Rapport détude dopportunité du projet GEORISQUES. Année 1 ...infoterre.brgm.fr/rapports/RP-61163-FR.pdf · Rapport d¶opportunité du projet GEORISQUES. Année 1. 4 BRGM/RP-61163-FR

Rapport d’étude d’opportunité du projet GEORISQUES.

Année 1 : mai 2011 – avril 2012 Rapport final

BRGM/RP-61163-FR août 2012

Rapport d’étude d’opportunité du projet GEORISQUES.

Année 1 : mai 2011 – avril 2012 Rapport final

BRGM/RP-61163-FR août 2012

Étude réalisée dans le cadre de l’action A.7 « information géographique sur les risques »

de la convention n° 2100472261 MEDDTL/DGPR

F. Lyonnais

Vérificateur :

Nom : Pierre LE BARS

Date :

Signature :

(Ou Original signé par)

Approbateur :

Nom : Pierre LAGARDE

Date :

Signature :

(Ou Original signé par)

En l’absence de signature, notamment pour les rapports diffusés en version numérique, l’original signé est disponible aux Archives du BRGM.

Le système de management de la qualité du BRGM est certifié AFAQ ISO 9001:2008

Mots clés : Système d’information géographiques, Risques naturels et technologiques. En bibliographie, ce document sera cité de la façon suivante : Lyonnais F. (2012) - Rapport d’étude d’opportunité du projet GEORISQUES. Année 1 : mai 2011 – avril 2012. Rapport final. BRGM/RP-61163-FR, 52 p., 5 fig., 4 tabl. © BRGM, 2012, ce document ne peut être reproduit en totalité ou en partie sans l’autorisation expresse du BRGM.

Rapport d’étude d’opportunité du projet GEORISQUES. Année 1.

BRGM/RP-61163-FR – Rapport final 3

Historique des versions du document

Version Date Auteur Objet

1 07/11/2011 F. Lyonnais Création du document.

2 11/04/2012 F. Lyonnais Révision du document afin de se rapprocher des éléments proposés par la méthode Khefren.

3 04/05/2012 F. Lyonnais Relecture et corrections avant la première soumission du document à la DGPR.

4 10/07/2012 F. Lyonnais

Intégration des corrections et des compléments formulés par la DGPR. Ajout du paragraphe 2.3 « Les standards » traitant des normes applicables à GEORISQUES.

5 20/08/2012 F. Lyonnais

Complément du paragraphe 3.6 « Les technologies utilisées ». Ajout des paragraphes 2.6.2 « Les données » et 2.6.3 « Les principaux utilisateurs de l’information risque ». Révision et complément des paragraphes 3.1 « Contexte et acteurs de l’opération » et 3.2 « Périmètre fonctionnel ».

6 06/09/2012 F. Lyonnais Intégration des corrections faisant suite à la phase de vérification (SQM BRGM) du document.

Documents de référence

Convention n° 2100472261 MEDDTL/DGPR concernant un Programme d'acquisition et de diffusion de la connaissance sur les risques naturels et sur le Programme National de Prévention du Risque Sismique.

Rapport d’opportunité du projet GEORISQUES. Année 1.

4 BRGM/RP-61163-FR – Rapport final

Synthèse

Le projet GEORISQUE s’inscrit dans l’action A7 « information géographique sur les risques » de la convention 2011 passée entre le MEDDTL et le BRGM.

L’objectif de ce projet triennal est de permettre, par la mise en place d’un outil géomatique sur Internet, l’accès, le partage, la diffusion et l’exploitation de la connaissance relative aux risques naturels et technologiques au niveau national, provenant de différents fournisseurs et produite à différentes échelles (communale, départementale, régionale, nationale). De plus, conformément aux réglementations internationales, européennes et nationales portant sur l’accès à l’information environnementale, GEORISQUES assurera également la diffusion de cette information auprès des citoyens.

Le principal enjeu de ce projet est donc de parvenir à homogénéiser et fédérer, autour d’un système d’information, les données risques aujourd’hui encore difficilement mobilisables à l’échelle nationale et rarement accessible de manière simple pour la DGPR, mais également pour les autorités publiques en général, afin d’obtenir une vision transversale et multirisques du territoire national.

Le présent document est le rapport de l’étude d’opportunité du projet GEORISQUES menée au cours de sa première année (de mai 2011 à avril 2012). Il en décrit les objectifs métiers et les enjeux et définit également l’ingénierie de l’opération en fonction des risques, des contraintes et des impacts associés.

Les objectifs ambitieux du projet et son champ d’application relativement vaste ont rendu indispensable la définition de priorités pour établir un calendrier réaliste et efficace de mise en œuvre.



Sommaire

1. Introduction ............................................................................................................ 9

1.1. CONTEXTE ET OBJET DE L’ÉTUDE ............................................................... 9

1.2. OBJET DU RAPPORT ...................................................................................... 9

1.3. MÉTHODE ........................................................................................................ 9

2. Contexte, objectifs et enjeux de GEORISQUES ................................................. 11

2.1. RAPPEL DES BESOINS GLOBAUX À SATISFAIRE ...................................... 11

2.2. DESCRIPTION ET ANALYSE DES OBJECTIFS ............................................ 12

2.3. LES STANDARDS .......................................................................................... 13

2.3.1. La directive INSPIRE .............................................................................. 13

2.3.2. Les spécifications de l’OGC (Open Geospatial Consortium Inc.) ............ 15

2.3.3. La COVADIS .......................................................................................... 16

2.4. LES ACTEURS CIBLES DE GEORISQUES ................................................... 17

2.4.1. Les publics ciblés par GEORISQUES .................................................... 17

2.4.2. Les applications locales interopérables .................................................. 18

2.5. CONCEPTS DU SYSTÈME PROPOSÉ ET SCHÉMA DE PRINCIPE ............. 20

2.6. ANALYSE DE L’EXISTANT ET DES CONTRAINTES ..................................... 21

2.6.1. État de l’existant ..................................................................................... 21

2.6.2. Les données........................................................................................... 21

2.6.3. Les principaux utilisateurs de l’information risque ................................... 26

2.6.4. Les contraintes ....................................................................................... 26

2.7. ENJEUX OPÉRATIONNELS ........................................................................... 27

3. Ingénierie de l’opération ...................................................................................... 29

3.1. CONTEXTE ET ACTEURS DE L’OPÉRATION ............................................... 29

3.2. PÉRIMÈTRE FONCTIONNEL ......................................................................... 30

3.2.1. Rappel des besoins exprimés ................................................................ 30

3.2.2. L’acquisition des données producteurs ................................................... 31

3.2.3. La diffusion des données GEORISQUES ............................................... 32

3.2.4. L’utilisation des données ........................................................................ 32



3.2.5. Architecture fonctionnelle macroscopique .............................................. 34

3.3. PÉRIMÈTRE INFORMATIONNEL ................................................................... 35

3.3.1. La démarche .......................................................................................... 35

3.3.2. La méthode de travail ............................................................................. 35

3.3.3. L’analyse des données ........................................................................... 35

3.3.4. Synthèse des caractéristiques attendues d’une donnée GEORISQUES 36

3.4. PÉRIMÈTRE ORGANISATIONNEL ................................................................. 36

3.4.1. L’environnement de GEORISQUES ....................................................... 36

3.4.2. L’articulation de GEORISQUES avec son environnement ...................... 37

3.4.3. Contraintes organisationnelles et principes de fonctionnement .............. 39

3.5. ANALYSE DES RISQUES ............................................................................... 40

3.5.1. Introduction ............................................................................................ 40

3.5.2. Grille d’analyse des risques .................................................................... 41

3.5.3. Conclusion ............................................................................................. 42

3.6. LES TECHNOLOGIES UTILISÉES ................................................................. 42

3.6.1. Les technologies Web envisagées pour l’application GEORISQUES ..... 43

3.6.2. Les services interopérables conformes aux exigences INSPIRE ............ 43

3.6.3. La technologie envisagée pour le traitement des données ..................... 43

3.7. LE PHASAGE DE L’OPÉRATION ET PLANNINGS PRÉVISIONNELS ........... 44

3.7.1. Année 1 (2011 – 2012) ........................................................................... 44

3.7.2. Année 2 (2012 – 2013) ........................................................................... 45

3.7.3. Année 3 (2013 – 2014) ........................................................................... 46

4. Conclusion ............................................................................................................ 49

5. Glossaire, abréviations et acronymes ................................................................ 51



Liste des figures

Figure 1 : Les deux catégories d'interface dans GEORISQUES. ................................................ 19

Figure 2 : Schéma de principe de GEORISQUES. ...................................................................... 20

Figure 3 : Les principales fonctions de GEORISQUES. .............................................................. 31

Figure 4 : Vision macroscopique de l'architecture fonctionnelle GEORISQUES. ....................... 34

Figure 5 : Intégration de GEORISQUES à son environnement. .................................................. 38

Liste des tableaux

Tableau 1 : Liste non exhaustive des sources de données ‘aléas’ pertinentes pour GEORISQUES identifiées au cours de l'année 1. ................................................... 23

Tableau 2 : Liste non exhaustive des sources de données ‘enjeux’ pertinentes pour GEORISQUES identifiées au cours de l'année 1. ................................................... 24

Tableau 3 : Liste non exhaustive des sources de données ‘référentiels’ pertinentes pour GEORISQUES identifiées au cours de l'année 1. ................................................... 25

Tableau 4 : Les principaux usages et utilisateurs de l'information risque. ................................. 26



1. Introduction

1.1. CONTEXTE ET OBJET DE L’ÉTUDE

Le projet GEORISQUE s’inscrit dans l’action A7 « information géographique sur les risques » de la convention 2011 passée entre le MEDDTL et le BRGM. GEORISQUES porte sur la thématique « multirisques ». L’objectif principal de GEORISQUES est de permettre l’accès, le partage, la diffusion et l’exploitation aisée -au niveau national ou local-, de données géoréférencées sur les risques naturels et technologiques, provenant de différents fournisseurs et produites à différentes échelles (communale, départementale, régionale, nationale).

GEORISQUES s’attache, d’une part, à consolider cette connaissance, notamment en facilitant l’accès aux données et les échanges entre les différents acteurs du domaine des risques, et d’autre part, à favoriser le développement de cette connaissance en proposant des outils de diffusion et de valorisation de ces données.

L’enjeu premier de ce projet est de parvenir à homogénéiser et fédérer, autour d’un système d’information, les données risques aujourd’hui encore difficilement mobilisables à l’échelle nationale et rarement disponibles de manière aisée en particulier pour la DGPR mais également pour les autorités publiques en général, afin de se doter d’une vision transversale et multirisques du territoire.

1.2. OBJET DU RAPPORT

Le présent document constitue l’un des livrable attendu à la fin de la première année du projet GEORISQUES, qui s’inscrit dans une action triennale. Il a pour objectifs :

- d’apporter une description synthétique de ce qui est attendu du futur système GEORISQUES ;

- de proposer une méthodologie de conception et de mise en œuvre, ainsi que la planification associée permettant d’envisager une montée en charge progressive.

Ce document permet ainsi de définir les besoins, le périmètre et les objectifs métiers du projet GEORISQUES. La définition du périmètre du projet et du produit associé est importante pour la définition des besoins utilisateurs détaillés et des spécifications fonctionnelles qui en découlent, indispensables au développement du système.

1.3. MÉTHODE

La définition du périmètre du projet s’est attachée à identifier ce qui est du ressort de GEORISQUES de ce qui ne l’est pas à ce stade d’avancement du projet. Le périmètre du projet permet de déterminer :



- les services que doit rendre le système, indépendamment de toute solution technologique ;

- les problématiques et données métiers à aborder en priorité ;

- les acteurs de GEORISQUES.

Ainsi, la méthode utilisée pour définir le périmètre du projet propose :

- une approche fonctionnelle, c'est-à-dire une classification des besoins recensés ;

- une approche informationnelle (ou thématique) : c'est-à-dire identifier l’information traitée par GEORISQUES ;

- une approche organisationnelle permettant de situer GEORISQUES par rapport à son environnement.

Néanmoins, il est important de noter que le projet GEORISQUES suivra un développement itératif car à ce stade, le recensement des besoins (susceptibles d’évoluer) reste macroscopique et ne peut donc prétendre à l’exhaustivité. De plus, de par la diversité des parties prenantes, les problématiques métier prioritaires sont parfois difficiles à identifier.

Cette approche macroscopique permet néanmoins d’identifier les principaux services attendus de GEORISQUES sans décrire en détail chacun des processus nécessaires à la réalisation de ces services.



2. Contexte, objectifs et enjeux de GEORISQUES

2.1. RAPPEL DES BESOINS GLOBAUX À SATISFAIRE

Certains aléas naturels ou accidents technologiques peuvent induire des risques dès lors qu’ils surviennent dans des zones à enjeux humains, économiques, culturels ou environnementaux. La Direction Générale de la Prévention des Risques (DGPR), au sein du Ministère en charge de l’Écologie, a pour objectif de mieux connaitre et évaluer les différentes étapes de ces évènements et d’en appréhender les conséquences afin de pouvoir mettre en œuvre les politiques de précaution, de prévention et de protection adaptées. La DGPR diffuse également une information préventive vers les populations exposées.

Pour réaliser cela, la DGPR doit s’appuyer sur l’information produite par les différents acteurs du domaine des risques naturels et technologiques. Cette information doit donc être disponible et facilement mobilisable à l’échelle nationale afin que la DGPR puisse définir ses politiques publiques et réagir lors d’évènements critiques sur le territoire français.

La DGPR souhaite donc améliorer l’accès aux différentes sources de données géoréférencées et pouvoir en extraire facilement une information synthétique et pertinente à l’échelle nationale. De plus, conformément aux réglementations internationales, européennes et nationales sur l’accès à l’information environnementale, le Ministère en charge de l’Écologie souhaite également assurer la diffusion de cette information auprès du public sur des supports appropriés.

La directive européenne 2007/2/CE du 14 mars 2007, dite directive INSPIRE, vise à favoriser la protection de l'environnement. Elle s’applique aux données géographiques détenues par les autorités publiques, dès lors que ces données sont sous forme électronique et qu’elles sont relatives à l’un des 34 thèmes figurant dans les trois annexes de la directive. Les risques sont notamment concernés par les thèmes 8 (lieux de production et sites industriels) et 12 (zones à risque naturel) de l’annexe III. Les autorités publiques concernées sont celles visées par l'article L.124-3 du Code de l’Environnement, c'est-à-dire l'État, les collectivités territoriales et leurs groupements, les établissements publics et les personnes chargées d'une mission de service public en rapport avec l'environnement. La directive impose à ces autorités publiques de rendre les données géographiques concernées et les métadonnées correspondantes accessibles au public en les publiant sur Internet.

Il est également important de mentionner le rapport du groupe d’experts de la relation numérique à l’usager, datant de février 2010 (dit rapport Riester), qui liste dans l’état des lieux de l’administration numérique en 2009, les [freins persistants à l’accès numérique aux services de l’administration] et en particulier : [Le foisonnement de sites internet proposés par l’administration se double de la difficulté pour l’usager de naviguer entre des sites parfois redondants, souvent sans identité officielle



reconnaissable et systématiquement hétérogènes en termes de graphisme et de navigation.]. Cette constatation s’applique entre autre aux sites risques du MEDDTL hébergés et maintenus par le BRGM.

Néanmoins, la mise en œuvre d’une solution répondant à ces besoins doit s’effectuer sans changement profond du rôle des acteurs en charge de la production et de la gestion de l’information « risques » (aléas et/ou enjeux). Elle doit cependant apporter les outils et méthodes permettant de simplifier la collecte des données et leur organisation automatique en couches cartographiques nationales, de même que leur diffusion et exploitation.

2.2. DESCRIPTION ET ANALYSE DES OBJECTIFS

Le projet GEORISQUES a pour ambition de proposer un système d’information offrant aux services de la DGPR et à ses partenaires, un cadre technique et organisationnel de capitalisation des données goréférencées relatives aux risques naturels et technologiques, produites par différentes sources et à différentes échelles. Il s’agit d’améliorer la connaissance collective des risques au niveau national. Ce système se veut transverse aux différents métiers relatifs aux risques. Sa valeur ajoutée est de réunir dans un cadre harmonisé des informations multi-thématiques et de fournir des outils de traitement et de valorisation adaptés et pertinents à chacune des approches métiers.

Le projet GEORISQUES répond à plusieurs objectifs opérationnels complémentaires :

- consolider, agréger, valoriser et diffuser les données risques (aléas et enjeux) produites par les différents acteurs du domaine (DGPR, BRGM, INERIS, services déconcentrés, etc.) ;

- favoriser les échanges de données entre l’administration centrale, ses partenaires et les services déconcentrés ;

- fournir une vision de l’information risque et des éléments de synthèse associés à l’échelle du territoire national ;

- proposer une application intégrant un outil cartographique simple et ergonomique permettant de visualiser et d’exploiter des données géoréférencées et interopérables.

Les grands principes retenus pour GEORISQUES sont donc les suivants :

- transversalité en proposant une approche métier cohérente des différentes thématiques risque ;

- évolutivité, c'est-à-dire la capacité à intégrer facilement de nouvelles informations pour satisfaire de nouveaux besoins ;

- subsidiarité par rapport à l’existant en proposant aux producteurs de données locales des outils de diffusion (par exemple CARMEN ou GeoIDE) interopérables avec GEORISQUES.



GEORISQUES se positionne donc comme un point d’entrée national permettant d’accéder et d’exploiter simplement et rapidement les différentes sources de données cartographiques portant sur les risques naturels et technologiques. GEORISQUES en assurera également la diffusion conformément à la réglementation européenne et nationale portant sur la diffusion de l’information environnementale.

2.3. LES STANDARDS

2.3.1. La directive INSPIRE1

Présentation

La directive INSPIRE, élaborée par la direction générale de l'environnement de la Commission européenne, vise à établir en Europe une infrastructure de données géographiques pour assurer l’interopérabilité entre bases de données et faciliter la diffusion, la disponibilité, l'utilisation et la réutilisation de l’information géographique en Europe.

Elle s’inscrit plus largement dans les dispositions de la convention Aarhus, publiée en 1998, qui établit un lien entre les droits en matière d'environnement et les droits de l'homme. Les obligations liées à cette convention ont été inscrites dans la directive 2003/4 affirmant le droit d'accès du public aux informations environnementales, transposée en France au sein du Code de l’environnement. La directive INSPIRE complète également la directive 2003/98 fixant le cadre juridique relatif à l'accès et à la diffusion des données publiques, transposée en France dans la loi n° 78-753 dite « loi CADA ».

Les grands principes

La directive INSPIRE s'appuie sur plusieurs principes fondateurs d'une infrastructure d'information géographique :

- les données géographiques doivent être collectées une seule fois afin d'éviter la duplication, puis stockées, mises à disposition et actualisées par l'autorité la plus compétente ;

- il doit être possible de combiner facilement et de manière cohérente des informations géographiques provenant de différentes sources à travers l’Europe, et de les partager entre différents utilisateurs et applications ;

- une information collectée par une autorité publique doit pouvoir être partagée par l’ensemble des autres organismes publics, quel que soit leur niveau hiérarchique ou administratif, par exemple des données de détail pour des enquêtes fines, et des informations générales pour des sujets stratégiques ;

1 http://inspire.jrc.ec.europa.eu/



- l’information géographique doit être disponible dans des conditions qui ne fassent pas indûment obstacle à une utilisation extensive ;

- il doit être facile de connaître quelles sont les informations géographiques disponibles, à quels besoins particuliers elles peuvent répondre, et sous quelles conditions elles peuvent être acquises et utilisées.

Contenu

La directive se structure en cinq parties correspondant aux composantes d'une infrastructure de données géographiques :

- les métadonnées : elles sont la porte d'entrée de l'infrastructure puisqu'elles permettent de connaître les données et les services disponibles ainsi que leurs utilisations possibles ;

- les données géographiques : elles doivent être disponibles dans des formats et des structures harmonisés afin d'en faciliter l'utilisation par tous ;

- les services en ligne : toutes les données et métadonnées doivent être accessibles via Internet, vecteur privilégié d'échange. Les services exigés par la Directive INSPIRE sont :

· les services de découverte pour rechercher des données au travers de métadonnées,

· les services de consultation pour visualiser les données,

· les services de téléchargement pour obtenir des copies ou des extraits de bases de données,

· les services de transformation qui opèreront les traitements nécessaires à l’interopérabilité (par exemple, le changement de système de coordonnées),

· les services d’appel de services qui permettront d’enchainer un ensemble de traitements adaptés aux besoins de l’utilisateur ;

- le partage entre autorités publiques : les principes d’échange, de tarification et les conditions d’utilisation doivent faciliter l’accès aux données et aux services en ligne ;

- les mécanismes de coordination et de suivi de la directive : il s'avère nécessaire de mettre en place des structures de coordination tant des contributeurs que des utilisateurs.

En France, dans le cadre de la transposition de la directive, l'ordonnance précise la définition et les modalités du réseau de services que les autorités publiques mettent en œuvre pour répondre aux exigences d’INSPIRE. Le Géoportail et le Géocatalogue ont été conçus pour en devenir des éléments constitutifs.



2.3.2. Les spécifications de l’OGC2 (Open Geospatial Consortium Inc.)

Présentation de l’OGC

L’OGC est une organisation internationale à but non lucratif fondée en 1994 pour répondre aux problèmes d'interopérabilité des systèmes d'information géographique. Les missions de ce consortium sont de regrouper tous les acteurs concernés afin de développer et promouvoir des standards ouverts garantissant l'interopérabilité dans le domaine de la géomatique et de l'information géographique et de favoriser la coopération entre développeurs, fournisseurs et utilisateurs. Les standards et spécifications élaborés par l'OGC permettent de réaliser des systèmes et des services d'informations complexes et ouverts en favorisant des contenus et des services accessibles à tous et utilisables par tout type d'application.

L’interopérabilité

L’interopérabilité est la capacité des systèmes à communiquer, à échanger des données, à « travailler » ensemble, sans que l’utilisateur ait besoin de connaître les caractéristiques spécifiques à chaque système. L’interopérabilité est basée sur l’utilisation de standards définissant les interfaces des composants des systèmes. Une application connaissant les interfaces standards est capable d’utiliser n’importe quel composant respectant ces standards.

WMS ou Web Map Service

Le « Web Map Service » est la spécification ISO/OGC définissant les interfaces d’un service web cartographique. Ce service fournit une image référencée géographiquement représentant les données de la zone géographique précisée par l’application qui appelle ce service.

WFS ou Web Feature Service

Le « Web Feature Service » est la spécification ISO/OGC définissant l’interface d’un service d’accès aux données. Ce service fournit les données, organisées en « feature », de la zone géographique précisée par l’application qui appelle ce service. En général les données sont fournies au format GML (Geographic Markup Language, spécification ISO/OGC définissant le codage en XML de la géométrie des données, et proposant des règles pour structurer les « features »).

2 http://www.opengeospatial.org/

http://fr.wikipedia.org/wiki/1994

http://fr.wikipedia.org/wiki/Interop%C3%A9rabilit%C3%A9_en_informatique

http://fr.wikipedia.org/wiki/Consortium

http://fr.wikipedia.org/wiki/Standards_ouverts

http://fr.wikipedia.org/wiki/Interop%C3%A9rabilit%C3%A9_en_informatique

http://fr.wikipedia.org/wiki/G%C3%A9omatique

http://fr.wikipedia.org/wiki/Information_g%C3%A9ographique



CSW ou Catalog Service for the Web

Le « Catalog Service for the Web » est la spécification OGC définissant les interfaces d’un service de catalogage. Ce service fournit des fonctions de gestion et d’accès à des métadonnées ou d’autres types de données selon le modèle d’information implémenté par le service.

WPS ou Web Processing Service

Le « Web Processing Service » est la spécification OGC décrivant les règles de normalisation des entrées/sorties (demandes et réponses) pour les services de traitement de données cartographiques, par exemple : l’intersection de polygones ou l’extraction du contour d’un bassin versant. Cette norme définit également comment un client peut demander l’exécution d’un processus, et comment la sortie de ce processus est gérée. Elle définit une interface qui facilite la publication des processus cartographiques.

2.3.3. La COVADIS

Présentation

La COVADIS, Commission de Validation des Données pour l’Information Spatialisée, est une commission interministérielle mise en place par le ministère en charge de l’Écologie et par le ministère en charge de l'Agriculture pour standardiser leurs données géographiques les plus fréquemment utilisées dans leurs métiers.

Cette standardisation prend la forme de géostandards que les services doivent appliquer dès qu’ils ont à échanger avec leurs partenaires ou à diffuser sur internet de l’information géographique. Ils sont également communiqués aux collectivités territoriales et autres partenaires des deux ministères. La COVADIS inscrit son action en cohérence avec la directive INSPIRE et avec les standards reconnus.

La démarche de la COVADIS

Pour être partagées, les données géographiques doivent être cohérentes sur les plans sémantique et graphique. C’est pourquoi la COVADIS a pour mission de standardiser la définition des données géographiques numériques susceptibles d’être publiées ou échangées entre plusieurs services différents des deux ministères (Écologie et Agriculture). En effet, la définition précise et la présentation des données géographiques peuvent être sensiblement différentes d’un département ou d’une région à l’autre. Dans ce cas, la consolidation et l’échange de ces données sont fastidieux, le caractère disparate des choix faits par les services devient manifeste en cas de publication sur Internet.

Les standards validés par la COVADIS s’imposent aux services des deux ministères et sont communiqués pour information aux collectivités territoriales et aux partenaires.



Le standard de données PPRN - PPRT

Il s’agit du premier standard de données COVADIS dans le domaine Risque. Le standard PPRN - PPRT comporte toutes les spécifications techniques et organisationnelles de stockage au format numérique des données géographiques représentées dans les plans de prévention des risques naturels (PPRN) ou technologiques (PPRT).

Ces spécifications visent à standardiser les données géographiques numériques des PPRN et des PPRT élaborées et utilisées par les services des ministères en charge de l’agriculture, d’une part, et de l’écologie d’autre part. Il s’applique en priorité aux données géoréférençant les zones réglementées des PPR, tout en offrant la possibilité de traiter les zones d’aléas et les enjeux qui ont été croisés au moment de l’analyse du risque.

Les données PPR standardisées visent plusieurs objectifs :

- homogénéiser les pratiques des services et améliorer les échanges de données entre les acteurs de leurs différents domaines d’application ;

- proposer des spécifications techniques pour structurer les données géographiques produites au moment de l’élaboration du PPR ;

- faciliter la cartographie des plans de prévention des risques prescrits ou approuvés sur un territoire donné ;

- diffuser vers le public des cartes représentant les zones réglementaires des PPR et les zones soumises à l’aléa de façon homogène.

2.4. LES ACTEURS CIBLÉS DE GEORISQUES

2.4.1. Les publics ciblés par GEORISQUES

GEORISQUES a vocation à s’adresser à deux catégories de public :

Au sein de la DGPR

Les utilisateurs potentiels au sein de la DGPR sont présents dans l’ensemble de ses services, à savoir, le service des risques technologiques, le service de la prévention des nuisances et de la qualité de l’environnement, le service des risques naturels et hydrauliques et le service des affaires générales et des systèmes d’information.

Ce public est composé des chargés d’études, des décideurs et des chefs de service. Il est caractérisé par deux profils d’utilisateurs :

- l’utilisateur initié : cela comprend les utilisateurs ayant une culture géomatique et une certaine maîtrise des outils généralement associés à cette discipline. Cet utilisateur a la capacité de réutiliser localement les données proposées par



GEORISQUES pour des traitements plus spécifiques et à utiliser les fonctions avancées de géomatique proposées par GEORISQUES ;

- l’utilisateur non initié : c'est-à-dire ne possédant pas de connaissance particulière en géomatique. Il s’agit d’un utilisateur non expert en matière d’outil géomatique et recherchant une information fiable et de qualité facilement accessible dans le cadre d’une étude ou d’une prise de décision. Il utilisera les outils de manipulation des données adaptés à l’exercice de son métier dans le cadre de GEORISQUES.

En externe

Les utilisateurs potentiels de GEORISQUES externes à la DGPR comprennent :

- les services déconcentrés (DREAL, DDT et DDTM) qui bénéficient d’accès en tant que de besoin pour les activités et données qu’ils gèrent ;

- les collectivités et autres services de l’État concernés par la gestion et la connaissance des risques sur un territoire donné ;

- la communauté des internautes formant un public plus large, tels que les professionnels (notaires, assureurs, etc.) et le citoyen.

De par leur nombre potentiellement important, ces utilisateurs peuvent présenter des besoins et des profils extrêmement variés et difficilement identifiables. Néanmoins deux profils d’utilisateurs sont également retenus pour qualifier ce public :

- l’utilisateur averti : cet utilisateur possède une certaine aisance dans l’utilisation des outils géomatiques en ligne (par exemple, Géoportail, InfoTerre, etc.) et il sait en exploiter les fonctionnalités avancées afin de répondre à des besoins spécifiques ;

- le « Grand public » : ce profil comprend l’ensemble des utilisateurs non familiarisés, voir non sensibles, avec les outils cartographiques en ligne et la cartographie d’une manière générale. L’attente de cet utilisateur est de pouvoir accéder facilement à l’information concernant les risques rattachés à une commune donnée.

Les attentes et besoins de ces deux catégories de public (interne et externe DGPR) étant différents, GEORISQUES se déclinera en deux versions distinctes, à savoir, une version destinée au grand public et une version destinée à la sphère DGPR au sens large. Néanmoins ces applications partagent le même contexte informationnel et organisationnel de même que de certains aspects fonctionnels. C’est pourquoi dans la suite du document, si aucune précision n’est apportée, la référence à l’application GEORISQUES couvre ces deux versions.

2.4.2. Les applications locales interopérables

GEORISQUES a pour objectif de s’appuyer sur les données qui pourront être fournies par les différents acteurs du domaine risque par le biais de Web services supportés par des applications locales interopérables. GEORISQUES joue alors le rôle de



consommateur de ces Web services répondant aux normes de l’interopérabilité géographique (WMS, WFS, etc.) et conformes aux modèles de données métier communs (COVADIS, INSPIRE, etc.). Cela signifie que leurs caractéristiques sont parfaitement connues et harmonisées en tout point du territoire. De ce point de vue, une application locale interopérable, telle que CARMEN3, INPM4, SIGLOIRE5, etc., peut être considérée comme un élément cible de GEORISQUES.

Dans cette optique, il est également intéressant de noter que ces applications locales peuvent jouer un rôle au niveau de GEORISQUES :

- elles peuvent être fournisseurs d’information en amont, car GEORISQUES sera capable de consommer leurs Web services ;

- elles peuvent également être clients en consommant à leur tour les Web services proposés par GEORISQUES pouvant porter sur des données non gérées par ces applications mais qui leur sont utiles pour le croisement et l’exploitation de leurs propres données.

Ces deux cibles impliquent de prévoir deux catégories d’interface dans GEORISQUES :

- les interfaces Web classique permettant aux utilisateurs d’interagir avec l’application Internet GEORISQUES. Ces interfaces sont destinées aux utilisateurs initiés ou non. La phase d’élaboration des spécifications fonctionnelles détaillées permettra de définir leur niveau de spécialisation en fonction du profil de l’utilisateur ;

- une interface de services Web interopérables (WMS, WFS, WPS, etc.) pour les applications externes à GEORISQUES (fournisseur ou consommateur de services). Ces services Web permettront aux utilisateurs des applications externes d’accéder aux données GEORISQUES de façon transparente.

Ces deux catégories d’interface peuvent être schématisées comme suit :

Figure 1 : Les deux catégories d'interface dans GEORISQUES.

3 CARMEN : Cartographie du Ministère de l’Environnement : http://carmen.naturefrance.fr/

4 INPM : Inventaire National du Patrimoine Naturel : http://inpn.mnhn.fr/accueil/index

5 SIGLOIRE : Plate-forme mutualisée pour le partage d’information géographique : http://www.sigloire.fr/



2.5. CONCEPTS DU SYSTÈME PROPOSÉ ET SCHÉMA DE PRINCIPE

GEORISQUES se positionne comme le point d’accès de référence aux données relatives aux risques à l’échelle nationale.

Étant orientée service, l’application Internet GEORISQUES agrégera automatiquement au niveau national différents jeux de données distribués et géoréférencées sur les risques naturels et technologiques. GEORISQUES se basant sur des flux Internet interopérables normalisés, l’information consolidée nationale résultante sera facilement accessible aux utilisateurs (agents DGPR, autorités publiques, professionnels et grand public). A minima, seul un navigateur Internet (mis à jour) sera nécessaire du côté des utilisateurs afin de pouvoir accéder aux services proposés par GEORISQUES. GEORISQUES a également pour ambition de proposer aux utilisateurs des fonctionnalités permettant de réaliser des traitements géographiques sur les données mises à disposition et le suivi d’indicateurs.

Les concepts de GEORISQUES sont schématisés dans la figure ci-dessous :

Figure 2 : Schéma de principe de GEORISQUES.



2.6. ANALYSE DE L’EXISTANT ET DES CONTRAINTES

2.6.1. État de l’existant

Les différentes sources d’information nécessaires à la DGPR pour définir sa politique publique vis-à-vis des risques et réagir lors d’événements critiques sont quelquefois difficiles à mobiliser à l’échelle nationale, et sont rarement homogènes et accessibles simplement afin de pouvoir les combiner de manière pertinente. La répartition de la production de ces différentes données (MEDDTL, BRGM, INERIS, Services déconcentrés en régions et départements, etc.) concoure à complexifier cette situation en générant différents points d’accès (sites Internet, applications bureautiques, etc.) ainsi que des structures et formats de données variés parfois peu compatibles entre eux.

2.6.2. Les données

Pour rappel, le risque est la possibilité d'un événement d'origine naturelle ou anthropique, dont les effets peuvent mettre en jeu un grand nombre de personnes, d’occasionner des dommages importants et dépasser les capacités de réaction de la société. L'existence d'un risque est donc liée :

- d'une part à la présence d'un événement, qui est la manifestation d'un phénomène naturel ou anthropique ;

- d'autre part à l'existence d'enjeux, qui représentent l'ensemble des personnes et des biens (ayant une valeur monétaire ou non monétaire) pouvant être affectés par un phénomène. Les conséquences d'un risque majeur sur les enjeux se mesurent en termes de vulnérabilité.

L’analyse et le traitement des risques consistent donc au croisement de zones d’aléas avec les enjeux associés. La cartographie des risques résultante comporte trois catégories d’informations :

- les aléas sont à l'origine du risque servent à cartographier les différents niveaux d'intensité de chaque zone d’aléa. Cette catégorie englobe également l'information réglementaire qui se traduit par une partition géographique du territoire concerné par le risque. Cette partition définit des zones dans lesquelles s'appliquent des règlements spécifiques ;

- les enjeux correspondent aux éléments (ponctuels, linéaires ou surfaciques) pouvant être affectés par les aléas ;

- les référentiels : on distingue deux types de référentiels :

· les référentiels géographiques : ce sont des ensembles minimaux de données complémentaires et cohérentes permettant de localiser directement ou indirectement les données de tout organisme, et de produire les référentiels géographiques métiers. Les référentiels géographiques peuvent exister à différentes échelles. Par exemple, le réseau routier, les limites administratives, les orthophotographies, etc.,



· les référentiels métiers : ce sont des ensembles de données ayant des fonctions de référentiel géographique circonscrit à une communauté d'utilisateurs seulement. Ils sont construits à partir d'un référentiel géographique de base et de données métier. Par exemple, la BD Carthage, BD RHF, etc.

Ci-après, les listes (non exhaustives) des données identifiées au cours de la première année du projet GEORISQUES et considérées comme pertinentes pour le domaine des risques. Elles sont proposées selon les catégories d’information décrites précédemment.

Données relatives aux aléas

Données Producteur Source Fournisseur

Web services Remarques

Canalisations de transport de matières dangereuses

MEDDE Cartelie CARTELIE Accès non autorisé au WMS.

PPRI Zonage réglementaire

GEORISQUES Cartorisque GEORISQUES Agrégation nationale réalisée par GEORISQUES à partir des données Cartorisque départementales.

Synthèses Aléas Multiples


PPR tous aléas GEORISQUES Cartorisque GEORISQUES Agrégation nationale réalisée par GEORISQUES à partir des données Cartorisque départementales.

SisFrance : Intensité des épicentres en France

BRGM-MEDDE

sisfrance.net BRGM

Aléa retrait-gonflement non réalisé, inventaire

BRGM-MEDDE

argiles.fr BRGM

Aléa retrait-gonflement des argiles

BRGM-MEDDE

argiles.fr BRGM

Cavités souterraines non minières abandonnées non localisées

BRGM cavites.fr BRGM

Cavités souterraines abandonnées d'origine non minière

BRGM cavites.fr BRGM

Mouvements de terrains non localisés

BRGM-MEDDE

mouvementsdeterrain.fr BRGM

Mouvements de terrains

BRGM-MEDDE

mouvementsdeterrain.fr BRGM

NEOPAL : Failles BRGM-MEDDE

neopal.net BRGM

NEOPAL : Indices non validés

BRGM-MEDDE

neopal.net BRGM

NEOPAL : Indices validés

BRGM-MEDDE

neopal.net BRGM

Zonage sismique MEDDE planseisme.fr CARMEN

Zones inondées potentielles en rapport avec la prévision des

Modalités de constitution et de mise à disposition de ces données est à définir (aspects techniques et





crues actuelles réglementaires). Zonages réalisés dans le cadre d'expérimentations du projet inondation au SCHAPI

Synthèses Aléas Inondations


Inondations dans le socle (BRGM)

BRGM La banque inondations BRGM

Inondations dans les sédiments (BRGM)

BRGM La banque inondations BRGM

Installations Classées (S3IC)

S3IC S3IC GEORISQUES Web service proposé par GEORISQUES sur la base d'une extraction des données S3IC.

Anciens sites industriels et activités de service - Adresse

MEDDE - BRGM

BASIAS BRGM

Communes avec anciens sites industriels non localisés

MEDDE - BRGM

BASIAS BRGM

Anciens sites industriels et activités de service

MEDDE - BRGM

BASIAS BRGM

Sites et sols pollués BASOL

MEDDE BASOL BRGM

IREP Activités des établissements du Registre français des émissions polluantes

INERIS

Erreur lors de l'accès au WMS mais téléchargement possible de la base IREP.

Tronçons de cours d’eau en vigilance « crues » (information nationale)

vigicrues Pas d’accès en Web service

Tableau 1 : Liste non exhaustive des sources de données « aléas » pertinentes pour GEORISQUES identifiées au cours de l'année 1.

Données relatives aux enjeux



Canalisations de transport de matières dangereuses

MEDDE Cartelie CARTELIE Accès non autorisé au WMS.

Les Aires Spécialement Protégées d’Importance Méditerranéenne (ASPIM)

unepma

p.org Carte uniquement disponible au format jpeg.

Espaces boisés classés (EBC)

Données locales (POS/PLU)

Forêts de protection

Carte en chantier et sites pilotes en KML sur site Interreg.

Loi littoral GEORISQUES Pas de service WMS disponible mais la liste des communes est téléchargeable sous OBS Ter.

Arrêté de protection de biotope - MEDDE INPN CARMEN





Metropole

Parcs Naturels Marins - Métropole

MEDDE INPN CARMEN

Parcs Nationaux - Métropole MEDDE INPN CARMEN

Parcs Naturels Régionaux - Métropole

MEDDE INPN CARMEN

Réserves biologiques (l'Office National des Forêts) - Métropole

ONF INPN CARMEN

Réserves de la biosphère - Métropole

MEDDE INPN CARMEN

Réserves nationales de chasse et de faune sauvage - Métropole

MEDDE INPN CARMEN

Réserves naturelles nationales - Métropole

MEDDE INPN CARMEN

Réserves naturelles régionales - Métropole

MEDDE INPN CARMEN

Terrains du conservatoire du littoral (CELRL)

CELRL INPN

Zone humide d'importance internationale Ramsar - Métropole

MEDDE INPN CARMEN

Zones Natura 2000 - Sites d'Importance Communautaire (SIC) (MEDDE-DREAL)

MEDDE INPN CARMEN

Zones Natura 2000 - Zones de protection spéciale (ZPS)

MEDDE INPN CARMEN

ZNIEFF I MNHN INPN CARMEN

ZNIEFF II MNHN INPN CARMEN

Sites classés DREAL CARMEN Les données sont disponibles dans les DREAL. Il n'y a pas d'agrégation nationale.

Sites inscrits DREAL CARMEN Les données sont disponibles dans les DREAL. Il n'y a pas d'agrégation nationale.

Périmètre de montagne (DATAR) (Loi montagne)

MAAPRAT

Données disponible au format MapInfo.

Installations Classées (S3IC) S3IC S3IC GEORISQUES Web service proposé par GEORISQUES sur la base d'une extraction des données S3IC.

Points d'eau souterraine uniquement quantité

MEDDE ADES BRGM

Points d'eau souterraine uniquement qualité

MEDDE ADES BRGM

Points d'eau souterraine à la fois des données qualité et quantité

MEDDE ADES BRGM

Occupation des sols MEDDE-

SOeS

CORINE Land Cover

Service de l'observation et des statistiques du ministère chargé de l'environnement

Tableau 2 : Liste non exhaustive des sources de données « enjeux » pertinentes pour GEORISQUES identifiées au cours de l'année 1.



Les référentiels

Couche de données Producteur Source Fournisseur Web

services Remarques / Contraintes

Réseau hydrographique Carthage

SANDRE SANDRE BRGM

Base de Données sur le Référentiel Hydrogéologique Français : BD RHF v1

SANDRE SANDRE BRGM

Atlas des Bassins Versants de la Prévision des Crues

Disponibilité en 2013.

Service de prévision des crues

SANDRE SANDRE BRGM

Bassins versants de la prévision des crues

SANDRE SANDRE BRGM

Réseau de Mesures de la Qualité des Sols (RMQS)

Groupement d'Intérêt

Scientifique Sol

gissol.fr Pas de Web services disponibles.

Détection de valeurs anormales des teneurs en ETM dans les sols

Groupement d'Intérêt

Scientifique Sol

indiquasol.gissol.fr

Pas de Web services disponibles.

Stations de mesure de la qualité du littoral (métropole)

SANDRE SANDRE BRGM

Stations de mesure de la qualité des eaux superficielles continentales (métropole)

SANDRE SANDRE BRGM

Qualité de l'air extérieur ADEME BDQA -

buldair.org

Pas de Web services disponibles.

Fonds SCAN IGN IGN IGN BRGM

Limites des communes (GéoFLA, BD CARTO, BD TOPO)

IGN IGN BRGM

Limites des départements (GéoFLA, BD CARTO)

IGN IGN BRGM

Limites des régions (GéoFLA, BD CARTO)

IGN IGN BRGM

Fond de carte mondiale

BRGM-NaturalEarth,V

MAP-OpenStreetMap

BRGM

Orthophotographie IGN RGE -

convention IGN/MEDDE

BRGM

BD ORTHO et BD PARCELLAIRE. BD TOPO partiellement disponibles

BD Parcellaire Vecteur IGN RGE -

convention IGN/MEDDE

BRGM

Tableau 3 : Liste non exhaustive des sources de données « référentiels » pertinentes pour GEORISQUES identifiées au cours de l'année 1.



2.6.3. Les principaux utilisateurs de l’information risque

La connaissance, la gestion et la prévention des risques sont des activités qui concernent plusieurs ministères, les collectivités territoriales et plusieurs organismes publics. Le tableau ci-dessous liste ces acteurs et leurs usages de l’information relative aux risques naturels et technologiques.

Usages Utilisateurs

La connaissance de l'aléa et de la vulnérabilité par le

financement d’études scientifiques et techniques

Le ministère en charge de l'Ecologie et le ministère en charge de l’Agriculture.

La surveillance Le ministère en charge de l’Ecologie, le ministère chargé de l'Équipement et le ministère en charge de la Recherche.

L'information du citoyen

(DDRM, DICRIM, etc.) Le ministère en charge de l’Ecologie, MEDDM, le ministère de l'Intérieur (Préfet) et le Maire.

La prise en compte du risque dans l'aménagement

(établissement des PPR)

Le Ministère en charge de l’Ecologie et le ministère chargé de l'Équipement.

La mitigation par la formation

des professionnels (architectes, ingénieurs, etc.)

Le Ministère en charge de l’Ecologie.

La préparation des plans de secours et la gestion de crise

Le ministère de l'Intérieur (Préfet), le Maire et le Conseil Général (secours).

L'indemnisation : une fois

l'arrêté de catastrophe naturelle pris, les assurances mettent en place une procédure particulière d'indemnisation.

La commission de catastrophe naturelle (ministère de l'Intérieur, ministère des Finances, ministère en charge de l’Ecologie et la caisse centrale de réassurance) et les assureurs.

Tableau 4 : Les principaux usages et utilisateurs de l'information risque.

2.6.4. Les contraintes

Un certains nombres de conditions et contraintes globales délimitent l’ensemble des éléments décrits dans ce document.

Ainsi, la diffusion des informations environnementales recueillies et synthétisées via GEORISQUES, sera réalisée conformément à la réglementation française et européenne et donc suivre les recommandations et normes associées.

GEORISQUES doit améliorer la collecte et l’organisation nationales de cette information. Tous les systèmes et outils existants seront exploités de manière appropriée en développant la pertinence de l’interopérabilité géographique afin d’assurer le bon fonctionnement de GEORISQUES et du projet associé. Dans cette optique, la mise en œuvre de GEORISQUES s’effectuera sans changement profond du rôle des acteurs en charge de la production et de la gestion de l’information relative aux risques.

Les outils ou applications mis en place au cours du projet GEORISQUES seront clairement identifiés MEDDTL/DGPR et respecteront les exigences techniques et ergonomiques fixées par le Ministère. GEORISQUES devra proposer une ergonomie



d’utilisation qui facilite la découverte, l’accès et l’exploitation des informations risques à l’échelle nationale.

2.7. ENJEUX OPÉRATIONNELS

GEORISQUES doit proposer un outil cartographique performant et fiable basé sur les principes de l’interopérabilité géographique et présentant un attrait pour les agents DGPR néophytes avec ces concepts et une innovation pour les agents à l’aise avec la manipulation de l’information géographique relative aux risques.

GEORISQUES permettant d’obtenir facilement une vision nationale de l’ensemble des données risques produites à différentes échelles sur l’ensemble du territoire, apporte ainsi une plus-value importante dans l’appui à la définition de la politique publique de la DGPR.

De plus, GEORISQUES se positionne comme le vecteur de diffusion de l’information « risques » auprès du public et permet ainsi de répondre aux objectifs d’accès et de diffusion des données publiques environnementales imposés par les réglementations nationales et européennes (cf. paragraphe 2.1 « Rappel des besoins globaux à satisfaire »).



3. Ingénierie de l’opération

3.1. CONTEXTE ET ACTEURS DE L’OPÉRATION

Maitrise d’ouvrage (MOA) : DGPR (MEDDE)

La DGPR assurera la maîtrise d’ouvrage du projet GEORISQUES. Elle est porteuse du besoin initial et en définit les objectifs principaux.

Maitrise d’œuvre : BRGM

La maitrise d’œuvre du projet GEORISQUES est confiée au BRGM. Le BRGM a acquis depuis plusieurs années un savoir-faire reconnu sur les architectures et infrastructures de diffusion, tout particulièrement dans le respect des législations Aarhus et Inspire. Il contribue auprès du MEDDTL et de ses partenaires (ONEMA, DEB, etc.) à la mise en œuvre d’outils et de méthodologies pour l’acquisition, la gestion et la diffusion de données métiers géolocalisées dans un contexte d’acteurs multiples.

La maitrise d’œuvre aura la responsabilité de réaliser des tâches suivantes :

- la définition du cadre fonctionnel du produit ;

- le recensement des données « risques » (aléas et enjeux) ;

- la mise en œuvre de la solution retenue avec sous-traitance ;

- la phase d’accompagnement des utilisateurs au produit fini.

Comité de pilotage

Afin d’améliorer le suivi du projet et valider les choix stratégiques, le comité de pilotage est constitué :

- du représentant de la maîtrise d’ouvrage ;

- du directeur de projet et du chef de projet de la maitrise d’œuvre ;

- de représentants de chaque service SRT, SRNH et SPNQE ;

- d’un représentant du bureau CGDD/DRI/MIG ;

- d’un représentant du SG/SPSSI/PSI ;

- d’un représentant de la DGALN ;

- d’un représentant de la cellule en charge de la communication de la DGPR ;

- de représentants des utilisateurs potentiels en régions (par exemple, DREAL, DDT, etc.).



Groupes de travail : utilisateurs finaux, experts (du domaine risque), partenaires et points de contact des systèmes interfacés

Les groupes de travail sont nécessaires :

- à la définition du cadre fonctionnel ;

- au choix des modèles de données communs

- à la recette (Validation de Bon Fonctionnement et Validation de Services Réguliers) du produit ;

- à la définition de la phase d’accompagnement au produit fini.

3.2. PÉRIMÈTRE FONCTIONNEL

3.2.1. Rappel des besoins exprimés

La synthèse du recueil des besoins exprimés permet d’en proposer une première classification macroscopique :

- Des besoins en acquisition des données : ces besoins concernent l’accès aux données produites par les différents producteurs. Ceci se traduit par la consommation de Web services ou la mise en œuvre de procédures automatisées d’échange de données entre le producteur et GEORISQUES. Il est à noter que les besoins en production, homogénéisation, mises à jour et mise à disposition des données seront supportés par des applications métiers locales (par exemple SIGLoire ou Carmen) et/ou des projets de production et diffusion nationaux (par exemple Cartorisque) connexes à GEORISQUES.

- Des besoins en diffusion de données : ces besoins concernent la production de Web services normalisés pour les données propres à GEORISQUES et la génération des métadonnées associées.

- Des besoins en utilisation des données : ces besoins ont pour but de permettre la prise de connaissance des données disponible, de les visualiser et de les valoriser. Ces besoins couvrent également l’agrégation en couches nationales de données produites localement.

Cette classification macroscopique est schématisée ci-après :



Figure 3 : Les principales fonctions de GEORISQUES.

GEORISQUES couvre les besoins communs à tous systèmes d’information basés sur une architecture orientée services, cependant, les fonctions de GEORISQUES apportent une réelle valeur ajoutée par rapport aux outils existants en satisfaisant les besoins en agrégation et en traitement/valorisation des données.

3.2.2. L’acquisition des données producteurs

Recensement des données disponibles

La mise en œuvre de GEORISQUES nécessite de recenser au cours du projet les données concernées par les risques, leurs producteurs et leurs modalités d’accès et d’utilisation. Afin d’être le plus exhaustif possible, ce recensement sera réalisé de manière itérative sur les trois années du projet.

Consommation de services Web normalisés

GEORISQUES se base sur une architecture orientée services, c'est-à-dire qu’au niveau de l’acquisition des données il viendra consommer de manière automatique l’ensemble des services Web géographiques mis à disposition par les producteurs.

Les producteurs de données n’ayant pas la possibilité de fournir des services Web géographiques interopérables par leurs propres moyens peuvent utiliser des applications existantes et disponibles au sein du Ministère, telles que CARMEN ou GéoIDE en subsidiarité pour pallier à ce manque.



Mise en œuvre de procédures d’accès aux données producteurs

Dans certains cas particuliers (confidentialité des données, conditions d’utilisation particulières, etc.) les données ne seront pas disponibles en Web services interopérables. Des procédures automatisées d’échange de données seront établies entre le producteur et GEORISQUES. GEORISQUES sera alors en charge de diffuser ces données selon les conditions imposées par le producteur (structure des données, échelles de validité, etc.).

3.2.3. La diffusion des données GEORISQUES

Diffusion de Web services normalisés

Afin de se conformer à la Directive INSPIRE pour faciliter l’accès aux données environnementales par une démarche interopérable, GEORISQUES proposera des services Web normalisés (WMS et WFS dans un premier, puis à terme WPS) pour les données qui lui sont propres, à savoir les jeux de données issues des agrégations nationales. Ces services seront alors consommables par des applications conformes aux normes de l’interopérabilité géographique.

Fourniture de métadonnées

La fourniture de métadonnées est également un des éléments permettant de se conformer à la Directive INSPIRE. Les métadonnées permettront aux utilisateurs de connaître les données et les services disponibles ainsi que leurs utilisations possibles au sein de GEORISQUES.

3.2.4. L’utilisation des données

Agrégation des données locales

Afin de fournir à la DGPR une vision nationale de certaines informations risques produites et disponible localement, GEORISQUES réalisera les consolidations nationales des données associées en s’appuyant sur un ETL spatial (cf. paragraphe 3.6 « Les technologies utilisées »), c'est-à-dire un outil d’extraction, transformation et chargement de données géographiques vectorielles et raster. Une fois configuré, cet outil fonctionnera de manière autonome et automatique et permettra de garantir l’accès à une donnée mise à jour.

Afin de pouvoir réaliser l’agrégation nationale pour une thématique donnée, les informations locales supportés par les services Web doivent être structurées et comparables, c'est-à-dire qu’elles doivent être conformes à un modèle de données commun. Un besoin d’homogénéisation est donc indispensable pour les jeux de données locaux, néanmoins, ce besoin n’est pas du ressort de GEORISQUES et doit être réalisé par les producteurs de données. GEORISQUES pourra cependant vérifier la conformité des données locales avec les spécifications nationales associées, et



informer le cas échéant le producteur de données des écarts constatés. Un workflow décrivant ce mode fonctionnement sera établi au cours du projet et communiqué aux différents acteurs impliqués afin de garantir le succès de cette fonctionnalité.

Le porter à connaissance des données disponibles via GEORISQUES

Ce service consiste à permettre aux utilisateurs de connaitre la liste des donnée contenues dans GEORISQUES et pour chacune d’elle leurs caractéristiques. Cette connaissance des données nécessite de gérer l’information sur les données, c'est-à-dire les métadonnées. Pour ce qui concerne GEORISQUES les métadonnées produites porteront sur les données issues de l’agrégation nationale. Ce service s’appuiera sur le Géocatalogue et sera réalisé par l’animateur de GEORISQUES.

L’utilisateur aura également accès à un catalogue de données référençant l’ensemble des informations supportées par GEORISQUES.

Visualisation des données

Les données spatiales GEORISQUES seront restituées à l’utilisateur sous forme de cartes interactives ne nécessitant ni compétences ni outils géomatiques particuliers. Ces cartes sont une représentation d’une superposition de différentes informations géoréférencées également appelées couches de données. Un utilisateur aura la possibilité d’ajouter à la carte d’autres couches cartographiques servies par GEORISQUES ou issues de Web services.

Exploitation des données (outils de traitement et de valorisation)

GEORISQUES offrira aux utilisateurs des fonctionnalités avancées de traitements métier permettant de générer une information valorisée, telles que :

- la réalisation d’une analyse thématique, c'est-à-dire obtenir une représentation cartographique des valeurs que prend un attribut qualitatif ou quantitatif d’une donnée ;

- l’application d’un filtre afin de mettre en évidence certains éléments d’un jeu de données particulier ;

- le croisement de données pluri-thématiques, ce qui représente un des éléments majeurs du projet. Ces croisements peuvent se traduire par exemple par :

· des indicateurs utilisant des données pluri-thématiques,

· des cartes superposant plusieurs jeux de données,

· des tableaux de bord décisionnels mettant en perspective différentes données,

· etc. ;

- le calcul d’indicateur : cette fonction ayant pour but de calculer de manière dynamique un indicateur en utilisant les données GEORISQUES. Cette fonction permet à l’utilisateur de personnaliser les indicateurs ;



- le téléchargement de données, c'est-à-dire générer une copie externe des données fournies par GEORISQUES. La responsabilité de la mise à jour des données copiées relève de l’utilisateur.

3.2.5. Architecture fonctionnelle macroscopique

L’architecture fonctionnelle de GEORISQUES peut se concevoir en deux points :

- une architecture adaptée aux exigences d’alimentation, de gestion et de mise à disposition des données GEORISQUES. Il s’agit d’un ensemble de services et de fonctions de référencement de sources de données, de stockage de données agrégées et d’échange du patrimoine informationnel de GEORISQUES ;

- une architecture adaptée à la diffusion et à l’utilisation des données GEORISQUES. Il s’agit de fonctions d’accès et de traitements sur les données de GEORISQUES soit à la demande de l’utilisateur, soit par un système d’information client.

Figure 4 : Vision macroscopique de l'architecture fonctionnelle GEORISQUES.

Cette architecture peut ainsi se réaliser en deux ensembles techniques distincts dialoguant par le biais d’interfaces normalisées :



- un espace de gestion et d’exploration des données supportant l’administration de l’infrastructure distribuée, le stockage des données agrégées, la gestion du catalogue GEORISQUES et le référencement des plateformes sources ;

- un espace des traitements contenant les outils de valorisation et d’exploitation, de consultation et de diffusion des données.

La communication entre ces deux espaces repose sur les respects des différentes normes d’interopérabilité décrites précédemment (cf. paragraphe 2.3 « Les standards »).

3.3. PÉRIMÈTRE INFORMATIONNEL

3.3.1. La démarche

GEORISQUES doit permettre d’améliorer et de synthétiser la connaissance sur les risques à l’échelle nationale. Il doit donc être conçu comme le guichet national des données et services du domaine des risques naturels et technologiques en se positionnant en subsidiarité des applications de diffusion existantes locales ou nationales. Cela revient à mettre l’accent sur la mise à disposition et l’accès des données, leur homogénéité au niveau nationale et leurs conditions d’utilisation.

Dans cette optique, la démarche retenue, privilégiera dans un premier temps l’accès et la mise à disposition soit des données obligatoires, soit des données les plus faciles à mobiliser, c'est-à-dire soumises à une normalisation existantes ou facilement normalisables et consommables par le biais de Web services (WMS/WFS). Cela permet de mutualiser et d’homogénéiser des données actuellement disséminées et confirme toute la transversalité de GEORISQUES dans le domaine des risques dès sa mise en œuvre.

3.3.2. La méthode de travail

La méthode utilisée consiste à lister toutes les informations pertinentes pour la connaissance des risques naturels et technologiques (aléas et enjeux). Ces informations peuvent être traitées dans des systèmes locaux ou déjà disponibles à un niveau national. Une analyse détaillée et collégiale de la liste ainsi obtenue a permis de prioriser la prise en compte par GEORISQUES de ces informations en fonction de leur disponibilité et de leur intérêt. Cela a permis de dégager un premier lot de données identifié comme prioritaire pour la première année du projet qui sera intégré à la version prototype de GEORISQUES (cf. paragraphe 2.6.2 « Les données »).

3.3.3. L’analyse des données

L’analyse des données fait ressortir la problématique de l’hétérogénéité des données locales portant sur une même thématique. Cette hétérogénéité porte aussi bien sur la structure des données que sur le contenu métier (contenu des lexiques et règles de codification) ainsi que sur leur représentation. L’agrégation des données locales au



niveau nationale en vue d’une exploitation pertinente devra obligatoirement passer par leur homogénéisation (normalisation).

De même, certaines sources de données ne sont pas disponibles en services Web car le producteur ne les diffuse pas selon les normes de l’interopérabilité géographique, soit par manque de moyens ou de connaissance soit pour répondre à une exigence de confidentialité et/ou de sécurité. Comme indiqué précédemment, dans certains de ces cas des procédures automatisées d’échange de données seront établies entre le producteur et GEORISQUES qui supportera alors la diffusion des données.

3.3.4. Synthèse des caractéristiques attendues d’une donnée GEORISQUES

Afin de pourvoir être « consommée » par GEORISQUES, la donnée doit respecter les critères suivants :

- être diffusée en Web services répondant aux normes OGC (WMS ou WFS) ;

- avoir un producteur identifié ;

- dans le cas d’une donnée locale, suivre la normalisation nationale si elle existe ;

- l’engagement du producteur de la donnée, à la maintenir et à la fournir dans un modèle stable ;

- disposer des métadonnées obligatoires qui lui sont associée (Directive INSPIRE) au sens de la norme ISO 19115. Ces informations permettent entre autre, de pouvoir identifier la fiabilité de la source, c'est-à-dire la qualité de la donnée et son cycle de mise à jour.

3.4. PÉRIMÈTRE ORGANISATIONNEL

3.4.1. L’environnement de GEORISQUES

Une des difficultés du projet GEORISQUES tient dans l’hétérogénéité et la complexité de son environnement. De nombreux dispositifs existants, tels que des plateformes d’information locales, des infrastructures géomatiques nationales, des observatoires locaux ou nationaux, etc., se limitent le plus souvent à offrir des services de stockage, de diffusion et de visualisation de données géographiques.

Les différentes sources de données potentielles constituant le patrimoine de données GEORISQUES pourraient être regroupées en deux catégories :

- les portails géomatiques : par exemple, le Géoportail, GéoLittoral, Cartorisque, Sites risques, etc. ;

- les plateformes de stockage et de diffusion de données géographiques : par exemple, Geo-IDE, Carmen, Cartélie, les plateformes d’information régionales, etc.



En se référant au périmètre fonctionnel défini précédemment, la spécificité de GEORISQUES tient dans le fait qu’il n’est pas entièrement inclus dans une de ces catégories, ainsi :

- GEORISQUES est en partie une plateforme de stockage et de diffusion de données spatiales car un de ces objectifs est de gérer et de diffuser des informations géographiques issues de l’agrégation de données issues de sources locales ;

- GEORISQUES est également un portail dans la mesure où il a pour ambition de fournir à ses utilisateurs un accès à l’ensemble de l’information relative aux risques à différentes échelles. Un utilisateur d’une région pourra accéder aux données GEORISQUES d’une autre région ou d’un niveau national ;

- de plus, GEORISQUES peut également être perçu comme une application géomatique constitutive du système d’information de la DGPR dans la mesure où il permettra de valoriser les données par le biais d’outils spécifiques de traitements.

3.4.2. L’articulation de GEORISQUES avec son environnement

GEORISQUES s’appuie sur les systèmes de diffusion existants. C’est le principe de subsidiarité qui s’applique. Ainsi un des enjeux est de concevoir un système fiable qui puisse tirer un maximum de profit des initiatives actuelles afin de pouvoir profiter de l’important travail déjà réalisé par ces initiatives fonctionnelles et performantes répondant à des besoins spécifiques. La conception doit donc être menée en développant la pertinence de l’interopérabilité pour permettre à GEORISQUES de « consommer » les services fournis par chaque contexte local ou national.

À l’inverse d’une application centralisée fonctionnant avec une base de données unique, GEORISQUES aura pour particularité d’être ouverte, évolutive et orientée services pour travailler avec des sources de données géographiquement réparties.

Trois grandes exigences organisationnelles peuvent ainsi être identifiées :

- utilisation d’initiatives locales ou nationales par l’application du principe de subsidiarité ;

- éviter la redondance de la gestion des données. GEORISQUES se place au plus près du producteur mais ne substitue pas à ce dernier ;

- mise en œuvre de l’interopérabilité (géographique et métier).

L’application de ces principes au contexte actuel souligne le fait que le contexte organisationnel de GEORISQUES est fortement dépendant des facultés des producteurs locaux à diffuser leurs données en respectant les principes de l’interopérabilité. Quatre cas de figure peuvent alors se présenter :

- la source de données locale est pleinement interopérable : cela signifie que les données sont accessibles par le biais de Web services conformes aux normes de l’interopérabilité géographique (c'est-à-dire respectant les exigences techniques INSPIRE). De plus, les données respectent un modèle de données national (par ex. les modèles normés proposés par la COVADIS). Ce cas est le plus simple à traiter car GEORISQUES suit également ces normes d’interopérabilité ;



- la source de données locale est partiellement interopérable : les données sont accessibles en Web services normalisés mais pour une thématique donnée, les différents producteurs ne respectent aucun modèle de données commun. Bien que l’agrégation en couche nationale soit techniquement possible (utilisation de Web services normalisés), la pertinence ‘métier’ de l’information résultante et sa faculté à être exploitée (même simplement en visualisation) sont fortement problématiques, voir impossibles. Cette situation peut résulter de deux cas distincts :

· un modèle de données commun existe et il convient alors d’évaluer la capacité du producteur à faire évoluer le contenu métier de son Web service vers ce modèle,

· aucun modèle de données n’existe pour la thématique traitée et dans ce cas il faudra évaluer la pertinence de travailler sur un nouveau modèle pour l’appliquer à cette thématique.

Si aucune de ces solutions ne peut être prise en considération, il conviendra alors évaluer la pertinence de l’agrégation nationale de ces données et leur usage dans GEORISQUES ;

- la source de données locale n’est pas interopérable du point de vue des services Web ou n’existe pas dans une forme clairement structurée ou accessible. GEORISQUES devra pouvoir proposer ou renvoyer vers une solution technique qui puisse combler ce manque.

Figure 5 : Intégration de GEORISQUES à son environnement.



Le schéma ci-avant montre comment l’accès et l’exploitation des données pourraient s’opérer suivant les cas de figure décrits ci-dessus. Les données identifiées dans ce schéma ont vocation à intégrer GEORISQUES et peuvent concernées une emprise locale (communale, départementale, régionale, etc.) ou nationale.

Différents types de données sont identifiés dans ce schéma, quelques précisions de vocabulaire s’imposent :

- données interopérables : ce sont des données qui sont diffusées selon les normes internationales de l’interopérabilité géographique définies en particulier par l’OGC. Au niveau de GEORISQUES nous considérerons plus précisément les services Web WMS et WFS ;

- données non interopérables : cela concerne des jeux de données ayant vocation à intégrer GEORISQUES mais qui ne sont pas disponibles en services Web interopérables du point de vue géographique ;

- données normalisées : comme indiqué plus haut, ce sont des données d’emprise locale qui sont conformes à un modèle de données commun à l’ensemble des producteurs au niveau national. La structure et la codification des données sont donc connues par l’ensemble des intervenants du domaine thématique considéré. Cela permet ainsi d’exploiter le contenu métier de données issues de sources géographiquement réparties ;

- données non normalisées : les données locales ne se conforment à aucun modèle commun national. Leur structure et les codifications utilisées n’étant pas connues et partagées, leur exploitation, combinaison ou agrégation avec des données du même domaine thématique mais issues d’autres sources sont quasiment inapplicables ou peuvent générer une nouvelle information difficilement exploitable.

3.4.3. Contraintes organisationnelles et principes de fonctionnement

GEORISQUES ne peut être opérationnel et pertinent que s’il est capable de se positionner au plus près de la source des données, c'est-à-dire là où les données sont administrées et mises à jour, c’est pourquoi GEORISQUES est orienté services.

Dans cette optique et selon les éléments abordés dans le paragraphe précédent, GEORISQUES devra tenir compte de plusieurs contraintes majeures :

- répartition des sources de données ;

- spécification hétérogène d’une même information entre différentes sources de données locales ;

- hétérogénéité technique des outils de gestion et de diffusion des données source.

Cela amène à se poser la question suivante : Comment alimenter de manière efficace GEORISQUES en données, c'est-à-dire comment constituer son patrimoine de données ?



Cette question est cruciale pour la réussite du projet car elle déterminera la réactivité de la solution et donc son intérêt pour les utilisateurs.

Cet intérêt sera également renforcé par la confiance des utilisateurs dans l’information mise à disposition par GEORISQUES, c'est-à-dire en ce qui concerne la qualité des données, à savoir : la validité métier de l’agrégation nationale, l’identification de données pertinentes pour chacune des thématiques GEORISQUES et la mise à jour des données.

GEORISQUES peut satisfaire ces différentes contraintes en appliquant les principes de fonctionnement et de mise en œuvre suivants :

- promouvoir l’interopérabilité avec les systèmes existants afin d’aller chercher la donnée là où elle se trouve, ne pas déposséder le gestionnaire des données de ses responsabilités et prérogatives et éviter la redondance dans la gestion des données locales et centrales ;

- orienter les utilisateurs vers des solutions techniques leur permettant de diffuser leurs données selon les normes de l’interopérabilité géographique ;

- encourager les initiatives de normalisation et d’homogénéisation des données afin de définir des référentiels communs de spécification nationales. Idéalement, ces démarches devraient accompagner le chantier de recensement des données ayant vocation à intégrer GEORISQUES ;

- proposer un accompagnement des fournisseurs de services et assurer l’animation de GEORISQUES auprès de ses utilisateurs.

3.5. ANALYSE DES RISQUES

3.5.1. Introduction

Les risques identifiés ci-après concernent les différents aspects de la mise en opération de GEORISQUES, qu’il s’agisse de la gestion du projet, de l’organisation du système ou des techniques nécessaires à sa réalisation.

Les risques sont présentés sous forme tabulaire comportant les colonnes suivantes :

- description : cette colonne décrit le risque et identifie les conséquences si le risque se transforme en événement certain ;

- domaine : cette colonne permet d’identifier les grandes caractéristiques du projet impactées par le risque décrit. Cette colonne fournie ainsi une indication sur les acteurs impactés par le risque et pouvant ainsi circonscrire son impact. Nous retrouvons donc les caractéristiques suivantes :

· projet (P) : gestion, planification, démarche méthodologique, ressources humaines, moyens financiers, etc.,

· méthode (M) : compétence métier, méthodologie, savoir-faire, etc.,

· fonctionnel (F) : fonctionnalités du produit, ergonomie, design des interfaces utilisateur, etc.,



· technique (T) : architecture, technologies, performances, infrastructure, sécurité, etc.,

· organisationnel (O) : procédures, accompagnement, coordination, communication, etc.,

· juridique (J) : convention, confidentialité, contrat, etc. ;

- mesures préventives : permet de lister les actions engagées ou à engager dans le but de réduire le risque.

3.5.2. Grille d’analyse des risques

Description du risque Domaine Mesures préventives

Services rendus aux utilisateurs finaux insuffisants, par exemple : incapacité à valoriser les données ou incapacité à proposer des outils d’exploitation et/ou des indicateurs pertinents.

M / F / T Approche fonctionnelle itérative du projet GEORISQUES. Développement d’un prototype fonctionnel et prise en compte des retours des utilisateurs afin d’affiner les spécifications fonctionnelles qui seront ensuite appliquées à GEORISQUES.

Incapacité des dispositifs techniques locaux existants à se conformer aux normes de l’interopérabilité géographique.

M / O / T Propositions de méthodologies et d’outils pour la diffusion d’information normalisée auprès des producteurs locaux.

Défaut d’alimentation des outils d’agrégation et de traitements par rapport à des sources réparties et hétérogènes

M / O / T Dissociation du circuit de collecte et des circuits d’agrégation et de traitement de l’information.

Faisabilité technique du périmètre fonctionnel

T / F Constitution de spécifications générales qui seront affinées en spécifications détaillées. Révision des spécifications fonctionnelles par itérations.

Temps de réponse insuffisants des outils d’accès et de traitement

T / F Dimensionnement de l’infrastructure et des capacités du réseau. Optimisation des requêtes associées aux outils.

Instabilité de l’environnement extérieur (architecture basée sur des Web services)

O / J Proposition de méthodes et de règles de mise à disposition de l’information à destination des fournisseurs de Web services. Adaptabilité du projet à son environnement extérieur.

Incapacité à intégrer des données locales ou centrales de par la multiplicité des sources et de l’hétérogénéité des gestionnaires.

M / O / J Définition d’un processus d’intégration unique reposant sur des normes. Propositions d’outils et de modèles de données communs.

Manque d’adhésion des acteurs ciblés. P / M / O Communication sur la complémentarité et les valeurs ajoutées de GEORISQUES (interne et externe). Couvrir autant que possible l’ensemble des besoins exprimés par les utilisateurs.

Difficultés à normaliser l’information (à se conformer aux exigences imposées par GEORISQUES). Difficultés à proposer ou élaborer des modèles communs pour la dimension thématique de l’information.

M / O S’appuyer sur les normes existantes, telles que la COVADIS. Organiser des groupes de travail thématiques pour définir des spécifications nationales. Communiquer auprès des producteurs locaux.

Méconnaissance des utilisateurs des données proposées par GEORISQUES et de leur qualité.

F / O Approche par métiers ou par thème des « risques ». Proposition et gestion d’un catalogue de



Description du risque Domaine Mesures préventives

données. Génération de métadonnées.

Incapacité à mobiliser des moyens (humains et financiers) dans la durée

P / O Planification pluriannuelle. Mise en place progressive.

Sous-évaluation de l’animation et coordination de l’administration globale des données.

P / O Mise en place d’une structure d’animation.

Manque de fiabilité des données diffusées par GEORISQUES

M / O Animation et coordination de l’administration des données. Echanges nécessaires avec les producteurs de données.

Isolement du projet par manque de politique partenariale et de communication (par rapport aux contextes locaux et nationaux).

P / O / J Communication vers l’externe. Pédagogie pour expliquer l’articulation du projet avec l’existant (projets locaux et nationaux).

Incapacité de la solution à intégrer un niveau de sécurité minimal

T Choix des technologies et configuration adéquate de l’infrastructure.

3.5.3. Conclusion

L’analyse des risques souligne le fait que GEORISQUES est un projet qui présente certaines incertitudes liées à l’hétérogénéité de l’existant et à la multiplicité des sources de données et des acteurs.

La démarche envisagée consiste à partir d’une version initiale mesurée et à planifier une montée en charge progressive dans le temps et au niveau du nombre d’utilisateurs. La mise en œuvre débutera donc par une version prototype restreinte qui puisse démontrer la faisabilité du projet et assurer l’interopérabilité avec les principales initiatives locales et nationales. Ce prototype permettra donc d’aborder au plus tôt dans le cycle de vie du projet les points suivants :

- recueillir les retours des futurs utilisateurs afin d’affiner les spécifications fonctionnelles de GEORISQUES ;

- mettre en avant les problèmes liés à l’hétérogénéité des données et des moyens existants de fournir l’accès à ces données, afin de proposer des méthodologies pertinentes et des modèles de données communs adaptés ;

- tester en conditions réelles la consolidation et l’agrégation des données locales en niveaux nationaux et ainsi d’adapter l’infrastructure à mettre en place et définir les méthodologies associées.

3.6. LES TECHNOLOGIES UTILISÉES

GEORISQUES suivra les règles générales de réalisation suivantes :

- utilisation des technologies Web afin de permettre aux utilisateurs de se connecter à GEORISQUES par le biais d’un navigateur Internet ;

- utilisation de services interopérables conformes aux exigences INSPIRE (cf. paragraphe 2.3. « Les standards ») ;



- utilisation de technologies permettant l’accès et l’agrégation automatisés à des sources de données réparties.

3.6.1. Les technologies Web envisagées pour l’application GEORISQUES

Pour ce qui concerne le client Web de GEORISQUES les technologies privilégiées s’articuleront autour de la plateforme Java EE6. Afin d’assurer la fluidité du visualiseur cartographique, la bibliothèque de fonctions JavaScript7 OpenLayers8 sera également préférée.

3.6.2. Les services interopérables conformes aux exigences INSPIRE

GEORISQUES respectera les normes d’interopérabilité : W3C pour les aspects Web et OGC pour les aspects diffusion et échange de données.

Les services offerts par GEORISQUES supporteront les informations relatives aux risques naturels et technologiques et les enjeux associés. Pour ce qui concerne la collecte des données et leur diffusion, GEORISQUES se basera sur des services Web géographiques. Un service Web permet la communication et l’échange de données entre applications et systèmes hétérogènes dans des environnements distribués. Il s’agit donc d’un ensemble de fonctionnalités exposées sur Internet (ou sur un Intranet) de manière synchrone par et pour des applications ou machines et ne nécessitant pas d’intervention humaine. Les services Web étant conformes aux spécifications des normes internationales d’interopérabilité spatiales, permettent aux fournisseurs des services et à GEORISQUES de partager la même sémantique des services.

Les services mis en œuvre seront disponibles dans différents formats en fonction des besoins et des outils utilisés. L’ensemble des données seront interopérables en respectant les standards de l’OGC et dans l’esprit des règles de mise en œuvre de la Directive Inspire (services de visualisation OGC WMS 1.3 et service de téléchargement WFS 1.0).

3.6.3. La technologie envisagée pour le traitement des données

L’agrégation et le traitement des données seront supportés par un ETL (Extract-Transform-Load). D’une manière générale, un ETL permet d'effectuer des synchronisations massives d'information d'une source de données vers une autre. Dans le cadre de GEORISQUES c’est l’ETL spatial FME qui sera utilisé. Cet ETL est un outil d’extraction, de transformation et de chargement des données géographiques vectorielles et images. Il sera exploité pour réaliser les opérations d’agrégation mais également une partie des fonctionnalités d’exploitation des données.

6 Java EE : http://docs.oracle.com/javaee/

7 JavaScript : https://developer.mozilla.org/en-US/docs/JavaScript/New_in_JavaScript/1.8.5

8 OpenLayers : http://openlayers.org



Il est important de noter qu’un traitement est un ensemble d’actions nécessaires pour faire passer un jeu de données source se trouvant dans un certain format et un certain modèle de données vers un jeu de données cible ayant son propre format et modèle de données. La mise en œuvre d’un traitement de données nécessite la réalisation de quatre phases successives :

- l'analyse des données, qui permet de prendre connaissance du modèle de données source. Cette phase sera réalisé par l’animateur GEORISQUES ;

- la conception du traitement, qui permet de décrire le jeu de données cible et les opérations à appliquer sur la source. Cette phase de configuration de l’ETL sera également réalisée par l’animateur GEORISQUES ;

- la conversion, qui correspond au traitement effectif des données source et à la production d'un jeu de données cible. Cela correspond au travail de l’ETL à proprement parler ;

- enfin le contrôle, qui doit permettre de comparer le résultat avec les attentes du demandeur. Cette phase fait également partie du travail de l’ETL, mais suivant le résultat du contrôle, l’animateur devra correspondre avec les différents producteurs de données.

3.7. LE PHASAGE DE L’OPÉRATION ET PLANNINGS PRÉVISIONNELS

Le projet GEORISQUES est pris en charge par une convention pluriannuelle passée entre le BRGM et la DGPR. Il se déroule sur trois ans et suit une démarche itérative orientée utilisateur. Cette démarche se base sur un affinement des spécifications des besoins mis en œuvre, dans des fonctionnalités opérationnelles. La durée du projet est adaptée à ses ambitions et ses objectifs, ainsi la méthodologie d’approche est également incrémentale, c'est-à-dire que la production des fonctionnalités du produit attendu s’effectue en plusieurs incréments.

Cette approche itérative et incrémentale se retrouve au sein des tâches de chacune des années du projet mais également de manière globale sur l’ensemble de la durée du projet.

3.7.1. Année 1 (2011 – 2012)

Plusieurs tâches sont à réaliser au cours de la première année de cette action triennale, elles sont résumées ci-après :

- la mise en œuvre des outils d’agrégation et constitutions de services interopérables : cette tâche porte sur les données facilement mobilisables, telles que les PPR (Cartorisque) ou les risques naturels diffusés par le BRGM ;

- l’élaboration d’un prototype fonctionnel : ce prototype sera élaboré pour concrétiser la faisabilité du projet et présenter un support fonctionnel aux utilisateurs DGPR afin de recueillir leurs attentes et besoins vis-à-vis du produit ;

- le recensement d’un premier lot de données « risques » : ces données portent sur les risques naturels et technologiques et sur les enjeux. Ce recensement



permettra ainsi d’identifier les patrimoines de données (producteurs, diffuseurs de Web services, etc.) et les modalités d’utilisation qui y sont rattachées ;

- le pilotage du projet : cette première année doit permettre de définir l’organisation et le pilotage du projet. Afin de décrire clairement les objectifs et les enjeux et concevoir en fonctions des risques et des contraintes l’ingénierie de l’opération, une étude d’opportunité sera menée au cours de cette période ;

- le maintien de l’accès aux sites Risques hébergés par le BRGM : les différents points d’accès (sites Internet « Risques ») aux données produites par le BRGM pour le compte de la DGPR sont maintenus dans leur fonctionnement actuel. Le BRGM en assure donc le maintien en conditions opérationnelles (hébergement et mise à disposition) et fourni les indicateurs de fonctionnement.

ID Nom de tâche Début Terminer

Q2 11 Q3 11 Q4 11 Q1 12 Q2 12

mai juin juil. août sept. oct. nov. déc. janv. févr. mars avr.

1 01/05/201202/05/2011Pilotage projet

5 31/01/201202/05/2011Outils d’agrégation et Web services

interopérables

9 02/01/201202/05/2011Prototype

14 02/01/201202/05/2011Recensement de données

15 30/04/201202/05/2011Sites ‘Risques’

30/04/201202/05/2011Étude d’opportunité

2 30/04/201202/05/2011Suivi du projet

10 30/09/201102/05/2011Recueil des besoins utilisateurs

12 02/01/201202/01/2012Version V0 du prototype

11 30/12/201103/10/2011Spécifications fonctionnelles

prototype

13 30/04/201203/01/2012Retours utilisateurs

6 28/10/201102/05/2011Etudes solutions techniques

7 28/12/201101/11/2011Mise en œuvre agrégateur

8 31/01/201203/01/2012Publication de Web services

3

4 01/05/201201/05/2012Rapport d’étude d’opportunité

mai

3.7.2. Année 2 (2012 – 2013)

Cette seconde année poursuivra et renforcera les actions de la première année, plus particulièrement par la réalisation des tâches suivantes :

- L’identification de nouveaux jeux de données « risques » : l’objectif de cette tâche est de compléter le recensement des données réalisé au cours de la première année en identifiant de nouvelles sources de données pertinentes pour les missions et la vision nationale de la DGPR. Cette tâche permettra d’identifier les modalités pour assurer le respect des exigences INSPIRE concernant la diffusion des données « risques ».



ID Nom de tâche Début Terminer

Q2 12 Q1 13Q4 12Q3 12

juin déc. févr.nov.août janv.sept. maijuil.mai oct. avr.

1 30/04/201302/05/2012Suivi du projet

2 02/01/201302/05/2012Mise en œuvre de GEORISQUES

10 16/01/201302/07/2012Mise en œuvre de GEORISQUES

Public

17 01/05/201302/05/2012Recensement de nouvelles données

18 29/04/201302/05/2012Sites ‘Risques’

11 28/09/201202/07/2012Spécifications fonctionnelles

16 01/03/201301/03/2013GEORISQUES Public V1

12 01/10/201201/10/2012

Dossier de spécifications

fonctionnelles GEORISQUES

Public

3 15/06/201202/05/2012Prise en compte des retours

utilisateurs

4 13/07/201218/06/2012Spécification fonctionnelles

9 02/01/201302/01/2013GEORISQUES V2

mars

Q2 13

5

6

16/07/201216/07/2012Dossier de spécifications

fonctionnelles GEORISQUES

28/09/201213/07/2012Développements

8

7 01/10/201201/10/2012GEORISQUES V1

31/12/201202/10/2012Recette

15

14

13 15/01/201301/10/2012Développements

16/01/201316/01/2013GEORISQUES Public V0

28/02/201316/01/2013Recette

- La mise en œuvre de l’application GEORISQUES : en s’appuyant sur les bases du prototype conçu au cours de la première année, cette seconde tâche consiste à spécifier, développer et mettre en œuvre l’application GEORISQUES qui répondra aux objectifs décrits précédemment. Cette application sera destinée aux agents de la sphère DGPR (services centraux et déconcentrés). Elle intégrera des outils de traitement et de valorisation des données pertinents (croisement de données, production d’indicateurs, etc.) pour chacune des thématiques supportées par GEORISQUES.

- L’étude des impacts induits par l’ouverture de GEORISQUES au grand public : cette étude s’efforcera d’anticiper les conséquences de l’ouverture au public (les professionnels et le grand public) de GEORISQUES. Cette tâche permettra également de définir les spécifications de cette application. Une première version est envisagée pour le début de l’année 2013. Dans le cadre des observations du rapport Riester concernant la mutualisation de l’information et la suppression des redondances, l’intégration des différents éléments des sites « risques » au sein de GEORISQUES sera étudiée.

- Le maintien de l’accès aux sites Risques hébergés par le BRGM : dans le prolongement de l’année 1, les différents points d’accès (sites Internet « Risques ») aux données produites par le BRGM pour le compte de la DGPR sont maintenus



dans leur fonctionnement actuel. Le BRGM reste en charge de leur maintien en conditions opérationnelles et de la production d’indicateurs de fonctionnement.

- Le pilotage du projet : de même que pour la première année, cette tâche permet d’assurer le pilotage du projet. De plus, GEORISQUES étant dans une démarche itérative, les besoins identifiés au cours de la première année seront affinés afin de répondre au mieux aux attentes des utilisateurs.

3.7.3. Année 3 (2013 – 2014)

Cette troisième année concerne l’assurance de la pérennité du fonctionnement de GEORISQUES et renforce les actions menées au cours des deux précédentes années. Plus précisément les actions de cette année 3 porteront sur :

- L’animation du réseau de diffusion des données produites localement : cette action concerne l’accompagnement des différents producteurs dans la diffusion normalisée de leurs données en vue de leur intégration dans GEORISQUES.

- Maintien en conditions opérationnelles de GEORISQUES et de sa version destinée au grand public : cette tâche comprend également la gestion des demandes d’évolutions faisant suite à l’utilisation des applications.

- Enrichissement des données disponibles : cela concerne donc la poursuite de la phase de recensement de nouvelles informations pertinentes et l’identification des sources de données correspondantes.

À ce stade du projet, le planning prévisionnel détaillé de la troisième année n’est pas encore défini.



4. Conclusion

La présente étude d’opportunité constitue un des livrables attendus à la fin de la première année du projet triennal GEORISQUES. Elle permet de définir les périmètres fonctionnel, informationnel et organisationnel du système d’information GEORISQUES, et ainsi de s’assurer qu’il se conforme aux ambitions du Ministère en charge de l’Écologie, en ce qui concerne la mise en œuvre d’approches environnementales transversales et intégrées permettant de se doter des capacités de connaissance, d’expertise et d’évaluation à tous les niveaux du territoire. Les objectifs initiaux de GEORISQUES sont de développer et d’améliorer la connaissance des risques sur l’ensemble du territoire.

Pour devenir le système d’information national au service de la connaissance des risques, GEORISQUES doit donc répondre aux enjeux suivants :

- proposer un dispositif technique et organisationnel permettant de mettre en application les principes d’interopérabilité, de subsidiarité et de non-redondance de la gestion et des données ;

- offrir des données à jour, fiables et synthétiques ;

- offrir des outils pertinents permettant de valoriser les données et de produire une nouvelle information à haute valeur ajoutée.

Un point important souligné au cours de cette étude, est le besoin de normaliser les données au niveau de leur contenu métier et de ne pas seulement se contenter de leur conformité aux standards de l’interopérabilité géographique. Un rôle d’animation semble également indispensable pour pouvoir assurer la pérennité du système.

L’ensemble de ces éléments confirme bien la nécessité de débuter la conception / réalisation de GEORISQUES par une phase de prototypage permettant de vérifier la faisabilité de l’accès et de l’exploitation des données en mode distribué. Ce prototypage mené au cours de la première année du projet et abordé de manière itérative, servira également de maturation technique et fonctionnelle de la solution à venir.



5. Glossaire, abréviations et acronymes

Aléa : manifestation d'un phénomène naturel ou résultant de l'action de l'homme, d'occurrence et d'intensité données.

BRGM : Bureau de Recherches Géologiques et Minières (www.brgm.fr).

COVADIS : Commission de validation des données pour l'information spatialisée.

DGPR : Direction Générale de la prévention des risques.

Enjeu : ensemble des personnes et des biens (ayant une valeur monétaire ou non monétaire) pouvant être affectés par un phénomène naturel ou résultant de l'activité humaine.

GASPAR : Gestion assistée des procédures administratives relatives aux risques naturels et technologiques.

GIDIC : Gestion informatique des données des installations classées.

IAL : Information acquéreurs – locataires.

ICPE : Installation classée pour la protection de l'environnement.

MEDDE : Ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie (www.developpement-durable.gouv.fr/).

PPR : le plan de prévention des risques est un dossier réglementaire de prévention qui fait connaître les zones à risques aux populations et aux aménageurs et définit les mesures pour réduire la vulnérabilité. Il s'inscrit dans un ensemble de réflexions et de dispositifs de prévention des risques.

PPRN : Plan de prévention des risques naturels.

PPRT : Plan de prévention des risques technologiques.

Risque majeur : le risque majeur est la possibilité d'un événement d'origine naturelle ou anthropique, dont les effets peuvent mettre en jeu un grand nombre de personnes, occasionner des dommages importants et dépasser les capacités de réaction de la société. L'existence d'un risque majeur est liée :

- d'une part à la présence d'un événement, qui est la manifestation d'un phénomène naturel ou anthropique ;

- d'autre part à l'existence d'enjeux, qui représentent l'ensemble des personnes et des biens (ayant une valeur monétaire ou non monétaire) pouvant être affectés par



un phénomène. Les conséquences d'un risque majeur sur les enjeux se mesurent en termes de vulnérabilité.

Un risque majeur est caractérisé par sa faible fréquence et par son énorme gravité.

Service Web : un service Web est un programme informatique permettant la communication et l'échange de données entre applications et systèmes hétérogènes dans des environnements distribués. Il s'agit donc d'un ensemble de fonctionnalités exposées sur Internet (ou sur un intranet), par et pour des applications ou machines, sans intervention humaine, et de manière synchrone.

Standard de données : spécifications organisationnelles, techniques et juridiques de données géographiques élaborées pour homogénéiser des données géographiques issues de diverses sources.

Centre scientifique et technique

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