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Avec Virginie Efira chez les Tsaatans ©Jean Michel Turpin /Adenium Productions.

rendez-vous en terre inconnue V.Efira

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Pour ce nouvel épisode de Rendez-vous en terre inconnue, c’est Virginie Efi ra qui embarque,

les yeux bandés, avec Frédéric Lopez.

En plein vol, elle découvre sa destination finale, l’extrême Nord de la Mongolie. C’est là que Virginie Efira a rendez-vous avec le peuple

Tsaatan. Après 4 jours de voyage, elle arrive enfin dans la région du Khövsgöl, à quelques dizaines de kilomètres de la frontière russe.

Virginie Efira va partager le quotidien de Ganbat et de sa communauté.Les Tsaatans sont nomades et éleveurs de rennes.

Leur particularité : ils sont une des rares populations à transhumer à dos de rennes. Les Tsaatans sont une des plus petites minorités

de la planète. Aujourd’hui, ils ne sont plus que 240 environ à vivre de manière traditionnelle, dans des campements de « urts »,

dans l’immensité de la Taïga. Leur existence au XXI e siècle semble miraculeuse. Longtemps méprisés, dans leur propre pays, ils ont subi

une sédentarisation forcée pendant la période communiste. A la chute du bloc soviétique, certains sont retournés vivre comme leurs

ancêtres, au cœur de la forêt. Mais aujourd’hui, leur liberté est à nouveau menacée. Sous leurs pieds ... un trésor extrêmement convoité :

l’or. Dans certaines zones du territoire Tsaatan, c’est déjà la ruée vers l’or. Pour le moment, Ganbat et les siens refusent de vendre leur terre.

Ils ont réussi à repousser les chercheurs d’or. Fiers de leurs traditions, ils résistent, mais pour combien de temps encore ?

LES ENJEUX DE L’EXPÉDITION

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Pourquoi avoir choisi d’emmener Virginie Efi ra pour ce nouveau

Rendez-vous en terre inconnue ?

Pour plusieurs raisons. Virginie est, comme on le sait, une excellente animatrice. Mais j’avais surtout admiré sa décision de quitter, en plein succès, son métier de présentatrice pour devenir comédienne. J’ai toujours eu une fascination pour les personnes qui savent écouter et suivre leur petite musique intérieure. Et puis, plusieurs amis, que l’on a en commun, m’avaient depuis longtemps vanté ses qualités humaines qui se sont confirmées lors de sa participation à Panique dans l’oreillette aux côtés de Bruno Solo. On avait beaucoup ri ! Virginie a un sens certain de l’autodérision et de l’humour. En plus d’être belle et intelligente, elle détient une puissance comique incroyable. C’est la Cameron Diaz française.

Qu’est-ce qui vous a touché chez elle durant ce voyage ?

Sa pudeur. Virginie ne sombre jamais dans la complaisance ou le sentimentalisme. Elle lutte souvent contre ses émotions par des blagues et des fous rires interminables. Mais cette « résistance » me touche beaucoup. Et apporte, pour moi, beaucoup de poids et de valeur aux sentiments qu’elle laisse transparaître au moment des adieux avec Ganbat et sa famille. Juste et honnête, Virginie n’a également jamais hésité à exprimer ses craintes, ses peurs, ses envies. Y compris sa déception à l’annonce de la destination. Et elle qui était si terrorisée par le froid finit par dormir à la belle étoile dans la neige et par se réveiller… heureuse !

Parlez-nous de votre rencontre avec les Tsaatans…

Avant de partir en terre inconnue je pensais que seul le Père Noël se déplaçait avec des rennes ! Les Tsaatans sont des êtres de la forêt. En pénétrant leur univers, nous avons plongé dans le monde de l’enfance, entre magie et onirisme. J’ai été bouleversé par cette population.

Ils ne sont que 240 ! Ils ont été longtemps méprisés mais, malgré tout, ils sont fiers et libres. En aucun cas, ils ne sont devenus esclaves du regard des autres. Et puis, ils rient énormément. Et quand Ganbat nous dit qu’il a tout pour être heureux, l’écho résonne particulièrement en nous qui, dans notre société de consommation, avons beaucoup de mal à différencier être et avoir.

Dans le fi lm, on vous sent bouleversé par votre

tête à tête avec Ganbat…

C’est vrai, c’était un moment très fort. Comme tout bon citadin, j’ai parfois tendance à être sous contrôle. Allongé au coin du feu, Ganbat a tout fait pour me détendre et m’aider à profiter de l’instant présent. Et ce moment, qui ne dure que quelques instants dans le film, a en fait duré plusieurs heures. Je ne voulais plus partir ! C’était le plus beau feu de camp de toute ma vie ! D’ailleurs, je crois bien que depuis que j’ai rencontré Ganbat, j’ai parlé de lui tous les jours. Réfléchissez bien : avez-vous déjà rencontré, en chair et en os, quelqu’un qui dit être heureux et n’avoir besoin de rien ?

Vous ne devez pas rentrer « indemne » de toutes ces rencontres…

C’est clair que je ne suis plus la même personne qu’il y a cinq ans…

Vous devez également tisser des liens très forts avec les invités…

Quand on se revoit après le voyage, il est vrai qu’on se connecte en quelques secondes. Nos vies font qu’on ne se croise pas tous les jours, mais il existe un lien particulier, très fort, qui ne ressemble à rien d’autre. Ensemble, nous avons vécu des moments extraordinaires qui nous ont marqués à vie…

FRÉDÉRIC LOPEZI N T E R V I E W

« LE PLUS BEAU FEU DE CAMP DE MA VIE »

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En plus d’avoir les yeux de Jamel Debbouze, Ganbat avait cette décence du rire. Il a d’emblée su rire de notre timidité mutuelle. J’adore quand le rire devient une forme de pudeur.

La communication avec Ganbat et sa famille s’est-elle établie

facilement ?

Je suis tombée très amoureuse du petit garçon, Gigit. De sa beauté, son côté « p’tit homme », de son indépendance. Mais le coup de foudre n’a pas été réciproque ! Moi qui ai un bon contact avec les enfants, ou du moins qui parviens facilement à être en totale régression, mes grimaces n’ont eu aucun effet ! Mais à un moment, une curiosité est née de son côté. Et l’échange a été possible. Avec un enfant, tout est de l’ordre du ressenti. Il n’y a pas de triche possible. Dans un univers inconnu, si différent, on cherche toujours un premier lien. Gigit a sans doute été le premier lien, celui qui a rendu tous les autres possibles.

Parlez-nous de ces liens justement…

Allait-on trouver un équilibre dans nos échanges ? Quels allaient-ils être ? L’artisanat ? Non. Le renne ? Je ne suis

Dans quel état d’esprit étiez-vous avant votre

Rendez-vous en terre inconnue ?

Je suis parvenue à ne pas me projeter. A n’être ni dans l’appréhension, ni dans la paranoïa. L’excitation était là mais elle ne portait pas tant sur l’expérience en elle-même que sur l’idée d’aller vers l’inconnu. Quand je ne sais pas, j’ai plutôt envie de dire oui. Au moins pour savoir, découvrir, se découvrir aussi. J’aime l’idée d’être projetée dans un milieu car confrontée à une rencontre, à un environnement, on peut en découvrir davantage sur soi. Y compris des choses désagréables, d’ailleurs.

Comme ?

… la trop haute opinion que j’avais de ma capacité d’adaptation ! La difficulté à me défaire du quotidien. Comme le besoin, parfois, d’être seule. Mais aussi le fait de se laver ou d’aller aux toilettes avec plusieurs couches de vêtements. Et — histoire de ne pas montrer mon anatomie d’emblée à tout le monde —, de trouver un moment pour sortir de la tente, par moins 20 degrés, et voir les rennes débarquer…

On vous sent inquiète à l’annonce de la destination…

Il faut savoir que j’ai un vrai problème de « frigorification ». Quand tout le monde crève de chaud et est à moitié nu, j’ai un bonnet sur la tête ! Le froid gèle tout, le corps évidemment, mais aussi l’esprit. Je me transforme en stalagmite incapable d’agir et de penser. Quand, dans l’avion, Frédéric prononce le mot « Tsaatan », je pense d’abord au Mexique. Puis, j’entends des mots comme « Mongolie », « frontière sibérienne »… J’ai alors une pensée pour Marianne James partie en Indonésie. Pourquoi moi ? Mais très vite, l’excitation a repris le dessus. Au moins, j’irai au bout du défi ! Complètement. Car quand j’ai découvert la « urts », j’ai compris qu’on allait devoir composer sans cesse avec les températures…

Vous avez quand même fi ni par dormir à la belle étoile

dans la forêt enneigée !

Quand je l’ai appris, je me suis dit « ces gens sont fous ! ». Au final, cette nuit à la belle étoile, entre feu et neige, entourés des rennes, reste l’un de mes plus beaux souvenirs. Une plongée dans l’imaginaire de mon enfance. Le père Noël qui croise un chamane… Loin de tout, au cœur de la Taïga, j’avais 10 ans et demi ! Tous ces instants ont rendu le voyage féerique. Comme lorsque nous nous sommes retrouvés au pied de l’arbre sacré, cet arbre toujours vert, recouvert de petits rubans bleus, symboles des rêves, promesses et prières de chacun. La beauté et la magie de ces moments font, bien heureusement, que nous ne sommes pas toujours en prise avec notre petit confort et les températures ambiantes.

Quel souvenir gardez-vous de votre première rencontre

avec Ganbat ?

Cette rencontre filmée est déroutante au départ. J’avais peur de ne pas être tout à fait moi-même. Mais tout est devenu simple, dès que j’ai vu Ganbat arriver à dos de renne. A sa manière de se tenir – dans une position très cool – on aurait dit qu’il allait faire du reggae dans la seconde ! Le charme a été immédiat.

V I R G I N I E E F I R A

I N T E R V I E W

« UNE HISTOIRE D’AMOUR INACHEVÉE »

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pas une dingue d’animaux… Ce qui fait qu’on ne tourne pas en rond, ce sont finalement les personnes en elles-mêmes. Et leur manière, tout d’un coup, de s’ouvrir, se raconter. J’ai été subjuguée par cette idée, magnifique, que dans une région truffée de mines d’or, un peuple minuscule puisse prendre le dessus sur ce qui gouverne le monde, tenir droit, debout, dans ce qui a enseveli le monde, avec, en prime, une possibilité de choix. En ce qui concerne leur vie plus intime, nous nous sommes vite aperçu que Ganbat et sa femme, dans un fonctionnement pragmatique, n’avaient pas l’habitude de nommer les sentiments. En les questionnant sur leur amour, leur rencontre, peut-être pouvions-nous, à notre tour, leur apporter quelque chose, les aider à remonter le fil de leurs émotions et de leurs souvenirs.

Vous sentez-vous « changée » par cette aventure ?

Cette aventure existe en moi. Très fortement. Mais je ne parlerai pas de changement. Car je crois davantage au fait que nous sommes constitués des choses, des images et des rencontres que nous vivons… Moi qui cache beaucoup mes émotions — d’autant plus devant une caméra — je me suis laissée submerger par les émotions au moment du départ. Cette aventure m’a touchée. Il faut

dire que l’idée de ne pas se revoir est romantique. C’est comme une histoire d’amour inachevée sur laquelle on pourrait fantasmer éternellement. Tous ces souvenirs, ces émotions, ces échanges, on les trimballe toute sa vie.

Finalement, vous êtes-vous vantée de vos exploits

à dos de renne ?

La transhumance ! Evidemment ! Huit heures à dos de renne, ce n’est pas rien ! Bon, je me suis rarement décrite en héroïne, c’est vrai… La transhumance. Le mot même me fait rire. Tu fais quoi aujourd’hui ? Oh, trois fois rien, une petite « transhu ». J’avais envie de dire « transhu » comme on dit « réu ». C’est un mot que j’utilise pas mal aujourd’hui !

On vous voit très gourmande dans le fi lm. Etes-vous parvenue

à reproduire la fameuse recette du pain ?

Oui, mais c’était complètement raté. Sans doute, un problème de casserole.

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LES TSAATANS S’OPPOSENT À LA RUÉE VERS L’OR

« Cette nature vierge que vous avez sous les yeux c’est la terre de mes ancêtres. Et récemment des gens sont venus avec l’idée de détruire tout ça. Ils ont trouvé de l’or, ici. Alors une compagnie a débarqué pour tenter de l’exploiter. Quand les chercheurs d’or passent quelque part, ils ne laissent que des choses mauvaises, et surtout ils détruisent la nature. Il y a beaucoup de gens malhonnêtes, il peut y avoir des crimes ! Donc, je crois que ce proverbe est vrai : « l’or laisse des traces noires. »Ce sont des gens qui cherchent à trouver de l’argent de manière facile, comme ça, sans scrupules. Ils n’ont aucune limite pour trouver de l’argent. Moi j’ai été voir ces gens et dans leurs yeux, ce que je voyais, c’est de l’avidité. »

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« Quand je pars à la chasse, tout seul, je dors à la belle étoile pendant un mois. J’allume mon feu, je sors ma petit marmite, je fais chauffer mon thé, je prends des branches pour me faire un lit et je suis l’homme le plus heureux du monde. Chez nous, on dit : “le bonheur d’un homme est dans l’immensité de la Taïga”. Ici, mon cœur est pur et je me sens paisible. Depuis ma naissance, je me sens bien ici. Je fais ce que je veux. Si mes enfants ont faim, je n’ai qu’à sortir et tuer un gibier. Pour l’eau, il y a la neige et les rivières. Alors, dîtes moi, de quoi d’autre est-ce que j’ai besoin ? Et bien, de rien… J’ai une famille en bonne santé, j’ai un toit, j’ai tout. Je vais vivre comme ça jusqu’à ma mort et ça me plaît. Je ne suis pas obligé de regarder mon ombre courir à côté de moi comme vous en ville. Pour moi, c’est ça le bonheur ! »

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LE BONHEUR SELON GANBAT

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Attachée de presse Sabine Lelièvre - 01 55 22 76 40 [email protected]

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Un film écrit par Frédéric Lopez et Pierre Stine

Réalisé par Pierre Stine

Une production Adenium Productions

Produit par Frédéric Lopez

Productrice executive Claire Barrau

Rédacteur en chef Franck Desplanques

Journalistes Nathalie Maigret et Nicolas Cennac

TV Conseil : Françoise Doux - Coralie Jacob

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Édité par la direction de la communication - novembre 2010Directeur de la communication externe : Stéphane BondouxRéalisation : Studio France Télévisions Directeur délégué : Eric MartinetResponsable du service photo : Violaine PetitePhotos : Jean Michel Turpin /Adenium Productions. Responsable de projet : Amélie De VrieseResponsable du service création graphique : Nathalie AutexierResponsable du service rédaction : Marie-Jo FouillaudRédaction des interviews : Céline Boidin-Lounis Rédaction : Nathalie MaigretResponsable de la direction artistique : Philippe Baussant Directeur de la publication : Rémy PflimlinImpression : Expagina

Retour de terre inconnueAprès la diffusion du film, Virginie Efira sera sur le plateau de Retour de terre inconnue, présentée par Frédéric Lopez. Ils répondront en direct aux questions des téléspectateurs pour partager leurs impressions et les coulisses de leur voyage en terre inconnue.

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