autorités traditionnelles ; la troisième et laquatrième respectivement sur les thèmes " La place de lafemme selon les Saintes Ecritures " et " Investir dans lafemme et la jeune fille " se sont tenues dans la salle deréunion de la Sous-préfecture de Batcham sous l'anima-tion d'un pasteur de la localité et de 3 femmes. Soixantehuit (68) personnes dont 10 hommes ont bénéficié de cesrencontres. Mille (1 000) exemplaires du prospectus ontété distribués à ces occasions pour permettre aux partici-pant(e)s de continuer le travail de sensibilisation dansl'arrondissement.

Formation

Nous avons organisé en avril dans les locaux duMont Saint Jean deux sessions de formation sur l'élabora-tion des microprojets générateurs de revenus. Les deuxsessions de formation ont permis de renforcer les capaci-tés de 82 personnes dont 36 nouvelles femmes et 12 hom-mes. Deux principaux thèmes ont été abordés au cours decette session : les éléments fondamentaux à prendre encompte et l'environnement fiscal dans la mise en œuvred'un projet. En plus des femmesvenant des associations par-tenaires du CIPCRE, on anoté la participationd'une femme venantde l'arrondissementde Penka -Michel,de deux étudianteset de la Directriced'une structure demicro finance, leCPFF (Centre dePromotion de lafemme et de la famille)de Bafoussam qui a invitéles participantes à venir sou-mettre leurs projets pour financement dans sa structure.

Formation au profit des associations féminines dans lasalle de la promotion de la femme à Bangangté

Mus par le même objectif de renforcement descapacités des femmes bénéficiaires de nos services, nousavons organisé en juillet une session de formation sur "les relations matrimoniales et leurs implications dans lecontexte social du Cameroun " au profit de 40 personnesdont 36 femmes du Centre de Promotion de la Femme etdes groupes et associations du département du Ndé. Cettesession, qui s'est tenue dans les locaux du CentrePromotion de la Femme (CPF) de Bangangté a été orga-nisée en collaboration avec la Délégation Départementalede la Promotion de la Femme et de la Famille du Ndé.Pendant deux jours, 4 exposés ont été présentés sur la dotdans le département du Ndé, la réglementation dumariage en droit camerounais, les fiançailles et la dot endroit camerounais et sur les relations parents/enfants enmatière de fiançailles et mariage. Ils ont été animés par 4personnes ressources dont un magistrat, juge auprès dutribunal de Bangangté, un huissier de justice, le DéléguéDépartemental de la Promotion de la Femme et de laFamille du Ndé et une responsable coutumière.

Une vision patriarcale de la femme la relègue sans façon à la sphère du privé et l'y maintient avec tous lesstéréotypes que cela comporte. Il faut cependant dépasser cette discrimination et inventer des mécanismes quipermettent à la gent féminine de s'assumer, dans la satisfaction de ses besoins pratiques comme de ses inté-rêts stratégiques. Nous nous sommes efforcés, tout au long de l'année qui s'achève, à forger un contenu pourl'approche genre et développement dans la planification, la mise en œuvre et le suivi de nos activités.

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L

Enquêtes

Nous avons mené une enquête en vue de connaî-tre la place qu'occupent les femmes dans les bureaux desgroupes partenaires et leurs contributions dans le proces-sus de prise des décisions dans ces groupes, d'identifierles contraintes qui limitent leur participation dans les ins-tances et processus de prise de décision et de proposer desstratégies pour lever ces contraintes. Un échantillon de 14groupes répartis dans 7 localités a été retenu. Les groupesont été choisis en fonction de 3 principaux critères quesont : groupes mixtes, sensibilité au genre et nature d'ac-tivités menées par le groupe.

Le résultat du dépouillement des fiches d'enquêtea montré que les 14 groupes comptent 493 femmes contre217 hommes. Cependant au niveau des bureaux, on noteune forte représentativité des hommes même dans lesgroupes où les femmes ont une majorité écrasante. Dansl'ensemble des bureaux des 14 groupes par exemple, ondénombre 53 hommes sur 41 femmes, soit un pourcen-tage de 43,6. Au niveau des postes de responsabilité, lesenquêtes ont montré que dans les 14 groupes, le poste deDélégué ou de Président est équitablement occupé par leshommes et les femmes. Ces données s'expliquent par lefait que le poste de Délégué ou de Président est un postehonorifique et de représentation du groupe et n'exige pastoujours de connaissances particulières. Par contre, leposte de secrétaire qui exige un minimum de niveau sco-laire et une présence régulière aux réunions est occupépar 12 hommes contre 2 femmes. Quant au poste de tré-sorier, il est occupé par 10 femmes contre 4 hommes.Selon les membres des groupes, ce déséquilibre en faveurdes femmes se justifie par la confiance à elles accordée enmatière de gestion des finances dans les groupes et ceciindépendamment du niveau scolaire de l'occupante duposte.

Au niveau de la participation des femmes à laprise des décisions dans les groupes, il est ressorti qu'engénéral, les femmes qui occupent des postes de responsa-bilité assument peu les fonctions qui leur sont confiées.Parmi les raisons évoquées, les concernées ont relevél'absentéisme des femmes aux réunions de bureau, lescharges familiales, l'éloignement de certains lieux de réu-nion, le manque d'intérêt qu'ont les femmes pour les réu-nions, l'influence des hommes membres du bureau et lafaible représentation numérique des femmes au sein desbureaux. A la suite de cette enquête, une rencontre a étéorganisée en vue d'identifier avec les partenaires les stra-tégies à mettre en œuvre pour améliorer la représentationdes femmes au sein des bureaux et leur participation à laprise de décision. Entre autres actions à mener, il a étéretenu : les rencontres d'échanges entre les femmes mem-bres de bureaux des groupes partenaires, la sensibilisationdes femmes pour plus de présence aux réunions dubureau et du groupe et plus particulièrement lors durenouvellement des élections du bureau, la formation desfemmes sur le leadership féminin, la tenue du cahier decaisse et des pièces comptables et la promotion d'uneculture démocratique au sein des groupes partenaires.

Pour renforcer les intérêts stratégiques desfemmes au Bénin, nous avons d'abord réalisé uneenquête dans la commune de Bonou sur le thèmenational retenu pour la célébration de la JournéeInternationale de la Femme : " La représentation desfemmes dans les sphères de prise de décision ". Suite à la

présentation de l'état des lieux, nous avons étudié lesprincipales raisons de ce phénomène et identifié les voieset moyens pour y remédier, ne serait ce que progressive-ment. La séance s'est déroulée à la salle de réunion de lamairie de Bonou, le 08 mars et a connu la participation de123 personnes dont 15 hommes. La pertinence des résul-tats de l'enquête faite à Bonou nous a convaincu de lanécessité de généraliser cette investigation dans d'autresCommunes de l'Ouémé à savoir : Adjarra, Adjohoun,Aguégués, Akpro-Missérété, Avrankou, Bonou etDangbo. Pour le faire, nous avons élaboré une fiche d'en-quête, ciblé les principales instances de prise de décisionet de gestion des communautés, notamment : les conseilscommunaux ; les chefs de quartiers / villages ; lesbureaux des Associations des Parents d'Elèves (APE) ; lesComités de Gestion des Centres de Santé (CoGeCS) et lesAssociations de Développement et groupes socioprofes-sionnels : Union Communale des Producteurs (UCP) ;Union Communale des Groupements de Femmes(UCGF) ; Association de Développement du Village(ADV), etc.

La collaboration avec les agents techniques desmairies nous a permis d'identifier et d'interviewer les per-sonnes ressources desdites instances capables de nousfournir les renseignements corrects et utiles.L'exploitation de certains documents mis à notre disposi-tion par les agents techniques des mairies ou certainsChefs de circonscription Scolaires (C/CS) et renseignantsur l'état démographique de la commune et les effectifsdes élèves par cours et par école, a permis de collecter desinformations très utiles sur la question.

Renforcement des capacités

Nous avons en outre réalisé le 21 août à l'endroitde 14 agents techniques des mairies (dont 5 femmes) etde trois élues locales une formation qui a porté sur lesgénéralités de l'approche Genre et Développement. Lethème de la formation a été retenu suite à l'identificationdes besoins en formation des participants. Les rencontresde suivi post-formation ont permis de constater que lesagents techniques de Bonou et de Porto-Novo veillent àl'intégration du genre dans l'exécution de leurs projetscommunautaires.

Appui aux microprojets

Nous avons apporté des appuis au projet de formation encouture et en broderie des jeunes femmes et filles de lacommunauté musulmane de la ville de Bafoussam en vuede contribuer à la résolution des problèmes relevés par lesapprenantes et les monitrices et qui entravent la bonnemarche des activités. Trois machines neuves ont été ache-tées, une nouvelle salle de travail plus grande a été prise

en location et le paiement régulier desindemnités des monitrices a été

assuré. Les visites de suivi nousont permis, dans un premier

temps, d'échanger avec lesapprenantes sur la pérennitédu projet.

Les apprenantes du projetAÏPAH

Du fait de ces échanges, lesapprenantes ont réalisé la néces-

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Rapport Annuel CIPCRE 2008

sité pour elles d'apporter une contribu-tion financière de 1 000 FCFA parpersonne et par mois pour répondreà certains de leurs besoins élémen-taires. Trente (30) jeunes femmes etfilles ont continué à renforcer leurscapacités en couture et broderie.Les témoignages recueillis montrentqu'elles se sentent de plus en plusvalorisées du fait des services qu'ellesrendent aux membres de leurs famillesgrâce aux capacités acquises.

Intégration du Genre

En collaboration avec la responsable genre auCA, nous avons réalisé l'état des lieux de la prise encompte du genre au sein du CIPCRE. Un questionnaire aété conçu à cet effet et des entretiens ont été réalisés avecles membres du personnel. Au terme de ce diagnostic,quelques points de satisfaction ont été relevés : l'égalitéhommes/femmes aux postes de responsabilité dans lastructure, l'accès équitable du personnel homme et femmeaux ressources. Les préoccupations notées ont porté sur lanon formalisation de la politique genre et la motivationgenre qui méritent d'être renforcées en permanence.

Au Bénin, la formation sur le thème " L'approchegenre dans les micro projets de PROGEL" s'est dérouléele jeudi 26 juin et s'est articulée autour des généralités surle genre et des études de cas pratique couvrant les troisthématiques de PROGEL, à savoir : Genre et assainisse-ment : cas du microprojet Dynamisation du système degestion déchets ménagers (Commune d'Adjarra) ; l'appro-che genre dans la réalisation d'un Schéma Directeurd'Aménagement du territoire : exemple du SDAC deBonou et l'intégration du genre dans la gestion des res-sources naturelles en zone humide : cas de la forêt maré-cageuse de KOTAN dans la commune d'Avrankou. Cetteformation a été organisée au profit du personnel techni-que et des membres de l'AM.

Les connaissances en Genre et Développementde la cellule se sont enrichies par la participation à la ses-sion de formation organisée par le cabinet GESURI sur "Prise en compte du genre et la mesure d'impact dans lesprojets de développement ", du 21 au 25 juillet à Lomé au Togo.

Point Focal Genre

Au terme de la célébration de la JournéeInternationale de la Femme dans la commune de Bonoule 8 mars, un comité provisoire de 14 membres a étéconstitué et s'est doté d'un Plan d'Action trimestriel (juin-août) comprenant entre autres la sensibilisation, l'anima-tion en genre, les missions radiophoniques et le plaidoyer.La mise en œuvre des activités de ce plan d'action a beau-coup contribué au choix des 14 membres définitifs (dont4 femmes occupant entre autres la Présidence et la tréso-rerie), a été officiellement installé par le 2ème adjoint auMaire le jeudi 20 novembre à la maison des jeunes et dela culture de Bonou. Notre appui au Point Focal pour lamise en œuvre de son plan d'action a consisté en l'organi-sation de séances d'IEC sur " L'importance de la scolari-sation et du maintien des filles à l'école dans l'évolutiondu taux de représentation des femmes dans les sphères deprise de décision " ont été conduites au profit des élèvesde quatre (4) collèges de la Commune de Bonou (Damè-Wogon, Bonou Centre, Atchonsa et Affanme) dans la

période du 17 au 24 juin.

Une séance de sensibilisationdes femmes de la Commune Bonousur la prise en compte du genre dansles sphères de décision lors de laJournée Internationale de la femme

2008

Nous avons aussi tenu uneséance d'animation en genre au profit des

membres du Point Focal de la commune deBonou le jeudi 20 novembre, à la maison des jeunes

et de la culture à l'intention de 14 personnes dont 3 fem-mes. A cette occasion, nous avons insisté sur certainsaspects des généralités (nuance entre sexe et genre ; cla-rification des concepts liés au genre ; les principaux outilsd'analyse en Genre et Développement).

Une équipe de deux membres (un homme et unefemme) du Point focal et de la coordonnatrice de laCellule Genre et Développement du CIPCRE-Bénin aréalisé le 19 décembre une émission radiodiffusée sur lesondes de La voix de la vallée sur le thème " Importancede la scolarisation et maintien des filles à l'école ". Cetteémission a été préparée par les membres du point focalavec l'inspecteur de zone de la commune. Un dossier depresse a été adressé au chef programme de ladite radio.

Dans l'objectif de préparer la rencontre de plai-doyer à l'endroit des chargés de l'allocation des microcré-dits aux plus pauvres dans la commune de Bonou, unemini enquête a été réalisée par les membres du point focalsur le mécanisme d'octroi desdits crédits aux plus pau-vres de la localité. Les données seront utiles pour l'éla-boration de l'argumentaire du plaidoyer.

Effets

Quant aux résultats et effets des activités menées, la par-ticipation à l'atelier de GESURI a permis de comprendrela technique de l'évaluation de l'impact de projet par unedifférenciation selon le genre, de découvrir de nouveauxoutils d'analyse et de nouveaux concepts relatifs à l'ap-proche genre et développement, à l'instar de " Genderanalysis matrix " (GAM) et des 10 questions essentiellesdu PNUD et enfin, de maîtriser les notions d'" Equitéentre genres ", d'" équité de genre ", de " disparité degenre " et de " discrimination de genre ". Au plan externe,l'organisation de la séance de formation dont ont bénéfi-cié 14 agents techniques des mairies et 3 élus locaux a eucomme résultats, la mise en application du genre dans lesprojets communautaires des communes de Bonou et dePorto-Novo. L'enquête sur la représentation des femmesdans les sphères de prise de décision a abouti au constatde la quasi-absence des femmes dans les postes de prisede décision aussi bien dans les chefferies de villages queles structures communales, les bureaux des associationsde parents d'élèves, les organes des associations de déve-loppement, les Bureaux des associations de développe-ment " KPONOU " de la commune de Bonou, NOVIMEde la Commune des Aguégués, les Unions Communalesdes Producteurs (UCP), etc. En termes qualitatifs, l'en-quête a confirmé que les femmes occupent des postes quileur sont attribués sur la base des stéréotypes sexistes desrôles : trésorière, chargée de la scolarisation, conseillère,etc.

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COMMUNICA TION POUR LE DEVELOPPEMENT

râce à la collaboration étroite avec toutes les unités etcellules et avec les radios partenaires nationales, nous

avons réalisé 5 reportages, interviewé 32 personnes dont12 femmes et produit 57 émissions sur des sujets aussidivers que la pratique de l'apiculture à Bamendjo, la pro-duction des plants issus de fragments de tige et le sevragedes plants de bananier-plantain à Galim et à Bamougoumet les stratégies de conservation de la faune et de la floredans la réserve de Santchou.

Entretien avec M. Woudem Maurice, Conservateur de laréserve forestière de Santchou.

Ces émissions ont été diffusées sur la CRTVBafoussam et sur RUTFM. La banque de données consti-tuée lors de l'émission publique nous a permis de produireplusieurs émissions en plus sur le thème du VIH/Sida. Deplus, nous avons réalisé et diffusé un vox pop en collabo-ration avec la Cellule Genre et Développement sur lasignification et l'importance de la Journée Internationalede la Femme.

Comme effets induits par ces émissions, de nom-breux auditeurs ont manifesté par téléphone, par courriersou par la visite de notre centre de documentation leurintérêt pour les sujets traités. Parmi ces émissions, cellesportant sur le VIH/SIDA ont été les plus écoutées par nosauditeurs. En effet, nous avons reçu des membres d'uneassociation des personnes vivant avec le VIH-SIDA de laville de Mbouda et du GIC Sénevé de la ville deBafoussam venus s'informer des vertus des plantes médi-cinales dans la lutte contre le VIH/SIDA.

Au Bénin, la période de référence a connu l'éla-boration, l'édition et la diffusion de la plaquette de sensi-bilisation sur le PAMES ; le lancement du bulletin " Notre

Environnement " : après le numéro zéro paru en avril, leN°1 a porté sur l'initiative PAMES et a été tiré en 1 000exemplaires ; la production et la diffusion du rapport d'ac-tivités de 2007 ; la production en 500 exemplaires et ladiffusion du rapport général de l'Atelier National surPAMES ; l'édition en 300 exemplaires, la diffusion àdiverses structures et la pose dans toutes les Mairies etdivers lieux publics des Communes partenaires, de l'affi -che de sensibilisation " STOP…Laissez-nous un environ-nement meilleur " et la contribution à l'élaboration ducalendrier mural 2009 sur les thématiques de PROGEL.

Emissions publiques

Nous avons réalisé à la demande du correspon-dant communal de la ville de Mbouda pour la lutte contrele VIH/SIDA, une production publique sur le thème "SIDA et nutrition humaine ". Cette demande a été expri-mée à la suite d'une série d'émissions que nous avons pro-duites en collaboration avec le Programme de RadioRurale du CTA et que nous avons diffusées sur les anten-nes de la CRTV-Ouest. Au bilan, 25 personnes vivantavec le VIH sur les 65 que compte l'association EtoileMangwa ont participé à cette émission. Les sujets traitésont porté sur : le comportement en société des personnesporteuses du VIH ; les conditions d'hygiène à respecterpar les personnes vivant avec le VIH ; l'impact du VIH-SIDA sur l'entreprenariat en milieu rural ; l'importance dela vie associative pour les malades et les personnes vivantavec le VIH ; la procréation médicalement assistée et l'in-fluence du VIH-SIDA dans la vie des couples. Tous cessujets ont été des occasions pour chacun des participantsde partager ses expériences avec les autres et avec lesauditeurs de " SOS Environnement ". Les enregistre-ments et interviews réalisés ont permis de produire 4émissions de " SOS Environnement " qui ont été diffuséessur la CRTV Bafoussam et RUTFM.

Centres de Documentation (CEDO)

Au Cameroun, nous avons acquis 300 journauxsur l'actualité locale, nationale et internationale, 35monographies et 30 brochures. Grâce au suivi du partena-riat avec les institutions spécialisées, nous avons aussireçu d'autres journaux tels que Spore, le Flamboyant,Echos du COTA, Mission, Faim et DéveloppementMagazine. Quarante (40) éditions du journal de la docu-mentation enrichies avec des informations tirées del'Internet ont été préparées et présentées aux collègueslors des réunions hebdomadaires. 30 rubriques des revuesdes documents disponibles au CEDO ont été préparées etprésentées dans l'émission SOS Environnement. Afin depromouvoir le Centre de documentation auprès des popu-

Rapport Annuel CIPCRE 2008

Faire ce qu'on a à faire, c'est bien. Le faire savoir et qui plus est, par divers canaux, c'est mieux. AuCameroun et au Bénin, nous n'avons pas dérogé à ce principe qui a comblé d'aise nos partenaires qui, enretour, nous ont donné leur feed-back. Sans simulacre ni faux-fuyant mais toujours dans l'objectif de contri-buer, par leurs idées, à l'amélioration de leurs conditions d'existence.

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G

Rapport Annuel CIPCRE 2008

lations bénéficiaires, une note d'information a été prépa-rée et publiée dans le journal " La Voix du Paysan ".Comme effet induit, 383 lecteurs externes ont visité lecentre de documentation avec pour centres d'intérêt lesplantes médicinales, l'élevage des aulacodes, l'élevagedes lapins et les statistiques de la province dans ledomaine socio-économique. La gestion du centre dedocumentation au Bénin a été marquée par l'acquisitiond'une soixantaine de nouveaux documents sur divers thè-mes et l'accueil d'une vingtaine de visiteurs du centre.

Promotion des activités

Pour promouvoir les activités du CIPCRE auprèsdu public, nous avons envoyé 601 exemplaires du journal

ECOVOX aux abonnés. Centquinze (115) lettres derelance ont été préparées etenvoyées aux abonnésdont l'abonnement estarrivé à terme. 12 arti-cles ont été rédigés pouralimenter le site webdu CIPCRE. En colla-boration avec toutesles unités et cellulesdu CIPCRE, nousavons sélectionné,légendé et affichésur le babillard àl'intention dupublic, 72 pho-

tos les plus repré-sentatives des acti-

vités menées. L'album numérique des photos de toutes lesactivités des unités et cellules a été régulièrement actua-lisé. Six cent quinze (615) ouvrages de la collection Foiet Action, 225 exemplaires d'ECOVOX et plusieursautres productions dont des exemplaires des bandes des-sinées, d'ECOJEUNES, du cahier d'animation de la CSP2008 et des CD ont été vendus ou diffusés. Des exemplai-res de toutes ces productions ont été classés dans lesarchives au niveau du centre de documentation.

La promotion des activités du Bénin a été faite àtravers la réalisation et la diffusion de deux (2) émissionsradio en langue nationale Gun sur Radio GERDDES FMsur " la gestion des zones humides : cas de la Communed'Akpro-Missérété " et la " Place des écosystèmes humi-des dans l'aménagement de l'espace communal " ; la réa-lisation et la diffusion de six (6) émissions radio en lan-gue nationale Gun sur la radio nationale (ORTB) et rela-tives aux thématiques de PROGEL; la diffusion sur leschaînes de la télévision nationale ORTB (4 diffusions) duspot de sensibilisation sur les zones humides de l'Ouémé; l'alimentation du site web ; l'organisation d'une séancede validation du rapport d'étude sur les sites humides pro-blématiques avec les 7 communes partenaires et le per-sonnel technique du CIPCRE et l'organisation d'une col-lecte de données sur les pratiques d'exploitation des éco-systèmes humides : quatre Communes ont été couverteset les manières dont les populations exploitent les zoneshumides ont été appréhendées notamment dans les sec-teurs d'activités relatives à la production végétale, lapêche, la pisciculture, la gestion des ordures, l'extractiondu sable, la navigation, la culture et les loisirs.

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Photo d'ensemble avec les Personnes infectées au VIH après l'émission publique de Mbouda

PROMOTION DES TIC ET APPUIS-CONSEILS

u cours de la période de référence, nous avons organisécinq causeries éducatives. La première a eu lieu au

Centre de ressources multimédia (CRM). Elle a regroupé25 jeunes dont 12 femmes du Club Biochimie de l'univer-sité de Yaoundé I sur le thème " Internet au service desétudiants ". La deuxième causerie éducative a réuni , tou-jours au CRM 24 moniteurs de culte d'enfants dont 12femmes, de l'Eglise Evangélique du Cameroun, paroissede Melen sur " Internet au service des jeunes". Une pré-sentation succincte du micro ordinateur et de ses utilisa-tions, ainsi qu'un exposé sur " Internet : usages, avantageset inconvénients " ont ponctué la causerie. Une séance desurf gratuite a permis aux bénéficiaires de découvrir lessites www.wikipedia.fr (encyclopédie en ligne),www.livrepourtous.com (bases de données gratuites delivre en ligne) et www.enseigne-moi.com (portail chré-tien). Trois autres causeries éducatives sur l'importancedes TIC ont été organisées avec la collaboration duComité d'orientation et de suivi (COS) de la Campagnesemaines pascales (CSP) de Yaoundé au profit de 800jeunes des paroisses catholiques dObili et d'Essos surl'importance des TIC.

Fête de l'Internet

La célébration du 1Oème anniversaire de la fêtede l'Internet au Cameroun (FIC) a eu lieu du 15 au 17mai à l'esplanade de l'Hôtel de ville de Yaoundé, sous lethème Internet : moteur de développement et de rappro-chement des peuples. L'événement a réuni 23 entreprisesopérant dans le secteur des TIC : AC3L, B.F.T. Business,

Bayam Sallam, Bia Boya, New Tech Solutions, Brain &commonsense, Marketing Research & InternationalBusiness Consulting, Cameroun Sans fil, CAMTEL,CJARC, CTOOS, Equatorial communications, GonagoTelecom, Global Services et Communication,Infocomweb, Mega-Hertz SA, Microlog, MTN, Orange,Origine Corporation, SACONETS S.A, Wagne.net, WIN-SOFT,Baber Burger.

En ouverture, une conférence de presse, modéréepar le célèbre journaliste Jean Vincent Tchienehom, amobilisé une soixantaine d'organes de communication àl'Hôtel Franco à Yaoundé le 12 mai 2008. Patronnée parle Secrétaire général du Ministère des postes et des télé-communications, cette cérémonie s'est déroulée au Cerclemunicipal en présence du Secrétaire général du Ministèredes affaires sociales, du Délégué auprès de Communautéurbaine de Yaoundé et des Directeurs généraux de CAM-TEL, de la CAMPOSTet de l'ART. A cette occasion, troisallocutions ont été prononcées à l'attention de près de1000 invités : le souhait de bienvenue du Délégué du gou-vernement ; le mot des organisateurs présenté par leDirecteur général du CIPCRE et le discours d'ouverturedu Secrétaire général du MINIPOSTELqui a ensuite pro-cédé à la coupure du ruban symbolique puis a effectué,avec sa suite, la ronde des stands.

Un faisceau d'activités a été déployé par les expo-sants dans leurs stands : présentation des produits et ser-vices, ateliers de formation, conférences-débats, naviga-tion gratuite, etc. Les produits et services offerts se résu-

Dans le cadre du " Programme de communication électronique pour renforcer l'action publique des Egliseset de la société civile contre la pauvreté, pour la démocratie et la protection du climat ", nous avons, à traversle CCS, facilité l'accès à la société de l'information par la promotion des nouvelles technologies de l'informa-tion et de la communication et réalisé des prestations de services, à la satisfaction de nos partenaires.

A

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Lancement de la fête de l'Internet à Yaoundé : coupure du ruban symbolique

Rapport Annuel CIPCRE 2008

maient ainsi : création et vente des logiciels informati-ques, promotion des logiciels libres ; vente, location etinstallation du matériel informatique ; vente des consom-mables informatiques ; création, hébergement des sitesInternet et commercialisation des noms de domaine ; voixsur IP; réseau VSAT ; télé sécurité ; commerce en ligne ;fourniture d'accès Internet…Le produit phare du villagede FIC 2008 a été incontestablement le WIMAX,connexion Internet sans fil à haut débit couvrant unegrande surface (jusqu'à 50 km de rayon). Ce produit étaitmagnifié par les deux géants de la téléphonie mobile,MTN (sponsor officiel de la FIC 2008) et Orange (sous lamarque Livebox).

Treize thèmes de formation et de conférence ontété dispensés dans autant d'ateliers, entre autres Commentgarantir la confidentialité et la sécurité des données etdocuments confidentiels dans les échanges électroniques? Internet et opportunités d'emploi pour les jeunes fem-mes diplômées ; Comment publier et diffuser : presse,radio (son) et télévision (vidéo) en ligne ? Enjeux etopportunités de l'utilisation des logiciels libres pour l'évo-lution des TIC en Afrique : Cas du Cameroun ; Initiationà l'Internet : Comment naviguer sur le Net, créer sa boîtee-mail et envoyer un message instantané ?

La FIC 2008 a attiré environ 15 000 visiteurs,fédéré les entreprises concurrentes de la téléphoniemobile (MTN, Orange, CAMTEL), les PME fournisseursd'accès Internet (MEGAHertz, GONAGO Telecom,Cameroun Sans fil…), les prestataires de servicesInformatiques (AC3L, CTOOS, MICROLOG…), lesmarchands de matériel informatique (Bia Boya,Winsoft…) et l'Etat (MINPOSTEL, ART, CAMPOST).Le village de la FIC 2008, aménagé par l'entreprise InterProgress, sécurisé par la société VIGILCAM, animé par30 hôtesses d'accueil, était, selon le témoignage flatteurd'un exposant de nationalité française, au même niveauque les salons événementiels organisés en Europe. La FICa été populaire grâce à une palette de supports de commu-nication composée de 350 dossiers de participation, unjournal tiré à 500 exemplaires, 2 000 affiches, 3 000dépliants, 36 000 tracts, 1 000 invitations, une demi dou-zaine de banderoles, un spotradio et télé. Le soutienfinancier des entreprisesMTN et Orange a étédéterminant. Lecomité d'organisa-tion a tenu unedizaine de réunionset effectué près de400 heures/hom-mes de travail béné-vole.

Une vue du village de laFIC 2008

Grâce à la Fête de l'Internet Cameroun, les acti-vités de sensibilisation sur l'importance des TIC ont tou-

ché environ 15 000 personnes et 34 structures. Célébréeau mois de mai, elle a été capitalisée dans un journal bilanpublié au mois d'octobre. L'entreprise Multiprint, sise àDouala, a réalisé l'impression de cette publication.

Formations sur les TIC

Un manuel des procédures de formation a été éla-boré dans le souci de formaliser, d'harmoniser et d'amé-liorer nos pratiques habituelles. Ilcontient les types deformation ; les formalités d'inscription (demande d'ins-cription, tenue du registre d'inscription, droits d'inscrip-tion, test de niveau…) ; le déroulement des cours ; l'ap-proche pédagogique ; la clôture des formations, etc. Desfiches pédagogiques y sont annexées.

Pour un souci d'efficacité, tout le personnel s'estréuni pour élaborer le plan de formation 2008. Nousavons recensé 23 thèmes de formation, fixé les dates dedéroulement, déterminé les tarifs et défini les stratégiesde prospection de la clientèle. Parmi les thèmes de forma-tion, nous pouvons citer entre autres, la bureautique, l'in-fographie, la création des sites web, Publisher,PowerPoint, le webblog.

Afin de mobiliser le maximum de personnes pourles différentes formations offertes, nous avons mis àcontribution les anciens apprenants. Ces derniers ontservi de relais marketing auprès de leurs relations etconnaissances. Les supports de communication, notam-ment les dépliants, ont été actualisés.Ils sont désormais vendusaux apprenants. Lesupport de courssur l'initiation àl'informatiqueet à Interneta été éclatéen quatremodules :Initiation auP C ,M i c r o s o f tW o r d ,Microsoft Excel,I n t e r n e t ,PowerPoint.

Initiation au PC, Microsoft Word, Microsoft Excel,Internet, PowerPoint.

Quant aux formations proprement dites, nousavons réalisé 24 sessions en 1 244 heures au bénéfice de342 personnes dont 203 femmes/filles. Huit (8) sessionsde formation en Bureautique (environnement Windows,Word, Excel, Internet…) ont réuni 168 apprenants dont112 femmes. Deux rencontres de formation baptiséesInformatique Vacances ont mobilisé trente adolescentsdont dix-huit filles. Trois groupes de vingt jeunes chacun,issus des communautés de foi protestante, catholique etmusulmane, ont reçu une formation d'initiation à l'infor-matique et à Internet. Le même thème de formation a été

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dispensé à vingt jeunes handicapés dont sept femmes.Compte tenu de la spécificité de ces apprenants (difficultéde déplacement), la formation a eu lieu au CentreNational de réhabilitation des handicapés (CNRH)d'Etoug Ebé. Les candidats ont été sélectionnés parMadame le Ministre des affaires sociales, partenaire del'activité. Cette dernière a remis solennellement les attes-tations de formation à l'occasion de la Journée mondialedes handicapés, célébrée le 3 décembre. Le Ministre de lasanté, le Directeur général du CIPCRE et plusieurs auto-rités administratives et politiques de Yaoundé étaient pré-sents à la cérémonie.

Par ailleurs, les capacités de six employés, dontquatre femmes, du Comité diocésain justice et paix deYaoundé ont été renforcées sur l'utilisation d'Internet, lelogiciel de présentation PowerPoint, le logiciel de publi-cation assisté par ordinateur (PAO) Publisher. Deux sémi-naires d'un jour chacun, ont réuni 35 personnes dont 2Ofemmes sur l'utilisation des logiciels Publisher etPowerPoint. D'octobre à décembre, trois femmes ont étéformées en infographie (Photoshop, Xpress, Illustrator,numérisation d'image...). Dix jeunes dont six filles ontreçu une formation en Bureautique dans le cadre duProgramme d'appui aux jeunes ruraux et urbains(PAJER U).

Grâce à ces formations, des partenariats ont étémis sur pied avec le Ministère des Affaires sociales, leCNRH, et le Ministère de la jeunesse (MINJEUN) ; leCIPCRE a été coopté par le MINJEUN comme membredu comité de pilotage d'élaboration de la politique natio-nale de la jeunesse et une demande de renforcement descapacités nous a été adressée par l'Association des handi-capés diplômés de l'enseignement supérieur (AHDES).

Centre de ressources multimédia

Notre Centre de ressources multimédia (CRM)dispose d'un parc de trente-deux ordinateurs connectés auréseau Internet. Il est divisé en trois salles (une grande etdeux petites). La grande salle modulable permet d'ac-cueillir vingt à quarante apprenants (une à deux person-nes par machine) pendant les sessions de formation enTIC. Cinquante invités peuvent y être reçus pendant lesconférences. Deux salles sont utilisées concomitammentpour les sessions de formation et le surf par les internau-tes. Les activités de formation et de surf y sont permutéesen fonction du nombre d'apprenants et d'usagers internau-tes. La troisième salle d'une capacité de dix places estmise à la disposition des consultants externes et des usa-gers originaires des organisations de la société civile. Untechnicien veille quotidiennement au bon fonctionnementdu réseau informatique et des équipements du CRM. Uneemployée assure l'accueil des usagers et la fonction demonitrice de cyber au CRM. Environ 12 000 usagers ontété accueillis en 2008.

Création et hébergement des sites et microsites Internet

L'activité de production de pages web vise à vul-gariser les télé-services afin de lutter contre la pauvreté et

faciliter la présence des contenus camerounais surInternet. Trois activités ont précédé la réalisation des sitesweb : l'actualisation du prospectus marketing, la prospec-tion et la préparation des offres de services. Au finish,nous avons conçu et réalisé cinq sites : www.planetsur-vey.org, www.ebc-cm.org, www.pcpacameroun.org,www.partnershipcameroon.org, www.affada.org. Deuxclients ont été régulièrement entretenus et mis à jour :Global water Cameroon et Forum Cameroun. Sept micro-sites seulement ont été réalisés. Les membres (10 person-nes dont 4 femmes) du Comité d'orientation et de suivi(COS) de la Campagne semaines pascales (CSP) deYaoundé ont bénéficié d'une formation sur l'animation etl'administration du site Internet www.wagne.net/csp. Unguide d'administration du site a été élaboré, imprimé etleur a été distribué.

Le site de l'EEC hébergé par wagne.net

L'effet de l'intervention de l'unité de création dessites web est l'accroissement des contenus camerounaissur la toile. L'évolution vers des sites Internet dynami-ques facilite l'alimentation des contenus par les utilisa-teurs et les administrateurs que nous formons.

Capitalisation des activités

Wagne.net a contribué à la capitalisation des acti-vités du CIPCRE à travers l'appui à l'administration desept sites Internet : www.cipcre.org, www.cipcre.org/cip-crebenin, www.cipcre.org/ecovox, www.wagne.net,www.wagne.net/csp, www.societecivile-cm.org,www.cmc-pac.org. Au cours de la période de référence,environ 150 nouveaux articles illustrés ont été mis enligne. La mise à jour du site de la Campagne SemainesPascales, www.wagne.net/csp a été décentralisée. Le siteInternet www.wagne.net a été refondu afin d'être adapté àl'environnement des entreprises de promotion des TIC. Al'aide du logiciel Joomla, son design a été amélioré. Desespaces publicitaires et un module d'inscription aux ses-sions de formation en ligne y ont été introduits. Le sitewww.societecivile-cm.org a été régulièrement alimenté.

Vente des produits et services

Afin de d'accroître la vente des produits et servi-ces de Wagne.net, nous avons mis sur pied une unité com-merciale. La responsable commerciale a enquêté auprèsdes bénéficiaires de formation, élaboré un plan marke-

Rapport Annuel CIPCRE 2008

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Rapport Annuel CIPCRE 2008

ting, actualisé des supports de communication, prospectéet suivi des clients.

Les résultats de l'enquête ont montré qu'il existedeux catégories d'apprenants : les jeunes chercheursd'emploi et les autres ; qu'ils sont satisfaits de la qualitéde la formation et qu'ils ont de nombreux besoins dontnous nous sommes inspirés pour définir de nouveaux thè-mes de formation tels que la prise en main de Office 2007; l'Administration système et réseaux sous Linux(Installation système, administration de base, installationde pare-feu, configuration de serveur proxy, web, DNS,messagerie).

Le plan marketing fait une analyse du contexte ;définit le marché cible ; propose des politiques de pro-duits, de prix ; de promotion et de distribution. La grilletarifaire des produits et services y est actualisée. Les sup-ports de communication ont été également actualisés afind'être en harmonie avec les produits et services nouvelle-ment conçus. Le webmarketing est introduit. Il s'agit desoffres de services en ligne, des formulaires dynamiques(qui s'adaptent au profil du client) de demande devis etservice, des bannières publicitaires et des newsletters.

La mise sur pied de l'unité commerciale a amé-lioré le suivi et les relations avec les clients. Au cours dela période de référence, le département Wagne.net acontribué aux produits propres du CIPCRE Conseil etServices pour un montant global d'environ 27 millions defrancs Cfa dont 11 millions apportés par les opérateurs detéléphonie mobile MTN et Orange, dans le cadre du spon-soring de la Fête de l'Internet Cameroun.

Dans le cadre des appuis-conseils, nous avonsmis en œuvre 3 groupes d'activités.

Réponse aux appels d'offr es

Au cours de la période de référence, nous avonsachevé la réalisation d'une offre et soumissionné à neufappels d'offres dont entre autres : la manifestation d'inté-rêt au Programme national de développement participatifpour l'accompagnement de la commune de Baschenga etdes communautés de Balong II, d'Otibili-Natchigal etd'Ebang Minala, la sélection des consultants en vue ducoaching de la commune de Baschenga et Monatelé dansle cadre du PNDP; le recrutement d'organismes locauxpour l'accompagnement des communes et communautésde Bayangam et d'Akonolinga ; les avis de consultationrestreinte GTZ-PADDL pour l'organisation des opéra-teurs pour la mise sur pied d'une plateforme intersecto-rielle de communes de NkongZem et Kouoptamo ; lesavis de consultation restreinte n° 21 et 22 respectivementpour la sélection d'un bureau d'étude en vue de l'accom-pagnement des acteurs des marchés dans la gestion etl'entretien des infrastructures mises en place par lePNDRT et pour la sélection de 5 consultants en vue del'accompagnement des villages des producteurs dans lamise en œuvre du système des ventes groupées des pro-duits des racines et des tubercules. Si nous avons généra-lement occupé la première ou la deuxième place pour l'of-fre technique en raison de la qualité du pool de nos

consultants pluridisciplinaires, nos offres de services enrevanche ont achoppé sur les propositions financières etle dossier administratif biaisé par le fléau de la corruption.

Etablissement des contrats de services

Nous avons accompagné l'établissement de troiscontrats de services et de deux contrats de sous-traitance.Hormis le contrat de l'EEC en cours de réalisation, tousles services ont été livrés, à la satisfaction des clients, àsavoir : Programme d'appui à la jeunesse rurale eturbaine, Global Water Paternship Cameroon, Ministèrede l'Enseignement Supérieur, Mission de CoopérationFrançaise et d'Action Culturelle. L'objet des contrats aporté respectivement sur la formation de 10 jeunes enbureautique et à l'élaboration de leurs plans d'affaires, laformation en administration et la mise à jour du siteInternet ; le renforcement des capacités du personnel àl'utilisation du logiciel Excel et la mise à disposition duCRM pour la rencontre sous-régionale des responsablesde chambres de commerce.

Autr es prestations de services

Le CCS a diffusé les publications de laCollection Foi et Action, les journaux ECOVOX etECOJeunes, et les tisanes de plantes médicinales produi-tes par l'UPILD. D'autres prestations de services ontconcerné la proposition de projets pour financement auxpartenaires de développement. Trois projets ont été ainsiélaborés : Projet de renforcement du site Internet LesChantiers de la société civile, version anglaise, acceptépar le PCPA ; Projet de plaidoyer pour le code de la per-sonne et de la Famille au Cameroun, soumis en 2007,sans réponse, au Fonds Genre et développement de laCoopération canadienne ; Projet de formation des mairesdes dix régions du Cameroun en techniques de plaidoyer; Projet de formation en gestion du cycle de projets.

Nous avons donné des appuis-conseils aux orga-nisations ci-après : (i) à la Communauté urbained'Ebolowa pour l'élaboration du Projet CarrefourMenuiserie, soumis au CCS/IPPTE ; (ii) au GIC Fe'essolod'Ebolowa, pour l'élaboration du Projet de renforcementde son centre d'alevinage et de pisciculture, soumis à laFAO ; (iii) au Club des jeunes aveugles réhabilités duCameroun (CJARC), pour la démarche d'agrément au sta-tut d'ONG auprès du MINAT ; (iv) au Comité d'orienta-tion et de suivi (COS) de la Campagne semaines pascales(CSP) de Yaoundé, pour la tenue des réunions du COS etles causeries éducatives ; (v) à la Dynamique mondialedes jeunes (DMJ), pour les causeries et la mise à disposi-tion des ressources (espace de travail, connexion internet); (vi) à CTOOS, pour la mise à disposition des ressources(espace de travail, connexion internet) ; (vii) à l'EgliseProtestante Africaine (EPA) de Lolodorf, pour le suivi-évaluation du programme ARUVA-KM et la formation engestion des responsables de l'Eglise au mois de mars2008. Le résultat financier des activités, environ cinq mil-lions de Fcfa, a été en deçà des efforts déployés. La miseen place de l'unité commerciale vise à améliorer la straté-gie marketing, la prospection et la relation avec lesclients.

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NOS STRATEGIES ET NOS RESSOURCES

'est pour d'une part suivre l'évolution du CIPCRE dansl'accomplissement de sa mission et d'autre part vérifier

la congruence entre les activités réalisées et la vision del'organisation que la session ordinaire du CAs'est tenueau Centre Climatique de Bandjoun au Cameroun. Il estressorti des travaux que la Fête des 20 ans du CIPCREaura lieu en 2010, qu'il importe de réfléchir à une nou-velle formule de l'Assemblée des Membres du CIPCRE etque l'évaluation externe du Plan d'Action 2006-2008 doitdéboucher sur le développement des stratégies pour l'ave-nir du CIPCRE.

Stratégies de suivi

Dans le cadre du suivi des activités de la CSPsurla " traite des enfants à des fins d'exploitation sexuelle "(TEFES) au Bénin, le Directeur Général y a effectué unemission au cours de laquelle des visites ont été renduesaux différentes partenaires stratégiques en vue d'une partde les informer du niveau d'évolution de l'étude sur la "traite des enfants à des fins d'exploitation sexuelle auBénin " et d'autre part de préparer le " lancement de lacampagne traite des enfants à des fins d'exploitationsexuelle".

Nous y avons effectué des visites rapprochées auCCS, au rythme de deux à trois mensuelles. Mais c'est lapréparation et l'organisation de la Fête de l'Internet quiont mobilisé le plus nos énergies d'autant plus que cetteannée, elle a amorcé un tournant vers la mobilisation desopérateurs économiques travaillant dans le cadre des TIC.Nous avons pu ainsi impliquer MTN et Orange dansl'événement, animer l'équipe de coordination de la FIC,

prendre les contacts utiles au Ministère des Postes etTélécommunications, à l'Agence Nationale desTechnologies de l'Information et de la Communication(ANTIC), auprès des médias publics et privés et à laCommunauté Urbaine de Yaoundé pour le bon déroule-ment des activités programmées. Sitôt la FIC 2008 termi-née, nous avons suivi la réalisation du journal bilan etsupervisé la préparation du dossier marketing de la FIC2009.

Le constat majeur fait en 2007 sur la profession-nalisation nécessaire du processus de plaidoyer au sein dela CSPa eu des retombées en 2008. Parmi celles-ci, l'exi-gence d'une réflexion approfondie autour d'une étudequantitative nationale sur la TEFES, préalable nécessaireà la construction d'une base argumentaire solide, nous aamené à élaborer les TdR de cette étude et travailler avecdes personnes ressources susceptibles de la conduire àbon port. C'est ainsi que l'équipe du professeur ClaudeAbe a été choisie. Elle s'est rapidement mise au travail et,au terme de l'année, a déposé le premier draft du rapportde l'étude.

Animation de la CSP

Outre les séances de coordination, nous avonssurtout préparé et animé l'atelier national des ChefsTraditionnels et des Leaders Religieux sur la TEFES,ainsi que la Conférence de presse, le Match desIncollables, la Soirée Culturelle et la CélébrationŒcuménique, activités d'envergure qui ont marqué le lan-cement national de la CSP. Nous avons aussi assuré laprise des images afin d'alimenter les archives du CIPCRE

Rapport Annuel CIPCRE 2008

Pour mener à bien nos activités, nous avons dû recourir à une palette variée de stratégies, les unes classiques,les autres parfois inventées au fur et à mesure des opportunités. Cette souplesse a également sous-tendu lagestion de nos ressources, qu'elles soient humaines, financières ou matérielles. Au final, nous avons obtenu,malgré des difficultés enregistrées ici et là ,des résultats globalement positifs et par Arrêté no00160/A/MINATD/DAP/SDLP/SONGdu 22 Octobre 2008 l'agrément au statut d'ONG.

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C

Séance de validation du rapport de la TEFES au Bénin

Rapport Annuel CIPCRE 2008

et le site Internet de la CSP. Nous avons enfin réalisé lerapport de la semaine de lancement et l'avons abondam-ment diffusé.

Revitalisation du site de la CSP

Avec le concours de l'équipe de WAGNE àYaoundé qui héberge le site de la CSP, nous avons pilotéun projet de revitalisation via le transfert du site sur uneplateforme plus simple d'utilisation et la création d'un "Espace COS ", réservé à ceux-ci afin de leur offrir desservices en ligne. Le site permet maintenant aux COS quiont chacun un nom d'utilisateur et un mot de passe deretrouver les courriers qui leur ont été adressés par lacoordination, de consulter les listes d'adresses de tous lesmembres des COS, de télécharger divers documents rela-tifs à la campagne en cours ainsi qu'à l'animationen général.

Accompagnement des unités/cellules

Les réunions de planification annuelle, semestrielle etmensuelle, les ateliers bilan semestriels et les rencontresde coordination ont été organisées pour accompagner lesunités opérationnelles et les cellules du CIPCRE-Cameroun dans la mise en œuvre des actions qui visent àrépondre aux problèmes exprimés par nos partenaires à labase. Au Bénin, le Cabinet GESURI nous a appuyé parune mission dont les résultats ont permis de capitalisernos pratiques et consolider un système de PSE pour lereste du triennat 2007-2009. Le plan d'action annuel a étédécliné en plan d'action semestriel. Ensuite, au cours dechaque semestre, il a été procédé à l'harmonisation deprogrammes d'activités pour le compte de chaque trimes-tre et de chaque mois. De même, pour convenir des stra-tégies d'exécution des principales activités (fiches techni-ques) ou pour discuter de sujets d'importance particulièrerelatifs à la gestion du CIPCRE-Bénin, le Directeur et lescoordonnateurs ont tenu en moyenne deux réunions deconcertation (RC) par mois selon les besoins. Bien desfois, les réunions ont été élargies aux animateurs. Lesvisites de terrain ont été faites par : (i) les animateurs (aumoins une fois par quinzaine), (ii) par les Coordonnateur(au moins une fois par mois), et (ii) par le Directeur (unefois par trimestre). Au niveau de chaque entité (UPILD etCIPCRE-SU notamment), il a été tenu une séance de syn-thèse mensuelle des fiches de suivi.

Les rencontres de suivi interne ont été régulière-ment tenues : les réunions mensuelles au niveau des uni-tés, les rencontres plénières de bilan trimestriel, d'auto-évaluation semestrielle et d'Evaluation Annuelle. Demême, le Directeur National a tenu des rencontres indivi-duelles avec chaque Coordonnateur.

Réajustement du projet PROGEL

Face aux difficultés rencontrées dans la mise enœuvre du projet PROGEL, il a été suggéré à EED deuxalternatives : (i) l'octroi d'un financement supplémentairepour garder l'échéance de 2009 précédemment fixée ou(ii) la réduction de la durée du projet à deux ans (doncterme échu en fin 2008). De même, nous avons estimé

que, quelle que soit l'alternative retenue, il serait judi-cieux de faire faire une étude approfondie pour identifierla thématique à prioriser et les cibles y afférentes et déter-miner les stratégies les plus efficaces et les plus efficientes.

En réponse, EED a été favorable à l'actualisationdu projet PROGEL. Aussi, a-t-il été mis en œuvre un pro-cessus participatif marqué par une séance de cadrage avecle Cabinet GESURI ; des séances de travail au sein dupersonnel technique, enrichies des consultations itérati-ves avec la Direction Générale, DCAM/BETHESDAet leCabinet GESURI et une séance d'harmonisation tenuedans le cadre de la visite de EED au CIPCRE-Bénin.

Bureau de liaison

Le marketing social et les relations publiques ontété développés sur le plan national, notamment à traversla centaine d'institutions dotées de nos publications. Enparticulier, la mise en place d'un bureau de liaison etd'une équipe permanente dans le Nord-Bénin s'est révéléeune aubaine pour le développement institutionnel du CIP-CRE-Bénin.

Stratégies de gestion

Au plan du contrôle et du suivi financiers, nousavons organisé 8 missions d'audit interne dont 2 au CIP-CRE-Bénin, 2 au CCS, 2 au CIBLO et 2 à Bafoussam.Vingt (20) rapports d'audit ont été élaborés dont 2 rap-ports d'audit de contrôle interne, 2 rapports d'audit sur lesétats financiers et 2 rapports financiers modèle EED pourchaque Direction. Au CCS, nous avons produit 1 rapportd'audit financier final du Programme de CommunicationElectronique entre Ecoles en Afrique WAGNE et 1 rap-port d'audit d'ouverture pour l'appui au développement etprotection du climat par l'Internet.

Pour ce qui est de la gestion des ressources maté-rielles, 3 inventaires de mobilier et équipement ont étéréalisés dans chaque entité de travail. Au CIPCRE-Cameroun, 12 inventaires supplémentaires ont été réali-sées dont 9 concernent les aulacodes et 3 les plantesmédicinales.

Quant à la tenue de la comptabilité, nous avonsenregistré les documents et préparé les différentesdemandes de virement. Au total, 12 demandes de vire-ment ont été élaborées et envoyées aux partenaires.Autant d'accusés de réception de ces virements ont étéconfectionnés.

Au Bénin, nous avons accueilli 4 stagiaires : 2étudiants de l'Institut National de la Jeunesse et del'Education Physique et Sportive (INJEPS) pour un stageacadémique d'un mois ; 1 Ingénieur du génie de l'envi-ronnement pour un stage bénévole d'un mois et 1Stagiaire Réintégrant/EED (titulaire d'un doctorat en ges-tion des ressources naturelles) dont la prise de serviceattendue pour début avril n'a pu être effective que le 23juin pour ne durer finalement que quatre jours. Quatreétudiants dont deux de nationalité suisse ont été accueil-lis et suivis au Cameroun. Des appuis financiers et maté-

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riels leur ont été accordés pour mener à bien leurs stages.

Les capacités du personnel ont été renforcées àtravers la formation du personnel technique surl'Elaboration de modules et supports de formation, ani-mée par le Service d'Appui Local (SAL) de EED enAfrique de l'Ouest (Cabinet GESURI) ; le MS project (unlogiciel de gestion informatisée des projets), animée parle Service d'Appui Local (SAL) de EED en Afrique del'Ouest (Cabinet GESURI) ; la mesure d'impacts et laprise en compte du Genre dans les projets de développe-ment et le Self marketing, le lobbying et le plaidoyer. Parailleurs, un atelier interne a été tenu avec tout le person-nel technique sur l'amélioration des documents de reddi-tion de compte.

Publications

Quatre publications ont été réalisées : Ecovox N°39 et 40 respectivement sur Corruption et Gouvernance etProstitution et Société, les deux tirés à 2 000 exemplaireschacun ; le rapport public consolidé de nos activités de2007 tiré à 3 000 exemplaires ; le calendrier 2009 qui aporté sur le Projet de Promotion de la GouvernanceEnvironnementale Locale (PROGEL) a été tiré en 3 000exemplaires et CSPNews N° 1 et 2 ont été tirés chacunen 10 000 exemplaires et diffusés auprès des COS, desParoisses et du grand public.

Un ouvrage sur les jeunes est en cours de prépa-ration. En effet, après les émeutes de février au Camerounqui ont agi comme une décharge électrique sur de nom-breuses structures, associations, Eglises et ONG, nousavons décidé de commettre un essai sur les différentsdéfis, pressions et frustrations auxquels les jeunes sontsoumis. Après plusieurs mois d'enquête auprès des jeu-nes, nous avons rédigé la première mouture de l'ouvrage.Le livre devrait bientôt être publié dans la Collection Foiet Action.

Evaluation prospective

Nous avons apporté un appui d'une part à l'orga-nisation de l'évaluation externe de la Direction Généraleet du CIPCRE-Cameroun pour la période de 2006 à 2008

et d'autre part à la planification des activités pour lapériode de 2009 à 2011. Cette évaluation prospective a eulieu du 11 au 28 août et a été conduite sur le terrain parM. Flaubert Djateng et Madame Christine Kayser, tousdeux consultants. Consacrée à l'analyse de tous les sec-teurs d'activités dans lesquels le CIPCRE s'est investi etsoucieuse de dégager l'horizon pour les prochainesannées, cette évaluation a mis en lumière un certain nom-bre de points qui font aujourd'hui la force du CIPCRE.Mais elle a aussi mis le doigt sur des faiblesses et descarences auxquelles il convient de faire face pour amélio-rer la contribution de l'organisation à la transformationsociale.

L'une des leçons fortes retenues de cette évalua-tion a été que nous devons passer de la logique de justifi-cation tournée vers les bailleurs de fonds à qui nous ren-dons compte des activités selon une perspective purementstatistique à la logique de transformation sociale tournéevers les partenaires sur le terrain. Sur la base de cette logi-que, un atelier de réflexion sur la planification stratégiqueregroupant le personnel du CIPCRE et les partenaires duterrain a été organisé au Mont Saint Jean à Bafoussam.Au terme des travaux, une stratégie d'intervention duCIPCRE a été adoptée, des axes stratégiques dégagés etdes thématiques transversales élaborées.

Pour répondre à la nouvelle configuration straté-gique et opérationnelle, le CIPCRE s'organisera doréna-vant en une Direction Générale avec deux entités de tra-vail : la Cellule de Communication (CECOM) et l'UnitéFoi et Action Sociale (UFAS) et une Direction Nationaleavec quatre entités de travail : l'Unité de Promotion desInitiatives Locales de Développement (UPILD), l'UnitéJeunesse et Citoyenneté (UJEC), le Centre de RessourcesMultimédias (CRM) et le CIPCRE Bamenda LiaisonOffice (CIBLO).

En plus des deux directions, un Comité dePilotage Stratégique (CPS) a été mis sur pied. Instance desynergie et de coordination du travail des axes stratégi-ques et des thématiques transversales, le CPS est chargéd'assurer, à travers des rencontres périodiques, la cohé-rence de l'action globale du CIPCRE. Le CPS est consti-tué, outre du Directeur Général et du Directeur Nationaldu CIPCRE-Cameroun, des Coordinateurs des unités detravail (UFAS, CECOM, UPILD, UJEC, CIBLO etCRM) et des Chargés des Thématiques Transversales(Ecologie, Genre, Citoyenneté et bonne Gouvernance).

Relations de partenariat

Nous avons reçu au Cameroun la visite de laPasteure Cookie. Avec elle nous avons discuté du dossierdu Changement Climatique, de la clôture du PlanTriennal 2006-2008 du CIPCRE et de la contribution deKerkinactie au prochain Plan Triennal 2009-2011 du CIP-CRE. Olivier Martin de DM Echange et Mission nous aégalement rendu une visite de travail. Avec lui, nousavons procédé à l'évaluation finale du séjour de Sébastienet de Mia, envoyés de DM Echange et Mission au CIP-CRE. La contribution de ce partenaire au Plan d'Action

Rapport Annuel CIPCRE 2008

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Participants à l'atelier du Réseau DAF au Congo Brazza

Rapport Annuel CIPCRE 2008

Triennal 2009-2011 du CIPCRE a également fait l'objetde discussions. Avec Rudolf, nous avons une fois de pluséchangé sur les perspectives de construction duComplexe Vert du CIPCRE. Avec Dorien Verbeek, leséchanges ont tourné autour de la contribution de CMC aufinancement de l'UFAS et des activités de la CampagneSemaines Pascales.

La période de référence a enregistré la visited'une délégation de EED au CIPCRE-Bénin. Composéede M. Udo BERTRAND, Responsable des projets auDépartement Afrique 1, et de M. Simon MawuliAKPAKI, Directeur du Cabinet GESURI (qui fait officede Service d'Appui Local de EED pour l'Afrique del'Ouest). La délégation a effectué des visites de terrain ettenu des séances de travail relatives aux projets PROGELet Campagne contre la TEFES.

Les relations de partenariat engagées en 2007avec l'Observatoire du Changement Social (OSC), unestructure spécialisée du Ministère du Développement, sesont concrétisées dans le cadre du programme dénomméSuivi d'Impact Local Participatif (SILP) dans quinze (15)écoles primaires du Département de la Donga (Nord-Bénin). L'essentiel des activités se résume à la négocia-tion, la contractualisation et la gestion des relations avecl'OCS ; la mobilisation d'une équipe dans la Donga et lamise en œuvre des activités.

De nouvelles relations de partenariat ont été éta-blies avec la GTZ dans le cadre des interventions du CIP-CRE-Bénin dans les départements de l'Atacora et de laDonga. Il lui a été a soumis le Projet d'Appui aux Jeunespour l'Education à l'Environnnement et à la Citoyenneté(PAJEC), projet dont la phase exploratoire a été mise enœuvre à l'occasion des Semaines Culturelles Allemandes

au Bénin du 11 au 23 novembre. Dans ce cadre, nousavons initié et organisé quatre activités dans lesCommunes de Djougou, Ouaké et Bassila : une marchede sensibilisation : caravane inaugurale à Djougou ; uneopération " Observons notre cadre de vie " à Djougou ;une conférence sur les signes du changement climatiqueà Ouaké et une rencontre d'échanges entre jeunes volon-taires allemands et jeunes béninois, à Bassila.

Des contacts ont été pris avec le DED dans laperspective de mettre un(e) assistant(e) à la disposition duCIPCRE-Bénin pour le compte de son Bureau de Liaisondans la Donga. En attendant de répondre à cette sollicita-tion, DED nous a donné l'opportunité de solliciter un(e)volontaire dans le cadre de son programme Weltwärts.

Participation aux Réseaux

Nous avons été actifs dans plusieurs réseauxaussi bien au Cameroun qu'au Bénin. Au Cameroun nousavons, en qualité de membre du Comité de Suivi duBudget d'Investissement Public, continué à participer auxréunions organisées respectivement par le Préfet duDépartement de la Mifi et le Gouverneur de la Provincede l'Ouest. La collaboration avec la DélégationProvinciale des Enseignements Secondaires s'est poursui-vie à travers les activités de suivi conjoint des projetsd'aménagements des espaces verts dans les lycées et col-lèges. Dans le cadre de la célébration de la JournéeInternationale de la Femme, des activités conjointes ontété organisées et réalisées avec les DélégationsProvinciales de la Promotion de la Femme et de laFamille des Provinces de l'Ouest et du Nord-Ouest. Desactivités similaires ont été menées avec les DélégationsProvinciales de l'Environnement des deux Provinces.

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3ème Consultation CMC-Partenaires Camerounais

Deux contrats ont été signés entre le CIPCRE-Cameroun et le DED. Ils portent respectivement sur l'ac-cueil au CIPCRE-Cameroun d'un volontaire Allemand etsur la mise à la disposition du CIPCRE-Cameroun d'unesubvention pour le paiement du salaire d'un expert natio-nal en service au Programme d'Appui aux Organisationsde la Société Civile du DED dans le cadre du PADDL IIdans la Province de l'Ouest. Une collaboration étroiteavec les volontaires du Corps de la Paix a facilité la réa-lisation de bon nombre d'activités sur le terrain aussibien dans la Province de l'Ouest que duNord-Ouest. Avec l'Universitédes Montagnes, des négociationssont en cours pour formaliser lacollaboration déjà existante.

Nous avons organisé àKribi, en tant que Point Focal duRéseau CMC/PartenairesCamerounais, la troisièmeConsultation de ce réseau ainsi que lasession de renforcement des capacitésde ses membres. Au terme de cetteconsultation-formation à laquelle ont prispart outre Mme Dorien Verbeek de CMCet des représentants du CIPCRE, ceux duSeP, du CEPCA, du CSIC, du SNJP, deForum Cameroun, de l'ALVF, de DMJ etdes Commissions Diocésaines Justice et Paixde Bafia, Bafoussam, Douala, Yaoundé,Bamenda, Eséka et Maroua, les participant(e)sont été initié(e)s au cadre logique et décidé àl'unanimité de transformer le Réseau CMC-PartenairesCamerounais en Réseau Foi et Libération.

Le rapport de cette rencontre a été élaboré parnos soins. De même, nous avons organisé un atelier derenforcement des capacités en collaboration avecTrustAfrica sur le thème Coopération Interreligieuse etDéveloppement au bénéfice des communautés de foicatholique, protestante, islamique et des tenants des reli-gions traditionnelles. Un autre atelier organisé en collabo-ration avec CMC, a eu lieu au Centre Climatique deBandjoun. Il a abouti à la constitution du Réseau Foi etLibération et nous a confirmé comme Point Focal.

Nous avons enfin pris part à de nombreux autresateliers/séminaires dont : le Séminaire Régional de Limbépour l'Afrique Francophone du Service des EglisesEvangéliques en Allemagne pour le Développement(EED) sur le thème : La jeunesse africaine dans un mondeen transformation et les défis de la collaboration intercul-turelle ; la rencontre des partenaires de EED organisé parle Cabinet AGESFO du 24 au 28 novembre à Douala surles implications juridiques et fiscales sur les activités desassociations et des organisations sans but lucratif auCameroun ; le Forum des Chefs Traditionnels de l'Ouestau cours duquel nous avons donné une conférence sur lethème : Dot et rites de veuvage : état des lieux et perspec-tives ; l'atelier sous-régional d'échanges et de formation àBrazzaville sur le thème : Les sociétés civiles en AfriqueCentrale : quel devenir, quelle autonomie ?; la rencontreorganisée par Zenü Network sur les opportunités offertespar le PASOC dans le cadre de son Devis Programme n°1 et 2 ; l'atelier sur le Suivi indépendant des politiques

publiques organisé par CMS en partenariat avec DED auMont Saint Jean de Bafoussam au profit des organisationsde la société civile de l'Ouest et du Nord-Ouest ; l'atelierAJPCEDES-PADDL II/DED dans la salle de conférencedu Zenü Network au profit des Organisations de laSociété Civile de la Province de l'Ouest, partenaires duDED/PADDL II sur le thème : " La décentralisation :enjeux, défis et perspectives d'action des OSC " et l'ate-

lier OSC-Programme CHOC dans la salle de confé-rence du Zenü Network à Bafoussam sur le thème" La normalisation de la politique anticorruptionau Cameroun : Etude de l'Avant Projet de loi por-tant prévention et répression de la corruption etinfractions assimilées. ".

Nous avons enfin assuré le portage duprojet Dîner Parlementaire, initié parDynamique Citoyenne (DC) et financé parDED. Il s'agissait d'une action de plaidoyerauprès des députés dans le but d'influencerune meilleure allocation des ressourcesfinancières de l'Etat. Pour cela, la com-mission macroéconomique de DC, àlaquelle nous appartenons, a préparé aupréalable un document d'analyse du pro-jet de budget 2009. Le dîner parlemen-taire a eu lieu le 28 novembre à l'Hôteldes députés à Yaoundé. La radio télé-

vision Siantou (RTS), et la chaîne de télévi-sion New TV ont servi de supports de diffusion d'une

table ronde sur le même sujet. Les activités des OSCCsont capitalisées sur le site Internet, Les chantiers de lasociété civile.

Au Bénin, notre participation aux activités desréseaux s'est poursuivie au sein du Groupe d'ActionNational (GAN) où l'essentiel des activités s'est résumé àla mise en œuvre du projet Elections Communales 2èmemandature organisées en avril 2008. Dans ce cadre, nousavons participé à la campagne médiatique de sensibilisa-tion des citoyens en faisant diffuser sur deux (2) radios deproximité le message réalisé par le GAN et en procédantà l'observation des bureaux de vote dans trente (30) arron-dissements de cinq (5) Communes (Adjarra, Akpro-Missérété, Avrankou, Porto-Novo et Sèmè-Podji).

Nous avons animé la plate-forme des acteursintervenant dans le secteur Eau dans les départements del'Ouémé et du Plateau en poursuivant la mise en œuvre dela Campagne de Plaidoyer pour l'assainissement despoints d'eau dans 4 communes ; en accueillant la missiond'étude du Schéma de développement et de renforcementdes capacités des Points focaux ; en organisant l'Atelierdépartemental sur le Livre Bleu ; en élaborant le Plan deTravail et Budget Annuel (PTBA) 2008 et en participantaux formations nationales et en restituant la formationGenre et GIRE aux acteurs du Point Focal.

Ressources financières

Les ressources financières mobilisées pouraccomplir notre mission au cours de la période se présen-tent comme suit :

Rapport Annuel CIPCRE 2008

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Rapport Annuel CIPCRE 2008

1er janvier au 31 décembre 2008(en FCFA)

1 - RECETTES

COMPTE D'EXPLOIT ATION CONSOLIDE DU CIPCRE ANNEE 2008

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2 - DEPENSES

POUR CONCLURE

En dépit d'un contexte mouvementé, marquépar des crises de toutes sortes, le CIPCRE a,conformément aux engagements contractuelspris avec ses partenaires, globalement réaliséses activités pour le compte de l'année deréférence. Au Cameroun particulièrement,l'évaluation prospective du CIPCRE pour lapériode de 2006 à 2008 et la planificationstratégique 2009-2011 ont constitué desmoments forts au cours desquels le person-nel, sous l'impulsion des évaluateurs, a revi-sité ses activités et pris des engagementspour l'avenir. Au registre de ces engage-ments, celui de passer de la logique de justi-fication tournée vers les bailleurs de fonds àcelle de transformation sociale tournée versles partenaires, a été au centre des préoccu-pations. L'enjeu est désormais de provoquerle changement au-delà de nos produits/réali-sations.

Au Bénin, la deuxième année de mise enœuvre du projet Promotion de la GouvernanceEnvironnementale Locale (PROGEL) s'est ter-minée sur une note de satisfaction en ce quiconcerne le travail avec les autorités encharge de l'éducation et les usagers del'école pour l'institutionnalisation du PAMES; l'appui aux militants écologiques et la pro-motion des rapports équitableshomme/femme par l'approche Genre : la nou-velle stratégie qui consiste en la mise enplace de point focal Genre au niveau commu-nal mobilise les acteurs à la base.

Au CCS, la Fête de l'Internet a connu ungrand succès avec la participation des opéra-teurs de téléphonie mobile MTN et Orange.L'enquête réalisée auprès des bénéficiairesde nos services a montré qu'ils ont été dansl'ensemble satisfaits.

Cependant, nous avons eu à faire face à quel-ques difficultés dont, au CIPCRE-Cameroun larareté du substrat qui limite la productiondes plants d'arbres domestiqués, l'étroi-tesse du centre de documentation, le coût delocation des bœufs et les conflits agricul-teurs/éleveurs qui ne favorisent pas toujoursla vulgarisation de la technique de parcagenocturne des bœufs ; au CIPCRE-Bénin, surles six communes ayant signé le contrat d'ob-jectifs en 2007, trois communes sont restéesengagées (Bonou, Aguégués et Adjara) maispour les trois, seulement 50 % des micropro-jets sont mis en œuvre et les responsablestechniques ne sont pas toujours disponibles.

En perspective, les défis fondamentaux àrelever portent essentiellement sur la déter-mination des meilleures pratiques d'exploita-tion des zones humides et un renforcementde la communication sur les radios et les chaî-nes de télévision ; au CCS nous envisageons decréer des partenariats de sous-traitanceavec les jeunes diplômés sans emploi pouraméliorer le résultat de l'unité de productiondes sites web. La mise en place de l'unitécommerciale contribuera à rendre plus per-formantes notre stratégie marketing et larelation avec nos clients.

Au CIPCRE-Cameroun et à la DirectionGénérale, le défi le plus important reste latraduction en actes des recommandationsissues de l'évaluation prospective. Au regardde la détermination qui a animé le personnelau sortir de cette évaluation et de la mobili-sation des énergies observée dans toutes nosentités de travail au Cameroun et au Bénin,nous avons la conviction que les défis serontrelevés et que nous accompagnerons demanière plus efficient nos partenaires à labase dans la prise en main leur destin.

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LISTE DES ABREVIA TIONS

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QUI SOMMES NOUS ?

Notre identitéNous sommes : - Une organisation Non Gouvernementale de droitcamerounais née en 1990 ;- Une ONG d'environnement et de développementdurable ;- Un espace de promotion du dialogue social, œcumé-nique et interreligieux.

Notre VisionNous rêvons : - D'un monde fondé sur le projet de Dieu pour SaCréation, projet de vie en abondance et tel que révéléen Jésus-Christ;- D'une monde où l'homme et la femme s'affirmentcomme acteurs de leur devenir dans un rapport sain àleur histoire et à leur environnement et s'épanouissentphysiquement, moralement, socialement et spirituelle-ment, conditions préalables à l'expression de leurdignité ;- D'un monde où l'humanité s'organise en unesociété démocratique, juste, pacifique et respec-tueuse des droits de la personne.

Notre missionNous avons pour mission d'œuvrer pour la promotionde la création en contribuant à la transformation desstructures sociales et au renforcement des capacitéspratiques et stratégiques des populations défavoriséespour la prise en main de leur destin.

Nos domaines d’interventionPour accomplir notre mission et atteindre nos résul-tats, nous intervenons dans les domaines suivants : - promotion du dialogue foi et transformation sociale ;- promotion de la Justice, de la paix et des droits ducitoyen ;- promotion des initiatives locales de développement ;- promotion des rapports sains entre l'homme et sonenvironnement ; - promotion des rapports équitableshommes/femmes.

Nos stratégies d’interventionNos interventions sont exécutées suivant les stratégies ci-après :- Plaidoyer ;- Accompagnement ; - Sensibilisation et information ;- Information, Education et Communication (IEC) ;- Recherche-action ;- Réseautage, partenariat et participation ;- Spiritualité-action ;- Mobilisation des ressources.

Nos partenaires à la baseNos partenaires à la base sont : - Les femmes ;- Les jeunes ;- Les paysans ;- Les artisans et autres acteurs du secteur informel ;- Les croyants ; - Les élèves et les étudiants ;- Les citoyens.

Nos unités de travailNos unités de travail comprennent : A la Direction Générale-La Cellule de Recherche et Stratégies (CRS-Le CIPCRE Conseil & Services (CCS)Au CIPCRE-Cameroun- L'Unité de Promotion des Initiatives Locales deDéveloppement (UPILD) ;- L'Unité Foi et Action Sociale (UFAS) ;- L'Unité de promotion de l'Education Citoyenne de laJeunesse (UPEC) ;- La Cellule Genre et Développement (CGD) ;- La Cellule de Communication (CECOM).Au CIPCRE-Bénin-L'Unité de Promotion des Initiatives Locales deDéveloppement (UPILD) ;- L'Unité CIPCRE-SU ;- L'Unité Justice, Paix et Sauvegarde de la Création(JPSC) ;- La Cellule de Communication (CECOM).-La Cellule Genre et Développement (CGD)

NOS ADRESSES

Site Web : www.cipcre.org

DIRECTION GENERALE

B.P. 1256 BAFOUSSAM - CAMEROUNTél (237) 33 44 66 68 Fax (237) 33 44 66 69E-Mail: [email protected]

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