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Rapport d’activité 2010

Rapport d’activité 2010 - louvre.fr · 3 2010 a été une année riche et dynamique. Le Louvre a égalé le record de fréquentation atteint en 2009, avec 8,5 millions de visiteurs,

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Rapport d’activité2010

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2010 a été une année riche et dynamique. Le Louvre a égalé le record de fréquentation atteint en 2009, avec 8,5 millions de visiteurs, avec un taux d’ouverture des salles de 90 % (il était de 75 % il y a 10 ans) et un taux de satisfaction des visiteurs qui a encore progressé, dépassant les 97 %. À ces publics, il serait juste d’ajouter les 11,6 millions d’internautes qui sont autant de visiteurs virtuels.

Les collections se sont enrichies de 72 œuvres nouvelles, dont deux trésors nationaux : Un dais pour le trône de Charles VII ainsi que Les Trois Grâces de Lucas Cranach, pour l’acquisition duquel nous avons lancé une souscrip-tion nationale qui a suscité dans le grand public une mobilisation exceptionnelle.

C’est en juillet que les salles, rénovées et reconfigurées, de la Vénus de Milo ont été inaugurées, préfigurant ainsi une nouvelle présentation des salles des Antiquités étrusques et romaines.Le Louvre, maison des artistes vivants, a accueilli Patrice Chéreau comme Grand Invité et inauguré deux nouveaux décors pérennes : les vitraux de François Morellet et le plafond de Cy Twombly.

La programmation 2010 a été particulièrement dynamique, avec trois grandes expositions dans le hall Napoléon : « Sainte Russie – L’art russe, des origines à Pierre le Grand », « Routes d’Arabie – Archéologie et histoire du royaume d’Arabie saoudite » et « L’Antiquité rêvée – Innovations et résistances au XVIIIe siècle », auxquelles vient s’ajouter la douzaine d’expositions présentées salles Richelieu, salle de la Chapelle ou dans les salles du musée.

Cette exceptionnelle vitalité rayonne bien au-delà de nos murs et même de nos frontières. Les succès du Louvre en région et à l’international sont là pour en témoigner : on évoquera les quatorze expositions organisées hors les murs, la poursuite et l’extension de nos chantiers de fouilles et de nos coopérations internationales qui viennent rappeler la vocation universelle du Louvre, soucieux de se présenter dans le vaste monde sous son meilleur jour, d’exalter la richesse de ses collections et le savoir-faire de ses équipes.

Avant-proposdu président-directeurdu musée du Louvre

Henri Loyrette, président-directeur du musée du Louvre

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1. L’accueil des publics

18 La fréquentation du musée du Louvre

25 L’accueil du public

2. L’offre culturelle

32 Les expositions temporaires

38 Les manifestations artistiques et culturelles

44 Les activités avec intervenants

46 Les partenariats pédagogiques et les formations professionnelles

50 Les publications

56 Les productions audiovisuelles et les éditions multimédias

60 Les outils multimédias et d’aide à la visite

66 La communication du Louvre dans les médias

3. La politique scientifique

74 L’enrichissement des collections

78 Les instruments d’étude des collections

82 L’action scientifique

86 Département des Antiquités égyptiennes

90 Département des Antiquités grecques, étrusques et romaines

94 Département des Antiquités orientales

98 Département des Arts graphiques

102 Département des Arts de l’Islam

106 Département des Objets d’art

110 Département des Peintures

114 Département des Sculptures

118 Musée national Eugène-Delacroix

122 Service du Récolement des dépôts antiques et des arts de l’Islam

126 Délégation à la Conservation préventive et à la Coordination des régies

130 La recherche sur les publics et les pratiques culturelles

4. Le rayonnement national et international du Louvre

138 L’ouverture du Louvre sur la France

Paris et les régions

Le Louvre-Lens

140 L’ouverture du Louvre sur le monde

Le Louvre Abou Dabi Les coopérations scientifiques et culturelles

148 La politique de dépôt

5. De nouveaux projets stratégiques

152 Les nouvelles salles du département des Arts de l’Islam

154 Les nouvelles salles du

mobilier du XVIIIe siècle 156 L’installation de

décors pérennes d’art contemporain au sein du palais

158 Le réaménagement des

galeries de la Vénus de Milo et de la Melpomène

160 Le projet Pyramide

162 Le Centre national de conservation, de restauration et de recherches patrimoniales en Ile-de-France

6. La vie de l’établissement

166 Le Louvre et ses agents

172 Le pilotage financier et juridique du musée du Louvre

178 Le soutien des mécènes et partenaires du musée du Louvre

182 Le fonds de dotation

184 La valorisation du domaine national du Louvre

190 La modernisation des outils informatiques et la sécurité des systèmes d’information

Annexes

194 Liste des expositions

196 Publications 2010 de la direction de la Production culturelle

198 Les repères chronologiques des grands travaux du Louvre depuis 1981

200 Les délibérations du Conseil d’administration du musée du Louvre en 2010

Sommaire2 Avant-propos du président-directeur du musée du Louvre6 Le Louvre remercie ses mécènes10 Le Louvre en chiffres et en images

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Nouveaux espaces dédiés aux arts de l’islam

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Contributeurs d’État

. SA MAJESTÉ LE ROI MOHAMMED VI DU MAROC

. . . .

. SON ALTESSE CHEIKH SABAH AL-AHMAD AL-JABER AL-SABAH, ÉMIR DU KOWEÏT, AU NOM DE L’ÉTAT DU KOWEÏT

. SA MAJESTÉ LE SULTAN QABOUS BIN SAÏD AL-SAÏD, SULTAN D’OMAN, ET LE PEUPLE OMANAIS

. LA RÉPUBLIQUE D’AZERBAÏDJAN

. . . .Donateurs

. SON ALTESSE ROYALE LE PRINCE ALWALEED BIN TALAL BIN ABDULAZIZ ALSAUD

. . . .

. FONDATION TOTAL

. LAFARGE

. FONDATION ORANGE

. M. FRÉDÉRIC JOUSSET

. MARAZZI GROUP

. THE SAMUEL H. KRESS FOUNDATION

Aménagement des salles d’Orient méditerranéen dans l’Empire romain

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

. BOUYGUES CONSTRUCTION

. JT INTERNATIONAL

Aménagement des galeries autour de la Vénus de Milo

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

. NIPPON TELEVISION NETWORK

. CAD CENTER

Restauration de la Victoire de Samothrace

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

. NIPPON TELEVISION NETWORK

. F. MARC LADREIT DE LACHARRIERE (FIMALAC)

. BANK OF AMERICA MERRILL LYNCH ART CONSERVATION PROGRAMME

Nouvelles salles dédiées aux objets d’art du XVIIIe siècle

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

. MONTRES BREGUET S.A.

. AMERICAN FRIENDS OF THE LOUVRE

. JACQUES GARCIA

. . . .Et les membres du Cercle Cressent, présidé par Mme François Pinault, dont :

. M. MICHEL DAVID WEILL

. FONDATION GILBERT ET ROSEMARIE CHAGOURY

. FONDATION STAVROS S. NIARCHOS

. FONDATIONS EDMOND DE ROTHSCHILD

. MME PAULA CUSSI

. M. HUBERT GUERRAND-HERMES

. M. ET MME BERNARD VERGNES

. PPR

. M. JEAN-LOUIS REMILLEUX

. M. DANIEL THIERRY

. MME FLORENCE FESNEAU

Rénovation de la mise en lumière des façades du palais du Louvre

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

. TOSHIBA CORPORATION

. . . .

. ALL NIPPON AIRWAYS

Louvre-Lens. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. CRÉDIT AGRICOLE NORD DE FRANCE

. VEOLIA ENVIRONNEMENT

. AUCHAN

. NEXANS

. ORANGE

. CAISSE DES DÉPÔTS

. CAISSE D’ÉPARGNE NORD FRANCE EUROPE

. CRÉDIT DU NORD

. CCI GRAND LILLE

. GROUPE MAISONS ET CITES

. CRÉDIT MUTUEL NORD EUROPE

. GROUPE SIA

Votre générosité au cœur de nos projets Le musée du louvre remercie ses mécènes

Léonard de Vinci, Tête de jeune homme aux cheveux bouclés

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Dons et acquisitions d’œuvres

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Dons

. M. ANTOINE BEAL

. M. GEORGES PÉBEREAU

. M. EMMANUELE PANTANELLA

. M. CLAUDE SÈRE

. M. PIERRE JOURDAN-BARRY

. M. ET MME RENÉ DEVILLE-CAVELIN

. M. GUY LADRIÈRE

. M. ET MME GUY MOTAIS DE NARBONNE

Acquisitions d’œuvresLes Trois Grâces de Lucas cranach l’Ancien

. MAZARS

. FONDATION GANDUR POUR L’ART

. PYLÔNES

. PRIMAUDIT INTERNATIONAL

. SCOR SE

. LABORATOIRE LUIS GODINHO

. HUGAU GESTION

. ACADÉMIE DES BEAUX-ARTS

. STVA

. LE CONSEIL D’ADMINISTRATION DE LA SOCIÉTÉ DES AMIS DU LOUVRE

. M. ET MME LIONEL ET ARIANE SAUVAGE

. M. PHILIPPE FORESTIER

. M. DIDIER COIGNY

. M. ÉRIC DE HAYNIN DE BRY

. M. FRANÇOIS HEMMELMANN

. M. JACQUES GARAÏALDE ET LE GÉNÉREUX SOUTIEN DE PLUS DE 7 000 DONATEURS

La Société des Amis du Louvre

Le Cercle International. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. MAYBACH. LARRY AND MICKEY BEYER. JACK CORWIN. GABRIELLE DE KUYPER. OSCAR DE LEON. HARRY AND LINDA FATH. MR. AND MRS. CHRISTOPHER FORBES

. M. ET MME ERIC FREYMOND

. PEARL LAM

. MR. AND MRS. ROBERT LEE

. SAN K. J. LEE AND JULES BRASSNER

. DIANE NAEGELE

. JUAN ANTONIO PEREZ SIMON

. MIMI R. SONG

. MR. AND MRS. KERRY STOKES

. JOHN AND BECCA CASON THRASH

. BRUNO WANG

. TAN SRI DATO’ DR. FRANCIS

. YEOH SOCK PING

. GREGORY AND REGINA WEINGARTEN

. FEDERICO SADA GONZALEZ AND LILIANA MELO DE SADA

Le Cercle des Jeunes Mécènes

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

. VAN CLEEF & ARPELS

Le Cercle Louvre Entreprises

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Membres fondateurs et associés

. DELOITTE

. ENI

. ERNST & YOUNG

. ESCALATE RETAIL

. FONDATION TOTAL

. GRANT THORNTON

. JT INTERNATIONAL

. L’ORÉAL

. MCKINSEY & COMPANY

. NIPPON TELEVISION NETWORK

. IPSEN

. . . .Membres partenaires

. ALLEN & OVERY LLP

. ALTARES

. COMMERZBANK, AG, SUCCURSALE DE PARIS

. HÔTEL FOUQUET’S BARRIÈRE, PARIS

. HÔTEL LE BRISTOL

. LAFARGE

. ROTHSCHILD & CIE BANQUE

. SAINT JAMES ALBANY PARIS

HÔTEL SPA. SAMSUNG. SNCF. UNION DE BANQUES ARABES ET FRANÇAISES

. WEBHELP

. . . .Membres amis

. ASSOCIÉS EN FINANCE

. BUCCELLATI

. CABINET PIERRE BONNEFOI S.A.

. CHAMPAGNE A. ROBERT

. CLIMESPACE

. COFINLUXE

. JEK INFORMATIQUE ET SERVICES

. MCI FRANCE

. NASCO KARAOGLAN

. NOMINATION

. POTEL ET CHABOT

. SETEC ORGANISATION

. STUDIO DEMARQUE

Le Cercle des Mécènes

Mécènes de la saison 2010. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Expositions. ENI. LOUIS VUITTON. FONDATION TOTAL. GDF SUEZ. GAZPROM. AL RUBAIYAT. DAI NIPPON PRINTING. ARJOWIGGINS - SEQUANA. HENDERSON LAND DEVELOPMENT

. AIR CHINA

. IPSEN

. DELOITTE

. LAFARGE

. KONICA MINOLTA

. CULTURESFRANCE

. PACIFIC CENTURY PREMIUM DEVELOPMENT SERVICES

. PAUL Y. ENGINEERING GROUP

. PAUL Y. GENERAL CONTRACTORS

. CHINA RESOURCES CONSTRUCTION COMPANY

. CHINA STATE CONSTRUCTION ENGINEERING (HONG KONG)

. . . .Programmation culturelle, conférences et concerts

. PIERRE BERGÉ

. LOUIS VUITTON

. LABORATOIRES SEPTODONT

. FONDATION SAFRAN POUR LA MUSIQUE

. . . .Développement des publics

. THE ANNENBERG FOUNDATION

. CAISSE D’ÉPARGNE ÎLE-DE-FRANCE

. AGON SHU

. SUMITOMO LIFE INSURANCE

. CANSON

. FONDATION RATP

. AMBASSADE DE CHINE

. MUTUELLE INTÉGRANCE

. . . .Internet et multimédia

. CANSON

. KOREAN AIR

. ACCENTURE

. DAI NIPPON PRINTING

. ALTRAN

. HEADLINK PARTNERS

. VIVAKI COMMUNICATIONS

. VIVENDI

. TERRA FOUNDATION FOR AMERICAN ART

. THE HENRY LUCE FOUNDATION

. JCB INTERNATIONAL

. SHISEIDO

. . . .Projets scientifiques

. MR. BARRY LAM AND QUANTA CULTURE AND EDUCATION FOUNDATION

. FURUSIYA ART FOUNDATION

. M. FRÉDÉRIC JOUSSET

. FONDATION COSTOPOULOS

. MUSÉE D’ART MERCIAN KARUIZAWA

. M. ET MME HUGUES LEPIC

. M. PIERRE MORIN

. M. JEAN-PHILIPPE HOTTINGUER

. COMPAGNIE DE SAINT GOBAIN

. SOTHEBY’S FRANCE

. FONDATION SIMONE ET CINO DEL DUCA

. SPGP – SOCIÉTÉ PRIVÉE DE GESTION DE PATRIMOINE

. . . . Art contemporain – Création et installation

. FONDATION JANET WOLFSON DE BOTTON

. GAGOSIAN GALLERY

. BROAD ART FOUNDATION

. THE CHARLES ENGELHARD FOUNDATION

. ANONYME

. MR. AND MRS. J. TOMILSON HILL

American Friends of the Louvre

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .AFL Life Member

. MARK PIGOTT – THE MARK PIGOTT LECTURE AND RESEARCH FUND

. . . .Corporate Founders

. AIR FRANCE

. NATIXIS US CIB

. SOTHEBY’S

. . . .Chairman’s circle

. GENIE ADRIANO POULOS

. EDUARDO ARAÚJO

. HANK AND VICTORIA BJORKLUND

. MAX BLUMBERG

. VICTORIA CUMMOCK

. HENRI DE CASTRIES

. CHARLES DE CROISSET

. MR. AND MRS. FRANK DELAPE

. ROBERT DE ROTHSCHILD

. FRANCIS FINLAY

. CYNTHIA FRIEDMAN

. MR. AND MRS. PATRICK A. GERSCHEL

. MR. AND MRS. M. ANTHONY GREENE

. RONALD S. HAFT

. KATHERINE HAYS AND AARON MILLER

. GREGORY AND MARGARET HEDBERG

. MR. AND MRS. CHARLES HEILBRONN

. MR. AND MRS. J. TOMILSON HILL

. SARAH MEEKER JENSEN

. ROBERT A. JETMUNDSEN

. DR. SABRINA KAY

. MARC LADREIT DE LACHARRIÈRE

. CHARLENE C. AND TOM F. MARSH

. CARL AND YURIE PASCARELLA

. GREG AND LYSA ROHAN

. JANE GREGORY AND REED RUBIN

. DAVID SADROFF

. MR. AND MRS. BERNARD SHAW

. PAMELA SMART

. JOHN AND JULIE THORNTON

. MR. AND MRS. GUY WILDENSTEIN

. DIANE B. WILSEY

. MRS. HENRY WELDON

La Société des Amis du Musée Eugène-Delacroix

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Le palais

3 000 mètres de façades (longueur totale, cours comprises).

68 600 m²de salles d’exposition.

403 pièces.

14,5 km de salles et de couloirs.

La pyramide

603 losanges.

70 triangles de verre.

21mètres de hauteur.

34 mètres de largeur à la base.

95 tonnes d’acier.

105 tonnes d’aluminium.

Cour Napoléon

28 000 m² de surface.

50 pompes alimentent en eau les 7 bassins.

650 000 pavés de grès et de granit.

Vue du pavillon Richelieu depuis le hall Napoléon

Cour Napoléon, les jets d’eau

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Les collections

35 000 œuvres exposées, sur les quelque 460 000 (dont 196 000 œuvres graphiques) que conserve le musée.

2 000 œuvres environ prêtées chaque année à d’autres institutions.

8 départements : Antiquités orientales ; Antiquités égyptiennes ; Antiquités grecques, étrusques et romaines ; Arts de l’Islam ; Objets d’art ; Sculptures ; Peintures ; Arts graphiques ; et le musée national Eugène-Delacroix.

Le public

8,5 millions de visiteurs en 2010

38 % de jeunes de moins de 26 ans.

67 % de visiteurs étrangers.

Plus de 10,7 millions de visites sur le site Internet du musée, www.louvre.fr, en 2010.

Public devant Le Radeau de la Méduse de Théodore Géricault, département des Peintures

Département des Peintures, aile Denon

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Fréquentationdes expositions temporaires

263 308

personnes ont visité « Sainte Russie – L’art russe, des origines à Pierre le Grand ».

108 342

personnes ont visité « L’Antiquité rêvée – Innovations et résistances au XVIIIe siècle ».

97 976 personnes ont visité« Routes d’Arabie – Archéologie et histoire du royaume d’Arabie saoudite ».

L’établissement public

2 100 personnes environ travaillent au Louvre,dont

65 conservateurs,

8 directeurs de départements scientifiques,

150 personnels de conservation,

1 200 agents de surveillance.

Une brigade de 48 sapeurs-pompiers de Paris 24 heures sur 24.

Exposition temporaire « Sainte Russie – L’art russe, des origines à Pierre le Grand », 5 mars 2010-24 mai 2010

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1. L’accueil des publics

Nouvelle présentation des salles consacrées à l’art grec classique et hellénistique, département des Antiquités grecques, étrusques et romaines

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En 2010, le musée du Louvre a attiré un public nombreux et varié. Cependant, l’origine géographique des visiteurs connaît une évolution notable : les touristes d’Amérique latine et d’Asie sont de plus en plus nombreux.

8,5 millions de visiteursPour la troisième année consécutive, la fréquentation du musée du Louvre approche les 8,5 millions de visiteurs. Les collections permanentes ont accueilli 7,9 millions de personnes, et les trois expositions temporaires du hall Napoléon ont été fréquentées par 419 000 visiteurs.

La fréquentation de l’auditorium a légèrement progressé en 2010, grâce, entre autres, au succès des manifestations organisées dans le cadre de la program-mation « Les visages et les corps », conçue avec Patrice Chéreau, Grand Invité du Louvre.

Le musée national Eugène-Delacroix a connu quant à lui un niveau d’af-fluence record en raison du succès de l’exposition « Une passion pour Delacroix : la collection Karen B. Cohen », mais aussi d’un bon niveau de fréquentation tout au long de l’année.

Le succès des collections permanentesCe succès traduit une augmentation du nombre de visiteurs venus de l’étranger, augmentation cependant contrastée selon le pays d’origine du public. La fréquen-tation de visiteurs en provenance d’Amérique du Nord et d’Europe de l’Ouest reste en berne, alors que celle des visiteurs originaires d’Amérique latine, d’Asie ou d’Australie retrouve et parfois dépasse le niveau qui était le sien avant la crise économique et financière.

La fréquentation nationale a connu pour sa part une baisse par rapport au niveau, élevé, de 2009, et a retrouvé celui de l’année 2008. Les expositions temporaires, majoritairement fréquentées par un public national, ont en effet enregistré une baisse de fréquentation, en raison notamment d’un nombre plus faible de jours d’ouverture au public des espaces d’exposition du hall Napoléon.

Néanmoins, le public français s’est toujours autant rendu dans les collec-tions permanentes. Les visiteurs de province visitent de plus en plus le musée du Louvre, et ce de manière régulière depuis trois ans.

La fréquentationdu musée du Louvre

1. L’accueil des publics

Visite scolaire, « Le Louvre avec ma classe », salle de la Joconde, département des Peintures

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20 211. L’accueil des publics – La fréquentation du musée du Louvre

Nombre de visites en 2010 2008 2009 2010

Fréquentation totale 8 461 000 8 435 000 8 413 000

dont collections permanentes 7 744 000 7 659 000 7 859 000

dont expositions temporaires du hall Napoléon 612 000 663 000 419 000

dont auditorium 66 000 66 000 67 000

dont musée national Eugène-Delacroix 39 000 47 000 68 000

Répartition par titres d’accès Billets Pass et cartes Exonérations de la fréquentation en 2010 d’abonnement et gratuité

Fréquentation totale 50 % 12 % 38 %

Collections permanentes 49 % 12 % 39 %

Expositions temporaires du hall Napoléon 51 % 30 % 19 %

Auditorium 64 % - 36 %

Musée national Eugène-Delacroix 49 % 19 % 32 %

1 Collections permanentes et expositions temporaires, hors auditorium et musée national Eugène-Delacroix.

Caractéristiques du public1

Âge Activité

Genre

Actifsen emploi

52 %Élèves

20 %

En recherched’emploi

2 %

Retraités

9 %

Étudiants

15 %

Autresinactifs

2 %

Femmes

55 %

Hommes

45 %

Origine géographique du public

Étranger

67 %

France

33 %

– 18 ans

20 %

31 à 45 ans

22 %

18 à 25 ans

18 %

46 à 59 ans

16 %

26 à 30 ans

12 %

60 ans et +

12 %

Pyramide du Louvre, cour Napoléon

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Les visiteurs de l’exposition « Routes d’Arabie – Archéologie et histoire du royaume d’Arabie saoudite »

Sans surprise, le public de proximité reste majoritaire

100 000 personnes ont visité l’exposition d’été, du 16 juillet au 27 septembre 2010. Le public de proximité était majoritaire, comme on le constate systématiquement dans les enquêtes menées auprès du public des expositions du hall Napoléon, avec 36 % de visiteurs parisiens et 26 % de visiteurs résidant en Ile-de-France. Néanmoins, la période estivale a nettement influé sur l’origine géogra-phique du public : les visiteurs étaient 24 % à venir de l’étranger, et 14 % à venir de province.

Une modification des résultats habituelsCette part de vacanciers a modifié les résultats habituels. Ainsi, les hommes (54 %) ont été plus nombreux que les femmes à se rendre à l’exposition. De même, le public de visiteurs hors Ile-de-France a fait baisser la proportion des fidèles du Louvre (65 % de visiteurs ont déclaré être déjà venus au cours des douze derniers mois au musée du Louvre, contre 75 % en moyenne habituellement).

Un public satisfaitLa mise en scène de l’exposition, la qualité des œuvres ainsi que les connaissances acquises ont contribué à satisfaire le public. Près de 50 % des visiteurs ont estimé que l’exposition leur a permis de modifier « tout à fait » ou « un peu » leur vision de l’Arabie saoudite. La proportion de ceux dont la vision de l’Arabie saoudite a « tout à fait changé » atteint même 35 % parmi les visiteurs peu familiers ou peu avertis du thème de l’exposition.

Fréquentation selon les régions et pays de résidence1

D’où viennent les visiteurs des collections permanentes ?

De nouveaux visiteursDepuis plusieurs années, l’origine géographique des visiteurs du musée du Louvre s’est significative-ment modifiée : d’une part pour des raisons structu-relles liées aux nouveaux flux touristiques en provenance des pays émergents, d’autre part à cause de la crise économique. Celle-ci a eu de fortes conséquences sur la fréquentation des visiteurs d’Europe de l’Ouest et du Nord, ainsi que d’Amérique du Nord.En revanche, l’affluence des visiteurs originaires d’Amérique latine et d’Asie a très fortement augmenté ces dernières années.

Fréquentation touristique et crise économique

La fréquentation de ces nouveaux visiteurs a bien résisté à la crise économique : après une baisse en 2009, sa progression a repris cette année. À l’inverse, les touristes « traditionnels » provenant de l’Union européenne (Italie, Allemagne, Royaume-Uni et Espagne notamment) et des États-Unis ont vu leur fréquentation baisser largement depuis 2007.

France 1 829 000

27 %

États-Unis 649 000

10 %Brésil 412 000

6 %Italie 337 000

5 %Australie 321 000

5 %

Allemagne 257 000

4 %

Japon 241 000

4 %

Royaume-Uni 231 000

3 %

Chine 219 000 3 %Russie 144 000 2 %

Canada 135 000 2 %Mexique 112 000 2 %

Afrique 135 000 2 %

Autres pays de l’UE 585 000

8 %

Autres pays d’Europe (hors UE) 127 000

2 %

Autres pays d’Amérique latine et du Sud 329 000

5 %dont Paris 578 000

9 %dont Ile-de-France (hors Paris) 507 000

7 %dont autres régions 744 000

11 %

Espagne 231 000

3 %

Autres pays d’Asie et d’Océanie

7 %

Exposition temporaire « Routes d’Arabie – Archéologie et histoire du royaume d’Arabie saoudite », 16 juillet 2010-27 septembre 2010

1. L’accueil des publics – La fréquentation du musée du Louvre

1 Ces estimations de fréquentation sont réalisées sur la base de l’enquête Baromètre des Publics du Louvre qui interroge chaque année environ

9 000 visiteurs des collections permanentes âgés de 11 ans et plus. Les visiteurs en groupes scolaires ne sont pas interrogés.

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Le musée du Louvre, ouvert au public tous les jours de 9 h à 18 h, sauf le mardi et certains jours fériés, propose de nombreux services destinés à faciliter son accès et sa visite. L’année 2010 a vu se développer d’importants projets en termes d’accueil du public, notamment en faveur des familles et du public handicapé.

L’accessibilité au muséeLes agents de la direction de l’Accueil, de la Surveillance et de la Vente sont des acteurs essentiels de l’accueil et de la sécurité des visiteurs, ainsi que de la protection des œuvres, du palais et de ses installations.

En 2010, la conjugaison de leurs efforts a permis d’accueillir et de garantir la sécurité des 8,5 millions de visiteurs du musée, expositions temporaires incluses, ainsi que des spectateurs des manifestations de l’auditorium.Le renouvellement de la maquette du Plan / Information et le fait d’en avoir édité une version en Russe ainsi que la mise en exploitation du nouveau logiciel de vente de billetterie permet aujourd’hui de proposer un meilleur service à nos visiteurs.

97 % des espaces de présentation des collections permanentes (90 % si l’on tient compte des zones fermées pour cause de chantiers) et la totalité des espaces dédiés aux expositions temporaires ont pu être ouverts au public durant un nombre d’heures d’ouverture annuel des espaces s’élevant à 3 266 heures. 77 visites commentées du jardin des Tuileries ont rassemblé 1 111 visiteurs.

Cette année a également été marquée par le renouvellement des marchés de prêt d’écouteurs pour les participants aux visites-conférences, de celui de surveillance des espaces extérieurs et d’accueil, et par le suivi du renouvellement des systèmes centraux de détection intrusion.

Les modalités d’accueil du public

1. L’accueil des publics

Les visitesexceptionnelles

29 visites privilèges ont été organisées pour l’exposition « Routes d’Arabie – Archéologie et histoire du royaume d’Arabie saoudite ».

47 visites privilèges ont été organisées pour l’exposition « Sainte Russie – L’art russe, des origines à Pierre le Grand ».

352 accueils ou visites ont été effectués le mardi, ce qui repré-sente une progression de 11 % par rapport à 2009.

L’offre de cartes

5 500 porteurs de cartes Louvre professionnels.

55 700 membres faisaient partie de la Société des Amis du Louvre à la fin de l’année 2010.

PHOTO ACCUEIL PUBLIC Banque d’information sous la pyramide

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L’accueil du public handicapé

Le schéma directeur d’accessibilité pour les usagers

Les résultats du diagnostic « usagers » ont été présentés à la préfecture de police en juillet 2010. Le montant des travaux est estimé à 15 millions d’euros.

Ce diagnostic, hors espaces d’attente sécurisés, a été envoyé à la préfecture en décembre, et les travaux suivants ont été lancés au cours de l’année : – Mise en place de sièges assis-debout dont le design a été spécifiquement créé pour le musée du Louvre. Une centaine d’entre eux devraient être installés d’ici à juin 2011. Ces travaux ont bénéficié en 2010 de crédits du plan de relance « État exemplaire 2 ». – Les travaux de mise en accessibilité de vingt-huit blocs sanitaires publics. Ces travaux ont bénéficié en 2010 de crédits du plan de relance « État exemplaire 2 ». – Le choix des matériaux pour la rénovation du sol de cheminement des appartements Napoléon III du musée a été fait après trois semaines de test. Les travaux devraient commencer en 2011.

Deux études de faisabilité pour la mise aux normes de l’appartement d’Eugène Delacroix (acquisition d’un appartement en rez-de-chaussée en décembre 2010 par le musée Eugène-Delacroix) et pour la création de sanitaires accessibles au café Marly au musée du Louvre ont par ailleurs été engagées en 2010.

La mission Culture et HandicapLe Louvre, en tant que membre de la Réunion des établissements culturels pour l’accessibilité (RECA), a participé activement pour la sixième année consécutive aux groupes de travail de la mission Culture et Handicap. Le RECA rassemble de nombreux établissements nationaux et permet l’échange de bonnes pratiques visant à améliorer l’accueil des personnes handicapées.Le Louvre est notamment pilote du groupe de travail « Nouvelles technologies », qui a produit cette année un cahier des charges de préconisations pour la réalisation d’un visioguide et d’un guide audiodescriptif. Il participe également aux groupes « Promotion des offres culturelles », « Emploi des personnes handicapées » et « Accueil des visiteurs handicapés mentaux ».

Les différents types de publicLe musée du Louvre tend à répondre toujours davantage aux attentes de son public afin que celui-ci retire une satisfaction globale de sa visite. Son ambition est grande : s’attacher à accueillir un public vaste et général et s’adapter à tous les publics spécifiques. Pour ce faire, le musée mène des actions d’amélioration de l’accueil du visiteur et de son confort tout en travaillant à faciliter son orientation.

Le musée propose :– des rendez-vous spécifiques lors des Nocturnes du vendredi pour le public jeune,– un accueil sur mesure pour les groupes autonomes,– des infrastructures personnalisées pour le public handicapé,– des rencontres particulières avec les publics et les relais du champ social,– une offre nouvelle destinée aux familles,– des visites « privilèges » pour les personnalités qui souhaitent se rendre au musée. Ces visites, les jours d’ouverture du musée, sont payantes, à l’exception de celles qui sont destinées aux chefs d’État, ministres en exercice et ambassadeurs accrédités en France,– des visites le mardi. Les visiteurs du mardi ne sont pas autorisés à visiter le musée seuls et doivent donc obligatoirement être accompagnés par les respon-sables du Louvre qui ont organisé leur visite.

La satisfaction du publicMalgré la forte fréquentation observée cette année encore, le musée parvient à offrir aux visiteurs un service de qualité, tant au niveau de l’accueil qu’en termes d’apport culturel, comme en témoigne la progression des indices de satisfaction.

1. L’accueil des publics – Les modalités d’accueil du public

Satisfaction du public 2009 2009 2010 2010

Indice de dont « très Indice de dont « très satisfaction satisfait » satisfaction satisfait »

Satisfaction globale liée à la visite 97 % 65 % 98 % 70 %

Satisfaction liée à la qualité de l’accueil 97 % 69 % 97 % 70 %

Satisfaction liée au confort de la visite 93 % 51 % 92 % 50 %

Satisfaction liée à l’apport culturel 93 % 62 % 94 % 68 %

Satisfaction liée à l’orientation 86 % 51 % 87 % 52 %

Rencontres du handicap mental, cognitif et physique

Plus de 100 relais se sont inscrits aux Rencontres pour la saison 2010-2011.

Les Rencontres du handicap mental, cognitif et psychique

En septembre 2010, a été lancée la quatrième saison des Rencontres du handicap mental cognitif et psychique. Près de 900 institutions et professionnels spécialisés en Ile-de-France (centres d’accueil thérapeutiques, hôpitaux de jour, classes d’intégra-tion scolaire et unités pédagogiques d’intégration, associations…) ont été invités à découvrir l’offre du musée du Louvre à destination des visiteurs en situation de handicap mental, de difficultés d’apprentissage ou encore de soutien psychologique.

Chaque trimestre, un programme d’activités gratuites (visites-conférences, présentation des expositions, rencontres avec nos intervenants d’ateliers, préparation des visites autonomes) est proposé à ces relais afin de les familiariser avec le musée et de les aider à concevoir leurs projets à partir des collections du Louvre et d’une offre culturelle adaptée à leurs publics. L’impact de ces Rencontres sur la fréquentation du musée par les personnes en situation de handicap mental ou psychique n’est pas négligeable : les relais ayant assisté à ces sessions de sensibilisation réservent ensuite des visites autonomes ou des activités avec les intervenants du musée.

Chaque trimestre, un programme spécial accompagné d’un bulletin permettant l’inscription au programme et l’adhésion conjointe à la carte Louvre professionnels est adressé aux relais inscrits. Une lettre d’information électronique trimestrielle complète les outils d’information à destination de ces relais.

Atelier « Papiers collés »

Taux d’ouverturedes salles

97 %310 jours d’ouverture

103 nocturnes

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28 291. L’accueil des publics – Les modalités d’accueil du public

Le lancement de la carte Louvre familles

Entretien avec Yara Blanc,service de la Fidélisation des publics, direction du Développement et du Mécénat

Pourquoi une carte pour les familles au Louvre ?Le Louvre considère la famille comme un lieu privilégié de transmission du savoir, qui vient compléter le rôle éducatif de l’école. Le musée a souhaité accompagner les parents dans cette mission en créant un lien durable. C’est ainsi le premier musée en France à proposer une carte d’adhésion aux familles.

L’offre du Louvre destinée aux familles est riche et souvent méconnue : ateliers, visites, parcours, manifestations à l’audi-torium, éditions… La carte Louvre familles met en valeur l’ensemble de cette offre et permet un accès facilité aux adhérents (accès coupe-file et illimité, information en avant-première, réductions et gratuité, réservation prioritaire…). Lancée en octobre 2010 et entièrement financée par la Caisse d’Épargne Ile-de-France, la carte Louvre familles a une identité forte et contribue au renouvelle-ment de l’image du musée, notamment auprès d’un public de proximité qui n’a pas pour habitude de venir au Louvre avec des enfants.L’analyse de la satisfaction de nos adhérents, de leur expérience au sein du musée ou de leur usage de la carte et de ses avantages donne des indicateurs précieux qui nous permettront de mieux répondre aux attentes des familles et ainsi d’améliorer l’offre de la carte.

Quels sont les objectifs de la carte Louvre familles ?Il s’agit de favoriser la pratique culturelle des familles et de susciter leur intérêt pour le Louvre, ses collections et l’histoire de l’art en général. Pour cela, la carte Louvre familles répond d’abord aux attentes des familles en termes d’accès, d’accueil ou de confort afin que leurs visites se passent dans les meilleures conditions. Mais elle a également pour ambition d’accompagner les adultes dans leur découverte du musée avec des enfants. Conseils, idées de visites, astuces, anecdotes et outils d’aide à la visite (guide, parcours pour les enfants) sont remis ou communiqués aux familles tout au long de leur année d’adhésion.

Des cartes Louvre adaptées aux différents publics

En octobre 2010, pour compléter son offre de programmes de fidélisation, le musée a créé la carte Louvre familles. Proposée à 80 €, elle permet à deux adultes et trois enfants de fréquenter librement et simplement les collections permanentes du musée, de bénéficier d’avantages pour certaines séances à l’auditorium ainsi qu’à certains ateliers éducatifs. Chaque famille se voit remettre des outils d’aide à la visite en famille : publications, parcours enfants…

Ce nouveau programme consacre le rôle éducatif de la cellule familiale et vient compléter le dispositif déjà existant composé des cartes suivantes : – La carte Louvre jeunes est un programme de fidélisation destiné aux jeunes de moins de 30 ans. Son prix : 15 € pour les moins de 26 ans, et 30 € pour les 26-29 ans. Depuis la saison 2009-2010, la carte Louvre jeunes est parrainée par la Société des Amis du Louvre. En 2010, près de 10 000 cartes ont été vendues, dont un tiers au 26-29 ans. Cette tranche d’âge permet presque de compenser les désaffections des moins de 26 ans, qui bénéficient depuis 18 mois de la gratuité d’accès aux collections permanentes. – La carte Louvre professionnels est destinée aux personnes susceptibles de faire partager ce qu’offre le musée du Louvre, et d’y emmener des groupes, comme les enseignants et les formateurs, les étudiants en arts de plus de 26 ans, les profes-sionnels des arts et de la culture, les encadrants de publics handicapés, ceux du champ social… Son prix : 30 € pour un an, et 55 € pour deux ans. Le nombre d’adhérents à la carte Louvre profes-sionnels est stable. – L’adhésion à la Société des Amis du Louvre, gérée par l’association loi 1901 reconnue d’utilité publique, permet à toute personne au-delà de 31 ans de bénéficier d’un accès libre et gratuit aux collec-tions permanentes et aux expositions temporaires. Son prix : 60 € par personne.

L’espace adhésion Ateliers en famille dans le jardin des Tuileries : « Mouvement sculpté, mouvement dansé »

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2. L’offre culturelle

Formation pour les enseignants dans les salles de Peintures françaises

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Les expositions temporaires

La vie du musée est rythmée par ses expositions temporaires. La programmation dense et diversifiée de l’année 2010 a été conçue pour attirer un public national et international. en mettant notamment à l’honneur des civilisations peu présentes dans les collections du musée, des personnalités fortes de la scène culturelle contemporaine et le XVIIIe siècle français.

France-Russie2010 fut tout d’abord l’Année croisée France-Russie, qui prit au musée du Louvre la forme de deux événements majeurs. Dans un premier temps, l’exposition « Sainte Russie – L’art russe, des origines à Pierre le Grand » a proposé une découverte de l’histoire de l’art russe ancien.

Ce large panorama fut complété à l’automne par une présentation de la création contemporaine intitulée « Contrepoint, l’art contemporain russe – De l’icône à l’avant-garde en passant par le musée ». Une quinzaine d’artistes (parmi lesquels les Kabakov, Alexeï Kallima, Valery Koshlyakov, Vadim Zakharov, Alexander Brodsky…) ont exposé dans les espaces du Louvre médiéval peintures, sculptures, dessins, photographies, vidéos et performances revisitant la tradition artistique russe.

Faire découvrir des civilisations méconnuesOutre la présentation de l’art slave, le Louvre a organisé deux expositions archéologiques rares.

« Méroé – Un empire sur le Nil » a dévoilé la majesté et l’originalité de la civilisation antique de l’actuel Soudan. En parallèle, « Routes d’Arabie – Archéologie et histoire du royaume d’Arabie saoudite » a proposé un périple en plein cœur de ce pays. Cette exposition, fruit d’une collaboration scientifique entre le Louvre et le Haut Comité du tourisme et de l’archéologie saoudien, a présenté une sélection de 300 œuvres.

2. L’offre culturelle

3 expositions temporaires et 419 000 visiteurs ont été accueillis dans le hall Napoléon.

15 expositions temporaires ont été présentées dans les espaces dédiés, mais également dans les salles du musée.

Exposition temporaire « L’art contemporain russe – De l’icône à l’avant-garde en passant par le musée ». Alexeï Kallima, Veuillez nous excuser, pour des raisons techniques l’exposition est repoussée

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La saison XVIIIe au LouvreCette programmation a exploré les différents aspects de cette période de grands changements dans une culture européenne marquée par l’esprit des Lumières et le retour à l’antique.

« Musées de papier – L’Antiquité en livres, 1600-1800 » a abordé la question des images de l’art antique contenues dans les imposants recueils figurés d’antiquités.

« Le Louvre au temps des Lumières (1750-1792) » est revenu sur le musée à cette période, à la fois creuset de réflexion sur les enjeux d’une société en mutation et lieu de vie au cœur de Paris et du monde des arts.

« L’Antiquité rêvée – Innovations et résistances au XVIIIe siècle » a clôturé cette saison en mettant en lumière, à travers 150 œuvres majeures, les différentes expériences ayant renouvelé les formes et les thèmes artistiques de l’Europe du XVIIIe siècle.

En marge de la programmationLe Louvre a invité l’artiste sud-africain William Kentridge.

Grand Invité du Louvre à l’automne, Patrice Chéreau a proposé une programmation intitulée « Les visages et les corps » faite d’expositions et de spectacle vivant. Celle-ci a été conçue comme une œuvre unique. « Les visages et les corps », « Derrière les images » et le diaporama de Nan Goldin Scopophilia ont scandé l’inter-vention du metteur en scène dans les espaces du musée.

Enfin, les salles d’actualité des Arts graphiques ont mis à l’honneur les collections Motais de Narbonne, Toussaint Dubreuil (premier peintre d’Henri IV), Watteau et Luca Cambiaso, tandis que s’est tenue une exposition sur Paestum, l’un des principaux centres de production de vases à figures rouges de l’Italie méridionale du IVe siècle.

2. L’offre culturelle – Les expositions temporaires

Sainte Russie –L’art russe, des origines à Pierre le Grand

Une collaboration étroite avec les institutions russes

Événement majeur de l’Année croisée France-Russie 2010, cette exposition s’est tenue du 5 mars au 24 mai 2010 dans le hall Napoléon. Elle a présenté un ensemble exceptionnel de 400 œuvres jamais réunies en France et a ainsi proposé une découverte de l’histoire de l’art russe du IXe au XVIIIe siècle.

Exceptionnelle à plusieurs titres, cette exposition fut le fruit d’une collaboration étroite et généreuse avec les institutions russes. Le propos scientifique, porté par le département des Objets d’art, fut relayé auprès des 24 établisse-ments patrimoniaux russes afin de permettre au Louvre d’emprunter nombre d’œuvres insignes jamais exposées en France, et parfois même jamais sorties de Russie.

Le parcours de l’expositionDébutant avec l’apparition des « Russes » dans l’histoire latine, byzantine et arabe, l’exposition évoquait ensuite les premières conversions et le célèbre « baptême » du prince Vladimir en 988, à la suite duquel la Russie devint définitivement chrétienne.

Était ensuite présenté le premier épanouis-sement de l’art chrétien dans les principautés russes des XIe et XIIe siècles, entre prépondérance byzantine et tentation de l’Occident latin.

Après la coupure introduite au XIIIe siècle par l’invasion et la domination mongole, les grands centres de la Russie médiévale ont vu renaître l’art chrétien dans toute sa splendeur, accompagné par un dynamisme monastique sans précédent. Cette période était illustrée notamment par la célèbre icône du musée historique de Moscou représentant Boris et Gleb, figures légendaires de l’hagiographie russe.

Au XVIe siècle, Moscou inaugura sous les règnes de Basile III et Ivan IV le Terrible un nouvel âge d’or de l’art russe. La fin du parcours de l’exposition présentait, après le « temps des troubles », les conflits et renouveaux qui émergèrent au XVIIe siècle et annoncèrent les changements politiques et esthétiques radicaux imposés par Pierre le Grand.

Le prêt exceptionnel accordé par la Galerie Tretiakov de l’oklad de La Trinité d’Andreï Roublev, œuvre emblématique de l’art russe, a parfait le parcours d’exposition par la présentation.

263 308personnes ont visité l’exposition « Sainte Russie – L’art russe, des origines à Pierre le Grand ».

Exposition temporaire « Sainte Russie – L’art russe, des origines à Pierre le Grand », 5 mars 2010-24 mai 2010

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36 372. L’offre culturelle – Les expositions temporaires

William Kentridgeau Louvre

William KentridgeDe nationalité sud-africaine, cet artiste de renommée internationale est essentiellement connu pour ses films d’animation composés de dessins au fusain. Parallèlement à l’exposition monographique que lui consacrait le Jeu de Paume, le Louvre l’a invité à dialoguer avec les collections du musée et à concevoir une œuvre pour le Louvre. Du 1er juillet au 30 août 2010, l’exposition s’est déroulée dans la salle 33 des Arts graphiques, ainsi que dans la salle 26 des Antiquités égyptiennes.

Une minutieuse sélection de dessinsAyant travaillé dès 2004 sur le thème de l’Égypte ancienne à l’occasion de l’élaboration de la mise en scène pour l’opéra de La Flûte enchantée, William Kentridge a naturellement orienté son intervention au Louvre vers le département des Antiquités égyptiennes et l’évocation de l’Égypte dans les collections du musée. Une sélection de dessins de l’artiste fut exposée aux côtés de dessins de la collection d’arts graphiques du musée. De Pisanello à Le Brun, en passant par Delacroix et les orientalistes, les dessins retenus par Kentridge, autant pour leur iconogra-phie lorsqu’elle faisait écho à ses propres dessins que pour leur force, présentaient ainsi pyramides, sphinx, chats et surtout transformations du chat en lion…

Projections et performancesLe mur du lit à baldaquin de Louis XIV, dans la salle 26 du département des Antiquités égyptiennes, a accueilli la projection de sept films courts conçus comme des carnets de notes. Le lieu a conféré à l’image un statut onirique, transformant cet écrin rouge et or en un petit théâtre baroque.Parallèlement à son intervention dans les salles, l’artiste a réalisé une performance musicale à l’auditorium du musée, Telegrams from the Nose, une œuvre scénique créée avec le compositeur français François Sarhan.

Forte de ces présentations simultanées et complémentaires au Jeu de Paume et au Louvre, cette première rétrospective de l’artiste à Paris a remporté un vif succès critique et public. La présence de Kentridge a constitué un événement majeur de l’année 2010.

Méroé – Un empiresur le Nil

L’exposition consacrée au royaume de Méroé fut présentée dans le cadre d’un accord de coopération entre le musée du Louvre et la National Corporation for Antiquites and Museums du Soudan. Elle s’est tenue du 26 mars au 6 septembre 2010, dans l’aile Richelieu.

L’exposition revenait sur la civilisation qui s’épanouit au sud de la confluence du Nil et de l’Atbara entre le IIIe siècle avant J.-C. et le IVe siècle après J.-C. à travers une sélection de 250 objets du musée national de Khartoum. Sélection augmentée de prêts de nombreux musées – British Museum, World Museum et Garstang Museum of Archaeology de Liverpool, Rijksmuseum van Oudheden de Leyde, Staatliches Museum Agyptischer Kunst de Munich, Agyptisches Museum und Papyrussammlung de Berlin, musée d’Histoire naturelle et musée départemental Dobrée de Nantes… Quelques œuvres du département des Antiquités égyptiennes du Louvre ont complété cet ensemble.

Contemporain de la domination grecque puis romaine sur l’Égypte, l’empire de Méroé se développa en empruntant à ces trois grandes civilisations des caractéristiques politiques, cultu-relles ou religieuses, tout en conservant une essence originale africaine. L’un de ses traits emblématiques reste le rôle majeur dévolu à ses reines. L’invention d’une écriture combinant deux systèmes graphiques – cursif et hiéroglyphique – témoigne d’une capacité créatrice assimilant des éléments exogènes.

Les découvertes archéologiques et les travaux scientifiques effectués durant les dernières décennies ont enrichi la connaissance de la culture méroïtique. Aussi est-ce ce nouveau regard sur une civilisation brillante encore trop peu connue du public que le Louvre entendait présenter.

1. Exposition temporaire « William Kentridge. Carnets d’’Égypte », salle d’actualité des Arts graphiques, 1er juillet 2010-31 août 2010

2. Almost himself, encre indienne sur feuilles trouvées

1.

2.

Exposition temporaire « Méroé – Un empire sur le Nil » :1. Statue d’un roi archer2. Les pyramides de la nécropole royale, nord de Méroé

1.

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L’auditorium a cette année encore proposé une programmation pluridisciplinaire et exigeante. La variété des thèmes, des approches ou encore des époques abordés fait entre autres le succès de cette salle qui a vu le nombre de ses manifestations et sa fréquentation augmenter.

Une programmation pluridisciplinaireLe début de l’année a été largement consacré à la redécouverte de la musique baroque durant la seconde moitié du XXe siècle. Films, conférences, concerts et musique filmée furent présentés par les acteurs de cette redécouverte (William Christie, Jordi Savall, René Jacobs et tant d’autres).

L’auditorium a aussi donné une large place à la saison russe avec un cycle de concerts autour de Boris Berezovsky, un cycle de films sur les grandes maisons d’Opéra que sont le Bolchoï et le théâtre Mariinski, un colloque sur le patrimoine architectural des grandes églises russes et un programme de cinéma consacré à Andreï Tarkovski.

Les Journées internationales du film sur l’art, rendez-vous annuel désormais incontournable pour le musée, redonnent au cinéma son statut d’art à part entière, en écho à tous les autres arts présents au Louvre.

L’art contemporain a également eu toute sa place, et l’on a pu voir une performance de Jan Fabre dans la galerie Daru sur le personnage contesté de Mesrine, un diaporama original de Nan Goldin, mais aussi les créations d’une pléiade d’artistes : William Kentridge, Guy de Cointet, Ilya et Emilia Kabakov, François Morellet, Cy Twombly, Joseph Kosuth et Michel Paysant.

Les manifestations artistiques et culturelles

2. L’offre culturelle

L’auditorium et les manifestations culturelles

Fréquentation

213 séances ont été programmées, contre 191 en 2009. À celles-ci, il faut ajouter 20 séances extra-muros : dans les salles du musée, principalement dans le cadre de la programmation « Le Louvre invite Patrice Chéreau », et sous la pyramide pour la fête de la Musique.

59 539 spectateurs ont assisté aux manifestations qui ont eu lieu en salle, et 6 334 spectateurs à celles qui se sont déroulées dans le musée. En outre, les conférences pédagogiques drainent chaque année environ 1 500 personnes.

100 % Le remplissage des manifestations hors les murs est optimal (100 %), et le taux de remplissage total des manifestations s’établit à 69 %.

Budget de production

1,4 million d’euros de dépenses de production.

680 000 euros de mécénat dédié et affecté.

520 000 euros de recettes propres, soit un taux de couverture des dépenses de production s’élevant à 84 %.

Manifestation « Le Louvre invite Patrice Chéreau » :D’autres visages et d’autres corps de Thierry Thieu Niang

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De nombreux colloques et conférencesParmi les programmations accueillant un public des plus nombreux figurent les conférences et colloques en histoire de l’art, muséographie et architecture, ainsi que les concerts classiques. Cet ensemble représente environ la moitié de la programmation 2010. Le XVIIIe siècle a été à l’honneur à la fin de l’année avec un cycle, intitulé « Libertés, libertins », qui a mis en évidence l’influence méconnue du siècle des Lumières sur le cinéma.

La « Chaire du Louvre », tenue par François Bœspflug, a proposé une traversée de l’imaginaire du divin d’inspiration chrétienne dans l’art européen, notamment au Moyen Âge et à la Renaissance.

Enfin, le programme « Viens lire au Louvre » a connu sa quatrième édition. Les élèves issus d’établissements en zone d’éducation prioritaire sont venus sur la scène de l’auditorium lire ou réciter les textes qu’ils avaient préparés tout au long de l’année scolaire autour du thème « inventaire pour mémoire ».

Les cartes blanchesLe Grand Invité, Patrice Chéreau, représente l’événement de la fin de l’année. La création de deux pièces de théâtre dans le salon Denon, Rêve d’automne de Jon Fosse et La Nuit juste avant les forêts de Bernard-Marie Koltès, a marqué la vie du musée de par sa qualité et sa pertinence et l’adéquation de la proposition artistique avec la salle de Peintures où elle se déroulait.

La carte blanche proposée à la chanteuse Camille a transformé les « Duos éphémères » en 5 soirées où le public, très jeune, est monté sur la scène pour danser avec elle, après la projection des films muets. Ce fut un fort moment d’échange et de découverte du musée pour la plupart des spectateurs.

Patrice Chéreau, Grand Invité du Louvre

Entretien avec Sébastien Allard, conservateur en chef

Qu’est-ce que le « Grand Invité » ? Cette programmation a été souhaitée par Henri Loyrette. Avec Patrice Chéreau, un metteur en scène et cinéaste répondait pour la première fois à l’invitation. Ce fut l’occasion d’une rencontre, presque d’une confrontation, plus intime, entre lui et le musée du Louvre, qu’enfant il avait l’habitude de parcourir avec son père peintre. Patrice Chéreau a décidé d’arti-culer l’abondante programmation qu’il a conçue (presque un événement chaque soir, en plus de l’accrochage de peintures et des photographies de Nan Goldin) autour du thème et de l’exposition « Les visages et les corps ». Pilotées par l’auditorium, toutes les créations dont le musée fut le théâtre devaient se répondre pour former une sorte d’œuvre d’art totale.Le projet – dont l’exposition, voulue au cœur des salles perma-nentes, constituait le noyau stable – a ainsi pris une ampleur excep-tionnelle. Avec cette exposition,

qui faisait entre autres se rencon-trer un Philippe de Champaigne et un Picasso ou encore un Courbet et un Salomon de Bray, Patrice Chéreau souhaitait raconter des histoires aux contours flous afin de permettre au spectateur d’y projeter sa subjectivité et de l’amener à créer sa propre narration. La scénographie fluide de Richard Peduzzi servait magis-tralement ce projet où le corps du spectateur se confrontait avec tous ceux qui étaient exposés sur les murs (d’où la volonté d’un accrochage très bas).

Comment cette manifestation exceptionnelle a-t-elle participé cette année au développement du musée ? L’apport principal de l’invitation faite à Patrice Chéreau a été d’ordre artistique. Le résultat a dépassé nos espérances. Le musée a été, non seulement le lieu, mais la matière même d’une création majeure, polymorphe, qui marquera durablement tous ceux qui y ont participé. Comment revoir comme avant les salles espagnoles après l’extraordinaire déambulation de Waltraud Meier ? Un tel résultat n’a été possible qu’en raison de l’investissement personnel, quotidien et intense de Patrice Chéreau, qui a considéré cette invitation avec le plus grand sérieux, comme un moment exceptionnel qui lui

était offert. Mais aussi parce qu’il a compris que le musée, c’était les œuvres bien évidemment, mais aussi, un lieu, une histoire, un palais, une architecture, une immensité avec laquelle il fallait jouer…

Quel a été l’impact d’une telle programmation sur le public ?Ce projet a permis la venue de visiteurs nouveaux : plus jeunes, amateurs de théâtre ou de cinéma, qui pouvaient un peu déambuler avant ou après les spectacles dans les salles. L’apport vis-à-vis du public a donc aussi été très important.

Qu’a apporté cette collabora-tion aux équipes du musée ?Pour nous qui y travaillons quotidiennement, le regard extérieur, si fin, si subtil, qu’a porté le Grand Invité sur le Louvre, et sa vision puissante du lieu devraient nous rappeler toujours le caractère extraordinaire de ce musée. Patrice Chéreau a su casser les cloisonnements et les lourdeurs inhérents à une aussi grande structure, et fédérer non seulement les énergies, mais surtout les personnalités, grâce à sa compétence, à ses attentes et à ses désirs autour d’un projet dont il est le grand ordonnateur, mais que chacun, avec les autres, a pu s’approprier.

Manifestation « Le Louvre invite Patrice Chéreau » :1. Patrice Chéreau, Coma, sous la direction de Thierry Thieû Niang2. D’autres visages et d’autres corps de Thierry Thieu Niang

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Les Nocturnes du vendredi

Poursuite d’une programmation spécifique en direction des jeunes de moins de 26 ans

L’année 2010 a permis de consolider et d’appro-fondir les actions du Louvre en direction des jeunes de moins de 26 ans. Tout au long de la saison, des rendez-vous réguliers leur ont été proposés le vendredi soir afin de leur faire découvrir ou redécouvrir, de façon originale et conviviale, les collections permanentes du musée, dont l’accès est gratuit pour les 18-25 ans.

Les rendez-vous réguliers au sein des collections permanentes que sont les soirées exceptionnelles et les « Jeunes ont la parole » sont l’occasion de créer une ambiance inhabituelle dans le musée et d’y faire évoluer les jeunes selon un programme qu’ils composent librement à partir de propositions du Louvre.

Les soirées exceptionnellesElles invitent des artistes à créer un événement témoignant de leur vision du Louvre. Il s’agit de faire parcourir au visiteur un musée métamorphosé par une démarche artistique et de partager un moment singulier et éphémère.

De saison en saison, la programmation des soirées exceptionnelles tisse des liens avec différents acteurs du paysage culturel.Les différentes propositions associent à une programmation artistique une dimension éducative forte :– théâtre : « Fulgurances » (12 février 2010), en partenariat avec l’École internationale Jacques-Lecoq ;

– danse : « Mouvements pétrifiés » (26 mars 2010), en partenariat avec le Théâtre national de Chaillot, le Conservatoire de Paris, le Centre chorégraphique national de Roubaix Nord - Pas-de-Calais et avec la collaboration de l’Atelier de Paris ;« D’autres visages, d’autres corps » (26 et 27 novembre 2010), en partenariat avec la Maison du théâtre et de la danse d’Épinay-sur-Seine, la comédie de Valence, et avec la participation du Lycée Auffray, BTS Tourisme ;– musique / théâtre : « Accords et frottements » (28 mai 2010), en partenariat avec le Théâtre de la Ville et le Conservatoire de Paris.

Enfin, le service Éducation a disposé pour la saison 2009-2010 d’une évaluation qualitative mise en place en coopération avec le service Études et Recherche. L’objectif général de l’étude était de décrire et d’analyser les publics, les logiques d’usage et les modes de réception des soirées exceptionnelles. Les résultats de cette étude ont conduit la direction de la Politique des publics et de l’Éducation artistique à élaborer une refonte du concept des Nocturnes afin de tenter d’attirer de nouveaux publics.

2. L’offre culturelle – Les manifestations artistiques et culturelles

5 000 visiteurs environ participent à chaque soirée exceptionnelle.

Nocturne exceptionnelle : 1. « Mouvements pétrifiés », avec les danseurs du Centre chorégraphique national de Roubaix – Nord-Pas de Calais. En partenariat avec le Théâtre

national de Chaillot, le Conservatoire de paris-CNSMDP2. Manifestation « Les jeunes ont la parole »

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3. Soirée exceptionnelle « Accords et frottements », en partenariat avec le Théâtre de la Ville et le conservatoire de Paris-CNSMDP

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Les activités avec intervenants

Le service des Ateliers et des Visites-conférences propose tout au long de l’année des activités déclinées en visites, ateliers, parcours, contes et promenades architecturales pour tous les publics. Près de 172 000 personnes s’y sont inscrites.

L’offre culturelle pour les individuels689 ateliers en une séance sont proposés (dont 424 pour les enfants, 107 pour les familles et 158 pour les adultes), ainsi que 1 110 visites-conférences (dont 138 pour les familles, 19 pour les handicapés et 953 pour les adultes). 188 activités en cycles de deux à cinq séances se répartissent entre 92 ateliers et 96 visites-conférences.Le taux de remplissage de ces activités est en moyenne de 70 %.

Pour mieux répondre aux attentes des familles, le musée propose davantage d’ateliers, dont le taux de remplissage est de plus de 80 %.

Les visites découvertes en français ont atteint 73 % de remplissage grâce à une communication directe dans les files d’attente.

Les activités pour les groupesDepuis le mois de septembre, dans le cadre du projet Billetterie, plus de 50 % des activités sont programmées à l’avance. Un calendrier des ateliers et des visites-conférences est désormais accessible aux groupes. Cependant, une offre à la carte reste ouverte.

Des rencontres singulières dans les salles« Petite université populaire de la danse » : deux chercheuses en danse ont évoqué l’histoire des représentations du corps en mouvement en recourant à l’analyse d’œuvres chorégraphiques, à l’histoire et à la philosophie. Ces rendez-vous ont enrichi un cycle de conférences sur la danse animé par l’université de Paris-VIII au Théâtre national de Chaillot.

« Chaillot-nomades » : au fil d’un parcours dans les collections du musée, un artiste accompagné d’un conférencier a pu présenter les œuvres de son choix.Quatre rencontres entre les commissaires d’exposition et plusieurs artistes invités ont eu lieu autour des expositions d’On Lab, « Sainte Russie – L’art russe, des origines à Pierre le Grand », « Contrepoint, l’art contemporain russe – De l’icône à l’avant-garde en passant par le musée » et « L’Antiquité rêvée – Innovations et résistances au XVIIIe siècle», et de l’artiste Michel Paysant.

2. L’offre culturelle

8 472 activités sont proposées au public.

5 978 groupes, majoritairement scolaires, ont réservé une activité en 2010 (993 en ateliers et 4 985 en visites-conférences).

Atelier enfants : « Le visage et ses expressions », cours Puget, Sculptures françaises

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Les partenariats pédagogiqueset les formations

L’année 2010 a permis de consolider et d’approfondir les actions du Louvre en direction du monde scolaire. Celles-ci répondent à trois axes prioritaires : le développement d’une politique de partenariats éducatifs avec des établissements scolaires et universitaires, une offre renforcée de formations à destination des enseignants, éducateurs et responsables de projets pédagogiques, et la production de ressources éducatives.

Les partenariats pédagogiquesEn 2010, le musée du Louvre a pris en compte les nouveaux enjeux du monde éducatif :– l’introduction d’un enseignement obligatoire d’histoire des arts dans le premier puis le second degré,– le renforcement de la place de l’éducation artistique et culturelle dans les missions des établissements publics.

Le double objectif a donc été d’impliquer prioritairement les élèves et les familles éloignés des pratiques culturelles par le biais de partenariats engagés avec les réseaux éducatifs, ainsi que d’accompagner les projets pédagogiques de qualité ayant des effectifs modestes.Grâce à des conventions académiques de partenariat liant le Louvre et les rectorats de Paris et de Versailles, ces nombreux partenariats concernent tout le champ du premier et second degré, ainsi que de l’enseignement supérieur.

Plusieurs partenariats avec l’enseignement supérieur s’inscrivent dans le cadre du programme « Les jeunes ont la parole ».Ces partenaires sont :– l’École du Louvre,– le CNSMDP (Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris),– l’AUP (American University of Paris),– le lycée Évariste-Galois, BTS audiovisuel,– le lycée Auffray, BTS tourisme,

2. L’offre culturelle

60 établissements partenaires et environ 2 800 élèves ont été impliqués dans des projets en accompagne-ment pédagogique.

8 soirées se sont déroulées dans les collections permanentes et 10 établissements supérieurs ont été partenaires du programme, soit près de 400 étudiants. Les étudiants de 4 de ces établissements ont suivi le module de formation proposé par le Louvre.

10 stages de sensibilisation au musée, à ses collections et à la médiation ont été dispensés à environ 300 relais du champ social.

43 sessions de formations ont été proposées à des ensei-gnants individuels.

Formation pour les enseignants : « La perspective », salon Carré, Peintures italiennes

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48 492. L’offre culturelle – Les partenariats pédagogiques et les formations

– l’université Paris-I, UFR arts et histoire,– l’université Paris-X-Nanterre,– l’université Paris-IV, UFR histoire,– l’ICP (Institut catholique de Paris),– l’Icart (Institut supérieur des carrières artistiques).

Dans le cadre international d’une réflexion sur les enjeux sociaux des partena-riats pédagogiques du Louvre, une intervention a eu lieu à la Fondation J. Kanagawa (Japon) en février 2010.

Les formationsLe nombre de formations destinées aux relais du champ social a augmenté de 50 % par rapport à 2009. Ces stages visent à préparer une visite encadrée ou autonome au Louvre pour un groupe d’enfants, d’adolescents ou d’adultes nécessitant un accompagnement spécifique. Une étude concernant cette offre de formation a été commandée à la Junior Consulting de Sciences politiques de Paris en novembre 2010.

Certaines formations pédagogiques, dont la nouvelle formation créée dans le cadre de l’introduction de l’enseignement de l’histoire des arts au lycée, sont destinées spécifiquement aux enseignants et cadres de l’éducation. Celle-ci développe, en partant des œuvres, des notions d’histoire de l’art et propose des situations pédago-giques interdisciplinaires adaptées au musée.

Le musée propose également une formation à la lecture de l’image par les publics déficients visuels (en partenariat avec la Cité des sciences et de l’industrie et l’Institut national supérieur de formation et de recherche pour l’éducation des jeunes handicapés et les enseignements adaptés [INS HEA]) : ce stage se déroule sur deux journées réparties entre la Villette et le Louvre et aborde l’apprentissage de la lecture de dessins en relief pour une compréhension des codes visuels qui les régissent.

Les séminaires1er et 2 avril : un séminaire national sur les partenariats culture-école organisé par l’Institut national du patrimoine a eu lieu. Le service Éducation du Louvre s’en est vu confier la conception.

18 mai : intervention du service Éducation dans le cadre du séminaire sur les partenariats culture-école organisé par la Direction des affaires culturelles PACA et le rectorat d’Aix-Marseille au musée départemental Arles antique.

25 au 25 août : intervention du service Éducation dans le cadre du stage national de formation de formateurs en histoire des arts à l’Institut national d’histoire de l’art organisé par le ministère de l’Éducation nationale.

Les partenariats en faveur du monde pénitentiaire

Les enjeuxDans le cadre de la politique du musée en direction des publics « empêchés » et selon les grandes orientations définies au niveau ministériel par les protocoles d’accord culture-justice, des partenariats pédagogiques visent à faire découvrir aux personnes détenues la vie, l’histoire et les collections du musée. Ils ont aussi pour ambition de sensibiliser les personnels pénitentiaires aux enjeux de l’intervention culturelle dans ce milieu.

Comment ? À la maison d’arrêt de la Santé, chacune des deux rencontres organisées autour de l’exposition « Méroé – Un empire sur le Nil » a rassemblé une quinzaine de détenus. Deux cycles d’ateliers ont permis à une trentaine de prisonniers de s’initier à l’écriture des hiéroglyphes. Enfin, 5 personnes ont pu se rendre au musée dans le cadre d’une permission de sortie.

L’année 2010 fut l’occasion de lancer un projet inédit à la maison centrale de Poissy. Un atelier d’écriture en lien avec les peintures du Louvre a pu voir le jour, tout comme la réalisation d’une exposition des reproductions de celles-ci dans la cour de la prison, de janvier à avril 2011. Une équipe de 10 personnes a ainsi procédé à une sélection d’œuvres, puis, sous la conduite d’un écrivain et d’un architecte scénographe, a travaillé à la conception de l’exposi-tion et de son catalogue.

75 prestations de formations pour des groupes ont été organisées, à la demande d’IUFM ou de délégations acadé-miques à l’éducation artistique et culturelle, en direction d’ensei-gnants et de conseillers pédagogiques. 2 325 enseignants et cadres de l’éducation ont participé à l’en-semble de ces sessions de formations continues.

4 stages de formation sur la médiation tactile accompagnant l’itiné-rance de la Galerie tactile ont été réalisés en Chine et en Équateur.

6 journées de formation ont été proposées aux personnels pénitentiaires en 2010. Elles ont accueilli 86 participants.

1. et 2. Exposition « Au-delà des murs » à la maison centrale de Poissy

3. Simulation prévisionnelle de l’exposition réalisée par Philippe Maffre, architecte-scénographe

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Fidèles à leur mission de service public, les éditions du musée du Louvre participent depuis 1988 à l’une des vocations principales du musée, c’est-à-dire la diffusion de la connaissance sur les collections, patrimoine universel qui couvre huit mille ans d’histoire. En 2010, le service des Éditions a publié 42 livres, dont 19 publications scientifiques et 23 autres ouvrages.

Un catalogue riche et variéLes manifestations liées aux activités de la mission Art contemporain et de la direction de l’Auditorium ont été accompagnées d’ouvrages qui feront date et garderont la mémoire de ces événements. Parmi ceux-ci, le passionnant ouvrage de Patrice Chéreau Les Visages et les Corps, dont la vente est à la hauteur de la réussite de la programmation.

Parmi les ouvrages grand public ou jeunesse sortis en 2010, notons la parution d’un Louvre pour les Nuls, dont la collection célèbre est éditée chez First Éditions.

De plus, sont parus le premier manga des éditions du Louvre, du réputé mangaka Araki, édité d’abord en français, en couleurs et avec une couverture cartonnée rigide, et un ouvrage pour les enfants consacré aux princes et aux princesses du Louvre.

L’opération « Le Louvre invite la bande dessinée » s’est poursuivie en 2010, puisque l’exposition présentée avec succès au Louvre et au musée de la Bande dessinée d’Angoulême en 2009 et en 2010 s’est prolongée au Japon, à Kyoto et Yokohama.

Publications

2. L’offre culturelle

9 400 catalogues de l’exposition « Sainte Russie – L’art russe des origines à Pierre le Grand », ainsi que sa déclinaison sous forme d’album, ont été vendus à la fin de l’exposition.

6 500 catalogues de l’exposition « Méroé – Un empire sur le Nil » ont été achetés. Deux tirages de 4 500 puis 3 000 exemplaires se sont succédé.

3 520 exem-plaires du livre de Patrice Chéreau Les Visages et les Corps ont été vendus, ainsi que

3 000 manuels d’histoire des arts.

55 catalogues d’exposition, hors art contemporain, ont été publiés en langue française, 8 versions en anglais, 2 en italien, 1 en espagnol, 1 en portugais et 1 en arabe.

31 publications scientifiques – catalogues sommaires et raisonnés, histoire des collections et fouilles françaises à l’étranger – ont vu le jour, hors actes de colloques et collection « Solo ».

Ouvrage d’art

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Enfin, l’édition d’un grand nombre d’ouvrages scientifiques a été poursuivie ou entamée en 2010. Dix catalogues d’exposition, dont une version en anglais et une en arabe, un catalogue raisonné, un cycle de conférences, quatre titres de la collection « Solo », deux titres de la collection « Cabinet des dessins » et un ouvrage hors collection ont été publiés.

Un « feuillet » a été réalisé en français, ce qui porte à 342 le nombre de titres publiés dans cette collection de documents d’aide à la visite mis à la disposition des visiteurs dans les salles du musée. Sept « feuillets » ont été traduits en langues étran-gères pour la collection des écoles du Nord.

Les éditions en langues étrangèresLe service des Éditions du musée du Louvre a largement contribué à l’édition en langue anglaise du catalogue de l’exposition « Franz Xaver Messerschmidt (1736-1783) », pour la Neue Galerie de New York.

Parmi les défis relevés, il faut noter la publication en langues arabe et anglaise, en plus de la version française, du catalogue Routes d’Arabie, accompagnant l’exposition éponyme de l’été.

Sur les 21 titres de la collection « Cabinet des dessins », qui met en valeur le fonds d’arts graphiques du musée et dont les parutions accompagnent générale-ment un accrochage, 12 ont été traduits en anglais et 10 en italien.

Une politique de coéditionLe musée du Louvre poursuit une politique systématique de coédition dans le respect de la « circulaire Jospin » sur l’édition publique. Portée par une équipe de huit personnes, cette politique permet, tout en assurant un haut degré de qualité scienti-fique et esthétique, de bien contrôler le coût des ouvrages, d’en circonscrire les prix de vente et d’assurer une très large diffusion auprès de publics variés grâce au remarquable travail assuré par les réseaux de vente des coéditeurs. Le musée du Louvre travaille avec 53 coéditeurs, dont 49 privés.

2. L’offre culturelle – Les publications

Catalogues d’exposition

WILLIAMKENTRIDGECARNETS D’EGYPTE

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Le Journal du Louvre

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Les trésors de la Sainte Russie

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AnniversaireLe Louvre d’Henri IV, palais des artistes

Grande G

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n° 13

Le Journal du Louvre

sept. / oct. / nov. 2010

D’Ingres à DelacroixVisite des décors du palais à l’époque romantique

L’exposition de la rentrée

France 1500 Entretien exclusif

avec Jacques Le Goff

Dossier 50 nouvelles acquisitions du Louvre à la loupe

GG13_Cover BAT.indd 1 02/08/10 09:47

Grande Galerie, le Journal du Louvre

Après trois ans et demi, la revue Grande Galerie, le Journal du Louvre a trouvé sa place et s’est stabilisée : en termes d’abonnements, de vente au numéro, de publicité et de dépenses. Elle dispose aujourd’hui d’un lectorat fidèle, dont l’indice de satisfaction de 8,8 / 10 2 est très supérieur à la moyenne des publi-cations françaises. Le grand intérêt et le fort attache-ment des personnels du musée à Grande Galerie se sont confirmés en 2010.

De nombreuses opérations de partenariat ont été conduites, notamment avec la Société des Amis du Louvre qui offre désormais à ses adhérents un abonnement couplé à Grande Galerie. Ce partena-riat procure à la revue en moyenne 500 nouveaux abonnés par trimestre. Un premier numéro hors-série consacré aux 10 ans d’acquisitions de la Société des Amis du Louvre en faveur du musée a été publié en 2010.

La ligne éditoriale du journal s’est légèrement déplacée, avec succès, vers une formule plus « magazine » en proposant par exemple de nombreux reportages (les secrets de la restauration de la Vénus de Milo), portraits et entretiens, et en mettant en avant les grandes expositions du Louvre. Ces nouveautés ont permis d’améliorer les ventes en kiosques.

2 Mesuré lors d’une étude menée en 2010 auprès de plus de 2 000 abonnés.

L’introduction de l’histoire des arts à l’écoleEntretien avec Frédérique Leseur,chef du service Éducation, direction des Publics et de la Politique éducative et artistique

Votre service conduit la politique d’éducation artistique et culturelle du musée du Louvre ; quelle en est la mission ?Ce service représente l’ensemble des actions éducatives et cultu-relles destinées aux jeunes publics, dans le cadre scolaire et universitaire, périscolaire ou associatif. Ces propositions s’adressent aussi bien aux groupes de jeunes qu’aux ensei-gnants, éducateurs et relais.Il s’agit de l’une des missions majeures du ministère de la Culture et de la Communication et de ses établissements publics.

Quelles sont les grandes orientations du Louvre en matière d’éducation artistique et culturelle ?Le Louvre bâtit sa politique d’éducation artistique et culturelle selon trois axes : les partenariats avec les établissements d’ensei-gnement, une offre fournie et diversifiée de formations, et une politique éditoriale pour partager largement savoirs, supports documentaires et iconographiques adaptés aux pratiques éducatives et aux démarches pédagogiques.

Quels ont été les projets les plus significatifs de cette politique en 2010 ?Cette année, nous avons tout particulièrement mis l’accent sur les publications destinées aux enseignants, de l’école primaire au lycée, qui doivent mettre en œuvre le nouvel enseignement d’histoire des arts. L’ouvrage Histoire des arts avec le Louvre et les mallettes pédagogiques pour les classes de l’école élémentaire ont été créés pour eux.Dans le domaine des publications en ligne, nous avons finalisé cette année les scénarios des modules

éducatifs, disponibles prochaine-ment sur www.louvre.fr, et avons activement contribué à l’alimenta-tion du portail ministériel d’histoire des arts.En termes de formation des enseignants, nous proposons désormais trois nouveaux stages « histoire des arts» pour l’école, le collège et le lycée. Un rendez-vous fort ambitieux a été initié avec l’académie de Versailles, le Théâtre de l’Odéon et la Maison des écrivains. Il s’agit d’un atelier d’écriture annuel qui se déroule dans ces deux institutions culturelles sous la

houlette d’auteurs afin d’initier les participants à l’écriture créative et critique à partir et sur des œuvres.La « Petite université populaire de la danse » au Louvre, conçue avec le Théâtre national de Chaillot et l’université Paris-VIII, met en évidence combien le regard des historiens du corps et de la chorégraphie enrichit et complète notre regard, et invite à de nouvelles approches des œuvres avec les jeunes publics.

Enseigner l’histoire des arts à l’école, au collège et au lycée

Deux projets d’envergureL’année 2010 a été marquée par la publication de deux ouvrages destinés à l’éducation des arts en milieu scolaire, en lien avec la direction de la Politique des publics et de l’Éducation artis-tique du musée. Ces deux ouvrages ont été coédités avec l’éditeur scolaire Hatier, dont la réputation n’est plus à faire dans le domaine des sciences humaines, lettres classiques et modernes. Le service des Éditions a apporté son savoir-faire en matière éditoriale pour mener à bien ces deux projets d’envergure, qui s’inscrivent dans le cadre des directives du ministère de l’Éducation nationale. Le succès remporté par ces ouvrages témoigne de l’attente des enseignants et de l’aura du Louvre, musée universel et incontournable pour sensibiliser les scolaires au monde de l’art.

« Histoire des arts avec le Louvre »Le premier ouvrage, Histoire des arts avec le Louvre, est un ouvrage de référence composé d’un livre de 360 pages et d’un CD-Rom regroupant 55 œuvres à projeter pour aborder toutes les périodes et tous les courants artistiques. Conçu par le service Éducation, rédigé par des historiens d’art et des enseignants, notamment ceux qui sont détachés ou mis à disposition au musée du Louvre, il propose une diversité d’approches.

À partir de 350 chefs-d’œuvre du Louvre, l’ouvrage reprend les thèmes préconisés par les programmes scolaires : art et pouvoir, art et mythe, art et beauté, art et religion…

L’ouvrage s’adresse à tous les enseignants, sans culture artistique spécifique, devant enseigner l’histoire des arts à l’école, au collège ou au lycée. Il peut aussi intéresser un public plus large d’éducateurs.

« Découvrir des chefs-d’œuvre du Louvre »Le second ouvrage fait partie d’une mallette intitulée Découvrir des chefs-d’œuvre du Louvre. Celle-ci contient un guide de l’enseignant, 10 posters, 4 séries de 30 cartes illustrées d’œuvres du Louvre, et un CD-Rom comprenant toutes les ressources visuelles et textuelles nécessaires aux activités décrites dans le guide de l’enseignant. Ces mallettes sont des outils de médiation hors les murs qui s’adressent aux enseignants. Elles donnent à concevoir des séquences d’enseignement d’histoire des arts.

La collection, coéditée avec les éditions Hatier et le soutien de la Fondation Annenberg, sera composée de deux autres numéros : « L’art et son temps » et « L’art et ses lieux ». Les ensei-gnants peuvent trouver dans ces ouvrages les outils nécessaires pour aborder des notions propres à l’histoire des arts, commenter des œuvres, expliquer les liens entre arts et société, comprendre les techniques et contextes de création, mener des activités codisciplinaires avec les élèves…

2. L’offre culturelle – Les publications

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Production et télévisionEn 2010, La Vie cachée des œuvres, une nouvelle série télévisée coproduite avec Arte et consacrée à l’histoire de l’art, est entrée en production pour cinq épisodes. Ce programme qui utilise des archives filmées des séminaires d’étude du département des Peintures est exemplaire dans la mesure où il marie exigences scientifiques et nécessité de transmission au grand public. Deux épisodes sont déjà produits : « Rembrandt » et « Watteau », et les scénarios des trois autres sont validés et auront pour sujet Léonard de Vinci, Poussin et Raphaël.

« Au royaume de Méroé : Mouweis, une ville sous le sable », documentaire de 52 minutes réalisé par Stan Neumann et Catherine Adda, a également été livré. Ce film, issu du fonds d’archives audiovisuelles de deux des campagnes de fouilles du département des Antiquités égyptiennes au Soudan, a rassemblé 210 000 specta-teurs lors de sa première diffusion jeudi 8 avril 2010 sur France 5 dans l’émission « Un soir au musée ». Le service Production audiovisuelle, Cinéma et Éditions multimédias a également produit deux films courts diffusés dans le parcours de l’exposition, l’un consacré à la localisation géographique de Mouweis, l’autre aux gestes des archéologues.

La politique de production des fonds d’archives audiovisuelles et leur exploitation dans des films documentaires se sont poursuivies avec le département des Peintures et la création du département des Arts de l’Islam et du Louvre-Lens. « Les Lumières de l’Islam », documentaire réalisé par Valéry Gaillard et coproduit par le musée et les Films d’Ici, ont trouvé en France 5 leur diffuseur, ce qui rendra possible le financement du film. « La Main tendue », réalisée par Richard Copans, sera coproduite par la chaîne culturelle européenne Arte.

Les productions audiovisuelles et les éditions multimédias

2. L’offre culturelle

Diffusion et rayonnement des films du Louvre

2 580 projec-tions ont eu lieu dans la salle audiovisuelle nord sous la pyramide.

60 000 locations annuelles en moyenne de films documentaires édités en DVD, lesquels constituent un corpus qui touche environ 100 établissements de prêt.

135 millionsde foyers francophones et francophiles ont pu regarder Au royaume de Méroé : Mouweis, une ville sous le sable, rediffusé sur 5 conti-nents et dans 125 pays par TV5 Monde.

Photographie du tournage du documentaire Sainte Marie-Madeleine : la belle Allemande de Martin Fraudeau, les Films du Louvre

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58 592. L’offre culturelle – Les productions audiovisuelles et les éditions multimédias

Les éditions multimédiasLe Louvre a enrichi la collection de DVD « Regard sur le Louvre », en coédition avec les Ateliers Diffusion Audiovisuelle (ADAV) depuis 2006.Ces films documentaires sont destinés aux médiathèques, aux bibliothèques de prêt et aux établissements scolaires.Deux nouveaux volumes sont parus en 2010 : Les Étrusques, un voyage interrompu et Au royaume de Méroé : Mouweis, une ville sous le sable.Le catalogue et les conditions sont disponibles sur www.adav-assoc.com

La diffusion des films et leur rayonnementLa promotion des films du Louvre s’est poursuivie sur les réseaux sociaux avec le groupe « Les films du Louvre » sur Facebook, et la diffusion d’extraits du catalogue du musée (68 en tout depuis la création de la chaîne du Louvre en 2009) sur Dailymotion et Youtube. À la fin de l’année 2010, le nombre de visionnages s’élevait à 60 398.

La diffusion quotidienne des films du Louvre dans la salle audiovisuelle nord sous la pyramide est un enjeu important pour la présentation des films au sein du musée. En 2010, le programme fut consultable dans le Trimestriel, dans L’Officiel des spectacles, dans la revue Grande Galerie, sur les affiches du musée, dans la presse spécialisée, ainsi que sur le site Internet du Louvre.

Cette diffusion culturelle a été complétée par la mise à disposition des films du catalogue à la médiathèque, au CALAO (Collectif action des personnels du Louvre pour l’animation et l’organisation des loisirs), dans les centres de documenta-tion des départements et par le biais de partenariats institutionnels avec l’École du Louvre, le musée des Beaux-Arts de Bruxelles, les Amis des musées d’Île-de-France, le musée Denon et l’assemblée générale des Amis du Louvre.

L’exploitation commerciale des films via des mandats de distribution professionnels internationaux sur les réseaux hertziens, satellites, câblés et numé-riques terrestres mondiaux touche en moyenne 10 millions de téléspectateurs par an.

Les ventes des coéditions DVD, malgré la chute du marché, sont encore appréciables en 2010 grâce, entre autres, à la collection « Architectures » et aux films B… comme Babylone et Visage.

Les films du Louvre récompensés

Les films les plus récents du Louvre ont reçu d’importantes récompenses dans les festivals internationaux en 2010 :– Quand les Égyptiens naviguaient sur la mer Rouge, de Stéphane Begoin : Grand Prix du 10e Festival du film d’archéologie d’Amiens, Prix du public de Cinéarchéo au Festival international du film d’archéologie de Kiel, Grand Prix du jury aux 8es Rencontres internationales du film d’archéologie d’Athènes, Prix du public lors de l’Archaeology Channel International – Film and Video Festival aux États-Unis.– Visage, de Tsaï Ming-liang : Asian Film Award à Hong Kong pour la direction artistique, les décors et les costumes.– 4 semaines.Louvre.arte.TV, coproduction Arte Web / musée du Louvre : Prix innovation culture 2010 (CLIC France).

1. Affiche du film Visage, de Tsaï Ming-liang2. DVD Sur les traces de la reine Hatchepsout. Quand les Égyptiens navigaient sur la mer Rouge, de Stéphane Bégoin3. Extrait du film Sur les traces de la reine Hatchepsout. Quand les Égyptiens navigaient sur la mer Rouge, de Stéphane Bégoin

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L’activité du service Multimédia du musée du Louvre a été marquée par plusieurs projets innovants dans les trois domaines d’intervention qui lui sont propres : le Web, la mobilité et la médiation in situ. D’autre part, le musée continue de développer ses outils d’aide à la visite à l’intention de tous les publics.

La mobilitéEn mars 2010, le musée a publié une nouvelle version de son application « Musée du Louvre » pour iPhone et iPod Touch. Aujourd’hui téléchargée par près de 3 millions d’internautes, cette application propose désormais deux fois plus d’œuvres à contempler et à explorer en détail. Elle se compose aussi de nouveaux espaces à visiter, de notices plus longues pour approfondir ses connaissances et de plans généraux pour déambuler dans les salles du musée.

La médiation in situFruit d’une collaboration entre Dai Nippon Printing (DNP) et le musée du Louvre, le projet Museum Lab propose dans son espace dédié de Gotanda (Tokyo) une rencontre privilégiée avec les œuvres provenant des collections du Louvre à travers un parcours intégrant divers angles d’approche présentés sous la forme de contenus multimédias originaux. En 2010, le musée du Louvre a organisé dans le cadre de ce projet les deux événements multimédias suivant :– L’installation « Une rencontre avec La Vierge au lapin de Titien » a proposé pour la première fois aux publics du musée d’expérimenter des dispositifs multimédias développés au Japon. Ceux-ci proposent par exemple d’entrer virtuellement dans le tableau pour en comprendre la composition.– En octobre 2010, une dizaine de dispositifs multimédias permettaient notamment de découvrir les procédés de fabrication d’une sélection de porcelaines de Sèvres offertes par les rois de France à des souverains d’Europe au XVIIIe siècle.

Les outils multimédias et d’aide à la visite

2. L’offre culturelle

Fréquentation des sites Internet du musée du Louvre

9 % de progression de la fréquentation du portail www.louvre.fr par rapport à 2009.

50 % de progres-sion de la fréquentation du site Internet du projet du Louvre-Lens par rapport à 2009. Celle-ci doit beaucoup à l’actua-lité très forte du projet en 2010.

123 268personnes ont visité le site du musée national Eugène-Delacroix.

Guide multimédia, visite dans la salle des Cariatides

Fréquentation de la médiathèque

+ 21% par rapport à 2009, soit 4 316 visiteurs.

+ 46 % Augmentation du nombre d’enfants.

98 % de jours d’ouverture au public par rapport aux jours ouvrés de la médiathèque.

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Le WebEn décembre 2010, le musée du Louvre a pu mettre en ligne son site participatif « Communauté Louvre », conçu et développé dans le cadre d’un partenariat d’inno-vation avec Orange. Cette plate-forme gratuite et ouverte à tous, accessible via l’adresse http://communaute.louvre.fr, permet plusieurs niveaux de participation. Il est possible d’y créer et de publier des contenus autoproduits, de taguer les œuvres du Louvre et de participer à un projet d’indexation « spontanée », tout comme d’échanger au sein de groupes de discussion. Cette mise à l’essai permettra de déter-miner quelle forme prendra la « Communauté Louvre » sur le site Internet www.louvre.fr, dont le musée prépare la refonte.

2. L’offre culturelle – Les outils multimédias et d’aide à la visite

Les nouvelles technologies au service de la médiation culturelle

Entretien avec Agnès Alfandari,chef du service Multimédia,direction de la Production culturelle

Quelle place tient le multimédia au Louvre ?Une place croissante ! Internet est aujourd’hui le premier médium de communication dans le monde, il semble donc en effet primordial pour un musée de s’en servir. Il en va de même pour les offres mobiles. Le Louvre souhaite demeurer un lieu vivant, en phase avec son temps. Ces nouveaux usages font partie intégrante

de notre politique de médiation, bien qu’ils ne remplacent pas pour autant les autres formes de dialogue avec le public. Cette politique de complémenta-rité s’illustre très bien dans nos projets de médiation multimédia dans les salles, où des dispositifs numériques viennent compléter l’information présentée sur les panneaux.En 2010, la fréquentation du portail www.louvre.fr a été de 11 600 000 visites, soit environ 32 000 par jour. Ce site Internet est le médium qui nous permet de nous adresser à tous nos publics : le primo-visiteur, majoritairement étranger, qui a besoin de trouver rapidement et simplement les informations essentielles à sa visite ; le public plus régulier en recherche de contenus plus fournis sur les œuvres ; les scolaires ; les familles qui attendent une offre spécifique…

Quels sont les nouveaux défis à relever ?Notre ambition est de créer du lien, de faire en sorte que consulter www.louvre.fr devienne un réflexe pour ceux qui

s’intéressent au Louvre, et plus largement à l’histoire de l’art et aux musées. Nous voulons donner la parole à nos visiteurs, écouter leurs demandes et leurs besoins, et nous y adapter. Il est aussi important pour nous de parler aux plus jeunes, car ils sont nos futurs visiteurs.Un des enjeux importants me semble être la légitimité des institutions de transmission. Le Web a fait émerger des pratiques nouvelles, notamment la création d’une production de savoirs, ou la contribution à celle-ci, par qui veut. Tout le monde peut prendre la parole. Si les institutions se ferment à cette évolution, elles seront en rupture.Enfin, j’insisterai sur l’enjeu de la démocratisation : si les musées accueillent un public toujours plus nombreux, ils ont tendance à s’adresser un peu toujours aux mêmes personnes. Le Web et la mobilité peuvent nous aider à atteindre de nouveaux publics, à faire entrer l’art dans le quotidien.

Multimédia : Louvre-DNP Museum Lab, Tokyo

Applications « Louvre » pour Iphone

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64 652. L’offre culturelle – Les outils multimédias et d’aide à la visite

La Galerie tactile

Situé au sein des collections de sculptures italiennes, cet espace adapté aux publics handicapés et ouvert à tous offre une expérience sensorielle singulière. Ainsi, les visiteurs découvrent par le toucher des moulages d’œuvres réalisés en résine ou en plâtre par les ateliers de la Réunion des musées nationaux. Ces moulages sont accompagnés de cartels en braille en gros caractères et d’échantillons de matériaux véritables.

Le visiteur handicapé et son accompagna-teur ont accès gratuitement aux collections perma-nentes du musée du Louvre et à la Galerie tactile. Des visites-conférences sont proposées à tous et en particulier aux publics handicapés, et un guide multimédia, à la location, propose des commen-taires audiodescriptifs.

Après « Les animaux et le pouvoir », le musée du Louvre ouvrira en mai 2011 sa nouvelle Galerie tactile sur le thème de l’enfance.

L’itinérance des expositions tactiles« D’après l’antique » a fait une halte à Quito (Équateur) et « Le mouvement sculpté » a été présenté dans différentes villes de Chine (Wuhan, Pékin, Hong Kong).

Si le public déficient visuel reste le destina-taire prioritaire de ces expositions, l’objectif est de faire connaître à un large public des chefs-d’œuvre dont les originaux sont trop fragiles pour être déplacés. L’ambition est aussi de créer un dialogue interculturel par l’ajout de moulages d’œuvres appartenant aux collections des musées partenaires.

Cette collaboration initie un partage de la réflexion sur l’accessibilité, la médiation vers le public handicapé et la pédagogie liée au moulage grâce aux sessions de formations proposées.

Le métier de médiathécaire

Entretien avec Agnès Marconnet et Jean-François Carbonero L’équipe des médiathécaires

Quelles sont les spécificités du métier de médiathécaire au musée du Louvre ? Les métiers de la documentation à la médiathèque du Louvre (médiathécaire et assistant technique) participent à la mise en valeur des ressources du musée, de sa production éditoriale et documentaire et permettent de rendre le musée plus familier. Ils s’exercent dans trois espaces documentaires : la médiathèque, le café-documentaire Starbucks et le centre de documentation Marengo de la direction de la Politique des publics et de

l’Éducation artistique.Les missions de l’équipe de la médiathèque consistent à accueillir, informer et conseiller les différents publics, mettre à disposition une documentation variée afin d’aider à connaître et à comprendre les collections, l’histoire du musée, son actualité et plus largement l’histoire de l’art, puis à créer des outils de médiation et d’information sur le fonctionnement et l’actualité de la médiathèque.À cet effet, les missions de l’équipe ont été réorganisées en quatre pôles correspondant aux fonctions essentielles de la documentation : système d’infor-mation, production documentaire, médiation, travail technique.

Quelles ont été les principales activités de la médiathèque en 2010 ?À l’écoute de ses publics, l’équipe veille constamment à ajuster et à améliorer sa politique docu-mentaire : aménagement d’espaces spéciaux dans la salle de consultation (espace Jeunesse, pôle multimédia, espace de consultation, espace studieux) ; enrichissement des catalogues de la médiathèque et du centre Marengo (livres, revues, films, conférences de l’auditorium, CD-Rom) ; création de produits

documentaires (quatre gammes déclinées pour quatre publics : les 4-6 ans, les 6-12 ans, les adultes et les familles) ; offre gratuite de pochettes documentaires aux visiteurs (plus de 300 cette année) ; création de documents permettant de mieux comprendre la média-thèque et ses outils (mode d’emploi, affiches) ; amélioration du portail de ressources Archimed (sélection de sites, DVD-Rom, production documentaire et catalogue de la médiathèque)… Chaque année, les nouveautés sont multiples.La salle de consultation de la médiathèque est donc un lieu d’expérimentation de ces démarches documentaires et de médiation à l’intention de notre nouveau public de familles, en constante augmen-tation. C’est un espace vivant de partage documentaire et humain, où les événements se multiplient : rencontres avec des auteurs, ouvertures le week-end dans le cadre des opérations « familles »... L’intérêt de cette démarche est de privilégier l’échange, la relation du groupe qui visite le musée avec la médiathèque, ainsi que celle de coéducation entre les membres de la famille, chacun étant tour à tour le transmetteur.

La médiathèqueEn 2010, la médiathèque a poursuivi ses expériences documentaires et sa rencontre avec le grand public. Dans la perspective de la création du centre de ressources prévu dans le cadre du projet Pyramide, cet outil d’aide à la visite est en pleine métamorphose.

Une rencontre avec Yvan Pommaux, auteur de la bande dessinée Angelot du lac sur le thème de la chevalerie, ainsi qu’une exposition-rencontre au cours d’un week-end « familles » avec Olivier Charpentier, illustrateur de L’Odyssée d’Omer, ont été organisées.

1. et 2. Atelier familles « Toucher pour voir » : « Les animaux symboles du pouvoir »

1.

2.

Plus de

160 000 visiteurs se sont pressés aux expositions tactiles itinérantes en 2010.

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La communication du Louvre dans les médias

2. L’offre culturelle

Expositions, fréquentation, acquisitions, publications… l’actualité et la vie du musée intéressent toujours autant les médias. En 2010, les expositions « Méroé – Un empire sur le Nil » et « Sainte Russie – L’art russe, des origines à Pierre le Grand », mais aussi la carte blanche à Patrice Chéreau ou la campagne « Tous mécènes ! » ont particuliè-rement attiré leur attention.

Les grandes expositions 2010Les manifestations de l’année 2010 ont toutes été portées par des partenariats médias solides et, pour certaines, dynamisées par des voyages de presse. Seize expositions ont été programmées (dont une au musée national Eugène-Delacroix). Le Louvre a connu quatre temps forts dans la couverture médiatique des expositions et des événements.

L’année s’est ouverte avec l’exposition « Méroé – Un empire sur le Nil », qui a rencontré un grand succès, tant auprès des médias que du public. Un voyage de presse avait été organisé en amont pour expliquer à la presse l’intérêt de cette exposition. Les grandes chaînes de télévision (TF1, France 2, France 5, M6 et France 24) se sont passionnées pour cet événement, qui a également fait l’objet de pleines pages dans plusieurs grands quotidiens, comme Le Parisien et Le Monde.

Autre exposition remarquée : « Routes d’Arabie – Archéologie et histoire du royaume d’Arabie saoudite ». Pour la première fois, le patrimoine d’Arabie saoudite voyageait hors de son pays d’origine pour être présenté au Louvre. Malgré

22 communiqués et dossiers de presse, 3 points presse, et 5 opérations de relations publiques ont été élaborés dans le cadre de la communica-tion institutionnelle du musée.

30 articles environ sont parus sur le lancement en octobre de la carte Louvre familles.Les deux week-ends « familles » ont fait l’objet d’une dizaine d’articles chacun, principalement sur Internet.

23 retombées presse sur le lancement de la mallette pédagogique et de l’ouvrage Histoire des arts avec le Louvre.

40 sujets environ ont été réalisés grâce à l’ensemble des envois d’ouvrages ainsi qu’à la diffusion de communi-qués, notamment à l’occasion du Salon du livre et des fêtes de fin d’année.

20 articles sur Internet environ sur la mise en ligne de la plate-forme « Communauté Louvre ».

Interview dans la galerie Médicis

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Les principales actualités traitées par les médias en 2010 (en nombre de sujets) : – Les Trois Grâces : 171 – le Louvre-Lens : 297– le Louvre Abou Dabi : 121– la réouverture des

salles des Antiquités grecques : 54

– les acquisitions (Un dais pour le trône de Charles VII et Le Reniement de saint Pierre par Le Nain) : 45

– le mécénat : 34– les 10 ans du pavillon

des Sessions : 25– les restitutions : 78

18 papiers concer-naient directement Henri Loyrette, président-directeur du musée du Louvre.

Gestion des contacts et de l’iconographie

1 527 contacts ont été créés sur la base de données Marguerite.3 437 ont été modifiés.

80 organismes tels que le New York Times, The Herald Tribune, GEO ou Junior Mag se sont tournés vers le service de Communication du musée pour obtenir de la documentation iconographique.

Tournages et prises de vues

350 tournages organisés et gérés par la direction de la Communication durant l’année 2010.

une inauguration en pleine période estivale, les journalistes ont été au rendez-vous et se sont montrés curieux. Les presses arabophone et anglophone à destination du monde arabe ont saisi cette occasion pour publier des pages spéciales sur l’exposition et l’engagement du musée du Louvre. De manière générale, tous ont retenu l’extraordinaire richesse de l’art préislamique de la péninsule Arabique.

Dans le cadre de l’Année croisée France-Russie, l’exposition patrimoniale « Sainte Russie – L’art russe, des origines à Pierre le Grand » et son pendant contem-porain « Contrepoint, l’art contemporain russe. De l’icône à l’avant-garde en passant par le musée » ont bénéficié d’un excellent relais dans la presse. La première a suscité un intérêt considérable dans tous les médias, du plus spécialisé au plus généraliste, couvrant notamment tous les supports nationaux et internationaux de premier plan. Elle a été soutenue par France Info, France Culture, le magazine GEO et La Tribune. La seconde a, quant à elle, été portée par un voyage de presse à Moscou. Celui-ci a permis aux journalistes présents (Le Monde, Beaux-Arts Magazine, Le Journal des Arts, les Inrockuptibles, Art Actuel, Madame Figaro) de soutenir le projet et son contenu dès son démarrage, dans la tourmente médiatique provoquée par la « censure » d’une œuvre présentée dans l’exposition. Plusieurs partenariats médias ont permis de soutenir cette exposition : France Culture, Paris Première et Metro.

L’année s’est terminée avec l’ouverture de l’exposition « L’Antiquité rêvée – Innovations et résistances au XVIIIe siècle », dont le sujet complexe et scientifique a nécessité un travail d’explication et de vulgarisation auprès des journalistes afin de toucher aussi le grand public. L’exposition a connu un beau succès auprès de la presse avec près de 200 sujets. Les interviews des commissaires généraux dans des supports tels que Paris Match et Point de vue ont permis de sensibiliser un large public à la richesse du sujet. Les partenariats médias, avec Le Figaro par exemple, ont été particulièrement positifs. La communication a ainsi contribué à la reconnaissance de la qualité scientifique, esthétique et pédagogique de cette exposition.

Les décors pérennesL’inscription permanente d’œuvres du XXIe siècle dans le décor et l’architecture du palais est un geste fort de la nouvelle politique du Louvre en matière d’art contemporain. En 2010, le musée a inauguré deux nouveaux décors pérennes :

les vitraux de François Morellet pour l’escalier Lefuel à la fin du mois de janvier et le plafond peint de Cy Twombly pour la salle des Bronzes au mois d’avril. La médiatisation de ces deux décors a constitué un axe important de la communica-tion de l’année 2010. Si les vitraux de François Morellet ont été salués par une presse plutôt nationale (Le Monde, Le Figaro, La Croix, Le Nouvel Obs, Télérama…), le retentissement à l’étranger de l’intervention de Cy Twombly a été particulièrement important, signe de la dimension exceptionnelle de ce projet, qui a fait par exemple la couverture d’une revue aussi prestigieuse qu’Apollo.

Patrice Chéreau, Grand Invité de l’automne 2010La carte blanche donnée à Patrice Chéreau intitulée « Le Louvre invite Patrice Chéreau. Les visages et les corps » a constitué un des temps forts de l’année. La force et la diversité de la programmation ont permis de toucher des médias nombreux et variés et d’ouvrir des perspectives nouvelles dans le champ de la presse (journalistes théâtre, danse…). L’événement a donc pu bénéficier d’une forte visibilité dans l’ensemble des médias (presse écrite, radio, télévision et Web) et a institutionna-lisé le rendez-vous annuel du Grand Invité.

La vie des collections et les grands projetsAfin de valoriser les collections, la direction de la Communication s’est attachée à multiplier les sujets médiatiques mettant en valeur la richesse des différents dépar-tements du musée. À titre d’exemple, deux épisodes de l’émission de vulgarisation scientifique « C’est pas sorcier », sur France 3, ainsi que quatre sujets diffusés lors du journal télévisé de France 3, durant le mois d’août, ont fait la part belle au musée et à ses collections permanentes.

Trois acquisitions ont fait l’objet d’une communication plus spécifique en 2010 :– Le Reniement de saint Pierre par Le Nain : la présentation officielle le 14 janvier en présence d’une centaine d’invités a été relayée par la presse,– Un dais pour le trône de Charles VII : la présentation officielle a eu lieu le 16 septembre en présence d’environ 150 invités. Cette acquisition a fait l’objet d’une dizaine de sujets dans les médias ;

Revue de presse

24 revues de presse ont été réalisées (une tous les 15 jours, sauf en été).

2 678 articles concernant le musée sont parus, dont 1 278 sur les expositions, 1 096 sur la vie du musée et 304 sur les autres activités.

245 articles sur l’exposition « Sainte Russie – L’art russe, des origines à Pierre le Grand », 109 sur « Méroé – Un empire sur le Nil » et 87 sur « Routes d’Arabie – Archéologie et histoire du royaume d’Arabie saoudite ».

384 articles ont porté sur l’art contempo-rain au musée. La carte blanche à Patrice Chéreau a quant à elle été traitée 133 fois.

1 540 alertes de télévision et de radio ont cité le Louvre.

2. L’offre culturelle – La communication du Louvre dans les médias

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L’acquisition par le Louvre des « Trois Grâces » de Lucas Cranach

L’appel aux donsÀ la suite de l’appel aux dons lancé le 15 novembre 2010, le musée du Louvre a pu acquérir Les Trois Grâces de Lucas Cranach, peintre de la Renaissance allemande.

Étonnant de perfection et remarquable par son état de conservation, ce tableau peint en 1531 a été classé « trésor national ». Statut laissant au Louvre une période de trente mois pour réunir les 4 millions d’euros nécessaires à son acquisition.

En novembre 2010, les trois quarts de cette somme étaient déjà trouvés. La générosité de 7 000 donateurs individuels, de deux entreprises mécènes et d’une vingtaine de PME a permis de réunir la somme désirée. Bien que la campagne d’appel aux dons se soit étendue jusqu’au 31 janvier 2011, le montant fut atteint en un mois seulement.

Un fort succès médiatiqueEn 2010, de grands quotidiens nationaux ont diffusé l’appel aux dons lancé par le musée. Le Monde, Le Figaro et Les Échos ont inséré l’appel à trois et quatre reprises dans leurs éditions de novembre et de décembre.

La couverture de l’événement par la presse nationale démontre l’intérêt porté par le public au musée, ainsi qu’à l’œuvre de Cranach : l’appel aux dons du musée mais aussi tout le déroulement de la campagne ont été suivis à partir de novembre 2010 par de nombreux quotidiens nationaux, régionaux, des hebdomadaires, ainsi que sur Internet. Durant le mois de novembre, l’appel aux dons fut diffusé à 15 reprises par des quotidiens régionaux. Au total, 31 programmes de télévision ou de radio ont évoqué le sujet (France 2, Canal +, M6, France 24, Europe 1, France Info, BFM…).

Cette acquisition par le Louvre a également eu une portée internationale non négligeable. La presse étrangère a elle aussi couvert l’événement. Par exemple, l’annonce de la fin de campagne fut publiée à 12 reprises dans la presse étrangère au mois de décembre 2010.

Du 2 mars au 4 avril 2011, le tableau a été présenté dans une salle dédiée au sein du musée, dans laquelle seront inscrits tous les noms des donateurs.

2. L’offre culturelle – La communication du Louvre dans les médias

- Les Trois Grâces de Lucas Cranach : cette acquisition a été très fortement médiatisée par le biais d’un appel à souscription publique.

S’agissant des grands projets, la direction de la Communication a particulière-ment mis en avant le futur département des Arts de l’Islam. Le 30 juin, un point presse a permis de présenter à une vingtaine de journalistes l’avancée du chantier.

Par ailleurs, les nouvelles salles d’Art grec classique et hellénistique, inaugurées le 7 juillet autour de la Vénus de Milo restaurée, ont reçu un bel accueil médiatique.

Le succès médiatique des actions du Louvre en faveur des jeunes et des publics handicapés

Le rôle éducatif du musée a été mis en valeur grâce à différents événements et manifestations bien relayés par la presse :– « Viens lire au Louvre », un programme pédagogique à destination d’établissements scolaires en zone d’éducation prioritaire, le 10 juin ;– le lancement de la mallette pédagogique et de l’ouvrage de référence Histoire des arts avec le Louvre, en coédition avec Hatier, lors d’un petit déjeuner de presse le 9 septembre ;– les Nocturnes du vendredi, qui ont quant à elles remporté un franc succès grâce, entre autres, au partenariat média avec Le Mouv’, et à la couverture des soirées par différents supports (La Croix, France Inter, Le Figaro, Elle, Studyrama…).

Tout au long de l’année, la presse a été sensibilisée aux actions menées en faveur des personnes en situation de handicap. Plusieurs longs sujets ont ainsi été l’occasion de les faire connaître, notamment sur France 5 dans « Le magazine de la santé » et sur France 2 dans « C’est au programme ».

Les médias ont également suivi la semaine de la Femme, du 8 au 23 mars, à laquelle étaient invités les publics du champ social.

Les éditions et le multimédiaTout au long de l’année, la presse s’est intéressée aux actualités des éditions du Louvre.

Le lancement du Louvre pour les Nuls, coédité avec First Éditions, a donné lieu à une soirée au café Richelieu le 14 avril, en présence d’une centaine d’invités. Les radios et les télévisions se sont particulièrement intéressées à cette parution.En 2010, trois actualités multimédias ont fait l’objet d’actions de communication :– la nouvelle version de l’application « Musée du Louvre » dans le cadre du lancement de Proxima Mobile, le portail des services aux citoyens sur téléphone mobile ;– la septième présentation à Tokyo du dispositif Museum Lab ;– le lancement de la « Communauté Louvre » en partenariat avec Orange.

1. Nouvelle acquisition : Lucas Cranach l’Ancien, Les Trois Grâces 2. Henri Loyrette, président-directeur du musée du Louvre, Philippe Castagnac, Co-CEO du Groupe et PDG de Mazars

en France, et Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture et de la Communication, lors de la présentation officielle des Trois Grâces de Lucas Cranach l’Ancien le 1er mars 2011.

2.

1.

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3. La politique scientifique

Atelier de marbrerie. Laboratoire du Centre de recherche et de restauration des musées de France

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Au cours de l’année 2010, 72 nouvelles œuvres sont venues enrichir les collections conservées par six des huit départements patrimoniaux du musée du Louvre, ainsi que par la section Histoire du Louvre et le musée national Eugène-Delacroix.

Le budget d’acquisitionLes excellents résultats de fréquentation ont permis cette année de disposer d’un budget d’acquisition de 7,7 millions d’euros, ce qui correspond à 20 % des recettes de droit d’entrée aux collections permanentes. À ces crédits propres du Louvre se sont ajoutés les apports financiers du Fonds du patrimoine, du mécénat d’entreprises pour l’acquisition de trésors nationaux et des très généreux dons et libéralités consentis notamment par la Société des Amis du Louvre.

Des enrichissements exceptionnelsPour un montant total de 20,3 millions d’euros, des enrichissements exceptionnels ont été réalisés, parmi lesquels il convient de signaler tout particulièrement :– l’achat d’Un dais pour le trône de Charles VII, éblouissante tapisserie inédite du grand maître du XVe siècle Jacob de Littemont classée « trésor national »,– le don par la Société des Amis du Louvre, avec la participation des descendants d’Eudoxe Marcille, de deux admirables natures mortes peintes par Jean-Siméon Chardin pour le salon de musique du château de Bellevue : Les Attributs de la musique civile et Les Attributs de la musique guerrière.

En France aussi bien que sur les grandes places internationales, l’année 2010 a également été marquée par une série mémorable de succès en ventes publiques. Ceux-ci ont permis l’entrée dans les collections de pièces remarquables.– Pour le département des Sculptures : Phryné sortant du bain de Joseph Chinard, le modèle de la Minerve de Guillaume Coustou destiné au grand portail de la façade de l’hôtel des Invalides, et une paire d’exceptionnels gisants espagnols du XVe siècle.– Pour le département des Arts graphiques, un ensemble singulièrement important et varié d’œuvres est venu enrichir les collections, parmi lesquelles : Diane et Actéon, dessin à la plume et encre brune rehaussé de gouache par Francesco Primaticcio, une feuille de Théodore Géricault représentant Diane chasseresse (recto) et deux chevaux (verso), ou encore l’étonnant dessin Taches-Planètes de Victor Hugo.

L’enrichissement des collections

3. La politique scientifique

41 acquisitions onéreuses ont été faites.

30 libéralités ont été accueillies dans les collections du musée (dons de manuels consentis par des particuliers, par la Société des Amis du Louvre ou la Société des Amis du musée Eugène-Delacroix, legs ou œuvres offertes sous réserve d’usufruit par des collectionneurs).

1 œuvre est entrée par dation.

Nouvelle acquisition : Un dais pour le trône de Charles VII représentant deux anges tenant une couronne, tapisserie royale de Jacob de Littemont classée « trésor national »

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– Pour le département des Objets d’art : de précieuses pièces historiques comme la coupe d’orfèvrerie offerte par le duc d’Orléans aux courses de Goodwood, la paire de flambeaux en filigrane d’argent du XVIIe siècle, ou la paire de miroirs monumen-taux en bois doré sculptés par Jean-Antoine Cuenot et provenant de la chambre d’apparat du duc de Buckingham ont fait leur entrée dans les collections.– Pour le département des Antiquités grecques, étrusques et romaines : un très rare ensemble de trois panneaux de mosaïques gallo-romaines exhumées en 1881 à Vienne et classées « monuments historiques ».

3. La politique scientifique – L’enrichissement des collections

Évolution des crédits d’acquisitionBudget prévisionnel annuel (en Ke)

Typologie des enrichissements en nombre (n° d’inventaire)

Répartition des enrichissements par département en nombre (total : 72)

Répartition des enrichissements par département en valeur (20 331 Ke)

30

108 6

47 7

Arts graphiques

Peintures Sculptures Objets d’art

Islam Delacroix AGER

12 010

6 271

1 142177 164550

Peintures Objets d’art

Sculptures Arts graphiques

Islam AGER Delacroix

17

8 000

7 000

6 000

5 000

4 000

3 000

2 000

1 000

0

6 422

2 004

6 916

2005

6 588

2006

7 202

2007

7 245

2008

7 296

2009

7 670

2010

Répartition des enrichissements en valeur (Ke) et en %

Répartition des enrichissements en valeur (Total : 20 331 Ke)

Étranger

67 %

France

33 %

À titre gratuit(dont Chardin***)6 221

31 %

Dation85

0 %

À titre onéreux(dont Chardin***)14 025

69 %

Libéralités(dont Chardin***)6 221

31 %

Dations85

0 %Don d’argentSAL (TN* + Chardin***)7 050

35 %

Fonds du patrimoine800

4 %

Crédits Louvre 5 750

28 %Mécénat (TN*)425

2 %

Libéralités(dont Chardin***)

30

Achats en ventepublique

24

Achats négociés(dont 1 TN* + 1 OIPM**)

17

Dation

1

* Trésor national.** Œuvre d’intérêt patrimonial majeur.*** Les Attributs de la musique civile et Les Attributs de la musique militaire.

Le rêve de Diderot

« …revoir ces ouvrages lorsque le temps les aura peints… »

Réaliser ce vœu formé par Diderot est aujourd’hui possible grâce aux Amis du Louvre et aux descen-dants d’Eudoxe Marcille, dont la générosité a permis l’entrée dans les collections nationales de deux exceptionnelles natures mortes de Jean-Siméon Chardin. Ces œuvres constituent non seulement l’acquisition majeure de 2010, estimée à 10 millions d’euros, mais sans doute l’un des enri-chissements des collections les plus importants de ces dernières années.

Les découvrant au Salon de 1767, Diderot s’enthou-siasma pour ces deux admirables « natures mortes appartenant au roi et commandées pour le château de Bellevue » dont il célèbre, avec exaltation, les qualités dans la page que lui inspire le talent singulier du peintre.

Comme au XVIIIe siècle, la « magie à faire désespérer… » qui émane de ces deux toiles, l’équilibre de leur construction, la subtile audace des coloris, la somptueuse harmonie des matières nous fascinent aujourd’hui. La profondeur du clair-obscur, l’éblouissante maîtrise des contrastes et la perfection de l’exécution sont captivantes.

C’est à un artiste au sommet de son art, qui signe là son ultime commande royale et ses dernières œuvres de grand format, qu’est confié le soin de décorer le salon de musique du château de Bellevue, où, après Mme de Pompadour, résident les filles de Louis XV. Chantournées à l’origine pour s’adapter aux dessus-de-portes, les toiles forment pendants et, à travers les instruments respectifs de « la musique civile »1 et de « la musique militaire »2, évoquent deux formations de la musique royale : la Musique de la chambre du roi et la Musique de la Grande Écurie. Restées à Bellevue jusqu’à la Révolution, elles sont vendues comme biens nationaux le 12 avril 1795 et disparais-sent jusqu’en 1853, année où le grand collectionneur François Marcille et son fils Eudoxe les acquièrent à la vente après le décès du portraitiste Sébastien Rouillard pour la somme de 1 650 francs.

Préservées par la famille au fil des généra-tions, ces toiles historiques du grand maître français de la nature morte que le public des galeries nationales du Grand Palais avait pu admirer lors des rétrospectives Chardin de 1979 et 1999 sont désormais offertes aux visiteurs du Louvre grâce à la généreuse compréhension des descen-dants d’Eudoxe Marcille et au mécénat de la Société des Amis du Louvre.

1 Tambourin de Provence, pardessus de viole, flûte traversière en buis, tambourin à sonnailles et grelots, vielle à roue, clarinette et cor.

2 Trompette, timbales, basson, hautbois, paire de cymbales.

Nouvelles acquisitions :Les Instruments de la musique civile et Les Instruments de la musique militaire, toiles signées et datées en bas à gauche : « Chardin 1767 »

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78 79

Les instrumentsd’étude des collections

2010 représente la deuxième phase de refonte des systèmes de gestion des collections. Cette gestion est rendue possible grâce à deux principaux outils : les bases Imaginum et Atlas, qui sont régulièrement alimentées en photographies d’œuvres et de la vie du Louvre.

Le plan de numérisation rétrospective des fonds photographiques

2010 est la troisième année du marché de numérisation conclu avec la société TRIBVN. 6 762 documents ont été numérisés, avec valorisation notable des fonds des 3 départements archéologiques.

Les bases de données Imaginum et AtlasLa croissance d’Imaginum est continue et stable. La photothèque en ligne du musée totalise 97 000 images. La part de photos d’œuvres représente plus de 80 %, soit un nombre de 82 000 photos. Cette photothèque répond de mieux en mieux aux besoins du musée et est un outil pleinement intégré dans les habitudes documentaires. Ainsi, le téléchargement observe une hausse de 60 %.

L’objectif de terminer l’illustration de la base Atlas a été revu en cours d’année : le travail a finalement porté en parallèle sur l’illustration des cartels encore sans image et le renouvellement des images obsolètes. Il reste 12 % de cartels non illustrés. Le double objectif – fin de l’illustration d’Atlas et remplacement des images obsolètes – est reconduit sur 2011 et 2012.

3. La politique scientifique

L’enrichissement des bases de données

18 000 nouvelles photos ont été intégrées à Imaginum et

3 300 images à Atlas.

Outils de la recherche

76 % Taux de couverture photographique des collections.

7 235 œuvres photographiées dans l’année.

Photographie du tournage de Germain Pilon ou le désir enfoui de Paule Muxel et Bertrand de Solliers, les Films du Louvre

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80 813. La politique scientifique – Les instruments d’étude des collections

Les campagnes photographiques et la commercialisation925 photos ont été commercialisées en 2010.

La commercialisation, assurée en direct par le service Images et Ressources documentaires, relève d’une logique de diffusion pour la promotion du rayonnement scientifique et intellectuel du musée plus que d’une logique commerciale. La déléga-tion de cette activité à un prestataire fait l’objet d’une renégociation avec la RMN.

Le service Images et Ressources documentaires gère aussi les négociations des droits d’auteur relatifs aux œuvres contemporaines présentées au Louvre. Une convention pour les utilisations multimédias a été établie avec la société de droits d’auteur française, l’ADAGP (Société des auteurs dans les arts graphiques et plastiques) ; les utilisations éditoriales font l’objet de déclarations et de facturations centralisées par le service Images.

La recherche iconographiqueDossiers de plus en plus complexes, droits de plus en plus variés et transversalité accrue des besoins caractérisent l’évolution du travail de recherche iconographique.

Pour les éditions, le service a traité l’iconographie de 22 publications, dont 10 catalogues d’exposition, pour un total de 3 866 images commandées.

Pour le service Internet et Multimédia, le travail d’illustration a porté sur 6 dossiers : 5 thèmes classiques et l’application Ipad d’Apple – avec un total de 776 clichés. Le dossier multimédia Islam porte sur un volume estimatif de 800 images.

Pour le service Architecture, Muséographie et Signalétique et la direction de la Politique des publics et de l’Éducation artistique, 8 dossiers reprenant les expositions en cours ont été établis, totalisant 150 images réutilisées ou commandées spécifiquement.

La refonte des systèmes de gestion des collections : Muséum Plus

Le projet Refonte des systèmes de gestion des collections concerne tous les départements (hors Arts graphiques) et plusieurs autres directions ou services. Son objectif, pluriannuel, est de mettre en place un outil informatique transversal couvrant tous les aspects de la gestion des collections. Il remplacera les différentes applications et bases de données de gestion des collections aujourd’hui en voie d’obso-lescence. Ce projet implique que les données des différentes bases qui alimenteront le futur logiciel soient harmonisées et nettoyées. Ce travail s’est accentué en 2010 pour les données des deux départements pilotes (Peintures et Antiquités égyptiennes).

Rechercheiconographique

5 760 images ont été commandées et négociées sur l’année.

400 000 œuvres ont une notice informatisée.

88%Taux d’informatisation des collections.

Campagnes photographiques

10 752 photos ont été produites en 2010 pour l’ensemble des collections et des activités.

Base de données Imaginum

Taux de chargement par département

Total Photos 2010 2009 base

Antiquités égyptiennes 7 075 5 459 21 359Antiquités grecques, étrusques et romaines 2 184 906 6 377Antiquités orientales 2 387 2 423 7 315Antiquités de l’Islam 144 1 569 15 949Arts graphiques 2 356 1 914 9 206Peintures 648 5 1 410Sculptures 1 354 3 660 17 375Objets d’art 287 1 204 2 910Divers : œuvres 53 145 640Autres 1 409 1 884 15 289Total 17 897 19 169 97 830 Téléchargement

2010 2009

Œuvres 13 224 8 218

dont haute définition 3 215 3 530dont basse définition 10 009 4 688

Autres thèmes 8 290 6 076

dont haute définition 1 663 1 090dont basse définition 6 627 4 986

Total 21 514 14 294

dont haute définition 4 878 4 620dont basse définition 16 636 9 676

Base de données Atlas

2010 2009

Total cartels créés ou mis à jour 1 586 1 102Total images intégrées 3 301 1 249Total salles mises à jour 63 59 Les bases de données Imaginum et Atlas

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82 833. La politique scientifique

L’action scientifique

Expositions

1 900 prêts d’œuvres ont été accordés dont

972 à l’étranger.

28 commissariats d’exposition ont été assurés par les conservateurs des départements, dont 5 à l’étranger.

Direction scientifique de catalogues d’expositionLa direction scientifique de 19 catalogues d’exposition, dont 5 à l’étranger, a été assurée par des conservateurs du Louvre.

Le personnel scienti-fique des départe-ments a contribué à la publication de

41 catalogues d’exposition,

1 catalogue raisonné,

17 actes de colloque, et a rédigé 133 articles et notes.

L’étude scientifique des collections est une des missions fondamentales du musée. Elle irrigue toutes les activités du Louvre et mobilise un grand nombre de ses agents.

L’activité de recherche au LouvreLa recherche au musée du Louvre couvre de nombreux champs d’étude : civilisations, artistes, courants artistiques, techniques, histoires des collections et des collection-neurs, histoire du domaine (architecture et jardin), la préservation et la conservation des œuvres et des bâtiments ou encore l’étude du public et de son comportement. Certaines de ces recherches ont des résultats immédiatement visibles – nouvelle muséographie, expositions, publication d’un catalogue raisonné ou d’une monogra-phie –, d’autres, comme la restauration spectaculaire d’une œuvre ou d’un lieu, peuvent même avoir un retentissement médiatique très fort. Mais la plupart contri-buent à faire avancer pas à pas la connaissance.

Créer une typologie des nombreux projets de recherche qui ont vu le jour ou se sont achevés en 2010 est complexe tant les sujets sont liés à la spécificité de nos collections. Cependant, se dessinent deux grandes orientations.La première a pour objectif de caractériser une technique, d’identifier un peintre, un atelier ou un centre de création : ce qui a été réalisé autour de Raphaël, du mobilier Boulle, des terres cuites et de la taille des sculptures de la Renaissance italienne, de la technique du lustre métallique, de la dorure sur céramique glaçurée, de la production des céramiques de l’Espagne arabe dans les arts de l’Islam ou des tablettes cunéiformes.

Extrait de L’Ombre et la Main de Laurence Garret, les Films du Louvre

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84 853. La politique scientifique – L’action scientifique

La seconde, de recenser et publier un corpus (même si ce type d’étude a, à bien des égards, à voir avec les activités de recherche citées précédemment). Ce travail a été fait pour les émaux méridionaux, les marques de collections en arts graphiques, les œuvres d’art américaines conservées sur le territoire français (base La Fayette), les sculptures souabes gothiques tardives, la correspondance de Delacroix ou la verrerie antique conservée au Louvre ainsi que pour les collections mises au jour lors de fouilles anciennes comme à Arslan Tash (les ivoires). La réédition du premier guide écrit par Champollion participe de cette même problématique.

Les fouilles et les prospections archéologiquesLes missions de fouilles ou de prospections archéologiques auxquelles participe le musée ressortissent à la recherche archéologique au sens large tout en gardant leur spécificité muséale. À Saqqara (Égypte), Baouit (Égypte) et Myrina (Turquie), les équipes du musée réétudient les lieux et contextes d’où proviennent certaines œuvres de nos collections. À Tulul-el Far (Syrie), Mouweis (Soudan) et Paykend (Ouzbékistan), elles contribuent à l’avancée des recherches et des connaissances sur l’histoire chronologique, sociale et culturelle des civilisations étudiées. Enfin, à Merenptah (Égypte), la compréhension du décor d’un vaste tombeau royal autant que sa conservation et présentation in situ constituent l’enjeu de cette mission.

Les projets de recherche transversauxCertains services et délégations du musée mènent, quant à eux, des projets de recherche transversaux. Le service Études et Recherches de la direction de la Politique des publics et de l’Éducation artistique procède à de nombreuses études sur le comportement du public dans ses pratiques réelles et virtuelles et sur ses attentes en matière de médiation et d’aide à la visite. La délégation de la Conservation préventive et de la Coordination des régies, qui participe à la veille sanitaire des collections patri-moniales, suit certaines restaurations-conservations et les chantiers en cours afin d’en limiter les effets néfastes sur les œuvres. Le service du Récolement des dépôts antiques et des arts de l’Islam met en place, entre autres, le pilotage transversal du récolement des dépôts du Louvre dans les autres musées nationaux.

Le conseil scientifique du LouvreLe musée à souhaiter affirmer son statut de centre de recherche en mettant en place un conseil scientifique constitué de membres imminents de la recherche en archéologie et histoire de l’art issus des universités et des musées nationaux et internationaux ainsi que d’acteurs du musée. Le rôle de ce conseil est multiple : s’interroger sur l’équilibre entre les différents champs de recherche couverts par le musée ; faire des recommandations au sujet des principaux projets ; suggérer des sujets dans des domaines moins étudiés ; susciter des réflexions transversales ; mettre l’accent sur les domaines d’excellence du musée, son originalité et sa réactivité par rapport aux grandes découvertes et orientations des disciplines qui y sont représentées ; examiner les méthodes du Louvre et leur adéquation aux meilleures pratiques, la qualité de ses réseaux et partenariats ; réfléchir sur les moyens de diffusion (choix des supports, qualité des communications). La première rencontre aura lieu en mars 2011.

Le métier de régisseur et le récolement décennal

Entretien avec Aline François-Colin et Martine Depagniat,régie des Œuvres et des Prêts, coordination des Expositions hors les murs

Quelles sont les spécificités de votre métier ?Sous la responsabilité scientifique du directeur de département et des conservateurs, les régisseurs prennent en charge la gestion matérielle des collections – notamment dans le cadre d’opéra-tions de récolement et de suivi administratif des collections –, l’organisation et la gestion des réserves, ainsi que la mise

en place d’outils informatiques de localisation et de gestion.Par ailleurs, la régie coordonne les mouvements des œuvres pour les collections permanentes, mais également dans le cadre des prêts à l’extérieur. Il s’agit alors à la fois autant d’un suivi administratif que de la coordina-tion technique et matérielle en lien avec les différents interlocu-teurs (conservateurs, restaura-teurs, ateliers du Louvre, transporteurs…).Notre travail s’intègre pleinement aux activités de développement du musée du Louvre et participe au rayonnement de ses collections aussi bien dans ses murs que sur le plan national ou international. En effet, la régie est associée à la fois aux événements excep-tionnels, comme « Le Louvre invite Patrice Chéreau », aux projets d’exposition au Louvre, et à l’actualité scientifique.Enfin, les prêts des départements pour des expositions en France, en Europe, aux États-Unis ou en Asie, sont gérés par la régie, que cela concerne ponctuellement quelques œuvres, ou qu’il s’agisse d’expositions « exportées ».

Nous participons par ailleurs pleinement à la préparation du projet du musée du Louvre-Lens, en collaborant étroitement avec l’équipe de préfiguration.

En quoi consiste le récolement décennal ? Cela consiste à vérifier, sur pièce et sur place, à partir d’un bien ou de son numéro d’inventaire, la présence du bien dans les collections, sa localisation, son état de conservation, son marquage, sa conformité avec l’inscription à l’inventaire ainsi que, le cas échéant, avec les différentes sources documen-taires, archives, dossiers d’œuvre, catalogue…Ce récolement est obligatoire au moins une fois tous les dix ans. Celui qui est en cours devra s’achever en juin 2014. Chaque campagne de récolement fait l’objet d’un procès-verbal, systématiquement conservé par le musée et annexé au plan de récolement décennal. Une copie est adressée au ministre de la Culture et de la Communication.

Recherche

231 programmes de recherches sont en cours, dont 54 donnent lieu à des analyses en laboratoire.

7 campagnes de fouilles sont en cours.

Enrichissement documentaire

4 000 ouvrages et périodiques. Récolement décennal

62 650 œuvres ont été récolées en 2010.

24 % Taux d’avancement du récolement décennal.

Restauration

2 046 œuvres ont été restaurées en 2010.

3 chantiers des collections sont en cours.

Interventions (conférences, colloques ou congrès) hors Louvre :

3 journées d’étude ont été organisées.

81 conférences ont été données en France.

47 conférences ont été données à l’étranger.

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86 873. La politique scientifique – L’action scientifique

Département des Antiquités égyptiennesL’année 2010 fut marquée par un ambitieux programme d’expositions dont la plus visible, « Méroé – Un empire sur le Nil », a accueilli 450 000 visiteurs.

Les expositions« Méroé – Un empire sur le Nil » s’est tenue dans l’espace Richelieu du 24 mars au 25 juin 2010. Constituée essentiellement de prêts du musée de Khartoum, cette expo-sition a réuni près de 200 œuvres évoquant l’originalité et la puissance de l’empire de Méroé. À ce titre, elle illustre la qualité des relations de coopération scientifique et culturelle établies entre la France et le Soudan, et plus particulièrement entre le musée du Louvre et le musée national de Khartoum, tant au niveau des prêts d’œuvres que dans la restauration et la documentation des œuvres soudanaises. Domaines dans lesquels le département s’est continuellement investi durant toute la durée de préparation de l’exposition.

L’année 2010 a également marqué la première étape de l’itinérance de l’exposi-tion « Une autre Égypte : collections coptes du musée du Louvre » au musée Tessé du Mans.

La restauration, la conservation et le récolementLe programme de restauration et de conservation préventive s’est poursuivi active-ment tout au long de l’année. Au total, 164 œuvres ont été restaurées, dont 47 par les deux restauratrices internes au département. À ces restaurations s’ajoutent celles qui ont été réalisées dans le cadre de l’exposition « Méroé – Un empire sur le Nil » ainsi que le reconditionnement et remontage des 35 papyrus des collections. Il faut enfin compter une dizaine d’analyses en laboratoire.

L’année 2010 a notamment été marquée par le succès de l’appel aux dons individuels en ligne pour la restauration du sarcophage de Tanetchedmout (plus de 20 000 € collectés).

Le plan de récolement décennal du département a été transmis à la Direction des musées de France. Dans l’attente de la mise en place de Muséum Plus, la future base de gestion des collections, une base de données File Maker spécifique a été mise en place, sur laquelle sont enregistrées les fiches de récolement. En 2010, 3 400 œuvres ont été récolées.

Le service d’Étude et de DocumentationLe service d’Étude et de Documentation compte un conservateur en chef, huit documentalistes scientifiques, un gestionnaire photos et images numériques, deux ingénieurs d’études et un photographe. La section copte compte quant à elle trois documentalistes scientifiques. Le rôle de ce service est essentiel dans l’activité du département : étude des collections, dépouillements, récolement, veille sur le marché de l’art, diffusion des savoirs sur les collections, préparation d’expositions et de publications…

Toutes sections confondues, 2 035 prises de vues ont été réalisées (plus de 900 œuvres), ainsi que 26 plans, cartes et dessins.

La bibliothèque de proximité du département a acquis 130 ouvrages et 26 périodiques, et reçu 262 dons. 56 ouvrages ont été déposés à la Bibliothèque centrale des musées nationaux. La bibliothèque, forte de la qualité de son fonds égyptologique, a accueilli environ 250 lecteurs et chercheurs.

Le temple

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Muséum PlusÉtant l’un des deux départements pilotes dans cette opération, le département des Antiquités égyptiennes a contribué activement à la poursuite de la mise en place de Muséum Plus. Grâce à un travail considérable de préparation, une première version de la base a été validée, en étroite collaboration avec le service Informatique du musée, et devrait être disponible sur un certain nombre de postes du département en juin 2011.

La régie du département des Antiquités égyptiennesLa régie s’est fortement investie durant l’année 2010 : près de 400 œuvres au total ont été prêtées, dont 300 en France (hors dépôts, et hors exposition « Méroé – Un empire sur le Nil », qui a mobilisé ce service de décembre 2009 à septembre 2010) ; les mouve-ments d’environ 890 œuvres au départ et à l’arrivée des expositions ont été organisés ; 800 mouvements d’œuvres ont été saisis dans la base Pharaon. La régie a aussi répondu à 90 demandes de travaux et s’est chargée des outils informatiques de gestion des collections.

L’année 2010 a permis la reprise des grands chantiers de fouilles archéologiques du département conduits à l’étranger : les fouilles de Saqqara, Merenptah et Baouit en Égypte, sans oublier le chantier prometteur de Mouweis au Soudan qui ne s’était pas interrompu.

3. La politique scientifique – L’action scientifique

1. et 2. Sarcophage Tanetchedmout avant restauration

3. Fouille d’un four de briquetiers sous des niveaux d’habitat méroïtique, chantier de Mouweis

3.

1.

2.

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Le chantier CampanaLe département des Antiquités grecques, étrusques et romaines (DAGER), avec l’aide de la délégation de la Conservation préventive et de la coordination des Régies (DCPCR), a commencé en 2010 un ambitieux chantier des collections : le chantier Campana. Programmé sur deux ans, il permettra, en vue de la réouverture au public des salles d’études de la galerie, de transférer les figurines en terre cuite et la céramique étrusque (12 500 objets) des salles d’études de la galerie Campana dans la réserve enterrée dite « Napoléon ». Ce déménagement est aussi l’occasion d’établir un bilan sanitaire de la collection, de procéder aux premières étapes du récolement de ces objets et de les reconditionner dans la perspective de leur évacuation en urgence. Le département s’est particulièrement impliqué dans le Plan de prévention des risques d’inondation (PPRI) du musée en préparant au cours du deuxième semestre 2010 un exercice d’évacuation des œuvres.

Les acquisitions, la restauration et le récolementLes collections du département se sont enrichies grâce au don d’un ensemble de bronzes provenant de la collection Bessoneau (Angers), mais aussi à l’acquisition en vente publique en décembre 2010 de trois panneaux de mosaïques.Le programme de restauration du département a porté sur 176 œuvres et compte plusieurs opérations pluriannuelles. L’année 2010 a vu l’achèvement de la campagne de restauration importante, débutée il y a plusieurs années, des objets redéployés dans les nouvelles salles d’Art grec classique et hellénistique, avec comme point d’orgue la spectaculaire restauration de la Vénus de Milo. Commencée en 2004 pour sauver les grands moulages à remonter, la campagne de restauration en cours pour la gypsothèque du musée du Louvre à Versailles a connu une étape décisive avec la restauration et le remontage des reliefs dits « de la Geste de Trajan ».Le département a également procédé à la restauration du lot important des mosaïques d’Antioche et des objets sélectionnés pour les trois grandes expositions prévues en 2011.L’ensemble de l’équipe du département est fortement mobilisé pour atteindre les objectifs fixés en matière de récolement décennal. 9 007 œuvres ont été récolées. Le taux d’avancement des AGER, après deux ans de campagne de récolement, est de 32 %. Il permet d’espérer achever ce premier récolement décennal en 2014.

Le service d’Études et de DocumentationLe personnel de documentation a poursuivi en 2010 la politique de rationalisation des ressources documentaires organisée selon trois axes :– le récolement de la bibliothèque de proximité en vue du transfert d’une partie de son fonds vers l’Institut national d’histoire de l’art,– l’indexation des photographies des œuvres,– le programme d’informatisation des collections (1 787 nouvelles fiches d’œuvres informatisées).La bibliothèque a commencé un important travail de restitution des emprunts à la Bibliothèque centrale des musées nationaux et d’identification des doublons. En juin, la totalité des livres empruntés par les AGER était d’environ 1 530.

3. La politique scientifique – L’action scientifique

Département des Antiquités grecques, étrusques et romainesL’année 2010 a été marquée par l’aboutissement de plusieurs projets d’aménagements muséographiques importants. Commencé en 1997 par l’ouverture de la galerie de la Grèce préclassique, le redéploiement des collections d’art grec conçu dans le cadre du projet Grand Louvre s’est achevé par l’ouverture des salles d’Art grec classique et hellénistique inaugurées le 6 juillet 2010.

Salles d’Art grec classique et hellénistique

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Les nouvelles salles d’Art grec classique et hellénistique

Entretien avec Jean-Luc Martinez, directeur du départe-ment des Antiquités grecques, étrusques et romaines

Comment décririez-vous cette actualité ?Ces « nouvelles salles d’Art grec classique et hellénistique » s’inscrivent dans un plan de réaménagement de l’art grec commencé en 1997 par l’ouverture de la galerie de la Grèce préclassique à l’entresol. Il s’agissait donc de poursuivre ce parcours malgré un change-ment de niveau et un cadre très différent, puisque ces salles occupent les anciens apparte-ments d’hiver de la reine mère. Pour respecter ces deux contraintes – s’inscrire dans la continuité des salles de l’entresol

et respecter la logique architectu-rale de ces appartements –, nous avons choisi de proposer au sein d’une période chronologique homogène (de la construction du Parthénon à la conquête de la Grèce par Rome, soit de 450 à 30 avant J.-C.) deux parcours thématiques – l’un géographique, l’autre mythologique – qui préten-dent répondre aux attentes principales du public. En effet, afin de créer de véritables salles d’archéologie en présentant du matériel issu de contexte connu, s’est très vite imposé un classement géographique des salles. Cela a permis de présenter autrement les collec-tions du musée et de rendre visible l’immense et long travail de l’équipe scientifique du dépar-tement qui vise à recontextualiser les objets arrivés au musée au XIXe siècle. Enfin, ce projet a été rendu possible par l’investisse-ment des équipes du musée, puisqu’il a été entièrement conçu et réalisé en interne. C’est aussi une chance pour le Louvre que de disposer de compétences – je pense notamment aux ateliers qui ont réalisé les montages et procédé à l’installation des œuvres – et un gage d’avenir puisque l’entretien de ces salles est confié à ceux qui les ont créées.

Que vont apporter ces nouvelles salles au musée du Louvre ?Nous créons des salles de musée pour que le public, le plus large possible, rencontre dans un cadre parfois contraignant des œuvres d’art. Notre métier consiste à favoriser cette rencontre par tous les moyens. J’espère donc que ces nouvelles salles permettront au large public venu voir la Vénus de Milo de redécouvrir l’art grec. Avec 60 à 70 % des visiteurs qui viennent la voir, le musée du Louvre a la chance de pouvoir toucher des millions de visiteurs. Il est donc le premier musée d’art grec du monde. C’est une grande responsabilité pour nous mais aussi une chance merveilleuse de faire apprécier cet art. Pour le public spécialisé enfin, et particu-lièrement pour nos collègues, nous espérons rendre visible la recherche sur les collections, car beaucoup d’informations et d’objets mis à la disposition du public dans ces salles sont le fruit d’une recherche en grande partie inédite.

Les expositions et les publicationsEn 2010, le département des AGER a prêté 288 œuvres et a assumé le commissariat de 2 expositions : « Paestum – Archéologie d’une cité », du 1er décembre 2010 au 30 mai 2011, et « Tanagras. Des figurines pour la vie et l’éternité » à la Fondation Bancaja de Valence (Espagne) du 30 mars 2010 au 7 juillet 2010.

Sont parues trois publications : un ouvrage de vulgarisation, La Grèce au Louvre, écrit par Jean-Luc Martinez à l’occasion de l’inauguration des nouvelles salles d’Art grec, et deux ouvrages scientifiques, Les Lécythes attiques à figures noires, par Marie-Christine Villanueva Puig, et Les Verres antiques du musée du Louvre, troisième tome du catalogue raisonnée établi par Véronique Arveiller-Dulong et Marie-Dominique Nenna.

Le DAGER hors du LouvreLe département des AGER a souhaité renforcer son action territoriale par la création d’un réseau des musées français d’archéologie classique tout en poursuivant l’animation du réseau des musées français de moulages.Le DAGER a participé au rayonnement du Louvre par son action internationale. Conformément à la convention signée entre les deux musées en novembre 2009, l’équipe scientifique du département a établi le bilan sanitaire des collections lapidaires du musée du Bardo à Tunis au cours de trois missions, et prépare la publication d’un catalogue des sculptures romaines du Bardo. Dans le cadre de son projet de prospection archéologique à Myrina (Turquie), le département a organisé un colloque au Centre culturel d’Izmir les 20 et 21 mai 2010 (Turquie) et présenté, avec les géomorphologues des universités d’Aix-en-Provence et d’Izmir, les premiers résultats d’une mission effectuée sur le terrain et portant sur l’évolution des paysages naturels de ce site.

3. La politique scientifique – L’action scientifique

La Vénus d’Arles

La Grèce au Louvre, Jean-Luc Martinez, en coédition avec Somogy

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Les expositions« Routes d’Arabie – Archéologie et histoire du royaume d’Arabie saoudite » s’est déroulée du 16 juillet au 27 septembre 2010. Elle constitue la première grande exposition consacrée au passé du royaume d’Arabie saoudite. Une sélection d’environ 300 œuvres présentées selon un parcours archéologique et culturel allant de la Préhistoire à l’aube des Temps modernes a offert un panorama inédit des différentes cultures qui se sont succédé dans la péninsule Arabique.

Un choix de photographies prises par les révérends-prêtres Jaussen et Savignac lors de leurs trois expéditions dans la région du Hijâz entre 1907 et 1910 a accom-pagné cet événement dans la salle d’Actualité du département.

La recherche, la restauration et le récolementLe département a continué ses programmes de restauration et de recherche concernant notamment les tablettes cunéiformes en terre crue et cuite et les ivoires d’origine syrienne. Au total, plus de 140 œuvres ont été restaurées.

Il faut aussi mentionner le remontage du panneau appartenant à la Frise des archers de Suse, la première campagne de restauration de la céramique peinte de Suse I, l’ensemble du mithraeum de Sidon dans le cadre du projet Orient méditer-ranéen (OMER), ou encore la restauration de la statue d’Ebih-il, l’intendant de la ville de Mari.

Le département a procédé à la mise en place de nouvelles modalités de travail pour répondre aux moyens (personnel, informatique) et aux enjeux (importance et variété de la collection) liés au récolement décennal. Le choix a été fait d’utiliser la base informatique Mistral, déjà en usage comme base de données documentaire.

Muni de ce nouvel outil, le département s’est fixé trois axes d’action :– intégrer dans cette base les résultats des opérations de récolement menées

de 2006 à fin 2010,– récoler les salles qui vont fermer pendant deux ans durant les travaux

des escaliers du passage Marengo,– commencer le récolement des collections de la réserve de Flore, numérique-

ment très importantes.Au total, 25 campagnes du récolement ont été menées.

Les campagnes de fouillesEn Syrie, dans le cadre de coopérations, le département a continué le programme de fouilles à Tulul el-Far, dans les environs de Damas, commencé en automne 2007. La coopération avec ce pays porte aussi sur les restaurations d’œuvres qui provien-nent des anciennes fouilles françaises. Les restaurations vont de pair avec les recherches sur les objets conservés dans les musées de Damas et d’Alep. À Alep, les travaux ont été poursuivis sur un lot exceptionnel d’ivoires assyriens (Arslan Tash). Le programme bilatéral élaboré entre le gouvernement français et la Syrie consiste à dresser un état des lieux et à proposer une vision d’avenir pour l’ensemble du réseau des musées syriens.

3. La politique scientifique – L’action scientifique

Département des Antiquités orientales« Routes d’Arabie – Archéologie et histoire du royaume d’Arabie saoudite » a marqué l’année 2010, qui a également vu se dérouler la quatrième campagne de fouilles en Syrie.

Taureaux androcéphales ailés de la cour Khorsabad

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Le service d’Étude et de DocumentationLe travail de l’équipe de documentation participe à l’amélioration des moyens de recherche. Le fonds des dossiers d’œuvres compte environ 9 000 dossiers régulière-ment suivis et enrichis par le dépouillement d’ouvrages scientifiques de référence, les rapports de restauration et l’historique des mouvements. En 2010, 400 nouveaux dossiers ont été créés et 905 dossiers existants ont été alimentés ou mis à jour.

En parallèle, l’informatisation des collections progresse. Sur plus de 78 000 œuvres référencées dans la base Shamash, 32 534 notices sont détaillées. En 2010, 1 972 nouveaux objets ont été analysés et 2 756 anciennes notices mises à jour.

En 2010, le centre de documentation du département s’est enrichi de 533 ouvrages. Les 45 titres de périodiques ont été suivis : 48 numéros sont entrés dans nos fonds par acquisition et 35 par don. Les permanences en salle de documen-tation ont permis d’accueillir une quarantaine de chercheurs et de nombreux étudiants, dont certains plusieurs fois.

La couverture photographique des collections progresse : 740 œuvres ont été photographiées (348 par l’agence de la RMN et 392 par des photographes indépendants). La couverture numérique des salles devrait être finalisée en 2011.

La documentation photographique des réserves a notablement progressé dans le cadre du récolement décennal et du futur programme Muséum Plus. 55 800 fichiers numériques sont stockés sur l’espace serveur du département (hors Imaginum). Le fonds de 7 200 dessins archéologiques s’est enrichi cette année de 290 nouveaux dessins.

La régieLa régie d’œuvres a participé au récolement décennal et a exécuté un travail de conditionnement et d’entretien des salles et des réserves. Les verres antiques et les stèles puniques ont été reconditionnés. Les régisseurs ont géré les déplacements d’œuvres pour une vingtaine de chercheurs qui ont visité le département pour travailler sur nos objets. La préparation du chantier de construction de deux escaliers dans le passage Marengo a marqué aussi l’activité de la régie d’œuvres. Les régisseurs ont également assuré les mouvements d’œuvres liés aux campagnes photographiques et de restauration. 55 œuvres ont été prêtées pour trois expositions à l’étranger – à Essen, Jérusalem, Genève, et une en France, à la BNF. Un dépôt est arrivé à son terme : celui de la statue d’Ur-Ningirsu de Lagash (vers 2100 av. J.-C.). Selon la convention avec le Metropolitan Museum de New York, propriétaire de la tête de la statue, la sculpture complète sera exposée dans nos salles pendant quatre ans.

3. La politique scientifique – L’action scientifique

Remontage et restauration d’un panneau appartenant à la Frise des archers du palais de Darius, roi des Perses (522-480 av. J.-C.)

1. Tablette cunéiforme en terre, Syrie2. Plaque décorée d’une scène égyptisante, Syrie

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Les expositionsLe département des Arts graphiques a activement contribué à l’exposition « L’Antiquité rêvée – Innovations et résistances au XVIIIe siècle ».Trois expositions ont également été présentées dans les salles Mollien : « Toussaint Dubreuil – Premier peintre d’Henri IV », « De la Renaissance au romantisme – Cinq ans d’acquisitions de dessins » et « Luca Cambiaso – Maître de l’école génoise (1550-1620) ».

Une exposition présentant une centaine de gravures d’Antoine Watteau, principalement issues de la collection Edmond de Rothschild, a été présentée dans les salles Sully : « Antoine Watteau et l’art de l’estampe ».

Dans la salle d’actualité, une exposition sur les marques de collections a été présentée, ainsi qu’une autre sur Jean-Baptiste Marie Pierre.

Les prêts et la restaurationEn 2010, le département a prêté 593 œuvres à des institutions extérieures tandis que 400 œuvres ont été accrochées dans les expositions organisées par les Arts graphiques ainsi que par d’autres départements. Toutes les œuvres prêtées ont fait l’objet d’interventions de conservation préventive à l’atelier de restauration du département.

L’atelier de restauration a restauré 4 cartons de Charles Le Brun, a remonté dans de nouveaux albums factices les recueils de Costumes de fêtes et mascarades de Louis XIV de la collection Edmond de Rothschild, et a conçu en coopération avec l’atelier d’encadrement du musée du Louvre un nouveau système de protection des pastels.

Le service d’Étude et de DocumentationLa documentation du département des Arts graphiques s’emploie à réunir une information aussi complète que possible sur les dessins anciens. Cette année, 735 visiteurs sont venus consulter le fonds.

Elle a eu en charge l’organisation du récolement décennal 2004-2014. En 2010, 29 967 faces dessinées ont été récolées. Les procès-verbaux de chaque campagne et le procès-verbal général pour l’année 2010 ont été établis.

Au sein de la collection Edmond de Rothschild, le classement et l’enrichisse-ment des dossiers (fiches techniques et photographies) ont été poursuivis. Des recherches de provenance et d’identification de marques de collections ont été menées ainsi que le dépouillement des catalogues de vente des acquisitions du baron Edmond de Rothschild.

Les campagnes photographiques et les tournagesEn 2010, différentes opérations ont été menées :– la couverture photographique pour l’illustration de l’inventaire informatisé du département et pour le site Internet (550 dessins en album petit format de l’école française ont été photographiés),

3. La politique scientifique – L’action scientifique

Département des Arts graphiquesEn 2010, le département des Arts graphiques a participé à l’importante expo-sition « L’Antiquité rêvée – Innovations et résistances au XVIIIe siècle ». Parmi les grands rendez-vous de l’année figure aussi la huitième réunion des conservateurs de collections publiques d’arts graphiques en France.

Cabinet des dessins : salle de consultation

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– la couverture photographique pour l’illustration de catalogues d’exposition, pour la recherche, la documentation et les nouvelles acquisitions du département (1 727 prises de vues).– 114 dessins français du Louvre ont été photographiés pour le catalogue de la collec-tion Pierre Jean Mariette, – des photographies de l’album de Canini au musée de Beaux-Arts d’Orléans ont été faites pour illustrer une borne audiovisuelle,– 5 tournages de chaînes de télévision ont été organisés en vue de documentaires sur Eugène Delacroix, Édouard Manet, Raphaël, Edgar Degas, et pour le numéro de l’émission « C’est pas sorcier » consacré au musée du Louvre.

Les bases de donnéesL’ensemble des données destinées à être reversées dans le champ « Collection Everhard Jabach » de l’inventaire informatisé a reçu sa forme définitive et a été saisi dans un fichier unifié. Le personnel scientifique de la documentation, en collabora-tion avec le service Informatique, a entrepris la préparation à la mise en ligne de cette nouvelle version, prévue pour 2012.

Le Cabinet des dessinsEn 2010, 1 806 visiteurs ont été recensés, soit 2 % de moins qu’en 2009. Cette légère diminution tient au nombre moins important de séminaires par rapport à l’année précédente. Le nombre de visiteurs individuels a augmenté de 20 %.Les préposés coordonnent l’ensemble des opérations de mouvement des œuvres et assurent, en liaison avec la conservation, la maintenance de la collection et sa communication au public.

La chalcographie du musée du LouvreLa chalcographie du Louvre comprend 12 000 planches. Les tirages sont réalisés par l’atelier de la chalcographie (hors site) et mis en vente au sein de la Boutique de la chalcographie.

L’accueil de réunions professionnellesLe département des Arts graphiques a organisé le 10 décembre 2010 la huitième réunion des conservateurs de collections publiques d’arts graphiques en France. Celle-ci a rassemblé 40 conservateurs.

De plus, comme chaque année, le département a accueilli des invités avant l’ouverture du Salon du dessin. Le 18 mars, 135 professionnels, collectionneurs et amateurs ont pu consulter dans la salle de consultation du département environ 35 dessins choisis sur le thème des marques de collections de donateurs.

L’accueil des stagiairesLe département a accueilli 62 étudiants pour des stages courts.

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Exposition du 8 juillet

au 11 octobre 2010

et l’art de l’estampeAntoine Watteau

3. La politique scientifique – L’action scientifique

1. Exposition temporaire : « Antoine Watteau et l’art de l’estampe », 8 juillet – 11 octobre 20102. Accrochage Jean-Baptiste Marie Pierre, dessin du musée du Louvre, 1er septembre-23 novembre 2010 : Composition ornementale avec les armoiries du sculpteur René Frémin

3. Christoffer Wilhelm Eckersberg, Vue de l’église de la Trinité et de l’observatoire de Copenhague

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La restauration et la rechercheLa restauration a mobilisé les moyens humains et financiers du département et de la direction de la Maîtrise d’ouvrage. La phase de restauration de l’ensemble lapidaire dit « porche mamelouk », a débuté en 2010 en vue de son remontage dans les nouveaux espaces en 2011.

Sur le front des projets de recherche, une journée d’étude a été organisée dans le cadre du projet Dorai (Décors dorés dans les arts de l’Islam), et une autre, sur la céramique lustrée, au Centre de recherche et de restauration des musées de France (C2RMF). Le département a participé au premier atelier du réseau de collections d’arts islamiques européen (Remai). Enfin, une table ronde internationale sur le Grand Khorasan organisée par le département s’est tenue en fin d’année.

Le service d’Étude et de DocumentationLa documentation du département des Arts de l’Islam s’est attachée à mettre en œuvre les projets fixés lors de l’état des lieux des ressources documentaires réalisé en 2009. Le classement et la typologie des dossiers ont été normés, et la salle de documentation entièrement réaménagée. Les dossiers d’œuvres ont été enrichis en donnant la priorité aux œuvres sélectionnées pour les futurs espaces muséographiques.

Afin de parfaire la documentation autour des futures œuvres muséogra-phiques, 500 notices de la base de gestion des collections ont été enrichies, notamment par une bibliographie complétée et mise à jour. La base Simurgh a fait l’objet d’évolutions afin d’anticiper son reversement dans Muséum Plus. Première phase d’un travail d’harmonisation des données, un thesaurus sur les techniques de céramique a été réalisé en fonction des travaux de recherche du département.

La documentation générale et de comparaison du DAI a également été réorganisée en 2010.

La nouvelle classification du fonds de la bibliothèque élaborée en 2009 a été mise en œuvre par la recotation physique et informatique de près de 3 000 ouvrages. En parallèle, le bibliothécaire a développé très sensiblement les acquisitions : 547 ouvrages ont été acquis par le DAI, contre 363 en 2009, avec un don important de la bibliothèque publique d’information du Centre Pompidou.

La photothèque a pu être réaménagée, le DAI ayant bénéficié de l’achat d’un mobilier adapté à la conservation des supports fragiles. Le travail de la docu-mentaliste chargée du fonds photographique a été essentiellement consacré à la coordination éditoriale de l’iconographie de l’important ouvrage prévu pour l’ouverture des nouveaux espaces. 245 des 624 prises de vues réalisées concer-nent des objets qui figureront dans cette publication.

3. La politique scientifique – L’action scientifique

Département des Arts de l’IslamEn 2010, le département des Arts de l’Islam (DAI) a poursuivi les réunions de finalisation de la muséographie de ses futurs espaces, dont l’ouverture est prévue en 2012. En parallèle, il a travaillé sur les publications et à l’établisse-ment de scénarios pour le multimédia.

Art du livre : miniature, enluminure, Affrontement entre deux armées

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Les montages à blancL’activité de la régie a été marquée par la préparation et la planification des montages à blanc des vitrines des futurs espaces. Les réserves ont été réaménagées en espace de travail afin de faciliter la mise en place des montages à blanc et le stockage des œuvres.

Ces montages ont permis de valider définitivement les choix muséographiques ainsi que les modes de présentation des œuvres. À l’issue de chacun d’eux, les vitrines ont été prises en photo, puis systématiquement reconditionnées. Afin d’anticiper l’installation de la collection dans les futurs espaces, les œuvres ont été rangées et regroupées par unités muséographiques, puis stockées dans les réserves. Cet aména-gement permettra un transfert optimal des œuvres lors du déménagement vers les nouvelles salles. Toutes ces informations ont été intégrées dans la base de gestion des collections Simurgh.

L’intégralité des photos des vitrines a été retravaillée par le régisseur sur le logiciel Photoshop afin que les numéros d’inventaire apparaissent lisiblement sur chacune des œuvres et que la réalisation des stockages soit facilitée.

67 vitrines, soit près de 2 000 œuvres, ont été montées et validées entre les mois de janvier et décembre 2010.

3. La politique scientifique – L’action scientifique

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Quelques œuvres phares des collections des arts de l’Islam :1. Portrait de Fath Ali Shah, vers 18052. Pyxide au nom d’al-Mughira, 968 ap. J.-C.3. Muhammad Charif Musavvir, Muhammad Murâd Samarqandi (marges) Le Lecteur, vers 1600-1630

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Le chantier des collections du XVIIIe siècleAu cours de l’année 2010, les séances de travail organisées avec l’architecte Michel Goutal, le scénographe Jacques Garcia, la direction de la Maîtrise d’ouvrage et celle de la Politique des publics et de l’Éducation artistique ont permis de préciser l’implantation des period rooms et la répartition des sections thématiques dans les futures salles.

La restauration et la conservation préventivePour les collections XVIIIe, les campagnes de constats ont porté sur les lambris et le mobilier de bois doré, les meubles de marqueterie Boulle et les bronzes d’ameublement, les garnitures de siège ainsi que la collection de boîtes en or. Tous les éléments de mobilier ont été traités dans des bulles d’anoxie.

Par ailleurs, 15 œuvres ont été restaurées, dont la tapisserie du trône de Charles VII, le portrait émaillé de Jean Fouquet, des émaux vénitiens et des pièces d’orfèvrerie du XIXe siècle.

Les acquisitions et le récolementUn dais pour le trône de Charles VII est une œuvre exceptionnelle classée « trésor national », acquise grâce au soutien de la Société des Amis du Louvre et au Fonds du patrimoine.

Des achats en vente publique ont permis l’entrée dans les collections d’une paire de grands miroirs néoclassiques anglais venant du château de Stowe (Angleterre), ainsi que des pièces d’orfèvrerie (flambeaux en filigrane d’argent de la fin du XVIIe siècle, coupe des courses de Goodwood offerte par le duc d’Orléans en 1841). Au total, le département s’est enrichi de 9 objets : 8 achats (dont 5 qui ont été réalisés en vente publique) et 1 don de M. Claude Sère.

Le déménagement de plus de 4 000 œuvres conservées précédemment dans les salles du Mobilier XVIIIe siècle et dans la réserve de la Californie s’est poursuivi vers des réserves provisoires internes (Puget, Mollien) ou des réserves externalisées (plaine Saint-Denis, Montreuil).

1 200 œuvres ont pu être récolées dans le cadre du plan de récolement décennal. 16 œuvres déposées ont été récolées au musée national du château de Malmaison. 20 nouveaux dépôts ont été effectués en France.

L’objet de la saison et les Joyaux de la CouronneLa salle d’actualité a accueilli 3 présentations liées à l’acquisition de 3 ivoires médiévaux de l’ancienne collection Montesquiou-Fézensac, le dépôt au Louvre d’une chapelle d’orfèvrerie parisienne du XVIIe siècle et un hommage au collectionneur Charles Sauvageot (choix d’ivoires).

Une sélection des bijoux de la Couronne est présentée de façon temporaire dans une vitrine sécurisée installée salle 74, dans l’attente d’une nouvelle installation prévue en 2012.

3. La politique scientifique – L’action scientifique

Département des Objets d’artEn 2010, le département des Objets d’art a suivi le chantier des salles du Mobilier XVIIIe siècle. Parmi les nouvelles acquisitions, celle d’Un dais pour le trône de Charles VII est à souligner.

Vitrine de la salle Adolphe de Rothschild

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Les expositionsDans l’espace sous la pyramide, l’exposition « Sainte Russie – L’art russe, des origines à Pierre le Grand », qui s’est tenue du 5 mars au 2 mai 2010 et à laquelle le départe-ment a participé, est la première manifestation que le Louvre ait consacrée à l’art russe ancien.

À l’étranger, la septième présentation du programme Museum Lab : « Diplomatie et porcelaines de Sèvres : prestige et art de vivre à la française au XVIIIe siècle », en partenariat avec Dai Nippon Printing, a été inaugurée en octobre 2010 à Tokyo. Cette présentation intégrait deux dispositifs multimédias originaux sur la technique de fabrication de la porcelaine tendre et sur le « service à la française ».

Le département a également participé à des expositions transversales organisées dans le cadre de coopérations internationales, telle que « France 1500, entre Moyen Âge et Renaissance » au Grand Palais et « Treasures of Heaven » au musée de Cleveland (États-Unis).

La régie des mouvements a géré 204 prêts d’œuvres : 113 en France et 91 à l’étranger.

Les publicationsLes ivoires de la Renaissance et des Temps modernes ont fait l’objet pour la première fois d’un catalogue raisonné établi par Philippe Malgouyres comprenant 300 œuvres datant de la fin du XVe siècle au milieu du XIXe siècle. Anne Dion-Tenenbaum a publié, avec la collaboration de Tamara Préaud, un ouvrage de la collection « Solo » consacré au Service encyclopédique de la manufacture de Sèvres datant du Premier Empire et généreusement offert au musée par Hugues Lepic.

Le service d’Étude et de DocumentationCe service a accueilli 230 chercheurs et 17 stagiaires. La régie a également accueilli 3 stagiaires. 171 nouveaux ouvrages ont enrichi la bibliothèque de proximité et 14 volumes ont fait l’objet de reliures.

Les 50 journées de travail prévues avec l’agence photographique de la Réunion des musées nationaux ont permis de faire 1 178 prises de vues de 227 œuvres. D’autre part, 5 campagnes photographiques ont été organisées avec deux photographes sous contrat : 212 prises de vues pour 118 objets.

3. La politique scientifique – L’action scientifique

1. Présentation d’œuvre, hommage au collectionneur Charles Sauvageot : Gérard Van Opstal, Amours défendant une femme contre deux centaures

2. Nouvelle acquisition : François Durand, d’après Jean-Baptiste-Jules Klagmann, Coupe Goodwood du duc d’Orléans 3. Le Service encyclopédique de la manufacture de Sèvre, Anne Dion-Tenenbaum, collection « Solo », en coédition avec Somogy

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Département des Peintures« L’Antiquité rêvée – Innovations et résistances au XVIIIe siècle » a tenu une place importante dans l’actualité du département. L’année a aussi été marquée par la préparation et le lancement de restaurations d’œuvres majeures comme la Vénus du Pardo de Titien, la Sainte Anne de Léonard de Vinci, La Croix de Giotto.

Les expositionsLes temps forts de l’année ont été « L’Antiquité rêvée – Innovations et résistances au XVIIIe siècle » au Louvre, « Turner et ses peintres » et « France 1500, entre Moyen Âge et Renaissance » au Grand Palais. Mais aussi « Les visages et les corps » conçus par le Grand Invité du Louvre Patrice Chéreau.

Le département a poursuivi la préparation des expositions suivantes : « Nature et idéal : le paysage à Rome, 1600-1650 – Carrache, Poussin, le Lorrain… » (Grand Palais, 2011), « Rembrandt et la figure du Christ » (Louvre, 2011), et des futures expositions sur la Sainte Anne de Léonard de Vinci, Raphaël (Louvre, 2011) et Giotto (Louvre 2012). Hors les murs : « Méditerranées » (Japon, 2013, musée du Louvre), « Peintures de genres, scène de la vie quotidienne » (Japon, 2014).

Les journées d’étude consacrées à Raphaël, à l’automne 2010, ont été une réussite, et la préparation des prochaines journées consacrées à Jean Cousin (2011) et Goya (2012) se poursuit.

Les bases de donnéesLe catalogue en ligne La Fayette sur l’art des États-Unis dans les collections publiques françaises (1620-1940), dont la mise en ligne remonte à 2006, a connu une campagne d’actualisation.

Le réseau de recherche sur la peinture française et flamande du XVIe siècle a beaucoup avancé, et un mécénat va permettre au projet de se concrétiser dès 2011. Enfin, Gracia, un programme de recherche équivalent consacré à l’art d’Espagne et d’Amérique latine a été initié à la suite de l’arrivée du conservateur en charge de ces collections.

Étant l’un des deux départements pilotes de l’opération Muséum Plus, le département des Peintures a contribué activement à la mise en place de la future base de gestion des collections. Toutes les données de priorité 1 – les bases GPO et dépôts – ont été basculées.

Les acquisitions, les restaurations et le récolementLe département des Peintures s’est enrichi de 8 tableaux. Cinq sont des achats (dont 4 ont été réalisés en vente publique) et 3 des dons (dont 1 sous réserve d’usufruit).

Le programme de restauration et de conservation préventive s’est poursuivi avec la préparation et le lancement des restaurations de la Vénus du Pardo de Titien, de la Sainte Anne de Léonard de Vinci et de La Croix de Giotto. De plus, 39 restaura-tions ont été terminées.

Le récolement des dépôts s’est poursuivi tout au long de l’année. 65 peintures ont été récolées. De plus, le département a effectué 11 nouveaux dépôts en France et à l’étranger et a mis fin à 19 dépôts.

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Galerie Médicis, peintures des écoles du Nord

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Le service d’Étude et de DocumentationCe service compte onze agents, dont huit documentalistes scientifiques. Il a accueilli 4 040 chercheurs et 22 stagiaires. Il a notamment procédé à l’intégration dans les dossiers d’œuvres de 291 fiches au titre de justificatifs de prêt à 85 expositions, ainsi qu’au dépouillement de 20 périodiques et de catalogues de ventes provenant de 50 maisons de ventes.

Le classement des fonds existants a permis les dons de 126 cartons de documents à 3 autres institutions (musée d’Orsay, musée de Grenoble, CNRS-Université de Lille 3), et de 20 cartons de documents à 4 autres départements de conservation du musée du Louvre.

D’autre part, l’agence photographique de la RMN a mis à la disposition du département 20 journées au cours desquelles 412 prises de vues ont été réalisées, et a remis 291 tirages en noir et blanc, 396 tirages en couleurs et 396 clichés numériques sur CD-Rom.

Pour la bibliothèque de proximité, ont été répertoriés dans l’inventaire, puis catalogués dans la base Malet, 1 223 nouveaux ouvrages, auxquels se sont ajoutés 350 titres du fonds ancien qui n’avaient pas encore été pris en compte. 81 volumes, dont certains relèvent de séries continues de périodiques, ont fait l’objet de reliures. Enfin, 777 ouvrages et 1 176 numéros de périodiques ont été donnés à des musées français.

La régieLa régie des œuvres et des prêts compte trois régisseurs, deux régisseurs assistants, une gestionnaire et un préposé à la réserve Carrousel. En 2010, l’équipe de la régie a accueilli 3 stagiaires.

L’année 2010 a été marquée par la préparation de grands chantiers, notamment celui de la construction de deux escaliers monumentaux dans le passage Marengo. Dans le prolongement des travaux du Grand Louvre, deux œuvres de dimensions exceptionnelles ont fait l’objet d’une programmation d’intervention. Il s’agit de la restauration de la coupole de Callet et du plafond dit « Scajario » : ces deux œuvres seront présentées dans les futures salles du Mobilier de XVIIIe siècle du département des Objets d’art. Les journées d’études consacrées à Raphaël ont nécessité le décrochage des œuvres de l’artiste et permis leur examen. Enfin, 202 prêts d’œuvres ont été accordés (124 en France et 78 à l’étranger).

3. La politique scientifique – L’action scientifique

l’Antiquité rêvéeInnovations et résistances

au XVIIIe siècle

150 œuvres emblématiques du néo-classicisme et de ses contre-courants en Europe

exposition du 2 décembre 2010 au 14 février 2011

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1. Exposition temporaire : « L’Antiquité rêvée. Innovations et résistances au XVIIIe siècle », 2 décembre 2010-14 février 2011. Johann Heinrich Füssli, Le Cauchemar, Detroit Institut of Art2. Léonard de Vinci, La Vierge, l’enfant Jésus et sainte Anne (avant restauration)

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Les expositions« L’Antiquité rêvée – Innovations et résistances au XVIIIe siècle » au Louvre et « Napoléon et le Louvre » hors les murs ont été inaugurées. Au Grand Palais, « France 1500, entre Moyen Âge et Renaissance » fut un grand succès scientifique et public. Hors du Louvre, l’exposition du Liebieghaus de Francfort et du musée Fabre de Montpellier, « Jean-Antoine Houdon – La sculpture sensible », a permis d’étudier les techniques de la sculpture du XVIIIe siècle.

S’est poursuivie la préparation des expositions suivantes : « Franz Xaver Messerschmidt », présentée à New York en 2010, la « Cité interdite de Pékin ». « La sculpture florentine du Quattrocento » et « Sculptures souabes des XVe et XVIe siècles », assorties de programmes scientifiques, sont en cours d’élaboration.

Outre la participation à l’élaboration de la galerie du Temps, le département travaille sur deux expositions pour le Louvre-Lens : « Renaissance » et « Le temps à l’œuvre. La perception du temps ».

Des journées d’étude sont en préparation avec le Centre de recherche et de restauration des musées de France, une sur les terres cuites de la Renaissance (2011), l’autre sur les bronzes français (2012) avec la collaboration de l’université de Yale et du J. Paul Getty Museum, qui poursuivent les campagnes d’analyses.

Les bases de donnéesLa Sculpture souabe, catalogue informatisé des collections publiques françaises dans le cadre du réseau de recherche sur la sculpture médiévale, permet à l’ensemble des conservateurs français de dialoguer et de mettre en place des catalogues collectifs.

Une base de données du fonds photographique des sculptures des antiquaires G.-J. et L. Demotte a été créée en collaboration avec le Metropolitan Museum de New York. Elle permet de mesurer l’ampleur d’une activité de négoce d’art qui a fourni principalement les collections privées et les musées américains, mais aussi les musées français, dont le Louvre.

Un programme de recherche sur le musée des Monuments français d’Alexandre Lenoir (1795-1815) a été créé en 2010 avec l’Institut national d’histoire de l’art. Le catalogue des sculptures de ce musée disparu, mais dont le Louvre est l’un des grands héritiers, a été entrepris.

Le département a également préparé la mise en place de Muséum Plus, la future base de gestion des collections.

Département des SculpturesCette année encore, les expositions présentées ont mis en jeu la politique de restaura-tion, la préparation scientifique, l’écriture de textes et la régie du département des Sculptures. Celui-ci s’est enrichi de 8 œuvres, dont 7 achats et 1 don.

3. La politique scientifique – L’action scientifique

Gregor Erhart, Sainte Marie-Madeleine, salle des Sculptures d’Europe du Nord

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Les acquisitions, les restaurations et le récolementLe département a fait 7 achats, dont un couple de gisants et Phryné sortant du bain de Joseph Chinard, et a reçu un don, La Vierge à l’Enfant, œuvre du début du XVIe siècle.Le programme de restauration s’est poursuivi autour des expositions « Maître de Naumburg », « France 1500, entre Moyen Âge et Renaissance », « L’Antiquité rêvée – Innovations et résistances au XVIIIe siècle». Au total 72 œuvres des collections du département ont été restaurées et 32 ont bénéficié d’une intervention de conservation préventive.

Le récolement s’est poursuivi, avec les 1 298 objets de la réserve Napoléon III et les 92 colonnes de la réserve Saint-Germain-l’Auxerrois. Des dépôts ont été récolés au parc de Saint-Cloud, au musée de la Marine et au musée de la Musique. Le département a mis en dépôt une tête médiévale à Avignon, deux statues des Tuileries au château de Sceaux, et une statue de Keller au château de Versailles.

Le service de d’Étude et de DocumentationLa documentation compte six agents et a accueilli 416 chercheurs et 16 stagiaires. Le travail de classement des dossiers documentaires s’est poursuivi ainsi que le dépouillement systématique des périodiques et catalogues de ventes.

L’agence photographique de la RMN a effectué 11 journées de prises de vues (pour 27 œuvres, 87 tirages en couleurs et clichés numériques sur CD-Rom ont été remis).

Pour la bibliothèque de proximité, 270 nouveaux ouvrages ont été répertoriés dans l’inventaire, puis catalogués dans la base Malet, et 5 volumes ont été reliés.

La régieConstituée d’un régisseur et d’un régisseur assistant, elle a accueilli 2 stagiaires et accordé 118 prêts d’œuvres (75 en France pour 18 établissements, et 43 à l’étranger pour 13 établissements). Les restaurations et photographies d’œuvres prêtées aux expositions ont entraîné d’importants mouvements. La réserve Marly, équipée en racks, a été intégralement réorganisée.

3. La politique scientifique – L’action scientifique

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Nouvelles acquisitions :1. Joseph Chinard, Phryné sortant du bain2. Enfant Jésus (après restauration), Malines 3. Guillaume Coustou, Minerve

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« Une passion pour Delacroix – La collection Karen B. Cohen »Cette exposition a remporté un franc succès. Elle présentait pour la première fois au public un magnifique ensemble d’une centaine de dessins et d’esquisses de l’artiste réunis depuis trente ans par la collectionneuse américaine Karen B. Cohen. L’essentiel est promis en don au Metropolitan Museum de New York, sous réserve d’usufruit, mais il était intéressant de présenter ces œuvres préparatoires dans les lieux mêmes où la plupart d’entre elles figuraient encore à la mort du peintre. Le parti a été de les mettre en relation avec des pièces issues des collections du Louvre ou d’autres institutions françaises.

Au-delà du succès de l’exposition, sa forte couverture par les médias a permis de mieux faire connaître l’endroit et d’en accroître la fréquentation. Cette collabora-tion exceptionnelle avec une grande institution américaine a également permis d’asseoir la réputation des lieux en vue d’autres prêts internationaux.

Les publicationsL’exposition « Une passion pour Delacroix – La collection Karen B. Cohen » a bénéficié d’un catalogue scientifique auquel ont notamment contribué Colta Ives (Metropolitan Museum) et Barthélémy Jobert (université de Paris-Sorbonne). Au chapitre des publications scientifiques qui animent un véritable réseau Delacroix, il convient de saluer la livraison du Bulletin des Amis du musée national Eugène-Delacroix. Entièrement financé par la Société des Amis, ce huitième numéro de 88 pages comprend 8 articles de fond, complétés par des chroniques (acquisitions, comptes rendus, brèves, vie du musée).

L’équipe du musée a continué à œuvrer, en collaboration avec l’université de Paris-IV-Sorbonne et grâce au soutien financier de l’Agence nationale pour la recherche, à la vaste entreprise qu’est la publication en ligne de la correspondance générale de Delacroix. Les transcriptions effectuées durant l’année ont permis de tenir l’objectif d’une mise en ligne partielle de la base www.correspondance-delacroix.fr durant l’hiver. Elle est désormais accessible à partir des sites du musée Eugène-Delacroix et de Paris-IV-Sorbonne. Cette étape capitale a été l’occasion de tester et de valider le programme conçu pour ce projet. Son ergonomie s’est révélée concluante et a été récompensée par l’obtention du label Accessiweb (accessibilité aux malvoyants). Aux 240 lettres déjà entrées seront bientôt ajoutées une centaine de nouvelles lettres. Cet enrichissement progressif de la base autorisera bientôt à entreprendre une campagne de communication à ce sujet.

L’activité multimédiaParallèlement à cette entreprise scientifique, l’activité multimédia n’a pas négligé une diffusion orientée vers un plus large public, tant à travers le site officiel www.musee-delacroix.fr, dont les rubriques ont été alimentées et mises à jour régulière-ment, que par l’entremise de Facebook. La page Facebook du musée a rassemblé plus de 8 000 « fans », ce qui place le musée au dixième rang des sites d’institutions cultu-relles françaises, après celui de l’Opéra de Paris et devant celui du Quai Branly.

Musée national Eugène-DelacroixL’année 2010 a vu la mise en place de nouvelles perspectives de développement très prometteuses pour le musée Eugène-Delacroix, qui devraient pouvoir trouver leur accomplissement lors du cent cinquantenaire de la mort de l’artiste en 2013. La signature, le 15 décembre 2010, de l’acte d’acquisition d’un local de 33 m2 situé au rez-de-chaussée de l’immeuble représente l’événement marquant de l’année.

3. La politique scientifique – L’action scientifique

Musée national Eugène-Delacroix : l’atelier du peintre vu de l’intérieur et de l’extérieur

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Les activités culturellesL’organisation de conférences et de concerts de qualité a été poursuivie dans l’atelier du peintre. Compte tenu de l’amitié de l’artiste pour Frédéric Chopin, 4 concerts ont été programmés en lien avec les célébrations du bicentenaire de la naissance du compositeur. Grâce aux conseils de Martine Kaufmann, musicologue et produc-trice à France Musique, l’accent a été mis sur un répertoire plus rarement donné, notamment des pièces vocales ou pour cordes. De même, les œuvres pour piano plus attendues ont été jouées sur un pianino Pleyel ancien (récital de Pierre Goy). À côté de ces animations exceptionnelles, dans la tradition du XIXe siècle, l’atelier de l’artiste a également servi de cadre à des ateliers de dessin pour le jeune public et pour le public adulte. La programmation de ces derniers a été étendue à la moitié des mardis de l’année.

Les acquisitions et le récolementLa première tranche du récolement décennal, planifié sur trois années, a porté sur les peintures, les sculptures et les dessins, soit un tiers de l’ensemble des pièces conservées au musée.

Du côté des acquisitions, après l’effort important consenti l’année précédente pour faire entrer les émouvants portraits de Delacroix par Thales Fielding et de Fielding par Eugène Delacroix, le budget d’acquisition du musée du Louvre n’a pas été sollicité. La générosité de quelques donateurs et surtout le soutien constant de la Société des Amis du musée Eugène-Delacroix ont permis l’acquisition d’une dizaine de dessins et d’estampes d’un grand intérêt pour la connaissance de l’artiste et indispensables au renouvellement périodique de l’accrochage thématique des salles. On signalera particulièrement la grande lithographie de Nadar, dite « le Panthéon Nadar », et une fort belle aquarelle d’après un cavalier médiéval datant du séjour de Delacroix à Londres en 1825.

Des perspectives prometteusesLe succès public de l’ensemble des activités mentionnées a certainement contribué à justifier l’événement le plus marquant de l’année écoulée : la signature, le 15 décembre 2010, de l’acte d’acquisition d’un local de 33 m2 situé au rez-de-chaussée de l’immeuble. L’installation de l’espace d’accueil et de billetterie-vestiaire au niveau de la cour permettra d’installer un ascenseur et d’améliorer la visibilité du musée comme la gestion des flux. L’espace libéré au premier étage par le déplacement de l’accueil permettra d’y transférer la bibliothèque-centre de documentation, offrant la possibilité inespérée d’intégrer dans le circuit de visite la pièce qu’elle occupe actuellement, à savoir l’ancienne salle à manger de l’artiste.

3. La politique scientifique – L’action scientifique

La collection Karen B.CohenUne passion pour

Delacroix

Une exposition au musée Delacroixdu 16 décembre 2009 au 5 avril 2010 www.musee-delacroix.fr

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1. Nouvelle acquisition : Félix Tournachon, dit Nadar, Panthéon Nadar2. Exposition temporaire : « Un passion pour Delacroix – La collection Karen B. Cohen. », 16 décembre 2009–5 avril 2010

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Service du Récolement des dépôts antiques et des arts de l’IslamEn 2010, le service du Récolement des dépôts a vu ses missions se développer. En plus du récolement des dépôts antiques et des arts de l’Islam en région et à l’étranger, il met en place le pilotage transversal du récolement des dépôts du Louvre dans les autres musées nationaux. Il est également chargé de proposer une nouvelle politique des dépôts en fonction d’un bilan de récolement.

3. La politique scientifique – L’action scientifique

Le récolement des dépôts en région et à l’étrangerLe récolement des dépôts antiques et des arts de l’Islam (SRDAI) en région et à l’étranger (près de 20 000 œuvres), qui a commencé en 1996, est une activité tout à fait particulière dans le travail scientifique du musée. En effet, la notion de récole-ment renvoie généralement à un exercice plutôt comptable et technique de constata-tion de la présence ou de l’absence des œuvres en fonction d’un inventaire. L’histoire de la formation des collections nationales et la spécificité française d’une politique culturelle, quasi constante depuis Napoléon 1er, de distribution de ce patrimoine national en région placent le Louvre au cœur d’une histoire dont nous reconstituons progressivement les éléments. Le récolement est donc l’occasion d’identifier précisé-ment les collections qui ont été distribuées, d’en établir une sorte d’inventaire rétros-pectif et d’étudier d’un point de vue scientifique et historique ces collections mal connues.

Ce travail s’organise par pays et par villes à l’étranger, par régions, par villes et par institutions muséales en France. La compétence spécifique développée par le SRDAI est la connaissance précise des fonds documentaires historiques conservés et exploitables pour ce type de recherche. Ceci permet de mener une étude documen-taire complète des œuvres envoyées par le Louvre dans chaque ville depuis le XIXe siècle. Ces informations permettent ensuite d’organiser des campagnes de récolement dans les différentes villes pour procéder à l’identification, à l’étude archéologique et de conservation, et faire des photographies de chaque œuvre.

Ces différentes informations documentaires et matérielles nous amènent à constituer une fiche complète (informations administratives, historiques, archéolo-giques, constats d’état et photos) intégrée dans la base de données du récolement des dépôts antiques et des arts de l’Islam (base Pico).

Il est important de rappeler que 90 % du travail de récolement a été effectué, ce qui représente aujourd’hui près de 18 500 œuvres récolées et étudiées. En 2010, les villes de Belfort, Boulogne-sur-Mer, Châlons-en-Champagne, Reims, Troyes et Nantes ont été traitées. L’étude archéologique des objets de Nantes est encore en cours. Le récolement des dépôts à Lyon a commencé et sera poursuivi en 2011 et 2012.

Le post-récolementÀ l’issue de ce récolement, une phase dite de « post-récolement » suppose une série d’opérations spécifiques. Il s’agit d’abord de coordonner avec le service des Musées de France les transferts de propriété des dépôts antérieurs à 1910. Ce travail s’effectue en fonction des tableaux de transferts que chaque récoleur constitue par ville à la fin d’une mission. Ce tableau précise les œuvres juridiquement transférables en fonction du mode d’acquisition, ou non transférables. Il met en évidence une troisième catégorie d’œuvres dont il convient d’approfondir les recherches sur le mode d’acquisition.

Statue de Diane en marbre, n° 113 de la liste d’envoi à Lyon de la collection Campana, réserve lapidaire du musée de la Civilisation gallo-romaine de Lyon-Fourvière

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En 2010, les villes de Tours, Auxonne, Châteaudun, Évreux, Dijon et Bagnols-sur-Cèze ont été traitées. Enfin, la transmission des données de récole-ment à la Commission de récolement des dépôts d’œuvres d’art, en particulier des œuvres non vues, est réalisée régulièrement.

Le pilotage du récolement dans les musées nationauxL’enjeu principal de cette opération de récolement est de clarifier l’ensemble des mouvements d’œuvres du Louvre vers les autres musées nationaux depuis la création du Museum central des Arts. Une première phase du travail a consisté à établir la liste de tous les mouvements de collections qui ont pu se faire du Louvre vers chaque musée national et à rassembler les documents d’archives concernant chacune de ces situations.

Aujourd’hui, on estime à 22 500 les œuvres concernées par ces mouvements de collections des départements du Louvre vers l’ensemble des musées nationaux. Cette recherche documentaire se fait avec les différents départements du Louvre. Un calendrier prévisionnel de récolement in situ jusqu’en 2014 a été établi en accord avec les différents musées.

Le bilan du récolement pour une nouvelle politique de dépôtsLors de la phase finale du récolement en région et à l’étranger, il s’agit d’établir un bilan précis de ce récolement, en particulier en fonction des critères de conservation et de valorisation de ces collections dans les institutions dépositaires actuelles, pour réfléchir au devenir de ces collections dans le cadre d’une nouvelle politique de dépôts adaptée aux réalités scientifiques et culturelles actuelles des musées. Ce bilan est terminé pour les collections archéologiques et islamiques. Il est en cours de finalisation pour les autres départements.

3. La politique scientifique – L’action scientifique

1. et 2. Paquet d’étoffes provenant des fouilles d’Albert Gayet à Antinoé et détail d’une enveloppe originale protégeant ces étoffes, réserve du musée historique des Tissus de Lyon

3. Céramiques de la collection Campana, centre de documentation du musée Saint-Rémi de Reims4. Réserve du musée Boucher de Perthes d’Abbeville

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Une aide aux grands projets du LouvreElle a en premier lieu apporté son conseil lors de toutes les étapes qui ont jalonné la préparation et la réalisation des grands projets de l’établissement afin de les inscrire dans la politique du musée.

Dans le cadre de la préparation des chantiers du Louvre-Lens, des Arts de l’Islam ou encore de l’Orient méditerranéen, elle examine les grandes orientations des projets, mais apporte également son expertise lors des réflexions préalables sur les avant-projets détaillés ou de la rédaction des cahiers des charges (vitrines, matériaux et climatisation, par exemple).

Les études et les recherchesL’ensemble de ces missions, tout comme celles plus quotidiennes et opérationnelles, ne peuvent être conduites sans des études et recherches menées en partenariat avec les établissements suivants : – le laboratoire du musée de la Musique (projet de conservation des matériaux du patrimoine culturel),– le laboratoire de la BNF (groupe de travail inter-institutions sur la veille sanitaire des collections),– le Laboratoire de recherches des Monuments historiques (infestations et micro-organismes),– le Centre de recherche et de restauration des musées de France (infestations, climat, polluants, vitrines, matériaux),– le Centre interrégional de conservation du patrimoine (veille sanitaire),– le Muséum national d’histoire naturelle (infestations),– le Centre scientifique et technique du bâtiment (polluants et micro-organismes),– le laboratoire d’acoustique de l’université du Mans.

Dans le cadre du percement des escaliers du passage Marengo, le laboratoire d’acoustique du Mans et la Junior Entreprise qui en dépend ont été sollicités pour aider à la définition puis au dimensionnement de systèmes antivibratoires adaptés. Les ingénieurs ont aussi élaboré le protocole d’enregistrement et de surveillance du chantier à partir d’un seuil théorique à ne pas dépasser. Ces systèmes de surveillance seront mis en place sur et autour des collections qui n’auront pas pu être déplacées du fait de leur poids, de leur encombrement ou de leur mode de présentation.

L’accueil de deux stagiaires (de la Haute École de conservation-restauration ARC à la Chaux-de-Fonds en Suisse, et du master II en conservation préventive, à l’université Paris-I Panthéon-Sorbonne) a également permis de réaliser des études pour des espaces dans et hors les murs.

La délégation a en outre organisé une journée d’étude au Louvre, dans le cadre d’un groupe de travail sur les infestations biologiques, réunissant différentes institu-

Délégation à la Conservation préventive et à la Coordination des régiesAu cours de l’année 2010, la délégation à la Conservation préventive et à la Coordination des régies a poursuivi son action visant à élaborer une politique de conservation préventive pour le musée. Dans ce cadre, elle intervient au niveau stratégique et opérationnel.

3. La politique scientifique – L’action scientifique

Chantier des collections de la salle Campana : intervention d’un conservateur-restaurateur

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tions patrimoniales voisines. Plusieurs thèmes ont été abordés : la reconnaissance des points d’entrée des insectes, la mise en place de plans de veille sanitaire concer-nant les insectes, la pertinence de l’installation de pièges lumineux, les traitements par anoxie dynamique effectués au Louvre dans le cadre d’un marché public.

Les chantiers des collections et les commissions de restaurationLa délégation à la Conservation préventive et à la Coordination accompagne également les départements dans la préparation, l’organisation et la réalisation de chantiers des collections, qui prennent place dans une politique à long terme de conservation des collections.

Du mois d’octobre 2010 au mois de juin 2011 se déroule un chantier mené en collaboration avec le département des Antiquités grecques, étrusques et romaines, dans les trois salles d’études de la galerie Campana, actuellement fermées au public. Il a pour objectif de réaliser un bilan sanitaire des collections, de procéder à des inter-ventions de conservation curative, de reconditionner les objets en respectant les séries et collections, d’optimiser le rangement du mobilier pour éviter la perte de place et la multiplication du mobilier en réserve, et afin de permettre, grâce à un mobilier conçu à cette fin, l’évacuation des collections en un maximum de 72 heures dans le cadre du Plan de prévention contre les risques d’inondation. Entre octobre 2010 et juin 2011, seront traités près de 13 300 objets en terre cuite grecs, étrusques et romains.

Elle a également assuré l’organisation de 3 commissions de restauration. Constituée de 10 membres institutionnels et de 16 personnalités reconnues dans le domaine de la conservation-restauration (historiens de l’art, archéologues et restaurateurs), elle donne un avis consultatif sur les restaurations proposées par les départements, ou en cours de réalisation. Dix œuvres ont été présentées, parmi lesquelles la Vénus de Milo (avant sa réinstallation dans la galerie de la Melpomène), le Christ Courajod, les bas-reliefs de la fontaine des Innocents de Jean Goujon, la Vénus du Pardo de Titien ou encore le papyrus médical acquis par le département des Antiquités égyptiennes en 2007. Certaines d’entre elles font l’objet d’une deuxième, voire d’une troisième présentation, afin de permettre aux membres de la commission de suivre les différentes étapes de la restauration et de confirmer les avis préalablement donnés. Les collections

Dépôts

41 000 œuvres en dépôt au 31 décembre 2010.

dont 22 500 œuvres en dépôt dans des musées nationaux

et 18 500 œuvres en dépôt dans des musées territoriaux et à l'étranger

1. État de conservation des tessons avant reconditionnement.2. Les étapes du chantier :- constat d’état,- diagnostic, puis préconisation,- petites intervention, consolidation,- reconditionnement pour optimiser les conditions de conservation

3. Anoxie : traitement de désinfection avant transfert dans les réserves.

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Quatre projets de recherche ont été conduits par le service Études et Recherche de la direction de la Politique des publics et de l’Éducation artistique. Trois d’entre eux ont été finalisés.

Le partenariat Louvre – HEC Paris

Une partie des recherches menées par le service porte sur les pratiques « virtuelles » du Louvre. L’articulation du territoire « réel » du musée avec son territoire « virtuel », incarné en grande partie par son site Internet, devient une question de première importance pour le développement des musées. Cette recherche vise à analyser les rapports de complémentarité et / ou de substitution éventuelle qui peuvent exister entre la visite physique du musée et la visite de son site Internet.Trois segments de publics sont ainsi étudiés :– les visiteurs « complets » qui effectuent les deux types de visites et pour lesquels il s’agira de comprendre la nature du lien entre visites physiques et visites virtuelles,– les « exclusifs physiques »,– les « exclusifs virtuels ».La méthodologie de la recherche est à la fois qualitative (29 entretiens et une réunion de groupe centrés sur les usages et les représentations) et quantitative (un question-naire in situ adressé à 537 répondants visiteurs du Louvre, en plusieurs langues, et un questionnaire en ligne adressé à 5 495 internautes du site www.louvre.fr, dans les mêmes langues).

Les premiers résultats, issus de l’approche qualitative, permettent, entre autres, d’explorer le positionnement du musée d’art dans les attitudes et les pratiques cultu-relles des répondants, et les variables déterminant celles-ci.

Les résultats de la phase quantitative, actuellement en cours d’analyse, permet-tront de pondérer les tendances observées dans la phase qualitative, ainsi que de développer une échelle multi-item sur les relations réel / virtuel et les déterminants individuels des variations de cette échelle.

La recherche sur les publics et les pratiques culturelles

3. La politique scientifique

Vue aérienne de la pyramide et des bassins, cour Napoléon

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Le partenariat Louvre – Centre d’économie de la SorbonneLe musée du Louvre et le Centre d’économie de la Sorbonne (université Paris-I Sorbonne) ont coordonné et assuré la direction scientifique d’un groupement d’analyse politique financé par l’Union européenne portant sur l’état des relations entre les musées et leurs territoires en Europe. La recherche visait à comprendre les évolutions, les espaces de convergence ou de divergence en matière de développement soutenable des musées, les attentes mutuelles et les enjeux que musées et municipalités peuvent aujourd’hui partager en matière de gouvernance et de développement. L’analyse de l’état de ces relations souligne les synergies et les différences relatives aux missions des musées et aux attentes mutuelles des deux partenaires. La recherche ouvre la voie à la question des innovations qui peuvent permettre aux musées de renforcer leur rôle de levier de créativité culturelle, sociale et économique au sein de leurs territoires.

Le partenariat Louvre – Laboratoire Culture et Communication (Centre Norbert-Elias, université d’Avignon et des Pays de Vaucluse)

Une recherche sur les médiations des savoirs et les aides à la visite a été initiée en 2007 avec le laboratoire Culture et Communication. Plusieurs volets de recherche explorent et consolident, de façon itérative, les connaissances sur les formes et les structures de la médiation, la compréhension des significations des messages culturels, leurs usages et leurs modes de réception par les publics.

Un volet réalisé en 2010 à la demande du département des Antiquités grecques, étrusques et romaines et du service Éducation de la direction de la Politique des publics et de l’Éducation artistique visait à consolider les connaissances sur les dispo-sitifs textuels proposés au public et sur leur réception dans le contexte particulier des espaces muséographiques des nouvelles salles d’Art grec classique et hellénistique.

Le partenariat Louvre – Laboratoire LiftLab (Suisse) – Société BitCarrier (Espagne)

Le partenariat de recherche noué entre le Louvre, la société mécène BitCarrier et l’agence de recherche LiftLab a permis de tester un dispositif innovant de captage des flux des visiteurs au sein des espaces muséographiques. Dix appareils, munis de batteries ayant une autonomie de dix jours et capables de capter les signaux Bluetooth émis par les téléphones mobiles des visiteurs, ont été disposés à des points clés d’un parcours allant du hall d’accueil à la Grande Galerie et à la salle de la Vénus de Milo. Chaque téléphone mobile détecté était identifié de façon unique par un code numérique crypté respectant l’anonymat du visiteur.

Il a ainsi été possible, par analyse statistique, de cerner les parcours individuels (un même téléphone étant capté à différents points du musée), les boucles (visiteurs repassant près d’un même capteur), les flux (proportion des visiteurs s’engageant sur telle partie du parcours), ou encore la durée des trajets ou des stationnements, et les effets de l’affluence sur les stratégies de déplacements des visiteurs.

3. La politique scientifique – La recherche sur les publics et les pratiques culturelles

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4. Le rayonnement national et international du Louvre

Projet du musée du Louvre Abou Dabi

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L’ouverture du Louvre sur la France

Les conservateurs du musée ne travaillent pas exclusivement pour des expositions qui ont lieu au Louvre. Forte d’une exceptionnelle collection et d’agents qualifiés, l’institution mène depuis quelques décennies déjà une politique de coopération avec d’autres établissements français.

À ParisLe musée du Louvre et la Réunion des musées nationaux ont présenté aux Galeries nationales du Grand Palais « Turner et ses peintres », du 24 février au 24 mai 2010. Cette exposition, organisée avec la Tate Gallery et le Musée national du Prado, a recueilli un vaste succès.

En régionLa fermeture des salles Coptes est l’occasion pour le département des Antiquités égyptiennes de faire découvrir cette partie moins connue de ses collections.

En 2009, le musée de Tessé du Mans a inauguré une itinérance présentant « Une autre Égypte – Collections coptes du Louvre ». Elle s’est poursuivie en 2010 au musée de Millau et des Grands Causses ainsi qu’au musée du Pays de Sarrebourg.

Après une présentation dans les salles du musée, les planches originales des bandes dessinées coéditées par le musée du Louvre et Futuropolis ont été exposées au musée d’Angoulême à l’occasion du Festival international de la bande dessinée.

Le musée du Louvre s’est également engagé avec la ville d’Autun dans une coopération scientifique et pédagogique liée au projet de rénovation et d’extension du musée Rolin. Cette convention de partenariat permettra de favoriser la réalisation d’expositions-dossiers et le développement d’actions culturelles et pédagogiques.

4. Le rayonnement national et international du Louvre

20 000 visiteurs environ ont pu découvrir en dehors du Louvre l’histoire des Coptes et les événements les plus importants de l’histoire de l’Égypte, de l’époque romaine à l’époque moderne, à travers quelque 180 objets.

24 articles de presse en 2010 ont eu pour sujet les expositions hors les murs en France du musée du Louvre.

Projet du musée du Louvre-Lens

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138 1394. Le rayonnement national et international du Louvre – L’ouverture du Louvre sur la France

Le Louvre-Lens : un projet au cœur de la politique de décentralisation du Louvre

Engagé en 2004, ce projet qui se traduira par l’ouverture fin 2012 d’un Louvre « hors les murs » dans la ville de Lens s’inscrit, avec celui du Centre Georges-Pompidou à Metz, dans la politique de décentralisation et de démocratisation culturelle voulue par le ministère de la Culture et de la Communication.

Au sein du Louvre, une équipe projetUne équipe projet Louvre-Lens a été constituée au sein du musée en 2006. Renforcée au début de l’année 2010, elle a atteint un effectif d’environ 12 personnes, qui sera maintenu jusqu’à la montée en charge de la future structure de gestion du Louvre-Lens. L’équipe dédiée, qui représente plus de 100 personnes au total, s’appuie sur l’ensemble des compétences internes, chaque direction du musée du Louvre étant impliquée dans la mise en œuvre du projet en fonction des besoins.

Le projet architectural, paysager et muséographique

Sous la conduite de Kazuyo Sejima et Ryue Nishizawa du prestigieux cabinet Sanaa, lauréat du prix Pritzker en mai 2010, les travaux ont démarré en décembre 2009.

Fin 2010, l’ensemble des terrassements et des fondations a été achevé, ainsi que le gros œuvre de l’infrastructure (sous-sol). Les élévations

étaient pour leur part en cours. Le volume du bâtiment devient perceptible. Les travaux d’assainissement du parc, ainsi que le mur de clôture ont également démarré.

Le programme scientifique et culturel a été intégralement finalisé au 1er semestre 2010, en même temps que les programmes détaillés sur la médiation culturelle. Le second semestre 2010 a permis l’aboutissement des études d’avant-projet sommaire de la muséographie du Louvre-Lens (incluant tous les espaces, notamment la galerie du Temps).

Le programme en art contemporain est déterminé. Des recherches de financements ont été initiées.

Le chantier des collections et mouvements des œuvres a été lancé en 2010 dans ses aspects organisationnels (pilotage, grande phase, macro-planning). L’inventaire des œuvres à restaurer en partance pour Lens a été effectué et présenté à la commission de restauration spéciale Louvre-Lens le 21 janvier 2011. Ces restaurations seront réalisées dans le courant de l’année 2011.

La naissance effective du musée du Louvre-Lens

La concertation pour l’élaboration des statuts s’est terminée durant l’été 2010. D’un commun accord, les collectivités territoriales, le Louvre et l’État ont choisi de créer un établissement public de coopération culturelle (EPCC) à caractère administratif. Il reviendra au Louvre de définir le projet scientifique et culturel du Louvre-Lens et aux collectivités d’arrêter les conditions de sa mise en œuvre en termes de moyens et d’organisation.

Le premier conseil d’administration du Louvre-Lens s’est tenu en février 2011. À cette occasion, le logo du Louvre-Lens a été présenté.

Les premiers recrutements pris en charge par la région Nord-Pas de Calais ont commencé. Le Louvre-Lens devrait pour sa part lancer ses premiers recrutements avant l’été 2011.

Le Louvre a par ailleurs continué à accom-pagner la région Nord-Pas de Calais dans la détermination des conditions de fonctionnement du futur musée.

En partenariat avec les collectivités locales, le Louvre a aussi contribué aux politiques de développement des publics et de communication et stratégie marketing.

Le mécénatLe développement et la recherche de mécénat se sont poursuivis en 2010 : pour cette seule année, 6 nouvelles conventions de mécénat ont été signées pour la somme de 4,4 millions d’euros, permettant ainsi de recueillir en cumul un total de 7,6 millions d’euros. 4 autres conventions sont en cours de préparation (pour un montant de 2,7 millions d’euros).

Les actions d’appropriationOuverte en décembre 2009, la Maison du projet, à proximité immédiate du chantier du Louvre-Lens, a pour vocation de présenter le projet au public et d’incarner la préfiguration du Louvre-Lens. Près de 20 000 visiteurs ont été accueillis en 2010.

Les actions en faveur du Louvre-Lens ont notamment pris les formes suivantes :– un cycle de conférences de l’École du Louvre,– l’accueil au Louvre de toutes les classes de CM2 de Lens,– des partenariats avec l’Éducation nationale,– « La route du Louvre » : un marathon et des randonnées pédestres organisés annuellement en mai,– « Le Louvre en Sang et Or » : en septembre 2010, au sein du stade Félix-Bollaert, des bâches de très grandes dimensions reproduisant des détails d’œuvres du Louvre et portant les couleurs de la ville et de son club de football ont été déployées. Elles seront présentes pendant toute la saison,– deux expositions à Béthune, dans le cadre de l’opération Béthune 2011 : capitale régionale de la culture.

Le site Internet du projet Louvre-Lens (www.louvrelens.fr), créé et géré par le musée du Louvre, permet de mieux faire connaître le Louvre-Lens en France et à l’étranger.

Louvre-Lens, un an de chantier

Entretien avec Anne-Sophie Caron, collaborateur scientifiquedélégation Louvre-Lens

Quelles ont été les avancées du chantier en 2010 ? Le chantier du Louvre-Lens a commencé à la fin de l’année 2009 avec l’installation des entreprises. Au début de l’année 2010, a débuté le terrasse-ment : 170 000 mètres3 de terre ont été excavés et stockés sur

le site. Il était impressionnant de voir ces grands trous et ces immenses plans de terre. Pour mener à bien les travaux tout en préservant la végétation et dans le but de disposer de grands arbres dans le futur parc, il a fallu abattre les arbres malades, puis tailler et protéger les autres. Enfin, ce fut au tour des fonda-tions, avec la création de plusieurs dizaines de pieux destinés à assurer la stabilité des bâtiments, dont les contours se sont peu à peu dessinés. Le reste de l’année a été consacré aux gros œuvres. Ce chantier

vient de s’achever. Aujourd’hui, les poutres des deux principaux bâtiments ont été posées, et le bâtiment de l’administration a déjà sa toiture et ses fenêtres. On y commence donc l’aménagement intérieur.Selon moi, le tournant de l’année a eu lieu en mai 2010 avec la Nuit des musées, pour laquelle un belvédère a été créé aux abords du chantier. Les groupes en visite organisée, mais aussi les indivi-duels, peuvent désormais observer le chantier tous les samedis et dimanches à 15 h. Ce parcours remporte un franc succès.

De quelle manière participez-vous au projet du Louvre-Lens ?J’occupe une fonction transver-sale : en 2010, j’ai réalisé une étude sur la mémoire du site, aussi bien au niveau historique que géographique, car le Louvre-Lens est situé sur un ancien carreau de mine. Ce travail s’est fondé sur la recherche documentaire et la collecte de témoignages. Le reste de mes missions est lié à l’appropriation du projet par la population locale. Je travaille essentiellement à la Maison

du projet en relation avec l’équipe qui l’anime pour concevoir l’accueil des visiteurs et l’élaboration de la programmation culturelle. Il me revient donc de suivre le travail de communication (journal de la maison du projet, brochures…), ainsi que les relations avec les partenaires locaux. J’administre enfin le site internet www.louvrelens.fr. À la fin de l’année 2010, déjà 20 000 personnes avaient visité la Maison du projet.

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L’ouverture du Louvre sur le monde

4. Le rayonnement national et international du Louvre

Le Louvre a participé à de nombreuses manifestations internationales en 2010. Les 11 expositions organisées à l’étranger ont attiré plus d’un demi-million de visiteurs à travers le monde.

L’EuropeUne exposition entièrement dévolue à l’art de la terre cuite en Grèce antique, en particulier autour des figurines appelées « tanagras », s’est tenue au printemps à la Fondation Bancaja de Valence, en Espagne. Le commissariat fut assuré par le département des Antiquités grecques, étrusques et romaines.

L’itinérance de l’exposition « Routes d’Arabie – Archéologie et histoire du royaume d’Arabie saoudite » a inauguré un partenariat pluriannuel entre le Louvre et la Fondation La Caixa, acteur culturel majeur en Espagne. Issue d’un double commissariat des départements des Antiquités orientales et des Arts de l’Islam, cette exposition a permis de présenter les collections méconnues et inédites des musées d’Arabie saoudite aux visiteurs de Barcelone, après avoir conquis le public du Louvre.

En Italie, le public milanais s’est pressé au Palazzo Marino pour voir La Femme au miroir de Titien.

Dans le cadre de l’Année croisée France-Russie 2010, le Louvre a présenté deux expositions ambitieuses à Moscou. Sous le commissariat du département des Sculptures, quatre des huit départements, mais également onze musées nationaux et collections particulières françaises ont participé à l’exposition « Napoléon et le Louvre » au Musée historique d’État. Le propos était de mettre en lumière la carrière politique et militaire de Napoléon, son influence sur la vie artistique et les enjeux de sa politique culturelle au Louvre.

Le département des Arts graphiques a parallèlement présenté à la Galerie Tretiakov une superbe sélection de dessins du XVIe au XXe siècle présentant les voyages sur plusieurs continents d’artistes de nationalités diverses.

Exposition « Napoléon et le Louvre » au Musée historique d’État de Moscou

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3Routes d’Arabie –Archéologie et histoiredu royaume d'ArabiesaouditeFondation La Caixa,Barcelone

4« La Femme au miroir »de Titien, PalazzoMarino, Milan

1D’après l’Antique,centre culturel del’université catholiqued’Équateur – Quito

2Tanagras,à la FondationBancaja de Valence,Espagne

5Chefs-d’œuvrede la Renaissanceitalienne du muséedu Louvre,China Academy of Art

6Napoléon et leLouvre, Muséehistorique d’État, et Voyager et dessiner, Galerie Tretiakov, Moscou

7Le Louvre invitela bande dessinée, musée international du Mangaà Kyoto et BankARTà Yokohama, Japon

8Mouvementsculpté, Wuhan,Pékin, Hong Kong

Campagne de fouillesen Syrie et en Égypteet aussi coopérations en Ouzbékistan, Arabie saoudite, Iran, Tunisie, Lituanie, Chine, au Soudan, au Maroc, au Japon, à Chypre, Abou Dabi…

L’AsieLe Japon a accueilli le projet du Louvre consacré à la bande dessinée, « Le Louvre invite la bande dessinée ». La présentation de planches originales a séduit mangakas et autres amateurs du 9e art, au musée international du Manga, à Kyoto, puis au BankART de Yokohama.

L’exposition consacrée aux « Chefs-d’œuvre de la Renaissance italienne du musée du Louvre : la collection Edmond de Rotschild », présentée à la China Academy of Art, a permis de diffuser auprès du grand public une sélection de dessins et de gravures de la très belle collection Edmond de Rothschild du Louvre, et de dialoguer avec le public d’étudiants en art.

Grâce à l’action conjuguée du département des Sculptures et de la direction de la Politique des publics et de l’Éducation artistique, les visiteurs de Wuhan, Pékin et Hong Kong ont pu faire l’expérience d’une approche sensorielle nouvelle de la sculpture, avec les moulages de la Galerie tactile consacrée au « Mouvement sculpté ».

L’Amérique du SudL’itinérance de la seconde Galerie tactile, « D’après l’antique » a sollicité le sens tactile du public, malvoyant ou non, au Centre culturel de l’université catholique d’Équa-teur, à Quito.

40 000 visiteurs se sont rendus à la Fondation Bancaja de Valence pour l’exposi-tion consacrée à l’art de la terre cuite.

11 expositions hors les murs ont été organi-sées à l’étranger.

190 000personnes ont pu admirer le chef-d’œuvre La Femme au miroir de Titien à Milan.

100 000personnes ont visité les expositions « Voyager et dessiner » et « Napoléon et le Louvre ».

140 000 visiteurs ont découvert les Galeries tactiles en Chine.

82 articles de presse traitant des expositions hors les murs sont parus.

Expositions du Louvre hors les murs 2010 (hors France)

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Le Louvre Abou Dabi

L’accord intergouvernemental signé le 6 mars 2007 entre la France et les Émirats arabes unis initie la création d’un nouveau musée singulier qui portera pendant trente ans le nom du Louvre, symbole de l’excellence muséale et de l’ambition universelle de la culture. Musée émirati associant le nom du Louvre et le dynamisme d’une nation neuve, le Louvre Abou Dabi acquerra progressive-ment son autonomie. Cette coopération mutuelle exceptionnelle favorise le dialogue des cultures et des civilisations entre l’Orient et l’Occident. Elle constitue un moyen exceptionnel de porter les valeurs universelles et humanistes de la France.

Un projet entré dans sa phase de conception opérationnelle

La première étape du projet scientifique et culturel conçu par la direction scientifique de l’Agence France-Muséums (AFM) a été remise en avril 2008 au gouvernement émirati, après validation du conseil scientifique présidé par Henri Loyrette.Depuis, en lien étroit avec le musée du Louvre et les musées partenaires, une nouvelle version a été remise fin 2009, puis en 2010. Cette version, contractuelle, engage les deux partenaires. Elle valorise la conception singulière du futur musée en articulant des hypothèses de prêts

des collections publiques françaises avec des projets d’acquisitions. Préalablement validée par le conseil scientifique de l’AFM, elle sera suivie par deux versions complémentaires en 2011 et 2012.

La liste de prêts des collections françaises sera transmise à Abou Dabi à la fin de l’année 2011 pour l’année d’ouverture.

Les travaux de viabilisation du terrain où sera construit le Louvre Abou Dabi ont été achevés fin 2010 avec la pose de 5 200 pieux de soutènement. A été construit sur l’emplacement du futur musée, un prototype représentant en grandeur nature un centième du dôme définitif. Il permet des essais de lumière à l’intérieur du bâtiment et des études de matériaux à l’extérieur, notamment en lien avec les effets de réverbération.

Une implication plus grande du musée du Louvre et des musées partenaires

Le travail entrepris par l’AFM, en lien étroit avec les établissements actionnaires, le Louvre au premier chef, a été salué par les partenaires émiriens et a permis d’honorer les différentes étapes du calendrier prévisionnel.

La politique d’acquisitions commencée en 2009 s’est poursuivie en 2010. La collection du futur Louvre Abou Dabi comptait, à la fin 2010, 53 œuvres dont 19 ont été présentées à l’occasion de leur exposition à Abou Dabi en mai 2009. Le processus

d’acquisition se construit en lien avec les grands départements scientifiques des musées français.L’association des musées partenaires au projet de création et de conception du musée s’est renforcée avec la constitution de groupes de travail coordonnés par l’AFM et portant sur les sujets majeurs du futur musée : politique éditoriale et audiovisuelle, auditorium, fiches de poste, gestion des collections, musée des enfants, commandes contemporaines, politique commerciale, mécénat et sponsoring, formation…

Les équipes du musée du Louvre ont été associées à l’ensemble de ces groupes de travail, qui se prolongeront pour la plupart en 2011.

En parallèle, la mission de coordination du musée du Louvre s’est renforcée depuis l’été 2010. Cette coordination s’est accompagnée d’une restructuration de l’AFM ; le Louvre étant étroitement associé à la gouvernance du projet de création du Louvre Abou Dabi.

Par son ampleur et sa pérennité (le nom du Louvre est engagé pour trente ans), ce projet engage de façon inédite et exceptionnelle la France et l’ensemble des musées français. Sa conception et sa mise en œuvre associent, par le biais de l’AFM, les grandes institutions nationales derrière le nom du Louvre et exigent une implication constante de la présidence et des équipes du musée, garant du projet.

La création de la structure du musée et les programmes de formation

Les discussions portant sur la création de la structure administrative du futur musée associant Abou Dabi et la France ont débuté à l’automne 2010. Elles se poursuivront en 2011 pour permettre la création de la structure du musée en 2012. Cette création permettra de mettre en œuvre les recrutements, en lien avec l’engagement des équipes de l’AFM et des musées français, ainsi qu’au regard du programme de formation spécifique à concevoir.

En 2010, sous l’égide du Louvre et d’AFM, et dans le cadre de la création du Louvre Abou Dabi, un master professionnel métiers des musées, codiplômé par l’École du Louvre et Paris-IV Sorbonne, a été ouvert à Paris Sorbonne-Abou Dabi. Ce master inédit, alliant enseignements académiques et expériences pratiques (un stage de douze semaines aura lieu en France au cours de la deuxième année d’études), accueille onze étudiantes depuis octobre 2010.

Des programmes de formation spécifiques sont en cours d’élaboration, associant autour d’AFM le musée du Louvre, l’École du Louvre et l’Institut national du patrimoine. Ils permettront de mettre en œuvre le transfert de compétences prévu par l’accord intergouvernemental.

4. Le rayonnement national et international du Louvre – L’ouverture du Louvre sur le monde

Projet architectural du musée du Louvre Abou Dabi, vue des espaces intérieurs

Projet architectural du musée du Louvre Abou Dabi

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Les coopérations scientifiques et culturelles

Conformément à la vocation universelle qui lui incombe depuis sa création en 1793, le musée du Louvre s’efforce de répondre au défi de la mondialisation en menant une action internationale soutenue et diversifiée qui contribue au rayonne-ment culturel de la France.

Cette ambition se traduit par l’organisation d’expositions un peu partout dans le monde (sur le continent américain, en Asie, au Proche-Orient ou en Australie), mais aussi par la signature de conventions de coopérations scientifiques et culturelles avec de nouveaux pays (dont certaines, comme dans le cas du Louvre Abou Dabi, sont d’une envergure et d’une ampleur sans précédent). Par ailleurs, le musée s’efforce de poursuivre ses partenariats plus anciens.

L’action internationale du Louvre est étroitement liée aux collections que le musée possède. Il s’agit de renouveler ou de renforcer des partenariats avec les pays d’où les œuvres sont issues, ou de s’ouvrir à des terres nouvelles comme l’art des Amériques, l’art slave et d’Asie centrale. Depuis quelques années, le Louvre s’attache ainsi à combler ces manques, que ce soit à travers sa politique d’acquisitions et d’expositions ou encore par le biais d’accords de coopérations culturelles et scientifiques.

Le bilan de l’année 2010 montre que le Louvre a poursuivi ou mis en place des partena-riats avec plus de 70 pays au cours des cinq dernières années. Ces coopérations concernent tous les domaines de compétences du Louvre tels que la formation, la conservation, la muséographie, les expositions ou encore la recherche.

Le Louvre poursuit parallèlement son programme de relance de chantiers de fouilles archéologiques

En Syrie, le chantier de fouilles sur le site de Tulul El’Far, prévu par l’accord de partenariat signé en décembre 2006, s’est poursuivi en 2010, tout comme les campagnes de restauration d’œuvres. Aussi, le Louvre a aidé les autorités syriennes à définir une stratégie globale de rénovation de leur système muséal. Un rapport a été remis en mars 2010.

En Égypte, le Louvre participe activement à plusieurs chantiers de fouilles : Saqqara, Deir el-Medineh, Baouit (copte) et un tombeau royal dans la Vallée des Rois. Le musée d’Art islamique du Caire, dont la rénovation fut entreprise avec l’expertise du Louvre, a été inauguré.

De nouvelles coopérations ont été engagées :– avec l’Ouzbékistan : signature de la convention de fouilles sur le site de Paykend (première saison prévue au printemps 2011) ;– avec l’Arabie saoudite : dans le cadre de l’accord de 2004, organisation durant l’été 2010 de l’exposi-tion « Routes d’Arabie – Archéologie et histoire du royaume d’Arabie saoudite », sous le haut patronage du roi d’Arabie saoudite et du président de la République française ;– avec l’Iran : organisation au Louvre, en décembre 2010, d’un colloque archéologique sur le Haut-Khorasan ;– avec la Chine : renouvellement de la convention avec la Cité interdite en novembre 2010 ;– avec le Soudan : dans le cadre de la convention, poursuite du chantier de fouilles et organisation en 2010 d’une exposition sur Méroé ;– avec la Tunisie : mise en place de l’accord de 2009 (mission de formation prévue courant 2011) ;– avec le Maroc : élaboration du protocole de coopération (en cours de discussion) ;– avec Chypre : mission en avril 2010 en vue de l’organisation au Louvre d’une exposition sur la Chypre médiévale prévue en 2012 ;– avec la Lituanie : septembre 2010, mission exploratoire ;– avec les Émirats arabes unis (projet Louvre Abou Dabi) : poursuite de la coopération entre la France et les Émirats arabes unis, suivant l’accord gouver-nemental signé en mars 2007 ;– avec le Japon : poursuite de l’accord Museum Lab engagé par le Louvre en octobre 2006 et renouvelé en 2009.

4. Le rayonnement national et international du Louvre – L’ouverture du Louvre sur le monde

Chantier de fouilles à Saqqara (Égypte)

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Dès l’origine du musée, le Louvre a régulièrement envoyé des œuvres dans diverses institutions en France : musées, universités, monuments… Il est devenu l’un des principaux acteurs de la politique d’État en matière de distribution du patrimoine jusqu’au début du XXe siècle.

Le Louvre compte aujourd’hui près de 41 000 œuvres en dépôt dans plus d’une centaine de lieux en France.

Durant le XXe siècle, cette politique territoriale de dépôt fut beaucoup moins importante sur un plan quantitatif, mais s’est caractérisée par une collaboration étroite entre conservateurs du Louvre et conservateurs des musées en région pour valoriser de manière pertinente et complémentaire les collections régionales.

Aujourd’hui, dans le cadre du bilan du récolement des 41 000 œuvres déposées, une réflexion est engagée pour une nouvelle politique de dépôt adaptée aux enjeux muséaux des années à venir.

À l’étranger, la vocation de ces dépôts répond à des objectifs légèrement diffé-rents. Il existe des œuvres déposées dans différentes institutions françaises à l’étranger (ambassades, consulats, lycées français). Ce type de dépôts n’est plus encouragé. En revanche, les dépôts faits dans les musées étrangers sont la plupart du temps le résultat d’une réelle collaboration scientifique et permettent, par exemple, le rapprochement de deux œuvres d’un même ensemble (artistique ou archéologique) que les aléas de l’histoire de la constitution des collections avaient séparées dans différents musées dans le monde.

La politique de dépôt

4. Le rayonnement national et international du Louvre

Chantier de la salle Campana, récolement

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5. De nouveaux projets stratégiques

Projet architectural des nouvelles salles du département des Arts de l’Islam

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Les nouvelles salles du département des Arts de l’Islam

La création du nouveau département des Arts de l’Islam a été annoncée par Jacques Chirac, président de la République, dans son discours de Troyes le 14 octobre 2002 : « L’ouverture au musée du Louvre d’un nouveau département, un département des Arts de l’Islam, confortera la vocation universelle de la prestigieuse institution qu’est le Louvre. »

Les collectionsLa création des nouveaux espaces muséographiques consacrés aux arts de l’Islam s’appuie sur la réunion de la collection du département des Arts de l’Islam et du dépôt de près de 3 000 pièces du musée des Arts décoratifs pour constituer l’une des premières collections au monde vouées aux arts de l’Islam.

La collection du Louvre, avec 14 000 pièces, est comparable en richesse et en qualité à celles du Metropolitan Museum de New York et du V&A de Londres. Couvrant le champ culturel de la civilisation islamique dans toute son envergure géographique et chronologique (du VIIIe au XIXe siècle), elle permet par sa diversité de montrer la variété des styles et des sources d’inspiration des créateurs de l’Islam.

Le projet architectural et muséographique

« La cour Visconti ne sera pas couverte et demeurera visible ». Tel est le parti pris architectural affirmé par les architectes chargés de ce projet.

À la suite du concours international d’archi-tecture et d’ingénierie pour la création des espaces muséographiques et techniques du département des Arts de l’Islam lancé en 2004, le jury a sélectionné parmi les 52 candidatures enregistrées le projet de l’Italien Mario Bellini et du Français Rudy Ricciotti, alliés au muséographe Renaud Piérard et au bureau d’études BERIM. Ce projet présentait la plus grande originalité tout en respectant les façades historiques de la cour Visconti. Les espaces muséo-graphiques s’y déploieront sur deux niveaux, l’un en rez-de-chaussée et l’autre en sous-sol, au-dessus des espaces techniques. Le tout sera recouvert d’un « voile lumineux, nuage ou tapis volant dans l’esprit de la poétique de l’Islam ».

La médiation culturelleLa direction de la Production culturelle, la direction du Développement et du Mécénat et la direction de la Politique des publics et de l’Éducation artistique ont élaboré, sur la base d’une collaboration avec l’équipe scientifique en charge du projet, le plan de médiation des futurs espaces. Avant l’ouverture des nouvelles salles, le Louvre doit mettre en œuvre une riche programmation culturelle autour du départe-ment et développer des projets de coopération, d’échanges et d’expositions avec les pays de l’Islam.

Le calendrier du chantierAprès la désignation des premières entreprises en 2008, les travaux ont débuté en janvier 2009. Consacrés au renforcement des fondations de la cour Visconti par injection de béton sous pression à 400 bars, puis au dévoiement le long du quai François-Mitterrand de la galerie technique passant sous la cour, ces travaux préparatoires ont permis d’engager, fin 2009, les démolitions et les premières passes de terrassement, qui se sont poursuivies jusqu’à la mi-2010. Le second semestre de cette même année a vu s’édifier l’ensemble de la structure des planchers des futurs espaces. Depuis le début de l’année et jusqu’à l’été 2011, le fameux voile couvrant l’ouvrage sera réalisé. La fin de l’année 2011 sera consacrée aux travaux techniques d’aménagement intérieur.

L’inauguration des nouveaux espaces est prévue en 2012.

Le coût et les financementsLe projet, d’un montant global de 98,5 millions d’euros et financé par l’État à hauteur de 20 millions d’euros, a également été rendu possible grâce à plusieurs mécénats, dont certains sont exceptionnels.

5. De nouveaux projets stratégiques

1.

1. Vue de la toiture métallique 2. Rez-de-chaussée bas, vue intérieure

2.

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Les nouvelles salles du Mobilier XVIIIe siècle

La rénovation des salles du Mobilier XVIIIe siècle s’inscrit dans le prolongement des travaux du Grand Louvre. Les collections de mobilier du XVIIIe siècle offrent un large panorama de la décoration intérieure, de l’artisanat et du commerce d’art, principalement français, de la fin du règne de Louis XIV à la Révolution.

Le projet architectural, muséographique et technique

Le projet porte sur la restauration et l’aménagement muséographique d’un espace d’environ 2 500 m² au premier étage de l’aile Sully nord. Il est conduit par l’architecte en chef des Monuments historiques (ACMH) assisté par le bureau d’études techniques SLH pour les travaux liés au corps d’état fluides et structures.

Le projet architectural doit tenir compte à la fois des contraintes patrimoniales propres au palais et des spécificités d’une collection d’œuvres aux dimensions très hétérogènes.

En ce qui concerne la muséographie, l’ACMH mettra en œuvre le schéma de positionne-ment de la collection et les grandes orientations de la décoration définies par le décorateur et archi-tecte Jacques Garcia dans le cadre d’un mécénat de compétences.

L’enjeu du projet de rénovation est d’assurer la sécurité des collections et des visiteurs mais aussi de faire connaître à un public très large une collec-tion exceptionnelle. Il s’articule autour de deux chantiers principaux :– la restauration des salles du Mobilier XVIIIe siècle : une partie des salles des Objets d’art du XVIIIe siècle est fermée au public depuis février 2005,– la restauration des menuiseries de façade : il s’agit de restaurer toutes les menuiseries extérieures des fenêtres des espaces concernés par le projet, dans un souci d’entretien, d’isolation et de conserva-tion du palais.

Les études de maîtrise d’œuvre se sont achevées à la fin de l’année 2010 avec la remise du projet architectural et technique par l’ACMH. La finalisation du dossier de consultation des entreprises permettra de lancer les marchés de travaux en 2011.

Le chantier des collectionsLe déménagement des collections préalable au lancement du chantier s’est poursuivi tout au long de l’année 2010 par la location de réserves externes temporaires. À la fin du premier semestre 2011, les collections présentées dans les salles du Conseil d’État encore ouvertes au public seront également déménagées dans ces réserves externes.

En parallèle, le chantier des collections a porté sur la restauration de 5 ensembles de boiseries historiques destinés à être remontés dans les salles sous forme de period-rooms et de 2 plafonds peints.

Au cours de l’année 2010, ces 5 ensembles de boiseries provenant des hôtels de Villemaré, Luynes et du Bas-de-Montargis ont été transférés vers des ateliers de restauration, dont le travail doit s’achever à l’automne 2012 avant le remontage dans les nouvelles salles. De même, la restauration de la toile peinte attribuée à l’artiste italien Giovanni Scajario a débuté à la fin de l’année 2010 pour s’achever à l’automne 2012.

L’ouverture des espaces est prévue pour le premier trimestre 2013.

Le coûtLe budget total de l’opération, financée par le mécénat, est estimé à environ 25,5 millions d’euros, en incluant le chantier des collections, la restauration et la repose de deux plafonds peints, ainsi que les prestations liées à l’accompagnement du public.

5. De nouveaux projets stratégiques

André-Charles Boulle, armoire (détail)

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L’installation de décors pérennes d’art contemporain au sein du palais

Deux projets d’installation de décors pérennes d’art contemporain au sein du palais ont été inaugurés en 2010 : l’œuvre de François Morellet dans l’escalier Lefuel de l’aile Richelieu et celle de Cy Twombly au plafond de la salle des Bronzes.

L’œuvre de François Morellet Installée de manière pérenne dans l’escalier Lefuel de l’aile Richelieu, cette création est composée de onze vitraux, dont huit bénéficient d’un rétro-éclairage. La mise en lumière de l’escalier historique et l’installation d’un éclairage de sécurité ont été réalisées afin d’améliorer les conditions d’accueil du public.

Le projet d’installation a été lancé en 2008. Les travaux ont été menés en 2009, et l’inauguration a eu lieu en janvier 2010.

Le Louvre a bénéficié d’un mécénat de GDF Suez.

L’œuvre de Cy TwomblyCette œuvre a tout d’abord été reproduite en atelier au début de l’année 2009. Le marouflage de la toile, composée de onze lés formant une surface totale de 400 m², a été terminé en février 2010. Après le démontage des échafaudages et la remise en place des collections, le nouveau plafond de la salle des Bronzes des Antiquités grecques, étrusques et romaines a été inauguré le 23 mars 2010.

Cette installation a été réalisée grâce à la générosité de la Fondation Janet Wolfson de Botton et au soutien de la Gagosian Gallery de Londres.

5. De nouveaux projets stratégiques

François Morellet : L’Esprit d’escalier, escalier Lefuel

Cy Twombly, The Ceiling, salle des Bronzes

Détail du plafond

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Le réaménagement des galeries de la Vénus de Milo et de la Melpomène

Cet espace fut entièrement réaménagé par l’architecte Jean-François-Léonard Fontaine afin d’y disposer une galerie des Antiques à la place des appartements de la reine qui s’y trouvaient depuis le XVIe siècle.

Le projet muséographique a été conçu en interne en 2008. Les travaux ont démarré en avril 2009 dans la galerie sud et en novembre 2009 dans la galerie nord. Après la restauration des marbres rouges sous maîtrise d’œuvre de l’architecte en chef des Monuments historiques, les travaux se sont poursuivis en 2010, et le retour des collections a débuté en mai.

Dans sa nouvelle salle, la plus grande du secteur (214 m2), la Vénus de Milo est entourée de certains des fragments découverts en même temps qu’elle. La galerie nord propose, selon un parcours géographique, un voyage dans le monde grec depuis l’époque du Parthénon jusqu’à la conquête de la Grèce par Rome. La galerie sud présente, selon un parcours thématique consacré aux dieux et héros de la mythologie, des répliques romaines de chefs-d’œuvre disparus de la sculpture grecque classique.

Ce nouvel aménagement a bénéficié des mécénats de la société japonaise NTV et de la société Cad Center. L’inauguration a eu lieu le 5 juillet 2010 et l’ouverture au public le 7.

5. De nouveaux projets stratégiques

L’atelier de marbrerie

Entretien avec Jean Buard, chef de l’atelier de marbrerie

Qu’est-ce que l’atelier de marbrerie du musée du Louvre ? Au Louvre, l’atelier de marbrerie est composé de dix personnes capables de jongler entre toutes

les tâches demandées. La plupart d’entre nous ont une formation de tailleur de pierre et ont appris quelques techniques de restaura-tion au sein même du musée, avec toutes les spécificités qui y sont liées. Chacun est impliqué et passionné par cette activité, qui comporte une dimension physique, mais aussi intellectuelle. C’est un système unique en son genre où il est plaisant de travailler.L’atelier collabore essentiellement avec le département des Antiquités grecques étrusques et romaines et le département des Sculptures. Il est aussi en contact avec celui des Antiquités égyp-tiennes, des Antiquités orientales, ainsi que des Arts de l’Islam et

des Objets d’art. Nous interve-nons un peu partout. 70 % des missions consistent en des opérations de bardage : déplacements d’œuvres pour les expositions temporaires, pour des photographies, un récolement ou encore du rangement. Pour ce faire, nous utilisons des techniques bien spécifiques et travaillons à l’aide d’appareils élévateurs, de palettes en bois, de caisses de transport… Nous n’avons pas le droit à l’erreur. Chaque sculpture nécessite la mobilisation de quatre à six personnes. Pour moi, et compte tenu du nombre de déplacements opérés chaque année, le bardage est devenu un véritable travail de conservation préventive.

Il nous incombe aussi de procéder à certaines restaurations et au nettoyage des œuvres. Ce travail inclut le montage de celles-ci. Il s’agit de faire tenir les statues sur leur socle, fabriqué en collabora-tion avec la métallerie. Afin que la sculpture ne touche jamais le métal, nous sommes chargés de fabriquer des semelles en résine. Chaque restauration demande une réflexion approfondie. C’est un travail passionnant. Tout est calculé, centimètre par centimètre. Enfin, le nettoyage comporte lui aussi différentes techniques : eau, poudre, vapeur… Il peut durer un jour, comme plusieurs semaines. Chaque œuvre d’art demande une action personnalisée. Notre métier vise la perfection.

Quels ont été selon vous les projets marquants de l’année 2010 ?Le réaménagement des nouvelles salles d’Art grec classique et hellénistique m’a particulièrement marqué. L’atelier de marbrerie est toujours fier d’être le seul à déplacer la Vénus de Milo. L’aménagement de ces salles a demandé une grande implication, pendant plusieurs mois. Il a fallu déplacer certaines œuvres à l’atelier pour des travaux, mais aussi en réserve. Les salles entières ont été vidées. Nous étions directement en contact avec les conservateurs, et plus particulièrement avec Jean-Luc Martinez. Le résultat a pour nous été extraordinaire, notamment

grâce à la confiance qu’il nous a manifestée. Faire tenir chaque statue, mais aussi étudier le positionnement, au millimètre près, de chacune d’entre elles a constitué un travail extrêmement minutieux. On ne s’imagine pas la précision et l’harmonisation que requiert chaque disposition. Il n’est par exemple pas simple de déplacer à plusieurs reprises une stèle de cinq cents kilos…

Vue des nouvelles salles d’Art grec classique et hellénistique

La Vénus de Milo retrouve l’emplacement qu’elle occupa de 1821 à 1848

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Le projet PyramideInaugurée en 1989, la pyramide construite par Ieoh Ming Pei a été conçue pour recevoir de 3,5 à 4 millions de visiteurs, or la fréquentation du musée en constante augmentation ne permet plus aux espaces situés sous la pyramide d’assurer des conditions satisfaisantes d’accueil du public et de travail pour les agents. Ce projet intègre désormais la contrainte d’une fréquentation pouvant atteindre environ 12 millions de visiteurs annuels.

La nouvelle organisation des espacesL’année 2010 a permis de finaliser les études de programmation des différents espaces du projet et d’engager les procédures de sélection des concepteurs.

Le projet Pyramide consiste à redonner au hall Napoléon une vocation strictement d’accueil, d’information et de médiation en le libérant des principales fonctions logistiques que représentent les caisses. Celles-ci seront réimplantées en amont, aux abords de la pyramide, dans un agencement et à une échelle à même de satisfaire les besoins actuels et futurs.

Le projet prévoit également l’aménagement d’un nouvel accueil des groupes dans le hall Charles V et la création de nouveaux espaces réservés à l’information du public et à la médiation culturelle dans une logique d’irrigation de l’ensemble des espaces muséographiques depuis la pyramide.Le hall Napoléon constituera le lieu d’introduction et d’immersion dans l’univers du Louvre en donnant les premières clés aux visiteurs pour comprendre le musée et engager leur visite.Les points d’accueil relais, situés dans les espaces muséographiques, offriront aux visiteurs une déclinaison des informations dispensées sous la pyramide pour poursuivre leur visite, se réorienter ou, localement, mieux appréhender les collections environnantes.Le centre de ressources, aménagé dans les espaces de l’actuel accueil des groupes, permettra au public fidèle ou à fidéliser d’engager une démarche d’approfondissement.

La modernisation et la simplification de la billetterie

Le projet Pyramide comprend également un vaste chantier de modernisation et de simplification de

5. De nouveaux projets stratégiques

sa billetterie, en particulier la mise en place d’un logiciel unique, d’une plate-forme professionnelle de vente en ligne et d’impression à la maison, d’un contrôle informatisé du droit d’entrée et d’un centre de contact téléphonique avec numéro unique.

Cette nouvelle organisation redonnera ainsi à la fonction d’accueil une importance cohérente par rapport à l’ampleur du site et des collections et offrira au public des espaces d’accueil non seulement adaptés à la fréquentation mais aussi des relais de médiation, d’éducation et de transmission des savoirs.

Un projet impliquant l’ensemble du LouvreLe projet Pyramide comporte des dimensions organisationnelles et sociales qui changent le rapport du musée à son public. Celles-ci visent également l’amélioration des conditions de travail des agents.

Le calendrierL’année 2010 a été mise à profit pour :– finaliser la programmation des espaces logistiques (billetterie, vestiaires, bureaux, stockage, sanitaires…) et des espaces de médiation (espace

Pouvez-vous décrire le projet de modernisation de la billetterie ?

Entretien avec Andrea Fabro, chef du service d’Exploitation de la billetterie

La modernisation de la billetterie est une entreprise ambitieuse qui s’inscrit dans le projet Pyramide.La plate-forme billetterie du musée du Louvre était composée d’éléments hétérogènes (systèmes différents pour le droit d’entrée général, pour l’audito-rium ; deux générations de distri-buteurs automatiques…), ce qui rendait l’exploitation fragile et

complexe et ne permettait pas d’effectuer simplement tous les comptes rendus de l’activité de vente du musée.Le projet de refonte du système billetterie a donc cherché à remédier à ces difficultés en tenant compte du développement des nouvelles technologies dans ce domaine spécifique et en implantant une seule solution informatique centralisée. Il nous a donc fallu reconsidérer l’ensemble du processus de vente et de l’organisation du musée.Le nouveau processus de la billetterie, combiné à une évolution des métiers de la vente, permet aujourd’hui de proposer un meilleur service à nos visiteurs.

Quels sont les objectifs de ce projet ?Le chantier Billetterie place le public au cœur des préoccupations du musée avec comme objectif principal le meilleur accueil des

visiteurs. Il vise également à améliorer les conditions de travail des agents du Louvre et à optimiser les ressources propres.L’alliance des nouvelles technolo-gies et d’une refonte des systèmes permet aujourd’hui d’envisager une amélioration très sensible du confort de visite. Cela permet notamment de simplifier les étapes d’achat et la préparation de sa visite ; une diminution des files d’attente ; une meilleure répartition des publics dans l’espace et dans le temps ; une simplification des relations avec le musée ainsi qu’une meilleure visibilité de l’offre culturelle, jusque sur le site Internet du musée.La modernisation de la billetterie a plus généralement permis d’opti-miser les ressources du musée tout en augmentant l’attractivité de l’offre, en développant les partenariats et en sécurisant les systèmes.

sous la pyramide, points d’accueil relais, centre de ressources) ;– finaliser les prestations de relevés (levés topogra-phiques, diagnostic structurel et technique des existants) complétant la programmation technique, architecturale et fonctionnelle ;– conduire les procédures de sélection des équipes de maîtrise d’œuvre et de conception design et multimédia des espaces ;– poursuivre le déploiement du nouveau logiciel de vente pour les ventes sur place et la réservation des groupes ;– conduire les études d’adaptation des postes de contrôle des billets afin d’accueillir les équipe-ments nécessaires au contrôle informatisé des billets, un préalable à la mise en œuvre de la vente en ligne.

De 2011 à la mi-2013 sont prévues les études de conception architecturale, fonctionnelle et technique. Les travaux s’étendront de la mi-2013 à 2015.

Le coûtLe montant total de l’opération est évalué à 67 millions d’euros.

Billeterie des Individuels au niveau basBureaux en mezzanine

Services, vestiaires et espaces logistiques

Espace adhésion et offre culturelle et commerciale

Auditorium

Billeterie des Individuels

Librairie

Accueil des groupes

Restaurant

Centre de ressources

Stations d'accueilRichelieu

Stations d'accueilDenon

Médiation Stations d'accueilSully

La nouvelle organistion des espaces

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Le Centre national de conservation, de restauration et de recherches patrimoniales en Ile-de-France

L’année 2010 a été marquée par l’élaboration du projet de service et du préprogramme du Centre national de conservation, de restauration et de recherches patrimoniales en Ile-de-France (CNCRRP) qui doit voir le jour à Cergy-Pontoise. Ce centre aura pour mission de mettre en sécurité les collections des plus grands musées parisiens des bords de Seine.

Le projet de serviceLe projet de service a été finalisé début mai 2010. Celui-ci s’appuie sur les propositions du scientifique Jean-Pierre Dalbéra, ainsi que sur les discussions menées par Vincent Pomarède avec le ministère de la Culture et de la Communication et les établis-sements partenaires.

Il dresse un court diagnostic des politiques culturelles de conservation, de restauration et de recherches patrimoniales en France, et définit quels pourraient être l’apport et les missions de ce centre. Il propose également une organisation de celui-ci en sept pôles fonctionnels : Conservation, Restauration, Recherche et Études scientifiques, Formation, Information et Ressources documentaires, Médiation, Fonctions supports et Administration.

Parmi ces sept pôles, deux sont particulière-ment suivis par la délégation à la Conservation préventive et à la Coordination des régies (DCPCR) : le pôle Conservation et le pôle Restauration.

Les études de programmationLe musée du Louvre a confié la mission de program-mation du CNCRRP à un groupement pluridisci-plinaire, dont Setec Organisation est le mandataire. Cette équipe projet, dirigée et organisée par la direction de la Maîtrise d’ouvrage, intègre aussi la DCPCR.

En parallèle, le Louvre maintient un dialogue avec les institutions partenaires1. De plus, la recherche d’expériences comparables au niveau national et international a favorisé la mise en place d’un réseau propice aux échanges dans des domaines aussi variés que le climat, la sécurité, la sûreté, le mobilier, la restauration, la régie…

La conduite des études de programmation démarrées en octobre 2009 s’est organisée autour de groupes de travail et de comités thématiques.

Le préprogramme, finalisé en mai 2010, se décline selon deux hypothèses :– un programme de base d’environ 70 000 m2 utiles,– un programme élargi d’environ 110 000 m2 utiles,

Les discussions avec le ministère de la Culture et de la Communication

Fin mai 2010, le Louvre a remis le projet de service et le préprogramme au ministère de la Culture et de la Communication et aux établissements partenaires.

Tout au long du second semestre 2010, le Louvre a étudié, en concertation avec le ministère, les pistes d’optimisation des surfaces et des coûts ainsi que le déroulement de l’opération.

Le Louvre a également piloté un certain nombre de réflexions associées :– les montages opérationnels et financiers,– la future structure d’exploitation,– les orientations architecturales et les principes constructifs,– le profil environnemental.

5. De nouveaux projets stratégiques

En juin 2010, le ministère a constitué un groupe de travail tripartite ministère de la Culture et de la Communication/CNRS/université de Cergy-Pontoise, en concertation avec le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, afin d’approfondir le volet scientifique du projet et de réfléchir aux orientations d’une politique scientifique interministérielle sur le patrimoine.Ce groupe de travail a remis un rapport d’étape en décembre 2010.

Les études associéesLe Louvre a également conduit en 2010 un certain nombre d’études en lien avec la programmation du centre :– étude des procédures d’urbanisme,– études géotechniques,– préparation de la procédure d’évaluation préalable dans l’hypothèse d’un partenariat public-privé,– étude de réalisations similaires en France ou à l’étranger.

Enfin, le Louvre a apporté son assistance à la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise afin de lancer un certain nombre d’études en lien avec le CNCRRP :– études de programmation approfondie du pôle Médiation Convention, que les collectivités locales se sont engagées à financer et à construire,– études de projet urbain,– études d’un projet de Cité des métiers du patrimoine.

1 Musée Picasso, musée des Arts décoratifs, musée d’Orsay et de l’Orangerie, musée natio-nal d’Art moderne, musée du Quai Branly, École nationale su-périeure des beaux-arts, Institut national du patrimoine, Réunion

des musées nationaux, Centre de recherche et de restaura-tion des musées de France, Laboratoire de recherche des Monuments historiques, Centre de recherche sur la conserva-tion des collections.

Victoire de Myrina, figurine féminine en terre cuite après conditionnement sur un plateau de manipulation

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6. La vie de l’établissement

Exposition temporaire, accrochage d’œuvres

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En 2010, le Louvre a poursuivi sa politique en faveur de ses employés. Projet social, politique de prévention, protocole handicap, autant d’actions qui font du musée du Louvre une institution toujours très convoitée.

La poursuite des actions prévues par le troisième projet socialL’année 2010 correspond à la deuxième année de mise en œuvre du troisième projet social de l’établissement, centré sur la question du développement durable. Ce projet vise également à améliorer les conditions de travail et le quotidien des personnels dans leur environnement professionnel.

Suite à la signature de la charte d’adhésion au Club développement durable des établissements et entreprises publics (CDDEP) le 2 septembre 2010, le musée du Louvre a confirmé sa volonté de mener une politique forte en faveur du développement durable. Les actions clés réalisées dans ce domaine en 2010 comprennent notamment la réalisation du bilan carbone des activités du musée, la réduction du parc automobile, la formation aux achats publics durables…

Toutes ces actions se poursuivront dans le cadre d’un plan élaboré à partir des conclusions du bilan carbone.

L’évolution de l’emploi au musée du LouvreLa politique de maîtrise de l’emploi public amorcée en 2009 s’est poursuivie en 2010, conformément aux instructions données par les ministères de tutelle dans le cadre de la révision générale des politiques publiques (RGPP).

L’année 2010 a confirmé d’une part que le Louvre demeure très attractif sur le marché du travail. Le nombre de candidatures reçues et traitées par le service Recrutement et Mobilité a été encore très important.

D’autre part, elle a montré que les agents du musée restent attachés à l’établis-sement, comme en atteste le pourcentage faible et stable de turnover. Cet indicateur qui permet de mesurer l’ampleur des mouvements de personnel varie en effet en fonction de facteurs tels que la satisfaction au travail, la politique de rémunération pratiquée et la capacité de fidélisation.

Le Louvre et ses agents

6. La vie de l’établissement

Exposition temporaire, installation d’œuvres

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La poursuite des actions en faveur de l’emploi des travailleurs handicapés

La mise en œuvre du protocole d’accord en faveur de l’emploi des travailleurs handicapés, définie en 2009 comme une des priorités du musée du Louvre, a été poursuivie en 2010. La convention avec le Fonds pour l’insertion des personnes handicapées dans la Fonction publique (FIPHFP), signée en décembre 2009, a permis le cofinancement d’actions telles que les aménagements de postes, l’organisation de formations et d’une journée de sensibilisation, ainsi que la publication d’un guide des personnels en situation de handicap.

Une convention pour une aide exceptionnelle dans le but de favoriser l’accessi-bilité à l’environnement professionnel des personnels en situation de handicap a également été signée avec le FIPHFP. Elle permet de financer des travaux à hauteur de 300 000 €.

Le service de la Communication interne, outre le maintien de ses activités habituelles, a activement participé à la conception de la première journée annuelle du Handicap et a assuré la coordination éditoriale ainsi que la production graphique du guide des personnels en situation de handicap, édité en novembre 2010.

La santé au travail et la politique de préventionL’équipe se consacrant dorénavant exclusivement à la santé des personnels de l’éta-blissement, à la suite de la restructuration des activités du service Médical, est consti-tuée d’un médecin de prévention, de trois infirmières et d’une secrétaire médicale.

La médecine de prévention a pour vocation d’éviter toute altération de la santé physique et psychique des agents du fait du travail. Dans ce cadre, l’action de santé au travail a principalement porté en 2010 sur la prévention du risque chimique, des

6. La vie de l’établissement – Le Louvre et ses agents

troubles musculo-squelettiques liés au travail sur écran, des risques psychosociaux ainsi que des conduites addictives. La lutte contre le tabagisme sur le lieu de travail restant un enjeu de santé publique majeur, le service Médical propose un programme d’aide au sevrage tabagique depuis 2006.

La réflexion sur la prévention et l’analyse des accidents du travail s’est également poursuivie.

L’organisation des relations socialesLe dialogue social constructif qui caractérise les relations entre la direction du musée du Louvre et les organisations syndicales représentatives au sein de l’établissement s’est poursuivi en 2010 malgré un contexte général difficile, notamment durant le dernier trimestre de l’année.

2010 fut l’année du renouvellement des représentants du personnel aux instances (commission technique paritaire et comité hygiène et sécurité). Ont été élus des représentants de la CGT, de Sud-Culture solidaires et de Force ouvrière. Le fait marquant de ces élections est la disparition de la CFDT en tant qu’organisa-tion syndicale représentative au musée du Louvre.

En 2010, le musée n’a connu aucune journée de fermeture totale au public malgré quelques perturbations telles que des ouvertures retardées provoquées par le mouvement de grève nationale contre la réforme des retraites en octobre et novembre.

Emploi et recrutement

Le plafond d’emploi :

2 068 équivalents temps plein travaillés ouverts au budget, soit douze de moins qu’en 2009 supprimés dans le cadre de la maîtrise de l’emploi public.

2 030 équivalents temps plein travaillés en moyenne sur 2010, soit un taux de vacance de 1,83 %.

Sur les 87 postes inscrits hors plafond d’emploi au budget primitif de l’établisse-ment (soit 10 de moins qu’en 2009), 76 sont pourvus en 2010.

96 agents ont été recrutés en 2010 (39 contractuels et 57 titulaires), dont 8 agents reconnus travailleurs handicapés. Ce chiffre représente une baisse de 13 % par rapport à celui des recrutements effectués en 2009.

6 % de turnover.

4 492 candida-tures, dont 37 % de candidatures sponta-nées, ont été traitées par le service Recrutement et Mobilité.

588 stagiaires ont été accueillis en 2010 au sein de l’établissement, ce qui représente un accroissement notable de 29 % depuis l’année 2008. La durée moyenne de ces stages a été de 44 jours.

Prévention et analyse des accidents du travail

131 dossiers d’accidents du travail ont été traités en 2010 par le service de la Gestion du personnel et analysés par le service Médical.

Instances et commissions

3 réunions du comité technique paritaire (CTP),

3 du comité hygiène et sécurité (CHS),

2 de la commission restaurant

et 1 de la commission habillement se sont déroulées en 2010.

1 réunion de la commission consultative paritaire concernant les contractuels sur emplois s’est également tenue.

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La formation des agents du musée et la politique métiers

Élément essentiel de la politique de professionnali-sation et de gestion des compétences au sein du musée, les actions de formation et d’analyse des métiers se sont prolongées en 2010.Dans la perspective de l’édition d’un répertoire des métiers, des fiches descriptives ont été formali-sées en interne. Des enrichissements ont par ailleurs été apportés aux descriptifs de fonction (38 nouveaux profils, dont 7 fonctions nouvelles rattachées aux missions de pilotage et de support).

Le bilan de formation présente quant à lui une baisse sensible du nombre de stagiaires. Des travaux ont été menés tout au long de l’année sur les outils et processus pour rendre encore plus lisibles les formations accessibles selon les activités exercées mais aussi, par « ricochet », les modalités à suivre pour bénéficier d’une formation sans lien direct avec la fonction de chacun.

Certaines actions, commencées en 2009, sont arrivées à leur terme en 2010, notamment celles qui concernaient l’initiation à la conservation préventive.

De nouvelles actions de formation, en conformité avec les grandes orientations stratégiques décidées par la direction de l’établissement, ont été mises en œuvre en 2010 :– la mise en place du parcours marketing a pour objectif d’accompagner les équipes de la direction du Mécénat dans l’élaboration d’une stratégie marketing interne qui permettra de développer le réseau mécénat, et donc les ressources propres ;– dans le domaine du renforcement de la prévention des risques professionnels, une formation concer-nant les agents susceptibles d’être confrontés à des risques chimiques dans l’exercice de leur métier a été conçue en étroite collaboration avec la chargée de mission hygiène et sécurité.

La poursuite de la politique d’optimisation des moyens de fonctionnement

Les actions menées par le service Intérieur de la direction des Ressources humaines et du Développement social (DRHDS) visant à optimiser les moyens de fonctionnement et à rationaliser les dépenses ont permis de réaliser d’importantes économies en 2010. Ce service a repris au 1er janvier 2010 la gestion de la restauration collective. Afin d’améliorer la qualité de l’offre alimentaire proposée aux agents, le service a procédé aux actions suivantes :– la refonte des tarifs du marché (baisse de la tarification au 1er juillet 2010),

– le développement de contrôles qualité et d’hygiène,– un chantier relatif à la mise en place d’une nouvelle offre qualitative dont les résultats apparaî-tront en 2011,– l’introduction progressive d’aliments bio dans l’offre du restaurant.D’importants travaux de rénovation du restaurant du personnel ont été entrepris en octobre 2010 afin d’améliorer l’accueil des utilisateurs :– réaménagement de la zone de distribution et des caisses afin de mieux organiser les flux,– renouvellement des installations en cuisine et mise en place d’un nouveau système de réfrigération,– rénovation de l’architecture de la distribution électrique,– rénovation des murs, des sols et des banques d’assaisonnement dans la salle à manger.

Actions de formation

2 854 stagiaires

et 1 153 agents ont été formés en 2010. Ces chiffres représen-tent une moyenne de 2 jours de formation par stagiaire, et de 4 jours de formation par agent.

Rationalisation des dépenses de fonctionnement courant

196 133 euros d’économies réalisées.

Des baisses de :– 11 % pour la téléphonie fixe et mobile,– 18 % pour la prestation relative à la gestion du courrier interne et externe,

– 10 % pour le mobilier de bureau, – 19 % pour les fourni-tures courantes de bureau,– 8 % pour l’achat de papier.Répartition des actions de formation

Stagiaires Nombre Coût jours

Formations inter-entreprises 16 % 28 % 31 %Formations internes 84 % 72 % 69 %

Domaines de formation Nombre Total Stagiaires Stagiaires jours jours

Concours 166 3 % 319 11 %Développement personnel 58 1 % 18 1 % (dont bilans professionnels) Formations générales 897 18 % 468 16 %Gestion-Droit 303 6 % 117 4 %Hygiène et sécurité 392 8 % 188 7 %Informatique 476 9 % 345 12 %Langues 1 222 24 % 529 19 %Management 212 4 % 103 4 %Métiers de la culture 1 032 20 % 562 20 %Post-recrutement 362 7 % 205 7 %Total 5 120 2 854

6. La vie de l’établissement – Le Louvre et ses agents

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172 1736. La vie de l’établissement

Le pilotage budgétaire et la sécurisation juridique du musée ont été sensiblement améliorés en 2010 grâce à l’optimisation de la politique d’achats, en particulier via les marchés publics, au renforcement des outils de reporting infra-annuels, et à l’amélio-ration du suivi des déterminants de la dépense dans un contexte budgétaire contraint.

Le maintien d’un haut niveau de ressources propresLe pilotage financier et le maintien, malgré la conjoncture économique, d’un haut niveau de ressources propres (fréquentation des collections permanentes, mécénat, recettes du domaine) ont permis de ramener le déficit budgétaire initial à un niveau proche de l’équilibre.

Les travaux suivants ont été réalisés :– la détermination des clés de répartition et du système d’information pour le projet de comptabilité analytique,– la mise à niveau des outils informatiques budgétaires et comptables au profit de l’ensemble des utilisateurs du musée,– plusieurs actions de fiabilisation des données financières en partenariat avec l’agence comptable.

De nouveaux outils pour améliorer la sécurité juridique des engagements du musée

La sous-direction des Affaires juridiques a développé de nouveaux outils qui doivent être mis à la disposition des différentes directions. Ont notamment été réalisés et mis à jour un certain nombre de contrats types ainsi que des notes d’information juridiques.

Le service de la Commande publique a, avec ce même objectif, réalisé un guide des marchés en procédure adaptée. Cet outil pédagogique constitue une aide à la passation des marchés de montants supérieurs à 20 000 €, et inférieurs à 90 000 €. Il comporte des conseils pour les avis d’appel public à la concurrence, la description de la procédure à suivre ainsi que des modèles de documents (lettres de rejet, avis d’attribution, clauses types…).

Le pilotage financier et juridique du musée du Louvre

Quentin Metsys, Le Peseur d’or et sa femme (détail)

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La gestion d’une contrathèque de l’établissement est désormais assurée par l’unité documentaire de la sous-direction des Affaires juridiques.

La mise en œuvre du plan triennal de l’achat durable a continué à être assurée. Le bilan de l’exécution des clauses sociales dans les marchés avec la Maison de l’emploi de Paris a été satisfaisant.

Une nouvelle identification des segments d’achats du musée a été réalisée. Cette refonte de la nomenclature a permis de procéder à une réduction et à une simplifica-tion du nombre de clés d’enregistrement des marchés et à la détermination de libellés plus explicites et fédérateurs d’achats afin de gagner en optimisation économique, en contrôle du respect des seuils de procédure de passation des marchés, en contrôle des habilitations des directions, et afin d’améliorer la sécurisation de la chaîne de dépense. Des ateliers de travail avec les principales directions acheteuses du musée ont permis l’aboutissement de ce projet.

Le renouvellement de gros marchés de maintenance et d’exploitation du musée (nettoyage, surveillance, maintenance des installations de climatisation, des ascen-seurs et escaliers mécaniques) a également permis de réaliser des économies.

Le service du Pilotage interneEn 2010, la direction Financière et Juridique s’est restructurée : le service du Pilotage interne a été créé dans un souci d’optimisation de la performance. Il rassemble les activités du contrôle de gestion et celles du contrôle interne, et favorise ainsi une meilleure synergie.

Outre le perfectionnement des outils de pilotage, la fiabilisation des indicateurs de performance, de leurs périmètres et modalités de calcul, ainsi que la formalisation des modes opératoires, le contrôle de gestion pilote, dans le cadre du chantier Billetterie, le développement d’un infocentre.Celui-ci permet de :– fiabiliser et homogénéiser toutes les données de fréquentation,– automatiser la production des états de reporting,– raccourcir les délais d’obtention des données.

Le contrôle interne a quant à lui poursuivi la démarche processus-procédures : finalisation des procédures relatives à la gestion des espaces et de la logistique, lancement d’un dialogue compétitif pour la mise en place d’un outil BPM (Business Process Management). Parallèlement, le diagnostic du dispositif de contrôle interne a débouché sur une cartographie des risques hiérarchisés identifiant les principales zones de vigilance, et sur la proposition d’axes d’amélioration.

Le budget du musée

En 2010, les recettes du musée se sont élevées à 233 millions d’euros : 203 millions d’euros de fonctionnement et 30 millions d’investissement.

Les dépenses ont atteint 231 millions d’euros : 108 millions d’euros de personnel, 84 millions d’euros de fonctionnement et 39 millions d’investissement.

Le solde brut est donc de 2 millions d’euros en 2010, à partir duquel il faut effectuer des retraitements statutaires et techniques. Il s’agit notamment des recettes consacrées aux acquisitions d’œuvres (20 % de la billetterie des collections permanentes) ou des recettes en particulier de mécénat finançant des projets spécifiques. Ces recettes sont mises en réserves pour des dépenses s’étalant sur plusieurs exercices ultérieurs.

Les recettesLe montant total des recettes s’élève à 233 millions d’euros répartis comme suit :

Répartition des ressources propres en 2010

Billetterie 41 M€ 43 %

Mécénat* 25 M€ 26 %

Domanial** 12 M€ 12 %

Recettes liées aux collections 6 M€ 6 %- dont activités éducatives et culturelles 2 M€ 2 %- dont auditorium 1 M€ 1 %- dont autres recettes 3 M€ 3 %liées aux collections

Autres 12 M€ 13 %- dont produits financiers 4 M€ 4 %- dont restaurant du personnel 1 M€ 1 %- dont Agence France-Muséums 4 M€ 4 %- dont autres produits 4 M€ 4 %exceptionnels et financiers

Total recettes propres 97 M€ 100 %

* Mécénat : les principaux mécénats versés en 2010 s’élèvent à 8,3 millions d’euros pour les acquisitions d’œuvres, 6,9 millions d’euros pour les grands projets muséographiques (dont 5,56 millions pour les projets Arts de l’Islam et Mobilier XVIIIe), 2,3 millions d’euros consacrés aux expositions du Louvre, et 1,6 million d’euros pour les activités éducatives et culturelles et leur promotion.

** Domanial : ces recettes sont liées aux locations ponctuelles d’espace ainsi qu’aux occupants commerciaux et institutionnels du musée.

*Quote-part : il s’agit d’un retraitement comptable lié aux reprises d’amortissements et de provisions sur les investisse-ments subventionnés par l’État.

6. La vie de l’établissement – Le pilotage financier et juridique du musée du Louvre

Origine des ressources

Subventions56 %

128 M d

Ressources propres41 %

97 M d

Quote-part*3 %

8 M d

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Les dépensesLe montant total des dépenses s’élève à 231 millions d’euros répartis comme suit :

Les dépenses de personnel sont essentiellement composées de la masse salariale, de la rémunération des pompiers et de l’action sociale.En 2010, le musée du Louvre a employé en moyenne 2 111 personnes (dont emplois sous plafond, hors plafond et titulaires mis à disposition).

Au-delà des dépenses du personnel et de la dotation aux amortissements, les dépenses de fonctionne-ment et d’investissement sont ventilées en axes analytiques stratégiques :

Répartition par axes Montant en 2010

Axe culturel 16 M€

Mission : améliorer l’accessibilité pour les publics - dont expositions temporaires 4 M€

- dont activités éducatives et culturelles 2 M€

- dont activités éditoriales 4 M€

- dont activités de l’auditorium 2 M€

Axe scientifique 16 M€

Mission : développer la politique scientifique du Louvre et assurer son rayonnement scientifique et culturel - dont restaurations 2 M€

- dont acquisitions d’œuvres 12 M€

- dont conservation préventive 1 M€

- dont fouilles à l’étranger et recherches 0,4 M€

Axe patrimonial 61 M€

Mission : développer la protection et la mise en valeur du patrimoine- dont travaux d’entretien ou d’aménagement palais et jardins 16 M€

- dont modernisation des équipements de sûreté et de sécurité 10 M€

- dont équipements techniques 5 M€

- dont consommation de fluide et d’énergie 12 M€

- dont grands chantiers muséographiques 14 M€

Axe fonctions supports 13 M€

Mission : poursuivre la modernisation des ressources humaines et l’optimisation des moyens - dont charges d’immeubles 5 M€

- dont logistique 3 M€

- dont fonctionnement des services 1 M€

- dont fonctions support, réseau et équipements informatiques 2 M€

La généralisation de l’approche en déterminants de la dépense, et la justification au premier euro face à une contrainte budgétaire accrue

En 2010, la sous-direction des Affaires financières, en liaison avec les directions et départements opérationnels, a complété et perfectionné le suivi des déterminants de la dépense, ainsi que la justifi-cation au premier euro permettant d’élaborer les budgets prévisionnels avec plus de précision, et d’en optimiser le suivi infra-annuel, via notamment les reportings mensuels.

La typologie des dépensesLes dépenses sont classées en trois grandes catégories :– Les grands projets d’investissement comportant généralement des marchés d’études préalables, de maîtrise d’œuvre, de prestations intellectuelles diverses et de travaux. Les opérations sont désormais suivies en coût final estimé, c’est-à-dire qu’est intégré un taux d’aléas et de révision de prix prévisionnel permettant d’établir un coût global à la date de livraison.– Les dépenses de fonctionnement assises sur des marchés pluriannuels, dont le déterminant financier principal est la révision de prix annuelle.– Les dépenses de fonctionnement qui peuvent être décomposées en déterminants physiques (volume) et déterminants financiers (prix).

Une économie notable sur les dépenses de fonctionnement

Des progrès ont été réalisés dans tous les champs d’intervention et d’action du Louvre : les fluides (électricité, eau glacée, eau chaude…), les restaura-tions d’œuvres (programmation envisagée avec nombre d’œuvres planifiées et coût unitaire estimé), les éditions (suivi par ouvrage), les missions (nombre et coût par zone géographique), la logis-tique (dotation d’habillement, copieurs, téléphonie, marché de restauration collective…), les études (nombre et coût), les manifestations culturelles (nombre et coût moyen).

S’agissant des expositions temporaires, bien que leur périmètre soit toujours spécifique (quantité et qualité des œuvres présentées, choix scénogra-phiques…), les coûts sont ventilés entre transport et assurance, signalétique, aménagement des espaces, dépenses de promotion et de communication, ainsi que surveillance des espaces.

6. La vie de l’établissement – Le pilotage financier et juridique du musée du Louvre

Fonctionnement29 %

67 M d

Amortissement 8 %

17 M d

Investissement17 %

39 M dPersonnel46 %

108 M d

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Au total, le mécénat a collecté en 2010 31,4 millions d’euros. Mais, une fois retranchés aux sommes collectées en 2009 et en 2010 la donation du roi du Maroc pour les Arts de l’Islam et le mécénat d’œuvres d’art, c’est la somme de 22,7 millions d’euros qui doit être comparée aux 21,4 millions d’euros réunis l’année précédente. Une légère progression se dessine donc, qui reflète le sentiment général d’une sortie de crise.

Le succès remarquable de la campagne « Tous mécènes ! »Au terme de cette campagne d’appel aux dons, 1,2 million d’euros ont ainsi pu être réunis grâce aux donateurs individuels, complétant les sommes récoltées auprès d’entreprises et de fondations.

Deux mécènes majeurs pour un Grand Invité hors normePierre Bergé a été le mécène principal de la programmation « Le Louvre invite Patrice Chéreau », également soutenue par le mécénat de Louis Vuitton Malletier.

De nombreux mécènes pour les expositions temporairesL’exposition « Sainte Russie – L’art russe, des origines à Pierre le Grand » a bénéficié des mécénats de la Fondation Total, de GDF-Suez et de GazProm.« Routes d’Arabie – Archéologie et histoire du royaume d’Arabie saoudite » a également été financée par la Fondation Total, et par l’entreprise saoudienne Al Rubaiyat.

« Méroé – Un empire sur le Nil » a été organisée grâce au soutien de Deloitte, Lafarge et Ipsen.

Enfin, l’entreprise italienne Eni s’est associée, dans le cadre de son partenariat pluriannuel avec le Louvre, à l’exposition « L’Antiquité rêvée – Innovations et résistances au XVIIIe siècle » et a permis à plus de 190 000 personnes de découvrir au Palazzo Marino de Milan La Femme au miroir de Titien.

Le soutien des mécènes et partenaires du musée du Louvre

6. La vie de l’établissement

Campagne d’appel aux dons pour « Les Trois Grâces » de Lucas Cranach

7 200 donateurs ont répondu à l’appel lancé par le musée du Louvre.

34 entreprises, et plus particulièrement le cabinet d’audit Mazars, ont apporté plus de 2,2 millions d’euros.

Soirée privée du Cercle Louvre Entreprises dans la salle des Cariatides

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Les cercles de mécènes « généralistes » Contrairement à l’année précédente, le Cercle Louvre Entreprises a enregistré des résultats en forte hausse.

Plusieurs membres du Cercle se sont par ailleurs engagés dans d’autres projets. JT International a ainsi financé la restauration de mosaïques romaines pour le dépar-tement des Antiquités grecques, étrusques et romaines, et Ipsen s’est associé à celle d’un papyrus médical pour le département des Antiquités égyptiennes.

Lancé en janvier 2009 en liaison étroite avec la Société des Amis du Louvre, le Cercle des Mécènes, réunissant des amateurs et collectionneurs désireux de participer à la vie du musée, a attiré en 2010 une trentaine de membres actifs. Ces adhésions ont permis de mener à bien la restauration de deux frises en stuc et d’une vasque de fontaine mamelouke.

Le Cercle des Jeunes Mécènes a permis quant à lui de financer l’ultime étape de restauration des huit tableaux de Frans Post, une partie du diaporama de Nan Goldin, ainsi que de soutenir un programme pédagogique en liaison avec l’association Frateli.

Lancé conjointement en 2008 avec les American Friends of the Louvre, le Cercle International du Louvre a permis de contribuer au financement de la future installation de la mosaïque de Qabr Hiram.

Enfin, le Cercle Cressent a poursuivi sa campagne de collecte de fonds en faveur de la rénovation des salles d’Objets d’art du XVIIIe siècle. Les American Friends of the Louvre, qui contribuent également activement à ce projet, ont réuni environ la moitié des 4 millions d’euros qu’ils se sont engagés à financer.

De nouveaux mécènes pour le Louvre-LensL’année a également été fructueuse pour le mécénat du futur musée du Louvre-Lens. Les engagements des entreprises se sont concrétisés par la signature de plusieurs conventions, notamment celle du Crédit Agricole, qui s’est engagé pour soutenir la construction de la galerie du Temps. Des conventions ont également été signées avec la Caisse des dépôts, la Caisse d’Épargne ou encore le Crédit du Nord et le Crédit Mutuel Nord Europe.

Cercle Louvre Entreprises

40 adhérents.

660 000 euros générés.

Cercle International du Louvre

18 membres.

Cercle Cressent

3,8 millions d’euros de promesses de dons recueillies, notamment auprès de 45 membres actifs et fidèles.

Un regain significatif du mécénat en provenance du Japon

La reconduction du partenariat avec Dai Nippon Printing prévoit quatre nouvelles présentations de Museum Lab à Tokyo au cours des trois prochaines années, mais aussi leur reprise ultérieure dans les salles du Louvre

Nippon Television Network s’est engagé à financer l’essentiel des coûts de restauration de la Victoire de Samothrace. Cette opération se déroulera en 2013 et bénéficiera également du soutien de Fimalac (Financière Marc Ladreit de Lacharrière) et de Bank of America-Merril Lynch.

Toshiba a signé un accord avec le musée portant sur la rénovation de la mise en lumière de la cour Napoléon, de la cour Carrée ainsi que de la pyramide du Louvre.

Parmi les autres mécénats provenant d’entreprises japonaises peuvent également être évoquées la reconduction du mécénat de Sumitomo en faveur de projets pédagogiques, celle de Konica Minolta pour l’exposition « Luca Cambiaso – Maître de l’école génoise (1550-1620) » et de All Nippon Airways.

6. La vie de l’établissement – Le soutien des mécènes et partenaires du musée du Louvre

1. Museum Lab au musée du Louvre : « Entrer dans l’œuvre » 2. Museum Lab à Tokyo : « La Vierge au lapin, une poésie sacrée »

2.

1.

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Le musée du Louvre a créé à la fin de l’année 2009 un fonds de dotation. Celui-ci a pour objectif de constituer progressivement des financements réguliers sur le très long terme, dans une logique de solidarité intergénérationnelle.

Une source de financement supplémentaireCes nouveaux financements résulteront de la capitalisation des dons et autres apports faits au fonds de dotation. Conformément au principe de « non consomptibilité », la dotation sera conservée dans la durée, tandis que les produits financiers générés par cette dotation seront prélevés pour financer : des investissements majeurs comme l’amélioration des infrastructures de conservation et de restauration des œuvres ; le réaménagement de salles ou la rénovation du jardin des Tuileries ; des projets scientifiques spécifiques décidés par le musée en accord avec des grands donateurs.

Un fonctionnement effectif qui a débuté en 2010Le fonctionnement effectif du fonds de dotation a débuté au premier trimestre 2010 avec : la création d’une structure de gestion financière et administrative opération-nelle, la sélection d’un commissaire aux comptes et la mise en œuvre de procédures de contrôle ; la mise en place d’un comité d’investissement comprenant cinq person-nalités qualifiées1 ; et la réception d’un premier abondement de 120 millions d’euros issus de la redevance d’Abou Dabi au musée du Louvre.Lors de ce premier exercice, le conseil d’administration du fonds de dotation2 s’est réuni trois fois. Il a délibéré, en particulier sur la formalisation d’une règle de prélè-vement annuel et sur la définition d’une politique d’investissement en adéquation avec la finalité économique du fonds de dotation. La politique d’investissement vise à dégager des revenus annuels réguliers tout en préservant, avec un niveau de probabi-lité élevé, la valeur historique de la dotation sur un horizon de moyen terme.Le choix a été fait de déléguer à des sociétés de gestion spécialisées, françaises ou non, la gestion effective des différentes catégories d’actifs qui constituent le portefeuille du fonds de dotation. Les premiers investissements à long terme sont intervenus en septembre.En parallèle, des premières discussions ont été engagées avec des mécènes français ou étrangers qui souhaitent accompagner le musée sur le long terme, en élargissant les ressources financières de son fonds de dotation.

Le fonds de dotation

6. La vie de l’établissement

1 Les membres du comité d’investissement sont : Véronique Weill, le professeur Bertrand Jacquillat, Edouard Carmignac, Ramon de Oliveira et Antoine de Salins.

2 Les administrateurs du fonds de dotation du musée du Louvre sont : Henri Loyrette (président du conseil d’adminis-tration du fonds de dotation et président-directeur du musée), Victoria B. Bjorkllund, Catherine Sueur (administratrice générale adjointe du musée), Hervé Barbaret (administrateur général du musée), Jean Bonna et Henri de Castries.

La cour Napoléon et la pyramide

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Afin de mettre en avant la beauté du palais, du jardin et des collections, l’engagement du Louvre est constant. En 2010, de nombreux travaux ont été effectués afin de répondre aux attentes qualitatives des visiteurs : maintenance, restauration, sécurité…

La préservation et la valorisation du domaine du LouvreMaintenance des espaces, restauration du palais, mise en valeur du jardin, gestion des risques : les agents du Louvre mettent tout en œuvre pour entretenir et protéger le palais et le jardin des Tuileries.

La maintenance des espacesDes économies d’énergie ont été réalisées en 2010 grâce à plusieurs réglages et à des modifications de consignes.

La réglementation a imposé la destruction des installations contenant du polychlorobiphényle, un produit polluant, avant la fin de l’année 2010.

L’obsolescence de certains matériels contribuant à la sûreté de fonctionnement des alimentations électriques de l’établissement a été constatée grâce à un audit interne. Une quinzaine d’alimentations statiques ininterruptibles (ASI) et de chargeurs ont été remplacés au second semestre.

La centrale de production d’air comprimé du musée étant devenue obsolète, des travaux de rénovation ont été engagés en fin d’année. L’air comprimé est entre autres destiné à assurer le relevage des eaux-vannes et des eaux pluviales par des aéroprojecteurs et l’humidification de l’air des salles d’exposition.

Les plaintes relatives aux toilettes constituant le quatrième poste de méconten-tement des visiteurs, une campagne de changement des sèche-mains dans les sani-taires publics a été lancée.

La valorisation du domaine national du Louvre

6. La vie de l’établissement

Maintenance des espaces

13 % de baisse de consommation d’énergie par rapport à 2006.

8 transformateurs contenant du polychloro-biphényle ont été remplacés. Ces travaux ont bénéficié du plan de relance « État exemplaire 2 ».

110 sèche-mains seront remplacés avant juin 2011 dans les sanitaires publics du musée.

4 tronçons des murs de la voie de desserte interne ont été peints.

Jardin des Tuileries, entretien des massifs de fleurs

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La restauration du palaisLes travaux de consolidation de l’ensemble de la charpente de la Petite Galerie, dans la galerie d’Apollon, et de restauration des corps de bâtiments situés en périphérie de la cour du Sphinx ont débuté en septembre 2010 après plusieurs mois d’installation de chantier.

Afin de définir les techniques de nettoyage à mettre en œuvre pour traiter les façades du palais, des essais ont été réalisés en 2009 et finalisés en janvier 2010. Les résultats de ces essais ainsi que le vieillissement des échantillons de pierre traités permettront à terme de choisir la meilleure méthode à employer pour une rénovation d’ampleur.

L’objet de l’opération Référentiel patrimonial est de mettre à niveau les informations de la base documentaire et de constituer une gestion électronique des documents.

Le marché de géomètres a été notifié en janvier 2010, et la majorité des relevés ont été effectués au cours de l’année.

La mise en valeur du jardin des TuileriesUn plan de gestion du jardin demandé par le ministère de la Culture et de la Communication ainsi qu’un schéma directeur engagé avec l’architecte en chef des Monuments historiques ont été initiés.

Afin de conserver la mémoire historique du domaine du Louvre, trois arcades de l’ancien palais seront remontées dans le musée et le jardin des Tuileries. Il s’agit

de deux arcades Philibert Delorme – l’une, provenant de l’hôtel de Fleury, sera installée dans la cour Marly ; l’autre, actuellement démontée et conservée dans la réserve lapidaire du jardin des Tuileries, sera remontée dans ce jardin – et de l’arcade Jean Bullart, également conservée dans cette réserve. Ces travaux ont commencé en automne et ont bénéficié de crédits du plan de relance « État exemplaire 2 ».

L’aire de jeu pour enfants du jardin des Tuileries étant vétuste, sa rénovation a été décidée en 2006. Les travaux, commencés en novembre 2009, se sont poursuivis au premier semestre 2010, et l’inauguration a eu lieu le 6 juillet 2010, après replantation des arbres du bosquet. La mairie du 1er arrondissement a participé au financement de cette opération.

Les bassins des Tuileries sont alimentés gratuitement en eau non potable. Afin d’économiser cette ressource, des travaux de mise en place d’une station de recyclage des trois bassins ronds doivent être réalisés. Les marchés de travaux ont été notifiés en décembre 2010 et les travaux commenceront en 2011, en parallèle de fouilles réalisées à la demande de la direction régionale des Affaires culturelles (Drac).

Six cents nouveaux sièges ont été commandés en septembre 2010 sur la base d’un nouveau prototype plus robuste permettant de s’adapter aux utilisateurs du jardin des Tuileries.

La gestion des risquesLe schéma directeur incendie est un projet pluriannuel dont la finalité est l’améliora-tion de la protection des œuvres, des personnes et contre l’incendie du palais. Dans ce cadre, plusieurs travaux et études ont été réalisés, comme l’installation de portes historiques coupe-feu dans la rotonde d’Apollon.

Le Louvre continue à organiser le plan de prévention contre l’inondation et de sauvegarde des œuvres grâce, entre autres, à des exercices d’évacuation des œuvres, à la création d’un comité interne de sécurité ou encore à la livraison d’un système d’alerte de masse permettant de prévenir les volontaires en cas de crise.

La préservation et la valorisation des collectionsParmi les missions qui lui sont confiées, la délégation à la Conservation préventive et à la Coordination des régies (DCPCR) s’attache à identifier et à limiter les risques auxquels sont exposées les collections, dans et hors les murs. Elle propose également la mise en place de moyens de contrôle et d’analyse pour la conservation préventive des collections.

La sécurité des collectionsEn collaboration avec les départements concernés et la sous-direction Technique, Bâtiment et Muséographie, la DCPCR a apporté son expertise dans les domaines suivants : – surveillance du climat, – surveillance de la lumière, – veille sanitaire, – analyse des polluants gazeux,

6. La vie de l’établissement – La valorisation du domaine national du Louvre

Le jardin des Tuileries, le Grand Carré, petit bassin rond

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– prévention des risques liés aux vibrations, – conseil sur le choix des matériaux et du mobilier de présentation et de mise en réserve, – conseil sur les vitrines.

Elle a complété sa mission de préservation des collections par le pilotage de deux marchés (dépoussiérage des œuvres et des décors intérieurs du musée du Louvre, traitement par anoxie dynamique), l’organisation de formations dans le domaine de la conservation préventive et la réorganisation des mouvements d’œuvres à l’aire de livraison.

En ce qui concerne les travaux de mise en sûreté du musée, après la création d’un pôle de Commandement central, la mise à niveau des équipements d’intrusion s’est poursuivie. Il s’agit de changer les centrales de pilotage des capteurs de détection de mouvement volumétriques afin d’alerter, à l’aide d’un nouveau superviseur graphique, les agents des postes de contrôle en cas d’éventuelles intrusions.

La nécessité de modifier des cartes électroniques d’accès a été abordée en avril 2010, et des mises au point du logiciel ont été nécessaires.

Les travaux muséographiquesLes travaux suivants ont, entre autres, été réalisés :– nouvelle présentation de la mosaïque de Belloni et réaménagement de la salle 77, dans l’aile Denon,– mise en place d’une vitrine spéciale de bijoux en salle 74,– fabrication et pose de la vitrine Sainte Catherine,– installation sur un socle en béton d’une sculpture monumentale en bronze de Willem de Kooning, Standing Figure, dans le jardin des Tuileries.

Le projet dit « de la stylothèque » a eu pour objet le conditionnement pour examen, le transfert et le stockage d’une collection d’éléments lapidaires en marbre et granit ainsi que d’éléments en fonte de toutes dimensions.

À cause de la canicule de 2006, certains bijoux et bronzes de la salle des Bronzes ont été endommagés. Les conservateurs ont alors demandé la climatisation de celle-ci. Après analyse, seules les deux réserves de la salle ont été climatisées.

Travaux muséographiques

1 pilier en granit monumental a été déplacé dans la salle Henri IV.

1 borne multimédia a été installée en salle 45, dite « salle Pompadour »

36 vitrines historiques des salles Charles X du départe-ment des Antiquités égyptiennes ont retrouvé leurs œuvres en janvier 2010. Leur rénovation avait eu lieu au second semestre 2009.

6. La vie de l’établissement – La valorisation du domaine national du Louvre

Les locations d’espaces et les activités concédées

2010 : une année de reprise pour les manifestations privées

L’année 2010 a connu une augmentation des mani-festations privées, malgré une économie encore fragile et un planning contraignant, lié à une programmation culturelle originale.

Le jardin des Tuileries maintient des recettes stables privilégiant les occupations récurrentes.

Le chiffre d’affaires total généré en 2010 est de 3,4 millions d’euros, dont 1,5 million d’euros au titre des espaces du jardin des Tuileries. Ce montant inclut les revenus engendrés par la mise à disposi-tion de la cour Carrée pour l’organisation de la Foire internationale d’art contemporain.

Les tournages et prises de vues organisés dans les collections du musée et sur le domaine ont généré 200 000 euros de recettes. L’année 2010 a fait la part belle aux tournages de films de fiction avec 4 projets accueillis au sein des collections du musée.

Les diverses activités concédéesLe service de la valorisation du domaine vise à optimiser l’offre commerciale afin de répondre aux attentes et besoins de ses visiteurs et de dégager des ressources propres en veillant au respect des exigences culturelles et historiques du lieu.

Les 18 conventions commerciales, les 15 conventions institutionnelles et les 2 délégations de service public gérées par le service de la Valorisation du domaine ont généré 9,4 millions d’euros de recettes au titre de l’année 2010, soit une baisse de 8,43 % par rapport à l’année 2009 expliquée principalement par les travaux réalisés dans le cadre de la restructuration des espaces de restauration du palais.

Le suivi de la qualité des prestations est assuré grâce à l’Observatoire de la consommation, qui permet de mesurer la satisfaction des visiteurs sur le domaine, et par la mise en place des contrôles qualité-hygiène-sécurité.

Dans le jardin du Carrousel, l’offre renou-velée de restauration à emporter a été mise en place, et des négociations ont été menées en vue de l’ex-ploitation, prévue pour avril 2011 ; de sanitaires dans le jardin des Tuileries.

À la suite des mises en concurrence préparées fin 2010, la convention du café Marly sera renouvelée en mai 2011, un nouveau kiosque de vente de glaces s’installera près du bassin octogonal du jardin des Tuileries et l’exploitation de la librairie située dans le jardin des Tuileries sera gérée par un nouveau prestataire.

115 manifestations ont été organisées au titre des différentes familles d’événements. Ce chiffre intègre les 53 manifestations organisées en contre-partie d’actes de parrai-nage ou de mécénat et les 11 manifestations organisées par le musée au profit de ses diffé-rentes familles de mécènes.

9 manifestations privées ont été organi-sées au musée national Eugène-Delacroix, dont 4 au profit de mécènes.

1.

3.

2.

1. et 2. Soirée privée dans le jardin des Tuileries 3. Tournage d’un film publicitaire dans le jardin des Tuileries

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Le service Informatique (SI) est en charge des systèmes d’information du musée du Louvre. Outre la modernisation et le maintien en condition opérationnelle du parc informatique et des infrastructures techniques, le SI a conduit en 2010 de nombreux projets dans les différents domaines d’activité de l’établissement.

Le projet BilletterieSous-ensemble du projet Pyramide, ce projet propose d’une part une réorganisation des processus de vente de l’offre culturelle, d’autre part une modernisation et une rationalisation des systèmes informatiques de billetterie.

L’année 2010 a été marquée par la mise en place du nouveau système de vente du droit d’entrée, de gestion du planning des conférenciers, de vente de prestations pour les groupes et d’activités pour les individuels, ainsi que par le début des travaux sur l’infocentre Billetterie.

La modernisation des outils de gestionDe nombreux projets ont été conduits ou poursuivis dans le domaine des ressources humaines et des finances :– la poursuite des évolutions sur les infocentres Finances et Ressources humaines,– la mise en œuvre du module formation dans le Système informatique de gestion des ressources humaines (HR Access),– le développement du module recrutement,– l’évolution du logiciel de gestion du temps,– l’évolution de l’intranet du musée,– l’évolution du système de gestion des frais de déplacement,– le lancement du projet de BPM (Business Process Management) et de la procédure de dialogue compétitif visant le choix d’une solution,– la poursuite du projet de comptabilité analytique.

La modernisation des outils informatiques et la sécurité des systèmes d’information

6. La vie de l’établissement

Les infrastructures réseau et le parc informatiqueLe parc informatique et les infrastructures réseau et serveurs ont été modernisés et maintenus à un niveau élevé de disponibilité. L’utilisation de technologies modernes, comme la virtualisation des serveurs, et le déploiement des VLAN (réseaux locaux virtuels) ont largement contribué aux bons résultats.

Le marché d’hébergement des sites Internet du musée et la fourniture d’accès sécurisé à Internet ont été relancés en 2010. Ils contribueront fortement à la mise en ligne, prévue en 2011, du nouveau site Internet louvre.fr.

La révision de la politique de sécurité des systèmes d’information a été initiée fin 2010, dans le cadre général de la commission interne de sécurité.

Infrastructures réseau

Principaux indicateurs de performance :

60 % Taux de déploiement des VLAN.

99,95 % Taux de disponibilité des ressources réseau.

99,80 % Taux de disponibilité des serveurs.

21 nouveaux serveurs, dont 19 virtuels et 2 physiques.

32 équipements réseaux installés (23 remplacements et 9 nouveaux équipements).

Parc informatique

1 400 ordinateurs.

50 % des ordina-teurs de plus de 4 ans ont été remplacés afin de conserver un parc à jour avec un bon niveau de performance.

6 244 interventions.

Parc informatique

Type de matériel UC

Matériel concerné 350

Objectif 2010 50 %

Quantité à remplacer 175

Quantité remplacée 192

% objectif effectué 110 %

Assistance aux utilisateurs du muséeL’objectif dans ce domaine a été dépassé et 2010 confirme la tendance des dernières années. La durée moyenne et le nombre des appels à l’assis-tance sont en baisse, tout comme le nombre d’inter-vention, ce qui témoigne d’une part de la bonne santé du parc informatique et de la stabilité des logiciels installés, d’autre part de la progression de la compétence des utilisateurs. Le délai moyen de résolution est inférieur à 4 heures.

Délais de résolution des problèmes 2009 2010

Délais de résolution moyens 58 min 49 min

Pourcentage des problèmes 93,74 % 98,04 % résolus en moins de 1 journée

Pourcentage des problèmes 6,26 % 1,96 % résolus en plus de 1 journée

Nombre d’appels moyens par jour 2009 2010

Quantité d’appels 28,77 24,28

Temps de téléphone 3 h 51 min 3 h 14 min par jour

Durée moyenne des appels 8 min 7 min

Nombre d’interventionsAnnée Nombre d’interventions Variation

2006 7 407 + 7 %

2007 8 288 + 12 %

2008 8 152 – 2 %

2009 7 248 – 11 %

2010 6 244 – 14 %

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Annexes

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Hall Napoléon5 mars 2010 - 24 mai 2010« Sainte Russie – L’art russe, des origines à Pierre le Grand »Commissaire : Jannic Durand et Dorota Giovannoni

16 juillet 2010 - 27 septembre 2010« Route d’Arabie – Archéologie et histoire du royaume d’Arabie saoudite »Commissaires : Béatrice André-Salvini - Françoise Demange - Sophie Makariou - Carine Juvin

2 décembre 2010 - 14 février 2011 « L’Antiquité rêvée – Innovations et résistances au XVIIIe siècle »Commissariat Général : Henri Loyrette - Marc FumaroliCommissaires : Guillaume Faroult - Christophe Leribault - Guilhem Scherf

Aile Richelieu, entresol26 mars 2010 - 6 septembre 2010« Méroé – Un empire sur le Nil »Commissariat général : Guillemette Andreu-LanoëCommissaires : Michel Baud - Aminata Sacko

Aile Sully, 1er étage, salle de la Chapelle 25 septembre 2010 - 3 janvier 2011« Musées de papier – L’Antiquité en livres, 1600-1800 »Commissaire : Elizabeth Décultot

Aile Sully, 2e étage, salles 20-2325 mars 2010 - 21 juin 2010« La collection Motais de Narbonne. Tableaux français et italiens des XVIIe et XVIIIe siècles » Commissaire : Stéphane Loire

8 juillet 2010 - 11 octobre 2010« Antoine Watteau et l’art de l’estampe »Commissaires : Marie-Catherine Sahut - Pascal Torrès-Guardiola

11 novembre 2010 - 7 février 2011 « Le Louvre au temps des lumières (1750-1792) »Commissaire : Guillaume Fonkenell

Annexes

Aile Sully, 2e étage, salle Restout 4 novembre 2010 - 31 janvier 2011Le Grand Invité« Le Louvre invite Patrice Chéreau. Les visages et les corps »

Aile Denon, 1er étage, salles Mollien (salles 9 et 10)25 mars 2010 - 21 juin 2010« Toussaint Dubreuil – Premier peintre d’Henri IV »Commissaire : Dominique Cordellier

7 juillet 2010 - 11 octobre 2010« De la Renaissance au romantisme. Cinq ans d’acquisitions de dessins »Commissaire : Dominique Cordellier

11 novembre 2010 - 7 février 2011 « Luca Cambiaso – Maître de l’école génoise (1550-1620) »Commissaire : Federica Mancini

Aile Denon, 1er étage, salle d’actualité du département des Arts graphiques, salle 331er juillet 2010 - 31 août 2010« William Kentridge – Carnets d’Égypte »Commissaire : Marie-Laure Bernadac

Louvre Médiéval (Fossés, salle de la Maquette et Donjon) et jardin des Tuileries14 octobre 2010 - 31 janvier 2011« Contrepoint, l’art contemporain russe – De l’icône à l’avant-garde en passant par le musée », Commissaire : Marie-Laure Bernadac

Liste des expositions

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Publications 2010 de la direction de la Production culturelleCatalogues d’exposition (hors art contemporain)Sainte Russie – L’art russe des origines à Pierre le Grand, coédition Somogy / musée du Louvre, 11 000 exemplaires, 49 €, mars 2010.Antoine Watteau et l’art de l’estampe, coédition Le Passage / musée du Louvre, 2 500 exemplaires, 28 €, juillet 2010.La Collection Motais de Narbonne – Tableaux français et italiens des XVIIe et XVIIIe siècles, coédition Somogy / musée du Louvre, 1 800 exemplaires, 22 €, mars 2010.Routes d’Arabie, version française, coédition Somogy / musée du Louvre, 5 500 exemplaires, 45 €, juillet 2010.Routes d’Arabie, version anglaise, coédition Somogy / musée du Louvre, 6 000 exemplaires, 45 €, juillet 2010.Routes d’Arabie, version arabe, coédition Somogy / musée du Louvre, 5 500 exemplaires, 45 €, juillet 2010.Méroé – Un empire sur le Nil, coédition Officina Libraria / musée du Louvre, 4 500 + 3 000 exemplaires, 39 €, mars 2010.Antiquité rêvée – Innovations et résistances au XVIIIe siècle, coédition Gallimard / musée du Louvre, 12 000 exemplaires, 45 €, novembre, 2010.Musées de papier – L’Antiquité en livres 1600-1800, coédition Gourcuff Gradenigo / musée du Louvre, 3 000 exemplaires, 26 €, septembre 2010.

Albums d’expositionRoutes d’Arabie, coédition Somogy / musée du Louvre, 10 000 exemplaires, 8 €, juillet 2010.Sainte Russie, coédition Somogy / musée du Louvre, 30 000 exemplaires, 8 €, mars 2010.Antiquité rêvée – Innovations et résistances au XVIIIe siècle, version française, coédition Gallimard / musée du Louvre, 18 000 exemplaires, 8 €, novembre 2010.Antiquité rêvée – Innovations et résistances au XVIIIe siècle, version italienne, coédition Gallimard / musée du Louvre, 3 500 exemplaires, 8 €, novembre 2010.

Publications scientifiques, actes des colloques et diversIvoires du musée du Louvre du XVe au XIXe siècle, coédition Gourcuff Gradenigo / musée du Louvre, 1 600 exemplaires, 49 €, septembre 2010.Le Dieu des peintres et des sculpteurs – L’invisible incarné (coll. « La Chaire du Louvre »), coédition Hazan / musée du Louvre, 1 250 + 700 exemplaires, 25 €, avril 2010.Jean-Baptiste Camille Corot – Souvenir de Mortefontaine (coll. « Solo »), coédition Somogy / musée du Louvre, 2 000 exemplaires, 9,50 €, juin 2010.La Princesse de Bactriane (coll. « Solo »), coédition Somogy / musée du Louvre, 2 000 exemplaires, 9,50 €, juin 2010.Jean-Baptiste Pigalle – Voltaire nu (coll. « Solo »), coédition Somogy / musée du Louvre, 2 000 exemplaires, 9,50 €, octobre 2010.Le Service encyclopédique de la manufacture de Sèvres (coll. « Solo »), coédition Somogy / musée du Louvre, 2 000 exemplaires, 9,50 €, novembre 2010.Toussaint Dubreuil (coll. « Cabinet des dessins »), coédition 5 Continents / musée du Louvre, 1 500 exemplaires, 20 €, mars 2010.Luca Cambiaso (coll. « Cabinet des dessins »), coédition 5 Continents / musée du Louvre, 1 500 exemplaires, 20 €, juin 2010.2000-2010 - Dix ans d’acquisitions, coédition TTM Éditions-Grande Galerie Le journal du Louvre, 12 €, décembre 2010.

Ouvrages destinés à la jeunesse et à la bande-dessinée Rohan au Louvre, coédition Futuropolis / Shueisha / musée du Louvre, 12 000 + 5 500 exemplaires, 19,50 €, avril 2010.Princes et princesses du Louvre, coédition Actes Sud Junior / musée du Louvre, 4 000 exemplaires, 12 €, octobre 2010.

Ouvrages éducatifsHistoire des arts avec le Louvre, coédition Hatier / musée du Louvre, 5 000 exemplaires, 49 €, août 2010.Découvrir des chefs-d’œuvre du Louvre, coédition Hatier / musée du Louvre, 2 500 exemplaires, 99 €, mai 2010.

Auditorium, art contemporain, manifestations et expositionsCy Twombly – Un plafond pour le Louvre / The Ceiling, coédition Éditions du Regard / musée du Louvre, 2 000 exemplaires, 29 €, mars 2010.Joseph Kosuth – ‘Ni apparence ni illusion’, coédition MER / musée du Louvre, 1 500, 49 €, mars 2010.Arbre des voyelles de Giuseppe Penone, coédition Beaux-arts de Paris / musée du Louvre, 2 000 exemplaires, 24 €, janvier 2010.Contrepoint russe, coédition TTM Éditions / musée du Louvre, 2 000 exemplaires, 13 €, octobre 2010.Carnets d’Égypte – William Kentridge, coédition Dilecta / musée du Louvre, 1 000 exemplaires, 20 €, novembre 2010.Carnets d’Égypte – William Kentridge, version anglaise, coédition Dilecta / musée du Louvre, 500 exemplaires, 20 €, novembre 2010.Les Visages et les Corps, coédition Skira Flammarion / musée du Louvre, 5 000 exemplaires, 32 €, novembre 2010.

Publications gratuitesCatalogue des publications, addenda, 2009-2010, mars 2010.1 « feuillet » en français, 7 « feuillets » traduits en 5 langues.

Ouvrages grand publicLa Grèce au Louvre, coédition Somogy / musée du Louvre, 5 000 exemplaires, 19,50 €, juillet 2010.Le Louvre pour les Nuls, coédition First Éditions / musée du Louvre, 8 000 exemplaires, 22,90 €, avril 2010.Petit pan de mur jaune, coédition Skira Flammarion / musée du Louvre, 3 500 exemplaires, 24,90 €, septembre 2010.Almaniak 2011, coédition Éditions 365 / musée du Louvre, 22 000 exemplaires, 12,90 €, mai 2010.

Grande galerie le journal du LouvreGrande Galerie, le Journal du Louvre 11, TTM Éditions, 30 000 exemplaires, 7,50 €, mars 2010.Grande Galerie le Journal du Louvre 12, TTM Éditions, 30 000 exemplaires, 7,50 €, juin 2010.Grande Galerie le Journal du Louvre 13, TTM Éditions, 30 000 exemplaires, 7,50 € septembre 2010.Grande Galerie le Journal du Louvre 14, TTM Éditions, 30 000 exemplaires, 7,50 € décembre 2010.

Annexes

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Les repères chronologiques des grands travaux du Louvre depuis 1981Septembre 1981 François Mitterrand, président de la République, annonce la réalisation du Grand Louvre et le déplacement des services du ministère des Finances.

Juillet 1983 Désignation de Ieoh Ming Pei comme architecte du Grand Louvre.

Novembre 1983 Début des fouilles archéologiques.

Décembre 1985 Achèvement de l’aménagement des fossés Philippe Auguste.

25 juin 1986 Ouverture au public de la cour Carrée restaurée.

Novembre 1987 Mise en service du souterrain Lemonnier.

14 octobre 1988 Inauguration et ouverture au public de la cour Napoléon.

30 mars 1989 Inauguration et ouverture au public de l’accueil sous la pyramide.

Juillet 1989 Fin du déménagement du ministère des Finances de l’aile nord du palais et démarrage du chantier de l’aile Richelieu.

1991 Début des travaux de rénovation du jardin des Tuileries

18 décembre 1992 Ouverture de 39 nouvelles salles présentant la peinture française des XVIIIe et XIXe siècles – 2e étage de l’aile Sully.

Octobre 1993 Fin des restaurations des toitures et façades autour de la cour Napoléon.Ouverture des parcs de stationnement et de la gare des cars de tourisme.

Novembre 1993 Ouverture de la galerie commerciale Le Carrousel du Louvre.

18 novembre 1993 Inauguration de l’aile Richelieu, à l’occasion du bicentenaire de la création du musée par la Convention en 1793.

18 octobre 1994 Inauguration des salles de Sculptures étrangères.

1995 – 1997 Réaménagement des salles des Antiquités égyptiennes pharaoniques, romaines et coptes.Achèvement du circuit des antiquités orientales dans la cour Carrée (Perse, Levant, Arabie).Nouvelle présentation des collections du département des Antiquités grecques, étrusques et romaines :- galerie de la Grèce préclassique,- aménagement de la salle des Bronzes antiques (effectué par le musée du Louvre lui-même),- salle des Verres antiques,- salle de l’Argenterie romaine,- réaménagement de la galerie Daru haut,- réaménagement de la galerie Campana,- présentation des terres cuites grecques dans quatre salles du musée Charles X.Achèvement du circuit du département des Peintures :- climatisation du salon Carré, de la Grande Galerie et de la salle des Sept Mètres,- nouvelle présentation de la salle des Sept Mètres.

1996 – 1998 Aménagement de l’École du Louvre et des ateliers de restauration des musées de France.Restauration du palais côté quai et autour des jardins du Carrousel.Réaménagement des jardins du Carrousel et des Tuileries.Reconstruction de la passerelle Solférino.

1998 – 1999 Création de la seconde entrée du musée porte des Lions.Réaménagement des ex-salles Rubens et Van Dyck et des Petits Cabinets pour la fin du circuit des peintures italiennes et du circuit espagnol.Réaménagement des salles Percier-Fontaine et Duchâtel (par le musée du Louvre lui-même) Aménagement des salles des Objets d’art du XIXe siècle dans l’aile Rohan.

1999 - 2003 Ouverture de l’antenne du musée du Quai Branly dans le pavillon des SessionsAménagement des salles de Peintures des écoles internationales dans l’aile Rohan (XVIIIe et XIXe siècles)Déménagement des conservations des Peintures et des Arts graphiques dans le pavillon de Flore.Aménagement des bureaux de la conservation des objets d’art dans Rohan et programmation des trois départements antiques dans l’aile Denon.Amélioration de la présentation du Code de Hammurabi dans la salle 3 de l’aile Richelieu.Réalisation de la salle d’actualité du département des Arts graphiques dans le pavillon de Flore.

2000 – 2005 Réaménagement de la salle du Manège.Réaménagement de la salle des États.Restauration de la galerie d’Apollon.Réaménagement de la Galerie tactile des sculptures.Réalisation du chantier de gros œuvre du circuit de la Méditerranée orientale autour de la cour Visconti.

2004 – 2012 Le Louvre-Lens.Nouvelle présentation de la Vénus de Milo.Création de nouvelles salles consacrées aux Arts de l’Islam dans la cour Visconti.Aménagement des nouvelles salles du Mobilier du XVIIIe siècle.Élaboration du schéma directeur du projet Pyramide.Réalisation de trois décors contemporains pérennes.Démarrage du projet de centre de recherche et de réserve.

Annexes

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Les délibérations du Conseil d’administration du musée du Louvre en 2010Séance du vendredi 26 mars 2010 18 membres votants.

AH 1 : Le Conseil d’administration de l’établissement public du musée du Louvre approuve :– le bilan de l’ordonnateur sur l’évolution de l’exercice du budget 2009 et du fonds de roulement de gestion ;– le compte financier du musée du Louvre de l’année 2009 ;– le montant de 210 873 609 € en rectification de la décision modificative n° 3.Cette délibération recueille 15 voix favorables et 3 votes contre.

AH 2 : Le Conseil d’administration de l’établissement public du musée du Louvre approuve la décision modificative n° 1 se rapportant au budget 2010. Après DM1– le montant du chapitre personnel reste inchangé à 103 261 382 €;– les dépenses de fonctionnement hors personnel sont portées de 84 829 045 € à 91 382 919 € ;– les dépenses d’investissement sont portées de 58 380 992 € à 64 725 448 €.Cette délibération recueille 15 voix favorables, une abstention et 2 votes contre.

AH 3 : Le Conseil d’administration de l’établissement public du musée du Louvre adopte la modification des statuts du fonds de dotation du musée du Louvre. Cette délibération recueille 15 voix favorables et 3 votes contre.

AH 4 : Le Conseil d’administration de l’établissement public du musée du Louvre approuve l’organigramme du musée du Louvre. Cette délibération recueille 15 voix favorables, 2 abstentions et 1 vote contre.

AH 5 : Le Conseil d’administration de l’établissement public du musée du Louvre approuve le renoncement à la dotation d’un bien immobilier, en faveur de la maire de Châlons-en-Champagne. Cette délibération recueille 15 voix favorables et 3 abstentions.

AH 6 : Le Conseil d’administration de l’établissement public du musée du Louvre approuve : – la cession de marques semi-figuratives par la RMN au Louvre ;– la licence de marques à la RMN ;– l’avenant à l’autorisation d’occupation et d’exploitation des espaces commerciaux. Cette délibération recueille 15 voix favorables et 3 abstentions.

AH 7 : Le Conseil d’administration de l’établissement public du musée du Louvre approuve la convention relative à l’organisation des expositions temporaires aux Galeries nationales du Grand Palais. Cette délibération recueille 15 voix favorables et 3 abstentions.

AH 8 : Le Conseil d’administration de l’Établissement public du musée du Louvre approuve l’avenant n° 3 à la délégation de service public et les tarifs de prestation à la location des audioguides. – en ce qu’il prolonge la durée d’exécution de celle-ci de douze mois, pour des motifs d’intérêt général ;– en ce qu’il instaure le principe de la vente du guide multimédia aux caisses du musée et aux distributeurs automatiques jusqu’à la fin de la DSP.Cette délibération recueille 15 voix favorables et 3 abstentions.

AH 9 : Le Conseil d’administration de l’établissement public du musée du Louvre approuve la convention d’occupation et d’exploitation du domaine public passée avec Eliance musées pour la vente à emporter située dans le jardin du Carrousel. Cette délibération recueille 15 voix favorables et 3 abstentions.

AH 10 : Le Conseil d’administration de l’établissement public du musée du Louvre approuve l’avenant à la convention avec CALAO (association des personnels du musée du Louvre). Cette délibération recueille l’unanimité du conseil d’administration.

AH 11 : Le Conseil d’administration de l’établissement public du musée du Louvre approuve les modalités de rémunération des agents titulaires détachés sur contrat. Cette délibération recueille l’unanimité du conseil d’administration.

AH 12 : Le Conseil d’administration de l’établissement public du musée du Louvre approuve la fixation des taux de remboursement des frais de repas et d’hébergement en application du décret N° 2006-781 du 3 juillet 2006. Cette délibération recueille l’unanimité du conseil d’administration.

AH 13 : Le Conseil d’administration de l’établissement public du musée du Louvre approuve les prestations d’action sociale en faveur des travailleurs handicapés. En l’espèce, pourra être accordée une aide au transport d’une valeur maximale de 140 € par jour. Cette délibération recueille l’unanimité du conseil d’administration.

Séance du vendredi 25 juin 2010(19 membres votants).

AI 2 : Le Conseil d’administration de l’établissement public du musée du Louvre approuve la décision modificative n° 2 se rapportant au budget 2010. Après DM2 :– le montant du chapitre personnel s’établit à 103 044 520 € ;– les dépenses de fonctionnement hors personnel sont portées à 91 621 306 € ;s– les dépenses d’investissement sont ramenées à 58 560 507 €.Cette délibération recueille 16 votes favorables et 3 votes défavorables.

AI 3 : Le Conseil d’administration de l’établissement public du musée du Louvre approuve le rapport d’activité 2009.Cette délibération recueille 16 votes favorables et 3 abstentions.

AI 4 : Le Conseil d’administration de l’établissement public du musée du Louvre approuve la modification de grille tarifaire.Cette délibération recueille 16 votes favorables et 3 votes défavorables.

AI 5 : Le Conseil d’administration de l’établissement public du musée du Louvre approuve l’acquisition du bien immobilier destiné au musée national Eugène-Delacroix.Cette délibération recueille 19 votes favorables.

AI 6 : Le Conseil d’administration de l’établissement public du musée du Louvre approuve la modification du règlement des cours, jardins, passages et péristyles du domaine national du Louvre et des Tuileries.Cette délibération recueille 16 votes favorables et 3 abstentions.

AI 7 : Le Conseil d’administration de l’établissement public du musée du Louvre approuve la convention avec la RMN concernant la boutique en ligne.Cette délibération recueille 16 votes favorables et 3 abstentions.

Annexes

Page 102: Rapport d’activité 2010 - louvre.fr · 3 2010 a été une année riche et dynamique. Le Louvre a égalé le record de fréquentation atteint en 2009, avec 8,5 millions de visiteurs,

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Montant des 3 enveloppes limitatives BP2011Dépenses de personnel 105 109 394,00Dépenses de fonctionnement 84 011 197,00Dépenses d’investissement 69 081 828,00

AJ 8 : Le Conseil d’administration de l’établissement public du musée du Louvre approuve l’acquisition d’un bien immobilier pour le musée national Eugène-Delacroix. Cette délibération recueille l’unanimité des voix.

AJ 9 : Le Conseil d’administration de l’établissement public du musée du Louvre approuve la convention avec CALAO. Cette délibération recueille 16 voix favorables, 0 défavorable et 3 abstentions.

AJ 10 : Le Conseil d’administration de l’établissement public du musée du Louvre avalise les admissions en non-valeur. Cette délibération recueille l’unanimité des voix.

AJ 11 : Le Conseil d’administration de l’établissement public du musée du Louvre avalise la demande de décharge de responsabilité et de remise gracieuse de l’agent comptable (déficits de l’année 2009)Cette délibération recueille l‘unanimité des voix.

AJ 12 : Le Conseil d’administration de l’établissement public du musée du Louvre approuve la décision de création d’un département des Arts de Byzance et des Chrétientés d’Orient. Cette délibération recueille 17 voix favorables et 2 abstentions.

Décembre 2010 – Consultation écrite18 membres votants.

AK 1 : Le Conseil d’administration de l’établissement public du musée du Louvre approuve la désignation de M. Augustin Romanet de Beaune en qualité de personnalité qualifiée au Conseil d’administration de l’établissement public de coopération « Musée du Louvre-Lens ».Cette délibération recueille 16 voix favorables et 2 abstentions.

Annexes

AI 8 : Le Conseil d’administration de l’établissement public du musée du Louvre approuve les contreparties patrimoniales du mécénat au Louvre.Cette délibération recueille 16 votes favorables et 3 votes défavorables.

AI 9 : Le Conseil d’administration de l’établissement public du musée du Louvre approuve son règlement intérieur.Cette délibération recueille 19 votes favorables.

AI 10 : Le Conseil d’administration de l’établissement public du musée du Louvre approuve les admissions en non-valeur.Cette délibération recueille 19 votes favorables.

Séance du vendredi 26 novembre 2010(19 membres votants).

AJ 1 : Le Conseil d’administration de l’établissement public du musée du Louvre approuve la décision modificative nº 3. Cette délibération recueille 16 votes favorables et 3 votes défavorables.

Après DM3 :– le montant du chapitre personnel s’établit à 103 007 920 € ;– les dépenses de fonctionnement hors personnel sont portées à 94 563 830 € ;– les dépenses d’investissement sont ramenées à 54 686 811 €.

AJ 2 : Le Conseil d’administration de l’établissement public du musée du Louvre approuve le budget 2011.

Pour information, le plafond d’emplois en ETPT* voté par le Parlement pour l’année 2011 est le suivant :Plafond d’ETPT : 2052.* Équivalents temps plein travaillés.Cette délibération recueille 15 voix favorables, 3 défavorables et 1 abstention.

AJ 3 : Le Conseil d’administration de l’établissement public du musée du Louvre approuve la révision des tarifs pour 2011. Cette délibération recueille 15 voix favorables, 3 défavorables et 1 abstention.

AJ 4 : Le Conseil d’administration de l’établissement public du musée du Louvre reconnaît le caractère éligible au financement par le fonds de dotation du musée du Louvre des projets liés au monde iranien.Cette délibération recueille 17 voix favorables et 2 abstentions.

AJ 5 : Le Conseil d’administration de l’établissement public du musée du Louvre approuve les statuts du Louvre-Lens. Cette délibération recueille l’unanimité des votes.

AJ 6 : Le Conseil d’administration de l’établissement public du musée du Louvre désigne Aline Sylla-Walbaum pour siéger au conseil d’administration de l’EPCC Louvre-Lens. Cette délibération recueille 17 voix favorables et 2 abstentions.

AJ 7 : Le Conseil d’administration de l’établissement public du musée du Louvre approuve l’attribution des domaines suivants : – à la société SA Marly pour l’exploitation du lieu de restauration de l’aile Richelieu ; – à la société Horeto pour l’exploitation du glacier du jardin des Tuileries ; – à l’association Jardins, Jardin pour l’organisation de la manifestation relative à l’art du jardin.Cette délibération recueille 16 voix favorables et 3 abstentions.

Musée du Louvre, mai 2011. Directeur de la publication : Henri Loyrette, président-directeur.Coordination éditoriale : Danielle Pintor, Prune Pont-Benoit, Benoît Albertini. Correction : Dorothée Thirion-Freiche.Conception graphique : Corinne Geney et Julie Richard, musée du Louvre. Conseil artistique : Pierre Bernard.

Crédits photographiques Couverture : François Morellet : L’esprit d’escalier (détail) Angèle Dequier / Musée du Louvre ; p. 3 : Didier Plowy / Musée du Louvre ; p. 7 : Daniel Chenot / Musée du Louvre ; p. 10 : Olivier Berrand / Musée du Louvre ; p. 12 : Angèle Dequier / Musée du Louvre; p. 13 : Michel Chassat / Musée du Louvre ; p. 14 : Angèle Dequier / Musée du Louvre ; p. 16 : Angèle Dequier / Musée du Louvre ; p. 18 : Georges Poncet / Musée du Louvre ; p. 21 : François Violet ; p. 23 : Affiche Designers Anonymes, Antoine Mongodin / Musée du Louvre ; p. 27 : Jérôme Deya / Musée du Louvre ; p. 28 : Antoine Mongodin / Musée du Louvre ; p. 29 : Antoine Mongodin / Musée du Louvre, Florence Brochoire / Musée du Louvre ; p. 30 : Florence Brochoire / Musée du Louvre ; p. 32 : Nicolas Dhervillers / Musée du Louvre ; p. 35 : Angèle Dequier / Musée du Louvre ; p. 36 : 1. Antoine Mongodin / Musée du Louvre 2. Courtesy the artist and Marina Goodman Gallery ; p. 37 : 1. Khartoum (Soudan), musée national ; 2. Michel Baud / Musée du Louvre ; p. 38 et p. 41 : Pascal Victor / Art Comart ; p. 42 : 1. Sophie Vignalou-Cottard / musée du Louvre, 2. C. Raynaud de Lage ; p. 43 : Nina Contini Melisle ; p. 45 : Florence Brochoire / Musée du Louvre, p. 46 : Angèle Dequier / Musée du Louvre ; p. 49 : DPA droits réservés ; p. 51 : Michel Chassat / Musée du Louvre ; p. 54 : Antoine Mongodin / Musée du Louvre ; p. 57 : Michel Chassat / Musée du Louvre ; p. 61 : Florence Brochoire / Musée du Louvre ; p. 62 : Photo DNP / Louvre-DNP Museum Lab, Tokyo ; p. 63 : Antoine Mongodin / musée du Louvre / Mastery international Pictures ; p.64 : Antoine Mongodin / musée du Louvre / Mastery international Pictures ; p.65 : Angèle Dequier / musée du Louvre ; p.67 : Antoine Mongodin / musée

du Louvre ; p. 71 : 1. Martine Beck-Coppola / musée du Louvre, 2. Antoine Mongodin / musée du Louvre ; p. 72-73 : Pierre Philibert / musée du Louvre ; p. 75 : Harry Bréjat / musée du Louvre , p. 77 : Martine Beck-Coppola / musée du Louvre ; p. 85 : Antoine Mongodin / musée du Louvre ; p. 86 : Angèle Dequier / Musée du Louvre ; p. 89 : 1., 2. Hélène Guichard, 3. Aurélie Schenk ; p. 90 : Stéphane Olivier / Artephoto ; p. 93 Angèle Dequier / musée du Louvre ; p. 94 Christina Vervitsioti / Musée du Louvre ; p. 97 : Musée du Louvre ; p. 98 : Pierre Philibert / Musée du Louvre ; p. 101 : 3. Thierry Le Mage / RMN ; p.102 : Claire Tabbagh / Collections Numériques / Musée du Louvre ; p.105 : R.M.N./ H. Lewandowski ; R. Chipault / Musée du Louvre ; p.106 : Musée du Louvre ; p.108 : 1. Pierre Philibert / Musée du Louvre, 2. Harry Bréjat / Musée du Louvre ; p.110 : Angèle Dequier / Musée du Louvre ; p.113 : 1. Affiche Designers Anonymes, Detroit Institut of Art / The Bridgeman Library ; 2. Angèle Dequier / Musée du Louvre ; p.114 : Angèle Dequier / Musée du Louvre ; p.117 : 1. Sophie Guillot / musée du Louvre ; 2., 3. Harry Bréjat / Musée du Louvre ; p.118 : Angèle Dequier / musée du Louvre ; p.121Harry Bréjat / Musée du Louvre ; p.128 : Yann Arthus-Bertrand / ALTITUDE / Musée du Louvre ; p. 110 Ateliers Jean Nouvel ; p. 112 : Kazuyo Sejima et Ryue Nishizawa / SANAA, Tim Culbert et Celia Imrey / IMREY CULBERT, Catherine MOSBACH ; p. 116 : D.R ; p.120 et 121 Ateliers Jean Nouvel ; p.123 : Mission du Louvre à Saqqara / Christian Décamps ; p. 124 : ?????? ; p. 126-128 : Mario Bellini / Rudy Ricciotti ; p. 131 : Christiane de Nicolay Mazery / Christina Venitsioti ; p. 133 : 1. Angèle Dequier / Musée du Louvre ; ADAGP 2011, 2. Antoine Mongodin / musée du Louvre ; 3. Angèle Dequier / Musée du Louvre ; p. 134-135 : 1. Antoine Mongodin / musée du Louvre ; 2. et 3. Angèle Dequier / musée du Louvre ; p. 140-142 : Antoine Mongodin / musée du Louvre ; p. 148 : Erich Lessing / Musée du Louvre ; p. 154 : Stéphane Olivier/Artephoto ; p.157 : 1. Pierre Ballif / Musée du Louvre 2. Louvre-DNP Museum Lab, Tokyo ; p.158 : Leoh Ming Pei / Charlie Abad ; p.160 : Myr Muratet / musée du Louvre ; p.162 : Christophe Fouin / Musée du Louvre ; p.165 : 1. et 3. Sté JAULIN S.A., 2. Pierre Philibert / Musée du Louvre.

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