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Réactions transfusionnelles
Ø CE Ø Plasma (PFC)
Ø Plaquettes (CP)
Hémovigilance : aspects légaux
• Obligation légale depuis 2002 : déclaration obligatoire des réactions transfusionnelles même mineures de tous les professionnels de la santé habilités à administrer des produits sanguins labiles (PSL) (Loi sur les produits thérapeutiques)
• Système d’assurance qualité obligatoire dans chaque institution utilisant des PSL ; médecin responsable de l’hémovigilance
Hémovigilance : objectifs
• Objectif : renforcer la sécurité des thérapies transfusionnelles
• Connaissance des risques transfusionnels è amélioration de la qualité des traitements
• Mettre en évidence les incidents évitables (« near miss »)
• « No blame culture » (données anonymisées)
Réactions transfusionnelles : 2 catégories
• RT immédiates : dans les 24 h. ; concerne les soignants
• RT retardées : plusieurs jours, voire plusieurs mois après la transfusion ; concerne le circuit médico-administratif
Réactions immédiates
• RT hémolytiques (RTH) • RT fébriles non hémolytiques (RTFNH) • Réactions allergiques et anaphylactiques • Infections bactériennes • TRALI • Complications liées à une transfusion
massive • TACO
Réactions immédiates (suite)
• Embolie gazeuse • Hypotension isolée
Réactions retardées • RT hémolytique retardée • Purpura post-transfusionnel • Réaction du greffon contre l’hôte (GvHD) • Allo-immunisation • Infections transmises par voie
transfusionnelle • Surcharge en fer
Réactions transfusionnelles hémolytiques aiguës
• d’origine immunologique
• d’origine non immunologique
RTH aiguës d’origine immunologique
Mécanismes • RTH aiguës presque toujours causées par
l’administration de CE incompatibles ABO suite à des erreurs d’attribution Ø Ac anti-A ou anti-B du receveur réagissent
avec les Ag A ou B du donneur è activation du complément è hémolyse intravasculaire souvent immédiate
RTH aiguës d’origine immunologique
Mécanismes (suite) • La présence d’allo-anticorps dans le sang
du receveur déclenche la plupart du temps une hémolyse extravasculaire. La gravité de la réaction et le type d’hémolyse (intravasculaire ou extravasculaire) varient donc en fonction du type d’anticorps, de leur titre, de l’activation du complément et de la concentration en antigènes
RTH aiguës d’origine immunologique
Autres mécanismes (beaucoup plus rares) • Transfusion d’Ac anti-A/anti-B lors de
l’administration de PFC et de CP incompatibles ABO et présentant un titre élevé d’hémolysine
• Hémolyse auto-immune à la suite d’une transfusion
• Anémie hémolytique auto-immune à anticorps froids : lors de la transfusion d’un produit sanguin froid
RTH aiguës d’origine immunologique
Activation de la cascade du complément peut donner lieu à :
• Hémolyse intravasculaire è hémoglobinémie et hémoglobinurie
• Composants vasomoteurs du complément: hypoTA, état de choc
• Activation de la thrombine et des plaquettes è CIVD
• IRA : dépôt glomérulaire de complexes immuns, CIVD, rein de choc
RTH aiguës d’origine immunologique
• Réactions graves, pouvant avoir des conséquences fatales
• Signes et symptômes en général dans les minutes qui suivent le début de la transfusion ; mais aussi à n’importe quel moment pendant la transfusion
RTH aiguës d’origine immunologique
• Etat fébrile (ñ>1°C), frissonnements • Malaise, angoisse, nausées/
vomissements, céphalées • Douleurs thoraciques, dyspnée • Douleurs lombaires intenses • HypoTA, tachycardie • Oligo-anurie ; urines de coloration rouge • Saignements incontrôlés
RTH aiguës d’origine immunologique
Chez le patient anesthésié
• HypoTA • Etat fébrile • Saignements inexpliqués (CIVD)
RTH aiguës d’origine immunologique
Complications fatales possibles par
• État de choc • CIVD • Insuffisance rénale aiguë
RTH aiguës d’origine immunologique
Investigations recommandées • Vérification de la documentation • Evaluation visuelle de l’échantillon de sang
prélevé • LDH, bilirubine, Hb libre dans le plasma et dans
les urines, haptoglobine • Créatinine, crase complète, évolution de
l’hémoglobine
RTH aiguës d’origine immunologique
Investigations recommandées • Test de Coombs direct (pos. dans 80% des cas si
l’échantillon a été prélevé immédiatement) • Contrôle ABO/D des échantillons sanguins du receveur
pré- et postransfusionnels • Contrôle ABO/D du (ou des) CE (nouveaux segments) • Recherche d’alloanticorps (sérum pré- et
posttransfusionnel) • Elution avec spécification des anticorps en cas de
Coombs direct positif • Laboratoire spécialisé si résultats non clairs
RTH aiguës d’origine immunologique
Prévention Mauvaise identification du receveur = cause la plus
fréquente • Lors du prélèvement sanguin du receveur pour les
tests prétransfusionnels • Lors de l’étiquetage de l’échantillon • Lors des analyses prétransfusionnelles • Lors de la mise en circulation du PSL • Lors de la vérification de la concordance donneur-
receveur juste avant la transfusion
RTH aiguës d’origine immunologique
Prévention
• Vérification minutieuse de l’identité du patient lors du prélèvement
• Vérification scrupuleuse de la concordance patient – PSL et des documents
• Procédure décrite et suivie
Evaluation des risques : le principe du « Swiss Cheese ».
RT hémolytiques aiguës d’origine non immunologique
• Rares • Destruction physique ou chimique des globules
rouges Ø Température inadéquate (congélation, chauffage
excessif) Ø Adjonction d’un médicament ou d’une solution
hémolytique (p.ex. NaCl hypotonique) Ø Traumatisme mécanique (CEC, transfusion sous
pression)
RT hémolytiques aiguës d’origine non immunologique
Ø Transfusion de sang périmé Ø Hémoglobinopathie ou déficit enzymatique
du donneur (p.ex. déficit en G6PD)
RT hémolytiques aiguës d’origine non immunologique
Manifestations cliniques • Durant la transfusion ou dans les 24h. • HypoTA, hémoglobinurie • Rarement, réactions potentiellement
mortelles, avec hypoTA sévère et IRA
RT fébriles non hémolytiques (RTFNH)
• RT les plus fréquentes • Pendant la transfusion ou dans les 4 heures:
v Etat fébrile (≥ 38°C ou é ≥ 1°C) v Frissonnements, sensation de froid v Malaise
• Absence d’autres causes telles que RT hémolytique, contamination bactérienne, TRALI ou maladie sous-jacente
RT fébriles non hémolytiques (RTFNH)
Mécanismes physiopathologiques évoqués • Ac anti-leucocytes chez le receveur (RTFNH
plus fréquentes chez les polytransfusés) ; plus rarement Ac anti-plaquettes et anti-granulocytes
• Présence de cytokines (IL-1, TNF-alpha, IL-6, IL-8) dans le plasma résiduel dans les CP
RT fébriles non hémolytiques (RTFNH)
Investigations recommandées Diagnostic d’exclusion : • Exclure une RT hémolytique ou une
contamination bactérienne • L’état fébrile peut ne pas être lié à la
transfusion (post-op., état infectieux, pathologie néoplasique, …)
RT fébriles non hémolytiques (RTFNH)
Prévention • Mesures ayant diminué l’incidence des RTFNH :
déleucocytation généralisée, réduction du temps de stockage des CP au strict minimum, élimination du plasma résiduel lors de la fabrication des CP
• Patients avec Ac anti-plaquettes ou anti-HLA devraient, autant que possible, recevoir des CP compatibles
RT fébriles non hémolytiques (RTFNH)
Traitement • Evolution spontanément favorable ;
stopper la transfusion ; observer attentivement le patient
• Traitement symptomatique
RT allergiques/anaphylactiques
• RT allergique légère fréquente, souvent sans gravité : 1-3% des PSL contenant du plasma entraînent des réactions bénignes
• Manif. : urticaire localisé ou généralisé, prurit, érythème, bronchospasme
• Réactions en règle générale pendant la transfusion, mais également après plusieurs heures
RT allergiques/anaphylactiques
• Receveurs ayant présenté des symptômes allergiques lors d’une transfusion : augmentation du risque lors d’une transfusion ultérieure
• AP allergiques : augmentation du risque allergique lors d’une transfusion
RT allergiques/anaphylactiques
• Si urticaire < 2/3 de la surface corporelle : pas d’obligation de déclaration de la RT
• RT anaphylactoïdes/anaphylactiques avec manifestations graves : rares (1:20’000 à 1: 50’000) ; surviennent svt. soudainement après la transfusion de qques ml de sang, mais parfois jusqu’à 2-3 h. après
RT allergiques/anaphylactiques • « Anaphylaxie » : terme faisant en général
référence à une réaction d’hypersensibilité systémique grave et potentiellement fatale , de survenue rapide
• Activation aiguë des mastocytes et des basophiles: dégranulation è libération d’histamine. Mécanisme IgE-médié (réaction anaphylactique) ou non IgE-médié (réaction anaphylactoïde), ce qui n’est pas différentiable sur le plan clinique
RT allergiques/anaphylactiques • « Anaphylaxie » : terme faisant en général
référence à une réaction d’hypersensibilité systémique grave et potentiellement fatale , de survenue rapide
• Activation aiguë des mastocytes et des basophiles: dégranulation è libération d’histamine. Mécanisme IgE-médié (réaction anaphylactique) ou non IgE-médié (réaction anaphylactoïde), ce qui n’est pas différentiable sur le plan clinique
RT allergiques/anaphylactiques Mécanismes dans le cadre de la transfusion • Protéines étrangères sériques du donneur
(haptoglobine, transferrine, …) • Médicaments ou autres allergènes
(alimentaires) dans le plasma du donneur • Transmission passive d’IgE • Déficit congénital en IgA chez le receveur
(incidence 1:47’000 à 1:297’000) ; IgG anti-IgA ; RT anaphyl. graves
RT allergiques/anaphylactiques Histamine : le principal médiateur préformé • Vasodilatation ; augmentation de la perméabilité
microvasculaire • Bronchoconstriction • Augmentation des sécrétions nasales et
bronchiques • Contraction de la musculature lisse intestinale
RT allergiques/anaphylactiques
RT allergiques/anaphylactiques Traitement • Arrêt immédiat de la transfusion • Dépendant de la sévérité de la réaction :
Ø Antihistaminisques Ø Expansion volémique Ø Adrénaline Ø Bêta2-mimétiques en inhalation Ø Corticostéroïdes
RT allergiques/anaphylactiques Investigations • Diagnostic essentiellement clinique :
Ø si dyspnée, DD avec TACO ou TRALI Ø si hypoTA, DD avec RTH ou contamination
bactérienne Ø allergie à une autre substance (médicament, p.ex.)
Réaction allergique légère (prurit, urticaire) : pas d’investigations
RT allergiques/anaphylactiques Investigations Réaction anaphyl. sévère • Recherche d’un déficit en IgA Ø Justifiée si le patient a pu être sensibilisé antérieurement par une
transfusion Ø NB : Si d’autres transfusions ultérieures ont été bien supportées,
on peut exclure un déficit en IgA Ø Taux d’IgA sur échantillon pré-transfusionnel ou sur échantillon
prélevé > 14 j. après RT Ø Si déficit en IgA, recherche d’Ac anti-IgA • Si diagnostic pas clair : tryptase (dans les 5 heures, puis après 24h.
au min, pour comparaison), IgE
RT allergiques/anaphylactiques Prévention • Si déficit en IgA
Ø PFC : provenant de donneurs avec déficit en IgA Ø CE et CP : Idem ; et/ou lavés
• Si RT anaphyl. graves récurrentes et taux d’IgA normal chez le receveur Ø Produits cellulaires lavés Ø Prémédication par corticostéroïdes et
antihistaminiques Ø Transfusion sous surveillance étroite
Infection bactérienne
Incidence CE CP issus de sang
total
Contamination bactérienne
1:10’000 unités transfusées
1:2’000 unités
Infection bactérienne 1:100’000 unités transfusées
1:10’000 transfusions (unités mélangées)
Infection bactérienne fatale
1:500’000 unités transfusées
1:50’000 transfusions (unités mélangées)
Infection bactérienne
Infection bactérienne Sources de contamination • Contamination par des germes cutanés lors du
prélèvement • Bactériémie asymptomatique chez le donneur • Contamination lors de la fabrication (environnement,
intruments, matériel) • Conservation des PSL Germes • Gram + : flore cutanée • Gram - : présentes dans le sang de manière passagère
Infection bactérienne Manifestations cliniques • Etat fébrile, frissonnements • HypoTA, tachycardie • Dyspnée • Nausées/vomissements • Etat de choc, oligurie
Infection bactérienne Investigations recommandées • Hémocultures chez le patient • FSC chez le patient • Gram et culture du produit sanguin (à partir du
contenu de la poche et non des segments)
Toute suspicion de contamination bactérienne doit être communiquée immédiatement au fabricant
TRALI (transfusion-related lung injury)
Définition Chez les patients ne présentant pas d’ALI avant la transfusion : • Insuffisance respiratoire aiguë • Hypoxémie • Infiltrats bilatéraux à la Rx • Pas de signes de surcharge volémique du V.g. • Réaction survenant dans les 6 h. après la transfusion • Pas d’autres facteurs de risques pour un ALI
TRALI « possible » si autres facteurs de risque pour un ALI (sepsis, bronchoaspiration, pneumonie, etc…)
TRALI
• Incidence : 1:1’200 à 1:25’000 • Taux de mortalité : 5-20% • Tous les PSL peuvent être en cause,
mais particulièrement ceux contenant du plasma (PFC, CP)
TRALI Mécanismes • TRALI d’origine immunologique : anticorps spécifiques
anti-leucocytes • TRALI d’origine non immunologique : lipides
biologiquement actifs
Ø Ac anti-leucocytes ou lipides biologiquement actifs è activation des neutrophiles è libération d’enzymes et de radicuax libres è lésions endothélium microvasculaire pulmonaire è augmentation de la permébilité è œdème pulmonaire lésionnel
TRALI TRALI d’origine immunologique • 80% des TRALI • TRALI les plus graves sur le plan clinique • Ac spécifiques anti-leucocytes du
donneur, dirigés contre des HNA ou contre des HLA (rarement contre des granulocytes), réagissent avec les leucocytes du receveur
TRALI TRALI d’origine non immunologique • Présence concomitante de lipides
biologiquement actifs dans le produit transfusé et de lésions préalables au niveau de l’endothélium microvasculaire pulmonaire. Les lipides activent les neutrophiles. Les lipides biologiquement actifs se multiplient pendant le stockage des PSL cellulaires
TRALI Manifestations • Début des manifestations cliniques 1-2 h.
après le début de la transfusion, au plus tard 6 h.
• Insuffisance respiratoire aiguë • Légère HTA, puis souvent hypoTA • Augmentation légère de la température
TRALI Investigations Diagnostic clinique • Rx-thorax : infiltrats bilatéraux • Exclusion d’une décompensation cardiaque gauche
(échocardiographie, Wedge pressure, PVC, BNP) Laboratoire : si diagnostic clinique posé : • Identification d’Ac anti-HLA et anti-HNA chez le
donneur; phénotype HLA et HHA chez le receveur; réactivitié croisée avec les leucocytes du receveur
TRALI Prévention • PFC : seulement donneurs masculins • Exclusion des donneurs chez lesquels
des Ac anti-HLA ou anti-HNA ont été identifiés
Complications liées à une transfusion massive
1. Troubles métaboliques 2. Troubles de la crase 3. Hypothermie
Complications liées à une transfusion massive
Intoxication par le citrate de sodium • Hypocalcémie (liaison au Ca++ ionisé) è
hypoTA • Hypomagnésiémie (liaison au Mg++
ionisé) • Alcalose métabolique (accumulation de
bicarbonate dérivé du métabolisme du citrate)
Complications liées à une transfusion massive
Citrate de sodium • Anticoagulant dans les unités de composants sanguins • Rapidement métabolisé dans le foie • Adulte, normotherme : peut tolérer 1 PFC ou plusieurs
CE au rythme de 1 unité/5 min. • Excès de citrate si capacité métabolique du foie
dépassé, particulièrement si hypothermie, hypoTA, pathologie hépatique sous-jacente
Complications liées à une transfusion massive
Hyperkaliémie • CE : entreposage et irradiation favorisent la
libération de potassium. Une unité peut contenir jusqu’à 80 mmol/l
• Les nourrissons sont les plus à risque • Risques : arrêt cardiaque en diastole, arythmies
ventriculaires (fibrillation ventriculaire), troubles de la conduction
Complications liées à une transfusion massive
Hypokaliémie Des cas ont été décrits, paradoxalement ; pourrait
être due à • une alcalose métabolique • une nouvelle accumulation de K+ dans les
érythrocytes qui en avaient perdu au cours de leur entreposage
Complications liées à une transfusion massive
Troubles de la crase • Facteurs de la coagulation (hémodilution,
déplétion, CIVD) ; transfusion de PFC (en général ratio PFC:CE 1:1) et administration de fibrinogène si fibrinogène < 1g/l
• Thrombopénie (hémodilution, déplétion, CIVD) ; transfusion de plaquettes selon la clinique ; en général si taux < 50 x 109/l
Complications liées à une transfusion massive
Hypothermie • HypoTA, dépression myocardique, diminution de
l’efficacité des amines • Troubles de la crase • Augmentation de l’affinité de l’hémoglobine pour
l’oxygène • Diminution du métabolisme des médicaments
TACO (transfusion associated circulatory overload)
• Surcharge circulatoire due à la transfusion de PSL, pendant la transfusion et jusqu’à 12 h. après
• La vitesse de la perfusion joue un rôle déterminant
• A risque : jeunes enfants, personnes âgées, patients avec cardiopathie, patients avec anémie normovolémique chronique
• Incidence : 0,1 à 1% des patients transfusés
TACO (transfusion associated circulatory overload)
TACO
Manifestations • Dyspnée, insuffisance respiratoire, OAP • HTA, tachyarythmies • Distension des veines jugulaires • DD • RT anaphyl. • TRALI
TACO
Traitement • Ralentir/stopper la perfusion • Diurétiques
Prévention • Vitesse de perfusion : 2-4 ml/kg/min. (en-dehors
des transfusions massives) • Si personne à risque : max. 1 ml/kg/min.
Embolie gazeuse
• Bulle d’air dans le système vasculaire avec oblitération d’un vaisseau sanguin
• Transfusion de poches de PSL sous pression • Bulle d’air de 100 ml introduite rapidement peut
causer la mort • Migration de l’air dans le système veineux, O.d.,
V.d., obstruction des aa. pulm., insuffisance cardiaque droite aiguë, choc cardiogène
• Si shunt D.-G., AVC possible même avec une bulle d’air de petite taille
Embolie gazeuse
Manifestations • Embolie pulmonaire : hypoxémie,
cyanose, dyspnée, hypoTA, augmentation de la PVC, état de choc, dissociation électro-mécanique
• AVC • Ausc. card. : bruit de rouet
Embolie gazeuse
Traitement • Tentative de DLG, aspiration de l’air par la
VVC • Réanimation cardio-pulmoanire, traitement
de l’état de choc
Hypotension artérielle isolée • Diminution de la TA syst. ou diast. d’au
moins 30 mmHg • En général, TA corrigée dans les 30 min.
après l’arrêt de la transfusion, moyennant parfois un apport volémique
• Mécanisme : libération accrue de bradykinine sous transfusion ?
• DD : RTH, infection bactérienne, RT anaphyl.
Hypotension artérielle isolée
• Absence d’autres symptômes, ou symtômes autres peu marqués : érythème, prurit, flush, nausées, diarrhée
• DD : RTH, infection bactérienne, RT anaphyl., TRALI
RT hémolytique retardée • Hémolyse après un certain délai, habituellement
3-21 jours, le plus souvent après 7 jours • Allo-anticorps faibles non détectés par la RAI
chez le receveur avant la transfusion, qui sont « boostés » en réponse aux G.R. du donneur possédant l’Ag correspondant
• Receveurs sensibilisés lors d’une transfusion antérieure ou d’une grossesse
RT hémolytique retardée • Ac de plusieurs groupes sanguins
Les plus souvent incriminés : Ac des Ø Systèmes Rh (anti-c, -E) Ø Kidd (anti-Jka) Ø Kell (anti-K) Ø Duffy (anti-Fya)
RT hémolytique retardée Manifestations • Hémolyse en général extravasculaire (rate) • Symptômes peuvent être légers et
infracliniques ; RT rarement mortelles, bien que des cas aient été signalés Ø Etat fébrile ± frissonnements Ø Chute inexpliquée de l’Hb et de l’Ht Ø Ictère transitoire (hyperbilirubinémie)
RT hémolytique retardée Investigations • Test de Coombs direct • Identification des anticorps à discuter
Purpura post-transfusionnel • Complication rare • Thrombopénie grave apparaissant soudainement env.
9 j. (entre 1 et 24 j.) après une transfusion (CE, PFC ou CP)
• Production chez le receveur d’Ac dirigés contre un Ag plaquettaire spécifique
• Touche 5 x plus de femmes que d’hommes (probablement exposition préalable pendant une grossesse ou une transfusion)
• Thrombopénie spontanément résolutive en env. 2 semaines
Purpura post-transfusionnel Manifestations • Thrombopénie grave (< 10 x 109/l dans 80% des
cas) • Hémorragies cutanéo-muqueuses : pétéchies,
épistaxis, hémorragie digestive, hématurie, … • Hémorragie intracrânienne • Parfois : état fébrile, frissonnements,
bronchospasme
Purpura post-transfusionnel Manifestations • Thrombopénie grave (< 10 x 109/l dans 80% des
cas) • Hémorragies cutanéo-muqueuses : pétéchies,
épistaxis, hémorragie digestive, hématurie, … • Hémorragie intracrânienne • Parfois : état fébrile, frissonnements,
bronchospasme
Purpura post-transfusionnel Traitement Proposés : • Corticostéroïdes • Immunoglobulines i.v. • Plasmaphérèse
Réaction du greffon contre l’hôte (GvHD)
• RT rare • Réaction grave, potentiellement mortelle • Survient principalement chez des
personnes immunodéprimées • Après transfusion de concentré de cellules
sanguines : CE, CP, granulocytes
GvHD
• Lymphocytes T présents dans les éléments du sang du donneur s’activent, prolifèrent et attaquent les cellules du receveur
• Principalement s’il y a une immunosupression chez le receveur : prématurés, déficits immunitaires graves, traitement immunosuppresseur
GvHD Manifestations : en général 8-10 j. après la
transfusion – Etat fébrile – Lésions cutanées – Diarrhée – Atteinte hépatique – Aplasie médullaire
Mortalité très élevée : décès dus à une hémorragie ou à une infection
GvHD
Prévention • Transfusion de composants sanguins
cellulaires irradiés chez les patients à risque
Allo-immunisation anti-érythrocytaire
• Développement d’anticorps immuns principalement lors de transfusions antérieures ou lors des grossesses
• Fréquence : – 1-2 % de la population hospitalière – Au moins 5% chez les polytransfusés et les
femmes multipares – Au moins 20% chez les patients transfusés de
façon itérative
Allo-immunisation anti-érythrocytaire
Conséquences • Sang compatible plus difficile à trouver
pour des transfusions ultérieures • Risque d’hémolyse si transfusion en
urgence • Risque d’incompatibilité foeto-maternelle
Infections transmises par voie transfusionnelle
Risque de transmission virale devenue très faible
Fréquence estimée en Suisse (2011) VHB : 1:260’000 VHC : 1:10 Mio VIH : 1:4 Mio
Surcharge en fer
• 1 CE : env. 250 mg fer • Chez les malades chroniques qui
reçoivent des transfusions de CE depuis plusieurs années (thalasémie majeure, anémie falciforme, …)
Surcharge en fer
Manifestations • Cardiomyopathie • Hépatopathie pouvant évoluer vers une
cirrhose • Atteinte du pancréas (risque de diabète),
de l’hypophyse (risque d’insuffisance hypophysaire), des glandes parathyroïdes (risque d’hypocalcémie)
Surcharge en fer
Prévention Administration d’un chélateur du fer :
déféroxamine mésylate
Hémovigilance Rapport annuel 2011
www.swissmedic.ch/hemo.asp
Nombre de transfusions
www.swissmedic.ch/hemo.asp
Composants sanguins 2007 2008 2009 2010 2011
Concentrés érythrocytaires (CE)
308’470 313’587 311’521 308’670 308’627
PFC (unités thérapeutiques)
69’800 65’800 70’300 61’500 50’063
Concentrés Plaquettaires (CP)
22’900 27’600 29’600 29’900 33’068
Total : 401’229 407’079 411’528 400’070 391’758
Fréquence des réactions transfusionnelles
Type de réaction Fréquente
Moins fréquente Rare %
Réaction fébrile Réaction allergique Alloimmunisation
X X X
1-2%
Surcharge circulatoire Hémolytique retardée
X X
1:6000
Hémolytique immédiate Œdème pulmonaire Surcharge en fer Anaphylactique
X X X X
1:6000 1:20’000
Contamination bactérienne Destruction physique des GR Purpura post-transfusionnel
X X X
GVH X
Ø Repris de :
www.swissmedic.ch/hemo.asp
Nombre d’annonces 2002-2011
2002 271
2003 468
2004 579
2005 613
2006 790
2007 953
2008 1098
2009 1107
2010 1316
2011 1573
www.swissmedic.ch/hemo.asp
Evolution du nombre des annonces
Réactions Transfusionnelles
Erreurs Transfusionnelles
Near Miss (quasi-erreurs)
Total
2007 736 20 197 953
2008 817 48 233 1098
2009 798 34 275 1107
2010 938 41 337 1316
2011 1068 38 467 1573
www.swissmedic.ch/hemo.asp
Risques de RT pour CE
Allo-AC 1 : 675 RT-FNH 1 : 1’207
RT allergique légère 1 : 3’287 TACO 1 : 7’023
RT anaphylactoïde 1 : 9’088 RT hypotensive 1 : 30’900
RT anaphylactique 1 : 51’500 TAD 1 : 154’500
RTH retardée 1 : 154’500 RTH aigüe 1 : 154’500
Autres 1 : 154’500 TRALI 1 : 309’000 PTP 1 : 309’000
Infection bactérienne 1 : 309’000
www.swissmedic.ch/hemo.asp
Risques de RT pour PFC
RT allergique sévère 1 : 2’778
RT anaphylactoïde 1 : 12’500
RT anaphylactique 1 : 16’667
TACO 1 : 50’000
www.swissmedic.ch/hemo.asp
Risques de RT pour CP
RT allergique sévère 1 : 568
RT-FNH 1 : 1’375
RT anaphylactoïde 1 : 2’750
Allo-Ac 1 : 6’600
RT anaphylactique 1 : 11’000
TRALI 1 : 33’000
www.swissmedic.ch/hemo.asp
Risques de RT sévère
CE PFC CP
TACO 1 : 77’250
RT hypotensive 1 : 154’500
RT retardée 1 : 309’000
RTH aigüe 1 : 309’000
TRALI 1 : 33’000
RT anaphylactoïde 1 : 154’500 1 : 50’000 1 : 16’500
RT anaphylactique 1 : 25’000 1 : 16’500