55
PROJET « MIEUX ENSEMBLE: PROMOUVOIR LA RECONCILIATION ET L'ÉGALITE DES GENRES EN COTE D'IVOIRE » RAPPORT D’EVALUATION FINALE -du 23 au 30 avril 2013- Réalisé par l’unité suivi-évaluation SEARCH FOR COMMON GROUND-Abidjan Cote d’Ivoire Juin 2013 Financement : AUSAID

RAPPORT D'EVALUATION FINALE -du 23 au 30 avril 2013

  • Upload
    phamdan

  • View
    221

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: RAPPORT D'EVALUATION FINALE -du 23 au 30 avril 2013

PROJET « MIEUX ENSEMBLE: PROMOUVOIR

LA RECONCILIATION ET L'ÉGALITE DES

GENRES EN COTE D'IVOIRE »

RAPPORT D’EVALUATION FINALE

-du 23 au 30 avril 2013-

Réalisé par l’unité suivi-évaluation

SEARCH FOR COMMON GROUND-Abidjan

Cote d’Ivoire

Juin 2013

Financement : AUSAID

Page 2: RAPPORT D'EVALUATION FINALE -du 23 au 30 avril 2013

2

RESUME

Le présent document est le rapport d’évaluation finale du projet « Mieux ensemble:

promouvoir la réconciliation et l'égalité des genres en Côte d'Ivoire », mis en œuvre par

l’ONG Search for Common Ground (SFCG) en Côte d’Ivoire du 1er

avril 2012 au 31 mars

2013. Les localités de mise en œuvre sont Korhogo, Bouaké, Daloa, Duekoué, Man,

Sassandra et Tabou. Ce projet a pour objectif principal d'accroitre la participation active des

femmes dans la promotion de l'égalité des genres, de la réconciliation nationale, et de la cohésion

sociale en Côte d'Ivoire. Les principales activités sont la formation des femmes sur la gestion

des conflits et les droits de la femme, l’organisation d’évènements de solidarité et de visite

d’échanges de femmes de différentes régions.

Cette évaluation finale a été conduite par l’unité suivi-évaluation de SFCG du 23 au 30

avril 2013. Elle avait pour objectif principal d’apprécier l’implication des femmes dans le

processus de réconciliation nationale dans les localités cibles. De façon spécifique cette

évaluation vise à analyser l’efficacité des activités mises en œuvre, l’impact ainsi que la

viabilité des résultats obtenus.

Dans toutes les localités, des focus group au nombre de 20 ont été organisés avec les membres

des associations de femmes et les populations bénéficiaires des activités de sensibilisation.

Des questionnaires ont été administrés à 627 membres des associations de femmes et aux

auditeurs des radios partenaires du projet. Enfin, 20 entretiens ont été conduits aves les

responsables des associations, les autorités administratives, les leaders communautaires.

Au niveau de l’efficacité, l’analyse dénote que 100% des activités du projet ont été mises en

œuvre. Il ressort de cette évaluation que les activités de formation ont permis de renforcer les

capacités de 76 femmes membres d’associations à travers les sept localités cibles du projet sur

la gestion des conflits et les droits des femmes. Ces femmes ont organisé 14 restitutions qui

ont permis en tout 453 femmes de bénéficier du contenu de ces formations. 72% des femmes

formées sont capables de citer au moins un niveau de conflit sur les six qui leur ont été

enseignés. Quant au respect de leur droit, elles sont 100% à avoir affirmé que désormais elles

sont l’égale des hommes. Les événements de solidarité ont vu la participation de 2010

personnes. On note que les femmes membres des associations participantes aux visites

d’échanges sont 96,3% à penser que les femmes d’ethnie, de région ou de parti politique

différents autre que les leurs sont disposées à se réconcilier contre 87,10% pour celles qui n’y

ont pas participé.

En termes d’impact des activités, on note une évolution positive dans la perception des

femmes des associations partenaires du projet. 97,3% des femmes ayant participé aux visites

d’échanges parlent de cohésion sociale contre 94,4% pour celles qui n’y ont pas pris part.

Avant la mise en œuvre du projet 27% des femmes interviewées jugeaient la cohésion sociale

inexistante ou assez mauvaise contre 3,4% aujourd’hui après mise en œuvre du projet.

Page 3: RAPPORT D'EVALUATION FINALE -du 23 au 30 avril 2013

3

En terme de pérennisation des acquis, on note que 8 associations sur les 14, soit un taux de

57%, ont déjà pris des initiatives en faveur de la réconciliation et de la gestion des conflits et

ce en dehors des actions prévues par le projet. Les femmes des associations formées sont

motivées à l’idée de mener des actions de sensibilisations à la réconciliation et à la cohésion

sociale en dépit du fait que parfois elles n’en ont pas le pouvoir, du fait de facteurs culturels.

Il y a donc un éveil et une dynamique pour les membres des associations participantes de

lancer des initiatives indépendantes. Toutefois ces associations manquent de moyens

financiers pour conduire des actions de sensibilisation pour la paix. Le cadre de collaboration

qui devrait exister entre les associations à la suite des visites d’échanges n’est pour le moment

pas une réalité et les associations ne travaillent donc pas en synergie.

L’évaluation a permis de tirer quelques leçons :

Pour plus d’effet, les hommes auraient dû être associés à la formation des femmes à la

connaissance de leur droit car, à tort ou à raison, les hommes sont souvent considérés comme

ceux qui violent ces droits. Aussi l’objectif de faire des femmes, souvent analphabètes des

personnes complètement impliquées dans la gestion des conflits politiques devrait être une

approche progressive. Un projet d’une durée plus longue aurait certainement plus de chances

de produire des résultats à plus fort impact sur la cohésion sociale. Ainsi cette année de mise

en œuvre devra être considérée comme la première phase d’un projet qui en appelle une autre

qui verra les femmes conduire plus d’actions de sensibilisation à travers tout le pays. Cette

phase devra impliquer les hommes dans les activités sur le respect des droits de la femme afin

de lui garantir des chances de succès.

Page 4: RAPPORT D'EVALUATION FINALE -du 23 au 30 avril 2013

4

Sommaire RESUME ................................................................................................................................................... 1

1-CONTEXTE ET DESCRIPTION DE LA MISE EN ŒUVRE DU PROJET ........................................................ 6

1.1-Justification et description du projet ............................................................................................ 6

1.2-Description de la mise en œuvre du projet du projet et résultats escomptés ............................. 6

2-OBJECTIFS DE L’EVALUATION ET CRITERES D’EVALUATION ................................................................ 7

3-RESULTATS ATTENDUS ......................................................................................................................... 8

4-METHODOLOGIE .................................................................................................................................. 8

4.1-Population cible et choix des individus. ........................................................................................ 8

4.2-Taille de l’échantillon enquêté. ................................................................................................... 10

4.3-Equipes d’enquête et localités enquêtées .................................................................................. 11

4.4-Saisie, traitement et analyse des données ................................................................................. 11

5-LIMITES DE L’ETUDE ........................................................................................................................... 12

6-RESULTATS ......................................................................................................................................... 13

A-Efficacité dans la mise en œuvre des activités .............................................................................. 14

6.1-Activités communautaires .......................................................................................................... 14

6.1.1-Activités réalisées et cibles atteintes ................................................................................... 14

6.1.2-Participants aux formations et restitutions, aux événements de solidarité et visites

d’échanges ..................................................................................................................................... 14

6.1.3-Connaissances acquises par les associations sur la gestion des conflits ............................. 16

6.1.4-Implication des associations de femmes dans la gestion des conflits et initiatives en faveur

de la réconciliation ........................................................................................................................ 19

6.1.5- Crédibilité et pouvoir de résolutions des conflits dans leurs communautés respectives .. 21

6.1.6-Facteurs ayant favorisé l’implication des femmes dans la gestion des conflits et les

difficultés rencontrées. ................................................................................................................. 22

6.2 -ACTIVITES MEDIA ....................................................................................................................... 22

6.2.1-Activités medias réalisées et cibles atteintes ...................................................................... 22

6.2.2-Ecoute des émissions SFCG .................................................................................................. 23

6.2.3-Feedbacks et profil des auditeurs de DDF ........................................................................... 24

B-Impact des résultats de mise en œuvre des activités .................................................................... 26

6.3-PERCEPTION ET ATTITUDE DES FEMMES SUR LA RECONCILIATION ET LE DROIT DES FEMMES 26

6.3.1-Evolution de la perception, attitude et motivation des femmes à parler de réconciliation 26

Page 5: RAPPORT D'EVALUATION FINALE -du 23 au 30 avril 2013

5

6.3.2-Perception et attitude des femmes sur le respect de leurs droits ...................................... 26

6.4-PERCEPTION DE LA COHESION SOCIALE, ATTITUDES ENVERS LA COEXISTENCE PACIFIQUE ...... 27

6.4.1-Une cohésion sociale très moyenne .................................................................................... 27

6.4.2-Evolution favorable des liens sociaux affectés par la crise socio politique ......................... 28

6.4.3-Cohésion sociale possible..................................................................................................... 29

6.5-Effet des activités sur la gestion des conflits et la réconciliation ............................................... 29

6.5.1-Effet des activités communautaires sur la cohésion sociale et la gestion des conflits ........ 29

6.5.2-Effet des activités media sur la cohésion sociale et la gestion des conflits ......................... 30

C-Viabilité des résultats ..................................................................................................................... 30

7. Analyses ............................................................................................................................................. 31

7.1-Formation sur la gestion des conflits et droit de la femme ........................................................ 31

7.2-Evénement de solidarité et visites d’échanges ........................................................................... 32

7.3-Production media ........................................................................................................................ 33

8-Leçons apprises .................................................................................................................................. 34

Conclusion et recommandations .......................................................................................................... 34

ANNEXES ............................................................................................................................................ 36

Page 6: RAPPORT D'EVALUATION FINALE -du 23 au 30 avril 2013

6

1-CONTEXTE ET DESCRIPTION DE LA MISE EN ŒUVRE DU PROJET

1.1-Justification et description du projet Les inégalités basées sur le genre sont l’une des graves violations des droits de l’homme dans

la société ivoirienne. Traditionnellement les hommes et les garçons sont investis du pouvoir

économique, et du pouvoir politique et bénéficient davantage d’opportunités pour le

développer et le capitaliser. Les femmes et les filles au contraire ne bénéficient pas de ces

privilèges et leur potentiel reste inexploité. En conséquence elles ont moins accès aux

emplois, à l’éducation et un accès limité à l’information et restent confinées dans la pauvreté

et victimes d’abus.

Dans le sillage des violences post électorale qui se sont cristallisées autour des questions

ethniques, politiques et religieuses les femmes potentiellement détiennent le pouvoir de

conduire le processus national de réconciliation et jouer elles mêmes un rôle capital dans la

vie politique.

En grande partie les initiatives existantes de réconciliation nationale conduites au niveau

national par la Commission sur le dialogue, vérité et réconciliation sont centrées sur les

hommes, et pas assez attentifs à renforcer les capacités locales, en particulier dans les zones

rurales. Afin de combler cette lacune, SFCG a obtenu un financement en 2012 de l’Etat

d’Australie afin d'organiser des formations et des événements de solidarité très visibles pour

soutenir les initiatives de paix des femmes dans leurs communautés.

Conçu pour favoriser et encourager la contribution des femmes à promouvoir la

réconciliation, l'égalité des genres, et la cohésion sociale au niveau local et régional en Côte

d'Ivoire le projet cible sept zones touchées par la guerre dans différentes régions de Côte

d'Ivoire que sont Man et Duékoué à l'Ouest, San Pédro et Tabou au Sud, Daloa et Bouaké au

Centre et Korhogo au Nord.

L'objectif général de ce projet est d'accroitre la participation active des femmes dans la

promotion de l'égalité des genres, de la réconciliation nationale, et de la cohésion sociale en

Côte d'Ivoire. Les objectifs spécifiques incluent:

1) Donner aux associations de femmes de sept provinces dans le pays les connaissances,

les compétences/aptitudes, la confiance nécessaire, et la visibilité dans les domaines de

la réconciliation et des Droits de l'Homme pour mener des actions de réconciliation.

2) Construire des réseaux entre les associations de femmes dans les régions auparavant

divisées du pays.

1.2-Description de la mise en œuvre du projet du projet et résultats

escomptés A travers l’étude de base du projet SFCG a identifié 14 associations partenaires pour la mise

en œuvre du projet dans les localités de Man et Duékoué à l'Ouest, San Pédro et Tabou au Sud,

Daloa et Bouaké au Centre et Korhogo au Nord. Après un an de mise en œuvre de mars 2012 à

Avril 2013 le projet est à son terme. Dans chacune de ces localités SFCG a travaillé avec deux

associations partenaires, soit 14 au total. Le choix de ces associations est basée sur les critères

Page 7: RAPPORT D'EVALUATION FINALE -du 23 au 30 avril 2013

7

suivants: leur présence dans la communauté cible, les capacités institutionnelles (si elles sont

organisées ou non); la diversité ethnique et politique de ses membres; et leur engagement à

promouvoir la réconciliation, la cohésion sociale, et les droits des femmes dans leur

communauté.

Ces associations ont par la suite bénéficié de renforcement de capacité sur la gestion des

conflits en analyse et transformation des conflits, destinée à donner aux leaders les bases

théoriques de la compréhension des conflits et de leurs résolutions, nécessaires pour

entreprendre des actions de paix concrètes et prévenir les mauvais traitements/les violences

dans leurs communautés.

Ces associations ont ensuite organisé des événements de solidarité dans leurs propres

communautés pour les membres et leurs communautés. Dans le but de construire la cohésion

et des réseaux entre les associations de femmes des différentes régions, des visites d'échange

de trois jours entre les associations de femmes des différentes régions ont été organisées pour

renforcer la coopération entre les femmes des différentes régions.

Afin de donner un écho plus large aux activités des associations, des émissions radio Dignité

des Femmes (DDF) ont été produites par SFCG. DDF se concentre sur les initiatives des

femmes dans la prévention des conflits en illustrant des exemples de femmes qui réussissent

comme médiateurs.

Suite à la mise en œuvre desdites activités, le premier résultat escompté du projet est une

connaissance accrue des techniques de transformation des conflits, des compétences/aptitudes

dans la réconciliation, la cohésion sociale et les Droits de l'Homme.

Le deuxième résultat escompté est davantage de femmes motivées et activement engagées

dans la promotion de la réconciliation, de la cohésion sociale, et des droits humains dans leurs

propres localités dans les sept provinces ciblées.

Le troisième résultat escompté est l’amélioration de l’état des relations entre les communautés

et du respect des droits des femmes.

Le présent rapport fait état des résultats obtenus et des effets produits à la suite de la mise en

œuvre du projet.

2-OBJECTIFS DE L’EVALUATION ET CRITERES D’EVALUATION L’objectif principal est de cette étude est d’évaluer l’implication des femmes dans le

processus de réconciliation nationale dans les localités cibles. De façon spécifique cette

évaluation vise à:

Analyser le niveau de mise en œuvre des activités planifiées ;

Analyser l’effet de la formation des membres des associations de femmes sur leur

implication dans le processus de réconciliation nationale;

Analyser l’effet de l’organisation des événements de solidarité et des visites d’échange

sur la cohésion sociale;

Analyser l’effet de la diffusion des émissions DDF sur la cohésion sociale dans les

différentes localités.

Page 8: RAPPORT D'EVALUATION FINALE -du 23 au 30 avril 2013

8

Ainsi les critères et les questions d’évaluation sont les suivantes :

Efficacité

Est ce que les cibles prévues par le projet ont été atteintes ?

Les parties impliquées dans le projet ont-elles un impact significatif sur les conflits?

Est-ce que les activités menées ont-elles permis d'atteindre les objectifs annoncés dans

le projet?

Quels sont les principaux facteurs qui influencent l'atteinte des objectifs?

Impact

En quoi la situation a-t-elle évolué au cours du projet et quelle a été la contribution du

projet sur ces changements?

Quels changements dans les attitudes, les comportements, les relations ou les pratiques

peuvent être garantis?

Quels sont les effets des activités (positifs ou négatif; directs ou indirects) et comment

influent-ils sur les facteurs de conflit ou de paix?

Viabilité

L'action entreprise instaurera --elle une dynamique de paix en incitant les participants

et les communautés concernées à lancer des initiatives indépendantes?

Quelles actions ont-elles été prévue pour créer des processus à long terme des

structures et des institutions en faveur de la construction de la paix?

3-RESULTATS ATTENDUS Le niveau d’exécution des activités et leur conformité avec la planification est

déterminé ;

Le niveau de connaissance des femmes sur la gestion des conflits communautaires et

des droits de la femme et les questions de genre ;

l’effet de la formation des femmes sur la gestion des conflits communautaires et

l’implication des femmes dans le processus de réconciliation est déterminé;

l’effet de la diffusion de la diffusion des émissions sur la cohésion sociale dans les

différentes localités est déterminé;

Un rapport final de l’évaluation disponible.

4-METHODOLOGIE

4.1-Population cible et choix des individus. Dans le cadre de cette évaluation toutes les localités de mises en œuvre du projet ont été

visitées. Dans chacune des localités les populations cibles visées dans le cadre de cette

évaluation étaient les suivantes:

Page 9: RAPPORT D'EVALUATION FINALE -du 23 au 30 avril 2013

9

Autorités administratives locales/leaders communautaires (Préfet, Sous Préfet,

Secrétaire General de Préfecture, Maire, Chef de village, chef de quartier, Président

d’association…) ;

Membres des associations de femmes partenaires du projet ;

Responsables des associations;

Responsables des radios ;

Habitants des zones cibles (femmes, hommes, enfants).

De façon systématique des autorités administratives et ou leaders communautaires des sept

localités visitées (Korhogo, Bouaké, Daloa, Man, Duekoué, San Pedro et Tabou) ont été

interviewées par les superviseurs de SFCG en vue de recueillir leur appréciation sur la mise

en œuvre du projet et leur appréciation de la cohésion sociale ambiante.

Les femmes des associations partenaires ayant participé soit à la formation soit à la restitution

ont été enquêtées sur leurs connaissances, leur attitude dans la gestion des conflits à l’aide

d’un questionnaire en face en face.

Les responsables de chacune des associations partenaires ont été interviewées afin d’avoir

leur perception de l’implication des femmes dans les activités de réconciliation, ainsi que

l’évolution de la perception de la cohésion sociale depuis la mise en œuvre du projet.

Un focus groupe réunissant à la fois les femmes d’une association ayant participé soit à la

formation soit à la restitution et celle n’ayant pris part à aucune de ces activités. Les

participantes aux focus group ont été choisies sur la base de leur représentativité

(communauté, présence), leur âge et le genre. Les jeunes filles été privilégiées dans les focus

group.

Des focus group ont été conduits avec les populations bénéficiaires afin d’avoir leur

perception et de l’implication réelle des femmes dans la gestion des conflits.

L’administration des questionnaires a été faite essentiellement par les agents enquêteurs

locaux tandis que la conduite des focus group était de la responsabilité des superviseurs des

équipes d’enquêteurs. Aussi bien les enquêteurs que les superviseurs ont été préalablement

formés par l’unité Suivi-Evaluation de SFCG.

Les responsables des radios partenaires des localités de mise en œuvre du projet ont été

interviewés sur la qualité des émissions DDF produites ainsi que sur les feedbacks reçus.

Dans chacune des localités des questionnaires ménages ont été administrés afin de collecter

des informations à la fois sur l’audience et les effets de ces émissions sur la population . Il a

été demandé aux enquêteurs de choisir des quartiers non contigus. Enfin, Pour un souci de

représentativité, l’itinéraire suivant a été respecté : enquêter un ménage dans la 1ere

concession, ensuite compter 5 concessions suivantes et dans la 5ième

y enquêter un ménage,

constituant ainsi le 2ième

ménage enquêté et ainsi de suite afin de s’assurer de la

représentativité géographique (dispersion) à l’intérieur de la localité.

Page 10: RAPPORT D'EVALUATION FINALE -du 23 au 30 avril 2013

10

4.2-Taille de l’échantillon enquêté.

Pour les focus group l’effectif des participants à un focus group est compris entre 8 et 10.

Dans chaque localité 3 focus groups ont été conduits.

En ce qui concerne les entretiens deux leaders et ou autorités administratives étaient ciblés par

localité. De façon systématique les responsables des radios des radios des zones visitées et des

associations de femmes ont été interviewées.

Pour les enquêtes de sondage auprès des membres des associations de femmes formées

et des auditeurs des radios il a été procédé à la détermination des tailles des echantillons de

ces deux populations. Avant tout il faut noter que trois facteurs déterminent essentiellement la

taille de l'échantillon pour une enquête faite dans la population: i) la prévalence estimative de

la variable étudiée, ii) le niveau de confiance visé et iii) la marge d'erreur acceptable. Pour les

enquêtes auprès des membres des associations de femmes et auprès des auditeurs la taille des

échantillons a été déterminée en utilisant l’approche basée sur les proportions utilisant la

formule suivante :

Où : t correspondant au niveau de confiance souhaité ; (95% dans notre cas) ;

ɛ : précision absolue ou la marge d’erreur (ici ɛ=5%, choisi par convention),

p : la proportion estimative de la population présentant la caractéristique étudiée dans

l'étude.

Ce qui signifie que le pourcentage réel obtenu se situe dans un intervalle compris entre

(p-5%) et (p+5%).

Dans le cas de l’étude d’audience p=30%1 ; par contre pour la mesure des connaissances des

femmes, cette proportion étant inconnue, nous avons retenu par convention p= 50%.

Le choix des ménages à enquêter n’étant pas indépendant les uns des autres à cause d’un

manque de base de sondage, les ménages à interviewer peuvent avoir tendance à se

ressembler (effet grappes). Pour réduire ce biais, un pas de 5 concessions a été respecté.

En appliquant la formule de calcul les tailles des échantillons à enquêter, en tenant compte des

taux de refus les tailles des échantillons sont: 350 pour le questionnaire auditeur et 280 pour le

questionnaire connaissance des membres des associations.

Au total pour les interviews directes 627 personnes (auditeurs et membres d’association

formés) qui ont été enquêtés sur 620 et qui ont répondu aux différentes questions, soit un taux

de réponse de 100%.

T

1 Sources :TNS Sofres - Africascope 2012 – enquête terrain réalisée à Abidjan du 7 au 18 mai 2012, sur un

échantillon représentatif de la population âgée de 15 ans et plus de 1158 personnes dont 132 cadres et

dirigeants (méthode des quotas).Selon cette étude, RFI est la 1ère

radio à Abidjan avec un taux d’audience de

30%. En l’absence de statistiques récentes sur l’audience en Cote d’Ivoire, ce taux a été retenu comme proxy

pour le calcul de la taille de population à enquêter.

Page 11: RAPPORT D'EVALUATION FINALE -du 23 au 30 avril 2013

11

Pour ce qui est des focus group ce sont 21 qui ont été conduits, toutefois il n’a pas été possible

d’en conduire avec une association de Duekoué dont les membres n’étaient pas présents.

Chaque focus group ayant réuni en moyenne 10 personnes, le nombre total de participant est

donc estimé à 217.

Tableau 1: Répartition de l’échantillon prévisionnel et enquêté par type d’enquête

N° Population cible Type d’enquête

Taille d’échantillon Taux de réalisation

/réponse Planifiée Réalisée

1.

Autorités

administratives/ leaders

communautaires

Entretien semi

structuré 14 10 71%

2. Membres d’associations

formées

Focus group 14 13 92%

Questionnaire

structuré 280 268 96%

3. Responsable des

associations Guide d’entretien 14 14 100%

4. Responsables de radios Guide d’entretien 6 6 100%

5. Population

Focus group

bénéficiaire 7 7 100%

Questionnaire

auditeur structuré 350 359 102%

4.3-Equipes d’enquête et localités enquêtées

La mission de collecte s’est déroulée du 29 avril au 05 mai 2013. Elle était composée de 9

superviseurs (2 de SFCG et 7 superviseurs enquêteurs) et 21 enquêteurs. Chacune des équipes

d’enquêteurs comportait au moins une moins une femme.

Les superviseurs/enquêteurs ont été formés sur l’administration des questionnaires et la

conduite des focus groups. Les enquêteurs locaux qui avaient la charge de l’administration

des « Questionnaire auditeur » et « Questionnaire connaissance des membres des

associations » ont eux été formés par les Superviseurs/enquêteurs préalablement formés.

Les localités de collecte des données sont Bouaké, Korhogo, Daloa, Duekoué, Man, San

Pedro et Tabou.

4.4-Saisie, traitement et analyse des données Les données étaient saisies quotidiennement sur SPSS 15, sur lequel les masques de saisie ont

été développés, par les superviseurs/enquêteurs et ce après vérification du bon remplissage de

chaque questionnaire.

Page 12: RAPPORT D'EVALUATION FINALE -du 23 au 30 avril 2013

12

Ces données une fois compilées par l’équipe de suivi –évaluation ont été exportées vers Excel

pour apurement pour ensuite être réexportées sur SPSS ou STATA pour analyse.

Concernant les données recueillies au travers des entretiens et focus group deux types

d’analyse ont été faits. Une analyse qualitative des données textuelles et une agrégation des

données quantitatives ont permis de dégager l’attitude des femmes envers la coexistence

pacifique, la tolérance, leurs responsabilités dans la réconciliation, et le respect des Droits de

l'Homme au niveau local et régional et ce dans quelle proportion.

5-LIMITES DE L’ETUDE Cette étude présente des limites qu’il convient de souligner :

Indisponibilité des autorités administratives du fait des élections municipales et

régionales ;

Indisponibilité de certains membres des associations ;

Faiblesses de la taille de l’échantillon ;

Temps réduit pour la collecte des données sur terrain ;

Impossibilité de généraliser les résultats de cette étude ;

Page 13: RAPPORT D'EVALUATION FINALE -du 23 au 30 avril 2013

13

6-RESULTATS Le profil socio démographique des femmes enquêtées montre que deux femmes sur trois

enquêtées sont soit mariées soit vivent en concubinage. On note par ailleurs un taux non

négligeable de femmes veuves parmi celles-ci. Environ la moitié des femmes membres de ces

associations n’ont pas été scolarisées. La plus part de ces femmes sont des commerçantes et

des ménagères. Ces femmes sont âgées de 42 ans en moyenne, et 25% de celles-ci ont moins

de 35 ans.

Tableau 2: Caractéristiques socio démographiques des membres des associations de femmes enquêtées

Rubriques Fréquence Pourcentage

Statut matrimonial

Mariée/concubinage 174 65,2%

Célibataire 42 15,7%

Divorcée 7 2,6

Veuve 44 16,5%

Total 267 100%

Niveau d’éducation

Non scolarisée 122 45,7%

Primaire 71 26,6%

Secondaire 69 25,8%

Supérieur 2 0,7%

Non défini 3 1,1%

Total 267 100%

Profession

Commerçantes 152 56,7%

Ménagère 28 10,4%

Employée du public et du privé 14 5,3%

Agricultrice 7 2,6%

Elève 5 1,9%

Sans emploi 6 2,2%

Autre (couturière, griotte,…) 6 2,2%

Non défini 50 18,7%

Total 268 100%

Age

Age moyen 42,65 ans

Percentile 25 35 ans

50 43 ans

75 50,75 ans

Page 14: RAPPORT D'EVALUATION FINALE -du 23 au 30 avril 2013

14

A-Efficacité dans la mise en œuvre des activités

6.1-Activités communautaires

6.1.1-Activités réalisées et cibles atteintes

Globalement les activités communautaires prévues par le projet ont été réalisées à 100%.

Nous notons qu’en raison du budget il n’a pas été possible de faire une formation par localité.

Les participants ont été regroupés afin de couvrir toutes les associations partenaires.

Activités Nombre Taux

d’efficacité Prévu Réalisé

1-Formation sur le Droit de l'homme, Analyse et

transformation des conflits et réconciliation nationale 4 4

100%

2-Restitution de la formation 14 14 100%

3-Evénements de solidarité 6 6 100%

4-Visites d’échanges 3 3 100%

6.1.2-Participants aux formations et restitutions, aux événements de

solidarité et visites d’échanges

Les activités ont permis de toucher au total 2 657 personnes. 76 femmes ont été formées sur le

Droit de l'homme, Analyse et transformation des conflits et réconciliation nationale. Les 14

restitutions organisées suite à la formation ont permis à 377 autres femmes membres des

associations d’être formées. Au total ce sont donc 453 femmes qui ont participé aux

formations organisées.

Les événements de solidarité ont vu la participation de 2010 personnes, parmi celles-ci on

note qu’un tiers des participant à ces activités est de sexe masculin. Pendant les événements

de solidarité toutes les associations ont invité les membres d’autres associations. Ainsi ce sont

33 associations qui ont participé à des activités socio culturelles.

Les événements de solidarité organisés par les associations ont pris diverses formes selon les

localités. Certaines ont organisé des visites de porte en porte en vue de sensibiliser sur la

nécessité pour les Ivoiriens de se réconcilier. En ce qui concerne le volet droit de la femme,

les associations ont invité la division droit de l’Homme de l’Opération des Nations Unies en

Côte d’Ivoire (ONUCI) qui, à travers ses personnes ressources, a prononcé des conférences

sur les droits de l’homme et en particuliers ceux des femmes.

Page 15: RAPPORT D'EVALUATION FINALE -du 23 au 30 avril 2013

15

Figure 1:Répartition des associations ayant participé aux événements de solidarité

Les visites d’échange ont permis à 194 participants dont 189 femmes membres des

associations venues soit nord, du sud de l’ouest et du centre de se côtoyer. Ces visites ont

constitué une opportunité pour certaines de s’échanger les contacts. A la suite de ces visites,

certaines associations ont été invitées à participer aux activités organisées par leurs consœurs.

Les visites d’échanges ont par ailleurs constitué des moments de communion pour tous les

participants. Les participantes ont conduit des activités de sensibilisation sur la réconciliation

tel est le cas de Duekoué où les participantes venues des différentes régions de la Côte

d’Ivoire se sont rendues sur les lieux où les victimes décédées suites aux attaques entre

factions opposées pendant la crise post électorale ont été enterrées dans des fosses communes.

A l’exception des événements de solidarité, les autres activités n’ont pas impliqué les

hommes. Par ailleurs, les associations n’ont pas impliqué et fait participer les associations

locales aux visites d’échange. En dépit des contacts noués entre participantes à titre

individuel, il n’existe pas de réseaux ou de plateforme d’échanges entre les associations ayant

participé au projet même s’il faut le reconnaitre, les visites d’échange ont crée un

environnement favorable à cela.

Page 16: RAPPORT D'EVALUATION FINALE -du 23 au 30 avril 2013

16

Figure 2: Distribution des participants aux activités communautaires

6.1.3-Connaissances acquises par les associations sur la gestion des conflits

Les participantes aux formations ont été soumises à un pré-test au début de la formation ainsi

qu’à un post-test à la fin de la formation. Les résultats de ladite évaluation nous démontrent

que le niveau de connaissance des participantes sur la gestion des conflits et les droits de la

femme s’est fortement accru. En effet ces connaissances ont augmenté de 117%. Ce fort taux

signifie que le niveau de connaissance des femmes en matière de gestion de conflit et de droit

de la femme était initialement faible. On note que malgré la formation, il reste encore des

lacunes à combler en ce sens que la plus faible note après formation était 3 sur 20.

RESULTAT EVALUATION PRE ET POST TEST

Moyenne pré test 6,93 Moyenne post test 15,08 Progression 117,60%

Nombre de personnes 68

Plus faible note pré test 0

Plus forte note pré test 19

Plus faible note post test 3

Plus forte note post test 20

6.1.3.1-Les thèmes abordés au cours de la formation

Les femmes interviewées se souviennent des thèmes de la formation dans les proportions

41%, 52% et 56% respectivement pour les modules sur l’égalité des sexes, sur la

réconciliation et la cohésion sociale. Les participantes aux focus groups ont identifié aisément

les modules sur le droit de la femme : le droit à l’éducation, le droit à la vie, le droit à la santé

et le droit à l’éducation. Ainsi globalement six mois après la formation, plus d’une femme sur

Page 17: RAPPORT D'EVALUATION FINALE -du 23 au 30 avril 2013

17

deux formées se souvient des thèmes abordés. Au regard de leur niveau d’éducation

généralement faible, cela traduit une performance pour les formateurs.

6.1.3.2-Connaissances sur les droits de la femme

De façon générale les femmes ont défini le droit de la femme comme l’ensemble des règles

qui permettent à la femme d’être épanouie et d’avoir une meilleure insertion sociale. Ces

femmes ont pu aisément citer le droit à l’éducation, le droit à la vie, le droit à la santé et le

droit à l’éducation. En matière de droit de la femme, 100% des femmes ayant participé aux

focus group ont avoué savoir désormais que la femme est l’égale de l’homme et même le

revendiquer. Parmi celles-ci environ 36%, soit une femme sur trois disait le savoir avant la

formation sur le droit de la femme. En termes d’égalité des sexes, les femmes ont fait ressortir

à travers les focus group que les filles doivent être scolarisées au même titre que les garçons.

La femme a le droit à la parole dans son foyer, ne pas se laisser dominer par les hommes. Par

ailleurs, les femmes peuvent accéder à des postes de responsabilité au même titre que les

hommes

Partout les femmes rencontrées semblent

enthousiasmées et fières d’avoir des

connaissances sur leurs droits. Ainsi,

certaines ont révélé que le module sur le

droit de femme leur ont permis d’avoir

confiance en elles-mêmes et une certaine

stabilité morale à travers les propos de ce

genre: « Désormais nous savons comment

nous défendre face à une situation ».

6.1.3.2-Connaissance sur les types de conflit

Près de trois femmes sur quatre (72%) formées connaissent au moins un niveau de conflit sur

les six qui leur ont été enseignés au cours de la formation. Au moins la moitié des femmes

formées ont été capables de citer deux différents niveaux de conflits. Ce qui est un taux à

encourager au regard du faible niveau d’instruction de ces femmes pour qui il a été nécessaire

au cours de la formation de traduire en langue locale le contenu de la formation. Toutefois,

on note que 18 % des femmes ont été incapables plus de six mois après la formation de se

souvenir au moins d’un niveau de conflit.

« Lorsque je suis rentrée de la formation qui s’est

tenue à San Pedro j’ai dit à mon mari que

désormais je connais mes droits et qu’il devrait me

consulter pour les décisions à prendre nous

engageant »

Mme

TAHOULE

Thérèse, Vice

présidente de

l’association

Banoulayélé

de Tabou

Page 18: RAPPORT D'EVALUATION FINALE -du 23 au 30 avril 2013

Figure 3: Connaissance des niveaux de conflits par les femmes membres des associations formées

A la question de savoir quels sont les types d’intervention en vue du règlement d’un conflit

qu’elles connaissent les femmes ont majoritairement cité la médiation, la négociation. Ce qui

induit que le mode violent de règlement de conflits n’est pas préconisé par celles-ci. La

technique d’arbitrage et la transformation sont les moins citées.

Figure 4: Types d'intervention en vue d'un règlement de conflit cités par les femmes membres des

associations formées

Les principaux éléments clés sur lesquels repose toute réconciliation cités par les femmes sont

par ordre d’importance le pardon, la paix, la vérité, la repentance et la justice. On note qu’une

forte proportion de femme (64%) a majoritairement cité le pardon comme facteur nécessaire à

Page 19: RAPPORT D'EVALUATION FINALE -du 23 au 30 avril 2013

19

la réconciliation. A contrario le recours à la justice ne semble pas être un facteur de

réconciliation mis en avant par les femmes (19%), du fait peut-être du manque de confiance

générale de la population ivoirienne en sa justice souvent taxée d’être sous les ordres des

dirigeants politiques au pouvoir.

Figure 5:Eléments clés nécessaires à la réconciliation cités par les femmes membres des associations formées

6.1.4-Implication des associations de femmes dans la gestion des conflits et

initiatives en faveur de la réconciliation

Suite à la formation et à la restitution, 119 femmes membres des associations soit 53,4% des

femmes interviewées, ont déclaré avoir participé au règlement de conflit à titre individuel. La

plupart des conflits gérés par celles-ci sont des conflits conjugaux. En second plan il y a les

conflits fonciers et politiques. On note que l’association Chigata à Korhogo et, AFUBE et

l’ONG Tere de Bouaké ont réglé des différents entre des associations. Ce sont les conflits

intercommunautaires qui ont le moins reçu l’implication des femmes formées dans leur

gestion.

Sur les 14 associations, 8, soit un taux de 57% ont déjà pris des initiatives diverses en faveur

de la réconciliation et de la gestion des conflits et ce en dehors des actions prévues par le

projet et d’un quelconque soutien de la part de SFCG. Ces initiatives ont consisté en des

sensibilisations, en l’organisation d’activité socio culturelles. Les autres associations n’ayant

pas à ce jour conduit d’action de par leur propres initiatives disent en avoir le projet.

Ainsi à Tabou, l’association Banoulayelé a organisé des activités socio culturelles en vue de

réconcilier les jeunes de la localité. Par ailleurs les femmes membres de l’association se sont

rendues au Liberia voisin, où sont refugiées de nombreuses familles du fait de la crise et des

méfiances qui persistantes, en vue de les sensibiliser au retour.

Page 20: RAPPORT D'EVALUATION FINALE -du 23 au 30 avril 2013

20

Au niveau de San Pedro, l’association Seweké 3 à travers sa présidente intervient

régulièrement à la radio locale pour sensibiliser la population locale à la paix et à la

réconciliation.

A Duekoué l’association Gnamien Oukaye a organisé des activités de sensibilisation pour des

élections municipales apaisées à travers la ville et auprès des autorités. Quand l’autre

association a organisé des séances de sensibilisation porte à porte et de masse pour la

réconciliation.

A Man l’association PFA a entrepris des sensibilisations des leaders communautaires, de la

jeunesse locale suivie d’activité de porte à porte. A Bouaké les associations ont entrepris des

visites de sensibilisation suivies d’activités socio culturelles dans les villages.

C’est à Korhogo qu’on a noté qu’aucune des associations n’a entrepris des initiatives de

réconciliation en dehors de celles du projet. Cela est certainement du au fait que ces femmes,

en dépit de la qualité de leur organisation, n’ont pas pour domaine d’intervention privilégié la

gestion des conflits mais aussi que dans cette zone de forte prégnance des valeurs

traditionnelles, la gestion des conflits relève beaucoup plus des activités dévolues à la gente

masculine.

Figure 6:Types de conflits réglés par les femmes membres des associations formées sur la gestion des conflits

Page 21: RAPPORT D'EVALUATION FINALE -du 23 au 30 avril 2013

21

Figure 7: Initiatives prises par les associations pour la réconciliation

6.1.5- Crédibilité et pouvoir de résolutions des conflits dans leurs

communautés respectives

Il ressort des focus group et des interviews de façon générale que les associations féminines

sont dynamiques dans leurs activités sur le terrain. Quant à leur crédibilité en matière de

gestion de conflit et leur pouvoir de gestion des conflits, celle-ci est limitée. A Korhogo,

malgré le dynamisme des associations, leur pouvoir en matière de gestion de conflit demeure

faible du fait des pesanteurs socio culturelles qui relèguent la femme au second plan en

matière de gestion de conflit.

L’analyse des scores de crédibilité confirme que les associations bénéficient d’un capital

confiance acceptable auprès des populations. Mais lorsqu’il s’agit de leur pouvoir de gestion

des conflits le score est nettement inferieur dans toutes les localités, sauf à Bouaké.

Page 22: RAPPORT D'EVALUATION FINALE -du 23 au 30 avril 2013

22

Figure 8:Score de crédibilité, dynamisme et pouvoir de gestion de conflit par association selon les autorités

et leaders enquêtés par localité

6.1.6-Facteurs ayant favorisé l’implication des femmes dans la gestion des

conflits et les difficultés rencontrées.

L’acquisition de connaissance sur la gestion des conflits a, aux dires des femmes, facilité la

gestion de certains conflits. La diversité ethnique de certaines associations a permis l’usage

des alliances inter ethniques en vue du règlement de conflits. L’implication de certains leaders

communautaires aux cotés des femmes a conduit aux règlements faciles de certains conflits.

Par ailleurs, la réconciliation étant une cause nationale promue par le gouvernement, les

associations bénéficient souvent d’espaces favorables en vue des sensibilisations.

Toutefois, il existe des facteurs culturels qui empêchent les femmes de participer à la gestion

des conflits, surtout en zone rurale. Dans les sociétés traditionnelles, les femmes n’ont pas

souvent le pouvoir de conduire des procès.

Par ailleurs la persistance de préjugés et des tensions liées à la crise post électorale et la

complexité des conflits fonciers ne facilitent pas la tache aux femmes. Outre cela les

associations manquent de soutiens financiers pour la poursuite et l’intensification des actions

de sensibilisation dans les localités, la diversité ethnique des membres des associations.

6.2 -ACTIVITES MEDIA

6.2.1-Activités medias réalisées et cibles atteintes

Au niveau des media, ce sont 13 émissions radiophoniques qui ont été produites. Ces

émissions ont été diffusées sur le réseau de 41 radios partenaires de SFCG. Parmi ces radios

locales, il y a la radio de l’Opération des Nations Unies en Cote d’Ivoire (ONUCI FM) qui a

une couverture nationale. Les thèmes abordés dans ces émissions portent sur l’engagement et

Page 23: RAPPORT D'EVALUATION FINALE -du 23 au 30 avril 2013

23

l’implication des femmes dans la promotion des droits de l’homme et la réconciliation

nationale.

6.2.2-Ecoute des émissions SFCG

Environ huit personnes sur 10 (78%, n=359) déclarent écouter les radios locales. Trois

personnes sur quatre (74%) interrogées affirment avoir déjà écouté au moins une émission de

SFCG. L’analyse par localité montre que les taux d’écoute sont très élevés à Daloa (91%),

Duekoué (90%) et Bouaké (82%). C’est à San Pedro (58%) et Man (60%) qu’on observe les

plus faibles taux d’audience de SFCG.

Figure 9: Taux d'écoute des émissions de SFCG par localité (n=359)

Dans toutes les localités on note que c’est ONUCI FM qui est la radio à travers laquelle les

auditeurs écoutent le plus les émissions de SFCG. Les radios locales partenaires viennent en

second plan en termes d’audience des émissions SFCG.

Page 24: RAPPORT D'EVALUATION FINALE -du 23 au 30 avril 2013

24

Figure 10: Répartition des auditeurs ayant affirmé écouter les émissions de SFCG par localité et par radio

6.2.3-Feedbacks et profil des auditeurs de DDF

26% des auditeurs de SFCG (70 personnes sur les 269 ayant déclaré être des auditeurs de

SFCG), soit plus d’une personne sur quatre est auditrice de DDF, soit un taux total de 20 %

des interviewés. Les hommes (30%) et les femmes (27%) interrogées écoutent DDF dans

presque les mêmes proportions.

L’analyse des feedbacks collectés à travers

le système SMS Frontline montre que

ceux-ci sont globalement positifs. Certains

auditeurs souhaiteraient connaitre

davantage sur les thèmes abordés.

FEEDBACK D’AUDITEUR

Bonsoir, Moi c'est Marie je veux

connaitre les types de droits des femmes.

J'ai 18 ans et je fais la classe de 1ère C

Feedback d’une élève en classe de 1ère

d’un

lycée de Daoukro reçu le 12/11/2012

Page 25: RAPPORT D'EVALUATION FINALE -du 23 au 30 avril 2013

Selon les responsables des radios, les feedbacks sont globalement positifs et sont des messages

d’encouragement et de félicitations car les populations trouvent que les thèmes abordés sont

d’actualité et donc proche de leur quotidien.

Lorsqu’on analyse le taux d’audience suivant les tranches d’âge, il apparait que celui-ci a une

tendance à la hausse au fur et à mesure que l’âge augmente. Ce sont les fonctionnaires (47%) et

les élèves et étudiants (42%) interrogés qui écoutent le plus DDF. A contrario les paysans (11%),

sont les moins nombreux à avoir écouté DDF.

Par ailleurs les entretiens avec les responsables des radios révèlent que parmi les auditeurs

faisant des feedbacks il y a beaucoup de leaders communautaires.

Quant aux thèmes abordés par les émissions les responsables de radio les trouvent pertinents car

permettant davantage l’implication des femmes dans la gestion des conflits. Sur un score

maximal de 10, le score moyen pour qualifier la pertinence est de 7. Ce qui traduit qu’un effort

appréciable est fait mais nécessite d’être poursuivi.

Figure 11: Répartition des taux d’audiences de DDF selon les caractéristiques sociodémographiques des

auditeurs de DDF (n=70)

Page 26: RAPPORT D'EVALUATION FINALE -du 23 au 30 avril 2013

26

B-Impact des résultats de mise en œuvre des activités

6.3-PERCEPTION ET ATTITUDE DES FEMMES SUR LA RECONCILIATION ET LE

DROIT DES FEMMES

6.3.1-Evolution de la perception, attitude et motivation des femmes à parler

de réconciliation

91,5% des femmes membres des associations formées pensent que les femmes d’ethnie, de

région ou de parti politique différents que les leurs sont disposées à se réconcilier. Ce taux est

inférieur à celui d’avant début du projet, lequel était de 95,5 %. Toutefois on note une différence

de perception des femmes selon qu’elles aient participé aux visites d’échanges ou pas. En effet

les participantes aux visites d’échanges sont 96,3% à répondre par l’affirmative contre 87,10%

pour celles qui n’y ont pas participé. Cette différence de perception pourrait être du à l’effet

positif des visites d’échanges organisées.

A la question de savoir si les thèmes de cohésion sociale et de réconciliation font partie de leurs

échanges quotidiens, dans une proportion de 93,7% les femmes membres des associations ont

répondu « oui » contre 80% en début de projet, soit une hausse de 13%. Quand l’on considère

les femmes ayant participé aux visites d’échanges on note que 97,3% de celles-ci parlent de

cohésion sociale contre 94,4% pour celles qui n’y ont pas pris part.

Par ailleurs 95,3% des femmes interviewées se disent disposées à parler de réconciliation avec

des personnes de parti politique différent que le leur, de confession religieuse ou d’ethnie

différente contre 94% avant mise en œuvre du projet. Cela traduit leur intérêt pour le sujet et

qu’elles sont plus disposées à jouer un rôle important et à s’impliquer dans le processus de

réconciliation nationale si les moyens sont mis à leur disposition.

6.3.2-Perception et attitude des femmes sur le respect de leurs droits

6.3.2.1-Les droits de la femme sont très peu respectés et inéquitablement traités par

rapport à ceux des hommes

De façon globale deux femmes sur trois (62 %) pensent que leurs droits ne sont pas respectés, ce

taux est le même qu’en début de mise en œuvre du projet.

Lorsqu’on demande aux femmes si elles bénéficient d’un traitement équitable par rapport aux

hommes elles sont 70% à répondre « Oui » contre 68% en début de projet, soit environ trois

femmes sur quatre. Cette légère hausse pourrait s’expliquer que les femmes désormais

connaissant leur droit sont du coup plus regardantes quant aux non respect de leurs droits.

6.3.2.2-Des femmes fortement impliquées dans les décisions engageant la vie de leur

association

Page 27: RAPPORT D'EVALUATION FINALE -du 23 au 30 avril 2013

27

86,9% des femmes interviewées estiment que leurs avis sont pris en compte dans la vie de leurs

associations alors que ce taux était de 98% en début de projet. Cette baisse apparente pourrait

s’expliquer par l’effet induit de la formation sur le respect des droits de la femme. Désormais peu

ignorante qu’auparavant sur les questions touchant à la prise en compte de leur avis soient

devenues plus exigeantes.

6.3.2.3-Des femmes de plus en plus confiantes à parler de réconciliation aux hommes

Les femmes se sentent confiantes à parler de réconciliation aux autres femmes à 95% contre 94%

en début de projet. Elles sont 81,90% à se dire confiante à parler de réconciliation aux hommes

alors qu’elles étaient 68,8% à s’être déclarées confiante à parler de réconciliation aux hommes.

Cette évolution positive pourrait être l’effet de la formation sur le droit des femmes pour lequel

les femmes semblent avoir bien assimilé le principe d’égalité des sexes.

6.4-PERCEPTION DE LA COHESION SOCIALE, ATTITUDES ENVERS LA

COEXISTENCE PACIFIQUE

6.4.1-Une cohésion sociale très moyenne

A l’analyse des réponses à la question « Comment qualifiez-vous la cohésion sociale actuellement en

Cote d’Ivoire ? » on note une timide amélioration de la cohésion sociale globale de l’avis des

interviewées si l’on compare les résultats de l’étude de base et après mise en œuvre du projet. On

note que la proportion de femmes ayant qualifié d’inexistante la cohésion sociale avant le projet

a baissé, passant de 8% à 6% en fin de projet. Cette baisse de la proportion de femme qualifiant

la cohésion sociale d’inexistante semble avoir évolué pour être qualifié de mauvaise. De ce fait

on a 27% de femmes qui jugent la situation sociale mauvaise. Le pourcentage de femmes

qualifiant la cohésion sociale d’assez bonne est passé de 20% en début de projet à 21% à la fin et

de 5% à 9% pour celles qui la trouvent très bonne. Globalement la proportion de femmes ayant

déclaré que la cohésion sociale est assez bonne ou bonne est de 30% contre 25% à l’initiation du

projet. La situation sociale évolue dans un sens positif mais celle-ci reste toujours mitigée. En

témoignent les propos de cette femme membre d’une des associations : « cela [la cohésion

sociale] existe mais c’est faible car les gens ne vont pas en profondeur, les gens sont

emprisonnés et leurs familles sont laissées pour compte ».

Page 28: RAPPORT D'EVALUATION FINALE -du 23 au 30 avril 2013

28

Figure 12: Evolution de la perception de la cohésion sociale dans les zones de mise en œuvre du projet

6.4.2-Evolution favorable des liens sociaux affectés par la crise socio politique

Lorsqu’on analyse les liens sociaux individuels des enquêtées avec leur voisinage on note que

ceux-ci ont évolué dans le sens d’une amélioration de la cohésion sociale. En effet à la question

« Actuellement après la formation de SFCG comment qualifiez-vous vos liens avec les voisins, les

personnes d’ethnie/de parti politique différents que le votre ? » il apparait qu’avant la mise en œuvre du

projet 27% des femmes interviewées jugeaient la cohésion sociale inexistante ou assez mauvaise

contre 3,4% aujourd’hui après mise en œuvre du projet. Lorsqu’on considère celles qui ont une

opinion positive elles sont aujourd’hui 80% à qualifier la cohésion sociale soit d’assez bonne ou

très bonne contre 25 % avant implémentation du projet. Il y a une tendance globale à l’évolution

positive des liens sociaux dans les localités de mise en œuvre du projet. On assiste dès lors à une

inversion de la tendance de la perception du climat social.

Page 29: RAPPORT D'EVALUATION FINALE -du 23 au 30 avril 2013

29

Figure 13: Evolution de la perception des liens sociaux avant et après mise en œuvre du projet selon les femmes

membres des associations

6.4.3-Cohésion sociale possible

Plus de neuf femmes sur dix (95,3%) pensent que la cohésion sociale est possible malgré la crise

vécue. Cet optimisme réside selon elles dans le fait que les Ivoiriens ont assez souffert de la crise

et ne peuvent donc qu’aspirer à retrouver cette paix perdue. Par ailleurs de plus en plus il y a des

activités en faveur de la cohésion sociale au niveau national même si les effets restent timides.

Pour les 4% ayant affiché leur scepticisme quant au retour de la cohésion sociale, ceux-ci

évoquent le fait que les comportements ayant conduit à cette crise n’ont pas fondamentalement

changé. Par ailleurs le maintien en prison de certains leaders politiques, les exilés ne jouent pas

dans le sens de la cohésion sociale.

Outre le fait que les femmes aient affirmé que le retour de la cohésion sociale est possible, huit

femmes sur dix (80,6%) ont affirmé être prêtes à aller dans n’importe quelle région, ville en Côte

d’Ivoire pour s’y installer et y vivre.

6.5-Effet des activités sur la gestion des conflits et la réconciliation

6.5.1-Effet des activités communautaires sur la cohésion sociale et la gestion

des conflits

Le premier changement observé par les femmes membres des associations c’est l’adoption de

l’approche « Terrain d’entente » dans la gestion des conflits qu’elles ont exprimé à travers ceci :

« on ne donne plus raison ou tort à l’une des parties en conflits quand on juge». Les femmes ont

affirmé avoir noté une baisse des disputes entre les membres des associations de façon générale

Page 30: RAPPORT D'EVALUATION FINALE -du 23 au 30 avril 2013

30

suite à la formation sur la gestion des conflits. Les événements de solidarité ont été parfois

l’occasion pour elles de réconcilier des communautés opposées. Les visites d’échanges outre le

fait de permettre aux femmes de différentes régions d’échanger et de briser les murs de méfiance

mais aussi d’échanger les contacts et d’envisager de travailler en synergie. Ainsi les participantes

ont noué des contacts avec toutes les participantes et désormais communiquent. D’ailleurs

certaines associations ont envoyé des invitations à leurs consœurs pour assister à différentes

cérémonies. Cela montre déjà un début de collaboration entre associations même en l’absence de

plate forme formelle de collaboration pour ces associations. Par ailleurs la perception des

femmes venues d’autres régions a changé car réalisant que les femmes de toutes les localités

connaissent les mêmes difficultés.

Les conflits gérés par les femmes membres des associations sont des conflits interpersonnels

entre membres de l’association pour la plupart, les conflits opposant des membres des

associations.

6.5.2-Effet des activités media sur la cohésion sociale et la gestion des conflits

Plus de deux auditeurs sur trois (68%) (24 auditeurs sur 35) pensent que les émissions parlent

suffisamment de l’implication des femmes dans le processus de réconciliation nationale.

Toutefois tous les auditeurs (100%) reconnaissent que le fait de parler des actions des femmes en

matière de réconciliation à la radio contribue à la cohésion sociale. Par ailleurs ces auditeurs

affirment que les émissions DDF qui ont parlé d’activités de sensibilisation en faveur de la

réconciliation nationale ont contribué à maintenir une cohésion sociale acceptable dans leur

localité.

Figure 14: Contribution de DDF au maintien d’une meilleure cohésion sociale locale selon les auditeurs

C-Viabilité des résultats Les formations ont permis l’acquisition de nombreuses connaissances en gestion des conflits

suffisantes pour faire face à bon nombre de conflit. Ces connaissances en l’absence de support

Page 31: RAPPORT D'EVALUATION FINALE -du 23 au 30 avril 2013

31

remis aux participantes il n’est pas évident que celles-ci puissent toujours se souvenir du contenu

de la formation. Aussi l’analyse du cadre logique ne laisse pas entrevoir de stratégie claire de

pérennisation des acquis du projet. Aucune des associations rencontrées n’a développé une

stratégie de pérennisations propre des acquis en leur sein.

La formation sur le droit de la femme a éveillé la conscience des femmes sur les injustices dont

elles sont victimes. Si à court terme il ne semble pas que cette formation aie un effet sur leur

vécu il est fort probable que les enfants filles bénéficient d’un traitement égalitaire fille garçon

surtout en matière de scolarisation des filles.

En terme d’attitude on note que les femmes des associations partenaires sont enthousiasmées de

participer au retour de la cohésion sociale et entreprennent au fur et à mesure de plus en plus

d’initiatives pour le règlement des conflits de toute sorte. On note que les zones d’intervention

dans le règlement des conflits de ces associations vont au delà des localités dans lesquelles elles

sont basées. Toutefois ces initiatives indépendantes ne bénéficient pas d’appui d’aucun bailleur

de fonds et ne sont d’ailleurs pas coordonnées au niveau de chaque localité. Cela ne permet pas

d’espérer que ces actions perdurent d’autant plus que la raison d’existence première de ces

associations n’est pas la recherche de cohésion sociale et qu’elles sont pour beaucoup conçues

autour d’un système d’entraide [tontine] entre membres.

Les visites d’échange ont permis des débuts de collaboration entre membres des associations de

différentes régions, ce qui est fort encourageant pour la mise en place de réseaux entre femmes

de différentes régions. En l’absence de suivi régulier de ces contacts mais surtout de

formalisation du cadre de ces échanges, cet embryon de collaboration pourrait s’essouffler et ne

permettra que des liens individuels entre membres de différentes associations et non entre

associations.

7. Analyses

7.1-Formation sur la gestion des conflits et droit de la femme Les activités de formation sur la gestion des conflits et les droits de la femme ont permis aux

femmes d’acquérir de nouvelles connaissances sur les techniques de gestion des conflits et les

droits de l’homme en général et ceux de la femme en particulier. Ces femmes sont

enthousiasmées et se sentent confiantes à s’impliquer davantage dans la gestion des conflits et

dans le processus de réconciliation. D’ailleurs les manifestations de cet engagement et de cette

volonté sont les initiatives de sensibilisation de masse et de porte à porte, l’organisation de

journées socio culturelles entreprises par les associations. Cela traduit que les femmes ont la

volonté et la possibilité de participer de façon très active au retour de la paix pour peu qu’elles

soient outillées. Ces actions auraient certainement un effet plus grand si ces femmes

bénéficiaient davantage de moyens afin d’étendre leurs actions de sensibilisation dans les

quartiers des villes et les localités rurales. Il est indéniable qu’une formation de deux jours sur la

gestion des conflits ne suffit pas à elle seule pour espérer voir les femmes complètement

impliquées dans la gestion des conflits tels que politiques, fonciers. De façon socio culturelle les

femmes ne disposent pas de pouvoirs de règlement des conflits, ce rôle étant généralement

Page 32: RAPPORT D'EVALUATION FINALE -du 23 au 30 avril 2013

32

dévolu au chef de famille, de quartier ou chef traditionnel, sphères dont souvent absentes les

femmes et auxquelles on n’y accède pas suite à une formation.

La complexité de ces conflits nécessite certainement plus que des formations pour des personnes

parfois elles mêmes otages du l’organisation sociétale et culturelle et vis-à-vis desquelles n’ont

pas d’indépendance. Dans ces conditions il n’y a pas trop à espérer de l’implication des femmes

dans la gestion des conflits en l’absence d’accompagnement.

Les formations et les conférences organisées ont permis aux participantes l’acquisition de

connaissances sur leurs droits en tant que femmes. Ce qui est à saluer tellement les besoins en

connaissance dans ce domaine sont manifestes. Cela pourrait justifier que nombre d’associations

aient choisi d’organiser des conférences sur le thème. On constate qu’aucune action n’a été

prévue par le projet ou initiatives prises par les associations en vue de s’assurer du respect du

droit de ces membres. Faire participer les conjoints et époux de ces femmes aux formations sur

les droits de la femme aurait certainement permis d’assurer voire de garantir le respect desdits

droits au niveau de la cellule familiale. Ainsi la formation sur les droits de la femme a eu pour

effet de révéler à la femme les injustices dont elle est victime sans pour autant lui en donner les

moyens véritables de les combattre.

7.2-Evénement de solidarité et visites d’échanges Les événements de solidarité ont vraiment permis aux associations partenaires du projet de

travailler de façon inclusive et en collaboration avec les autres associations des localités cibles

sur des thématiques de cohésion sociale. Il est utopique de croire qu’une ou deux associations

isolées peuvent à elles seules résoudre des conflits de diverses formes. C’est en cela que l’idée de

collaboration entre associations locales constitue potentiellement un facteur important pour

sortir les associations de leur isolement en matière de gestion des conflits. Mieux cela constitue

un facteur contribuant à la crédibilité des associations aux yeux des populations et des autorités

administratives locales. De par la qualité et la diversité des origines ethniques, politiques des

participants à ces activités ces événements ont constitué des éléments de succès du point de vue

échanges intercommunautaires. Ces activités ont permis à des groupes ou communautés en

conflit de se réconcilier et servir d’exemple pour les autres. Outre cela ces événements ont

permis à la population de savoir qu’il existe des associations dont les membres disposent de

connaissances en gestion de conflit et qui pourraient au besoin être sollicité si un conflit venait à

éclater.

Les visites d’échanges ont permis aux femmes venues de régions à priori opposées de

communier et de faire des partages d’expérience. Ces échanges entre femmes de régions

différentes ont permis aux participantes de vaincre les préjugés qui nourrissent la méfiance entre

elles. La participation aux visites d’échanges semble avoir eu entre autre effet d’accroitre

l’engagement dans les activités de cohésion sociale. Les femmes ayant participé aux visites

d’échanges sont plus nombreuses à parler de réconciliation et plus motivées que celles qui n’y

ont pas participé. En effet la proportion des femmes des associations disposées à parler de

réconciliation aux personnes d’ethnie, de religion ou de parti politique différent est de 96,3%

contre 87,10% pour celles qui n’y ont pas participé. On note que 97,3% des femmes membres

Page 33: RAPPORT D'EVALUATION FINALE -du 23 au 30 avril 2013

33

des associations ayant participé aux visites d’échanges parlent de cohésion sociale contre 94,4%

pour celles qui n’y ont pas participé. On est en droit de dire que les visites d’échanges ont

réellement changé la perception des participantes.

A en juger par les échanges de contacts téléphoniques entre participantes durant les visites

d’échange on peut dire que le premier objectif, celui de rapprocher des femmes de région

différente, a été initié à travers cette activité. Même si ces contacts informels n’engagent pas

encore les associations en tant qu’entité, le fait que les premiers responsables collaborent crée un

environnement favorable à la création de plate forme de collaboration entre association, objectif

que le projet n’a à ce jour pas réussi à atteindre.

Les activités menées durant les visites d’échanges semblent manquer de substance au regard de

la problématique qu’elles sont supposées adresser. En effet presque partout les visites d’échange

ont consisté en des séances de partage d’expérience à l’exception notable de Duekoué où toutes

les participantes ont entrepris ensemble de sensibiliser les femmes autochtones à regagner le site

de l’ancien marché qu’elles ont quitté en raison de la crise socio politique. Ce type d’activité

réunissant des populations d’horizons divers et à priori opposées a un fort potentiel pour dissiper

les appréhensions et faire tomber les barrières entre les populations issues du nord, du sud, de

l’ouest et de l’Est. L’effectif trop faible de femme (en moyenne 3) quittant leur localité pour se

rendre dans une autre localité afin d’y participer à une activité sensée être une action de grande

visibilité en faveur de la cohésion sociale semble inapproprié et insuffisant. Tout comme

l’absence de plate forme entre associations le nombre trop faible de participantes du fait d’un

budget trop faible constitue une insuffisance dans la mise en œuvre du projet. Un budget

conséquent était souhaitable à l’avenir pour ce type d’activité de grande visibilité.

7.3-Production media Les productions radiophoniques ont constitué un atout important dans le relais des informations

sur les activités de sensibilisation des femmes membres des associations et ce d’autant plus que

chacune des 41 radios partenaires faisait deux diffusions par semaine permettant ainsi d’atteindre

une audience large. Les feedbacks reçus des auditeurs de l’émission « Dignité des Femmes »

révèlent que, aussi bien les leaders communautaires, les hommes et les femmes ont apprécié la

pertinence et l’aspect instructif des émissions. Toutefois l’écoute d’un certain nombre de

productions audio de DDF a révélé un fait assez commun qui est la monotonie des programmes.

En effet les associations ayant conduit des activités similaires les reportages liés aux dites

activités abordaient à quelques exceptions près les mêmes thématiques. Il serait approprié de

développer des émissions locales traitant des initiatives des femmes de cohésion sociale au

niveau local plutôt que de faire des reportages sur des activités similaires d’une localité à une

autre.

Page 34: RAPPORT D'EVALUATION FINALE -du 23 au 30 avril 2013

34

8-Leçons apprises Il est nécessaire d’organiser des séances d’explication avec les partenaires et leur signifier

ce que l’on attend d’eux en termes de résultats à atteindre à la fin du projet pour accroitre

davantage leur intérêt au projet ;

Travailler avec des associations dont les membres sont issus de différentes ethnies et

d’obédience politique dans la recherche de la cohésion sociale est potentiellement

porteur, plus qu’avec des associations dont les membres sont issus d’une seule ethnie ;

Les femmes sont capables et motivées pour participer au règlement des conflits et

processus de réconciliation en dépit des obstacles culturels et le projet a contribué à

l’augmentation de la prise de conscience sur leur implication dans les zones

d’intervention ;

Il existe des défis culturels limitant la participation des femmes dans la gestion des

conflits qui peuvent être aisément surmontés en ciblant à la fois les hommes et les

femmes dans les futures projets;

Les visites d’échanges constituent des catalyseurs pour accroitre l’implication des

femmes dans le processus de cohésion sociale ;

Le module sur les droits de la femme ont été populaires au sein des participantes aux

formations, plus que les modules de gestion de conflit et de réconciliation;

La radio est un moyen important et approprié pour faire passer des messages d’une

campagne de sensibilisation aux droits de la femme. C'est également un excellent moyen

pour appliquer et explorer le concept de la participation des femmes dans la recherche de

la cohésion sociale ;

L’absence de clubs d’écoute ne facilite pas l’appréciation de la pertinence des thèmes

abordés dans les émissions radios.

Conclusion et recommandations

Toutes les activités prévues par le projet ont été réalisées. Le renforcement des capacités des

membres des associations de femmes en gestion de conflit et droit de la femme leurs a permis

d’initier des actions de réconciliation et de cohésion dans leurs localités de résidence et voire au

delà. Aujourd’hui, grâce aux connaissances acquises sur les techniques de gestion de conflit ces

femmes se sentent plus confiantes et sont impliquées dans divers types de conflits. Ainsi, le

projet a, à travers sa mise en œuvre, démontré s’il en est encore besoin que les femmes sont

capables de participer à la recherche de la paix, mieux qu’elles sont capables d’initiatives

favorables à la cohésion sociale. Les visites d’échanges ont permis aux femmes de s’affranchir

des préjugés négatifs et appréhensions qu’elles avaient des femmes des autres régions et de

réaliser qu’elles rencontrent des problèmes et difficultés similaires. Ce changement de perception

se traduit par un engagement un peu plus poussé de celles-ci à œuvrer pour la réconciliation

nationale et aussi par le maintien des contacts à travers les échanges téléphoniques, ce qui

constitue déjà le socle pour la mise en place d’une plateforme de collaboration à l’avenir.

Par ailleurs le manque de moyens financiers pour les activités de sensibilisations constitue un

obstacle majeur pour les associations qui veulent étendre leurs activités au delà de leurs zones

Page 35: RAPPORT D'EVALUATION FINALE -du 23 au 30 avril 2013

35

d’intervention traditionnelle. Si les connaissances acquises sur le droit de la femme sont très

appréciées de celles-ci il est à noter que le projet n’a prévu aucune activité en vue du respect de

ceux-ci.

En outre, signalons que vouloir impliquer totalement dans la gestion des conflits est un objectif

certes louable mais trop ambitieux pour un projet d’une seule année de mise en œuvre et ciblant

seulement sept localités en seulement une année.

La cohésion sociale dans les localités cibles a encore des défis majeurs qu’il convient de lever

pour accéder à de bonnes relations interpersonnelles durables tout en impliquant de plus de

femmes qu’il ne l’est à ce jour.

Au regard de tous ces constats nous pouvons formuler les recommandations suivantes :

A Search for Common Ground

Elaborer un projet afin de continuer à encadrer ces associations de femmes dans le dans le

processus de réconciliation ;

Poursuivre le renforcement des capacités des femmes en gestion et transformation des conflits

afin quelles puissent mieux jouer le rôle de sensibilisatrice pour le raffermissement de la

cohésion sociale ;

Fournir des matériels didactiques aux personnes formées, afin d’augmenter les acquis des

formations

Faire des visites d’échanges des occasions pour réaliser des œuvres communautaires majeures

et symboliques dans le sens de la réconciliation ;

Organiser davantage d’événements de solidarité et de visite d’échange dans les projets car

ayant un fort potentiel pour briser les murs de confiance empêchant le retour de la cohésion

entre communautés en conflits ;

Impliquer les hommes dans les activités (formation, sensibilisation) relatives au respect des

droits de la femme ;

Tenir compte de l’environnement socio culturel et des rôles sociaux des cibles dans la

rédaction des projets ;

Inclure toujours dans le cadre logique des projets des stratégies de pérennisation basées sur

l’autonomisation et l’appropriation par les partenaires de mise en œuvre ;

Elaborer des projets de cohésion sociale avec des objectifs réalistes et d’au moins 2 ans de

mise en œuvre afin de mieux garantir les résultats à la fin de la mise en œuvre ;

Développer et diffuser des programmes radio spécifiques à chaque localité et traitant des

initiatives locales des femmes en matière de cohésion sociale afin de renforcer davantage la

prise en compte des voix féminines dans la gestion des conflits.

Au partenaire

Poursuivre le financement et soutenir le développement d’une seconde phase de ce projet

afin d’impliquer à une échelle nationale les femmes dans les activités de cohésion sociale.

Page 36: RAPPORT D'EVALUATION FINALE -du 23 au 30 avril 2013

36

ANNEXES

Page 37: RAPPORT D'EVALUATION FINALE -du 23 au 30 avril 2013

37

Tableau: Liste des organisations et associations interviewées

N° Région Localité Organisation Nom Responsable

1 Guemon Duekoué Gnamien Oukaye

Yah Adjoa Therese Epse

BROU

2 Guemon Duekoué

Coalition des femmes leaders

de Duekoué Mahan Elisabeth

3 Poro Korhogo Tchregnimin de Petit Paris

Mme Yeo MARIAM

4 Poro Korhogo Chigata Mme Koulibaly Ahoua

5 Haut

Sassandra Daloa COCOVIDA Kone Solange

6 Haut

Sassandra Daloa Lève-toi Femmes

Mme OBROU

7 Tonkpi Man PFA Mme SEGNON Née TIA

8 Tonkpi Man ADPF Mme Doh Agnes

9 Gbekê Bouake ONG Terré Mme Alizata TAPSOBA

10 Gbekê Bouake AFUBE

Mme Klah Marie

STEPHANIE

11 San Pedro San Pedro PATCHEVA Mme TRAZIE

12 San Pedro San Pedro

Association des femmes

dynamique de Souveké Bamba Napon Korotoum

13 San Pedro Tabou BANOULA YITELE Beugre Yaye Lea

14 San Pedro Tabou Djiguisambè Mme DOSSO Doumbia

Page 38: RAPPORT D'EVALUATION FINALE -du 23 au 30 avril 2013

Projet « Mieux ensemble : Promouvoir la réconciliation et l’égalité des genres en Cote d’Ivoire »

IDENTIFICATION DES ENQUETEES

Q001-Date : ________________________ Q002-N° de fiche |__||__| Q003- Code enquêteur : |__|__|.

Q004-Localité :…………….……………………… Q005-Activité/Profession :………………………………

Q006-Age : -Année :……………. Q007-Langue de l’entretien : 1-Français 2-Senoufo 3-Kroumen

4-Baoule 5-Dioula 6-Gueré Q008-Autre préciser :……………………..……………

Q009-Niveau d’étude (cocher) : Q010- Statut matrimonial (cocher): 0-Aucun 1-Primaire 2-Secondaire 3-Supérieur 0-célibataire 1-Mariée/concubinage 2-Divorcée 3-Veuve

Q011-Association :……………………………………………………………….…………………………….

Q012-Fonction au sein de l’association :…………….………………………………….…………..………….

Q013-Heure de début : …………… Q014-Heure de fin : ………..

I-CONNAISSANCES SUR LA GESTION DES CONFLITS, RECONCILIATION ET DROIT DE LA FEMME

Q101-Avez-vous participé à la formation sur la gestion des conflits et droit de l’homme ? 1-Oui 2-Non

Q102-Avez-vous participé à la restitution de la formation sur la gestion des conflits et droit de l’homme ?

1-Oui 2-Non

(Si oui à au moins l’une des 2 questions précédentes posez les questions qui suivent)

Q103-La formation a-t-elle parlé de…. ? :

1-égalité des sexes □ 2-réconciliation nationale □ 3- cohésion sociale en Côte d'Ivoire□

Q104-Qu’est que c’est un conflit ?

…………………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………………

Q105-Quels sont les différents types de conflit que vous connaissez ?

………………………………………………………………………

………………………………………………………………………

………………………………………………………………………

1-Conflit latent □

2-Conflit ouvert □

3-Conflit violent □

Q106-Pouvez- vous nous citer les différents niveaux de conflit que vous connaissez ?

Réponse : 1-Conflit intra personnel : qui

concerne l’individu avec

lui‐même

Projet AusAid

GUIDE D’ENTRETIEN AVEC LES FEMMES

DES ASSOCIATIONS FEMININES

Evaluation finale, avril 2013

Page 39: RAPPORT D'EVALUATION FINALE -du 23 au 30 avril 2013

Projet « Mieux ensemble : Promouvoir la réconciliation et l’égalité des genres en Cote d’Ivoire »

………………………………………

………………………………………

………………………………………

………………………………………

………………………………………

………………………………………

………………………………………

………………………………………

…………………………………………………

2- Conflit inter personnel : qui concerne

deux ou plusieurs personnes entre elles □

3- Conflit intra groupe : au sein d’un

même groupe □

4- Conflit inter groupe : entre deux ou

plusieurs groupes (ethniques, religieux,

politiques)

5- Conflit national : qui affecte l’ensemble

d’un pays □

6- Conflit international : qui oppose deux

ou plusieurs pays □

Q107-Qu’est ce que vous entendez par « analyser un conflit » ?

………………………………………………………………

………………………………………………………………

………………………………………………………………

………………………………………………………………

………………………………………………………………

………………………………………………………………

1- Les parties en conflit □

2‐ Les effets du conflit □

3‐ Les causes □

4‐ Le lieu et le contexte du

conflit

5‐ Les manifestations du

conflit

6- L’objet / l’enjeu / l’intérêt □

Q108-Face à un conflit il y a différents type d’intervention en vue de le régler, pouvez vous nous les citer ?

……………………………………………………………………………

………………………………………………………………………….

…………………………………………………………………………

1-Transformation □

2-Négociation □

3-Arbitrage □

4-Médiation □

Q109-En quoi consiste l’approche « Common Ground » dans la gestion des conflits ?

…………………………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………………………

Q110-Quels sont les éléments clés sur lesquels repose la réconciliation que vous connaissez ?

La La Le La La paix

Page 40: RAPPORT D'EVALUATION FINALE -du 23 au 30 avril 2013

Projet « Mieux ensemble : Promouvoir la réconciliation et l’égalité des genres en Cote d’Ivoire »

Vérité repentance pardon justice

□ □ □ □ □

II. EVENEMENT DE SOLIDARITE ET VISITE D’ECHANGES

Q201-Avez-vous participé aux visites d’échanges ? 1-Oui 2 Non

Q202-Parlez-vous de réconciliation aujourd’hui autour de vous (en famille, avec les voisins, les amis,…) ?

1-Oui 2-Non

Q203-Pourquoi ?

……………………………………………………………………………………………….…………………

…………………………………………………………………………………………………..………………

………………………………………………………………………………………………..………

Q204-Pouvez-vous parler aujourd’hui aisément de réconciliation avec quelqu’un qui n’est pas du même

parti politique, même religion, ou de la même ethnie que vous ? 1-Oui 2-Non

Q205-Pourquoi ?

…………………………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………………………

Q206-Aujourd’hui pensez-vous que les femmes qui ne sont pas de la même région, de la même ethnie et du

même parti politique que vous sont disposées à se réconcilier? 1-Oui 2-Non

Q207-Avez-vous participé à l’événement de solidarité que votre association a organisé ? 1-Oui 2-Non

Q208-si oui qu’est ce que cela vous a apporté ?

…………………………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………………………

Q209-Pour vous qu’est ce qu’il faut faire pour que tout le monde aille à la réconciliation ?

…………………………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………………………

III-DROIT DE LA FEMME ET LE RESPECT DES DROITS DE L'HOMME AU NIVEAU LOCAL

ET REGIONAL

Q301-pouvez-vous dire que les droits des femmes de votre localité/région sont :

1-Totalement respectés 2-Partiellement respectés 3-Faiblement respecté 4-Pas du tout respectés

Q302-Pourquoi dites vous cela ?

…………………………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………………………

Q303-Participez-vous aux prises de discisions concernant la vie de l’association à laquelle vous appartenez?

Page 41: RAPPORT D'EVALUATION FINALE -du 23 au 30 avril 2013

Projet « Mieux ensemble : Promouvoir la réconciliation et l’égalité des genres en Cote d’Ivoire »

…………………………………………………………………………………………………………………

Q304-Au sein de votre association, comment qualifiez-vous la prise en compte de votre avis dans les prises

de discisions qui engagent votre association? (Présenter la liste – une seule réponse)

0 = pas du tout ; 1 = très peu ; 2 =un peu ; 3 = moyennement ; 4 = assez ; 5 = beaucoup

Q305-En tant que femmes vous sentez-vous assez confiante pour parler de réconciliation aux hommes ?

(Présenter la liste – une seule réponse)

0 = pas du tout ; 1 = très peu ; 2 =un peu ; 3 = moyennement ; 4 = assez ; 5 = beaucoup

Q306-En tant que femmes vous sentez vous assez confiante pour parler de réconciliation aux femmes ?

(Présenter la liste – une seule réponse)

0 = pas du tout ; 1 = très peu ; 2 =un peu ; 3 = moyennement ; 4 = assez ; 5 = beaucoup

Q307-Comment jugez-vous cette affirmation : « En Côte d’Ivoire les femmes et les hommes sont traités

équitablement »

0 = pas du tout vraie ;; 2 = peu vraie ; 3 = moyennement vraie; 4 = assez vraie ; 5 = très vraie

Q308-Pourquoi dites vous cela ?

…………………………………………………………………………………………………………………

……………………………………………………………………………………………………………..…..

IV-PERCEPTION DE LA COHESION SOCIALE, ATTITUDES ENVERS LA COEXISTENCE

PACIFIQUE, LA TOLERANCE

Q401- Comment qualifiez-vous la cohésion sociale actuellement en Cote d’Ivoire ? (Présenter la liste – une

seule réponse)

0-Inexistante ; 1-Faible ; 2-Moyenne ; 3-Forte ; 4-Très forte

Q402-Pourquoi ?

………………………………………………………………………………………………………

………………………………………………………………………………………………………………….

Q403- Pensez vous que la cohésion sociale est possible après la crise qu’on a vécu ? 1-Oui / 2-Non

…………………………………………………………………………………………………………………

Q404-Pourquoi ?

…………………………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………………………

………………………………………………………………………………………………………

Q405- Avant la formation de SFCG comment qualifiez-vous vos liens avec les voisins, les personnes

d’ethnie différente, de parti politique différents que le votre ?

1 = assez mauvaise ; 2 = acceptable ; 3 = assez bonne ; 4 = très bonne

Q406-Actuellement après la formation de SFCG comment qualifiez-vous vos liens avec les voisins, les

personnes d’ethnie/de parti politique différents que le votre ?

1= très mauvais 2= mauvais 3= moyen 4= bon 5= très bon

Page 42: RAPPORT D'EVALUATION FINALE -du 23 au 30 avril 2013

Projet « Mieux ensemble : Promouvoir la réconciliation et l’égalité des genres en Cote d’Ivoire »

Q407- Vous arrive-t-il de parler de cohésion sociale dans votre environnement ou avec les membres de votre

communauté ? 1-Oui 2-Non

Q408-Actuellement êtes-vous prêt à aller partout, dans n’importe quelle région, ville en Côte d’ Ivoire vous

installer et vivre ? 1-Oui / 2- Non

Q409-Pourquoi ?

…………………………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………………………

V-IMPLICATION DANS LA GESTION DES CONFLITS

Q501-Depuis la formation de SFCG avez-vous participé personnellement au règlement d’au moins un

conflit au niveau de votre communauté? 1-Oui 2-Non

Q502-Si oui quels conflits avez-vous geré ? (lire la liste)

1-Conflits foncier ; 2-conflit intercommunautaires. 3-conflit intra-communautaires ;

4-conflits familiaux/conjugaux ; 5-conflit politique ; 6-conflits de succession

7-conflit population-force de l’ordre ; 8- Autre

Q503-Décrivez l’approche utilisée pour régler ces conflits?

…………………………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………………………

……………………………………………………………………………………………………………..…..

Q504-Pensez vous que cette approche a permis de résoudre de façon durable le conflit ?

1-Oui 2-Non 9-NSP

Q505- Quelles difficultés avez rencontré dans la résolution des conflits ?

…………………………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………………………

………………………………………………………………………………………………………………….

Merci pour votre collaboration !!

Page 43: RAPPORT D'EVALUATION FINALE -du 23 au 30 avril 2013

Projet « Mieux ensemble : Promouvoir la réconciliation et l’égalité des genres en Cote d’Ivoire »

Evaluation finale projet AUSAID

GUIDE FOCUS GROUP MEMBRES DES ASSOCIATIONS DE FEMMES Avril 2013

Date :……………… Nom de l’association :…………………………………Nbre de participantes :____. Localité :……………… Heure début :….. Fin :…..

Nom animateurs focus group :………………………………………………………………………………………………………………………………………

N° Thème Champs

d’intérêt Questions possibles Réponses Observation

1

Formation

Droit de la femme

Qu’avez-vous retenu sur le droit de la femme ? (égalité des sexes, réconciliation)

Cette formation sur le droit de la femme a-t-elle eu un impact concret sur votre vie

quotidienne ? Expliquez

Mode de gestion

de conflit

Qu’avez-vous retenu sur la gestion des conflits ? (cohésion sociale)

Quel mode de gestion de conflit avez-vous adopté maintenant grâce aux acquis de cette

formation ?

Quels conflits arrivez-vous à gérer maintenant grâce aux acquis de cette formation?

2

Activités de

solidarité

Pertinence en

termes de facteur

de cohésion

En quoi a consisté votre événement de solidarité ?

En quoi il était important pour vous de faire cette activité ?

Votre évènement a-t-il eu un impact concret et durable sur la cohésion sociale dans

votre milieu ? Explique

Implication des

autres associations

sœurs

Combien d’associations sœurs avez-vous invité ? Pourquoi ?

Quels sont les facteurs qui favorisent la collaboration entre votre association et les

autres?

Quels sont les facteurs qui défavorisent la collaboration entre votre association et les

autres?

Page 44: RAPPORT D'EVALUATION FINALE -du 23 au 30 avril 2013

Projet « Mieux ensemble : Promouvoir la réconciliation et l’égalité des genres en Cote d’Ivoire »

Initiative en

faveur de la

cohésion sociale

Combien d’action de cohésion sociale (activités, règlement de conflit) votre association

a-t-elle mené depuisX(date)XX?

Quelles sont les actions de cohésion sociale (activités, règlement de conflit) votre

association a-t-elle mené depuis X(date)XX?

3

visites

d’échange

Diversité des

participants,

provenance,

effectif, genre

D’où venaient les participants ?

Combien étaient-ils ?

Qu’avez-vous fait ensemble avec ces femmes

Plateforme de

collaboration

Existe-t-il une plate forme d'échange et de collaboration entre associations à la suite

des visites d'échange?

Combien parmi ont échangé avec au moins une des femmes depuis la visite ?

4

Impact des

activités de

formation,

événements de

solidarité et

de visite

d’échange

Effet de la

formation

Qu’est ce qui a changé en vous à la suite de la formation ?

Quels sont les changements notés dans la gestion des conflits suite à la formation

(résurgence des conflits ; mode de gestion adopté) ?

la perception

nouvelle, et

l’attitude nouvelle

de la cohésion

sociale

Qu’est ce qui a changé en vous à la suite de l’organisation de l’événement de

solidarité ?

la perception et

attitude envers les

populations des

autres régions

Quel changement vous dans votre perception des femmes des autres régions avez-vous

noté à la suite de l’organisation de la visite d’échange?

Comment les femmes de différents région, ethnie, religion, partis politique se

perçoivent-elles ?

Est-ce que l’idée que vous aviez des femmes des autres régions avant la visite

Page 45: RAPPORT D'EVALUATION FINALE -du 23 au 30 avril 2013

Projet « Mieux ensemble : Promouvoir la réconciliation et l’égalité des genres en Cote d’Ivoire »

d’échange est-elle la même aujourd’hui ?

Cibles indirectes

touchées

Existent-ils des cibles non prévues par le projet touchées par la mise en œuvre de celui-

ci? Citez-les et expliquez

Si oui quels ont été ces effets sur ces cibles?

5

Viabilité Pérennisation

Comment comptez-vous faire pour que la cohésion existe entre vous associations et

membres même à la fin du projet ?

Existe-t-il des actions prévues par les associations pour pérenniser les acquis du projet.

Si oui, expliquez

Avez-vous intégré de nouveaux types d’activités de cohésion sociale dans vos

programmes habituels à la suite de ce projet ? Si oui, expliquez

6

Difficultés et

suggestions

Difficultés

rencontrées

- Quelles sont les difficultés rencontrées dans :

-la gestion des conflits ?

l’organisation des actions de cohésion sociale ?

Il y a-t-il des facteurs qui ont facilité la gestion des conflits ? lesquels ?

Suggestions Quelles suggestions pouvez-vous faire pour résoudre ces problèmes?

Merci pour votre collaboration !!

Page 46: RAPPORT D'EVALUATION FINALE -du 23 au 30 avril 2013

Evaluation finale projet AUSAID

QUESTIONNAIRE AUDITEUR

Avril 2013

0-IDENTIFICATION DES ENQUETES

Q001-Date : ________________________ Q002- Strate :………. Q003-Milieu :1-Urbain 2-Rural

Q004-Localité :…………………… Q005-Quartier:…………….……

Q006- N° de fiche |__||__| Q007-N° ménage: |__||__| Q008- Code enquêteur : |__|__|.

Q009- Nom du répondant :………………………………. Q010-Sexe : 1-H / 2-F………

Q011- Age :|__|__| Q012- Taille du ménage : |__|__|

Q013- Niveau d’étude (cocher) : 0-Aucun 1-Primaire 2-Secondaire 3-Supérieur :

Q014- Statut matrimonial (cocher): 0-célibataire 1-Mariée/concubinage 2-Divorcée 3-Veuve

Q015- Activité/Profession

I. ECOUTE DE LA RADIO

Q101-Vous arrive t-il d’écouter de temps à autre la radio (toute radio confondue) ? 1-:oui 2-

Non

si Non fin du questionnaire

Q102-Est-ce que vous écoutez la radio ……(Radio de la localité)? 1-Oui 2-Non

Q103-Avez-vous écouté la radio hier? 1-:oui 2- Non

Q104-Quelle est votre fréquence d’écoute de la radio (cochez) [lire les modalités]?

a) Tous les

jours

b) 1 ou 2 fois/

semaine

c) )3 à 6 fois par

semaine

d) 1 ou 2 fois

par mois e) Rarement

f) Je ne sais

pas

Q105-Quels sont les jours d’écoute de la radio (cochez)?

Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi Samedi Dimanche Tous les

jours

Q106-En moyenne combien de temps (en heure) passez vous à écouter la radio par jour?

|___|___|heure

Q107-Quelles sont vos heures d’écoute de la radio ? (cocher {plusieurs réponses possibles})

1) 5h-6h 2) 6H-7h 3) 7h-8h 4) 8h-9h 5) 9h-10h 6)10h-11h 7)11h-12h 8)12h-13h 9)13h-14h 10)14h-15h

1. Elève/Etudiant (e) 4. Employé du

Privée 7. Sans Emploi

2. Fonctionnaire 5. Libérale 8. Paysan (ne)

3. Ménagère 6.

Commerçant(e)

9. Autre (préciser)

:…………….

Page 47: RAPPORT D'EVALUATION FINALE -du 23 au 30 avril 2013

47

11) 15h-16h 12)16h-17h 13)17h-18h 14) 18h-19h 15) 19h-

20h

16) 20h-21h 17)21h-22h 18)22h-23h 19)23h-

24h

20) 24h-5h

Q108-Quelles radios écoutez-vous ?

1-ONUCI FM 2-Fréquence2 3-Radio Cote d’Ivoire

Autres radio

…………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………

………………

II-ECOUTE DES EMISSIONS DE SFCG

Q201-Avez-vous déjà écouté des émissions de SFCG / Search for Common Ground / Terrain

d’entente à la radio ? 1-Oui 2-Non

Q202-Si oui pouvez vous nous dire citer ces radios ? (plusieurs réponses possibles)

1-Radios locales 2-ONUCI FM

3-Autre

(préciser) :………………………………………………..…………………………………

Q203-Connaissez-vous les émissions de radio de SFCG ? 1-Oui 2-Non si Non fin du

questionnaire

1. Si oui remplissez le tableau ci-dessous :

Q204-Qu’avez-vous retenu des émissions DDF ?

……………………………………………………………………………………………………………

……………………………………………………………………………………………………………

Emission Quelles sont

les émissions

de SFCG que

vous

connaissez ?

Lesquelles

écoutez-

vous ?

Observation

DDF (Dignité des

femmes) *

*Si coché alors

poursuivre le

questionnaire sinon

fin du questionnaire EEA (Enfant en action)

JMP (J’Aime mon pays)

Synergie

WWT (Woro woro tour)

UDD (Unis dans nos

différences)

Page 48: RAPPORT D'EVALUATION FINALE -du 23 au 30 avril 2013

48

Q205-Pensez vous ces émissions (DDF) parlent suffisamment de l’implication des femmes

dans le processus de réconciliation nationale ? 1-Oui / 2-Non

……………………………………………………………………………………………………………

……………………………………………………………………………………………………………

Q206-Selon vous est ce que le fait de parler des actions des femmes en matière de

réconciliation à la radio contribue à la cohésion sociale ? 1-Oui / 2-Non

a. Pourquoi

…………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………

Q207-Pensez vous les émissions DDF qui ont parlé de activités de sensibilisation en faveur

de la réconciliation nationale contribuent à maintenir une cohésion sociale :

b. Ici dans votre localité ? 1-Oui / 2-Non

…………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………

Partout en Cote d’Ivoire ? 1-Oui / 2-Non

…………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………

Merci pour votre collaboration !!

Page 49: RAPPORT D'EVALUATION FINALE -du 23 au 30 avril 2013

49

Evaluation finale projet AusAid

Guide d’entretien Responsable de radio Avril 2013

Q01-Date : ________________________ Q02-Enquêteur : ……………………………..………

Q03-Genre : 1-H / 2- F……… Q04-Localité :………………………...……….…………………

Q05-Nom de l’enquêté : ………….………………………………………………………………….

Q06-Fonction au sein de la radio :……………………………… Q07-Contact :……………..……….

Q08-Nom de la radio :………………………………………………………………………………….

Q09-Heure de début : …………… Q10-Heure de fin : …………………………………………….….

Q001-Recevez-vous des feedbacks de DDF? 1-Oui 2-Non Si Non allez à la question 4

Q002-Si oui, quels sont les messages principaux que vous avez retenus de ces feedbacks ?

…………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………

Q003-Selon vous combien d’auditeurs en moyenne ont écouté les émissions DDF dans vos localités

couvertes ? /_____/

Q004-Qui sont ces auditeurs (Jeunes, leaders, ethnie, religion, politiques..) qui font ces feedbacks de

façon générale ? (Cocher et préciser)

Genre Age

Rôle dans la

communauté

Ethnie

Religion Opinions

politiques

Q005-Votre radio a-t-elle couvert les activités des visites d’échanges qui se sont tenues ……. ?

1-oui 2-Non

Si Non aller à la question 7

Q006-Si oui sur une échelle de 1 à 10, [où 1 = pas d’impact favorable et 10 = impact extrêmement

favorable], comment mesurez-vous l’impact que cette activité d’échange a eu sur la perception que les

femmes de cette région ont sur les femmes d’autres régions de la CIV ? |______|

Q007-Quelles recommandations faites-vous pour améliorer cela ?

…………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………

Page 50: RAPPORT D'EVALUATION FINALE -du 23 au 30 avril 2013

50

Q008-Sur une échelle de 1 à 10, comment jugez-vous la pertinence des thèmes abordés par DDF pour

augmenter le niveau d’implication des femmes dans la cohésion sociale et la réconciliation ?

a) Au niveau local |______|

b) Au niveau national |______|

Q009-Quelles recommandations faites-vous pour améliorer cela ?

…………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………

Q010- Quelles recommandations faites-vous pour améliorer le format de DDF au public cible ? »

…………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………

Q011- Quelles recommandations faites-vous pour améliorer l’impact de l’émission sur le rôle joué par les

femmes pour la cohésion sociale ? »

…………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………

Merci pour votre collaboration !!

Page 51: RAPPORT D'EVALUATION FINALE -du 23 au 30 avril 2013

51

Evaluation finale projet AusAid

Guide d’entretien Responsable d’association Avril 2013

Q01-Date : ________________________ Q02- Enquêteur :

…………………………………………… Q03-Localité :…………….………………… Q04-

Nom de l’enquêté : ………….………………………… Q05-Fonction au sein de

l’association :……………………………… Q06-Contact :……………………… Q07-

Association :……………………………………………………………………….……………………

….

Q08-Heure de début : ………….. Q09-Heure de fin : ………………..

Q001-Combien de personnes ont participé à la formation dispensée par SFCG ? /_________/

Q002-Combien de femmes ont participé à la restitution organisée par votre association?

/_________/

Q003-Avez-vous invité d’autres associations de votre localité à participer aux activités de

solidarité que vous avez organisées? 1-Oui 2-Non

Q004-Combien d’associations autres que la votre ont participé aux activités de solidarité que

vous avez organisée ? /_________/

Q005-Si oui lesquelles ?

…………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………

Q006-Qui sont ceux qui étaient présents aux activités ?

a-Leaders

communautaires

b- Autorité

administrative

c- Femmes d-Jeunes e-Autres

événements

de solidarité

Visites

d’échanges

Q007-Avez-vous invité d’autres associations de votre localité à participer aux activités

Si oui combien d’associations autres que la votre ont participé aux activités suivantes?

Nombre Nom des associations participantes

Evénements de solidarité

Visites d’échanges

Q008-Existe-t-il une plate forme d'échanges et de collaboration entre vous et les autres

associations à la suite des visites d'échange? 1-Oui 2-Non

Q009-Si oui pouvez vous nous décrire son fonctionnement ?

…………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………

Page 52: RAPPORT D'EVALUATION FINALE -du 23 au 30 avril 2013

52

Q010-Quelles sont les initiatives prises par votre association pour la cohésion

sociale/processus de réconciliation dans leurs différentes communautés ici?

…………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………

Q011-Connaissez-vous des femmes qui ont gardé le contact avec les autres femmes suite aux

visites d'échange? 1-Oui 2-Non Si oui combien ?................................

Q012-Comment les femmes et tous ceux qui ont participé aux visites d’échanges les ont-elles

trouvé ?

…………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………

………………

Q013-Quels sont les facteurs qui favorisent la collaboration entre les associations ayant

participé aux visites d’échange?

…………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………

Q014-Quels sont les facteurs qui défavorisent la collaboration entre les associations?

…………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………

Q015-Selon vous comment les femmes de différents région, ethnie, religion, partis politique

vous perçoivent-elles ?

…………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………

Q016-Pensez vous que cela a changé avec les visites d’échange ? 1-Oui 2-Non

Q017-Comment percevez-vous les femmes de différentes régions, ethnie, religion, partis

politique?

…………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………

Q018-Est ce qu’en dehors de ces activités votre association a-t-elle mené d’autres activités de

réconciliation /cohésion sociale ? 1-Oui 2-Non

Si oui combien ? /_____________/ et lesquelles ?

……………………………………………………………………………………………………

……………………………………………………………………………………………………

Q019-Si non pourquoi ?

……………………………………………………………………………………………………

……………………………………………………………………………………………………

Q020-Quel changement concret avez-vous noté au sein de votre association après la formation

sur la gestion des conflits?

……………………………………………………………………………………………………

……………………………………………………………………………………………………

Q021-Avez-vous géré des conflits depuis la formation ? 1-oui 2-non

Q022-Si oui quels sont les changements notés dans la gestion des conflits suite à la formation

en terme de :

Page 53: RAPPORT D'EVALUATION FINALE -du 23 au 30 avril 2013

53

Résurgence des conflits Mode de gestion adopté

Q023-Y-a t-ils des cibles non prévues par le projet touchées par la mise en œuvre de celui-ci?

1-oui 2-Non

Q024-Si oui lesquelles :………………………………………………………………………….

Q025-Quels ont été ces effets sur ces cibles?

…………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………

Q026-Avez-vous bénéficié de temps d’antennes (payant ou non) sur les radios locales pour

parler de vos actions de cohésion sociale (en dehors des émissions Synergie)? 1-Oui 2-Non

Q027-Quelles sont les actions prévues par votre association pour pérenniser les acquis du

projet ?

…………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………

Q028-Quelles sont les difficultés rencontrées dans le cadre de la gestion des conflits?

……………………………………………………………………………………………………

……………………………………………………………………………………………………

Q029-Quelles sont vos suggestions de solution pour une meilleure efficacité des actions que

vous entreprenez pour la cohésion sociale ?

……………………………………………………………………………………………………

……………………………………………………………………………………………………

Merci pour votre collaboration !!

Page 54: RAPPORT D'EVALUATION FINALE -du 23 au 30 avril 2013

54

Q001-Date : ________________________ Q002-Enquêteur :

……………………………………… Q003-Localité :…………….………………… Q004-Nom

de l’enquêté : ………….……………………… Q005-Autorité administrative ou

autorité :………………………………… Q006- Titre de l’enquêté :…………………………………

Q007-Contact :…………..…………… Q008-Genre : ………………… Q009-Age : ………………..

Q010-Heure de début : ………………… Q011-Heure de fin : ………

Q101-Selon vous est-ce que les organisations [citer les associations] ciblées sont actives, dynamiques

et crédibles dans la gestion des conflits ici ou dans leurs milieux respectifs?

Nom

association

actives,

dynamiques ?

[échelle croissante

de 1-5]

Pourquoi dites

vous cela?

Sont-elles

crédibles ?

[échelle croissante

de 1-5]

Expliquez

votre

cotation

Q102-Selon vous est-ce que les organisations [ci dessus] ont véritablement un pouvoir de résolutions /

gestion des conflits dans leurs communautés? 1-Oui 2-Non

Q103-Sur une échelle croissante de 1 à 5 quel point donneriez vous (où 1 = pas du tout de pouvoir, 2=

un peu de pouvoir ; 3= pouvoir moyen ; 4= bon pouvoir ; 5= très puissante)?..............

Q104-Pour les associations qui sont impliquées dans la gestion des conflits quels sont les problèmes

rencontrés ?

……………………………………………………………………………………………………………

……………………………………………………………………………………………………………

Q105-Y a-t-il des facteurs (culturels, politique, sociaux,…) ici qui ont facilité/ facilitent la gestion des

conflits par les associations ? 1-Oui 2-Non

Q106-Si oui lesquels :

…………………………………………………………………………………………………

…………………………………………….……………………………………………………

Q107-Y a-t-il des facteurs (culturels, politique, sociaux,…) ici qui n’ont pas facilité/ ou ne facilitent

pas la gestion des conflits par les associations ? 1-Oui 2-Non

Evaluation finale projet AusAid

Questionnaire autorités/ leaders

communautaires

Page 55: RAPPORT D'EVALUATION FINALE -du 23 au 30 avril 2013

55

Q108-Si oui lesquels :

……………………………………………………………………………………………………………

………………………………….………………………………………………………………………

Merci pour votre collaboration !!