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Rendez-vous de l’énergie 2018 - Confederation Construction · Répartition sectorielle des consommations d’énergie (gauche -- Bilan énergétique de Wallonie provisoire 2013)

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Rendez-vousdel’énergie2018Larénovationénergétiquedesbâtiments

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Jacques Teller • La rénovation énergétique des bâtiments

La rénovation énergétique des bâtimentsPlan de l’exposé

‣ Le parc de logements en Wallonie : carences et défis

‣ Un enjeu social, de restructuration interne du parc.

‣ Un enjeu technologique, d’intégration à l’échelle d’îlots ou de quartiers

‣ Un enjeu économique, de mobilisation des acteurs pour de nouvelles chaines de valeur.

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Jacques Teller • La rénovation énergétique des bâtiments

La rénovation énergétique des bâtimentsLe parc de logements en Wallonie : carences et défis

‣ Un parc de logement vieillissant, majoritairement composé de bâtiments individuels, peu isolé.

‣ Une structure de propriété très fragmentée et peu d’opérateurs immobiliers gérant des parcs de bâtiments de grande ampleur (hormis SLSP).

‣ Près d’un ménage sur cinq en Région wallonne enregistre des dépenses énergétiques liées à son logement qui pèsent trop lourd dans son budget (Baromètre de la Précarité Energétique).

‣ Aucun incentive pour les propriétaires-bailleurs en RW.

‣ Objectif pour le résidentiel : tendre en 2050 vers le label PEB A en moyenne pour l’ensemble du parc de logements.

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Jacques Teller • La rénovation énergétique des bâtiments

La rénovation énergétique des bâtimentsLe parc de logements en Wallonie : carences et défis

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LE RÔLE DES BÂTIMENTS

En 2013, les bâtiments étaient responsables de 38% des consommations d’énergie de la Région (27% pour le résidentiel, 11% pour le tertiaire). Ces consommations représentent 21% des émissions de gaz à effet de serre de la Région (16% pour le résidentiel et 5% pour le tertiaire). Les répartitions des consommations d’énergie et des émissions de GES par secteur sont données à la Figure 5.

Figure 5. Répartition sectorielle des consommations d’énergie (gauche -- Bilan énergétique de Wallonie provisoire 2013) et des émissions de GES

(droite – AwAC) en Wallonie en 2013

L’objectif global à l’horizon 2050 fixé dans le décret Climat n’a pas encore fait l’objet d’une déclinaison sectorielle. Néanmoins, l’étude de scénarios possibles pour une transition bas carbone de la Région25 indique que le secteur du bâtiment a une contribution potentielle très élevée pour permettre à la Région de réduire ses émissions (Figure 6).

« Le parc de bâtiments étant très lent à se renouveler, les nouvelles normes strictes appliquées à la construction ou à la rénovation lourde ne suffiront pas à améliorer de manière tangible les performances du secteur à l’horizon 2050. Si l’on veut améliorer les performances énergétiques du secteur, des actions d’ampleur sont donc également nécessaires sur l’ensemble du parc existant puisqu’il sera en très grande majorité toujours présent dans 50 ans »26.

Il est essentiel de garder à l’esprit que la plupart des composants des bâtiments ont une longue durée de vie. Les composants qui ont le plus d’impact sur les consommations d’énergie ne seront rénovés qu’une seule fois d’ici à 2050, les investissements doivent dès lors être réalisés dans la bonne séquence, pour s’assurer que les différentes interventions réalisent leur potentiel.

25 CLIMACT 2011, Vers une Wallonie bas carbone. 26 Meyer S. et Maréchal K., 2016. Policy brief - ‘Split incentive(s)’ et rénovation énergétique des logements, Policy Papers CEB 16-001, ULB, 12p.

Répartition sectorielle des consommations d’énergie (gauche -- Bilan énergétique de Wallonie provisoire 2013) et des émissions de GES (droite – AwAC) en

Wallonie en 2013

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La rénovation énergétique des bâtimentsLe parc de logements en Wallonie : carences et défis

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Figure 9. Répartition des logements en fonction de leur surface habitable (gauche) et taille des logements en fonction du type d’habitation (droite)

(Source : Enquête socio-économique de 2001 via Logements Wallons, UCL).

L’étude menée par la CPDT en 2014-15, intitulée « analyse prospective relative à la localisation de nouveaux quartiers, qui constituent une réponse au défi démographique », précisait, en ce qui concerne l’évolution récente du parc de logements :

« Au 1er janvier 2014, la Wallonie comptait 1.648.600 logements. Le parc de bâtiments témoigne de toute la diversité des constructions érigées en Wallonie au cours des derniers siècles ; il évolue très lentement. Les maisons mitoyennes et semi-mitoyennes représentent ensemble à peu près la moitié du parc, trois logements sur dix sont des maisons à quatre façades, alors que les appartements ne constituent que 14% du parc de logements.

L’évolution de ce parc d’une année à l’autre permet de mettre en évidence les évolutions plus récentes. La création nette de logements* montre un contraste très net entre la production de ces dernières années et la structure globale du parc : près d’un logement sur deux créé entre 2011 et 2013 est un appartement ! La maison quatre façades, qui dominait encore largement la production entre 2001 et 2004, ne représente plus qu’un nouveau logement sur quatre, alors que la production d’appartements a plus que doublé. On notera au passage que les maisons à deux et trois façades, issues le plus souvent d’opérations de promotion, ont également vu leur production augmenter.

L’évolution moyenne 2008-2013 du parc de logements est de l’ordre de 16.000 unités supplémentaires par an.».

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Jacques Teller • La rénovation énergétique des bâtiments

La rénovation énergétique des bâtimentsLe parc de logements en Wallonie : carences et défis

‣ Près des trois quart du parc de bâtiments de 2050 est probablement d’ores et déjà existant

Taux d’accroissement du parc de logement et du stock de bâtiment depuis 1945

Accroissement du parc de logement entre 2009 et 2050, suivant les 3 hypothèses de taux

d’accroissement, et proportion des bâtiments déjà construits dans le stock projeté de 2050.

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Jacques Teller • La rénovation énergétique des bâtiments

La rénovation énergétique des bâtimentsLe parc de logements en Wallonie : carences et défis

‣ La consommation théorique moyenne de 434 kwh/m2.an selon la base de données des certificats PEB.

‣ La consommation réelle rapportée dans le bilan énergétique de la Région est de 266 kWh/m2.an

‣ L’objectif de la Région correspond à une amélioration de la PEB moyenne du parc de 80%. Dans l’hypothèse où l’effet rebond est maîtrisé, c’est-à-dire que la consommation réelle après rénovation correspond à l’estimation théorique, atteindre cet objectif permettra une réduction de 68% de la consommation d’énergie des logements.

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La rénovation énergétique des bâtimentsLe parc de logements en Wallonie : carences et défis

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x La faible qualité énergétique des logements wallons existants

La majorité des logements affiche une mauvaise performance énergétique : plus de 30% sont de label G, 15% de label F et 15% de label E32, comme illustré à la Figure 8.

Figure 8. Échelle du label PEB (gauche) et répartition des bâtiments résidentiels wallons selon leur performance énergétique (droite) (Source : Base de données des certificats PEB)

x Le faible taux de rénovation :

Chaque année, environ 1% des logements font l’objet d’une demande de permis d’urbanisme pour transformation,

x L’amélioration globale depuis 2001

Grâce aux efforts réalisés en matière de performance énergétique dans les habitations suite au renforcement progressif des exigences, à une conscientisation du grand public ainsi qu’aux outils et incitants mis à sa disposition (primes, subventions et prêts à taux zéro consentis par les pouvoirs publics), on note une amélioration globale du parc depuis 2001.

Le nombre de logements en Wallonie est d’environ 1.500.000, dont 83% de maisons unifamiliales :

x Maison unifamiliale séparée (4 façades : 35% des logements), x Maison unifamiliale jumelée (3 façades : 18% des logements), x Maison unifamiliale mitoyenne (2 façades : 29% des logements), x Immeubles d’appartements (17%).

Une typologie sélective et représentative est proposée dans les études COZEB33, elle est présentée en Annexe 2.

Près de 80% des bâtiments résidentiels en 2006 sont des maisons unifamiliales ; 11,8% abritent entre 2 et 4 logements et 8,7% en abritent plus de 5. La taille des appartements est aussi relativement significative dans la répartition des logements. Ainsi, selon l’enquête socio-économique de 2001 :

32 Base de données des certificats de performance énergétique (plus de 365 000 certificats PEB), 33 COZEB : Cost-Optimum for Zero Energy Buildings. Les études sont présentées dans le chapitre suivant

A+0 < Espec≤ 45

A45 < Espec≤ 85

B85 < Espec≤ 170

C170 < Espec≤ 255

D255 < Espec≤ 340

E340 < Espec≤ 425

F425 < Espec≤ 510

GEspec > 510

A++ Espec≤ 0

Échelle du label PEB (gauche) et répartition des bâtiments résidentiels wallons selon leur performance énergétique (droite)(Source : Base de données des certificats PEB)

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La rénovation énergétique des bâtimentsLe parc de logements en Wallonie : carences et défis

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La distribution illustrative du parc en fonction de la PEB en 2050 présente à la Figure 13, fait apparaître qu’une série de logements devront atteindre des performances plus élevées (A+ ou A++) et cela en raison du fait que le label A ne sera pas techniquement ou économiquement réalisable pour une partie du parc.

Figure 13. Objectif long terme pour la performance énergétique des bâtiments.

Le parc de nouveaux logements (performants) contribuera aussi à l’atteinte de l’objectif.

Une série d’éléments clés ont été identifiés pour parvenir à cet objectif :

x La connaissance du parc de bâtiments (et de son état), x La cohérence entre les différentes politiques, x Le passeport bâtiment incluant une feuille de route rénovation, x L’accompagnement global des ménages, sous forme de guichet unique, x La qualité de mise en œuvre, notamment via un renforcement du rôle des professionnels, x Des formules de financement innovantes.

Ils sont développés dans les chapitres III et IV.

La priorité est de rénover les logements les moins performants (labels G et F, représentant 30% et 15% du parc respectivement). Les objectifs de rénovation à moyen terme pour les différents segments du parc de logements sont donnés à la Figure 1443 et présentés plus en détail dans la Section 0 ci-après. Les pourcentages indiqués représentent la part des travaux de rénovation énergétique réalisés44.

Pour y parvenir, des campagnes de sensibilisation et de communication, un accompagnement et des instruments de financement ciblés seront développés. Agir sur les logements les plus énergivores permettra de répondre simultanément aux enjeux du climat et de l’énergie d’une part, de la salubrité des logements et de la précarité d’autre part.

43 20% des logements G (qui représentent 30% du parc) sont rénovés en profondeur d’ici 2025. 44 Par « cohérente avec l’objectif à long terme de la Région » on entend que les travaux permettent d’atteindre le niveau de performance énergétique optimal, de sorte que la Région atteigne en 2050 le label A en moyenne pour les logements.

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Jacques Teller • La rénovation énergétique des bâtiments

La rénovation énergétique des bâtimentsLe parc de logements en Wallonie : carences et défis

‣ Le taux de rénovation est de 0.8% pour des rénovations légères et de 0.5% pour des rénovations lourdes.

‣ C’est un taux de 5% (50.000 - 70.000 logts/an) qu’il serait nécessaire d’atteindre pour remplir l’ensemble des objectifs fixés par la Région Wallonne !

‣ Environ 5% du parc immobilier (75.000 logements) ne peut être rénové de manière efficace (CSTC, 2016).

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Jacques Teller • La rénovation énergétique des bâtiments

La rénovation énergétique des bâtimentsLe parc de logements en Wallonie : carences et défis

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(Ruellan, 2018)Consommation d’énergie finale consacrée au résidentiel par habitants (TEP/hab)

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La rénovation énergétique des bâtimentsLe parc de logements en Wallonie : carences et défis

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La rénovation du bâti résidentiel en Belgique Guirec RUELLAN

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x Un âge du bâti important, l’un des plus anciens d’Europe (DGO4, 2012). En moyenne, la consommation d’énergie pour des logements construits avant 1945 est deux fois plus importante par rapport à des logements

contemporains construits pendant la période 2001-2005. Selon le Low Energy Housing Retrofit, 61% de tous les

logements ont été construits avant 1980 et n’ont jamais été sérieusement rénovés (Mlecnik, Hilderson, et al.,

2011) ;

x Une forte proportion de maisons unifamiliales (80% de tous les logements flamands (Mlecnik, Hilderson, et al.,

2011) ;

x Une pénétration moins importante des améliorations énergétiques (Graph. 10) (isolation de l’enveloppe, systèmes de chauffage performants, ventilation). On estime ainsi à 41% la quantité de logements belges

disposant d’une isolation de murs et à 36% la diffusion des doubles vitrages (Verhoeven, 2009). De même, 60%

des logements ne dispose d’aucun système de ventilation (Mlecnik, Hilderson, et al., 2011).

Graph. 10 - Valeur U moyenne des composants de construction (mur, toit, sol) dans différentes pays européens.

(Elswijk & Kaan, 2008)

On peut également noter :

x Une importante augmentation de la surface utilisée par foyer : 227m²/hab en 1990, 278m²/hab en 2002 pour la

Flandres (Mlecnik, Hilderson, et al., 2011). Une croissance qui s’explique en particulier par une évolution des

structures familiales (familles monoparentales). D’autre part, la croissance constante de la population belge

(taux de croissance de 0,52% en 2014) (Statistics Belgium, 2015) maintient une pression constante sur

l’immobilier qui limite le remplacement d’anciens logements par des nouveaux bâtiments plus efficient. x L’augmentation des équipements électriques et électroniques entraine mécaniquement à la hausse la

consommation d’énergie en dépit de bâtiments et d’équipements dont les performances s’améliorent (DGO4,

2012).

x On peut aussi remarquer que depuis 1975, le prix de vente moyen d’une maison d’habitation a été multiplié par 10,7 : bien au-delà de l’inflation (Statistics Belgium, 2015). Si cela peut s’expliquer partiellement par l’augmentation des normes et réglementations à respecter, cela limite d’autant l’investissement ultérieur que les

propriétaires sont prêts à investir dans leur logement.

On distingue déjà ci-dessus une différence entre des raisons systémiques qui nécessitent un changement à long terme

(renouvellement du parc bâti, modification des règles urbanistiques pour favoriser des formes d’habitats plus compactes et plus denses) et des raisons conjoncturelles principalement économiques (coût des améliorations énergétiques). Il n’en reste pas moins que cette surconsommation actuelle fait du bâtiment, et plus particulièrement du logement, le premier gisement

d’économie (48%) pour réduire la consommation d’énergie primaire (Verhoeven, 2009) en visant un nouveau standard de

15-35kWh/m².an pour le stock bâti existant.

(Elswijk & Kaan, 2008)

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Jacques Teller • La rénovation énergétique des bâtiments

La rénovation énergétique des bâtimentsLe parc de logements en Wallonie : carences et défis

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<1946 1946-1980 1981-2000 >2000

Belgium 37.1 38.2 16.5 8.2

Denmark 34.1 44.6 14.0 7.2

France 28.7 37.0 23.9 10.4

Netherlands 18.9 41.9 26.4 9.5

UK 37.8 39.7 15.6 6.9

Germany 24.3 46.5 14.0 7.2

EU-28 22.3 41.1 21.5 10.8

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Jacques Teller • La rénovation énergétique des bâtiments

La rénovation énergétique des bâtimentsDes enjeux sociaux, économiques et techniques

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B. CO-BÉNÉFICES DE LA RÉNOVATION ÉNERGÉTIQUE DU PARC DE BÂTIMENTS WALLON

Au-delà de leur impact positif sur la réduction des émissions de GES, et de la consommation d’énergie, la plupart des mesures d'efficacité énergétique dans le bâtiment, en particulier lors de rénovations profondes, présentent de nombreux co-bénéfices132.

L’Agence Internationale de l’Energie133 a tenté de recenser ces différents co-bénéfices associés à l’efficacité énergétique. Ceux-ci sont illustrés à la Figure 35, et la plupart de ceux-ci se retrouvent dans les mesures de la stratégie rénovation des bâtiments.

Figure 35. Les principaux bénéfices de l’amélioration de l’efficacité énergétique, IEA 2014.

Des rénovations telles que l'amélioration de l'enveloppe, des systèmes de chauffage et de refroidissement plus efficaces, un meilleur éclairage intérieur et une meilleure ventilation présentent des avantages qui vont au-delà des économies d'énergie et des réductions d’émissions de GES :

132 Bien qu’ils soient réels, ces co bénéfices sont difficiles à estimer tant ils dépendent de multiples facteurs (conditions locales, manière de mettre en œuvre les mesures, …). 133 Le GIEC dans l’AR5 structure quant à lui les co-bénéfices selon les axes du développement durable.

(Campbell, Ryan, Rozite, Lees, & Heffner, 2014)

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La rénovation énergétique des bâtimentsDes enjeux sociaux, économiques et techniques

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B. CO-BÉNÉFICES DE LA RÉNOVATION ÉNERGÉTIQUE DU PARC DE BÂTIMENTS WALLON

Au-delà de leur impact positif sur la réduction des émissions de GES, et de la consommation d’énergie, la plupart des mesures d'efficacité énergétique dans le bâtiment, en particulier lors de rénovations profondes, présentent de nombreux co-bénéfices132.

L’Agence Internationale de l’Energie133 a tenté de recenser ces différents co-bénéfices associés à l’efficacité énergétique. Ceux-ci sont illustrés à la Figure 35, et la plupart de ceux-ci se retrouvent dans les mesures de la stratégie rénovation des bâtiments.

Figure 35. Les principaux bénéfices de l’amélioration de l’efficacité énergétique, IEA 2014.

Des rénovations telles que l'amélioration de l'enveloppe, des systèmes de chauffage et de refroidissement plus efficaces, un meilleur éclairage intérieur et une meilleure ventilation présentent des avantages qui vont au-delà des économies d'énergie et des réductions d’émissions de GES :

132 Bien qu’ils soient réels, ces co bénéfices sont difficiles à estimer tant ils dépendent de multiples facteurs (conditions locales, manière de mettre en œuvre les mesures, …). 133 Le GIEC dans l’AR5 structure quant à lui les co-bénéfices selon les axes du développement durable.

(Campbell, Ryan, Rozite, Lees, & Heffner, 2014)

Rénovationénergétique

Divisiondeslogts

Confort/Conformité

AcquisitionTransmission

Relocalisationemplois

(Ruellan, 2018)

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Jacques Teller • La rénovation énergétique des bâtiments

Un enjeu social, de restructuration interne du parc

PERSPECTIVES

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Graphique 21 Taux de croissance du nombre de ménages privés par arrondissement % (par rapport à 2016) Grille de lecture pour l’ interprétat ion des cartes : afin d’optimiser la lecture des différences entre arrondissements, les valeurs retenues pour les légendes ne sont pas identiques

Sources : Perspectives démographiques 2016-2060, BFP-DGS.

La rénovation énergétique des bâtiments

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(Bureau Fédéral du Plan, 2017)

Taux de croissance du nombre de ménages privés par arrondissement % (par rapport à 2016)

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Jacques Teller • La rénovation énergétique des bâtiments

La rénovation énergétique des bâtimentsUn enjeu social, de restructuration interne du parc

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PERSPECTIVES

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Graphique 20 Taille moyenne des ménages Grille de lecture pour l’ interprétat ion des cartes : afin d’optimiser la lecture des différences entre arrondissements, les valeurs retenues pour les légendes ne sont pas identiques.

Sources : 2016 : RN-DGS et calculs BFP, 2060 : Perspectives démographiques 2016-2060, BFP-DGS.

Evolution de la taille moyenne des ménages

(Bureau Fédéral du Plan, 2017)

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PERSPECTIVES

40

Graphique 20 Taille moyenne des ménages Grille de lecture pour l’ interprétat ion des cartes : afin d’optimiser la lecture des différences entre arrondissements, les valeurs retenues pour les légendes ne sont pas identiques.

Sources : 2016 : RN-DGS et calculs BFP, 2060 : Perspectives démographiques 2016-2060, BFP-DGS.

PERSPECTIVES

40

Graphique 20 Taille moyenne des ménages Grille de lecture pour l’ interprétat ion des cartes : afin d’optimiser la lecture des différences entre arrondissements, les valeurs retenues pour les légendes ne sont pas identiques.

Sources : 2016 : RN-DGS et calculs BFP, 2060 : Perspectives démographiques 2016-2060, BFP-DGS.

Evolution de la taille moyenne des ménages

(Bureau Fédéral du Plan, 2017)

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La rénovation énergétique des bâtimentsUn enjeu social, de restructuration interne du parc

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(EU SILC, 2012)

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La rénovation énergétique des bâtimentsUn enjeu social, de restructuration interne du parc

21(CEHD, EQH, 2012-13)

Rapport Page 31

WWW.CEHD.BE

1. Superficie selon le statut d’occupation

Dans l’ensemble, plus des deux tiers des ménages wallons disposent d’une superficiedédiée au logement de 71 à 150 m². Les autres superficies concernent des proportionsmoindres des ménages wallons. Ainsi, 16,9% de l’ensemble des ménages disposent de 41 à70 m² de surface dédiée au logement, et 7,6% ont de 151 à 200 m². Les ménages disposantde superficie dédiée au logement inférieure ou égale à 40 m² ou supérieure à 200 m² sontminoritaires (respectivement, 3,2% et 1,7% des ménages wallons).

L’ensemble des ménages propriétaires dispose de plus grandes surfaces dédiées aulogement que les ménages locataires. Au sein de l’ensemble des ménages propriétaires,près de la moitié (45,9%) disposent de 101 à 150 m², puis un peu plus du tiers (34,1%)disposent de 71 à 100 m². Au sein de ces ménages, ils sont aussi proportionnellement moinsnombreux à disposer de petites (inférieures ou égales à 70 m²) ou de très grandes surfaces(151 m² ou plus).

Au sein des ménages locataires, plus des deux tiers (72,5%) disposent de 41 à 100 m². Puis,15,5% disposent de 101 à 150 m². Seule une minorité des ménages locataires disposent desurface dédiée au logement plus importante (2,4% disposent de 151 à 200 m²). Enrevanche, ils sont 9% à disposer de 40 m² ou moins.

Graphique 15 – Superficie dédiée au logement selon le statut d’occupation du logement (en%)

Source : EQH 2012-2013.Calcul : CEHDChamp : ensemble des ménages en Wallonie pour lesquels la variable concernant le statut d’occupation dulogement est disponible (n=6.004).Nota bene : les zones hachurées indiquent que le nombre d’observations est inférieur à 30. La modalité« locataires – autre bailleur » n’est pas représentée car le nombre d’observations est inférieur à 30 pour toutesles superficies dédiée au logement.

2. Superficie selon le type de logement

Selon le type de logement, on constate que la surface dédiée au logement la plus élevéeconcerne les maisons quatre façades, avec une moyenne de 118,31 m². Puis, viennent lesmaisons jointives d’un côté, dont la surface dédiée au logement moyenne est similaire àcelle des maisons jointives de deux côtés ainsi qu’à celle des autres types de logement(respectivement, des moyennes de 102,06 m², 99,36 m² et 96,55 m² dédiés au logement).Ce sont les appartements qui présentent les surfaces dédiées au logement les plus petites,

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La rénovation énergétique des bâtimentsUn enjeu social, de restructuration interne du parc

22(Sauvez, 2010)

Partie 2 - Chapitre 5 - 301

GRAPHIQUE 45 – L’EVOLUTION DES MENAGES D’UNE SEULE PERSONNE EN EUROPE

Notes :

En « Europe » = France et pays limitrophes.

En 2008, les ménages composés d’une seule personne compte pour plus d’un tiers de la population européenne. Source : Sauvez, 2010, p. 13

LUCAS propose une lecture de l’occupation des sols (land cover) par un système de

sondage (cf. chapitre 1). L’analyse de cette donnée en 2009 permet de retrouver les

grands bassins de peuplement européens, en particulier le long de l’axe Londres-Milan

passant par le Benelux et l’Allemagne rhénane. Cette approche permet également de

valoriser quelques espaces secondaires artificialisés de manière relativement

importante, parmi lesquelles figurent la côte catalane en Espagne, la région du Main

(Francfort) en Allemagne ou bien encore les régions Bretagne et PACA en France

(Carte 81).

Mais derrière cette première image, l’artificialisation se traduit localement de manière

très différenciée. La représentation cartographique des données de CLC diffusées par

l’Agence Européenne de l’Environnement (EEA) montre par exemple en 2006 que

l’artificialisation des sols dans la région des trois frontières entre Belgique, Pays-Bas et

Allemagne est très différenciée.

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Jacques Teller • La rénovation énergétique des bâtiments

La rénovation énergétique des bâtimentsUn enjeu social, de restructuration interne du parc

23

PERSPECTIVES

25

sensiblement, en grande partie suite au vieillissement de la population. Cette hausse alimente la dimi-

nution de la taille moyenne des ménages. La croissance du nombre de ménages est par conséquent plus

rapide que la croissance de la population.

Tableau 5 Belgique – effectifs de population, structure d’âge et mouvements de population Population et soldes en milliers

Effectifs au 01/01

Répartition par âge Coef. de dépen-dance des âgés

Solde naturel

Solde migratoire

0-17 18-29 30-66 67-84 85+ 67+/18-66

1991 9987,0 21,9% 18,1% 47,1% 11,4% 1,4% 19,7% 22,2 13,2

2000 10239,1 21,2% 15,4% 48,7% 12,9% 1,8% 23,0% 10,0 13,7

2010 10839,9 20,4% 15,0% 49,4% 13,1% 2,2% 23,7% 24,1 79,4

2016 11267,9 20,3% 14,8% 48,8% 13,4% 2,7% 25,3% 12,7 52,1

2020 11503,3 20,4% 14,5% 48,3% 14,0% 2,9% 26,9% 24,0 31,1

2030 11982,5 20,4% 14,1% 45,7% 16,7% 3,0% 33,1% 20,9 21,8

2040 12396,2 20,3% 14,1% 43,5% 17,8% 4,3% 38,4% 15,5 21,4

2050 12722,3 20,3% 14,2% 43,0% 16,8% 5,6% 39,2% 10,2 19,4

2060 13019,7 20,4% 14,1% 43,0% 16,6% 5,9% 39,4% 14,0 18,1

Source : 1991-2016 : observations, RN-DGS, 2017-2060 : Perspectives démographiques 2016-2060, BFP-DGS.

Tableau 6 Belgique - nombre de ménages privés, répartition par type de ménage et taille moyenne Effectifs de ménages privés en milliers

Effectifs au 01/01

Répartition par type de ménage Taille moyenne

SING MAR0 MAR+ UNM0 UNM+ 1PA OTHR

1991 4016,6 29,6% 22,5% 35,6% 1,8% 1,4% 7,8% 1,3% 2,46

2000 4248,7 31,3% 22,1% 30,5% 3,4% 2,6% 8,7% 1,4% 2,38

2010 4662,3 33,9% 20,6% 23,8% 5,0% 5,5% 9,7% 1,6% 2,30

2016 4848,2 34,2% 19,6% 21,6% 5,7% 7,1% 9,9% 1,8% 2,30

2020 5001,2 35,3% 19,4% 20,3% 5,9% 7,4% 9,9% 1,9% 2,27

2030 5277,8 37,6% 19,1% 17,7% 6,0% 7,8% 9,9% 2,0% 2,24

2040 5535,9 39,8% 18,0% 15,9% 6,2% 8,1% 10,0% 2,0% 2,20

2050 5720,3 41,2% 16,8% 14,8% 6,3% 8,6% 10,1% 2,1% 2,18

2060 5863,7 41,7% 16,2% 14,0% 6,5% 9,1% 10,3% 2,2% 2,18

Source : 1991-2016 : observations, RN-DGS, 2017-2060 : Perspectives démographiques 2016-2060, BFP-DGS.

Note : SING = ménage d’une personne, MAR0 = ménage composé d’un couple marié sans enfant ; MAR+ = ménage composé d’un couple marié avec enfant(s) ; UNM0 = ménage composé d’un couple cohabitant sans enfant ; UNM+ = ménage composé d’un couple cohabitant avec enfant(s) ; 1PA = ménage monoparental ; OTHR = ménage de type « autre ».

Les pyramides des âges pour 2016 et 2060, en y ajoutant une distinction selon le type de ménage auquel

les individus appartiennent (graphique 14), permettent d’analyser simultanément l’évolution de la

structure d’âge et des types de ménage. Le vieillissement de la population se traduit par l’élargissement

du sommet de la pyramide. L’évolution des modes de vie commune se lit notamment à travers les parts

croissantes d’individus dans des ménages avec couple cohabitant et dans des ménages d’une personne.

Concernant les ménages d’une personne, il est intéressant de relever les hausses du nombre de femmes

de plus de 80 ans et des hommes entre 25 et 50 ans vivant seuls. L’évolution liée aux femmes âgées est

attribuable à l’espérance de vie plus élevée des femmes. Celle des hommes entre 25 et 50 ans, est liée à

la hausse du nombre de familles monoparentales : les enfants sont plus souvent domiciliés au domicile

de la mère (cheffe de famille monoparentale) ; ce qui accroit la proportion de pères qui vivent seuls.

(Bureau Fédéral du Plan, 2017)

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La rénovation énergétique des bâtimentsUn enjeu social, de restructuration interne du parc

24

Université de Liège – Faculté des Sciences Appliquées – Année 2014/2015

65

Figure 30 : Exemple d'une proposition de division pour un bâtiment

x SURFACES

Pour chaque proposition de division, la surface brute du logement qui est indiquée correspond

à la surface « intérieure » du bâtiment. Les surfaces allouées au parking ou les espaces

extérieurs privatifs ne sont pas comprises.

(Lemonnier, 2015)

Université de Liège – Faculté des Sciences Appliquées – Année 2014/2015

57

grâce à la grille d’observations, lors de la visite des locaux, et complétée par l’étude des plans.

- une étude sur la situation géographique (notamment dans les sous-aires de densité établies par la commune dans le RCU) et sur l’intégration du bâti dans son environnement proche.

Enfin, pour simplifier la comparaison entre tous les cas, une fiche-projet est réalisée pour chacun d’entre eux, en résumant les données des étapes précédentes. Celle-ci est notamment composée d’une description, des points remarquables de chaque division et d’un radar des critères. Les critères de ce radar ont été choisis en s’inspirant des données de toutes les phases précédentes : sur base de l’état de l’art (notamment ceux concernant les motivations possibles, dues aux évolutions de la société, et le logement), du questionnaire de la phase 1 (les critères concernant le contexte ou encore l’intimité entre les unités d’habitation, critère important dans les communes rurales) et des points abordés par les propriétaires lors des entretiens semi-dirigés (notamment concernant l’intimité des logements). L’analyse est donc, grâce à ce radar et aux points abordés, la plus complémentaire possible, et la comparaison entre les cas étudiés facilitée. Tous les critères sont décrits avec précision en annexe 12.

Figure 27 : Radar des critères

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25

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79

x OPPORTUNITÉS & DIFFICULTÉS DE LA DÉMARCHE

Tout comme la partie précédente, l’intérêt n’est pas, dans les deux questions suivantes, d’obtenir des résultats objectifs. C’est effectivement cette partie qui permet, à travers l’évaluation des opportunités et des difficultés de la division de logements existants, de recueillir l’opinion de chaque commune/ville sur cette problématique.

Une réelle opportunité pour développer durablement sa commune …

Figure 38 : Evaluation des opportunités générées par la division de logements existants selon la commune/ville (en %)

Ces données montrent que les communes/villes wallonnes, en général, reconnaissent davantage l’intérêt d’une division de logements comme une solution pour économiser du terrain, en valorisant le patrimoine déjà bâti, ou comme le moyen de renforcer la polarité des centres villageois, plutôt que comme une adaptation de l’offre immobilière à une demande en évolution rapide.

Nous pourrions donc supposer, avec ces résultats, que les communes/villes sont conscientes du caractère durable d’une telle solution (en permettant aux habitants de ne pas accroître leur mobilité, de profiter de services déjà existants ou d’en développer d’autres plus adaptés et à proximité de leurs habitations sur les terrains encore disponibles) et de son intérêt pour leur développement économique et sociale mais un peu moins de la nécessité de la division des logements existants pour répondre aussi bien quantitativement que qualitativement à la demande de la population.

24,2911,59

20,9 17,198,7

27,14

31,8822,39

14,0623,19

22,86 34,7823,88

18,75

33,33

12,8613,04

14,93

23,44

18,84

12,86 8,717,91

26,5615,94

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

90%

100%

Economie de terrainliée à la valorisationdu patrimoine bâti

existant

Développementd'une offre

immobilière adaptéeà de nouveaux types

de ménages (pluspetits, plus âgées,

plus précaires, etc.)

Renforcement de lapolarité des centresexistants et usageaccru des services

actuels

Régularisation d'unprocessus

infractionnelle

Favorisation de lamixité sociale etgénérationnelle

Très importantes Plutôt importantes Neutre Plutôt pas importantes Pas du tout importantes

Université de Liège – Faculté des Sciences Appliquées – Année 2014/2015

80

… Mais qui engendre une paupérisation de la commune non souhaitée ainsi qu’une gestion plus complexe de la densification

Figure 39 : Evaluation des difficultés générées par la division de logements existants selon la commune/ville

De même que pour les opportunités proposées, aucune difficulté engendrée par la division de logements n’a été totalement plébiscitée rejetée. Néanmoins, les communes/villes mettent en avant des difficultés impactant la commune/ville en général plutôt que des problèmes concernant le logement même (problème d’intimité par exemple). L’augmentation du nombre d’habitants et donc de besoins en service ne semble pas inquiéter les interviewés. Nous pouvons donc supposer que ces derniers considèrent la division davantage comme une opportunité par rapport aux services (vu avec le graphique précédent) que comme une difficulté.

Enfin, la comparaison des deux graphiques ci-dessus montre que la division de logements existants semble générer plus d’avantages que d’inconvénients : les interviewés reconnaissent plus les opportunités comme « très importantes et plutôt importantes » (avec un total cumulé de plus de 200%) que les difficultés (total cumulé, pour les mêmes évaluations, de 165%).

22,39 21,54 19,127,69 7,58

23,88 21,5416,18

15,38 9,09

11,94 20

11,7624,62

25,76

19,4 13,85

25 23,0822,73

22,39 23,08 27,94 29,23 34,85

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

90%

100%

Paupérisation de lacommune liée à

l'arrivée de ménagesplus défavorisés

Densification nonstratégique

Problème d'intimitéentre et au sein des

habitations

Augmentation desvaleurs immobilières

susceptiblesd'impacter les jeunesménages souhaitant

acquérir unehabitation non

divisée

Augmentation desbesoins en service

Très importantes Plutôt importantes Neutre Plutôt pas importantes Pas du tout importantes(Lemonnier, 2015)

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50 m2 gagnés en 4 heures…

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La rénovation énergétique des bâtimentsUn enjeu social, de restructuration interne du parc

27(Baromètre de la diversité, 2014)

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3 |

Loge

men

t pub

lic

la Région de Bruxelles-Capitale et 44 % dans une commune de la Région wallonne. Ici égale-ment, les données des AIS de la Région wallonne reflètent cette réalité : les familles monoparentales constituent 35 % de la demande. Cette demande est particulièrement élevée, les familles mono-parentales représentant un peu plus de 9 % des ménages de Belgique. Il s'agit par ailleurs d'une demande fortement féminisée, plus de 80  % de ces ménages ayant une femme comme chef de famille.

2. La confrontation de l'offre et de la demande

Le déficit structurel de logements publics est connu de longue date. Il faut cependant consta-ter que malgré les efforts de production de loge-ments effectués ces dernières années, ce déficit ne se résorbe pas significativement, voire se creuse encore, en raison d'une demande sociale, réelle et potentielle, qui se montre intarissable.

La situation peut être approchée à partir d’une mesure du ratio entre l’offre de logements publics et le niveau de la demande. Le Tableau 5 détaille les chiffres en ce qui concerne les logements sociaux et ceux gérés par les Fonds du Logement, par région.

Tableau 5. Offre et demande de logements publics, par région au 01.01.2011

RBC VG RWNombre de logements – Sociétés de logements sociaux (A) 39.28062 146.214 99.63463

Nombre de candidats (B) 37.05064 94.431 37.983

Ratio (B)/(A) 94,3 % 64,6 % 38.1 %

Nombre de logements – Fonds du Logement (C) 1.061 961 1.011

Nombre de candidats (D) 6.851 1392 739

Ratio (D)/(C) 692,7 % 144,8 % 73,1 %(Sociétés de logements sociaux et Fonds du Logement)

Il faut lire ce tableau de la manière suivante. Par exemple, à Bruxelles, le ratio entre offre et demande à la Société de Logement de la Région de Bruxelles-Capitale, la SLRB est de 94 %, ce qui veut dire que le nombre de candidats locataires

62 Dont 3.397 inoccupés pour cause de rénovation ou vacances locatives.

63 Au 31.12.2011, les SLSP géraient 100.790 logements (99.634 logements sociaux ; 822 logements moyens ; 20 logements d’insertion ; 12 logements de transit ; 301 logements à loyer d’équilibre ; 1 logement étudiant). Les SLSP prennent aussi en gestion, pour les louer, 1.963 logements que leur propriétaire met volontairement à leur disposition. Parmi ces logements, un peu moins de 600 appartiennent à la SWL qui en confie la gestion aux SLSP locales compétentes.

64 Nombre de candidats après radiations.

inscrits auprès de la SLRB est presque égal au nombre de logements constituant le parc de la SLRB  ; en Flandre, le ratio offre/demande de la Vlaamse Maatschappij voor Sociaal Wonen (VMSW) est seulement de 64,6 %, ce qui veut dire que le nombre de candidats locataires ins-crits auprès de la VMSW équivaut aux deux tiers du nombre de logements constituant le parc de la VMSW ; et ainsi de suite.

Il faut donc en conclure que la demande est structurellement supérieure à l’offre dans les trois régions du pays, étant donné que les loge-ments demandés sont évidemment occupés.

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3 |

Loge

men

t pu

blic

En Région wallonne également, les statistiques ne permettent pas de confronter avec exactitude l’offre et la demande.

Il est clair que la demande dépasse large-ment l’offre dans toutes les régions, et plus particulièrement en ce qui concerne la demande pour les studios et les logements à 1 chambre émanant de ménages au nombre restreint de personnes.

Tableau 9. SWL – patrimoine des Sociétés de logement social (SLSP) selon le nombre de chambres

SWL - Logement social au 31.12.2012

Offre

Chiffres absolus  %

Studios et 1chambre 17.847 17,7 %

2 chambres 29.352 29,1 %

3 chambres 45.577 45,2 %

4 chambres 6.698 6,7 %

5 chambres et + 1.319 1,3 %

Total 100.793 100,0 %

(Source : SWL)

Tableau 10. Candidats des Sociétés de logement social (SLSP)

SWL - Région wallonne

Candidats locataires avant radiation

Candidats locataires après radiation

1 membre 15.142 43,3 % 12.172 43,0 %

2 membres 7.587 21,7 % 6.120 21,6 %

3 membres 5.452 15,6 % 4.447 15,7 %

4 membres 3.379 9,7 % 2.814 9,9 %

>=5 membres 3.377 9,7 % 2.752 9,7 %

Total 34.937 100,0 % 28.305 100,0 %

(source : VMSW)

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3 |

Loge

men

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lic

En Région wallonne également, les statistiques ne permettent pas de confronter avec exactitude l’offre et la demande.

Il est clair que la demande dépasse large-ment l’offre dans toutes les régions, et plus particulièrement en ce qui concerne la demande pour les studios et les logements à 1 chambre émanant de ménages au nombre restreint de personnes.

Tableau 9. SWL – patrimoine des Sociétés de logement social (SLSP) selon le nombre de chambres

SWL - Logement social au 31.12.2012

Offre

Chiffres absolus  %

Studios et 1chambre 17.847 17,7 %

2 chambres 29.352 29,1 %

3 chambres 45.577 45,2 %

4 chambres 6.698 6,7 %

5 chambres et + 1.319 1,3 %

Total 100.793 100,0 %

(Source : SWL)

Tableau 10. Candidats des Sociétés de logement social (SLSP)

SWL - Région wallonne

Candidats locataires avant radiation

Candidats locataires après radiation

1 membre 15.142 43,3 % 12.172 43,0 %

2 membres 7.587 21,7 % 6.120 21,6 %

3 membres 5.452 15,6 % 4.447 15,7 %

4 membres 3.379 9,7 % 2.814 9,9 %

>=5 membres 3.377 9,7 % 2.752 9,7 %

Total 34.937 100,0 % 28.305 100,0 %

(source : VMSW)

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Jacques Teller • La rénovation énergétique des bâtiments

La rénovation énergétique des bâtimentsUn enjeu technologique, d’intégration à l’échelle d’îlots ou de quartiers

‣ Cinq types de facteurs peuvent contribuer à l’obsolescence de tout ou partie d’un bâtiment (Vittone, 2016) :

‣ obsolescence matérielle ou physique, due au vieillissement résultant de l’usure et de l’érosion naturelle et artificielle de la construction ;

‣ obsolescence technologique, qui est la perte de d’aptitudede de l’objet architectural à satisfaire les exigences d’ordre technique ;

‣ obsolescence économique, qui est une perte des équilibres économiques de gestion et de marché de l’objet architectural ;

‣ obsolescence psychologique, qui est une perte de conformité d’un objet architectural aux critères subjectifs du style, de la mode eou du goût (fonction du contexte socio-culturel) ;

‣ obsolescence fonctionnelle et organisationnelle, qui est la perte de l’aptitude de l’espace architectural à remplir ses fonctions de manière satisfaisante.

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Jacques Teller • La rénovation énergétique des bâtiments

La rénovation énergétique des bâtimentsUn enjeu technologique, d’intégration à l’échelle d’îlots ou de quartiers

‣ Quelques éléments déterminants en matière d’obsolescence pour les années à venir :

‣ l’électrification de la mobilité et les besoins de chargement localisés à proximité des domiciles (capacité du réseau + intégration véhicule/bâtiment) ;

‣ l’accélération de la production d’ER (PV, éolien) et les besoins accrus de stockage local ;

‣ introduction sur base volontaire d’une tarification dynamique (horo-saisonnière) dans le secteur résidentiel (compteurs intelligents).

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La rénovation énergétique des bâtimentsUn enjeu technologique, d’intégration à l’échelle d’îlots ou de quartiers

‣ Ces facteurs sont susceptibles de pénaliser le ménages vivant dans les zones plus denses (et de constituer un avantage pour les espaces péri-urbains) :

‣ absence d’infrastructures adaptées pour recharge des véhicules électrique (peu de garages individuels) ;

‣ capacité limitée des réseaux de distribution face à une concentration spatiale et temporelle des charges électriques,

‣ gisement solaire inégalement réparti (ombrage et orientation), potentiel micro-éolien quasi nul ;

‣ présence d’une population plus précaire, avec équipement électro-domestique moins performant.

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La rénovation énergétique des bâtimentsUn enjeu technologique, d’intégration à l’échelle d’îlots ou de quartiers

‣ Nécessité de proposer des solutions à une échelle supérieure au logement et/ou bâtiment

‣ stationnement mutualisé, éventuellement de véhicules/vélos partagés ;

‣ intégration de PVs sur différentes toitures/orientations de manière à homogénéiser les courbes de production ;

‣ valoriser le mix social et fonctionnel urbain dans l’optimisation de la courbe de charge et la valorisation des équipements intelligents.

‣ Demande la mise en place de structures coopératives à l’échelle des îlots/quartiers.

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La rénovation énergétique des bâtimentsUn enjeu technologique, d’intégration à l’échelle d’îlots ou de quartiers

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(Smart City Block, ENGIE, 2017)

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La rénovation énergétique des bâtimentsUn enjeu technologique, d’intégration à l’échelle d’îlots ou de quartiers

‣ Emergence d’un nouveau métier, d’ensemblier énergétique urbain, avec des compétences techniques, sociales et économiques.

‣ Chaînage des fonctions de cadastre, modélisation, conseil, intervention et monitoring (contrats de performance énergétique).

‣ Capacité à agir à la fois sur le domaine public (impétrants, mobilité) et privé (rénovation, PV).

‣ Des candidats ? ENGIE, Eiffage, Vinci, …

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Jacques Teller • La rénovation énergétique des bâtiments

La rénovation énergétique des bâtimentsUn enjeu économique, de mobilisation des acteurs pour de nouvelles chaines de valeur.

‣ La rénovation énergétique contribue à la création d’activité et d’emplois pour le secteur de la construction wallon, constitué en grande partie de PMEs.

‣ Problème de mise en correspondance (matching) entre

‣ demande très fragmentée (myriade de propriétaires-occupants/propriétaires bailleurs)

‣ offre très fragmentée (74.000 entreprises, 85% PMEs < 10 employés, 7.4 travailleurs par entreprise).

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La rénovation énergétique des bâtimentsUn enjeu économique, de mobilisation des acteurs pour de nouvelles chaines de valeur.

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La rénovation énergétique des bâtimentsUn enjeu économique, de mobilisation des acteurs pour de nouvelles chaines de valeur.

‣ Développement de Groupes d’Achat Collectif (GAC) dans le quartier Saint-Léonard

‣ Interventions de plus grande ampleur pour les entreprises de construction ;

‣ Puissance publique assure un rôle de certification ou de labelisation des entreprises ;

‣ Audit et conseil auprès des ménages ;

‣ Formation des PMEs dans des domaines spécifiques, plus innovants (soutien local).

‣ Développer un éco-système territorial, orienté vers l’innovation et la participation (filière bois, chanvre etc.), à travers une approche participative.

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La rénovation énergétique des bâtimentsUn enjeu économique, de mobilisation des acteurs pour de nouvelles chaines de valeur.

‣ ESCO (Société de Service Energétique)

‣ Analyse des lieux, conception et mise en œuvre des solutions et maintenance du système en place pour assurer des économies d'énergie tout au long du contrat la liant à son client.

‣ Principe du tiers-investisseur. Ce sont les économies en coûts d'énergie qui sont souvent utilisées pour rembourser l'investissement pendant une période pouvant aller de cinq à vingt ans.

‣ Quelle échelle d’action ? Quel rôle pour les pouvoirs publics ?

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Jacques Teller • La rénovation énergétique des bâtiments

La rénovation énergétique des bâtimentsUn enjeu économique, de mobilisation des acteurs pour de nouvelles chaines de valeur.

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1 Étude de faisabilité Au moyen d’un questionnaire et d’une visite sur place du bâtiment, est élaborée une étude de faisabilité incluant une estimation des frais et des économies finales. Elle est gratuite pour les pouvoirs publics.

2 Étude détailléeAprès approbation par le conseil communal, toutes les techniques de l’étude de faisabilité sont examinées lors d’une réunion d’étude d’incidence afin de pouvoir exécuter les éventuelles adaptations requises. Sitôt cette analyse exécutée, le bureau d’études s’attelle à l’élaboration de l’étude détaillée. Les devis, plans et métrés sont établis pour chacune des techniques, en vue de dresser une estimation des coûts. Cette phase est aux frais de la commune.

3 Demande de devisLes demandes sont introduites auprès d’une liste d’entrepreneurs qualifiés. Ceci permet aux entrepreneurs locaux de remettre leur devis.

4 AdjudicationAprès approbation du rapport d’adjudication par le comité de gestion d’Infrax et le conseil communal est organisée une réunion de démarrage réunissant toutes les parties concernées.

5 ExécutionLa réunion de démarrage définit la date de départ et le délai d’exécution des travaux. Infrax se charge également du suivi du chantier durant toute la phase d’exécution.

6 RéceptionInfrax assume le contrôle des travaux exécutés, jusqu’au jour de la réception provisoire des travaux. Les problèmes éven-tuels sont exposés aux exécutants et résolus. La réception définitive a lieu 12 mois plus tard, précédée d’un contrôle.

7 Règlement financierLa commune ou la province paie l’investissement à l’aide de la formule qu’elle a choisie: soit sur fonds propres, par un emprunt ordinaire ou par un préfinancement via Infrax (emprunt sur maximum 20 ans). Infrax propose en outre de nouvelles possibilités de financement en fonction des résul-tats de l’étude financière.

LE FONCTIONNEMENT D’ESCO ET ESCOLIMBURG2020 EN 7 PHASES

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Jacques Teller • La rénovation énergétique des bâtiments

La rénovation énergétique des bâtimentsConclusions

‣ Un parc de bâtiments vétuste et mal entretenu.

‣ Un marché de rénovation énergétique considérable au vu des perspectives en matière de GHG (70.000 logts/an).

‣ Des verrous spécifiques au contexte belge : structure de propriété, secteur industriel composé d’une majorité de PMEs, manque d’investissement structurel dans les villes.

‣ Trouver des mécanismes d’action innovants : création de nouveaux logements, nouveaux métiers (ensembliers, ESCO), coopératives d’énergie…

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