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PROJET: AMENAGEMENT DE LA ROUTE TSHIKAPA – MBUJI MAYI , SECTION TSHIKAPA– KAMUESHA (87 km), ET DE RÉHABILITATION DES INFRASTRUCTURES RURALES AGRICOLES CONNEXES. PAYS: REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO Numéro de projet: P-CD-DB0-009 Départements: OITC/OSAN Division: OITC.1 RESUME DU PLAN D’ACTION DE REINSTALLATION Équipe Projet Equipe du projet M. Anatole Désiré BIZONGO, OITC-1/CDFO M. Khaled LAADJILI, OSAN.2 M. Jean Pierre Muimana KALALA, OITC.1 M. Modeste KINANE, ONEC.3 M. Salim BAIOD, Consultant ONEC 3 Directeur Sectoriel: M. Amadou OUMAROU Directeur Régional: Mme Marlène KANGA Chef de Division: M. Jean Kizito KABANGUKA GROUPE DE LA BANQUE AFRICAINE DE DEVELOPPEMENT

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PROJET: AMENAGEMENT DE LA ROUTE TSHIKAPA – MBUJI MAYI , SECTION

TSHIKAPA– KAMUESHA (87 km), ET DE RÉHABILITATION DES INFRASTRUCTURES RURALES AGRICOLES CONNEXES.

PAYS: REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO Numéro de projet: P-CD-DB0-009 Départements: OITC/OSAN Division: OITC.1

RESUME DU PLAN D’ACTION DE REINSTALLATION

Équipe Projet

Equipe du projet M. Anatole Désiré BIZONGO, OITC-1/CDFO

M. Khaled LAADJILI, OSAN.2 M. Jean Pierre Muimana KALALA, OITC.1 M. Modeste KINANE, ONEC.3 M. Salim BAIOD, Consultant ONEC 3

Directeur Sectoriel: M. Amadou OUMAROU Directeur Régional: Mme Marlène KANGA Chef de Division: M. Jean Kizito KABANGUKA

GROUPE DE LA BANQUE AFRICAINE DE DEVELOPPEMENT

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Titre du projet : AMENAGEMENT DE LA ROUTE TSHIKAPA – MBUJI MAYI , SECTION TSHIKAPA –KAMUESHA (87 km), ET DE RÉHABILITATION DES INFRASTRUCTURES RURALES AGRICOLES CONNEXES

Pays : REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO Numéro de projet : P-CD-DB0-009 Département : OITC/OSAN Division: OITC.1

Sommaire Introduction ................................................................................................................................ 3

1. Description du projet et de la Zone d'Influence du Projet .................................................. 3

1.1. Description et justification du projet ................................................................................ 3

1.2. Principales caractéristiques de la Zone d’Intervention du Projet (ZIP) ............................ 4

2. Impacts Potentiels ............................................................................................................. 5

2.1 En phase de chantier ......................................................................................................... 5

2.2 En phase d’exploitation .................................................................................................... 6

3. Responsabilité Organisationnelle ........................................................................................... 6

3.1. Responsabilités institutionnelles ....................................................................................... 6

3.2. Organisation de l’exécution du PAR ................................................................................ 7

4. Participation Communautaire ................................................................................................. 8

4.1. Consultation publique ....................................................................................................... 8

4.2. Information des populations à exproprier ......................................................................... 9

5. Intégration avec les communautés d’accueil ...................................................................... 9

6. Études socio-économiques .............................................................................................. 10

6.1 Pertes de terrain et d’actifs bâtis ..................................................................................... 10

6.2 Perte de cultures et d’arbres ............................................................................................ 11

6.3 Perte de revenus .............................................................................................................. 11

6.4 Mode d’occupation et Pertes de droits ........................................................................... 12

7. Cadre juridique et les mécanismes de règlement des différents et de recours ................ 13

7.1. Régime foncier et réglementation Congolaise en matière d’expropriation. ................... 13

7.2. Mécanisme judiciaire des dispositions la loi n°80-008 du 18 juillet 1980. .................... 13

7.3. Mécanisme hors procédure ............................................................................................. 14

7.4. Procédure d’indemnisation ............................................................................................. 15

7.5. Mécanismes d’assistance et de suivi des personnes affectées ........................................ 15

7.6 Politique de la BAD en matière de réinstallation ........................................................... 15

8. Dispositions institutionnelles ........................................................................................... 15

9. Eligibilité .......................................................................................................................... 16

9.1. Critères d’éligibilité des personnes affectées par le projet ............................................. 16

9.2. Date d’éligibilité ............................................................................................................. 16

10. Évaluation des indemnisations et compensation pour des pertes ................................. 16

11. Identification des sites de réinstallation ........................................................................ 18

12. Infrastructure et services sociaux impactés ................................................................... 18

14. Calendrier d’exécution ................................................................................................. 18

15. Budget du PAR et mise en place des fonds ................................................................... 18

15.1 Budget prévisionnel du Plan ....................................................................................... 18

15.2. Mécanisme de liquidation des dépenses ..................................................................... 19

16. Suivi et évaluation ......................................................................................................... 19

17 Conclusion ........................................................................................................................ 20

Aménagement de la RN 1 Tshikapa – Kamuesha et réhabilitation des infrastructures rurales

Résumé PAR

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Introduction

Le projet Tshikapa – Mbuji Mayi, sur la RN1, fait partie intégrante du programme prioritaire en RDC. Il s’inscrit dans le cadre de la poursuite de la réhabilitation progressive de la RN et fait suite aux trois segments : (i) Batshamba-Loange (114 km) , (ii) Loange-Pont de Lovua; (iii) Pont de Lovua-Tshikapa y compris le pont sur la rivière Kasaï. La priorité accordée à la réhabilitation de la RN1, axe prioritaire pour le développement socio-économique du pays, est affirmée. Le projet contribuera à rendre effective à terme, la continuité du trafic routier entre le port de Matadi, la capitale Kinshasa et la ville de Lubumbashi. La stratégie d’intervention mise en place par le Gouvernement Congolais combine, dans une logique d’aménagement progressif, la mise hors eau, le bitumage des axes structurants de la RDC, le rétablissement du trafic sur une partie significative du réseau en terre, la protection et l'entretien des routes en bon état.

L’exécution de ce projet nécessite l’expropriation pour utilité publique, de structures bâties, de cultures et d’arbres le long de l’emprise. Conformément à la politique de la Banque en matière de déplacement involontaire et à la législation Congolaise, le Ministère de l’Aménagement du Territoire, de l’Urbanisme, de l’Habitat, des Infrastructures, des Travaux Publics et de la Reconstruction (MATUHITPR) a élaboré un Plan complet d’Action de Réinstallation (PAR) des personnes affectées par le projet. Ses objectifs sont : (i) minimiser, autant que possible, les déplacements involontaires ; (ii) éviter dans la mesure du possible la destruction de biens et (iii) indemniser les personnes affectées par la compensation de la perte de bâti et d’équipement, ainsi que la perte de revenus et de cultures.

Le résumé du PAR est présenté dans ce document. Il concerne la section intitulée Tshikapa - Kamuesha. Il définit les principes et les modalités de mise en place des actions d’indemnisation des personnes affectées par le projet, et établit un budget approximatif et un chronogramme indicatif pour sa mise en œuvre.

Ce plan a identifié les personnes qui seront affectées par le projet, tout en indiquant leur statut socio-économique, la valeur des actifs bâtis, agricoles et autres moyens de subsistance impactés, les modalités d’indemnisation, les responsabilités institutionnelles pour son exécution, le calendrier et le budget de mise en œuvre. Il est question : (i) compenser les personnes exerçant des activités agricoles, commerciales et de services dans l’emprise de la route en projet pour la perte de revenu, de bâti et de plantations au coût plein de remplacement et de déplacement, à l’amélioration des conditions de leur vie et leur permettre de subsister pendant la période des travaux ; et (ii) d’encourager, par la consultation publique, leur participation à la planification et à la mise en œuvre du plan.

1. Description du projet et de la Zone d'Influence du Projet

1.1. Description et justification du projet

La route nationale 1 (RN1) permet de relier l’Ouest à l’Est de la RDC. Elle relie Matadi à Lubumbashi dans le Katanga en passant par les villes de Kinshasa, Bandundu (Province du Bandundu), Tshikapa, Kananga (Province du Kasaï Occidental) et Mbuji-Mayi (Province du Kasaï Oriental). Et de rejoindre la RN2 desservant les villes de Bukavu (Sud-Kivu) et Goma (Nord-Kivu). Elle constitue donc le principal axe structurant de ce pays, et permettra ainsi une meilleure mobilité des populations et une meilleure accessibilité aux différents pôles économiques et sociaux des provinces du Bandundu, du Kasaï, et du Kasaï oriental, et lutter ainsi contre la pauvreté d’une partie de la population Congolaise.

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Les Travaux routiers consistent en la construction de la route suivant un profil transversal de 10m en rase campagne et 15m à la traversée de la ville de Tshikapa et des grands villages tels que Kakumba et Kamuesha. Elle est entièrement dans la Province du Kasaï Occidental, plus précisément dans le District du Kasaï, le Territoire de Tshikapa et les secteurs de Kamonia et de Luebo. Elle est située en partie en site urbain en sortie de la ville de Tshikapa et se développe ensuite en milieu rural entre Kassala, Kabeya, Tutunga, Biakabomba, Kokyba, Kakumba, Katalaye, et Kamuesha. Les infrastructures agricoles connexes sont constituées d’infrastructures d’accès (368 km de pistes rurales et 03 quais d’accostage), de commercialisation, d’alimentation en eau potable, de la réhabilitation des instituts de formation agricole et des locaux des administrations concernées ainsi que ceux des ONGD et de réinsertion sociale.

Les aménagements porteront essentiellement sur les terrassements, la mise en place du drainage longitudinal, du corps de chaussée bitumé, les ouvrages hydrauliques (buses, dalots, y compris deux dalots multicellulaires de franchissement des rivières Sumbu et Luenda, et la mise en place de la signalisation routière réglementaire (horizontale et verticale), Le traitement des zones d’érosion et la réalisation de plantations d’alignement dans les villages. Les travaux de construction entraîneront l’ouverture de 8 sites d’emprunts de matériaux de terrassement ( à proximité proche du tracé ) et de 4 carrières de roches massives à (10km au sud de la ville de Tshikapa :Tshigunvu) et les autres à Katalaye, Kamuesha et Namakwa.

La réhabilitation des pistes rurales comprend des opérations de dégagement (réouverture) de la piste, de chargement de la plateforme en sable limoneux sélectionné, de revêtement en matériaux graveleux et leur compactage. Les fossés ou saignées d’assainissement seront aussi réalisés. La largeur des pistes rurales sera de 6 m, accotement compris. Les carrières de déchets de mines procureront les matériaux nécessaires. Le coût des travaux routiers et des aménagements ruraux agricoles représentent un cout de 94,34 millions USD.

1.2. Principales caractéristiques de la Zone d’Intervention du Projet (ZIP)

La Zone d’intervention du projet comprend plusieurs villages (Biakabombo, Kakumba, Kamuesha) et l’agglomération de Tshikapa. La route constitue l’axe le plus proche d’importance nationale sur laquelle ils peuvent être raccordés. La zone d’impact direct concerne les villages traversés et contournés en périphérie par la RN1, les zones agro-pastorales traversées par l’emprise routière et les pistes rurales à réhabiliter. Elle concerne environ 41.200 km² soit environ 27% de la superficie de la province, tandis que la zone d’influence élargie est constituée par le Territoire administratif de Tshikapa, un des 11 territoires que compte cette province. , 50 secteurs et 626 groupements. Les subdivisions de ces entités territoriales sont les suivantes : (i) Ville de Tshikapa avec 5 Communes ou quartiers :Dibumba I, Dibumba II, Kanzala, Mabondo, Mbumba, (ii) District du Kasaï, Chef lieu Luebo avec ses cinq Territoires : Dekese, Ilebo, Mweka, Kamonia, Tshikapa, (iii) District de la Lulua, Chef Lieu Tshimbulu comprenant 5 Territoires : Demba, Dibaya, Dimbelenge, Kazumba, Luiza.

La Province du Kasaï Occidental totalise une population de près de 5,5 millions d’habitants représentant près de 9% de la population de la RDC, dont 73% vivant en milieu rural (4 millions de personnes). La population féminine y est relativement majoritaire et représente 50,94% de la population totale.

Le long de l’axe, l’habitat est uniquement composé de maisons en terre et en banco en sortie de la ville de Tshikapa et de huttes en milieu rural. Outre l’agriculture, les principales activités reposent sur le petit commerce (gargotes, boutiques, marchés hebdomadaire) souvent développé par les femmes. Les activités dominantes sont l’agriculture et la recherche du

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Diamant pour le Kasaï. Tshikapa dispose de tous les services administratifs et Kamuesha d’une antenne administrative. Pour une population estimée à 1 750 000 habitants dont 892 000 sont des femmes. Plusieurs écoles, parmi lesquelles 67 primaires et 36 secondaires ont aussi été recensées. Une plus grande présence féminine que masculine y est à noter.

Du point de vue sanitaire, la zone d’influence directe du projet dispose d’un réseau sanitaire constitué par des postes de santé au nombre de 2, malheureusement dépourvus d’équipements et de médicaments. Dans la zone d’influence élargie, il est recensé 22 centres de santé, 5 dispensaires et 5 hôpitaux. Néanmoins, ce dispositif cache une certaine disparité du point de vue de l’implantation. Tshikapa concentre 3 hôpitaux, 15 hôtels, 6 Instituts Régionaux, 1 tribunal, 1 hôtel de ville, 1 banque centrale, etc. La principale activité dans la ville de Tshikapa repose sur le commerce de Diamant (250 comptoirs). Hormis la ville de Tshikapa, seuls 2 marchés permanents (Kakumba et Kamuesha) sur les 15 dénombrés le long de la route. Par contre, 7 marchés hebdomadaires ont été dénombrés le long de la route (avec une plus grande présence de femmes). Malheureusement, ses marchés sont tous dépourvus d’infrastructures de commerce. L’ensemble de produits sont disposés à même le sol ou sur des étals de fortune.

2. Impacts Potentiels

Les impacts potentiels sur l’environnement humain et le milieu naturel sont présentés de manière exhaustive dans l’Etude d’Impact Environnemental et Social (EIES). Seuls sont développés dans le PAR les impacts sur le milieu humain en termes d’expropriation pour la libération de l’emprise routière. Les surfaces des terrains concernées par les expropriations totalisent 2920 m² (0,3 ha) de concessions portant les actifs bâtis, 35 ha sur l’ensemble des 87 km (30 ha concernent les contournements de villages et 5 ha les rectifications de tracé). Les expropriations foncières se feront par l’indemnisation assorties de relocalisations pour 17 d’entre elles. Une attention particulière est portée pour les personnes vulnérables pour s’assurer qu’elles ne se retrouvent pas en situation plus précaire.

La liste générale des Personnes affectées par le Projet (PAP) fait l’objet d’un recensement consultable à la Cellule Infrastructures (CI), Maitre d’Ouvrage Délégué du Ministère de l’Aménagement du Territoire, Habitat, Urbanisme, Infrastructures, Travaux Publics et Reconstruction (MATHUITPR).

2.1 En phase de chantier

Aux impacts générés par l’expropriation des PAP, viennent s’ajouter les :

i) Perturbation des activités : pendant la phase d’installation des bases

ii) Gêne des circulations et des accès : pour les véhicules et piétons augmentée des risques d’accident liés aux déplacements des engins de chantier tout comme sur les voies de déviation,

iii) Dégradation de l’état acoustique : relativement important pendant les travaux particulièrement en ville de Tshikapa. Elle va constituer une gêne temporaire et locale pour les populations riveraines et surtout pour les services, les habitations, les églises et les structures de santé. iv) Détérioration du cadre de vie et de la santé : générée par l’amoncellement des déchets des travaux comme les déblais, les remblais, les gravats issus des travaux. Les travaux vont générer également des quantités de poussières importantes dans le voisinage. Ces poussières peuvent affecter les populations riveraines avec des risques de maladies respiratoires. v) L’occupation de l’espace et le compactage des sols.

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vi) Erosion des sols: générée par l’exploitation des zones d’emprunt existantes non réhabilitées, elles sont susceptibles de favoriser la stagnation d’eau insalubre et la prolifération de vecteurs de maladies. Une perturbation des régimes d’écoulement des eaux aux abords des rivières Sumbu et Luenda est susceptible de survenir. Elle sera momentanée.

vii) Pollutions : générées par les installations d’enrobage comportent un potentiel de pollution de l’air par les poussières et les émissions. Les bases de chantiers peuvent engendrer une pollution par les eaux usées ou la mauvaise gestion des déchets.

viii) Risque de Conflits divers, comme l’évaluation des biens et aux indemnisations, dues à la destruction des cultures situées hors emprises lors du dégagement de celle-ci. ; la prise en charge peu suffisante des riverains lors des accidents de circulation, populations – personnel/ ouvriers du chantier qui pourraient naître et engendrer des disputes ; et aussi les conflits personnel – entreprise liés au non-respect de clauses de travail.

2.2 En phase d’exploitation

Le projet n’affecte à priori aucun site archéologique, culturel ou cultuel. Il comportera toutefois des nuisances pour les nombreuses populations riveraines telles que:

i) Pollution sonore: en phase d’exploitation, la vitesse de référence de la route sera de 80 km/h. Les trafics y seront en constante augmentation. La nuisance sonore sera exacerbée par l’action combinée des véhicules plus nombreux à emprunter cette route. ii) Population et vie sociale : la période d’adaptation au fonctionnement de la nouvelle voie affectera certains usages liés à la circulation piétonne. Les populations riveraines seront exposées aux risques accrus des accidents de la circulation liés à sa fluidité, à l’accroissement du trafic et aux vitesses pratiquées, d’où la nécessité d’une campagne de sensibilisation. iii) Activités économiques et habitat: l’accessibilité sera limitée pour certaines activités pendant la phase d’exploitation de la route réhabilitée. Ce sont particulièrement celles qui utilisaient l’emprise du projet pour le stationnement de leur clientèle ou de leurs fournisseurs. Des aires de stationnement sont prévues aux principaux villages ainsi qu’une gare routière au village de Kamuesha. Ces dispositions sont à l’effet d’atténuer cette contrainte.

3. Responsabilité Organisationnelle

3.1. Responsabilités institutionnelles

Les tâches énumérées ci-dessous sont susceptibles d’évoluer en fonction des engagements que le gouvernement de la RDC prendra vis-à-vis des personnes affectées par le projet (tableau 1). En tout état de cause, l’agencement et l’exécution de ces taches devra tenir compte du délai fixé pour la mise en œuvre du PAR. Celui-ci est entièrement pris en charge par le projet. Les fonds destinés aux dépenses du plan proviennent de la contrepartie Congolaise du budget du projet. Il fera l’objet d’une évaluation externe à la fin du projet, au travers duquel il sera vérifié qu’aucune personne ne perde de moyens de subsistances dans le cadre de ce projet. Des rapports de suivi confirmeront que les compensations ont été versées adéquatement.

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Tableau 1 : Responsabilités institutionnelles N° Tâches Responsabilité Exécution

1 Divulgation du PAR provisoire CI/MATUHITPR CI

2 Approbation du PAR CI/MATUHITPR MECNT

3 Approbation de la Décision d’Utilité Publique (DUP) Conseil des Ministres

MATUHITPR/

4 Publication CI/MATUHITPR CI

5 Mise en place du CPAR CI/MATUHITPR CPAR

6 Enquête publique CI/MATUHITPR CPAR

7 Finalisation et divulgation du PAR final CPAR CPAR

8 Mobilisation des fonds nécessaires aux indemnisations en espèces MATUHITPR

/MPlan/MFin CPAR

9 Négociation, signature des certificats d’entente et paiements des indemnités sur les indemnités en espèces aux PAP

CPAR CPAR

10 Supervision du déménagement CPAR CI/OR

11 Suivi de la libération des emprises et constat de l’état des lieux libérés CI/OR OR

12 Consignation des indemnités pour les dossiers transmis au tribunal CPAR Min Justice

13 Evaluation de l’exécution du PAR CPAR OR

14 Rapport de clôture MECNT CI/CPAR/OR

3.2. Organisation de l’exécution du PAR

Ce plan prévoit la mise en place d’un Comité chargé de la mise en œuvre du Plan d’Action de Réinstallation (PAR) rattaché au MATUHITPR et ses structures dédiées à la Maitrise d’Ouvrage Déléguée -Cellule Infrastructures (CI)- et la Maitrise d’œuvre – l’Office des Routes (OdR). La première intègre en son sein l’Unité Environnementale chargée de veiller à l’élaboration et à la mise en œuvre du Plan d’Action de Réinstallation. En collaboration avec les services de l’OdR en qualité de Maitre d’œuvre, elle s’assurera du bon déroulement du Plan.

Ce comité est composé des représentants de la Cellule Infrastructure (CI), de l’Office des Routes (OdR), du GEEC, du Ministère de l’agriculture. Il est placé sous la tutelle de la CI (Maître d’Ouvrage délégué) qui en assure la présidence assisté d’un Notaire qui en assure le secrétariat. Ce Comité est associé aux représentants des pouvoirs publics locaux (services de l’urbanisme, cadastre, administrations décentralisés) et de la société civile (ONG, associations, etc…) :

L’organisation du Plan d’Action de Réinstallation est présentée en figure 1 ci-après.

Maîtrise d’Ouvrage lMinistère de l’Aménagement du Territoire, Urbanisme, Habitat,

Infrastructures, Travaux Publics et de la Reconstruction (MATUHITPR)

Evaluation finale Personnes affectées

Maîtrise d’Ouvrage Déléguée Cellule Infrastructures (CI)

Comité de mise en œuvre du PAR (CPAR) CI, OdR DVDA,GEEC …

Maîtrise d’Œuvre Office des Routes, DVDA

Prestataires de services

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4. Participation Communautaire

4.1. Consultation publique

L’EIES ainsi que le PAR ont été réalisée sur la base d’une approche participative et s'est appuyée, d'une part, sur des visites de terrain, l'exploitation des documents de base, et d'autre part, sur les entretiens avec les services techniques centralisés et décentralisés, les opérateurs économiques, les groupements socioprofessionnels, les services régionaux du patrimoine, les populations riveraines, les autorités administratives, les Bourgmestres et les Chefs coutumiers. Cette approche a permis (i) d’enrichir le projet, le faire évoluer et affiner les alternatives par la prise en compte des préoccupations de tous les acteurs ; (ii) de favoriser l’implication dans le projet des populations riveraines ; (iii) de créer un climat de confiance et de coopération présidée par une approche objective.

Les représentants du Maitre d’Ouvrage (Cellule Infrastructures) et ceux du Maitre d’œuvre (Office des Routes) ont rencontré les représentants des populations ainsi que des PAP en présence du Maire, des Bourgmestres des communes concernées, des chefs coutumiers, ainsi que les services décentralisés de l’OdR, de l’OVD, du DVDA des services agricoles et forestiers, du cadastre, et des domaines.

A chacune des rencontres organisées ainsi que lors de la mission de préparation, le contenu du projet et ses enjeux économique, social, et environnemental ont été présentés. Des informations ont été collectées dans les zones riveraines notamment les perceptions et attentes vis-à-vis du projet, les avis et commentaires. Il ressort de ces consultations, la volonté des personnes rencontrées et des autorités administratives et des représentants des populations d’accompagner le projet et plaident particulièrement pour que :

le projet évite ou réduise au maximum la destruction des bâtis et le déplacement involontaire des personnes. Le cas échéant, ils recommandent la compensation des actifs bâtis et commerciaux ainsi que l’indemnisation des personnes directement affectées par le projet pour cause de pertes d’arbres en production (actifs agricoles);

l’utilisation de la main d’œuvre locale ainsi que sa formation pour l’exécution des tâches subalternes lors du futur chantier ;

que le projet trouve des solutions aux problèmes liés à la sécurité routière et à aux activités de bord de voie.

Concernant le tronçon financé par la banque, le premier objectif est atteint. Il se développe en évitant le déplacement de 350 familles soit 3500 personnes, moyennant des déviations sur un linéaire cumulé de près 20 km. Cette participation a été complétée par la mission conjointe de préparation du projet entre la Banque Africaine de Développement (BAD) et le MATHUITPR. Les consultations publiques ont étés réalisées à travers 4 réunions de concertation avec les populations riveraines traversés par le projet (Tshikapa, Kakumba, Katalaye, et Kamuesha). Elles ont permis de recueillir les opinions et les préoccupations des populations en ce qui concerne les impacts du projet et d’identifier les activités clés qui pourraient contribuer à éclairer la conception du projet.

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4.2. Information des populations à exproprier

Les sessions d’information, consacrées au projet, ont été organisées à Tshikapa et à Kamonia et à afin d’informer les populations sur le niveau de préparation du projet de réhabilitation de la RN1 et des principes de la procédure d’indemnisation des personnes affectées.

Les principes généraux suivants ont servi de base dans l’établissement des indemnisations.

i) le déplacement des personnes affectées par le projet s'inscrit dans la logique des expropriations et doit à ce titre se faire dans le cadre de la réglementation Congolaise en vigueur ;

ii) dans le cas où la réglementation Congolaise leur est cependant défavorable, il sera fait application de certaines dispositions de la Banque si celles-ci s'avèrent plus favorables

iii) Toutes les personnes affectées doivent être indemnisées sans discrimination culturelle ou sociale ou de genre, dans la mesure où ces facteurs n’accroissent pas la vulnérabilité des personnes affectées ;

iv) Les personnes affectées doivent être compensées au coût de remplacement sans dépréciation, avant le démarrage des travaux du projet ;

v) Le processus d’indemnisation doit être équitable et respectueux des droits humains des personnes affectées par le projet ;

vi) Il est privilégié l’indemnisation en espèces pour ce qui est des pertes individuelles, notamment de revenu à usage commercial. Mais, celles portant sur les structures d’équipements ou de service, les options d’indemnisation soit en espèce, soit en nature feront l’objet d’une estimation plus fine afin de pouvoir offrir aux personnes affectées l’option de leur choix,

vii) L’indemnisation en nature inclue la reconstruction ou la mise à niveau des structures (bâtis, clôtures, etc) affectées,

viii) D’autres mesures accompagneront le programme dans un souci d’équité et de désintéressement des personnes qui seront affectées par le projet.

Une aide d’urgence est prévue afin d’aider les personnes vulnérables généralement très affectées par tout changement, qui n’ont pas les ressources financières pour s’adapter et ne se retrouvent pas en situation plus précaire encore. Les mesures d’accompagnement et de soutien économique intègrent des allocations de déménagement, le transport, etc. Cette aide sera financée via une rubrique du budget dédiée aux imprévus. Pour s’assurer que cette aide d’urgence ne soit fournie qu’aux personnes réellement vulnérables, il sera demandé au Comité de mise en œuvre du PAR (CPAR) de valider chaque demande d’aide déposée.

5. Intégration avec les communautés d’accueil

Les 250 propriétaires chefs de ménage y compris les 29 locataires affectées par le projet par les expropriations physiques de leur cadre bâti sont susceptibles d’être simplement éloignés de quelques dizaines de mètres suivant la disponibilité des concessions. Les moyennes activités ainsi que les commerces se retrouveraient dans la même situation. Quant aux populations rurales affectées exercent une agriculture itinérante, extensive par brulis, et qu’ils ne perdent pas leur bâti d’habitation, ils resteront dans leurs zones de résidence respectives actuelles et

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maintiendront leurs modes de vie et activités économiques et sociales. En conséquence, la question de l’intégration dans la communauté hôte ne va pas se poser, dans la mesure où les personnes affectées resteront dans la même zone et dans la même ville et seront leurs propres hôtes.

Néanmoins, le mécanisme comprend la prise en compte des besoins exprimés par les populations locales en termes de compensation aux restrictions en parcelles qu’elles auront à subir, la définition d’un cadre d’ententes pour la réalisation des activités. Elles viseront :

i. la gestion des conflits ; s’appuyant sur les instances traditionnelles coutumières, ainsi que les instances administratives présidées par les Maires et Bourgmestres, et

ii. les mécanismes participatifs ; s’appuyant sur les partenariats à établir avec les organisations locales qui travaillent déjà avec les communautés locales (ONG, Associations).

6. Études socio-économiques

Le recensement, effectué sur une bande de 25m de largeur tel que porté sur les états parcellaires, et plans du projet a répertorié principalement des bâtis à usage d’habitation, ou commercial, ou encore des structures attenantes aux services riverains (clôtures, aires aménagées, puits sur les parcelles etc). Les PAP sont normalement catégorisées en fonction du droit d’occupation, de la nature et de la sévérité de l’expropriation. Les catégories de PAP peuvent être définies dans les cas suivants :(i) Perte et terrain et d’actif bâti complète ou partielle , (ii) , perte d’actif agricole, (iii) Perte de revenus , (iv) Perte de droits de Location.

6.1 Pertes de terrain et d’actifs bâtis

Au total 205 ménages impactés par le projet ont été recensés et constituent une population totale de 2240 individus soit une taille moyenne d’environ 11 individus par ménage. La répartition de ces PAP est présentée dans le tableau suivant.

Commune et villages Nombre de

ménages

Ménages tenu par des

femmes

Nombre d’individus

délocalisation

ménages Nombre d’Indivd.

Mbumba (commune de Tshikapa) 36 6 368 10 73

Mabondo (commune de Tshikapa) 137 11 1586 6 54

Kawele (village) 6 0 50

Kassala

Kabeya Lumbu

Nzala Munda

Mfuamba

Tshitadi

Mbao

Mukuaya

Djamalu

Biakabumba

Tumba kapanga

Tshinsinle 1 0 7

Tshila mata 2 0 22

Luebo Nfumba

Ngandu Nyoka

Tunsele 2 1 11

Kuna Kabeya 3 0 21

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Commune et villages Nombre de

ménages

Ménages tenu par des

femmes

Nombre d’individus

délocalisation

ménages Nombre d’Indivd.

Mulube

Kapena

Mukolo

Tshimbao

Matumbo

Mutombo Kapumbo

Kakumba 16 1 153

Mbombo 1 0 8

Katalaye 1 0 14

Kamuesha (grand village)

Total 205 19 2240 16 127

6.2 Perte de cultures et d’arbres

Le nombre d’arbres en production détruits est de 52. Il se réparti en 25 à Mabondo,1 à Kassal, 8 à Tshingué, 3 à Kuna Kabeya, 5 à Kabeya lunbu, 2 à kakumba, 3 à Katalaye et 5 à Kamuesha.

6.3 Perte de revenus

Les activités commerciales et artisanales affectées ont été classées en 3 catégories différenciées par la taille et le revenu moyen mensuel. Les recensements effectués révèlent 361 activités génératrices de revenus affectées. La répartition des PAP perdant leur activité est présentée dans le tableau suivant. Il distingue les différentes catégories d’activité perdue par commune et village.

Localités

Catégorie Nature

Gérants petites activités

Gérants moyennes activités et artisans

Commerçants Sous-total

Mbumba (Tshikapa) 23 23 2 55

11

gargotes

13

étals

10

ateliers

7

couture

4

Cycles et pneus

2

soponification

2

commerces

Mabondo (Tshikapa) 162 53 7 222

35

gargotes

127

étals

3

Soudure ferronerie

5

mécanique

1

menuiserie

1

pharmacie

43 6

commerces

1

hotel

Kakumba 55 12 2 69

12

gargotes

36 17

etals

1

menuiserie

1

mouture

2

commerces

Katalaye

2

2 etals

Kamuesha 8 4 1 13

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12

8

etals

4

Services de TIC

1

commerce

Nombre 255 94 12 361

6.4 Mode d’occupation et Pertes de droits

Tous les chefs de ménages propriétaires recensés disposent d’un permis d’occuper. Néanmoins, Il resterait à vérifier cet état pour près de 15 ménages, dont un inconnu. 3 chefs de ménage ne disposent pas de titre d’occupation, ainsi que 3 églises à Mabondo, dont une sera délocalisée. La répartition des ménages recensés dans l’emprise du projet par statut dans les communes et villages est présentée dans le tableau qui suit. Celui-ci fait apparaitre le nombre de PAP à réinstaller ainsi que celui dont les parcelles sont restructurées par la reconstruction de leur habitat opérant un simple recul hors des limites d’emprise

Localités

Catégorie

Statut foncier

observations Propriétaires

chef de ménage

Individus à charge

Nombre de Locataires

Mesure envisagée

Mbumba (Tshikapa)

(terre urbaine)

36 382 29

24 271 Pemis d’occupation Parcelle à restructurer

9 73 A réinstaller

29

1 inconnu Parcelle à restructurer

A vérifier

1 Pemis d’occupation Parcelle à restructurer

ABSL témoins de Jéhova

1 Pemis d’occupation à réinstaller Groupe scolaire

Mabondo (Tshikapa)

(terre urbaine)

137- 1594 14

128 1526 Pemis d’occupation Parcelle à restructurer

6 54 A réinstaller

14

2 Sans permis d’occupation

Parcelle à restructurer

églises

1 Sans permis d’occupation

à réinstaller Eglise

Kawele (terre rurale)

6 50 0

3 26 Pemis d’occupation Parcelle à restructurer

3 24 Sans permis d’occupation

Parcelle à restructurer

Tunsele (terre rurale)

2 11 0

1 6 Pemis d’occupation Parcelle à restructurer

1 5 absent Parcelle à restructurer

Tshisinge (terre rurale)

1 7 0 Pemis d’occupation Parcelle à restructurer

Biakabomba (terre rurale)

2 15 0 Permis d’occupation

Parcelle à restructurer

Tshila mata (terre rurale)

2 22 0 Permis d’occupation

Parcelle à restructurer

Kuna kabeya (terre rurale)

4 21 0 Permis d’occupation

Parcelle à restructurer

Dont 1 église

Kakumba 16 153 0

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13

Localités

Catégorie

Statut foncier

observations Propriétaires

chef de ménage

Individus à charge

Nombre de Locataires

Mesure envisagée

4 25 Permis d’occupation

Parcelle à restructurer

12 141 absents Parcelle à restructurer

Mbombo Tshada (terre

rurale)

1 8 0 absent Parcelle à restructurer

Katalaye (terre rurale)

1 14 0 absent Parcelle à restructurer

Kamuesha Arrodissement

rural)

0 0 0

Nombre 208 2277 43 17 réinstallations

7. Cadre juridique et les mécanismes de règlement des différents et de recours

7.1. Régime foncier et réglementation Congolaise en matière d’expropriation.

Les modalités d’expropriation de biens pour utilité publique sont régies par le texte de la Loi n° 77/01 du 22 février 1977 portant sur l’expropriation pour cause d’utilité publique. Les modalités d’occupation des terres sont quant à elles régies par la loi n° 073-021 du 20 juillet 1973 portant régime général des biens, régime foncier et immobilier et régime des sûretés modifié et complété par le texte de loi n° 80-008 du 18 juillet 1980 portant loi foncière en République Démocratique du Congo. Ils sont considérés aujourd’hui comme les textes de référence en la matière.

Le Droit congolais reconnaît aux particuliers (personnes physiques et/ou morales) le droit de propriété sur certains biens qui s'acquièrent, d'une façon générale, selon les modalités prévues par la loi n° 073-021 du 20 juillet 1973 portant régime général des biens, régime foncier et immobilier et régime des sûretés telle que modifiée et complétée par la loi foncière de 1980.

En matière foncière, l'appropriation privative du sol a été abolie, le sol étant devenu propriété inaliénable de l'Etat (art. 53 de la loi dite foncière). L'analyse de l'article précédemment cité fait observer que la propriété du sol et du sous-sol appartient à l'Etat qui peut accorder des concessions à ceux qui en font la demande. Ceux-ci ne peuvent donc détenir que la propriété privée des immeubles incorporés et acquérir sur le sol un droit de jouissance qui sert de support de cette propriété.

En conséquence l'Etat se réserve le droit, dans les conditions et selon les modalités prévues, d'y apporter certaines restrictions, notamment selon le procédé d'expropriation pour cause d'utilité publique.

7.2. Mécanisme judiciaire des dispositions la loi n°80-008 du 18 juillet 1980.

La loi foncière n° 80-008 complétant la loi 73-021 du 20 juillet 1973 fixe le régime foncier et domanial en République Démocratique du Congo. Depuis la réforme foncière de 1973, toutes les terres sont devenues domaniales. Ce qui a eu pour conséquence, la suppression des « terres indigènes » pour assurer une uniformisation du droit foncier.

La procédure comprend deux phases :

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(i) La première est administrative, ou sont précisés les caractères de l’expropriation, l’étendue de l’utilité publique, les titulaires du pouvoir d’expropriation, les droits susceptibles d’expropriation. La démarche administrative poursuit les séquences suivantes :

- Phase des préparatifs à l’expropriation : Elle a pour origine la décision prononçant l’utilité publique (DUP) des travaux et ordonnant l’expropriation. Les préparatifs comme l’enquête parcellaire et le recensement des PAP sont à la discrétion du Pouvoir Exécutif.

- Décision d’utilité publique des travaux et d’expropriation : Elle est prise par voie d’arrêté ministériel, publiée au Journal Officiel et portée à la connaissance des personnes exposées à l’expropriation. La DUP mentionne l’identité complète des intéressés et s’appuie sur un plan des biens à exproprier.

- Cas de réclamations et observations de l’exproprié : Elles sont portés à la connaissance du Ministre des Affaires Foncières, dans le délai d’un mois à dater de l’avis de réception de la DUP. Ce délai peut être prorogé par l’autorité qui a décidé l’expropriation. A l’expiration du délai, des propositions d’indemnisation sont faites aux intéressés par le Ministre des Affaires Foncières. Ces propositions s’appuient sur une contre expertise de deux Géomètres Experts du Cadastre auxquels on adjoint, si nécessaire, un spécialiste, suivant la nature du bien à exproprier. S’il s’agit d’exproprier les droits collectifs ou individuels de jouissance, qu’exercent les populations locales sur les terres domaniales, l’expropriant s’appuie, pour formuler ses propositions d’indemnisation, sur une enquête prescrite et à défaut d’entente à l’amiable, les réclamations sont portées à la compétence des tribunaux.

(ii) La phase judiciaire comprend, en dernier lieu, l'indemnisation et autres droits reconnus à l'exproprié. : En droit Congolais, l’expropriation est une procédure qui relève de la compétence du Pouvoir Exécutif. Les tribunaux ne sont déclarés compétents que pour régler à posteriori les incidents et réclamations nés de l’opération non aboutie entre expropriants et expropriés.

En cas d’enclenchement d’action devant le juge civil : - dans les 15 jours de l’assignation, le tribunal entend les parties ; - dans les huit jours de cette date, le tribunal statue sur la régularité de la procédure,

nomme d’office les experts et fixe le délai dans lequel ces derniers devront avoir déposé leur rapport. Ce délai ne peut excéder les soixante jours. Les experts peuvent, obtenir tous renseignements utiles à l’accomplissement de leur mission auprès du bureau du Conservateur des Titres immobiliers;

- Dans les huit jours du dépôt de ce rapport d’expertise, les parties sont convoquées à une audience et sont entendues ;

- Dans le mois de cette audience, le tribunal statue sur le montant des indemnités et les frais et, si l’exproprié l’en saisit, sur la durée du délai de déguerpissement. Le jugement est exécutoire.

7.3. Mécanisme hors procédure

Toutes les compensations et indemnisations se font entièrement dans le cadre Juridique et Réglementaire Congolais. Les dispositions des directives de la Banque permettent de minimiser le nombre de plaintes et de recours. Le dispositif applicable dans ce cas est une approche conciliante afin de préserver les droits des personnes affectées par le projet, tout en privilégiant une gestion saine du budget d’indemnisation.

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7.4. Procédure d’indemnisation

La procédure d’indemnisation comporte les étapes suivantes pour le succès de l’expropriation pour cause d’utilité publique. Les travaux préparatoires à la publication de la Décision d’Utilité Publique déclenche la procédure : i) Divulgation et informations relatives aux critères d’éligibilité et aux principes d’indemnisation, ii) Estimation des pertes individuelles et collectives, iii) négociation des compensations accordées avec les personnes affectées, iv) Conclusion d’ententes et/ou tentative de médiation; v) Paiement des indemnités; vi) Suivi du déplacement et de la réinstallation ; vii) Appui aux personnes vulnérables, viii) Règlement des litiges.

La politique de la Banque en matière d’amélioration des conditions de vie des PAP sera appliquée. Pour les déplacements physiques, l’amélioration des conditions de vie est prise en compte au-delà de l’indemnisation et ce, dans le cadre de mesures d’accompagnements convenues avec les PAP et leur communautés respectives.

7.5. Mécanismes d’assistance et de suivi des personnes affectées

7.5.1. Consultation et concertation.

Dès la mise en place de la CPAR, des réunions d’information seront organisées avec le concours des Chefs coutumiers, et d’un spécialiste en communication sociale. Elles porteront sur le dispositif d’exécution du PAR et les principes et modalités d’indemnisation. Pendant cette phase, la CPAR préparera et fera signer par les personnes affectées, des certificats d’entente d’indemnisation.

7.5.2. Assistance spécifique aux personnes vulnérables

Dans le cadre du présent PAR, les personnes considérées comme vulnérables se composent des personnes affectées ayant un faible niveau de revenu. Ces personnes peuvent être rendues plus vulnérables encore à l’occasion d’une opération de déplacement. En effet, elles sont susceptibles d’être exclues des bénéfices de l’opération et de ne pâtir que de ses inconvénients, par exemple pour les raisons de négligence, de n’avoir pas pu assister aux réunions d’information, de n’avoir pas été éligibles aux indemnisations par omission, etc.

7.6 Politique de la BAD en matière de réinstallation

Les dispositions nationales sont complétées par la Politique et les Directives de la BAD de Novembre 2003 sur les déplacements involontaires de personnes. Ces politiques visent à ce que les activités des projets financés par ces bailleurs de fonds ne causent pas de difficultés d’existence ainsi que l’appauvrissement des populations déplacées.

Pour ce faire, elles proposent des procédures spécifiques relatives à la réinstallation de personnes déplacées contre leur volonté, qui doivent accorder une attention particulière aux besoins des groupes les plus pauvres, et qui sont fondées sur la réduction au maximum des déplacements involontaires de personnes (par exemple par modification de tracés), à l’indemnisation des personnes à déplacer au coût plein de remplacement et du déplacement visant à l’amélioration des conditions de vie des populations impactées.

8. Dispositions institutionnelles

Suivant les dispositions institutionnelles Congolaises, la responsabilité de la mise en œuvre et le suivi du PAR sera organisée et présidée par le MATUHITPR en sa qualité de Maitre d’Ouvrage et

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ses structures dédiées à la Maitrise d’Ouvrage Déléguée CI et la Maitrise d’œuvre OdR. Elle s’appuiera sur les services provinciaux de l’OdR, l’OVD, du DVDA, de l’urbanisme, de l’environnement, etc . La CI a fait réaliser en 2010 un état parcellaire de l’emprise de l’ensemble de la route de Tshikapa à Mbuji Mayi. Celui-ci a permis une première identification des logements, des équipements, des plantations et des terrains agro-pastoraux à libérer. La délimitation définitive de tous les biens à exproprier sera effectuée à l’issue de la réunion de validation du PAR, en clôture de l’enquête publique réglementaire prévue en préparation du lancement des travaux telle que figurée dans le chronogramme en annexe.

Les personnes affectées par le projet recevront une compensation financière conformément à la Loi n° 77/01 du 22 février 1977 portant sur l'expropriation pour cause d'utilité publique en République Démocratique du Congo et à la politique de déplacement involontaire de la Banque. Cette indemnisation doit correspondre à la valeur de tous les actifs dont chaque personne affectée par le projet a été dépossédée. Elle sera effectuée par le Comité chargé de son exécution pour :(i) procéder à la reconnaissance de la situation légale et matérielle des actifs à exproprier, et (ii) d’œuvrer à la conclusion d'un accord entre les parties concernées par l'expropriation sur la valeur des biens à exproprier, et ce, dans un délai de deux mois de la date de sa saisie renouvelable une seule fois pour une période d'un mois. A cette fin, elle dispose de toutes les prérogatives nécessaires en vue de reconnaitre les ayant-droits à la date de sa saisine.

9. Eligibilité

9.1. Critères d’éligibilité des personnes affectées par le projet

La législation Congolaise reconnaît le droit moderne et le droit coutumier. Toutes les personnes affectées par le projet, qu’ils soient propriétaires (légal ou coutumier) et qui ont été recensées dans l’emprise du projet, sont considérées éligibles aux indemnités prévues. Cette disposition n’est pas en contradiction avec les directives de la Banque en la matière. Les personnes qui n’ont pas de droits, légaux ou autres, susceptibles d’être reconnus sur les terres qu’elles occupent, ont droit à une aide à la réinstallation pour leur permettre d’améliorer leurs conditions de vie (indemnisation pour la perte d’activités génératrices de revenus, de moyens de subsistance, de propriété sur des ressources communes, de cultures, etc.), à condition qu’elles aient occupé le site du projet avant la date limite d’éligibilité. La politique de la Banque s’applique à toutes les personnes affectées, quel que soit leur statut, qu’elles aient ou non des titres formels, des droits légaux ou des droits coutumiers, pour autant qu’elles occupaient les lieux avant la date d’éligibilité arrêtée.

9.2. Date d’éligibilité

La date limite d’éligibilité correspond à la fin de la période du recensement des personnes affectées arrêtée par le Gouvernement de la RDC lors de l’enquête administrative et ce au plus tard en fin juin 2015. Au-delà de cette date, l’occupation et/ou l’exploitation de la ressource visée par le projet ne peut plus faire l’objet d’une indemnisation.

10. Évaluation des indemnisations et compensation pour des pertes

L’estimation des niveaux des indemnisations et compensations se réfère aux pratiques Congolaises, comme la mercuriale, aux principes retenus lors des consultations publiques tout en respectant les exigences des procédures de la Banque. Les actifs bâtis, arbres fruitiers et les

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commerces concernés par le projet entre Tshikapa et Kamuesha se répartissent comme présenté en annexe 1.

Détermination des Indemnisations

Indemnisation pour perte d’actifs bâtis : Deux principaux types de bâtis sont rencontrés : les constructions en dur banco avec toiture en tôle de zinc, et des huttes en banco et toiture en paille. il a été considéré en deux principaux prix unitaires respectivement: 50 000 CDF /m² pour les constructions en dur/banco et toiture en tôle, et 35 000 CDF pour les huttes avec toiture en paille. Au total, les 250 structures bâties totalisent 2 629 m² et se répartissent en 1 640 m² en dur et 1 926 m² de huttes en paille sont expropriés. Les résultats de cette évaluation prévoient pour ces bâtis la valeur au coût plein de remplacement, hors dépréciation, visant l’amélioration des conditions de vie des populations impactées, un coût total estimé à près de 149, 410 millions CDF (166 011 USD).

Perte de revenu des petites activités : Les revenus perdus seront compensés pour les 255 personnes employées dans les petites activités sur une base minimale des niveaux de revenus constatés en RDC 76 500 CDF. Une compensation équivalant à un (01) mois de revenus a été prévue pour compenser ces activités, soit un total de 19,51 millions de CDF. (ou encore 21 675

USD). Cette catégorie de PAP est très mobile et le maximum d’un mois de manque à gagner est pris en considération.

Perte de revenu des activités moyennes et artisanales : Pour les 94 gérants d’activités concernés par l’indemnisation pour la perte temporaire de revenu, le PAR a estimé la base minimale de leur revenu mensuel (niveaux de revenus constatés en RDC) à 135 000 CDF. Ils recevront une compensation pour la perte de revenu, pour l’équivalent de deux (02) mois d’activité considérant que c’est le délai nécessaire pour retrouver le même niveau d’activité d’avant le projet; soit un montant total de 25,38 millions de CDF, (ou encore 28 200 USD).

Perte de revenu chez les commerçants : Ils sont au nombre de 12 qui seront délocalisés de leur lieu d’activité. Ils percevront une compensation sur la base minimale de leur revenu moyen (niveaux de revenus constatés en RDC) estimé à 360 000 CDF, pour l’équivalent de quatre (04) mois considérant que c’est le délai nécessaire pour retrouver le même niveau d’activité d’avant le projet, soit au total de 17,28 millions de CDF (ou encore 19 200 USD). Ce montant pourra être révisé sur la base de présentation par les gérants d’activité de justificatifs sur les revenus réels.

Le récapitulatif des indemnisations pour les pertes de revenu est donc de : 62,168 millions de CDF (soit 69 000 USD).

Indemnisation pour perte d’actifs arboricoles : Lors du recensement les 52 arbres fruitiers ont fait l’objet d’une expertise. Ce recensement fait apparaitre, pour la section Tshikapa – Kamuesha, 25 agrumiers (orangers), 8 avocatiers, 8 manguiers, et 11 cafeiers. Les couts unitaires pris en considérations sont respectivement : 50 000 CDF, 100 000 CDF, 120 000 CDF, et 60 000 CDF. L’expertise prévoie pour la valeur de remplacement, un coût total estimé à près de 3,67 millions de CDF (4 078 USD)

Indemnisation pour perte d’actifs agricoles : les actifs agricoles au regard de la nature itinérante des cultures, font l’objet d’un forfait estimé à 50 000 000 CDF (55 556 USD).

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Le cout total dédié aux indemnisations est de 265,248 millions CDF (294 720 USD)

11. Identification des sites de réinstallation

Les 250 propriétaires chefs de ménage affectées par le projet par les expropriations physiques de leur cadre bâti sont susceptibles d’être simplement éloignés de quelques centaines de mètres suivant la disponibilité des concessions.

Les 306 commerçants, gérants de moyennes activités ainsi que les commerces se retrouveraient dans la même situation.

Quant aux populations rurales affectées exercent une agriculture itinérante, extensive par brulis, et qu’ils ne perdent pas leur bâti d’habitation, ils resteront dans leurs zones de résidence respectives actuelles et maintiendront leurs modes de vie et activités économiques et sociales.

En conséquence, la question de l’intégration dans la communauté hôte ne va pas se poser, dans la mesure où les personnes affectées resteront dans la même zone et dans la même ville et seront leurs propres hôtes. De nouveaux sites leur seront octroyés au sein du même village par le chef du village, pour ceux qui le désirent.

12. Infrastructure et services sociaux impactés

Dans l’emprise du projet, 1 groupe scolaire à Mbumba est affecté. L’alimentation en eau potable des ménages provient exclusivement des bornes fontaines sur l’ensemble du projet. Aussi, plus de la moitié des populations à Mabondo et Mbumba (55,0%) disposent d’une latrine dans leur concession et 11,3% d’une latrine hors de la concession. Cependant, quelques ménages (17,0%) ne disposent pas d’infrastructures sanitaires adéquates comme lieu d’aisance. Ils utilisent à cet effet la nature.

14. Calendrier d’exécution

Un calendrier indicatif de mise en œuvre du PAR y compris les dates cibles pour atteindre les avantages prévus pour les personnes déplacées et les éventuelles communautés d'accueil, est présenté en annexe 2.

15. Budget du PAR et mise en place des fonds

15.1 Budget prévisionnel du Plan

Le budget total pour tout le réservé au PAR est de 515,03 millions de CDF (soit 572 259 USD). Le détail est présenté dans le tableau 3 ci-dessous. Les fonds nécessaires aux indemnisations sont entièrement pris en charge par le projet. Les fonds destinés aux dépenses de l’exécution du PAR proviennent de la contrepartie congolaise du budget du projet. Le PAR fera l’objet d’une évaluation externe à la fin du projet, au travers duquel il sera vérifié qu’aucune personne ne perde de moyens de subsistances dans le cadre de ce projet. Des rapports de suivi confirmeront que les compensations ont été versées adéquatement.

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Tableau du Budget pour la mise en œuvre du PAR

Libellé unité nombre Cout

unitaire Montant en CDF

Indemnisation des personnes affectées

gérants d'activités

361

62 167 500

propriétaires d'actifs batis et terrains

250

149 410 000

propriétaires d'arbres fruitiers

52

3 670 000

cultivateurs forfait 1

50 000 000

sous total indemnisation 663

265 247 500

mise en œuvre du PAR

frais de fonctionnement forfait 1 12 000 000 12 000 000

sous total mise en œuvre du PAR

seminaire de validation du PAR

honoraires expert environnement M. OEuvre 7 16 000 000 112 000 000

honoraires expert environnement OdR 3 1 320 000 3 960 000

participants ( maire, CS cadastre, CS domaines, Bourgmestres,représentants des PAP) 50 126 000 6 300 000

frais logistiques et de fonctionnement forfait 1 24 000 000 24 000 000

sous total seminaire de validation du PAR 158 260 000

evaluation externe du PAR

honoraires de consultant individuel (1 mois) forfait 1 55 000 000 55 000 000

sous total évaluation externe 55 000 000

Montant total 490 507 500

imprevus et divers 5% 24 525 375

Cout Total du PAR 515 032 875

15.2. Mécanisme de liquidation des dépenses

La procédure de paiement dépend des types de dépenses à effectuer dont les principaux sont : (i) le paiement des indemnisations ; et (ii) le paiement des contrats (enregistrements) ;.

Les dossiers de paiement des indemnisations et des contrats sont établis par la CPAR et approuvés par le Maître d’ouvrage délégué. Les indemnisations en espèces seront remises aux intéressés par la CPAR contre reçu après vérification de la validité de la pièce d’identité. L’intéressé s’engagera sur le reçu d’indemnisation à libérer les lieux dans un délai déterminé (en général 2 mois pour le bâti à usage d’habitation, 1 mois pour les moyennes activités, 2 semaines pour les petites activités). Il est à noter que le paiement de l’indemnisation aura lieu sur présentation directe de l’intéressé en lieu et date communiquée par voie d’affichage.

Le dossier de paiement des indemnisations comprendra, entre autres documents : i) le certificat d’entente sur l’indemnisation visé par la CPAR, et la personne affectée, ii) le certificat de notoriété établi par le Tribunal pour le mandataire d’une succession en cas de décès du propriétaire du bâti ou de l’activité, et iii) le reçu d’indemnisation signé par les différentes parties ci-dessus indiquées.

16. Suivi et évaluation

Le suivi de la politique de réinstallation du projet fera partie intégrante du suivi global du projet. Il sera donc effectué de manière participative par tous les acteurs : Expert Environnementaliste de la mission de contrôle, plateforme communale et comité de suivi de la mise en œuvre du projet, ONG, populations et communautés affectées.

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Le suivi/évaluation des impacts socio-économiques du projet sera mis en place pour la durée du projet. Aussi, une évaluation externe de la mise en œuvre du PAR sera effectuée. Les éventuelles recommandations de ladite évaluation seront mise en œuvre et l’équipe du projet y veillera étant donné que le projet serait toujours en cours d’exécution.

Le maître d’ouvrage délégué confiera à un auditeur ou une ONG, recruté à cet effet, l’évaluation du PAR. Cet audit externe consistera à vérifier l’adéquation de la mise en œuvre du PAR avec les objectifs énoncés, les dispositions de la réglementation Congolaise et les directives de la Banque. Il consistera également à évaluer le niveau de satisfaction des différentes catégories de personnes affectées par le projet vis-à-vis des modalités de compensation. Les termes de référence de l’évaluation externe de l’exécution du PAR comprendront notamment :

i) l’organisation d’enquêtes par sondage avec différentes catégories représentatives au sein de la population affectée par le projet, indication du nombre de litiges, indication du nombre de reconstitution des activités des PAPs et la mise en évidence par ces moyens du degré de satisfaction et des doléances éventuelles ;

ii) l’évaluation sur ces bases des points suivants, compte tenu du contexte institutionnel et technique général de l’opération :

- arrangements organisationnels mis en place pour le PAR ; - mise en adéquation des moyens humains et matériels avec les objectifs du plan ; - adéquation du dispositif de communication-consultation et de suivi-évaluation interne

avec les conditions socio-économiques des personnes affectées ; - évaluation de l’exécution au regard des engagements pris (respect du planning) ; - adéquation des budgets prévus à l’atteinte des objectifs du plan, et analyse des

dépassements ou économies éventuels ; - évaluation de l’équité des compensations, des litiges pendants et du risque encouru par le

projet du fait de ces litiges ; - constat du niveau de libération des emprises ; - évaluation du niveau de reconstitution et de poursuite des activités des PAP; et à

l’amélioration de leurs conditions de vie.

17 Conclusion

Le cadre légal de la compensation est fourni par plusieurs lois et arrêtés qui définissent l’étendue de l’indemnisation, la commission en charge de son application l’audit en charge de son évaluation, et les montants minimaux d’indemnisation dans le cadre d’une expropriation pour cause d’utilité publique, tel que ce sera le cas pour le réhabilitation de la route entre Tshikapa et Kamuesha.

L’indemnisation concerne les bâtiments, les cultures itinérantes, les compensations pour perte d’activité dans l’emprise des travaux. L’inventaire premier des biens et mises en valeur affectés par le projet, a permis d’identifier parcelles ou terrains nus, 206 bâtiments, 54 arbres fruitiers, 306 commerces.

Le recensement définitif annexé au dossier d’utilité publique devra préciser et affiner l’identification des absents au premier recensement et des propriétaires à la fois de bâti / commerce, les propriétaires des actifs agricoles / terrain et bâtis, et enfin les agriculteurs

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Résumé PAR

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affectés des cultures itinérantes au moment du séminaire de validation du PAR et concerne entre autre le recensement définitif préalable à l’enquête publique réglementaire.

18. Références et contacts

Environmental and Social Impact Assessment Procedures for ADB Public Sector Operations, June 2001;

ESIA Report for the Tshikapa- Mbuji-Mayi Road Rehabilitation – Tshikapa-Kamuesha Section.

Pour autres informations, prière contacter :

Mr. Kurt LONSWAY, Environment and Climate Change Division Email : [email protected]

Mr. Anatole Désiré BIZONGO, Transport Division 1, Email : [email protected]

Mr. Modeste KINANE, Environment and Climate Change Division Email : [email protected]

Aménagement de la RN 1 Tshikapa – Kamuesha et réhabilitation des infrastructures rurales Résumé PAR

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COUTS DES INDEMNISATIONS Annexe 1

Catégorie

Gérants petites

activités (1 mois)

Gérants moyennes activités et

artisans (2 mois)

Commerçants (4 mois)

pertes de revenus

Pertes d’actifs bâtis Pertes d’arbres fruitiers Pertes d’actifs

agricoles

Sous total perte

d’actifs

Localités Nombre surface

(m²) type Nombre nature

dur et banco

hutte agrumes avocatier manguier cafeier

Mbumba nord de 3Z

30 23 2 55 56 468 368 100

Mabondo 162 53 7 222 123 1820 950 870 25 17 4 3 1

Kawele 0 7 206 206

kassala 0 0 1 1

Tunsele 0 2 28 28

Tshinsinge 0 1 12 12 8 2 6

Biakabomba 0 2 24 24

Tshila Mata 0 2 24 24

Kuna kabeya 0 4 105 90 15 3 1 1 1

Kabeya lumbu 0 0 5 2 3

Kakumba 55 12 2 69 33 522 180 343 2 1 1

Mbombo Tshada 0 2 16 16

Katalaye 2 2 5 65 20 45 3 2 1

Kamuesha (Dibaya congo)

8 4 1 13 13 275 32 243 5 3 2

Nombre et surface

255 94 12 361 250 2629 1640 1926 52 25 8 8 11 1

Coût Unitaire (CDF)

76 500 135 000 360 000 50 000 35 000 50 000 100 000 120 000 60 000 forfait

Indemnisation (CDF)

19 507 500 25 380 000 17 280 000 62 167 500 149 410 000 82 000 000 67 410 000 3 670 000 1 250 000 800 000 960 000 660 000 50 000 000 265 247 500

indemnisations (USD)

21 675 28 200 19 200 69 075 166 011

91 111 74 900 4 078 1 389 889 1 067 733 55 556 294 719

Aménagement de la RN 1 Tshikapa – Kamuesha et réhabilitation des infrastructures rurales Résumé PAR

23

CHRONOGRAMME INDICATIF de MISE EN ŒUVRE du PLAN D’ACTION de REINSTALLATION Annexe 2

ACTIVITES

PERIODE D’EXECUTION

Mois 1 Mois 2 Mois 3 Mois 4 Mois 5 Mois 6 Mois 7

S1 S2 S3 S4 S1 S2 S3 S4 S1 S2 S3 S4 S1 S2 S3 S4 S1 S2 S3 S4 S1 S2 S3 S4 S1 S2 S3 S4

Prise et approbation du décret portant Décision d’Utilité Publique

Enquêtes publiques (commodo et incommodo ) sur les sites dans l’emprise du projet

Mise en place du Comité de Suivi

Mise en place de la Commission de mise en d’œuvre du PAR (CPAR)

Diffusion du PAR provisoire

Négociation et signature des certificats d’entente sur les indemnisations avec les PAPs

Finalisation et diffusion du PAR final

Finalisation du mécanisme financier de mise en œuvre du PAR

Publication des arrêtés de cessibilité

Mobilisation des fonds nécessaires au paiement des indemnisations

Suivi du déplacement du relogement des PAPs indemnisés en espèces

Travaux de construction des structures socio-éco sur les sites de réinstallation

Réception des travaux des structures socio-économiques sur les sites de réinstallation

Evaluation Externe de l'exécution du PAR

Elaboration du rapport de mise en œuvre du PAR