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Rapport d’activité 2012 -2015

Rapport d’activité 2012 -2015 - QualiREG - La qualité

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Page 1: Rapport d’activité 2012 -2015 - QualiREG - La qualité

Rapport d’activité 2012 -2015

Page 2: Rapport d’activité 2012 -2015 - QualiREG - La qualité

Toutes les activités du réseau Qua-liREG sont réalisées grâce au soutien financier de l’Etat, de l’Union Euro-péenne, du CIRAD et de la Région Réunion. Nous les remercions de leur soutien et de leur confiance.

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Sécurité alimentaire et nutritionnelle, développement économique régional, sûreté sa-nitaire des aliments et protection des consommateurs… Ces défis sont fondamentaux pour le futur des populations des îles du Sud-Ouest de l’océan Indien : la Réunion, l’île Maurice (et l’île Rodrigues), Madagascar, les Comores, et les Seychelles, tout autant que pour l’ensemble des pays du Sud.

Le réseau scientifique et technique QualiREG s’est emparé de ces sujets forts en se consacrant à l’amélioration de la sécurité des aliments et au développement de pro-ductions agroalimentaires de qualité dans les pays de l’océan Indien. En 2010, le réseau QualiREG a été créé autour de 28 institutions ; en 2015, il rassemble désormais plus de 60 membres issus de l’océan Indien et d’Afrique du Sud : centres de recherche, labo-ratoires d’analyse et de contrôle, organismes d’enseignement supérieur, opérateurs privés, start-up innovantes ou encore organisations régionales et internationales. Grâce au soutien du Conseil Régional de la Réunion, de l’Europe, de l’Etat français et du Cirad, le réseau QualiREG met en mouvement les mondes scientifiques et écono-miques autour de la recherche, de l’innovation, du transfert et de la formation. Accueil d’étudiants, formations collectives, surveillance des denrées alimentaires, recherche et développement, analyses nutritionnelles, profils sensoriels, élaboration de procédés de transformation innovants, études de marché, diffusion d’information, valorisation des avancées de la recherche auprès des entreprises… voilà autant de résultats que le réseau QualiREG a permis de générer au profit des filières agroalimentaires et des institutions de l’Indianocéanie.

Nous vous proposons au travers de ce rapport d’activités de retrouver les faits mar-quants du réseau de 2012 à 2015 en termes de partenariat, de formation, d’animation scientifique et bien sûr de recherche. A noter, en particulier, les Journées scientifiques QualiREG qui ont rassemblé plus de 400 participants en 2013 à La Réunion et en 2014 à Madagascar, parmi lesquels un nombre croissant d’opérateurs du monde économique.

Parions que le réseau QualiREG, encouragé par ce bilan positif en matière de partena-riat entre la Réunion et les pays voisins, saura poursuivre l’aventure et relever les futurs challenges en matière de recherche, de développement, de formation et d’innovation au bénéfice des populations et des filières agroalimentaires de l’océan Indien et de l’Afrique du sud.

QualiREG, un réseau pour la valorisation des produits agroalimen-taires et la protection des consommateurs de l’Indianocéanie.

Portrait d’acteur : Vincent Porphyre

Vétérinaire, chercheur au Cirad, rattaché à l’UMR Selmet et au dispositif de programmation COSAQ à la Réunion, animateur du réseau QualiREG depuis 2010. Ses domaines de compétence : épidémiolo-gie, parasitologie, zootech-nie, qualité des produits animaux. Son rôle dans le réseau : coordination, ani-mation des activités, mon-tage de projet, valorisation scientifique.

ContactVincent PorphyreCirad,Saint Pierre, La Ré[email protected]

http://www.qualireg.org

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Partenariats

animation scientifique

formations

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table des matières. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

sûreté des aliments

Valorisation des Produits

organisation générale

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6 - Rapport d’activité 2015 - QualiREG : La qualité pour le développement en Océan Indien

Le réseau QuaLireG en bref

Le réseau scientifque et technique des acteurs de l’agroalimentaire dans l’Océan Indien.

Nos Membres

Plus de 50 partenairesuniversités, centres de recherche, laboratoires, entreprises, associa-

tions et organisations régionales et internationales

Nos Objectifs

Améliorer la sécurité alimentaire dans l’océan Indien

Accroître la contribution des filières agricoles au développement écono-

mique de la région

Nos Missions

Améliorer et valoriser la qualité des aliments de l’océan Indien

Faciliter la collaboration scientifique et technique des acteurs de l’agroa-

limentaire de l’océan Indien

Nos Valeurs

Engagement

Partage

Exemplarité

Nos Pays

Ile de la RéunionIle Maurice (et Rodrigues)

MadagascarComores

SeychellesAfrique du Sud

Nos Actions

Agir en faveur de la sureté sanitaire des aliments de l’océan Indien

Renforcer les capacités d’innovation des acteurs agroalimentaires de l’océan

Indien

Page 7: Rapport d’activité 2012 -2015 - QualiREG - La qualité

01 Partenariats

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8 - Rapport d’activité 2015

Partenariats

60 membres rassemblés autour de la charte de coopération

QualiREG rassemble plus de 60 organismes issus de l’île de la Réunion, de l’île Maurice (et Rodri-gues), de Madagascar, des Comores, des Sey-chelles et d’Afrique du Sud. Ce sont des institu-tions de recherche, des laboratoires d’analyse et de contrôle, des organismes d’enseignement supérieur, des opérateurs privés et des organi-sations régionales et internationales dédiées à l’amélioration de la sécurité des aliments et au développement de productions alimentaires de

qualité dans les pays de l’océan Indien.

Chaque membre décide de son niveau d’implication dans le réseau. Il peut bénéficier de l’infor-mation diffusée par le réseau, suivre des formations, bénéficier d’un accompagnement technique et méthodologique, participer aux journées scientifiques annuelles, intervenir dans la conduite de projets et d’actions de recherche, prendre en charge le montage et/ou la mise en œuvre d’actions soutenues par le réseau, etc. (voir la charte partenariale QualiREG).

Seychelles

La Réunion

Madagascar

Maurice

Union des Comores

Rodrigues

2

4

121

1

5

21

Afrique du Sud

Les partenaires du réseau

Le réseau QualiREG dans l’Océan Indien. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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QualiREG : La qualité pour le développement en Océan Indien - 9

L’organisation du réseau

Partenariats

Le réseau est ouvert et l’adhésion à la charte partenariale est libre et gratuite. Chaque membre décide de son niveau d’implication. Il peut bénéficier de l’information diffusée par le réseau, suivre des formations, béné-ficier d’un accompagnement technique et méthodologique, participer aux journées scientifiques annuelles, intervenir dans la conduite de projets et d’actions de re-cherche, prendre en charge le montage et/ou la mise en œuvre d’actions soutenues par le réseau. Les actions de recherche, de re-cherche appliquée, d’innovation et de trans-fert sont construites et menées dans un cadre de projet collaboratif.

Le comité de pilotage regroupe les représen-tants des membres du réseau. Il se réunit une fois par an. Il définit et/ou valide les orientations stratégiques du réseau qui font l’objet de recommandations. Pour chaque pays membre, une per-sonne est désignée Point focal et est en charge de l’animation, la communication, la facilitation des relations entre les pays et le réseau régional, l’émergence de nouvelles actions et l’identification de sources de financement complémentaires. La cellule d’animation régionale coordonne la mise en œuvre des activités en lien avec tous les partenaires concernés. Elle recueille les besoins, demandes et propositions d’actions portées par les membres pour les soumettre au comité de suivi. Elle assure le suivi des projets jusqu’à l’évaluation et la valorisation.

Livret de présentation du Réseau

[En savoir plus]Retrouvez tous les détails sur le réseau en consultant le livret de présentation.http://goo.gl/j4wMiH

[En savoir plus]Retrouvez tous les détails sur le réseau en consul-tant la plaquette de communication.http://goo.gl/tPmU07

La plaquette de communication

OBJECTIFS GENERAUX : Améliorer la sécurité alimentaire dans l’océan Indien

Accroître la contribution des filières agricoles au développement économique de la région

OBJECTIFS SPECIFIQUES :Agir en faveur de la sécurité sanitaire des aliments

Valoriser les produits régionaux de qualité

Renforcer les capacités des acteurs de l’agroalimentaire dans l’océan Indien

Favoriser la mise en réseau de ces acteurs et faciliter l’émergence de leurs projets

L’événement annuel :

Les Journées Scientifiques QualiREG

Site internet www.qualireg.org

Annuaire des acteurs www.agro-oi.org

Système géographique d’information sanitaire

QualiGIS (parution 2014)

Réseaux sociaux www.twitter.com/qualireg

AMÉLIORER

ET VALORISER

LA QUALITÉ

DES ALIMENTS

FACILITER

LA COLLABORATION

DES ACTEURS DE

L’AGROALIMENTAIRE1

2

3

4

PLUS DE 50 PARTENAIRES

6 PAYS REPRÉSENTÉS

RÉSEAU ACTIF DEPUIS 2010

POINTS FOCAUX NATIONAUX :

[email protected]

[email protected]

[email protected]

[email protected]

[email protected]

CELLULE D’ANIMATION :CIRAD - Station Ligne-Paradis7 chemin de l’IRAT, 97410 Saint PierreRéunion, FRANCE (DOM)

Tél : +262.2.62.49.92.55 Fax : +262.2.62.49.92.95

[email protected]

LE RÉSEAU SCIENTIFIQUE & TECHNIQUE DES ACTEURS DE L’AGROALIMENTAIRE DANS L’OCÉAN INDIEN

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10 - Rapport d’activité 2015

Partenariats

Le Cirad s’implique fortement dans QualiREG

QualiREG, un réseau d’innovation

Le réseau QualiREG, financé par la Région Réu-nion, l’Europe et l’Etat français, est coordonné par le Cirad à la Réunion. Au niveau scientifique, les activités du réseau s’articulent avec les dy-namiques de recherche menées par le dispositif COSAQ (pour Co-conception de systèmes agroali-mentaires de Qualité) à la Réunion ; ce collectif de recherche explore les modes d’amélioration des produits et les dynamiques socio-économiques dans les filières agroalimentaires de la Réunion et se nourrit des nombreuses ouvertures théma-tiques et des partenariats mis en place en océan Indien.

Pour le Cirad, une des particularités du réseau QualiREG réside dans le fait qu’il implique quatre unités de recherche principales : l’UMR SELMET qui coordonne le projet et apporte ses compé-tences en production animale tropicale et pro-duits animaux (avec cinq agents) ; l’UMR Qualisud qui s’investit fortement avec sept chercheurs en explorant plus particulièrement les déterminants de la qualité des produits, depuis le champ jusqu’à la mise en marché ; l’UMR Innovation qui, avec un chercheur, se focalise sur l’analyse des conditions sociales, juridiques et organisationnelles condi-tionnant l’émergence de démarches collectives de valorisation des produits de qualité ; l’UMR

« QualiREG est un réseau d’in-novation unissant les acteurs de territoires de l’Océan Indien. Cette structure, où l’innovation est présente à de multiples ni-veaux, rassemble des acteurs différents du point de vue de leurs domaines de recherche, statuts, fonctions, origines géo-graphiques, cultures, etc. ».

Emilie Hoareau, doctorante à l'Institut d'Administration des Entreprises de La Réunion (IAE), a suivi la construction du ré-seau QualiREG et sa capacité à stimuler l'innovation chez ses partenaires depuis 2011. Dans sa thèse, elle décrit le réseau

CMAEE qui intervient sur les problématiques tou-chant à la qualité sanitaire des produits et la pro-tection des consommateurs.

A Madagascar, le réseau s’appuie également sur le dispositif en partenariat (DP) Forêts & Biodi-versité réunissant une équipe de chercheurs du Cirad, de l’Université d’Antananarivo et du FO-FIFA, pour explorer les pistes de valorisation des produits agroforestiers de la Grande Ile. Enfin, on peut mentionner les interventions ponctuelles de l’UMR PVBMT, l’UR AGIRS, l’UR GREEN ou encore l’UR Hortsys, pour faire valoir l’implication globale de l’établissement dans le réseau depuis 2010.

La qualité des aliments et la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations de l’Océan Indien sont bien l’affaire de l’ensemble du Cirad !

[En savoir plus]Site web Cirad Réunion-Mayotte : http://reunion-mayotte.cirad.fr/

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comme un espace de dévelop-pement de la réputation et des capacités d’innovation de l’or-ganisation.

« QualiREG participe à la per-formance de ses organisations membres car il agit sur l’ouver-ture sur l’extérieur, la création, l’acquisition et la mobilisation de savoir, la stimulation et le développement de projets. La production et la concrétisation d’idées nouvelles sont la raison d’être de la plupart des inter-venants du réseau. Les unités de recherche voient en l’inno-vation le moteur des avancées scientifiques et techniques,

les entrepreneurs des moyens d’augmente leur compétitivi-té, les associations des moyens facilitant l’atteinte de leurs ob-jectifs. Les chercheurs impliqués sont visibles et reconnus, béné-ficient de facilités de travail et obtiennent plus facilement des financements des bailleurs de fonds. On peut parler d’un véri-table capital social qui est géné-ré par le réseau. »

[En savoir plus]Emilie Hoareau, 2014. Capital So-ciotechnique et Innovation : Le cas du réseau QualiREG. Thèse de doctorat. Université de la Réunion. http://www.theses.fr/s39996

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QualiREG : La qualité pour le développement en Océan Indien - 11

Partenariats

Sunita Santchurn

Professeure à la Faculté d’Agri-culture de l’Université de Mau-rice. Ses domaines de com-pétence : transformation des produits, hygiène et sûreté des aliments. Son rôle dans le ré-seau : point focal pour Maurice.

Les représentants du réseau dans les pays de l’Océan Indien

Francis Rakotondravony

Chercheur au Laboratoire de Contrôle des pesticides, président de la Commission Nationale du Codex alimentarius et secrétaire du Consortium des laboratoires agroalimentaires de Madagas-car. Ses domaines de compétence : détection des contaminants chimiques et résidus de pesticides, évaluation des matières actives. Son rôle dans le réseau : point focal pour Madagascar.

Mohadj Asnaoui

Directeur de l’Institut National de Recherche en Agronomie, Pêche et Environnement à Mo-roni, Comores. Ses domaines de compétence : agriculture, éle-vage, microbiologie. Son rôle dans le réseau : point focal pour les Comores.

Christopher Hoareau

Vétérinaire, responsable du sec-teur Pêche, Services vétérinaires des Seychelles. Ses domaines de compétence : contrôle offi-ciel des produits alimentaires, protection des consommateurs, valorisation des produits halieu-tiques. Son rôle dans le réseau : point focal pour les Seychelles.

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12 - Rapport d’activité 2015

Partenariats

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Les acteurs du réseau

En 6 ans, le réseau QualiREG a su rassembler un nombre croissant d’institutions impliquées dans la recherche, l’innovation, le transfert, la formation et le développement au service du secteur agroalimentaire de l’océan Indien.

Les instituts de recherche

Neuf centres de recherche sont parties prenantes dans le réseau. A la Réunion : Le Cirad, le Cyroi, le Crvoi ; à Madagascar : le FOFIFA, l’Institut Pasteur de Mada-gascar, le FIFAMANOR et le CTHT ; aux Comores : l’IN-RAPE et l’ANSES en France métropolitaine.

Les organismes de formation et universités

L’ensemble des universités de la Réunion, de Madagascar (dont celle d’Antananarivo et de Mahajan-ga), des Comores, de Maurice et une en Afrique du sud (Stellenbosch University) interviennent à la fois sur les activités de recherche comme sur les actions de formation. Les écoles d’ingénieurs agroalimentaires (ESIROI-IDAI à la Réunion, ESSA à Madagascar), de techniciens de laboratoire (IUT de St Pierre, Lycée ST Paul 4 à la Réunion) ainsi que l’Etablissement universitaire de soins et de santé publique renforcent le réseau sur la formation professionnelle.

Les structures d’appui à l’innovation

Le Centre Régional d'Innovation et de Transfert de Technologie (CRITT) est l’acteur principal du réseau en matière d’appui et de conseil sur les questions de démarches qualité dans les entreprises agroalimentaires ainsi que sur la veille normative grâce à l’ARIST (Agence Régio-nale d'Information Stratégique et Technologique). Plusieurs

sociétés privées se projettent à l’international grâce au réseau et interviennent notamment dans le conseil aux entreprises (Passion Produit, Cap-R), l’accompagnement et la certification des produits (FARRE-IRQUA, Ecocert Madagascar). Sur l’Ile Maurice, le Food and Agricultural Research and Exten-sion Institute (FAREI) et le Food Technology Laboratory sont des partenaires naturels. Sont également membres du réseau : le pôle de compétitivité Qualitropic, le GDS Réunion, l’ARDA.

Les organisations officielles

Le réseau implique les décideurs des pays concernés : la Direction de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt de la Réunion, l’Agence seychelloise pour l’Agriculture, le Ministère de l’Agriculture de Madagascar, et plus spécifiquement les services vétérinaires de Madagascar, de Maurice et des

V.Porphyre © Cirad, 2012

V.Porphyre © Cirad, 2013

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QualiREG : La qualité pour le développement en Océan Indien - 13

Partenariats

Organisée conjointement par le Gouvernement Malagasy et la Commission de l’Océan in-dien (COI), cette conférence, qui s’est déroulée les 19 et 20 février 2015 à Antanana-rivo, a mobilisé une centaine de partenaires techniques et financiers pour accompagner Madagascar dans la mise en œuvre d’une politique de sé-curité alimentaire bénéfique pour la Grande Ile comme pour toute l’Indianocéanie.

Bailleurs, opérateurs tech-niques et secteur privé ont tracé les grands axes des fu-

Seychelles. On peut rajouter aussi la Commission National du Codex alimentarius de Madagascar qui fait avancer la construction de normes et de recommandations pour produire des aliments sains.

Les laboratoires et start-up innovantes

Le réseau connecte fortement les laboratoires de la COI. A Madagascar, QualiREG collabore étroite-ment avec le Consortium des Laboratoires en Agroalimentaire de Madagascar (CLAM) notamment pour organiser son parcours de formation. D’autres laboratoires malgaches sont membres : le Laboratoire National de diagnostic Vétérinaire (LNDV), l’Institut Malgache des Vaccins Vétérinaires (IMVA-VET) et le Centre d'Infectiologie Charles Mérieux (CICM). A Maurice, le Laboratoire International de Bio Analyse (LIBA) a ad-héré au réseau très récemment. Le réseau compte aussi sur le Laboratoire Vétérinaire Départemental (LVD) et le service commun des laboratoires (SCL) de la Réunion.

Le réseau s’intéresse également aux entreprises innovantes. Certaines font partie de l’aventure et s’ouvrent résolument aux collaborations régionales : VitroRun, Alpheus Technology, E-koal, Mobie.

Les entreprises agroalimentaires

Enfin, l’Association Réunionnaise des Organisations de Producteurs des Fruits et Légumes (AROP-FL), le GAB (Groupement des Agriculteurs Bio de la Réunion), la Rodrigues Trade & Marketing Com-pany (RTMC) ou encore la société Exofruimad à Madagascar.

Conférence des bailleurs de fonds consacrée à la sécurité alimentaire. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

turs projets régionaux pour l’intensification de l’agricul-ture, l’amélioration des in-frastructures de production et d’exportation des produits agricoles, l’organisation de la commercialisation, la coordi-nation de la formation et des

services aux entreprises agri-coles et agroalimentaires. La qualité des produits, sanitaire comme nutritionnelle, était au centre des discussions et les partenaires du réseau QualiREG se sont mobilisés pour l'occasion.

V.Porphyre © Cirad, 2010

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14 - Rapport d’activité 2015

L’annuaire Agro-OI

Partenariats

L’annuaire en ligne Agro-OI est une plateforme de mise en relation des acteurs de l'agriculture et de l'agroalimentaire dans l'océan In-dien. Elle identifie, recense, caté-gorise les acteurs et les projets qui interviennent dans ce secteur. Elle est accessible gratuitement sur www.agro-oi.org et, depuis février 2013, sur tous les smartphones utilisant le système d'exploitation Android.

Un portail Web interactif entièrement cartographique

Qui peut m'aider à certifier mon produit ? Où trouver des producteurs de fruits et de légumes ? Quels laboratoires pour mes analyses d'intrants ? Comment améliorer le ren-dement de mes cultures tout en respectant les normes phytosanitaires ? Où trouver un partenaire à Madagascar ou à Maurice ? C'est pour ré-pondre à ces questions pra-tiques et valoriser la diversi-té des offres proposées par les acteurs de l'Agribusiness dans l'océan Indien que nous avons créé le réseau " Agro OI".

Agro OI est une plate-forme Web interactive et collabo-rative conçue pour permettre aux acteurs de l'Agriculture et de l'Agroalimentaire dans

l'océan Indien de trouver des collaborateurs publics et/ou privés. Comprendre "qui fait quoi" et l'historiser à l'échelle de la région est un prérequis afin de développer et de pé-renniser les collaborations initiées au travers des mul-tiples projets de coopération menés dans la zone.

Agro OI a été conçu par la start-up réunionnaise eKoal en partenariat avec le CIRAD Réunion-Mayotte , Net ma-

nager de la plate-forme (ani-mateur gestionnaire). Repo-sant sur le logiciel innovant eKoal-IT, elle mise sur l'in-teractivité à travers la mise à disposition d'une base de données de plus de 2000 ac-teurs. Y sont référencés des organismes ainsi que leurs sous-entités fonctionnelles (services, laboratoires, uni-tés de recherche, etc.) mais également des projets, ou-tils de financements et per-sonnes.

www.agro-oi.org © 2015

www.agro-oi.org © 2015

Page 15: Rapport d’activité 2012 -2015 - QualiREG - La qualité

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QualiREG : La qualité pour le développement en Océan Indien - 15

Partenariats

Quoi de plus important pour un annuaire que des données actua-lisées ?

Agro OI propose l'inscription gratuite de nou-veaux acteurs œuvrant dans la thématique de l'agribusiness. A ce titre vous pouvez vous inscrire en tant que personne, inscrire votre service et/ou votre organisation en cliquant

sur le bouton ci-dessous accessible en page d'accueil. eKoal-IT propose aux acteurs réfé-rencés la possibilité de mettre à jour direc-tement leurs données en devenant "Référent" de leur structure, et ce gratuitement. La de-mande peut être faite à partir de la fiche de l'entité pour laquelle vous souhaitez devenir référent.

L'actualisation collaborative est renforcée par la mise en commun d'informations dans la base de données KoalA, gérée par la société eKoal. Cette base recense actuellement plus de 120 000 acteurs et permet de mutualiser les informations sur les acteurs communs à plusieurs réseaux sectoriels eKoal-IT . Par exemple, un acteur présent dans le réseau Qualitropic et dans Agro OI peut actualiser ses informations en une fois et ses modifica-tions seront effectives sur tous les réseaux dans lequel il est référencé.

ContactJaëla Devakarne,St Pierre, Ré[email protected]

PartenairesRéunion > Ekoal, Cirad

[En savoir plus]http://www.agro-oi.org

www.agro-oi.org © 2015

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16 - Rapport d’activité 2015

QualiREG à la préfecture pour le 14 juillet

Le réseau QualiREG était représenté lors du 14 juillet 2014 à la Préfecture de la Réunion. Le préfet de La Réunion avait souhaité mettre en avant le rayonnement de l’île dans le monde. Cette Réunion qui s’exporte est aujourd’hui il-lustrée par les trois axes « mobilité, sciences et culture ».

Six organismes étaient présents pour représen-ter cette interface entre la Réunion et le monde : le CIRAD, l’IRD, Réunionnais du monde, France Volontaires, le Fonds Régional d’Art Contempo-rain et le Pôle Régional de Musique Actuelle. Le réseau QualiREG a eu ainsi une occasion en or de présenter les projets en cours dans l’océan Indien !

QualiREG à la Foire Internatio-nale de Madagascar 2014

Devenue une véritable institution, la FIM est une excellente opportunité pour QualiREG de faire connaître le réseau, identifier de nouveaux partenaires et mieux comprendre les nouveaux enjeux de sécurité sanitaire à Madagascar.

En 2014, grâce au Club Export Réunion et son pavillon Réunion, nous avons été invités à in-tervenir sur la thématique : « Comment valori-ser et mettre aux normes vos produits agroa-limentaires : présentation du réseau QualiREG et témoignages d’entreprises ». Patrick Rasa-moel, Président du CLAM et Harena Rasamoe-lina, docteur au FOFIFA ont ainsi pu présenter les résultats des actions menées en lien avec le réseau.

Partenariats

Un accord-cadre entre la France au titre de La Réunion (Pré-fecture – Région – CIRAD) et la Commission de l’Océan Indien (COI) a été signé le 5 juin 2014. Il définit les orientations et le cadre général des relations entre ces entités autour de la création d’une Plateforme Régionale en Recherche Agronomique pour le Développement PRéRAD. Cette plateforme vise à créer et à par-tager de l’innovation scientifique, technique et sociale au profit des pays de la région océan Indien et

PRéRAD - Plateforme Régionale en Recherche Agronomique pour le Développement

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Signature de l’accord © Cirad, 2014

s’inscrit dans la nouvelle dynamique de l’Europe 2020 qui vise à favoriser l’insertion régionale de La Réunion au sein de la zone indianocéanique.

La PRéRAD, portée par le CIRAD, a pour objectif d’appuyer le développement et la structuration de filières de production agricole et agroalimentaires au travers de projets communs en renforçant les démarches de qualité.

[En savoir plus]http://www.commissionoceanindien.orghttp://www.prerad.org

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QualiREG : La qualité pour le développement en Océan Indien - 17

02 formations

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18 - Rapport d’activité 2015

Formations en agroalimentaire : opportunités dans la région océan indien.

Lors des journées QualiREG en novembre 2014, un atelier a eu l’occasion de faire un bilan sur l’offre de formation des différents acteurs de la zone Sud-Ouest de l’océan In-dien dans le domaine de l’agroalimentaire. Il a rassemblé les représentants de toutes les universités des pays de la COI ainsi que de plusieurs centres de formation agricoles malgaches. Il a permis de discuter des nom-breuses opportunités de partenariat et des complémentarités entre les cursus de for-mation entre les différentes universités des îles de l’océan Indien.

ContactPhilippe LAURENT (Université de la Réunion)Thomas PETIT (Université de la Réunion)

Contrôles Qualité et traçabilité

Audrey Clain du Cabinet réunionnais CAP’R et Patrick Rasamoel du Consortium des Labora-toires Agroalimentaires de Madagascar (CLAM) ont mis l’accent sur la traçabilité, les contrôles qualité et à la règlementation européenne devant 46 chefs d’entreprises, responsables qualité d’entreprises principalement agro-ali-mentaires, représentants du ministère de l’agriculture et chercheurs.

Un exercice pratique leur a donné l’occasion d’identifier les contrôles à mettre en place et les éléments de traçabilité à collecter dans le but de maîtriser des dangers potentiels pour la fabrication d’un yaourt brassé.

ContactPatrick RASAMOEL, Nirina Harimalala ANDRIAMBELO, Francis RAKOTONDRAVONY (CLAM),Audrey CLAIN (CAP’R)

La formation pendant les journées QualiREG 2014

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Formation à la recherche par la recherche : un bilan positif des stages 2013-2015

formations

Portrait d’acteur : Audrey CLAIN

Consultante qualité de CAP’R (Conseil Audit en Prévention des Risques), est spécialisée dans la formation, le conseil et l’au-dit des entreprises de la filière agroalimentaire. A ce titre, elle accompagne les entreprises dans la mise en place de la mé-thode HACCP et des Bonnes Pra-tiques d’Hygiène. Elle transmet également son expertise aux entreprises via des formations adaptées et interactives.

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Au cours des trois dernières années, le réseau QualiREG a intégré de nombreux étu-diants dans la conduite des travaux de recherche.

Le Cirad et ses partenaires ont notamment accueilli cinq stages d’étudiants du département de Génie bio-logique de l’IUT de St Pierre, une doctorante en thèse de l’IAE de l’université de la Réunion, une étudiante vé-térinaire de Vet Agro Sup (Lyon) qui a soutenu sa thèse en octobre 2014, deux étudiantes ingénieures agronomes en fin d’étude à

l’ISTOM (Cergy), ou encore une étudiante réunionnaise en licence à l’Université d’Avignon.

Dix étudiants malgaches et sud-africains ont égale-ment été encadrés par des équipes scientifiques de la Réunion et des universi-tés partenaires, soulignant l’importance d’appuyer le développement des com-pétences des futurs scienti-fiques de la zone.

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QualiREG : La qualité pour le développement en Océan Indien - 19

Portrait d’acteur : Benoit Dubourg

Ingénieur qualité au Centre Ré-gional d’Innovation et de Trans-fert de Technologie CRITT de la chambre de Commerce et d’In-dustrie de la Réunion. Ses do-maines de compétence : conseil et accompagnement en matière de démarche qualité en entre-prises. Son rôle dans le réseau : formation, accompagnement, montage de projet notamment en lien avec le Consortium des laboratoires agroalimentaires de Madagascar.

ContactBenoît DubourgCRITT/CCIRSte Clotilde, La Ré[email protected]

Un lien fort s’est construit de-puis 2010 entre le CRITT et le CLAM, le Consortium des La-boratoires Agroalimentaires de Madagascar constitué d’une trentaine de laboratoires of-ficiels et d’entreprises privés. Ensemble, ils proposent aux techniciens et professionnels du CLAM des formations à Madagascar, notamment sur les démarches qualité en la-boratoire, l'audit interne se-lon l'ISO 19011 (mai 2014, 30 participants), la métrologie (juin 2014, 10 participants) en lien également avec le réseau des halles technologiques, les normes ISO 14000 sur la sé-

Le 17 juin 2015, Benoit Dubourg et Julien Kuna du CRITT/CCIR ont présenté devant un parterre d’étudiants les compétences de la Réunion de formation et d’expertise en matière d’Hygiène Qualité Sécurité Environ-nement, à l’invita-tion du directeur de l’Ecole Supé-rieur des Sciences Agronomiques de l’Université d’An-tananarivo à Ma-dagascar et avec le soutien du ré-seau.

Les formations du CRITT s’exportent à Madagascar

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curité sanitair e des produits (novembre 2014 avec la col-laboration du Groupe AFNOR, 50 participants). La dernière en date s’est déroulée le 16 juin 2015 à Antananarivo et a porté sur l’ISO-TS 22002-1 et plus particulièrement sur les prérequis pour la sécurité des denrées alimentaires. A la suite de ces échanges réguliers et constructifs, le CRITT et le CLAM s’associeront dans les mois futurs pour développer une coopération plus étroite en matière de conseil et d’accom-pagnement aux entreprises malgaches.

Le CRITT fait la promotion des démarches HQSE devant les étudiants de l’ESSA à Madagascar

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formations

V. Porphyre © Cirad, 2012

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20 - Rapport d’activité 2015

Portrait d’acteur : Thomas Petit

Maître de conférences, cher-cheur à l’Université de la Réu-nion, responsable du départe-ment Génie Biologique à l’IUT de St Pierre. Ses domaines de compétence : microbiologie, physico-chimie. Son rôle dans le réseau : responsable du CUQP Microbiologie générale et ali-mentaire.

ContactThomas PETITUniversité de la RéunionSt Pierre, La Ré[email protected]

CUQP Microbiologie générale et alimen-taire

Pour la quatrième année consécutive, l'Université de la Réunion et l'IUT de Saint Pierre ont organisé une for-mation CUQP " Technique de Microbiologie pour les professionnel de l'agroali-mentaire" du 10 au 16 oc-tobre 2013. Cette forma-tion validée par un certicat universitaire est ouverte

aux professionnels et per-sonnels des laboratoires de la Réunion et de l'Océan In-dien ayant un intérêt pour la microbiologie appliquée à l'agroalimentaire. Grâce au réseau QualiREG, l’IUT a accueilli sept partenaires de la zone, des Comores, de Maurice et Rodrigues et de Madagascar.

formations

V. Porphyre © Cirad, 2012

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QualiREG : La qualité pour le développement en Océan Indien - 21

Christopher Leopold, scientific officer en charge des aspects agroalimentaires à la Commission de l’Agriculture de Ro-drigues, a pu assis-ter, du 16 au 27 juin, à Sète en France, à la formation Inter-GI 2014 grâce au soutien de l’AFD et du réseau QualiREG dans le cadre d’un projet de valorisation des produits de l’île Rodrigues.

Enchanté de la for-mation, il témoigne : « Pour moi le concept

Un programme de formation à Rodrigues

Portrait d’acteur : Julie Gourlay

Chargée de mission à l’Insti-tut Réunionnais de la qualité en agroalimentaire (FARRE-IRQUA). Ses domaines de compétence : mise en place de démarches qualité liées à l’origine, signes officiels de qualité. Son rôle dans le réseau : formation, accompa-gnement, expertise.

InterGI 2014 – un participant rodriguais nous raconte

d’Indication Géogra-phique est tout à fait nouveau. Beaucoup de questions se po-saient à propos de l’idée d’avoir l’ap-pellation IG pour les quelques produits phares souvent ci-tés dans l’ile comme le miel, le limon, le ti piment ou le cochon noir. Aujourd’hui je suis convaincu que l’IG reste l’outil le plus pointu non seu-lement pour protéger nos produits contre l’usurpation mais aussi pour l’organi-sation des filières de

ces produits.

La démarche IG peut cependant prendre beaucoup de temps. Il faut commencer dès maintenant et nous devons tous être convaincus des avan-tages que l’IG peut

nous apporter pour le développement de notre territoire, afin de relancer l’agricul-ture et l’économie de l’ile. Il est primordial que le principal acteur de la démarche soit mobilisé : les produc-teurs »

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formations

En 2013, l’Assemblée Régio-nale de Rodrigues a fait appel au réseau QualiREG pour ren-forcer les compétences de ses agriculteurs et ses transforma-teurs pour mieux valoriser les produits agricoles de l’Ile. Le réseau a mobilisé l’expertise réunionnaise et coordonné un programme de formation fai-sant intervenir cinq experts ré-unionnais.

Depuis 2013, Frédéric Descroix (UMR Qualisud) s’est chargé de former et d’accompagner la dizaine d’agriculteurs et de techniciens agricoles enga-gés dans la mise en place de parcelles de café bourbon. Ses enseignements : la gestion de la pépinière, l’organisation des producteurs, la plantation des jeunes plants, et l’installation de plantes d’ombrage. Julie Gour-lay (FARRE-IRQUA) a appuyé

en mai 2015 la co-construction d’une marque collective « Miel de Rodrigues », en formant 10 apiculteurs sur le montage d’un cahier des charges, sur la ré-daction d’un règlement d’usage de la marque collective, et sur le métier de contrôleur interne. Sophie Assemat (UMR Quali-sud) a formé en mars et en juin 2015 un jury de dégustateurs apte à caractériser la qualité sensorielle des miels. En avril 2015, Camille Séraphin (PAS-SION PRODUIT) s’est consacrée à former en marketing douze entrepreneurs, en approfondis-sant les notions de calcul des coûts de revient, positionne-ment de l’offre. Enfin, Audrey Clain de Cap-R a dispensé en juin 2015 une formation de for-mateurs en hygiène alimentaire : audit diagnostic, méthodes de formations aux entrepreneurs et salariés, mise en pratique.

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22 - Rapport d’activité 2015

La platerforme E-learning

Une formation à l’utilisation des outils de for-mation à distance et e-learning s’est déroulée à la Réunion du 17 au 21 février 2014. Cinq par-tenaires QualiREG se sont ainsi penchés sur la

Le réseau pose les bases d’une université numérique

formations

La formation ouverte et à distance devient un outil pé-dagogique largement utilisé dans les universités de Ma-dagascar, la Réunion ou Mau-rice. Le réseau QualiREG tente depuis 2011 de développer sa plateforme e-learning pour offrir aux étudiants et profes-sionnels des contenus adap-tés au monde de l’agroali-mentaire.

A l’heure actuelle, celle-ci est opérationnelle, en lien avec les plateformes de l’UVED ou de France Université Numé-rique. Plusieurs modules de formation à distance sont en cours de construction et se-ront accessibles prochaine-ment sur la plateforme.

Par ailleurs, dans le cadre d’un accord en cours de signature, le Cirad, le CNAM, les 5 uni-versités de l’Océan Indien et le consortium Agreenium, renommé depuis le 31 mars 2015 Institut Agronomique, Vétérinaire et Fo-restier de France (IAVFF), s’en-gagent actuelle-ment auprès de la COI pour mettre en place une uni-versité numérique dédiée à la re-cherche agrono-mique en océan Indien dès 2016. Les activités du réseau QualiREG autour de la for-

mation à distance, à l’instar des autres réseaux régionaux du Cirad, s’y trouveront ainsi bien représentées.

[En savoir plus]http://elearning.qualireg.org

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Plateforme E-learning QualiREG © Cirad, 2012

création de modules pédagogiques utilisant les TIC et la formation à distance.

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QualiREG : La qualité pour le développement en Océan Indien - 23

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03 animation scientifiQue

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24 - Rapport d’activité 2015

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Les journées QualiREG, la recherche s’ouvre au monde économique. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Journées QualiREG 2013

Un colloque dédié à la re-cherche et l’innovation en agroalimentaire dans l’océan Indien.

18 au 22 novembre 2013, St Pierre, La Réunion - L’édi-tion 2013 des Journées Qua-liREG s’est déroulée en coor-dination avec les Rencontres Agro Fert’îles à la Réunion sur quatre sites : IUT de Saint-Pierre, CIRAD Réunion, AR-MEFLHOR, Lycée agricole de Saint-Paul. Organisé par les principaux organismes et ré-seaux de R&D, de formation et d’accompagnement du monde agricole et agroalimentaire (les réseaux RITA, QualiREG, ePRPV et la Technopole de La Réunion), cet évènement iné-dit a permis de mutualiser les actions des partenaires et de

Consulter le PDFhttp://goo.gl/FJcRql

créer des synergies pour pro-poser un moment privilégié de travail et d’échanges aux acteurs de la chaine de valeur des secteurs concernés.

Cet événement a ainsi reflé-té la volonté partagée des partenaires de la Réunion et des pays de l’océan Indien de mieux coordonner leurs actions, de développer une image positive de l’agricultu-re réunionnaise et de propo-ser aux professionnels des ré-ponses adaptées à l’évolution rapide des technologies, des réglementations nationales et européennes, du contexte concurrentiel international et de la demande des consom-mateurs.

Les 2 jours de conférences . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Les débats

La Qualité : pourquoi ? pour qui ?

19 novembre 2013 - La Qualité est un terme qui se décline différemment en fonction des attentes des parties intéres-sées et qui désigne à la fois des ambitions et des espoirs. Dans le monde agricole et agroalimentaire, il revêt plusieurs réali-tés. A partir des témoignages d’acteurs engagés dans les démarches CCP, Label rouge, AOP et IGP, Agriculture raisonnée, ou encore produits péi, ce débat animé par l’IRQUA a remis au centre des discus-sions deux questions fondamentales : la qualité : pour quoi ? pour qui ?

animées par le réseau Qua-liREG ont rassemblé 120 par-ticipants dont 20 des îles de la COI, 29 communications et 20 posters ont été présenté, 2 débats ont été organisés.

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QualiREG : La qualité pour le développement en Océan Indien - 25

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Les nouvelles technologies au service de l’agroalimentaire

pagner le végétal tout au long de sa chaîne de production et offre un potentiel d’innovation très large en termes de fiabilité, de rapidité, de performance et de précision. L’occasion a été donnée lors de ce débat de présenter les avan-cées technologiques de quatre entreprises in-novantes de la Réunion ouvertes vers les mar-chés de l’océan Indien.

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Journées QualiREG 2014

P. Cao Van © Cirad, 2013

Les journées QualiREG, la re-cherche s’ouvre au monde économique

2 jours de conférences, 3 jours de formation, de visites et de rencontres BtoB, un espace exposant, plus de 50 inter-venants, 200 participants, 5 pays représentés autour de la recherche, de l'innovation et du développement du secteur agroalimentaire de l'océan Indien. La 4ème édition des Journées Scientifiques de l’Agroalimentaire organi-sée par le réseau QualiREG s’est tenue du 24 au 28 no-vembre 2014 à l’Hôtel Colbert

à Antananarivo à Madagascar. Comme les années précé-dentes, ce colloque a mis l’ac-cent sur la qualité en tant que vecteur de développement des filières agroalimentaires de l’océan Indien.Cet événement a été orga-nisé en partenariat avec le Consortium des Laboratoires Agroalimentaires de Ma-dagascar (CLAM), l’Institut Pasteur de Madagascar et le Centre Régional d’Innovation et de Transfert de Technologie de la Réunion (CRITT/CCIR). Il a été financé par l’Union Eu-ropéenne, la Région Réunion, l’Etat français et le Cirad. Il a

bénéficié du soutien du Club Export Réunion et de l’Ambassade de France à Madagascar et de la colla-

Consulter le programmehttp://goo.gl/qAv9z4

Consulter le compte-renduhttp://goo.gl/4xXL9Q

boration du Groupement des Entreprises de Madagascar. Plusieurs entreprises mal-gaches ont également soute-nu cet évènement : le groupe TAF, les Brasseries STAR, l’Hô-tel Colbert et le Cabinet Raha-rison entre autres.

P. Cao Van © Cirad, 2012

20 novembre 2013 - L’agriculture et l’agroali-mentaire riment plus que jamais avec « nouvelles technologies » et leurs utilisations constituent un levier concurrentiel indispensable dans un mar-ché mondial. Afin de construire une « Nouvelle Agriculture Ecologiquement Durable », il est né-cessaire de développer les outils et méthodes pour améliorer les rendements, protéger l’envi-ronnement, garantir la qualité, le goût et la sécu-rité des produits alimentaires. Symbole de cette tendance, des champs d’expertises complémen-taires sur les productions végétales et les TIC (Les technologies de l’information et de la communi-cation) sont en cours au niveau local et national.

Ce rapprochement a permis de développer des outils précieux (robotique, outils de géolocalisa-tion, gestion des flux, capteurs ...) pour accom-

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26 - Rapport d’activité 2015

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Ces Journées Scientifiques ont permis de ren-forcer les liens scientifiques entre les parte-naires malgaches et leurs collègues de l’océan Indien et de la Réunion mais aussi de favori-ser les rencontres entre chercheurs et monde de l’entreprise. Pour cette 4ème édition, le suc-cès était au rendez-vous avec plus de 200 par-ticipants enregistrés sur la semaine, venant de la zone océan Indien et de la France métropole.

Professionnels de la recherche, représentants du secteur privé ou encore étudiants, ils se sont réunis pour assister aux ateliers thématiques, aux conférences et pour rencontrer les entre-prises exposant leurs produits et/ou services dans un espace dédié ou à l’occasion de B to B.

Des invités au rendez-vous

Sur l’ensemble de la semaine, près de 30 conférences scientifiques ont été program-mées. 25 conférenciers de Madagascar, des Comores, de la Réunion et de la France métro-pole se sont relayés au cours de deux journées dédiées à des présentations scientifiques.

Parmi les différentes thématiques proposées, l’innovation était à l’honneur avec deux ses-sions de conférences portant sur les perspec-tives de valorisation des produits et les tech-niques innovantes. Les aliments à haute valeur ajoutée étaient également mis en avant avec une conférence dédiée à ces produits et une journée entière consacrée au chocolat.

Les conférences

Près de 30 posters présentant des travaux de recherche en cours étaient exposés pendant l’événement. Deux d’entre eux ont été récom-pensés au titre de meilleurs posters et ont reçu des ouvrages scientifiques.

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QualiREG : La qualité pour le développement en Océan Indien - 27

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Les ateliers

Plusieurs ateliers étaient pro-posés pendant les deux pre-mières journées de l’événe-ment.

Panorama des référentiels normatifs et des outils asso-ciés des systèmes de sécurité des aliments.

La qualité est à la base de la compétitivité des entre-prises, à la fois pour résister à la concurrence étrangère sur les marchés locaux et pour trouver des débouchés à l’ex-portation.

Dans le contexte actuel de concurrence mondiale exa-cerbée, la qualité au sein des industries agroalimentaires est devenue un impératif de compétitivité, de pérennité et de développement. Grâce à l’intervention du Groupe AFNOR et du CRITT/CCIR, un atelier a rassemblé une trentaine de managers d’en-treprises et de responsables qualité sur les référentiels de la sécurité des aliments d’au-jourd’hui et demain, les cer-tifications liées à la sécurité des aliments et les outils en lien avec la sécurité des ali-ments.

Comment être concurrentiel dans la zone océan Indien ?

Camille Séraphin, gérante de la société réunionnaise Pas-sion Produit a présenté de-vant 35 acteurs économiques malgaches, comoriens, mau-riciens et réunionnais, les clés d’une démarche marke-ting adaptée au marché des pays de la COI susceptible de favoriser l’émergence de par-tenariats commerciaux.

L’atelier s’est déroulé sous forme de présentation et d’échanges autour de cinq secteurs d’activité : l’élevage bovin, la vanille bio, les fruits transformés, la spiruline et les bougies aux huiles es-sentielles.

Des perspectives d’approvi-sionnement à Madagascar, de prestation de service à l’entreprise ou encore de co-packing à la Réunion ont été envisagées. Vivement la concrétisation économique de ces échanges !

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Innovation en Agroalimen-taire

Cet atelier animé par Fa-bienne Remize de l’Univer-sité de la Réunion a proposé de présenter les différentes étapes du processus d’inno-vation et d’échanger sur les tendances 2014 en matière d’innovation dans l’agroali-mentaire.

Trois groupes thématiques ont planché sur les pers-pectives d’innovation pour les filières Fruits & légumes, Produits animaux et Plantes stimulantes. 29 participants dont 9 représentants d’en-treprises ont mis en avant plusieurs axes d’innovation : nutrition et sécurité ali-mentaire, notamment vers les enfants ; utilisation de ressources Océan Indien sous-consommées et dispo-nibles, en lien avec la du-rabilité ; innovation vers des produits nouveaux comme des biopolymères ; cahier des charges qualité produit ; valorisation de sous-produits ; outils de transformation in-novants.

Cet atelier a permis de prendre conscience du po-tentiel d’innovation spéci-fique à notre zone géogra-phique et a contribué à faire émerger les leviers de pro-chaines innovations.

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28 - Rapport d’activité 2015

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Le chocolat à l’Institut Français de Madagascar. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Le mardi 25 novembre à l'Institut Fran-çais de Madagascar s’est tenue une conférence grand public pour faire dé-couvrir les grandes étapes de la fabri-cation du chocolat et les nombreux cri-tères qui caractérisent sa qualité.

Plus de 300 personnes sont venues as-sister aux présentations pédagogiques des experts réunionnais du chocolat, vantant notamment l’exemple des ca-caoyères du Sambirano au nord-ouest de Madagascar produisant des cacaos à fort potentiel qualitatif quoique mal-heureusement peu valorisés présenté par Frédéric Descroix, chercheur CIRAD.

Fabrice Davrieux, chercheur CIRAD, a présenté sa conférence sur les diffé-rentes étapes du traitement post-ré-colte du cacao : « Du fruit à la fève le long chemin vers la qualité».

Sophie Assemat, analyste sensoriel, a présentée trois conférences sur les thèmes : « Chocolat & santé », « La di-versité des cacaos à travers un tour du monde » et « Analyse sensorielle cacao & chocolat ».

En parallèle, le Cirad et le chocolatier Robert ont proposé une exposition tem-poraire sur le cacao et le chocolat qui a attiré nombre de visiteurs pendant 10 jours dans les locaux de l’IFM.

V. Porphyre © Cirad, 2014

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QualiREG : La qualité pour le développement en Océan Indien - 29

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La parole est à la rue !

Sous la forme de mi-cro-trottoirs réalisés sur les marchés d’Antananari-vo et Tamatave, trois vidéos mettent en lumière les opi-nions des consommateurs malgaches sur leur alimen-tation ou sur leur vision du développement durable. Un moyen original de cerner les préoccupations du grand public et de mieux évaluer la pertinence des recherches du réseau QualiREG. Cysti-cercose, fraudes, manque d’hygiènes, hormones et pesticides, manque de confiance dans les produits transformés, tous ces problèmes cités au fil des interviews sont nos préoccupations majeures.

[En savoir plus]http://goo.gl/AExb8R

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La qualité des produits animaux dans l’océan Indien

La Revue d'élevage et de médecine vétérinaire des pays tropicaux propose en juin 2015 un numéro théma-tique spécialement consacré aux résultats de la recherche scientifique portant sur les

produits animaux des îles de l’Océan Indien. 23 communi-cations orales et posters pré-sentés lors des trois confé-rences QualiREG organisées en 2012 à 2014 à la Réunion et à Madagascar voient ainsi

leur visibilité internationale augmentée grâce à cette re-vue emblématique en ope-nAccess.

[En savoir plus]http://remvt-journal.cirad.fr

Revue REMVT, 2010Site web REMVT, 2015

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30 - Rapport d’activité 2015

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QualiREG sur le web & les réseaux sociaux

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Le réseau QualiREG est pré-sent sur Internet via son site web mais aussi à tra-vers les réseaux sociaux tels que Facebook, Google Plus et Twitter. QualiREG uti-lise ces réseaux comme un moyen de communication afin d’étendre la visibilité et la portée de ses publications, de ses études et de ses ac-tions.

Les plateformes sociales sont également un ex-

cellent moyen de partager et de relayer de l’information qui ne concerne pas directement QualiREG telles que les actions d’autres organismes du secteur de l’agroalimentaire.

De plus, l’omniprésence sur le web permet une visibilité et une notoriété accrue et permet au réseau de rester actif et disponible.

A travers ces réseaux so-ciaux, QualiREG offre la pos-sibilité de suivre les alertes, les actualités, les annonces et les journaux qui parlent du monde agroalimentaire et plus particulièrement dans les pays de l'océan In-dien.

Portrait d’acteur : David Chevassus

Chargé de communication valo-risation pour le réseau QualiREG. Ses domaines de compétence : infographie, édition, informa-tique, communication. Son rôle dans le réseau : webmaster, communication externe et va-lorisation des actions du réseau.

Newsletter

Toujours plus proche de ses collaborateurs, le réseau QualiREG met à disposition de ses abonnés une newsletter régulière afin de ne manquer aucun évenement. Plus de 1408 correspondants sont actuellement abonnés.

L’inscription à la liste de diffusion est libre et gratuite.

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QualiREG : La qualité pour le développement en Océan Indien - 31

04 sûreté des aLiments

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32 - Rapport d’activité 2015

En 2012, plusieurs vétérinaires ruraux à Mada-gascar ont signalé une utilisation abusive en élevage porcine de substances anabolisantes susceptibles de faire engraisser les porcs, une pratique pourtant strictement interdite suivant la loi malgache. La Direction des Services Vé-térinaires (DSV) Madagascar, le Cirad et ONIRIS (Ecole Nationale Vétérinaire de Nantes) se sont associés pour initier un travail de surveillance et de contrôle de l’utilisation des substances anabolisantes en élevage à Madagascar. Cette action exploratoire a été soutenue financière-ment par l’Ambassade de France à Madagascar et le réseau QualiREG.

Ce travail a ainsi confirmé une contamination fréquente des viandes de porcs par des résidus chimiques issus d’une hormone de synthèse injectée chez l’animal. Parmi les 18 molécules recherchées, seule une substance anaboli-sante, l’acétate de médroxy-progestérone (Confiance©, Pfizer) a été isolée. Celle-ci, dé-tectée dans 20% de nos échantillons, semble largement utilisée dans le but de stimuler la croissance des animaux et provient d’un dé-tournement massif de produits contraceptifs fé-minins théoriquement distribués dans le cadre du planning familial à Madagascar. En 2014, ces données ont été confirmées lors d’une enquête auprès de 90 éleveurs mal-

sûreté des aLiments

Résidus & contaminants

gaches. On y apprend que l’utilisation illégale des hormones de synthèse est généralisée et touche près de 38% des éleveurs ; dans 50% des cas, les éleveurs achètent ces produits chez leur vétérinaire ou leur technicien, les autres en pharmacie ou dans les centres de santé ! Les éleveurs utilisent ces injections sur les truies de réforme et sur les jeunes femelles afin d’amé-liorer l’engraissement. De nombreux avantages sont avancés par les éleveurs (faible coût, fa-cilité d’utilisation, amélioration de l’engrais-sement, absence de complication liée à une intervention chirurgicale, absence d’effets se-condaires) en oubliant le fait que ces hormones de synthèses ne sont pas dégradées et que leurs résidus se retrouvent dans la viande, par la suite consommée par des populations poten-tiellement sensibles.

La DSV et le Ministère de la Santé disposent des informations nécessaires pour alerter les professionnels de terrain et mettre en place des mesures de contrôle efficaces. Par ailleurs, comme cette fraude représente un détourne-ment grave des fonds du planning familial mal-gache et de la coopération internationale, le Ministère de la Santé et l’Agence de coopéra-tion américaine (USAID) ont été alerté.

ContactVincent Porphyre,St Pierre, Ré[email protected]

PartenairesMadagascar > DSVRéunion > CiradFrance > Oniris

Madagascar : hormones de synthèse dans les viandes ?. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

[En savoir plus]Vincent Porphyre, Michel Rakotoharinome, Tantely Randriamparany, Damien Pognon, Stéphanie Prévost, & Bruno Le Bizec 2013. Residues of medroxyprogesterone acetate detected in sows at slaughterhouse, Mada-gascar. Food Additives & Contaminants: Part A. 30(12): 2108-2113

V. Porphyre © Cirad, 2013

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QualiREG : La qualité pour le développement en Océan Indien - 33

sûreté des aLiments

Surveillance des résidus d’antibiotiques

Les antibiotiques sont largement utilisés pour traiter les maladies animales. Lorsque les animaux sont com-mercialisés peu après un traitement médica-menteux, on retrouve des résidus chimiques issus de la dégradation des molécules médi-camenteuses dans les produits, par exemple dans la viande, le lait ou les œufs. Ces résidus peuvent être responsables d’allergies mais sont souvent incriminés dans l’émergence de bactéries ré-sistantes à un ou plusieurs antibiotiques.

Avec le soutien de l’Ambassade de France et du réseau QualiREG, un système de surveillance en abattoir permet de suivre depuis 2010 le niveau des contaminations des viandes porcines par les résidus de médicaments vétérinaires. La Direction des Services Vétérinaires ainsi que le Laboratoire National de Diagnostic Vé-térinaire (LNDV) ont ainsi révélés des contaminations entre 17 et 46% des viandes selon la zone et l’année, avec une moyenne de 37.2% pour 2010 et 2011. La prévalence nationale pour 2012 est de 17,8% et celle de 2013 de 28,3%. Le Consulat de France a mo-difié en conséquence ses conseils officiels en matière de risque alimentaire. Les services officiels malgaches ont également réagi et lancé une campagne d’information auprès des opérateurs de la filière viande.

ContactVincent Porphyre,Saint Pierre, Réunion,[email protected]

PartenairesMadagascar > DSV, FOFI-FA-DRZV, LNDVRéunion > CIRAD

[En savoir plus]Michel Rakotoharinome, Damien Pognon, Tantely Randriamparany, Jim-my Chane Ming, Jean-Patrick Idoumbin, Eric Cardinale, Vincent Por-phyre 2013. Prevalence of antimicrobial residues in pork meat in Ma-dagascar. Tropical Animal Health and Production. January 2014, Volume 46, Issue 1, pp 49-55

V. Porphyre © Cirad, 2013

Portrait d’acteur : Michel Vincent Rakoto-harinome

Vétérinaire au sein des services vétérinaires de Madagascar. Ses domaines de compétence : épi-démiologie, contrôle, épidémio-surveillance. Son rôle dans le réseau : coordination des actions de surveillance des viandes por-cines vis-à-vis des contaminants chimiques et parasites.

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V. Porphyre © Cirad, 2015

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34 - Rapport d’activité 2015

En complément des travaux de surveillance en abattoir, Tiphaine Crépieux, doctorante vétéri-naire de Vet AgroSup, a consacré son travail de thèse en 2014 à l’analyse des pratiques en ma-tière d’usage des médicaments vétérinaires en élevage porcin à Madagascar. En collaboration avec la DSV, le Cirad et le LNDV, elle a essayé de comprendre pourquoi les viandes de porc sont tant contaminées par des résidus d’anti-biotiques.

Après avoir interrogé plus de 90 éleveurs por-cins dans trois zones d’étude proches de la capi-tale malgache (Tsiroanomandidy, Arivonimamo et Imerintsiatosika), elle a mis en lumière une maîtrise très discutable des antibiotiques par les éleveurs, avec une méconnaissance globale en matière (i) de produits utilisés et de posolo-gies (48% des cas), (ii) de temps d’attente (87% des cas) ou encore (iii) de risques liés aux rési-dus d’antibiotiques (90% des cas). Elle a aussi révélé une très large utilisation des antibio-

De la mauvaise utilisation des antibiotiques en élevage

tiques (dans 78% des élevages interrogés) mais également une mauvaise gestion des maladies par les éleveurs en général avec notamment la vente précipitée des animaux malades après traitement antibiotique (27% des cas).

Trois groupes distincts d’éleveurs ont été iden-tifiés. Le premier groupe réunit les gros éle-vages, où les éleveurs ont de bonnes connais-sances médicales, mais ne respectent pas les délais d’attente par peur de perte économique. Le deuxième groupe rassemble les petits ate-liers d’engraissement, où les éleveurs ont peu de moyens et pas de connaissances médicales. Le troisième groupe réunit des élevages de taille moyenne, en développement, accompa-gnés par des techniciens d’élevage, peu ou mal formés en matière de santé des animaux. Voilà autant de situations en élevage auxquelles les actions futures de prévention et de conseil de-vront s’adapter.

ContactVincent Porphyre,Saint Pierre, Réunion,[email protected]

PartenairesMadagascar > DSV, FOFIFA-DRZV, LNDVRéunion > CIRAD

sûreté des aLiments

V. Porphyre © Cirad, 2008

[En savoir plus]Tiphaine Crépieux, 2014. Analyse de l’usage du mé-dicament vétérinaire en élevage porcin en relation avec la présence de résidus dans les viandes por-cines, Madagascar. Thèse de doctorat vétérinaire. VetagroSup Lyon. Soutenue le 04/10/2014.

http://goo.gl/WvlGNC

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QualiREG : La qualité pour le développement en Océan Indien - 35

Outil cartographique QualiGIS

sûreté des aLiments

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Qu@liGIS est une cartogra-phie interactive en ligne qui a pour objectif de diffuser clairement les résultats des études épidémiologiques liées aux produits agroali-mentaires et menées dans le cadre du réseau QualiREG. Elle évolue en parallèle des activités menées dans les 6 pays (Réunion, Madagascar, Maurice et Rodrigues, Co-mores, Seychelles, Afrique du Sud) dans lesquels les partenaires du réseau inter-viennent. L'accès est réservé à nos membres et partenaires pour une meilleure gestion de la diffusion des informations.

Actuellement, les données disponibles dans Qu@liGIS permettent de cartogra-

Portrait d’acteur : Damien Pognon

Biologiste, épidémiologiste, chargé de mission du réseau QualiREG sur la sûreté sanitaire des aliments. Ses domaines de compétence : bactériologie, épi-démiologie, système d’informa-tion géographique. Son rôle dans le réseau : coordination scienti-fique des actions de recherche en microbiologie alimentaire aux Comores, Réunion et Madagas-car.

phier la situation sanitaire de Madagascar vis-à-vis de plusieurs pathogènes (Toxoplasmose, Hépatite E) et contaminants (résidus d’anti-biotiques 2010-2014, résidus d’hormones de synthèse) dé-tectés dans la viande de porc. Qu@liGIS met à disposition des informations spatiales sur les productions locales.

Grâce à nos partenaires des autorités vétérinaires mal-gaches, les effectifs porcins et bovins de 2005 à 2012, les effectifs ovins de 2006 à 2012, les effectifs caprins de 2006 à 2010 et les effectifs de volailles 2010 sont également accessibles. Madagascar, qui est un terrain d’étude privi-légié, concentre pour le mo-

ment toutes les informations diffusées sur le webmapping. L’objectif est d’intégrer des données sur les autres pays de la zone, pour voir émerger des intérêts communs entre pays et la naissance de par-tenariats en matière de trans-parence et de surveillance sa-nitaire des aliments.

[En savoir plus]http://goo.gl/BggLdN

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36 - Rapport d’activité 2015

Pathogènes alimentaires

sûreté des aLiments

Salmonella est une des causes principales de maladie trans-mise par voie alimentaire dans les pays en développe-ment. On estime à 17 millions le nombre de cas de fièvre entérique dans le monde, et à 600 000 le nombre de dé-cès liés à ces bactéries. Rares sont les données disponibles sur la présence et la préva-lence d’agents bactériens pathogènes dans les produits alimentaires aux Comores.

L’Institut National de Re-cherche en Agronomie, Pêche et Environnement des Co-mores et le Cirad ont évalué l’importance des contami-nations par Salmonella spp, des viandes de volailles com-mercialisées à Moroni. Au cours des deux années 2013 et 2014, une centaine de pré-lèvements a ainsi été collec-tée chez les bouchers et dans les entrepôts frigorifiques du marché central de Volo Volo

Salmonelles aux Comores

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ainsi que sur les petits mar-chés périphériques. 18% des échantillons se sont avérés positifs et deux sérotypes ont été identifiés : S.hadar et S.kentucky. Des résistances à plusieurs antibiotiques, no-tamment l’amikacine, la gen-tamicine, l’acide nalidixique, la ciprofloxacine et l’ofloxa-cine, ont été observées par le CHU de St Pierre sur le séro-type S.kentucky.

Avec ces premiers résultats mais aussi avec la formation d’une équipe de 5 techniciens

à la détection et à l’identifi-cation de Salmonella spp dans de la viande de volaille, cette étude est un premier pas vers la maîtrise des toxiinfections alimentaires en Grande Co-mores.

ContactEric CARDINALE St Denis, Réunion,UMR [email protected]

PartenairesComores > INRAPERéunion > CIRAD, CHU

V. Porphyre © Cirad, 2013

Tom Voss © 2012

D.Pognon © Cirad, 2013

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QualiREG : La qualité pour le développement en Océan Indien - 37

sûreté des aLiments

L’hépatite E (HEV) est une maladie d’ori-gine porcine qui provoque chez l’homme une inflamma-tion du foie et évolue parfois vers une grave maladie du foie. Elle est mortelle dans environ 2% des cas. Chez la femme en-ceinte, la mala-die est plus souvent grave et associée à un syn-drome clinique appelé «hépatite fulminante».

L’origine alimentaire est confirmée et concerne les produits de charcuterie (notamment ceux à base de foie de porc) ainsi que la viande de gibiers (cervidés, sangliers). La situation restait inconnue dans la zone Océan Indien vis-à-vis de cette maladie chez l’homme comme chez l’animal jusqu’à ce que le réseau QualiREG ras-semble 5 organismes de recherche pour explo-rer ce problème chez l’homme et chez le porc à Madagascar.

A l’issue de 2 ans de travail, les résultats ont montré que près de 14% des travailleurs des abattoirs et 71% des porcs prélevés présen-taient des traces sérologiques de l’infection.

L’hépatite E chez le porc

Trois souches de virus ont été isolées chez le porc et forment un nouveau sous-groupe lié au génotype 3 largement répandu dans le monde. L’identification de la souche virale présente chez l’homme reste à faire.

A la Réunion, le CHU a voulu récemment faire un état des lieux sur la population humaine de l’île. Grâce à un sondage sérologique réalisé chez plus de 300 personnes, près de 10% présentent, elles aussi, des traces sérologiques vis-à-vis de l’hépatite E. Les liens entre cette contami-nation avec l’environnement ou l’alimentation restent cependant posés et vont faire l’objet de recherches prochaines à la Réunion mais aussi au niveau régional.

PartenairesMadagascar > FOFIFA-DRZV, IPMRéunion > CIRAD, CYROIFrance > ANSES

[En savoir plus]Sarah Temmam, Lydia Besnard, Soa Fy Andriaman-dimby, Coralie Foray, Harentsoaniaina R. Andriama-nivo, Jean Michel Héraud, Eric Cardinale, Koussay Dellagi, Nicole Pavio, Hervé Pascalis, Vincent Por-phyre 2013. High prevalence of Hepatitis E virus in slaughterhouse workers and pigs from Madagascar and evidence of genotype 3 circulation. American Journal of Tropical Medicine and Hygiene. 88(2): 329–338

Page 38: Rapport d’activité 2012 -2015 - QualiREG - La qualité

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38 - Rapport d’activité 2015

sûreté des aLiments

V. Porphyre © Cirad, 2012

Manger dans les restaurants de rue à Antananarivo : un risque pour les consommateurs ?

Alors que la restauration hors-foyer a augmenté dans de nombreux pays en déve-loppement et en particulier à Madagascar, les autorités sanitaires cherchent à mieux encadrer les professionnels propriétaires des nombreuses gargotes et « hotely » de la capitale malgache pour limi-ter les risques de toxiinfec-tions alimentaires chez les consommateurs.

En 2012, Grâce à la coopéra-tion régionale réunionnaise, la direction des services vé-térinaires de Madagascar, le Cirad, la faculté de médecine de l’université d’Antananari-vo et le Centre d’infectiologie Charles Mérieux ont associé leurs forces pour déterminer la prévalence de Salmonella spp. et de Campylobacter spp. directement présents dans les plats cuisinés à base de porc vendus par les restau-rants de rue de la capitale et pour mieux comprendre les facteurs de risque liés aux pratiques.

Salmonella spp. a ainsi été

isolée dans près de 10% des 60 restaurants étudiés et dans 5% des échantillons de plats de porc. Les sérotypes les plus fréquents étaient Sal-monella Typhimurium (44%) et Senftenberg (33%). Cam-pylobacter n’a quant-à-elle pas été détectée. L’étude des pratiques a également montré que le risque pour un restaurant d’être positif à la salmonelle diminue quand il y a des locaux spécifiques et quand le personnel porte des vêtements spécifiques. Inver-sement, ce risque augmente lorsque la température des plats à base de porc était su-périeure à 52°C ou quand des nappes à usage multiple sont

utilisées dans le restaurant.

Certes intéressante en ma-tière de prévention et d’in-formation auprès des pro-fessionnels malgaches, cette étude s’intègre dans une approche régionale de lutte contre les maladies trans-mises par les aliments et en collaboration avec les autres îles de l’océan Indien où les consommateurs s’inquiètent de plus en plus face à leur as-siette ! ContactEric CARDINALE St Denis, Réunion,UMR [email protected]

PartenairesMadagascar > DSV, Fondation Charles Mérieux Réunion > CIRAD

[En savoir plus]Cardinale Eric, Abat Cédric, Bénédicte Contamin, Vincent Porphyre, Michel Rakotohari-nome, and Muriel Maeder. Foo-dborne Pathogens and Disease. March 2015, 12(3): 197-202. doi:10.1089/fpd.2014.1864.

V. Porphyre © Cirad, 2013

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QualiREG : La qualité pour le développement en Océan Indien - 39

V. Porphyre © Cirad, 2013

Parasites des viandes. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Prévalence de la cysticercose dans les viandes porcines à Madagascar

La cysticercose est une mala-die parasitaire largement ré-pandue dans les pays en déve-loppement d’Amérique latine, d’Afrique et d’Asie. Cette ma-ladie tropicale négligée re-présente une contrainte éco-nomique forte pour la filière porcine et un grave problème de santé publique à Mada-gascar. Plusieurs centaines de cas humains sont enregistrés chaque année dans les hôpi-

taux de la capitale malgache. Les éleveurs ruraux classent la cysticercose à la première place, devant les pestes por-cines du fait de sa fréquence et de la perte économique qu’elle engendre. Cepen-dant aucune donnée fiable sur l’importance réelle de la maladie chez le porc n’est disponible actuellement. Une première étude en abattoir de porc et en élevage avait été organisée en 2010 et

sûreté des aLiments

2011 pour préciser l’impor-tance de la cysticercose à Taenia solium à Madagascar. Cette étude co-financée par le Wellcome Trust Fund et le réseau QualiREG a estimé que le parasite était présent dans près de 2.5% des carcasses.

En 2013 et 2014, un suivi quo-tidien dans plusieurs abat-toirs d’Antananarivo a été mis en place par le FOFIFA-DRZV

et le Cirad pour mieux estimer l’importance de cette maladie et pour identifier ses facteurs de variation. L’examen visuel de plus de 68 000 animaux pendant un an a permis d’es-timer la prévalence nationale apparente à 4.6%. Celle-ci a été corrigée pour prendre en compte les erreurs possibles de l’inspection visuelle des carcasses et atteint alors 21% des carcasses.

Des différences sont ressor-ties selon les abattoirs ainsi que pour les animaux élevés dans les régions du Centre de l’Ile qui se sont révélés moins contaminés que leurs ho-mologues des régions Nord, Ouest et Sud. Les animaux de race locale sont clairement plus à risque que les animaux de phénotypes exotiques mo-dernes. Par ailleurs, les risques sont maximum en été austral pendant les fêtes de fin d’an-née pour le consommateur amateur de viande porcine ; la demande étant importante sur les marchés urbains, les collecteurs semblent moins regardant quant à la qualité de leurs produits. Attention donc à ceux qui consomme-raient du porc mal cuit pour le repas de Noël !

ContactPorphyre VincentSt Pierre, Ré[email protected]

PartenairesMadagascar > FOFIFA-DRZVRéunion > CIRAD

[En savoir plus]Porphyre V., Rasamoelina-An-driamanivo H., Rakotoarimanana Andriatsilavina, Rasamoelina Enintsoa Ony, Benard C., Jambou R., Cardinale E. 2015. High pre-valence of porcine cysticercosis based on meat inspection in Ma-dagascar. Parasites & Vectors

Taenia Solium

Page 40: Rapport d’activité 2012 -2015 - QualiREG - La qualité

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40 - Rapport d’activité 2015

Pour un test de diagnostic rapide de la cysticercose porcine

Le seul moyen de repérer la cysticercose chez le porc vivant est la palpation de la langue qui permet de repé-rer les larves enkystées du Taenia solium; cette tech-nique est couramment utili-sée dans les marchés ou dans les élevages malgaches mais cela ne détecte malheureu-sement qu’une charge para-sitaire faible. Diagnostiquer de manière plus précoce la maladie en élevage apparaît comme un challenge d’in-térêt économique pour les petits éleveurs alors qu’ils risquent de voir l’animal perdre la moitié de sa valeur s’ils sont contaminés.

Dans le cadre du réseau Qua-liREG, l’Institut Pasteur de Madagascar, le Fofifa-DRZV et le Cirad se sont associés pour développer un test de diagnostic rapide de la cysti-cercose porcine peu coûteux et utilisable directement en

sûreté des aLiments

élevage. Ainsi, depuis 2013, les scientifiques de la Grande Ile et de la Réunion se sont attelés à identifier de nou-veaux antigènes du parasite pouvant être utilisé pour le diagnostic de la cysticercose porcine. Neuf nouvelles pro-téines ont été retenues après analyses et comparaisons de leur séquence avec celles des banques de données de l’Institut Pasteur. Ces 9 pro-téines ont ensuite été clo-nées chez la bactérie E. coli. Les différentes productions restent encore à optimiser pour obtenir des quantités suffisantes de protéines re-combinantes mais un pas important a été franchi pour mettre au point le test de diagnostic rapide tant récla-mé dans les mois à venir.

Par ailleurs, ces protéines ont fait l’objet d’une lettre de demande d’invention et une publication scientifique

est en cours d’évaluation. Ces études ont également fait l’objet de deux stages de fin de thèse vétérinaire mal-gaches et ont permis à une jeune biologiste réunion-naise d’intégrer l’équipe de l’IPM grâce au soutien pré-cieux de France Volontaires International.

ContactAnjanirina Rahantamalala Antananarivo, MadagascarInstitut Pasteur de [email protected]

PartenairesMadagascar > IPM, FOFI-FA-DRZVRéunion > CIRAD

[En savoir plus]http://www.pasteur.mg/

V. Porphyre © Cirad, 2008

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QualiREG : La qualité pour le développement en Océan Indien - 41

sûreté des aLiments

Les acteurs de la filière porcine face à la cysticercose

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En 2013, Céline Masson, élève ingénieur de l’ISTOM, s’est consacrée à décrire la filière porcine malgache aux abords de la capitale malgache et à identifier les comportements des acteurs de la filière face à la problématique cysticer-cose. Ce parasite du porc qui se transmet à l’homme par

la viande peut être la cause d’une forte perte financière lorsque l’acheteur se rend compte de la contamination.

En enquêtant sur le terrain pendant plusieurs mois, elle a pu identifier des profils d’éle-veurs, intermédiaires et col-lecteurs, abatteurs, bouchers

et détaillants, basés sur leurs perceptions, leurs réactions et leur niveau d’information vis-à-vis de la maladie. Ce travail sera repris pour envi-sager des scénarios de lutte adaptés à cette diversité d’acteurs.

Partenaires Madagascar > FOFIFA-DRZV Réunion > Cirad

[En savoir plus]Masson C. 2013. Comment s'or-ganise la filière porcine autour d'Antananarivo et quelles sont les règles de gestion concernant la cysticercose porcine? Mé-moire ISTOM.

V. Porphyre © Cirad, 2013

L’agent infectieux : Taenia solium, un ver plat dont la larve se transmet à l’homme par la viande porcine et qui s’installe dans sa forme adulte dans l’intestin (téniase). Ce ver pondra ensuite des œufs qui contamineront l’environ-nement puis le porc, mais aussi qui infesteront l’homme ou sa famille (cysticercose). La maladie : peu de symptômes chez le porc; des crises d’épilepsie graves ou des douleurs musculaires chez l’homme qui aura développé une cysticercose. Le diagnostic chez l’homme demande des équipements de pointe ; chez l’animal, les larves sont observées à l’abattoir ou au marché ; l’animal perd 30 à 50% de sa valeur s’il est contaminé. Le traitement chez l’homme reste difficile et coûteux, chez l’animal il est cher et peu pratiqué dans les élevages. Hygiène en élevage, démarche collective dans la filière, campagnes de traitement massif, in-vestissements dans l’éducation et la prévention

La Cysticercose en bref

Viande porcine ladre

sont les clés pour lutter contre ce parasite.

[En savoir plus]H. Rasamoelina Andriamanivo, V. Porphyre, R. Jam-bou 2013. Control of cysticercosis in Madagascar: beware of the pitfalls. Trends in Parasitology. 29(11): 538-547 DOI: 10.1016/j.pt.2013.09.002

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42 - Rapport d’activité 2015

Genève, 17-18 juillet 2014 : l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a convoqué un panel d’experts internatio-naux pour élaborer un pro-gramme d’action contre la cysticercose porcine dans les pays du sud. Des représen-tants de Madagascar, du Bré-sil, de la Chine, du Vietnam, du Laos, du Cambodge, et de Côte d’Ivoire étaient égale-ment invités pour participer à sa mise en œuvre concrète.

A cette occasion, les par-tenaires présents du FOFI-FA-DRZV, du Ministère de la Santé, de l’Institut Pasteur et du Cirad ont pu mettre en avant leurs travaux scienti-fiques réalisés pour la plupart dans le cadre du réseau Qua-liREG et ont convaincu les res-ponsables chargés de la lutte contre les maladies tropicales négligées de se concentrer sur la Grande Ile.

A la suite de cette réunion, une délégation de l’OMS s’est rendue à Antananari-vo en mars 2015 pour po-ser les bases d’un prochain programme de lutte inté-grée contre Taenia solium rassemblant médecins, vé-térinaires, épidémiologistes

Vers une approche One Health pour lutter contre la cysticercose

et géographes. On s’attend désormais à un changement d’échelle autant dans le trai-tement préventif que dans la sensibilisation des popula-tions animales et humaines.

PartenairesMadagascar > DSV, LNDV, FO-FIFA-DRZV, IPM, Ministère de la SantéRéunion > Cirad

[En savoir plus]Maurice J. 2014. Of pigs and people? WHO prepares to bat-tle cysticercosis. The Lancet 384(9943):571-572.

http://goo.gl/kF8tFk

sûreté des aLiments

Portrait d’acteur : Harena Rasamoelina-An-driamanivo

Vétérinaire, épidémiologiste, maître de conférence à l’Univer-sité d’Antananarivo, expert au-près de la COI. Son domaine de compétence : épidémiologie des maladies animales. Ses domaines de compétence : coordination des recherches appliquées sur la maîtrise des parasitoses trans-mises par les aliments.

V. Porphyre © Cirad, 2013

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Conférence Cysticercose, Genève © OMS, 2014

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QualiREG : La qualité pour le développement en Océan Indien - 43

Sensibilisation des professionnels contre la cysticercose

Grâce au soutien de l’Am-bassade de France à Mada-gascar (FSP PARRUR) et le réseau QualiREG, l’Institut Pasteur de Madagascar et le FOFIFA-DRZV propose un ensemble d’outils de sensi-bilisation et de conseils pour lutter contre la cysticercose porcine de manière pratique. Cette mallette pédagogique est constituée d’un livret pédagogique et de posters adaptés au contexte mal-

gache et à destination des populations d’éleveurs, des opérateurs de la filière por-cine, des techniciens et vé-térinaires, des médecins et des personnels de santé, et enfin des consommateurs des zones rurales.

PartenairesMadagascar > IPM, FOFI-FA-DRZV Réunion > Cirad

sûreté des aLiments

F.Dolambi © Cirad, 2013

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Portrait d’acteur : Anjanirina Rahantama-lala

Immunologiste, chercheuse à l’Institut Pasteur de Madagascar. Ses domaines de compétence : immunologie parasitaire, déve-loppement d’outils diagnostic. Son rôle dans le réseau : coor-dination des actions de mise au point d’un test rapide de la cys-ticercose porcine.

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Cystinet et qualireg, les réseaux collaborent

Cystinet est un ré-seau scientifique eu-ropéen soutenu par le programme COST (European Coopera-tion in Science and Technology) et ras-semblant 21 pays de l’Union Européenne. Les actions du ré-seau QualiREG à Ma-dagascar en matière de lutte contre la cysticercose porcine sont relayées depuis European COST Cystinet meeting, Antwerp 2014

2013 au sein de cette plateforme collabo-rative et bénéficient en retour de l’exper-tise et des nouveaux outils développés par les partenaires euro-péens en matière de diagnostic, de trai-tement ou encore de prévention.

[En savoir plus]http://www.cystinet.org/

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44 - Rapport d’activité 2015

Toxoplasmose et trichinellose, les premiers résultats pour Madagascar

Les trichinelles et toxoplasmes infectent l’homme à la suite de consommation de viandes parasitées. Grâce au réseau QualiREG, la DSV de Madagascar, le Cirad Réunion et l’ANSES de Maisons-Alfort ont voulu connaître la situation des viandes porcines malgaches vis-à-vis de ces deux parasites. A partir de prélèvements ré-alisés en abattoir et provenant de 11 des 22 ré-gions de Madagascar, les analyses sérologiques ont révélé que Toxoplasma gondii est présent dans près de 23% des produits et dans chacune des 11 régions considérées. Les analyses réali-sées à l’ANSES n’ont pas permis de détecter Tri-chinella chez le porc.

D’un point de vue de la santé publique, la sur-veillance reste nécessaire ainsi que la forma-tion auprès des professionnels du secteur de la viande, mais également l’information au public demeure essentielle notamment en matière d’hygiène au moment de la préparation des re-pas.

PartenairesMadagascar > DSV, LNDVFrance > ANSES, Cirad

[En savoir plus]Rakotoharinome V.M., Andriamanivo H.R., Blaga R., et al. 2012. Toxoplasmosis and trichinellosis: an epi-demiological survey of pig population in Madagas-car. In: XI European Multicolloquium Of Parasitology, Cluj-Napoca, Romania: 25-29 July 2012.

sûreté des aLiments

V. Porphyre © Cirad, 2015

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QualiREG : La qualité pour le développement en Océan Indien - 45

05 VaLorisation des Produits

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46 - Rapport d’activité 2015

VaLorisation des Produits

Les produits d’excellence. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

De 2012 à 2015, les parte-naires de QualiREG ont mené un état des lieux des caféières de Madagascar, Maurice, Ro-drigues et des Comores et réalisé la caractérisation par ADN des différentes varié-tés de caféiers. Conduite en partenariat avec les sociétés Case Royale (CSBO) à Mau-rice, SEASOA à Madagascar, la commission de l'Agricul-ture à Rodrigues et l’INRAPE aux Comores, elle a relevé les contraintes et les atouts au niveau de la production et de la transformation. Ré-

Cartographie des cafés de qualité en Océan Indien

Les descripteurs organoleptiques et les préférences des dégustateurs montrent le potentiel Qualité des cafés de Madagascar et de Maurice, F.Descroix, © Cirad, 2015

sultats prometteurs : elle a montré un potentiel qualita-tif intéressant pour les ara-bicas produits à Madagascar sur le plateau central et dans certaines zones de Maurice et Rodrigues. Les analyses physico-chimiques et sen-sorielles sur différents lots de produits en vert et torré-fié ont permis de montrer un potentiel Qualité équivalent à des produits classés gour-met. Néanmoins, des imper-fections ont été identifiés à la culture et lors de la transfor-mation post-récolte pouvant

entrainer des effets dépré-ciateurs sur les produits. Des propositions tant au niveau des pratiques culturales que des procédés de transforma-tion ont été faites aux parte-naires pour améliorer la qua-lité aujourd'hui produite afin de rendre possible la mise en marché de produits de qualité supérieure à forte valorisa-tion.

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QualiREG : La qualité pour le développement en Océan Indien - 47

Portrait d’acteur : Frédéric Descroix

Agronome système, Chercheur au Cirad à l’UMR Qualisud à St Pierre et directeur de la coopé-rative Bourbon Pointu. Ses do-maines de compétence : agrono-mie, mise en place de démarches qualité origine. Son rôle dans le réseau : encadrement d’étu-diants, expertise et conseil, ac-compagnement sur le dévelop-pement des productions de café à Rodrigues et cacao à Madagas-car.

ContactFrédéric Descroix,CiradSaint Pierre, La Ré[email protected]

VaLorisation des Produits

Maurice et Rodrigues se sont engagés dans la valorisation de leurs cafés arabica. A Mau-rice, l’intervention de l’UMR Qualisud et du réseau Qua-liREG se sont concrétisées en deux axes de développement : tout d’abord, l'extension des surfaces en verger de la plan-tation de Chamarel pour, à terme, la production d'un café labellisé 100 % origine Cha-marel destiné aux structures touristiques du Domaine de Bel Ombre, et, ensuite, la création d'un nouvel assem-blage de produits de quali-té supérieure de différentes origines pour la distribution en grande distribution. A Ro-drigues, les actions QualiREG ont été le déclencheur de la mise en œuvre d'un projet de développement d'une filière caféicole dans les hauts avec la variété Arabica Bourbon retrouvée dans la localité de Champs. Un appui de Qua-liREG a permis également, en 2014, d’identifier les zones

Vers des cafés arabica d’excellence

Pépinière caféière, Rodrigues, F.Descroix, © Cirad, 2015

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pédo-climatiques favorables, de former des techniciens de la Commission de l'Agricul-ture ainsi que des candidats producteurs à la multiplica-tion caféière. En 2015, le ré-seau est intervenu pour ap-puyer la mise en place des premiers vergers associant agro-foresterie et cultures alimentaires non concurren-tielles.

Jeune replantation caféière sur le domaine de Chamarel, Maurice, F.Descroix, © Cirad, 2013

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48 - Rapport d’activité 2015

Malgré des ca-ractéristiques or-ganoleptiques très appréciées par les chocolatiers la grande majorité des productions de ca-cao malgaches est achetée en "cacao standard" aux pe-tits paysannats. Seules les planta-tions industrielles mettent en marché du cacao de quali-té supérieure. Deux études conduites en 2013-2014 dans le cadre de QualiREG, avec la participation de Akesson's Orga-

Situation des vergers cacaoyers de la vallée du Sambirano à Madagascar

Une seconde étude s’est focalisée en 2013-2014 sur les procédés de transfor-mation des fèves de cacao en sac et en bacs mis en œuvre par les opérateurs malgaches. Elle montre une grande diversité des qualités de cacao dépen-dant principalement de la durée de fermentation appliquée. L'étude de la composition biochimique a mis en lumière la qualité du cacao de Mada-gascar grâce à l’identification de certains para-mètres (teneur en polyphénols faible, teneur en aldéhydes élevée en fin de fermentation, pré-sence de note florale et fruitée). La durée de la fermentation pour le développement d’une qualité optimale est comprise entre quatre et six jours selon le type de contenant pour la fer-mentation.

L’analyse sensorielle a permis de caractériser les cacaos au niveau organoleptique et de préciser

Des méthodes de transformations respectueuses des fèves de cacaos

Note de qualité des échantillons en fonction du procédé et de la durée de fermentation

VaLorisation des Produits

Cacaoyer très productif, plantation Akesson's Organic, F.Descroix © Cirad, 2014

nic Madagascar, ont permis de faire un point sur les vergers cacaoyers dans les différentes zones du Sambirano et par les différentes struc-tures de production du petit paysan à la plantation indus-trielle.

Les résultats de cet état des lieux montrent l'homo-généité des vergers cacaoyers quelque soient la zone ou la structure de produc-tion (petits paysans, coopératives, plan-

tation industriel). Suite à ces résultats et grâce à l’appui financier de l’Am-bassade de France à Madagascar et du programme FSP PARRUR, le FOFIFA et le Ministère de l’Agriculture Mal-

gache se sont mo-bilisés pour redyna-miser la recherche agronomique sur le cacao et produire de nouveaux cacaoyers de qualité pour les producteurs du Sam-birano.

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leur typicité. Le potentiel de qualité gustative est identique quel que soit le type de produc-teur (paysans, coopérative, collecteurs) pour le procédé de fermentation en sac pour des durées similaires. L’étude a montré ainsi qu’avec une fermentation de 5 à 6 jours selon les procédés utilisés par les paysans, la qualité finale s’avère équivalente à celle obtenue avec le procédé mis en œuvre par les industriels. Bonne nouvelle donc pour le petit paysannat !

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QualiREG : La qualité pour le développement en Océan Indien - 49

Il est donc possible aux fa-milles rurales de produire du cacao supérieur, sans pour autant investir dans des uni-tés de moyenne capacité, mais en assurant des durées qui permettent une complète fermentation des produits. Pour favoriser cette pratique de fermentation de 5 à 6 jours il importe de mettre en place un système d’achat des pro-duits à la qualité. Sans un tel

Des pistes pour le futur du cacao

VaLorisation des Produits

Prélèvement dans la cacaoyère du Sambirano, F.Descroix © Cirad, 2014

système, les producteurs et les collecteurs ne trouveront pas d’intérêt à changer leurs pratiques et à améliorer le produit s’ils ne peuvent per-cevoir une meilleure valori-sation. La Banque Mondiale a été approchée pour soutenir cette dynamique.

Ces résultats ont par ailleurs guidé la réalisation en 2014-2015 de deux autres études,

l'une sur la fermentation du cacao en petits volumes pour garantir la qualité des fer-mentations et ainsi permettre aux familles rurales qui ont de petits vergers d'obtenir des produits de qualité pour une meilleure valorisation. L'autre sur l'identification d'individus cacaoyers quantitativement et qualitativement très per-formants dans l'objectif d'une multiplication de masse et la diffusion en paysannat. Ces travaux encadrés par l’UMR Qualisud laissent présager des résultats non seulement intéressants pour le paysan malgache mais aussi pour les agriculteurs de la Réunion qui se lance dans la culture du cacao Criollo péi !

ContactFrederic DESCROIXSt Pierre, RéunionUMR [email protected]

PartenairesMadagascar > Université Anta-nanarivo, FOFIFA-DRZVRéunion > CIRAD, IUT Saint-Pierre

Cabosses de cacao © Cirad, 2014

Page 50: Rapport d’activité 2012 -2015 - QualiREG - La qualité

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50 - Rapport d’activité 2015

Portrait d’acteur : Mathieu Weil

Chercheur, ingénieur qualité et sûreté des aliments au Cirad à l’UMR Qualisud, basé à St Pierre de la Réunion. Ses domaines de compétence : analyse des pro-duits, audit et contrôle qualité, gestion de projet. Son rôle dans le réseau : coordinateur des ac-tivités agroalimentaires, anima-teur du réseau des halles tech-nologiques de l’océan Indien.

ContactMathieu Weil,St Pierre, La Réunion,[email protected]

Procédés de transformation et impacts sur la qualité du poivre sauvage de Madagascar ?

Le Cirad (Madagascar et Ré-union), l’Université de la Ré-union, le FOFIFA et l’Univer-sité d’Antananarivo mènent depuis 2013 une étude sur les traitements post récolte des poivres sauvages dans l’est de Madagascar, non seulement pour décrire les pratiques lo-cales mais aussi pour mesurer leurs impacts sur la qualité des produits. Les caractéris-tiques qualitatives majeures (pipérine, huile essentielle et couleur) du poivre ont été évaluées et deux principaux procédés post récolte (une voie sèche et une voie hu-mide) ont pu être identifiés.

La voie humide se caractérise par deux opérations spéci-fiques : l’échaudage et l’étu-vage qui n’existent pas dans la voie sèche. Les teneurs en pipérine n’ont pas été af-fectées par les systèmes de production quels qu’ils soient alors que les teneurs en huile essentielle ont été réduites jusqu’à 27 % par la voie hu-mide. En fin de procédés, les

teneurs en pipérine mesu-rées étaient jusqu’à huit fois plus basses et les teneurs en huile essentielle jusqu’à six fois plus élevées que celles spécifiées dans la norme ISO 959-1 pour le poivre noir prêt à la commercialisation. Les procédés ont montré une in-fluence marquée sur la cou-leur du poivre ; en particulier, la voie humide produit des grains qui noircissent forte-ment.

Ces travaux qui ont permis de bien décrire les procédés malgaches ont également montré que la voie sèche, plus aisée à mettre en œuvre, respecte d’avantage le pro-duit (concernant notamment la teneur en huile essentielle et la couleur) que la voie hu-mide. La bonne maturité du poivre sauvage lors de la cueillette ainsi que la maîtrise des procédés en fonction des produits attendus par les marchés sont donc néces-saires pour bien valoriser les poivres sauvages.

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VaLorisation des Produits

PartenairesMadagascar > FOFIFA, Universi-té d’Antananarivo, CiradRéunion > Cirad, Université de la Réunion (LCSNSA)

[En savoir plus]Weil M., Descroix F., Shum Cheong Sing A., Boulanger R., Hoarau M., Levesque A., Bohuon P. 2014. Postharvest treatments of wild pepper (Piper spp.) in Ma-dagascar. Fruits, 69 (5) : 371-380. DOI: 10.1051/fruits/2014025

Poivre sauvage , M.Weil © Cirad, 2014

Page 51: Rapport d’activité 2012 -2015 - QualiREG - La qualité

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QualiREG : La qualité pour le développement en Océan Indien - 51

Le poivre à queue Piper bor-bonense est une liane qui pousse en milieu forestier et produit une baie rouge aux arômes originaux. La domes-tication de cette espèce a été mise au point par l’UMR Qua-lisud à la Réunion. Les efforts se sont portés sur la maîtrise de la multiplication végéta-tive en pépinière et sur l’iti-néraire technique au champ en maîtrisant l’ombrage et la nature des tuteurs sur plu-sieurs plantations de l’Est de la Réunion.

Les premières récoltes sont attendues fin 2015. Le trans-fert de ce savoir-faire est

Domestication du poivre à queue à la Réunion

Le poivre sauvage de Madagascar, ou voatsi-perifery, est une épice endémique, à haute valeur ajoutée pré-sente dans les forêts primaires humides de la côte orientale de Madagascar qui fait malheureusement l'objet d'une pression d'exploitation inquié-tante. L’augmentation

Le poivre sauvage en danger

VaLorisation des Produits

de la demande, à l’ori-gine de la dynamique expansionniste de la filière, pousse les petits cueilleurs à surexploi-ter la ressource fores-tière et les opérateurs à rechercher de nou-velles zones d’approvi-sionnement.

Si, dans de nombreuses zones du corridor fo-

restier oriental, les populations de voat-siperifery sont encore préservées de l’ex-ploitation, cette dyna-mique, étudiée en 2010 par deux étudiants de l’université d’Anta-nanarivo et de l’ISTOM dans le cadre de Qua-liREG, laisse envisager un risque de diminution drastique des stocks disponibles à l’échelle nationale. Les acteurs de la filière dans leur ensemble doivent prendre conscience des dangers qui pèsent sur la filière et la ressource afin de pouvoir se l’ap-proprier durablement et espérer inverser ce processus.

La communauté scien-

tifique s’intéresse de-puis ces premiers tra-vaux à ces questions fondamentales notam-ment dans le cadre du DP Forêts & Biodiver-sité, regroupant l’Uni-versité d’Antananarivo, le FOFIFA et le Cirad. L’évaluation des stocks disponibles, la diver-sité génétique, l’étude du rendement et du potentiel régénératif du Tsiperifery sont en cours et favoriseront la mise en œuvre de pra-tiques de récolte plus durables.

ContactHanitra AndrianoelisoaAntananarivo, Madagascar,FOFIFA,[email protected]

Poivre sauvage , M.Weil © Cirad, 2013

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prévu prochainement sur Madagascar pour limiter la surexploitation des poivres sauvages et proposer une ac-tivité économique durable et respectueuse des forêts mal-gaches.

ContactFrederic DESCROIXSt Pierre, RéunionUMR [email protected]

Poivre à queue, M.Weil © Cirad, 2014

Page 52: Rapport d’activité 2012 -2015 - QualiREG - La qualité

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52 - Rapport d’activité 2015

Les halles technologiques

Une halle de technologie ou plateforme de technologie alimentaire est un espace doté d’équipements de trans-formation agro-alimentaire au service d’activités de re-cherche et développement et de formation. Plusieurs halles et plateformes de techno-logie alimentaire existent dans l’Océan Indien. Pour di-verses raisons (par exemple un manque de mise en valeur, des équipements désuets, un enclavement fort ou une conjoncture peu favorable), ces dispositifs rencontrent des difficultés à remplir le rôle qui est le leur ; à savoir la recherche et le développe-ment d’innovations, la forma-tion des opérateurs et l’appui au secteur privé par le trans-fert de technologie.

A l’initiative du programme QualiREG, un réseau a été créé afin d’engager une réflexion et des actions communes vi-sant à renforcer la notoriété et améliorer les performances et les complémentarités entre les différentes halles et leurs partenaires des fi-lières économiques. L’objectif principal étant que ces plate-formes technologiques ré-pondent mieux aux attentes

Le packaging : un défi à rele-ver pour l’agroalimentaire en Océan Indien

Mme Sunita Santchurn de l’Université de Maurice et Mathieu Weil du Cirad ont animé un atelier du réseau des halles technologiques de l’océan Indien, ouvert à cette occasion aux personnels de l’industrie agroalimentaire, mais aussi aux chercheurs, universitaires et étudiants.

Devant 30 personnes, les in-tervenants ont abordé les dif-férents aspects du packaging en agroalimentaire, notam-ment les différents niveaux d’emballage et leurs fonc-tions, les différents types d’emballage, l’étiquetage des denrées alimentaires et enfin l’approvisionnement en emballages (primaires et se-condaires).

VaLorisation des Produits

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de leurs clients et partenaires et permettent notamment de concevoir, améliorer et valoriser la qualité des pro-duits agroalimentaires de la région. Le réseau des Halles Technologiques comprend à ce jour le Centre de Transfor-mation et conservation des produits du Centre Technique Horticole de Tamatave à Ma-dagascar, l’Agro-processing Unit du Food and Agricultu-ral Research and Extension Institute à Maurice, la halle de Technologie de l’ESIROI, la plateforme technologique du Lycée Saint Paul IV, la Halle PEPIT du CYROI, la halle de technologie du CRITT, toutes les quatre à la Réunion.

Parmi les actions phares qui ont été menées pendant cette période on peut citer (i) la réalisation d'une cartogra-phie (carte d’identité, SWOT, 5M) de chacune de ces halles technologiques, (ii) la mise en place d’un outil de partage/communication dédié sur in-ternet, et (iii) la formation des acteurs à la métrologie appliquée à la gestion des équipements d’une halle de technologie ainsi qu’au pac-kaging en alimentaire. Ce ré-

seau est destiné à se péren-niser et à s’étoffer en lien fort avec le développement des opérateurs du secteur agroa-limentaire des îles de l’océan Indien.

ContactMathieu Weil,Saint Pierre, Réunion,[email protected]

PartenairesRéunion > Cirad, CRITT, ESI-ROI-IDAI, IUT St Pierre, Lycée St Paul IVMadagascar > CTHTMaurice > FAREI

[En savoir plus]http://goo.gl/m50JrE

V. Porphyre © Cirad, 2010

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QualiREG : La qualité pour le développement en Océan Indien - 53

La Spectrométrie dans le Proche Infrarouge (SPIR) (en anglais: Near Infrared Spectroscopy; NIRS), permet des dosages rapides et non destructifs des constituants organiques de la matière. Cette technique basée sur les interactions entre la matière et les rayonnements électromagnétiques apportent des informations sur la composition chimique des produits. Ces informations sont directement liées à la qualité du produit et à son histoire. C’est une méthode d’analyse quantitative et qualitative.

La SPIR est couramment utilisée pour l’analyse des produits agroalimentaires bruts, en cours de transformation et trans-formés, elle se développe rapidement dans d’autres domaines (sciences du sol, sylviculture, gestion et valorisation des déchets agricoles et urbains, médecine…). Classiquement utilisée pour la caractérisation chimiques (teneurs en eau, protéines, polyphé-nols, fibres, les matières grasses, acides aminés…), la SPIR est de plus en plus utilisée pour des aspects plus globaux comme l’au-thentification, la traçabilité, le phénotypage haut débit, le suivi de process ...

La Spectrométrie dans le Proche Infrarouge dans l'Océan Indien

Le miel est traditionnellement consommé dans les îles de l’océan Indien. Issu du nectar de fleurs ou de miellat d’insectes, les abeilles produisent un miel unique caractéristique de la flore de chaque île. Pourtant il reste difficile de se fier aux seules éti-

Vers une reconnaissance rapide des miels de l’océan Indien

VaLorisation des Produits

Portrait d’acteur : Fabrice Davrieux

Chercheur au Cirad à l’UMR Qualisud à St Pierre. Son do-maine de compétence : spec-trométrie proche infrarouge, analyse des aliments, suivi qualité des produits agroali-mentaires. Ses domaines de compétence : chimiométrie, analyse statistique.

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quettes pour authentifier l’origine botanique et géographique de ces produits. Depuis 2010, le Cirad a encadré une dizaine d’étudiant de l’IUT de Saint Pierre pour étudier l’intérêt de la spectrométrie dans le proche infrarouge pour le contrôle qualité (authentification de l’origine botanique et/ou géographique et détection d’adultération) des miels commerciaux produits dans l’océan Indien.

A partir d’une collection unique au monde de plus de 800 miels collectés dans cinq îles de l’océan Indien, nos étudiants ont pu élaborer des mé-thodes pour prédire plusieurs paramètres physi-co-chimiques des miels (humidité, brix, conduc-tivité) ; même s’il est pour l’instant difficile de différencier l’origine géographique et botanique des miels collectés dans le commerce, l’iden-tification par la SPIR de miels non-conformes s’est avérée possible par la construction d’une base spectrale spécifique rassemblant des miels adultérés à différents niveaux de concentration en sucre. Ces études de faisabilité vont pouvoir guider nos prochaines actions de recherche en parallèle d’autres techniques de laboratoire ca-pables d’appréhender la complexité de cette ma-trice alimentaire particulière qu’est le miel.

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V. Porphyre © Cirad, 2012

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54 - Rapport d’activité 2015

A l’issue de l’atelier de pré-sentation organisé en no-vembre 2014 à l’occasion des Journées QualiREG, un noyau de scientifiques de la Réunion et de l’océan Indien s’est dé-claré intéressé à porter sur le long terme un projet de coo-pération scientifique portant sur le développement et le transfert des techniques non invasives et non destructives pour le contrôle et la valorisa-tion de la qualité des produits issus des filières agroalimen-taires et industrielles à la ré-union et dans l’Océan Indien. Cette ambition s’est concréti-sée le 8 juin 2015 par la créa-

Le réseau SPIR Océan Indien est né

A l’initiative de Fabrice Davrieux du Cirad, cet atelier a rassemblé 28 personnes pour faire la promotion de la constitution d’un réseau au-tour de la Spectrométrie Proche Infrarouge intégrant la recherche appliquée, l’innovation, le transfert, la formation et la valorisation au service des entreprises et des opérateurs des filières agroalimentaires et industrielles de la Réunion et de l’Océan Indien (OI).

VaLorisation des Produits

tion du réseau SPIR OI inté-grant la recherche appliquée, l’innovation, le transfert, la formation et la valorisation au service des entreprises et des opérateurs des filières agroa-limentaires et industrielles de la Réunion et de l'Océan In-dien (OI).

A l’image du réseau métro-politain HélioSPIR qui connait un beau succès auprès des grandes entreprises agroa-limentaires françaises, ce réseau régional, structurée en association, s'appuie lar-

gement sur la communauté scientifique de la région Ré-union, riche de scientifiques spécialistes ou utilisateurs de la technique et doit devenir un pôle de compétence à di-mension régionale et interna-tionale dans le domaine de la spectroscopie proche infra-rouge.

Basé sur des outils communs et des procédures standar-disées, ce réseau d’utilisa-teurs permettra de répondre rapidement et efficace aux demandes des acteurs des fi-lières agronomiques, agroali-mentaires et industrielles.

ContactFabrice Davrieux,St Pierre, Réunion,[email protected]

Trois présentations ont été faites afin de 1) pré-ciser le positionnement et les atouts de la tech-nique dans l’environnement recherche/privé/institutions 2) présenter l’exemple du réseau francophone Héliospir (www.heliopsir.net), 3) montrer l’organisation d’un réseau utilisateurs de l’outil et de la méthode. La création de ce ré-seau est devenue effective le 9 juin 2015.

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Réflexion pour le montage d’un réseau Spectrométrie Proche Infra-rouge Réunion-OI

F.Davrieux © Cirad, 2014

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QualiREG : La qualité pour le développement en Océan Indien - 55

VaLorisation des Produits

L’analyse sensorielle au service des opérateurs

L’analyse sensorielle déter-mine les propriétés organo-leptiques de produits en défi-nissant leurs activités sur les divers récepteurs sensoriels. L’objectif est de mesurer les caractéristiques sensorielles d’un produit en particulier au cours du temps, en les comparant, les décrivant, les contrôlant ou en établissant une cartographie des préfé-rences. Cette technique per-met de réaliser des profils descriptifs identitaires en ca-ractérisant les différents cri-tères sensoriels.

L’analyse sensorielle permet de définir, de comprendre, d’améliorer et d’optimiser les spécificités des produits. Elle contribue au développement de nouveaux produits en fonction des attentes du mar-ché local ou étranger. Cette thématique est souvent solli-

citée dans diverses études car elle permet de situer la qua-lité des produits à différentes étapes de leur production. Elle répond à des questions de recherche en lien avec les autres thématiques (l’agro-nomie, la génétique, la tech-nologie, la biochimie….).

Actuellement dans le do-maine de l’agroalimentaire, les marchés de niche aug-mentent aux bénéfices de

produits authentiques, de terroir possédant des spécifi-cités sensorielles. Que ce soit au niveau de la Réunion ou de la région Océan Indien (Rodri-gues, Maurice, Madagascar, Mayotte), les agro-produits se développent afin d’être re-connus comme des produits de qualité supérieure avec une typicité marquée et ca-ractéristique d’une biodiver-sité.

L’analyse sensorielle apporte un appui aux producteurs, aux industries, aux coopératives, aux institutions de recherche et autres structures. L’ana-lyse sensorielle caractérise la qualité aux différentes étapes de production, de transfor-mation permet aux profes-sionnels des différentes fi-lières d’échanger, de moduler leurs cahiers des charges et de répondre au mieux à leurs attentes. Le réseau QualiREG participe au développement de cette compétence dans la COI, notamment sur des pro-duits emblématiques comme le miel, la mangue, le café ou le cacao.

Laboratoire d’analyse sensorielle, Montpellier, S.Assemat © Cirad, 2015

S.Assemat © Cirad, 2015

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56 - Rapport d’activité 2015

VaLorisation des Produits

L’analyse sensorielle, un outil d’excellence appliqué au miel de Rodrigues

La caractérisation des profils organoleptiques des miels de Rodrigues a été réalisée sur plus de 50 miels récoltés en avril 2014 et janvier 2015. Les premiers miels collectés ont été analysés par un jury d’ex-perts à la Réunion, les résul-tats d’analyse de la collecte 2015 seront disponibles à la mi-juin 2015. La connaissance des caractéristiques senso-rielles des miels Rodriguais va permettre aux organisations de Rodrigues d’optimiser les paramètres de production, de transformation, de conserva-tion et de vente.

Le développement d’un labo-ratoire local d’analyse sen-sorielle est un outil indispen-sable de mesures de la qualité des miels en appui à la filière et en particulier aux produc-teurs. Pour se faire, Sophie

Comment mieux ca-ractériser et valoriser le potentiel organo-leptique d’un produit ? En faisant appel à l’analyse sensorielle, outil essentiel à la

Portrait d’acteur : Sophie Assemat

Chercheuse au Cirad à l’UMR Qualisud à St Pierre. Ses do-maines de compétence : ana-lyse sensorielle. Son rôle dans le réseau : formation de panels de dégustateurs, établissement des profils sensoriels des miels et cacao de l’océan Indien.

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Assemat (Cirad) a initié en 2015 la formation de deux pa-nels de dégustateurs de miel à Rodrigues. 30 personnes, essentiellement des apicul-teurs, ont ainsi été formées. Elles ont exprimé à l’issue de la formation leur volonté de continuer à approfondir leurs connaissances et maîtriser les techniques en analyse senso-rielle des miels afin de déve-lopper un jury qualifié au sein des apiculteurs, capable de caractériser l’ensemble des caractéristiques sensorielles des miels de Rodrigues (qua-lités et défauts), notamment dans l’optique de qualifier les miels de qualité supérieure.

ContactSophie AssematSt Pierre, Ré[email protected]

Vers un réseau Analyse Sensorielle en océan Indien

définition des critères de qualité destinés aux consommateurs et aux professionnels du secteur agroali-mentaire. Au cours de cet atelier, parte-

naires réunionnais et malgaches se sont inscrit dans un pro-jet à long terme de coopération scien-tifique portant sur le développement d’un réseau en ana-lyse sensorielle pour la caractérisation et la valorisation de la qualité des produits issus des filières a g r o a l i m e n t a i r e s présentes à La Réu-nion et dans l’océan Indien.

A l’initiative de So-phie ASSEMAT du Ci-rad et en partenariat avec Vonimihaingo Ramaroson du FOFI-FA, cette occasion a permis de promou-voir la constitution d’un réseau intégrant la recherche appli-quée, l’innovation, le transfert, la forma-tion et la valorisa-tion au service des professionnels des filières agroalimen-taires de l’océan In-dien.S.Assemat © Cirad, 2015

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QualiREG : La qualité pour le développement en Océan Indien - 57

VaLorisation des Produits

POCT SIQOI, Pôle de compétence sur la qualité et l’origine des produits AA

Le pôle de compétence à vocation régionale dans le domaine de la Qualité et de l’Origine – (SIQOI) répond à une forte demande régionale de l’espace économique de la région sud-ouest de l’Océan Indien, en particulier pour i) dynamiser les échanges de produits agricoles et agroali-mentaires de qualité au sein des pays de la zone, ii) favo-riser la reconnaissance et la valorisation de produits de qualité spécifique et iii) fa-voriser les exportations en cohérence avec les normes européennes et internatio-nales, en lien avec les straté-gies et capacités des acteurs locaux et les attentes des ac-teurs de l’aval.

SIQOI dispose de son finan-cement propre depuis 2014 et mobilise les équipes de FARRE-IRQUA et du Cirad pour encourager et accom-pagner le développement des démarches qualité dans l’agriculture, l’agroalimen-taire et les ressources natu-relles dans l’OI : 1) en aidant

à l’émergence de projets qualité et des démarches de valorisation collective – type SIQOI et marques collectives (conseil stratégique, exper-tise technique, sensibilisa-tion et information des opé-rateurs sur les démarches qualité), 2) en accompa-gnant les filières et les terri-toires dans leurs démarches (appui à la structuration de la filière, à la rédaction du cahier des charges ou de chartes, caractérisation du produit et du lien au terri-toire, …).

Le réseau QualiREG, qui a initié dès 2010 une série d’études sur la valorisation par l’origine des produits agricoles et sur le cadre ré-glementaire dans les pays de la COI, soutient donc ce jeune pôle de compétence SIQOI pour faire valoir sur le long terme les compétences de la Réunion au niveau ré-gional et pour promouvoir ces démarches européennes de qualité dans les îles voi-sines.

Portrait d’acteur : Jean-Paul Danflous

Socio-économiste, chercheur à l’UMR Innovation du Cirad. Ses domaines de compétence : adoption des innovations, co-conception d’innovations organisationnelles, labellisation des produits. Son rôle dans le réseau : coordinateur du pôle de compétence SIQOI dédié à la va-lorisation des produits alimen-taires par la qualité et l’origine.

Les produits d’origine en Océan Indien. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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ContactJean-Paul Danflous,Saint Pierre, Réunion,[email protected]

PartenairesRéunion > FARRE-IRQUA, Cirad

[En savoir plus]http://goo.gl/5TjPa6

Page 58: Rapport d’activité 2012 -2015 - QualiREG - La qualité

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58 - Rapport d’activité 2015

VaLorisation des Produits

Appui à la mise en place de démarches qualité officielles pour la valo-risation des agro-produits de l’ile Rodrigues

Plusieurs agro-produits de Rodrigues font l’objet d’une excellente réputation dans l’océan Indien et présentent une forte typicité et des attributs de qualité originaux associant qualité organoleptique, savoir-faire local et reconnaissance commerciale. Ils restent cepen-dant sous-valorisés et mal protégés contre les fraudes et l’usurpa-tion de leur nom.

Créer les conditions d’émergence de démarches qualité officielles, dynamiser la commercialisation des agro-produits, faire recon-naître l’origine et la typicité des produits, renforcer les capacités des opérateurs, construire une base de connaissances partagées sur les produits et les filières de Rodrigues, voilà les chantiers sur lesquels le réseau QualiREG a mobilisé les compétences de la Réunion en lien étroit avec l’Assemblée Régionale de Rodrigues.

Le CIRAD et ses partenaires (PASSION PRODUIT, FARRE-IRQUA, CAP-R) ont conduit entre août 2014 et juin 2015 une série d’actions de formations et de recherches appliquées pour accompagner la mise en place de démarches qualité sur quatre filières prioritaires : le miel, le limon, le ti piment et le café. Il est cofinancé par l’Agence Française de Développement et bénéficie jusqu’en décembre 2015 de l’appui précieux d’une jeune ingénieure agronomique grâce à France Volontaires International. Onze experts de la Réunion sont intervenus sur ce programme.

Portrait d’acteur : Céline Peres

Economiste, rattachée à l’UMR Selmet au Cirad, coordinatrice technique du réseau QualiREG. Son domaine de compétence : gestion de projet, analyse des fi-lières, animation et coordination. Son rôle dans le réseau : animation et coordination du réseau, études de marché notamment pour la valorisation des produits agroali-mentaires de l’Ile Rodrigues.

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Vers un miel d’excellence

Le miel de Rodrigues possède tout le potentiel de valorisa-tion d’un miel de haute qua-lité, grâce à un biotope insu-laire original. Cependant la forte saisonnalité du produit, la forte sensibilité aux aléas climatiques et les fraudes mettent en danger la filière.

Une analyse approfondie a

été menée par le réseau Qua-liREG. Les 171 producteurs recensés sur l’île ont produit 15 tonnes de miel pour l’an-née 2013/2014. La majorité d’entre eux sont des petits producteurs (moins de 10 ruches) qui travaillent dans des conditions artisanales. Le miel est de bonne qualité et l’état sanitaire des ruchers très correct, on note cepen-dant une recrudescence des fraudes et des mauvaises pra-tiques pour pallier à la baisse de productivité des ruchers. Par ailleurs, avec le soutien du réseau, l’UMR Qualisud a œuvré sur la période 2014-2015 pour établir les profils organoleptiques des miels de

Rodrigues et former un jury de dégustateurs experts.

Les perspectives de dévelop-pement qui en découlent sont la mise en place d’une dé-marche qualité ayant un triple objectif : (1) protéger le miel de Rodrigues contre l’usurpa-tion de son nom, (2) garantir les bonnes pratiques de pro-duction et de transformation, (3) valoriser l’excellence du miel de Rodrigues. Une unité d’extraction du miel est en cours de mise en place. Une marque collective portée par un organisme de gestion in-dépendant est actuellement en cours de déploiement.

R.Belmin © Cirad, 2010

Page 59: Rapport d’activité 2012 -2015 - QualiREG - La qualité

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QualiREG : La qualité pour le développement en Océan Indien - 59

VaLorisation des Produits

Le ti piment de Rodrigues fait l’objet d’une excellente réputa-tion, en particulier à Maurice, grâce à sa forte typicité : petit, recourbé et très fort en piquant. A l’image des autres produc-tions agricoles de l’île, la forte saisonnalité de la production, un mélange variétal permanent, un manque de structuration de la filière, sans parler des pratiques frauduleuses handi-capent le développement de ce produit emblématique.

Une analyse de la filière a été initiée en 2015. 9 tonnes de ti piments pro-duits par 140 producteurs ont été dénombrés en 2010. Nous constatons une forte instabilité de la fi-lière et une problématique croissante de pollinisation croisée qui met sérieuse-

ment en danger la variété typique du ti piment de Rodrigues. Le piment confit est particulièrement recherché et présente un potentiel de débouché intéressant sur Maurice.

Les actions à venir : (1) caractériser le ti piment et identifier le type de piment le plus apprécié des consommateurs (2) améliorer la technique agricole pour garantir pureté de la se-mence, qualité sanitaire et productivité des vergers, (3) sécu-riser les débouchés pour les producteurs et les transforma-teurs.

Le Ti piment de Rodrigues

Portrait d’acteur : Marion Le Moal

Ingénieure agronome, volontaire de Solidarité Internationale, chargée de mission Valorisa-tion auprès de la Commission de l’Agriculture de Rodrigues. Ses domaines de compétence : agro-nomie, organisation des filières agricoles. Son rôle dans le ré-seau : animation des actions de valorisation des produits agroa-limentaires de l’Ile Rodrigues.

Un partenariat pour la recherche agronomique à Rodrigues

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Le 14 août 2014, le Ci-rad a signé un contrat de coopération avec l'assemblée régio-nale de Rodrigues afin de mettre en place des démarches qualité officielles pour la valorisation des agro-produits de l’île.

« Il s’agit d’amélio-rer la structuration des acteurs et mettre en place un disposi-tif concret du point

de vue juridique, réglementaire, so-cial, économique et commercial pour la valorisation et la reconnaissance de ces produits à l’ex-portation et dans le secteur touristique local , explique Gilles Mandret, directeur régional à la Réu-nion.» Le contrat concerne dans une premier temps quelques produits phares de l’agricultu-

re rodriguaise: miel, ti-piment rodriguais, limon, café. »

Ce projet du Cirad, soutenu par l’AFD,

s'inscrit dans les ac-tions du réseau ré-gional QualiREG sur la qualité des produits agroalimentaires.

Signature accord © Cirad, 2015

Page 60: Rapport d’activité 2012 -2015 - QualiREG - La qualité

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60 - Rapport d’activité 2015

Le limon est un des produits phares de l’agriculture Rodri-guaise. Cet agrume a la parti-cularité de produire beaucoup de jus, d’être très parfumé et moins acide qu’un citron stan-dard. Il bénéficie d’un effet de terroir et possède un fort potentiel de valorisation en frais comme en transformé. La faible structuration de la fi-lière, le manque de débouchés et l’état sanitaire des vergers n’incitent malheureusement pas les producteurs à investir dans la conduite des vergers et reste encore une activité de cueillette.

L’analyse de la filière réalisée en 2014 a révélé que malgré ses nombreux atouts, le limon est fortement gaspillé ; en cause : la propagation du chancre citrique et le manque de dé-bouchés et de garanties. 259 producteurs ont produit 233 tonnes de limon pour l’année 2014, 75% de la production est répartie sur deux principales zones. Il existe une multitude de transformateurs qui sont confrontés à une concurrence

Le limon, un agrume emblématique

Portrait d’acteur : Camille Séraphin

Diplômée en management agroalimentaire, présidente de la société PASSION PRODUIT, spé-cialisée en conseil en marketing. Ses domaines de compétence : conseil, accompagnement en marketing. Son rôle dans le ré-seau : formation, études de mar-ché notamment concernant la valorisation des produits de l’Ile Rodrigues.

Les démarches de qualité dans les filières alimentaires en Océan Indien

Quelles réponses face aux enjeux des filières agroalimentaires de l’Océan Indien ? La mise en place d’une démarche qualité, couvrant la qualité sanitaire, organo-leptique, technique et organisationnelle, environnementale et/ou sociétale, est un

VaLorisation des Produits

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croissante et cherchent à ac-céder à de nouveaux marchés.

Les principales recommanda-tions : (1) améliorer la tech-nique agricole pour garantir qualité sanitaire et productivi-té des vergers, (2) sécuriser les débouchés pour les produc-teurs et les transformateurs. Dans ce sens, les opérateurs se mobilisent pour obtenir le pre market certificate, le certi-ficat de conformité officiel qui leur permettra l’accès aux GMS mauriciennes. En appui à cette dynamique, le réseau a com-mencé à mettre en place un programme de formation pour les transformateurs en matière de gestion d’entreprise, ma-nagement commercial, plans HACCP.

C.Séraphin © Cirad, 2014

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élément déterminant de l’amélioration de la compétitivité des filières agroalimen-taires, du développe-ment des échanges commerciaux et de la sécurité alimen-taire. Ces démarches sont une réponse des opérateurs de l’agri-culture et de l’agroali-

mentaire face aux nombreuses exi-gences commer-ciales, réglemen-taires, sanitaires, économiques et sociétales. Ce rapport donne les éléments de réflexion sur la construction d’une politique de qualité régionale afin d’ap-

puyer les opérateurs agroalimentaires de la zone Océan Indien face à ces défis.

[En savoir plus]http://goo.gl/OhacHq

Page 61: Rapport d’activité 2012 -2015 - QualiREG - La qualité

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QualiREG : La qualité pour le développement en Océan Indien - 61

VaLorisation des Produits

Un atlas cartographique au service de l’océan

Dans l’océan Indien, le CIRAD et ses parte-naires utilisent des données géographiques de diverses natures (données de références IGN, données de production, données climatiques, etc.). Leurs travaux de recherche en appui au développement produisent également des ré-sultats sous la forme de bases des données géoréférencées, de cartes et d’images.

Mais force est de constater que personne ne sait vraiment ce que possède l’autre, faisant que la question ‘Qu’est-ce que vous avez comme in-formations spatiales sur telle zone ?’ devient de plus en plus fréquente. L’idée de mettre en place un atlas cartographique web pour cata-loguer notre information spatiale est née de ce constat. Au-delà de cette fonctionnalité de catalogage, l’atlas permet d’effectuer des re-

cherches plus précises grâce à des catégories, mots-clés, région et emprise… Ces deux fonc-tionnalités, accessibles à tous, n’affichent que des données générales (métadonnées).

Pour visualiser les cartes, une gestion des profils d’accès répond ainsi aux questions de confidentialité et de droit de diffusion. L’atlas, touche un large public dont nos partenaires et bailleurs font partie. Le succès futur de cet atlas réside dans son actualisation c’est pour-quoi certains utilisateurs dits ‘contributeurs’ peuvent ajouter des couches, créer des cartes utilisant des couches, sans passer par un logiciel SIG. Il est également possible de lier des docu-ments (expertises, rapports,…) aux couches et cartes produites. Enfin l’atlas respecte les règles d’interopérabilité via l’utilisation des standards WMS et WFS.

La Réunion et Rodrigues sont les premières ré-gions concernées. Les avantages et enjeux de mettre en place un atlas cartographique sont multiples. Tout en donnant une meilleure visi-bilité à nos actions de coopération scientifique, il permet d’améliorer l’efficacité de nos re-cherches, de partager les données, de faciliter leur accès, de mieux maitriser leur diffusion, et de communiquer nos résultats de recherches.

ContactAgnès Tendero,Saint Pierre, Réunion,[email protected]

IG et produits de charcuterie de Rodrigues

Les travaux du réseau QualiREG portant sur les Indications Géographiques et plus particulièrement sur le cas des viandes porcines et des produits de charcuterie de l’île Rodrigues ont été présentés à Florianópolis au Brésil en mai 2013, à l’occasion du 6e congrès international SYAL.

[En savoir plus]Raphael Belmin, Vincent Porphyre 2013. Les Indications Géographiques (IG): outils de conquête du marché de masse pour les territoires ruraux défavorisé des pays du Sud. Le cas du porc de l’île Rodrigues. In : VI CONGRES INTERNATIONAL SYAL : Les Systèmes Agroalimentaires Localisés face aux opportunités et défis du nouveau contexte global. Florianópolis, Brésil - 22, 23, 24 et 25 mai 2013 (Poster)

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A. Tendéro © Cirad, 2015

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62 - Rapport d’activité 2015

VaLorisation des Produits

Produits traditionnels & réingénierie

Les chercheurs réunionnais et sud-afri-cains revisitent ensemble le procédé de fabrication du biltong

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Le biltong est un produit de snacking, à base de viande séchée, traditionnel et très populaire en Afrique du sud. Le séchage de la viande prend de 72 à 96 heures pour atteindre une perte en eau de 50%.

Dans le cadre d’une action QualiREG impliquant le Ci-rad, l’entreprise Mobie et l’Université de Stellenbosch en Afrique du Sud, Maxine Jones, doctorante à l’Univer-sité de Stellenbosch, a réali-sé un séjour à la Réunion en novembre 2014 ; elle a été accueillie par l’UMR Qualisud à St Denis pour réaliser des essais préliminaires sur l’uti-lisation d’ultrasons en milieu liquide, une technologie dis-ponible à la Réunion qu’elle a appliquée au procédé de fa-brication du biltong.

E.Arnaud © Cirad, 2015

Portrait d’acteur : Elodie arnaud

Chercheuse en agroalimentaire à l’UMR Qualisud au Cirad. Ses do-maines de compétence : analyse et amélioration des procédés de transformation des produits carnés. Son rôle dans le réseau : coordination des collaborations avec l’Afrique du sud ; dévelop-pement de nouveaux procédés pour l’amélioration technolo-gique et sanitaire du kitoza mal-gache et du biltong sud-africain.

Dans la littérature scienti-fique, les ultrasons en mi-lieu liquide sont connus pour augmenter les transferts de matière lors du saumurage de la viande de porc et comme prétraitement pour réduire le temps de séchage à l’air de fruits. Aussi, notre collègue sud-africaine a évalué l’ef-fet des ultrasons au cours du saumurage sur la durée de séchage du biltong de bœuf. Même si les premiers résul-tats ont montré qu’il n’y a pas d’effet sur la cinétique de séchage, ces essais seront poursuivis par l’université de

Stellenbosch et le Cirad afin d’étudier l’impact des ultra-sons sur la charge micro-bienne de la viande et donc sa durée de conservation.

ContactElodie ArnaudStellenbosch, Afrique du [email protected]

PartenairesAfrique du Sud > Stellenbosch UniversityRéunion > Cirad, Mobie

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QualiREG : La qualité pour le développement en Océan Indien - 63

VaLorisation des Produits

La qualité des yaourts en question

Portrait d’acteur : Alexandra Bastaraud

Chercheur à l’Institut Pasteur de Madagascar, responsable du laboratoire d’hygiène des ali-ments et de l’environnement. Ses domaines de compétence : microbiologie alimentaire, ac-compagnement des entreprises, certification et audit. Son rôle dans le réseau : analyse des ali-ments (produits carnés et lai-tiers).

Le yaourt est un produit lai-tier couramment consommé à Madagascar. La production industrielle fournit essen-tiellement le réseau formel de distribution, tandis que la production artisanale est destinée à la vente ambu-lante ou «aux étals de proxi-mité ». Malgré l’importance économique de ce secteur, il n’existe aucune référence sur les caractéristiques de ces produits ni sur les risques sanitaires liés à leur consom-mation.

Le réseau QualiREG ainsi que l’Ambassade de France à Madagascar ont ainsi soute-nu l’Institut Pasteur de Ma-dagascar et la Direction des Services Vétérinaires pour examiner la qualité mar-chande et vérifier la salubri-té des produits mis en vente dans la ville de Tananarive. On s’attendait à une très grande différence du point de vue sa-nitaire entre la fabrication in-dustrielle et artisanale. Cette différence n’est absolument pas significative. Salmonella spp., Listeria monocytogenes, entérotoxines staphylococ-ciques et Escherichia coli sont absents dans les produits frais et jusqu’à leur fin de vie (21 à 30 jours).

La flore lactique spécifique est en très forte concentra-tion pour les produits artisa-naux (15log au lieu de 7log). Cette fermentation non maî-trisée influe sur les caracté-ristiques physico-chimiques, surtout en fin de vie du yaourt. La flore fongique est

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aussi significativement pré-sente dans ces produits ar-tisanaux, en début (4log) ou en fin de vie (5log), contrai-rement aux produits indus-triels (<2log). La maîtrise du process (uniformité du lot de production, maîtrise de la fer-mentation, qualité de la ma-tière première…) et les condi-tions d’hygiène de production semblent être les points cri-tiques majeurs.

ContactAlexandra Bastaraud,Antananarivo, Madagascar,Institut Pasteur de MadagascarEmail : [email protected]

PartenairesMadagascar & Réunion > IPM, DSV, CRITT, Cirad

Laboratoire d’Hygiène des Ali-ments et de l’Environnement, Institut Pasteur de Madagascar. V.Porphyre © Cirad, 2010

Page 64: Rapport d’activité 2012 -2015 - QualiREG - La qualité

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64 - Rapport d’activité 2015

Innovation & aliments de demain

Antioxydants et graines de baobab . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Madagascar abrite 7 espèces de baobab endémiques. Outre l’intérêt emblématique qu’il représente en tant que symbole de la biodiversité de la Grande Ile, il n’est que rare-ment question de l’utilisation de ses graines dans l’alimen-tation humaine alors qu’elles présentent pourtant des ca-

ractéristiques nutritionnelles séduisantes.L’Université d’Antananarivo (DBFA et ESSA), le Cirad ain-si que l’UMR Qualisud se sont penchés sur le sujet avec l’implication forte des ensei-gnant-chercheurs de l’Uni-versité de la Réunion (UR-ES-IROI). Ensemble, cette équipe de scientifiques a ainsi cher-cher à revisiter et optimiser les procédés traditionnels de

production, de conservation et de mise à disposition des huiles de baobab à la popu-lation, mais aussi à mesurer la capacité antioxydante des huiles pour proposer à terme un procédé permettant de produire des huiles de baobab de qualité.

Après 12 mois d’enquêtes et de travail au laboratoire, plus d’informations ont été recueillies sur les vertus mé-dicinales et les autres uti-lisations des produits des baobabs (feuilles, graines), ainsi que sur les procédés traditionnels de préparation des huiles de baobab par les paysans du Sud de Madagas-car. L’huile de baobab malgré sa couleur jaune foncée pré-sente un goût comparable

VaLorisation des Produits

aux autres huiles alimentaires et semble appréciée des po-pulations locales. Les huiles de baobab s’avèrent riches en antioxydants et en vitamine E. Cette première collabo-ration annonce une série de futures études de haut niveau tant le potentiel de valorisa-tion de ces produits du bao-bab en agroalimentaire est prometteur.

Ce partenariat a été forte-ment soutenu par le réseau QualiREG dans l’animation du réseau des experts, les échanges d’expériences scientifiques et la mobilisa-tion des professionnels.

ContactCharlotte Raharintsoa,Antananarivo, Madagascar,LABASAN, Université d’Anta-nanarivo [email protected]

PartenairesMadagascar > LABASAN, ESI-ROI-IDAI, CIRAD

P.Danthu © Cirad, 2014

P.Danthu © Cirad, 2014

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QualiREG : La qualité pour le développement en Océan Indien - 65

Moringa, des protéines végétales pour enrichir les aliments pour en-fants

L’Université d’Antananari-vo élabore depuis 2013 des pâtes de fruits enrichies en protéine grâce à l’ajout de feuilles de Mourounge, ou Moringa oleifera, connu à la Réunion comme l’arbre aux 5 carrys. Cette plante a la par-ticularité d’être riche en pro-téines, vitamines A et C, cal-cium, potassium, Fer.

Le réseau QualiREG a récem-ment appuyé une collabora-tion avec l’école d’ingénieurs agroalimentaires de la Réu-nion ESIROI-IDAI pour appro-fondir les travaux sur l’acti-vité antioxydante du produit ainsi que les apports nutri-tionnels en acides aminés in-dispensables et glucides pour l’alimentation des enfants et des personnes faisant face à des apports énergétiques faibles et présentant des be-soins spécifiques en micro-nutriments. Ces travaux per-mettent de mieux maîtriser la fabrication de pâtes de fruits

destinées à de prochaines études sur l’amélioration de l’alimentation chez les en-fants en milieu scolaire.

ContactLouisette Razanamparany,Antananarivo, Madagascar,LABASAN, Université d’Anta-nanarivo razanamparany. [email protected]

PartenairesMadagascar > LABASAN, ESI-ROI-IDAI, CIRAD

[En savoir plus]http://goo.gl/dKJJPW

VaLorisation des Produits

Crédits: Lionel Allorge

Portrait d’acteur : Louisette Razanamparany

Professeure au Laboratoire de Biochimie Appliquée aux Sciences de l'Alimentation et de la Nutrition (LABASAN) de l’Université d’Antananarivo. Ses domaines de compétence : bio-chimie. Son rôle dans le réseau : recherche & innovation, respon-sable des actions de développe-ment de nouveaux aliments en-richis en protéines végétales.

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Moringa (Moringa oleifera)

Moringa (Moringa oleifera Lam.) est un arbre tropical à usages multiples. Il est principalement utilisé pour la nourriture et a de nombreuses utilisations industrielles, médicinales et agricoles, y compris l'alimentation des animaux. Nutritif, à crois-sance rapide et tolérant à la sécheresse, cette plante traditionnelle à la Réunion et à Madagascar a été redécouvert dans les an-nées 1990 et sa culture est depuis devenu de plus en plus populaire en Asie et en Afrique, où il figure parmi les cultures les plus éco-nomiquement utiles. Il a été surnommé l’« arbre aux cinq carrys » à la Réunion.

[En savoir plus]http://www.feedipedia.org/node/124

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66 - Rapport d’activité 2015

Vers la valorisation de Centella asiatica en alimentation humaine

Centella asiatica est une plante herbacée annuelle originaire d'Asie et d'Océa-nie et couramment présente à Madagascar. Ses feuilles sont généralement utilisées à des fins médicinales, alors qu’elles sont de consomma-tion courante dans les pays asiatiques. Deux variétés morphologiques de Centel-la ont été récemment iden-tifiées à Madagascar : une première variété à feuilles allongées dans les régions est et centre de la Grande Ile, et une seconde à feuilles rondes à l’ouest.

Le Laboratoire de Biochimie Appliquée aux Sciences de l'Alimentation et de la Nutri-tion (LABASAN) de l’Univer-sité d’Antananarivo s’emploie à connaître les potentialités nutritionnelles des diffé-rentes variétés de Centella asiatica afin de les intégrer dans l’alimentation des mal-gaches. Il a ainsi montré que la valeur protéique de cette plante est très intéressante (17 à 22%) avec des taux élevés en acides aminés es-sentiels. La consommation de 200g de feuilles permet également de couvrir de 19 à 74% des apports journaliers recommandés en vitamine A d’un adulte en fonction des variétés.

Grâce au réseau QualiREG, l’équipe du LABASAN a pu compléter ses résultats et évaluer les propriétés sen-sorielles des deux variétés morphologiques de Centella. L’analyse a notamment ré-vélé des différences signifi-

VaLorisation des Produits

Portrait d’acteur : Charlotte Raharintsoa Ralison

Professeure au Laboratoire de Biochimie Appliquée aux Sciences de l'Alimentation et de la Nutrition (LABASAN) de l’Université d’Antananarivo. Ses domaines de compétence : bio-chimie. Son rôle dans le réseau : recherche & innovation, valo-risation des produits issus de la biodiversité de Madagascar pour une utilisation dans le domaine agroalimentaire.

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catives entre les caractères organoleptiques des deux va-riétés cuites selon un même mode de cuisson. Les feuilles rondes ont à la fois une odeur plus prononcée de tisane et un goût plus amer par rapport aux feuilles allongées qui sont jugées fades. Ces résultats vont permettre d’orienter leur production et leurs uti-lisations dans l’alimentation quotidienne des malgaches. Dans le contexte actuel de ce pays où la malnutrition pro-téino-énergetique et les ca-rences en micronutriments constituent un problème ré-current de santé publique, la valorisation des ressources locales potentiellement nu-tritifs reste un challenge pour l’avenir.

ContactCharlotte Raharintsoa,Antananarivo, Madagascar,LABASAN, Université d’Anta-nanarivo [email protected]

PartenairesMadagascar > LABASAN, ES-I R O I - I D A I , CIRAD

Page 67: Rapport d’activité 2012 -2015 - QualiREG - La qualité

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QualiREG : La qualité pour le développement en Océan Indien - 67

Les larves de guêpes Polistes hebraeus F. (Hymenoptera; Vespidae) sont tradi-tionnellement consommées à la Réu-nion et à Madagascar mais peu de réfé-rences existent sur ce produit alimentaire emblématique de la gastronomique réu-nionnaise.

Au niveau national et européen, l’Agence fran-çaise de sécurité sanitaire de l’alimentation (ANSES), dans son récent état des lieux sur les dangers sanitaires liés à la consommation d’in-sectes en Europe, appelle à plus de recherche sur ces nouveaux produits alimentaires. C’est ain-si qu’une étude préliminaire a été menée en 2015 par l’Uni-versité de la Réunion et le Cirad pour fournir des références pré-cises concernant ces larves autant en matière d’apports nutritionnels que de résidus et de contaminants.

PartenairesRéunion, Madagascar > ESIROI, SDDC, CIRAD

[En savoir plus]https://goo.gl/HoXxAX

Qualité nutritionnelle des larves de guêpes

VaLorisation des Produits

Portrait d’acteur : Abel Hiol

Professeur à l’école d’ingénieurs agroalimentaire ESIROI-IDAI de l’Université de la Réunion. Ses domaines de compétence : ana-lyse des aliments, recherche & développement. Son rôle dans le réseau : formation, montage de projet, coordination scien-tifique notamment sur la valo-risation des produits issus de la biodiversité de Madagascar pour une utilisation dans le domaine agroalimentaire.

ContactAbel Hiol,St Denis, La Réunion,[email protected], une tradition culinaire dans

l’océan Indien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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Larves de guêpes en friture

L’entomophagie signifie consommation d'insectes. A la Réunion comme à Mada-gascar, renommés sont les plats cuisinés à base de larves de guêpes (Polistes oli-vaceus) ou de ton jacques (zandette). A Madagascar, on consomme également des nèpes (punaise aquatique) ou encore des chenilles de Chrysotypus (andretra). Leur apport nutritionnel reste peu docu-ment et l’ANSES a dernièrement publié un rapport soulignant le manque de travaux scientifiques en matière de qualité sani-taire de ces nouveaux aliments de plus en plus consommés dans les pays de l’Union Européenne.

Page 68: Rapport d’activité 2012 -2015 - QualiREG - La qualité

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68 - Rapport d’activité 2015

Un nouveau produit développé par les jeunes ingénieurs de l’ESIROI-IDAI (Ecotrophelia 2015)

Les élèves ingénieurs de l’ESIROI-IDAI ont proposé un nouveau produit alimentaire, Mangapulpe, une compote innovante à base de mangue et de patate douce, deux produits em-blématiques de la Réunion et de la ré-gion océan Indien. Cette innovation, destinée aux jeunes de 3 à 15 ans, a été reconnue par le jury du concours Ecotro-phélia France 2015. Cette démarche d’innovation s’inscrit dans le développe-

Téléconférence scientifique : Test réussi

VaLorisation des Produits

ment et le rayonne-ment des richesses, des produits et de l’économie réunion-naise tout en se po-sitionnant sur un produit qui pourrait contribuer à la sé-curité nutritionnelle des pays voisins. Le réseau QualiREG a souhaité s’associer à ce projet en parti-cipant à l’évaluation nutritionnelle, sen-sorielle hédonique et microbiologique de ce nouveau pro-duit, en mobilisant notamment le la-boratoire d’analyse

sensorielle du CRITT, seule structure spé-cialisée en la matière certifiée ISO 17025 dans la région océan Indien.

ContactAbel Hiol,St Denis, La Réunion,[email protected]

PartenairesRéunion, Madagascar > ESIROI-IDAI, CRITT

Mangapulpe © ESIROI-IDAI, 2015

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QualiREG et Qualitropic ont inauguré le 5 juin 2014 la pre-mière visio-conférence scien-tifique entre la Réunion et l'Afrique du Sud. Deux heures d'échanges par visioconfé-rence entre chercheurs de

l'université de Stellenbosch (province du Cap), l'université de la Réunion, le Cirad ainsi que plusieurs entreprises du secteur agroalimentaire ont permis de faire le point sur les études en cours en matière

d’amél iorat ion et de dévelop-pement de nou-veaux produits carnés salés, sé-chés, fermentés.

A la suite de ces échanges, l’Université de S t e l l e n b o s c h ,

le Cirad et l’université de la Réunion ont organisé l’ac-cueil d’une étudiante en Master à la Réunion, élaboré un programme scientifique, déposé une proposition de projet Protéa dans le cadre de la coopération bilaté-rale France-Afrique du sud. Cette année, une délégation sud-africaine s’est rendue à La Réunion pour consolider ce partenariat. Parions que cette expérience de téléconférence scientifique se renouvellera prochainement sur d'autres sujets d'intérêt communs !

V. Porphyre © Cirad, 2014

Page 69: Rapport d’activité 2012 -2015 - QualiREG - La qualité

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QualiREG : La qualité pour le développement en Océan Indien - 69

Des apports de lumière pilotés par ordinateur pour mieux maîtriser la culture in vitro de pomme de terre

VaLorisation des Produits

Dans le cadre du réseau Qua-liREG et suite aux Journée Scientifiques qui se sont dé-roulées à Antananarivo en novembre 2014, VitroRun, start-up réunionnaise, a initié de nombreux échanges avec les laboratoires de culture in vitro des autres pays de la zone Océan Indien afin de démultiplier les capacités de recherche sur la production in vitro ; les semences de pomme de terre sont rapi-dement ressorties comme un sujet d’intérêt commun.

Cette amylacée tient en ef-fet une place importante dans l’alimentation des po-pulations des îles mais les agriculteurs rencontrent de nombreuses difficultés pour s’approvisionner en se-mences de qualité. Les vi-trotubercules de pomme de terre représentent un ma-tériel végétal particulière-ment intéressant, offrant une grande souplesse en matière de gestion globale de la pro-duction semencière et rédui-sant les coûts de transport. Améliorer la qualité de ces vitrotubercules et augmenter

le rendement au laboratoire est donc un enjeu fort.

En complémentarité avec ses nouveaux partenaires, Vitro-Run s’est ainsi engagé à ex-plorer le potentiel de la tech-nologie LED appliquée à la culture in vitro et à proposer des itinéraires innovants et durables. Cet éclairage LED, piloté par ordinateur et déve-loppé par la société Alpheus Technology à La Réunion, a été initialement conçu pour l’aquariophilie et les cultures maraichères hors-sol.

Les essais préliminaires ré-alisés grâce au programme QualiREG ont permis de com-parer la croissance des vi-troplants de pomme de terre par rapport aux éclairages classiques type tubes fluores-cents en maîtrisant finement l’intensité lumineuse et les longueurs d’ondes émises au cours du cycle de produc-tion, tout en réduisant le bi-

lan énergétique global. Les premiers résultats obtenus en 2015 semblent conforter l’intérêt de cette innovation technologique pour optimiser la productivité et la qualité de ces vitrotubercules.

Ce développement de sa-voir-faire technologique à La Réunion sera certainement un atout pour le rayonne-ment régional des entreprises et laboratoires partenaires, notamment à l’heure où la sécurisation de l’approvision-nement en produits agroali-mentaires constitue une prio-rité pour la COI et ses Etats membres.

ContactSéverine Bory,St Pierre, La Réunion,[email protected]

PartenairesRéunion > VitroRun, Alpheus Technology

Laboratoire de culture in vitro © VitroRun, 2015

M.Connors ©, 2014

Page 70: Rapport d’activité 2012 -2015 - QualiREG - La qualité

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70 - Rapport d’activité 2015

La maîtrise des contaminants pré-sents dans l’air ambiant des labo-ratoires et locaux sensibles demeure un point clé pour les entreprises de l’agroalimentaire. L’IUT de St Pierre, l’entreprise Vitro-run et le Cirad ont testé en situation réelle une nou-velle technologie proposée par la société Beewair, entreprise inno-

La DBD-Lyse, une méthode innovante pour la décontamination des laboratoires et entreprises de l’agroalimentaire

VaLorisation des Produits

vante française. Cette technolo-gie, la DBD-Lyse (pour Décharge à Barrière Diélec-trique-Lyse) per-met de découper toutes les molé-cules des agents c o n t a m i n a n t s (virus, bactéries, germes, moisis-sures, allergènes) et les molécules odorantes sans générer de pollu-tion secondaire. Trois étudiants de l’IUT de Saint Pierre ont donc réalisé un suivi sur plusieurs semaines dans les locaux de la startup Vitro-Run spécialisée en culture végétale in vitro. Alors que les contaminations initiales restent

très faibles, l’inté-rêt de cet appareil a été démontré et réduit de ma-nière sensible les contaminations en fin de la chaine de production. Son autre avantage réside dans l’éli-mination des mau-vaises odeurs ainsi que des aérosols chimiques.

ContactPhilippe Laurent,St Pierre, La Réu-nion,IUT, Université de la Ré[email protected]

PartenairesRéunion > IUT de Saint Pierre, Vitro-Run, SINER, CIRAD

Portrait d’acteur : Willy Suzanne

Gérant de la société VitroRun, laboratoire de culture in vitro à St Pierre de la Réunion. Son do-maine de compétence : culture in vitro. Son rôle dans le réseau : recherche & développement, montage de partenariat.

Roberto J. Galindo ©, 2005

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Page 71: Rapport d’activité 2012 -2015 - QualiREG - La qualité

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QualiREG : La qualité pour le développement en Océan Indien - 71

VaLorisation des Produits

Suite aux journées Qualireg de novembre 2012, un programme de recherche sur le développe-ment de traitements alternatifs de fruits tro-picaux à base d’huiles essentielles produites à Madagascar a été initié. Les partenaires de ce projet sont le FOFIFA, l’Université d’Antanana-rivo et le Cirad (DP Forêts et Biodiversité).

Une étudiante Malgache a démarré un doctorat sur cette thématique avec un co-en-cadrement Cirad-Université, sur l’uti-lisation des huiles de Ravensara et de Girofle sur les pathogènes de man-gues et de bananes. L’utilisation des propriétés fongitoxiques et élicitrices de ces huiles pourrait nous conduire à élaborer un pilote de traitement utili-sable par les producteurs fruitiers.

Grâce au soutien du réseau QualiREG, une collaboration sur ces démarches de préservation des fruits par l’utili-

Huiles essentielles à Madagascar

De nouvelles levures productrices d’arômes

Les arômes sont des composés que l’on retrouve dans de nombreux pro-duits alimentaires et non alimentaires de notre quotidien et représentent un marché financier important. Aux côtés des méthodes traditionnelles de pro-duction à savoir la synthèse organique et l’extraction des matières végétales, la voie impliquant l’utilisation des mi-croorganismes comme catalyseur de production de molécules organiques semble de plus en plus prometteuse.

La sélection de levures productrices d'arômes fait l'objet d'une coopéra-tion scientifique entre le Laboratoire de Chimie des Substances Naturelles et des Sciences des Aliments (LCSNSA) de l’Université de la Réunion et le la-

boratoire de biotechnologie de l’Université de Tananarive. Une campagne de prélèvements et d'isolement a eu lieu en 2012 avec le soutien du réseau QualiREG, ce qui a permis dernièrement d’identifier plusieurs levures d’intérêts agroalimentaires.

sation d’huiles essentielles en post-récolte a été également initiée début 2015 avec l’Afrique du sud.

ContactMarc ChilletCiradSt Pierre, La Ré[email protected]

F.Normand © Cirad, 2010

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Geotrichum fragrans (en culture sur un milieu YNB- Glucose-Ile) © Eric Grondin, Université de la Réunion

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72 - Rapport d’activité 2015

06 informations GénéraLes

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QualiREG : La qualité pour le développement en Océan Indien - 73

informations GénéraLes

Contact Fonction Adresse

Vincent PORPHYRE Coordinateur général

[email protected]

Mathieu WEIL Expert agroalimentaire

Céline PERES Coordinatrice technique

David CHEVASSUS Chargé de communication

Gisèle MOREL Assistante

Contact Organisme Pays Adresse

Francis Rakotondravony

Comité National du Codex Alimentarius Madagascar pfn-madagascar@

qualireg.org

Vincent Michel Rakotoharinome

Direction des Services Vé-térinaires de Madagascar

Madagascar [email protected]

Sunita Jeewantee Santchurn Université de Maurice Maurice pfn-mauritius@

qualireg.org

Shalini Amnee Neeliah

Laboratoire de Technologie alimentaire Maurice pfn-mauritius@

qualireg.org

Christopher Hoareau

Seychelles Bureau of Stan-dards Seychelles pfn-seychelles@

qualireg.org

Asnaoui Mohadji

Institut National de la Re-cherche pour l’Agriculture, la Pêche et l’Environne-ment

Comores [email protected]

Louw Hoffman University of Stellenbosch Afrique du Sud

[email protected]

Cellule d’animation

Points focaux nationaux

Contacts. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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74 - Rapport d’activité 2015

informations GénéraLes

A la Réunion et en France :

Centre de coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Dévelop-pement

CIRAD La Réunion

IUT Saint Pierre - Université de la Réunion UR/IUT La Réunion

Centre régional d’innovation et de trans-fert de technologie CRITT La Réunion

Groupement d’Intérêt Public Cyclotron Ré-union Océan Indien CYROI La Réunion

Centre de Veille sur les maladies émer-gentes en Océan Indien CRVOI La Réunion

Société MOBIE MOBIE La Réunion

Société e-KOAL e-koal La Réunion

École Supérieure d'Ingénieurs en Dévelop-pement Agroalimentaire Intégré - Univer-sité de la Réunion

ESIROI-IDAI La Réunion

Association Réunionnaise des Organisa-tions de Producteurs en Fruits et Légumes AROP-FL La Réunion

Pôle de compétitivité Agro-Nutrition en mi-lieu tropical Qualitropic La Réunion

Laboratoire Vétérinaire Départemental de la Réunion LVD974 La Réunion

Service Commun des Laboratoires SCL La Réunion

Groupement de Défense sanitaire de la Réunion GDS974 La Réunion

Direction de l'Agriculture et de la Forêt de la Réunion DAAF974 La Réunion

Groupement Agriculture Biologique Réu-nion GAB La Réunion

Institut Réunionnais de la QUalité Agroali-mentaire IRQUA La Réunion

Partenaires du réseau QualiREG. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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QualiREG : La qualité pour le développement en Océan Indien - 75

informations GénéraLes

Lycée Saint Paul IV Lycée Saint Paul IV La Réunion

Société Passion Produit Passion Produit La Réunion

Laboratoire de chimie des substances na-turelles et des Sciences des aliments – Université de la Réunion

LCSNSA La Réunion

Société VitroRUN La Réunion

Association Réunionnaise de Développe-ment de l’Aquaculture ARDA La Réunion

Agence Nationale de Sécurité Sanitaire Ali-mentation Environnement Travail ANSES France

Université Paris-Sud 11 P-SUD France

A l’Ile Maurice et à Rodrigues :

Ministère de l'Agriculture / Services vétéri-naires de l’île Maurice SVM Ile Maurice

Food and Agricultural Research and Exten-sion Institute FAREI Ile Maurice

Laboratoire de Technologie Alimentaire FTL Ile Maurice

Université de Maurice UOM Ile Maurice

Laboratorie International de Bio-Analyse LIBA Ile Maurice

Commission de l’Agriculture de Rodrigues ROA Rodrigues

En Afrique du Sud :

University of Stellenbosch Stell. Univ Afrique du Sud

Partenaires du réseau QualiREG. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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76 - Rapport d’activité 2015

A Madagascar :

Comité National du Codex Alimenta-rius CNCA Madagascar

Ministère de l'Agriculture, de l'Elevage et de la Pêche, Unité de Politique de Développement Rural

MAEP Madagascar

Institut Pasteur de Madagascar IPM Madagascar

Université d’Antananarivo UA Madagascar

Direction des Services Vétérinaires de Madagascar DSV Madagascar

FOFIFA - Dpt de Recherche Zootech-nique et Vétérinaire FOFIFA - DRZV Madagascar

Consortium des Laboratoires en Agroalimentaire de Madagascar CLAM Madagascar

Centre Technique Horticole de Tama-tave CTHT Madagascar

Institut Malgache des Vaccins Vétéri-naires IMVAVET Madagascar

Laboratoire de contrôle des pesticides LCP Madagascar

Centre de Développement Rural et de Recherche Appliquée FIFAMANOR Madagascar

Laboratoire National de Diagnostic Vétérinaire LNDV Madagascar

Centre d’Infectiologie Charles Mé-rieux - Faculté de Médecine, Universi-té d’Antananarivo

CICM Madagascar

FOFIFA – Laboratoire d’Analyse Sen-sorielle Ambatobe LAS Ambatobe Madagascar

Laboratoire de Chimie et de Microbio-logie, Ministère du Commerce LCM Madagascar

informations GénéraLes

Partenaires du réseau QualiREG. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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QualiREG : La qualité pour le développement en Océan Indien - 77

Aux Seychelles :

Services vétérinaires / Agence Sey-chelloise pour l'Agriculture SVS/ ASA Seychelles

Seychelles Bureau of Standards / Agence Seychelloise pour l'Agriculture SBS / ASA Seychelles

A l’Union des Comores :

Institut national de recherche pour l’Agriculture, la Pêche et l’Environne-ment – Ministère de l’Agriculture, de la pêche et de l’Environnement

INRAPE Union des Comores

Direction des stratégies agricoles – Ministère de l’Agriculture, de la pêche et de l’Environnement

DNSA Union des Comores

Faculté des Sciences – Université de Moroni UDC Union des Comores

Société des Scientifiques et des Ingé-nieurs Comoriens (S²IC) S2IC Union des Comores

Etablissement Universitaire de Soins et de Santé Publique, Ministère de la Santé

EUSSPA Madagascar

Ecole Supérieure des Sciences Agro-nomiques Antananarivo ESSA Madagascar

Université Mahajanga Madagascar

EcoCERT EcoCERT Madagascar

Société Exofruimad Exofruimad Madagascar

Vita Malagasy International VIMI Madagascar

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Partenaires du réseau QualiREG. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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78 - Rapport d’activité 2015

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QualiREG : La qualité pour le développement en Océan Indien - 79

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