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Institut national polytechnique de Lorraine
école nationale supérieure d’électricitéet de mécanique
ISA 2A
Moteur à courant continu
Régulation
Ghania IdiriTomáš Novák
10 décembre 2007
Modélisation d’une machine àcourant continu
1.1 Introduction
L’inducteur (ou stator) crée un champ magnétique fixe ~B. Ce stator peut etre à aimants permanentsou constitué (comme sur le schéma) d’électro-aimants.L’induit (ou rotor) porte des conducteurs parcourus par un courant continu (alimentation du moteur) ;
ces spires, soumises à des forces (forces dites de Laplace), entraınant la rotation du rotor. Il en résulte unevariation du flu du champ magnétique à travers chaque spire ; elle engendre une FEM qui est redresséepar l’ensemble : collecteur + balais.La valeur moyenne E de cette FEM est proportionnelle à la vitesse angulaire de rotation Ω du rotor,
au flux maximal du champs magnétique crée par l’inducteur à travers une spire (Φ = B × S) et à uneconstante K qui dépend des caractéristiques de la conception du moteur (nombre de conducteurs, surfacede chaque spire, nombre de paires de pôles,. . .).
Fig. 1.1 – Principe du moteur à courant continu
1.2 Equations de la machine à courant continu
V1
V2
I2
I
E
R
2
2
Les équations :
V1 = R1 I1 (1.1)
V2 = E2 +R2 I2 (1.2)
2
Régulation du moteur à courant continu 3
Le couple :Γ =M I2 I1, (M : parametre constructif du moteur) (1.3)
La vitesse :
Ω =E2
M I1(1.4)
(1.2) + (1.4) =⇒
Ω =V2
M I1− R2 Γ(M I1)2
(1.5)
?
-
-
V2
V1
Γm = Γ2 (couple rsistant)
Si on représente la fonction Ω(V2), on est sur le point d’asservissement linéaire (régulation linéaire).
1.3 Couple-puissance en fonction de la vitesse
-
6
P =CsteΓmax
(Γ, P )
ΩΩ1-
regulation lineaire
En prenant : M I1 = cste = K, alors
Ω =V2K− R2 I2
Kou Ω =
V2K−R2
ΓK2
(1.6)
=⇒
V1 = R1 I1 = Cste
V2 = E2 +R2 I2 + L2dI2dt
(1.7)
E2 = K Ω
JdΩdt= Γm − Γr
Pour les mesures, on mesure tout ce qui est statique G0,K,R2 et Req.
Régulation du moteur à courant continu 4
1
K
-
K
R2
-
6
- u
v
-
-
V2
I2
Ω
Γ
+
−
Fig. 1.2 – Moteur - systeme MIMO
1.4 Partie expérimentale
– Tracer V2 en fonction Ve : V2 = f(Ve) à I2 = 12A=Cste– Calculer le gain K = (V2 −R2 I2)/Ω = (V2 − 12)/Ω– Calcul G0 = ∆V2/∆Ve
Pour avoir Ω en rad/s, on multiplie la valeur expérimentale, exprimée en tr/min, par 2π/60.– R = R2 +Req
– Req = 2Ω– R2 = 1Ω
– Ω =V2 − 12
K
Ve (V) 4.10 4.98 5.31 5.60 6.01 6.52 6.91 7.00 7.60Ω (tr/min) 474 950 1090 1226 1446 1674 1829 1863 1884V2 (V) 77 145 165 183 213 245 265 270 272Ω (rad/s) 49.63 99.48 114.14 128.38 151.42 175.30 191.53 195.09 197.29K (rad/s) 1.30 1.33 1.34 1.33 1.32 1.32 1.32 1.32 1.31
− Calcul de G0 : G0 représente la pente de la courbe Ve = f(V2)
G0 =∆V2∆Ve
= 60.6
0
100
200
300
V2
(V)
4 5 6 7 8V
e(V)
− Calcul de K : K représente la pente de la courbe V2 = f(Ω)
K =∆V2∆Ω
= 1.32
Régulation du moteur à courant continu 5
0
100
200
300
V2
(V)
0 100 200V
e(V)
1.5 Modele dynamique
Maintenant on connaıt les parametres du modele linéaire statique et on va identifier des parametresdynamiques. La dynamique du systeme est amenée par des parametres L2 et J . Si on ajoute L2 et Jdans les équations du systeme en régime établi, on obtient des équations suivantes :
V1 = R1I1
V2 = E2 +R2I2 + L2dI2dt
E2 = kΩ
JdΩdt
= Γm − Γr
On va supposer le régime établi + des petites variations
V2(t) = V20 + v2(t)
alors on a une équation (1.8) qui nous donne l’équation variationelle (1.9). La fig. 1.3 présente un modeledynamique du moteur.
V2(t) = V20 + v2(t) = kΩ0 + kω(t) +R2I20 +R2i2(t) + L2di2(t)
dt(1.8)
v2 = kω(t) +R2i2(t) + L2di2(t)
dt(1.9)
On applique la transformé de Laplace et on obtient
V2(s) = kΩ(s) + (R2 + sL2)I2(s) (1.10)
sJΩ(s) = kI2(s)− Γr(s) (1.11)
Fig. 1.3 – Schéma fonctionnel du moteur à courant continu
Les équations finales sont les suivantes
Régulation du moteur à courant continu 6
I(s) =V2(s)R2
Tems+ Γr(s)k
1 + sTem + s2TeTemTem =
R2J
k2, Te =
L2R2
(1.12)
Ω(s) =V2(s)
k − Γr(s)J (1 + sTe)Tem
1 + sTem + s2TeTem(1.13)
En remarquer que les équations (1.12) et (1.13) ont le meme dénominateur. Nous avons besoin deconnaıtre la fonction ∆Ω = f(∆Ve). Lorsqu’on a la description d’un systeme MIMO (Multi Input MultiOutput) linéaire (on peut utiliser la superposition), on établi ∆Γr = 0 et on aura les équations suivantes :
∆Ω(s)∆Ve(s)
=G/R
1 + sTem + s2TeTem(1.14)
∆I(s)∆Ve(s)
=GTem
k s
1 + sTem + s2TeTem(1.15)
Sur la section 1.7 on va apprendre comment on peut identifier des parametres Tem et Te (1.14) d’uneréponse à un échelon de tension d’induit. Mais d’abord on doit s’occuper d’un pont triphasé à thyristorsqui sert à régler la tension V2.
1.6 Source d’une tension
Pour une source de tension on utilise un pont de redressement à thyristors. Ce pont est commandé parla tension Ve, qui change l’angle d’allumage α. Un redresseur à thyristors n’est pas un systeme linéaire.Les parametres de générateur de Thévenin sont
V0 =3V√6
πcosα
Ri =3λω
π
ou V est la valeur efficace de chaque phase du réseau alternatif, ω est la pulsation de ce réseau et λωest la réactance de chaque phase de réseau.Dans notre cas on a 0 < Ve < 10V, alors α = π
(1− Ve
10
)et V2 = E0 cos
(π
(1− Ve
10
))−RiI2.
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10−600
−400
−200
0
200
400
600
Ve
V2
Courbe V2=f(V
e) d‘un pont triphasé a thyristors
Fig. 1.4 – Caracteristique d’un pont triphasé
On va considérer un réglage du moteur pour une vitesse constante. Donc on peut supposer qu’onva utiliser seulement petite partie de la caractéristique sur la fig. 1.4 et on peut faire une interpolation
Régulation du moteur à courant continu 7
linéaire au point de fonctionnement, alors on a G = ∆U2∆Ve. Pour éviter l’influence de Ri on doit maintenir
la valeur I2 = cste. Alors pour des variations on a
U2 = GUe −RiI2 → u2 = Gue
Il s’agit de systéme échantillonné naturel lorsque la sortie d’un pont ne réagit que chaque 3,3 ms(fréquence d’allumage des thyristors).
G0- - V2
Systeme echantillonne naturel
Ve
1.7 Identification du moteur
Maintenant on connaıt toutes les équations et les contraintes, donc on peut acquérir une réponse dumoteur à un échelon de tension d’induit. Il faut créer un signal Ve qui amene le moteur en régime établi eten plus il faut ajouter des variations. On va mesurer la tension Vv qui correspond à la vitesse du moteur(Vv[V] = 0,06Ω[t/min]). Parce que pour la vitesse nominale Ω0 = 1000 t/min on a Vv = 60 V, il n’estpas possible utiliser un oscilloscope pour observer des variations de la vitesse directement. On a besoinde soustraire la tension qui correspond à la vitesse nominale. Apres on peut par un oscilloscope observerseulement la tension qui correspond aux variations de Ve. On va utiliser des amplificateurs opérationnelspour créer des circuits qui permettent d’additionner et de soustraire les tensions.
1.7.1 Additionner à amplificateur opérationnel
Fig. 1.5 présente un schéma d’additionneur à amplificateur opérationnel. La sortie de ce circuit estVe =
R3R1
VS1 − R3R2
UGBF . Considérons des parametres du amplificateur opérationnel nous pouvons choisirles valeurs 3kΩ < R1, R2, R3 < 100MΩ. Nous pouvons choisir par exemple R1 = R2 = R3 = 33kΩ.
Vitesse
+ - -
Vs1R6
33k
R5
33k
R4
330kOsc
+
Vs2
GBF
Ve
R2
33k
R3
33k
R1
33kV V
Fig. 1.5 – Additionneurs utilisés pour créer et observer la dynamique du moteur
Par contre pour souscrire une constante de la valeur de la vitesse du moteur on échange la polarité dusource Vs2. On veut avoir Vosc = 1
10Vvitesse−Vs2 alors on choisi R4 = R5 = 33kΩ et R4 = 10·R5 = 330kΩ.
1.7.2 Identification d’un systeme du second ordre
C’est le dénominateur de la fonction de transfert qui amene la dynamique d’un systeme. Alors on vas’occuper du dénominateur de la fonction (1.14) qui est 1 + sTem + s2TeTem. Ca correspond à la formule
générale 1 + 2 ξwn
s+ p2
w2n. On a donc un systeme
G(s) =1
1 + 2 ξwn
s+ p2
w2n
(1.16)
et on veut trouver les parametres ξ et wn.On a trois possibilités :
Régulation du moteur à courant continu 8
Fig. 1.6 – Courbes : a) Ω = f(I), b) courant I et vitesse Ω
– ξ < 1 → deux pôles complexes– ξ = 1 → deux pôles réels égaux, sans signification pratique– ξ > 1 → deux pôles réels différents
Pour le systeme avec ξ < 1 on peut facilement trouver le temps de monté tr et le dépassement D [%].Connaissons ces valeurs nous pouvons calculer des valeurs ξ et wn, ou nous pouvons utiliser des abaquesD = f(ξ) et wntr = f(ξ) et trouver des valeurs graphiquement.
1.7.3 Calcul des constantes Te et Tem
−0.1 0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7
−0.7
−0.6
−0.5
−0.4
−0.3
−0.2
−0.1
0
t [s]
∆Ω [V
] = [x
0,06
−1 t/
min
]
Step response
X: 0.336Y: −0.023
0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7
0
0.1
0.2
0.3
0.4
0.5
0.6
0.7
0.8
0.9
1
Réponse d‘un modele
t [s] (sec)
Ω
Fig. 1.7 – Réponse d’un moteur et du modele
Le dépassement est D = 3%, tr = 0,336s. Si on utilise la courbe D = f(ξ) on a ξ = 0,75. Sur lacourbe wntr = f(ξ) on a wntt = 3,7. Alors wn = 3,7/tr = 3,7/0,336 = 11 rad/s.Si on compare le dénominateur de (1.14) et de (1.16) on aura
Tem = 2ξ
wn= 0,136s (1.17)
Te =1
Temw2n= 0,06s (1.18)
On peut calculer la valeur J ,
J =Temk2
R2
0,136 · 1 .322
1= 0,237 (1.19)
Pour comparer le modele obtenu et la réponse du moteur, on utilise Matlab et le code suivant :
Régulation du moteur à courant continu 9
1 s=tf(’s’);2 Tem=0.136;3 Te=0.06;4 G=1/(1+Tem*s+Te*Tem*s^2);5 step(G)
La comparaison d’une réponse réelle et d’une simulation est présentée sur la fig. 1.7.
1.8 Modele obtenu
Ce chapitre a décrit le modele mathématique d’une machine à courant continu et la maniere commentles parametres du modele ont obtenus. Voilà un rappel de ces valeurs :– parametres statiques– G0 = 60,6– k = 1,32– R2 = 1Ω, Req = 2Ω– parametres dynamiques– Te = 0,06 s– Tem = 0,136 s– J = 0,237
Régulation
Dans ce chapitre on va s’occuper de régulation du systeme qui été identifié sur le chapitre précédente.Dans ce chapitre on va s’occuper de régulation du systeme qui a été identifié sur le chapitre précédent.D’abord on explique nécessité de la régulation du courant. On va le régler par un correcteur PI qui vaetre construit successivement.
2.1 Régulation du courant I
Parce qu’on a
JdΩdt= Γm︸︷︷︸
kI
−Γr,
pour bon régulation de la vitesse on a besoin de maıtriser le courant, alors on va faire une régulation ducourant (fig. 2.8). Il faut déterminer une structure du régulateur. Voilà des performances demandés de ce
Fig. 2.8 – Moteur avec un régulateur du courant
régulateur :
1. stabilité
2. rapidité la meilleur possible (tp . . .min)
3. déppassement D < 5%
4. écart ε∞→ 0
Il faut avoir deux composantes : P pour la rapidité et I pour l’écart→ 0. On va utiliser donc un régulateurdu type PI.
2.1.1 Régulateur PI cascade
Pour créer un régulateur PI on peut utiliser la méthode traditionnelle (fig. 2.9) avec une seule boucle.Si on écrit l’équation de transfert
Ve(s) = k
[1 +
1Tis
]ε(s) =⇒ Ve(s)
ε(s)=
gain︷︸︸︷k
Ti
zéro −1/Ti︷ ︸︸ ︷(1 + Tis)
s
on voit facilement que le gain dépend de la valeur Ti et aussi il y a un zéro z1 = − 1Tide plus. Alors il est
meilleur utiliser d’autre approche de créer un régulateur PI.
10
Régulation du moteur à courant continu 11
Fig. 2.9 – Régulateur PI cascade
2.1.2 Régulateur Jeumont – Schneider
Ce régulateur utilise deux boucles, une pour la composante P et seconde pour composante I. Cerégulateur nous permet changer des valeurs K et Ti indépendamment. Le cablage est monté sur lafig. 2.10.
Fig. 2.10 – Régulateur Jeumont – Schneider
Au final, on a 5 gains à calculer : K1, K2, K3, K4 et K5. Des contraintes qui affectent le choix de kn
sont suivantes :– Thermique : k
∫ t
0 I2(t)dt ≤ Wlimite. Lorsqu’il n’est pas facile à calculer la valeur de l’intégralependant la réglage, on pose
I(t) ≤ Imax = 1,2 Inominal
– Tension aux bord de la bobine
V = LdIdt
<
(dIdt
)max
= 350As−1
Pour des valeurs dI
dtsupérieures que 350As−1 l’isolation peut etre abımé.
2.2 Boucle proportionelle
Premierement on va réaliser la boucle P. Lorsque Tem > Te (courant I est en régime établi puisquela partie mécanique est encore en régime transitoire) on peut négliger l’influence de la partie mécanique.Alors on néglige la boucle mécanique et on obtient le schéma bloc plus facile (fig. 2.11). On a le systemedu second ordre.
K2 K1 G0
1/R
1+Tes
KI
å Ve V2IRefI
Fig. 2.11 – Boucle proportionelle du régulateur du courrant
Régulation du moteur à courant continu 12
FTBF :∆I(s)
RefI(s)=
Gi
1 + τisou Gi =
K2K1G0K1G0Ki +R
, τi =RTe
K1G0Ki +R(2.20)
En plus si on suppose R K1KiK0 on a Gi =k2ki. Maintenant on va chercher les parametres
demandés de notre systeme. Le pont à thyristors ne réagit que chaque 3,3 ms, alors le temps de la partietransitoire ne peut pas etre plus court que 3,3 ms (fig. 2.12). Alors on pose tr = 3,3 ms. Pour le systemede premiere ordre on a tr = 3τi ⇒ τi = 1 ms. Pour ce valeur τi on peut calculer le gain K1. Lorsqu’on ale systeme échantillonné on peut prévoir un dépassement. Le comportement d’un systeme échantillonnén’est pas le meme que celui d’un systeme continu.
t
RefI
I
ôi
3,3ms
Fig. 2.12 – La réponse le plus rapide et l’approximation linéaire
Si on connaıt le gain K1 on peut déterminer la valeur K2. On suppose que le courant Imax correspondà RefImax = 10 V. Alors
RefImax︸ ︷︷ ︸10V
·K2 −Ki · Imax =
10V︷︸︸︷Ve
K1(2.21)
2.3 Measure du courant
Il y a plusieurs méthodes à mesure du courant. On a par exemple– Résistence en série. L’inconvénient : dissipation d’energie, il n’y a pas d’isolation entre le courantet la valeur du capteur– Transformateur du courant. Dans ce cas il y a l’isolation, mais un transformateur du courant nesert qu’à la mesure du courant alternatif.– effet Hall. Dans ce cas on peut mesurer le courant continu, alors on va utiliser le capteur Hall.
2.3.1 Capteur - effet Hall
Lorsque la tension de la sortie d’un capteur Hall est tres faible, il faut utiliser un amplifier opérationnel.Pour éviter l’influence des asymétries d’un amplifier il faut créer une boucle fermée (fig. 2.13). L’amplifiermaintient la valeur du courant Is = Ip/Ns pour conserver VH = 0 V. Pour mesure ce courant on peututiliser une résistance en série. Lorsqu’on a R = 200Ω, la valeur Ki = 0,2 V/A.
2.4 Cablage de la boucle proportionelle
Cablage du gain proportionnel est montré sur la fig. 2.14. On va déterminer des valeurs des résistancesR0, R1 et R2 théorétiques pour α = 0,3. Apres on va observer le comportement du systeme et on vachercher la valeur α qui amene le comportement optimal avec D < 5%.On a
−RefI
R1+
kII
R2= −αVe
R0
Régulation du moteur à courant continu 13
HI
R-Vcc
Vcc
Is
Ns
Ip
VH
K Ii
Fig. 2.13 – Capteur du courant
(+) RefI2
(+) kII
R2
R1
R1
R0
( ) Ref– I
échelon
áR(1-á)R
Fig. 2.14 – Montage de la partie proportionnelle du correcteur du courant
Ve =R0αR2︸ ︷︷ ︸K1
[−RII +R2R1︸︷︷︸K2
RefI ]
K1 =R0αR2
, R0 R
K2 =R2R1
2.5 Partie expérimentale
D’abord on va calculer les valeurs de K1 et K2 :
K1 =RTe
τi−R
G0KI=0,06/0, 001− 160 · 0,2
= 4,92
K2 =1
RefImax
[Ve
k1+KIImax
]= [10/4,92 + 0,2 · 22]0,1 = 0,63
On choisi R0 = 33kΩ. Les résistances R1 et R2 sont donc
R2 =R0
αK1=
330,3 · 4,92
= 22,3 kΩ
R1 =R2K2=220,63
= 34,9 kΩ
Régulation du moteur à courant continu 14
Si on observe la réponse du courant on voit qu’il y a un dépassement tres grand (fig. 2.15a), donc ilfaut augmenter la valeur α. On a le dépassement D = 5% pour α = 0,87 (fig. 2.18). Le temps de réponsepour α > 0,87 est plus long (fig. 2.15b). La figure 2.16 représente le courbe sans moyenage pour α = 0,87et α 0,87.
Fig. 2.15 – Réponse du courant pour α < 0,87 et α > 0,87
Fig. 2.16 – Réponse du courant, α = 0,87 et α > 0,87, sans moyenage
Pour vérifier si RefI = 10V −→ I = Imax on doit extrapoler la valeur derniere de la tab. 2.1 :
I10V = I8V108= 18 · 1,25 = 22,5A
On a essayé changer la valeur de R1, mais avec des valeurs disponibles ceci est le meilleur résultat(R1 = 22kΩ).
Ω = 1000 t/minRefI [V ] 3,00 3,50 3,99 5,00 6,00 7,09 8,00I [A] 0,64 1,94 3,70 7,74 10,5 14,95 18,01
Tab. 2.1 – I = f(U) - caracteristique statique de G0
Si on ajoute l’échelon et on observe la courbe du courant, on peut determiner G0 = ∆I∆RefI
= 11,43,12 =
3,65 (fig. 2.18).
Régulation du moteur à courant continu 15
3 4 5 6 7 80
2
4
6
8
10
12
14
16
18
RefI [V]
I [A
]
I=f(RefI)
Fig. 2.17 – Fonction I = f(RefI)
Fig. 2.18 – Mesure de la valeur G0
2.6 Boucle intégrale de courant
K5 K4K3P
Ki
Gi
1 + Ti P- - - -
6
+
−-
RefI-
Boucle I
@@
I
Fig. 2.19 – Correcteur du courant - boucle intégrale
Exigences
– Stabilité,– Meilleur rapidité possible,
Régulation du moteur à courant continu 16
– D% ≤ 50%,– ε∞ = 0.
Contraintes
– I ≤ Imax = 1.2 IN ,
–dI
dt≤
(dI
dt
)max
2.6.1 Calcul de K5
Étude de la stabilité par le diagramme de Bode (fig 2.20) :
-
-
6
6
ωn
K
6∆φ ≥ 0
0
−π
Fig. 2.20 – Stabilité d’un systeme de seconde ordre
Le systeme est stable si et seulement si le déphasage ∆φ > 0.Pour le calcul de K5 : le systeme est stable, alors• Ref∞ = Cste,• I∞ = Cste,• ε∞ = 0,
RefI .K5 − I .Ki = 0
à I = Imax, on a RefI = 10V, donc
K5 =Imax .Ki
10
Régulation du moteur à courant continu 17
-
-
6
6
RefI
t
ttr
I
(dI
dt
)max
z
Fig. 2.21 – La valeur maximal de ∆I/∆t
2.6.2 Calcul de K3
Pour le schéma qu’on a, au niveau de la fonction de transfert(
Gi
1+Ti P
)qui représente un systeme de
premier ordre, la sortie est une rampe, c’est-à-dire de pente
(dI
dt
)max
, ce qui revient à dire que l’entrée
est aussi une rampe de pende
(dI
dt
)max
.1Gi, et ce dernier représente une sortie de l’intégrateur
(K3P
)ce
qui implique que l’entrée de cette intégrateur est une constante, donc
K3 =
(dI
dt
)max
.1Gi
.110
2.6.3 Calcul de K4
Fonction de transfert en boucle fermée :
I
RefI=
K5Ki
1 + 2 ξωn
P + P 2
w2n
=K5Ki
1 + 1K3 K4 Ki Gi
P + Ti
K3 K4 Ki GiP 2
K4 =1
K3KIGI2ξ/ωn
On un systeme de second ordre pure, alors pour le dépassement D% = 5% on a ξ = 0.7 et ωn =700 rad/s.On a : ωn tr = 3.2, alors tr = 3.2
700 = 4.5ms.
Les équations correspondent le schéma (fig. 2.22) sont suivantes :– −VrefI
R3+ Ki I
R4+ Vx
R5= 0
Régulation du moteur à courant continu 18
R4
R3
R3
R5
C6
R6
échelon
RefI2
k Ii
RefI
Fig. 2.22 – Le montage de régulateur du courant
– Vx = R5
(VrefI
R3− Ki I
R4
)=
R5R4︸︷︷︸K4
(VrefI .
R4R3︸︷︷︸K5
−Ki I
)
– −RefI
Vx= − 1
R6 C6︸ ︷︷ ︸K3
P
2.7 Partie expérimentale
Calcul de K3, K4, et K5
– K3 =
(dI
dt
)max
.1Gi
.110= 9.58
Pour K4, on a :2ξωn=
1K3K4Ki Gi
=⇒ K4 = 71.49
K5 =Imax .Ki
10= 0.43
K3 =1
R6 C6= 9.58
K5 =R4R3= 0.43
K4 =R5R4= 71.49
Choix des résistances
Au début, on a choisi les résistances d’une maniere que les valeurs de K3, K4, et K5 sont vérifiées.On a pris :
R3 = 23 k
R4 = 10 k
R5 = 750 k
R6 = 69 k
C6 = 1.2µF
La courbe visualisée sur l’oscilloscope est la suivante :A partir de la courbe I = f(t), on a trouvé :
∆I
∆t= 431 A/s qui est une valeur tres grande
Régulation du moteur à courant continu 19
Fig. 2.23 – La pente maximale du courant : a) valeurs moyenes, b) sans moyenage
Pour cela, on a pris les nouvelles valeurs des résistances suivantes :
R3 = 23 k
R4 = 10 k
R5 = 1MΩ
R6 = 47 k
C6 = 1.5µF
De la nouvelle courbe I = f(t) obtenue, on retrouve que :
∆I
∆t= 345 A/s qui est la valeur plus proche de
(∆I
∆t
)max
= 350A
Calcul du gain statique
Le gain est donné par la relation suivante :
∆Vref
∆I
Vref (V) 0.50 1.00 1.50 2.00 3.00 4.00 5.00 6.00 7.00 8.00I (A) 1.15 2.35 3.60 4.70 6.80 9.12 11.42 13.70 16.01 18.32
0
10
20
I(A
)
0 1 2 3 4 5 6 7 8Vref (V)
Le gain obtenu dynamiquement (fig. 2.24) est
Le gain =∆Vref
∆I=0.88 . 51.88
= 2.34
Régulation du moteur à courant continu 20
Fig. 2.24 – La réponse ∆I = f(∆U)
En idéal on a pour 10V → 22A G = 2,2 .Une erreur sur la valeur du gain est observée, cette derniere estdu à l’erreur statique. Lorsque on a l’ensemble des résistances limité, on ne peut pas obtenir la valeurexacte.Sur la fig. 2.24 on a tr = 5 ms et D = 4%→ ξ = 0,72, ωntr = 3,5. La valeur ωn et alors :
ωn =3,50,005
= 700 rad · s−1 (2.22)
2.8 Boucle de vitesse
On commande le systeme suivante :
Ãr
ÃmKs/Ki
1+2îs/ù +s /ùN2
N
RefI Ù
Fig. 2.25 – Systeme Ω = f(RefI)
1ere expérience : On met à l’entrée un échelon et on observe ce qui se passe à la sortie (à quoi serassemble l’allure ? Ordre parant ? tr ?).2eme expérience : On choisit un régulateur de type cascade (PI). Le schéma est le suivant :
Ãr
ÃmKs/Ki
1+2îs/ù +s /ùN2
N
RefIÙ
kÙ
K (1+T s)6 6
T s6
IK7 K
RefÙ
Fig. 2.26 – Boucle I du correcteur
Exigences :– Stabilité,
Régulation du moteur à courant continu 21
– D%=5%,– ε∞ = 0,– et la rapidité tr.Pour le temps de réponse, on va choisir l’ordre de grandeur tr = 100ms. On ne peut pas exiger la
vitesse plus grande en raison de la pente maximale ∆I/∆t.
2.9 Conception du correcteur par Bode
ùC0
Äö<0 - instable
Fig. 2.27 – Exemple d’un diagramme de Bode – systeme de 4eme ordre
En établit les performances de la boucle ouverte : pulsation de coupure︸ ︷︷ ︸wc0
et la marge de phase︸ ︷︷ ︸∆ϕ
A partir de ces deux éléments (wc0 et ∆ϕ), on déduit : • wnBF à partir de ∆ϕ
• ξBF ≈ ∆ϕ
100 à partir de ∆ϕ(2.23)
L’objectif est d’avoir tr = 100ms, or on a :
wc0 = wn
√K ⇒ wc0 = 32 rad/s et ∆ϕ = 70
Calcul de FTBO
FTBO =K6T6
.1 + T6 P
P.
K5Ki
1 + 2ξ
wnP +
P 2
w2n
.K .1
J P.KΩ
On prend :
KB =1T6
.K6K5K
Ki J=
wc0
T6
FTBO = KB .1 + T6 P
P 2(1 + 2
ξ
wnP +
P 2
w2n
)
Régulation du moteur à courant continu 22
ù = 32rad/secN
T6
K6
-20dB
-10dB
-30dB
Fig. 2.28 – Diagramme de Bode − systeme + correcteur
On trace le diagramme de Bode de la FTBO avec wn = 533 rad/s (representé par la fig. 2.28).∣∣∣FTBO∣∣∣w=wc0
=KB . T6 . w
w2c0 . 1= 1 ⇒ wc0 = KB . T6
⇒ T6 =wc0
KB
La fig. 2.29 represente le montage du correcteur. On a les équations suivantes :
C9
RefI2
kÙÙ
R8
R7
R7
R9
RefÙ
échelon
áR(1-á)R
9,1V9,1V
Fig. 2.29 – Montage du correcteur
RefΩR7
− KΩ ΩR8
=
∣∣α RefI2∣∣
R9 + 1c9 P
RefI2 =R9 . c9 P + 1
α c9R8
[R8R9︸︷︷︸K7
RefΩ −KΩ Ω
]
Régulation du moteur à courant continu 23
1α c9R8
=K6T6
Dans la partie expérimentale : Au maximum
1500 tr/min → 90 VPuissance (R8) = 0.25 Watt
→ R8 > 25 kΩ
R9 R ⇒ R9 > 100 kΩK7 =
R8R7
T6 = c9R9
K6 =R9
α R8
avec α = 0.3.Pour choisir les valeurs des résistances, on a besoin d’avoir les valeurs de K6, K7, et T6.Calcul de K7A partir de schéma, on a : 10 .K7 − 1500 KΩ︸︷︷︸
0.06tr/min
= 0 ⇒ K7 = 9.
Pour obtenir K6 et T6 : sur Matlab, on représente le diagramme de Bode de la FTBO, de telle sorteà avoir ∆ϕ = 70 et wc0 = 32 rad/s (fig. 2.30).
−100
−50
0
50
100
System: sysFrequency (rad/sec): 33.8Magnitude (dB): −0.104
Mag
nitu
de (
dB)
Bode Diagram
Frequency (rad/sec)10
−110
010
110
210
310
4−270
−225
−180
−135
−90
System: sysFrequency (rad/sec): 33.1Phase (deg): −109
Pha
se (
deg)
Fig. 2.30 – Diagrame de bode de FTBO
1 s=tf(’s’);2 ki=0.2;3 k5=0.43;4 k=1.32;5 J=0.237;6 komega=0.06*60/(2*pi);7 xi=0.72;8 omegan=700;910 T6=0.11;11 k6=4.7;
Régulation du moteur à courant continu 24
1213 Kb=k6*k5*k*komega/(ki*J*T6)14 omegac0=Kb*T61516 sys = Kb*(1+T6*s)/(s^2*(1 + 2*xi*s/omegan + s^2/omegan^2));17 bode(sys)18 grid on,figure(gcf)
On retrouve : K6 = 4,7T6 = 0,11
Apres avoir calculer K7, K6, et T6, on peut considérer les valeurs pour les résistances suivantesR7 = 30kΩR8 = 270kΩR9 = 380kΩC9 = 0,3µF
Apres avoir fait les calcules (qui étaient bien vérifiés) on réalise le montage et on régle le systemeau point de fonctionnement(1000 tr/min, 12 A). On constate que le correcteur est trop rapide pour lesysteme. Le temps de réponse du moteur avec le correcteur de courant est 9 s (parce que Imax est saturé),mais on demande la réponse à 100 ms. Pour accélérer le systeme on change le point de fonctionnement(700 tr/min, 12 A).
• Visualisation de la vitesse (Ω) pour une entrée échelon :
Fig. 2.31 – Réponse de la vitesse pour petit échelon
D’apres la courbe de vitesse (fig. 2.31) on constate que le systeme répond à tr = 120 ms, on peutobserver un petit dépassement, donc le systeme est de deuxieme ordre.→ Si on cherche dans les détails, la courbe de vitesse elle n’est pas trop juste, ce qui est du à la
longteur de la machine.On constate que le temps de répone pour un grand échelon est plus grand (280 ms sur la fig. 2.33).
Ce qui est du à la saturation du courant.
• Visualisation de la vitesse (Ω) pour une entrée échelon :Les deux courbes représentent l’allure de la vitesse pour une perturbation de charge.
Régulation du moteur à courant continu 25
Fig. 2.32 – Réponse de la vitesse pour grand échelon
Fig. 2.33 – Réponse de la vitesse pour une perturbation de charge
On appuie sur le bouton vert pour augumenter la charge, on constate que la vitesse déminue et quele correcteur intervient pour changer la valeur du courant. On constate aussi que le temps de réponse estégal à 500 ms au lieu de 100 ms.Explication : ce changement de temps de réponse est du au changement de la charge, qui est relié àla définition du systeme et de son modele. Le correcteur est calculé pour régler des changements de laconsigne, donc il n’est pas calculé pour des changements de systeme. Alors le régime transitoire pendentle changement de systeme n’est pas optimal.On appuie pour la deuxiéme fois sur le bouton rouge pour diminuer la charge,on constate que la
vitesse augumente et que le correcteur diminue le courant et le temps de réponse est égal à 700 ms.La sotrie de correcteur est inférieur à 0, mais le courant ne peut pas etre negatif. A cause de l’effet
Wind-Up la valeur de composante intégrale prend la valeur négatif qui correspond à la valeur −Imax. Ledépassement négatif est expliqué par l’effet de Wind-Up.