RAPPORT ANNUEL DE LA BANQUE DE FRANCE Exercice 2013 … · Une Union bancaire en cours de réalisation •Mécanisme de supervision unique (MSU) •Mécanisme de résolution unique

RAPPORT ANNUEL DE LA BANQUE DE FRANCE

Exercice 2013

Lettre introductive

Christian Noyer, Gouverneur de la Banque de France

Paris, 28 Avril 2014

1. LA ZONE EURO

a. Trois succès

b. Trois défis

2. LA FRANCE

a. La politique de compétitivité

b. La réduction des dépenses publiques

c. Le financement de la croissance

2 Christian Noyer, Gouverneur de la Banque de France Paris, 28 Avril 2014, Rapport annuel 2013

2

1. LA ZONE EURO


3

4

Des efforts fructueux dans divers pays Une Union bancaire en cours de réalisation

• Mécanisme de supervision unique (MSU)

• Mécanisme de résolution unique (MRU)

• Revue des actifs bancaires et tests de résistance Une fragmentation réduite

1.a. La zone euro : trois succès

4 4 Christian Noyer, Gouverneur de la Banque de France Paris, 28 Avril 2014, Rapport annuel 2013

70

80

90

100

110

120

130

140

150

ALL FRA

ITA ESP

RU

92

94

96

98

100

102

104

106

108

mars-07 mars-08 mars-09 mars-10 mars-11 mars-12 mars-13

ZEFranceAllemagneItalieEspagneRoyaume-Uni

1.a. Exemples d’efforts fructueux dans divers pays

Rémunération réelle par employé (100 = 2007 T1)

Source : OCDE

Exportations en valeur (en €) (100=janv. 2007)

Source : Eurostat, statistiques de commerce

Maîtrise des rémunérations réelles et rebond des exports

5

Christian Noyer, Gouverneur de la Banque de France Paris, 28 Avril 2014, Rapport annuel 2013

6

Des efforts fructueux dans divers pays Une Union bancaire en voie de réalisation






7

Des efforts fructueux dans divers pays Une Union bancaire en cours de réalisation






0

1

2

3

4

5

6

7

2007m1 2009m1 2011m1 2013m1

Spreads des obligations des SNF par rapport au Bund

ZEALLFRAITAESP

1

2

3

4

5

6

7

01/2007 01/2008 01/2009 01/2010 01/2011 01/2012 01/2013 01/2014

ZE ALL

ESP FRA

ITA

1.a Exemples de fragmentation financière réduite

8

Taux obligataires souverains (%)

Source : OCDE ; Dernier point : février 2014 Calculs Banque de France

8

Paris, 28 mai 2013, Rapport annuel 2012


Une inflation durablement trop faible

L’appréciation du taux de change de l’euro

La volatilité et les aléas internationaux

1.b. La zone euro : trois défis


9

-2

-1

0

1

2

3

4

5

janv.-08 janv.-09 janv.-10 janv.-11 janv.-12 janv.-13 janv.-14

Energie et alimentaire non transforméTous les articles hors énergie et alimentaire non transforméIPCH, indice global

10

1.b. Une inflation en forte baisse

Source : BCE

Une contribution en baisse de l’énergie et de l’alimentaire non transformé … Une contribution, plus limitée à la baisse, des autres articles … Résultant en une inflation (IPCH) au plus bas depuis début 2010 : 0,5 en mars 2014


10

1.b… Déflation versus inflation basse

Certes, pas de déflation en ZE, qui est un processus :

- permanent et cumulatif de baisse de l’indice général des prix (inflation négative),

- alimenté par des anticipations de baisses futures des prix.

Et une inflation moindre que prévu dope le pouvoir d’achat.

Mais, si l’inflation est durablement trop basse, cela gêne :

- L’ajustement des prix relatifs et des salaires réels,

- L’obtention de taux d’intérêt réels bas, voire négatifs,

- La capacité à éviter une déflation en cas de choc négatif.

11


-1,0

-0,5

0,0

0,5

1,0

1,5

2,0

2,5

3,0

3,5

4,0

4,5

août-13 oct.-13 déc.-13 févr.-14

1.b. … Prévisions et anticipations d’inflation en ZE

Source : Bloomberg, calculs BdF Dernier point : 31 mars 2014

Prévisions BCE d’inflation (IPCH) : elles remontent vers 1,7% à fin 2016

Glissement annuel en %

Anticipations d’inflation à long-terme : elles restent ancrées ≈ à 2%

Anticipations d’inflation à long-terme

(mesurées par les swaps indexés à

5ans dans 5ans)


12

1.b … Politique monétaire très accommodante en ZE

Outre l’effet résiduel de la liquidité massive injectée avant 2013 et l’assurance du maintien jusqu’à mi-2015 des Appels d’Offre à taux fixe avec allocation de la totalité des soumissions (FRFA), 2 types d’actions :

- Deux baisses du taux des opérations principales de refinancement (MRO) de 25 points de base chacune, en mai et novembre 2013 ;

- L’Orientation de la politique monétaire (« forward guidance »), renforcée en mars 2014, qui a contenu la contagion de hausse des taux US mi-2013 et limité la hausse des taux courts futurs à 2 ans.

13

0,0%

0,2%

0,4%

0,6%

0,8%

0 1 3 6 9 12 18 24

21/6/13 14/4/14

Mois

Christian Noyer, Gouverneur de la Banque de France


SWAP EONIA à 2 ANS

13

14


L’appréciation du taux de change de l’euro

La volatilité et les aléas internationaux


14 Christian Noyer, Gouverneur de la Banque de France Paris, 28 mai 2013, Rapport annuel 2012

1.b … Un euro apprécié accentue la désinflation

15

Prix d’import ZE (en €) des biens de consommation manufacturés hors énergie

Taux de Change Effectif Nominal (TCEN) de l’euro (contre 12 et 39 devises)

-1,5

-1

-0,5

0

0,5

1

1,5

2

2,5

3

3,5

mars-12 sept.-12 mars-13 sept.-13

100

102

104

106

108

110

112

déc.-12 févr.-13 avr.-13 juin-13 août-13 oct.-13 déc.-13 févr.-14

TCEN-12 TCEN-39

+10%

Hausse de 7% du TCEN-39 depuis mai 2013 (‘tapering’) dont ≈ ½ due aux dépréciations des émergents


15

16


L’appréciation du taux de change de l’euro La volatilité et les aléas internationaux : Ralentissement des émergents Flux de capitaux potentiellement déstabilisants L’euro nous protège pour partie



2. LA FRANCE

17





18





2. LA FRANCE

2.a. Mesures en soutien du taux de marge des entreprises

19

Source : INSEE 19


0,0

0,5

1,0

1,5

2,0

2,5

3,0

Protection individuelle Protection collective

0,0

0,5

1,0

1,5

2,0

2,5

3,0

3,5

4,0

4,5

Lecture : un indicateur élevé correspond à une protection plus forte contre les licenciements

Protection individuelle et collective des travailleurs permanents en 2013

2.a. Des marchés du travail et des biens & services encore trop rigides

Indicateurs PMR (Product Market Regulation, réglementation des marchés de produits) Réglementation des services professionnels en 2013

Source : OCDE

Source : OCDE Lecture : un indicateur élevé correspond à une réglementation plus rigoureuse

20

2.a. … Le problème des seuils fiscaux et sociaux

21

Source : L. Garicano et al., Firm Size Distortions and the Productivity Distribution: Evidence from France in NBER WP 18841

Fr : Nombre d’entreprises du secteur manufacturier selon le nombre d’employés

Nombre d’entreprises

Nombre d’employés


Source : L. Garicano et al., Firm Size Distortions and the Productivity Distribution: Evidence from France in NBER WP 18841 21

200 000

250 000

300 000

350 000

400 000

450 000

500 000

0,0

0,5

1,0

1,5

2,0

2,5

3,0

1984 1988 1992 1996 2000 2004 2008 2012

Prestations sociales

Avantages fiscaux

Subventions d'investissement

Avantages de taux

subventions d'exploitation

Nombre de logements commencés (éch. dr.)

en % du PIBLes aides au logement

Dysfonctionnements du marché du logement : importance des aides

Source : INSEE


22

2. LA FRANCE





23

-8

-7

-6

-5

-4

-3

-2

-1

0

1999 2001 2003 2005 2007 2009 2011 2013

Zone euro

France

24

2.b… Un déficit public encore élevé

Déficit des APU au sens de Maastricht (% du PIB)

Sources : Eurostat, INSEE


5

10

15

20

25

30

1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012

Etat ASSO APUL

2.b... La nécessaire maîtrise des dépenses des APUL et des ASSO

25

90

100

110

120

130

140

150

90

100

110

120

130

140

150

20

00

20

01

20

02

20

03

20

04

20

05

20

06

20

07

20

08

20

09

20

10

20

11

20

12

Etat (1)

Territoriale (2)

Hospitalière (3)

(1) + (2) + (3)

population active

Emploi total

Source : Rapport annuel de la fonction publique DGAFP 2013, chiffres provisoires de 2012 (Stats rapides déc. 2013), INSEE

Évolution des effectifs des différentes fonctions publiques depuis 2000 (base 100 en 2000)

Évolution des dépenses des APU (points de PIB, source : RESF du PLF 2014


25

Évaluation et expérimentation de l’action publique :

• Politiques du logement

• Emplois aidés

• Formation professionnelle, …

Jugement sur l’efficacité et la productivité des politiques publiques :

• cf. audits de la Cour des Comptes

• Hausse des moyens et des effectifs pouvant entraîner des pertes de productivité

2.b… Efficacité de la dépense publique et évaluation


26

2. LA FRANCE

27





28

2.c. Les crédits aux PME sont suivis de près mais pas rationnés


28

Banque de France – Direction Générale des Statistiques – DSMF – SSE - SDT Paris mars 2014, Évolutions monétaires février 2014

-10

-5

0

5

10

15

-10

-5

0

5

10

15

févr.-11 août-11 févr.-12 août-12 févr.-13 août-13 févr.-14

Titres Crédits Total

2.c. Les émissions de titres financent les grandes entreprises


Source : Banque de France, DGS

Endettement des SNF françaises Variations d’encours mensuelles non cvs, en milliards d’euros

29

30

Promotion des modalités de financement complémentaires au financement bancaire :

Favoriser les financements de marché Développer les placements privés auprès d’une large gamme

d’investisseurs institutionnels

Réussir l’introduction de la finance participative Relancer en France des mécanismes de titrisation simples

transparents, sûrs et peu coûteux, qui correspondent aux besoins des banques et des investisseurs

2.c. … Autres compléments au financement bancaire


Documents

RAPPORT ANNUEL DE LA BANQUE DE FRANCE Exercice 2013 … · Une Union bancaire en cours de réalisation •Mécanisme de supervision unique (MSU) •Mécanisme de résolution unique