30
Rapport d’activité 2012-2013 9 d é p a r t e m e n t s 7 3 6 c o m m u n e s 2 r é g i o n s 2 1 O P H 1 2 1 1 E P L 4 5 7 é t a b l i s s e m e n t s p u b l i c s d e n s e i g n e m e n t 4 6 s o c i é t é s d é c o n o m i e m i x t e 1 3 é t a b l i s s e m e n t s p u b li c s n a t i o n a u x 7 8 1 a s s o c i a ti o n s 2 3 C C I e t C M A 2 2 3 é t a b l i s s e m e n t s p u b l i c s s a n i t a i r e s e t / o u s o c i a u x 87 23 19 18 28 37 41 45 36

Rapport d’activité 2012-2013 - ccomptes.fr · activité comme elle demande aux collectivités de le faire, dans un ... les missions et les résultats dont ce rapport a tenté de

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Rapport d’activité 2012-2013 - ccomptes.fr · activité comme elle demande aux collectivités de le faire, dans un ... les missions et les résultats dont ce rapport a tenté de

Rapport d’activité 2012-2013

9 départements 736 communes

2 régions

21 OPH

1211 EPL

457 établissements

publicsd’enseignem

ent

46so

ciét

ésd’économie mixte

13 établissements

publ

ics

natio

naux

781 associations

23 CCI et CMA

223établissem

entspublics

sanitaireset/ou

sociaux

8723

19

18

28

37

41

45

36

Page 2: Rapport d’activité 2012-2013 - ccomptes.fr · activité comme elle demande aux collectivités de le faire, dans un ... les missions et les résultats dont ce rapport a tenté de
Page 3: Rapport d’activité 2012-2013 - ccomptes.fr · activité comme elle demande aux collectivités de le faire, dans un ... les missions et les résultats dont ce rapport a tenté de

e mot du président

Pierre Rocca

En présentant son rapport d’activité 2012-2013, lachambre régionale des comptes justifie publiquement de son

activité comme elle demande aux collectivités de le faire, dans unsouci de transparence et d’information des citoyens.

Au demeurant, ces deux années constituent une période toute particulière pour lajuridiction qui a vu son ressort s’agrandir par regroupement à Orléans des chambres des

comptes du Centre et du Limousin. Il va sans dire qu’une telle restructuration n’a pu se fairesans une mobilisation mais aussi une forte mobilité professionnelle de l’ensemble des

personnels présents tant à Limoges qu’à Orléans, une refonte de l’organisation interne, uneréorganisation de notre programme de travail et, bien sûr, des travaux importants au sein del’Hôtel Pommeret qui abrite la chambre régionale des comptes du Centre, Limousin pour se mettreen capacité d’accueillir des équipes renforcées.

Dans ce contexte, la chambre -qui a commencé à progressivement reconstituer ses effectifs et quicontinuera à le faire tout au long de l’année en cours- a réussi à maintenir un niveau d’activitéassez fort tant dans le cadre de contrôles organiques sur les collectivités du nouveau ressort qu’àtravers des enquêtes nationales en coopération avec la Cour des comptes et d’autres chambresrégionales des comptes. Elle devrait, avec des effectifs au complet, améliorer encore sa

présence de proximité avec les collectivités dans le cadre d’une programmation repenséefaisant une part plus large aux critères de risque tout en affirmant une présence

équilibrée sur l’ensemble d’un ressort géographiquement étendu.

Tels sont les contraintes, les missions et les résultats dont ce rapport atenté de dresser un état précis, sincère et fidèle en espérant

susciter l’intérêt de tous pour les travaux de notre institution.

Page 4: Rapport d’activité 2012-2013 - ccomptes.fr · activité comme elle demande aux collectivités de le faire, dans un ... les missions et les résultats dont ce rapport a tenté de
Page 5: Rapport d’activité 2012-2013 - ccomptes.fr · activité comme elle demande aux collectivités de le faire, dans un ... les missions et les résultats dont ce rapport a tenté de

ommaire

l Le nouveau ressort géographique................... 7

Le jugement des comptes...........................................................10

L’expertise budgétaire et financière........................................................12

L’examen de la gestion des collectivités territoriales.........................................14

l La contribution aux enquêtes nationales.......................................................................16

Les finances publiques locales..................................................................................................17

Les agendas 21 et les projets territoriaux de développement durable.........................................18

Les enquêtes au sein du secteur hospitalier.................................................................................19

Les nouvelles technologies au service des territoires ..................................................................20

L’accueil des enfants de moins de trois ans.................................................................................21

La situation financière des communautés de communes ...........................................................22

Un champ de compétences diversifiées...................................................................................23

l Une chambre réorganisée et modernisée............................................................24

Le déploiement des technologies numériques..................................................26

Le ministère public...............................................................................28

L’activité internationale, les temps forts..................................29

Page 6: Rapport d’activité 2012-2013 - ccomptes.fr · activité comme elle demande aux collectivités de le faire, dans un ... les missions et les résultats dont ce rapport a tenté de
Page 7: Rapport d’activité 2012-2013 - ccomptes.fr · activité comme elle demande aux collectivités de le faire, dans un ... les missions et les résultats dont ce rapport a tenté de

Un nouveau ressort,une nouvelle chambre, une mission redéfinie

En fusionnant les ressorts des régions Centre et Limousin au sein d’une unique chambre des comptes, la loi n° 2011-1862 du 13 décembre 2011 a conduit à redéfinir les conditions d’exercice des missions de la juridiction financièrelocale.La fusion des deux CRC du Centre et du Limousin au sein d’une même entité basée à Orléans, couplée avec unrelèvement des seuils d’exercice direct de la compétence juridictionnelle, a donné naissance à une nouvellestructure, pour répondre aux nouvelles conditions d’exercice de ses missions.La compétence des trois sections que compte désormais la chambre s’efforce d’appréhender de façon équilibréel’ensemble du ressort territorial. Chaque section est compétente géographiquement sur les collectivités etétablissements de trois départements, et sur l’ensemble des deux régions pour les catégories d’organismes les plusspécifiques : hôpitaux, logement social, enseignement.

Le nouveau ressort de la chambre, qui s’étend sur plus de 400  km du nord au sud, recouvre une grande variété deterritoires, de densité de population ou de tissu économique. La programmation des travaux et des contrôles de lachambre doit donc veiller à prendre en compte cette diversité, de façon à assurer au mieux l’homogénéité territorialeet thématique de ses interventions.Une réflexion interne menée en 2013 a ainsi conduit à identifier, en fonction principalement des masses financières,une centaine d’organismes dont le rythme de contrôle doit être, a minima, quinquennal, et à mettre en placeprogressivement, pour l’ensemble des autres organismes, une série de critères intégrant notamment l’analyse desrisques, l’antériorité des contrôles précédents, ou les besoins liés à des travaux thématiques inter-juridictions. Leprogramme de contrôle, arrêté par le président à partir de ces propositions, doit ainsi permettre de satisfaire ledouble objectif d’une présence territoriale et de bonne adéquation aux problématiques de contrôle du moment.Enfin, dans le même esprit, l’exercice du jugement des comptes, qui ne peut être exhaustif, procède d’unéchantillonnage des postes comptables, des types d’organisme, et des principales problématiques de contrôle enmatière de dépenses comme de recettes.

Régions Établissements sectorielsAutres collectivités et

établissements dans lesdépartements

Section 1 Centre Education Creuse, Eure-et-Loir, Indre-et-Loire

Section 2 Limousin Logement social Corrèze, Indre, Loiret

Section 3 - Sanitaire et social Cher, Loir-et-cher, Haute-Vienne

7

Page 8: Rapport d’activité 2012-2013 - ccomptes.fr · activité comme elle demande aux collectivités de le faire, dans un ... les missions et les résultats dont ce rapport a tenté de

Un nouveau ressort géographique,

Population par département Population légale totale 2011Cher 319 962

Eure-et-Loir 441 836Indre 237 356

Indre-et-Loire 609 094Loir-et-Cher 341 885

Loiret 678 357source : INSEE

source : Banatic

Tissu communal au 01/01/2013Communautés d’agglomération 8

Communautés de communes 132

Communes 1 842

Données générales

Rang (classement par superficie) 5

Superficie (km²) 39 151

Population 2011 2 556 835

Densité (habitants/km²) 65

source : INSEE

Produit intérieur brut régional (PIBR) - Données 2012PIBR en millions d'euros 67 122

PIBR en € par habitant 26 126

source : INSEE

Cheverny

Crédit

Phot

o: C

. Mou

ton

-CR

TC

entre

-Val

deLo

ire

Chartres

Crédit

Phot

o: P

.For

get-

CR

TC

entre

-Val

deLo

ire

8

Cinquième région par sa superficie, composé de six départements (Cher, Eure-et-Loir, Indre, Indre-et-Loire,Loir- et-Cher, Loiret), le Centre s'étend sur 39 151 km2 et regroupe 198 cantons et 1 842 communes.

Avec 2 556  835 d'habitants (pop légale 2011), soit 4,1 % de lapopulation métropolitaine, la région se situe au 10ème  rang national. Sadensité, de 65 habitants par km2, moitié moindre que celle de lamétropole, en fait une région peu peuplée. La densité de population estplus forte sur l'axe ligérien où vivent la moitié des habitants.

La région dispose d'un tissu économiquediversifié, alliant la forte présence desindustries pharmaceutiques, cosmétiques,plasturgiques ou encore aéronautiques, et desactivités agricoles très variées, de lacéréaliculture beauceronne aux vignoblesréputés et aux vergers du Val de Loire.

Le Centre est une région dynamique, en termes decroissance démographique et d'activité économique,qui dispose également d'un exceptionnel patrimoinehistorique et touristique. Cette richesse architecturale,reconnue par l'UNESCO au titre du patrimoinemondial permet le développement d'une importanteactivité touristique, et l'accueil de nombreux touristes étrangers.

Page 9: Rapport d’activité 2012-2013 - ccomptes.fr · activité comme elle demande aux collectivités de le faire, dans un ... les missions et les résultats dont ce rapport a tenté de

Limoges

laet

is©

CR

TLi

mou

sin

Données générales

Rang (classement par superficie) 17

Superficie (km²) 16 942

Population 2011 741 072

Densité (habitants/km²) 53

source : INSEE

Produit intérieur brut régional (PIBR) - Données 2012PIBR en millions d'euros 17 307

PIBR en € par habitant 23 354

source : INSEE

Population par département Population légale totale 2011Corrèze 251 175Creuse 127 543

Haute-Vienne 384 720source : INSEE

une compétence élargie à deux régions

Guéret

laet

is©

CR

TLi

mou

sin

9

Tissu communal au 01/01/2013Communautés d’agglomération 4

Communautés de communes 62

Communes 747

source : Banatic

Avec 16 942 km2, le Limousin, qui comprend les départements de laCorrèze, de la Creuse et de la Haute-Vienne, couvre 3 % de l'espacenational (dix septième région par sa superficie) et compte 741 072habitants (pop légale 2011), soit 1,1 % de la population métropolitaine(pour une densité de 43 habitants au km²), et regroupe 106 cantons et747 communes.

La région présente un déséquilibre entrel'ouest qui rassemble l'essentiel de lapopulation et des activités, et l'est au caractèreplus rural.L’économie limousine reste marquée par unpoids de l’agriculture plus important que dansles autres régions : 8,6 % de la populationactive contre 3,9 % au plan national.

L’industrie limousine s’articule autour d’un tissu de PME/PMI performant et abrite aussi le siège d’entreprises pharesdans leurs domaines.

Les secteurs d’excellence régionaux sontl’agroalimentaire, le secteur électrique/électronique, lamétallurgie et la mécanique, la porcelaine etcéramique, la filière bois ainsi que l’industrie graphique.

Le tourisme représente 5 % du PIB régional et près de 9 000 emplois salariésdirects ou induits.

Page 10: Rapport d’activité 2012-2013 - ccomptes.fr · activité comme elle demande aux collectivités de le faire, dans un ... les missions et les résultats dont ce rapport a tenté de

L’entrée en vigueur le 1er janvier 2009 de la loin° 2008-091 du 28 octobre 2008 a profondémentmodifié les procédures juridictionnelles desjuridictions financières.

Désormais, les fonctions d’instruction, de poursuite etde jugement sont séparées  : le ministère publicdispose de l’exclusivité de l’engagement, par sesréquisitions, de toutes les procédures contentieuses, etla chambre délibère après une audience publique horsla présence du magistrat rapporteur et du procureurfinancier.

Plus récemment, le régime de responsabilité ducomptable public a été modifié par l’article 90 de laloi de finances rectificative pour 2011, entrée envigueur pour les réquisitoires pris à compter du1er juillet 2012.

Les dispositions fondamentales de l’article 60 de la loidu 23 février 1963 demeurent inchangées, à savoir,d’une part, le principe d’une responsabilité personnelleet pécuniaire des comptables publics et, d‘autre part,les cas d’engagement de cette responsabilité :  « Laresponsabilité pécuniaire se trouve engagée dès lorsqu'un déficit ou un manquant en deniers ou en valeursa été constaté, qu'une recette n'a pas été recouvrée,qu'une dépense a été irrégulièrement payée ou que,par la faute du comptable public, l'organisme public adû procéder à l'indemnisation d'un autre organismepublic ou d'un tiers. »

Par contre, le juge des comptes doit désormaispoursuivre son raisonnement en déterminant si lemanquement imputable au comptable public a ou noncausé un préjudice financier à l’organisme public.

En cas de préjudice financier, le juge des comptesmet le comptable en débet, comme précédemment,pour la totalité de la somme concernée par lemanquement. Ce débet peut faire l’objet d‘unedemande de remise gracieuse par le comptable à sonministre, mais cette remise ne pourra désormais plusporter sur la totalité du débet, sauf dans deux cas

(le décès du comptable ou le manquement constatédans le cadre du respect d’un plan de contrôle sélectifdes dépenses).

En 2012 et 2013, la chambre a mis en débet lescomptables de son ressort à hauteur d’environ500 000 € chaque année.

En l’absence de préjudice financier, le juge descomptes impose, désormais, au comptable leversement d’une somme, dont le plafond est fixé par ledécret n° 2012-1386 du 10 décembre 2012 à unmillième et demi du montant du cautionnement prévupour le poste comptable, et qui peut être modulée entenant compte d’éventuelles circonstancesparticulières.

Dans la moitié des jugements qu’elle a rendus en 2013,dans le cadre de ce nouveau régime de responsabilité,la chambre a constaté que les manquementsreprochés aux comptables n’avaient pas causé depréjudice financier et a donc prononcé des sommesnon rémissibles à leur encontre.Le montant moyen des sommes laissées à la chargedes comptables en 2013, a été de 134 euros parmanquement et par exercice.

La jurisprudence des juridictions financières,notamment sur l’appréciation du préjudice financier,sur les circonstances à prendre en compte pour ladétermination de la somme non rémissible, ou encoresur l’appréciation du plafond de cette somme parrapport à une pluralité de manquements, se construitau fur et à mesure des décisions rendues par lesdifférents degrés de juridiction.

En 2013 la chambre a jugé les comptes de165 organismes totalisant plus de 2,7 milliards deproduits de fonctionnement, soit 19,35 % dumontant total des produits de fonctionnement descomptes soumis à son contrôle.

L e jugement des comptes,

DR

DR10

Page 11: Rapport d’activité 2012-2013 - ccomptes.fr · activité comme elle demande aux collectivités de le faire, dans un ... les missions et les résultats dont ce rapport a tenté de

LA MODIFICATION DU SEUIL DEL'APUREMENT ADMINISTRATIF

La loi n° 2011-1862 du 13 décembre 2011 a prévu unrelèvement des seuils de l’apurement administratifdes comptes des exercices 2012 et suivants. En deçàdes seuils qui prennent en compte la population et lemontant des recettes ordinaires, les comptabilités sontapurées par l’un des deux pôles inter régionauxd’apurement administratifs (PIAA) de Rennes etToulouse.

La chambre régionale des comptes redevientcompétente, dès lors, soit qu’elle souhaite évoquerl’un de ces comptes, soit que les PIAA aient engagéune procédure de mise en jeu de la responsabilité descomptables publics par un arrêté de charge provisoire.Si le ministère public décide de poursuivre laprocédure en prenant un réquisitoire, la chambreinstruit dans les limites fixées par ce réquisitoire etjuge les comptes du comptable dans ce cadre. Dansle cas contraire, la procédure est close par un arrêtéde décharge définitive du comptable pris par le PIAA.

En 2013, trente-trois arrêtés de charges provisoiresont été transmis à la CRC du Centre, Limousin, dont11 ont fait l’objet d’un réquisitoire du ministère public.20 arrêtés de charges provisoires supplémentaires ontété transmis à la chambre au cours des deux premiersmois de 2014.

une mission historique en pleine évolution

DR

11

2012 2013

507 599 500 231

Montants à la charge des comptables en €

0 510 15

20

2012

2013

12

20

9

18

Nb jugementsde débet

Total jugements

Examendu compte

Rapport

Réquisitoiredu Ministère Public

AudiencePublique

Délibéré hors présencedu rapporteur et duprocureur financier

Jugement de débet oujugement prononçant

une somme non rémissible

Jugementde décharge

Conclusionà fin de décharge

du Ministère Public

Ordonnancede déchargedu Président

Conclusionsdu Ministère Public

Analyse des chargeséventuelles par leMinistère Public

Instructioncontradictoirede la charge

Rapport

Page 12: Rapport d’activité 2012-2013 - ccomptes.fr · activité comme elle demande aux collectivités de le faire, dans un ... les missions et les résultats dont ce rapport a tenté de

La chambre régionale des comptes est amenée, dans certains cas prévus par la loi, à produire une expertisejuridique et budgétaire en qualité d'autorité indépendante.

Elle est organisée pour rendre ces avis, comme la loi l’exige, dans un délai très court (un mois dans la plupart descas) et après une procédure contradictoire. L’avis est notifié au préfet et à l’ordonnateur de la collectivité, et le préfetne peut s’écarter de la proposition formulée dans l’avis qu’avec une motivation explicite.

Au-delà des statistiques, l’exercice de cette mission, qui s’appuie sur un contact régulier avec les servicespréfectoraux, ancre l’activité de la chambre dans l’actualité des collectivités et de leurs établissements, pour lesaccompagner dans la préparation de leurs budgets, ou pour aider à la résolution des aspects budgétaires etcomptables de situations confuses, pouvant survenir dans le cadre de l’exécution de contrats, ou résultant dedissensions entre collectivités publiques.

A cet égard, et même si l’échantillon concerné demeure modeste, la chambre arelevé en 2013 un nombre inhabituel de saisines portant sur des difficultés àobtenir le paiement de sommes réclamées à des collectivités. Dans ce cas lachambre procède à une première analyse du caractère certain et obligatoire descréances présentées, sous le contrôle éventuel du juge administratif.

’expertise budgétaire et financière

LES PRINCIPAUX MOTIFS DE SAISINE DE LA CHAMBRE RÉGIONALE DES COMPTES

Ø Le préfet saisit la chambre lorsque le budget d'une collectivité ou d'un établissement public n'a pas étévoté dans les délais légaux, lorsque le budget n'a pas été adopté en équilibre réel, ou encore qu'un déficitsignificatif apparaît à la clôture de l'exercice. L’avis formulé par la chambre régionale peut avoir pour objetde permettre à la collectivité d'être dotée d'un budget mais la chambre peut également proposer desmesures de rétablissement de l'équilibre budgétaire pour l’exercice en cours ou sur une périodepluriannuelle.

Ø Le préfet, le comptable ou le créancier peuvent saisir la chambre lorsque les crédits nécessaires àl'acquittement d'une dépense obligatoire n'ont pas été inscrits au budget d’une collectivité. La chambreapprécie le caractère obligatoire ou non de la dépense en question et adresse, le cas échéant, une miseen demeure à la collectivité ou à l'organisme concerné d'inscrire les crédits nécessaires à son budget.

Ø Le préfet peut également demander à la chambre un avis sur l'équilibre économique d'un marché publicou d'un contrat de délégation de service public. Il peut aussi interroger la chambre sur les conséquencesdes délibérations des sociétés d'économie mixte locales sur la situation financière des collectivitésactionnaires.

Ø Enfin le directeur de l'agence régionale de santé peut saisir la chambre de la situation financière dégradéed’un hôpital, en application du code de la santé publique.

12

Page 13: Rapport d’activité 2012-2013 - ccomptes.fr · activité comme elle demande aux collectivités de le faire, dans un ... les missions et les résultats dont ce rapport a tenté de

Objet de la saisine 2012 2013

Budget non voté 10 5

Budget ou CA en déséquilibre 11 8

CA non voté 2 3

Inscription de dépenses obligatoires 6 9

Autres saisines pour avis 0 1

Total saisines 29 26

Le nombre de saisines est légèrement inférieur au nombre d’avis,certains types de saisines faisant l’objet de deux avis.

Total d’avis 31 29

En 2012, 29 avis y compris l’avis non budgétaire rendu en 2013 par la CRCdans le cadre du fonds de soutien.

au soutien des collectivités territoriales

Un cas particulier : l’avis de la chambredans le cadre du fonds de soutien au titre

des emprunts « toxiques »

La loi n° 2012-1510 du 29 décembre 2012 definances rectificatives pour 2012 a institué unfonds de soutien aux collectivités locales pourlesquelles le coût de refinancement d’un empruntstructuré pour en diminuer le risquedéséquilibrerait leur budget.Saisie du cas d’un syndicat d’ordures ménagères,la chambre régionale a émis un avis négatif enconsidérant que le coût du refinancement neportait pas durablement atteinte à l’équilibre dubudget de ce syndicat.La loi de finances pour 2014 a substitué à cedispositif un nouveau fonds de soutien, qui ne faitplus appel à l’expertise de la CRC.

Avis n°1 du 23 septembre 2013, SYCTOM des régionsde Gien et Châteauneuf-sur-Loire

13

2012 2013

19 19

12 10

Nombre d'avis formuléspar la CRC du Centre, Limousin par année

Centre Limousin

Page 14: Rapport d’activité 2012-2013 - ccomptes.fr · activité comme elle demande aux collectivités de le faire, dans un ... les missions et les résultats dont ce rapport a tenté de

’examen de la gestion,L’EXAMEN DE LA GESTION EN PRATIQUE

Dirigeant d’une collectivité locale, vous venez de recevoir une lettre du président de la chambre régionale descomptes du Centre, Limousin vous informant que la gestion de la collectivité ou de l’établissement que vousdirigez va être examinée par la chambre.

L'examen de la gestion porte sur : - la régularité des actes de gestion, - l’économie des moyens mis en œuvre, - l’évaluation des résultats atteints par rapport aux objectifs fixés par l’assemblée délibérante.Il est exclusif de toute appréciation de l’opportunité des décisions.

QUI EST CHARGÉ DE CET EXAMEN ?

Un magistrat, conseiller-rapporteur, désigné par le président de la chambre,généralement secondé par un assistant.

Comment se déroule l'examen de la gestion ?Le conseiller dispose d'un pouvoir étendu d'investigation. Il formulera, par voiede questionnaire, différentes demandes (documents, de données numériques,renseignements ou précisions sur différents sujets). Ces demandes peuventégalement être adressées à vos prédécesseurs ou, le cas échéant, à des tiers.

Au terme de l’instruction, le conseiller vous fera part de ses principalesconstatations ainsi que, pour ce qui les concerne, à vos prédécesseurs.Il rédige un rapport circonstancié, sur la base duquel la chambre, après avoir recueilli l’avis du ministère public,arrêtera collégialement des observations provisoires.

Ces observations provisoires, qui sont à ce stade confidentielles, vous seront notifiées ainsi que, pour ce qui lesconcerne, aux anciens ordonnateurs et à d’éventuels tiers susceptibles d’être mis en cause. Il vous appartientd’apporter toutes réponses ou précisions, qui vous semblent utiles dans un délai de deux mois. En complément decette réponse, vous pouvez demander à être reçu par la chambre pour une audition.

En possession de ces réponses, et au terme des deux mois, le conseiller-rapporteur présentera dans un nouveaurapport l’analyse des réponses apportées, afin que la chambre statue à nouveau et arrête alors des observationsdéfinitives.

Celles-ci prennent la forme d’un rapport d’observations qui vous est à nouveau notifié.Vous disposez d’un délai d’un mois pour adresser une nouvelle réponse écrite. Cette réponse, qui engage votreseule responsabilité, ne sera pas contredite, mais sera annexée au rapport de la chambre, pour constituer ledocument final que vous devrez communiquer à votre assemblée délibérante, et deviendra ensuite communicable.Il sera également consultable sur le site internet des juridictions financières (www.ccomptes.fr).

ROP : Rapport ROD : Rapportd’observations d’observations

provisoires définitives

DR

14

0

10

20

30

40

50

ROPROD1

ROD2

30

40 4029 4340

Répartition des rapports par année

2012

2013

Page 15: Rapport d’activité 2012-2013 - ccomptes.fr · activité comme elle demande aux collectivités de le faire, dans un ... les missions et les résultats dont ce rapport a tenté de

un audit contradictoire sur les finances publiques locales

CONTRÔLE ORGANIQUE ET ENQUÊTESTHÉMATIQUES

La compétence d’examen de la gestion des chambresrégionales des comptes s’exerce sur les différentsorganismes relevant de sa compétence (collectivités,établissements publics, SEM, associations, …).Intégrant de façon quasi-systématique uneappréciation sur la tenue des comptes et une analysefinancière, les constats peuvent également porter surla gouvernance, la gestion du personnel, l’achat public,les services délégués, … Ces contrôles organiquessont programmés par le président de la chambrerégionale des comptes, selon une périodicité variableen fonction de la taille de l’organisme.

Par ailleurs, les chambres régionales des comptesparticipent de plus en plus à des enquêtes sur desthèmes sélectionnés avec la Cour des comptes oud’autres CRC, et pilotés par une formation inter-juridictions (FIJ). Ces travaux transversaux peuventainsi se superposer à un contrôle organique, ous’intercaler entre deux contrôles périodiques, pourcontribuer à des rapports publics particuliers de la Cour,tels que celui sur l’accueil de la petite enfance. Cesenquêtes thématiques concernent doncprincipalement, mais pas seulement, les collectivitésles plus importantes (région, département, communeset EPCI importants), ou les établissements dotés decompétences particulières.

La procédure de contrôle est, pour l’essentiel,identique, mais peut être complétée dans certains caspar une phase de contradiction conduite par la Cour,préalablement à une mention au rapport public national.Le développement de ce type de contrôle anécessairement pour conséquence la multiplicationdes interventions des chambres régionales descomptes sur les principales collectivités, que laprogrammation pluriannuelle s’efforce évidemment delimiter.

LES RECOMMANDATIONS

Depuis 2012, les chambres régionales des comptesont généralisé la formulation de recommandations, surla base des constats opérés au titre de l’examen degestion. Enoncées désormais dès le stade desobservations provisoires, ces recommandations fontl’objet d’un suivi de leur mise en œuvre, soit sur la basedes réponses obtenues lors de l’instruction ou de lacontradiction, soit lors d’un contrôle ultérieur.

Ces recommandations peuvent porter sur des pointsde droit, sur la gouvernance de l’organisme, ou encoresur les conditions de maîtrise d’une situation financièreou de la programmation des investissements.A terme, un bilan du suivi des recommandationsformulées pourra être restitué, par exemple auprochain rapport d’activités.

15

Page 16: Rapport d’activité 2012-2013 - ccomptes.fr · activité comme elle demande aux collectivités de le faire, dans un ... les missions et les résultats dont ce rapport a tenté de

ne contribution active aux enquêtes nationales

Enquêtes et Formations Inter-Juridictions en 2012 et 2013

L’accueil des enfants de moins de trois ans, une politique ambitieuse, des priorités à mieux cibler

Les agendas 21 et projets territoriaux de développement durable

Les baux emphytéotiques administratifs hospitaliers (BEAH)

Les concessions de distribution d’électricité : une organisation à simplifier, des investissements à financer

Les finances publiques locales (FPL)

L’accueil et l’accompagnement des gens du voyage

Immobilier de bureau des collectivités territoriales : vers une gestion plus dynamique

Pilotage de la situation financière des hôpitaux

Politique de la ville, une décennie de réformes

Activités de Soins de Suites et de Réadaptation (SSR)

Transports urbains de voyageurs

Technologies de l'information et de la communication (TIC) enquête locale

DR

16

Page 17: Rapport d’activité 2012-2013 - ccomptes.fr · activité comme elle demande aux collectivités de le faire, dans un ... les missions et les résultats dont ce rapport a tenté de

n rendez-vous annuelsur les finances publiques locales

Depuis 2011, les juridictions financières disposentd’une structure commune dédiée au suivi des financespubliques locales. Cette formation inter-juridictions(FIJ), composée de représentants de la Cour et deschambres, a pour mission de préparer annuellementun rapport public thématique sur les finances locales,de piloter des enquêtes annuelles sur cetteproblématique et, plus largement, de contribuer auxtravaux d’ensemble de la Cour sur les financespubliques.

Le premier rapport public sur les finances publiqueslocales a été publié en octobre 2013. Outre unesynthèse de la situation des finances locales et de leurévolution, globalement et par catégories decollectivités, il a dressé un état des lieux sur la qualitéet la fiabilité de l’information financière, et traitéspécifiquement des premiers effets de la réforme de lafiscalité locale, de l’évolution des dépenses depersonnel, ainsi que des conditions d’accès au créditdes collectivités.

Appelant à un effort accru de maîtrise des financeslocales pour contribuer au redressement des comptespublics, le rapport plaide également pour l’améliorationde la lisibilité et de la fiabilité des états financiers, quigagneraient à être regroupés dans un compte financierunique.

Comme les autres chambres régionales des comptes,la chambre du Centre, Limousin a contribué par sestravaux et ses renvois à alimenter ou à nuancer lesconstats nationaux. Un magistrat de la chambre a parailleurs apporté son concours à l’analyse de la fiabilitédes comptes et à la rédaction du chapitrecorrespondant du rapport.

LA FIABILITÉ DES COMPTES LOCAUX

L’information budgétaire et comptable, qui est à labase de la nécessaire transparence démocratique,doit désormais satisfaire à des exigencesconstitutionnelles et communautaires accrues.Les travaux des chambres régionales des comptesmontrent qu’un effort important reste à accomplir pourdisposer d’une connaissance satisfaisante dupatrimoine, d’une approche fiable des engagementscomme des risques à provisionner, ou encore pourmettre en œuvre une agrégation pertinente descomptes des intercommunalités. La prévision etl’information budgétaire, à destination des élus commedes citoyens, apparaissent également perfectibles.Au niveau local, les améliorations dans ce domainepassent notamment par le développement du contrôleinterne, par une correcte appréciation du patrimoine etdes risques potentiels, mais aussi par un renforcementdu partenariat avec les comptables publics.

LA MAÎTRISE DES DÉPENSES DEPERSONNEL

Les charges de personnel comptent parmi les plusdynamiques au sein des dépenses des collectivitéslocales, notamment pour le «  bloc communal  »(communes et groupements de communes). Si lescauses de progression de ces dépenses sont multipleset, pour certaines, exogènes, la maîtrise de la massesalariale impliquera nécessairement une plus fortemutualisation entre les communautés de communesou d’agglomération et leurs communes membres.Les rapports de la chambre traitant de communes oude structures intercommunales mettent régulièrementl’accent sur cette problématique, et recommandent lecas échéant une plus forte mutualisation des fonctionsadministratives.Par ailleurs, il est fréquemment recommandé deprocéder à une évaluation précise des coûts defonctionnement, et notamment de personnel,susceptibles d’être induits par la réalisationd’équipements nouveaux.

DR

DR 17

Page 18: Rapport d’activité 2012-2013 - ccomptes.fr · activité comme elle demande aux collectivités de le faire, dans un ... les missions et les résultats dont ce rapport a tenté de

d’indicateurs de résultat et d’impact. L’analyse desconséquences économiques positives ou négativesdes actions envisagées fait en général défaut. Lebouclage financier des stratégies locales dedéveloppement durable laisse toujours à désirer. Dansun contexte de finitude des ressources naturelles et defortes contraintes budgétaires publiques, uneapproche plus rigoureuse des agendas 21 et de leurplan d’action semble indispensable pour réussir, latransition écologique et énergétique espérée àl’échelle nationale.Enfin, l’ensemble des travaux menés nationalementsur ce thème à l’initiative et sous le pilotage de la CRCCentre, Limousin, devrait déboucher prochainementsur une publication de la Cour à l’attention desadministrations concernées, pour dresser un premierbilan des démarches locales et tracer les pistesd’amélioration envisageable concernant les dispositifslégaux en cours de déploiement, notamment en ce quiconcerne leur évaluation.

es agendas 21 dans les collectivités territoriales

LE DÉVELOPPEMENT DURABLE DESTERRITOIRES : L’IMPACT DE LA MISEEN ŒUVRE D’AGENDAS 21

La chambre des comptes Centre, Limousin a été àl’origine d’une enquête nationale sur la mise en œuvrepar les collectivités d’Agendas 21 (voir encadré).Formalisés dans le cadre d’une formation interjuridictions (FIJ «  Agenda 21  ») présidée par PierreRocca, ces travaux ont reposé sur un partenariat avecla septième chambre de la Cour des comptes etplusieurs autres chambres régionales des comptes, enparticulier celle de Basse et Haute-Normandie. Ens’appuyant sur plusieurs contrôles pionniers enmatière de développement durable territorial qui ontété développés dans son ressort, la chambre a forgédes outils nationaux d’audit des agendas 21 locaux,contribué à la formation de nombreuses équipes decontrôle et joué un rôle déterminant dans la conclusiondes travaux de la FIJ.

A l’échelle des régions Centre etLimousin, le travail effectué a permisd’avoir une vision de synthèse del’action des collectivités territorialesen matière de développementdurable. Le bloc communal (lescommunes et leurs groupements),

qui est porteur des enjeux techniques et financiers lesplus significatifs (notamment la maîtrise de l’étalementurbain via une politique d’urbanisme parcimonieuse, lalutte contre les émissions de gaz à effet de serre par lapromotion de modes transports alternatifs à la voiture,le développement de la mixité sociale dans lelogement) a fait l’objet d’une attention toute particulière.Il ressort des investigations conduites que denombreuses collectivités se sont emparées, souventassez tôt, en particulier à Orléans et dans leCastelroussin, des outils réglementaires offerts par leslois solidarité et renouvellement urbains et Grenelle oudes méthodologies plus souples du type « agenda 21 »,pour élaborer une perspective de développementdurable sur leur territoire. Beaucoup de projetsterritoriaux de développement durable ont ainsiémergés au début des années deux mille et dans lesillage du Grenelle de l’environnement.Si l’articulation entre la démarche « libre d’emploi » queconstitue l’agenda 21 apparaît souvent perfectible auregard de leur articulation avec des instrumentsréglementaires et contraignants en matièred’urbanisme (ex. SCOT, PLU, PLH), nombreux sontles agendas 21 examinés qui apparaissentencourageants et marquent la volonté locale de définirdes projets de territoires partagés et porteur d’un modede développement plus équilibré. Sur le plan technique, économique et financier, laplupart des agendas 21 audités manquent cependant

Un agenda 21, (ouprojet territorial dedéveloppement durable(PTDD) selon les termesde l’article L.  110-1 ducode de l’environnement),est une démarche

volontaire par laquelle une collectivité s’engage àmettre en œuvre une politique de développementdurable sur son territoire. Impulsé lors du Sommetde la Terre de Rio de 1992, ce type de démarches’est progressivement diffusé dans le monde, enparticulier au sein des pays européens depuis laCharte d’Aalborg (1994). En France, cette approcheest encouragée dans le cadre de la Stratégienationale de développement durable 2003-2008(SNDD). Un cadre de référence national a étéélaboré en 2006 afin d’aider les collectivités à mettreen œuvre leur agenda 21 qui précise la méthoded’élaboration d’un agenda 21 ainsi que les cinqgrandes finalités du développement durable. Cesdernières sont reprises par le code del’environnement révisé suite à la loi du 12 juillet 2010portant engagement national pour l’environnement.Il s’agit de la lutte contre le changement climatique,de la préservation de la biodiversité, des milieux etdes ressources, de la cohésion sociale et lasolidarité entre les territoires et les générations, del’épanouissement de tous les êtres humains et enfind’une dynamique de développement suivant desmodes de production et de consommationresponsables.

©M

ED

DE

18

Page 19: Rapport d’activité 2012-2013 - ccomptes.fr · activité comme elle demande aux collectivités de le faire, dans un ... les missions et les résultats dont ce rapport a tenté de

e secteur hospitalier :des enjeux spécifiques, une expertise renforcée

Les contrôles et enquêtes relatifs au secteurhospitalier, qui relèvent de la 3ème section, sont menéspar deux équipes composées chacune d’un magistratet d’assistants de vérification.

Avec la fusion, la chambre régionale des comptes duCentre, Limousin comporte désormais un portefeuillesignificatif d’établissements publics hospitaliers  :73 établissements publics à caractère sanitaire ousocial, qui représentent une masse financière de prèsde 4 milliards d’euros en 2012.

Ils se répartissent de la façon suivante :

· Le centre hospitalier universitaire de Limoges,le centre hospitalier régional universitaire deTours,

· Le centre hospitalier régional d’Orléans,

· 51 centres hospitaliers,

· 10 centres hospitaliers spécialisés,

· 9 établissements publics à caractères social.

Sept établissements ont été contrôlés en 2012 et2013 : les centres hospitaliers de Blois, Vendôme,Chartres, Montargis, Brive, Saint-Yrieix-la-Perche etl’hôpital intercommunal du Haut-Limousin.

La plupart de ces contrôles ont permis de contribuer àdes travaux inter juridictions financières..Le contrôle des hôpitaux de Blois, Brive, et Chartres aainsi alimenté une enquête sur les soins de suite et deréadaptation (SSR).

Par ailleurs, l’enquête relative au pilotage de lasituation financière des hôpitaux a pu s’appuyer sur lesconclusions du contrôle du centre hospitalier deChartres.

Enfin, en 2013, la chambre a participé à une enquêtesur la tarification des établissements sociaux etmédicaux sociaux. Cette enquête a concerné l’AgenceRégionale de la Santé (ARS) du Centre, lesdépartements d’Indre-et-Loire et de Loir-et-Cher.

DR

19

Page 20: Rapport d’activité 2012-2013 - ccomptes.fr · activité comme elle demande aux collectivités de le faire, dans un ... les missions et les résultats dont ce rapport a tenté de

LE TRES HAUT DEBIT : UN NOUVELENJEU LOCAL

Les nouvelles technologies de l’information et de lacommunication (NTIC) ont profondément modifié lesusages dans de nombreux domaines, de l’éducation àla médecine en passant par le télétravail ou ladomotique. L’accès à des flux d’information toujoursplus importants est un enjeu dans lequel lescollectivités territoriales jouent un rôle actif.

La CRC Centre, Limousin s’est intéressée à troisstructures œuvrant pour le développement des NTIC etle déploiement du très haut débit.

La région Centre s’est engagée dès 2000 dans laréflexion et la promotion des usages, en créantnotamment avec l’Etat, les départements et lesuniversités de Tours et d’Orléans un groupementd’intérêt public, le GIP RECIA, que d’autres structuresd’enseignement supérieur ont rejoint depuis, et qui apermis d’équiper les établissements d’enseignementd’environnements numériques de travail en les dotantégalement d’une plateforme d’hébergement. Lecontrôle par la chambre de ce GIP a permis decontribuer à une évaluation des premières années defonctionnement de cette structure.

es nouvelles technologies au service des territoires

Par ailleurs, la région Centre promeut l’usage destechnologies numériques notamment en direction desétudiants, par la mise à disposition d’ordinateursportables. Ce plan, baptisé Ordi’Centre, a été examinépar la chambre qui, au regard des moyens engagés, asouligné un ciblage insuffisant du dispositif. La régiona ultérieurement mis en place un mécanismed’évaluation approfondi de cette action.

Le déploiement de réseaux à très haut débit, essentielau développement économique, n’est cependant pasprioritaire pour les opérateurs privés dans les zones defaible densité. Les collectivités publiques peuvent alors,dans certaines conditions, s’engager directement dansla construction de réseaux.

Ce type d’infrastructure représente toutefois un coûtélevé, qui peut aller jusqu’à 4 500 € la prise en zonerurale pour une connexion en fibre optique.Dans le département de l’Indre, un syndicat mixte« réseau d’initiative publique 36 » , a été constituépour répondre à ces besoins, regroupant ledépartement, la communauté d’agglomération deChâteauroux et la quasi-totalité des communautés decommunes, ainsi que plus récemment, la région Centre.

Aux enjeux financiers s’ajoutent les incertitudes liéesaux choix des technologies, dans un contexteeuropéen et national de définition d’une politiqued’aménagement numérique. Le déploiement du trèshaut débit est toutefois engagé, par paliers, avecbeaucoup de prudence, mais il progresse dans uncadre coopératif qui est à la mesure des enjeux.

DR

20

Page 21: Rapport d’activité 2012-2013 - ccomptes.fr · activité comme elle demande aux collectivités de le faire, dans un ... les missions et les résultats dont ce rapport a tenté de

L’ACCUEIL DE LA PETITE ENFANCE :DES RÉPONSES DIFFÉRENCIÉES ENTRESECTEURS URBAIN ET RURAL

Dans le cadre de sa contribution au rapport publicthématique de la Cour sur l’accueil de la petite enfance,la chambre du Centre, Limousin a mené des contrôlessur différents niveaux de collectivités : deuxdépartements, des communes et groupements decommunes ainsi qu’une association, gestionnaired’une structure d’accueil.

Pour leur part, certains départements se trouventconfrontés à une montée en charge de leurs missionsobligatoires, dans un contexte de raréfaction desmédecins territoriaux. Leurs moyens se concentrentsur les missions de base, notamment la délivrance desagréments des assistants maternels et desautorisations des établissements d’accueil.

Les politiques d’accueil, collectif ou individuel, sontprincipalement menées à l’échelle communale ouintercommunale, selon les besoins identifiés par lesdifférents gestionnaires sur leur territoire, avec lesoutien financier des CAF et des départements pour lagestion des assistants maternels et le développementdes RAM. Si les aires urbaines privilégient l’accueilcollectif, la prédominance du mode de garde individueldans les territoires ruraux participe également à lapréservation de l’emploi.

Les territoires ruraux mettent également en place unaccueil occasionnel, développé sous une formeitinérante par certains groupements de communes afinde couvrir leur territoire, tandis que les territoiresurbains proposent des structures combinant l’accueilrégulier à l’accueil occasionnel au sein des multi-accueils.

’accueil des enfants de moins de trois ans :une politique ambitieuse, des priorités à mieux cibler

DR

21

Page 22: Rapport d’activité 2012-2013 - ccomptes.fr · activité comme elle demande aux collectivités de le faire, dans un ... les missions et les résultats dont ce rapport a tenté de

ouvernance et situation financièredes communautés de communes

Si elles ne figurent pas parmi les « comptes » les plusimportants du ressort, les communautés de communesde taille moyenne constituent une part significative dutissu intercommunal, et un enjeu local pour lagouvernance des territoires et la mutualisation desmissions.

C’est ce qui a conduit la chambre à examiner plusieursde ces structures, notamment dans le département duLoiret, pour apprécier les conditions de transfert etd’exercice des principales compétences, et leséquilibres financiers qui en résultent.

Les compétences transférées concernentprincipalement la voirie, la gestion de zones d’activités,le logement, les équipements sportifs et culturels(écoles de musique, bibliothèques), ainsi que descompétences nouvellement exercées comme l’accueilde la petite enfance, l’élaboration de programmeslocaux de l’habitat, la création de maisons de santépluridisciplinaires ou l’assainissement non collectif.

Le champ des compétences transférées apparait peuévolutif, et ne repose que rarement sur la seuledéfinition d’un intérêt communautaire clairementexprimé. Les transferts de ressources entrecommunes et EPCI, qui viennent neutraliser l’impactde ces transferts, révèle également cette stabilité dupartage des missions.

Le transfert de ces compétences s’est peuaccompagné de transferts ou de mises à disposition deservices, les communautés ayant procédé auxrecrutements de leurs propres personnels, entraînantune progression de la masse salariale. Lamutualisation entre les services communaux etcommunautaires n’a pas encore été réellementengagée, malgré l’obligation de réaliser, au plus tarden mars 2015, un schéma de mutualisation desservices.

Au plan financier, les groupements contrôlésfonctionnent tous sur la base du régime de la fiscalitéprofessionnelle unique. La suppression de la taxeprofessionnelle et la mise en place du nouveau panierfiscal a été pour la plupart avantageuse en termes derecettes perçues, celles-ci ayant cru de 2010 à 2011 de35 à près de 200 %, les rendant contributrices auFonds national de garantie individuelle des ressources,pour des montants allant de 7 000 € à 7 M€ en 2012.Ils sont également, à une exception près, contributeursauprès du Fonds national de péréquation desressources intercommunales de 65 K€ à 394 K€ en2013.

Les reversements de fiscalité opérés par lesgroupements à leurs communes, sous la formed’attributions de compensation et/ou de dotations desolidarité communautaire, représentent entre 40 et78 % de la fiscalité prélevée en 2012. Cet éventailrésulte davantage du niveau de fiscalité prélevé par lesgroupements que des compétences transférées.

Au final, il apparait que les groupements examinésprésentent des situations financières trèssatisfaisantes, avec un niveau d’épargne nette leurpermettant de couvrir leurs investissements et demaintenir un faible niveau d’endettement.

DR

22

Page 23: Rapport d’activité 2012-2013 - ccomptes.fr · activité comme elle demande aux collectivités de le faire, dans un ... les missions et les résultats dont ce rapport a tenté de

n champ de compétences diversifiées

LES CONSEILS D’ARCHITECTURE,D’URBANISME ET D’ENVIRONNEMENT,DES STRUCTURES ORIGINALES, UNFINANCEMENT À REVOIR

Créés en 1977, les conseils d’architecture,d’urbanisme et d’environnement (CAUE) assurent unefonction de conseil gracieux, à destination descollectivités locales et des particuliers, dans lesdomaines cités par leur dénomination. Associationssatellites des départements, ils bénéficient pourl’essentiel des subventions que les conseils générauxleur versent, ces derniers collectant une taxe spécialeà cet effet.

Les contrôles réalisés sur trois de ces structures ontmis en évidence deux types de difficulté.

La première tient aux statuts-type de ces associations,définis par décret du 9 février 1978 et qui n’ont pas étéactualisés depuis. Ils comportent des dispositions quine sont plus applicables du fait de changementslégislatifs, réglementaires ou d’organisationadministrative. Il en va ainsi notamment de lacomposition des conseils d’administration, du rôle dupréfet, de la qualité et du mode de désignation ducomptable, par exemple.

La seconde tient au mode de financement des CAUE.La taxe départementale pour le fonctionnement desCAUE (TDCAUE), grevée d’une affectation spéciale,devait donc être intégralement reversée par ledépartement au CAUE. En l’absence d’imputationspécifique dans leur nomenclature comptable, lesdépartements utilisent le cadre juridique et comptablede l’attribution et du versement de subventions auxassociations pour financer leur CAUE. Dans ce cadre,l’obligation de reversement de la taxe départementaleest, soit contestée, soit négligée, au profit d’une libredétermination par le conseil général du financementqu’il estime nécessaire au bon fonctionnement del’association En conséquence, les créances de taxedétenues par les CAUE ne sont pas suivies dans leurscomptes et bilans. Cette difficulté n’a pas été levée parla taxe d’aménagement qui a remplacé la TDCAUEdepuis l’exercice 2012.

Ces constats ont été communiqués par le procureurgénéral de la Cour des comptes aux ministèresconcernés.

L’ÉTABLISSEMENT PUBLIC DE LOIRE,AU SERVICE DE LA RÉGULATIONFLUVIALE

La gestion de l’établissement public de Loire (EPL), afait l’objet d’un rapport de la chambre en 2013. Produitde la décentralisation territoriale partielle de la politiquede l’eau en France, cet organisme, dirigé par des éluslocaux, assure des actions de gestion quantitative dudébit de la Loire et de ses affluents. Dans la mesure oùle choix a été fait de préserver le caractère assezsauvage du fleuve, les actions conduites par l’EP Loirerestent toutefois limitées.

La gestion des deux seuls grands barrages sur lebassin ligérien, celui de Naussac et celui de Villerest,constitue l’essentiel des missions techniques pérennesde cet établissement. Des actions complémentairesd’accompagnement du Plan Loire, de naturecontractuelle et à durée déterminée, ont enrichi leprogramme de la structure ces dernières années. Avecun budget consolidé d’environ 13 M€ et une équiped’environ 30 équivalents temps plein permanents,titulaires ou contractuels, l’établissement public Loiresera confronté, dans les années à venir, à d’importantsdéfis pour les travaux d’entretien des barrages dont ila la responsabilité.

23

La Loire

Cré

dit P

hoto

: C

. Mou

ton

- CR

T C

entre

-Val

de

Loire

Page 24: Rapport d’activité 2012-2013 - ccomptes.fr · activité comme elle demande aux collectivités de le faire, dans un ... les missions et les résultats dont ce rapport a tenté de

En 2014, les travaux se poursuivent avec lerafraîchissement des bureaux de l’entresol oul’adaptation des locaux, en tant qu’établissementrecevant du public de 5ème catégorie, aux personnes àmobilité réduite. Des travaux plus substantielsconcerneront le changement d’une partie de lacouverture et la mise en sécurité des cheminées, dansle même esprit de conservation du site, lequel n’est pasincompatible avec l’adaptation aux contraintes d’uneadministration  ; la construction d’un silo d’archivessous le jardin intérieur, sous deux niveaux, l’avait déjàdémontré en son temps.

Il faut souligner les avantages d’une localisation dansl’hyper-centre orléanais, à proximité des autresadministrations et des réseaux de communication lamettant en relation avec les deux régions. Car si lajuridiction doit optimiser son espace, à un effectifretaillé comme à des méthodes de travaildématérialisées et collaboratives, ses binômes decontrôle se doivent, dans la diversité de leurs missions,d’aller au contact du secteur public local ou d’accueillirdes séances publiques.

ne chambre réorganisée et modernisée

UN BÂTIMENT RÉNOVÉ DANS LERESPECT D’UNE IDENTITÉ HISTORIQUE

Sur la période 2012-2014, l’accroissement des effectifslocalisés sur Orléans supposait d’adapter les espacesde travail de l’hôtel Pommeret situé rue d’Escures,bâtisse du XVI° siècle pour partie classée à l’inventairesupplémentaire des monuments historiques.

En 2013, des travaux supervisés par la direction desmoyens généraux de la Cour des comptes ont conduità requalifier successivement des parties de l’édificepour loger, sur une superficie contrainte et densifiée, laquarantaine de magistrats et assistants de vérification,ainsi que les 17 personnels administratifs ettechniques. Cette rénovation des bureaux comme desespaces de circulation, la première d’importancedepuis la restauration du bâtiment au mitan desannées quatre-vingt, se devait de concilier sadimension historique avec une approche fonctionnelleautant que moderne. D’où cette refonte des locaux,des murs aux plafonds en passant par la moquette, quiest allée de pair avec la réorganisation spatiale desservices et, le cas échéant,la mise en valeur du site. En fonction du phasage destravaux, l’opération fut conduite, par déménagementssuccessifs, dans le même temps que ledéménagement des locaux de Limoges.

Au final, dans une enveloppe contenue, la juridictiondispose de locaux sensiblement mieux adaptés à samission : deux salles de réunion supplémentaires, dontune salle dédiée à la formation ; deux installations devisioconférence ; une installation autorisant lesdélibérés électroniques dans au moins quatre espacesde réunions ; un passage sous IP accroissant le débitdes connections ; un serveur rénové et climatisé ; unesalle de lecture ; des portes extérieures rénovées auxperformances thermiques accrues...

Exemple de rénovation

Salle de lecture

Salle de formation et de visioconférence

24

Page 25: Rapport d’activité 2012-2013 - ccomptes.fr · activité comme elle demande aux collectivités de le faire, dans un ... les missions et les résultats dont ce rapport a tenté de

LA REFORME AU PLAN DES EFFECTIFS

Dans la continuité du regroupement des chambres, uneréflexion a été menée sur le dimensionnement humainde la juridiction, à la mesure d’un périmètre élargi et del’élévation des seuils de contrôles, ainsi que de larénovation des outils et méthodes.

S’agissant de la CRC du Centre, Limousin, cet effectif-cible triennal se monte à 58 agents. L’effectif prévu estplus resserré par rapport aux deux entitéspréexistantes (44 à Orléans et 22 à Limoges) comptetenu de l’optimisation des fonctions d’aide auxcontrôles (greffe, documentation, archivage) et desoutien (secrétariat général, informatique…) quitotalisent désormais moins d’une vingtaine depersonnes. Pour autant, la fonction contrôle - le cœurde métier - est renforcée dans la nouvelle organisation,puisque rassemblant plus de quarante personnes, soitplus de 70 % des effectifs.

Les trois sections, à compétence tant géographiquequ’organique, regrouperont 15 magistrats-rapporteurs,en complément du président de la juridiction, des troisprésidents de sections et du procureur financier. Lesmagistrats sont soit issus du corps soit en détachementau sein des juridictions financières, de provenancesdiverses pour ces derniers (administrateur territoriaux,directeurs EPS…).

S’agissant des assistants de vérification (AV), laconsolidation est à la fois quantitative et qualitative.Une vingtaine d’assistants de vérification appuieront

ces magistrats, au sein de binômes ou trinômes, avecune particulière représentation au sein des effectifsdes cadres A. Ainsi, au 1er septembre 2014, 15 AV sur20 appartiendront à la catégorie des attachés etattachés principaux. Au 1er septembre 2014, onrecensera plus d’une dizaine d’AV avec uneancienneté de moins de deux ans dans la fonction, cequi donne la mesure de l’effort de recrutementconsenti depuis 2013. En tous les cas, le nombre descandidatures sur les postes d’AV parvenues (unecinquantaine pour les derniers postes) et la qualité decelles retenues témoignent de l’attractivité desjuridictions financières et d’une réelle diversité desprofils, gage de la qualité des contrôles.

L’importance des recrutements, de niveau A et A+,rend essentiel l’intégration de ces nouveauxpersonnels, d’âges et d’origines divers (fonctionpublique d’Etat, fonction publique territoriale etfonction publique hospitalière), au sein del’organisation. Le cycle de formation prévoit a minimaune obligation de formation de 40 jours les 18 premiersmois.

Au final, cette phase de réorganisation, dont les effetsne sont pas encore dissipés, aura permis à la CRC duCentre, Limousin de repenser son organisation, ainsique la composition et les effectifs adossés. En effet,l’essentiel des agents de l’ex-CRC du Limousin ademandé et obtenu leur maintien dans la résidenceadministrative de Limoges ; une convention Cour descomptes – DGFiP a permis leur détachement auprèsde cette administration.

Une expérimentation à l’échelle régionale est conduite, sous l’égide du pôle RH du SGAR, en matière demutualisation de l’offre de formation des services territoriaux de l ’Etat. La juridiction est partie prenante depuisle 1er janvier 2014  de cette convention OCT (offre commune transverse) qui permet aux personnels d’accéderà des formations professionnalisantes en local. En contrepartie, et à titre de participation, la chambre doitproposer des formations internes dont la participation est ouverte aux agents d’autres administrations localesavec des formateurs rémunérés sur ses fonds propres. Les inscriptions s’effectuent de manière dématérialisée(portail SAPHIRE). Ces formations, de nature variée (management pour l’encadrement, professionnalisation dela fonction RH, techniques juridiques,   achats publics, gestion et suivi des politiques publiques…), conçuescomme complémentaires au catalogue de formations de la Cour, s’adressent prioritairement aux personnelsadministratifs et techniques, moins enclins à se déplacer et avec de moindres opportunités de formation, alorsmême que leurs métiers connaissent des évolutions sensibles.

25

CatégorieEffectifs Bénéficiaires Stagiaires Durée en jours

au 31/12/13 Nombre % Nombre % Nombre %A+ 15 31 % 13 28 % 61 28,5 % 100,0 27,4 %

A 13 27 % 13 28 % 69 32,2 % 123,7 33,9 %

B 11 22 % 10 22 % 54 25,2 % 105,0 28,8 %

C 10 20 % 10 22 % 30 14,0 % 36,0 9,9 %

49 100 % 46 100 % 214 100,0 % 364,7 100,0 %

Répartition des agents en formation par catégorie pour l'année 2013

Page 26: Rapport d’activité 2012-2013 - ccomptes.fr · activité comme elle demande aux collectivités de le faire, dans un ... les missions et les résultats dont ce rapport a tenté de

DOSSIER LIASSE-RAPPORTÉLECTRONIQUE (DLRé)

Expérimentée depuis 2010, l’application estopérationnelle depuis 2012. Elle permet, à partir dedonnées nativement numériques ou de la numérisationde documents papiers recueillis dans le cadre ducontrôle, d’associer directement ces éléments au corpsdu rapport de contrôle qui est soumis au délibéré. Unsimple «  clic  » permet alors de visualiser le ou lesdocuments qui fondent le constat exposé.

Cette modernisation implique la généralisation durecueil d’informations directement sous formenumérique, auprès des ordonnateurs comme descomptables. A cette fin une plateforme de dépôtélectronique est disponible. La communication auxdifférents services contrôlés de l’adresse électroniquede cette plateforme leur permet de téléverser lesdocuments demandés, évitant souvent le passage parla photocopie et l’envoi de volumineux courriers.A ce jour, la chambre a déjà procédé à l’examen dequatre rapports lors de séances de délibéréélectronique. En 2014, 17 agents sont formés à cetoutil qu’ils mettent en œuvre dans la plupart desnouveaux contrôles engagés.

éploiement des technologies numériques

Alors que la dématérialisation des pièces comptables se poursuit désormais à un rythme soutenu, les juridictionsfinancières développent elles aussi des outils d’exploitation directe de ces données, occasionnant des gains deproductivité, de stockage, et de performance dans la conduite des contrôles.

LE DÉVELOPPEMENT DE LADÉMATÉRIALISATION

Visant progressivement à la production de l’intégralitédes pièces justificatives de la comptabilité sur dessupports numériques permettant un accès rapide etexhaustif à l’information, la dématérialisation arrivedésormais à maturité, comme en témoigne la signaturede conventions entre les collectivités, les comptablespublics, et la chambre régionale des comptes :

Le développement de cette numérisation et lesperspectives de généralisation qui se précisentconduisent naturellement les équipes de contrôle àrechercher les conditions d’une exploitation optimalede ces nouvelles technologies pour les finalités ducontrôle.L’expérimentation de la confection de dossiers decontrôles électroniques, ou le déploiement d’uneapplication d’analyse financière des juridictionsfinancières en témoignent, comme la refonte despages internet ou intranet des JF.

31/12/2012 46331/12/2013 518

26

Page 27: Rapport d’activité 2012-2013 - ccomptes.fr · activité comme elle demande aux collectivités de le faire, dans un ... les missions et les résultats dont ce rapport a tenté de

INTRANET

Pour leurs besoins de communication interne, lesjuridictions financières disposent d’outils internetperformants, permettant l’accès à une informationtoujours plus riche et complexe, grâce à la mise enréseau de l’information au sein des juridictionsfinancières.

Localement, le passage au numérique de tous les titresde la presse quotidienne régionale permet désormaisla mise en ligne quotidienne, pour toutes les équipesde contrôles, d’un panorama de presse recensantl’actualité des collectivités du ressort de la chambre.

De même, l’enregistrement systématique sous formenumérique des productions de la chambre a étéentrepris depuis 2011. Outre la facilité d’accès et derecherche ainsi procurée, ces modalités deconservation vont faciliter la mise en œuvre prochained’un archivage national centralisé des juridictionsfinancières.

ANAFI

Alors que plusieurs outils d’analyse financière desjuridictions financières atteignaient des limitestechniques, une nouvelle application a été élaboréenationalement en 2013, basée sur les données del’infocentre de la DGFIP. Associée aux travaux dugroupe en charge de ce travail, la chambre régionaledes comptes du Centre-Limousin dispose depuisquelques semaines de ce nouvel outil, adapté auxbesoins d’expertise en matière budgétaire et financière,et qui a vocation à être un élément central du dialogueentre l’équipe de contrôle et les responsables descollectivités concernées.

Page d’écran ANAFI

27

Page 28: Rapport d’activité 2012-2013 - ccomptes.fr · activité comme elle demande aux collectivités de le faire, dans un ... les missions et les résultats dont ce rapport a tenté de

e ministère public

ORGANISATION

Parce qu’elle est d’abord unejuridiction, chaque chambrerégionale des comptes dispose, àl’image de la Cour des comptes,des services d’un ministère public.Le ministère public de la chambrerégionale des comptes du Centre,Limousin est assuré par unprocureur financier, magistratdélégué dans cette fonction par leprocureur général de la Cour descomptes, à qui il rend compte,deux assistantes de vérification(1,5 ETP) et une secrétaire à mi-temps.

SON RÔLE ET SESMISSIONS

Ils sont définis par le code desjuridictions financières.Le respect de la loi, dont il est legarant, constitue le dénominateurcommun de toutes sesinterventions.

L’entrée en vigueur de la loi du28 octobre 2008 a profondémentmodifié les procéduresjuridictionnelles des juridictionsfinancières et transformé le rôle duministère public. Celui-ci, exerceaujourd’hui la plénitude desattributions d’un «  parquet  »puisque parallèlement à la faculté,déjà existante, de faire appel, ildispose désormais de l’exclusivité

de l’engagement, par sesréquisitions, de toutes lesprocédures contentieuses.

Le ministère public veille aurespect d’un ordre publicfinancier par tous lesgestionnaires de fonds et debiens publics ou de valeursassimilées.

Le ministère public engage parses réquisitions l’action publiquepour l’ensemble des procéduresjuridictionnelles, qu’ellesconcernent les comptables publicsrégulièrement nommés (dits«  comptables patents  ») ou lespersonnes qui ont irrégulièrementmanié des fonds publics (dites«  comptables de fait  »). Il veille,par ailleurs, à la production descomptes par les comptablespublics à l’encontre desquels ilpeut requérir l’amende pour retarddans la production des comptes.

Il s’assure de l’exercice effectifet conforme à la loi despouvoirs des juridictionsfinancières auprès desquelles ilest placé.

Le ministère public s’assure de lasécurité juridique des activitésjuridictionnelles (jugements descomptes publics ou des comptesde fait) ou administratives(examen de la gestion et contrôlebudgétaire) de la chambre. Cettemission s’exerce tout au long dudéroulement des contrôles, depuisses avis sur le programme annueldes travaux de la chambre et surses compétences, jusqu’aux

conclusions écrites qu’il rend surles rapports des magistrats avantqu’ils ne soient délibérés. Dansces conclusions, il se prononcesur la régularité des procéduressuivies et sur les multiples suitesqui peuvent être données auxcontrôles. Lors des audiencespubliques le ministère publicprésente systématiquement desobservations orales. Il dispose, enoutre, dans ce même cadre, de lafaculté de faire appel, devant laCour des comptes, des jugementsprononcés par la chambre. Il veilleà l’unité de la jurisprudence et dela doctrine dans l’interprétationdes lois et règlements à travers lesdécisions rendues et lesobservations formulées.

Il prolonge l’activité de lajuridiction en intervenantauprès d’autorités extérieuresque les procédures de contrôlene permettent pas d’actionnerdirectement.

Le ministère public intervient de sapropre initiative ou à la demandede la chambre en aval desvérifications et des contrôlesqu’elle effectue, soit pourcommuniquer aux comptables etaux administrations de l’Etat(directement ou par l’intermédiairedu parquet général) desconstatations les concernant, soitpour signaler à d’autresjuridictions des faits relevant deleur compétence. Le procureurfinancier est ainsi lecorrespondant «  naturel  » de lachambre avec l’autorité judiciaire.

L’ACTIVITÉ EN QUELQUES CHIFFRES

Le ministère public :- a rendu 415 conclusions développées en 2012 et 258 en 2013, et respectivement 273 et 78 conclusions à fin de

décharge,- a pris 25 réquisitoires en 2012 et 35 en 2013 dont respectivement 14 et 28 à fin d’instruction de charges,- a conclu à fin de jugement dans 12 dossiers en 2012 et 20 en 2013,- a rendu une dizaine d’avis chaque année,- a traité 36 arrêtés de charges provisoires sur les deux exercices et déjà une vingtaine depuis le 1er janvier 2014.

DR

DR

DR

28

Page 29: Rapport d’activité 2012-2013 - ccomptes.fr · activité comme elle demande aux collectivités de le faire, dans un ... les missions et les résultats dont ce rapport a tenté de

’activité internationale, les temps forts

EURORAI (EURopeanOrganization of Regional AuditInstitutions), l’Organisationeuropéenne des institutionsrégionales de contrôle externedes finances publiques, est unprojet de coopération entre lesorganismes de contrôle descomptes des collectivitésrégionales et locales de l’espaceeuropéen visant à promouvoir leséchanges d'expériences etpermettant d'avancer dans ledomaine commun du contrôle desfinances du secteur publicrégional et local, garantie d'unemeilleure utilisation des denierspublics.

Parmi les activités menées parEurorai, il faut mentionnerl’organisation de séminaires et dejournées d’études, la publicationd’études, la réalisation d’enquêteset l’évaluation des résultats,l’échange de personnel entreinstitutions membres, entre autres.

En mai 2013, le thème duséminaire EURORAI a été «  lecontrôle externe des financespubliques et les nouvellestechnologies de l’information ».

Plan de coopérationavec la Cour régionale

des comptesde Laâyouneau Maroc

En 2012 et 2013, la chambre du Centre, Limousin a poursuivi ses actions de coopération et d’échange, ainsi que sacontribution à des missions de contrôle et d’audit internationales.

La contribution à des missions decertification des comptesd’organisations internationales aconduit à l’intervention deplusieurs magistrats et assistants.

En juillet 2012, M. Gravrand(premier conseiller) etMme Lebègue (assistante devérification) ont assisté à unecommission d’observation dans lecadre d’une mission d’analysed’électricité ONE dans lesprovinces du sud du Maroc àLaâyoune.

Fin 2012, M. Gravrand s’estdéplacé au Togo.

Débuté depuis 2009, le jumelageavec la cour régionale deLaâyoune au Maroc a donné lieuà deux missions sur place,consacrées à un partaged’expérience dans le domaine ducontrôle des concessionsd’énergie.

En février 2012, le président,accompagné de M. Gillier(président de section), ont assistéà un colloque de la cour régionaledes comptes de Laâyoune.

En décembre 2012, MmesRenondin, et Montès-Derouet(premières conseillères) ainsi queM. Dugueperoux (président desection) ont été associés à dessessions de formation auprès dela Cour des comptes du Maroc, àRabat.

Fév. 2012 :Visite à la Cour régionale de Laâyoune

En mai 2013, le président a reçuen visite protocolaire de M. JafferHamed, directeur adjoint decabinet du président de larépublique du Yémen.

DR

29

Page 30: Rapport d’activité 2012-2013 - ccomptes.fr · activité comme elle demande aux collectivités de le faire, dans un ... les missions et les résultats dont ce rapport a tenté de

15, rue d’Escures - BP 2425 - 45032 ORLÉANS CEDEX 02 38 78 96 00 - 02 77 41 05 91

[email protected]

« La société a le droit de demander compteà tout agent public de son administration. »

Article 15 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, 26 août 1789