42
Dossier de presse Exposition Du 19 avril au 22 juillet 2013 Aile Richelieu, espace Richelieu L’art du contour Le dessin dans l’Égypte ancienne Contact presse Coralie James [email protected]

L’art du contour - louvre.fr · Dans un deuxième temps, l’exposition propose un retour sur les pratiques et les caractéristiques du dessin égyptien et notamment ... Gratuit

Embed Size (px)

Citation preview

Dossier de presse Exposition Du 19 avril au 22 juillet 2013 Aile Richelieu, espace Richelieu

L’art du contour Le dessin dans l’Égypte ancienne

Contact presse Coralie James [email protected]

2

Sommaire

Communiqué de presse page 3 Autour de l’exposition page 6 Préface d’Henri Loyrette, président–directeur du musée du Louvre page 8 Introduction page 9 par Guillemette Andreu-Lanoë Parcours de l’exposition page 11 Regard sur quelques œuvres page 15 Publication page 20 Liste des œuvres exposées page 21 Visuels disponibles pour la presse page 39 Mécènes page 43

3

Direction de la communication Contact presse Anne-Laure Béatrix Coralie James [email protected] - T : 01 40 20 54 44

L’art du contour Le dessin dans l’Égypte ancienne

Le thème du dessin, tel qu'on peut l'observer dans l'art égyptien au temps des Pharaons, n'a jamais fait l’objet d’une exposition. Devant la difficulté pour les égyptologues et les historiens d'art occidentaux à attribuer l'œuvre à une main reconnue, les créateurs de cette production plus de trois fois millénaire, admirée de tous, n’ont pas nécessairement acquis le rang d'artistes. Grâce à des prêts exceptionnels (80 œuvres environ), la définition du dessin donnée par Giorgio Vasari comme étant le « père de nos trois arts, l’architecture, la sculpture et la peinture » s’illustre parfaitement dans ces témoignages archéologiques. Le dessin est en effet une composante essentielle de l’art dans l’Égypte ancienne. Point de départ dans l’élaboration des autres techniques artistiques comme la peinture, le relief, la ronde-bosse, les arts décoratifs et l’architecture, le dessin est ici considéré comme l’art du contour : dessinateurs et peintres sont usuellement désignés comme les « scribes des contours » ou « ceux qui tracent les formes ». Cette exposition, riche de 200 œuvres, s’attache à explorer toute la complexité de l’art égyptien bi-dimensionnel, avec ses conventions, ses techniques, ses pratiques, ses fonctions et ses usages. Explorant les liens étroits qu’entretiennent l’écriture et le dessin dans l’Égypte ancienne, elle permet d’analyser la nature complexe de la création égyptienne et les spécificités de la civilisation qui a engendré ces œuvres et ainsi de lui rendre une place majeure dans l'Histoire de l'art universel. Les Égyptiens accordent toujours une place prépondérante aux formes et aux figures, remplies ou non d’aplats de couleurs. Le rapprochement dans « L’art du contour » de cet art formel et de l’écriture hiéroglyphique, composée de figures juxtaposées et interconnectées permet de souligner et d’analyser les liens et les différences entre l’écriture et le dessin égyptiens, entre les hommes de lettres et les artistes. Preuve de l’interpénétration de l’écrit et du dessin, les égyptiens ne possèdent alors qu’un seul terme le verbe « sesh », soit « tracer /dessiner » pour signifier « écrire », « dessiner » et « peindre » preuve supplémentaire de cette articulation entre écriture et dessin, symptomatique de l’art du contour en Égypte ancienne. Commissaire de l’exposition : Guillemette Andreu-Lanoë, directeur du département des Antiquités égyptiennes du musée du Louvre.

Communiqué de presse Exposition 19 avril - 22 juillet 2013 Aile Richelieu, espace Richelieu

Ostracon figuré : Tête de Ramsès VI coiffé de la couronne royale, XXe dynastie. N 498, département des Antiquités égyptiennes, musée du Louvre © Musée du Louvre, dist. RMN-GP / Christian Décamps.

Fragment de paroi de tombe royale XIXe

dynastie, calcaire peint, n° A8, Musée Calvet, Avignon © Musée Calvet, Avignon.

L’exposition est organisée par le musée du Louvre. Elle sera présentée également aux Musées royaux d’Art et d’Histoire de Bruxelles du 13 septembre 2013 au 19 janvier 2014.

Cette exposition bénéficie du soutien de la

4

L’exposition interroge les liens entre dessin, écriture et magie, l’apprentissage du dessin et les étapes de réalisation des tableaux et des papyrus illustrés. Elle soulève des questions quant à la maîtrise de la lecture des « scribes des contours », supposés dépositaires de la mémoire écrite et sacrée, leur inventivité dans la réalisation des tableaux religieux aux thèmes très canoniques ou leur place dans la société, selon les époques et les circonstances. « L’art du contour » est l’occasion de mener une réflexion sur le concept même d’art en Égypte, notion complexe puisqu’il n’existe pas de terme précis dans le vocabulaire égyptien pour désigner ce que nous appelons « art » et qui se confond ainsi avec celle d’artisanat. La problématique du beau (point de vue occidental) est mise en perspective avec l’aspect fonctionnel de l’œuvre (point de vue égyptien). Le parcours de l’exposition L’exposition s’ouvre sur un hommage aux « scribes des contours » : Qui étaient-ils véritablement ? Comment vivaient-ils et travaillaient-ils ? Quel degré de qualification littéraire et artistique possédaient-ils ? Les œuvres exposées : représentation des seshqed au travail, des familles de scribes, des contours magistralement illustrés par la stèle de Dédia mais aussi matériel et différents supports utilisés par les dessinateurs telle que la Coupe en faïence bleue décorée de trois poissons et trois nénuphars, éblouissante composition rayonnante d’une modernité confondante, donnent des clefs pour répondre. La question de l’imbrication si complexe entre écriture et dessin en Égypte ancienne est centrale. Dans un deuxième temps, l’exposition propose un retour sur les pratiques et les caractéristiques du dessin égyptien et notamment la multiplication des points de vue, le hiératisme des figures ou encore l’absence de perspective qui déroutent beaucoup l’observateur occidental. Ce décryptage fondamental de l’art égyptien, acquis de longue date par les spécialistes, mais rarement présenté de façon muséographique, permet d’analyser les codes qui régissent les figures de l’art officiel ainsi que des œuvres plus spontanées. L’apprentissage du dessin est illustré par des exercices et des modèles, la mise en œuvre par des études préparatoires et des ébauches. L’importance du dessin/modèle tracé pour aider le travail du sculpteur est particulièrement remarquable sur le Fragments de papyrus avec esquisses préparatoires pour un sphinx, chaque détail est dessiné à l’intérieur de grilles de repères, qui servaient de guides au sculpteur chargé de reproduire ce modèle en trois dimensions dans une pierre de taille.

Coupe en faïence bleue décorée de trois poissons et trois nénuphars, AMP 4562, Antikensammlung Agyptisches Museum und Papyrussammlung, Berlin © Staatliche Museen zu Berlin, Ägyptisches Museum und Papyrussammlung, Foto Sandra Steiss.

Stèle de la dame Tachémès priant rê-Horakhty, XXIIe dynastie. N3794, département des Antiquités égyptiennes, musée du Louvre © Musée du Louvre, dist. RMN-GP / Georges Poncet.

Fragments de papyrus avec esquisses préparatoires pour un sphinx, Ptolémaïque IIe-Ier siècle av JC, AM 11775, Antikensammlung Ägyptisches Museum und Papyrussammlung, Berlin © Staatliche Museen zu Berlin, Ägyptisches Museum und Papyrussammlung, Foto Sandra Steiss.

5

Informations pratiques

Lieu Espace Richelieu, Aile Richelieu.

Horaires Tous les jours de 9h à 17h45, sauf le mardi. Nocturnes, mercredi et vendredi jusqu’à 21h45.

Tarifs Accès avec le billet d’entrée au musée : 11 €. Gratuit pour les moins de 18 ans, les moins de 26 ans résidents de l’U.E., les enseignants titulaires du pass éducation, les demandeurs d’emploi, les adhérents des cartes Louvre familles, Louvre jeunes, Louvre professionnels et Amis du Louvre, ainsi que le premier dimanche du mois pour tous.

Renseignements Tél. 01 40 20 53 17 - www.louvre.fr

Une série de peintures murales provenant de tombes montre la variété des palettes des peintres/dessinateurs et l’usage très fréquent de cerner les figures et les objets peints d’un trait de contour. Enfin, quelques œuvres montrent les limites du respect des codes établis : dessins atypiques, entorses aux proportions classiques, frontalité et vrai profil, sont là pour rappeler la souplesse du trait et la créativité des artistes égyptiens, qui échappent ainsi aux conventions. L’exposition se clôt sur une section très riche présentant l’univers égyptien en dessin ou, plus exactement, l’univers des dessinateurs. Une sélection d’ostraca, ces éclats de calcaire ou tessons de poterie qui ont servi de supports aux dessins atteste d’une production intime et personnelle. Ils montrent l’extrême variété des dessins, permettent de pénétrer au cœur de l’inspiration qui a guidé les artistes et offrent la possibilité d’entrevoir une création individuelle étonnante. L’imaginaire des Égyptiens est dévoilé, à commencer par leurs dieux, ces créatures hybrides qui protégeaient la vie ici-bas et dans l’au-delà, notamment par la magie des dessins (textes et images) tracés sur le cercueil. La momie du défunt sera protégée et pourvue de tous les biens dont elle aura besoin dans l’éternité. Les humains aussi sont représentés, au premier rang desquels apparaît le pharaon, majestueusement illustré par le grand ostracon de la Tête de Ramsès VI coiffé de la couronne qui figure Ramsès VI dans la majesté de ses traits imposants, dessinés d’abord à l’encre rouge et achevés à l’encre noire, aux joues délicatement rehaussées d’une peinture ocre rouge et aux lèvres peintes en rouge. Quelques représentations d’obèses, d’hommes hirsutes ou d’étrangers caractérisés par un physique non-égyptien, témoignent d’une volonté de réalisme. Une place particulière est réservée aux dessins satiriques et érotiques, dont l’exemple le plus stupéfiant est le papyrus pornographique de Turin, qui mêle parodies animalières et scènes érotiques très audacieuses. Ces œuvres très inattendues, qu’elles soient humoristiques ou érotiques, sont bien loin des canons égyptiens qui persistent dans l’imaginaire collectif occidental.

Fragment de paroi peinte: femme respirant une fleur (banquet). XVIIIe dynastie. Kestner Museum 1962-69, Hanovre © Christian Tepper, Museum August Kestner, Hanovre.

Ostracon figuré satirique : la souris et le chat, Ramesside, calcaire. E 6727, Musées Royaux d’Art et d’Histoire, Bruxelles © Musées royaux d’Art et d’Histoire, Bruxelles.

Papyrus mythologique, XXIe-XXIIe dynastie. N 3292, département des Antiquités égyptiennes, musée du Louvre, Paris © Musée du Louvre, dist. RMN-GP / Georges Poncet.

6

Autour de l’exposition

Publica ons Catalogue de l’exposition L’art du contour. Le dessin dans l’Égypte ancienne, sous la direction de Guillemette Andreu-Lanoë. Coédition Somogy / musée du Louvre éditions. 352 pages, 250 illustrations, prix : 39 euros. Avec le soutien d’ARJOWIGGINS GRAPHIC.

Film Le scribe qui dessine de Bernard George Vendredi 19 avril 2013 à 20h  Coproduction Arte Strasbourg, Arturo Mio et musée du Louvre, 52 mn, 2013.

Diffusion dans l’alvéole 7 de l’accueil des groupes pendant l’exposition. Edition DVD – Editions Montparnasse, Musée du Louvre en vente à la librairie

 Durée : 52’13’’ Auteur : Bernard GEORGE Réalisateur : Bernard GEORGE Image : Jean-Louis LAFORÊT Son : Florent RAVALEC Montage : Joseph LICIDÉ Musique : BACCHERINI Conseillère scientifique : Guillemette ANDREU-LANOË Étalonnage : Éric SALLERON Mixage : Stéphane LARRAT Coproduction : ARTURO MIO Productrice déléguée : Caroline ROUSSEL Coproduction : MUSÉE DU LOUVRE Productrice : Catherine DEROSIER-POUCHOUS Coproduction/Diffusion : ARTE G.E.I.E Avec le soutien du Centre National de la Cinématographie et de l’image animée et de la Procirep, société des Producteurs et de l’Angoa-Agicoa Format : HD CAM – 16/9ÈME – STÉRÉO

Résumé : Le Scribe qui dessine est une invitation à découvrir l'omniprésence du dessin dans l'Égypte ancienne. « L'art du contour » est en effet à la source de toutes les représentations de l'époque pharaonique qu'il s'agisse de peintures, de bas-reliefs, de statues, ou même d'architecture, tout naît du simple trait de calame ou de pinceau exécuté par le « scribe des contours ». L'écriture elle-même n'est qu'une suite de dessins. Répondant à des codes précis, ce savoir-faire restera en place durant près de trois millénaires. De Saqqara à la Vallée des Rois, jusqu'aux foisonnantes collections des musées européens, le film propose un voyage fascinant dans les plus belles œuvres qui livrent leurs secrets de fabrication et la signification de leurs fonctions cultuelles, magiques et mystérieuses, si importantes dans la civilisation

Contacts : Arturo Mio - Productrice déléguée : Caroline Roussel ([email protected]) Musée du Louvre - Production audiovisuelle cinéma et édition multimédia : Catherine Derosier-Pouchous

Figure d’hippopotame couvert de plantes des marais, faïence siliceuse bleu, décor noir, fin du Moyen Empire, milieu de la XIIIe dynastie, vers 1750-1650 av. J.-C., Thèbes, Dra Aboul’Naga, tombe de Neferhotep, E 7709, département des Antiquités égyptiennes, musée du Louvre © Musée du Louvre, dist. RMN-GP / Christian Décamps.

7

A l’auditorium Colloque Le dessin dans l’Égypte ancienne : pratiques, fonctions et usages. Samedi 8 Juin 2013, de 10h à 18h

Les témoignages archéologiques visibles en Égypte et dans les musées montrent la permanence d’une tradition où le dessin a une importance primordiale dans le processus de création. Des spécialistes présenteront leurs derniers travaux sur les caractéristiques, les techniques, les liens avec l’écriture, les fonctions et des usages de cet art que, pendant plus de trois millénaires, les « scribes des formes » ont créé. 10 h Ouverture par Guillemette Andreu-Lanoë, département des Antiquités égyptiennes, musée du Louvre.  

10h10 La frontalité dans les images égyptiennes : usages et valeurs par Youri Volokhine, université de Genève.  

10h50 « Ils sont drôles ces Égyptiens ! » ou l’humour des pharaons par Pascal Vernus, EPHE, Paris.  

11h30 Écrire et dessiner : sur la « fabrication » des inscriptions hiéroglyphiques par Ben J.J. Haring, université de Leyde.  

15h Artisans itinérants sous le règne de Sésostris Ier

par Marcel Marée, British Museum, Londres.  

15h40 Technologie de la peinture égyptienne pharaonique. Une enquête au cœur du processus pictural par Hugues Tavier, université de Liège.  

16h20 Ostraca figurés de la Vallée des Rois : reproduction, innovation, religion par Andreas Dorn, université de Liège.  

17h Tradition et créativité. Pour une étude de l’«intericonicité» dans l’art de l’Égypte antique par Dimitri Laboury, université de Liège. Œuvre en scène Dessins à voir sur les ostraca figurés égyptiens Mercredi 22 mai 2013 à 12h30 par Guillemette Andreu-Lanoë, département des Antiquités égyptiennes, musée du Louvre.

La préparation de l’exposition L’art du contour. Le dessin dans l’Égypte ancienne a été l’occasion d’engager une campagne de restauration systématique de la collection d’ostraca figurés conservés au département des Antiquités égyptiennes. Menées par les restauratrices Sophie Duberson et Christine Pariselle, avec l’aide et le soutien du C2RMF, ces opérations ont permis de rendre à ces dessins sur pierre calcaire et terre cuite leur tracé et leur polychromie originels, révélant à l’occasion des sujets insoupçonnés. Longtemps considérés comme des brouillons ou des esquisses préparatoires, les ostraca figurés peuvent désormais apparaître comme des créations artistiques à part entière et témoigner de l’univers personnel et intellectuel de leurs auteurs, ajoutant ainsi cette documentation à l’étude de la société égyptienne au Nouvel Empire. Une sélection d’ostraca sera présentée et filmée en direct sur la scène de l’auditorium.

Ostracon figuré : sept poissons du Nil, calcaire peint, Nouvel Empire, vers 1295-1069 av. J.-C., Deir el-Medineh, E 14307, département des Antiquités égyptiennes, musée du Louvre musée du Louvre © Musée du Louvre, dist. RMN-GP / Christian Décamps.

Ostracon figuré : hyène attaquée par trois chiens, calcaire peint, Nouvel Empire, XIXe-XXe dynasties, vers 1295-1069 av. J.-C., Deir el-Medineh, E 14366, département des Antiquités égyptiennes, musée du Louvre musée du Louvre © Musée du Louvre, dist. RMN-GP / Christian Décamps.

8

Préface par Henri Loyrette,

président-directeur du musée du Louvre

Le musée du Louvre se réjouit d’être la première institution à organiser une exposition sur le thème du dessin, tel qu’on peut le voir dans l’art égyptien au temps des pharaons. Si les vestiges architecturaux, au premier rang desquels se trouvent les pyramides de Giza et les temples de Karnak ou d’Abou-Simbel, sont bien connus du public, la place du dessin en tant que geste graphique préparatoire à ces réalisations ou, mieux encore, en tant que composition d’agrément, réalisée pour elle-même, méritait qu’on lui rendît hommage. C’est à cette approche nouvelle, qui démontre l’omniprésence du dessin dans la production artistique des Égyptiens, qu’invite L’Art du contour. Le dessin dans l’Égypte ancienne dans l’espace Richelieu du Louvre, du 19 avril au 22 juillet 2013, puis aux Musées royaux d’Art et d’Histoire de Bruxelles, du 13 septembre 2013 au 19 janvier 2014. Guillemette Andreu-Lanoë, directrice du département des Antiquités égyptiennes et commissaire de l’exposition, a choisi de montrer deux cents œuvres dont la mise en perspective révèle une réalité souvent insoupçonnée et des talents de premier ordre. L’Art du contour soulève les questions majeures que sont la relation entre l’écriture et le dessin, l’apprentissage, le statut des hommes de lettres et des artistes, le respect des conventions trois fois millénaires et les nombreuses entorses que des dessinateurs leur ont infligées. Tous les sujets sont abordés pour mettre en relief la création de ces artistes et pour donner à admirer l’extrême variété de leur production, permettant de pénétrer au cœur de leurs pratiques et de l’inspiration qui les a guidés.

9

Introduction par Guillemette Andreu-Lanoë,

directeur du département des Antiquités égyptiennes du musée du Louvre

Le thème du dessin, tel qu’on peut l’observer dans l’art égyptien au temps des pharaons, n’a encore jamais été traité dans une exposition. Cela s’explique sans doute par ce qu’on peut appeler la difficulté des égyptologues et des historiens de l’art occidentaux à accorder le statut d’artiste aux créateurs de cette production plus de trois fois millénaire, admirée de tous, mais rarement identifiée comme étant l’œuvre d’une main reconnue. La définition du dessin « père de nos trois arts, l’architecture, la sculpture et la peinture » donnée par l’artiste de la Renaissance italienne Giorgio Vasari s’illustre pourtant parfaitement dans les témoignages archéologiques visibles en Égypte et dans les musées. Notre propos, en cette seconde décennie du XXIe siècle, est de donner à voir et d’expliquer comment les grilles de lecture des historiens de l’art occidental peuvent contribuer à analyser le dessin égyptien, à lui rendre sa place, que nous estimons majeure, dans l’histoire de l’art universel, tout en respectant et en rappelant bien évidemment la nature complexe de la création égyptienne et les spécificités de la civilisation qui a engendré ces œuvres.(…) Le dessin et les dessinateurs dans l’Égypte ancienne Ces dessins sont les œuvres d’artistes que les textes égyptiens nomment sš qd.wt (se lit : SESH KEDOUT), expression traduite le plus souvent par « scribe des contours » mais parfois par « scribe des formes », cette dernière traduction étant plus conforme au sens du vocable égyptien qd.wt. Dérivant de la racine qd, « façonner, donner forme, tourner (geste du potier) », le mot qd .wt désigne la forme extérieure d’un sujet dessiné par un homme dont le métier est de tracer et d’écrire. Cet homme est un sš (SESH), terme que l’on rend par « scribe » puisqu’il s’applique à celui qui, muni de sa palette et de son pinceau (tige de jonc mâchonnée et battue), d’un godet à eau et de pains de pigments, trace textes et dessins.(…) Dès l’Ancien Empire, le talent de la société égyptienne pour s’organiser et dresser des hiérarchies dédiées à l’encadrement des groupes d’hommes au travail se retrouve naturellement dans le fonctionnement des corporations de dessinateurs-peintres. (…) Au Nouvel Empire, (…) l’organisation des dessinateurs-peintres en ateliers est confirmée par les textes et par leur appartenance au palais, à la Place de la Maât ou à un temple, comme en témoigne la stèle de Dédia, « directeur des scribes des contours d’Amon », qui décline sur une de ses faces les noms et titres de ses aïeux sur six générations d’hommes ayant exercé la fonction de dessinateur au service du dieu Amon. (…) Ces ateliers de dessinateurs sont également bien attestés par l’immense documentation textuelle et iconographique du site de Deir el-Médina et de la Vallée des Rois, qui permet d’identifier pour l’époque ramesside des familles et des dynasties d’artistes au service de la Tombe du Roi et de leurs propres tombes.(…) Le titre « scribe des contours/scribe des formes » ne tombe pas en désuétude au Ier millénaire, mais ses attestations sont moins nombreuses. On le rencontre par exemple à l’époque tardive (26e dynastie, règne de Psammétique Ier, 664-610 av. J.-C.) dans la tombe thébaine de Moutirdis et dans la littérature démotique. Quelques repères chronologiques et archéologiques À l’époque thinite (vers 3100-2700 av. J.-C.), le dessin s’applique tant au décor des objets mobiliers qu’à l’écriture naissante, qui met au point un encodage graphique à base de pictogrammes de la langue parlée dans la vallée du Nil. Utilisant l’arsenal extraordinaire que présentent la faune, la flore, le paysage, les humains, les bâtiments et tous les éléments de la nature, les premiers scribes affectent à leurs signes/images des sons qui perdureront et se multiplieront pendant plus de trois millénaires. Avec les témoignages du temps des pyramides (Ancien Empire, 2700-2200 av. J.-C.), qui voit les grandes nécropoles memphites se doter de pyramides royales et de sépultures décorées de nombreuses scènes sculptées en bas-relief au service de l’éternité de l’élite contemporaine, on comprend que toutes ces créations n’ont pu être exécutées sans le tracé initial et préparatoire d’un dessin. Tous les procédés techniques (grille de proportions, trait rouge corrigé en noir) sont en place, de même que les caractéristiques du dessin égyptien, parfois appelées « canons » ou conventions », que ce volume tend à analyser au fil de ses pages. (…)

10

Le Moyen Empire (vers 2030-1785) a laissé moins de témoignages de dessins, tels qu’on en a fait la typologie plus haut, par rapport à d’autres périodes historiques de l’Égypte ancienne. C’est à cette époque que les parois des tombes ne sont plus systématiquement décorées et que les artistes exercent leurs talents sur le mobilier funéraire déposé autour des défunts. C’est plus précisément l’observation des dessins qui ornent les cercueils du Moyen Empire qui permet d’admirer le travail des « scribes des contours ». L’interaction du dessin et de l’écriture est dans ce cas particulièrement sensible : aux colonnes serrées des formules des textes des sarcophages, aux cartes figurées de l’au-delà, aux représentations d’éléments architecturaux s’ajoutent les dessins polychromes des frises d’objets caractéristiques des cercueils du Moyen Empire. Ces objets sont là pour aider à la survie du défunt mais aussi pour l’assurer, par leurs seules figurations, de l’efficacité permanente des rituels funéraires qu’ils évoquent. C’est bien là une des clefs du dessin dans la pensée égyptienne : par la magie de l’image, le sujet figuré est doté d’un pouvoir de réalité. Les vestiges du Nouvel Empire (vers 1550-1070 av. J.-C.) illustrent avec un éclat sans égal l’apogée de l’art du dessin dans l’Égypte ancienne. Les centaines de tombes, en particulier celles qui se trouvent sur la rive occidentale de Thèbes, sont assurément le plus grand musée égyptologique du monde dans le domaine de la peinture et du dessin qui la sous-tend. Exposer au musée du Louvre ou aux Musées royaux d’Art et d’Histoire de Bruxelles le dessin dans l’Égypte ancienne relève d’un défi audacieux, puisqu’il faut s’y satisfaire d’œuvres qui donnent à imaginer la beauté et la diversité des monuments bâtis et décorés sur les rives du Nil. De cette abondance d’exemples éblouissants, qui décrivent les étapes du dessin dans la décoration des tombes, on peut retenir, mais cette sélection est très réductrice, ceux des tombes de Souemniout, Ramose, Nou et Nakhtmin ou encore, dans la Vallée des Rois, s’arrêter sur le décor de la tombe du pharaon Horemheb (1323-1295 av. J.-C.). (…) Le temps des Ramsès puis la production artistique qui suivit au Ier millénaire avant notre ère témoignent d’un respect relativement constant des procédés mis en place par les dessinateurs des deux premiers millénaires de cette civilisation. Si les ostraca figurés, auxquels on a fait une place de choix dans cet ouvrage, et toute la documentation issue des fouilles du site de Deir el-Médina deviennent pour l’étude de ce sujet à l’époque ramesside une matière de premier ordre, les observations que l’on peut faire sur les œuvres du Ier millénaire ne modifient pas le discours sur le sujet. En préparant cette exposition, il est apparu qu’il était finalement assez malaisé de montrer des documents pertinents pour cette période de l’Égypte, à l’exception de papyri et de mobilier funéraire en bois polychromé. Ce qui n’était pas un choix délibéré est devenu une évidence : tant en Égypte que dans les collections de musées, les monuments et œuvres susceptibles d’illustrer le thème du dessin égyptien appartiennent majoritairement aux IIIe et IIe millénaires avant notre ère.

11

INTRODUCTION L’ART DU CONTOUR. LE DESSIN DANS L’ÉGYPTE ANCIENNE « L’art du contour » invite à une réflexion sur la notion d’art dans l’Égypte ancienne et propose d’accorder le statut d’artiste aux créateurs de cette production plus de trois fois millénaire, admirée de tous, mais rarement identifiée comme étant l’œuvre d’une main reconnue. Le mot « artiste », dans son acception moderne, n’existe pas dans le vocabulaire hiéroglyphique, pas plus que la notion d’art pour l’art n’aurait eu de sens dans la mentalité égyptienne. Cependant, la définition du dessin donnée par l’artiste de la Renaissance Giorgio Vasari (1511-1574) comme étant le « père de nos trois arts, l’architecture, la sculpture et la peinture » s’illustre parfaitement dans les témoignages archéologiques du temps des Pharaons, qu’ils se trouvent en Egypte ou dans les musées. « L’art du contour » est l’occasion de montrer l’omniprésence du dessin chez les Egyptiens, chez qui l’obsession de l’efficacité a conduit l’exécutant à créer très souvent une œuvre d’art et, parfois, un chef d’œuvre universel. LE « SCRIBE DES CONTOURS » Les textes hiéroglyphiques désignent les dessinateurs/peintres par une expression composée que l’on prononce sech qédout et qui se traduit régulièrement par « scribe des contours ». Formé sur la racine qèd (qed) « façonner, donner forme, tourner (geste du potier) », le mot qédout s’applique à la forme extérieure d’un sujet dessiné par un sech, c’est-à-dire un scribe qui, muni de sa palette et de son pinceau, trace textes et dessins. Pour des raisons que le souci d’euphonie dans la langue française justifie, et parce qu’il est juste de considérer le dessin comme l’art du contour, la traduction adoptée ici est celle de « scribe des contours », tandis que d’autres égyptologues lui préfèrent « scribe des formes ». Dès l’Ancien Empire, le talent de la société égyptienne pour établir des hiérarchies destinées à encadrer les groupes d’hommes au travail s’exerce dans l’organigramme des ateliers de dessinateurs/peintres. On y distingue des directeurs, des administrateurs, des inspecteurs, des commandants et, à partir du Nouvel Empire, des chefs. Les simples dessinateurs sont souvent leurs fils, qui reprendront leur charge de direction à leur suite. DESSIN ET ÉCRITURE Le système hiéroglyphique qui encode graphiquement la langue des Égyptiens n’utilise que des dessins représentant l’humanité, la faune, la flore, le paysage et l’univers qu’ils avaient sous les yeux et, pour le monde divin, dans leurs pensées. Ces signes peuvent être employés dans un même texte tantôt pour leur valeur phonétique (phonogramme), tantôt pour l’idée qu’ils suggèrent (idéogramme). Certains signes ne se prononcent pas et restent de purs dessins que l’on trace comme déterminatifs du mot qui les précède, pour aider à leur compréhension. Ce sont là les exemples les plus marquants de la relation intime entre écriture et image. Une scène sur une paroi de temple ou de chapelle de tombe peut être considérée comme le déterminatif monumental de la légende qui l’accompagne. Le scribe dessine l'écrit, le dessinateur écrit l'image, et les deux gestes sont souvent exécutés par le même homme. L’ÉQUIPEMENT DE L’ARTISTE ET LES SUPPORTS À SA DISPOSITION De l'ébauche à l'œuvre achevée, les différentes étapes du travail vont déterminer l'utilisation d'outils, de matériaux et de supports, adaptés à la création de l'artiste dessinateur. Sa palette lui permet de ranger ses pinceaux (fines tiges de jonc à l'extrémité mâchonnée) et de déposer dans ses cupules des pains de couleurs. Il réduit les pigments colorés en poudre grâce à des pilons et des mortiers. Dans des pots ou sur des tessons de poterie incurvés il mélange ces couleurs avec de l’eau conservée dans un godet. On trouve des dessins sur quasiment tous les supports que les ressources de l’Égypte offraient à ses artistes. Les plus souples sont le papyrus, les tissus (lin) et la peau tannée. Les supports rigides sont le bois, la terre cuite, la mouna (pisé) étalée sur les murs des tombes et, bien sûr, la pierre, qu’elle soit monumentale ou fragmentaire (ostracon). Pour lisser les surfaces (papyrus ou parois) le dessinateur utilise des polissoirs, en bois ou pierre dure.

Parcours de l’exposition

12

L'APPRENTISSAGE DU DESSIN Le titre de « scribe des contours/scribe des formes » apparaît à Giza au milieu du IIIe millénaire avant notre ère. Dès l’Ancien Empire, l’administration égyptienne met en place des structures dotées d’une solide hiérarchie pour encadrer la formation et le travail des dessinateurs. Le métier se transmet de maître à apprenti, qui sont souvent père et fils. Leur organisation en ateliers est confirmée par les textes et par leur appartenance à des institutions de l’État, à une nécropole ou à un temple, comme en témoigne la stèle de Dédia qui décline sur une de ses faces les noms et titres de ses aïeux sur six générations d’hommes ayant exercé cette fonction de dessinateur au service du dieu Amon. L’exercice de copie des modèles anciens est celui auquel s’adonne l’élève dessinateur pour apprendre son métier, comme en témoignent des dessins inachevés sur des parois de tombes et de très nombreux ostraca. Le terme ostracon (plur. ostraca) est un mot grec qui désigne une coquille. Les Grecs ont ainsi nommé tous les éclats de calcaire et les tessons de poterie qui ont servi de support à l’écriture d’un texte ou au tracé d’un dessin. Les ostraca n’avaient pas en principe vocation à être conservés. Les égyptologues ont maintenu ce terme dans leur vocabulaire. Les exercices montrent que l’apprenti traçait à la peinture rouge son essai, que le maître rectifiait de son trait noir. Ce code de correction a perduré pendant trois millénaires. LE DESSIN COMME ESQUISSE Si le dessin peut souvent être considéré comme une œuvre d’art à part entière, il est aussi l’étape préalable de l’exécution d’une œuvre destinée à être réalisée selon une autre technique : peinture, sculpture (bas-relief et statuaire), architecture. "Celui qui maîtrise la ligne atteindra la perfection en chacun de ces arts" disait l’artiste Giorgio Vasari (1511-1574) aux jeunes talents de son temps. L’extrême régularité et le spectaculaire équilibre de la sculpture égyptienne en bas relief, telle qu’on peut l’observer sur les monuments égyptiens, qu’ils soient temples, tombes ou stèles, sont dus au tracé du dessinateur. Intervient ensuite le sculpteur, qui, de son ciseau, suit les lignes ainsi définies pour donner souplesse et modelé à son œuvre. Lorsque le dessin précède la peinture, il semble acquis que c’est le dessinateur lui-même qui applique les couleurs. PEINTURE ET CONTOUR Les fragments de peintures murales dans cette section exposés proviennent tous de tombes de la nécropole thébaine, véritable conservatoire de l’art de la peinture chez les Égyptiens qui connait son apogée sous la 18e dynastie, à partir des règnes de Thoutmosis IV ou Amenhotep III (vers 1398-1348 av. J.-C.). Les étapes de la production de ces peintures, œuvres des « scribes des formes/scribes » des contours sont visibles sur de nombreux exemples et montrent que tour à tour ceux d’entre eux qui sont les plus qualifiés peuvent être scribes, décorateurs, dessinateurs et peintres. La « scène de navigation » prêtée par les MRAH de Bruxelles en est une brillante illustration. A cette époque, la palette des peintres égyptiens se libère des couleurs posées en à plat, qui étaient de rigueur au début de la 18e dynastie, et s’émancipe du carcan des stricts traits de contour. Si les corps des personnages sont toujours cernés de lignes continues rouge foncé, tracées avec une grande sûreté, leurs chevelures sont simplement brossées de rapides coups de pinceau qui leur confèrent volume et mouvement. De même, la transparence des vêtements des pleureurs, l’eau du fleuve, les colonnettes des kiosques ou les grappes de raisins sont peintes avec spontanéité, d’une main rapide et libre, et le peintre recourt volontiers à des jeux de dégradés, à de simples taches de couleurs ou à des traits de pinceau souples et sinueux.

13

ILLUSTRER UN PAPYRUS C’est sur les papyrus égyptiens (administratifs, médicaux, religieux, funéraires) que l’on trouve les premiers textes illustrés, à la manière des enluminures du Moyen Âge occidental. La technique se perfectionne au cours des siècles ; une vraie « mise en pages », avec colonnes de texte et vignettes illustratives délimitées par des cadres apparaît au début du IIe millénaire. Au Nouvel Empire (1550-1069 av. J.-C.), l’image s'affranchit du texte et gagne en surface. C’est à cette période, et jusqu’à l’époque romaine, que les papyrus funéraires illustrés donnent des versions très imagées et colorées des Livres des Morts - Livres pour sortir le jour - et autres textes destinés à accompagner le défunt dans l’au-delà : Livre de l’Am-Douat, Livre des Respirations. L'image garde son rôle illustratif qui la lie au texte et le complète par le sens et le récit qu’elle suggère. On observe que la place et la taille de l’illustration varient en fonction de la nature de la formule et de la fortune du commanditaire. Réalisés sur un temps long, ces rouleaux de papyrus funéraires montrent des parties richement illustrées de vignettes polychromes exécutées avec le plus grand soin, tandis que les derniers feuillets sont écrits d’une main hâtive, avec des cases réservées aux vignettes restées vides. LES PRINCIPES CANONIQUES DU DESSIN ÉGYPTIEN Très tôt, à la fin du IVe millénaire, l'Égypte ancienne met au point des principes de représentation en deux dimensions de son univers ; ses artistes maintiendront ces codes pendant plus de trois millénaires pour les appliquer au service de la propagande royale, de la religion, de la magie, afin d’assurer la stabilité et la pérennité des sujets traités. Les artistes égyptiens ne restituent pas une scène telle que l’œil la perçoit mais offrent l’image – ou les images – d'un monde de concepts. Ainsi chaque élément d’un ensemble est rabattu, présenté dans son aspect le plus pertinent, amenant le tableau à une décomposition et à une multiplication des points de vue. Cette technique a été appelée aspectivité et s’applique par exemple au dessin d’un visage dont l’œil est de face et le nez de profil. Dans l’absence de perspective, la représentation d’une foule est figurée rang par rang sur des registres superposés, le plus élevé étant le plus éloigné. L’importance sociale d’un personnage est rendue pas sa taille, toujours plus imposante que celle des simples individus. DESSINS ATYPIQUES, ENTORSES AUX CODES Pour réaliser son dessin, l’artiste utilise des techniques de mise en place, au premier rang desquelles se situe la mise au carreau qui doit assurer à la composition un caractère orthogonal et stable et permettre de respecter en les agrandissant les proportions du sujet sur le tableau définitif. Ainsi le corps humain sera figuré entre la 5e et la 26e dynastie sur une grille de 18 carreaux. Ce quadrillage préalable, destiné à être recouvert par les mises en peinture finales, répond parfaitement au besoin de représentation d’un monde réglé, graphique et régulier ; il satisfait au même besoin d’ordre que l’écriture hiéroglyphique soignée. Cependant, la mise au carreau, ou grille de proportions, n’est pas employée dans un certain nombre de créations. La fonction magique des œuvres des artistes égyptiens, attestée par les pratiques culturelles, ne passait pas par des codes formels si stricts. Cette exposition est une démonstration de cette liberté, de cette jubilation des artistes égyptiens à faire des entorses aux conventions, à oser représenter des sujets en frontalité, des corps en vrai profil, des hommes difformes ou âgés, hirsutes ou mal rasés. Sans les découvertes archéologiques faites à Deir el Medina et dans la Vallée des Rois, cette approche de la production égyptienne aurait sans doute échappé aux égyptologues.

14

L’UNIVERS ET L’IMAGINAIRE DES EGYPTIENS Les œuvres de ces vitrines dévoilent l’imaginaire des Égyptiens, à commencer par leurs dieux, ces créatures hybrides qui protégeaient la vie ici-bas et dans l’au-delà. Dessiner c’est donner vie au sujet, réalité à l’objet et efficacité à la divinité figurée. Par la magie des dessins, textes et images entremêlés, le monde égyptien se garantit d’être protégé des forces du mal, ici-bas et dans l’au-delà. Les représentations d’êtres humains répondent le plus souvent au code imposé de les montrer selon un type idéal, mettant en valeur hommes et femmes sous un aspect jeune, svelte et sans défaut. Le Pharaon est en majesté, illustré ici par le grand ostracon du Louvre qui figure Ramsès VI dans la perfection de ses traits, dessinés d’abord à l’encre rouge et achevés à l’encre noire, tandis que ses joues sont délicatement rehaussées d’une peinture ocre rouge et ses lèvres peintes en rouge. Mais les dessinateurs ne se privèrent pas de montrer leurs congénères sans indulgence pour leur physique disgrâcieux. De nombreuses représentations d’obèses, de bossus, d’hommes âgés ou d’étrangers caractérisés par un physique non-égyptien, témoignent d’une volonté de réalisme et de naturalisme PARODIES ET ÉROTISME Humour et dérision caractérisent cette section, dédiée à des dessins d’inspiration satirique et pornographique, dont le papyrus de Turin est l’exemple le plus fameux. Les scènes parodiques, sur papyrus et ostraca, sont des tableaux en soi qui mettent en scène des animaux (singes, chats, souris ou rats) dans des situations risibles, occupés à des activités humaines qui sont ainsi caricaturées. La plus audacieuse est figurée sur l’ostracon qui donne à voir une parodie de la procession religieuse du culte d’Amenhotep Ier. Les scènes érotiques sur ostraca montrent des ébats sexuels qui se déroulent parfois en public, comme sur l’ostracon sur lequel deux enfants encadrent un couple en pleine action. Tant le papyrus de Turin que cette série d’ostraca proviennent du site de Deir el-Médina ; ils donnent une idée précise des sujets qui inspiraient sans complexe les dessinateurs de la communauté d’artistes qui travaillaient sous les Ramsès à la Tombe du Roi. SCÈNES DE VIE, SCÈNES DE GENRE L’art égyptien n’est que rarement le reflet exact de la réalité mais, plutôt, une composition élaborée à partir d’éléments puisés dans cette réalité et porteuse de sens. À ce titre, il est régi par des conventions et des codes précis. Les images montrant une mère et son enfant obéissent à ces codes et, au-delà de la scène d’intimité touchante, véhiculent un arrière-plan symbolique lié à la protection des étapes les plus vulnérables de la vie. Cette règle souffre cependant des exceptions, notamment lorsqu’il s’agit de montrer des personnages secondaires. Ainsi, serviteurs, artisans ou paysans dans l’exercice de leur activité sont généralement traités avec une grande liberté. Ils sont aussi souvent mis en scène avec beaucoup de naturel sur les ostraca. Tailleur de pierre rond et plein d’entrain, gardien de troupeau famélique, harpiste au physique ingrat accroché à son instrument ou enfant pleurant en présence d’un porc dévorant ses grains… Autant de petites scènes de vie croquées avec un réalisme non dénué d’humour où pointe éventuellement l’expression des émotions. PAYSAGE, FAUNE ET FLORE Les Égyptiens ont beaucoup représenté la nature qui les entoure. Pendant plus de trois millénaires, ils utiliseront les dessins du paysage, de la faune et de la flore comme signes d’écriture. Les parties de chasse et de pêche sont l’occasion pour les dessinateurs de figurer les oiseaux en plein vol et tous les poissons et habitants des marais, donnant à voir des scènes pleines de vie. Chaque espèce est croquée avec des détails réalistes et peut être aisément identifiée ; chaque arbre, palmier ou acacia, est dessiné avec élégance. Les dessins sur ostraca qui mettent en scène des animaux familiers - chiens ou singes - sont courants. Ces œuvres doivent être considérées comme des petits tableaux, pris sur le vif. L’ostracon du Louvre figurant trois chiens pourchassant une hyène en est une illustration exemplaire. La nature peut aussi être ressentie comme un élément hostile : les animaux dangereux des marais - tels les hippopotames - menacent de ravager en une nuit les cultures d'un champ. Les dessiner sert alors souvent à les empêcher de nuire.

15

Regard sur quelques œuvres

Ostracon figuré biface : portrait de Ramsès VI et esquisses Calcaire peint. H. 21,4 ; l. 22,8 ; ép. 3,9 cm Nouvel Empire, 20e dyn., règne de Ramsès VI, XIIe siècle av. J.-C., probablement Thèbes, Vallée des Rois. Paris, musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes, N 498. Au recto de l’ostracon est représenté le profil de Ramsès VI, remarquable par son nez puissant et courbe qui lui donne ce degré de personnalisation que l’art égyptien superpose parfois aux conventions de base. Le trait rouge, net et sûr, définit la plus grande partie de ce visage, bien qu’il ne traduise que le premier jet du peintre. Le trait noir, au contraire, qui représente la version définitive du dessin dans les habitudes égyptiennes, suit très étroitement la première esquisse et la complète là où c’est nécessaire. Le processus d’élaboration de l’image nous apparaît ici pris sur le vif. Le verso de l’ostracon n’est pas moins remarquable puisqu’il conserve deux très belles esquisses : à droite, au trait noir uniquement avec un peu de couleur jaune, se voit l’arrière de la calotte lisse d’un roi munie d’un ruban flottant, une coiffure en usage entre les 19e et 21e dynasties, tandis que l’amorce du collier du souverain se distingue encore en limite de cassure. À gauche, c’est un grand cobra uræus aux nombreux replis, dessiné en rouge avec remplissage de couleur jaune, qui s’offre à notre admiration. Ce grand éclat de pierre a donc servi d’ardoise à un artiste accompli.

Papyrus mythologique de Bakenmout H. 22 ; l. 100 cm. Troisième Période intermédiaire, 21e dyn., 1069-945 av. J.-C., Thèbes. Paris, musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes, N 3297. En prélude à son entrée dans l’au-delà, le bienheureux Bakenmout adore Osiris et Isis. Puis, accompagné du dieu Anubis, il chemine librement vers l’au-delà, comme le texte l’y invite, et arrive en présence d’Harsiesis. Celui-ci tient en laisse un étrange serpent, pourvu d’une queue terminée par une tête de chien. Des ennemis décapités (leur tête méthodiquement posée devant eux) lui tiennent lieu de jambes. Huit génies à tête de lièvre, cobra, flamme, serpent, singe, chien, souris et oryctérope (au visage de face) sont assis au-dessus de son dos. Armés de couteaux, ils sont les gardiens de « l’au-delà mystérieux ». L’image suivante montre le dieu de la Terre Geb supportant le corps d’un autre grand serpent, pourvu d’une tête à chacune de ses extrémités et doté de deux paires de jambes. Au-dessus de son dos, trois babouins assis, « seigneurs de l’au-delà », et deux vautours séparés par des flammes gardent cet espace mystérieux. La dernière scène montre le Lac de feu, bassin rectangulaire entouré de flammes, à l’intérieur duquel flottent les corps carbonisés des ennemis qui ont péri dans son eau brûlante. Lieu de félicité post mortem, l’au-delà égyptien, dans lequel réside Osiris, est aussi un univers redoutable traversé par des rivières de feu, ponctué d’architectures fabuleuses et peuplé d’inquiétantes créatures, incarnations des puissances maléfiques qui guettent le mort engagé dans son périple vers la renaissance. Ses gardiens ont eux-mêmes une apparence et des noms terrifiants, leur permettant de repousser toute créature mal intentionnée à l’égard d’Osiris et donc de tout défunt. Les images, autant que les textes, déroutent par leur étrangeté, toutefois, dans cet univers peuplé de lieux et de créatures hors normes, les monstres sont dominés, les ennemis ont le sort qu’ils méritent, l’ordre triomphe du chaos et ainsi le cycle de la renaissance solaire est préservé. Là réside la puissance magique de l’image.

16

Coupe aux trois poissons Faïence siliceuse bleue à décor noir. H. 3,5 ; D. 10 cm. Nouvel Empire, 18e dyn., vers 1550-1295 av. J.-C. Ancienne collection Passalacqua. Berlin, Ägyptisches Museum und Papyrussammlung, ÄM 4562. Une grande diversité règne dans la composition des coupes ornées de tilapias. Un seul poisson au centre, ou deux tête-bêche ou côte à côte, ou plusieurs tournoyant en manège autour du motif central. Ces schémas de départ sont combinés avec toutes les possibilités qu’offrent les motifs du bassin ou de la rosette, toujours centrés, et des plantes aquatiques, nénufars et papyrus. Il n’y a pas deux coupes semblables. Ici, les trois poissons partagent la même tête, qui se trouve constituer l’élément central de la composition rayonnante. Cette fantaisie visuelle contredit une interprétation commune trop stricte des principes de l’art égyptien. Certes les représentations recréent une sorte de vie et les images ne doivent pas tronquer la réalité du concept, mais une incartade au principe n’est en aucun cas un tabou inviolable. Une telle rigidité n’est pas dans l’esprit égyptien. Ce dessin s’inscrit parfaitement dans la série des coupes en faïence bleue de la 18e dynastie, où la composition rayonnante ou tournoyante domine. Elle en montre les caractères essentiels : occupation de tout le cadre disponible jusqu’au bord souligné d’une ligne noire, alternance des motifs de tilapias et des nénufars, sans aucun réalisme dans leur agencement. Seule compte la présence de ces deux symboles de renaissance que sont le tilapia, qui garde ses oeufs dans sa bouche, et le Nymphaea caerulea (lotus bleu ou nénufar), la fleur d’où est sorti le soleil au premier jour du monde. Ces coupes furent interprétées comme des évocations du milieu aquatique primordial, le Noun. On les appelle aussi «marsh bowls»  (coupes des marais), une désignation plus neutre, qui traduit bien le milieu de la régénération avant la renaissance.

Plaque avec mise au carreau : chat,  lion et bouquetin Calcaire. H. 20,5 (max.) ; l. 15,2 (max.) ; ép. 1,7 cm. Basse Époque, 26e -30e

dyn., 664-332 av. J.-C. Paris, musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes, E 11335. Les deux faces de cette grande plaque, originellement rectangulaire, ont été soigneusement taillées et lissées pour recevoir une grille de mise au carreau dont les lignes sont incisées dans le calcaire. Les carrés de la grille sont plus petits et plus nombreux au recto. Une seule face a été utilisée pour dessiner le profil de trois animaux, placés les uns au-dessus des autres et tournés dans le même sens : en haut un chat assis, en bas un bouquetin qui marche et, dans l’espace laissé libre entre les deux, un lion couché. Seuls le contour des corps et quelques détails, comme les yeux, les articulations de la patte avant du chat ou les côtes du lion, ont été dessinés en noir, au calame. Chaque motif a été dessiné pour lui-même, il ne s’agit pas d’une scène de composition mais plutôt d’un exercice de copie. Il n’est pas tenu compte de l’échelle, le chat est de la même hauteur que le bouquetin et le lion est tout petit. Si chaque animal est tout à fait reconnaissable (le chat évoque les statuettes en bronze de Bastet, le bouquetin les défilés d’offrandes gravés ou peints sur les murs des tombes), en regardant plus attentivement, on remarque que les proportions ne sont pas respectées, le corps du bouquetin est trop long, la patte arrière du chat est ratée et la queue inexistante, le lion est tassé et étiré en longueur. Cette ardoise d’écolier antique a conservé les hésitations d’un apprenti dessinateur.

17

Bas-relief : artisans au travail Calcaire. H. 38 ; l. 94 cm. Basse Époque, 26

e dyn., 664-525 av. J.-C. Saqqara. Florence, Museo Egizio, 2606 – cat. 1589. Réputé provenir d’une tombe d’époque saïte de la région memphite, ce bas-relief montre sur deux registres une scène particulièrement rare et vivante dans laquelle on identifie cinq catégories d’artisans au travail. Cette scène se lit de haut en bas et de gauche à droite, si l’on suit l’orientation indiquée par les légendes hiéroglyphiques situées au-dessus de chaque groupe d’artisans. Elle se lit dans la continuité, chaque personnage montrant très précisément son rôle dans l’activité concernée. Au registre supérieur : deux « scribes des contours », tenant palette et pinceau, assis sur des tabourets cubiques, tracent des décors sur des objets. À gauche, le dessinateur décore un pied d’autel, sans doute en pierre ou en terre cuite, tandis que son collègue de droite s’affaire à orner ou à porter des inscriptions sur le pilier dorsal d’une statue assise. La scène qui occupe le reste de ce registre montre un atelier de « forgerons » (remarquer le premier personnage représenté de face), le tout exprimant une activité intense où chacun s’affaire sans répit à sa propre tâche. Au registre inférieur : le premier groupe à gauche est celui des « porteurs de ciseau », autrement dit les sculpteurs. Assis sur des tabourets tripodes, deux d’entre eux fabriquent des vases, tandis que leur collègue scie du bois. Au centre, trois artisans spécialistes du cuir sont légendés comme des « cordonniers ». Le dernier d’entre eux coud une sandale en tirant le fil avec ses dents. Enfin, le dernier groupe montre un charron assis devant un char qui semble terminé. Ironie de la scène : un homme, épuisé par ces durs travaux, s’est caché derrière le char pour dormir. Cette succession de scènes artisanales n’implique pas qu’elles se déroulaient dans un espace commun. Il s’agit plutôt de la somme des ateliers d’artisans au service ou aux ordres du propriétaire du tombeau, malheureusement inconnu. Retenons de la lecture de ce bas-relief que les « scribes des contours » sont ici considérés comme des artisans, au même titre que des sculpteurs, des forgerons ou des cordonniers, donnant ainsi matière à réfléchir sur le statut social des dessinateurs.

La statuette Turin, cat. 526 est sans doute le plus spectaculaire des documents qui font connaître Prêhotep, frère aîné de Nebrê. Comme lui, il est « scribe des contours », ainsi que ses deux fils Pay et Ipou(y), cités sur le socle de cette statuette. Bien que frère aîné de Nebrê, Prêhotep a laissé moins de monuments et d’effigies que son cadet. Sa maison a pu être identifiée dans le secteur sud-ouest du village, un montant de porte inscrit à son nom ayant été trouvé dans l’embrasure de l’entrée de l’une d’elles. Prêhotep apparaît volontiers auprès de collègues sculpteurs, en particulier auprès du sculpteur Qen, célèbre pour les peintures rares de sa tombe (TT 4). De là à imaginer que Prêhotep a participé à la mise en couleurs de cette chapelle… Conscient d’appartenir à une lignée puissante de dessinateurs à Deir el-Médina, Prêhotep a donné le nom de son père, Pay, à un de ses fils, qui eut comme fils le dernier « scribe des contours » de la dynastie, Amenemopé. La statuette mérite quelques commentaires : là encore, on a affaire à une effigie zoomorphe d’une divinité domestique, la déesse Touéris. Se présentant sous la forme d’un hippopotame femelle dressé debout sur ses pattes arrière, doté de mains humaines, la tête coiffée d’une perruque tripartite qui se termine dans le dos par une queue de crocodile, la gueule entrouverte, ses mamelles pendant sur son ventre gravide, Touéris, dont il est plus juste de traduire son nom égyptien « Ta-ouret » par « la grosse » plutôt que par « la grande », est connue pour protéger les femmes en couches et écarter les puissances maléfiques à sa seule vue d’animal terrifiant. L’équipe de la Tombe royale sous les Ramsès lui vouait un culte fervent. C’est à ce titre que les deuxième et troisième générations de « scribes des contours » de la famille de Pay se sont illustrées sur cette exceptionnelle statuette en bois polychrome. Au-delà de la fin de la fin de la 19e dynastie, vers 1190 avant notre ère, on perd la trace de cette grande famille.

18

Ostracon figuré biface : cartouches du roi Amenhotep Ier

Calcaire, encres rouge et noire. H. 14 ; l. 14,5 cm. Nouvel Empire, 19e -20e

dyn., 1295-1069 av. J.-C., Deir el-Médina. Stockholm, Medelhavsmuseet, MM 14116. La sphère royale est un creuset d’inspiration sans fin pour les scribes égyptiens. Des mises en scène héroïques aux caricatures en passant par les portraits ou la simple illustration de regalia  les sujets ne manquent pas sur les ostraca figurés. La particularité de cet exemplaire réside non pas dans son contenu mais dans la manière dont il est traité : recto et verso portent en effet la même représentation, visiblement exécutée par deux mains différentes. Au recto, les noms de couronnement et de naissance d’Amenhotep I

er sont inscrits dans deux cartouches affrontés, couronnés de deux hautes plumes encadrant un disque solaire. Chacun repose sur un signe de l’or établi sur une ligne de sol. Le trait est sûr, la composition calibrée, on a affaire à un dessinateur expérimenté. Au verso, les éléments sont les mêmes mais le style change : tracé hésitant, proportions hasardeuses, cartouches chancelants, tout se passe comme si on était devant la copie d’un élève que l’on aurait chargé de reproduire, de mémoire, le modèle du recto. Le copiste malhabile aurait commencé son devoir à l’encre rouge, puis repris quelques traits à l’encre noire, notamment sur le cartouche de gauche, mais aurait oublié l’essentiel : en inversant l’orientation du nom de naissance dans le cartouche de droite, il en fait le premier à devoir être lu, allant à l’encontre des règles du protocole royal égyptien.

Stèle funéraire de Tachémès en prière devant Rê-Horakhty Bois stuqué et peint. H. 25,1 ; l. 18,2 ; ép. 2,2 cm. Troisième Période intermédiaire, 22e dyn., 945-715/713 av. J.-C., Thèbes (?). Paris, musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes, N 3794. La stèle offre des similitudes avec un petit groupe de stèles en bois datées de la 22e dynastie et provenant de la nécropole thébaine. Le schéma est toujours le même : un défunt ou une défunte représenté(e) en prière et faisant des offrandes au dieu Rê-Horakhty, « Horus des Deux Horizons », dieu qui incarne la mort et la renaissance solaire perpétuelle. Un texte hiéroglyphique complète la scène : « au grand dieu, seigneur du ciel Rê-Horakhty » pour qu’il accorde « des offrandes nombreuses de toutes bonnes choses, pain, bière, viande, tissus » à l’Osiris (la défunte) Tachémès. À Thèbes, ce type de stèle émane généralement du milieu sacerdotal lié au service du dieu Amon ; avec le cercueil, il constitue souvent le seul mobilier des tombes excavées dans la montagne. Si les compositions sont assez répétitives d’une stèle à l’autre, la variation des couleurs et des motifs décoratifs – sur le trône ou le vêtement du dieu – montre la liberté laissée à chaque artiste (ou à chaque commanditaire ?). Ici, les couleurs aux tonalités douces dominent la palette, tel le vert amande des ailes de l’Horus Béhedéty – disque ailé figuré dans le cintre de la stèle. Le trône du dieu est posé sur un socle peint en rose et vert, tacheté et ponctué de lignes pour imiter la roche, sans doute en référence à la montagne thébaine comme incite à le penser sa présence sur d’autres stèles de même provenance. La défunte a des formes généreuses. Le dessin de ses cuisses très rondes et le nombril souligné d’un pli de chair évoquent même les canons de l’époque amarnienne (18e dynastie) dont le dessinateur a pu s’inspirer. D’autres stèles de même époque et de même origine font un

19

Papyrus dit « papyrus érotico-satirique » de Turin et sa copie a. Papyrus dit « papyrus érotico-satirique » de Turin. Actuellement en deux morceaux encadrés séparément. Partie satirique : H. 21 ; l. 88 cm. Partie érotique : H. 22 ; l. 173 cm. Nouvel Empire, 19e-20e dyn., 1295-1069 av. J.-C. Deir el-Médina. Turin, Museo Egizio, cat. 55001. b. Copie du « papyrus érotico-satirique » de Turin. Papier vélin (filigrane coquille), H. 21 (surface décorée) ; l. 283,5 cm. Deuxième quart du XIXe siècle Paris, musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes, E 11656. Un long commentaire de ce papyrus fameux de Pascal Vernus est donné dans le catalogue p. 108-117, sous le titre évocateur : « Le papyrus de Turin et la pornographie dans l’Égypte ancienne ». Sa copie, dessinée au graphite et coloriée à la gouache, a été réalisée sur six feuilles de papier vélin réunies par des joints. Elle est infiniment précieuse pour les savants qui étudient l’original. Achetée en janvier 1923 par le département des Antiquités égyptiennes à l’arrière-petit-fils de Champollion-Figeac, frère aîné de Jean-François Champollion, elle est entrée dans cette famille à une date inconnue. Portant un numéro (169) en bas à l’extrême droite, suivi d’une signature commençant par un F ou un I, cette copie est peut-être due à Ippolito Rosellini (1800-1843), qui en réalisa une autre, aujourd’hui conservée à Pise, et qui fut l’ami et le compagnon de voyage de Champollion. La confrontation de l’original et de sa copie du XIXe siècle témoigne de la fragilité du support et de l’usure qui l’a considérablement altéré, depuis son arrivée à Turin en 1825 avec la collection Drovetti. Cette collection était riche d’un lot de papyri majeurs, tous issus de Deir el-Médina. Il est vraisemblable que c’est à ce site archéologique qu’il faut attribuer la provenance du « papyrus érotico-satirique », que l’on suggérera d’appeler dorénavant « papyrus pornographique de Turin ».

20

En coédition avec Somogy. 352 pages, relié, 24 x 30 cm, 250 illustrations. EAN : 978‐2‐75720‐634‐8 Distribution : UD Parution : 17 avril 2013

Publication

L’art du contour Le dessin dans l’Égypte ancienne Sous la direction de Guillemette Andreu-Lanoë, égyptologue archéologue française, conservateur général, directrice du département des antiquités égyptiennes du musée du Louvre Nommés « scribes des contours » par les textes, les dessinateurs seront à l’honneur dans cette exposition qui tentera de les situer dans la société égyptienne et d’en montrer des réalisations, que ces dernières soient des commandes officielles ou des oeuvres d’inspiration spontanée. Par « dessin » en Égypte ancienne, s’entendent les arts de surface ou arts graphiques, à savoir le dessin, la peinture et la gravure, par opposition aux arts du volume (l’architecture et la sculpture). Dessinateurs et peintres étant nommés les « scribes des contours » ; le dessin dans l’Égypte antique peut être considéré comme l’art du contour. Plus qu’au seul dessin, l’exposition introduira le public à l’art égyptien bidimensionnel : ses conventions, ses techniques, ses pratiques, ses fonctions et ses usages. Les Égyptiens accordent toujours une place prépondérante aux formes et aux figures, remplies ou non d’aplats de couleurs. Constatant cela, on ne peut s’empêcher de rapprocher cet art des formes de l’écriture hiéroglyphique, composée de figures juxtaposées et interconnectées. En s’appuyant sur les recherches les plus actuelles, L’art du contour tentera de mettre en évidence les liens et les différences entre l’écriture et le dessin égyptiens, entre les hommes de lettres et les artistes. Le simple fait que les Égyptiens utilisent le même terme pour « écrire » et « dessiner », à savoir le verbe sesh que l’on peut traduire plus généralement par « tracer », et donc que les termes pour « scribe » et « dessinateur » soient formés sur cette même racine, en dit long sur l’interpénétration de l’écrit et du dessin. Les œuvres et le discours tenteront sinon d’exposer, du moins de soumettre à l’étude le niveau de qualification littéraire et artistique des « scribes des contours » selon les époques et les circonstances, et leur place dans la société. Sachant qu’ils savaient incontestablement écrire, dans quelle mesure savaient-ils lire ? Étaient-ils les seuls détenteurs du savoir-faire pictural ? Quel était leur part de responsabilité et d’inventivité dans la réalisation des tableaux religieux aux thèmes très canoniques, notamment vis-à-vis des scribes que l’on imagine dépositaires de la mémoire écrite et sacrée ?

Le papier de ce catalogue est fabriqué par Arjowiggins Graphic, et distribué par Antalis.

SOMMAIRE Avant-propos Préface Introduction I – Les scribes/dessinateurs II – Le dessin égyptien, apprentissage et modalités pratiques de l’art du contour

21

Liste d’oeuvres

Cat. 1 Bas-relief : Artisans au travail. En haut à gauche deux dessinateurs, tenant palette et calame, décorent des objets. Leurs collègues sont forgerons, sculpteurs, cordonniers, et charron. Il s’agit sans doute des divers ateliers d’artisans travaillant pour le propriétaire du tombeau, malheureusement inconnu. Calcaire Basse Époque, 26e dynastie, 664-525 av. J.-C. Saqqara Florence, Museo Egizio, 2606 – cat. 1589 Cat. 2 Stèle du dessinateur Maaninakhtef, ancêtre d’une dynastie de sept générations de dessinateurs à Deir el-Médina sous les Ramsès, tenant sa palette sous son bras et adorant Thot, patron de sa profession. Calcaire H. 26 ; l. 17 cm Nouvel Empire, 19e dynastie, règne de Ramsès II, 1279-1213 av. J.-C. Deir el-Médina Hanovre, Kestner Museum, ÄgyptischeAbteilung, 2937 Cat. 3 Ostracon : Attestation de paiement par le dessinateur Hormin. pour son mobilier funéraire Calcaire Nouvel Empire, 20e dynastie, an 2 de Ramsès V ou VI, vers 1140 av J.-C. Deir el-Médina Paris, musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes, E 32942 Cat. 4 Ostracon : Célèbre texte littéraire dont la copie était un exercice pour Nebrê, dessinateur, fils de Pay

Calcaire Nouvel Empire, 19edynastie, an 25 à 32 de Ramsès II, 1254-1247 av J.-C. Deir el-Médina Turin, Museo Egizio, S 9589 / CG N. 57431 Cat. 5 Lettre du dessinateur Hormin à son père, le scribe Hori, lui demandant de faire remplacer son frère malade pour finir le travail de décoration de la tombe royale Papyrus Nouvel Empire, 20e dynastie,1186-1069 av J.-C. Oxford, Ashmolean Museum, AN 1958.112

Cat.6 Une dynastie de dessinateurs à Deir el Médina Nouvel Empire, 19edynastie, règne de Ramsès II, 1279-1213 av. J.-C. La famille de Pay, dessinateur dans la première moitié du règne de Ramsès II, est connue sur quatre générations. Ostraca, graffiti, stèles, tables d’offrandes, bassins, statues, vestiges architecturaux, ainsi que de nombreux décors des tombes in situ donnent vie et visages aux hommes de cette dynastie dont l’influence fut considérable auprès de la communauté de Deir el-Médina, les plaçant sans aucun doute au cœur de son élite. Au-delà de la fin de la fin de la 19e dynastie, vers 1190 avant notre ère, on perd la trace de cette grande famille.

A : Stèle du dessinateur Nebrê, fils de Pay, priant le dieu faucon Haroéris Calcaire Londres, British Museum, Department of Ancient Egypt and Sudan, EA 276 B : Statuette du dessinateur Nebrê Calcaire Londres, British Museum, Department of Ancient Egypt and Sudan, EA 2292 C : Stèle des dessinateurs Nebrê, Nakhtamon et Khây Calcaire Turin, Museo Egizio, cat. 1591 D : Stèle du dessinateur Nakhtamon en prière devant la déesse serpent Méresger-Rénénoutet Calcaire Paris, musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes, N 4194 (verso) E : Statuette de Touéris dédiée par le dessinateur Prêhotep et ses fils Pay et Ipou Bois peint Turin, Museo Egizio, cat. 526 Cat. 7 Livre des morts par et pour Nebsény, dessinateur et scribe-copiste, réalisé en dessin de contour et en noir et rouge. Papyrus, encres noire et rouge Nouvel Empire, 18e dynastie, règne de Thoutmosis IV, 1401-1391 av. J.-C. Provenance memphite Londres, British Museum, Department of Ancient Egypt and Sudan, EA 9900.29 d

22

Cat. 8 Ostracon figuré, signé "Ipouy" : Accouplement de renards. Calcaire. Nouvel Empire - 19e-20e dynastie, 1295-1069 av. J.-C. Deir el-Médina. Paris, musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes, E 14311. Cat. 9 Fragment de paroi d’une tombe royale : Les hiéroglyphes de ce texte, sculptés en relief levé, ont gardé leur polychromie. On peut observer les détails que la peinture permet d’ajouter à la sculpture, comme les plis des tissus ou le plumage des oiseaux, mais aussi noter la constance avec laquelle est dessiné puis peint chaque signe similaire. Calcaire, peintures noire, rouge, jaune, blanche et bleue. Nouvel Empire, 19e dynastie, 1295-1186 av. J.-C. Probablement Thèbes, Vallée des Rois. Avignon, musée Calvet, A 8. Cat. 10 Coffret à serviteurs funéraires de Pa-ânkhes-imen dont le nom, écrit à la fin du texte, a pour signe déterminatif l’image du défunt, à droite. Bois stuqué et peint. Troisième période intermédiaire, 21e dynastie,1069-945 av. J.-C. Thèbes (?) Paris, musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes, N 2677. Cat. 11 Coffret à serviteurs funéraires de Pypyia, dont le décor illustre la relation étroite de l’écriture et du dessin. Bois stuqué et peint. Nouvel Empire, 20e dynastie, 1186-1069 av. J.-C. Provenance inconnue. Paris, musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes, N 2643. Cat. 12 Livre des morts du scribe Mesemnétjer, rédigé en hiéroglyphes cursifs et en « rétrograde », mise en forme qui consiste à écrire les signes dans le sens normal de lecture tout en inversant l’ordre de succession des colonnes. Papyrus, encre noire et rouge, peinture noire, rouge, blanche et bleue. Nouvel Empire, 18e dynastie, règnes d’Hatchepsout et de Thoutmosis III, 1479-1425 av. J.-C. Probablement Thèbes. Paris, musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes, E 21324 (5, verso).

Cat. 13 Ostracon figuré présentant sur ses deux faces des décors indépendants (adoration au ba d’Amon-Rê et liste de mobilier funéraire), témoignant de deux utilisations et de deux mains différentes. Calcaire. Nouvel Empire, 20edynastie, 1186-1069 av. J.-C. Probablement Deir el-Médina. Leipzig, Ägyptisches Museum, inv. 1657. Cat. 14 Ostracon figuré : signes hiéroglyphiques détaillés par la main d’un maître. Calcaire, encres rouge et noire. Nouvel Empire, 19e-20e dynastie, 1295-1069 av. J.-C. Deir el-Médina. Stockholm, Medelhavsmuseet, MM 14115. Cat. 15 Stèle de Dédia, chef des scribes-dessinateurs d’Amon. Diorite. Nouvel Empire, 19e dynastie, règne de Séthi Ier, 1294-1279 av. J.-C. Peut-être Abydos. Paris, musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes, C 50. Ce monument comporte, au recto, la représentation en haut relief d’Osiris, Horus et Isis, la triade de la ville d’Abydos, tandis que le registre inférieur montre le « chef des scribes-dessinateurs d’Amon Dédia et son épouse « la maîtresse de maison et chanteuse d’Amon Iouy » leur présentant des offrandes. Le revers, gravé dans le creux, donne à lire les titres et noms des ancêtres de Dédia. On y découvre une dynastie de scribes-dessinateurs d’Amon sur six générations, dont la première remonte au règne de Thoutmosis III (1479-1425 av. J.-C.). Leur appartenance aux ateliers d’Amon confirme que les temples entretenaient des équipes d’artisans spécialisés. Cat. 16 Palette de peintre de Dédia munie d’une encoche, contenant quatre roseaux, et sept cupules. Bois et Roseau. Nouvel Empire, 19e dynastie, règne de Séthi Ier, 1294-1279 av. J.-C. Paris, musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes, N 2274.

23

Cat. 18 Broyeur. Porphyre rouge. Époque romaine, 30 av. J.-C. - 395 ap. J.-C. Esna. Paris, musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes, N 3032. Cat. 19 Godet de scribe en barre à cupules Faïence égyptienne (faïence siliceuse) Basse Époque, 26e-30edynastie, 664-332 av. J.-C. Paris, musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes, N 3033. Cat. 20 Pains de pigments bleu et vert. Nouvel Empire, 19e dynastie, 1295-1190 av. J.-C. Deir el-Médina. Paris, musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes, E 14538 b, c. Cat. 21 Pinceaux de formes et d’épaisseurs différentes, en fonction des besoins du peintre. Fibres végétales. Nouvel Empire, 18e-19edynastie, 1550-1186 av. J.-C. Deir el-Médina Turin, Museo Egizio, S. 7653, S. 7655, S. 7659, S. 7661, S. 7662. Cat. 22 Fragment de tenture (?) en cuir dont il subsiste un angle décoré d’une scène érotique montrant une femme harpiste, assise sous une treille et un homme nu. Cuir de chèvre Nouvel Empire, début de la 18e dynastie, 1550-1458 av. J.-C. Deir el-Bahari. New York, The Metropolitan Museum of Art, Department of Egyptian Art, Rogers Fund, 1931 (31.3.98) Cat. 23 Premiers dessins sur deux vases d’époque prédynastique : Personnages masculins dansant (A) et motifs de spirales et de lignes ondulées (B). A :Vase à décor figuratif du type White cross-lined Terre cuite rouge polie à décor blanc Époque prédynastique, fin Nagada I - début Nagada II, vers 3700-3450 av. J.-C. Bruxelles, Musées royaux d’Art et d’Histoire, Collection égyptienne, E 3002 B :Vase à décor géométrique du type Decorated Terre cuite beige-brun à décor rouge Époque prédynastique, fin Nagada II, vers 3450-3300 av. J.-C. Paris, musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes, E 11423

Cat. 24 Jarre décorée de scènes dans les marais. Terre cuite polychrome. H. 34,6 ; D. 15 cm. Nouvel Empire, fin de la 18e dynastie, vers 1390-1295 av. J.-C. Paris, musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes, E 11265. Cat.25 Plat décoré à la peinture noire sur sa face intérieure de l’image du dieu « Amon-Rê » comme le précise la légende hiéroglyphique. Terre cuite. Fin du Nouvel Empire ou Troisième Période intermédiaire, vers 1150-750 av. J.-C. Londres, British Museum, Department of Ancient Egypt and Sudan, EA 5141. Cat. 26 et 27 Dessins sur des étoffes de lin : Bandelette de momie et vignette d’un Livre des morts. 26 : Toile de lin à texture fine, encres noire et rouge Époque ptolémaïque, 332-30 av. J.-C. Paris, musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes, N 3059 27 : Toile de lin, pigments blanc, bleu, rouge, noir, liant Époque ptolémaïque, 332-30 av. J.-C. Paris, musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes, N 4402 Cat. 28 Coupe en faïence ornée d’un bassin entouré de papyrus et de nénufars alternés, considérée comme la version graphique des bassins consacrés à la déesse Hathor. Faïence siliceuse bleue à décor noir Nouvel Empire, 18edynastie, règnes d’Hachepsout et de Thoutmosis III, 1479-1425 av. J.-C. Deir el-Médina, cimetière est, tombe de Madja Paris, musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes, E 14562 Cat. 29 Coupe décorée de trois poissons qui partagent la même tête, élément central d’une composition rayonnante. Faïence siliceuse bleue à décor noir. Nouvel Empire, 18edynastie, 1550-1295 av. J.-C. Berlin, Ägyptisches Museum und Papyrussammlung, ÄM 4562.

24

Cat. 30 Figurine de femme parée et tatouée, sans doute symbole des promesses de la religion hathorique assurant une sexualité féconde et la survie dans l’au-delà. Faïence siliceuse bleu vif, peinte en noir. Moyen Empire, fin de la 11e – début de la 12edynastie, vers 2000-1850 av. J.-C. Paris, musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes, E 10942.  Cat. 31 Amphore miniature décorée de motifs floraux. Faïence siliceuse blanche mate à décor bleu et noir Nouvel Empire, fin de la 18edynastie, 1390-1290 av. J.-C. Sésébi (Soudan). Londres, British Museum, Department of Ancient Egypt and Sudan, 64041. Cat. 32 Serviteur funéraire et son sarcophage miniature inscrits et décorés à l’encre noire. Faïence égyptienne. Nouvel Empire, 20e dynastie, règne de Ramsès III, 1184-1153 av. J.-C. Thèbes Londres, British Museum, Department of Ancient Egypt and Sudan, EA 53892. Cat. 33 Coffret à ouchebtis avec décor imitant un bois d’une espèce luxueuse. Bois stuqué et peint. H. 36 ; L. 16 ; ép. 13 cm. Nouvel Empire, 19edynastie, 1295-1186 av. J.-C. Thèbes ( ?) Paris, musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes, N 2641.  Cat.34 Eléments de mobilier : dossier de chaise décoré d’une scène d’offrandes funéraires et d’éléments végétaux. Bois stuqué et peint. Nouvel Empire, 19e-20edynastie, 1295-1069 av. J.-C. Deir el-Médina. Paris, musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes, N 3312.  Cat. 35 Stèle d’Apis dédicacée par Djedptahioufânkh Les centaines de stèles du Sérapeum retrouvées auprès du cimetière des taureaux Apis sont en général en calcaire, support d’un décor dessiné, peint ou gravé. Calcaire peint Basse Époque, 25e-26e dynastie (?), 780-525 av. J.-C. Memphis, Sérapeum de Saqqara Paris, musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes, E 10529

Cat. 36 Deux scènes de peintures d’une tombe Mouna enduite et peinte. Nouvel Empire, 18e dynastie, règnes de Thoutmosis IV, 1401-1391 av. J.-C., et d’Amenhotep III, 1391-1353 av. J.-C. Nécropole thébaine, Dra Abou el-Naga, tombe de Nebamon.  A : Scène de culte devant le naos de Rénénoutet Berlin, Ägyptisches Museum und Papyrussammlung, ÄM 18532.  B : Scène de banquet Avignon, musée Calvet, A 51.  La nécropole thébaine abrite près de cinq cents tombes dont les parois sont souvent recouvertes de mouna, mélange de limon du Nil et de végétaux qui était appliqué en une couche que l’on recouvrait ensuite d’une préparation blanche. L’artiste pouvait alors tracer son dessin et peindre l’intérieur des contours, donnant vie et forme à des peintures éclatantes. Cat. 37 Deux ostraca figurés : exercices de têtes humaines, d’une oreille, d’un cobra et d’une tête de faucon Nouvel Empire, 19e-20edynastie, 1295-1069 av. J.-C. Deir el-Médina A : Ostracon biface : Têtes humaines, oreille, uræus (?), tête de faucon et chien couché Stockholm, Medelhavsmuseet, MM 14139. B : Profils d’homme Stockholm, Medelhavsmuseet, MM 14020. Cat. 38 Ostracon figuré biface : noms de couronnement et de naissance (cartouches) du roi Amenhotep Ier écrits d’un côté par un maître et de l’autre par un élève malhabile qui écrit de mémoire le modèle du recto. Calcaire, encres rouge et noire. Nouvel Empire, 19e-20e dynastie, 1295-1069 av. J.-C. Deir el-Médina. Stockholm, Medelhavsmuseet, MM 14116. Cat. 39 Ostracon figuré : adaptation du décor d’une paroi de la tombe d’Inherkhâouy (TT 359) qui montrait Amenhotep fils de Hapou pour représenter un scribe nommé Houy. Ce genre de dessin inspiré par un modèle sans être fidèle ni satirique est très rare. Calcaire. Nouvel Empire, 20edynastie, an 29 à 32 de Ramsès III, 1157-1153 av. J.-C.. Deir el-Médina. Berlin, ÄgyptischesMuseum und Papyrussammlung, ÄM 21447

25

Cat. 40 Ostracon figuré : Copie d’un bas-relief du temple de Deir el-Bahari représentant la reine de Pount, figurée sans indulgence. Calcaire. Nouvel Empire, 19e-20edynastie, 1295-1069 av. J.-C. Deir el-Médina. Berlin, Ägyptisches Museum und Papyrussammlung, ÄM 21442. Cat. 41 Plaque avec représentations : attelage d’un char conduit par un homme debout inscrit dans une grille de proportions tracée en rouge. Calcaire, encres rouge, peinture rouge et noire Fin de la Troisième Période intermédiaire-fin de la Basse Époque, VIII

e-IVe siècle av. J.-C.

Provenance inconnue. Hanovre, Kestner Museum, ÄgyptischeAbteilung, 2952. Cat. 42 Ostracon figuré biface : dessins de brouillons d’animaux et d’une épithète divine. Calcaire, encre noire. Nouvel Empire, 19e-20e dynastie, 1295-1069 av. J.-C. Deir el-Médina. Stockholm, Medelhavsmuseet, MM 14096. Cat. 43 Ostracon figuré : Cinq espèces différentes d’oiseaux. Calcaire, encres rouge et noire, peinture rouge, noire et jaune. Nouvel Empire, 19e dynastie, 1295-1186 av. J.-C. Deir el-Médina. Berlin, Ägyptisches Museum und Papyrussammlung, ÄM 21770. Cat. 44 Ostracon figuré biface : animaux et trône, deux motifs sans rapport. Calcaire, encres rouge et noire, peintures rouge et noire. Nouvel Empire, 19e-20e dynastie, 1295-1069 av. J.-C. Thèbes (?) Londres, British Museum, Department of Ancient Egypt and Sudan, EA 26706. Cat. 45 Fragment de papyrus : animaux disposés dans un quadrillage (fragment de carnet de modèles ?) Papyrus, encre rouge et noire Nouvel Empire, 1550-1069 av. J.-C. Provenance inconnue Turin, Museo Egizio, cat. 2036

Cat. 46 Ostracon figuré : deux esquisses : un babouin assis et une tête de reine. Calcaire, encre noire. Nouvel Empire, 20e dynastie, 1186-1069 av. J.-C. Thèbes, Vallée des Reines. Turin, Museo Egizio, S. 5692.  Cat. 47 Ostracon figuré : esquisse d’un prince en rouge Calcaire, encre rouge. Nouvel Empire, 20e dynastie, règne de Ramsès III, 1184-1153 av. J.-C. Thèbes, Vallée des Reines. Turin, Museo Egizio, S. 5637.  Cat. 48 Ostracon figuré biface : esquisses. Calcaire, encres noire et rouge. Nouvel Empire, 18e-20e dynastie, 1550-1069 av. J.-C. Deir el-Bahari Londres, British Museum, Department of Ancient Egypt and Sudan, EA 40969 Cat. 49 Ostracon figuré : procession de la barque d’Amon, dessinée et esquissée en rouge à partir du bas de l’éclat -à la manière d’une ligne de sol- puis corrigée en noir. Calcaire, encre Nouvel Empire, 19edynastie, règne de Séthi Ier (1294-1279 av. J.-C.) Deir el-Médina Berlin, Ägyptisches Museum und Papyrussammlung, ÄM 21446 Cat. 50 Ostracon figuré : procession du « fétiche abydénien », emblème du dieu Osiris,   dessinée d’abord en rouge puis reprise en noir, d’un trait rapide et schématique. Calcaire, encres rouge et noire. Nouvel Empire, 19e-20e dynastie, 1295-1069 av. J.-C. Deir el-Médina. Paris, musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes, N 3958.  Cat. 51 Stèle inachevée dédiée à Amenhotep Ier et Ahmès Néfertari, montrant un premier tracé en rouge, puis corrigé en noir destiné à guider le ciseau du sculpteur – qui n’est jamais intervenu – sans doute après que l’angle gauche de la stèle eut été brisée. Calcaire, encres rouge et noire. Nouvel Empire, 19e dynastie, règne de Ramsès II, 1279-1213 av. J.-C.. Deir el-Médina. Paris, musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes, C 315. 

26

Cat. 52 Fragment de la tombe de Séthi Ier en cours d’exécution Calcaire Nouvel Empire, début 19edynastie, règne de Séthi Ier, 1294-1279 av. J.-C. Paris, musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes, AF 12757 Cat. 53 Ostracon figuré avec mise au carreau : composition de hiéroglyphes Calcaire, peintures rouge et noire Nouvel Empire, 18edynastie, règnes d’Hatchepsout et de Thoutmosis III, 1479-1425 av. J.-C. Deir el-Bahari New York, The Metropolitan Museum of Art, Department of Egyptian Art, 23.3.4 Cat. 54 Plaque avec mise au carreau : chat, lion et bouquetin Calcaire Basse Époque, 26e-30edynastie, 664-332 av. J.-C. Paris, musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes, E 11335 Cat. 55 Ostracon figuré : une colonne Calcaire Nouvel Empire, 20e dynastie, 1186-1069 av. J.-C. Deir el-Médina Paris, musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes, E 14315 Cat. 56 Fragments de papyrus : esquisses préparatoires pour un sphinx dessiné de face et du dessus à l’intérieur d’une grille de proportion Papyrus Époque ptolémaïque, 332-30 av. J.-C. Provenance inconnue Berlin, Ägyptisches Museum und Papyrussammlung, ÄM 11775 Cat. 57 Stèle inachevée du sculpteur Ousirour Calcaire, sculpté dans le creux, encres rouge et noire Moyen Empire, 12e dynastie, 1963-1786 av. J.-C. Provenance inconnue Londres, British Museum, Department of Ancient Egypt and Sudan, EA 579 L’intérêt de cette stèle réside dans la qualité de « sculpteur » de son propriétaire, ainsi que dans l’état d’inachèvement du monument, qui permet d’appréhender les différentes étapes nécessaires à sa réalisation.

Plusieurs degrés dans le travail de sculpture peuvent être discernés : le registre médian donne à voir les détails des figures modelées, tandis qu’au registre inférieur les figures sont à peine incisées : deux figures féminines sont « en cours » et les deux hommes fermant le cortège se limitent au contour peint. Plusieurs mains se distinguent sur ce monument : la main sûre du dessinateur qui a tracé en noir les signes et les figures, la main du graveur qui a ensuite « découpé » les signes et les figures, enfin la main du sculpteur qui a modelé les détails ; il faut peut-être y ajouter deux mains différentes pour les signes hiéroglyphiques.   Cat. 58 Ostracon figuré : profil inachevé de la reine Néfertiti dont le dessin préparatoire devait guider le geste du sculpteur. Calcaire. Nouvel Empire, 18e dynastie, règne d’Amenhotep IV-Akhénaton, 1353-1337 av. J.-C. Tell el-Amarna. Londres, Petrie Museum of Egyptian Archaeology, UC 011. Cat. 59 Livre funéraire d’Imenemsaouf, dont les vignettes polychromes et les textes sont écrits, dessinés et peints avec un soin et une qualité remarquables. Papyrus polychrome. Troisième Période intermédiaire, 21e dynastie, 1069-945 av. J.-C. Probablement région thébaine. Paris, musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes, N 3292, feuillet 2.  Cat. 60 Livre des morts de la reine Nédjemet, qui la montre à l’œuvre dans « les champs d’Ialou ». Le dessin est rustique mais les couleurs vives confèrent à ce papyrus une grande beauté. Papyrus polychrome. Troisième Période intermédiaire, 21e dynastie, règne d’Hérihor, 1080-1065 av. J.-C. Région thébaine. Paris, musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes, E 6258, feuillet 3.  Cat. 61 Livre des morts de Kenna dont les illustrations (vignettes et tableaux) ont été dessinées avant l’insertion des textes, pour accompagner le défunt, dont la silhouette replète occupe la partie centrale du feuillet. Papyrus Nouvel Empire, fin 18e-19e dynastie, 1336-1186 av. J.-C. Leyde, Rijksmuseum van Oudheden, SR-T2

27

Cat. 62 Peinture murale : scène de musique tracée et peinte d’une main sûre. Calcaire peint. Nouvel Empire, milieu 18e dynastie, 1427-1353 av. J.-C. Nécropole thébaine, Dra Abou el-Naga. Paris, musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes, D 60, N 3319. Cat. 63 Peinture murale : scène de navigation tracée et peinte avec des jeux de dégradés, d’une main rapide et libre, avec des traits de pinceaux souples et sinueux. Stuc peint. Nouvel Empire, 18e dynastie, règnes de Thoutmosis IV et Amenhotep III, 1401-1353 av. J.-C. Nécropole thébaine. Bruxelles, Musées royaux d’Art et d’Histoire, Collection égyptienne, E 2380. Cat. 64 Plan de la tombe de Ramsès IV (r. 1153-1147 av. J.-C.) Papyrus. Nouvel Empire, 20edynastie, 1186-1069 av. J.-C. Thèbes, Vallée des Rois ou Deir el-Médina. Turin, Museo Egizio, cat. 1885. Lorsqu’il découvrit les fragments de ce papyrus à Turin en 1824, deux ans après son génial déchiffrement des hiéroglyphes, Jean-François Champollion écrivit à son frère son ravissement devant « une des pièces les plus curieuses que l’on puisse voir ». Sa sagacité l’avait effectivement conduit à y reconnaître le « plan d’une « catacombe royale », identifiée depuis plus d’un siècle par les égyptologues comme la tombe de Ramsès IV dans la Vallée des Rois. Ce papyrus, dont il manque malheureusement le début (le document se lit de droite à gauche) et la partie inférieure, est un exemple parfait de plusieurs thèmes déclinés autour du dessin. S’y conjuguent la notion de dessin préparatoire à un travail ou à une commande architecturale et l’emploi par le dessinateur des différents points de vue pour figurer chaque partie de la tombe en cours de construction, afin d’en noter les éléments les plus marquants et nécessaires à son aménagement. Le plan conservé présente l’hypogée depuis le second couloir jusqu’à la dernière salle du fond. Le contour des salles est tracé d’un double trait noir tandis que les portes sont figurées « rabattues ». Les ondulations de la Vallée des Rois entourent ce plan, tel un ruban rose piqueté de grains rouges, signe conventionnel du sable désertique. Il s’agit d’un plan donnant des indications destinées à l’équipe qui travaille au creusement et à la décoration de la tombe. Chaque salle est légendée de courts textes indiquant les mesures en coudées (équivalent à 52 centimètres), précisant longueur, largeur et hauteur.

La nature et la technique du décor (bas-relief sculpté puis peint) prévu dans les salles sont également men-tionnées ; mais la mort prématurée du pharaon empê-cha l’équipe de réaliser tous ces projets. La salle carrée du centre est celle du sarcophage, dont on voit le cou-vercle en plan. Affectant la forme d’un cartouche royal, ce sarcophage est peint d’une manière imitant le granite rose. Tout est prévu pour la dernière demeure du roi, que l’on voit sur le couvercle, flanqué des déesses Isis et Nephtys. Cat. 65 Ostracon figuré : croquis d’une façade de temple précisant ses éléments : escalier, porte, pylônes et colonnes. Céramique, encre noire. Nouvel Empire, 19e-20e dynastie,1295-1069 av. J.-C. Deir el-Médina. Berlin, Ägyptisches Museum und Papyrussammlung, ÄM 21464. Cat. 66 Ostracon figuré : plan de temple avec son enceinte, une chapelle et des indications de mesures. Céramique, encre noire. Nouvel Empire, 19e dynastie, 1295-1186 av. J.-C. Deir el-Bahari, temple funéraire de Montouhotep II Londres, British Museum, Department of Ancient Egypt and Sudan, EA 41228. Cat. 67 Livre des morts de Néferoubenef illustré de vignettes dessinées en multipliant les points de vue : canaux vus d’en haut, « rabattus », représentations du défunt de ma-nière conventionnelle, tandis que les personnages qui tendent les bras vers l’avant sont figurés les épaules en vrai profil. Papyrus. Nouvel Empire, 18e dynastie, 1550-1295 av. J.-C. Nécro-pole thébaine. Paris, musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes, N 3092. Cat. 68 Tablette portant exercices et esquisses : pharaon assis dessiné en noir sur un carroyage rouge avec son nom dans des cartouches (Thoutmosis III), hiéroglyphes : poussin de caille et sept bras. Bois stuqué (gesso). Nouvel Empire, 18e dynastie, 1550-1295 av. J.-C. Londres, British Museum, Depart-ment of Ancient Egypt and Sudan, EA 56. Cat. 69 Tesson de vase prédynastique : un homme (tête et jambes de profil,torse de face)et une femme (de face) debout, main dans la main. Terre cuite. Époque prédynastique, Nagada II, 3500-3100 av. J.-C. Gebel el-Silsila. Saint-Germain-en-Laye, musée d’Archéologie nationale, 77719. E.01.

28

Cat. 70 Ostracon figuré : portrait de Senenmout, grand intendant de la reine Hatchepsout, dessiné en noir sur un quadrillage en rouge. Calcaire. Nouvel Empire, 18e dynastie, règnes d’Hatchepsout et de Touthmosis III, 1479-1425 av. J.-C. Thèbes. New York, The Metropolitan Museum of Art, Department of Egyptian Art, 36.3.252 Cat. 71 Peinture murale : jeune femme élégante, tenant un bouquet de lotus, représentée dans le respect des règles de l’art, des proportions et du symbolisme chromatique. Enduit sur mouna. Nouvel Empire, 18e dynastie, 1550-1295 av. J.-C. Thèbes, nécropole de Khôkha. Hanovre, Kestner Museum, ÄgyptischeAbteilung, 1962-69. Cat. 72 Stèle fragmentaire et inachevée de Mahou : scène d’adoration à Amon, Mout et Méresger tracée d’abord en rouge et corrigée en noir. Calcaire, encres rouge et noire. Nouvel Empire, 19edynastie,1295-1186 av. J.-C. Deir el-Médina. Turin, Museo Egizio, cat. 1580. Cat. 73 Ostracon figuré : femme en adoration. Calcaire, encres rouge et noire. Nouvel Empire, 19e-20edynastie,1295-1069 av. J.-C. Deir el-Médina. Paris, musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes, E 25339. Cat. 74 Ostracon figuré : dessin modèle d’un lion couché sur un naos. Calcaire, encres rouge et noire. Nouvel Empire, 19e-20edynastie,1295-1069 av. J.-C. Deir el-Médina. Paris, musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes, E 25338. Cat. 75 Livre des morts de Nebsény, aux vignettes dessinées au trait, sans aucun aplat de couleur. La première vignette au milieu du registre médian montre un personnage en vrai profil, penché vers une étendue d’eau symbolisée par des zigzags et figurée en plan. Papyrus, encres noire et rouge. Nouvel Empire, 18edynastie, règne de Touthmosis IV, 1401-1391 av. J.-C. Saqqara. Londres, British Museum, Department of Ancient Egypt and Sudan, EA 9900.4 b.

Cat. 76 Stèle de la Première Période intermédiaire au style caractéristique de cette période : contours de l’œuvre irréguliers, mélange de techniques (sculpture en bas relief et peinture), traitement des corps anguleux et linéaire, gestes raides et schématiques, visages très simplifiés avec de grands yeux, offrandes flottant au-dessus de la table. Calcaire peint, vers 2050 av. J.-C. Première Période intermédiaire . Naga ed-Deir. Bruxelles, Musées royaux d’Art et d’Histoire, Collection égyptienne, E 8244. Cat. 77 Stèle de la Deuxième Période intermédiaire au style caractéristique de cette période : contours de la stèle irréguliers, proportions disgracieuses, membres graciles, absence de modelé, naïveté des têtes des animaux aux grands yeux ronds, offrandes flottantes et désordonnées. Calcaire peint, vers 1750-1650 av. J.-C. (?) Deuxième Période intermédiaire. El-Rizeiqât. Berlin, Ägyptisches Museum und Papyrussammlung, ÄM 22708. Cat. 78 Stèle du Sérapeum montrant un dessin simplifié et schématique : personnage figuré comme un profil réduit à deux parallèles et hiéroglyphes sommairement écrits. Calcaire peint. Basse Époque, 26e dynastie, an 20 à 21 du règne de Psammétique Ier, 644-643 av. J.-C. Memphis, Sérapeum de Saqqara. Paris, musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes, cat. 242. Cat. 79 Ostracon figuré : gracieuse musicienne représentée de face. Calcaire. Nouvel Empire, 19e dynastie, 1295-1186 av. J.-C. Deir el-Médina. Berlin, Ägyptisches Museum und Papyrussammlung, ÄM 21445. Cat. 80 Toile peinte : linceul avec représentation de face de la dame Tayt. Lin. Nouvel Empire, 19e-20e dynastie, 1295-1069 av. J.-C. Paris, musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes, N 848.

29

Cat. 81 Fragment de cercueil : portrait funéraire montrant le défunt de face flanqué de deux dieux faucons Bois de figuier, toile de lin, peinture à la détrempe, 320-350 ap. J.-C. Époque romaine. Touna el-Gebel (?) Paris, musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes, E 22309. Cat. 82 Silex aux reliefs soulignés : femme enceinte Silex, pigments, liant. Nouvel Empire, 19e-20e dynastie, 1295-1069 av. J.-C. Deir el-Médina. Paris, musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes, E 25329. Cat. 83 Tesson de poterie bombé et retaillé, portant un dessin très schématique d’une femme nue, dotée de grands yeux, d’un collier et d’un petit pubis. Terre cuite, encre noire. Nouvel Empire, 19e-20e dynastie, 1295-1069 av. J.-C. Deir el-Médina. Paris, musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes, E 16511 A. Cat. 84 Quand l’aspect d’un silex inspire un dessin : a : Éclat de silex en forme de tête d’hippopotame complétée au trait. Nouvel Empire, 19e-20edynastie, 1295-1069 av. J.-C. Deir el-Médina. Paris, musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes, E 16283. b : Éclat de silex en forme de serpent complété au trait. Nouvel Empire, 19e-20edynastie, 1295-1069 av. J.-C. Nécropole thébaine. Stockholm, Medelhavsmuseet, MM 14132. Cat. 85 Ostracon : Poème prononcé par des poissons dont les images illustrent et donnent vie au texte. Calcaire. Date inconnue. Londres, British Museum, Department of Ancient Egypt and Sudan, EA 26708. Cat. 86 Amulette illustrée contre le démon Séhéqeq, percée d’un trou pour être suspendue au cou. Calcaire. Date inconnue. Leipzig, Ägyptisches Museum, inv. 5251

Cat. 87 Ostracon : bon de commande avec dessin du type de fenêtre à claire-voie souhaité précisant les dimensions requises. Terre cuite. Nouvel Empire, 19e dynastie, 1295-1186 av. J.-C. Paris, musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes, E 23554.  Cat. 88 Livre des morts de Rê : adoration d’Hathor et de Mehet-Ouret debout sur une terrasse de la montagne, figurée telle une déesse hippopotame sur ses pattes arrière, brandissant une flamme. Papyrus. Nouvel Empire, 19e dynastie, règne de Séthi Ier (?), 1294-1279 av. J.-C. Leyde, Rijksmuseum van Oudheden, AMS 15-T5. Cat. 89 Coupe ornée d’une déesse hippopotame, au ventre gonflé, aux mamelles pendantes, dressée sur ses pattes arrière, affublée dans le dos d’une queue de crocodile stylisée. Cette déesse, souvent figurée, peut représenter Ipet, Touéris ou Mehet-Ouret, comme on la voit sur le Livre des morts exposé à côté. Faïence siliceuse bleue. Nouvel Empire, 18e dynastie, 1550-1295 av. J.-C. Paris, musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes, E 32649.  Cat. 90 Vignette à l’encre noire du chapitre 81 du Livre des morts. Papyrus, encre noire. Provenance inconnue. Paris, musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes, N 3727.  Cat. 91 Stèle funéraire de Tachémès en prière devant Rê-Horakhty. Bois stuqué et peint. Troisième Période intermédiaire, 22e dynastie, 945-715 av. J.-C. Thèbes (?) Paris, musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes, N 3794.  Cat. 92 Ostracon figuré : scène d’offrande au dieu Amon Calcaire, encres noire et rouge. Nouvel Empire, 19e-20edynastie, 1295-1069 av. J.-C. Nécropole thébaine. Stockholm, Medelhavsmuseet, MM 14008.

30

Cat. 93 : Ostracon figuré : la déesse Astarté, déesse de la guerre importée du panthéon proche-oriental, représentée à cheval. Calcaire. Nouvel Empire, 19e-20e dynastie, 1295-1069 av. J.-C. Nécropole thébaine. Berlin, Ägyptisches Museum und Papyrussammlung, ÄM 21826.  Cat. 94 Dessins de deux dieux canidés.  a :  Ostracon figuré : le dieu Oupouaout sur un pavois. Calcaire. Nouvel Empire, 19e - 20edynastie, 1295-1069 av. J.-C. Région thébaine. Stockholm, Medelhavsmuseet, MM 14091. b : Pectoral figurant Anubis. Faïence. Nouvel Empire, 19e-20edynastie, 1295-1069 av. J.-C. Provenance inconnue. Paris, musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes, N 2744.  Cat. 95 Ostracon figuré : esquisses de babouins et d’un taureau. Calcaire. Nouvel Empire, 19e-20edynastie, 1295-1069 av. J.-C. Deir el-Médina. Paris, musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes, E 14303.  Cat. 96 La déesse serpent Méresger, modèle et copie (?) A : Un modèle parfait. Calcaire peint. Nouvel Empire, 19e-20e dynastie, 1295-1069 av. J.-C. Deir el-Médina ( ?). Bruxelles, Musées royaux d’Art et d’Histoire, Collection égyptienne, E 6573.  B : Exercice de copie (?) Calcaire peint. Nouvel Empire, 19e-20e dynastie, 1295-1069 av. J.-C. Deir el-Médina ( ?) Bruxelles, Musées royaux d’Art et d’Histoire, Collection égyptienne, E 6763.  Cat. 97 Deux objets votifs dédiés à Méresger, protectrice de la communauté d’artisans et d’artistes à Deir el-Médina, sous sa forme de déesse serpent.

A : Stèle de Tarekhân en adoration devant Méresger Calcaire. Nouvel Empire, 19edynastie, 1295-1186 av. J.-C. Deir el-Médina. Paris, musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes, E 13084.  B : Ostracon figuré : Pennoub en adoration devant Méresger. Calcaire. Nouvel Empire, 19e dynastie, 1295-1186 av. J.-C. Deir el-Médina. Londres, British Museum, Department of Ancient Egypt and Sudan, EA 8508. Cat. 98 Ostracon votif offert à la déesse Ânouket, adorée à Éléphantine et à Deir el-Médina, représentée ici avec une paire de gazelles, son animal sacré. Calcaire. Nouvel Empire, 19e dynastie, 1295-1186 av. J.-C. Deir el-Médina. Stockholm, Medelhavsmuseet, MM 14011. Cat. 99 Ostracon figuré : Saynète ayant pour sujet une querelle entre un chat abrité sous un perséa et une oie se tenant sur une table d’offrandes. Calcaire peint. Nouvel Empire, 20e dynastie, 1186-1069 av. J.-C. Nécropole thébaine Berlin, ÄgyptischesMuseum und Papyrussammlung, ÄM 3317.  Cat. 100 Disque magique placé sous la tête d’une momie (hypocéphale). Étoffe stuquée. Époque ptolémaïque, 332-30 av. J.-C. Thèbes (?) Paris, musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes, N3525 A.  Cat. 101 Vase factice en bois imitant la calcite. Bois. Nouvel Empire ou Troisième Période intermédiaire, 19e-21edynastie, 1295-945 av. J.-C. Nécropole thébaine ( ?) Paris, musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes, N 931 B, AF 210.  

31

Cat. 102 Ostracon figuré : le dieu Bès, de face, muni d’un paire d’ailes, le visage léonin, les jambes fléchies, portant des symboles de force et d’intégrité. Calcaire. Nouvel Empire, 18e dynastie, règne d’Amenhotep III, 1391-1353 av. J.-C. Provenance inconnue. Stockholm, Medelhavsmuseet, MM 14010. Cat. 103 Assiette magique: représentation de la barque de Rê Terre cuite peinte, vers 400-200 av. J.-C. Époque tardive. Paris, musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes, N 944. Cat. 104 Paroi de tête du cercueil de Nakht : par leus vertus créatrices, les dessins des offrandes figurées doivent accompagner le défunt dans l’au-delà. Bois peint. Moyen Empire, 12e dynastie, 1963-1786 av. J.-C. Assiout (?) Hildesheim, Roemer-und-Pelizaeus-Museum, 5999. Cat. 105 Chapitre 110 du Livre des morts d’Iâhmès, illustré par le dessin des « champs d’Ialou », lieu de séjour paradisiaque, rêvé par les Égyptiens pour leur au-delà. Papyrus. Basse Époque , 664-332 av. J.-C., ou Époque Ptolémaïque, 332-30 av. J.-C. Paris, musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes, N 3086. Cat. 106 Papyrus mythologique de Bakenmout, qui décrit un monde peuplé de créatures effrayantes dont la défaite garantit au défunt une éternité sans danger Troisième Période Intermédiaire, 21e dynastie, 1069 -945 av. J.-C. Thèbes. Paris, musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes, N 3297. Cat. 107 Ostracon figuré : pharaon terrassant un ennemi Calcaire et dessin à l’encre noire Nouvel Empire, 19e - 20e dynastie, 1295-1069 av. J.-C. Deir el-Médina. Turin, Museo Egizio, S. 6279.

Cat. 108 Ostracon figuré : Séthi Ier assis sur une chaise à porteur, représenté d’un trait élégant et sûr. Calcaire. Nouvel Empire, 19e dynastie, règne de Séthi Ier, 1294-1279 av. J.-C. Deir el-Médina. Berlin, Ägyptisches Museum, und Papyrussammmlung, AM 21435. Cat. 109 Ostracon figuré biface : d’un côté le profil reconnaissable de Ramsès VI ; de l’autre des esquisses pour une coiffure royale et un uræus (cobra dressé, protecteur de la royauté). Calcaire peint. Nouvel Empire, époque ramesside, 20e dynastie, règne de Ramsès VI, 1143-1136 av. J.–C. Vallée des Rois (?) Paris, musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes, N 498. Cat. 110 Ostracon figuré : profil d’un roi dessiné avec un soin extrême. Une barbe naissante suggère la marque du deuil. Calcaire peint. Nouvel Empire, époque ramesside, 19e dynastie, 1295-1186 av. J.-C. Deir el-Médina. Paris, musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes, E 14318. Cat. 111 Peinture murale : Représentation d'Amenhotep Ier divinisé. Son corps, hormis son pagne, est souligné d'une ligne noire nette et régulière. Calcaire. Nouvel Empire, 19e/20e dynastie, 1295-1069 av. J.-C. Nécropole thébaine. Berlin, Ägyptisches Museum, und Papyrussammmlung, ÄM 18546. Cat. 112 Ostracon figuré : roi fabriquant ou reprisant un filet (?) Calcaire. Nouvel Empire, 19e-20e dynastie, 1295-1069 av. J.-C. Deir el-Médina. Paris, musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes, E 25310.  Cat.113 Ostracon figuré : portrait d’une reine. Calcaire. Nouvel Empire, 20e dynastie, 1186-1069 av. J.-C. Deir el-Médina. Paris, musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes, E 25325. 

32

Cat. 114 Ostracon figuré : Irynefer assis devant des offrandes de pain. Calcaire, encre noire. Nouvel Empire, 19e dynastie, 1295-1186 av. J.-C. Deir el-Médina. Paris, musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes, E 12965.  Cat. 115 Ostracon figuré biface : double portrait de Senenmout et rat (?). Ce double portrait de l’intendant de la reine Hatchepsout est peut-être l’œuvre d’un maître et de son apprenti Calcaire Nouvel Empire, 18e dynastie, règne d’Hatchepsout, 1479-1457 av. J.C. Deir el-Bahari. New York, The Metropolitan Museum of Art, Department of Egyptian Art, 31.4.2. Cat. 116 Stèle funéraire d'un personnage obèse représenté de façon naturaliste, en vrai profil, agenouillé au sol, le visage tendu, marqué par l’âge et la douleur. Cette stèle est signée par l’artiste Seneb. Calcaire. Moyen Empire, 12e dynastie, 1963-1786 av. J.-C. Abydos. Leyde, Rijksmuseum van Oudheden, AP 34 H. 53 ; l. 25,5 ; ép. 9 cm. Cat117 Boîte ornée d’une représentation de Ptah patèque, décrit par l’inscription comme étant « Ptah sedjem, le nain ». Bois peint. Basse Époque, 664-332 av. J.-C. Provenance inconnue Lyon, musée des Beaux-Arts, G 305 (IE 677) Cat. 118 Ostracon figuré : nain armé. Calcaire peint. Nouvel Empire, 19e-20e dynastie, 1295-1069 av. J.-C. Assassif, à l’est de la tombe de Pabasa. New York, The Metropolitan Museum of Art, Department of Egyptian Art, 19.3.19. Cat.119 Ostracon figuré : un visage royal et deux personnages debout ; l’un d’eux est doté d’un physique disgracieux. Calcaire peint. Nouvel Empire, 19e-20e dynastie, 1295-1069 av. J.-C. Thèbes, Vallée des Rois. New York, The Metropolitan Museum of Art, Department of Egyptian Art, 14.6.1.

Cat. 120 Peinture murale : charpentier au travail Calcaire enduit et peint Nouvel Empire, 18e dynastie, 1550-1295 av. J.-C. Nécropole thébaine Berlin, Ägyptisches Museum und Papyrussammlung, ÄM 21731  Cat. 121 Ostracon figuré : personnage bossu Calcaire peint Nouvel Empire, 20e dynastie, 1186-1069 av. J.-C. Deir el-Médina Hanovre, Kestner Museum, Ägyptische Abteilung, 2001.297 Cat. 122 Ostracon figuré : homme aux baluchons Terre cuite Nouvel Empire, 20e dynastie, 1186-1069 av. J.-C. Thèbes, nord du pylône du temple jubilaire de Thoutmosis IV Londres, Petrie Museum of Egyptian Archaeology, UC 2227 Cat. 123 Ostracon figuré : femme jouant du double hautbois Calcaire peint Nouvel Empire, 19e-20e dynastie, 1295-1069 av. J.-C. Deir el-Médina Paris, musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes, E 25315 Cat. 124 Ostracon figuré : deux enfants polissant une jarre Calcaire, encre noire, ocre rouge Nouvel Empire, 19e dynastie, 1295-1186 av. J.-C. Deir el-Médina Berlin, Ägyptisches Museum und Papyrussammlung, ÄM 21444 Cat. 125 Ostracon figuré : un enfant Calcaire, encre rouge, ocre rouge Nouvel Empire, 18e-20e dynastie, 1550-1069 av. J.-C. Deir el-Médina. Paris, musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes, E 25334.  Cat. 126 Fragment de peinture murale : parure de table en forme de forteresse asiatique. Grès polychrome. Nouvel Empire, 19e-20e dynastie, 1295-1069 av. J.-C. Berlin, Ägyptisches Museum und Papyrussammlung, ÄM 21140. 

33

Cat. 127 Ostracon figuré : un Libyen Calcaire, encres noire et rouge Nouvel Empire, 19e-20e dynastie, 1295-1069 av. J.-C. Deir el-Médina Berlin, Ägyptisches Museum und Papyrussammlung, ÄM 21775 Cat. 128 Ostracon figuré : tête d’un homme du Proche-Orient Terre cuite, encre noire Nouvel Empire, 19e-20e dynastie, 1295-1069 av. J.-C. Deir el-Médina Paris, musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes, E 25308 Cat. 129 Ostracon figuré biface : d’un côté deux étrangers, de l’autre ébauches d’une tête de taureau et de trois visages humains. Calcaire, encre noire Nouvel Empire, 19e-20e dynastie, 1295-1069 av. J.-C. Deir el-Médina Stockholm, Medelhavsmuseet, MM 14021 Cat. 130 Ostracon figuré : ennemi ligoté Calcaire peint Nouvel Empire, 19e-20e dynastie, 1295-1069 av. J.-C. Probablement Deir el-Médina Bruxelles, Musées royaux d’Art et d’Histoire, Collection égyptienne, E 6374 Cat. 131 Ostracon figuré : étranger combattant un taureau sauvage Calcaire, encres noire et rouge Nouvel Empire, 19e-20e dynastie, 1295-1069 av. J.-C. Deir el-Médina Paris, musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes, E 25305 Cat. 132 Ostracon figuré : un Nubien Calcaire, encre noire Nouvel Empire, 20e dynastie, 1186-1069 av. J.-C. Deir el-Médina Turin, Museo Egizio, S. 6295a   Cat. 133 Vignette du chapitre 71 du Livre des Morts de Khonsoumès montrant le défunt adorant la montagne thébaine, nécropole désertique caractérisée par sa couleur, ocre rose pointillée de rouge. Papyrus Troisième Période Intermédiaire, 21e dynastie, 1069-945 av. J.-C. Paris, musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes, N 3070

Cat. 134 Chapitre 110 du Livre des Morts de Nesptah : image du paradis, verdoyant et fertile, dont les parcelles sont irriguées par des canaux, qui délimitent les trois registres d'activités où devra vaquer le défunt. Papyrus Époque ptolémaïque, 332-30 av. J.-C. Paris, musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes, N 3100 Cat. 135 Peinture murale : chasse aux oiseaux dans les marais : papyrus disposés en éventail et désordre dans l'envol des oiseaux dont becs et plumages sont rendus avec précision. Détails anecdotiques : les oisillons qui crient famine et la genette prête à voler les œufs d'un nid. Mouna enduite et peinte Nouvel Empire, 18e dynastie, Thoutmosis III-Amenhotep II, 1479-1425 av. J.-C. Nécropole thébaine Paris, musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes, E 13101 Cat. 136 Ostracon figuré : rive d’un cours d’eau avec palmier Calcaire, encre noire Nouvel Empire, 20e dynastie, 1186-1069 av. J.-C. Deir el-Médina Berlin, Ägyptisches Museum und Papyrussammlung, ÄM 21460 Cat. 137 Vase à oreilles avec décor nilotique peint à la fin du IVe millénaire : bateaux et gazelles disposés les uns au-dessus des autres pour marquer la profondeur. Terre cuite peinte Nagada II, 3500-3100 av. J.-C. Paris, musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes, E 27128 Cat. 138 Ostracon figuré : singes grimpant dans un palmier doum Calcaire peint Nouvel Empire, 19e-20e dynastie, 1295-1069 av. J.-C. Deir el-Médina Paris, musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes, E 14298 Cat. 139 Ostracon figuré : trois chèvres dégustant les gousses d’un acacia Calcaire peint Nouvel Empire, 19e/20e dynastie, 1295-1069 av. J.-C. Deir el-Médina Paris, musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes, E 14346

34

Cat. 140 Ostracon figuré : singe frappant un sac. Calcaire peint. Nouvel Empire, 19e-20e dynastie, 1295-1069 av. J.-C. Deir el-Médina. Paris, musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes, E 14338. Cat. 141 Ostracon figuré : un cormoran, une chatte-lionne et un singe. Illustration d'un conte ou d'un mythe (?) Calcaire peint. Nouvel Empire, 20e dynastie, 1186-1069 av. J.-C. Deir el-Médina. Berlin, Ägyptisches Museum, und Papyrussammmlung, ÄM 21443. Cat. 142 Deux ostraca figurés : babouin passant (a) et singe mangeant une figue (b) a) Calcaire peint. Nouvel Empire, 18e dynastie, règne d’Amenhotep IV-Akhénaton, 1353-1337 av. J.-C. Tell el-Amarna Londres, Petrie Museum of Egyptian Archaeology, UC 1585. b) Calcaire peint Nouvel Empire, 19e dynastie, 1295-1186 av. J.-C. Provenance inconnue. Berlin, Ägyptisches Museum und Papyrussammlung, ÄM 22881. Cat. 143 Ostracon figuré : bouvier chargé par un taureau Calcaire peint. Nouvel Empire, 19e-20e dynastie, 1295-1069 av. J.-C. Deir el-Médina. Paris, musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes, E 14367.  Cat. 144 Ostracon figuré : composition dynamique et dramatique représentant une hyène attaquée par trois chiens. La hyène striée est poursuivie par trois lévriers. La gueule ouverte, le poil hérissé par l'agressivité et la peur, elle est acculée et bientôt vaincue. Ce dessin polychrome est parfaitement adapté à la forme de l'ostracon. Calcaire peint. Nouvel Empire, 19e/20e dynastie, 1295-1069 av. J.-C. Deir el-Médina. Paris, musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes, E 14366.

Cat. 145 Ostracon figuré : tête d’âne. Calcaire. Nouvel Empire, 19e-20e dynastie, 1295-1069 av. J.-C. Deir el-Médina. Londres, British Museum, Department of Ancient Egypt and Sudan, EA 64395. Cat. 146 Ostracon figuré : coq. Calcaire. Nouvel Empire, 19e-20e dynastie, 1295-1069 av. J.-C. Thèbes, Vallée des Rois. Londres, British Museum, Department of Ancient Egypt and Sudan, EA 68539. Cat. 147 Ostracon figuré : oie couvant ses œufs. Calcaire. Nouvel Empire, 19e-20e dynastie, 1295-1069 av. J.-C. Provenance inconnue. Londres, British Museum, Department of Ancient Egypt and Sudan, EA 56706. Cat. 148 Ostracon figuré : tête de chien. Calcaire peint. Nouvel Empire, 19e-20e dynastie, 1295-1069 av. J.-C. Deir el-Médina (?) Stockholm, Medelhavsmuseet, MM 14090. Cat. 149 Scène de genre : chienne allaitant ses petits, réalisée avec de nombreux détails soulignés d’un trait de pinceau. Calcaire sculpté et peint. Moyen Empire (?), 2033-1710 av. J.-C. Paris, musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes, E 11557. Cat. 150 Ostracon figuré : cheval attelé à un char léger. Proportions mal maitrisées : le cheval paraît trop petit par rapport au char et son aurige. Calcaire peint. Nouvel Empire, 19e dynastie, 1295-1186 av. J.-C. Berlin, Ägyptisches Museum, und Papyrussammmlung, ÄM 23678. Cat. 151 Ostracon figuré : poisson (tilapia du Nil) Calcaire. Nouvel Empire, 18e-20e dynastie, 1550-1069 av. J.-C. Provenance inconnue. Berlin, Ägyptisches Museum und Papyrussammlung, ÄM 3312.

35

Cat. 152 Ostracon figuré : trois poissons convergeant en éventail. Calcaire. Nouvel Empire, 19e-20e dynastie, 1295-1069 av. J.-C. Thèbes. Londres, British Museum, Department of Ancient Egypt and Sudan, EA 50718.  Cat. 153 Ostracon figuré : poisson tilapia aux traits humains. Facétie du dessinateur ? Calcaire peint. Nouvel Empire, 19e-20e dynastie, 1295-1069 av. J.-C. Probablement Deir el-Médina ; achat à Louxor, 1930. Bruxelles, Musées royaux d’Art et d’Histoire, Collection égyptienne, E 6373.  Cat. 154 Ostracon figuré : sept poissons du Nil. Calcaire. Nouvel Empire, 19e-20e dynastie, 1295-1069 av. J.-C. Deir el-Médina. Paris, musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes, E 14307. Cat. 155 Fragment de paroi de tombe : chasse et pêche dans les marécages. La ligne ondulée de l'eau est un détail exceptionnel et original. Calcaire peint sculpté en bas relief. Moyen Empire, 12e dynastie, 1963-1786 av. J.-C. Qaou el-Kébir. Paris, musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes, E 11247 A. Cat. 156 Ostracon figuré biface : jeune fille naviguant dans les marais (a, recto) et lion (b, verso) Calcaire, encre noire. Nouvel Empire, 19-20e dynastie, 1295-1069 av. J.-C. Deir el-Médina. Paris, musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes, E 25299. Cat. 157 Carreau de revêtement : une vache et un veau dans les marais. Faïence égyptienne. Nouvel Empire, 18e dynastie, règne d’Amenhotep IV-Akhénaton, 1353-1337 av. J.-C. Provenant probablement Tell el-Amarna. Paris, musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes, E 17357.

Cat. 158 Figurine d’hippopotame couvert de plantes des marais. Faïence. Fin du Moyen Empire, seconde moitié de la 13e

dynastie, 1750-1650 av. J.-C. Thèbes, Dra Abou el-Naga, tombe de Néferhotep Paris, musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes, E 7709.  Cat. 159 Stèle miniature représentant un hippopotame Calcaire peint. Nouvel Empire, 19e-20e dynastie, 1295-1069 av. J.-C. Provenance inconnue. Berlin, Ägyptisches Museum und Papyrussammlung, ÄM 20677.  Cat. 160 Ostracon figuré : hippopotame. Calcaire peint. Nouvel Empire, 18e  dynastie, règnes d’Hatchepsout et de Thoutmosis III, 1479-1425 av. J.-C. Deir el-Bahari, secteur du temple d’Hatchepsout. New York, The Metropolitan Museum of Art, Department of Egyptian Art, 23.3.6.  Cat. 161 Ostracon figuré : scène de genre représentant une lutte avec des bâtons. Calcaire, pigments noir et rouge, liant Nouvel Empire, 19e-20e dynastie, 1295-1069 av. J.-C. Deir el-Médina. Paris, musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes, E 25340.  Cat. 162 Ostracon figuré : conducteur de bétail. Calcaire peint. Nouvel Empire, 19e-20e dynastie, 1295-1069 av. J.-C. Deir el-Médina. Paris, musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes, E 27671.  Cat. 163 Ostracon figuré : gardien de troupeau. Terre cuite peinte. Nouvel Empire, 18e-20e dynastie, 1550-1069 av. J.-C. Provenance inconnue. Cambridge, Fitzwilliam Museum, E.GA.106.1949.  Cat. 164 Ostracon figuré : tailleur de pierre au travail. Calcaire peint. Nouvel Empire, 19e dynastie, 1295-1186 av. J.-C. Deir el-Médina (?) Cambridge, Fitzwilliam Museum, E.GA.4324a.1943. 

36

Cat. 165 Ostracon figuré : harpiste disgracieux et âgé. Calcaire peint. Basse Époque, 26e dynastie, 664-525 av. J.-C. Deir el-Bahari, tombe de Nespaqachouty. New York, The Metropolitan Museum of Art, Department of Egyptian Art, 23.3.31. Cat. 167 Deux ostraca figurés : compositions montrant une femme assise sur un lit allaitant un enfant (a) et une femme assise sur un lit tenant une coupe (b). a : Calcaire peint. Nouvel Empire, 19e-20e dynastie, 1295-1069 av. J.-C. Deir el-Médina (?) Stockholm, Medelhavsmuseet, MM 14005. b : Calcaire peint Nouvel Empire, 19e-20e dynastie, 1295-1069 av. J.-C. Deir el-Médina Berlin, Ägyptisches Museum und Papyrussammlung, ÄM 21461 Cat. 168 Ostracon figuré : scène d’allaitement. Calcaire peint. Nouvel Empire, 19e-20e dynastie, 1295-1069 av. J.-C. Deir el-Médina. Paris, musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes, E 25333. Cat. 169 Ostracon figuré : scène de genre montrant une jeune fille accroupie attisant le feu d’un four. Céramique, encre noire. Nouvel Empire, 20e dynastie, 1186-1069 av. J.-C. (?) Provenance inconnue (probablement Deir el-Médina). Leipzig, Ägyptisches Museum, inv. 1894. Cat. 170 Ostracon figuré : jeune garçon devant un porc. Calcaire, pigments noir et rouge, liant. Nouvel Empire, 19e-20e dynastie, 1295-1069 av. J.-C. Deir el-Médina. Paris, musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes, E 17117. Cat. 171 Ostracon figuré : singe musicien et jeune fille. Calcaire peint. Nouvel Empire, 19e-20e dynastie, 1295-1069 av. J.-C. Deir el-Médina ; don R. Streitz, 1952. Paris, musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes, E 25309.

Cat. 172 Ostracon figuré : un singe gourmand dégustant des figues. Calcaire, encres noire et rouge. Nouvel Empire, 19e-20e dynastie, 1295-1069 av. J.-C. Deir el-Médina (?) Londres, British Museum, Department of Ancient Egypt and Sudan, EA 8507. Cat. 173 Ostracon figuré parodique : une hyène, debout, joue du double hautbois pour faire danser un bouquetin. Situation mettant en scène le prédateur et son gibier. Calcaire peint. Nouvel Empire, 19e/20e dynastie, 1295-1069 av. J.-C. Deir el-Médina Paris, musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes, E 14368. Cat. 174 Ostracon figuré parodique : chat et souris. Scène mettant en situation des animaux dans des attitudes humaines, tout en inversant leur hiérarchie naturelle. Calcaire peint. Nouvel Empire, 19e-20e dynastie, 1295-1069 av. J.-C. Deir el-Médina (?) Bruxelles, Musées royaux d’Art et d’Histoire, E 6727. Cat. 175 Ostracon figuré parodique : souris assistant à un concert. Calcaire. Nouvel Empire, 19e-20e dynastie, 1295-1069 av. J.-C. Deir el-Médina (?) Stockholm, Medelhavsmuseet, MM 14047. Cat. 176 Ostracon figuré : scène parodique de guerre. Calcaire. Nouvel Empire, 20e dynastie, après l’an 5 du règne de Ramsès III, vers 1177 av. J.-C. (?) Deir el-Médina (?) Stockholm, Medelhavsmuseet, MM 14049. Cat. 177 Ostracon figuré parodique : un singe jardinier, son petit sur l'épaule, arrose. Les parcelles d’un champ sur un chemin bordé d'arbres fruitiers. Calcaire peint. Nouvel Empire, 19e-20e dynastie, 1295-1069 av. J.-C. Deir el-Médina (?) Bruxelles, Musées royaux d’Art et d’Histoire, E 6764.

37

Cat. 178 Ostracon figuré : scène domestique parodique montrant une souris bien vêtue cueillant des noix ou des figues devant un coffre. Calcaire, encre rouge. Nouvel Empire, 19e-20e dynastie, 1295-1069 av. J.-C. Deir el-Médina (?) Stockholm, Medelhavsmuseet, MM 14048. Cat. 179 Ostracon figuré : scène domestique parodique montrant un chat debout, habillé d’une longue robe, offrant une coupe à un autre chat assis dignement Calcaire. Nouvel Empire, 19e-20e dynastie, 1295-1069 av. J.-C. Deir el-Médina. Paris, musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes, E 32954. Cat. 180 et 181 Procession de la statue d’Amenhotep Ier divinisé portée par des prêtres (a) et sa parodie sur un ostracon figuré (b) sur lequel on voit quatre chiens portant une souris installée sur un palanquin ; deux autres chiens jouent les rôles du prêtre pur et du ritualiste. a) Fragment de stèle Calcaire. Nouvel Empire, 20e dynastie, ans 23-28 de Ramsès III, 1161-1156 av. J.-C. Deir el-Médina. Paris, musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes, N 665. b) Ostracon figuré. Calcaire. Époque ramesside, 19e-20e dynastie, 1295-1069 av. J.-C. Deir el-Médina (?) Turin, Museo Egizio, S 6333. Cat. 182 Ostracon figuré : scène pornographique montrant une femme, à tête de cynocéphale (?), écartant son sexe des deux mains. Le phallus hypertrophié d’un homme (en lacune) passe sous son bras et décharge son liquide séminal qui s’écoule ensuite entre ses jambes. Calcaire, encre noire. Nouvel Empire, 19e-20e dynastie, 1295-1069 av. J.-C. Deir el-Médina (?) Paris, musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes, E 25335.

Cat. 183 Ostracon figuré : scène érotique représentant un couple dont la femme, de la main gauche, aide à la pénétration en tenant les testicules de l’homme. À droite et à gauche, deux enfants poussent l’homme et la femme l’un contre l’autre. Calcaire, dessin à la peinture noire et rouge. Nouvel Empire, 19e-20e dynastie, 1295-1069 av. J.-C. Deir el-Médina (?) Berlin, Ägyptisches Museum und Papyrussammlung, ÄM 23676. Cat. 184 Ostracon figuré biface : scènes d’accouplement. Calcaire, encre rouge. Biface ; haut du recto = bord gauche du verso. Nouvel Empire, 19e-20e dynastie, 1295-1069 av. J.-C. Deir el-Médina (?) Paris, musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes, E 33023. Cat. 185 Ostracon figuré : la femme s’appuie au sol des deux mains en tournant la tête vers l’arrière pour regarder son partenaire qui la pénètre en lui tenant la taille. Le texte peut se traduire : « Heureuse est Iné[h] » (nom de la dame). Calcaire. Nouvel Empire, 19e dynastie, règne de Ramsès II (?), 1279-1213 av. J.-C. Deir el-Médina (?) Londres, British Museum, Department of Ancient Egypt and Sudan, EA 50714. Cat. 186 Papyrus dit « papyrus pornographique et parodique » de Turin et sa copie.

a : Papyrus. Nouvel Empire, 19e-20e dynastie, 1295-1069 av. J.-C. Deir el-Médina. Turin, Museo Egizio, cat. 55001.

b : Copie du papyrus. Papier vélin (filigrane coquille) Deuxième quart du XIX

e siècle. Paris, musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes, E 11656.

Visuels de l’exposition

L’ART DU CONTOUR. LE DESSIN DANS L’EGYPTE ANCIENNE Du 19 avril-22 juillet 2013, Richelieu, Les visuels sont téléchargeables sur le site Louvre.fr / PRESSE / Pack média L’utilisation des visuels a été négociée par le musée du Louvre, ils peuvent être utilisés avant, pendant et jusqu’à la fin de l’exposition, et uniquement dans le cadre de la promotion de l’exposition. Merci de mentionner le crédit photographique et de nous envoyer une copie de l’article à l’adresse [email protected].

1. Stèle des dessinateurs Nebrê, Nakhtimen et Khây : adoration de l’hirondelle et de la chatte, XIXe dynastie (Ramsès II), Cat. 1591, Museo Egizio, Turin © Fondazione Museo delle Antichità Egizie, Turin.

3. Stèle de Dédia directeur des dessinateurs d’Amon, XIXe dynas-tie (Séthi 1er), C 50, département des Antiquités égyptiennes, mu-sée du Louvre, Paris © Musée du Louvre, dist. RMN-GP / Georges Poncet.

I. Le travail du peintre-dessinateur A – Le Scribe de contour. Une famille de dessinateurs sous Ramsès II

5. Coffret à ouchebtis de Paankhesimen adorant Osiris trônant devant le signe de l’occident, 3e période intermédiaire, bois peint. N2677, département des Antiquités égyptiennes, musée du Louvre, Paris © Mu-sée du Louvre, dist. RMN-GP / Georges Poncet.

6. Fragment de paroi de tombe royale, XIXe dynastie, calcaire peint. Inv. A8, Musée Calvet, Avignon © Musée Calvet, Avignon.

B - Dessin et écriture

2. Palette de Dédia, directeur des dessinateurs d’Amon dans Karnak, XIXe dynastie (Séthi 1er), N2274, département des Antiquités égyp-tiennes, musée du Louvre, Paris © Musée du Louvre, dist. RMN-GP / Georges Poncet

4. Statuette de déesse hippopo-tame dédiée par les dessina-teurs Parâhotep, Ipouy et Pay, XIXe dynastie (Ramsès II), Cat. 526, Museo Egizio, Turin © Fondazione Museo delle Antichità Egizie, Turin.

2

8. Coupe en faïence bleue décorée de trois poissons et trois nénuphars, XVIIIe dynastie, faïence, AMP 4562, Antikensammlung Ägyptisches Museum und Papyrussammlung, Berlin © Staatliche Museen zu Berlin, Ägyptisches Museum und Papyrussammlung, Foto Sandra Steiss.

C - L’équipement de l’artiste et les supports employés

7. Vase à parfum décoré de motifs floraux, Fin XVIIIe dynastie, EA 64041, British Museum, Londres © The Trustees of the British Museum, Londres.

9. Shaouabti avec sarcophage inscrit au nom d’Amenmès, Ramesside, BM EA 53892, British Museum, Londres © The Trustees of the British Museum, Londres.

II. L’Apprentissage et les Pratiques de l’art du contour

A - L’apprentissage du dessin

Mises au carreau

10. Fragments de papyrus avec esquisses prépara-toires pour un sphinx, Ptolémaïque IIe-Ier siècle av JC, papyrus, AM 11775, Antikensammlung Ägyp-tisches Museum und Papyrussammlung, Berlin © Staatliche Museen zu Berlin, Ägyptisches Museum und Papyrussammlung, Foto Sandra Steiss.

13. Livre des Morts de Kenna (adoration du soleil), fin XVIIIe - déb. XIXe dynastie, SR-cadre 17, Leyde, Rijksmu-seum van Oudheden © Rijksmuseum van Oudheden, Leyde.

12. Ostracon avec esquisse (dessin en relief dans le creux) du profil de Nefertiti, XVIIIe dynastie (Amarna), pierre. UC 011, Petrie Mu-seum of Egyptian Archaelogy, Londres © UCL, Petrie Mu-seum of Egyptian Archaeology, Londres.

Le dessin sous-jacent comme outil du graveur et du sculpteur

11. Fragment de paroi peinte: scène de navigation sur deux registres, XVIIIe dynastie, stuc peint, E2380, Musées Royaux d’Arts et d’Histoire, Bruxelles © Musées royaux d’Art et d’Histoire, Bruxelles.

B - L’analyse moderne du dessin égyptien et ses limites

3

17. Livre des morts de Néferoubenef (14) le champ des roseaux. E 3092, département des Antiquités égyptiennes, musée du Louvre, Paris © Musée du Louvre, dist. RMN-GP / Georges Poncet.

C - Caractéristiques du dessin

La représentation de l’espace : la perspective rabattue et l’association des différents points de vue

16. Papyrus mythologique, XXIe -XXIIe dynastie. N 3292, département des Antiquités égyptiennes, musée du Louvre, Paris © Musée du Louvre, dist. RMN-GP / Georges Poncet.

Illustrer un papyrus

14. Stèle au décor seulement dessiné: Mahou fait des offrandes à Amon, Mout et Meresger, XIXe dynastie, Cat. 1580, Museo Egizio, Turin © Fondazione Museo delle Antichità Egizie, Turin.

15. Portrait de Senenmout, XVIIIe dynastie. Hatchepsout-Thoutmosis III, 31.4.2, New York, MMA © The Metro-politan Museum of Art, Dist. RMN-GP / image of the MMA.

4

Le corps : conventions et proportions

18. Fragment de paroi peinte: femme respirant une fleur (banquet). XVIIIe dynastie, Kestner Mu-seum 1962-69, Hanovre © Christian Tepper, Mu-seum August Kestner, Hanovre.

22. Ostracon figuré satirique : la souris et le chat, Ramesside, calcaire. E 6727, Musées Royaux d’Art et d’Histoire, Bruxelles © Musées royaux d’Art et d’Histoire, Bruxelles.

D - Les scènes satiriques

21. Fragment de mur peint: oiseaux au dessus d’un fourré de papyrus, XVIIIe dynastie, Louvre E 13101, département des Antiquités égyptiennes, musée du Louvre, Paris © Mu-sée du Louvre, dist. RMN-GP / Georges Poncet.

C - La nature : végétaux/ /animaux

20. Ostracon figuré : Tête de Ramsès VI coiffé de la couronne royale, XVIIIe dynastie. N 498, département des Antiquités égyptiennes, musée du Louvre, Paris © Musée du Louvre, dist. RMN-GP / Christian Décamps.

B - L’humain : Pharaon / les égyptiens / les étrangers

19. Stèle de la dame Tachémès priant rê-Horakhty, XXIIe dynastie. N3794, départe-ment des Antiqui-tés égyptiennes, musée du Louvre, Paris © Musée du Louvre, dist. RMN-GP / Georges Poncet.

A- L’imaginaire

III. L’univers égyptien en dessin ;

l’univers des dessinateurs ?

23. Ostracon figuré : hyène attaquée par trois chiens, calcaire peint, Nouvel Empire, XIXe-XXe dynasties, vers 1295-1069 av. J.-C. Deir el-Medineh, E14366, département des Antiquités égyptiennes, musée du Louvre © Musée du Louvre, dist. RMN-GP / Christian Décamps.

38

Mécénat

L’exposition L’art du contour a été réalisée avec le soutien de

Depuis vingt ans, une histoire singulière s’écrit entre la Fondation Total et le musée du Louvre. Au fil des expositions, et grâce à notre engagement commun en faveur des publics les plus éloignés de la culture, nous œuvrons conjointement à célébrer la diversité culturelle. C’est dans cet esprit que la Fondation Total apporte aujourd’hui son soutien à l’exposition L’art du contour : le dessin en Egypte ancienne, parfait écho à l’une des missions que s’est donnée la Fondation Total : faire dialoguer les cultures. En illustrant à la fois les liens et les différences entre l’écriture et le dessin, entre les hommes de lettres et les artistes L’art du contour : le dessin en Egypte ancienne réussit à bousculer et enrichir notre éducation et notre perception occidentales A propos de la Fondation d’entreprise Total Créée en 1992 au lendemain du Sommet de la Terre de Rio, la Fondation Total s’est consacrée pendant 16 ans à l’environnement, et plus particulièrement à la biodiversité marine. Depuis 2008, son engagement s’est élargi aux autres domaines du mécénat de Total et elle couvre aujourd’hui quatre champs d’activité : la culture, la solidarité, la santé, et la biodiversité marine. Culture : La Fondation Total est partenaire de grandes institutions culturelles françaises dont elle accompagne régulièrement les expositions, avec le souhait de favoriser le dialogue des cultures. Elle a aussi pour objectif de développer des passerelles entre culture et solidarité, notamment en permettant l’accès aux musées à des personnes en situation de précarité sociale et économique. En partenariat avec la Fondation du Patrimoine, elle soutient également la restauration et la réhabilitation du patrimoine culturel, industriel et artisanal français dans les régions d’implantation du Groupe. Un programme qui permet aussi de soutenir la formation et l’insertion professionnelles grâce à des chantiers de restauration. Solidarité : La Fondation s’attache à identifier et à promouvoir des actions innovantes pour faciliter l’accès des jeunes à l’emploi en France. Elle est notamment engagée aux côtés du ministère en charge de la Jeunesse pour le développement de projets de terrain, et peut ainsi agir durablement sur l’éducation, la culture, la mobilité, l’égalité des chances, l’orientation ou encore l’insertion professionnelle. Santé : La Fondation accompagne l’Institut Pasteur dans la prévention et le traitement des maladies infectieuses dans les pays en développement dans lesquels le groupe Total est présent. Placé sous l’égide de Françoise Barré-Sinoussi, prix Nobel de Médecine, ce partenariat permet de soutenir des projets de recherche et des actions de terrain. Biodiversité marine : La Fondation encourage les recherches ayant pour objectif une meilleure connaissance des espèces et des écosystèmes marins et côtiers, et des enjeux liés à leur préservation. Elle participe également à la réhabilitation d’écosystèmes fragiles et contribue à la préservation des espèces menacées qui y vivent. Enfin, elle se consacre à la diffusion des connaissances par des opérations de sensibilisation et d’éducation. Dans tous ces champs d’activité, la Fondation Total privilégie les partenariats de long terme. Il s’agit, au-delà du soutien financier, de croiser les expertises et de les renforcer pour enrichir l’intelligence collective. Pour plus d’informations : www.fondation.total.com