68
XXIII e SÉFOR Victoria SEYCHELLES Rapport final du SÉFOR 2015 Victoria, SEYCHELLES 28.10 >31.10.15 Organisé par le Conseil International des Radios-Télévisions d’Expression Française aisbl (CIRTEF) et l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) À l’invitation de La Seychelles Broadcasting Corporation (SBC) Avec la participation de TV5MONDE Et le soutien de Wallonie-Bruxelles International(WBI)

Rapport final du SÉFOR 2015 - Conseil International des ...cirtef.com/wp-content/uploads/2015/12/Rapport-SEFOR-2015.pdfXXIIIe SÉFOR V i c t o r i a S E Y C H E L L E S Rapport final

  • Upload
    others

  • View
    4

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Rapport final du SÉFOR 2015 - Conseil International des ...cirtef.com/wp-content/uploads/2015/12/Rapport-SEFOR-2015.pdfXXIIIe SÉFOR V i c t o r i a S E Y C H E L L E S Rapport final

XXIIIe SÉFOR V i c t o r i a S E Y C H E L L E S

Rapport final du SÉFOR 2015

Victoria, SEYCHELLES 28.10 >31.10.15

Organisé par le

Conseil International des Radios-Télévisions d’Expression Française aisbl (CIRTEF) et l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF)

À l’invitation de La Seychelles Broadcasting Corporation (SBC)

Avec la participation de TV5MONDE

Et le soutien de Wallonie-Bruxelles International(WBI)

Page 2: Rapport final du SÉFOR 2015 - Conseil International des ...cirtef.com/wp-content/uploads/2015/12/Rapport-SEFOR-2015.pdfXXIIIe SÉFOR V i c t o r i a S E Y C H E L L E S Rapport final
Page 3: Rapport final du SÉFOR 2015 - Conseil International des ...cirtef.com/wp-content/uploads/2015/12/Rapport-SEFOR-2015.pdfXXIIIe SÉFOR V i c t o r i a S E Y C H E L L E S Rapport final

SÉFOR 2015

_3_

SOMMAIRE

PROGRAMME général 05

THÈME n°1 : Équilibre femmes/hommes dans les médias, source de modernité ? 07

TEXTES de référence THÈME n°1

La place des femmes dans nos entreprises de médias 09

L’image de la femme dans nos contenus 10

THÈME n°2 : Orientations stratégiques des médias francophones de service public dans le monde numérique 13

CÉRÉMONIE OFFICIELLE d’ouverture

M. Antoine ONÉZIME, Directeur général de la SBC 14

M. Pierre BARROT, Responsable de programme chargé de la coopération audiovisuelle et de la promotion de l’ image à l’OIF 15

M. François GUILBEAU, Directeur du Réseau France 3 et Président du CIRTEF 16

M. Guila THIAM, Secrétaire général du CIRTEF 18

M. James Alix MICHEL, Président de la République des Seychelles 19

La PAROLE est au SUD 21

CONFÉRENCES

Équilibre femmes/hommes dans les médias, source de modernité ? - Conférence de M. Pat Mathiot, SBC 22 - Conférence de Mme Danielle BOUGAIRE ZANGREYANOGHO, Directrice générale de la RTB 25

SESSIONS en Ateliers sur le THÈME N°1

RAPPORTS Sous-thème 1

La place des femmes dans nos entreprises de médias 42

Sous-thème 2

L’image de la femme dans nos contenus 44 Sous-thème 3

L’apport de la femme dans les contenus des médias 44

Page 4: Rapport final du SÉFOR 2015 - Conseil International des ...cirtef.com/wp-content/uploads/2015/12/Rapport-SEFOR-2015.pdfXXIIIe SÉFOR V i c t o r i a S E Y C H E L L E S Rapport final

SÉFOR 2015

_4_

BOURSES aux COPRODUCTIONS 21

RADIO 45

TÉLÉVISION 47

FORMATIONS 48

CONFÉRENCES

Orientations stratégiques des médias francophones de service public dans le monde numérique

- Conférence de M. Gilles MARCHAND, Directeur de la RTS (Suisse) 50

- Intervention de M. Zouhair BEN HAMAD, Directeur des Relations Extérieures, Radio Tunisienne 53

- Conférence de M. Olivier PASCAL, Manager, Analysys Mason 55

RÉUNIONS par ZONES géographiques 56

RADIO SÉFOR 57

SÉANCE de VISIONNAGE 58

RAPPORT de la FORMATION ARCHIVES AIMÉ 59

ESPACE VIRTUEL 62

CONSEIL de COOPÉRATION TV5MONDE Afrique 62

PARTICIPANTS 63

REMERCIEMENTS 67

Page 5: Rapport final du SÉFOR 2015 - Conseil International des ...cirtef.com/wp-content/uploads/2015/12/Rapport-SEFOR-2015.pdfXXIIIe SÉFOR V i c t o r i a S E Y C H E L L E S Rapport final

SÉFOR 2015

_5_

PROGRAMME GÉNÉRAL

ME 28-oct

09h00 Plénière : Ouverture

Radio SÉFOR

Espace Virtuel

Accueil Secrétariat

Groupe Archives

10h10 Pause et départ des autorités

10h40 Plénière : projection La Parole est au Sud

11h10 Plénière : Conférence sur thème Hommes/Femmes avec synthèse participation Blog

11h40

Ateliers : Échanges d'expériences sur thème Hommes/Femmes

Salle 1 Salle 2 Salle 3

Place des femmes dans nos

entreprises de médias

Image de la femme dans nos contenus

Apport de la femme dans les contenus des

médias

13h00 Déjeuner

14h30

Ateliers : Échanges d'expériences sur thème Hommes/Femmes

Salle 1 Salle 2 Salle 3

Place des femmes dans nos

entreprises de médias

Image de la femme dans nos contenus

Apport de la femme dans les contenus des

médias

16h00 Pause 16h30 Plénière : Thème Hommes/Femmes. Restitutions

17h30

Salle 1

Commission Finances

18h30 Fin des travaux de la 1ère journée

19h30 Cocktail de bienvenue et interventions d'artistes à l'hôtel Avani

JE 29-oct

09h00

Salle 1 Salle 2

Radio SÉFOR

Espace Virtuel

Accueil Secrétariat

Groupe Archives

Bourse aux Prod et Coprod TV +

Projets + Marché Echanges

Bourse aux Prod et Coprod RAD +

Projets + Marché Echanges

11h00 Pause

11h30

Salle 1 Salle 2 Salle 3

Bourse aux Prod et Coprod TV +

Projets + Marché Echanges

Bourse aux Prod et Coprod RAD + Projets + Marché

Echanges

Bourse aux Formations

13h00 Déjeuner

14h30 Salle 1 Salle 2

Commission TV Commission Radio

16h00 Pause

16h30 Salle 1 Salle 2

Commission TV Commission Radio

18h00 Fin des travaux de la 2ème journée

Page 6: Rapport final du SÉFOR 2015 - Conseil International des ...cirtef.com/wp-content/uploads/2015/12/Rapport-SEFOR-2015.pdfXXIIIe SÉFOR V i c t o r i a S E Y C H E L L E S Rapport final

SÉFOR 2015

_6_

VE 30-oct

09h00 Salle 1

Salle 3

Radio SÉFOR

Espace Virtuel

Accueil Secrétariat

Groupe Archives

Commission Formation

Conseil Coop TV5Monde Afrique

10h30 Pause

11h00

Salle 1 Salle 2

Bureau de direction Séance de visionnage

13h00 Déjeuner à la SBC et visite de la station

15h00 Plénière : Conférence sur Orientations stratégiques des médias francophones de service public dans le monde numérique + Quest/Rép

16h00 Pause

16h30 Plénière : Conférence sur Orientations stratégiques des médias francophones de service public dans le monde numérique + Restitutions pays

18h30 Fin des travaux de la 3ème journée

SA 31-oct

09h00

Grande Salle Salle 1 Salle 2 Salle 3

Espace Virtuel

Accueil Secrétariat

Groupe Archives

Zone Afr-Oc.Indien

Zone Magh-MO-Asie

Zone Europe

Zone Amérique

11h00

Grande Salle

Conférence Générale

14h00 Pique-nique de clôture

18h00 Fin des travaux

Page 7: Rapport final du SÉFOR 2015 - Conseil International des ...cirtef.com/wp-content/uploads/2015/12/Rapport-SEFOR-2015.pdfXXIIIe SÉFOR V i c t o r i a S E Y C H E L L E S Rapport final

SÉFOR 2015

_7_

THÈME N°1

Équilibre femmes/hommes dans les médias,

source de modernité ?

Sur des questions comme l’équilibre femmes/hommes, le genre, l’égalité des droits et

des chances, la parité ou la lutte contre les discriminations, les médias audiovisuels ont

une responsabilité particulière en matière de promotion de la femme.

Parce qu’ils contribuent fortement à la façon dont la société se représente elle-même et parce que,

de cette façon, ils participent à son évolution. Ils participent des transformations sociales,

économiques et culturelles. Et comme le rappelle l’universitaire belge Marc Lits : « La vision du

monde que nous nous approprions n’est que la somme des informations qui nous sont transmises

par les divers discours médiateurs (en famille, à l’école, dans nos relations, notre travail, nos

loisirs...). Ces discours façonnent pour nous une certaine image de la société, mais ils nous

modifient aussi dans nos comportements et nos pensées. »1

L’environnement politique et législatif des pays importe aussi. Tout comme le rôle des instances de

régulation des médias audiovisuels.

En 2011, le Réseau francophone des régulateurs des médias (REFRAM) adoptait une Déclaration sur

l’égalité entre hommes et femmes dans les médias audiovisuels. Si le CIRTEF s’empare, aujourd’hui,

de la question, c’est qu’il reste beaucoup à faire et que les échanges d’expérience restent une

nécessité. Même s’il est démontré qu’il est possible de faire beaucoup en peu de temps. L’Ile

Maurice en est un exemple. En 2008, on comptait seulement 14 % de voix féminines à l’antenne sur

les chaînes de radio et de télévision de la Mauritius Broadcasting Corporation (MBC). Aujourd’hui, la

proportion est de 52 %. La MBC, qui compte désormais plus de femmes que d’hommes parmi ses

journalistes, a été reconnue par les pays de la SADC2 comme une entreprise pionnière en matière de

promotion de la femme. Ce sera un cas intéressant à étudier.

La présence des femmes à l’antenne est un indicateur

d’équilibre important mais insuffisant. Aussi, il a paru

souhaitable, lors du SEFOR 2014, d’évoquer, plus largement

« l’apport des femmes dans les contenus ».

Dans le cas de la France, on trouve autant de femmes que d’hommes à la fabrication et à la

présentation des journaux télévisés3 mais, dans le même temps, plus de 90 % des films diffusés à la

télévision sont réalisés par des hommes4 (toutes nationalités confondues) et 80 % des experts

interrogés dans les médias sont des hommes. Même proportion en Belgique francophone (81 %

d’« expertise masculine » dans l’audiovisuel)

1 « Du récit au récit médiatique », 2008. 2 La SADC (Southern African Development Community) regroupe 15 pays d’Afrique australe et de l’Océan indien. 3 La présence des femmes dans les éditions d’information - Photographie au 1er trimestre 2013, Étude CSA. 4 Étude CSA sur les années 2010 et 2011. À cet égard, la commission télévision du Fonds francophone de production audiovisuelle du Sud est en avance sur son temps : majoritairement composée de femmes depuis 2011, elle a retenu, lors de la commission de 2014, des projets écrits ou réalisés à 48 % par des femmes.

L ’ a p p o r t d e s

femmes dans les

c o n t e n u s

Page 8: Rapport final du SÉFOR 2015 - Conseil International des ...cirtef.com/wp-content/uploads/2015/12/Rapport-SEFOR-2015.pdfXXIIIe SÉFOR V i c t o r i a S E Y C H E L L E S Rapport final

SÉFOR 2015

_8_

Dans ce pays (Wallonie-Bruxelles), les femmes apparaissant à l’antenne sont minoritaires dans

toutes les catégories de programmes (leur part descend même en dessous de 10 % dans les

programmes sportifs), sauf parmi les candidates des jeux télévisés. D’où ce commentaire du CSA

belge : « Sur les écrans, l’identité féminine semble donc immanquablement associée au ludique »5

Au-delà de leur présence, mesurable, à l’antenne ou dans les

effectifs des entreprises audiovisuelles, c’est aussi « l’image des

femmes dans les contenus » qui doit être questionnée. Les radios

et télévisions ont un rôle important à jouer dans la lutte contre

certains fléaux sociaux (viol, excision, mariages forcés, violences

conjugales, harcèlement sexuel, accès inégal à l’éducation et à

l’emploi, inégalités salariales, etc.). Tout comme les médias doivent renforcer la diffusion de la

culture de l’égalité et la lutte contre les images stéréotypées de la femme dans leurs contenus. Et

changer le regard de la société. Ces sujets ne devront pas être traitées exclusivement par des

femmes, mais leur implication aux niveaux stratégique et opérationnel sera un plus pour qu’ils

soient abordés dans des médias où les hommes seraient dominants.

On ne peut donc envisager un rééquilibrage en faveur des femmes sans favoriser leur accession aux

postes de responsabilités.

La place des femmes dans les entreprises audiovisuelles

constituera donc le troisième chapitre de ce SEFOR 2014. Dans

notre espace, on peut citer des dirigeantes de médias

audiovisuels francophones comme la directrice générale de la

Télévision mauritanienne, la présidente de France Médias Monde,

la présidente directrice générale de TV5 Québec-Canada et,

depuis 2014, la présidente de l’Institut National de l’Audiovisuel en France, mais les femmes

demeurent très minoritaires parmi les dirigeants des organismes membres du CIRTEF (moins de 30 %

dans les pays du Nord, moins de 5 % au Sud). Plus difficile encore est l’accès des femmes à des

métiers perçus traditionnellement comme masculins (postes de techniciens, notamment) et pour

lesquels les obstacles ne sont plus physiques mais psychologiques ou sociaux.

Ainsi, aujourd’hui, le poids des caméras, par exemple, ne peut plus être invoqué pour expliquer

l’absence de femmes à la prise de vue.

Mais les actions de lutte contre les discriminations, quelles qu’elles soient, ont presque toujours des

retombées positives en matière de gestion des ressources humaines et ceci, pour plusieurs raisons :

elles favorisent la mobilité du personnel, donc la modernisation des entreprises. Elles appellent des

politiques de formation spécifiques qui se traduisent globalement par un renforcement des

capacités. Enfin, elles peuvent participer du rajeunissement au niveau des postes de responsabilité.

Le choix de nommer une femme à un poste de dirigeant ou de chef de service peut donner, en

effet, la possibilité de promouvoir une professionnelle plus jeune, de par la représentation féminine

actuelle, que l’ancien titulaire du poste et donc mieux familiarisée avec les nouvelles technologies,

devenues un enjeu crucial, notamment à l’heure du passage à la diffusion numérique. Ainsi, une

telle recherche d’un meilleur équilibre hommes/femmes peut se transformer en facteur de

modernisation. En sachant qu’il faut aussi éviter de reproduire un déséquilibre au détriment de la

femme dans les nouveaux médias et les réseaux numériques. D’ailleurs aussi bien en termes de

contenus que d’accès.

Mettons en exergue le rôle d’utilité sociale des médias pour nous bâtir un plan d’actions et pour

aller résolument vers l’équité dans la société.

5 Baromètre de la diversité du CSA belge, 2013.

L ’ i m a g e d e s

femmes dans les

c o n t e n u s

L a p l a c e d e s

femmes dans les

e n t r e p r i s e s

au d i o v i su e l l e s

Page 9: Rapport final du SÉFOR 2015 - Conseil International des ...cirtef.com/wp-content/uploads/2015/12/Rapport-SEFOR-2015.pdfXXIIIe SÉFOR V i c t o r i a S E Y C H E L L E S Rapport final

SÉFOR 2015

_9_

TEXTES de référence THÈME n°1

La place des femmes dans nos entreprises de médias

Le Programme d’action de Beijing (Conférence mondiale sur les femmes – 1995) a fixé parmi les objectifs stratégiques en faveur de l’égalité hommes-femmes, deux actions prioritaires « femmes et médias » :

- Permettre aux femmes de mieux s’exprimer et de mieux participer à la prise de décisions dans le cadre et par l’intermédiaire des médias et des nouvelles techniques de communication.

- Promouvoir une image équilibrée et non stéréotypée des femmes dans les médias.

L’année prochaine en 2015, les Nations Unies fêteront le 20ème anniversaire du Forum (Beijing +20) et évalueront les progrès réalisés dans la mise en œuvre du Programme d’action en s’appuyant sur les rapports des organisations internationales et les rapports nationaux que préparent actuellement les États membres de l’ONU.

Les travaux récents menés par l’UNESCO, l’UE, l’UAR, ou bien le REFRAM nous informent précisément de la situation dans nos pays et organismes respectifs.

La place des femmes dans les entreprises audiovisuelles reste minoritaire, notamment aux postes de direction.

Les études montrent les inégalités concernant l’accès aux emplois, les rémunérations, les disparités en termes de formation et d’évolution et la persistance des stéréotypes en entreprise.

Des différences visibles également à l’antenne parmi les personnels : animateurs / trices, journalistes, chroniqueuses / eurs, tant en nombre que par les postes occupés.

Ces études et travaux fournissent aussi des éléments de compréhension quand aux obstacles à l’égalité entre les femmes et les hommes dans nos sociétés de médias. Culture managériale figée, persistance des stéréotypes, plafond de verre, manque de formation, constituent autant de freins à la mixité et à l’équilibre hommes / femmes.

Depuis 20 ans, organisations internationales, régulateurs et médias ont beaucoup œuvré.

Parmi les travaux et initiatives les plus récents, il est à noter :

ORGANISATIONS INTERNATIONALES

Après avoir mis en place les indicateurs de genres dans les médias (GSIM), l’UNESCO crée l’Alliance Mondiale Médias et Genre (AMMG) lors de son forum mondial Genre et médias à Bangkok en décembre 2013. Cette Alliance coordonne le suivi systématique des objectifs de Beijing.

L’UAR et l’UNESCO ont signé en 2012 un accord de partenariat afin de contribuer au développement social des médias et promouvoir l’égalité des genres (diagnostic et formulation de politiques et stratégies). L’Algérie, le Bénin, le Cameroun, le Sénégal et le Togo ont participé à ce projet.

L’Union Européenne en 2013 adopte une résolution qui « invite les États à initier des mesures de discrimination positive favorisant l’accès des femmes à des postes à responsabilités dans les médias ».

L’UER a lancé cette année le Réseau des femmes dirigeantes dans les médias publics (WEM).

Le prochain Sommet des chefs d’États de la Francophonie de Dakar se consacrera largement à la place des femmes – « Femmes et jeunes en Francophonie : vecteurs de paix, acteurs de développement ».

RÉGULATEURS

En 2011 à Bruxelles, le REFRAM adopte une résolution encourageant les acteurs concernés à accorder à l’égalité hommes – femmes une place significative et à adopter des mesures en vue de réaliser cet objectif, et met en place en 2012 un vade-mecum des moyens d’action pour une approche intégrée de l’égalité hommes-femmes.

Page 10: Rapport final du SÉFOR 2015 - Conseil International des ...cirtef.com/wp-content/uploads/2015/12/Rapport-SEFOR-2015.pdfXXIIIe SÉFOR V i c t o r i a S E Y C H E L L E S Rapport final

SÉFOR 2015

_10_

Le Parlement français vient d’adopter un projet de loi pour l’égalité réelle entre les femmes et les hommes avec des quotas fixés (pour les conseils d’administration : 40%) et des sanctions accrues en cas de non-respect.

Le CSA français est missionné par le gouvernement pour faire progresser la situation et a incité les médias à inscrire dans leur contrat d’objectif des mesures concrètes en faveur d’une égalité hommes-femmes. En 2013, le CSA a souhaité aller plus loin en proposant des mesures pour lutter contre les stéréotypes.

Arnaud Ouédraogo, Directeur au Conseil Supérieur de la Communication du Burkina Faso a souligné lors de sa conférence de novembre 2013 à Ouagadougou les efforts et les actions de sensibilisation mises en place au Burkina, notamment en termes de formation.50 directives pour la promotion de l’égalité hommes-femmes dans les médias ont été mises en place par le CSC.

MÉDIAS

Les entreprises de média se mobilisent également : audits, questionnaires, analyses, sensibilisation ont été mis en œuvre.

À Maurice, la MBC a mis en œuvre un programme ambitieux pour l’égalité entre les femmes et les hommes de la radio-télévision avec des résultats très positifs.

Consciente des progrès à réaliser, France Télévisions développe une politique RH volontariste en inscrivant ses engagements dans son Contrat d’objectifs et de moyens, en menant plusieurs actions d’accompagnement en direction des futures cadres de l’entreprise et en signant un accord en faveur de l’égalité professionnelle.

Le « Mondoblog » de RFI ouvre un espace d’expression pour les femmes professionnelles : « femmes-journaliste ou journaliste-femme ? »

D’autres études, provenant le plus souvent du monde économique, démontrent maintenant l’évolution positive de la performance des entreprises qui mènent une politique visant à l’équilibre hommes / femmes. (6)

Les entreprises engagées dans une démarche volontariste d’égalité constatent les bénéfices et notent des avancées significatives en termes de performance pour l’ensemble de l’entreprise. Les politiques RH mises en œuvre ont pour corollaire une diversification en termes de recrutement, plus jeunes, plus diplômés, favorisant créativité et croissance, tout en améliorant le climat et le dialogue social.

Au-delà des lois et des réglementations, ces démarches constituent de vraies opportunités de management et d’innovation.

Les hommes et les femmes de médias participent à la construction de notre société, l’incarnent et témoignent de son évolution en produisant films, documentaires, informations, divertissements et programmes pour la jeunesse.

Sont-ils représentatifs de nos publics ?

L’image de la femme dans nos contenus

Depuis quelques décennies, les médias dits « de masse » (mass media) ont au fur et à mesure des années conforté leur pouvoir d’influence sur les populations alors qu’ils s’affirment être le « reflet du monde et de sa réalité ». Grâce à toutes sortes de technologies de communication et d’information, en pleine évolution, ces médias de masse produisent quotidiennement des sons et des images pleines de sens et de significations qui permettent aux auditeurs, téléspectateurs et le public en général d’appréhender la réalité sociale.

En même temps que des faits, les médias véhiculent aussi, de manière sous-jacente, des points de vues implicites qui concernent les différences comme par exemple les questions de genre et de diversité sociale.

(

6) Étude top management entreprises du Cac 40 – Cabinet Deloitte - 2012

Page 11: Rapport final du SÉFOR 2015 - Conseil International des ...cirtef.com/wp-content/uploads/2015/12/Rapport-SEFOR-2015.pdfXXIIIe SÉFOR V i c t o r i a S E Y C H E L L E S Rapport final

SÉFOR 2015

_11_

Ainsi, tout système de représentation génère parfois - sans être spontanément visible - les règles de valeurs de la société. Les représentations faites par les médias ne sont pas seulement le reflet de l’état d’une réalité mais rendent compte d’un ordre établi et contribuent insidieusement à le légitimer et à l’entretenir. Par ailleurs, les médias ont un impact significatif sur la représentation publique des identités et des inégalités sociales. Ils contribuent à rendre plus vulnérables certains groupes sociaux. Ils se veulent « miroirs » de la société mais bien souvent en miroirs « déformants », incapables de refléter de façon juste et réaliste la diversité sociale et culturelle de nos sociétés.

Il s’agit donc d’analyser ces logiques de la représentation et de la représentativité qui ont une incidence sur la vie de nos sociétés démocratiques.

Les médias fabriquent-ils le genre et la diversité ? Quelles représentations du masculin, du féminin voire de la diversité sont à l’œuvre dans les médias? Contribuent-ils à forger ou à faire évoluer des modèles et des normes du genre? Y a-t-il une législation et des politiques médiatiques par rapport au genre et à la diversité ? Quels sont leurs impacts? Autant de questions qui peuvent servir de base aux réflexions sur les messages médiatiques sous leurs différentes formes – discursive, iconique– et la constitution ou la structuration de la profession journalistique dans une perspective de la diversité.

À l’évidence, la femme reste souvent invisible dans les médias. En France, par exemple, sur des radios de libre antenne comme NRJ ou Skyrock, la commission sur l’image des femmes dans les médias a mené une étude en 2011 et a constaté que 7% du temps de parole est mobilisé par des femmes, contre 93% par des hommes. Ainsi, il faut améliorer l’accès des femmes aux technologies de l'information afin de renforcer leur capacité à lutter contre les images négatives d'elles-mêmes.

Le développement le plus fréquent dans les médias et sans doute le plus important est la création de colonnes et de programmes consacrés aux femmes.

Le décalage toujours important entre la vie des femmes aujourd'hui et leur place et image dans les médias reste fort, même dans les sociétés dites « modernes » et « démocratiques ».

Par exemple, la femme est souvent représentée dans les fictions soit en séductrice, soit en ménagère.

L’image déformée de la femme dans les médias a une incidence directe sur leur descendance. En particulier, beaucoup de jeunes filles ont besoin de personnes au travers desquelles elles peuvent s'identifier. Cette image des femmes « invisibles » ou qui tiennent une place secondaire dans les programmes des médias est donc une véritable entrave à leur construction.

Il est souhaitable de faire évoluer les mentalités. Ceci est possible au travers de textes légaux mais il est souvent plus souhaitable, afin d’éviter les confrontations et conflits, de passer par des incitations « soft » comme par exemple des observatoires et des recommandations à suivre destinées aux décideurs dans les médias.

En France, la télévision est née en 1949. Durant 30 ans, les seules femmes présentes à l’antenne ont été les speakerines, supposées répondre à un besoin de séduction auprès du public masculin.

Ce n’est que vers 1980 que les femmes ont commencé à investir le domaine de l’audiovisuel, dans lequel elles n’avaient joué jusque-là qu’un rôle marginal et de pure représentation.

La généralisation de la radio sans fil – le transistor - donnera une opportunité d’émancipation des femmes qui peuvent avoir leur propre radio et décider de ce qu’elles vont écouter. Dès lors, les femmes ne sont plus dépendantes des choix des hommes, qui allumaient le postes de radio du salon ou de la salle à manger pour écouter le journal parlé ou le Tour de France. (Certes les hommes vont se rattraper plus tard en s’emparant de la télécommande de la télévision).

Cette misogynie ambiante, pourtant admise par les directeurs de programmes, exprime la peur de perdre du public. Ainsi les préjugés furent-ils durs à casser : l’homme incarnant le sérieux et la crédibilité, la femme restant à l’écran une ménagère, une mère ou un « sex-symbol »

À la télévision, aux heures de grande écoute (info mise à part) le « petit écran » reste le domaine réservé des hommes. Le programme est conçu par et pour les hommes. Les critères physiques, qui ne jouent pas pour les hommes, sont déterminants pour les femmes. L’âge et certains stéréotypes d’habillement, de couleur de cheveux ou de peau deviennent des discriminants, et ce, en contradiction avec la diversité et l’égalité des sexes, en devenir ou déjà en application dans la société civile. Pour échapper à la sélection par l’apparence, il faut aux femmes qui veulent faire une carrière d’animatrice ou de présentatrice, un caractère fortement trempé, et un réseau relationnel important.

Page 12: Rapport final du SÉFOR 2015 - Conseil International des ...cirtef.com/wp-content/uploads/2015/12/Rapport-SEFOR-2015.pdfXXIIIe SÉFOR V i c t o r i a S E Y C H E L L E S Rapport final

SÉFOR 2015

_12_

Les femmes dans les programmes

Si l’on examine la place des femmes dans le contenu des programmes, le constat n’est guère plus réconfortant. Les personnages de femmes dans les fictions et les feuilletons télévisés ont plus souvent des rôles de victimes que de battantes, et quand on les représente dans des situations où elles sont les maîtres de leurs propres destins, elles sont juges, flics, ou agents secrets, et ont « forcément » raté leurs vies privées !

Selon les résultats de la « deuxième enquête internationale sur la place des femmes dans les médias », réalisée en 2000, et dans 70 pays par le « Global Media Monitoring Project », les femmes bénéficient de cinq fois moins de place que les hommes dans les médias, en France comme à l’étranger, et leur part n’a pratiquement pas progressé depuis cinq ans.

Les femmes ne représentent en moyenne que 18 % des personnes citées dans les médias (presse, radio, télévision) contre 82 % pour les hommes.

En 1995, ce pourcentage était de 17 %. A raison d’un point d’augmentation en cinq ans, il faudra encore 160 ans pour atteindre, dans la représentation des femmes dans les médias, le pourcentage de 50 % qui est celui de la répartition hommes/femmes dans le genre humain !

En France, on compte aujourd’hui, à la télévision, une femme journaliste pour 3,4 hommes. Dans l’ensemble, les femmes journalistes sont jeunes (48 % ont autour de 25 ans) et sont en moyenne plus diplômées que les hommes. Mais elles ne représentent qu’un tiers des presque 30.000 journalistes que compte le pays.

Conclusion

En ce qui concerne l’image de la femme dans les médias, on a noté peu de changements survenus depuis la 4eme réunion mondiale des femmes en 1995 à Pékin. Les représentations négatives, stéréotypées, inexactes, violentes sont encore prépondérantes.

Certains groupes de femmes sont tout simplement invisibles, comme par exemple ceux des populations minoritaires.

Du manque de représentativité et de l’invisibilité des femmes dans les médias, à l’émergence d’un discours différent de celui imposé par le monopole masculin sur le pouvoir médiatique, il y a encore un long chemin à parcourir.

Page 13: Rapport final du SÉFOR 2015 - Conseil International des ...cirtef.com/wp-content/uploads/2015/12/Rapport-SEFOR-2015.pdfXXIIIe SÉFOR V i c t o r i a S E Y C H E L L E S Rapport final

SÉFOR 2015

_13_

THÈME N°2

Orientations stratégiques des médias

francophones de service public dans le monde

numérique

Même si en 2015, la TNT est d’actualité, notamment pour l’Afrique, le monde du

numérique va au-delà de cette question. Il faudra bien sûr faire l’état des lieux des

peu de pays ayant fait la migration, de ceux en cours de déploiement et de ceux pour

lesquels des privés mènent des opérations pilotes. Mais l’on sait déjà que les questions

ne sont plus seulement technologiques, mais interpellent aussi sur les plans des aspects

législatifs et réglementaires, d’organisation de l’économie de l’audiovisuel, de

production, notamment locale, des contenus et de leur circulation, de l’évolution des

usages et des interactions usager/service.

Plusieurs entités restent interpelées par ces questions.

Penchons-nous sur certains aspects prioritaires pour le positionnement des médias de service public.

Le numérique facilite la création et le partage sous toutes leurs formes. Tout comme un besoin élevé en contenus. Induisant le renforcement et l’élargissement de la concurrence dans la communication audiovisuelle ; avec des plateformes d’offres avec des modèles allant de YouTube à Netflix. Cela impacte l’écriture, la production et la circulation des programmes des médias audiovisuels. Tout comme les modèles économiques de la production et de la diffusion de contenus.

Quelles sont les meilleures réponses en termes de politiques de contenus et économique pour les médias dans le monde numérique. Quelles orientations stratégiques pour le service public pour concilier, malgré les nouveaux acteurs, le maintien de ses publics et les bonnes pratiques de la communication audiovisuelle comme la qualité, l’éthique, la déontologie, le service au citoyen et l’intérêt général dans son offre ?

Quelle politique de ressources humaines pour satisfaire les besoins de renforcement de capacités professionnelles, de mutation ou d’adaptation voire de pourvoi de postes liés à des nouveaux métiers relatifs notamment à la conversation et/ou au collaboratif?

Apporter des réponses pour les enjeux liés aux contenus, à l’économie des médias et aux ressources humaines fournit une base de refondation du service public dans le monde numérique.

Mais des questions d’une autre nature demeureront.

Par exemple pour la Radio : quel avenir pour la radio dans le monde numérique : fin FM ?, IP, RNT, hybride, arrivée de l’image, l’interactivité avec le mobile et les réseaux sociaux ?

Tout comme : quel partenariat possible, souhaitable ou nécessaire avec les nouveaux acteurs de la communication audiovisuelle ou les nouveaux médias dont la naissance a été favorisée par ce contexte ? L’approche est-elle la même au Nord et au Sud ?

Page 14: Rapport final du SÉFOR 2015 - Conseil International des ...cirtef.com/wp-content/uploads/2015/12/Rapport-SEFOR-2015.pdfXXIIIe SÉFOR V i c t o r i a S E Y C H E L L E S Rapport final

SÉFOR 2015

_14_

CÉRÉMONIE OFFICIELLE D’OUVERTURE.

Discours prononcé par Antoine ONÉZIME, Directeur général de la SBC

Le Président de la République, Monsieur James Michel,

Le Vice-Président Danny Faure,

Le Président du CIRTEF, M. François Guilbeau

Mesdames et Messieurs les Ministres,

Membre du corps diplomatique,

Secrétaire Principal

Invités distingués

Chers collègues

Permettez mois tout d’abord de souhaiter les bienvenus à tous nos invités étrangers venant des radios et télévisions des pays francophones du Nord et du Sud.

Je voudrais adresser mes remerciements au Président de la république, M. James Michel et au Vice-président Danny Faure pour leur présence à cette occasion très importante pour l’audiovisuel public francophone du monde entier. Nous sommes très honorés par votre présence.

En tant qu’organisme hôte, nous avons eu le plaisir de mettre en place tout un programme pour faciliter les travaux de ce 23ème Séminaire de Formation du CIRTEF.

L’apport et l’image des femmes dans les contenus ainsi que leurs places dans les entreprises audiovisuelles.

Ou encore l’état des lieux de peu de pays ayant fait la migration vers la TNT, de ceux en cours de déploiement et de ceux pour lesquels des privés mènent des opérations pilotes seront parmi les sujets sur lesquels nous allons essayer de faire éclairage durant ces quelques jours.

En marge de ces délibérations ici, au Centre International des Conférences, un cours de formation des archivistes et informaticiens de la SBC et des autres pays du CIRTEF aura lieu à la station de télévision à Hermitage. Un projet qui a pour objectif la valorisation et les préservations des archives audiovisuelles.

Pour ce qui est de la radio SÉFOR, on a adopté une autre formule qui n’est qu’un départ aux traditions.

Nous avons eu recours à nos propres personnels de la radio pour alimenter radio SÉFOR qui sera transmise sur nos deux chaînes de radio existantes – Paradise FM et Radio Sesel.

La raison pour laquelle la SBC se dote d’un centre d’excellence qui assure la formation de ses personnels.

L’espace Virtuel dans le hall d’entrée est l’occasion pour nous les dirigeants des radios et télévisions de rentrer en contact avec des fabricants de matériel audiovisuel qui proposent des nouveaux produits intervenants dans les processus d’acquisition, de production et de diffusion.

Je tiens à les remercier d’ailleurs.

Page 15: Rapport final du SÉFOR 2015 - Conseil International des ...cirtef.com/wp-content/uploads/2015/12/Rapport-SEFOR-2015.pdfXXIIIe SÉFOR V i c t o r i a S E Y C H E L L E S Rapport final

SÉFOR 2015

_15_

À tous les délégués ici présents, je souhaite vivement que cette illustre rencontre ne soit pas uniquement un moteur d’échange d’expériences dans le milieu du travail proprement dit, mais qu’elle soit aussi une prise de connaissance de notre culture, notre cuisine, qu’elle puisse vous permettre d’apprécier et de goûter à la beauté de ce paysage seychellois.

Je voudrais enfin exprimer ma reconnaissance au gouvernement seychellois pour son appui financier par le biais du Ministère des Finances, et également au Ministère des Affaires Étrangères.

Mes remerciements vont aussi au Centre International des Conférences, à l’Autorité de l’aviation civile, à Core Technologies et à Cable & Wireless pour faciliter les conditions indispensables à la réussite de cette conférence.

Je vous souhaite, chers délégués de bonnes délibérations et une fructueuse participation !

Merci de votre attention.

Discours prononcé par Pierre BARROT, Responsable de programme chargé de la coopération audiovisuelle et de la promotion de l’image à l’OIF

Monsieur le Président de la République des Seychelles,

Messieurs les membres du gouvernement,

Monsieur le Président du CIRTEF,

Monsieur le secrétaire général du CIRTEF,

Mesdames et Messieurs les directeurs généraux des radios et télévisions francophones,

Monsieur le directeur général de la SBC qui a bien voulu accueillir cette rencontre et que je tiens à remercier au nom de Madame Michaëlle Jean, secrétaire générale de la Francophonie.

Comme vous l’aurez remarqué, nous avons maintenant une femme à la tête de la Francophonie, mais ce n’est pas encore le cas à la tête du CIRTEF ni non plus à la tête de la plupart des organismes de radio et de télévision francophones. Comme vous le savez, l’équilibre femmes/hommes est le principal thème qui sera abordé pendant cette réunion. Ce que vous ne savez peut-être pas, c’est que cette proposition de thème est venue de l’Océan indien. C’est le directeur de la MBC, de l’Ile Maurice, qui avait fait cette suggestion il y a déjà un an et demi.

À ce stade, le bureau du CIRTEF avait choisi d’éviter les mots égalité et parité et c’est la notion d’équilibre, plus neutre, qui avait été choisie pour lancer le débat sur la place des femmes dans nos médias.

Malgré cette formulation prudente, on a pu constater que le sujet se prêtait aux controverses. Pour s’en convaincre, il suffit de feuilleter le « Cahier du SEFOR » qui va servir de point de départ à nos débats. Alors que, dans ce document, le deuxième thème du programme « La stratégie des médias francophones à l’ère numérique », n’a fait l’objet d’aucune contribution supplémentaire, le thème « Équilibre femmes/hommes dans les médias » » a donné lieu à une quinzaine de contributions. Un véritable feu d’artifice. C’est un réalisateur de sexe masculin qui a mis le feu aux poudres en affirmant qu’il ne fallait pas trop de femmes dans les médias francophones : pour lui, je cite, « s’il y a plus de femmes qu’il n’en faut, cela impacte négativement le rendement et l’efficacité du service ». Si on était dans une confrontation sportive, cette entrée en matière aurait été qualifiée de « virile ». Et, de fait elle a provoqué une salve de réactions féminines.

L’ancienne patronne de l’autorité de régulation du Burkina Faso a parlé de « Persistance de la phallocratie » et elle n’a pas hésité à brandir le mot « quota ». Du côté de l’équipe du CIRTEF, c’est Simone de Beauvoir qui a été appelée à la rescousse.

Page 16: Rapport final du SÉFOR 2015 - Conseil International des ...cirtef.com/wp-content/uploads/2015/12/Rapport-SEFOR-2015.pdfXXIIIe SÉFOR V i c t o r i a S E Y C H E L L E S Rapport final

SÉFOR 2015

_16_

On a donc la garantie que les débats vont être animés.

S’il y a beaucoup de passion sur cette question de la place des femmes dans les médias, c’est qu’il ne s’agit pas seulement d’une affaire interne, d’une simple question de gestion des entreprises. C’est un débat qui va beaucoup plus loin car nos radios et nos télévisions sont bien souvent le reflet de nos sociétés mais elles peuvent aussi, parfois, contribuer à leur transformation. Il n’y aura peut-être pas de consensus d’ici la fin de cette rencontre sur la question de la parité, des quotas ou des mesures de discrimination positive allant dans le sens d’une meilleure représentation des femmes mais ce serait une belle chose s’il pouvait y avoir tout au moins un consensus fort sur le refus des discriminations et des violences à l’encontre des femmes.

Si nos médias ne s’engagent pas clairement et fortement contre des fléaux comme le viol, la violence conjugale, le mariage forcé, la déscolarisation des filles ou l’excision, si nous ne pouvons pas nous mettre d’accord pour dénoncer ces plaies et pour les guérir, sur quoi pouvons-nous nous mettre d’accord ? Il ne s’agit pas de convertir tout le monde au féminisme. Il ne s’agit pas non plus de placer la femme sur un piédestal, il s’agit simplement de ne plus accepter les violences faites aux femmes. Dans ce domaine, le silence ou l’abstention équivaut, bien souvent, à une capitulation, voire à une approbation.

Si nos médias de service public ne sont pas capables de s’engager courageusement sur ces questions, non pas en se contentant de dénoncer mais en témoignant et en éduquant, si nos radios et nos télévisions publiques ne peuvent pas faire ce travail, alors qui le fera ?

Merci de votre attention.

Discours prononcé par François GUILBEAU, Directeur du réseau France 3 et Président du CIRTEF

Monsieur le Président de la République, James Michel

Monsieur le Vice-président, Danny Faure

Monsieur le Directeur général de la SBC, Antoine Onézime

Messieurs les ministres,

Conseiller du Président,

Monsieur le Secrétaire général du CIRTEF,

Le Chef de l’opposition à l’Assemblée nationale,

Membres du Corps Diplomatique,

Monsieur le Représentant de la Secrétaire générale de l’OIF,

Mesdames et Messieurs les représentant des organisations Internationales,

Mesdames et Messieurs les Secrétaires généraux,

Distingués invités,

Mesdames et Messieurs les Délégués,

Chers collègues et amis,

Bonjour,

Je voudrais tout d’abord exprimer toute ma gratitude envers nos hôtes Seychellois pour leur invitation qui permet la tenue de cette réunion, puis vous remercier, Monsieur le Président de la République pour votre présence à cette cérémonie qui témoigne de l'importance que vous portez à nos travaux. Je tiens à saluer tout particulièrement la SBC, ses dirigeants et ses collaborateurs, pour l’excellence de l’organisation et des moyens mis à notre disposition. Je ne doute pas que cette réunion sera fructueuse.

Page 17: Rapport final du SÉFOR 2015 - Conseil International des ...cirtef.com/wp-content/uploads/2015/12/Rapport-SEFOR-2015.pdfXXIIIe SÉFOR V i c t o r i a S E Y C H E L L E S Rapport final

SÉFOR 2015

_17_

Elle revêt une importance particulière par les thèmes abordés : cette année, la première partie de nos réflexions portera sur l’équilibre femmes/hommes dans les médias. En tant que services publics, nous devons veiller à ce que nos antennes reflètent la composition de nos sociétés, et à ce titre, la parité homme /femme est un objectif important.

Au-delà d'un simple objectif arithmétique, nous devons être attentifs à l'image de la femme que véhiculent nos programmes, qui ne doit pas l'enfermer dans un schéma réducteur ou passéiste. Enfin la composition sociale de nos entreprises doit également refléter cette parité et en particulier à tous les niveaux d'encadrement, ce qui n'est pas le plus facile.

À France Télévisions, que je représente ici, la présidence est exercée depuis cet été par une femme, Mme Delphine Ernotte. C'est la première fois, les 7 prédécesseurs qui ont présidés cette entreprise depuis plus de 25 ans étaient des hommes. Mais une étude publiée ces derniers jours en France montre que si le service public a enregistré des progrès sur certains de ces thèmes, il n'en est pas de même de tous les médias et cette question reste une des préoccupations majeures de notre organisme de régulation le CSA. Une politique volontariste, comme celle qu'ont conduite nos confrères de la MBC mauricienne, conduit à des résultats positifs, et je ne doute pas que l'échange de nos expériences sera enrichissant pour tous.

La deuxième partie de nos réflexions sera consacrée au positionnement stratégique de nos médias, bousculés par l’évolution rapides de nos métiers de la communication audiovisuelle qui doit conduire nos entreprises, mais aussi notre organisation commune le CIRTEF, à repenser leurs missions et leurs modes de fonctionnement.

Vous le savez, nous n’avons pu nous rencontrer l’année dernière, nous avons donc beaucoup à échanger sur ces sujets. Pendant cette période la révolution numérique a permis le développement de nouveaux acteurs et l’entrée dans notre secteur d’opérateurs puissants venant d’horizons bien différents des nôtres. La jeune génération a modifié radicalement ses habitudes de consommation audiovisuelle au bénéfice des Smartphones, tablettes et autres outils numériques.

Notre environnement concurrentiel s’en trouve bouleversé. Désormais nous devons compter avec Google, Apple, Youtube et autres Netflix et non plus seulement avec les chaînes TV et radios privées, nos concurrents historiques, qui font face bien souvent aux mêmes difficultés que nous. Nous ne sommes plus protégés par nos frontières géographiques et les grands acteurs anglo-saxons sont dans les poches de nos téléspectateurs et auditeurs.

Pourtant le rôle de nos services publics demeure essentiel. Dans un monde marqué par la montée des extrémistes et du terrorisme qui provoquent de nombreux conflits régionaux, dans un monde menacé par le dérèglement climatique dont les conséquences pourraient être particulièrement dramatiques dans les zones tropicales et les territoires côtiers et insulaires, il est essentiel de donner à nos publics une information respectueuse, objective, équilibrée ainsi que des éléments de compréhension de ces enjeux, leur permettant d’exercer pleinement leur rôle de citoyen. Nos services publics doivent également s’attacher à soutenir nos patrimoines culturels dans leur diversité, et en particulier ce qui nous réunit ici aujourd’hui, à savoir la francophonie.

Face à cette mondialisation des enjeux, la francophonie apporte un cadre d’échange et de solidarité autour de valeurs culturelles communes. Nous ne manquons pas d’atouts : nous disposons de l’OIF, espace politique multilatéral, de TV5 Monde, chaîne francophone multilatérale à diffusion mondiale, du CIRTEF. Ce CIRTEF qui est un espace d’échange d’expériences entre dirigeants, de formation et de collaboration autour de projets concrets : échange de programmes, coproduction, outils d’archivage, autant de thèmes que nous aborderons au cours de ces journées.

À nous d’apporter à ces travaux nos compétences et notre enthousiasme pour faire du CIRTEF, l’espace audiovisuel francophone public indispensable et incontournable dans cet univers numérique.

Page 18: Rapport final du SÉFOR 2015 - Conseil International des ...cirtef.com/wp-content/uploads/2015/12/Rapport-SEFOR-2015.pdfXXIIIe SÉFOR V i c t o r i a S E Y C H E L L E S Rapport final

SÉFOR 2015

_18_

Discours prononcé par Guila THIAM, Secrétaire général du CIRTEF

Monsieur le Président de la République, James Michel

Monsieur le Vice-président, Danny Faure

Monsieur le Directeur général de la SBC, Antoine Onézime

Monsieur le Président du CIRTEF, François Guilbeau

Messieurs les ministres,

Conseiller du Président,

Le Chef de l’opposition à l’Assemblée nationale,

Membres du Corps Diplomatique,

Monsieur le Représentant de la Secrétaire générale de l’OIF,

Mesdames et Messieurs les Représentant des organisations Internationales,

Mesdames et Messieurs les Directeurs et Secrétaires généraux,

Distingués invités,

Mesdames et Messieurs les Délégués,

Bonjour,

Des voix plus autorisées que la mienne le feront, mais je souhaite exprimer aux Seychelles les remerciements du CIRTEF et de ses membres pour sa disponibilité à inviter nos rencontres, pour la qualité de l’accueil et des facilités qui augurent de travaux productifs.

Monsieur le Président de la République, merci d’avoir pris de votre temps malgré les importantes charges. Vous m’autoriserez à citer le CEO de la SBC, monsieur Antoine Onézime, et ses équipes pour leur engagement et leur efficacité dans la préparation, l’organisation et l’accueil.

Le SÉFOR, manifestation majeure de l’audiovisuel public francophone, se retrouve donc aujourd’hui et pour la première fois à Victoria. Cela est dû a votre disponibilité, aux Seychelles, à son image et à son dynamisme, à son implication dans l’Organisation internationale de la Francophonie, mais aussi à la constance et à la qualité de la contribution opérationnelle et financière de la SBC aux activités de notre Conseil International des Radios Télévisions d’Expression Française, le CIRTEF.

Aussi, j’en suis sûr, les participants venant de notre espace francophone, du Vietnam au Burundi, en passant par le Maghreb, de Haïti à Madagascar, en passant par l'Amérique du Nord et l’Europe, sont heureux d’être là, en ce moment.

Monsieur le Président de la République, ce moment marqué par de nouveaux modes de réflexion et d’échanges imposés par le monde numérique pour une approche de partage et de collaboration qui sauvegarde la diversité.

Parler de diversité, ici à Victoria, est porteur de sens, surtout en ce dixième anniversaire de la convention de l’UNESCO sur la promotion et la protection de la diversité des expressions culturelles. Question qui interpelle les médias au plus haut point et les deux thèmes de nos rencontres sont adaptés à ce contexte. Oui nous parlerons de :

1. Équilibre Femmes/Hommes dans les médias, source de modernité ;

2. Orientations stratégiques des médias dans le monde numérique.

Mais surtout, nous avons l’espoir de partir des Seychelles avec l’intention d’une déclaration de Victoria qui ouvre de nouvelles perspectives à notre organisation à dimension mondiale de médias francophones.

Page 19: Rapport final du SÉFOR 2015 - Conseil International des ...cirtef.com/wp-content/uploads/2015/12/Rapport-SEFOR-2015.pdfXXIIIe SÉFOR V i c t o r i a S E Y C H E L L E S Rapport final

SÉFOR 2015

_19_

En effet, sans préjuger de nos travaux, le moment appelle à des orientations stratégiques qui renouvellent nos partenariats, entre nous et avec des entités comme l’OIF, TV5, les Organisations régionales sœurs.

Ce qui nous placerait sur le chemin de l’innovation continue, de la valorisation du patrimoine audiovisuel, du renforcement de la collaboration entre créateurs de contenus, entre médias, qui élargirait nos partenariats vers les nouveaux acteurs du monde numérique et les nouveaux médias, qui garantirait l’accès aux ressources et aux données de partenariat gagnant/gagnant, qui renforcerait les moyens de faire ensemble et de mettre en commun.

Tout ceci, Monsieur le Président de la République, pour des actions durables et structurantes pour une communication au service de nos populations et de leur meilleur devenir dans un développement harmonieux.

Je vous remercie.

Discours prononcé par James Alix MICHEL, Président de la République des Seychelles

Mesdames et Messieurs les dirigeants et décideurs des radios et télévisions publiques francophones et partenaires associés,

Mesdames et Messieurs les représentants de l’Organisation Internationale de la Francophonie,

Excellences,

Mesdames et Messieurs,

« L’avenir est une porte, le passé en est la clef » C’est sur ces mots de Victor Hugo que se reflète l’engagement des Seychelles à promouvoir la langue française qui constitue une des plus riches facettes de notre histoire et de notre culture.

L’engagement des Seychelles en faveur du développement de la langue française est un élément clef de notre politique de coopération internationale. Il prend forme, entre autres, au travers du Pacte linguistique que nous avons signé avec l’organisation Internationale de la Francophonie pour faciliter l’accès aux matériels de production francophone.

L’audiovisuel joue un rôle de premier plan comme support de diffusion de la culture francophone. RFI et TV5, très appréciés dans l’archipel, font désormais partie intégrante de l’audiovisuel Seychellois.

Divertir, informer, éclairer, diffuser le message francophone, sa langue, sa culture, ses valeurs … bref « jeter des ponts entre la réalité et le rêve » au travers de notre belle langue française, écho de notre identité. Tel est le cœur de votre mission.

Le rayonnement de notre langue commune permet la transmission des valeurs fondamentales dont elle est l’expression – ces valeurs de solidarité et de libertés qui placent le bien-être et le développement humain au cœur de nos préoccupations.

Mesdames et Messieurs,

Ces deux journées vous permettront d’aborder l’ensemble de vos activités, de faire le point face aux mutations dans le domaine de la communication, de recueillir vos analyses et de poser un cadre d’action stratégique. Au centre de vos réflexions : les nouvelles technologies de communication, l’avènement de la Télévision Numérique Terrestre, enfin le rôle des médias dans la promotion de l’égalité de genre, un des enjeux fondamentaux du développement humain.

Page 20: Rapport final du SÉFOR 2015 - Conseil International des ...cirtef.com/wp-content/uploads/2015/12/Rapport-SEFOR-2015.pdfXXIIIe SÉFOR V i c t o r i a S E Y C H E L L E S Rapport final

SÉFOR 2015

_20_

Je ne doute pas que vous saurez en tirer le meilleur parti en renforçant vos complémentarités et synergies avec les médias nationaux, en réaffirmant vos missions, en bâtissant des co-productions sur des sujets porteurs pour l’avenir de l’espace francophone. Œuvrez au renforcement de vos outils pour qu’ils soient encore plus efficaces, plus performants, pour mieux projeter l’image d’une francophonie moderne, vivante, créative et ouverte aux autres cultures.

À cet égard, je vous encourage à ouvrir plus largement les ondes de vos radios et les écrans de vos télévisions à la création, aux expériences, et aux activités des pays du Sud, de l’Afrique, et de l’Océan Indien. Autant de pays innovants qui participent à la narration du monde francophone.

L’histoire de notre peuplement est celle de femmes et d’hommes aux langues et cultures différentes, qui ont su créer une identité propre, une identité singulière faite de dialogue et de partage. Ce terreau commun repose sur l’égalité des droits et la diversité. Nous le devons beaucoup à la France, mais nous le devons aussi à l’Indianocéanie, porteuse d’un message de tolérance dont nous devons nous inspirer pour la promotion de la francophonie.

Les médias francophones ont en particulier un rôle fondamental à jouer dans l’espace public international pour faire entendre la voix des petits pays insulaires comme les Seychelles, particulièrement vulnérables au changement climatique. Répondre au défi climatique, dans une logique universelle et différenciée, c’est la stratégie que les Seychelles ont déployé et qui lui permet aujourd’hui de s’inscrire comme un modèle de développement pour les petits pays insulaires au travers du concept d’Économie Bleue. Vous avez ici un rôle important à jouer pour la sensibilisation de la société civile à ces problématiques et la promotion de nos particularités insulaires.

Je vous encourage également à aller davantage à la rencontre des femmes et des jeunes que la Francophonie place au cœur de ses priorités. Qu’ils y trouvent des réponses et des solutions à leurs aspirations et à leurs attentes.

Mesdames et Messieurs,

Une nouvelle société se dessine sous nos yeux, une société de l’information, de la communication, qui place l’être humain au centre des préoccupations sociales, économiques, politiques et environnementales au travers des objectifs du programme de développement durable à atteindre à l’horizon de 2030. Ensemble, soyons cette force, cette capacité d’influence et d’entrainement pour la réalisation de ce projet ambitieux pour le devenir de l’humanité.

Je vous souhaite un travail fructueux et un agréable séjour aux Seychelles. Prenez le temps d’apprécier les attraits touristiques et culturels de notre pays.

Je vous invite à vivre un peu avec nous au rythme du Festival Kreol qui se déroule actuellement et qui célèbre cette année son 30ème anniversaire.

Je vous remercie.

Page 21: Rapport final du SÉFOR 2015 - Conseil International des ...cirtef.com/wp-content/uploads/2015/12/Rapport-SEFOR-2015.pdfXXIIIe SÉFOR V i c t o r i a S E Y C H E L L E S Rapport final

SÉFOR 2015

_21_

LA PAROLE EST AU SUD LA PAROLE EST AU SUD fait voir des extraits des programmes soutenus par le Fonds francophone de

production audiovisuelle du Sud, cogéré par l'OIF et le CIRTEF, ainsi que des productions propres du

CIRTEF ou aidées par son fonds interne de renforcement de la production audiovisuelle.

A. CIRTEF

FRANC PARLER

CRPF BXL : DANY LAFERRIÈRE (de W. Bashi et K. L. Ndiaye)

CRPF BXL : JEAN ROCKÉ PATOUDEM (de F. Kindo et K. L. Ndiaye)

FILMS DU FONDS TV DU CIRTEF

Burkina Faso : « TIC ATTITUDE » (de Michael Djiguemde)

République du Congo : « EMBARCATION DE FORTUNE » (de Alexis La Rivière)

RDC : « BOMA, ENTRE DEUX OUBLIS » (de Robert Nzuzi Ngoyi)

Sénégal : « LES PERLES VOYAGEUSES » (de Lobé Ndiaye)

FILMS DES SERIES HARMONISEES

Cameroun : « LA MONTAGNE DE LUMIÈRES » (de Pierre Ela Owona)

Mali : « TOUNKARANKÉ» (de Moussa Amadou Ba)

Côte d’Ivoire : « AU RYTHME DES PEUPLES » (de Goran Edgar)

B. OIF/CIRTEF

DOCUMENTAIRES

Burkina Faso : « LA SIRÈNE DE FASO FANI » (de Michel K Zongo)

RDC : « EXAMEN D'ÉTAT » (de Dieudo Hamadi)

Liban : « HOME, SWEET HOME » (de Nadine Naous)

Cambodge : « CEUX QUI AMÈNENT LA TEMPÊTE » (de Guillaume Suon)

Mauritanie: « MÉMOIRE NOIRE» (de Ousmane Diagana)

COURTS METRAGES

Tunisie : « PÈRE» (de Lotfi Achour)

LONGS METRAGES

Haïti : « MEURTRE À PACOT » (de Raoul Peck)

Côte d'Ivoire : « RUN » (de Philippe Lacôte)

Page 22: Rapport final du SÉFOR 2015 - Conseil International des ...cirtef.com/wp-content/uploads/2015/12/Rapport-SEFOR-2015.pdfXXIIIe SÉFOR V i c t o r i a S E Y C H E L L E S Rapport final

SÉFOR 2015

_22_

CONFÉRENCES THEME N°1 : ÉQUILIBRE FEMMES/HOMMES DANS LES MÉDIAS, SOURCE DE

MODERNITÉ ?

Mémo de la conférence de Pat MATHIOT, SBC

01 02

03 04

05 06

Page 23: Rapport final du SÉFOR 2015 - Conseil International des ...cirtef.com/wp-content/uploads/2015/12/Rapport-SEFOR-2015.pdfXXIIIe SÉFOR V i c t o r i a S E Y C H E L L E S Rapport final

SÉFOR 2015

_23_

07 08

09 10

11 12

13 14

9

Page 24: Rapport final du SÉFOR 2015 - Conseil International des ...cirtef.com/wp-content/uploads/2015/12/Rapport-SEFOR-2015.pdfXXIIIe SÉFOR V i c t o r i a S E Y C H E L L E S Rapport final

SÉFOR 2015

_24_

15 16

Page 25: Rapport final du SÉFOR 2015 - Conseil International des ...cirtef.com/wp-content/uploads/2015/12/Rapport-SEFOR-2015.pdfXXIIIe SÉFOR V i c t o r i a S E Y C H E L L E S Rapport final

SÉFOR 2015

_25_

Conférence de Marie Danielle BOUGAIRE ZANGREYANOGHO, Directrice générale de la RTB (Burkina Faso)

Femmes médias et professionnalisme

Introduction

En Afrique comme partout ailleurs, les femmes sont rarement impliquées dans la gestion, la présentation et le contenu des informations. Dans les médias, les décisions sont souvent prises par les hommes. Tout porte à croire que ce n’est pas par manque d’intérêt de leur part, mais que des facteurs socio-culturels constituent encore des blocages pour une représentativité significative et pour leur épanouissement professionnel.

Cependant grâce aux changements politiques, sociaux, culturels, économiques et éducatifs, leur nombre augmente et elles occupent de plus en plus des postes de responsabilité.

Une réflexion sur le thème « femmes, médias et professionnalisme » pose donc la problématique de la représentativité des femmes dans nos médias ainsi que leur rendement. Si leur présence limitée est remarquable et ne souffre pas de discussion, la question sur leur professionnalisme suscite une question :

Est-ce que la qualité des pratiques journalistiques, professionnelles est spécifique aux femmes ?

En d’autre terme est-ce qu’on peut affirmer que les femmes sont plus ou moins professionnelles que les hommes ? Nous allons dans notre exposé essayer de répondre à ce questionnement et aussi faire un diagnostic de l’importance présentielle des femmes dans les médias, la typologie de leur production et les limites objectives à leur épanouissement professionnel.

Au niveau professionnel et des postes de responsabilité

En plus de l’évolution numérique, on constate que les femmes des médias ont gravi des échelons. Elles ne se contentent plus des rôles de second plan elles s’affirment en occupant des postes de responsabilités la Présidence de la CSC (le Conseil Supérieur de la Communication) est occupée par Béatrice Damiba, Nathalie Somé dirige actuellement la direction régionale de la RTB-OUEST, Batouré Lamizana est directrice de Radio Arc-en-Ciel, Yacinthe Sanou la direction régionale du CSC/OUEST. Sita Kam est chef de station à RTB/OUEST, Abibata Dembélé est chargée de communication à

l’ambassade du Burkina aux Etats-Unis.

Des femmes de médias siègent au CSC. Elles sont au moins 10 à occuper les fonctions de directrice de

communication dans les ministères et institution du pays.

Mme Safiatou TAMBOULA Directrice de la RTB2-Centre

Chantal NIKIEMA, Journaliste à la Radiodiffusion du Burkina

Page 26: Rapport final du SÉFOR 2015 - Conseil International des ...cirtef.com/wp-content/uploads/2015/12/Rapport-SEFOR-2015.pdfXXIIIe SÉFOR V i c t o r i a S E Y C H E L L E S Rapport final

SÉFOR 2015

_26_

Mafarma Sanogo la présidente de l’APAC (l’association des professionnelles de

la communication) a occupé respectivement les fonctions de directrice à la

Radiodiffusion Nationale, et à la télévision nationale. Leur niveau d’instruction

est aujourd’hui élevé. Plusieurs d’entre elles ont un niveau universitaire ou un

niveau de formation professionnel.

Elles ne sont plus que des « présentatrices de programmes

ou animatrices, elles montent au créneau et occupent

l’espace médiatique avec des émissions et des productions

touchant l’économie, la politique, le sport le droit et le

développement ». Elles poussent même l’audace en

talonnant les hommes dans les fonctions jadis réservées

aux hommes. Aujourd’hui on trouve des femmes cadreurs, réalisatrices et monteuses à la télé,

photographes de presse à la presse écrite.

Au même titre que leurs confrères, elles sont primées à des concours nationaux et internationaux.

Ces dernières années une grande diversité d'initiatives médiatiques de leur association ont obtenu

des résultats positifs et donner du souffle à l’APAC. Ce tableau réjouissant ne nous fait pas perdre de

vue qu’on est toujours loin d’une représentation équitable des femmes dans les médias.

Mme Mafarma SANOGO

Vendredi 12 septembre 2014. Ouagadougou. Nathalie Somé a

été officiellement installée dans ses fonctions de présidente du Conseil supérieur de la communication en

remplacement de Béatrice DAMIBA

Saratou CISSÉ épouse Yago, caméra woman, depuis 2007 à la Télévision

nationale du Burkina (RTB)

Au Burkina Faso, le métier de photographe-reporter reste encore l’affaire des hommes. Si dans la presse écrite privée cela se confirme aisément, au quotidien d’état Sidwaya, la présence d’une femme tend à faire l’exception. Mme Edith BAKALA y travaille comme photographe-reporter depuis 2008. Elle a montré que malgré les difficultés et dangers de terrain, le travail de photographe-reporter n’est aucunement l’affaire des hommes.

Prix de la meilleure journaliste burkinabè : Aïssata SANKARA, rédactrice en chef de la télévision privée BF1, décerné par le Centre national de presse Norbert Zongo à l`occasion de la Journée nationale de la liberté de presse.

Page 27: Rapport final du SÉFOR 2015 - Conseil International des ...cirtef.com/wp-content/uploads/2015/12/Rapport-SEFOR-2015.pdfXXIIIe SÉFOR V i c t o r i a S E Y C H E L L E S Rapport final

SÉFOR 2015

_27_

Une représentativité peu significative Une petite enquête sur les statistiques nous renvoie le reflet du nombre limité des femmes dans les médias.

Représentativité dans les rédactions

Nous avons fait le point de la présence féminine dans quelques organes de presse et radio, et les données sont illustratives :

ORGANE DE PRESSE :

• Sidwaya, il y a 6 femmes contre 15 hommes à la Rédaction,

• L’Observateur Paalga une seule (01) femme contre 15,

• Editions le Pays (01) une femme,

• L’Opinion pas de femme (0),

• l’Evènement une (01) femme contre 7 hommes

• L’indépendant pas de femme (0),

• J.J pas de femme (0),

• San finna, pas de femme (0),

RADIO :

• Savane FM, une (01) femme sur 8,

• La Radiodiffusion nationale 6 femmes contre une vingtaine.

Seulement deux femmes possèdent leur propre station de radio. Il s’agit de Radio Pugnéré de Franceline OUBDA à Pouitenga, de Femina qui appartient aux sœurs jumelles SALEMBÉRÉ. On note également une radio associative (Radio Munyu) à Banfora gérée uniquement par des femmes.

Au niveau de la Presse Écrite une seule femme est propriétaire d’un mensuel féminin. Il s’agit de « Femme idéale » de Kadiatou Touré.

Trois ont leur propre agence dont une est visible (Média 2000 de Valérie Kaboré).

Notre enquête n’est pas exhaustive, mais elle nous permet de nous faire une idée de la représentation des femmes dans les médias et si nous sommes en mesure de les compter cela signifie que leur nombre limité nous le permet. Les perspectives de carrière pour les femmes s’assombrissent de beaucoup au fur et à mesure qu’on monte dans l’échelle hiérarchique. Les postes prestigieux sont difficilement accessibles aux femmes dans le domaine de l’information. Les hommes continuent d’occuper les positions d’autorité dans les médias. Le pouvoir médiatique demeure un monopole masculin.

Mme Micheline OUÉDRAOGO de la rédaction Internet de Sidwaya recevant deux (2) prix spéciaux

(APAC et LONAB) lors des GALIANS 2015 Les prix Galian se dressent comme un baromètre

de la vivacité, du dynamisme et du professionnalisme de la presse au Burkina Faso

Page 28: Rapport final du SÉFOR 2015 - Conseil International des ...cirtef.com/wp-content/uploads/2015/12/Rapport-SEFOR-2015.pdfXXIIIe SÉFOR V i c t o r i a S E Y C H E L L E S Rapport final

SÉFOR 2015

_28_

Thématiques des productions du 07 au 13 septembre 2015 sur Radio Burkina

producteurs sexe Titre

émissions • thèmes Sujets

Du 07 au

15/09/2015

Nombre

Personnes

interviewées

Sexe des

personnes

interviewées

Clémence

Tuina F Saramaya 1-Femmes Secret de beauté

avec Sylvie Konan,

Reine malienne

(Aline sitoé Diata,

« le parachutage »

3 2 F et 1 M

Patronyme 2-culture 5 H

Blandine

Yaro F Dialogue pour

l’environnement Environnement Propreté du cadre

de vie 1 H

Bon à savoir Emission de service 05 thèmes dont le

mariage 2 1 Fet 1H

Habssétou

Miwendé F Manche libre Femmes et enfants Association féminine

de Boromo sur

hygiène et

assainissement.

4 3 F et 1 H

Lydia Valery

Congo F Parole sèches littérature « cœur de femme » 1 H

Elizabeth

Segda F Au cœur du

droit Droit et justice Organisation des

élections 1 H

Bénédicte

Savadogo F A vous de juger Politique Inéligibilité des

candidatures 4 H

Alima Yogo F Santé pour tous Santé Cancer de foi 1 1 H

Aline

Simporé Femmes et

société Femme Association veuves

de Boromo 4 4 F

Mamadou

Kabré Les bancs de la

vie Education Le CEPE 1 H

Tikéné

Roamba M Echos de la cité Actualité Sujet d’actualités 5 H

Page 29: Rapport final du SÉFOR 2015 - Conseil International des ...cirtef.com/wp-content/uploads/2015/12/Rapport-SEFOR-2015.pdfXXIIIe SÉFOR V i c t o r i a S E Y C H E L L E S Rapport final

SÉFOR 2015

_29_

Charles Tiendrebeogo

M En toute vérité Actualité La représentante du NDI Aminata Kassé

1 1 F

Bénao Béli M Plaidoyer Personnes en situation difficile

Orphelinat à Dédougou 1 1 F

Batiébo Kisito M Sémanticité Culture 5 H Osiris issouf Savadogo

M Repère Histoire égyptologie 1 H

Issaka Sebgo M La route en question Sécurité routière Code de la route 5 H Désiré Yameogo M Top jeunes Jeunesse Association retours aux

sources de Koudougou 2 H

Kassazonou Bonou

M Souffle de la campagne Agriculture, élevage, et artisanat

Mr konaté producteur à Badara

1 H

Randolph Vallé M Tribune de l’artiste Musique 1 H Mamadi Ouédraogo

M KombissiYidigriSooré/mooré Jeunesse Cécile Minougou à Dédougou

1 1 F

Sokré la bangré/mooré 1 H Notre santé/mooré Santé Excision 3 H

Paul Gasbeogo M Commentons l’actualité / mooré Actualité 10 à 15 appels par émission

H

Napinguebsom Nakolemda

M Au cœur des collectivités Collectivités Commune de Lalgaye Plusieurs intervenants

1 F et plusieurs Hommes

Le chemin du savoir Education Scolarisation des filles à Tchériba

Plusieurs intervenants mais aucune

femme

H

Boukari Zoanga M Commentons l’actualité en Français/ interaction

Actualité Sujets d’actualité 10 à 15 appels par émission

Entre 0 et 1

femme appellent

H Invité du jour Actualité 5 H

Au cœur des rédactions Actualité 5 H

Bonjour chez vous Actualité 5 1 F et 4 H

31- L’artiste du jour Culture Musiciens 5 1 F et 4 H

M 32-Vacance Fever Jeunesse Enregistrement à Bobo 3 H

Page 30: Rapport final du SÉFOR 2015 - Conseil International des ...cirtef.com/wp-content/uploads/2015/12/Rapport-SEFOR-2015.pdfXXIIIe SÉFOR V i c t o r i a S E Y C H E L L E S Rapport final

SÉFOR 2015

_30_

Récapitulatif (Radio Burkina)

• Sur les 31 émissions recensées 3 sont consacrées à la femme.

• Sur les 31 sujets traités 08 traitent de la femme et de la fille,

• Dans les 31 émissions on dénombre environ 70 intervenants dont 15 femmes

• Sur les 2 émissions interactives recensées on enregistre entre 20 et 30 appels dont à peine 1 femme

Productions

Le service des productions compte 13 agents dans la cellule « Français » dont 6 femmes le niveau d’étude universitaire (BAC +2 à Master).

Quant à la cellule langue elle compte 16 agents dont 4 femmes avec des niveaux universitaires.

Total : 29 agents dont 10 femmes avec des niveaux universitaire

Programmes

Le service des programmes compte 11 agents dont 5 femmes avec des niveaux allant du BEPC à L’université.

Rédaction

Sujets

Au service des informations entre la période du 07 au 15 septembre environ quatre vingt(80) reportage ont étés réalisés dont la plus tard sont des sujets commandés. Parmi eux quatre (04) ont portés sur la femme. De ces quatre (04) sujets un seul était un reportage d’initiative.

1ère édition TIC au féminin

Film sur les grossesses précoces

Paraphe de document sur mesures en faveur des femmes.

G5 sahel sur les femmes

EFFECTIF

À la rédaction, on compte 27 journalistes dont 05 femmes avec un niveau universitaire (BAC+2 à 4)

La cellule Politique compte cinq (5) journalistes dont 01 (une) femme

Poste de responsabilité : 02 femmes dont un chef de service et une rédactrice en chef intérimaire.

Totaux effectif des 3 services: 67 dont 20 femmes

Page 31: Rapport final du SÉFOR 2015 - Conseil International des ...cirtef.com/wp-content/uploads/2015/12/Rapport-SEFOR-2015.pdfXXIIIe SÉFOR V i c t o r i a S E Y C H E L L E S Rapport final

SÉFOR 2015

_31_

PROGRAMMATION DES REPORTAGES A LA TELEVISION DU BURKINA

PROGRAMMATION DES REPORTAGES Du 7 septembre 2015

N° HEURES LIEUX DESIGNATIONS REPORTERS

1. 07h00 Départ Ziniaré Atelier contentieux électoral + Atelier MENA Dadian

1. 07h00 Départ Koudougou

Atelier AIEA+ Formation protocole

Ouverture 2e journées + FDS parlementaires

Coulibaly

1. 06h00 Départ Kaya 2e journées parlementaires SOS Evelyne

1. 07h00 Départ Ziniaré Tournée Médiateur du Faso +Journées parlementaires ARD

Guéné

1. 07h00 Départ Koudougou

Reportages spirulines + M Yaméogo Sagnon

1. 10h00 REN-LAC siège Conférence de presse corruption Bouma

1. 16h00 Hotel Relax Atelier Faso Médias Nathalie

1. 09h00 Espace Gambidi Ouverture universités industries culturelles Maré

1. 08h30 Hotel Palm Beach Atelier Formation monitoring des élections Mounira

1. 08h30 Paroisse Goughin Ouverture JEC universitaires 2015 Jérémie Ouédraogo

1. 09h00 Centre SOFNET 1re édition TIC au Féminin Yolande

1. 09h00 Siège CIFDHA Conférence de presse lancement projet jeunes et élections apaisées

Séré

PROGRAMMATION DES REPORTAGES Du 8 septembre 2015

N° HEURES LIEUX DESIGNATIONS REPORTERS

1. 7 H00 KAYA Célébration journée internationale Alphabétisation + Formation leaders d’opinion par le ministère Justice

Aimée Solange GUIGMA

1. 9 H00 Conseil Constitutionnel

Formation journalistes sur les élections Namoano

1. 8 H00 Hotel LAICO Ouverture Journées BOAD+ Formation journalistes BOAD

Bassinga

1. 8 H00 Ministère Fonction Pub

Sit-in pour reprise concours session 2015 Sirima

1. 10H00 Pacific Hôtel Rapport d’étape bail locatif MOUMOUNI

1. 7H00 Départ koudougou

Atelier FODEL Jeanine KAMBIRE

1. 9H00 Liptako Gourma Forum G5 Sahel Promotion femme YOLANDE

1. 8 H00 Hotel LAICO Revue annuelle projets BAD AZIZ YAGUIBOU

Page 32: Rapport final du SÉFOR 2015 - Conseil International des ...cirtef.com/wp-content/uploads/2015/12/Rapport-SEFOR-2015.pdfXXIIIe SÉFOR V i c t o r i a S E Y C H E L L E S Rapport final

SÉFOR 2015

_32_

1. 8H00 CCVA Journées portes ouvertes + Visites techniques des motos

Abdoul R ZONGO

1. 15H30 Splendid Hôtel Atelier de renforcement des capacités des entrepreneurs

Sirima

1. 16H00 Primature Audience PM/ Artiste Awa Nadia Guéné

1. 16H30 Hôtel Administratif

Visite chantier par le Ministre de l’Habitat Diallo

PROGRAMMATION DES REPORTAGES Du 9 septembre 2015

N° HEURES LIEUX DESIGNATIONS REPORTERS

1. 6H00 Départ Manga Tournage de deux reportages Karim

1. 8H00 Salle des conférences

7ème conférence annuelle de l’Enseignement Secondaire

Ini

1. 8H00 CEGECI Cité An 3 Lancement de l’enquête terrain des villes pilotes

Lalsaga

1. 10H00 Ville Reportage sur les achats de fournitures scolaires

Viviane

1. 10H00 Ville Reportage sur la recherche de place dans les établissements

Maré

1. 11H00 Kossyam Conseil des ministres Maxime

PROGRAMMATION DES REPORTAGES Du 10 septembre 2015

N° HEURES LIEUX DESIGNATIONS REPORTERS 1. 9H00 Départ Kaya Atelier Projet d’appui aux filières agricoles Lalsaga 1. 8H00 Départ Koudougou Atelier des fournisseurs et distributeurs d’engrais Bouma 1. 9H00 Départ Kombissiri Remise du plan stratégique de gestion des déchets

solides Lankoandé

1. 9H00 Départ Ziniaré Atelier actrices filière Karité Maré 1. 8H00 Salle de conférence Validation des priorités résiliences pays Marie HIEN 1. 8H00 Hôtel Laïco Journées BOAD Dadian 1. 8H30 Ran Hôtel Validation des projets DGTTM RTB2 Centre 1. 9H00 Archives Nationales Conférence régionale du MBDC Coulibaly 1. 9H00 Paul Zoungrana Sensibilisation participation citoyenne des jeunes RTB2 Centre 1. 9H00 Min Environnement Rencontre de haut niveau du PNUE Bicaba 1. 9H00 MAECR Tirage au sort positionnement partis politiques Jacques 1. 9H00 Lycée Evangélique

El Bethel Séminaire femmes exerçant un Ministère dans l’Eglise Nathalie

1. 10H00 Ville Dossier sur les femmes vendeuses de porcs Yolande

Page 33: Rapport final du SÉFOR 2015 - Conseil International des ...cirtef.com/wp-content/uploads/2015/12/Rapport-SEFOR-2015.pdfXXIIIe SÉFOR V i c t o r i a S E Y C H E L L E S Rapport final

SÉFOR 2015

_33_

1. 10H30 ASCE Lancement de la campagne ASCE et RENLAC/ Elections

Séré

1. 13H00 Aéroport Départ 1ers pèlerins Hadji 2015 Ali Compaoré 1. 15H00 MAECR Journées des acteurs de communication sur les

énergies renouvelables Coulibaly

1. 15H30 ISTIC Conférence de presse Coordination des Cadres de la Communication

Nathalie

1. 15H00 Ville Dossier contrat de bail Tanga 1. 16H00 Min Fonction

Publique Conférence de presse sur les fraudes, la journée continue …

Dadian

1. 16H00 Kossyam Remise prix action pour la paix au PF Bicaba

PROGRAMMATION DES REPORTAGES Du 11 septembre 2015

N° HEURES LIEUX DESIGNATIONS REPORTERS

1. 10H00 Départ Manga (Nobéré)

Inauguration de forages par le Conseil de l’Entente

Kaoré

1. 8H00 Ville Chronique Environnement Namoano

1. 8H30 Ambassade USA Commémoration 11 septembre Moumouni

1. 9H00 ENEP Loumbila Formation encadreurs pédagogiques Mounira

1. 9H00 CENASA Ouverture forum Gouverner pour et par la Culture

Abdoul

1. 9H00 JP Guingané Conférence de presse Collectif contre l’exclusion

Sirima

1. 9H00 MASSN Conférence de presse sur le 1er paiement du transfert monétaire

Tanga

1. 9H30 CBC Rencontre débat communauté portuaire de Lomé

Zalissa

1. 10H00 Immeuble Baoghin Fin négociations Gouvernement/ Syndicats Guéné

1. 11H00 Salle de conférences

Tirage au sort ordre de passage CSC Yaguibou

1. 15H00 SP CNLS Sortie officielle du film « Dire NON Franchement »

Bassinga

1. 15H00 Aéroport Départ mission PF à Dakar Jacques

1. 20H00 Hôtel Laïco Clôture concours Femmes de Valeur BF 2015 Nathalie

1.

Page 34: Rapport final du SÉFOR 2015 - Conseil International des ...cirtef.com/wp-content/uploads/2015/12/Rapport-SEFOR-2015.pdfXXIIIe SÉFOR V i c t o r i a S E Y C H E L L E S Rapport final

SÉFOR 2015

_34_

PROGRAMMATION DES REPORTAGES Du 12 septembre 2015

N° HEURES LIEUX DESIGNATIONS REPORTERS 1. 9H +

11H30 Mogtédo+Tenkodogo Remise de gros lots LONAB Fada

1. 10H00 Départ Kdg Tampèlga Erection de la localité en village + initiative Bassinga 1. 8H30 CENASA Lancement compte à rebours de la Nuit des

SOTIGUI Yelemou

1. 9H00 Grand marché Lancement de la tournée « Allons aux élections »

Ini

1. 9H00 MRA Conférence de presse FESTIGRILL RTB2 Centre 1. 9H00 Maison de la Femme Forum Spiritualité et citoyenneté du CERFI Lankoandé 1. 9H00 CSC Session préparatoire des émissions

parrainées Viviane

1. 9H00 HNBC Clôture des 4èmes

journées des dermatologues

Assogba

1. 9H00 Bissighin Point sur l’inondation du 2 aout dernier Lalsaga 1. 10H00 Golden Tulip Lancement activités du Forum de Stabilité Maxime 1. 10H00 ECFAT AFRIQUE Conférence de presse concours de poésie RTB2 Centre 1. 10H00 ATB Gounghin Lancement activités Association sécurité

routière RTB2 Centre

1. 15H00 Stade municipal Concert de remerciement Awa Nadia et Dicko fils

Diallo

1. 15H00 Tanghin (vers Schiphrah)

Lancement activités association de lutte contre le palu

Lalsaga

1. 16H00 Pacific Hôtel Clôture formation des femmes des OSC en leadership

Aimée Solange

1. 17H00 Maison Jeunes Saba 3ème

édition Journées Culturelles de Saaba RTB2 Centre

PROGRAMMATION DES REPORTAGES Du 13 septembre 2015

N° HEURES LIEUX DESIGNATIONS REPORTERS 1. 10H00 Place de la Révolution AG des vigiles RTB2 Centre 1. 10H00 Ville Zoom sur femme entrepreneure Viviane 1. 15H00 Mission islamique AHADIYYA

en face Seydoni Productions Réception d’un container par Humanity First

Bouma

Page 35: Rapport final du SÉFOR 2015 - Conseil International des ...cirtef.com/wp-content/uploads/2015/12/Rapport-SEFOR-2015.pdfXXIIIe SÉFOR V i c t o r i a S E Y C H E L L E S Rapport final

SÉFOR 2015

_35_

ORGANISATION DES DESKS

Desk Domaine d’intervention NOMS ET PRENOMS

POLITIQUE

Politique intérieure, vie des partis politiques, élections, marche des institutions du pays, gouvernance et démocratie, décentralisations, politique internationale, justice, etc.

1. Dramane GUENE 2. Jacques Lamissa TARPAGA 3. Adama COULIBALY 4. Jérémi Sié COULIBALY 5. Mamadou Ali COMPAORE 6. Wendata Nathalie KAORE 7. Maxime ZONGO 8. Issa LANKOANDE 9. Simon GONGO 10. Viviane TIENDREBEOGO

ECONOMIE ET DEVELOPPEMENT

Macro et microéconomie, banque, finance, commerce, vie des entreprises, infrastructures, politiques de développement, politiques économiques.

1. Moumouni SOUBEIGA 2. Aboubacar SAGNON 3. Claudine D. BICABA 4. Hortense Eveline

YELEMOU 5. Peggy OUEDRAOGO 6. Drissa SERE 7. Aziz YAGUIBOU 8. Yolande LOMPO 9. Fréderic Etienne

BASSINGA 10. Marguerite DOANNIO

SANTE

Politique sanitaire, Epidémie, Endémie, vaccinations, toute activité liée à la santé.

1. Lazare POUYA 2. Nathalie SAWADOGO 3. Maimouna DAO 4. Aimée Solange GUIGMA 5. Zalissa SANFO 6. Ini Jeanine KAMBIRE 7. Bouma Ernest NEBIE

DESK SCIENTIFIQUE

L’environnement, le développement durable, les questions agricoles, la recherche scientifique, l’innovation.

1. Ernest KAMBIRE 2. Mounira KERE 3. Tanga KAFANDO 4. Karim Patrick NAMOANO 5. Jean Emmanuel

OUEDRAOGO 6. Ismael Diloma SIRIMA 7. Amandine LALSAGA 8. Oloh PODA

Page 36: Rapport final du SÉFOR 2015 - Conseil International des ...cirtef.com/wp-content/uploads/2015/12/Rapport-SEFOR-2015.pdfXXIIIe SÉFOR V i c t o r i a S E Y C H E L L E S Rapport final

SÉFOR 2015

_36_

Page 37: Rapport final du SÉFOR 2015 - Conseil International des ...cirtef.com/wp-content/uploads/2015/12/Rapport-SEFOR-2015.pdfXXIIIe SÉFOR V i c t o r i a S E Y C H E L L E S Rapport final

SÉFOR 2015

_37_

Page 38: Rapport final du SÉFOR 2015 - Conseil International des ...cirtef.com/wp-content/uploads/2015/12/Rapport-SEFOR-2015.pdfXXIIIe SÉFOR V i c t o r i a S E Y C H E L L E S Rapport final

SÉFOR 2015

_38_

Page 39: Rapport final du SÉFOR 2015 - Conseil International des ...cirtef.com/wp-content/uploads/2015/12/Rapport-SEFOR-2015.pdfXXIIIe SÉFOR V i c t o r i a S E Y C H E L L E S Rapport final

SÉFOR 2015

_39_

Quels sont les obstacles ?

Des barrières empêchent encore les femmes d’atteindre leur plein potentiel. Ce sont les clichés, les stéréotypes, les croyances culturelles et sociologiques.

Parmi les clichés développés par les hommes on peut retenir ceux-ci :

Les femmes sont bavardes

• Ont peur et sont trop indulgentes pour prendre des décisions

• Ont recours au sexe pour obtenir les postes

• Sont des patrons difficiles

• Se laisse distraire par leur famille

• Tombent enceintent une fois tous les deux ans

• Sont trop émotives et pleurent facilement

• Compliquent les choses inutilement

• Sont incohérentes et ne savent pas ce qu’elles veulent.

En plus de ces clichés qu’elles subissent souvent dans leur lieu de travail, la pression sociale veut que la femme s’en tienne à des rôles traditionnels. C’est pourquoi souvent, contrairement à leurs confrères masculins les femmes doivent continuer à s’acquitter de leurs tâches domestiques et s’occuper de toute la famille. Elle doit chercher souvent l’équilibre entre sa vie professionnelle et sa vie de famille et elle est souvent victime de sa féminité. Ces conditions constituent des facteurs de stress que les femmes n’arrivent pas toujours à maîtriser. La présence de la femme parmi les professionnels des médias est marginale aussi bien numériquement qu’au regard des tâches qui lui sont confiées. Bien qu’elles aient déjà exprimé et confirmé leurs talents, les femmes sont encore reléguées aux sujets traitant des questions ménagères et des reportages sans importance et peu intéressants.

Cette situation ne permet pas à la femme de capitaliser la même expérience professionnelle que les hommes. Le ratio négatif de la représentation ne permet pas la visibilité des performances des femmes. La barrière éducative (la faveur faite à la scolarisation des garçons par rapport aux filles) est aussi un des facteurs. On remarque également que même si elles s’engagent à varier leurs sujets de production, les thématiques en rapport avec la femme restent prédominantes : on note entre autre « paroles de femmes», « témoignage au féminin», « bien manger mieux vivre », « femme idéale », « regard de femme » etc.

L’absence de modèle, les difficultés liés au métier, les conditions de travail et salariales ne motivent pas les jeunes à s’orienter vers les médias. Au département de Communication et Journalisme, nous constatons que les options « Communication Pour le Développement et Communication des Organisations » sont prisées par les étudiants et particulièrement par les filles au détriment de l’option journalisme.

Elles réussissent des initiatives dans les genres élaborés difficiles à réaliser telle que l’enquête. Avant les années 90, il était rare de voir un article sur les actualités internationales, la politique ou les questions économiques signées par une femme. Maintenant, c'est courant, les femmes acquièrent la confiance d'analyser et de donner leurs opinions sur des questions qui étaient considérées auparavant du domaine masculin.

Page 40: Rapport final du SÉFOR 2015 - Conseil International des ...cirtef.com/wp-content/uploads/2015/12/Rapport-SEFOR-2015.pdfXXIIIe SÉFOR V i c t o r i a S E Y C H E L L E S Rapport final

SÉFOR 2015

_40_

Néanmoins un manque de maîtrise des techniques rédactionnelles et des genres rédactionnels entache quelques fois la qualité des émissions que nous suivons sur nos antennes présentées par des femmes et des articles que nous lisons dans nos journaux. Ces exemples sont souvent exploités par les hommes comme étant des preuves des limites professionnelles des femmes. Ces limites sont – elles seulement imputables aux femmes ?

Des communications précédentes ont défini le champ du professionnalisme et les aléas liés au métier de journaliste. Nous pensons donc que de façon générale le niveau professionnel des femmes est le reflet de la situation d’ensemble constatée dans les médias. La précarité, le manque de formation, les insuffisances sur les techniques rédactionnelles, la non maîtrise des genres, le non-respect de l’éthique et de la déontologie, le faible niveau des revenus, sont autant d’éléments de décor de la presse Burkinabé avec comme corollaire un niveau de rendement quelque fois peu satisfaisant. Et les femmes des médias vivent ces réalités autant que leurs confrères.

Quels sont les défis à relever ?

Les femmes doivent encore élargir leur champ thématique pour aborder d’autres aspects aussi importants tels que l’économie, la politique, le droit.

Pour augmenter la participation et l'accès des femmes à l'expression et à la prise de décisions dans les médias il faut que la femme s’affirme, s’impose davantage.

Pour ce faire:

• Elle doit vaincre la timidité, le manque de confiance en soi qui ne lui permet pas de prendre des risques pour apporter des contributions innovatrices au métier.

• La femme doit relever le défi de développer et de systématiser leurs propres connaissances et parfaire leur niveau de culture générale pour donner du contenu à leurs reportages, émissions et articles.

Celles qui occupent les postes de responsabilité doivent travailler à modifier la représentation des femmes dans les médias et aussi à rehausser l’image des femmes en milieu professionnel.

Elles doivent motiver et inspirer les autres à utiliser leur talent.

La femme de média doit chercher à créer sans complexe son propre style plutôt que de se conformer à des méthodes et philosophies qui font partie de l’univers des hommes.

Des défis qui ne relèvent pas directement de la responsabilité directe des femmes doivent être également relevés. C’est au niveau des écoles de formation professionnelle. Elles doivent intégrer dans leurs programmes des modules sur le genre.

Les médias perpétuent et accentuent une bonne part de l'aspect négatif de l'image des femmes, que quelques fois les femmes elles-mêmes véhiculent de façon inconsciente.

Récemment, à la RTB, un intellectuel parlant de sagesse disait ceci : « pour être sage, il faut partir d’une femme ; mais d’une femme qu’on a modifié, qu’on a amélioré presque perfectionné et dynamisé. Quand on dit ce que femme veut Dieu veut c’est vrai mais c’est une femme qu’on a modifié, qu’on a inoculé des valeurs et des forces ». Ce genre de langage qui fait de la femme des OGM, est courant dans nos médias. Sans oublier toutes les images dévalorisantes sur la femme qui sont déversées sur nos écrans. Une formation professionnelle qui prendra en compte la dimension genre va permettre de promouvoir une représentation des femmes dans les médias qui soit équilibrée et non stéréotypée.

Page 41: Rapport final du SÉFOR 2015 - Conseil International des ...cirtef.com/wp-content/uploads/2015/12/Rapport-SEFOR-2015.pdfXXIIIe SÉFOR V i c t o r i a S E Y C H E L L E S Rapport final

SÉFOR 2015

_41_

Conclusion

Le nombre des femmes a sensiblement augmenté depuis ces dernières années. Du point de vue professionnel, les femmes des médias ont beaucoup progressé de par la diversité des sujets qu’elles traitent, les postes de responsabilité qu’elles occupent. Malgré cette visibilité accrue on est cependant toujours loin d’une représentation équitable des femmes dans la profession. En plus d’être sous-représentées, celles-ci sont encore sous-utilisées pour couvrir les sujets considérés les moins importants. Les obstacles majeurs sont les stéréotypes mais aussi les facteurs sociaux. Les femmes des médias ont donc plusieurs défis à relever. Pour s’imposer, combattre les stéréotypes, les injustices et se faire une bonne place aux côtés des confrères, nous devons nous affirmer davantage par la qualité de nos productions. Nous devons travailler à transformer l’évolution constatée aujourd’hui en une révolution.

Page 42: Rapport final du SÉFOR 2015 - Conseil International des ...cirtef.com/wp-content/uploads/2015/12/Rapport-SEFOR-2015.pdfXXIIIe SÉFOR V i c t o r i a S E Y C H E L L E S Rapport final

SÉFOR 2015

_42_

SESSIONS EN ATELIERS SUR LE THÈME N°1

Rapports

Sous-thèmes 1

LA PLACE DES FEMMES DANS NOS ENTREPRISES DE MÉDIAS

Président : Pierre BARROT (OIF) Rapporteur : Kouassi Cyprien NGUESSAN (RTI)

D'entrée de jeu, un tour de table a permis à chacun des pays présent de faire le point quant à la représentativité des femmes au sein de leurs organismes. Nous pouvons citer l'exemple de la SBC où selon le directeur général, les femmes sont aussi nombreuses que les hommes puisque sans ayant vraiment choisis elles sont nombreuses à s'intéresser aux monde des médias; mais en ayant une préférence pour des émissions d'éducation et de santé laissant les émissions d'économie et de sport par exemple, aux hommes. Donc la politique de quota n'est pas forcement appliquée puisque le recrutement se fait sur la base de la compétence.

A la RTI, sur quinze postes de direction, trois seulement sont occupés par des femmes. La radio est actuellement dirigée par une femme, c’est la première fois depuis l’indépendance. La directrice estime que les charges familiales font parfois obstacle à la promotion des femmes. Elle se demande si l’existence de crèches ou de garderies dans les entreprises ne faciliterait pas l’équilibre hommes/femmes. Elle estime qu’à la RTI, qui a connu une véritable reconstruction depuis 2010, les responsables sont sollicités à l’extrême, ce qui est préjudiciable à la promotion des femmes, qui rencontrent plus de problèmes de disponibilité car les charges familiales pèsent davantage sur elles. Cela dit, il y a un problème global d’équilibre hommes/femmes en Côte d’Ivoire puisque sur 628 journalistes titulaires d’une carte professionnelle, 116 seulement (soit 18 %) sont des femmes. Le déséquilibre hommes/femmes va bien au-delà du secteur des médias, ce qui a amené le chef de l’État à demander à ce que soit réalisé une sorte de recensement appelé « compendium des compétences féminines ».

Au Burundi, deux des quatre postes de direction de la RTNB sont occupés par des femmes, dont celui de directrice technique. Cependant, plus on va vers le bas de la hiérarchie, moins les femmes sont présentes aux postes de responsabilité : elles sont 5 sur 18 chefs de service et également 5 sur 40 chefs de section. L’explication semble être la suivante : le fonctionnement de l’entreprise est plutôt défavorable à la promotion des femmes mais pour les postes les plus élevés de la hiérarchie, des décisions politiques peuvent renverser la tendance.

À Madagascar, le ratio homme/femme est déséquilibré puisqu'il n'existe que deux femmes aux instances de décisions. Aussi à Madagascar, les femmes s'orientent très peu dans les formations liées à l'audiovisuel.

À la télévision centrafricaine, c’est l’État qui procède aux recrutements mais, en ce qui concerne l’équilibre hommes/femmes, on a pu observer une régression ces dernières années. Il y a trois ans, on comptait six femmes à la rédaction mais deux d’entre elles ont quitté leurs fonctions pour prendre des postes d’attachées de presse de ministères (où elles sont deux fois mieux payées).

La radio centrafricaine, en revanche, a été dirigée à deux reprises par des femmes et on a actuellement une femme au poste de chef des services techniques.

Page 43: Rapport final du SÉFOR 2015 - Conseil International des ...cirtef.com/wp-content/uploads/2015/12/Rapport-SEFOR-2015.pdfXXIIIe SÉFOR V i c t o r i a S E Y C H E L L E S Rapport final

SÉFOR 2015

_43_

On a le sentiment que les femmes sont de plus en plus motivées pour les métiers de l’audiovisuel. Au département des sciences de l’information et de la communication de l’université de Bangui, depuis trois promotions, on compte plus de filles que de garçons

Toutefois, un élément peut faire obstacle à l’engagement des femmes, c’est l’insécurité.

À France Média Monde, la situation en matière d’équilibre hommes/femmes est supervisée à la fois par le Conseil supérieur de l’audiovisuel et par l’Observatoire de la parité. Sur les trois entreprises du groupe, deux sont dirigées par des femmes - RFI et MCD – tandis que la présidence est assumée par Marie-Christine Saragosse. Cependant, on assiste à un déséquilibre sur le plan des salaires (les femmes étant en moyenne à – 9 %).

À noter que, depuis quinze ans, RFI a payé un lourd tribut dans le cadre de la couverture des conflits, avec quatre journalistes et techniciens assassinés, dont deux femmes.

À France Télévisions, l’écart de salaires hommes/femmes a été estimé il y a peu entre 15 et 20 %, ce qui a suscité des mesures de correction, sans qu’il y ait eu un rattrapage complet. En matière de recrutement et de fonctionnement quotidien, on peut noter deux mesures en faveur de l’équilibre hommes/femmes : l’interdiction des réunions tardives (qui pénalisent davantage les femmes que les hommes compte tenu des charges familiales plus importantes qui pèsent sur elles) et l’obligation d’avoir autant de CV de femmes que d’hommes pour chaque recrutement.

Par ailleurs, des jours supplémentaires de congé de paternité sont accordés aux hommes, afin de corriger la tendance à confier aux femmes l’essentiel des soins aux enfants en bas âge.

Actuellement, sur les 8896 salariés permanents de France Télévisions, 56 % sont des hommes et 44 % sont des femmes.

La Mauritanie est l’un des rares pays d’Afrique où la radio-télévision est dirigée par une femme. Il ne s’agit pas d’une promotion interne mais d’une nomination par le pouvoir politique.

À la Radio-Télévision belge francophone, sur six postes de directeurs, deux sont occupés par des femmes mais on compte plus de femmes que d’hommes au niveau de la hiérarchie intermédiaire. Bien qu’il n’y ait pas, en Belgique, de dispositif légal contraignant comme en France, on applique également la parité dans les dossiers de recrutement.

En RDC, la RTNC est dirigée par une femme mais celle-ci ayant été nommée par le chef de l’État sans qu’elle soit soutenue par telle ou telle formation politique, elle est toujours considérée comme directrice intérimaire.

A la CRTV, Denise Epoté a servi de modèle à beaucoup de femmes attirées par une carrière dans les médias. Actuellement, par la volonté du directeur général, la parité est appliquée au niveau des postes de direction (5 femmes sur 10 directeurs). On a aussi une politique de présentation des journaux par des duos hommes/femmes.

À l’ORTM (Mali), aux postes de direction, on ne trouve aucune femme. En revanche, on compte six femmes sur les quatorze présentateurs.

Aux Comores, on compte 20 femmes parmi les 46 journalistes et les sur les sept directeurs de l’audiovisuel public, un seul est une femme.

En Tunisie, l’égalité hommes/femmes est inscrite dans la constitution mais on observe un décalage entre la Tunisie sociale et la Tunisie administrative.

En conclusion, il ressort en gros des réflexions menées que dans la plupart des médias francophones, les facteurs de compétences de disponibilités et de motivation sont les éléments clés qui impactent la place des femmes.

Les pesanteurs sociales notamment dans les médias du sud, ont une influence importante de façon générale, ainsi que l'implication du politique dans les nominations qui très souvent court-circuitent l'ascension administrative normale.

Page 44: Rapport final du SÉFOR 2015 - Conseil International des ...cirtef.com/wp-content/uploads/2015/12/Rapport-SEFOR-2015.pdfXXIIIe SÉFOR V i c t o r i a S E Y C H E L L E S Rapport final

SÉFOR 2015

_44_

Pour pallier l'absence des femmes aux instances de décisions, la tendance dans des pays comme la Côte d'Ivoire par exemple, est au recensement des compétences féminines à exploiter aux moments opportuns. Une autre solution proposée est la création de crèches ou garderies d'entreprise comme cela s'expérimente en Algérie avec succès. Une situation qui pourrait permettre à certaines femmes d'accepter des postes de responsabilités vu que cela constituerait un souci en moins pour les mères.

Il faut aussi changer le regard des gens en n'alliant toujours pas promotion mérité à promotion canapé; il a donc été encouragé le système d'appel à candidature qui démontrerait que les recrutements des femmes à des postes de responsabilités sont dus à leur vraie valeur.

Les femmes devraient elles aussi accepter de bien se former pour espérer accéder à des postes de responsabilités.

Pierre BARROT (OIF) et Kouassi Cyprien NGUESSAN (RTI)

Sous-thèmes 2 L’IMAGE DE LA FEMME DANS NOS CONTENUS

Président : Pat MATHIOT (SBC) Rapporteur : Isidore RABENDRAZAFY (ORTM Madagascar)

RECOMMANDATIONS

1. Lorsqu’il s’agit de choisir des experts à interviewer pour les reportages et les émissions, il ne faut pas se focaliser sur les experts (hommes), il faut aussi s’efforcer à trouver des expertes (femmes) en mesure de transmettre les points de vue des femmes.

2. Les images et les sons que nous diffusons ne doivent pas se faire au hasard. L’image des femmes est intimement liée à la politique d’achat, à la politique de la production et à la politique de la programmation. Les hommes et les femmes qui sont en charge de ces responsabilités doivent en être conscients.

3. Il ne suffit pas d’avoir quelques «émissions féminines». Il faut veiller à ce que les points de vue des femmes soient inclus dans toutes les émissions, y compris les journaux et les magazines d’informations parlés et télévisés.

Isidore RABENDRAZAFY (ORTM Madagascar)

Sous-thèmes 3

L’APPORT DE LA FEMME DANS LES CONTENUS DES MÉDIAS

Présidente : Marie Danielle BOUGAIRE ZANGREYANOGO (RTB) Rapporteur : Daniel Biaou ADJE (ORTB) Le Mercredi 28 Octobre 2015, a démarré au Centre International des Conférences de Victoria aux Seychelles, le 23ème SEFOR. Après la cérémonie d’ouverture, les participants se sont répartis en trois ateliers. Le 3ème Atelier a reçu pour tâche la réflexion sur l’Apport des femmes dans le contenu des médias, et, par ricochet, à proposer des approches de solutions.

Page 45: Rapport final du SÉFOR 2015 - Conseil International des ...cirtef.com/wp-content/uploads/2015/12/Rapport-SEFOR-2015.pdfXXIIIe SÉFOR V i c t o r i a S E Y C H E L L E S Rapport final

SÉFOR 2015

_45_

Après les présentations d’usage, Mme la Présidente a fait l’état des lieux, à savoir que nos antennes et nos écrans présentent une image dévalorisante de la femme. Déjà elles sont en nombre limité, et en plus la parole leur est donnée rarement. Pourtant, bon nombre parmi elles ont des qualités approuvées. Que faire pour réparer cette injustice ?

Face à ce constat de Mme la Présidente, l’ensemble des participants a été unanime pour reconnaître la pertinence du travail abattu par les femmes dans les médias, et la nécessité de le valoriser. Ils ont dénoncé également les obstacles sociaux et les pesanteurs culturelles qui continuent de freiner l’épanouissement professionnel des femmes. Ils ont fait des propositions qui permettront de promouvoir le travail des femmes dans les médias. Ces propositions se résument en quelques points :

- il faut absolument favoriser l’expression et l’écoute des femmes. Pour ce faire, la question de formation se pose et s’impose. À ce niveau, les responsables d’organismes ont le devoir d’améliorer le management des médias pour mieux valoriser les compétences notamment féminines. Toutes choses qui permettront de découvrir les femmes qui ont des compétences et un savoir-faire avérés.

De plus, les femmes des médias elles-mêmes doivent apprendre à faire tomber les barrières des préjugés et des complexes. Aussi devront-elles s’engager beaucoup plus que par le passé dans le travail bien fait, faire preuve de plus d’initiatives et de créativités, pour réaliser des émissions de bonne facture, s’investir dans les rôles et autre fonctions traditionnellement réservés au hommes, traiter des thématiques qui restent et demeurent encore malheureusement la chasse gardée des hommes.

Avec l’avènement de la TNT, de nouveaux métiers vont se créer, offrant ainsi aux femmes des médias des opportunités de mieux produire, non seulement en quantité, mais en qualité. Ce faisant, leur professionnalisme avéré leur permettra de s’imposer. Aussi les femmes des médias devront-elles devenir plus compétitives, afin d’être des modèles pour d’autres femmes. Pour favoriser l’éclosion des talents féminins, il faudra assainir le milieu, en combattant le machisme et les solutions de facilite.

Au total, les médias des services publics gagneraient à s’appuyer sur la qualité de l’apport des femmes, dans un environnement fortement concurrentiel. Toutefois, l’espoir est permis.

Daniel Biaou ADJE (ORTB)

BOURSES AUX COPRODUCTIONS

RADIO

Les participants à la Bourse aux coproductions radio ont tout d’abord assisté à la présentation de la série radiophonique « La femme et la terre », présentation faite par les formatrices et coordonnatrices de la série Anyck BÉRAUD (Radio Canada) et Kerstin CLAEYS (CIRTEF) ainsi que par les réalisatrices ayant participé à la série Schola BIGARANYA (RTNB-Burundi), Harizaka RASOLO (ORTM Madagascar) et Mayada SHILI (RTCI-Tunisie).

Une écoute d’extraits sonores, un power point et un dossier ont été fournis aux participants.

La restitution de l’expérience a connu un vif succès.

Les participants à la Bourse aux coproductions radio ont ensuite eu l’occasion d’écouter l’un des documentaires de la série « Vox Femina : les violences faites aux femmes » sur le thème du lévirat. « Vox Femina » étant une série radiophonique en cours d’élaboration, financée notamment par l’Unesco, les participants ont pu ensuite se familiariser avec le « Programme de participation » de

Page 46: Rapport final du SÉFOR 2015 - Conseil International des ...cirtef.com/wp-content/uploads/2015/12/Rapport-SEFOR-2015.pdfXXIIIe SÉFOR V i c t o r i a S E Y C H E L L E S Rapport final

SÉFOR 2015

_46_

l’Unesco et eu l’occasion de poser des questions précises à la formatrice travaillant sur la série, Anne BONNEAU (Outremer 1ère) et à la coordonnatrice Kerstin CLAEYS (CIRTEF).

Dans ce cas aussi, l’échange a été intéressant et productif.

Les participants ont ensuite débattu de la pertinence de poursuivre (en y apportant des modifications) la série « Villes d’Afrique », proposée à ses membres par le CIRTEF en 2014 et suspendue provisoirement depuis.

Il a été choisi de poursuivre la série. Le Cameroun (CRTV) et le Burundi (RTNB), déjà pressentis pour une participation ont réitéré leur engagement. Le Burkina Faso (RTB), le Mali (ORTM) et le Togo (RADIO LOME) n’étant pas présents à la Bourse aux coproductions n’ont pu se prononcer sur le sujet et devront être recontactés.

Les Seychelles (SBC), la République Centrafricaine (RCA), Madagascar (ORTM) et la Côte d’Ivoire (RTI) se disent intéressés.

Les participants ont ensuite émis des suggestions pour la mise en œuvre de prochaines séries radiophoniques sur des thématiques données :

Les enfants des rues et la jeunesse en difficulté :

Sont intéressés : ORTN (Niger) RTNH (Haïti) ORTM (Madagascar) RTI (Côte d’Ivoire) Radio Congo (République du Congo) SBC (Seychelles) MBC (Ile Maurice) RTCI (Tunisie)

Le vêtement dans tous ses états

(Série proposée par Anne BONNEAU (Outremer 1ère)

D’un point de vue identitaire, l’évolution du vêtement, la revisite, les jeunes créateurs du Sud, le trafic, la friperie, exode du coton, le recul des petits métiers au profit des grands groupes…)

Sont intéressés : RTNB (Burundi) RTCI (Tunisie) RTNH (Haïti) SBC (Seychelles) RTI (Côte d’Ivoire) ORTM (Madagascar)

Le mariage (« Les dessous de la mariée »ou « Les faces cachées du mariage »)

Le mariage traditionnel et le mariage moderne, l’économie du mariage, le vol de la mariée, le mariage « blanc », le mariage gay, la virginité avant le mariage, divorce et législation en Tunisie…

Sont intéressés : RTNB (Burundi) RTNH (Haïti) RTI (Côte d’Ivoire) ORTN (Niger) Radio Congo (République du Congo) RTCI (Tunisie)

L’histoire d’un grain de café

(Série proposée par Kerstin CLAEYS-Cirtef)

Histoire, culture et Culture, Multinationale contre petits producteurs, le café (bistrot) lieu de convivialité et de résistance en Tunisie…

Sont intéressés : RTNH (Haïti) RTCI (Tunisie) RTNB (Burundi) Radio Congo (République du Congo) RTI (Côte d’Ivoire) OUTREMER 1ère (Ile de la Réunion-Antilles)

Les créoles

Série sur la « créolité » proposée par Kerstin CLAEYS et Anne BONNEAU

Cette série a été proposée en dehors de la Bourse aux représentants des organismes concernés par ce thème :

Sont TRES intéressés : RTNH (Haïti) SBC (Seychelles) MBC (Ile Maurice) OUTREMER 1ère (Ile de la Réunion-Antilles)

La mort

L’économie de la mort (endettement), les rites, les façons d’appréhender le deuil

Série proposée par Radio Congo (Monsieur Yombi)

Sont intéressés : Radio Congo (République du Congo) RTNH (Haïti) RTI (Côte d’Ivoire)

Page 47: Rapport final du SÉFOR 2015 - Conseil International des ...cirtef.com/wp-content/uploads/2015/12/Rapport-SEFOR-2015.pdfXXIIIe SÉFOR V i c t o r i a S E Y C H E L L E S Rapport final

SÉFOR 2015

_47_

La noix de cola

Série proposée par la Côte d’Ivoire

La CRTV (Cameroun) se dit intéressée et peut-être le Burkina Faso. Décision a donc été prise que cette série soit initiée et pilotée par la RTI, indépendamment du CIRTEF.

Série en cours Couleurs Musicales En fin de session, Ronald THEUNEN (CIRTEF) a fait le point sur la première série de la coproduction « Couleurs musicales » (20 microprogrammes en provenance de 11 pays du Sud et du Nord) et a annoncé la mise en chantier de la deuxième série avec la participation de la COPEAM et des MFP (ex RFP). Pour rappel, l’objectif de cette coproduction est de mettre en valeur les nouveaux talents les plus populaires et les plus prometteurs dans nos pays respectifs en matière de chanson, de musique. À la mi-novembre, Ronald THEUNEN prendra contact avec les Radios intéressées.

TÉLÉVISION

La séance des bourses TV du SÉFOR 2015 s’est tenue en deux sessions le jeudi 29 octobre 2015 dans la salle 1 du «Centre International de conférence ».

Avec comme modératrice Mme Mafarma SANOGO, elle a permis de faire le point sur le projet de production sur base d’archives de programmes courts « MEMOS », de suivre une restitution de la coproduction internationale sur le « CHEMIN DE FER EN AFRIQUE DE L’OUEST », de trouver un consensus pour le bon fonctionnement des marchés des échanges de programmes TV, et de partager les propositions de coproductions internationales présentées par des organismes porteurs de projets.

DÉROULEMENT

- Situation du contexte de la Bourse aux coproductions. - Résumé du projet de mini séries « MEMOS » et visionnage des pilotes – échanges. - Présentation de la situation du marché des échanges de programmes et adoption d’une

nouvelle démarche comme alternative à l’arrêt du service de CFI Pro. - Annonce des projets de coproductions internationales et enregistrement des participations.

CONCLUSIONS

L’initiative de la série « MEMOS » a été jugée louable. Un consensus s’est dégagé pour une réécriture afin de valoriser les archives, retravailler le générique jugé trop chargé, faire abstraction de présentatrices, harmoniser le niveau des capsules, corriger les propos gênants. Toiletter les commentaires, restaurer les images d’archives, dater les archives, faire un travail d’harmonisation et de réécriture.

CHEMIN DE FER EN AFRIQUE DE L’OUEST

La session a visionné le film de 52’ proposé.

Cette première expérience de coproduction internationale qui a regroupé l’ORTN, la RTS, la RTB, la RTI et l’ORTB a été appréciée pour sa grande qualité et le film, jugé d’une grande utilité sur le plan informatif.

Critiques et suggestions :

Le traitement est estimé classique mais il reste très accrocheur, la chute du documentaire est malheureuse pour certains.

Page 48: Rapport final du SÉFOR 2015 - Conseil International des ...cirtef.com/wp-content/uploads/2015/12/Rapport-SEFOR-2015.pdfXXIIIe SÉFOR V i c t o r i a S E Y C H E L L E S Rapport final

SÉFOR 2015

_48_

Le générique rassemble à un générique de film fiction. Les réalisateurs ont fait le choix de filmer en restant à l’extérieur du récit, une immersion aurait donné un meilleur résultat. L’approche est jugée très technocratique, avec un jargon extrêmement technique. Le film raconte l’histoire du chemin de fer et non une histoire. Il n’y a pas d’anecdotes qui rythment le récit, il manque de souffle, et est très distancé. Le titre du film reste trop poétique. Le choix d’un autre titre plus accrocheur serait mieux.

Les réalisateurs et le monteur du Centre de Cotonou ont situé le contexte dans lequel le travail s’est déroulé, évoqué les difficultés liées au tournage et à l’accès aux archives, et promis de finaliser le film en tenant compte de certaines suggestions avant sa diffusion.

Notons que certaines TV ont annoncé avoir procédé à sa diffusion et les retours sont positifs (RTS, ORTB).

La défection de l’ORTM a été déplorée et n’a pas pu être justifiée par le représentant de l’organisme présent dans la salle.

MARCHÉ DES ÉCHANGES DE PROGRAMMES

La session a fait remarquer que :

- La contribution des TV pour le magazine « Reflets sud » est en baisse pour des raisons techniques.

- Les fiches de diffusion des émissions du CIRTEF ne reviennent toujours pas au CIRTEF. - Le service CFI Pro s’est arrêté. Les participants ont été informés des essais menés par le

CIRTEF et ont convenu que l’envoi des programmes TV se fera par fichier. Le format H264.mov a été approuvé. La réception se fera donc par téléchargement sur le net. Certains ont néanmoins souhaité obtenir sur place des copies des programmes disponibles pour le visionnage.

COPRODUCTIONS INTERNATIONALES

3 projets de coproductions internationales ont été transmis par des réalisateurs absents au SÉFOR 2015 et à la recherche de partenaires : la voix de l’intégration (RTB), les cités coloniales (RTI, RTS) retour sur Kidal ; (ORTM, ONRTV). L’annonce d’une coproduction entre le Congo Brazzaville, le Congo Kinshasa et la Centrafrique sur le fleuve « L’Oubangui » a été faite. Le projet sera transmis au CIRTEF par le réalisateur du Congo Brazzaville Alexis de LA RIVIÈRE.

Pour le projet « noix de l’intégration » ou la « Cola en Afrique de l’Ouest », les TV suivantes ont manifesté leur intérêt : TVM (Mauritanie) RTS (Sénégal), ORTB (Bénin), RTI (Côte d’Ivoire). La participation de l’ORTM (Mali) a été évoquée et non confirmée.

Le projet « Ville coloniales en Afrique » a obtenu l’adhésion de l’ORTB.

FORMATIONS

Un tour de table a révélé la forte demande en formations. Principalement dans les domaines de maîtrise des matériels numériques utilisés pour l’acquisition, la production et la diffusion des émissions TV.

Il est suggéré au CIRTEF d’envoyer à tous ses membres du Sud un document à compléter reprenant toutes les demandes en formations et, parallèlement, d’établir une liste des formateurs compétents issus des Radios-Tv du Nord et du Sud.

La SBC souhaite que ses journalistes et cadres techniques soient immergés le temps d’un stage dans une autre Radio ou TV pour être confrontés à des méthodes de travail et d’objectifs éditoriaux différents.

L’ORTB (Bénin) a un besoin en formations caméra, prise de son et montage numérique.

Page 49: Rapport final du SÉFOR 2015 - Conseil International des ...cirtef.com/wp-content/uploads/2015/12/Rapport-SEFOR-2015.pdfXXIIIe SÉFOR V i c t o r i a S E Y C H E L L E S Rapport final

SÉFOR 2015

_49_

La VOV (Vietnam) demande des formations pour de jeunes journalistes radio et web.

Une autre constatation a été faite concernant l’absence des connaissances de base quant aux normes techniques de production. Il serait bien de revoir cela et de créer un lexique des termes techniques communs diffusé à tous les organismes membres.

Même demande pour l’écriture des notes d’intention, synopsis et scénarios.

Un dernier sujet a suscité un large échange, celui des machines de lecture des anciens supports Radio et TV. Si l’on veut numériser les archives, il est urgent de restaurer les machines anciennes et de faire appel aux « anciens » pour qu’ils forment les plus jeunes.

Le CIRTEF pourrait intégrer à son site web, une sorte de « boutique » reprenant les demandes et les propositions de machines anciennes complètes ou de pièces détachées.

Page 50: Rapport final du SÉFOR 2015 - Conseil International des ...cirtef.com/wp-content/uploads/2015/12/Rapport-SEFOR-2015.pdfXXIIIe SÉFOR V i c t o r i a S E Y C H E L L E S Rapport final

SÉFOR 2015

_50_

CONFÉRENCE

THEME N°2 : ORIENTATION STRATÉGIQUE DES MÉDIAS FRANCOPHONES DE SERVICE

PUBLIC DANS LE MONDE NUMÉRIQUE

Mémo de la conférence de Gilles MARCHAND, RTS (Suisse)

01 02

03 04

05 06

Page 51: Rapport final du SÉFOR 2015 - Conseil International des ...cirtef.com/wp-content/uploads/2015/12/Rapport-SEFOR-2015.pdfXXIIIe SÉFOR V i c t o r i a S E Y C H E L L E S Rapport final

SÉFOR 2015

_51_

07 08

09 10

11 12

13 14

Page 52: Rapport final du SÉFOR 2015 - Conseil International des ...cirtef.com/wp-content/uploads/2015/12/Rapport-SEFOR-2015.pdfXXIIIe SÉFOR V i c t o r i a S E Y C H E L L E S Rapport final

SÉFOR 2015

_52_

15 16

17 18

19 20

21 22

Page 53: Rapport final du SÉFOR 2015 - Conseil International des ...cirtef.com/wp-content/uploads/2015/12/Rapport-SEFOR-2015.pdfXXIIIe SÉFOR V i c t o r i a S E Y C H E L L E S Rapport final

SÉFOR 2015

_53_

23 24

Intervention de Zouhair BEN HAMAD (Radio Tunisienne)

Merci M. Le Président,

-Ma contribution au thème 2 de ce SÉFOR portera sur la situation des médias publics francophones tunisiens, à l’heure du numérique, du multimédia et du TOUT INTERNET.

- Pour situer mes propos dans leur contexte particulier, je vous présenterai brièvement la Tunisie 2015, socioéconomique et digitale.

- Bien sûr, il y a le prix Nobel de la paix attribué au quartet du dialogue national c.à.d. aux partenaires sociaux et à la société civile.

Ce prix qui réconforte le pays dans sa transition démocratique ne devrait pas, en fait, cacher les difficultés du moment, à savoir la menace terroriste et les soucis économiques.

La Banque Mondiale prévoit un petit point 1 de croissance pour cette année et 3 points comme perspective pour l’année prochaine, ce qui pourrait relancer l’emploi surtout au profit des 212 milles diplômés de l’enseignement supérieur au chômage mais très actifs dans la rue et sur Facebook.

- Nous sommes bel et bien dans la société de l’information, 10 ans après le SMSI (Sommet Mondial Sur la Société de l’Information), tenu dans sa deuxième phase à Tunis. C’est d’ailleurs, un constat mondial confirmé par la Commission Broadband, conjointement constituée en 2010 par l’UNESCO et l’UIT pour favoriser le développement digital et réduire la fracture numérique.

Je vous présente en quelques chiffres l’état des lieux en matière de TIC :

1. D’après le recensement de la population de 2014, 9 ménages sur 10 possèdent une parabole et un récepteur TV. La Télévision numérique terrestre TNT sera totale avant la fin de cette année.

2. Pour la téléphonie mobile, le nombre des abonnements a atteint en juillet 2015, 14.5 millions soit un taux de pénétration de 130 % puisque la Tunisie compte 11 millions d’habitants.

3. Pour la téléphonie fixe, il y a à peu près 1 million d’abonnement dont la moitié est réservée à l’ADSL.

4. Le nombre d’abonnés à l’internet mobile dépasse les 6 millions, soit un taux de pénétration de 55 %.

Page 54: Rapport final du SÉFOR 2015 - Conseil International des ...cirtef.com/wp-content/uploads/2015/12/Rapport-SEFOR-2015.pdfXXIIIe SÉFOR V i c t o r i a S E Y C H E L L E S Rapport final

SÉFOR 2015

_54_

5. La Tunisie Digitale compte quelque 12.500 sites internet, 250 services en ligne et 20 services via la téléphonie mobile.

6. L’internet très haut débit THD tarde CEPENDANT à décoller. L’offre en THD ne date que de 2012. Le taux de connexion ne dépasse pas 9 %. Les causes en sont une faible infrastructure en fibre optique et les coûts élevés des services.

7. C’est pourquoi l’augmentation de ce taux jusqu'à 50 % figure parmi les objectifs du PLAN NATIONAL STRATEGIQUE pour l’économie numérique PNS discuté pour la première fois en mai dernier par le CSEN ( Conseil Stratégique de l’Économie Numérique ) une instance Public/Privé née fin 2014, présidée par le chef du gouvernement.

8. Le PNS dont LA TUNISIE DIGITALE 2018 est le fer de lance ne réserve malheureusement pas une place particulière pour les médias ni à leur numérisation y compris les médias publics constitués essentiellement par la RT, la TT, l’agence nationale de presse, la TAP , Tunis Afrique Presse auxquels on peut ajouter le quotidien La Presse de Tunisie et son homologue arabophone Essahafa.

9. La partie francophone de ces médias publics est faite en premier lieu de RTCI , du service en langue française de la TAP et du quotidien La Presse, sachant que la TV Tunisienne a abandonné son JTF après la révolution. Monia Dhouib en était la rédactrice en chef. Elle pourrait vous en parler en peu plus.

Deux grandes remarques sont à faire en parlant des médias de service public tunisiens :

A. La transition qu’ils vivent pour gagner en indépendance et en qualité.

B. La concurrence qu’ils subissent surtout dans leur version électronique de la part des géants du web et des médias privés nationaux de plus en plus nombreux, variés et digitalisés. (une 40taine de radios/15 de chaînes TV/une presse électronique attirante comptant des dizaines de sites )

Les chiffres sont là. Les sites web RTCI. TN, TAP.INFO.TN/fr et de lapresse.tn sont consultés mais ils ne sont pas les plus visités. Leurs prolongements sur les réseaux sociaux (pages Facebook, comptes Twitter et YouTube ne sont pas non plus les mieux côtés)

10. Ce constat ne fait pas de doute. Pour le cas de la Radio Tunisienne, il est la conséquence logique d’un manque en personnel qualifié (web journalistes, webdesigners et web masters) et d’un retard d’investissement en moyens techniques (Internet THD, débit, vidéostreaming, outils de mesure de la fréquentation et des référencements)

11. En quête de VISIBILITE, la Radio Tunisienne en coopération avec la Fondation suisse Hirondelle vient de lancer une action d’envergure pour améliorer son offre en ligne et réactiver son application mobile sur les Smartphones.

12. Théoriquement, de tels efforts technologiques doublés sur le plan éditorial de la liberté d’expression dans un pays plutôt connecté devraient permettre aux médias publics, médias citoyens de s’affirmer, et de mériter la place qui est la leur dans le paysage médiatique national et au-delà.

13. Les médias francophones devraient avoir un avantage supplémentaire celui de la francophonie leur permettant un meilleur voyage dans ce monde qu’on a à présent, grâce à des petites touches, aux bouts de ses doigts.

Pour conclure, je dirai que pour continuer à être écouté, je pense ici particulièrement au média radio déjà centenaire, il faut savoir être, à temps, à l’écoute de son temps.

Page 55: Rapport final du SÉFOR 2015 - Conseil International des ...cirtef.com/wp-content/uploads/2015/12/Rapport-SEFOR-2015.pdfXXIIIe SÉFOR V i c t o r i a S E Y C H E L L E S Rapport final

SÉFOR 2015

_55_

MÉMO DE LA CONFÉRENCE DE OLIVIER PASCAL (ANALYSYS MASON)

01 02

03 04

05 06

Page 56: Rapport final du SÉFOR 2015 - Conseil International des ...cirtef.com/wp-content/uploads/2015/12/Rapport-SEFOR-2015.pdfXXIIIe SÉFOR V i c t o r i a S E Y C H E L L E S Rapport final

SÉFOR 2015

_56_

RÉUNIONS PAR ZONES GÉOGRAPHIQUES ZONE 1 : AFRIQUE – OCÉAN INDIEN

ZONE 2 : MAGHREB – MOYEN ORIENT – ASIE

ZONE 3 : EUROPE

ZONE 4 : AMÉRIQUE

À l’issue des réunions, sous la coordination du Vice-Président compétent, chaque zone a désigné ses

représentants au Bureau de Direction et dans les Commissions spécialisées

La Zone 1 a remis le procès-verbal suivant : I. Présents

- BELGHITHI ALAOUI Abdelwahed / SNRT / Maroc

- LO Maimouna / TVM / Mauritanie

- DEIDA Hamed Salem / TVM / Mauritanie (Président du groupe)

- BEN HAMAD Zouhair / RT / Tunisie (rapporteur)

- DHOUIB Monia / RT / Tunisie

- SHILI Mayada/ RT / Tunisie

- DO Van Loan / VOV/ Vietnam

- NGUYEN Quoc Xuan Quynh/ VTV / Vietnam

- VU Cao Cuong / VTV / Vietnam

II. Travaux

1. Évaluation

- Le groupe Maghreb, Moyen Orient, Asie s’accorde à souligner l’importance des actions pilotées et menées par le CIRTEF

- Émet le souhait d’impliquer les différentes zones dans les activités et les coproductions afin de fructifier les échanges et élargir les partages

- Appelle à ce que les coproductions Radio et TV implique de par leurs thèmes maximum des zones et que leur produit soit diffusé par le maximum d’antennes

2. Orientations futures

Le groupe recommande ce qui suit :

a- Donner la priorité, dans l’organisation du SÉFOR aux travaux des commissions Radio, TV et Formation en leur accordant le temps nécessaire pour dégager des actions précises et des objectifs mesurables ;

b- Être conforme à l’appellation du SÉFOR en privilégiant les activités de formation ou penser à la revoir dans le sens d’un Forum des médias audiovisuels francophones ;

Page 57: Rapport final du SÉFOR 2015 - Conseil International des ...cirtef.com/wp-content/uploads/2015/12/Rapport-SEFOR-2015.pdfXXIIIe SÉFOR V i c t o r i a S E Y C H E L L E S Rapport final

SÉFOR 2015

_57_

c- Opter pour des Centres de formations locaux pour les membres qui le souhaitent et impliquer le CIRTEF dans leur mise à niveau en favorisant la formation de formateurs.

3. Représentation de la zone

Le groupe s’est accordé à garder sa représentation actuelle dans les instances du CIRTEF :

- Mauritanie, Vice-président ;

- Vietnam, membre du Bureau de direction ;

- Tunisie, Président de la Commission Radio.

RADIO SÉFOR

Radio SÉFOR 2015 a été réalisée du 28 au 30 octobre (trois jours), à raison de trois heures par jour (9H00-12H00) à partir du C.I.C. (Centre International de Conférence) à Victoria, capitale des Seychelles.

Radio SÉFOR a été diffusée sur les deux chaînes de la S.B.C. simultanément (la Chaîne généraliste et la chaîne « jeunes », Pacific FM).

Sous la houlette de Madame JEANNETTE JULIENNE (Directrice de la radio à la SBC) et de KERSTIN CLAEYS (CIRTEF), toute l’équipe de la production radio de la SBC (très petite et essentiellement féminine mais aussi très dynamique) s’est attachée à valoriser des programmes venant de toute la Francophonie. Ceci tout en poursuivant son travail habituel sur les antennes de la SBC. C’est dire si le défi a été de taille !

Ont ainsi été diffusés (en tout ou en partie) et valorisés à l’antenne notamment, les épisodes des séries :

« La femme et la terre » (CIRTEF-Radio Canada-RTNB-RTCI-ORTM Madagascar-RTB)

« Baladeurs » (CIRTEF -CRTV-SBC-RTNB-RTB-ORTM Mali-VOV…etc…)

« Couleurs musicales » (CIRTEF -RFP-ORTB-ORTM Mali-Radio Canada…etc…)

« Les coulisses de la chanson et du rock » (RTS-Suisse)

« Instantanés du monde-Polynésie » (Outremer 1ère)

« Vox Femina-les violences faites aux femmes » (CIRTEF -Unesco-Outremer 1ère -ORTB)

« Si jeunesse pouvait » (CIRTEF -RFP-ORTB-RTCI-VOV…etc…)

De nombreux invités seychellois mais aussi de toutes les nationalités représentées au SÉFOR sont intervenus à l’antenne pour parler de Culture, de musiques et de danses traditionnelles de tous les pays (avec les points communs évidents et étonnants entre les îles de l’Océan Indien, l’Europe et l’Afrique notamment à travers le segga , le quadrille, le bal musette et l’emploi de l’accordéon dans les musiques des îles mixé à des rythmes et des instruments typiquement issus du continent africain…) mais on a parlé aussi de la place des femmes dans la société et dans les médias en particulier, de recettes de cuisine typiques (nous avons pu nous apercevoir ainsi que le boudin est dégusté aussi bien en Belgique qu’aux Seychelles), des difficultés des jeunes de tous les pays à trouver leur place et à s’imaginer un avenir.

Page 58: Rapport final du SÉFOR 2015 - Conseil International des ...cirtef.com/wp-content/uploads/2015/12/Rapport-SEFOR-2015.pdfXXIIIe SÉFOR V i c t o r i a S E Y C H E L L E S Rapport final

SÉFOR 2015

_58_

Et enfin et surtout…de créolité, de métissage, d’échanges, de diversité culturelle….

La préparation et la mise en place de Radio SÉFOR s’est faite de manière un peu chaotique et très tardivement (la veille). Cela résultait, notamment, d’une mécompréhension entre le CIRTEF et la SBC sur les objectifs de cette activité mais aussi sur une façon d’aborder la radio et la construction d’une grille de programmes, totalement différente d’une radio à l’autre. Le CIRTEF, en effet, proposait un grille très « construite », avec des émissions bien « compartimentées » dans une grille assez « rigide », ce qui n’est pas dans les habitudes radiophoniques de la SBC, qui travaille avec peu de personnel, donc une grille essentiellement « de flux » et un personnel très mobile dans les grilles et les chaînes.

Enfin, les grilles de la SBC, ne proposant quasiment que des programmes et une animation en créole et en anglais, il a fallu franchir la barrière de la langue.

Mais grâce à la bonne volonté de chacun, à l’esprit d’équipe de tous les intervenants et à l’envie de partager de nouvelles expériences professionnelles nous avons réussi à faire, à nouveau, de Radio SÉFOR une magnifique aventure professionnelle et humaine.

Le public seychellois a semble-t-il manifesté, lui aussi, son adhésion et son enthousiasme par rapport à cette proposition radiophonique inhabituelle.

Merci donc à Thelma, Barbara, Marie-Claude, Lindy, Rajelle, Karin …et tou(te)s les autres…qui nous ont dit souvent et fort à propos, avec leur délicieux accent créole « No stress…. », Ce qui nous a permis de relativiser et de penser que le principal était finalement de se rencontrer, d’être ensemble et de partager.

SÉANCE DE VISIONNAGE

Comme suite aux recommandations faites lors des SÉFOR 2012 à Bujumbura et 2013 à Ouagadougou, l’agenda du SÉFOR 2015 a prévu des séances de visionnages des productions CIRTEF, notamment celles issues du Fonds pour le renforcement de la production télévisuelle du Sud.

Une quinzaine de films sélectionnés parmi les plus récents ont été montrés aux délégués des organismes membres. Pour un coup d’essai, ce fut un coup de maître : l’unique séance animée sur les deux prévues a rencontré un franc succès. Rendez-vous est donc pris pour le prochain SÉFOR en 2016.

Page 59: Rapport final du SÉFOR 2015 - Conseil International des ...cirtef.com/wp-content/uploads/2015/12/Rapport-SEFOR-2015.pdfXXIIIe SÉFOR V i c t o r i a S E Y C H E L L E S Rapport final

SÉFOR 2015

_59_

RAPPORT DE LA FORMATION ARCHIVES AIMÉ

Page 60: Rapport final du SÉFOR 2015 - Conseil International des ...cirtef.com/wp-content/uploads/2015/12/Rapport-SEFOR-2015.pdfXXIIIe SÉFOR V i c t o r i a S E Y C H E L L E S Rapport final

SÉFOR 2015

_60_

Page 61: Rapport final du SÉFOR 2015 - Conseil International des ...cirtef.com/wp-content/uploads/2015/12/Rapport-SEFOR-2015.pdfXXIIIe SÉFOR V i c t o r i a S E Y C H E L L E S Rapport final

SÉFOR 2015

_61_

Page 62: Rapport final du SÉFOR 2015 - Conseil International des ...cirtef.com/wp-content/uploads/2015/12/Rapport-SEFOR-2015.pdfXXIIIe SÉFOR V i c t o r i a S E Y C H E L L E S Rapport final

SÉFOR 2015

_62_

ESPACE VIRTUEL

L’Espace Virtuel est l’occasion pour les responsables des Radios et Télévisions d’approcher et de rentrer en contact avec des fabricants de matériel audiovisuel qui proposent de nouveaux produits intervenants dans les processus d’acquisition, de production et de diffusion.

Avoir un concentré de l’état de l’art sans aller à toutes les expositions et fréquenter tous les salons du monde.

Les sociétés présentes cette année :

Studiotech,

Périactes,

Playbox,

TVU Network,

Avid,

WinMedia,

Globecast/Nétia

CONSEIL DE COOPÉRATION TV5MONDE AFRIQUE

En marge du SÉFOR, se tient le Conseil de Coopération de TV5 Afrique dont les missions sont définies dans la charte de TV5MONDE. Mis en place à l'issue de la Conférence des ministres responsables de TV5 à Québec le 13 septembre 1993, il a pour mandat de proposer les orientations générales en matière de programmes africains, de dresser l’état de la diffusion en Afrique, de promouvoir la présence africaine dans la grille générale de TV5, de faire l’état des projets de coproductions, de préconiser des achats, d’identifier des partenaires. Ce Conseil de coopération est composé des représentants de six télévisions nationales africaines ainsi que de ceux de la RTS (Suisse), de la RTBF, de France 2, France 3, France 4, du CIRTEF, d’Arte France, de Télé-Québec, de Radio-Canada et de TV5 Québec Canada. Il est présidé par le Directeur général de TV5MONDE. Il se réunit une fois l’an.

Les Directeurs généraux ou leurs représentants au SÉFOR des six télévisions nationales africaines suivantes y participent cette année : ORTB, RTB, ORTN, SBC et RTS (Sénégal)

Les organismes du Nord présents sont : France Télévisions, RTS (Suisse), RTBF, Radio-Canada. Le CIRTEF a également participé.

La RTNB était présente comme observatrice.

Un rapport de la réunion fera l’objet d’un document à part.

Page 63: Rapport final du SÉFOR 2015 - Conseil International des ...cirtef.com/wp-content/uploads/2015/12/Rapport-SEFOR-2015.pdfXXIIIe SÉFOR V i c t o r i a S E Y C H E L L E S Rapport final

SÉFOR 2015

_63_

PARTICIPANTS

Belgique BROUYERE Daniel Directeur des Relations Internationales RTBF

Bénin

CODJIA Patricia Directrice Technique de l'ORTB, Représente le DG ORTB ADELAKOUN HOUSSOU Brigitte Chef du Service des Programmes de la Télévision

ADJE Biaou Daniel Réalisateur

AWANNOU Anselme Responsable CRPF

Burkina BOUGAIRE ZANGREYANOGHO

Marie Directrice générale RTB

Burundi MBONYINGINGO Euphémie Directrice Technique. Représente le DG

RTNB MBAZUMUTIMA Gloriose Chef des Programmes TV

BIGARANYA Schola Journaliste - Productrice

Cameroun

VAMOULKE Amadou Directeur général

CRTV KOUEMEKO WETOMDIEU Jean Mathias Sous-directeur des programmes radio

EKUKOLE ESONG Robert Directeur des Programmes/Productions TV

BATOUM Marie Gisèle Sous-directeur documentation

TONYAMA Fouba Directeur de la Production TV

ATANGANA Hubert Responsable CRPF

Canada HARDY Isabel Directrice des Opérations Internationales RC BERAUD Anyk Reporter national

Centrafrique

DOTE KOIMARA David Directeur général TVCA NGARO Jean-Pierre Directeur de la Création Cinématographique

NGOE-BENGUE Alfred Directeur des Programmes

GUIOUA Bernard Directeur général RCA

Congo YOMBI Godefroy Directeur général RNC

MELEMON Alexis Damase Réalisateur TNC

Congo RD PASI SAMBA Gabriel Directeur des programmes TV

RTNC NZUZI ZOLA Emile Directeur des Infos Radio

MULEY BULAMUNE Faustin Sous-Directeur de NTIC

Côte d'Ivoire

NGUESSAN Kouassi Cyprien Chef du Service production Radio

RTI KONATE née SILUE Salimata Directrice de Radio Côte d'Ivoire

YAO André Responsable Technique Archives numériques

TOURE Sanga Directeur des programmes TV

MOHAMED Lamine Cissé Directeur de la fiction et documentaires

Page 64: Rapport final du SÉFOR 2015 - Conseil International des ...cirtef.com/wp-content/uploads/2015/12/Rapport-SEFOR-2015.pdfXXIIIe SÉFOR V i c t o r i a S E Y C H E L L E S Rapport final

SÉFOR 2015

_64_

Djibouti ADOITA Daoud Ali Directeur des Programmes

RTD MOHAMED Mahmoud Abdillahi Directeur général Adjoint

Ethiopie LYOB Rebecca Journaliste-Conseillère de la Direction EBC

Exposants

SALIFOU Oumarou Exposant Studiotech

FILIPELLI Angelino Exposant

DE BEMELS Baptiste Exposant Périactes

LESTE Bruno Exposant

BONTE Arnaud Exposant Avid

TESORIERE Stéphane Exposant WinMedia

CIMA Pascal Exposant

ANTOINE Lionel Exposant Globecast/Nétia

STOYANOV Alexander Exposant Playbox

ASHOURI Tarek Exposant TVU Networks

France

BONNEAU Anne Productrice - Formatrice Vox Femina Outremer 1ère

GUILBEAU François Directeur du réseau France 3 et Président CIRTEF France 3

BELCHI Jean-Marc Directeur du Développement Afrique FMM-RFI

SIAUDEAU Magali Chargée du suivi de la coopération média MAE

SAINT-CRIQ Fabienne Chargée de mission, déléguée à la Francophonie France Télévisions

Gabon

IVANGA Léon Directeur général Gabon Télévision

MBANG OBAME Catherine Chef de service Documentation

NGANGHA Crépin Directeur de l'Antenne Africa n°1

Haïti JOSEPH Daniel Coordonnateur Général

RTNH FRANCOIS Anne Lorna Assistante administrative

Ile Maurice RAMEN Corbarlen Radio Producer Manager

MBC NANKOO Gérard Cyril Chef Ingénieur

Iles Comores ABDULLA Saad Directeur général

ORTC ALI DJAE Ahamada Djae Directeur de l'Information

Madagascar

RAMAROLAHY Andriatsitohaina Rédacteur en chef et formation des journalistes

ORTM RABENDRAZAFY Tahina Marcellin Isidore

Directeur des Programmes

RAZANAMANDA Rasoarizaka Réalisatrice

Page 65: Rapport final du SÉFOR 2015 - Conseil International des ...cirtef.com/wp-content/uploads/2015/12/Rapport-SEFOR-2015.pdfXXIIIe SÉFOR V i c t o r i a S E Y C H E L L E S Rapport final

SÉFOR 2015

_65_

Mali NADIO Baba Directeur général adjoint

ORTM MAIGA Mohamed Soumana Directeur/Coordination et suivi projets/partenariats

DIARRA Bakary Chef de Division Archives

Maroc BELGHITI ALAOUI Abdelouahad Chef du département de la Coopération SNRT

Mauritanie LO Maimouna Chef Service Programmes TVM DEIDA Hamed Salem Conseiller/Coopération-Formation. Représente la

DG

Niger

CRESPIN Loïc Directeur général

ORTN ELHADJI IBRAHIM Ousmane Directeur de la production TV

GOUMANDAKOYE ZAKI Aboubacar Chef de service des programmes Voix du Sahel

OUSMANE Laouali Chef du service informatique - Formateur

OUMAROU Ali Responsable CRPF

Organisation Internationale

VELLA Marjorie Responsable du Pôle Cinéma - Directrice adjointe des programmes par interim TV5MONDE KABORE Gilbert Lam Responsable du Pôle Programmes Afrique

EPOTE Denise Directrice Régionale Afrique

BIGOT Yves Directeur général

PASCAL Olivier Manager Analysys Mason

BARROT Pierre Responsable de programme chargé de la coopération audiovisuelle et de la promotion de l’image

OIF

Sénégal

NDAO Abdou Directeur Stratégie et Développement

RTS TOURE Issa Directeur des Programmes

NDIAYE Oumar Réalisateur

SOW Abdoulaye Chef du service Maintenance Réseau et système informatique Suisse MARCHAND Gilles Directeur général RTS

BERNHEIM Chantal Directrice des Relations extérieures

Togo TAKOU Takouda Abalo Komla

Rédacteur en chef Division Production et Echanges Radio Lomé

Tunisie DHOUIB Monia Directrice RTCI

Radio Tunisienne BEN HAMAD Zouhair Directeur des Relations Extérieures

SHILI Ep BEN HAMADI Mayada Productrice-Réalisatrice RTCI

Vietnam DO Van Loan Directeur adjoint VOV

NGUYEN Quoc Xuan Quynh Réalisateur VTV VU Cao Cuong Directeur de la division des Télévisions

internationales, Coordinateur francophone

Page 66: Rapport final du SÉFOR 2015 - Conseil International des ...cirtef.com/wp-content/uploads/2015/12/Rapport-SEFOR-2015.pdfXXIIIe SÉFOR V i c t o r i a S E Y C H E L L E S Rapport final

SÉFOR 2015

_66_

SBC

ADONIS Mandy LEGAIE Maryse

ASBA Elisabeth LESPERANCE Marie-Paule

AUGUSTE Julianne LESPERANCE Shirley

BARBE Harry LISTA Rosy

BARBE Rajelle MALBROOK Michel

BELMONT Karin MATHIOT Pat

BRIOCHE Marie-Agnès ONEZIME Antoine

BROWN Valérie PAYET Owen

CADEAU Sharon PHILO Aubrey

CONSTANCE Latifa PHILOE Gilmer

COOPOOSAMY Barbara PILLAY Céline

DELORIE Louisette POINTE Marie-Claire

DINAN Bernadette POOL Thelma

DOGLEY Jérôme RACOMBO Marie-France

D'UNIENVILLE Marie-Claude ROBERT Janette

ERNESTA Johan ROSALIE Linda

FANCHETTE Maryse ROSE Nathalie

FLORIDA RICHARD Florida SAVINIA Barra

GENDRON Isabelle SERVINA Lindy

HOAREAU Patrick TOULE-THILATIER Magdaline

JACQUES Willy WIRTZ Cindy

JULIENNE Jeanette YOUNG Jeanne

JULIENNE Travis

CIRTEF

CLAEYS Christine Chargée de mission Radio CIRTEF MAES Isabelle Comptable CIRTEF

MIKOLAJCZAK Gaëlle Assistante de production CIRTEF

NUTELET Eddy Agent de voyage FCM

SANOGO Mafarma Conseillère CIRTEF THEUNEN Ronald Chargé de mission CIRTEF

THIAM Guila Secrétaire général CIRTEF

VERDONE Lucia Secrétaire CIRTEF

VERHEYEN Rudi Trésorier CBC

Page 67: Rapport final du SÉFOR 2015 - Conseil International des ...cirtef.com/wp-content/uploads/2015/12/Rapport-SEFOR-2015.pdfXXIIIe SÉFOR V i c t o r i a S E Y C H E L L E S Rapport final

SÉFOR 2015

_67_

REMERCIEMENTS

Page 68: Rapport final du SÉFOR 2015 - Conseil International des ...cirtef.com/wp-content/uploads/2015/12/Rapport-SEFOR-2015.pdfXXIIIe SÉFOR V i c t o r i a S E Y C H E L L E S Rapport final