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Recueil

Histoires de Sagesse

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Le vieux cheval

Un vieux fermier possédait un vieux cheval avec lequel il labourait ses champs.

Un jour le cheval s'enfuit vers les collines.

Aux voisins qui le prenaient en sympathie, le vieillard répondit:

" Chance ? Malchance ? Qui sait ? "

Une semaine plus tard, le cheval revint des collines avec un troupeau de

chevaux sauvages, et les voisins félicitèrent le fermier pour sa bonne chance.

Il répondit encore :" Chance ? Malchance ? Qui sait ? "

Puis, lorsque son fils, voulant dompter un des chevaux sauvages, fit une chute et

se brisa la jambe, tout le monde crût que c'était une grande malchance.

Le fermier, lui, se contenta de dire :" Chance ? Malchance ? Qui sait ? "

Quelque semaines plus tard, l'armée entra dans le village, et mobilisa tous les

jeunes gens valides. Quand ils aperçurent le fils du fermier avec sa jambe

cassée, ils le dispensèrent du service.

Etait-ce de la chance ? De la malchance ? Qui sait ?

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Elevez vos cœurs vers les montagnes

Un pèlerin âgé cheminait vers les monts Himalaya par un froid d'hiver mordant,

quand il se mit à pleuvoir.

Un aubergiste lui dit:" Comment espérez-vous vous rendre jusque-là par un

temps pareil, mon bon monsieur?"

Le vieillard répondit, la figure toute réjouie: " Mon cœur y est déjà : alors c'est

facile pour le reste de moi-même de le suivre."

Planter des arbres pour la postérité

C'était la saison des pluies de la mousson et un très vieil homme creusait des

trous.

" Qu'est-ce-que vous faites là?" demanda son voisin.

" Je plante des manguiers" répondit-il.

" Vous attendez-vous à manger des mangues de ces arbres?"

" Non je ne vivrai pas assez vieux pour cela. Mais d'autres le feront. Il m'est venu

la pensée, l'autre jour, que toute ma vie j'ai eu le plaisir de manger des fruits de

manguiers plantés par d'autres. C'est ma manière de leur manifester ma

reconnaissance."

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Les gros cailloux de la vie

Un jour, un vieux professeur de l'École nationale d'administration publique

(ENAP) fut engagé pour donner une formation sur la planification efficace de

son temps à un groupe d'une quinzaine de dirigeants de grosses compagnies

nord-américaines. Ce cours constituait l'un des cinq ateliers de leur journée de

formation. Le vieux prof n'avait donc qu'une heure pour "passer sa matière ".

Debout, devant ce groupe d'élite (qui était prêt à noter tout ce que l'expert

allait enseigner), le vieux prof les regarda un par un, lentement, puis leur dit :

"Nous allons réaliser une expérience".

De dessous la table qui le séparait de ses élèves, le vieux prof sortit un immense

pot Mason d'un gallon (pot de verre de plus de 4 litres) qu'il posa délicatement

en face de lui. Ensuite, il sortit environ une douzaine de cailloux à peu près gros

comme des balles de tennis et les plaça délicatement, un par un, dans le grand

pot. Lorsque le pot fut rempli jusqu'au bord et qu'il fut impossible d'y ajouter un

caillou de plus, il leva lentement les yeux vers ses élèves et leur demanda :

"Est-ce que ce pot est plein?".

Tous répondirent : "Oui".

Il attendit quelques secondes et ajouta : "Vraiment?".

Alors, il se pencha de nouveau et sortit de sous la table un récipient rempli de

gravier. Avec minutie, il versa ce gravier sur les gros cailloux puis brassa

légèrement le pot. Les morceaux de gravier s'infiltrèrent entre les cailloux...

jusqu'au fond du pot.

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Le vieux prof leva à nouveau les yeux vers son auditoire et redemanda :

"Est-ce que ce pot est plein?".

Cette fois, ses brillants élèves commençaient à comprendre son manège.

L'un d'eux répondît: "Probablement pas!".

"Bien!" répondit le vieux prof.

Il se pencha de nouveau et cette fois, sortit de sous la table une chaudière de

sable. Avec attention, il versa le sable dans le pot. Le sable alla remplir les

espaces entre les gros cailloux et le gravier.

Encore une fois, il demanda : "Est-ce que ce pot est plein?".

Cette fois, sans hésiter et en chœur, les brillants élèves répondirent :

"Non!".

"Bien!" répondît le vieux prof.

Et comme s'y attendaient ses prestigieux élèves, il prit le pichet d'eau qui était

sur la table et remplit le pot jusqu'à ras bord. Le vieux prof leva alors les yeux

vers son groupe et demanda : "Quelle grande vérité nous démontre cette

expérience? "

Pas fou, le plus audacieux des élèves, songeant au sujet de ce cours, répondît :

"Cela démontre que même lorsque l'on croit que notre agenda est

complètement rempli, si on le veut vraiment, on peut y ajouter plus de rendez-

vous, plus de choses à faire ".

"Non" répondit le vieux prof. "Ce n'est pas cela. La grande vérité que nous

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démontre cette expérience est la suivante: si on ne met pas les gros cailloux en

premier dans le pot, on ne pourra jamais les faire entrer tous ensuite". Il y eut un

profond silence, chacun prenant conscience de l'évidence de ces propos.

Le vieux prof leur dit alors : "Quels sont les gros cailloux dans votre vie?"

"Votre santé?"

"Votre famille?"

"Vos ami(e)s?"

"Réaliser vos rêves?"

"Faire ce que vous aimez?"

"Apprendre?"

"Défendre une cause?"

"Relaxer?"

"Prendre le temps...?"

"Ou... toute autre chose?"

"Ce qu'il faut retenir, c'est l'importance de mettre ses Gros Cailloux

en premier dans sa vie, sinon on risque de ne pas réussir...sa vie. Si on donne

priorité aux peccadilles (le gravier, le sable), on remplira sa vie de peccadilles et

on n'aura plus suffisamment de temps précieux à consacrer aux éléments

importants de sa vie.

Alors, n'oubliez pas de vous poser à vous-même la question :

"Quels sont les Gros Cailloux dans ma vie?"

Ensuite, mettez-les en premier dans votre pot (vie)"

D'un geste amical de la main, le vieux professeur salua son auditoire et

lentement quitta la salle.

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Le Pêcheur Mexicain

Au bord de l'eau dans un petit village côtier mexicain, un bateau rentre au port,

ramenant plusieurs thons. L'Américain complimente le pêcheur mexicain sur la

qualité de ses poissons et lui demande combien de temps il lui a fallu pour les

capturer :

" Pas très longtemps ", répond le Mexicain.

" Mais alors, pourquoi n'êtes-vous pas resté en mer plus longtemps pour en

attraper plus? " demande l'Américain. Le Mexicain répond que ces quelques

poissons suffiront à subvenir aux besoins de sa famille.

L'Américain demande alors : " Mais que faites-vous le reste du temps ? "

" Je fais la grasse matinée, je pêche un peu, je joue avec mes enfants, je fais la

sieste avec ma femme. Le soir, je vais au village voir mes amis. Nous buvons du

vin et jouons de la guitare. J'ai une vie bien remplie ".

L'Américain l'interrompt : " J'ai un MBA de l'université de Harvard et je peux

vous aider. Vous devriez commencer par pêcher plus longtemps. Avec les

bénéfices dégagés, vous pourriez acheter un plus gros bateau. Avec l'argent

que vous rapporterait ce bateau, vous pourriez en acheter un deuxième et ainsi

de suite jusqu'à ce que vous possédiez une flotte de chalutiers. Au lieu de

vendre vos poissons à un intermédiaire, vous pourriez négocier directement avec

l'usine, et même ouvrir votre propre usine. Vous pourriez alors quitter votre petit

village pour Mexico City, Los Angeles, puis peut-être New York, d'où vous

dirigeriez toutes vos affaires. "

Le Mexicain demande alors : " Combien de temps cela prendrait-il ? "

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" 15 à 20 ans ", répond le banquier américain.

" Et après ? "

" Après, c'est là que ça devient intéressant ", répond l'Américain en riant.

" Quand le moment sera venu, vous pourrez introduire votre société en bourse

et vous gagnerez des millions ".

" Des millions ? Mais après ? "

" Après, vous pourrez prendre votre retraite, habiter dans un petit village côtier,

faire la grasse matinée, jouer avec vos petits-enfants, pêcher un peu, faire la

sieste avec votre femme et passer vos soirées à boire et à jouer de la guitare

avec vos amis. "

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Le Grillon

Un amérindien et son ami, en visite au centre-ville de New York, marchaient

près de Times Square dans Manhattan. C'était durant l'heure du lunch et les

rues étaient bondées de monde. Les autos klaxonnaient de plus belle, les autos

taxi faisaient crisser leurs pneus sur les coins de rue, les sirènes hurlaient et les

bruits de la ville rendaient presque sourd. Soudain, l'amérindien dit, "j'entends

un grillon."

Son ami répondit, "Quoi ? Tu dois être fou. Tu ne pourrais jamais entendre

un grillon au milieu de tout ce vacarme !"

"Non, j'en suis sûr," dit l'amérindien, "j'entends un grillon."

"C'est fou," dit l'ami.

L'amérindien écouta attentivement pendant un moment, puis traversa la rue

jusqu'à un gros planteur en ciment où poussaient quelques arbustes. Il regarda à

l'intérieur des arbustes, sous les branches et avec assurance il localisa un petit

grillon. Son ami était complètement stupéfait.

"C'est incroyable," dit son ami. "Tu dois avoir des oreilles super-humaines !"

"Non," répondit l'amérindien. "Mes oreilles ne sont pas différentes des tiennes.

Tout ça dépend de ce que tu cherches à entendre."

"Mais ça ne se peut pas !" dit l'ami. "Je ne pourrais jamais entendre un grillon

dans ce bruit."

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"Oui, c'est vrai," répliqua l'amérindien. "Ça dépend de ce qui est vraiment

important pour toi. Tiens, laisse-moi te le démontrer."

Il fouilla dans sa poche, en retira quelques sous et discrètement les jeta sur le

trottoir. Et alors, malgré le bruit de la rue bondée de monde retentissant encore

dans leurs oreilles, ils remarquèrent que toutes les têtes, jusqu'à une distance de

sept mètres d'eux, se tournaient et regardaient pour voir si la monnaie qui tintait

sur le pavement était la leur.

"Tu vois ce que je veux dire?" demanda l'amérindien. "Tout ça dépend de ce qui

est important pour toi."

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Les 7 merveilles du monde

Un professeur de géographie demanda à un groupe d'étudiants :

"Faites-moi une liste de ce que vous considérez être les 7 merveilles du monde

actuel."

Malgré quelques désaccords, la majorité d'entre eux répondit :

1 - Les grandes pyramides d'Égypte

2 - Le Taj Mahal

3 - Le Grand Canyon

4 - Le Canal de Panama

5 - L'Empire State building

6 - La Basilique St-Pierre

7 - La grande muraille de Chine

Alors que le professeur ramassait les réponses, elle se rendit compte qu'une

élève n'avait pas encore remis sa feuille. Elle lui demanda si elle éprouvait de la

difficulté à terminer sa liste.

L'élève lui répondit : "Oui, un peu. Je n'arrivais pas à me décider car il y en a

tellement."

Le professeur lui répondit : "Eh bien, dis-nous ce que tu as trouvé et peut-être

que nous pourrons t'aider."

La jeune fille hésita, puis commença sa lecture :

"Je crois que les 7 merveilles du monde sont :

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1 - Le toucher

2 - Le goût

3 - La vue

4 - L'ouïe

Elle hésita un peu, puis ajouta . . .

5 - Les sentiments

6 - Le rire

7 - L'amour "

On aurait pu entendre une épingle tomber tellement le silence dans la classe

était grand.

Toutes ces choses que nous ne remarquons plus, tellement elles sont " simples

et ordinaires" sont en réalité, des merveilles.

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L’île des sentiments

Il était une fois une île sur laquelle vivaient tous les sentiments et toutes les

valeurs humaines : la Bonne humeur, la Tristesse, la Sagesse... ainsi que tous

les autres, y compris l’Amour.

Un jour, on annonça que l’île allait être submergée. Alors tous préparèrent

leurs embarcations et s’enfuirent. Seul l’Amour resta, attendant jusqu’au

dernier moment.

Quand l’île fut sur le point de disparaître, l’Amour décida de demander de

l’aide.

La Richesse passa près de l’Amour dans un bateau luxueux et l’Amour lui dit :

"Richesse, peux-tu m’emmener ?"

"Je ne le peux pas car j’ai beaucoup d’or et d’argent dans mon bateau et il n’y a

pas de place pour toi."

Alors l’Amour décida de demander à l’Orgueil qui passait dans un magnifique

bateau :

"Orgueil, je t’en prie, emmène-moi."

"Je ne peux pas t’emmener, Amour, tu pourrais détruire la perfection qui règne

dans mon bateau."

Ensuite l’Amour demanda à la tristesse qui passait par là :

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"Tristesse, je t’en prie, emmène-moi."

"Oh Amour" répondit la Tristesse "je suis si triste que j’ai besoin de rester

seule."

Ensuite la Bonne humeur passa devant l’Amour, mais elle était si heureuse

qu’elle n’entendit pas qu’on l’appelait.

Soudain une voix dit :

"Viens, Amour, je t’emmène avec moi."

C’était un vieillard qui l’avait appelé. L’Amour était si heureux et si rempli de

joie, qu’il en oublia de lui demander son nom. Arrivés sur la terre ferme, le

vieillard s’en alla.

L’Amour se rendit compte combien il lui était redevable et demanda au Savoir :

"Savoir, peux-tu me dire qui est celui qui m’a aidé ?"

"C’est le Temps" répondit le Savoir"

"Le Temps ?", demanda l’Amour, "Pourquoi le Temps m’aurait-t ‘il aidé ?"

Le Savoir plein de sagesse répondit :

"Parce que seul le Temps est capable de comprendre combien l’Amour est

important dans la vie".

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Les couleurs de l’amitié

Un jour, toutes les couleurs du monde se mirent à se disputer entre elles,

chacune prétendant être la meilleure, la plus importante, la plus belle, la plus

utile, la favorite.

Le vert affirma :

Je suis le plus essentiel, c’est indéniable. Je représente la vie et de l'espoir. J'ai

été choisi pour l'herbe, les arbres et les feuilles. Sans moi, les animaux

mourraient. Regardez la campagne et vous verrez que je suis majoritaire.

Le bleu prit la parole :

Tu ne penses qu’à la terre mais tu oublies le ciel et l’océan. C’est l’eau qui est la

base de la vie alors que le ciel nous donne l’espace, la paix et la sérénité. Sans

moi, vous ne seriez rien.

Le jaune rit dans sa barbe :

Vous êtes bien trop sérieux. Moi j’apporte le rire, la gaieté et la chaleur dans le

monde. À preuve, le soleil est jaune, tout comme la lune et les étoiles. Chaque

fois que vous regardez un tournesol, il vous donne le goût du bonheur. Sans

moi, il n’y aurait aucun plaisir sur cette terre.

L’orange éleva sa voix dans le tumulte :

Je suis la couleur de la santé et de la force. On me voit peut-être moins souvent

que vous mais je suis utile aux besoins de la vie humaine. Je transporte les plus

importantes vitamines. Pensez aux carottes, aux citrouilles, aux oranges aux

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mangues et aux papayes. Je ne suis pas là tout le temps mais quand je colore le

ciel au lever ou au coucher du soleil, ma beauté est telle que personne ne

remarque plus aucun de vous.

Le rouge qui s’était retenu jusque-là, prit la parole haut et fort :

C’est moi le chef de toutes les couleurs car je suis le sang, le sang de la vie. Je

suis la couleur du danger et de la bravoure. Je suis toujours prêt à me battre

pour une cause. Sans moi, la terre serait aussi vide que la lune. Je suis la

couleur de la passion et de l’amour, de la rose rouge, du poinsettia et du

coquelicot.

Le pourpre se leva et parla dignement :

Je suis la couleur de la royauté et du pouvoir. Les rois, les chefs et les évêques

m’ont toujours choisie parce que je suis le signe de l’autorité et de la sagesse.

Les gens ne m’interrogent pas, ils écoutent et obéissent.

Finalement, l’indigo prit la parole, beaucoup plus calmement que les autres mais

avec autant de détermination :

Pensez à moi, je suis la couleur du silence. Vous ne m’avez peut-être pas

remarquée mais sans moi vous seriez insignifiantes. Je représente la pensée et

la réflexion, l’ombre du crépuscule et les profondeurs de l’eau. Vous avez besoin

de moi pour l’équilibre, le contraste et la paix intérieure.

Et ainsi les couleurs continuèrent à se vanter, chacune convaincue de sa propre

supériorité. Leur dispute devint de plus en plus sérieuse. Mais soudain, un

éclair apparut dans le ciel et le tonnerre gronda. La pluie commença à tomber

fortement. Inquiètes, les couleurs se rapprochèrent les unes des autres pour se

rassurer.

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Au milieu de la clameur, la pluie prit la parole :

Idiotes ! Vous n’arrêtez pas de vous chamailler, chacune essaie de dominer les

autres. Ne savez-vous pas que vous existez toutes pour une raison spéciale,

unique et différente ? Joignez vos mains et venez à moi. Les couleurs obéirent

et unirent leurs mains.

La pluie poursuivit :

Dorénavant, quand il pleuvra, chacune de vous traversera le ciel pour former un

grand arc de couleurs et démontrer que vous pouvez toutes vivre ensemble en

harmonie. L’arc-en-ciel est un signe d’espoir pour demain. Et, chaque fois que

la pluie lavera le monde, un arc-en-ciel apparaîtra dans le ciel, pour nous

rappeler de nous apprécier les uns les autres.

Le thé ordinaire est le meilleur

Il y avait, au Japon, un groupe de messieurs âgés qui se rencontraient pour

échanger des nouvelles et prendre le thé. L’une de leurs distractions consistait

à rechercher les variétés précieuses de thé et à créer de nouveaux mélanges qui

flatteraient le palais.

Quand ce fut le tour du plus vieux des membres du groupe de recevoir les

autres, il servit le thé avec le plus grand cérémonial, versant les feuilles dans une

théière dorée. Tout le monde exprima le plus grand éloge pour le thé et

demanda à connaître par quelle combinaison particulière il était parvenu à

semblable mélange exquis.

Le vieil homme sourit et dit : Messieurs, le thé que vous avez tant apprécié est

celui que boivent les paysans, sur ma ferme. Les meilleurs choses de la vie ne

sont ni chères ni difficiles à trouver. »

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Tout arrive pour le mieux

Un roi régnait, comme tous les grands rois; entouré de nombreux conseillers. Il

avait pour Premier ministre un homme plein de sagesse qui répétait toujours

- « Tout arrive pour le mieux ».

Ces paroles agaçaient son entourage qui ne comprenait pas toujours ce qu'il

voulait dire.

Un jour, en chassant, le roi se coupa accidentellement le petit doigt. Fou de

douleur, il retourna au palais tenant sa main blessée. Lorsqu'il fut pansé, le

Premier ministre venu prendre de ses nouvelles :

« Sire, lui dit – il, ne vous désolez pas pour la perte de votre doigt car tout

arrive pour le mieux ».

Le roi, déjà de fort mauvaise humeur, devint furieux en entendant ces paroles : il

ordonna à ses gardes de jeter immédiatement le ministre en prison.

Quelques jours plus tard, le roi repartit seul chasser dans la forêt. Ayant lancé

son cheval au galop derrière un grand cerf, il se retrouva en territoire ennemi.

Un silence lugubre régnait dans la forêt sombre. Seul, par moment, le

croassement sinistre d'un corbeau invisible déchirait l'air.

Alors qu'il s'apprêtait à faire demi-tour, le roi fut capturé par des guerriers

féroces. Ils décidèrent d'offrir ce prisonnier en sacrifice à leur déesse de la

guerre, toujours assoiffée de sang. Mais au moment de lui couper la tête, ils

remarquèrent qu'il lui manquait un petit doigt : seuls les hommes en pleine santé

étaient jugés dignes d'être sacrifiés ; les guerriers rendirent donc sa liberté au

roi, qui s'empressa de rentrer chez lui.

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Le roi se souvint alors des sages paroles du Premier ministre « Tout arrive pour

le mieux » ; il réalisa que, s'il ne s'était pas coupé le doigt par mégarde, les

guerriers lui auraient assurément tranché la tête.

Il fit relâcher son conseiller et lorsque celui-ci comparut devant lui, le roi lui

demanda curieux :

- « Si tout arrive pour le mieux, quel bénéfice as-tu obtenu de ta semaine en

prison? ».

- « Sire, répondit le Premier ministre, j'accompagne toujours votre Majesté

partout. Si vous ne m'aviez pas fait enfermer, je vous aurais suivi à la chasse et

j'aurais été capturé avec vous ! On vous a épargné grâce à votre blessure, mais

moi, on m'aurait certainement coupé la tête à votre place. C'est pourquoi, Sire,

bien souvent il nous faut regarder au-delà des mésaventures de la vie, et même si

elles nous désolent sur le moment, garder confiance, car tout arrive pour le

mieux ».

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Le trésor

Le meunier était malheureux et lui-même n'aurait su dire pourquoi. Jamais

personne ne l'avais vu sourire, ou entendu rire, puisque rien ne lui procurait de

joie.

Et voilà maintenant qu'il se mettait à faire ce rêve étrange : il longeait vers le sud

de la rivière où se tenait son moulin et, à trois jours de marche, il arrivait devant

une ville entourée de remparts. Au cœur de cette ville, se dressait le palais du

roi et pour y accéder, il fallait passer sur un pont. Le meunier rêvait qu'en

creusant sous ce pont, il trouvait un trésor inestimable.

Un matin, il se réveilla après avoir fait le même songe. Il prit une pelle avec une

besace contenant un peu de nourriture et ferma le moulin. L'homme marcha

pendant trois jours et tandis qu'il cheminait, il s'imaginait tout ce qu'il pourrait

faire grâce à ce trésor ; oh ! Comme il serait heureux!

A l'aube du troisième jour, il arriva devant la grande ville. Il trouva facilement le

palais du roi et là, sous le mont qui y menait, à l'aide de sa pelle, se mit à creuser.

Le meunier fouillait la terre depuis une bonne heure, lorsque les gardes du

palais le surprirent en pleine besogne. Ils s'emparèrent de lui et l'amenèrent

devant leur capitaine.

- Nous avons trouvé cet homme en train de creuser devant le palais, lui dirent-ils,

c'est un espion, sans aucun doute!

- Ah non, protesta le meunier, je ne suis pas un espion. Je cherchais un trésor

caché sous le pont.

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- Et pourquoi pensais-tu y découvrir un trésor? lui demanda le capitaine

soupçonneux.

- Eh bien, répliqua le meunier un peu gêné, j'ai fait plusieurs fois un rêve et dans

ce rêve, je déterrais un trésor enfoui sous ce pont.

Le capitaine partit d'un grand éclat de rire :

- Comment peux-tu être aussi bête pour suivre tes rêves? Si j'écoutais les

miens, je marcherais vers le nord pendant trois jours en suivant la rivière et je

trouverai un moulin. Il faudrait que je creuse au cœur de ce moulin pour trouver

un trésor qui ferait de moi un homme immensément riche. Mais je ne suis pas fou!

Et il ordonna à ses gardes d'escorter l'homme aux portes de la ville et lui en

interdit désormais l'accès. Le meunier, songeur, se hâta de retourner chez lui.

Là, il creusa au beau milieu de son moulin et déterra un petit coffre vermoulu. Il

contenait seulement un vieux parchemin. En le déroulant, le meunier put y lire

inscrit en lettres d'or :

"Ce qu'il y a de plus précieux au monde est à l'intérieur de toi."

Le meunier se mit à rire en comprenant le message. Il était allé bien loin chercher

le trésor qu'il portait en lui depuis toujours.

Ce trésor était son cœur et tout le bonheur du monde y était contenu.

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Les deux loups

Un homme âgé dit à son petit-fils, venu le voir très en colère contre un ami qui

s'était montré injuste envers lui :

"Laisse-moi te raconter une histoire... Il m'arrive aussi, parfois, de ressentir de la

haine contre ceux qui se conduisent mal et n'en éprouvent aucun regret. Mais la

haine t'épuise, et ne blesse pas ton ennemi. C'est comme avaler du poison et

désirer que ton ennemi en meure. J'ai souvent combattu ces sentiments"

Il continua :" C'est comme si j'avais deux loups à l'intérieur de moi; le premier est

bon et ne me fait aucun tort. Il vit en harmonie avec tout ce qui l'entoure et ne

s'offense pas lorsqu'il n'y a pas lieu de s'offenser. Il combat uniquement lorsque

c'est juste de le faire, et il le fait de manière juste. Mais l'autre loup, ahhhh...! Il

est plein de colère. La plus petite chose le précipite dans des accès de rage.

Il se bat contre n'importe qui, tout le temps, sans raison. Il n'est pas capable de

penser parce que sa colère et sa haine sont immenses. Il est désespérément en

colère, et pourtant sa colère ne change rien. Il est parfois si difficile de vivre avec

ces deux loups à l'intérieur de moi, parce que tous deux veulent dominer mon

esprit."

Le garçon regarda attentivement son grand-père dans les yeux et demanda : "

Lequel des deux loups l'emporte, grand-père ?"

Le grand-père sourit et répondit doucement : "Celui que je nourris."