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RAPPORT FINAL 1 Evaluation à mi-parcours du projet « Eau, assainissement et hygiène pour les enfants du département de l’Artibonite» (2013-2019), Haïti. RAPPORT FINAL Septembre 2016 UNICEF Haïti, George de Gooijer (avec le support d’Emmanuel Pierrette)

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RAPPORT FINAL

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Evaluation à mi-parcours du projet « Eau, assainissement et hygiène pour les enfants du département de l’Artibonite» (2013-2019), Haïti.

RAPPORT FINAL Septembre 2016 UNICEF Haïti, George de Gooijer (avec le support d’Emmanuel Pierrette)

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Table des matières

ACRONYMES. 4

1. SOMMAIRE EXECUTIF 6

2. INTRODUCTION 12

2.1 L’évaluation 12

2.2 Contexte du projet 12 Le projet a été développé en 2013-2014, suite à une flambée de choléra qui avait atteint le département de l’Artibonite. L’épidémie de choléra a eu lieu directement après le tremblement de terre qui a frappé le pays en 2010, avec une concentration initiale près de la rivière de l’Artibonite. En réponse à cette épidémie, un plan d’éradication du choléra a été élaboré par le ministère de la Santé (MSPP). Le projet actuel est en ligne avec le plan initial d’éradication du choléra qui est actuellement en cours de révision. 12

2.3 Groupes cibles et couverture géographique 16

2.4 Calendrier de mise en œuvre 19

2.5 Modalités de gestion et partenaires d'exécutions 20

2.6 Arrangements financiers 22

2.7 Objectifs et résultats du projet 22

3. PORTEE ET METHODOLOGIE DE L’EVALUATION 25

3.1 Buts et objectifs de l'évaluation à mi-parcours (incluant le public cible de l'évaluation) 25

3.2 Critères et questions d'évaluation 26

3.3 Méthodologie d’évaluation : conception 27

3.4 Plan d’échantillonnage et sélection des personnes interrogées 29

3.5 Collecte et traitement des données 30

3.6 Défis auxquels les évaluateurs font face et limites de l'évaluation 31

4. RESULTATS ET DISCUSSIONS 33

4.1 Problèmes spécifiques/limites résultant de l'évaluation 33 Attention particulière sur le choléra 33 Le projet a été conçu en 2013-2014 en réponse à l’épidémie de choléra, le long de la rivière de l’Artibonite, qui est survenue 10 mois après le tremblement de terre. En réponse à cette épidémie, un plan d’éradication du choléra a été élaboré par le ministère de la Santé et ses partenaires parmi lesquels la Direction nationale de l'eau potable et de l'assainissement (DINEPA). Le projet actuel est en ligne avec le plan initial d’éradication du choléra qui est actuellement en cours de révision. 33 Processus de planification (résultats partiels - zone 1) 34 Gestion du projet (résultat partiel - zone 1) 36

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4.2 Pertinence du projet 51

4.3 Efficacité du projet 52

4.4 Efficience du projet (Mise en œuvre et performance organisationnelle) 56

4.5 Impact du projet 57

4.6 Pérennité du projet 58

5. CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS 60

5.1 Conclusions 60

5.2 Leçons apprises 61

5.3 Recommandations 62

6. ANNEXES 72

Annexe 1, TdR de l’évaluation (consultant international + national) 72

Annexe 2, Cadre logique du projet 77

Annexe 3, Cadre de résultats 80

Annexe 4, organisations rencontrées lors de l’évaluation 85

Annexe 5, Matrice d’évaluation 86

Annexe 6, Observations du consultant technique local 88

Annexe 7, Liste des documents cités/consultés 117

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Acronymes. ACAT/CATS Approches communautaires à l’assainissement total (Community Approaches

to Total Sanitation) ACS Analyses comparatives entre les sexes AEPA Adduction d’eau potable et d’assainissement APH Agent promoteur d’hygiène ASCP Agent de santé communautaire polyvalent ATPC Assainissement total piloté par la localité BF Borne fontaine CAD Dollar canadien (Canadian Dollar) C4D Communication pour le développement CAEPA Comité d’approvisionnement en eau potable et d’assainissement CASEC Conseil d’administration de la section communale CCHC Centre de coopération Haïti Canada CCP Comité communal de pilotage CD Comité directeur CDC Center for Disease Control and Prevention (Centre pour le contrôle et la

prévention des maladies) CS Centre de santé (Centre de santé à lit et centres de santé sans lit) CGC Comité de gestion communautaire CPE Comité de point d’eau CR Centre résidentiel IBESR CTE Centre technique d’exploitation CT Comité technique CTD Centre de Traitement des Diarrhées DAO Dossier d’appel d’offres DDE Direction départementale d’éducation DINEPA Direction nationale de l’eau potable et de l’assainissement DMR Département du milieu rural (DINEPA) DPSPE Direction de la promotion de la santé et protection de l’environnement

(MSPP) DSA District sanitaire de l’Artibonite (MSPP) DSNE Direction de la santé, nutrition, éducation (MENFP) EFH Egalité femmes-hommes EIE Evaluation d’impact environnemental EMMUS Enquête mortalité, morbidité et utilisation des services EPAH/WASH Eau potable, assainissement et hygiène/ Water Sanitation and Hygiene EP Eau potable EPA Eau potable et assainissement FOIS Facilitateur de l’ONG d’ingénierie sociale FDAL Fin de la défécation à l’air Libre GAR Gestion accès sur les résultats GIE Groupe D’intérêt économique GoH Government of Haïti (Gouvernement haïtien) HHT Household-level Treatment (traitement de l’eau à domicile) IBESR Institut du bien-être social et de recherches

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IHSI Institut haïtien de statistique et d’informatique MAECD Ministère des Affaires étrangères, commerce et développement (du Canada) MCFDF Ministère à la Condition féminine et aux Droits des femmes MDE Ministère de l’Environnement MENFP Ministère de l’Education nationale et de la formation professionnelle ML Modèle Logique MSPP Ministère de la Santé publique et de la Population MTPTC Ministère des Travaux publics, du transport et des communications (MTPTC). OCB Organisation communautaire de base OMS Organisation mondiale de la santé O&M Opération et maintenance OPS/PAHO Organisation panaméricaine de la santé/ Pan American Health Organization ONG Organisation non-gouvernementale OREPA Office régionale de l’eau potable et de l’assainissement (DINEPA) PCD Plan communal de développement PH Promotion de l’hygiène PHAST (Transformation participative en hygiène et assainissement)/ Participatory

Hygiene and Sanitation Transformation PMH Pompe à motricité humaine PRISMA Prise en charge intégrée de la santé de la mère et de l’enfant dans l’Artibonite SAEP Système d’adduction en eau potable SMS Short Messaging Service TCED Traitement et conservation de l’eau à domicile TED Traitement de l’eau à domicile TEPAC Technicien en eau potable et en assainissement communal (DINEPA) Tippy Tap Dispositif de lavage de main fait à la maison UAS Unités d’arrondissement de santé UCS Unités communales de santé UNICEF United Nations International Children’s Fund UNOPS United Nations Office for Project Services URD Unité rurale départementale (DINEPA) WASH Water Supply, Sanitation and Hygiene (Eau potable, assainissement et

hygiène) WinS WASH in Schools (WASH dans les écoles)

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1. SOMMAIRE EXECUTIF 1. Aperçu Il s’agit du rapport de l’évaluation à mi-parcours du projet «Eau, assainissement et hygiène pour les enfants du département de l’Artibonite» mis en œuvre dans le département de l’Artibonite en Haïti. Ce projet est une réponse à une flambée de choléra dans le département de l’Artibonite datant d’octobre 2010. Ce projet a pour but de fournir de l’eau potable, des sanitaires et une éducation à l’hygiène aux enfants, aux femmes et à leurs familles dans les zones rurales du département de l’Artibonite. Les principaux résultats attendus sont les suivants :

- Projets WASH dans 150 localités affectées par le choléra dans les milieux ruraux de l’Artibonite couvrant 150 000 personnes.

- Projets WASH dans 100 écoles de ces localités couvrant 25 000 élèves. - Projets WASH dans 20 centres de santé situés près de ces localités.

Le projet devrait également renforcer les capacités des acteurs étatiques et des ONG impliqués. Le projet est financé par le Gouvernement canadien : 12 millions de dollars canadiens sur la période allant de mars 2014 à mars 2017 (prolongée jusqu’en 2019). Une extension du financement (jusqu’à 20 millions de dollars canadiens) et de la zone d’intervention (ajout de 2 municipalités du département du Centre) a été convenue en Mars 2016. La mise en œuvre de cette extension est actuellement en cours de discussion. Ce rapport est basé sur une mission qui a eu lieu de juin à août 2016. La mission a été dirigée par George de Gooijer, assisté d’Emmanuel Pierrette. 2. Objectifs de l’évaluation et audience cible Cette mission a un but “formatif”, ce qui signifie qu’elle vise à aider les personnes impliquées dans le projet à tirer des apprentissages de la mise en œuvre qui est en cours, à faire ressortir ce qui fonctionne bien et à relever ce qui ne fonctionne pas ou peut être amélioré. 3. Méthodologie d’évaluation Le travail est basé sur l’étude des documents fournis à la mission, de ceux collectés d’autres sources, des entretiens effectués tout au long de la mission et sur des observations faites dans l’Artibonite (gouvernement central), aux Gonaïves (autorités régionales) ainsi qu’au sein des localités. Une combinaison de facteurs a déclenché des difficultés dans la mise en œuvre de la mission. Cependant, assez d’informations ont été collectées pour tirer des conclusions et des recommandations. 4. Constats et conclusions les plus importantes Le projet a rassemblé les acteurs clés du programme rural WASH. Ce n’était pas simple ; comme démontré par le retard dans la mise en œuvre lors de la première année du projet.

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Le processus de planification part dans plusieurs directions en raison d’une multitude d’objectifs : il existe à la fois des objectifs pour les foyers, les écoles et les centres de santé. Le tout combiné avec des choix initiaux de solutions techniques qui ont engendré un exercice d’optimisation complexe. Une attention particulière a été portée à un des aspects clés du projet, hygiène et assainissement au sein des foyers : une étude a été menée et une expertise internationale a été apportée pour développer une approche appelée CATS ou ACAT en français. Il existe des résultats prometteurs dans le domaine selon la mise en œuvre d’OXFAM. Un nombre considérable de latrines ont été construites par certaines familles vivant dans les localités au sein desquelles le projet avait entamé le processus ACAT. Des observations importantes soulignent l’existence d’un problème qu’il convient de résoudre au niveau des ‘‘objectifs’’ de l’approche (DAL versus construction de toilette). De plus, elles soulignent qu’un accord avec le Gouvernement haïtien est nécessaire au sujet de ces objectifs et de la mise en œuvre concrète de cette méthode. UNICEF et OXFAM peuvent jouer un rôle important dans ce processus grâce à leur autorité internationale combinée dans ce domaine. Il existe un élément de confusion au sujet du contenu des processus ACAT dans le projet autour de l’hygiène et du lavage des mains. Cette étape fait partie des processus ACAT. ACAT est, en effet, un processus de changement comportemental basé sur l’information. Il explique comment l’hygiène, l’eau potable et l’assainissement sont liés à la santé. La mission a constaté que le partenaire responsable de la misse en œuvre du projet est en train de résoudre ce problème. Dans les localités, les gens construisent des latrines et des tippy-taps. La mission ne comprend pas pourquoi une campagne d’hygiène à part entière serait nécessaire. Cela porterait à confusion et serait un gaspillage de ressources. Il y a également un autre élément qui est devenu plus poignant à cause de la reconnaissance par l’ONU de son rôle dans l’apparition du choléra : la question du financement des sanitaires. La DINEPA a fait passer une interdiction de financer la construction des latrines. Mis à part la réception de rapports selon lesquels cette règle est respectée, la reconnaissance par le Secrétariat général de l’ONU risque d’alimenter une demande d’assistance : ce risque nous a été présenté, vous payez pour nous en protéger. Il s’agit d’une situation qui ne peut pas être comparée aux situations WASH dans d’autres pays. Le projet n’a pas encore réussi à fournir l’eau potable. Et plus encore : la solution choisie pour l’eau potable risque de ne pas garantir de l’eau potable au moment de la consommation. Il a été relevé que la construction des systèmes ainsi que leur réparation avancent avec un retard considérable à cause de problèmes techniques et de problèmes rencontrés dans l’externalisation des contrats et la gestion de ces derniers. Il a également été relevé que tous les foyers ne recevront pas le traitement à domicile (TED), ce qui signifie que même si les populations disposeraient d’une source d’eau propre, le risque de réinfection lors du transport et du stockage reste non-négligeable comme cela a été démontré par des recherches effectuées dans les mêmes conditions. La mission a conclu que l’accent devrait être mis de préférence sur ‘‘la garantie de la consommation d’une eau propre’’ plutôt que sur ‘‘la construction de systèmes’’. La priorité doit être donnée à la qualité au moment de la consommation et non pas à la quantité. Cela doit également faire partie de l’information ou de la logique du processus ACAT.

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Dans les écoles, en plus de fournir de l’eau potable et des sanitaires, une méthode d’enseignement impliquant les professeurs et les parents a été développée. Le volet technique semble se dérouler tel que prévu. A cause des vacances, la mission n’a pas pu évaluer les éléments souples de cette partie du programme. La question que se pose la mission porte sur la qualité de l’eau au moment de la consommation. L’autre question qui se pose concerne la sélection des écoles par rapport aux localités touchées par le choléra. Pour les centres de santé, il y aura un kit technique et une formation. Jusqu’à présent cela n’a pas été fait de manière adaptée au contexte de l’Artibonite avec le choléra qui demeure une menace. Il n’y a pas de conception spécifique pour les installations WASH dans ces centres, pour l’hygiène lors de l’utilisation de ces installations ni pour le traitement et l’évacuation des déchets sanitaires. Comme il est actuellement reconnu que c’est une latrine d’un camp militaire qui était à l’origine de l’épidémie, il ne faudrait pas que ce soit celle d’un centre de santé qui soutienne la propagation de la maladie. L’objectif en termes de “développement” du projet était limité et peu ambitieux. Dans le reste du monde, le rôle des municipalités est reconnu pour garantir les services WASH. Ce rôle nécessite des capacités qui sont développées de manière efficace lors de formations sur le lieu de travail. Ce n’est pas quelque chose qui a été largement mis en place pour le moment. Il y a eu des activités à différents niveaux mais principalement comme un mécanisme de distribution pour mettre le projet sur pied. Les structures du projet, en particulier la rencontre d’experts au niveau municipal, n’ont pas été établies comme une plateforme pour un usage plus vaste. Les moyens disponibles pour impliquer les municipalités (transport, outils) n’ont pas été alloués de manière efficace. Le projet comporte un bon nombre de questions qui nécessitent une attention particulière (étude ou analyse) pour s’assurer d’emprunter les bonnes voies (mise en œuvre et mesure des ACAT, garantir les services WASH au niveau des foyers, développer les capacités au niveau des municipalités, garantir les services WASH dans les centres de santé des zones touchées par le choléra). Ces questions demandent de se concentrer sur une recherche active et une collaboration intense entre les acteurs impliqués. Ce n’est pas encore le cas pour le moment. La relation avec OXFAM ne se déroule pas comme un partenariat entre des acteurs internationaux mais plus comme un contrat (hiérarchique) d’exécution. Il est peu probable d’en tirer les meilleurs résultats. La gestion des contrats par UNICEF pourrait être (bien) mieux faite en termes de formulation des TdR, respect des termes convenus et de contrôle (ponctuel) des résultats. Il s’agit de compétences qui peuvent s’acquérir. Au sujet des thématiques transversales, le projet a enregistré un bon début dans l’égalité des droits pour les hommes et les femmes. Il faut à présent prendre la décision d’incorporer une stratégie au projet et de la lier à un budget. Il est également suggéré de prendre une position plus ferme sur les objectifs 50/50. Autour de la question environnementale, l’aspect du risque biologique demande de l’attention. Le choléra est un phénomène nouveau en Haïti qui nécessite une attention particulière en termes de gestion des déchets des

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installations domestiques, de risques liés aux déchets des latrines scolaires et de ceux liés aux centres de santé. 5. Recommandations principales En vue de devenir durable et efficace, le projet nécessite plusieurs ajustements.

- Avoir une planification intégrée, en commençant par les localités affectées par le choléra puis en y ajoutant les écoles et les centres de santé qui dépendent de ces localités. Cela créerait un environnement cohérent pour tous les enfants du village touché par le choléra. Une approche similaire est entreprise par UNICEF dans d’autres pays comme en RDC. (Projet Village assaini)

o Travailler avec des objectifs intégrés pour les 4 champs de résultats, et utiliser ces derniers pour guider les autres décisions. Cela signifie passer de la construction de systèmes d’eau potable à l’approvisionnement de services WASH intégrés au sein de tous les foyers des localités sélectionnées en utilisant le traitement à domicile et ACAT.

o Gérer les connaissances du projet en sécurisant le flux d’information, et en organisant la recherche-action autour de questions clés. Ce qui va déboucher sur une collaboration et des résultats.

Les 4 formules proposées sont les suivantes : o Foyer : garantir les services WASH pour tous les foyers des localités sélectionnées,

avec ACAT pour l’hygiène et l’assainissement (être flexible en dirigeant les solutions selon les lieux), de l’eau potable saine avec le TED (filtrage, stockage sûr et chloration), compléter ces services avec des systèmes hydrauliques en cas de manque extrême d’eau (la notion de ‘‘manque extrême’’ doit être définie par les partenaires du projet).

o Ecole : WASH (incluant le TED comme pour les domiciles), formation du personnel, implication des parents, clubs de santé, processus de certification.

o Centre de santé : WASH sans danger, avec une attention additionnelle au risque d’infection au sein du centre par les personnes contaminées, et aux risques de santé posés par la gestion du contenu des latrines, formation du personnel.

o Municipalité : formation sur le lieu de travail, plateforme municipale WASH, transport et outils.

En détails cela signifie : EAU POTABLE :

- Changer la technologie utilisée pour l’eau potable : passer au TED, en combinaison avec un (plus petit) budget flexible pour les réparations et la mise à niveau des systèmes sur une base individuelle (ce qui permettra d’avoir des appels d’offres simplifiés car il s’agira de petits contrats). Cela augmentera la flexibilité du programme et sera lié à la force principale des expériences d’UNICEF (intervenir au niveau des foyers). Cela permettra également d’avoir une complémentarité avec le programme d’urgence WASH. La décision réduira certainement le coût par personne pour le volet eau potable. Afin d’être acceptable et durable sur le long-terme, le

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traitement à domicile devrait inclure des filtres pour les ménages et un espace de stockage sûr avec une option pour la chloration.

- Le choix proposé est basé sur une logique ‘‘d’échelle d’eau’’ où le TED garantirait la première étape c’est-à-dire de l’accès à l’eau potable. Une autre étape serait d’avoir un accès facile à de l’eau de source naturelle.

- Des expériences passées d’utilisation de filtres en Haïti peuvent être utilisées pour relancer cette option (ex. Filters of hope). Faire un projet pilote à partir de ces programmes qui sont déjà en cours, dans les mois à venir, pourrait être une base pour un développement plus poussé.

ACAT/HYGIENE:

- Considérer une forme de subvention en réponse à la reconnaissance du Secrétariat général de l’ONU dans son implication dans l’introduction du choléra. Une telle subvention devra être reconnue par le ministère des Travaux publics en révoquant la décision antérieure sur la subvention des latrines. Cette décision augmenterait le coût par personne.

- Finaliser le développement de l’approche avec le Gouvernement haïtien : formulation d’un protocole pour le faire.

- Considérer d’impliquer les ASCP de manière moins intensive que prévue dans le PMO.

- Sécuriser la chaîne technique : que se passe-t-il lorsque la latrine est pleine ? Comment éviter de contaminer les puits ? Considérer d’introduire des solutions techniques en réponses à ces questions comme des latrines ‘‘arboloos’’ et appliquer des techniques d’assainissement écologique ‘‘ecosan’’.

CENTRES DE SANTE

- Développer une formule qui reconnaît les risques spécifiques liés à la concentration de personnes malades et extrêmement contagieuses.

- Sécuriser le traitement des boues des latrines (augmenter la taille des ‘‘fosses’’ pour allonger la durée de maturation et donc réduire les risques une fois ces dernières vidées).

- Intégrer l’OMS. - Garantir et mettre en œuvre un plan d’action adapté avec une ONG partenaire

spécialisée ou une équipe UNICEF/OMS qui pourrait offrir un savoir expert venant de n’importe où ailleurs dans le monde. S’assurer que le ministère de la Santé fasse partie du processus.

DEVELOPPEMENT

- Développer au niveau municipal pour créer des capacités. La ‘‘municipalité’’ est partout reconnue comme l’entité qui garantira les services WASH. Changer l’approche au sein des municipalités pour aboutir à un environnement de formation sur le lieu de travail pour tous les techniciens, administrateurs et élus impliqués.

- Considérer de confier le développement au niveau départemental et national pour les processus en cours à d’autres organisations œuvrant dans le développement (et créer des partenariats avec ces dernières).

APPRENTISSAGE – ACTION/RECHERCHE

- Organiser l’action-recherche autour de questions clés avec les partenaires du projet

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(ex. ACAT, garantir les services WASH au niveau des foyers, développer les capacités des municipalités, garantir les services WASH au niveau des centres de santé des zones affectées par le choléra).

- Pour faire de ce projet une réussite, il doit être complètement transparent. Les informations doivent être accessibles à toutes les personnes impliquées.

GESTION En plus de tous les autres aspects liés à la ‘‘gestion’’ il faut :

- Améliorer les capacités d’UNICEF dans la gestion des contrats. - Sécuriser des capacités en gestion, des connaissances et l’action-recherche. - Autoriser la prise de décisions au sein du projet par des personnes responsables avec

l’appui d’un comité technique et d’un groupe de pilotage qui sont d’accord sur les cadres et les principes de ces décisions. Si vous disposez de personnes dans le domaine, confier leurs la prise de décision.

PARTENARIATS - Retravailler le partenariat entre UNICET et OXFAM en leur confiant des

responsabilités à part entière et non pas des portions de responsabilités. Les pousser à partager leurs expériences acquises ailleurs dans le monde.

- Sécuriser des partenariats avec OXFAM ou d’autres organisations pour combler les aspects du projet pour lesquels il n’y a pas encore de résultats comme le développement des capacités.

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2. Introduction

2.1 L’évaluation L’objet de cette évaluation à mi-parcours est le projet intitulé «Eau, assainissement et hygiène pour les enfants du département de l’Artibonite». Le projet vise à éradiquer les risques de choléra et de diarrhée avec l’introduction des services WASH dans les foyers, les écoles et les centres de santé. Le projet était à la base prévu sur la période allant de mars 2014 à mars 2016. En mars 2016, sa durée a été prolongée jusqu’à 2019. Cette évaluation à mi-parcours couvre la période allant du début du projet à aujourd’hui. Le but de cette évaluation est “formatif’’ : il s’agit de recommandations sur les résultats obtenus à date qui s’adressent à toutes les personnes impliquées dans le projet. L’évaluation a donc pour but de proposer des directives pour continuer à mener au mieux le projet. Le projet est financé par le Gouvernement canadien et est mis en œuvre sous la responsabilité d’UNICEF. La mise en œuvre est effectuée par le Gouvernement haïtien avec comme partenaires principaux le ministère des Travaux publics au travers de la DINEPA, le ministère de la Santé et le ministère de l’Education. A la base, le financement était de 12 millions de dollars canadiens pour couvrir des activités au sein de 4 municipalités du département de l’Artibonite. Ce financement est passé à 20 millions de dollars en mars 2016, lors de l’ajout de 2 municipalités du département du Centre. Pour garantir la mise en œuvre dans le département de l’Artibonite, UNICEF a signé un accord de partenariat avec OXFAM.

2.2 Contexte du projet Le projet a été développé en 2013-2014, suite à une flambée de choléra qui avait atteint le département de l’Artibonite. L’épidémie de choléra a eu lieu directement après le tremblement de terre qui a frappé le pays en 2010, avec une concentration initiale près de la rivière de l’Artibonite. En réponse à cette épidémie, un plan d’éradication du choléra a été élaboré par le ministère de la Santé (MSPP). Le projet actuel est en ligne avec le plan initial d’éradication du choléra qui est actuellement en cours de révision.

Année Cas de choléra suspectés

Nombre de décès

Taux d’incidence (par 1.000)

Taux de mortalité dans les hôpitaux

2010 (Oct‐déc) 185,351 3,951 18.36 2.43% 2011 351,839 2,918 34.33 1.04% 2012 101,503 908 9.73 0.96%

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2013 58,574 581 5.57 1.05% 2014 29,078 297 2.71 1.01% 2015 36,045 322 3.9 0.75% 2016 11.464 128 0.92 0.90%

Table. Choléra en Haïti, Source : DELR/ UADS ministère de la Santé publique et de la Population, Haïti Le lien avec le choléra s’est renforcé lorsque le Secrétariat général de l’ONU à confirmer son implication dans l’épidémie de choléra. Cette reconnaissance risque d’avoir des conséquences sur les réactions et les attentes des bénéficiaires et des politiciens. Le cadre du projet réside dans la combinaison du gouvernement national et des gouvernements locaux impliqués dans le programme WASH “éducation et santé”, des organisations internationales impliquées dans cette thématique et des ONG actives dans ce domaine et dans ce sujet précis. Le gouvernement est représenté par le ministère des Travaux publics, et de là, par la Direction nationale de l’eau potable et de l’assainissement (DINEPA). Le gouvernement commence à s’organiser en mettant l’accent au niveau national et en travaillant avec des institutions jeunes comme la DINEPA. Il y a un certain nombre de partenaires financiers actifs dans le secteur. Les plus importants sont la Banque interaméricaine de développement, la Coopération espagnole, la Coopération japonaise et la Coopération suisse. Il y a également un bon nombre d’ONG actives dans le pays en raison du tremblement de terre et de ses conséquences. Plusieurs d’entre elles œuvrent dans des activités WASH. En vue d’harmoniser les activités menées par tous ces acteurs, il y a des initiatives de coordination. Il existe une plateforme autour de l’eau et de l’assainissement (pepahaiti.net). Il y a des rencontres organisées de manière régulière avec la DINEPA sur le thème de l’assainissement. Il existe également un début de collaboration entre les bailleurs de fonds WASH pour développer un processus de budget par objectif (BPO), impliquant les principaux bailleurs de fonds de ce secteur. Plusieurs ONG et leur personnel ont été conditionnés par l’expérience du tremblement de terre et ses conséquences. Plusieurs d’entre elles, après 5 ans de ‘‘projets d’urgence’’, peuvent avoir du mal à passer à un ‘‘mode de développement’’ qui fonctionne différemment. Le contexte se résume aussi à une instabilité politique de longue période qui bloque les dépenses budgétaires du gouvernement central et à une discontinuité au niveau des ministères et des municipalités. Le changement de gouvernement s’accompagne généralement d’un changement des personnes clés au sein des organisations. Les élections d’octobre vont probablement générées des tensions additionnelles qui risquent d’affecter la position du projet et de ses activités.

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Ce contexte complexe, avec un gouvernement peu structuré, en manque d’effectif et avec une faible capacité d’absorption, peut expliquer pourquoi il a fallu beaucoup de temps pour parvenir à la signature d’un accord dans le cadre du projet entre UNICEF et le Gouvernement haïtien. Les trois ministères (Travaux publics, Education et Santé) avaient besoin de temps pour monter à bord et se mettre d’accord sur divers aspects du projet. Le Programme de mise en œuvre (PMO) est devenu, dans une certaine mesure, un compromis politique entre les ministères de la Santé et des Travaux publics. Le PMO est également devenu un compromis entre UNICEF et AMC comme cela peut être constaté dans la section questions-réponses de la première version du PMO. La théorie du changement Au moment de l’évaluation à mi-parcours, deux documents essentiels expliquent la logique de la mise en œuvre :

- la mise en application du PMO qui comprend UNICEF et les trois ministères impliqués dans le processus de mise en œuvre. (Novembre 2014)

- le PCA entre UNICEF et OXFAM. (Juin 2015)

Schéma. Théorie du changement (basé sur le PMO) La théorie du changement du projet, lors de sa conception, abordait les points suivants : Choléra1

1 Il y a une liste des localités sujettes au choléra aux Gonaïves entre novembre 2013 et octobre 2014. Cette liste a été

utilisée et validée lors d’une rencontre communale aux Gonaïves les 3 et 4 mars 2015. La liste des localités a été choisie selon une liste du Gouvernement.

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- Le choléra représente un grand danger pour la population et les enfants de la région de l’Artibonite et doit être éradiqué.

- En plus de cela, la diarrhée est une cause majeure de décès infantile. - Le choléra se transmet par la consommation d’eau contaminée et par la transmission

interhumaine. Introduire le programme WASH dans les zones les plus à risques va permettre de casser la chaîne de transmission de l’épidémie.

- Introduire le programme WASH signifie : donner accès à une eau potable de qualité, changer les habitudes d’hygiène avec une approche basée sur la diffusion d’informations de manière intensive, la communication et le marketing jusqu’à mobiliser les ménages pour qu’ils construisent leur propre toilette.

- Il y a des cas de choléra aux Gonaïves répertoriés dans le PMO validé de novembre 2014.

Eau

- Donner accès à une eau potable de qualité est possible en construisant de nouveaux systèmes collectifs, en réparant les systèmes de distribution d’eau défectueux et en ajoutant le traitement de l’eau à domicile.

- Les populations paieront leur eau. Des kiosques à eau expérimentaux seront une combinaison de la vente d’eau et d’autres produits utiles. L’argent des ventes sera utilisé pour maintenir le système.

- Du chlore sera produit dans les centres de santé locaux. Ce chlore sera vendu pour le traitement de l’eau à domicile.

Assainissement

- Ne pas subventionner les toilettes car ce serait ôter l’aspect «propriété» qui est nécessaire pour avoir des résultats durables.

Approche territorial

- Combiner les interventions WASH au sein des foyers à celles au sein des écoles en visant les mêmes enfants pour leur garantir ainsi un environnement sain. Il convient de garder la prévalence du choléra comme critère de sélection.

- Renforcer le programme WASH dans les centres de santé des mêmes localités pour réduire ainsi les risques de transmission et augmenter le groupement d’autorités qui œuvre dans la même direction.

Renforcement des capacités

- Le renforcement des capacités est nécessaire pour les autorités impliquées : les 3 ministères et leurs structures de mise en œuvre, les municipalités, les sous-municipalités, les localités et les structures de gestion de l’eau et de l’assainissement. Ce renforcement consiste à organiser des rencontres régulières, planifier de manière collective, faire des formations et fournir une aide au transport.

(Tel que résumé dans le PMO, novembre 2014) Observations sur la TDC:

- La Théorie du changement comporte un nombre d’hypothèses qui doivent être démontrées :

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Les populations seront capables et disposées à payer pour de l’eau vendue en kiosque,

Les centres de santé seront capables de produire du chlore,

Les populations seront capables et disposées à payer pour du chlore dans les centres de santé/kiosques,

Les populations seront disposées et capables d’investir dans des toilettes,

La capacité d’absorption des partenaires,

La disponibilité des ASCP,

L’existence de liens forts entre tous les niveaux communal, départemental et national,

Des processus de gestion adéquats des CAEPA et des CPE. - Il y a une forte interdépendance présumée pour que le projet soit une réussite. - Le lien entre les foyers et les écoles est limité : il ne comprend pas toutes les écoles

et ne comprend surtout pas les écoles privées qui représentent la majorité des écoles.

2.3 Groupes cibles et couverture géographique Avec ‘‘combattre le choléra’’ comme cause principale, le projet porte une attention particulière sur 4 des communes de l’Artibonite les plus affectées par la maladie : Gros-Morne, Gonaïves, Saint-Michel et Saint-Marc. Parmi ces 4 communes, Saint-Marc et Gonaïves sont celles qui ont le plus contribué à la transmission du choléra en dehors de son foyer d’origine. Au sein de ces localités l’attention est portée sur les endroits les plus affectés. La sélection originale était basée sur une liste, préparée en 2013, des localités les plus affectées par le choléra. Depuis, des épidémies de choléra se sont également propagées ailleurs. En juillet 2016, une nouvelle liste, basée sur les plus récentes épidémies de choléra, a été préparée par UNICEF (entretien UNICEF). Cette liste peut également servir de base lors de la sélection des localités pour le reste du projet.

Gros-Morne

Gonaïves Saint-Michel Saint-Marc Total

Population bénéficiaire totale

37,500 37,500 37,500 37,500 150,000

Nombre de communautés bénéficiant de systèmes de distribution d’eau Fonctionnels

38 38 38 38 150

Nombre d’écoles comprises 25 25 25 25 100

Nombres d’élèves Beneficiaries

6250 6250 6250 6250 25,000

Nombre de cas de choléra reportés (nov.2013 à oct. 2014)

61 NA 20 2 83

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Table. Version préliminaire du PMO, juin 2014, la population bénéficiaire initiale était de 150 000 personnes réparties dans 150 localités avec accès à 150 points d’eau. De novembre 2013 à octobre 2014, 83 cas de choléra dans 17 localités (le nombre de cas de choléra est manquant pour 4 localités de Saint-Michel). Pour les Gonaïves, aucune localité n’avait encore été sélectionnée, donc aucun cas n’a pu être reporté pour les localités choisies ultérieurement.

Gros-Morne Gonaïves Saint-Michel Saint-Marc Total

Population bénéficiaire totale

45,000 45,000 45,000 45,000 180,000

Nombre de communautés bénéficiant de systèmes de distribution d’eau fonctionnels

150

Nombre d’écoles comprises

25 25 25 25 100

Nombres d’élèves bénéficiaires

6,250 6,250 6,250 6,250 25,000

Nombre de cas de choléra reportés (nov. 2013 à oct. 2014)

61 NA 20 2 83

Table. PMO final, novembre 2014, la population bénéficiaire révisée est passée à 180 000 personnes réparties dans 150 localités. Pour les Gonaïves, aucune localité n’avait encore été sélectionnée, donc aucun cas de choléra.

Phase 1 en cours

Gros-Morne Gonaïves Saint-Michel Saint-Marc Total

Population bénéficiare totale

18,779 0 21,590 2,112 42,481

Nombre de systèmes de distribution d’eau fonctionnels à créer

14 0 9 2 25

Nombre de communautés bénéficiaires

10 0 10 2 22

Nombre d’écoles comprises

10 0 8 6 24

Nombres d’élèves bénéficiaires

3,265 0 2,949 1,343 7,557

Nombre de cas de choléra reportés (nov. 2013 à oct. 2014)

61 NA 20 2 83

Table. Les populations des localités sont desservies par un approvisionnement en eau mieux conçu. Cependant, il n’y a pas encore de TED. Les réseaux de distribution d’eau incluent les SAEP et l’eau de source comme indiqué ci-dessous.

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Systèmes de distribution d’eau Phase 1 en cours

Gros-Morne Gonaïves Saint-Michel Saint-Marc Total

Eau de source 6 - 1 1 8

Réseau de canalisation d’eau 8 - 8 2 18

Trou de forage 0 - 0 0 0

Borne-fontaine 8 - 5 2 15

Kiosque 10 - 19 4 33

Eau de source liée à un SAEP 15 - 10 3 28

Table. L’eau de source et les réseaux de canalisation d’eau sont des ‘’systèmes de distribution d’eau‘’ alors que les trous de forage, les bornes-fontaines et les kiosques sont des ‘’points d’eau’’.

Les 4 communes de l’Artibonite (prise par le PMO, novembre 2014). Observations:

- En raison de son rôle clé pour lutter contre l’épidémie de choléra, UNICEF dispose des données les plus fiables et les plus récentes sur la maladie. La mission a participé à une rencontre avec les ONG impliquées à l’échelle nationale dans l’apport d’une réponse immédiate à l’épidémie de choléra avec, évidemment, UNICEF qui est en charge de coordonner le processus. L’unité d’urgence UNICEF a élaboré des rapports réguliers sur l’épidémie de choléra en relayant également les informations d’autres agences et partenaires impliqués dans la réponse au choléra.

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2.4 Calendrier de mise en œuvre Date Event

Mars 2014 Accord entre le Canada et UNICEF signé Juin 2014 Premier PMO Juin-novembre 2014 Discussions entre les ministères et UNICEF sur la mise en œuvre Octobre 2014 Début des études de conception par HYDROCONSEIL pour la phase

12

Novembre 2014 Validation du PMO révisé par le Comité de pilotage national Signature du PCA avec UNICEF et OXFAM QC

Décembre 2014 Signature d’un accord entre le Gouvernement haïtien, AMC et UNICEF

Février 2015 / juin 2015

Signature de contrats entre des prestataires privés et la DINEPA pour compléter les travaux civils et hydrauliques dans les communautés, les écoles et les centres de santé

Mars 2015 Ateliers de planification aux Gonaïves Atelier ACAT avec OXFAM QC, des membres décentralisés de la

DINEPA, et les ministères de la Santé et de l’Education

Juin 2015 Révision du PCA UNICEF – OXFAM Le Canada a sécurisé 8 millions de dollars canadiens de

financement additionnel

Octobre 2015 Mission ACAT et UNICEF HQ Janvier 2016 Stratégie de genre Février 2016 Evaluation interne à mi-parcours3 Avril 2016 Mission des experts UNICEF HQ et ACAT Mai 2016 Rapport ACAT, IXSSA Juin - aout 2016 Evaluation de mi-parcours (cette mission) Table. Principaux événements du projet Observations :

- Ce calendrier montre un long délai suite à l’accord initial entre UNICEF et le Gouvernement canadien. Cela s’explique par le temps qu’il a fallu aux trois ministères impliqués (Travaux publics, Santé et Education) pour se mettre d’accord sur la mise en œuvre.

- En raison de ce retard, le calendrier de la mission actuelle peut-être considéré à mi-chemin. Cela s’explique à cause de la mise en œuvre qui a commencé début 2015 et de la validation d’une extension des délais (jusqu’à mars 2019).

- L’atelier de planification de mars 2015 aux Gonaïves n’a pas servi à planifier mais plutôt à informer au sujet de la mise en œuvre (certains prestataires avaient déjà été sélectionnés). L’atelier a servi à planifier les phases 2 et 3 du programme. Les ministères et les TEPAC ont assisté au début des études pour la phase 1 en octobre 2014. 2

2 Réf : Liste des participants au lancement d’études HYDROCONSEIL, octobre 2014. 3 Réf : Compte-rendu de l’évaluation à mi-parcours (interne), février 2016.

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- La mission CLTS par UNICEF HQ, sollicitée par UNICEF Haïti pour renforcer les programmes d’assainissement, et en particulier son programme ACAT, a apporté quelques suggestions concrètes au sujet des besoins d’intégration de la réponse au choléra et d’inclusion des activités ACAT à la réponse d’urgence.

2.5 Modalités de gestion et partenaires d'exécutions

Cette section décrit l’organisation au sein du projet comme décrit dans le PMO et dans l’accord de partenariat entre UNICEF et OXFAM. Rôle d’UNICEF (description tirée du PMO4) :

- Gérer le projet à Port-au-Prince et aux Gonaïves. - Trouver deux consultants qui seront basés à la DINEPA pour la mise en œuvre du

projet ; l’un à Port-au-Prince et l’autre aux Gonaïves. - Trouver une ONG qui va prendre en charge l’aspect ‘‘d’ingénierie sociale’’ et la

supervision des travaux effectués sur le terrain. - Créer les structures nécessaires pour gérer le projet à tous les niveaux (national,

départemental, communal et au niveau des localités). - Garantir la coordination de tous les partenaires de la mise en œuvre (ONG,

consultants et firmes de construction). - Administrer le projet - Mise en œuvre partielle du projet :

o dans le volet de renforcement des capacités, o dans l’assistance aux procédures d’appels d’offres.

Rôle de l’OMS description tirée du PMO : L’OMS et l’OPS feront partie du projet en apportant un support technique aux centres de santé. Le rôle de l’OMS était également d’être actif dans l’approvisionnement en incinérateurs. L’OMS et l’OPS devaient également former des techniciens. (UNICEF, réponses aux questions AMC sur le PMO, 140627). Rôle du Gouvernement haïtien

- Participer au comité de pilotage (MTPTC, MSPP et MENFP). - S’assurer de l’implication des autres structures gouvernementales au travers de la

DINEPA. - Participer à la mise en œuvre technique au travers d’agences d’exécution. - Obtenir des titres de propriétés et des permis de construction en cas de construction. - Garantir l’entretien des infrastructures créées. - Signer un accord avec le Gouvernement canadien pour confirmer sa collaboration

pour ce projet. - Participer et faciliter la mise en œuvre du projet.

Rôle d’OXFAM (description tirée du PCA5) :

4 Réf : plan de mise en œuvre, eau, assainissement et hygiène au bénéfice des enfants du département de l’Artibonite,

UNICEF, novembre 2016.

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OXFAM est responsable de la mise en œuvre du projet sur le terrain en garantissant : - Programme WASH dans les écoles :

o Supervision des travaux. o Préparation des rapports. o Promotion de l’hygiène. o Introduction de l’hygiène dans les programmes scolaires suivant la méthode

proposée par le MENFP, dans le cadre d’AEHMS (incluant la documentation pour promouvoir l’approche en profondeur).

o Créer des comités de santé composés des institutions et des parents pour garantir la continuité.

- Programme WASH dans les centres de santé :

o Supervision des travaux. o Préparation des rapports. o Promotion de l’hygiène. o Formation du personnel des centres et signature d’accords pour garantir

l’entretien correcte des systèmes. o Développement d’un plan avec les personnes responsables pour le suivi et la

garantie de la correction des erreurs. - Programme WASH au sein des communautés :

o Supervision des travaux. o Préparation des rapports. o Promotion de l’hygiène et du lavage des mains. o Traitement de l’eau à domicile ou à la source en fonction de l’usage courant

des infrastructures d’eau potable. o Promouvoir l’assainissement selon le marketing d’assainissement et le CLTS. o Renforcement des capacités existantes (TEPAC, ASCP et CAEPA) en termes de

suivi, de formation et d’appui pour la gestion des installations communautaires en vue de garantir leur utilisation optimale.

o De cette façon, OXFAM devrait organiser, effectuer et garantir le suivi et la mise en œuvre des travaux de terrain du projet. Les structures collectives (mairies, CASEC et ASEC) devront collaborer dans la mobilisation, la planification et le contrôle du projet.

Observations

- Le partage des rôles a été fait en 2014, en partant de l’hypothèse qu’il s’agissait d’un accord réalisable. La phase test pour la solution des propositions techniques et des modalités de gestion a été laissée de côté. Un des problèmes rencontrés au début du projet était que le choléra avait encore le statut de problème d’urgence. Il existait également déjà un projet autour du même sujet (projet UNICEF également). A ce stade, la transition vers le ‘‘développement’’ n’était pas une chose simple tant au

5 Réf : PCA OXFAM révisé et validé, UNICEF, juin 2015.

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niveau de son contenu qu’au niveau des membres du personnel UNICEF et OXFAM qui étaient encore dans la logique de ‘‘résolution d’urgence’’.

- Le PCA pour OXFAM et le PMO du projet contiennent tous deux des descriptions détaillées des approches. Plutôt que de se référer au PMO, le PCA a repris la description intégrale de manière différente. OXFAM n’a pas reçu le PMO final (le document de novembre 2014).

- Les TdR pour cette évaluation à mi-parcours n’ont pas été partagés avec les partenaires (et n’ont donc pas été formulés avec eux non-plus).

- OXFAM ne fait pas partie du comité de pilotage6. - Le projet a des ‘‘compartiments’’, ce qui empêche la libre circulation des

informations (plaintes remontées par toutes les personnes externes à UNICEF qui ont été interrogées).

- Le rôle de l’OMS dans les centres de santé (tel que décrit dans le PMO) et au sujet des incinérateurs (tel que décrit dans le PMO) n’a pas encore été rempli.

2.6 Arrangements financiers

Le projet est basé sur un accord initial avec le Canada allant de mars 2014 à mars 2017. Cette période a été étendue de mars 2016 à mars 2019.

Accord initial Accord révisé

Date de signature Mars 2014 Mars 2016

Période de mise en œuvre Mars 2014 – mars 2017 Mars 2014 – mars 2019

Zone Artibonite Artibonite + Centre7

4 communes 6 communes

Total des bénéficiaires 150 localités, 150,000 bénéficiaires 100 écoles, 25 000 enfants (15 centres de santé + 5 centres spécialisés dans le traitement de la diarrhée

30 000 bénéficiaires additionnels dans l’Artibonite et 60 000 bénéficiaires dans le Centre

Budget total 12 millions de dollars canadiens

12 + 8 millions de dollars canadiens

Table. Résultats budgétaires initiaux et résultats budgétaires adoptés

2.7 Objectifs et résultats du projet La base de cette évaluation est le PMO daté de novembre 2014. Ce document contient les objectifs du projet comme formulés ci-dessous : 1000 Réduire le taux de mortalité lié aux maladies diarrhéiques en limitant les risques sanitaires dans les zones les plus vulnérables de l’Artibonite d’ici 2016.

6 OXFAM ne faisait pas partie du comité de pilotage car c’était un choix de ses homologues gouvernementaux. 7 Lors de la mission, aucun plan/budget de mise en œuvre n’était disponible pour la zone Centre.

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1100 Améliorer l’accès à l’eau potable, aux systèmes sanitaires et à l’éducation à l’hygiène pour les enfants les plus vulnérables, les femmes et leurs familles, en particulier, dans les zones rurales. 1110 Les institutions départementales et nationales (DINEPA, MSPP, MENFP) et les partenaires disposeront d’un mécanisme de gouvernance et de coordination de l’eau potable, de l’assainissement, et de l’hygiène (WASH) qui répond aux besoins de services durables des citoyens les plus vulnérables.

1120 Les enfants, les femmes et les familles des zones rurales vulnérables auront accès à des services WASH améliorés et seront en mesure de garantir le fonctionnement continu de ces services.

1210 25,000 enfants dans 100 écoles de l’Artibonite vont bénéficier des services WASH en ligne avec les normes, les standards et les lignes directrices d’ «Amis des enfants» et des bonnes pratiques au sujet de l’hygiène et de l’assainissement.

1220 15 centres de santé disposent des systèmes WASH qui facilitent l’élimination des déchets. Les personnes responsables sont formées à la gestion de ces déchets.

1111 Renforcer les capacités des partenaires nationaux et des ONG partenaires du projet.

1121 Réaliser des projets autour de l’eau potable, de l’hygiène et de l’assainissement dans les 150 localités qui participent au projet.

1211 Mettre en œuvre des projets autour de l’eau potable, de l’hygiène et de l’assainissement dans les 100 écoles qui participent au projet.

1221 Mettre en œuvre des projets autour de l’eau potable, de l’hygiène et de l’assainissement dans 15 centres de santé.

Table. Objectifs du projet (PMO, 2014) Les résultats escomptés du projet comme décrit dans le PMO (novembre 2014) :

- Renforcement des capacités des acteurs étatiques et des ONG impliqués dans le projet.

- Réaliser des projets WASH dans 150 localités. - Réaliser des projets WASH dans 100 écoles. - Réaliser des projets WASH dans 15 centres de santé.

La planification du projet a été modifiée : initialement, il devait y avoir 15 centres médicaux et 5 centres spécialisés dans le traitement de la diarrhée. Les derniers ont été supprimés et le nombre de centres de santé est passé à 20. Les résultats du projet peuvent être partagés en trois axes principaux :

o Approvisionnement : constructions physiques (systèmes de distribution d’eau, latrines et incinérateurs).

o Demande : changement comportemental au niveau des foyers et des écoles. o Environnement favorable : amélioration du fonctionnement des diverses structures

étatiques impliquées. Les résultats du projet sont reportés sur plusieurs documents : le rapport annuel 2015-2016 (UNICEF) et les rapports de résultats datant de mai 2016 (OXFAM). Observations:

- Ni le changement comportemental, ni l’amélioration du fonctionnement du gouvernement ne peuvent être mesurés de manière adéquate. o Pour le changement comportemental, il y a un problème de définition des

indicateurs (défécation à l’air libre (DAL)). Cela n’est pas encore compris de manière uniforme par UNICEF et le Gouvernement haïtien.

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o Pour l’amélioration du fonctionnement des diverses structures gouvernementales, rien de ce qui doit être mesuré ou décrit n’a été formulé. Dans ce dernier cas, certains formulaires de ‘‘cartographie des résultats’’ peuvent être utilisés.

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3. Portée et méthodologie de l’évaluation

3.1 Buts et objectifs de l'évaluation à mi-parcours (incluant le public cible de l'évaluation) Objectif général Cette révision à mi-parcours, prévue dans le plan de mise en œuvre du projet, est didactique et vise à répertorier toutes les activités liées avec le projet (de mars 2014 jusqu’à juin 2016 et dans toutes les sphères d’intervention). Elle vise à évaluer la performance du projet par rapport aux indicateurs de cadre logique, au plan de mise en œuvre et aux indicateurs de pertinence, d’efficience et d’efficacité. Elle cherche à évaluer le respect du temps et de la qualité par les divers partenaires du projet y compris les ministères impliqués. Cette évaluation est une initiative commune d’UNICEF et du Gouvernement canadien. Elle va fournir des recommandations à UNICEF en vue d’ajuster les disparités entre la performance souhaitée et la performance réelle, de tirer profit des meilleures pratiques enregistrées et de rediriger le projet au besoin. Les résultats de l’évaluation seront utiles aux bénéficiaires, aux structures gouvernementales, aux autorités locales, aux ONG, aux bailleurs de fonds et autres parties-prenantes. Objectifs spécifiques et critères d’évaluation Les objectifs spécifiques et les critères d’évaluation sont :

- Evaluer le degré de mise en œuvre des activités par rapport aux estimations initiales et rectifier les écarts.

- Evaluer les stratégies de mise en œuvre afin de tirer profit des bonnes pratiques et de rediriger les approches en vue de mieux atteindre les objectifs du projet.

- Faire des recommandations qui pourront être utilisées pour accélérer, étendre et/ou répliquer ce genre de projet.

L’évaluation mesurera le succès du projet à la lumière des critères clés de performance d’évaluation d’activités de développement parmi lesquels :

- Efficacité : la mesure dans laquelle les activités prévues ont été réalisées et les objectifs et résultats souhaités atteints. La comparaison se fera selon la planification initiale du projet comme présentée dans la version préliminaire approuvée par le MAEDC et selon tous les contrats, les amendements aux contrats et les rapports jugés pertinents. L’analyse de l’efficacité se penchera également sur les facteurs qui ont aidé ou entravé l’atteinte des résultats. Elle cherchera aussi à savoir si les mécanismes de coordination au niveau national et départemental sont adéquats.

- Efficience : la mesure dans laquelle les ressources disponibles (financières, humaines et matérielles) ont été efficacement allouées et l’obtention des résultats maximisée.

- Pertinence : la mesure dans laquelle les objectifs visés pour le projet et ses quatre composantes sont justifiés et adaptés au contexte économique, social, environnemental du pays dans les 4 communautés ciblées (conformes au contexte, aux besoins et aux priorités nationales, aux locaux et aux autres acteurs WASH ainsi

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qu’aux acteurs ne faisant pas partie de WASH, exhaustivité et cohérence interne du projet).

- Pérennité : la mesure dans laquelle les résultats et les réalisations à date du projet sont durables (le niveau fonctionnel des services maintenu depuis la date de réalisation et les perspectives de pérennité technique, financière, sociale, institutionnelle et environnementale) et reproductibles. A ce stade, il est encore trop tôt pour mesurer de manière fiable l’impact et la pérennité des interventions, cela sera fait lors de l’évaluation finale. Cependant, les processus et les actions mis en œuvre pour garantir la pérennité des services seront évalués.

Le but de cette évaluation est didactique : il s’agit d’analyser le degré de mise en œuvre du projet et d’éclairer la prise de décision. La mission doit établir l’existence de mécanismes et de systèmes. Il ne s’agit pas de faire un audit. Le Gouvernement canadien a souligné que l’évaluation est externe et indépendante ; chose confirmée par UNICEF. Les résultats de l’évaluation doivent être utilisés par toutes les personnes impliquées dans le projet.

3.2 Critères et questions d'évaluation La matrice d’évaluation peut être retrouvée en annexe. Les questions d’évaluation comme proposées dans la note de départ (combinées aux informations à utiliser pour y répondre) sont : Efficacité Q : Quel est le degré d’accomplissement en ce qui concerne la table des résultats, le cadre logique et le PMO ?

- Données fournies par UNICEF, OXFAM et le Gouvernement haïtien, observations de terrain.

Q : Quels sont les principaux résultats, les principaux obstacles, les principales leçons tirées de la mise en œuvre, et quelles sont les recommandations qui en découlent ?

- Entretiens (UNICEF, membres du personnel OXFAM, Gouvernement haïtien, institutions départementales, autres programmes WASH).

Q : Quelles orientations/modifications éventuelles des stratégies/objectifs auraient permis d’obtenir de meilleurs résultats étant donné le contexte du pays ?

- Entretiens (UNICEF, membres du personnel OXFAM, Gouvernement haïtien, autres programmes WASH).

Q : Certaines interventions laissées de coté auraient-elles permis d’atteindre les objectifs de manière plus rapide et plus sécuritaire ?

- Entretiens (UNICEF, membres du personnel OXFAM, Gouvernement haïtien, institutions départementales, autres programmes WASH), expériences tirées d’ailleurs.

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Efficience Q : Les ressources du projet (financières, matérielles, humaines) ont-elles été allouées de manière efficace ? Sources : comparaison à l’aide ‘‘d’indicateurs’’ (IRC WASHCOST, rapport WSP/WB,…), entretiens (UNICEF, membres du personnel OXFAM, Gouvernement haïtien, institutions départementales, autres programmes WASH), observations. Q : Le projet peut-il optimiser l’allocation de ses ressources ? Sources : entretiens, observations, rapports sur les expériences tirées d’ailleurs. Q : Les coûts unitaires estimés sont-ils encore valides ? Sources : analyse des informations reçues, comparaison à l’aide d’indicateurs (IRC WASHCOST, rapport WSP/WB, Guy Hutton…), entretiens (UNICEF, personnel OXFAM, et autres programmes WASH). Q : Quel est l’impact des fluctuations du taux de change entre le dollar canadien, la gourde et le dollar américain sur les résultats actuels et futurs du projet ? Sources : entretiens (membres du personnel OXFAM, UNICEF Haïti). Pertinence Q : Quelle est la pertinence des objectifs du projet, et des stratégies de mise en œuvre pour les besoins de la communauté et des populations cibles ? Sources : statistiques nationales, statistiques pour l’Artibonite, entretiens (UNICEF, membres du personnel OXFAM, Gouvernement haïtien, institutions départementales, autres programmes WASH). Pérennité du projet Q : Quelles sont les stratégies de mise en œuvre les mieux adaptées pour garantir la pérennité du projet ? Sources : entretiens (UNICEF, membres du personnel OXFAM, Gouvernement haïtien, institutions départementales, autres programmes WASH), observations de terrain. Q : Quelles sont les recommandations pour garantir la pérennité du projet ? Sources : entretiens (UNICEF, membres du personnel OXFAM, Gouvernement haïtien, institutions départementales, autres programmes WASH), observations de terrain.

3.3 Méthodologie d’évaluation : conception Le processus d’évaluation comporte les étapes suivantes :

o Analyser les documents o Préparer une première note de cadrage o Débattre autour de cette note o Mener la mission o Préparer un rapport

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Dans la note de cadrage, un nombre de questions ont été soulevées en plus des questions d’évaluation présentées en 3.1 et 3.2. Ces questions étaient les suivantes :

- ACAT : quel est le positionnement de l’approche en Haïti et dans le projet - Paiements dans le cadre du projet : quelle est la durée actuelle et quels sont les

possibilités pour optimiser ? - Gestion de l’information au sein du projet : pour gérer il faut mesurer et pour

apprendre il faut avoir des connaissances et réfléchir. Comment l’information est-elle sécurisée, partagée et assimilée ?

- Problèmes transversaux (environnement, égalité des droits hommes femmes) : les réponses aux demandes des bailleurs de fonds semblent arriver en retard ou être incomplètes.

- Projet intégré : où et comment l’intégration est-elle créée et garantie ? - Contrôle de qualité : comment et par qui la qualité des interventions est-elle suivie et

garantie ? - Réponse aux catastrophes ou projet de développement : les logiques et les

mécanismes associés à ces deux types de programme sont très différents. Quelle devrait être la base pour le projet ?

En se basant sur cette logique, l’évaluation devait être faite selon la combinaison classique :

o Analyse des rapports. o Mission de vérification des faits sur le terrain au travers d’observations et

d’entretiens. o Echange avec les acteurs impliqués au sujet des conclusions et des propositions.

La collecte d’information devait être faite au travers de rapports d’études, d’entretiens et d’observations de terrain. Rapport d’étude : analyse des documents de projet avant la mission en Haïti. L’objectif était d’analyser à la fois la conception de base, les rapports d’ensemble et des rapports plus détaillés en occurrence ceux des partenaires de la mise en œuvre. L’hypothèse était que les rapports seraient archivés par le projet et seraient facilement disponibles pour la mission. Entretiens : la majeure partie des questions d’évaluation nécessite des explications quant à la manière dont les choses ont été conçues et comment elles fonctionnent en pratique. Elle nécessite des explications également au sujet du contexte haïtien pour atteindre les objectifs. Il s’agit essentiellement de données qualitatives qui doivent être collectées lors de rencontres directes voire même lors de plusieurs rencontres. Organisations à rencontrer :

o Ministères impliqués dans le projet (ils font partie du processus stratégique). o Partenaires de mise en œuvre (leurs expériences dans le projet). o Autres projets WASH et institutions liées à WASH à Port-au-Prince (elles peuvent

clarifier les principaux développements et apprécier les progrès réalisés dans le secteur).

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o Agences impliquées dans les autres municipalités des Gonaïves (elles sont plus proches de la mise en œuvre et sont partiellement bénéficiaires).

Observations de terrain : le but était de procéder à la vérification des aspects techniques du projet (conception, construction, supervision, opération) et de rencontrer les bénéficiaires. AKVO avait été contracté pour garantir la collecte des données. Ils ont été en mesure de fournir un test utilisateur de leur outil FLOW. C’est un outil de reddition de comptes qui permet d’uniformiser la collecte de données et d’effectuer des comptes-rendus en temps réel.

3.4 Plan d’échantillonnage et sélection des personnes interrogées La mission s’est adonnée à la rencontre de tous les acteurs en rapport avec les installations construites ou en cours de construction. Dans le cas des écoles, ce n’était pas possible en raison des vacances scolaires qui avaient déjà commencé, ce qui signifie que le personnel n’était pas présent dans les écoles. Une sélection limitée de visites doit être faite pour des raisons pratiques. (Voir section 3.6) La mission devait établir l’existence de mécanismes et de systèmes. Le but n’était pas de faire un audit. La sélection des sites de visites doit être faite de telle sorte que :

- Les 3 communes avec des constructions en cours soient visitées, - Les meilleurs endroits ainsi que les endroits problématiques soient visités.

A la fin de la mission, il y avait également une certaine clarté quant à la sélection des constructions de la ‘‘phase 2’’. A ce moment, la mission a profité de sa présence sur le terrain pour analyser les solutions offertes pour certains endroits. Commune Communautés Date de visite

Eco

le

Po

int

d’e

au

Cen

tre

de

san

Au

tre

(pré

cise

r)

Saint-Marc Pivert 05/juillet/16 X

Saint -Marc TiPlace Canot 05/juillet/16 X X

Saint-Michel de l’Attalaye

Platon Lalomas 06/juillet/16 X Club d’assainissement

Saint-Michel de l’Attalaye

Lalomas 06/juillet/16 X X X

Gors-Morne Perou/Guerin 07/juillet/16 X

Gors-Morne Garcin 07/juillet/16 X X CAEPA

Gros-Morne Moustique 07/juillet/16 X

Gros-Morne Taches 07/juillet/16 X X

Gros-Morne Mederic 08/juillet/16 X

Gros-Morne Kalabat 08/juillet/16 X

Gros-Morne Atrelle 08/juillet/16 X

Saint-Marc Jeanton 2 11/juillet/16 X X

Saint-Marc Chatelas 12/juillet/16 X

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Saint-Marc Terre Blanche 13/juillet/16 X X

Saint-Marc Collemini 14/juillet/16 X

Saint-Marc Charette 14/juillet/16 X

Gros Morne Verneille 15/juillet/16 X X

Gros Morne Haut-Fiere Ville 15/juillet/16 X

Gros Morne Treille/Godin 15/juillet/16 X X

Gros Morne Treille Lagon 15/juillet/16 X X

Gros Morne Tete de l’eau 15/juillet/16 X

Saint- Marc Baki/Jeanton 18/juillet/16 X

Table. Sites visités durant la mission (tous dans l’Artibonite)

3.5 Collecte et traitement des données Documents : un fichier clairement archivé de tous les documents liés au projet n’était pas disponible. Cela a engendré une pioche d’information, plus importante que ce qui était attendu lors de la préparation de la mission. Entretiens : la mission a réussi à interviewer des personnes impliquées dans presque tous les secteurs sauf les écoles. A cause des vacances scolaires, il y avait très peu de directeurs d’école disponibles. A l’échelle nationale, les vacances ont également eu un impact. Des personnes clés de la DINEPA et du ministère de la Santé étaient brièvement disponibles. Quant à la rencontre des organisations impliquées dans le secteur, la majeure partie d’entre elles étaient disponibles, cependant il a été très difficile de rencontrer deux personnes clés : le chef de la section Assainissement de la DINEPA et la personne de contact du ministère de la Santé. Cela a été très problématique car une vérification croisée des observations aurait été très utile. Observations de terrain : avec l’aide d’un consultant local, les résultats relevés sur le terrain ont été évalués. Ces observations ont été limitées à 2 semaines de travail sur le terrain sans aucune préparation en groupe. Cette situation a également limité le traitement des résultats (il n’y avait pas de temps pour établir une compréhension mutuelle et un langage commun au sujet de cette évaluation). A cause de l’arrivée très tardive, il n’y a pas eu de temps pour installer et tester l’outil d’AKVO. Cette idée a donc été abandonnée et remplacée par la prise de notes et de photos. Une fois qu’il a été clair que le niveau d’avancement de la mise en œuvre du projet était plutôt limité, le travail de terrain du consultant international a été réduit. Pour mieux comprendre cette situation, il a été jugé nécessaire de collecter plus d’informations à la capitale, Port-au-Prince. En guise de solution, la mission s’est partagée, d’une part, en contrôle terrain par le consultant national (personne expérimentée dans l’aspect technique) et d’autre part en réalisation d’entretiens à Port-au-Prince par le consultant international. Une autre raison derrière ce partage de la mission était la situation en termes de sécurité : à plusieurs reprises il a été demandé à la mission de prendre des mesures de précaution lors de ses visites terrains.

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Vérification croisée : les observations faites sur le terrain ont été partagées avec OXFAM, UNICEF, DINEPA et HYDROCONSEIL. Cela a été fait pour s’assurer que les observations simplement relevées étaient correctes ou expliquées au besoin. Des réponses ont été obtenues d’HYDROCONSEIL, OXFAM et UNICEF.

Les résultats ont ultérieurement été présentés lors d’une réunion entre UNICEF, OXFAM, DINEPA et un conseiller de l’AMC avec comme objectif de s’assurer de la correction des faits observés sur le terrain. Lors de cette réunion, les participants ont pu répondre à l’oral et à l’écrit (pour garantir ainsi que le temps et l’exposé des idées ne limitent pas la collecte des réponses). Un faible nombre de réactions écrites ont été fournies par la mission. Aucun des participants n’a remis en question la qualité des observations présentées. Les réactions portaient sur l’interprétation des faits et non sur les faits en tant que tels. La présentation du rapport préliminaire de la mission a fait ressortir de nouvelles informations.

3.6 Défis auxquels les évaluateurs font face et limites de l'évaluation La mission a dû gérer un niveau élevé d’incertitude lors de son travail en Haïti. Documents : la majeure partie des documents produits dans le cadre du projet (PMO, rapport annuel, comptes-rendus de réunion) et ceux produits autour du projet (activités similaires en Haïti, autres activités dans l’Artibonite) étaient accessibles. Cependant, ce n’était pas simple de rassembler tous les documents. Au lieu d’avoir un dossier numérique à portée de main contenant tous les documents, la mission devait constamment demander des informations supplémentaires. Conséquences : en raison de la réception très tardive des documents (plusieurs documents d’une importance cruciale ont été reçus après la mission), la qualité des préparatifs de la mission et des entretiens en a souffert. Emploi du temps en fonction des TdR : à la demande explicite du responsable UNICEF, le calendrier a été modifié pour avancer la mission prévue. L’argument justifiant cette décision était le besoin d’avoir le rapport de la mission pour négocier avec le bailleur de fonds. Conséquences de cette modification : pas de temps pour préparer la note de cadrage, moins de temps pour UNICEF dans sa recherche d’un consultant local et absence d’une personne clé durant la première semaine de la mission (elle était encore en vacances). Pas de consultant local : le consultant national n’était pas disponible durant les préparatifs et les deux premières semaines de la mission (cette personne devait être embauchée par UNICEF). Conséquences : difficulté à préparer la mission et à avoir une compréhension commune. Difficulté à effectuer le travail initial à Port-au-Prince durant la première moitié de la mission. Ce qui signifie que le deuxième consultant est arrivé quand le consultant en chef était déjà aux Gonaïves et que le plan de conception initial avait déjà été déterminé en son absence.

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Pas de budget pour le projet : au moment de la mission en Haïti, il n’y avait pas de budget (document) disponible indiquant les financements prévus pour finaliser le projet dans l’Artibonite selon le nouveau calendrier. Il n’y avait pas, non plus, de budget pour les activités combinées dans les départements de l’Artibonite et du Centre. Ce budget a été disponible après le déplacement de la mission en Haïti (et suite à la pression exercée par cette dernière). Conséquences : ne pas avoir de budget lors de la mission a considérablement réduit la possibilité pour la mission de rechercher des informations additionnelles liées aux questions d’évaluation. Au cours de la mission, la gestion du projet a été confrontée à la question de ‘‘budget’’ à plusieurs reprises, mais aucune réponse claire n’a été obtenue avant la phase de reddition de cette mission. Outils de collecte d’information : l’enregistrement des données devait initialement se faire avec l’aide d’AKVO Flow (un essai gratuit avait été offert pour son utilisation). En raison de l’arrivée très tardive du consultant local, il n’y a pas eu de temps pour mettre l’outil en place. C’était dommage, car l’outil aurait pu être idéal pour conserver une trace des informations de terrain (comme cela a été prouvé ailleurs dans les pratiques UNICEF en Afrique de l’Ouest par exemple). Conséquences : l’outil avait pour but de faciliter le travail de la mission. Sans ce dernier, il a fallu beaucoup plus de temps pour traduire, convertir et transférer les informations entre le consultant en chef et le consultant national. Les autres imprévus ont été les suivants :

o La situation et les contraintes sécuritaires n’ont pas clairement été communiquées au consultant en chef ; ce qui a fait perdre beaucoup de temps pour passer d’un endroit à un autre ou changer de moyens de transport (réduisant ainsi le temps pour analyser le projet). Au final, l’intégralité des déplacements a été gérée par UNICEF.

o Les vacances scolaires ont débuté une semaine après l’arrivée de la mission ce qui a rendu impossible un contrôle terrain des résultats organisationnels de cette partie du projet.

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4. Résultats et discussions

4.1 Problèmes spécifiques/limites résultant de l'évaluation Dans ce chapitre, les observations de la mission sont présentées conjointement avec les questions. Les résultats principaux de l’évaluation sont décrits et discutés. Les observations sont présentées autour des thèmes clés du projet selon les domaines de résultats :

Attention particulière sur le choléra Le projet a été conçu en 2013-2014 en réponse à l’épidémie de choléra, le long de la rivière de l’Artibonite, qui est survenue 10 mois après le tremblement de terre. En réponse à cette épidémie, un plan d’éradication du choléra a été élaboré par le ministère de la Santé et ses partenaires parmi lesquels la Direction nationale de l'eau potable et de l'assainissement (DINEPA). Le projet actuel est en ligne avec le plan initial d’éradication du choléra qui est actuellement en cours de révision. UNICEF joue un rôle majeur dans l’organisation et l’apport d’une réponse financière face à l’épidémie. Il existe deux activités WASH clés qui sont actuellement menées par UNICEF dans l’Artibonite : le projet d’urgence WASH et le projet de développement WASH dans l’Artibonite. A travers l’unité d’urgence d’UNICEF, se trouve une cellule d’observation permanente de l’épidémie de choléra. L’unité soutient le ministère de la Santé en conservant des traces de l’épidémie. Les réponses WASH en cas d’épidémie consistent essentiellement au traitement de l’eau de source avec du chlore et à la sensibilisation des foyers dans les localités où les populations se sont senties malades. Le budget ainsi que les capacités pour prendre des mesures additionnelles font défaut. Observations:

- L’unité d’urgence a un rôle important à jouer dans la réponse immédiate face au choléra. Elle sait donc exactement où se trouvent les foyers de l’épidémie et peut suivre de manière quotidienne la manière dont la maladie est liée aux facteurs environnementaux.

- En raison de sa position dans la coordination et du financement partiel de la réponse par d’autres ONG, UNICEF jouit d’une très forte réputation dans le combat contre la maladie ; ce qui augmente également sa position en tant que partenaire lors des discussions politiques.

- La réduction du budget pour le projet d’urgence WASH rend leur intervention impossible et cela même dans le cadre d’une simple réparation des systèmes. La potentielle complémentarité tirée du projet de ‘‘développement’’ n’est pas atteinte parce que l’intégralité de son budget est allouée à la construction et à la réhabilitation des systèmes.

- Dans le processus de sélection des localités pour les interventions dans le cadre du projet de développement, l’occurrence du choléra est le premier critère de sélection. Cependant, en raison des limitations techniques, certaines localités avec les priorités les plus élevées n’ont pu être conservées dans la sélection de la phase 1 (par exemple

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à Janton le coût de construction pour un système hydraulique s’élève à 900.000 dollars pour une population de 3000 personnes).

- Il n’existait pas d’alternative au préalable. C’est durant la mission, que l’alternative du traitement de l’eau à domicile a été proposée.

Conclusions & recommandations :

- Après la réponse initiale intitulée ‘‘fire-brigade’’ de WASH Urgence, un suivi complémentaire est requis. Cela sous-entend une étroite coopération entre les deux équipes.

- Le projet de développement serait la prochaine étape logique pour éradiquer les risques : il serait donc logique de proposer des interventions autour de l’eau, l’assainissement et l’hygiène. La combinaison de systèmes de filtres dans les foyers/ chloration du creusement de latrines, de la mise en place de ‘‘tippy-taps’’ et surtout de l’éducation à l’hygiène (ACAT) est probablement la bienvenue.

- Le choléra fait partie du processus de planification, mais il a été écarté pour des raisons techniques.

Processus de planification (résultats partiels - zone 1) La planification des activités a été établie selon la liste des localités qui ont été les plus affectées par le choléra. A cet effet, une liste a été utilisée de 2012 à 2013. Cette liste a été fournie par le ministère de la Santé (bien qu’en réalité préparée par UNICEF). Les localités ont été sélectionnées pour le projet en fonction de cette liste. Dans un second temps, les localités pour lesquelles la construction ou la réparation des systèmes de distribution d’eau était envisageable ont été choisies. A la base, il n’y avait pas de stratégie alternative pour les localités ayant un haut risque de choléra mais ne disposant d’aucune faisabilité technique pour des systèmes de distribution d’eau. C’est seulement au cours de la mission que l’alternative de traitement de l’eau à domicile en est devenue une. Préparations techniques des phases 1 et 2 : pour la première phase, elles ont été faites par HYDROCONSEIL. Ils ont mené une étude, préparé des propositions et converti le tout en dossier d’appel d’offres. Le travail d’HYDROCONSEIL a été effectué sous contrat avec UNICEF. Le dossier d’appel d’offres qui en a découlé a été utilisé par la DINEPA pour contracter des prestataires. Les appels d’offres ont été soumis à un nombre limité d’entreprises invitées à y répondre. Pour la deuxième phase, un accord a été conclu entre HYDROCONSEIL, OXFAM et UNICEF, impliquant OXFAM comme support pour HYDROCONSEIL dans l’évaluation sociale des activités proposées. De mars à juin 2016, il y a eu une dispute au sujet de la qualité de la préparation de la deuxième phase. UNICEF n’était pas d’accord sur la qualité de l’analyse technique. UNICEF a également critiqué la qualité de l’analyse sociale. En juillet, UNICEF et HYDROCONSEIL sont parvenus à un accord à ce sujet alors qu’HYDROCONSEIL finalisait ses travaux de préparation. Observations :

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- En phase 1, la sélection s’est tenue avant l’atelier de planification dans le département.

- Les bénéficiaires des constructions n’étaient pas impliqués dans la phase préparatoire et, dans la plupart des cas, ils ont été surpris par le début des travaux.

- Dans certains cas, l’arrivée de l’eau a provoqué des problèmes dans la mise en œuvre car le système proposé devait traverser des propriétés privées pour lesquelles l’accès n’était pas autorisé par les propriétaires. Cela n’est pas en adéquation avec l’accord existant avec le Gouvernement haïtien qui stipule que ces problèmes doivent être gérés par le Gouvernement haïtien.

- Il a été difficile de diviser les travaux de préparation qui étaient de nature complexe en contrats distincts. Le partage de la préparation du travail technique s’est avéré difficile à plusieurs niveaux : les entreprises de construction contractées n’étaient pas impliquées dans la mise en œuvre ; elles ont donc effectué leur part de travail et sont parties. Cela a probablement affecté la qualité du travail et créé une confusion au niveau du processus de construction. Ce qui était sur les plans différait, en effet, de ce qui se faisait sur le terrain.

- Le rôle d’OXFAM en tant que superviseur signifie qu’il n’y a aucun contrôle sur les entreprises contractées. Leur rôle est d’émettre des observations et de les faire remonter aux constructeurs et à la DINEPA et UNICEF.

- Un des problèmes de ce type d’organisation est la rigidité du programme dans son intégralité : aucune flexibilité ne figurait parmi les options possibles pour atteindre les objectifs généraux. A cette phase du programme, une grande partie du budget qui devait être alloué en divers ‘‘lots’’ a été bloquée. Les délais dans la conception, les processus d’appels d’offres et la construction expliquent pourquoi peu de résultats sont visibles à l’heure actuelle et démontre une certaine incertitude pour la mise en œuvre future.

- L’autre problème de ce mode de planification réside dans la combinaison de 3 cibles différentes : localités, écoles et centres de santé. Cela crée des tensions perverses où des compromis peuvent s’avérer nécessaires. La solution serait donc de choisir les localités affectées par le choléra en premier et ensuite les écoles et les centres de santé de ces localités.

- Les documents techniques de la phase 2 sont sujets à controverse : UNICEF n’était pas d’accord au sujet de la qualité des propositions techniques. Cependant, les débats autour de la qualité n’ont pas eu lieu entre UNICEF, DINEPA et HYDROCONSEIL, mais plutôt entre UNICEF et HYDROCONSEIL. Au final, les documents produits par HYDROCONSEIL ont été envoyés à la DINEPA le 25 juillet 2016, en leur demandant d’adresser leurs commentaires le 28 juillet. Il s’agissait d’un document de 1 000 pages. La DINEPA n’a pas répondu.

- La Banque mondiale et la BID travaillent avec la DINEPA sur un programme plus vaste dans le secteur de l’eau. Ce programme, qui vise à supporter la DINEPA dans la planification et la gestion de projet, a tenté de renforcer les capacités de l’organisation sur le long terme. Sur le court terme, cela peut donc réduire la disponibilité de la DINEPA pour d’autres activités.

- Il y a une initiative de la Banque mondiale à laquelle UNICEF participe, pour développer un BPO, budget par objectif, et où le gouvernement et les partenaires pour le développement travaillent ensemble sur un programme conjoint.

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- Les 4 communes de ce projet font également partie d’un projet de la Banque mondiale autour de l’eau potable qui s’intéresse à l’accès à l’eau potable en zone (péri) urbaine des villes affectées par le choléra (déjà mentionné dans le PMO).

Conclusion & recommandations :

- Il a été constaté que la construction d’infrastructures, surtout en grand volume, n’est pas le point fort d’UNICEF ni d’OXFAM. Cela est peut-être dû à la situation spécifique en Haïti mais aussi à la répartition des rôles qui rend la gestion des contrats de manière stricte difficile. Une autre explication réside dans le fait que le pays et les organisations sortent d’une situation de désastre et d’aide humanitaire. Le projet a donc besoin de se positionner sur le segment ‘‘développement’’ de manière stricte (et doit être lié à une gestion de contrats plus rigoureuse).

- En prenant aussi en compte les conclusions techniques sur les systèmes hydrauliques (voir plus devant), il est recommandé de se retirer autant que possible de la construction de ces systèmes.

- Une sélection selon l’incidence du choléra est proposée où un tel critère permettra de mener une action combinée au niveau des foyers et des écoles. De plus, toutes les écoles auront des conséquences budgétaires qui doivent être travaillées. L’intervention combinée du WASH dans les foyers et les écoles est appliquée par UNICEF dans d’autres pays par exemple en RDC où le programme est connu sous le nom de ‘‘Village assaini’’8.

Gestion du projet (résultat partiel - zone 1) Le programme fait de son mieux pour fournir de l’eau propre et des latrines institutionnelles en facilitant la partie administrative de la construction. Ce qui est compréhensible étant donné les conditions en Haïti et le fait que la DINEPA soit une institution très jeune avec un personnel réduit. En phase 1 du projet, des contrats de construction étaient octroyés sur la base de documents d’appel d’offres préparés par un consultant (HYDROCONSEIL). La sélection des participants se faisait par la DINEPA avec une certaine assistance d’UNICEF (pas dans tous les cas). Les contrats subséquents ont une clause de paiement sous 15 jours ouvrables. Les contrats ne mentionnent pas l’implication d’OXFAM et d’UNICEF dans ce projet. Cependant, les factures et les paiements doivent passer via les deux institutions ; ce qui ajoute de la complexité et des retards dans le processus de paiement. Ces retards ont entrainé des grèves de la part des constructeurs. Observations :

8 http://learningforpeace.unicef.org/resources/in-dr-congo-a-unicef-programme-is-empowering-communities-to-improve-

water-and-sanitation/

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- L’accord entre le Canada et UNICEF et celui entre UNICEF et OXFAM sont des dispositifs d’aide financière. De tels dispositifs ont un caractère plus ouvert. Ils ne sont pas accordés avec des appels d’offres. Contrairement aux contrats de construction des systèmes hydrauliques et des latrines pour lesquels des règles différentes sont appliquées.

- UNICEF n’assistait pas de manière systématique aux procédures d’appels d’offres à la DINEPA : par manque de temps et pour ne pas avoir été initialement invité UNICEF a seulement assisté 2 fois sur 8 à la sélection de l’offre gagnante.

- UNICEF a l’option de rejeter les contrats signés, cependant au sein de l’équipe WASH d’UNICEF, il n’était pas compris de tous que les responsabilités contractuelles incombaient à UNICEF et qu’il fallait déléguer certaines décisions à la DINEPA.

- UNICEF n’a aucune visibilité sur les aspects financiers des autres projets de la DINEPA ; ce qui rend la comparaison des résultats des appels d’offres pour ce projet plus difficile.

- Il existe un début d’échange entre les bailleurs de fonds au sujet de leurs projets. Un Budget par objectif (BPO) est en cours pour garantir une planification des activités et une répartition des tâches plus cohérentes. Une étude préliminaire et une cartographie des points d’eau est en cours de préparation afin d’avoir une base pour cette planification. La Banque mondiale prépare également deux études concernant les eaux souterraines ; ces études sont nécessaires comme les expériences de ce projet le démontrent.

- Il y a eu un nombre important de changements au niveau des membres des équipes d’UNICEF et d’OXFAM.

- La gestion du projet a des défis à relever sur des points clés de la gestion de projet : • ORGANISATION : l’organisation actuelle n’a pas été faite autour d’un objectif de

développement (au niveau municipal, départemental, national). Le projet comporte plusieurs réunions et groupes mais ces derniers n’ont pas un mandat clair et ne sont pas utilisés pour des formations.

• BUDGET : il y avait peu de clarté quant à l’état des financements, et il y avait également peu de clarté sur le besoin en financement, il n’y avait pas non plus un plan de financement cohérent pour la prolongation du programme dans l’Artibonite et son extension dans le Centre.

• CALENDRIER & PLANIFICATION : les choses se concrétisent parce qu’elles sont sur une liste ou sur un document d’appel d’offre. La coordination est technique et (plus important) aucun principe directeur de développement n’est appliqué pour aboutir à une action ou à une pensée coordonnée. Le projet est sensé être intégré mais est géré comme un tas de silos complètement séparés.

• QUALITE : il n’y a aucune contre-observation menée pour vérifier la qualité du travail. Les observations d’erreurs techniques dans la conception et la mise en œuvre des travaux ne devraient pas provenir d’une évaluation mais plutôt de contrôles techniques occasionnels effectués par des personnes compétentes. (équivalent technique de contrôles sur une base aléatoire).

• INFORMATION : le partage d’information tout au long du projet fait défaut et la communication doit être améliorée (cela était la réponse générale à la question ‘‘qu’est-ce qui peut être amélioré ?’’ posée à des personnes opérationnelles). Ce manque de communication freine l’apprentissage, limite l’esprit critique et affecte la qualité des résultats.

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Conclusions & recommandations : - Il faut garantir une organisation mieux informée et préparée. - Les procédures d’appels d’offres doivent être renforcées. - L’équipe UNICEF tirerait profit de formations en gestion de contrat (comment être un

client bon et efficace, conséquences de la sous-traitance, formulation des TdR, gestion de mise en œuvre, répartition des rôles, procédures d’appels d’offres etc.). Ce sont des compétences qui ne s’acquièrent pas automatiquement lors des formations professionnelles mais qui sont essentielles dans le rôle que détient UNICEF.

- Garantir un partage actif d’information entre les partenaires du projet avec par exemple une mise à jour mensuelle disponible pour toutes les personnes impliquées dans le projet.

- Garantir le partage des archives. - Inclure des contrôles techniques occasionnels (l’équivalent terrain des contrôles sur

une base aléatoire). Renforcement des capacités (résultats partiels - zone 1) L’objectif était le suivant : les institutions départementales nationales (DINEPA, MSPP, MENFP) et les partenaires auront un mécanisme de gouvernance et de coordination pour l’eau potable, l’assainissement et l’hygiène (WASH) qui répondra aux besoins de services durables pour les citoyens les plus vulnérables. Suite à ce constat, le résultat a été le suivant : le renforcement des capacités des partenaires nationaux et des ONG partenaires du projet. Des ‘‘formations’’ et une garantie pour le transport étaient mentionnées dans le PMO. Ce qui a résulté en l’organisation de plusieurs ateliers et formations et en l’octroi d’un support pour le transport. Plusieurs ateliers et formations ont été organisés

Formation ou atelier sur Période Participants

HACT 26 - 27 fév. 2015 OXFAM, DINEPA central

C4D 24 - 27 fév. 2015 OXFAM, DINEPA, MSPP

ACAT Gros-Morne 23 au 27 mars 2015 TEPACs, OXFAM

ACAT Juillet 2015 TEPAC, ASCP, URD, Oxfam

Promotion de l’hygiène Août - septembre 2015 50 administrateurs/directeurs et 72 enseignants de l’Artibonite

Directives techniques 19 - 23 octobre 2015 OREPA Centre (Artibonite et Centre)

Table. Formations et ateliers

L’organisation de la mise en œuvre était en place. C’était un des résultats escomptés de cette partie du projet. Observations :

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- Dans son rapport annuel, UNICEF fait référence aux activités sectorielles comme faisant partie des résultats. Bien que certainement nécessaires et utiles, aucune décision n’a été retrouvée au sujet du changement d’objectif qui justifierait d’inclure de telles activités.

- Dans le document interne d’évaluation à mi-parcours, un manque de moyens de transport a été reporté (cette pénurie concerne les motocyclettes, qui sont facilement disponibles sur le marché local, et n’ont pas besoin d’être importées de pays lointains)9. Cela peut sembler être un détail futile mais les moyens de transport sont essentiels pour s’assurer de la bonne marche du système. Très souvent, les membres du gouvernement ne sont pas en mesure d’effectuer leur travail à cause d’un manque de moyen de transport. Les motocyclettes restent l’option la plus abordable et la plus flexible pour les routes difficiles d’Haïti.

- Une stratégie pour le renforcement des capacités n’a pas été présentée à la mission. Observations:

- Dans le dernier rapport annuel, les activités sectorielles ont été reportées. Elles semblent avoir été liées à ce champ de résultats. Aucune décision en faveur d’une extension vers de telles activités n’a été retrouvée.

- Le potentiel du déplacement du renforcement des capacités vers des ‘‘formations sur le lieu de travail’’ n’a pas encore été exploité, alors qu’une telle dynamique de travail pourrait exister.

- Les rencontres de la plateforme au niveau municipal ont été réduites car le projet à moins de choses à discuter. Il y a eu une perte d’opportunité pour faire de cette plateforme un environnement consacré à l’apprentissage.

- Le transport est devenu problématique à cause des problèmes liés aux véhicules importés. La mission n’a pas eu le temps d’entrer dans les détails mais s’interroge sur ce qui n’est pas disponible sur le marché local et requiert d’être importé de manière séparée 10?

- Selon le document interne d’évaluation à mi-parcours, le manque de moyens de transport a été constaté (cela concerne les motocyclettes qui peuvent être facilement achetées sur le marché local, et n’ont pas besoin d’être importées de loin.)11.

Conclusions & recommandations :

- Prendre des mesures pour analyser si un concept plus vaste ‘‘d’apprentissage’’ peut transformer la mise en œuvre en un environnement riche en enseignements. Faire des projets un environnement d’enseignements pour ses probables futurs propriétaires : les municipalités.

- Proposer d’utiliser les rencontres municipales (plateformes) des acteurs WASH pour des activités issues d’autres projets également.

- Résoudre le problème de transport.

9 Réf : Compte-rendu de l’évaluation de mi-parcours (interne), février 2016. 10 UNICEF WASH a répondu que les procédures UNICEF exigent que ces dernières soient achetées à l’étranger pour des

rasions de prix/qualité. 11 Réf : Compte Rendu évaluation mi-parcours (interne), février 2016.

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Eau potable pour la consommation (résultats partiels - zones 2, et 4) L’objectif général du projet est de prévenir le choléra et la diarrhée à travers WASH. L’eau potable en est un volet essentiel. En guise de réponse, le projet a proposé de garantir des systèmes de distribution d’eau potable pour 150 localités (PMO, 2014). La méthode choisie propose de combiner la construction de nouveaux systèmes et de réparer les systèmes en panne. Dans une phase ultérieure (qui n’a pas encore commencé) le traitement de l’eau à domicile sera promu. Comme solution pour le traitement à domicile, c’est la chloration de l’eau qui sera prônée. Le chlore devra être produit dans des centres de santé et utilisé pour les besoins de ces derniers. La mission a visité un nombre de systèmes et a émis des observations sur la conception et la construction (annexe 6). Gros-Morne Saint-Michel Saint-Marc Total

Localités Points d’eau Localités Points d’eau Localités Points d’eau Localités Points d’eau

Prévu, Phase 1

18 57 15 44 2 10 35 111

Réalisé

3 3 0 0 0 0 3 3

Stade avancé 6 12 0 0 2 10 8 22

Réalisé + stade avancé

9 (50%) 15 (26%) 0 (0%) 0 (0%) 2 (100%) 10 (100%) 11(37%) 25 (23%)

Pas encore commencé- stade non avancé

9 (50%) 42 (74%) 15 (100%) 44 (100%) 0 (0%) 0 (0%) 22 (63%) 86 (77%)

Table. Résultats des constructions pour l’eau potable à date (phase 1), (Basés sur les données OXFAM, 27 mai 201612) Le stade avancé est > à 50%, réalisé est = à terminé. Mise en place des CAEPA et CPE : Il y a 17 SAEP donc 17 CAEPA. De ces 17, 8 SAEP sont presque terminés (taux d’achèvement allant de 75 à 100 %) donc ces CAEPA sont également presque opérationnels.

- Saint-Michel CAEPA : Ananas, 1ere Savane, Lacid, Platon Lalom, Grand bois, L’Hermite (Trois Poteaux), Peltant.

- Gros-Morne CAEPA : Tache, Ravine Papa, Haut Fiervil, Bas Fiervil, Mederic, Gassin, Descossières, Haut Moulin et Source Tête de l'eau (Haut treuil).

- Saint-Marc CAEPA : Chatelas, Ti-Place Canot. Observations:

- La logique derrière le choix technique pour l’approvisionnement en eau est incomplète et dangereuse. Après avoir pris de l’eau d’un kiosque ou d’un robinet public, l’eau peut être contaminée lors du transport et du stockage.

- Les systèmes proposés avec les kiosques à eau n’ont pas de preuve de succès en Haïti. Au contraire, Helvetas and la Banque mondiale ont constaté que le concept a peu de chance de fonctionner dans les zones rurales d’Haïti13 .

- Le choix de cette technologie ne permet pas non plus d’approvisionner en eau les localités touchées par le choléra.

12 Réf : 160527_Volet_Eau_localités, mai 2016. 13 Le prix de l’eau, HELVETAS Haiti, mars 2016.

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- La préparation technique des travaux de construction prend du temps et nécessite des données qui ne sont pas disponibles.

- Le budget disponible risque de ne pas être suffisant pour l’option choisie. - L’hypothèse de l’entretien par les bénéficiaires n’est pas démontrée par les

infrastructures actuelles. - Le choix de cette technologie empêche d’apporter une réponse flexible en ne

permettant pas de venir en complément du programme WASH-Urgence en cas d’épidémies de choléra. Cela s’explique en raison du procédé long et complexe de préparation et de gestion des contrats qui découle du choix de la technologie.

- La construction est plus lente que prévu en raison de problèmes techniques et d’exigences administratives.

- Le traitement à domicile n’était pas encore développé ni planifié. Il est devenu une option après la construction des systèmes de distribution d’eau potable (et seulement sous forme de chloration).

- Lorsque des problèmes ont été rencontrés dans la construction de nouveaux systèmes (soit en raison d’une lenteur au niveau des procédures, soit en raison de problèmes techniques tels des puits secs),les membres de l’équipe OXFAM ont préféré arrêter le développement des CAEPA afin de ne pas créer des frustrations dans les villages qui ne disposaient pas encore de système et pour lesquels il n’y avait aucune garantie qu’un système serait effectivement construit.

- Un certain nombre de problèmes en termes de conception et de mise en œuvre ont été relevés en plus de ces observations (annexe 6).

Etant donné les problèmes qui existent dans cette approche, la mission a tenté d’identifer quelles alternatives pourraient être considérées. L’alternative la plus évidente semble être : le traitement à domicile comme expliqué ci-dessous. Cela fait, en effet, déjà partie du projet, cependant pas comme une solution en tant que telle mais une proposition à combiner avec un autre type de système dans la localité. Et pour le moment, cela n’est pas encore considéré comme une solution générale pour tous les foyers. Le développement du traitement de l’eau à domicile n’a pas encore commencé, et il n’y a aucune avancée pour la définition d’une approche qui inclurait les options techniques, la logistique, les interventions et la cohérence avec les autres aspects du projet. Conclusions & recommandations :

- Le premier choix pour l’eau (la construction de systèmes) n’est pas l’aspect essentiel pour garantir l’accès à l’eau potable. Ce serait le HWT (filtrage-stockage-chloration).

- Le projet ne risque pas d’atteindre ses objectifs avec le budget actuel14. - Il existe un risque considérable que les systèmes ne soient pas durables. - Le projet à comme objectif de contribuer à l’éradication du choléra en améliorant le

WASH. Pour cela il faut : une reconnaissance au sein de chaque famille de l’importance de l’hygiène, de l’eau potable et de l’assainissement pour permettre d’atteindre ce concept d’hygiène.

14 Selon le responsable UNICEF pour l’Artibonite, et le spécialiste en WASH d’OXFAM, cela a été confirmé par le

responsible WASH d’UNICEF qui a confirmé le besoin d’un budget additionnel pour l’exenstion du projet.

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- Si des personnes vivent dans une localité, cela signifie qu’elles boivent quelque chose car sans eau, la vie est simplement impossible. Le problème reste la qualité de l’eau qui peut être remise en question.

- La solution est de fournir de l’eau potable. L’essence même du projet qui tente de rendre l’eau disponible potable. Le traitement de l’eau à domicile est la première ligne de défense dans des situations où il y a de l’eau dont la qualité n’est pas garantie. Les systèmes au niveau des foyers, s’ils consistent en un filtre, un lieu de stockage sûr et la chloration, fournissent plusieurs niveaux de protection qui peuvent être contrôlés par un des membres de la famille. Des solutions similaires ont été testées et identifiées dans d’autres contextes d’épidémies de choléra15.

- La construction d’un système hydraulique ne devrait être considérée que pour les situations pour lesquelles il y a un vrai problème de quantité. Des solutions plus adaptées doivent être étudiées (pompage solaire, warka water16).

ACAT (résultats partiels - zone 2) L’objectif était (PMO) : les enfants, les femmes et les familles des zones rurales vulnérables auront accès à des services WASH améliorés et seront en mesure de garantir le fonctionnement continu de ces services. Cela devait être effectué par la réalisation de projets autour de l’eau potable, de l’hygiène et de l’assainissement dans 150 localités qui participent au projet. La sensibilisation à l’hygiène est clé pour le changement durable des comportements WASH. Le type d’intervention retenu est une approche connue sous le nom de CLTS. Cette approche a été décrite de plusieurs façons mais la définition préférée de la mission est la suivante : “transfert de connaissances intensif au sujet de l’hygiène à un groupe de personnes qui vivent ensemble”. Cette méthode est appliquée en Haïti sous une forme connue comme “ACAT’’. Cet élément du projet, qui est définitivement un pour ne pas dire l’élément clé, a suscité de nombreux débats.

Commune Nombre de ‘‘déclenchements’’ Effectués

Nombre moyen de visites de suivi

Nombre de recensement

Nombre de localités DAL

Nombre de foyers

Nombre de nouvelles latrines

Couverture estimée de l’hygiène de base (recensement)

Couverture moyenne estimée à date

Gros-Morne 20 13 17 2 6635 378 48% 54%

Saint-Michel 20 14 16 2 6876 527 27% 35%

Saint-Marc 2 16 2 1 415 78 58% 77%

Total 42 13 35 5 13926 983 38% 45%

Table. Résultats ACAT (Basés sur les données OXFAM, 27 mai 2016).

15 Réf : Tentatives de contrôle sur une base aléatoire des interventions autour de l’hygiène et de l’eau en milieu hospitalier.

(CHoBI7) pour réduire le choléra, Christine Marie George, maladies infectieuses émergentes, vol.22,no.2, février 2016. 16 Technique de récupération de l’eau. www.warkawater.org

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Une étude importante a été terminée par EXSSA en mai 2016. Elle est inspirée d’une étude initiale sur les interventions du projet autour de l’assainissement17. L’analyse d’EXSSA ainsi que ses recommandations stratégiques sont complètement en adéquation avec les observations de la mission18. Cela inclut :

- Elaborer de manière collective un manuel - Augmenter l’accent mis sur la FDAL (Fin de la défécation à l’air libre) - Répandre les connaissances sur ACAT parmi les leaders sociaux - Développer du matériel simple pour la mise en œuvre d’ACAT - Impliquer des personnes connues - Fournir des outils utiles aux partenaires - Développer un groupe de facilitateurs - Faciliter le partage d’expériences - Archiver et partager les bonnes pratiques - Combiner la promotion de l’assainissement à celle de l’eau potable - Etre pragmatique dans l’adoption des outils pour la promotion d’ACAT - Encourager et faciliter les leaders naturels - Utiliser des procédures rigoureuses pour la vérification et la certification - Eviter d’imposer un modèle de toilette - Inclure de manière systématique le lavage des mains dans la promotion pour ACAT - Choisir le moment opportun pour entamer le processus - Garantir l’ancrage du processus au niveau local en formant les facilitateurs locaux

Une autre activité importante (juste avant la publication de l’étude d’EXSSA) était la mission menée par les experts CLTS d’UNICEF HQ, lors de laquelle des interventions dans le Sud-est ont été comparées à des interventions du projet dans l’Artibonite19. En octobre 2015, un groupe d’experts avaient déjà visité le projet pour analyser l’approche ACAT20. Un des éléments débattus est le résultat des interventions sur l’hygiène et l’assainissement. La méthode CLTS originale a pour objectif d’atteindre la fin de la défécation à l’air libre. Une définition initiale pour la FDAL été fournie par Bartam et Cairncross comme ‘‘casser la transmission oro-fécale’’21. Cependant une des plus grandes campagnes actuelles autour de l’assainissement, qui est celle utilisée par le Gouvernement indien, utilise : ‘‘la fin de la transmission par voie oro-fécale est définie par l’absence visuelle d’excréments dans l’environnement ou les villages et par l’utilisation d’une technologie sûre par tous les foyers et les institutions communautaires/publiques pour l’évacuation des excréments’’. Observations:

- La procédure exacte pour l’introduction d’une sensibilisation à l’hygiène pour éliminer la défécation à l’air libre n’a pas été déterminée dans le PMO et un accord

17 Réf : Recherche formative pour la mise en place d’une stratégie d’intervention, rapport initial, Jean-Marie Raymond NOËL, EXSSA, décembre 2015. 18 Réf : NOTE DE RÉVISION COMMENTÉE DE L’ACAT, David DELIENNE, EXSSA, mai 2016. 19 Réf : Haïti ACAT retours/commentaires, présentation PPT basée sur la mission ACAT D’ UNICEF HQ, Jolly Ann Maulit, avril

2016. 20 Réf : 151111 version préliminaire du rapport de voyage Haïti Choléra d’UNICEF, novembre 2015. 21 Réf : Hygiène, assainissement et eau : les organisations de la santé oubliées, Jamie Bartram, Sandy Cairncross, Journal de

la médecine préventive, 9 novembre 2010.

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final sur cette procédure n’existe toujours pas. Le ministère de la Santé (MSPP), la DINEPA et UNICEF sont en train de discuter à ce sujet mais il n’y a pas encore de protocole fixe pour clore ces dernières. UNICEF a facilité plusieurs étapes de ce processus en incluant une mission spécifique pour conseiller les acteurs impliqués.

- Un élément de confusion dans le projet est l’existence de deux interventions distinctes liées à l’hygiène : une sur le lavage des mains, l’autre sur l’assainissement. Dans l’application par OXFAM du CAT, les deux sont combinées avec la promotion des tippy-taps et des latrines.

- Un des points de la discussion est la conclusion au sujet de la FDAL. Le manque de clarté à ce sujet crée des disputes à plusieurs endroits et à plusieurs niveaux comme il est également conclu dans le rapport d’EXSSA.

- Dans le PMO, aucune clarté n’est donnée à ce sujet. Dan le PCA entre UNICEF et OXFAM, l’échelle de l’assainissement est utilisée pour indiquer la logique à suivre. Cependant le PCA n’est pas un document qui implique le Gouvernement haïtien.

- Entre temps, les projets UNICEF continuent à appliquer des méthodes de manière différente. Un projet UNICEF dans le Sud-est (Kore Fanmi) a expérimenté une approche très intense, où des travailleurs communautaires en lien direct avec des familles (1 par 150 familles), qui a eu de bons résultats22. Dans l’Artibonite, le nombre de travailleurs sur le terrain était une fraction de ce nombre.

- Dans le projet dans l’Artibonite, l’équipe OXFAM a travaillé avec la méthode ACAT en se chargeant des ‘‘déclenchements’’ et des visites de suivi. Cela a permis, jusqu’à présent, de ‘‘déclencher’’ 42 municipalités. 5 d’entre elles ont été déclarées FDAL.

- Le nombre de visites de suivi par municipalité tourne autour de 13 visites en moyenne. II s’agit de plus du double des visites estimées dans le PMO. OXFAM a rapporté que le budget utilisé pour atteindre ces résultats est plus élevé que ce qui avait été projeté. Dans l’analyse des coûts, plusieurs adaptations de la méthode sont proposées afin de rendre les interventions abordables en fonction du budget disponible.

- Dans le PMO, il y avait un rôle très important prévu pour l’ASCP, un semi-village de travailleurs bénévoles de la santé. Ces personnes sont en pratique reliées à des ONG. C’est également le cas dans l’Artibonite, et dans les autres municipalités du projet. Dans ces endroits, PRISMA vient en support aux ASCP. PRISMA a été fondé par le Canada, et il y avait un espoir que les ASCP de PRISMA pourraient jouer un rôle dans le projet à cause de l’arrêt du financement des ASCP.

- La méthode de travail avec les communautés a été développée pour des communautés (beaucoup) plus petites que celles que l’on retrouve en Haïti. Ce qui engendre des problèmes dans la mise en œuvre (cela a également été observé dans l’étude EXSSA). Les solutions pourraient être de se mettre d’accord sur la division de ces grands villages en portions qui seraient reconnues comme des villages dans le cadre du projet.

- Plusieurs expériences pratiques viennent de cette expansion. OXFAM a retranscrit les expériences en détails (à la fois en termes de changement et de comportement et en termes financiers). Il s’agit d’une importante source d’informations au sujet de l’application de la méthode. L’optimisation (nécessaire) est un processus important en tant que tel pour le pays. A ce moment OXFAM ne fait pas formellement partie

22 Présentation du réseau des AKF, PPT, janvier 2016.

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des discussions au sujet du développement de la méthode entre UNICEF, MSPP et la DINEPA.

- L’aspect technique des latrines et ce qui se passe après requiert plus d’attention. Il existe deux types de problèmes qui requièrent de l’attention : 1. le risque d’infection si la latrine est proche d’un point d’eau et 2. Le moment où la latrine est pleine. Dans les zones rurales, il y a en général plus d’espace autour des maisons ce qui permet de planter des arbres à l’emplacement des anciennes latrines (l’idée ArboLoo). Il est également facile d’introduire des techniques de conversion (comme avec EcoSan).

- L’hypothèse OXFAM selon laquelle plusieurs foyers disposent de toilette, mais pour laquelle le rapport est négatif nécessite de vérifier de manière croisée cette hypothèse avec d’autres informations dans l’espoir de trouver quelque chose23 (ex : l’étude EXSSA).

Conclusions & recommandations :

- Le projet a fait un énorme effort en mobilisant expertise et savoir autour de l’ACAT - ACAT et CLTS sont deux approches différentes dont les objectifs diffèrent également.

ACAT : toilettes, CLTS : FDAL comme décrit par Delienne24. Ce projet a un objectif de FDAL.

- Il est recommandé de retenir les définitions de FDAL (ODF en anglais) utilisées internationalement tout en reconnaissant ‘‘l’échelle d’assainissement’’ (qui fait partie du PCA entre OXFAM et UNICEF).

- Il faut un protocole avec le Gouvernement haïtien pour clore le débat. - II faut également convenir d’un accord pour travailler dans les grands villages en

considérant la possibilité de les découper en sous-parties. - L’hygiène est l’objectif premier pour casser la chaîne d’infection. Cela sera possible

en positionnant l’hygiène sur la première marche de l’échelle d’assainissement. D’autres étapes pour gravir l’échelle sont les autres objectifs qu’il conviendra de faciliter. L’ACAT est, en effet, une formation à l’hygiène, utilisant les informations sur l’hygiène pour convaincre les populations à construire des latrines et à mettre sur pied le lavage des mains.

- Un programme séparé d’hygiène n’est pas nécessaire et porterait à confusion. La méthode ACAT peut répondre aux deux objectifs comme démontré par les expériences OXFAM. Cela libère une portion importante du budget initial.

- Utiliser les observations et les conclusions de l’étude EXSSA et de la mission UNICEF HQ pour arriver à un accord au niveau gouvernemental.

Assainissement et eau dans les écoles (résultats - zone3) Le programme dans les écoles est basé sur une initiative du ministère de l’Education (la Direction de la santé dans les écoles, DSE). Un tas d’activités ont été développées selon la charte d’Ottawa de 1986 pour la promotion de la santé. L’objectif de cette partie était : 25,000 enfants dans 100 écoles de l’Artibonite bénéficieront des services WASH en ligne avec les normes, les standards et les lignes directrices « des Amis de l’hygiène» et recevront les bonnes pratiques au sujet de l’hygiène et de l’assainissement.

23 Réf : 160527 Volet Assainissement localités.doc, OXFAM, mai 2016. 24 Réf : NOTE DE RÉVISION COMMENTÉE DE L’ACAT, David DELIENNE, EXSSA, mai 2016.

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Cela devait être réalisé à travers : la construction d’installations WASH, la formation des enseignants et le support pour la création de clubs de santé au sein desquels les parents sont actifs. Commune

Tota

l

Nat

Co

m

Au

tre

ASSAINISSEMENT ACCES A L’EAU

Infrastructures prévues

En cours de réalisation

Infrastructures prévues

En cours de réalisation

Gros-Morne

9 5 3 1 71 nouvelles cabines de latrines répartis en 22 blocs 33 nouveaux urinoirs répartis en 12 blocs. Réhabilitation de 11 latrines et 2 urinoirs 82 latrines et 35 urinoirs prévus en tout

61 nouvelles latrines réparties en 19 blocs. 26 nouveaux urinoirs répartis en 9 blocs 2 latrines réhabilitées 63 latrines et 26 urinoirs en tout

3 nouvelles bornes fontaines 3 bornes à réhabiliter 1 forage école 2 forages proches école

6 écoles en bonne voie et 3 incertaines (forages)

Effectifs estimés entre 2622 (Oxfam 2) et 3196 (Hydroconseil)

Saint-Michel

8 6 0 2 66 nouvelles latrines réparties en 20 blocs 14 nouveaux urinoirs répartis en 8 blocs. 21 latrines et 3 urinoirs à réhabiliter 87 latrines et 17 urinoirs prévus

L’ensemble est en cours

2 nouvelles bornes fontaines 2 bornes à réhabiliter 1 raccordement simple, 1 forage école 1 impluvium 1 borne « proche école »

La plupart des travaux sur les SAEP n’ont pas démarré et l’accès à l’eau en dépend. Incertitude sur le forage.

Effectifs estimés entre 2866 (Hydroconseil) et 4481 (Oxfam 2)

Saint-Marc

7 3 2 2 66 nouvelles latrines réparties en 19 blocs 22 nouveaux urinoirs répartis en 8 blocs. 8 latrines à réhabiliter 74 latrines et 22 urinoirs prévus

L’ensemble est en cours

1 raccordement prévu 1 école « proche d’un kiosque » 3 écoles avec rien de prévu 2 avec une solution existante

Raccordement abandonné (trop loin). Une seule école avec une solution « proche » apportée par le projet

Effectifs estimés entre 1391 (Oxfam 1) et 2131(Hydroconseil)

TOTAL 24 14 5 5 203 nouvelles latrines réparties en 61 blocs et 40 latrines à réhabiliter soit 243 latrines en tout 79 nouveaux urinoirs répartis en 28 blocs et 9 urinoirs à réhabiliter, soit 88 urinoirs en tout 243 latrines et 88 urinoirs prévus en tout

193 nouvelles latrines réparties en 37 blocs et 31 latrines à réhabiliter 72 nouveaux urinoirs répartis en 25 blocs, 7 urinoirs à réhabiliter 224 latrines et 79 urinoirs en tout

15 solutions proposées par le projet au sein de l’école (10 bornes fontaines dont 5 nouvelles et 5 à réhabiliter, 2 forages au sein des écoles, 2 raccordements et 1 impluvium) 4 solutions proposées « à proximité » dont 1 fontaine proche, 1 kiosque proche (abandonnée), et 2 forages proches. 3 écoles où rien n’est prévu 2 écoles avec solution existante (mais visiblement peu fonctionnelle)

13 solutions directes en bonnes voie sur 15 1 solution proche en bonne voie sur 4 2 écoles avec solution existante (fonctionnalité à vérifier) 8 écoles sans solution ou avec solution incertaine pour le moment

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Table. Résultats pour les écoles (basés sur les données OXFAM, 27 mai 2016). Tous les enseignants et les directeurs d’écoles ont été formés. Dans les 3 municipalités des clubs de santé ont également été créés, 8 par municipalité soit un total de 24. La mission a visité certain de ces systèmes et a émis des observations techniques (annexe 6). A cause des vacances scolaires, il n’a pas été possible de rencontrer le personnel des écoles. Observations:

- La ‘‘formule’’ pour les écoles semble complète : des améliorations techniques combinées à un programme scolaire support, la formation des enseignants, avec des clubs de santé scolaires pour lesquels il y a un concept d’implication des parents et des enseignants et un concept de certification.

- Il manque un traitement / un stockage sûr pour l’eau potable. - Les personnes responsables au niveau départemental et national semblent détenir

les connaissances et être très dédiées. - Construire selon un plan, en particulier dans la construction des latrines dans les

écoles. - Plusieurs observations techniques au sujet de la conception et de la construction

actuelle : Il y a eu deux cas où des problèmes ont eu lieu à cause du manque d’implication dans la préparation. Dans le cas d’une école congréganiste, il y avait un refus de collaborer, à moins que l’école ne soit informée des détails du projet. Dans une autre école, le directeur a refusé la construction de la latrine car l’école disposait déjà d’une latrine.

- Lors de la phase 2 du programme, il y avait un certain nombre d’écoles qui disposaient déjà de latrines mais ces dernières ne correspondent pas aux normes de la DINEPA. Selon les plans originaux, elles devaient être démolies en phase 2, mais suite à l’intervention d’OXFAM cela n’a pas été fait car ce serait frustrant pour les écoles de voir leurs initiatives antérieures détruites.

- Un problème observé est le nombre d’élèves dans les écoles. A Saint-Michel, il y avait 2 écoles où le nombre d’élèves était beaucoup plus élevé : une comptait 1 000 élèves au lieu de 500, et l’autre 1 300 au lieu de 250 25.

- D’un point de vue technique, il a été conclu que les blocs sanitaires sont très efficaces pour répondre au besoin d’assainissement dans les écoles, cependant il y a des problèmes au niveau de l’accès équitable bien que les personnes handicapées aient été prises en compte. Il peut y avoir des problèmes pour avoir assez de toilettes pour les élèves et les enseignants à cause des problèmes de propriété des terres et du manque de place. Toutes les personnes/entreprises contractées respectaient les règles définies par la DINEPA.

25 Réf : 160527_Volet_Ecoles.doc

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Photo. Une des écoles visitées qui a refusé que l’on construise une latrine car elle en disposait déjà d’une. Le personnel de cette école était absent à cause des vacances mais cette affiche était accrochée dans le bureau du directeur. Recommandations

- Considérer un lien différent lors de la planification des écoles : commencer avec les localités touchées par le choléra, et combiner à ces localités les écoles qui s’y trouvent. Cela aura des conséquences budgétaires et régulatrices qui devront être ajustées. Les points soulevés sont les suivants : comment les écoles vont-elles s’approprier des systèmes ? Il-y-a-t-il assez de place pour les latrines ? etc.

- Inclure les systèmes HHT dans les écoles ce qui va générer une continuité dans l’environnement de l’enfant. La même logique doit être appliquée à la maison et à l’école : boire de l’eau potable, utiliser une toilette et se laver les mains.

Assainissement et eau au niveau des centres de santé (résultats - zone 4) L’objectif était le suivant : 15 centres de santé disposent des systèmes WASH qui facilitent l’élimination des déchets. Les personnes responsables sont formées à la gestion de ces déchets. L’objectif doit être atteint en : mettant en œuvre des projets autour de l’eau potable, l’hygiène et l’assainissement dans 15 centres de santé.

Commune Centre de santé

Actions prévues Résultats à date

Assainissement Eau

Gros-Morne

Pérou Bloc sanitaire

Système existant de récupération d’eau de pluie – défectueux d’après le diagnostic

Les travaux sont annulés car l’UAS n’estime pas de besoin en termes de bloc sanitaire pour ce centre de santé qui dispose en effet déjà de sanitaires.

Treuil Le centre a déjà des sanitaires satisfaisants

Raccordement au SAEP de Haut Treuil

Les travaux sont annulés car le centre de santé est fermé. Cependant les travaux sur le SAEP de Haut Treuil sont en cours. Il a été proposé de remplacer le SAEP de Treuil par le SAEP de Dupuis.

Saint-Michel

Bas de Sault

Bloc sanitaire

Système existant de récupération d’eau de pluie – défectueux d’après le diagnostic

Les travaux de construction du bloc sanitaire (1 bloc de 3 latrines) sont en cours de finalisation

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Lamine Lalomas

Le centre a déjà des sanitaires

Raccordement au réseau de Biaou

Les travaux sur le SAEP de Biaou n’ont pas commencé. La firme est concentrée sur le SAEP de l’Hermite/3 poteaux. Entreprise avertie par la supervision sur ses retards.

Saint-Marc

Terre Blanche

Bloc sanitaire Rien de prévu pour l’eau – puisage dans des sources non aménagées

Après des blocages dus au faible espace disponible, de nouveaux plans ont été faits et les travaux sont maintenant bien avancés (près de 75% de réalisation). Un bloc de 2 latrines sera construit.

Table. Résultats pour les centres de santé (basés sur les données OXFAM, 27 mai 2016). Observations :

- La partie au niveau des centres de santé est effectuée sans l’implication de l’OMS (ils ont, au moins en tant qu’organisation internationale, une expertise spécifique en soins de santé en lien avec les épidémies de maladies infectieuses).

- Il est spécifié dans le PMO que les études de préparation des travaux dans les centres de santé seront effectuées par le même contractuel qui prépare les autres travaux. Aucune conception spécifique liée au risqué accrue d’infection dans les centres de santé n’a été préparée (risques pour et par les patients, et les risques liés à la concentration d’excréments humains dangereux).

- L’eau pour les centres de santé requiert une attention additionnelle. - Les installations sanitaires des centres de santé ne sont pas différentes de celles

construites dans les écoles. Il n’y a pas de mesures techniques additionnelles prises par rapport au risque lié au traitement de personnes souffrant de diarrhée et du choléra. L’OMS n’est pas impliquée dans les activités des centres de santé. Ils ont développé les standards minimums de santé pour les centres de santé26.

Conclusions & recommandations :

- S’assurer d’avoir des avis experts pour la conception et la mis en œuvre des interventions dans les centres de santé (OMS ou autre). Le risque est d’autant plus élevé étant donné que les centres de santé deviennent un foyer additionnel d’infection.

- Considérer un différent lien dans la planification des centres de santé : commencer par les localités touchées par le choléra, et combiner à ces localités les centres de santé qui s’y trouvent.

EIA, Risques liés aux latrines L’accord entre le Canada et UNICEF stipule que l’accord peut couvrir un ou plusieurs ‘‘projets’’ qui nécessiterait une évaluation de l’impact environnemental (EIE) selon la ‘législation canadienne. Dans ce cas, UNICEF est dans l’obligation de s’y aligner (réf.). Observations : La mobilisation de la population en vue de construire ses propres latrines doit être combinée avec la compréhension des risques de contamination. Cela requiert un contrôle actif des points d’eau existants et de la localisation éventuelle des latrines. Ce contrôle a lieu lors des exercices de cartographie de l’ACAT.

26 Normes essentielles en matière de santé environnementale dans les structures de soins, édité par John Adams, Jamie

Bartram, Yves Chartier, OMS, 2008.

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La construction des latrines des centres de santé nécessite une attention particulière, à la fois pour le positionnement du réservoir d’évacuation et son élimination une fois à maturité mais aussi dans la conception générale des toilettes, des options additionnelles pour le nettoyage et la désinfection des lieux ainsi que celles pour le lavage des mains. Jusqu’à présent, aucune disposition particulière n’a été prise pour les toilettes de ces centres de santé. Dans le PMO, la conception proposée était sur le même contrat que pour les autres systèmes et selon les plans d’HYDROCONSEIL, il n’y avait pas de conception spécifique pour les centres de santé. Conclusions & recommandations : Le risque environnemental de l’introduction d’un nouveau système pour la gestion des excréments humains au sein d’une communauté comporte des risques immédiats liés au système de stockage et des risques ultérieurs liés à la manipulation des excréments par la suite. La portée du risque dépend des conditions hydrogéologiques, de l’utilisation des eaux sous-terraines et des options proposées pour la manipulation des excréments après avoir rempli le réservoir. Un contrôle des standards est nécessaire ainsi qu’un contrôle du système pour s’assurer du maintien des standards s’ils sont appropriés. Un risque spécifique peut être causé par les installations WASH dans un centre de santé. Une évaluation du risque biologique de l’option proposée et des solutions construites est nécessaire. Egalités des droits pour les hommes et les femmes Une stratégie en matière d'égalité de genre a été mise sur pied dans le cadre du projet début 201627. Le document a été partagé avec les partenaires du projet. Dans le projet, on reconnaissait déjà l’importance des latrines dans la sécurité des femmes en milieu domestique. Il existe aussi une reconnaissance de l’importance d’avoir des toilettes séparées pour les femmes dans les écoles et les institutions. Ces aspects figurent sur les plans techniques proposés pour la construction des latrines. Cela ramène aussi à la promotion du rôle actif des femmes et des jeunes filles au sein des structures du projet : des femmes participant aux divers comités pour la gestion de l’eau et la mise en application de l’assainissement et des jeunes filles actives dans les clubs de santé qui sont promus dans les écoles. Début 2016, une stratégie spécifique du genre a été élaborée par OXFAM. Elle a été partagée avec UNICEF et reçue de manière positive, cependant aucune décision quant à sa mise en œuvre n’a été prise pour le moment. La stratégie souligne le fait que le sujet est bien reconnu dans le projet mais qu’aucun budget n’y soit alloué. Elle suggère trois lignes principales d’intervention : Créer un environnement favorable pour une mise en œuvre du projet soucieuse de l’égalité des genres. Adapter le projet à cette mise en œuvre soucieuse de l’égalité des genres.

27 Réf : Stratégie en matière d'égalité de genre EAH Artibonite, OXFAM, janvier 2016.

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Former les diverses structures du projet sur l’importance d’une mise en œuvre soucieuse de l’égalité des genres. S’assurer que les indicateurs proposés sont en ligne avec ce qui a été prévu/mesuré au préalable. Observations : Un spécialiste du genre a été ajouté à l’équipe de l’Artibonite d’OXFAM.

OXFAM a mené une analyse du genre spécialement dans le cadre du projet28. Le document de stratégie a été partagé ; cependant, il n’a pas (encore) été adopté dans aucun statut. Conclusions & recommandations : Le document de stratégie est en adéquation avec les objectifs du projet. Les besoins pour la mise en œuvre des activités proposées doivent être budgétés par les partenaires. Quelques offres de financement avaient déjà été faites par OXFAM, mais un budget intégral doit être conçu et conclu. Augmenter la visibilité de l’objectif portant sur l’égalité homme/femme garçon/fille en faisant de la représentation féminine égale une exigence. Introduire cet élément comme partie intégrante de l’évaluation mensuelle d’OXFAM.

4.2 Pertinence du projet Q : Quelle est la pertinence des objectifs du projet et des stratégies de mise en œuvre en tenant compte des besoins des communautés et des populations cibles ? Le projet est tout à fait pertinent dans le département de l’Artibonite. C’est également ce qu’indique le résultat des études épidémiologiques récentes.29 Etant donné les épidémies continues de choléra, la pertinence du projet demeure (voir graphique ci-dessous). - La stratégie de mise en œuvre telle que décrite dans le PMO est en grande partie toujours valide. Cependant, un changement important sur l’emphase est nécessaire pour rendre l’approche efficace en vue d’atteindre les objectifs : au lieu d’une emphase misée sur la construction des systèmes hydrauliques, l’emphase devrait plutôt porter sur la protection des ménages en leur fournissant des systèmes pour le traitement de l’eau à domicile (filtres + stockage + chloration) avec ACAT (hygiène et initiative personnelle pour l’assainissement). o Il est recommandé de combiner les foyers et toutes les écoles dans une localité.

28 Réf : Stratégie en matière d'égalité de genre EAH Artibonite, OXFAM, janvier 2016. 29 Le Choléra en Haïti, historique de l’épidémie et de la lutte.

Perspectives Recommandations, Renaud Piarroux Stanislas Rebaudet, Assistance Publique-Hôpitaux de Marseille (APHM) juillet 2016.

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Carte. Situation du choléra en septembre 2016 (UNICEF, Beaulieu), avec 3 des communautés du projet en rouge (Gonaïves, Gros-morne, Saint-Michel) et une en orange (Saint-Marc).

05001000

150020002500

300035004000

4500

2012-SE01

2012-SE08

2012-SE15

2012-SE22

2012-SE29

2012-SE36

2012-SE43

2012-SE50

2013-SE05

2013-SE12

2013-SE19

2013-SE26

2013-SE33

2013-SE40

2013-SE47

2014-SE02

2014-SE09

2014-SE16

2014-SE23

2014-SE30

2014-SE37

2014-SE44

2014-SE51

2015-SE06

2015-SE13

2015-SE20

2015-SE27

2015-SE34

2015-SE41

2015-SE48

2016-SE02

2016-SE09

2016-SE16

2016-SE23

Cassuspectsdecholera

Semainesepidemiologiques

CassuspectsdecholeraenArtibonitedeSE012012aSE262016

Graphique. Cas suspectés de choléra dans l’Artibonite depuis 2012, préparé par UNICEF, Beaulieu, sept. 2016

4.3 Efficacité du projet Q : Quel était le niveau des réalisations par rapport au tables de résultats, au cadre logique et au PMO ?

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Eau o Les interventions au sein des localités portaient autour de l’eau potable et de

l’hygiène/assainissement. Le volet eau potable n’a jusque là pas été efficace. Le choix de solution et la mise en œuvre ultérieure a obtenu peu de résultats. La logique n’incluant pas le traitement de l’eau à domicile est à questionner : cela était considéré comme une étape envisageable après la construction d’un système hydraulique mais non pas comme une solution en tant que tel. Selon la mission, le risque de contamination de l’eau à nouveau qui était peut-être propre est très probable comme cela a été démontré par plusieurs études menées à travers le monde. Par conséquent, la première ligne de défense offerte par le projet devrait être le traitement à domicile qui consisterait à filtrer, stocker en lieu sûr et traiter avec du chlore. A cet égard, la présence potentielle de l’OMS dans le projet est importante en raison de leur expérience et de leur implication continue dans ce domaine.

Coordination avec d’autres initiatives pour le choléra o La coordination générale manque de lien avec les autres opérations, autour du

choléra, contrôlée par UNICEF, notamment le projet d’urgence WASH. A ce niveau également, un changement de technologie pour garantir l’accès à l’eau potable permettrait de faire ce lien : passer à un traitement de l’eau à domicile octroierait la flexibilité nécessaire pour cette coopération.

Assainissement & hygiène o La solution pour l’hygiène et l’assainissement (ACAT) semble fonctionner et porter

fruits (mais en nécessitant de doubler le nombre de ‘’suivis’’ comme prévu). Cependant sans eau potable, le résultat d’ensemble est en jeu.

o Dans la pratique, ACAT couvre actuellement à la fois l’assainissement et l’hygiène (c’est logique, puisqu’ACAT est principalement basé sur le fait de convaincre les populations à l’aide d’arguments et d’explications principalement fondés sur l’hygiène. Il n’est donc pas considéré nécessaire, économique ou sage de mettre sur pied un programme uniquement pour la promotion de l’hygiène (trop de cuisiniers gâtent la sauce).

Ecoles o Les interventions au sein des écoles semblent prometteuses. Une formule cohérente

émanant d’une contribution du ministère et du partenaire pour la mise en œuvre est en cours. Ajouter le TED viendrait en complément à la proposition. Les résultats n’ont pu être analysés que partiellement à cause des vacances scolaires (la mission a seulement rencontré 1 directeur d’école et 1 comité de parent). Les latrines sont en cours de construction et semblent être construites comme prévu hormis quelques problèmes techniques.

Centres de santé o Les interventions au sein des centres de santé ne semblent pas être menées avec

beaucoup d’énergie et se limitent à quelques constructions. La construction ne semble pas avoir été effectuée en reconnaissance du lien accru des risques liés aux centres de santé. L’implication de l’OMS dans ce volet spécifique n’a pas été effective.

Processus de planification o Selon les résultats (et les entretiens), il a été démontré que l’approche actuelle ne

génère pas les résultats tel que prévu.

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o La mise en œuvre actuelle ne suit pas le programme/la combinaison initiale des interventions : le PMO original proposait une combinaison de CLTS et de traitement à domicile.

o Résultats détaillés en annexe 3. Q : Quels sont les principaux résultats, les principaux obstacles, les principales leçons tirées de la mise en œuvre, et quelles sont les recommandations qui en découlent ? Résultats : Gouvernance du projet

o Des avancées ont été enregistrées dans l’organisation des acteurs du projet, mais il reste beaucoup à faire en particulier en informant les partenaires du projet et en les impliquant de manière active dans la prise de décision.

Assainissement o Des avancées ont également été enregistrées dans la mise en œuvre d’ACAT

(changement comportemental et hygiène) pour laquelle le partenaire en charge de la mise en œuvre fait des progrès en garantissant les interventions au sein des localités selon le calendrier.

o Un important processus de développement a été appuyé par une étude et des visites d’expert pour développer davantage la méthode ACAT. Une finalisation de ce processus est nécessaire.

Ecoles o Un résultat dans la mise en œuvre semble être le programme dans les écoles (une

certaine hésitation à le proclamer haut et fort car la mission a eu lieu lors des vacances scolaires). La construction est en accord avec la planification et il y a un concept fort qui a touché le programme, la formation des enseignants et la garantie de certification. Elle confère également aux parents un rôle actif.

Obastacles : Eau

o L’obstacle majeur était la décision de construire et de réparer des systèmes dans 150 localités. Cette décision a impliqué de lourds investissements et compressé le budget de départ. De plus, elle a rendu impossible pour les personnes chargées de la mise en œuvre de réorienter les activités du projet une fois que des retards ont été constatés dans les activités de construction. Cela a également créé des limitations techniques au sujet de la sélection des localités. Le plus important c’est que la solution est incomplète et ne permettra de résoudre le problème : garantir l’accès à l’eau potable au moment de la consommation. La contamination de l’eau initialement propre menace la santé. L’approche visant à se concentrer en premier lieu sur la construction n’est pas efficace en termes de coût.

Assainissement

o Dans les processus ACAT, il n’existe pas encore un concept partagé de ‘‘FDAL’’. Gouvernance/gestion de projet

o Un autre obstacle réside dans la structure détaillée du plan (PMO) qui est basée sur plusieurs hypothèses et incertitudes. Le lourd cadre institutionnel n’est pas durable à

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cause de l’absence d’une gestion quotidienne et d’une orientation claire au moment de la prise de décision.

o Il y a encore quelques incertitudes quant à la division des mandats entre le ministère des Travaux publics et le ministère de la Santé.

o Il y a un manque de continuité dans l’embauche du personnel du projet. o Il y a un manque de gestion du savoir en dépit de plusieurs sujets pour lesquels une

action recherché ou voire plus est nécessaire. o Un autre obstacle est la capacité limitée au niveau du ministère des Travaux publics

Un nombre croissant de partenaire comme la BID et la Banque mondiale interviennent pour résoudre ce problème.

o Sécuriser les paiements était une autre difficulté. Leçons : o Pour développer un système en réponse au choléra une seule logique existe avec une

emphase sur le traitement à domicile. o Le développement d’un système doit être adapté au contexte : on ne peut pas

simplement reproduire quelque chose pris d’ailleurs. o Développer un système prend du temps. ‘’on ne peut pas demander à 9 femmes

d’accoucher d’un bébé en 9 mois’’. o Reconnaître cela dans un projet à plusieurs phases pour lequel il y a la possibilité de

développer de manière graduelle le partage des idées. Recommandations :

o Travailler avec des ‘‘formules orientées résultats’’ clairs et intégrés : formules pour les foyers, les écoles et les centres de santé.

o Mettre l’emphase pour fournir une protection contre le choléra à tous les foyers avec un système de traitement à domicile combiné à ACAT.

o Considérer de combiner l’approche à domicile avec toutes les écoles de la même localité.

o Organiser la gestion du savoir pour faciliter le projet et augmenter les capacités dans le pays.

o Renforcer les capacités au sein des municipalités dans lesquelles le projet œuvre en transformant les activités du projet en un environnement propice à la formation et à l’apprentissage.

o Inviter d’autres projets de la municipalité à se joindre à ces efforts.

Q : Quelles orientations/modifications éventuelles des stratégies/objectifs auraient permis d’obtenir de meilleurs résultats étant donné le contexte du pays ?

o L’objectif général reste ‘’l’orientation’’ la plus importante du projet et il se doit d’être maintenu : combattre le choléra à travers WASH est entièrement justifié et nécessaire.

o Cependant en vue d’atteindre des résultats, le projet doit mettre l’emphase sur les résultats au niveau des foyers, des écoles et des centres de santé.

o Pour les foyers et les centres de santé des formules mieux intégrées doivent être définies (pour les écoles tel est déjà le cas)

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Q : Certaines interventions auraient pu permettre d’atteindre les objectifs de manière plus rapide et plus sécuritaire sont-elle laissées de côté ? Planification du projet

- Le traitement à domicile n’a pas été appliqué, bien qu’annoncé dans le PMO. La raison pour laquelle cela n’a pas été respecté est la suivante : introduire en premier les systèmes hydrauliques, puis une fois ces derniers en place, introduire le traitement à domicile. L’autre explication était l’hypothèse qu’un système avait déjà été sélectionné : la chloration.

- L’implication de l’OMS dans les centres de santé n’a jamais été effective. Etant donné les risques liés à la concentration de personnes très contagieuses, les conseils et la participation de l’OMS auraient été bienvenus.

4.4 Efficience du projet (Mise en œuvre et performance organisationnelle) Q : Les ressources du projet (financières, matérielles, humaines) ont-elles été utilisées de manière efficace ? Observations Eau

- La question de l’efficience du projet, combinée à l’objectif général, a une réponse nuancée. Le choix de construire des systèmes hydrauliques a été pris au début du programme, lors de la formulation du PMO. D’un point de vue technique, cela ne ‘‘ferme pas la porte’’ à l’eau potable contaminée comme démontré dans plusieurs autres situations similaires ailleurs30. Cette fermeture est possible avec un traitement à domicile (filtre-stockage-chloration). De ce point de vue, un choix de HHWT combiné à la construction occasionnelle de systèmes dans les situations où la qualité pose un vrai problème est, dans une logique d’efficience, l’option qui va porter des fruits. Le choix actuel était techniquement incomplet et n’est pas réalisable pour de nombreuses raisons.

Assainissement & hygiène - En termes d’assainissement et d’hygiène, les résultats sont en quelque sorte plus

satisfaisants, bien qu’il soit très difficile de pousser les populations à faire quelque chose sans aucune subvention. De ce même point de vue, la combinaison directe avec le traitement de l’eau à domicile comme contribution émanant du projet risque certainement d’améliorer les résultats en intégrant les services WASH au sein des foyers.

Ecoles - Les résultats obtenus dans les écoles étaient en ligne avec ce qui était souhaité pour

ce volet du programme. En phase 2, un grand nombre des écoles qui sont inclues disposent déjà de toilettes qui selon les plans d’HYDROCONSEIL doivent être

30 Le risque des effets éphémères, Évaluation d’impact des programmes d’approvisionnement en eau potable et

d’assainissement au Bénin, 2011.

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détruites car elles ne correspondent pas aux normes de la DINEPA. Cela semble être à la fois un gaspillage d’initiative et de capital.

Q : Le projet peut-il optimiser l’utilisation de ses ressources ? Il y a un tas d’observation au sujet de ‘‘l’efficience’’ à faire : Eau

- Le choix de la technologie pour l’eau : le choix de construire des systèmes hydrauliques n’est pas considéré comme sage principalement pour des raisons d’efficience : l’introduction du traitement à domicile serait plus rentable et certainement plus durable.

Coordination avec d’autres initiatives autour du choléra - Combiner les efforts avec ceux qui sont effectués pour d’autres activités permettrait

de gagner du temps et augmenter les résultats liés à cette synergie des efforts. L’exemple le plus évident est la combinaison de ce programme au programme WASH URGENCE.

Gouvernance du projet - En termes de développement des capacités, un changement conceptuel serait de

transformer le travail effectué au niveau des municipalités en ‘‘formation sur le lieu de travail’’ en incluant également d’autres activités WASH au sein de la municipalité. Ce serait une manière efficiente d’obtenir des résultats durables.

- Impliquer des programmes à succès de pays similaires serait une manière efficiente d’augmenter la communauté d’apprentissage.

Q : Les coûts unitaires estimés sont-ils encore valides ? L’information à ce sujet n’était pas encore disponible. Dans les entretiens avec OXFAM, il a été observé que les prix payés pour la construction des blocs sanitaires pour le programme par des firmes étaient plus élevés que ceux payés pour les constructions réalisées par OXFAM. Cependant, ils ont noté que les constructions faites par OXFAM étaient à Port-au-Prince où les matériels sont plus accessibles que dans l’Artibonite. Q : Quel est l’impact des fluctuations du taux de change entre le dollar canadien, la gourde et le dollar américain sur les résultats actuels et futurs du projet ? Gestion de projet

- La fluctuation a engendré des problèmes pour les firmes de constructions : les contrats étaient en gourdes. Les délais écoulés pour l’octroi des contrats et la dévaluation de la monnaie ont créés des problèmes pour les personnes contractées car leur gestion interne n’était pas capable de prendre des mesures pour éviter ce genre de problèmes.

- Selon ses calculs, OXFAM a perdu jusqu’à date US $83,545.77. Somme qu’UNICEF a promis de rembourser (pas encore fait).

En raison d’un manque de données précises, d’autres remarques ne peuvent être faites.

4.5 Impact du projet Observations:

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- L’impact est quelque chose qui apparaît en général dans les résultats au bout de quelques années. Cependant, il y a également l’impact immédiat qui est le ‘‘pouvoir de mobilisation’’ que les financements disponibles génèrent. Ce projet-ci a un impact au niveau national en déclenchant une réflexion autour des problèmes clés comme l’hygiène et le changement comportemental, le paiement pour l’eau et le rapport entre le choléra et WASH.

- Collecter des informations sur la santé, le choléra et les interventions devrait permettre de fournir des informations relatives à l’efficience du projet. Pour que cela fonctionne, l’information devrait être suffisamment détaillée (type d’intervention autour de l’eau potable, TED ou pas). Il conviendrait de vérifier de manière régulière dans quelle mesure ces interventions sont toujours opérationnelles.

Gouvernance et coordination avec d’autres initiatives sur le choléra - Le projet a un impact au niveau départemental en regroupant les acteurs. Il est

possible d’avoir plus d’impact si les activités deviennent complémentaires à celles de WASH urgence, programme d’urgence également mené par UNICEF qui met l’accent sur la lute contre les épidémies de choléra dans le département.

- Le projet a un impact au niveau municipal avec l’organisation régulière de rencontres. Il est possible d’avoir plus d’impact à ce niveau si le rôle clé de la municipalité dans les services WASH pouvait être reconnu en utilisant la plateforme de ce projet comme une plateforme pour les autres activités en lien avec les activités WASH et en utilisant le projet comme une plateforme d’apprentissage pour le personnel de la municipalité. Bien que le PMO ait tenté de faire cela, la mise en œuvre actuelle n’est pas organisée avec cet objectif d’apprentissage tout au long de la mise en œuvre. Les rencontres ne sont plus programmées sur une base mensuelle ‘‘car il y a peu à rapporter au sujet du projet’’.

4.6 Pérennité du projet Q : Quelles sont les stratégies de mise en œuvre les mieux adaptées pour garantir la pérennité du projet ? Il est un peu tôt pour faire cette analyse après seulement un an et demi de mise en œuvre du projet. Plusieurs éléments du projet cherche à atteindre la pérennité dans les projets, cependant plusieurs éléments n’y sont clairement pas encore. Eau

- Payer pour l’eau est une tentative logique cependant plusieurs études menées dans le pays indiquent que les kiosques à eau ne sont pas une manière adéquate pour y arriver. Il est peut être trop tôt pour opter pour l’introduction de systèmes hydrauliques à canalisation payant pour l’approvisionnement en eau des zones rurales. Pour le moment, il n’existe aucune preuve garantie d’existence de systèmes hydrauliques ruraux qui fonctionnent de cette manière.

- Les systèmes pour l’eau potable ont été conçus sans impliquer les communautés bénéficiaires. Cela réduit la probabilité qu’elles payent pour ces services.

- Il y a également des observations d’ordre organisationnel : les CAEPA sont connectés à un système et non pas à une communauté. Dans les cas où il y a deux systèmes au

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sein d’une localité, deux CAEPA ont été créés, et de plus des structures liées à l’ACAT ont été mises sur pied. Cette ‘‘balkanisation’’ des structures peut être évitée avec un support au cas par cas pour les localités apporté au niveau de la coordination de la municipalité.

- L’introduction de traitement à domicile signifie que les familles jouissent d’un contrôle direct sur la qualité de l’eau potable. Combiner l’aspect propriété à la sensibilisation (résultats des interventions ACAT, mais aussi résultats des clubs de santé scolaires qui informent les enfants et les parents) peut être la base d’un changement durable.

Gouvernance

- L’organisation actuelle ne vise pas à développer des capacités durables : les travaux de mise en œuvre liés au changement social et comportemental sont tous gérés par des ONG (non pas par les ASCP comme prévu dans le PMO). Cela changera une fois les projets terminés. Les personnes qui restent (le personnel des municipalités, les travailleurs locaux (ASCP), les ONG locales, les professeurs d’écoles) ne sont actuellement pas assez impliquées dans le projet.

Q: Quelles sont les recommandations pour garantir la pérennité du projet ? Gouvernance

- La propriété est la plus grande force pour garantir la pérennité. Dans le climat actuel en Haïti, la propriété par les ménages est certainement la seule voie assurée en milieu rural.

- Travailler avec des travailleurs sanitaires locaux (ASCP), même à moindre densité que ce qui est prévu dans le PMO, a été proposé comme option par OXFAM. Cette proposition est également venue du coordinateur de la réponse au choléra dans l’Artibonite (Johanne Occilien). Plusieurs tentatives ont déjà eu lieu en vue d’impliquer ces travailleurs sanitaires communautaires.

- Travailler avec des écoles/enseignants (clubs de santé scolaires) est une autre option qui pourrait être efficace. Cette combinaison a été pratiquée par UNICEF dans d’autres situations, comme en RDC (Villages en santé).

Au niveau des foyers - Pour les interventions au niveau des foyers, la combinaison TED/ ACAT est une

manière de garantir un système cohérent au niveau des foyers. Non seulement ce sera une fermeture à triple tour contre le choléra mais ce sera également un système qui n’affecte pas une communauté dans son intégralité au cas où il échouerait partiellement.

Planification du projet - La base la plus sûre pour la pérennité est de limiter la dépendance vis-à-vis des

structures plus grandes et des financements extérieurs. Les solutions offertes devrait être en mesure de fonctionner avec peu voire même sans apport extérieur et en utilisant ce qui existe déjà.

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5. Conclusions et recommandations 5.1 Conclusions PERTINENCE : le projet reste très pertinent dans le contexte d’infection continue du choléra dans le département de l’Artibonite. EFFECACITE : l’efficacité du projet est en jeu en raison du choix technique fait pour la construction/réparation des systèmes hydrauliques en premier lieu et qui dans la pratique répond uniquement à la lutte contre le choléra. Ce choix est techniquement incomplet et freine complètement le projet en cas de problèmes administratifs ou techniques comme c’est actuellement le cas. Des décisions déterminantes sont donc nécessaires. EFFICIENCE : l’efficience du projet est affectée par le même choix. Beaucoup plus pourrait être réalisé si la complémentarité était recherchée avec le programme WASH Urgence, l’OMS, l’expérience mondiale d’UNICEF et OXFAM et les programmes des autres contributeurs clés du secteur comme les grandes banques de développement et les coopérations suisse et espagnole. IMPACT : le projet a fait des débuts importants pour travailler sur une approche pour améliorer l’hygiène en introduisant les services WASH de base dans les foyers et les écoles et en regroupant les principaux acteurs dans le cadre de ces activités. PERENNITE : les activités actuelles jouissent d’une pérennité limitée. La pérennité commence avec la propriété. Introduire des systèmes qui ont cette dimension de propriété risque de déboucher sur leur entretien et leur continuité. Avec les conditions actuelles, il semble que la propriété est mieux garantie au niveau des foyers. Au niveau des localités, la mobilisation des écoles en ligne avec le programme actuel pourrait être testée. La logique serait que les écoles disposent des capacités (enseignants), organisent des clubs de santé de qui incluent les parents, et disposent d’un espace physique pour les rencontres (le bâtiment de l’école). UNICEF jouit d’une position très forte en ce qui concerne la lute contre l’épidémie de choléra : il s’agit de la coordination de la réponse d’urgence des ONG impliquées et de son financement de plusieurs de ces ONG impliquées. Cela donne à UNICEF une position de départ très forte dans le choix des options pour un changement comportemental au niveau des foyers et des écoles. Les résultats à date :

o Le projet actuel donne de très faibles résultats dans l’amélioration de l’approvisionnement en eau pour les foyers. Il ne garantit pas de l’eau potable au moment de la consommation.

o Le projet affiche des résultats dans une certaine mesure en termes de changement comportemental et d’assainissement domestique ; cependant, le mécanisme prend plus de temps à donner des résultats que prévu et ne contribue pas au développement des capacités locales. De plus, l’approche n’a toujours pas été

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validée. Beaucoup de travail a été effectué dans la compréhension des problèmes dans ce volet du programme.

o Le projet affiche des résultats au niveau de WASH pour les écoles. o Le projet peine à afficher des résultats dans les centres de santé. o Les résultats du projet sont limités en termes de développement des capacités.

Il y a des problèmes dans la gestion du projet. La coopération complexe qui est nécessaire pour les divers processus de changement n’a pas lieu. L’information ne circule pas entre les partenaires, ce qui serait idéal pour trouver de nouvelles solutions. La mise en œuvre principale est effectuée par la DINEPA et OXFAM. Les capacités de la DINEPA sont limitées et débordent sur trop d’autres activités. Les personnes chargées de la mise en œuvre à la DINEPA sont majoritairement des consultants qui ont été embauchés par le projet et qui n’avaient pas de lien avec la DINEPA au préalable. Il semble que la prise en charge de la DINEPA sur ce programme reste limitée. OXFAM a eu des problèmes internes qui ont été corrigés en renforçant les équipes avec du personnel doté de plus d’expériences. UNICEF a du mal à mobiliser tous les acteurs.

5.2 Leçons apprises Les leçons apprises sont les suivantes :

- Une boîte à outils détaillée des activités/approches (le PMO) avec énormément d’hypothèses et d’estimations, avec un changement des personnes en charge d’élaborer le PMO ont occulté l’objectif principal du projet : garantir WASH dans les foyers en guise de défense contre le choléra et la diarrhée.

- Avoir 3 objectifs de mise en œuvre distincts (foyers, écoles, centres de santé) en rapport avec des endroits différents débouche sur des tensions conflictuelles et des solutions peu optimales.

- Un effort considérable a été fait pour comprendre les options pour le changement comportemental par rapport à l’hygiène dans le contexte haïtien (ACAT). Il reste à organiser l’accord avec le Gouvernement haïtien au sujet des résultats, des détails de l’approche et de l’apprentissage continu suite à sa mise en œuvre.

- La manière selon laquelle ACAT a été abordée est un bon exemple d’action-recherche (action-recherche = action avec la résolution de certaines questions en utilisant des méthodes scientifiques). Le projet dispose d’un nombre de sujets ‘‘d’action recherche’’ qui doivent être expliqués. Certain exemples : développer le rôle des communautés, introduire des latrines en milieu rural haïtien, WASH pour les centres de santé.

- ACAT est la gestion des connaissances autour de WASH au niveau familial. ACAT utilise des arguments convaincant pour pousser les populations à cesser de déféquer à l’air libre et à rompre le lien oro-fécal. Cela comprend l’éducation à l’hygiène. Un programme séparé sur l’hygiène n’est donc pas justifié. Un tel programme risque de porter à confusion et serait un gaspillage d’argent.

- Le projet a besoin de plus de communication à l’interne entre tous les acteurs impliqués.

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- Construire des systèmes d’eau potable en grand nombre et sous des conditions complexes demande une approche technique et légale très forte et les capacités pour le faire. Ces points ne sont pas les forces des partenaires de mise en œuvre du projet.

- Gérer un projet complexe demande des compétences fortes dans la gestion de contrats avec tout le personnel impliqué.

- Un centre de santé localisé dans une zone touchée par le choléra demande une attention particulière.

5.3 Recommandations Les recommandations abordent le projet dans son intégralité et doivent donc être prises en compte par le comité de pilotage du projet. Le projet nécessite un certain nombre modifications pour devenir effectif et durable. Un plan intégré comprenant d’abord les localités affectées par le choléra, puis les écoles et les centres de santé en lien avec ces dernières permettrait de créer un environnement cohérent pour tous les enfants vivant au sein d’un village touché par le choléra. Une approche similaire est suivie par UNICEF dans d’autres pays, comme en RDC (Projet Village assaini)

o Travailler avec des objectifs intégrés (formules) pour les 4 champs de résultats, et utiliser ces objectifs pour guider toutes les autres décisions. Cela signifie passer de la construction de systèmes d’eau potable à l’approvisionnement de services WASH intégrés à tous les foyers des localités sélectionnées en utilisant le traitement à domicile et ACAT.

o Gérer les connaissances au sein du projet en sécurisant le flux d’informations, et en organisant la recherche-action autour de questions clés. Ce qui va déboucher sur une collaboration et des résultats.

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Schéma. La théorie du changement proposée Les 4 formules proposées sont les suivantes :

o Foyer : o Garantir les services WASH pour tous les foyers des localités sélectionnées,

avec ACAT pour l’hygiène et les sanitaires (être flexible en appliquant les solutions selon les endroits)

o Garantir de l’eau potable saine avec le traitement de l’eau à domicile (filtrage, stockage sûr et chloration)

o Compléter ces services avec des systèmes d’eau en cas de manque extrême d’eau (la notion de ‘‘manque extrême’’ doit être défini par les partenaires du projet).

o Ecole : o WASH (incluant le traitement de l’eau comme dans les domiciles) o Formation du personnel o Implication des parents o Clubs de santé, processus de certification

o Centre de santé : o WASH sans danger, avec une attention additionnelle quant au risque

d’infection au sein du centre, et aux risques de santé venant du contenu des latrines, formation du personnel

o Formation du personnel

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o Municipalité : o Formation sur le lieu de travail o Plateforme municipale WASH o Transport et outils

En détails cela signifie : EAU POTABLE

- Changer la partie sur la technologie utilisée pour l’eau potable : passer au TED (traitement à domicile), en combinaison avec un (plus petit) budget flexible pour les réparations des systèmes sur une base individuelle (ce qui permettra d’avoir des appels d’offre simplifiés en raison de petits contrats). Cela augmentera la flexibilité du programme et sera lié à la force principale des expériences d’UNICEF (intervention au niveau des ménages). Cela permettra également d’avoir une complémentarité avec le programme d’urgence de WASH.

- Afin d’être acceptable et durable sur le long-terme, le traitement à domicile devrait comprendre des filtres pour les ménages et un espace de stockage sûr combinés à une option pour la chloration.

- Le choix proposé est basé sur une logique ‘‘d’échelle d’eau’’ selon laquelle le traitement de l’eau à domicile garantirait la première étape c’est-à-dire de l’eau potable. Une autre étape serait d’avoir un accès facile à de l’eau de source naturelle.

- Des expériences passées d’utilisation de filtres en Haïti peuvent être utilisées pour relancer cette option (ex. Filters of hope). Faire un projet pilote à partir de ces programmes, qui sont déjà en cours, dans les mois à venir pourrait être une base pour un développement plus poussé.

ACAT/HYGIENE

- Finaliser le développement de l’approche avec le Gouvernement haïtien : formulation d’un protocole pour ce faire.

- Considérer d’impliquer les ASCP de manière moins intensive - Sécuriser la chaîne technique : Que se passe-t-il lorsque la latrine est pleine ?

Comment éviter de contaminer les puits ? Considérer d’introduire des solutions techniques comme ‘‘arboloos’’ et appliquer des techniques d’assainissement écologique ‘‘ecosan’’.

CENTRE DE SANTE

- Développer une formule qui prend en compte les risques spécifiques liés à la concentration de personnes extrêmement contagieuses.

- Sécuriser le traitement des boues des latrines (augmenter la taille des ‘‘fosses’’ pour allonger la durée de maturation et donc réduira les risques une fois vidées)

- Apporter les connaissances de l’OMS au sein du projet - Garantir et mettre en œuvre un plan d’action adapté avec une ONG partenaire

spécialisée ou une équipe UNICEF/OMS qui pourrait offrir un savoir expert venant de n’importe où ailleurs dans le monde. S’assurer que le ministère de la Santé fasse partie du processus.

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DEVELOPPEMENT - Développer au niveau municipal pour créer des capacités. ‘‘La municipalité’’ est

partout reconnue comme l’entité qui garantira les services WASH. Changer l’approche à ce niveau pour aboutir à un environnement de formation sur le lieu de travail pour tous les techniciens, administrateurs et élus impliqués.

- Considérer de confier le développement au niveau départemental et national des processus en cours à d’autres organisations en développement (et créer des partenariats avec ces dernières).

DECISIONS

- Permettre aux personnes responsables de prendre des décisions avec un comité technique et un groupe de pilotage qui partagent le cadre et les principes de ces décisions. S’il y a des personnes sur le terrain, il faut les porter à prendre des décisions.

PARTNERIATS

- Retravailler le partenariat entre UNICET et OXFAM en leur donnant des responsabilités intégrales et non pas des portions de responsabilités. Les pousser à partager leurs expériences acquises ailleurs dans le monde.

- Sécuriser des partenariats pour combler les aspects du projet pour lesquels UNICEF n’arrive pas à fournir des résultats selon le PMO (et s’assurer qu’il s’agisse de partie intégrale du projet et non pas de fragments).

TRANSPARENCE - Pour faire de ce projet une réussite il doit être complètement transparent : les

informations doivent être accessibles à toutes les personnes impliquées. Avec cela, viendront une implication stimulée et une responsabilité partagée.

GESTION En plus de tous les autres aspects lies à la ‘‘gestion’’ :

- Améliorer les capacités d’UNICEF dans la gestion des contrats. - Sécuriser des capacités en gestion des connaissances et action-recherche.

APPRENTISSAGE – ACTION-RECHERCHE

- Le projet comporte un certain nombre d’incertitudes relatives aux approches et à la cohérence de ces approches. Pour faire face à ces incertitudes, une recherche et une adaptation dédiées sont nécessaires. L’action-recherche est la méthode appropriée pour le faire : une approche scientifique orientée vers des résultats pour trouver des solutions aux problèmes qui ont été identifiés de manière collective.

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Conclusions de l’évaluation Recommandations Commentaires/limites

(risques, responsabilités)

Choléra 1. UNICEF a un rôle clé dans la lute contre le choléra en Haïti. 2. La réduction du budget du projet WASH Urgence rend impossible les interventions même celles au niveau de très simples réparations. La complémentarité du ‘développement’ de projet n’a pas été atteinte car le budget est mobilisé pour la construction/réhabilitation des systèmes. 3. WASH Urgence nécessite une activité complémentaire après une épidémie ; ce projet serait donc la prochaine étape logique. 4. Le choléra est mis de côté pour des raisons techniques.

1. Lier le programme au projet WASH Urgence 2. Garantir un set d’interventions qui permet de garantir la protection au niveau des foyers.

Processus de planification (résultat partiel - zone 1)

1. Difficulté à partager la préparation de la mise en œuvre. 2. Le choix de construire des systèmes hydrauliques et de réparer les systèmes rend la planification très rigide en raison des coûts élevés, de la longue préparation et du long processus d’appel d’offres et de construction. 3. La combinaison de trios cibles physiques (localités, écoles et centres de santé) créée une tension perverse et des concessions. 4. Il y a eu des débats au sujet de la qualité technique de la préparation de la phase 2. 5. Il y a un BPO (budget par objectif) en

1. Choisir de manière prioritaire les localités affectées par le choléra et lier automatiquement les écoles et les centres de santé de ces localités. 2. Inclure toutes les écoles d’une localité sélectionnée. 3. Se retirer autant que possible de la construction des systèmes hydrauliques (voir aussi ‘‘eau potable pour la consommation’’) 4. Se connecter aux activités des autres bailleurs de fonds via le BPO.

En créant un environnement permanent pour les enfants, il y aura également un changement de normes au sein de la localité. Les écoles disposent des capacités (enseignants), organisent des clubs de santé de qui incluent les parents, et disposent d’un espace physique pour les rencontres (le bâtiment de l’école). Les CAEPA peuvent en bénéficier également. Lier les CAEPA aux écoles et à leurs clubs de santé est logique.

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cours de préparation avec l’implication de plusieurs bailleurs de fonds clés du secteur.

Gestion du projet (résultats - zone 1)

1. Les appels d’offres ne sont pas systématiquement suivis. 2. Il n’y a pas d’information Claire au sein des équipes au sujet des rôles. 3. Pas de transparence de la part de la DINEPA. 4. Changement du personnel clé dans les premières années du projet. 5. Manque de communication au sein de l’équipe et entre les partenaires. 6. Absence de gestion des données (budget). 7. Planification réactive basée sur les contrats. 8. Pas de contrôle de qualité. 9. Archives manquantes.

1. L’équipe UNICEF tirerait profit de formations en gestion de contrat (comment être un client bon et efficace, conséquences de la sous-traitance, formulation des TdR, gestion de mise en œuvre, répartition des rôles, procédures d’appels d’offres etc.). 2. Garantir un partage actif d’information entre les partenaires du projet. 3. Garantir le partage des archives. 4. Inclure des contrôles techniques sur une base aléatoire.

Développement des capacités (résultats partiels - zone 1)

1. Activités sectorielles reportées dans le cadre du projet. 2. Le potentiel de ‘‘formation sur le lieu de travail’’ n’a pas été exploité. 3. Les plateformes de rencontres avec la municipalité ont été réduites en raison de moins d’activités dans le projet. 4. Le manque de moyens de transport (motocyclettes) est un problème dans la mise en œuvre.

1. Mettre l’accent sur les municipalités pour développer. Transformer le projet en un environnement propice à l’apprentissage pour les futurs propriétaires probables : les municipalités. La DINEPA est déjà/également supporté par d’autres institutions (Banque mondiale). 2. Proposer d’utiliser les rencontres périodiques (plateformes) au niveau municipal pour d’autres activités (projets ?) également. 3. Résoudre les problèmes de transport

Le transport n’est pas un problème mineur : un agent qui ne peut pas se déplacer est frustré et c’est également un gaspillage de fonds (publics).

Eau potable pour la consommation (résultats partiels - zones 2, 3 and

1. Le choix technique de construire/rénover des systèmes hydrauliques en réponse au choléra est

1. Passer à une logique où le traitement de l’eau à domicile (TED) sera la proposition générale. Ce serait la combinaison suivante :

1. Si les gens vivent quelque part, ils ont de l’eau. Cependant cette eau n’est certainement pas propre.

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4) incomplet et dangereux. 2. Les kiosques à eau n’ont pas d’historique de succès en milieu rural haïtien. 3. Le choix de système empêche également la distribution d’eau propre à toutes les localités touchées par le choléra. 4. Le choix actuel prend du temps et nécessite des données qui ne sont pas disponibles. 5. Le budget n’est probablement pas suffisant pour la solution proposée. 6. Les hypothèses d’entretien ne sont pas présentes dans les infrastructures actuelles. 7. Le choix actuel limite une réponse flexible à de nouvelles flambées de choléra. 8. La construction est plus lente que prévue en raison de problèmes techniques et administratifs.

filtrage, stockage sûr et chloration. 2. Considérer la construction d’un système hydraulique ne devrait être justifiée que dans les situations pour lesquelles il y a un vrai problème de quantité. Des solutions mieux adaptées devraient être considérées (pompage solaire, warka water).

2. Le choléra sera un moteur important pour l’utilisation du traitement à domicile. Il est probable que cela soit soutenu par une partie de la population.

ACAT (résultats partiels - zone 2)

1. Le projet fait la distinction entre ACAT et l'hygiène. Adressé aux foyers, ces deux composantes devraient faire partie de la même intervention. Dans la pratique, la promotion des tippy-taps se fait comme une partie de l’intervention ACAT. 2. Il n’y a toujours pas de description finale de l’ACAT. Il existe des divergences au niveau des résultats escomptés d’ACAT et du CLTS, et en particulier au niveau de la définition de la DAL. 3. La mise en œuvre dans l’Artibonite a requis (beaucoup) plus de capacités que

1. Se mettre d’accord avec le Gouvernement haïtien pour clore les discussions autour d’ACAT. 2. Utiliser les observations et conclusions de l’étude EXSSA et des missions d’UNICEF HQ afin d’aboutir à un accord au niveau gouvernemental. 3. L’hygiène est le but principal pour rompre la chaîne d’infection. Positionner l’hygiène sur la première marche de l’échelle d’assainissement permettra d’y arriver. D’autres marches de l’échelle sont les prochains objectifs à faciliter. 4. Il est recommandé de retenir les

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prévu, en particulier en termes de visites de suivi. Le rôle des ASCP (agents sanitaires communautaires) comme prévu dans le PMO n’a jamais été effectif. 4. Les localités sont plus grandes que prévu ce qui crée des problèmes dans l’application de l’approche. 5. Des recherches importantes ont été faites dans le cadre de ce projet (EXSSA) Et deux missions sont venues d’UNICEF HQ pour aviser sur la question. 6. Malgré toutes ces interventions, il n’y a toujours pas d’accord avec le Gouvernement haïtien pour clore les discussions au sujet de la méthode. 7. Il y a un aspect technique qui requiert de l’attention : le risque d’infection près des puits avec les latrines à fosse simple et le besoin de réfléchir au sujet des latrines pleines.

définitions qui sont internationalement utilisées tout en reconnaissant ‘‘l’échelle d’assainissement’’ (qui est en fait un volet du PCA entre OXFAM et UNICEF).

Assainissement et eau dans les écoles (résultats-zone 3)

1. La ‘‘formule’’ pour les écoles semble complète : des améliorations techniques avec un programme de soutien, la formation des enseignants et les clubs de santé scolaires qui offrent un concept pour impliquer les parents et les enseignants et un concept de certification. 2. Les personnes responsables au niveau départemental et national semblent détenir des connaissances et être dédiées. 3. Construction selon un plan, en particulier pour la construction des latrines dans les écoles. 4. Il y a eu des cas où des problèmes semblent avoir eu lieu à cause du manque

1. Prendre en compte un lien différent lors de la planification des écoles : commencer au niveau des localités touchées par le choléra et combiner ces dernières avec les écoles qui s’y trouvent.

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d’implication dans la préparation.

Assainissement et eau dans les centres de santé (résultats – zone 4)

1. Les installations sanitaires pour les centres de santé ne sont pas différentes de celles construites pour les écoles. Aucune mesure technique n’a été prise en connaissance du risqué lié au traitement des personnes souffrant de diarrhée et de choléra. 2. L’OMS n’est pas impliquée dans les activités des centres de santé.

1. S’assurer d’avoir des avis d’experts pour la conception et la mise en œuvre des interventions dans les centres de santé (OMS ou autre). Le risque est d’autant plus élevé que les centres deviennent une source additionnelle d’infection. 2. Prendre en compte un différent lien lors de la planification des centres de santé : commencer au niveau des localités touchées par le choléra et combiner ces dernières avec les centres qui s’y trouvent.

Egalité des droits hommes/femmes

1. Un spécialiste en matière d'égalité de genre a été intégré à l’équipe OXFAM de l’Artibonite. 2. OXFAM a menée une analyse du genre spécialement dans le cadre du projet31. 3. Le document de stratégie a été partagé mais n’a pas (encore) été adopté dans les statuts.

1. Sécuriser un budget selon la stratégie propose. 2. Augmenter la visibilité de la cible sur l’égalité des droits hommes/femmes et filles/garçons en rendant la représentation féminine obligatoire.

EIA, Risques liés aux latrines

1. La mobilisation de la population pour faire ses propres latrines doit être combinée à sa compréhension du risque de contamination. Cela requiert un suivi actif des points d’eau actuels et de l’emplacement éventuel des latrines. Le suivi a lieu lors de l’exercice de cartographie de l’ACAT. 2. La construction des latrines des centres de santé est un point qui demande une

1. S’assurer que le risque de contaminer les eaux-souterraines est correctement écarté lors de la préparation et la mise en œuvre du projet. 2. S’assurer qu’un système ou des systèmes de maturation et de décharge soient inclus en termes d’installations techniques et de capacités. 3. Un risque spécifique peut être causé par les installations WASH d’un centre de santé.

31 Réf : Stratégie en matière d'égalité de genre EAH Artibonite, OXFAM, janvier 2016.

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attention particulière, dans la disposition du réservoir d’évacuation, l’enlèvement à maturité mais aussi dans la conception générale des toilettes, les options additionnelles pour le nettoyage et la désinfection et celles pour le lavage des mains. Jusqu’à présent, aucune considération particulière n’a été faite pour ces toilettes. Dans le PMO, leur conception a été proposée dans le même contrat que les autres systèmes et dans les conceptions d’HYDROCONSEIL, il n’y avait aucune spécificité pour les centres de santé.

Une évaluation du risque biologique et de la solution de construction est nécessaire.

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6. Annexes Annexe 1, TdR de l’évaluation (consultant international + national) UNICEF HAITI - CONSULTANT INTERNATIONAL Termes de référence pour le recrutement d’un consultant international (team leader) pour l’évaluation à mi-parcours du projet « eau, assainissement et hygiène au bénéfice des enfants du département de l’Artibonite » Titre: Evaluation à mi-parcours du projet « eau, assainissement et hygiène au bénéfice des enfants du département de l’Artibonite » Type de contrat: SSA Période de la consultation: 28 mars au 6 juin 2016 (10 semaines) Niveau proposé: P4 Section: WASH (UNICEF) Lieu d’affectation: Port-au-Prince, HAITI Introduction Contexte de l’évaluation Les présents termes de référence sont proposés pour faire l’évaluation à mi-parcours du projet financé par Affaires Internationales du Canada, ex Ministère des Affaires Étrangères, du Commerce et du Développement (MAECD) intitulé « Eau, assainissement et hygiène au bénéfice des enfants du département de l’Artibonite ». Ce projet dont les fonds sont administrés par l’UNICEF est mis en œuvre avec la coordination de trois ministères : le Ministère des Travaux Publics, Transport et Communications (MTPTC) à travers la Direction Nationale de l’Eau Potable et de l’Assainissement (DINEPA), le Ministère de la Sante Publique et de la Population (MSPP) et le Ministère de l’Education Nationale et de la Formation Professionnelle (MENFP). C’est un projet de 12 millions de dollars canadiens d’une durée de 3 ans ayant comme date de démarrage le 19 Mars 2014 et dont le plan de mise en œuvre fut validé par les différents ministères à travers une réunion du comité directeur tenue le 19 novembre 2014. Le comité directeur du projet est composé de la coopération Canadienne, de l’UNICEF ainsi que des trois départements ministériels cités ci-dessus. Contexte du projet En Haïti, les services sociaux de base sont très faibles, avec une disparité croissante entre les zones urbaines et rurales. Selon les données de l’enquête EMMUS de 2012, 70% du quintile le plus pauvre en zone urbaine à accès à l’eau potable contre seulement 11% du quintile le plus pauvre en zone rurale. Cette situation est d’autant plus préoccupante que l’accès à l’eau potable a non seulement un impact élevé sur la réduction de la mortalité infantile et l’amélioration de la santé maternelle, mais aussi sur la réduction du temps consacré à chercher de l’eau, tâche qui incombe le plus souvent aux femmes et aux filles. Dans les zones rurales d’Haïti, près d’un tiers des points d’eau sont à plus de 30 minutes de marche. Le département de l’Artibonite peuplé de 1.574.000 habitants est le plus vaste département d’Haïti. La couverture en eau dans l’Artibonite est de 49%, ce qui signifie que plus de 750,000 personnes utilisent les rivières et les ruisseaux, les fossés d’irrigation, les puits et les sources non protégées pour l’eau potable. Ce faible accès à l’eau potable, à l’hygiène et à l’assainissement dans le département a eu un effet catalyseur sur la propagation de l’épidémie de choléra en octobre 2010 lorsqu’il est apparu le long du fleuve Artibonite. En décembre 2012, le Gouvernement de Haïti a élaboré un Plan d’Action pour l’Elimination du Choléra qui identifie encore l’Artibonite comme un département prioritaire dans le cadre de la lutte contre le choléra en se basant sur les dernières analyses épidémiologiques. Selon les données du MSPP, l’Artibonite dispose de 120 institutions sanitaires dont 8 hôpitaux, en majorité localisées dans les grandes villes. Une enquête menée par l’OMS et la DINEPA en 2011 a mis en évidence les principaux problèmes liés à l’eau et l’assainissement au niveau des institutions sanitaires de ce département. Il ressort de cette étude que l’eau est disponible dans l’enceinte des institutions de santé mais qu’il se pose un problème d’accessibilité aux services, de stockage et de traitement. La majorité des institutions de santé dispose au moins d’une latrine de deux cabines, mais souvent mal entretenue et mal utilisée. L’absence de stations de lavage des mains est systématique et les séances d’éducation à l’hygiène sont organisées sporadiquement mais ne sont pas intégrées dans un programme global d’éducation. Le dernier recensement scolaire du MENFP de 2011 estime que le département de l’Artibonite compte au total 2,157 écoles dont 85% non publiques et 49% situées en zone rurale. Une récente étude conduite en 2012 par le MENFP avec l’appui de l’UNICEF révèle que les écoles ont recours à quatre principaux types d’approvisionnement en eau: 23% des écoles disposent de propres installations d'eau, 38% bénéficient des points d’eau publics situés dans la communauté environnante, 17% achètent de l’eau et 22% n'ont pas d’accès à l’eau. De plus, 89% des écoles du département disposent d’au moins une toilette/latrine mais dont seulement 59% sont fonctionnelles, avec un ratio de 128 élèves par cabine en

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moyenne. Les pratiques de l’hygiène dans les écoles ne sont pas bonnes, seulement 44% des élèves et enseignants se lavent les mains régulièrement. Description du projet à évaluer Le projet « Eau, assainissement et hygiène au bénéfice des enfants du département de l’Artibonite » a pour objectif de contribuer à améliorer l’accès de façon équitable et durable à l'approvisionnement en eau potable, à l’assainissement ainsi qu'à l’éducation à l‘hygiène pour les enfants, les femmes et leurs familles les plus vulnérables notamment dans les zones rurales du département. Les zones d’intervention sont des localités à haut risque Choléra des communes de Saint-Marc, Gros Morne, Saint-Michel et Gonaïves : ménages, écoles et centres de santé. Les principaux résultats attendus de l’implémentation du projet sont (cf. cadre logique, Annexe 1) :

- Les institutions étatiques départementales (DINEPA, MSPP, MENFP) et les partenaires disposent d’un mécanisme de gouvernance et de coordination sur l'Eau Potable, l'Assainissement et l’Hygiène (EPAH) répondant aux besoins de services durables des populations les plus vulnérables.

- 150,000 personnes vulnérables en milieu rural ont un accès à des services améliorés EPAH et sont capables d’assurer la gestion pérenne de ces services.

- 25,000 enfants dans 100 écoles de l’Artibonite bénéficient des services EPAH respectant les normes et directives nationales ainsi que les critères « Ecoles Amis de l’Hygiène» et adoptent de bonnes pratiques en matière d’hygiène et d’assainissement.

- 15 institutions de santé sont dotées de systèmes EPAH facilitant l’élimination des déchets et les responsables sont préparés pour leur gestion pérenne. De plus, 34 centres accrédités sont dotés d’infrastructures EPAH suivant les besoins.

Les activités sont groupées en 4 composantes principales : - Renforcement des capacités des acteurs étatiques et partenaires donc le renforcement des capacités à tous les

niveaux du gouvernement haïtien et un appui à la coordination des activités. Cette coordination des activités se fait au niveau central, départemental, communal et communautaire ;

- Eau potable, assainissement et hygiène dans les communautés avec la construction d’infrastructures telles que des points d’eau, des systèmes d’eau dans les localités retenues ;

- Eau potable, assainissement et hygiène dans les écoles qui implique la construction de point d’eau ou d’un branchement d’eau et de blocs sanitaires dans les écoles. Ces constructions seront accompagnées d’activités de promotion de l’hygiène ;

- Eau potable, assainissement et hygiène dans les centres de santé des localités retenues qui implique la construction de point d’eau ou d’un branchement d’eau et de sanitaires dans les centres de santé accompagnée d’activités d’éducation à l’hygiène pour le personnel de santé.

UNICEF a signé un partenariat avec OXFAM QC pour mettre en œuvre les activités d’ingénierie sociale, la promotion de l’assainissement par l’ACAT (Approche Communautaire pour l’Assainissement Total), la mobilisation communautaire et la supervision des travaux d’infrastructure. Pour la construction des infrastructures eau dans les communautés, eau et assainissement dans les écoles et les institutions de santé, les travaux sont réalisés par des firmes de construction contractées par la DINEPA ou l’UNICEF. Les interventions sont présentement en cours au niveau des quatre communes du projet dans le département de l’Artibonite: Saint-Marc, Gros Morne, Saint-Michel et Gonaïves. Objectifs de l’évaluation Objectif général Cette évaluation à mi-parcours (EMP), prévue dans le plan de mise en œuvre du projet, est formative et cherchera à faire le point du niveau de mise en œuvre de l’ensemble des activités du projet (du 19 Mars 2014 au 29 février 2016 et dans l’ensemble des zones d’intervention) et d’apprécier ses performances au regard des indicateurs du cadre logique, du plan de mise en œuvre et des indicateurs de pertinence, d’efficience, d’efficacité, de respect des délais et de la qualité des prestations des divers partenaires du projet incluant les ministères impliqués. Cette EMP est une initiative conjointe de l’UNICEF et de la Coopération Canadienne. Elle permettra de formuler des recommandations permettant à l’UNICEF d’ajuster les écarts observés entre le prévisionnel et le réalisé, de capitaliser sur les bonnes pratiques enregistrées et de réorienter, si nécessaire, l’exécution du projet. Les résultats de cette évaluation serviront les bénéficiaires, les structures gouvernementales, les autorités locales, les ONG, l’UNICEF, le donateur et les autres acteurs du secteur. Objectifs spécifiques et critères de l’évaluation Les objectifs spécifiques de l’évaluation sont les suivantes :

Apprécier le niveau de mise en œuvre des activités par rapport aux prévisions initiales en vue d’ajuster les écarts Apprécier les stratégies mise en œuvre en vue de capitaliser les bonnes pratiques et réorienter les approches

pour une meilleure atteinte des objectifs du projet Formuler les recommandations pouvant servir à une accélération, une extension et/ou une réplication de ce type

de projet

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L’EMP permettra de mesurer la bonne marche du projet à la lumière des principaux critères d’évaluation de performance des actions de développement, à savoir :

- Efficacité : ou encore la mesure dans laquelle les activités prévues ont été réalisées et les résultats attendus et objectifs visés ont été atteints à date. La comparaison se fera sur la base de la programmation initiale du projet, telle que reflétée dans le document de projet approuvé par le MAECD, et tout autres contrats, avenants aux contrats et rapports jugés pertinents. L’analyse de l’efficacité investiguera aussi les facteurs qui ont permis ou entravés l’atteinte des résultats. Elles investiguera également dans quelle mesure les mécanismes de coordination mis en place au niveau national et départemental sont adéquats.

- Efficience : ou la mesure selon laquelle les ressources disponibles (financières, humaines et matérielles) ont été utilisées à bon escient et de manière à maximiser l’obtention des résultats.

- Pertinence : ou encore la mesure selon laquelle les objectifs définis pour le projet et ses 4 composantes sont justifiés et adaptés au contexte économique, social et environnemental du pays et des 4 communes ciblées (cohérence avec les contextes, besoins et priorités nationaux, locaux, et des autres acteurs de l’EPAH et non- EPAH ; cohérence et exhaustivité interne du projet)

- Pérennité : la mesure dans laquelle les résultats obtenus et les objectifs atteints à date par le projet sont durables (niveau de fonctionnalité des services maintenus depuis leur date de réalisation, et perspectives de pérennité technique, financière, sociale, institutionnelle et environnementale) et reproductibles. A ce stade, il est trop tôt pour mesurer de manière fiable l’impact et la pérennité des interventions, ce sera fait à l’évaluation finale. Toutefois, les processus ou actions entrepris pour assurer la pérennité des services seront évalués.

Questions d’évaluation Les questions d’évaluation se rapportent à chaque critère d’évaluation mentionné ci-dessus (efficacité, efficience, pertinence et pérennité).

Efficacité : - Quel est le niveau d’atteinte des résultats par rapport au cadre de mesure de rendement (cf. Annexe 2), le cadre logique et le plan de mise en œuvre ?

- Quels sont les principaux progrès, les goulots d’étranglement et les leçons à tirer de la mise en œuvre du projet et quelles sont les recommandations ? - Quelle orientations/modifications éventuelles des stratégies/objectifs du projet permettraient d’obtenir les meilleurs résultats dans le contexte actuel du pays ? - Certaines interventions qui permettraient d’atteindre plus rapidement et surement les objectifs du projet ont-elles été omises ?

Efficience : - Les ressources à disposition du projet (financières, matérielles, humaines) sont-elles utilisées de manière efficiente ?

- Le projet pourrait-il optimiser l’utilisation des ressources ? - Les couts unitaires initialement estimés sont-ils d’actualité ? - Quel est l’impact des variations du taux de change du dollar canadien et de la Gourde Haïtienne par rapport au dollar US sur les résultats présents et futurs du projet ?

Pertinence : - Quelle est la pertinence des objectifs du projet ainsi que les stratégies de mise en œuvre par rapport aux nécessités des communes et de la population cibles ?

Pérennité : - Quelles sont les stratégies les plus appropriées mises en œuvre pour assurer la pérennité du projet ? - Quelles sont les recommandations qui permettraient de renforcer la pérennité du projet ? Méthodologie proposée Les activités seront réalisées en deux phases : Une phase de revue de la documentation et une phase de collecte et analyse des données Phase 1 : Revue de la documentation Le consultant international proposera une approche de travail détaillée et une note méthodologique pour la collecte et l’analyse des données. Cette méthodologie sera contenue dans une note de cadrage qui sera présentée en début de prestation. Il est souhaité que le consultant utilise un mélange de méthodes tant quantitatives que qualitatives. De plus, les objectifs et points importants présentés dans ces termes de référence devront être pris en compte. Le consultant devra intégrer à sa démarche une variété de techniques et d’instruments permettant de mesurer les différents aspects préalablement identifiés : a) revue et analyse des documents et rapports disponibles : proposition de projet incluant le cadre logique et cadre de mesure de rendement, accords de subvention, plan de mise en œuvre, rapport annuel, updates mensuels, aide-mémoire des réunions, accord de partenariat avec l’ONG OXFAM QC, rapports trimestriels de l’ONG de mise en œuvre, les rapports de missions de suivi et de visites programmatiques, les diagnostics techniques ou sociaux, les rapports de l’enquête CAP et recherche formative, les documents financiers (rapports financiers, requêtes de fonds) et contrats passés entre la DINEPA et les entreprises de construction. Phase 2: Collecte et analyse de données b) entretiens structurés, semi-structurés, et non structurés permettant de recueillir les observations directes des principaux intervenants du projet, dont notamment: le personnel affecté à la mise en œuvre du projet, les responsables au niveau de la DINEPA, de l’OREPA Centre, le MSPP, le MENFP, le MAECD, l’URD Artibonite, la DSA, la DDE, les autorités locales, les membres CAEPA (Comité d’Approvisionnement en Eau Potable et en Assainissement), les CPE (Comité de Points d’Eau), les

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responsables des entreprises de construction, l’ONG d’ingénierie sociale et de supervision des travaux, les bénéficiaires etc. ; c) visite d’un échantillon de sites d’intervention du projet ; une stratégie et des critères de sélection des sites d’intervention à visiter seront proposés par le soumissionnaire et finalisée pendant la phase de démarrage ; d) entrevues structurées avec un échantillon de bénéficiaires directs des interventions du projet dans les communautés, écoles et centres de santé; donc la consultation impliquera des missions dans des localités des communes d’interventions. Une stratégie et des critères de sélection des bénéficiaires à rencontrer seront proposés par le soumissionnaire ; e) ateliers / réunion de restitution / validation des principales constatations et recommandations émanant de l’EMP. Le consultant collectera et analysera les données recueillies afin de remplir le cadre de mesure du rendement. Les soumissionnaires sont invités à proposer d’autres approches et méthodes pertinentes. Rédaction et soumission des rapports UNICEF et le MAECD proposent que l’évaluation soit conduite de la manière suivante : i) Le consultant complète un draft du cadre de mesure de rendement et un rapport d’évaluation qui seront partagés et discutés avec UNICEF et le MAECD en concertation avec la DINEPA, ii) Une version révisée est soumis tenant compte des commentaires UNICEF et MAECD iii) le consultant, UNICEF et le MAECD se mettront d’accord sur la version finale du document iv) le consultant présentera les principales constatations et conclusions à tous les partenaires du secteur, au comité technique et comité directeur du projet. Aspects éthiques Les dispositions éthiques suivantes seront prises en compte pendant l’évaluation : - obtention des autorisations préalables nécessaires auprès des institutions ministérielles et des communes concernées - absence de conflit d’intérêts entre le consultant et le projet - consentement éclairé oral des personnes enquêtées, notamment des enfants ou de leur représentant - absence de récompense ou de compensation proposée aux personnes enquêtées, - minimisation du temps requis et du stress des personnes enquêtées notamment des enfants - anonymat et confidentialité des informations collectées auprès des personnes enquêtées - protection de la sûreté de l’ensemble des participants y compris de l’équipe d’évaluation Les documents clefs du Groupe d’Evaluation des Nations Unies et de l’UNICEF sur la prise en compte de l’éthique dans les évaluations sont disponibles en ligne: UNEG Ethical guidelines for evaluations, UNEG Code of Conduct for Evaluation in the UN System, UNICEF Procedure for Ethical Standards. Livrables et le Calendrier Le consultant est responsable de la qualité du produit et des livrables ci-dessous :

- Note de cadrage - Rapport intérimaire d’évaluation - Rapport final d’évaluation

Les documents ci-dessus seront rédigés en français. Leur contenu sera basé sur les normes, standards et processus qualité établis par UNEG et UNICEF. Le rapport final sera soumis au mécanisme UNICEF de revue et notation qualité des rapports d’évaluation (GEROS). Le rapport final comprendra entre autre un résumé exécutif, une introduction, la méthodologie utilisée, les résultats, les leçons apprises, les conclusions et les recommandations. La durée de la prestation est de 10 semaines du 28 Mars au 6 Juin 2016. Le chronogramme prévisionnel est le suivant :

Phase 1 Phase 2

28/03 au 06/04 2016

07/04 au 29/04/2016 02/05 au 13/05/2016

15/05 au 20/05/ 2016

23/05 au 03/06 2016

Réunion de démarrage, rédaction de la note de cadrage

Revue documentaire Visites, collecte et analyse de données

Rédaction et soumission du rapport intermédiaire

Révision par UNICEF et MAECD

Rédaction et soumission du rapport final Présentation des résultats

- Soumission de la note de cadrage : 06 Avril 2016 - Soumission du rapport intermédiaire : au plus tard le 13 Mai 2016 - Soumission du rapport final : au plus tard le 27 Mai 2016 - Présentation des résultats : 03 Juin 2016

Mécanisme de coordination La section Suivi et Evaluation de l’UNICEF est responsable d’identifier le consultant international pour l’élaboration de cette évaluation. Toutefois la section WASH apportera un appui quand cela est approprié. L’UNICEF recrutera individuellement le consultant international ainsi qu’un consultant national pour l’aider dans le développement de l’évaluation (et qui fera l’objet d’autres TdR). Le consultant international sera considéré comme chef d’équipe et aura le consultant national sous sa supervision technique. Le WASH Manager de l’UNICEF assurera la supervision de l’équipe, mais consultera le MAECD dans tous les jalons importants du processus d’évaluation (note de cadrage, rapport intermédiaire et le rapport final). Une réunion de démarrage et de clôture auront lieu à Port-au-Prince respectivement en début et à la fin des prestations dans les bureaux de l’UNICEF. Toutefois, d’autres réunions peuvent être convoquées suivant les exigences de la prestation.

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L’UNICEF est chargé de l’organisation de ces réunions et de s’assurer de l’harmonisation des consultants. L’UNICEF s’assurera de garantir la coopération des cadres de l’agence ainsi que des institutions étatiques impliquées dans le projet. Rôle du consultant international En tant que chef d’équipe, le consultant international devra :

o Coordonner les efforts pour l’élaboration de la méthodologie, le plan de travail, le chronogramme en tenant compte des inputs du consultant national ;

o Produire la note de cadrage, les outils de collecte, les guides d’entrevues ; o Mener les efforts pour la revue de la documentation existante (institutionnel, technique et financier) et

l’analyse des données obtenues ; o Analyser le contexte institutionnel, politico-social et faire ressortir l’intégration des ministères,

structures déconcentrées, les autorités locales au sein du projet; o Identifier des goulots d’étranglement tenant compte des discussions avec les différents intervenants, en

faire l’analyse et des recommandations ; o Produire le rapport intérimaire et présenter les résultats et principales constatations ; o Coordonner la prise en compte des commentaires du MAECD et de l’UNICEF et produire le rapport

final et s’assurer de la validation MAECD et UNICEF ; o Présenter les principaux résultats au comité directeur, UNICEF et MAECD. o Supervision technique du consultant national

Profil du consultant international La mission portera sur un niveau d’effort d’environ 10 semaines et requiert les qualifications suivantes :

Diplôme universitaire avancé (Maîtrise ou doctorat) en EPAH, ingénierie, économie, finance publique, administration publique, gestion de projet, ou autre domaine pertinent;

Un minimum d’expérience professionnelle de 15 ans

Expérience minimale de 10 ans dans le secteur EPAH si possible à la fois dans les communautés, les écoles et centres de santé ;

Expérience dans la conduite d’évaluation de programme de développement qui prend en compte l’évaluation quantitative et qualitative;

Expérience minimale de 5 ans dans la conduite d’évaluations au sein du secteur de l’eau potable, de l’assainissement et/ou l’hygiène, notamment, la collecte de données, études de base sommaires en Haïti ou pays de contexte similaire à Haïti ;

Expérience dans la conduite d’évaluation de programme de développement qui prend en compte la dimension environnementale et l’Egalite Homme Femme

Une bonne familiarité avec les procédures et fonctionnement de la coopération Canadienne, de l’UNICEF et des Nations Unies en général.

Expérience dans la supervision des consultants locaux et coordination de prestations impliquant la supervision de consultants locaux.

Bonne capacité de produire des rapports sur la base d’analyses quantitatives et qualitatives complexes des finances et performances sectorielles;

Excellente capacité de communication verbale et écrite (en français) ; connaissance opérationnelle de l’anglais souhaitée

Capacité de révision et de faire une présentation en français.

Annexes des TdR (not copied here): - Cadre logique - Cadre de rendement

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Annexe 2, Cadre logique du projet

Titre EAU, ASSAINISSEMENT ET HYGIENE AU BENEFICE DES ENFANTS DU DÉPARTEMENT DE L’ARTIBONITE

No Chef d’équipe Édouard Beigbeder

Pays/Région/ Institution

Haïti Budget 12, 000,000 CAD Durée 3 années

Résultat ultime

1000 Baisser le taux de mortalité lié aux maladies diarrhéiques en réduisant les risques sanitaires dans les zones les plus vulnérables de l’Artibonite d’ici 2016.

Résultats intermédiaires

1100 Améliorer l’accès de façon équitable et durable à l'approvisionnement en eau potable, à l’assainissement ainsi qu'à l’éducation à l‘hygiène aux enfants, aux femmes et leurs familles les plus vulnérables notamment dans les zones rurales

Résultats Immédiats

1110 Les institutions étatiques départementales (DINEPA, MSPP, MENFP) et les partenaires disposent d’un mécanisme de gouvernance et de coordination sur l'Eau Potable, l'Assainissement et l’Hygiène (EPAH) répondant aux besoins de services durables des populations les plus vulnérables.

1120 Les enfants, les femmes et familles du milieu rural vulnérable ont un accès à des services améliorés EPAH et sont capables d’assurer la gestion pérenne de ces services.

1210 25,000 enfants dans 100 écoles de l’Artibonite bénéficient des services EPAH respectant les normes, standards et directives « amis des enfants » et adoptent de bonnes pratiques en matière d’hygiène et d’assainissement.

1220 15 institutions de santé sont dotées de systèmes EPAH facilitant l’élimination des déchets et les responsables sont préparés pour leur gestion

Extrants

1111 Renforcement des capacités des acteurs étatiques et ONG partenaires du projet

1121 Réalisation des projets en Eau Potable, Hygiène et Assainissement dans les 150 localités participant au projet

1211 Réalisation de projets en en Eau Potable, Hygiène et Assainissement dans les 100 écoles participant au projet

1221 Réalisation de projets en en Eau Potable, Hygiène et Assainissement dans 15 institutions de santé

Activités

1111 Renforcement des structures décentralisées de la DINEPA au niveau communal (formation techniques, primes, dotation en matériels…) 1112 Renforcement des structures de l’Unité Rurale Départementale (formation Dev Info, planification…) 1113 Facilitation de la tenue d’ateliers techniques et de coordination gérés

1121 Formation des agents de santé communautaires polyvalents (ASCP) et agents de Promotion d’hygiène (APH) issus des localités bénéficiaires du projet et FOIS qui vont assurer les activités de sensibilisation 1122 Activités de préparation de chaque commune et de formation avant de commencer les activités de CATS 1123 Appui à la promotion de l’assainissement par des méthodes participatives s’appuyant sur les normes sociales et la reconnaissance de soi chez les membres de la localité en les confrontant à la situation de forte

1211 Mise en place et formation d’un club de santé pour l’entretien des infrastructures WASH et pour sa bonne utilisation avec un bon équilibre de responsabilités entre filles et garçons. 1212 Construction/ réhabilitation de systèmes d’eau à proximité, de stations de lavage des mains et de toilettes (à raison d’une toilette/urinoir pour 30 élèves

1221 15 institutions de santé sont dotées de systèmes EPAH avec l’Installation de lave-mains de et les responsables sont préparés pour leur gestion 1222 Amélioration de la qualité de l’eau disponible et dotation des institutions en appareils de production de chlore liquide et/ ou la Mise à disposition des produits de chlore commercial 1223 Éducation à l’hygiène et promotion du lavage des mains au savon. 1224 Amélioration/aménagement de Centres

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par la DINEPA pour le département de l’Artibonite 1114 Renforcement des structures décentralisées du DSA et DDE au niveau communal (formation en promotion de l’hygiène, primes, dotation en matériels)

vulnérabilité de la Défécation à l'Air Libre et ses impacts sur la localité tout entière. (méthodologie CATS) 1124 Post –déclenchement qui consiste à suivre la réalisation des activités inscrites dans les plans d'actions communautaires. 1125 Intégration de la promotion de l’hygiène tout du long du processus pour accélérer l’auto construction des toilettes et l’amélioration des pratiques d’hygiène 1126 Suivi communautaire et certification des localités sans défécation à l’air libre. (localités FDAL) 1127 Construction/réhabilitation et protection des captages, de pompes manuelles, des réseaux d’adduction existants notamment dans les zones les plus vulnérables, 1128 Construction/ réhabilitation de kiosques et installation d’un système de chloration adapté. 1129 Officialisation des comités existants en CAEPA ou CPE, selon les règles de la DINEPA. Ils sont représentatifs, formés, compétents, contrôlés et les responsabilités équilibrés entre hommes et femmes 1130 Participation à la détermination de prix différenciés tenant compte du type de service et permettant un accès à l’eau potable pour les plus pauvres de manière durable et pérenne. 1131 Mise en place de partenariat public-privé pour la mise à disposition des pièces de rechange pour les PMH, l’assainissement et des produits de traitements d’eau 1132 En coordination avec l’IBESR, construction/ réhabilitation de points d’eau potable, de toilettes et de stations de lavage des mains dans les Centres résidentiels déjà accrédités par le Gouvernement 1133 Appui à la mise en place d’une plateforme départementale sectorielle TCED sous le leadership de la DINEPA et du MSPP et en partenariat avec CDC. 1134 Organisation d’une campagne départementale de

séparées par sexe) dans chacune des 100 écoles. 1213 Éducation à l’hygiène (mise en place d’un club de santé par école, formation des enseignants) 1214 Coordination, suivi et mobilisation des acteurs départementaux et planification et gestion du projet 1215 Formation des Inspecteurs scolaires, et un membre de « l’Alliance pour l’eau, l’assainissement et ‘hygiène en milieu scolaire » (AEAHMS) accrédités à la certification des écoles amies de l’hygiène 1216 Appui à la DDE pour la certification des Écoles « Amies de l’Hygiène »

de Traitement des Diarrhées 1225 Mise à disposition des incinérateurs ou fosses à bruler. Évaluation environnementale et choix de sites pour les incinérateurs. Construction d’incinérateurs et ou de fosses à bruler 1226 Appui pour l’établissement d’un protocole de gestion des déchets 1227 Appui à la coordination des activités de lutte contre le choléra à niveau départemental

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marketing social et de l’hygiène de l’eau pour stimuler la demande des produits de traitement d’eau disponibles localement. 1135 Soutien à la promotion du produit, sa disponibilité dans des zones vulnérables et son accessibilité par les ménages par le biais des projets de fabrication et de vulgarisation des produits pour le traitement de l’eau dans les zones prioritaires du département de l’Artibonite, 1136 Rencontres communautaires pour promouvoir le lavage des mains 1137 Visites domiciliaires par les ASCP et les APH appuyés par les TEPACS et pour les FOIS pour inciter à suivre de bonnes pratiques d’hygiène 1138 Séances d’éducation dans les marchés pour promouvoir les bonnes pratiques d’hygiène. 1139 Réalisation de campagnes de promotion des bonnes pratiques d’hygiène au niveau départemental 1140 Formation et appui au personnel de l’IBESR pour la promotion de l’hygiène et la prévention du choléra et les maladies diarrhéiques pour protéger les enfants et les jeunes dans les Centres Résidentiels et espaces « amis des enfants » prioritaires 1141 Promotion des Tippy tap (dispositif artisanal de lavage des mains) 1142 Mobilisation sociale lors de la Journée Mondiale du Lavage des Mains

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Annexe 3, Cadre de résultats

RÉSULTATS ESCOMPTÉS1 INDICATEURS2 DONNÉES DE BASE CIBLES3 Fin mars 2016 Fin juillet 2017

RÉSULTAT ULTIME

Baisser le taux de mortalité lié aux maladies diarrhéiques en réduisant les risques sanitaires dans les zones les plus vulnérables de l’Artibonite d’ici 2016.

Taux d’incidence du choléra en Artibonite

7,25% < 0,4% NA

Pourcentage de filles et de garçons de moins de 5 ans qui ont eu la diarrhée dans les deux semaines précédant l’enquête

35,6% < 25% Na

RÉSULTATS INTÉRMÉDIAIRES

Améliorer l’accès de façon équitable et durable à l'approvisionnement en eau potable, à l’assainissement ainsi qu'à l’éducation à l‘hygiène aux enfants, aux femmes et leurs familles les plus vulnérables notamment dans les zones rurales

Pourcentage de personnes ayant accès à l’eau potable en zone rurale

49% (771,260 personnes)

> 58% (921,260 personnes)

50% Sondages Fin de projet UNICEF

Pourcentage d’hommes et de femmes ayant atteints la fin de la défécation à l’air libre en zone rurale

26% (409,240 personnes)

>35% (559,240 personnes)

27% Sondages Fin de projet UNICEF

Pourcentage de d’hommes et de femmes qui pensent que l’habitude de lavage des mains est améliorée chez les membres de sa famille

N/A >30% (479,349 personnes)

NA Sondages Début et fin de projet

UNICEF

RÉSULTATS IMMÉDIATS

Les institutions étatiques départementales (DINEPA, MSPP, MENFP) et les partenaires disposent d’un mécanisme de gouvernance et de coordination sur l'Eau

Nombre d’inventaire et d’analyse de situation du secteur EPAH disponible

0 1 Rapport d’inventaire 0.5 Visite des ouvrages Début de projet DINEPA

Nombre de comité de pilotage mis en place au niveau départemental

0 1 Termes de référence signés

1 Réunion préparatoire du comité

Début de projet UNICEF

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Potable, l'Assainissement et l’Hygiène (EPAH) répondant aux besoins de services durables des populations les plus vulnérables.

Pourcentage des femmes dans les comités de pilotage dans positions de leadership

0 50% Données de base collectées au niveau de chaque localité

NA

Collectes mensuelles avec les Comités de Gestion Communautaire

semestriels UNICEF

Pourcentage d’équipes DINEPA, MSPP, MENFP de suivi et de coordination décentralisée opérationnelles au niveau de chaque commune ciblée par le projet

0 100% Rapport de suivi du projet

1 Missions de suivi conjointes

Mensuelle

UNICEF, DINEPA, MSPP, MENFP

Les enfants et les femmes du milieu rural vulnérable ont un accès à des services améliorés EPAH et sont capables d’assurer la gestion pérenne de ces services.

Pourcentage de ménages des zones rurales ciblées par le projet connaissant les pratiques de stockage et de traitement de l’eau à domicile

67% (13,400 ménages) 84% (16,800 ménages) EMMUS V et Rapport d’enquêtes

NA Sondages Fin de projet UNICEF, DINEPA

Pourcentage de femmes ayant participé à la promotion des pratiques d’hygiène au niveau de leurs groupements respectifs, églises, points de rassemblements, focus groupes ou kiosques

0 80% Rapport Comité de Gestion Communal

NA Mission de monitoring

semestriel UNICEF

Pourcentage de femmes et gardiens d’enfants des zones rurales ciblées par le projet connaissant les pratiques de stockage et de traitement de l’eau à domicile

65% (18,200 femmes/gardiens)

80% (22,400 parents/gardiens)

EMMUS V et Rapport d’enquêtes

NA Sondages Fin de projet UNICEF, DINEPA

Pourcentage des parents et gardien d’enfants de moins de 5 ans qui adoptent les pratiques du lavage des mains au savon au moment clés dans les localités ciblées par le projet

65% (18,200 parents/gardiens)

80% (22,400 parents/gardiens)

Rapport CDC 2012, Enquêtes CAP,

NA Sondages Fin de projet UNICEF, MSPP, DINEPA

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Pourcentage des points d’eau construits ou réhabilités dans le cadre de ce projet qui sont fonctionnels et gérés par des CAEPA et CPE opérationnels

0% (0 point d’eau) 100% (150 points d’eau)

Rapport de mission NA Mission de monitoring

Mensuelle UNICEF, DINEPA

Nombre de modèle de gestion de pompes et des réseaux d’eau développé et mis en application par les localités ciblées

0 1 Directive NA Mise en ligne sur le site web de la DINEPA

unique UNICEF, DINEPA

25,000 enfants dans 100 écoles de l’Artibonite bénéficient des services EPAH respectant les normes, standards et directives « amis des enfants » et adoptent de bonnes pratiques en matière d’hygiène et d’assainissement.

Pourcentage d’écoles du département disposant de système d’eau pour la boisson et l’hygiène

23% (496 écoles) 27% (596 écoles) Rapport de mission NA Mission de monitoring

mensuel DINEPA, MENFP, UNICEF

Pourcentage d’écoles du département disposant de toilettes fonctionnelles séparées par sexe

59% (1,272 écoles) 63% (1,372 écoles) Rapport de mission 25% Mission de monitoring

mensuel DINEPA, MENFP, UNICEF

Pourcentage d’écoles disposant de stations de lavage des mains

44% (949 écoles) 48% (1,049 écoles) Rapport de mission NA Mission de monitoring

mensuel DINEPA, MENFP, UNICEF

Pourcentage d’élèves et d’enseignants des 100 écoles ciblées sensibilisés aux bonnes pratiques de l’hygiène et la prévention du choléra

0% 100% (25,000 élèves et 600 enseignants)

Rapport d’enquêtes 24% Enquêtes auprès des élèves

Fin de projet DINEPA, MENFP, UNICEF

Pourcentage des écoles organisant des activités de promotion de l’hygiène en Artibonite

51.7% (1,115 écoles) 80% (1,215 écoles)

Rapport UNICEF/BRIDES, 2012, Rapport d’Enquêtes

NA Enquêtes auprès des écoles

Fin de projet DINEPA, MENFP, UNICEF

Pourcentage des écoles ciblées certifiées Amies de l’hygiène par le MENFP

0% 80% (80 écoles) Rapport de certification

0 Visite conjointe de certification

Fin de projet DINEPA, MENFP, UNICEF

Nombre de centres de santé supplémentaire disposant des systèmes EPAH

0 15 Rapport de mission 0 Mission de monitoring

mensuel DINEPA, MSPP, UNICEF

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RAPPORT FINAL

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15 institutions de santé sont dotées de systèmes EPAH facilitant l’élimination des déchets et les responsables sont préparés pour leur gestion

Nombre d’institutions de santé supplémentaire disposant d’une unité de traitement des diarrhées,

0 5 Rapport de mission Retiré Mission de monitoring

mensuel DINEPA, MSPP, UNICEF

Nombre d’institutions de santé supplémentaires disposant de systèmes simples d’élimination adéquate des déchets liquides et médicaux

0 15 Rapport de mission NA Mission de monitoring

mensuel DINEPA, MSPP, UNICEF

EXTRANTS

Renforcement des capacités des acteurs étatiques et ONG partenaires du projet

Nombre de formations des ONG partenaires du projet et des structures décentralisées de la DINEPA, du MSPP et du MENFP sur la planification, le suivi et la gestion de projet

0 3 Rapport de formation NA Test en fin de formation

annuelle

UNICEF, DINEPA, MSPP, MENFP

Nombre de Dotation des structures décentralisées de la DINEPA, du MSPP et du MENFP en matériels essentiels pour la gestion du projet

0 1 Bon de réception NA Cérémonie de dotation

Unique UNICEF

Réalisation des projets en Eau Potable, Hygiène et Assainissement dans les 150 localités participant au projet

Nombre de localités ayant atteint la fin de la défécation a l’air libre

0 150 Rapport d’enquêtes 3% Sondages Début et fin de projet

UNICEF, DINEPA

Nombre de localités ayant un point d’eau protégé

0 150 Rapport de mission 3 Mission de monitoring

Mensuel UNICEF, DINEPA

Nombre de campagnes de marketing social et de l’hygiène de l’eau réalisées

0 3 Rapport d’enquêtes NA sondages annuelle UNICEF, DINEPA, MSPP

Nombre de campagnes de promotion de l’hygiène réalisées

0 3 Rapport d’enquêtes NA sondages annuelle UNICEF, DINEPA, MSPP

% de Centres résidentiels ciblés par le projet équipés d’infrastructures EPAH

0 100 (15 centres) Rapport de mission Retiré Mission de monitoring

Trimestrielle

UNICEF, IBSER, MSPP, DINEPA

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RAPPORT FINAL

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Réalisation de projets en en Eau Potable, Hygiène et Assainissement dans les 100 écoles participant au projet

Nombre de nouvelles écoles dotées de toilettes (1/50 élèves séparées par sexe), de stations de lavage des mains et d’un système d’approvisionnement en eau

0 100 Rapport de mission 9 Mission de monitoring

Mensuel UNICEF, DINEPA, MENFP

Nombre d’écoles certifiées « amies de l’hygiène »

0 80 Rapport de certification

0 Visite conjointe de certification

Fin de projet DINEPA, MENFP, UNICEF

Réalisation de projets en en Eau Potable, Hygiène et Assainissement dans 15 institutions de santé

Nombre de nouveaux centres de santés dotés de toilettes, de stations de lavage des mains et d’un système d’approvisionnement en eau

0 15 Rapport de mission 0 Mission de monitoring

Mensuel UNICEF, DINEPA, MSPP

Nombre d’Unité de Traitement des Diarrhées Aigües construits

0 5 Rapport de mission Retiré Mission de monitoring

Mensuel UNICEF, DINEPA, MSPP

Nombre de centre de santé dont le personnel est formé sur la bonne gestion des systèmes d’eau et d’assainissement ainsi que sur la gestion des déchets

0 15 Rapport d’enquête 0 Enquêtes auprès du personnel

Fin de projet UNICEF, DINEPA, MSPP

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RAPPORT FINAL

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Annexe 4, organisations rencontrées lors de l’évaluation La mission a été en contact avec les organisations suivantes :

- UNICEF Haiti (WASH, Urgence, Finance, S&E, management) - UNICEF New York - Le Gouvernement canadien (Port-au-Prince & Ottawa) - DINEPA Assainissement - DINEPA TED - DINEPA Urgence - Ministère de la Santé - Ministère de l’Education - OXFAM Port-au-Prince - OXFAM Gonaïves - PEPA - PROTOS Port-au-Prince - OMS Haïti - Banque mondiale/WSP Haïti - ACF Gonaïves - URD Gonaïves - Municipalité de Saint-Michel - Municipalité de Saint-Marc - Municipalité de Gros-Morne - Bureau départemental du ministère de l’Education, Gonaïves - Bureau départemental du ministère de la Santé, Gonaïves - Filters of Hope project - HYDROCONSEIL Paris - HELVETAS Haïti - EXSSA Port-au-Prince - Université de Marseille

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RAPPORT FINAL

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Annexe 5, Matrice d’évaluation

OBJECTIFS THEMES QUESTIONS / CRITERES SOURCES OBSERVATIONS

Evaluation à but formatif : informer tous les acteurs au sujet des résultats, de l’efficacité des stratégies de mise en œuvre, des leçons apprises, et des ajustements nécessaires du programme.

Efficacité Quel est le degré d’accomplissement en ce qui concerne la table des résultats, le cadre logique et le PMO ?

Données fournies par UNICEF, OXFAM et le Gouvernement haïtien

UNICEF : reçues après la mission OXFAM : reçues durant la mission

Observations sur le terrain Limitées en raison du recrutement tardif du consultant local

Quels sont les principaux résultats, les principaux obstacles, les principales leçons tirées de la mise en œuvre, et quelles sont les recommandations qui en découlent ?

Entretiens (UNICEF, membres du personnel OXFAM, Gouvernement haïtien, institutions départementales, autres programmes WASH)

L’unité assainissement de la DINEPA était difficilement disponible Idem pour le ministère de la Santé

Quelles orientations/modifications éventuelles des stratégies/objectifs auraient permis d’obtenir de meilleurs résultats étant donné le contexte du pays ?

Entretiens (UNICEF, membres du personnel OXFAM, Gouvernement haïtien, autres programmes WASH)

L’unité assainissement de la DINEPA était difficilement disponible Idem pour le ministère de la Santé

Certaines interventions laissées de coté auraient-elles permis d’atteindre les objectifs de manière plus rapide et plus sécuritaire ?

Entretiens (UNICEF, membres du personnel OXFAM, Gouvernement haïtien, institutions départementales, autres programmes WASH)

L’unité assainissement de la DINEPA était difficilement disponible Idem pour le ministère de la Santé

Expériences tirées d’ailleurs Pas de commentaire

Efficience Les ressources du projet (financières, matérielles, humaines) ont-elles été utilisées de manière efficace ?

Analyse de rapports de projet, données fournies par UNICEF, OXFAM et le Gouvernement haïtien

UNICEF : informations détaillées sur les financements fournies après la mission

Comparaison à l’aide ‘‘d’indicateurs’’ (IRC WASHCOST, WSP/WB report…)

Pas de commentaire

Entretiens (UNICEF, membres du personnel OXFAM, Gouvernement haïtien, institutions départementales, autres programmes WASH)

L’unité assainissement de la DINEPA était difficilement disponible Idem pour le ministère de la Santé

Observations Limitées en raison du recrutement tardif du consultant local

Le projet peut-il optimiser l’utilisation de ses ressources ?

Entretiens Pas de commentaire

Observations Limitées à cause du recrutement tardif

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RAPPORT FINAL

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Rapport sur les expériences tirées d’ailleurs Pas de commentaire

Les coûts unitaires estimés sont-ils encore valides ?

Analyser les informations reçues, comparer à l’aide ‘‘d’indicateurs’’ (IRC WASHCOST, WSP/WB rapport Guy Hutton…)

Pas de commentaire

Entretiens (UNICEF, membres du personnel OXFAM, autres programmes WASH).

Pas de commentaire

Quel est l’impact des fluctuations du taux de change entre le dollar canadien, la gourde et le dollar américain sur les résultats actuels et futurs du projet?

Entretiens (membres du personnel OXFAM, UNICEF Haïti)

Pas de commentaire

Pertinence Quelle est la pertinence des objectifs du projet, et des stratégies de mise en œuvre pour les besoins de la communauté et des populations cibles ?

Statistiques nationales

Statistiques sur le choléra

Statistiques pour l’Artibonite Statistiques sur le choléra

Entretiens (UNICEF, membres du personnel OXFAM, Gouvernement haïtien, institutions départementales, autres programmes WASH)

L’unité assainissement de la DINEPA était difficilement disponible Idem pour le ministère de la Santé

Pérennité Quelles sont les stratégies de mise en œuvre les mieux adaptées pour garantir la pérennité du projet ?

Entretiens (UNICEF, membres du personnel OXFAM, Gouvernement haïtien, institutions départementales, autres programmes WASH)

L’unité assainissement de la DINEPA était difficilement disponible Idem pour le ministère de la Santé

Observations sur le terrain Très limitées en raison du recrutement tardif du consultant local

Quelles sont les recommandations pour garantir la pérennité du projet ?

Entretiens (UNICEF, membres du personnel OXFAM, Gouvernement haïtien, institutions départementales, autres programmes WASH)

L’unité assainissement de la DINEPA était difficilement disponible Idem pour le ministère de la Santé

Observations sur le terrain Très limitées en raison du recrutement tardif du consultant local

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RAPPORT FINAL

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Annexe 6, Observations du consultant technique local Le consultant local, Emmanuel Pierrette, a visité un nombre de systèmes. Ses conclusions etobservations sont présentées dans cette annexe. Conclusions Générales pour améliorer les SAEP L’analyse des DAO et le Plan de Mise en Œuvre (PMO) montre qu’il n’y avait pas d’objections ni de la DINEPA ni d’OXFAM à propos des propositions techniques d’HYDROCONSEIL ce comportement prouve que tous les techniciens s’y mettaient d’accord. Pour ce qui concerne les ouvrages de stockage les plans prévoyaient tous les accessoires et leur montage (REF Diagnostiques techniques). En ce sens les problèmes constatés et qui sont réels sont imputables à qui ? Avant de commencer une seconde phase on recommande aux concernés pour ce qui concerne les projets AEP :

De reprendre ou de réviser les études et les couts : (Topographies : Relever les longueurs réelles des réseaux ou des différents tronçons, mentionner les point remarquables, points bas et les points hauts, les ravines, les rivières et préciser les spécificités techniques de leur mise en œuvre.

Enquête exhaustive sur la population bénéficiaire cible puis calcules la projection pour les prochaines 20 années avec le taux d’accroissement naturel pour la commune considérée données IHSI).

Calculs hydrauliques : Utiliser les abaques de pertes de charges, vitesses coefficient de friction, les débits d’étiages multipliés par un coefficient de sécurité puis les pertes de performance sur le réseau, enfin les coefficients de demande horaire et journalière. Après avoir déterminé les diamètres on pourrait utiliser Epanet pour vérifier le fonctionnement des tronçons et des réservoirs.

Dimensionnement des ouvrages Bassin de sédimentation, sa capacité C = QPHE*T, valeur calculée à partir du débit des hautes eaux (PHE) multiplier par la période de rétention puis de prioriser la longueur par rapport à la largeur puis contrôler la vitesse et sa position topographique pour respecter une pente maximale de 3% par rapport au captage.

Bassin Collecteur en fonction de la somme des débits des captages s’il y a plusieurs captages.

Réservoirs : quand c’est nécessaire ! En fonction du débit d’étiage sécurisé et de la demande.

Redessiner les profils des lignes et les ouvrages.

Ingénierie Sociale : De pratiquer la prudence dans le montage des CAEPA et des CPE. Si la viabilité des services en matière d’approvisionnement des bénéficiaires en eau propre est l’un des facteurs clés à l’éradication du choléra, On ne peut pas recruter des personnes qui n’ont aucun intérêt au bon fonctionnement des SAEP.

D’encourager le recrutement de jeunes apprentis plombiers locaux et leur formation sur le tas, par les Firmes de manière à ce qu’ils soient capables d’assurer techniquement la prise en charge ou des réparations futures.

De constituer un stock communal, au bureau des TEPACs d’outils de plomberie (Clefs, Tarrows et Électro fusions, Scie etc.)

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RAPPORT FINAL

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Favoriser l’usage des matériaux locaux roches en lieu et place de blocs d’agglomérées et encourager l’amélioration des revenus dans les localités

Revoir le budget prévisionnel en fonction de vrais métrés et les prix du marché.

Adapter les propositions avec la réalité et les besoins de chaque localité.

D’associer les tuyaux galvanisés de bonnes qualités avec les PEHD PN16, là où cela s’avère indispensable.

De réaliser une étude géophysique des zones de forage par un spécialiste en hydrogéologie, minimiser les risques et éviter les surprises.

D’alléger les procédures de décaissement.

D’encourager la création de richesses par l’intégration et l’émergence d’autres Firmes ou d’ingénieurs individuels qualifiés dans la contractualisation des projets.

D’entreprendre une campagne systématique de protection des sources afin de pérenniser les débits et améliorer la qualité de l’eau : Correction ravines en amont et au voisinage des sources, délimitations des espaces de protection, clôtures en structures biologiques ou en cyclo Fens et mesures de restrictions d’usages, si possibles expropriations et rapatriement des terres à la Mairie. Dans le cas contraire envisager même des subventions pour la construction de latrines à fosses étanches pour les familles vivant dans des périmètres critiques par rapport à la pollution des sources.

Conclusions sur L’ACAT Du point de vue analytique et de diagnostic, la défécation à l’air libre (DAL) et les mauvais comportements en matière d’hygiènes qui lui sont associés est la cause principale de la propagation du choléra. Son expansion devient un phénomène endémique surtout dans les milieux ruraux et urbains où les conditions sanitaires et de vie sont précaires. La recherche de solutions durables visant à l’éradiquer est d’une extrême importance, dans cette optique il faut agir avec rigueur sur ses souches et ses vecteurs. On constate avec satisfaction que ce programme, impliquant plusieurs acteurs clés, est porteur d’espoir. Cependant on est plus ou moins perplexe à craindre que les solutions jusque-là envisagées ne soient suffisantes et ne soient perçues comme un palliatif vue la complexité du mode de transmission, du fonctionnement des institutions et du comportement des usagers cibles. (Résistance aux changements). Pour ce qui concerne l’ACAT, de manière générale, le déclenchement dans plusieurs localités ciblées est sans équivoque une réussite et cela est dû aux efforts consentis par l’équipe d’OXFAM qui applique professionnellement la méthode CAP pour diagnostiquer et enquêter sur l’environnement social des localités. Cette stratégie d’assainissement semble vouloir donner des résultats mais dans les zones rurales vierges en matière de présence d’ONG. Toutefois son application est de plus en plus difficile selon le momentum et la taille des localités. Si l’ACAT donne des résultats à très court terme, on peut se poser la question qui en assurera le suivi à la fin du projet et lorsqu’ il n’y pas de financement. On reconnait la pertinence remarquable de cette stratégie d’assainissement mais elle n’est pas suffisante. La réhabilitation des SAEPs dans plusieurs localités de Gros-Morne en est un exemple, l’eau existait déjà et des systèmes de traitement ont été aussi installés (Refine Calabat) Pourquoi des foyers de choléra ont-ils été remarqués dans ces zones ? La DINEPA en tant qu’institution autonome n’a pas les moyens de coercition ni d’influences sur les autres ministères et les ONGs moins encore les Elus départementaux et communaux qui ont des promesses de campagne. Pendant que les institutions partenaires de la DINEPA s’efforcent

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RAPPORT FINAL

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de respecter la stratégie élaborée par celle-ci en matière d’assainissement, dans la même République, d’autres acteurs font le contraire. La DINEPA doit développer des relations macro plus harmonieuses avec les autres acteurs de l’état et surtout une certaine synergie avec le Ministère de l’Intérieur et des Collectivités territoriales. Les acteurs doivent, entre autres responsabiliser et accompagner systématiquement les Mairies dans l’élaboration et la planification de leur projet communale d’assainissement. Et donner Un appui à la rédaction et à la publication d’un arrêté communale sur l’application des mesures d’assainissement. Promouvoir les mesures saines en matière d’assainissement dans les quartiers (Activités culturelles, animations quartiers, octroi de primes TED Gratuit) etc. En amont des sources elle doit alléger ces mesures de restrictions de subventions de latrines mais plutôt appuyer techniquement et financièrement les familles de façon systématique à la construction et à l’utilisation de latrines à fosse étanche. Parallèlement il faut agir sur l’éducation des gens et les éléments culturels par des émissions de radios et de sport. <<Le changement de comportement >> est un processus lié à certain niveau d’éducation il ne peut pas y avoir d’échéance ! Conclusions sur les latrines scolaires Le dimensionnement des blocs sanitaires répond favorablement et de manière très efficace à la problématique d’assainissement dans les écoles mais de manière non équitable en dépit du fait que les personnes handicapées sont prises en comptes dans la conception géométrie et le modèle type adopté. Les quotas de blocs latrines fixés par école en fonction du nombre d’élèves et de professeurs ne sont pas toujours respectés à cause des problèmes fonciers ou tout simplement manques d’espaces disponibles. On constate dans toutes les localités quel que soit la structure géologique du terrain, toutes les Firmes appliquent à la lettre les fosses en maçonnerie d’agglomérées communément appelée bloc. Autrement dit, elles respectent les propositions stipulées dans les DAO et acceptées par OXFAM et la DINEPA On Recommande aux acteurs une amélioration / adaptation des plans et la mise en œuvre

Une révision de la composition des cabines pour les personnes handicapées et des sièges adoptés aux enfants en kindergarten.

Les maîtres d’œuvres doivent créer dans les cabines des pentes pour drainer les eaux de pluies et les urines.

Les sous bassement par rapport au TN doivent être suffisamment hauts pour éviter l’intrusion des eaux pluviales et de ruissellement dans les fosses.

L’utilisation de sièges à paroi lisse pour faciliter le nettoyage à l’eau et à la brosse. Il y a un modèle très adapté et vulgarisé à Gros- Morne qu’on peut trouver actuellement à l’Hôpital Alma Mater, au Presbytère de l’église Catholique du Bourg et dans la cour de l’école Presbytérale de Garcin.

Tous les tuyaux utilisés pour ventiler les fosses son en DWV et exposés au soleil, leur pérennité est compromise. Il faut les remplacer par des tuyaux SCH40 qui sont plus résistants ou bien de construire des gaines de protection en béton pour protéger les tuyaux déjà installés

Tous les cadenas doivent être remplacés par des cadenas Yale ou Master qui sont plus durables.

L’utilisation du sable lavé dépourvue de floculats de scories et de gangues.

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RAPPORT FINAL

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Utiliser la peinture acrylique polyvinyle à l’eau pour la maçonnerie (Intérieure et extérieure)

Le bailleur et le service de supervision d’OXFAM doivent être suffisamment souples pour permettre aux Firmes d’opérer des changements techniques adaptés à la zone de construction et du type de sol autrement dit, faciliter l’usage de moellons et la modification de l’épaisseur du mur quand cela s’avère utile. D’autant que les prix unitaires sont assez raisonnables pour de tels changements sans affecter toutefois les revenus des Firmes.

Les Firmes doivent utiliser systématiquement des tuyaux SCH40 qui sont très résistants pour drainer les systèmes de lavage des mains.

Les Firmes doivent avoir la possibilité d’adapter les plans par rapport au type de sol en question ; c’est-à-dire d’utiliser des moellons en lieu et place d’agglomérées dans les sols marécageux, lâches, sableux et non cohérents. Nous exhortons aussi les Firmes à recruter une partie de la main d’œuvre qualifiée localement et de les associer à la main d’ouvre extérieure cela pourrait créer une meilleure appropriation des ouvrages par la communauté.

Le programme doit prévoir un stock de démarrage de produits sanitaire et d’hygiène (savon, papier et chlore granulée) pour les écoles et encourager les directions à sensibiliser les parents et les élèves à le continuer.

Le programme doit constituer à très moyen terme un service local pour la gestion des boues (vidangeurs professionnels ou la production de compostage, d’engrais) ECOSAN (SOIL)

Le programme doit aussi aider et encourager les écoles qui sont capables d’acheter de l’eau des camions pour remplir les châteaux d’eau et faire fonctionner le lavage des mains.

Conclusions sur les Latrines des Centres de Santé Etant donné que les constructions de latrines dans les centres de santé ne sont pas avancées ce n’est pas juste d’en émettre des opinions. En effet elles sont dimensionnées selon les Normes de la DINEPA (DAO et PMO) et répondent normalement à un besoin sanitaire et de fonctionnement des dispensaires. Notre appréhension et inquiétude se situent au niveau de la gestion des excrétas humides de malades atteints de choléra, sachant que les germes de ces maladies résistent en milieu anaérobique et mouillée ; est ce qu’on ne risque pas de propager la maladie lors de vidange des fosses des dispensaires ?

Rapports Techniques

Diagnostiques et Analyses des Systèmes EP et Latrines Scolaires Visités.

Introduction

Cette évaluation est menée de manière conjointe par deux consultants professionnels qui, en ce qui

leur concerne ont des expériences avérées. Il s’agit d’ une part de L’ingénieur agronome Georces C.

De Gooijer, Consultant International, Team leader qui récemment offrait ses services au

développement de plusieurs pays de l’Afrique centrale en particulier le Benin, il a participée à la

gestion et la mise en œuvre de certains programmes analogues à celui financé par Le Canada par

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RAPPORT FINAL

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l’intermédiaire de L’ UNICEF dans l’Artibonite. Il maitrise parfaitement le fonctionnement des

Institutions Internationales.

Et d’ autre part de l’ingénieur, économiste Emmanuel Pierrette qui vient lui aussi d’offrir Dix-huit

années de services dans la planification stratégique et la construction d’un ensemble

d’infrastructures eau potable et assainissement, notamment à Gros Morne, commune bénéficiant ce

projet WASH. Ingénieur Pierrette a eu entre autres des connaissances certaines du secteur WASH en

Haïti pour avoir participé dans des ateliers du MENFP visant à opérationnaliser le projet <<Ecole

Amie de l’Hygiène >> et surtout aux ateliers de la DINEPA (correction des Normes Techniques). Le

hasard et la perspicacité des décideurs dans leur choix ont contribués de manière à ce que ce Team

soit constitué ; cette complémentarité est d’une extrême importance car elle a permis à l’équipe de

mieux appréhender l’évaluation et de comprendre le rôle et les intérêts de chaque acteur impliqué

dans le processus de mise en œuvre du projet. La collecte d’informations techniques, Institutionnelles

et environnementales puis l’analyse des enjeux sont des facteurs objectifs à la compréhension du

contexte qui entoure la gestion du projet et à la réussite de cette évaluation à mi-parcours.

Mise en Œuvre Méthodologique de l’évaluation

Parallèlement à celle bien élaborée et proposée par L’UNICEF dans les termes de références,

nous, équipes d’évaluation, étions dans l’urgente nécessité d’ adapter et d’appliquer une

méthodologie basée sur la connaissance de notre réalité culturelle de peuple afin de minimiser les

risques de réticence de collaboration et même de rétention d’informations.

Le projet étant à sa première phase qui constituerait selon notre compréhension une phase

d’expérimentation avec certainement des succès et des faiblesses. En considérant les quatre

composantes du projet et la description des activités prévues dans le cadre logique nous estimons

que les objectifs sont très ambitieux. Sans une méthodologique impliquant au premier degré les

acteurs des opérations sur le terrain aucun résultat fiable ne serait obtenu. L’évaluation concerne

quatre communes du département avec des localités ciblées en fonction de l’obtention des objectifs

visées à plus ou moins moyen terme. Pour l’ instant le projet est opérationnel dans trois communes et

la commune des Gonaïves est en attente de la deuxième phase. Les acteurs clés de la mise en

œuvre étant identifiés, guidés par le rapport Intermédiaire de la responsable WASH, et le Plan

Opérationnel de Mise en œuvre (PMO), nous avions convenu sur le plan physique, de visiter sous la

base d’échantillonnage un ensemble de système AEP et Assainissement qu’ils ont proposés eux-

mêmes. Ces installations sont en cours pour la plupart et d’autres à une phase avancée dans les

localités différentes des trois communes concernées par cette phase de projet. Pour obtenir

l’équilibre et nous assurer que les informations reflètent la réalité nous avions nous-mêmes choisis

d’autres sites indiquées dans leur liste. Sachant que le projet ne concerne pas seulement les

constructions physiques et pour prendre en compte les autres composantes nous avions mobilisée

tous les opérateurs au niveau de l’OXFAM (Responsable Wash, Responsable ACAT, Responsable

de sante, Superviseurs), OREPA, TEPACs, les Maîtres d’Œuvres (Firmes), les CAEPA et

Bénéficiaires. Toutes ces entités sans exception manifestent leur engouement et décident, en dépit

des contraintes physiques et d’accès difficiles de nous accompagner lors des visites de terrain et des

institutions régionales. Nous avions préconisé une approche participative selon laquelle nous avions

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RAPPORT FINAL

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eu des discussions techniques, historiques et contextuelles sur certaines bâtisses avec les ingénieurs

de chantier. Ce partage d’idées fait dans le respect mutuel et professionnel a permis de confronter

les informations les unes contradictoires par rapport aux autres. Tout en leur expliquant le but de notre

mission, nous avions exigé du Superviseur générale de l’OXFAM les documents d’études où les

spécificités techniques sont pratiquement précisées ; nos exigences se portaient également sur les

TDRs et le cahier des charges des firmes concernant chaque Lot octroyé par commune. Cette

démarche dictée par le contexte et réalisée sans animosités ni rétention d’informations, nous a

permis de mieux comparer les constats entre ce qui est fait et planifiée ensuite de rechercher

l’implication des différents acteurs du point de vue décisionnel. Bref nous pouvons dire que nous

avons pu déceler du point de vue physique les défis de l’implémentation du projet dans cette phase

plus ou moins critique.

Les autres composantes étant moins palpables nous avions consultés les rapports écrits, les

témoignages oraux et aussi participés à des séances sur le vif. Les réponses de clarification à

certaines questions techniques font ressortir le caractère défensif de certains acteurs en culpabilisant

les décideurs dans la chaine de commande et des décisions adoptées lors de la mise en œuvre.

Ces critiques sont de plus en plus acerbes vis-à-vis des décideurs que les acteurs locaux se

déchargent de toute responsabilité dans les lenteurs constatées et l’obtention des objectifs.

Ils rapportent que : Sur le plan organisationnel, le diagnostic sur les problèmes réels liés au

choléra et les solutions durables pour y remédier s’il y en avait eu, n’a pas été assez

concerté.

L’opérationnalisation des activités a été faite en amont et leur a été imposée sans leur donner

la chance de pouvoir réagir.

Contexte du déroulement de l’évaluation.

Au regard du cadre logique et du Plan de Mise en Œuvre (PMO) les projets Latrines scolaires et

Centres de Santés ainsi que les systèmes points d’eau et SAEP étaient subdivisées en lot et par

communes. Des appels d’offres ont été lancés par l’institution de la DINEPA ou du MTPTC appelé :

Passation de Marchés. Plusieurs entreprises ou Firmes ont été adjugées et contractualisées par La

DINEPA.

Elles reçoivent un lot contenant SAEPs, Points d’ Eau et Latrines dans les écoles publiques et

communautaires d’ une part et dans les centres de santé d’autre part. Il s’agit des entreprises ou

Firmes appelées respectivement : BEGES et EF CONSTRUCTION pour la commune de Gros Morne.

BIRHA et BUTECO SA pour la commune de Saint Michel de l’Attalaye.

EF Construction et GAC : Pour la commune de Saint- Marc.

Chaque entreprise est maîtresse dans son champ d’action et travaille au respect strict des DAO et

des cahiers des charges selon leurs déclarations. Sachant que la procédure ait été élaborée ; les

rares changements techniques commandités par les responsables de chantier de l’OXFAM, sont

bien documentés, archivés et notifiés par contre ils sont très rarement respectés et appliqués par

complexe des chefs d’entreprise. Soulignons que les ingénieurs de l’OXFAM affectés dans les

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RAPPORT FINAL

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communes sont relativement jeunes. Peut-on parler de d’incapacité ou tout simplement de négligence

complice de la part des Maîtres d’œuvres ? (Ti Place Canot et Chatelas)

Sur le Plan Financier selon toute vraisemblance un budget Global par lot de projet ait été prévu et il

était de la responsabilité du superviseur en chef de l’OXFAM de décider de la désaffectation et de

l’affectation des écarts budgétaires.

On constate que les prévisions budgétaires étaient suffisamment flexibles pour répondre

favorablement aux travaux planifiés et aux cahiers des charges des maîtres d’œuvres.

Cependant il y avait tellement d’erreurs dans les métrés du point de vue quantitatif que certaines

entreprises peuvent en tirer d’affaires (Ecart positif) ; d’autres par contre mal chanceuses peuvent se

trouver dans l’obligation de poursuivre un système AEP et pour respecter les délais utiliser leurs

fonds propres (Ecart négatif).

Les entreprises n’arrivent pas à payer leurs obligations envers leurs prestataires, vu les retards

enregistrés dans les décaissements faits par le Bailleur. Elles se plaignent également d’une situation

qui leur est très préjudiciable : Les certificats de cautionnement sont renouvelés par la banque

moyennant la négociation de fonds additionnels parce les décaissements ne respectent pas les

chronogrammes

Plusieurs entreprises s’estiment que les couts unitaires ne sont pas équilibrés pour tous les maîtres

d’œuvres et que de graves erreurs ont été commises dans les DAO. Des offres que certaines

entreprises avaient soumises bien que plus élevées ont été acceptées par la Passation de Marches

par comparaison à d’autres offres relativement moins élevées. Elles revendiquent également que les

couts unitaires ne sont pas actualisés avec les changements du dollar à la hausse et de la dévaluation

de la gourde.

NB : La réalité du marché haïtien est que les fournisseurs accroissent leur prix de vente non

seulement en fonction de la facture de l’importation mais également au gré de leur caprice, de leurs

charges d’exploitation et de leur appartenance politique.

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RAPPORT FINAL

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Latrines Scolaires et centres de sante visités

Travaux en cours avec un sous bassement trop bas, possibilité pour les eaux de ruissellement de

pénétrer à l’intérieure des cabines.

Le même constat pour les blocs sanitaires de l’école nationale de Pivert à St - Marc terrain plat.

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RAPPORT FINAL

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Les couvercles des regards sont trop minces et se cassent avant même la fin des travaux Lalomas.

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RAPPORT FINAL

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Beaucoup d’aciers dans les angles alors que la portée est supérieure à 5 mètres pas de colonnes

intermédiaires. Ecole nationale de Verneille et c’est la même chose dans toutes constructions.

Les murs en agglomérées de 15 centimètres ne peuvent pas servir de soutènement et sont

susceptibles de subir des poussées horizontales dues aux remblais et à l’eau dans le sol en saisons

pluvieuses.

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RAPPORT FINAL

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Ce modèle de siège utilisé dans toutes les cabines n’est pas adapté ni aux handicapées ni aux petits

enfants, encore moins aux élèves filles pour uriner. De plus l’absence de pente transversale dans la

dalle du paquet facilite l’accumulation des urines et des eaux pluviales.

La paroi intérieure rugueuse du siège retient la matière.

Voilà le modèle adapté qui facilite le nettoyage et que les élèves filles puissent uriner.

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RAPPORT FINAL

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Analyses de la Construction d’Infrastructures : Blocs Sanitaires dans les écoles et centres de santé

Ce volet du programme marche à grand pas dans les trois communes et toutes les localités jusque-là

visitées mais à un rythme plus accéléré dans les communes de Saint- Marc et de Gros- Morne. En

effet un lot est accordé à chaque Firme qui obtient en même temps un ensemble de systèmes AEP à

construire. Des équipes de maçons ferrailleurs charpentiers sont reparties dans toutes les localités et

les activités EP et latrines se déroulent de manière simultanée sous la direction du Maître d’œuvres et

la supervision d’un ingénieur d’OXFAM. La construction de blocs sanitaire requière une Main d’œuvre

qualifiée certes mais non spéciale, on comprend aisément la vitesse des travaux.

Communes visitées et travaux de latrinisation en cours ou achevés

1) Commune de Saint- Michel de l’Attalaye : Platon Lalomas Ecole presbytérale de Lalomas et

Club d’hygiène, Centre de sante de Lalomas

2) Commune de Gros- Morne (Ecole de Taches, école nan Garcin, Ecole Atrelle, Ecole Kalabat,

Ecole Verneille, Ecole Treille).

3) Commune de Saint- Marc : Ecole nationale de Pivert, Ecole Privée de Mitspa Jeanton 2,

Ecole Communautaire de Ti Place Canot, Ecole Nationale de Chatelas, Ecole

Communautaire + Dispensaire de Terre Blanche, Ecole Privée d’El Shaddai de Collemini,

Ecole Nationale de Charrette.

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RAPPORT FINAL

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Pertinence de L’Assainissement comme moyen d’éradication du choléra

Du point de vue analytique et de diagnostic, la défécation à l’air libre (DAL) et les mauvais

comportements en matière d’hygiènes qui lui sont associés est la cause principale de la propagation

du choléra, maladie dévastatrice qui après le tremblement de terre constitue le fléau le plus mortel

qui endeuille beaucoup de familles haïtiennes et laisse des séquelles inoubliables. Son expansion

devient un phénomène endémique surtout dans les milieux ruraux et urbains où les conditions

sanitaires et de vie sont précaires.

La recherche de solutions durables visant à l’éradiquer est d’une extrême importance, dans cette

optique il faut agir avec rigueur sur ses souches et ses vecteurs. On constate avec satisfaction que ce

programme impliquant plusieurs acteurs clés est porteur d’espoir. Cependant on est plus ou moins

perplexe à craindre que les solutions jusque - la envisagées ne soient suffisantes et ne soient perçues

comme un palliatif vue la complexité du mode de transmission, du fonctionnement des institutions et

du comportement nos concitoyens haïtiens (Résistance aux changements).

Le programme a eu des faiblesses caractéristiques dans sa phase de planification et sa mise en

Œuvre (Soft and Hard)

La population bénéficiaire est très peu impliquée, si les informations générales sur l’évolution

de la maladie ont été fournies par les institutions locales et régionales de sante, les

population des zones concernées pour leur part constatent la présence de Firmes dans la

construction d’ouvrages et approvisionnent leurs chantiers en grande partie avec des

matériaux achetés à Port-Au- Prince qu’elles pourraient trouver localement.

Les inspecteurs de zone ont contribué de manière significative à l’identification des écoles

devant faire partie du programme. Dans un système ou le clientélisme dépasse les

espérances, avaient-ils choisi ces écoles et les zones sous la base de critères objectifs et non

émotionnels ? Qu’elle est la situation sanitaire au niveau des écoles privées dans les

communes de Gros-Morne et Saint Michel ? Un enfant qui applique des principes d’hygiènes

à l’école, peut- il à lui seul les inculquer à ses parents ?

Quel est le pourcentage de parents qui écoutent un enfant quand il parle ?

Absence de diagnostic participatif et de priorisation des zones d’interventions ; Pour preuve :

A Gros – Morne, Huitième section, La direction de l’école Jean Cadichon de Pérou Guérin

(privée, qui devient communautaire puis Nationale) s’oppose, avec injonction d’un

fonctionnaire influent du MENFP, à la poursuite des travaux de la construction des blocs

sanitaires de l’école bien que cette construction parait être nécessaire. Ces responsables

demandent autres choses qu’ils jugeraient plus utiles.

A Rivière Mancelle, Ecole presbytérale Sainte Cécile : Les travaux en cours sont bloqués par

le curé de la paroisse exige des explications sur le contenu du projet, son budget, l’utilisation

de la main d’œuvre et les matériaux locaux.

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RAPPORT FINAL

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On rapporte également que la construction du bloc sanitaire du dispensaire de Pérou a été

interrompue par les responsables de l’UAS.

Rôles des acteurs.

Cette évaluation à mis- parcours permet de constater sur le plan stratégique que certains organes

étatiques ont participé à la planification du programme il s’agit notamment : du MTPTC en matière de

Plans et de Normes Techniques, Le MSPP pour ce qui a trait à l’ identification des foyers de choléra

et à sa perspicacité de prévoir de mettre sur pieds de cellules d’interventions au traitement de

diarrhées aigües dans les centres de santé communautaire et finalement du MENFP pour son apport

incommensurable à l’ intégration et à l’ application des mesures visées au niveau des écoles

publiques et communautaires. Oxfam institution d’exécution pour sa part s’efforce et se tue pour

respecter son mandat et les délais. Pour atteindre les objectifs du cadre logique, OXFAM a constitué

une équipe pluridisciplinaire et combien dynamique répartie dans les communes ciblées pour

appliquer efficacement l’ingénierie sociale nécessaire à chaque composante du projet. Si au niveau

du plan de la mise en œuvre (PMO) tout parait être sous contrôle, par contre la réalité d’application

des mesures stratégiques fait ressortir de profondes contradictions à n’en plus douter : La DINEPA

par le biais de L’ OREPA , organe régulateur régional du secteur se voit inefficace dans l’ exécution

du programme d’une part, par absence de pouvoir de décision technique et financière, au niveau de

la gestion de la mise en œuvre et d’ autre part, par le non-respect de la DINEPA de mettre à

disposition du responsable de terrain les moyens logistiques ( Déplacement et Per- diem) prévus dans

le programme. Les décisions en matières financières et de planifications sont prises et imposées

unilatéralement par l’UNICEF selon certaines déclarations concordantes et c’est un élément de

blocage qui ralentit de manière significative le déroulement des activités et le non- respect des délais.

L’ingénierie sociale rapporte que les ( CT) Mairies et CASEK, ASEK bref les Elus locales anciens et

nouveaux ne sont pas informés sur le déroulement des activités du moins mis à l’écart et que certains

frais prévus ne sont pas jusqu’ à présent partagés.

Les acteurs locaux dénoncent la confusion complète des activités d’assainissement

dans les écoles avec la seule différence que les écoles ne sont pas clôturées pour la plupart. Ils

exigent la clarification des rôles et des responsabilités pour ce qui concerne le programme éducation

à l’hygiène (Club d’hygiène) par rapport au programme parallèle (Ecole Certifiée Amie Hygiène) dans

les écoles.

Qui fait quoi ? Et avec quel financement ?

On se souvient en 2015 au KINAM II à Pétion Ville, du déroulement pendant plusieurs jours d’un

atelier de formations animé par des cadres du MENFP concernant le projet << Ecole certifiée Amie de

l’Hygiène>> et il y avait un budget de plusieurs millions. Ce programme devrait être implémenté dans

dix communes par département.

Peut – on parler, sous réserve de clarification, de duplication de programme ? Bien qu’il ait été

clairement déclaré dans le PMO << L’UNICEF appuiera le MENFP dans son programme. La

consultation du PMO au regard des résultats attendus et des activités en matières de formations des

acteurs au cours de cette phase est à son point mort ; on peut dire que jusqu’ à présent, seul les

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RAPPORT FINAL

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CAEPA et CPE sont formés et commencent à jouer timidement leurs rôles (Garcin Gros –Morne et

Platon Lalomas St Michel de l’Attalaye)

Efficacité

Cependant si on est unanime à reconnaitre que la construction physique des blocs sanitaire dans les

écoles s’avance de manière vertigineuse dans la quasi-totalité des zones où l’accès est plus facile, il

n’en demeure pas moins vraie qu’un seul centre de santé sur l’ensemble, celui de Terre Blanche

jusque- là vient de voir commencer la construction de son complexe sanitaire, avec bien entendu la

planification par la Firme, de la construction d’une clôture non prévue et non autorisée par le service

de supervision d’OXFAM ; Avec quel fonds ?

La construction du bloc sanitaire au niveau du centre de sante de Pérou huitième section ravine Gros-

Morne, a été interrompue par l’UAS rapporte- t-on.

On ne peut pas mesurer de manière objective l’efficacité de la formation des travailleurs

de santé dans les centres communautaires, sachant qu’on a accusé un retard significatif

d’une année dans l’application des activités de construction et de formations au niveau

de ces centres.

On se demande si les cas de diarrhées aigües refont surface dans les zones reculées

qui va s’en occuper?

Où se situe l’action humanitaire parallèle de l’UNICEF jusque- là initiée ?

Pour ce qui concerne L’ ACAT, de manière générale, Le déclenchement dans plusieurs

localités ciblées est sans équivoque une réussite et cela est dû aux efforts consentis

par l’équipe d’OXFAM qui applique professionnellement la méthode CAP pour

diagnostiquer et enquêter sur l’environnement social des localités. Celle- ci accompagne

les communautés déclenchées pour s’assurer du suivi du travail de mobilisation, de la

construction de moyens de défécation appropriés afin d’atteindre FDAL.

Leçons tirées

Cette stratégie d’assainissement semble vouloir donner des résultats mais dans les zones

rurales vierges en matière de présence d’ONG ; on peut citer à titre d’exemple Saint Michel

ou aussi OXFAM jouit d’une forte notoriété pour sa crédibilité. Toutefois son application est de

plus en plus difficile selon le momentum et la taille des localités, dans certaines communes

telles que Gros- Morne et Saint- Marc qui sont plutôt urbaines et où l’effet Snobisme influe

négativement sur le comportement des individus les efforts doivent s’accroitre. Un cas typique

est la situation de l’ACAT tel qu’en application à Chatelas commune de Saint Marc :

Actuellement les familles sont suffisamment motivées et déclenchées pour commencer à

construire leur propre moyen de défécation, par contre il y a un projet d’assainissement qui se

déroule parallèlement dans la même localité en aval avec subvention totale pour la

construction de latrines familiales.

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RAPPORT FINAL

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Si l’ACAT donne des résultats à très court terme, on peut se poser la question qui en

assurera le suivi à la fin du projet et lorsqu’ il n’y pas de financement ? Les difficultés du

déclenchement se font aussi remarquer dans la commune de Gros-Morne qui a reçu à travers

le temps plusieurs projets de latrinisation familiale subventionnée. (Réf Rapport de la

Responsable de l’ACAT/ OXFAM en annexe)

Recommandations Institutionnelles

On reconnait la pertinence remarquable de cette stratégie d’assainissement mais elle n’est

pas suffisante. La DINEPA en tant qu’institution autonome n’a pas les moyens de coercition

ni d’influences sur les autres ministères et ONG telle que la Croix Rouge, moins encore les

Elus départementaux et communaux qui ont des promesses de campagne. Pendant que les

institutions partenaires de la DINEPA s’efforcent de respecter la stratégie élaborée par celle-

ci en matière d’assainissement, dans la même République, d’autres acteurs font le contraire.

Recommandations sectorielles sur la conception et la planification de A / H

Aussi recommande-t-on que la DINEPA

Développe des relations macro plus harmonieuses avec les autres acteurs de l’état et surtout

une certaine synergie avec le Ministère de l’Intérieur et des Collectivités territoriales.

Elle doit entre autres responsabiliser et accompagner systématiquement les Mairies dans

l’élaboration et la planification de leur projet communale d’assainissement.

Un appui à la rédaction et à la publication d’un arrêté communale sur l’application des

mesures d’assainissement.

Promouvoir les mesures saines en matière d’assainissement dans les quartiers (Activités

culturelles, animations quartiers, octroi de primes) etc.

En amont des sources elle doit alléger ces mesures de restrictions de subventions de latrines

mais plutôt appuyer techniquement et financièrement les familles de façon systématique à la

construction et à l’utilisation de latrines à fosse étanche.

Parallèlement il faut agir sur l’éducation des gens et les éléments culturels par des émissions

de radios et de sport.

<<Le changement de comportement >> est un processus lié à certain niveau d’éducation il

ne peut pas y avoir d’échéance !

Constats et Leçons tirés Sur le plan technique

Le dimensionnement des blocs sanitaires répond favorablement et de manière très

efficace à la problématique d’assainissement dans les écoles mais de manière non

équitable en dépit du fait que les personnes handicapées sont prises en comptes dans la

conception géométrie et le modèle type adopté. Les quotas de blocs latrines fixés par

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RAPPORT FINAL

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école en fonction du nombre d’élèves et de professeurs ne sont pas toujours respectés à

cause des problèmes fonciers ou tout simplement manques d’espaces disponibles.

On constate dans toutes les localités quel que soit la structure géologique du terrain,

toutes les Firmes appliquent à la lettre les fosses en maçonnerie d’agglomérées

communément appelée bloc.

Dans les terrains plats le sous bassement n’est pas assez haut par rapport au terrain

naturel, possibilité que les eaux de ruissellement remplissent les fosses (Ecole Nationale

de Pivert, Mitspa et Taches)

Les angles dont les portées se rapprochent de 5 mètres sont surarmés et que les centres

d’applications de la poussée du sol et des remblais humides n’en ont pas. Les socles de

lavage des mains sont en agglomérées de 10 centimètres d’épaisseurs pas assez encrés.

Possibilités d’éclatement des parois ; car les agglomérées de dimensions 15 centimètres

et 10 centimètres ne sont pas assez résistantes pour jouer le rôle de soutènement.

La composition du mortier de crépissage n’est pas assez dosée pour ce qui concerne

l’utilisation du sable de rivières locales.

Les cadenas ne sont pas de qualité supérieure.

Les sièges, à parois rugueux et de formes quelconques, utilisés par toutes les Firmes

ne sont pas de qualité à faciliter l’assainissement.

De plus si la surface de circulation est adaptée aux personnes handicapées mais

l’absence de para pères ou de rampes ne faciliteront en rien ces personnes, car l’intérieur

des cabines aux handicapées et les sièges aux enfants de bas âge sont identiques à

toutes les cabines.

Les contre-pentes dans les paquets vont faciliter la stagnation des eaux de pluie et des

urines dans les cabines pendant la défécation.

La peinture à l’huile et la maçonnerie ne font pas bon ménage.

Ordinairement les filles utilisent les sièges pour uriner ! Pas ceux –ci !

Bien que la construction de systèmes d’assainissement répond a un objectif bien

spécifique nous estimons qu’il n’y pas de création de richesses avec la réalisation de ces

activités parce que les Firmes recrutent toute la main d’œuvre qualifiée hors des zones

d’interventions.

Les principaux défis auxquels le fonctionnement des latrines va faire face est l’absence

de réseaux d’eau dans certaines localités.

Les dispositions pour capter les eaux pluviales sont encore moins viables.

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RAPPORT FINAL

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Quelle est la pluviométrie au niveau de l’Artibonite ? Donc on aura de l’eau durant une

certaine période pour drainer les urines et appliquer le lavage des mains et non pour une

période relativement longue où il n’y pas de pluie.

Recommandations concernant les latrines construites

On Recommande aux acteurs : Bailleurs et Maitres d’œuvres

Une révision de la composition des cabines pour les personnes handicapées et des

sièges adoptés aux enfants en kindergarten.

Les maîtres d’œuvres doivent créer dans les cabines des pentes pour drainer les eaux

de pluies et les urines.

Les sous bassement par rapport au TN doivent être suffisamment hauts pour éviter

l’intrusion des eaux pluviales et de ruissellement dans les fosses.

L’utilisation de sièges à paroi lisse pour faciliter le nettoyage à l’eau et à la brosse. Il y a

un modèle très adapté et vulgarisé à Gros- Morne qu’on peut trouver actuellement à

l’Hôpital Alma Mater, au Presbytère de l’église Catholique du Bourg et dans la cour de

l’école Presbytérale de Garcin.

Tous les tuyaux utilisés pour ventiler les fosses son en DWV et exposés au soleil, leur

pérennité est compromise.

L’utilisation des cadenas Yale ou Master qui sont plus durables.

L’utilisation du sable lavé dépourvue de floculats de scories et de gangues.

Utiliser la peinture poly vinyle à l’eau pour la maçonnerie (Intérieure et extérieure)

Le bailleur et le service de supervision d’OXFAM doivent être suffisamment souples

pour permettre aux Firmes d’opérer des changements techniques adaptés à la zone de

construction et du type de sol autrement dit, faciliter l’usage de moellons et la

modification de l’ épaisseur du mur quand cela s’avère utile. D’autant que les prix

unitaires sont assez raisonnables pour de tels changements sans affecter toutefois les

revenus des Firmes.

Les Firmes doivent utiliser systématiquement des tuyaux SCH40 qui sont très résistants

pour ventiler les fosses.

Les Firmes doivent avoir la possibilité d’adapter les plans par rapport au type de sol en

question ; c’est-à-dire d’utiliser des moellons en lieu et place d’agglomérées dans les sols

marécageux, lâches, sableux et non cohérents.

Nous exhortons les Firmes à recruter une partie de la main d’œuvre qualifiée localement

et de les associer à la main d’ouvre extérieure cela pourrait créer une meilleure

appropriation des ouvrages par la communauté.

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RAPPORT FINAL

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Le programme doit prévoir un stock de démarrage de produits sanitaire et d’hygiène

(Savons, papier et chlore granulée) pour les écoles et encourager les directions à

sensibiliser les parents et les élèves à le continuer.

Le programme doit constituer à très moyen terme un service local pour la gestion des

boues (vidangeurs professionnels ou la production de compostage, d’engrais) ECOSAN

(SOIL)

Le programme doit aussi aider et encourager les écoles qui sont capables d’acheter de

l’eau des camions pour remplir les châteaux d’ eau et faire fonctionner le lavage des

mains.

Systèmes D’alimentation en Eau Potable

Le contexte

L’approvisionnement en Eau Potable (EP) constitue l’un des éléments essentiels du programme de

lutte contre le choléra. Un ensemble de solutions ont été envisagées sous la base d’enquête de la

population et des ressources en eaux disponibles ; c’est ainsi que dans des zones où les ressources

sont souterraines on prévoyait la construction de forages ; dans d’autres localités où les sources sont

apparentes et pérennes on choisissait la construction de systèmes alimentation en eau soit par point

d’eau soit par adduction gravitaire suivant la taille de la population et la position topographique de la

source. En effet la commune de Gros- Morne a connu par bonheur, entre 1996 à 2006 une assistance

considérable en matière de financement pour la desserte en eau de la population. Deux sections

n’ont pas eu la même attention il s’agissait notamment de la cinquième Pendu et la Huitième Ravine

de Gros morne à cause de la rareté des ressources hydriques. On constate que la quasi-totalité des

interventions s’effectuent sur des systèmes déjà construits dont certaines sont récemment réhabilités

par d’autres ONG. La couverture en eau dans la commune de Gros-Morne pouvait être estimée à

plus de 80% avant l’apparition du choléra en Haïti. On détient la liste de tous les SAEP construits

dans cette commune de 1997 à 2006. C’est pourquoi on se pose la question à savoir est-ce

l’absence d’eau propre à la consommation dans une communauté qui est la vraie cause de la

remontée de foyers de choléra ?

On n’a pas eu la chance de ne visiter aucun forage dans le cadre des déplacements dans les trois

communes citées plus hauts, par contre plusieurs SAEP notamment à Gros Morne sont en cours de

réhabilitation, de reconstruction ou d’extension.

SAEP visités et état d’avancement

Commune de Gros Morne : SAEP de Nan Garcin ; Etat d’avancement = 95%

Point d’eau de Moustique, Etat d’avancement = 98%

SAEP de Cressac rebaptisé Médéric, état d’avancement 5%, participation de la population très

hypothétique. Situation actuelle d’approvisionnement à réévaluer !

SAEP de Taches, état d’avancement = 75%

SAEP de Verneille, les travaux sont en attentes

Point d’eau de Godin Treille, état d’avancement = 50%

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RAPPORT FINAL

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SAEP Lagon Treille : activités en attente

Point d’eau Source Balise : Non démarré.

Tète de l’eau : Info

Commune de Saint-Marc :

SAEP de Ti Place Canot

SAEP de Chatelas

SAEP de Jeanton Source Baki (Deuxième phase)

Commune de Saint Michel de L’Attalaye :

Point d’eau de Platon Lalom non démarré a date

SAEP de Platon Lalomas à réhabiliter et étendre (non démarré à date)

Constats techniques générales :

Les études réalisées pour la conception de tous les SAEP sont identiques à quelques rares

exceptions :

Tous les systèmes Points d’eau et Adduction Gravitaire sont conçus avec plusieurs boites à

vanne et une Brise Charge même pour les petits débits et les faibles dénivellations inférieures

à 4 mètres : Cas de Garcin Moustique et Taches.

Les réservoirs sont de grandes capacités même pour les points d’eau quel que soit le débit

de la source et la taille de la population à alimenter (Tète de L’eau, Moustique, Taches Ti

Place Canot)

Les lignes sont By- passées quel que soit la dénivelée entre ouvrages de tête et Points de

distribution. Alors que les points bas de la canalisation ne sont pas vidangés.

Tous les captages possèdent au moins une vanne d’arrêt et les trop pleins n’ont ni siphons ni

crépines.

Les réservoirs et les lignes à la sortie des ouvrages de ne sont pas ventilés ni siphonnés.

Chatelas, Garcin Taches etc)

Toute la tuyauterie est en PEHD même pour les faibles distances et les traversées de ravins

inferieures à 6 mètres.

Les diamètres utilisés sont généralement de gros diamètres quel que soit la dénivelé et le

débit à transporter en mode dynamique entre les ouvrages de tête et les points de distribution.

On constate un ensemble de pression très élevée dans les points de distribution de l’ordre

de 49 MCE conséquences d’utilisation de diamètres non calculés et des débits non contrôlés.

Alors que la pression de service admise dans les bornes fontaines est comprise entre : 4 à 10

MCE (réf Normes DINEPA) Cas de Tète de l’eau Treille et Ti Place Canot

Il y a un diamètre standard de 2’’1/2 non commercialisé sur le marché qui est recommandé

à tous les systèmes.

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RAPPORT FINAL

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Tous les accessoires utilisés pour les installations apparentes au niveau des ouvrages

réservoirs et bassins de sédimentation sont aussi en PEHD et non protégés par des gaines

en béton.

Des compteurs très couteux sont installés à la sortie des réservoirs pour contrôler quelle

consommation ? alors qu’il y en a pas dans les kiosques ni fontaines.

Toutes les boites à vanne sont en bloc d’agglomérées.

Des vannes destinées à être enterrées et utilisant des bouches à clefs sont installées de

manière apparente dans des boites à vanne en bloc d’agglomérées.

Il n’y a pas d’unions dans les points d’ancrages des tuyaux.

Des cas spéciaux sont observés à Saint- Marc :

Ti Place Canot et Chatelas :

Les vannes d’arrêt sont fermées, les trop pleins capés, obstrués ou mal placés : les eaux

s’accumulent à l’intérieur des captages et montent jusqu’à une hauteur de 60 centimètres.

Elles mettent les captages en charges par refoulement puis créent des fuites ou des pertes

d’eaux généralement dans la base des parois de la chambre de captage.

Ti Place Canot : Les tuyaux d’adductions sont placés plus bas que le tuyau de sortie que ce

soit au niveau du bassin collecteur mal dimensionné que du réservoir de stockage. Autrement

dit, la capacité totale du réservoir est réduite presque à moitié.

Le maître d’œuvre a placé le réservoir de stockage de 50 mètres cube dans un terrain très

vulnérable qui commence à être érodé et subit déjà des poussées dues aux glissements de

terrain en amont. Une couche de surcharge de remblais est déposée sur la dalle du réservoir.

La ventilation en galvanisé est couverte de houille.

On constate également des dépenses exagérées consenties par le maître d’œuvre pour la

construction des colonnes alors qu’un passage à flanc de coteaux pourrait être plus viable et

moins onéreux.

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RAPPORT FINAL

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Des boites a vanne et brise charge au voisinage d’un réservoir ! Quelles Normes Techniques ?

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RAPPORT FINAL

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Cas de refoulement et d’accumulation d’eau à l’intérieur d’un captage à fort débit, mis en charge ;

fuites latérales à cause de vanne d’arrêt non nécessaire installée et fermée.

Diamètre insuffisant de Trop plein puis capé et enterrée, Le niveau de l’eau remonte à 60 centimètres

et une masse de boue est visible à l’intérieur. Boite à vanne en bloc dans un endroit où les moellons

sont en sur abondance.

Analyse des constats

Les enquêtes et diagnostiques ont été confiés à un consultant qui ne connait pas les zones et

qui se faisait accompagné par des prestataires locaux sans conscience qui ne fournissent

pas d’informations fiables.

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RAPPORT FINAL

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Les bénéficiaires ciblés ne correspondent pas à la réalité ils sont parfois sous évalués et

d’autres fois sur évalués. Evaluations des familles par photos prises sur Google ! (Réf :

Diagnostique Hydro conseils)

Le calcul démographique a retenu comme taux d’accroissement naturel de la population celui

publié par IHSI pour la commune de Saint Marc et c’est cette valeur qui est appliqué pour

toutes les communes. Réf : Diagnostique Hydro conseils)

Les familles sont considérées de manière forfaitaire et les besoins réels de la population

bénéficiaire ne sont pas pris en compte, Cas de Médéric et Ti Place Canot.

Les calculs hydrauliques basés sur L’Epanet sont mal interprétés. (Voir diagnostique d’Hydro

Conseil)

La pérennité des débits même pour les sources à faible débit n’a pas été une priorité pour

Hydro Conseil (Moustique, Ti Place Canot, etc.)Aucune mesure de protection des sources

n’est observée ni dans les dossiers ni dans la mise en œuvre.

Les acteurs DINEPA et OXFAM ne réagissaient pas aux propositions techniques d’Hydro

conseil .Interviews Hydro conseil

On constate dans certains CAEPA des membres qui occupaient des fonctions de gestion

depuis 18 années font encore partie des nouveaux CAEPA, pour les mêmes SAEP en cours

de réhabilitation ou de reconstruction.).

Recommandations Générales pour améliorer les SAEP

Avant de commencer une seconde phase on recommande aux concernés pour ce qui concerne les

projets AEP :

De reprendre ou de réviser les études et les couts : (Topographies, enquête sur la population

bénéficiaire cible). Calculs hydrauliques, dimensionnement des ouvrages Bassin de

sédimentation, collecteur et Réservoirs puis redessiner les profils des lignes et les ouvrages.

De pratiquer la prudence dans le montage des CAEPA et des CPE. Si la viabilité des services

en matière d’approvisionnement des bénéficiaires en eau propre est l’un des facteurs clés à

l’éradication du choléra, On ne peut pas recruter des personnes qui n’ont aucun intérêt au

bon fonctionnement des SAEP.

D’encourager le recrutement de jeunes apprentis plombiers locaux et leur formation sur le

tas, par les Firmes de manière à ce qu’ils soient capables d’assurer techniquement la prise

en charge ou des réparations futures.

De constituer un stock communale, au bureau des TEPACs, d’outils de plomberie (Clefs,

Tarrows et Électro fusions, Scie etc.)

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RAPPORT FINAL

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Favoriser l’usage des matériaux locaux roches en lieu et place de blocs d’agglomérées et

encourager l’amélioration des revenus dans les localités

Revoir le budget prévisionnel en fonction de vrais métrés et les prix du marché.

Adapter les propositions avec la réalité et les besoins de chaque localité.

D’associer les tuyaux galvanisés de bonnes qualités avec les PEHD PN16, là où cela s’avère

indispensable.

De réaliser une étude géophysique des zones de forage par un spécialiste en hydrogéologie,

minimiser les risques et éviter les surprises.

D’alléger les procédures de décaissement.

D’encourager la création de richesses par l’intégration et l’émergence d’autres Firmes ou

d’ingénieurs individuels qualifiés dans la contractualisation des projets.

D’entreprendre une campagne systématique de protection des sources afin de pérenniser les

débits et améliorer la qualité de l’eau : Correction ravines en amont et au voisinage des

sources, délimitations des espaces de protection, clôtures en structures biologiques ou en

cyclo Fens et mesures de restrictions d’usages, si possibles expropriations et rapatriement

des terres à la Mairie. Dans le cas contraire envisager même des subventions pour la

construction de latrines à fosses étanches pour les familles vivant dans des périmètres

critiques par rapport à la pollution des sources.

Tableau résumé des observations

COMMUNE DE SAINT MICHEL DE L’ATTALAYE :

Localité de Lalomas : ACAT

Les localités sont déclenchées 28 latrines sont construites. Les familles pratiquent le lavage

des mains en utilisant le Tipitap.

202 fosses sont creusées sur l’ensemble des localités.

Un comité de 7 membres est constitué pour assurer la gestion et le suivi Jusqu’au FDAL.

AEP : Point d’Eau de Platon Lalomas : Les études pour l’approvisionnement de la population

sont déjà élaborées et le système tel que proposé est constitué d’un captage, d’un réservoir

de 20m3 d’un kiosque et d’une ligne d’adduction et de distribution d’environ 60 mètres

linéaires.

SAEP de Lalomas (Réhabilitation +Extension)

Les études sont réalisées mais les travaux ne sont pas encore démarrés.

Latrine Ecole Presbytérale de Lalomas

Construction en cours état d’avancement appréciable

Pas de cabines spécifiques d’urinoirs pour les filles.

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RAPPORT FINAL

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Les sièges ne correspondent pas aux besoins des filles et des petits enfants.

Les cabines construites pour les handicapées n’ont pas de para pères.

Au niveau de la fondation le soubassement n’est pas assez haut, possibilité que les cabines

soient inondées.

Les couvercles en béton fabriqués pour les regards des fosses ne sont pas assez solides et

commencent a déjà casser.

Les cabines n’ont pas de pente au niveau du parquet, les urines et les eaux pluviales vont

stagner.

Les cadenas ne sont pas de meilleures qualités.

La quantité de bloc prévue dans le DAO et le PMO n’est pas respectée problèmes d’espaces

disponibles.

Education à l’hygiène dans les écoles.

Le club d’hygiène est constitué et formé de 9 membres : Direction, parents, professeurs et

d’élèves ; mais l’eau n’arrive pas encore à alimenter les sanitaires latrines et urinoirs (SEAP

non encore construit)

Les tâches sont partagées et les rencontres se font régulièrement.

Le centre de sante de Lalomas

La fosse pour les blocs sanitaires étant creusée mais les travaux sont en attente.

COMMUNE DE SAINT- MARC

Les sanitaires de l’école Nationale de Pivert

Constats : La construction est quasi achevée.

Le soubassement n’est pas assez haut pour s’assurer que les cabines ne soient inondées

lors des averses.

Les regards ne sont pas étanches il y a de fortes chances qu’à la première pluie les fosses

soient remplies d’eaux de ruissellement.( Zone plate)

Les cabines n’ont pas de pente au niveau du parquet, les urines et les eaux pluviales vont

stagner.

Le système n’est pas branché au réseau de la ville pour alimenter les châteaux d’eau et

réaliser le lavage des mains.

Les cadenas ne sont pas de meilleures qualités.

La peinture à l’huile est appliquée sur les murs en maçonnerie possibilité de dégradation

rapide.

Les sièges ne correspondent pas aux Normes d’hygiènes

La quantité de bloc prévue dans le DAO et le PMO n’est pas respectée problèmes d’espaces

disponibles.

Sanitaires de L’Ecole Privée Mitspa de Jeanton 2

La construction est achevée

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RAPPORT FINAL

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Le soubassement n’est pas assez haut pour s’assurer que les cabines ne soient inondées

lors des averses.

Il n’y a pas d’urinoirs pour les filles.

Les sièges ne correspondent pas aux Normes d’hygiènes

Les cabines n’ont pas de pente au niveau du parquet, les urines et les eaux pluviales vont

stagner.

Le système n’est pas branché au réseau de la ville pour alimenter les châteaux d’eau et

réaliser le lavage des mains. Car le SAEP de Jeanton 2 n’est pas fonctionnel.

Les cadenas ne sont pas de meilleures qualités.

La peinture à l’huile est appliquée sur les murs en maçonnerie possibilité de dégradation

rapide.

La quantité de bloc prévue dans le DAO et le PMO n’est pas respectée problèmes d’espaces

disponibles.

L’Ecole Nationale de Ti Place Canot

La construction est presqu’a achevée

Il n’y a pas d’urinoirs pour les filles.

Les sièges ne correspondent pas aux Normes d’hygiènes

Les cabines n’ont pas de pente au niveau du parquet, les urines et les eaux pluviales vont

stagner.

Le système latrinisation était prévu d’être branché au réseau SAEP de Canot mais pour des

raisons stratégiques et foncières le Directeur a déplacé l’école à 1 km du réseau. Le lavage

des mains sera dans l’impasse.

Les cadenas ne sont pas de meilleures qualités.

La peinture à l’huile est appliquée sur les murs en maçonnerie possibilité de dégradation

rapide.

Charrette Terre Blanche

La construction est presqu’a achevée

Il n’y a pas d’urinoirs pour les filles.

Les sièges ne correspondent pas aux Normes d’hygiènes.

Les cabines ne sont pas adaptées aux handicapées.

Les cabines n’ont pas de pente au niveau du parquet, les urines et les eaux pluviales vont

stagner.

Ne Le lavage des mains sera pas assuré

Les cadenas ne sont pas de meilleures qualités.

La peinture à l’huile est appliquée sur les murs en maçonnerie possibilité de dégradation

rapide.

Un Réservoir de capacité 90 mètres cube existe le Comite veut un appui pour le réhabiliter et

l’utiliser pour le lavage des mains.

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RAPPORT FINAL

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Le centre de santé de Charrette

Les travaux sont en cours

Il y a aussi la construction de la clôture du centre de sante non prévue dans les TdR de la firme.

SAEP

Deux Systèmes d’adductions sont en cours dans cette commune :

1) Le système adduction de Ti Place Canot ou on a constaté :

Un captage réhabilité et un captage construit

Des eaux qui s’accumulent jusqu’à 50 centimètres à l’intérieur du captage construit.

Deux vannes d’arrêt qui sont installées sur les lignes d’adduction entre captage et bassin

collecteur.

Des tuyaux d’adductions en PEHD et galvanisé couverts de houilles placés plus haut que le

tuyau de sortie ou d’alimentation du réservoir.

On observe un refoulement vers les captages et des tuyaux trop plein qui sont capés.

Le bassin collecteur n’est pas dimensionné pour répondre à sa fonction.

Il n’y a pas de ventilation sur les lignes de distribution.

On constate la construction d’un ensemble de colonnes pour le passage aérien des PEHD

alors qu’on pouvait passer à flanc de coteaux.

On constate que le réservoir est surdimensionné et qu’il est placé dans une zone très

vulnérable pour sa pérennité.

La ligne d’alimentation du réservoir est trop basse pour faciliter le fonctionnement du système

de chloration par gravitation.

On constate que des glissements de terrain commencent déjà à menacer le réservoir.

On constate qu’un diamètre de 2’’ en PEHD est prévu sur 1025 mètres.

L’amont des sources est dégradé et qu’aucune mesure de protection n’ait été envisagée.

On constate finalement que deux kiosques sont prévus pour la distribution de l’eau dans une

localité très peu peuplée et que d’ autres localités qui sont dans la même situation de

précarité ne sont pas prises en compte.

Chatelas

Etant que c’est une réhabilitation, le SAEP de Chatelas est très avancé avec les constats

suivants :

Un captage Réhabilité et des murs de protection en cours de construction.

Des eaux qui s’accumulent jusqu’à 60 centimètres à l’intérieur du captage construit.

Une vanne d’arrêt qui est installée sur la ligne d’adduction entre captage et le réservoir.

Le tuyau d’adduction en PEHD 2’’ ½ placé trop bas et réduisant la capacité de stockage du

réservoir.

On observe un refoulement vers le captage et des tuyaux trop plein qui sont obstrués par les

boues

Le réservoir existant à réhabiliter n’est pas ventilé, les tuyaux d’encrages sont en PEHD et

apparents sans unions

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RAPPORT FINAL

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Une fontaine en amont est branchée à la source directement avec un diamètre ¾ sans

pression

On constate qu’un diamètre de 2’’ ½ en PEHD est prévu comme la nouvelle recette des

SAEP.

L’amont des sources est dégradé et qu’aucune mesure de protection n’ait été envisagée.

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RAPPORT FINAL

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Annexe 7, Liste des documents cités/consultés Documents - Entente de subvention entre le Gouvernement de Canada et le Fonds des Nations Unis

pour l’Enfance (UNICEF), 17 March 2014 - Commentaires du MAECD sue le PMO – 23 JUIN 2014 & réponses UNICEF, 27 June 2014 - Identification des localités les plus affectées par le choléra entre Novembre 2013 et

Novembre 2014 dans 4 communes de l’Artibonite, Bénédicte ASSONGBA, November 2014DSA Line-listing Synthese, excel document, cholera cases in the 4 communes between November 2013 and October 2014

- Minutes of Meeting between MSPP, DINEPA and UNICEF, 5 November 2014 - Rapport annuel April 2015 - March 2016, UNICEF, April 2016 - Bulletin Approche Kore Fanmi dans les communes de Thiotte, de Grand-Gosier & d’Anse

à Pitres, Novembre 2015 Volume 1 Numero1 - Haiti ACAT feedback, PPT presentation based on UNICEF HQ ACAT mission, Jolly Ann

Maulit, April 2016 - Note de révision commentée de l’ACAT, David DELIENNE, EXSSA, May 2016 - Presentation du reseau des AKF, PPT, Janvier 2016 - Trip report UNICEF Haiti Cholera draft, Lizette Burgers, November 2015 - Liste Particpants Lancement Etudes Hydroconseil, October 2014 - Hygiene, Sanitation, and Water: Forgotten Foundations of Health, Jamie Bartram, Sandy

Cairncross, Journal of Preventive Medicine, November 9, 2010 - Compte Rendu Evaluation miparcours (interne), February 2016 - Plan de mise en œuvre, eau, assainissement et hygiene au benefice des enfants du

département de l’Artibonite, UNICEF, November 2016 - PCA OXFAM revisé & validé, UNICEF, June 2015 - 160527_Volet_Eau_localités, OXFAM, May 2016 - Randomized Controlled Trial of Hospital-Based Hygiene and Water Treatment

Intervention (CHoBI7) to Reduce Cholera, Christine Marie George, emerging infectious diseases, Vol.22,no.2, February 2016

- Recherche formative pour la mise en place d’une stratégie d’intervention, rapport initial, Jean-Marie Raymond NOËL, EXSSA, December 2015

- Strategie Genre EAH Artibonite, OXFAM, January 2016 - 160527 Volet Assainissement localités.doc, OXFAM, May 2016 - 160527_Volet_Ecoles.doc - Professionalizing Drinking Water Service Delivery in Small Towns of Haiti, Lessons from

the rural Water Supply and Sanitation Project in the Sud region (ePar-Sud) Jean-Martin Brault, Zael Sanz and Bruno Le Bansais, October 2014

- Website describing ‘Healthy Village approach’ by UNICEF in DRC: http://learningforpeace.unicef.org/resources/in-dr-congo-a-unicef-programme-is-empowering-communities-to-improve-water-and-sanitation/

- Essential environmental health standards in health care, Edited by John Adams, Jamie Bartram, Yves Chartier , WHO, 2008

- Le Choléra en Haïti Historique de l’épidémie et de la lutte Perspectives Recommandations, Renaud Piarroux Stanislas Rebaudet, Assistance Publique-Hôpitaux de Marseille (APHM) Juillet 2016

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- Le risque d’effets éphémères Évaluation d’impact des programmes d’approvisionnement en eau potable et d’assainissement au Bénin, November 2011