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1 ASPA12060101-ID
Rapport relat i f à la campagne de mesures
d’ identi f icat ion des sources d’émiss ions
dans les locaux de l ’école maternelle de
Donnenheim -1e r et 2 mars 2012
Version du 01 juin 2012 ASPA 12060101- ID
Avec le soutien de l’ARS Agence Régionale de Santé
2 ASPA12060101-ID
Conditions de diffusion :
• Diffusion libre pour une réutilisation ultérieure des données dans les
conditions ci-dessous.
• Toute utilisation partielle ou totale de ce document doit faire
référence à l’ASPA en termes de « Source d’information
ASPA12060101–ID ».
• Données non rediffusées en cas de modification ultérieure des
données.
• Sur demande, l’ASPA met à disposition les caractéristiques des
techniques de mesure et des méthodes d’exploitation des données
mises en œuvre ainsi que les normes d’environnement en vigueur.
• Les données contenues dans ce document restent la propriété de
l’ASPA.
Intervenants :
• Intervenants techniques :
✓ Cellule d’essai d’émission et prélèvements actifs : Xavier Pingenot
• Intervenants études :
✓ Coordination du projet : Nathalie Leclerc – Christelle Schneider
✓ Rédaction du rapport : Christelle Schneider
✓ Tiers examen du rapport : Nathalie Leclerc
✓ Approbation finale : Emmanuel Rivière
3 ASPA12060101-ID
Contenu
1 Cadre et objectifs de l’étude ........................................................................................................................... 4
2 Le formaldéhyde ................................................................................................................................................. 5
2.1 Effets sur la santé du formaldéhyde……………………………………………………………………….5
2.2 Sources et facteurs d’émissions…………………………………………………………………………….5
2.3 Principales valeurs sanitaires et repères du formaldéhyde en ambiance intérieur………………5
3 Campagne de mesures ..................................................................................................................................... 7
3.1 Echantillonnage et analyse………………………………………………………….................................7
3.1.1 Cellule d’essai d’émission FLEC®……………………………………………………………………...7
3.1.2 Suivi parallèle des concentrations ambiantes …………………………………………........8
3.1.3 Analyse des échantillons……………………………………………………………………................9
4 Résultats des mesures ....................................................................................................................................... 10
4.1 Concentrations dans l’air………………………………………………………………………................10
4.1.1 Résultats aldéhydes…………………………………………………………………………………….10
4.2 Facteur d’émission de matériaux…………………………………………………………………………10
4.2.1 Résultats des mesures………………………………………………………………………………….10
4.2.1 Interprétation des résultats………………………………………………………………..................11
5 Conclusions………………………………………………………………………………………….……………….12
Figure 1 : schéma d’une cellule d’essai d’émission ................................................................................................ 7
Figure 2 : Prélèvements actifs avec la cellule FLEC® pour mesures des facteurs d’émissions en aldéhydes. Dans la salle de classe : du sol, du plafond (dalle de faux plafond et plafond), des murs, du mobilier (tables). Dans le dortoir : sol (parquet vitrifié) ........................................................................................... 8
Figure 3 : système de prélèvement actif – pompe de prélèvement et cartouches Lp DNPH S10L ............... 8
Figure 4 : Tube passif Radiello® et son support ........................................................................................................ 9
Figure 5 : Facteurs d’émissions de formaldéhyde pour les matériaux analysés .............................................. 11
Tableau 1 : résultats des concentrations en formaldéhyde dans les deux classes instrumentées et seuils de concentrations du HCSP……………………………………………………………………………………………….4
Tableau 2 : Concentrations dans l’air en aldéhydes en µg/m3 dans la salle de classe de l’école de Donnenheim – tubes passifs et actifs…………………………………………………………………………………..10
Tableau 3 : Concentrations dans l’air en aldéhydes en µg/m3 dans la salle de repos de l’école de Donnenheim – tubes actifs………………………………………………………………………………………………10
Tableau 4 : Conditions expérimentales lors des mesures…………………………………………………………..11
Tableau 5 : Facteurs d’émissions en aldéhydes pour l’ensemble des matériaux analysés…………………11
Tableau 6 : Estimation de la concentration en formaldéhyde dans l’air à partir du facteur d’émission surfacique en formaldéhyde des différents matériaux……………………………………………………………..12
4 ASPA12060101-ID
1 Cadre et objectifs de l’étude
Dans le cadre de la campagne pilote pour la
surveillance de la qualité de l’air dans les
écoles et les crèches (période 2009-2011) initiée
par le ministère de l’écologie et du
développement durable, des mesures de
qualité de l’air intérieur ont été réalisées par
l’ASPA à l’école maternelle de Donnenheim
conformément aux protocoles du LCSQA de
20081 (suivi du formaldéhyde et du benzène).
Au regard des résultats obtenus, une attention
particulière a été portée au formaldéhyde.
En effet, les résultats des mesures pour le
formaldéhyde comparées aux valeurs de
gestion du HCSP présentées dans le tableau 1
ci-dessous font état au niveau de la salle de
classe d’une moyenne annuelle globale
supérieure à la valeur repère de la qualité de
l’air fixée à 30 µg/m3 par le HCSP.
classe résultats
été résultats
hiver
concentration moyenne sur les
deux périodes de mesures
Salle 1 55 µg/m3 26.5 µg/m3 40.7 µg/m3
Tableau 1 : résultats des concentrations en formaldéhyde dans les deux classes instrumentées et
seuils de concentrations du HCSP
1 LCSQA (2008) : Elaboration de protocoles de surveillance du formaldéhyde, du benzène et du monoxyde de carbone dans l’air des lieux clos ouverts au public
Les variations des concentrations entre la
phase hivernale et estivale sont significatives
(facteur 2). Au regard des concentrations
relevées en été (légèrement supérieures au
seuil du HCSP de 50 µg/m3), une identification
des sources majoritaire d’émission de
formaldéhyde a été programmée.
L’ASPA a ainsi mis à disposition de la
communauté de communes de la région de
Brumath ses moyens et son expertise, pour
effectuer une campagne de mesures dont les
objectifs sont de déterminer les sources
d’émissions de formaldéhyde.
Ce suivi a été mis en œuvre dans le cadre
d’une action soutenue par le Plan Régional de
Santé Publique (Agence Régionale de Santé)
et s’inscrivant dans la stratégie régionale
d'évaluation de la qualité de l'air intérieur de
l’ASPA.
HCSP : Haut Conseil de la Santé Publique : Valeur repère de la qualité de l’air en 2009 : 30 µg/m3
Valeur d’information et de recommandation (identification des sources recommandée): 50 µg/m3
Valeur d’action immédiate (identification des sources et neutralisation obligatoire) : à partir de 100 µg/m3
5 ASPA12060101-ID
2 Le formaldéhyde
Le formaldéhyde de formule chimique HCHO,
est un composé appartenant à la famille des
aldéhydes.
C’est un polluant au profil saisonnier bien
particulier. En tant que composé organique très
volatil - COTV2, les émissions de formaldéhyde
sont renforcées en période estivale, sous l’effet
de la chaleur (et de l’humidité). De plus il est
impliqué dans de nombreuses réactions
chimiques (sous l’influence de l’ozone en été
notamment) favorisant ainsi sa formation dans
les ambiances intérieures3.
2.1 Effets sur la santé du formaldéhyde
D’après le Haut Conseil en Santé Publique, le
formaldéhyde est un produit génotoxique et un
irritant de l’appareil respiratoire et des
muqueuses oculaires.
Le centre international de recherche sur le
cancer (CIRC) a classé le formaldéhyde
comme cancérogène certain pour l’homme
en 2004.
2.2 Sources et facteurs d’émissions
Le formaldéhyde peut être émis par de
nombreuses sources comme les matériaux de
construction et de décoration (notamment les
panneaux dérivés du bois, les revêtements de
sol stratifiés, les moquettes, les mousses isolante
à base d’urée-formol, peintures, vernis, colles
etc.), le mobilier constitué de bois collé, les
produits d’entretien (désodorisant,
désinfectant…), les produits cosmétiques, la
fumée de cigarette, etc.
2 Selon la norme NF ISO 16000-6, les COTV sont des composés de moins de 6 atomes de carbone ayant un point d’ébullition < 0 - 50/100°C.
3 Thèse de Mélanie Nicolas (2006) : ozone et qualité de l’air intérieur : interactions avec les produits de décoration et de construction - CSTB
Les teneurs en polluants dans l’air intérieur vont
dépendre de plusieurs facteurs : sources
d’émissions intérieures et extérieures4, activités
humaines, systèmes de ventilation, réaction de
l’ozone avec les matériaux (puits d’ozone mais
formation d’aldéhydes dont le formaldéhyde)3,
température et humidité relative des locaux5,
etc.
2.3 Principales valeurs sanitaires et repères du formaldéhyde en ambiance intérieur
L’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire
(ANSES) a établi en 2007 des valeurs guides en
air intérieur (VGAI) pour le formaldéhyde
basées sur des critères sanitaires. S’appuyant
sur ces données, le HCSP a élaboré en 2009 des
valeurs d’aide à la gestion qui ont pour objectif
d’atteindre les VGAI à long terme. Ces valeurs
constituent des repères devant conduire les
pouvoirs publics et tous les acteurs concernés à
engager des actions lorsque les concentrations
observées les dépassent.
Ce sont ces valeurs qui ont été prises comme
références dans le cadre de la campagne
nationale école et crèches de 2009-2011 et
ainsi de la surveillance règlementaire à venir.
Agence Nationale de Sécurité Sanitaire
(ANSES) - 2007
- Valeur guide de l’air intérieur court
terme : 50 µg/m3 (2h);
- Valeur guide de l’air intérieur
(chronique) : 10 µg/m3.
4 CSTB, Étude expérimentale des conditions de transfert de la pollution atmosphérique d’origine locale à l’intérieur des bâtiments d’habitation, Convention de recherche ADEME, Rapport final, Avril 2001.
5 De Bellis, L ., Haghighat, F., Material Emission Rates : Litterature review and the impact of indoor air temperature and relative humidity. Buildings and environment, 1998, Vol. 33, No 5. pp. 261 -277.
6 ASPA12060101-ID
Haut Conseil de la Santé Publique
(HCSP) - 2009
- Valeur repère: 30 µg/m3 ;
- Valeur d’information et de
recommandation (identifications des
sources) : 50 µg/m3 ;
- Valeur d’action rapide (neutralisation
des sources) : 100 µg/m3 ;
- Valeur cible dans les bâtiments pour
2019 : 10 µg/m3.
Décrets relatifs à la surveillance règlementaire
Valeur guides du décret 2011-1727
Récemment, le décret 2011-2728 du 2
décembre 2011, rend obligatoire la surveillance
de la qualité de l’air intérieur dans certains
Etablissements Recevant du Public (ERP). La
surveillance est rendue obligatoire tous les 7 ans
à partir de 2015 pour un établissement comme
l’école maternelle de Donnenheim. Des valeurs
guides sanitaires réglementaires y sont
associées comme dit précédemment par
décret n° 2011-1727 du 2 décembre 2011 :
- 30 µg/m3 pour une exposition de
longue durée à compter du 1er janvier
2015,
- 10 µg/m3 pour une exposition de
longue durée à compter du 1er janvier
2023.
Le décret 2012-14 du 5 janvier 2012 sur les
modalités relatives à cette surveillance impose
la comparaison de ces valeurs guides à la
moyenne annuelle rencontrée au cours de
deux périodes de mesures contrastées
(hivernale/estivale) de 4,5 jours chacune afin
prendre en compte les variabilités temporelles
des concentrations de polluants dans l’air.
Cependant, si des concentrations élevées
devaient être rencontrées (le décret 2012-14
reprend la valeur de 100 µg/m3 du HCSP) au
cours d’une période de mesures des
investigations complémentaires devront être
menées immédiatement sous l’autorité du
préfet.
7 ASPA12060101-ID
3 Campagne de mesures
Lors de cette campagne, des prélèvements
pour déterminer la quantité d’aldéhydes émis
par différents matériaux de construction et de
décoration présents dans la salle de classe
mais également dans le dortoir (situé juste en
face de la classe) ont été réalisés à l’aide
d’une cellule d’essai d’émission FLEC®. En
parallèle, des mesures actives sur deux heures
ont été mises en place pour disposer des
concentrations moyennes ambiantes en
aldéhydes dans la salle de classe et dans le
dortoir. De plus, le prélèvement actif dans la
salle de classe a été couplé à un prélèvement
de type passif.
3.1 Echantillonnage et analyse
3.1.1 Cellule d’essai d’émission FLEC®
3.1.1.1 Principe et méthode d’échantillonnage
Les mesures des débits d’émission spécifique
par unité de surface (ou facteur d’émission) ont
été réalisées sur site en utilisant une cellule
d’essai d’émission FLEC® (Field and Laboratory
Emission Cell).
La cellule FLEC® est une cellule en forme de
cloche d’un volume interne de 35 ml qui se
place sur la surface du matériau à mesurer.
L’ensemble forme un volume étanche à l’air
ambiant.
Un débit contrôlé d’air propre (air sans polluant
issu d’une bouteille d‘air zéro) dans la cellule va
permettre une diffusion dynamique des
polluants du matériau vers des cartouches
adsorbantes (Lp DNPH S10L) qui vont piégées
spécifiquement différents aldéhydes dont le
formaldéhyde. La quantité de molécules
piégées sur ces cartouches est ensuite mesurée
par analyse différée en laboratoire.
Figure 1 : schéma d’une cellule d’essai d’émission
Le prélèvement est réalisé à une température,
une humidité relative et un taux de
renouvellement de l’air contrôlés. La durée
d’échantillonnage était de 2h avec un débit
de prélèvement aux alentours de 500 ml/min.
Des essais à blanc ont été réalisés en amont en
laboratoire pour s’assurer de l’absence de tout
polluant résiduel dans la cellule et complément
avant chaque mesure, un renouvellement d’air
d’une durée minimum de 10 minutes avec de
l’air propre est réalisé in situ.
La mesure des concentrations de polluants en
sortie d’air étant représentative de l’air dans la
chambre d’essai d’émission, le facteur
d’émission surfacique à un temps t peut être
calculé (valeur en µg/m2/h).
8 ASPA12060101-ID
3.1.1.2 Matériaux analysés
Dans la salle de classe quatre types de
matériaux ont fait l’objet de prélèvement-
analyse en fonction de l’importante surface
qu’ils occupent dans la pièce et de leur
potentiel d’émission en formaldéhyde :
- Le sol (plastique) ;
- Le plafond : celui-ci se composant
d’un faux plafond en vermiculite et de
briques recouvertes d’une fine plaque
de plâtre, ces deux revêtements ont
été analysés ;
- Les murs (peinture) ;
- Le mobilier (table en bois
aggloméré/stratifié).
Dans le dortoir, les murs et le plafond sont peints
de la même manière que les murs de la salle
de classe. Ainsi, seul le sol (parquet vitrifié) a été
analysé.
Figure 2 : Prélèvements actifs avec la cellule FLEC® pour mesures des facteurs d’émissions en aldéhydes. Dans la salle de classe : du sol, du plafond (dalle de
faux plafond et plafond), des murs, du mobilier (tables). Dans le dortoir : sol (parquet vitrifié)
3.1.2 Suivi parallèle des concentrations ambiantes
3.1.2.1 Par prélèvements actifs
Un suivi des teneurs en aldéhydes (dont le
formaldéhyde) a été réalisé dans la salle de
classe et le dortoir.
Le principe de la mesure active est de piéger,
spécifiquement sur un adsorbant (2,4-DNPH6)
les composés recherchés à l’aide d’une
pompe de prélèvement à débit contrôlé. La
quantité de molécules fixées sur l’adsorbant est
proportionnelle à sa concentration dans l’air.
Les cartouches sont ensuite analysées en
laboratoire et donnent une concentration
moyenne sur la durée de prélèvement (valeurs
en µg/m3).
Figure 3 : système de prélèvement actif – pompe de
prélèvement et cartouches Lp DNPH S10L
Le système de prélèvement était placé au
centre de la pièce et à une distance minimum
de tous matériaux, source de chaleur ou de
courant d’air pouvant influer sur la mesure.
3.1.2.2 Par prélèvements passifs
Le suivi actif des concentrations dans l’air des
aldéhydes a été couplé à un suivi passif réalisé
au moyen d’un tube à diffusion passive.
Le principe de la mesure par diffusion passive
repose sur la diffusion des composés gazeux à
travers une membrane poreuse (corps diffusif)
jusqu’à une surface de piégeage spécifique
aux composés recherchés (cartouche
adsorbante greffée de 2.4-DNPH).
Le gradient de concentration entre l’air
ambiant et l’air en surface de l’adsorbant va
entrainer une diffusion du composé à travers la
membrane poreuse. La quantité de molécules
piégées sur l’adsorbant sera proportionnelle à
sa concentration dans l’air ambiant. Les
cartouches sont ensuite analysées en
laboratoire et donnent une concentration
6 2,4-dinitrophénylhydrazine
9 ASPA12060101-ID
moyenne sur l’ensemble de la période
d’exposition (valeurs en µg/m3).
Le tube employé est un tube Radiello® code
RAD165 exposé sur une période de 1,5 jours. La
durée d’exposition a été volontairement limitée
au temps de réalisation des mesures FLEC® la
salle n’étant pas occupée durant les mesures.
Figure 4 : Tube passif Radiello® et son support
3.1.3 Analyse des échantillons
La concentration moyenne dans l’air des
polluants sur la période d’exposition de deux
heures et les facteurs d’émissions surfaciques
(regroupés sous le terme prélèvements actifs)
ont été déterminés par analyse différée des
échantillons au GIE - Laboratoire Interrégional
de Chimie (basé à l’ASPA) selon les normes NF
ISO 16000-3 par une chromatographie liquide
haute performance (HPLC) couplée à un
détecteur Ultra-Violet (UV).
La cartouche RAD165 a été analysée par le
même laboratoire selon la norme NF ISO 16000-4
par une chromatographie liquide haute
performance (HPLC) couplée à un détecteur
Ultra-Violet (UV).
10 ASPA12060101-ID
4 Résultats des mesures
4.1 Concentrations dans l’air
4.1.1 Résultats aldéhydes
Les analyses réalisées permettent la quantification
de 7 composés de la famille des aldéhydes
(formaldéhyde, acétaldéhyde, propionaldéhyde,
butyraldéhyde, benzaldéhyde, isovaléraldéhyde,
valéraldéhyde).
4.1.1.1 Salle de classe
L’ensemble des résultats est donné dans le
tableau 2 ci-dessous pour la salle de classe.
concentrations en aldéhydes en µg/m 3
(standardisation à 20°C)
salle de classe
For
mal
déhy
de
Acé
tald
éhyd
e
Pro
pion
aldé
hyde
But
yral
déhy
de
Ben
zald
éhyd
e
Isov
alér
aldé
hyde
Val
éral
déhy
de
prélèvement passif
35,8 5,4 2,2 4,5 <1,2 <1,9 2,4
prélèvement actif 35,4 5,0 < 0,9 < 0,9 3,3 <2,2 0,9
Tableau 2 : Concentrations dans l’air en aldéhydes en µg/m3 dans la salle de classe de l’école de
Donnenheim – tubes passifs et actifs
La concentration en formaldéhyde dans la
salle de classe au cours des deux heures de
prélèvements actifs s’établie à 35,4 µg/m3.
La concentration obtenue par le prélèvement
passif est du même ordre de grandeur soit
35,8 µg/m3.
4.1.1.2 Salle de repos (dortoir)
Les résultats concernant le prélèvement actif
sont donnés dans le tableau 3 ci-dessous :
concentrations en aldéhydes en µg/m 3
(standardisation à 20°C)
pièce analysée
For
mal
déhy
de
Acé
tald
éhyd
e
Pro
pion
aldé
hyde
But
yral
déhy
de
Ben
zald
éhyd
e
Isov
alér
aldé
hyde
Val
éral
déhy
de
dortoir 15,0 5,9 <1 <1 2,7 <2,4 <1
Tableau 3 : Concentrations dans l’air en aldéhydes en µg/m3 dans la salle de repos de l’école de
Donnenheim – tubes actifs
Les concentrations ambiantes dans la salle de
repos sont moins élevées que dans la salle de
classe.
4.2 Facteur d’émission de matériaux
4.2.1 Résultats des mesures
Le tableau 4 ci-dessous résume les conditions
expérimentales et le tableau 5, les résultats
associés.
Initialement, l’ensemble des mesures avaient
été effectuées dans la salle de classe de
l’école les 1er et 2 mars. Cependant, en raison
de l’aspect poreux du faux plafond et de la
présence de rainures sur le parquet du dortoir,
l’étanchéité de la cellule FLEC n’avait pas pu
être garantie pour ces deux matériaux.
Au regard des concentrations en
formaldéhyde mesurées dans les deux salles
(35µg/m3 dans la salle de classe et 15µg/m3
dans le dortoir) et des 1ers résultats d’émissions
des matériaux, l’ASPA a procédé à de
nouveaux tests en laboratoire uniquement sur
le faux plafond. Les résultats pour le parquet du
dortoir ne sont donc pas mentionnés dans le
tableau 5.
11 ASPA12060101-ID
T° p
rele
v (°C
)
débi
t d'a
ir en
ent
rée
de la
cel
lule
FLE
C
en L
/min
débi
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n L/
min
duré
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elev
(m
in)
Vol
ume
prél
evé
en L
étan
chéi
té
1ère
campagne
classe-sol 19 1,288 0,465 123 57,20 80%
classe-mobilier
19 0,594 0,498 120 59,76 100%
classe-murs 19,5 0,588 0,498 120 59,76 87%
classe-plafond
19,5 0,588 0,500 120 60,00 95%
classe-faux
plafond 19,5 0,594 0,498 120 59,76 nulle
salle de repos- parquet
19 0,588 0,500 120 60,00 nulle
ASPA test faux plafond 22 0,572 0,177 120 21,24 36%*
*néanmoins, le débit d’air en sortie de la cellule d’essai était en excès lors du fonctionnement des pompes de prélèvements comme recommandé (le résultat restant toutefois indicatif).
Tableau 4 : Conditions expérimentales lors des mesures
facteurs d'émissions aldéhydes en µg/m 2/h (valeurs données à la
température de prélèvement)
For
mal
déhy
de
Acé
tald
éhyd
e
Pro
pion
aldé
hyde
But
yral
déhy
de
Ben
zald
éhyd
e
Isov
alér
aldé
hyde
Val
éral
déhy
de
classe - sol 6,2 6,2 < 3,9 < 3,9 12,8 < 9,6 7,9
classe - mobilier 3,4 2,4 < 2 < 2 5,2 < 4,9 5,0
classe - mur 3,7 2,5 < 1,7 < 1,7 4,6 < 4,3 4,3
classe - plafond 23,0 2,7 < 1,6 < 1,6 < 3,9 < 3,9 4,3
classe -faux plafond (testé à l’ASPA)
5,9 < 5,3 < 5,3 < 5,3 <13,2 < 13,2 < 5,3
dortoir - parquet Non validés
Figure 5 : Facteurs d’émissions de formaldéhyde pour les matériaux analysés
Les résultats de ces mesures mettent en
évidence un facteur surfacique de 23 µg/m2/h
de formaldéhyde pour le plafond, contre
seulement 6,2 µg/m2/h pour le sol, 5,9 µg/m2/h
pour le faux plafond, 3,7 µg/m2/h pour les murs
et 3,4 µg/m2/h pour les tables.
Les émissions pour les autres aldéhydes sont
faibles (parfois à la limite du quantifiable par la
méthode d’analyse utilisée).
4.2.1 Interprétation des résultats
Une modélisation de la concentration dans l’air
en formaldéhyde dans la salle de classe a été
réalisée en fonction des émissions des différents
matériaux, de la surface qu’ils occupent et du
volume de la classe et du taux de
renouvellement d’air.
Les surfaces des matériaux et le volume de la
classe ont été mesurés précisément. En
revanche, le paramètre du taux de
renouvellement d’air (TRA) est difficilement
estimable. En l’absence de données, il est fixé
arbitrairement à 0,5 vol/h7.
7 Ribéron et al. (2000). Etude de la qualité de l’air dans les locaux d’enseignement. Rapport final CSTB/EDF ENEA/CVA-00.148R, 58p : « TRA de 0,5 à 0,7 vol/h pour les salles
perméables dans les écoles non équipées de système
mécanique de ventilation ».
Tableau 5 : Facteurs d’émissions en aldéhydes pour l’ensemble des matériaux analysés
12 ASPA12060101-ID
surface S
des
matériaux
en m2
taux de
charge
(L=S/V) en
m2/m
3
q : débit d'air
spécifique
par unité de
surface
(q=n/L) en
m3/m
2/h
facteur
d'emission
spécifique
surfacique des
murs et plafond
en µg/m2/h
concentration
dans l'air
en µg/m3
faux plafond 49,8 0,28 1,80 5,9 3,3
plafond 55,9 0,31 1,60 23 14,4
mobilier (ensemble de même type)
145,6 0,81 0,61 3,4 5,5
murs 83,6 0,47 1,07 3,7 3,5
sols 55,9 0,31 1,60 6,2 3,9
Modélisation de la concentration en formaldéhyde dans l’air en µg/m3 dans une pièce de 179 m3 avec un taux de renouvellement
de l’air (n) de 0,5.
Tableau 6 : Estimation de la concentration en formaldéhyde dans l’air à partir du facteur d’émission surfacique en formaldéhyde des différents matériaux
Cette modélisation met en avant une influence
majeure (40,4%) du plafond sur la qualité de
l’air intérieur observée au moment où les
prélèvements ont été réalisés dans la salle de
classe.
L’addition des sources potentielles évaluées
donne un résultat (30,5 µg/m3) légèrement
moins élevé que la moyenne relevée dans la
salle de classe (35,6 µg/m3), sur la base d’un
taux de renouvellement d’air fixé à 0,5.
Le plâtre, revêtement du plafond, est un
matériau qui peut avoir la capacité d’absorber
le formaldéhyde (en raison des zéolithes
naturellement présentes dans le gypse) avec
une réémission ultérieure.
Par ailleurs, d’autres sources d’émissions
réparties ponctuellement dans la salle de
classe peuvent contribuer à l’ambiance
générale (divers produits stockés dans la salle,
feutres, peintures…).
5 Conclusions
Ce rapport présente une synthèse des résultats
issus des prélèvements réalisés par l’ASPA dans
l’école maternelle de Donnenheim les 1 et 2
mars 2012.
Il ressort de cette étude :
Les niveaux de concentration en formaldéhyde
relevés par prélèvements actifs et passifs dans
la salle de classe sont proches de 35 µg/m3 et
plus faibles dans le dortoir (15 µg/m3).
Les mesures de facteurs d’émissions en
aldéhydes sur des matériaux testés de la salle
de classe ont permis d’identifier le plafond
comme source d’émission majoritaire (parmi
celles testées) en formaldéhyde avec un
facteur d’émission de 23 µg/m2/h.
Perspectives :
Afin de réduire les concentrations en polluants
dans les sites intérieurs, les deux solutions
classiquement envisagées sont d’une part :
- l’élimination de la ou des sources
d’émissions majoritaires quand cela est
possible, ou la limitation des émissions
associées
- et d’autre part, augmenter le taux de
renouvellement de l’air dans les pièces
polluées afin de diluer les
concentrations en polluants.
Dans le cadre de cette école, les pratiques
d’aération mises en œuvre semblent être déjà
optimisées. Un renforcement de celles-ci ne
peut donc pas être envisagé sur du long terme
pour limiter les niveaux de formaldéhyde.
Au regard de la contribution partagée des
différents matériaux et équipements, une
réflexion sur la limitation des émissions du
plafond pourrait être menée.
Afin de s’assurer de l’évolution des niveaux de
formaldéhyde, un suivi régulier de la qualité de
l’air pourrait également être planifié.