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Section des Unités de recherche Rapport de l’AERES sur l’unité : Traverses 19-21 EA 3748 sous tutelle des établissements et organismes : Université Stendhal Grenoble-3 Mai 2010

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Section des Unités de recherche

Rapport de l’AERES sur l’unité : Traverses 19-21 EA 3748

sous tutelle des établissements et organismes : Université Stendhal Grenoble-3

Mai 2010

Section des Unités de recherche

Rapport de l’AERES sur l’unité : Traverses 19-21 EA 3748

Sous tutelle des établissements et organismes Université Stendhal Grenoble-3

Mai 2010

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Unité Nom de l'unité : Traverses 19-21

Label demandé : N° si renouvellement : EA 3748

Nom du directeur : Mme Chantal MASSOL

Membres du comité d'experts

Président :

M. Jacques DUPONT, Université de Versailles-Saint-Quentin

Experts :

M. Jean-Louis DUFAYS, Université catholique de Louvain

M. Xavier GARNIER, Université de Paris-3

Mme Joëlle GLEIZE, émérite, Université de Provence

M. Carlos LEVY, Université de Paris-4

M. Michel MAGNIEN, Université de Paris-3

Mme Idelette MUZART-FONSECA DOS SANTOS, Université de Paris-10

M. Franck NEVEU, Université de Caen

Mme Evanghelia STEAD, Université de Reims

Expert(s) proposés par des comités d’évaluation des personnels (CNU, CoNRS, CSS INSERM, représentant INRA, INRIA, IRD…..) : M. Jean MAURICE, représentant le C.N.U

Représentants présents lors de la visite

Délégué scientifique représentant de l'AERES : M. Pierre GLAUDES

Représentant(s) des établissements et organismes tutelles de l'unité :

Mme Lise DUMASY, Présidente de l’Université Stendhal, Grenoble-3

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Rapport

1 Introduction

Date et déroulement de la visite :

La visite s’est déroulée dans l’après-midi du 10 février 2010. Une présentation générale de l’EA a été faite par sa responsable, Mme Chantal Massol. Les responsables des 3 composantes de l’équipe ont ensuite précisé certains points, avant que ne s’engage un échange nourri avec les membres du comité. Une présentation du projet de structure fédérative METILDE a complété l’information du comité. Ce dernier s’est ensuite entretenu à huis-clos avec la tutelle, avec les doctorants et avec le personnel administratif. Au programme initial a été ajoutée tardivement une présentation du projet de structure fédérative ELLUG, sur laquelle s’est achevée la visite.

Historique et localisation géographique de l’unité et description synthétique de son domaine et de ses activités :

L’ EA « Traverses «, contractualisée par le ministère en 2003, a fédéré, dès 2002, 3 EA jusque là indépendantes : un centre voué aux études stendhaliennes et romantiques (le CESR), une équipe intitulée E.CRI.RE (« Equipe de recherches sur la crise de la représentation, XIXe-XXe siècles »), et le CEDILIT (« Centre de recherches en didactique de la littérature »), lui-même issu de la fusion de deux équipes antérieures. On lira plus bas une analyse de chacun de ces 3 centres, qui ne sont pas des « équipes internes », mais qui ont gardé une relative autonomie, pour des raisons essentiellement financières et fonctionnelles, autonomie compensée par le développement d’une logique d’ « axes » fédérateurs. À cette EA est adossé assez largement le Master « Lettres et arts », dans l’UFR « Lettres et arts » de l’université Stendhal.

Equipe de Direction :

La direction, élue pour la durée d’un contrat quadriennal, est assurée depuis 2002 par Mme Chantal Massol, qui est assistée d’un « comité de direction », regroupant les responsables des 3 centres susnommés. Deux autres membres de l’EA sont responsables de la revue Recherches et Travaux, et viennent appuyer le comité de direction.

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Effectifs de l’unité (sur la base du dossier déposé à l’AERES) :

Dans le

bilan

Dans le

projet N1 : Nombre d’enseignants-chercheurs (cf. Formulaire 2.1 du dossier de l’unité)

29 31

N2 : Nombre de chercheurs des EPST ou EPIC (cf. Formulaire 2.3 du dossier de l’unité)

0 0

N3 : Nombre d’autres enseignants-chercheurs et chercheurs (cf. Formulaire 2.2 et 2.4 du dossier de l’unité)

14 (dont 6 PRAG)

19 (dont 6 PRAG)

N4 : Nombre d’ingénieurs, techniciens et de personnels administratifs titulaires (cf. Formulaire 2.5 du dossier de l’unité)

0,20 0,20

N5 : Nombre d’ingénieurs, techniciens et de personnels administratifs non titulaires (cf. Formulaire 2.6 du dossier de l’unité)

0,16 0,16

N6 : Nombre de doctorants (cf. Formulaire 2.8 du dossier bilan de l’unité et formulaire 2.7 du dossier projet de l’unité)

38 (+ 6 : ED algéro-françai

-se)

43 (+ 6 : ED algéro-françai

-se) N7 : Nombre de personnes habilitées à diriger des recherches ou assimilées

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2 Appréciation sur l’unité

Avis global :

Cette EA dispose d’atouts incontestables : un encadrement d’excellente qualité, avec des chercheurs actifs et un nombre respectable de « produisants », un pilotage dont l’efficacité est manifestement croissante, une vie de laboratoire clairement formalisée mais sans excessive complexité bureaucratique, une politique scientifique intelligible et cohérente. Ces atouts devraient lui permettre de lutter avec fermeté contre les inconvénients bien connus (et fréquents) des schémas de nature plus ou moins fédérative : pressions ou propensions centrifuges, hétérogénéité des objets de recherche et des méthodologies. Ils devraient aussi lui permettre de tisser peu à peu une série de réseaux internes, et de développer des synergies, grâce à la définition — ou à la redéfinition — d’ « axes » facilitant des collaborations tra nsversales ou « transfrontalières » à l’intérieur de l’EA, et ce sans pour autant sacrifier indûment des spécificités « historiques » (études stendhaliennes) ou disciplinaires (la didactique). Un point d’équilibre semble donc pouvoir être trouvé à l’intérieur de cette EA, pour optimiser tant son fonctionnement que sa production.

Points forts et opportunités :

Structure bien conçue, compte tenu de l’ « héritage » de la réunion opérée en 2002-2003.

Bon encadrement.

Bonne politique de recrutement « externe ».

Bonne politique de publication, de communication, de diffusion.

Clarté de l’interface entre l’EA et le Master qui lui est adossé.

Amélioration de la visibilité internationale.

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Bon développement de partenariats avec l’environnement culturel de la région.

Bonne attractivité : seule une petite moitié des doctorants (18) vient de l’université Stendhal ; l’EA participe à une école doctorale algéro-française.

Points à améliorer et risques :

On observe un certain déséquibre entre le poids et la production de la composante E.CRI.RE et les deux autres, qui font pour l’instant un peu figure de satellites, en termes d’encadrement doctoral en particulier.

Il existe aussi une disparité quantitative assez notable dans les directions de thèses : un chercheur (qui est d’ailleurs le seul à bénéficier de la PERD) dirige à lui seul un tiers des doctorants. Ce chercheur et deux autres dirigent 25 des 43 doctorants annoncés, dans une EA où sont répertoriés 10 chercheurs HDR. Ces éléments relativisent le calcul fait à la p. 2 du Projet, qui annonce un « taux d’encadrement moyen raisonnable (entre 3 et 4 thèses par HDR) ».

Il convient enfin de souligner l’insuffisance patente des moyens en appui à la recherche.

Recommandations au directeur de l’unité :

Veiller à un rééquilibrage dans les directions de thèses.

Chercher à obtenir un financement ANR, et donc poursuivre activement l’élaboration des deux projets en cours (projet « blanc » sur les « Représentations de la guerre d’Algérie », avec notamment Paris-3 ; projet sur appel thématique « Créations, cultures, pratiques »).

Poursuivre et développer les collaborations avec la MSH de Grenoble, l’UMR LIRE (CNRS-Lyon-2, Grenoble-3, Saint-Etienne) et avec l’EA « Passages 20-21 » (Lyon-2).

Lancer une évaluation, le moment venu, de la collaboration avec l’Algérie.

Préciser et approfondir les collaborations annoncées ou envisagées avec l’Amérique du Nord.

Données de production : (cf. http://www.aeres-evaluation.fr/IMG/pdf/Criteres_Identification_Ensgts-Chercheurs.pdf)

A1 : Nombre de produisants parmi les chercheurs et enseignants chercheurs référencés en N1 et N2 dans la colonne projet

28

A2 : Nombre de produisants parmi les autres personnels référencés en N3, N4 et N5 dans la colonne projet

16

A3 : Taux de produisants de l’unité [A1/(N1+N2)] 90,3%

Nombre d’HDR soutenues 11

Nombre de thèses soutenues 14

Autre donnée pertinente pour le domaine (à préciser…)

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3 Appréciations détaillées

Appréciation sur la qualité scientifique et la production

— Pertinence et originalité des recherches, qualité et impact des résultats :

La qualité des recherches, que caractérisent dynamisme et variété, est indéniable. Il faut relever un effort louable (et à poursuivre) de regroupement des problématiques, ainsi que des équipes antérieures. L’invention et la mise en œuvre de 4 axes transversaux intéressants et pertinents (« Génétique et édition savante », « Littérature et arts », « Littérature de jeunesse et de grande diffusion », « Altérités culturelles et littératures en français ») sont positives.

— Quantité et qualité des publications, communications, thèses et autres productions :

Les publications sont abondantes, mais surtout imputables à E.CRI.RE. Le passé explique évidemment la disparité entre ce groupe et les deux autres, dont la montée en puissance est à confirmer : l’existence d’un seul chercheur HDR dans ces deux équipes est un handicap, et leur potentiel scientifique doit être renforcé pour leur assurer une crédibilité réelle.

— Qualité et pérennité des relations contractuelles :

Elles sont diverses (MSH Rhône-Alpes ; Bibliothèque de Grenoble ; Lyon-2, etc.), et témoignent d’un effort à poursuivre résolument.

Appréciation sur le rayonnement, l’attractivité, et l’intégration de l’unité de recherche dans son environnement :

— Nombre et renommée des prix et distinctions octroyés aux membres de l’unité, y compris les invitations à des manifestations internationales :

L’ EA compte un membre de l’IUF.

Le prix « Le Monde de la recherche universitaire » obtenu par un post-doc, pour un ouvrage sur « Astérix ou les lumières de la civilisation » (PUF, 2006,coll. « Partage du savoir »).

— Capacité à recruter des chercheurs, post-doctorants ou étudiants de haut niveau, en particulier étrangers :

Cette capacité est bonne. Il existe un vivier de doctorants raisonnablement diversifié. On remarque la bonne intégration de ces derniers dans l’EA (colloque, journée des doctorants), et la politique active d’aide matérielle. L’EA a su faire des recrutements externes de qualité, pour les chercheurs.

— Capacité à obtenir des financements externes, à répondre ou susciter des appels d’offres, et à participer à l’activité des pôles de compétitivité :

Cette capacité est bonne également. L’EA doit cependant accentuer son effort et sans doute le diversifier encore, compte tenu des ambitions légitimes affichées dans le Projet, et compte tenu des incertitudes à venir sur le financement des (et donc par les) collectivités locales (il serait imprudent de tenir pour définitivement acquise ou pérenne l’aide financière des clusters de recherche de la Région Rhône-Alpes).

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— Participation à des programmes internationaux ou nationaux, existence de collaborations lourdes avec des laboratoires étrangers :

Cette participation est encore à développer, à partir d’un existant déjà honorable.

— Valorisation des recherches, et relations socio-économiques ou culturelles :

L’EA, soucieuse de la valorisation, fait un excellent usage des sites internet dont elle dispose.

Appréciation sur la stratégie, la gouvernance et la vie de l’unité :

— Pertinence de l’organisation de l’unité, qualité de la gouvernance et de la communication interne et externe :

Il faut relever la lisibilité exemplaire des procédures de gouvernance (ce que reflétait significativement la collégialité dans la présentation orale) et la transparence de la gestion budgétaire.

— Pertinence des initiatives visant à l’animation scientifique, à l’émergence, et à la prise de risques :

En matière d’animation scientifique, l’EA fait preuve de souplesse et de réactivité (mise en sommeil à la fois momentanée et opportune de l’axe « Littérature et sciences », par exemple). Elle peut se prévaloir d’une initiative très innovante (voir infra, en annexe, l’analyse de la structure fédérative METILDE).Le GRESEC participe à la structure fédérative METILDE.

Appréciation sur le projet :

— Existence, pertinence et faisabilité d’un projet scientifique à moyen ou long terme :

Le projet de l’EA a été préparé avec lucidité. On peut le considérer comme satisfaisant, sous réserve que le financement puisse être renforcé et diversifié, et que l’appui « logistique » soit amélioré par l’attribution d’un ingénieur d’étude ou de recherche dont l’unité devra trouver le financement. On lira ci-après des remarques plus détaillées sur les 3 groupes que rassemble l’EA.

A. Sur le CESR (1 PR, 4 MCF, 14 associés, 2 doctorants) :

Le projet « Manuscrits de Stendhal » est particulièrement ambitieux. Il s’agit de publier aux éditions ELLUG et de mettre en ligne les Journaux et papiers de Stendhal — dont l’édition actuelle est insatisfaisante — en collaboration avec la Bibliothèque municipale de Grenoble et avec la Région. Les résultats de cette entreprise de longue haleine commencent à peine à être visibles. Cette prise de risque audacieuse appelle des moyens matériels et humains nettement accrus, sous peine de risquer l’enlisement.

B. Sur E.CRI.RE (7 PR, 10 MCF) :

Ce groupe rassemble le principal potentiel de recherche de l’EA. Il est très actif notamment dans les axes transversaux et dans la direction de plusieurs collections aux ELLUG. Divers membres associés prolongent son rayonnement et son influence dans et en dehors de Grenoble. Il joue pleinement son rôle dans l’accroissement récent de la dimension comparatiste ou pluridisciplinaire de l’EA, ainsi que dans une ouverture prometteuse à la francophonie. Ses liens avec l’EA « Passages XX-XXI » de Lyon-2 sont appelés à se développer. Il peut aussi renforcer la cohésion de cette EA par des co-directions de thèse entre professeurs appartenant à deux centres différents de l’EA, contribuant ainsi à l’émergence d’une meilleure dynamique doctorale, qui soit à la fois forte et originale.

C. Sur le CEDILIT (1 PR, 6 MCF, 7 doctorants) :

Ce jeune centre, fondé en 2004, se distingue par une activité notable, compte tenu de sa taille assez réduite : organisation annuelle de colloques et de journées d’études, participation au réseau des chercheurs en didactique de

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la littérature, publication d’ouvrages et d’articles de qualité destinés aux enseignants. Ses divers projets (sur le « sujet lecteur », sur la question de l’ « auteur » tel qu’il est perçu dans les classes, sur l’interdisciplinarité au sein des Humanités, etc.) le conduisent déjà à croiser certains des axes transversaux définis par l’EA. Il ne pourra toutefois se développer que s’il dispose à terme d’un second PR.

D. Sur la structure fédérative METILDE :

Ce projet, congruent avec une structure fédérative, porte sur l’approche littéraire, linguistique, culturelle et didactique des manuscrits de Stendhal, traités sous forme d’images numérisées associées à leur transcription diplomatique. L’appui logistique de la MSH est à noter. L’EA « Traverses » s’y trouvera associée à deux autres laboratoires grenoblois, le LIDILEM (sciences du langage et informatique) et le GRESEC. Le volet technologique du projet est bien conçu : plate-forme logicielle CLELIA, pôle informatique-linguistique conduit par un responsable expérimenté et compétent. On retient le caractère exceptionnel de la synergie entre une MCF littéraire et un MCF scientifique. Mais il convient aussi de signaler que les moyens humains manquent pour un projet d’une telle ampleur, qui est de fait porté par une seule HDR. Un nombre insuffisant de chercheurs expérimentés en linguistique informatique risque fort d’entraver assez vite la réalisation de cette entreprise, à moins que la tutelle ne décide de redéployer de nouveaux moyens en locaux et en personnel vers ce projet dont l’université Stendhal pourrait tirer un profit remarquable pour son image extérieure.

— Existence et pertinence d’une politique d’affectation des moyens :

L’EA gère avec cohérence le budget dont elle dispose.

— Originalité et prise de risques :

L’EA a su définir des projets novateurs qui la distinguent dans le paysage scientifique national et international (projet de base de données CLELIA sur les manuscrits de Stendhal ; projet sur la « mémoire spatiale de théâtre contemporain », par exemple).

Note de l’unité

Qualité scientifique et production

Rayonnement et

attractivité, intégration dans l’environnement

Stratégie,

gouvernance et vie du laboratoire

Appréciation du

projet

A

A

A

A+

A