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RELATION D’AIDE 351-4Q4-VI Session HIVER 2014 Réalisation : Joé Turgeon, enseignant

RELATION D’AIDE 351-4Q4-VI

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RELATION D’AIDE 351-4Q4-VI

Session HIVER 2014 Réalisation : Joé Turgeon, enseignant

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L’APPROCHE BRÈVE ORIENTÉE VERS LES SOLUTIONS

La psychothérapie orientée vers les solutions est une approche nouvelle car le premier

article illustrant clairement cette position date de 1986 : "Brief Therapy Focused Solution

Development". Cet article explique que cette approche est issue des travaux de Milton

Erickson et de Gregory Bateson et qu'elle fait partie du courant des psychothérapies

brèves.

Au début des années 80, Steve de Shazer, qui est l'auteur principal de cet article et de

cette approche, s'est dissocié du courant de psychothérapie brève de l'École de Palo Alto

regroupant des auteurs connus comme Watzlawick, Weakland et Fisch car ils étaient trop

centrés sur la résolution du problème du client "Focused Problem Resolution".

Hypothèses des psychothérapies actuelles :

x Il existe des causes profondes et sous-jacentes aux symptômes;

x La conscience ou l'insight est nécessaire pour un changement ou une résolution du

symptôme;

x L'amélioration ou la disparition des symptômes est inutile ou même néfaste sans

résolution des causes sous-jacentes;

x Les symptômes remplissent des fonctions (individuelle ou familiale);

x Les clients sont ambivalents face au changement et résistent au traitement;

x Le véritable changement demande du temps et les interventions brèves n'ont pas de

résultat durable;

x L'accent est d'identifier et de corriger la pathologie et les déficits.

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1- QUELQUES CARACTÉRISTIQUES DE L’APPROCHE :

x L'accent est mis sur la santé mentale, sur ce qui est changeable, sur les solutions et

les habiletés plutôt que sur la pathologie.

x Il n'est pas nécessaire de connaître la cause ou la fonction du symptôme pour le

résoudre.

x Le changement et la résolution rapide des problèmes sont possibles, d'ailleurs, le

changement est inévitable.

x Il importe d'inciter le client à "faire quelque chose". Il faut trouver un filon vers un

changement positif et l'encourager.

x L'orientation des efforts n'est pas vers le passé mais plutôt vers le futur, vers le

changement souhaité.

x Les clients sont motivés à changer mais ils peuvent ne pas être d'accord avec les

idées du thérapeute sur la façon de changer. Ils cherchent des solutions qui leur

apparaissent les plus aidantes ou utiles pour eux.

x Le symptôme n'est jamais présent 24 heures sur 24, sept jours sur sept à son

maximum d'intensité. Il existe toujours des exceptions au problème.

x L'étiquette de "symptôme" est arbitraire et dépend du contexte et de

l'interprétation.

Ainsi, cette approche s'attache beaucoup au langage, aux croyances et aux solutions du

client. Elle a un parti pris pour le positif et le succès. Elle s'intéresse aux solutions et aux

stratégies du client quand il n'a pas ou peu de problème. En plus de diminuer les risques

de non coopération du client, cette approche a donc comme avantage que le thérapeute

n'a pas à enseigner et à "vendre" une nouvelle technique au client. Celui-ci l'utilise déjà

avec succès et il est encouragé par le thérapeute à la garder dans son "coffre à outils". En

outre, cette approche ne cherche pas à trouver ou à débattre d'une

explication logique du problème. La perception du client des causes

de son problème est acceptée et peu de temps est consacré à

analyser le problème ou le passé. Toute l'énergie est plutôt orientée

vers l'objectif, le futur et les solutions pour y parvenir.

SOLUTIONS

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2- LES PRINCIPES DE L’APPROCHE BRÈVE ORIENTÉE VERS LES SOLUTIONS

Le changement est inévitable : ____________________________________

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La coopération est inévitable : ____________________________________

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____________________________________ Les personnes ont les outils pour changer (pour construire leurs propres solutions) : ____________________________________

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____________________________________ Un petit changement suffit : ____________________________________

____________________________________

____________________________________ Tout est inter-relié : ____________________________________

____________________________________

____________________________________ La réalité n’existe pas : ____________________________________

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____________________________________ La personne fait le meilleur choix qui s’offre à elle : ____________________________________

____________________________________

____________________________________ Vous n’avez pas à en savoir beaucoup sur le problème pour le résoudre (pour construire des solutions) : ____________________________________

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____________________________________

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Est-ce qu’un bon intervenant devrait avoir les bonnes réponses? Les principes de cette approche stipulent plutôt :

« Qu’un bon intervenant doit poser les bonnes questions ». Nos croyances créent nos attentes…

Il est essentiel d’être conscient des présuppositions que nous faisons. Il est essentiel d’être conscient que nos croyances créent nos attentes qui elles, influencent profondément notre expérience de la “réalité” et par conséquent le style de questions que nous allons poser.

Peacock p:35

3- TROIS PRINCIPES SIMPLES

Si ça marche, encouragez; ne corrigez pas… continuez!

Si ça a marché une fois, faites-le à nouveau… Faites plus de ce qui marche.

Si ça ne marche pas, ne le refaites pas… arrêtez! Faites quelque chose de différent.

4- LES TYPES DE RELATION CLIENT/INTERVENANT et la VITESSE D’INTERVENTION

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LE VISITEUR (ou client sous contrainte)

Il ne voit pas pourquoi il est là, il n’a pas de problème. Il participe très peu aux échanges et n’apporte pas de solutions ni d’informations. Il n’a pas d’attente ni de désir de changement.

Il a été référé, donc contraint par une autorité compétente et doit participer aux rencontres s’il ne veut pas aggraver sa situation. Référé par un employeur, par la DPJ, par un enseignant, etc.

L’intervenant va tenter de renégocier la position du contraint afin qu’il devienne un client. Il va redéfinir l’objectif à atteindre afin qu’il soit accepté par tous les partis.

Interventions suggérées :

- Rejoindre la personne dans sa perception du monde; - Manifester de la sympathie; - Trouver des façons d’influencer; - Souligner les forces, les points forts, les bonnes intensions aussi minimes soient-

elles; - Faire des compliments;

TÂCHES :

¾ PAS DE TÂCHES AVEC UN VISITEUR!

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LE PLAIGNANT

Celui qui reconnaît avoir un problème mais qui n’a pas encore le désir de se mettre en action. Il a toujours l’intime conviction que ce sont les autres qui ont la solution. Il est facile de le confondre avec un ACHETEUR. La détresse n’est pas une indication suffisante pour penser que la personne est prête à faire des efforts pour régler ses difficultés

Interventions suggérées :

- Montrer sa sympathie, remercier la personne pour ses renseignements; - Reconnaître sa souffrance, la féliciter de tenir le coup; - Reconnaître chez elle sons sens des responsabilités qui l’amène à chercher de

l’aide pour autrui;

TÂCHES :

¾ TÂCHES D’OBSERVATION, DE RÉFLEXION, D’ANALYSE

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L’ACHETEUR ou COLLABORATEUR

Le collaborateur véritable est déterminé, il connaît l’objectif qu’il veut atteindre, il est là pour trouver les moyens d’y arriver. Il veut être coaché dans sa démarche. Il est capable de manifester clairement qu’il désire changer et souhaite mettre en œuvre un plan d’action. Il estime que le savoir de l’intervenant lui permettra de résoudre plus efficacement ses difficultés.

Interventions suggérées :

- À partir de ce qu’il fait déjà de bien, continuer de le faire; - Faire ce qu’il fait bien dans d’autres occasions;

TÂCHES :

¾ Les tâches du plaignant : observation, réflexion, analyse. ¾ DES TÂCHES D’ACTION DU TYPE : FAIRE

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5- TROUVER LA BONNE VITESSE D’INTERVENTION :

ACHETEURS = Haute VITESSE PLAIGNANTS = VITESSE moyenne VISITEURS = VITESSE lente

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Aucune personne n’est “étiquetée” pour toujours, elle peut changer même PENDANT une rencontre…

Nous avons souvent tendance à traiter tout le monde comme des ACHETEURS, à aller à haute vitesse – à aller trop directement, trop vite.

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6- QUELQUES OUTILS D’APPLICATION

Notes complémentaires tirées de formations et d’expériences :

9 Formation en approches orientées vers les solutions Par : André Perron t.s. Centre québécois de PNL - 2001

9 Formation en approches orientées vers les solutions Par : Fletcher Peacock Février 2008

9 15 années de pratique privée orientée vers les solutions

Les RÉUSSITES PASSÉES :

Aider la personne à identifier les choses qui ont réussi dans le passé et le

« comment » il y est parvenu. Faites des rapprochements.

Exemple :

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Recherche et amplifications des EXCEPTIONS:

Dans bien des cas, les exceptions à la règle sont très semblables aux réussites

passées, à part le fait qu’elles sont clairement situées. Rien n’arrive tout le

temps – toujours de la même façon. La personne qui a un problème est portée

à généraliser la situation.

Exemple :

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La QUESTION-MIRACLE:

Croyez-vous au miracle… et s’il se produisait un miracle pendant la nuit…. À votre réveil

comment savez-vous que le miracle s’est produit? Qu’est-ce qui est différent? Qu’est-ce

qui a changé?

Imaginer la situation dans un avenir où les difficultés n’existent plus, permet à la personne

de voir de nouvelles façons d’être, de faire. Les perceptions et les croyances s’en trouvent

ébranlées parce que les actions évoquées sont toujours réalisables concrètement par la

personne.

Exemple :

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La question portant sur les ÉCHELLES:

Cette technique est fort simple utile et très souple. Elle s’applique avec touts les clientèles

qui connaissent leurs chiffres. Particulièrement utile quand le problème ou l’objectif de la

personne est vague. Il est alors plus facile de se situer sur une échelle de 1 à 10 que de le

verbaliser. Par la suite, on utilise cette échelle pour accéder à un niveau supérieur.

Exemple :

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La PRESCRIPTION de TACHES:

Cette technique est fort simple utile et très souple. Elle s’applique avec toutes les clientèles

qui connaissent leurs chiffres. Particulièrement utile quand le problème ou l’objectif de la

personne est vague. Il est alors plus facile de se situer sur une échelle de 1 à 10 que de le

verbaliser. Par la suite, on utilise cette échelle pour accéder à un niveau supérieur.

Exemple :

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7- L’IMPORTANCE DU LANGAGE POUR… FRAGMENTER ou DÉCONSTRUIRE LE

PROBLÈME :

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POUR… CONSTRUIRE LES SOLUTIONS

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8- UN EXEMPLE D’APPLICATION EN CONTEXTE SCOLAIRE Dans le cadre du travail d'un enseignant, l'un des attraits de cette approche réside dans son respect du critère d'économie. En effet, le questionnement qu'elle nécessite est réalisable dans un court laps de temps et la majorité des solutions identifiées peuvent être mises en action à même l'animation quotidienne de l'enseignant. De plus, l'approche orientée vers les solutions se veut simple d'application, la démarche proposée s'inscrivant très bien dans le cadre des dispositions et des compétences des enseignants. Un second attrait fréquemment mentionné par les étudiants du baccalauréat en enseignement consiste dans la mise en évidence des forces et ressources de l'élève concerné et ce, à l'opposé d'une tradition centrée plutôt sur les déficits, les faiblesses et les problèmes. Ayant pour la plupart choisi ce domaine d'études parce qu'ils aiment les enfants, ils sont particulièrement interpellés par une approche stimulante et dynamisante par les messages positifs qu'elle permet de transmettre aux élèves. Aussi, du fait qu'elle est orientée vers le futur, cette approche a l'avantage d'être génératrice d'encouragement et d'espoir pour les élèves à besoins particuliers et leurs parents. Sur cette base. la collaboration avec ces derniers a plus de chance de pouvoir s'installer. Une difficulté posée par cette approche est à souligner. Lorsqu'un enseignant décide d'entreprendre un questionnement relatif à un élève qui manifeste des difficultés d'ordre comportemental, la situation-problème est généralement présente depuis plusieurs semaines. Ses dispositions envers l'élève en sont assurément affectées. Ainsi, le fait d'en discuter ou d'y réfléchir sous l'angle des forces et capacités de cet élève n'est pas, à tout le moins spontanément, ce qu'il est disposé à faire. Face à une telle situation, il est préférable de laisser décanter les choses avant d'entreprendre la recherche de solutions. Une discussion avec un collègue de travail permet souvent de soulager les sentiments de frustration que l'on éprouve à ces occasions et de préparer le terrain pour une réflexion effectuée sous un jour plus favorable.

« Parce que le changement est non seulement possible, il est inéluctable. »

Steve de Shazer

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Idéogramme de crise… La langue chinoise est basée sur des idéogrammes ou mots-images. Il est intéressant de découvrir que l’idéogramme de crise, de difficulté, de danger (celui de gauche) est toujours associé à l’idéogramme d’occasion, d’opportunité, de chance (celui de droite). Vous comprenez maintenant pourquoi votre voisin chinois ne perd jamais le sourire en temps de crise…

Pour le peuple Chinois, il n’y a pas de problème (crise), que des occasions…

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Quelques livres de base:

DE SHAZER, Steve.

CLÉS ET SOLUTIONS EN THÉRAPIE BRÈVE. Paris, Le Germe, 1999.

PEACOCK, Fletcher.

ARROSEZ LES FLEURS PAS LES MAUVAIS HERBES. l’HOMME. 1999.

DURRANT, Michael

STRATÉGIES PRATIQUES EN MILIEU SCOLAIRE (ED. SATAS) INSOO KIM BERG ET SCOTT D. MILLER

ALCOOL , UNE APPROCHE CENTRÉE SUR LA SOLUTION (ED SATAS)