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RAPPORT TECHNIQUE COUPE DU MONDE U-20 DE LA FIFA, RÉPUBLIQUE DE CORÉE 2017

RAPPORT TECHNIQUE - resources.fifa.com · FIFA Pablo Aimar. Ils étaient accompagnés des anciens inter-nationaux suisse et néerlandais Jean-Paul ... Diogo Goncalvez, Xadas. Il y

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RAPPORT TECHNIQUECOUPE DU MONDE U-20 DE LA FIFA, RÉPUBLIQUE DE CORÉE 2017

2

TABLE DES MATIÈRES

Paroles d‘experts 3

Statistiques techniques 6

Analyse technico-tactique et tendances 11

Distinctions officielles de la FIFA 14

Sommaire

3

Les pelouses de la Coupe du Monde U-20 de la FIFA, République de Corée 2017 ont regorgé de talents pendant trois semaines. Ce n’était pas mal non plus du côté des tri-bunes, où quelques grands noms du ballon rond ont trouvé place. Afin de décrypter le tournoi en compagnie des plus fins experts de la discipline, FIFA.com a assisté avant la finale à un échange mené par le res-ponsable du Développement technique de la FIFA, Marco Van Basten, et la Légende FIFA Pablo Aimar.

Ils étaient accompagnés des anciens inter-nationaux suisse et néerlandais Jean-Paul Brigger et Wim Koevermans, tous les deux membres du Groupe d’étude technique de la FIFA, qui analyse les grandes tendances du jeu depuis la Coupe du Monde de la FIFA, Angleterre 1966™.

Marco van Basten : Pablo, quel regard portes-tu sur ce que tu as vu pendant le tournoi et que penses-tu du niveau d’ensemble ?Pablo Aimar : Je pense que le niveau a été bon. Les meilleures équipes ont atteint les demi-finales selon moi et toutes les quatre auraient pu disputer la finale. Nous avons

PAROLES D‘EXPERTS

néanmoins assisté à une finale de grande qualité.

Van Basten : Tu as remporté la Coupe du Monde U-20 en 1997 en Malaisie. Vingt ans après, comment juges-tu la performance de l’équipe d’Argen-tine ?Aimar : On ne peut pas dire qu’elle ait mal joué. Elle n’a pas su concrétiser ses occasions de but, mais elle n’a pas proposé un mauvais football.

Van Basten : As-tu repéré le nouveau Pablo Aimar, Lionel Messi ou Diego Maradona ?Aimar : Ou le nouveau Van Basten (rires) ?

Paroles d’experts

Marco van Basten (FIFA)

Pablo Aimar (Argentine)

4 Paroles d’experts

Van Basten : C’est impossible (rires) !

Aimar : Un nouveau Messi, c’est impos-sible. Un nouveau Maradona, c’est impos-sible. Un nouveau Van Basten, c’est impos-sible. Mais un nouveau Aimar, c’est tout à fait possible (rires).

Van Basten : As-tu observé, parmi les autres équipes du tournoi, des joueurs prometteurs pour l’avenir ?Aimar : Oui, il y en a beaucoup. Dominic Solanke, Riccardo Orsolini, Federico Val-verde, Fashion Sakala, Adalberto Pena-randa, Diogo Goncalvez, Xadas. Il y en a un certain nombre, même parmi les Argentins. Ce que je ne sais pas en revanche, c’est le niveau qu’ils parviendront à atteindre, mais il y a assurément beaucoup de belles promesses. Valverde pourrait notamment participer à Russie 2018.

Van Basten : Quelles sont les princi-pales différences entre la Coupe du Monde U-20 et celle des A ?Aimar : L’intérêt généré auprès du public et la vitesse de jeu. La vitesse est plus élevée chez les A. Il y a davantage d’intensité.

Van Basten : Et techniquement ?

Aimar : C’est inférieur, mais la différence n’est pas aussi grande techniquement qu’au niveau de l’intensité.

Van Basten : Quelle équipe vous a le plus séduit en République de Corée ?

Aimar : La Zambie, car ses joueurs avaient toujours le sourire. On sentait qu’ils étaient là pour jouer. J’ai découvert un groupe de jeunes qui avaient envie de s’amuser. Leur façon d’entrer sur le terrain en chantant

„LA VITESSE EST PLUS ÉLEVÉE CHEZ LES A. IL Y A DAVANTAGE D’INTENSITÉ.”

et leur style de jeu m’ont beaucoup plu. Toutefois, je ne suis pas supporter de la Zambie. Je suis totalement neutre.

Van Basten : Le football d’aujourd’hui ne ressemble plus à celui que l’on pratiquait il y a 20 ans. Les choses ont changé. Pendant le tournoi, avez-vous remarqué des détails innovants ou particuliers par rapport à ces cinq dernières années ?Aimar : Désormais, le jeu est plus tech-nique. Au niveau international senior, le football est un sport très tactique. Chez les U-20, l’aspect stratégique a pris beaucoup d’importance en 20 ans. C’est la raison pour laquelle je préfère les U-17 aux U-20 ; ils sont plus joueurs. Ils sont aussi plus jeunes et ça se voit dans leur façon d’abor-der les matches. Ils ressemblent aux jeunes

5

que nous étions. À l’époque, nous ne pensions qu’à prendre du plaisir et à nous amuser. Il ne faut pas oublier que le jeu est l’essence même du football.

Van Basten : C’est important. Le football est devenu plus tactique, d’accord. Mais avez-vous observé des idées novatrices dans la façon de pratiquer le jeu ?Aimar : Des idées nouvelles, non. Je crois que certains pays sont tenus par la tradition, comme l’Italie ou l’Uruguay. Ces équipes cherchent avant tout à bien défendre pour frapper en contre. Le Venezuela prend davantage le jeu à son compte mais des quatre demi-finalistes, je pense que l’Angleterre était l’équipe la plus entreprenante.

Van Basten : Existe-t-il encore d’importantes différences de style d’un continent à l’autre ou le jeu tend-il à s’uniformiser ?Aimar : Les équipes européennes présentent de nombreux points communs sur le plan technique. Autrefois, elles cherchaient à attirer des jeunes doués techniquement ; aujourd’hui, elles en produisent de plus en plus. On trouve dans leurs rangs des joueurs capables d’allier contrôle, justesse de passe et précision à un tempo élevé.

Wim Koevermans : J’ai repéré plu-sieurs joueurs argentins intéressants mais dans l’ensemble, ils étaient trop friables en défense et pas assez effi-caces en attaque. Pourtant, individuel-lement, il y avait du talent.

Aimar : Le choix du 4-3-3 n’a pas laissé de place à un numéro 10 traditionnel. On n’en voit très peu de nos jours. Historique-ment, l’Argentine a toujours pu s’appuyer sur un meneur de jeu. Désormais, c’est plus compliqué. C’est une espèce en voie de disparition.

Koevermans : Il n’y a plus de place pour eux.

Van Basten : Selon vous, le numéro 10 doit-il jouer plus près de ses défen-seurs ou plus près de ses attaquants pour être libre d’aller où il veut ?Aimar : C’est un quatrième attaquant.

Koevermans : Malheureusement, les espaces ont disparu. Il n’y a plus que Messi pour jouer comme ça.

Aimar : Je crois que [Jorge] Sampaoli va faire jouer Messi en numéro 10.

Van Basten : Dans ce cas, Messi va peut-être devoir travailler davantage. À l’heure actuelle, quand il perd le ballon, il reste huit ou neuf joueurs pour le récupérer. S’il joue en milieu de terrain et qu’il perd le ballon, il ne restera plus que quatre ou cinq personnes derrière lui. Il va falloir qu’il fasse attention.

Aimar : En même temps, il ne perd jamais le ballon ! [rires]

Jean-Paul Brigger : Nous avons beau-coup parlé des arbitres assistants vidéo et il est toujours intéressant d’entendre l’avis des anciens joueurs de haut niveau à ce sujet…Aimar : Je suis en faveur des arbitres assistants vidéo, mais il peut m’arriver de regarder une, deux, trois ou quatre fois les images d’un fait de jeu et de ne toujours pas savoir quelle décision s’impose.

Van Basten : Je peux le comprendre, mais le règlement veut qu’on ne fasse appel aux arbitres assistants vidéo qu’en cas d’erreur évidente et que, s’il existe le moindre doute, la décision revienne à l’arbitre. Cela doit être évident aux yeux de tous avant même qu’ils interviennent. S’il y a discussion, c’est que l’erreur n’est pas évidente.

Van Basten : Pour finir, en tant qu’ambassadeur de République de Corée 2017, qu’as-tu pensé du tournoi ?Aimar : Je suis vraiment reconnaissant envers tous ceux qui ont assisté aux rencontres. Les tournois comme celui-ci sont très importants.

„JE SUIS VRAIMENT RECONNAISSANT ENVERS

TOUS CEUX QUI ONT ASSISTÉ AUX RENCONTRES. LES

TOURNOIS COMME CELUI-CI SONT TRÈS IMPORTANTS.”

Paroles d’experts

6

MEILLEURS BUTEURS

CLASSEMENT FINAL1.

2.

3.

4.

5.

6.

7.

8.

Angleterre

Venezuela

Italie

Uruguay

Zambie

USA

Portugal

Mexique

1.2.3.

Riccardo ORSOLINI

Joshua SARGENT

Jean-Kévin AUGUSTIN

(ITA, 7)

(USA, 19)

(FRA, 7)

5

4

4

0

1

0

568

422

218

7

5

3

1 2

RÉPARTITION DES BUTS

3

stats

Venezuela - Angleterre

RÉPARTITIONDES BUTEURS

019 441145226316100

120840055295916200

LA FINALE

0-1 (0-1) Stade de Suwon World Cupà Suwon

Arbitre : Björn Kuipers (NED)0-1 35e Dominic Calvert-Lewin

PRÉCISION DES PASSES

76% 82%

Venezuela Angleterre

410 795

140 27 (19,29%)19 (13,57%)

2,69

1768

20

14 (10,00%)

12 convertis, 8 manqués

3

7748

11

140140

22

13

18

33

1

34

14

5

140 Nombre total de buts

22

12

84

22

9.

10.

11.

12.

13.

14.

15.

16.

France

République de Corée

Sénégal

Costa Rica

Allemagne

Japon

Arabie saoudite

Nouvelle-Zélande

17.

18.

19.

20.

21.

22.

23.

24.

Argentine

Iran

Honduras

Equateur

Afrique du Sud

Viêt-Nam

Guinée

Vanuatu

affluence totale

butsbuts/match

dans les 10 premières minutesdans les 10 dernières minutespar des remplaçants

cartons jaunes (3,38/match)cartons rouges (0,15/match)

penalties

6 cartons rouges après second carton jaune2 carton rouge direct

7 900 affluence moyenne/match

0 – 60e min.

16e à 30e minute

1ère à 15e minute

61e à 75e

minute

76e à 90e minute*

91e à 105e minute*

46e à 60e minute

106e à 120e minute*

31e à 45e minute*

61e – 120e min.

Nombre total de buts*y compris temps additionnel Nombre total de buts

Contre son camp

Gardiens de but

Défenseurs

AttaquantsMilieux de terrain

BUTS MARQUÉS DEPUIS

JOUEUR (PAYS, N°) BUTS PASSES DECISIVES MINUTES DISPUTÉES MATCHES JOUÉS

Surface de but

Penalties

Surface de réparation

Hors surface de réparation

ButsTirs

Tirs cadrésTirs contrés

Penalties accordésPenalties manqués

Possession de balle (%)Passes réussies

CornersFautes commises

Cartons jaunesSeconds cartons jaunes

Cartons rouges

1

Statistiques techniques

7

FARÍÑEZ (GB)

J. HERNÁNDEZ (Déf)

VELÁSQUEZ (Déf)

FERRARESI (Déf)

R. HERNÁNDEZ (Déf)

HERRERA (Mil)LUCENA (Mil)

PEÑA (Att)

CHACÓN (Att)

CÓRDOVA (Att)

VENezuela

TITULAIRES

Angleterre

1

4 2

52016

8

711

9

19

1

56

14 2

11

47

10

16

18

Wuilker FARÍÑEZ 1Williams VELÁSQUEZ 2Nahuel FERRARESI 4José HERNÁNDEZ 5Adalberto PEÑARANDA 7Yangel HERRERA (C) 8Ronaldo PEÑA 9Ronaldo CHACÓN 11Ronaldo LUCENA 16Sergio CÓRDOVA 19Ronald HERNÁNDEZ 20

(GB)(Déf)(Déf)(Déf)(Att)(Mil)(Att)(Att)(Mil)(Att)(Déf)

(GB)(Déf)(Mil)(Déf)(Déf)(Mil)(Att)(Att)(Déf)(Att)(Mil)

Freddie WOODMAN 1Jonjoe KENNY 2Lewis COOK (C) 4Fikayo TOMORI 5Jake CLARKE-SALTER 6Josh ONOMAH 7Dominic SOLANKE 10Ademola LOOKMAN 11Kyle WALKER-PETERS 14Dominic CALVERT-LEWIN 16Kieran DOWELL 18

REMPLAÇANTS

DÉROULEMENT DU MATCH

SÉL.

VEN

ENG

SÉL.

Eduin QUERO 3Christian MAKOUN 6Yeferson SOTELDO 10Joel GRATEROL 12Jan HURTADO 13Héber GARCÍA 14Samuel SOSA 15Josua MEJÍAS 17Luis RUIZ 18Rafael SÁNCHEZ 21

(Déf)(Mil)(Mil)(GB)(Att)(Mil)(Att)(Déf)(Mil)(GB)

(Déf)(Mil)(Att)(Déf)(GB)(Déf)(Att)(Att)(Mil)(GB)

Callum CONNOLLY 3Ainsley MAITLAND-NILES 8Adam ARMSTRONG 9Ezri KONSA 12Dean HENDERSON 13Dael FRY 15Harry CHAPMAN 17Sheyi OJO 19Ovie EJARIA 20Luke SOUTHWOOD 21

Paul SIMPSON (ENG)Rafael DUDAMEL (VEN)

19:10 19:20 19:30 19:40 19:50 20:1020:00 20:20 20:30 20:40 20:50

1 2

46' Carton jaune51' Remplacement72' Remplacement

74' Penalty manqué90+3' Remplacement

35' But48' Carton jaune58' Carton jaune

62' Remplacement76' Remplacement

1

PASSES RÉUSSIES (TITULAIRES) Venezuela (205) Angleterre (286)

14 21

14

21

18

3428

1416

11

14

PEÑARANDA (Att)

WOODMAN (GB)

CLARKE-SALTER (Déf)

KENNY (Déf)

TOMORI (Déf)

WALKER-PETERS (Déf)

COOK (Mil)DOWELL (Mil)

ONOMAH (Mil)

LOOKMAN (Att)

SOLANKE (Att)

30

16

45

14

32

25

35

2134

12

22

CALVERT- LEWIN (Att)

VEN2

ENG

LA FINALE

35’

62’

76’

46’

51’

72’

74’ | 90’+348’

21:00

58’ | 62’

76’

72’

90'+3

51’

19:00

Carton jauneButRemplacementCoup d’envoi

Début 2e mi-tempsMi-tempsFin du matchPenalty manqué

Statistiques techniques

8

AttaquantAngleterre14 septembre 1997Chelsea FC, ENGVainqueur du Ballon d’or adidas

STATISTIQUES DES JOUEURS DE LA FINALE

Gardien de butAngleterre4 mars 1997Newcastle United FC, ENGVainqueur du Gant d’or adidas

BUTS ET ARRÊTS TIRS CONCÉDÉS

0

4

11

Buts

Arrêts

BUTS CONCÉDÉS/ARRÊTS

ARRÊTS

Dominic Solanke, 10

Freddie Woodman, 1

Ballons bloqués 4Ballons repoussés 1Sur phases arrêtées 1Dans le jeu 4

TOTAL ARRÊTS5

BUTS/TIRS

Buts 0Tirs non cadrés 1Tirs cadrés 1Tirs contrés 1

BUTS MARQUÉs / TIRS CONTRÉS

passes

Précision(73%)

22

RéussiesTentées

30

TIRS DEs MILIEUX DE TERRAIN ETATTAQUANTS (TITULAIRES)

Précision tirs (33%)

Tirs cadrés 1

Tirs non cadrés 1

Tirs contrés 1

Précision tirs 3

TIRS

BUTs0

COOK (Mil)

DOWELL (Mil)

ONOMAH (Mil)

CALVERT-LEWIN (att)

LOOKMAN (Att)

SOLANKE (Att)

0

2

11

2

3

Buts encaissés Tirs non cadrésTirs cadrés

Statistiques techniques

9

passes

Nahuel Ferraresi, 4

DéfenseurVenezuela19 novembre 1998Deportivo Tachira FC, VEN

14 21

14

21

18

3428

14

16

11

14

FARÍÑEZ (GB)J. HERNÁNDEZ (Déf)

VELÁSQUEZ (Déf)

FERRARESI (Déf)

R. HERNÁNDEZ (Déf)

HERRERA (Mil)LUCENA (Mil)

PEÑA (Att)

CHACÓN (Att)

CÓRDOVA (Att)

PEÑARANDA (Att)

23 21

RéussiesTentées

Yangel Herrera, 8

Milieu de terrainVenezuela7 janvier 1998New York City FC, USA

Précision(91%)

RÉCUPÉRATION

TACLES4

Jaune 0

Second jaune 0

Rouge direct 0

Ballons perdus 2

Ballons récupérés 5

RÉCUPÉRATION

TACLES7

Jaune 0

Second jaune 0

Rouge direct 0

Ballons perdus 8

Ballons récupérés 6

TIRS DEs MILIEUX DE TERRAIN ETATTAQUANTS (TITULAIRES)

PASSES RÉUSSIES (TITULAIRES)

PASSES RÉUSSIES

3

1

9

2

2

1 3

Précision tirs(67%)

Tirs cadrés 2

Tirs non cadrés 0

Tirs contrés 1

Total tirs 3

TIRS

BUTs0

CHANGEMENT DE POSSESSION

11

4

1

1

1

HERRERA (Mil)

LUCENA (Mil)

PEÑA (Att)

PEÑARANDA (Att)

CHACÓN (Att)

CÓRDOVA (Att)3

1

32

1

6

PASSES RÉUSSIES

5

1

4

3

1 1

2

6

3

5

2 1

2

2

1

4

Statistiques techniques

10

9

4

3

20/12

19

2

6

2757:55

53:02

410 795

7 900

176

6

2

6

3

5

18/9

18

3

7

2814:56

54:08

448 709

8 629

162

11

3

NOMBRE DE MATCHES NULS

NOMBRE DE VICTOIRES APRÈS PROLONGATION

NOMBRE DE SÉANCES DES TIRS AU BUT

NOMBRE DE PENALTIES ACCORDÉS/TRANSFORMÉS

NOMBRE DE BUTS INSCRITS PAR DES REMPLAÇANTS

NOMBRE DE VICTOIRES EN INFÉRIORITÉ NUMÉRIQUE

NOMBRE DE VICTOIRES APRÈS AVOIR CONCÉDÉ LE 1ER BUT

TEMPS DE JEU EFFECTIF (HORS PROLONGATION)

TEMPS DE JEU EFFECTIF MOYEN (HORS PROLONGATION)

AFFLUENCE TOTALE

AFFLUENCE MOYENNE PAR MATCH

NOMBRE DE CARTONS JAUNES

NOMBRE DE CARTONS ROUGES APRÈS SECOND CARTON JAUNE

NOMBRE DE CARTONS ROUGES DIRECTS

NOMBRE DE BUTS INSCRITS

NZL 2015

154

KOR 2017

140

NOMBRE DEVICTOIRES

RÉPARTITION DES BUTEURS

MATCHES LES PLUS PROLIFIQUES

7-0 VEN - VAN 4-3 ZAM - GER

BUTS MARQUÉS DEPUIS

NZL 2015KOR 2017

KOR 2017

Kor 2017 NZL 2015

KOR 2017 NZL 2015

36NZL 2015

38

COMPARAISON NOUVELLE-ZÉLANDE 2015 ET RÉPUBLIQUE DE CORÉE 2017

Moyenne par match : 2.96

Moyenne par match : 2.69

22

84 (+12)

22

29

86 (+9)

30

KOR 2017NZL 2015

77 72 48 61 11 15 1 0

8-1 GER - FIJ

Dominic SOLANKE (ENG, 10)

Adama TRAORÉ (MLI, 19)

KOR 2017

NZL 2015

Riccardo ORSOLINI (ITA, 7)

Wiktor KOWALENKO (UKR, 17)

KOR 2017

NZL 2015

Freddie WOODMAN (ENG, 1)

Predrag RAJKOVIĆ (SRB, 1)

KOR 2017

NZL 2015

COMPARAISON1317

(+) penalties

3 6

Contre son camp

Surface de but

Surface de réparation

Hors surface de réparation

Attaquants Milieux Défenseurs Gardiens de terrain de but

BALLON D’OR ADIDAS

SOULIER D’OR ADIDAS

GANT D’OR ADIDAS

Statistiques techniques

11

Généralités

La plupart des équipes ont pris le jeu à leur compte en optant pour un football de possession à base d’enchaînements de passes sûres, construisant souvent depuis l’arrière avec le gardien de but, et sans jamais sauter le milieu de terrain. Certaines équipes ont toutefois quant à elles privilégié un jeu plus direct. En termes de schémas tactiques, le 4-3-3, 4-4-2 et 5-3-2 (et leurs variantes respectives) ont eu les faveurs des sélectionneurs.

Beaucoup de matches se sont joués à haute intensité, avec une grosse pression exercée par les équipes, que ce soit avec ou sans ballon. Au plus haut niveau, les meilleures équipes ont été capables de garder la possession du ballon dans des espaces réduits et en pratiquant un jeu à haute intensité. Cette édition de la Coupe du Monde U-20 de la FIFA a permis de voir des équipes tendre vers ce haut niveau d’exigence, que ce soit en possession du ballon, en défense avec un pressing agressif ou dans les phases de transition (offensive comme défensive). La condition physique joue à cet égard un rôle important car elle permet de conserver ce degré d’intensité durant toute la rencontre. Six matches ont nécessité une prolongation, et deux une séance de tirs au but (à l’exception du match pour la troisième place où la séance de tirs au but a eu lieu immédiatement à l’issue du temps réglementaire). Le Venezuela a notamment disputé trois matches consécutifs se terminant après prolongation.

Attaque

Pour les attaques construites depuis l’arrière, la plupart des équipes ont activement sollicité leurs latéraux, les arrières centraux s’écartant alors généralement pour mieux couvrir la largeur du terrain et laisser les milieux défensifs axiaux reculer d’un cran pour

participer à la construction depuis l’arrière. Les milieux défensifs de certaines équipes ont aussi sollicité le ballon sur les côtés, dans les zones délaissées par les latéraux montés aux avant-postes. D’autres encore se sont intercalés derrière le premier rideau défensif adverse pour demander le ballon dans l’espace. D’autres enfin ont beaucoup permuté au milieu pour perturber le pressing adverse. Dans les phases de construction, les équipes ont été plus ou moins patientes mais, d’une manière générale, soucieuses de remonter rapidement le ballon.

Les défenseurs centraux ont rarement porté le ballon jusqu’au milieu, notam-ment si leurs latéraux étaient déjà avancés. Le défenseur central droit du Mexique, notamment contre l’Angleterre, n’a toute-fois pas hésité à partir en dribble, et était alors couvert par un milieu défensif.

Mais quelle que soit la méthode de construction choisie, il y a toujours un facteur déterminant : l’adversaire. De nombreuses équipes – Venezuela, Argen-tine, République de Corée, Angleterre, France, Uruguay, Mexique et Allemagne – pressaient haut dès la perte du ballon pour perturber la construction. Les équipes mises sous pression de la sorte ont ainsi souvent eu recours à leur gardien pour trouver ensuite un joueur libre. Le rôle desdits gardiens a été à cet égard crucial.

Passer par l’arrière n’a pas toujours été synonyme d’une bonne transition par le milieu et un long ballon était parfois adressé vers l’attaque par un défenseur ou le gardien.

Certaines équipes – Zambie, Iran, Costa Rica et Guinée – ont adopté un jeu plus direct à base de longs ballons, ce qui ne leur garantissait pas forcément la possession mais leur évitait de perdre le ballon dans leur moitié de terrain. Au milieu se trouvaient en général trois ou quatre joueurs, dans une formation en

ANALYSE TECHNICO-TACTIQUE ET TENDANCES

Analyse technico-tactique et tendances

12

4-3-3 ou 4-4-2. En 4-4-2, il n’a pas été rare de voir un des attaquants décrocher pour se créer des espaces et initier des combinaisons. En 4-3-3, les équipes pouvaient disposer d’un ou deux milieux offensifs. À ce niveau, les milieux de terrain doivent être dotés d’excellentes qualités techniques, tactiques et physiques pour jouer dans des espaces réduits avec de nombreux joueurs autour d’eux. Le pressing de l’adversaire est une composante à laquelle les jeunes joueurs doivent être bien préparés et nous avons pu constater que toutes les équipes présentes ne disposaient pas de joueurs combinant ces qualités.

Le rôle des milieux excentrés ou des ailiers mérite aussi d’être analysé. Nombreuses sont les équipes qui alignent un gaucher à droite et/ou un droitier à gauche afin qu’ils puissent repiquer dans l’axe et y créer le danger sur leur bon pied tout en libérant le couloir pour le latéral venu créer le surnombre. La Coupe du Monde U-20 n’a pas fait exception à cette pratique et l’on a souvent vu ces ailiers qui repiquaient dans l’axe mettre une grosse pression dans les trente derniers mètres sur la défense et le milieu adverses, avec parfois jusqu’à sept joueurs participant à l’offensive. Les avant-centres doivent alors être très mobiles et disponibles pour de courtes remises ou des appels en profondeur. La République de Corée, le Venezuela, le Portugal, l’Italie, le Japon, le Mexique et l’Uruguay ont ainsi réalisé de fort beaux enchaînements. En revanche, le sang-froid dans la surface (ou à ses abords) est un domaine qui reste perfectible. Beaucoup de joueurs se sont retrouvés en bonne position mais se sont précipités et n’ont pu effectuer le geste juste pour marquer ou offrir la dernière passe.

La largeur du terrain était en général bien exploitée par les ailiers, les milieux excentrés et/ou les latéraux, selon les cas. Certaines équipes sont même d’ailleurs parvenues à renverser le jeu efficacement d’une aile à l’autre à l’aide de longues transversales.

Le champions du monde du monde anglais ont évolué avec des ailiers qui repiquent et des latéraux qui débordent. C’est ainsi que le danger est souvent venu du côté gauche, avec le latéral Kyle Walker-Peters (14) et l’ailier Ademola Lookman (11), qui

combinaient souvent efficacement avec le meilleur joueur du tournoi, Dominic Solanke (10), et le buteur Dominic Calvert-Lewin (16), auteur du but de la victoire en finale.

Les attaquants ont aussi de moins en moins d’espace de nos jours car la densité de joueurs est de plus en plus élevée dans les trente derniers mètres. C’est pourquoi ils s’excentrent ou décrochent pour solliciter le ballon et attirer leur défenseur avec eux, ce qui libère des espaces dans l’axe.

Transition entre l’attaque et la défense

De nombreuses équipes ont immédia-tement exercé un pressing à la perte du ballon. Dans les trente derniers mètres, les attaquants ont pressé haut, jusqu’au gar-dien, afin de le forcer à dégager le ballon et d’empêcher toute contre-attaque.

D’autres équipes ont préféré ne pas presser immédiatement (Iran, Costa Rica, Arabie saoudite et Italie, notamment contre l’Angleterre) et plutôt se regrouper dans leur moitié de terrain pour déclencher ensuite leur pressing.

À la récupération, toutes les équipes ne contre-attaquaient pas systématiquement, préférant faire tourner le ballon ; elles se sont parfois ainsi mises en danger et ont concédé des occasions de but, voire des buts (cf. l’Argentine contre l’Angleterre). Si les joueurs ne parvenaient pas à récupérer le ballon immédiatement, ils se repliaient rapidement dans leur camp et se replaçaient, pleinement conscients du danger que représentaient les contre-attaques (Zambie, Sénégal). Il a été très rare de voir seulement un ou deux attaquants revenir lentement dans leur propre moitié de terrain pour attendre le prochain ballon, car de telles transitions entre l’attaque et la défense sont désormais une véritable entreprise collective.

Défendre une contre-attaque rapide est loin d’être simple lorsqu’il y a autant d’es-paces dans son propre camp. Les deux défenseurs centraux et les milieux défen-sifs doivent être rapides et solides dans les duels (au sol comme dans les airs) et doivent avoir une bonne lecture du jeu afin

Analyse technico-tactique et tendances

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de pouvoir récupérer le ballon et contrôler la situation (Angleterre, Portugal, France, Italie, Uruguay et Venezuela). Certaines équipes (Angleterre, Argentine, République de Corée, Venezuela, Italie) avaient d’excel-lents milieux défensifs, qui étaient à la fois rapides, puissants, et qui faisaient montre d’une bonne lecture du jeu pour empêcher les contre-attaques – notamment en inter-ceptant la première relance vers l’avant au milieu de terrain ou en allant presser le porteur du ballon pour permettre à ses coéquipiers de se replacer rapidement.

Au haut niveau, de nombreux buts sont encore inscrits sur des contre-attaques. Dans ce tournoi, les équipes ont montré qu’il était capital de défendre immédiatement après avoir perdu le ballon et de venir se replacer au plus vite.

Défense

La majorité des équipes ont joué avec une défense à quatre. Au milieu de terrain, les équipes ont utilisé un ou deux milieux défensifs (instaurant parfois une rotation à trois milieux).

Les équipes ont principalement utilisé une défense de zone avec deux lignes de quatre (avec parfois un milieu défensif entre les deux lignes) pour boucher les espaces et mettre sous pression le porteur du ballon. Les équipes sud-américaines, à l’aise dans le jeu court et les combinaisons rapides, ont réussi à trouver les espaces entre les deux lignes pour recevoir le ballon, parvenant même à se retourner face au but, créant ainsi des difficultés pour les défenseurs. Certaines équipes ont adopté une défense de zone combinée à un marquage individuel au milieu.

De nombreuses équipes ont semblé rencontrer des difficultés défensives, notamment au niveau des transitions entre l’attaque et la défense.

Un manque d’organisation (communica-tion) entre les lignes, et le porteur du ballon adverse se retrouvait libre de tout marquage, ce qui a entraîné plusieurs buts. Les équipes plus développées étaient déjà en place défensivement lorsqu’elles attaquaient, et parvenaient à neutraliser toute tentative de contre-attaque rapide.

En défense, les équipes doivent mettre le porteur du ballon sous pression de manière agressive mais correcte et un important travail collectif est nécessaire afin d’empêcher l’adversaire de marquer. L’Angleterre en a été un excellent exemple. Bien qu’ils n’aient pas toujours pu endiguer le jeu de passes courtes de leurs adversaires (Argentine, Mexique, Venezuela, qui ont acculé l’Angleterre près de son but), les Anglais ont défendu ensemble avec ardeur et ont toujours réussi à avoir un joueur présent pour bloquer le ballon ou le détourner dans une autre direction. Ceci, combiné au remarquable gardien de but Freddie Woodman, a fait qu’il était très difficile de marquer face à eux. L’Angleterre, l’Uruguay et le Venezuela n’ont concédé que trois buts en sept matches, et à ce titre, elles ont été les équipes les plus solides du tournoi.

Les meilleures équipes de la compétition ont fait montre d’un bon équilibre dans les principales phases de transition, de l’attaque vers la défense ou vice versa, et elles ont commis moins d’erreurs.

La plupart des équipes se sont révélées très habiles en possession du ballon. Les deux néophytes, le Vanuatu et le Vietnam, ont également pratiqué un football offensif impressionnant – le Vanuatu ayant même inscrit quatre buts. Malheureusement, le Vietnam a été la seule équipe qui n’a pas trouvé le chemin des filets dans cette édition.

Phases arrêtées

Trente-cinq des 140 buts (25%) ont été marqué directement ou à la suite d’un coup de pied arrêté :

Analyse technico-tactique et tendances

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BALLON D’OR ADIDAS

SOULIER D’OR ADIDAS

DISTINCTIONS OFFICIELLES DE LA FIFA

Distinctions officielles de la FIFA

Le Ballon d’or est remis au meilleur joueur de la compétition finale sur la base d’un classement établi par le Groupe d’étude technique de la FIFA. Un Ballon d’argent et un Ballon de bronze sont également remis aux deuxième et troisième meilleurs joueurs.

Cette distinction est remise au meilleur buteur de la Coupe du Monde U-20 de la FIFA, Républic de Corée 2017. Le nombre

de passes décisives est pris en compte si plusieurs joueurs ont le même nombre de

buts. Seul le Groupe d’étude technique de la FIFA est habilité à déterminer si une passe décisive peut être comptabilisée ou

non. Si plusieurs joueurs continuent d’être à égalité, celui ayant disputé le moins

de matches sera classé premier.

Dominic Solanke (ENG, 10)

Riccardo Orsolini (ITA, 7)

BALLON D’ARGENT ADIDAS : Federico Valverde (URU, 16)

BALLON DE BRONZE ADIDAS : Yangel Herrera (VEN, 8)

SOULIER D’ARGENT ADIDAS :Joshua Sargent (USA, 19)

SOULIER DE BRONZE ADIDAS : Jean-Kevin Augustin (FRA, 7)

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PRIX DU FAIR-PLAY DE LA FIFA

GANT D’OR ADIDAS

Distinctions officielles de la FIFA

Le titre de meilleur gardien de la Coupe du Monde de la FIFA, République de Corée 2017 est remis par le Groupe d’étude technique sur la base de la performance des différents gardiens tout au long de la compétition finale.

L’équipe ayant obtenu le plus grand nombre de points en termes de fair-play reçoit le Prix Fair-Play de la FIFA. Ces points sont attribués selon un système d’évaluation et des critères définis par le règle-ment de la compétition: Mexique

Freddie Woodman (ENG, 1)