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1 COMMUNAUTÉ ÉCONOMIQUE ET MONÉTAIRE DE L’AFRIQUE CENTRALE RAPPORT DEFINITIF DE SURVEILLANCE MULTILATÉRALE 2016 ET PERSPECTIVES POUR 2017 33 e édition Octobre 2017

Rapport définitif de Surveillance Multilatérale 2016 et ... · de référence pour les négociations bilatérales entre les Etats membres de la CEMAC et le FMI en vue des conclusions

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Page 1: Rapport définitif de Surveillance Multilatérale 2016 et ... · de référence pour les négociations bilatérales entre les Etats membres de la CEMAC et le FMI en vue des conclusions

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COMMUNAUTÉ ÉCONOMIQUE ET MONÉTAIRE DE L’AFRIQUE CENTRALE

RAPPORT DEFINITIF DE SURVEILLANCE MULTILATÉRALE 2016 ET PERSPECTIVES POUR 2017

33e édition Octobre 2017

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AVANT-PROPOS

Moins d’une dizaine d’années après la crise économique et financière de 2007, la Sous-Région CEMAC subit de plein fouet depuis juillet 2014 les effets particulièrement déstabilisants d’une nouvelle crise, liée à l’effondrement des cours du pétrole. Cette matière première constitue environ 80% des recettes d’exportation, 60% des recettes budgétaires et près de 35% du PIB de la CEMAC. Cette crise détériore davantage le cadre macroéconomique de la CEMAC, et met en péril les perspectives de croissance à court et à moyen termes en provoquant une accentuation des déficits budgétaire et courant ainsi qu’une chute continue des réserves de change. A ce choc, s’ajoute un autre cette fois-ci de nature sécuritaire due à la crise Boko Haram, à la crise dans le Sahel et aux menaces incessantes des groupes armés en Centrafrique.

En 2016, ce duo de chocs s’est traduit par une récession en zone CEMAC. Si pour 2017, on entrevoit une légère reprise de la croissance, les perspectives macroéconomiques à moyen terme s’annoncent encore difficiles. Les Etats de la CEMAC sont handicapés par la forte polarisation de leurs structures de production et d’exportation ainsi que par la faible diversification de leur tissu économique. Face à cette conjoncture économique et financière difficile, les Chefs d’Etat de la CEMAC se sont réunis trois fois en l’espace de six mois. Au cours de la première rencontre en fin juillet 2016 à Malabo, ils ont décidé de la mise en place d’un Programme des Réformes Economiques et Financières de la CEMAC, dénommé PREF-CEMAC.

Face à l’urgence née de la baisse drastique des réserves de changes, ils se sont retrouvés une une fois de plus en décembre 2016 à Yaoundé en présence du Ministre français de l’Economie et des Finances et de la Directrice Générale du Fonds Monétaire International. Ils ont pris une série de 21 mesures afin de renforcer la stabilité macroéconomique et inverser durablement les tendances négatives qui pèsent sur les économies de la Sous-Région. Ils ont aussi confié au PREF-CEMAC le suivi des mesures prises.

Ils se sont aussi réunis en février 2017 à Djibloho pour outre évaluer l’état de mise en œuvre du PREF, adopter cette fois – ci les mesures structurelles devant accompagner les ajustements à mettre en œuvre, notamment le deuxième plan opération du Programme Economique Régional couvrant la période 2017-2021 ainsi que le Schéma Directeur Régional d’Aménagement du Territoire. Aussi, cette occasion leur a été de réaffirmer que le PREF-CEMAC devrait constituer le cadre de référence pour les négociations bilatérales entre les Etats membres de la CEMAC et le FMI en vue des conclusions des programmes de redressement économique.

C’est ainsi que le présent Rapport définitif 2016 de Surveillance Multilatérale et Perspectives pour 2017, outre l’évaluation de la situation économique et financière de la Sous-Région, fait le point sur l’état des relations bilatérales entre les Etats membres et le FMI, les mesures de redressement déjà prises, les mesures devant faire l’objet d’un suivi particulier dans le cadre de la mise en œuvre des programmes pays avec le FMI, ainsi que d’autres mesures de politique régionale envisagées et destinées à soutenir lesdits programmes.

LE PRÉSIDENT DE LA COMMISSION DE LA CEMAC

Pierre MOUSSA

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TABLE DES MATIÈRES

AVANT-PROPOS ........................................................................................................................... 2!TABLE DES MATIÈRES .............................................................................................................. 3!LISTE DES TABLEAUX ............................................................................................................... 4!LISTE DES GRAPHIQUES ........................................................................................................... 5!LISTE DES SIGLES ....................................................................................................................... 6!RÉSUMÉ .......................................................................................................................................... 7!INTRODUCTION ......................................................................................................................... 10!1.!ENVIRONNEMENT ECONOMIQUE INTERNATIONAL ................................................ 12!2. ÉVOLUTION ECONOMIQUE ET FINANCIERE DE LA COMMUNAUTE

ECONOMIQUE ET MONETAIRE DE L’AFRIQUE CENTRALE (CEMAC) ................ 18!2.1 SECTEUR REEL .............................................................................................................................. 19!2.2 PRIX .............................................................................................................................................. 21!2.3 FINANCES PUBLIQUES ................................................................................................................... 22!2.4 BALANCE DES PAIEMENTS ............................................................................................................ 24!2.5 MONNAIE ...................................................................................................................................... 25!2.7 PERSPECTIVES ECONOMIQUES DE LA COMMUNAUTE POUR L’ANNEE 2017 ................................. 25!

3. ÉTAT DE LA CONVERGENCE DANS LA COMMUNAUTE ........................................... 27!3.1 CRITERES DE CONVERGENCE ........................................................................................................ 28!3.2 INDICATEURS DE SURVEILLANCE MULTILATERALE ..................................................................... 29!

4. ÉTAT DES RELATIONS DE LA CEMAC AVEC LES INSTITUTIONS FINANCIERES INTERNATIONALES .............................................................................................................. 34!

4.1 CAMEROUN ................................................................................................................................... 35!4.2 CENTRAFRIQUE ............................................................................................................................. 36!4.3 CONGO .......................................................................................................................................... 36!4.4 GABON .......................................................................................................................................... 37!4.5 GUINEE-ÉQUATORIALE ................................................................................................................ 37!4.6 TCHAD .......................................................................................................................................... 38!

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS DE POLITIQUE ECONOMIQUE ................ 39!ANNEXE 1 : SITUATION ECONOMIQUE ET FINANCIERE DES PAYS MEMBRES ... 44!

1. CAMEROUN ................................................................................................................................ 45!2. CENTRAFRIQUE ........................................................................................................................ 49!3. CONGO ......................................................................................................................................... 53!4. GABON ......................................................................................................................................... 57!5. GUINÉE ÉQUATORIALE ......................................................................................................... 60!6. TCHAD .......................................................................................................................................... 63!

ANNEXE 2 : STATISTIQUES ECONOMIQUES ..................................................................... 69!ANNEXE 3 : CALCUL DU SOLDE BUDGETAIRE DE REFERENCE ............................... 86!BIBLIOGRAPHIE ........................................................................................................................ 88!

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LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1: Synthèse des indicateurs macroéconomiques de la CEMAC ................................... 9!Tableau 2 : Évolution des critères de convergence 2011-2017 ................................................ 30!

Tableau 3 : Évolution de quelques indicateurs de surveillance 2011-2017 .............................. 31!Tableau 4 : Évolution des critères complémentaires 2010-2016 .............................................. 32!

Tableau 5 : Simulation du critère du solde budgétaire de référence de 2010-2016 .................. 32!Tableau 6 : Résultats définitifs de la surveillance multilatérale dans la CEMAC .................... 33!

Tableau 7: Vue d’ensemble de l’économie mondiale : PIB et Prix à la consommation (variation annuelle, en %) ..................................................................................... 70!

Tableau 8: Évolution des prix des matières premières ............................................................. 70!Tableau 9 : CEMAC, Produit Intérieur Brut (Taux de croissance annuelle, en %) .................. 71!

Tableau 10 : CEMAC, Produit Intérieur Brut (Contribution à la croissance, en %) ............... 71!Tableau 11 : CEMAC, Produit Intérieur Brut (structure, en %) ............................................... 72!

Tableau 12: CEMAC, Ressources et Emplois (Taux de croissance annuelle, en %) ............... 72!Tableau 13 : CEMAC, Ressources et Emplois (Contribution à la croissance, en %) .............. 73!

Tableau 14 : CEMAC, Ressources et Emplois (Structure du PIB, en %) ............................... 73!Tableau 15: CEMAC, Inflation (moyenne annuelle, en %) ..................................................... 73!

Tableau 16: CEMAC, tableau des opérations financières des Etats (en milliards de FCFA) .. 74!Tableau 17: CEMAC, Balance des paiements (en milliards de FCFA) ................................... 75!

Tableau 18: CEMAC, Situation monétaire (en milliards de FCFA) ........................................ 76!Tableau 19: CEMAC, Synthèse des opérations financières de l'État et principaux indicateurs

macroéconomiques ................................................................................................. 77!Tableau 20: CAMEROUN, Synthèse des opérations financières de l'État et principaux

indicateurs macroéconomiques ............................................................................ 78!Tableau 21: CENTRAFRIQUE, Synthèse des opérations financières de l'État et principaux

indicateurs macroéconomiques .............................................................................. 79!Tableau 22: CONGO, Synthèse des opérations financières de l'État et principaux indicateurs

macroéconomiques ................................................................................................. 80!Tableau 23: GABON, Synthèse des opérations financières de l'État et principaux indicateurs

macroéconomiques ................................................................................................. 81!Tableau 24: GUINEE-EQUATORIALE, Synthèse des opérations financières de l'État et

principaux indicateurs macroéconomiques ............................................................ 82!Tableau 25 : TCHAD, Synthèse des opérations financières de l'État et principaux indicateurs

macroéconomiques ................................................................................................. 83!Tableau 26 : CEMAC, Produit Intérieur Brut (PIB) par secteur (en milliards de FCFA) ........ 84!

Tableau 27 : CEMAC, Ressources et Emplois (en milliards de FCFA) ................................... 85!

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LISTE DES GRAPHIQUES

Graphique 1: Croissance du PIB des pays développés ............................................................. 13!Graphique 2: Croissance du PIB des pays en développement .................................................. 14!

Graphique 3: Évolution des prix à la consommation des Pays avancés ................................... 15!Graphique 4: Évolution des prix à la consommation des Pays en développement ................... 15!

Graphique 5 : Évolution des indices des cours des principaux produits de base exportés par la CEMAC ............................................................................................................. 17!

Graphique 6: Croissance du PIB sous-régional ........................................................................ 21!Graphique 7 : Contribution à la croissance sous-régionale ...................................................... 21!

Graphique 8: Croissance du PIB sous-régional ........................................................................ 21!Graphique 9 : Contribution à la croissance ............................................................................... 21!

Graphique 10: Évolution de l’inflation dans la Sous-région .................................................... 22!Graphique 11: Évolution de la structure des dépenses courantes ............................................. 23!

Graphique 12: Évolution de la structure des dépenses en capital ............................................. 23!Graphique 13: Ratios budgétaires (en % du PIB) de la Sous-région ........................................ 24!

Graphique 14: Commerce extérieur sous régional (en % du PIB) ............................................ 25!Graphique 15: Commerce extérieur sous régional (en % du PIB) ............................................ 25!

Graphique 16: Solde budgétaire de base hors pétrole (en pourcentage du PIB hors pétrole ; critère >=0) ........................................................................................................ 29!

Graphique 17: Nombre de pays respectant le critère de l'inflation ........................................... 29!

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LISTE DES SIGLES

AN Assemblée Nationale BAD Banque Africaine de Développement BADEA Banque Arabe pour le Développement Economique en Afrique BCE Banque Centrale Européenne BEAC BDEAC

Banque des États de l’Afrique Centrale Banque de Développement des États de l’Afrique Centrale

BM Banque Mondiale BTP Bâtiments et Travaux Publics C2D Contrat de Désendettement et de Développement CEMAC Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale CNSEE Centre National de la Statistique et des Études Economiques (Congo) COBAC Commission Bancaire de l’Afrique Centrale CONADEG Commission Nationale de Diversification de l’Economie Gabonaise DGID Direction Générale des Impôts et Domaines DGECN Direction Générale de l’Economie et des Comptes Nationaux (Guinée Équatoriale) DGSEE DSCE

Direction Générale des Statistiques et des Études Economiques (Gabon) Document pour la Stratégie de Croissance et l’Emploi (Cameroun)

DSRP Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté DTS Droits de Tirages Spéciaux ECAM4 4e Enquête Camerounaise Auprès des Ménages ITIE FCR FEC

Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives Facilité de Crédit Rapide Facilité Elargie de Crédit

FED Fonds Européen de Développement FMI Fonds Monétaire International FRPC Facilité pour la Réduction de la Pauvreté et la Croissance ICASEES Institut Centrafricain des Statistiques et des Études Economiques et Sociales

(Centrafrique) INS Institut National de la Statistique (Cameroun) INSEE Institut National des Statistiques et Études Economiques INSEED ODD

Institut National de la Statistique, des Études Economiques et Démographiques (Tchad) Objectifs du Développement Durable

OMD Objectifs du Millénaire pour le Développement PER/CEMAC Programme Economique Régional de la CEMAC PIB Produit Intérieur Brut PIR Programme Indicatif Régional PME/PMI PND

Petite et Moyenne Entreprise/Petite et Moyenne Industrie Plan National de Développement

PNUD Programme des Nations Unies pour le Développement PPTE PREF-CEMAC PSGE

Pays Pauvre Très Endetté Programme de Réformes Economiques et Financières de la CEMAC Plan Stratégique Gabon Emergent

SONARA Société Nationale de Raffinage (Cameroun) SNRP Stratégie Nationale de Réduction de la Pauvreté SYDONIA Système Douanier Automatisé TEC Tarif Extérieur Commun WEO World Economic Outlook

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RÉSUMÉ

En 2016, la croissance mondiale s’est située à 3,2 % contre 3,4% en 2015. Les projections tablent sur un redressement en 2017 et en 2018 à hauteur respectivement de 3,6% et 3,7% grâce à une amélioration du rythme de l’activité économique dans les pays avancés et dans certains pays émergents. En effet, dans les pays avancés, l’activité économique devrait progresser de 2,2% en 2017 et de 2% en 2018 contre 1,7% en 2016, alors que dans les pays émergents et en développement, la croissance devrait atteindre 4,6% en 2017 et 4,9% en 2018, contre 4,3 % en 2016, après cinq années consécutives de ralentissement. Dans ce contexte, la situation macroéconomique des États membres de la CEMAC a été marquée en 2016 par une récession, une détérioration des comptes des finances publiques et des comptes extérieurs, une situation monétaire moins confortable, et une baisse des tensions inflationnistes. Le taux de croissance du PIB de la Sous-Région s’est établi à -0,4 % en 2016 contre 1,8% en 2015 suite à la déprime du secteur pétrolier (-5,8 % contre -0,1% en 2015) combinée avec un ralentissement du rythme de l’activité économique dans le secteur non pétrolier (1,3 % contre 2,2% en 2015). Du côté des finances publiques, le déficit budgétaire, base engagements, hors dons, déficitaire de 4,2 % du PIB en 2015 s’est aggravé pour s’établir à 7,2 % du PIB en 2016. Au niveau des échanges extérieurs, le déficit du compte extérieur courant, transferts publics exclus, a représenté 14,2 % du PIB en 2016 contre 15,6 % du PIB en 2015. Quant au taux de couverture extérieure de la monnaie, il s’est replié à 59,1 % contre 77,1 % en 2015. Le taux d’inflation annuel moyen de la Sous-région est resté maîtriser à 1,1 % en 2016 contre 2,5 % en 2015.

Par pays, les principaux agrégats macroéconomiques au cours de l’année 2016 se présentent de la manière suivante :

•! Le rythme de l’activité économique a ralenti au Cameroun (4,5 % contre 5,7 % en 2015) en Centrafrique (4,5 % après 4,8 % en 2015), et au Gabon (2,1 % contre 3,9 % en 2015). Le PIB a reculé dans les autres pays, notamment au Congo (-2,7 % en 2016 contre +2,6 % en 2015), en Guinée Équatoriale (-9,2 % en 2016 après -9,5 % l’année précédente) et au Tchad (-3,8 % en 2016 après +2,5 % en 2015) ;

•! L’inflation en moyenne annuelle est ressortie comme suit : Cameroun (0,9 % contre 2,7% en 2015), République Centrafricaine (3,8% contre 2% en 2015), Congo (3,6 % contre 2,7% en 2015), Gabon (+2,1 % contre -0,3% en 2015), Guinée Equatoriale (1,4 % contre 1,7% en 2015) et Tchad (-1,6 % contre +3,7% en 2015).

•! Tous les pays de la CEMAC ont enregistré un déficit budgétaire global hors dons en 2016. Il se présente comme suit : Cameroun (-6,6 % du PIB contre -2% du PIB en 2015), Centrafrique (-4,8 % du PIB contre -7,9% du PIB en 2015), Congo (-21,4 % du PIB contre -18,6% du PIB en 2015), Gabon (-5,3 % du PIB contre -1,3% du PIB en 2015), Guinée Équatoriale (-4,5 % du PIB contre -3,8% du PIB en 2015), et Tchad (-3,7 % du PIB contre -1,8% du PIB en 2015).

•! Le solde extérieur courant (dons officiels exclus) a été déficitaire dans tous les États membres hormis la Guinée Equatoriale au cours de l’année 2016 : au Cameroun (-4,1 % du PIB après -4,4 % du PIB en 2015), en République Centrafricaine (-3,4 % du PIB contre -16,0 % du PIB en 2015), au Congo (-68,9 % du PIB après -47,0 % du PIB en 2015), au Gabon (-5,6 % du PIB contre +0,5 % du PIB en 2015), en Guinée Equatoriale (+1,1 % du PIB contre -16,7 % du PIB en 2015) et au Tchad (-24,3 % du PIB après -30,8 % du PIB en 2015).

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Les perspectives macroéconomiques de la CEMAC pour l’année 2017 se caractériseraient par un léger redressement de la croissance économique (0,4%), en relation essentiellement avec le dynamisme des activités du secteur hors pétrole, et ce malgré une nouvelle contraction du secteur pétrolier. Cette croissance, conjuguée avec les efforts d’ajustement et les réformes mises en œuvre par les Etats, principalement dans le cadre des programmes avec le FMI et du Programme des Réformes Economiques et Financières de la CEMAC (PREF-CEMAC), favoriserait le léger recul du déficit budgétaire et du déficit extérieur courant, ainsi que l’amélioration de la situation monétaire.

S’agissant de l’évaluation de l’état de conformité en 2016 aux quatre critères de convergence, la Communauté a observé deux critères sur quatre, à savoir, ceux relatifs à l’inflation et à l’endettement. Le Cameroun, le Gabon, la Guinée Equatoriale et le Tchad ont respecté deux critères sur quatre, ceux afférents au taux d’endettement et au taux d’inflation. La Centrafrique a respecté un seul critère, celui relatif au taux d’endettement. Le Congo n’a observé aucun critère.

Concernant les relations avec les institutions financières internationales, dans le cadre des consultations régionales au titre de l’article IV du FMI avec les Institutions Régionales de la CEMAC, les services du Fonds Monétaire International ont effectué deux missions dans la CEMAC, la première du 23 février au 4 mars 2017, et la seconde du 20 au 30 juin 2017. Ces missions ont permis de faire le point avec les Institutions Régionales de la CEMAC, d’une part de l’état d’avancement des négociations bilatérales entre les Etats membres et le FMI en vue de la conclusion des programmes de redressement économique, et d’autre part des mesures de politiques devant être prises par ces institutions pour accompagner les programmes. Une troisième mission au titre des consultations pour le compte de l’année 2017 est prévue en octobre.

En termes de recommandations de mesures de politique économique, les orientations générales portent sur des mesures de stabilisation du cadre macroéconomique, de réformes structurelles, d’approfondissement de l’intégration régionale, et de renforcement de la sécurité.

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Tableau 1: Synthèse des indicateurs macroéconomiques de la CEMAC Libellé 2011 2012 2013 2014 2015

estim 2016 estim

2017 prev

Croissance (en %)

PIB aux prix constants du marché de 2005 4,1 5,7 2,3 4,7 1,8 -0,4 0,4 PIB du secteur pétrolier -2,7 -2,2 -7,3 3,0 -0,1 -5,8 -3,9 PIB du secteur non pétrolier 7,2 9,0 5,9 5,3 2,4 1,3 1,6 Contribution à la croissance

Secteur pétrolier -0,8 -0,6 -2,0 0,7 0,0 -1,4 -0,8 Secteur non pétrolier 5,0 6,4 4,3 4,0 1,8 1,0 1,2

Demande intérieure 9,6 6,9 3,0 9,4 -10,5 -0,5 -3,6

Demande extérieure nette -5,5 -1,1 -0,7 -4,6 12,2 0,1 4,0

Inflation (en %) 2,5 3,8 2,0 3,2 2,5 1,1 1,5

Finances publiques (en % du PIB) Recettes totales 26,5 26,3 25,3 23,6 20,8 16,7 16,5

Recettes pétrolières 17,7 17,3 15,5 12,8 8,4 5,2 5,3 Recettes non pétrolières 8,8 9,0 9,7 10,8 12,4 11,6 11,2 recettes fiscales 8,1 8,2 9,1 9,4 11,0 10,4 9,7 recettes non fiscales 0,7 0,7 0,6 1,5 1,4 1,2 1,5 Dépenses totales 24,2 27,6 27,4 27,0 25,0 23,9 19,3 Dépenses courantes 11,3 12,4 13,7 13,2 14,8 15,7 13,2 Dépenses en capital 12,9 15,2 13,7 13,7 10,2 8,2 6,2 Solde primaire 4,6 -0,8 -1,5 -2,7 -3,4 -5,8 -1,3 Solde budgétaire de base 4,2 0,7 0,9 -0,5 -1,9 -4,5 -0,2 Solde budgétaire global, base engagements, hors dons 2,3 -1,3 -2,1 -3,3 -4,2 -7,2 -2,9

Secteur extérieur (en % du PIB) Solde du compte courant (transf publics exclus) 1,1 2,4 -3,2 -8,0 -15,6 -14,2 -7,6

Compte de capital et des opérations financières 2,7 1,2 2,6 9,3 5,8 6,3 7,6 Solde global de la balance des paiements 3,0 1,6 -0,3 -0,9 -6,8 -7,1 -0,4

Monnaie (variation annuelle en %) Avoirs extérieurs nets 19,5 7,5 -0,2 -9,9 -26,8 -59,7 -18,6

Créances nettes sur les États -38,4 18,0 -22,0 40,9 80,6 731,9 14,0 Crédits à l'économie 26,4 11,4 23,8 8,5 9,9 5,2 12,2 Masse monétaire (M2) 18,1 17,1 7,1 5,5 0,1 -4,6 2,7

Taux de Couverture Extérieure de la Monnaie 99,8 98,4 97,5 89,8 77,1 59,1 67,1

Source : Commission de la CEMAC, BEAC et Etats membres

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INTRODUCTION

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Le présent rapport de la surveillance multilatérale dresse un bilan de la situation économique, financière et sociale en 2016 des États membres et de la Sous-région et propose des recommandations de politiques économiques. Ce document a été rédigé à la suite des missions de surveillance multilatérale effectuées par les services de la Commission de la CEMAC dans les États membres en juin et juillet 2017.

Ce rapport se structure en cinq parties. La première partie décrit les événements économiques et financiers qui ont marqué l’environnement international au cours de l’année 2016 et les perspectives pour 2017. La deuxième partie retrace la situation économique et financière récente de la Communauté ainsi que les perspectives pour 2017. Quant à la troisième partie, elle examine l’état de la convergence dans la Communauté et la position de chaque État membre au regard des critères. La quatrième partie porte sur l’état des relations de la Communauté et des États membres avec la Communauté financière internationale. La dernière partie du rapport est une conclusion sous forme de recommandations de politiques économiques.

Par ailleurs, il convient de relever que le dispositif de surveillance multilatérale a été rénové en janvier 2016, et est entré en vigueur le 1er janvier 2017. De ce fait, l’évaluation en 2018 de l’état de conformité en 2017 aux critères de convergence se fera sur la base ce nouveau dispositif.

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1.! ENVIRONNEMENT ÉCONOMIQUE INTERNATIONAL1

1 Cette partie est rédigée sur la base du rapport de WEO du FMI d’avril 2017 et la mise à jour d’octobre 2017.

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1.1 Croissance économique

En 2016, la croissance mondiale s’est située à 3,2 % contre 3,4% en 2015. Les projections tablent sur un redressement en 2017 et en 2018 à hauteur respectivement de 3,6% et 3,7% grâce à une amélioration du rythme de l’activité économique dans les pays avancés et dans certains pays émergents. En effet, dans les pays avancés, l’activité économique devrait progresser de 2,2% en 2017 et de 2% en 2018 contre 1,7% en 2016, alors que dans les pays émergents et en développement, la croissance devrait atteindre 4,6% en 2017 et 4,9% en 2018, contre 4,3 % en 2016, après cinq années consécutives de ralentissement.

Aux États-Unis, l’économie a perdu de sa vigueur au cours du premier trimestre 2016. La croissance est estimée à 1,5% en 2016. La croissance de la consommation (environ 3,0 % en moyenne au premier semestre de l’année) est restée vigoureuse, portée notamment par un marché du travail solide et une augmentation de la masse salariale, mais la faiblesse persistante de l’investissement non résidentiel, conjuguée à une baisse considérable des stocks, a pesé sur la croissance globale. En revanche, pour 2017 et 2018, la croissance devrait s’accélérer pour se situer à 2,2 % et 2,3% respectivement. Cette amélioration des perspectives à court terme s’explique par la dynamique du deuxième semestre de 2016, portée par une reprise cyclique dans l’accumulation des stocks, une croissance solide de la consommation et un relâchement de la politique budgétaire. Au Japon, à la suite d’une révision exhaustive des comptes nationaux, les taux de croissance antérieurs ont été porté à la hausse, et la croissance pour 2016 a été estimée à 1,0 %. La dynamique de croissance, alimentée par des exportations nettes plus vigoureuses que prévues en 2016, devrait persister en 2017, avec une prévision de croissance de 1,5 %. Le rythme de l’expansion devrait s’affaiblir par la suite : le retrait supposé du soutien de la politique budgétaire et le redressement des importations compenseront l’impact d’une demande étrangère plus forte que prévue et des investissements privés liés aux Jeux olympiques de Tokyo.

Dans la zone euro, le rythme de l’activité économique a ralenti à 1,8% en 2016 contre 2% en 2015. Elle devrait évoluer à un rythme modéré en 2017-18, favorisé par une politique budgétaire légèrement expansionniste, des conditions financières accommodantes, un euro plus faible et les retombées bénéfiques d’une relance budgétaire probable aux États-Unis. Par ailleurs, l’incertitude politique due à l’approche des élections dans plusieurs pays, conjuguée à l’incertitude relative à la relation future entre l’Union Européenne et le Royaume-Uni, devrait peser sur l’activité. En conséquence, la croissance dans la zone euro progresserait légèrement à 2,1 % en 2017 et ralentirait à 1,9 % en 2018. La croissance se présenterait ainsi dans les plus grandes économies de la zone euro : Allemagne (2,0 % en 2017 et 1,8 % en 2018), France (1,6 % en 2017 et 1,8 % en 2018), Italie (1,5 % en 2017 et 1,1% en 2018), Espagne (3,1 % en 2017 et 2,5 % en 2018). Dans les pays émergents et les pays en développement, les taux de croissance ont été encore plus variés que ceux des pays avancés, et les perspectives demeurent contrastées d’un pays et d’une région à l’autre. Si la croissance rapide observée dans des pays tels que la Chine et l’Inde a soutenu la croissance mondiale, des récessions profondes dans une poignée de pays

Graphique 1: Croissance du PIB des pays développés

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émergents et en développement ont particulièrement pesé sur l’activité mondiale en 2016. En Chine, la croissance s’est établie à 6,7 % en 2016 et devrait demeurer à 6,8% en 2017 pour ensuite retomber à 6,5 % en 2018 faute d’une nouvelle impulsion. En Inde, la croissance du PIB en 2016 a été l’une des plus importantes parmi les grands pays avec 7,1% et devrait s’établir à 6,7% et 7,4% respectivement en 2017 et 2018. En Afrique subsaharienne, la croissance s’est établie à 1,4% en 2016, contre 3,4% un an plutôt, et est projetée à 2,6% et 3,4%,

respectivement en 2017 et 2018. Après s’être contractée de 1,6 % en 2016 en raison de perturbations dans le secteur pétrolier, conjuguées à des pénuries de devises, d’électricité et de carburants, la production au Nigéria devrait augmenter de 0,8 % en 2017 et de 1,9% en 2018 grâce à un redressement de la production pétrolière, à une croissance persistante dans l’agriculture et à une augmentation de l’investissement public. En Afrique du Sud, où l’incertitude entourant la politique économique complique les efforts en matière de réduction de la détérioration des termes de l’échange, le taux de croissance du PIB s’est établi à 0,3% en 2016 contre 1,3% en 2015. Néanmoins, une reprise modeste est attendue, avec une prévision de croissance de 0,7 % en 2017 et de 1,1% en 2018, grâce au rebond des prix des produits de base, à une amélioration de la situation sur le plan de la sécheresse et à l’expansion des capacités de production de l’électricité.

1.2 Évolution des prix à la consommation

En 2016, l’inflation a progressé dans les pays avancés pour avoisiner 0,8 %, contre 0,3 % en 2015, principalement en raison du rebond des prix de l’énergie. L’inflation devrait progresser au cours des prochaines années, du fait concomitamment de la remontée modeste des prix du carburant et de la réduction progressive de la production.

Pour les perspectives 2017-2018, avec la remontée des prix des produits de base, une hausse généralisée de l’inflation globale est prévue tant dans les pays avancés que dans les pays émergents et en développement. Dans presque tous les pays avancés, l’inflation devrait être plus élevée en 2017 qu’en 2016. Pour le groupe des pays avancés dans son ensemble, l’inflation devrait atteindre 1,7 % en 2017 et en 2018, contre 0,8 % en 2016. Dans les pays émergents et en développement (hors Argentine et Venezuela), l’inflation devrait passer de 4,3 % en 2016 à 4,2 % en 2017 et 4,4% en 2018, principalement du fait de la hausse des prix des produits de base.

Dans la zone euro, l’inflation s’est accélérée, mais plus lentement et à partir d’un niveau plus bas, pour atteindre 0,2 % en 2016 contre 0,0 % en 2015 et devrait se situer à 1,5% en 2017. Elle n’approchera l’objectif de « juste au-dessous de 2 % » de la Banque centrale européenne que progressivement au cours des prochaines années, soit 1,9 % en 2022.

Au Japon, l’inflation ne devrait progresser que lentement aussi, pour rester bien en deçà de l’objectif de la Banque du Japon. La hausse des prix de l’énergie et l’affaiblissement récent du yen devraient faire monter l’inflation. Elle s’est établie à -0,6% en 2016 et projetée à 0,4% et 0,6% respectivement en 2017 et 2018.

Aux États-Unis, la hausse des prix à la consommation s’est accélérée de manière relativement vigoureuse, de 0,1 % en 2015 à 1,3 % en 2016, et devrait atteindre 2,1% en 2017 en raison de la remontée des prix de l’énergie. Cependant, l’inflation hors alimentation et

Graphique 2: Croissance du PIB des pays en développement

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énergie reste relativement modérée et devrait augmenter plus progressivement, pour atteindre l’objectif à moyen terme de 2 % fixé par la Réserve fédérale.

Dans les pays émergents et en développement, l’inflation prévue est très diverse. En Chine, l’inflation est montée à 2,1 % en 2016 et devrait se situer à 2,6 % à moyen terme en raison de la diminution des capacités de production inemployées dans le secteur industriel et des pressions à la baisse sur les prix des biens. La hausse de l’inflation est prévue aussi au Mexique et en Turquie en 2017, du fait principalement de la libéralisation des prix de l’essence dans le premier, et de la dépréciation considérable de la monnaie des deux pays. Par contre, l’inflation au Brésil et en Russie devrait continuer de baisser, en raison notamment de la dissipation des effets des dépréciations monétaires antérieures. L’inflation a depassé la barre des 10 % et devrait y rester en 2017 dans un petit nombre de grands pays d’Afrique subsaharienne (Nigéria, Angola), en raison des répercussions de fortes dépréciations monétaires. Graphique 3: Évolution des prix à la consommation des Pays avancés

Graphique 4: Évolution des prix à la consommation des Pays en développement

Source : WEO, avril 2017, FMI et mise à jour de juin 2017

1.3 Conditions monétaires et financières

Sur le plan monétaire, les monnaies de quelques pays émergents se sont dépréciées considérablement ces derniers mois, principalement la lire turque et, dans une moindre mesure, le ringgit malaisien, tandis que les monnaies de certains pays exportateurs de produits de base, en particulier la Russie, se sont appréciées. Le dollar américain, le won coréen, le dollar taïwanais et le dollar australien se sont appréciés en termes effectifs réels depuis août 2016, tandis que l’euro et surtout le yen se sont affaiblis. Le taux de change de l’euro vis-à-vis du dollar s’est établi à 1,1 dollar pour 1 euro en moyenne sur 2016.

Concernant les marchés financiers, l’état d’esprit des opérateurs s’est amélioré depuis août 2016, en raison de données généralement positives sur les perspectives, ainsi que des anticipations d’une relance budgétaire et d’une augmentation de l’investissement dans les infrastructures. Etant donné que le raffermissement futur de la demande laisse entrevoir davantage de tensions inflationnistes et une normalisation moins progressive de la politique monétaire américaine, les taux d’intérêt nominaux et réels à long terme ont augmenté considérablement depuis août, en particulier depuis l’élection américaine en novembre 2016.

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En fin mars, les rendements nominaux des obligations du Trésor américain à dix ans avaient augmenté d’environ 85 points de base par rapport à août et de 55 points de base par rapport à la période juste avant les élections américaines. Les taux d’intérêt à long terme ont augmenté vivement au Royaume-Uni aussi, en raison des effets d’entraînement de la hausse des taux américains et des anticipations d’une politique monétaire moins accommodante étant donné la montée des tensions inflationnistes. La hausse des rendements à long terme dans les pays du cœur de la zone euro après le mois d’août a été plus modérée (environ 40 points de base en Allemagne), mais les rendements italiens sont montés plus nettement (environ 120 points de base), en raison de l’incertitude élevée sur le plan politique et dans le secteur bancaire.

Dans les pays émergents, les conditions financières ont été diverses. Les taux d’intérêt à long terme des obligations en monnaie locale ont augmenté à la suite des élections américaines, surtout dans les pays émergents d’Europe, mais ont baissé depuis. Les marchés d’actions des pays émergents et des pays en développement ont rebondi depuis août 2016: ils se sont redressés vigoureusement depuis le début de l’année en cours après s’être affaiblis juste après les élections américaines. Cependant, ils restent généralement en deçà des sommets observés après la crise financière en 2011.

1.4 Évolution des prix des matières premières

L’indice des cours des produits de base établi par le FMI a baissé de 10% en 2016 contre une baisse de 35,3%, un an plus tôt. En termes des perspectives, la plupart des cours des produits de base sont orientés à la hausse. L’indice est projeté s’accroître de 12,3% en 2017. Les marchés pétroliers ont été perturbés par quelques interruptions dont certaines ont eu des effets à court terme sur la production, notamment le conflit du travail au Koweït et les feux de forêt de Fort McMurray au Canada, alors que d’autres, comme les troubles géopolitiques en Iraq, en Libye, au Nigéria et au Yémen, pourraient avoir des retombées à long terme. Bien que les cours de pétrole ont baissé de -16,5%, les cours au comptant sont repassés au-dessus de la barre des 50 dollars le baril, niveau à partir duquel ils stimulent l’investissement, qui devrait normalement augmenter en 2017 (en moyenne 50,3 dollars US le baril) après deux années consécutives de recul sensible, sous l’effet des différents accords (réunions des pays membres et non membres de l’OPEP). Les cours du gaz naturel sont en baisse : le cours moyen pour les États-Unis ayant baissé de 4,6% en 2016. La chute de ceux du pétrole, la production abondante de gaz en Russie et la faiblesse de la demande en Asie ont contribué à ce recul. Après avoir reculé progressivement depuis 2011 à cause du ralentissement de l’activité et du désintérêt des investisseurs dans les produits de base constatés en Chine, la baisse des cours des métaux s’est légèrement atténuée. De -23% en 2015, elle est revenue à 5,4 % en 2016. Cependant, l’annonce récente d’un programme de relance orienté vers le secteur du bâtiment les a quelque peu soutenus. La consommation en Chine, qui représente la moitié de la demande mondiale, a rebondi sous l’effet des mesures en faveur du crédit prises par les autorités. Ces mesures ont stimulé le bâtiment, qui emploie beaucoup de métaux. Par ailleurs, l’annonce après les élections aux États-Unis d’un projet d’infrastructure de 1.000 milliards de dollars (sur dix ans) a donné un nouveau coup de pouce aux cours des métaux. Cependant, étant donné le contexte mondial, les retombées de ces dépenses éventuelles d’infrastructure sur la demande globale de métaux seront sans doute modestes. D’après les projections, les cours des métaux progresseraient de 14,8 % en 2017 avant de baisser de 4,0% en 2018.

L’indice agricole qui se compose des cours des denrées alimentaires, des boissons et des matières premières agricoles, a augmenté de 1,3% en 2016. Les prix des denrées alimentaires

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ont progressé de 2,1%, des hausses ayant été constatées pour la plupart de ces produits, sauf pour quelques-uns comme le blé et le maïs. Les projections des prix de la plupart des produits de base agricoles ont été révisées à la hausse en raison des conditions atmosphériques moins favorables, notamment aux États-Unis. On s’attend maintenant à ce que les cours annuels des denrées alimentaires augmentent de 3,0 % en 2017 et reculent de 0,5 % en 2018. Quant aux cours des principaux produits exportés par les pays de la CEMAC, ceux du pétrole brut ont baissé de 15,7 % en 2016 pour se fixer à 42,8 $/baril, mais pourraient remonter en 2017 pour atteindre 50,3 $/bl avant de connaître une légère baisse en 2018 (0,2%). Cette même tendance est observée sur le gaz naturel. L’indice du gaz naturel a baissé de 34,5% en 2016 et pourrait remonter à 6,6% en 2017. Cependant, les cours des autres produits notamment le café robusta, le caoutchouc, l’huile de palme, le coton et la banane ont affiché une tendance haussière en 2016. Celle-ci devrait se maintenir pour la plupart des produits de base en 2017. Graphique 5 : Évolution des indices des cours des principaux produits de base exportés par la CEMAC

Source : WEO, avril 2017, FMI et mise à jour de juin 2017

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2. ÉVOLUTION ÉCONOMIQUE ET FINANCIÈRE DE LA COMMUNAUTÉ ECONOMIQUE ET MONÉTAIRE DE L’AFRIQUE CENTRALE (CEMAC)

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Les chocs pétrolier et sécuritaire auxquels les pays de la CEMAC continuent de faire face ont eu des répercussions défavorables sur la situation macroéconomique en 2016, caractérisée par une récession, une détérioration des comptes publics et des comptes extérieurs, une situation monétaire peu favorable et une baisse des tensions inflationnistes.

Le taux de croissance du PIB de la Sous-Région s’est établi à -0,4 % en 2016 contre 1,8% en 2015 suite à la déprime du secteur pétrolier (-5,8 % contre -0,1% en 2015) combinée avec un ralentissement du rythme de l’activité économique dans le secteur non pétrolier (1,3 % contre 2,2% en 2015).

Du côté des finances publiques, le déficit budgétaire, base engagements, hors dons, déficitaire de 4,2 % du PIB en 2015 est aggravé pour s’établir à 7,2 % du PIB en 2016. Au niveau des échanges extérieurs, le déficit du compte extérieur courant, hors dons officiels, a représenté 14,2 % du PIB en 2016 contre 15,6 % du PIB en 2015. Quant au taux de couverture extérieure de la monnaie, il s’est replié à 59,1 % contre 77,1 % en 2015. Le taux d’inflation annuel moyen de la Sous-région est resté bas à 1,1 % en 2016 contre 2,5 % en 2015.

Pour l’année 2017, un léger redressement de la croissance économique est attendu (0,4%), en relation essentiellement avec le dynamisme des activités du secteur hors pétrole, et ce malgré une nouvelle contraction du secteur pétrolier. Les hypothèses qui sous-tendent ces prévisions sont principalement, au plan interne : (i) une mise en œuvre effective des mesures du PREF-CEMAC et celles consignées dans les programmes pays avec le FMI ; (ii) une baisse de la production pétrolière de 3,2 % pour s’établir à 42,9 millions de tonnes) et de celle de méthanol et autres gaz de 9 % pour se situer à 5,7 millions de tonnes ; (iii) une consolidation de l’activité du secteur non pétrolier ; et, au plan externe : (i) une appréciation du dollar de 592,7 FCFA en 2016 à 600,5 FCFA en 2017, (ii) une forte amélioration des termes de l’échange (+14,8 %) en lien avec la remontée des prix des principales matières premières.

2.1 Secteur réel

La croissance économique de la CEMAC en 2016 s’est établie à -0,4 % contre 1,8 % en 2015, en raison de la baisse de la production pétrolière et de l’affaiblissement de l’activité dans le secteur non pétrolier. Ainsi, le secteur pétrolier a contribué négativement à hauteur de 1,4 point à la croissance, alors que l’apport du secteur non pétrolier n’a été que de 1 point. Du côté de l’offre, le recul de la croissance économique a découlé notamment des mauvais résultats enregistrés par les secteurs primaire (-0,8 point) et secondaire (-1,1 point) en dépit des bonnes performances du secteur tertiaire (+1,1 point) et des taxes nettes sur les produits (+0,4%). Ainsi, la baisse des activités du secteur primaire est essentiellement imputable à la contraction de la production de la branche extractive y compris l’extraction des hydrocarbures dans la plupart des États de la Sous-région. En effet, le recul de la production de pétrole brut au niveau communautaire de 7,5 % pour se situer à 44,3 millions de tonnes en 2016, a contracté les activités de cette branche qui a contribué négativement à hauteur de 1,7 point à la croissance. Cette baisse découle des évolutions enregistrées au Cameroun (-3,7 % pour se situer à 4,7 millions de tonnes), au Congo (-4,2% pour s’établir à 11,4 millions de tonnes), au Gabon (-3,7 % pour se situer à 11,5 millions de tonnes), en Guinée Equatoriale (-15,7 % pour revenir à 10,2 millions de tonnes) et au Tchad (-9,7 % pour s’établir à 6,5 millions de tonnes).

En ce qui concerne les mines et les métaux précieux, la communauté a enregistré une baisse de la production d’aluminium (-10,2 % à 65,3 milliers de tonnes), de manganèse (-15 % à 3,4 millions de tonnes) et d’or (6,7% à 1132,9 kg), alors que la production de diamant a augmenté du fait de la réintégration progressive de la Centrafrique au processus de Kimberley.

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La branche « agriculture, élevage, chasse et pêche » a soutenu la croissance du primaire à hauteur de 0,8 point, grâce à la bonne tenue des cultures vivrières et de rente. En effet, l’agriculture vivrière a bénéficié de la bonne pluviométrie observée particulièrement en Centrafrique et au Tchad, ainsi que des effets positifs des programmes de relance de ce secteur, particulièrement au Cameroun, au Gabon et au Congo. Quelques principales cultures de rente ont également amélioré la croissance en 2016, en relation avec la progression des productions : (i) de cacao au Cameroun, au Gabon et en Guinée Equatoriale (+5,0 % à 325,5 mille tonnes), de café au Cameroun, en Centrafrique et au Gabon (+6,7 % à 39,4 mille tonnes) et de la gomme arabique au Tchad (+6,4 % à 50 mille tonnes). L’apport de la branche de la sylviculture a été négligeable malgré l’augmentation de la production des bois de grume (+5,7 % à 8536,2 millions m3) au Cameroun, en Centrafrique et au Gabon.

La contribution à la croissance du secteur secondaire a été négative de 1,1 point, en lien principalement avec la morosité des activités dans la branche des BTP (-1,6 point de contribution à la croissance). En effet, avec la baisse des ressources dans la plupart des États suite à la chute des recettes pétrolières, les entreprises du secteur des BTP ont accusé une baisse des commandes publiques et aussi des retards dans le paiement des travaux déjà réalisés ou en cours de réalisation. Certains projets de construction d’infrastructures dans beaucoup de ces pays ont été suspendus ou ralentis. La contribution positive de la branche des industries manufacturières (+0,3 point), fait suite au développement des activités de petites transformations notamment d’origine agricole dans plusieurs pays de la CEMAC et au renforcement des activités de type « Travaux à Haute Intensité de Main-d’œuvre (THIMO) » telles que l’aménagement des voiries. Enfin, dans le secteur tertiaire, principal soutien de la croissance en 2016, les branches des services marchands ont contribué positivement à la croissance de 0,9 point. Malgré cette contribution positive, cette branche a souffert non seulement de la baisse des offres de sous-traitance dans les entreprises pétrolières, mais aussi de la baisse des activités dans les secteurs primaire et secondaire. La branche des administrations publiques a également eu une contribution de 0,3 point à la croissance. Cette situation est attribuable à la légère hausse des dépenses courantes observée dans un bon nombre de pays de la CEMAC.

Par pays, le rythme de l’activité économique a ralenti en 2016 au Cameroun (+4,5 % contre +5,7 % en 2015), en Centrafrique (+4,5 % après +4,8 % en 2015), et au Gabon (+2,1 % contre +3,9 % en 2015). Le PIB a reculé dans les autres pays, notamment au Congo (-2,7 % en 2016 contre +2,6 % en 2015), en Guinée Équatoriale (-9,2 % en 2016 après -9,5 % l’année précédente) et au Tchad (-3,8 % en 2016 après +2,5 % en 2015).

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Graphique 6: Croissance du PIB sous-régional

Graphique 7 : Contribution à la croissance sous-régionale

S’agissant de la demande, la contreperformance de l’activité économique a relevé principalement de la mauvaise tenue de la demande intérieure (-0,5 point). Toutefois, cette récession a été atténuée par l’apport positif de la demande extérieure nette (0,1 point).

Graphique 8: Croissance du PIB sous-régional

Graphique 9 : Contribution à la croissance

2.2 Prix

L’inflation est restée modérée au cours de l’année 2016 dans la CEMAC, avec un taux établi à +1,1 % en moyenne annuelle contre +2,5 % en 2015. Cette évolution de l’inflation s’explique par le recul des prix de certains articles couramment utilisés par les ménages, et ceux des produits alimentaires et pétroliers (au Cameroun, Centrafrique, Gabon, Guinée Equatoriale et au Tchad).

Par pays, l’inflation en moyenne annuelle se présente de la manière suivante : Cameroun (+0,9 %), République Centrafricaine (+3,8 %), Congo (+3,6 %), Gabon (+2,1 %), Guinée Equatoriale (+1,4 %) et Tchad (-1,6 %).

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DEPENSES!INTERIEURES!BRUTES EXPORTATIONS!NETTES

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Graphique 10: Évolution de l’inflation dans la Sous-région

2.3 Finances publiques

La gestion des finances en 2016 a été marquée par une aggravation du déficit budgétaire, base engagements, hors dons, de 7,2 % du PIB contre 4,2 % du PIB en 2015.

Les recettes budgétaires totales ont reculé en 2016 de 21,5 % pour revenir à 7 433,1 milliards de Francs CFA, soit 16,7 % du PIB contre 20,8% en 2015. Cette baisse est dû d’une part, au fort recul des recettes pétrolières de 40% pour se situer à 2 298,6 milliards après s’être établies à 3841,5 milliards en 2015 et d’autre part au recul de la mobilisation des recettes hors pétrole de 8,8% pour se situer à 5 134,5 milliards contre 5626,9 milliards en 2015. La baisse des recettes pétrolières est la conséquence du maintien à un niveau bas des cours mondiaux du baril de pétrole et du recul de la production observée dans la sous-région. La baisse des recettes non pétrolières est à mettre en rapport avec l’évolution de l’activité économique dans plusieurs États membres, ainsi que les effets collatéraux de la baisse des recettes pétrolières sur l’économie communautaire toute entière.

Les dépenses budgétaires totales ont, quant à elles, reculé de 6,7 %, pour revenir à 10 610,5 milliards en 2016, en relation avec le recul observé sur les dépenses en capital. Cette dernière catégorie de dépenses a baissé de 21,4% pour revenir à 3 639,2 milliards de Francs CFA. Les dépenses courantes, quant à elles, ont cru de 3,5%. Les tensions de trésorerie auxquelles font face les États membres du fait du niveau bas des prix du pétrole expliquent en partie la contraction des dépenses en capital.

Le déficit budgétaire primaire de 3,4 % du PIB en 2015 s’est aggravé pour atteindre 5,8 % du PIB en 2016. De même, le déficit budgétaire de base s’est accentué à 4,5 % du PIB en 2016 après avoir été de 1,9 % du PIB en 2015.

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2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017

Cameroun! République!Centrafricaine! Congo

Gabon Guinée!Equatoriale Tchad

CEMAC

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Graphique 11: Évolution de la structure des dépenses courantes

Graphique 12: Évolution de la structure des dépenses en capital

En définitive, la gestion des finances publiques dans les États membres de la CEMAC en 2016 s’est traduite par une détérioration des comptes publics, avec un creusement du déficit du solde budgétaire, base engagement, hors dons s’étant établi à 3 177,5 milliards (soit -7,2% du PIB), contre 1 900,7 milliards en 2015 (soit -4,2% du PIB). En 2016, tous les pays de la CEMAC ont enregistré un déficit budgétaire en 2016 comme suit : Cameroun (-6,6 % du PIB contre -2% du PIB en 2015), Centrafrique (-4,8 % du PIB contre -7,9% du PIB en 2015), Congo (-21,4 % du PIB contre -18,6% du PIB en 2015), au Gabon (-5,3 % du PIB contre -1,3% du PIB en 2015), en Guinée Équatoriale (-4,5 % du PIB contre -3,8% du PIB en 2015), et au Tchad (-3,7 % du PIB contre -1,8% du PIB en 2015) Le besoin de financement global des États a été évalué à 4 772 milliards de Francs CFA, et a été couvert par des concours extérieurs comprenant 299,1 milliards de Francs CFA de dons, 1 390,2 milliards de Francs CFA de tirages sur prêts, 30 milliards de Francs CFA d’allègements de la dette extérieure, et par des financements bancaire et non bancaire de 3 052,7 milliards de Francs CFA.

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2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017

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2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017

Sur!ressources!locales Sur!ressources!extérieures

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Graphique 13: Ratios budgétaires (en % du PIB) de la Sous-région

2.4 Balance des paiements

En 2016, le déficit des transactions courantes hors dons de la CEMAC s’est fixé à 6 285,1 milliards de Francs CFA (soit -14,2 % du PIB) contre 7 119,8 milliards de Francs CFA (soit -15,6 % du PIB) un an plus tôt, suite principalement à la résorption des déficits des balances des services et des revenus en dépit d’une contraction de l’excédent commercial et de celui des transferts courants. En effet, l’excédent commercial évalué à 999 milliards de Francs CFA en 2015 est retombé à 774,8 milliards de Francs CFA en 2016 suite à une baisse des exportations plus accentuée que celle des importations. Les exportations ont diminué de 18,9 % pour revenir à 10 649,2 milliards de Francs CFA en 2016, en liaison avec la réduction des ventes de pétrole brut de -22,2 % pour revenir à 7089,9 milliards, de méthanol et autres gaz de -15 % pour s’établir à 701,4 milliards, du bois de -8,1 % pour se situer à 796,6 milliards, ainsi que de cacao de -12,6 % pour revenir à 397,7 milliards. Cette baisse est toutefois atténuée par l’augmentation des ventes de la banane de 4 % pour se hisser à 37,8 milliards et du tabac de 14,5 %. Quant aux importations, elles ont baissé de 18,6 % pour se situer à 9 874,4 milliards de Francs CFA en 2016.

Les déficits des balances des services et des revenus sont demeurés élevés en 2016, mais en légère baisse par rapport à l’année 2015, pendant que l’excédent du compte de capital et des opérations financières a augmenté à 2 793,7 milliards de Francs CFA en 2016 contre 2 621,2 milliards de Francs CFA en 2015.

En définitive, le déficit du solde global de la balance des paiements s’est aggravé pour atteindre 3 148,1 milliards de Francs CFA en 2016 contre 3 100,2 milliards de Francs CFA en 2015. Il a été couvert par une ponction sur les réserves officielles à hauteur de 3 016,9 milliards de Francs CFA, et par un financement exceptionnel de 131,2 milliards de Francs CFA. Revenant à la Balance courante, tous les pays de la sous-région hormis la Guinée Equatoriale ont enregistré un déficit du solde extérieur courant (hors dons officiels) en 2016. Il s’est présenté comme suit: Cameroun (-4,1 % du PIB après -4,4 % du PIB en 2015), République Centrafricaine (-3,4 % du PIB contre -16,0 % du PIB en 2015), Congo (-68,9 % du PIB après -47,0 % du PIB en 2015), Gabon (-5,6 % du PIB contre +0,5 % du PIB en 2015), Guinée

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SOLDE!GLOBAL,!base!engagements,!hors!dons!(en!%!PIB)

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Equatoriale (+1,1 % du PIB contre -16,7 % du PIB en 2015) et Tchad (-24,3 % du PIB après -30,8 % du PIB en 2015).

Graphique 14: Commerce extérieur sous régional (en % du PIB)

Source : Commission de la CEMAC, BEAC

Graphique 15: Commerce extérieur sous régional (en % du PIB)

Source : Commission de la CEMAC, BEAC

Pour ce qui est du service de la dette extérieure, il a représenté 24,2 % des recettes budgétaires en 2016 contre 17,5 % en 2015. Rapporté aux exportations de biens et services, il a représenté 14,2 % en 2016 après avoir été de 11 % en 2015.

2.5 Monnaie

La situation monétaire dans la CEMAC a été marquée, au 31 décembre 2016, par une baisse des avoirs extérieurs nets, une dégradation de la position nette créditrice des États, une nette diminution de la croissance des crédits à l’économie et une baisse de la masse monétaire.

Les avoirs extérieurs nets ont chuté de 59,7 % pour revenir à 2 281,6 milliards à fin décembre 2016, suite à la chute de 19,3 % de la position extérieure nette des Autorités Monétaires. En conséquence, le taux de couverture extérieure de la monnaie a reculé à 59,1 % au 31 décembre 2016 contre 77,1 % en 2015. S’agissant des créances nettes sur les Etats, elles ont fortement progressé de 731,9% pour atteindre 2 205,5 milliards à fin décembre 2016, conséquence des tensions de trésorerie dans tous les pays de la sous-région.

Les crédits à l’économie se sont accrus de 5,2 % pour s’établir à 7 934,4 milliards à fin décembre 2016 contre une hausse de 9,9% enregistrée en 2015. Reflétant ces évolutions contrastées, la masse monétaire en zone CEMAC a diminué de 4,6 % au 31 décembre 2016 après avoir enregistrée une quasi stagnation en 2015 (+0,1%).

2.7 Perspectives économiques de la Communauté pour l’année 2017

Elles se caractériseraient par un léger redressement de la croissance économique, en relation essentiellement avec le dynamisme des activités du secteur hors pétrole, et ce malgré une nouvelle contraction du secteur pétrolier. Cette croissance, conjuguée avec les efforts d’ajustement et les réformes mises en œuvre par les Etats, principalement dans le cadre des programmes avec le FMI et du PREF-CEMAC, favoriserait un léger recul du déficit budgétaire et du déficit extérieur courant, ainsi que l’amélioration de la situation monétaire.

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Les hypothèses qui sous-tendent ces prévisions sont principalement, au plan interne : (i) une mise en œuvre effective des mesures du PREF-CEMAC et celles consignées dans les programmes pays avec le FMI ; (ii) une baisse de la production pétrolière de 3,2 % pour s’établir à 42,9 millions de tonnes) et de celle de méthanol et autres gaz de 9 % pour se situer à 5,7 millions de tonnes ; (iii) une consolidation de l’activité du secteur non pétrolier ; et, au plan externe : (i) une appréciation du dollar de 592,7 FCFA en 2016 à 600,5 FCFA en 2017, (ii) une forte amélioration des termes de l’échange (+14,8 %) en lien avec la remontée des prix des principales matières premières.

Sur la base de ces hypothèses, le taux de croissance en termes réels s’établirait à 0,4 % en 2017, résultant principalement du secteur hors pétrole qui croîtrait de 1,6 %. Le secteur pétrolier reculerait une nouvelle fois de plus ( -3,9%), en relation avec la baisse de la production de pétrole brut dans l’ensemble de la zone.

Les tensions inflationnistes, bien qu’en hausse par rapport à 2016, se maintiendraient en deçà du seuil communautaire, avec un taux de 1,5 % en moyenne annuelle contre 1,1 % en 2016.

Le déficit budgétaire, base engagements, hors dons, reviendrait de 7,2 % du PIB en 2016 à 2,9 % du PIB en 2017, et le déficit extérieur courant, hors dons, baisserait à 7,6 % du PIB en 2017 contre 14,2 % en 2016, suite au redressement de la balance du commerce extérieur. Enfin, la situation monétaire se caractériserait par un accroissement de la masse monétaire (2,1 %), une augmentation des crédits à l’économie (7,2 %) et une légère hausse des avoirs extérieurs nets (1,7 %). Le taux de couverture extérieure de la monnaie s’établirait à 67,1 % à fin décembre 2017.

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3. ÉTAT DE LA CONVERGENCE DANS LA COMMUNAUTÉ

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L’exercice de la surveillance multilatérale dans la CEMAC s’appuie sur des critères de convergence et un ensemble d’indicateurs macroéconomiques. Ce dispositif a été rénové en janvier 2016 dans l’optique d’amener les Etats membres à la mise en œuvre des politiques budgétaires contra-cycliques.

3.1 Critères de convergence

En 2016, le ratio solde budgétaire de base sur PIB nominal pour la Sous-région CEMAC a été déficitaire de 4,5 % en 2016 contre 1,9% une année plus tôt. Aucun pays n’a respecté ce critère. Par pays, les niveaux suivants ont été observés : Cameroun (-3,8%2 ); Centrafrique (-1,8%), Congo (-14,9%), Gabon (-2,3% ), Guinée Equatoriale (-4,5%) et Tchad (-2,3%). Pour ce qui est des critères complémentaires sur la viabilité budgétaire, le solde budgétaire de base structurel3 excédentaire de 4,7 % du PIB en 2015 est revenu à 3,2 % du PIB en 2016 pour la Communauté. Ce solde est ressorti positif pour le Congo (+7,9%), le Gabon (+4,8%), Guinée Equatoriale (+15,1%), et le Tchad (+3,7%). Il a été négatif pour le Cameroun (-2,8%) et la Centrafrique (-1,8%). Le déficit budgétaire de base hors pétrole a légèrement baissé au niveau de la Communauté pour se situer à 9,7% du PIB contre 10,4% du PIB hors pétrole en 2015. Par pays, il se présente de la manière suivante en pourcentage du PIB hors pétrole : au Cameroun (-6,2 %), en Centrafrique (-1,8 %), au Congo (-23,7 %), au Gabon (-7,6 %), en Guinée Équatoriale (-18,8 %) et au Tchad (-4,7 %).

Le taux d’inflation annuel moyen de la CEMAC s’est situé en dessous de la norme communautaire à 1,1 % en 2016 contre 2,5 % en 2015. A l’exception du Congo (+3,6 %) et de la Centrafrique (+3,8%), tous les autres pays ont respecté ce critère avec des niveaux variant entre -1,6 % pour le Tchad et +2,1 % pour le Gabon.

L’encours de la dette publique intérieure et extérieure rapporté au PIB nominal est resté en dessous de 70%, aussi bien au niveau de la Communauté que dans cinq États membres. Ainsi, il s’est situé à 44,6 % du PIB en 2016 pour la Communauté, et pour les pays membres, il varie entre 29,7 % du PIB pour le Cameroun et 128,6 % du PIB pour le Congo. Il convient de souligner le risque croissant de surendettement pour certains pays dont le taux d’endettement croit considérablement ces dernières années alors qu’ils avaient bénéficié de l’IPPTE il y a moins de 10 ans. Enfin, pour ce qui est du critère relatif à la non-accumulation des arriérés extérieurs et intérieurs sur la gestion courante en 2016, tous les six États membres ont accumulé des arriérés de paiement pendant la gestion courante.

En définitive, la Communauté a observé en 2016 deux critères sur quatre, à savoir ceux relatifs à l’inflation et à l’endettement. Le Cameroun, le Gabon, la Guinée Equatoriale et le Tchad ont respecté deux critères sur quatre, ceux relatifs au taux d’endettement et au taux d’inflation. La Centrafrique a respecté un seul critère, celui afférent au taux d’endettement. Le Congo n’a observé aucun critère.

2 Sur la base des éléments communiqués par le Cameroun spécialement pour le calcul du solde budgétaire de base en 2016 et retraités par la Commission de la CEMAC, le solde budgétaire de base est évalué à -2,8% du PIB. 3 La méthode de calcul retenue pour ce critère est de substituer aux recettes pétrolières de l'année une valeur lissée, calculée en appliquant un taux d'imposition tendanciel à la valeur des exportations potentielles. Par manque d’informations, c’est la méthode des moyennes mobiles qui a été utilisée.

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Graphique 16: Solde budgétaire de base hors pétrole (en pourcentage du PIB hors pétrole ;

critère >=0)

Source : Commission de la CEMAC

Graphique 17: Nombre de pays respectant le critère de l'inflation

Source : Commission de la CEMAC

3.2 Indicateurs de la surveillance multilatérale

L’exercice de la surveillance multilatérale s’appuie également sur un ensemble d’indicateurs qui permettent de porter un diagnostic plus approfondi sur l’évolution économique et financière de la Communauté. Il s’agit du solde budgétaire primaire, du taux de couverture extérieure de la monnaie, du taux de pression fiscale, de la variation comparée de la masse salariale et des recettes de l’État et du déficit du compte courant. Le déficit budgétaire primaire de 3,4 % du PIB en 2015 s’est aggravé à 5,8 % du PIB en 2016 au niveau de la Communauté. Au niveau des Etats membres, le Cameroun (-5,6 %), la

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2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017

CEMAC Cameroun Centrafricaine

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Centrafrique (-4,2 %), le Congo (-20,7 %), le Gabon (-2,8%), la Guinée Equatoriale (-3,6%) et le Tchad (-2,0 %) ont enregistré tous un déficit budgétaire primaire en 2016. Le taux de couverture extérieure de la monnaie à fin décembre 2016 s’est établi à 59,1 % contre 77,1 % à fin décembre 2015 pour la Communauté, bien au-delà de la norme communautaire de 20 %. Les pays ont affiché les niveaux suivants : Cameroun (73,6 % contre 86,8% en 2015), Centrafrique (80,2 % contre 76,8% en 2015), Congo (43,9 % contre 71,2% en 2015), Gabon (55,7 % contre 75,5% en 2015), Guinée Equatoriale (8,4 % contre 55,9% en 2015), et Tchad (5,3 % contre 32,5% en 2015). Le taux de pression fiscale (recettes fiscales hors pétrole / PIB non pétrolier) a varié entre 4,4 % du PIB en Guinée Equatoriale et 13,4 % du PIB au Cameroun, mais demeure faible au regard de celui des autres communautés sous régionales. Tableau 2 : Évolution de l’état de conformité aux critères de convergence 2011-2017

Libellés 2011 2012 2013 2014 2015 estim

2016 estim

2017 prev

Taux d'inflation (en % ; critère : ≤ 3) CEMAC 2,5 3,8 2,0 3,2 2,5 1,1 1,5 Cameroun 2,9 2,4 2,1 1,8 2,7 0,9 1,2 République Centrafricaine 1,2 5,9 4,0 17,8 2,0 3,8 3,3 Congo 2,2 5,0 4,7 0,9 2,7 3,6 1,5 Gabon 1,3 2,7 0,5 4,7 -0,3 2,1 2,5 Guinée Équatoriale 4,8 3,6 3,0 4,3 1,7 1,4 1,5 Tchad 2,0 7,5 0,2 1,7 3,7 -1,6 1,2 Nombre de pays ayant respecté le critère 5 2 4 3 5 4 5 Solde budgétaire de base (en % du PIB ; critère : ≥ 0) CEMAC 4,2 0,7 0,9 -0,5 -1,9 -4,5 -0,2 Cameroun -0,4 0,6 -0,5 0,0 0,9 -3,8 -0,9 République Centrafricaine -2,0 0,3 -7,4 -5,6 -3,6 -1,8 -2,6 Congo 18,4 10,4 13,4 -2,9 -15,5 -14,9 -2,9 Gabon 4,3 4,0 4,5 5,2 1,1 -2,3 1,7 Guinée Équatoriale 0,9 -8,0 -6,5 -5,2 -3,8 -4,5 2,1 Tchad 3,1 -0,2 -2,2 0,4 0,2 -2,3 -0,7 Nombre de pays ayant respecté le critère 4 4 2 3 3 0 2 Taux d'endettement public (en % du PIB ; critère : ≤ 70) CEMAC

29,5 41,5 44,6 47,1

Cameroun 17,8 18,5 20,3 22,8 28,1 29,7 31,2 République Centrafricaine 38,2 35,1 59,1 52,7 48,4 48,7 43,5 Congo 46,4 97,7 128,6 142,4 Gabon 16,6 16,3 24,4 28,7 35,4 36,6 34,9 Guinée Equatoriale

26,9 39,5 41,1 51,1

Tchad 21,4 19,8 23,4 29,6 39,6 36,5 32,4 Nombre de pays ayant respecté le critère 6 6 6 6 6 5 5 Arriérés (int. et ext.) gestion courante (en milliards ; critère : retard de paiement ≥ 120 jours) CEMAC Nd nd nd Nd nd nd Cameroun 0,0 0,0 0,0 0,0 nd nd République Centrafricaine Nd nd nd Nd nd nd Congo 0,0 0,0 0,0 0,0 nd nd Gabon 0,0 0,0 0,0 Nd nd nd Guinée Équatoriale 0,0 0,0 0,0 0,0 nd nd Tchad 0,0 0,0 0,0 0,0 nd nd Nombre de pays ayant respecté le critère 5 5 5 4 0 0 Source : Commission de la CEMAC

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Tableau 3 : Évolution de quelques indicateurs de surveillance multilatérale 2011-2017 Libellés 2011 2012 2013 2014 2015

estim 2016 estim

2017 prev

Taux de couverture extérieure de la monnaie, en % (avoirs extérieurs sur engagements à vue ≥ 20) CEMAC 99,8 98,4 97,5 89,8 77,1 59,1 67,1 Cameroun 94,1 94,0 93,9 93,1 86,8 73,6 74,5 République Centrafricaine 70,1 70,2 72,2 78,7 76,8 80,2 79,6 Congo 101,2 101,2 101,1 88,9 71,2 43,9 39,0 Gabon 89,0 89,5 90,0 89,1 75,5 55,7 42,3 Guinée Équatoriale 101,8 100,9 100,7 80,6 55,9 8,4 45,4 Tchad 69,6 72,2 73,0 73,2 32,5 5,3 4,5 Solde budgétaire primaire (en % du PIB) CEMAC 2,8 -0,8 -1,5 -2,7 -3,4 -5,8 -1,3 Cameroun -0,9 -0,5 -3,4 -3,3 -1,6 -5,6 -2,9 République Centrafricaine -3,9 -2,4 -8,3 -7,0 -7,3 -4,2 -5,8 Congo 15,5 6,3 5,9 -7,9 -18,1 -20,7 -5,6 Gabon 2,4 2,9 3,3 3,6 0,8 -2,8 1,5 Guinée Équatoriale 25,2 23,1 19,0 19,2 20,2 7,8 3,3 Tchad -0,3 -3,2 -3,7 -1,4 -0,9 -2,0 -0,7 Taux de pression fiscale (en % du PIB) CEMAC

Cameroun 13,2 13,3 13,5 13,8 14,0 13,4 12,3 République Centrafricaine 7,8 9,2 5,2 4,4 6,5 8,5 8,9 Congo

Gabon Guinée Équatoriale 4,4 5,5 3,7 4,2 5,2 4,4 3,5

Tchad 6,4 6,1 7,4 6,8 7,0 5,5 5,1 Masse salariale/recettes budgétaires CEMAC

26,1 34,0 32,7

Cameroun 30,6 29,0 29,9 30,6 29,6 33,1 33,8 République Centrafricaine 41,1 38,3 124,3 131,4 84,8 65,8 57,5 Congo

24,5 30,5 32,8

Gabon 18,0 19,5 21,1 29,4 39,8 46,9 40,5 Guinée Équatoriale 2,8 3,1 4,5 4,3 6,5 12,3 13,1 Tchad 21,0 23,0 30,3 32,8 39,3 63,4 49,9 Déficit extérieur courant (en % du PIB) CEMAC 1,1 2,4 -3,2 -8,0 -15,6 -14,2 -8,3 Cameroun -3,3 -3,9 -4,1 -4,7 -4,4 -4,1 -5,1 République Centrafricaine -8,0 -9,1 -8,0 -18,2 -16,0 -3,4 -10,3 Congo 7,6 3,2 -15,4 -22,6 -47,0 -68,9 -16,7 Gabon 15,0 13,0 13,5 8,5 0,7 -5,6 -2,5 Guinée Équatoriale -5,6 -1,1 -2,7 -4,0 -16,7 1,1 -6,1 Tchad -6,1 7,4 -4,1 -20,2 -30,8 -24,3 -18,0 Service de la dette extérieure/Exportations (en %) CEMAC 2,1 2,3 5,7 4,8 10,9 14,2 14,5 Cameroun 3,1 3,3 3,6 4,0 4,1 8,7 8,3 République Centrafricaine 1,5 0,9 1,0 1,1 1,1 1,3 0,6 Congo 1,7 1,5 2,6 4,1 5,4 8,7 21,6 Gabon 4,2 5,1 11,8 5,8 10,5 13,2 15,9 Guinée Équatoriale 0,4 1,0 3,0 2,6 3,5 27,0 9,5 Tchad 2,5 1,7 8,8 12,9 56,4 19,5 23,3

Sources : Commission de la CEMAC, BEAC

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Tableau 4 : Évolution des critères complémentaires de surveillance multilatérale 2011-2017 Libellés 2011 2012 2013 2014 2015

estim 2016 estim

2017 prev

Solde budgétaire de base structurel (en pourcentage du PIB ; critère >=0) CEMAC 0,9 -2,0 -0,3 1,2 4,7 3,2 4,0 Cameroun -0,4 0,0 -1,1 0,2 1,3 -2,8 -0,3 République Centrafricaine -2,0 0,3 -7,4 -5,6 -3,6 -1,8 -2,6 Congo 11,0 5,8 8,7 0,8 9,5 7,9 11,0 Gabon 1,1 0,6 3,2 7,5 8,2 4,9 5,0 Guinée Équatoriale -2,2 -11,3 -6,8 -3,8 5,7 15,1 14,3 Tchad -3,0 -3,9 -2,2 2,8 5,2 3,7 1,2 Solde budgétaire de base hors pétrole (en pourcentage du PIB hors pétrole ; critère >=0) CEMAC -13,5 -16,6 -14,7 -13,3 -10,4 -9,7 -6,4 Cameroun -5,3 -4,6 -5,2 -3,6 -2,4 -6,2 -3,2 République Centrafricaine -2,0 0,3 -7,4 -5,6 -3,6 -1,8 -2,6 Congo -13,9 -22,0 -20,4 -30,4 -25,8 -23,7 -10,9 Gabon -11,3 -12,8 -9,8 -5,8 -6,3 -7,6 -3,9 Guinée Équatoriale -27,2 -35,3 -31,4 -28,6 -28,6 -18,8 -11,7 Tchad -14,5 -14,5 -12,5 -7,9 -5,3 -4,7 -4,8 Solde budgétaire primaire hors pétrole (en pourcentage du PIB hors pétrole ; critère >=0) CEMAC -13,1 -16,2 -14,0 -12,7 -9,6 -8,4 -4,9 Cameroun -5,0 -4,2 -4,9 -3,1 -2,0 -5,2 -2,4 République Centrafricaine -1,2 0,8 -6,8 -5,0 -3,0 -1,2 -2,2 Congo -13,8 -21,8 -20,2 -30,1 -25,3 -23,0 -8,8 Gabon -10,4 -11,9 -8,2 -4,7 -4,3 -5,1 -0,8 Guinée Équatoriale -26,9 -35,0 -31,1 -28,1 -28,1 -17,9 -10,5 Tchad -13,9 -14,2 -11,9 -7,2 -4,4 -3,0 -2,9 Sources : Commission de la CEMAC, BEAC

Tableau 5 : Simulation du critère du solde budgétaire de référence de 2011 à 2017 Libellés 2011 2012 2013 2014 2015

estim 2016 estim

2017 prev

Solde budgétaire de référence (en % du PIB ; respecté si >=-1,5%) CEMAC -0,4 -4,7 -3,0 -1,5 0,0 -3,0 -1,5 Cameroun -1,2 -1,9 -4,5 -3,1 -1,6 -5,5 -3,2 République Centrafricaine -2,3 1,0 -6,3 2,3 0,5 1,4 -0,5 Congo 10,9 -2,5 -1,0 -8,8 -3,1 -10,3 -2,6 Gabon -1,3 -3,1 -0,6 3,9 2,6 -1,9 -0,9 Guinée Équatoriale -2,8 -12,8 -10,3 -7,2 -8,4 0,8 5,0 Tchad -7,1 -6,1 -1,4 2,8 3,0 2,3 1,2 Sources : Commission de la CEMAC Selon le nouveau dispositif de surveillance multilatérale, le critère du solde budgétaire de base sera remplacé par le solde budgétaire de référence (voir annexe technique sur le mode de calcul). Les trois autres critères (taux d’inflation, taux d’endettement et non accumulation des arriérés de paiements) continueront à être suivis moyennant quelques rénovations. Les résultats de la simulation du critère du solde budgétaire de référence (tableau 5 ci-dessus) montrent que trois pays auraient respecté ce critère en 2016 si les exigences en matière de constitution de l’épargne financière sur les ressources pétrolières avaient été suivies au cours des trois dernières années.

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Tableau 6 : Résultats définitifs de la surveillance multilatérale dans la CEMAC pour l’année 2016

CRITÈRES DE CONVERGENCE RÉSULTATS DEFINITIF DE LA SURVEILLANCE MULTILATERALE DANS LA CEMAC AU 31 DÉCEMBRE 2016

Nombre de pays respectant le critère

Cameroun Centrafrique Congo Gabon Guinée Équatoriale Tchad CEMAC 2016 2015 2014

1

Solde budgétaire de base sur PIB (norme ≥0) -3,8 -1,8 -14,9 -2,3 -4,5 -2,3 -4,5

0 3 3

Solde budgétaire de base structurel rapporté au PIB nominal (norme ≥0)1 -2,8 -1,8 7,9 4,9 15,1 3,7 3,2

Solde budgétaire de base hors pétrole rapporté au PIB hors pétrole (norme ≥0)1 -6,2 -1,8 -23,7 -7,6 -18,8 -4,7 -9,7

Solde budgétaire primaire hors pétrole ( % PIB hors pétrole) 1 -5,2 -1,2 -23,0 -5,1 -17,9 -3,0 -8,4

2 Taux d’inflation annuel moyen (Norme ≤ 3 %) 0,9 3,8 3,6 2,1 1,4 -1,6 1,1 4 5 3

3 Encours de la dette publique totale rapporté au PIB nominal (norme ≤70 %) 29,7 48,7 128,6 36,6 41,1 36,5 44,6 5 5 6

4

Arriérés de paiements intérieurs (en milliards) Nd nd Nd Nd nd nd nd

0 0 4 Arriérés de paiements extérieurs (en milliards) Nd nd Nd Nd nd nd nd

Nom

bre

de

critè

res

resp

ecté

s pa

r pa

ys

2016 2 1 0 2 2 2 2

2015 3 2 1 3 2 2 2

2014 4 1 4 3 2 3 2

Source : Commission de la CEMAC

1Indicateur complémentaire de convergence

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4. ÉTAT DES RELATIONS DE LA CEMAC AVEC LES INSTITUTIONS FINANCIÈRES INTERNATIONALES

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La CEMAC continue d’entretenir des relations avec la Communauté financière internationale tant au niveau des institutions communautaires que des États membres.

Au niveau communautaire, dans le cadre de ses consultations régionales au titre de l’article IV avec les Institutions Régionales de la CEMAC, les services du Fonds Monétaire International (FMI) ont effectué deux missions en zone CEMAC, la première du 23 février au 4 mars 2017, et la seconde du 20 au 30 juin 2017. Une troisième mission au titre des consultations du deuxième semestre est prévue en octobre 2017. Ces missions ont permis de faire le point avec les Institutions Régionales de la CEMAC, d’une part sur l’état d’avancement des négociations bilatérales entre les Etats membres et le FMI en vue de la conclusion des programmes de redressement économique, et d’autre part sur les mesures de politiques devant être prises par lesdites institutions pour accompagner lesdits programmes, et consignées dans le Programme des Réformes Economiques et Financières de la CEMAC.

Par ailleurs, deux autres missions ont été effectuées auparavant dans la Sous-Région par la Directrice Générale du FMI. La première mission de janvier 2016 l’a conduite au Cameroun, et au cours de laquelle elle a rencontré les Autorités nationales et régionales et dont les points saillants ont concerné (i) la mobilisation de ressources intérieures et extérieures, (ii) la priorisation des investissements dans les infrastructures, et (iii) le renforcement de l’intégration régionale. La deuxième mission de la Directrice Générale du FMI a été effectuée à Yaoundé en décembre 2016 sur l’invitation du Président de la République du Cameroun pour le Sommet extraordinaire des Chefs d’Etat de la CEMAC. Cette dernière mission de la Directrice Générale du FMI, a permis aux Chefs d’Etat de la CEMAC de souligner la nécessité de mener un travail résolu et concerté pour préserver la stabilité macroéconomique dans la région, et d’engager des discussions avec le FMI et d’autres partenaires techniques et financiers pour contribuer à relever les défis économiques de la région. En outre, pour pouvoir juguler les tendances négatives qui pèsent sur les économies de la Sous-Région, les Chefs d’Etat ont mis un place un programme des Réformes Economiques et Financières de la CEMAC, structuré autour de cinq (5) piliers.

Les situations individuelles par pays se déclinent comme suit :

4.1 Cameroun

Le Fonds Monétaire International, la Banque Mondiale et la Banque Africaine de Développement ont effectué deux visites de travail au Cameroun du 23 au 29 juin et du 1er au 09 novembre 2016 pour discuter respectivement de la performance de l’économie et des évolutions budgétaires du Cameroun sur un fond de crise régionale.

A la suite de ces missions, les services du Fonds ont effectué une mission du 20 février au 06 mars 2017 afin de mener des négociations sur un programme économique et financier pour le Cameroun. Ces entretiens ont abouti en fin juin 2017 à un programme triennal avec le FMI au titre de la Facilité Elargie de Crédit (2017-2019) d’un montant de 483 millions de DTS, visant à rétablir la viabilité budgétaire et extérieure du pays et à jeter les bases d’une relance d’une croissance équitable et durable. Le premier décaissement d’un montant de 102,8 milliards de FCFA, a été effectué et devrait être suivi d’un autre décaissement en fin d’année 2017 au cas de la conclusion de la première revue, afin de porter le montant total de décaissement pour 2017 à 178 milliards de Francs CFA. Une mission de revue du programme est prévue au cours de la période octobre – novembre 2017.

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En appui à ce programme, d’autres bailleurs de fonds, notamment la Banque Mondiale, la Banque Africaine de Développement, l’Union Européenne et l’Agence Française de Développement se sont déjà engagés, notamment par le biais du renforcement de leurs appuis budgétaires.

4.2 Centrafrique

Depuis le retour à l’ordre constitutionnel, suite au référendum constitutionnel de décembre 2015, suivi des élections présidentielles et législatives en février et mars 2016, la RCA a mené des échanges avec une mission de la BAD du 19 au 31 mai 2016 à Bangui (Centrafrique) sur la préparation d’une nouvelle opération d’appui budgétaire financée par un don du Fonds Africain de Développement, et la supervision des opérations du portefeuille de la gouvernance, à savoir (i) le Programme d’appui à la Sortie de Crise et à la Reprise Economique – phase 2 (PUASCRE-2) ; et (ii) le Projet d’Appui au Renforcement des Capacités en Gestion Economique et Financière (PARCGEF). La mission a également pris part aux discussions menées par le Fonds sur l’article IV et la préparation de son nouveau programme de réformes appuyé par la Facilité Elargie de Crédit (FEC).

Avec le FMI, la RCA a bénéficié, pendant la phase d’urgence, d’un appui à travers la feuille de route du Gouvernement de Transition et du Programme d’Urgence pour le Relèvement Durable (PURD) soutenus par la Facilité de Crédit Rapide (FCR). Une aubaine qui lui avait permis de renouer le dialogue avec les autres partenaires (Banque mondiale, Union européenne, Banque africaine de développement, agence française de développement, etc.) en vue de mobiliser les ressources additionnelles destinées au financement de son économie.

Du 19 mai au 02 juin 2017, une équipe du FMI a effectué une mission en RCA pour finaliser les conclusions dans le cadre de la deuxième revue de l’accord au titre de Facilité Elargie de Crédit. Suite à l’évaluation satisfaisante des avancées enregistrées dans le cadre de la mise en œuvre du Programme en dépit de la situation sécuritaire, le Conseil d’Administration du FMI, lors de sa réunion du 17 juillet 2017, a achevé la deuxième revue de l’accord au titre de la FEC en faveur de la République centrafricaine et a approuvé un décaissement de 16,3 millions de dollars soit environ 9,7 milliards de FCFA ainsi qu’une augmentation de 15,5 millions de dollars soit environ 9,3 milliards de FCFA, motivée par la politique d’apurement de créances de l’Etat vis-à-vis des petites et moyennes entreprises en vue de consolider la cohésion sociale et la relance de la croissance économique.

La Banque Mondiale, la Banque Africaine de Développement, l’Union Européenne, ainsi que la France se sont également engagés pour l’année 2017 pour des appuis budgétaires à hauteur respectivement d’environ 9 milliards de FCFA, 5 milliards de FCFA, 10 milliards de FCFA et 5 milliards de FCFA.

4.3 Congo

Du 24 octobre au 06 novembre 2016, les services du FMI ont effectué une mission de consultations au titre de l’article IV. Cette mission a permis de relever la forte dépendance de l’économie congolaise à la production pétrolière dont les répercussions étaient traduites par le faible niveau des recettes face à la chute drastique des cours mondiaux du pétrole.

Au cours du premier semestre 2017, une équipe du FMI s’était rendue à Brazzaville du 20 février au 08 mars 2017, dans le cadre de ces consultations habituelles. Les échanges ont porté

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sur une éventuelle signature d’un accord avec le Fonds. Au cours de cette rencontre, il a été noté par les services du Fonds que la baisse des cours du pétrole continue de peser fortement sur l’économie de la République du Congo.

4.4 Gabon

Du 14 au 28 février 2017, une mission du FMI s’est rendue à Libreville pour initier des discussions en vue de la conclusion d’un programme économique et financier au titre de la Facilité Elargie de Crédit. Le rapport de mission portait sur les champs d’actions identifiés en vue de rétablir la stabilité macroéconomique et la relance d’une croissance économique inclusive et soutenable à moyen terme. Suivant cette base, le Conseil d’Administration du FMI, lors de sa réunion du 19 juin 2017, a marqué son accord pour soutenir le programme des Autorités gabonaises au cours de la période 2017-2020, au titre du mécanisme de la Facilité Elargie de Crédit (FEC) pour un montant à hauteur d’environ 383 milliards de FCFA, soit 642 millions de dollars, représentant ainsi 215% de la quote-part du Gabon au FMI. Cet engagement s’est traduit par un décaissement immédiat d’une première tranche d’environ 59,3 milliards de FCFA. Une deuxième tranche de 58,7 milliards de FCFA au titre de décaissement pour la première année du programme, est attendue en fin d’année moyennant la conclusion satisfaisante de la première revue.

En rapport avec cette conclusion d’un programme avec le FMI, d’autres bailleurs tels que la Banque Africaine de Développement (BAD), la Banque Mondiale (BM) et la France, se sont engagés à contribuer au financement du programme de redressement du Gabon pour un montant total équivalent à 972,0 milliards de FCFA, dont la moitié (499,0 milliards de FCFA) pourraient être mobilisable d’ici la fin de l’année.

4.5 Guinée Équatoriale

En Guinée Équatoriale, les missions du FMI effectuées depuis 2015, ont relevé à chaque fois la nécessité de la mise en valeur des infrastructures existantes de très bonne qualité construites par le pays en vue d’attirer les investissements et contribuer à l’amélioration des performances économiques. Les missions du FMI ont attiré l’attention des Autorités sur la dégradation continue du déficit du solde du compte courant, en raison de la faiblesse des exportations notamment d’hydrocarbures.

Elles ont pointé du doigt le risque pour l’économie de l’accumulation de la dette, en liaison avec la faiblesse de la fiscalité. Par ailleurs, si le pays n’arrive pas à consentir des efforts nécessaires pour améliorer le climat des affaires et attirer les investissements étrangers, il n’obtiendrait pas le niveau de diversification suffisante, dont la croissance du secteur non pétrolier en dépend.

Au cours des derniers échanges du FMI avec les Autorités nationales, pour identifier les mesures devant être appliquées afin de restaurer la stabilité macroéconomique à court terme, les services du FMI ont projeté un besoin de financement de la Guinée Equatoriale de l’ordre de 1 072 milliards de FCFA pour les trois prochaines années (2017-2019). Si les négociations avec le FMI s’avèrent concluantes dans les prochaines semaines, alors les réformes engagées dans le cadre du programme ainsi que les appuis budgétaires du FMI et ceux des autres bailleurs pourraient permettre à la Guinée-Equatoriale de jeter les bases d’une croissance durable et reconstituer le niveau de ses réserves de change.

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4.6 Tchad

Lors des troisième et quatrième revues en novembre 2016 du Tchad relatives à la facilité de crédit élargie dans le cadre des consultations au titre de l’article IV, la mission du FMI et les Autorités s’étaient appesantis sur les arrangements, les demandes de renonciation au non-respect des critères de rendement, d’une part, sur la prorogation de l'arrangement et la revalorisation des décaissements, d’autre part.

Les conclusions des négociations sur le nouveau programme économique et financier ont été approuvées par le Conseil d’Administration du FMI le 30 juin 2017. Le nouvel accord couvre la période 2017-2019, assorti d’un financement du Fonds au titre de la Facilité Elargie de Crédit (FEC) pour un montant total de 188 milliards de FCFA (soit, 224,3 millions de DTS, représentant 160 % de la quote-part du Tchad au FMI), dont un premier décaissement de 29 milliards de FCFA a été immédiatement mis à la disposition des Autorités tchadiennes. La première revue du programme devrait s’achever d’ici mi-septembre 2017, en vue de la mobilisation de la deuxième tranche de décaissement pour l’année 2017 projetée à 30,0 milliards de FCFA. Le nouveau programme vise le rehaussement du niveau des recettes budgétaires hors pétrole, l’apurement graduel des arriérés de paiements de l’Etat, l’amélioration des conditions du secteur de la santé et du secteur bancaire, l’amplification des efforts en matière de diversification de l’économie, et le renforcement de l’attractivité des ressources étrangères pour financer les investissements au plan national.

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CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS DE POLITIQUE ÉCONOMIQUE

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La croissance de l’économie mondiale a connu un net ralentissement en 2016 avec un taux de 3,2% contre 3,4% en 2015. Elle devrait s’affermir en 2017 et en 2018 pour se situer respectivement à 3,6% et 3,7%, tirée en grande partie par une embellie de l’activité économique dans plusieurs grands pays avancés et émergents.

En outre, l’indice mondial des cours des produits de base a connu une chute de 10% en 2016 contre une baisse de 35,3% en 2015. Toutefois, il est projeté repartir vers la hausse en 2017 suivant une variation relative positive de 12,3% avant de connaître en 2018 un léger fléchissement de 0,1%.

En Afrique Subsaharienne, la croissance a connu son plus bas niveau en 2016 depuis 20 ans. Elle s’est située à 1,4% contre 3,4% l’année précédente, et est projetée à 2,6% en 2017 et à 3,4% en 2018.

Dans ce contexte, la croissance a ralenti en 2016 dans tous les pays de la CEMAC du fait de la polarisation de leurs économies reposant en grande partie sur les exportations des matières premières de base. Le taux de croissance de la CEMAC s’est établi à -0,4% en 2016 contre 1,8% en 2015. Il s’affermirait légèrement à 0,4% en 2017.

La faiblesse projetée du cours du pétrole combinée avec le faible rendement obtenu au niveau des champs pétroliers du fait de leur vieillissement laissent présager une conjoncture morose au niveau du secteur pétrolier à moyen terme. Cette situation laisse entrevoir des perspectives macroéconomiques à court et à moyen termes encore difficiles. Face à cette conjoncture économique morose, les Chefs d’Etat de la Sous-Région ont mis en place en 2016 le Programme des Réformes Economiques et Financières de la CEMAC, dénommé PREF-CEMAC visant à juguler les tendances négatives qui pèsent sur les économies de la Sous-Région. Ils ont par ailleurs exhorté l’ensemble des Etats de la Communauté à négocier et à conclure à brève échéance sur la base du PREF-CEMAC un programme de redressement économique avec le FMI, afin que cette institution puisse aider les Etats de la CEMAC à mieux structurer leurs efforts d’ajustement.

Depuis lors, bon nombre de mesures ont été prises, notamment l’amorce de l’ajustement budgétaire par la quasi-totalité des pays de la Sous-Région, la conclusion par quelques pays de la CEMAC d’un programme avec le FMI, le resserrement progressif de la politique monétaire, le renforcement de l’exercice de la Surveillance Multilatérale, ainsi que le maintien de la surveillance renforcée du système bancaire régional. Cet ensemble de mesures a permis de diminuer le rythme de déperdition des réserves de change étant passé de 267 milliards de Francs CFA en moyenne mensuelle en 2016 à 55,3 milliards de Francs CFA en moyenne au cours des cinq premiers mois de l’année 2017. Toutefois, des efforts doivent encore être consentis. Au regard de cette situation, les recommandations ci-après sont préconisées :

Recommandations générales

Les orientations générales pour le redressement économique des pays de la zone sont axées sur les questions de stabilité macroéconomique, de réformes structurelles, d’approfondissement de l’intégration régionale et de sécurité.

En matière de stabilité macroéconomique, en vue de poursuivre l’assainissement des finances publiques, la conduite d’une politique budgétaire ciblée en matière de dépenses publiques, et la reconstitution des réserves de change de la CEMAC, compte tenu de la conjoncture caractérisée par la faiblesse du cours du pétrole et l’amenuisement des marges de manœuvre budgétaire,

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Les Etats membres sont exhortés à :

o! Conclure, pour les pays qui ne l’ont pas encore fait, un programme de redressement économique avec le FMI sur la base du PREF-CEMAC ;

o! Mettre en place de vigoureuses mesures pour le rapatriement des recettes d’exportation ;

o! Rationaliser les dépenses fiscales ; o! Mettre en place des Cadres Budgétaires à Moyen Terme sur la base du nouveau

dispositif de surveillance multilatérale en zone CEMAC ; o! Adopter un rythme prudent d'accumulation de la dette, en ne retenant que les

financements les plus concessionnels, afin de préserver la viabilité de la dette ; o! Mettre en place un plan d’apurement du stock d’arriérés existant et éviter d’en

accumuler de nouveaux arriérés de paiement au cours de la période de gestion courante ;

o! Accélérer le traitement des banques en difficulté ; o! Maitriser l’évolution de l’effectif de la fonction publique dans le temps afin de

contenir la progression de la masse salariale.

Les Institutions régionales, quant à elles, sont exhortées à : o! Renforcer la coordination des politiques budgétaires à travers notamment la mise en

œuvre du nouveau cadre régional de surveillance multilatérale et le renforcement du suivi – évaluation de la mise en œuvre du cadre harmonisé de gestion des finances publiques en zone CEMAC ;

o! Maîtriser, dans l’optique d’une reconstitution rapide des réserves de change, l’évolution du crédit intérieur, notamment des créances nettes sur l’Etat, à travers une politique monétaire davantage restrictive et le renforcement la politique de pondération des risques sur entre autres la signature souveraine sur la base de l’état de conformité aux critères de convergence et mise en œuvre par la COBAC ;

o! Maintenir la surveillance renforcée du système bancaire régional.

En termes de réformes structurelles visant l’amélioration du climat des affaires et la diversification de la base productive, il convient de :

o! Prendre toutes les dispositions afin de rendre opérationnel l’Observatoire du Climat des Affaires en zone CEMAC ;

o! Accompagner l’ajustement budgétaire par de profondes réformes structurelles visant à transférer à terme le moteur de la croissance au secteur privé ;

o! Améliorer les indicateurs en matière de facilité à faire les affaires (transfert de titre de propriété, création d’entreprises, etc.).

Sur le plan de l’intégration régionale, les actions prioritaires consistent à :

o! Renforcer l’édification du marché commun à travers la suppression des barrières tarifaires et non tarifaires, ainsi que l’aboutissement véritable du projet de libre circulation des personnes en zone CEMAC ;

o! Appliquer les textes communautaires ;

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o! Mettre en place un tableau de bord de suivi des instruments de l’intégration.

En matière de sécurité, il y a à saluer les efforts déjà consentis pour la réduction de la menace terroriste Boko Haram ainsi que ceux engagés pour la pacification de la RCA. Il serait convenable dans l’optique de booster le Commerce régional de faire aboutir les projets de création des couloirs de commerce sécurisé avec le Nigéria ainsi qu’avec la Centrafrique.

Recommandations spécifiques

Par pays, elles se présentent comme suit :

Au Cameroun, afin d’atteindre les objectifs consignés dans le programme avec FMI visant notamment à rétablir la viabilité budgétaire et extérieure, et à jeter les bases d’une relance d’une croissance durable et équitable, Les Autorités sont exhortées à :

o! Transposer la totalité des six Directives du cadre harmonisé de gestion des Finances Publiques en zone CEMAC dans le respect de la date butoir du 31 décembre 2017 ;

o! Améliorer la qualité de la dépense publique à travers une bonne sélectivité des projets d’investissements publics destinés à soutenir la croissance et une amélioration de la régulation ;

o! Suivre la mise en œuvre effective des textes pris conformément aux recommandations du Cameroon Business Forum ;

o! Assainir davantage le secteur des sociétés et entreprises publiques tout en mettant aussi un accent particulier sur le respect des engagements de l’Etat dans le cadre des contrats plans.

En République Centrafricaine, afin d’assurer la reprise d’une croissance inclusive et la gestion efficace, moderne et transparente des finances publiques, les Autorités sont invitées à:

o! Poursuivre les réformes mises en place pour un retour progressif de la paix et de la sécurité dans le pays ;

o! Poursuivre les mesures visant à améliorer l’administration fiscale et renforcer la gestion des finances publiques à travers la limitation des exonérations fiscales et douanières et l’augmentation des recettes provenant des secteurs forestier, minier et des télécommunications ;

o! Poursuivre les actions en faveur de la levée totale de la suspension au processus de Kimberley ;

o! Accélérer le processus de l’amélioration du Système de Gestion des Finances Publiques ;

o! Poursuivre la transposition dans le corpus juridique interne des Directives du cadre harmonisé de gestion des Finances Publiques en Zone CEMAC.

Au Congo, afin de maintenir le dynamisme du secteur non pétrolier et faire face à l’impact négatif de la faiblesse des cours du pétrole, les Autorités sont invitées à :

o! Conclure à brève échéance un programme de redressement économique avec le FMI;

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o! Accélérer la mise en œuvre du plan d’actions adopté en 2009 pour l’amélioration du climat des affaires et la poursuite de la réalisation des infrastructures économiques de base ;

o! Mettre en œuvre de vigoureuses mesures de lutte contre la vie chère afin de contenir l’inflation.

Au Gabon, afin de maintenir le dynamisme du secteur hors pétrole porteur de croissance, et faire face aux défis imposés par la chute des prix du pétrole, les Autorités sont invitées à :

o! Rationaliser la parafiscalité o! Poursuivre la mise en place des infrastructures de base consignées dans le Plan

Stratégique Gabon Emergent (PSGE) tout en assurant une meilleure sélectivité et une priorisation dans leur mise en œuvre, telles que proposé dans le Programme de Relance Economique ;

o! Accélérer l’adoption du Projet de Loi visant la programmation des Investissements Publics ;

o! Renforcer le mécanisme de remboursement des crédits de TVA ; o! Poursuivre l’intégration des budgets annexes et les comptes d’affectation spéciale dans

la Loi de Finances ; o! Accélérer les actions en cours visant la migration de SYDONIA++ vers SYDONIA

Word.

En Guinée-Équatoriale, afin de réduire les profonds déséquilibres macroéconomiques et assurer la stabilité du cadre macroéconomique du pays à moyen terme, les Autorités sont invitées à :

o! Conclure à brève échéance un programme de redressement économique avec le FMI ; o! Définir une stratégie d’entretien des infrastructures mises en place dans un contexte de

rareté des ressources ; o! Poursuivre les réformes mises en place pour le développement du capital humain.

Au Tchad, pour faire face aux chocs occasionnés par l’effondrement des prix du pétrole et la détérioration de la sécurité au niveau régionale, les Autorités sont invitées à redoubler d’effort pour :

o! Faire aboutir l’adoption du Plan National de Développement 2017-2021 ; o! Accélérer la restructuration de la dette commerciale vis-à-vis de Glencore ; o! Diminuer la forte concentration des engagements de l’Etat vis-à-vis de deux banques,

afin de réduire le risque systémique sur le système bancaire régional ; o! Réduire le sous financement du secteur primaire hors pétrole occupant une majeure

partie de la population tchadienne à 80% rurale ; o! Accélérer l’audit des conventions d’établissement en cours.

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ANNEXE 1 : SITUATION ÉCONOMIQUE ET FINANCIÈRE DES PAYS MEMBRES

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1. CAMEROUN

L’économie camerounaise a évolué en 2016 dans un environnement international marqué par la poursuite de la faiblesse du cours du baril de pétrole et la chute des cours des principaux autres produits de base qu’elle exporte. Le contexte régional, quant à lui, a été marqué par la persistance des menaces sécuritaires, la dévaluation du naira et le ralentissement de la croissance dans la totalité des autres pays de la CEMAC.

Au plan national, outre l’afflux des réfugiés et des déplacés dû à la persistance des tensions sécuritaires à ses frontières, l’économie nationale a enregistré une crise sociopolitique ayant entrainé des perturbations dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

1.1 Secteur réel

Dans le contexte décrit ci-dessus, la croissance économique du Cameroun a ralenti en 2016 pour se situer à 4,5% contre 5,7% en 2015 et 5,9 % en 2014. La stagnation de la croissance observée en 2015 a été le fait de la forte hausse de la production pétrolière de 27,2% en dépit d’un ralentissement de la croissance du secteur non pétrolier (4,8% en 2015 contre 5,6% en 2014).

Par secteur, le secteur pétrolier a contribué négativement à la croissance (-0,2 point) suite à la baisse de la production pétrolière de 3,7%. La production pétrolière est projetée à la baisse au cours des trois prochaines années à cause de la faiblesse des investissements dans le secteur du fait des cours actuellement non attrayants.

La croissance du PIB non pétrolier s’est redressée légèrement à 4,9% tirée par les effets induits sur la demande intérieure de l’organisation de la CAN féminine 2016 et de la poursuite de la mise en œuvre des investissements dans le cadre du Plan d’Urgence Triennal pour l’accélération de la croissance (PLANUT).

L’impact des mesures prises par les Autorités depuis quelques années pour améliorer la productivité du secteur agricole commence à se manifester, quoique ce secteur présente encore d’énormes potentiels non exploités. La contribution de la Branche agriculture vivrière a été de 0,7 point. La branche agriculture d’exportation a apporté une contribution de 0,1 point à la croissance, impactée par la chute des cours des principaux produits de base. Au niveau du secteur secondaire, la branche industrie excluant l’extraction des hydrocarbures a le plus tirée la croissance avec une contribution de 0,8 point.

S’agissant du secteur tertiaire, sa contribution à la croissance de 2,2 points a été plus tirée par le dynamisme dans les branches transport et télécommunications, et services non marchands, ayant contribué chacune à la croissance à hauteur de 0,5 point et 0,3 point respectivement.

Du côté de la demande, la croissance a été essentiellement tirée par la demande intérieure (avec une contribution de 4,6 points) notamment par la consommation privée. Par ailleurs, la demande extérieure nette a eu une contribution négative de 0,1 point à la croissance en 2016.

1.2 Prix

Sur le plan de l’évolution du niveau général des prix à la consommation, l’inflation s’est située à 0,9% en 2016 contre 2,7% en 2015. La persistance des tensions sécuritaires ayant impacté le Commerce avec le Nigéria a provoqué un afflux de l’offre sur le marché intérieur.

1.3 Finances publiques

Pour ce qui est des finances publiques, l’exécution budgétaire s’est soldée par un déficit budgétaire global, base engagement, hors dons, de 6,6% du PIB contre 2% du PIB en 2015.

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Les recettes budgétaires totales (dons compris) se sont situées à 2 838,5 milliards de FCFA en 2016 contre 3002,2 milliards de Francs CFA en 2015, soit une variation relative de -5,8% contre 8,3% en 2015.Cette baisse des recettes totales est essentiellement du fait de la forte baisse des recettes pétrolières de 23,6% par rapport à son niveau de 2015. Les recettes pétrolières se sont ainsi établies à 425 milliards de FCFA en 2016 contre 556,5 milliards de Francs CFA en 2015.

En dépit des performances enregistrées au niveau des administrations fiscales et douanières en termes de mobilisation des recettes fiscales en 2016, les recettes hors pétrole (dons compris) ont baissé de 3,5% à cause de l’enregistrement en 2015 de fortes recettes exceptionnelles de 142,5 milliards de FCFA due à la cession des licences 3G et 4G. Les recettes hors pétrole, dons compris, se sont ainsi établies à 2 359,4 milliards de FCFA en 2016. Le taux de pression fiscale (recettes fiscales hors pétrole/ PIB non pétrolier) s’est, quant à lui, établi à 13,4% en 2016 contre 14% en 2015. Ce taux reste inférieur au seuil communautaire de 17%, traduisant ainsi le potentiel des marges restantes en matière d’élargissement de l’assiette fiscale. Les dépenses budgétaires totales ont été en hausse de 16,9% et se sont situées à 3 994 milliards de FCFA contre 3 415,9 milliards de francs CFA à fin 2015. Cette hausse des dépenses a été aussi bien le fait de l’augmentation des dépenses courantes (8,4 %) que des dépenses en capital (35,2%). Les dépenses en capital sur financement extérieur ont cru juste de 0,3% par rapport à leur niveau de 2016. Les dépenses en capital sur financement intérieur, quant à elles, ont cru de 63,6% pour se situer à 982 milliards de FCFA contre 600,1 milliards de FCFA en 2015. Le ratio masse salariale rapportée aux recettes fiscales s’est située à 39,5% en 2016 contre 38% en 2015. Il se situe ainsi au dessus du seuil communautaire de 35%. Celui de la masse salariale rapportée aux recettes budgétaires totales (hors dons) s’est établi à 33,1% en 2016 contre 29,6% en 2015. Certaines mesures envisagées afin de contenir la masse salariale sont à saluer, en l’occurrence le contrôle et la suspension du fichier solde de tous les personnels ayant plus d’un matricule et la conduite d’une opération de « comptage physique » des personnels du fichier solde. Elle exhorte par ailleurs de ne pas recourir de préférence à, où si c’est le cas de bien circonscrire dans le temps, toute mesure pouvant impacter à la baisse la rémunération des agents de l’Etat, dans l’optique de ne pas introduire davantage de laxisme dans la fonction publique compte tenu d’une loi microéconomique stipulant que tout individu égalise sa productivité marginale de travail au taux de salaire. La solution durable au problème de la masse salariale serait la maîtrise de l’évolution de l’effectif de la fonction publique dans le temps. Il conviendrait également de procéder à un redéploiement de l’effectif existant en fonction des compétences, des services en surplus de personnel au regard de leurs missions aux services se retrouvant dans le besoin. Comme résultante de l’exécution des finances publiques en 2016, le solde budgétaire de base (en se servant des informations afférentes à son calcul fournies par le Cameroun et retraitées par la Commission de la CEMAC) s’est situé à -2,8% du PIB en 2016.

En outre, le Solde budgétaire de référence, sur lequel sera évalué dès l’année 2018 l’état de conformité au critère sur la viabilité budgétaire, s’est situé à -5,5% du PIB en 2016 contre -1,6% du PIB en 2015. La norme communautaire voudrait que ce solde soit supérieur ou égal à -1,5% du PIB.

En outre, il est à saluer les initiatives déjà prises par les Autorités nationales pour le renforcement des capacités des acteurs nationaux sur le nouveau dispositif de surveillance

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multilatérale en zone CEMAC, notamment l’Atelier y relatif organisé à Ebolowa les 1er et 02 juillet 2016, et animés par la Commission de la CEMAC et la BEAC. La première mesure pour se hisser sur la trajectoire devant conduire au respect du nouveau critère sur la viabilité budgétaire est l’ajustement. Toutefois, l’ajustement budgétaire devrait être graduel, ordonné et soutenu.

Sur ce point, il est à saluer la conclusion en fin juin 2017 par le Cameroun d’un Programme Economique et Financier avec le FMI au titre de la Facilité Elargie de Crédit, couvrant la période 2017 – 2019, et visant à rétablir la viabilité budgétaire et extérieure du Cameroun et à jeter les bases d’une croissance équitable et durable.

Les politiques visant l’intégration régionale devront être également renforcées vu leur potentiel de contribution à la croissance.

1.4 Balance des paiements

S’agissant des échanges avec l’extérieur, le déficit de la Balance courante s’est légèrement résorbé pour se situer à 3,7% du PIB en 2016 contre 4,1% du PIB en 2015. Cette baisse de tension observée au niveau du solde courant a été tirée par une évolution positive du déficit de la balance commerciale en raison de la baisse de la valeur des exportations moins accentuée que celle de la valeur des importations.

La baisse des importations enregistrée en 2016 pourrait être du fait des anticipations des opérateurs économiques au vu de la conjoncture économique morose en zone CEMAC. Ces anticipations se sont soldées par la constitution des dépôts à l’extérieur. Comme résultante, les mouvements enregistrés aux niveaux du compte de capital et du compte des opérations financières de la Balance des Paiement se sont traduites par des sorties nettes importantes de capitaux de l’ordre de 217,6 milliards de FCFA en 2016 contre les entrées nettes de capitaux de 1 226 milliards de FCFA en 2015. Comme résultat de toutes ces évolutions, le solde global de la balance des paiements est redevenu déficitaire en 2016. Il s’est situé à -836,4 milliards de FCFA contre un excédent de 483 milliards de francs CFA en 2015. Il a été entièrement couvert par la variation des réserves officielles.

Pour ce qui est de la dette publique, l’encours s’est situé à fin 2016 à 5 189 milliards de FCFA contre 4722 milliards de Francs CFA en 2015. Il se situe ainsi à 29,7% du PIB contre 28,1% du PIB en 2015 et 22,8 % du PIB en 2014, soit une augmentation de 1,6 points de base par rapport à son niveau de 2015 et de 6,9 points de base par rapport à son niveau en 2014. Il est composé de 80,1% de dette extérieure et 19,1% de dette intérieure. Cette composition du stock de la dette publique s’est écarté par rapport à 2015 de l’objectif fixé dans la Stratégie Nationale de Gestion de la Dette Publique, consistant à porter la part de la dette publique intérieure à 30% de l’encours total de la dette publique. Le service de la dette a connu une très forte augmentation par rapport à 2015. Il s’est établi en 2016 à 744,6 milliards de FCFA, soit une variation relative de 75,6% par rapport à son niveau de 424 milliards de FCFA en 2015. Les intérêts payés sur la dette ont connu une hausse de 148,2% en 2016 pour se situer à 174,7 milliards de FCFA contre 70,4 milliards de FCFA en 2015, portées notamment par le paiement de la première tranche d’intérêt de 38,9 milliards sur l’eurobond de 2015. Le service de la dette en 2016 représente ainsi 26,2% de l’ensemble des recettes budgétaires totales (hors dons) contre 13,8% en 2015.

Par ailleurs, l’attention des Autorités est attirée sur l’accélération de la dette du Cameroun qui est de plus en plus non concessionnelle. Toutefois, la prise en compte de cette préoccupation par la Facilité Elargie de Crédit est à saluer. Cette situation est d’autant plus préoccupante du fait que l’analyse de la viabilité de la dette publique du Cameroun faite par le FMI et la Banque Mondiale le situe à un risque de surendettement élevé, intervenu juste à l’espace de trois ans après avoir été à un risque de

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surendettement modéré. Aussi, le dernier classement du Cameroun au CPIA de la Banque Mondiale le situe au niveau des pays à capacités institutionnelles faibles.

1.5 Situation monétaire

L’évolution des agrégats monétaires du Cameroun en 2016 s’est caractérisée par par une forte hausse du crédit intérieur (41,6%) et une croissance de la masse monétaire de 5,3% suivant le rythme de l’activité économique. Ainsi, l’augmentation considérable du crédit intérieur due à l’explosion de la hausse des créances nettes sur l’Etat de 120% s’est traduite par une baisse accrue des Avoirs Extérieurs Nets de l’ordre de 31,9%.

En outre, le crédit à l’économie n’a cru que de 6,7%. Comme résultante de l’évolution de tous ces agrégats monétaires, le taux de couverture extérieure de la monnaie s’est situé à 73,6% contre 86,8% en 2015. Les réserves officielles en termes de couverture en mois d’importations se sont établies à 3,7 contre 4,9 en 2015.

1.7 Perspectives pour 2017

Pour ce qui est des perspectives macroéconomiques pour 2017 et 2018, la croissance ralentirait pour se situer à 3,8% en 2017 avant de s’affermir à 4,3% en 2018.Elle resterait tirée vers le bas, suivant les projections de la production des hydrocarbures pour 2017 et 2018 révisées par la SNH en juin 2017, par la baisse de la production pétrolière de 13,9% en 2017 et de 8,5% en 2018 en dépit de l’augmentation de la production gazière de 54,5% en 2017 et de 286,5% en 2018.

Le secteur hors pétrole, qui connaîtrait une fois de plus un ralentissement de sa croissance (4,6%), contribuerait pour 4,4 points à la croissance globale en 2017.

Par ailleurs, les branches agriculture vivrière et Industrie hormis l’extraction de pétrole doperont la croissance avec des contributions respectives à la croissance de 1,1 point et 0,8 point. S’agissant de l’exécution des finances publiques, elle se solderait en 2017 par un déficit base engagement, hors dons, de -3,7% du PIB porté par le Programme Economique et Financier du Cameroun avec le FMI au titre de la Facilité Elargie de Crédit. Elle serait caractérisée par une baisse des dépenses publiques totales de 6,5% marquée par les baisses des dépenses courantes et de capital respectivement de 7,5% et 10%.

Le ratio de la masse salariale rapportée aux recettes fiscales croitrait légèrement pour se situer à 43%. Le taux de pression fiscale baisserait une fois de plus pour s’établir à 12,3%. Le Solde budgétaire de référence s’établirait en 2017 à -3,1% du PIB. Pour ce qui est du secteur extérieur, le déficit du compte courant hors dons repartirait légèrement à la hausse pour s’établir à 5,1% du PIB. Toutefois, quelques risques pèsent sur ces perspectives, notamment :

-! le risque d’une baisse plus marquée du cours du baril de pétrole ; -! la crise dans le Golfe ayant entraîné une turbulence dans les marchés financiers; -! le risque d’une reprise timide du rythme de la demande dans les pays émergents,

particulièrement la Chine ; -! le risque d’une intensification des dépenses sécuritaires ; -! le risque d’une forte tension sur le déficit budgétaire en période d’années pré-

électorales et électorales ;

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-! le risque d’une détérioration de la gouvernance dans les sociétés et entreprises publiques pouvant impacter négativement la production et la mobilisation des recettes fiscales.

1.8 Situation sociale

En dépit de quelques progrès enregistrés ces dernières années dans le secteur social en matière notamment d’amélioration du taux de scolarisation, de couverture de la sécurité sociale, des taux de prévalence du paludisme et du VIH/SIDA et du taux de pénétration de la numérique, la récente évaluation de la mise en œuvre du DSCE indique bon d’efforts encore à consentir en termes d’amélioration des indicateurs sociaux.

Comme déjà sus mentionné, le taux de pauvreté enregistré en 2014 reste très en deçà de l’objectif consigné dans le DSCE. En outre, le taux de sous-emploi s’écarte complètement de l’objectif y afférent. Dans le domaine de la santé, bien que bon nombre de progrès ont été enregistrés, l’évaluation montre qu’il y a encore beaucoup d’efforts à consentir pour le renforcement de la demande effective en soins de santé de qualité. Il convient toutefois de relever que la conception et la mise en place de la « Couverture Santé Universelle » a connu une avancée avec la définition de l’architecture camerounaise centrée sur un régime contributif obligatoire, avec un Fonds national de mise en commun, des démembrements régionaux et un système de contractualisation avec les prestataires de soins.

Pour ce qui est du secteur de l’éducation, le taux d’achèvement dans le cycle primaire est passé de 73% en 2012 à 76% au cours l’année scolaire 2015-2016. Malgré cette évolution positive, le système éducatif connaît encore quelques goulots d’étranglement liés à la gestion centralisée et à l’insuffisance de participation des parties prenantes.

2. CENTRAFRIQUE

L’économie de la République Centrafricaine continue de se redresser progressivement. En 2016, l’activité économique a été marquée par une croissance de 4,5%, soutenue par l’ensemble des secteurs, une amélioration dans la gestion des finances publiques, un redressement des comptes extérieurs et une consolidation de la situation monétaire. L’inflation n’a pas été contenue en dessous du seuil communautaire. Tous ces efforts ont été réalisés dans un contexte d’instabilité persistante dans certaines zones de l’arrière-pays.

2.1 Secteur réel

En 2016, la croissance économique réelle s’est établie à 4,5 % contre 4,8 % une année plus tôt, soutenue par les activités dans les secteurs primaire, secondaire et tertiaire, avec un regain d’activités observées principalement dans la ville de Bangui et la sécurisation du corridor Douala-Bangui, principale voix d’approvisionnement en marchandises. Le graphique ci-contre montre qu’avant la crise de 2013 qui a pratiquement plongé le pays dans le chao, la structure de l’économie était structurellement soutenue par le secteur primaire. Ce secteur comporte outre la production de l’or et du diamant, la sylviculture et l’agriculture vivrière et d’exportation. Depuis plus de 2 décennies, cette structure n’a fondamentalement pas été modifiée, malgré la volonté des Autorités de diversifier l’économie. La contribution du secteur secondaire n’a quasiment pas évolué depuis fort longtemps. Pour ce qui est du secteur tertiaire, son évolution dans le temps est le reflet du développement des infrastructures de transport, de l’hôtellerie et des services administratifs.

Les Autorités doivent mettre l’accent sur les mesures structurelles visant à transformer l’économie. Ces mesures devraient permettre de procéder à la première transformation des

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produits de base avant leur exportation. L’objectif étant d’augmenter la contribution du secteur secondaire.

Pour l’année 2016, le secteur primaire a contribué à hauteur de 1,5 point à la croissance du fait de la reprise des activités dans l’agriculture (+1,2 point) et dans le secteur extractif avec la levée partielle de la suspension au processus de Kimberley. La performance observée dans le secteur agricole s’explique par la reprise et la réorganisation des activités agricoles dans presque toutes les préfectures du pays.

La branche sylviculture a apporté une contribution de 0,1 point à la croissance du fait de l’amélioration progressive de la situation sécuritaire dans le pays depuis 2016, et de la reprise des activités d’exploitation avec l’octroi de nouveau permis et l’accroissement de la demande extérieure.

Dans la branche extractive, la production minière a connu une légère hausse, en réponse à la volonté des Autorités d’inciter les acteurs au retour à la chaîne légale de valeur par des mesures fiscales incitatives, mais aussi avec des mesures spéciales pour renforcer la traçabilité des mines (or et diamant). A cela, il faut ajouter l’impact du retour progressif au processus de Kimberley. Le secteur secondaire a contribué à hauteur de 0,7 point à la croissance, en liaison avec la reprise des activités dans les industries manufacturières. Le renforcement du dispositif sécuritaire pour les convoyages de véhicules a permis d’assurer un approvisionnement adéquat en matières premières, et en énergie électrique. La branche eau & électricité et la branche des BTP ont contribué respectivement pour 0,1 point et 0,2 point à la croissance.

Le secteur tertiaire, tiré par la branche commerce (+0,4 point) et les autres services, a été le moteur de la croissance en 2016, avec une contribution de 1,5 point, en raison du retour progressif de la sécurité avec la présence des forces multinationales, et de la reprise de la coopération avec la communauté internationale.

Du côté de la demande, la croissance a été beaucoup plus soutenue par la demande intérieure (+3,9 points). La forte contribution de la demande intérieure est imputable à la consommation publique et privée, en liaison avec la poursuite des différents programmes et projets en cours dans le pays en vue de la normalisation de la situation socioéconomique.

2.2 Prix

Sur le front des prix à la consommation, les pressions inflationnistes ont progressé de 3,8 % en moyenne annuelle en 2016 contre +2 % en 2015, en raison de l’augmentation de la demande de produits vivriers face à une offre encore insuffisante, malgré le retour des

!40,0%

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2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017

Evolution6de6la6croissance6en6RCA

Secteur6primaire Secteur6secondaire Secteur6tertiaire PIB6A6PRIX6CONSTANTS6

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populations dans les zones rurales de production et la réhabilitation progressive des circuits d’approvisionnement des principales villes du pays.

2.3 Finances publiques

Les efforts d’assainissement de la gestion des finances publiques en 2016, par le renforcement de la mobilisation des recettes et la maîtrise des dépenses, ont permis de réduire les déficits des différents soldes budgétaires. Les recettes budgétaires totales hors dons ont progressé de 27,7% en 2016 pour se fixer à 84,9 milliards en 2016, en liaison avec l’augmentation de 32 % des recettes fiscales, à 80,4 milliards contre 60,9 milliards en 2015, alors que les recettes non fiscales ont reculé à 4,5 milliards contre 5,6 milliards en 2015. L’augmentation des recettes internes provient essentiellement du redémarrage des activités dans le domaine de l’exploitation forestière et de la vente des minerais. Il faut aussi noter la réouverture progressive des centres de collecte d’impôts dans certaines préfectures à l’intérieur du pays. il faut noter que les dons constituent une part importante du financement du budget de l’Etat. En 2016 les dons ont représenté 6,2% du PIB, et sur la période 2010 à 2016 ils ont représenté en moyenne 5,5% du PIB. Pour leur part, les dépenses ont reculé de 6,7% à 130,8 milliards en 2016, suite à une forte contraction des dépenses en capital, alors que les dépenses courantes ont légèrement augmenté. En effet, les dépenses d’investissements ont baissé de 27,4% à 31,8 milliards.

Au total, les recettes ont représenté 8,9% du PIB en 2016 et les dépenses 13,8% du PIB, entraînant une réduction du déficit du solde budgétaire de base à 4,8% du PIB contre 7,9% en 2015. En définitive, la gestion des finances publiques s’est traduite par un déficit budgétaire, base engagements, hors dons, de 45,9 milliards contre 73,7 milliards en 2015. En tenant compte de l’amortissement de la dette extérieure de 8,6 milliards, de la variation des arriérés intérieurs de 8,1 milliards, du financement intérieur bancaire de 13,8 milliards, le besoin de financement global de l’État s’est fixé 76,4 milliards. Il a été financé par les dons de 58,9 milliards, des tirages de 8,4 milliards, de la variation des arriérés extérieurs de 8,6 milliards et du système non bancaire de 0,6 milliards.

2.4 Balance des paiements

En 2016, le déficit du solde du compte extérieur courant, dons officiels exclus, s’est résorbé, revenant à 3,4 % du PIB contre 16 % du PIB en 2015, imputable aux évolutions enregistrées par toutes ses composantes.

En effet, le déficit du commerce extérieur s’est replié à 121,6 milliards contre 154,7 milliards en 2015, suite au recul des importations de biens et services alors que les exportations ont légèrement augmenté en 2016. Le déficit de la balance des services s’est réduit à 44,5 milliards contre 58,3 milliards en 2015, en liaison avec l’évolution du déficit des services de fret. L’excédent du solde des transferts courants a également baissé à 135,4 milliards contre 130,1 milliards en 2015, en liaison avec l’évolution des appuis extérieurs mobilisés. L’excédent du compte de capital et d’opérations financières a fortement diminué.

En définitive, la balance globale des paiements s’est traduite par un excédent de 3 milliards en 2016. Cet excédent a servi à reconstituer les réserves officielles.

Du côté de la dette publique, le ratio du stock de la dette extérieure est passé de 33,4 % du PIB en 2015 à 33,8 % en 2016. Par contre, les ratios du service de la dette par rapport aux exportations de biens et services a augmenté à 9,2% en 2016 contre 8,6% alors le service de la dette par rapport aux recettes budgétaires est revenu 14,4 % contre 15,5 en 2015.

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2.5!Situation monétaire

Au 31 décembre 2016, la situation monétaire de la Centrafrique a été caractérisée par une progression des avoirs extérieurs nets, un redressement des crédits à l’économie et une augmentation du taux de couverture extérieure de la monnaie. En effet, les avoirs extérieurs nets ont atteint 54,6 milliards à fin décembre 2016 contre 42,2 milliards, une année auparavant, soit une progression de 29,2 %. En conséquence, le taux de couverture extérieure de la monnaie est ressorti à 80,2 % contre 76,8 % à fin décembre 2015.

Quant aux crédits à l’économie, ils sont en hausse de 13,6 % s’établissant à 135,9 milliards au 31 décembre 2016, en rapport avec l’évolution de l’économie nationale. En contrepartie de toutes ces évolutions, la masse monétaire s’est chiffrée à 273,7 milliards contre 257 milliards au 31 décembre 2015, en augmentation de 6,5 %.

2.6!Situation sociale

La Centrafrique a connu depuis 2013 un conflit qui a conduit à la destruction et au pillage des établissements publics de santé, d’éducation et d’autres services sociaux. En 2016, le Gouvernement, accompagné par les partenaires techniques et financiers a poursuivi ses efforts dans le cadre de la réhabilitation des infrastructures socioéconomiques de base, en particulier les écoles, les marchés, les formations sanitaires, les institutions de micro finance.

Le Gouvernement a accompagné les déplacés internes pour le retour dans leurs maisons ou dans les familles d’accueil. Le Gouvernement a poursuivi avec efficacité la vaste campagne de distribution des moustiquaires imprégnées à l’ensemble des ménages de Bangui. Les partenaires financiers ont intensifié les efforts de financement des petits projets à haute intensité de main d’œuvre afin d’injecter les petits revenus dans les ménages Une enquête légère réalisée par l’Institut Centrafricain des Statistiques et des Etudes Economiques et Sociales (ICASEES) a indiqué une faible amélioration des indicateurs sociaux.

2.7 Perspectives pour 2017

Les perspectives macroéconomiques de la Centrafrique sont tributaires de la consolidation de la mise en place des nouvelles institutions (Présidence, Gouvernement, Assemblée Nationale, etc.).

Les hypothèses retenues pour 2017 sont (i) une hausse des exportations des principaux produits, à savoir le coton (+155,2 à 2 mille tonnes), le bois (+5,4 % à 196,6 mille m3) et de l’or (+57,5 % à 57,4 kg), et (ii) une reprise des exportations de diamants à 62,2 milliers de carats avec la levée progressive de l’embargo et la réintégration progressive au processus de Kimberley. Ainsi, la situation macroéconomique en 2017 se caractériserait par une croissance du PIB réel à 4,6 % en relation avec le dynamisme du secteur primaire principalement de l’agriculture et des activités du secteur tertiaire.

Ces résultats seraient possibles grâce à (i) l’entrée en production de deux nouveaux champs (Centra-Bois et Rougier) pour l’exploitation de bois, (ii) la relance des activités de la filière coton ; (iii) la reprise des exportations de diamant ; (iv) la légère progression de la production d’électricité.

Sur le front des prix, les pressions inflationnistes seraient en léger repli avec un taux d’inflation qui se situerait à +3,3 %, en raison de la réhabilitation des circuits d’approvisionnement des principales villes du pays avec la persistance des poches d’insécurité dans certaines zones du pays.

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Le déficit budgétaire, base engagements, hors dons, se détériorerait davantage à 6,2 % du PIB en 2017 contre 4,8 % du PIB en 2016. Du côté des comptes extérieurs, le déficit du solde extérieur courant (hors dons officiels) se dégraderait à 10,3 % du PIB en 2017 contre 3,4 % du PIB un an plus tôt, en relation principalement avec le fort déficit prévisible de la balance commerciale des biens et services.

Sur le plan monétaire, le taux de couverture extérieure de la monnaie reviendrait à 78,9 % à fin décembre 2017 contre 80,2% à fin décembre 2016. Il résulterait de ces évolutions une croissance de 9,4 % de la masse monétaire au 31 décembre 2017.

3. CONGO

Le ralentissement de la croissance économique observé depuis le début de la crise s’est poursuivi en 2016 pour plonger la République du Congo dans la récession. Les comptes publics et les comptes extérieurs courant se sont dégradés (en liaison avec la baisse prononcée de la production et des recettes pétrolières). La situation monétaire a subi les contres coup de cette récession économique, dans un contexte de tension inflationniste.

3.1 Secteur réel

En 2016, l’activité économique a enregistré une croissance négative de 2,7% contre une croissance positive de 2,6% en 2015. Cette évolution a résulté des contre-performances concomitamment observées dans le secteur hors pétrole (-2,9%) et dans le secteur pétrolier (-1,8%). Depuis le début de la crise en 2014, la croissance du secteur non-pétrolier continue de reculer. Ce recul de la croissance du secteur non-pétrolier s’explique par le ralentissement observé dans quasiment toutes les branches des secteurs secondaire et tertiaire.

Le recul de la croissance en 2016 est imputable principalement aux contre-performances des secteurs secondaire et tertiaire qui ont enregistré de mauvais résultats. En effet, le secteur secondaire a contribué à hauteur de -1,8 point à la croissance en 2016. Cette contre-performance est imputable à la baisse de la production de la branche industries manufacturières (-1,2 point), au ralentissement des activités de la branche « bâtiment et travaux publics » (-0,6 point) et dans une moindre mesure à la baisse de la production de la branche « eau et électricité » (-0,1 point). Avec la baisse des ressources de l’État, les entreprises du secteur des BTP ont accusé une baisse des commandes de la part de celui-ci et

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aussi un retard dans le paiement des travaux déjà en cours. Certains projets de construction d’infrastructures ont été suspendus ou ralenti. Les activités de la sous-branche « transports et télécommunication » (-0,7 point), de la branche « commerce, restaurants et hôtels » (-0,6 point) et de la branche « autres services » (assurances, banques, etc.) (-0,4 point) ont plombé la performance du secteur tertiaire. Cette situation fait suite à la baisse des prestations des activités de sous-traitance dans le domaine de l’exploitation pétrolière. Par ailleurs, l’important dégraissage du carnet de commandes en lien avec l’investissement public a également contrarié la croissance. Quant au secteur primaire, seul secteur ayant enregistré une contribution positive à la croissance de 0,5 point, il a été soutenu par les branches de l’agriculture vivrière et de la sylviculture. En effet, le secteur agricole a connu une augmentation de la production vivrière, notamment du maïs et du manioc. La culture du maïs, particulièrement dans la vallée du Niari, a connu une extension des surfaces cultivées. Dans le même temps, les cultures industrielles ont pris de l’envol, avec la poursuite de l’extension de la culture du palmier à huile dans les Départements de la Cuvette et de la Sangha.

Du côté de la demande, la récession économique s’explique principalement par le recul de la consommation privée (-13,2 points) et des exportations nettes des biens et services non-facteurs (-23 points).

3.2 Prix

Au niveau des prix à la consommation, les pressions inflationnistes sont restées relativement élevées en 2016. L’inflation s’est situé à 3,6 % en moyenne annuelle en 2016 contre 2,7 % une année auparavant. Cette évolution est liée à la persistance de l’insécurité dans la Région du Pool et sur les principales voies d’accès liant Brazzaville à Pointe-Noire.

3.3 Finances publiques

Le budget réajusté de l’exercice 2016 de l’État congolais a été exécuté dans un contexte marqué par la baisse des cours du pétrole. Cette exécution budgétaire s’est soldée par un déficit budgétaire, base engagement, hors dons de 21,4% du PIB, en raison principalement de la baisse des recettes pétrolières.

Evolution des ratios des recettes et des dépenses par rapport au PIB

Le graphique ci-dessus montre la détérioration continue du ratio des recettes totales sur le PIB depuis le début de la crise, alors que celui des dépenses a continué de progresser. Cela montre également le caractère pro-cyclique de la gestion des finances publiques au Congo. Les

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surplus observés sur la période 2010 à 2013 ont été immédiatement absorbés par la crise. C’est en 2017 qu’un ajustement des dépenses se présente. Pour l’année 2016, es recettes budgétaires totales ont accusé une baisse de 14,1% à 1 246,9 milliards et ont représenté 26,1% du PIB contre 27,3% du PIB en 2015. Les recettes pétrolières ont enregistré une baisse de 23,8 % à 418,9 milliards contre 550 milliards en 2015 en liaison avec les effets conjugués de la baisse du cours du baril du pétrole et de la production de pétrole. Les recettes non pétrolières ont baissé de 8,2% à 828 milliards contre 902 milliards une année plutôt. Les dépenses budgétaires ont atteint 2 269,1 milliards en 2016 contre 2 441,5 milliards une année plus tôt, soit en baisse de 7,1 %, en liaison avec une forte contraction des dépenses en capital de 27,6%. Les dépenses budgétaires se composent de 1 527 milliards de dépenses courantes et de 742,1 milliards de dépenses en capital. Les dépenses courantes ont subi une légère hausse de 7,9% en relation avec l’augmentation de la masse salariale et des dépenses en biens et services. Le solde budgétaire, base engagements, hors dons est ressorti déficitaire de 21,4 % du PIB à 1022,2 milliards contre 989,5 milliards en 2015. Tenant compte de l’apurement des arriérés intérieurs de 78 milliards et du paiement de l’amortissement de la dette extérieure de 210 milliards, le besoin de financement de l’État s’est établi à 1 310,2 milliards. Il a été couvert par les dons de 40,4 milliards, les prêts projets de 271,6 milliards, des prêts aux pays étrangers de 14,9 milliards, le financement du système bancaire et non bancaire de 927,7 milliards avec une accumulation des arriérés extérieurs de 55,6 milliards.

3.4 Balance des paiements

Le déficit du compte des transactions courantes s’est davantage creusé, passant de 47% du PIB en 2015 à 68,7% du PIB en 2016 en liaison avec essentiellement la détérioration des balances du commerce extérieur et des services. De 2013 à 2016, le déficit du compte courant s’est aggravé de 53,6 points et dans le même temps le déficit budgétaire c’est aggravé de 27,1 points. Cela traduit les difficultés éprouvées par le Gouvernement pour convaincre sur sa capacité à réduire les niveaux pour rétablir les grands équilibres macroéconomiques.

Le solde négatif de la balance commerciale de 351,5 milliards en 2015 s’est aggravé à 1000 milliards en 2016, principalement suite à un fort repli des exportations qui se sont fixées à 2245,7 milliards en 2016 contre 2779,4 milliards en 2015 (-19,2 %) sous l’effet conjugué de la baisse des cours mondiaux du baril du pétrole brut ainsi que de la production. Quant aux importations, elles ont été en hausse de 3,7% à 3245,7 milliards en 2016 contre 3130,9 milliards une année plus tôt. Le solde négatif de la balance des services s’est davantage détérioré pour atteindre 1812,9 milliards en 2016 contre 1622,1 milliards en 2015. Cependant, le déficit de la balance des revenus s’est réduit à 512 milliards contre 565,6 milliards en 2015.

L’excédent du compte de capital et des opérations financières a augmenté pour se fixer à 2077,5 milliards en 2016 contre 1 169,6 milliards un an plus tôt.

En définitive, le déficit global de la balance des paiements a reculé à 935,7 milliards en 2016 contre 1 327,5 milliards en 2015. Ce déficit a été couvert par la variation des réserves officielles et les financements exceptionnels.

3.5 Situation monétaire

A fin décembre 2016, la situation monétaire du Congo a été caractérisée par une chute des avoirs extérieurs nets, une augmentation du crédit intérieur, une diminution de la masse

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monétaire et un fort recul du taux de couverture extérieure de la monnaie.

En effet, les avoirs extérieurs nets ont chuté de 70,1 % revenant à 461,4 milliards à fin décembre 2016, suite à la chute de la position extérieure nette des Autorités Monétaires de 69,1 % à 393,4 milliards en 2016. Cette évolution est liée notamment à la baisse des recettes d’exportation de pétrole brut suite au repli de son cours international conjugué à la baisse de sa production nationale. En conséquence, le taux de couverture extérieure de la monnaie a reculé à 43,9 % au 31 décembre 2016.

S’agissant des créances nettes sur l’Etat, elles ont enregistré une forte progression de 455,5 % à 505,6 milliards en 2016 du fait de l’effondrement des recettes pétrolières.

Quant aux crédits à l’économie, ils ont enregistré une croissance de 8,7 % à 1 238,8 milliards au 31 décembre 2016, liée essentiellement à l’augmentation des crédits à court et moyen termes. Reflétant toutes ces évolutions contrastées, la masse monétaire s’est réduite de 15,4 % pour s’établir à 1 971,8 milliards au 31 décembre 2016.

3.6 Situation sociale

La situation sociale s’est dégradée en raison du conflit post électoral et de la baisse drastique des recettes pétrolières ayant occasionné le retard dans le payement des créances sur l’Etat. Cependant, le Gouvernement a poursuivi la mise en œuvre du PND avec les actions fortes en direction du secteur social pour réduire la pauvreté monétaire, éradiquer la faim et la malnutrition et promouvoir le développement social. Il a également œuvré dans le cadre du renforcement des ressources humaines au niveau des grappes (formation qualifiante) considérées comme levier principal devant permettre au Congo de réaliser son ambition d’émergence économique. En effet la stratégie de diversification économique par « grappes » d’activités, suppose une disponibilité de main d’œuvre compétente et qualifiée apte à assumer les exigences de développement des grappes sélectionnées.

3.7 Perspectives pour 2017

Les perspectives macroéconomiques pour l’année 2017 s’annoncent moins favorables. En effet, les mauvaises performances économiques observées en 2016 se poursuivraient en 2017, malgré le rebond de la production pétrolière. Le taux de croissance économique pour l’année 2017 est estimé à -1,3% en liaison avec le fort repli de l’activité dans le secteur hors pétrole.

Selon l’Institut National de la Statistique (INS), les tensions inflationnistes ont beaucoup baissé au cours des deux premiers trimestres de l’année 2017. Les prévisions tablent sur une inflation en fin d’année 2017 à 1,5% bien en dessous du seuil communautaire. Au niveau des finances publiques, l’exécution du budget 2017 demeure soumise aux risques liés notamment : i) au faible niveau de réalisation des recettes budgétaires, dans un contexte de morosité de l’activité économique ; ii) aux difficultés de maîtriser les dépenses publiques face aux pressions des divers secteurs économiques et partenaires sociaux; iii) à l’accumulation de nouveaux arriérés de paiement sur la dette intérieure qui affaiblirait davantage les performances du secteur hors pétrole ; et iv) à la mise en œuvre tardive des réformes structurelles et des grands projets structurants, du fait de la réduction des capacités financières de l’État. Les recettes seraient en baisse, et la politique de restriction budgétaire voulue par les Autorités face à la crise économique conduirait à de fortes diminutions des dépenses courantes. Le déficit du solde budgétaire, base engagement, hors dons, se réduirait pour se situer à 7,7% du PIB contre 21,4 % en 2016.

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Sur le plan des échanges extérieurs, les évolutions attendues du contexte économique international et de la situation économique nationale se traduiraient par une diminution du déficit extérieur courant, hors dons à 18,8 % du PIB en 2017 contre 68,9 % du PIB une année plus tôt. Compte tenu des évolutions de la situation macroéconomique, la situation monétaire se caractériserait en 2017 par une baisse des avoirs extérieurs nets, une augmentation des crédits à l’économie et une baisse de la masse monétaire. Le taux de couverture extérieure de la monnaie se fixerait à 39% contre 43,9 % en 2016. Ces perspectives macroéconomiques restent tributaires de la conclusion entre les Autorités nationales et le FMI d’un programme de redressement économique.

4. GABON

La zone CEMAC fait face depuis plus de deux ans à de profonds déséquilibres macroéconomiques nés de l’effondrement des prix du pétrole et de la baisse concomitante des réserves de change. Cette situation a affaibli l’économie gabonaise, qui s’est caractérisée en 2016 par un ralentissement de la croissance économique, une détérioration des comptes publics et extérieurs, ainsi que par une dégradation de la situation monétaire dans un contexte de maîtrise des tensions inflationnistes. Quant aux perspectives pour 2017, elles demeurent tributaires de l’environnement économique international, notamment l’évolution des cours des matières premières. Cependant, l’accord conclu avec le FM sur la base du Programme de Relance de l’Economie devrait permettre d’apporter un certain soulagement à l’activité économique et de mieux structurer les efforts d’ajustement en vue de la sortie de la crise.

4.1 Secteur réel

En 2016, la croissance de l’économie gabonaise a connu un net ralentissement par rapport à 2015, en liaison notamment avec le maintien à un niveau bas des cours des matières premières, et la contraction des activités des secteurs pétrolier et minier. Au total, la croissance du produit intérieur brut s’est située en terme réel à 2,1 % en 2016 contre 3,9 % en 2015. Le secteur hors pétrole a, pour sa part, contribué à la croissance pour 2,9% alors que le secteur pétrolier a tiré la croissance vers le bas (-0,9 point de contribution). Du côté de l’offre, à l’exception du secteur primaire, les activités dans les deux autres secteurs (secondaire et tertiaire) ont progressé. Dans le secteur primaire, la croissance s’est repliée du fait de la contreperformance des secteurs pétrolier et minier. Le secteur de l’extraction pétrolière a enregistré une croissance de -4,2 % soit une contribution de -0,9 point à la croissance. Au Gabon, la plupart des champs pétroliers sont matures et ont atteint leur seuil de rendement par rapport au niveau des prix actuellement observés sur le marché. Au vu des niveaux des cours du baril sur le marché international, les techniques d’extraction nécessaires pour optimiser la production s’avèrent trop couteuses et donc peu rentables. Les investissements se sont donc fortement réduits dans ce secteur.

Quant à l’activité minière, sa contre-performance s’explique par la baisse de la production de la COMILOG résultant de la faiblesse des prix sur le marché international ayant entrainé une suspension de la production pendant quatre semaines au mois de mars 2016. Les autres branches du secteur primaire enregistrent des contributions significatives. C’est le cas de la branche « agriculture, élevage et pêche » qui enregistre une contribution de 0,5 point à la croissance. La branche sylviculture n’an enregistré qu’une contribution de 0,1 point la croissance.

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Le secteur secondaire a eu une contribution de 0,6 point à la croissance en 2016, tirée principalement par la banche des industries manufacturières qui a enregistré une contribution de 0,2 point.

La banche des BTP a enregistré une contribution nulle, du fait du ralentissement de certains projets d’infrastructures en dépit de la poursuite des aménagements réalisés pour les préparatifs de la CAN 2017. Le secteur tertiaire a eu la contribution à la croissance la plus élevée, 1,8 point. Deux branches soutiennent l’activité dans ce secteur. Il s’agit des branches « autres services » avec 0,5 point et « transports et télécommunications » avec une contribution de 0,2 point. L’accroissement de l’activité des "autres services" s’explique par la hausse de la demande des services aux entreprises. La progression des activités dans la branche "transports et télécommunications" provient de la poursuite du déploiement des nouveaux produits sur le marché (4G, fibre optique) et du développement du réseau routier national.

Du côté de la demande, en 2016, la croissance du PIB a été tirée par la demande intérieure (+4,9 points de contribution à la croissance), soutenue simultanément par la consommation (+1,3 point) et l’investissement privé hors pétrole (+2,7 points). Les exportations nettes ont obéré la croissance de 2,9 points en fin 2016 du fait de la baisse simultanée des exportations de pétrole et des mines.

4.2 Prix

Le taux d’inflation, calculé à partir de l’indice des prix à la consommation, s’est situé en dessous de la norme communautaire. En effet, sur la base des données observées à fin décembre 2016, le taux d’inflation s’est situé à 2,1%. Cette maitrise de l’inflation a résulté, sur le plan international, de la baisse des prix du pétrole et des principaux produits de base et, sur le plan national, des efforts déployés à travers le maintien de la politique de « lutte contre la vie chère ».

4.3 Finances publiques

La gestion budgétaire de l’année 2016 s’est inscrite dans un environnement international, marqué par le maintien à un niveau bas du cours du baril du pétrole.

Dans ce contexte, les recettes budgétaires totales ont baissé de 13,4 % pour se situer 1555,3 milliards contre 1797,3 milliards en 2015. Cette baisse a été plus prononcée pour les recettes pétrolières (-29,9 %) s’étant établir à 423,2 milliards en 2016 contre 603,3 milliards en 2015. La baisse des recettes pétrolières, observée depuis 2013, est imputable dans un premier temps à la baisse de la production du pétrole brut observée depuis cette période, et dans un deuxième temps à la chute des cours du baril, observés depuis le dernier trimestre de l’année 2014. Le maintien à un niveau bas des cours du baril de pétrole n’augure d’aucune perspective d’amélioration des recettes budgétaires à moyen terme. Les recettes non pétrolières se sont établies à 1134,1 milliards contre 1194 milliards un an plutôt, soit une baisse de 5 %. Des efforts devraient se poursuivre pour stabiliser ou élargir l’assiette des impôts directs et indirects et améliorer le recouvrement des recettes non pétrolières. Les dépenses budgétaires se sont inscrites en hausse de 3,8 % pour se situer à 1973,3 milliards contre 1901,4 milliards en 2015. Les dépenses de personnel ont augmenté de 2,3% pour atteindre 730,9 milliards en 2016 du fait de l’accroissement de la solde permanente, en dépit de la diminution de la rémunération de la MONP et de la suspension du paiement de la Prime d’Incitation à la Performance (PIP). Les dépenses en biens et services ont augmenté de 4,4% en liaison avec les services liés aux préparatifs de la CAN 2017.

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Les dépenses réalisées au titre des transferts et subventions ont enregistré une diminution de 13% en liaison avec la baisse des transferts réalisés par l’Etat au bénéfice de la SOGARA. Le repli de la subvention à la SOGARA résulte non seulement de la suppression du soutien des prix des carburants à la pompe (hors pétrole lampant et gaz butane), mais aussi de la cessation du soutien à l’activité de raffinage.

Les dépenses d’investissement ont augmenté de 23,9 % pour se situer à 560,3 milliards en 2016 contre 452,1 milliards une année plutôt. Cette hausse est à mettre en relation avec la finalisation des travaux préparatoires à l’organisation de la CAN 2017 et la poursuite des grands projets d’investissements prioritaires.

Le solde budgétaire primaire excédentaire de 0,8 % du PIB en 2015 est devenu déficitaire en 2016, et s’est établi à -2,8 % du PIB. Le solde budgétaire de base est devenu déficitaire de 2,3 % du PIB en 2016 alors qu’il était excédentaire de 1 % du PIB en 2015. En définitive, le déficit global des finances publiques, hors dons, de 1,3% du PIB observé en 2015 s’est aggravé à 5,3 % du PIB en 2016 pour atteindre 421,9 milliards. En prenant en compte l’amortissement de la dette extérieure pour 244 milliards, la variation des arriérés de 133,3 milliards, le manque à recouvrer pour les autres placements de 29,6 milliards, le besoin de financement de l’État s’est fixé à 828,8 milliards. Il a été couvert par la mobilisation de ressources extérieures en l’occurrence les tirages des prêts projets de 239,2 milliards, et les ressources du système bancaire et non bancaire de 589,6 milliards.

4.4 Balance des paiements

Les soldes des principaux comptes de la balance des paiements du Gabon se sont davantage dégradés en 2016, toujours affectés par la faiblesse des ventes de pétrole. Les transactions courantes, transferts publics exclus, excédentaires en 2015 de 39,1 milliards (0,5 % du PIB) sont devenues déficitaires de 446,7 milliards (-5,6 % du PIB) en 2016, en raison principalement de la détérioration de la balance commerciale liée à la baisse de la valeur des exportations. L’excédent du solde de la balance commerciale de 1655,9 milliards en 2015 s’est réduit à 976,6 milliards en 2016, suite à la forte baisse des exportations. Le déficit de la balance des services s’est établi à 866 milliards en 2016. Le déficit de la balance des revenus s’est contracté à 410 milliards contre 591,6 milliards en 2015, en relation principalement avec la baisse des revenus des investissements.

En outre, le déficit des transferts courants s’est légèrement aggravé à 246,9 milliards en 2016 contre 244,8 milliards en 2015, en rapport avec l’évolution des transferts privés.

Le compte de capital et d’opérations financières déficitaire de 118,5 milliards en 2015 est devenu excédentaire de 94,5 milliards en liaison avec une augmentation des autres investissements, notamment les opérations à moins d’un an.

En définitive, le solde de la balance des paiements de l’État déficitaire de 206,1 milliards en 2015 s’est aggravé à 647,9 milliards en 2016. Ce déficit a été entièrement couvert par la variation des réserves officielles. S’agissant de la dette publique extérieure, elle a fortement progressé ces dernières années. Les évolutions des comptes extérieurs et des finances publiques ont conduit à une augmentation du ratio du stock de la dette extérieure par rapport au PIB à 33,5 % contre 32,4% en 2015 alors qu’elle n’était que de 15,7% en 2011-2012. Les ratios du service de la dette extérieure par rapport aux recettes budgétaires et par rapport aux exportations se sont dégradés, s’établissant respectivement à 24,2% et 13,2% en 2016 contre 21,8% et 11 % en 2015.

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4.5 Situation monétaire

La situation monétaire du Gabon à fin décembre 2016 s’est dégradée, caractérisée par une baisse des avoirs extérieurs nets, des crédits à l’économie et de la masse monétaire. Les créances nettes sur l’État ont connu une forte augmentation. Les avoirs extérieurs nets ont enregistré une baisse de 58,9 % pour se situer à 460,3 milliards en décembre 2016. Les créances nettes sur l’État se sont situées à 584,3 milliards en décembre 2016 contre 55,8 milliards un an plus tôt, soit en hausse de 947,7%. Les crédits à l’économie ont enregistré une baisse de 10,3% à 1169,1 milliards en 2016 contre 1304 milliards en 2015.

Comme conséquence de l’évolution de toutes ces contreparties, la masse monétaire s’est située à 2056,2 milliards à fin décembre 2016 contre 2245,1 milliards à fin décembre 2015, en baisse de 9 %. Le taux de couverture extérieur de la monnaie s’est situé à 55,7 % en 2016 contre 75,5% en 2015.

4.6 Situation sociale

Au Gabon, la situation sociale s’est caractérisée par les actions conjuguées du conflit post électoral et de la chute de prix des matières premières.

Néanmoins, le Gouvernement a poursuivi en 2016 la mise en œuvre des actions contenues dans le pacte social « la Stratégie d’Investissement Humain du Gabon » qu’il avait mis en place en 2015.

4.7 Perspectives pour 2017

Les perspectives de croissance pour 2017 demeurent tributaires du contexte actuel marqué principalement par l’évolution de l’environnement économique international, notamment l’évolution des cours des matières premières et de la demande des principaux partenaires commerciaux. Cependant, l’accord conclu avec le FMI devrait permettre d’apporter un certain soulagement à l’activité économique.

En 2017, le produit intérieur brut progresserait de 1,1 %. Cette croissance proviendrait des performances du secteur hors pétrole (+2,5 %) malgré le repli des activités du secteur pétrolier (-3,7%). Par secteur d’activité, la croissance économique de 2017 proviendrait beaucoup plus du secteur secondaire (+1 point). L’inflation se situerait à environ 2,5%, soit en dessous de la norme communautaire. La gestion des finances publiques se solderait par un déficit budgétaire, base engagements, hors dons de 1,6 % du PIB contre un déficit de 5,3% en 2016.

S’agissant des échanges extérieurs, le solde des transactions courantes, transferts publics exclus, déficitaire de 5,6 % en 2016 se résorberait pour se situer à -2,7% du PIB en 2017.

5. GUINÉE ÉQUATORIALE5

5 Il faut souligner que la disponibilité des comptes nationaux définitifs 2006-2013, ainsi que des comptes provisoires 2014 ont permis à la CEMAC et à la BEAC de redresser les projections de certains secteurs de production non couverts par le passé, notamment le secteur informel. La prise en compte de ce secteur, ainsi que l’adoption de la nouvelle année de base 2006 a conduit à la révision à la hausse du volume du Produit Intérieur Brut (PIB) de la Guinée Equatoriale.

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En 2016, l’économie équato-guinéenne a été caractérisée une nouvelle fois de plus par une récession, une dégradation des finances publiques, un léger redressement du solde du compte extérieur courant et une dégradation de la situation monétaire.

L’indice des prix à la consommation des ménages a connu un ralentissement de sa croissance, et s’est situé en dessous du seuil communautaire.

5.1 Secteur réel

En 2016, le taux de croissance économique s’est établi à -9,2 % contre -9,5 % en 2015, en liaison principalement avec la baisse des investissements publics et de la production pétrolière. Le secteur pétrolier a enregistré une croissance de -8,8 %, soit une contribution de - 4,6 points à la croissance. Le secteur non pétrolier, quant à lui, a enregistré une croissance de -9,5%, soit une contribution de -4,6 points. S’agissant de l’offre, le secteur primaire a poursuivi sa mauvaise performance avec une contribution à la croissance de -6,3 points, en lien essentiellement avec la baisse de la production de pétrole et la faiblesse de son cours. En effet, le secteur pétrolier a obéré la croissance de 4,6 points. En revanche, la contribution des autres branches du secteur primaire (agriculture, sylviculture, pêche) a été quasiment nulle.

De même, le secteur secondaire a contribué négativement à la croissance (-4,8 points) en 2016, en liaison avec la contreperformance des activités dans la branche des BTP. En effet, l’apport de la branche BTP de -6,1 points a été la résultante de la baisse des investissements publics, conséquence elle-même de la forte réduction des ressources pétrolières et également de l’arrivée à terme de la phase de développement des infrastructures du Plan de Développement de la Guinée Équatoriale. Cette contre-performance de la branche BTP a été compensée par la bonne tenue de la branche « Méthanol et autres gaz » qui a contribué positivement à hauteur 1,1 point à la croissance en 2016.

Enfin, les activités du secteur tertiaire ont connu une contre-performance par rapport aux deux premiers secteurs. Ce secteur a enregistré une contribution de 2 points à la croissance. Les activités de ce secteur ont été principalement tirées par les branches « commerce, restaurant et hôtel », avec une contribution de 1 point et la branche « transport et télécommunication » avec une contribution de 0,7 point. Ces différentes branches ont bénéficié de l’amélioration de la qualité des infrastructures dans ces domaines.

Du côté de la demande, la contreperformance économique enregistrée en 2016 s’explique essentiellement par la demande intérieure (-20,3 points) en dépit d’une bonne tenue de la demande extérieure nette (11,1 points).

5.2 Prix

En ce qui concerne l’évolution des prix à la consommation des ménages, le taux d’inflation s’est situé à 1,4 %, bien en deçà du seuil communautaire. Cette baisse de l’inflation résulte de la diminution des prix de services de transport, d’éducation et de la communication.

5.3 Finances publiques

En 2016, la politique budgétaire de la Guinée Équatoriale s’est inscrite dans un contexte de raréfaction des ressources, malgré la volonté de poursuivre les investissements nécessaires pour doter le pays d’infrastructures de base nécessaires pour le développement et de faire de la Guinée Équatoriale un pays émergent à l’horizon 2020.

Dans ce contexte, les recettes budgétaires totales ont diminué de 45,3 % à 1 129,5 milliards en 2016, dont 860,5 milliards de recettes pétrolières, en baisse de 50,3 %, alors que les recettes non pétrolières ont légèrement augmenté de 19,4% pour s’établir à 269 milliards. La

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baisse des recettes pétrolières provient du maintien à un niveau bas des cours internationaux du pétrole et la baisse de la production du pétrole brut. Des efforts sont attendus en vue de l’amélioration de la collecte des ressources non pétrolières, avec l’élimination des avantages fiscaux divers, et le relèvement de certains taux de prélèvement. Les performances des régies financières doivent également être améliorées.

Quant aux dépenses budgétaires, elles ont diminué de 40% pour s’établir à 1 397,8 milliards en 2016, en liaison essentiellement avec la forte baisse des dépenses en capital en dépit de l’augmentation des dépenses courantes. En effet, les dépenses en capital se sont établies à 684,1 milliards en 2016 contre 1 646,9 milliards en 2015. En revanche les dépenses courantes ont augmenté de 4,3 %, en liaison avec l’augmentation des dépenses de biens et services, de traitements de salaires et de transferts.

Ainsi, le déficit du solde primaire a légèrement augmenté à 3,6 % du PIB en 2016 contre un déficit de 3,4 % en 2015. Il en est de même du déficit du solde budgétaire de base, qui s’est établi à 4,5 % du PIB en 2016 contre un déficit de 3,8 % du PIB en 2015. En définitive, la gestion budgétaire de l’État en 2016 s’est traduite par un déficit du solde budgétaire, base engagements, hors dons de 268,3 milliards (-4,5 % du PIB) contre un déficit de 266,7 milliards (-3,8 % du PIB) en 2015.

Tenant compte du paiement de l’amortissement de la dette extérieure de 672 milliards, le besoin de financement de l’État s’est établi à 940,2 milliards. Il a été entièrement couvert par la mobilisation de ressources extérieures de 400 milliards de tirages, et des ressources intérieures de 540,2 milliards en financement bancaire et non bancaire.

5.4 Balance des paiements

Au niveau des échanges extérieurs, le solde du compte des transactions courantes, transferts publics exclus, déficitaire de 1168,8 milliards en 2015 est devenu excédentaire de 65,3 milliards en 2016, en rapport essentiellement avec l’amélioration de la balance des services et des revenus.

En effet, le déficit de la balance des services est revenu à 544,9 milliards en 2016 contre 1202,2 milliards en 2015. Le déficit de la balance des revenus, quant à lui, est revenu de 1075 milliards en 2015 à 845,7 milliards en 2016. La balance des biens s’est également améliorée du fait du repli des importations plus prononcé que celui des exportations.

En définitive, le déficit du solde global de la balance des paiements s’est replié à 711,7 milliards contre un déficit de 846,1 milliards en 2015. Cette légère amélioration provient du redressement de la balance du compte courant. Ce déficit a été entièrement financé par la variation des réserves de change de la Banque Centrale.

Compte tenu des évolutions des comptes extérieurs et publics, tous les ratios relatifs à la dette se sont détériorés. En effet, le ratio du service de la dette extérieure par rapport aux recettes budgétaires s’est établi à 62,7 % en 2016 contre 5,9 % en 2015, celui du service de la dette par rapport aux exportations a atteint 27,0 % en 2016 contre 3,5 % en 2015 et enfin le ratio de l’encours de la dette extérieure sur le PIB s’est établi à 11,1 % en 2016 contre 15,4 % en 2015.

5.5 Situation monétaire

Au 31 décembre 2016, la situation monétaire de la Guinée Équatoriale s’est caractérisée par une baisse des avoirs extérieurs nets, une augmentation des crédits à l’économie et une baisse de la masse monétaire.

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En effet, les avoirs extérieurs nets ont baissé de 80,9 % à 162,7 milliards au 31 décembre 2016, en rapport avec la forte baisse des recettes d’exportations des hydrocarbures. Les crédits à l’économie, quant à eux, ont augmenté de 3,7 % pour se situer à 1150,3 milliards à fin 2016.

La position nette de l’Etat vis-à-vis du système bancaire est devenue débitrice en 2016 à hauteur de 224,2 milliards contre un solde créditeur de 176,0 milliards en 2015.

En conséquence, le taux de couverture extérieure de la monnaie s’est établi à 8,4% à fin décembre 2016 contre 55,9% en 2015. Ce taux de couverture enregistré à fin 2016 est largement inférieur au seuil communautaire de 20%. En définitive, la masse monétaire a baissé de 16 %, pour se situer à 1181,6 milliards en 2016 contre 1407,2 milliards en 2015.

5.6 Perspectives pour 2017

Les perspectives macroéconomiques pour l’année 2017 se caractériseraient par une nouvelle récession, une détérioration des finances publiques et du compte courant, ainsi qu’une situation monétaire davantage moins confortable.

Le taux de croissance s’établirait à -8,3 % contre -9,2 % en 2016, et le taux d’inflation se stabiliserait à 1,5% en 2017 contre 1,4% en 2016.

Au niveau des finances publiques, le solde budgétaire, base engagements, hors dons, augmenterait en 2017, pour atteindre 2,1 % du PIB contre -4,5 % du PIB en 2016. S’agissant des échanges extérieurs, l’excédent des transactions courantes hors dons reviendrait à 0,9 % du PIB en 2017 contre 1,1 % du PIB en 2016.

Enfin, la situation monétaire s’améliorerait à fin 2017 avec un taux de couverture extérieure de la monnaie de 45,4 % contre 8,4 % à fin 2016.

6. TCHAD

L’économie tchadienne continue de subir les effets déstabilisateurs de la faiblesse des cours du baril de pétrole observée depuis mi 2014 et de l’insécurité à ses frontières.

Ces deux principaux chocs ont entrainé en 2016 une baisse des recettes budgétaires totales, et donc de la demande publique. Ils se sont alors répercutés au niveau du secteur réel par une récession économique, la deuxième enregistrée depuis le début de l’exploitation de l’or noir par le Tchad en 2003 après la première récession observée en 2006.

6.1 Secteur réel

Le taux de croissance en 2016 s’est situé à -3,8% contre 2,5% en 2015. Sous l’angle des contributions à la croissance, tous les deux secteurs pétrolier et non pétrolier ont contribué négativement à la croissance à hauteur de 1,9 point chacun. L’économie tchadienne serait entrée en récession depuis l’année 2015 si ce n’était que le boom de la production pétrolière de près de 33% ayant contrecarrée la contribution négative (-1,9 point) du secteur non pétrolier à la croissance. Il convient de relever que la contribution du secteur non pétrolier à la croissance est redevenue négative en 2015, sept ans après l’avoir été en 2008 affectée par la crise financière mondiale. Ce phénomène de contribution négative du secteur non pétrolier à la croissance dès la survenance d’un choc externe traduit à suffisance la non résilience de l’économie tchadienne.

Une analyse par secteur relève qu’en 2016, à l’exception du secteur primaire, tous les secteurs ont contribué négativement, à hauteur de -2,9 points pour le secteur secondaire et -1,5 point pour le secteur tertiaire. Le secteur primaire a eu une contribution de 0,6 point.

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Au niveau du secteur secondaire, hormis la branche électricité, eau et gaz qui a connu une embellie due à l’entrée en production de la Centrale à Gaz de Moundou, toutes les autres branches de ce secteur ont contribué négativement à la croissance. L’activité dans ce secteur au Tchad suit en général la dynamique de la Branche BTP dont la contribution à la croissance a été de -3%.

Au niveau du secteur tertiaire dont la dynamique d’activé dépend en grande partie de celles des secteurs primaire et secondaire, toutes les branches ont connu également une contribution négative à la croissance. Au regard de ce développement, bien que le Tchad ait connu une croissance assez considérable depuis près d’une quinzaine d’années, c’est le secteur public qui entretenait cette dynamique de croissance. De forts revenus issus du pétrole ont permis à l’Etat pendant de nombreuses années de soutenir des investissements publics massifs et de recruter davantage à la fonction publique. Le secteur privé tchadien s’est essentiellement tourné vers des activités destinées à répondre à commande publique, car plus rentables dans le très cout terme. Les deux chocs exogènes majeurs enregistrés au cours de la décennie passée ont montré à suffisance les limites de cette gestion macroéconomique. Ainsi, le modèle de croissance du Tchad est à repenser.

A cet égard, il est à saluer d’emblée l’engagement déjà pris par les Autorités à travers la lettre d’intention pour un nouvel accord avec le FMI au titre de la Facilité Elargie de Crédit de mettre en œuvre au cours des trois prochaines années un programme économique et financier devant permettre de stabiliser le cadre macroéconomique, et de jeter ainsi les bases d’une relance d’une croissance inclusive et durable. En outre, il est à saluer les initiatives prises par les Autorités ayant débouché sur la finalisation de l’étude nationale prospective « vision 2030 : le Tchad que nous voulons » et son premier Plan National de Développement 2017-2021 dont leurs élaborations ont été faites selon une approche participative impliquant l’ensemble des acteurs concernés (secteur privé, société civile, Cour de Compte, Parlement).

6.2 Prix

Pour ce qui est de l’inflation, l’Indice National des Prix à la Consommation a connu une variation relative de -1,6% en 2016. Cette baisse est imputable aux problèmes d’insécurité aux frontières ayant provoqué une perturbation des échanges transfrontaliers et dont un afflux de l’offre intérieure combinée à une baisse de la demande intérieure.

6.3 Finances publiques

En ce qui concerne les finances publiques, l’année 2016 a été marqué par la prise de deux Lois de Finances Rectificatives afin d’inscrire la gestion budgétaire dans les réalisations observées au niveau des recettes tant pétrolières que non pétrolières et de pouvoir relever les défis de la conclusion des revues restantes du Programme de référence avec le FMI. Sur cette lancée, le Gouvernement a mis en place en fin août 2016 16 mesures d’urgences visant à réduire les dépenses. Dans l’optique de renforcer la mobilisation des recettes hors pétrole, un moratoire sur les nouvelles exonérations fiscales et douanière a été mis en place.

Dans ce contexte, les recettes budgétaires totales hors dons se sont établies à 576 milliards en 2016 contre 1010 milliards de FCFA en 2015, soit une diminution de 43% en relation avec la forte baisse des recettes pétrolières de 57,3% induite par la chute de la production pétrolière de 10,6% en dépit d’un léger affermissement du cours du baril de pétrole. Etant donné la structuration du secteur privé tchadien essentiellement centrée sur la commande publique, cette baisse des recettes pétrolières a provoqué celle des recettes hors pétrole, qui ont connu une diminution de 33,5%.

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Le taux de pression fiscale (recettes fiscales hors pétrole / PIB non pétrolier) s’est situé à 5,5 % à fin décembre 2016 contre 7% en 2015. Ce taux, encore très loin du seuil communautaire de 17%, est tiré fortement vers le bas par des exonérations fiscales et douanières, parfois exorbitantes et en violation de la réglementation en vigueur, contenues dans les diverses conventions d’établissement. Comme illustration de ce fait, en 2016, les recettes douanières étaient évaluées à 112,7 milliards de Francs CFA alors que les exonérations douanières s’élevaient quant à elles à 140 milliards de FCFA.

Cette baisse de recettes budgétaires combinée avec l’amenuisement des ressources sur le marché financier régional a induit un ajustement brutal du côté des dépenses. Celles-ci ont connu une baisse de 26,3% pour se situer à 839,7 milliards de FCFA en 2016 contre 1 138,6 milliards de FCFA en 2015.

Cette diminution des dépenses a été plus profonde en ce qui concerne les dépenses d’investissements. Elles ont connu une chute de 60% impactée fortement par la dégradation des dépenses d’investissement sur ressources intérieures (77,8%) bien que prenant en compte les décomptes de l’exercice précédent.

En ce qui concerne les dépenses courantes, la baisse a été beaucoup plus tirée par la diminution de près de moitié des transferts et subventions (108 milliards de FCFA en 2016 contre 237,6 milliards de FCFA en 2015). Toutefois, les dépenses de biens et services ont connu une légère hausse et la masse salariale s’est faiblement amoindrie (284,6 milliards de FCFA en 2016 contre 297,5 milliards de FCFA en 2015). Pour ce qui est des dépenses en transferts et subventions, il est relevé une inquiétude sur l’ampleur d’une telle baisse étant donné la visée première desdites dépenses en termes de bénéficiaires, à savoir les couches défavorisées. Les Autorités nationales sont exhortées à préserver autant que possible dans les mesures d’ajustement les acquis sociaux. S’agissant du ratio de la masse salariale rapportée aux recettes budgétaires totales hors dons, il est évalué à 63,4%. Il est de très loin supérieure au seuil communautaire de 35% des recettes fiscales. Tout en saluant certaines mesures déjà prises afin de contenir la masse salariale, notamment l’audit de la solde, l’audit des diplômes, les Autorités nationales devront prendre d’autres mesures dans cette lancée, et bien circonscrire dans le temps toute mesure impactant à la baisse la rémunération des Agents de l’Etat. En effet, de telle mesure pourrait introduire davantage de laxisme dans la fonction publique compte tenu d’une loi microéconomique stipulant que tout individu égalise sa productivité marginale de travail au taux de salaire. La solution durable au problème de la masse salariale serait la maîtrise de l’évolution de l’effectif de la fonction publique dans le temps. Il conviendrait également de procéder à un redéploiement de l’effectif existant en fonction des compétences des services en surplus de personnel au regard de leurs missions aux services se retrouvant dans le besoin. Par ailleurs, la gestion des finances publiques s’est soldée en 2016 par un creusement du déficit budgétaire global (base engagement, hors dons) de 3,7% du PIB contre 1,8% du PIB en 2015. En incluant les dons, le déficit budgétaire global, base engagement, s’est situé à 1,7% du PIB contre un déficit de 0,2% du PIB en 2015. Le Solde budgétaire de base, qui est la différence entre les recettes budgétaires totales hors dons et les dépenses publiques hormis les dépenses en capital sur financement extérieur, s’est situé à -2,3% du PIB en 2016 contre un excédent de 0,2% du PIB en 2015, traduisant ainsi les difficultés connues en 2016 par l’Etat pour faire face à ses dépenses lorsqu’elles auraient été décidées de manière autonome par lui.

6.4 Balance des paiements

S’agissant de l’évolution des transactions avec l’extérieur, la balance commerciale a poursuivi sa détérioration en raison de la faiblesse des importations impactée par les

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problèmes d’insécurité transfrontalière, plombant ainsi les échanges commerciaux du Tchad avec les pays voisins notamment le Nigéria. Suivant les estimations faites par la BEAC sur les évolutions des Balances commerciale et des services, le déficit de la Balance Courante s’est résorbé, revenant à 24,3% du PIB en 2016 contre 30,8% du PIB en 2015 porté par une détérioration accrue des Balances des services et des revenus primaires.

Le déficit du solde global de la Balance des Paiements s’est établi à 4,8% du PIB en 2016 contre 6% du PIB en 2015. Les entrées nettes de capitaux n’ayant pas été suffisantes, ce déficit a été financé par les avoirs en réserves de la Banque Centrale, les accumulations d’arriérés de paiement sur le service de la dette extérieure, et des décaissements du FMI au titre du programme débuté en août 2014. Pour ce qui est de la dette publique, l’encours, incluant la dette commerciale publique vis-à-vis de Glencore évaluée au 31 décembre 2016 à 1,37 milliards de dollars US, s’est situé au 31 décembre 2016 à 2 587,2 milliards de FCFA, soit 36,5% du PIB, Cet encours de la dette publique totale est composé à 64,1% de dette extérieure et à 35,9% de dette intérieure.

S’agissant de la dette intérieure, les avances courantes et exceptionnelles ainsi que les créances consolidées de la Banque Centrale à l’Etat (454,6 milliards de FCFA) en constituent la proportion importante (48,9%). Au 31 mai 2017, elles s’élevaient à 467,3 milliards de FCFA.

Concernant le service de la dette, il pèse de plus en plus sur le budget de l’Etat, et les arriérés enregistrés pour son paiement sont assez conséquents. En 2016, le service de la dette effectivement payé représentait 51,5% des recettes budgétaires totales hors dons. Ce taux devrait être plus conséquent si en 2016, à cause des problèmes de trésorerie, l’Etat n’avait pas accumulé les arriérés tant sur le service de la dette intérieure qu’extérieure. S’agissant du service de la dette extérieure, il y a eu en 2016 des arriérés de paiement de 40,7 milliards de FCFA dont 32 milliards de FCFA pour le Principal et 8,7 milliards de FCFA d’intérêts.

Pour ce qui est du service de la dette intérieure conventionnée, les arriérés de paiement ont été de 49,3 milliards de FCFA en 2016 constitué du principal sur les avances courantes de la BEAC (27,9 milliards de FCFA) et de l’échéance de 21,3 milliards de FCFA sur l’emprunt obligataire 2013-2018.

Quand au service de la dette intérieure non conventionnée faisant l’objet d’un engagement juridique, les arriérés de paiement se sont chiffrés à 12,8 milliards de FCFA en 2016 par rapport à la prévision annuelle d’apurement de 22,3 milliards de FCFA. Ainsi, les arriérés de paiement sur le service de la dette se sont situés au total pour la seule année 2016 à 102,8 milliards de FCFA, soit 17,8% des recettes budgétaires totales hors dons. En regardant les ratios de liquidité sous l’angle de l’analyse de la viabilité de la dette, le service de la dette extérieure effectivement payé rapporté aux recettes budgétaires totales hors dons s’est situé à 40,1% en 2016, très largement supérieur au seuil de 25% admis pour un pays comme le Tchad, et les projections ne laissent guère un retournement brusque du niveau de ce ratio à moyen terme. Ajouté à ce fait les accumulations d’arriérés constatés sur le paiement du service de la dette, le Tchad se trouve dans une situation de détresse d’endettement.

Les paiements des intérêts sur la dette commerciale publique représentent à eux seul 80% de l’ensemble. Sans restructuration de ladite dette (due à Glencore), le Tchad se maintiendrait sur une période encore assez longue en détresse d’endettement. Toutefois, il est à saluer les initiatives déjà prises par le Gouvernement pour la restructuration de ladite dette notamment le recrutement de deux Cabinets conseils. Aussi, le renforcement de la viabilité de la dette et

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des finances publiques constitue un volet majeur du nouveau Programme Economique et Financier du Tchad avec le FMI au titre de la Facilité Elargie de Crédit, et dans lequel la restructuration de la dette commerciale vis à vis de Glencore en constitue un repère structurel.

Par ailleurs, hormis la Banque Centrale qui détient la plus grande partie des créances du système bancaire vis-à-vis de l’Etat tchadien, le reste des créances était détenu à fin décembre 2016 par quasiment deux Banques sur les huit implantées au Tchad (99,8% de l’ensemble des engagements de l’Etat vis-à-vis du système bancaire hors BEAC). Au regard de l’ampleur des arriérés accumulés par l’Etat que sur le seul exercice 2016, cette forte concentration des engagements de l’Etat vis-à-vis de juste quelques banques met à rude épreuve la qualité du portefeuille desdites banques, et laisse planer une éventualité de risque systémique sur le système bancaire régional.

En outre, bien que le mécanisme de roll-over mis en place par les Autorités pour améliorer la qualité du portefeuille desdites banques, il ne fait que reporter le problème à un avenir proche sans améliorer la liquidité des banques. D’un autre côté, l’impact sur les réserves de change de tout mécanisme visant à faire injecter par la Banque Centrale une liquidité d’urgence devra être suffisamment étudié compte tenu du faible niveau actuel des avoirs extérieurs. Eu égards à cela, la Communauté des Partenaires au Développement est exhortée à soutenir massivement le nouveau Programme Economique et Financier du Tchad au titre de la Facilité Elargie de Crédit par en occurrence le renforcement de leurs appuis budgétaires.

6.5 Situation monétaire

Concernant l’évolution de la situation monétaire, l’année 2016 a été caractérisée par un accroissement du crédit intérieur de 26,1% tiré fortement par la hausse très significative (65%) des créances nettes sur l’Etat.

Ainsi, l’entrée en récession de l’économie tchadienne combinée avec la déflation, ayant entrainée une baisse de 8% de la masse monétaire, a induit une détérioration accrue des Avoirs Extérieurs Nets de l’ordre de 442,8%, passant ainsi de 88,6 milliards de FCFA à fin décembre 2015 à -303,7 milliards de FCFA à fin 2016. Dans ce contexte, le taux de couverture extérieur de la monnaie a fortement reculé pour s’établir à 5,3% contre 32,5% en 2015, largement inférieur au seuil communautaire de 20%, et le taux de couverture des réserves en mois d’importations s’est établi à 0,1. Par ailleurs, les crédits à l’économie n’ont cru que de 5,2% en 2016. Par composante, alors que les crédits à court terme ont progressé de 8,9%, ceux à moyen et long terme ont baissé respectivement de 2,6% et 25%. Ainsi, les crédits à l’économie ont financé beaucoup plus les problèmes de trésorerie des entreprises et moins pour les investissements qui sont susceptibles d’augmenter à terme la productivité et améliorer ainsi la compétitivité de l’économie. Par destination, l’essentiel des crédits à moyen et long terme a été fait aux très grandes entreprises (Compagnie Sucrière du Tchad, Société Nationale de Ciment). Le secteur primaire hors pétrole, seul secteur à avoir contribué positivement à la croissance en 2016, n’a bénéficié que 2% de l’ensemble des crédits à l’économie. Alors qu’il occupe la bonne partie de la population active rurale tchadienne, ce secteur a été ainsi largement sous financé en 2016.

6.6 Situation sociale

Le Tchad est confronté ces dernières années aux défis humanitaires occasionnés par plusieurs facteurs dont, la menace terroriste avec BOKO HARAM, la prise en charge des Tchadiens (les retournés) qui ont regagné leur pays suite au conflit armé dans leur pays d’accueil, les déplacés internes des zones menacées par l’insécurité et l’afflux des réfugiés issus des pays en conflit. En 2016, la mauvaise conjoncture du marché de pétrole a aggravé davantage cette situation.

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Face à tous ces défis, le Gouvernement a élaboré des plans humanitaires dont les réallocations de ressources et les appuis des Partenaires Techniques et Financiers ont permis la mise en œuvre.

Les évaluations ont montré que les indicateurs de santé maternelle et de mortalité infanto-juvénile, sont restés en deçà des objectifs, en dépit de leur amélioration due à la mise en œuvre du plan national du développement sanitaire élaboré en 2013. Les initiatives comme la gratuité des soins d’urgence et la revitalisation des centres de santé ont contribué à l’augmentation de la couverture sanitaire. S’agissant de l’éducation, les effectifs scolarisés ont progressé dans tous les cycles d’enseignement depuis une décennie. Cependant, le rapport sur l’état du système éducatif a montré que malgré son amélioration, l’espérance de vie scolaire est restée l’une de plus faible en Afrique.

6.7 Perspectives pour 2017

Pour ce qui est des perspectives macroéconomiques pour 2017, le rythme de l’activité économique s’améliorerait un peu et porterait l’économie tchadienne à une croissance de 0,5%, tirée en grande partie par le nouveau programme économique et financier au titre de la Facilité Elargie de Crédit avec le FMI. L’inflation resterait contenue dans la norme communautaire de 3%. Prenant en compte les projections de recettes et de dépenses figurant dans le Collectif Budgétaire pour 2017, la gestion des finances publiques se solderait par un déficit budgétaire, base engagement, hors dons de 2,5% du PIB. L’excédent du Solde budgétaire de référence reviendrait à 1,2% du PIB contre 2,3% du PIB en 2016. Du côté des transactions avec l’extérieur, suivant les estimations faites par la BEAC sur l’évolution des Balances commerciale et des services, le déficit du compte courant s’améliorerait pour revenir à 18,2% du PIB en 2017 contre un déficit de 24,3% en 2016. Il serait porté par une légère amélioration de la balance commerciale à l’issue de la mise en place d’un couloir sécurisé d’échanges transfrontaliers avec le Nigéria. Le déficit du solde global de la balance des paiements se creuserait davantage pour se situer à 8,4% du PIB. Il se financerait par les avoirs en réserves de la Banque Centrale, des décaissements du FMI de 59 milliards de FCFA en cas de la conclusion de la première revue de la nouvelle Facilité Elargie de Crédit, et une probable accumulation de nouveaux d’arriérés de paiement sur le service de la dette extérieure au cas où les appuis budgétaires ne seraient pas assez conséquents. Pour ce qui est de l’évolution de la situation monétaire en 2017, elle se détériorerait davantage à l’absence d’appuis budgétaires pas suffisamment conséquents et d’une faible accumulation d’arriérés de paiements extérieurs. Le taux de couverture extérieure de la monnaie se situerait à 4,5%.

La mise en œuvre du Programme avec le FMI au titre de la nouvelle Facilité Elargie de Crédit permettrait pour 2017 de réduire le déficit public, et par ricochet le déficit de la Balance Courante étant donné la structuration du secteur privé tchadien principalement centrée sur la commande publique. Toutefois, du fait du poids de plus en plus élevé du service de la dette, cette réduction du déficit du compte courant ne serait pas à elle seule suffisante pour redresser le déficit global de la balance des paiements, et donc sans appuis budgétaires conséquents, freinerait plutôt la vitesse de déperdition des réserves.

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ANNEXE 2 : STATISTIQUES ÉCONOMIQUES

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Tableau 7: Vue d’ensemble de l’économie mondiale : PIB et Prix à la consommation (variation annuelle, en %)

PIB PRIX 2013 2014 2015 2016

estim. 2013 2014 2015 2016 estim.

Monde 3,4 3,5 3,4 3,2 3,7 3,2 2,8 2,8 Pays avancés 1,3 1,9 2,1 1,7 1,4 1,4 0,3 0,8 Etats-Unis 1,7 2,4 2,6 1,6 1,5 1,6 0,1 1,3 Zone Euro -0,3 1,2 2,0 1,7 1,3 0,4 0,0 0,2 Japon 2,0 0,3 1,2 1,0 0,3 2,8 0,8 -0,1 Autres pays avancés 2,4 2,9 2,0 2,2 1,6 1,4 0,6 1,0 Afr. Sub-saharienne 5,3 5,1 3,4 1,3 6,6 6,3 7,0 11,4 Afrique du Sud 2,5 1,7 1,3 0,3 5,8 6,1 4,6 6,3 Nigeria 5,4 6,3 2,7 -1,5 8,5 8,0 9,0 15,7 Asie en développement 6,9 6,8 6,7 6,4 4,6 3,5 2,7 2,9 Chine 7,8 7,3 6,9 6,7 2,6 2,0 1,4 2,0 Inde 6,5 7,2 7,9 6,8 9,4 5,9 4,9 4,9 Amérique latine et Caraïbes 2,9 1,2 0,0 -1,0 4,6 4,9 5,5 5,6 Brésil 3,0 0,5 -3,8 -3,5 6,2 6,3 9,0 8,7 Chili 4,0 2,0 2,3 1,6 1,9 4,4 4,3 3,7 Mexique 1,4 2,3 2,6 2,3 3,8 4,0 2,7 2,8 Europe émergente 4,9 3,9 4,7 3,0 4,5 4,1 3,2 3,2 Turquie 8,5 5,1 6,1 2,3 7,5 8,9 7,7 7,8 Communauté des États Indépendants 2,1 1,1 -2,1 -0,3 6,5 8,1 15,5 8,3 Russie 1,3 0,7 -2,8 -0,2 6,8 7,8 15,5 7,0 Moyen-Orient et Afrique du Nord 2,1 2,7 2,6 3,8 9,3 6,5 5,9 5,4 Arabie Saoudite 2,7 3,6 4,1 1,3 3,5 2,7 2,2 3,5 Source : FMI (World Economic Outlook, juin 2017) Tableau 8: Évolution des prix des matières premières Produits Prix en dollars ou en cents Variations annuelles (en %)

2013 2014 2015 2016 estim. 2013 2014 2015 2016

estim. Café Robusta (c/lb) 100,53 105,60 94,20 94,26 -9,1 5,0 -10,8 0,1 Cacao ($/tonne) 2439,09 3062,76 3135,17 2892,02 2,6 25,6 2,4 -7,8 Coton (c/lb) 90,40 83,10 70,42 74,21 1,3 -8,1 -15,3 5,4 Huile de palme ($/t) 764,20 739,41 565,09 639,85 -18,7 -3,2 -23,6 13,2 Banane ($/tonne) 926,35 931,88 958,71 1002,43 -5,9 0,6 2,9 4,6 Bois en grume ($/m3) 164,54 174,25 161,99 156,81 11,2 5,9 -7,0 -3,2 Bois débité ($/m3) 301,36 307,27 308,72 297,15 5,8 2,0 0,5 -3,7 Caoutchouc ($/t) 126,76 88,75 70,73 74,48 -17,3 -30,0 -20,3 5,3 Pétrole ($/baril) 104,07 96,25 50,79 42,84 -0,9 -7,5 -47,2 -15,7 Gaz naturel ($/MMBTU) 3,72 4,37 2,61 2,49 35,2 17,3 -40,2 -4,6 Source : FMI (World Economic Outlook, juin 2017)

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Tableau 9 : CEMAC, Produit Intérieur Brut (Taux de croissance annuelle, en %) Agrégats 2011 2012 2013

estim 2014 estim

2015 estim

2016 estim

2017 Prev

Secteur primaire -2,4 1,8 -6,0 3,8 3,8 -2,3 0,6 Agriculture, Élevage, Chasse et Pêche -0,2 8,2 -0,7 4,7 2,9 6,9 5,2 Sylviculture -0,2 2,8 -3,4 12,8 8,4 3,7 6,3 Industries extractives -3,4 -1,1 -8,7 3,1 4,2 -7,5 -2,5 Secteur secondaire 10,4 8,6 2,5 2,6 -6,5 -6,7 3,0 Industries manufacturières 3,9 4,8 3,6 5,7 4,7 3,5 5,8 Bâtiments et Travaux Publics 22,8 19,7 -0,7 -2,0 -13,7 -31,6 -0,4 Autres 7,1 0,8 5,6 4,0 -15,0 6,1 0,5 Secteur tertiaire 7,9 7,0 8,1 5,4 2,7 2,7 0,1 Services marchands 6,2 6,2 8,6 5,5 2,3 2,8 1,8 Services non marchands 13,1 9,2 6,5 5,1 3,8 2,4 -4,9

PIB au coût des facteurs 3,8 5,1 1,3 4,3 1,4 -0,9 0,7

Taxes nettes sur les produits 11,9 17,0 19,4 11,7 7,2 6,0 -4,2

PIB aux prix constants du marché de 2005 4,1 5,7 2,3 4,7 1,8 -0,4 0,4 PIB du secteur pétrolier -2,7 -2,2 -7,3 3,0 -0,1 -5,8 -3,9 PIB du secteur non pétrolier 7,2 9,0 5,9 5,3 2,4 1,3 1,6 Sources : Administrations nationales, FMI, BEAC et Commission de la CEMAC. Tableau 10 : CEMAC, Produit Intérieur Brut (Contribution à la croissance, en %) Agrégats 2011 2012 2013

estim 2014 estim

2015 estim

2016 estim

2017 Prev

Secteur primaire -1,0 0,7 -2,3 1,4 1,3 -0,8 0,2 Agriculture, Élevage, Chasse et Pêche 0,0 1,0 -0,1 0,6 0,3 0,8 0,7 Sylviculture 0,0 0,0 0,0 0,1 0,1 0,0 0,1 Industries extractives -1,0 -0,3 -2,2 0,7 0,9 -1,7 -0,5 Secteur secondaire 1,7 1,5 0,5 0,5 -1,1 -1,1 0,4 Industries manufacturières 0,3 0,3 0,2 0,4 0,3 0,3 0,4 Bâtiments et Travaux Publics 1,1 1,1 0,0 -0,1 -0,8 -1,6 0,0 Autres 0,3 0,0 0,2 0,2 -0,7 0,2 0,0 Secteur tertiaire 2,9 2,7 3,1 2,2 1,1 1,1 0,0 Services marchands 1,7 1,8 2,4 1,7 0,7 0,9 0,6 Services non marchands 1,2 0,9 0,7 0,5 0,4 0,3 -0,5

PIB au coût des facteurs 3,6 4,9 1,3 4,0 1,3 -0,8 0,7

Taxes nettes sur les produits 0,5 0,8 1,1 0,7 0,5 0,4 -0,3

PIB aux prix constants du marché de 2005 4,1 5,7 2,3 4,7 1,8 -0,4 0,4 PIB du secteur pétrolier -0,8 -0,6 -2,0 0,7 0,0 -1,4 -0,8 PIB du secteur non pétrolier 5,0 6,4 4,3 4,0 1,8 1,0 1,2 Sources : Administrations nationales, FMI, BEAC et Commission de la CEMAC.

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Tableau 11 : CEMAC, Produit Intérieur Brut (structure, en %) Agrégats 2011 2012 2013

estim 2014 estim

2015 estim

2016 estim

2017 Prev

Secteur primaire 47,7 47,4 42,7 40,5 34,5 31,8 33,6 Agriculture, Élevage, Chasse et Pêche 11,0 11,5 11,6 11,9 13,9 15,5 15,4 Sylviculture 0,8 0,7 0,8 0,8 1,0 0,9 0,8 Industries extractives 35,9 35,1 30,4 27,9 19,6 15,4 17,4 Secteur secondaire 17,5 17,5 18,5 18,8 17,8 17,3 17,3 Industries manufacturières 5,7 5,8 6,1 6,3 7,1 7,4 7,6 Bâtiments et Travaux Publics 5,7 6,5 6,9 6,9 6,6 5,8 5,6 Autres 6,0 5,2 5,5 5,6 4,0 4,0 4,1 Secteur tertiaire 30,9 31,2 34,4 35,9 42,1 44,9 43,2 Services marchands 22,7 22,9 24,8 26,0 30,5 32,5 32,2 Services non marchands 8,2 8,4 9,5 9,9 11,5 12,4 11,0

PIB au coût des facteurs 96,1 96,1 95,6 95,2 94,4 93,9 94,1

Taxes nettes sur les produits 3,9 3,9 4,4 4,8 5,6 6,1 5,9

PIB aux prix courants du marché 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 PIB du secteur pétrolier 49,0 48,3 41,7 38,5 25,6 20,0 21,6 PIB du secteur non pétrolier 51,0 51,7 58,3 61,5 74,4 80,0 78,4 Sources : Administrations nationales, FMI, BEAC et Commission de la CEMAC. Tableau 12: CEMAC, Ressources et Emplois (Taux de croissance annuelle, en %) Agrégats 2011 2012 2013

estim 2014 estim

2015 estim

2016 estim

2017 Prev

PRODUIT INTÉRIEUR BRUT 4,1 5,7 2,3 4,7 1,8 -0,4 0,4 DÉPENSES INTÉRIEURES BRUTES 10,0 6,8 2,9 9,1 -9,8 -0,5 -3,8 Consommation 11,1 3,2 0,4 11,1 -5,5 -2,3 4,2 Publique (État) 4,6 35,6 13,1 -4,1 -4,9 3,8 -14,3 Privée 13,0 -5,5 -4,5 18,1 -5,8 -4,6 11,8 Investissements bruts 7,6 15,1 8,1 5,3 -18,5 3,7 -21,7 Formation brute de capital fixe 9,4 14,1 8,3 5,0 -17,7 4,1 -22,5 Publique (Etat et Ad. Publiques) 16,3 31,6 -13,2 -1,4 -39,2 -23,9 -20,5 Privée (Entreprises et ménages) 6,9 7,2 18,8 7,3 -10,7 10,4 -22,8 Secteur pétrolier 1,8 12,1 28,4 6,2 -13,9 29,8 -57,5 Secteur non pétrolier 10,1 4,4 13,0 8,0 -8,5 -2,1 6,8 Variations des stocks -127,0 -254,6 -34,5 127,6 -141,9 151,3 -124,6 EXPORTATIONS NETTES -120,0 130,5 35,4 183,8 -179,7 2,6 72,7 Exportations de biens et services non-facteurs -4,2 -2,8 9,8 5,7 4,9 -1,4 -0,9 Importations de biens et services non-facteurs 5,5 -0,7 10,7 13,7 -15,7 -1,8 -9,0 Sources : Administrations nationales, FMI, BEAC et Commission de la CEMAC.

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Tableau 13 : CEMAC, Ressources et Emplois (Contribution à la croissance, en %) Agrégats 2011 2012 2013

estim 2014 estim

2015 estim

2016 estim

2017 Prev

PRODUIT INTÉRIEUR BRUT 4,1 5,7 2,3 4,7 1,8 -0,4 0,4 DÉPENSES INTÉRIEURES BRUTES 9,6 6,9 3,0 9,4 -10,5 -0,5 -3,6 Consommation 7,4 2,3 0,3 7,5 -4,0 -1,5 2,7 Publique (État) 0,7 5,3 2,5 -0,9 -1,0 0,7 -2,7 Privée 6,7 -3,1 -2,2 8,4 -3,0 -2,2 5,5 Investissements bruts 2,2 4,6 2,7 1,9 -6,5 1,0 -6,4 Formation brute de capital fixe

2,7 4,3 2,7 1,7 -6,2 1,2 -6,6 Publique (Etat et Ad. Publiques) 1,3 2,7 -1,4 -0,1 -3,4 -1,2 -0,8 Privée (Entreprises et ménages) 1,5 1,6 4,2 1,9 -2,8 2,4 -5,8 Secteur pétrolier 0,1 1,0 2,4 0,7 -1,5 2,7 -6,8 Secteur non pétrolier 1,3 0,6 1,8 1,2 -1,3 -0,3 0,9 Variations des stocks -0,5 0,3 -0,1 0,1 -0,3 -0,1 0,3 EXPORTATIONS NETTES -5,5 -1,1 -0,7 -4,6 12,2 0,1 4,0 Exportations de biens et services non-facteurs -2,5 -1,5 4,9 3,1 2,6 -0,8 -0,5 Importations de biens et services non-facteurs -3,0 0,4 -5,6 -7,7 9,6 0,9 4,5 Sources : Administrations nationales, FMI, BEAC et Commission de la CEMAC. Tableau 14 : CEMAC, Ressources et Emplois (Structure du PIB, en %) Aragats 2011 2012 2013

estim 2014 estim

2015 estim

2016 estim

2017 Prev

PRODUIT INTÉRIEUR BRUT 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 DÉPENSES INTÉRIEURES BRUTES 87,1 86,3 93,5 99,7 110,1 109,0 102,0 Consommation 60,1 57,3 63,6 69,1 79,3 78,6 78,9 Publique (État) 10,3 12,0 13,9 13,9 15,3 16,5 13,5 Privée 49,8 45,3 49,7 55,2 64,0 62,1 65,5 Investissements bruts 27,0 29,0 29,9 30,6 30,8 30,4 23,1 Formation brute de capital fixe 27,0 28,9 29,9 30,5 30,9 30,5 23,1 Publique (Etat et Ad. Publiques) 11,4 13,4 11,9 11,2 8,0 5,6 4,4 Privée (Entreprises et ménages) 15,5 15,4 17,9 19,3 22,9 24,9 18,6 Secteur pétrolier 6,9 7,5 9,1 9,1 10,4 12,1 5,5 Secteur non pétrolier 8,6 7,9 8,9 10,2 12,5 12,8 13,1 Variations des stocks 0,0 0,1 0,0 0,1 -0,1 -0,1 0,0 EXPORTATIONS NETTES 12,9 13,7 6,5 0,3 -10,1 -9,0 -2,0 Exportations de biens et services non-facteurs 52,0 51,5 44,5 41,8 33,0 28,5 30,4 Importations de biens et services non-facteurs -39,1 -37,8 -38,0 -41,5 -43,1 -37,5 -32,4 Sources : Administrations nationales, FMI, BEAC et Commission de la CEMAC. Tableau 15: CEMAC, Inflation (moyenne annuelle, en %) États 2011 2012 2013

estim 2014 estim

2015 estim

2016 estim

2017 Prev

Cameroun 2,9 2,4 2,1 1,8 2,7 0,9 1,2 République Centrafricaine 1,2 5,9 4,0 17,8 2,0 3,8 3,3 Congo 2,2 5,0 4,7 0,9 2,7 3,6 1,5 Gabon 1,3 2,7 0,5 4,7 -0,3 2,1 2,5 Guinée Equatoriale 4,8 3,6 3,0 4,3 1,7 1,4 1,5 Tchad 2,0 7,5 0,2 1,7 3,7 -1,6 1,2 CEMAC 2,5 3,8 2,0 3,2 2,5 1,1 1,5 Sources : Administrations nationales, FMI, BEAC et Commission de la CEMAC.

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Tableau 16: CEMAC, tableau des opérations financières des Etats (en milliards de FCFA)

Agrégats 2011 2012 2013 estim

2014 estim

2015 estim 2016 estim

2017 Prev

Recettes totales 11875,5 12736,4 12315,0 11971,3 9468,4 7433,1 7824,5 Recettes pétrolières 7938,4 8387,5 7567,2 6489,3 3841,5 2298,6 2526,6 Recettes non pétrolières 3937,0 4348,8 4747,8 5482,1 5626,9 5134,5 5297,9 . Recettes fiscales 3631,5 3991,2 4443,3 4733,5 5011,3 4597,1 4586,3 . Recettes non fiscales 305,5 357,6 304,5 748,5 615,6 537,4 711,6 Dépenses totales 10837,0 13359,6 13343,4 13643,8 11369,0 10610,5 9188,5 Dépenses courantes 5080,0 6005,7 6650,7 6688,1 6737,0 6971,3 6251,5 Salaires et traitements 1639,7 1842,8 2068,6 2393,8 2470,1 2530,8 2576,3 Biens et services 1431,2 1878,4 2227,3 2125,4 2142,0 2425,5 1596,1 Transferts et subventions 1804,6 2067,4 2044,6 1857,2 1753,0 1428,6 1315,0 Intérêts 204,4 217,0 310,2 311,7 371,8 586,5 764,1 Dette extérieure 150,1 169,1 252,7 219,9 260,0 443,3 534,5 Dette intérieure 54,4 47,8 57,5 91,8 111,8 143,2 229,6 Dépenses en capital 5757,0 7353,9 6692,7 6955,7 4632,0 3639,2 2937,1 Sur ressources locales 4926,3 6393,9 5236,1 5526,6 3609,6 2471,1 1683,0 Sur ressources extérieures 830,6 960,0 1456,6 1429,1 1022,5 1168,1 1254,1 Solde primaire (en milliards de FCFA) 2073,6 -406,2 -718,2 -1360,8 -1528,8 -2591,0 -599,9 Solde primaire (en pourcentage du PIB) 4,6 -0,8 -1,5 -2,7 -3,4 -5,8 -1,3 Solde budgétaire de base (en milliards de FCFA) 1869,2 336,8 428,2 -243,4 -878,2 -2009,4 -109,9 Solde budgétaire de base (en pourcentage du PIB) 4,2 0,7 0,9 -0,5 -1,9 -4,5 -0,2 Déficit global (base engagements hors dons) 1038,5 -623,2 -1028,4 -1672,5 -1900,7 -3177,5 -1364,0 Déficit global (base engagements dons compris) 1292,8 -344,6 -828,1 -1348,5 -1657,7 -2878,4 -910,4 Variations des arriérés (baisse -) -357,4 -305,9 -557,0 -456,9 -412,7 -210,3 -566,1 Intérieurs (principal et intérêts) -334,6 -252,2 -563,1 -474,5 -376,6 -311,4 -341,9 Extérieurs (principal et intérêts) -22,9 -53,7 6,1 17,6 -36,0 101,2 -224,2 Déficit global (base trésorerie) 681,1 -929,1 -1585,4 -2129,4 -2313,3 -3387,7 -1930,2 Financement total -681,1 929,1 1585,4 2129,4 2313,3 3387,7 1930,2 Extérieur 868,2 906,4 1730,6 1691,9 1383,3 335,0 2012,4 Dons 254,3 278,6 200,3 324,0 242,9 299,1 453,6 Courants 52,7 54,8 41,2 88,2 41,8 121,2 263,9 Projets 201,7 223,8 159,0 235,8 201,1 177,9 189,7 Tirages 953,8 1007,5 2478,1 2169,6 1822,9 1390,2 2936,5 Prêts trésorerie et programmes 324,8 271,3 1180,5 976,3 1001,6 400,0 1872,1 Prêts-projets 629,0 736,2 1297,5 1193,3 821,3 990,2 1064,4 Amortissements de la dette extérieure -345,5 -414,6 -974,1 -804,4 -1392,5 -1354,6 -1558,2 Allégements de la dette extérieure 29,2 60,4 66,4 28,0 733,3 30,0 152,0 Autres -23,6 -25,5 -40,0 -25,4 -23,3 -29,6 28,5 Intérieur -1549,2 22,7 -145,2 437,6 930,0 3052,7 -144,9 Système bancaire -803,9 382,6 -222,5 1017,6 1685,9 2235,4 48,5 BEAC, opérations traditionnelles -270,8 415,1 -905,9 1253,6 1366,4 1616,4 -715,5 BEAC, consolidation refinancement 1,3 1,4 2,6 0,7 0,2 1,6 0,0 FMI (net) 1,7 -1,9 -12,8 17,5 18,2 28,1 607,3 Fonds de Réserve -566,4 11,8 528,3 112,2 -0,4 -21,5 -31,1 Banques commerciales, hors rachats... 30,2 -43,8 165,4 -366,4 301,5 610,8 187,8 Non bancaire -745,3 -359,9 77,3 -580,0 -755,8 817,3 -193,4 Gap résiduel 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 62,7

Sources : Administrations nationales, FMI, BEAC et Commission de la CEMAC.

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Tableau 17: CEMAC, Balance des paiements (en milliards de FCFA) Agrégats 2011 2012 2013

estim 2014 estim

2015 estim

2016 estim

2017 Prev

SOLDE DU COMPTE COURANT (transf. publics inclus) 480,9 1220,3 -1566,3 -4053,3 -7173,4 -6258,5 -3 482,2 SOLDE DU COMPTE COURANT (transf. publics exclus) 481,6 1171,9 -1560,6 -4051,7 -7119,8 -6285,1 -3 616,8 SOLDE DU COMMERCE EXTÉRIEUR 11355,2 12048,5 8644,7 6046,5 999,0 774,8 3 339,4 Exportations, fob 21726,6 23268,1 19967,1 19233,3 13132,2 10649,2 12 338,6 Importations, fob -10371,4 -11219,6 -11322,4 -13186,7 -12133,2 -9874,4 -8 999,2 BALANCE DES SERVICES -5584,5 -5395,4 -5481,8 -5898,2 -5599,1 -4779,0 -4 300,2 BALANCE DES REVENUS -5345,3 -5550,4 -4681,7 -4289,5 -2669,8 -2364,9 -2 768,7 SOLDE DES TRANSFERTS COURANTS 55,5 117,6 -47,4 87,8 96,4 110,5 247,3 dont : publics (nets) -0,7 48,4 -5,7 -1,7 -53,6 26,6 134,6 privés (nets) 56,2 69,2 -41,8 89,4 150,0 83,9 112,7 COMPTE DE CAPITAL ET D'OPÉRATIONS FINANCIÈRES 1227,0 577,2 1289,2 4701,4 2621,2 2793,7 3 465,9 COMPTE DE CAPITAL 217,1 244,7 167,6 268,0 621,9 154,6 166,1 COMPTE FINANCIER 1009,9 332,5 1121,7 4433,4 1999,3 2639,1 3 299,8 Investissements directs (nets) 2348,0 2252,5 2102,5 4253,5 3803,3 2976,0 2 328,5 Investissements de portefeuille (nets) -49,1 -2,0 -52,7 -42,2 414,3 -39,3 -41,3 Autres investissements (nets) -1289,0 -1917,9 -928,1 222,1 -2218,4 -297,6 1 012,6 ERREURS ET OMISSIONS -381,0 -1041,8 128,9 -1105,0 1452,1 316,8 … Solde global 1326,9 755,7 -148,1 -456,9 -3100,2 -3148,1 -16,4 Financement -1326,9 -755,7 148,1 456,9 3100,2 3148,1 -9,3 Variations des réserves off. (baisse + ) -1345,5 -767,6 75,7 411,3 2402,9 3016,9 0,3 Financements exceptionnels 18,6 11,8 72,5 45,6 697,3 131,2 -72,2 Variations des arriérés ext. (baisse -) -22,9 -53,7 6,1 17,6 -36,0 101,2 -224,2 Réaménagements de la dette 29,2 60,4 66,4 28,0 733,3 30,0 152,0 Autres 12,3 5,1 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 GAP RÉSIDUEL 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 62,7

Sources : Administrations nationales, FMI, BEAC et Commission de la CEMAC.

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Tableau 18: CEMAC, Situation monétaire (en milliards de FCFA)

Agrégats 2011 2012 2013 estim

2014 estim

2015 estim

2016 estim

2017 Prev

Avoirs extérieurs nets (y/c Services Centraux) 8010,5 8613,8 8594,3 7740,1 5668,1 2281,6 2321,1 BEAC 7471,0 8092,2 7993,3 7719,8 5465,9 2118,4 2463,7 Banques 539,5 521,7 600,9 20,3 202,2 163,2 -142,7 Avoirs extérieurs bruts, dont 1130,9 1152,3 1294,0 699,4 735,5 755,3 777,7 Crédits à l'économie transnationaux 134,9 200,0 525,0 540,4 757,8 832,3 832,3 Engagements extérieurs bruts, dont -591,4 -630,7 -693,1 -679,1 -533,3 -592,1 -920,4 Dépôts de la clientèle transnationaux -4,5 -61,2 -40,0 -15,2 -195,0 -316,9 -15,2 Avoirs intérieurs nets 1022,8 1882,3 2599,5 4079,3 6190,7 9057,3 9247,0 Crédits intérieurs nets 1541,6 2613,0 3277,2 5062,6 7193,1 10139,8 10875,2 Créances nettes sur l'État -3042,7 -2494,8 -3044,4 -1798,1 -349,0 2205,5 2090,7 Position nette du Gouvernement -2730,7 -2348,1 -2570,6 -1553,0 132,9 2498,1 2435,5 Créances sur les autres organismes publics -312,0 -146,7 -473,9 -245,1 -481,9 -292,7 -344,8 Crédits à l'économie, dont 4584,4 5107,9 6321,6 6860,7 7542,1 7934,4 8784,5 Crédits à l'économie transnationaux 134,9 141,2 373,3 310,8 757,8 832,3 832,3 Crédit des Services Centraux à la BDEAC … … … … … … … Autres postes nets -518,8 -730,8 -677,7 -983,3 -1002,3 -1082,6 -1628,3 Masse monétaire 8611,5 10081,6 10796,6 11395,1 11406,3 10885,5 11117,9 Monnaie fiduciaire 1968,6 2148,8 2324,3 2556,4 2580,5 2427,1 2568,5 Dépôts à vue 4542,3 5427,7 5832,3 6014,4 5875,0 5484,3 5467,0 BEAC 54,7 72,0 55,1 49,9 55,0 50,8 47,6 Banques, dont 4487,6 5355,7 5777,2 5964,4 5820,0 5433,5 5419,4 Dépôts de la clientèle transnationaux 4,5 61,2 40,0 15,2 195,0 316,9 15,2 Dépôts à terme 2100,6 2505,1 2640,0 2824,4 2950,8 2974,1 3082,5 Allocations de DTS 421,8 414,5 397,2 424,2 452,5 453,4 450,1

Source : BEAC, États

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Tableau 19: CEMAC, Synthèse des opérations financières de l'État et principaux indicateurs macroéconomiques Zone CEMAC 2011 2012 2013

estim 2014 estim

2015 estim

2016 estim

2017 Prev

RECETTES TOTALES ET DONS (en milliards) 12354,4 13307,6 12874,3 12548,7 9686,2 7238,9 2526,6 RECETTES TOTALES (en milliards) 11875,5 12736,4 12315,0 11971,3 9468,4 7433,1 5297,9 Recettes pétrolières 7938,4 8387,5 7567,2 6489,3 3841,5 2298,6 4586,3 Recettes non pétrolières 3937,0 4348,8 4747,8 5482,1 5626,9 5134,5 711,6 recettes fiscales 3631,5 3991,2 4443,3 4733,5 5011,3 4597,1 -180,4 recettes non fiscales 305,5 357,6 304,5 748,5 615,6 537,4 9188,5 DONS (en milliards) 479,0 571,3 559,3 577,4 217,8 -194,2 6251,5 DÉPENSES TOTALES (en milliards) 10837,0 13359,6 13343,4 13643,8 11369,0 10610,5 2576,3 DÉPENSES COURANTES 5080,0 6005,7 6650,7 6688,1 6737,0 6971,3 764,1 dont salaires et traitements 1639,7 1842,8 2068,6 2393,8 2470,1 2530,8 2937,1 intérêts de la dette publique 204,4 217,0 310,2 311,7 371,8 586,5 1683,0 DÉPENSES EN CAPITAL 5757,0 7353,9 6692,7 6955,7 4632,0 3639,2 2526,6 sur financement interne 4926,3 6393,9 5236,1 5526,6 3609,6 2471,1 5297,9 SOLDE PRIMAIRE (en milliards) 2073,6 -406,2 -718,2 -1360,8 -1528,8 -2591,0 -599,9 SOLDE BUDGÉTAIRE DE BASE (en milliards) 1869,2 336,8 428,2 -243,4 -878,2 -2009,4 -109,9 SOLDE GLOBAL, base engagements, hors dons (en milliards) 1038,5 -623,2 -1028,4 -1672,5 -1900,7 -3177,5 -1364,0 SOLDE GLOBAL, base caisse (en milliards) 681,1 -929,1 -1585,4 -2129,4 -2313,3 -3387,7 -1930,2 STOCK DETTE publique (en milliards) 7717,6 8475,2 10689,1 12942,7 17429,1 17665,8 22546,4 dette extérieure 6271,2 7075,4 8611,4 10687,9 11373,8 11275,0 14157,7 dette intérieure 1446,3 1399,8 2077,8 2254,9 6055,3 6390,8 8388,6 ARRIERES GESTION COURANTE (en milliards)

arriérés extérieurs arriérés intérieurs

critères de convergence solde budgétaire de base rapporté au PIB nominal

(en %) 4,2 0,7 0,9 -0,5 -1,9 -4,5 -0,2 taux d'inflation annuel moyen (en %) 2,5 3,8 2,0 3,2 2,5 1,1 1,5 taux d'endettement public en % du PIB 29,5 41,5 44,6 47,5 accumulation arriérés gestion courante (en milliards)

Indicateurs

taux de couverture extérieure de la monnaie (en %) 99,8 98,4 97,5 89,8 77,1 59,1 67,1 solde budgétaire primaire rapporté au PIB nominal (en %) 4,6 -0,8 -1,5 -2,7 -3,4 -5,8 -1,3 évolution masse salariale par rapport à évolution recettes budgétaires (en %) 45 14,5 16,8 20,0 26,1 34,0 32,9 déficit extérieur courant hors dons sur PIB nominal (en %) 1,1 2,4 -3,2 -8,0 -15,6 -14,2 -7,6 taux de pression fiscale non pétrolière (en % du PIB non pétrolier)

solde global, base engagements, hors dons sur PIB (en %) 2,3 -1,3 -2,1 -3,3 -4,2 -7,2 -2,9 solde global, base caisse sur PIB (en %) 1,5 -1,9 -3,3 -4,2 -5,1 -7,6 -4,1

COMPTES NATIONAUX PIB nominal (en milliards) 44797,7 48405,0 48698,9 50624,9 45524,3 44407,7 47489,2

PIB nominal hors pétrole (en milliards) 22827,9 25048,8 28394,8 31144,2 33881,8 35542,7 37233,2 PIB en volume (au prix de l'année de base 1992) 32810,7 34687,2 35493,1 37176,6 37841,0 37701,4 37841,6 taux de croissance du PIB en volume (en %) 4,1 5,7 2,3 4,7 1,8 -0,4 0,4

Source : Commission de la CEMAC.

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Tableau 20: CAMEROUN, Synthèse des opérations financières de l'État et principaux indicateurs macroéconomiques Cameroun 2011 2012 2013

estim 2014 estim

2015 estim

2016 estim

2017 Prev

RECETTES TOTALES ET DONS (en milliards) 2294,9 2489,5 2686,0 2836,9 3088,9 2892,5 3044,1 RECETTES TOTALES (en milliards) 2228,6 2434,6 2639,7 2772,4 3077,8 2838,4 2958,6 Recettes pétrolières 613,3 693,0 699,7 577,2 556,4 425,0 443,3 Recettes non pétrolières 1615,3 1741,6 1940,0 2195,2 2521,4 2413,4 2515,2 recettes fiscales 1529,5 1648,8 1828,9 2041,6 2225,0 2269,3 2208,5 recettes non fiscales 86,0 94,0 96,8 122,1 153,9 144,1 106,7 DONS (en milliards) 66,3 55,0 46,3 64,5 11,1 54,1 85,5 DÉPENSES TOTALES (en milliards) 2380,6 2549,2 3199,4 3371,7 3415,9 3994,0 3657,8 DÉPENSES COURANTES 1762,5 1808,2 2133,5 2205,5 2327,7 2522,7 2333,7 salaires et traitements 681,6 706,1 790,1 848,8 910,7 940,0 1000,0 intérêts de la dette publique 44,1 51,2 58,0 79,8 70,0 174,7 161,0 DÉPENSES EN CAPITAL 618,1 740,9 1065,9 1166,2 1088,2 1471,3 1324,1 sur financement interne 517,9 551,8 573,2 566,4 600,1 982,0 784,1 SOLDE PRIMAIRE (en milliards) -7,7 -63,3 -501,7 -519,5 -268,1 -980,9 -538,2 SOLDE BUDGÉTAIRE DE BASE (en milliards) -51,8 74,5 -67,0 0,5 150,0 -666,3 -159,2 SOLDE GLOBAL, base engagements, hors dons (en milliards) -152,0 -114,6 -559,7 -599,3 -338,1 -1155,6 -699,2 SOLDE GLOBAL, base caisse (en milliards) -248,2 -174,6 -580,7 -613,9 -365,3 -1178,6 -709,2 STOCK DETTE publique (en milliards) 2232,0 2496,3 2966,8 3618,0 4721,8 5228,9 5850,4 dette extérieure 1481,8 1748,3 2140,8 2677,0 3479,8 3766,9 4388,4 dette intérieure 750,2 748,0 826,0 941,0 1242,0 1462,0 1462,0 ARRIERES GESTION COURANTE (en milliards)

arriérés extérieurs

arriérés intérieurs

critères de convergence

solde budgétaire de base rapporté au PIB nominal (en %) -0,4 0,6 -0,5 0,0 0,9 -3,8 -0,9 taux d'inflation annuel moyen (en %) 2,9 2,4 2,1 1,8 2,7 0,9 1,2 taux d'endettement public en % du PIB 17,8 18,5 20,3 22,8 28,1 29,7 31,3 accumulation d’arriérés au cours de la gestion courante (en milliards)

Indicateurs

taux de couverture extérieure de la monnaie (en %) 94,1 94,0 93,9 93,1 86,8 73,6 74,5 solde budgétaire primaire rapporté au PIB nominal (en %) -0,1 -0,5 -3,4 -3,3 -1,6 -5,6 -2,9 évolution masse salariale par rapport à évolution recettes budgétaires (en %) 30,6 29,0 29,9 30,6 29,6 33,1 33,8 déficit extérieur courant hors dons sur PIB nominal (en %) -3,3 -3,9 -4,1 -4,7 -4,4 -4,1 -5,1 taux de pression fiscale non pétrolière (en % du PIB non pétrolier) 13,2 13,3 13,5 13,8 14,0 13,4 12,3 solde global, base engagements, hors dons sur PIB (en %) -1,2 -0,8 -3,8 -3,8 -2,0 -6,6 -3,7 solde global, base caisse sur PIB (en %) -2,0 -1,3 -4,0 -3,9 -2,2 -6,7 -3,8

COMPTES NATIONAUX

PIB nominal (en milliards) 12545,6 13514,7 14607,7 15846,5 16806,7 17614,2 18717,0 PIB nominal hors pétrole (en milliards) 11605,0 12440,2 13547,3 14760,9 15931,1 16913,9 18018,2 PIB en volume (au prix de l'année de base de 2000) 10638,4 11126,6 11745,3 12441,5 13148,6 13734,9 14250,3 taux de croissance du PIB en volume (en %) 4,1 4,6 5,6 5,9 5,7 4,5 3,8

Source : Commission de la CEMAC.

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79

Tableau 21: CENTRAFRIQUE, Synthèse des opérations financières de l'État et principaux indicateurs macroéconomiques Centrafrique 2011 2012 2013

estim 2014 estim

2015 estim

2016 estim

2017 Prev

RECETTES TOTALES ET DONS (en milliards) 138,1 174,4 64,0 127,1 144,9 143,8 162,2 RECETTES TOTALES (en milliards) 111,8 127,8 43,2 41,8 66,5 84,9 100,7 Recettes pétrolières 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 Recettes non pétrolières 111,8 127,8 43,2 41,8 66,5 84,9 100,7 recettes fiscales 87,1 111,1 39,8 37,6 60,9 80,4 95,3 recettes non fiscales 24,7 16,7 3,4 4,2 5,6 4,5 5,4 DONS (en milliards) 26,3 46,6 20,7 85,3 78,4 58,9 61,5 DÉPENSES TOTALES (en milliards) 164,3 162,5 111,9 107,2 140,2 130,8 167,0 DÉPENSES COURANTES 123,3 108,6 99,2 89,1 96,4 99,1 115,2 salaires et traitements 46,0 49,0 53,7 54,9 56,4 55,9 57,9 intérêts de la dette publique 8,7 6,0 4,9 5,5 5,5 5,8 4,9 DÉPENSES EN CAPITAL 41,0 53,9 12,7 18,1 43,7 31,8 51,8 sur financement interne 10,7 16,0 0,6 0,8 3,3 2,9 13,7 SOLDE PRIMAIRE (en milliards) -43,8 -28,7 -63,8 -59,9 -68,1 -40,1 -61,4 SOLDE BUDGÉTAIRE DE BASE (en milliards) -22,1 3,2 -56,6 -48,1 -33,3 -17,0 -28,2 SOLDE GLOBAL, base ordonnancements, hors dons (en milliards) -52,4 -34,7 -68,7 -65,4 -73,7 -45,9 -66,3 SOLDE GLOBAL, base caisse (en milliards) -43,7 -24,3 -59,5 -79,2 -83,8 -45,4 -71,3 STOCK DETTE publique (en milliards) 429,8 424,0 452,6 452,1 452,5 462,5 463,8 dette extérieure 288,1 290,5 318,0 310,4 310,8 320,8 322,1 dette intérieure 141,7 133,5 134,6 141,7 141,7 141,7 141,7 ARRIERES GESTION COURANTE (en milliards)

arriérés extérieurs arriérés intérieurs

critères de convergence solde budgétaire de base rapporté au PIB nominal

(en %) -2,0 0,3 -7,4 -5,6 -3,6 -1,8 -2,6 taux d'inflation annuel moyen (en %) 1,2 5,9 4,0 17,8 2,0 3,8 3,3 taux d'endettement public en % du PIB 38,2 35,1 59,1 52,7 48,4 48,7 43,5 accumulation arriérés gestion courante (en milliards)

Indicateurs

taux de couverture extérieure de la monnaie (en %) 70,1 70,2 72,2 78,7 76,8 80,2 79,6 solde budgétaire primaire rapporté au PIB nominal (en %) -3,9 -2,4 -8,3 -7,0 -7,3 -4,2 -5,8 évolution masse salariale par rapport à évolution recettes budgétaires (en %) 41,1 38,3 124,3 131,4 84,8 65,8 57,5 déficit extérieur courant hors dons sur PIB nominal (en %) -8,0 -9,1 -8,0 -18,2 -16,0 -3,4 -10,1 taux de pression fiscale non pétrolière (en % du PIB non pétrolier) 7,8 9,2 5,2 4,4 6,5 8,5 8,9 solde global, base ordonnancements, hors dons sur PIB (en %) -4,7 -2,9 -9,0 -7,6 -7,9 -4,8 -6,2 solde global, base caisse sur PIB (en %) -3,9 -2,0 -7,8 -9,2 -9,0 -4,8 -6,7

COMPTES NATIONAUX PIB nominal (en milliards) 1124,2 1209,6 765,4 858,6 934,9 950,3 1066,0

PIB nominal hors pétrole (en milliards) 1124,2 1209,6 765,4 858,6 934,9 950,3 1066,0 PIB en volume (au prix de l'année de base de 2001) 890,9 926,4 586,5 592,3 620,7 648,6 678,4 taux de croissance du PIB en volume (en %) 3,3 4,0 -36,7 1,0 4,8 4,5 4,6

Source : Commission de la CEMAC.

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80

Tableau 22: CONGO, Synthèse des opérations financières de l'État et principaux indicateurs macroéconomiques Congo 2011 2012 2013

estim 2014 estim

2015 estim

2016 estim

2017 Prev

RECETTES TOTALES ET DONS (en milliards) 2894,0 2975,8 3131,4 2832,5 1495,0 1287,3 1252,9 RECETTES TOTALES (en milliards) 2858,6 2965,8 3103,3 2800,5 1452,0 1246,9 1213,3 Recettes pétrolières 2282,8 2290,7 2325,7 1942,0 550,0 418,9 415,0 Recettes non pétrolières 575,8 675,1 777,6 858,5 902,0 828,0 798,2 recettes fiscales 554,7 632,2 768,2 847,7 887,7 808,9 788,3 recettes non fiscales 21,1 43,0 9,5 10,8 14,4 19,1 9,9 DONS (en milliards) 35,4 10,0 28,1 32,0 43,0 40,4 39,6 DÉPENSES TOTALES (en milliards) 1774,6 2535,3 2713,5 3372,6 2441,5 2269,1 1612,3 DÉPENSES COURANTES 690,7 1023,1 1127,8 1282,6 1414,5 1527,0 1105,3 salaires et traitements 206,7 248,4 274,7 323,0 356,3 380,4 397,5 intérêts de la dette publique 10,9 12,9 15,9 15,8 28,2 33,6 110,8 DÉPENSES EN CAPITAL 1083,9 1512,2 1585,7 2090,0 1027,0 742,1 507,0 sur financement interne 867,9 1207,1 1054,0 1724,0 860,0 430,1 257,0 SOLDE PRIMAIRE (en milliards) 1094,9 443,4 405,6 -556,3 -961,3 -988,6 -288,2 SOLDE BUDGÉTAIRE DE BASE (en milliards) 1300,0 735,6 921,5 -206,1 -822,5 -710,2 -149,1 SOLDE GLOBAL, base ordonnancements, hors dons (en milliards) 1084,0 430,5 389,8 -572,1 -989,5 -1022,2 -399,1 SOLDE GLOBAL, base caisse (en milliards) 963,2 304,8 209,2 -619,9 -1004,8 -1044,6 -566,7 Stock de la dette publique (en milliards) 1658,9 1831,0 2613,9 3286,7 5201,0 6131,5 7343,7 dette extérieure 1566,4 1758,5 2202,9 2542,0 4040,3 4272,5 4409,2 dette intérieure 92,5 72,5 411,0 744,7 1160,6 1859,0 2934,5 ARRIERES GESTION COURANTE (en milliards)

arriérés extérieurs arriérés intérieurs

critères de convergence solde budgétaire de base rapporté au PIB nominal

(en %) 18,4 10,4 13,4 -2,9 -15,5 -14,9 -2,9 taux d'inflation annuel moyen (en %) 2,2 5,0 4,7 0,9 2,7 3,6 1,5 taux d'endettement public en % du PIB 23,5 25,9 38,1 46,4 97,7 128,6 142,6 accumulation arriérés gestion courante (en milliards)

Indicateurs

taux de couverture extérieure de la monnaie (en %) 101,2 101,2 101,1 88,9 71,2 43,9 39,0 solde budgétaire primaire rapporté au PIB nominal (en %) 15,5 6,3 5,9 -7,9 -18,1 -20,7 -5,6 évolution masse salariale par rapport à évolution recettes budgétaires (en %)

24,5 30,5 32,8

déficit extérieur courant hors dons sur PIB nominal (en %) 7,6 3,2 -15,4 -22,6 -47,0 -68,9 -18,8 taux de pression fiscale non pétrolière (en % du PIB non pétrolier)

solde global, base ordonnancements, hors dons sur PIB (en %) 15,4 6,1 5,7 -8,1 -18,6 -21,4 -7,7 solde global, base caisse sur PIB (en %) 13,6 4,3 3,0 -8,8 -18,9 -21,9 -11,0

COMPTES NATIONAUX PIB nominal (en milliards) 7062,0 7064,4 6869,1 7076,2 5323,4 4769,2 5151,6

PIB nominal hors pétrole (en milliards) 2072,3 2301,9 2728,0 3052,5 3024,3 3022,9 2680,0 PIB en volume (au prix de l'année de base de 2001) 4348,9 4515,1 4664,3 4983,9 5112,2 4976,2 4909,3 taux de croissance du PIB en volume (en %) 3,4 3,8 3,3 6,9 2,6 -2,7 -1,3

Source : Commission de la CEMAC.

Page 81: Rapport définitif de Surveillance Multilatérale 2016 et ... · de référence pour les négociations bilatérales entre les Etats membres de la CEMAC et le FMI en vue des conclusions

81

Tableau 23: GABON, Synthèse des opérations financières de l'État et principaux indicateurs macroéconomiques Gabon 2011 2012 2013

estim 2014 estim

2015 estim

2016 estim

2017 Prev

RECETTES TOTALES ET DONS (en milliards) 2495,9 2638,1 2615,8 2349,1 1797,3 1557,3 1750,9 RECETTES TOTALES (en milliards) 2495,9 2638,1 2621,8 2349,1 1797,3 1557,3 1750,9 Recettes pétrolières 1385,7 1531,3 1344,0 1034,6 603,3 423,2 489,6 Recettes non pétrolières 1110,2 1106,8 1277,8 1314,5 1194,0 1134,1 1261,3 recettes fiscales 1021,1 1047,7 1212,9 1192,3 1042,7 910,2 998,2 recettes non fiscales 89,1 59,1 64,8 122,2 151,3 223,9 239,6 DONS (en milliards) 0,0 0,0 -6,0 0,0 0,0 0,0 0,0 DÉPENSES TOTALES (en milliards) 2364,9 2458,3 2468,0 2119,9 1901,4 1979,2 1888,8 DÉPENSES COURANTES 1268,0 1502,7 1541,7 1477,1 1449,3 1418,9 1352,2 salaires et traitements 450,1 514,6 552,8 691,3 714,7 730,9 710,0 intérêts de la dette publique 79,0 87,1 151,7 110,8 172,3 199,4 268,0 DÉPENSES EN CAPITAL 1096,9 955,6 926,3 642,8 452,1 560,3 536,6 sur financement interne 847,1 770,7 655,7 386,6 269,6 321,1 250,6 SOLDE PRIMAIRE (en milliards) 459,8 266,9 305,5 340,0 68,2 -222,5 130,2 SOLDE BUDGÉTAIRE DE BASE (en milliards) 380,8 364,7 424,4 485,4 78,4 -182,7 148,2 SOLDE GLOBAL, base ordonnancements, hors dons (en milliards) 131,0 179,8 153,8 229,2 -104,1 -421,9 -137,8 SOLDE GLOBAL, base caisse (en milliards) 14,8 158,3 20,0 -31,5 -377,3 -555,2 -487,4 STOCK DETTE publique (en milliards) 1469,5 1484,1 2283,2 2698,3 2898,4 2911,6 3063,8 dette extérieure 1390,2 1427,1 2039,0 2454,1 2654,2 2667,4 2819,7 dette intérieure 79,3 57,0 244,2 244,2 244,2 244,2 244,2 ARRIERES GESTION COURANTE (en milliards)

arriérés extérieurs arriérés intérieurs

critères de convergence solde budgétaire de base rapporté au PIB nominal

(en %) 4,3 4,0 4,5 5,2 1,0 -2,3 1,7 taux d'inflation annuel moyen (en %) 1,3 2,7 0,5 4,7 -0,3 2,1 2,5 taux d'endettement public en % du PIB 16,6 16,3 24,4 28,7 35,4 36,6 35,1 accumulation arriérés gestion courante (en milliards)

Indicateurs

taux de couverture extérieure de la monnaie (en %) 89,0 89,5 90,0 89,1 75,5 55,7 42,3 solde budgétaire primaire rapporté au PIB nominal (en %) 5,2 2,9 3,3 3,6 0,8 -2,8 1,5 évolution masse salariale par rapport à évolution recettes budgétaires (en %) 18,0 19,5 21,1 29,4 39,8 46,9 40,5 déficit extérieur courant hors dons sur PIB nominal (en %) 15,0 13,0 13,5 8,5 0,5 -5,6 -2,7 taux de pression fiscale non pétrolière (en % du PIB non pétrolier)

solde global, base ordonnancements, hors dons sur PIB (en %) 1,5 2,0 1,6 2,4 -1,3 -5,3 -1,6 solde global, base caisse sur PIB (en %) 0,2 1,7 0,2 -0,3 -4,6 -7,0 -5,6

COMPTES NATIONAUX PIB nominal (en milliards) 8866,3 9094,4 9352,1 9392,8 8198,2 7960,3 8730,8

PIB nominal hors pétrole (en milliards) 4408,3 4779,1 5397,8 5680,1 5749,8 5963,4 6381,0 PIB en volume (au prix de l'année de base de 2001) 5926,2 6224,6 6616,6 6897,8 7167,4 7314,4 7393,9 taux de croissance du PIB en volume (en %) 7,0 5,0 6,3 4,3 3,9 2,1 1,1

Source : Commission de la CEMAC

Page 82: Rapport définitif de Surveillance Multilatérale 2016 et ... · de référence pour les négociations bilatérales entre les Etats membres de la CEMAC et le FMI en vue des conclusions

82

Tableau 24: GUINEE-EQUATORIALE, Synthèse des opérations financières de l'État et principaux indicateurs macroéconomiques

Guinée Equatoriale 2011 2012 2013 estim

2014 estim

2015 estim

2016 estim

2017 Prev

RECETTES TOTALES ET DONS (en milliards) 2849,0 3194,7 2688,5 2583,4 2064,7 1129,5 1109,1 RECETTES TOTALES (en milliards) 2849,0 3194,7 2694,5 2583,4 2064,7 1129,5 1103,1 Recettes pétrolières 2639,4 2852,5 2446,6 2302,4 1731,1 860,5 871,1 Recettes non pétrolières 209,6 342,2 247,9 281,0 333,6 269,0 232,1 recettes fiscales 143,2 212,4 149,9 177,6 213,7 168,2 143,0 recettes non fiscales 66,4 129,7 97,9 103,5 119,4 100,8 86,0 DONS (en milliards) 0,0 0,0 -6,0 0,0 0,0 0,0 6,0 DÉPENSES TOTALES (en milliards) 2767,0 4023,5 3329,1 3090,3 2331,4 1397,8 973,6 DÉPENSES COURANTES 500,6 815,4 871,9 750,4 684,5 713,7 665,0 salaires et traitements 79,8 99,8 120,6 112,3 134,5 138,9 144,7 intérêts de la dette publique 27,8 31,8 37,7 50,0 30,4 52,1 81,4 DÉPENSES EN CAPITAL 2266,4 3208,1 2457,3 2339,9 1646,9 684,1 308,6 sur financement interne 2266,4 3208,1 2457,2 2338,3 1646,9 684,1 308,6 SOLDE PRIMAIRE (en milliards) 2376,2 2411,1 1860,4 1883,1 1410,6 467,8 519,5 SOLDE BUDGÉTAIRE DE BASE (en milliards) 82,0 -828,8 -634,6 -505,3 -266,7 -268,3 129,6 SOLDE GLOBAL, base engagements, hors dons (en milliards) 82,0 -828,8 -634,6 -506,9 -266,7 -268,3 129,6 SOLDE GLOBAL, base caisse (en milliards) 82,0 -828,8 -634,6 -506,9 -266,7 -268,3 129,6 STOCK DETTE publique (en milliards) 689,6 833,6 665,8 2637,6 2759,8 2474,9 3324,1 dette extérieure 689,6 833,6 665,8 977,6 1080,1 667,3 1040,0 dette intérieure

1660,0 1679,7 1807,6 2284,1

ARRIERES GESTION COURANTE (en milliards) arriérés extérieurs

arriérés intérieurs critères de convergence solde budgétaire de base rapporté au PIB nominal (en

%) 0,9 -8,0 -6,5 -5,2 -3,8 -4,5 2,1 taux d'inflation annuel moyen (en %) 4,8 3,6 3,0 4,3 1,7 1,4 1,5 taux d'endettement public en % du PIB 26,9 39,5 41,1 53,6 accumulation arriérés gestion courante (en milliards)

Indicateurs

taux de couverture extérieure de la monnaie (en %) 101,8 100,9 100,7 80,6 55,9 8,4 45,4 solde budgétaire primaire rapporté au PIB nominal (en %) 25,2 23,1 19,0 19,2 20,2 7,8 8,2 évolution masse salariale par rapport à évolution recettes budgétaires (en %) 2,8 3,1 4,5 4,3 6,5 12,3 13,1 déficit extérieur courant hors dons sur PIB nominal (en %) -5,6 -1,1 -2,7 -4,0 -16,7 1,1 0,9 taux de pression fiscale non pétrolière (en % du PIB non pétrolier) 4,4 5,5 3,7 4,2 5,2 4,4 3,5 solde global, base engagements, hors dons sur PIB (en %) 0,9 -8,0 -6,5 -5,2 -3,8 -4,5 2,1 solde global, base caisse sur PIB (en %) 0,9 -8,0 -6,5 -5,2 -3,8 -4,5 2,1

COMPTES NATIONAUX PIB nominal (en milliards) 9415,9 10424,0 9797,4 9803,5 6991,2 6017,5 6309,7

PIB nominal hors pétrole (en milliards) 3261,8 3830,4 4047,1 4249,7 4117,9 3858,3 4066,0 PIB en volume (au prix de l'année de base de 1985) 6214,9 6731,4 6467,3 6482,3 5866,9 5328,2 4883,4 taux de croissance du PIB en volume (en %) 4,6 8,3 -3,9 0,2 -9,5 -9,2 -8,3

Source : Commission de la CEMAC.

Page 83: Rapport définitif de Surveillance Multilatérale 2016 et ... · de référence pour les négociations bilatérales entre les Etats membres de la CEMAC et le FMI en vue des conclusions

83

Tableau 25 : TCHAD, Synthèse des opérations financières de l'État et principaux indicateurs macroéconomiques Tchad 2011 2012 2013

estim 2014 estim

2015 estim

2016 estim

2017 Prev

RECETTES TOTALES ET DONS (en milliards) 1457,8 1542,4 1315,7 1566,4 1120,5 721,7 958,9 RECETTES TOTALES (en milliards) 1331,5 1375,4 1212,5 1424,2 1010,0 576,0 697,9 Recettes pétrolières 1017,2 1020,0 751,2 633,1 400,6 171,0 307,6 Recettes non pétrolières 314,3 355,4 461,4 791,1 609,4 405,0 390,3 recettes fiscales 296,0 339,0 443,6 436,8 440,2 347,6 333,4 recettes non fiscales 18,4 16,3 17,8 19,7 28,0 44,9 37,4 DONS (en milliards) 126,3 167,0 103,1 142,2 110,5 145,7 261,0 DÉPENSES TOTALES (en milliards) 1385,5 1630,8 1521,4 1582,1 1138,6 839,7 889,1 DÉPENSES COURANTES 734,9 747,6 876,6 883,4 764,5 690,0 680,1 salaires et traitements 279,5 315,7 367,1 466,7 396,5 365,3 350,0 intérêts de la dette publique 34,0 27,9 42,0 49,7 65,4 121,0 138,0 DÉPENSES EN CAPITAL 650,6 883,2 644,7 698,7 374,1 149,7 209,0 sur financement interne 416,3 640,2 495,4 510,5 229,7 51,0 69,0 SOLDE PRIMAIRE (en milliards) 214,3 -227,5 -266,8 -108,2 -63,3 -142,6 -53,2 SOLDE BUDGÉTAIRE DE BASE (en milliards) 180,3 -12,5 -159,5 30,2 15,8 -165,0 -51,2 SOLDE GLOBAL, base engagements, hors dons (en milliards) -54,0 -255,5 -308,8 -158,0 -128,6 -263,6 -191,2 SOLDE GLOBAL, base caisse (en milliards) -87,0 -364,5 -539,8 -278,0 -215,5 -295,6 -225,2 STOCK DETTE publique (en milliards) 1237,8 1406,2 1706,8 2261,4 2877,2 2587,2 2444,2 dette extérieure 855,2 1017,3 1244,8 1726,8 1290,1 1265,1 1122,1 dette intérieure 382,6 388,8 462,0 534,6 1587,1 1322,1 1322,1 ARRIERES GESTION COURANTE (en milliards)

arriérés extérieurs arriérés intérieurs

critères de convergence solde budgétaire de base rapporté au PIB nominal

(en %) 3,1 -0,2 -2,2 0,4 0,2 -2,3 -0,7 taux d'inflation annuel moyen (en %) 2,0 7,5 0,2 1,7 3,7 -1,6 1,2 taux d'endettement public en % du PIB 21,4 19,8 23,4 29,6 39,6 36,5 32,5 accumulation arriérés gestion courante (en milliards)

Indicateurs

taux de couverture extérieure de la monnaie (en %) 69,6 72,2 73,0 73,2 32,5 5,3 4,5 solde budgétaire primaire rapporté au PIB nominal (en %) 3,7 -3,2 -3,7 -1,4 -0,9 -2,0 -0,7 évolution masse salariale par rapport à évolution recettes budgétaires (en %) 21,0 23,0 30,3 32,8 39,3 63,4 50,1 déficit extérieur courant hors dons sur PIB nominal (en %) -6,1 7,4 -4,1 -20,2 -30,8 -24,3 -18,2 taux de pression fiscale non pétrolière (en % du PIB non pétrolier) 6,4 6,1 7,4 6,8 7,0 5,5 5,1 solde global, base engagements, hors dons sur PIB (en %) -0,9 -3,6 -4,2 -2,1 -1,8 -3,7 -2,5 solde global, base caisse sur PIB (en %) -1,5 -5,1 -7,4 -3,6 -3,0 -4,2 -3,0

COMPTES NATIONAUX PIB nominal (en milliards) 5783,8 7097,8 7307,1 7647,4 7269,9 7096,2 7514,0

PIB nominal hors pétrole (en milliards) 4636,6 5548,2 6002,5 6391,5 6298,4 6347,6 6556,4 PIB en volume (au prix de l'année de base de 2005) 4791,4 5163,1 5413,1 5778,7 5925,1 5699,0 5726,3 taux de croissance du PIB en volume (en %) 0,9 7,8 4,8 6,8 2,5 -3,8 0,5

Source : Commission de la CEMAC.

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Tableau 26 : CEMAC, Produit Intérieur Brut (PIB) par secteur (en milliards de FCFA) Agrégats 2011 2012 2013

estim 2014 estim

2015 estim

2016 estim

2017 Prev

Prix courants Secteur primaire 21 372,9 22 925,5 20 808,3 20 510,6 15 727,0 14 118,8 15 976,5 Agriculture, Élevage, Chasse et Pêche 4 945,0 5 565,1 5 654,5 6 008,8 6 342,5 6 891,7 7 301,5 Sylviculture 345,5 359,7 368,3 387,1 452,8 382,0 396,3 Industries extractives 16 082,4 17 000,8 14 785,5 14 114,7 8 931,6 6 845,1 8 278,7 Secteur secondaire 7 820,9 8 479,7 9 021,3 9 521,4 8 081,6 7 663,0 8 211,3 Industries manufacturières 2 553,7 2 821,2 2 966,6 3 184,5 3 232,7 3 308,1 3 591,9 Bâtiments et Travaux Publics 2 557,4 3 154,7 3 379,1 3 502,8 3 011,3 2 557,7 2 657,6 Autres 2 709,8 2 503,7 2 675,6 2 834,1 1 837,5 1 797,2 1 961,8 Secteur tertiaire 13 836,3 15 113,5 16 746,5 18 183,3 19 161,0 19 932,1 20 517,1 Services marchands 10 181,7 11 071,0 12 097,0 13 149,5 13 906,8 14 433,8 15 307,9 Services non marchands 3 654,6 4 042,4 4 649,4 5 033,8 5 254,2 5 498,2 5 209,2

PIB au coût des facteurs 43 030,1 46 518,7 46 576,1 48 215,3 42 969,5 41 713,9 44 704,9

Taxes nettes sur les produits 1 767,7 1 886,3 2 122,8 2 409,6 2 554,7 2 693,8 2 784,3

PIB aux prix courants du marché 44 797,7 48 405,0 48 698,9 50 624,9 45 524,3 44 407,7 47 489,2 PIB du secteur pétrolier 21 969,9 23 356,2 20 304,0 19 480,7 11 642,4 8 865,1 10 256,0 PIB du secteur non pétrolier 22 827,9 25 048,8 28 394,8 31 144,2 33 881,8 35 542,7 37 233,2

Prix constants, aux prix de 1992 Secteur primaire 13 054,2 13 295,1 12 501,6 12 982,4 13 480,1 13 168,4 13 250,6 Agriculture, Élevage, Chasse et Pêche 4 019,6 4 348,1 4 316,6 4 518,7 4 648,2 4 967,3 5 225,6 Sylviculture 249,3 256,3 247,5 279,2 302,8 314,1 333,8 Industries extractives 8 785,3 8 690,7 7 937,5 8 184,4 8 529,1 7 887,0 7 691,2 Secteur secondaire 5 688,0 6 178,0 6 334,5 6 497,2 6 072,7 5 663,4 5 831,7 Industries manufacturières 2 309,3 2 420,3 2 506,5 2 648,4 2 772,2 2 868,3 3 034,4 Bâtiments et Travaux Publics 1 861,8 2 229,1 2 214,2 2 170,2 1 873,6 1 281,4 1 276,6 Autres 1 516,9 1 528,7 1 613,7 1 678,6 1 426,8 1 513,7 1 520,7 Secteur tertiaire 12 457,8 13 330,0 14 406,9 15 184,8 15 596,0 16 015,6 16 024,8 Services marchands 9 237,2 9 813,3 10 660,7 11 247,0 11 506,7 11 828,6 12 045,0 Services non marchands 3 220,6 3 516,7 3 746,2 3 937,8 4 089,3 4 187,0 3 979,8

PIB au coût des facteurs 31 200,1 32 803,1 33 243,0 34 664,4 35 148,7 34 847,4 35 107,0

Taxes nettes sur les produits 1 610,6 1 884,1 2 250,1 2 512,2 2 692,3 2 854,0 2 734,6

PIB aux prix constants du marché de 2005 32 810,7 34 687,2 35 493,1 37 176,6 37 841,0 37 701,4 37 841,6 PIB du secteur pétrolier 9 656,6 9 445,2 8 751,1 9 012,8 9 000,4 8 480,1 8 151,0 PIB du secteur non pétrolier 23 154,1 25 242,1 26 741,9 28 163,8 28 840,6 29 221,4 29 690,6 Source : Commission de la CEMAC.

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Tableau 27 : CEMAC, Ressources et Emplois (en milliards de FCFA) Agrégats 2011 2012 2013

estim 2014 estim

2015 estim

2016 estim

2017 Prev

Prix courants PRODUIT INTÉRIEUR BRUT 44 797,7 48 405,0 48 698,9 50 624,9 45 524,3 44 407,7 47 489,2 DÉPENSES INTÉRIEURES BRUTES 39 027,0 41 751,9 45 536,0 50 476,5 50 124,3 48 411,9 48 450,0 Consommation 26 919,6 27 737,7 30 978,9 34 986,1 36 091,1 34 918,0 37 489,4 Publique (État) 4 615,7 5 814,5 6 760,9 7 058,5 6 961,4 7 344,0 6 402,2 Privée 22 304,0 21 923,3 24 218,0 27 927,5 29 129,7 27 573,9 31 087,2 Investissements bruts 12 107,4 14 014,2 14 557,1 15 490,5 14 033,2 13 493,9 10 960,6 Formation brute de capital fixe 12 085,2 13 965,3 14 545,6 15 445,2 14 060,6 13 538,7 10 947,4 Publique (Etat et Ad. Publiques) 5 122,1 6 495,1 5 805,1 5 685,1 3 646,0 2 487,8 2 109,9 Privée (Entreprises et ménages) 6 963,1 7 470,1 8 740,6 9 760,0 10 414,5 11 051,0 8 837,5 Secteur pétrolier 3 103,9 3 624,2 4 428,5 4 605,2 4 742,2 5 358,4 2 614,3 Secteur non pétrolier 3 859,2 3 845,9 4 312,0 5 154,9 5 672,3 5 692,6 6 223,2 Variations des stocks 22,2 48,9 11,5 45,3 -27,4 -44,8 13,2 EXPORTATIONS NETTES 5 770,7 6 653,1 3 162,9 148,4 -4 600,0 -4 004,1 -960,8 Exportations de biens et services non-facteurs 23 303,1 24 952,2 21 692,2 21 146,6 15 042,3 12 660,6 14 446,4 Biens 21 726,6 23 268,1 19 967,1 19 233,3 13 132,2 10 649,2 12 338,6 Pétrole brut 16 104,0 17 588,1 15 100,1 14 628,8 9 116,2 7 089,9 8 408,3 Autres 5 622,6 5 680,0 4 867,0 4 604,5 4 016,1 3 559,3 3 930,3 Services non-facteurs 1 576,5 1 684,1 1 725,1 1 913,3 1 910,1 2 011,4 2 107,7 Importations de biens et services non-facteurs -17 532,4 -18 299,1 -18 529,3 -20 998,2 -19 642,3 -16 664,7 -15 407,2 Biens -10 371,4 -11 219,6 -11 322,4 -13 186,7 -12 133,2 -9 874,4 -8 999,2 Services non-facteurs -7 161,0 -7 079,5 -7 206,9 -7 811,5 -7 509,1 -6 790,3 -6 408,0

Prix constants

PRODUIT INTÉRIEUR BRUT 32 810,7 34 687,2 35 493,1 37 176,6 37 841,0 37 701,4 37 841,6 DÉPENSES INTÉRIEURES BRUTES 33 096,6 35 346,2 36 385,0 39 708,4 35 822,9 35 631,1 34 266,0 Consommation 23 141,8 23 892,7 23 998,3 26 659,5 25 184,2 24 603,7 25 633,3 Publique (État) 4 934,1 6 689,4 7 564,2 7 255,8 6 899,9 7 164,1 6 136,9 Privée 18 207,7 17 203,3 16 434,0 19 403,6 18 284,3 17 439,6 19 496,4 Investissements bruts 9 954,7 11 453,5 12 386,8 13 048,9 10 638,7 11 027,4 8 632,7 Formation brute de capital fixe 9 989,3 11 400,0 12 351,7 12 969,1 10 672,1 11 111,4 8 612,1 Publique (Etat et Ad. Publiques) 2 837,7 3 735,3 3 243,3 3 198,3 1 944,5 1 480,2 1 176,4 Privée (Entreprises et ménages) 7 151,6 7 664,7 9 108,4 9 770,8 8 727,6 9 631,2 7 435,7 Secteur pétrolier 2 589,2 2 903,7 3 728,5 3 961,1 3 409,0 4 426,4 1 879,2 Secteur non pétrolier 4 562,4 4 761,0 5 379,9 5 809,7 5 318,6 5 204,8 5 556,6 Variations des stocks -34,6 53,5 35,1 79,8 -33,4 -84,0 20,6 EXPORTATIONS NETTES -285,9 -659,0 -892,0 -2 531,7 2 018,1 2 070,3 3 575,6 Exportations de biens et services non-facteurs 17 880,0 17 386,6 19 093,3 20 188,7 21 171,7 20 880,7 20 687,7 Importations de biens et services non-facteurs -18 165,9 -18 045,6 -19 985,2 -22 720,5 -19 153,6 -18 810,3 -17 112,1

Source : Commission de la CEMAC.

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ANNEXE 3 : CALCUL DU SOLDE BUDGÉTAIRE DE RÉFÉRENCE

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Annexe technique sur le calcul du solde budgétaire de référence Formule de calcul du solde budgétaire de référence

SBR$PIB$

= SBG$PIB$

− EFRP$PIB$

où ,-./0/120= 20% ∗ ./0

/120+ 80% ∗ ∆ ./0

/120

avec ∆ ./0/120

= ./0/120

− moyenne(./0@A/120@A; ./0@C/120@C

; D ./0@E/120@E)

Avec SBG : solde budgétaire global RPEF : règle d’épargne financière sur ressources pétrolières

RP : recettes pétrolières t : l’année en cours

Le solde budgétaire de référence est calculé à partir du solde budgétaire global dons compris. Le solde budgétaire global correspond à la différence entre les recettes budgétaires, dons compris et les dépenses publiques totales. Ce solde budgétaire global issu du TOFE est ainsi réduit du montant de l’épargne financière des ressources pétrolières correspondant aux 20% des recettes pétrolières de l’année en cours, ajusté en fonction de la variation des recettes pétrolières.

En niveau, le montant de l’épargne financière à constituer a deux volets :

•! Les 20 % des recettes pétrolières, montant qui augmente si les recettes pétrolières augmentent et inversement ;

•! L’ajustement de l’épargne, qui correspond à 80 % de la variation des recettes pétrolières par rapport à la moyenne des trois années précédentes (recette pétrolière de l’année moins la moyenne des recettes pétrolières des trois dernières années) ; montant qui est positif en cas de hausse de recettes pétrolières, et négatif dans le cas contraire.

Les premières remarques que suggère cette formule sont les suivantes :

L’ajustement permet d’augmenter le montant de l’épargne financière en période de hausse des recettes pétrolières et d’accentuer la baisse de l’épargne financière en période de baisses de recettes pétrolières. En définitive, en cas de forte baisse des recettes pétrolières, le montant de l’ajustement à la baisse de l’épargne financière peut être supérieure à 20 % des recettes pétrolières de l’année (qui correspond au montant de l’épargne à constituer dans une situation neutre). Il devient donc possible pour un État d’utiliser cette épargne pour financer son déficit. Dans un tel contexte, le solde budgétaire de référence serait obtenu par un ajout au solde budgétaire global du montant net de l’épargne financière prévisionnelle de l’année.

La règle de l’épargne financière a l’avantage d’une grande simplicité : elle répond bien à l’objectif de soutenabilité à long terme des finances publiques et permet une accumulation d’actifs financiers en fonction de l’importance des ressources pétrolières. Elle répond partiellement à la volonté d’une politique contra-cyclique puisque l’exigence d’épargne financière est réduite (voire même annulée) lorsque les recettes pétrolières baissent (et inversement dans le cas d’une hausse).

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BIBLIOGRAPHIE

Rapport intérimaire de surveillance multilatérale 2016 et perspectives pour 2017, mars 2017. Rapport définitif 2016 de la Cellule Nationale de Surveillance Multilatérale du Cameroun, juillet 2017 ; Rapport définitif 2016 de la Cellule Nationale de Surveillance Multilatérale du Gabon, juillet

Rapport définitif 2016 de la Cellule Nationale de Surveillance Multilatérale du Congo, juillet 2017 ;

Rapport définitif 2016 de la Cellule Nationale de Surveillance Multilatérale du Tchad, avril 2017 ;

Aide-mémoire de la Mission de surveillance multilatérale au Cameroun, juillet 2017 ; Aide-mémoire de la Mission de surveillance multilatérale au Tchad, juin 2017 ;

Aide-mémoire de la Mission de surveillance multilatérale en Centrafrique, juin 2017 ; Documents des revues avec les institutions financières internationales (Fonds Monétaire International, Banque Mondiale, BAD, etc.) pour les six États membres et de programmation monétaire de la BEAC ;

Rapport de mise en œuvre du Document de Stratégie pour la Croissance et l’Emploi du Cameroun au 31 décembre 2016 ;

World Economic Outlook, FMI, april 2017 and october 2017 update.

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Contribution à l’élaboration du rapport de surveillance multilatérale

1.# Cellules nationales de surveillance multilatérale o! Cameroun o! Centrafrique o! Congo o! Gabon o! Guinée Equatoriale o! Tchad 2.# Cellule communautaire de surveillance multilatérale o! Paul TASONG, Commissaire en charge des Politiques Economique, Monétaire et

Financière, C-CEMAC ; o! NGUEMENI Jean-Claude, Directeur de la Surveillance Multilatérale, Chef de

Cabinet du Commissaire en charge des Politiques Economique, Monétaire et Financière, C-CEMAC ;

o! Djimtoingar Nadjiounoum, Directeur des Études Economiques, C-CEMAC ; o! Roland Marc LONTCHI TCHOFFO, Directeur de la Statistique, C-CEMAC ; o! Mamadou Issa Baba, Directeur des Finances Publiques, C-CEMAC ; o! Samuel Gbaza, Sous-Directeur à la Surveillance Multilatérale, C-CEMAC. o! NSOM Blaise Eugène, Directeur des Etudes et de la Stabilité Financière, BEAC, o! Georges DIFFO, Adjoint au Directeur des Études, BEAC ; o! Clen Dorel MALEO BATOUMOUENI, Chef de Service de la Programmation

Monétaire, BEAC ; o! BELIBI Eric, COBAC. 3.#Collège de Surveillance Multilatérale o! Cameroun o! Centrafrique o! Congo o! Gabon o! Guinée Équatoriale o! Tchad o! Paul TASONG, Commissaire en charge des Politiques Economique, Monétaire et

Financière, C-CEMAC ; o! NGUEMENI Jean-Claude, Directeur de la Surveillance Multilatérale, Chef de

Cabinet du Commissaire en charge des Politiques Economique, Monétaire et Financière, C-CEMAC ;

o! DJIMTOINGAR Nadjiounoum, Directeur des Études Economiques, C-CEMAC ; o! Roland Marc LONTCHI TCHOFFO, Directeur de la Statistique, C-CEMAC ; o! Mamadou Issa BABA, Directeur des Finances Publiques, C-CEMAC ; o! Samuel GBAZA, Sous-Directeur à la Surveillance Multilatérale, C-CEMAC. o! NSOM Blaise Eugène, Directeur des Etudes et de la Stabilité Financière, BEAC, o! MALEO BATOUMOUENI, Chef de Service de la Programmation Monétaire,

BEAC ; o! BELIBI Eric, COBAC ; o! Marcel ONDELE, COSUMAF.