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Bruxelles LE PALAIS DE JUSTICE

Régie des Bâtiments

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Bruxelles - Le palais de justice

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bruxellesLe paLais de justice

bruxellesLe paLais de justice

1927

1927

Historique

Le palais de justice de bruxelles, création de l’ar-chitecte Joseph Poelaert, est l’un des bâtiments majeurs de style éclectique du XIXe siècle en Europe. L’histoire du bâtiment commence par le lance-ment d’un concours international organisé par la Ville de bruxelles en 1860. Hélas, aucun des pro-jets soumissionnés ne convainquit le jury dont Joseph Poelaert était un des membres. Dès lors, le ministre de la Justice Victor Tesch fut chargé de désigner un architecte. Son choix se porta

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sur Joseph Poelaert qui remit tous les plans de l’avant-projet au gouvernement en mars 1862. La première pierre fut posée le 31 octobre 1866. Le 15 octobre 1883, quatre ans après le décès de l’architecte, le palais de justice fut inauguré.

Par une curieuse coïncidence, c’est au « Galgen-berg » (colline des Potences), ancien lieu de pen-daison des brigands, que fut édifié le palais. Une vaste partie du quartier des Marolles fit place à sa construction au grand dam des petites gens qui y vivaient et qui firent du mot « architek » la pire des insultes. Joseph Poelaert avait prévu d’ériger d’autres bâtiments judiciaires en face du palais de justice, toujours dans les Marolles, mais ce projet ne vit jamais le jour.

A cette époque, le palais de justice était le plus grand bâtiment d’Europe. L’architecte opta ré-solument pour le style néo-gréco-romain, ce qui toutefois ne l’empêcha pas de produire une œuvre fort originale. Par leur taille et leurs pro-portions, les salles et cages d’escalier évoquent la suprématie absolue du pouvoir judiciaire sur l’individu. La différence de niveau de 20 mètres entre la ville haute et la ville basse exigea des tra-vaux de nivellement de grande ampleur. L’ingé-nieur François-Joseph Wellens du ministère des Travaux publics de l’époque fit modifier les plans de manière à ce que la superstructure soit plus

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élevée de 40 mètres. Pour réaliser le projet sur le plan technico-architectural, il dut faire preuve de beaucoup d’ingéniosité. C’est ainsi qu’il eut re-cours au fer, notamment pour le grand portique d’entrée et pour l’imposante coupole. L’archi-tecte Victor Horta citait déjà le palais de justice comme un exemple d’ouvrage où la pierre et le fer étaient associés. Néanmoins, contrairement à Horta, Poelaert a utilisé le fer à des endroits non visibles, ce qui a privilégié, dans une certaine me-sure, une meilleure protection contre le feu.

A la fin de la Seconde Guerre mondiale, le 3 septembre 1944, vers 12 heures 30, les occupants Allemands mirent le feu à la coupole qui s’effondra peu après. Dans les sous-sols du palais de justice, des bombes incendiaires explo-sèrent, détruisant la partie arrière du bâtiment, mais l’essentiel avait résisté. Trois ans plus tard, les dégâts étaient entièrement réparés et la coupole s’élevait 2,5 mètres plus haut qu’à l’origine. Les critiques à propos de la forme de la coupole initia-le, jugée trop ramassée, étaient ainsi rencontrées.

Le palais de justice est situé sur un plateau en forte déclivité entre la place Poelaert, la rue aux Laines, la rue de Wynants et la rue des Mini-mes. Placé sur une hauteur, le palais domine le panorama de la ville. Il a la forme d’un parallé-logramme dont les axes mesurent 150 et 160 mètres. La superficie totale couvre 26 000 m2, les huit cours intérieures comprises. Le palais est chapeauté d’une coupole massive.L’immense salle des pas perdus couvre une surface de 3 600 m2 avec la galerie du premier étage. Elle est longue d’environ 90 mètres si l’on compte la salle, le corridor de devant et le pé-ristyle, et large de 40 mètres, galerie et escalier compris.

Le bâtiment a été classé comme monument par arrêté du Gouvernement de la Région de bruxelles-Capitale du 3 mai 2001.Le bien fait partie du patrimoine de l’Etat fédéral et est géré par la Régie des bâtiments.

Les salles principales

Le palais de justice est immense et de nom-breux endroits méritent le détour.

Le portique central

Dédié à la déesse Minerve – Athéna, le portique central sert d’entrée principale au Palais. Ses dimen-sions sont imposantes : il est haut de 39 mètres en comptant l’entablement, le fronton et l’attique et large de 17,50 mètres. Il est flanqué de part et d’autre d’un péristyle long de plus de 30 mètres.

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La porte de bronze

Pour pénétrer dans le palais, il faut franchir la monumentale por te en bronze dessinée par l’architecte Van Mansfeld. Ses dimensions sont imposantes : 10,35 mètres de haut et 4,35 mètres de large. Son poids ne l’est pas moins : 15 000 kilos. Chacun de ses vantaux mesure 7,60 mètres de haut, 2 mètres de large et pèse près de 6 000 kilos.

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1896

Le péristyle

Le péristyle donne sur les escaliers monumen-taux qui mènent au premier étage. Il est décoré de quatre statues en marbre blanc, deux grec-ques et deux romaines, plus grandes que na-ture. Les statues grecques en marbre, œuvres de Cattier, représentent Lycurge, législateur de Sparte et Démosthène, orateur et homme poli-tique d’Athènes. Les statues romaines sont celles de Cicéron, orateur romain et d’Ulpien, juriscon-sulte romain. Elles ont été réalisées par bouré.

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La salle des pas perdus

En franchissant la grande porte d’entrée, on croise deux longues galeries avant d’atteindre l’immense et majestueuse salle des pas perdus. Piliers titanesques, colonnes impressionnantes, larges escaliers et enchaînement de galeries, autant de volumes qui s’agencent de manière harmonieuse. Au centre de la salle, une étoile à seize branches.

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L’escalier des Minimes

Dans le prolongement de l’axe transversal de la salle des pas perdus, un escalier relie celle-ci à la rue des Minimes. Cet escalier de 171 marches, long de 80 mètres, compense la déclivité du ter-rain, soit une différence de niveau de 20 mètres.

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La galerie du premier étage

En quittant la salle des pas perdus, l’escalier en marbre situé à gauche mène à la galerie décorée, de part et d’autre, des bustes d’éminents avocats du XIXe siècle. Cette galerie ceint la salle des pas perdus

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La cour d’appel

La salle d’audiences mesure 28 mètres de long et 12 mètres de large. Sa hauteur est de 18 mètres. Ses extrémités sont décorées de lambris en marbre de granit de Spontin et en marbre de Waulsort vert Maurin et rouge acajou. Un couloir mène à la gale-rie de la cour d’appel qui offre une vue unique sur bruxelles. Diverses œuvres d’artistes peintres et de sculpteurs l’agrémentent. Dans les niches et sur les socles imitant le marbre, l’on découvre les œuvres du sculpteur Geefs, au centre de la galerie, la copie de la statue de la Justice de Jacobus de breucq datant de 1545 et, sur les murs, des portraits de magistrats.

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La cour d’assises

La salle de la cour d’assises est longue de 28 mètres et large de 12 mètres.Face à l’entrée, les peintures qui ornent le mur du fond sont de Jean Delville.

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Galerie des bustes

Cette galerie voûtée se distingue par ses splen-dides murs peints en imitation de marbre, avec lambris en marbre de Joinville et encadrements en marbre noir et vert Maurin. On peut y ad-mirer les bustes de magistrats et de juristes cé-lèbres juchés sur des socles en marbre rouge. Au fond de cette galerie, se trouve la salle des audiences solennelles de la Cour de Cassation.

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La salle des audiences solennelles de la Cour de Cassation

De mêmes dimensions que celles de la cour d’assises, la salle des audiences solennelles de la Cour de Cassation est de loin plus somptueuse et imposante. Au-dessus de la porte d’en-trée, trône le portrait de Philippe le bon dans un cadre doré. Au fond de la salle en marbre de Carrare, se trouvent les bustes de Léopold II et de la reine Henriette surmontés de l’immense tableau équestre du roi Léopold Ier. Un remarquable lambris er. Un remarquable lambris er

composé de marbres divers et magnifiquement ouvragé, en-veloppe la salle. Les moulures sont en marbre noir de Waulsort ; les panneaux, en marbre vert Maurin, rouge antienne et fleur de pêcher. Le mobilier est en imitation de bois d’ébène.

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Une fresque restaurée

Dans un couloir situé près de la cour d’appel se trouve une fresque splendide intitulée « Prolé-taires de tous les pays, unissez-vous » exécutée par les artistes Roger Somville, Louis Deltour et Edmond Dubrunfaut en 1947. Cette fresque de 70 m2 exploite le thème du port, de la mer et de ses travailleurs, de la pêche et de la vente de pois-sons. Cette peinture moderne réalisée sans auto-risation crée un scandale puis, les années passent et la polémique s’éteint. La fresque tombe dans l’oubli. En 2005, elle fut restaurée par la Régie des bâtiments.

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Les travaux

Il a fallu plus de quinze ans pour construire le pa-lais de justice. Ce volume impressionnant néces-site des soins permanents. L’entretien et la con-servation du complexe demandent du temps et d’importants moyens financiers. Afin de pouvoir effectuer des recherches sur les méthodes de res-tauration à utiliser et sur les travaux à entamer, des premiers échafaudages ont été placés vers le milieu des années 80. En 1992, une étude a été réalisée pour pouvoir procéder à des travaux de sécurisation. Les études pour la restauration du palais de jus-tice ont commencé en 1997. La restauration de la coupole, première phase des travaux, a débuté en 2001. Lors de celle-ci, les constructions situées à l’intérieur ont été démolies et la structure por-à l’intérieur ont été démolies et la structure por-à l’intérieur ont été démolies et la structure portante a été mise au jour. Après une analyse ap-profondie de celle-ci, un échafaudage permettant d’accéder de l’extérieur à la totalité de la surface de la coupole, a été placé. Gravats et souillures ont été enlevés ainsi que les cloisons, parements, revêtements de sol légers datant de l’Eurovision. L’étude de stabilité et de restauration de la cou-pole a montré un déplacement des forces dû à l’incendie de 1944, au vent violent et au place-ment d’une antenne Eurovision de 17 mètres de haut.En septembre 2002, l’antenne Eurovision a été démontée.Une nouvelle poutre de ceinture en béton répar-Une nouvelle poutre de ceinture en béton répar-Une nouvelle poutre de ceinture en béton répartit les forces sur l’ensemble de la maçonnerie. La stabilité des charpentes métalliques a été contrô-lée. Les pilastres en pierre ont été solidarisés à l’aide de chevilles et la charpente en métal a été renforcée au moyen de profilés métalliques sup-plémentaires.Le recouvrement en cuivre de la coupole a été renouvelé. Les éléments ornementaux ont été refaits à l’identique. Toutes les dorures ont été ap-pliquées selon des techniques artisanales permet-tant de restaurer la monumentalité initiale.

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Les cadres de fenêtre situés sous la coupole ont été recouverts de plaques de cuivre comme à l’origine. Les joints d’étanchéité ont été renouve-lés là où c’était nécessaire. L’installation électrique a été changée avec incorporation d’une alerte incendie. A l’intérieur de la coupole, des parois conchoï-dales augmentent l’impression de profondeur depuis le bas et une nouvelle rambarde a été dessinée autour de l’ouverture centrale. Fin 2003, la coupole a retrouvé son lustre d’antan. En 2007, le nouveau dallage des péristyles a été terminé et la cour d’honneur verra l’achèvement de sa rénovation en 2008. La rénovation du zinc des toitures sera terminée en 2009. Les étapes suivantes consisteront à améliorer la gestion, à renouveler le contrôle d’accès, à res-taurer le soubassement et le socle de la coupole ainsi qu’à restaurer et ravaler les quatre façades du palais de justice. Certains travaux de répara-tion et de finition (carrelage et plafonds) sont également prévus.

La Régie des BâtimentsLa référence de l’immobilier fédéral

Créée en 1971 en tant que parastatal de catégorie A, la Régie des bâtiments assure l’hébergement des fonctionnaires fédéraux dans une optique qualitative ainsi que la préservation du patrimoine architectural fédéral.Respect du client, flexibilité et efficacité sont ses trois valeurs-clés.Pour l’hébergement des fonctionnaires fédéraux, soit elle loue des bureaux de qualité, soit elle intervient en tant que maître d’ouvrage. Lors de la location d’espaces de bureaux, les besoins spécifiques des clients sont au centre de ses préoccupations. Dans le cas d’une construction, une attention particulière est accordée à la qualité architecturale globale des plans de l’édifice. Cette qualité s’évalue, entre autres, en termes de fonctionnalité du bâtiment, de durée de vie envisagée, de qualité esthétique et d’implantation urbanistique au sein de l’environnement existant, de coût, de frais d’entretien et d’utilisation durable de l’énergie.Sur le plan architectural et historique, le patrimoine géré comprend quelques joyaux remarquables. De-puis de nombreuses années, la Régie des bâtiments ne cesse d’étendre son savoir-faire dans le domaine des techniques de restauration et de préservation. Là où cela est possible, les sites et bâtiments historiques reçoivent une affectation fonctionnelle. Ainsi, chaque année, quelques édifices et monuments de grande valeur retrouvent leur lustre d’antan.La Régie des bâtiments remplit également les en-gagements contractés par l’Etat belge en matière d’infrastructure vis-à-vis d’institutions internationales, comme les Ecoles européennes.Le parc immobilier géré en propriété atteint les 1 041 bâtiments (environ 4,9 millions m2) et celui des locations est de quelque 569 bâtiments (environ 2,9 millions m2).La réalisation de chaque projet est toujours le fruit d’une collaboration couronnée de succès entre les différents partenaires.Grâce à la qualité de sa prestation de services et à son savoir-faire unique et spécifique dans le domaine de la construction, de la restauration et de l’immobi-lier, la Régie des bâtiments est le partenaire de réfé-rence de l’Etat fédéral en matière immobilière.

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SEPTEMbRE 2008DEPOT LEGAL : D/2008/10945/3