REMBRANDT & CO...Rembrandt achève La Ronde de nuit, Saskia meurt de tuberculose à l’âge de 30 ans. Après la mort de Saskia, la manière de Rembrandt change, Rembrandt et Saskia,

REMBRANDT & CO L’ART MULTIPLIÉ

Du 26 octobre 2018 au 28 avril 2019

Vie et œuvre de Rembrandt Pistes de réflexion et d’exploitation de l’exposition

E x p o s i t i o n R e m b r a n d t – C h â t e a u d e W a r o u x

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INTRODUCTION

Le peintre Rembrandt van Rijn est sans nul doute l'un des artistes hollandais les plus populaires de tous les temps. Cette popularité, il ne la doit pas seulement à son talent génial en tant que peintre, mais également à son énorme productivité. Grâce à la technique des nombreuses gravures, Rembrandt est en mesure d'élargir les possibilités de diffusion de son œuvre picturale auprès des commanditaires. Réalisé dans le cadre de l’exposition Rembrandt organisée au Château de Waroux, à Ans, ce dossier pédagogique se révèle un instrument indispensable aux enseignants désirant découvrir les œuvres du maître hollandais en compagnie de leurs élèves. En écho à Rembrandt sont présentés ces artistes emblématiques qui ont utilisé le multiple pour diffuser leur art depuis le 16e siècle : Dürer, Goya, Corot, Doré, Giacometti, Ubac, Bury, Alechinsky, Picasso, Chagall, Matisse, Warhol, Asger Jorn… Ce dossier pédagogique se compose de deux volets. Le premier volet, intitulé Vie et œuvre de Rembrandt, est destiné aux enseignants et examine en détail la vie du maître, les moments déterminants de sa carrière, de son apprentissage, de ses voyages, jusqu’à ses dernières commandes. Ce premier volet permet aux professeurs de préparer au mieux la visite et de disposer de toutes les informations nécessaires pour répondre aux Pistes de réflexion et d’exploitation de l’exposition. Ce parcours est balisé de nombreuses illustrations d’œuvres exposées. Cette Vie et œuvre de Rembrandt est complétée d’une définition de l’art de la gravure au XVIIe siècle.

Rembrandt aux yeux hagards, eau-forte, 1630,

tirage récent - Rembrandthuis


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La seconde partie, intitulée Pistes de réflexion et d’exploitation de l’exposition, est destinée aux élèves (maternelles, 6-11 ans, 12-15 ans et 16-18 ans). Selon les programmes et les niveaux scolaires, elle examine les points forts de l’exposition afin de faire découvrir aux élèves, le rôle de la couleur, les techniques de gravure, le but d’une

exposition et les manifestations de la religion. A chaque tranche d’âge, de nombreuses questions et pistes de réflexion interpellent l’élève sur l’œuvre de Rembrandt. Les organisateurs et les partenaires de cette exposition espèrent que ce dossier et les multiples interpellations, qui le composent, permettront d’intéresser les plus jeunes à l’art, à la peinture, en général, et à l’œuvre de Rembrandt, en particulier.

Vue de l’Omval, eau-forte, 1645, tirage récent - Rembrandthuis


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Etude d’homme, eau-forte, 1646, tirage récent -

Rembrandthuis


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VIE ET ŒUVRE DE REMBRANDT Rembrandt Harmenszoon van Rijn est né le 15 juillet 1606 aux Pays-Bas et est mort le 4 octobre 1669. Il était un peintre et un graveur néerlandais. Il est généralement considéré comme l'un des plus grands peintres et graveurs de l'histoire de l'art européenne et le plus important de l'histoire néerlandaise. Ses contributions à l'art sont arrivées dans une période de grande richesse et de réalisations culturelles que les historiens appellent « l'âge d'or hollandais ». À bien des égards, il a été extrêmement prolifique et novateur.

Après avoir obtenu du succès dans sa jeunesse comme portraitiste, Rembrandt a été plus tard marqué par une tragédie personnelle et des difficultés financières. Pourtant, ses gravures et ses peintures ont été très populaires tout au long de sa vie. Sa réputation en tant qu'artiste est restée intacte et, pendant vingt ans, il a enseigné à de nombreux et importants peintres hollandais. Rembrandt s’est illustré en particulier dans les portraits de ses contemporains, les autoportraits et les illustrations de scènes de la Bible. Ses autoportraits ont formé une

biographie unique et intime dans laquelle l'artiste se représente lui-même sans vanité et avec la plus grande sincérité. Dans ses peintures et gravures, il expose ses connaissances autant de la musique classique que de l’histoire ainsi que son sens de l’observation. C’est grâce à sa connaissance des textes bibliques, sa compréhension de la composition classique et son observation de la population juive d'Amsterdam que Rembrandt réussit si bien la représentation de scènes bibliques dans ses œuvres. C’est également en raison de son empathie pour la condition humaine qu’il a été appelé « l'un des grands prophètes de la civilisation ». Dans une lettre, Rembrandt explique que ce qu'il cherche à atteindre à travers son art est l’expression du mouvement et de

Rembrandt au bonnet plat, eau-forte, 1630,

collection privée


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l’émotion. Les critiques ont d’ailleurs dit de l’artiste qu’il savait parfaitement fusionner le terrestre et le spirituel, ce qu’ils ont appelé « la manière de Rembrandt ».

Rembrandt aurait produit plus de 600 peintures, près de 400 gravures et 2.000 dessins mais ces chiffres sont parfois contredits et on lui attribuerait plutôt près de 300 peintures. Ses estampes et ses gravures seraient au nombre de 300. Il est cependant probable que Rembrandt ait fait

beaucoup plus de dessins dans sa vie. Dans ses portraits et autoportraits, il est placé en face du sujet, de telle sorte que l'arête du nez constitue presque toujours la ligne de démarcation entre les zones très éclairées et les zones ombragées. Un visage de Rembrandt est un visage partiellement éclipsé et le nez, clair et évident, sert à concentrer l'attention du spectateur et à dramatiser la scène. Il devient la division entre un flot de lumière, une écrasante majorité de clarté et une partie d’ombre. Parmi les caractéristiques les plus éminentes de l'œuvre de Rembrandt, il y a son utilisation du clair-obscur. L'emploi du théâtre d'ombre et de lumière provenant de Caravage ou, plus probablement, de l’école caravagesque hollandaise mais adaptée à des moyens très personnels. Les plus remarquables et spectaculaires sont la présentation animée de sujets, dépourvus de la formalité rigide que ses contemporains affichent souvent et une compassion profonde pour l'humanité, indépendamment de la richesse et de l'âge. Sa famille, son épouse Saskia, son fils Titus et sa 2ième conjointe Hendrickje, après le décès de Saskia ont souvent figuré en bonne place

Griffonnements séparés par une ligne, eau-forte, 1630, collection

privée


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dans ses peintures dont beaucoup ont des thèmes mythiques, bibliques ou historiques.

Le moulin, eau-forte, 1641, tirage récent,

Rembrandthuis


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LA VIE DE REMBRANDT EN QUELQUES DATES Évoquée en quelques dates, la vie de Rembrandt laisse apparaître deux versants : le premier le voit courir vers le bonheur, les honneurs et la renommée, le deuxième accumule les deuils et multiplie les revers jusqu’à l’ultime dénuement. Chemin de la lumière vers l’ombre qu’il ne cessera de reprendre en sens inverse dans sa longue pratique de l’estampe. 15 juillet 1606 : naissance de Rembrandt à Leyde la calviniste, dans un contexte de conflit religieux

1624 : il s’installe dans son propre atelier à Leyde chez ses parents, après un bref passage à l’université en 1620

1626 : Jan Lievens, un ami, le rejoint dans son atelier. Rembrandt commence à graver

1630 : mort du père de Rembrandt, meunier de son état

1634 : il épouse Saskia van Uylenburch (1612-1642), nièce du marchand de tableaux d’Amsterdam chez qui Rembrandt s’est installé depuis 1631. Union heureuse mais vite cernée par la mort

1635 : naissance d’un premier enfant qui ne vit que deux mois

1638 : naissance d’un deuxième enfant qui ne vit qu’un mois

1639 : Rembrandt et Saskia s’installent dans une belle demeure qu’ils achètent à crédit. Ils s’entourent de nombreuses œuvres d’art

1640 : naissance d’un enfant qui ne vivra pas. Mort de la mère de Rembrandt ; mort aussi à Anvers de Rubens, son maître admiré, son aîné magnifique

1641 : naissance d’un fils, Titus

1642 : l’année même où Rembrandt achève La Ronde de nuit, Saskia meurt de tuberculose à l’âge de 30 ans. Après la mort de Saskia, la manière de Rembrandt change,

Rembrandt et Saskia, eau-forte, 1639, tirage

récent, Rembrandthuis


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il se détourne de la représentation éblouissante des réalités extérieures pour s’orienter vers la description de l’intérieur des choses

1649 : début de sa liaison avec une jeune servante, Hendrickje Stoffels

1653 : ayant dépensé sans compter, Rembrandt sollicite un prêt pour faire face à ses difficultés financières

1654 : Rembrandt et Hendrickje, accusés de concubinage sont traduits devant la cour ecclésiastique ; naissance de Cornelia

1656 : mise en liquidation des biens de Rembrandt et rédaction de l’inventaire de ses biens

1657-58 : dispersion de ses biens. Rembrandt et sa famille s’installent dans une modeste maison sur le Rozengracht (« quai des Roses »)

1663 : Hendrickje meurt de la peste

1668 : Titus décède à 27 ans

1669 : mort de Rembrandt à l’âge de 63 ans ; il est enterré dans un tombeau loué anonymement dans la Westerkerk


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L’ART DE LA GRAVURE CHEZ REMBRANDT La gravure est :

1. Plus proche de l’orfèvrerie que de la peinture, la gravure est un art de la patience et de la profondeur qu’on pourrait qualifier de spirituel, tant le poids des contraintes qu’elle impose induit une posture de recueillement solitaire.

2. Un art du risque et de l’imprévu puisque, jusqu’à la fin, le graveur ignore le résultat de son ardu travail.

3. Un lieu d’une alchimie qui reste secrète puisque ce que l’artiste y donne à voir, ce n’est pas le dessin réalisé mais plutôt la lumière des surfaces blanches qui sont précisément celles qu’il n’a pas travaillées.

Dans l’œuvre de Rembrandt, la gravure occupe une place particulière : plus de 300 estampes correspondent à une inlassable activité. La maîtrise étourdissante qu’il a de ses différentes techniques et la liberté souveraine avec laquelle il en use pour se rapprocher de l’effet cherché démontrent que l’art de l’estampe, bien que réduit au noir et blanc et au petit format, n’est nullement un art mineur. Cette exposition à travers cinquante épreuves permet de saisir avec quelle extraordinaire énergie, à l’aide de quelques traits, Rembrandt parvient à exprimer aussi bien l’âme changeante des paysages du Nord que les facettes innombrables du visage humain, ses émotions, ses sensations et ses sentiments

Paysage à la tour, eau-forte, 1630, collection

privée


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DANS L’ATELIER DE REMBRANDT

Imaginez… Rembrandt est au travail dans son atelier. Le voici tel qu’il s’est représenté dessinant d’après le modèle ou près d’une fenêtre, le visage concentré, un bloc de feuilles devant lui, sur le point de commencer une œuvre. Il faut l’imaginer saisissant un cuivre, le ponçant, le polissant, nettoyant, dégraissant, lavant, le posant sur une plaque chauffante et faisant fondre lentement le bâtonnet de vernis sur la surface de la plaque, étalant le vernis avec un tampon en fine couche, puis dessinant à l’aide d’une pointe dénudant le cuivre à l’endroit du tracé qui sera creusé par le mordant. Hachures, entailles, piquages, espaces vierges contribueront à créer le contour, le modelé, les ombres et les lumières.

Technique de l’eau forte Dans ce procédé de gravure en taille-douce (comme la gravure au burin ou à la pointe sèche), le motif est gravé en creux et l'encre va au fond des sillons tracés par les outils. La plaque de métal (généralement du cuivre) est recouverte sur ses deux faces d’un vernis à graver (dur ou mou) résistant à l’acide. Le graveur exécute son dessin à l’aide d’un outil, avec lequel il retire le vernis à certains endroits. La plaque est ensuite plongée dans l’acide de façon à creuser les zones dégagées. Le bain est plus ou moins dilué et la morsure plus ou moins longue, selon la profondeur de taille que l’on veut obtenir. On peut également jouer sur le choix du mordant afin d’obtenir des attaques plus ou moins franches, voire parvenir à certains effets : l’utilisation de fleur de soufre en suspension permet par exemple d’obtenir, par une attaque diffuse et peu profonde (punctiforme), des effets de brume. Le vernis est ensuite retiré avec un solvant de type white spirit et la plaque encrée ; l’excès de pigments est soigneusement retiré avec de la

Rembrandt appuyé, eau-forte, 1639,

tirage récent, Rembrandthuis


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tarlatane, du papier journal, puis du papier de soie. La plaque est recouverte d'une feuille de papier gravure préalablement humidifiée, recouverte de langes et passée sous presse. Les rouleaux de la presse à taille-douce vont appuyer fermement sur la feuille et permettre ainsi le transfert de l’encre. Le résultat final est inversé par rapport à l’image gravée sur la plaque. Le procédé à l'eau-forte n’est donc pas seulement mécanique, mais aussi chimique. Le geste le rapproche de la technique du dessin, ce qui n’est pas le cas des techniques sèches. L’eau-forte a l’avantage d’être bien plus facile à mettre en œuvre que le burin, qui nécessite une formation longue. Surtout, elle permet une plus grande rapidité d’exécution. La plaque peut être également retravaillée au burin ou à la pointe sèche, mêlant ainsi plusieurs techniques. En cas de repentir, le graveur peut repolir sa plaque, ou la gratter, à l’aide du grattoir, du brunissoir ou d’abrasifs (acide).


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GLOSSAIRE L’estampe : image multipliable à l’identique à partir d’un élément d’impression, tel qu’une planche de bois ou une plaque de métal gravée qui, encrée et passée sous une presse, s’imprime sur une feuille de papier ou tout autre support. L’impression en creux ou taille-douce fit son apparition au moment où Gutenberg mettait au point l’imprimerie. Albert Dürer grava, à la fin de sa vie, la première eau-forte. Rembrandt et plus tard Goya vont faire grand usage de cette technique. Plus perfectionnée que la gravure sur bois taillée en relief, la taille-douce permet de combiner à l’infini les variations recherchées en jouant sur deux actes spécifiques : la gravure de la plaque de cuivre qui détermine les états et le tirage qui détermine les épreuves. La plaque peut être attaquée de diverses manières et retravaillée au burin, à la pointe sèche, à l’eau-forte. Le tirage peut varier selon le support choisi et l’intensité de l’encrage.

Le burin est une tige d’acier munie d’un manche et terminée par des biseaux tranchants de quelques millimètres d’épaisseur qui tracent dans la plaque de cuivre un sillon triangulaire. Il donne un trait pur et sec. La pointe sèche : pointe métallique très dure taillée comme un crayon qui égratigne le métal en soulevant des barbes d’un côté ou de l’autre du tracé suivant l’inclinaison de la pointe. Ces barbes donnent un velouté à l’impression.

L’eau-forte : technique de gravure chimique. Sur une planche de cuivre polie et dégraissée le graveur pose un vernis dur, avec une pointe il dégage le métal de son vernis traçant ainsi le dessin ; ensuite la plaque est plongée dans un bain d’acide qui attaque le trait dégagé. Le creux de la taille dépend de la durée et de l’intensité du bain.

Profil de vieillard à courte barbe,

eau-forte, 1639, collection privée


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PARCOURS DE L’EXPOSITION REMBRANDT Autoportraits et portraits de famille, sujets religieux, paysages, nus et sujets libres ou portraits, les thèmes ici retenus sont des thèmes courants au XVIIe siècle. L’originalité de Rembrandt réside dans la subtilité de ses compositions, l’intensité de son graphisme et la profondeur symbolique qu’il sait donner à toutes ses représentations. Les autoportraits

Si, à travers ses autoportraits qui se ressemblent tous malgré leur différence d’âge, Rembrandt, semble avoir de lui-même une image immuable, et ne cesse de la refaçonner. Au long d’une sorte de monologue qui dura 40 ans, il multiplie les autoportraits les plus divers et réussit à partir des éléments constants de son visage saisis dans un miroir sans complaisance, son menton arrondi un peu mou, son nez généreux, à modeler des types d’humanité infiniment variés, pinçant ses lèvres ou laissant filer un hurlement sauvage, fronçant les sourcils ou dilatant ses narines, prenant la pose

aristocratique ou hérissant ses cheveux à la diable. Il semble y trouver le moyen de se connaître, de s’analyser, de s’affirmer, de se présenter à des amateurs ou de les familiariser avec sa personnalité, mais aussi d’expérimenter toutes les formes possibles de dissolution de son identité en d’innombrables personnages, prince, mendiant, bourgeois ou soldat. Il n’hésite pas non plus à prêter son visage à certains de ses personnages…

Rembrandt aux cheveux crépus,

fortement ombrés, eau-forte, 1639,

collection privée

Rembrandt en buste, eau-forte,

1629, collection privée


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Thèmes religieux 80 des 300 eaux-fortes réalisées par Rembrandt sont dédiées à des sujets bibliques. Dans la très calviniste ville de Leyde, il reçoit de sa mère, qu’il évoque souvent dans son œuvre sous les traits de la « Prophétesse Anne usant ses yeux au déchiffrement du Livre sacré », un apprentissage profond de la Bible. L’inventaire de ses biens, réalisé en 1656, identifie deux livres dont l’un est une vieille Bible : elle semble bien avoir été pour lui le livre essentiel, source d’inspiration tout au long de sa vie et c’est avec une grande indépendance que, dans la Hollande du XVIIe siècle profondément marquée par la Réforme hostile aux représentations bibliques, il entreprend la représentation de sujets bibliques. Sa manière de les aborder renouvelle la tradition iconographique chrétienne par son aptitude à sentir l’humanité charnelle de l’Écriture ; tout en restant fidèle au récit biblique, il le met en scène à travers des acteurs dont les visages, les expressions, les attitudes sont toujours au plus près de l’humain. La foi de Rembrandt est caractérisée par des anxiétés torturantes, des doutes violents, des tentations douloureuses et des trahisons, des conflits sans issue. Son Histoire sainte est une histoire profondément humaine dont l’incarnation est le cœur bouleversé. En quelques traits tout est dit de l’humaine aventure.

Retour du fils prodigue, eau-forte, 1636, tirage récent,

Rembrandthuis


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Paysages Lorsqu’il traite les paysages, Rembrandt cherche avant tout à capter l’impression d’un instant, la sensation du dedans des choses, le silence ou le bruit imperceptible des feuilles, les nuances du ciel changeant. Il leur consacre 26 gravures, elles se distinguent par leur spontanéité d’exécution, leur sens de la lumière et la place qu’elles donnent à l’homme dans la nature. Il semble qu’il ait commencé à graver directement sur sa plaque certains paysages d’après nature, à l’extérieur. Pourtant, même inspirés par l’observation, ses paysages mêlent toujours l’imaginaire et le réel, ils

dégagent une atmosphère. Parfois les différents états d’une même estampe lui permettent de suggérer la mouvance de la lumière et les variations de l’ombre.

Paysage, eau-forte, 1639, tirage récent, Rembrandthuis

Paysage, eau-forte, 1639, tirage récent, Rembrandthuis


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Portraits Les différentes estampes de portraits réalisés par Rembrandt mettent en scène des personnages très différents par leur caractère et leur profession, comme par les liens qu’ils entretiennent avec l’artiste, témoignant de l’extraordinaire capacité de pénétration psychologique de l’artiste. Elles montrent aussi la grande variété des moyens techniques utilisés par Rembrandt dans sa quête perpétuelle de nouveaux effets expressifs, toujours éloignés, dans leur sobriété, des excès du baroque dominant dans le reste de l’Europe, accordés à l’austérité d’une bourgeoisie protestante aisée mais peu soucieuse de faire étalage de ses richesses.

Jeune homme au chapeau retroussé, eau-forte,



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Petit buste de la mère de Rembrandt, eau-forte,


Six études de têtes dont celles de Saskia, eau-

forte, 1636, tirage récent, Rembdranthuis


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PISTES DE REFLEXION ET D’EXPLOITATION DE L’EXPOSITION

DOSSIER 6 - 11 ANS Pour le dossier 6-11 ans, à l’instar de celui 12-15 ans, les enseignants reprennent, dans les deux tranches d’âges, les informations et les jeux qui les intéressent. Après les dossiers 6-11 ans et 12-15 ans, une série d’animations à faire en classe permettent de découvrir didactiquement l’exposition (voir les pages après le dossier 12-15 ans). C'est quoi une exposition, un musée ? Comment se préparer avant de se rendre à l'exposition ? Chercher l'image que les enfants se font d'une exposition, d'un musée. Leur demander de décrire par écrit ou dessiner ce qu'est une exposition. Comparer les dessins ou les écrits. Définir ces termes ensemble. Donner des exemples de musées ou d'expositions qu'ils ont déjà visités ou qu'ils connaissent. Quand s'y sont-ils rendus ? Quel en était le sujet ? Qu'ont-ils gardé comme impression ? Chercher les définitions au dictionnaire de ces deux mots et faire apparaître les différences. Il sera intéressant de comparer le vécu de la visite et l'image que les enfants se faisaient d'une telle sortie. Etait-ce mieux ou moins bien que ce qu'ils imaginaient ? Pourquoi ? Qu'auraient-ils espéré ? Qu'est-ce qui les a étonnés ? Etc… Les musées et monuments près de chez nous ? Quels musées ou monuments peut-on trouver près de l'école ? Les plus grands pourront s'intéresser à l'histoire de ceux-ci en réunissant de la documentation. Et, pourquoi ne pas, préparer une visite où des groupes d'élèves seront les guides. Pour mener à bien ce projet, il faudra se documenter à la bibliothèque, à l'office du tourisme, grâce à Internet, … Que connaissons-nous du sujet de l'exposition ? Demander aux enfants s'ils connaissent Rembrandt. Que savent-ils de lui ? Laisser les expliquer ce qu'ils savent ou croient savoir et noter sans commentaires ("Nous vérifierons lors de notre visite"). Après la visite, reprendre ces notes et les comparer avec ce que les enfants savent alors.


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Après la visite… Pourquoi cette exposition ? Qu'a-t-on voulu nous apprendre ? Qu'avons-nous pu voir ?

Vieillard en méditation, eau-forte, 1628, collection privée


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DOSSIER 12-15 ANS Pour le dossier 12-15 ans, à l’instar de celui 6-11 ans, les enseignants reprennent, dans les deux tranches d’âges, les informations et les jeux qui les intéressent. Après les dossiers 6-11 ans et 12-15 ans, une série d’animations à faire en classe permet de découvrir didactiquement l’exposition (voir les pages après le dossier 12-15 ans). Pour les enfants de 12-15 ans, on va découvrir les différentes facettes de l’exposition. Le but de l'exposition est de montrer la modernité de Rembrandt dans sa démarche de publicité et de multiplication des images grâce aux techniques de l'estampe. Qui est Rembrandt? Pourquoi est-il si célèbre ? Pourquoi réalise-t-on des gravures ? Quelles sont les étapes de création ? Une publicité ? Une source de bénéfice ? La multiplication des images, de quoi s’agit-il ? S’interroger sur la modernité de Rembrandt? Le créateur… Qui était Rembrandt? Comparons avant et après. Demander aux enfants ce qu'ils savent maintenant de Rembrandt, ce qu'ils ont retenu de l'exposition. Comparer avec ce qu'ils avaient dit avant la visite. Réaliser un panneau pour ne pas oublier. Réaliser un grand panneau le présentant (dates importantes de sa vie, sa ville natale, quelques œuvres représentatives, …). Vous trouverez la documentation utile dans les bibliothèques, dans la biographie de ce dossier et sur Internet. Notre "Trivial" En partant de la biographie proposée dans ce dossier, les élèves par groupes de deux ou trois enfants, cherchent des questions et proposent trois réponses (dont la bonne !!) à la façon du "Trivial Poursuite". Ce jeu pourra s'enrichir à chaque visite et même à la fin de leçons aussi bien de grammaire, de conjugaison, de sciences, … Vous pouvez reprendre le plateau d'un "vrai" jeu ou en construire un d'après son modèle. Il suffira de confectionner des fiches avec les propres questions de la classe. Lorsque tout est prêt et que le nombre de questions est suffisant, cette


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activité pourra se dérouler en ateliers où les enfants jouent individuellement ou en groupe classe où les élèves répondent en groupe. Rembrandt et l'art baroque Pour comprendre la vie et l'œuvre de Rembrandt, il faut en connaître le contexte historique. Lors de la Réforme, l'art est transformé. Pour les artistes hollandais, l’art religieux doit être sobre. Pour les artistes flamands, l’art devient un moyen de propagande. Les artistes devaient montrer la puissance et le renouveau de la chrétienté. C'est ainsi que naquit l'art baroque. Les élèves des grandes classes pourraient s'intéresser à cette période. On pourra leur faire découvrir la réforme et Martin Luther, la Contre-Réforme et le Concile de Trente. Pour s'imprégner de cette époque, vous pouvez aussi écouter des œuvres de musique baroque. En voici une liste non exhaustive.

Orfeo de Claudio Monteverdi.

Motet de Jean-Baptiste Lully.

Variations Goldberg de Jean-Sébastien Bach.

Quatre saisons de Antonio Vivaldi. Préparer un petite activité musicale. Choisir un des morceaux de musique et le faire écouter aux élèves. Demander aux enfants plus jeunes de dessiner ce qui leur passe par la tête lorsqu'ils écoutent cette musique en utilisant des crayons de couleur, des marqueurs ou des pastels gras. Comparer les dessins, certains éléments peuvent être présents dans plusieurs dessins. Demander aux élèves d'expliquer ce qu'ils ont dessiné. Mettre des mots sur ce qu'ils ressentent peut être très enrichissant.


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Quelques techniques de l'estampe L'estampe est une image imprimée au moyen d'une planche gravée ou dessinée sur un support quelconque.

Repos en Egypte, eau-forte, 1628, collection privée


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EXPERIENCES A MENER EN CLASSE 6-15 ANS Le monotype

une plaque de verre,

de la gouache,

du papier dessin,

un rouleau de tapissier. Composer à la gouache assez liquide un dessin sur la plaque de verre. Le travail peut être effectué au pinceau, au doigt, au Coton-Tige… Poser la feuille de papier dessus. Passer le rouleau en appuyant sur toute la surface. Soulever délicatement la feuille et la faire sécher. Quelques variations peuvent être tentées. Imprimer une deuxième épreuve sans toucher au dessin. Après le premier monotype, retravailler un peu le dessin sur verre et tirer un nouvel exemplaire. Superposer plusieurs tirages. Retracer au feutre des contours sur un monotype sec. Varier l'encre. On peut aussi utiliser une encre lavable à l'eau ou de la peinture à l'huile. Impression "à la colle"

un carton,

une feuille de papier,

un tube de colle avec un embout,

du ruban adhésif,

un rouleau encreur,

une plaque (de verre, par exemple) pour encrer le rouleau,

de l'encre. Composer un dessin sur le carton à l'aide du tube de colle en se servant de l'embout comme d'un crayon. Lorsque la colle est sèche, fixer le carton avec le ruban adhésif. Encrer le rouleau sur la plaque prévue à cet effet. Il doit être à peine encré. Poser une feuille sur le dessin et passer le rouleau sur la feuille. L'opération peut être répétée autant de fois qu'on le désire.


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Des impressions "nature"

de la gouache,

une éponge,

des pommes de terre,

un petit couteau de cuisine,

des pommes, poires et autres fruits à essayer,

des champignons, des feuilles d'arbres, …. Les fruits servent de tampons directement. La pomme, par exemple, coupée en deux présente en son centre une étoile intéressante dans ce genre de travail. Les pommes de terre seront découpées en deux. Différentes formes peuvent alors y être gravées à l'aide du petit couteau de cuisine. En jouant avec les couleurs et les formes géométriques, on peut varier les compositions à l'infini. Champignons et feuilles serviront eux aussi de tampons que l'on encre directement et que l'on pose sur la feuille. Cherchez d'autres éléments et faites des expériences. Ici ce sera l'inventivité des enfants qui sera mise en œuvre. Pour faciliter l'encrage, voici une petite astuce; imbibez l'éponge de gouache et encrez les fruits grâce à l'éponge. Ce dernier sera plus uniforme et donnera de meilleurs résultats. Des tampons personnalisés

des petits bouts de planchettes en bois ou en contre-plaqué,

de la colle gel en tube,

des élastiques de section carrée ou rectangulaire, de la ficelle ou de la laine,

des morceaux de caoutchouc,

un tampon encreur. Réaliser un dessin simple sur la planchette de bois. Déposer un fin filet de colle sur les traits du dessin. Couvrir les traits avec les élastiques, la ficelle ou la laine coupée à bonne longueur. Laisser sécher. Ou découper une forme dans le caoutchouc et la coller sur la planchette de bois. Il ne reste plus qu'à encrer vos tampons pour décorer des cartes, du papier à lettre, des signets…


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Le pochoir

papiers et cartons,

ciseaux,

pinceaux à pochoir,

éponges,

gouache. Pour fabriquer un pochoir, il suffit de découper une forme dans du papier rigide. On peut plastifier les pochoirs pour pouvoir les utiliser à répétition. L'impression peut se faire à l'aide du pinceau ou d'une éponge, avec une seule ou diverses couleurs. Plusieurs pochoirs peuvent être fabriqués pour composer un dessin avec des formes de différentes couleurs. Les variations sont nombreuses ainsi que les livres de bricolage reprenant cette technique. La linogravure

un morceau de linoléum,

des gouges,

deux rouleaux,

une plaque (de verre, par exemple) pour encrer le rouleau,

de l'encre,

un crayon,

du papier (choisir plusieurs types de papiers pour varier les effets obtenus).

Réaliser d'abord un dessin préparatoire sur une feuille. Reproduire le dessin sur le lino. Noircir les surfaces que l'on veut garder. Ne pas perdre de vue que les dessins s'impriment à l'envers. Toute écriture doit donc se faire en miroir. Dégager les autres surfaces avec les gouges. Les gouges sont très coupantes, il faut donc que les enfants fassent très attention; surtout à la main inactive qui doit se trouver derrière la gouge pour être protégée en cas de dérapage. Etaler l'encre sur la plaque et encrer un rouleau. Encrer le lino à l'aide du rouleau. Poser une feuille sur le lino. Presser la feuille contre le lino avec le deuxième rouleau.


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Rembrandt, grâce aux gravures, a multiplié les images et son art. D’autres artistes vont faire comme lui dans les siècles suivants… Peindre à la façon de… Andy Warhol... Répétition d'images

magazines,

ciseaux,

crayons de couleur,

colle,

grande feuille. Choisir une image de magazine (objet ou personnalité) et la découper. La photocopier, assez claire, en plusieurs exemplaires ( six ou plus). L'image peut être agrandie ou diminuée selon les besoins. Découper chaque image. Colorer chaque image au crayon en choisissant des couleurs criardes ou en s'inspirant des couleurs utilisées par l'artiste. Recomposer un tableau, en collant les images colorées sur une grande feuille. Le travail peut être collectif. L'enseignant choisit une image qu'il photocopie pour chaque élève. Les enfants la colorient selon leur goût. Elles sont ensuite assemblées pour former un seul tableau, œuvre collective.

Impressions pop

un tampon au choix (voir "impression nature" et "tampons personnalisés" plus haut dans le dossier)

de l'encre ou de la gouache,

une éponge,

une feuille de dessin. Choisir un tampon ou en confectionner dont le sujet s'inspire de l'esprit des œuvres d’Andy Warhol; en utilisant un objet de la vie courante. Reporter un grand nombre de fois le même tampon sur la feuille.


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Notre propre exposition Suite à la visite de l'exposition, la classe aura peut-être aussi envie de créer sa propre exposition. Les enfants pourront y montrer leurs travaux. Il faudra alors penser à lui donner un titre et à l'organisation; où, quand, comment. De plus, il faudra annoncer l'exposition. Pourquoi ne pas reprendre certaines techniques d'impression pour créer les invitations ? Des affiches peuvent aussi faire la publicité de cet événement. Les enfants pourront alors chercher des slogans, composer les affiches en utilisant diverses techniques.


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Gueux à gros ventre dans son manteau, eau-forte, 1628, collection privée


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DOSSIER 16-18 ANS Pour les adolescents, nous avons imaginé différentes pistes d’exploitation de l’exposition. Ces pistes multiples permettent de découvrir la personnalité de l’artiste, les différentes facettes de son art, son mode de vie, l’influence de sa vie sur sa production, le rôle du contexte et les moyens de réalisation artistique. Nous proposons de découvrir, pour les 16-18 ans, l’exposition sous l’angle de : - La biographie de Rembrandt à travers des œuvres de l’exposition. - Les techniques de réalisations des gravures. - Les manifestations de la religion. BIOGRAPHIE DE REMBRANDT L’apprentissage Où Rembrandt commence-t-il son apprentissage artistique ? Retrouver dans l’exposition des architectures et des personnages propres aux Pays-Bas. Rembrandt commence son apprentissage auprès de maître reconnus aux Pays-Bas. Qui est le premier grand maître de Rembrandt? Une première reconnaissance Après l’apprentissage, où les peintres doivent-ils s’inscrire ? Une guilde, de quoi s’agit-il ? A quoi sert une guilde ? La guilde, est-elle une source de commandes ? Les nombreuses commandes Quel est l’horaire de travail de Rembrandt? Quels types de tableaux réalise-t-il ? La mythologie ? Les œuvres mythologiques sont-elles nombreuses ? La fin de sa carrière Expliquer la fin de la carrière de Rembrandt?


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Où s’installe-t-il ? Quel type d’œuvre exécute-t-il ? Quelle est sa situation financière ? Trouver dans l’exposition des paysages ? Décrivez et commentez ?

La vision du prophète Daniel, eau-forte, 1655, collection privée


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TECHNIQUES DE REALISATION DES GRAVURES Définissez une gravure ? Peut-on comparer la gravure du XVIIe siècle avec nos posters actuels ? A quoi sert la gravure ? Les techniques de la gravure sont nombreuses. Il faut faire une distinction fondamentale entre la taille-douce et la taille d’épargne. La gravure en taille-douce ou gravure en creux se pratique sur métal. La partie gravée reçoit l’encre. Il s’agit de gravures au burin ou à l’eau-forte. La gravure en taille d’épargne se pratique sur bois. Dans ce cas, les reliefs reçoivent l’encre. A l’époque de Rembrandt, nous sommes confrontés à ces deux principaux types de gravure. Quelles sont les techniques de réalisation des gravures ? Commentez plus en détails les grands types de gravures ? Le burin, de quoi s’agit-il ? L’eau-forte, de quoi s’agit-il ? Dans l’exposition, trouvez trois gravures illustrant ces deux techniques ? Une première gravure réalisée selon la technique du burin. La technique du burin est la méthode la plus noble entre toutes. Le graveur va creuser directement une plaque de métal avec un outil d’acier, appelé « burin ». Le burin est une petite lame à section triangulaire ou losangée. A la force du poignet, le graveur creuse son dessin dans la plaque de cuivre. Il réalise des sillons en forme de V. On remarque toujours un petit copeau de cuivre à la pointe de l’outil. Une seconde gravure réalisée selon la technique de l’eau-forte. L’eau-forte est le procédé le plus répandu et forcément le mieux connu. Le cuivre est recouvert d’une mince couche de vernis mis au tampon, au pinceau ou au rouleau. Le dessin est gravé dans le vernis à l’aide d’une aiguille ou d’une pointe. La plaque recouverte du vernis est plongée dans un bain d’acide. Le métal mis à nu par le dessin à la pointe est attaqué et creusé par l’acide. Le dessin est transformé en sillons plus ou moins profonds.


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Lorsque la plaque de cuivre ou de bois a été travaillée, quel est le travail suivant ? Dans l’exposition, commentez la vitrine évoquant le matériel d’un atelier de gravure ? Trouvez les différents outils se rapportant aux différentes techniques ? Que faut-il comme matériel pour imprimer une plaque ? Le travail de la plaque terminé, le graveur peut procéder à l’impression. L’encrage de la plaque se fait avec une encre spéciale, à l’aide d’un tampon ou d’un rouleau. Une fois l’encre déposée, le trop plein est enlevé à l’aide de la main. Le papier est légèrement humidifié et placé sur la face encrée. Le tout est passé dans une presse à cylindres. La forte pression du cylindre supérieur de la presse écrase le papier dans les creux pour en tirer l’encre. Une épaisseur de tissus de laine permet au papier de mieux prendre l’encre dans les différents sillons. L’estampe imprimée est séchée une première fois sur un fil tendu. Un second séchage, cette fois sous cartons, donne à l’estampe une présentation parfaitement nette. A l’époque de Rembrandt, notons que l’on prend l’habitude de graver dans le métal les noms des artistes, des graveurs, des peintres et des dessinateurs.

Paysage à la tour carrée, eau-forte, 1650, collection privée

Documents

REMBRANDT & CO...Rembrandt achève La Ronde de nuit, Saskia meurt de tuberculose à l’âge de 30 ans. Après la mort de Saskia, la manière de Rembrandt change, Rembrandt et Saskia,