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THOMASSET Céline Master 2 professionnel « Direction artistique de projets culturels » Université Paul Valéry Montpellier 3 Année 2005-2006 Directeur : Bernard Grenier Rapport de stage Assistance à la diffusion Stage du 3 janvier au 10 février 2006 CIA Compagnie Internationale Alligator 58, place de l’Eglise 34750 Villeneuve les Maguelone tel : 04 67 69 33 00 [email protected] www.cia-alligator.com Tuteur de stage : Anne-Sophie Roffé Administratrice de tournée Tel : 06 62 52 37 55 [email protected]

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THOMASSET CélineMaster 2 professionnel « Direction artistique de projets culturels »Université Paul Valéry Montpellier 3Année 2005-2006Directeur : Bernard Grenier

Rapport de stageAssistance à la diffusion

Stage du 3 janvier au 10 février 2006CIA Compagnie Internationale Alligator58, place de l’Eglise34750 Villeneuve les Maguelonetel : 04 67 69 33 [email protected]

Tuteur de stage : Anne-Sophie RofféAdministratrice de tournéeTel : 06 62 52 37 [email protected]

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Sommaire

Introduction 3

I. La CIA Compagnie Internationale Alligator 4

1. Présentation 42. Les spectacles 43. L’équipe actuelle 94. L’actualité de la CIA 105. Les projets de la CIA 116. Structure juridique et financement 12

II. Les missions du stage 14

1. Les missions d’Anne-Sophie 142. Mes missions pendant le stage 143. Les réflexions personnelles 16

Conclusion 18

Annexes et bibliographie 19

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Introduction

Dans le cadre de la formation de Master 2 professionnel « Direction artistique deprojets culturels » à l’Université Paul Valéry de Montpellier, j’ai effectué un stagedu 3 janvier au 10 février 2006 à la CIA Compagnie Internationale Alligator, auxcôtés d’Anne-Sophie Roffé, administratrice de tournée. La mission convenue lorsde ce stage était de l’assister dans son travail : au niveau de la diffusion, de laproduction, mais aussi de la communication des spectacles.

Ayant au préalable effectué une formation d’ingénieur en « Aménagement desespaces culturels » à l’Université de Technologie de Compiègne (60), maproblématique depuis quelques années est la conception de projets culturelsdans un environnement urbain bâti ou non bâti, en lien avec la population, leterritoire, l’histoire… Cette problématique assez large finalement m’a rapprochéedu secteur des arts de la rue, bien connu pour son travail de recherchesartistiques sur la ville prise en tant que scène, ou encore sur les passants pris àpartie comme public des spectacles, entre autres.

Le Languedoc-Roussillon étant l’une des régions de France sur laquelle estimplanté le plus de compagnies des arts de la rue, 66 exactement, face à l’Ile-de-France (262), Rhône-Alpes (112) et PACA (73)1, il était aisé que je merapproche de l’une d’entre elles. En plus d’accompagner Anne-Sophie Roffé dansson travail de diffusion des spectacles, ce stage m’a permis de découvrir lefonctionnement interne d’une compagnie de théâtre de rue.

J’en profite pour remercier tous les membres de la CIA Compagnie InternationaleAlligator de m’avoir accueillie dans ses murs durant 6 semaines : MarjolaineCombes, Eric Jouvert, Frédéric Michelet, Perrine Anger-Michelet, Anne-SophieRoffé, Didier Taudière et Emilie Trainor.

1 Sources : HorsLesMurs http://www.horslesmurs.asso.fr en avril 2006.

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I. La CIA CompagnieInternationale Alligator

1. Présentation

La CIA est une compagnie de théâtre de rue, qui est née en 1981 et donc quifête ses 25 ans cette année. Elle est implantée à Villeneuve-les-Maguelone (prèsde Montpellier) depuis 1991, dans un ancien chai en plein centre du village. Trèsengagée, à la fois par les textes et les thématiques abordés dans ses spectacles,la CIA se distingue aussi en tant qu’acteur culturel impliqué dans son secteur desarts de la rue et sur son territoire qu’est la région Languedoc-Roussillon. Aprèsune quinzaine de créations et d’improvisations, de nombreuses représentationslors de festivals, d’événements, de fêtes municipales sur tout le territoirenational, la CIA est aujourd’hui une compagnie connue et reconnue dans lepaysage des arts de la rue.

Par ses textes et ses interventions, la CIA est une compagnie de théâtre de rueengagée. Engagée dans l’actualité générale nationale et internationale, maisaussi dans l’actualité des politiques culturelles en particulier, et notamment dusecteur. Frédéric Michelet, directeur artistique de la compagnie, est actuellementle président de l’antenne régionale Languedoc-Roussillon de la Fondation desArts de la Rue. Et Didier Taudière est délégué régional du SFA Syndicat Françaisdes Artistes (affilié à la CGT). La CIA, du fait de son ancienneté et de sanotoriété, est une compagnie crédible dans sa lutte pour la reconnaissance etl’institutionnalisation du secteur, pour l’aide aux jeunes compagnies et auxcompagnies locales.

2. Les spectacles

La CIA a à son actif 26 créations. « OnG, en-quête d’humanité » est la 26e, elle aété créée en 2005, et commence ses premières représentations lors des saisonsestivales 2005 et 2006. La 27e est en cours d’écriture… Tous les ans, la CIAprésente ses créations devant le public des festivals de théâtre de rue les pluscélèbres (Chalon dans la rue à Chalon-sur-Saône, Festival Eclat à Aurillac, Viva-Cité à Sotteville-lès-Rouen…), mais aussi dans le cadre de manifestationsmunicipales non consacrées aux arts de la rue (Festival du Film policier deCognac, à Bordeaux ou encore à Biarritz…).

En parallèle, la CIA produit, réalise, mitonne, façonne et crée régulièrement desspectacles événements ludiques, interactifs, où le rapport divergent etchaleureux avec le public et l’inscription dans la scénographie urbaine sont aucœur de ses attentions : la Nuit Insolite, les Dessous de Noël, la SemaineNationale de Théâtre d’Improvisation à Villeneuve-lès-Maguelone par exemple.

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De plus, la CIA propose ses services en matière de création d’événements et despectacles à la commande, pour des entreprises privées ou des collectivitésterritoriales : hommage à Apollo XI et lancement de l’exposition internationalesur l’espace à la Cité des Sciences et de l’Industrie, inauguration de la Cité del’Espace à Toulouse ou de Cerruti à Paris, anniversaire des 100 ans du CréditAgricole à Montpellier, ou encore animation du parcours touristique autour duPont du Gard, etc.

Sous le parrainage du Ministère des Transports et de la Mer, la CIA a conçu desspectacles de sensibilisation à la sécurité routière, « Etat de Chocs » créé en2000 par exemple, qui sont régulièrement représentés devant un public scolaire,collégien et lycéen.

Les créations de la CIA :1981 « Voyageur Ô Voyageur » Création1982 « Al’Sphalt » Co-réalisation avec les Cie Malabar et Fox Troc1983 « L’Univers à l’Envers » Co-production avec le Centre Dramatique National

Languedoc-Roussillon et la Semaine Nationale de Théâtre pour JeunePublic

1984 « Perdu dans la Brousse » Création1985 « Cosmos Privé » Co-production avec le Centre Centre Dramatique

National Languedoc-Roussillon1987 « Improrisk » Création dans le cadre du Festival International de Café-

Théâtre de Cannes, spectacle basé sur le principe des matchsd’improvisation

1987 « Silence on tourne » Création1987 « Le spectacle dont vous êtes le héros » Création pour et avec les enfants1988 « Inaugural Concept » Création au Théâtre de Maisons-Alfort1988 « Trafic Retour » Création sous le Haut Parrainage du Ministère des

Transports et de la Mer1989 « La Conquête du Graal » Création1989 « Echec au Roi » Création pour le Bicentenaire de la Révolution Française1990 « Extérieur Jour » Création à Marseille et à Aix-en-Provence avec l’aide du

Conseil Général et de la Direction Régionale de l’Equipement1990 « Que ma Joie demeure » Création1991 « La Reconstitution » Création à Saint-Nazaire avec l’aide de la DRAC

Languedoc-Roussillon, du Conseil Régional Languedoc-Roussillon, desvilles de Montpellier et Villeneuve-lès-Maguelone

1992 « Les Joutes Oratoires Francophones » Création à Alès dans le cadre duFestival de la Parole

1993 « Les Années Zappées » Création à Nancy dans le cadre du FestivalEuropéen Syndicat

1994 « L’Insupportable Légèreté de l’Improvisation » Création1994 « Un Ange sur la Ville » Création1995 « Viva el Cinema » Re-création de « Silence on tourne »1996 « Surprise Marché » Création1997 « Chienne de Vie » Création1998 « Ho la la ! » Création2000 « Gueules de Bois » Création2001 « Bobines de stars » Réécriture de « Silence on tourne »2003 « Et dieu créa la rue » Création2005 « Mme Bourdel » Création

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2005 « OnG, en-quêtes d’humanité » Création

En général, la CIA propose plusieurs spectacles à la diffusion chaque année.Actuellement, 5 spectacles sont encore en tournée (en annexe les affiches,quelques photos et une petite revue de presse) :

« Gueules de Bois », création 2000Spectacle tout public à partir de 6 ansDirection artistique Frédéric MicheletTexte de Frédéric Michelet, Gil Galliot et toute l’équipeMise en scène Gil Galliot assisté de Didier TaudièreDistribution Perrine Anger-Michelet, Didier Chaix, FrédéricMichelet, Pascal Laurent, Olivier Lecoq/Patrick Le LuherneManipulation Philippe Gallo

« Gueules de Bois » est un spectacle de théâtre pour la rue,librement inspiré du Guignol lyonnais. Le dispositif scénique

d’accueil est un castelet surdimensionné. Si, à l’origine, Guignol se présentaitdans les parcs et jardins, « Gueules de Bois » est aussi résolument prévu pourles rues, les places et toutes sortes d’espaces publics. Les marionnettes quiévoluent dans le cadre de scène sont interprétées par des acteurs, costumés etgrimés à la manière de Guignol, Gnafron ou les protagoniste du répertoire. Letexte et la scénographie des deux premières scènes laissent penser au publicqu’il assiste à une représentation d’un Guignol traditionnel. Le traditionnel n’estqu’une référence qui sert rapidement de transgression. Le spectateur ne sera pasdupe quant au parti pris d’écriture et de mise en scène ; les nombreusesincartades et sorties de route offrent rapidement la certitude d’être au théâtre etde devenir complice d’un événement fantaisiste et féroce.Le spectacle a plusieurs niveaux de lecture. Chacun y trouvera son compte : tousâges et toutes classes sociales confondues. Guignol est un symbole, sesaventures et ses déboires sont des fables. Il ne s’agit pas de traiter l’actualité oude pasticher les personnalités en vue du moment, mais d’avoir un proposintemporel et universel qui traverse les époques et les frontières. C’est ununivers imaginaire et poétique, fantastique, baroque et fabuleux…« Gueules de Bois » a été aidé par la Mairie de Montpellier, le Conseil régional dulanguedoc-Roussillon, le Conseil Général de l’Hérault, la Mairie de Villeneuve-lès-Maguelone, le Centre Culturel Bérenger de Frédol et l’ADAMI.

« Bobines de Stars », re-création 2001Adaptation de « Silence on Tourne », création 1987,et « Viva el Cinema », re-création 1995Texte de Frédéric MicheletMise en scène Gil Galliot sur une scénographie deFrédéric MicheletDistribution Frédéric Michelet, Perrine Anger-Michelet,Didier Taudière, Pascal Laurent, Cathy Lamy, Valérie

Moureaux, Yvan Garouel, Sandrine Lacouture, Patrick Lambert, Gil Galliot, DidierChaix, Olivier Bénière, Olivier Rater, Jean-Paul Raynal et Philippe Gallo + 4figurants choisis lors du casting

« Bobines de Stars » est un événement spectaculaire à dimension urbaine, quimet en scène, avec humour et panache, une équipe internationale de cinéma

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tournant un film à « grand spectacle ». Créé sur lePalais des Papes d’Avignon en 1987, ce concept-spectacle alors intitulé « Silence on tourne » a étéadapté une centaine de fois à des thématiques et deslieux différents.Le célèbre réalisateur Giorgio Canelli vient tournerdans une ville les séquences principales de sonnouveau long métrage. C’est en vérité, ungigantesque spectacle canular, avec casting, stars,

travelling et effets spéciaux.Le principe de « Bobines de Stars » est de rendre spectaculaires toutes lesinstallations et les répétitions. C’est une journée entière de spectacle qui estofferte au public : l’arrivée de l’équipe, le montage du décor, un casting pourrecruter 4 figurants, les répétitions, les ultimes raccords et enfin le tournage dela séquence principale…

« Mme Bourdel », création 2005De, par et avec Perrine Anger-MicheletDirigée par Didier ChaixSpectacle créé en résidence de création à la Cie Maripaule B.et Philippe Goudard dans le cadre de « Clowns en Chantier »

Solo burlesque du quotidien d’une technicienne de surface,pour tout public, dedans ou dehors, dans la tradition duclown non-verbal.Mme Bourdel, femme de ménage attachée au nettoyage deslieux de spectacle, bascule dans un univers incontrôlable. Ledestin, terne et poussiéreux de cette héroïne du plumeau, se

révèle radieux et magnifique. Ce clown triste va trouver dans ses accessoires deménage des alliés bienveillants. Entre rêve et cauchemar, les spectateurs viventen direct les fantasmes de cette femme obnubilée par le ménage. Seule dans sonmonde, la rencontre avec les choses du quotidien devient une véritable épopée.

« OnG, en-quête d’humanité », création 2005Direction artistique Frédéric MicheletTexte de Frédéric Michelet et Frédéric FortMise en scène Frédéric Fort (metteur en scène de la CieAnnibal et ses Eléphants)Distribution Frédéric Michelet, Perrine Anger-Michelet, DidierChaix, Sandrine Lacouture, Didier Taudière, Isabelle Flaissieret Philippe Gallo

« OnG » met en scène une unité d’intervention« humanitaire », envoyée par les Notions Unies, en mission

d’urgence et d’entraide sur la ville. « OnG » s’installe sur la place d’une ville.Surpris par la « déshumanisation », les protagonistes s’interrogent sur la cultureet les coutumes qu’ils découvrent au contact de la population. Ils pratiquentenquêtes, études, prélèvements, expéditions spectaculaires et ludiques dans laville, pour identifier les particularismes et proposer leur assistance. La ville a ététouchée par un tremblement inhumanitaire de 8,6 sur l’échelle de Kouchner. Augrand étonnement de l’équipe, le séisme a été plus violent que prévu et aprovoqué d’indéniables dégâts. Dépourvus de tout jugement préconçu et de tout

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procès d’intention, ils inventorient les dommages. Les 5 french doctors vont toutfaire pour sauver la population sinistrée. Ils vont dispenser leurs soins singulierset préconiser des mesures pour tenter d’enrayer le sinistre. Les protagonistesentraînent le public dans une fiction. Car il s’agit de « jouer ensemble » àimaginer un monde ravagé par la déshumanisation. Un monde où chacun vitreplié sur soi, où les gens ne se parlent plus, ne rêvent plus, n’aiment plus,travaillent sans relâche, ou bien sont totalement exclus.L’OnG est un prétexte, le cadre dramaturgique et scénographique qui permet à laCIA de semer le trouble, le doute, le sourire, qui permet de susciter questions etintérêts. L’argument dramatique principal est l’humanité. La CIA veut traquer,cerner, faire surgir sur la place publique le nécessaire principe d’humanité. Ils nes’arrêtent pas là et traitent également de citoyenneté, culture, civisme,solidarité, utopie, rêve, éthique et fraternité. Mais le prétexte choisi leur permetd’évoquer toutes ces notions avec bonheur et truculence.« OnG, en-quêtes d’humanité » a été soutenu par l’APSOAR d’Annonay, le CentreCulturel de Saint-Herblain, l’ADAMI, la DRAC Languedoc-Roussillon, le ConseilRégional Languedoc-Roussillon, les Mairies de Montpellier et de Villeneuve-lès-Maguelone, le Conseil Général de l’Hérault et Cargo Audio-Light.

« Les Inopinés », en constante créationIls sont partout, véritables caméléons du macadam, les personnages de la CIAdéambulent, investissent l’espace public, jouent avec leur environnement, avecles passants ou les commerçants, les enfants ou les grands-parents. Ils saventse faire remarquer, créer des attroupements. Ils sont drôles, sympathiques,improvisateurs et hâbleurs. Les personnages passent avec aisance demanifestations en salons, d’une foire expo à un festival de conte, du simplemarché hebdomadaire à l’inauguration d’un musée d’art moderne. Au fil desannées, les personnages se sont affinés. Comme de bons vins, ils ont pris leurmesure, gagnés en rondeur. Leurs apparitions se dégustent par petits instants derire, de douceur et de bonheur. Si les formes, les personnages et les situationssont multiples, si des créations ou adaptations spécifiques à des contextesparticuliers sont possibles, voici les préférés de la compagnie :-Le J.T. Composé de 4 comédiens-caméléons qui jouent tour à tour : unestupéfiante équipe de reporters TV en quête de scoop à travers la ville, unefamille de paysans endimanchés et des touristes en pyjama cherchantdésespérément les sanitaires les plus proches.-« Intelligent Service » où les comédiens faux serveurs se mêlent aux vrais pourun repas surprenant durant lequel le service devient une véritable comédie. Lasurprise, le rire et l’interactivité sont, à tous les coups, au rendez-vous.-La cour des miracles : un roi hâbleur et sardonique, entouré d’une reine harpieet d’un valet-bouffon cauteleux haranguent et interpellent le public. Ils sonthabillés à la dernière mode de la cour des miracles, façon défilé de mode desmiséreux.-Les « Bien Aimés ». Le bien aimé, c’est ainsi que l’on surnommait le Roi LouisXV, summum de l’étiquette, de la distinction et de la « préciosité ». Il estaccompagné de sa dernière conquête, la Duchesse du Barry, et de son Laquais,arbitre des élégances. Précieux et poudrés à outrance, ils représententl’antithèse du populaire, s’effraient de tout, raillent et ironisent de chacun.

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Dans le cadre de son implantation à Villeneuve-lès-Maguelone, et en conventionavec la Mairie depuis 1991, la CIA produit un travail intéressant d’actionculturelle autour de la pratique théâtrale :-2 ateliers-théâtre adultes et adolescents pour la 15e année dans ses locaux,-1 atelier de pratique artistique au collège des Escholiers de la Mosson enpartenariat avec le Théâtre Jean Vilar pour la 6e année.De plus, la CIA intervient dans les cycles de Formation Professionnelle enproposant un stage de 70h conventionné AFDAS « La ville en scène » pour 8artistes professionnels.

3. L’équipe actuelle

Frédéric MicheletFondateur de la CIADirecteur artistique et comédien à la CIAEcrivainAdministrateur délégué aux arts de la rue à la SACDPrésident de la Fédération Nationale des Arts de la Rue et Régionaleen Languedoc-Roussillon

Perrine Anger-MicheletComédienne et costumière depuis 1984

Didier TaudièreMetteur en scène, comédien, chargé de l’implantation et desrelations publiques à la CIA depuis 1991Délégué régional du SFA Syndicat Français des Artistes, affilié à laCGT

Emilie Trainor26 ansAdministratrice et chargée de développement depuis avril 2003

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Anne-Sophie Roffé26 ansAdministratrice de tournée, chargée de production et de diffusiondepuis janvier 2005

Eric Jouvert30 ansTechnicien depuis septembre 2005

Marjolaine Combes26 ansChargée de développement pour l’Atelline depuis mars 2006

4. L’actualité de la CIA

Calendrier 200609/02 Les Inopinés Conseil Général de l’Hérault -

Montpellier21/02 Intelligent Service Saint-Félix de Lodez20-24/02 Stage théâtre enfant CIA – Villeneuve-lès-Maguelone03-04/03 Mme Bourdel Théâtre de Poche – Sète01/04 Les Inopinés Rotary Club – Corum - Montpellier03/04 Bobines de Stars Cartier Montre – Genève08/04 Les Inopinés Communauté de Communes du Pays

d’Uzèges - Pont du Gars – Pont-Saint-Esprit

22/04 Ong, en-quêtes d’humanité Villeneuve-les-Maguelone01/05 Mme Bourdel Avril des Clowns - Pézénas12/05 Les Inopinés Gentilly26/05 Bobines de Stars Festival des arts de la rue - Biarritz27/05 Ong, en-quêtes d’humanité Festival des arts de la rue - Biarritz28/05 Gueules de Bois Anglet10/06 Ong, en-quêtes d’humanité Festival Parades – Nanterre17/06 Bobines de Stars Evénementiel – Montigny-le-

Bretonneux21-22/06 Représentation atelier théâtre CIA – Villeneuve-les-Maguelone28-29/06 Représentation atelier théâtre CIA – Villeneuve-les-Maguelone07-08/07 Ong, en-quêtes d’humanité Les Z’accros d’ma rue – Nevers29/07 Ong, en-quêtes d’humanité Les Excentriques - Pont-Saint-Esprit11/08 Ong, en-quêtes d’humanité La Rochette02-03/09 Ong, en-quêtes d’humanité Sainte-Savine16-17/09 Ong, en-quêtes d’humanité Saint-Herblain16-17/09 Les Inopinés Fête du patrimoine – La

Couvertoirade

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23-24/09 Ong, en-quêtes d’humanité Festival Cergy Soit – Cergy-Pontoise16-21/10 Etat de Chocs Clermont-Ferrand17/11 Inauguration de l’Atelline CIA – Villeneuve-les-Maguelone**en italique les dates non confirmées au 08/02/2006.

5. Les projets de la CIA

Les locaux de la CIA

Depuis 2005, en convention avec la DRAC et le Conseil Régional LanguedocRoussillon, les locaux de la CIA deviennent lieux de fabrique : l’Atelline.La CIA accueille et accompagne déjà depuis plus d'une dizaine d'années descompagnies ou comédiens en création dans ses locaux. Aujourd'hui elle créel’Atelline avec le soutien de la DRAC et du Conseil Régional LanguedocRoussillon, du Conseil Général de l’Hérault et de la ville de Villeneuve-lès-Maguelone pour développer ce processus d'accompagnement en résidence et demutualisation.Après trois mois de travaux, engagés avec le soutien de la DRAC et du ConseilRégional Languedoc Roussillon, L’Atelline proposera dès juin 2006 auxCompagnies accueillies en résidence :-2 salles de répétition de 200 et 80m2,-une cour intérieure de 200m2 et un préau couvert,-plusieurs espaces de stockage pour une surface totale de 240m2,-une costumerie et un atelier de couture de 120m2,-un atelier de construction de 50m2,-une cuisine,

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-un bureau équipé (informatique, Internet, téléphone, fax, photocpieur).Les artistes et compagnies sont accueillis à L’Atelline soit en résidence decréation (2 équipes en longues résidences de création de 3 à 4 semaines par an)soit en résidence d’étape de création (de 3 à 6 équipes en courtes résidencesd'écriture, de reprise de spectacles, de recherches, ou d'étape de travail dequelques jours à 2 semaines par an).Le choix des compagnies accueillies se fait sur différents critères :-la qualité artistique, le professionnalisme du projet en montage,-la capacité à capter et séduire un public multi-horizons et intergénérationnel,-l'implication du projet dans l'espace public,-des projets défendant un propos, ou pour le moins bâti sur une fable, avec unevéritable dramaturgie et un véritable travail d'écriture avant montage (écrituretextuelle ou non textuelle, story-board, images, etc.),-l’importance accordée à la mise en scène et à la direction d’acteur.L’Atelline met à disposition ses locaux de répétition, peut prendre en charge lesnuitées (hors de ses locaux) et le repas de midi des équipes accueillies.Pour les compagnies qui le souhaitent, elle peut proposer :-un accompagnement artistique (écriture, mise en scène),-technique (fabrication de décors et d'accessoires, éclairage, son et pyrotechnie,atelier de costumes et services d'une costumière),-administratif (bureaux équipés, réglementation fiscale, juridique et sociale, miseà disposition des fichiers de communication et de production),-des « visites de chantier » et des « sorties d'atelier » publiques en extérieurpour tester les étapes de travail de création et de les confronter avec les publics.

Depuis que Frédéric Michelet est administrateur délégué aux arts de la rue à laSACD, celui-ci a établi une relation plus poussée avec Jean-Claude Carrière,actuellement vice-président théâtre de la SACD (mais aussi auteur, écrivain,scénariste, dramaturge de Luis Bunuel, Peter Brook et d’Ariane Mnouchkine entreautres). Frédéric Michelet demande à Jean-Claude Carrière le texte de laprochaine création de la CIA (prévue pour 2007). Le souhait est affirmé d’unescénographie légère, d’une dramaturgie qui s’inscrit dans l’espace public parl’intermédiaire du déplacement des personnages et du public dans la ville, soit enitinérance, soit en séquence.

6. Structure juridique et financement

La CIA est une association de loi 1901.Composition du bureau :Président : Jean-Luc Groubert, chirurgien-dentisteSecrétaire : André Bédussi, agent immobilierTrésorière : Françoise Auzeby, statisticienneAutres membres du Conseil d’Administration : Laurent Taton, informaticien ;Sylvie Mallet, informaticienne ; Marie-Françoise Godin, professeur de chant ;Evelyne Hupin, responsable commerciale Comité Tourisme Hérault ; JacquesFerber, professeur universitaire ; François Le Prévost, éducateur.Membres actifs : Compagnies : 2 Individuels : 62Membres bienfaiteurs : Compagnies : 1 Individuels : 1Membres de soutien : Compagnies : 0 Individuels : 451Salariés permanents : Emilie Trainor et Anne-Sophie Roffé

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Principaux collaborateurs artistiques et formateurs intermittents : FrédéricMichelet, Perrine Anger-Michelet, Didier TaudièrePrincipaux collaborateurs techniques intermittents : Eric Jouvert, Jean-PaulRaynal (régisseur lumière), Isabelle Flaissier (technicienne plateau, effetsspéciaux)…La CIA fait appel selon les spectacles à des artistes, des décorateurs, descostumiers, des régisseurs, des techniciens intermittents…

Soutiens et partenariatsEn 2005, la CIA a été soutenue par : la DMDTS du Ministère de la Culture et dela Communication, la DRAC Languedoc-Roussillon, le Rectorat de l’Académie deMontpellier, le Conseil Régional du Languedoc-Roussillon, le Conseil Général del’Hérault, la Mairie de Villeneuve-lès-Maguelone, l’ADAMI, l’APSOAR d’Annonay,l’Agence Culturelle de Saint-Herblain, la Mairie de Montpellier, la Communautéd’Agglomération de Montpellier, le prestataire technique Cargo Audio Light.

Le budget global de la CIA est de l’ordre de 300 000€. En moyenne la part desubventionnement est de 15%, cependant il a baissé en 2004 à 9,75%, maiscompte remonter à 34% en 2006 avec la mise en place de l’Atelline. La partd’autofinancement est donc de 70% à peu près. Cette part est essentiellementdue aux recettes faites par les contrats de cession des spectacles.

Conditions financières des spectacles en tournée actuellement :Prix du spectacle + fiche technique (jour ou nuit) + défraiements des artistes +frais du transport en camion (location, technicien et décor) + frais de transportspour les artistes (voiture ou train)

« Gueules de Bois »Prix : 3500€ HT (4500€HT pour 2 représentations dans la même journée)Prix de la fiche technique : 488€ (jour) ou 839€ (nuit)

« Bobines de Stars »Prix : 5500€HT ou 6250€HT avec casting (jour) ; 6100€HT ou 6850€HT aveccasting (nuit)Prix de la fiche technique : 1400€HT (jour) ou 1900€HT (nuit)

« OnG, en-quêtes d’humanité »Prix : 3600€HTPrix de la fiche technique : à partir de 350€HT

« Mme Bourdel »Prix : 1500€HT

La plupart des spectacles peuvent être joués de jour comme de nuit. Cela montrela forte adaptabilité de la CIA, selon les conditions de son ou de lumière désiréespar le commanditaire.

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II. Les missions du stage

1. Les missions d’Anne-Sophie Roffé

Anne-Sophie succède en janvier 2005 au poste d’administratrice de tournée,chargée de production et de diffusion.Ce poste consiste en plusieurs missions :

-en tant que chargée de diffusion :o Prospection des festivals et autres événements consacrés ou

intéressés par les arts de la rueo Appels pour avoir des renseignements sur ces événementso Relations publiques sur place, lors des tournées de la CIA

-en tant que chargée de production :o Envoi des dossiers de présentation des spectacles aux intéresséso Envoi des devis et des fiches techniques des spectacleso Rédaction des contrats de cession

-en tant qu’administratrice de tournée :o appel des artistes et techniciens intermittents nécessaireso régie de tournée si personne d’autre ne s’en occupe : réservation

des transports, des hôtels, organisation des tournées, feuilles deroute…

-en tant que chargée de communication :o conception et réalisation de certains supports de communication

(dossiers de présentation des spectacles, flyers, cartons d’invitation,carte de tournée, site Internet, carte de vœux…)

o relation presse (dossier de presse, communiqué de presse, revue depresse)

2. Mes missions pendant le stage

Assistant Anne-Sophie dans sa tâche d’administratrice de tournée, chargée deproduction et de diffusion, je l’ai suivie dans de nombreuses tâches d’une part etje l’ai suppléée dans des tâches qu’elle ne pouvait pas effectuer en temps et enheure.

Concernant la diffusion, j’ai remis à jour, complété et ajouté des fichesd’acteurs culturels dans le « fichier-production » de la CIA. Ce fichier contient unnombre important (plus de 4500) de contacts culturels, de structures, decollectivités territoriales en lien avec le secteur des arts de la rue ou ayant eu unlien avec la CIA, nationaux et internationaux. Non seulement de répertorier tousces acteurs avec leurs coordonnées et leurs personnes référentes, le fichierretrace l’ensemble des relations que la CIA entretient avec chacun d’entre eux.

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J’ai pu remettre à jour ce fichier grâce aux listes ou aux annuaires 2005 desprofessionnels présents fournis par chaque festival (Chalon dans la rue à Chalon-sur-Saône, Festival Eclat à Aurillac, Festival Les Accroches-Cœurs à Angers) etgrâce aux sites Internet des structures.(en annexe, exemple d’une fiche du « fichier-production »)

Concernant la prospection d’acheteurs potentiels pour les spectacles de la CIA,j’ai accompagné Anne-Sophie dans ses missions de chargée de diffusion. J’aiappelé les contacts les plus importants et les plus sûrs du « fichier-production » :festivals, théâtres, collectivités territoriales… pour leur présenter la compagnie etses spectacles en tournée actuellement et pour tâter leur intérêt par rapport àleur politique culturelle. Suite aux réponses positives et intéressées, j’ai envoyéles dossiers de présentation des spectacles demandés accompagnés d’un DVD etd’une lettre (en annexe, exemple d’une lettre d’accompagnement). Suite auxréponses positives pour la présence d’un spectacle de la CIA à une manifestation,j’ai calculé et envoyé les devis correspondants aux demandes (mission deproduction).

Concernant la tâche de diffusion, je me suis occupée de l’opération « Etat deChocs ». « Etat de Chocs » est un spectacle de la CIA créé en 2000 sur lasensibilisation des jeunes à la violence routière, à la sécurité routière. Autour del’histoire d’un accident et de sa reconstitution par un juge, « Etat de Chocs »aborde d’une manière forte et sensible les principales thématiques de laprévention routière : la violence et les comportements, les dangers et lesresponsabilités, l’alcool et les drogues au volant, le respect des règlements etdes conditions de sécurité… Le premier objectif est de confronter le public à laréalité de la route, en essayant de mettre en avant la responsabilité de chacun.Avec des personnages très proches de la réalité, un décor simple et réaliste etune mise en scène percutante, ce spectacle montre à quel point sur la routechaque acte engage la responsabilité de celui qui le commet. Ce spectacle de15min est prévu pour une jauge de 100 à 300 personnes, et il est suivi d’un petitdébat. Ce spectacle est généralement joué dans des lycées et des collèges.L’opération « Etat de Chocs » engagée en janvier visait à répertorier tous lescollèges et lycées de la Région Languedoc-Roussillon, ainsi que les responsablesdes préfectures, sous-préfectures et rectorats (en tout plus de 400 adresses) etde les ajouter dans le « fichier-production ». Puis accompagné d’une lettre, deleur envoyer à chacun la plaquette de présentation du spectacle « Etat deChocs ». Certains lycées ont répondu aux propositions, notamment un lycée àAlès et un autre à Clermont-Ferrand pour une opération de représentation d’unesemaine en octobre 2006. Le stage étant très court, je n’ai pas eu d’autresréponses avant de partir.(en annexe, un exemple de fiche ajoutée au « fichier-production », la lettred’accompagnement et la plaquette de présentation du spectacle « Etat deChocs »)

Concernant la communication et plus particulièrement la médiatisation de lapremière représentation du spectacle « OnG, en-quêtes d’humanité » de lasaison 2006 prévue le samedi 22 avril à 18h sur la place de l’Eglise à Villeneuve-lès-Maguelone, j’ai contacté la presse institutionnelle afin de connaître les délaiset les dates de publication des journaux d’avril : Harmonie, Vivre en Languedoc-Roussillon, Magazine de l’Hérault, Memento, Le Portail.(en annexe, la liste des contacts presse institutionnelle)

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3. Les réflexions personnelles

Nous avons vu à la fin de la première partie que la CIA vivait grâce à unautofinancement essentiellement dû à la vente de contrats de cession, c’est-à-dire dû à la vente de ses spectacles. Cette mission est effectuée par le poste dechargée de diffusion et de production, occupé par Anne-Sophie. Contrairement àce que l’on pense d’anodin dans la prospection de festivals ou de structuresd’accueil de spectacles, le poste de chargée de diffusion et de production est unélément-clé dans le fonctionnement général d’une compagnie. Si une compagniene vend pas ses spectacles, elle ne peut pas survivre de représentationsbénévoles comme il est facile de le penser dans le secteur des arts de la rue. Lapart de subventionnement de ce secteur n’égale pas encore celle du secteur duthéâtre, elle est bien inférieure.

Le fait que la reconnaissance institutionnelle des arts de la rue ait été plustardive que d’autres secteurs artistiques plus classiques a poussé les compagniesà avoir une logique de marché. Vendre les productions sur des marchésdiversifiés est une condition impérative de survie. Contrairement à l’économie duspectacle qui est majoritairement dominée en France par une logique de l’offre,les arts de la rue se sont organisés selon une logique de demande. Les arts dela rue se développent dans une économie marchande, mais au sein de laquelle lepayeur n’est pas le consommateur. Les spectacles de rue sont généralementproposés gratuitement au public. C’est finalement la capacité du spectacle àattirer du public que les structures achètent et non le spectacle lui-même. Il setrouve que les villes sont les principaux commanditaires des artistes de rue.Le fait de ne pas proposer que les nouvelles créations à la vente, mais deproposer également les 2 ou 3 dernières du répertoire de la compagnie prouvebien que l’économie du secteur des arts de la rue est fondée sur la vente.

Existant depuis plus de 30 ans, le secteur des arts de la rue s’est peu à peuinstitutionnalisé. La CIA illustre bien l’effort de développement des compagniesde théâtre de rue qui a été fait dans ce sens depuis toutes ces années. En 25ans, la CIA a su se positionner en tant que compagnie professionnelle : en seconstituant en structure juridique, en rémunérant des postes administratifschargés de développer la structure, en employant et rémunérant lesintermittents nécessaires aux spectacles, en se conventionnant avec lesinstitutions publiques et en occupant des locaux nécessaires à la poursuite et à larecherche artistique…

Entrer dans une compagnie de théâtre de rue n’est pas seulement découvrir lefonctionnement interne, presque familial de cette structure. C’est aussi entrerdans le contexte global des politiques culturelles du secteur, nationales etlocales. De par la présence engagée de Frédéric Michelet, je le rappelleadministrateur délégué arts de la rue à la SACD et Président de la FédérationNationale et Régionale (Languedoc-Rousillon) des Arts de la Rue, et de DidierTaudière, délégué syndical du SFA Syndicat Français des Artistes, la CIA est unacteur national et local du point de vue du secteur des arts de la rue. Cetteambiance fortement militante fait comprendre les longues années passées pourla reconnaissance du secteur. La CIA a notamment fait parler d’elle lorsque leMaire de Saint-Jean de Védas a annoncé la création d’un festival des arts de larue pour le mois de septembre sans en référer à aucune compagnie locale.

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(en annexe, un article de Midi Libre sur ce festival)

Cette reconnaissance, toujours en cours, est poussée actuellement parl’opération du « Temps des Arts de la Rue » mise en place en 2005 par leMinistère de la Culture et de la Communication pour une période de 3 ans. Al’exemple de « 2001, l’année du cirque » qui avait contribué à la fortereconnaissance du cirque contemporain, le « Temps des Arts de la Rue » vise àinstitutionnaliser le secteur des arts de la rue en distribuant des subventions plusimportantes aux compagnies, en encourgeant les conventionnement entrecompagnies et collectivités, en sectorisant le milieu, mais aussi en nommant 8Centres Nationaux des Arts de la Rue (à l’exemple des Centres DramatiquesNationaux). Etant données les conditions difficiles de la Culture aujourd’hui, le« Temps des Arts de la Rue », malgré des ambitions et des idées émergentes,est en passe de ralentissement.

C’est dans l’optique de m’intéresser davantage aux politiques culturelles dupays et des secteurs artistiques contemporains que je me suis présentées auxBIS Biennales Internationales du Spectacle à Nantes les 18 et 19 janvierderniers, durant mon stage. Ces 2 jours, constitués de tables rondes, deconférences, de forums et d’ateliers, ont accueilli entre autres M. RenaudDonnedieu de Vabres, Ministre de la Culture et de la Communication.

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Conclusion

Ayant effectué mon premier stage de Master 2 professionnel « DirectionArtistique de Projets Culturels » à la CIA Compagnie Internationale Alligatorentre le 3 janvier et le 10 février 2006, je pense avoir pu participer à la vie de lacompagnie à ma manière.

En plus des missions de diffusion, production et communication qui m’étaientimparties, ce stage m’a permis de découvrir le fonctionnement interne d’unecompagnie de théâtre de rue.

Entrer dans une compagnie de théâtre de rue, c’est aussi entrer dans le contextedes politiques culturelles de ce secteur et comprendre tout le processuspassionnant de reconnaissance institutionnelle du secteur.

Dans l’optique de découvrir le fonctionnement des diverses structures culturellesexistant dans notre pays, j’effectuerai mon prochain stage dans un tout autresecteur, à la Communauté d’Agglomération de Béziers Méditerranée du 24 avrilau 31 août 2006. Je passerai donc de la logique de l’offre à la logique dedemande.

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Annexes

1. Extraits du dossier de présentation de « Gueules de Bois » : page decouverture, photos, revue de presse.2. Extraits du dossier de présentation de « Bobines de stars » : page decouverture, photos, revue de presse.3. Extraits du dossier de présentation de « OnG, en-quêtes d’humanité » : pagede couverture, photos, revue de presse.4. Flyer de « OnG, en-quêtes d’humanité ».5. Flyer et plaquette de « Mme Bourdel ».6. Plan du projet « Atelline ».7. Exemple d’une fiche du « fichier-production ».8. Exemple d’une lettre accompagnant les dossiers des spectacles.9. Exemple d’un devis.10. Plaquette de présentation de « Etat de Chocs ».11. Exemple d’une fiche lycée ou collège du « fichier-production ».12. Lettre envoyée à l’ensemble des fiches lycée et collège de la régionLanguedoc-Roussillon.13. Liste des contacts presse institutionnelle.14. Petite revue de presse de la CIA.

Bibliographie

DAPPORTO Elena, SAGOT-DUVAUROUX Dominique, « Les Arts de la Rue, Portraitéconomique d’un secteur en pleine effervescence », La Documentation Française,Paris, 2000.