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Rapport de la huitième session de la Conférence des Parties à la Convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac
Conférence des Parties à la
Convention-cadre de l’OMS
pour la lutte antitabac
Huitième session
Genève, Suisse, 1-6 octobre 2018
Rapport de la huitième session de la Conférence des Parties à la
Convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac
Genève, Suisse, 1-6 octobre 2018
Rapport de la huitième session de la Conférence des Parties à la Convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac
Huitième session de la Conférence des Parties, rapport
provisoire – Jour 4
1.2 Pouvoirs des participants (texte mis à jour)
Document FCTC/COP/8/2
1. Conformément à l’article 19 du Règlement intérieur, la Conférence des Parties a décidé à sa
deuxième séance plénière que le Bureau de la Conférence des Parties examinerait, avec l’aide du
Secrétariat de la Convention, les pouvoirs des délégués et ferait rapport sur cette question à la
Conférence des Parties pendant la session. Le rapport (document FCTC/COP/8/2) a été établi le
3 octobre 2018. La Conférence des Parties a adopté la décision correspondante (…, Pouvoirs des
Parties) à sa quatrième séance plénière le 3 octobre. Il a été annoncé le 4 octobre que les pouvoirs en
bonne et due forme de toutes les Parties avaient été reçus et un rapport révisé reflétant cette constatation
a été publié sous la cote FCTC/COP/8/2/Rev.2).
6.2. Publicité en faveur du tabac, promotion et parrainage : représentation du tabac dans les
médias de divertissement : rapport du groupe d’experts
Document FCTC/COP/8/7
2. La Commission a examiné les amendements au projet de décision contenu dans le document
FCTC/COP/8/7. Il a été établi qu’un amendement rédactionnel devait être apporté à l’alinéa 2 e) pour
que le membre de phrase concernant l’invitation d’observateurs au Groupe de travail se rapporte à
« jusqu’à trois observateurs ».
3. Les amendements proposés et l’accent mis à nouveau sur la lutte contre la publicité en faveur du
tabac, la promotion et le parrainage ont bénéficié d’un large soutien. La plupart des Parties ont accepté
la proposition tendant à créer un Groupe de travail intersessions chargé d’élaborer un addendum aux
directives de la Convention-cadre de l’OMS pour l’application de l’article 13 dont les membres auraient
l’expertise technique nécessaire. Certaines Parties ont estimé peu souhaitable d’ajouter le qualificatif
« tels que les inhalateurs électroniques contenant de la nicotine » aux « produits liés au tabac » car il
pouvait faire penser à un lien avec l’article 13. À l’issue d’un débat informel, une majorité des Parties
ont toutefois appuyé l’adjonction d’un paragraphe supplémentaire comprenant ce membre de phrase.
Certaines Parties ont demandé que l’expression « centre d’information » soit utilisée à l’alinéa 3b) afin
d’éviter toute confusion avec les « centres de connaissances » existants du Secrétariat ; par ailleurs
l’expression « centre d’information » était appropriée, l’objet du centre étant de proposer des
collaborations et l’échange d’informations par l’intermédiaire du Secrétariat. Certaines Parties se sont
demandé si les propositions tendant à ce que le Groupe de travail et le centre de connaissances
établissent tous deux un site Web sur la publicité, la promotion et le parrainage transfrontières ne
feraient pas double emploi.
4. Au terme de nouvelles consultations informelles, il a été convenu que le Secrétariat de la
Convention serait prié de créer un centre d’information sous la forme d’un site Web sur la publicité, la
promotion et le parrainage transfrontières et que le site serait disponible au moins dans les six langues
officielles. Au cours des consultations informelles, une certaine confusion a régné entre les participants
concernant le sens du mot « addendum » et il a donc été décidé d’utiliser l’expression « directives
Rapport de la huitième session de la Conférence des Parties à la Convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac
spécifiques » sur la publicité, la promotion et le parrainage transfrontières et sur la représentation du
tabac dans les médias de divertissement. Comme il n’avait pas été possible d’aboutir à un consensus
sur un projet d’amendement rappelant que les cadres réglementaires sur la publicité en faveur du tabac,
la promotion et le parrainage couvrent l’ensemble des produits du tabac, tant traditionnels qu’émergents
(par exemple les produits du tabac chauffés), mais devraient aussi tenir compte des inhalateurs
électroniques de nicotine, la Partie ayant proposé l’amendement a accepté de le retirer. Les références
à un protocole éventuel sur la publicité, la promotion et le parrainage transfrontières ont été supprimées,
reflétant ainsi les vues exprimées par un grand nombre de Parties.
5. La Commission A a approuvé le projet de décision à soumettre à l’adoption de la Conférence des
Parties. À sa cinquième séance plénière, le 6 octobre, la Conférence des Parties a adopté la décision
FCTC/COP8(x), dont le texte figure dans le deuxième rapport de la Commission A (document
FCTC/COP/8/A/R/2).
6.3 Rapport de situation sur les questions techniques relatives aux articles 9 et 10
(réglementation de la composition des produits du tabac et réglementation des
informations sur les produits du tabac à communiquer, y compris tabac pour pipes à
eau, produits du tabac sans fumée et produits du tabac chauffés) : rapport de l’OMS
(suite)
Document FCTC/COP/8/8
6. Conformément à la décision FCTC/COP7(14), l’OMS a établi un rapport de situation sur la
poursuite de l’élaboration des directives partielles pour l’application des articles 9 and 10 de la
Convention-cadre. Le rapport de situation contenu dans le document FCTC/COP/8/8, traite des mesures
de réduction du pouvoir addictif du tabac, de la surveillance du marché des nouveaux produits du tabac,
du renforcement des capacités d’essai nationales et de l’élaboration de méthodes d’analyse chimique
des cigarettes, du tabac pour pipe à eau et du tabac sans fumée. Il comprend aussi les délibérations et
les recommandations scientifiques du groupe d’étude de l’OMS sur la réglementation des produits du
tabac (TobReg) et du réseau OMS de laboratoires du tabac (TobLabNet).
7. Les Parties se sont félicitées du rapport, et notamment du travail accompli par l’OMS sur les
modes opératoires normalisés pour mesurer la nicotine et les nitrosamines spécifiques au tabac dans le
tabac sans fumée et de ses activités visant à renforcer les capacités de laboratoire et d’analyse dans les
États Membres. Une Partie a suggéré qu’en attendant les pays dépourvus d’une capacité de laboratoire
sur leur territoire envoient à l’OMS des échantillons à analyser. Une autre a déclaré que la
réglementation des produits du tabac devait être fondée sur des éléments solides établissant des relations
de cause à effet et que d’importantes procédures de protection des données devaient être en place pour
tout mécanisme concernant les informations à communiquer. Des stratégies étaient nécessaires pour la
question du comportement de compensation chez les consommateurs de tabac à la suite d’une réduction
de la teneur en nicotine des produits du tabac.
8. La Commission A a examiné un projet de décision traitant de la réglementation de la composition
des produits du tabac et des informations à communiquer, dans lequel il était notamment proposé de
suspendre le mandat du groupe de travail constitué par la Conférence des Parties dans sa décision
FCTC/COP1(15) concernant l’élaboration de directives pour l’application des articles 9 et 10. L’auteur
du projet de décision a fait valoir que le groupe de travail avait peu avancé ces dernières années en
raison du manque d’expérience des pays dans ce domaine. Il a été proposé de remplacer le groupe de
travail par un groupe d’experts chargé d’examiner les raisons du faible taux d’application des articles 9
Rapport de la huitième session de la Conférence des Parties à la Convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac
et 10 et de faire rapport à la Conférence des Parties, à sa neuvième sessions. Le Secrétariat de la
Convention proposerait une liste d’experts parmi lesquels les membres du groupe seraient choisis. De
nombreuses Parties ont appuyé la proposition et suggéré que les Présidents du TobReg et du TobLabNet
devraient en faire partie, de même qu’un représentant de la société civile doté de l’expertise voulue.
Elles ont souligné que les travaux du groupe d’expert ne devaient pas faire double emploi avec ceux du
TobLabNet ou du TobReg.
9. D’autres Parties ont estimé que le groupe de travail pouvait encore obtenir de bons résultats et
que les travaux accomplis jusqu’ici – notamment les directives partielles pour l’application des articles
9 et 10 déjà publiées et les travaux préliminaires sur le pouvoir addictif et la toxicité des produits du
tabac – ne devaient pas être perdus. Une Partie a offert ses services comme facilitateur supplémentaire
du groupe de travail. Une autre a proposé de maintenir le groupe de travail et de constituer aussi le
groupe d’experts pour fournir l’expertise nécessaire.
10. Une Partie a proposé d’ajouter un paragraphe supplémentaire invitant le Secrétariat de la
Convention, en coopération avec l’OMS, à organiser une réunion pour examiner les éléments
disponibles sur la ventilation du filtre de cigarette et à faire rapport sur les conclusions de la réunion à
la Conférence des Parties, à sa neuvième session.
11. Un grand nombre de Parties ont préconisé la suppression de la référence aux « méthodes »
TobLabNet qui donnait encore lieu à des divergences considérables. D’autres ont estimé que le
TobLabNet et le TobReg avaient produit beaucoup d’orientations utiles, notamment les modes
opératoires normalisés TobLabNet accessibles sur le site Web de l’OMS, qui méritaient d’être
reconnues. Plusieurs Parties ont estimé que les méthodes TobLabNet pourraient être utiles à certaines
d’entre elles, en fonction de leur cadre réglementaire spécifique. L’auteur du projet de décision a
expliqué que les méthodes pour mesurer et évaluer le contenu des produits du tabac étaient relativement
simples, faisant appel à des techniques scientifiques comme la chromatographie en phase gazeuse. La
mesure des émissions était en revanche bien plus complexe : il fallait recourir à une machine à fumer
programmée avec des paramètres pour la durée et la fréquence d’inhalation et le choix des valeurs
retenues pour ces paramètres était tout sauf simple. Ni les méthodes approuvées par l’Organisation
internationale de normalisation, ni les méthodes intensives utilisées plus récemment ne peuvent donner
un reflet exact de la consommation par des fumeurs humains dans des conditions très variables.
12. La Commission a examiné un projet de décision soumis par une Partie intitulé « Nouveaux
produits du tabac y compris les produits du tabac chauffés » ayant pour objet d’aider les Parties à
surveiller l’utilisation des nouveaux produits du tabac, d’élaborer des mesures de réglementation
appropriées et de régler les problèmes de réglementation concernant la classification et les émissions.
La décision demandait un rapport complet sur les conséquences pour la santé et le pouvoir addictif des
nouveaux produits, un examen des processus chimiques et physiques auxquels sont soumis ces produits
au cours de leur utilisation et une évaluation pour déterminer si les modes opératoires normalisés
disponibles pour la composition et les émissions sont applicables.
13. Beaucoup de Parties ont salué la présentation du projet de décision et souhaité se porter coauteurs.
Certains participants se sont engagés à apporter un appui technique et à assurer une analyse au
laboratoire pour un projet de rapport qui serait établi par des scientifiques et des experts indépendants.
Les données scientifiques sont essentielles pour protéger et appliquer la Convention-cadre de l’OMS et
l’on a estimé que de nouveaux travaux de classification aideraient les Parties à combattre la diffusion
d’arguments de commercialisation trompeurs. Plusieurs Parties ont demandé que l’intitulé du projet de
Rapport de la huitième session de la Conférence des Parties à la Convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac
décision soit remplacé par « Produits du tabac nouveaux et émergents y compris les produits du tabac
chauffés ». Certaines Parties ont fait part de leur souhait de recevoir une formation supplémentaire ou
une assistance technique concernant la mise en œuvre de la décision.
14. Plusieurs Parties étaient d’avis que le libellé devait être plus contraignant : au paragraphe 4, les
mots « envisager de prendre des mesures » pourraient être remplacés par les mots « prendre des
mesures » et les mots « INVITE les Parties à prendre note » par les mots « PRIE les Parties de prendre
note ». Plusieurs Parties ont demandé la suppression de certains ou de l’ensemble des alinéas du
paragraphe 4 au motif que tous les produits du tabac sont réglementés par les Parties conformément à
la Convention-cadre de l’OMS et que par conséquent des spécifications plus détaillées concernant les
lois et règlements nationaux applicables à un groupe de produits du tabac pourraient prêter à confusion.
Si l’alinéa e) est maintenu il conviendrait d’inverser l’ordre des mots au début de l’alinéa qui se lirait
« interdire ou restreindre ».
15. Sur suggestion de la Présidente, il a été convenu que les amendements au projet de décision
seraient examinés dans une réunion informelle.
6.4. Rapport de situation sur les questions techniques relatives aux articles 4.2.d
(questions de sexospécificité), 5.3 (ingérence de l’industrie du tabac), 17 et 18 (autres
moyens de subsistance et protection de l’environnement) et 19 (responsabilité)
Document FCTC/COP/8/9
16. Conformément à la décision FCTC/COP7(12), l’OMS a préparé un document faisant état des
données factuelles relatives au tabagisme et à ses conséquences chez les filles et les femmes, chez les
garçons et les hommes, ainsi que sur les populations vulnérables ; à l’expérience des Parties en matière
de mise en œuvre de politiques de lutte antitabac sexospécifiques ; ainsi qu’aux possibilités d’action
publique que les Parties doivent examiner lors de l’élaboration et de la promotion de politiques de lutte
antitabac sexospécifiques.
17. Lors de sa septième session, la Conférence des Parties a adopté la décision FCTC/COP7(8) et a
prié le Secrétariat de la Convention de continuer à promouvoir la cohérence des politiques vis-à-vis de
l’article 5.3 au sein du système des Nations Unies, d’établir un centre de connaissances pour
l’article 5.3, de mettre au point et de diffuser les meilleures pratiques en ce qui concerne l’adoption et
la mise en œuvre de l’article 5.3 et des directives associées, et de faire rapport de ses activités de
sensibilisation à la huitième session de la Conférence des Parties. Le rapport, présenté dans le document
FCTC/COP/8/9 a résumé les progrès réalisés dans l’application de l’article 5.3 par les Parties et a
présenté en détail les travaux menés par le Secrétariat de la Convention, en collaboration avec l’OMS,
d’autres partenaires et des experts internationaux. Un représentant du Secrétariat de la Convention a
présenté le rapport.
18. Conformément à la décision FCTC/COP7(10), le Secrétariat de la Convention a préparé un
rapport sur ses activités visant à promouvoir l’application des articles 17 et 18. Pour répondre à une
demande de la septième session de la Conférence des Parties dans sa décision FCTC/COP7(11), le
Secrétariat de la Convention a également préparé un ensemble d’instruments relatifs à l’article 19, qui
a été lancé lors de la Dix-Septième Conférence mondiale sur le tabac ou la santé, organisée en mars 2018
au Cap (Afrique du Sud).
19. La Présidente a fait remarquer que deux projets de décision avaient été déposés par les Parties,
l’un intitulé « Protection des politiques de santé publique en matière de lutte antitabac face aux intérêts
Rapport de la huitième session de la Conférence des Parties à la Convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac
commerciaux et autres de l’industrie du tabac » et l’autre intitulé « Rapport de situation sur les questions
techniques relatives aux articles 4.2.d) (risques sexospécifiques), 5.3 (ingérence de l’industrie du tabac),
17 et 18 (activités de remplacement et protection de l’environnement) et 19 (responsabilité) ».
20. Les Parties ont reconnu l’importance des politiques et des stratégies de lutte antitabac
sexospécifiques pour réduire la consommation de tabac chez les hommes et freiner la croissance
inquiétante de la consommation de tabac chez les femmes. L’importance de la prise en compte de l’âge
et des facteurs socio-économiques a également été évoquée. Plusieurs Parties ont souligné qu’il fallait
déconseiller la consommation de tabac chez les femmes enceintes et protéger les femmes et les filles de
la fumée secondaire. Étant donné que le tabagisme passif sévit surtout à l’intérieur des maisons, les
mesures réglementaires ne suffiront pas pour régler le problème ; des approches sociales et culturelles
sont également nécessaires. Les Parties ont également fait remarquer qu’il fallait contrer les efforts
publicitaires de l’industrie ciblant les femmes, et en particulier les jeunes femmes. Le Secrétariat de
l’OMS et le Secrétariat de la Convention ont été invités à poursuivre leurs efforts visant à mettre à jour
des données factuelles pertinentes et à collecter les expériences des pays en matière de sexospécificités
de la lutte antitabac.
21. Tout en affirmant qu’il était nécessaire de tenir compte des différences entre les hommes et les
femmes dans les stratégies de lutte antitabac, la délégation de la Fédération de Russie a déclaré qu’il
était regrettable que les auteurs du rapport de l’OMS sur les sexospécificités dans la lutte antitabac
soient allés au-delà du mandat qui leur avait été octroyé en vertu de la décision FCTC/COP7(12). Les
définitions et les concepts généralement admis ont été mal interprétés et la terminologie acceptée à
l’échelle internationale n’a pas été utilisée. En outre, le rapport traite de sujets dépassant le champ
d’action de la Convention et sur lesquels la communauté internationale n’a pas convenu d’approche
commune. La Fédération de Russie s’est montrée en désaccord avec les conclusions du rapport et a
souhaité que sa position soit notée dans le rapport de la Conférence des Parties.
22. Concernant les articles 17 et 18 sur la fourniture d’un appui à des activités de remplacement et
sur la protection de l’environnement, il a été souligné que toute politique visant à promouvoir des
activités de remplacement de la culture du tabac devait être fondée sur des données factuelles et
judicieuses sur le plan local pour pouvoir être appliquée. Sinon on risque de priver les cultivateurs de
tabac de leurs moyens de subsistance et d’accroître la pauvreté ce qui irait à l’encontre de l’ODD 1. On
a fait observer que les femmes participant à la production du tabac peuvent être d’importants agents de
l’innovation et promouvoir la diversification.
23. Au début de la discussion sur le projet de décision portant sur la protection des politiques de santé
publique face aux intérêts commerciaux et autres de l’industrie du tabac, certains représentants ont
félicité le Secrétariat de la Convention pour ses travaux de promotion de la politique type de prévention
de l’ingérence de l’industrie du tabac au sein du système des Nations Unies et ils ont accueilli avec
satisfaction les propositions visant à mettre en place une stratégie de collecte de fonds élaborée
conjointement avec l’Organisation internationale du travail et d’autres institutions des Nations Unies
concernées. Il a été généralement admis qu’il était nécessaire de surveiller les opérations de l’industrie
du tabac et d’alimenter une base de données avec des informations sur les propositions de politiques, la
recherche, le marketing et le financement de tiers par l’industrie du tabac.
24. Toutefois, certaines Parties ont mis en garde contre le fait qu’appeler directement à l’action des
entités extérieures à l’OMS ne relevait pas du mandat de la Conférence des Parties. Certaines Parties se
sont dites préoccupées par le fardeau financier et/ou administratif excessif que certaines des activités
Rapport de la huitième session de la Conférence des Parties à la Convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac
proposées imposeraient, par exemple la proposition visant à une surveillance des agissements de
l’industrie du tabac dans une juridiction particulière. Une Partie a déclaré que la proposition d’une étude
des possibilités de tenir l’industrie du tabac pour responsable des dommages qu’elle cause ne peut
relever d’un projet de décision sur l’influence indue. D’autres Parties se sont interrogées sur la valeur
ajoutée de la mesure proposée par rapport aux mesures déjà mises en œuvre par les Parties et le
Secrétariat de la Convention, et ont demandé un rapport détaillé sur les incidences en matière de
ressources financières et humaines de cette décision, en particulier sachant que ces coûts seraient un
élément du débat sur le budget en cours dans la Commission A. Un représentant du Secrétariat de la
Convention a informé la réunion que les incidences financières découlant du projet de décision, avant
toute modification, s’élevaient à environ US $120 000.
25. En ce qui concerne les articles 17 et 18, les Parties ont fait part de leur soutien aux études et aux
modèles économiques concernant de possibles cultures de remplacement, ainsi qu’aux mesures d’appui
aux groupes vulnérables travaillant à la culture du tabac, en particulier les femmes et les enfants. Une
Partie a attiré l’attention sur les possibles répercussions sociales et économiques sur les cultivateurs de
tabac des mesures visant à éliminer la culture du tabac dans les pays où aucun moyen de subsistance de
remplacement n’est encore disponible. Les cultures de remplacement doivent être modélisées et faire
l’objet d’essais pour s’assurer qu’elles sont économiquement viables avant que les infrastructures de la
culture du tabac ne soient démantelées. Les conséquences négatives de la culture du tabac sur
l’environnement doivent être distinguées de celles de l’agriculture en général.
26. Concernant l’article 19, on a fait observer que le rapport ne contenait pas d’informations sur les
progrès du Secrétariat de la Convention concernant l’établissement d’une base de données d’experts et
d’institutions susceptibles de fournir aux Parties une assistance technique liée à la responsabilité de
l’industrie du tabac, ainsi que le demandait la Conférence des Parties dans sa décision FCTC/COP7(11).
Un représentant du Secrétariat a expliqué qu’il n’avait pas été possible d’établir une base de données
en l’absence des fonds nécessaires. Les Parties ont noté que l’article 19 pouvait offrir un bon moyen de
demander des comptes à l’industrie du tabac et a instamment prié le Secrétariat de poursuivre ses efforts
en vue de l’établissement d’une base de données et de soumettre un rapport de situation sur la question
à la neuvième session de la Conférence des Parties.
27. Lors de la discussion initiale relative au projet de décision correspondant, un intervenant a
demandé un rapport détaillé sur les incidences en matière de ressources financières et humaines de la
décision et s’est dit préoccupé par certaines dispositions qui pouvaient outrepasser le mandat de la
Conférence des Parties. Un certain nombre de Parties ont noté que les références aux évolutions récentes
– l’émergence des cigarettes électroniques par exemple – susceptibles de réduire la demande de feuilles
de tabac ne devaient pas donner l’impression que ces évolutions étaient d’une quelconque façon
souhaitables.
28. Des consultations informelles ont été organisées et les projets de décision révisés pour refléter
les observations formulées pendant les discussions.
6.5 Rapport de situation sur l’évolution de la réglementation et du marché des inhalateurs
électroniques contenant ou non de la nicotine
Document FCTC/COP/8/10
Rapport de la huitième session de la Conférence des Parties à la Convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac
29. À sa septième session, la Conférence des Parties a prié le Secrétariat de la Convention, dans la
décision FCTC/COP7(9), d’établir un rapport les avancées notifiées par les Parties sur les évolutions
de la réglementation et du marché des inhalateurs électroniques contenant ou non de la nicotine.
30. Au cours de l’examen du rapport par la Commission A, diverses opinions ont été exprimées sur
les risques et les avantages potentiels des inhalateurs électroniques contenant ou non de la nicotine et
sur leur utilisation dans la lutte antitabac. De nombreuses Parties ont souligné les risques sanitaires
présumés, mais qui n’ont jusqu’à présent peu fait l’objet de recherches, associés à leur utilisation et le
risque qu’ils puissent ouvrir la voie au tabagisme, en particulier chez les jeunes, et compromettre les
efforts déployés au niveau national pour dissuader de fumer. Certains intervenants ont affirmé que
l’utilisation des inhalateurs électroniques contenant ou non de la nicotine présente moins de risques que
la consommation de tabac et a donc sa place dans les stratégies de réduction des effets nocifs destinées
aux fumeurs adultes. Un représentant du Secrétariat de l’OMS a attiré l’attention sur un rapport
technique de l’OMS, à paraître, qui fournira des données factuelles sur l’efficacité des inhalateurs
électroniques en tant que dispositifs de sevrage tabagique.
31. Les Parties ont noté le manque de données scientifiques solides prouvant que l’utilisation des
inhalateurs électroniques contenant ou non de la nicotine était, ou non, dangereuse. Elles ont préconisé
une approche fondée sur des données factuelles et l’évaluation des études existantes afin d’éclairer
l’élaboration des politiques. L’une d’elles a proposé que l’utilisation de des inhalateurs électroniques et
des nouveaux dispositifs soit incluse en tant qu’indicateurs dans le répertoire des indicateurs de la
Convention-cadre de l’OMS. Il a été suggéré que des experts des Parties participent à l’établissement
du rapport sur l’élaboration de méthodes par les organismes de normalisation régionaux et
internationaux afin de tester et de mesurer la composition et les émissions des inhalateurs électroniques
contenant ou non de la nicotine, que le Secrétariat de l’OMS doit soumettre à la Conférence des Parties
à sa neuvième session. Les Parties ont été priées de communiquer leurs données et leur expérience, en
utilisant les cadres de notification de la Convention-cadre de l’OMS ou le Plan d’action mondial de
l’OMS pour la lutte contre les maladies non transmissibles 2013-2020.
32. La plupart des Parties ont indiqué qu’elles réglementaient les inhalateurs électroniques de
nicotine de la même manière que les produits du tabac conventionnels, notamment en ce qui concerne
la vente aux jeunes, la commercialisation et la publicité. Les nouvelles mesures réglementaires devront
être suffisamment souples pour couvrir les produits nouveaux et les inhalateurs de nicotine. Certaines
Parties ont déclaré que les mesures visant à interdire ou à réglementer l’utilisation des inhalateurs
électroniques contenant ou non de la nicotine devraient relever des gouvernements nationaux plutôt que
des organes intergouvernementaux.
33. Une majorité de Parties a accueilli favorablement la suggestion selon laquelle le Secrétariat de la
Convention et le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) devraient étudier la possibilité
d’élaborer une monographie du CIRC sur les inhalateurs électroniques de nicotine, à condition que le
financement nécessaire puisse être mobilisé, mais nombre d’entre elles ont estimé que, dans un premier
temps, l’étude ne devait pas être étendue aux nouveaux produits du tabac et aux inhalateurs
électroniques de nicotine. Une Partie a demandé à ce que des recherches soient menées sur des
affections autres que le cancer, telles que les maladies cardiovasculaires ou les pneumopathies
obstructives chroniques. Les Parties ont demandé qu’un nouveau rapport sur la question des inhalateurs
électroniques contenant ou non de la nicotine soit soumis à la Conférence des Parties à sa neuvième
session.
Rapport de la huitième session de la Conférence des Parties à la Convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac
34. Répondant aux points soulevés, la Cheffe du Secrétariat de la Convention a déclaré que la
question avait été inscrite à l’ordre du jour de la Conférence des Parties à la demande du Bureau, étant
donné que les gouvernements continuent d’exprimer leurs préoccupations quant aux effets inconnus de
l’utilisation des inhalateurs électroniques contenant ou non de la nicotine au niveau individuel et à celui
de la population. Le rapport donne des détails sur l’étendue de l’utilisation des inhalateurs électroniques
contenant ou non de la nicotine dans un grand nombre de pays. La proposition de charger le CIRC,
institut de recherche hautement respecté, de produire une monographie sur l’utilisation des inhalateurs
électroniques de nicotine visait à réunir des scientifiques aux opinions diverses afin qu’ils discutent des
facteurs dont les gouvernements devraient tenir compte dans leurs décisions. Le Secrétariat de la
Convention discutera de la portée exacte, des objectifs et de l’approche de cette monographie avec la
nouvelle Directrice du CIRC, qui doit prendre ses fonctions début 2019. Il faudra trouver des
financements pour ce projet. Finalement, elle a exprimé la possibilité que la Conférence des Parties
produise des recommandations en vue d’un cadre réglementaire pour les inhalateurs électroniques
contenant ou non de la nicotine.
35. La Conférence des Parties a pris note du rapport contenu dans le document FCTC/COP/8/10, y
compris de la demande que le Secrétariat de la Convention envisage de charger le CIRC de produire
une monographie sur l’utilisation des inhalateurs électroniques de nicotine.
NOTIFICATION, AIDE À LA MISE EN OEUVRE ET COOPÉRATION INTERNATIONALE
7.1. Mesures destinées à renforcer l’application de la Convention par la coordination et la
coopération : rapport du groupe de travail
Document FCTC/COP/8/11
36. À sa septième session, la Conférence des Parties a adopté la décision FCTC/COP7(13) et établi
un groupe de travail sur le renforcement de la mise en œuvre de la Convention-cadre de l’OMS par la
coordination et la coopération. Le groupe de travail a élaboré un cadre stratégique à moyen terme pour
la Convention-cadre de l’OMS, figurant dans le document FCTC/COP/8/11, lequel comporte également
un projet de décision. Le rapport a été présenté par deux des principaux facilitateurs du groupe de travail,
qui se sont dits confiants dans le fait que le cadre stratégique à moyen terme permettrait d’accélérer la
mise en œuvre de la Convention, servirait d’outil pour établir des priorités dans l’allocation des
ressources afin de remédier aux lacunes dans la mise en œuvre et contribuerait à la réalisation des
objectifs de développement durable. La stratégie offrira aussi un moyen de suivre les progrès et
d’évaluer les résultats.
37. Dans la discussion qui a suivi, de nombreuses Parties, dont les représentants régionaux
s’exprimant au nom de la Région africaine et des Régions de l’Asie du Sud-Est et de la Méditerranée
orientale, ont soutenu avec force le projet de cadre stratégique à moyen terme et le projet de décision
figurant dans le document FCTC/COP/8/11 ; plusieurs Parties se sont aussi déclarées volontaires pour
le projet pilote visant à valider le mécanisme d’examen de la mise en œuvre proposé. Elles ont salué le
cadre stratégique à moyen terme comme un mécanisme flexible qui permettrait aux Parties d’accélérer
leur mise en œuvre de la Convention-cadre de l’OMS, tout en adaptant leurs activités pour répondre
aux besoins locaux, et se sont félicitées de l’accent mis sur l’assistance technique et financière et sur les
partenariats avec la société civile et d’autres acteurs. Selon ces Parties, la participation aux projets
pilotes atténuerait l’isolement ressenti par certaines Parties dans la mise en œuvre de la Convention :
elle offrirait aux Parties l’occasion de partager leurs expériences et les enseignements tirés, et aiderait
Rapport de la huitième session de la Conférence des Parties à la Convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac
à mettre en place les capacités nationales pour la mobilisation des ressources. Certaines Parties ont noté
qu’il conviendrait que le cadre stratégique à moyen terme soit aligné sur le projet de plan de travail et
de budget pour 2020-2021 et le Plan d’action mondial de l’OMS pour la lutte contre les maladies non
transmissibles 2013-2020 ; il convient de procéder à une mise à jour des centres de connaissances du
Secrétariat de la Convention pour refléter les priorités définies. Le cadre stratégique à moyen terme doit
être régulièrement actualisé.
38. D’autres Parties ont fait part de leurs préoccupations quant à une augmentation éventuelle de la
charge administrative liée notamment à l’établissement de rapports, aux éventuels coûts
supplémentaires et au risque de double emploi avec les mécanismes existants tels que le mécanisme
biennal de notification, la plateforme de coordination et la notification au titre des objectifs de
développement durable des Nations Unies (ODD) ; certaines Parties se sont interrogées sur la valeur
ajoutée du cadre stratégique à moyen terme par rapport à des mécanismes existants. D’autres Parties
ont demandé comment les indicateurs définis dans le cadre stratégique à moyen terme seraient utilisés
et, inversement, comment les objectifs opérationnels décrits dans la partie 3 du document seraient
évalués puisqu’aucun indicateur n’avait été défini pour ceux-ci. Un représentant s’est interrogé sur le
rapport coût/efficacité du recrutement de célébrités très bien rémunérées en tant qu’ambassadeurs de
bonne volonté.
39. Des doutes ont en particulier été exprimés sur le mécanisme d’examen de la mise en œuvre
proposé : serait-il volontaire ou obligatoire, et quelle valeur ajoutée apporterait-il ? Un intervenant a
noté qu’aucune décision ne pouvait être prise sur le projet de comité d’examen de la mise en œuvre,
puisque le projet de mandat de ce comité n’avait pas encore été révisé, comme l’avait demandé la
Conférence des Parties à sa septième session (voir le rapport de la septième session, paragraphes 106-
110). Un autre intervenant a estimé qu’il serait préférable d’affecter les ressources disponibles à
l’assistance technique plutôt qu’aux examens par les pairs. Les Parties se sont enquises des critères de
sélection en vue de l’examen pilote de la mise en œuvre, l’un des intervenants préconisant que toutes
les Régions soient également représentées.
40. Un représentant du Secrétariat a répondu aux points soulevés. Le cadre stratégique à moyen terme
se veut une « feuille de route » pour la mise en œuvre de la Convention-cadre de l’OMS – les étapes
jalonnant cette route étant franchies par les Parties à leur propre rythme – qui permettra d’optimiser
l’utilisation des ressources existantes et d’élargir les mécanismes existants plutôt que de les répéter ; il
s’agira d’un document évolutif, les indicateurs en particulier étant adaptés au fil des ans en fonction des
changements dans les besoins des Parties. Les priorités énoncées dans le cadre stratégique à moyen
terme seront alignées sur celles du plan de travail et du budget qui est en discussion à la présente session.
41. Le cadre stratégique à moyen terme n’engendrera pas une augmentation des obligations de
notification pour les Parties : 95 % des données requises sont déjà soumises pour le rapport de situation
mondial, et les données restantes pourront être obtenues à partir d’autres mécanismes de notification de
l’OMS. De légers ajustements de certains indicateurs seront peut-être nécessaires. Le Secrétariat de la
Convention rédigera un nouveau plan de communication, un plan d’évaluation et des orientations à
l’intention des Parties qui souhaiteront aligner leurs plans nationaux sur le cadre stratégique à moyen
terme ; il fournira aussi une assistance technique sous la forme d’ateliers régionaux, par exemple.
42. Le coût total de la mise en œuvre du cadre stratégique à moyen terme est estimé à US $280 000,
dont US $100 000 qui seraient alloués aux dix projets pilotes proposés. Les critères de sélection en vue
Rapport de la huitième session de la Conférence des Parties à la Convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac
de la participation restent à déterminer. Les projets n’impliqueront pas d’évaluations dans les pays mais
reposeront sur la communication de documents et un appui dans ce domaine.
43. Le mécanisme d’examen de la mise en œuvre sera entièrement volontaire et conçu dans un esprit
constructif plutôt que critique. À la suite des discussions tenues lors de la septième session de la
Conférence des Parties, il est apparu que le mandat du comité d’examen de la mise en œuvre devait être
considérablement remanié : en se fondant sur les orientations données par les Parties à la session en
cours, ainsi que sur le résultat des examens pilotes de la mise en œuvre, le Secrétariat de la Convention
établira un projet de mandat révisé pour examen à la neuvième session. Il conviendrait également de
préciser la nature volontaire du mécanisme d’examen de la mise en œuvre.
44. Les ambassadeurs de bonne volonté ont permis d’améliorer la visibilité de la Convention-cadre
de l’OMS ; leurs fonctions sont honorifiques et, par conséquent, ils ne sont pas rémunérés pour leur
contribution.
45. À la suite des consultations tenues au sein d’un groupe de rédaction informel, le projet de décision
a été soumis à nouveau au Comité. Le principal point d’achoppement restant concerne la nature de
l’examen pilote de la mise en œuvre. Les Parties se sont, en grande majorité, félicitées du mécanisme
d’examen de la mise en œuvre proposé, qu’elles considèrent comme un élément crucial du cadre
stratégique à moyen terme ; le mécanisme et son mandat seraient revus à la lumière des résultats des
examens pilotes, et la Conférence des Parties aurait tout loisir de formuler des observations et de les
réviser à sa neuvième session. Il a été convenu que deux Parties de chaque Région devaient participer
aux examens pilotes, soit un total de 12 Parties plutôt que 10.
46. Un petit nombre de Parties étaient convaincues que le terme « mécanisme » supposait
l’imposition de nouvelles obligations qui pourraient faire double emploi avec les processus de
notification et de mise en œuvre existants ou être inadaptés à la situation de certaines Parties ; elles
considéraient que les Parties devaient être davantage impliquées dans la rédaction et l’approbation du
mandat des examens de la mise en œuvre. Il n’y a pas lieu de supposer que les examens de la mise en
œuvre se poursuivront au-delà de la phase pilote ou, si c’est le cas, que leur mandat reposera
automatiquement sur le mandat rédigé pour les examens pilotes.
47. Après un long débat et sur les conseils d’un représentant du Bureau du Conseiller juridique de
l’OMS, le terme « mécanisme » a été conservé. Le libellé a été revu pour souligner plus clairement que
les examens de la mise en œuvre étaient entièrement volontaires et leurs résultats non contraignants, et
que le résultat du projet d’exercice pilote, une stratégie chiffrée et le mandat correspondant seraient
soumis à la Conférence des Parties à sa neuvième session pour un nouvel examen.
48. La Conférence des Parties a pris note du rapport figurant dans le document FCTC/COP/8/11.
49. La Commission A a approuvé le projet de décision, qui a été transmis à la Conférence des Parties
pour adoption. Deux Parties ont déclaré qu’elles ne s’étaient pas jointes au consensus sur le projet de
décision ; l’une d’elles a fait part de sa préoccupation quant à l’application de l’article 50 du Règlement
intérieur de la Conférence des Parties. À sa xxx séance plénière, le xxx 2018, la Conférence des Parties
a adopté la décision FCTC/COP/8(X).
8.1 Rapport de situation et rapports sur l’exécution (suite)
Rapport de la huitième session de la Conférence des Parties à la Convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac
50. À la cinquième séance de la Commission B, le jeudi 4 octobre au matin, une représentante du
Secrétariat de la Convention a présenté le document FCTC/COP/8/14(Rev.1), contenant des versions
révisées a) du rapport sur l’exécution du plan de travail et budget 2016-2017 et b) le rapport intérimaire
sur l’exécution du plan de travail et budget 2018-2019. Ce faisant, elle a attiré l’attention sur les
modifications apportées à ces deux rapports sur la base des observations formulées au sujet des versions
initiales, en soulignant en particulier l’inclusion de liens, le cas échéant, vers les documents et adresses
Internet pertinents, d’une nouvelle section intitulée « Exécution financière » et d’informations
notamment financières plus détaillées dans les tableaux figurant dans l’annexe 1 et la nouvelle annexe 2.
Une copie du certificat annuel confirmant que le Secrétariat de la Convention respecte pleinement le
Règlement financier et les Règles de Gestion financière de l’OMS a également été affichée à l’écran.
51. Au cours du débat qui a suivi, de nombreuses Parties se sont déclarées satisfaites des résultats
des travaux du Secrétariat de la Convention pour améliorer la clarté des rapports grâce à l’inclusion
d’informations essentielles à une compréhension globale de l’état de l’exécution. Dans ce contexte, une
Partie a fait observer que la qualité des informations présentées dans les rapports de situation devait à
l’avenir être une priorité absolue et une autre a déclaré que les informations devaient être structurées de
sorte à faire apparaître la disponibilité réelle des fonds de manière à dresser un tableau exact pour
l’évaluation. Une autre a suggéré que les futurs rapports de situation incluent également les
recommandations qui ont été faites concernant le travail du Secrétariat de la Convention.
52. Répondant aux questions posées, la Cheffe du Secrétariat de la Convention a confirmé que le
plan de travail et le budget approuvés pour 2016-2017 avaient été pleinement mis en œuvre, seules
quelques activités mineures restant en suspens, comme la finalisation de l’outil d’évaluation des
besoins. Quant à l’augmentation inattendue des fonds extrabudgétaires, elle est essentiellement
imputable à une subvention accordée par le Gouvernement du Royaume-Uni dans le cadre de son
programme d’aide publique au développement. Elle a encouragé les autres Parties à faire de même en
fournissant une assistance analogue pour les activités visant à promouvoir la mise en œuvre de la
Convention en particulier dans les pays les moins avancés. Par ailleurs, concernant le fait que les
montants figurant comme reportés représentent des engagements plutôt que des fonds réels, elle a
souligné que le Secrétariat de la Convention est souvent obligé, en raison du non-paiement des
contributions évaluées, d’emprunter à l’OMS pour couvrir ses coûts salariaux. Elle a également
confirmé qu’à l’avenir, le certificat financier annuel délivré par l’OMS sera mis à disposition de manière
systématique.
8.1. Projet de plan de travail et de budget pour l’exercice 2020-2021petit groupe de
rédaction informel
Documents FCTC/COP/8/16 ; FCTC/COP/8/INF.DOC./2
53. Conformément à l’article 23 de la Convention, la Conférence des Parties a dû adopter le budget
pour l’exercice financier prenant fin à sa session ordinaire suivante. La Commission B a examiné le
projet de plan de travail et de budget pour l’exercice 2020-2021 figurant dans le document
FCTC/COP/8/16, qui est accompagné d’une note explicative qui figure dans le document
FCTC/COP/8/INF.DOC./2.
54. Les Parties ont reconnu les efforts consentis en matière d’économies mais elles ont noté qu’il
était encore possible de faire davantage d’économies dans certains domaines. Elles se sont inquiété, en
particulier, de la proposition d’augmenter les contributions évaluées de 9,2 % ; de nombreux
gouvernements qui disposent de ressources financières limitées et qui appliquent des mesures
Rapport de la huitième session de la Conférence des Parties à la Convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac
d’austérité ont donc maintenu qu’ils prôneraient une croissance nominale nulle des budgets des entités
internationales. Comme de nombreuses Parties restaient redevables d’arriérés, il n’a pas semblé
raisonnable de demander une augmentation des contributions aux Parties qui tenaient leurs engagements
financiers tandis que d’autres ne versaient pas leurs contributions depuis plusieurs années. Comment
l’augmentation de 9,2 % avait-elle était calculée ? En outre, comment pouvait-on justifier une demande
d’augmentation des contributions évaluées avant que le projet de plan de travail et de budget ait été
adopté ? Des éclaircissements ont été demandés concernant la proposition de redistribuer les fonds
destinés aux activités liées au Protocole qui seraient économisés dans la mesure où ces activités seraient
désormais financées par le budget de la Réunion des Parties. Le projet de budget pour 2020-2021 ne
pourrait pas être approuvé tant que les Parties n’auraient pas reçu d’informations claires sur l’exécution
complète di plan de travail et du budget pour l’exercice 2016-2017 et sur l’exécution à moyen terme
pour l’exercice 2018-2019. La proposition d’augmentation des contributions évaluées n’a pas été
accueillie favorablement mais les contributions extrabudgétaires ont été, bien entendu, encouragées. Le
Secrétariat de la Convention devrait disposer d’une plus grande marge de manœuvre pour choisir
comment il répartit ces fonds et pour hiérarchiser les activités conformément au Cadre stratégique à
moyen terme, qui doit être adopté par le Conférence des Parties à sa huitième session. Des
éclaircissements ont été demandés sur les motifs qui sous-tendent les propositions budgétaires
concernant la dotation en personnel relative à l’entrée en vigueur du Protocole. Les Parties ont demandé
que le projet de budget soit reformulé sur la base d’une croissance nominale nulle.
55. La Cheffe du Secrétariat de la Convention a expliqué que le projet de plan de travail et de
budget 2020-2021 avait été établi sur la base d’estimations, avant l’entrée en vigueur du Protocole. Le
Secrétariat avait anticipé la demande de croissance nominale nulle et il avait donc préparé une
proposition de révision du projet de budget dans laquelle les fonds alloués aux membres du personnel
essentiels (Chef du Secrétariat de la Convention-cadre et responsables des trois fonctions essentielles
(suivi et gestion des connaissances, questions commerciales et juridiques et gouvernance et relations
internationales) proviendraient à 70 % du budget de la Conférence des Parties et à 30 % du budget de
la Réunion des Parties, de telle sorte que la croissance nominale du budget de la Conférence des Parties
serait nulle. Cette proportion avait été calculée sur la base de la différence entre le nombre de Parties
au traité et le nombre de Parties au Protocole. Il était important de noter que le financement du
Secrétariat de la Convention dépendrait ensuite de l’adoption du budget de la Réunion des Parties. Les
Parties ont donc été invitées à s’assurer que le budget de la Réunion des Parties, tel que proposé, serait
approuvé. Dans la mesure du possible, toutes les contributions extrabudgétaires avaient été alignées sur
le plan de travail ; toutefois, les donateurs tendaient à indiquer des préférences quant à l’utilisation des
fonds, ce qui signifiait que le Secrétariat n’était pas toujours en mesure d’établir les priorités exactement
comme il le souhaitait. Le Secrétariat faisait tout son possible à cet égard, tout en restant ouvert aux
demandes de mise en œuvre de nouvelles activités. Les allocations destinées à financer les voyages en
avion et les allocations journalières de substance qui permettent aux représentants des pays les moins
avancés et des pays à revenu faible ou intermédiaire d’assister aux réunions de la Conférence des Parties
seraient maintenues.
56. Les capacités du Secrétariat de la Convention ayant atteint leurs limites, celui-ci dépend
fortement du soutien des ONG et des centres de connaissances. Tous les postes, mis à part ceux des
quatre membres du personnel essentiels, étaient financés par des contributions extrabudgétaires ou
grâce à des détachements des Parties. L’augmentation du nombre de ratifications de la Convention et
du Protocole et l’entrée en vigueur du Protocole alourdissaient sensiblement la charge de travail. Si une
croissance nominale nulle était maintenue, le Secrétariat ne pourrait finalement plus fonctionner. Les
Parties ont donc été priées de reconsidérer d’urgence leur position sur la croissance nominale nulle. Un
Rapport de la huitième session de la Conférence des Parties à la Convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac
projet de plan de travail et de budget révisé serait toutefois établi sur cette base et en tenant compte des
incidences financières des autres décisions de la session en cours de la Conférence des Parties. Il faut
cependant prendre en considération le lien entre le budget de la Conférence des Parties et celui de la
Réunion des Parties et l’affectation de personnel spécifique aux questions relatives au Protocole.
57. Accueillant avec satisfaction la proposition de projet de plan de travail et de budget révisé sur la
base d’une croissance nominale nulle, les participants ont suggéré qu’à l’avenir, les missions
permanentes à Genève soient invitées à participer aux discussions sur la préparation du plan de travail
et du budget afin d’améliorer la transparence de la gestion budgétaire.
[to be continued]
8.2. Paiement des contributions évaluées et mesures pour réduire le nombre de Parties
redevables d’arriérés (updated from day 3)
Document FCTC/COP/8/17
58. La Commission B a examiné le document FCTC/COP/8/17 sur le paiement des contributions
évaluées et les Parties redevables d’arriérés, qui avait été préparé par le Secrétariat conformément à la
décision FCTC/COP7(23), ainsi qu’un projet de décision sur le même sujet.
59. Les Parties ont salué le rapport et ont félicité le Secrétariat de la Convention pour les efforts
considérables qu’il a déployés en vue d’encourager les Parties à régler leurs arriérés ; la baisse sensible
du nombre de Parties redevables d’arriérés, très positive, est le fruit de ces efforts et de la décision prise
par la Conférence des Parties à sa septième session de cesser de qualifier les contributions évaluées de
« volontaires ». Concernant le projet de décision, il a été demandé si les sanctions proposées seraient
appliquées à l’ensemble des Parties redevables d’arriérés, quel que soit le montant dû. Dans certains
cas, ces montants étaient très faibles et probablement dus à des frais de virement bancaire. La suspension
du droit de vote de ces Parties pourrait être considérée comme excessive. Certains participants se sont
inquiétés, en particulier, du fait que les pays qui connaissent un état d’urgence étaient souvent dans
l’impossibilité de respecter leurs obligations financières en raison de circonstances dont ils n’ont pas la
maîtrise. Ces pays ne devraient pas faire l’objet de sanctions susceptibles d’avoir des conséquences
négatives sur leurs efforts de lutte antitabac et donc sur la santé publique. Il faudrait également indiquer
les raisons pour lesquelles certaines Parties sont redevables d’arriérés, le nom de ces Parties et les
montants dus. Plusieurs Parties ont demandé que des factures soient distribuées afin que les Parties
sachent exactement combien elles doivent, et les Parties qui ont des difficultés à effectuer leurs
paiements pour des raisons administratives devraient bénéficier d’une assistance pratique. Une Partie a
demandé des informations sur le rôle du Bureau dans la préparation du rapport du Secrétariat.
60. La Cheffe du Secrétariat a rappelé que, conformément à la décision FCTC/COP7(23), aucune
sanction ne serait appliquée aux Parties qui ont soumis et qui respectent un plan de remboursement. Les
Parties qui connaissent un état d’urgence pourraient expliquer leur situation dans le plan de
remboursement et prévoir le remboursement d’une partie des arriérés si le remboursement du total est
impossible. Ce faisant, ils ne seraient pas sanctionnés. Des factures étaient bien envoyées aux Parties
redevables d’arriérés et étaient communiquées aux points focaux techniques nationaux, aux bureaux de
pays de l’OMS et aux missions permanentes auprès de l’Office des Nations Unies à Genève. Le Bureau
avait été informé que, conformément à la décision FCTC/COP7(23), toutes les Parties redevables
d’arriérés avaient reçu une note verbale les invitant à présenter un projet de plan de remboursement.
Rapport de la huitième session de la Conférence des Parties à la Convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac
Comme le Secrétariat de la Convention n’avait reçu aucun plan de remboursement, il en avait informé
le Bureau de la Conférence des Parties, qui avait demandé le projet de décision en cours d’examen.
61. Tout en appréciant ces explications, certaines Parties ont fait observer avec inquiétude que
l’établissement d’un plan de remboursement pourrait nécessiter du temps et des ressources et que,
suivant sa formulation actuelle, la décision prévoirait des sanctions à l’encontre d’une Partie qui pourrait
avoir été dans l’impossibilité de présenter un tel plan. Le projet de décision devrait donc être révisé
pour y inclure une référence explicite aux circonstances atténuantes dont les États Parties n’ont pas la
maîtrise.
62. À la lumière de ce qui précède et à la suite de discussions informelles, plusieurs amendements
ont été proposés concernant une augmentation progressive, non punitive, des remboursements, en tenant
dûment compte de circonstances exceptionnelles, comme prévu dans la décision FCTC/COP7(23). Il a
été proposé d’établir une liste des mesures supplémentaires que le Secrétariat pourrait prendre pour
faciliter les paiements par les Parties et que le Bureau tienne compte de la situation des Parties
redevables d’arriérés et recommande à la Conférence des Parties, à sa neuvième session, d’appliquer
les mesures visées au paragraphe 3.d) de la décision FCTC/COP7(23).
63. Les Parties ont reconnu l’esprit de consensus dans lequel ces amendements et d’autres avaient
été proposés mais plusieurs Parties ont demandé à la Conférence de respecter la décision prise à sa
septième session, en vertu de laquelle les Parties redevables d’arriérés avaient été priées de présenter
leurs justifications et leurs plans de remboursement avant la huitième session de la Conférence des
Parties, faute de quoi des sanctions seraient appliquées, comme prévu dans la décision
FCTC/COP7(23). D’autres Parties ont estimé que l’imposition de ces sanctions devrait être reportée au
moins jusqu’à la dixième session de la Conférence pour donner le temps aux Parties qui connaissent un
état d’urgence de prendre les mesures nécessaires. Une proposition de compromis, en vertu de laquelle
la Conférence des Parties, à sa huitième session, appliquerait partiellement les sanctions prévues dans
la décision, annulant les droits des Parties redevables d’arriérés à désigner des membres du Bureau ou
à présider des groupes de travail de la Conférence des Parties, puis, à sa neuvième session, retirerait le
droit de vote de ces Parties si un plan de remboursement ou une justification des arriérés n’avait pas été
présenté dans l’intervalle, n’a pas été suffisamment soutenue. Cette approche allait à l’encontre de la
décision prise par la Conférence des Parties à sa septième session, donnerait probablement lieu à de
nouvelles discussions lors de la neuvième session et était contraire à la pratique de l’Assemblée
mondiale de la Santé en ce qui concerne la situation des États Membres de l’OMS redevables d’arriérés.
64. Certains participants se sont aussi inquiétés du fait que la proposition d’une liste de mesures que
le Secrétariat pourrait prendre pour aider les États Parties aurait sans aucun doute des incidences sur les
ressources, qui n’avaient pas été prises en compte. Le Secrétariat faisait déjà tout son possible pour
favoriser le remboursement des arriérés. Les mesures prises à l’encontre des Parties redevables
d’arriérés ne doivent pas dissuader ces Parties de respecter leurs obligations en vertu de la Convention-
cadre de l’OMS pour la lutte antitabac.
[To be continued]
8.7. Relation du Secrétariat de la Convention avec d’autres entités internationales : statut
d’observateur
Document FCTC/COP/8/20
Rapport de la huitième session de la Conférence des Parties à la Convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac
65. Dans sa décision FCTC/COP7(19), la Conférence des Parties avait prié le Secrétariat de la
Convention d’entamer des discussions avec les secrétariats d’entités internationales en vue d’examiner
la possibilité de solliciter le statut d’observateur auprès de leurs instances dirigeantes, et de commencer
l’examen de candidatures, le cas échéant, en consultation avec le Bureau. Le document FCTC/COP/8/20
présentait l’issue de ces discussions. La Conférence des Parties était invitée à prendre note du rapport
et à adopter le projet de décision annexé au document.
66. Reconnaissant l’importance d’une approche intersectorielle pour promouvoir la lutte antitabac,
les Parties ont félicité le Secrétariat de la Convention pour les efforts actuellement déployés en vue
d’entamer la présentation de candidatures au statut d’observateur auprès d’entités internationales.
Toutefois, les Parties avaient exprimé quelques inquiétudes, qui devraient être reflétées dans le projet
de décision. Il faut déployer davantage d’efforts pour prendre part aux réunions des organes directeurs
d’autres entités mais il faut aussi tenir dûment compte des capacités du Secrétariat à le faire ; à cet
égard, il pourrait être utile de classer les candidatures par ordre de priorité. Il a été suggéré que si le
statut d’observateur n’était pas accordé au Secrétariat de la Convention, des représentants du Secrétariat
de la Convention pourraient faire partie de la délégation de l’OMS à la réunion en question. Les sessions
des organes directeurs offriraient une occasion exceptionnelle d’encourager les organisations
internationales à mettre en œuvre la politique type, à l’intention des institutions du système des Nations
Unies, visant à prévenir l’ingérence de l’industrie du tabac. L’Organisation internationale du travail
(OIT), qui continuait à recevoir des fonds de l’industrie du tabac, devrait en particulier être priée de
respecter la politique type. Les Parties à la Convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac sont
également des États Membres de l’OIT et devraient défendre une position cohérente sur la lutte
antitabac au sein des organes directeurs des deux entités.
67. La Coordonnatrice chargée de la gouvernance et de la coopération internationale a décrit les
efforts de sensibilisation et a signalé que si une organisation donnée n’accordait pas le statut
d’observateur permanent, il faudrait présenter des candidatures plusieurs fois. Dans plusieurs cas où le
statut d’observateur n’a pas été accordé, le Secrétariat de la Convention avait fait partie de la délégation
de l’OMS. La Cheffe du Secrétariat de la Convention a ajouté qu’à certaines occasions, toutefois, en
raison de la limitation du nombre de personnes par délégation autorisées à assister à une réunion donnée,
le Secrétariat de la Convention pourrait choisir de faire partie de délégations d’autres entités avec
lesquelles il collabore étroitement, comme le Programme des Nations Unies pour le développement
(PNUD) ou l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Répondant à
une demande d’éclaircissements, le Conseiller juridique principal a indiqué qu’il n’y avait aucune raison
juridique d’empêcher le Secrétariat de solliciter le statut d’observateur auprès d’organes directeurs
d’organisations auxquelles le statut d’observateur à la Conférence des Parties n’avait pas été accordé,
comme l’OIT.
68. Après des consultations informelles, une version révisée du projet de décision qui incluait, dans
le préambule, une disposition supplémentaire reconnaissant l’importance des travaux du Secrétariat de
la Convention pour promouvoir la mise en œuvre de la politique type, à l’intention des institutions du
système des Nations Unies, visant à prévenir l’ingérence de l’industrie du tabac, y compris dans les
organes directeurs de l’OIT, a été distribuée. Elle appelait les Parties à promouvoir la cohérence des
politiques de lutte antitabac au sein des organes directeurs des organisations intergouvernementales, en
particulier le Conseil d’administration de l’OIT. Le Secrétariat de la Convention y était également prié
d’assister en priorité aux réunions des organes directeurs les plus pertinentes, de tenter de collaborer
avec les entités internationales qui n’avaient pas accordé le statut d’observateur au Secrétariat de la
Convention, le cas échéant, au sein des délégations de l’OMS ou des Nations Unies, et d’informer les
Rapport de la huitième session de la Conférence des Parties à la Convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac
Parties de toute évolution pertinente à la prochaine session de la Conférence des Parties, dans le cadre
du point de l’ordre du jour relatif à la collaboration internationale. Une Partie a suggéré qu’une clause
soit ajoutée pour encourager l’OMS à envisager d’inclure le Secrétariat de la Convention dans ses
délégations aux réunions d’organisations internationales, le cas échéant.
69. Après que des inquiétudes ont été plusieurs fois exprimées concernant le fait que l’OIT soit
montrée du doigt, la Cheffe du Secrétariat de la Convention a expliqué que des discussions sérieuses
étaient en cours à l’OIT pour déterminer s’il fallait continuer à recevoir des fonds de l’industrie du tabac
pour un programme destiné à lutter contre le travail des enfants dans les pays où l’on cultive le tabac et
à protéger les droits des cultivateurs de tabac. Ces discussions étaient particulièrement épineuses compte
tenu de la nature tripartite de l’Organisation ; les travailleurs étaient en grande partie contre le
financement par l’industrie du tabac tandis que les employeurs souhaitaient le maintenir et que les
gouvernements étaient divisés. L’industrie exerçait une énorme pression. Une décision de continuer à
recevoir ce financement, et donc de faire fi de la politique type, créerait un dangereux précédent qui
pourrait être rapidement suivi par d’autres institutions. Les États qui sont Parties à la Convention-cadre
de l’OMS pour la lutte antitabac sont également Membres de l’OIT et constituent une partie de son
Conseil d’administration. Ces États restent liés par le Convention, qu’ils assistant à une session de la
Conférence des Parties ou à une réunion de l’OIT. En tant que principale promotrice de l’article 5.3 de
la Convention-cadre, la Conférence des Parties ne devrait pas garder le silence sur cette question. La
référence aux organes directeurs de l’OIT n’était pas destinée à « montrer du doigt » l’Organisation
mais plutôt à inciter les États Membres de l’OIT à poursuivre ces discussions.
70. À la lumière de cette explication, la Commission B a approuvé le projet de décision tel qu’amendé
et l’a transmis à la xxx séance plénière du xxx 2018. La Conférence des Parties a adopté la décision
FCTC/COP8(X).
8.11. Procédure de sélection et d’évaluation du nouveau Chef du Secrétariat de la Convention
(point proposé par une Partie)
Document FCTC/COP/8/27
71. À sa sixième session, la Conférence des Parties a adopté la décision FCTC/COP6(22), en vertu
de laquelle un « processus de nomination et de renouvellement du mandat du Chef du Secrétariat de la
Convention » était établi. Conformément à l’article 24ter du Règlement intérieur de la Conférence des
Parties, le Bureau de la Conférence des Parties devait faire une recommandation à l’intention du
Directeur général de l’OMS concernant la nomination du Chef du Secrétariat de la Convention. Après
l’entrée en vigueur du protocole le 25 septembre 2018, la Conférence des Parties a été invitée à prendre
une décision sur les amendements à apporter à la procédure pour tenir compte du rôle du Bureau de la
Réunion des Parties.
72. Le document FCTC/COP/8/27 résume la procédure de sélection et d’évaluation du nouveau Chef
du Secrétariat, examine les amendements à apporter éventuellement à la procédure si les Parties à la
Convention-cadre décidaient que le Bureau de la Réunion des Parties au Protocole devait jouer un rôle
équivalent à celui que jouera le Bureau de la Conférence des Parties, et propose la création d’un poste
de Secrétaire exécutif de la Convention et de ses Protocoles. La procédure de sélection requiert
l’adoption par les deux organes directeurs – la Conférence des Parties et la Réunion des Parties.
73. À sa sixième séance, la Commission B a décidé d’examiner la question lors d’une séance
restreinte.
Rapport de la huitième session de la Conférence des Parties à la Convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac
TO BE COMPLETE…