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1 Remerciement Nous adressons nos vifs remerciements et toutes nos gratitudes à notre parrain du stage M. HARISS Ingénieur du notre lieu de stage et M. TAGHRAOUI, pour sa constante disponibilité et ses conseils judicieux ainsi d'avoir proposé, dirigé et suivi ce travail. Nous avons de la chance de travailler sur ce thème et avec une équipe motivée. Ce qui nous a permis d’acquérir des richesses connaissances en termes d’énergétique et instrumentation. Mes remerciements vont aussi à tous mes collègues stagiaires, avec j’ai eu le plaisir d’intégrer fréquemment, ainsi pour leurs renseignements et conseils avisé.

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Remerciement

Nous adressons nos vifs remerciements et toutes nos gratitudes à notre parrain du

stage M. HARISS Ingénieur du notre lieu de stage et M. TAGHRAOUI, pour sa constante

disponibilité et ses conseils judicieux ainsi d'avoir proposé, dirigé et suivi ce travail.

Nous avons de la chance de travailler sur ce thème et avec une équipe motivée. Ce qui

nous a permis d’acquérir des richesses connaissances en termes d’énergétique et

instrumentation. Mes remerciements vont aussi à tous mes collègues stagiaires, avec j’ai eu le

plaisir d’intégrer fréquemment, ainsi pour leurs renseignements et conseils avisé.

Page 2: Rapport Final chaudiére

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Table des matières

Introduction générale……………………………………………………………………………………5

Chapitre I : Présentation d’organisme d’accueil

I.1. Introduction ................................................................................................................. 7

I.1.1. L’OCP en bref ...................................................................................................... 7

I.1.2. Domaine d’activité ............................................................................................... 7

I.2. Présentation du lieu de stage ....................................................................................... 8

I.3. Conclusion ................................................................................................................... 9

Chapitre II : Etude théorique du rendement énergétique et exergétique

II.1. Introduction ................................................................................................................... 11

II.2. Description de la chaudière ........................................................................................... 11

II.2.1. Chambre de combustion ou foyer .......................................................................... 12

II.2.2. Générateur de vapeur ............................................................................................. 12

II.2.3. Appareils auxiliaires. ............................................................................................. 13

II.2.4. Appareillage de sécurité. ........................................................................................ 13

II.3. Fonctionnement de la chaudière .................................................................................... 15

II.4. Caractéristique est composition chimique du fuel ........................................................ 15

II.4.1. Analyse thermo-énergétique de la combustion .................................................. 16

II.5. Présentation du problème .............................................................................................. 18

II.6. Analyse énergétique ...................................................................................................... 18

II.7. Analyse exergétique ...................................................................................................... 20

Chapitre III : Analyse énergétique et exergétique de la chaudière

III.1 Introduction ................................................................................................................... 26

III.2 Méthode globale ............................................................................................................ 27

III.2.1 Bilan énergétique ................................................................................................... 27

III.2.2 Rendement énergétique .......................................................................................... 27

III.2.3 Bilan exergétique ................................................................................................... 28

III.2.4 Rendement exergétique .......................................................................................... 28

III.2.5 Calcul du rendement énergétique et exergétique ................................................... 28

III.2.6 Interprétation des résultats ..................................................................................... 29

III.3 Méthode détaillée .......................................................................................................... 31

Page 3: Rapport Final chaudiére

3

III.3.1 Frontière 1 .......................................................................................................... 32

III.3.2 Frontière 2 .......................................................................................................... 33

III.3.3 Frontière 3 .......................................................................................................... 34

III.3.4 Analyse des résultats et paramètres influents ..................................................... 36

III.3.5 Amélioration des performances ......................................................................... 38

III.4 Conclusion générale ...................................................................................................... 39

Liste des figures………………………………………………………………………………41

Liste des tableaux……………………………………………………………………………..42

Référence bibliographiques…...………………………………………………………………43

Annexes……………………………………………………………………………………….44

Page 4: Rapport Final chaudiére

4

Notation

Les notations suivantes seront utilisées dans les développements du calcul des bilans et

rendements énergétique et exergétique.

- 𝑊 C, 𝑊 A, 𝑊 G : Puissance électrique des moteurs de la pompe à combustible, du

ventilateur de soufflage d'air et du ventilateur de tirage des fumées

- 𝑄 C, 𝑄 A : Puissance électrique de préchauffage du combustible et de l'air

- 𝑄 R : Perte de chaleur

- 𝑄 CF, 𝑄 AF, 𝑄 GF : Puissances thermiques transférées à l'atmosphère par les moteurs et

paliers des pompes et des ventilateurs (frottement)

- 𝑄 E : Puissance thermique fournie au réseau d'eau par convection et radiation des gaz de

combustion

- ℎ : enthalpie

- 𝑝 : Pression

- ℎ 𝑐 𝑇3𝐶 : Sur-enthalpie totale du corps

- 𝑚 e : Débit d'eau du circuit de vapeur

- 𝑚 c : Débit de combustible

- 𝑚 a : Débit d'air à l'admission

- 𝑚 f : Débit des fumées dans le tuyau d'évacuation composées de produits de combustion

et d'imbrulés

- 𝑚 PC : Débit des produits de combustion

- 𝑚 imb : Débit des imbrulés

- 𝑚 AD : Débit d'air de dilution dans le panache

- 𝑚 PD : Débit des produits dilués

- 𝑄𝑖 : quantité de chaleur

- Cc : La capacité calorifique constante du carburant

- 𝜌𝑐 : Masse volumique du combustible (Fuel)

- 𝑃𝐶𝑆 ∶ Pouvoir calorifique supérieure

- 𝑃𝐶𝐼 ∶ Pouvoir calorifique inferieur

- 𝑃𝐶𝐸: Pouvoir calorifique exergétique

- 𝐸𝑥 : Exergie d’un liquide

- EQ : Exergie de la quantité de la chaleur

- 𝜂𝑒𝑛 : rendement énergétique

- 𝜂𝑒𝑥 : rendement exergétique

- 𝑃𝑒𝑥 : pertes exergétique.

Page 5: Rapport Final chaudiére

5

Introduction générale

Pour la bonne marche des fours sécheurs de phosphate de l’usine de séchage de Beni-Idir

du Khouribga. Il est nécessaire de maintenir la température du fuel alimentant les fours

sécheurs constante, en effet un bon rendement de la chaudière est une grande disponibilité de

cette dernière sont deux facteurs qui influent directement sur la disponibilité des fours.

Dans ce cadre de cette disponibilité. Le présent travail a pour but de présenter les démarches à

la fois théorique et expérimental pour aboutir au calcul du rendement énergétique et

exergétique de la chaudière à vapeur. Ainsi une amélioration au niveau de cette dernière,

satisfaisant des critères d’obtenir une efficacité énergétique et exergétique de faible impact

environnemental. Pour ceci, cette dissertation a été divisée en trois parties.

Le premier chapitre consiste à présenter le groupe Office chérifien des phosphates, suivi

d’une introduction du lien du stage de l’usine du traitement de Beni-Idir Khouribga et définir

leurs principales fonctions

Le deuxième chapitre consiste à faire une étude théorique sur l’analyse énergétique et

exergétique, afin de définir les notions du bilan et rendement de la chaudière.

Le troisième chapitre porte sur le calcule des rendements énergétiques et exergétique de la

chaudière. Ainsi nous allons analyser leur performance en utilisant le concept d’éxergie. Afin

d’optimiser les principaux sources de perte d’énergie de la chaudière.

Nous terminons ce travail par une conclusion et des perspectives mettant l’accent sur les

points forts de cette procédée énergétique.

Page 6: Rapport Final chaudiére

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Chapitre 1

Présentation d’organisme

d’accueil

Page 7: Rapport Final chaudiére

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I.1. Introduction

Dans ce chapitre nous donnons une présentation résumée de l’organisme d’accueil. Nous

décrivons brièvement les différentes unités de l’usine de traitement du phosphate de Beni-Idir.

I.1.1. L’OCP en bref

Les origines de L’Office Chérifien des Phosphates remontent à 1920 et depuis lors il

détient le monopole de la recherche, de l’exploitation, de la valorisation, de la

commercialisation des phosphates et de leurs dérivées au Maroc. Les besoins mondiaux en

phosphates et la rude concurrence des autres pays ont poussé l’OCP à se doter des moyens de

production et des technologies de pointe ; ainsi il se hisse aujourd’hui au rang de premier

exportateur mondial de phosphates.

Le groupe OCP est une entreprise semi-publique sous contrôle de l’état, mais il agit avec le

même dynamisme et la même souplesse qu’une grande entreprise privée servant à l’état

marocain tous les droits de recherche et d’exploitation des phosphates. Il est géré par un

directeur général et contrôlé par un conseil d’administration présidé par le premier ministre.

I.1.2. Domaine d’activité

Le Groupe OCP est spécialisé dans l’extraction, la valorisation et la commercialisation de

phosphate et de produits dérivés. Chaque année, plus de 27 millions de tonnes de minerais

sont extraits du sous-sol marocain qui recèle les trois-quarts des réserves mondiales.

Principalement utilisé dans la fabrication des engrais, le phosphate provient des sites de

Khouribga, Benguérir, Youssoufia et Boucraâ-Laâyoune. Selon les cas, le minerai subit une

ou plusieurs opérations de traitement (criblage, séchage, flottation, enrichissement à sec…).

Une fois traité, il est exporté tel quel ou bien livré aux industries chimiques du Groupe, à Jorf

Lasfar ou à Safi, pour être transformé en produits dérivés commercialisables : acide

phosphorique de base, acide phosphorique purifié, engrais solides.

Premier exportateur mondial de phosphate sous toutes ses formes, le Groupe OCP écoule 95

% de sa production en dehors des frontières nationales. Opérateur international, il rayonne sur

les cinq continents de la planète.

Page 8: Rapport Final chaudiére

8

I.2. Présentation du lieu de stage

Notre stage s’est déroulé au sein de l’usine de séchage de Beni-Idir de la direction des

exploitations minières de Khouribga. Plus exactement au service IDK/TB/ME – 413. C’est la

plus grande usine de traitement de phosphate que possède l’Office Chérifien des Phosphates.

L’usine de Beni-Idir est constituée de cinq unités dont les différentes fonctions gravitent

autour de la fonction principale de l’usine qui est le séchage du phosphate humide venant des

laveries ou directement des zones d’extraction. Le phosphate vient avec une humidité de 12%

à 18% le séchage la diminue à un pourcentage qui ne dépasse pas 2%.

Les cinq unités fonctionnent d’une façon liée. Les éléments de chaque unité sont en double

afin de garder la continuité de service.

I.2.1. Unité de stockage du phosphate humide

Cette unité est de capacité 270 000 tonnes, assure la fonction de la réception du phosphate

humide provenant de la laverie, du criblage et du parc Elwafi. Elle est équipée de :

- Quatre machines de stockage (stockeuse)

- Deux machines de déstockage (roues-pelles orientables).

I.2.2. Unité de stockage du fuel

Cette unité est destinée à la réception et le stockage du fuel dans des réservoirs qui

alimentent les chaudières et les fours sécheurs.

I.2.3. Unité de chaufferie

C'est là où on a la chaudière (objet d’étude) qui produit la vapeur chaude à partir de l'eau

déminéralisé. La vapeur permet de réchauffer le fuel de 40°C à 120°C et la maintenir

constance. C’est la température à laquelle il sera injecté dans le four.

I.2.4. Unité de stockage et chargement du phosphate sec :

Le phosphate criblé alimente le circuit sec où il sera classé en différentes qualités. Cette

unité comporte trois stocks ayant une capacité globale de 500000 tonnes.

Une station de chargement permet de remplir les wagons à destination du Port de Casablanca

(exportation), et du Port de Jorf-ellasfar.

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9

I.2.5. Unité de séchage

Elle comprend huit fours sécheurs d’une capacité de 300 tonnes par heure chacun. Son

rôle est de diminuer, par échange thermique, l’humidité contenue dans le phosphate brut ou

lavé.

I.3. Conclusion

Nous avons vu dans ce chapitre une brève présentation de l’usine de traitement de Béni-Idir.

Ainsi notre objet d’étude (chaudière). Nous détaillons son fonctionnement dans le chapitre

suivant, ainsi nous allons faire une étude théorique pour but de faciliter la compréhension des

circonstances de ce projet.

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10

Chapitre 2

Etude théorique du rendement

énergétique et exergétique

Page 11: Rapport Final chaudiére

11

II.1. Introduction

La chaudière transforme l’eau en vapeur par l’intermédiaire d’un faisceau tubulaire lui-

même chauffé par la combustion d’un carburant (fuel, gaz…) et d’un comburant (air,...). Pour

tirer pleinement profit de la chaudière, et obtenir le maximum d’énergie tout en minimisant la

corrosion du générateur de vapeur et des conduites, l’eau doit être préalablement traitée.

A L’usine de séchage de BENI-IDIR, l’eau est traitée grâce à deux chaines de

déminéralisation (fonctionnant en alternance), cette déminéralisation a pour but principal

d’éviter au niveau des chaudières les phénomènes de la précipitation de certains sels peu

solubles, la corrosion et le primage (l’entraînement d’eau et de matières minérales dans la

vapeur).

II.2. Description de la chaudière

L’usine de séchage de BENI-IDIR a besoin de la vapeur pour assurer le réchauffage du

fuel. Pour cela l’usine dispose d’une chaufferie équipée de deux chaudières à tube d’eau. Ceci

est bien illustré à la figure 1.

Figure 1 : Deux chaudières à tube d’eau

Cette chaudière est de type multitubulaires dans lesquelles l'eau circule à l'intérieur des tubes

qui sont chauffés extérieurement par la chaleur produite par la combustion du fuel pulvérisé.

La chaudière à vapeur d’eau se compose généralement de quatre parties principales :

- Chambre de combustion ou foyer.

Page 12: Rapport Final chaudiére

12

- Générateur de vapeur (ballon supérieur, ballon inférieur et faisceaux tubulaires).

- Appareils auxiliaires.

- Appareils de sécurité.

II.2.1. Chambre de combustion ou foyer

C’est la partie essentielle de la chaudière où se fait la combustion du Fuel pour fournir

l’énergie nécessaire pour transformer l’eau en vapeur. Les parois ou l’écran de la chambre

sont tapissées des tubes d’eau mandrinés à leurs extrémités dans les réservoirs (ballon

inferieur et supérieur).

Ces tubes en acier doux étiré ont un diamètre extérieur de 63,5 mm Ces tubes sont

chauffés par rayonnement de la flamme et par convection. Les tubes partant du ballon

inférieur sont légèrement inclinés à l’horizontal et forment le sol. Ils montent verticalement

pour former l’écran latéral puis inclinés légèrement à l’horizontal pour former le plafond et

raccordés enfin au ballon supérieur.

La chaudière est revêtue par une enveloppe métallique étanche (Casing) entièrement soudée.

Ce casing est constitué de panneau à doubles bords bombés.

II.2.2. Générateur de vapeur

Le faisceau vaporisateur constitue la surface de chauffage par convection, ces tubes où

l’eau circule sont mandrinés à leurs extrémités dans les réservoirs calorifugés. Dans certains

types de chaudières, la circulation de l'eau dans les tuyauteries est assurée à l'aide d'une

pompe et dans notre cas c’est une circulation naturelle. Le calorifugeage de la chaudière est

constitué de briques réfractaires, de briques isolantes et de panneaux de verres maintenus par

le casing.

Le ballon supérieur comporte le dispositif d’alimentation de la chaudière et le dispositif qui

sépare l’eau de la vapeur (cyclone) suite à l’orientation de l’émulsion de la vapeur émanant

des tubes vaporisateurs. Le ballon inférieur est placé horizontalement et parallèlement au

ballon supérieur, il est relié à ce dernier par les tubes de descente.

Notre objet d’étude est aussi caractérisé par trois types de pression :

- Pression de garantie limite : donnée par le constructeur (pression timbre) à ne pas

dépasser.

Page 13: Rapport Final chaudiére

13

- Pression de service : correspond à la pression de fonctionnement normal.

- Pression d’épreuve: obtenue par essais hydrauliques à l’arrêt.

Elle est aussi constituée par d’autre appareillage, on distingue :

II.2.3. Appareils auxiliaires.

- Détecteur de flamme (cellule photo-électrique)

- Allumeur électrique

- Souffleur pour le ramoneur (nettoyage des tubes vaporisateurs)

- Manomètre de contrôle de pression

- Manostat vapeur

- Thermomètres de contrôle de température d’alimentation et de la cheminée

- Contrôleur de niveau

- Brûleur à pulvérisation mécanique

- Deux soupapes de sécurité

- Porte de visite pour accès au foyer

- Un circuit fuel

II.2.4. Appareillage de sécurité.

- 2 soupapes de sécurité (quand la pression atteint un maximum fixé, la soupape laisse

échapper la vapeur).

- Deux contrôleurs de niveau de l’eau.

- Deux pressostats pour la pression vapeur d’eau.

- Un thermomètre pour la température fuel.

- Un pressostat pour la pression fuel.

- Un signal d’alarme.

- Détecteur de flamme (cellule photo-électrique)

La chaudière est équipée aussi par :

2 Pompes doseuses: Ce sont des pompes qui permettent le traitement de l’eau

déminéralisé par des produits afin de lutter contre la corrosion et l’entartage.

3 pompes alimentaires : Elles ne fonctionnent pas simultanément. Il y a toujours une

seule pompe qui marche et lorsqu’elle tombe en panne l’une des deux autres prend la

relève.

Page 14: Rapport Final chaudiére

14

Ventilateur de balayage : balaye la flamme, c'est-à-dire elle la rend centrée et

horizontale.

Ventilateur de soufflage : commande le débit d’air nécessaire à la combustion du fuel.

Pompe de Gavage : consiste à refouler le fuel en débit faible dans le but d’assurer son

réchauffement et d’éviter son colmatage.

3 pompes hautes pression : utilisées pour pulvériser le fuel.

Cyclone : c’est un appareil permettant de séparer la vapeur et les gouttelettes d’eau.

Vue la différence de la masse volumique de l’eau et celle de la vapeur, les gouttelettes

d’eau descendent et la vapeur reste dans le niveau supérieur du cyclone avant qu’elle

ne soit acheminée vers le collecteur vapeur.

1- Processus de contrôle de sécurité

La chaudière est protégée par un certain nombre de sécurité. Ce système de sécurité est

doublé en plus de la sécurité manuelle. On distingue deux types de sécurité.

a- Sécurités principales :

Donnant une alarme sonore et lumineuse, arrêtent la chaudière si elle est en marche, ou lui

interdisent la mise en route lors d’un démarrage. Elles portent sur les éléments suivants :

- Niveau d’eau.

- Pression du fuel au niveau du bruleur.

- Sécurité à l’allumage.

- Contrôle des maxima et minima de la pression du vapeur.

Après un arrêt causé par la sécurité principale, un nouvel allumage n’est possible qu’après

avoir remédié au défaut, et sur intervention manuelle par un réarment du système.

b- sécurité secondaire :

Elle porte sur le niveau d’eau par alarme sonore et lumineuse (Niveau bas NB, et niveau

haut NH). Repéré par rapport à un niveau normal moyen (à peu près la moitié du réservoir

supérieur) et sur la température de fuel pour contrôler la viscosité.

Page 15: Rapport Final chaudiére

15

II.3. Fonctionnement de la chaudière

La chaudière à vapeur d’eau possède deux ballons l’un inferieur et l’autre supérieur, ils

sont reliés par un faisceau de tubes vaporisateurs. Dans le ballon supérieur en trouve l’eau et

la vapeur, ainsi le volume d’eau ne doit dépasser le 2 3 du volume de ballon. Ainsi dans le

ballon inferieur en trouve un liquide saturé ou légèrement sous refroidi.

La flamme se développe dans un foyer par le combustible fuel est tapissé de ces tubes. Ces

derniers absorbent la chaleur par rayonnement, un second faisceau des tubes reçoit sa chaleur

par convection, à l’intérieur de ceux-ci se produit la vaporisation.

La vapeur ainsi générée est collectée dans le ballon supérieur, l’eau excédentaire est ramenée

vers le ballon inférieur par des tubes de chute non soumis à la chaleur. La circulation naturelle

est causée par la différence de densité entre les colonnes montantes et descendantes

II.4. Caractéristique est composition chimique du fuel

Les fuels sont des mélanges d'hydrocarbures avec comme constituants principaux le

carbone et l'hydrogène. Mais aussi suivant leur origine ils renferment des teneurs relativement

importantes en soufres, en azote, en centres minérales et en eau. Ceux sont généralement des

produits extraits de pétrole bruts mais ils peuvent être également des huiles de goudron de

houille.

Cependant il existe plusieurs catégories du fuel, dans notre cas on utilise le fuel lourd n°2.

Qui se compose de 85% de carbone, 11% d’hydrogène, 2.5% de soufre, 0.7 d’oxygène, 0.8

d’azote. Ainsi le fuel lourd n°2 caractérisés par certaines propriétés dont les plus importantes

sont :

La densité : elle est généralement mesurée à 15° ainsi elle est très utile pour les mesures de

combustibles effectuées suivant des méthodes volumétriques.

Pouvoirs calorifiques : c'est la quantité de chaleur libérée par la combustion complète d'un

kilogramme du fuel quand les gaz sont ramenés à la même température que les réactifs. On

distingue deux types de pouvoirs caloriques.

1. Le pouvoir calorifique inférieur, noté PCI. pour lequel l'eau est présente dans les gaz

sous forme de vapeur.

Page 16: Rapport Final chaudiére

16

2. Le pouvoir calorifique supérieur, note PCS, pour lequel l'eau se trouve sous forme

condensée dans les gaz produits.

Ces deux pouvoirs calorifiques peuvent être déterminés pour une combustion complète à

volume constant à pression constante ou mixte. Ils sont liés par la relation suivante

𝑃𝐶𝑆 = 𝑃𝐶𝐼 + 𝐿𝑣

Avec : Lv la chaleur latente de vaporisation de l’eau

La viscosité: elle est importante en ce sens qu'elle influence la qualité de la combustion à

travers la pulvérisation et le pompage du fuel.

Point éclair : c'est la température pour laquelle le fuel émet suffisamment de vapeur au

travers d'un orifice pratiqué dans le couvercle d'un creuset standard pour qu'on puisse

enflammer le mélange air-vapeur provoqué.

II.4.1. Analyse thermo-énergétique de la combustion

Processus de combustion

La combustion est une réaction chimique d’oxydation exothermique qui vaut

Combustible + Comburant (air) Produits de combustion + Chaleur

Les équations chimiques des produits de combustion

Considérons la combustion complète (C= 84%, H=12%, S=4%) avec un excès d’air (la

quantité de comburant est trop grande par rapport à la quantité de combustible. Une partie de

l’oxygène n’a pas réagi) d'un 1 Kg du fuel. Puisque la combustion est complète alors la

quantité de chaleur est égale au PCI que nous voulons le calculer. Pour ceci il faut connaitre la

combustion de chaque constituant.

- Combustion du carbone

C + O2 CO2 + h1 (Chaleur [kcal])

- Combustion du soufre

S + O2 SO2 + h2

Page 17: Rapport Final chaudiére

17

- Combustion de l’hydrogène

H2 + 1

2 O2 H2O + h3

Calculons le nombre de mole de chaque constituant, par la relation

𝑛 = 𝑚

𝑀

Avec

n : Nombre de moles mol

m : Masse du corps g

M : Masse molaire du corps

Sur le tableau 1 en regroupe le nombre de mole de chaque constituant

Masse Moles Quantité de chaleur

C 840 70 97.6

S 120 60 58.2

H2 40 1.25 69.2

Table 1 : Quantité de chaleur de chaque constituant après combustion

Le calcul du PCS vaut

PCS = 10410 Kcal/ Kg

Relation entre PCI et PCS vaut

PCS – PCI = mh20 × Lv

Le développement du calcul du PCS et PCS est présenté en annexe 1. Montre que la quantité

de chaleur vaut

Qi = PCI = 9752 Kcal/Kg

Page 18: Rapport Final chaudiére

18

II.5. Présentation du problème

Pour la bonne marche des fours sécheurs de phosphate de l’usine de séchage de Beni-Idir

Khouribga il est nécessaire de maintenir la température du fuel alimentant les fours constante.

Dans ce cadre, le groupe OCP a installé deux chaudières à tubes d’eau. En effet un bon

rendement de la chaudière est une grande disponibilité de cette dernière. Qui influe

directement sur la disponibilité des fours.

Le présent travail est une étude thermique d’une chaudière de capacité nominale de 10T/H,

d’une température de 175°C et d’une pression de 11 bars. Notre objectif et calculer le bilan et

le rendement énergétique et exergétique, afin de déterminer les déperditions au niveau de la

chaudière. Pour ceci une analyse énergétique et exergétique est nécessaire.

II.6. Analyse énergétique

II.6.1. Notion d'énergie

L'énergie se manifeste sous plusieurs formes, chacune avec ses caractéristiques, Ces

dernières sont liées à leur capacité à provoquer des changements. Les différentes formes

d'énergie peuvent être classées en deux catégories [l].

- Les énergies ordonnées : regroupent l'énergie potentielle et l'énergie cinétiques

- Les énergies désordonnées : regroupent toutes les autres types d'énergies différentes

des énergies ordonnées notamment l'énergie thermique, l'énergie chimique… etc.

II.6.2. Bilan et rendement énergétique

Le premier principe de la thermodynamique exprime le bilan énergétique d'un système

donné en tenant compte des transferts d'énergie entre ce système et l'extérieur mais ne prend

pas en compte la qualité, ni le niveau de l'énergie.

Donc la connaissance du bilan énergétique, à lui seul, ne suffit pas pour permettre d'améliorer

les performances de la chaudière, ni pour déterminer les perfectionnements qui pourraient être

apportés à cette dernière. Pour atteindre ce double objectif il est nécessaire d'établir le bilan

des pertes. Le principe de ce bilan consiste à suivre pas à pas l'évolution de l'énergie dépensée

et à noter successivement toutes les quantités perdues par le système des éléments externes.

Page 19: Rapport Final chaudiére

19

L'utilisation du deuxième principe permet d'affecter à chaque quantité d'énergie thermique un

coefficient tenant compte de la valeur de celle-ci. Donc c'est cette correction qui entraine une

transformation du bilan énergétique en un bilan exergétique qui sera détaillé par suite.

a- Bilan énergétique

Soit le système illustré dans la figure 2, avec Pa et Ta la pression et la température de

l’atmosphère.

Le bilan énergétique de puissance s’écrit à partir de [2] :

𝑑𝑈

𝑑𝑡= [Ek]

𝑘

+ 𝑄𝑡

𝑡

+ [ℎ𝑗𝑀𝑗 ]

𝑗

Avec

U : Energie interne totale

Qi : Puissance chaleur reçue d'une source Ti

Ek : Puissance travail reçue par le système au niveau d'une machine K

Mj : Débit-masse reçu au droit d'une section j

hj : Enthalpie totale massique du fluide au droit de la section j

En considérant la puissance travail effective Eek, fournie par le système qui est égale à la

puissance travail globale diminuée de celle engendrée par l'augmentation de volume de la

chaudière selon la relation Pa .dV

dt .

La relation (2.1) devient

𝐸𝑒𝑘

𝑘

+ [𝑄𝑖]

𝑡

+ [ℎ𝑗𝑗

𝑀𝑗 ] – 𝑑(𝑈 + 𝑃𝑎 .𝑑𝑉)

𝑑𝑡= 0

U hj,Mj Ek

Qi

(2.1)

(2.2)

Figure 2 : Schématisation du bilan énergétique

Page 20: Rapport Final chaudiére

20

(2.3)

(2.4)

(2.5)

(2.6)

(2.7)

Avec

[𝐸𝑘 ]

𝑘

= 𝐸𝑒𝑘

𝑘

− 𝑃𝑎𝑑𝑉

𝑑𝑡

Par définitions nous avons l’énergie effective définie par [2]

𝑈𝑒 = 𝑈 + 𝑃0𝑉

Par (2.2) et (2.4) on obtient

Ek

𝑘

+ 𝑄𝑖

𝑡

+ ℎ𝑗𝑀𝑗

𝑗

− 𝑑𝑈𝑒

𝑑𝑡= 0

On peut définir la puissance de transformation effective par [2]

𝑊𝑒 = ℎ𝑗𝑀𝑗

𝑗

− 𝑑𝑈𝑒

𝑑𝑡= 0

Finalement le bilan énergétique vaut

Eek

𝑘

+ 𝑄𝑖

𝑡

+ 𝑊𝑒

𝑒

= 0

b- rendement énergétique

Pour apprécier le fonctionnement de la chaudière. La méthode la plus simple consiste à

comparer l'énergie produite à l'énergie dépensée pendant la même durée. Le rapport de ces

deux quantités d’énergies est égal au rendement énergétique de la chaudière définit par

𝜂𝑒 = 𝐸𝑒 + 𝑄𝑖 + [𝑊𝑒]

[𝐸𝑒−] + [𝑄−] + [𝑊𝑒

−]

Dans ce qui suit, on va d’écrire les notions de base de l’éxergie et par suite on détaillera

l’application du bilan exergétique aux systèmes industriels et plus exactement à la chaudière.

II.7. Analyse exergétique

II.7.1. Introduction

L’éxergie est définie comme étant le travail maximum qui peut être produit par un flux ou

un système dans un environnement spécifié (Rosen, 1860).

(2.8)

Page 21: Rapport Final chaudiére

21

(2.9)

II.7.2. Intérêt de l’analyse exergétique

La méthodologie de l’analyse exergétique est basée essentiellement sur la seconde loi de

la thermodynamique, pour évaluer les performances des opérations unitaires et des procédés

complets. L’analyse exergétique permet :

- De connaitre les flux d’éxergie en différents points dans un procédé

- D’évaluer les efficacités d’appareils, qui sont des mesures de l’écart à l’idéalité

- D’identifier et localiser les étapes d’un procédé ayant les plus grandes pertes

d’éxergie, c'est-à-dire le plus grand potentiel d’amélioration

L’analyse exergétique conduit donc à une meilleure compréhension de l’influencées

phénomènes thermodynamiques sur l’efficacité du procédé, à la comparaison de l’importance

des différents facteurs thermodynamiques et à la détermination des moyens les plus efficaces

pour améliorer un système considéré (Szargut 1988).

On distingue plusieurs formes d'éxergie :

- Exergie associée à la matière.

- Exergie associée à un travail mécanique.

- Exergie associée à une quantité de chaleur.

Dans notre étude on s’intéresse à l'éxergie associée à une quantité de chaleur et à l’éxergie

d’un fluide en écoulement.

a- Exergie d’une quantité de chaleur

C’est le travail maximal qui peut être obtenu à partir d’une certaine quantité de chaleur

(Q) disponible dans une source de charmeur à une température T constante et d’un puits de

chaleur à T0 constante en utilisant une machine réversible (Kotas, 1995 ; Szargut 1988).

L’expression de l’éxergie associée à une quantité de chaleur Q(T) est définie par

𝐸𝑥𝑄 = 𝑄 1 − 𝑇0

𝑇

b- Exergie d’un fluide en écoulement

Considérons un écoulement permanent à travers une surface de contrôle, d'une unité de

masse de fluide des conditions 1, (P1, V1, T1, h1, S1) aux conditions 2 (P2, V2, T2, h2, S2). T0

étant la température ambiante.

Page 22: Rapport Final chaudiére

22

(2.10)

(2.7)

(2.11)

(2.7)

(2.12)

(2.7)

(2.13)

(2.7)

Le bilan énergétique basé sur la première loi de la thermodynamique d'une unité de masse est

donné par la relation suivante

ℎ1 + 1 − 𝑇0

𝑇 𝛿𝑄 = ℎ2 + 𝑊12

2

1

Avec

h1 : Enthalpie de l'unité de masse à l'entrée

h2 : Enthalpie de l'unité de masse à la sortie

1 − 𝑇0

𝑇 𝛿𝑄

2

1∶ Chaleur fournie par la source

W12 : travail produit par une unité de masse

L'éxergie d'un fluide s'exprime de la façon suivant

𝑒𝑥2 − 𝑒𝑥1 = ℎ2 − ℎ1 − 𝑇0(𝑆2 − 𝑆1)

Selon la seconde loi de la thermodynamique, l’entropie est la suivante

𝑆2 = 𝑆1 − ∆𝑆𝑖𝑟𝑟 > 𝛿𝑄

𝑇

2

1

Avec

∆𝑆𝑖𝑟𝑟 : Augmentation de l'entropie due aux irréversibilités

𝛿𝑄

𝑇

2

1 : Entropie fournie par l'entourage

Selon les équations (2.10) et (2.11) et (2.12) on obtient

1 − 𝑇0

𝑇 𝛿𝑄 = 𝑒𝑥2 − 𝑒𝑥1 + 𝑊12

2

1

Equation (2.13) tient compte des deux lois de la thermodynamique et permet non seulement

d'évaluer la quantité, mais aussi la qualité de la chaleur reçue par le fluide.

II.7.3. Les pertes d’éxergie

Les pertes d’éxergie se présentent sous plusieurs formes. La plus importante dans le cadre

de notre étude est :

a- Pertes d'éxergie dues au mélange de différents fluides

La perte d’éxergie Bmel peut être calculée à partir de la différence entre les éxergie initiale et

finale

Page 23: Rapport Final chaudiére

23

(2.14)

(2.7) 𝐵𝑚𝑒𝑙 = 𝑚1. 𝑒1 + 𝑚2. 𝑒2 − 𝑚1 + 𝑚2 . 𝑒𝑚𝑒𝑙

Avec

m1 : masse du fluide 1

m2 : masse du fluide 2

e1 : éxergie par unité de masse du fluide 1

e2 : éxergie par unité de masse du fluide 2

emel : éxergie par unité de masse du mélange

II.7.4. Bilan et rendement exergétique

II.7.4.1. Etat de référence

Le calcul des bilans d’éxergie nécessite le choix d’un état de référence. Il caractérisé

généralement par une température (T0), une pression (P0).

II.7.4.2. Température de référence

Toutefois, plusieurs études récentes ont montré que le choix de la valeur de la température

de référence influe sur les performances exergétique du système en considération (Rosen et

Dincer, 2004). Ces études montrent que l’augmentation de la température de référence

diminue le rendement exergétique des systèmes thermodynamiques et ils préconisent

considérer la température de référence la plus proche de la température moyenne (spéciale et

temporelle) de l’environnement du système sujet d’étude.

Dans la présente étude on optera la valeur de température de référence de 298,15 K. le choix

de cette valeur se justifie par :

- C’est la valeur la plus utilisée et elle est la plus universelle. Elle offre par conséquent,

la possibilité de comparer nos résultats avec ceux cités par la bibliographie.

II.7.4.3. Pression de référence

Par opposition à la température, la pression de référence fait l’objet d’un consensus

universel. On considère généralement la valeur de la pression de référence de P0 = 1atm.

II.7.4.4. Expression du bilan exergétique

Pour établir un bilan d’éxergie, nous considérons un système ouvert opérant en régime

permanant comme le montre la figure 3.

Page 24: Rapport Final chaudiére

24

(2.15)

(2.7)

(2.16)

(2.7)

L’équation du bilan est exprimée par

𝐵 = 𝐸1 + 𝐸𝑄 − 𝑊 − 𝐸2

Avec

B : Pertes d’éxergie dues à l’irréversibilité dans le système

E1 : Éxergie du courant de matière à l'entrée du système

E2 : Éxergie du courant de matière à la sortie du système

EQ : Éxergie de la quantité de chaleur fournie au système

Q : Quantité de chaleur fournie au système

T : Température à laquelle la quantité de chaleur est fournie au système

W : Travail produit par le système

II.7.4.5. Rendement exergétique

Tandis que le rendement énergétique est défini par le rapport de l'énergie produit à la

quantité de chaleur dépensée, le rendement exergétique est obtenu en remplaçant dans le

rapport précédent la dépense de chaleur par celle de l'éxergie.

Ainsi le rendement exergétique permet une appréciation globale du degré de perfection d'une

installation qui est plus rationnelle que celle donnée par le rendement énergétique. Le

rendement exergétique est exprimé par [3]

𝜂𝑒𝑥 = 𝐸2+ 𝑊

𝐸1

E1 : Éxergie du courant de matière à la sortie

E2 : Éxergie du courant de matière à l'entrée

W : Travail produit par le système

Système E1 E2

Q, T W

Figure 3 : Schématisation du bilan exergétique

Page 25: Rapport Final chaudiére

25

Chapitre 3

Analyse énergétique et

exergétique de la chaudière

Page 26: Rapport Final chaudiére

26

III.1 Introduction

Dans ce chapitre, nous allons effectuer une étude expérimentale pour avoir une base

d'analyse énergétique et exergétique de la chaudière à vapeur. Pour ceci, on fait appel au bilan

et rendement représenté dans le chapitre II. On fait il existe deux méthodes pour calculer

l’énergie et l’éxergie de la chaudière. Une méthode globale, qui résonne sur les entrés sortie

matière et énergie sur l’ensemble de la chaudière sans entrer dans les détails (chaudière

considère comme une boite noire). Cette méthode est rapide, ses résultats sont à considérer

comme des grandeurs globales.

La deuxième méthode, consiste à calculer l’énergie et l’éxergie dans chaque frontière et à

additionner les valeurs pour calculer l’énergie et l’éxergie totale de la chaudière. Cette

méthode et moins rapide que la première mais plus fine du fait qu’elle nous renseigne sur les

flux d’énergie et d’éxergie en différents points dans la chaudière. Par conséquent, cette

méthode permet d’identifier les lieux des potentiels d’amélioration énergétique. Ces deux

méthodes seront considérées dans ce travail.

On montrera par la suite comment une analyse exergétique peut contribuer à l’amélioration

des performances des procédés industriels. Afin de réaliser notre étude, les hypothèses

suivantes ont été considérées :

- Toutes les transformations sont effectuées en régime permanent

- La température de référence est prise égale à 25°C, P = 1atm

- Les variations des énergies cinétiques et potentielles sont négligeables

- La dissipation est nulle dans le réseau d'eau

- L'air et les gaz de combustion sont considérés comme des gaz parfaits

- L'éxergie de l'environnement est nulle

Page 27: Rapport Final chaudiére

27

III.2 Méthode globale

Dans cette méthode, la chaudière est considère comme étant une boite noir.

III.2.1 Bilan énergétique

D’après l’équation (2.7) le bilan énergétique vaut

𝑀 ℎ2 − ℎ1 = 𝑀𝑖𝑄𝑖 − 𝑄𝑝

Avec

Qi : Chaleur produite par la combustion par Kg de fuel

h1, T1, P1 : État de l'eau alimentaire à l'entrée

h2, T2, P2 : État de la vapeur à la sortie

mc : Débit massique de produit de combustion

me : Débit massique de l'eau alimentaire

Qp : Ensemble des puissances de la chaleur perdue. Que nous allons détaillera par la suite.

III.2.2 Rendement énergétique

D’après la relation (2.8) le rendement énergétique vaut

𝜂𝑒𝑛 = 𝑚𝑒 (ℎ2 − ℎ1)

𝑚 𝑐𝑄𝑖

Cette équation peut se mettre sous la forme

𝜂𝑒𝑛 = 1 − 𝑄𝑝

𝑚 𝑐𝑄𝑖

h1

T1

P1

M

Qp

Mi, Qi

h2

T2

P2

M

Page 28: Rapport Final chaudiére

28

h1

T1

P1

B

EQi

h2

T2

P2

III.2.3 Bilan exergétique

D’après l’équation (2.15) le bilan exergétique vaut

𝐸𝑄𝑖 + 𝐸𝑥1 = 𝐸𝑥2 + 𝑃𝑒𝑥

Avec

Ex1 : éxergie de l’eau d’alimentation

Ex2 : éxergie de la vapeur de sortie

EQ1 : éxergie de la chaleur Qi fournie par la combustion à la température Ti

𝑃𝑒𝑥 : éxergie perdue

III.2.4 Rendement exergétique

D’après l’équation (2.16) le rendement exergétique vaut

𝜂𝑒𝑥 = 𝑚𝑒 (𝐸2 − 𝐸1)

𝑚 𝑐𝐸𝑄𝑖

III.2.5 Calcul du rendement énergétique et exergétique

Sur le tableau 1 on regroupe l’ensemble des données entrées-sorties de la chaudière. Pour

le calcul du bilan et rendement global de la chaudière.

T (°C) P (bar) Débit (kg/h)

Eau

d’alimentation

105 10 1000

Vapeur de sortie 180 7 1000

Fuel-oil 110 20 280

Table 2 : Variables entrées sorties de la chaudière

Page 29: Rapport Final chaudiére

29

Connaissant les valeurs des variables d’état, on en déduit l’enthalpie de l’eau d’alimentation

(point 1) et la vapeur de sortie (point 2).

Utilisant le diagramme entropique de la vapeur d’eau illustré dans la figure 6 qui se trouve en

annexe 3. Ceci est représenté au tableau 2.

Point T (°C) P (bar) h (kJ/kg)

1 105 10 420

2 180 7 3000

Table 3 : Enthalpie de l’eau d’alimentation et de la pression

L'ensemble des calculs sont orientés en fonction des données disponibles. Pour le calcul de

l'éxergie en néglige l'éxergie de l'environnement et l'éxergie chimique due aux réactions. Les

pertes énergétiques et exergétique seront calculés par la différence des autres des termes

connus au calcul du bilan.

L’ordre de grandeur du rendement, perte énergétique et exergétique obtenus est présenté dans

le tableau 3. Le développement de l’ensemble des calculs se trouve en annexe 2.

Rendement (%) Pertes (kWh)

Energétique 87,45 341600

Exergétique 84,51 411060

Table 4 : Rendement et pertes énergétiques et exergétique

III.2.6 Interprétation des résultats

Les résultats du tableau 3 nous donnent une aperçue sur la dégradation de l'énergie dans la

chaudière. Ainsi, si l'écart maximal entre rendement énergétique et exergétique est utilisé

comme base de comparaison de la performance des machines. Dans ce cas la chaudière est

performe. Mais elle représente le plus des pertes soit énergétique or exergétique. Ces sont

essentiellement composées de trois parties :

- QR : perte de chaleur transférée à l'atmosphère par les produits de combustion

- QCR : chaleur transférée à l'atmosphère par les structures de la chaudière

- QK : chaleur transférée à l'atmosphère par le réseau d'eau de refroidissement des

parties de la chaudière les plus sollicitées au point de vue thermique.

Page 30: Rapport Final chaudiére

30

Par ailleurs, nous prendrons en compte les pertes engendrées par les moteurs, les paliers des

pompes et ventilateurs à travers leur rendement. La perte cheminée est de loin la plus

importante des composantes de la puissance transférée à l'atmosphère par les produits de

combustion (QR). On verra en détail le calcul et les grandeurs de ces pertes dans la partie de

l’étude détaillé.

Ainsi, l'écart du rendement énergétique et exergétique de la chaudière peut être considéré

comme un paramètre pertinent pour diagnostiquer le dysfonctionnement car la valeur du

rendement exergétique est moins faible d’environ 3% ce qui est normale.

Dès lors, nous pouvons considérer le rendement exergétique comme acceptable et voir les

raisons de la baisse du rendement énergétique à 87,45% alors qu’il devait être 95%.

L'amélioration du rendement énergétique peut passer par l'augmentation de la quantité de

chaleur réellement transmise.

Page 31: Rapport Final chaudiére

31

III.3 Méthode détaillée

Dans cette partie, on va entamer à une étude bien détaillé pour la détermination du

rendement et des pertes. Pour cela nous allons entrer dans le calcul tous les équipements qui

ont une relation directe avec la chaudière. Ensuite on va faire un découpage de la chaudière

tenant compte les équipements qui entre en jeu. Pour ceci l’ensemble des systèmes seront

définis par 3 frontières comme indiquées sur la figure 1, que nous avons dessinée par le

logiciel (EDRAW Max).

La figure 1, présente schématiquement une chaudière à vapeur. Il s’agit d’un système ouvert,

ou des pompes, ventilateurs, groupes de chauffe, échangeurs constituent un système global

autonome.

L’installation fonctionne suivant les phases suivantes:

- 3a-4a Combustion isobare adiabatique

- 4a-4r Echange de chaleur par convection et rayonnement

- 4r-5 Echange de chaleur avec le circuit d'eau

- 5-6 Evacuation des gaz par le ventilateur de tirage et la cheminée

- 6-7 Diffusion des gaz dans l'atmosphère.

On utilisera de façon appropriée les localisations des lignes

- 1C, 2C, 3C pour le carburant

- 1A, 2A, 3A pour l'air

- 1E, 2E pour le circuit d'eau

- 4, 5 représente la zone de combustion

- 5,6 pour l'évacuation de la fumée

Page 32: Rapport Final chaudiére

32

Figure 4 : Schématisation de la chaudière

On commencera l’étude par la frontière 1, jusqu’au la frontière 3. Pour chaque frontière on va

avoir un ordre de grandeur du rendement et des pertes. Par la suite on regroupe l’ensemble de

ces ordres de grandeur dans un tableau pour déterminer la frontière qui a plus de pertes, afin

d’améliorer cette dernière.

III.3.1 Frontière 1

Dans cette première partie, le système isolé sera définie par la frontière 1. Cette frontière

comporte la chaudière, les moteurs de la pompe à combustible, du ventilateur de soufflage

d'air et du ventilateur de tirage des fumées ainsi les moteurs de préchauffage du combustible

et de l'air. Ceci est bien illustré dans la figure 1.

III.3.1.1 Analyse énergétique

Le bilan d’énergie de la frontière 1 vaut

𝑚 𝑒 ℎ2 − ℎ1 = 𝑚 𝑐𝑄𝑖 + 𝑊𝐴+ + 𝑊𝐶

+ + 𝑊𝐺+ + 𝑄𝐴

+ + 𝑄𝐶+ − 𝑄𝐶𝑅

− − 𝑄𝑘− − 𝑄𝐶𝐹

− − 𝑄𝐴𝐹− −𝑄𝐺𝐹

− − 𝑄𝑅−

Avec

Page 33: Rapport Final chaudiére

33

QCR : puissance perdue à l’atmosphère par les pertes aux parois convectives et radiatives

QK : Puissance perdue à l'atmosphère par les réseaux d'eau servant au refroidissement de parties

de la chaudière les plus sollicitées thermiquement

QCF, QAF, QGF : parte par frottement mécanique des pompes et ventilateurs.

Le rendement énergétique vaut

𝜂𝑒𝑛1 =

𝑚 𝑒 ℎ2 − ℎ1

𝑚 𝑐𝑄𝑖 + 𝑊𝐴+ + 𝑊𝐶

+ + 𝑊𝐺+ + 𝑄𝐴

+

III.3.1.2 Analyse exergétique

Le bilan d’éxergie de la frontière 1 vaut

𝑚 𝑒 𝐸2 − 𝐸1 = 𝑚 𝑐𝑃𝐶𝐸 + 𝑊𝐴+ + 𝑊𝐶

+ + 𝑊𝐺+ + 𝑄𝐴

+ + 𝑄𝐶+ − 𝑃𝑒𝑥

La valeur du pouvoir exergétique, est égale à la valeur du pouvoir énergétique supérieur PCS.

Car le calcul du PCS est en annexe 1.

Le rendement exergétique vaut

𝜂𝑒𝑥1 =

𝑚 𝑒 𝐸𝑥2 − 𝐸𝑥1

𝑚 𝑐𝑃𝐶𝐸 + 𝑊𝐴+ + 𝑊𝐶

+ + 𝑊𝐺+ + 𝑄𝐴

+ + 𝑄𝐶+

III.3.2 Frontière 2

Le système isolé cette fois sera définie par la frontière 2. Le système isolé englobe la

chaudière mais ne comporte pas les appareils auxiliaires qui sont présenté au chapitre II.

III.3.2.1 Analyse énergétique

Le bilan d’énergie de la frontière 2 vaut

𝑚 𝑒 ℎ2 − ℎ1 = 𝑚 𝑐(𝑃𝐶𝐼 + ℎ 𝑐 𝑇3𝐶 ) + 𝜂𝐺𝑊𝐺+ − 𝑄𝐾

− − 𝑄𝐶𝑅− −𝑄𝑅

ℎ 𝑐 𝑇3𝐶 : Est la sur-enthalpie du carburant au point 3c. Que nous allons déterminer.

Le carburant est un liquide et son enthalpie est fonction de la pression et de la température.

Nous allons effectuer un bilan local de la ligne carburant comprise entre 1c et 3c en faisant

l'hypothèse que l'évolution est réversible. On fera l'hypothèse que la pompe (entre 1c et 2c)

est adiabatique et qu'il n'y a pas de pertes de charge dans le circuit de chauffage (entre 2c et

3c). Le volume massique entre 1c et 2c varie très peu. La capacité calorifique constante du

carburant sera noté Cc.

Page 34: Rapport Final chaudiére

34

Pour ceci la sur-enthalpie peut s’écrire par :

∆ℎ1𝑐3𝑐 = ℎ 𝑐 𝑇3𝐶 = ℎ𝑐 𝑇3𝐶 − ℎ𝑐 𝑇1𝐶

Puisque ℎ𝑐 𝑇1𝐶 = ℎ𝑐 𝑇0

Donc ∆ℎ1𝑐3𝑐 = ∆ℎ1𝑐

2𝑐 + ∆ℎ2𝑐3𝑐 = 𝑣.𝑑𝑃 + 𝐶𝐶 .𝑑𝑇

2𝑐

1𝑐

2𝑐

1𝑐

∆ℎ1𝑐3𝑐 = 𝑣1𝑐 𝑃2𝑐 − 𝑃1𝑐 + 𝐶𝑐 𝑇3𝑐 − 𝑇2𝑐 = 𝑣1𝑐𝑃3𝑐 + 𝐶𝑐𝑇3𝑐 =

1

𝜌𝑐𝑃3𝑐 + 𝐶𝑐𝑇3𝑐

ℎ 𝑐 𝑇3𝐶 = 1

936× 2 × 106 + 1,745 110 + 215,73

La sur-enthalpie vaut = 782,1 (kJ/kg)

Rendement énergétique de la frontière 2 vaut

𝜂𝑒𝑛2 =

𝑚 𝑒 ℎ2 − ℎ1

𝑚 𝑐 𝑃𝐶𝐼 + ℎ 𝑐 𝑇3𝐶 + 𝜂𝐺𝑊𝐺+

III.3.2.2 Analyse exergétique

Le bilan exergétique de la frontière 2 vaut

𝑚 𝑒 ℎ2 − ℎ1 = 𝑚 𝑐(𝑃𝐶𝐸 + ℎ 𝑐 𝑇3𝐶 ) + 𝜂𝐺𝑊𝐺+ − 𝑃𝑒𝑥

Le rendement exergétique vaut

𝜂𝑒𝑥2 =

𝑚 𝑒 ℎ2 − ℎ1

𝑚 𝑐 𝑃𝐶𝐸 + ℎ 𝑐 𝑇3𝐶 + 𝜂𝐺𝑊𝐺+

III.3.3 Frontière 3

Dans cette nouvelle partie, on va isoler la chambre de combustion. Donc la frontière 3 sera

définie par la cheminée ainsi le conteur de la chaudière (les parois). On fera alors l'hypothèse

que les échanges se font à la température maximale de combustion.

III.3.3.1 Analyse énergétique

Le bilan énergétique au niveau de la frontière 3 vaut

𝑄𝑒 = 𝑚 𝐶 𝑃𝐶𝐼 + ℎ3𝐶 + 𝜂𝐺𝑊 𝐺 − 𝑄𝐾

− 𝑄𝑅 − 𝑄 𝐶𝑅

Page 35: Rapport Final chaudiére

35

On remarque que la frontière 3 a les mêmes pertes que la frontière 1. Ceci nous permet de

déterminer ces pertes par différence entre les autres éléments du bilan énergétique.

Le rendement énergétique vaut

𝜂𝑒𝑛3 =

𝑄𝑒 + 𝑄𝑅

𝑚 𝑐 𝑃𝐶𝐼 + ℎ 3𝐶 + 𝜂𝐺𝑊𝐺+

III.3.3.2 Analyse exergétique

Le bilan d’éxergie de la frontière 3 vaut

𝑄 𝑐𝑐𝑜 + 𝑄 𝑅

𝑐𝑜 = 𝑚 𝐶𝑃𝐶𝐸 + 𝑚 𝐶ℎ3𝐶 + 𝜂𝐺𝑊 𝐺 − 𝑃𝑒𝑥

Le rendement exergétique vaut

𝜂𝑒𝑥31 =

𝑄 𝑐𝑐𝑜 + 𝑄 𝑅

𝑐𝑜

𝑚 𝑐 𝑃𝐶𝐸 + ℎ 3𝐶 + 𝜂𝐺𝑊𝐺+

Si en faisant l'hypothèse que les échanges se font à la température maximale de combustion

Tmax on peut écrire que le rendement exergétique peut estimer par l’expression [3]

𝜂𝑒𝑥3 =

𝑄 𝑐𝑐𝑜 + 𝑄 𝑅

𝑐𝑜

𝑄𝑒 + 𝑄𝑅

𝑄𝑒 + 𝑄𝑅

= 𝑚 1 −𝑇𝑎𝑇 𝐶𝑝𝑑𝑇 = 𝑚 𝑒

𝑇𝑚𝑎𝑥

𝑇𝑎

𝐶𝑝(𝑇𝑚𝑎𝑥 − 𝑇𝑎)

𝑄 𝑐𝑐𝑜 + 𝑄 𝑅

𝑐𝑜 = 𝑚 1 −𝑇𝑎𝑇 𝐶𝑝𝑑𝑇 =

𝑇𝑚𝑎𝑥

𝑇𝑎

𝑚𝑒 𝐶𝑝 𝑇𝑚𝑎𝑥 − 𝑇𝑎 − 𝑚𝑒 𝐶𝑝𝑇𝑎 ln𝑇𝑚𝑎𝑥

𝑇𝑎

Finalement le rendement estimer vaut

𝜂𝑒𝑥32~ 1 −

𝑇𝑎𝑇𝑚𝑎𝑥 − 𝑇𝑎

ln(𝑇𝑚𝑎𝑥

𝑇𝑎) = 56,42%

Avec Ta= 25°C et Tmax= 110°C.

En remarque que 𝜂𝑒𝑥32~ 𝜂𝑒𝑥

31

L'ensemble des calculs sont orientés en fonction des données disponibles. Pour le calcul de

l'éxergie en néglige l'éxergie de l'environnement et l'éxergie chimique due aux réactions. Les

pertes énergétiques et exergétique seront calculés par la différence des autres des termes

connus au calcul du bilan. L’ordre de grandeur du rendement, pertes énergétique et

Page 36: Rapport Final chaudiére

36

exergétique obtenus est présenté dans le tableau 4. Le développement de l’ensemble des

calculs se trouve en annexe 3.

Frontière Rendement (%) Pertes (kWh)

Energétique 1 86,25% 560812

2 80,04% 593684

3 81,14% 560812

Exergétique 1 71,55% 754292

2 75,41% 775964

3 55,17% 3138674

Table 5 : Rendement énergétique et exergétique de la méthode détaillée

III.3.4 Analyse des résultats et paramètres influents

III.3.4.1 Analyse des résultats

Le premier principe de la thermodynamique stipule la conservation de l’énergie de tout

système. Ainsi l’analyse énergétique et exergétique de la chaudière, nous a permis de

constater qu’il une di munition de l’énergie et l’éxergie pour les trois frontières.

Les rendements énergétiques obtenus, des trois frontières, sont typique pour le résultat de la

méthode globale, il est environ 84% ceci est raisonnable. Les pertes énergétiques restent

typiques à celle des résultats de la méthode globale. Et sont essentiellement composées de

pertes de chaleur transférée à l’atmosphère par les parois de la chaudière, produit de

combustion, ainsi pertes à la cheminée.

Par contre on remarque une diminution des rendements exergétique. La figure 2 montre Cette

diminution qui est localisée essentiellement dans la frontière 3 qui représente 67% d’éxergie

perdue. Ceci à cause de l’augmentation de la chaleur des fumés à la sortie de la cheminée. La

frontière 1 et 2 représente seulement 16% d’éxergie perdue.

1er frontiere

33%

2e frontiere34%

3e frontiere33%

Pertes Energetiques

1er frontiere16%

2e frontiere17%

3e frontiere67%

Pertes Exergetiques

Figure 5 : Pertes énergétiques et exergétique

Page 37: Rapport Final chaudiére

37

III.3.4.2 Paramètres influents

La diminution du rendement énergétiques et exergétique, revient à différent paramètres.

Pour ceci nous allons faire une analyse des différents paramètres qui influent sur le rendement

de la chaudière :

a- Influence du traitement des eaux

Deux phénomènes différents et présentant des dangers pour le matériel des centrale

thermique, sont sous la dépendance directe de la nature des eaux d'alimentation et de la

chaudière, Ceux sont les incrustations et les corrosions. Les incrustations sont des dépôts

solides et adhérents que l'on rencontre sur les faces intérieurs des réservoirs ou tubes de

chaudières, Ils sont constitués généralement par du S04 Ca, C02 Ca.

En effet, si une solution saturée d'un sel est en contact avec une paroi chaude, les parties les

plus voisines de la paroi s'échauffent et se trouvent dans un état sursaturées, Ainsi, on

obtiendra un dépôt si une première cristallisation se produit.

Par ailleurs, les attaques du fer par les solutions acides ou basiques ou par l'oxygène sont des

phénomènes chimiques responsables de la corrosion des équipements La corrosion par

oxygène se produit en général dans les parties où l'augmentation de température provoque un

dégagement de gaz.

Donc la nature des eaux d'alimentation influence l'efficacité des équipements en affectant le

taux de transmission de chaleur et la distribution des températures sur les parois des

échangeurs mais peut aussi conduire à la rupture des matériaux avec la création de point

chaud.

b- Influence des paramètres de la combustion

Le rendement de la combustion qui est le rapport de l'énergie dégagée dans la chaudière

par la valeur du combustible basée sur le pouvoir calorifique supérieur a une influence

particulière sur celui de la chaudière et de la tranche de façon générale dépendamment des

trois facteurs suivants:

- La nature du combustible

- La température des produits de combustion (Tp) dans la cheminée

- L’excès d'air.

Page 38: Rapport Final chaudiére

38

En effet, selon la nature du combustible. Les produits de combustion renferment plus de

vapeur d'eau d'un type à un autre. L'énergie associée à cette vapeur qui sort de la cheminée

diminue la quantité de chaleur dégagée par les produits de combustion et le rendement de

combustion, Par ailleurs, l'augmentation de l'excès d'air et de la température des produits de

combustion dans la cheminée produisent des effets similaires.

Et plus cette dernière augmente, plus on rejette de l'énergie dans la cheminée. C'est pour cette

raison que les pertes par chaleur de la frontière 3 sont élevés elles sont de l’ordre de 871,85

kJ/kg de fuel soit 9% du pouvoir calorifique inferieur.

III.3.5 Amélioration des performances

L’analyse des résultats et paramètres influents, nous a permis de dégager des

recommandations pour l’amélioration des performances énergétiques et exergétique de la

chaudière :

- A partir des constations faites précédemment, nous avons remarqué l’existence des

pertes de chaleur au niveau de la cheminé. Donc nous avons pensé à récupération une

partie de cette l’éxergie rejetée par installation d’un échangeur de chaleur servant à

chauffer l’eau d’alimentation de la chaudière. Plusieurs étude ont été faites sur le

même projet, ont montré qu’après la mise en place d’un économiseur. Le rendement

énergétique augmente de 9%. Ainsi qu’une économie d’énergie environ 1000

MWh/an. Ce qui conduit à un gain financé de 10% de l’ancienne consommation.

- Nettoyer les tubes d'eau entre le ballon inferieur et supérieur pour diminuer les

résistances thermiques dues à l’encrassement.

- Faire une étude expérimentale et théorique de l'excès d'air optimum. afin de

déterminer leurs influences sur le rendement.

- Toute amélioration du procédé technologique se fait actuellement par simulation

préalable qui tient compte de l'ensemble des paramètres et des conditions de

fonctionnement.

- De ce fait, nous proposons que dans ce processus de simulation soit introduite une

composante concernant la détermination des paramètres de calcul de l'éxergie réelle

des courants de matière. Parmi ceux-ci nous avons la température des fumées à la

cheminée, celles des produits de combustion dans la chambre. L’excès d'air, la nature

du combustible.

Page 39: Rapport Final chaudiére

39

III.4 Conclusion générale

L’objectif de notre travail est d’améliorer le rendement de la chaudière via l’analyse

énergétique et exergétique. L'analyse énergétique faite en parallèle avec celle exergétique, met

en évidence l'importance d'utiliser le concept de l'éxergie dans l'étude des installations

énergétiques et particulièrement pour une chaudière à vapeur. Les résultats obtenus peuvent

être des outils d’aide à la définition des nouvelles politiques énergétiques.

Dans le deuxième chapitre les différentes techniques du calcul du rendement énergétique

et exergétique ont été présentées comme une basse d’analyse. Ainsi nous avons présenté les

caractéristiques et la composition chimique du combustible (Fuel n°2). L’analyse thermo-

énergétique de la combustion a montrée que dans une combustion complète, la quantité de

chaleur sera le pouvoir calorifique inferieure.

Le troisième chapitre à été consacré au calcul du rendement par deux méthodes

différentes. Les résultats obtenus de la première méthode ont montrés que l’ordre de la

grandeur du rendement énergétique égal 87% tandis que le rendement exergétique égal 84%.

La différence substantielle entre les deux types de rendements ne se réfère pas à des

hypothèses de travail différentes mais au fait que le concept d'éxergie combine dans une seule

entité les deux principes de la thermodynamique. Ainsi si on était guidé seulement par le

critère énergétique, on aurait eu tendance à se montrer presque satisfait sans recouvrir à un

examen plus détaillé.

Les résultats obtenus de la deuxième méthode (détaillée) ont montrées que les rendements de

la frontière 1 et 2, sont typiques pour celle du résultat de la méthode globale. Par contre on

remarque une diminution du rendement exergétique. La figure 2 montre cette diminution qui

est localisée essentiellement dans la frontière 3 qui représente 67% d’éxergie perdue.

L’analyse de cette augmentation des pertes montre l’existence de plusieurs paramètres qui

influent directement sur la di munition rendement de la frontière 3, talque :

- Influence du traitement des eaux

- Influence des paramètres de la combustion

- Les irréversibilités dues à la combustion

- Les irréversibilités dues à l'échange de chaleur

Page 40: Rapport Final chaudiére

40

L'étude s'est limitée seulement à la chaudière et son environnement, ainsi nous avons laissé de

coté les pompes de condensats et d'alimentation et les pertes de charges dans la tuyauterie. Le

but de l'étude étant d’améliorer le rendement donc connaitre l'ampleur des irréversibilités dues

au transfert de chaleur en se basant sur l'écart entre rendement énergétique et exergétique. En

tenant compte de l'isolement thermique de la chaudière il est probable que les pertes par

radiation et par convection vers l'ambiance ne dépassent pas 2 % des pertes totales [4]. Nous

pouvons donc affirmer que les pertes proviennent des irréversibilités causées par le transfert

de chaleur dans la chaudière et la combustion.

Par ailleurs, le niveau relativement bas de la température d'eau d'alimentation (105°) et la

croissance accentuée de l'entropie dans la chaudière (1,3 à 6,8KJ/kg) laissent penser à une

efficacité plus réduite des procédés. L'ensemble mène à un rendement exergétique assez bas

qui pourra toujours remettre en question l'emplacement. Récupération d’une partie de cette

l’éxergie rejetée par installation d’un échangeur de chaleur servant à chauffer l’eau

d’alimentation.

Les limitations imposées par le temps disponible, n'ont pas permis d'entrer plus en détail dans

notre analyse. Il aurait été intéressant de faire une simulation et introduire une composante

concernant la détermination des paramètres de calcul de l'éxergie réelle des courants de

matière. Et d’étudier l’influence des paramètres, température d'eau d'alimentation,

température des fumées à la cheminée, produits de combustion dans la chambre. L’excès d'air,

la nature du combustible.

Enfin ce travail n’est qu’une modeste contribution à l’amélioration et disponibilité de la

chaudière en question à base de l’analyse énergétique et exergétique. Plusieurs voies

d’amélioration s’annoncent. On propose d’entendre notre étude à d’autres systèmes de

production notamment les fours sécheurs de l’usine de Béni-Idir. En effet l’analyse

énergétique et exergétique contribué à l’amélioration de l’efficacité énergétique et maintenir

la disponibilité des procédés industriels.

Page 41: Rapport Final chaudiére

41

Liste des figures

Figure 1 : Deux chaudières à tube d’eau .................................................................................. 11

Figure 2 : Schématisation du bilan énergétique ....................................................................... 19

Figure 3 : Schématisation du bilan exergétique ....................................................................... 24

Figure 4 : Schématisation de la chaudière ................................................................................ 32

Figure 5 : Pertes énergétiques et exergétique ........................................................................... 36

Figure 6 : Diagramme entropique de la vapeur d’eau .............................................................. 46

Page 42: Rapport Final chaudiére

42

Liste des tableaux

Table 1 : Quantité de chaleur de chaque constituant après combustion ................................... 17

Table 2 : Variables entrées sorties de la chaudière .................................................................. 28

Table 3 : Enthalpie de l’eau d’alimentation et de la pression .................................................. 29

Table 4 : Rendement et pertes énergétiques et exergétique ..................................................... 29

Table 5 : Rendement énergétique et exergétique de la méthode détaillée ............................... 36

Page 43: Rapport Final chaudiére

43

Référence bibliographique

[1] Oumar DIALLO, cours de thermodynamique appliquée, ESP, DlC2, 2000

[2] LUCIEN BOREL. Thermodynamique et énergétique. 3eme

édition. 1991

[3] Adrian R, CERNEA, Effectiveness of thermal processes and thermal

equipements usmg the exergy concept

[4] Techniques de l'ingénieur B1. Chaudière à vapeur

[5] Rosen M.A, Dicer I effect of varying dead-state properties on energy and exergy

analyses of thermal systems. 2004

[6] kotas T,J, the exergy method of thermal plant analysis, 1995

[7] Szargut J, exergy analysis of thermal, chemical and metallurgical processes. 1988

Page 44: Rapport Final chaudiére

44

Annexes

Annexe 1

Calcul de la quantité de chaleur ou le PCI

Constituants

nombre de moles

Quantité chaleur Réaction chimique

masse

% m M n H CO2 SO2 H2O O2

Unité m3 g g/mol mol kcal _ Kg Kg Kg Kg

C 84 840

12 70 97,6

C + O2 CO2 3,08 0 0 2,23813489

S 4 40

32 1,25 69,2

S + O2 SO2 0 0,08 0 0,03992514

H2 12 120

2 60 58,2

H2 + ½ O2 H2O 0 0 1,08 3,84

Total 100 1000 46 131 225 _ 3,08 0,08 1,08 6,11806003

Calcul des masses de produit de combustion

Air O2 23,1%

N2 76,9%

O C S H

masse molaire 16 12,01 32,06 1 masse 0,84 0,04 0,12

Pourcentage de l'oxygène dans la combustion 26,48510835

Excès d'air

50%

facteur d'air

1,5

Oxygène de la Combustion

39,72766252

oxygène après combustion

33,60960249

Finalement le PCI vaut

Combustion complète

PCS (Kcal/kg) 10411 Lv (Kcal/kg)

610

mH2O

1,08 PCI (Kcal/kg) 9751,7

Combustible Fioul Lourd n°2

Page 45: Rapport Final chaudiére

45

Annexe 2

Analyse énergétique

Eau Vapeur Fuel

Enthalpie (kJ/kg) 420 2800 460

Entropie (KJ/kg.K) 1,3 6,8 1,4

Pression (bar) 10 7,5 20

Température (°C) 105 180 110

Q (Kg/h) 1000 1000 280

Bilan énergétique

M.(h2 - h1) 2380000

MiQi 2721600

Qr (KJ/h) 341600

Rendement énergétique

87,45%

Analyse exergétique

Exergie de l'eau 387,5

Exergie de la vapeur 2630

Exergie de la quantité chaleur 9477

Bilan exergétique

M.(E2 - E1) 2242500

MiEQi 2653560

Qr (KJ/h) 411060

Rendement exergétique

84,51%

T° de référence (°C) 25

T° de la flamme (°C) 1000

Quantité de chaleur

Qi (kJ/kg) 9720

Page 46: Rapport Final chaudiére

46

Annexe 3

Figure 6 : Diagramme entropique de la vapeur d’eau

Page 47: Rapport Final chaudiére

47

Frontière 2

Analyse énergétique

Bilan énergétique

M.(h2 - h1) (KJ/h)

2380000

Mc(Qi+h3C) 2951760

GWG (kW) 21924

∑ des pertes 593684

Rendement

80,04%

Analyse exergétique

Bilan énergétique

Mc.(PCE+h3C) 3134040

GWG (kW) 21924

∑ pertes d'éxergie

775964

Rendement

75,41%

Frontière 1

Analyse énergétique

Bilan énergétique

M(h2 - h1)

(KJ/h)

2380000

McQi 2721600

∑ W (kW) 37800

∑ Q 181412

∑ des pertes 560812

Rendement

86,25%

Analyse exergétique

Bilan énergétique

M.(E2 - E1) 2242500

Mc.PCE 2915080

∑ pertes d'éxergie 754292

Rendement

h 71,55%

Frontière 3

Analyse énergétique

Bilan énergétique

Mc.(Qi + h3C) 2951760

hG.WG (kW) 21924

∑ des pertes 560812

Qe 2412872

Rendement

81,14%

Analyse exergétique

Bilan énergétique

Mc.(PCE+h3C) 3134040

hGWG (kW) 21924

QC + QR 17290

∑ pertes d'éxergie 3138674

Rendement

55,17%