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report 2018 u La ville et la région de l‘avenir BEF Basel Economic Forum 2018 u Vieillissement et soin à la personne u Les accords bilatéraux CH-EU u Les forums économiques de Lörrach, Fricktal et Binningen La ville et la région de l‘avenir © ruweba kommunikation ag

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report 2018

uLa ville et la région de l‘avenir

BEF Basel Economic Forum 2018

u Vieillissement et soin à la personne

u Les accords bilatéraux CH-EU

u Les forums économiques de Lörrach, Fricktal et Binningen

La ville et la région de l‘avenir

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Table des matières

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4 Préface : Ignazio Cassis, Conseiller fédéral

5 Préface : Winfried Kretschmann, Ministre-président

6 Préface des Conseillers d‘état Dr. Hans-Peter Wessels, Stephan Attiger, Thomas Weber et

Jörg Lutz, Maire de Lörrach

8 BEF Basel Economic Forum 2018 « La ville et la région de l‘avenir »

14 IBA Basel – L’avenir est trinational Monica Linder-Guarnaccia

15 Le Tunnel du Rhin et le Herzstück pour le développement de la région Dr. Hans-Peter Wessels

16 Prix des jeunes entrepreneurs Suisse du Nord-Ouest 2018 17 La ville du futur dans la ville : Dreispitz, Bâle-Münchenstein Dr. Beat von Wartburg

18 La numérisation : opportunités et risques de l‘intelligence artificielle Prof. Dr. Rolf Dornberger

19 La ville intelligente du futur Lukas Ott

20 L‘avenir de la mobilité urbaine Andreas Welter

22 Profiter ensemble des opportunités de la Région des trois pays Dr. Manuel Friesecke

23 Étude sur la conciliation des responsabilités professionnelles et familiales 24 « Les tendances isolationnistes mettent-elles en danger les relations étroites entre la Suisse et l‘UE ? » Forum économique Lörrach 2018 26 La voix des travailleurs : attitudes et attentes de la main-d‘œuvre suisse Dr. Michael Grampp

27 Le succès grâce à un réseau très dense Monika Rühl

28 Réussir le partenariat CH-UE : les accords-cadres sont-ils indispensables ? 30 Fricktal Business Forum 2018 32 Forum des entreprises Binningen 34 metrobasel, partenaires, Bureau directeur et Conseil consultatif 35 Projets et événements metrobasel 2019

Le metrobasel report 2018 est publié sous forme d’édition spéciale par le bz Basel et le bz Basellandschaftliche Zeitung (éditi-on générale). Dans la Région métropoli-taine de Bâle (y compris Delémont, Lör-rach et l ’A lsace), i l est distr ibué directement par Distriba, Adrexo France HOPPS GROUP et PSV Presseservice und Vertriebs GmbH.

Tirage : Env. 321.000 exemplaires

Rédaction, réalisation et annonces ruweba kommunikation ag, Riehen

Traduction : dialogos, François Morel-Fourrier,Freiburg (D)

Imprimeur : Swissprinters AG, Zofingen

Secrétariat metrobasel :Aeschenvorstadt 4, Postfach, 4010 Basel Tel. + 41 (0) 61 272 11 44 [email protected]

Mentions légales

Präsidialdepartement des Kantons Basel-Stadt

Kantons- und Stadtentwicklung

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Ignazio CassisConseiller fédéral

Séparer pour mieux relier : voilà ce à quoi peuvent parfois servir les frontières. La Suisse du Nord-Ouest, l’Alsace et le Bade-Wurtemberg en savent quelque chose. Le mot « transfrontalier » prend en effet tout son sens dans cet espace géographique, qui a été baptisé « région métropolitaine trinationale ».

Les partenaires d’une région dans laquelle les frontières n’ont pas pour vocation de créer une séparation peuvent exploiter ensem-ble leurs atouts et se compléter mutuellement. Le potentiel qui en découle est énorme et toutes les parties en tirent profit. Située aux confins de trois pays, la région illustre ce potentiel, visible dans de nombreux domaines et en maints endroits. L’aéroport international de Bâle-Mulhouse-Fribourg n’est qu’un exemple parmi d’autres. Né d’un projet initié par la Suisse et la France il y a plusieurs décennies, EuroAirport, son autre nom, relie la Su-isse du Nord-Ouest, le sud de l’Alsace et le sud du Pays de Bade au reste du monde. Cet exemple de coopération montre égale-ment comment des problèmes peuvent être discutés et des solu-tions trouvées lorsque les contacts directs fonctionnent. Ainsi, la Suisse et la France ont signé en 2017 un accord qui définit, entre autres, les types d’impôts dont doivent s’acquitter, en France et en Suisse, les entreprises suisses implantées dans le secteur de l’aéroport. Cet accord apporte une sécurité juridique dont béné-ficient les entreprises depuis le début de l’année 2018 et garantit le développement des infrastructures nécessaires, financées par les deux États. L’adoption de telles solutions contribue également

de manière significative au développement économique de l’ensemble de la région métropolitaine trinationale.

La coopération transfrontalière est marquée par cette dyna-mique. Les partenaires des trois pays entretiennent des contacts directs à divers niveaux, ce qui favorise la compréhension et la confiance mutuelle. Les instances communes au sein desquelles sont discutées en profondeur les thématiques trinationales et évoquées les questions d’actualité sont nombreuses et garantis-sent la pluralité des échanges, qui caractérise si bien cette région. Les chiffres du commerce sont éloquents : en 2017, les échanges commerciaux entre la Suisse et le Bade-Wurtemberg ont atteint environ 35 milliards de francs, soit près de la moitié du volume des échanges entre la Suisse et les États-Unis. Avec la région Grand Est, dont l’Alsace fait partie, le montant des exportations et des importations a avoisiné les 7 milliards de francs, soit en-viron la moitié du volume des échanges entre la Suisse et le Ja-pon.

La région métropolitaine de Bâle contribue ainsi pour une part importante au volume des marchandises échangées entre la Su-isse et l’UE, qui représente 1 milliard de francs par jour ouvrab-le ! Cela montre que l’économie suisse est compétitive dans l’espace de l’UE et que les conditions-cadres politiques actuelles sont correctement fixées.

Aussi est-il d’autant plus important que nous puissions pérenniser les bases de ces relations économiques intenses et dynamiques. Pour le Conseil fédéral, la poursuite de la voie bilatérale avec l’UE est une priorité. Les accords bilatéraux favorisent l’adoption de solutions sur mesure dans les domaines d’intérêt commun. De manière générale, la voie bilatérale permet à la Suisse de conju-guer une intégration économique optimale à une souveraineté politique la plus large possible.Il est tout aussi important que la politique européenne de la Su-isse, comme sa politique étrangère en général, bénéficie d’une large adhésion dans la population suisse. Nous devons expliquer quels sont les buts que nous poursuivons en Suisse et avec l’UE. Nous devons dire clairement quels sont les compromis qui pour-raient être nécessaires. Et nous devons clarifier ensemble les re-vendications auxquelles nous ne voulons pas renoncer.

C’est dans cet esprit que le Conseil fédéral a décidé d’organiser une consultation sur l’accord institutionnel que la Suisse et l’UE ont négocié. Le but est de comprendre si le texte, dans sa forme actuelle, est conforme aux intérêts et aux besoins de la Suisse à moyen et long terme. Cette vaste discussion vise à impliquer tous les milieux concernés ainsi que la population dans la décision à prendre concernant la forme que devra revêtir la relation future de la Suisse avec l’UE.

Dans sa fonction de laboratoire d’idées et de plateforme d’échanges pour les milieux politiques, économiques, scienti-fiques, éducatifs et bien d’autres domaines clés de la société civi-le, Metrobasel joue un rôle important. Car la recherche de bonnes solutions est une tâche de longue haleine. Mais cette tâche n’incombe pas uniquement au gouvernement. La prospérité et la qualité de vie, dans la région métropolitaine trinationale égale-ment, relèvent de la responsabilité de tous !

Des frontières communes, des atouts communs

metrobasel – report 2018 | 5

Ne construisons pas de murs dans nos cœurs et nos esprits

Nous vivons une époque riche en boule-versements. Notre monde change rapide-ment et l’Europe unie est malheureuse-ment en crise. Tout cela peut entraîner un certain sentiment d’incertitude, beaucoup de gens ne se sentent pas en sécurité ou dépassés par les événements. Certains vivent l’époque actuelle comme une perte de frontières et de contrôle. Ce type de sentiment représente hélas un ter-reau fertile pour les partis populistes de droite et les politiciens qui défendent le nationalisme et l’isolationnisme. Ils re-mettent en question les fondements de notre démocratie et de notre société, libre et ouverte sur le monde. Il est important d’aller à l’encontre de ces idéologies et de ces schémas de pensée qui prônent la di-vision ! Nous ne voulons pas que de nou-veaux murs soient érigés en Europe – et nous ne voulons pas non plus que les gens dressent des barrières dans leur esprit, dans leur cœur.

Seule une Europe unie et réactive sera en mesure de défendre efficacement ses va-leurs fondamentales dans le monde d’aujourd’hui. L’Europe est une commun-auté d’États et de peuples. Elle crée une identité, développe l’unité et crée une base commune pour les normes de valeurs et la coopération. Cette unité européenne est importante. Ce n’est qu’en travaillant ensemble que nous pourrons relever les défis de notre époque. Charles Darwin a dit à juste titre : «On constate, en étudiant la longue histoire de l’humanité (et des espèces animales), que ce sont les indivi-dus qui ont appris à travailler ensemble et à improviser qui ont le plus efficacement triomphé».

Les relations entre le Bade-Wurtemberg et la Suisse en sont un excellent exemple. Nous sommes voisins et nous avons des échange très riches et nombreux. Les fron-tières ont depuis longtemps cessé d’être des barrières. Elles représentent plutôt des facteurs économiques et sociaux. Des bassins d’emploi, des espaces de vie qui se

positionnent de plus en plus con-jointement dans la concurrence internationale. Et les potentiels de cette coopération sont nom-breux. La règlement bilatérale des relations entre la Suisse et l’UE est également très impor-tant à cet égard. Pour le Bade-Wurtemberg, la Suisse est l’un des principaux partenaires éco-nomiques. Environ 65.000 fron-taliers font quotidiennement la navette entre l’Allemagne et la Suisse pour se rendre à leur tra-vail. Afin d’assurer le bon dérou-lement de la journée de travail des entreprises et des personnes dans la région frontalière, des bases juridiques fiables dans le échanges transfrontalier sont également nécessaires. Nous su-ivons donc avec grand intérêt les négociations entre la Suisse et l’UE pour la mise en place d’un accord-cadre.

La concurrence mondiale dans le domaine de la recherche s’intensifie également, et en particulier dans les technologies-clés pour l’avenir, telles que l’intelligence arti-ficielle (IA) et l’apprentissage automa-tique, nous sommes en concurrence avec les Global Players, qu’ils se trouvent aux États-Unis ou en Chine. Le Bade-Wurtem-berg investit massivement dans ce domai-ne, y compris avec son projet Cyber Valley, qui fait de nous le premier Land allemand disposant d’une stratégie pour la numéri-sation. Mais pour réussir durablement, nous avons besoin de plus de coopération en Europe et la Suisse, notre voisin high-tech, est un voisin particulièrement pro-che. Le Rhin supérieur compte parmi les meilleures régions en termes de recher-che, le réseau des universités du Rhin su-périeur EUCOR est un excellent exemple de coopération transfrontalière réussie. EUCOR ne se contente pas d’unir les forces des universités participantes, il a égale-ment créé un lieu d’étude et de recherche sans murs ni frontières. Les étudiants peu-

vent créer leur propre emploi du temps trinational dans les cinq universités et également choisir des cursus transfronta-liers.

Que ce soit pour les frontaliers ou les étu-diants, les régions frontalières ont égale-ment besoin d’une infrastructure trans-frontalière planifiée et durable. IBA Bâle, par exemple, et fidèle à sa devise «Grandir ensemble au-delà des frontières» et per-çoit le Pays des trois frontières comme un ensemble homogène. Parce qu’une mobi-lité durable et moderne est nécessaire, non seulement pour renforcer l’attractivité de la région, mais aussi pour atteindre les objectifs climatiques. Des relations de voi-sinage étroites et des structures commu-nes à de nombreux niveaux sont les con-dit ions préalables à la prospérité économique et à la cohésion sociale d’une région frontalière. Et nous devons relever ensemble les défis de notre temps, trouver ensemble des solutions si nous voulons défendre ensemble nos valeurs fondamen-tales et à donner à nos concitoyens la con-fiance dont ils ont besoin pour organiser leur vie.

Winfried KretschmannMinistre-Président du

Land de Bade-Wurtemberg

Département fédéral des affaires étrangères (DFAE)

© Beat Mumenthaler

Le Ministre-Président du Land de Bade-Wurtemberg

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l’avenir sera façonné par la réflexion trans-frontalière. Le district et la ville de Lörrach ont déjà lancé conjointement un important projet d’infrastructure : la construction du nouvel Hôpital du district, d’une capacité de 700 lits. Ce nouveau bâtiment est en construction à l’entrée de la ville de Lörrach et sera desservi par la Bundesstraße 317 et par un nouvel arrêt du S-Bahn, sur la ligne S6. Le site choisi pour cette nouvelle construction assure une bonne accessibilité de la clinique pour les habitants de la ville et pour toute la région.

Notre région a de nombreux défis à relever pour l’avenir. Seule une coopération régionale et transfrontalière étroite peut nous permettre de relever ces défis. À cette fin, il est important que le secteur privé et le secteur public travail-lent main dans la main, que nous nous con-naissions mieux pour mieux préparer ensem-ble notre avenir.

Jörg LutzMaire de la ville de Lörrach

La ville de Lörrach se trouve au centre d’une région dynamique. Cette région traverse non seulement trois frontières nationales, mais aussi une frontière extérieure de l’UE. Si nous voulons œuvrer pour la viabilité future de la région, un facteur décisif est donc de surmon-ter ces frontières.

L’exemple du Regio S-Bahn montre que nous sommes sur la bonne voie. Le S-Bahn ne relie pas seulement les zones rurales aux villes et vice-versa, il est aussi un trait d’union entre les

états. Pour l’avenir, la mobilité transfrontali-ère revêt une importance fondamentale pour la région des trois pays. L’augmentation de la fréquence de desserte et l’extension des servi-ces sur la ligne S6, ainsi que le Herzstück, qui permettraient de desservir Bâle en un quart d’heure, sont des atouts de taille qui per-mettraient de renforcer considérablement l’attrait de cette forme de mobilité. Aujourd’hui, près de 20.000 passagers empruntent déjà quotidiennement le Regio-S-Bahn dans la val-lée de la Wiese – la tendance est à la hausse. La ville de Lörrach soutient donc également la pétition bâloise «Oui au Herzstück à Bâle. Maintenant». Les itinéraires cyclables à tra-vers les frontières nationales devraient per-mettre aux travailleurs et aux promeneurs de mieux utiliser ce moyen de transport non pol-luant.

La ville de Lörrach est soumise à une forte pression urbaine. Lörrach a répondu à cette demande avec son «Offensive 2025 pour le logement», avec l’objectif ambitieux de créer les conditions administratives et foncières à la construction de 2.500 nouveaux logements d’ici 2025. Outre le logement, l’infrastructure nécessaire doit être adaptée, par exemple dans le domaine de la garde d’enfants et des écoles. Je suis convaincu que, dans ce contexte aussi,

L’engagement individuel et privé, l’aide des familles est considéré comme une évidence dans la société, mais comment concilier un emploi rémunéré avec la prise en charge d’un être cher, de quel soutien les aidants qui tra-vaillent ont-ils besoin ? Pour que les soins aux personnes âgées et très âgées se poursuivent à l’avenir, la société civile devra s’engager en-core davantage.

Dans le cadre de la dernière étude menée par metrobasel en collaboration avec la Haute école spécialisée du nord-ouest de la Suisse, la Haute école spécialisée bernoise et finecollab ag, différentes questions relatives à la prise en charge des adultes par les personnes actives en Suisse ont été placées au centre (voir aussi p. 23). Metrobasel veut ainsi contribuer à mettre en évidence les liens entre les différentes thé-matiques et à proposer de nouvelles approches pour trouver des solutions face à l’évolution de la pyramide des âges.

Conseiller Thomas WeberChef du Département de l’économie et de la santé du canton de Bâle-Campagne

Grâce aux progrès de la médecine, nos popu-lations vivent de plus en plus longtemps. Aujourd’hui, un grand nombre de patients qui sont en consultation chez leur médecin géné-raliste ou à l’hôpital sont âgés de plus de 65

ans. Dans notre région, la plupart d’entre eux sont soignés dans les hôpitaux de la région de Bâle. Les soins de santé dispensés aux person-nes âgées par les médecins généralistes, les spécialistes et les hôpitaux se situent déjà à un niveau élevé et sont constamment améliorés. Les services médicaux du futur hôpital univer-sitaire nord-ouest USNW pour les personnes âgées comprendront des services allant des soins de base à la médecine hautement spécia-lisée et universitaire, tant ambulatoires que stationnaires. Le projet vise à favoriser si pos-sible les procédures ambulatoires qui peuvent être planifiées. A l’avenir, les interventions qui peuvent être bien planifiées seront réalisées dans une clinique de jour, spécialement conçue et adaptée aux besoins des patients sur le site de Bruderholz.

D’une part, le fait de vivre plus longtemps est une chose agréable, mais d’autre part, cela re-présente aussi des défis sociaux et soulève des questions importantes : comment assurer les soins aux personnes âgées ?

La mobilité dans la ville et la région

Un défi pour les aidants : concilier travail et soins

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d’Architecture de Bâle. Il montre ce que sig-nifie réellement la densification, à savoir une utilisation judicieuse de la ressource fonci-ère. Comment la densité se manifeste-t-elle concrètement dans la ville ? C’est l’une des questions principales. Parce que la densité ne signifie pas seulement «construire en hau-teur», mais surtout de manière compacte. Et la densité, lorsqu’elle est utilisée correcte-ment, est le meilleur moyen d’éviter le stress lié à la densité.Les villes densifiées sont intéressantes – et valent la peine d’être habitées – si elles réus-sissent à planifier les infrastructures de transport nécessaires de manière à ce que le trafic (même croissant) puisse être géré d’une manière peu encombrante, respectu-euse de l’environnement et de la ville. Ici, notre région est sur la bonne voie : dans le domaine des voies rapides, c’est le «Tunnel du Rhin» et dans le domaine des transports publics surtout le «Herzstück» qui facilitera le transport régional à long terme. Plus d’informations à la page 15.

M. Hans-Peter WesselsChef du département Bâtiment et transport Bâle-Ville

Bâle se développe – lentement mais sûre-ment. Nous ne sommes pas encore victimes stressés par la densité : nous avons assez d’espace disponible dans notre canton pour permettre la croissance. Il est d’ailleurs sur-

prenant de constater que les zones industri-elles et ferroviaires sous-utilisées représen-tent un total de plus de 100 hectares. Cette tendance positive à la croissance fait l’objet d’un consensus au sein de la population : le référendum du 25 novembre sur le plan de développement de la zone Volta-Nord (éga-lement connue à Bâle sous le nom de Lysbü-chel) le montre très clairement : 61 % des électeurs ont approuvé le plan de développe-ment de cette zone ferroviaire et industrielle actuellement sous-utilisée au nord de la ville, près de la frontière française. L’objectif est d’y accueillir près de 1.900 habitants et 3.000 emplois. D’autres grandes zones sont prévues – également au nord de Bâle – la zone de Klybeck ou – au sud-est de la ville – la zone de la gare de fret Wolf. Un quartier urbain dit «intelligent» doit y être construit.

On dit que la densification crée du stress (Dichtestress), mais il est également possible d’inverser la tendance ! «Dichtelust» est le nom de l’exposition en cours au Musée Suisse

nouvelles technologies apparaissent : modes de propulsion innovants, contrôle autonome, véhicules capables de communiquer. Grâce à des distances plus courtes entre les véhicules et à une circulation plus régulière, ces inno-vations permettront de mieux utiliser l’infrastructure existante en densifiant son exploitation. Les systèmes de partage et les solutions de mobilité modulaires adaptées aux besoins personnels gagnent également en importance. La mise en réseau des mo-yens de transport deviendra encore plus im-portante à l’avenir. Cela signifie que les be-soins en espace pour les plates-formes de transfert augmentent ; plus d’espace est né-cessaire pour le Bike & Ride, le Park & Ride, l’autopartage, les arrêts d’autobus et les mou-vements de passagers aux points de trans-fert. L’un des défis consiste à sécuriser les itinéraires nécessaires pour répondre à ce besoin accru d’espace. En outre, les zones de circulation et les plates-formes de transfert à usage modulaire doivent non seulement être mises à disposition, mais également entretenues. Les aspects de la mobilité future sont intég-rés dans la politique des transports d’aujourd’hui, ce qui permettra au canton d’Argovie de faire face à la croissance future. Et de rester attractif pour vivre et travailler.

Conseiller Stephan Attiger Chef du Département de la construction, des transports et de l’environnement

Le canton d’Argovie est un lieu de vie et de travail attrayant. Et nous voulons tout faire pour qu’il le reste : d’après les prévisions, la population du Canton d’Argovie devrait croî-tre de 6.000 à 7.000 personnes par an jusqu’en 2040. Et cette population veut être mobile : au cours de la même période, les transports individuels motorisés augmente-ront d’environ 50 % et les transports publics d’environ 20 %. Un des points forts d’Argovie, c’est aujourd’hui déjà les transport : nous

disposons d’un réseau dense vers les cantons voisins et les pays étrangers voisins. Ce ré-seau de transports – aussi bien les routes que les transports publics – est déjà bien utilisé, en partie même surchargé aux heures de pointe.L’une des tâches des autorités cantonales est de coordonner le développement futur du trafic et de l’habitat. L’aménagement du ter-ritoire cantonal sert, entre autres, à adapter les services de transport à la région et à sa densité d’habitat. Un autre instrument est la stratégie Mobility Argovie, qui définit la po-litique cantonale des transports pour les dix prochaines années. Cette stratégie définit des objectifs différenciés pour chaque type d’espace et les moyens de transport approp-riés. De cette manière, il est possible de con-cevoir la mobilité pour l’orienter vers l’avenir et durable. Il s’agit notamment de promou-voir la marche à pied, les déplacements en vélo et les transports publics dans les cen-tres-villes et sur leurs axes. Concernant les transports individuels motorisés, l’accent est mis sur la fonctionnalité du ré-seau routier et la fiabilité des liaisons.

Le canton doit faire face à l’évolution des be-soins de mobilité et aux nouveaux systèmes de transport. Il faut s’attendre à ce que de

Bâle, une ville en pleine croissance

L’évolution du trafic en Argovie – développements et défis futurs

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ple pour présenter des solutions et des stratégies d’action régionales qui servent de base à la croissance et au développe-ment régional durable. « Les grandes vil-les se sont développées autour de la voiture, ce qui a entraîné davantage d’embouteillages », a déclaré M. Lorz. Munich compte plus de 193.000 navet-teurs, ce qui représente 13% de la popula-tion. Le chaos du trafic quotidien dans et autour de Munich est donc énorme.

Étant donné que les navetteurs veulent vi-vre plus souvent en ville en raison des nombreux embouteillages et des longs tra-jets, il faut compter en moyenne 8.000 €/m² pour l’achat d’un appartement. Il sem-ble qu’un changement profond se pour-suit : les entreprises s’installent également à la périphérie pour réduire le trafic de navetteurs vers la ville. Tout le monde a bien compris que des solutions ne peuvent être trouvées que si tous les acteurs sont impliqués, mais souvent, les limites terri-toriales des communes représentent un frein au développement d’une politique des transports. Les petites communes manquent souvent de ressources pour de plus grands investissements et projets d’infrastructure.Munich prépare actuellement le Salon In-ternational du Bâtiment (IBA) dont le thème principal est la mobilité. L’IBA doit montrer la voie à suivre pour trouver des solutions : « Dans les zones à forte pression de développement, le développement régi-onal durable doit plus que jamais passer par une coopération orientée vers les solu-tions et des stratégies d’action régiona-les », déclare M. Lorz. Celles-ci devraient être basées sur une perspective commune avec des situations gagnant-gagnant. Pour parvenir à des solutions durables, il faut

Le cinquième « BEF Basel Economic Forum » a été ou-

vert par Elisabeth Ackermann, Présidente du canton de Bâle-Ville. Elle a fait l’éloge de l’ouverture des frontières qui a apporté la prospérité à la région. « Plus de 830.000 personnes vivent dans notre région trinati-onale, réparties dans 205 municipalités, dans trois pays. Cet espace de vie diversifié et partagé fonctionne comme un tout, au-delà des frontières grâce à la coopération dans d’innombrables domaines et entrepri-ses. » Mme Ackermann a également abordé les grandes tendances mondiales qui po-sent un défi pour notre région. A titre d’exemples, elle a cité l’évolution techno-logique rapide, la numérisation, le change-ment climatique avec ses conditions clima-tiques extrêmes, les changements dans la composition démographique de la société et l’inégalité croissante entre les riches et les pauvres.

Afin de maintenir une qualité de vie élevée dans la région, il est important de disposer de conditions cadres favorables et coor-données pour l’innovation et le développe-ment. Pour la mobilité trinationale, les infrastructures tels que le Regio-S-Bahn, le Herzstück et l’extension de la gare Badi-scher Bahnhof sont nécessaires. Elle a cité le développement de la zone portuaire et « 3Land », un nouveau quartier urbain qui

ne s’arrête pas aux frontières, comme futurs projets pour Bâle. Grâce au « Smart City Lab », un quartier innovant sera également créé sur le site de transformation de l’ancienne Gare Wolf, offrant un espace pour l’innovation et répondant aux exigen-ces futures. Elle a conclu en lançant un ap-pel « Nous façonnons l’avenir en impli-

aussi une nouvelle culture, qui donne le droit de faire des erreurs : « Il faut aussi savoir prendre des risques, même si on peut échouer », a conclu M. Lorz.

Dans le détailRolf Dornberger, Directeur de l’Institut d’économique et d’informatique de la FHNW, était l’animateur du débat du ma-tin. « Quelle est votre ville préférée et quels seraient vos trois souhaits à cet égard ? » a demandé M. Dornberger. M. Lorz a hésité : « Copenhague est un très bon exemple de développement durable, mais elle a une culture différente. Les con-cepts de ville ne sont pas transférables à 100%. La planification doit être basée sur la demande et non sur le marché ou sur l’égoïsme. Le bien commun doit être au premier plan. »

L’avenir de la mobilité urbaineComment la mobilité va-t-elle évoluer, en particulier dans les zones urbaines ? And-reas Welter, Future Mobility, BMW Re-search, s’est penché sur cette question dans ses remarques. L’utilisation du fon-cier, la pureté de l’air et le bruit constitu-ent des défis particuliers. Les solutions résident dans la gestion des systèmes de circulation, des infrastructures et du dé-veloppement des véhicules. (Voir aussi page 20)Dans l’interaction des besoins entre la vie, le travail et les loisirs, des erreurs inutiles

pourraient être évitées par une planifica-tion minutieuse. Pour lui, la « Smart City » est une approche pour l’avenir de la mobi-lité urbaine : grâce à la mise en réseau numérique entre le trafic individuel (mo-torisé et non motorisé) et les transports publics, le trafic pourrait devenir beauco-up plus efficace. « Grâce à une applica-tion, on trouve instantanément le mo-yen de transport le plus approprié pour son itinéraire. »A moyen et long terme, les véhicules en circulation urbaine devraient être alimen-tés exclusivement à l’électricité. Pour att-eindre cet objectif, l’infrastructure de re-charge devra être massivement étendue.

quant tous les acteurs - les entreprises, la science, les autorités, la politique et la société ».

« La numérisation et les nouvelles techno-logies modifient massivement et rapide-ment divers domaines. Le monde du tra-vail, la mobilité, le mode de consommation et les loisirs vont également changer, ce qui entraînera de nouvelles exigences en matière d’infrastructures dans les zones résidentielles «, a déclaré Regula Ruetz, Directrice de metrobasel.

McKinsey et le WEF (Forum éco-nomique mondi-al) prévoient que jusqu’à 1,2 milli-on d’emplois se-ront perdus en Suisse au cours des 10 à 15 pro-chaines années. De nouveaux em-plois seront éga-lement créés, mais moins nom-breu x . M me Ruetz s’est de-mandé si le trafic de banlieue rep-

résenterait encore 75 % du trafic routier de la région à l’avenir, où et comment nous préférerions faire nos achats - au centre, à la périphérie, dans le quartier ou sur le chemin du travail. Est-ce que, à l’avenir, les marchandises seront encore transpor-tées sur les réseaux routiers ou si, par ex-emple, les systèmes de transport souter-rain tels que le « cargo sous terrain » se développeront ? Le véhicule propre sera-t-il encore si important, ou la population urbaine va-t-elle passer de plus en plus au « car sharing », à la « mobility » ou aux voitures sans chauffeur, commandées par téléphone portable. On est donc en droit de se poser la question suivante : de quel-le infrastructure aurons-nous besoin dans vingt ans, a déclaré Mme Ruetz.

Les stratégies de développement pour MunichLe premier orateur invité, Arne Lorz, Chef du département de l’urbanisme de la ville de Munich, a utilisé sa ville comme exem-

M. Welter a souligné que des efforts sup-plémentaires considérables seront néces-saires, en particulier pour les programmes charge@home et @work.Un véhicule électrique hybride rechargea-ble (PHEV) avec une longue autonomie électrique et une stratégie de fonctionne-ment intelligente peut contribuer de ma-nière significative à un fonctionnement sans émissions en centre-ville. « Ces véhi-cules peuvent répondre aux souhaits des utilisateurs de véhicules en termes d’autonomie et de disponibilité énergé-tique globale, ainsi qu’aux exigences des citoyens et des municipalités en matière de circulation sans émissions et silencieuse en centre-ville.

Dans le détailRolf Dornberger a demandé à M. Welter quelles seraient les solutions pour la circu-lation de l’avenir. M. Welter considère « qu’il n’y a pas de solution unique pour le trafic urbain de l’avenir. » De nou-veaux services ODM (à la demande) ne remplaceront pas les transports individu-els et les transports publics locaux, mais les compléteront judicieusement. L’e-mobi-lité est une contribution importante à cet-te solution. Mais leur diffusion nécessite des efforts massifs pour fournir des infra-structures de chargement suffisantes à domicile et au travail.

L’avenir du travail« Notre monde du travail a énormément changé : il y a 200 ans, 70 % des actifs travaillaient encore dans l’agriculture. Aujourd’hui, ils représentent seulement 3 %. La société agraire est devenue la so-ciété industrielle et finalement la société de service. Sous l’impulsion de la numéri-

sation, d’autres c h a n g e m e n t s profonds dans le monde du travail se profilent à l’horizon, avec des questions de grande impor-tantes. Com-ment et où tra-vaillerons-nous à l ’aven i r ? Quelles compétences et aptitudes se-ront demandées ? Y aura-t-il assez d’emplois pour tout le monde ? Ces questi-ons ont également un impact majeur sur des questions telles que l’éducation, la po-litique sociale, l’urbanisme et la mobilité ». Michael Grampp, économiste en chef et responsable de la recherche, de la commu-nication et du numérique chez Deloitte AG, a montré comment le travail va changer.

Comment le travail a-t-il changé et com-ment évoluera-t-il à l’avenir ?

Les modèles de travail tels que le temps partiel, le travail libéral, le travail à do-micile, le travail autonome et les carrières en portefeuille augmenteront. Les compé-tences clés telles que la pensée logique, la créativité, l’intelligence sociale, les TIC et la technologie, mais aussi la flexibilité, sont de plus en plus demandées.M. Grampp voit définit ainsi la manière de travailler de l’avenir : « Le bureau de l’avenir doit être orienté vers la flexibilité, la coopération et l’échange. Il fonctionnera avec moins de postes de travail fixes, né-cessitera du matériel et des logiciels qui fonctionnent bien et combinera à la fois les exigences des jeunes employés (la flexibi-

La ville et la région de l’avenir BEF Basel Economic Forum 2018A quoi ressembleront la ville et la région de demain ? Comment allons-nous travailler, vivre et nous déplacer à l‘ère du numérique ? Les nouvelles technologies entraînent des changements majeurs. Mais lesquels ? Et comment cela affecte-t-il les besoins en infrastructures ?

metrobasel

Andreas Welter

Un extrait de la présentation de Dr. Michael Grampp

Elisabeth Ackermann

Regula Ruetz

Arne Lorz

14

Wo werden neue Jobs entstehen, wo werden Jobs abgebaut?

Betreuungsberufe(im Gesundheitswesen)

Sektretariatsberufe

Lehrkräfte

Friseure

Handwerksberufe

+71%

-88%

+43%

4%

-34%

Stellenwachstum

Prognose bis 2030Kognitiv Nicht-Routine

Manuell Nicht-Routine

Kognitiv Routine

Manuell Routine

Tätigkeitsprofile

Quelle: BFS, SECO, Deloitte Research

26%

62%

11% 1%

99%

0% 0% 0%

60%44%

6% 0%

20% 14% 18%

58%

59%

2%

39%

0%

Beispiele:

Dr. Michael Grampp

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psychologie économique de la Faculté de psychologie de l’Université de Bâle, a ex-pliqué que le processus de numérisation ne consiste pas seulement à remplacer le tra-vail, mais aussi à modifier le travail. Un médecin aura accès à des systèmes experts très complexes qui redéfiniront ses flux de travail. Cependant, son travail de médecin ne sera pas remplacé. Le professeur de psy-chologie a souligné que les employés ne recherchent pas une flexibilité totale. C’est pourquoi des espaces de travail en com-mun sont créés afin de maintenir le lien social. L’homme recherche la sécurité un cadre rassurant. « Bien que les modèles de flexibilisation et de travail à temps partiel soient de plus en plus répandus, les emplo-yés ne veulent pas être isolés », explique M. Rieskamp.

M. Böhlke résume : les changements se produisent, que cela nous plaise ou non. Chacun est mis au défi de prendre en main son propre développement et de s’habituer à « l’apprentissage tout au long de la vie ». La législation doit encore rattraper son re-tard et il y a des déficits. Mais avec une attitude positive, nous pouvons faire beau-coup.

Séance en petits groupes sur « Visions d’avenir sur l’espace et la mobilité »« Quand on a des visions, il vaut mieux consulter un médecin. » Christian Häfel-finger, Directeur administratif de la com-mune de Binningen, a ouvert la séance en citant l’ancien Chancelier allemand Hel-mut Schmidt. Il a demandé au maire de la ville de Lörrach, Jörg Lutz, dans quelle mesure cette citation lui était applicable. Jörg Lutz a répondu qu’il faut toujours des visions d’avenir si on veut faire la diffé-rence. Cependant, la politique est souvent lourde, les compromis sont conçus pour le court terme et il est difficile de faire avan-cer les visions. Il faut donc procéder pas à pas.

Lukas Ott, Chef du développement canto-nal et urbain de Bâle-Ville, a suggéré d’adopter une optique à long terme pour être visionnaire. Il est important de garder un œil sur la situation dans son ensemble et de ne pas monter les acteurs les uns con-

lité) et le désir des employés plus âgés (la sécurité). (Lire aussi p. 26.)

Dans le détailLorsque M. Rolf Dornberger a demandé si nous étions à court de travail, M. Grampp a répondu :« Nous ne manquerons pas de travail. Le progrès rend certains emplois obsolètes, mais de nouveaux profils d’emploi et donc de nouveaux emplois apparaissent. Un mé-lange de différentes compétences clés de-vient de plus en plus important, afin d’être en mesure de s’adapter au marché du tra-vail. Et le travail à partir de n’importe quel endroit augmentera aussi. »Serons-nous à court de travail ?

Discussion en groupeRolf Dornberger, Arne Lorz, Andreas Wel-ter, Michael Grampp et Frithjof Finkbei-ner, membre du Club de Rome, ont discuté de l’impact de la numérisation sur nos vil-les et régions. Quelques déclarations du groupe de discussion :A. Welter : « Il reste encore un long che-min à parcourir avant d’atteindre la dura-bilité. Une batterie de voiture de 700 kg pose un problème majeur, et il faut des « terres rares » pour la produire. En fin de compte, l’électromobilité est incontestab-lement une voie d’avenir dans l’espace ur-bain. »F. Finkbeiner : « Nous devons aborder les solutions avec courage. Attendre que les jeunes s’attaquent aux problèmes n’est pas une option, il faut les aider maintenant à trouver une solution. »M. Grampp : « Les médias nous bombar-dent d’informations et déforment la vision des vrais problèmes. »A. Welter : « L’humanité est créative, quand elle le veut vraiment. Par exemple, on a bien a réussi à aller sur la lune et à revenir. »A. Lorz : « Je ne parlerais pas de peur, mais de crainte que cela affecte mon style de vie. Les personnes saturées perçoivent le changement comme quelque chose de négatif. L’homme veut « plus » et non « moins ». C’est là que nous devons créer des services de mobilité. » A. Welter : « Il est très difficile de créer des structures pour demain aujourd’hui,

tre les autres. Il a cité le projet de dévelop-pement « Bâle 2050 » comme exemple d’une vision de l’avenir à la fois souhaita-ble et réalisable. Ce projet vise à mettre en œuvre la vision d’une ville polycentrique sur de courtes distances et à réduire ainsi le volume du trafic. Réduire le volume du trafic est une tâche importante et pas toujours facile, a dit M. Lutz. En effet, les infrastructures de la ré-gion ont été construites autour de la voitu-re et sont restées bloquées aux années 70. Cependant, Lörrach avait déjà beaucoup mis en œuvre à cet égard. Par exemple, la démolition de parkings afin de créer des espaces publics de qualité pour les person-nes.

Beat von Wartburg, Directeur de la Fon-dation Christoph Merian (CMS), a cité le site de Dreispitz comme exemple de déve-loppement visionnaire. Ce site sera trans-formé en coopération avec Herzog & de Meuron. Les besoins, les préoccupations et exigences sont différents, selon que l’on demande aux politiciens, aux administra-tions ou aux acteurs privés. Cependant, grâce à une certaine flexibilité, la CMS a pu répondre à des intérêts différents.

M. Ott a soutenu qu’une vision devrait être courageuse et inclure des utopies radica-les. Pourquoi ne pas planifier et construire des infrastructures souterraines ? Se baser sur l’état actuel pour construire l’avenir est une erreur. Il a appelé à la création de ré-seaux d’innovation trinationaux. Selon M. Ott, metrobasel pourrait jouer un rôle im-portant et initier des processus. Mike Kel-ler, de l’Eurodistrict Trinational de Bâle et Maire de Binningen, a approuvé ces points de vue.

Sous la direction de Christian Häfelfin-ger, le débat a porté sur les visions de la ville et de la région. Il a été convenu de la nécessité d’une approche holistique et transfrontalière et d’un échange entre tous les acteurs, car l’avenir de la ville se situe résolument dans la région du triangle frontalier.Vous trouverez ici des interviews réalisées par Telebasel avec les participants des Breakout Sessions de Wartburg, Lukas Ott

parce que nous ne savons pas quelles sont celles qui l’emporteront à la fin ».

Séance en petits groupes sur « Vivre et travailler dans l’avenir »L’accent a été mis sur la question de savoir quels changements peuvent être attendus dans le monde du travail dans les années à ve-nir. Comment la nu m é r i s a t i o n inf luence-t-elle nos processus de travail et notre environnement de travail ? Uwe H. Böhlke, Pré-sident de metro-basel.

Barbara Gutzwiller, Directrice de l’organisation patronale de Bâle, a soulig-né dès le début de la discussion les limites étroites du droit du travail. Du point de vue de l’organisation patronale, le droit du travail actuel n’est plus en mesure de ré-pondre aux besoins actuels de l’économie, notamment en ce qui concerne les horaires de travail flexibles. M. Gutzwiller a égale-ment souligné les principales lacunes du système des pensions. Notre système actu-el suppose que nous travaillerons à temps plein pendant environ 40 ans. Si ce n’est pas le cas, en raison de l’emploi à temps partiel, etc., notre retraite comportera d’énormes lacunes.

Daniel Brüllmann, responsable de l’immobilier chez UBS Suisse, a souligné la nécessité de repenser la réglementation pour garantir le développement d’espaces de travail adaptés. Aujourd’hui, nous som-mes en présence de zones clairement défi-nies et séparées pour travailler et vivre. Les nouveaux modèles de travail, cepen-dant, prévoient souvent une forme mixte où l’on reste, vit ou travaille. A l’avenir, les différents modèles seront de plus en plus mélangés et difficiles à séparer. Souvent, on travaillait aussi à domicile, ou pas ex-clusivement sur un lieu de travail aménagé à cet effet. Jörg Rieskamp, Chef du département de

et Jörg Lutz : http://www.metrobasel.org/images/pdf/medienecho/2018/Telebasel_BEF_2018.mp4

Un monde intelligentLa numérisation imprègne de plus en plus tous les domaines de la vie - de l’enfance à la vieillesse, au travail et dans la vie privée. Rolf Dornberger, Directeur de l’Institut des systèmes d’information de la FHNW, a expliqué comment le matériel et les logiciels ont évolué (voir page 18). Il a donné des exemples de l’intelligence du

monde de demain et de l’influence que cer-tains développements auront sur l’espace et la mobilité. La thèse de M. Dornberger est la suivante : « La mobilité s’élève dans les airs avec des voitures volantes ou sous terre. Dans les deux cas, de nouveaux con-cepts de trafic sont nécessaires. »Pour l ’avenir, i l voit l ’ut i l isat ion d’imprimantes 3D, de drones et de robots. Ceux-ci deviennent de plus en plus hu-mains et assument constamment de nou-velles fonctions. « Ils nous assistent dans notre travail, et ils n’ont presque pas besoin d’espace de vie ou de travail. »

Mais M. Dornberger a également averti : « Le développement des nouvelles techno-logies se poursuit à un rythme rapide. Il existe un danger non négligeable que l’intelligence artificielle (IA), comme la robotique ou la biotechnologie nous échap-pe en partie. « L’avenir se décline sous deux extrêmes : l’utopique et le désast-reux. » La réalité se situe quelque part ent-re les deux.

Dans le détailBrigitte Guggisberg, Directrice du WWZ Forum de la Faculté des sciences écono-miques de l’Université de Bâle, a parlé de la tension entre les opportunités et les risques de l’IA. « La force motrice est la curiosité de l’homme. Il y a, bien sûr, des personnes différentes qui ont des façons différentes de penser à la protection des données ou à la législation. Cela soulève également des questions d’éthique et de durabilité », explique M. Dornberger.

Comment nous veillons aujourd’hui à ce que Bâle soit mobile demain aussi« Bâle est en pleine croissance : au cours des dix dernières années, 20.000 nou-veaux emplois ont été créés à Bâle et récemment, la population est passée à 200.000 habitants », a déclaré Hans-Peter Wessels, membre du Gouvernement can-tonal et chef du Département de la const-ruction et des transports de la ville de Bâle. Toutefois, la tendance à la croissance accroît la pression sur les infrastructures et le marché du logement. Comme tous ceux qui travaillent à Bâle ne peuvent pas trouver un appartement ici, le nombre de navetteurs ne cesse d’augmenter. Afin de maintenir la qualité de vie à moyen et long terme, il faut développer la densité interne et les infrastructures, en particulier pour les transports publics et les transports lents.Une grande partie du « centre-ville » de Bâle se trouve dans l’agglomération, c’est-à-dire dans le Lörrach ou le Baselland. Même si une partie de l’université devait être transférée au Dreispitz à München-stein, elle resterait au centre-ville.

participants Breakout SessionDr. Daniel Brüllmann, Barbara Gutzwiller, Prof. Dr. Jörg Rieskamp Andreas Welter, Prof. Dr. Rolf Dornberger, Dr. Michael Grampp, Frithjof Finkbeiner

Prof. Dr. Rolf Dornberger

Dr. Hans-Peter Wessels

Dr. Beat von Wartburg, Oberbürgermeister Jörg Lutz, Lukas Ott, Christian Häfelfinger

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l’augmentation de la valeur du foncier. Parfois, la planification se faisait au-dessus de sa tête, parfois elle était elle-même un promoteur urbain et une cl iente. Aujourd’hui, elle entend mettre en œuvre une transformation tournée vers l’avenir sur le site de Dreispitz, d’une superficie de 50 hectares. « Qu’est-ce qui est à l’épreuve de l’avenir ? Comment const-ruire sans entraver l’avenir » a demandé von Wartburg et a souligné la stratégie de

développement de la région de Dreispitz. Le statu quo n’est pas une option, car il ne doit pas y avoir de terrains vagues. La CMS veut ouvrir et fusionner la zone en même temps. Ainsi, les quartiers existants serai-ent agrandis, tandis que le Dreispitz s’agrandit avec le Ruchfeld à München-stein et le Gundeli Est à Bâle. L’étagement et la coopération dans le temps et dans l’espace, rendre possible le possible, con-denser et concentrer, c’est la devise. Cela apporte tous les avantages.

Les emplois sur le site doivent être doublés à long terme - avec les entreprises existan-tes et nouvelles. Dans le même temps, de nouveaux espaces de vie doivent être créés sans déplacer l’industrie ni provoquer de conflits d’usage. En ce qui concerne la mo-bilité, il voit une conversion des lignes fer-roviaires pour le trafic lent. La culture, les loisirs et la gastronomie contribuant à la qualité de vie, des espaces ouverts urbains et écologiques doivent être développés et favoriser ainsi la mixité. Les achats et la production sur place correspondraient à l’image cible des courtes distances.

« Contrairement à l’opinion populaire, il y a suffisamment d’espace disponible pour le développement du centre-ville : plus de 100 hectares sur des surfaces sous-exploi-tées, telles que le Lysbüchel, le Wolf ou le site de Novartis et BASF à Klybeck, offrent un grand potentiel pour des utilisations professionnelles, résidentielles ou de loi-sirs. La densification recherchée ici offre de nombreuses opportunités pour une vil-le attractive. Outre le développement du centre-ville, la planification transfrontali-ère avec nos voisins trinationaux est éga-lement d’une importance capitale pour Bâle-Ville ». (Veuillez également lire l’article à la page 15)

La région métropolitaine et son poten-tiel urbain« Qu’est-ce qu’une ville ? Où commence le paysage intact ? Et comment sont-ils liés les uns aux autres ? » Adrian Keller, CEO Herzog & de Meuron, a poursuivi ces ques-tions.

Selon les estimations de l’Office fédéral de la statistique (OFS), la Suisse comptera plus de dix millions d’habitants en 2040. Le développement de l’habitat doit avoir lieu dans une zone définie - c’est ce que veut la loi sur l’aménagement du territoire. Par conséquent, le développement de la colonisation à l’intérieur du pays prend de plus en plus d’importance, a expliqué M. Keller. Il est essentiel de prendre en comp-te les besoins en infrastructures néces-saires pour rendre cette croissance suppor-table et la manière dont les besoins des populations en matière de qualité de vie, de bien-être et de sécurité peuvent être satisfaits dans un espace urbain dense.

Bâle ne peut pas se développer seule, mais seulement avec l’agglomération. « Mais nous sommes dans une situation confortable parce que nous avons des zo-nes à potentiel de développement. Par ex-emple à la Badischer Bahnhof, à la Drei-spitz et sur les sites des CFF ». « Bien que Herzog & de Meuron soit connu dans le monde entier pour ses bâtiments emblématiques, le bureau s’est toujours occupé des questions d’urbanisme et a conçu différents schémas directeurs pour la région : par exemple pour Barfüsser-platz, Marktplatz ou Dreispitz. Enfin, le bureau a également conçu les plans de la jonction ferroviaire avec le « Herzstück » (ligne de S-Bahn transversale) qui est d’une importance fondamentale pour les dessertes de S-Bahn de toute la région tri-nationale », explique Mike Keller.

Dans le détailM. Guggisberg a demandé à M. Keller comment il voyait la région frontalière fragmentée pour le développement de grands projets d’infrastructure. L’aspect fragmenté de la région rend beaucoup de choses difficiles, a répondu Mike Keller. Les frontières politiques dans la région métropolitaine sont placées au mauvais endroit. Par exemple, seule une petite par-tie du Herzstück serait construite pour le centre-ville de Bâle et les agglomérations de Bâle-Campagne. Les navetteurs des ré-gions limitrophes de l’Allemagne et de la France en bénéficieraient grandement. Cependant, ces régions n’ont pas voix au chapitre dans la mise en œuvre et auprès du Gouvernement fédéral.

Plus dense, plus haut, plus complexePression croissante sur les usages et les attentes : le développement urbain en s’appuyant sur l’exemple de l’immobilier de la Fondation Christoph Merian.Beat von Wartburg, Directeur de la Chris-toph Merian Stiftung CMS, a expliqué que depuis le milieu du 19e siècle, la Fondation Christoph Merian (CMS), de droit public, participe au développement urbain de la ville de Bâle et de son agglomération avec ses grands terrains dans la région de Bâle. La CMS a assumé différents rôles : victime de l’expansion urbaine expropriée par l’Etat, elle a également bénéficié de

Regula Ruetz

metrobasel – report 2018 | 13

Dans le détail M. Guggisberg a ajouté qu’un regard sur le passé montre à quel point l’urbanisme, l’utilisation et l’esprit du temps sont liés. Et un regard vers l’avenir révèle que la res-source foncière devient de plus en plus rare. C’est pourquoi il est important de construire plus dense et plus haut, même si tout devient encore plus complexe, ajou-te M. von Wartburg.

Durabilité et développement spatialDans la dernière présentation de l’après-midi, Frithjof Finkbeiner, membre du Club de Rome, a traité de l’aspect de la durabilité dans le développement spatial. «La politique climatique a besoin de nouveaux acteurs : les entreprises. » Eux seuls peuvent contribuer à limiter le réchauffement climatique à 2°C. Le traité de Paris sur le climat ne suffira pas à cela. En cinq ans, la Chine a utilisé autant de béton que les États-Unis au cours de toute leur histoire. « Nous nous dirigeons vers +4°C. Et donc vers une catastrophe mon-diale. » Il y aurait un moyen de sortir de la crise climatique : les arbres sont les réser-voirs de CO2 les moins chers, les plus effi-caces et les plus faciles à produire. Au cours des 10 prochaines années, nous de-vrons donc planter 1000 milliards d’arbres dans la terre pour stocker le CO2 et gagner un peu de temps sur la catastrophe clima-tique.

PodiumPatrick Marcolli, rédacteur en chef du bz Basel/Basellandschaftliche Zeitung, a ani-mé le podium à la fin du BEF. Tous les in-tervenants de l’après-midi, ainsi que Bar-bara Gutzwiller, ont discuté de la manière d’éviter l’augmentation de la température et donc les effets partiellement dévasta-teurs sur la région et de la manière de dé-velopper durablement la zone d’habitat. Quelques déclarations à ce sujet :R. Dornberger : les effets positifs de la technologie, lorsqu’elle est utilisée correc-tement, sont énormes. De nombreux scien-tifiques asiatiques présents à des conféren-ces peuvent mettre en œuvre leurs projets beaucoup plus rapidement que les Europé-ens ou les Américains en raison d’une rég-lementation moins restrictive.B. Gutzwiller : bien que nous soyons plus

lents, nous sommes également plus large-ment soutenus par la sécurité juridique et la sécurité des investissements. A. Keller : le développement durable doit devenir massivement plus important. Ce-pendant, nous manquons de lois (du tra-vail) efficaces et orientées vers le monde entier.

L. Ott : le Westring, l’automobile, les ent-reprises, ce sont plutôt des solutions et des modèles du siècle dernier. Nous ne devons pas entraver notre marge de manœuvre pour l’avenir. Nous devons plutôt conser-ver les ressources, afin de maintenir la qua-lité de vie. Nous ne devons pas laisser la pensée globale et l’action locale à d’autres, comme Google.B. von Wartburg : CMS a défini une zone du Dreispitz à des fins exclusivement com-merciales. Mais qu’entend-on par « busi-ness » aujourd’hui ? l’informatique et l’architecture sont également incluses. Nous devons créer de la place pour le chan-gement et offrir de nouvelles interfaces.B. Gutzwiller : l’industrie est nécessaire, car des emplois à bas seuil sont encore pro-posés pour des spécialistes moins qualifiés. Comment ces gens peuvent-ils gagner leur vie autrement ?A. Keller : un quartier doit pouvoir se développer, sinon il meurt. La ville des courtes distances est une contribution à la durabilité. F. Finkbeiner : les véhicules autonomes permet tent de réduire le temps d’immobilisation. Ainsi, on peut libérer be-aucoup d’espace dans la ville. L. Ott : En matière de durabilité, nous ne devons pas non plus négliger le marché du travail. Parce que grâce aux emplois « au coin de la rue », la ville des courtes distan-ces peut être réalisée. B. von Wartburg : Malheureusement, l’industrie manufacturière doit faire face au changement structurel et est contrainte de supprimer des emplois suite aux délocalisations.Question de M. Marcolli à M. Keller : peut-on faire revivre le centre-ville avec des concepts du passé ? Le projet du Herzstück conduit les gens à s’éloigner, car les trans-ports deviennent plus rapides.A . Kel ler : nous avons besoin d’infrastructures efficaces pour rendre le

centre-ville attrayant et si nous voulons employer des spécialistes hautement qua-lifiés à Bâle. Tout le monde ne peut pas vivre à Bâle. Nous devons penser à long terme. Les transports publics constituent la colonne vertébrale.B. Gutzwiller : Le nombre de frontaliers et d’expatriés diminue. Nous planifions des infrastructures, mais en avons-nous encore besoin après-demain ?R. Dornberger : que nous soyons acteurs de la politique ou de l’entreprise, nous som-mes tous accaparés par les questions du quotidien. Nous avons trop peu de temps pour les visions d’avenir. « Il fait chaud cet automne, d’accord, mais l’avenir alors? »F. Finkbeiner : même avec +4°, la terre continuera de tourner. Mais elle devient de plus en plus difficile à vivre pour l’humanité. Qu’allons-nous dire à nos en-fants, qu’avons-nous fait contre le chan-gement ? Notre génération a causé des problèmes, elle est aussi la première à avoir identifié le problème du réchauffement cli-matique. Et c’est la dernière génération qui peut et doit résoudre ces problèmes.

Regula Ruetz a finalement remercié tous les participants au nom des porteurs du projet et les a invités à une petite collation. Les invités du BEF ont ensuite été invités à assister à la remise du Prix du jeune entre-preneur de la Suisse du Nord-Ouest 2018.

Dr. Beat von Wartburg

Adrian Keller

Dr. Brigitte Guggisberg Jörg Lutz et Adrian Keller Frithjof Finkbeiner Adrian Keller, Dr. Beat von Wartburg, Patrick Marcolli, Frithjof Finkbeiner et Prof. Dr. Rolf Dornberger, Barbara Gutzwiller

© photos BEF: Alex Uehlinger

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Pour que cette zone fragmen-tée soit durable, les projets

transfrontaliers doivent être soutenus activement. La longue tra-dition de coopération trinationale a montré que les instruments de planification et les outils de coopération existants doivent être complétés par une gestion efficace des projets transfrontaliers. C’est ainsi qu’en 2010, les représentants politiques de l’agglomération trinationale ont décidé d’utiliser le célèbre inst-rument de développement urbain: l’Internationale Bauaustellung (IBA). C’est ainsi qu’est né l’IBA Basel, un processus de change-ment en matière de développement urbain et régional planifié sur une décennie.

Notre IBA Basel, en tant qu’outil temporaire de la culture du bâti-ment et de la planification, permet de définir de nouvelles voies, au-delà de la routine éprouvée de la planification quotidienne. Conformément à sa devise « Au-delà des frontières, ensemble»,

IBA Basel encourage la mise en œuvre de mesures qualita-tives, innovantes et nouvelles qui créent une véritable va-leur ajoutée pour la région et contribuent à une améliorati-on réelle de la qualité de vie et de l’attractivité touristique et économique.

Tous les habitants de l’agglomération trinationale bénéficieront à l’avenir, direc-tement ou indirectement, des changements initiés et déve-loppés dans le cadre du pro-cessus IBA Basel, y compris les générations futures.

Le groupe de projet IBA Rheinliebe, par exemple, a collaboré avec 20 communes pour développer l’accès au Rhin. Il en résulte une approche concertée des berges du fleuve et une identité commune IBA Rhin au-delà des frontières. La continuité le long des rives du Rhin, de Stein/Bad Säckingen à Kembs/Bad Bellingen en passant par Bâle, va générer une nouvelle expérience. Les premières mesures concrè-tes seront visibles dès 2020.

Le projet IBA 3Land sert également de modèle. Malgré les diffé-rences administratives, juridiques et culturelles, un nouveau quartier transfrontalier est en cours de création dans le triangle frontalier entre Bâle, Huningue et Weil am Rhein sur environ 400 hectares. Ce projet est unique au monde dans son genre. La priorité sera donnée à plus de 20 autres projets IBA, qui serviront d’outils d’apprentissage pour le développement de cette région attrayante et pour créer une véritable plus-value par rapport aux autres régions métropolitaines. Tout ce qui concerne nos plans et nos projets se trouve sur www.iba-basel.net.

« Ville et région du futur » IBA Basel – L’avenir est trinationalDans le triangle frontalier de l’Allemagne, de la France et de la Suisse, trois Etats européens s’unissent pour former un espace de vie métropolitain. Ses besoins fonctionnels dépassent les frontières politiques des communes, des comtés, des cantons et des régions.

Monica Linder-Guarnaccia

Monica Linder-GuarnacciaDirectrice générale de l’IBA Basel

3 Pays (carte LIN espaces ouverts – 3 villes – un avenir); visualisation : LIN

IBA Rheinliebe avant et après (dessins); visualisation : rabe landschaften

20.000 em-plois supplé-

mentaires ont été créés au cours des dix dernières années ; la population de Bâle ont a récemment franchi la barre des 200.000 habitants ; le trafic pendulaire augmente parce que le nombre d’emplois augmente plus vite que celui des habitants – de telles nouvelles en matière de crois-sance nous font prendre conscience que cette croissance, aussi réjouissante soit-elle, entraîne une augmentation du trafic. Et ce, à un moment où les autoroutes et les voies ferrées – rail et tramway – ont atteint leurs limites de capacité. Ou bien ils les ont déjà dépassées, comme le montrent claire-ment les embouteillages quotidiens et les infos routes qui énumèrent les problèmes de circulation.

Et pourtant : non seulement nous dispo-sons d’un espace suffisant pour un déve-loppement de notre région orienté vers l’avenir dans notre canton (voir avant-propos page 6), mais nous avons égale-ment développé des options qui nous per-mettent de faire face au volume de trafic régional et international attendu. Et de telle sorte que la qualité de vie dans le can-ton soit préservée. Pour commencer avec les lignes haute performance : au cours des dernières années, il a été possible de con-vaincre le Gouvernement fédéral qu’une extension en surface de la tangente Est ne serait pas raisonnable et même inappli-cable – que seule une extension de la ca-pacité souterraine est acceptable. Sous le nom de «Tunnel du Rhin», l’Office fédéral des routes (OFROU) pré-voit un tunnel autorou-tier reliant Hagnau sous le Rhin à la tangente Nord et à l’autoroute al-lemande. Ce tunnel rhénan bénéficie du sou-tien des deux cantons de Bâle, car il décharge massivement la partie Nord de Kleinbasel, Brei-te, Gellert, Birsfelden et Muttenz du bruit et des gaz d’échappement. Le tunnel du Rhin poursuit la stratégie de canalisati-on du trafic sur les routes

à hautes performances, afin de réduire la pression sur les zones résidentielles. Le Conseil fédéral devrait donner son feu vert pour le tunnel du Rhin d’ici un an et la construction ne devrait pas commencer avant 2025 au plus tôt.

Toutefois, la priorité absolue – outre la promotion des déplacements à vélo – est de renforcer les transports publics. Pour rester attractif, le transport public dans la région de Bâle doit devenir beaucoup plus efficace. L’extension du S-Bahn y joue un rôle essentiel.

Avec la ligne transversale du «Herzstück» – ligne en partie souterraine – il sera pos-sible de relier les lignes de S-Bahn existan-tes à Bâle, de telle sorte que le réseau ré-gional deviendra beaucoup plus efficace (voir graphique). Dans le cadre de ce pro-jet, nous devons encore développer nos arguments pour convaincre le Gouverne-ment fédéral. Bien que l’Office fédéral des transports et les Chemins de fer fédéraux reconnaissent la nécessité d’un tracé de transverse (comme d’autres villes l’ont fait depuis longtemps), ils n’ont pas encore été en mesure de suivre l’évolution du projet au cours des deux dernières années. Dans les communications officielles du Gouver-nement sur l’étape d’aménagement des infrastructures ferroviaire 2035, les cré-dits dont dépend le projet dans un avenir prévisible n’ont pas (encore) été alloués. Il y a quelques années, les deux cantons de Bâle-Ville et de Bâle-Campagne ont eux-mêmes débloqué des crédits pour la phase

planification, et ce pour des montants con-sidérables. Le Parlement cantonal et le Grand Conseil ont récemment adopté une résolution pour faire pression sur le gou-vernement à Berne. Des pressions devrai-ent également être exercées par le biais d’une pétition. La volonté des élus bâlois est claire : Nous voulons garantir le fi-nancement du projet du Herzstück dès maintenant, et non laisser décider la chan-ce dans quelques années.

Les deux grands projets d’infrastructure que sont le Tunnel du Rhin et le Herzstück le montrent : notre région dispose des bons concepts et des ressources pour faire avancer les choses. Et surtout : notre régi-on a suffisamment d’assurance dans son argumentation à Berne. A condition que les acteurs – les gouvernements bâlois, les partis et les associations – coopèrent aussi bien qu’ils le font avec ces deux projets !

Signez la pétition pour encourager la construction du Herzstück à l’adresse

w w w. j a - z u m - h e r z s t ue c k . c h

Le Tunnel du Rhin et le Herzstück pour le développement de la régionUne ville en pleine croissance a besoin d‘infrastructures pour accroître son trafic. Avec la route performante du «Tunnel du Rhin» et la ligne ferroviaire transversale «Herzstück», deux projets novateurs ont été lancés.

Dr. Hans-Peter Wessels

Konsortium Kantone Basel-Stadt und Basel-LandschaftBahnknoten- und Herzstück-Basel

Le réseau de S-Bahn

aujourd'hui avec le Herzstück

HERZSTÜCK BASELeinfach hin und heim

M. Hans-Peter Wessels, Conseiller, Chef du département Bâtiment et transport Bâle-Ville

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16 | metrobasel – report 2018

Prix des jeunes entrepreneurs Suisse du Nord-Ouest 2018 – Proclamation des résultats Les jeunes entreprises de la région sont récompensées depuis 2008. Qu’il s’agisse de crevettes suisses, de pionniers de l’image animée sur Internet ou d’une petite révolution éducative : les lauréats des années précédentes ont su convaincre et ont poursuivi leur chemin avec constance...

Il suffit de croire en soi et en son idée. Il ne faut jamais s’arrêter et poursuivre constamment son objectif. Ne pas se laisser dérou-ter par les déconvenues. Vérifier la validité de sa brillante idée d’entreprise à l’aide d’un business plan, etc. Les conseils pour les jeunes entrepreneurs des précédents lauréats du Prix des jeunes entrepreneurs Suisse du Nord-Ouest 2018 varient d’un pays à l’autre. Aussi différentes que soient les industries, tout le monde s’accorde sur un point : attendre le bon moment pour mettre en œuvre votre idée d’entreprise n’est pas la bonne solution. C’est pourquoi la devise est : n’attendez pas trop et passez à l’action!

Fidèles à ce mot d’ordre, de nombreuses jeunes entreprises inno-vantes et se sont portées candidates au prix organisé par la Jeu-ne Chambre économique de Bâle (JCI Basel) et l’Association des entreprises de Bâle-Ville, en collaboration avec le Basel Economic Forum (BEF).

Pour la première fois, quatre finalistes ont été sélectionnés par deux jurys, sous la présidence de Bernhard B. Fischer du Crédit Suisse : ceetec®, Docdok.health, Jakob’s Basler Leckerly et Stadtpilze GmbH.

Le 23 novembre, c’était à nouveau l’heure fatidique. Le sixième Prix du Jeune Entrepreneur de la Suisse du Nord-Ouest a été décerné à l’Hôtel Hyperion de Bâle, immédiatement après le BEF. Dans une salle très fréquentée, devant 250 personnes issues du monde de la politique et de l’entreprise, l’événement a débuté par un discours motivant de François Matthey (Academia), le PDG du premier lauréat du Prix du Jeune Entrepreneur 2008, qui est devenu l’un des principaux prestataires dans le secteur de la for-mation en Suisse. Ce discours a été suivi d’une présentation par ceetec®, l’un des finalistes.

L’ambiance de la soirée est montée d’un cran lors de la présenta-tion des autres entreprises, accompagnées de contributions vidéo divertissantes et captivantes de Fadeout, le lauréat du prix 2010. Toute la salle attendait fébrilement le moment fort, la remise du Prix du Jeune Entrepreneur 2018.

Il a été décerné à la société Karl Jakob successeur de J.J. Steiger héritier SA, mieux connue sous le nom de « Jakob’s Basler Lecker-ly ». Depuis 2017, la famille Andreas & Charlotte Kuster poursuit avec succès l’entreprise familiale traditionnelle du 18e siècle et peut désormais se réjouir d’avoir remporté ce prix qui lui vaut un apport en espèces de CHF 10.000.

La prochaine cérémonie de remise du Prix du jeune entrepreneur de la Suisse du Nord-Ouest aura lieu en 2020. Les inscriptions seront ouvertes à partir du printemps 2020.

Vous trouverez de plus amples informations sur la cérémonie de remise des prix de cette année sur notre site Web.www.jungunternehmerpreis.ch.

Les finalistes du Prix des jeunes entrepreneurs 2018

Les grands gagnants de la soirée : Andreas & Charlotte Kuster, Jakob´s Basler Leckerly

metrobasel – report 2018 | 17

sans place de parking. Le nombre de places de parking pour le commerce de détail res-tera au niveau actuel. L’expérience du quar-tier du Freilager dans le Dreispitz a montré que la densification n’entraîne pas forcé-ment plus de trafic, mais au contraire moins de circulation.

• En dépit d’une planification limitée dans l’espace, les questions primordiales – telles que le voisinage et les liaisons routières, un axe de transport verts et la mise en réseau – sont pris en compte dans l’élaboration du projet.

Conclusion : où, si ce n’est ici, où le sol est imperméabilisé et insuffisamment utilisé, doit-on réaliser une densification de l’habitat, dans l’intérêt supérieur de Bâle ? Une forte densification, mais à un haut ni-veau de qualité, crée de l’espace pour un grand nombre de nouveaux zones à vivre – et pas seulement des logements de type uni-forme ou à prix élevé, mais aussi dans une large gamme de tailles, d’équipements et qui allient aussi le locatif et la propriété. Les appartements situés dans les immeubles les plus hauts offrent une qualité de vie fantas-tique, avec vue sur la Forêt-Noire, le Jura et les Vosges. De plus, le projet apporte une réponse à la question urgente de l’urbanisme : comment densifier tout en conservant des espaces ouverts de qualité ? Et cela montre que la densification peut aus-si être synonyme de générosité, d’ouverture et de prévoyance.

Dr. Beat von Wartburg La Nordspitze, à trois stations

de tramway de la gare CFF, est la partie la plus importante du quartier Dreispitz : ce quartier dispose d’une situation idéale, pro-che du centre. Aujourd’hui on y trouve un centre commercial Migros avec un grand parking. Il s’agit d’une zone à fort potentiel. Les propriétaires, la coopérative Migros de Bâle et la Fondation Christoph Merian (CMS), ont donc annoncé le lancement d’un concours d’urbanisme avec le canton de Bâle-Ville, dans le cadre de la transformati-on du Dreispitz. Aussi grandes que soient les possibilités de développement du « Nord-spitze Areal », la tâche est extrêmement complexe. Le quartier doit franchir de nom-breux obstacles, répondre aux besoins les plus divers, répondre à de multiples exigen-ces : Migros Bâle a besoin que le MParc Dreispitz reste en service pendant les pha-ses de travaux, le Gundeli veut des espaces verts et est opposé à tout trafic supplémen-taire, le Canton a besoin de nouveaux es-paces de vie, l’industrie des espaces de pro-duction supplémentaires, la Fondation Christoph Merian veut un retour sur inves-tissement. En novembre 2017, le jury, qui comprenait également des représentants du quartier, a choisi à l’unanimité le projet Herzog & de Meuron : il poursuit une approche holis-tique tout à fait convaincante et apporte des réponses possibles aux questions de crois-sance et de concentration susmentionnées. Au début de l’année prochaine, l’étude d’impact sur l’environnement et le plan de développement doivent commencer. Ce plan de quartier doit être soumis au Grand Conseil du Canton de Bâle-Ville en 2020. Quels sont les éléments particuliers dans le

projet de Herzog et de Meu-ron ?

• Le projet utilise intelligem-ment la ressource foncière et permet des utilisations nou-velles et beaucoup plus in-tensives, grâce à la densifica-tion verticale. Au total, 800 appartements peuvent être construits, offrant un loge-ment à 1600 habitants. Les logements projetés doivent répondre aux besoins soci-aux. La Nordspitze pourra ainsi devenir un quartier ur-bain vivant et habité, avec sa propre identité.

• Il offre une vaste gamme d’utilisations pour la Nordspitze : outre le MParc Drei-spitz et le OBI Dreispitz, d’autres magasins de détail seront situés sur une rue commer-çante. De plus, des espaces pour les établis-sements d’enseignement et une salle de sport et de santé sont prévus. Cette infra-structure permettra de créer de nouveaux emplois dans le Dreispitz. En outre, une Maison de quartier est prévue à l’interface avec le quartier de Gundeldingen, représen-tant une charnière entre les nouveaux arri-vants de la pointe nord et les habitants éta-blis de longue date dans le quartier.

• Les deux espaces verts prévus sont le «cœur» du projet visionnaire. Malgré les volumes considérables des bâtiments, un maximum d’espace libre est créé. Par exem-ple, les arbres peuvent pousser sur le com-plexe de Margaretha Merian, le terrain n’ayant pas de garage souterrain. Les toits végétalisés du terrain Adele Duttweiler va créer une qualité de vie complètement nou-velle, avec un potentiel élevé pour une gran-de variété d’utilisations. Au total, environ 70 % de la Nordspitze peuvent être utilisés comme espace ouvert.

• Le Gundeli - parce qu’il sert en partie de quartier de transit – comporte des réserves de surfaces en prévision des nouvelles inf-rastructures de transport. Le nouveau quar-tier Nordspitze n’offrira donc que quelques places de stationnement supplémentaires. Plus de 60% des appartements sont conçus

La ville du future dans la ville : Le quartier Dreispitz de Bâle-MünchensteinLa pression urbaine et économique demandent une utilisation plus intensive des terrains existants. En outre, le niveau d’exigences des citoyens augmente de plus en plus : la ressource foncière devient de plus en plus rare. Il est nécessaire de densifier l’habitat, partout où cela a du sens. Et si densification il y a, celle-ci doit être faite avec courage…

Le quartier vu d’avion aujourd’hui

Une vue du quartier demain; © Herzog & de Meuron

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metrobasel – report 2018 | 19

La numérisa-tion est om-

niprésente, mais elle a perdu son sens d’origine. Au départ, numériser, c’était con-vertir des données analogiques (par exem-ple, des enregistrements sonores classiques sur disques) en format numérique. En infor-matique, ces données sont alors représenté-es par des séquences de uns et de zéros - numériques.

La « numérisation » c’est maintenant le mot à la mode pour le changement de tous les domaines de la vie. La numérisation s’appuie principalement sur le matériel informatique (hardware), comme les ordinateurs portab-les, les robots, etc. Alors que les logiciels, (software), sont installés sur l’ordinateur. Aujourd’hui, tout est de plus en plus déma-térialisé dans le Cloud : les données se trouvent quelque part, dans le « nuage de l’Internet ». Le hardware représente l’interface entre l’homme et le Cloud. Il se miniaturise de plus en plus : ré-trécit de l’ordinateur à la Smart-Watch, en passant par le Smart-phone. Parallèlement, de nouvelles technologies d’interface, tel-les que les lunettes de réalité virtuelle et le contrôle gestuel sont ajoutées.

Quels sont donc les deux principales évolutions? Le matériel de-vient de plus en plus mobile. Bientôt, les robots s’approcheront de nous de manière autonome - que cela nous convienne ou non ! Et une révolution est également à l’horizon dans le logiciel : la renaissance de l’intelligence artificielle (IA).

De nos jours, on parle de plus en plus d’intelligence artificielle (IA), peut-être parce que l’IA est si omniprésente et mondiale.

Mais l’IA n’est pas nou-velle. De nombreuses méthodes et principes de l’IA ont plus de 50 ans. L’IA gère des sys-tème s autonome s d’aide à la conduite, permet le diagnostic précoce du cancer, l’évaluation sans faille de dossiers juridiques, etc. Aujourd’hui, nous sommes confrontés à

de nouvelles formes d’IA et donc aux ques-tions suivantes : Comment le développe-ment se poursuivra-t-il ? Et y a-t-il lieu de s’inquiéter ?

Deux principes de l’IA illustrent comment un logiciel devient (apparemment) intelli-gent : « L’apprentissage automatique » est l’apprentissage logiciel de certains modè-les à partir d’ensembles de données ou de processus de formation. Dans les systèmes de reconnaissance vocale, le logiciel est formé de telle sorte que, même si la voix est légèrement différente, elle sera recon-nue immédiatement. Cependant, si on sort trop de l’espace d’apprentissage, cela ne fonctionne plus.

Plus spectaculaires, cependant, sont les systèmes intelligents qui créent leurs propres données d’apprentissage et apprennent avec elles. Jusqu’à présent, cela n’est possible que dans certaines applications - la reconnaissance d’images et la reconnaissance vocale ne font, pour le moment, pas partie de celles-ci, car elles sont (encore) en elles-mêmes des données de formation. Mais prenons le cas intéressant du jeu asiatique de « Go ». Contrairement aux échecs, les coups suivants en jeu de Go ne peuvent pas être « calculés », ils doivent être expérimentés et joués intuitivement. Les logiciels intelligents peuvent maintenant être entraînés de telle sorte que des millions de jeux de Go déjà joués servent au système comme données d’entraînement et que le système apprend à jouer avec eux. Ou que le système intelligent utilise les règles du jeu pour jouer con-tre lui-même dans des millions de jeux de test et apprend dans le processus. Ce qui est étonnant dans l’expérience AlphaGo Zero, c’est que le système d’auto-apprentissage s’avère bien meilleur que le système formé avec des joueurs humains. Le logiciel intel-ligent joue et gagne, même contre les meilleurs champions hu-mains.

C’est ce qui nous expose le plus au risque de ce que l’on appelle l’intelligence artificielle « super-intelligente ». Si nous donnons aux utilisateurs le contrôle d’un tel logiciel super-intelligent, alors l’intelligence artificielle pensera, contrôlera et décidera - indé-pendamment, ne sera plus compréhensible pour les personnes. De plus, le matériel des systèmes intelligents seront dotés d’un corps qui deviendra un robot qui bouge, qui fait des choses, des actions… est-ce vraiment ce que nous voulons ?

La numérisation : opportunités et risques de l‘intelligence artificielleNous vivons à l‘époque de la « Renaissance de l‘intelligence artificielle ». En raison de l‘augmentation constante de la puissance de calcul, aucun domaine d‘application ne semble impossible pour les systèmes intelligents. Mais jusqu’où les choses iront-elles?

Prof. Dr. Rolf Dornberger

La ville intelligente du futurBâle est une ville en pleine croissance, avec des universités et de la recherche, une économie forte et une administration tournée vers l‘avenir. Bâle est idéalement positionnée pour l‘avenir numérique.

La numérisation est l’un des enjeux centraux de l’avenir. Lorsque nous utilisons les technologies et

les données numériques, nous avons clairement pour objectif d’améliorer la qualité de vie dans la ville, de favoriser l’innovation et de promouvoir le développement durable dans les entreprises, la société et l’environnement par des moyens modernes.La définition de l’Office fédéral de l’énergie le décrit bien : une ville intelligente offre à ses habitants une qualité de vie maxima-le, avec une consommation minimale de ressources – grâce à une combinaison intelligente d’infrastructures (transports, énergie, communication, etc.) à différents niveaux (bâtiment, quartier, ville).

Smart City Lab Bâle : un laboratoire innovant et intelligentL’approche Smart City de la ville de Bâle comprend une stratégie qui définit l’orientation générale de l’action, des projets concrets, une zone pilote et un Smart City Lab intégré. Dans son rôle de centre de compétences et de plate-forme d’innovation, elle pro-meut les projets Smart City. Les entreprises, la science et la soci-été civile devraient jouer un rôle actif.

De nombreux projets concrets devraient apporter leur contribu-tion et permettre l’utilisation optimale de la technologie, des données et des ressources par une mise en œuvre coordonnée et une mise en réseau significative – un potentiel énorme que nous devons exploiter.

Le Smart City Lab sur le site de la gare de fret « Wolf », l’un des principaux sites de transformation de Bâle, remplit tous ces ob-jectifs. Ce projet est développé conjointement par la ville de Bâle et les CFF. Il permet de créer un espace concret pour l’innovation, dans lequel les idées et les applications peuvent être testées et mises en œuvre.

Enseignement, recherche, start-ups et entreprises confimées sont invités à apporter leurs idées, qui devraient avoir un impact sur l’ensemble de la ville. En même temps, un nouveau quartier urbain, proposant une qualité de vie élevée, est en train de voir le jour selon la devise « Work smart – live urban ».

Le Smart City Lab doit être installé sur le site en plus des installations logistiques existantes. Dans le cadre du laboratoire, les entreprises d’un réseau régional d’innovation peuvent utiliser les espaces ouverts et les locaux existants pour des

projets pilotes intelli-gents, jusqu’au dévelop-pement urbain du quar-tier dans les huit à dix années à venir.

Un accent particulier sera mis sur les thèmes de la logistique et de la mobilité. La coopération avec le pôle logistique de la région bâloise joue donc un rôle particulier.

La FHNW devient par-tenaire scientifiquePour son développe-ment et son fonctionne-ment, le Smart City Lab vise à se mettre en ré-seau avec d’autres Smart Cities et projets de recherche en Allemagne et dans d’autres pays, ainsi qu’avec des partenaires de l’industrie, des sciences et de l’administration.Un premier jalon a déjà été franchi dans le domaine de la recher-che et du développement : la Haute école spécialisée en architec-ture, génie civil et géomatique FHNW, l’Office pour le dévelop-pement cantonal et urbain de Bâle-Ville et les CFF ont signé un protocole d’accord. Dans ce document, les signataires confirment que la FHNW sera à l’avenir un partenaire scientifique du Smart City Lab.

L’approche des trois partenaires est exemplaire pour l’étroite coo-pération et coordination, afin de créer la Smart City du futur avec des solutions innovantes.

Lukas Ott, Responsable du développement cantonal et urbain, Bâle-Ville

Lukas Ott

Avec le Smart City Lab sur le site de l’ancienne gare de triage « Wolf », les CFF et le Canton de Bâle-Ville commencent à faire du « Wolf » le quar-tier le plus intelligent de Suisse, et même au-delà, si possible.

Prof. Dr. Rolf Dornberger, Directeur de l’Institut d’informatique et d’économie, FHNW

Le Professeur Dornberger avec « Pepper »

18 | metrobasel – report 2018

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metrobasel – report 2018 | 21

lement sans émissions, silencieux et économiques. Leur caractère dynamique est parfaitement adapté aux exigences de la circula-tion dans les centres-villes. Les clients qui ont opté pour un VEB en raison d’incitations gouvernementales (avantages fiscaux, privilèges de stationnement) ne voudront pas conduire un autre véhicule dans la ville.Les véhicules hybrides (PlugIn Hybrid Electric Vehicles PHEVs) offrent des avantages sur les trajets à plus longue distance et sont donc constamment développés. A l’avenir, ils atteindront une au-tonomie électrique d’environ 100 km. Une stratégie d’exploitation intelligente garantira qu’ils circulent uniquement à l’électricité dans les zones urbaines et qu’ils atteignent toujours ces zones avec des batteries suffisamment chargées. Ils offrent les mêmes avantages que les BEV dans les centres-villes.Les PHEV facilitent le passage à l’électromobilité pour les clients, car ils ne dépendent pas de la disponibilité à l’échelle nationale d’une infrastructure de recharge rapide sur les longues distances.Du point de vue de la politique industrielle et économique, l’avantage des PHEV est qu’ils réduisent la dépendance à l’égard de matières premières rares et de quelques fabricants de batte-ries, en raison de leurs faibles besoins en batteries.En outre, les grandes batteries ne sont pas sans problèmes du point de vue écologique, en raison des émissions de CO2 actuel-lement encore élevées pendant la production. Les PHEV représentent donc une partie de la solution. Il serait contre-productif pour les villes de sanctionner ces véhicules dans la ville, en raison du moteur à explosion qu’ils utilisent. L’infrastructureSi vous voulez rouler à l’électricité, vous devez charger à l’électricité !L’endroit le plus pratique pour charger un véhicule, c’est là où il reste longtemps à l’arrêt, de manière régulière. Lors du charge-ment à domicile (@home) ou au travail (@work), les processus de chargement ne nécessitent aucun détour, aucun temps d’attente et aucune capacité de chargement élevée.

Les mesures visant à résoudre les problèmes de mobilité sont multiples et ne cessent de

progresser grâce aux avancées technologiques. Celles-ci peuvent être divisées en quatre domaines principaux : la gestion du trafic, les systèmes de circulation, les véhicules et les infrastructures. Avant d’améliorer la mobilité, il convient d’abord de la réduire à un niveau raisonnable. Une planification urbaine prudente peut permettre de rapprocher les domaines de l’habitat, du travail, du commerce et des loisirs. Les modèles de travail modernes peuvent réduire les déplacements quotidiens ou au moins moduler le vo-lume du trafic aux heures de pointe. Il n’est donc plus nécessaire d’effectuer des trajets dont tout le monde préférerait plutôt se passer.La gestion du traficTout type de trafic devient inefficace s’il n’est pas bien géré.La numérisation offre un potentiel important pour la gestion des flux de trafic, la mise en réseau des systèmes de transport et la stimulation des comportements de mobilité que l’on souhaite en-courager. C’est ainsi qu’est né le principe directeur de la Smart City.

Dans la ville du futur, la mobilité sera gérée en utilisant les in-formations actuelles des véhicules et des infrastructures, ainsi que les données enregistrées, pour générer des données prévisi-onnelles. Ces prévisions sont ensuite utilisées pour influencer intelligemment les feux de circulation, les systèmes de guidage, les systèmes de navigation, la flotte ODM (mobilité sur demande), et plus encore. Les systèmes de circulationAujourd’hui, les transports urbains se caractérisent essentielle-ment par le transport individuel motorisé (TIM) et les transports publics locaux (TPL). Les deux systèmes présentent chacun leurs avantages et leurs limites.La voiture particulière reste invaincue sur les moyennes et longues distances, pour les voyages avec plusieurs personnes, lorsque des bagages doivent être transportés ou que des destina-tions intermédiaires doivent être envisagées. Aux heures de poin-te dans les centres-villes, il existe des solutions de alternatives, utiles et efficaces.Le point fort des transports publics, c’est le transport d’un grand nombre de passagers entre des arrêts bien fréquentés. Il présen-te aussi des faiblesses en ce qui concerne la desserte, par exem-ple en bout de ligne, car le taux d’occupation y est en forte bais-se. Cela rend le système inefficace et coûteux.La mobilité à la demande (ODM) apporte un complément utile. Il s’agit du transport de personnes sur des itinéraires flexibles et aux heures souhaitées. Une grande variété de véhicules sont uti-lisés, des minibus et des voitures ou des véhicules dits « du der-nier kilomètre », comme les bicyclettes ou les trottinettes élec-triques.Le business modèle de l’ODM va du RideHailing (services de taxi et de chauffeur) au RidePooling (taxis partagés modernes) en passant par le CarRental (location de véhicules) et le CarSharing (location de véhicules à court terme).Les forces de ces systèmes doivent être combinées afin d’éviter leurs faiblesses. Les véhiculesLes véhicules électriques purs (Battery Electric Vehicles BEV) sont optimaux pour la circulation urbaine, parce qu’ils sont loca-

L‘avenir de la mobilité urbaineLa mobilité est un besoin humain important et une condition préalable au bon fonctionnement de l‘économie. Cepen-dant, elle provoque des embouteillages, en particulier dans les zones urbaines, la qualité de vie est fortement impactée, la mobilité est consommatrice de ressource foncière et génère du bruit. Ces problèmes doivent être résolus.

Andreas Welter

Seite 1Die Zukunft der urbanen Mobilität | Andreas Welter, BMW Forschung | 23.11.18

DIE ZUKUNFT DER URBANEN MOBILITÄT.DER LÖSUNGSRAUM.

Lademöglichkeiten bedarfsgerecht bereitstellenoptimal ausplaneneffizienter & lebenswerter gestaltensinnvoll nutzen

Parkraum

Straßen, Rad- & Fußwege

Schienen

Digitales Netzwerk aufbauen & weiterentwickeln

Elektrifizierung BEVs & PHEVs breit ausrollen

einführen

stärken & weiterentwickeln

bedarfsgerecht ergänzen

Autonomes Fahren

Vernetzung

Letzte Meile- Mobilität

ergänzend prüfenLuft- & Wasserverkehr

Infrastruktur Fahrzeuge

weiterentwickeln

beeinflussen

vermeiden

Verkehrslenkung

Mobilitätsbedürfnisse

Störungen

Zugangsregularien und Kosten intelligent nutzen

Verkehrsmanagement

ODM-Flotten dirigieren

ÖPNV & ODM

verknüpfen & transparent macheneffizient gestalten & vernetzen

intelligent verknüpfen

Mobilitäts-Optionen

Liefer- & Güterverkehr

Daten

ausbauen & sinnvoll kombinieren

Verkehrssysteme

Individualverkehr erhalten

Andreas Welter, BMW Research

La demande d’infrastructures de charge va fortement augmenter dans les années à venir. Ne serait-ce qu’en raison de la législation de l’UE sur les flottes de véhicules, les constructeurs vendront, dans les grandes villes européennes environ 40 % de voitures neuves à propulsion électrifiée (c’est-à-dire des BEV ou PHEV) d’ici 2030. La part des véhicules existants n’augmente que d’environ 15 % au cours de la même période, car de nombreux véhicules anciens sont encore immatriculés et sont rarement électrifiés. Pour une ville européenne de 2 millions d’habitants en 2030, cela signifie qu’environ 150.000 véhicules doivent être rechargés en électri-cité chaque jour, y compris les voitures de transport quotidien.Dans le cas idéal et hypothétique, tous ces véhicules auraient la possibilité de se recharger à domicile. En réalité, cela n’est pas réalisable en raison de problèmes techniques et juridiques liés à la modernisation du parc immobilier. Par conséquent, on suppo-se que « seulement » environ la moitié des possibilités de charge @home sont installées.Plus d’un tiers des possibilités de chargement se trouvent dans le scénario @work. Les 20 % restants dans l’espace public (@street) s’adressent à deux groupes d’utilisateurs. Les véhicules à stationnement à longue durée ont de faibles besoins en capacité de charge en raison de leur longue durée de vie. Les entreprises utilisant de véhicules utilitaires (taxis, véhicules de partage et de livraison), en revanche, exploitent leurs véhicules avec des temps d’arrêt courts et ont besoin d’une infrastructure de charge plus perfor-mante.On peut supposer qu’il y aura toujours plus de véhicules électri-fiés que de bornes de recharge. La mobilité électrique étant une composante essentielle de la mobilité urbaine future, l’extension de l’infrastructure de rechar-ge doit donc, dès maintenant, être orientée dans la bonne direc-tion.

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metrobasel – report 2018 | 23

Dr. Manuel FrieseckeLa région du Rhin supérieur, avec ses six millions d’habitants, dispose

d’une puissance économique de 173 milliards d’euros et d’une superficie de 22.000 kilomètres carrés. Ce potentiel correspond à celui de certains Etats membres de l’UE. Notre zone résidenti-elle et économique franco-allemande et franco-suisse est traver-sée par des frontières. Si on les considère comme des barrières, elles limitent les relations économiques, politiques, sociales et culturelles entre les populations des trois pays de notre région. Si par contre on œuvre pour en favoriser la perméabilité, elles prennent alors une fonction de passerelle.

Les marchés du travail transfrontaliers constituent un aspect es-sentiel des espaces économiques communs et contribuent de ma-nière significative à l’attractivité de l’ensemble de la région fron-talière pour les entreprises et la population active. 70.000 frontaliers viennent chaque jour d’Allemagne et de France pour se rendre sur leur lieu de travail dans le nord-ouest de la Suisse. Le fait que la coopération et la concurrence ne doivent pas néces-sairement s’exclure mutuellement est d’une importance décisive pour une région innovante, qu’elle soit frontalière ou intérieure. Il est tout à fait possible de travailler avec un partenaire de l’autre côté de la frontière, qui reste néanmoins un concurrent dans d’autres domaines.

Les entreprises du nord-ouest de la Suisse ne peuvent pas fonc-tionner sans travailleurs étrangers et dépendent du recrutement de travailleurs qualifiés dans les pays voisins et plus éloignés. En outre, les travailleurs étrangers représentent une part importan-te de la forte valeur ajoutée de notre région. Regio Basiliensis

représente donc un centre d’excellence de premier choix pour la promotion de la coo-pération transfronta-lière et doit s’engager à préserver les ac-cords bilatéraux avec l’UE, portant sur la libre circulation des personnes. Elle est au service de la politique, des pouvoirs publics, de l’entreprise, de la science, des organisa-tions et du grand pub-lic.

La région des trois pays se caractérise par une coopération économique intensi-ve. Les petites et mo-yennes entreprises, en particulier dans les secteurs de l’artisanat et des services, éprouvent souvent des difficultés à établir des relations commerciales transfrontalières. Il reste donc important de soutenir Regio Basiliensis, ainsi que les autres organisations qui favorisent la coopération transfrontalière, en aidant les ent-reprises à développer des relations et des activités économiques transfrontalières et à faciliter l’accès au marché du pays voisin.

Profiter ensemble des opportunités de la Région des trois paysLa région frontalière trinationale de Bâle dispose d‘un potentiel important dans des domaines clés tels que l‘économie, l‘innovation, la formation et l‘accessibilité. Ces atouts peuvent et doivent être développés par une action conjointe des acteurs locaux et régionaux.

Dr. Manuel Friesecke, Secrétaire général Regio Basiliensis

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travailleurs qualifiés. Elle a appelé les ent-reprises à rendre possibles des modèles de temps de travail flexibles. De même, les décideurs politiques doivent fournir des in-citations et des facilités pour les soins privés (par exemple au niveau fiscal ou pour les assurances sociales et de retraite). Au ni-veau sociétal, elle considère que les crédits de temps pour les tâches de soins sont utiles. Si vous en avez besoin, vous pouvez les ré-cupérer plus tard.

La table ronde a été animée par Raymond Dettwiler de la FHNW. Lukas Engelberger,

Conseiller, Pasqualina Perrig-Chiello, Reto Kressig, Leila Straumann et Gab-riele Marty ont discuté des solutions possibles. Jonathan Bennett et Felix Kunz ont fourni des informations sur les questions concernant l’étude. Les questi-ons de l’auditoire ont montré que bon nombre des personnes présentes con-naissaient déjà la problématique des aidants et estimaient généralement qu’il s’agissait d’une charge supplémentaire.

Le canton de Bâle-Ville a reconnu le pro-blème et y a réagi. Les employés de l’administration y ont droit à des vendredis payés annuellement pour les tâches de soins, a déclaré le Conseiller Engelberger.

La plupart des pays indust-rialisés, en particulier la

Suisse, connaissent une forte évolution dé-mographique vers une société vieillissante. Avec l’arrivée à l’âge de la retraite des baby-boomers et la baisse du taux de natalité, la pénurie de travailleurs qualifiés va s’aggraver. Aujourd’hui déjà, plus de travail-leurs quittent le marché du travail pour des raisons d’âge que de jeunes travailleurs qua-lifiés entrent sur le marché du travail. Dans le même temps, le nombre de personnes âgées vivant à domicile et dépendantes de soins augmentera fortement. Un engage-ment individuel et privé - en particulier de la part des proches - est attendu de la soci-été à cet égard. Mais comment concilier l’emploi rémunéré et la prise en charge et de quel soutien les aidants qui travaillent ont-ils besoin ?

L’année dernière, metrobasel a publié une autre étude sur le changement démogra-phique. L’étude « Vieillissement - Soins » s’est penchée sur la manière dont la concili-ation de la vie professionnelle et de la vie privée pour les proches âgés peut être assu-rée, sans que les actifs aient besoin de ré-duire considérablement leur charge de tra-vail. L’étude a été réalisée en collaboration avec metrobasel, la Haute école spécialisée bernoise, la Haute école spécialisée du nord-ouest de la Suisse, finecollab ag et une équipe d’experts de renom. Les données de l’Office fédéral de la statistique ont été uti-lisées pour l’étude et trois enquêtes différen-tes ont été réalisées : les étudiants de la FHNW ont interviewé les chefs d’entreprise, Felix Kunz les CEO et metrobasel les res-ponsables RH des entreprises. L’étude peut être consultée sur www.metrobasel.org.

L’étude metrobasel a été présentée le 5 no-vembre et les résultats ont été discutés sur un podium avec des experts de haut niveau. Dans son discours d’ouverture, la psycho-logue du développement de l’Université de Berne et experte en matière de vieillisse-ment, le professeur Pasqualina Perrig-Chiello, a présenté les faits et les défis d’une société vieillissante. Elle a souligné la situ-ation souvent difficile des aidants qui pour-suivent une activité professionnelle. Ce sont souvent les partenaires des enfants âgés et

des enfants adultes qui sont mis à rude épreuve par leur propre famille et leur pro-fession. 330.000 personnes en âge de tra-vailler en Suisse apportent régulièrement aide et soins à leurs proches. Selon Mme Perrig-Chiello, les femmes âgées de 40 à 60 ans sont particulièrement touchées. Les deux tiers des aidants doivent réduire leur charge de travail pour pratiquer des soins dans le contexte familial. 16 % abandon-nent même complètement leur emploi. En conséquence, non seulement ils perdent leurs revenus provenant d’un emploi rému-néré, mais en plus, leurs cotisations de re-

traite sont également suspendues, ce qui pourrait conduire à la pauvreté pendant la vieillesse.

Regula Ruetz, Directrice de metrobasel, a présenté l’étude. Les enquêtes ont montré que les soins étaient principalement dispen-sés pendant le temps libre. Les aidants se sentent soumis à une charge psychologique. Toutefois, les horaires de travail flexibles, le travail à domicile ou le partage d’emploi ne sont que partiellement possibles et dépen-dent également du secteur d’activité. Dans de nombreux cas, le souhait serait donc ex-primé de pouvoir réduire temporairement le niveau de l’emploi - sans baisse de salaire - ou de recevoir un soutien financier et des informations.

Du côté des entreprises, beaucoup ne voient pas la nécessité d’agir ou considèrent que ce n’est pas l’entreprise qui doit apporter une aide, mais la société et l’État. Mme Ruetz a déclaré que les PME, en particulier, devrai-ent veiller à ce que leurs employés cadres ou responsables d’équipes sont particulière-ment sensibles en raison de la pénurie de

Étude sur la conciliation des responsabilités professionnelles et familialesComment assurer à l‘avenir la prise en charge des personnes âgées, alors que le nombre de spécialistes est déjà insuffisant et que les coûts du système de soins de santé augmentent chaque année ?

1

Demografischer Wandel: Altenquotient steigend

Deutschland Schweiz• 2000 26.8 26.0• 2010 33.8 27.5• 2020 38.0 (mit Zuwanderung) 33.4• 2030 49.0 43.0• 2040 56.0 49.2• 2050 57.0 51.1Altersquo@ent = Anteil der ü-65 DE und CH an den 20 – 65-Jährigen(ohne Zuwanderung)

Anlass zur metrobasel Studie «Aging und Betreuung» │ 05.11.2018

Regula Ruetz │ metrobasel

L’ÉQUIPE D’ORGANISATION Regula Ruetz Directrice metrobasel; direction du projet, sondage des entreprises, rédaction • Prof. Dr. Jonathan Bennet, Haute-école de Berne, Directeur de l’Institut de l›Age; Responsable des études • Raymond Dettwiler, Enseignant en Marketing, Haute école d’économie FHNW; Sondage étudiants • Felix Kunz, MSc Gérontologie intégrée, Sociétaire de finecollab ag; Sondage CEOs • Linda Greber, Office de la Santé BS, Responsable du Dépt. Soins longue durée • Prof. Dr. med. Reto W. Kressig, Chaire Clinique de Gériatrie, Université de Bâle, Directeur médical de la médecine universitaire, gériatrie, Felix Platter-Spital, Bâle • Gabriele Marty, Responsable département de l’Age, Direction de l’économie et de la santé, Bâle-Campagne • Prof. em. Dr. Pasqualina Perrig-Chiello, Psychologue du développement, experte pour les questions de vieillissement et des question intergénérationnelles, Université de Berne • Richard Widmer, Conseiller du secteur de la santé

Studien études studies

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Aging — BetreuungVereinbarkeit von Erwerbsarbeit und Betreuung

Herbst 2018metrobasel

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Mario Gattiker, Staatssekretär im Staatssekretariat für Migration (SEM)

André Marker, Eric Nussbaumer, Conseil national, Katrin Schütz, Secrétaire d’Etat, Matthias Altendorf, Stefanie Luckert, Jörg Lutz, Maire de Lörrach, Regula Ruetz

Regula Ruetz a déclaré que les entreprises de la région dépendent de la liberté de circulation au-delà des frontières. « Les tendances au protectionnisme ne sont pas une solution, certainement pas dans notre structure économique trinationale «, a-t-elle ajouté.Katrin Schütz a noté que l’évolution de la situation en Suisse, qui pourrait conduire à l’effondrement de l’ensemble du réseau des accords bilatéraux, était suivie avec inquiétude par la partie al-lemande. Cependant, elle estime qu’en ces temps de protection-nisme croissant dans le monde entier, l’avenir de la Suisse se trouve dans une Europe aux marchés ouverts et fonctionnels.Eric Nussbaumer estime qu’un accord-cadre est nécessaire dans l’intérêt des deux parties, car « il n’y a pas d’autre solution pour l’Europe que de procéder à l’intégration et d’entretenir de bonnes relations avec la Suisse », a souligné M. Nussbaumer.En tant qu’acteur mondial avec environ 6.000 employés entre Fribourg, Reinach et Maulburg, Endress+Hauser dépend de la liberté de circulation au-delà des frontières et de la disponibilité de spécialistes compétents, explique Matthias Altendorf. Tout en défendant le salaire minimum en Suisse, il a également précisé que son entreprise se concentrerait sur les marchés où la consom-mation est la plus forte et où les personnels qualifiés sont dispo-nibles.

Stefanie Luckert explique que l’exportation et l’ouverture des frontières sont indispensables pour les entreprises suisses en Al-lemagne, car le marché intérieur suisse est trop petit pour satis-faire à lui-seul la croissance économique. Puis, Jörg Lutz, maire de Lörrach, exprime son point de vue : il lui semble que tout le monde n’entend pas aussi clairement les signaux envoyés par l’économie et qui confirment haut et fort que la libre circulation est une condition importante de la prospérité.

« Le centre de notre région métropolitaine se trouve à Bâle et donc dans une ville en dehors de

l’UE, ce qui accroît la complexité de la situation pour notre régi-on », a déclaré André Marker, Directeur de la Sparkasse Lörrach-Rheinfelden, lors de l’ouverture du Forum économique Lörrach 2018 le 26 juin. Il a souligné l’importance du dialogue entre les parties allemande et suisse. « Metrobasel est la voix de la région métropolitaine «, a déclaré M. Marker, en donnant la parole à Regula Ruetz, Directrice de metrobasel, qui a démontré la vita-lité de la coopération transfrontalière trinationale en matière de commerce, de services et de libre circulation des personnes avec des chiffres impressionnants.

Quelque 320.000 frontaliers de l’UE enrichissent les entreprises suisses de leurs connaissances et de leurs compétences. Dans notre région, plus de 70.000 personnes qui travaillent en Suisse traversent chaque jour la frontière et contribuent ainsi à la pro-

spérité dans le triangle frontalier. 1,5 million d’emplois dépen-dent des exportations suisses vers l’UE, qui représentent 53 % de toutes les exportations suisses. Les relations commerciales et de services transfrontalières sont donc tout aussi importantes pour la Suisse que la libre circulation des personnes.Toutes mesures qui entraîneraient la résiliation des accords bila-téraux seraient donc dévastatrices pour l’économie de notre ré-gion. Mme Ruetz a souligné la grande responsabilité qui incombe aux partenaires : ils ne doivent pas compromettre l’amitié et la coopération qui se sont développées et ont fait leurs preuves au fil des décennies.

Katrin Schütz, Secrétaire d’État au ministère de l’économie du Bade-Wurtemberg, a également souligné les nécessités et les avantages économiques de l’ouverture des marchés et des fron-tières. 120 traités internationaux ont été conclus entre la Suisse et l’UE. En raison d’interprétations divergentes et d’un manque d’adaptation de la Suisse au droit de l’UE, un accord-cadre per-mettrait de disposer d’une plus grande sécurité juridique et d’une plus grande souplesse, a déclaré Mme Schütz. Elle a fait preuve de compréhension à l’égard des efforts de la Suisse contre le dumping salarial, mais a également critiqué les obstacles qui en résultent pour les entreprises de services allemandes qui cher-chent à intervenir sur le marché suisse.

Les deux oratrices, la secrétaire d’Etat Katrin Schütz et Regu-la Ruetz, se sont ensuite entretenues avec Stefanie Luckert, Directrice générale de l’Association des entreprises suisses en Allemagne, le Conseiller national Eric Nussbaumer, membre de la commission de politique extérieure du Conseil national et Mat-thias Altendorf, CEO d’Endress + Hauser, sous la direction de Jörg Lutz, Maire de Lörrach. Le thème du débat était les causes et conséquences des tendances protectionnistes.

metrobasel

Inserat

« Les tendances isolationnistes mettent-elles en danger les relations étroites entre la Suisse et l‘UE ? » Forum économique Lörrach 2018Comment le Brexit, les événements actuels à travers le monde et les tendances isolationnistes nationales affectent-ils les relations entre l‘UE, la Suisse et notre région ? En quoi cela compromet-il l‘interdépendance transfrontalière qui est fructueuse pour toutes les parties ? Ces questions ont été examinées par le Forum écono-mique de Lörrach du 26 juin 2018.

Wirtschaftsforum Lörrach │ 26.06.2018 Regula Ruetz │metrobasel 12

SchweizerExporteundImporteAuswahlderwichtigstenHandelspartnerderSchweiz

(Exkl.Edelmetalle,Münzen,SchmucksteinensowieKunstgegenstände)

Exporte2017 Importe2017Exportenach inMrd.CHF in% inMrd.CHF in%Total 220.53 100.00% 185.73 100.00%EU-28 117.07 53.09% 132.64 71.42.%Deutschland 41.14 18.66% 52.33 28.18%Frankreich 13.6 6.17% 14.76 7.95%Italien 13.54 6.14% 18.01 9.70%Österreich 6.58 2.98% 7.81 4.21%USA 33.69 15.28% 12.69 6.83%Japan 7.33 3.32% 3.55 1.91%China 11.4 5.17% 13 7.00%Quelle:EZV,Swiss-Impex

Lesebeispiel: ImJahr2017exportiertedieSchweizWarenimWertvon117Mrd.CHFindieEU,wasgemessenandenGesamtexporteneinemAnteilvon53.09%entsprach.ImJahrimportiertedieSchweizWarenimWertvon132.64Mrd.CHFausderEU,wasgemessenindenGesamtimporteneinemAnteilvon71.42%entsprach.

AUSTAUSCH...

1/3JedendrittenFrankenverdientdieSchweizimAustauschmitderEU.

1 500 000ArbeitsplätzehängenvonSchweizerExportenindieEUab.

TOP 3DieSchweizgehörtzusammenmitdenUSAundChinazudendreiwichtigstenHandels-partnernderEU.

MOBILITÄT430 000SchweizerinnenundSchweizerlebeninderEUundetwa1,4 MillionenEU-BürgerinderSchweiz.

Mehrals320 000GrenzgängerinnenundGrenzgängerkommenjedenTagzurArbeitindieSchweiz.

Wirtschaftsforum Lörrach │ 26.06.2018 Regula Ruetz │metrobasel 8

Quelle:EDA,BRCassis Lors du forum économique de Lörrach, tout le monde s’est ac-cordé à dire que les tendances isolationnistes étaient très néfastes pour la région trinationale de Bâle. L’événement était organisé par metrobasel, la Sparkasse Lörrach-Rheinfelden et la ville de Lörrach.

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La voix des travailleurs : attitudes et attentes de la main-d‘œuvre suisseUn taux de chômage bas, des salaires élevés et une main-d‘œuvre qualifiée - la situation du marché suisse du travail est encourageante. Elle ne doit toutefois pas occulter le fait que des défis majeurs nous attendent.

1L’étude complète est disponible sur : www.deloitte.ch

Pour en savoir plus, l’étude metrobasel « Aging Workforce » www.metrobasel.org/de/publications

Dr. Michael GramppLa numérisation est une tendance de fond. Elle exigera de plus en plus de

compétences différentes, des compétences nouvelles de la part d’une grande majorité de la population active. Des profils profes-sionnels existants disparaîtront, de nouvelles professions verront le jour. Et il sera plus difficile de maintenir sa propre employabi-

lité à long terme. L’évolution démographique et le vieillissement de la société rendront également inévitable une meilleure utili-sation du potentiel de main-d’œuvre jusqu’ici inexploité (femmes, travailleurs à temps partiel, travailleurs âgés). Pour comprendre dans quelle mesure les travailleurs sont bien préparés à ces évo-lutions du marché du travail, Deloitte a interrogé 15.000 travail-leurs dans dix pays européens (dont 1.000 en Suisse). L’enquête s’est concentrée sur les besoins, les attitudes et les facteurs de motivation des salariés dans la vie professionnelle.

Les travailleurs âgés sont plus motivés que les jeunesL’enquête a montré que les travailleurs suisses expriment le ni-veau de satisfaction professionnelle le plus élevé par rapport à d’autres pays. Les travailleurs plus âgés sont généralement plus motivés que ceux plus jeunes, les facteurs de motivation variant selon le groupe d’âge : le salaire et la sécurité d’emploi sont be-aucoup plus importants pour les moins de 35 ans que pour les plus de 55 ans. Pour ces derniers, les facteurs intrinsèques tels que l’utilité du travail réalisé et la conformité de l’activité avec les valeurs personnelles sont d’une plus grande importance.

Interrogés sur leur modèle de travail préféré, seulement 38 % déclarent vouloir travailler à plein temps. 62 % préféreraient un modèle de travail non traditionnel, comme le travail à temps partiel, le travail autonome, le travail indépendant ou une carri-ère portefeuille. Regardant le statu quo, le modèle du travail à plein temps perd de son attrait par rapport à tous les autres types de travail – un point de vue qui est partagé par les femmes et les hommes, la tendance étant toutefois plus prononcée chez les hommes.Pour les entreprises, cela signifie que le recrutement ne doit pas se faire uniquement auprès de jeunes salariés. En particulier, les personnes de plus de 50 ans disposent d’un bon mélange de com-pétences et expérience, toujours plus nécessaires pour les entre-prises. En outre, les entreprises devraient de plus en plus propo-ser des modèles de travail alternatif au travail à plein temps traditionnel.

La formation continue n’est parfois pas prise suffisamment au sérieuxLes travailleurs suisses se considèrent plus compétents en matière de soft skills que de hard skills. Interrogés sur la formation con-tinue, 30 % ont répondu qu’ils n’avaient pas suivi de formation continue au cours des 12 derniers mois. Les principales raisons sont l’impression qu’une formation continue n’est pas nécessaire, le manque de temps et, en particulier dans la tranche d’âge des 55 ans et plus, le manque de conseil et d’informations.Par contre, la tendance par rapport au financement et à l’offre de formation continue est claire : la responsabilité personnelle di-minue et l’Etat devrait s’en préoccuper davantage, selon les per-sonnes interrogées - un résultat qui incite à la réflexion.L’apprentissage tout au long de la vie est pourtant plus important que jamais. Les employés doivent apprendre à prendre leur car-rière en main. En retour, les employeurs sont tenus de sensibiliser leurs employés et de les accompagner dans ce domaine.

Les aspects positifs du changement technologique prédomi-nentPar rapport aux autres pays étudiés, les Suisses sont optimistes quant aux progrès de l’automatisation. Seulement 13 % pensent que leur travail sera entièrement automatisé au cours des 10 pro-chaines années. Les aspects positifs prédominent dans l’évaluation : près de la moitié d’entre eux déclarent que l’automatisation leur permettra d’améliorer leurs compétences. Un peu moins d’un tiers d’entre eux considèrent que l’automatisation leur permettra de se concentrer davantage sur les aspects intéressants et valorisants de leur travail – une atti-tude positive qui devrait les aider à maîtriser avec succès la trans-formation du monde du travail.

Bâle et ses environs se considèrent aujourd’hui comme une région cosmopolite en plein essor,

capable d’envisager l’avenir avec optimisme. Ceci est tout à fait exact. Dans le même temps, cependant, nous assistons à un mou-vement d’opinion fort qui va dans la direction opposée, en Euro-pe et dans le monde entier. Le nationalisme pointe à nouveau le bout de son nez. On ferme les frontières, on adopte des politiques économiques protectionnistes. En Suisse aussi, la question se pose de manière de plus en plus pressante : sommes-nous sur la mauvaise voie si nous restons un pays ouvert, au cœur d’un ré-seau mondial ? N’était-ce pas mieux avant, quand nous pouvions encore réglementer les choses à l’intérieur de nos frontières sans devoir constamment prendre en compte ce que pense la moitié du monde ?

La recette du succès depuis la fin du Moyen ÂgeDans de tels moments, il vaut la peine de jeter un bref coup d’œil en arrière et de se demander comment notre pays et notre région sont devenus si forts et si prospères. La fin du XVe siècle, par exemple, a été une période charnière pour Bâle. A cette époque, la ville est devenue non seulement un centre économique, mais aussi un centre des sciences et de la connaissance d’importance européenne. En 1459, le Conseil municipal reçut du Pape le droit de fonder une université. Douze ans plus tard, l’Empereur lui accorda le privilège d’organiser des foires commerciales annuel-les. La ville au bord du Rhin est devenue un centre de l’imprimerie, a attiré des chercheurs de renommée mondiale et a connu un essor économique sans précédent. En d’autres termes : à l’époque, Bâle était européenne, connectée avec les régions et en a énor-mément profité.Aujourd’hui, près de 550 ans plus tard, étonnamment peu de choses ont changé dans cette recette du succès. Bâle est un pas-sage obligé pour le transbordement de marchandises. Bâle ac-cueille des entreprises internationales, mais Bâle est aussi une capitale importante de la recherche et la formation. Et cette situ-ation lui profite. Ces parallèles frappants montrent que la Suisse du Nord-Ouest a tout intérêt à continuer à se concentrer à l’avenir sur l’ouverture et la mise en réseau : sur la coopération transfron-talière, sur l’échange de marchandises et d’idées aussi librement

que possible. C’est particulièrement vrai pour Bâle, mais c’est en fait la recette du succès pour l’ensemble de la Suisse.

Une plate-forme logistique centrale avec des connexions so-lidesToutes les dix minutes, notre pays exporte des marchandises pour un poids total de 387 tonnes – toute l’année, 24 heures sur 24. La richesse de ce commerce transfrontalier assure notre prospéri-té, alors que la Suisse est un état doté d’un marché intérieur ré-duit. Le fait que nous, en tant que pays où les salaires sont élevés, puissions atteindre de telles valeurs est toujours surprenant. Ce n’est possible que parce que, d’une part, nous sommes ouverts et en réseau. Et parce que, d’autre part, nous nous considérons com-me un pays d’innovation. La Suisse est fortement engagée dans la formation et la recherche et peut ainsi générer des idées, des services et des produits qui sont demandés sur le marché mondi-al. Et c’est notre ouverture d’esprit qui garantit que ces innova-tions ne restent pas lettre morte mais sont connues et reconnues par nos clients dans le monde entier.Il serait plus qu’imprudent de tourner le dos à cette voie couron-née de succès. Nous ne pouvons nous arc-bouter sur un prétendu cas particulier suisse. Il n’est pas raisonnable de considérer notre pays comme une île – tout cela ne nous fera pas avancer. Bien au contraire, nous trouverons un avenir prospère si nous nous con-sidérons comme une plaque tournante importante dans le réseau international et si nous ne relâchons pas nos efforts pour ren-forcer nos liens de part et d’autre.

Le succès grâce à un réseau très denseDepuis des siècles, la Région de Bâle se distingue en Suisse par un réseau transfrontalier fort. Et cela ne cadre pas forcément très bien avec ce que l’on peut lire dans les journaux au niveau international : partout, certains brandissent l’étendard du protectionnisme, et pourtant la Région de Bâle agit là avec sagesse et dicernement.

Monika Rühl

Monika Rühl, directrice générale d’economiesuisse

Gravure de 1761 : la ville de Bâle par David Herrliberger, d’après un dessin de Emanuel Büchel. Source : Wikipedia

Dr. Michael Grampp, Économiste en chef et responsable de la recherche, de la communication et du numérique, Deloitte AG

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devraient être couverts par l’accord. M. Balzaretti a mentionné les accords bilaté-raux sur la libre circulation des personnes, les obstacles techniques au commerce, les transports aériens et terrestres, l’agriculture et les nouveaux accords d’accès aux mar-chés. En conclusion, le Secrétaire d’Etat a assu-ré que le Conseil fédéral ne conclurait un accord que si cela était dans l’intérêt géné-ral de la Suisse.

Monika Rühl, Présidente de la direction générale d’economiesuisse, a également plaidé en faveur de l’accord-cadre et donc de la sécurité juridique pour les entrepri-ses suisses. La région de Bâle est la région suisse où la qualité des relations avec l’Europe revêt la plus grande importance. L’aéroport trinational, la plus ancienne université du pays, le plus grand port à conteneurs – Bâle en est fier et à juste titre. Tout cela aurait existé avant les accords bilatéraux, mais sans les accords bilaté-raux, toutes ces infrastructures auraient perdu beaucoup de leur importance. Le site de Bâle est synonyme de recherche et d’innovation, de cosmopolitisme et de coo-pération transfrontalière. Mais ce n’est que grâce à des liens forts et étroits avec l’Europe et le monde que ces valeurs pour-ront devenir pleinement effectives et assu-rer la prospérité.

Les accords bilatéraux avec l’UE offrent un

Lorsque Christoph Brut-schin, membre du gouver-

nement cantonal de Bâle-Ville, a ouvert la manifestation avec son discours de bien-venue, la salle du Grand Conseil et la tri-bune de l’Hôtel de Ville de Bâle étaient pleins à craquer. Faisant un rappel histo-rique, le Conseiller a détaillé ce qui a fait le succès commercial et universitaire de Bâle, qui a rejoint la Confédération en 1501. Une bonne relation avec nos voisins directs a toujours été éminemment impor-tante pour notre région. C’est aujourd’hui l’Union européenne, avec laquelle la Suisse a conclu des accords bilatéraux pour réglementer la coopération trans-frontalière. Ces traités ne devraient pas être mis en péril, car ils ont grandement contribué à la prospérité économique et à la prospérité de notre région. M. Brutschin a également déclaré qu’un accord-cadre institutionnel avec l’UE pourrait garantir la pérennité des traités bilatéraux. Toute-fois, les bonnes conditions salariales et de travail en Suisse, qui seraient garanties par les mesures d’accompagnement, ne doivent pas être remises en question.

Dans son discours d’ouverture, Regula Ruetz, Directrice de metrobasel, a détaillé quels sont les liens entre la Suisse et l’UE : Les accords bilatéraux sont au cœur du succès de la région économique de Bâle, l’un des sites les plus importants du monde dans le domaine des sciences de la vie. L’UE est notre principal partenaire com-mercial, devant les États-Unis et la Chine. Un tiers du chiffre d’affaires généré en Suisse est le résultat des échanges avec l’UE. La moitié des marchandises trans-portées sont destinées à l’UE, un tiers à nos pays voisins. Chaque jour, quelques 73.000 frontaliers se rendent dans le nord-ouest de la Suisse pour y travailler. A long terme, un accord-cadre mutuellement ac-cepté revêt donc une importance capitale : il doit placer les Accords bilatéraux sur une nouvelle base et leur apporter une plus g rande stabi l ité . Les in it iat ives d’autodétermination et de limitation, tout comme le refus des syndicats d’engager le dialogue sont de nature à compromettre la

libre circulation des personnes et les ac-cords bilatéraux de la Suisse avec l’UE, qui sont si importants pour notre pays.Négocier signifie non seulement « prend-re » mais aussi « donner », et les négocia-tions exigent toujours au moins deux par-tenaires. Dans le cas de l’UE, il y en a même 28 qui doivent être d’accord. Il ne nous servirait à rien de nous retrancher derrière nos positions. Cette attitude con-duirait à la stagnation et même à la régres-sion et, en fin de compte, tout le monde serait perdant dans l’affaire, a prévenu R. Ruetz.

Le secrétaire d’Etat Roberto Balzaretti, Directeur des affaires européennes au DFAE et négociateur pour la Suisse à Bru-xelles, a expliqué les points principaux de l’accord institutionnel. Il s’agit, d’une part, de régler les modalités d’adaptation des traités avec la Suisse en cas de modifica-tion de la situation juridique et, d’autre part, de clarifier la question de savoir com-ment résoudre un litige politique et juri-dique. A cet égard, il est envisagé qu’un tribunal arbitral examine si le litige con-cerne le droit bilatéral, suisse ou europé-en. Si le droit communautaire devait être affecté, le tribunal arbitral, composé des deux parties, devrait se fonder sur l’interprétation de la Cour européenne de justice (CJCE). Ce point est critiqué par les opposants à l’accord-cadre. Il existe égale-ment une controverse quant aux traités qui

Réussir le partenariat CH-UE : les accords-cadres sont-ils indispensables ?Plus de 220 décideurs politiques et économiques de la région trinationale se sont réunis le 5 septembre pour l‘événement d‘été metrobasel. Une fois de plus, la thématique choisie était à la fois d’actualité et d’importance, à la fois pour notre région trinationale et pour la Suisse dans son ensemble : « Réussir le partenariat CH-UE : les accords-cadres sont-ils indispensables ? »

metrobasel

Dr Roberto Balzaretti, Secrétaire d’Etat Monika Rühl

cadre stable et fiable pour les relations ent-re la Suisse et l’UE et garantissent aux en-treprises suisses l’accès au marché unique européen avec plus de 500 millions de consommateurs, a déclaré la présidente d’economiesuisse dans son discours.Monika Rühl estime toutefois que la pour-suite de cette activité est menacée. Les accords bilatéraux font régulièrement l’objet d’attaques directes de la part d’initiatives populaires. Le système se trouve en mode défensif permanent au lieu de s’attaquer à son développement ul-térieur. L’un et l’autre conduisent à un ar-rêt qui, tôt ou tard, se transforme en un pas en arrière. La Suisse doit se libérer de sa paralysie politique européenne. Elle con-sidère que les « excellentes conditions, par-mi les meilleures au monde – en termes d’innovation, de compétitivité, de formati-on et d’esprit d’entreprise – de la Suisse sont menacées » si la Suisse et l’UE ne parvi-ennent pas à se mettre d’accord. La voie bilatérale a fait les preuves de son succès, elle doit pouvoir se poursuivre dans l’avenir. Pour sauver cette situation à l’avenir, il est nécessaire d’instaurer un dialogue const-ructif et chacun devra probablement être disposé à faire des compromis.

Le dialogue s’est ensuite installé lors de la table ronde qui a suivi. Sous la direction experte et professionnelle de Frank Lin-hart, Responsable des relations publiques de l’Association des employeurs de Bâle, les intervenants ont débattu avec Roberto Balzaretti, Secrétaire d’Etat au Départe-ment fédéral des affaires étrangères, Christoph Brutschin, Chef du Départe-ment des affaires économiques, sociales et environnementales du canton de Bâle-Ville, Monika Rühl, Présidente du Comité exécutif de economiesuisse, Andreas Schwab, député européen, Elisabeth Schneider-Schneiter, Conseillère nationa-le, présidente de la Chambre de commerce de Bâle et présidente de la Commission de Politique extérieure du Conseil national (CPE-N), Matthias Leuenberger, président de Novartis Suisse, Roger Köppel, Conseil-ler national, éditeur en chef du Weltwo-

che, membre de la Commission de Poli-tique extérieure du Conseil national (APK-N) sur les avantages et inconvéni-ents réels et apparents de l’adoption ou non d’un accord cadre en Suisse.

Pour Christoph Brutschin (SP), membre du gouvernement de Bâle, et Matthias Leuen-berger, président de Novartis Suisse, les avantages d’un accord-cadre sont évidents, en particulier pour la région transfronta-lière de Bâle et l’industrie pharmaceu-tique, qui est si importante ici : il s’agit tout de même d’un accès réglementé et sécurisé au marché européen, le plus im-portant partenaire commercial de la Su-isse. Elisabeth Schneider-Schneiter (PDC, BL), présidente de la Commission de poli-tique extérieure du Conseil national, a également plaidé avec véhémence en fa-veur d’un accord-cadre, l’UE attendant impatiemment que la solution bilatérale avec la Suisse se termine et que le cas par-ticulier de la Suisse soit résolu.

Roger Köppel, Conseiller national de l’UDC et éditeur de « Weltwoche », craig-nait qu’un tel accord ne fasse perdre à la Confédération sa souveraineté et ne soit régi par des « juges étrangers ». Il a préve-

nu avec insistance qu’à la suite de l’adoption des directives de l’UE, les citoy-ens suisses ne seraient plus en mesure de commenter les amendements qui contrevi-ennent au droit suisse. Le Secrétaire d’Etat Balzaretti a expliqué qu’un accord institu-tionnel préserverait les prérogatives des institutions suisses et la démocratie direc-te.

Andreas Schwab, député allemand au Parlement européen a également assuré que les deux parties avaient un grand in-térêt à travailler en étroite collaboration. Même avec des accords-cadres, la souver-aineté de la Suisse n’est pas en danger. Dans le même temps, il a toutefois ajouté que la tactique de jouer la montre, parfois utilisée par la classe politique suisse, est mal perçue du côté de l’UE : la Suisse a le pouvoir de décider si elle veut poursuivre sa prospérité grâce à un lien contractuel avec le grand marché de l’UE ou si elle préfère choisir une autre voie.

L’événement d’été metrobasel a été orga-nisé en collaboration avec la campagne « strongly + networked » d’Economiesuisse, l’association bâloise Ökonomen VBÖ et la Regio Basiliensis.

de g. à d. : Dr. Stefanie Hof-Seiler, Dr. Manuel Friesecke, Roger Köppel, Dr. Matthias Leuenberger, Elisabeth Schneider-Schneiter, Dr. Andreas Schwab, Frank Linhart, Monika Rühl, Regula Ruetz, Christoph Brutschin, Dr Roberto Balzaretti, Secrétaire d’Etat

Bilaterale Verträge…

1999 Bilaterale Abkommen I1. Personenfreizügigkeit (FZA)

2. Technische Handelshemmnisse

3. Beschaffungswesen

4. Landwirtschaft

5. Forschung

6. Luftverkehr

7. Landverkehr

► Bedeutung: Erleichterter Zugang zu den Arbeits-, Waren- und Dienstleistungsmärkten

2004 Bilaterale Abkommen II1. Schengen / Dublin

2. Zinsbesteuerung

3. Betrugsbekämpfung

4. Landwirtschaftliche Verarbeitungsprodukte

5. MEDIA (Kreatives Europa)

6. Umwelt

7. Statistik

8. Renten

9. Bildung, Ausbildung, Jugend

► Bedeutung: Vertiefte Zusammenarbeit inweiteren Bereichen, verbesserte wirtschaftliche Rahmenbedingungen

Wirtschaftsforum Lörrach │ 26.06.2018 Regula Ruetz │ metrobasel 17

Quelle: EDA, BR Cassis

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longtemps une réalité. Achim Dannecker, chargé de cours à l’Institut des systèmes d’information en économie de la FHNW, a présenté au public le sympathique robot « Pepper », aux grands yeux d’enfant. Ce robot, d’environ 100 cm de haut, a entretenu une conversation intéressante avec son patron Achim Dannecker et a suscité la sympathie et le sourire du public. Le public a pu lui poser des questions sur la région de Fricktal, auxquelles il a répondu par des mots et des images sur un petit écran. M. Dannecker et « Pepper » ont démontré de manière impression-nante comment les machines peuvent imiter le comportement hu-main et comment les frontières entre réel et virtuel peuvent s’atténuer. C’est aussi dangereux, prévient Dannecker. On n’est pas à l’abri d’une mauvaise utilisation ou d’une programmation erro-née. Il ne faut pas toujours prendre pour argent comptant ce que vous dit un robot. Ses informations ne sont fiables que dans la mesure où la programmation était exacte en amont. Les robots dits « humanoïdes » sont aujourd’hui déjà d’un grand soutien dans le secteur des soins à la personne. « Des robots soci-aux dans le secteur des services – c’est déjà une réalité ! Et ils gagnent du terrain dans le monde entier », souligne M. Dannecker dans un court-métrage. Ce n’est qu’une question de temps, bientôt ils seront en mesure d’assumer davantage de travail, par exemple dans le secteur des soins à la personne. Au Japon, le phoque câlin « Paro » aide déjà à éveiller des sentiments chez les patients atteints

de démence, et le robot de soins « Robear » aide les soignants à allonger, à asseoir les patients ou même à les transférer.

« La technologie peut-elle nourrir le monde ? », a demandé Regi-na Ammann, Responsable des affaires extérieures de Syngenta Suisse, en guise d’introduction à son intervention. La population mondiale augmente régulièrement et, dans le même temps, les surfaces agricoles disponibles pour la production alimentaire di-minuent. En outre, le changement climatique et la pénurie d’eau menacent d’impacter fortement les rendements agricoles. Com-mentant les attentes alimentaires contradictoires de la société ac-tuelle, elle a déclaré : « Nous voulons des aliments naturels, de qualité impeccable, savoureux, en même temps durables et à un prix raisonnable. » Cette contradiction peut être largement contrée grâce aux processus numériques. L’objectif est d’accroître la pro-ductivité, de réduire l’empreinte écologique de l’agriculture et,

Le site de Stein regroupe les activités chimie, bio-logie, semences et traitement des semences de

Syngenta, un acteur mondial du secteur agricole. Outre la décou-verte de nouvelles substances actives contre les insectes, les cham-pignons ou les nématodes, des substances déjà disponibles sur le marché, Syngenta étudie également l’effet positif des substances actives sur les plantes dans des conditions particulières. A l’occasion de visites guidées, les participants du Forum écono-mique Fricktal ont pu jeter un coup d’œil dans les coulisses de Syngenta avant l’événement. Ces visites guidées ont suscité un grand intérêt. Au cours de la visite des installations et des serres, les invités en ont appris davantage sur tous les aspects de l’agriculture productive durable, grâce aux explications des cher-cheurs. « Le Forum économique Fricktal est fermement ancré dans notre programme annuel en tant qu’événement populaire », a déclaré Christian Fricker, président de l’Association de planification Frick-tal Regio, qui a prononcé le discours d’ouverture. Le forum donne à la population de Fricktal l’occasion de s’informer sur les tendan-ces actuelles, les projets du moment et aussi de mieux connaître les entreprises de la région. Il a adressé des remerciements spéci-fiques à la société Syngenta pour son accueil, pour les visites inté-ressantes et pour les informations sur le commerce mondial des produits agricoles.

Regula Ruetz, Directrice de metrobasel, a commencé sa présen-tation « La numérisation et le marché du travail » par une démons-tration impressionnante de l’impact que les nouvelles technologies et les processus numérisés dans le monde du travail 4.0 peuvent avoir sur les différents secteurs et les compétences dont les emplo-yés auront besoin dans le futur. « À l’heure actuelle, 71 % de la population mondiale est en âge et en capacité de travailler. D’ici 2023, cependant, les actifs ne représenteront plus que de 50 %. Les tâches administratives, le travail de routine ou le travail phy-sique pénible sont quelques-unes des activités qui peuvent être remplacées par l’informatisation à moyen terme. En revanche, les domaines d’activité où l’interaction humaine est importante seront améliorés » a expliqué Mme Ruetz. Il s’agit, par exemple, du

secteur des soins, de la garde d’enfants, du système scolaire et de la justice. « Les métiers dans lesquels la réflexion non linéaire et l’originalité sont importantes ont de bonnes perspectives d’avenir », assure Regula Ruetz. Il s’agit notamment des artistes, des ingénieurs, de journalistes et des cadres qui prennent des décisions pour les entreprises.Selon diverses études, on consi-dère que 1,2 million d’emplois seront perdus en Suisse dans les années à venir, en raison de la numérisation. Dans le même temps, on s’attend toutefois à ce que les nouvelles technologies créent de nouveaux emplois – les auteurs de l’étude s’attendent à ce que 0,8 à 1 million de nouveaux emplois soient créés. R. Ruetz part du principe qu’à moyen terme, les personnes ayant un niveau d’éducation élevé et de bonnes compétences en informatique au-ront de meilleures perspectives de carrière que les personnes aya-nt un niveau d’éducation moyen et qui effectuent des tâches cou-rantes. Cela comprend, par exemple, les travailleurs de l’industrie, les personnel de caisse et de nettoyage. Mais les comptables, les conseillers fiscaux, les assureurs, les employés de banque et les chauffeurs courent également le risque de voir disparaître une grande partie de leurs activités actuelles. Les médecins pourraient également être concernés par le développement de l’intelligence artificielle si des procédures chirurgicales spéciales peuvent être effectuées plus précisément par un robot à l’avenir.

Afin de pouvoir tirer parti des possibilités offertes par la numéri-sation, il est nécessaire de s’y préparer. Cela nécessite des inves-tissements dans des infrastructures numériques, un réseau local sans fil à haut débit à l’échelle de la région, suffisamment d’ordinateurs dans les écoles et davantage de ressources financi-ères pour les disciplines informatiques. En outre, les PME ont be-

soin de capitaux d’investissement pour numériser et adapter leurs processus, afin de rester compétitives à long terme, a dé-claré Mme Ruetz. « A cet égard, les entreprises sont également invitées à proposer maintenant des formations continues à leurs employés, si elles veulent disposer à l’avenir d’une main-d’œuvre qualifiée. »

En ce qui concerne les décideurs politiques, leur rôle doit être d’examiner les lois et règlements, de s’assurer qu’ils sont en adéquation avec la version 4.0 et de les adapter au besoin. Ce qui est important, cependant, c’est que la 4e révolution industrielle soit au service du peuple et n’aboutisse pas à une domination du peuple par la technologie. En outre, nous aurons besoin d’une culture qui encourage chacun à prendre des risques et à accepter de faire des erreurs. Ce n’est qu’ainsi que nous pourrons créer quelque chose de nouveau et que nous pourrons rester l’un des pays les plus innovants du monde à l’avenir.La communication entre les robots et les humains est depuis

Fricktal Business Forum 2018A l‘invitation de Syngenta, le Fricktal Business Forum s‘est déroulé au Centre de compétences pour les nouveaux produits phytosanitaires, à Stein am Rhein. Pour les participants, ce forum a été l’occasion de recevoir des informations passionnantes sur la numérisation et le marché du travail, sur le rôle des robots dans les prestations de services et sur la manière dont la technologie peut nourrir le monde.

metrobasel

dans le même temps, d’accroître la prospérité des communautés rurales, mais aussi dans les régions les plus pauvres du monde, malgré le déclin des terres agricoles. L’innovation et le progrès technologique sont donc indispensables. Mme Ammann considère la numérisation comme une opportunité vers une coopération meilleure. La numérisation pourra aider de nombreux agriculteurs et travailleurs agricoles qui effectuent des travaux physiques pé-nibles dans des régions moins développées. Cependant, elle a in-sisté sur le fait que « nous devons changer totalement notre fusil d’épaule en ce qui concerne notre acceptation des technologies modernes dans la production alimentaire ». Pour y parvenir, les conditions cadres devront être adaptées en conséquence, sinon il ne sera pas possible d’y arriver.

Lors du verre de l’amitié offert à l’issue, les invités ont également pu se réjouir de la présence du robot « Pepper ». Selon M. Danne-cker, les enfants et les personnes âgées sont ceux qui ont le moins d’appréhensions vis à vis des robots. « Pepper » a rapidement prou-vé ce soir-là que les générations intermédiaires sont également ouvertes à la communication avec un robot humanoïde. Et ce petit robot n’est pas aussi étrange qu’il en a l’air à première vue.

Ziel: “Grow more from less”

Ländliche Gemeinschaften

LandMenschen

Technologie

die Produktivitäterhöhen

den Wohlstand in den ländlichenGemeinschaften vergrössern

den ökologischen Fussabdruck

der Landwirtschaft verringern

Innovation und Technologiefortschritt sind unabdingbar

Arbeit 4.0 – Maschinen lernen und übernehmen Tätigkeiten

Souveräne Interaktionmit der PhysischenWelt

Entwicklung von Sprachverständnisund -Vermögen

Fähigkeit zur Problemlösung

Stimmerkennung(z. B. Siri, Microsoft )

selbstlenkendes Auto (Google Car)

Industrie-Roboter(Baxter)

.Künstliche Intelligenz: IBM Watson

Wirtschaftsforum Fricktal │ Regula Ruetz │ metrobasel 4

Achim Dannecker avec le robot

Christian Fricker, Regina Ammann

Regula Ruetz

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emple la rareté des réserves foncières dans un périmètre limité. En résumé, Regula Ruetz a fait remarquer qu’il n’était plus possible de réaliser nos plans en utilisant des méthodes du siècle dernier – et qu’il fallait du courage pour inventer et appli-quer de nouveaux concepts. « Peut-être que dans 10 à 15 ans, nous nous promènerons le long d’une rue principale moderne, ré-coltant les légumes de l’ancienne rue, com-mandant une voiture autonome via un smartphone et pouvant ainsi rouler dans le centre-ville confortablement et sans em-bouteillages », conclut Mme Ruetz.

Lukas Ott, Directeur du développement urbain du Canton de Bâle-Ville, a présen-té son point de vue sur le développement de la région urbaine trinationale. Il a sou-ligné la croissance actuelle et future, tant en termes démographique que d’emplois supplémentaires créés dans la ville :

Près de 300 invités ont par-ticipé le 30 octobre au 3e

Forum économique de Binningen, qui a également été organisé cette année en col-laboration avec la commune de Binningen. Les participants ont suivi avec grand inté-rêt les présentations de conférenciers de haut niveau dans la Kronenmattsaal.

Dans son allocution de bienvenue, Mike Keller, Maire de Binningen, a parlé des in-fluences et des effets de la numérisation sur l’habitat et l’urbanisme. Regula Ruetz, directrice de Metrobasel, a ouvert son dis-cours par une vidéo montrant une image passionnante de la mobilité du futur. Nos problèmes de circulation pourraient être maîtrisés à l’avenir grâce à des véhicules autonomes et des solutions intelligentes. Et si nous faisons en sorte de réduire les dis-tances, de changer nos méthodes de tra-vail, le transport individuel perdra de

l’importance – en faveur des transports publics et des moyens de transport verts et favorables à la santé tels que le vélo et la marche à pied. En outre, les jeunes géné-rations sont moins intéressées à posséder leur propre véhicule et préfèrent les ten-dances telles que le « covoiturage » ou la « voiture à la demande ». La réduction du trafic individuel libérerait de nombreuses surfaces d’infrastructure, permettant ainsi leur utilisation alternative. Les surfaces libérées pourraient alors être utilisées pour des activités de loisirs, par exemple.Mme Ruetz a évoqué des projets pilotes déjà réalisés, tels que la navette autonome Car postal à Sion, ou le projet de grande envergure « Cargo Sous-terrain ». Elle a utilisé un court métrage sur Singapour pour montrer quelles sont les visions de l’avenir possibles et comment elles pourrai-ent être réalisées. Singapour présente cer-tains points communs avec Bâle : par ex-

Forum des entreprises BinningenConcevoir les espaces de demain : Chacun peut imaginer, rêver les espaces de demain : comment notre cadre de vie devrait-il et va-t-il changer à l‘avenir ? Quelles stratégies viables doivent être élaborées pour répondre aux besoins futurs ? Ce sont ces questions et bien d‘autres encore qui ont fourni des éléments de discussion.

metrobasel

de g. à d. : Mike Keller, Dr. Walter Schenkel, Herbert Kumbartzki, Lukas Ott,Eva-Maria Bonetti, Regula Ruetz

en septembre 2018, le cap symbolique des 200.000 habitants a été franchi dans le Canton de Bâle-Ville et le nombre d’emplois a fortement augmenté en parallèle. M. Ott a décrit la solution comme « la ville des courtes distances ». Il note que le « fordis-me », la forte séparation spatiale du travail et des zones résidentielles, est devenu obso-lète.

Parmi les villes suisses, Bâle est actuelle-ment la ville qui présente le plus grand potentiel de transformation. Lukas Ott a noté que l’accent principal du développe-ment était mis sur les zones du nord et du sud de la ville. Le développement urbain de la Région des trois pays doit être plani-fié à l’échelle trinationale. Les premiers projets pilotes, tels que le développement de la zone « 3Land », sont déjà en cours.

Walter Schenkel, de l’Association de l’agglomération zurichoise et spécialiste du développement du commerce de détail, est revenu sur le changement de comporte-ment des consommateurs mentionné par Regula Ruetz. Au début de sa présentation, il a abordé les tendances de fond qui influ-encent le commerce : en ce qui concerne l’évolution démographique, il a mentionné l’immigration, l’individualisation et le vieillissement de la société, qui ont condu-it à une pluralisation des modes de vie et à des comportements de consommation dif-férents. Le changement climatique, la tran-sition énergétique, combinées à la crois-sance et à la rareté des ressources, conduisent également à une plus grande durabilité et à la numérisation, ainsi qu’à une modification des environnements de travail et de vie. Ces différents facteurs au-ront tous une influence sur le comporte-ment futur des consommateurs.

Dans cinq scénarios, il a montré comment le comportement des consommateurs pou-vait évoluer et quelle influence il pouvait avoir sur le commerce de détail et les struc-tures spatiales : dans le scénario 1 « Retour aux sources », le commerce de détail stationnaire main-tiendrait sa position dans les centres-villes – grâce à une orientation fortement axée sur l’expérience et aus-si grâce à des produits lo-caux de qualité. Dans le scénario 2 « En cours de route », le consommateur se concentrera principalement sur une offre pragmatique et efficace le long de ses propres itinéraires de trans-port. Les achats se feraient soit dans les gares, soit sur les grands axes routiers, soit dans les centres de mo-bilité. Dans le scénario 3 « Hybride », les achats serai-ent effectués en ligne et dans le commerce station-naire. En particulier, des produits de haute qualité seraient exposés dans des locaux dédiés, situés au centre-ville et dans les magasins de proximité moins chers. Le scénario 4 « Paradis numérique » est basé sur des expériences de shopping nu-mérique, par exemple avec la « réalité aug-mentée ». Le commerce en ligne remplace-rait alors largement le commerce stationnaire. Dans le scénario 5 « Le nu-mérique pour tous », le commerce de détail stationnaire disparaîtrait presque complè-tement. Pour M. Schenkel, l’avenir le plus probable se situe quelque part au milieu des cinq scénarios.

Dans un entretien avec Mike Keller, Herbert Kumbartzki, responsable des fi-nances et de la gestion des risques de la Banque Cantonale de Bâle-Campagne (BLKB), a expliqué comment la BLKB est en constante évolution pour faire avancer le développement numérique. « Les clients veulent pouvoir effectuer des transactions à tout moment via leur téléphone portable, mais aussi bénéficier de prestations de ser-vice personnalisées par un conseiller à la clientèle dans le cas de transactions plus complexes. La BLKB s’efforce constamment de simplifier ses services bancaires et d’offrir des services adaptés aux besoins des clients. »

Après les discours passionnants et les dis-cussions animées, au cours desquelles les invités du public ont également apporté des questions, des suggestions et des votes critiques sur le thème de la numérisation, d’autres réflexions ont été échangées et des discussions ont eu lieu lors de l’apéritif ser-vi par Soupe & Chill. De nombreux partici-pants se sont déjà renseignés sur le sujet et la date du prochain Forum des entreprises de Binningen en 2019.

Les communications et présentations sont dis-ponibles sur le site Internet de metrobasel : www.metrobasel.org/de/events-de

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Un extrait de la présentation de Lukas Ott

De forts potentiels dans les zones de transformationPotenziale liegen vor allem in Transformationsgebieten

| 8Wirtschaftsforum Binningen, 30. Oktober 2018, Lukas Ott

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metrobasel – report 2018 | 35

Devenez membre !Votre cotisation nous permet de faire avancer les projets metrobasel, de faire en sorte que notre région continue à avoir du succès, demain comme aujourd›hui. Ensemble, nous voulons œuvrer en faveur de l’innovation, de la formation, de l’emploi, de la prospérité et de la qualité de vie dans notre région.

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Partenaires metrobasel

Actelion Pharmaceuticals Ltd. • Angestelltenvereinigung Region Basel arb • aprentas • Arbeitgeberverband Basel • Bachem Holding AG • BASF Schweiz AG • Bau- und Verkehrsdepartement des Kantons Basel-Stadt • Bayer Consumer Care AG • Bloch Thomas, Druckerei Bloch AG • Bönzli+Feuz IT • Brader Hans-Peter, Lucridis Management GmbH • Buchs Melchior, CEO Business Parc Reinach • Bürger-spital • Burckhardt+Partner AG • Brugger Rolf, Top Consult & Capital AG • BVB Basler Verkehrs-Betriebe • Christoph Merian Stiftung CMS • Dickson John Hughes • Donati Vini • DSM Nutritional Products • Economiesuisse • Efficiency-Club Basel • Endress+Hauser AG • EuroAirport Basel-Mulhouse-Freiburg • F. Hoffmann-La Roche AG • Faller Andreas, Advokat • FHNW Hochschule für Wirtschaft • Forum Schwarzbubenland • Fricktal Regio Planungsverband • Gebäudeversicherung Basel-Stadt • Gemeinde Aesch (CH) • Gemeinde Allschwil (CH) • Gemeinde Arisdorf (CH) • Gemeinde Bettingen (CH) • Gemeinde Binningen (CH) • Gemeinde Blauen (CH) • Gemeinde Grenzach-Wyhlen (D) • Gemeinde Langenbruck (CH) • Gemeinde Reinach (CH) • Gesundheitsdepartement des Kantons Basel-Stadt • Grand Hotel Les Trois Rois • Groupe Mutuel • Handwerkskammer Freiburg (D) • Hecht Immo Consult AG • Helvetia Versicherungen • Herzog & de Meuron Architekten • Implenia Schweiz AG, Modernisation Nordwest • IPT Beider Basel • Jakob Müller Holding AG • Jermann Ingenieure + Geometer AG • Kantons- und Stadtentwicklung, Kanton Basel-Stadt • Konnex • Kraftwerk Birsfelden AG • Kunz Felix, finecollab • Leaders Solutions AG • Lonza Group AG • Merian Iselin • Novartis Pharma AG • Peter Riedel Metallbau und Schlosserei AG • Schober Bonina AG • Sigma-Zentrum (D) • Sparkasse Lörrach-Rheinfelden (D) • Stadt Lörrach (D) • Sturm Werner, CEO Arnold AG • Syngenta Crop Protection AG • UVEX Arbeitsschutz (Schweiz) AG • VISCHER Anwälte und Notare • Volkswirt-schafts- und Gesundheitsdirektion VGD des Kantons Basel-Landschaft • VSUD, Vereinigung Schweizer Unternehmen in Deutschland • VTU Engineering Schweiz AG • WFL Wirtschaftsförderung Lörrach GmbH • Widmer Andreas, Widmer Beratungen • Wirtschaftsregion Südwest GmbH • Wirz Schneider Nicole, raumplan wirz gmbh • Wohnstadt Bau- und Verwaltungsgenossenschaft • Wüest Partner AG

Basel liest die bz.

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Le Bureau directeur metrobasel

Dr. Uwe H. Böhlke, Präsident metrobasel; Regula Ruetz, Direk-torin metrobasel; Dr. Melchior Buchs, Gemeindepräsident Rei-nach; Dr. Peter Herrman, Head Corporate Affairs and Compli-ance bei Actelion Pharmaceuticals Ltd; Mike Keller, Gemeindepräsident Binningen; Jörg Lutz, Oberbürgermeister der Stadt Lörrach; Stefan Marbach, Senior Partner bei Herzog & de Meuron; Franco Mazzi, Stadtammann der Stadt Rheinfelden; Prof. Dr. Urs Müller, Präsident Verband Schweizerischer Kanto-nalbanken; Nicole Nüssli-Kaiser, Gemeindepräsidentin Allschwil; Rudolph Schiesser, VR-Präsident Airport Hotel und Grand Casino Basel, VR-Präsident Grand Hotel Les Trois Rois; Samuel Schultze, CEO Burckhardt+Partner AG; Alexandre F. Stotz, Consulting Services, Alexandre F. Stotz; Dr. Beat von Wartburg, Direktor der Christoph Merian Stiftung

Le Conseil consultatif metrobasel

Prof. Dr. Madeleine Herren-Oesch, Direktorin Europainstitut Ba-sel; lic. iur. Andrea Knellwolf, F. Hoffmann-La Roche AG; Prof. Dr. Maarten J.F.M Hoenen/ Universität Basel; Prof. Dr. Urs Mül-ler, Präsident Verband Schweizerischer Kantonalbanken; Prof. Dr. Rudolf Minsch, Chefökonom economiesuisse; Dr. Stephan Mumenthaler, Head Economic & Swiss Public Affairs Novartis Pharma AG; Regula Ruetz, Direktorin metrobasel; Samuel Schult-ze, CEO Burckhardt + Partner AG; Prof. Dr. Theodor Karl Sproll, Rektor Duale Hochschule Baden-Württemberg Lörrach; Prof. Christian Tanner, Standortleiter Basel der Hochschule für Wirt-schaft FHNW; Dr. Beat von Wartburg, Direktor Christoph Merian Stiftung; Dr. Andreas M. Walker, Co-Präsident swissfuture

on avec Jermann Ingenieure + Geometer AG. L’application vous emmènera dans un voyage virtuel tridimensionnel et interac-tif à travers l’histoire de la région. En même temps, cette application vous four-nit des informations sur l’évolution histo-rique, le développement urbain et l’évolution du trafic dans la région, ainsi que sur les grands projets ou les aménage-ments prévus sur le site. L’application est destinée à fusionner ou à relier plusieurs plates-formes numériques sur un seul écran. Pour en savoir plus, vous pourrez consulter nos newsletters électroniques en 2019 (Insérer la visualisation de Jer-mann).

Le célèbre « metrobasel comic » a déjà dix ans et est toujours d’actualité. metrobasel a l’intention d’introduire des visions et des impulsions pour notre région au cours de la prochaine décennie et de stimuler ainsi le discours public. C’est pourquoi nous lan-cerons l’année prochaine un projet de sui-vi : le « metrobasel atlas ». Elle doit mon-trer ce qui est spécifique à notre région, ce qui la rend agréable à vivre et économi-quement prospère, où se situent ses forces et ses faiblesses en comparaison nationale et internationale, quels sont les éléments qui créent le ciment entre les différentes parties de la région et, en particulier, com-ment la région pourrait se développer da-vantage à l’avenir afin de rester attractive tant pour la population que pour l’économie.

Le Forum économique de Bâle BEF 2018 a été un grand succès. Nous sommes bien sûr ravis que le Badische Zeitung ait décrit le BEF de cette année comme le plus visi-onnaire de tous. Le prochain BEF Basel Economic Forum 2019 aura à nouveau lieu en novembre. Pour en savoir plus à ce su-jet, consultez nos bulletins d’information électroniques. En 2019, nous organiserons à nouveau les forums économiques metrobasel à Lör-rach/DE, Fricktal/AG et Binningen/BL avec les communes.

Nous attendons avec impatience de rece-voir votre soutien et votre participation à nos événements l’année prochaine. D’ici là, nous vous souhaitons de Joyeuses Fêtes et un bon départ pour une nouvelle année heureuse et réussie.

Regula Ruetz, Directrice de metrobasel

metrobasel La plupart des pays indust-rialisés, en particulier la

Suisse, connaissent déjà une forte évoluti-on démographique vers une société vieil-lissante. Avec l’arrivée à l’âge de la retraite de la génération des baby-boomers et la baisse simultanée des taux de natalité en pourcentage de la population totale, ce changement démographique deviendra encore plus prononcé dans les années à venir. Aujourd’hui déjà, plus de travail-leurs quittent le marché du travail pour des raisons d’âge que de jeunes travail-leurs qualifiés entrent sur le marché du travail pour combler les lacunes. Certains pourrait maintenant prétendre que la diminution du nombre de travail-leurs qualifiés disponibles en raison de l’évolution démographique est la solution au problème, car la numérisation entraî-nera la perte d’un plus grand nombre d’emplois que la création de nouveaux em-plois. Cette approche ne considère qu’une petite partie du problème : la numérisation mo-difiera également les profils d’emploi et les exigences en matière de connaissances et de compétences de la population active. Nous ne pouvons donc pas éviter d’acquérir constamment de nouvelles compétences pendant (et après) notre vie professionnel-le, ce que l’on appelle généralement « l’apprentissage tout au long de la vie ». Cependant, l’éducation et à la formation ne permettront pas à tous d’occuper tous types d’emplois. On suppose donc qu’il y aura une pénurie encore plus importante de travailleurs qualifiés qu’aujourd’hui et qu’il y aura aussi plus de personnes à la recherche d’un emploi parce que les com-

pétences de certains d’entre eux ne corre-spondent pas à celles qui sont recherchées. Début 2019, nous préparerons donc une nouvelle étude sur « Vieillissement – Main-d’œuvre – PME ». Les études et en-quêtes de cette étude ne portent pas sur les très grandes entreprises, mais sur les PME et les administrations. L’objectif de l’étude est d’examiner comment nous parviend-rons à maintenir plus longtemps les tra-vailleurs âgés sur le marché du travail à un moment où nous sommes en présence d’une pénurie de main-d’œuvre qualifiée. Dans le même temps, l’influence de la nu-mérisation sur l’emploi des travailleurs âgés sera également étudiée. Toutefois, l’apprentissage tout au long de la vie, la fle-xibilité et l’adaptation à de nouveaux modè-les de travail et de nouvelles méthodes de travail seront certainement un aspect im-portant.L’année prochaine, metrobasel abordera également le thème de « l’utilisation des données ». Divers projets et manifesta-tions sont prévus à cet effet. L’accent est mis sur les questions de souveraineté des données et sur les opportunités et les risques liés aux données : à qui appar-tiennent les données, qui décide de leur utilisation ? Comment les données peu-vent-elles et doivent-elles être utilisées judicieusement ? De quelle réglementation la Suisse a-t-elle besoin pour se préparer à l’avenir numérique ?

Un autre grand projet sera la réalisation de l’application metrobasel, en collaborati-

Projets et événements metrobasel 2019

BASELECONOMIC

FORUM2018

Studien études studies

Aging — WorkforceDas Potenzial erkennen und mobilisieren

Herbst 2016

© ru

web

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mm

unik

atio

n ag

Initiative, Motivation, Innovation

3D-Geoportal Region Basel

Regula Ruetz; Directrice metrobasel

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