Reculée et grotte Dès la préhistoire l’homme s’intéresse au site grâce à la pré-

sence de l’eau et de l’axe de circulation de l’Ain, bien qu’aucun

vestige n’est été retrouvés. Les fortes crues de la résurgence

semble exclure toute possibilité d’habitation durable.

Jusqu’au 20ème

siècle, le

village ne disposait pas

d’eau, les habitants utili-

saient l’eau de la grotte.

(ancien chemin d’accès

directe depuis l’église

coupée par la RD.)

A partir de 1935, la com-

mune décide d’alimenter

en eau le village, la

grotte a été équipée

d’une prise d’eau dans la

rivière souterraine et

d’un barrage. Ces eaux

ont alimenté les commu-

nes avoisinantes jusque

dans les années 1970.

Ce site est classé depuis le 8 Juin 1909 pour ses intérêts au

niveau faunistique et floristique. Un arrêté de biotope est ap-

plicable pour les oiseaux rupestres (faucon pèlerin, milan

royal, milan noir, grand duc,…). La grotte est un élément carac-

téristique du milieu karstique.

Karts : relief calcaire, marqué par l’érosion chimique de l’eau, qui forme

un paysage particulier avec des phénomènes de surface et des phénomè-

nes souterrains. Ce mot allemand correspond à une région de Slovénie.

Départ : Corveissiat, parking du belvédère route de Thoirette

(Coord. GPS 46°24°28.28 N / 5°48°19.19 E)

Temps : 1h30 (6km) ou aller-retour grotte 20 mn

Difficultés : chemin pentu et parfois escarpé sur l’ensemble du

parcours

Conseil : Accès à la grotte fermé au public (visites guidées les

mercredis d’été). Site protégé & Falaises !

Parcours : (sentier balisé n°82)

Depuis le parking du belvédère, descendre jusqu’au porche de la

grotte (Il est possible de ne faire que cette portion du sentier).

Quitter le site par les escaliers et descendre le long du ruisseau

jusqu’à la passerelle (cascades et falaises), la traverser et rejoin-

dre la rivière d’Ain. Remonter par le même chemin ou poursuivre

le n°82 sur l’autre rive. Ambiance « mousse » et fraicheur !

A noter !

Associer cette balade sur « Les chemins de l’eau » à la décou-

verte du tunnel d’assèchement Drom-Ramasse.

A ne pas manquer à proximité !

- Parcours aventures des Gorges de l’Ain (départ de Romanèche)

- Fruitière à Comté d’Aromas

- Viaduc de Cize-Bolozon

- Chapelle de St Maurice d’Echazeaux à Corveissiat.

- Village de Racouze (points de vue sur l’Ain et le viaduc de Cize-

Bolozon)

- Tournerie Cornu de Lavillat à Corveissiat.

- Châteaux de Mont Didier et de Conflans

- Base de loisirs de l’Ile Chambod.

Profitez des circuits de randonnées de la commune, avec le to-

poguide « Circuits de trois vallées »… en vente à 2,50 €

1er

point :

Belvédère-

départ.

2ème

point :

Point de vue

panorama sur la

reculée, le ruis-

seau de la Balme,

le porche de la

grotte et

les gorges de

l’Ain.

3ème

point : La grotte et porche.

Façonnée par les tumultueux torrents souterrains, son porche

ressemble à l’entrée d’une cathédrale naturelle et mesure 30 m

de haut. Aujourd’hui, la grotte est fermée pour la protection de

sa faune et de sa flore (visite guidée l’été et groupe sur rdv jusqu’au 1er lac)

En 1954, des spéléos ont franchis le premier siphon. Depuis, la

découverte récente de nouveaux siphons, franchis successive-

ment, enrichis la connaissance du bassin d’alimentation de la

grotte.

Du fait de la nature calcaire du plateau surplombant la reculée,

toute activité entraînant des rejets domestiques, industriels ou

agricoles a une influence sur la qualité de l’eau souterraine.

Celle-ci ne bénéficie d’aucune épuration naturelle et elle restitue

à sa résurgence toutes les pollutions subies en amont.

Trois espèces de chauves-souris (Gd rhinolophe, minioptères, Mu-

rin de Daubenton) ont pu être observées dans la grotte ainsi que

des papillons troglophiles et des Meta (grosses araignées). Dans

le lac souterrains : crevette cavernicole, sangsue cavernicoles.

8ème

point : Crique.

Cette reculée se termine par le «bout

du monde »,crique à fleur de l’Ain.

Autrefois, il existait un hameau et un

port plus bas, engloutis en 1931 par la mise en eau du barrage de

Cize-Bolozon.

Quelques accès à l’Ain : pêche, à noter la présence d’écrevisses américai-

nes prédatrices de l’espèce locale.

9ème point : La rivière d’Ain.

Elle prend sa source dans le Jura près de Nozeroy. Dès la préhis-

toire elle sert de voie de communication entre la région des lacs

et Lyon. Au Moyen-âge, elle sert au flottage du bois et au trans-

port de marchandise. Elle s’est aujourd’hui reconvertie dans l’ex-

ploitation hydroéléctrique avec la construction de 5 barrages :

Cize-Bolozon (1931), Allement (1960), région, Vouglans (1970),

Saut du Mortier, Coiselet (1970).

L’Ain a toujours été un obstacle à la circulation ; torrent tumul-

tueux avec des courants très violents, il était difficile de cons-

truire des ponts (1er

pont : 1304 à Pont d’Ain). On traversait aussi

la rivière en bac (bac de Thoirette jusqu’à l’arrivé du pont en

1827) et peut être à gué.

7ème

point : Ruisseau de la Balme & reculée.

Il correspond à la résurgence des eaux d’une partie du plateau

dominant la reculée, entre Corveissiat au Sud et Aromas au Nord

et rejoint la rivière d’Ain après 1,2 km parcours.

Le ruisseau à érodé la roche jusqu’à former une reculée qui à la

particularité d’être la plus méridionale, et d’être aussi la seule

s’ouvrant à l’Est contrairement aux reculées du Jura ouvertes sur

la plaine de Bresse.

Flore remarquable : L’arabette tourette, caracté-

ristique de cet escarpement

rocheux et l’aspergette, dont

on ne voit pas les feuilles

4ème

point : Moulins et utilisation du ruisseau.

Ce ruisseau fut exploité pour sa force motrice et pour sa capacité

à irriguer les prairies du vallon. Au du 19ème

siècle, deux moulins

ont été construit, l’un contrebas de la sortie de la grotte pour la la

tournerie du bois et de la taille du diamant jusqu’en 1911. Le 2e

moulin à 150 m de l’Ain.

L’utilisation domestique et agricole du

ruisseau et l’alimentation d’anciens

moulins ont laissé de nombreux vesti-

ges fragiles (canal, lavoir…).

5ème

point : Tufs et cascades.

Le ruisseau est ponctué de cascades, de

bassins limpides, de gours et de

tufs (végétaux pétrifiés par dépôt du

calcaire) tapissées de mousses.

6ème

point : Passerelle.