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C’ÉTAIT LE 10 SEPTEMBRE DERNIER. SOUS UNE DOUCE CHALEUR DE FIN D’ÉTÉ, IDÉALE POUR FÊTER LA RENTRÉE, LES MEMBRES DE LA COMMUNAUTÉ UNIVERSI- TAIRE – PROFESSEURS, CHARGÉS DE COURS, MAÎTRES DE LANGUE, EMPLOYÉS, CADRES ET ÉTUDIANTS – ONT CÉLÉBRÉ LES 40 ANS DE L’UQAM EN PARTICIPANT À DIVERSES ACTIVITÉS SUR LA PLACE PASTEUR. CET ACCENT SI CHARMANT… P10 BIMENSUEL D’INFORMATION | JOURNAL. UQAM.CA | VOLUME 36 | NUMÉRO 2 | 21 SEPTEMBRE 2009 DANIELE PINTI DANS NATURE GEOSCIENCE P15 40 ANS, ÇA SE FÊTE ! DU NOUVEAU AU CENTRE DE DESIGN P20 LE JOURNAL DE L’UNIVERSITÉ DU QUÉBEC À MONTRÉAL DES RABAIS INEFFICACES P08 suite en P02 RENTRÉE 2009 Photos: Nathalie St-Pierre

RENTRÉE 2009 40 ANS, ÇA SE FÊTE · 2009-09-21 · Sans frais : 1 866 627-5724 Impression Hebdo-Litho Adresse du journal Pavillon VA, local VA-2100 Tél.: 514 987-6177 Téléc.:

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C’ÉTAIT LE 10 SEPTEMBRE DERNIER. SOUS UNE DOUCE CHALEUR DE FIN D’ÉTÉ,IDÉALE POUR FÊTER LA RENTRÉE, LES MEMBRES DE LA COMMUNAUTÉ UNIVERSI-TAIRE – PROFESSEURS, CHARGÉS DE COURS, MAÎTRES DE LANGUE, EMPLOYÉS,CADRES ET ÉTUDIANTS – ONT CÉLÉBRÉ LES 40 ANS DE L’UQAM EN PARTICIPANT À DIVERSES ACTIVITÉS SUR LA PLACE PASTEUR.

CET ACCENT SI CHARMANT… P10

BIMENSUEL D’INFORMATION | JOURNAL.UQAM.CA | VOLUME 36 | NUMÉRO 2 | 21 SEPTEMBRE 2009

DANIELE PINTIDANS NATUREGEOSCIENCE P15

40 ANS, ÇA SE FÊTE !

DU NOUVEAUAU CENTRE DE DESIGN P20

L E J O U R N A L D E L ’ U N I V E R S I T É D U Q U É B E C À M O N T R É A L

DES RABAISINEFFICACES P08

suite en P02 �

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Photos: Nathalie St-Pierre

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02 21 SEPTEMBRE 2009 L’UQAM

Le journal L’UQAM est publiépar le Service des communica-tions, Division de l’information.

Directeur des communicationsDaniel Hébert

Rédactrice en chefMarie-Claude Bourdon

RédactionAngèle Dufresne,

Anne-Marie Brunet, Pierre-Etienne Caza,

Claude Gauvreau

PhotographeNathalie St-Pierre

Direction artistiqueMélanie Dubuc

PublicitéFrançois Dionne St-Arneault

7/24 Marketing !Tél.: 819 562-9173, poste 226

Sans frais : 1 866 627-5724

ImpressionHebdo-Litho

Adresse du journalPavillon VA, local VA-2100

Tél.: 514 987-6177Téléc.: 514 987-0306

Adresse [email protected]

Version Web du journalwww.journal.uqam.ca

Dépôt légalBibliothèque nationale

du QuébecBibliothèque nationale

du CanadaISSN 0831-7216

Les textes de L’UQAM peuvent être reproduits sans

autorisation, avec mention obligatoire de la source.

Université du Québec à MontréalC. P. 8888, succ. Centre-ville,

Montréal (Québec) • H3C 3P8

Claude Gauvreau

«Je me souviens qu’un étudiant, ensortant d’un cours de Michel VanSchendel, ancien professeur auDépartement d’études littéraires,avait déclaré : Je n’ai rien compris,mais c’était magnifique !» Par cesmots, Michèle Nevert, présidentedu syndicat des professeurs(SPUQ), a réussi à émouvoir et àfaire sourire plusieurs des pro-fesseurs retraités qui, en après-midi, ont assisté à l’événement«Parcours d’une mémoire ordi-naire» visant à rendre hommageaux pionniers de l’UQAM. AndréBreton et Marie-Cécile Guillot,également du SPUQ, l’ont accom-pagnée dans la lecture de Je mesouviens, texte aux accents parfoispoétiques et humoristiques quiévoque la mémoire de nombreuxprofesseurs de l’UQAM. «Il s’agitd’un texte inachevé dont la cons-truction se poursuivra au fil desannées», a lancé Michèle Nevert,chaudement applaudie.

La journée avait débuté par unefête de reconnaissance pour les em-ployés ayant entre 35 et 40 ans deservices à l’Université. Ces bâtis-seurs, une cinquantaine, étaientfiers et heureux de pouvoir évoquerdes moments du passé. Tous ontreçu un cadeau souvenir des mainsdu recteur, Claude Corbo. Enfin,presque tous. «Quelqu’un aurait-ilété oublié ?» a-t-on demandé.«Mais oui, le recteur lui-même», arépondu en riant le vice-recteuraux Ressources humaines, Pierre-Paul Lavoie. Rassurez-vous, Claude

suite de la P1 | 40 ans, ça se fête !�

R E N T R É E 2 0 0 9

Quelque 1 200 personnes se sont rassemblées autour d’un pique-nique.Photos: Nathalie St-Pierre

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Corbo n’est pas reparti les mainsvides. L’événement a été suivid’un pique-nique à l’heure dulunch qui a rassemblé quelque 1 200 personnes. Jamais une fêtede la rentrée à l’UQAM n’avaitmobilisé autant de membres de lacommunauté universitaire.

L’après-midi a été consacré àune série d’hommages, dont un àGuy Rocher, grand artisan de laréforme de l’éducation au Québec,et au lancement de l’ouvrage La naissance de l’UQAM (voirencadré), en présence de Max Roy,président de la Fédération québé-coise des professeures et pro-fesseurs d’université (FQPPU), dePhilippe Barbaud, président del’Association des professeures,professeurs retraités de l’UQAM

(APR), du recteur, et de personna-lités politiques. En soirée, unrepas communautaire et le concertde Loco Locass ont réuni plus de 400 personnes, dont de nombreuxétudiants.

Max Roy, de la FQPPU, a bienrésumé l’esprit qui a animé cettefête de la rentrée en rappelant quel’UQAM est une université sin-gulière, née d’une volonté d’ou-verture et d’originalité. «Quaranteaprès sa naissance, elle doit maintenir les grands principesd’accessibilité, d’autonomie et decollégialité qui ont présidé à safondation», a-t-il déclaré. �

L’UQAM 21 SEPTEMBRE 2009 03

Après 40 ans, le temps était venu de recueillir auprès des prin-cipaux acteurs leurs souvenirs de la création et des premièresannées de l’UQAM. C’est chose faite avec la publication de Lanaissance de l’UQAM, ouvrage paru aux Presses de l’Universitédu Québec et dont le lancement a eu lieu lors de la Fête de larentrée.

Qu’ils aient été fonctionnaires au ministère de l’Éducation,recteur, vice-recteur, secrétaire général ou représentant dessyndicats de professeurs ou d’employés de soutien, ils livrent icileur vision d’une aventure unique dans l’histoire du Québec : lacréation en quelques mois d’une nouvelle université qui misait sur le caractère interdisciplinaire de ses programmesd’enseignement et de recherche et sur la gestion démocratiquede ses structures institutionnelles et des ses unités de base(départements et modules).

Écrit par trois professeurs retraités de l’UQAM – Denis Bertrand(organisation et ressources humaines), Robert Comeau (his-toire) et Pierre-Yves Paradis (sciences de l’éducation) – cetouvrage offre des témoignages de pionniers, reproduit desdocuments d’époque et resitue la naissance de l’UQAM dans lecontexte du Québec du début des années 1960 jusqu’à l’au-tomne 1971. Il rappelle enfin la nature et la composition desdiverses structures organisationnelles qui, au ministère de l’Éducation, à l’Université du Québec et à l’UQAM, ont façonnéle devenir de cette institution universitaire devenue incontour-nable dans le champ québécois de l’enseignement supérieur.

Lors du lancement de l’ouvrage, le recteur, Claude Corbo, asalué le travail des trois auteurs. «Ces anciens professeurs ontaccompli, a-t-il dit, une tâche essentielle : colliger lestémoignages des acteurs de la première heure et confronter lesdocuments originaux à la mémoire actuelle.»

QUAND L’UQAM FAISAITSES PREMIERS PAS

R E N T R É E 2 0 0 9

COMMENTEZ CET ARTICLEuqam.ca/entrevues

Plusieurs étudiants ont assisté au concert de Loco Locass en soirée.Photo: François L. Delagrave

À gauche, Pierre-Paul Lavoie, vice-recteur aux Ressources humaines, remet uncadeau souvenir au recteur, Claude Corbo. À droite, La Fanfare Pourpour

participe à l’animation de la fête. | Photos: Nathalie St-Pierre

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Claude Gauvreau

Le Département de didactique deslangues compte 12 professeursréguliers et une quarantaine dechargés de cours. Sa création est lefruit d’un long processus de consul-tation qui a débouché sur la scissionrécente de l’ancien Département delinguistique et de didactique deslangues en deux unités séparées.

«La didactique des langues estune discipline en émergence etnous voulions un département distinct pour lui permettre de s’épanouir, explique Lucie Godard,directrice du département. Notrerattachement à la Faculté des sci-ences de l’éducation facilitera égale-ment les collaborations avec noscollègues des autres départements,car nous formons, comme eux, defuturs enseignants.»

UNE DEMANDE CROISSANTESelon Lucie Godard, un constatgénéral s’impose : le nombre d’en-seignants en français langue pre-mière, ainsi qu’en français et enanglais langues secondes, est nette-ment insuffisant au Québec. «Lebesoin est d’autant plus importantque l’on prévoit une croissance de50 % des demandes de formation enlangues secondes.»

Au département, l’objectif priori-taire est de développer les pro-grammes de deuxième cycle. Ledépartement offre déjà un diplômed’études supérieures spécialisées(DESS) et un programme court dedeuxième cycle en enseignementdu français (langue première oulangue seconde), un programmecourt de deuxième cycle en psy-cholinguistique appliquée aux diffi-

cultés de lecture et d’écriture et,enfin, une maîtrise visant à formerdes spécialistes. «Nous souhaitonscréer à la maîtrise une option ditequalifiante, menant à un permisd’enseignement, qui permettra aussid’accueillir ceux qui ont une maî-trise générale en éducation, maissans spécialisation, et des ensei-gnants en exercice qui souhaitentrenouveler leur pratique profession-nelle ou approfondir leurs connais-sances», souligne Lucie Godard.

DÉVELOPPER LES RECHER-CHES EN FRANÇAISDepuis dix ans, les recherches endidactique des langues, ont pro-gressé de manière importante, no-tamment aux États-Unis. «Notre rôleconsiste à développer, en français,des approches pédagogiques baséessur des connaissances de pointe.

La linguistique et la didactiquedes langues ont un même objet d’é-tude, soit la langue. Les chercheursen linguistique s’intéressent, parexemple, aux règles de grammairepour ce qu’elles apportent à la con-naissance de la langue, tandis queles didacticiens se penchent sur lesmeilleures méthodes pour que lesélèves s’approprient les règles et lesappliquent correctement.

Les forces en recherche dudépartement sont diversifiées.Marie Nadeau et Gladys Jean sontconnues pour leurs travaux sur l’en-seignement de la grammaire, tandisque Clémence Préfontaine etMonique Lebrun s’intéressent àl’enseignement au secondaire de lalecture et de l’écriture en françaislangue première. D’autres, commeLine Laplante, Andréanne Gagné,Lucie Godard et France Boutin, seconsacrent aux difficultés d’appren-tissage ou à l’introduction des nou-velles technologies en enseigne-ment. Tom Cobb a même conçu MyWord Coach, un jeu vidéo péda-gogique édité par Ubisoft, qui per-met d’améliorer le vocabulaire etl’orthographe. �

Angèle Dufresne

Selon le sondage en ligne depuis larentrée universitaire sur le site Webde l’UQAM, 70% de ceux qui sesont prononcés disent «ne pasavoir peur de la grippe A(H1N1)».Cette proportion s’ajuste assez bienaux statistiques de l’Organisationmondiale de la santé (OMS) quiprédisent que 30% à 35 % de lapopulation sera affectée par cettegrippe, ici. Mais reste à savoir siceux qui disent ne pas craindre lapandémie seront ceux qui n’enseront pas affectés. Rien n’estmoins sûr !

Alain Gingras, directeur duService de la prévention et de lasécurité de l’UQAM, affirme pour sapart que la grippe A(H1N1) n’estabsolument pas banale et quel’UQAM prend très au sérieux lespréparatifs que tout établissementd’enseignement doit faire pour

informer, sensibiliser et protéger sacommunauté contre les ravages decette pandémie mondiale, tout enassurant le maintien de ses activités.

La «ligne d’autorité» en ce quiregarde les consignes de préven-tion passe par l’OMS, SantéCanada, Santé Québec, le Ministèrede l’Éducation, du Loisir et duSport (MELS) et la Conférence desrecteurs et principaux d’univer-sités du Québec (CREPUQ). «Lescommunications sont très fluideset rapides», de préciser M. Gingras.

TROIS PHASES CRITIQUESL’OMS a annoncé trois phases cri-tiques de la pandémie : juillet-août(pendant laquelle on a enregistréplusieurs cas au Québec, y comprisà l’UQAM), novembre-décembre2009 et janvier-février 2010. C’estavec le début des temps froids queles cas les plus nombreux se mani-festeront, aussi bien pour la grippe

saisonnière que pour la grippeA(H1N1). «La vaccination pour lagrippe saisonnière devrait suivreson cours comme à chaque année à l’UQAM pour le personnel, àmoins que la Santé publique nousdise qu’il y a une contre-indicationavec le vaccin contre la grippeA(H1N1)», souligne Alain Gingras.Le vaccin contre la grippe A(H1N1)sera offert, par contre, à toute lacommunauté (personnel et étu-diants), gratuitement, à un lieu et àune date déterminés par les auto-rités sanitaires nationales. Donc, desindications plus précises suivront.

Jusqu’à maintenant, on a adoptédes mesures de sensibilisationauprès des syndicats et associationset un site Web a été mis sur pied(accessible à partir de la page d’ac-cueil du site Web de l’UQAM), qu’ilest important de consulter régu-lièrement, précise M. Gingras. Unplan de continuité des services est

en train d’être élaboré, des servicesessentiels seront identifiés et untransfert de connaissances devraêtre envisagé cet automne, pourpallier les absences appréhendéesdu personnel aux périodes cri-tiques. Un comité institutionnel dedix personnes, présidé par le vice-recteur aux Ressources humaines,M. Pierre-Paul Lavoie, veille à l’im-plantation des mesures de contin-gence aussi bien académiquesqu’administratives qui seront misesen place au plus fort de la crise.

Quelque 200 bornes de gel anti-septique seront déployées sous peuà travers l’université et des direc-tives d’entretien s’adressant aussibien au personnel et aux étudiantsqu’à la conciergerie peuvent êtreconsultées sur le site Web. :http://www.prevention-pandemie.uqam.ca/Pandemie/index.htm �

04 21 SEPTEMBRE 2009 L’UQAM

COMMENTEZ CET ARTICLEuqam.ca/entrevues

L’UQAM SE PRÉPARE À LA PANDÉMIE

LA FACULTÉ DES SCIENCES DE L’ÉDUCATION COMPTE DÉSORMAIS UN NOUVEAUDÉPARTEMENT DE DIDACTIQUE DES LANGUES QUI FAVORISERA LA FORMATION DESMAÎTRES EN ENSEIGNEMENT DU FRANÇAIS ET DE L’ANGLAIS, AINSI QUE LEDÉVELOPPEMENT DE LA RECHERCHE.

UNE DISCIPLINE EN ÉMERGENCE

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L’UQAM 21 SEPTEMBRE 2009 05

Angèle Dufresne

La doyenne de l’ESG, GinetteLegault, et le vice-doyen aux études,Benoit Bazoge, sont formels : l’ou-verture de six cours dispensés enanglais sur 883 groupes-cours auniveau du baccalauréat en adminis-tration à l’ESG n’est pas la brècheredoutée, par laquelle l’UQAMs’acheminerait inévitablement versle bilinguisme.

Les six cours offerts sont descours obligatoires déjà dispensésen français à une dizaine degroupes chacun. «Ces cours sontofferts pour remplir nos obliga-tions de réciprocité à l’égard denos universités partenaires dis-séminées à travers le monde aveclesquelles nous avons signé desaccords bilatéraux, précise GinetteLegault. Elles nous envoient desétudiants que nous devons ac-cueillir dans nos programmespour un trimestre (exception-nellement deux), de façon à ce quenos propres étudiants puissentobtenir des places dans les univer-sités à l’étranger.»

Pour un trimestre, les étudiantsétrangers ne peuvent pas se mettreà l’apprentissage du français et lalangue internationale des affairespartout dans le monde est l’an-glais, qu’on le veuille ou non,renchérit Benoit Bazoge. Celui-ciprécise que l’ESG UQAM doitdonc avoir une banque de huit àdix cours au plus à offrir à cetteclientèle étrangère qui ne reste pasplus de deux trimestres à l’UQAM.Pour ce qui est des étudiantsquébécois qui se retrouvent dansces cours, ils s’y inscrivent sur une base strictement volontaire et

sont admis de façon à atteindre les moyennes cibles requises parcours.

LES ASSOS EN RÉCLAMENT !Autre précision importante : lesassociations étudiantes de l’ESGréclament depuis des années descours dispensés en anglais – uneexpérience d’immersion dans laterminologie anglaise qu’ils de-vront utiliser plus tard dans leurvie professionnelle à l’interna-tional – pour leur faciliter notam-ment l’épreuve d’anglais qu’ilsdoivent réussir avant la fin de leurbaccalauréat s’ils veulent obtenirleur diplôme.

L’accréditation que l’ESG a ob-tenue d’EQUIS (European QualityImprovement System) il y a deuxans était conditionnelle précisé-ment parce que la mobilité interna-tionale des étudiants a été jugéeinsuffisante, souligne la doyenne.«L’an prochain, nous devronsrenouveler notre accréditation,pour cinq ans cette fois, espérons-le, et c’est ce qui nous a motivés àfaire cette offre de cours cetteannée. Le comité de régie de l’École, le conseil académique et lesdépartements ont tous donné leuraccord à la formule proposée. Lesprofesseurs qui dispensent cescours le font sur une base volontaireet nous avons même une liste d’at-tente ! Nous leur offrons un soutienpédagogique pour traduire leurscours et offrir du matériel péda-gogique adapté.» La situation àl’ESG fera l’objet d’une consultationauprès des instances de l’UQAM,dont le Comité consultatif perma-nent de la Politique linguistiqueprévu à la Politique no 40.

La doyenne et le vice-doyen tien-nent à souligner que la démarcheest très encadrée, avec une viséeclaire des objectifs à atteindre, etque ce n’est absolument pas le pieddans la porte du bilinguisme, loins’en faut. En tout, 147 étudiants sur4 075 suivent ces six cours dispen-sés en anglais. �

L’OUVERTURE DE SIX COURS DISPENSÉS EN ANGLAIS ÀL’ESG A SEMÉ LA CONTROVERSE. UNE TEMPÊTE DANSUN VERRE D’EAU?

BILINGUISME À L’UQAM?

«CES COURS SONT

OFFERTS POUR REMPLIR

NOS OBLIGATIONS DE

RÉCIPROCITÉ À L’ÉGARD

DE NOS UNIVERSITÉS

PARTENAIRES.»— Ginette Legault,

doyenne de l’ESG

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06 21 SEPTEMBRE 2009 L’UQAM

Anne-Marie Brunet

À part le Registraire, GillesPiédalue a été le premier àl’UQAM à utiliser les statistiquesétudiantes pour la rédaction dedocuments institutionnels. Unedes premières statistiques qu’il acalculée a été la proportion defemmes dans les différents pro-grammes. Toute une découverte,se souvient-il! Mais celui qui estreconnu comme le grand manitoudes statistiques à l’UQAM refusel’étiquette de statisticien. «Pourmoi, la statistique est une façond’illustrer la pensée ou un propos.Il y en a bien d’autres.» Il accordeune grande importance à l’inter-prétation des données, qui donnede la valeur aux variables, etdéplore, depuis une quinzained’années, un abus de l’utilisationde statistiques non documentées.

La première visite de GillesPiédalue à l’UQAM remonte auprintemps 1969. Il veut s’inscrireau bac en histoire, mais le départe-ment n’est prêt à recevoir quequelques étudiants et on lui con-seille de revenir l’année suivante.Il y est de retour en 1972 pourfaire des études de maîtrise en his-toire économique et sociale duQuébec, un programme unique enson genre. «L’UQAM à ses débutsfournissait aux étudiants desétudes avancées des conditionsexceptionnelles de travail. J’ai ététout de suite intégré dans uneéquipe de recherche sur les entre-prises papetières du Canada,dirigée par Alfred Dubuc», se rappelle le premier diplômé de 2e cycle en histoire de l’UQAM.

CHERCHEUR DANS L’ÂME Après sa maîtrise, Gilles Piédaluea poursuivi ses travaux derecherche dans le cadre d’unethèse de doctorat qu’il a com-plétée à l’Université de Montréal.Il y a enseigné pendant deux ansl’histoire économique du Québecet des États-Unis. Mais c’est làqu’il a découvert qu’il était nette-

ment plus heureux dans un rôlede chercheur que dans celui d’en-seignant.

En 1977, Denis Bertrand, ledoyen des études avancées del’UQAM, l’invite à travaillercomme agent de recherche au

Bureau de recherche institution-nelle (BRI). Ça tombe bien parceque Gilles Piédalue a très envie de travailler à l’UQAM. En raison de sa structure unique, l’UQAMde l’époque était une vraiemachine de recherche. «Le faitd’avoir dissocié l’enseignement depremier cycle des activités dépar-tementales a donné un élan décisifà la recherche», explique-t-il.

«La mobilité professionnelleétait également très grande», sesouvient-il. À l’époque, par exem-ple, il était possible d’assumertemporairement des postes dedirection et de revenir à son posted’origine. M. Piédalue a pu ainsioccuper trois postes de direction

pendant qu’il travaillait au BRI.«C’était difficile de trouver unendroit plus accueillant quel’UQAM à ce moment-là.»

DES CHIFFRES ET DES TABLEAUX En 1980, M. Piédalue s’attaque audossier de la persévérance. Il est lepremier à travailler sur ce qu’onappelle les «cohortes d’étu-diants». Il met au point un modèlestatistique pour l’UQAM qui apour but de voir si les étudiantspersévèrent ou pas, dans quellesconditions, dans quels pro-grammes, etc. Ce modèle a étérepris par le ministère de l’Éduca-tion à la fin des années 1980, donnant naissance au systèmeCohorte, aux indicateurs de per-formance et aussi aux objectifs depersévérance du Ministère auniveau universitaire.

Gilles Piédalue, qui a étédirecteur adjoint des finances en1986-87, a souvent apporté sonexpertise dans des dossiers con-cernant le financement del’Université. Ainsi, il a participérécemment au Comité d’expertsindépendants sur le financementde l’UQAM.

Le chercheur est aussi à l’ori-gine de la cote de rendement universitaire, l’équivalent de lacote de rendement collégiale, quipermet de comparer les dossiersétudiants entre eux. En collabora-tion avec le Registrariat, il a missur pied un site Web qui permetaux étudiants de faire les calculsétablissant leur cote personnelle.

Gilles Piédalue est un témoinprivilégié de l’histoire del’UQAM, où il a œuvré pendantprès de 35 ans. Au mois denovembre, il quittera l’Universitéavec le sentiment du devoiraccompli. �

GILLES PIÉDALUE A ÉTÉ LE PREMIER À TRAVAILLER SUR CE QU’ON APPELLE LES «COHORTES D’ÉTUDIANTS».

LA RECHERCHE AVANT TOUT

COMMENTEZ CET ARTICLEuqam.ca/entrevues

Photo: Nathalie St-Pierre

«L’UQAM À SES DÉBUTS

FOURNISSAIT AUX

ÉTUDIANTS DES ÉTUDES

AVANCÉES DES CONDI-

TIONS EXCEPTIONNELLES

DE TRAVAIL.»— Gilles Piédalue, agent de

recherche et de planification,Bureau de la recherche institutionnelle

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L’UQAM 21 SEPTEMBRE 2009 07

Angèle Dufresne

Éric Dion, professeur au Départe-ment d’éducation et formationspécialisées, qualifie de positif letrain de mesures annoncées par laministre Michelle Courchesne, le9 septembre dernier, pour contrerle décrochage scolaire (L’école, j’ytiens ! – Tous ensemble pour laréussite scolaire). En lien avec sesrecherches sur le terrain, menéesen collaboration avec des cher-cheurs des universités Vanderbilt(Nashville, Tennessee) et Tufts àBoston, ce spécialiste de l’en-seignement de la lecture dans lesmilieux défavorisés au primaire se réjouit particulièrement desmesures 5, 2, 4 et 9 du programmeministériel.

NOMBRE D’ÉLÈVES PAR CLASSE (5) Abaisser à 20 le nombre d’élèvespar classe au primaire en milieudéfavorisé et à 26 dans les autresmilieux crée un potentiel péda-gogique fort intéressant, soulignele professeur. Cela favorise uncontact plus suivi de l’enseignantavec chaque élève et un meilleur

apprentissage pour l’élève, sanscompter l’apport d’un grand nom-bre de nouvelles recrues au niveauprimaire. Mais cela est-il garantd’une amélioration de la qualitéde l’enseignement ? Aux yeuxd’Éric Dion, il n’y a pas, dans ledocument de la ministre, beau-coup de discussions sur la péda-gogie en classe, sur les moyensd’action ou les différents outilsqui permettraient aux enseignantsde mieux enseigner.

CIBLES DE RÉUSSITE (2)Le fait d’obliger les commissionsscolaires à établir des objectifsmesurables et des cibles de réus-site pour chacune de leurs écolesde façon à hausser à 80% le tauxde diplomation des jeunes demoins de 20 ans, d’ici 2020, «n’estpas une mauvaise chose», selon leprofesseur Dion. Il est importantde créer un sentiment d’obligationauprès des commissions scolaires,mais s’il n’est pas assorti de «con-séquences» dans le cas où lescibles ne seraient pas atteintes,cela ne fera que «brasser beaucoupde papier» et ne changera rien enbout de ligne.

PRÉPARER L’ENTRÉE À L’ÉCOLE (4)Hausser de 15 000 places, d’ici2013, la capacité d’accueil desservices de garde, particulièrementen milieux défavorisés, présenteun «beau potentiel» de réussite,mais là encore, «si on ne peutassurer la qualité des servicesofferts aux enfants de 4 ans, onrisque de passer à côté de quelquechose de très important». Et onn’atteindra malheureusement pasla professionnalisation souhaitéedes éducatrices en services degarde en continuant à les rému-nérer comme des techniciennes.

ACTIVITÉS PARASCOLAIRES (9)Augmenter l’offre d’activitésparascolaires sportives au se-condaire, particulièrement auprèsdes garçons, est «hyper impor-tant» pour développer le senti-ment d’appartenance à l’école etabaisser la délinquance dans lesquartiers. Pour Éric Dion, c’est lenerf de la guerre et on devrait met-tre en place immédiatement uneou deux équipes de football, debasketball ou de hockey dans

chaque école secondaire desquartiers défavorisés. De tellesmesures ont été bien étudiées aux États-Unis et ont fait leurspreuves. Le professeur a desréserves toutefois en ce qui con-cerne les activités culturelles : unétudiant qui a de la difficulté à liren’appréciera pas de participer àun club de lecture ou à une repré-sentation théâtrale.

DES PROBLÈMES STRUCTURAUX Le pédagogue précise que deuxproblèmes de taille n’ont pas étésoulevés dans le programme de laministre Courchesne, parce qu’ilssont sans doute très difficiles àaborder politiquement. Le premierconcerne l’approche socio-cons-tructiviste des apprentissages –modèle en vigueur depuis l’implan-tation de la réforme en éducation –qui n’est pas adapté aux élèves endifficulté. La recherche a démontréque ce qui fonctionne particulière-ment bien, c’est l’enseignementexplicite : l’enseignant donne desexplications claires, présentées defaçon attrayante, suivies d’une miseen application immédiate afin defavoriser l’apprentissage.

«Tant que l’on ne remettra pas enquestion le mode d’enseignementcourant, on court à la faillite avecune certaine clientèle : c’est commeessayer de monter Hamlet sans quele personnage principal – Hamlet –soit au rendez-vous», dit-il.

Le second problème, particu-lièrement évident au niveau se-condaire, tient au fait qu’on laissecoexister deux systèmes parallèles :l’un public et dévalorisé, l’autreprivé et sélectif qui, grâce auxgénéreuses subventions qui lui sontaccordées, est facilement accessibleaux parents de la classe moyenne.La concentration de jeunes à risquequi se retrouvent dans le systèmepublic devient un facteur dedécrochage. «Dans certaines écolesde l’île de Montréal où 60 % desélèves quittent avant la fin de leursétudes, la norme n’est plus l’obten-tion du diplôme, mais le décro-chage», de préciser le professeur. �

LE PROGRAMME DE LA MINISTRE COURCHESNE EST CERTAINEMENT UN PAS DANSLA BONNE DIRECTION POUR CONTRER LE DÉCROCHAGE, SELON LE PROFESSEURÉRIC DION. MAIS EST-CE SUFFISANT POUR GARANTIR L’AMÉLIORATION DE LA QUA-LITÉ DE L’ENSEIGNEMENT ?

P E R S É V É R A N C E S C O L A I R E

LA TABLE EST MISE

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Marie-Claude Bourdon

Réductions de 25%, 50% ou 75%,cadeaux à l’achat et programmes defidélité n’ont que très peu d’influ-ence sur le comportement des con-sommatrices, démontre une étudedirigée par Serge Carrier, professeurau Département de management ettechnologie et directeur de l’Écolesupérieure de la mode depuis deuxans. «La seule promotion qui fonc-tionne un peu, ce sont les rabais,dit-il. L’acheteuse moyenne n’irapas dans un magasin parce quecelui-ci annonce des rabais et lesrabais ne l’inciteront pas à acheterdes articles qu’elle ne veut pas,mais elle achètera peut-être davan-tage de choses dont elle a besoin.»

L’étude, menée par le chercheurà la maîtrise Stéphane Jean, a portésur près de 400 questionnairessoumis dans plusieurs régions de laprovince à des consommatricesâgées entre 44 et 63 ans. «Lesfemmes baby-boomers constituentle plus important segment de laclientèle dans le secteur du vête-ment, note Serge Carrier. Cela s’ex-plique facilement. D’abord, lesfemmes sont responsables de 80%des achats dans le domaine de lamode, ce qui n’est pas étonnant sil’on considère qu’elles achètentpour elles, mais aussi pour leursmaris et leurs enfants. Ensuite,parmi les consommatrices, les baby-boomers sont celles qui ont laplus grande capacité financière.»

LA SAGESSE DES CONSOMMATRICESSelon les chercheurs, ces consom-matrices plutôt sages seraientimperméables aux stratégies tellesque les cadeaux promotionnelsofferts avec l’achat de divers arti-cles. «On suppose que les cadeauxfonctionnent davantage avec lesjeunes, dit le directeur de l’École dela mode. Ce serait à vérifier.» Quantaux programmes de fidélité – quipermettent d’obtenir un dixième

soutien-gorge gratuit ou une réduc-tion après un certain nombred’achats poinçonnés sur une carte–, ils semblent susciter un peu plusd’intérêt en région. «On peut for-muler l’hypothèse qu’il est plusfacile de créer un sentiment defidélité en région, où l’offre estmoins abondante et diversifiéequ’au centre-ville», avance SergeCarrier. Mais encore là, prévient-il,l’intérêt est faible et la différence àpeine significative entre consom-matrices des villes et consommatri-ces des champs.

Est-ce que les gens se cachentd’acheter à rabais quand ils répon-

dent aux questions du sondage?«En principe, si certaines secachent, d’autres voudront se mon-trer des consommatrices averties endisant qu’elles achètent à rabais,note Serge Carrier. On s’attendraitdonc à un équilibre, mais ce n’estpas le cas. Selon ce qu’elles nousdisent, les consommatrices sonttrès peu influencées par les promo-tions. Les rabais vont faire aug-menter leur consommation, maisne les inciteront pas à se déplacer.»

Ces résultats ont quelque peudéçu les chercheurs. «Nous aurionspréféré montrer que ces stratégiesfonctionnent», avoue le professeur.

Selon lui, il y a toutefois un intérêtà être situé dans un centre d’achatsou une aire commerciale. «Les gensne viendront pas sur Sainte-Catherine parce que tu fais une pro-motion, mais s’ils viennent surSainte-Catherine et que tu es enmode promotion, ils vont peut-êtrealler chez toi et acheter davantage.»

SUPERFICIELLE, LA MODE? En mai dernier, Serge Carrier et sonétudiant présentaient ces résultatsau congrès de l’ACFAS. «Les étudessur le domaine de la mode ne sontpas prises suffisamment au sérieux,dit-il. En marketing, on peut parlerde toutes sortes de choses – devoitures, d’alimentation, de Viagra–, mais la mode est vue comme unsujet un peu superficiel. Pourtant,la mode constitue une industrieimportante. En Amérique du Nord,Montréal reste la troisième villedans l’industrie du vêtement, aprèsNew York et Los Angeles.»

En plus de ses professeures quise consacrent à la recherche créa-tion, l’École supérieure de la modecompte une petite équipe dyna-mique de chercheurs dans ledomaine du management et dumarketing de la mode, souligne sondirecteur. Entre autres, MichèleBeaudoin conduit des recherchessur les entreprises du secteurdirigées par une dyade formée d’uncréateur et d’un administrateur.Quant à Jocelyn Bellemare, il s’intéresse à un outil Internet quipermettrait d’entrer nos mesurescorporelles pour trouver les vête-ments qui nous correspondent : le«sur mesures» de masse. La parti-cularité de l’École est de garder desliens étroits avec le milieu, noteSerge Carrier. «Les gens de l’indus-trie sont toujours très intéressés parnos résultats de recherche.» �

08 21 SEPTEMBRE 2009 L’UQAM

DES STRATÉGIES À REPENSERLES RABAIS NE FONT PAS COURIR LES BABY-BOOMERS.

Photo: Nathalie St-Pierre

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M A R K E T I N G D E L A M O D E

«SELON CE QU’ELLES NOUS

DISENT, LES CONSOMMATRI-

CES SONT TRÈS PEU INFLU-

ENCÉES PAR LES PROMO-

TIONS. LES RABAIS VONT

FAIRE AUGMENTER LEUR

CONSOMMATION, MAIS NE

LES INCITERONT PAS À

SE DÉPLACER.» — Serge Carrier, professeur au

Département de management et technologie et directeur del’École supérieure de la modePhoto: Nathalie St-Pierre

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L’UQAM 21 SEPTEMBRE 2009 09

Pierre-Etienne Caza

Activité physique, alimentation,tabagisme, drogue, alcool, sexualité,équilibre psychologique et respectde l’environnement. Telles sont leshuit thématiques retenues par leCentre sportif de l’UQAM dans lecadre de 8défis.com, un programmede promotion de la santé, de l’acti-vité physique et de saines habitudesde vie qui s’adresse aux étudiants.

«Nous offrions déjà certainesactivités en promotion de la santé,

mais les étudiants en souhaitaientdavantage», explique AndréeDionne, animatrice au Centresportif et responsable du nouveauprogramme. Ce dernier veutinciter les étudiants à poser desgestes concrets pour modifier cer-taines de leurs habitudes de vie, letout afin de mieux conjuguerétudes, travail et loisirs. «Debonnes habitudes prises aujour-d’hui risquent de se perpétuerdans l’avenir», souligne MmeDionne.

La liste des activités et con-férences offertes dans le cadre de8défis.com est disponible sur lesite du même nom. Plusieurs sontgratuites, de façon à gagner plusfacilement l’adhésion de ceux qui voudraient, mais ne se déci-dent pas.

«C’est normal d’être ambivalentavant de modifier une habitude»,explique le psychologue Jean-François Villeneuve, spécialisé enmodification des changements decomportements et d’habitudes de

vie. Contractuel au Centre sportif,M. Villeneuve est associé de près aunouveau programme. Il a notam-ment participé à l’élaboration d’unquestionnaire, disponible sur le siteWeb, qui permet à chaque étudiantde choisir le ou les défis à relever.On offre aussi des conseils pour yparvenir, de même qu’une grillepour noter les progrès accomplis.«Le piège le plus fréquent est de sefixer trop d’objectifs, et de vouloirles atteindre tout de suite», ajouteJean-François Villeneuve.

UN MOUSQUETON ET DES PRIX«Es-tu prêt pour le 8?» est le slogande 8défis.com et son symbole est unmousqueton, distribué gratuitementau Centre sportif à ceux qui souhai-tent appuyer le programme. Cemousqueton donnera droit à desentrées gratuites lors de matchs desCitadins et à des réductions danscertains magasins sur le campus, le8, le 18 ou le 28 de chaque mois.«Chaque semaine, une personneportant le mousqueton remporteraun prix», ajoute Andrée Dionne.

Le personnel de l’UQAM peut sejoindre aux étudiants et participer à8défis.com, qui se poursuivra aucours des prochaines années, espèreMme Dionne.

Plusieurs partenariats ont étéétablis pour élaborer ce programme,notamment avec les Services ali-mentaires de l’UQAM, le Centred’aide et de référence, le Départe-ment de sexologie et la Chaire derecherche du Canada en éducation àla santé. �

«ES-TU PRÊT POUR LE 8?»LE CENTRE SPORTIF DÉMARRE UN NOUVEAU PROGRAMME DE PROMOTION DE LASANTÉ AUPRÈS DES ÉTUDIANTS.

SUR LE WEB www.8defis.com

Photo: Andrew Dobrowolskyj

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10 21 SEPTEMBRE 2009 L’UQAM

Pierre-Etienne Caza

Maude Prince-Lescarbeau n’estpas passée inaperçue à son arrivéeà Genève, en janvier dernier, dansle cadre d’un séjour d’études de sixmois à la Haute école d'art et dedesign (HEAD) de Genève. L’accentquébécois de l’étudiante en designgraphique a en effet charmé l’o-reille de ses collègues suisses. «Ilsm’ont taquinée un peu, sansméchanceté, puis c’est rapidementdevenu un running gag», raconte-t-elle. Mine de rien, cette histoired’accent a fait germer chez elle leconcept qui lui a permis de rem-porter le concours de création dulogo institutionnel du PaléoFestival de Nyon. Ce festival est unévénement musical européenincontournable, qui attire chaqueannée plus de 225 000 spectateurset qui fêtera l’an prochain son 35e anniversaire… avec un nou-veau logo créé par une étudiante del’École de design de l’UQAM !

Chaque année, le concours d’af-fiche du festival couronne un étu-diant qui a l’honneur de déclinerson concept sur une foule d’objetspromotionnels, explique MaudePrince-Lescarbeau. «Cette année, ily avait en plus un concours pourchanger le logo du festival, lequelest utilisé depuis 10 ans. C’est ceconcours que j’ai remporté.»

Le logo qu’elle a proposé devaitêtre compréhensible dans les qua-tre langues officielles du festival –suisse allemand, français, italien etromanche. «Le lien qui unit lesgroupes invités au festival, c’est lamusique, bien sûr, mais aussi le faitque chaque artiste chante dans salangue maternelle, avec son propreaccent, explique la jeune designer.J’ai donc opté pour un concept oùl’accent de Paléo est en exposant,graphiquement parlant.»

UNE ASTUCELe jury du concours, composé degraphistes professionnels ainsique de représentants du PaléoFestival Nyon et de la HEAD, a été

séduit par «l’accent» de Maude.«Les gens de Paléo souhaitaientune signature plus discrète, maisavec une astuce qui traverserait letemps. Je crois que le regardextérieur que j'ai porté sur le festi-val allait en ce sens», souligne lajeune femme, qui a remporté unebourse de 1 500 francs suisses, soitun peu plus de 1 600 $. «J’ai égale-

ment eu la chance de développermon concept – logo, papeterie etautres objets promotionnels – ausein de l’agence La Fonderie, uncollectif de designers indépen-dants, sous la supervision dePascal Bolle, le créateur des deuxderniers logos du festival. Ce futun avant-goût très stimulant dumarché du travail!»

Même si le lancement officieldu nouveau logo n’aura lieu quece mois-ci et que le déploiementde ses multiples déclinaisons s’effectuera lors du prochain festi-val, à l’été 2010, les organisateursont déjà fait imprimer quelquesobjets promotionnels, question detester la réaction du public. «Lelogo a été bien accueilli, notefièrement l’étudiante. Lors de ladernière soirée du festival, lesorganisateurs l’ont projeté sur lestentes dressées sur le site. Je nem’y attendais pas du tout et j’ai ététrès émue.»

Maude Prince-Lescarbeau aadoré son séjour en Suisse, un«paradis» pour les designersgraphiques spécialisés dans l’im-primé, dit-elle, puisque lesSuisses sont les maîtres de l’af-fiche. «Paléo est un festival quimet l’accent sur le développementdurable, ajoute-t-elle. Ce fut trèsintéressant de travailler avec descontraintes écologiques, puisquecelles-ci feront partie de notrequotidien de designer.»

La créatrice du nouveau logodu Paléo Festival termine cetteannée son baccalauréat à l'Écolede design de l'UQAM. Elle pour-suivra en parallèle sa collabora-tion avec Paléo. «Je dois notam-ment élaborer la signalétique pourle prochain festival, à l’été 2010.Cela signifie que je me rendrai ànouveau en Suisse l’été pro-chain», note-t-elle avec enthou-siasme.

La jeune designer a hâte de voir,une fois officiellement lancé, quelsera l’impact de ce logo dans cepays qui possède une telle culturede l’identité corporative. LesSuisses seront-ils intéressés àsavoir que c’est une jeune designerquébécoise qui l'a créé ? Parionsque l’accent de Maude Prince-Lescarbeau saura les charmer pourde nombreuses années ! �

PENDANT SON SÉJOUR D’ÉTUDES EN SUISSE, L’ÉTUDIANTE EN DESIGN GRAPHIQUE MAUDE PRINCE-LESCARBEAUA REMPORTÉ LE CONCOURS DE CRÉATION DU NOUVEAU LOGO DU PALÉO FESTIVAL DE NYON.

Maude Prince-Lescarbeau. | Photo: Nathalie St-Pierre

CET ACCENT SI CHARMANT…

SUR LE WEB http://mplescarbeau.

blogspot.com/

«J’AI OPTÉ POUR UN CONCEPT OÙ L’ACCENT DE PALÉOEST EN EXPOSANT,GRAPHIQUEMENT PARLANT.»

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L’UQAM 21 SEPTEMBRE 2009 11

DÉBUT DE SAISON POUR LES CITADINS

Pierre-Etienne Caza

Les Citadins disputaient leur premier match de la saison extérieure, le11 septembre dernier, au parc Jarry, face au Rouge et Or de l’UniversitéLaval. Les deux formations de l’UQAM amorcent cette nouvelle saison avecun objectif précis : participer aux séries éliminatoires en novembre prochain.

L’ÉQUIPE FÉMININEL’équipe féminine de soccer desCitadins présente un nouveau vi-sage, puisque plus de 75% de laformation est composée de nou-velles joueuses. La moitié desjoueuses du onze partant sontdonc des recrues.

«Le principal défi avec uneéquipe comptant autant de nou-veaux visages est d’instaurer rapi-dement une belle cohésion»,explique l’entraîneuse-chef, SophieDrolet. Celle-ci vise une participa-tion aux séries éliminatoires pourson équipe, qui a terminé l’andernier au cinquième rang duclassement, avec une fiche de sixvictoires, six défaites et deuxmatchs nuls.

La joueuse par excellence de l’an dernier, Justine Labrecque, est deretour cette année. «Le but est de bâtir une équipe solide pour lesprochaines années, souligne l’étudiante au baccalauréat en gestion dutourisme et de l’hôtellerie. Quant à mon objectif personnel, c’est de don-ner le meilleur de moi-même pour aider l’équipe à remporter le plus de vic-toires possibles.»

Le gardien Vicky Duplessis fait également partie des rares joueuses quisont de retour cette année. Parmi les nouvelles joueuses à surveiller, il y aLora Lehr, doctorante en psychologie, qui n’est pas exactement une recruepuisqu’elle a déjà joué avec l’équipe du Québec et participé aux Jeux duCanada; Jaimie Ann Gordon, elle aussi une ancienne de l’équipe duQuébec, et Mélanie Montplaisir.

L’ÉQUIPE MASCULINELe portrait est bien différent ducôté de la formation masculine,puisque tous les joueurs de la for-mation hivernale intérieure sont deretour, sauf le capitaine HassanTounkara (qui en était l’an dernier àsa dernière année d’éligibilité).

L’entraîneur-chef ChristopheDutarte espère que tous sesjoueurs connaîtront une bonne sai-son, à commencer par le joueur parexcellence de la saison dernière,Paul Darboux. «J’espère aussi con-naître une saison à l’image de l’andernier», affirme l’étudiant au bac-calauréat en administration, arrivéau Québec en décembre 2007.

Ses compatriotes français HenryN’Depo et Bonheur Aubey seront

également à surveiller, souligne Christophe Dutarte. «Nous devons par-ticiper aux séries éliminatoires et atteindre le championnat canadien»,affirme l’entraîneur. Rappelons que l’an dernier, les Citadins ont présentéune fiche de quatre victoires, sept défaites et un match nul, terminant aucinquième rang du classement.

À noter : les Citadins disputent désormais leurs matchs locaux au parcJarry, sauf pour deux rencontres qui auront lieu au parc Jeanne-Mance etau Centre Claude-Robillard. www.sports.uqam.ca/citadins

Justine Labrecque.Photo: Andrew Dobrowolskyj

Paul Darboux.Photo: Andrew Dobrowolskyj

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12 21 SEPTEMBRE 2009 L’UQAM

Pierre-Etienne Caza

Les blogues ont la cote depuisquelques années et ce phénomène,peu étudié jusqu’ici, a piqué lacuriosité du professeur ChristianAgbobli, du Département de com-munication sociale et publique. Cedernier a obtenu une petite sub-vention du Programme d'aidefinancière à la recherche et à lacréation (PAFARC) afin d’em-baucher trois étudiantes pourfouiller un peu le phénomène.Leur question de départ était : «Àquels besoins communicationnelsrépondent les blogues ?»

Par leur aspect interactif, lesblogues représentent l’essencemême du Web 2.0. «Un blogue estun journal de bord où l’auteurpublie des billets assez régulière-ment à propos d’un aspect de savie, d’un intérêt ou de compé-tences qu’il possède, expliqueAlice Mihaly, candidate à lamaîtrise en communication. Lesinternautes peuvent lire les billetset les commenter. Plus un blogueest commenté, plus il attire delecteurs.»

«Les blogues bouleversent lemodèle communicationnel ensei-gné jusqu’à maintenant, composéd’un émetteur, d’un message etd’un récepteur, explique le pro-fesseur Agbobli. Le récepteurdevient désormais un participant àpart entière dans la constructionde l’information.»

SE FAIRE ENTENDREApparus aux États-Unis dans lesannées 1990, les blogues se sontmultipliés à partir des électionsprésidentielles de 2004. Plusieursblogueurs politiques ont en effetsaisi l’opportunité qu’offre le Webde se faire entendre et d’entrer eninteraction avec des lecteurs.«Même au Québec, c’est en cam-pagne électorale que l’on utilise leplus les blogues, note ChristianAgbobli. On observe toutefois unparadoxe à leur sujet : on en parle

de plus en plus dans les médiastraditionnels, mais leur impactréel en termes de popularité n’estpas encore significatif.»

Une partie de la recherche menéepar l’étudiante Marie-Ève Barbeau,candidate à la maîtrise en commu-nication, a permis de cibler quatretypes de blogues, lesquels répon-

dent à des besoins communica-tionnels distincts. Il y a d’abord lesblogues personnels, sur le modedu journal intime. «Ceux-ci déno-

tent un besoin de témoigner de sonquotidien, de partager avec autrui,mais aussi de se faire réconforter,d’interagir avec des gens qui ontvécu ou qui vivent la même chose

que soi», explique Alice Mihaly.Le deuxième type regroupe lesblogues d’adolescents, qui pour-suivent avec leurs amis les conver-sations de la journée. «Ce sont cesdeux types de blogues qui ont leplus de succès», précise l’étu-diante.

On retrouve ensuite les bloguesspécialisés, appelés blogues decommunautés de pairs. Ils portentsur des sujets très pointus dans desdomaines variés : photographie,musique, littérature, mécaniqueautomobile, etc. Les trois cher-cheuses sont tombées, par exem-ple, sur un blogue portant sur lavie de transsexuels indiens vivantaux États-Unis.

Enfin, on retrouve le blogue ditd’énonciation citoyenne, qui sou-haite rassembler les gens autour dequestions sociales, politiques,économiques ou environnemen-tales. Les blogues politiques et lesblogues journalistiques se situentdans cette catégorie.

LES COMMUNAUTÉS CULTURELLESCet automne, le professeur Agboblisouhaite déposer une demande desubvention afin de démarrer unprojet de recherche portant sur lerôle des blogues en lien avec l’inté-gration des communautés cul-turelles au Québec. «On évoquesouvent l’importance d’obtenir unemploi pour assurer l’intégrationéconomique d’un immigrant, maisqu’en est-il de l’intégration ci-toyenne ? Comment la mesurer ?»,demande-t-il.

Le rôle d’Internet dans l’intégra-tion des communautés culturellesau Québec sera l’objet du projet demémoire d’Alice Mihaly. «Jesouhaite me pencher sur les nou-veaux arrivants colombiens àMontréal et évaluer leur usage duWeb dans une perspective d’inté-gration professionnelle et sociale.Est-ce qu’Internet leur permet d’interagir avec la populationlocale ou avec d’autres personnesdans la même situation qu’eux ?»À suivre… �

LE PHÉNOMÈNE DES BLOGUESON EN PARLE DE PLUS EN PLUS DANS LES MÉDIAS TRADITIONNELS, MAIS LEURIMPACT RÉEL EN TERMES DE POPULARITÉ N’EST PAS ENCORE SIGNIFICATIF.

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«LES BLOGUES BOULEVERSENT LE MODÈLE COMMUNI-

CATIONNEL ENSEIGNÉ JUSQU’À MAINTENANT, COMPOSÉ

D’UN ÉMETTEUR, D’UN MESSAGE ET D’UN RÉCEPTEUR.

LE RÉCEPTEUR DEVIENT DÉSORMAIS UN PARTICIPANT

À PART ENTIÈRE DANS LA CONSTRUCTION DE

L’INFORMATION.» — Christian Agbobli, professeur au Département de

communication sociale et publique

Alice Mihaly et Christian Agbobli. |Photo: Nathalie St-Pierre

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L’UQAM 21 SEPTEMBRE 2009 13

Des bannières soulignant le 40e anniversaire de l’UQAM ont étéinstallées à plusieurs endroits sur lecampus, notamment sur la GrandePlace du pavillon Judith-Jasmin,ainsi qu’à l’extérieur sur les pavillonsJ, A et SH, de même qu’au-dessusdes rues Sainte-Catherine et Saint-Denis. Cette identité visuelle festive

se décline aussi en animation sur lesécrans géants du campus. On laretrouve sur le site Web de l’UQAMet sur la page couverture de l’agen-da institutionnel, et on peut l’utiliserdans les invitations électroniquesou comme fonds d’écran.

Le nombre 40 se démarqueclairement dans chacune des

bannières. «Abstraction, évocationet célébration sont les mots clésdu concept, explique le designerqui les a conçues, l’ancien étudiantAlexandre Renzo. Ces bannièresévoquent les quatre décenniesd’existence de l’UQAM, ainsi que lacréation, l’ouverture, le dynamismeet la pluralité de l’Université. Les

couleurs et les formes se veulentautant rétro, en référence auxannées 1970, 1980 et 1990, quecontemporaines. On peut égale-ment y voir des clins d’œil à labiologie, à la technologie, à l’artabstrait, etc., bref à des disciplineset des contenus enseignés àl’UQAM.» �

LES BANNIÈRES DU 40e

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14 21 SEPTEMBRE 2009 L’UQAM

TITRES D’ICIwww.auteurs.uqam.ca

De la Renaissance à la Révolution : aux sources de la modernité est le titre du cata-logue de l’exposition présentée l’hiver dernier par la bibliothèque de livres anciensdu Musée Stewart et le Service des livres rares de la Bibliothèque de l’UQAM. Entre1492, moment où les caravelles de Christophe-Colomb débarquent en Amérique, etla Révolution de 1789, qui amorce l’époque contemporaine, trois siècles s’écoulentparmi les plus féconds de l’histoire occidentale. Explorateurs, inventeurs,philosophes, artistes et savants établissent alors les fondements de la Modernité etcontribuent à façonner ses multiples expressions.

Le catalogue de l’exposition célèbre des œuvres qui ont jalonné cette période, définie par les siècles de l’aventure (15e et 16e siècles), le siècle de la Raison(17e siècle) et celui des Lumières (18e siècle). Rappelons que l’exposition s’offrait deconcert avec le cours virtuel conçu par la professeure Josiane Boulad-Ayoub, duDépartement de philosophie : De la Renaissance à la Révolution. Grandes figuresintellectuelles du Monde moderne.�

AUX SOURCES DE LA MODERNITÉ

Se situant dans une perspective résolument critique, les textes réunis dans l’ouvragecollectif, La démocratie au-delà du libéralisme, publié sous la direction des pro-fesseurs Francis Dupuis-Déri (science politique, UQAM) et Martin Breaugh (sciencepolitique, Université York), discutent du rapport problématique qu’entretiennent lelibéralisme économique et politique et la démocratie. Des auteurs du Canada, desÉtats-Unis, de la France et de la Grande-Bretagne mobilisent l’expérience historiqueet la philosophie politique pour penser autrement la liberté et l’égalité, ainsi quenotre pratique de la démocratie.

Selon Francis Dupuis-Déri et Martin Breaugh, le libéralisme est avant tout uneidéologie politique, portée à la fois par des philosophes et des politiciens, devenueaujourd’hui davantage hégémonique que consensuelle. Ils font le pari qu’il est pos-sible de penser contre le libéralisme les principes même du libéralisme et les valeursqui lui sont associées : la liberté, l’égalité, le pouvoir, le contrat social, la nation, lasouveraineté et l’éthique délibérative. Les textes qu’ils présentent sont aussi desappels à développer des propositions positives permettant de penser et de vivre l’ex-périence démocratique au-delà du libéralisme. Paru aux éditions Athéna. �

AU-DELÀ DU LIBÉRALISME

En novembre 2007, le professeur Pierre Delorme, du Département d’étudesurbaines et touristiques, réunissait dix de ses collègues afin de mettre sur pied leGroupe d’études sur Montréal. Experts en urbanisme, en géographie, en sciencepolitique, en économie, en sociologie, en communications, en architecture et entourisme, les membres de ce collectif s'intéressent à des problématiques variées,parmi lesquelles la gestion municipale, le transport, les sources de financementde la ville, le patrimoine architectural, le tourisme urbain et l'intégration desimmigrants. Leur première démarche officielle est la publication de l’ouvrageMontréal, aujourd’hui et demain. Politique, urbanisme, tourisme.

«Montréal est une ville complexe», écrit Pierre Delorme en introduction dulivre, lequel comporte treize chapitres regroupés en trois sections : la dimensionpolitique et la planification urbaine, les enjeux urbains et le tourisme. «Évidem-ment, on peut aisément l’imaginer, les points de vue des auteurs ne sont pas tou-jours concordants. Il est normal que ceux-ci n’aient pas une pensée unique; cequi nous unit est cette volonté de comprendre Montréal.»

Le professeur Delorme espère que «cet effort collectif saura non seulementinspirer la réflexion et renouveler le regard sur la ville, que trop souvent nousdénigrons, mais qu’il arrivera également à stimuler l’action, à faire naître des projets concrets, visionnaires et fédérateurs. C’est en tout cas pour contribuer à

préparer ce que sera Montréal demain qu’il nous a paru urgent de bien comprendre ce qu’elle est aujourd’hui.»Publié chez Liber. �

MONTRÉAL À LA LOUPE

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L’UQAM 21 SEPTEMBRE 2009 15

Dominique Forget

Elle a beau avoir 3,5 milliardsd’années, elle fait encore tournerles têtes. Découverte en Australie,la roche Apex chert fait partie desdoyennes de notre planète. Ellecacherait dans ses entraillesquelques-uns des secrets de l’his-toire de la Terre. Or, les scien-tifiques n’arrivent pas du tout às’entendre sur la lecture qu’on doitfaire de ce très vieux caillou. Lacontroverse est alimentée à coupsd’articles scientifiques, dont ledernier est signé Daniele Pinti, professeur au Département des sciences de la Terre et de l’atmo-sphère. Le papier est publié dans la très prestigieuse NatureGeoscience, rien de moins !

L’aventure d’Apex chert débutedans les années 1990, quandWilliam J. Schopf, professeur àl’Université de Californie à LosAngeles (UCLA), fait aller sonmarteau et sa pioche dans le désertPilbara, en Australie de l'Ouest. Ilne le sait pas encore, mais la rochequ’il met dans sa besace est siunique qu’elle finira son parcourscomme pièce de collection, auBritish Museum de Londres.

Une fois rentré dans son labora-toire, Schopf fait dater sa trouvailleet réalise qu’il s’agit de l’une desplus vieilles roches connues surTerre. «Apex chert est constituée

presque entièrement de silice,explique Daniele Pinti. Mais à l’in-térieur, le professeur Schopf adécouvert des filaments de carbone.D’où pouvaient-ils venir ? C’est LAgrande question à laquelle on tentede répondre.»

TROIS CHERCHEURS,TROIS DÉCOUVERTESEn analysant le rapport isotopiqueentre le carbone-13 et le carbone-12à l’intérieur des filaments, WilliamJ. Schopf conclut qu’il s’agit derestants de cyanobactéries, aussivieilles que la roche. Apex chert lesaura emprisonnées au moment desa formation. L’Américain n’y vapas de main morte avec ses conclu-sions. Il vient, selon lui, d’identifierles plus vieux fossiles connus surTerre. Et puisque les cyanobactériessont capables de fixer le carbonepar photosynthèse et de produirede l’oxygène, il conclut qu’il y avaitbel et bien de l’oxygène sur Terre ily a 3,5 milliards d’années, réglantune question qui turlupinait lacommunauté scientifique depuisdes décennies.

La gloire du chercheur américainest de courte durée. En 2002, le pro-fesseur Martin Brasier, de l’Uni-versité d’Oxford, jette un pavé dansla mare. Son équipe a analysé laroche, s’intéressant plus spécifique-ment aux minéraux côtoyant les filaments. Elle y a trouvé plusieurs

métaux, dont du cuivre et du zinc.Une signature typique des sourceshydrothermales chaudes. Toutindique qu’Apex chert s’est forméeau contact de fluides bouillants, à250 degrés Celsius, un milieu par-faitement hostile aux cyanobac-téries. Les filaments de carbone,selon l’équipe d’Oxford, auraientdes origines inorganiques, et neseraient liés à aucune forme de vieancienne.

C’est vers 2006 que l’équipe deDaniele Pinti entre en jeu. «Un col-lègue de l’Institut de Physique duGlobe de Paris nous a envoyé desroches provenant de la même for-mation qu’Apex chert, explique lechercheur du GEOTOP. Nous avonsdécidé d’étudier non pas les fila-ments de carbone, mais la composi-tion minéralogique de la roche elle-même. Nous avons découvertplusieurs signes d’altération tar-dive. Autrement dit, la roche estloin d’être pure. Au cours des 3,5derniers milliards d’années, elle asubi bien des changements.» Unpeu comme un meuble d’époqueauquel on aurait changé les pattes etrefait le verni. «Ça peut facilementfausser l’interprétation des don-nées.»

«JEUNES» BACTÉRIESÀ l’aide du microscope électro-nique installé au Laboratoire demicroanalyses, micromanipula-

tions et cryo-observations (LAMIC)du GEOTOP, capable d’observer desstructures de l’ordre de 500 nano-mètres (1 millimètre découpé en 2 000 morceaux), Daniele Pinti adétecté des formes étranges, quin’avaient rien à voir avec la miné-ralogie de la roche. «Les roches sontissues de structures cristallines etsont donc très géométriques. Ici, onavait quelque chose de complète-ment différent.»

Le chercheur a découvert qu’ils’agissait de traces laissées par detrès vieilles bactéries. Mais pasaussi anciennes que le professeurSchopf l’aurait souhaité. «Il y a 3,5 milliards d’années, les bactériesprenaient la forme de simplesbâtonnets. Aujourd’hui, elles ontévolué et ont des ramifications.Celles que nous avons trouvéespourraient avoir 1 ou 2 milliardsd’années. Sûrement pas plus.»

La contamination de la roche parde «jeunes» bactéries et son altéra-tion due à différents phénomènesterrestres remettent sérieusementen question les interprétations desprofesseurs de UCLA et d’Oxford.«Parfois, les chercheurs veulenttellement démontrer leur hypothèsequ’ils oublient de regarder le ta-bleau d’ensemble», dit le professeurPinti. �

LE PROFESSEUR DANIELE PINTI RELANCE LA CONTROVERSE AUTOUR DE LA ROCHE ANCIENNE APEX CHERT.

COMMENTEZ CET ARTICLEuqam.ca/entrevues

À l’aide du microscope électronique installé au Laboratoire de microanalyses, micromanipulations et cryo-observations (LAMIC) du GEOTOP, capable d’observer des structures de l’ordre de 500 nanomètres (1 millimètre découpé en 2 000 morceaux), Daniele Pinti a détecté des formes étranges, qui n’avaient rien à voir avec la minéralogie de la roche.

DANIELE PINTI DANS NATURE GEOSCIENCE

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16 21 SEPTEMBRE 2009 L’UQAM

ZOOM

L’Écomusée du fier monde, situé dans le quartier Centre-Sud deMontréal, a remis le 9 septembre dernier l’Ordre du fier monde auService aux collectivités de l’UQAM et au professeur retraité PierreMayrand. Cette distinction honorifique, décernée depuis 2007, estremise à des personnes ou organismes qui contribuent de façon excep-tionnelle au développement de l’Écomusée. Robert Proulx, vice-recteurà la Vie académique et vice-recteur à la Recherche et à la création parintérim, a reçu le prix au nom du Service aux collectivités.

Créé en 1980, l’Écomusée du fier monde est un musée d’histoire indus-trielle qui œuvre à la mise en valeur historique et patrimoniale duquartier Centre-Sud de Montréal, microcosme de la Révolution indus-trielle au Québec, au Canada et en Amérique du Nord dans la secondemoitié du 19e siècle.

Le Service aux collectivités (SAC) de l’UQAM a été associé à l’Éco-musée du fier monde dès 1980, au moment où s’amorçait le projetd’un musée dans le quartier Centre-Sud. Depuis, le SAC a collaboréà de nombreux projets de recherche et de formation dans des dis-ciplines variées. «Si l’Écomusée a obtenu sa reconnaissance puis sonaccréditation comme musée de la part de l’État, c’est beaucoupgrâce au soutien de l’UQAM», a souligné par voie de communiquél’Écomusée.

Expert en muséologie et professeur retraité de l’UQAM, Pierre Mayrand aété associé à l’Écomusée de 1980 à 1990. Au fil du temps, il a fait de larecherche, de la formation et a aussi contribué au développement duconcept de l’Écomusée du fier monde.

L’Écomusée a également décerné l’Ordre du fier monde, à titreposthume, à Michel Venne, bénévole émérite et administrateur du Conseilde l’Écomusée de 2002 à 2008. M. Venne est le petit-fils de l’architecte Joseph Venne, qui est à l’origine du transept sud de l’église St-Jacques appartenant à l’UQAM.

L’UQAM et le Syndicat des étudiant-e-s employé-e-s (SÉtuE) ontconclu, le 4 septembre dernier, une entente de principe sur le renou-vellement des deux conventions collectives applicables aux étu-diants travaillant à l’université.

Cette entente, valable jusqu’au 31 décembre 2013, assure notam-ment la parité des salaires et des avantages sociaux avec ce qui estconsenti à l’Université de Montréal et préserve la souplesse dansl’application des deux conventions collectives.

La Direction de l’Université est particulièrement heureuse de cetteentente dans la mesure où elle appuie les objectifs prioritaires adop-tés par les instances de l’Université dans le cadre du Planstratégique 2009-2014 ainsi que du plan de retour à l’équilibrebudgétaire, tant au chapitre du recrutement que de la diplomation.

ENTENTE DE PRINCIPE ENTREL'UQAM ET LE SÉTUE

CONCOURS 1res ŒUVRES!Véronique Côté, diplômée dubaccalauréat en arts visuels etmédiatiques (2009), fait partiedes 13 artistes canadiens qui ontremporté les honneurs du 7e concours annuel 1res œuvres!,organisé par BMO Groupe finan-cier. Ce concours-exposition, leseul du genre au Canada, vise àcélébrer la créativité des étudi-ants inscrits en arts visuels dansdes établissements d’enseigne-ment postsecondaire.

Ce sont les enseignants et lesprofesseurs des programmesd’études en arts visuels (attesta-tion, diplôme d’études collé-

giales ou formation universitaire allant jusqu’au baccalauréat inclu-sivement) qui sont invités à sélectionner parmi leurs finissants troisétudiants dont le talent et l’imagination leur permettent d’accéderau rang des meilleurs parmi leurs pairs. Cette année, 218 candida-tures ont été soumises. Un comité de sélection a désigné un lauréatnational ainsi qu’un lauréat pour chaque province et territoire.

Véronique Côté, lauréate pour le Québec grâce à Pièce, acryliquesur toile, a reçu une bourse de 2 500 $. Toutes les œuvres retenuesseront présentées lors de l’exposition 1res œuvres! 2009, qui se tien-dra au Museum of Contemporary Canadian Art, de Toronto, du 7octobre au 1er novembre 2009.

Il est également possible d’admirer ces œuvres sur le site Internetde BMO Groupe financier, à l’adresse suivante :www2.bmo.com/bmo/files/images/7/1/BMOfirstArt.html.

Pierre Mayrand, Lise Venne et Robert Proulx. | Photo: Julie Landreville.

ORDRE DU FIER MONDE

PENSER LA VILLEUn colloque international, La ville, objet et phénomène de représen-tation, s’est tenu récemment en hommage à André Corboz, historiende l’architecture et de l’urbanisme. Une trentaine de conférenciersprovenant du Canada, des États-Unis, de la France et de Suisse ontdébattu des relations entre la ville, ses images et ses imaginaires.Issus de divers horizons disciplinaires – sciences humaines, arts etlettres – ils se sont questionnés notamment sur la genèse des signi-fications de l’espace urbain et de quelle façon la ville spatialisel’identité collective.

Le colloque a aussi été le théâtre du lancement de l’anthologie De laville au patrimoine urbain, histoires de forme et de sens d’AndréCorboz, publiée aux Presses de l’Université du Québec. L’événementétait organisé par le Groupe interuniversitaire de recherche sur lespaysages de la représentation, la ville et les identités urbaines, sousle parrainage de l’Institut du patrimoine de l’UQAM, de la Chaire derecherche du Canada en patrimoine urbain (ESG UQAM) et duForum canadien de recherche publique sur le patrimoine.

Le Conseil des ministres du gouvernement du Québec a procédé le9 septembre dernier à la nomination de M. Guy Villeneuve auConseil d’administration de l’UQAM, à titre de représentant des pro-fesseurs, pour un mandat de trois ans.

Guy Villeneuve est professeur au Département des sciences comp-tables depuis 1980. Membre de l’Ordre des comptables agréés duQuébec, il est spécialisé en analyse financière et en mesure de laperformance organisationnelle. Il a été membre, entre autres, duComité exécutif du syndicat des professeurs et professeures del’UQAM de 2004 à 2007.

NOMINATION

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L’UQAM 21 SEPTEMBRE 2009 17

Les cyclistes de la commu-

nauté universitaire seront

ravis d’apprendre que BQAM,

l’atelier de réparation et d’a-

justement de vélo commu-

nautaire de l’UQAM, a débuté

ses activités lors de la ren-

trée automnale.

L’équipe de BQAM, com-

posée de deux mécanos et

d’une demi-douzaine de

bénévoles, a en effet installé

sa tente et ses outils sur le

campus jusqu’à la fin octo-

bre, à raison de deux

journées au Complexe des

sciences Pierre-Dansereau

(lundi et mercredi), une journée dans la cour du pavillon DeSève

(jeudi) et une journée dans la cour du Centre sportif (vendredi),

de 11h30 à 16h30.

BQAM, qui a déposé sa demande d’agrément aux Services à

la vie étudiante, offre un service payant de réparation de vélos,

et prête aussi ses outils et ses espaces à ceux qui souhaitent

effectuer eux-mêmes leurs réparations avec l’aide d’un chef

mécano. «Nous souhaitons que les cyclistes deviennent

autonomes le plus possible», précise la coordonnatrice de

BQAM, Anne-Marie Cardin, étudiante au baccalauréat en anima-

tion et recherche culturelles. «La mécanique d’un vélo est sim-

ple, ajoute-t-elle, mais parfois les gens n’ont pas les bons outils

ou l’espace nécessaire.»

En plus de la réparation de vélos – une formation sera offerte

plus tard cet automne (gratuite pour les membres), BQAM offre

la possibilité d’acheter des pièces neuves ou usagées ainsi que

des articles de vélos. «Nous proposons des rabais aux membres,

aux bénévoles et aux mécanos de BQAM», précise Anne-Marie.

Devenir membre de BQAM coûte 25 $ par année pour les

membres de la communauté uqamienne et 40 $ pour les gens

de l’extérieur. «Nos services pourraient intéresser plusieurs

cyclistes qui transitent par ce coin de la ville, car il n’y a pas

d’atelier de réparation de vélos au centre-ville», note-t-elle.

L’équipe de BQAM, qui souhaite créer une communauté de

cyclistes à l’UQAM, accueille tous ceux et celles qui souhaitent

devenir bénévoles. Elle est par ailleurs à la recherche d’un local

permanent à l’UQAM afin de poursuivre ses activités durant

toute l’année. Car du vélo, les mordus en font aussi l’hiver! «Nous

organiserons des ateliers tels que "Comment monter son vélo

pour l’hiver" ou "Comment confectionner son vélo à partir de

pièces usagées"», ajoute Anne-Marie. BQAM, précise-t-elle, a

aussi pour mission de récupérer les vélos et les pièces usagées

afin de les réutiliser ou de les transformer. «On peut faire de

beaux crochets avec un dérailleur ou encore des œuvres d’art

avec certaines pièces... », conclut-elle en riant. �

EN VERT ETPOUR TOUSPAR PIERRE-ETIENNE CAZA

BQAM EST À L’ŒUVRE

SUR LE WEBwww.bqam.org

MALBOUFFEDANS LA PUBLA PUBLICITÉ SUR LA MALBOUFFE EST OMNI-PRÉSENTE SUR LES CHAÎNES DE TÉLÉVISION POURLES JEUNES, RÉVÈLE UNE ÉTUDE DU GROUPE DERECHERCHE MÉDIAS ET SANTÉ.

Marie-Claude Bourdon

À une époque d’obésité galopante,y compris chez les jeunes, latélévision québécoise nous rap-pelle de manger à tous les six ousept messages publicitaires, con-state une étude récente du Groupede recherche Médias et santé.Cette vaste étude, qui dresse unportrait général de la publicité à la télévision, révèle aussi que 75% des aliments annoncés à latélé – céréales sucrées, barreschocolatées, boissons gazeuses ouproduits de restauration rapide –tombent dans la catégorie de lamalbouffe. Fait plus troublant : lapublicité sur les chaînes destinéesaux enfants et adolescents n’é-chappe pas à la tendance, bien aucontraire.

«Sur MusiquePlus, 95% despubs de nourriture sont des pubsde malbouffe», précise Jean-Philippe Laperrière, qui a con-tribué à cette étude dirigée parLise Renaud, directrice du Groupede recherche Médias et santé etprofesseure au Département decommunication sociale et pu-blique. Aujourd’hui candidat audoctorat en sociologie, l’étudiant aconsacré son mémoire de maîtriseà la publicité sur la malbouffe dif-fusée sur quatre chaînes de télévi-sion spécialisées : MusiquePlus,Vrak.TV, Télétoon et YTV.

PUBLICITÉ INTERDITEComme on le sait, la Loi sur la pro-tection du consommateur interditde faire de la publicité s’adressantaux enfants de moins de 13 ans.Sur les chaînes francophones, onvoit d’ailleurs très peu de jouetsannoncés. «Mais qu’en est-il de la publicité sur la nourritureomniprésente sur les chaînesjeunesse? demande le chercheur.Les messages sont-ils conçus pour

les jeunes, utilisent-ils des straté-gies publicitaires éprouvées pourrejoindre les jeunes? Voilà lesquestions auxquelles j’ai voulurépondre.»

Comme on pouvait s’y attendre,on constate que les publicités surles chaînes pour les jeunes sontplus courtes que celles présentéessur les chaînes généralistes etqu’on y voit souvent des enfants,ce qui attire l’attention des jeunesauditeurs. Certaines mettent enscène des mamans – une stratégiereconnue pour plaire aux petitsmousses (mais pas aux ados!) –,

des bonhommes amusants ou co-lorés comme le tigre des céréalesFrosted Flakes ou le clown deRonald McDonald. Elles utilisentaussi à profusion des techniqueséprouvées auprès des jeunescomme le récit, l’humour et lamusique.

DOCUMENTER LE DÉBATLe but de l’étude n’était pas dedéterminer si les publicités dif-fusées sur les chaînes spécialiséescontreviennent à la loi, préciseJean-Philippe Laperrière. «Ça,c’est un travail de juriste, pas desociologue. Par contre, nos travauxont l’avantage de remettre le débatsur la place publique et de fournirdes données concrètes sur lesstratégies publicitaires utiliséespour vendre de la malbouffe auxenfants et aux adolescents.» �

COMMENTEZ CET ARTICLEuqam.ca/entrevues

«SUR MUSIQUEPLUS,

95% DES PUBS DE NOURRI-

TURE SONT DES PUBS

DE MALBOUFFE.»— Jean-Philippe Laperrière,

agent de recherche

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22 SEPTEMBREGALERIE DE L’UQAM Expositions : Pascal Convert. LaMadone de Bentalha et JackoRestikian. Made in China, jusqu’au10 octobre, du mardi au samedide12h à 18h.Pavillon Judith-Jasmin, 405, rue Sainte-Catherine Est(Métro Berri-UQAM), salle J-R120.Renseignements :(514) 987-6150www.galerie.uqam.ca

CHAIRE RAOUL-DANDURANDEN ÉTUDES STRATÉGIQUESET DIPLOMATIQUES Conférence : «Indifférence ouimpuissance de la communautéinternationale?» dans le cadre du10e anniversaire de la Mission des

Nations Unies en Républiquedémocratique du Congo, de 19h à 20h30.Conférenciers : Serge Blais,responsable du programme enRDC à Développement et Paix;Brigadier-Général Gaston Côté,commandant retraité du Secteurdu Québec de la Force terrestre;Michel Duval, président del’Observatoire sur les missions de paix de la Chaire Raoul-Dandurand et ancien représen-tant permanent adjoint duCanada aux Nations Unies; animateur : François Bugingo,président-fondateur de Reporterssans frontières Canada.Pavillon Judith-Jasmin, Salle des Boiseries (J-2805).Renseignements :Linda Bouchard(514) [email protected]

23 SEPTEMBRECENTRE DE DESIGN Exposition : Rodney LaTourelle :Déploiement du «Modèle d’uneexpansion intérieure», jusqu’au 24 janvier 2010, de 12h à 18h.Pavillon de design, 1440, rueSanguinet (Métro Berri-UQAM),salle DE-R200.Renseignements : (514) 987-3395www.centrededesign.uqam.ca

IEIM (INSTITUT D’ÉTUDESINTERNATIONALES DEMONTRÉAL)Conférence : «Vers un pacte de l’eau», de 19h à 21h.Conférencière : Maude Barlow, conseillère en chef en matièred’eau pour l’ONU, cofondatrice du projet Planète bleue, détentricedu Prix Nobel alternatif.Pavillon Judith-Jasmin, Salle Marie-Gérin-Lajoie (J-M400).Renseignements : Lyne Tessier(514) [email protected]

LE CENTRE D’ÉTUDES AAPQ-INFOPRESSE SUR LES COMMU-NICATIONS MARKETING DE LA CHAIRE DE RELATIONSPUBLIQUES ET COMMUNICA-TION MARKETINGSymposium : «Le nouveau visagede l’industrie publicitaire : interna-tionalisation, médias et métiers»,de 8h à 17h.Nombreux conférenciers.Pavillon Sherbrooke, Salle polyvalente (SH-4800), Cœur des sciences.Renseignements :Pauline Breduillieard(514) 987-3000, poste 0862

[email protected]/Pages/sym-posium_avenir.aspx

24 SEPTEMBRECRIEC (CHAIRE DE RECHERCHEEN IMMIGRATION, ETHNICITÉET CITOYENNETÉ)Débat-midi : «L’invention des caté-gories de la migration. Étude d’unprocessus social en Europe et auCanada», de 12h30 à 14h.Conférenciers : Hélène Pellerin,École d’étude politique, Universitéd’Ottawa; Pierre Monforte, Centrede recherche sur les politiques et le développement social, U de M. Pavillon Hubert-Aquin, salle A-1715.Renseignements : Ann-Marie Field(514) 987-3000, poste [email protected]

25 SEPTEMBRECENTRE DE RECHERCHE INTERDISCIPLINAIRE SUR LA DIVERSITÉ AU QUÉBEC(CRIDAQ)Symposium : «Le fédéralismemultinational en perspective : un modèle viable?», jusqu’au 27 septembre, de 9h à 17h30.Nombreux conférenciers.Pavillon Athanase-David, salle D-R200.Renseignements :Olivier De Champlain(514) 987-3000, poste [email protected]

18 21 SEPTEMBRE 2009 L’UQAM

SUR LE CAMPUS

ACTIVITÉS DU CŒUR DES SCIENCES 24 SEPTEMBRE À 19H LES CONTRADICTIONS DE L’INFORMATION : H1N1, BIOTERRORISME, UNECONFÉRENCE DE DOMINIQUE LEGLU, DIRECTRICE DE LA RÉDACTION DESCIENCES ET AVENIR.En cas de crise, il faut informer... oui, mais comment? Quelques réflexions sur l’information et la communication en matière de grippe et de bioterrorisme... à l’heure d’Internet.Pavillon Sherbrooke, Amphithéâtre du Coeur des sciences (SH-2800).

DU 25 AU 27 SEPTEMBRE LA ROUTE DES SECRETS. BALADE GÉOLOGIQUE ET ARCHITECTURALED’une durée de deux heures, cette balade géologique et architecturale sur la rueSherbrooke, vous fera découvrir les secrets du sous-sol à partir des pierres de taille(calcaire, granite, grès, etc.) utilisées dans la construction. Elle sera animée parJeffrey Vaillancourt et Yona Jebrak, deux consultants en géologie et en urbanisme.

Les départs se feront du 201, avenue du Président-Kennedy : vendredi 25 septem-bre à 16h30; samedi 26 septembre à 10h et à 14h; dimanche 27 septembre à 10h età 14h. Le point d’arrivée est le Musée des Beaux-arts de Montréal.

Renseignements : www.coeurdessciences.uqam.ca

Made in China. | Photo: Émilie Tournevache

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L’UQAM 21 SEPTEMBRE 2009 19

28 SEPTEMBRELA TRAVERSÉE - ATELIERQUÉBÉCOIS DE GÉOPOÉTIQUEConférence : «Imaginaire et géographie», à 15h.Conférencier : Luc Bureau, professeur, Université Laval.Pavillon Sherbrooke, salle SH-2620.Renseignements :Sara-Ananda Fleury(514) 987-300, poste [email protected]/

FACULTÉ DES SCIENCES DE L’ÉDUCATIONLancement du film : «Les Enfantsdu palmarès» de Marie-JoséeCardinal (Productions Virages), de 19h30 à 22h15.La présentation du documentaire,en présence de la réalisatriceMarie-Josée Cardinal et du producteur Marcel Simard serasuivie d’une table-ronde.Pavillon Judith-Jasmin, Salle Marie-Gérin-Lajoie (J-M400).Renseignements :Hélène Bédard(514) 987-3000, poste [email protected]

29 SEPTEMBRECENTRE DE GESTION DECARRIÈRE ESG UQAMJournée Carrières ESG UQAM,

de 11h à 16h30.Pavillon Judith-Jasmin, salle JM-400.Renseignements :Patrick Vigneault(514) [email protected]

30 SEPTEMBRETÉLUQLes soirées des GrandsCommunicateurs : «La publicité enpériode de récession», de 19h à20h30.Conférenciers : Bianca Barbucci,présidente du Conseil de l’industriedes communications du Québec,ainsi que vice-présidente et direc-trice générale de TVA Boutiques;Marc Lacroix, président et chef de la direction chez LXBCommunication-Marketing; Denis Roy, président de l’agencede communication Egzakt.100 Sherbrooke Ouest,Amphithéâtre (SU-1550).Renseignements :Denis Gilbert1-800-463-4728, poste [email protected]/siteweb/actualites/pilot/pages/2009_09_09.html

LACIM (LABORATOIRE DECOMBINATOIRE ET D’INFOR-MATIQUE MATHÉMATIQUE)15th IAPR International Conferenceon Discrete Geometry for

Computer Imagery, jusqu’au 2 octobre, de 8h30 à 17h.Conférenciers : Valérie Berthé,directrice de recherche,Montpellier, France; Anders KockAarhus, professeur émérite,Danemark; Pierre Gauthier,Environnement Canada Montréal.Pavillon Sherbrooke, salle SH-2800.Renseignements : Lise Tourigny(514) [email protected]

1er OCTOBRECELAT (CENTRE INTERUNIVER-SITAIRE D’ÉTUDES SUR LESLETTRES, LES ARTS ET LESTRADITIONS) Conférence : «Errances urbaines :le sans-abri dans les littératurescanadienne et québécoise», de12h30 à 14h.Pavillon 279 Ste-Catherine Est,salle DC-2300.Renseignements : Caroline Désy(514) 987-3000, poste [email protected]

2 OCTOBREDÉPARTEMENT D’HISTOIRE Lancement de livre : Les Chiliensau Québec. Immigrants et réfugiés,de 1955 à nos jours, Boréal, 2009,410 p., de 17h30 à 20h.

Conférenciers : José Del Pozo, professeur au Département d’histoire, auteur; André Jacob, professeur retraité, Travail social,UQAM, commentateur;Ricardo Penafiel, Ph.D., Sciencepolitique, membre du GRIPAL,commentateur.Pavillon Hubert-Aquin, salle A-M050.Renseignements : José Del Pozo(514) 987-3000, poste 8309

SUDOKUSolution : www.journal.uqam.ca

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ILS L’ONT DIT...«

«Les donateurs sont presséesd’investir dans le béton et pourde l’équipement médical. On aaussi besoin d’argent pour lesfrais de roulement, qui grimpenttrès vite. (...) J’ai des jeunessuper brillants que je ne peuxpas engager, faute d’argent.»— Richard Béliveau, titulaire

de la Chaire en prévention ettraitement du cancerLa Presse, 12 septembre 2009

«Introduire un SLR (train légersur rails) sur le pont Champlain(...) me semble être la seulesolution qui permette d’ac-croître encore l’usage à un coût raisonnable des transportscollectifs dans cet axe.»— Florence Junca-Adenot,

professeure associée auDépartement d’études urbaineset touristiquesLe Devoir, 16 septembre 2009

SUR LE BOUTDE LA LANGUE

FINI… FINIES LES VACANCES !Cette expression, que l’on pourrait paraphraser par les vacances sontfinies utilise le verbe finir au participe passé, sans auxiliaire. Le verbeétant alors utilisé comme un adjectif, il s’accorde, tout à fait normale-ment, avec le mot auquel il se rapporte (les vacances). On écrirafinies les vacances !

Il est cependant permis de ne pas accorder fini avec le mot qui suitet d’écrire fini les vacances ! On considère dans ce cas que la formefini est utilisée pour c’est fini les vacances ou qu’elle est employéecomme expression figée.

On entend parfois le mot vacances utilisé au singulier Je te souhaiteune belle vacance dans le Sud. Attention, quand il signifie congé, lemot vacances sera toujours au pluriel. S’il est employé au singulier,une vacance, il fait référence à l’état vacant d’un logement, d’unecharge, etc. : on parlera ainsi d’un poste vacant ou de la vacance d’unposte. Ces mots sont issus du latin vacans (participe présent duverbe vacare, de la même famille que l’adjectif vacuus, qui signifievide).

Avec la collaboration de Sophie Piron, professeure au Département de linguistique

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20 21 SEPTEMBRE 2009 L’UQAM

Claude Gauvreau

Le Centre de design de l'UQAMinnove pour sa saison 2009-2010 enadoptant une nouvelle approche.Les expositions, dorénavant moinsnombreuses, seront «évolutives».Déployées pendant plusieurs mois,elles s’enrichiront progressivementpar l’intégration de nouvellesœuvres et l’insertion d’activitésd’animation : tables rondes, con-férences, visites commentées et vi-sites éducatives pour les élèves duprimaire et du secondaire afin de lesinitier au design.

«Les aspects éducatif et réflexifseront mis de l'avant. Cela permet-tra au public d'aborder une œuvre sous différents angles et de stimulersa réflexion», souligne AngelaGrauerholz, la nouvelle directricedu Centre de design, depuis l’annéedernière.

UNE EXPÉRIENCE IMMERSIVE Cette année, le Centre de designprésente deux expositions multidis-ciplinaires majeures. La première,

présentement en cours jusqu’au 24 janvier 2010, est consacrée à lamonumentale installation Déploie-ment du «Modèle d'une expansionintérieure» du Canadien RodneyLaTourelle, dont la pratique s’ins-pire de l’art et de l’architecture.S’intéressant à la relation affectiveentre la couleur, la disposition dansl’espace et l’expérience du specta-teur, il construit des environ-nements polychromes et invite lepublic à s’y aventurer.

Rodney LaTourelle a créé un

ensemble de quatre espaces consé-cutifs, chacun étant composé desept bandes colorées dont lesdimensions sont doublées d’unepièce à l’autre. Par l’échelle crois-sante des rayures et des pièces, etpar le dialogue visuel entre lacouleur et l’environnement, le visi-teur est amené à percevoir lacouleur comme un élément struc-turant l’espace. Il est aussi appelé àvivre une expérience immersive ense déplaçant dans l’espace et en seconfrontant à une œuvre capable de

produire un large spectre de con-cepts et d’émotions. L’œuvre évoqueenfin plusieurs disciplines artis-tiques – architecture, peinture,design graphique – invitant à la dis-cussion et à la compréhension desfrontières qui les distinguent.

Jusqu'à la mi-décembre, l’ajoutd’œuvres complémentaires permet-tra de porter de nouveaux regardssur l’installation.

Penser tout haut / faire l'archi-tecture est le titre de la deuxièmeexposition, qui sera présentée dudébut février au 18 avril 2010. Elledressera le portrait de bureaux d'architectes canadiens et interna-tionaux sous l’angle de leur espaceintime et de leurs outils de travail.Comme pour la première exposi-tion, elle sera accompagnée de conférences et de discussions. �

Le Centre de design est situé au 1440 rue Sanguinet (angle Sainte-Catherine Est) et est ouvert du mercredi audimanche, de midi à 18 h. Renseignements : 514-987-3395Sur Internet : www.centrededesign.uqam.ca

NOUVELLE FORMULE AU CENTRE DE DESIGN

Photo: Centre de design

Angela Grauerholz, directrice du Centre de design, en compagnie de Rodney LaTourelle. | Photo: Nathalie St-Pierre

LA PREMIÈRE EXPOSITION DE LA SAISON EST CONSACRÉE À UNE INSTALLATION MONUMENTALE DE L’ARCHITECTECANADIEN RODNEY LATOURELLE.