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Rapport d’activités 2015

Rapport d’activités 2015 - laicite.com CAL Namur 2015.pdf · Choix en fin de vie 83 VI ... ce n’est pas survivre terré dans un refuge, c’est jouir de la vie, en avoir

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Rapport d’activités 2015

Centre d’Action LaïqueProvince de Namurrue de Gembloux 485002 NamurTél : 081/73 01 31www.laicite.com

Merci aux auteurs des fresques

qui nous ont inspirés par leurs liens

avec l'imaginaire de l'année 2015

Création & Réalisation:

The Design Factory

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E. Plenel

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3pageV N o r M E s 7 8

5.1. Education à la vie relationnelle affective et sexuelle (EVRAS) 78

5.2. Accompagnement et éthique 82

5.3. Choix en fin de vie 83

VI C o M m U N i c a t i O N 8 66.1. Publications 86

6.2. Site Internet 88

6.3. Réseaux sociaux 89

VII S ’ i m p l i q u e r p o u r 9 07.1. Le Conseil d’administration 90

7.2. Les volontaires 92

7.3. L’équipe 93

7.4. Les Associations Locales 94

I La laïcité une dynamique D é m o C r a T i q u E 8 1.1. Contribuer au débat public 8

1.2. Collaboration et travail en réseau 13

1.3. Présence laïque dans la Cité 16

1.4. Aide aux associations et coordination du réseau Laïque provincial 17

I I D o n n e r u n s E N S Á l A v i E 2 02.1. Entretiens individuels 20

2.2. Encadrement professionnel de volontaires 24

2.3. Cérémonies 27

I I I D r o i t s d e l ´ h o m M E 3 0 3.1. Dignité dans les lieux clos 30

3.2. Respect 35

3.3. Droit des peuples 37

I V R e n f o r c e m e n t d e s c a p a c i t é s e t p a r t i C I p A T i O N C I t o Y E n N E 3 84.1. Apprentissage et transmission 38

4.2. Rencontres participatives 48

4.3. Accès aux cultures 71

4.4. Proximité et solidarité 76

Sommaire

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5pageCe fut sans doute l’expression de l’année 2015, et

sa proclamation incantatoire avait sans doute le

mérite non de donner une réponse à la peur, mais de

stimuler nos désirs de n’y pas succomber.

La peur comme la douleur est une sonnette d’alarme

destinée à nous maintenir en vie.

Elle est aussi une décharge d’énergie et de

résistance pour retrouver un équilibre après un

choc.

Vivre, pour l’être humain, ce n’est pas survivre

terré dans un refuge, c’est jouir de la vie, en avoir

conscience, y prendre une part effective, choisie,

décidée, engagée.

C’est parfois prendre des risques et les assumer,

c’est refuser les pulsions identitaires et les

confrontations absurdes et réciproques entre « les

barbares - eux » face à « nous - les civilisés »,

c’est donner sens à notre parcours si bref et à la

complexité des liens collectifs qui nous unissent.

Bien des attentats après Charlie ont semé la terreur

à travers le monde, de Beyrouth à Paris, Tunis,

Bamako, du Cameroun au Burkina…

« Même pas peur… »

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qui peut s’emparer de nous aujourd’hui

face aux citoyens silencieux, c’est

aiguiser notre rationalité d’adultes

dans une perspective universelle, c’est

faire vivre la laïcité qui multiplie

les points de vue en nous armant

d’impertinence et de lucidité pour

analyser, comparer, critiquer, … et peut-

être élaborer des résistances.

A notre modeste échelle associative,

il nous faut rassembler ce qui est

éparpillé, vacillant, avec ceux de nos

concitoyens en particulier les plus

jeunes, soucieux de cimenter – dans

l’action quotidienne et les pratiques

partagées de vie commune – l’égalité des

droits et des libertés qui donnent sens

à la démocratie.

Alice Botquin

Directrice du Centre d’Action Laïque de

la province de Namur

« M

ême

pas

peur

… »

Cette actualité ravageuse nous

confronte maintenant à une autre peur :

plutôt que l’exercice de la justice,

voici venir la vengeance des Etats

prônée par les « Malbrouk s’en-vont-

en-guerre » et autres « Bisons futés

de la sécurité ». Par leurs supposés

remèdes réactionnaires et primitifs

ils renforcent avec arrogance le

délabrement socio-culturel de notre

société et en particulier négligent les

jeunes de toutes conditions, continuant

de les soumettre à la logique des

marchés financiers, aux lois de la

compétition et du profit plutôt qu’à la

solidarité, aux politiques européennes

d’exclusion et de murs barbelés plutôt

qu’aux pratiques d’accueil et d’empathie.

Et voici qu’à l’instar d’un gouvernement

nazi, un état voisin proposerait de

saisir les biens des réfugiés?

Là nous sommes atterrés ! Là nous

craignons le monde qui se profile !

Vivre sans peur çe pourrait être

refuser le sentiment d’impuissance

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pageLa laïcité une dynamique D é m o C r a T i q u E

1.1. Contribuer au débat public

1.1.1. Interpellations des politiques sur leurs priorités pour l’enseignement

Vers la philosophie et la citoyenneté à l’école

Le 12 mars 2015, la Cour constitutionnelle publie un arrêt qui donne raison aux parents d’une élève de la Ville de Bruxelles : cette élève ne devrait pas être obligée de suivre un cours de religion ou de morale. Cet arrêt, relatif à un seul élève, fait jurisprudence et le gouvernement décide alors d’anticiper les demandes de dispenses afin d’éviter de nouveaux recours.

Le 14 juillet 2015, le Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles vote un « Décret instaurant un mécanisme de dispense pour les cours de religion et de morale non confessionnelle ». Ce décret transitoire organise un encadrement pédagogique alternatif (EPA), mal nommé «  cours de rien  ». Ce décret doit, en principe, être d’application durant un an, renouvelable une fois. Il pose de gros problèmes d’organisation aux écoles et aux pouvoirs organisateurs concernés notamment parce que la dispense est en quelque sorte envisagée comme une septième option.

Le mercredi 21 octobre 2015, le Parlement de la Communauté française vote le décret «  relatif à l’organisation d’un cours et d’une éducation à la philosophie et à la citoyenneté ». Dans l’enseignement officiel, ce décret instaure un cours d’une heure de philosophie et de citoyenneté destiné à tous les élèves, il se donnera à partir du 1e septembre 2016 en primaire et du 1e septembre 2017 en secondaire. Dans l’enseignement libre confessionnel, la matière sera dispersée à travers différents cours, en ce compris les cours de religion existants.

De facto, dans l’enseignement officiel, ce projet prévoit une heure de cours de philosophie et citoyenneté pour TOUS les élèves,

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Le CAL rappelle que la gratuité est une revendication fondamentale car elle permet l’égalité qui offre des chances égales d’émancipation à tous les enfants. Il souhaite un phasage vers la gratuité à atteindre sur un délai de 10 ans.

Si on parle si peu de la gratuité dans les revendications politiques, c’est sans doute, et c’est apparu dans le débat, parce que la question de la gratuité à l’école ramène aux grands enjeux de l’école  : l’existence des réseaux, le financement inégal entre réseaux, le financement de la FWB, la liberté pédagogique, le quasi-marché scolaire, les filières, le tronc commun, les options… Parler de gratuité, c’est ouvrir la boîte de Pandore.

Rencontre du Bureau de la Régionale avec des représentants d’Ecolo

Le Président et le Secrétaire ont rencontré Georges Gilkinet, député fédéral, Stéphane Hazée, député fédéral et régional, Albert Mabille, secrétaire régional et Georges Balon-Perin, conseiller politique de la Régionale Ecolo.

Rencontre positive et fructueuse mettant en évidence des conceptions souvent convergentes sur la laïcité politique et les priorités sociétales des deux associations.

1.1.2. Manifestation contre la pauvreté

Ensemble, avec force et sans peur, brisons l’enfermement dans l’appauvrissement.

A l’initiative du Réseau Wallon de Lutte contre la Pauvreté (RWLP) et de nombreux partenaires de la société civile, une manifestation annuelle a été organisée le 16 octobre en vue d’interpeller le Gouvernement.

Soupe solidaire

La Régionale a, comme chaque année, mobilisé son équipe et ses usagers. La veille de la manifestation, des soupes solidaires destinées aux manifestants ont été préparées par les participants.

La laïcité une dynamique D é m o C r a T i q u E

Plus : soit une heure de renforcement du cours de philosophie et de citoyenneté (introduction, complément ou approfondissement du cours de philosophie et citoyenneté) pour les élèves ne souhaitant pas suivre de cours de religion ou de morale, soit une heure de morale ou de religion.

La Régionale constitue un groupe de travail composé d’administrateurs désireux de maintenir une vigilance forte sur l’évolution de l’école publique.

Le CAL et ses Régionales continuent à revendiquer l’introduction d’un cours commun de philosophie et de citoyenneté de 2h, tout en rendant les cours de religion et de morale optionnels. De surcroît, le CAL ne peut cacher son scepticisme quant à la praticabilité du maintien d’un système de dispense et de la formule 1h de cours de philosophie et de citoyenneté pour tous les élèves complétée par 1h de renforcement pour les élèves dispensés ou d’1h de religion/morale pour ceux qui en feraient le choix.

Deux tables rondes sont organisées par la Régionale à Dinant et Namur en partenariat avec les Maisons de la Laïcité pour écouter et entendre les positions des maîtres et professeurs de morale qui expriment des inquiétudes liées aux évolutions potentielles des horaires, des contenus pédagogiques, des critères et compétences nécessaires, des postes supprimés, des horaires et implantations problématiques en territoire rural.

Vers la gratuité effective de l’enseignement.

Le débat organisé à la Régionale le 25 novembre 2015 a questionné Stéphane Hazée (Ecolo), Vincent Sampaoli (PS), Laurent Henquet (MR) et Isabelle Moinnet (CDH). Pierre Doyen, chercheur au Réseau Wallon de Lutte contre la Pauvreté a fourni des données précises relatives aux coûts scolaires et aux inégalités conséquentes pour les familles en situation de pauvreté.

. Dynamiquedémocratique.

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Participationcitoyenne.

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.Communication

.S’impliquer pour agir.

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1.2. Collaboration et travail en réseau1.2.1. Formations pour les demandeurs d’asile

La Régionale accueille, depuis quelques années dans ses locaux, des formations proposées aux demandeurs d’asile des différents centres d’accueil de la Croix-Rouge et organisées par le département ADA/Formations des Demandeurs d’Asile de l’institution.

Un animateur de la Régionale y présente nos services et activités. Ce moment est l’occasion pour les participants étrangers de poser des questions : favorisant la compréhension de nos codes culturels et politiques. Des documents sont mis à disposition des participants. La Régionale propose des services et activités susceptibles de répondre à certains besoins des demandeurs d’asile pendant et après leur séjour dans un centre d’accueil et d’hébergement. Parmi lesquels  : utilisation gratuite des outils du cyber espace ou de téléphonie, apprentissage et renforcement du français, transmission, valorisation et développement de savoirs dans le cadre du Réseau d’Echanges Réciproques de Savoirs (RERS), rencontre de personnes et développement d’un réseau en Belgique. Ces présentations seront systématisées en 2016 et intégrées au programme de la Croix-Rouge.

1.2.2. Village associatif namurois

A l’occasion de la sortie du film « La Bataille de l’Eau Noire » le 9 septembre, la Régionale a participé à la rentrée associative, en collaboration avec l’asbl Les Grignoux-Caméo Nomade dans le foyer de la Maison de la culture de Namur.

Participer au village associatif par la présentation de nos actions à un large public via un stand, permet de faire le lien avec les projets collectifs et participatifs de la Régionale sur des thèmes proches de celui abordé par Benjamin Hennot dans son film La bataille de l’Eau noire. Ce documentaire raconte la lutte victorieuse des habitants d’une petite ville de Belgique contre un projet de barrage insensé en 1978. Un récit choral qui nous communique l’intensité d’un mouvement populaire exemplaire. Un fragment de l’Histoire de la société civile, raconté par ceux et celles qui l’ont faite. Un débat entre les spectateurs et le réalisateur a suivi la

Manifestation

Le jour de la manifestation, un groupe de personnes sensibilisées ont défilé sous la bannière du CAL. L’objectif des actions était de lutter contre l’appauvrissement qui atteint tout le monde, jusqu’à la dé-privation de la vie privée des plus appauvris et contre l’appauvrissement qui atteint toutes les richesses collectives et solidaires. Au cœur des analyses, la désinformation qui occulte les causes et leurs responsables et stigmatise le peuple a été spécifiquement pointée.

Les participants se sont retrouvés pour un front social élargi progressiste, où des citoyens et des collectifs agissent ensemble, pour reconnaître les potentiels des populations dans la défense de leurs acquis par des innovations pertinentes solidaires.

1.1.3. Rassemblement interconvictionnel

A l’initiative de la Maison de la Laïcité de Namur, les différents représentants des Cultes et Convictions reconnus ont voulu s’associer pour rendre un hommage collectif aux victimes des attentats terroristes et manifester leur condamnation des réactions racistes et xénophobes qui les ont suivis. Une charte a été signée avec la volonté partagée de continuer à favoriser les occasions de rencontre lors de projets culturels communs.

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et les pratiques interculturelles dans l’espace public. Le besoin de continuer le travail de connaissance mutuelle est exprimé, ainsi qu’un partage d’informations sur nos publics afin de faire émerger les constats et obstacles que chacun rencontre, et d’y apporter une solution concrète en répertoriant les alternatives. En 2016, s'est affirmée la volonté de consacrer des temps à se rendre compte des distances entre les services que toute personne en situation de précarité doit parcourir lorsqu’elle a besoin d’aide alimentaire, de soins de santé, d’accompagnement social, …

1.2.6. Interroger l’actualité

Théâtre de Namur – Conférences du samedi

Un groupe informel et pluraliste du monde associatif namurois (FGTB, CSC, MOC, CALNamur, CNCD, PAC, Roosevelt-Namur, Coordination namuroise Belgo-Palestinienne) s’est associé au Théâtre de Namur, pour mettre sur pied un cycle de conférences-débats les samedis matin.

Les sujets, présentés par des personnes à la fois engagées et spécialistes dans leur domaine, questionnent des thèmes inspirés de l’actualité et qui relèvent d’un positionnement large, mais néanmoins clair sur le rôle de la pensée critique et les idées de bien commun et de solidarité, dont notre société a un besoin de plus en plus criant.

Ils rejoignent ainsi l’esprit qui a présidé à l’élaboration du programme du Théâtre de Namur.

En 2015, les quatre thèmes abordés ont été : changements climatiques et impacts sociétaux, Europe: il est temps d’aimer la démocratie, Migrations, Un autre regard sur l’Afrique.

projection. Notre participation est aussi l’occasion de renforcer les collaborations avec les partenaires du réseau associatif.

1.2.3.Comprendre les ressorts de la crise grecque

« Fraudeurs », « corrompus », « assistés », « dépensiers », « fainéants », tels sont les motifs invoqués par les gouvernants européens et les grands médias pour justifier la situation de crise de la dette... Cinq années et trois memoranda imposés par la « Troïka » plus tard, qu’en est-il réellement ? Si les mesures d’austérité continuent de déferler aujourd’hui sur toute la Grèce, la crise économique, elle, s’enracine, et s’accompagne d’une crise humanitaire, au nom d’une dette largement illégitime, illégale, odieuse et insoutenable ! Olivier Bonfond, économiste, auteur du livre la crise grecque est l’invité de la Régionale au sein d’un groupe d’associations progressistes namuroises au Théâtre Jardin-Passion. Il propose une analyse fouillée, riche de son expérience d’auditeur à la Commission pour la vérité sur la dette de la Grèce en 2015.

1.2.4. Orienter les politiques publiques

La Régionale participe aux réunions de l’atelier « Précarité » dans le cadre du Plan local d’intégration (PLI) pour le territoire de la Ville de Namur, favorisant, selon la définition du Gouvernement Wallon,  l’intégration des personnes étrangères et d’origine étrangère, en mettant en évidence leurs besoins spécifiques et en définissant les stratégies à développer pour mieux les rencontrer, sur chaque territoire couvert par un centre d’intégration. L’objectif, à partir d’un état des lieux, est de proposer un plan composé, notamment, de recommandations en vue d’atteindre les objectifs déterminés par la Région Wallonne dans le Décret. Depuis 2014, en plus de l’atelier précarité, le PLI Namur comprend en outre l’atelier « culture » et l’atelier « pratiques convictionnelles ».

Lors des réunions de l’atelier précarité, des travailleurs de la Régionale et d’autres acteurs concernés de la ville de Namur confrontent leurs pratiques, leurs expériences, leurs visions en initiant ensemble de nouvelles perspectives susceptibles de favoriser l’action

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1.3.3. Rencontre initiatives citoyennes

L’animateur en charge du projet RERS Mangrove à la Régionale a également participé à la rencontre «  Initiatives citoyennes  » organisée par le Réseau des Consommateurs Responsables (RCR) à la Maison de l’écologie et a partagé son expérience enthousiaste du projet, la méthodologie mise en place ainsi que son évolution.

Trois participants du RERS Mangrove y étaient également présents pour partager de manière directe leurs implications et perceptions des activités du RERS Mangrove de manière complémentaire et en toute indépendance.

1.4. Aide aux associations et coordination du réseau laïque provincial

2.4.1. Prêt de salle dans le cadre de partenariats

> Ance – réunions mensuelles > CAAP – réunion > CPN – réunion > Croix-Rouge – service formation tout au long de l’année > FAMD – réunion > FLCPF – 3 formations: EVRAS base, EVRAS, Sex and Co > Go Laïcité – rencontre > Infor Jeunes – réunion > L’envol – réunion > PAC – conférence > Prospective Jeunes – 2 formations : usage de drogues rencontrées dans leurs pratiques professionnelles, Nouveaux conseillers en prison > PRS – réunions mensuelles > SRJ Clairval – réunion et Journée d’échanges > Tout autre chose – table-ronde enseignement

2.4.2. Prêt de matériel

> Camionnette

FDML Go laïcité AML Namu CLAD Plateforme belgo-palestinienne

> Grilles caddies

Espace P Jeunesses socialistes Plateforme belgo-palestinienne

> Projecteur

Croix-Rouge

1.3. Présence Laïque dans La cité 1.3.1. Salons d’outils pédagogiques

Cette année, la Régionale a participé à deux salons. Celui de Namur a été organisé par le Centre local de promotion de la santé pour présenter nos ressources et celui de Liège a été organisé par le GRIS Wallonie afin de présenter au public nos outils développés pour la sensibilisation à l’EVRAS.

Ces deux évènements ont permis des échanges méthodologiques avec d’autres professionnels, mais aussi de nouer et d’élargir des contacts avec des personnes susceptibles de faire des demandes d’animations.

1.3.2. Services d'Echanges Locaux, RES et monnaies locales : Des initiatives pour tous ?

Un des objectifs de la rencontre était de réfléchir au « comment mobiliser un public mixte dans le cadre des Services d’Echanges Locaux, projets de monnaies complémentaires… ? ». Des membres actifs d’un SEL, d’un RES ou d’une monnaie complémentaire, ou porteurs d’initiatives en la matière étaient présents. Comme le Réseau d’Echanges Réciproques de Savoirs (RERS) Mangrove est connu pour être un réseau actif au sein duquel est observée une mixité sociale importante, le Réseau des Consommateurs Responsables (RCR), partenaire de cette journée à laquelle participaient des associations des trois communautés du pays, a donc invité l’animateur en charge du projet RERS Mangrove à la Régionale. En quoi la méthodologie des RERS et plus particulièrement le fonctionnement et l’animation du RERS Mangrove favorisent une mixité sociale des participants ?

Lors de cette rencontre, deux autres points ont été abordés  : tout d’abord le fait qu’il n’existe pas de RERS en Flandre, ensuite le fait que les RERS ne fonctionnent pas sur un modèle de monnaie complémentaire. Des problématiques concrètes ont été abordées en vue de s’entraider afin de bien mieux gérer les obstacles à la participation collective.

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contenu thématique de la journée par le choix du court-métrage Albertine, d’Alexis van Stratum et par la modération des échanges entre participants et avec les intervenants.

Raoul

Le 9 décembre, une collaboration entre la Régionale et la Maison de la laïcité d’Andenne a permis, grâce à un tarif très accessible, à un public nombreux d’enfants et d’adultes, d’assister à la représentation de Raoul, spectacle créé par le Théâtre des Zygomars.

A partir d’une petite forme théâtrale pouvant se jouer partout, la pièce invite à s’interroger sur la différence entre les apparences et la réalité, à questionner nos jugements et à examiner les conséquences des jugements parfois hâtifs. Pourquoi sommes-nous parfois amenés à lire le monde qui nous entoure à travers des grilles faites de préjugés, de stéréotypes et de clichés ? Questionner nos représentations touchant aux générations qui nous précèdent est donc une occasion précieuse d’identifier quelle valeur elles ont pour nous, quelle place elles occupent dans notre vie et surtout ce que nous sommes prêts à faire pour que la cohabitation avec elle soit la plus agréable, profitable et enrichissante pour nous.

Méthodologie d’animation EVRAS

A la demande de services et d’associations partenaires, dont la Maison de la Laïcité de Philippeville, une animatrice de la Régionale a transmis les méthodes d'animation de l’exposition Plaisirs d’amour à un groupe d’intervenants qui animeront des séances pour des groupes d’étudiants et d’adultes au Centre Culturel de Philippeville au premier semestre 2016.

2.4.5. Soutien financier

> Laïcitad : comme chaque année depuis 3 ans, la Régionale s’investit dans ce projet qui développe l’autonomie et la solidarité entre jeunes en finançant une partie du séjour de jeunes namurois âgés de 13 à 18 ans.

> Scouts marins : dans le cadre du soutien aux mouvements de jeunesse à caractère laïque ou pluraliste, la Régionale participe au financement du grand rassemblement du 1er mai du Fanion Bleu.

2.4.3. Impressions

> Bulletin de la Maison de la Laïcité de Philippeville Le Bulletin

> Bulletin de la Maison de la Laïcité de Dinant La Chouette

> Bulletin de la Maison de la Laïcité de Viroinval La lettre du Moulin

2.4.4. Soutien méthodologique

Vieillesses multiples, une journée de réflexion pour plus d’Égalité, de Respect, de Solidarité

Journée à l’initiative de la Maison de la laïcité d’Andenne dont les objectifs de réflexion ont visé à partager un état des lieux des perceptions du vieillissement dans la société actuelle « loin et tout près de chez nous…», en sensibilisant aux choix politiques ou à l’attentisme et à leurs conséquences sur la société actuelle et à venir, ainsi qu’à présenter des solutions innovantes, positives, respectueuses de l’intégrité de la personne. Il s’agissait également de donner la parole à des futurs professionnels et leurs professeurs des sections aide familial(e) et aide-soignant(e) en confrontant les rêves aux réalités de terrains.

Cette après-midi de réflexion collective s’est déroulée en trois temps : un premier exposé sur les « molécules du plaisir » ; la projection du court-métrage d’Alexis van Stratum et la présentation d’un projet de documentaire réalisé dans le cadre des structures d’accueil des personnes âgées à Huy. Des échanges en « regards croisés » ont succédé à ces trois moments.

Les questionnements et réactions ont touché essentiellement à l’aspect humoristique par le biais duquel la sexualité des seniors peut être abordé permettant de lever en partie le tabou autour de ces questions. Pour de nombreuses personnes présentes, la question de la vie affective et sexuelle des seniors cristallise les enjeux d’autonomie, de refus de l’infantilisation, de perception sociale du vieillissement (y compris l’image que les seniors ont d’elles-mêmes et d’eux-mêmes). Les relations intergénérationnelles passent par l’échange et le dialogue entre générations, mais aussi par une reconnaissance à part entière des personnes âgées comme personnes responsables, pas systématiquement engagées dans des relations de dépendances aux plus jeunes générations. Un animateur de la Régionale a contribué au

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2.1. Entretiens individuels2.1.1. Autrement Dit

Accueil

situé au siège de la Régionale, le service s’articule sur trois axes : premier accueil (entretiens préalables aux différentes activités proposées par la Régionale, aides informatiques ponctuelles, informations générales sur notre association et nos activités)  ; entretiens individuels en vue d’un accompagnement  ; soutien aux migrants via l’accueil et le relais d’informations et orientation.

Pour des questions de logement, de santé, de droit, pour des problèmes de discrimination, de violences, la Régionale garantit écoute, informations et relais vers des services plus spécialisés. L’accompagnement se fait dans une relation de partenariat et de collaboration, en fonction des projets de chaque personne. La Régionale propose également une écoute liée à des moments de fragilité existentielle, en réponse à une détresse morale, pour des questions de choix de vie, crise de valeurs, rupture familiale, projet parental, deuils, droits du patients, soins palliatifs, euthanasie, legs du corps et dons d’organes et peut aider par exemple à la recherche d’une structure thérapeutique.

Les travailleurs de la Régionale développent des liens avec leurs collègues d’autres services pour orienter au mieux les personnes. Les constats que les travailleurs font, sont relayés au niveau de l’atelier santé du RWLP et de l’atelier précarité (PLI) coordonné par le CAI de la province de Namur, ou encore la plateforme de lutte contre les violences entre partenaires.

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2.1.2. Nouvel an en prison

Les conseillers moraux bénévoles ou professionnels exerçant une fonction d’écoute et d’accompagnement dans les prisons de la province de Namur ne cessent de mettre en évidence le caractère souvent arbitraire, humiliant voire destructeur de l’univers carcéral. La prison nous renvoie décuplées les inégalités sociales et les détenus en subissent les conséquences.

Faire surgir l’humanité de ces détenus – prévenus ou condamnés – implique une attention empathique qui peut se manifester, notamment, au moment où les fêtes de fin d’année renvoient chacun à une trêve, une pause dans le temps ordinaire. Cette année, les colis ont été offerts à 120 détenus ayant sollicité l’intervention d’un conseiller moral dans les prisons d’Andenne, de Dinant et de Namur. La Régionale et la Fondation d’Assistance Morale aux Détenus (FAMD) marquent ce moment fondé sur l’attente d’un plaisir partagé avec de menus objets fonctionnels, de confort ou d’intimité qui coûtent cher en « cantinage » (dentifrices, brosses à dents, gels douches, déodorants, agendas, timbres, enveloppes).

Brochure

La brochure « Santé et bien-être », reste disponible sur le site www.laicite.com

Pour les nombreuses personnes encore pour lesquelles un accès à Internet reste difficile, les travailleurs de la Régionale recherchent les points d’accès possibles à l’information, et aident les personnes à s’orienter.

La brochure réalisée par le Réseau Wallon de Lutte contre la Pauvreté sur l’accès à la santé a été diffusée sur le site de la Régionale et transmise aux personnes lors d’entretiens individuels.

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. Dynamiquedémocratique.

Un sens à La Vie.

Droits de L’Homme.

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Trois journées de formation à l’écoute active – entre initiation et perfectionnement d’une pratique – ont été organisées pour 6 bénévoles et 2 délégués de la Régionale. Ces journées ont été animées par une formatrice en communication de la Ligue de l’Enseignement et de l’Education Permanente (LEEP), Nele Lavachery. Le programme a permis d’analyser les obstacles à la communication et de distinguer les attitudes intérieures nécessaires à l’écoute active. Les aspects techniques de l’écoute ont été travaillés, et l’éthique inhérente à la fonction de conseiller moral a alimenté les réflexions tout en leur donnant un cadre. L’apprentissage progressif ainsi que le partage d’expériences et de mises en situation ont favorisé la participation engagée de chacun.

Encadrement des conseillers laïques et officiants

Encadrement permanent, formations, intervisions et soutiens dans les démarches plus institutionnelles dans les hôpitaux et MR/MRS sont assurés par les animateurs. Le groupe des conseillers de la province de Namur a participé à différentes projections, rencontres et débats ou conférences.

Cette année le groupe a participé à une séance du forum EOL dont le programme de formation est organisé à l’intention du personnel soignant et des services de proximité des associations de soins palliatifs. Il s’agit d’un groupe de médecins qui se sont particulièrement intéressés à la question de la gestion de la fin de vie et qui ont suivi une information brève mais spécifique sur cette question. Les législations belges relatives à la fin de vie (loi relative aux droits du patient, loi relative à l’euthanasie, loi relative aux soins palliatifs) ont élargi le domaine d’intervention du médecin mais leurs dispositions ne sont pas toujours bien connues. De plus, la loi dépénalisant l’euthanasie impose la consultation d’un médecin indépendant et, dans les cas où le décès n’est pas prévisible à brève échéance, d’un second médecin, spécialiste de l’affection en cause ou psychiatre. Les médecins EOL qui sont à la disposition de leurs confrères donnent la garantie d’une consultation avec un médecin indépendant bien informé sur ces questions, sur les réseaux de soins palliatifs disponibles dans la région ainsi que sur les conditions et procédures à suivre en cas de demande d’euthanasie. Il est attendu des médecins EOL qu’ils considèrent l’euthanasie comme une option éthique de fin de vie parfaitement légale et respectable.

2.2. Encadrement professionnel des volontaires

2.2.1. Formation des Conseillers laïques et moraux

Formation continuée des conseillers moraux en prison

Dans le cadre de sa mission de formation des conseillers moraux, la Fondation pour l’Assistance Morale aux Détenus (FAMD) et la Régionale ont organisé en 2015 deux modules de formation obligatoire, chacun sur 3 journées, pour les 17 conseillers moraux nouvellement recrutés. L’objectif de la formation est de doter les nouveaux conseillers moraux des compétences de base nécessaires à la relation d’aide en matière d’assistance morale aux personnes détenues dans les établissements pénitentiaires de la partie francophone. La formation aborde la structure du mouvement laïque, la carte d’identité du CAL et ses actions, la FAMD et ses services, la fonction, les différents axes de la mission du conseiller moral (écouter-soutenir-orienter), le fonctionnement de la prison, les différents services organisés dans la prison, la procédure pénale, la loi de principes et les droits et devoirs du détenu, la déontologie, l’éthique et le secret professionnel auxquels sont tenus les conseillers moraux ainsi qu’une introduction à l’écoute active.

Deux délégués de la Régionale sont intervenus, en collaboration avec la FAMD, sur le contenu de la formation, fondée sur les méthodes d’éducation permanente, plus précisément concernant les structures du mouvement laïque, la laïcité, l’introduction à l’écoute active et à la communication non violente.

Formation des nouveaux officiants à l’écoute active

«  L’écoute active pilier d’une relation humaine empreinte de confiance, de respect et d’authenticité, est un outil puissant pour toute personne travaillant dans le domaine de la relation ».

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2.3. Cérémonies2.3.1. Marrainage-parrainage

Cette fête est l’occasion pour des parents de présenter à leurs amis et proches un nouveau-né ou un enfant et ses parrains et/ou marraines qui ont accepté de s’engager aux côtés de l’enfant. Symbolique et chargée

de sens mais sans impact juridique, la cérémonie concrétise un temps et un espace de joie et de solennité pour mettre des mots sur la conception humaniste de l’éducation. Le parrainage laïque ne peut se concevoir que dans le respect de la liberté des futurs choix convictionnels de l’enfant. Les parrains et marraines y déclarent leur promesse de soutien qui donnera l’impulsion pour l’encourager dans son épanouissement, à tout moment de sa jeunesse.

En 2015, dix cérémonies de parrainage ont été célébrées par l’équipe régionale et ses volontaires officiants.

2.3.2. Fêtes de La jeunesse Laïque en province de Namur

Dans le but de cibler nos actions vers la jeunesse, de fournir un appui aux Associations Locales, et de dynamiser les rituels fédérateurs de la jeunesse au sein du mouvement laïque, nous avons conçu une brochure d’information pour la mise en valeur des fêtes de la jeunesse laïque (FJL) en province de Namur. Celle-ci a pour objectif de soutenir les comités organisateurs sur tout le territoire provincial, de sensibiliser les maîtres de morale, les écoles, les familles et les enfants de 6e primaire, et l’ensemble du réseau laïque.

Deux délégués continuent de rencontrer et de dégager les lignes de force des divers acteurs bénévoles engagés dans la co-construction de cette fête avec les jeunes et des enseignants soucieux de la pérennité de ce rite de passage.

- Communiqué de presse -

Fêtes de la Jeunesse Laïque 2015

Ce printemps en province de Namur, les jeunes se rassemblent pourpartager avec leurs proches la Fête de la Jeunesse Laïque. Fête de passage de

l’enfance vers l’adolescence, cet événement est l’aboutissement d’une préparation réalisée au cœur du cours de morale.

En cette année 2015 qui voit l’actualité déverser quotidiennement son flot de drames et d’injustices, il est plus que jamais important d’accompagner les enfants

dans la découverte de leur personnalité, de leur pouvoir d’agir et de leur statut de citoyen.

Ce rendez-vous concrétise une expérience de vie animée par les idéaux de la laïcité, l’exigence des Droits de l’Homme, l’élan vers de nouvelles Libertés et la

création artistique...

« Hors de toute promesse et de tout dogme,la liberté de conscience tout au long de la vie. »

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- au programme -• On n’est pas des pigeons - dimanche 26 avril à 10h45

• CentreCultureld’Andenne - T. 085.826282• 22, v’là Thibault - dimanche 26 avril à 10h30

• CentreCultureldeGembloux- T. 081.567194• Liberté, égalité, fraternité - dimanche 26 avril à 10h

• CentreCultureldeChimaySudhaina - T. 0495.576174• Liberté, égalité, fraternité - dimanche 3 mai à 10h

• CentreCulturelDeNismes - T. 060.399385• Les valeurs de la laïcité - dimanche 3 mai à 9h30

• Centrecultureld’Éghezée- T. 0477.310332• Soyons positifs - dimanche 10 mai à 10h

• CentreCultureldeDinant - T. 082.222299• Eau, terre, air et feu - dimanche 17 mai à 10h

• CentreCultureldeSambreville - T. 071.816106• Les lumières du temps - dimanche 17 mai à 10h

• ThéâtredeNamur - T. 0495.350028• Beauté et laideur - dimanche 31 mai à 10h30

• Salledel’EntitédeFaulx-les-Tombes- T. 081.570660Edit

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Atelier de réflexion et d’échanges Les pertes dans le parcours de vie

L’atelier concerne 10 Conseillers laïques bénévoles assurant l’assistance morale proposée sur le terrain des maisons de repos, de l’hôpital ou des cérémonies de funérailles.

Chaque intervenant tente d’apprivoiser cette part de soi-même qui peut l’intriguer, le questionner voire l’angoisser. Il est amené à accompagner la personne en fin de vie et de faire avec celle-ci un bout de chemin en toute liberté de conscience et avec bienveillance.

Nous avons toutes et tous des convictions, des croyances en ce qui concerne les deuils qui se présentent dans notre vie professionnelle, familiale, professionnelle. Nous avons chacun, chacune des représentations de la perte et de la fin de vie, et nous éprouvons nombre d’émotions face à notre mort ou celle de nos proches, passée ou à venir.

L’atelier s’anime au départ des attentes et besoins des participants, notamment l’échange d’expériences, le partage d’un vécu personnel, les pistes de réflexion, la gestion des émotions, la relation avec la personne qui face à une perte, le besoin de se décharger et de s’exprimer sans contrainte et en confiance, la capacité à « passer à autre chose », d’apprendre à tout perdre car la perte peut nous déstructurer et nous obliger à une nouvelle organisation de notre vie.

2.2.2. Recrutement des conseillers laïques et officiants

Tout au long de l’année l’équipe mobilise son réseau «  d’ambassadeurs laïques  » pour recruter de nouveaux conseillers afin d’assurer une présence la plus large possible dans les maisons de repos et maisons de repos et de soins (MR/MRS) sur le territoire de la province de Namur. Les candidatures potentielles examinées lors de rencontres visant à détecter les motivations des candidats se prolongent par un entretien de recrutement conjointement assuré par la Régionale et le Service Laïque d’Aide aux Personnes (SLP) légalement habilité pour l’agrément officiel.

Le groupe actuellement en fonction est soudé et particulièrement motivé, assurant ses missions dans un esprit de tolérance mais aussi avec l’assertivité nécessaire à l’affirmation des convictions philosophiques des patients. En 2015, un conseiller moral supplémentaire a rejoint l’équipe du CHR de Namur, il fait depuis lors partie intégrante du groupe.

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2.3.4. Funérailles

Les épreuves de la vie participent à la richesse et à la transmission de notre humanité. En 2015, dix cérémonies ont été célébrées distinctement par les officiants laïques. Les services civils proposés par le crematorium suffisent en général aux familles qui ne désirent plus passer par l’église.

LES CÉRÉMONIES LAÏQUES DE FUNÉRAILLESUn service d’accompagnement moral gratuit ¡ Une alternative humaniste aux funérailles religieuses ou civiles

¡ Privilégier un accueil de qualité pour les familles en deuil

¡ Pour prendre le temps d’une cérémonie personnalisée

¡ Des rituels plus proches des convictions des familles

Un numéro de téléphone unique : 081 71 60 42 ¡ Une permanence provinciale du lundi au samedi de 9.00 à 20.00

¡ Hors permanence, laissez un message

¡ Une réponse rapide et professionnelle est garantie

Le Centre d’Action Laïque de la province de Namur et le Service Laïque d’aide aux Personnes ¡ L’équipe d’assistance morale propose une écoute et un soutien moral en toute situation de fragilité

¡ Nos bureaux sont situés rue de Gembloux 48 à 5002 Namur et ouverts du lundi au vendredi de 9.00 à 17.00

¡ www.laicite.com - [email protected]

2.3.3. Mariages

Les cérémonies laïques de mariage séduisent de plus en plus, s’en suit une hausse des demandes ou des cérémonies orchestrées par la Régionale. Par ailleurs; certains couples choisissent aussi de se passer d’officiant institutionnel, et de créer leur propre cérémonie laïque, avec l’aide de leurs familles et amis dans une élaboration créative de type self-made. La philosophie et l’approche humaniste qui placent les personnes au centre du projet de cérémonie rencontrent donc un succès grandissant.

En 2015, la Régionale a organisé dix cérémonies, deux de plus que l’an passé, et la tendance à la hausse semble se confirmer. La raison principale de cet accroissement est la meilleure information quant aux options offertes pour célébrer une union conjugale. La cérémonie laïque de mariage est choisie dans l’authenticité, et non à des rites «  imposés ». La cérémonie répond systématiquement le plus justement à la demande et aux préférences du couple prêt à s’engager dans un espace de libre créativité. Nos maîtres de cérémonie sont des facilitateurs créatifs qui permettent également d’aller au-delà du mariage civil, souvent ressenti comme une expression légaliste impersonnelle.

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personne, stimulent la réflexion et la créativité, développent l’écoute, l’imagination, la conscience du ressenti, le questionnement.

Cette animation collective à la portée des patientes atteintes de pathologies mentales graves et diversifiées, plus ou moins stabilisées s’inscrit dans le cadre d’activités culturelles, d’animations et de loisirs proposés aux Lilas tout comme des activités sportives et excursions. Elle procure estime de soi et respect d'opinions ou comportements différant des normes habituelles.

Pour ce public spécifique, il est nécessaire d’aborder avec souplesse la mobilisation du groupe, de le laisser avancer à son rythme, de faire exprimer un maximum de participantes en gérant les digressions, les absences momentanées, en écoutant, en dédramatisant si besoin et en pratiquant l’humour avec une appréciation certaine du groupe.

En 2015, dix rencontres ont été organisées. Les participantes ont choisi d'aborder les thématiques de la bienveillance, de l'estime de soi, des fêtes et de leur sens, du vivre ensemble, de la communication, de l'Homme et la Nature, de l'individu dans la société, les passions, l’égoïsme et le temps.

L’évaluation de l’activité donne l’occasion à chacun de communiquer son appréciation, de formuler des suggestions et pistes à l’animateur mais aussi d’être créateur d’un véritable lieu de convivialité.

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3.1. Dignité dans Les lieux clos

3.1.1. Concert d’idées en hôpital psychiatrique

L es cafés concerts d’idées sont organisés une à deux fois par mois à l’hôpital psychiatrique du Beau Vallon-Les Lilas.

Ils permettent d’accompagner des personnes fragilisées par leur isolement mental dans un espace d’expression et d’échanges, d’affirmer des valeurs comme la solidarité et l’acceptation de la différence au sein d’une collectivité contribuant à la meilleure qualité de vie possible de la

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3.1.3. Journées nationales de la prison

Du 16 au 18 novembre 2015, La Régionale a organisé un programme de sensibilisation à l’occasion des journées nationales de la prison en partenariat avec divers acteurs de l’enseignement et de l’aide aux justiciables. La problématique du Temps a traversé l’ensemble des actions.

Une exposition Tant de temps a rassemblé des témoignages de personnes détenues mais aussi de travailleurs – agent pénitentiaire, directeur, assistant social – et d’intervenants en prison, ainsi que d’ex-détenus.

Une cellule reconstituée grandeur nature et des objets ainsi que des informations choisis par des détenus donnaient une impression de ce que peuvent recouvrir les mots promiscuité et l’attente, lors des visites individuelles et collectives de l’exposition.

Une table-ronde a permis de poser et partager les constats d’autres acteurs de terrain. Y était présent un public divers – composé en majorité d’étudiants en droit, en criminologie, ou de futurs assistants sociaux. La table-ronde a également été l’occasion de poser des questions sur diverses réalités du monde carcéral et (dé)construire sa perception, tout en questionnant certains choix politiques.

La projection du documentaire 9999, sur l’annexe psychiatrique de Merksplas, a introduit le débat sur le thème du temps en prison et particulièrement dans des lieux où les personnes ne connaissent pas la date de leur sortie. Des intervenants travaillant dans divers établissements de ce type en Wallonie et à Bruxelles ont donné des informations sur les conditions de soin dans les annexes psychiatriques, et souligné la situation complexe de la privation de liberté des personnes sans papier dans ces lieux.

D’autres questions ont été abordées comme le maintien ou pas des relations familiales, la participation ou pas à des activités de formation, à un travail.

3.1.2. Concert d’idées en milieu carcéral

L’heure est au renforcement de la répression avec un ensemble de mesures sécuritaires au détriment d’une politique sociale de prévention qui se préoccupe et agisse sur les causes de la délinquance. La surpopulation carcérale génère des situations inacceptables de violences et d’atteintes à la dignité humaine faisant obstacle aux objectifs de responsabilisation et d’autonomisation des justiciables. Comment penser que la prison peut mener à une réinsertion sociale réussie, une fois que le justiciable a purgé sa peine lorsque si peu est proposé pour préparer la sortie ?

Lieu d’expression collective, les cafés concerts d’idées, dans les prisons de Dinant et Andenne, permettent aux détenus de s’exprimer, de partager un savoir, d’échanger et de confronter des idées sur un thème, une valeur fondamentale nécessaire à la réflexion de l’individu en « exil » de la société ou un événement marquant de cette société. Ils donnent l’occasion à chacun, en dehors des problèmes de la vie carcérale qui se traitent ailleurs, de développer son esprit critique, d’entretenir la réflexion sur soi, les autres et la société, de conserver le lien détenu-société en prenant conscience de ses droits et de ses devoirs et de diminuer l’isolement en mettant en relation des hommes qui s’écoutent dans un esprit de tolérance.

Cette année, 18 rencontres à Dinant et 21 rencontres à Andenne ont abordé les valeurs, les violences, les assuétudes, l'espoir, la manipulation, l'hypocrisie, le courage, le respect, les émotions, les libertés individuelles et collectives, les libertés et normes, l'émission libres ensemble, l'autonomie, le temps – réflexions et témoignages – pour les Journées Nationales de la Prison, l'autonomie, les passions, les pertes, vieillir en prison, la sexualité en prison.

Les contraintes au sein de la prison, appels et autres circonstances sont toujours des freins à la participation régulière des participants. Un travail de communication auprès des agents pénitentiaires est effectué et des relais sont assurés, notamment par les services d’aide aux détenus. Cependant, la formule la plus efficace reste le bouche à oreille entre les détenus.

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3.2. Respect 3.2.1. Vie privée, affaire publique

Vie privée - affaire publique, non aux violences entre partenaires : table-ronde « Violences entre partenaires »

Cette année, afin d’accueillir un plus grand nombre d’étudiants, la Régionale a organisé la table-ronde ouverte à tous et particulièrement aux futurs professionnels des secteurs de la santé et de l’accompagnement, à la Haute Ecole Namur–Liège–Luxembourg (HENALLUX). De manière complémentaire aux cours, la table-ronde permet à ces futurs travailleurs sociaux de se projeter dans des situations concrètes exposées par les intervenants.

L’objectif de cette rencontre est d’informer et proposer des pistes de réflexion, d’une part, sur le réseau existant et, d’autre part, sur les missions et le cadre professionnel de chaque acteur de terrain. Le panel des intervenants (deux professionnels s’occupant de la prise en charge des auteurs, deux assistantes sociales et une psychologue travaillant dans l’accompagnement des victimes, l’inspectrice principale de police de Namur, la coordinatrice provinciale pour le développement des plateformes de la province de Namur, et la substitut du procureur en charge de ces affaires) montre l’importance du travail en réseau à la fois pour le professionnel et pour la personne concernée par les violences entre partenaires. Favoriser la rencontre entre futurs professionnels, grand public et professionnels facilite également l’écoute mutuelle des réalités et pratiques de chacun, avec un impact sur l’organisation globale de la campagne et des priorités visées.

L’auteur de violences, qu’il s’agisse d’un homme – dans la majorité des cas – ou d’une femme, reste une préoccupation pour les futurs travailleurs sociaux qui prennent conscience à la fois des limites de leur travail à l’égard des personnes qu’ils reçoivent mais aussi du possible impact positif sur le long terme. Les échanges sur base de questions réponses ont contribué à la mise en questionnement de certaines idées reçues.

Parmi les questions abordées cette année, notons la proportion des hommes accompagnés dans les institutions des intervenants présents ; la prise en charge des enfants ; le constat de la féminisation des métiers sociaux et la nécessaire mixité ; le rappel que le sexisme est toujours une réalité et la nécessité d’aller au-delà des stéréotypes et autres amalgames.

3.1.4. Les réalités quotidiennes de l’univers carcéral confrontées à nos préjugés

Cette animation, existante depuis 2 ans, a été proposée à des étudiantes de 5e technique Animation de l’Institut Notre Dame du Sacré-Cœur à Beauraing. La rencontre part des lectures partagées autour du temps passé en prison, du ROI de la prison, et des réflexions des élèves en les invitant à poser leurs questions sur la prison.

La réalité complexe de la prison est présentée : en tant que milieu fermé difficile à vivre pour celui qui est reclus, les effets sur l’individu ainsi que la mise en évidence particulière de la précarité des conditions de détention souvent aggravées par la surpopulation, l’isolement, la perte de lien avec la famille, les enfants et les proches.

Sont ensuite abordées les questions du sens de l’enfermement, de la privation de liberté, de la réparation du tort causé aux victimes, de la réhabilitation du condamné et de la préparation de sa réinsertion dans la société. Les échanges ont porté sur l’utilité, pour la société, d’enfermer les délinquants parfois pour de nombreuses années et dans des conditions indignes, sur l’exclusion plutôt que la (ré)insertion par le biais d’un plan d’accompagnement individuel, d’un retour vers la société libre sans suivi, des alternatives possibles à l’enfermement.

La vie quotidienne d’un détenu à la prison de Dinant a également été présentée aux élèves, permettant une immersion dans le vécu d’un détenu. Cet établissement est à l’origine une maison d’arrêt prévue pour héberger des prévenus. Actuellement la population est composée de 80% de prévenus et de 20% de condamnés. Son régime est de type cellulaire et les détenus y séjournent en duo dans un espace de 9m2. L’organisation du quotidien a permis de parler de l’hygiène, des visites, du travail, des contacts avec l’extérieur (téléphone, courrier, formation) du préau et des soins médicaux.

D’autres réflexions ont animé les élèves comme  : Y a- t-il des traitements différents en fonction des actes posés, pourquoi enferme-t-on tant de gens, combien coûte un prisonnier, pourquoi des détenus sont-ils protégés, qu’est-ce qui entre en prison et comment, de quoi se plaignent le plus les détenus, quel est le profil et la formation des agents ?

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Un court film a illustré les attentes sociales qui sont encore aujourd’hui différentes entre filles et garçons, très tôt, même si des lois sont votées et que des cheminements sont en marche.

Pour les participantes et participants, les droits mis en avant ont été l’accès à l’école, à l’instruction de base, à la culture. En second lieu est venu l’importance d’être autonome au niveau financier, avoir un revenu, avoir une réelle réciprocité économique au sein des couples et des familles. Le constat a été fait que les normes et la pression sociales restent fortes. Aussi augmenter le nombre et l’accès à des lieux d’accueil de qualité pour les tout-petits, et plus de congés parentaux restent une priorité.

3.3. Droit des peuples3.3.1. Palestine

Création de musiciens belges et palestiniens sur des textes du poète Mahmoud Darwich, la Régionale au sein de la Coordination namuroise belgo palestinienne présente le spectacle

au théâtre de Namur le 20 janvier 2015. Un concert riche de ses dimensions musicales, poétiques et politiques autour de Ramzi Aburedwan et Eloi Baudimont. Une action de sensibilisation d’un large public permettant d’expérimenter le métissage des cultures, non celui qui affaiblit les racines de chacun mais exprime au contraire l’explosion d’une créativité originale, empreinte de la quête de liberté du peuple palestinien.

L’ensemble des activités témoigne également du travail en réseau initié par la Coordination Provinciale pour l’Egalité des femmes et des hommes de la Province de Namur, essentiel pour cette question, assurant une grande visibilité à la campagne. La problématique des violences entre partenaires n’apparaît pas comme un phénomène qui ne toucherait qu’une catégorie de personnes, chacun peut y être confronté via un proche, dans un environnement familial ou professionnel.

Lors d’activités diverses et entretiens sur le sujet, les travailleurs de la Régionale, sensibilisent un large public, en transmettant directement aux personnes des informations utiles comme les numéros d’urgence, ou écoutent et orientent les personnes qui en expriment le besoin vers des services compétents.

3.2.2. Journées des femmes – Rencontres droits des femmes

En 2015, la Régionale a prolongé la réflexion entamée l’année précédente à travers la thématique de l’égalité entre les femmes et les hommes sous l’angle des droits. Cette année, les rencontres se sont intéressées à la place des femmes dans les médias, et de manière plus générale, sur l’image des femmes dans notre société.

Trois rencontres avec un public divers – dont des personnes provenant d’associations partenaires comme un centre d’accueil de la Croix-Rouge, une entreprise de formation par le travail, et des groupes d’apprenants de français langue étrangère (Alpha 5000) – ont mené à la réalisation d’une fresque de photos réalisées avec les participants. L’objectif était de remettre du sens derrière les mots « féminin et masculin » via une réflexion sur les attentes de la société au sujet des hommes et des femmes, des attentes à identifier et à questionner.

Un quizz sur l’image des femmes de 1900 à nos jours entre publicité et propagande a illustré comment des actes d’émancipation peuvent être détournés pour vendre un produit, appuyer des idées, voire appuyer un régime politique inégalitaire.

L’une des animations axée sur le thème des femmes et du dessin de presse, a mis en lumière que plus d’égalité pour les femmes, c’est également plus d’égalité pour les hommes. Il ne s’agit pas d’imposer un modèle de vie mais bien de parler de la liberté des choix et d’un accès égalitaire à ces choix dans la sphère publique et dans l’espace privée.

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4.1. Apprentissage et transmission4.1.1. Insertion des allochtones par la pratique du français

Tout au long de l’année, et a fortiori pendant les vacances scolaires, la Régionale offre une pratique individuelle ou collective du français pour des personnes non francophones selon une conception originale et non académique. La création de tables de conversation pour non francophones (398 séances) est motivée par divers besoins relayés par les acteurs du réseau associatif, dont des enseignants de FLE (Français Langues Etangères), ou par les personnes elles-mêmes qui recherchent des lieux d’apprentissage du français où elles peuvent développer et renforcer leurs acquis en rencontrant d’autres citoyens belges.

Outre l’apprentissage de la langue parlée et écrite ou le renforcement des acquis, les participants peuvent s’impliquer par leur présence régulière en partageant des aspects quotidiens et culturels avec les personnes qui offrent leurs connaissances en français. Des échanges dynamiques au niveau des thématiques interculturelles abordées dans des groupes de participants ont un impact sur la confiance en soi des personnes quant à leur capacité d’expression. Une relation de confiance et de respect s’instaure le plus souvent vis-à-vis des diverses personnes en présence. La motivation de chacun entre en jeu pour mener à bien ces échanges. Des bilans intermédiaires et finaux permettent d’effectuer une évaluation avec les participants.

Des niveaux avec des rythmes d’apprentissage variables fonctionnent toute l’année pour permettre aux personnes de renforcer leurs acquis et de ne pas se retrouver isolées. Des échanges de pratiques méthodologiques ont lieu à la demande.

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Lors des différentes réunions du Collectif, un groupe de participants accueillent les nouveaux et préparent les rencontres festives. Avec l’animateur de la Régionale qui apporte un appui méthodologique au projet et s’occupe des mises en relation des nouvelles personnes, les participants échangent des informations avec l’animateur qui sont relayées dans la «Feuille Info» (bulletin de liaison mensuel). Ce fonctionnement renforce la responsabilité de chacun, oblige à négocier dans l’intérêt général et facilite le lien entre l’association et les citoyens.

> Méthodologie, formations et interréseau

La Régionale continue d’être sollicitée par des travailleurs sociaux (Le Réseau des consommateurs responsables RCR asbl), des étudiants ou des citoyens, pour une série d’échanges sur la méthodologie propre aux Réseau d’Echanges Réciproques de Savoirs : ces échanges ont porté sur les objectifs et le développement des RERS. Les questions abordées furent le repérage des savoirs, l’accueil des personnes et la mise en relation entre offreur et demandeur afin de concrétiser les échanges et les bilans de milieu et de fin d’échanges.

La gratuité du Réseau suscite toujours une réflexion politique qui interroge le sens de la réciprocité, de l’égalité des savoirs, de l’engagement volontaire dans un processus de transmission sans hiérarchie ni décompte financier.

Les personnes ressources de ces rencontres méthodologiques sont à la fois des participants du Réseau Mangrove et l’animateur de la Régionale qui suit ce projet depuis près de cinq ans. Cette participation mixte permet une diversité de perceptions et de souligner

les objectifs de chacun et des motivations personnelles, privées ou professionnelles. Au final la réflexion s’enrichit et chacun est responsable de l’activité. Trancher pour savoir si les projets de Réseau sont plutôt des actions qui renforcent le lien social et favorisent la solidarité, ou des espaces de construction collective de savoirs n’est pas l’essentiel  ; l’activité permet d’aborder ces deux aspects et de ne pas les séparer l’un de l’autre.

L’atelier de théorie du permis de conduire est un soutien pour ceux pour qui les cours théoriques ont un rythme trop rapide pour assimiler le vocabulaire spécifique du code de la route. Lors de recherche d’emploi (un entretien d’embauche comprend souvent la question de la possession du permis de conduire), l’apprentissage de la théorie de la conduite est de plus en plus une nécessité.

4.1.2. Réseau d’Echanges Réciproques de Savoirs (RERS)

> Collectif (réunions, fêtes)

Le Collectif des membres du Réseau d’Échanges Réciproques de Savoirs «  Mangrove  » concrétise un mode de fonctionnement augmentant le développement global du réseau. Toute personne inscrite au Réseau est invitée à y participer afin d’échanger des expériences et créer des activités où s’expérimentent les pratiques démocratiques au sein d’un groupe hétérogène. Lors des réunions mensuelles sont imaginées, réfléchies et construites diverses activités du Réseau, comme l’accueil des nouveaux, des moments festifs ou des sorties collectives. D’autres réunions sont ensuite organisées pour mener à bien les activités décidées.

Des acteurs du réseau associatif ou de l’action sociale et culturelle demandent parfois à participer aux réunions du Collectif pour mieux comprendre le projet et rencontrer les personnes qui en ont une expérience. Les participants évoquent leur motivation, expliquent les objectifs du projet, l’ouverture intergénérationnelle, la citoyenneté, et une alternative aux réseaux traditionnels d’apprentissage sont souvent cités par les participants.

Ils soulignent également la capacité d’accueil de l’autre que permet le projet, et, même si cela ne va pas sans difficulté, la manière dont le Réseau favorise la mixité sociale et culturelle.

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informatiques divers se déroulent en tandem ou en groupe. La Régionale met à disposition des personnes le matériel nécessaire quand les échanges se déroulent dans ses locaux. Des liens continuent à se développer entre cette activité et les formations informatiques dans le cadre du Plan Mobilisateur aux Technologies de l’Information et de la Communication de la Région Wallonne (PMTIC) données par la Régionale (voir réduire la fracture numérique).

> Goût des langues

Se familiariser avec une langue inconnue dans le confort sécurisant de nos locaux permet d’expérimenter des mises en situation de l’étranger allochtone. Le Réseau permet ces découvertes mutuelles, en complémentarité d’autres structures d’apprentissage. Elles ont un impact positif sur la reconnaissance réciproque des différentes cultures portées par les personnes ainsi que sur les dynamiques d’apprentissage.

Une personne peut proposer la conversation, sans pour autant posséder des connaissances pédagogiques pour expliquer la grammaire. L’offreur du savoir permet à d’autres de pratiquer une langue étrangère, et constate ‘l’utilité’ ou la valeur de son savoir. Chacun se rend compte de la difficulté pour l’autre d’apprendre une nouvelle langue, cela ne concerne pas uniquement les personnes d’origine étrangère. Le contenu des échanges et leur déroulement sont coconstruits, avec la volonté que chacun s’implique de manière solidaire dans la transmission et l’acquisition du savoir. Le soutien méthodologique d’une personne ressource est proposé.

> Tisser des liens

Le titre correspond à la motivation partagée par de nombreux participants d’être actif au sein d’une activité collective facilitant la rencontre d’autres personnes avec un support technique ou artistique.

La démarche d’éducation permanente est pleinement activée dans ces échanges car ils mettent en œuvre des aptitudes requérant pour certaines personnes la mobilisation de toute leur attention, la mémoire, la solidarité avec les membres du groupe…

> Echanges de savoirs européens et formation à l’animation des RERS

Cette année la dimension participative et internationale s'est concrétisée par trois activités :

- une formation à l’animation d’un RERS visant à renforcer les capacités d’animation des participants qui s’y impliquent et d’autre part à des jeunes intéressés par la rencontre entre générations et souhaitant développer un tel projet dans leur faculté à partir d’un projet de kot.

- une première activité d’échanges avec un RERS français (à Meaux) a abordé comment susciter la participation de personnes de tous horizons à un projet collectif solidaire de transmission et de dialogue. Un certain nombre d’autres questions portaient sur des aspects organisationnels : la question de l’argent, l’autonomie et l’égalité entre citoyens au sein de ce type de projet.

- La question de la participation de toute personne quelle qu’elle soit à ce type de projet fut aussi le sujet central d’une journée de réflexion Des initiatives pour tous ? sur la manière de mobiliser un public socialement mixte dans le cadre des Services d’échanges locaux, projets de monnaies complémentaires… à l’initiative du Réseau des Consommateurs Responsables (RCR), partenaire de cette journée à laquelle participaient des associations des trois communautés du pays. Ce fut l’occasion d’expliquer en quoi la méthodologie des RERS et plus particulièrement le fonctionnement et l’animation du réseau Mangrove favorisent une mixité sociale des participants.

> Informatique

Tout au long de l’année les personnes ont la possibilité de s’initier aux outils informatiques et ressources du web dans un cadre adapté à leur rythme d’apprentissage et à leur niveau de maîtrise du français afin de concrétiser leur projet. La mise en place de l’échange permet de structurer l’évolution dans l’acquisition des savoirs et de s’inscrire ensuite dans une formation professionnelle. Des échanges

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le lien entre dépenses financières et souci de l’environnement reste moteur. Pas de positionnement dogmatique mais l’appui pour un accès aux connaissances nécessaires à réévaluer nos pratiques vers plus de responsabilité.

Des échanges variés (réalisation de carnets fait main, couture, production de semences, tabouret en carton, trucs et astuces) ont eu lieu toute l’année. Ces échanges montrent l’intérêt des personnes pour des alternatives à une consommation effrénée, tout en étant soucieuses d’équilibrer leur budget.

> CultuRES

Des collaborations avec des acteurs des services culturels comme les musées (Musée Félicien Rops, Musée provincial des arts, les centres culturels régionaux, théâtres), les lieux touristiques, les services à la population, Article 27, ... permettent aux personnes d’accéder à ces lieux autrement qu’à travers des visites guidées classiques.

Les sorties choisies et préparées par les participants ne sont pas à proprement parler des échanges, elles renforcent cependant la connaissance de chacun sur son environnement et constituent une porte d’entrée à l’exercice du droit à la culture. Pour les participants nouvellement arrivés en Belgique, elles sont une porte d’accès complémentaire à la compréhension société belge, proposée par des services de formation de l’associatif.

> Soutien scolaire

Certaines demandes sont faites afin de compléter des apprentissages en lien avec un cursus scolaire ou une formation. Ces échanges permettent aux personnes de combler des lacunes afin de s’intégrer dans un processus de formation classique, ou de bénéficier d’un soutien méthodologique pour mieux y participer. Ces échanges représentent un appui permettant de passer outre différents types de difficultés : financières (cours de rattrapage onéreux), reprise de confiance en soi (vérifier ses acquis), contexte non scolaire, afin de continuer à développer son autonomie.

Ces échanges contribuent à la mixité du public avec une forte composante intergénérationnelle et font connaître les valeurs de solidarité et d’émancipation de la Régionale.

> NotRESanté

La santé, le regard sur la maladie, la conscience du fonctionnement physique et psychique de notre organisme sont fortement corrélés aux origines culturelles et à nos représentations corporelles. C’est dire l’importance de ce sujet pour faciliter un dialogue de qualité.

Les échanges mis en place concernent la condition physique, l’alimentation, et les interactions entre différents paramètres de la santé dont la finalité est placée sous la définition de la santé de l’OMS, (soit un état de bien-être physique, mental et social, qui ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité).

La santé mentale n’est pas oubliée : la diversité des publics participant au Réseau, permet aussi de parler des difficultés ou des souffrances psychiques, aspect de la santé qui reste encore tabou.

Des activités tels les échanges cuisine – avec sa règle d’acompte réfléchi en collectif – et stretching se pérennisent tout en étant pris en charge par d’anciens et de nouveaux participants. Nous constatons également la complémentarité des activités autour de la cuisine, particulièrement pour les personnes non ou peu francophones avec les cours de français : les personnes ont en effet un autre cadre pour s’exprimer en français plus en lien avec leurs préoccupations, et où elles peuvent valoriser diverses compétences peu reconnues dans un cadre scolaire traditionnel. Les échanges qui se nouent sont autant de sources d’informations sur la société belge.

> Eco-échanges

Les activités conçues dans le cadre des éco-échanges ont un objectif de sensibilisation au respect de l’environnement et d’acquisition des savoirs et savoir-faire nécessaires à l’émergence et au développement des initiatives économiques et citoyennes. Elles visent un changement de comportement et concrétisent parfois une démarche de réemploi :

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Cela permet aussi d’être en contact avec la structure de la prison (gardiens, directeurs, AS,…) afin de les sensibiliser au progrès social et permettre l’évolution des comportements et des mentalités par rapport à la prison et aux détenus.

Les rencontres hebdomadaires proposées aux détenus de la prison de Dinant autour de l’utilisation des outils informatiques sont organisées dans le but de faciliter la correspondance avec les proches – que ce soit à l’occasion d’un moment privilégié comme une fête (réalisation et rédaction de cartes) – et la correspondance plus administrative (rédaction de courrier avec traitement de texte) voire même dans la perspective de leur sortie de prison (validation des acquis).

5 ordinateurs sont à la disposition de 5 détenus maximum à la fois. 4 projets de 3 séances portant sur des compétences différentes (création d’une lettre, création d’un document type élocution,…) permettent d’avoir un groupe plus ou moins complet à chaque séance. Les participants peuvent s’exercer à partir d’exercices. Ce système leur permet à chacun d’avancer à leur rythme. De plus, certains viennent en-dehors des heures de l’atelier. Ayant les exercices à l’avance, ils peuvent ainsi y travailler ou les recommencer le soir pour pérenniser leurs acquis.

> La Souris et les Hommes en toute autonomie (cyber)

Tous les jours ouvrables hors plages de formations, le cyberespace est en libre accès au public. L’utilisation est gratuite pour tous. C’est un lieu d’entraînement et d’autoapprentissage, fréquenté par divers publics, dont des personnes en situation socio-économique précaire et/ou encore en recherche de liens sociaux (personnes réfugiées, pensionnées, demandeurs d’emploi,…). Les utilisateurs se retrouvent pour s’entraîner et développer leur maîtrise autonome des outils informatiques, rédiger un courrier, imprimer un cv, scanner un document, surfer pour rechercher des informations, envoyer des mails,… Le cyberespace devient souvent un espace de rencontres et d’échanges informels dans lequel chacun peut s’approprier des compétences à son rythme, et travailler ou se détendre dans un espace ouvert à tous. Les animateurs de la Régionale restent à l’écoute des besoins et demandes des personnes pour toute question. Une charte est remise aux usagers afin de les sensibiliser au respect du bien commun et à la protection de la vie privée.

Les participants des formations Croix-Rouge apprécient la possibilité d’utiliser le cyber avant ou après leurs formations.

4.1.3. Réduire la fracture numérique

> Plan Mobilisateur des Technologies de l’Information et de la Communication (PMTIC)

Les stagiaires, par groupe de 7 personnes maximum, bénéficient, depuis 13 ans, d’un accompagnement souple isolé, et personnalisé tout au long du processus d’apprentissage encadré par 2 formateurs. Cette formation permet à chacun d’acquérir une connaissance des outils bureautiques tels explorateur Internet, boîte mail, traitement de texte et tableur. A l’issue des modules, les stagiaires reçoivent une attestation de compétence de la Région wallonne.

EN 2015, les formateurs des formations PMTIC ont constaté que le projet, qui avait pour but initial de lutter contre la fracture numérique, a évolué vers un autre type d’objectif, à savoir: davantage l’aspect protéiforme de l’environnement numérique (APN, tablettes, smartphones, cloud computing…). Cette année, les demandes de formations restent stables par rapport à 2014.

> Formation de Formateurs (Labset)

Depuis trois ans le Labset (concepteur théorique et pédagogique de l’ULg pour le PMTIC) a entamé un questionnement sur l’évolution du projet initial et sur la nécessité éventuelle d’actualiser ses outils, son programme et les modalités pédagogiques de la formation en général. L’équipe des deux formateurs de la Régionale participe activement aux rencontres et concertations mensuelles pour évaluer les contenus, les méthodes, les outils nouveaux…

> Atelier informatique en prison

La Régionale travaille avec le public « enfermé », non pour en faire des prisonniers modèles ni pour renforcer la paix sociale mais pour aborder la problématique de l’enfermement et son système autrement, en dotant les prisonniers d’outils permettant leur émancipation.

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Un certain nombre de stéréotypes persistent et constituent autant d’obstacles au dialogue intergénérationnel  : lorsque l’on aborde les questions de vieillissement et de coexistence entre seniors, adultes, jeunes adultes, ados et enfants, le discours selon lequel c’était mieux avant - avant, il y avait une vraie coexistence entre les générations est souvent présent. Durant la discussion, l’animateur de la Régionale a soulevé cette dimension temporelle : c’était quand autrefois , avant ? Dans quelle mesure le temps passé n’est-il pas systématiquement idéalisé, enjolivé ?

Les nombreuses interventions des participants ont pu sembler hors sujet aux yeux d’autres, cependant les digressions amenées par le sujet principal (par exemple, la question du volontariat) ont apporté un éclairage complémentaire. Cette rencontre a permis de formuler ces questions importantes  : Comment susciter le dialogue entre les générations, le provoquer ? Comment – par quel type d’activités, de réunions, de rencontres – provoquer la curiosité mutuelle entre les générations ? Comment générer un dialogue autour des centres d’intérêt respectifs des générations – vécu des unes et des autres – et développer des actions dans ce sens.

REStons CALmes ! – Et si on parlait de nos valeurs ?

Cette rencontre vient du questionnement des participants des activités de la Régionale et du besoin de clarification demandée fréquemment par certains d’entre eux qui relèvent

parfois la confusion possible entre le mouvement laïque et le projet de Réseau d’Echanges Réciproques de Savoirs (RERS) Mangrove.

L’activité a donné lieu à un échange autour de la question des valeurs portées tant par le mouvement des RERS que par le mouvement laïque. Démêler les idées toutes faites, éclaircir les points qui demandent de l’être et prendre le temps de rappeler ce qui nous rassemble autour de ce projet a toute sa pertinence. Cette activité pourra être complétée en 2016 par des animations existant sur les raisons de l’implication du mouvement laïque comme structure et comme mouvement d’idées, porteur de valeurs.

4.2. Rencontres participatives4.2.1. Table-ronde programmatique Choix des orientations thématiques 2015

En amont de leur mise en œuvre, les Rencontres et Débats tout public veulent mobiliser les participants désireux de s’impliquer dans l’orientation générale des activités de l’année à venir. Les aspects matériels comme le créneau horaire, la diffusion de l’information, la possibilité de suivi à travers un article de presse, ou les orientations thématiques sont soumis à discussion collective. Méthodologiquement importante, cette rencontre doit encore intégrer de nouvelles personnes actives.

4.2.2. Petits Déjeuners Impertinents (PDI)

Et si on vieillissait tous ensemble ? – Sensibilisation aux enjeux de l’intergénérationnel

Cette rencontre part d’un constat : l’allongement de la durée de la vie a ouvert la voie d’une société permettant aux générations de se côtoyer, tout en impliquant d’adapter les structures de vie à ce contexte. Il importe de veiller à entretenir et favoriser, dans la conjoncture économique et sociétale actuelle, les relations intergénérationnelles, afin d’assurer un avenir solidaire à ces différents enjeux.

La question de l’intergénérationnel s’avère extrêmement consensuelle, puisque, comme souvent quand il y a un apparent consensus, le débat s’en trouve fort réduit. En apparence, il n’y a rien à débattre, puisque tout le monde semble d’accord. Pourtant, des questions dérangeantes traversent la réflexion sur l’intergénérationnel, et notamment  : les jeunes sont-ils demandeurs de cette forme d’activités  ? N’est-ce pas une préoccupation plus spécifiquement propre aux personnes âgées, demandeuses de rompre l’isolement ? Ou encore, d’associations pour qui l’intergénérationnel constitue une ressource d’activités ?

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trois angles différents : la situation des femmes migrantes, celles des jeunes qui quittent seuls leur pays d’origine, et comment envisager de nouveaux objectifs générateurs de plus d’égalité entre les populations du Nord et celles du Sud.

Le cycle proposé invitait à considérer l’évolution de nos représentations respectives. Vers quels types d’objectifs les relations Nord-Sud s’orientent-elles désormais  ? Ne faudrait-il pas revoir les représentations sur lesquelles se fondent les dynamiques mêmes qui régissent les relations politiques, économiques voire éthiques entre les pays du Nord et ceux du Sud ? La migration est considérée comme l’impératif d’une success story pour les aventuriers en quête de l’eldorado, d’une part, et comme une soi-disant invasion galopante dans les pays industrialisés, d’autre part ; la coopération au développement est envisagée dans la seule perspective de l’industrialisation, etc.

Film : Comme un lion - Débat : MENA, des ados dans la tourmente de la migration

L’objectif de la séance a été de sensibiliser aux conditions d’accueil des mineurs étrangers non accompagnés (MENA), et en déconstruisant par le dialogue les idées préconçues en matière de représentations mutuelles. Comment sont accueillis en Belgique les mineurs étrangers non accompagnés? Quels sont les dispositifs prévus pour leur assurer un logement, des soins de santé, une scolarité adaptée? Quelles sont les difficultés spécifiques propres à la situation de ces mineurs migrants ?

Si les premières questions posées ou opinions exprimées restaient fort centrées sur le scénario du film, les participants ont pris du recul en orientant la discussion sur l’actualité, la législation en Belgique et en Europe. La participation de jeunes mineurs étrangers non accompagnés et leur prise de parole a permis une réflexion sur les possibilités d’intégration et sur la législation actuelle. De plus, le public a pris connaissance de la dimension psychologique qu’entraîne cette expérience : solitude, méfiance, stress dû aux procédures qui se complexifient…

Liberté d’expression – Blasphème ? Moi non plus !

La liberté d’expression justifie-t-elle le droit de tout dire ? Quelles en sont les limites ? Quand liberté d’expression et droit au respect entrent-ils en contradiction ? Qui arbitre ? Cette rencontre fait suite à un atelier organisé en février par la Régionale, suite à l’attentat de la rédaction de Charlie Hebdo le 7 janvier à Paris. Un exposé interactif avait invité les participantes et participants à une mise en contexte historique de la caricature et du dessin satirique. Cette rencontre met le focus sur les tensions et enjeux liés à ce qu’on appelle « blasphème », c’est-à-dire des dessins ou des propos jugés offensants par une partie des adeptes des cultes monothéistes.

Il faut se méfier et rester attentif à toute tentative pour réduire la liberté d’expression dans l’espace du débat public, parce que «  les libertés ne se divisent pas  » (Vincent de Coorebyter). Le droit européen reconnaît la liberté d’exprimer des idées qui critiquent, qui inquiètent, qui choquent. En garantissant cette liberté, on préserve d’autres libertés (de conscience, d’association, de la presse, de culte). C’est aussi une garantie de liberté pour les cultes minoritaires. Une société démocratique et laïque se doit d’être pluraliste. Pour autant, le respect entre communautés confessionnelles ou convictionnelles n’exclut ni le débat, ni la contradiction, ni la critique, ni la raillerie, ni la dérision. Le dialogue se fonde à la fois sur le conflit et la volonté de chercher le cadre dans lequel les libertés de chacun sont préservées.

4.2.3. Soirées Lumières

Cycle 1 « Nord/Sud – l’écheveau des représentations »

En quelques années, le rapport entre les pays du Sud et ceux du Nord a glissé de plus en plus vers une politique de la gestion du risque : menaces terroristes, protestations contre les inégalités, alertes sanitaires, mais aussi consolidation de la citadelle Europe contre les flux migratoires. A travers trois films, ce cycle invite à réfléchir sur ces rapports selon

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Les perspectives d’avenir ne résident elles pas dans un échange et un partage d’expériences entre « ceux et celles du Nord » et « ceux et celles du Sud » ? La dimension artistique et culturelle ne serait-elle pas le meilleur vecteur de développement, d’émancipation et de résistance pour les partenaires d’ici et de là-bas ?

Pierre Doumont, le réalisateur et intervenant lors du débat, a souligné l’impact socio-économique du festival sur la région  : lors du festival, des marchandes ambulantes peuvent faire un large bénéfice qui améliore ainsi les conditions de vie ; les

organisateurs sont à la recherche de sponsors mais refusent de tomber dans les excès commerciaux. Ainsi la culture peut favoriser la bonne gouvernance car elle permet de véhiculer de nouvelles idées.

Cycle 2 « Un autre monde est possible : des idées à l’action »

La course effrénée à la rentabilité, la dépendance à des formes d’énergie mettant en danger même la possibilité de toute vie, les diktats de l’économie triomphante,… ont amené depuis plusieurs décennies de simples citoyennes et citoyens à repenser les manières de vivre, afin de garantir une qualité d’existence respectueuse de l’humain et de l’environnement. Les modes de vie hérités de la société industrielle et du paradigme néolibéral appellent de manière pressante un changement, une rupture, une révolution peut-être. Cette exigence de changement prend de multiples formes, mais toutes ont en commun le refus de la servitude et cherchent à s’affranchir du culte du profit, de la performance et de la consommation à outrance. A l’heure actuelle, les enjeux écologiques et sociaux demeurent les causes prioritaires de mobilisation collective.

Ce cycle s’est axé sur des actions illustrant le passage de l’indignation à l’action. Partant d’exemples divers, les films et les débats sont les témoins que des personnes opèrent des changements de manière individuelle ou collective dans leurs modes de vie, avec des impacts sur la société ou l’environnement, et ce malgré les exigences du monde du travail et de l’économie.

Film : Yam Dam – Débat : Femmes et migrantes : parcours de combattantes

La participation d’Evelyne Dogniez, directrice du centre «  Pierre bleue  » de la Croix-Rouge à Yvoir, a apporté un éclairage complémentaire sur l’accueil de femmes – avec ou sans enfants – en centre ouvert.

Les principales questions abordées en écho avec le film étaient : En quoi l’égalité hommes-femmes croise-t-elle les enjeux liés à la migration, et en particulier ceux de la migration des femmes ? Comment les enjeux de l’interculturalité amènent-ils à une réévaluation des luttes en faveur de l’égalité entre hommes et femmes ? Comment défendre un projet de société dans laquelle le respect des diversités culturelles ne met pas en danger les principes de liberté et de mixité  ? Comment appuyer les droits des migrantes et dénoncer les pratiques abjectes (d’exclusion ou d’exploitation). Une personne du service santé du SASER a présenté des actions de sensibilisation auprès de publics migrants mixtes, soulignant l’intérêt de la diversité de ce groupe par la nécessité, quelle que soit le sexe, d’être informé en matière de santé - prévention, contraception – pour être capable de prendre des décisions. Ce qui a été mis en avant, c’est la capacité d’agir des femmes, en-dehors de structures d’accueil, et de prendre des décisions.

Film : Esperanzah - Débat : Pour une coopération festive main dans la main

En Afrique, des citoyens luttent contre les régimes dictatoriaux. En République Démocratique du Congo, au Burundi et au Burkina Faso, les gens sont dans la rue, manifestent contre les présidents qui envisagent des modifications de constitution permettant des mandats illimités et contre leur mépris face aux mouvements populaires de contestation. De manière plus locale, de nouvelles formes de coopération voient également le jour. Le documentaire choisi en donne un exemple à travers l’expérience d’un festival du Burkina Faso, « Fesdig ».

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Lors du débat, des personnalités comme Pierre Rabhi ont été évoquées pour la volonté et la cohérence avec lesquelles elles pensent et agissent. Des participants ont témoigné de la démarche de simplicité volontaire, où chacun peut agir à son niveau de manière personnelle et consciente.

Film : Une douce révolte – Débat : Bâtir l’alternative

Lors de cette séance, les participants du potager partagé « Li bia cortil » ont présenté un document réalisé suite à leur sortie aux Fraternités Ouvrières de Mouscron.

Des questions-réponses avec le public sur la question du bio, de la diversité, de l’achat groupé de semences, entre autre, ont eu lieu. La discussion a porté sur le fait de transformer la lutte, plutôt qu’être contre quelque chose, affirmer quelque chose de positif, être pour. Pour certains participants, ce que l’on revendique a plus d’impact lorsqu’on procède de manière positive. Il est important d’être cohérent, en vivant de manière positive ce que l’on revendique. Puis laisser les gens se faire leur propre opinion, respecter l’avis de l’autre. La part du colibri, chaque mouvement, projet citoyen est une goutte d’eau qui se dilue, fait des petits. Pour les participants les mentalités changent, d’autres nuancent en disant que la majorité de la population ne se dirige pas vers une douce révolte.

Le groupe s’est interrogé sur l’autonomie. Des savoirs sont perdus parce que l’on perd l’usage de faire des préparations ou de réparer des objets par nous-mêmes, d’où l’importance de projets tels que les Réseaux d’Echanges Réciproques de

Savoirs ou les Accorderies. En plus, on a le plaisir d’offrir quelque chose à quelqu’un qui lui sera utile. On se sent valorisé.

Les participants ont également questionné la consommation et plus particulièrement notre environnement (pub, magasins…) qui pousse à la consommation. Il est important de résister pour ne pas épuiser notre terre. D’où l’importance d’aborder cette question dès le plus jeune âge et à l’école.

Plusieurs participants présents participent déjà à des initiatives comme le RERS Mangrove, un SEL ou un réseau de la transition. Les participants discutent d’initiatives wallonnes comme les villes qui ont des monnaies complémentaires (le valeureux à Liège par exemple, et l’initiative semblable qui se développe actuellement à Namur). Equicroq à Gembloux

Film : L’urgence de ralentir – Débat : Les paradigmes du ralentissement relèvent-ils de l’utopie ou de la nécessité ?

Ce documentaire a invité à une réflexion sur les possibilités de modes de vie alternatifs à travers engagements et initiatives citoyennes. Comment adapter notre mode de vie face aux exigences du monde du travail, de la communication, de l’économie ? Ralentir, oui, mais à quel prix ? Quels sont les sacrifices qu’exigeraient les alternatives proposées au mode de vie actuel des sociétés industrialisées ?

Le débat a permis d’envisager l’impact de la normalisation du modèle sociétal fondé sur la compétitivité, le productivisme et la consommation à outrance. Agir localement en veillant à un rapport au temps plus proche des cycles de la nature – saisons, climat – est une priorité. Il est urgent de se mobiliser, pour des raisons écologiques mais aussi pour améliorer les rapports humains. Pour certains participants, le documentaire n’apportait rien de nouveau parce qu’ils se sentent déjà engagés dans des processus similaires (RERS, potagers collectifs, coopérative). Le point commun de ces initiatives et du paradigme auquel elles se réfèrent, c’est la coopération génératrice de richesse et d’emploi, et non d’appauvrissement. Les participants se sont accordés sur l’importance de toucher les plus jeunes et de les sensibiliser à ces enjeux, de les impliquer dans ce type d’initiatives.

Film : Les meraviglie (Les merveilles) – Débat : Paradis perdu : passéisme ou avenir ?

Le désir de bâtir un monde autre se confronte parfois à la réalité du monde contemporain. Le « retour à la nature », à une « authenticité » présumée des modes de vie ruraux, n’est-il pas aussi largement fantasmé, idéalisé ? A quelles formes de renoncements le paradigme de la décroissance conduit-il ? Le projet d’une société qui s’affranchirait des réalités d’un modèle de société uniquement basé sur la technologie et de la « modernité » représente-t-il un « retour en arrière », voire une nouvelle forme de conservatisme ?

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Film : Song for Marion - Débat : Vieux comment ?

Lors d’une journée de réflexion à la Maison de la laïcité d’Andenne, la question du vieillissement de la population et du plaisir avait été abordée. Il en était ressorti que la possibilité de vivre une vieillesse heureuse allait de pair avec l’accès à des plaisirs (avec lucidité et sans contrainte). Si les plaisirs impliquent des risques, faut-il pour autant se les interdire ? Au risque de vivre une vieillesse dépourvue de sens ? Quels changements la période de la fin de vie apporte-t-elle ? À quelles normes le fait de vieillir confronte-t-il ? La rencontre entre les générations doit-elle être provoquée (par des activités, etc.) ? Comment lutter contre un risque éventuel de repli générationnel ? Comment la connaissance de notre finitude influence-t-elle notre manière d’être, nos convictions, nos croyances, nos rapports aux autres ?

La projection du film a suscité de nombreuses réactions enthousiastes, eu égard à la qualité du scénario, du jeu des acteurs et actrices. Pour les participants présents : « On rit et on pleure, parce que ce sont des situations très proches de

ce qu’on peut vivre » - deuil, maladie, rencontres intergénérationnelles (en rapport avec le rôle de la jeune bénévole qui organise la chorale dans le film). Pour une participante, cela évoque une partie de son vécu comme infirmière, notamment en ce qui concerne l’accompagnement des familles. Différents axes de réflexion se sont dégagés du récit du film : le plaisir à tout âge ; l’importance de la rencontre intergénérationnelle ; les défis, sel de l’existence. Il convient de rester vigilant devant les normes liées aux représentations sociétales du vieillissement (personnes âgées = obligation de rester actives, de donner une image de dynamisme presque forcené ou, à l’opposé, personnes âgées = fragiles, impotentes, immobiles). L’évolution du monde contemporain (accélération) et des technologies reste un point sensible à la problématique du vieillissement et à la difficulté des personnes âgées de ne pas se sentir exclues de la vie active.

En écho aux pistes de questionnement dégagées dans le film, quelques idées d’attitudes à privilégier voire d’actions à mettre en œuvre ont été exprimées par le public. Plusieurs des personnes présentes soulignent les problèmes financiers liés au grand âge, à l’éventuelle prise en charge si perte d’autonomie, aux soins de santé. Il s’agit avant tout de favoriser la rencontre d’autrui, à travers des activités adaptées : s’amuser à tout âge est possible, ce n’est pas nécessairement quelque chose de coûteux. Des services et associations existent qui offrent des possibilités de participer à des activités intéressantes.

(monnaie locale lancée par une asbl), transition Rochefort et Gelbressée sont aussi discutés. La question de la monnaie est longuement abordée car essentielle pour certains participants : la monnaie doit circuler localement et soutenir les producteurs et artisans locaux, cela permet de sortir d’un jeu spéculatif. Pour d’autres c’est s’enfermer dans un circuit fermé, un repli sur soi qui ne change pas vraiment grand-chose. L’approfondissement de cette question avec une personne pour et une personne contre serait intéressant.

D’autres initiatives sont encore présentées et discutées par les participants comme les habitats groupés, la conférence de Bea Johnson zéro déchet, le film  liber-terre projeté prochainement à l’Université de Namur… Pour conclure, pour les participants, il semblerait qu’être heureux c’est de la résistance, c’est déjà une douce révolte.

Cycle 3 « Idéal standard : une société, des différences »

Selon la subjectivité de l’observateur, une société peut sembler plus ou moins uniforme, ou plus ou moins susceptible d’accueillir les diversités. Aussi les grands axes de réflexion contemporains se recoupent-ils autour des enjeux d’une société « multi-  » ou «  inter-  »  : notamment sur les problématiques des cultures (inter ou multiculturel), des générations et du vieillissement (intergénérationnel), ou de l’intégration de la personne handicapée. L’approche de tels enjeux se subdivise en deux registres : d’une part la question de la norme formelle (adaptation de l’environnement social et économique permettant l’intégration de ces seuils de diversité à un projet sociétal commun) et d’autre part celle de la norme informelle. Dans le contexte d’une société démocratique, le mouvement laïque continue de défendre et de promouvoir le principe de l’égalité de tous, tant dans l’accès aux droits fondamentaux que dans le désir d’une communauté favorisant le pluralisme et le dialogue. Il s’agit de décloisonner les communautarismes ou les facteurs d’isolement à la fois dans l’élaboration d’un projet de société proposant des dispositifs générateurs de plus d’égalité que dans l’ouverture à l’autre dans sa différence. Les trois films choisis sensibilisent au regard porté par l’ensemble des catégories sociales sur ces personnes réputées différentes, emblématiques de ces diversités, souvent minoritaires).

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Lors de la discussion, le constat a été fait que le discours sur l’enseignement est souvent clivé de manière caricaturale : soit on en dresse un tableau ultra négatif (élèves pas motivés, profs jamais contents, etc.), soit on enjolive la réalité. Il existe des problèmes, certes, mais il faut se garder du discours passéiste selon lequel, systématiquement, on affirme que c’était mieux avant.

La réalité historique est probablement composite. Le film retrace un dispositif d’apprentissage différent de celui dont les participants présents s’en souviennent. Par ailleurs, plusieurs personnes se sont demandées de quelle manière le documentaire a été tourné. Il est difficile de répondre à ce genre de question. On ne peut que faire des suppositions. Il est vrai que le rapport à un documentaire média doit nous inciter à faire preuve d’esprit critique. On ne peut se défendre de penser que la réalité est déformée par ce biais.

Privilégier la rencontre interculturelle, développer des projets collectifs, organiser des activités d’intérêt commun et non excluantes (avec des réserves pour certains participants). Le RERS Mangrove constitue un levier, avec ses forces et ses faiblesses, pour apporter une synergie interculturelle, autour de l’apprentissage de la langue française. Les inconvénients (manque d’assiduité des participants, absence de cadre de validation – pas de titres) sont aussi des avantages  : les apprenants, femmes et hommes, des échanges ne sont pas confrontés à la rigueur d’un système d’obligation de présence, de réussite, etc. et sont de véritables acteurs de leur apprentissage.

Film : De toutes nos forces - Débat : Famille et handicap

Quelles expériences personnelles avons-nous fait de la présence d’une personne porteuse de handicap dans le cercle familial ? Quelles situations rencontrent ces familles et comment traversent-elles les questions et les difficultés qui font face ? Comment s’engager pour favoriser l’inclusion des personnes et des familles ? Quelles structures permettent aux parents d’obtenir aide et soutien ?

Les participants ont été touchés par différents aspects du film  : Les relations entre parents et enfants  ; l’adolescence  ; la volonté de l’être humain à déterminer ses choix et à réaliser ses rêves à

Il faut, le cas échéant, provoquer la rencontre intergénérationnelle, qui ne va pas de soi en-dehors de la cellule intrafamiliale. Les Réseaux d’Echange Réciproques de Savoirs (RERS) sont un exemple intéressant de ce type d’activités qui permet aussi de favoriser la transmission de savoirs et savoir-faire. Se garder de se sentir contraint par un « modèle sociétal » généré par la publicité, les médias, etc. reste vrai pour tous les âges !

La question des nouvelles technologies demeure un point sensible aux yeux des personnes présentes : sans doute un des problèmes les plus difficiles. D’autres font valoir que les nouvelles technologies ne sont pas « toute la vie » (autrement dit « le tout de la vie ») et que d’autres modes de communication, d’autres types d’activités et /ou de loisirs doivent continuer à avoir lieu d’être (jardinage, cuisine, cinéma, etc.). Les nouvelles technologies ne doivent pas constituer un but, mais un moyen. Il reste à réfléchir au(x) moyen(s) de les mettre au service de la dynamique intergénérationnelle.

Film : La cour de Babel - Débat : Vivre les diversités

Comment l’école relève-t-elle le défi de la société multiculturelle  ? L’apprentissage de la langue française constitue-t-il une condition indispensable à l’intégration ? Quels autres canaux peuvent permettre de développer la maîtrise de la langue française  ? Quels réseaux peuvent favoriser l’intégration des personnes issues de la diversité ? Quelle intégration notre société souhaite-telle promouvoir ? Comment les diversités trouvent-elles à coexister au sein de la société actuelle ? Comment communiquer entre nous ?

Le documentaire choisi pour ce cycle suit le parcours d’une classe de jeunes dont la maîtrise du français est encore insuffisante pour s’intégrer dans le circuit classique. Le sujet permettait également de questionner les biais d’apprentissage de la langue, en écho aux discussions des personnes qui, au sein du RERS, proposent des tables de conversation française et d’autres échanges de savoirs (voir Insertion des allochtones par la pratique du français).

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En février, un participant régulier des activités de la Régionale a proposé le premier sujet des rendez-vous : la consultation populaire pour le parc Léopold de Namur.

En mars, le décryptage des discours pessimistes et populistes du type : « Tous pourris » sur des dysfonctionnements de la démocratie ont été abordés et, en résonance positive cette fois-ci, l’actualité

des actions locales, sur des problématiques locales ou pas, par des personnes actrices du changement social. Un participant signale la facilité et le plaisir pris à devenir animateur-rédacteur-chroniqueur de blog et/ou de fanpage ainsi que le plaisir de s’approprier des moyens d’expression avec lesquels on se sent à l’aise.

En avril, le naufrage d’un cargo en mer Méditerranée, avec à son bord plusieurs centaines de migrants clandestins pour l’Europe – 800 morts, dont des femmes et des enfants – a questionné à nouveau les décisions politiques des pays européens, ainsi que le rôle du citoyen ordinaire face à cette question.

En mai, les participants ont retenu de l’actualité nationale le fait de pouvoir obtenir la dispense pour les cours dits philosophiques dans la grille de cours de l’enseignement officiel suite à l’arrêt de la cour constitutionnelle. En filigrane, émerge la question de savoir à quoi la dispense des actuels cours dits philosophiques et leur éventuel remplacement par un cours commun de citoyenneté et philosophie prétend répondre. Le pacte scolaire et la possibilité d’organiser un réseau de scolarité libre (confessionnel) génère objectivement le renforcement du communautarisme, dans la mesure où l’on observe depuis une période récente la création d’écoles musulmanes, à côté des traditionnelles écoles catholiques. La conclusion qui est ressortie de l’échange est que l’enseignement devrait être identique et égalitaire pour toutes et tous.

Lors du dernier rendez-vous en juin, différents sujets ont été abordés et plus particulièrement l’utilité, ou non, des cérémonies de commémoration ; le fait que la pratique d’un culte se confronte avec la perception d’un espace public sécularisé, au sein duquel les références religieuses semblent au mieux folkloriques, peut-être anachroniques, et au pire indésirables.

travers une société qui continue à valoriser une image normée de l’accomplissement et l’épanouissement.

D’autres pistes de questionnement ont été abordées  : le fait qu’en tant que personne valide, des moments surgissent où chacun puise dans ses dernières ressources. Certains participants se demandent si surprotéger les plus fragiles, que ce soit par l’âge, par le handicap, n’est pas entamer leur capacité à faire leurs propres choix.

Ce qui frappe c’est « l’obligation ressentie » par les personnes handicapées à faire leur preuve plus encore que les autres, et ce de manière permanente, comme Françoise Héritier l’écrit dans un article intitulé Pourquoi le handicap est-il discriminant ?. L’exigence de conformité à la norme, tout un chacun peut constater sur lui-même et sur les autres, la survivance d’un état d’esprit qui y correspond. Il est souvent symbolisé comme le regard d’autrui.

Deux questions essentielles restent posées  est-il vraiment possible de faire totalement changer le regard collectif en l’épurant radicalement de ses deux grandes modalités traditionnelles l’obligation d’être semblables aux standards et l’exigence de compassion) ou bien est-ce utopique de le penser ? et Quelle doit être la prise en charge par la solidarité nationale et par la société – au travers de ses entreprises, organismes, associations, etc., jusqu’où doit-elle aller ? sur quoi doit-elle se fonder ?

4.2.4. Rendez-vous en Terre d’actualités

Une fois par mois, ce rendez-vous entre midi et treize heures, propose à un public divers – travailleurs du secteur associatif du quartier et personnes participant à des activités de la Régionale ou d’autres – de se retrouver pour un moment d’échanges et de discussions sur des sujets d’actualité. Le principe  : chacun amène des articles ou des informations vérifiées sur un sujet d’actualité qu’il souhaite discuter avec d’autres. L’animateur de la Régionale aide au questionnement, alimente et modère le débat, classe les arguments pour aider chacun à analyser et choisir ses conclusions. Cinq rencontres ont eu lieu de février à juin.

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qui souhaitaient rendre compte de leur fréquentation d’une ZAD à partir de la projection du documentaire La révolution verte.

Ces engagements font écho à des enjeux d’ordre écologique, opposant la logique environnementale (protection des espèces animales en zones humides, lutte contre les impacts climatiques de l’activité humaine) aux logiques économiques et productivistes. C’est en s’inspirant de l’écologie politique et des mouvements alternatifs et autonomes des années 60 que les « zadistes » ont engagé de nouvelles formes de résistance collective. Dans une relative indifférence médiatique, à Notre Dame des Landes et au Testet, des affrontements parfois violents ont mis aux prises ces partisans de l’occupation et de la mise en place d’un milieu de vie alternatif et autonome, aux forces de l’ordre d’un pouvoir politique réputé asservi aux intérêts de la finance et du profit.

Le film documentaire a frappé une partie du public, car les images, filmées sur le vif, ne sont accompagnées d’aucun commentaire. La violence des interventions policières a fait forte impression et a étonné les personnes présentes qui ne connaissaient pas les actions

des ZAD. Les participants ont déclaré leur surprise que des faits aussi brutaux aient bénéficié d’une aussi faible couverture médiatique. Ces projets alternatifs provoquent souvent la méfiance de médias peu habitués à ce type d’approche à rebours de la société consumériste. Politiquement, il s’agit de lieux autogérés, ce qui provoque une forme de suspicion ou une distance du grand public. Il existe par ailleurs des collusions entre les entreprises à l’origine du projet contesté par les ZADistes, et les propriétaires des grands médias. Le contact, entre les personnes présentes et les jeunes intervenants, a généré un croisement de points de vue très différents. Si le public a affirmé la nécessité de confronter les réalités de tels engagements à des sources d’informations diverses, force est de constater que ces démarches de contestations se fondent aussi sur une réelle réflexion politique et sociale.

4.2.5. Rythmes à la vie

Les quatre rencontres Rythmes à la vie, une par saison, complètent les activités de rencontres et débats de la Régionale et font le lien avec celles de l’accompagnement individuel et/ou collectif des personnes d’assistance morale. Ouvertes à un large public, ces activités complètent également le dispositif de formation et de sensibilisation destiné aux bénévoles engagés sur le terrain. Les rencontres permettent ainsi de croiser des publics et d’enrichir les échanges d’expériences.

L’idée est d’amener un travail réflexif sur le sens de la vie tout en faisant l’expérience sensible du monde par des contenus variés et sous une formule modulable : visite de lieu, atelier plastique,… qui ouvrent le champ thématique. Les rencontres se penchent sur des questions d’écologie et d’environnement comme de philosophie. De manière générale, il s’agit de générer la réflexion et l’échange d’un point de vue philosophique, en questionnant les grandes comme les petites étapes de l’existence. La notion de rythme est comme un guide et la source d’inspiration des rencontres.

En 2015, les thématiques abordées ont été : La place de l’homme dans la nature; la mémoire d’un lieu et le rapport au sensible ; la mémoire d’un lieu : le cimetière de Belgrade. La 2e rencontre a été organisée en collaboration avec les Maisons de la Laïcité de Gesves et Andenne, dans la carrière d’Ohey.

4.2.6. Criminalisation de la contestation - Les engagements collectifs d’aujourd’hui : ZAD (Zone à défendre, collectifs,…)

Une partie du public ignore complètement l’existence des ZAD, ou d’autres formes d’engagements collectifs militants, et l’ampleur de ce phénomène ; même si les réseaux sociaux ont permis une grande prolifération d’extraits de publications en ligne, de blogs, de pages et de posts. Aussi la Régionale a-t-elle répondu à la demande de jeunes adultes

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- La table ronde associative et citoyenne Liberté, citoyenneté : pour le développement d’une valeur d’interculturalité basée sur l’empathie et la reconnaissance mutuelle s’est également tenue. Après l’émotion des attentats et suite à un traitement médiatique parfois discutable, il est apparu important pour la Régionale de revenir sur ces évènements et de trouver, ensemble, de nouvelles perspectives. L’important était également, de poser les bonnes questions en termes d’égalité des chances, plutôt que de stigmatiser et d’exclure. C'est pourquoi tant les citoyens que les acteurs du monde associatif ont été invités à participer à cette table-ronde sur le thème de l'interculturalité, avec l'appui du Centre d'Action Interculturelle (CAI) de la province de Namur.

Devenez fantassins de la démocratie ! Initiation à la caricature

Quelques heures pour permettre à chaque citoyen de s’approprier différents modes d’expression de la contestation.

Il s’agissait de sensibiliser aux enjeux de la liberté d’expression et, en particulier, à l’impact de la satire et de la caricature d’une part, et d’autre part à la dimension critique inhérente à la satire, au dessin de presse et à la caricature, garante d’une dynamique démocratique fondée sur le débat contradictoire et le pluralisme, par l’initiation pratique à la caricature.

Il a été proposé de s’exercer dans plusieurs registres, en faisant bénéficier les participantes et participants des conseils de Michel Di Nunzo (caricature comme portrait accentuant à outrance les caractéristiques physiques du modèle  ; dessin personnalisant un objet  ; dessin humoristique sur base d’un sujet d’actualité).

L’introduction a mis en perspective d'autres activités organisées par la Régionale en lien avec les assassinats de la rédaction de Charlie Hebdo et la question des enjeux de la liberté d’expression. Qu’est-ce qu’une caricature ? Pourquoi de simples petits dessins de presse, des « petits bonhommes » comme dit Luz (nouveau rédacteur en chef du journal), provoquent-ils un tel émoi, une telle violence, débouchant sur un massacre ?

L’intérêt des personnes a semblé très vif, au vu des nombreuses interrogations générées par les deux présentations. La priorité semble avoir été toutefois de passer à la pratique, avec des

4.2.7. Affirmer la liberté d’expression

L’après CHARLIE

Le premier programme d’actions du 4 au 13 février s’est voulu une réponse constructive à l’actualité récente proposant de prendre de la distance pour élaborer un retour réflexif et porteur de perspectives humanistes.

- L’exposition de la Régionale de Charleroi sur CHARLIE HEBDO Dessins de presse : Reflets du passé, au miroir de l’actu a été montée au Quai 22.

- Le ciné-débat Caricaturistes, fantassins de la démocratie de Stéhanie Valloato a été programmé. La projection a été suivie d’un échange avec un journaliste et un dessinateur de presse où a été soulignée la dimension critique de la libre expression, garante d’une dynamique démocratique fondée sur le débat contradictoire et le pluralisme. Les personnes présentes se sont montrées très soucieuses des divers enjeux liés aux droits et limites de la liberté de la presse, de la liberté d’expression et de la liberté de conscience. D’autres constats ont été formulés comme l’éducation, primordiale, pour éviter la manipulation par les images et par les médias, ou la présence actuelle du politiquement correct, d’autant plus que les journaux appartiennent à des actionnaires qui visent prioritairement le profit. La liberté d’expression est un fait social, elle doit être inclusive.

- L’atelier participatif Devenez fantassins de la démocratie  ! – Initiation à la caricature, a été organisé pour s’approprier différents modes d’expression de la contestation, dont la transmission d’outils graphiques mais aussi la sensibilisation aux enjeux de la liberté d’expression.

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Centre d’Action Laïquede la province de Namur

Rue de Gembloux 48 – 5002 NamurT. 081 73 01 31 – F. 081 71 60 [email protected] – www.laicite.com

Soirée Ciné-débatavec Sondron et Jean-François Dumont

Dès 18h Accueil et visite de l’expo19h Projection du film20h45 Débat : avec la participation de Jacques Sondron, dessinateur

de presse et de Jean-François Dumont, Secrétaire général adjoint de l’Association des Journalistes Professionnels (Belgique)

“Unes” de Charlie

HebdoDu 4 au 13 février 2015Entrée gratuiteQuai 22, rue du Séminaire

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- Atelier participatif sur le dessin d’humour, en écho à celui de février.

- Projection du film Même pas peur

Ces 3 moments ont apporté des questionnements complémentaires et des analyses nuancées dans un débat qui n’est pas nouveau, grâce à l’intervention de Jean Blairon sur les phénomènes dits de « radicalisation » et de Serge Poliart, éditeur responsable du journal satérique El Batia mourt sou.

Parce que «  les libertés ne se divisent pas  » (Vincent de Coorebyter), les différentes rencontres de février à décembre se retrouvaient autour d’une attitude critique et vigilante : rester attentif à toute tentative pour réduire la liberté d’expression dans l’espace du débat public. En effet une société démocratique et laïque se doit d’être pluraliste. Pour autant, le respect entre communautés confessionnelles ou convictionnelles n’exclut ni le débat, ni la contradiction, ni la critique, ni la raillerie, ni la dérision. Le dialogue se fonde à la fois sur le conflit et la volonté de chercher le cadre dans lequel les libertés de chacun sont préservées. Il y va de la survie même de la démocratie, comme condition de possibilité d’une communauté conflictuelle pacifiée. La question qui émergeait étant  : Y a-t-il une place pour un universalisme capable de conjurer la double impasse du fondamentalisme marchand et du fondamentalisme religieux ?

C’est todi les ptits k’on spotche

Les chômeurs sont de plus en plus ciblés comme des profiteurs. Bon nombre d’entre eux voient leurs allocations réduites voire supprimées. Ils perdent le droit à la vie privée. La pauvreté s’accroît de plus en plus.

Le 26 novembre, au Miroir, à l’initiative de la Ligue des Droits de l’Homme - section namuroise, quatre intervenants ont été invités à répondre aux questions du public : Maxime Prévot, ministre de l’action sociale de la Région wallonne ; Guy Fays, secrétaire général de la FGTB-Namur ; Thierry Jacques, secrétaire fédéral de la CSC-Dinant-Namur ; Alexis Deswaef, président de la Ligue des Droits de l’Homme.

résultats assez inégaux. L’intervenant a réussi néanmoins à transmettre quelques astuces techniques qui ont permis de progresser, fût-ce de manière modeste. A travers les remarques et interventions, le traumatisme qu’a représenté l’attentat de la rédaction à Charlie Hebdo s'est reéxprimé avec force. Les personnes se sont montrées très soucieuses des divers enjeux liés aux droits et limites de la liberté de la presse, de la liberté d’expression, de la liberté de conscience.

Blasphème ? Moi non plus !

Un exposé interactif a invité les participants à une mise en contexte historique de la caricature et du dessin satirique. Un focus s’est avéré pertinent sur les tensions et enjeux liés à ce qu’on appelle « blasphème », c’est-à-dire des dessins ou des propos jugés offensants par une partie des adeptes des cultes monothéistes. L’objectif a été d’informer sur les enjeux historiques liés à la liberté d’expression (laïcité, société sécularisée,…) ; de sensibiliser aux enjeux du dialogue au sein d’une société démocratique, pluraliste et multiculturelle et ainsi inviter à la réflexion sur les limites éventuelles de la liberté d’expression au regard de la composante religieuse de la société contemporaine.

Par la voix, par l’image, par l’action... Armons-nous d’impertinence !

Du 26 novembre au 17 décembre, quatre moments de rencontre ont eu lieu à Namur à l’initiative du CAL Namur et de la Ligue des Droits de l’Homme, qui ont choisi de s’engager autour de la défense des droits humains et des libertés, sur des axes de réflexion comme la dignité humaine au regard des discriminations sociales, la liberté d’expression et celle de la presse.

Le public a été invité à exprimer son engagement sous diverses formes.

- Exposition d’œuvres des étudiants en infographie et graphisme de trois écoles de Namur se sont exprimés par la voix afin d’agir en affirmant l’exigence toujours d’actualité selon laquelle s’armer d’impertinence, c’est se faire le défenseur des droits humains et des libertés.

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ensemble. Car agir ensemble permet de rejoindre un des objectifs des participants qui est de déconstruire les préjugés et stéréotypes liés aux jeunes, aux étudiants qui ne font que faire la fête et salir la ville, et aux vieux grincheux, qui ne savent pas s’amuser. En plus du bien vieillir, c’est la rencontre entre les générations qui motive les participants. De nombreux futurs projets collectifs sont ressortis des échanges : activité autour de la cuisine et de la transmission, une balade à Namur où chaque génération fait découvrir les lieux qu’elle fréquente, des débats sur la question de l’accessibilité à la culture ou de la mobilité pour les personnes retraitées, des visites d’expositions sur le thème de la santé…

Beaucoup de beaux projets ont été proposés. Parmi eux, 3 projets sont sélectionnés par le groupe et trois sous-groupes définis. Les trois thèmes choisis sont  : échanges intergénérationnels autour de la musique ; échanges intergénérationnels et interculturels autour du bien vieillir/du bien vivre ; échanges intergénérationnels autour de la cuisine et de la transmission. Ces trois sous-groupes se rencontrent régulièrement afin de mettre sur pied une grande activité en 2016.

4.2.10. Prévention – santé

Sexualité, SIDA et IST

> Journée mondiale de lutte contre le sida.

A cette occasion, la Régionale a participé à la sensibilisation du ruban rouge et distribution de préservatifs sur le marché de Noël à Namur. A partir des outils de la plateforme Prévention Sida « Les bons réflexes ».

> Point Relais Sida (PRS)

La Régionale accueille les réunions mensuelles de la Plateforme provinciale et participe à la sensibilisation destinée à un public divers dans le cadre d’actions menées en collaboration avec le SASER (Service de Santé Affective, Sexuelle et Réduction des risques de la Province de Namur) et d’autres PRS.

La Régionale axe sa sensibilisation à la prévention des IST-Sida et à la responsabilité par rapport aux questions de santé lors de ses autres animations Education à la Vie Relationnelle Affective et Sexuelle (EVRAS).

4.2.8. Education permanente – animation thématique

Une demande a été renouvelée pour la 4e année consécutive, par une enseignante du Collège de Saint-Servais pour qui le travail de la Régionale, au point de vue méthodologique, est cohérent avec son engagement dans le secteur de l’éducation permanente et entre en résonance avec les objectifs de formation de futurs animateurs. L’animation vise à clarifier la notion d’éducation permanente et de l’illustrer par des exemples d’activités afin de préparer une épreuve pratique. Le parti pris a également été de partir des questions précises des élèves, de leurs réactions et de leurs centres d’intérêt.

Pour faire suite à la présentation du sens et des objectifs liés au choix d’option des élèves, il est remarqué que l’animation d'éducation permanente est une animation engagée : on vise un projet de société, plus juste, plus égalitaire, plus libre.

Sous l’énoncé du décret, on devine la complexité d’un phénomène né, historiquement, des revendications du monde ouvrier. Synthétiquement, on pourrait répartir le champ d’action du secteur de l’éducation permanente en trois catégories : informer-sensibiliser-réfléchir ; argumenter ; interpeler-revendiquer. C’est aussi une méthode : une manière de travailler avec les personnes, de les inviter à s’engager pour une société plus juste et plus solidaire. La co-construction est privilégiée, même si le rôle de l’animateur est d’offrir un cadre.

Les étudiants bénéficient d'une transmission d’expériences sous forme de questions-réponses avec les futurs professionnels, de faire des allers-retours entre théorie et pratique.

4.2.9. Rencontres intergénérationnelles : bien vieillir

Des participants du RERS Mangrove et les étudiants du kot à projets Démocra’kot de l’Université de Namur se sont rassemblés pour construire un projet commun intergénérationnel. Chaque décennie est représentée de 1930 à 2000 sauf les années ’70.

Les rencontres qui ont eu lieu cette année avaient pour but de réfléchir ensemble à l’organisation d’une activité autour du bien vieillir. Force est de constater la richesse des échanges et l’enthousiasme autour de cette question et plus encore l’envie de faire

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4.3. Accès aux cultures4.3.1. Bibliothèque de rue

Le Chariot « Mille et une histoires »

Depuis 4 ans, avec un chariot de livres – mis à disposition par la bibliothèque de Namur – deux animatrices de la Régionale partent à la rencontre des enfants dans un espace public du quartier d’Hastedon à Namur. En plein air près de la plaine de jeu de la cité sociale, chaque mercredi de 14h à 16h, elles vont à la rencontre d’enfants entre 3 et 12 ans.

Cent cinquante enfants (dont vingt réguliers, et d’autres de passage ou par le biais d’une garderie du quartier), sont venus découvrir les activités proposées. D’une semaine à l’autre, les animatrices ne retrouvent pas les mêmes enfants. Il est donc important de faire plusieurs tours de la cité pour aller à leur rencontre et continuer à tisser des liens.

L’objectif de l’activité est d’éveiller l’enfant au plaisir de lire, de découvrir des histoires et des informations en tissant une relation de confiance, de susciter la curiosité afin qu’ils développent leurs goûts. Il ne s’agit pas de contraindre l’enfant à s’intéresser aux livres, mais de lui faire découvrir le plaisir du livre en tant que porte ouverte vers de multiples mondes. Des

lectures et des activités bricolages créatives sont proposées dès le début de la rencontre. Ensuite, les enfants choisissent d’autres activités dans le cadre de la bibliothèque ou non. Les enfants restent le temps qu’ils souhaitent ; il n’y a pas d’inscription préalable ni de frais.

L’accent est mis sur l’accueil, l’écoute et l’expression de ce qu’ils vivent et pensent. La lecture à haute voix est valorisante pour certains enfants, et un moyen de partage. Cette action permet également la sensibilisation à la déconstruction des préjugés, sur un sujet ou sur un autre. La bibliographie exploitable s’étoffe d’année en année pour un ciblage plus pertinent en fonction des besoins.

Dans nos locaux, la mise à disposition du public des brochures d’information sur les IST (Infections Sexuellement Transmissibles) et des préservatifs offre la possibilité de les emporter discrètement. Le public s’intéresse aux avancées de la recherche médicale et aux données chiffrées sur la maladie dans le monde. La qualité de vie des personnes séropositives en Belgique et dans le monde le préoccupe également. Certaines idées reçues sont ancrées sur les handicaps des personnes séropositives, leur durée de vie. Les actions de sensibilisation permettent de remettre en question un certain nombre de représentations. L’accueil d’un public divers - étudiants, personnes des centres d’accueil des réfugiés,… et la communication sur la mise à disposition des outils (brochures d’information et préservatifs) confirment la pertinence de notre service PRS.

Ce projet permet également la constitution d’un réseau sur l’ensemble de la province de Namur.

Droits à la santé

La Régionale participe au groupe de travail santé, initiée et coordonnée par le Réseau Wallon de Lutte contre la Pauvreté (RWLP). Cette année, la réflexion du groupe s’est concentrée sur la réalisation d’une brochure « Comment obtenir nos droits à la santé ? ». La Régionale relaie cette information via son site Internet et sa Newsletter mais aussi grâce à ses partenaires en contact avec des personnes qui ont des difficultés d’accès à la santé pour diverses raisons.

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4.3.3. Les semeurs curieux

Stage de printemps : Découvrir, échanger, explorer

Durant 5 jours des congés de printemps, onze enfants ont découvert de nombreuses activités et pratiques différentes autour des cultures du monde. Ils réfléchissent, s’amusent et prennent connaissance de diverses cultures par des activités d’éveil, de bricolage et des ateliers de cuisine.

Au début du stage, les enfants sont invités à mettre au point, avec l’appui des animateurs, la charte qui fixera les lois et les réparations du groupe pour favoriser le vivre ensemble. La dimension pédagogique et critique est essentielle pour les animateurs. Ils procèdent en invitant les enfants à s’interroger sur leurs connaissances de leur environnement culturel le plus proche (patrimoine, histoire, environnement). La méthode choisie privilégie la participation créative, par le biais d’activités plastiques, ludiques, et de réflexion. A plusieurs reprises, les enfants sont invités à formuler leur avis et à synthétiser ce qu’ils retiennent de chaque activité proposée. Une séance d’évaluation est systématiquement réalisée à la fin de chaque journée. A travers des jeux et des activités créatives faisant appel à la réflexion notamment au cours d’un atelier de philosophie pour enfants, ils acquièrent également des pratiques d’écoute et de solidarité qui favorisent la vie commune de ces quelques jours. Une volontaire a aussi proposé une animation de sensibilisation aux gestes du quotidien favorisant la sauvegarde de l’environnement, en commençant par être attentif à ce qui nous entoure. Ce stage s’est particulièrement orienté sur les possibilités de sorties qui s’offraient au groupe et qui pouvaient être effectuées au maximum à pied. A la fin du stage, une évaluation succincte est également organisée avec les parents, un premier contact d’accueil au moment de l’inscription ayant permis de créer du lien avec eux.

Stage d’automne : découvrir, observer, créer

Durant les 5 jours de congés d’automne, neuf enfants ont découvert les richesses de la saison automnale, ses récoltes, ses possibilités, à travers différentes activités didactiques et ludiques. Ils ont exploré le conte et questionné à travers la philosophie pour enfants. 2 sorties ont permis d’explorer et d’apprendre à connaître leur environnement avec un guide nature puis avec un mycologue. Le stage s’est clôturé par un atelier cuisine et de

Carnet de bord de la Bibliothèque de rue

Une chronique hebdomadaire est rédigée par les animatrices. Il y est précisé le nombre d’enfants, les parents ou autres adultes rencontrés sur le terrain et le type de relations nouées. Y est aussi précisé la sélection des ouvrages choisis chaque semaine avec les caractéristiques graphiques ou narratives et la tranche d’âge ciblée, ainsi que des activités créatives en lien avec les livres proposés. Des propositions de livres préférés par les enfants sont aussi présentées tous les mois via la Newsletter de la Régionale ou la feuille Info du RERS Mangrove.

4.3.2. Projet Boîte à livres le libre voyageur

A l’initiative de deux participants du RERS Mangrove d’installer une boîte à livres devant les locaux de la Régionale et après l’avoir présenté au collectif du RERS où il a rencontré un vif intérêt, un projet distinct collectif de boîte à livres s’est développé en 2015 à travers une série de cinq réunions.

Pour la Régionale, l’objectif est d’apporter un soutien à un public de personnes adultes réunis pour concrétiser un projet citoyen. Pour les participants, l’objectif est de s’engager collectivement autour d’une action qui favorise une dynamique de quartier, favorise le partage par le biais du livre et débouche concrètement sur l’installation d’une boîte commune accessible au public.

Durant les réunions, les participants réfléchissent à comment faire connaître et animer la boîte à livres et son futur contenu. Elles veulent mettre l’accent sur la transmission et les voyages possibles des livres. Le fonctionnement de la boîte y a aussi été débattu. Le principe est que chaque personne y dépose un livre, inscrive dans le livre un petit mot sur le pourquoi il aime ce livre et pourquoi il souhaite qu’un autre lecteur le découvre.

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campement de base (dont une partie côté espagnol), ils sont partis à la découverte des racines chrétiennes, juives et musulmanes de l'Europe, basant leur réflexion et leurs activités historiques sur les grands mythes et les plus célèbres légendes conservées dans la mémoire collective occidentale. Les 35 jeunes âgés de 16-18 ans provenaient également de France et de Belgique et ont été hébergés en alternance au centre A Chêne et Roc à Arreau ainsi qu’au camping de Puyarruego en Espagne.

4.3.5. Semons des cultures

La culture est par essence politique, elle construit notre vision du monde et s’impose à la fois comme outil de domination et d’émancipation. Quand les medias dits populaires tentent de normaliser les masses par leur flux constant de messages dénués de sens et d’analyse critique, le milieu associatif entre en résistance pour défendre et promouvoir la culture populaire et permettre aux citoyens de se réapproprier histoire, racines, pratiques artistiques, modes de vie, choix intimes et collectifs, quitte à assumer des orientations subversives ou marginales qui remettent en question l’ordre établi mais affirment avec force des choix politiques alternatifs.

Une certaine culture élitiste associée aux organes du pouvoir a longtemps constitué une forme de colonisation des esprits et provoqué une invalidation des cultures minoritaires.

En 2015, la Campagne d’éducation permanente du mouvement laïque s’est collectivisée avec le PAC et le CIEP pour identifier le néocapitalisme, le machisme et le racisme comme vecteurs de ces dominations qui gangrènent encore aujourd’hui nos sociétés.

Au-delà de ces dénonciations, les outils de la campagne présentent des initiatives menées par des citoyens qui font le pied de nez à la violence sociale engendrée par la pauvreté, au consumérisme, au gaspillage, à l’absence d’égalité effective entre femmes et hommes, à la disqualification et au rejet des personnes étrangères…

Pour découvrir ces projets culturels et sociaux alternatifs menés par des citoyens en Wallonie et à Bruxelles, la Régionale s’est mobilisée avec ses partenaires à la Gare de Namur au petit matin lors d’une interpellation des voyageurs avec distribution de badges, paquets de semences et brochures.

transformation de fruits de saison. Des bricolages de saison avec les matériaux disponibles dans la nature ont rythmé le stage. Suite à l’évaluation de fin de stage, la fabrication du jus de pommes a été l’activité la plus appréciée par les enfants, suivi des jeux dans les bois, de l’atelier cuisine et des bricolages.

Le nombre d’enfants a difficilement été atteint. Il est possible que la diffusion du prospectus dans les écoles soit survenue un peu tardivement. Le parti pris de l’organisation de ce stage a été de tirer avantage de la proximité des activités proposées dans le voisinage de la Régionale et des ressources humaines dont nous disposions, comme le RES Mangrove, par exemple.

4.3.4. Rencontres de jeunes Laïcitad

Du 19 juillet au 2 août 2015, ce sont deux échanges de jeunes qui ont été menés conjointement dans les Pyrénées en France, à quelques dizaines de kilomètres l'un de l'autre, autour de ces deux notions de société multiculturelle et d'interculturalité.

Laïcitad, terres d’échanges

D'une part, les plus jeunes (13-15 ans), ont pris conscience, sous la forme du théâtre, de la danse, d'ateliers philosophiques et d'activités récréatives, des préjugés qui trop souvent sont attachés aux communautés de notre société, avant de proposer, sous la forme d'improvisations, de nouvelles solutions ou pistes de réflexion. Ce premier groupe, composé de 60 jeunes issus de France et de Belgique, logeait au centre A Chêne et Roc à Arreau.

Laïcitad, exploration des mythes et des légendes d’Europe

D'autre part, les plus âgés (16-18), ont vécu activement la confrontation avec les autres cultures, sous la forme d'énigmes et de défis sportifs en montagne. À partir de leur

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participants pour entrer en communication avec le public. La communication a mis l’accent sur le dessin afin de toucher aussi les personnes ne maîtrisant pas la langue française. D’autres aspects pratiques ont également été débattus, comme l’installation d’une cabine d’essayage ou l’utilisation de tickets comme moyen de réduire les abus de consommation avec les mentions N’accumulez plus, Choisissez vos possessions, ne les subissez pas.

Après chaque évènement, les participants, qui en sont les initiateurs, et les organisateurs se sont réunis pour une évaluation critique, dynamique et joyeuse.

4.4.3. Festival des savoir-faire

Pour la 2e année consécutive, le Festival des savoir-faire a pour objectif de faciliter la rencontre entre le plus grand nombre possible de participants du RERS, et de faire la promotion à l’extérieur des activités du projet à travers la présentation de différents savoir-faire du RERS Mangrove. Pour ce faire, l’évènement a eu lieu l’un des deux jours de la brocante du quartier.

Une centaine de personnes – enfants et adultes, de toutes origines sociales et culturelles participant ou non au RERS, du quartier ou des alentours – ont eu la possibilité de participer à des échanges dans les différents stands tenus par les participants et des travailleurs de la Régionale. Au cours de ces échanges, l’occasion est propice pour parler des objectifs, valeurs et philosophie communes au CAL et au RERS tout en répondant aux questions des personnes de manière conviviale et personnalisée.

Grâce à une bonne communication interne et externe, un groupe de participants s’est constitué pour organiser l’évènement, s’est mobilisé six mois avant l’activité à cinq reprises,

s’assurant que chacun puisse exprimer sa créativité, ses idées et trouver une dynamique et des synergies communes.

Des délégations de ces participants organisateurs se sont rendues dans les différents échanges afin de présenter le projet et de mobiliser les autres participants à l’organisation et à la participation au Festival. Un collectif de potagistes namurois s’est joint au Festival pour proposer la construction d’hôtels à insectes.

4.4. Proximité et solidarité4.4.1. Li bia cortil, un potager partagé

Depuis le printemps 2014, un potager en bacs réunit des jardiniers autour de l’échange de savoirs et savoir-faire en culture potagère, permaculture…

Des activités comme une bourse d’échange de graines, la fabrication d’hôtels à insectes, ont été organisés par les participants ainsi que des rencontres avec d’autres jardins collectifs ou solidaires comme les fraternités ouvrières de Mouscron ou plus localement à Namur et dans ses environs. Des liens entre les produits récoltés et des ateliers cuisine du Réseau d’Echanges Réciproques de Savoirs Mangrove ont eu lieu, favorisant la sensibilisation au développement de dynamique locale et solidaire, et la mise en œuvre de solidarités toujours à inventer et renouveler. Des adultes et quelques enfants se sont engagés dans ce projet durant toute l’année.

4.4.2. Gratiferia-donnerie

Suite à la volonté de participants du RERS Mangrove de continuer à organiser des Gratiferias en 2015, des contacts ont été pris avec des associations partenaires qui programmaient aussi ce type d’évènement à Namur : la maison de l’écologie, le SIREAS et le Réseau des Consommateurs Responsables (RCR). L’organisation des Gratiferias est motivée par la volonté de réemployer des matériaux et des objets afin de provoquer des actions anti-gaspi et de développer la solidarité collective.

Organisés avec le support d’un animateur de la Régionale, ces évènements sont aussi l’occasion de rencontres entre personnes de diverses origines sociales et culturelles participant ou non au RERS Mangrove. Une équipe s’est formée pour monter le projet en réfléchissant à la manière d’améliorer l’évènement.

Une première Gratiferia a eu lieu en mars et une seconde en mai avec, en amont, l’organisation d’un atelier afin de créer des affiches mettant en exergue les valeurs du projet et des

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79page855.1. Education à la vie relationnelle affective et

sexuelle (EVRAS)5.1.1. Willy Peers

L ´exposition Willy Peers, un humaniste en médecine a été installée à la Free Clinic du 24 mars au 13 avril 2015. La Free Clinic est une maison médicale et un centre de planning familial pratiquant des interruptions volontaires de grossesse. Disposée dans les espaces d’attente, l’exposition a été visible pour les usagers de la Clinic.

5.1.2. Plaisirs d’amour

Cette animation fait partie des activités vie relationnelle, affective et sexuelle développées par la Régionale depuis bientôt quinze ans. Elle est complémentaire des animations Serrement d’amour et Clé des Genres.

Les notions de plaisir, d’intimité, de droits individuels, de couple, de responsabilité, de santé, d’interculturalité sont abordées par les ados ou par le public des encadrants institutionnels qui viennent se former sur le lieu de l’exposition permanente.

Nous constatons que la plupart des demandes d’animations dans le cadre de l’exposition Plaisirs d’amour sont faites pour des publics scolaires de jeunes à partir de 15 ans. Une animation a été réalisée pour un groupe de jeunes adultes portant un handicap mental léger qui a également bénéficié d’une animation avec un Centre de Planning familial.

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5.1.4. La clé des genres

L’animation permet de déconstruire les stéréotypes de genre à travers les représentations et les rôles attribués aux filles et aux garçons. Elle clarifie les notions de genre, d’identité sexuelle, sexe biologique et orientation sexuelle. Elle permet d’apporter des éléments de réponses aux nombreuses interrogations des participants sur les rôles traditionnellement endossés par les hommes et les femmes. Elle invite à réfléchir à ces relations dans une perspective égalitaire en repérant leurs manifestations et leur influence dans notre vie quotidienne.

L'outil a également été utilisé pour introduire la thématique d’une rencontre à l’occasion de la journée des femmes.

5.1.5. Diversité et homosexualité – Défense des droits LGTB

La Régionale a organisé une rencontre en collaboration avec la coordination LGBTQI d’Amnesty International et un groupe d’action locale dont l’objectif est de sensibiliser aux enjeux de lutte contre l’homophobie en Belgique et dans d’autres pays du monde. Un autre objectif est de définir certains termes (homophobie, genre, transgenre…) utilisés souvent de manière diverse et vague.

Cette activité a donné aux personnes des outils pour agir pour la défense des droits humains, et contre le combat contre toutes formes de discrimination. Le témoignage d’un journaliste et militant LGBTQI de Tunisie, demandeur d’asile en Belgique victime de harcèlement dû à son orientation sexuelle, a aussi donné la possibilité de comprendre une situation de discrimination. Avant cette activité, une sensibilisation avait été faite auprès d’un tout public sur les pays qui continuent à stigmatiser les personnes homosexuelles. Cette action a permis de déconstruire d’autres formes de préjugés, à l’égard de certains pays.

5.1.3. Serrement d’amour

Depuis 6 ans l’animation permet de prolonger les questionnements autour des violences entre partenaires souvent émergeants lors des animations Plaisirs d’Amour. L’activité permet de mieux comprendre les phénomènes de violence dans le couple en caractérisant cette violence et en la plaçant dans un cycle chronologique grâce à différents outils.

Le cadre structurel et culturel de nos sociétés nous assigne des rôles sociaux contraignants et aux opportunités inégales pour les hommes et les femmes. Que ce soit à l’école, dans la vie privée, dans les loisirs sportifs ou le monde du travail, les différences entre les hommes et les femmes se traduisent souvent en perceptions inégalitaires. Ces inégalités impactent l’autonomie individuelle et les libertés d’action, le plus souvent au détriment des femmes.

Éduquer à l’égalité des genres, c’est remettre en question les modèles dominants et affirmer qu’il n’y a pas qu’une seule manière d’être un homme ou d’être une femme : il y en a autant qu’il y a d’individus. Regarder notre société avec le filtre « genre » c’est la voir comme le résultat d’un processus, d’une construction altérable, sur laquelle chacun d’entre nous a le pouvoir d’agir. C’est œuvrer à ce que chacun puisse être fille ou garçon, homme ou femme comme il ou elle l’entend, en posant de vrais choix de vie, notamment au niveau de l’orientation scolaire ou de l’activité professionnelle.

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échangé avec les participants sur l’investissement émotionnel de couples demandeurs, les relations qui se tissent avec les mères porteuses et la constitution du lien avec l’enfant à venir.

5.2.2. Art et esthétique

Dans la continuité du projet et des thématiques abordées en 2014, une matinée de conférences-rencontres a eu lieu au Centre Hospitalier Régional de Namur (CHRN) – avec Gwendoline Hausermann (art-thérapeute de l’Association Belge d’Art-Thérapie asbl), Cédrine Gorreux (esthéticienne, Le Temps d’un Instant asbl) et Éveline

Demelenne (Coach en équilibre de vie et mieux-être mental, Funambule asbl) – a été à la découverte de médias artistiques et esthétiques offrant des alternatives aux traitements classiques des patients.

5.2.3. Vieillir dans le mouvement des émotions

La deuxième rencontre au Centre Hospitalier Régional de Namur (CHRN) – avec Stefan Agrigoroaei (professeur en psychologie du vieillissement de l’UCL) et Dominique Bigneron (directeur du Domaine des Rièzes et Sarts à Couvin) – a été d’apporter un regard théorique et concret sur la question de vieillissement et de la place des émotions dans le processus.

5.3. Choix en fin de vie 5.3.1. A Corps perdu

Conçue et réalisée par la Régionale, l’exposition A Corps Perdu, la mort en face propose, le temps de la visite, de regarder la mort, selon un parcours qui retrace symboliquement la prise de conscience progressive de la mortalité de l’être au fil de la vie.

Accueillie au printemps au sein de la Cité Miroir de Liège, des conférences, animations, visites guidées et films ont permis de soutenir et nourrir la réflexion. Les délégués de la

CYCLE DE CONFÉRENCES-DÉBATS

Proposé par le Centre d’Action Laïque de Namur et le Service Laïque d’aide aux Personnes, en partenariat avec la Ligue des Usagers des Services de Santé

CO-AGITATIONS

ESPACE LÉONARD DE VINCI

« ART ET ESTHÉTIQUE, DE NOUVELLES VOIES

POUR LE SOIN ? »Gwendoline HAUSERMANN

Art-thérapeute (Association belge d’art-thérapie asbl) Alexandra KSIAZECK

Musicothérapeute indépendanteCédrine GORREUX

Esthéticienne sociale (Le temps d’un instant asbl)

SAMEDI20 JUINDE 9H30 À 12H30

ENTRÉE LIBRE ET GRATUITE

INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS [email protected] WWW.LAICITE.BE

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CYCLE DE CONFÉRENCES-DÉBATS

Proposé par le Centre d’Action Laïque de Namur et le Service Laïque d’aideaux Personnes, en partenariat avec la Ligue des Usagers des Services de Santé

SAISON 2015

ESPACELÉONARDESPACELÉONARDESPACE

DE VINCI

« VIEILLIR DANS LEMOUVEMENT

DES ÉMOTIONS » Stefan AGRIGOROAEI

Professeur en psychologie du vieillissement(Université catholique de Louvain - Institut de Recherche

en Sciences Psychologiques, IPSY) Dominique BIGNERON

Directeur d’institution (Domaine des Rièzes et Sarts à Couvin)

SAMEDI10 OCT.DE 9H30 À 12H30

ENTRÉE LIBRE ET GRATUITE

INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] WWW.LAICITE.BE

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5.2. Accompagnement et éthique 5.2.1. Gestation pour autrui (GPA)

En Belgique, la gestation pour autrui, pratique médicale venant en aide aux couples ne pouvant pas avoir d’enfant, est encadrée par des conditions strictes mais néanmoins floues. À l’ère des nouvelles formes de parentalité et de filiation, ce mode de reproduction reste controversé.

La Régionale a proposé d’apporter un éclairage critique au cours de deux activités de type débat avec la participation d’intervenants, afin de cerner les enjeux de la gestation pour autrui. Cette dernière ayant une dimension individuelle et collective, la réflexion éthique la concernant est traversée de points de vue variés. L’objectif est d’analyser les représentations dominantes de ce début de 21e siècle. En effet, les avis oscillent entre le péril d’une marchandisation de l’humain et une vision altruiste de la démarche.

Projection débat Melody

Dans le cadre du Festival du Film francophone, le film de Bernard Bellefroid, fiction où une jeune femme devient mère porteuse à cause de contraintes financières, s’adressait à un large public, composé pour la majeure partie de jeunes de plus de 16 ans. Les informations transmises par l’intervenante, Sylvie Lausberg, chargée de projet au CAL, psychanalyste et historienne, ont précisé le cadre belge et les balises du débat autour de la gestation pour autrui. Diverses questions ont été posées prenant notamment en compte le droit de l’enfant.

Gestation pour autrui

Une autre rencontre a eu lieu au Centre Hospitalier Régional de Namur (CHRN) – avec l’intervention de Sylvie Lausberg – dans la continuité de son apport précédent mais orientée pour un public adulte composé notamment d’infirmières et bénévoles accompagnants de personnes. Françoise Cailleau, docteur en psychologie clinique et maître de conférences, a

Le Centre d’ACtion LAïque de LA provinCe de nAmur

partenaire du FiFF CAmpuSprésente Melody

Lundi 5 oCtobre à 9h30 - cinéma ELdorado

LE CaL Namur aNimEra uN débat EN saLLE à L’issuE dE La projECtioN

LE thèmE: Mère porteuse, un geste pour autrui ?

iNfos Et prévENtEs via www.fiff.bE

avec le soutien de

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CYCLE DE CONFÉRENCES-DÉBATS

Proposé par le Centre d’Action Laïque de Namur et le Service Laïque d’aide aux Personnes, en partenariat avec la Ligue des Usagers des Services de Santé

SAISON 2015

espace Léonard de Vinci

« GeStAtION POUr AUtrUI, AU COrPS

de LA fAmILLe »françoise CAILLeAU

docteur en psychologie clinique - maître de Conférences (Université Libre de Bruxelles - Unité de psychologie

du développement et de la famille)Sylvie LAUSBerG

Psychanalyste et chargée de projet (Centre d’Action Laïque asbl)

samedi28 NOV.de 9h30 à 12h30

eNtrée LIBre et GrAtUIte

InformatIons et InscrIptIons [email protected] www.laIcIte.be

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au Centre hospitalierrégionalde namur

dans le cadre de la campagne éducation permanente « famille » du Centre d’Action Laïque

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.S’impliquer pour agir.

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León a répondu par la singularité de chacune de ces personnes, qui avaient choisi librement de s’engager dans l’expérience, et a insisté sur ce que lui et les danseurs, chorégraphes ou encore musiciens du film ont retiré : un échange très fort (le film présentait donc des duos « patient-danseur/chorégraphe »), une découverte humaine et de l’Autre dans son être le plus intime. Sur la dimension éventuellement thérapeutique de la démarche, Jorge León a tenu à préciser qu’il ne s’inscrivait pas dans cette veine. La rencontre collective et l’expérience ont un impact sur le vécu

des personnes qui y prennent part, donc sur leur corps et leur esprit, mais son intention est artistique, le résultat attendu est celui d’un film de cinéma, un cinéma ancré dans un rapport au réel des corps et des individus.

5.3.3. Etapes de vie et rituels dans une perspective laïque

Un formateur de la Régionale est intervenu au cours d’une formation organisée par l’Association des Soins Palliatifs en Province de Namur (ASPPN). Le public cible de cette formation est composé de professionnels de la santé (médecins, infirmiers, kinésithérapeutes, …) qui seront amenés à accompagner des personnes engagées dans une prise en charge palliative.

L’intervention Étapes de vie et rituels dans une perspective laïque, a permis, dans un premier temps, d’informer sur les fondements socio-politiques de la laïcité en Belgique. Dans un second temps, le propos s’est resserré sur l’objectif central de ce module axé sur la spiritualité : initier et sensibiliser aux contours philosophiques de la pensée laïque, des contours toujours en mouvement car mus par le principe du libre-examen.

Régionale ont communiqué à leurs homologues liégeois la matière utile à s’imprégner des contenus de l’exposition, du catalogue et des questionnements liés à la thématique, pour pouvoir accompagner le public tout au long de sa visite. Cette formation comprend aussi la transmission des supports d’animation et de formules de rencontres participatives déjà expérimentées au préalable.

5.3.2. Before we go

Le 13 mai 2015, La Régionale s’est associée à l’Association des Soins Palliatifs en Province de Namur (ASPPN) à l’occasion de la projection du film Before we go, du réalisateur Jorge León. Un film résolument non conventionnel mettant en images la démarche singulière de trois personnes en fin de vie rencontrant des chorégraphes, des acteurs et des musiciens dans le cadre de l’Opéra de la Monnaie. Ensemble,  ils participent à une expérience unique où se mêlent musique, danse et silence. Leur quête prend la forme d’un hommage rendu à la fragilité humaine, entre réel et représentation, corps tragiques et esprits libres. Ensemble, ils questionnent leur propre rapport à la mort.

Le public présent a émis des motifs de satisfaction quant à différents éléments. D’une part, ils ont profité de la présence du réalisateur pour saluer le film. D’autre part ils ont apprécié le choix du film. En effet, il s’agissait d’un film aux antipodes des propositions grand public qui était présenté en projection unique. Le processus à l’œuvre dans ce film a été mis en avant, soit une démarche de production artistique avec des personnes en fin de vie, au plus près de leurs corps, leurs ressentis, leurs douleurs, leurs angoisses, leurs jaillissements, leurs fragilités, leurs forces… Le débat s’est d’ailleurs orienté sur ces sujets. Il a toutefois plus été question d’une rencontre avec le réalisateur que d’un débat à proprement parler. Par rapport à la démarche artistique proposée par Jorge León à ces personnes, une question, restée centrale aux échanges, a été la suivante : «  La participation à ce film fut-elle thérapeutique pour les patients ? Qu’en ont-ils retiré ? ». Jorge

N o r M E s

With Simone Aughterlony, Benoît lAchAmBre, noël minéo, lidiA Schoue, meg StuArt, michel VASSArt, thomAS WodiAnkA Director Jorge león | Cinematography rémon Fromont, Jorge león, thomAS SchirA | Music lieSBeth deVoS, WAlter huS, george VAn dAm, AlexAnder VerSter

Director’s assistant céliA deSSArdo | Sound Quentin JAcQueS | Scenography & costumes Ann Weckx, nAtAchA BeloVA, SilViA hASencleVer | editing mArie-hélène morA | Sound mixing Benoît BirAl Production deriVeS - Julie FrereS | Lines producers VéroniQue mArit, SABine rASkin | Coproduction Present Perfect, cBA – centre de l’audiovisuel à Bruxelles, rtBF –

unité de Programmes documentaires, les Films du Fleuve, Pillarbox a division of new impact, with the support of de munt – la monnaie, toPAZ, la Ville de Bruxelles - 2014 – WWW.deriVeS.Be/BeFore-We-go

b y J o r g e L e ó n

BEFOREWE GO

Mercredi 13 Mai à 20h

au Quai 22

(rue du séminaire 22 à Namur)

Projection suivie d’une rencontre

avec le réalisateur

Jorge LeÓN

Pour plus d’infos contacter le CAL Namur T. 081 73 01 31 - [email protected] – www.laicite.com

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Le caL Namur, l’aSPPN et le caméo Nomade présentent

. Dynamiquedémocratique.

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.S’impliquer pour agir.

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87page93 6.1. Publications Mise en lumières

Les dossiers sont construits pour aider à l’exploitation pédagogique de films sélectionnés pour la qualité d’impact sur des publics-cibles et des thématiques précises.

• Liberté et laïcité au Maroc Le chant des tortues

• Amour et Différence Oumy et Moi

• Enfermement Car tu porteras mon nom

• Assuétudes et dépendances Arme de destruction massive

• Environnement Les derniers jours de Tuvalu

Ils peuvent être téléchargés gratuitement sur notre site et exploités en direct par des enseignants.

Feuille Info du RERS Mangrove

Publication mensuelle diffusée à tous les membres du RERS

Newsletter

Depuis septembre, la Régionale s’est dotée d’une Newsletter électronique mensuelle.

C o M m U N i c a t i O N

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6.3. Réseaux sociaux

Facebook

Pinterest

Twitter

6.2. Site InternetActualisation des sites

www.laicite.com

www.acorpsperdu.be et www.lamortenface.be

www.vodoun.eu

www.laicite.org

www.laicite.eu

www.laicite.com

C o M m U N i c a t i O N

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Outre les réunions statutaires mensuelles, le Conseil d’administration a également mis en place des groupes de travail visant une interaction accrue entre les différents acteurs du mouvement laïque dans la province de Namur.

Joël RENARD, Président

André VERLAINE, Vice-président

Pierre BODART, Secrétaire

Ariana BURRINO, Secrétaire adjointe

Francis VANESSE, Trésorier

Matthieu HANCISSE, Trésorier adjoint

Fernand BRABANT

Georges CHARLES

Suzanne COLLARD

Joël CORDIER

Jean-Claude GORREUX

Martine GOSSET

Monique HERNU

Gladys RENARD

Jean-Paul SALMON

Michaël VAN CUTSEM

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7.1. Le Conseil d’administration

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7.3. L’équipe Alice BOTQUIN, directrice

Eric AUDOUBERT, chargé de mission

Frédérique BIANCHI, coordinatrice

Julie BIERLAIRE, déléguée à l’animation

Nadine CULOT, agent d’entretien

Sonia DAMBLY, déléguée à l’accueil-secrétariat

Christophe DE MOS, délégué à l’animation

Sophie GERARD, déléguée à l’animation

Aurélien GHISTELINCK, délégué à l’animation

Brigitte HOPCHET, assistante administrative, logistique et comptable

Caroline LIEVROUW, assistante de direction

Benoît THOMAS, délégué à l’animation

Patrick VANDERVEIKEN, délégué à l’animation

Angélique VIVONE, comptable

Les délégués bénéficient de formations et/ou de supervisions tout au long de l’année selon leurs besoins pour augmenter compétences et bien-être au travail (3P, Animation de base EVRAS, BA4 électricité, Economie sociale et solidaire, Ecritures sur support actuel, Entre volonté et intérêt de l'aîné et du professionnel: quel respect pour les séniors, EOL, Gestion des conflits, Philo pour enfants, Prise de parole en public, Travail en hauteur, Usages de drogues, Violence, Win10)

7.2. Les volontaires conseillers moraux agréés par le SLP dans les hôpitaux, maisons de repos, et de soins

Georges CHARLES, Officiant cérémonies

Maya DAMADIAN, Centre hospitalier de Dinant, Résidence Sainte-Anne

Michel DEBREMME, CHR de Namur

Claudine DELBASCOURT, Résidence Dejaifve à Fosses, Beau Vallon à Namur, Le Temps des Cerises à Biesmes

Marie-Jeanne HENIN, Maison d’Harscamp à Namur, Home La Closière à Namur, Foyer Saint-Anne à Namur, Officiante cérémonies

Monique HERNU, Présidente régionale du SLP, officiante cérémonies

Michel NIVARLET, clinique St Luc à Bouge

Thierry SPIERKEL, Officiant cérémonies

Francine VAN BUGGENHOUT, CHR de Namur

Nous remercions celles et ceux qui s'engagent à nos côtés bénévolement. Si vous désirez offrir du temps à l'asbl nous recrutons des volontaires pour nous aider à développer notre réseau de solidarité.

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. Dynamiquedémocratique.

Un sens à La Vie.

Droits de L’Homme. Participation

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.S’impliquer pour agir.

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Maison de la Laïcité d’EghezéeRoute de Gembloux 195310 EGHEZEEasbl Tél 081 81 16 [email protected]

Maison de la Laïcité François Bovesse de NamurRue Lelièvre 5 5000 NAMURasbl Tél 081 22 43 63 Fax 081 22 44 58 [email protected] http://www.laicite-namur.be

Maison de la Laïcité de GesvesChaussée de Gramptinne 118 5340 GESVESasbl Tél. 0478 03 64 94 [email protected] Maison de la Laïcité de La BruyèreRue des Vanneux 18 5020 SUARLEEasbl Tél 081 56 04 87 [email protected]

Maison de la Laïcité de Viroinval-DoischeRue Vieille Eglise 5A 5670 NISMES asbl Tél 060 31 20 20 Fax 060 31 13 82 [email protected]

Pensée et Humanisme Laïques EghezéeRoute de Gembloux 19 5310 EGHEZEEasbl Tél 081 81 24 28 [email protected]

Service Laïque d’Aide aux Justiciables – Arbor&Sens NamurRue Lelièvre 55000 NAMURRue Camille Henry 77-795500 DINANTasbl Tél 081 26 13 52 Fax 081 22 44 17 [email protected]://www.arboretsens.be

Service Laïque d’Aide aux Personnes Namurc/o Monique HernuRue de Gembloux 485002 Namurasbl Tél 081 74 73 66 GSM 0475 61 43 74 Fax 081 56 77 91 [email protected]

Action Laïque Basse Sambre - Maison de la Laïcité de Sambreville Rue de Falisolle 485060 AUVELAIS asblTél 071 81 61 06 Fax 071 81 61 [email protected]

Cercle Humaniste de Cerfontaine, Walcourt, Philippeville, Florennes Boulevard de l’Enseignement 55600 PHILIPPEVILLEasblTél 071 66 67 78 Fax 071 66 67 78 [email protected] http://users.skynet.be/cercle.humaniste.philippeville/cercle_humaniste.htm

Maison de la Laïcité d’Andenne Humanisme et Raison - Amis de la Morale Laïque d’AndenneAvenue Belle Mine 105300 ANDENNEasbl Tél 085 84 22 30 Fax 085 84 66 [email protected]

Action Laïque – Maison de la Laïcité Pierre de Meuse c/o Félix Allebosch Rue des 4 arbres 81 5170 LUSTIN asbl Tél 0476 561 [email protected]

Amis de la Morale Laïque de NamurRue Lelièvre 5 5000 NAMURasbl Tél 081 22 43 63 Fax 081 22 44 [email protected]

Amis de la Morale Laïque de Gembloux-Sombreffec/o Monique HernuRue de l’Ourchet 3 5030 BEUZETasbl Tél 081 56 71 94 Fax 081 56 77 91 [email protected]

Beauraing Action LaïqueRue du Chapy 67 5570 BEAURAING asbl Tél 082 71 21 [email protected]

Cercle Laïque de l’Arrondissement de Dinant - Maison de la Laïcité DinantRue Courte Saint-Roch 5 5500 DINANTasblTél 082 22 22 99 Fax 082 22 86 61 [email protected]://www.laicite-dinant.be Extension de l’ULB Namur c/o Jean-Marc Foubert Avenue de la Vecquée 23 B5000 NAMURassociation de fait [email protected]

Famille d’Accueil Odile Henri Namur-LuxembourgRue Courte Saint-Roch 5 5500 DINANTrelais Tél 082 22 86 60 Fax 082 22 86 61 [email protected]

Fête de la Jeunesse Laïque Viroinval-DoischeRue Vieille Eglise 5A5670 NISMESasblTél. 060 31 13 82 [email protected]

Ligue de l’Enseignement et de l’Education Permanente Namur-DinantRue Lelièvre 55000 NAMURasbl Tél 081 22 87 17 Fax 081 22 44 53 [email protected]

Maison de la Laïcité de Cerfontaine, Walcourt, Philippeville, FlorennesBoulevard de l’Enseignement 5 5600 PHILIPPEVILLE asblTél 071 66 67 78 Fax 071 66 67 [email protected]

S ’ i m p l i q u e r p o u r

7.4. Les Associations Locales

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Merci aux auteurs des fresques

qui nous ont inspirés par leurs liens

avec l'imaginaire de l'année 2015

Création & Réalisation:

The Design Factory

010 60 19 18 - 0475 72 51 72

Rapport d’activités 2015

Centre d’Action LaïqueProvince de Namurrue de Gembloux 485002 NamurTél : 081/73 01 31www.laicite.com