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exactions qui ont marqué l’année 5 journalistes menacés et/ou agressés 1846 journalistes arrêtés 853 journalistes exilés 139 journalistes en prison 178 journalistes enlevés 119 zones les plus dangereuses 5 journalistes tués 66 BILAN DES VIOLENCES CONTRE LES JOURNALISTES 1 1 9 J O U R N A L I S T E S E N L E V É S 6 6 J O U R N A L I S T E S T U É S 1 7 8 J O U R N A L I S T E S E N P R I S O N Malgré une légère baisse du nombre de journalistes tués dans l’exercice de leurs fonctions, le bilan publié par Reporters sans frontières pour l’année 2014 met en lumière une mutation de la violence, avec une instru- mentalisation de plus en plus grande des exactions contre les reporters (décapitations, mises en scène, menaces). Les assassinats sont de plus en plus barbares, les enlèvements en très forte croissance, avec l’objectif, pour ceux qui les perpètrent, d’empêcher l’information indépendante et de dissuader les regards extérieurs. Les intimidations sont si diverses que les journalistes sont deux fois plus nombreux à avoir pris le chemin de l’exil par rapport à l’année précédente. Établi chaque année depuis 1995 par Reporters sans frontières, le bilan annuel des exactions commises contre les journalistes se fonde sur des données précises, collectées grâce à l’activité de veille de l’organisation. Sont inclus dans ces statistiques les journalistes, professionnels ou non, ayant trouvé la mort dans le cadre de leur travail d’information. Les cas sur lesquels l’organisation n’a pas encore pu réunir les éléments nécessaires pour statuer avec rigueur demeurent en investigation. 2014 Syrie 15 Palestine 7 Ukraine 6 Irak 4 Libye 4 reste du monde 30 29 Chine 28 Erythrée 19 Iran 16 Egypte 13 Syrie 73 reste du monde Ukraine 33 Libye 29 Syrie 27 Irak 20 Mexique 3 reste du monde 4 LES FICHES

Rapport RSF 2014

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Bilan 2014 des violences contre les journalistes

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  • exactions qui ont marqu lanne5

    journalistes menacs et/ou agresss1846

    journalistes arrts 853

    journalistes exils139

    journalistes en prison178

    journalistes enlevs119

    zones les plus dangereuses5

    journalistes tus66

    BILAN DES VIOLENCESCONTRE LES JOURNALISTES

    119

    JOU

    RN

    ALI

    STES

    E

    NLEV

    S 66 JOURNALISTES TU

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    178 JOURNALISTES EN PRI

    SON

    Malgr une lgre baisse du nombre de journalistes tus

    dans lexercice de leurs fonctions, le bilan publi par Reporters sans frontires

    pour lanne 2014 met en lumire une mutation de la violence, avec une instru-

    mentalisation de plus en plus grande des exactions contre les reporters

    (dcapitations, mises en scne, menaces). Les assassinats sont de plus en plus

    barbares, les enlvements en trs forte croissance, avec lobjectif, pour ceux

    qui les perptrent, dempcher linformation indpendante et de dissuader

    les regards extrieurs. Les intimidations sont si diverses que les journalistes

    sont deux fois plus nombreux avoir pris le chemin de lexil par rapport

    lanne prcdente.

    tabli chaque anne depuis 1995 par Reporters sans frontires, le bilan

    annuel des exactions commises contre les journalistes se fonde

    sur des donnes prcises, collectes grce lactivit de veille de lorganisation.

    Sont inclus dans ces statistiques les journalistes, professionnels ou non,

    ayant trouv la mort dans le cadre de leur travail dinformation. Les cas sur lesquels

    lorganisation na pas encore pu runir les lments ncessaires pour statuer

    avec rigueur demeurent en investigation.

    2014

    Syrie15

    Palestine7

    Ukraine6

    Irak4

    Libye4

    reste du monde30

    29 Chine

    28 Erythre

    19 Iran

    16 Egypte

    13 Syrie

    73 reste du monde

    Ukraine33

    Libye29

    Syrie27

    Irak20

    Mexique3

    reste du monde4

    LES FICHES

  • Syrie

    Palestine

    Ukraine

    Irak

    Libye

    reste du monde

    15

    7

    6

    4

    4

    30

    JOURNALISTES TUS

    et 19 citoyens-journalistes tuset 11 collaborateurs des mdias tus

    66 7 %

    90 %hommes

    10 %femmes

    2/3 zone

    de conflit

    1/3 hors zone de conflit

    93 %salaris

    7 % freelance

    Les 5 pays les plus meurtriers pour les journalistes

    Les dcapitations de journalistes en 2014 dmontrent lampleur de la violence lgard des tmoins gnants. Rarement la mort des reporters aura t perptre avec une science aussi barbare de la propagande. Au-del de ces actes qui ont suscit une motion partout dans le monde, 66 journalistes professionnels au total ont t tus dans lexercice de leurs fonctions en 2014, ce qui reprsente une lgre baisse de 7 % par rapport lan pass. Les deux tiers ont trouv la mort dans des zones de conflit, comme en Syrie (le pays conforte sa place de pays le plus meurtrier pour les journalistes), dans les Territoires palestiniens (notamment Gaza), dans lest de lUkraine, en Irak et en Libye. Deux phnomnes importants peuvent tre relevs : en premier lieu, la dcrue des assassinats de journalistes dans les pays en paix, au Mexique, en Inde ou aux Philippines. A linverse, il convient de souligner la hausse importante (+ 100 %) de femmes journalistes tues cette anne, six contre trois lan dernier. Les journalistes de sexe fminin ont t tues en Centrafrique, en Irak, en Egypte, en Afghanistan et aux Philippines. Une net-citoyenne mexicaine a galement t assassine aprs avoir t enleve par des hommes arms.

    2014Bilan du 1/12/2013

    au 8/12/2014

    2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014

    720 journalistes ont t tus depuis 2005

  • EXACTIONS QUI ONT MARQU LANNE

    2014

    5

    Raad AzaouiLe journaliste irakien Raad Mohamed Al-Azaoui a t tu en public le 10 octobre 2014 dans la ville assige de Samarra par le groupe Etat islamique (EI). Pour avoir refus de collaborer avec les djihadistes, qui ne supportent les reporters que soumis ou morts, ce cameraman de la chane Sama Salah Aldeen TV, a t assassin aux cts de son frre et de deux autres civils. Pre de famille de 36 ans, il avait t enlev le mois prcdent avec une vingtaine dIrakiens. Lorganisation islamiste avait ds le dpart annonc son intention de lexcuter.

    Gao YuJournaliste chinoise de renom, Gao Yu, 70 ans, est accuse de divulgation de secrets dEtat au mdia allemand Deutsche Welle. Lors de la premire audience de son procs qui sest ouvert le 21 novembre 2014 Pkin, la journaliste a plaid non coupable, rcusant ainsi les aveux qui lui avaient t soutirs lors de sa dtention en mai dernier, avant dtre diffuss par la chane CCTV News. Premire journaliste recevoir le Prix mondial de la libert de la presse dcern par lUnesco en 1997, Gao Yu, qui a dj pass sept ans en dtention, risque, si elle est reconnue coupable, une peine maximale de 15 ans de prison.

    Khadija Ismalova Connue pour ses enqutes sur la corruption au plus haut niveau de lEtat azerbadjanais, Khadija Ismalova est emprisonne depuis le 5 dcembre 2014. Son travail dinvestigation et son activisme en faveur des droits de l'homme en ont fait une cible de choix pour les autorits. En 2012 et 2013, elle est victime dune campagne calomnieuse. Les pressions s'intensifient en 2014 : Khadija Ismalova est accuse despionnage et pour-suivie pour diffamation. C'est finalement l'accusation absurde d'avoir "pouss" un ancien collaborateur au suicide qui lui vaut d'tre arrte. Ce seul chef d'accusation lui fait courir une peine de trois sept ans de prison.

    James FoleyLe 19 aot 2014, le groupe Etat islamique diffusait une vido terrifiante de la dcapitation de lun de ses otages, le journaliste amricain James Foley, 40 ans, grand reporter pour le site dinformation GlobalPost et lAgence France Presse (AFP). Cette mise en scne insoutenable diffuse sur Internet, destine exercer une pression sur le gouvernement amricain, faisait peser la menace dun traitement semblable pour lun de ses confrres. Deux semaines plus tard jour pour jour, le groupe djihadiste passait une seconde fois lacte, assassinant selon le mme procd, Steven Sotloff dtenu en Syrie depuis lt 2013.

    Raef BadawiRaef Badawi, net-citoyen et laurat du Prix RSF 2014 pour la libert de la presse, est en prison depuis 2012 pour insulte lislam. En septembre 2014, la cour dappel de Riyad a condamn ce jeune homme de 30 ans, pre de trois enfants, dix ans de prison et 1 000 coups de fouet, en plus dune lourde amende pour avoir propag des ides librales sur son site Liberal Saudi Network. Face cette sentence inhumaine, contraire au droit international, RSF a lanc une ptition, appelant le roi dArabie saoudite accorder sa grce Raef Badawi.

  • JOURNALISTES ENLEVS

    et 8 citoyens-journalistes enlevs

    119 37 %

    90 %journalistes

    locaux

    10 %journalistes

    trangers

    93 %hommes

    7 %femmes

    journalistessont encore otages dans le monde40

    O les reporters sont-ils les plus kidnapps ?

    Le nombre des journalistes enlevs (librs, tus ou qui demeurent otages) accuse une forte hausse cette anne. En 2014, 119 journalistes professionnels ont t kidnapps dans le monde, contre 87 lan dernier, soit une augmentation de 37 %. Les prises dotages ont t particulirement nombreuses dans la zone Moyen-Orient Afrique du Nord. En Libye et en Syrie, respectivement 29 et 27 journalistes ont t enlevs au cours de lanne. En Irak, le chiffre slve vingt. Une tendance qui sexplique notamment par loffensive du groupe Etat islamique dans la rgion ainsi que par linscurit qui rgne en Libye o les conflits arms entre milices rivales ne faiblissent pas. En Ukraine, de nombreux journalistes ont t enlevs cette anne, principalement dans lest du pays o le conflit perdure malgr le cessez-le-feu dcrt en septembre dans la rgion. A ce jour, 40 journalistes et trois citoyens-journalistes restent otages dans le monde. Reprsentant prs de 90% des enlevs, les journalistes locaux payent le plus lourd tribut. En Syrie, parmi les 22 journalistes toujours entre les mains de groupes arms, 16 sont syriens. En Irak, les huit otages encore retenus sont tous de nationalit irakienne.

    2014Bilan du 1/12/2013

    au 8/12/2014

    Ukraine

    Libye

    Syrie

    Irak

    Mexique

    reste du monde

    33

    29

    27

    20

    3

    7

  • ZONES LES PLUS DANGEREUSES

    2014

    les5

    Territoires sous contrle du groupe Etat islamique (Irak et Syrie)Dans les zones assiges en Irak et en Syrie, les djihadistes du groupe Etat islamique exercent une sanglante dictature de linformation. Les journalistes sont personnellement fichs, traqus, enlevs et tus. Ce climat de terreur a engendr le phnomne de trous noirs de linformation, comme Mossoul (nord-ouest de Bagdad) o la majorit des journalistes ont fui la ville par peur des reprsailles. Dans la province syrienne de Deir Ezzor, le groupe a impos une liste de onze rgles pour les journalistes, notamment de prter allgeance au calife Abu Bakr al-Baghdadi.

    Est de la Libye

    "On va te couper les doigts si tu continues crire". Voici le genre de menaces auxquelles sont confronts rgulirement les journalistes dans lest de la Libye. Alors que le pays senfonce un peu plus chaque jour dans le chaos, la guerre que se livrent les milices rivales conduit les tmoins en toute impunit. En cinq mois, trois journalistes ont t assassins en pleine rue ; le plus jeune avait 18 ans. Neuf autres ont t kidnapps. On ne compte plus ceux qui se sont fait arrter ou menacer. Porter une camra ou une carte de presse relve de la bravoure.

    Baloutchistan (Pakistan)Plus grande province du Pakistan, galement la plus pauvre, le Baloutchistan est le thtre rgulier de violents affrontements entre les forces de scurit et les groupes arms baloutches. Les journalistes travaillant dans la province sont pris en tau par ces deux prdateurs de la libert de la presse. Aux attentats rguliers des islamistes ou Taliban sajoutent les reprsailles des groupes sparatistes mais aussi la surveillance et les dtentions arbitraires perptrs par les militaires. Ces violents affrontements qui secouent la province depuis 2004 constituent le lot quotidien des rares reporters encore prsents dans la rgion.

    Rgions de Donetsk et Lougansk (Ukraine)

    Depuis le dbut du conflit arm, en avril 2014, une partie des rgions de Donetsk et Lougansk s'est transforme en zone grise. Les combats, qui ont cot la vie six journalistes entre mai et aot, semblent aujourdhui moins intenses et les prises d'otages et arrestations arbitraires moins systmatiques. Mais le terrain, hriss de checkpoints et parcouru par des escouades d'hommes arms non identifis, n'en reste pas moins dangereux. Prsums suspects et pris de se rallier la cause des belligrants, les reporters travaillent dans un climat d'arbitraire et de menaces incessantes. Les plus exposs restent les journalistes locaux : saccages de bureaux, intimidations et censure

    Dpartement dAntioquia (Colombie)Dans le dpartement dAntioquia (nord-ouest de la Colombie), informer est un exercice haut risque, notamment pour ceux qui enqutent sur la corruption ou le crime organis. Des bandes criminelles paramilitaires y sment la terreur avec la complicit ou non des autorits locales. Ces groupes nhsitent pas publier des listes noires dans lesquelles apparat le nom de journalistes abattre. Menaces, agressions et meurtres se multiplient dans un climat dimpunit quasi totale. Le 12 aot dernier, le journaliste Luis Carlos Cervantes tait assasin seulement deux semaines aprs le retrait de son escorte policire.

  • JOURNALISTES EN PRISON

    et 178 citoyens-journalistes en prison

    178 Stable

    Les 5 plus grandes prisons pour les journalistes

    Le 8 dcembre 2014, 178 journalistes en tout se trouvaient du fait de leurs activits professionnelles derrire les barreaux de nombreux pays. Cent soixante dix-huit citoyens-journalistes sont galement incarcrs, un chiffre quivalent par le plus grand des hasards. Mais les pays les plus rpressifs ne sont pas les mmes selon que les journalistes sont professionnels ou amateurs. La Chine arrive en tte pour les deux catgories avec 17% des journalistes professionnels emprisonns et 44 % des journalistes-citoyens. LErythre, lIran, la Syrie font partie comme en 2013 des plus grandes prisons du monde pour les journalistes professionnels. LEgypte sous le rgime autoritaire du prsident Al-Sissi fait son entre la 4me place avec 9 % des journalistes emprisonns. Les citoyens-journalistes sont pour leur part davantage incarcrs au Vietnam, ce qui sexplique notamment par le dynamisme des rseaux sociaux, principales sources dinformation face une presse traditionnelle indpendante quasi-inexistante et en Arabie saoudite o la loi cybercriminalit sabat sur toute voix dissidente.

    Chine

    Erythre

    Iran

    Egypte

    Syrie

    reste du monde

    29

    28

    19

    16

    13

    73

    2014Bilan au 8/12/2014

    97 %hommes

    3 %femmes

  • JOURNALISTES EXILS

    et 20 citoyens-journalistes exils

    139 106 %

    Les pays qui provoquent la fuite des journalistes

    Au cours de lanne 2014, 139 journalistes professionnels et 20 citoyens-journalistes ont pris attache avec Reporters sans frontires (RSF) au moment de fuir leur pays. En comparaison, RSF recensait lan dernier 77 journalistes professionnels ou non contraints au dpart en raison de leurs activits. Ces chiffres traduisent une hausse de plus de 100 % du recours lexil par rapport 2013. Echouant le plus souvent dans des pays limitrophes, nombre de journalistes dracins continuent de craindre pour leur scurit. Les sbires des rgimes ou les milices quils tentent de fuir franchissent parfois les frontires leurs trousses.

    Face au chaos et aux menaces de mort, 43 Libyens et 37 Syriens ont emprunt le chemin de lexil en 2014. La rpression sur lensemble de la presse prive en Ethiopie a pouss 31 journalistes au dpart. Face aux menaces darrestations des autorits dun pays devenu la plus grande prison du continent europen pour les journalistes, des dizaines de professionnels dAzerbadjan ont fait de mme aux cours des derniers mois. Six dentre eux ont t aids par Reporters sans frontires. Lhmorragie sest galement poursuivie en Iran et en Erythre, pays malheureusement abonns aux dernires marches du Classement mondial de la libert de la presse de Reporters sans frontires.

    Libye

    Syrie

    Ethiopie

    Iran

    Erythre

    43

    37

    31

    9

    6

    reste du monde33

    2014Bilan du 1/12/2013

    au 8/12/2014

  • JOURNALISTES ARRTS

    et 122 citoyens-journalistes arrts

    853 3 %

    Les pays o les journalistes sont le plus arrts

    Bien entendu, les interpellations ou arrestations sont des atteintes la libert de linformation dont la gravit est sans commune mesure avec les assassinats ou prises dotages de longue dure, mais elles constituent des empchements de travailler, et parfois des intimidations violentes, inadmissibles. En 2014, au moins 853 journalistes professionnels ont t arrts, soit une lgre hausse de 3 % par rapport lan pass. En Ukraine, les autorits et les rebelles multiplient les contrles muscls dans les zones de combat, embarquant avec violence des journalistes, relchs quelques heures plus tard sans quaucun motif ne soit donn. A quelques milliers de kilomtres, ce sont 46 journalistes qui ont t arrts en Egypte cette anne sous des prtextes, tels que la proximit suppose avec les Frres musulmans ou les accusations datteinte lunit natio-nale et d'incitation aux meutes et la violence. La politique rpressive du prsident Al-Sissi parvient instaurer un rgime de propagande que la situation politique ne saurait justifier.

    Ukraine

    Egypte

    Iran

    Npal

    Venezuela

    reste du monde

    47

    46

    45

    45

    34

    636

    2014Bilan du 1/12/2013

    au 8/12/2014

  • JOURNALISTES MENACS ET/OU AGRESSS1846 15 %

    Les pays o les reporters sont le plus agresss

    Nombre de pays ont t le thtre cette anne de manifestations parfois trs violentes lors desquelles beaucoup de journalistes ont t agresss, voire passs tabac par des manifestants ou des forces de lordre. Au Venezuela, 62 % des exactions com-mises contre les journalistes lors des soulvements populaires ont t commises par la garde nationale bolivarienne. En Turquie, un an aprs les manifestations du parc Gezi, l'impunit des violences policires ne fait qu'encourager de nouvelles bavures : les journalistes paient toujours un lourd tribut l'usage dispropor-tionn de la force par la police en marge des manifestations. Le chiffre ingal des agressions en Ukraine s'explique essentielle-ment par les violences policires cibles l'encontre des journa-listes qui couvraient les vnements de la place Madan en janvier et fvrier derniers. La violence s'est ensuite dplace en Crime et dans l'est du pays, o une cinquantaine de journalistes ont t brutaliss. Quant au Parti communiste chinois, ce dernier nhsite pas recourir des policiers gansters en civil pour empcher les journalistes de couvrir les manifestations. Cette violence verbale et physique sexporte dangereusement Hong Kong. A ces agressions, il convient dajouter les nombreuses menaces dont font lobjet les journalistes et dont les auteurs peuvent tre aussi bien des officiels que des acteurs non tatiques (crime organis, milice prive, partisans dorganisation religieuse)

    Ukraine

    Venezuela

    Turquie

    Libye

    Chine

    reste du monde

    215

    134

    117

    97

    84

    1199

    2014Bilan du 1/12/2013

    au 8/12/2014