Reflets

Alain FAURE

Juin 2020

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PRÉAMBULE

L’histoire d’Alain FAURE est intimement liée à celle de l’Apei Périgueux.Une histoire commencée à la fin des années 70. Les capacités et l’humanisme incarné d’Alain FAURE sont très vite repérés par les dirigeants associatifs de l’époque. Alain FAURE est sollicité et s’empare

aussitôt du projet de création d’un Centre d’Aide par le Travail et d’un Foyer d’Hébergement à Trélissac.

Le premier épisode, réussi, d’une saga pluridécennale pendant laquelle, aux Impôts le jour, à l’Apei Périgueux le soir et le week-end, Alain FAURE montre d’immenses facultés pour traduire sa pensée en réalisations.

Jeune retraité, il devient administrateur de l’Unapei et, là-encore, le Président DEVOLDERE repère et missionne Alain FAURE pour représenter les associations françaises du handicap au niveau européen.

Alain FAURE manie avec brio l’aller et retour : entre Bruxelles et Coulounieix-Chamiers, entre la réflexion et l’action, entre les personnes en situation de handicap et les autorités, entre les établissements et leur environnement, entre ses deux familles, entre l’Afrique et l’Europe, entre nous.

Allez, on vous laisse (re)découvrir Alain FAURE ! Découvrir ses valeurs et leur traduction concrète (articles issus du journal «Reflets» de l’Apei Périgueux, de 1989 à nos jours), lire les hommages qui ont afflué depuis ce triste mois de mars 2020.

Nous avons une pensée pour Mmes CATTOEN et CLARY, décédées récemment.

Mme CATTOEN a longtemps oeuvré pour l’Apei Périgueux, en qualité d’administratrice et notamment d’administratrice déléguée à la Maison d’Accueil Spécialisée Héliodore.

Mme CLARY, maman d’Emmanuel, était l’épouse de M. Jean-Claude CLARY, administrateur très impliqué et de longue date.

HOMMAGEHOMMAGE

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Sauf les médecins et la médecine, Alain FAURE ne craignait rien ni personne. Il prenait même un malin plaisir à raconter dans l’intimité ses démêlés avec ses supérieurs hiérarchiques ou les hommes politiques, qui finissaient toujours par rendre les armes.«Ni dieu ni maître» aurait pu être sa devise. Il n’était dépendant d’aucune coterie, d’aucun parti, totalement désintéressé de l’argent et même du pouvoir, ce pouvoir qu’il a pourtant exercé pendant 30 ans pour le plus grand bien de notre APEI.

En même temps résolument de gauche, il était ouvert à toutes les idées, incroyant affiché il n’était jamais dogmatique et recevait volontiers avec Sylvie à sa table l’évêque de Périgueux pour parler rugby.Amoureux de l’Afrique où il avait passé son enfance, il avait su tisser des liens de confiance, sans jamais être surplombant, avec les responsables associatifs béninois impliqués dans le handicap.Bourreau de travail, il maîtrisait parfaitement ses dossiers, et cette maîtrise jointe à une intelligence supérieure, l’avait propulsé aux responsabilités nationales puis européennes et internationales où il avait donné toute sa mesure.

D’une intégrité absolue, il méprisait toute compromission et les petits arrangements entre amis, et gare à ceux qu’il poursuivait de sa vindicte !Une seule chose l’animait : le bien-être des personnes handicapées. Il y avait tout sacrifié, sa carrière en premier lieu. Son leitmotiv : l’intendance suivra, embaucher des éducateurs d’abord, aux dépens des administratifs, ce qui explique un Siège sous-dimensionné par rapport à la plupart des associations similaires.

C’est aussi la raison pour laquelle il avait répondu favorablement aux demandes d’intégration des trois derniers établissements qui nous ont rejoints, car il n’était pas question de laisser quiconque au bord de la route, et il n’oubliait jamais qu’il était parent.Il m’avait accueilli à l’APEI il y a 30 ans, et d’emblée, sans me connaître, m’avait accordé sa confiance au point de me faire nommer vice président à peine arrivé... non sans toutefois m’avoir soumis pour analyse un texte concernant la Maison d’Accueil Spécialisée.

Je suis resté 10 ans son vice président, jusqu’à ce que des tensions importantes entre les directeurs de l’époque et lui l’amènent à se mettre en retrait et, à mon corps défendant, à me laisser la place puis à Huguette BOISSARD. Mais, comme il me l’avait assuré, il était resté à nos côtés, avec tact et discrétion.Ces derniers mois, marqué par la souffrance physique et morale, il avait fait face avec sa dignité et sa lucidité habituelles, essayant tant bien que mal d’épargner son entourage alors même qu’il se savait perdu, lui qui m’avait dit quelques semaines avant sa mort qu’il ne ferait pas cette année l’ouverture de la pêche, qu’en temps ordinaire il n’aurait jamais manquée.

Il m’avait aussi confié que, s’il n’avait pas tout réussi dans sa vie, il avait au moins réussi quelque chose avec son action en faveur des personnes handicapées.On ne peut que lui en donner acte, avec beaucoup de reconnaissance.

A sa compagne, Sylvie, son Italienne comme il disait affectueusement, à ses enfants récemment retrouvés, à l’APEI et ses représentants, Olivier MARTIN qui avait tissé avec lui des liens très étroits et Hervé MAZIÈRE qu’il préparait au passage du témoin dès avant la maladie, aux membres du Conseil d’Administration, je veux dire toute l’admiration que je lui porte, la peine que je partage avec eux, mon soutien et ma disponibilité si je puis être un tant soit peu utile.

Luc RIVIÈREPrésident de l’Apei Périgueux (2003-2007)

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ANNÉE

Deux cent cinquante personnes se sont retrouvées pour fêter la pose de la première pierre de la Maison d’Accueil Spécialisée par

Mme Bernadette WAHL, Présidente Nationale de l’UNAPEI.MM COURNIL, Maire d’Atur, et FAURE, Président de l’APEI section Périgueux ont accueilli les très nombreuses personnalités politiques, administratives, associatives, les parents, les amis,...

C’est alors que, dans une ambiance très chaleureuse et par la main très experte de notre Présidente, fut scellée la première pierre de cette maison (portant gravée la date du 7 janvier 1989).Vint ensuite le moment des discours. Alain FAURE, retraça brièvement l’histoire de cette maison déjà vieille de huit ans et adressa les remerciements de l’Association à ceux qui par leur action ont participé à ce projet : autorités politiques, responsables administratifs,...

Le Président présenta ensuite le projet de vie de cette maison. L’objectif principal est de permettre le maximum d’épanouissement des potentialités des résidents qui vivront dans un cadre que les promoteurs ont voulu familial tout en recréant les conditions de vie les plus proches possible de la réalité sociale.

La conclusion de son intervention reprit une citation de Mme WAHL : «Le plus extraordinaire encore, c’est peut-être cette foi qui nous pousse à tout mettre en œuvre, à tout tenter pour donner aux personnes les plus handicapées un maximum de chances d’épanouissement. Nous savons à quel point il nous faut y croire, combien il nous faut être convaincants pour entraîner tout le monde à leur donner une vraie place dans la société...»

1989

PREMIÈRE PIERRE M.A.S. ATUR

PREMIER ÉDITORIAL DU PRÉSIDENT

Quoi de plus heureux que d’ouvrir le nouveau journal de notre Association sur la cérémonie de la première pierre de la Maison d’Accueil Spécialisée d’Atur et quel symbole de vitalité mis en valeur par la parution de «Reflets».

Pourquoi ce pluriel ? Pour rendre compte de la richesse de notre Association dans sa composition et ses activités.

Le premier reflet nous renverra l’image de nos jeunes, leurs éducateurs, leurs établissements. Il accompagnera le regard porté par nous sur notre action auprès d’eux, sur leur évolution souvent favorable, sur l’intégration tentée et réussie.Un autre reflet traduira les réflexions, les décisions et les actions qui mettent en place les politiques, les équipes, les lieux d’accueil.

Ce journal réfléchira les efforts accomplis pour prouver notre capacité à assumer notre tâche dans le respect des règles et de la gestion des fonds publics, tout en s’adaptant, innovant, créant.Notre journal sera, je le souhaite vivement, le reflet de cette diversité. Ce sera pour lui source de richesse et de mouvement comme notre Association.

Alain FAURE

HOMMAGEHOMMAGE

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Adieu l’ami.

J’étais déjà un «ancien» de l’ADAPEI quand Alain, père d’Arnaud, l’un de ses trois fils souffrant de polyhandicap, est arrivé à Périgueux dans la foulée de François MORIGEOT son collègue et patron, parent concerné lui aussi.

Il a adhéré quasi-immédiatement à l’association (ADAPI devenue APEI) où il a pris les fonctions de secrétaire en 1979. Il en devint président en 1987 et, hormis deux intermèdes, où, lui toujours présent, la présidence fut assurée par Luc RIVIERE puis Huguette BOISSARD, il est resté à la tête de l’association jusqu’à la fin de sa vie.

Nous avons, pendant cette longue période, fortement, étroitement et amicalement collaboré dans divers projets surtout lors de la création d’Héliodore, établissement que nous avons porté pendant près de dix ans avant son ouverture en 1989 et bien sûr pour les autres créations d’établissements qui suivront. Il y mit beaucoup de coeur et d’acharnement.

Son départ est injuste, douloureux pour nous tous, Irène, Philippe qui l’aimait beaucoup et le faisait rire. Il restera pour moi, un ami et un militant inlassable pétri d’humanisme, d’humanité et fort du courage dont il a fait montre face au deuil de son fils puis à la maladie.

Avec Irène, nous pensons beaucoup à Sylvie, sa compagne mais aussi l’éducatrice adorée de Philippe depuis son arrivée à Lysander, son repaire, son attache.Sylvie, avec Alain dans les moments heureux, joyeux, et si près de lui dans ceux de la souffrance de ces derniers mois.

Nous garderons d’Alain le souvenir d’un homme d’exception, d’un ami cher, avec lequel nous avons eu la chance de cheminer longtemps...pas assez !

Jean-Michel VOIRYAdministrateur de l’Apei Périgueux

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ANNÉE1990MME MITTERRAND INAUGURE HÉLIODORE

Le vendredi 27 avril, un cortège de voitures officielles conduisait à Héliodore Mme Danielle MITTERRAND.

Après les paroles de bienvenue, entourée des Autorités du département et de la municipalité d’Atur et en présence des parents et de nombreux amis, Mme Danielle MITTERRAND procéda à l’inauguration de la Maison. Pour entrer dans ce monde un peu étrange, elle décrocha symboliquement une balise oeuvre du peintre terrassonnais J-P MOCETTI. La présentation de l’établissement fut ensuite assurée par son directeur M. Christian CAVALIERE grâce à une maquette et des tableaux d’information.

S’exprimant au nom de l’APEI, Alain FAURE, Président, déclara : «En ouvrant symboliquement ces balises, vous avez Madame, inauguré Héliodore, Maison d’Accueil Spécialisée d’Atur, qui accueille depuis le 2 octobre 40 personnes, adultes certes très meurtris dans leur corps et leur esprit mais adultes avant tout, personnes à part entière. C’est pour elles que nous avons conçu ces lieux de vie que vous venez de visiter. Ces maisons dans lesquelles nous avons fait en sorte que chacun, résident, accompagnant puisse se sentir chez lui sans jamais être seul, dans un lieu très accueillant, très ouvert et ayant pour souci constant le respect des personnes.

Pour donner à ces personnes la dignité à laquelle elles ont droit, nous devons leur offrir à nouveau le goût de la liberté. Oh ! Certes celle adaptée à leur problématique car, ainsi que l’explique M. GILLIBERT, «Pour être libre, il faut être réaliste sur notre handicap et regarder ce qu’il est possible de faire et non pas ce qu’il n’est pas possible de faire.» Dès lors que nous aurons atteint avec eux et pour eux cette dignité, cette liberté, nous aurons lutté contre leur exclusion.»

L’inauguration du siège en présence de nombreuses personnalités.

Jean TÉSIOT, notre résident le plus ancien, dévoile la plaque du nouveau siège.

EN IMAGES : L’INAUGURATION DU NOUVEAU SIÈGE SOCIAL

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Souvenirs...

Elu en 1983 à Atur et désireux de créer un Atelier Protégé sur ma commune, j’ai pris contact avec M. DOURSOUT, alors Président de l’APEI. J’ai pu le rencontrer avec un membre de son équipe ; il s’agissait d’Alain FAURE.

Très vite «le courant est passé» et, fin 1983 «le désir de faire» a permis de tisser des liens... Un Atelier Protégé paraissait très difficile à réaliser, mais l’APEI avait dans ses dossiers un projet de création d’une Maison d’Accueil Spécialisée.

La décision de faire a été très rapide et un «parcours d’obstacles» a commencé.

Les difficultés et le nombre de rencontres rendues obligatoires n’ont à aucun moment émoussé notre souhait de construire cette Maison ; au contraire des liens amicaux se sont développés...

6 années ont été nécessaires pour aboutir à cette réalisation. Grand plaisir pour le Président Alain FAURE et toute l’équipe de l’APEI, Madame MITTERRAND était à Atur pour l’inauguration...

Chacun peut se douter que tout au cours du chantier Alain était souvent sur la commune ; mais il était aussi amené à venir de par son activité au service des Domaines ; tout ceci a conduit à des relations solides et a conforté des positions très souvent communes.

Héliodore fonctionnait, mais Alain FAURE et ses équipes (administrateurs et salariés) toujours soucieux de faire mieux pour ceux qui souffrent (personnes handicapées et leurs familles), échafaudaient d’autres projets.

Calypso a ainsi pu voir le jour puis est né le projet d’accueil de jour porté en partenariat avec la commune d’Atur et repris par la commune de Boulazac Isle Manoire.

En un peu plus de 30 ans, 3 équipements très fonctionnels ont pu voir le jour grâce à la ténacité d’Alain.

La maladie ne lui aura pas laissé le temps d’achever son oeuvre à Atur. Alain n’aura pas pu voir la rénovation complète d’Héliodore et l’incorporation de l’accueil de jour dans le patrimoine de l’APEI...

Toutefois, par son action, l’exemple qu’il a donné, Alain FAURE a déposé les graines de nombreux projets qui n’ont d’autre but que celui d’aider des personnes qui en ont vraiment besoin. Nul doute que les plans prendront racine.

Alain COURNILMaire d’Atur

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18 mars 2020 : depuis deux jours, le confinement s’installe, pesant, angoissant… La pandémie de COVID 19 s’intensifie.

Toi, Alain, Tu viens de nous quitter. Impossible de t’accompagner !

Aujourd’hui, c’est avec Reflets que je tiens à te rendre hommage.

Depuis plus de 30 ans nos routes se sont croisées. Nos fils respectifs ont suivi le même chemin douloureux et nous ont rapprochés.

Un jour, alors que l’avenir était vraiment « noir », j’ai trouvé le courage d’écrire à Monsieur le Président de l’APEI de Périgueux. C’est un homme hors du commun que j’ai rencontré.

A l’écoute des autres, d’une grande rigueur intellectuelle, profondément humain, respectueux de tous, des personnes handicapées et de leurs familles, doté d’une immense capacité de travail, ta mobilisation a toujours été sans faille, jusqu’au bout.

Toi, pour qui « l’accompagnement » était primordial, tu as su, par ton intelligence, ton investissement et ta grande humanité redonner à la personne accueillie un statut d’acteur de sa propre vie afin qu’il devienne un citoyen à part entière.

Grâce à toi, l’APEI est devenue ce qu’elle est aujourd’hui: un grand mouvement parental qui n’a cessé de grandir et d’évoluer : lourd héritage à assumer !

Ton exemple, tes conseils et ta façon d’être m’ont aidée à prendre une place au sein de l’association.

C’est un privilège, pour moi, de t’avoir rencontré.

Il est des personnes qui marquent dans une vie et que l’on n’oublie pas.

Merci, Alain.

Danielle KOSSAKOWSKIAdministratrice de l’Apei Périgueux

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A ma prise de fonctions de Directeur Départemental des Affaires Sanitaires et Sociales de la Dordogne, dans les toutes premières semaines du printemps 1983, j’ai fait la connaissance d’Alain FAURE, Président de l’A.P.E.I. de Périgueux, en sa qualité de Président de l’Union Départementale des Parents d’Enfants Inadaptés.Il s’agissait alors de statuer sur l’ouverture prochaine de l’I.M.E. de Nontron dont la construction était en voie d’achèvement.

J’ai découvert, à cette occasion, combien ce Président, farouche défenseur de la prise en charge optimum et la plus adaptée aux besoins des enfants handicapés de ce Département était conscient de ses responsabilités de gestionnaire d’établissements. Il n’hésita pas à renoncer à son ouverture au vu des résultats d’une étude sur les orientations prévues vers cette structure.

Cet engagement d’Alain Faure ne s’est jamais démenti tout au long des années :- en 1986, pour défendre avec succès la création et l’ouverture de la M.A.S. d’Atur alors que le Ministère des Affaires Sociales était hésitant.- au début des années 1990, pour développer des structures d’aide par le travail, avec la création du C.A.T. de Tocane.

Le dévouement d’Alain FAURE à la cause des personnes handicapées n’a jamais faibli et même lorsqu’il considéra sa tâche accomplie en Dordogne, il s’orienta vers l’international au sein de l’U.N.A.P.E.I.

Je garde en mémoire sa très forte implication dans la mise en œuvre d’une politique en faveur de la prise en charge des enfants et des adultes handicapés de la Dordogne.

Jean-Paul BAUTISTADirecteur Départemental Honoraire des Affaires Sanitaires et Sociales de la Dordogne

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ANNÉE

C’est dans la salle polyvalente du CAT de Périgueux-Antonne que s’est tenue, le samedi 21 septembre 1991, l’Assemblée Générale Annuelle de notre association.

Le Président Alain FAURE a pris la parole en ces termes : «L’activité de notre association répond à une politique adoptée et mise en œuvre par le

Conseil d’Administration.Comme toute politique, elle est adaptée en permanence aux évènements de la vie courante. Si je devais la qualifier d’une phrase je pourrais dire : «L’ambition mise au service de la dignité des personnes handicapées mentales».

Cette dignité que l’on peut retracer au travers des droits reconnus à la personne humaine : droit à l’éducation, à la formation, au travail, à l’emploi, à la culture, à la santé et à des ressources décentes.Notre ambition est de permettre l’exercice de ces droits en adaptant les moyens à la nature et au degré des difficultés des personnes que nous avons en charge, avec l’aide de la société.Mais notre ambition ne peut s’arrêter à la gestion

elle doit aussi s’exercer à résoudre les problèmes de ceux qui n’ont pas encore de place. Dans ce cadre, nous avons participé à la mise en place du schéma départemental adultes.L’ambition, nous l’avons, les moyens humains aussi. Ce qui manque déjà et qui risque de faire cruellement défaut, jusqu’à mettre en cause les établissements même, sont les moyens matériels [...].

C’est par ces motifs que les représentants de nos APEI de Dordogne se joindront, pour la première fois, le 2 octobre à Paris à tous nos amis de France et d’Outre-Mer au rassemblement organisé par l’UNAPEI dans le calme mais avec notre détermination coutumière pour réclamer à nos concitoyens, aux Pouvoirs Publics et aux élus la poursuite sinon l’amplification des efforts de la société en faveur de la dignité des personnes handicapées mentales et pour faire en sorte que l’UNAPEI déclarée Grande Cause Nationale en 1990 ne soit déclarée Grande Cause oubliée des années 1992.»

Gérard BONNEFOND

1991ÉVOLUTION...

Les années 1970 et 1980 ont vu se mettre en place les structures qui ont constitué le socle de notre association.

Antonne et Trélissac ont permis de répondre aux demandes d’accueil pour les adultes handicapés, tant au niveau du travail, que de l’hébergement. Ils ont rendu d’inappréciables services.Mais la vie est évolution...Les besoins, les désirs, les aspirations des résidents dans leur travail, leur hébergement, leurs loisirs, leur mode de vie ont changé.

Les nécessités de la vie économique et sociale nous conduisent à prendre des décisions pour l’application du schéma départemental permettant la création de places, la mise en œuvre d’activités technologiques nouvelles ou communes aux C.A.T., la recherche d’une véritable intégration des travailleurs dans la

vie locale au travers des activités de travail, de vie sociale et de loisirs.

C’est à cette évolution que devront nous conduire les années 1990.Dans ce but, il est apparu nécessaire à notre Conseil d’Administration, de modifier les structures actuelles d’Antonne et de Trélissac, en regroupant les services existants en :- Une structure unique de travail protégé ;- Un service unique de travail protégé ;- Un service unique d’hébergement, de vie sociale et de loisirs.Ce changement raisonné et concerté devra prendre effet à la rentrée prochaine.L’ardeur et la volonté de tous devront conduire au succès de cette évolution.

Alain FAURE

ASSEMBLÉE GÉNÉRALE - RAPPORT D’ORIENTATION : NOS AMBITIONS, NOS MOYENS.

HOMMAGEHOMMAGE

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J’aime Alain FAURE pour sa vision d’exception. J’aime Alain FAURE parce qu’il est en avance. Il a revendiqué l’autoreprésentation pour les personnes handicapées avant nous tous.

J’aime Alain FAURE, puissance de travail et d’engagement.

J’aime le rugby et même le Stade Français.

J’aime Alain FAURE parce ce qu’il est plus politique que ceux qui en vivent, parce qu’il limitait les discours et réservait le premier d’entre eux aux personnes handicapées.

J’aime Alain FAURE, qui a privilégié le bien-être des autres à son propre destin, qui préfère le regard ébloui d’une famille, de son proche, à la lueur sans âme d’une décoration.

Aimera-t-il ces hommages ?

J’aime Alain FAURE comme Valérie, Sébastien, Sylvie, Pierre et tant d’autres. J’ai aimé ce repas, partagé avec lui pour l’anniversaire de Jean-Paul dans ce restaurant Ribéracois. La simplicité et l’accessibilité en vrai.

Le Monde, Sud-Ouest, le Midol.

J’aime Alain FAURE, à l’aise à Bruxelles avec José Manuel BARROSO, à l’aise sur le terrain à l’Apei Périgueux, à l’aise partout.

J’aime son intelligence.

J’aime ses capacités décisionnelles.

J’aime Alain FAURE parce que je savais qu’il serait là, fut-ce et a fortiori en situation de crise.

Mo feran Alain ati Cotonou.

J’aime Alain FAURE, dont la retenue des premiers contacts ne cache pas longtemps l’humanisme ancré qui le porte.

J’aime Alain FAURE, qui estime les personnes investies, la cohérence entre la pensée et l’action, qui n’apprécie point les faux-semblants et les Hommes de profit.

Ouidah, l’Andalousie, Ouagadougou, l’Australie, le Pays Dogon.

J’aime Alain FAURE parce que la générosité l’a dompté.

Et, depuis, « qu’aurait fait ou pensé Alain FAURE en pareille situation ? »

Un immense merci à toi Alain. Et autorisez-moi ce (premier) tutoiement.

Olivier MARTINDirecteur général chanceux

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ANNÉE1992

Une politique ne peut être acceptable et acceptée que si elle s’appuie sur la réalité quotidienne et si elle prend en compte les désirs formulés par

les personnes à qui elle s’adresse.

Les parents d’aujourd’hui réclament plutôt pour leurs enfants l’intégration scolaire et le maintien dans le milieu ordinaire avec l’appoint de soutien.Le désir et la demande formulés par des travailleurs et des résidents de vivre et travailler un peu plus «comme tout le monde» dans des lieux de vie et des entreprises ordinaires. Sans négliger ce qu’elle a créé, pour répondre à une demande justifiée, dans les Centres d’Aide par le Travail, les Foyers et la Maison d’Accueil Spécialisée, l’APEI de Périgueux se doit d’être attentive à l’évolution souhaitée.

Dans le cadre de la mise en place d’une politique d’intégration scolaire par l’Education Nationale, notre concours actif au travers des Commissions C.C.P.E., C.C.S.D. et C.D.E.S. est déjà acquis.

S’agissant du travail, toutes les ouvertures vers le monde dit normal seront étudiées. Pour cela des actions de formation, de soutien, se développent aux Ateliers de l’Isle.Le réseau de liens sociaux qui doit permettre à la personne handicapée de vivre en toute autonomie pourra être tissé grâce au Service d’Accompagnement à la Vie Sociale que nous devrons développer sans délai.

L’évolution continue de la politique de l’Association devrait répondre aux attentes exprimées. Mais notre écoute ne serait pas totale si nous ne prêtions pas une grande attention au vrai point noir qui concerne les personnes sans appétence au travail et qui ont acquis une certaine autonomie. Pour celles-là un projet existe c’est celui de «BASSILLAC». Projet d’établissement innovant qui devient une urgente nécessité.

Alain FAURE

À L’ÉCOUTE

BASSILLAC PLUS QU’UN PROJET

Une des tâches primordiales du Conseil d’Administration est de réfléchir en permanence, à l’adéquation des solutions apportées aux

personnes handicapées mentales pour leur assurer une vie meilleure.

C’est dans ce but qu’une Commission travaille depuis près de deux ans. Après une très large consultation des professionnels, des parents et des amis, un projet de création d’un Service d’Accueil de Soutien et de Partage d’Expériences dit «Projet BASSILLAC» a été mis au point et déposé auprès des autorités compétentes.

Pour les personnes handicapées mentales adultes ne pouvant accéder au travail mais ayant une autonomie suffisante dans le quotidien, il n’existe actuellement aucun texte officiel de référence, bien que des réponses aient vu le jour sous forme de foyers dits «occupationnels».

Or ces solutions n’ont jamais pu prendre en compte la diversité des besoins, des pathologies ou des handicaps et n’apportent que des réponses parcellaires.Ce constat nous amène à proposer la création d’une structure innovante s’appuyant sur la notion

essentielle d’adaptabilité.Pour ce faire «BASSILLAC» regrouperait à la fois :- Un Centre d’Etudes et de Partage d’Expériences moteur de cette dynamique ;- Un Service d’Accueil et d’Hébergement pour 40 personnes handicapées mentales adultes dont huit en accueil de jour.

Un tel centre, imaginé par le Conseil d’Administration, est devenu le projet de toute l’APEI de Périgueux, mais aussi, indirectement, de beaucoup de militants et associations amies qui voient dans l’aspect novateur de «BASSILLAC» la possibilité d’offrir une autre image du monde du Handicap par une participation plus active à la vie de la Cité.

Alain FAURE

HOMMAGEHOMMAGE

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Depuis plus de 10 ans, j’ai eu le plaisir de partager de nombreux moments à vos côtés, appréciant l’homme que vous étiez, droit, honnête, sans faux semblant, sans concession.

J’ai le souvenir de notre première rencontre au sein du Conseil d’Administration, où vous aviez martelé avec force et conviction les valeurs fondamentales de l’engagement des parents d’enfants handicapés à l’échelle locale, nationale et européenne.Votre engagement de tous les jours, de tous les combats pour la cause du handicap ainsi que votre capacité de travail exceptionnelle ont toujours forcé l’admiration de tous.

Je me rappelle nos discussions lors des trajets partagés pour des réunions, des colloques, des congrès... où nous évoquions des souvenirs personnels et des choses simples de la vie.Je me rappelle le jour où, après avoir raccompagné ensemble un édile local, nous avions pu imaginer, avec satisfaction, la création d’un nouvel établissement.

Je me rappelle votre gentillesse et votre bienveillance envers les résidents et les personnels. Vous étiez un homme appréciant les moments de convivialité et de partage.Je me rappelle avoir partagé la passion du rugby avec vous, périgordin de souche et homme du Sud-Ouest.

J’ai bien sûr une pensée sincère et amicale pour votre compagne, si investie dans son travail et à vos côtés jusqu’au dernier moment.

On croise dans sa vie des personnes qui sont importantes, qui en infléchissent le cours ou qui confortent des choix personnels. Vous faites partie de ces personnes.

Vous laissez une trace indélébile. Cette citation de Jules RENARD vous correspond et, j’en suis sûr, elle vous aurait fait sourire : «La récompense des grands Hommes, c’est que longtemps après leur mort, on n’est pas bien sûr qu’ils soient morts».

Frédéric GAUDILLATDirecteur d’établissements à l’Apei Périgueux

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ANNÉE1993UN BILAN DES PROJETS - TOCANE, BASSILLAC - TELS ONT ÉTÉ LES PRINCIPAUX THÈMES DE L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE

Le samedi 12 juin dernier s’est tenue l’Assemblée Générale de notre Association.Le Président FAURE a présenté les rapports

d’activité et d’orientation.Il a tout d’abord, s’agissant de l’activité de l’APEI, dégagé les points forts qui ont marqué la période écoulée depuis la dernière Assemblée Générale.

En ce qui concerne le siège de l’Association, il a continué à assumer outre ses lourdes charges habituelles, une mission de représentation et de négociation à différents niveaux. Au niveau local, auprès des organismes de tutelles, au niveau régional, dont l’importance s’accroit suite aux lois de décentralisation et de déconcentration. Cette activité s’exerce également de plus en plus, au niveau national, voire international, par l’intermédiaire de l’UNAPEI (programme HORIZON, réception en Dordogne d’amis étrangers).Pour les établissements, cette période a vu se mettre en place les organes légaux que sont les Conseils d’Etablissement.

A Héliodore, des travaux de restructuration et d’agrandissement des locaux ont été mis en œuvre; la MAS a, aussi, beaucoup travaillé à son projet institutionnel qui devrait être au point en fin d’année.Aux Ateliers de l’Isle, la situation économique s’est nettement améliorée depuis la partition Ateliers - Résidences, les équipes ont pu être remotivées. L’activité des centres a été «recadrée» : unité de production, certes, mais aussi et peut-être avant tout, rôle médico-social.

Les Résidences ont entamé une réflexion sur l’avenir de chaque personne accueillie et sur l’évolution de l’hébergement eu égard à l’évolution des résidents eux-mêmes. La mise en place d’un service de suite, dont le projet est sur le point d’être déposé, permettra d’envisager une évolution accrue vers l’extérieur.

M. FAURE a, ensuite, brossé le tableau de nos orientations. Le Projet Associatif Global, sur lequel ont réfléchi l’UNAPEI et le SNAPEI, a été étudié au plan local. Il va nous contraindre à revoir une fois encore, une grande partie de notre fonctionnement et il doit permettre de marquer les valeurs et les grands principes de notre action. M. FAURE a noté les grands axes qui en découlent :- rôle primordial de la famille, acteur et usager des

structures;- spécificité du handicap mental ;- la personne handicapée mentale, acteur de son avenir.

Le Président a poursuivi par l’exposé des projets en cours qui comprennent :- la création d’un CAT de 40 places (sans foyer) à TOCANE SAINT APRE ; cette création va combler le vide qui existait, en matière d’établissements, dans la région du Ribéracois ;- la mise en place du Service de suite qui permettra d’aider les travailleurs résidant en appartement (notamment à TOCANE) ou en familles d’accueil ainsi que les retraités ;- le foyer de vie et le plateau technique de BASSILLAC. Depuis la dernière Assemblée Générale, la Commission a été reçue par le Président du Conseil Général et autorisée à poursuivre son étude. Actuellement, on peut raisonnablement envisager l’ouverture de l’établissement pour novembre 1994.

M. FAURE a fait observer que ces créations d’établissements offraient la possibilité de changer l’image de marque de l’APEI. Certes, nous avons besoin d’aide et, pour cela, nous sommes souvent perçus comme des quémandeurs. Mais cet aspect ne saurait occulter notre qualité d’acteur économique, de créateur d’emplois.

Le Président a conclu en déclarant que l’ensemble de ces structures nous permettront d’accoître encore notre crédibilité et de défendre toujours mieux les activités que nous souhaitons pour nos jeunes.

Gérard BONNEFOND

HOMMAGEHOMMAGE

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J’ai participé à « Strong Together » avec Monsieur FAURE, il y a quelques années.Il avait proposé aux personnes de l’Apei Périgueux de participer et moi, je l’ai fait, parce que ça m’intéressait. J’étais aussi au CVS des Résidences.

Nous sommes partis ensemble en Finlande, au Danemark et en Angleterre.On participait à des réunions avec des personnes d’autres pays.

On parlait de notre parcours, de ce qu’on voulait faire. On voulait savoir comment nos établissements fonctionnaient. On écoutait les autres parler et on répondait aussi aux questions.C’est la Finlande que j’ai préféré parce qu’ils fonctionnaient plus comme nous. Monsieur FAURE était d’accord.

Monsieur FAURE était gentil et il comprenait bien les choses. Il disait qu’on a le droit de parler comme tout le monde et qu’on a les mêmes droits. Il disait aussi qu’il fallait qu’on insiste pour prendre la parole. C’est pour nous qu’il disait ça, pour qu’on arrive à expliquer ce qu’on veut.

Après « Strong Together », j’ai participé à Nous Aussi. Monsieur FAURE est venu avec nous aux congrès à Angers et à Vannes. C’était bien.

J’ai bien aimé aussi faire le congrès à Périgueux avec lui. Son discours à la préfecture était intéressant. Il défendait toujours les personnes handicapées.

Je garde de bons souvenirs de tous ces moments.Je le remercie profondément de tout le travail que j’ai fait avec lui.

Sylvie BURGEVINTravailleuse d’ESAT et membre de la délégation locale «Nous Aussi Dordogne»

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ANNÉE1994ALLOCUTION DU PRÉSIDENT DE L’APEI POUR LES 20 ANS D’ANTONNE.

La coutume a toujours voulu que 20 ans soit le bel âge, et c’est vrai. Vrai pour ceux qui espèrent atteindre au plus vite cette date mythique, vrai

aussi pour ceux qui l’ayant dépassée regrettent leurs 20 ans.Alors oui, il faut fêter cela. Et quoi de mieux que de le faire d’abord en famille, avant de continuer la fête avec nos voisins dans la commune.Cet anniversaire est le moment idéal pour que chaque membre de la famille fasse le point, à cet instant précis, où l’avenir s’ouvre pour ceux qui deviennent adultes.

La famille ce sont d’abord les parents qui peuvent apprécier le temps passé. Au cas particulier les parents ce sont les personnes, parents et amis, qui ont formé l’association. Comment pour eux ne pas se souvenir de la naissance de cet établissement en des temps si difficiles, où rien n’existait, où il a fallu inventer, créer, animer le premier enfant qui était ANTONNE avant de penser aux frères et soeurs : TRELISSAC,

ATUR, TOCANE SAINT APRE et bientôt nous l’espérons BASSILLAC.On peut comprendre leur émotion aujourd’hui et leur redire notre fierté pour ce qu’ils ont fait pour nous.

Tout comme je l’espère, ils peuvent être fiers de nous.Fiers des travailleurs et des résidents qui par leur travail, leur assiduité, leur disponibilité, leur joie de vivre ont acquis tant d’autonomie insoupçonnée.Fiers aussi des personnes qui les accompagnent dans leur évolution avec beaucoup de qualité, de professionnalisme, beaucoup de dévouement.Fiers enfin des autorités, qui, chacune à leur place et dans leur fonction, ont aidé, aident et aideront notre famille à se développer.

Antonne a aujourd’hui atteint son âge de raison. Je ne peux au nom de tous, que lui souhaiter encore beaucoup de «20 ans» d’une vie aussi remplie.

Alain FAURE

«Bien que le bâtiment soit en période de finition, le centre de TOCANE SAINT APRE a bien ouvert ses portes le 5 septembre 1994, en présence des parents et amis, pour accueillir 40 jeunes handicapés.Aux trois activités nouvelles (conditionnement, espaces verts, restauration) où l’homme reste maître de ses gestes, est associée une activité industrielle (buanderie).»

Bernard DEMOUSSIS

EN IMAGES : LUNDI 5 SEPTEMBRE 1994 : OUVERTURE DU CAT DE TOCANE-SAINT-ÂPRE

L’HÉBERGEMENT À TOCANE-SAINT-ÂPRE

L’association a souhaité pour l’hébergement adopter des structures souples : structures intermédiaires en studios regroupés dans deux immeubles rénovés en ville, studios aménagés dans 3 pavillons neufs, familles d’accueil, famille naturelle.

Les démarches sont en bonne voie, les appels d’offres ont été lancés, les locaux devraient être disponibles à la fin du 1er trimestre 1995. Le service d’accompagnement à la vie sociale (SAVS) est en activité auprès des résidents depuis l’ouverture.

Alain FAURE

HOMMAGEHOMMAGE

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Pour rendre hommage à M. Faure je ne parlerai pas de travail, ni de sa mission auprès de l’APEI chacun sait à quel point son engagement n’avait d’égal que sa fidélité et sa mobilisation pour l’association.

Je préfère me souvenir d’après midis dans les tribunes du stade Francis Rongièras pour soutenir le CAPD. C’était toujours des moments de partage et de convivialité.Partage par notre goût commun pour le rugby.Notre Président était un fin connaisseur des règles complexes de ce sport. Il m’arrivait d’ailleurs souvent de lui demander quelques précisions sur certains points du match.

Convivialité par l’ambiance chaleureuse régnant entre tous. Nous étions toujours installés avec les usagers de Lysander et des Résidences.M. Faure savait expliquer à tous les fautes commises et les différentes astuces du jeu.

Convivialité également par le petit demi de la mi-temps, bien souvent au retour à notre place l’arbitre ne nous avait pas attendus et le coup d’envoi de la deuxième période était déjà donné…

Toutefois cette convivialité prenait fin dès les grilles du stade franchies. Le lendemain nous savions retrouver chacun nos places hiérarchiques respectives où respect et professionnalisme étaient au cœur de nos préoccupations.

Je ne peux cependant pas vous parler de M. Faure sans évoquer une anecdote sous forme de clin d’œil, en effet l’unique amende pour excès de vitesse que j’ai prise avec un véhicule de l’APEI était en lui livrant un buffet froid !

Je terminerai simplement ce témoignage en guise de salut pour cet homme aux incontestables valeurs humaines par un respectueux « Merci Monsieur Faure ».

Pascal MALYResponsable de l’Atelier «Traiteur» - ESAT Òsea

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ANNÉE199531 JANVIER 1995 : INAUGURATION DU CAT DE TOCANE-SAINT-ÂPRE

Nous venons de procéder à l’inauguration des Ateliers de la Dronne, Centre d’Aide par le Travail (CAT) qui accueille 40 travailleurs et 9

salariés.La réalisation de ces Ateliers et la création des 20 studios dans la commune de TOCANE-SAINT-APRE sont le résultat d’une volonté commune partagée par tous les acteurs de notre département:Tout d’abord la commune de TOCANE au travers de son Maire, M. DEBET, du Conseil Municipal et du Secrétariat, qui a mis à notre disposition un terrain dans la zone artisanale. Cette même commune a conduit l’acquisition des immeubles et terrains pour les logements.

Ensuite, le Canton de Montagrier qui nous a permis, dans un premier temps à Montagrier même, de loger les travailleurs dès l’ouverture en septembre et jusqu’à fin mars, ceci grâce au concours de Monsieur le Maire, ainsi que les familles d’accueil qui dans ce canton acceptent d’accueillir des résidents.Puis le Conseil Général et ses services pour l’aide rapide et efficace dans la mise en place du Service d’Accompagnement à la Vie Sociale et pour l’attribution d’une subvention de 400.000 F. pour la création de 6,5 emplois.Je ne pourrai oublier l’Agence Technique Départementale et l’Office Public Départemental d’H.L.M., maître d’œuvre pour la création des studios.

Enfin, l’ETAT. Monsieur le Préfet, nous ne pouvons oublier que vous avez défendu ardemment le dossier du CAT de TOCANE, qui dépend de la responsabilité de l’Etat qui en assure le financement au moyen de la dotation globale de fonctionnement. Je n’oublierai pas, bien évidemment, notre Administration de Tutelle, la Direction Départementale des Affaires Sanitaires et Sociales, son Directeur M. BAUTISTA, ainsi que ses collaborateurs, auprès desquels nous trouvons toujours conseil et assistance.

L’axe politique fondamental adopté par notre Conseil d’Administration est de permettre, au maximum de personnes dont nous avons la charge, d’être intégrées dans la société. Celle-ci doit leur reconnaître leurs droits de citoyens à part entière : droit au travail, droit au logement, droit aux loisirs, droit à l’éducation.L’opération que nous avons réalisée ensemble s’inspire de cette volonté, tant dans sa conception que dans ses finalités.

Le choix d’un atelier en zone artisanale retint notre attention, car cela était conforme à la politique de notre Association : séparer le travail de l’hébergement et s’intégrer au maximum dans le monde du travail. C’est aussi une structure médico-sociale dispensant des soutiens requis par chaque intéressé et qui conditionne pour lui toute activité professionnelle. L’équipe de soutien des Ateliers de l’Isle et de la Dronne y pourvoit et elle sera, si nécessaire, aidée par le corps médical ou para-médical de TOCANE.

Le travail est une chose, l’hébergement et la vie sociale en sont une autre. Depuis 20 ans, les équipes éducatives ont, avec les résidents, réalisé des prouesses, si bien que de plus en plus nombreux, nos pensionnaires peuvent, s’ils le désirent, prétendre vivre en studio ou en foyer éclaté, première étape vers l’autonomie.

L’opportunité de la création du CAT de TOCANE nous a amenés à repenser tout le problème de l’hébergement en complétant nos possibilités d’accueil par la création d’un Service d’Accompagnement à la Vie Sociale.

Enfin, je voudrais relever un point dont nous tirons quelque fierté. Nous sommes profondément attachés à notre département et comme chacun de vous ici présent nous éprouvons une grande tristesse à voir s’accroître la désertification de nos campagnes. Nos 40 travailleurs, les 15 personnes qui les accompagnent contribuent à lutter contre ce fléau en participant à la vie de la commune et du canton.En ce sens nous avons déjà, je l’espère, réussi un peu notre intégration dans ce qui est pour nous, maintenant, notre commune, notre canton.

Alain FAURE

HOMMAGEHOMMAGE

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Alain, Monsieur le Président,

Alain il m’amenait voir le CAP avec ma Sylvie. Quand le CAP il jouait mal, il s’énervait « ils sont nuls ! Moi Pierrot je reviendrai plus » !

On est allés à Belvès, à Lavaur, et on est allés voir les phases finales. On faisait toujours le pique-nique. C’était génial.

Quand je venais chez M. le Président, « alors Pierrot y a du boulot à l’ESAT, tu fais quoi comme travail en ce moment ? ».

J’allais à Montauban voir Sapiac avec Alain. On mangeait chez tatie Monette et tonton René. Et au championnat de France à Montauban avec mes copains de Lysander, on a tous dormi dans les tentes. Alain il faisait à manger avec Céline Pennant, ma Sylvie et tonton René, c’était trop bien, les grillades. Le soir « allez-vous coucher, demain vous jouez » il disait M. le Président.

Il me faisait rire Alain. A la maison il me disait « qu’est ce qu’elle fout ta Sylvie aux courses. Elle revient plus ». « Il commence à m’emmerder le clébard à faire des trous dans le jardin ».On regardait le top 14 à la télé, si le stade Français il perd « change mon Pierrot, ça m’énerve, mets l’autre match ».

Je faisais la salade de fruits avec Alain, je me rappelle, la salade de clémentines.

Après il a été malade Alain. Il avait mal au dos à cause de son lumbago. Il pouvait plus aller au CAP. On regardait le match tous les 2 sur facebook sur sa tablette dans sa chambre. Il était barbu je me rappelle.

Je l’aimais beaucoup Alain, M. le Président. Il était sérieux quand il avait son journal dans le salon.

Maintenant il est parti, ça fait mal au cœur. Moi je reste toujours avec ma Sylvie pour qu’elle soit forte.

Pierre RIVIÈRE Travailleur d’ESAT

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ANNÉE1996DE OUAGADOUGOU ET COTONOU À ... PÉRIGUEUX

En janvier 1995, Alain FAURE, Président de l’Association a participé, en compagnie de responsables d’ADAPEI d’autres départements,

à une mission d’étude et d’évaluation au BURKINA FASO, au BENIN et au MALI, organisée par l’UNAPEI, notre union nationale.En effet, des associations de parents d’enfants handicapés de ces trois pays souhaitent le concours de l’UNAPEI pour les aider à structurer la prise en charge des handicapés mentaux.

Du 20 au 25 novembre, l’APEI de Périgueux a accueilli pour une semaine de formation complémentaire, deux responsables de l’APEE (Association des Parents et Amis d’Enfants Encéphalopathes) de OUAGADOUGOU : Valentin KONSIAMBO et Robert KOULIBALI.Pour cette semaine de formation, visites, rencontres et entretiens ont occupé tout le temps disponible.

Les 23 et 24 novembre, Mmes Claudine DAIZO (Présidente de l’Association Béninoise pour Handicapés mentaux) et Rosalie BASSOLE (Présidente de l’APEE du BURKINA-FASO) ont

rejoint Périgueux où, avec Alain FAURE et Janine PRALON, a été élaborée une base de travail. Les besoins de l’APEE sont les suivants :-appui en ressources humaines pour la restructuration de l’IME «l’Espoir» de OUAGADOUGOU,-appui à la formation de formateurs, par l’envoi d’un formateur périgourdin, l’accueil d’un inspecteur de l’enseignement primaire en France et la prise en charge de la formation d’un éducateur spécialisé,-aide matérielle,-évaluation et suivi de l’appui (mission annuelle).

Jean François PINSON

Le 4 avril 1996 était posée la première pierre du foyer de vie de Bassillac.

La pierre que nous venons de poser marque la fin de la première étape d’un projet né depuis maintenant 7 ans. Projet collectif nécessaire et

ambitieux.

Nécessaire : certes oui ! Deux chiffres seulement expliqueront ce caractère : prévu pour accueillir 40 adultes, nous avons à ce jour une demande de 64 places.Ambitieux : par l’importance du dossier et par le projet lui même.

Cette structure devra s’appuyer sur la notion essentielle d’adaptabilité et d’ouverture.- Adaptabilité par une dynamique donnant la souplesse nécessaire pour répondre aux besoins de chacun et s’adapter selon l’évolution des demandes.- Ouverture sur l’environnement social et le partenariat avec les établissements existants gérés par l’Association ou des Associations amies, choix systématique d’exploiter les compétences reconnues à l’extérieur de la structure.

En fournissant un cadre de vie agréable, le foyer de vie aura pour objectif premier d’accompagner chaque personne dans son évolution et de lui offrir au travers de diverses activités ou ateliers des moyens diversifiés venant solliciter et mobilier ses potentialités.

Alain FAURE

UNE RÉUSSITE PARTAGÉE

Bernard CAZEAU, Président du Conseil général de la Dordogne scelle la pierre qui concrétise l’espoir de nombreuses familles en attente de cette structure

d’hébergement

HOMMAGEHOMMAGE

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Alain, tu as été un président hors normes qui a su insuffler à l’Apei un élan nouveau et une dimension internationale mais ce n’est pas de cet homme là que je veux parler.

D’autres le feront bien mieux que moi. Je veux parler de l’ami Alain.

Alain le randonneur qui aimait flâner le nez au vent, les mains dans les poches sur les sentiers du Périgord avec ses amis, de temps en temps un arrêt cerises en juin à Allemans ou Payzac, un pillage de roncier de mûres bien noires en automne, le tout entrecoupé de repas simples, ces repas où on parle de tout et de rien et où on refait le monde, et notre dernière balade printanière à Commarques et Font-de-Gaume.

Alain le bridgeur qui jubilait bien sûr quand il gagnait mais qui savait perdre avec philosophie et apprécier la «troisième» mi-temps autour d’un gâteau ou d’une gigantesque salade de fruits exotiques en refaisant aussi le monde.Et ensuite partir à 4h du matin pour Paris ou une autre destination, toujours au service des autres.

Alain le travailleur, infatigable et intarissable lorsqu’il nous racontait ses rencontres et ses démélés avec des propriétaires pas toujours commodes, ses trouvailles au fond du Périgord, ses évaluations difficiles mais qui se terminaient dans le respect mutuel souvent autour d’un casse-croûte dont le Périgord a le secret.

Alain l’africain qui rêvait son enfance à Porto Novo mais aussi ses souvenirs plus forts et poignants des rencontres avec les jeunes en difficultés, le manque de moyens des associations et leur immense bonne volonté, ses épopées en camion pour traverser le désert, au péril de sa vie (cela il ne le disait pas), pour amener du matériel.

Et aussi Alain , le baroudeur qui n’hésitait pas à aller au bout du monde pour confronter son expérience à celle des autres soignants ailleurs et revenir nous les faire partager, toujours dans l’écoute et le respect de l’autre, si différent et si semblable.

Je suis fière d’avoir fait partie de tes amis et d’avoir parcouru un bout de chemin avec toi.

Alain tu nous manques.

Janine PRALONAdministratrice de l’Apei Périgueux

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ANNÉE1997BIENVENUE À BORD DE LYSANDERLe 24 mai dernier c’était l’inauguration du foyer de vie «Lysander».

Certes, l’habitude veut que la voix mélodieuse et chantante de notre hôtesse accueille les nombreux passagers, mais il arrive aussi que

dans les moments d’importance, le commandant de bord s’adresse aux passagers et à l’équipage. C’est à ce titre, Monsieur le Président, Monsieur le Maire, Messieurs les Parlementaires, Mesdames et Messieurs les élus, Mesdames et Messieurs les Résidents, chers amis et parents que je vous accueille ici aujourd’hui. Lysander est un fragile monoplan anglais à ailes hautes qui devint célèbre au cours de la Seconde Guerre mondiale. Alors pourquoi avoir choisi un tel nom pour ce foyer?

Peut-être parce que cet avion a une histoire qui, évidemment, présente pour nous certains symboles, certaines similitudes auxquels on ne peut échapper. Voilà un appareil qui aux heures les plus noires de notre histoire, de nuit, dans les pires conditions, assurait la liaison entre la liberté qui se nommait alors Angleterre et la Résistance qui cherchait par tous les moyens à pouvoir retrouver cette liberté perdue.

Dans cet établissement, notre tâche est d’essayer de faire atteindre le maximum de résidents à une autonomie synonyme de liberté, dans des conditions souvent difficiles et avec le maximum de moyens possibles. Pour nos résidents, femmes et hommes exceptionnels, mais aussi pour leur famille «Lysander» est le foyer symbole d’espoir. Mais si notre «Lysander» a pu voler et atteindre son rythme de croisière, nous le devons à un ensemble de femmes et d’hommes qui depuis 7 ans travaille à ce projet.

«Lysander» c’est tout à la fois un lieu d’accueil et de vie, un lieu d’interventions et de services, un lieu d’échanges et de partage. Le premier objectif de ce

foyer est d’accompagner chaque personne dans son évolution et de lui offrir des moyens diversifiés venant solliciter et mobiliser ses potentialités. Chacun pourra ainsi exprimer l’authenticité de sa personne. La prise en compte du handicap se faisant sur la base d’un projet éducatif ne faisant pas de la notion de travail un impératif institutionnel, même si elle peut servir comme donnée structurante dans le cadre de projet individualisé.

A Lysander sont accueillies aujourd’hui 44 personnes adultes : 34 en permanence, dans des pavillons préservant l’indépendance et l’intimité de chacun, 10 autres sont accueillies la journée. Un certain nombre de lieux permettent de proposer des activités d’éveil, d’ouvertures socialisantes permettant la plus grande insertion dans le tissu social de proximité.

Avec votre permission, je voudrais dire quelques mots aux amis et parents qui composent notre Conseil d’administration. Vous pouvez, vous devez, être fiers d’avoir réalisé Lysander, après Antonne, Trélissac, Atur, Tocane-Saint-Âpre et avant Sainte-Eulalie-d’Ans. Autant de noms qui présentent pour vous, pour nous, des combats, des victoires, des craintes, mais aussi beaucoup de joie.

Long vol et longue vie à Lysander. Alain FAURE

HOMMAGEHOMMAGE

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A côtoyer M. Faure, vous compreniez mieux le monde qui vous entoure. La fonction de Direction vous pousse à répéter certains schémas; Mr Faure vous amenait à les interroger en permanence.

Il n’était jamais question de « prise en charge » mais d’accompagnement. A proposer une partie de pêche ou un repas au restaurant aux résidents, il recherchait ce plaisir de l’échange.

Pour comprendre la vie des autres, il fallait la partager. C’est la présence sur le terrain et la recherche de l’implicite qui permettaient d’analyser le bien-être, pas ce qui se donnait à voir à partir de grilles et d’indicateurs.

Grand travailleur, il noircissait ses cahiers et connaissait tous les dossiers parfaitement. Infatigable combattant, l’existence d’une loi ne l’empêchait pas d’en discuter le sens. Il aura été visionnaire sur bien des sujets.

Il fuyait les mondanités et il n’y avait pas de « premier de cordée ». Chacun apportait sa pierre à l’édifice.Intellectuel et homme d’action, M. Faure avait cette capacité à faire accepter ses idées tant elles étaient brillamment argumentées. Je me souviens de la force de ses discours. Il ne manipulait pas la langue pour prendre de la hauteur mais au contraire utilisait les mots comme un moyen de réduire les distances. Il touchait au cœur toute l’assistance et sa sincérité créait un « Nous » fédérateur.

Son engagement pour le FALC visait encore à rapprocher les personnes. Le mot « citoyenneté » était si important pour lui. Le droit de vote des personnes handicapées fut d’ailleurs l’un de ses derniers combats.

Je me suis demandé ce qu’aurait fait M. Faure durant la crise sanitaire. Certainement aurait-il réussi à nous surprendre avec des idées loin du sens commun.

En pensant à M. Faure, je pense aussi à sa compagne Sylvie. J’ai la chance de profiter de sa générosité et de sa sincérité au quotidien, deux qualités auxquelles M. Faure tenait particulièrement.

Olivier AUBERGERDirecteur-adjoint d’établissements à l’Apei Périgueux

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ANNÉE1998

La chaufferie bois du site d’Antonne :le 4 février, le Président du Conseil général,

Bernard CAZEAU, a coupé le ruban symbolique.

Le Bénin était représenté, du 7 au 18 juin 1998, par Rosine SOGBOSSI, directrice de l’école «les Hibiscus» à Cotonou. Son hébergement, assuré à Lysander, a eu des effets bénéfiques étonnants sur les résidents et sur le personnel.

EN IMAGES : TEMPS FORTS DE L’ANNÉE

Une année de réfléxions, de propositions de réformes, tous ensemble, pour rendre notre tâche plus performante, plus adaptée aux uns et aux autres.Une année de rassemblement autour de la personne handicapée mentale.

1998 verra la mise en oeuvre de projets communs : l’atelier protégé de Sainte Eulalie d’Ans, la restructuration d’Héliodore, le CEPE (Centre d’Etudes et de Partage d’Expériences) de Lysander, un autre SAVS aux Résidences, la poursuite de la réforme aux Ateliers.

De nouvelles réflexions, propositions pour le Conseil d’Administration, les équipes des établissements et du siège : le vieillissement, l’éducation spécialisée, les jeunes enfants polyhandicapés, le projet associatif global,etc.

Vaste programme qui démontre s’il le fallait encore la richesse de notre APEI, de ses résidents, des professionnels, des administrateurs et des familles.

A ce moment particulier de l’année, où se mêlent bilan et prospective, au nom du Conseil d’Administration, je dois vous redire notre satisfaction pour la tâche accomplie et nos espoirs pour les jours à venir et souhaiter à chacune, à chacun d’entre vous et à vos familles une bonne et heureuse Année 1998.

Alain FAURE

ÉDITORIAL : 1998

Restauvézère : Le 4 mars 1998 : MM. DURAND, maire de Sainte-Eulalie-d’Ans,

QUEYROI, président de la Communauté de communes d’Hautefort et FAURE, président de l’APEI, présentent les

travaux à M. CAZEAU, président du Conseil général. Le 16 mars 1998, l’atelier protégé installé à Sainte-Eulalie-

d’Ans, a produit et effectué sa première livraison de repas.

HOMMAGEHOMMAGE

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Alain Faure a été un grand militant du droit et des conditions de vie des personnes en situation de handicap.

Son investissement au profit des plus fragiles et de la jeunesse reste pour moi un repère admirable. Je l’ai eu à mes cotés lorsque, Président du Conseil général, j’ai pris le parti de developper les capacités d’accueil et d’hébergement en Dordogne et de négocier les meilleurs financements avec les pouvoirs publics.

A compter de 2005, nous avons aussi pu profiter de l’élan donné par la loi pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées qui consacrait le droit à compensation du handicap et l’obligation de solidarité de l’ensemble de la société. Cette cause reste juste, noble et inachevée.

L’exemple d’Alain Faure devra guider ceux qui demain poursuivront dans cette voie. Je lui dédie mon plus profond respect.

Bernard CAZEAUSénateur de la Dordogne

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ANNÉE1999LE 23 AVRIL 1999 : L’ATELIER PROTÉGÉ RESTAUVÉZÈRE A ÉTÉ INAUGURÉUne année s’est écoulée depuis la mise en service effective de l’atelier protégé de Sainte-Eulalie-d’Ans, le 16 mars 1998. Depuis cette date, 115 000 repas ont été confectionnés sur ce site.

C’est en présence de M. MACCIONI, préfet de la Dordogne, M. CAZEAU, sénateur, président du Conseil général, M. PEIRO, député, M.

QUEYROI, président de la Communauté de communes du pays d’Hautefort, M. DURAND, maire de Sainte-Eulalie-d’Ans, des membres de la Communauté de communes et du Conseil municipal de Sainte-Eulalie-d’Ans, sans oublier les nombreux parents et amis de l’APEI de Périgueux, que le ruban tricolore a été coupé.

Le président de l’APEI de Périgueux, Alain FAURE, a accueilli les participants. Il s’est exprimé en ces termes :«Certains d’entre-vous ont dû s’interroger à propos de ce site et je vais tenter de répondre brièvement aux questions que tout un chacun se pose :- Pourquoi une cuisine centrale ?-Pourquoi une cuisine centrale à Sainte-Eulalie-d’Ans?- Comment fonctionne Restauvézère ?

La diversité des lieux d’accueil des personnes handicapées au sein de notre association, nous a obligés à gérer, au fil des années, quatre sites de restauration : CAT d’Antonne (1974), Résidences de Trélissac (1982), MAS Héliodore à Atur (1989) et CAT de Tocane (1994). La mise en route du foyer de vie Lysander à Bassillac (1996) nous a amenés à nous interroger quant à la nécessité de construire, et de gérer, une cinquième cuisine indépendante, d’autant plus que l’ancienneté de certains des sites (notamment Antonne) nous mettait dans l’obligation de les rénover pour les mettre aux normes actuelles.Devant l’importance des coûts des rénovations à venir d’une part, et surtout, d’autre part, pour répondre aux voeux du Conseil d’administration de concentrer les moyens humains à l’action éducative

et à l’accompagnement, nous avons fait le choix de centraliser la préparation des repas en un seul lieu.Le choix de Sainte-Eulalie résulte tout simplement de la proposition de Mme BARRY, maman d’un travailleur de CAT, élue dans cette commune.

Actuellement, l’atelier protégé est ouvert 5 jours, mais prépare les repas pour 7 jours. Cela permet aux travailleurs embauchés (actuellement 6 + 2 cuisiniers professionnels) de ne pas subir les inconvénients du travail le week-end et jours fériés.Les repas sont préparés la veille ou l’avant-veille, puis refroidis très rapidement dans des cellules de refroidissement à 2 degrés. Ils sont conservés en chambre froide, puis transportés par camion réfrigéré chaque matin dans les chambres froides des établissements.Sur chaque site de consommation, une équipe de travailleurs handicapés des CAT encadrée par un professionnel, remet en température le plat principal, conditionne et décore les autres plats pour les adapter au nombre de convives par table, et assure le service.Cet atelier protégé offre, en outre, des possibilités intéressantes de stage de formation aux travailleurs de CAT, sans oublier que l’axe de formation est développé régulièrement dans le fonctionnement de l’atelier, en vue de l’ultime préparation à l’exercice professionnel dans le milieu ordinaire.»

Alain FAURE

HOMMAGEHOMMAGE

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Le 1er juillet 1993 à la Visitation, je suis ressorti «mécontent contre moi-même» de l’entretien d’embauche (1). J’ai dit à ma famille «aucune chance d’habiter en Dordogne», et le 1er décembre…je prenais mes fonctions !

Puis sous l’impulsion d’Alain Faure, ce fut, avec les directeurs de sites, RV sur RV à la DDASS, au Conseil général, à l’office HLM et en mairie de Tocane, pour créer le « CAT » de Tocane, puis les SAVS de Tocane et Périgueux, en 1994. Entre temps, il fallait « constituer » les dossiers…Dès «Tocane» commencé, le Conseil d’administration et Alain Faure obtenaient l’accord du Conseil général pour la création de LYSANDER à Bassillac (1996). Puis ce fut l’Atelier protégé «Restauvézère» à Ste Eulalie d’Ans (1998).

Après cet épisode «développement», il a fallu mettre en place les «35 h» en 2000 et résoudre l’impossible quadrature d’une autorité qui imposait les 35 h, donc des embauches, mais qui refusait d’en payer le coût, contraignant association et salariés à des RV«prud’hommaux»… !

En 2004, reprise de l’Atelier protégé de Miallet, puis la préparation de l’extension d’Héliodore pour l’ouverture de Calypso…

En 10 ans passés sous la présidence d’Alain Faure, que de RV au Siège, aux Impôts ou dans d’autres lieux… et je n’ai pas le souvenir d’une mauvaise humeur ou d’un abord difficile, malgré des drames personnels !

Animé d’une indéfectible « rage » de faire avancer la reconnaissance et la prise en charge du handicap, localement à l’APEI ou à l’UDAPEI, régionalement à l’URAPEI et nationalement en tant qu’administrateur de l’UNAPEI, il a réfléchi, impulsé, organisé, bâti pour que l’APEI de Périgueux devienne ce qu’elle est aujourd’hui.Ce fut un grand président et ce fut un honneur d’être à ses côtés.

(1) Etaient présents, outre Alain Faure, François Morigeot, Jean-Claude Rouffy et Francine Cattoen, aujourd’hui tous disparus. Je veux aussi leur rendre hommage.

Jean-François PINSONSecrétaire Général de l’Apei Périgueux (1993-2006)

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ANNÉE2000

M. JOSPIN, Premier Ministre, a assisté à la session du Conseil National Consultatif des Personnes Handicapées (C.N.C.P.H.) du 25

janvier 2000, accompagné de sept membres de son gouvernement. Cette présence a donné un signe fort de la volonté du Gouvernement de relancer la politique en faveur des personnes handicapées.

Il est prévu notamment la mise en œuvre d’un plan triennal (2001-2003) pour améliorer l’autonomie et l’intégration des personnes handicapées «pour l’accès au milieu de la vie ordinaire». Ce plan viendra conforter le plan quinquennal de janvier 1999 qui, lui, prévoit la création de places dans les établissements spécialisés, particulièrement en faveur des personnes les plus lourdement handicapées et des personnes autistes.

La révision tant attendue de la loi de 1975 relative

aux Institutions Sociales et Médico-Sociales est annoncée pour l’actuelle session parlementaire.Les deux plans conduiront à un effort supplémentaire de 3 milliards de francs pour la collectivité.

Nous pouvons être satisfaits des mesures annoncées sur les moyens financiers, l’évolution législative et sur le partenariat entre les Pouvoirs Publics et les Associations.

M. JOSPIN disait en conclusion... «il nous faut bâtir ensemble une société plus accueillante pour les personnes handicapées et plus respectueuse de leurs droits».Nous faisons nôtre cette réflexion. C’est le sens de notre mission depuis 40 ans au sein de l’U.N.A.P.E.I. (Union Nationale des Associations de Parents et Amis de Personnes Handicapées Mentales).

Alain FAURE

ÉDITORIAL

Après l’étoile de M. LOUSTALOT le 12 décembre 1999, celle de Mme CATTOEN le 22 juin 2000, voilà notre président Alain FAURE touché par

l’insigne de Chevalier dans l’Ordre National du Mérite le 27 octobre 2000.

Toutes celles et tous ceux qui l’ont approché ne peuvent que souscrire au tableau réaliste dressé par M. Jean FILHOL, son parrain dans l’Ordre du Mérite.«Fait de simplicité et d’énergie, d’honnêteté et de droiture, d’enthousiasme et de totale sincérité, Alain FAURE attire toujours le respect de tous.Intransigeant et compréhensif, exigeant et délicat, ferme et rigoureux sur les principes, prodigue dans l’effort, il donne toujours l’exemple et n’hésite pas à payer de sa personne en permanence.C’est à cette vie, faite d’une haute conscience de ta fonction administrative, mais aussi faite de générosité et d’action militante au service des autres qui est aujourd’hui justement récompensée. Et je ne doute pas que nombreux sont tes amis qui se réjouissent de cette distinction».

Cette conclusion chaleureuse de l’allocution très documentée retraçant l’activité de M. FAURE a été chaleureusement applaudie par toute l’assistance réunie à la cantine de la Cité Administrative. Des personnes accueillies dans les établissements de l’APEI de Périgueux, les parents, des amis, des

membres du personnel de l’association se mêlaient aux collègues de travail de notre président, en particulier le directeur des services fiscaux M. MENISSEZ.

Après que cette nouvelle étoile fut solidement arrimée à sa poitrine Alain FAURE évoqua les paradoxes qui ont émaillé sa vie et déclina tout honneur pour lui, ne voulant retenir qu’une chose : «il avait tout appris des autres et, paradoxe, c’est lui qui est décoré». Aussi considère-t-il que «cet honneur est avant tout le vôtre et que je ne suis ici que la hampe d’une décoration qui vous appartient».

Jean-Claude CLARY

UNE PLUIE D’ÉTOILES SUR NOTRE ASSOCIATION

J. FILHOL, trésorier de l’URAPEI retrace la carrière du Président A FAURE

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Que se pude decir cuando de lo que estamos hablando es de la muerte de un amigo. La verdad que es doloroso, “se te hecha un nudo en la garganta” y no es fácil encontrar las palabras adecuadas.

Solo se te vienen a la mente imágenes y recuerdos inolvidables de esos entrañables intercambios realizados en los que hemos compartido muchas y muy gratificantes experiencias tanto desde el punto de vista profesional como humano. Hemos vivido juntos momentos inolvidables que han fomentado una amistad sincera que se ha mantenido en la distancia y en el tiempo. … ¡¡¡ Y cómo te gustaba Andalucía, verdad Alain !!!.

Alain, como se suele decir en España fue y será “todo un señor”, amable, cordial, detallista, siempre estaba pendiente del más mínimo detalle para que todo estuviese correcto y poder agradar a sus amigos españoles. Si señores, así era Alain.

… Como decía al inicio, que se puede decir ante la muerte de un amigo. Nada que alivie. … Solo que te echaremos en falta querido amigo Alain.

Ce qui pourrait être dit lorsque nous parlons de la mort d’un ami. La vérité est que c’est douloureux, «une boule dans la gorge» et qu’il n’est pas facile de trouver les bons mots.

Seuls des images et des souvenirs inoubliables viennent à l’esprit de ces échanges intimes réalisés au cours desquels nous avons partagé de nombreuses expériences très gratifiantes d’un point de vue professionnel et humain. Nous avons vécu ensemble des moments inoubliables qui ont favorisé une amitié sincère qui s’est maintenue dans la distance et dans le temps. … Et comme tu aimais l’Andalousie, n’est-ce pas Alain ?

Alain, comme on dit en Espagne, était et restera «un monsieur», gentil, cordial, attentif, toujours au courant du moindre détail pour que tout soit correct et qu’il puisse plaire à ses amis espagnols. Oui messieurs, c’était Alain.

Comme je l’ai dit au début, que peut-on dire quand un ami décède. Rien qui apaise... Seulement que tu nous manqueras cher ami Alain.

Andrès PONFERRADA ALBADirecteur d’établissement pour personnes en situation de handicap à Cordoba (ESPAGNE)

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ANNÉE2001VISITE MINISTERIELLE À LYSANDERLe 5 janvier 2001, Mme Dominique GILLOT, Secrétaire d’Etat à la Santé et aux Handicapés, a visité l’établissement en compagnie du Préfet Pierre-Henry MACCIONI et du Président du Conseil général Bernard CAZEAU.

Après avoir visité l’établissement, le président Alain FAURE, a remercié les autorités de l’honneur qui était fait à l’ensemble de

l’association, puis a rappelé les besoins urgents de places pour faire face aux demandes des familles qui n’ont pu trouver de solution pour leurs enfants handicapés :

«Votre visite, ici à Lysander, est un honneur pour nous, pour les Résidents d’abord, très sensibles aux visites qu’on leur rend, très attentifs aux marques de sympathie et aux égards qu’on leur témoigne, pour le personnel qui voit ainsi son difficile travail d’accompagnement reconnu, pour les familles enfin, qui après avoir fait face au handicap de leur enfant se sont réunies au sein de notre association pour servir les autres.

Lysander a pris son vol en octobre 1996 et vous avez pu le constater, il vole bien. Mais ce foyer de vie n’a pourtant pas d’existence légale, bien qu’autorisé par les autorités administratives. Créé sur le modèle des foyers occupationnels inventés et mis en place par les associations de parents, il est inconnu des lois de 1975.Ce fait sera vite réparé car vous nous avez offert en cadeau de Noël l’annonce du dépôt du projet de révision de la loi du 30 juin 1975 relative aux institutions sociales et médico-sociales. Notre union nationale, l’UNAPEI a particulièrement travaillé avec les 58 associations du comité d’entente et

vos services, aux réflexions qui ont conduit à ce projet de loi. Comme membre du bureau du Conseil d’administration de l’UNAPEI je peux en porter témoignage.Les lois de 1975, Madame la Ministre, restent pour nos associations, les familles qui les composent et les résidents, comme en quelque sorte les «tables de la loi». A l’époque, elles ont été ressenties pour nos enfants comme une formidable ouverture vers le progrès social. Ces lois ont vieilli, il faut donc les modifier pour qu’elles restent à jamais ce formidable outil vers une plus grande justice pour nos enfants.

Dans ce cadre bien sûr, des amendements seront déposés et discutés. Nous serons, vous le pensez, très attentifs à la discussion ouverte au Parlement à la fin de ce mois. Mais déjà, deux points semblent pour nous fondamentaux.Pour nos plus jeunes enfants, s’agissant de l’intégration scolaire à laquelle nous souscrivons, il faudrait reconnaître aussi que la scolarisation pour certains pourra se faire au sein des établissements médico-sociaux.A l’autre bout de la chaîne de la vie, il faut admettre que le handicap ne prend pas sa retraite à 60 ans et donc que les personnes handicapées puissent être accueillies quel que soit leur degré de handicap et quel que soit leur âge dans ces établissements médico-sociaux où pendant si longtemps ils ont pu bénéficier d’un accompagnement adapté et spécifique.

Je n’ose vous dire aussi, Madame la Ministre, combien la vie reste angoissante pour beaucoup trop de familles sans solution. En effet, plus de 80 demandes de Périgourdins en liste d’attente pour la Maison d’Accueil Spécialisée d’Atur avec, hélas, peu de chance de réalisation de nouvel établissement à court terme, car les ratios administratifs en place privent nos ressortissants de tout espoir.

Nous savons qu’aujourd’hui vous avez inauguré à Ribérac un centre accueillant des résidents traumatisés crâniens, que pour eux et pour leur famille après bien des attentes, ce troisième millénaire a une autre saveur.Nous espérons fermement que par la modification des lois de 1975, par le plan pluriannuel de création de places et par toutes les autres mesures, ce troisième millénaire aura une autre saveur pour tout le monde du handicap».

Alain FAURE

Bernard CAZEAU, Alain FAURE et Guy LEYMARIE sont attentifs aux réponses de Mme GILLOT

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Philippe VOIRYRésident du Foyer de Vie «Lysander»

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ANNÉE2002

C inq ans de travaux... et une publication le 2 janvier 2002 ; c’était la deuxième Loi de 1975.Il reste à mettre au goût du jour la première Loi de 1975, celle qui concerne l’orientation en faveur des personnes handicapées. Ce chantier est ouvert aujourd’hui.

Cette rénovation est importante et profonde. Quelques principes généraux peuvent être relevés : la reconnaissance législative du concept d’accompagnement, l’action des associations explicitement reconnue, la reconnaissance des formes d’accueil jusqu’àlors dépourvues de statut juridique : S.A.V.S., foyer de vie, F..D.T. Les établissements d’hébergement pourront accueillir des personnes handicapées sans condition d’âge.Des modes de fonctionnement plus diversifiés : prestations à domicile, en institution, en accueil familial, à titre permanent ou temporaire seront offertes.

Les droits des usagers : liberté de choix offerte aux usagers. La personne handicapée devrait être associée, non seulement à la conception, mais aussi à la mise en oeuvre de son projet d’accueil et d’accompagnement.Le rôle éventuel du représentant légal est reconnu dans la loi.Les garanties données aux usagers : charte nationale, livret d’accueil, contrat de séjour, règlement de fonctionnement, projet d’établissement ou de service, conseil de la vie sociale.

Mais la loi ne s’arrête pas là, elle concerne aussi les modalités de planification, la collaboration entre les différents partenaires, l’auto-évaluation et l’évaluation externe, le régime juridique des autorisations, les règles de financement et de tarification, le contrôle des institutions sociales et médico-sociales.

Les textes d’application sont en instance de publication. Dès leur parution, une formation concernant les administrateurs élus et les professionnels sera proposée, tant au niveau de l’URAPEI Aquitaine qu’à l’A.P.E.I de Périgueux. Alors patience, mais aussi courage pour la suite...

Alain FAURE

LA RÉNOVATION DE L’ACTION SOCIALE ET MÉDICO-SOCIALE : COMPRENDRE LA LOI

Alain FAURE et Luc RIVIERE expliquent la loi de 2002 aux personnes accompagnées, familles et professionnels.

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Décédé le 18 mars 2020, c’est avec beaucoup d’émotions et des remerciements que je vous rends hommage pour toute l’implication que vous avez manifestée au sein de notre association pour l’aide et le soutien aux personnes handicapées mentales et à leurs familles. Parent d’un enfant handicapé que vous avez eu le malheur de perdre, vous avez continué à œuvrer pour le bien être et le mieux vivre de nos enfants, ce qui valorise encore plus votre action.

Administrateur de l’APEI de Périgueux vous avez été nommé Président de l’association puis également administrateur de l’UNAPEI à Paris et occupé le poste de Président de l’URAPEI d’Aquitaine quelques années.

Toutes ces responsabilités démontrent votre volonté, votre implication pour mettre en œuvre les moyens nécessaires au plein épanouissement, au mieux être, à l’insertion sociale des personnes handicapées mentales et à l’accompagnement de celles-ci depuis le plus jeune âge jusqu’à la fin de leur vie ainsi que défendre leurs intérêts moraux, matériels et financiers.

Parmi vos principales réalisations, au sein de l’APEI de Périgueux, je peux citer :1) En faveur des enfants et adolescents polyhandicapés- l’établissement de CALYPSO à Atur

2) En faveur des personnes adultes :- L’établissement de la Maison d’Accueil Spécialisée HELIODORE à Atur où nous avons eu pour son inauguration, la présence de Madame MITTERRAND.- L’ESAT de Trélissac et son Foyer d’Hébergement- L’ESAT de Tocane St Apre et son hébergement- L’ESAT de St Astier- Le Foyer de Vie de LYSANDER à Bassillac- Le Foyer de Vie pour personnes handicapées vieillissantes de Ribérac- L’Entreprise Adaptée RESTAUVEZERE à Ste Eulalie d’Ans- L’Entreprise Adaptée de Miallet

A ces réalisations, ces dernières années, il faut noter la fusion :- Du Foyer de Vie LA PEYROUSE pour personnes atteintes de surdité- Du Foyer de Vie et du Foyer d’Accueil Médicalisé LE BERCAIL- Du Foyer de Vie et du Foyer d’Accueil Médicalisé du VAL DE DRONNE

Toutes ces réalisations et celles non citées démontrent votre volonté d’apporter du bien être à nos enfants, de l’aide à leur famille et je vous en remercie énormément.

Vous nous avez quittés, vous nous manquerez, mais compte tenu de vos réalisations, vous pouvez reposer en paix. L’APEI de Périgueux est devenue une bien grande famille !

Merci pour tout.

Bernard TREFEILAdministrateur de l’Apei Périgueux

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ANNÉE2003HELIODORE : PROJET DE CRÉATION D’UN ÉTABLISSEMENT POUR ADOLESCENTS POLYHANDICAPÉS

Le projet de création d’un établissement pour adolescents polyhandicapés a recueilli l’avis favorable du Comité Régional de l’Organisation Sanitaire et Sociale (C.R.O.S.S.).Nombre de familles, en Dordogne, n’ont pas trouvé de solution locale pour l’accompagnement de leur

enfant ou adolescent polyhandicapé, et sont confrontées à l’angoisse de la prise en charge et du devenir de leur enfant.

À l’initiative de M. le secrétaire de la C.D.E.S., des parents et des professionnels sensibilisés à la prise en charge du polyhandicap ont constitué un groupe de réflexion qui a clos ses travaux en décembre 1999.L’unanimité s’est faite autour de l’impérieux besoin de créer une structure spécialement conçue pour la prise en charge des enfants et adolescents polyhandicapés, et sur la nécessité de proposer à une association de prendre l’initiative de monter un projet de création d’une telle structure.

Le groupe de travail qui s’est réuni régulièrement jusqu’en avril 2002 était composé de :- M. le Dr CAZAURAN, Centre Aldéraban ;- M. SERGENT, représentant le SESSAD de l’A.P.F. ;- M. MATHIEU, I.M.E. Les Vergnes ;- MM. FAURE, RIVIERE et VOIRY, représentant l’Apei Périgueux ;- Mme BESANGER ;- MM. PINSON et CAVALIERE ;- M. DANIEL, Cabinet d’architecture.

Mme la Directrice Départementale des Affaires Sanitaires et Sociales de la Dordogne, en présence de l’inspecteur chargé des établissements de soins, a reçu les membres du groupe de travail le 11 août 2000 et a proposé à l’Apei Périgueux de promouvoir ce projet à partir de la Maison d’Accueil Spécialisée Héliodore, de façon à réaliser certaines économies (plateau technique médical existant à Héliodore, cuisine, services administratifs, etc.).

Ce projet, qui a reçu l’approbation du Conseil d’administration de l’Apei concernera plus particulièrement des enfants ou adolescents présentant un handicap grave à expressions multiples associant déficience motrice et déficience mentale sévère ou profonde et entraînant une restriction extrême de l’autonomie et des possibilités de perception, d’expression et de relation.

Ce polyhandicap éventuellement aggravé d’autres déficiences ou troubles nécessite le recours à des techniques spécialisées pour le suivi médical, l’apprentissage des moyens de communication, le développement des capacités d’éveil sensori-moteur et intellectuelles concourant à l’exercice d’une autonomie optimale.

Christian CAVALIERE

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Monsieur le Président, cher Monsieur FAURE.

Je me surprends ce jour à prendre ma plume pour m’adresser à vous.

D’aucuns considéreront que c’est bien tard, et qu’il eût mieux valu le faire de votre vivant. Probablement que nos fonctions respectives, le grand respect que nous avions l’un pour l’autre et une forme de pudeur ou de réserve dans la relation n’ont pas permis que s’exprime ce qu’il m’est plus facile de mettre par écrit…

Cette démarche est probablement ma manière d’exorciser votre disparition en considérant que ce modeste témoignage vous parviendra. Il est en tout cas empreint d’une totale sincérité, au présent car il me plait de croire que vous le lirez et une manière de vous rendre un authentique hommage spontané, qui ne sera pas hélas à la hauteur de votre engagement associatif, mais ma façon de vous dire MERCI.

MERCI pour votre confiance à mon égard, MERCI pour votre attention aux structures que j’ai le plaisir de diriger, MERCI pour les valeurs que vous portez, MERCI pour votre engagement sans faille, MERCI pour votre sens du collectif et du désintéressement, enfin et surtout MERCI pour votre action continue au service de nos usagers, de l’APEI et du monde du handicap.

D’une très grande humanité et avec une authentique sensibilité, vous avez mis en acte au quotidien quelques convictions fortes qui ont guidé votre action en tant que bénévole associatif au service des personnes handicapées, convictions que vous savez nous partageons tous les deux.

D’abord, la CONVICTION du nécessaire respect qui doit marquer les rapports humains, la CONVICTION de la nécessité du prendre soin (le « care » pour faire moderne) des plus fragiles d’entre nous, la CONVICTION de la nécessité de considérer le potentiel plutôt que les manques, la CONVICTION de la nécessité de promouvoir l’accompagnement plutôt que la prise en charge, la CONVICTION de la nécessité de porter sans cesse et sans relâche au sein de notre société fracturée par l’individualisme la cause du handicap, la CONVICTION de la force du collectif avec le «nous» préféré au «je»… bref une vie de combat au sens pacifique, bienveillant et noble du terme, combat porté par des valeurs chevillées au corps qui marquent votre présidence et votre vie de bénévole. Vous nous manquez, Monsieur le Président…

Vous et moi avons un long parcours commun au sein de l’APEI. Je ne saurais évoquer la relation professionnelle entre nous sans parler d’Héliodore, structure qui vous tenait tant à cœur et pour laquelle vous avez tant œuvré. Les résidents, le personnel se joignent à moi pour vous saluer et vous assurer que nous allons -soyez en sûr- tous ensemble porter haut et fort les valeurs qui animent notre association, entièrement mobilisée au soutien de nos usagers.

Enfin, qu’il me soit permis pour conclure de vous témoigner ma reconnaissance en tant que professionnelle et en tant que personne, de l’attention et de la confiance dont vous avez témoigné en permanence à mon égard, de votre soutien sans faille dans les moments difficiles et de la liberté d’action dont j’ai toujours disposé en tant que Directrice, les valeurs que nous partageons étant notre boussole commune.

Ce n’est pas la destination qui compte, c’est le voyage… MERCI Monsieur le Président de m’avoir permis de voyager à vos côtés.

Cécile PILLOTDirectrice d’établissements à l’Apei Périgueux

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ANNÉE2004UN CHANGEMENT ET DES VOEUX

La cérémonie des voeux s’est déroulée le samedi 20 décembre. C’était aussi l’occasion d’un passage de relais présidentiel entre Alain

FAURE, président de l’Apei Périgueux depuis 16 ans et Luc RIVIERE qui a accepté de prendre cette lourde responsabilité.

Après les voeux traditionnels adressés à tous au nom du Conseil d’administration de l’APEI de Périgueux, le président Luc RIVIERE déclarait : «le premier d’entre vous à qui iront tous nos voeux de bonne continuité dans le militantisme associatif est notre collègue et ami Alain FAURE.C’est à M. MORIGEOT, que la parole est donnée pour tenter de retracer l’ensemble de la tâche qu’a accomplie Alain FAURE. Il a su, par l’énergie déployée, la disponibilité importante et un professionnalisme incontesté, faire avancer notre association, tant par la création de moyens importants d’accueil et de services à nos enfants, que par le positionnement de l’APEI de Périgueux, dans le paysage médico-social départemental et régional, comme acteur incontournable et reconnu. Même si sa présence au sein du Conseil d’Administration nous est toujours d’un grand secours, nous comptons particulièrement sur lui pour faire entendre notre voix et nos besoins, au plan régional et national où il concentre son énergie pour continuer à travailler, à l’URAPEI et l’UNAPEI, à l’amélioration des droits et services aux personnes handicapées mentales, pour et avec elles.Alain, notre reconnaissance et nos remerciements chaleureux t’accompagnent aujourd’hui et la traduction de ceux-ci t’est présentée par les présents qu’il t’appartient de découvrir maintenant».

Des résidents et Mme BOISSARD, secrétaire générale, remettaient alors à Alain FAURE de nombreux cadeaux.J’étais ensuite chargé de lire le message de François MORIGEOT qui ne pouvait être des nôtres ce jour-

là. En réalité, il ne s’agissait pas d’une charge mais d’un honneur tant sont grands l’admiration et le respect que j’éprouve, comme beaucoup, pour cet homme de conviction qui n’a ménagé ni ses efforts, ni son temps, au service des associations qu’il a contribué à créer ou à animer.Le «Père François» comme il a signé son message s’adressait ainsi aux présents : «Vous devinez sans peine les regrets que j’éprouve aujourd’hui de n’être pas présent au milieu de vous. C’est donc par la pensée que je vais partager avec vous les instants privilégiés où vous allez manifester votre sympathie à Alain FAURE.Pour satisfaire à ce désir, les souvenirs se bousculent dans ma mémoire. Mais rappelle-toi, Alain... Il y aura bientôt 30 ans que nous avons fait connaissance, dans le bureau qui m’était affecté à la vieille cité administrative... tu étais, comme moi, atteint d’une de ces blessures qui ne guérissent jamais. Nous en avons parlé, l’un et l’autre et, dès l’abord je crois, était née entre nous une sympathie, devenue complicité et amitié. Nous avions un dénominateur commun. Et puis, faut-il le dire, nos caractères avaient quelques affinités...Et sans bien tarder, il m’était apparu que c’était pour moi une grande chance de bénéficier d’un concours de qualité pour partager les tâches. C’est pourquoi je t’ai demandé d’embarquer sur un bâtiment nommé à l’époque ADAPEI. Te débattant, comme moi quelques lustres plus tôt, au milieu de sigles nouveaux (APEI, ADAPEI, IMP, CAT, MAS,...) tu t’étais rapidement plongé dans le bain associatif et tu avais foncé comme tu savais le faire. Le résultat des luttes que tu as menées s’inscrit dans la liste des établissements et services créés depuis une vingtaine d’années, luttes dont le déroulement s’accompagna (heureusement) d’épisodes plaisants, tels notre comparution devant le Tribunal Administratif de Bordeaux ou notre incursion au Ministère des Affaires Sociales... Dans chaque dossier était sous jacent le principe qui, depuis les débuts était celui de l’association, c’est à dire qu’on mesure la valeur d’une société au souci qu’elle a d’aider les plus fragiles de ses membres. Pour longue et flatteuse qu’elle soit, cette liste comprend entre autres une case blanche : celle qui serait réservée aux «handicapés retraités et vieillissants». Maintenant, tu vas jouer dans la cour des grands. Tu y occuperas plus que jamais des fonctions qui te permettront de faire avancer le dossier en question.»

Jean-Michel VOIRY

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« Faure est fort » avait-on l’habitude de dire avec Sylvie. Ces derniers temps nous l’appelions monsieur STRONG....

J’ai tapé Alain FAURE sur Google et la première ligne fut : APEI PERIGUEUX.L’APEI fut toute sa vie et le bien être des personnes quelles qu’elles soient fut son combat permanent. Des personnes quelles qu’elles soient car il a su être l’ami de chacun qui a eu la chance de marcher quelques pas avec lui sur le chemin de la vie. Je fais partie de ces chanceux et ai partagé avec lui ces moments forts. Cet hommage, j’imagine, va parler du président et du militant engagé même au niveau européen ; alors, je voulais parler de l’Homme que je connaissais.

Je veux parler de cet homme pudique dont jamais nous n’avons su la souffrance. De cet homme qui savait être la force dont nous avions besoin, proposant des actions plutôt que des mots vains.Il nous a fait connaître les paysages qu’il savait les plus beaux, rencontrer les personnes qu’il savait nous plairaient.

Je veux parler de cet homme qui ne voyageait pas sans son guide du routard, nous faisant marcher des heures à travers les villes visitées pour trouver ce restaurant que le livre avait cité. Nous râlions, riions, nous moquions lorsque 15H sonnait mais finissions toujours par le féliciter et savourer les plats que le restaurant offrait.

Il était là, près de moi, dans les joies et les peines. Je crois qu’il ne m’a jamais appelée par mon prénom, et je souris encore en pensant à ses confidences sur sa gêne quand dans des instances associatives, il cherchait mon prénom. « La Mitch » étant le seul nom qui lui venait à l’esprit...

Je connais l’amoureux, le féru de culture, l’amateur de sport, de mets fins, de whisky et de bon vin, le pêcheur, l’as de la pétanque et le cuisinier qui prépare ces petits plats qui vont vous faire plaisir.

Il y a quelques jours encore, nous évoquions sa vinaigrette dont lui seul avait le savoir-faire et je pense souvent à ce pot au feu qu’il a su me préparer, juste pour atténuer les moments déprimés.Je connais aussi l’africain, l’histoire de ses statuettes et sans avoir eu le temps de l’y accompagner, le village de son enfance.

Il a su être présent, m’ouvrir sa porte et dire les mots qui permettent d’avancer, ce, sans jamais juger; il a su s’effacer quand c’était de ma « sœur » dont j’avais besoin. Il a été mon beau-frère, le tonton Alain de mes enfants, il était ma famille.

Alors, mon souhait est que jamais personne n’oublie Monsieur STRONG et que chacun de nous, honorions sa mémoire par des actes, aussi petits qu’ils soient, perpétuant ce combat qu’il a toujours mené jusqu’à son dernier souffle.

La Mitch

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ANNÉE2005 LA LOI DU 11 FÉVRIER 2005 : LA LOI POUR L’ÉGALITE DES DROITS ET DES CHANCES, LA PARTICIPATION ET LA CITOYENNETÉ DES PERSONNES HANDICAPÉESCette loi est enfin adoptée après un vote à l’Assemblée Nationale le 3 février 2005. Elle devrait recevoir une application effective le 1er janvier 2006 à condition que d’ici là les quelques 70 textes réglementaires auxquels la loi renvoie soient publiés.

Quelles sont donc les grandes lignes de cette deuxième «loi cadre» qui modifie la loi d’orientation du 30 juin 1975 ?

La loi apporte une définition fonctionnelle du handicap pour la première fois. La personne handicapée est titulaire des mêmes droits

que toute autre personne. L’accès à ces droits fondamentaux est garanti par la solidarité de la collectivité nationale.Cette loi repose sur le principe général de non-discrimination qui conduit la collectivité nationale à garantir les conditions de l’égalité des droits et des chances aux personnes handicapées.

Les aspirations des personnes handicapées à une plus grande autonomie, une pleine participation à la vie de la cité, à une plus grande liberté de choix de vie conduit à trois axes de réforme :- le principe d’accessibilité généralisé à l’ensemble des secteurs de la vie sociale ;- le droit à compensation des conséquences du handicap qui doit créer les conditions financières d’une vie autonome digne et de former un projet personnel de vie ;- l’organisation administrative et les procédures de réalisation de ces objectifs dans un souci de participation des intéressés, de leurs familles et de leurs associations, aux décisions qui les concernent.

Rendre effectif l’accès à la cité.C’est adapter le cadre de vie : rendre la cité accessible aussi bien pour le cadre bâti que pour la voirie, les transports.C’est adapter l’éducation aux besoins des élèves et étudiants handicapés. Les inscrire dans l’école ordinaire la plus proche du domicile et si des besoins particuliers la justifient, la formation sera dispensée dans des établissements médico-sociaux par des personnes de l’Education nationale. Cette scolarisation s’appuiera sur une évaluation annuelle des besoins.

C’est mobiliser pour l’emploi : le dispositif de droit commun réaffirme l’obligation d’emploi des

travailleurs handicapés. Le texte de loi transpose ici une directive européenne obligeant tous les employeurs publics et privés, à mettre en oeuvre des mesures appropriées à l’emploi des personnes handicapées.

Le droit à compensation des conséquences du handicap.La loi réaffirme ce droit tel qu’il avait été posé dans la loi du 2 janvier 2002. Il recouvre un domaine particulièrement large quel que soit l’âge, l’origine du handicap, ou encore le mode de vie.La prestation de compensation sera attribuée selon les besoins de compensation de la personne handicapée évalués par l’équipe pluridisciplinaire chargée d’élaborer un plan d’aide.

L’organisation administrative : la participation.La nouvelle législation a l’ambition de mobiliser l’ensemble des partenaires dans des instances rénovées en vue d’une simplification des démarches de l’usager, d’une plus grande efficacité des politiques publiques, d’un renforcement des droits des personnes concernées, de leur famille et de leur association.

La maison départementale des personnes handicapéesElle est placée sous la responsabilité du Conseil Général et sera un véritable guichet unique qui doit assurer à la personne handicapée ou à sa famille : un conseil , une assistance dans la mise en œuvre de leurs droits, une évaluation des besoins par une équipe pluridisciplinaire, une orientation spécifique qui relève de la commission des droits et de l’autonomie placée au sein de cette maison.

La Commission des droits de l’autonomieElle sera compétente pour toutes les décisions qui relèvent actuellement des CDES et des COTOREP appelées ainsi à disparaître. Elle décide de la prestation de compensation.

Alain FAURE

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Je suis arrivée en Juillet 1999, M. Faure était President de L’Apei Périgueux et le 18 mars 2020, il est parti en étant President de L’Apei.

20 ans où les souvenirs me reviennent; le projet sur l’Afrique que nous avions élaboré avec mes collègues des Residences de L’Isle.

Il était content que les personnes accompagnées puissent découvrir ce continent qu’il chérissait.

Les tournois Rongieras où nous nous retrouvions tôt le matin pour mettre en place la logistique. Nos échanges sur son regard très visionnaire concernant l’accompagnement des personnes, sur son énorme investissement pour l’UNAPEI avec toujours beaucoup de culture de ce qui l’entourait.

Nos débats parfois longs en CE mais toujours avec beaucoup de respect.

Les périples en Afrique que j’ai pu vivre à travers les récits de sa compagne et des amis en commun.

Tout ne peut pas être dit sur 20 ans, il y a toujours des hauts et des bas dans les relations sincères mais on s’est toujours dit les choses honnêtement.

Il était discret, pudique et fort jusqu’au bout sans laisser transparaître son mal.

Monsieur Faure Alain, qui avait son caractère, a été pour moi une figure que l’on doit respecter par son humanité, son investissement à toute épreuve et par son intelligence.

C’est et ça restera Mon Président.

Son cœur a été pour sa compagne. Sa vie a été vouée à la reconnaissance des personnes accueillies en tant que personnes à part entière avec leurs capacités et pour l’association qui en est là aujourd’hui. Sa passion était pour l’Afrique, il en parlait si bien. Et son échappatoire, le rugby qu’il a voulu, avec sa compagne, partager avec encore les personnes accueillies.

Sa vie est un dévouement dont on peut-être fier et que l’on ne peut pas remettre en question.

Il ne sera plus là physiquement mais il aura à jamais imprégné les personnes accueillies et les professionnels.

Alexandra FAURE DELMAS-THILLARDProfessionnelle et représentante du personnel de l’Apei Périgueux

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ANNÉE2006 CHOIX DE VIE

L’article 2 de la loi pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées précise : «toute personne handicapée a droit à la solidarité de l’ensemble de la collectivité nationale, qui lui garantit en vertu de cette obligation, l’accès aux droits fondamentaux reconnus à tous les

citoyens ainsi que le plein exercice de sa citoyenneté.

À cette fin, l’action poursuivie vise à assurer l’accès de l’enfant, de l’adolescent ou de l’adulte handicapé aux institutions ouvertes à l’ensemble de la population et son maintien dans un cadre ordinaire de scolarité, de travail et de vie. Elle garantit l’accompagnement et le soutien des familles et des proches des personnes handicapées...».

Si les mots ont un sens, on ne peut comprendre la position de la Caisse Nationale d’Assurance Maladie et des Caisses régionales et locales qui ont profité de cette nouvelle loi, pour se désengager et supprimer les moyens d’un choix de vie pour les personnes les plus handicapées, en refusant d’acquitter les frais de transport de leur domicile à Héliodore...

Or leur choix de vie est d’avoir, dans la journée, une vie sociale à Héliodore, Maison d’Accueil Spécialisée, partager avec leurs camarades et les professionnels qui les accompagnent leurs émotions, leurs soucis, les activités et parfois leurs joies. Puis le soir de se retrouver en famille, chez eux, auprès de leurs parents qui durant la journée vivront eux aussi leur vie.

Ce choix de vie fait partie des 3 grands axes de cette loi «qui garantit aux personnes handicapées le libre choix de leur projet de vie grâce à une compensation des conséquences de leur handicap...et qui permet une participation de ces publics à la vie sociale par l’organisation de la cité autour d’un principe d’accessibilité généralisée».

En outre, si ces personnes décidaient de faire d’Héliodore leur lieu de vie, il n’y a pas de place d’internat disponible pour elles, et la liste d’attente est si longue ! Alors, quel choix peut-on proposer aux personnes handicapées à qui on refuse de payer les frais de transport de leur domicile à Héliodore ?

La route sera longue pour que l’égalité des droits les plus élémentaires des personnes handicapées soient enfin reconnue et mise en oeuvre effectivement, pour que l’égalité des chances prenne tout son sens et que la solidarité de l’ensemble de la collectivité nationale soit une réalité.

Cette loi est aussi celle de la citoyenneté des personnes handicapées. Et comme les mots ont un sens, cette citoyenneté, les familles et les personnes handicapées seront à même de l’exercer en 2007 et 2008 lors des différents votes.

Alain FAURE

HOMMAGEHOMMAGE

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Monsieur FAURE était un grand Homme : gentil, juste, toujours à l’écoute.

On parlait de sport, de loisirs, de Nous Aussi.

Il m’avait dit qu’il aimerait qu’on aille au Bénin, visiter des écoles. Malheureusement ça ne s’est pas fait.

Je n’ai pas les mots pour expliquer ce que je ressens suite à son décès.

Il aimait bien venir avec nous, nous rencontrer et partager des moments avec nous. C’est grâce à lui que nous avons commencé Nous Aussi.

Il nous soutenait beaucoup, il nous motivait.

Il tenait toujours les promesses qu’il nous faisait.

Les deux moments qui m’ont le plus marqué avec Monsieur FAURE, ce sont les congrès Nous Aussi à Vannes et à Périgueux. Nous étions heureux d’être avec lui.

L’attachement qu’il avait pour nous, ça comptait beaucoup.

Nous pouvons le remercier de tout ce qu’il a fait pour nous. Nous ne l’oublierons jamais, il restera avec nous dans nos pensées.

Sébastien DIMOSITravailleur d’ESAT et membre de la délégation locale «Nous Aussi Dordogne»

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ANNÉEAlain FAURE s’est fortement investi au niveau national.

Administrateur et membre du Bureau de l’Unapei, il promeut avec force l’autoreprésentation des personnes handicapées intellectuelles.

Il revendique également pour elles leur participation à la société, dans toutes ses dimensions. C’est dans cet objectif qu’il rédige un ouvrage qui fera référence en matière d’accessibilité à la culture.

Alain FAURE travaille aussi sur le concept de «désinstitutionnalisation» et rappelle sans cesse que «les murs c’est dans nos têtes».

Ses amis administrateurs de l’Unapei évoquent avec émotion un militant infatigable qui replace systématiquement la personne handicapée au centre des orientations ou décisions à prendre.

En qualité de Président de l’Urapei Aquitaine, il co-organise le Congrès national de l’Unapei à Bordeaux en 2006.

UNE FIGURE NATIONALE

DES PERSONNALITÉS ET ASSOCIATIONS NATIONALES RENDENT HOMMAGE À ALAIN FAURE

2007

HOMMAGEHOMMAGE

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Chers membres de l’Apei Périgueux,Chers lecteurs,

C’est avec une grande émotion que j’ai appris la disparition d’Alain Faure. Alain était un fervent militant du mouvement Unapei qui restera dans nos cœurs et dans nos mémoires.

Alain alliait au quotidien une alchimie unique, celle de mener de front des actions sur le terrain à Périgueux et dans sa région, et de défendre les droits des personnes handicapées et de leurs familles dans toute l’Europe.

Sa mobilisation sans faille au niveau européen au plus haut niveau de responsabilité et son investissement pour la convention de l‘ONU ont été déterminants et resteront dans tous les esprits à l’Unapei et bien au-delà.

Parmi les différentes instances et organismes auxquels il siégeait en tant que représentant de l’Unapei, citons le Conseil Français des personnes Handicapées pour les questions Européennes (CFHE), l’Association européenne des prestataires de services pour personnes en situation de handicap (EASPD) ou encore le Forum européen des personnes handicapées.

Il a été un ardent défenseur de la mise en œuvre de la Convention internationale des droits des personnes handicapées (CIDPH) en France à travers notamment sa présidence de la Commission du Comité national consultatif des personnes handicapées (CNCPH) consacrée à l’Europe et l’international.

Dépassant les frontières de l’Europe, il a également beaucoup œuvré pour le soutien aux associations en Afrique subsaharienne francophone, à l’époque où l’Unapei menait des actions bilatérales de soutien aux associations en Afrique. Alain a été un précurseur et un pionnier dans la défense de l’autodétermination des personnes handicapées. Il a fait partie des parents qui ont encouragé et soutenu la création de l’association Nous Aussi. Il a à ce titre impulsé un accompagnement remarquable de l’association Nous Aussi sur le terrain et accueilli son congrès national en 2014 à Périgueux.

Il n’a cessé ainsi d’inspirer nombre d’associations du mouvement.

L’Unapei s’honore de pouvoir compter parmi ses responsables associatifs une personnalité aussi visionnaire, engagée et humaine. Nous avons largement partagé l’annonce de son décès et avons reçu en retour des témoignages de toutes parts, de France et de toute l’Europe. Tous exprimaient une profonde tristesse et soulignaient l’apport inestimable d’Alain pour la cause.

Les membres du Conseil d’administration, la direction, les salariés de l’Unapei et moi-même, adressons nos plus sincères condoléances à ses proches et à l’ensemble des membres de l’Apei de Périgueux.

Luc GATEAUPrésident de l’Unapei

HOMMAGEHOMMAGE

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Être parent d’un enfant différent mène un homme et une femme sur un chemin difficile, parfois douloureux. C’est un chemin de réalités, celles de la vie qui apporte des joies, mais aussi son compte de peines.C’est également, une extraordinaire communauté de destin qui réunit, qui nous a réunis.

En 2000 Alain s’est engagé dans une nouvelle équipe constituant le bureau du Conseil d’administration de l’Unapei. Nous relevions ensemble le défi et prenions la relève de Bernadette WAHL.Pendant dix ans, de 2000 à 2010, Alain portera avec nous tous les valeurs et les convictions profondes de notre Mouvement.

Nous avons été ensemble, avec tout le Conseil d’administration de l’Unapei, au premier rang de la rénovation de la loi d’orientation du 30 juin 1975 « en faveur des personnes handicapées » aboutissant en 2005 à la loi «pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées».

A ce propos, j’ai partagé un moment avec Alain qui m’a profondément marqué. En 2006 à Pâques, nous avons passé tous les deux une semaine en Martinique qui nous a permis de mettre des mots précis sur le contenu de la nouvelle loi. Nous avons ainsi animé une réunion à Fort de France qui rassemblait des familles et des professionnels de l’Adapei de la Martinique, de la Guadeloupe et de la Guyane. Cette journée nous a beaucoup rapprochés.

Cette photo d’Alain de dos devant le rocher du Diamant en est tout un symbole, ainsi que les statues du Mémorial de l’Anse Caffard érigé en 1998 pour les 150 ans de l’abolition de l’esclavage qui montrent ô combien ! la «différence» n’est pas acceptable, ni entendable…le terme «égalité» prenait alors pour Alain tout son sens.

Je garde aussi un souvenir ému de l’inauguration de l’EAP Calypso en 2009. J’étais venu avec Jean Louis Fournier qui venait d’avoir le Prix Fémina pour son livre «Où on va Papa ?». Le fou rire d’Alain et des parents présents provoqué par les facéties de Jean Louis a été un grand moment de sérieux et de détente.

Alain a représenté longtemps l’Unapei au CFHE (Conseil Français des personnes Handicapées pour les affaires Européennes). Il en a été le président de 2006 à 2009. La fougue avec laquelle il a toujours défendu la place et la participation des personnes handicapées en leur permettant d’être acteur de leur propre vie est exceptionnelle.

Alain nous a quittés pendant cette période unique de pandémie du covid-19 où chaque association se doit d’être vigilante, soignante et prévenante.

Il était très fier de celle qu’il a présidée si longtemps et je sais que dans cette période difficile il aurait été sur le pont au plus près des personnes handicapées mentales, des familles et des professionnels de l’Apei.

Bye bye Alain.

Régis DEVOLDÈREPrésident d’honneur de l’Unapei

HOMMAGEHOMMAGE

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Le départ d’Alain FAURE, dans cette période non anecdotique du confinement, nous conduit inévitablement à nous interroger au plus profond de Notre Ame sur les Valeurs que l’on souhaite défendre et porter jusqu’à notre dernier souffle.

Les sacrifices qui y sont associés sont inévitables et celui qui n’est pas prêt à les accepter n’a rien compris. Il ne fera que subir, regardera sa vie défiler sans la vivre vraiment, pleinement. Alain FAURE n’a pas fait ce Choix.

D’une origine professionnelle commune, le Ministère de l’économie des finances et de l’industrie, nous avons su, dès notre première rencontre, lors d’une réunion de recomposition de l’offre, que l’échange et le partenariat seraient droits, clairs, empreints d’aucune lenteur, d’aucun doute ou de faiblesse pour agir et servir avec bienveillance : un seul intérêt l’APEI et ses valeurs, le bien être citoyen des adultes et enfants dits en situation de handicap.

Rien n’est facile avec Monsieur FAURE mais tout est possible si tu t’en donnes la peine.Avec Monsieur FAURE on prend le risque d’innover, d’expérimenter en s’ouvrant aux réussites Européennes et tant pis si cela ne plait pas, seul l’intérêt de la personne accompagnée compte.Pour moi Monsieur FAURE c’est ce chêne solide qui entoure de ses branches ses structures pour les protéger mais surtout pour veiller à ce qu’elles s’adaptent perpétuellement aux besoins.

Aussi, Monsieur le Président, soyez rassuré, les familles, les administrateurs, les adultes, les enfants sauront rappeler à leurs directeurs le chemin parcouru et le chemin à parcourir.

Je souhaite finir sur cette citation « rien n’est plus apaisant pour l’esprit qu’un but obsessionnel, un point où l’âme peut fixer son œil » Mary Shelley.Vous pouvez à présent prendre du repos bien mérité.

Sylvie BOUEDirectrice-adjointe de la délégation territoriale de l’ARS de la Dordogne

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ANNÉE2008 UN ENGAGEMENT AU DELÀ DES FRONTIÈRES

L’engagement d’Alain FAURE pour la cause des personnes en situation de handicap a largement dépassé les frontières de notre pays.

De 2006 à 2009, il occupe la fonction de Président du Conseil Français des personnes Handicapées (CFHE) ; institution qu’il a contribué à créer. «Le CFHE représente la société civile française auprès de la commission européenne, par l’intermédiaire d’EDF (European Disability Forum/Forum Européen des personnes handicapées). Il fait passer les messages des représentants français au niveau européen, avec une forte mobilisation dans les groupes de haut niveau. C’est un travail de lobbying important, dont l’objet est principalement la reconnaissance de la citoyenneté pleine et entière de la personne handicapée» (Alain FAURE - Couleurs handicap/2014).

Il a longtemps été le représentant de l’Unapei au Conseil d’Administration de l’Association Européenne des Prestataires de services pour Personnes en situation de Handicap (EASPD).A partir de 2009, il siègera au Comité exécutif du Forum européen des personnes handicapées (EDF).Fervent défenseur de la mise en oeuvre de la CIDPH (Convention Internationale des Droits des Personnes Handicapées), il déclarait en 2015 «Le

Forum Européen des personnes handicapées veille particulièrement à l’application de la Convention relative aux droits des personnes handicapées des Nations-Unies parce que ce texte est une base, une référence pour faire évoluer la politique européenne sur le handicap».

Il présidera également la commission «Questions européennes et internationales» du CNCPH (Conseil National Consultatif des Personnes Handicapées). Le Conseil national consultatif des Personnes handicapées (CNCPH) est une instance consultative qui implique et organise la participation des personnes handicapées ou de leurs représentants à l’élaboration et la mise en œuvre de la politique du handicap. Aujourd’hui composé de 160 membres et présidé par Jérémie Boroy, le CNCPH veille à une meilleure représentation des personnes handicapées en son sein et renforce leur participation à la co-construction des politiques publiques.

Très attaché au continent africain où il a passé une partie de sa vie, il a beaucoup oeuvré pour le soutien aux associations en Afrique subsaharienne francophone via l’Unapei et a mené des actions avec La Chrysalide, une association Béninoise avec L’Apei Périgueux.

UN ENGAGEMENT EUROPEEN SALUÉ

HOMMAGEHOMMAGE

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Nous avions compris, fin janvier, début février de cette année, lorsque nous n’avions plus de réponses aux messages que nous lui adressions, que l’état de santé de notre ami Alain était plus que critique. Mais le choc de la nouvelle de sa disparition, trop tôt, trop brutale, a été rude et a laissé dans un grand désarroi et une profonde tristesse tous ceux qui l’ont côtoyé dans sa vie de militant associatif.

Alain restera pour nous tous une référence par son engagement total au service des causes qui lui tenaient à cœur : l’amélioration concrète des conditions de vie des personnes handicapées, leur conquête de la plus grande autonomie possible et la reconnaissance de leur dignité de citoyens dans une société véritablement inclusive, sur la base des exigences de la Convention des Nations unies relative aux droits des personnes handicapées, dont il a été un des premiers et plus convaincants promoteurs dans notre pays et en Europe.

Il est difficile en pensant à Alain de ne pas évoquer la confiance et l’espoir qu’il plaçait dans la construction européenne et le talent qu’il mettait à s’en faire l’interprète, à la fois lors de sa présidence du Conseil français des personnes handicapées pour les questions européennes et à l’occasion de ses deux mandats de membre du Comité exécutif du Forum européen des personnes handicapées.

Chez tous les amis du Forum européen la tristesse a été profonde et sincère et le souvenir d’Alain a été longuement évoqué lors des réunions qui ont suivi sa disparition.

Alain n’était pas seulement pour moi ce responsable associatif dynamique et exemplaire, il était aussi un ami et un complice de tous les instants qui avait su me convaincre de m’engager pour l’Europe, auprès du Forum européen, et je lui dois, à ce titre, quelques beaux souvenirs que nous avons eu la chance de partager pendant de nombreuses années.

Comment oublier nos soirées et dîners bruxellois ou dans tant d’autres capitales européennes, où nous échangions en toute connivence, avec le sourire et le recul qui conviennent, sur les travaux du Forum ou sur les difficultés chroniques des organisations françaises à unifier leurs voix, mais aussi sur les extraordinaires équipées africaines d’Alain ou sur les derniers résultats de l’équipe de France de rugby?

Et nous avions aussi des points de sensibilité communs, dont nous parlions quelquefois, cette sorte de fraternité tacite qui unit les parents blessés au plus profond d’eux-mêmes. Alain possédait au plus haut point cette intelligence du cœur qui sait créer entre les êtres une complicité simple et spontanée.

J’ajoute que cela a été une ultime déchirure de ne pouvoir, par la faute de la crise sanitaire, nous rendre en Périgord pour accompagner Alain le jour de son dernier voyage. Mais, ce jour-là, nous étions, toutes celles et tous ceux qui ont eu la chance de partager un peu de son chemin, bien présents par la pensée auprès d’Alain, pour témoigner de notre amitié, de notre respect et de notre admiration.

Albert PRÉVOSVice-Président du Conseil Français des personnes Handicapées pour les questions Européennes (CFHE)Membre du Comité exécutif du Forum européen des personnes handicapées

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ANNÉE2009 HANDICAP : L’ÉCLAIRAGE EUROPÉENObservation préalable : lorsque l’on traite du handicap dans les sphères européennes, il s’agit de tous les handicaps confondus, même si chaque catégorie de handicap dispose à Bruxelles de représentation par spécificité.

Pourquoi parler de l’Europe dans le domaine qui nous préoccupe : le handicap ?

Pour plusieurs raisons qui ont toutes leur importance.L’ampleur des problèmes à résoudre s’illustre

par deux chiffres :On estime actuellement à 60 millions le nombre de personnes handicapées en Europe, même si ce chiffre n’est qu’approximatif, car il n’existe pas de statistiques fiables, faute d’une définition partagée par tous du handicap. Cela représente 10% de la population Européenne.Ce chiffre rapporté à la France nous donne une fourchette de 5,5 à 6,5 millions de personnes handicapées.

Notre législation qui provient pour près de 75% des organismes européens : il est donc très important d’expliquer pour comprendre et ainsi pouvoir porter la parole de la société civile, dont nous sommes, sur les réformes qui nous sont proposées et ainsi faire valoir les droits des personnes handicapées, de leur familles et de leurs Associations.

Quels sont les moyens d’intervention de l’Unapei dans ce cadre ?L’Unapei adhère et participe d’abord au Conseil Français des personnes Handicapées pour les questions Européennes (CFHE) créé en 1993 à l’initiative de 8 associations nationales représentant toutes les catégories de handicap. A ce jour le CFHE rassemble plus de 50 Associations Françaises.

Son rôle peut être analysé comme celui de «passeur d’idées» entre d’une part les institutions européennes et d’autre part les autorités françaises, ainsi que les associations françaises, et vice

versa. C’est aussi un lieu d’échange de pratiques, d’expériences, d’approches qui peuvent favoriser l’émergence de nouvelles pratiques.

Dans toutes ces démarches le CFHE agit de concert avec le Forum Européen des Personnes Handicapées (FEPH) auquel il appartient, comme chacun des 27 conseils nationaux des pays formant l’Union Européenne et la centaine d’associations européennes représentant les différents types de handicap.Il est le porte parole des personnes handicapées européennes et de leurs familles auprès de la Commission européenne, du Parlement européen, du Conseil européen, du Conseil économique et social, du Conseil de l’Europe, de l’Organisation mondiale de la Santé, de l’Organisation internationale du travail etc.

Le Forum Européen des Personnes Handicapées (EDF) assure aussi le secrétariat de «l’Intergroupe parlementaire du Handicap» organe formé dans le cadre du Parlement européen. Cet intergroupe paritaire comprenant des personnes handicapées, exerce une influence non négligeable sur les décisions prises par le Parlement Européen. Un regret : l’absence quasi systématique des députés européens français ! Ce qui laisse plus de poids aux anglo-saxons et à leur philosophie pour l’accompagnement des personnes handicapées.

EDF est aussi invité à participer aux débats du «Groupe de Haut Niveau» présidé par un représentant de la Commission Européenne et qui rassemble un haut responsable des administrations en charge des problèmes du Handicap de chaque pays de l’Union Européenne.Enfin pour défendre la spécificité du Handicap Mental auprès des organismes européens, l’Unapei adhère et participe aussi à deux associations : Inclusion Europe et EASPD (association européenne de prestataires de services).

Alain FAURE

Alain FAURE est administrateur de l’APEI de Périgueux depuis 1979 et administrateur de l’UNAPEI.Il est Président du CFHE - Conseil Français des Personnes Handicapées.Il est membre du bureau du Forum Européen des Personnes Handicapées. Il est membre de la commission «culture et handicap» du ministère de la culture.

HOMMAGEHOMMAGE

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I met Alain through EDF – it was some time ago but we got on very well and we had an easy going relationship. This was despite the fact that his command of English was marginally better than my command of French.

To me, Alain had an easy way about him in his interactions with people and during our meetings, where he certainly got his views and opinions across in a cogent and effective manner. Alain like most of us did not manage to close the gap between what ought to be and what actually is, but he tried and he lent encouragement to everyone else’s efforts. He certainly left his mark not only in France but also across Europe through his many contacts within EDF and the and easy way he got his points across. He was lucky enough to make a difference. He will be long remembered for this and for concentrating on the issues that mattered.

As I said Alain had a little English and I had less French but we managed to communicate, not only on our core mission that is EDF, but also on our mutual love of Rugby and there was always a good natured banter going on between us, particularly around the times when Ireland were playing France. It was good and let us remember the good times.

Alain’s untimely departure is a sad loss to his close family but also to the movement in France and across Europe.Ar dheis De, go rabh a anam (Irish). May his soul be in God’s right hand.

J’ai rencontré Alain via EDF - c’était il y a quelque temps mais nous nous sommes très bien entendus et nous avons eu une relation facile. Et ce malgré le fait que sa maîtrise de l’anglais était légèrement meilleure que ma maîtrise du français.

Pour moi, Alain avait une manière simple d’interagir avec les gens, et lors de nos réunions pendant lesquelles il transmettait ses points de vue et ses opinions de manière convaincante et efficace. Alain, comme la plupart d’entre nous, n’a pas réussi à combler le fossé entre ce qui devrait être et ce qui est réellement, mais il a essayé et il a encouragé les autres.

Il a laissé sa marque non seulement en France mais aussi à travers l’Europe grâce à ses nombreux contacts au sein d’EDF et la manière simple et efficace dont il a fait valoir ses points de vue. Il a eu la chance de faire la différence. Il restera longtemps dans les mémoires pour cela et pour s’être concentré sur des causes qui importaient.

Comme je l’ai dit, Alain parlait un peu anglais et je parlais peu français mais nous avons réussi à communiquer, non seulement sur notre mission principale qu’est EDF, mais aussi sur notre amour mutuel du Rugby et il y avait toujours une bonne plaisanterie entre nous, en particulier à l’époque où l’Irlande jouait contre la France. C’était bon et rappelons-nous les bons moments.

Le départ prématuré d’Alain est une triste perte pour sa famille proche mais aussi pour le mouvement en France et à travers l’Europe.Ar dheis De, va rabh a anam (Irlandais). Que son âme soit dans la main droite de Dieu.

Pat CLARKE Membre du Comité exécutif du Forum européen des personnes handicapées

HOMMAGEHOMMAGE

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Ces quelques mots demeurent très insuffisants pour signifier toute la reconnaissance que nous devons tous – que je dois personnellement aussi – à Alain.

La première image qui me vient, sans même chercher, de façon immédiate, c’est son sourire : un sourire complice, invitant, un tantinet taquin, toujours accueillant, incitant au désir, d’emblée, d’être ensemble.

Alain toujours présent, Alain toujours disponible, Alain toujours « en service » et « au service » de l’autre.Combien de villes européennes ou de lieux n’avons-nous pas parcourus ensemble, à l’époque où j’étais délégué général du CFHE certes, mais aussi depuis qu’en retraite moi-même j’y assure un bénévolat suivi et régulier.

Ferme sur les options à défendre, tant en France qu’au niveau du Forum européen des personnes handicapées où il jouissait de l’estime de tous et d’une grande amitié du Président, il s’est souvent montré fin négociateur, avide de trouver des compromis satisfaisants pour tous.

En diplomate, il a toujours su « y faire ».

Grand défenseur de la cause des personnes en situation de handicap, on le savait présent près des familles, solidaire, à leur écoute, tout en restant clair sur l’autonomie, l’autodétermination, qu’il aura toujours défendues au moment où nous travaillions sur la Convention internationale relative aux droits des personnes handicapées – mais aussi d’une façon générale dans la vie courante.

Alain a su aussi me faire rêver. Nous avons eu de longs moments de partage, lorsqu’il était en relation avec des associations de familles en Afrique.

Ses voyages à travers le désert au volant de véhicules faisant l’objet de dons pour rejoindre le Bénin m’impressionnaient. Cela ne se faisait pas en un jour, ni pour les préparatifs, ni pour les formalités administratives, ni pour la route à proprement parler.

Nous avons beaucoup partagé sur nos expériences respectives de l’accueil légendaire des amis africains, ayant eu moi-même l’occasion de vivre plusieurs missions, notamment au Sénégal et au Gabon.

Alain a été un bon compagnon, proche de tous, à l’écoute, toujours plein d’optimisme, toujours avide de rencontres et de temps de partage. Ce bonheur d’être ensemble, toujours ! Et cet humour qui lui est propre.

Alain, pour moi, reste un frère qui continue jour après jour à m’accompagner ; l’image irrépressible d’une totale confiance dans l’homme et dans la vie.

Bruno GAURIERConseiller politique du Conseil Français des personnes Handicapées pour les questions Européennes (CFHE)

HOMMAGEHOMMAGE

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Κατά τη διάρκεια των ετών που είμαι πρόεδρος του Ευρωπαϊκού Φόρουμ Αναπηρίας (ΕDF) είχα την ευκαιρία και την τύχη να συναντηθώ και να συνεργαστώ στενά με εξαιρετικούς Ευρωπαίους, άνδρες και γυναίκες. Ο Alain Faure ήταν ένας από αυτούς.

Ως πατέρας ενός παιδιού με διανοητική αναπηρία, ήταν ακτιβιστής, τόσο σε περιφερειακό όσο και σε εθνικό επίπεδο, για να διασφαλίσει ότι τα άτομα με διανοητική αναπηρία έχουν την εξουσία να λαμβάνουν τις δικές τους αποφάσεις σχετικά με τη ζωή και το μέλλον τους.

Ο Alain ήταν ένα άτομο με εξαιρετική ποιότητα, πλήρως αφοσιωμένο στην προσέγγιση των ανθρωπίνων δικαιωμάτων στην αναπηρία και με βαθιά γνώση της ανάγκης ενίσχυσης του ευρωπαϊκού κινήματος αναπηρίας προκειμένου να επηρεάσει την πολιτική και τη νομοθεσία σε εθνικό και ευρωπαϊκό επίπεδο.

Ήταν πρότυπο για τη δέσμευσή του, τη διακριτική του ευχέρεια και τη συνεργασία του. Συνέβαλε σε σημαντικά ορόσημα, συμπεριλαμβανομένης της έγκρισης της Σύμβασης των Ηνωμένων Εθνών για τα δικαιώματα των ατόμων με αναπηρία και την έγκριση του γαλλικού νόμου για την ίση μεταχείριση των ατόμων με αναπηρία. Ο Alain θα θυμάται πάντα ως φίλο, συνάδελφο και μαχητή για τα δικαιώματα των ατόμων με αναπηρία.

During my years of being president of the European Disability Forum (EDF) I have had the opportunity and the luck to meet and work closely with exceptional Europeans, men and women. Alain Faure was one of those.

As the father of a child with an intellectual disability, he was an activist, both at regional and national level, for ensuring that persons with intellectual disabilities are empowered to make their own decisions concerning their lives and future.

Alain was a person with great quality, fully committed to the human rights approach to disability and with profound knowledge of the need to strengthen the European disability movement in order to influence the policy and law making at national and European level.

He was a role model in his commitment, his discretion and collaboration. He contributed to significant landmarks including the adoption of the UN Convention on the Rights of Persons with Disabilities and the adoption of the French law on the equal treatment for persons with disabilities. Alain will be always remembered as a friend, a colleague and a fighter for the rights of persons with disabilities.

Pendant mes années de présidence du Forum européen des personnes handicapées (EDF), j’ai eu l’occasion et la chance de rencontrer et de travailler en étroite collaboration avec des Européens, hommes et femmes d’exception. Alain Faure en faisait partie.

En tant que père d’un enfant ayant une déficience intellectuelle, il était un activiste, tant au niveau régional que national, pour veiller à ce que les personnes handicapées mentales soient habilitées à prendre leurs propres décisions concernant leur vie et leur avenir.

Alain était une personne de grande qualité, pleinement engagée dans l’approche des droits de l’homme en matière de handicap et ayant une connaissance approfondie de la nécessité de renforcer le mouvement européen des personnes handicapées afin d’influencer la politique et l’élaboration des lois aux niveaux national et européen.

Il a été un modèle dans son engagement, sa discrétion et sa collaboration. Il a contribué à des évènements importants, notamment l’adoption de la Convention des Nations Unies relative aux droits des personnes handicapées et l’adoption de la loi française sur l’égalité de traitement des personnes handicapées. Alain restera dans les mémoires comme un ami, un collègue et un combattant pour les droits des personnes handicapées.

Ioannis VARDAKASTANIS Président du Forum Européen des Personnes Handicapées

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ANNÉE2010

On a coutume de dire que 40 ans, c’est le bel âge, que c’est aussi l’âge de la maturité.C’est certainement vrai.

C’est le moment où l’on se retourne pour voir le chemin parcouru, les joies, les peines, tout ce qui fait la vie. C’est aussi le moment où l’on envisage la deuxième partie d’une vie, en pensant à l’évolution de la famille : les enfants devenus grands, la société qui continue d’évoluer, ce qui reste encore à faire.

L’Apei de Périgueux fête cette année ses quarante ans, elle vous propose de partager, avec tous ses membres, ce bilan d’une vie déjà longue et cette réflexion sur son avenir.Elle pourra ainsi mettre en exergue le travail accompli par les personnes accompagnées sur les chemins de l’autonomie pour une vie meilleure avec l’aide des bénévoles associatifs, des professionnels et des autorités.

Une conférence sera donnée sur ce sujet le 16 juin 2010 au soir.Elle retracera les joies et les peines partagées par toutes celles et ceux qui forment en quelque sorte notre grande famille, dans un livret historique.

Notre Assemblée Générale du 19 juin nous permettra de réfléchir encore à ce qui reste à faire.

Mais un anniversaire c’est avant tout la fête, alors nous aurons tout le samedi pour tourner la page des quarante ans et se donner rendez-vous pour notre cinquantenaire.

Prenez note de ces rendez-vous et à bientôt pour nos 40 ans.

Alain FAURE

ANNIVERSAIRE DES QUARANTE ANS...

Huguette BOISSARD, notre présidente depuis 3 ans, a souhaité prendre un peu de recul par rapport aux charges de la présidence de l’APEI

tout en restant active au niveau du bureau.Elle mérite, pour son action, notre reconnaissance et nos plus vifs remerciements.

Un certain nombre d’administrateurs ont souhaité laisser leur place dans les fonctions assurées depuis de nombreuses années. Par ailleurs, et c’est une chance, sept nouveaux administrateurs ont rejoint le Conseil d’administration.

Ces évènements ont conduit cette instance à réfléchir aux moyens d’assurer la permanence de l’association tout en préparant l’avenir.

Ce double objectif ne peut se réaliser que par un partage des responsabilités entre les «anciens» et les «nouveaux» administrateurs.C’est pourquoi, et il faut bien le dire, sous l’amicale pression des uns et des autres, un nouveau bureau

a été mis en place, dans le seul but de poursuivre les actions réalisées depuis 40 ans.

Préparer l’avenir se fera selon deux axes :- la formation des nouveaux administrateurs pour un travail en binôme («anciens» et «nouveaux») avec de vifs remerciements aux administrateurs chevronnés qui ont accepté de prolonger pour un partage d’expérience et aux novices qui se lancent dans de nouvelles responsabilités,- C’est aussi et peut-être surtout, avec l’appui de notre direction générale et du conseil de direction, de réfléchir encore et toujours à l’accompagnement le mieux adapté pour les personnes handicapées mentales, dans la conjoncture toujours plus difficile et dans un environnement en constant changement.

Nous voilà à nouveau en ordre de marche pour faire face à l’avenir.Bon courage à tous et bonne réussite.

Alain FAURE

ASSURER LA PERMANENCE TOUT EN PREPARANT L’AVENIR

HOMMAGEHOMMAGE

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Merci Alain.

J’ai rencontré il y a de nombreuses années Alain Faure dans le cadre des activités de l’Urapei à laquelle l’Association de Parents et Amis des Personnes Handicapées Mentales de Libourne comme celle de Périgueux étaient alors adhérentes.

J’ai rencontré là un véritable militant engagé dans la défense de la dignité des Personnes Handicapées en même temps qu’un humaniste avec une connaissance experte des rouages de l’administration locale, régionale, nationale et internationale.

Nous étions de la même génération et partagions profondément les mêmes valeurs, ce qui nous a rapprochés.Voisin du département de la Dordogne et rattachés par la rivière Isle, nous avons engagé un rapprochement entre nos associations respectives.

Alain Faure avait une vision précise de l’avenir et un sens aigu de la solidarité, ce qui nous a permis d’imaginer des actions communes qui, malheureusement, ont été interrompues par sa brusque disparition.

Au cours de la maladie qui l’a emporté, les nouvelles que j’avais et les contacts que j’avais avec lui laissaient penser que son état allait en s’améliorant et c’est avec stupéfaction que j’ai appris son soudain décès.

Alain Faure a œuvré pendant de longues années, sa contribution au bien-être des Personnes Handicapées et de leur famille a été immense. Son engagement sans faille, sa compétence, sa gentillesse, son amitié nous manquent déjà.

Poursuivre son action permettra d’honorer et de reconnaitre son engagement.A nouveau, merci Alain pour tout ce que tu étais comme pour tout ce que tu as fait.

Alain JOUCLARDPrésident de l’Apei du Libournais

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ANNÉE2011PREMIÈRE PIERRE POUR UNE NOUVELLE UNITÉ D’HÉBERGEMENT

C’est le maître mot qui doit nous diriger dans toutes nos réflexions, dans toutes nos démarches.

Accompagner c’est : aller avec quelqu’un, ce peut être épaule contre épaule, c’est guider un groupe. C’est aussi réfléchir avec, discuter, partager, aider.... C’est ce que nous essayons de faire toutes et tous aujourd’hui, c’est surtout l’antithèse de la prise en charge.

Accompagnement, c’est dans ce cadre, que l’Apei de Périgueux a mis en chantier une vaste réflexion sur la vie sociale des personnes accueillies dans

nos établissements et services.Premier volet : la vie affective et sexuelle, le droit à l’intimité et à la pudeur. Autour des réflexions des usagers, des parents, des salariés et des élus de l’Apei de Périgueux un débat s’est engagé. Il se poursuivra pour aboutir à des recommandations et nourrir le projet associatif en cours de révision.

D’autres chapitres de la vie sociale seront examinés pour que l’accompagnement devienne une réalité partagée par toutes et tous.

Alain FAURE

«ACCOMPAGNEMENT...»

C’était à Bassillac au Foyer de Vie Lysander le Vendredi 25 février 2011.

C’est toujours un moment agréable de pouvoir rassembler autour d’un tel projet les acteurs qui ont permis la pose de cette pierre gravée

par le Papa d’un de nos résidents.

Cette première pierre est celle d’un projet qui respecte le moratoire de votre Conseil Général puisqu’il s’agit d’un transfert de dépenses imposé par le régime dit de «l’amendement Creton». Nous nous réjouissons pour la vingtaine de jeunes personnes que nous allons accueillir dans ces nouveaux lieux de vie que nous nous préparons à leur proposer.

Ce projet présente pour nous une double opportunité:Avec l’aide de nos architectes et des équipes éducatives nous faisons participer les Résidents aux travaux de ce qui sera peut être pour certains d’entre eux leur nouvelle résidence. Ce n’est pas rien d’avoir un tel chantier à sa porte et, cela inquiète aussi : que vais-je devenir ?Dans le même temps M. GAUDILLAT, Directeur et tout le personnel de Lysander se préparent à reconstruire le projet de vie, quinze ans après son ouverture. C’est une tâche primordiale car l’arrivée prochaine de ces nouveaux résidents va conduire à une densification qu’il va falloir maitriser, à un apport de jeunesse et donc de vie qu’il va falloir canaliser.

Si c’est un moment de réjouissance c’est aussi un moment où l’inquiètude nous saisit. Comme vous, nous sommes inquiets des réformes mises en place.La loi «Hôpital Patients Santé Territoire» qui nous éloigne des lieux de prise de décision, la procédure d’appel à projet qui ne fera pas disparaitre les

besoins, sont-elles la mort annoncée de nos Associations ? Nous avons pourtant donné des gages de compétence, de sérieux au bénéfice tant de nos enfants handicapés que des familles et de nos salariés.

Il faut que les pouvoirs publics nationaux sachent que nous sommes plus que jamais résolus à continuer notre combat, à dénoncer le détricotage de la loi de 2005, à faire appliquer la Convention des Nations Unies relative aux personnes handicapées, que la représentation nationale a ratifié à l’unanimité l’année dernière, enfin à revendiquer le slogan du Forum Européen des Personnes Handicapées «Rien pour nous sans nous».

Alain FAURE

HOMMAGEHOMMAGE

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La parole du Président FAURE était écoutée jusqu’au niveau européen.

Homme d’engagement et de conviction, son message portait.

Profondément respectueux des personnes en situation de handicap, Alain FAURE s’attachait à faire bouger les lignes et les institutions pour faire évoluer les réponses, les pratiques, les regards, les règlements et les lois.

Il opposait la force des besoins à tous les « impossibles ».

Solidement inscrit dans l’humanisme de Montaigne et de la Boëtie, Alain FAURE savait pierre à pierre construire projets et actions avec la bienveillance et le développement de l’autonomie des personnes comme fil rouge.

A la force des besoins, il ajoutait la force de ses valeurs humaines et sa force de conviction.

Les échanges étaient passionnants et intenses.

Il invitait chacun et tous à trouver des solutions et à se projeter.

Cette militance positive et stimulante a marqué sa présidence.

Sophie L’HÔTEDirecteur Général Adjoint chargé de la solidarité et de la prévention au Conseil Départemental de la Dordogne

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ANNÉE2012

Le 15 juin 2012, LYSANDER II a pleinement réussi son décollage en présence de nombreuses personnalités et sous l’égide du Président Alain FAURE et du Président du Conseil Général Bernard CAZEAU.

Nous venons de visiter avec grand plaisir Lysander 2 qui maintenant fait partie intégrante de notre Foyer de Vie. Ce nouvel

établissement a été réfléchi par une communauté de femmes et d’hommes autour de la problématique de l’accompagnement des personnes handicapées mentales accueillies et à accueillir ; avec la différence d’âge, de manifestation du handicap et même de génération culturelle, les nouvelles technologies étant passées par là.

L’agrandissement de Lysander par l’accueil de 20 jeunes adultes et de personnels nouveaux pour les accompagner, a amené un bouleversement complet dans la vie de Lysander. Nous nous trouvons en réalité en présence de trois établissements en un. Des personnes qui avancent en âge et qui demandent un cadre plus calme, des activités plus douces. Elles ont été heureuses de

trouver refuge dans le nouveau bâtiment et ont surpris tout le monde par leur faculté d’adaptation dans de nouveaux locaux où il fait bon vivre.Des résidents présents plus jeunes qui sont encore en demande d’activités qui bougent. Enfin, l’accueil de jeunes adultes pour lesquels l’accompagnement peut être différent. En effet, ils sont plus jeunes, avec des handicaps où l’emprise du handicap psychique est plus importante. Il y a aussi, et cela est nouveau pour nous, la gestion des rapports avec des familles assez fragiles et dans la difficulté. Enfin, certains résidents ont un niveau d’acquisitions scolaires appréciable et ils sont aussi très au fait des nouvelles technologies.

Cela implique une refonte de notre projet d’établissement, une nécessité d’aide par le psychiatre, l’obligation de relations suivies avec le secteur de psychiatrie, une nécessité de formation, de régulation pour les équipes et cela a demandé surtout un effort important des équipes de Lysander pour accompagner ces changements.

M. le Directeur, Mesdames et Messieurs les membres du personnel, le Conseil d’Administration vous remercie d’avoir su résoudre les problèmes posés et d’avoir permis à chacun de retrouver sa place de femme et d’homme.Pour être complet, je voudrais remercier toutes celles et tous ceux qui permettent à nos résidents et aux équipes qui les accompagnent de retrouver une dimension citoyenne, en nous accueillant comme tout un chacun dans leurs différentes activités ou manifestations.

Alain FAURE

LYSANDER II : UN NOUVEAU SOUFFLE

LE PRÉFET DE LA DORDOGNE VISITE DES ÉTABLISSEMENTS DE L’APEI PÉRIGUEUX

Le 21 juin 2012, en toute discrétion, le Préfet de la Dordogne Jacques BILLANT a pris le temps de visiter les établissements de l’Apei Périgueux

sous compétence Etat : les ESAT et le complexe d’Atur.

Après une présentation générale de l’association exposée par le Président Alain FAURE, Monsieur le Préfet a rencontré les équipes de l’ESAT Òsea d’Antonne notamment de la blanchisserie.La visite s’est poursuivie à la MAS et à Calypso.

Cette immersion fut qualifiée de fort instructive par le Préfet. Il a eu plaisir à se trouver parmi les résidents

et salariés et a transmis «toutes ses félicitations aux équipes pour leur formidable engagement».

HOMMAGEHOMMAGE

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Je me souviens de ma première rencontre avec Alain FAURE. C’était en 1996, j’étais alors une jeune stagiaire quand Christian CAVALIERE, le directeur de la MAS Héliodore, me présenta au Président au détour d’un couloir. Alors que je lui déclarais vouloir devenir éducatrice, il me répondit « Vous savez, être éducateur c’est très bien, mais accompagner des personnes en situation de handicap est avant tout une vocation ».

Cette réponse lui ressemblait tellement, lui qui a tant œuvré pour les droits des personnes en situation de handicap.

En France comme en Europe, il a poursuivi son combat, sans cesse animé par l’idée que rien dans nos sociétés ne devait être interdit aux personnes handicapées.

Concernant les établissements de l’Apei Périgueux, il disait souvent qu’il voulait voir les personnes heureuses d’être accompagnées par l’association.

C’était un homme inspirant pour qui j’avais beaucoup d’admiration. Il savait transmettre aux autres l’envie de s’investir, de se battre pour la défense des droits des personnes handicapées.

J’ai eu la chance de partager des moments plus personnels avec lui. Je l’ai accompagné lors d’un voyage au Bénin. Quels merveilleux souvenirs !

Il était heureux de nous faire découvrir le pays qui l’avait vu grandir. Jouant le guide touristique, il nous fit découvrir de nombreux lieux chargés d’histoire.

Il n’en oubliait pas son combat et souhaitait contribuer à son échelle à une meilleure prise en charge des personnes handicapées dans ce pays.

Je n’oublierai pas non plus nos échanges sur la vie de parents d’enfants différents et le fait que les époques ne changent pas la donne, mais aussi nos discussions sur le Portugal et le Fado qu’il aimait écouter.

J’aimerais dire à Alain FAURE combien je suis admirative de ce qu’il a accompli.

Merci à lui de m’avoir tant écoutée et d’avoir marqué ma vie.

Maria COURTEAdministratrice de l’Apei Périgueux

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ANNÉE2013L’INAUGURATION DE «LOU PRAT DÒU SOLELH»

Depuis 20 ans, l’Apei Périgueux militait pour un lieu d’accueil pour personnes handicapées mentales vieillissantes. «Plus de cent fois sur

le métier, il a fallu remettre cet ouvrage»... Et puis, tout s’est précipité entre l’appel à projet en juillet 2012, l’acceptation du projet présenté par l’Apei de Périgueux en novembre de la même année et l’ouverture de l’établissement à Ribérac en février 2013.

Effectuer les travaux, convaincre les familles des changements pour leur enfant n’était pas une mince affaire ! Aujourd’hui 39 résidents âgés de 50 ans et plus sont accueillis dans cet établissement novateur qui répond à un véritable besoin.

Le samedi 8 juin 2013 s’est déroulée l’inauguration du Foyer de Vie Lou Prat Dòu Solelh.

Après la découverte de la plaque inaugurale, M. FAURE, Président de l’Apei rappela sa satisfaction d’être implanté dans ce coin du Périgord. Il adressa ses remerciements à l’association, aux résidents, aux familles, un peu bousculées parfois, aux membres du Conseil d’administration... Tous ont permis l’aboutissement du projet.Il rendit ensuite hommage à M. MARTIN, directeur général et à ses collaborateurs, aux directeurs des différents établissements et à M. GAUDILLAT qui s’est investi sans compter à Lysander et à Lou Prat Dòu Solelh.

M. Rémy TERRIENNE, maire de Ribérac, félicita l’Apei de Périgueux d’avoir permis aux bâtiments qui abritaient antérieurement les traumatisés crâniens d’accueillir des personnes handicapées.Enfin, M. Bernard CAZEAU, Président du Conseil général, autorité de financement compétente pour ce genre d’établissement, manifesta sa satisfaction envers l’Apei Périgueux qui a saisi l’opportunité de réinvestir une structure devenue vacante à Ribérac.

Il incombe à chacun désormais d’accompagner les résidents en facilitant leur adaptation au sein de la vie locale.

Danièle KOSSAKOWSKI

LA FRATERNITÉ ENTRE COTONOU ET L’APEI ENRICHIT DES PROFESSIONNELS EN FORMATION

Dans le cadre de notre deuxième année de formation au métier d’éducateur spécialisé, nous avons mis en place un projet de solidarité

et d’échange international. Pour cela, nous avons créé une association «En route pour Cotonou».

En septembre 2012, nous avons rencontré Mme AKOFF Eugénie, trésorière de l’association «Chrysalide» (association pour l’intégration des personnes handicapées mentales au Bénin) et M. Alain FAURE (Président de l’Apei de Périgueux) qui soutient depuis plusieurs années les actions de la Chrysalide. Ainsi, nous nous sommes greffées au projet de M. FAURE, en projetant de partir au Bénin, en même temps que lui, pour rencontrer les bénévoles de l’association «Chrysalide».

Cinq membres de l’association ont pu partir du 5 au 13 avril 2013. Nous avons été accueillis à

Cotonou par Mme Claudine DAIZO, présidente de l’association la «Chrysalide» et ses bénévoles ainsi que M. FAURE.

Dans un premier temps du séjour, nous avons découvert Cotonou, ses alentours et sa population.Dans un second temps nous avons rencontré les bénévoles qui travaillent pour l’association et les challengers (enfants, adolescents et adultes handicapées mentaux).

Nous avons découvert la culture béninoise, sa solidarité et aussi l’histoire du handicap dans ce pays.

Merci à M. FAURE de nous avoir guidées dans ce magnifique projet.

Maud BABIN, Laura BERTRAND, Marion BOUTILLER, Mandy DESCOTTES,

Adeline GOUESET, Maria COURTE

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Pendant toutes les années que j’ai passées à l’APEI Périgueux, M. FAURE a toujours été à l’écoute et toujours là pour les résidents.

Il avait bon cœur, toujours là lors des différentes fêtes de l’APEI.

Sa simplicité, son écoute, son dévouement restent gravés dans ma mémoire.

Il avait une phrase que j’aimais beaucoup : c’était « vivons ensemble ».

J’ai de nombreux souvenirs avec M. FAURE : l’organisation du tournoi Rongiéras, les parties de pêche à l’étang de Celles, la remise des médailles du travail...

J’aimais sa gentillesse et quand il est venu nous voir jouer au football avec l’équipe du FC Trélissac et qu’il est resté à la soirée avec nous.

M. FAURE était très proche de nous, il s’intéressait à chacune des personnes accueillies et nous l’aimions beaucoup.

Je le considérais comme quelqu’un de ma famille, nous avons partagé des grands moments de vie ensemble. Il va me manquer.

M. FAURE était un homme engagé, il participait à de nombreuses réunions pour améliorer nos vies dans les établissements. Il était aussi engagé pour aider l’Afrique.

C’est avec beaucoup de tristesse que j’ai appris son décès. M. FAURE restera toujours dans mon cœur, je n’oublierai jamais cet homme qui m’a beaucoup apporté.

Jean-Paul CHAZARAINRésident du Foyer de Vie Lou Prat Dòu Solelh

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ANNÉELes 19 et 20 décembre 2013, Mme PRADO, Présidente de l’Unapei est venue à Périgueux rendre visite à l’Apei Périgueux, présidée par M. Alain FAURE et dirigée par M. Olivier MARTIN.

Mme la Présidente avait fixé comme objectifs à sa venue, la visite de certains établissements de l’Apei, des rencontres avec les familles et

les autorités locales, (M. Bernard CAZEAU, Président du Conseil Général de la Dordogne et M. Michel MOYRAND, Maire de Périgueux).Dès son arrivée, Mme la Présidente était conviée au repas de Noël des résidents de «Lysander» et à la découverte de l’établissement.Elle se rendait ensuite à Atur à la Maison d’Accueil Spécialisée «Héliodore» qu’elle souhaitait particulièrement visiter.

La soirée, consacrée à la rencontre avec les familles de l’Apei Périgueux, à laquelle les parents des «Papillons Blancs» de Bergerac étaient conviés, a été ouverte par M. FAURE.Mme PRADO a réalisé une intervention remarquée sur les personnes en situation de handicap, leurs vulnérabilités et les difficultés rencontrées par leurs familles.

Elle a particulièrement insisté sur la dénomination de ces personnes différentes, dignes d’intérêt, même si elles n’ont pas les mêmes possibilités que d’autres, pour qu’elles ne soient plus qualifiées «d’handicapées». Ces personnes souhaitent plutôt la dénomination : «atteintes de déficiences intellectuelles».

Elle a ensuite évoqué la création du groupe local «Nous Aussi» affilié à l’association nationale et a accueilli la représentation locale par l’intermédiaire de deux de ses représentants : Mlle Valérie PAVIS, Présidente et M. Pascal ROUFFY, membre. Elle a

précisé que le prochain congrès national de cette association se déroulera à Périgueux les 17 et 18 octobre 2014 et que l’Apei Périgueux est chargée, avec le concours de l’Unapei, de l’organisation de cette manifestation.La journée du 20 décembre a débuté par un échange à bâtons rompus, au siège de l’Apei entre Mme la Présidente et les membres du bureau de l’association locale.

L’inauguration du siège rénové de l’Apei de Périgueux a ensuite eu lieu. Mme PRADO et M. FAURE ont dévoilé une plaque apposée dans le hall d’accueil.

L’après-midi a été consacrée à la visite du dernier établissement ouvert par l’Apei Périgueux à Ribérac «Lou Prat Dòu Solelh», foyer de vie pour personnes handicapées vieillissantes.A 18h25, Mme la Présidente est repartie en remerciant M. FAURE pour la réception qu’elle a reçue. Elle l’invite à venir à Paris pour expliquer l’organisation de l’association et son fonctionnement.

Jean-Claude ROUFFY

MME LA PRÉSIDENTE DE L’UNAPEI EN VISITE À L’APEI PÉRIGUEUX

Mme PRADO entourée d’Alain FAURE, Président de l’Apei Périgueux, Pascal ROUFFY et Valérie PAVIS,

Présidente de la délégation locale «Nous Aussi»

Mme PRADO et M. Alain FAURE inaugurent le siège social de l’Apei de Périgueux

2013

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Un combattant, souvent jovial, parfois rugueux, mais toujours profondément altruiste s’en est allé.

C’est à l’UNAPEI que j’ai rencontré Alain en 2000. Nous avons ensuite fait route, en Europe, et piste, en Afrique, ensemble pendant 10 années pour porter la voix de l’UNAPEI et des personnes en situations de handicap, à l’international.

Avocat farouche de la Cause avec laquelle il faisait corps, il déployait une énergie extraordinaire pour porter haut et fort, parfois dans un Anglais qu’à l’époque il veillait scrupuleusement à « gasconiser » à outrance, le plaidoyer qui l’animait viscéralement.

Nos longs déplacements à l’étranger et les soirées de palabres amicales, qui leur étaient liées, lui permirent de me narrer maintes fois avec son irrésistible truculence ses histoires, d’arpenteur de fermes pour l’administration des impôts ou ses souvenirs d’enfance en Oubangui-Chari.

De cette enfance africaine il garda une passion pour l’Afrique, autre centre d’intérêt que nous partagions. Le voyage effectué ensemble au Mali pour découvrir le pays dogon reste pour moi un souvenir très fort. Des maki de Ouagadougou aux réunions de haut niveau avec le CFHE, Le FORUM Européen ou EASPD, Alain restait immuablement le même, entier, entièrement tourné vers les autres et sans concessions.

Malgré notre éloignement ces dix dernières années, l’empreinte d’Alain est toujours restée présente car c’est un homme qu’on n’oublie pas et que je n’oublierai pas.

J’allais éluder un point qu’il aurait sans doute aussi jugé important d’évoquer : le « jaune » midi olympique perd l’un de ses lecteurs les plus avisés !

Aymeric AUDIAUDirecteur du FAHRES (Centre National de Ressources Handicaps Rares - Epilepsies Sévères)

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ANNÉE2014CONGRÈS «NOUS AUSSI» À PÉRIGUEUX

Les administrateurs et délégués locaux étaient reçus à la Préfecture de la Dordogne par M. le Préfet et M. le Président du Conseil Général, le jeudi 16 octobre.

À cette occasion, la déléguée locale Valérie ROUGIER s’est exprimée devant les invités.

Merci à «Nous Aussi» d’avoir choisi Périgueux et notre Apei pour tenir son Congrès.Merci à tous les professionnels et les bénévoles, d’avoir répondu présents pour que cette manifestation soit un succès.

Merci à toutes les autorités pour leur aide si précieuse qui a permis de donner une si belle image de notre ville et de notre département.

Les lampions sont maintenant éteints mais l’engouement du Congrès doit perdurer.La délégation «Nous Aussi» Dordogne doit grandir dans son développement et ses réflexions.

L’Apei de Périgueux sera toujours à ses côtés pour l’accompagner.Nous devons nous même réfléchir aux questions posées : la parentalité et la violence et voir ce que l’on peut, ce que l’on doit faire avec la délégation «Nous Aussi» Dordogne pour répondre à ces problèmes qui touchent aux droits humains.

Alain FAURE

TEMPS FORTS DU 6ÈME CONGRÈS NATIONAL DE «NOUS AUSSI»

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Le vendredi 17 octobre, l’évènement s’est ouvert par le discours de Valérie ROUGIER et d’Alain FAURE.Les membres du Congrès ont ensuite participé à des discussions sur l’autonomie, la vie de couple et de famille ainsi que sur

la violence. La fin d’après-midi a été animée par des sketchs joués par la délégation locale.Tous les participants du Congrès étaient ensuite conviés à un moment festif (repas et soirée dansante).

Le Congrès s’est achevé samedi 18 octobre avec l’Assemblée Générale de l’association.

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J’ai rencontré Alain FAURE au tout début de l’aventure de « Nous Aussi ». Je suis devenu adhérent en 2002 au congrès de l’Unapei à Angers durant laquelle il y a eu l’Assemblée Générale Constitutive de « Nous Aussi ».

A l’époque, Alain était administrateur de l’Unapei. Il soutenait déjà l’idée de l’auto-représentation des personnes en situation de handicap. Il a toujours été là pour nous.

C’était un homme respectable, militant et convaincu de notre action et de l’importance de nos revendications.Il a toujours cru que les personnes en situation de handicap intellectuel, malgré leurs difficultés, pouvaient dire ce qu’elles voulaient et souhaitaient pour leur vie.

Je me souviens que je suis venu pour présenter « Nous Aussi » dans votre association. Il m’a même accueilli chez lui. J’en garde un excellent souvenir. Nous avons beaucoup discuté et… très bien mangé !

Je l’ai retrouvé en 2014 à Périgueux pour le congrès. Je sais que l’organisation de ce congrès était une grande fierté pour lui. La délégation locale y avait fortement contribué et de nombreuses personnes en situation de handicap y ont participé. J’étais à la tribune avec lui. Je me souviens d’avoir vu l’expression qui se dégageait de lui : il était heureux de voir le résultat du combat de sa vie avec et pour les personnes accompagnées et les familles.

Quand je repense aux années où j’étais Président de « Nous Aussi », je me souviens de belles rencontres. Alain FAURE fait partie des personnes qui m’ont marqué dans ma vie associative. Je me souviendrai longtemps de lui.

Je présente à sa compagne, à ses enfants et à tous les amis de l’Apei de Périgueux, mes plus sincères condoléances.

Cédric MAMETZPrésident de l’association française des personnes handicapées intellectuelles «Nous Aussi» (2006-2016)

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Je n’ai que des bons souvenirs avec M. FAURE. En tant que déléguée locale de Nous Aussi (depuis 2013), j’ai pu passer beaucoup de temps avec lui. Il aimait bien m’appeler « Mme la Présidente » et ça me faisait très plaisir.

Je le voyais pendant les évènements de Nous Aussi, des réunions, les fêtes de l’ESAT et aussi pendant les assemblées générales. J’aimais bien parler avec lui, il me mettait à l’aise. Je le trouvais drôle aussi.

Quand nous sommes allés au Congrès de Nous Aussi à Paris, nous avons passé une très bonne soirée au restaurant avec M. FAURE, M. MARTIN et Mme BURELOUT.

Le Congrès Nous Aussi à Périgueux m’a beaucoup marqué car il m’a aidé à faire mon discours. J’étais ravie qu’il soit là. C’était un peu un exemple, il m’a donné du courage pour faire ce que j’ai fait, il m’a aidé à réussir.

Il a beaucoup soutenu Nous Aussi, il était très impliqué. C’est un homme qu’on ne pourra jamais oublier. Nous continuerons avec Nous Aussi comme s’il était toujours présent.

J’adresse une pensée à sa famille dans ce moment difficile.

Valérie ROUGIERDéléguée locale «Nous Aussi Dordogne»

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ANNÉE2015

«La Chrysalide» (Cotonou - BENIN) et l’Apei Périgueux - deux associations main dans la main pour une même cause.

Une coopération internationale entre l’association béninoise «La Chrysalide», qui s’occupe de l’intégration des personnes handicapées

mentales au Bénin, et l’Apei Périgueux, s’est instaurée en 1998 et elle évolue.

En mars 2015 le président A. FAURE et le directeur général O. MARTIN se sont rendus sur place pour rencontrer les responsables et les bénévoles de l’association africaine. «La Chrysalide» fonctionne quasi-exclusivement avec des bénévoles, qui tentent avec des moyens précaires de soutenir les personnes handicapées mentales (les «challengers») d’âges très différents (le plus jeune a 3 ans et le plus âgé a 45 ans) de la capitale économique béninoise.

Ensemble, les Béninois et les Périgourdins ont conçu un plan d’action durable, fondé sur les besoins réels. Le statut et les conditions de vie des personnes déficientes intellectuelles en Afrique sont souvent précaires : elles souffrent avec leurs familles d’isolement et d’exclusion sociale.

Au Bénin elles trouvent difficilement l’accompagnement nécessaire, car, du fait de sa pauvreté, le pays n’est pas en mesure de proposer aux salariés et bénévoles de l’association béninoise les formations professionnelles qui leur permettraient un accompagnement plus adapté.

Aujourd’hui encore, trop de familles considèrent qu’un enfant handicapé mental est une malédiction ou une offrande divine. L’Apei Périgueux a décidé d’apporter son aide et

ses connaissances à cette association africaine. La collaboration entre les deux associations sera concrétisée par la mise en oeuvre de divers projets communs d’ici 2020.

Plusieurs actions concrètes sont inscrites au programme : soutien à l’aménagement de locaux avec la construction d’un préau, fourniture d’un véhicule, installation d’une activité de production horticole sur place. Au mois de mai 2015 l’association l’Apei Périgueux a accueilli deux salariées béninoises. En fin d’année, ce sont deux professionnels de l’Apei Périgueux qui se déplaceront à Cotonou pour apporter leur aide à l’établissement béninois.

Les deux premières stagiaires béninoises, Jeanne ALOFA et Vitale OKE, ont été accueillies dans les différents établissements de l’Apei Périgueux et au sein d’établissements voisins (IME, Collège Montaigne à Périgueux).

Les familles d’accueil, tous les professionnels des différents établissements ont aidé les jeunes femmes à passer leur séjour à l’Apei Périgueux dans un environnement familial, convivial et solidaire.

LA SOLIDARITÉ INTERNATIONALE AVEC LE BENIN

Les «challengers» de «La Chrysalide» et A. FAURE, mars 2015

Réception des éducatrices béninoises, mai 2015

Jeanne et Vitale

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Cher président Alain Faure,Cher tonton Alain,

Nous sommes consternés à l’idée de ne plus te revoir et nous voulons te dire à toi, à ta famille biologique, associative et amicale que tu demeures toujours vivant dans nos coeurs et dans nos pensées.

L’histoire d’amour entre ta personne et nous, entre nos familles et entre nos deux associations dure depuis 1991. Les associations Africaines et d’Europe de l’Est étaient invitées par l’UNAPEI et il a été demandé aux associations locales de choisir les pays qu’elles aimeraient accueillir. Tu as choisi le Bénin et lorsque nous nous sommes rencontrés tu as confié que tu as appris à lire et à écrire au Dahomey, actuel Bénin. Lors de ton premier séjour, tu as reconnu ta maison à Porto Novo, après plusieurs décennies et qui est devenue une adaministration de l’enseignement primaire. C’était très émouvant et impressionnant que tu puisses avec précision te souvenir de cette allée bordée de manguiers qui mène à la maison de ton enfance.

Depuis ce moment ce fut des échanges fréquents entre nos deux associations, ma famille était toujours fière et heureuse d’accueillir tonton Alain qui venait toujours avec une équipe en bravant le désert et le sahel pour nous apporter des véhicules et du matériel ou parfois plusieurs heures de vol.Nous avons reçu quatre minibus qui ont beaucoup facilité le transport des challengers de LA CHRYSALIDE (nous appelons affectueusement ainsi les enfants et jeunes de l’association à cause des multiples défis auxquels ils sont confrontés en permanence) pour les activités journalières et les sorties diverses.

L’APEI de Périgueux a accueilli des missions de dirigeants associatifs pour des voyages d’études, des responsables d’école intégratrice et agents de Réadaptation à Base Communautaire et des animatrices de LA CHRYSALIDE. Ces personnes sont entre autres : Claudine, Huguette, François, Kint, Rosine, Ghislaine, Eugénie, Jeanne, Vitale… que certains amis pourront reconnaître car plusieurs parmi vous en ont hébergé ; nous leur réitérons nos sincères remerciements. Nous avons reçu des éducatrices spécialisées et des personnes de la Direction et du Conseil d’Administration de l’APEI et des membres de la famille Faure. Nous nous souvenons avec émotion de Jeanine Pralon et de Marc Daniel qui sont venus à plusieurs reprises, et nous présentons nos excuses à ceux dont les noms nous échappent mais qui sont gravés dans nos coeurs et dans nos mémoires.

Des deux côtés c’est toujours avec beaucoup de plaisir, de joie et dans une ambiance conviviale que se déroulent ces missions. Les familles, les autorités et les structures, écoles et centres d’accueil, sont toujours mobilisés pour des audiences et des visites aussi bien à Périgueux qu’à Cotonou.

Le départ de tonton Alain pour la maison du Père Eternel nous laisse dans une immense tristesse mais nous avons foi en l’avenir et en ces merveilleux hommeset femmes qui forment l’APEI de Périgueux pour pérenniser ce beau partenariat qui lui tient beaucoup à coeur.

Au revoir tonton Alain !Vive l’APEI de Périgueux !Vive LA CHRYSALIDE !Vive la France !Vive le Bénin !

Claudine LAWSON DAÏZO Présidente fondatrice, actuellement Directrice Exécutive

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ANNÉE2016

L’adjoint au maire de Cotonou en visite à l’Apei Périgueux

Lysander : 20 ans, ça se fête !

EN IMAGES : TEMPS FORTS DE L’ANNÉE

Inauguration de l’EA Òsea

La finalité de notre accompagnement est à l’évidence de rendre les personnes que l’on accompagne autonomes et incluses dans la

société. Pour cela, il y a au moins deux étapes à franchir qui ne sont pas de même nature : rendre autonome et inclure dans la société.

La première nous appartient pour la plus grande partie. Apprendre aux résidents, dans la voirie et dans les espaces publics, à traverser sans danger, se repérer, s’orienter et circuler, attendre aux arrêts de bus, repérer sa direction, ses changements, son arrêt. En cas de problèmes appeler le chauffeur et en cas de difficultés pouvoir être averti et comprendre les informations. C’est l’imprévu qui sème le doute dans les esprits ! On le voit, la mobilité ne se décrète pas, elle s’apprend avec toutes les difficultés d’un apprentissage. Certains y parviendront, d’autres non et ce pour diverses raisons.

La deuxième étape est l’inclusion dans la société.Là le travail est à partager par l’usager, l’Apei et la société civile. Si nous savons préparer, motiver nos

résidents, ce n’est pas toujours le cas de la société qui nous découvre. Il y faudra du temps et de la persévérance. Apprendre à tout un chacun, le respect de la différence, changer le regard des autres, développer le «facile à lire et à comprendre » pour une information comprise, mettre en place l’accessibilité avec des outils adaptés pour la signalisation etc… Faire comprendre aux responsables des transports, aux passagers que nos usagers sont des citoyens à part entière, même s’ils ont des difficultés.

C’est parce que nous aurons su convaincre d’aménager l’environnement, qui est le leur aussi, qu’ils pourront vivre en confiance dans un monde qui comprend leurs difficultés et en toute liberté.Alors pour tous ceux qui le pourront, il faut tout mettre en oeuvre pour leur permettre cette mobilité. Pour tous les autres, il faut tout mettre en oeuvre pour trouver des solutions leur autorisant une mobilité en toute sécurité.

Alain FAURE

QUELLE MOBILITÉ POUR LES PERSONNES DÉFICIENTES INTELLECTUELLES ?

Convention Apei Périgueux / Le Bercail

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Alain est parti, emportant avec lui la promesse d’une grande amitié. Certaines rencontres enrichissent votre vie ; j’ai eu la chance de le rencontrer, et de recevoir son amitié.

Cet homme remarquable, d’une grande simplicité, qui le rendait accessible, savait écouter et regarder. Totalement engagé dans son combat il savait trouver les mots pour nous mobiliser à ses cotés pour notre cause : lutter sans relâche pour les personnes handicapées afin de leur donner toutes les chances et les moyens d’exister dignement et de s’épanouir dans la société.

Pour Alain, l’association était une grande famille réunissant les personnes handicapées, les professionnels, et les parents, et il savourait son plaisir lorsque toute la famille était réunie, à l’occasion des fêtes, des évènements…

Je l’ai vu fier et heureux, quand des centaines d’enfants et leurs parents venus de toute la France applaudissaient nos équipes de rugbymen défilant sur le podium aux couleurs de l’Apei…Il savait que c’était le chemin pour l’intégration : montrer les capacités de nos enfants et leur donner la possibilité de s’exprimer comme les autres, parmi les autres.

Je l’ai vu défendre les droits des personnes handicapées, avec diplomatie mais fermeté et pugnacité auprès des autorités, avec toujours la volonté de maintenir un dialogue constructif pour faire avancer les choses.

Evoluer, inventer, construire, œuvrer insatiablement tous ensemble, pour les personnes handicapées et leurs familles. C’est ce modèle qu’Alain nous laisse. J’ai mesuré pendant la préparation de ce numéro d’hommages, le grand homme qu’il était ; il laisse de grandes réalisations, son héritage nous engage pour poursuivre son œuvre.

Je penserai à l’ami chaque fois que j’irai sur une certaine Pointe où il aimait se poser, avec ses cannes à pêche, solitaire, mais disponible pour bavarder, et aussi sur les chemins forestiers qui longent l’océan, où nous nous étions promis de faire de belles randonnées…des regrets… So long…

A sa compagne, Sylvie « for ever » les Taliano expriment toute leur affection.

Jacqueline TALIANOVice-présidente de l’Apei Périgueux

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ANNÉE2017

Présentation de l’espace Snoezelen au Foyer de Vie «Lou Prat Dòu Solelh»

Nous savons tous, personnes handicapées, parents, amis, professionnels, que l’accés à la culture et la pratique artistique est un support

fantastique d’expression, d’épanouissement, de mobilisation et de développement de compétences ainsi que de communication et de créativité.

Les manifestations culturelles et artistiques sont une bonne occasion d’aller vers l’extérieur, et même de se produire devant un public varié.La pratique culturelle et artistique est aussi une question d’accessibilité. D’abord accès aux lieux, question d’architecture et d’accueil, c’est aussi une adaptation de l’offre

culturelle et de médiation humaine pour les produits de l’industrie culturelle (cinéma, télévision,…) ou ceux du patrimoine.

Accéder en tant qu’acteur pour la médiation humaine par l’adaptation de la pédagogie.Parce que l’activité artistique ou culturelle a vocation à se pratiquer, à se diffuser et à se partager, elle met aussi en exergue l’utilité d’un réseau que l’on trouvera dans la Région, dans le Département, dans la Ville.C’est en cela que l’on peut parler aussi de culture.Sous toutes ses coutures.

Alain FAURE

LA CULTURE SOUS TOUTES SES COUTURES

Assemblée Générale 2017 : fusion actée avec La Peyrouse

Le sport et les activités physiques, ce sont avant tout de grands moments de joie ou de peine, sentiments toujours partagés, que l’on soit acteur

ou spectateur.

Le sport et les activités physiques favorisent le bien- être physique et mental en apportant pour les pratiquants une motivation plus intense, une connaissance de soi et de ses possibilités, un comportement sociable. Ils permettent une amélioration physique et développent le goût de l’effort et de l’émulation, remède au repli sur soi-même et à l’isolement. Ce peut être un excellent remède à la frustration.

Chacune et chacun a le droit de faire du sport ou des activités physiques selon ses goûts et ses aptitudes en tant qu’acteur ou spectateur.Il nous faut rechercher les occasions pour offrir aux personnes que l’on accompagne les possibilités de

s’intégrer aux clubs et aux organisations sportives traditionnelles comme simple supporteur ou comme acteur dans des disciplines adaptées. C’est cela aussi la citoyenneté.

Mais cela sera réalisé que si on assure, à ceux qui sont amenés à leur enseigner ces disciplines, une formation au niveau approprié.C’est un point que l’on devra développer. Vive le sport.

Alain FAURE

VIVE LE SPORT...ADAPTÉ !

EN IMAGES : TEMPS FORTS DE L’ANNÉE

HOMMAGEHOMMAGE

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Avec Alain, nous avions dans les années 2003/2004 créé un lien, une atmosphère et des échanges entre l’APEI et le CAP (Club Athlétique Périgourdin - Rugby). De ce lien naquit une amitié qui a traversé toutes ces années. Entre les hommes, entre le CAP et l’APEI, entre le sport et le handicap. Ce dernier était si vite oublié, quand nous voyions la joie et le bonheur qui rayonnaient sur le visage des joueurs et des éducateurs…

Alain aimait le CAP et a toujours été un «afficionado» du ballon ovale. Partager avec lui les repas d’avant-match du dimanche était toujours un authentique moment de plaisir.Je me souviens encore de la dernière présentation des joueurs, à St Laurent sur Manoire, en octobre 2019. Malgré sa fatigue, Alain était à nos côtés et avait tenu à être présent.C’était un homme de passion, entièrement tourné vers le bien commun, vers la solidarité avec une immense simplicité.

Un de mes souvenirs les plus marquants restera le jour où il m’a convié à une rencontre et à un déjeuner à l’établissement de Bassillac.

Nous avions rendez-vous à 11 heures.Sylvie, Alain et plusieurs encadrants m’attendaient devant l’entrée. C’était la première fois que je visitais un centre d’accueil et je dois reconnaître que je n’étais pas à l’aise. Il ne s’agissait pas là de préjugés mais d’une appréhension intime et envahissante. Quelle attitude devais-je avoir, comment cette rencontre avec un monde qui m’était étranger allait-elle se dérouler ?

J’entre dans le hall d’accueil et là, à mon immense surprise, une bonne vingtaine de résidents m’attendaient, vêtus de maillot et d’écharpes du CAP, véritablement des supporters de rêve.Tous arboraient un grand sourire, enchantés d’accueillir un représentant du CAP. Leur joie, leur sincérité, m’ont touché : heureux, ils étaient tout simplement heureux et fiers de faire aussi visiter leur lieu de vie, leurs ateliers, leurs plantations.

Et là, je me suis dit que voir des gens heureux, qui partagent, ça fait beaucoup, beaucoup de bien ! Ce bien-être, ils le doivent à l’engagement et au dévouement du personnel de l’APEI, sous l’impulsion, l’engagement, la créativité et le travail incessant de son Président Alain Faure.

Alain a su faire de l’APEI Périgueux une référence reconnue tant au niveau régional qu’au niveau national et européen, employant plus de 500 personnes pour 600 résidents. Il a mis au service de cette formidable aventure associative son énergie et ses convictions. Il a su, comme « chef d’entreprise » créer de l’emploi et de la richesse dans cette économie sociale et solidaire qui lui était si chère, mais aussi comme humaniste.

Alain a réussi la tâche la plus difficile, la plus ardue qu’un homme puisse réussir, transmettre. Chacune et chacun, à son tour, au-delà du manque et de la peine, doit s’approprier et préserver l’APEI encore et encore comme Alain FAURE l’a fait.

Francis ROUXPrésident du CAP

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ANNÉE2018

«Ce que nous voulons c’est d’être acceptés dans la société, pouvoir décider de nos vies et être accompagnés en fonction de nos besoins…»(Cédric Mametz, Président de Nous Aussi, de 2006 à 2016)

Ce pourrait être une excellente définition de ce que doit être l’inclusion et de sa réussite.L’inclusion c’est le possible bonheur de vivre

ensemble avec pour corollaire le plein accès aux droits de tous.Une société inclusive ne défend pas seulement le droit de vivre mais celui d’exister, de développer ses capacités, ses talents, sa créativité et de faire entendre ses désirs. C’est ce que l’on peut appeler le projet ou le parcours de vie.

Pour cela, l’échange et le dialogue sont impératifs.Il faut se comprendre d’où la nécessité du langageadapté, du facile à lire et à comprendre, du makaton, du langage des signes, de la dactylologie, des pictogrammes etc…

Pour cela, il faut favoriser et développer l’autoreprésentation, la délégation « Nous Aussi », les Conseils de la Vie Sociale et appliquer le mot d’ordre « Rien pour nous sans Nous ».Mais l’inclusion ne se décrète pas, elle se construit,elle se mérite.Pour cela, il est nécessaire d’avoir des partenairesextérieurs sur notre territoire et cela dès la petiteenfance, mais aussi avec les services d’aide à domicile, les réseaux de transport, les collectivités, les administrations, les organismes d’habitat, les clubs sportifs et culturels etc….

Cette politique, c’est celle mise en oeuvre par l’Apeidans sa démarche vers l’accessibilité universelle, lafluidité des parcours de vie, la coopération et la coordination, les passerelles entre les différents établissements ou services.Cette ambition doit être le challenge de tous : résidents, professionnels, familles.

Alain FAURE

UNE AMBITION : L’INCLUSION

On parle beaucoup de communication dans les établissements médico-sociaux, mais sa mise en oeuvre reste difficile.

Elle permet la construction de sens et nourrit le développement de la confiance entre les différents acteurs: résidents, parents, professionnels. Une personne pourra exprimer ses choix, ses attentes et son mal-être, si elle a la capacité d’expression nécessaire et si l’on permet son implication dans la construction de toute réponse à tous niveaux. Une communication efficace doit donner envie à son destinataire d’en savoir plus.

La communication est un point fondamental repris dans la Convention relative aux droits des personnes handicapées. Dans son préambule il est dit : « Reconnaissant qu’il importe que les personnes handicapées aient pleinement accès [...] à l’information et à la communication pour jouir pleinement de tous les droits de l’homme et de toutes les libertés fondamentales. »

En son article 2, est précisé dans les définitions : « Aux fins de la présente convention on entend

par communication, entre autres, les langues, l’affichage de textes, le braille, la communication tactile, les gros caractères, les supports multimédias accessibles ainsi que les modes, moyens, et formes de communication améliorée et alternative à base de supports écrits, supports audio, langue simplifiée et lecteur humain y compris les technologies de l’information et de la communication accessibles. On entend par « langue » entre autres, les langues parlées et les langues des signes et autre forme de langues non parlées (la dactylologie). »

A l’Apei Périgueux nous sommes confrontés à toutes ces formes de communication. Les personnes concernées : résidents, professionnels, parents doivent être informées, formées et accompagnées pour cela.

Alain FAURE

LA COMMUNICATION ADAPTÉE

Le livre de la jungled’après Rudyard Kipling

Òser LireESAT Òsea

Les 3 premiers ouvrages en FALC édités par Òser Lire, la maison d’édition de l’Apei Périgueux

HOMMAGEHOMMAGE

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Monsieur FAURE,

Vous venez de nous quitter pour votre dernier voyage.Vous nous manquez déjà.Cette période particulière nous a permis de penser.Alors, souvenons-nous des débuts de notre aventure de l’atelier FALC.

Toute votre vie, vous avez aidé les personnes handicapées.Vous avez défendu l’inclusion des personnes handicapées.Mais pour être inclus, il faut comprendre le monde qui nous entoure.Alors à l’ESAT, nous avons créé un atelier FALC.

Dès le début nous avons transcrit vos discours, vos textes.C’était très intéressant car nous avons appris des choses grâce à vous.Et il faut le dire : vous écrivez bien alors c’est facile à transcrire !

Puis, nous vous avons proposé de créer la maison d’édition OserLire.Encore une fois, vous nous avez soutenus et encouragés.Vous avez même organisé une journée d’inauguration.Il y avait beaucoup de monde.C’était impressionnant mais c’était bien !

Vous avez préfacé notre premier livre avec un joli texte.« Le Petit Prince » est un livre important pour nous.C’est le début de notre aventure avec OserLire.

Souvenez-vous, à la fin de l’histoire, « le Petit Prince » repart chez lui, sur sa planète.Si vous le rencontrez un jour, dites-lui bonjour de notre part…

Pour finir, nous vous faisons une promesse.Cette promesse est de créer une bibliothèque avec nos livres en FALC.

Comme vous l’avez écrit dans la préface du « Petit Prince » :« … D’autres livres seront transcrits en FALC pour créer une bibliothèque.Ces livres permettront de connaitre de nouvelles aventures et faire de nouveaux rêves.Le livre deviendra leur nouvel ami. »

Jonathan KOTENKO (illustrateur)

David MASSIAS

Elodie LAVIGNE

Nicolas MAUNY

Mathieu ETCHEGOYEN

Thierry FRANÇOIS

Virginie ESTEVE

Travailleurs et monitrice d’atelier à l’ESAT Òsea

bon voyage versl ’ inconnu

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ANNÉE2019

La loi de programmation 2018-2022 et de réforme pour la justice a permis l’abrogation de l’article L5 du code électoral qui permettait au juge de retirer

le droit de vote aux personnes sous tutelle, et ce avec effet au Lundi 25 mars 2019.

C’est une grande victoire dans la reconnaissance des droits et de la qualité de citoyen à part entière des personnes handicapées.En outre des mesures sont prises pour simplifier laprotection juridique des majeurs au service de l’autonomie des personnes :- la suppression du contrôle du juge sur certainsactes patrimoniaux.- faciliter l’exercice des droits fondamentaux des majeurs protégés : se marier, se pacser, divorcer, consentir personnellement aux soins.

Mais il faut aller plus loin en modifiant le régime des

majeurs, pour rendre à chaque personne l’exercice de sa capacité juridique, conformément à l’article 12 de la Convention Internationale relative aux droits des personnes handicapées.

Pour cela, nous militons pour que la curatelle devienne la mesure pivot des régimes de protection, la tutelle étant strictement réservée aux situations les plus difficiles. Il faudrait aussi développer l’habilitation familiale en étendant les cas de prononcé de cette mesure. Et enfin substituer au juge des tutelles, un juge chargé de traiter les contentieux du quotidien.

Alors, ce jour- là, le combat aura réussi et on aura vraiment changé le quotidien des personneshandicapées.

Alain FAURE

DROIT DE VOTE

ORIENTATIONS POUR 2020

Nous accompagnons aujourd’hui, en dehors des Résidents du Val de Dronne et du Bercail qui vont nous rejoindre, des enfants, des adolescents

et des adultes qui présentent des compétences, des besoins, des envies et des difficultés pour certains différents de ceux que nous connaissions jusqu’alors.Nous pouvons nous appuyer sur une longue expérience, sur beaucoup d’écoute, de réflexions, d’actions, de travail de la part de ceux qui composent notre Apei : parents, amis, aidants, élus, professionnels.

Nous avons tissé un réseau de partenariats très varié, dans la société civile. Tout cela doit être mis au service d’un objectif : l’inclusion, autrement dit la construction d’une société du tous vivre ensemble.Une inclusion réfléchie, adaptée, mesurée, acceptée qui doit redonner à chaque personne accompagnée sa place dans la société. Et pour chaque membre de la société la reconnaissance et l’acceptation de la différence.

On peut, sans que ce soit limitatif, s’arrêter sur quelques instants de la vie.L’école : la classe de Calypso va migrer dans ses nouveaux locaux à la rentrée. Nous continuerons les relations fructueuses avec l’école du bourg et avec les activités périscolaires, car c’est là que se forge la véritable inclusion, la reconnaissance de la différence.

Le travail : c’est aussi là que l’on peut mettre en exergue les capacités de tous ceux que l’on accompagne. Elles marquent pour ceux qui réalisent ces tâches des sentiments d’utilité, de capacité, de travail bien fait, d’appartenance au monde du travail.Je ferai une focale sur une activité récente, particulière car unique en France, c’est la maison d’édition et son premier livre en Facile A Lire et à Comprendre (FALC). Cette opération a été décidée, construite et réalisée par l’ESAT. Comme quoi quand on veut on peut !

Le logement : il y a une demande forte c’est vivre chez soi. C’est pour répondre à ces demandes que la reconstruction d’Héliodore est en cours. Nous sommes à mi-chemin des travaux et l’on peut voir les progrès accomplis y compris, et ce n’est pas négligeable, l’amélioration des conditions de travail.L’inclusion par le logement verra une étape importante dans la construction de 25 appartements locatifs à Antonne, permettant une vie autonome, d’accueil des amis et des parents.

La vie sociale : c’est ce qui fait le sel de la vie, c’est là où on peut se réaliser, c’est aussi dans ces activités que l’on peut briser la lourdeur d’une vie collective. La retraite : cela devient un dossier urgent qui sera relancé au dernier trimestre.

Alain FAURE

HOMMAGEHOMMAGE

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A la lecture de ces nombreux témoignages et articles, nous prenons pleinement conscience de l’ampleur du rayonnement d’Alain, bien sûr localement, régionalement mais aussi à l’échelle nationale puis internationale et aussi de son investissement permanent depuis presque 40 ans.

Je fais partie des familles pour lesquelles trouver des établissements d’accueil pour nos enfants est aujourd’hui beaucoup plus simple qu’hier. C’est grâce à l’engagement et au travail sans relâche de personnes comme Alain que nos enfants peuvent être accueillis dans des conditions satisfaisantes au sein de structures et établissements fonctionnels.Nous leur devons, nous lui devons, une reconnaissance éternelle.

Il y a un peu moins de 5 ans, je connaissais peu de chose sur le monde du handicap, du médicosocial et associatif. Au contact d’Alain, d’administrateurs et par la suite de professionnels de l’APEI Périgueux, j’ai commencé mon apprentissage.

Pour un novice comme moi, côtoyer des personnes comme Alain était un immense privilège et un plaisir de tous les instants. Je « buvais » ses paroles, qu’il parle du bien être des personnes handicapées, de leurs droits, mais aussi des actions à mener pour les accompagner dans leur choix de vie, avec par exemple les indispensables progrès à réaliser en matière de communication adaptée, … « Comment être acteur de sa vie, si l’on ne comprend pas ou que partiellement les choix qui s’offrent à nous » insistait-il régulièrement !!

Comme beaucoup, j’ai admiré, son intelligence, ses capacités de travail, « il ne traitait aucun dossier superficiellement » mais aussi ses qualités humaines et de visionnaire.

Pour avoir été un peu plus proche d’Alain ces deux dernières années, outre son humilité et son courage, je voudrais aussi souligner son extrême lucidité. M. MARTIN et moi, nous sommes allés chez lui il y a quelques mois pour décider des suites à donner concernant une procédure en cours que nous étions plutôt décidés à poursuivre. Alain avec calme et sérénité nous dit : « Nous devons arrêter, il y a un moment pour tout, il faut savoir tourner la page et prendre un nouveau départ ». Peut être que la période qu’il traversait l’a conduit à un regard différent, en tout cas j’ai trouvé cette décision remplie de sagesse.

Enfin, comme certains l’ont souligné, Alain était totalement désintéressé. Il ne recherchait ni l’argent, ni le pouvoir.Une de ses motivations, il la puisait tout simplement dans le regard, dans les gestes et paroles de nos enfants, des parents, des familles. Quand il croisait un sourire, une lueur dans leurs yeux, il avait fait son plein de carburant !!

Aujourd’hui, tu nous laisses un immense vide et nous regrettons de ne pas pouvoir encore bénéficier de tes conseils éclairés et de ta vision stratégique.

Ensemble, nous allons relever le défi et faire de notre mieux pour prendre ton relais afin que demain au fond des yeux de nos enfants, la lumière brille toujours plus « fort ».

Merci Alain.

Hervé MAZIÈREPrésident de l’Apei Périgueux