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Le FFC en 2002-2003 Le Fonds de Formation professionnelle de la Construction Du 1 er octobre au 30 septembre 2003

Rapport%20annuel%202002-2003

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Le FFC en 2002-2003

L e F o n d s d e F o r m a t i o n p r o f e s s i o n n e l l e d e l a C o n s t r u c t i o n

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Le FFC en 2002-2003

Du 1er octobre 2002 au 30 septembre 2003

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Achevé d’imprimer

Le FFC en 2002-2003

Fonds de Formation professionnelle de la Construction (FFC)Rue Royale 451000 BruxellesTél. 0800-92 222www.laconstruction.be

mars 2004

Conception et rédaction: Tempera, tél. 03-270 16 26Lay-out: Blue Print, tél. 03-448 15 41Photographie: Dirk Vermeirre, tél. 03-448 15 41

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Le Fonds de Formation professionnelle de la Construction (FFC) vise à améliorer les compétences professionnelles des ouvriersde la construction. Il coordonne la formation permanente des ouvriers de la construction et soutient la formation des deman-deurs d'emploi qui souhaitent décrocher un travail dans le secteur. En outre, le FFC soutient les sections “construction” de l’en-seignement secondaire dans lesquelles les jeunes apprennent un métier de la construction. En 2002-2003, le FFC a aidé plus de2 700 entreprises et 31 000 personnes dans le cadre de leur formation.

Le FFC ne dispense pas lui-même les formations mais s'assure du bon fonctionnement du marché de la formation dans le sec-teur de la construction. Il est donc le maillon entre les entreprises et les organismes qui dispensent les formations, il assiste lesentreprises, apporte son soutien financier et matériel aux programmes de formation, étudie et met à jour les données relativesaux besoins en formations, détermine les garanties de qualité …

Le FFC perçoit une partie du salaire du travailleur du secteur, tout comme d'autres fonds de formation sectoriels. Chaque entre-prise de la construction verse 0,6 % de sa masse salariale brute au FFC pour l'application de sa politique sectorielle de forma-tion. Les entreprises récupèrent une grande partie de cet argent, grâce notamment aux formations gratuites, aux primes deformation et à l'embauche de nouveaux ouvriers mieux formés.

Les partenaires sociaux déterminent la politique de formation dans le secteur de la construction, le FFC met cette politique enoeuvre. Des représentants des organisations d'employeurs et de travailleurs participent à la gestion du FFC. Ils décident desmissions et de l'organisation du Fonds.Les choix relatifs au contenu sont négociés au sein de la Commission Paritaire de la Construction. Ces dix dernières années, laformation est devenue l'une des pierres angulaires des accords sectoriels successifs. En 1993 et 1997, les partenaires sociauxont jeté les bases de la triple mission du FFC: organiser des formations pour les ouvriers de la construction, les demandeursd'emploi et les enseignants de la construction. Au printemps 2001, la Commission Paritaire de la Construction a conclu uneCCT qui fixe les engagements sectoriels relatifs aux formations et ce, jusqu’en juin 2005. La CCT a introduit, entre autres, unnouveau plan de formation d'entreprise qui encourage les entreprises à mener une politique de formation réfléchie.

Le Fonds de Formation professionnelle de la Construction

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Le Fonds de Formation professionnelle de la Construction (FFC) travaille avec les entreprises de la construction et leurs collabora-teurs, les demandeurs d'emploi et les institutions d'enseignement de la construction. Pour chacun de ces groupes, le FFC a pris en2002-2003 de nombreuses initiatives de formation et a entamé une série de nouvelles actions afin de remplir sa mission de maniè-re plus efficace encore.

En 2002-2003, plus de 15 000 ouvriers de la construction ont suivi une formation organisée par le FFC. Toutes ces formationsreprésentent un total de 419 000 heures de cours. Les entreprises de la construction et leurs collaborateurs ont le choix entre 3 200 formations différentes. L'année dernière, le FFC a non seulement proposé un grand nombre de formations, mais il a aussidéveloppé des concepts de formation innovants, en mettant l'accent sur les nouveaux centres de formation spécialisés. Edutec etles Centres de Compétence Construction vont développer des formations novatrices dans la construction.

Les FFC a aidé plus de 4 000 demandeurs d'emploi dans le cadre de leur formation. Le secteur de la construction (avec ses 160 500 ouvriers, il est l'un des plus grands secteurs du pays) a donc augmenté les chances d'embauche de nombreux deman-deurs d'emploi. Un emploi dans la construction demande une bonne dose de motivation et le goût du travail. Mais cela ne seraitrien sans une bonne formation. Le secteur de la construction ne ménage pas ses efforts pour former les demandeurs d'emploi eten faire de bons ouvriers de la construction. En 2002-2003, le FFC a accordé une attention particulière à des projets qui ont pré-paré des demandeurs d'emploi vulnérables à faire carrière dans le secteur.

Le FFC collabore étroitement avec les institutions d'enseignement de la construction. En 2002-2003, cette collaboration a valu unemeilleure formation à plus de 10 500 élèves. Plus de 700 enseignants ont pu approfondir leurs connaissances professionnelles aucours d'une formation. Ce rapport annuel présente les “accords de partenariat” très prometteurs qui lient le monde de l'enseigne-ment et le FFC. Grâce à de tels accords, une école reçoit, de la part du FFC, des moyens supplémentaires pour améliorer la qualitéde l'enseignement. Et ce, notamment grâce à de meilleures possibilités de stages qui permettent au secteur de la constructiond'accueillir des diplômés mieux formés. En outre, les accords de partenariat encouragent les jeunes diplômés à décrocher unemploi dans la construction.

Le FFC en 2002-2003

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Le FFC propose plus 3200 formations

• Conduite et maniement grue Rail/Route • Réalisation de réseaux polyéthylène • Escalier en béton armé, coffrage d'escaliers • Isolation de toiture • Maçonneriedécorative • Conducteur d'engins: pelle hydraulique • Technicien brûleurs certifiés • Perfectionnement technicien brûleurs (CEDICOL) • Technique des enduits •Commande numérique menuiserie • Opérateur plate-forme élévatrice de personnel • Cimentier-rocailleur • Panneaux solaires • Chaudières à condensation •Conducteur d'engins: conduite et maniement général des engins • Chaudières murales gaz • Poseur routier: égouts, chambres de visite, drains • Maçon: maçonnerieen briques • Fermes complexes • Pose de cloisons et de faux-plafonds • Brûleurs à gaz et à mazout • Coffreur-ferrailleur: coffrages modernes • Systèmes de séparation• Vitrage pare-balles • Techniques de montage des échafaudages • Chaudières murales au gaz • Patine à l'huile • Pose et finition de plafonds coupe-feu et la protection• Couverture en ardoise naturelle • Réparation des bétons • Toitures plates: support, étanchéité, détails • Pompes pour applications sanitaires • Lutte contre l'incendie •Lecture et étude de plans • Système peinture, colorimétrie et NCS • Perfectionnement sécurité • Technologie du béton • Techniques au chalumeau • Conduite des gruesauxiliaires sur camion • Etanchéité cheminée • Ferme-portes hydrauliques • Chauffagiste: réglage de combustion • Carreleur: chapes flottantes • Peinture industrielle •Conduite et maniement général des engins de chantier • Soudage à l'arc • Formation bulliste/conducteur de chargeur • Maçon: Maçonnerie en pierres naturelles •Couverture métallique • Métallisation par projection thermique (Peintre industriel) • Explosifs 4H (tunnel de Soumagne) • Chaudières murales à condensation • Formationclimatisation • Pose de tuyaux d'égouts, bordures, filets d'eau • Colorimétrie • Plafonneur-cimentier: plafonnage par projection • Coffrage traditionnel/moderne d'un voileen Z • Sous-toiture souple • Collage de verre silicone et col UV • Perfectionnement ferraillage • Maniement grue à tour • Maçonnerie d'une chambre de visite • Maçonneriede base en blocs • Positionnement de la grue • Chaudières mazout et brûleurs • Régulation du chauffage • Plafonnage à sec (cloisons-plafonds suspendus) • Transportdes charges grue à tour • Matériel et gestion du matériel • Etanchéité souple • Revêtements souples muraux • Etanchéité • Pose de membrane d’étanchéité • Poseurroutier: pavage • Production d’eau chaude sanitaire par capteurs solaires • Ardoises, tuiles et zinc (module de maîtrise) • Matériel d'essais à la plaque • Compactage •Maçon: Maçonnerie décorative • Portes intégrées au système spider • Climatisation “domestique et commerciale” • Maçon: coffrage-ferraillage (notions) • Couverture encuivre - base • Pose sur chape fraîche • Peinture industrielle: perfectionnement • Contrôle de la combustion et entretien des installations • Conduite de grue sur rail •Portes et châssis coulissants • Enduits fins • Reconstitution et enduisage sur murs • Pose de cloisons et de plafonds • Coffrage traditionnel • BA4 en Basse Tension etHaute Tension • Cimentage de base • Portes en verre, généralités • Crépi décoratif extérieur • Régulation électrique appliquée en chauffage • Qualification insonorisation• Formation étanchéité • Coffrage d'escalier droits • Douches • Rebouchage, retouches et enduisage • Maçonnerie de façade • Peintures et badigeons • Menuisier: esca-liers • Glass Repair • Utilisation marteaux outils • Maçonnerie de base en briques • Pose d'ardoises: formation de perfectionnement • Utilisation des échafaudages mobiles• Enduits intérieurs et extérieurs décoratifs • Cariste: formation de base (CEPS) • Sécurité au feu • Maçonnerie d'un mur creux • Tailleur de pierre • Perfectionnement cof-frage • Enduits et crépis Quartz • Permis catégorie C • Securit: montage • Tracé de bâtiments • Stucs vénitiens • Membrane bitumineuse et isolation • Brevet de levagegrue à tour • Oxycoupage • Coffreur-ferrailleur: ferraillage • Ferraillage • Régulation • Conduite et maniement pelles hydrauliques • Le plomb en couverture et autres utili-sations • Soudure aluminothermique • Mesure réalisation montage, synthèse et évaluation • Couverture en tuile plate • Maçon: égouttage, cimentage et dallage • Mini-pelle• Habilitation gaz • Modulite system • Spécialiste isolateur • Coffrage • Maçon. en pierres - taille de la pierre, arkose gréseux ou grès • Coffrages modernes de dalles oupoutres • Soudure pour ouvrier de la construction • Travaux de voie ferrée • Opérateur balayeuse • Chiller Service • Soudage TIG INOX • Réglementations et valorisationsdes déchets-dénominations • Cuivre ll: installation des conduites de gaz et d'eau • Coffrage pour maçon module 3 • Utilisation et manipulation d'une hydrocureuse •Conduites d’évacuation • Zinguerie générale - accessoires de toitures • Peinture à base aqueuse • Maçonnerie en blocs de béton • Placement des menuiseries intérieures etextérieures • Maniement et maintenance d'une racleuse • Désamiantage • Pose de voies (ferrées) • Poseur routier: bordures et filets d'eau • Formation de tuteur • Maniementgrue à montage rapide • Tracé élémentaire, réalisation d'onglets • Réparation de pierres naturelles • Réparation et renforcement de structure par méthode du gunitage •Maçonnerie de moellons et pierres blanches (paix-dieu) • Pose d’escaliers • Régulation des installations de chauffage moyenne et forte puiss. • Installation des conduites degaz et d'eau • Brûleurs mazout • Enduits extérieurs • Travail du bois par commandes CNC • Brûleurs fuel • Machiniste de mini-pelles et de chargeurs • Tapissage: bases •Systèmes d'étanchéité et de réparation de béton • Brûleurs à usage domestique • CBMT 20H (tunnel de Soumagne) • Chaudières murales classiques et à condensation •Colonnes et poutres: coffrage traditionnel • Certificat d'entretien et de réglage des installation de chauffage mazout • Raccordement en aérien et aéro-souterrain BT (Electrabel) •Zinguerie (Roof Training Center) • Plafonnage de murs au plâtre préparé • Serrures électriques • Nacelle télescopique et manutention manuelle des charges • Conduite depelle hydraulique rail-route • Formation sur utilisation en sécurité du matériel utilisé • Conduite du chariot élévateur à fourche • Charpentes traditionnelles • Réparationet projection des bétons en pratique • Régulation chaudière • Enlèvement d'amiante • Pose de membranes d'étanchéité PVC • Carrelages:techniques de base •Plafonnage • Conduite des grues télescopiques • Tasseaux et joints debout • Chauffeur camion et remorque permis C et E • Conduite et maîtrise des chargeurs à fourche •Implantation • Robinetterie sanitaire • Travaux d'isolation par projection de mousse de polyuréthane • Nivelage d'un lit • Renouvellement du certificat d'aptitude (CEDICOL) •Couvreur-zingueur: ardoises naturelles et artificielles • Maçonnerie en blocs • Brûleurs Premix • Pose d'ardoises: formation de base • Pose de linoléum • Carreleur: chapes •Logomax plus GB112 • Topograhie: appareil laser • Couvreur-zingueur: perf. ardoises naturelles et artificielles • Maçonnerie d'un mur d'une brique • Couverture en tuiles à emboî-tement • Aérothermes à gaz • Maniement d'élévateurs à fourches télescopiques • Enduisage d'un mur au mortier traditionnel • Placement des portes coupe-feu • Moteur etdomotique • Tech. qual. conception d'installations chauffage mazout (CEDICOL) • Montage d’échafaudages • Protection individuelle: ligne de vie • Logiciels Bâtiment et TP,et encore 3000 autres formations...

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Des ouvriers du bâtiment mieux formés

En 2002-2003, le FFC a proposé plus de 3 200 formations différentes. L’offre de formation est large: des formations par spécialité, pendant les heures de travail ouen dehors de celles-ci, des formations standard ou sur mesure. Côté nouveautés, on peut épingler une offre croissante de formations spécialisées.

Toute entreprise de la construction peut faire appel au FFC pour la formation de ses ouvriers. Mission importante car la con-struction est un secteur aussi grand que diversifié. Le FFC organise des formations pour les métiers du gros œuvre, tels quemaçon et conducteur de grue, mais aussi pour les métiers du parachèvement et de l’équipement tels que peintre-décorateurou installateur sanitaire. L'offre est complétée par un ensemble de sous-secteurs et de marchés ayant leurs propres segments:formations pour la construction des routes, pour le montage d'échafaudages, pour la rénovation du béton … D'autres forma-tions concernent différentes professions et permettent d'apprendre, par exemple, à lire un plan, à respecter les normes desécurité ou à devenir chef d'équipe. Au total, le FFC propose plus de 3 200 formations différentes.

Le FFC favorise les formules de formation souples dans le but d'aider les entreprises et les ouvriers à choisir plus facilementune formation. La formation a lieu le plus souvent, pour les entreprises de petite taille, dans un centre de formation reconnu,mais on peut aussi envisager des cours de formation générale, voire très spécialisée, donnés à l’intérieur des entreprises lesplus importantes. La formation est dans ce cas dispensée au sein de l'entreprise et s'adresse uniquement aux travailleurs decette entreprise.

Autre exemple de cette vision élargie de la formation: le soutien aux ouvriers qui suivent une formation de leur propre initiati-ve. Lorsque les travailleurs choisissent eux-mêmes de suivre une formation, celle-ci est donnée en dehors des heures de tra-vail, et ces travailleurs bénéficient du soutien financier du FFC.

15 566 ouvriers du bâtiment ont suivi une

formation419 503 heures de formations ont été dispensées

2575 entreprises ont inscrit des travailleurs

3261 formations différentes sont proposées

10 800 000 euros ont servi à financer les

formationsDu 1er septembre 2002 au 31 août 2003

quelques chiffres sur le FFC:

les formations des travailleurs

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Le FFC rembourse aussi le salaire

Suivre une formation organisée parle FFC ne coûte rien à l'entreprise,rien au travailleur. Le FFC prend encharge le coût des enseignants,des locaux, etc. La construction vaplus loin que les autres secteursdans le remboursement des fraisinhérents à une formation. Pourune formation pendant les heuresde travail, le FFC rembourse à l'en-treprise le salaire “perdu”; pourune formation en dehors des heu-res de travail, le travailleur perçoitune indemnité pour l'effort de for-mation qu'il a consenti à fournir.

remboursement par le FFC

courte(4 à 31 heures)

à l'entreprise: remboursement de 14,87 euros par heure. On retire de ce montant 4,96 euros defrais de formation par heure, conformément aux prescriptions de la Commission européenne.

à l'entreprise: remboursement du salaire brut, des cotisations à l'O.N.S.S., des cotisations auFonds de Sécurité d'Existence des Ouvriers de la Construction, et de la prime d'assurance “accidents du travail”.On retire de ce montant 4,96 euros de frais de formation par heure, conformément aux prescriptions de la Commission européenne.

au travailleur:• formation sur demande de l'employeur: 6,20 euros par heure• formation de sa propre initiative: 2,50 euros par heure

au travailleur:• formation sur demande de l'employeur: 74,37 euros par samedi• formation de sa propre initiative: 19,83 euros par samedi

formation du samedi

longue(32 à 180heures)

formation

pendant les

heures de

travail

formation du soir

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former en tenant compte de l'organisation du travail

Septante-huit pour cent des heures de formation sont données pendant les heures de travail. En toute logique, les formationspendant les heures de travail représentent la norme. Cependant, près d'un quart des heures de formation sont dispensées lesoir ou le samedi. Dans d'autres secteurs, ces formations dispensées en dehors des heures de travail sont plutôt rares.Pourquoi sont-elles alors relativement nombreuses dans le secteur de la construction ? La raison est simple: l’organisation dutravail dans le secteur est telle que de nombreuses entreprises de construction emploient de petites équipes au sein desquel-les chaque ouvrier joue un rôle important. Dans de telles équipes, on attend de chacun qu'il soit opérationnel à 100 %. Si l'undes membres s'absente pour quelques jours afin de suivre une formation, l'organisation du travail de l'équipe en pâtit auto-matiquement. Par conséquent, ce n'est que le soir ou le samedi que certains ouvriers de la construction peuvent suivre uneformation.

Les partenaires sociaux du secteur de la construction sont conscients de la réalité de cette organisation du travail. Ils ont doncdéveloppé des systèmes qui permettent de proposer des formations en dehors des heures de travail, tout en rétribuant l'ou-vrier pour cet effort supplémentaire qu'il fournit. Quoi qu'il en soit, la formation durant les heures de travail reste la norme. En2002-2003, les formations du samedi ont représenté 17,6 % de toutes les heures de formation, tandis que les formations dusoir ont atteint seulement 4,4 %.

avoir une vision d'avenir, avec un plan de formation d'entreprise

Former, c'est avoir une vision d'avenir. Pour cela, le FFC propose le “plan de formation d'entreprise”. Il s'agit d'une déclarationde collaboration entre le FFC et une entreprise de construction. Le plan énumère les intentions en matière de formation pourles travailleurs durant l'année suivante. Il précise également les embauches prévues, le degré de scolarité souhaité et les for-mations requises. En 2001-2002, 2 400 entreprises ont établi avec le FFC un plan de ce type. En 2002-2003, ce nombre estpassé à 2 900.

“les formations "après les heures de travail" occupent une

place prépondérante dans la construction”

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LE FFC EN 2002-2003 DES OUVRIERS DU BATIMENT MIEUX FORMES

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trois sortes de formation

Période: du 1er septembre 2002 au 31 août 2003

4,4%17 , 6 %

78,0%

formation un jour ouvrable327 132 heures

formation le soir18 399 heures

formation le samedi73 972 heures

nombre d’heures de formation

dont formation à la sécurité77 087 heures

(59,6%)(18 ,4%)

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Le plan de formation d’entreprise n'est pas seulement l'affaire de l'employeur. Dans les grandes entreprises, les syndicats lesignent également. Et dans les entreprises de plus petite taille, l'employeur informe les membres de son personnel, qui peu-vent faire part de leurs intentions de suivre ou non une formation. De cette manière, le texte est rédigé en concertation avectous les membres du personnel.

Un plan de formation d'entreprise est avant tout un instrument de travail. Il crée un lien entre le FFC et l'entreprise et regrou-pe toutes les informations sur les formations des travailleurs: le temps, le suivi, les subsides … Grâce aux informations essen-tielles reprises dans ce plan de formation d'entreprise, le FFC est mieux à même de proposer des formations à l'entreprise.

Travailler avec un plan de formation d'entreprise, c'est plus que chercher simplement une formation pour un ouvrierlorsqu’elle est nécessaire ou lorsque l’occasion se présente. Pour l'entreprise, même la plus petite, il vaut mieux qu'uneformation s'inscrive dans une vision plus large incluant l’ensemble du personnel et des qualifications disponibles. Un plan deformation d'entreprise oblige l'entreprise à se pencher sur son organisation interne et à répondre à la question “qui peutreprendre certaines tâches lorsqu'un collaborateur s'absente ?” La durée d'un an de ce plan de formation incite aussi à menerune réflexion approfondie sur la politique de formation. Mais le plan précise aussi les formations qui intéressent les travailleurs eux-mêmes et les nouvelles techniques ou machines qu'ils doivent apprendre à maîtriser. Les travailleurs découvrent les tâches et responsabilités qui leur incomberont à terme et, en conséquence, les formations qu'ils suivront. Le plan fait donc partie intégrante de la politique du personnel. Petit à petit, les formations créent une main d'œuvre plusqualifiée, ce qui permet, par exemple, de suppléer au niveau interne de l’entreprise à un manque de personnel.

Mettre au point un plan de formation d'entreprise demande beaucoup de temps durant la phase de départ. Pourtant, l'entre-prise y trouve son compte, car en contrepartie du temps consacré, le FFC débarrasse l'entreprise des tracas consécutifs à larecherche de formations adaptées ou organisées sur mesure. En outre, une fois établi, le plan exige un suivi, voire des correc-tions. Tâche dont se charge le FFC.

“la formation demande une vision à long terme”

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LE FFC EN 2002-2003 DES OUVRIERS DU BATIMENT MIEUX FORMES

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Total Flandre Wallonie Bruxelles

97-98 98-99 99-00 00-01 01-02 02-03

en cinq ans, le nombre d’heures de formation dans le secteur de la construction a doublé

500000

450000

400000

350000

300000

250000

200000

150000

100000

50000

période: du 1er septembre 2002 au 31 août 2003

heures de formation

En 2002-2003, le nombre total d'heures de formation a diminué de 5,1 %.Cette diminution est due à la réduction du nombre de formations desécurité de base. Il ne faut pas en conclure que la sécurité soit moinsimportante, mais chaque ouvrier ne suit cette formation qu'une seule fois,ce qui veut dire que le maximum des besoins en formation en cettematière a déjà été franchi. Sans tenir compte des formations à la sécurité,le nombre d'heures de formation a augmenté de 5,7 % par rapport à l'année précédente.

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“de plus en plus d'entreprises de construction font suivre à leurs

travailleurs un cours de sécurité”

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compétence professionnelle et sécurité vont de pair

La sécurité est un aspect essentiel de la vision du FFC en matière de formation. Il faut dire que le secteur de la construction ya toujours consacré beaucoup d'attention. Par conséquent, elle occupe une place toujours plus importante dans les formationsproposées par le FFC. La formation spéciale de sécurité de base est devenue, en quelques années, le fer de lance des activitésde formation du FFC. De plus en plus d'entreprises de la construction ont choisi de faire suivre cette formation de sécurité debase à chacun de leurs travailleurs. En 2002-2003, quelques 20 % des heures de formation dispensées traitaient de questionsde sécurité.

La formation de sécurité de base incite les nouveaux venus à travailler en toute sécurité sur le chantier. En deux fois huit heu-res, la formation traite de la sécurité préventive générale et spécifique à chaque métier. Les ouvriers débutants disposent ainsid'une connaissance de base en matière de sécurité qui couvre des sujets tels que le levage de charges lourdes, la lecture depanneaux de signalisation de danger ou l'utilisation des moyens de protection.

Les entreprises de construction ne sont pas les seules à se soucier de la sécurité. Les maîtres d’ouvrage exigent, plus quejamais, que les ouvriers soient en possession d'un certificat de sécurité. Cela pousse les entreprises de construction à menerune bonne politique en cette matière. A tel point que la sécurité devient un atout compétitif. Dès l'instant où le FFC prend encharge les frais de formation, ces investissements rapportent souvent à court terme.

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plus de formations spécialisées

Il devient de plus en plus complexe de travailler dans le secteur de la construction. Et les entreprises sont toujours plus nom-breuses à chercher des formations spécialisées. En 2002-2003, le FFC a donc entamé une collaboration avec de nouveaux par-tenaires: Edutec, le centre technologique du secteur de la construction en Flandre et à Bruxelles, et les Centres de CompétenceConstruction, en Wallonie. Ces nouveaux centres de formation dispensent des formations innovantes. Par exemple, le dé-samiantage, la rénovation de façades et l'utilisation de produits dangereux. Outre cette offre standard, les entreprises peuventaussi préciser les formations spécialisées dont elles ont besoin. Edutec et les Centres de Compétence Construction (toujoursen phase de lancement) s'occupent de l'encadrement, à savoir les cours, les enseignants, les locaux et toute l'administration.En outre, une entreprise peut choisir d'adapter une formation à ses propres contingences de travail.

L'augmentation du nombre de formations spécialisées a poussé le FFC à repenser sa collaboration avec les fabricants d'appa-reils complexes et de nouveaux matériaux. Parfois, ces derniers dispensent eux-mêmes à leurs acheteurs des formations surleurs produits hautement technologiques. Par exemple, les installateurs d'une entreprise de chauffage pourraient recevoir uneformation donnée par le fabricant d'une nouvelle chaudière. Souvent, les fabricants informent les enseignants des formationsrelatives à leurs nouveaux appareils et produits, et leur apprennent à s'en servir. Les enseignants aussi doivent recevoir uneformation permanente.

En 2002-2003, l’attention s’est surtout focalisée sur la professionnalisation de ces formations spécialisées. Les formations aux-quelles participent les fabricants sont de plus en plus souvent dispensées en terrain neutre, c’est-à-dire hors des locaux dufabricant, et accordent plus d'attention à l'équilibre entre information sur le produit et information générale. La connaissancespécialisée et capitale des fabricants est donc complétée par une information plus large sur un domaine professionnel.

“de nouveaux centres de formation ont développé des formations spécialisées”

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LE FFC EN 2002-2003 UNE NOUVELLE CHANCE POUR LES DEMANDEURS D’EMPLOI

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les profils professionnels et les compétences de base:fils conducteurs des programmes de formation

Le FFC soutient la réalisation de programmes de formation basés sur les profilsprofessionnels et les compétences de base. Un “profil professionnel” est un inven-taire détaillé des tâches d’un métier. Il résume toutes les connaissances et com-pétences nécessaires à l’exercice correct du métier. Un profil professionnel placela barre haut: il recense les connaissances d’un professionnel.

Les profils professionnels sont notamment utilisés pour adapter les formations àla pratique en entreprise. Mais ils sont aussi utiles pour déterminer les seuils decertification (où placer la barre pour un ouvrier expérimenté ?). Le FFC dispose deprofils professionnels pour la plupart des métiers du bâtiment. En 2003, le profilprofessionnel du conducteur de bétonneuse a été élaboré.

Les “compétences de base” regroupent les compétences minimales qu'une per-sonne doit posséder pour avoir une chance de décrocher un emploi dans le sec-teur. Les compétences de base placent la barre beaucoup plus bas puisqu’il s’agitd'une sélection de compétences reprises dans le profil professionnel correspon-dant. Ces compétences de base représentent donc les compétences minimalesqu'un débutant doit détenir pour qu'un employeur puisse l'engager. Par la suite,les compétences de base déterminent le trajet à suivre pour la formation dans lessix premiers mois de travail.

Qui ne dispose que des compétences de base est loin d'être un professionnelcomplet. Cependant, ces compétences sont indispensables pour aborder les for-mations. Elles aident à fixer les points importants des programmes de formation.Car il est fondamental de maîtriser ces compétences de base pour pouvoir suivrecorrectement une formation professionnelle.

En 2002-2003, le FFC a déterminé les compétences de base de six métiers dubâtiment: conducteur d’engins de chantier, charpentier, couvreur, isolateur indus-triel, tailleur de pierre naturelle et conducteur de grues à tour. A ce jour ont étédressées les listes des compétences de base de dix-neuf professions.

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LE FFC EN 2002-2003 UNE NOUVELLE CHANCE POUR LES DEMANDEURS D’EMPLOI

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Le FFC aide les demandeurs d'emploi grâce à des formations sur mesure. Deux systèmes sont mis en pratique: la formation professionnelle accélérée estdispensée dans un centre de formation; dans les formations alternées, la pratique en entreprise et les cours dans un centre de formation se succèdent périodiquement.En 2002-2003, le FFC a accordé plus d'attention aux projets pour les personnes endifficulté sur le marché de l'emploi. Une préformation intensive leur a ouvert l'accès à un métier et à des formations de perfectionnement.

La construction est un des rares secteurs où le travail ne manque pas. De nombreux entrepreneurs éprouvent même de gran-des difficultés à recruter des ouvriers qualifiés. Cette situation ne semble pas s'améliorer: chaque année, le nombre de diplô-més est trop faible pour pouvoir répondre à la demande des entreprises de construction. C'est pourquoi le FFC ne se contentepas de trouver des formations pour les ouvriers du bâtiment, il investit aussi dans les formations pratiques pour les deman-deurs d'emploi. L'objectif étant bien évidemment d'augmenter le nombre d'ouvriers qualifiés dans le secteur.

formation et pratique se renforcent mutuellement

Bien que la plupart des formations soient très pratiques et que le programme des cours soit établi en concertation avec lesacteurs du secteur de la construction, les centres de formation ne peuvent qu'esquisser la réalité du chantier. C'est pourquoila politique du FFC est de stimuler le contact et le renforcement mutuel de la formation théorique et de la formation pratique.Une formation est d'autant plus riche qu'elle tient compte de la réalité du travail en entreprise. De cette manière, une forma-tion accélérée dans un centre de formation est suivie d'un stage en entreprise afin de donner au demandeur d'emploi un aper-çu vécu du travail dans le secteur de la construction. D'autres demandeurs d'emploi suivent plutôt une formation qui sedéroule en grande partie sur chantier, là où ils apprennent un métier par la pratique sous la supervision d'un professionnel.

Une nouvelle chance pour les demandeurs d’emploi

299 jeunes ont suivi une formation dans le Régime

Apprentissage Jeunes770 jeunes ont suivi une formation dans le Régime

Apprentissage Construction1998 participants à la formation accélérée

6 500 000 euros de financement pour la formation des

demandeurs d'emploiDu 1er septembre 2002 au 31 août 2003

quelques chiffres sur le FFC:

la formation des demandeurs d’emploi

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Les “plates-formes construction”: le marché de la construction au niveau local

En 2002, la Commission Paritaire de la Construction a lancé les“plates-formes construction” qui regroupent des représentantsdes partenaires sociaux. Dans chaque province, les plates-formesconstruction sont chargées d'évaluer et de corriger en permanencele marché du travail et de la formation. Au niveau local, elles jettentun pont entre le monde de la formation et le monde professionnel.C'est pourquoi les plates-formes construction de chaque provincesuivent de très près la demande en ouvriers du bâtiment. Lorsquel'écart entre la demande des entreprises et l'arrivée de diplôméset de demandeurs d'emploi dans le secteur est trop grand, lesplates-formes construction tentent de corriger l'offre locale de for-mation. Elles suivent tout particulièrement l'évolution des profes-sions engorgées.

Par ailleurs, les plates-formes construction accomplissent d'autrestâches importantes. D'une part, elles évaluent des propositionsde projets pilotes pouvant aider les demandeurs d'emploi en dif-ficulté d'intégration à sortir de leur précarité; d'autre part, ellessuivent de près la situation du travail intérimaire dans le secteurde la construction. Chaque plate-forme construction rassemble lesdonnées du marché de l'intérim et sert de premier point de ren-contre en cas de plainte.

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“formation accélérée auprès du VDAB, du Forem,

de Bruxelles Formation et de l'Arbeitsamt”

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Mais, même dans ce cas, la formation pratique est enrichie de connaissances théoriques dispensées dans un centre de forma-tion. En conclusion, la formation pratique et la formation théorique dans un centre de formation sont toutes deux nécessaires.Le FFC cherche ici le bon équilibre.

à la mesure du demandeur d'emploi

Les demandeurs d'emploi sont tous différents. Certains ont une formation de base en construction, d'autres ne sont même passcolarisés. Certains sont encore soumis à l’obligation scolaire, d'autres pas. Certains se démènent et cherchent une formationadaptée, d'autres accumulent les problèmes qui compromettent leurs chances de suivre régulièrement une formation dans laconstruction. Pour répondre à cette diversité, les efforts du FFC pour les demandeurs d'emploi se concrétisent à travers plu-sieurs systèmes de formation:

• Le soutien à des formations accélérées pour les demandeurs d'emploi dans un centre de formation. La formation accéléréeest souvent suivie d'un stage ou d'une formation professionnelle individuelle en entreprise (FPI) ou d’un Plan Formation-Insertion (PFI);

• Les systèmes de formation alternée établis par le secteur de la construction. Il s'agit respectivement du Régimed’Apprentissage Jeunes (RAJ) et du Régime d’Apprentissage Construction (RAC) qui aident les jeunes à entrer dans le secteurde la construction. Cela se présente sous la forme d'une formation très pratique de longue durée, à la fois en entreprise etdans un centre de formation;

• En 2002-2003, le FFC a apporté son soutien à une série d'initiatives ayant pour but de faciliter l'entrée dans la constructionde demandeurs d'emploi en situation difficile. Ce groupe n'a pas le savoir-faire de base et ne peut donc suivre directementune formation en construction. Un trajet préparatoire s'impose pour pallier ce manque.

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accroissement des formations alternées

Une formation alternée dure plus d'un an. Le graphique montre le nombre de jeunes qui,chaque année, suivent une formation.

Le nombre de nouveaux contrats de formationdans le Régime Apprentissage Jeunes et dans leRégime Apprentissage Construction est en crois-sance constante.

période: du 1er septembre 2002 au 31 août 2003

total Flandre Wallonie Bruxelles

1200

1000

800

600

400

200

0

97-98 98-99 99-00 00-01 01-02 02-03

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“abaisser la barre pour former un travailleur en fonction de l'entreprise”

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formations accélérées pour les demandeurs d'emploi

Ave une formation accélérée, les demandeurs d'emploi – jeunes et moins jeunes – apprennent un métier de la constructiondans un centre de formation reconnu du VDAB, du Forem, de Bruxelles Formation ou de l'Arbeitsamt. Pendant la formation, ilsperçoivent toujours leur indemnité de chômage. Le service de placement et de formation professionnelle leur accorde mêmeune prime et prend en charge toute l'administration et l'assistance.

La durée d'une formation accélérée varie d'une formation à l'autre, mais en moyenne, elle dure de quatre à six semaines. Ils'agit donc d'une formation de courte durée qui donne au demandeur d'emploi les connaissances de base d'un métier de laconstruction.

Une formation accélérée s'achève par un stage en entreprise. Cela permet au demandeur d'emploi de découvrir la pratique enentreprise. De plus en plus, le stage est remplacé par une formation professionnelle individuelle en entreprise de plus longuedurée (FPI) ou d’un Plan Formation-Insertion (PFI). Pendant six mois maximum, le demandeur d'emploi suit une formation pra-tique en entreprise sous la conduite d'un professionnel expérimenté. De cette façon, la connaissance théorique acquise estcomplétée par une expérience pratique approfondie et le débutant apprend à rentabiliser son travail. Une telle formation indi-viduelle engage l'entreprise. Non seulement le contrat vaut pour une période de six mois, mais il prévoit l’obligation d'embau-che pour une période minimale équivalente.

Le FFC participe au financement de la formation accélérée. En outre, le FFC encourage le participant à rester dans le secteur dela construction dès la fin de sa formation. Cela se traduit par une “prime de formation de base” de 200 euros que l'ex-deman-deur d'emploi reçoit s'il décroche un travail dans le secteur. Le centre de formation reçoit également une prime de passage de250 euros.

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l'école de l'année

Depuis l'année 2000, le FFC désigne des écoles francophones et néerlandophones (qui possèdent une section "construction") comme“École de l'année”. Cette élection met à l'honneur des écoles dont lenombre d'élèves a connu une forte croissance et qui en même tempsamènent un grand nombre d'élèves diplômés dans le secteur de laconstruction. Pour l'année 2003, du côté des écoles francophones, le titre d' “École de l'année” a été attribué à l'Institut Communald'Enseignement Technique de Bastogne. Cette école de construction a créé un réseau impressionnant d'entreprises prêtes à prendre enstage les élèves des dernières années d’études. Chaque année, ce nesont pas moins de 125 élèves qui participent ainsi à la vie de l'entre-prise lors d'un stage pratique. Pour le moment, l'école peut comptersur une trentaine d’entreprises des environs. “Nous ne pouvons paspour autant garantir la réussite du stage”, explique le directeur, mon-sieur Philippe Robert. “Cela dépend notamment de la relation entre lestagiaire et le maître de stage dans l'entreprise. Parfois, ça colle, par-fois pas du tout. Mais les patrons le comprennent bien. Et il est rareque les entreprises décrochent. Tout simplement parce que la plupartd'entre elles développent une bonne relation avec nos élèves stagiai-res. Mais c'est dû aussi au fait que nous collaborons étroitement avecelles depuis de nombreuses années.”

Philippe Robert est un partisan convaincu des stages pratiques. Et ceux-ci ne doivent pas forcément avoir lieu en entreprise. “Nous organisons aussi des stages dans des centres de formationofficiels. Nos élèves y découvrent de nouvelles machines. Et ils peu-vent, par exemple, s'entraîner à manipuler des systèmes de coffragemodernes. De plus, chaque année, nous envoyons nos élèves auSalon Batibouw. Cela leur permet d’apprendre ce qui est technique-ment possible et dans quel sens va l'évolution technologique dansnotre secteur.”

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formations alternées pour jeunes non scolarisés

Engager et former un jeune non qualifié, c'est cher. Pourtant, c'est souvent difficile à éviter étant donné le manque de deman-deurs d'emploi scolarisés sur le marché du travail. A l’occasion d'une “formation alternée”, le jeune reçoit un soutien financieret bénéficie d'un encadrement spécial de la part du FFC, ce qui permet de former un travailleur bien particulier pour répondreaux besoins spécifiques d'une entreprise.

Une formation alternée est dispensée essentiellement en entreprise. Elle vise les jeunes demandeurs d'emploi sans qualifica-tion en construction. Le jeune apprend le métier “ab nihilo”, principalement dans l'entreprise. Les aspects du travail qui néces-sitent plus qu'une approche pratique sont abordés dans un centre de formation.

L'entreprise désigne un ouvrier expérimenté comme responsable de la formation du jeune. Une formation alternée n'est passuperficielle. Le trajet dure six mois minimum et s'étend souvent sur une ou deux années, voire trois dans certains cas. Elleaborde toutes les facettes du métier concerné. L'encadrement du jeune est également important. Le programme de formationest déterminé en concertation avec l'entreprise et le centre de formation. Le FFC prévoit de plus un examen final au centre deformation afin de pouvoir évaluer les connaissances du jeune apprenti.

L'entreprise de construction octroie au jeune une indemnité en fonction de son âge, indemnité qui varie de 372 à 582 euros.Le jeune reçoit du FFC une prime complémentaire. Le total de cette indemnité et de cette prime correspond à un véritablesalaire, même si le coût pour l'entreprise reste limité. Il faut bien dire que pendant les premiers mois, le rendement du jeunetravailleur est plutôt réduit.

“privilégier les contacts avec le travail en entreprise”

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En 2002-2003, plus de mille jeunes n'ayant aucune formation dans la construction ont opté pour une formation alternée.Autant de diplômés sont venus grossir les rangs des ouvriers du bâtiment durant cette même année. En fonction de leur âge – et donc de leur situation de scolarité obligatoire – les jeunes ont suivi l'une ou l'autre des filières suivantes:

• Régime Apprentissage Jeunes pour les jeunes en obligation scolaire de 15 à 18 ans. Ces jeunes ont passé 60 % de leurtemps en entreprise, les 40 % restants ayant été consacrés à une formation complémentaire dans un Centre de formation àtemps partiel. Ceux qui ont réussi l'examen final bénéficient d'un contrat à durée indéterminée dans l'entreprise;

• Régime Apprentissage Construction pour les jeunes de 18 à 25 ans. Septante à quatre-vingts pour cent de leur apprentissa-ge s'est effectué en entreprise, le restant du temps ayant été consacré à une formation complémentaire suivie dans un cen-tre de formation. Le temps passé dans un centre de formation peut être adapté au rythme de l'entreprise de sorte que lejeune passe un maximum de temps dans l'entreprise. Contrairement au Régime Apprentissage Jeunes, l'entreprise ici n'estpas obligée d'engager le jeune à la fin de sa formation, même s'il réussit l’examen final. L'expérience montre cependant quede nombreuses entreprises finissent par engager leur apprenti.

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“en 2002-2003, plus de mille jeunes n'ayant aucune formation dans la construction

ont opté pour une formation alternée”

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recruter les demandeurs d'emploi en situation précaire

Pour certains demandeurs d'emploi, suivre une formation accélérée ou une formation alternée n'est pas possible immédiate-ment. Ils souffrent de problèmes d'intégration sociale ou ne maîtrisent pas assez la langue. En 2002-2003, le FFC a accordéplus d'attention aux projets de formation qui visaient ce type de demandeurs d'emploi.

Les nouveaux projets doivent aider les demandeurs d'emploi en difficulté d'intégration à envisager un emploi dans la con-struction. Malgré leur retard de départ, il s'agit souvent de personnes motivées et compétentes. Dans ce cas, le FFC investitdans un “trajet préalable” pour ces demandeurs d'emploi, afin de les préparer à suivre plus tard une formation professionnel-le. Grâce à une approche personnelle adaptée et flexible, ce trajet préalable permet de faire sauter les obstacles de départ. LeFFC verse une prime aux organisations qui prennent en charge ces demandeurs d'emploi et les mettent ainsi sur la voie dumarché économique régulier.

Ces projets de formation ne doivent cependant pas placer la barre trop bas. En effet, l'objectif final est de faire de ces deman-deurs d'emploi des ouvriers qualifiés. Le secteur de la construction cherche la qualité et ne peut se contenter de travailleursde second ordre. C'est pourquoi la formation ne peut se conclure après le trajet préalable, mais doit être suivie d'une forma-tion complémentaire.

On peut s'inspirer aussi des expériences positives résultant du projet pilote Bouwpool, à Anvers, qui s'adresse aux deman-deurs d'emploi en difficulté d'intégration. En 2002-2003, grâce au Bouwpool, 143 demandeurs d'emploi ont trouvé un emploidans la construction et 136 entreprises ont accepté de former et d'encadrer un demandeur d'emploi. Inspiré par le succès et lefonctionnement du Bouwpool, le FFC – en collaboration avec la Fondation Roi Baudouin – souhaite démarrer et soutenir desprojets de formation pour chômeurs en difficulté dans toute la Belgique.

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“mettre sur pied dans tout le pays des projets destinés

aux chômeurs difficiles à placer”

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Un travail dans l’industrie de la construction est vraiment passionnant et très varié. Hélas, nombreux sont ceux qui considèrentqu'il s'agit là d'un travail lourd, sale et dangereux. C'est pourquoi le FFC consacre beaucoup de temps à l'information sur lesecteur de la construction et à la promotion du secteur tout entier. L'objectif étant de briser cette image erronée qui souille lesecteur de la construction. Le FFC vise prioritairement les jeunes et les demandeurs d'emploi qui fuient les emplois dans lesecteur de la construction par méconnaissance du secteur.

En 2002-2003, la mission d'information s'est étoffée de nouvelles actions, telles que la diffusion de banderoles de chantier etd'autocollants, mais aussi un examen national de sécurité de base au cours duquel les élèves de tout le pays combinent unexamen de sécurité à un moment de détente et d'information. La même année, le FFC a fait connaître davantage ses activitésauprès des entreprises de la construction. Elles sont en effet encore trop nombreuses à ignorer ce que le FFC peut faire pourelles. En 2002-2003, le FFC a publié sa lettre d'information Infoflash et a donné un nouveau visage à son rapport annuel.Désormais, ce rapport annuel présente de façon très claire tout ce que le FFC peut apporter aux entreprises.

Outre les nouvelles actions d'information et de promotion, le FFC a maintenu ses actions existantes. Depuis 2001, la campagneLa construction. Réalisez ce dont rêvent les autres remporte un grand succès en présentant les côtés positifs du secteur de laconstruction. La campagne s'adresse essentiellement aux jeunes et aux demandeurs d'emploi. En 2002-2003, le FFC a placardéun millier d'affiches invitant les jeunes à découvrir le monde de la construction. Les affiches renvoient au site Internet du FFC,www.laconstruction.be, où l'on trouve, par profession, des informations sur les études, sur le travail et quelques témoignages.

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P l e i n s f e u x s u r

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l a c o n s t r u c t i o n

Banderoles de chantier et autocollants

Sur les chantiers, l'affiche La construction. Réalisez ce dontrêvent les autres est remplacée par une banderole de deuxmètres sur trois. La banderole égaie le chantier et prouveque l'entreprise s'intéresse à la formation et à l'apprentis-sage. C'est une preuve de professionnalisme. En 2003, leFFC a accroché plus de 180 banderoles.

L'action des autocollants a produit le même effet promo-tionnel sur les véhicules utilitaires des entreprises de con-struction. Trente-cinq mille autocollants (20 000 grands et15 000 petits) ont été imprimés, autocollants qui vantaientles mérites d'une formation dans la construction. Le FFCsoutient les entreprises par la promotion du secteur: lesbanderoles sont accrochées aux clôtures des chantiers tan-dis que les autocollants sont apposés sur les véhiculesutilitaires. Ce choix est réfléchi. Des entreprises fières deleur secteur et qui le montrent sont les meilleurs ambas-sadeurs pour défendre les avantages octroyés par le sec-teur de la construction à ses travailleurs.

Infoflash attire l'attention des entreprises sur la formation

Au printemps 2003, le FFC a lancé Infoflash, publicationsemestrielle soignée, en couleur, qui informe les entrepri-ses de construction sur les possibilités de formation. Elleprésente également la politique de formation d'une entre-prise en particulier. Pour le premier Infoflash, 45 000 exem-plaires ont été diffusés.

Infoflash informe les clients du FFC sur les nouvelles for-mations, les nouveaux services et les nouvelles primes ets'adresse avant tout aux entreprises n'ayant pas encorefait appel au FFC. Cette lettre d'information a pour but d'amener ces entreprises – souvent très petites – à recou-rir aux formations.

L'examen de sécurité de base pour les élèves des sections construction

L'examen de sécurité de base des élèves d’expression néerlandaise a eu lieu en mai2003. Il était combiné à une séance de cinéma. Le matin, plus de trois mille élèvesont passé l'épreuve d'examen, et l'après-midi, ils ont assisté à l'avant-première d'unfilm passionnant, avec rafraîchissements et pop-corn.

Cette journée expérimentale a été un succès. Les jeunes ont vu leurs efforts studieuxsur la sécurité récompensés par une excursion et un bon film; le secteur de la con-struction leur a donc fait voir une facette positive de la formation et a, de la sorte,incité les jeunes à suivre une formation.

Les élèves d’expression française étaient environ 1 500 à présenter cet examen,dans des centres régionaux. Une fois de plus, le secteur de la construction a fait par-ler de lui et les élèves ont eu droit à un moment de détente après l'examen. Les élè-ves bruxellois quant à eux ont visité une exposition de voitures anciennes tandisque les élèves de Gembloux ont déjeuné avec des spécialistes de leur domaine pro-fessionnel. Ils ont pu leur poser des centaines de questions sur leur métier. Toujoursà Gembloux, la journée s'est achevée par une remise de prix professionnels aux élè-ves les plus méritants.

Un rapport annuel qui fait peau neuve

Depuis 2003, le FFC présente son rapport annuel dans une brochure agréable à lire.Le rapport annuel n'est plus une simple énumération de chiffres et de résultats,mais il présente clairement, et en résumé, l'action du FFC. Les résultats du FFC peu-vent être vus et, dans leur nouvelle forme, ils touchent un public plus large. Le FFCespère qu'en agissant de la sorte, il parviendra à convaincre, non seulement lesentreprises de construction, mais aussi les acteurs extérieurs au secteur de la con-struction.

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LE FFC EN 2002-2003 LES ACCORDS DE PARTENARIAT AIDENT LES ECOLES

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Le monde de l'enseignement et le FFC se battent pour…

L’école … Le FFC…

… une plus grande prise de conscience de la sécurité

… intègre les formations de sécu-rité de base dans le program-me des cours

… fait participer ses élèves àl'examen de sécurité de base

… motive les enseignants pourqu'ils se mettent à jour sur leplan de la sécurité

… organise l'examen de sécuritéde base pour les élèves de la construction

… octroie à l'école une prime de25 euros à 75 euros par élèvequi participe à l'examen desécurité de base

… organise et finance la formationsectorielle de sécurité de basepour les enseignants

… un enseignement moderne et de qualité

… motive les enseignants à suivredes formations de mise à jourtechnique

… permet à ses élèves de suivredes stages dans les entreprisesde la construction, de 10 à 45jours

… organise et finance la formationpermanente technique des ensei-gnants

… propose et finance des formationssupplémentaires pour les élèves

… fournit à l'école des manuelsrécents, avec une réductionconsidérable de 75% sur le prix normal

… un plus grand afflux vers le secteur de la construction

… s'engage à ce que 40% ou60% de ses élèves tententleur chance dans la construc-tion

… octroie à l'école une indemnitéd'afflux de 100 euros ou 250 euros par élève qui travaille au moins trois moisdans la construction après ses études

Dans un accord de partenariat, l'école et le FFCse mettent d’accord pour renforcer la qualité del'enseignement. Chaque école choisit elle-mêmeles branches d'étude qui seront “convention-nées”. Pour les domaines professionnels choi-sis, l’école s'engage à accorder une attentionparticulière à la sécurité, à la qualité de l'ensei-gnement et à l'afflux de jeunes diplômés vers lesecteur de la construction. Le FFC soutientfinancièrement l'école pour que l'accord soitrespecté. On crée ainsi une situation où tout lemonde est gagnant: l'enseignement formemieux les jeunes que les entreprises belges deconstruction pourront mieux employer.

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LE FFC EN 2002-2003 LES ACCORDS DE PARTENARIAT AIDENT LES ECOLES

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La construction est l'un de rares secteurs où l'enseignement et le monde professionnel collaborent étroitement. Grâce aux “accords de partenariat”, les deux acteurs ouvrent la voie vers un enseignement de meilleure qualité qui prépare les jeunes à un travail sur chantier. Les accords de partenariat permettentaux écoles de bénéficier de plus de moyens pour des stages supplémentaires, pour la formation permanente des enseignants et pour la sécurité. En échange, le secteur de la construction peut compter sur des diplômés mieux formés, plus nombreux à tenter leur chance dans l’industrie de la construction.

L'enseignement ne prépare pas assez les élèves aux réalités du travail: pour les entrepreneurs, le problème n'est pas nouveau.Les écoles ne permettent pas assez aux futurs ouvriers du bâtiment d'expérimenter le travail sur chantier. De plus, pendantleur formation, les jeunes ne sont pas assez confrontés aux techniques utilisées actuellement par les entreprises. Le monde del'enseignement se plaint de l'évolution trop rapide et du coût trop élevé des technologies. Les écoles n'ont pas les moyensd'investir tous les cinq ans dans de nouveaux appareils et de nouvelles machines pour suivre ainsi les dernières évolutionstechniques des entreprises de construction.

Le FFC tente de résoudre ces problèmes à l'aide d’ “accords de partenariat” dans lesquels l'enseignement et le secteur s’enga-gent à tout mettre en œuvre pour développer davantage les stages d’élèves sur chantier, la formation à la sécurité, les forma-tions aux nouvelles technologies; pour accroître l'afflux de jeunes diplômés vers le secteur; pour promouvoir la formationpermanente des enseignants, etc. En échange de l'engagement d'une école, le FFC fournit des moyens supplémentaires. 233 écoles ont signé un accord de partenariat

10 625 élèves du troisième degré dans les écoles

conventionnées21 884 livres vendus à un prix réduit (-75%)

726 enseignants en formation permanente (sauf les

formations de sécurité de base)

2 200 000 euros pour financer la mise en œuvre des

accords de partenariatDu 1er septembre 2002 au 31 août 2003

quelques chiffres sur le FFC:

les accords de partenariat

Les accords de partenariat aident les écoles

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LE FFC EN 2002-2003 LES ACCORDS DE PARTENARIAT AIDENT LES ECOLES

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chaque année, dans la construction, un emploi sur sept se libère

Chaque année, dans le secteur de la construction, un ouvrier sur sept dispa-raît en tant qu'ouvrier. Cette situation est essentiellement due aux départs en(pré)pension, au fait que certains ouvriers évoluent (et changent de fonction)au sein de l'entreprise de construction ou encore au fait que certains ouvriersquittent l'entreprise qui les emploie pour se mettre à leur compte commeindépendant (deviennent donc entrepreneur de construction). Voilà les raisonsprincipales pour lesquelles notre secteur est chaque année à la recherched'environ 22 000 nouveaux ouvriers du bâtiment.

La mobilité annuelle dans le secteur de la construction

période du 30 juin 2002 au 30 juin 2003

ouvriers de la construction qui gardent le même travail

ouvriers de la construction qui ont quitté le secteur de la construction:(pré)pensionnés, ouvriers devenusemployés, indépendants, etc.

ouvriers de la construction quichangent de travail dans la construction

78,6%

13 , 8 %

7,6%

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“chaque année, environ 2,2 millions d'euros parviennent aux écoles”

LE FFC EN 2002-2003 LES ACCORDS DE PARTENARIAT AIDENT LES ECOLES

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se renforcer mutuellement

Grâce à cet accord de partenariat, l'école, les jeunes et les entreprises sont tous gagnants: par les investissements supplé-mentaires consentis pour la formation des enseignants, pour les livres scolaires et une infrastructure adaptée, l'école amélioresa fonction éducative. Les entreprises voient alors débarquer des jeunes diplômés mieux préparés à exercer un métier du bâti-ment. Ces jeunes ont suivi des stages plus longs en entreprise, ont de meilleures notions de sécurité, ont étudié dans desmanuels modernes… Bref, ils arrivent mieux armés sur le marché de l'emploi.

Le secteur de la construction croit fermement dans ces accords de partenariat. Chaque année, ceux-ci permettent aux écoles derecevoir 2,2 millions d'euros. Une partie de cette somme est versée en nature, sous forme de réduction sur les manuels ou deremboursement des formations des enseignants, mais 1,1 millions d'euros environ parviennent directement aux écoles commesoutien financier. Ce montant est un supplément aux moyens mis à la disposition des écoles. L'investissement vaut la peine.Le FFC et les écoles ne signent pas de déclaration d'intention. En revanche, ils règlent des points précis pour les jours de for-mation, les stages et les finances, que le FFC et les écoles s'engagent à respecter.

Les accords de partenariat ne sont pas une nouveauté. Les premiers datent de 1996. En 2001, leur fonctionnement a été modi-fié à la demande des partenaires sociaux de la construction. Depuis ce moment, la sécurité, la formation des enseignants etl'afflux d'élèves dans le secteur ont pris une place prépondérante dans ces accords. En échange, les partenaires sociaux ontlibéré des moyens supplémentaires pour financer ces efforts. C'est durant l'année scolaire 2002-2003 que ces accords de par-tenariat ont fonctionné pour la première fois selon ce nouveau schéma.

des accords globaux

L'enseignement et le secteur de la construction ont conclu des accords à deux niveaux: des accords globaux qui règlent la col-laboration générale et des accords par école qui concrétisent ces accords globaux.

Le FFC a signés six accords globaux. Il y a également deux accords signés avec les communautés française, flamande et ger-manophone: l'un pour l'enseignement technique et professionnel, l'autre pour l'enseignement secondaire spécial. Dans cesaccords globaux, le Ministre de l'Enseignement, les autorités et le FFC ont posé les jalons de leur collaboration. Ils ont déter-miné les formes possibles de collaboration, en ont défini les concepts et pris les mesures nécessaires à l’encadrement, à l'évaluation et à d'autres modalités encore.

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les parrains aident les jeunes à trouver leur place

La collaboration entre l'enseignement et le FFC se concréti-se essentiellement à travers ces accords de partenariat.Mais le FFC passe également par d'autres canaux pour amé-liorer l'afflux de main d’œuvre qualifiée vers le monde desentreprises. L'un de ces canaux est le parrainage par lequelune entreprise confie un jeune, dans sa première année detravail, à un ouvrier qualifié. Ce “parrain” parfait la forma-tion du jeune travailleur et l'aide à s'intégrer à l'entreprise.Le FFC verse une prime de 2 479 euros par parrain auxentreprises qui adoptent le parrainage. La prime compensela perte de productivité de l'ouvrier qui investit du tempspour encadrer son filleul. En 2002-2003, 313 ouvriers dubâtiment se sont constitués parrains d'un débutant.

Le parrainage, c'est plus qu'un simple encadrement de lapart d'un ouvrier expérimenté. Pendant la première annéede travail, si importante, le FFC veut stimuler le jeune tra-vailleur pour qu'il suive des formations. Une des conditionspour l'octroi d'une prime est de suivre une formation exter-ne de minimum quarante heures. Celle-ci, dispensée dansun centre de formation, n'est pas à charge de l'entreprise:le FFC couvre les frais, y compris le salaire du jeune.

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“avec une convention, l'école et le monde professionnel sont tous les deux gagnants”

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les accords par école

Les accords globaux sont concrétisés école par école dans un accord séparé. L'école décide, pour chaque branche d'étude, sielle adhère à l’accord et quelles sont les options suivies. Il s'agit de détailler les choix de l’accord global. Chaque école quiconclut ce type d'accord avec le FFC s'engage à appliquer les points stipulés dans l’accord global.

L'école s'engage à respecter au minimum les points suivants:

• l'organisation de formations à la sécurité pour les élèves;• la participation des élèves aux examens de sécurité;• le développement de la formation permanente des enseignants;• la participation des élèves à une période minimale de stage pratique sur chantier.

De son côté, le FFC fournit à l'école les moyens qui lui permettront de financer ces engagements.

Outre l’accord de base, les écoles peuvent placer la barre plus haut et opter pour deux variantes. Elles s'engagent d'une partà organiser des stages de plus longue durée, d'autre part à générer un plus grand afflux d'élèves diplômés vers le secteur dela construction. En échange, le FFC s'engage à leur octroyer des primes élevées pour chaque élève qui choisit effectivement derejoindre le secteur pour y exercer un métier de la construction.

Le secteur de la construction est vaste et, par conséquent, les accords le sont aussi. Ils balayent tout le spectre de l'enseignementde la construction: l'enseignement spécial, professionnel et technique; les orientations générales telles que gros œuvre, menuiserieet chauffage central; les spécialisations, telles que la toiture, la conduite des grues à tour et l'aménagement intérieur, mais aussides formations maritimes – pensons à l'importante activité de dragage en Belgique –, les techniques du verre, la constructiondes routes… Au total, les écoles ont signé des accords de partenariat qui améliorent la formation de plus de 10 500 jeunes.

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combler le fossé petit à petit

Le Vrij Technisch Instituut de Roeselare a reçu, en 2003, le titre d’ “École néerlandophone del'année.” Cela fait un certain temps que l'établissement a développé une bonne collabora-tion avec le FFC. En effet, le Vrij Technisch Instituut était l'une des premières écoles à signerune convention. Affaire rondement menée car l'école avait déjà pris des mesures pour lesstages des élèves et la formation des enseignants. “Malgré tout, nous accordons une grandeimportance à la convention”, nous explique José Sioen, le directeur. “Former les jeunes pourqu'ils deviennent de bons professionnels n'est pas un jeu d'enfant. Cela demande beaucoupd'énergie et de créativité. Et dans ce cas, toutes les aides sont bienvenues.”

Mais pour José Sioen, la convention n'a pas qu'une utilité financière et logistique. Elle per-met de réduire le fossé entre l'enseignement et le chantier. “La convention exige de l'écolequ'elle s'engage à aller vers les entreprises. Les élèves doivent découvrir le monde profes-sionnel. Mais l'inverse, c’est-à-dire faire découvrir le monde de l'enseignement aux entrepre-neurs, est tout aussi important, à mon avis. Avec des stages bien organisés, les entreprisespeuvent évaluer le potentiel des jeunes diplômés. Mieux: elles déterminent ce potentiel! Carelles aident l'étudiant en cours de formation à maîtriser les techniques actuelles.”

“La construction donne l'exemple. Dans pratiquement toutes les branches, les fonds sec-toriels annoncent qu'ils investissent dans la formation. Mais la construction, elle, le faitvraiment! Et le FFC joue un rôle capital. D'ailleurs, les résultats sont là. D'autre part, lesconventions ne sont pas parfaites. Elles demandent des adaptations, car tout n'est pasrose. Je trouve, par exemple, qu'on devrait payer plus vite les écoles qui respectent lesaccords sur l'afflux. Et il y a bien d'autres possibilités. Le système des stages bien rodé, laporte est ouverte à d'autres initiatives! C'est ainsi que nous pourrons combler petit àpetit le fossé entre les entreprises de construction et les écoles. Je crois en un échangeentre enseignants et travailleurs du secteur: un enseignant pourrait rafraîchir ses connais-sances en passant quinze jours chez un entrepreneur. En échange, l'entrepreneur enverraitl'un des ses collaborateurs à l'école pour donner des leçons pratiques pendant ces quinzejours. Evidemment, cela demande une confiance mutuelle entre l'école et l'entreprise. Etcette confiance doit se construire. Mais nous sommes sur la bonne voie. A mon sens, unebonne collaboration pour des stages, c'est une fondation solide pour l'avenir.”

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l'afflux reste un problème

Une des raisons pour lesquelles le FFC accorde tant d'importance aux accords de partenariat, c’est bien évidemment le nombrepeu encourageant d'élèves qui passent effectivement de l'enseignement de la construction au secteur de la construction. De trop nombreux élèves décrochent un travail dans une autre branche, sans jamais rejoindre le secteur de la construction.L'afflux moyen de jeunes diplômés varie selon les écoles et les orientations, mais il est en général beaucoup trop bas.Certaines écoles ne voient que 15 % de leurs diplômés entamer une carrière dans le secteur de la construction. Cela signifieque, dans ces écoles, six élèves sur sept, à la fin de leurs études, tournent le dos à la construction et choisissent d’exercer unemploi dans un autre secteur que le nôtre.

La situation actuelle ne convient à personne: le jeune étudie plusieurs années dans une branche qui ne le fera jamais vivre; lasociété investit de l'argent à mauvais escient en permettant à un jeune de suivre une formation qui ne sera jamais mise à pro-fit; et le secteur de la construction voit passer une partie de la main d'œuvre qualifiée sous son nez!

découvrir un cadre de travail passionnant

Le secteur de la construction voudrait avoir une véritable occasion de prouver qu'il propose des carrières passionnantes etpleines de défis. Dans ce but, les accords de partenariat tentent de régler le problème du faible afflux de travailleurs dans lesecteur. Stimuler les stages est l'une des voies empruntées pour améliorer ce flux. Les stages amènent rapidement les jeunesau contact du chantier. Ainsi, pendant leur formation, les élèves bénéficient-ils d'un contact prolongé avec le monde de laconstruction et peuvent dès lors se forger une opinion objective sur le métier qui les attend.Depuis 2002, élever les chiffres d'afflux est un des objectifs prioritaires de ces accords de partenariat. Les écoles, dont 60 %des élèves optent pour une carrière dans l’industrie de la construction, reçoivent une prime de 250 euros par élève.

“le secteur de la construction veut prouver qu'il propose des carrières

passionnantes et pleines de défis”

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diffuser les connaissances techniques

La construction se compose de plusieurs sous-secteurs spécialisés, parfois très petits.L'une des tâches importantes du FFC est de rassembler et de rendre accessible lesconnaissances techniques pour toutes ces branches et professions. Le Centre de docu-mentation du FFC regroupe des publications spécialisées et les met à la disposition dupublic. Pour le moment, le Centre de documentation totalise plus de 14 500 documents:une collection d'environ 6 000 manuels, 1 200 vidéos (400 titres), 160 magazines spéciali-sés et plus de 7 000 documents techniques.

Logiquement, ce sont d'abord des professionnels de la construction qui les consultent. En2003, le Centre de documentation a été principalement visité par les enseignants de l'en-seignement secondaire (20 %), par les entrepreneurs (19 %) et par les élèves de l'ensei-gnement secondaire ou supérieur (11 %). Remarquons que 7 % des emprunts ont été faitspar des ouvriers du bâtiment, ce qui est loin d’être négligeable!

Le FFC crée et publie lui aussi des documents de formation sur la construction. On comp-te à ce jour une soixantaine de manuels et ouvrages de référence publiés par le FFC. Leplus souvent, il s'agit de matières techniques ou très spécialisées (des machines, desaptitudes techniques, des matériaux ou des prescriptions de sécurité) qui ne feraient pasl'objet d'une publication sans le FFC. Les publications sont réalisées avec l'aide de spé-cialistes externes et de fédérations du secteur. Ces publications sont utilisées dans l'enseignement, lors des formations et par les entreprises également.

Entre octobre 2002 et septembre 2003, le FFC a publié les ouvrages suivants:

• Manuel modulaire bois: escaliers droits et à palier• Méthodes de modification gros œuvre: démolition - déconstruction • Méthodes de modification gros œuvre: transformation• Guide pratique pour les menuisiers: la ventilation naturelle des habitations• Administration des risques environnementaux dans les métiers de la construction:

aide-mémoire• Administration des risques environnementaux dans les métiers de la construction:

outil didactique pour les professeurs, instructeurs et formateurs

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Il faut entendre par “afflux” la “volonté d'essayer”, prendre le temps d'acquérir une solide expérience dans la construction. LeFFC considère comme faisant partie de l'afflux un élève qui a passé au moins trois mois dans le secteur de la construction, etce, dans les douze mois qui suivent la fin de ses études. On ne peut pas dire que la barre est placée très haut. C'est un choix!Il est évident que la construction ne veut pas garder les jeunes contre leur volonté. Si, après une certaine période de travail,le jeune considère que ce n'est pas un travail pour lui, c'est son droit le plus strict. Mais il s'agit alors d'un choix honnête,réfléchi et basé sur une véritable expérience.

Ce nouveau règlement suscite l'enthousiasme des écoles. Elles préfèrent que leurs élèves décrochent un emploi qui cor-respond vraiment à la formation suivie. On ne dispose pas encore de chiffres sur l'effet des nouveaux accords de partenariatétant donné qu'on est toujours dans la première période d'une année après la fin des études – or ce laps de temps d’un anest nécessaire pour mesurer l'afflux.

des formations de qualité

Les employeurs attendent un plus grand afflux mais à condition que le jeune ouvrier du bâtiment soit capable d'exécuter cor-rectement son travail. En d'autres termes, on attend des formations de qualité, même à l’occasion des nouveaux accords. LeFFC exhorte donc l'enseignement: les écoles conventionnées s'engagent à fournir une expérience pratique à leurs élèves et àleur apprendre à travailler en toute sécurité, selon les méthodes de travail actuelles.

Qui dit formation de qualité dit prix à payer. Le FFC aide les écoles à tenir le coup financièrement. L'année dernière, par exem-ple, 726 enseignants ont amélioré leurs connaissances techniques par le biais de la formation permanente. Grâce à l'interven-tion du FFC, cette formation a été dispensée gratuitement. Durant cette même année, le FFC a distribué pratiquement 22 000manuels aux écoles, pour un prix considérablement réduit (75 % de remise sur le prix normal des manuels de formation). Cesinvestissements représentent un énorme coup de pouce pour l'enseignement.

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“dans les écoles construction, l'enthousiasme est énorme!”

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Le FFC est en mesure de réaliser sa tâche, grâce à une colloboration étroite avec différents partenaires:

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Fonds de Formation professionnelle de la Construction (FFC)Rue Royale 451000 BruxellesTél. 0800-92 222www.laconstruction.be

FFC Province du HainautRue de la Réunion 27000 MonsTél. 065-39 47 90Fax 065-39 47 99Personne de contact: Serge [email protected]

FFC Province de LiègeChambre syndicale de la construction du pays de LiègeGalerie de la Sauvenière 54000 LiègeTél. 04-221 56 60Fax 04-221 56 67Personne de contact: Jacques [email protected]

FFC Provinces du Brabant wallon,de Namur et du LuxembourgAvenue Reine Astrid 47/49 - Bte 125000 NamurTél. 081-24 03 40Fax 081-24 03 48Personne de contact: Patrick [email protected]

FFC BruxellesRue Royale 451000 BruxellesTél. 02-210 03 93Fax 02-210 03 37Personne de contact: Luc [email protected]