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REPORTER 51 Geosystems Le magazine de Leica Geosystems

REPORTER 51 - Leica Geosystems€¦ · Henry Fairfield Osborn pour la première classification, en 1905, de cette espèce de dinosaures, la plus populaire au monde. La carcasse originale

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REPORTER 51

GeosystemsLe magazine de Leica Geosystems

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Le mot du CEO2

Cette année, Leica Geosystems s’est surpassé dans le

lancement de nouveaux instruments. A tel point que

plus de la moitié des ventes enregistrées pendant

l’année en cours proviendra de produits de moins de

douze mois. Ce niveau d’innovation, aucun de nos con-

currents n’est à même de l’égaler. Et Leica Geosystems

fait bonne figure devant ses clients en pouvant se

targuer de disposer d’une gamme aussi attrayante que

riche. Bon nombre de solutions et d'instruments de

l’éventail actuel ont été présentés en juillet au dernier

congrès ISPRS d’Istanbul.

En février, Leica Geosystems a sorti le premier système TPS-GPS universel, baptisé

Leica System 1200. Les acquéreurs de cet équipement ont d’ores et déjà noté un gain de

productivité de 25% dans leurs tâches. Certaines de ces « success stories » trouveront

place dans le présent numéro du Reporter. Par exemple, l’utilisation combinée du logiciel

Leica SPIDER et du GPS1200 au Portugal dans la prise en charge de la gestion du

réseau GPS national (page 15) ou celle d'un TPS1200 affecté par le cabinet de géomètres-

topographes South Downs Survey, Royaume-Uni, à des levés de carrières dans un

environnement difficile avec une division par deux du temps de travail (page 24). Et, dans

la foulée, le rapport d’application du prestataire de services topographiques Tvilum

Landinspektørfirma, au Danemark, acheteur d’un TPS1200 et d’un GPS1200 pour satisfaire

aux exigences accrues d’efficacité et de flexibilité (page 26).

Nous restons focalisés sur la fabrication d’instruments bénéficiant des dernières avancées

technologiques et sur l’excellence de notre service avec, comme moteur, la volonté de

nous rapprocher toujours plus de nos clients, où qu’ils soient.

Dans cette optique, nous avons ouvert un nouveau bureau de vente en Russie et repris en

Belgique l’activité de distribution d’un ancien partenaire pour mieux nous accorder aux

besoins du secteur. En Europe de l’Est, nous avons renforcé notre réseau de commerciali-

sation en vue d’une exploration plus efficace des opportunités dans l’extension des

infrastructures et avons mis sur pied un nouveau centre de développement à Shanghai

pour ajuster notre offre au marché chinois. Près d’une année s’est écoulée depuis l’acquisi-

tion de la société australienne Tritronics. Dans l’intervalle, nous avons fondé un nouveau

centre technologique Leica à Brisbane, Australie, et étoffé notre gamme de systèmes pour

le contrôle d’engins et le travail dans les mines. L’article consacré à la technologie minière

(page 8-10) établit un tour d’horizon de cette activité et esquisse notre voie de progression.

Continuez à suivre les réalisations de notre groupe car de nombreux produits verront

encore le jour durant les douze prochains mois.

Je puis affirmer en toute sérénité que nos investissements ne manqueront pas de porter

leurs fruits et que notre croissance se poursuivra tout au long de l’année.

Hans HessCEO Leica Geosystems

Leica Geosystems participe

à de nombreux congrès,

expositions et road shows -

aussi près de chez vous.

Pour plus d'informations sur

ces manifestations et

les produits, consultez les

sites Leica nationaux ou

www.leica-geosystems.com.

Ici vous trouverez également

les anciens numéros de

cette revue. Venez nous

rendre visite!

Nous sommes proches de vous!

IMPRESSUM

Editeur: Leica Geosystems AG CH-9435 HeerbruggCEO Hans Hess

Adresse de la rédaction:

Leica Geosystems AG,CH-9435 Heerbrugg, SuisseFax +41 71 726 50 43E-Mail: [email protected]

Rédaction: Teresa Belcher (Bt); Fritz Staudacher (Stfi); mise en

page et production: Teresa Belcheret Niklaus Frei

Mode de parution: quatre fois paran en français, allemand, anglais, etespagnol.

Les réimpressions ainsi que les traductions, même partielles, nesont autorisées qu’avec l’accord dela rédaction.

Le ”Reporter” est imprimé sur dupapier recyclé sans chlore.

© Leica Geosystems AG, Heerbrugg, août 2004, imprimé en Suisse

Date limite de réception des articles

du prochain numéro:

30 septembre 2004

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Sommaire 3

4Des paléontologues modé-lisent le squelette originald’un tyrannosaure avec unscanner radar au laser LeicaLR200

6Le Relevé de Haute Définitionau service du creusement « The BigDig »

8Leica Geosystems consolideson avance technologiquedans l’extraction minière

11Un chef-d'oeuvre de l’ArtNouveau viennois en pleinerestauration – les ouvragesWienfluss d’Ohmann au parc municipal

12D’Autriche en Australie – latoile mondiale de GPS Spider

15Leica GPS SPIDER prend encharge la gestion du réseauGPS au Portugal

18Un logiciel de télédétectionassigné à la prévention duvirus du Nil occidental en Californie

20La plus grande mine dediamants au monde recrutedes Javelin

22Rapports brefs

24Un opérateur, un instrument = une productivité accrue: leSystem 1200 surpasse toutesles prévisions dans un levé de carrière

26Tvilum Landinspektørfirmainvestit dans un System 1200

29Une technologie émergentedévoile l'histoire d’un château

Leica Geosystems consolideson avance technologiquedans l'extraction minière8

Des paléontologues modélisent lesquelette original d’un tyrannosaureavec un scanner radar au laser LeicaLR200

4

D’Autriche en Australie – la toile mondiale de GPS Spider

12

La plus grande mine de diamants au monde recrute des Javelin

20Tvilum Landinspektør-firma investit dans unSystem 120026 Une technologie émergente

dévoile l’histoire d’un château

Le Relevé de Haute Définition

au service du creusement

« The BigDig »

6

Un logiciel detélédétection assigné àla prévention du virusdu Nil occidental enCalifornie

18

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Paléontologie4

Des paléontologuesmodélisent le

squelette originald’un tyrannosaure

avec un scannerradar au laser Leica

LR200

(En haut): le squelette du tyrannosaure saisi avec le laser se trouvedans la salle des dinosaures au musée d’histoire naturelle Carnegie,Pittsburgh, Pennsylvanie. C’est le spécimen de type utilisé par Henry Fairfield Osborn pour la première classification, en 1905, decette espèce de dinosaures, la plus populaire au monde. La carcasse originale a été découverte dans les Badlands du Montana par lecélèbre chasseur Barnum Brown. La valeur actuelle de cemastodonte est estimée à plus de 50 millions dollars.

Des scanners radars laser de hautes performances

provenant de Leica Geosystems ont été utilisés pour con-

fectionner le modèle numérique le plus complet à l’heure

qu’il est du dinosaure Tyrannosaurus rex. Afin de démontrer

les aptitudes de la toute nouvelle technologie radar au laser

cohérent (CLR), une équipe de spécialistes en métrologie

de Leica Geosystems, MAGLEV, Inc. (McKeesport,

Pennsylvanie (PA)), et MetricVision, avec le concours du

musée d’histoire naturelle Carnegie (Pittsburgh, PA) a

assigné deux radars laser Leica LR200 au balayage de

l’ossature du dinosaure le plus célèbre au monde, que le

musée abrite dans la salle réservée à ces mastodontes

préhistoriques.

Acquisition de jeux de

données 3D

Les deux radars au lasercohérent LR200 mis enréseau ont été installés surdes tours hautes d’env. 1,8 mètre et ont balayé lepérimètre du squelette afinde recueillir des jeux dedonnées 3D précis, appelésaussi nuages de points. Ces

(En bas): le musée exposeradeux fossiles de tyrannosaure,avec le squelette de type actuel,en pleine bagarre autour d’unedmontosaure.

nuages ont ensuite serviaux mesures et à laformation d’un modèle 3Dsolide – fidèle prototypenumérique de cetyrannosaure de près de 5 mètres. C’est le jeu demesures le plus exact et leplus complet d’undinosaure de cetteenvergure. Le Leica LR200est l’instrument idéal pour

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Paléontologie 5

relever de gros objets avecun débit de jusqu’à 1000points par seconde sur desvolumes atteignant 48 mètres cubes et uneprécision de l’ordre de 20 microns. C’est le premieréquipement de mesure sanscontact à combiner des technologies radar, laser etlogicielles 3D. Parmi lesautres intervenantsfiguraient des métrologuesd’ATT Metrology Services®,de New River Kinematics®,avec Spatial Analyzer™, lelogiciel d’exploitation et Unigraphics®, fournisseur du logiciel surfacique Image-ware™. L’équipe d’ingéni-eurs et de scientifiques a faitdon de l’ensemble de la bibliothèque numérique dutyrannosaure au muséed’histoire naturelle Carnegieen vue de la poursuite desrecherches et de la conserva-tion des spécimens.

Modélisation avec une

réplique numérique

Les paléontologuess’accordent à penser que letyrannosaure portait laqueue haute. Le muséeexposera deux fossiles de cemonstre préhistorique, avecle squelette de type courant,se bagarrant autour d’unedmontosaure (voir dessin àgauche) en guise de prépara-tion d’une étude sur le com-portement carnivore desdinosaures. Muni d’uneréplique numérique exacte,le musée pourra modélisersans difficultés le modèle dusquelette 3D dans différentesconfigurations, choisir lespositions les plus attrayanteset concevoir le supportrequis. Ces données dehaute précision s’intègrent

(A droite): les radars à lasercohérent LR200 ont été montéssur des tours pour naviguerautour du squelette.

(En bas à gauche): les radarslaser fournissent des jeux dedonnées 3D précis, appelésnuages de points.

aussi parfaitement dans uneanalyse scientifique des osfossilisés.

« A la différence de métho-des artistiques moins pré-cises, l’instrument demesure directe nous apermis de réaliser une trèsfine acquisition des donnéessurfaciques du tyrannosaure– le radar laser a en effetfourni une précision del’ordre de 250 microns »,commente Steve Hand,métrologue expert et chef deprojet chez MAGLEV, Inc.. «Au moyen du modèle 3D, lespaléontologues de Carnegieauront la possibilité dedémembrer le tyrannosaurevertèbre par vertèbre pour le déplacer ». « Mais lesavantages du scan ne se limitent pas à cela. Lemodèle précis pourra entreautres former la based'examens scientifiquescomplémentaires et de comparaisons avec d’autresfossiles. »

Le tyrannosaure se remet en

marche

L’histoire ne s’arrête cepen-dant pas là, car la divisionProMetal d’Extrude HoneCorporation s’est appuyéesur les données balayéespour reproduire le tyranno-saure en métal à l’appui duprocédé dit d'impression 3D sur poudre (3D Printing),une méthode qu permet unfaçonnage de haute préci-sion de matériaux métalli-ques, céramiques ou com-posites complexes à partirde modèles CAO (conceptionassistée par ordinateur) tridimensionnels.

Ce partenariat a révélé que la science et la technologie – distillées avec un peud’imagination – pouvaientaider les musées à préserveret à valoriser les spécimensles plus précieux de laplanète. Les performancesavérées en matière de précision de mesure, de balayage et de rapidité defabrication contribueront àrévolutionner la paléontolo-gie et apporteront à toutesles générations d’amateursde dinosaures de quoialimenter leur passion.

A propos de MAGLEV, Inc.Fondée en 1990, la société MAGLEV a pour mission de mettresur pied un partenariat entre le gouvernement et l’industrie dePennsylvanie qui couvre la fabrication, la construction et ledéploiement d’un transrapide international à sustentationmagnétique partant de Pittsburgh. « En nous inspirant du mêmeniveau de résolution, nous nous servirons de la technologie deradar laser pour réaliser des poutres de haute précision utiliséesdans le guidage des trains à très grande vitesse et à lévitationmagnétique », explique Steve Hand. Notre entreprise a faitl’acquisition d’un scanner laser cohérent de Leica à travers uncontrat conclu avec le Bureau de Recherches Navales sur l'étude de la déformation de poutres d’acier soudées dans laconstruction navale. La collaboration entre MAGLEV et le Bureauaméricain de recherches navales (ONR) livre le matériel derecherche et d’essai nécessaire aux analyses de distorsionexécutées dans le cadre de la fabrication de grandes poutresd’acier courbes à l’aide du radar laser LR200. Pour plusd’informations, consulter le site http://www.maglevinc.com.

(En bas): les nuages de pointsacquis ont été utilisés pourmesurer et construire un modèlesolide 3D.

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Construction de routes et de tunnels6

Le projet d’Artère/Tunnel(A/T) au centre de Boston,Massachusetts, communé-ment appelé le « BigDig »(www.bigdig.com), est le plusgrand, le plus complexe et,sur le plan technologique, leplus exigeant des projetsautoroutiers de l’histoireaméricaine. S’élevant à 15 milliards de dollars, il viseà désengorger le centreurbain et à améliorer la qualité de vie dans l‘une desvilles les plus vieilles et lesplus congestionnées desEtats-Unis. Le BigDig, c’estaussi un projet d’une hautecomplexité géométrique quise prête bien au scan laser.

Le Relevé de Haute Définition au service du creusement du « BigDig»

Le grand projet BigDig de

Boston a profité des

nombreuses innovations

technologiques qui ont vu

le jour durant ses 15 ans

d’exécution. La toute

dernière « success story »

est l’utilisation de

systèmes de Relevé

de Haute Définition (scan

laser) de Leica

Geosystems.

Acquisition de deux scanners

L’Administration fédéraledes autoroutes a recom-mandé à l’autorité en chargedu projet A/T d’étudierl’applicabilité du scan laserpour ce type de mission. En2001, BSC/Cullinan, un sous-traitant dédié exclusivementà la fourniture de servicestopographiques pour l’A/T a examiné les avantagespotentiels du scan laserdans l’établissement desrelevés tels que construitque le donneur d’ordresavait exigé pour lesnombreux élémentscomplexes - intersections,routes, ponts, tunnels etinfrastructure de base - duprojet. L’étude a montré que le scan laser (ou Relevéde Haute Définition, sonnouveau nom) pouvaitapporter des économies del’ordre de 2 millions dedollars par rapport à desméthodes traditionnelles.Sur la base de ces réduc-tions de coûts et de l'analyseminutieuse effectuée par lecabinet BSC/Cullinan de tousles matériels et logiciels descan laser du marché, lebureau d’exécution du projeta rapidement fait l’acquisi-

tion de deux scanners laserCyrax 2500, du logicielCyclone et sollicité uneformation à ces produitsLeica pour l’équipe BSC/Cullinan.

Applications multiples

Bien que les systèmes descan laser aient été acquispour les levés de plains « tel que construit », on les ad’abord affectés à d’autrestâches. Comme les ingénieurs de génie civil (« résidents ») avaient prisconscience des capacités deces équipements, le cabinetBSC/Cullinan a très vite reçula demande de s’en servirpour les mesures de « segments critiques » quirisquaient de retarderl’ouverture des axes decirculation.

L’accélération du levé durevêtement d’une nouvelleroute s’inscrivait parmi lestâches prioritaires. Lesexécutants devaient déter-miner si des sections de lasurface de la route, posée encouches, nécessitaient unremblaiement ou si lerespect des spécificationsimposait, au contraire, un

(En bas): les données scan ontété utilisées pour annoter lesphotos des dégagements de tunnel.

(En haut): les gabarits ont étécontrôlés sur toute la largeur dela route.

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Construction de routes et de tunnels 7

arasement de la couchesupérieure sur une partie dela chaussée. Pour l’un de ceslevés routiers de finition –un tronçon de I-93 – on avaitprévu d’assigner durant troissemaines trois équipes auxmesures d’une voie d’en-viron 5,6 kilomètres. Quandl’ingénieur résident a décou-vert la vitesse du scan laser,il s’est assuré les services du prestataire qui l’utilisait.Résultat: le travail sur le terrain a pris tout juste troisjours avec une seule équipe!

Une deuxième applicationintervenue à un stadeprécoce dans le cadre de ceprojet consistait à relever lesdégagements par rapportaux portails de tunnel afinde déterminer les distancesminimum entre la surface dela route et l’ouverture dutunnel. L’avantage du scanlaser résidait dans la fiabilitéde localisation du dégage-ment minimum absolu grâceà la collecte de donnéescomplètes. Un levé classi-que se serait borné à définirles dégagements auxendroits visés, ce quin’aurait pas forcémentdonné le minimum.

Autres travaux réalisés parBSC/Cullinan avec lessystèmes de Relevé deHaute Définition, les contrô-les de qualité géométriqued’une grande prise d’aircomplexe pour vérifier laconformité d’éléments clésde la structure. Le recoursau Relevé de Haute Défini-tion s’est traduit par de substantiels gains de pro-ductivité et réductions decoûts. L’imposant ouvragen'a demandé que trois joursde scan laser à compareraux trois semaines estiméesavec des levés traditionnels.Par ailleurs, le scan a permisd'acquérir les données à distance, un atout desécurité par rapport auxméthodes classiques, quiauraient obligé les géo-mètres à grimper sur lastructure pour obtenir la précision requise.

Les bénéfices de la

technologie

Au plus fort de la campagnede mesure scan, de novem-bre 2002 à février 2004, lesdeux Cyrax 2500 de BSC/Cullinan Cyrax 2500 étaientsollicités cinq jours parsemaine, parfois sur deuxpostes de roulement. Et,surtout, Bechtel/ParsonsBrinkerhoff, le client principalde BSC/Cullinan, s’est montrétrès satisfait des résultats etde la recherche constante desolutions capables d’exploiterau mieux les ressources decette technologie. D’autresentreprises impliquées dansle projet, entre autres Meridian Associates, Inc. etDigital Geographic Techno-logies (DGT), se sont égale-ment appuyées avec succèssur le scan laser Cyrax pourdéterminer des sections duBigDig. Meridian Associates,par exemple, a balayé descentaines de poutres hautesdans un tunnel d’environ 1 500 mètres en 5 nuits àpeine, soit 75 nuits de moinsqu’un levé traditionnel detunnel aurait exigé, en faisantau passage profiter le clientd’une économie de 100 000dollars en évitant la fermeture des voies.

Nouveau scanner HDS3000

pour le projet

Récemment, l’autorité encharge du projet Artère/ Tunnel a commandé un laserHDS3000 de Leica Geo-systems, le troisième du lotaffecté au BigDig, réception-né par BSC/Cullinan. Cetteacquisition a été opérée suite à la comparaison dessystèmes HDS 3000 et Cyrax 2500 réalisée par BSC/Cullinan, une étude attribuantun gain de productivité dejusqu'à 50% à l'équipementHDS 3000. Celui-ci est déjàintervenu dans certainesapplications du projet BigDig.BSC/ Cullinan a confirmédans une déclaration publi-que l’amélioration de laproductivité obtenue avec lescan laser.

(En haut): plan de contrôle de laqualité du revêtement créé avecCyclone à partir des donnéesscannées.

(En bas): scan laser d'une prised'air complexe.

(En bas): relevé de haute définition d’une route de tunnelrécemment revêtue.

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Contrôle d’engins8

Leica Geosystems consolide son avancetechnologique dans le secteur minier

(En haut): un conducteur quireçoit des informations tempsréel de la part du moniteurdragline de la série 3 9000.

« Leica Geosystems nous arepris dans le but de ren-forcer sa présence dans lesecteur minier et d'intégrernotre cœur de technologies,à savoir les systèmestélémétriques temps réel etsystèmes de traitement dedonnées, dans son activitéde construction », déclareGeoff Baldwin, vice-prési-dent de la division MachineAutomation et ancien direc-teur général de Tritronics.

« Leica Geosystems afficheaussi la vision plus ambi-tieuse de combiner lesdéveloppements communspour les mines et la cons-truction afin de raffermirnotre présence sur lemarché par la synergie quirésulte de ce regroupementd'expertise. D’ores et déjà,on observe une migration

importante de la technologieet du savoir-faire au profitdu BTP. »

Solutions de navigation GPS

Les solutions intégrées del’ex-entreprise Tritronics sebasent sur une série de technologies comme les systèmes de pilotage de perforeuses et de bulldozerspar navigation GPS de hauteprécision, une infrastructuresans fil à haute vitesse (télé-métrie), la télésurveillance etla configuration par Internet.

Les gammes réunissent

principalement les produits

suivants:

* FMS (système desurveillance de flotte)FMS est un système tempsréel spécialement conçupour les mines à cielouvert. Il exploite la toutedernière technique depositionnement parsatellites, DGPS, pouridentifier chaque véhicule -dragline, camion benne,chargeuse, pelle, bulldozeret perforeuse – et sonemplacement. Cetéquipement se combine àun puissant logicield’édition de rapports etd'analyse et à un systèmede radiotélémétrie fiable.Le matériel fournit des statistiques de productionprécises, surveille lessignes vitaux et collectedes données temps réelqui permettent de prendredes décisions fondées.

* DrillNav PlusDrillNav Plus est unsystème de navigationrobuste et facile d’emploiqui se destine au forage detrous de mine et utilise latechnologie de pointe RTKGPS. Les plans de foragepeuvent être configurés aubureau et chargés dans laperforeuse ou, dans le casd’une application standard,être paramétrés à bord del’engin. La carte affichée

(En bas): un responsable de flottequi utilise le système FMS baséGPS pour localiser et rendrecompte des activités des enginssur le terrain.

Il y a près d’un an, Leica Geosystems a uni ses

compétences à celles du fournisseur australien de

technologie minière Tritronics Pty Ltd. Cette

acquisition est venue développer l’engagement de

Leica Geosystems sur ce marché convoité et

compléter l’offre par des solutions aptes à assurer

une surveillance de la production, un contrôle

automatique des engins et une gestion de site dans

le domaine des mines et de la construction.

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Contrôle d’engins 9

sur l’écran de la cabine suitle mouvement de la per-foreuse et l’opérateur a lapossibilité de visualiser lescoordonnées de chaqueorifice à pratiquer demême que l’emplacementdes forages précédents.

* Dragline MonitorLe moniteur dragline de lasérie 3 9000 représente lesystème de supervision dedragline le plus avancé aumonde. Il procure auxresponsables de minesnon seulement un outil degestion de la production etdes rapports des opéra-teurs mais permet aussides évaluations quantita-tives sur les opérationsultérieures.

* ShovelPro™ShovelPro™ est unsystème de supervisionsophistiqué qui met à ladisposition du conducteurde la pelle des informa-tions temps réel. Il peutcalculer les taux de pro-duction, le poids momen-tané de la pelle et la quantité nécessaire pourcharger le camion benneau poids prédéfini, etassure un contrôle qualitépar navigation satellite.

* Dozer 2000TL'équipement Dozer 2000allie un récepteur GPS deguidage d’engins à un logiciel CAO pour unedétermination temps réelde l’emplacement exact duvéhicule. Un écran montédans la cabine affiche laposition de l’engin deterrassement par rapport àla surface théoriqueconfigurée en offrant àl’opérateur la possibilité dese déplacer à gauche ou àdroite et d’avancer enmode déblai/remblai.

Systèmes intégrés

Tous les équipementss’appuient sur le système desurveillance de flotte FMSde Tritronics. En raison desgros volumes de donnéesrequis pour les cartes et lescorrections satellite GPS, ilsprennent à la fois en charge

le mode de transmissionradio à spectre dispersé etUHF, ce qui autorise la miseen place d'une infrastructureradio unique pour lecontrôle d’engins dans laplupart des mines.

« En tant qu’acteur globaldoté d’une large palette detechnologies de surveillanceminière et de systèmes depilotage d’engins, LeicaGeosystems occupe uneposition privilégiée dans lafourniture d’équipementscapables d’accroître laproductivité sur les chantiersde construction et dans lesmines. La plupart des sitesutilisent des engins dedifférentes marques.Comme nous élaborons dessolutions indépendantes desconstructeurs, nous pou-vons nous concentrer surl’efficacité du contrôle et dela navigation », expliqueMartin Nix, Senior Vice President de la BusinessUnit Engineering intégrée àla division Surveying &Engineering.

(En haut): Dozer 2000 – la positionde l’engin de terrassement parrapport à la surface « théorique »définie s’affiche sur l’écran duconducteur.

A propos de Leica Geosystems Pty Ltd

Etabli à Brisbane, Australie, Leica Geosystems Pty Ltd, forme le cœur d’un centretechnologique de Leica (LTC) dans le secteur des mines et de la technologie, d’autresLTC se trouvant à Heerbrugg et à Grand Rapids. Le site australien se consacrera princi-palement à la recherche-développement et sera actif dans la vente et le support.Tritronics est né en 1975 comme partenaire de l’industrie automobile et s’est orientévers les applications minières en 1978. L’entreprise a signé le premier systèmed’avertisseur de lavoir de charbon assisté par ordinateur en 1979, à l’aube de l’ère dumicroprocesseur, le premier équipement de surveillance de dragline en 1988 et adéveloppé, en collaboration avec Rio Tinto, le premier système de flotte en 1995.Depuis lors, Tritronics s’est hissé au premier rang mondial dans la conception, ledéveloppement et l’installation de systèmes d’information et de contrôle d’engins demine. Avant sa reprise le 13 octobre 2003, l’entreprise était le numéro deux mondialdans la surveillance de parcs miniers.

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Contrôle d’engins10

« A l'heure actuelle, peu desociétés déploient unegamme d'équipements decontrôle minier, de pilotaged'engins et de surveillanceaussi fournie que LeicaGeosystems. Ceci renforcenotre positionnement surun marché promis à unecroissance rapide. »

Les systèmes d’informationde Leica Geosystems /Tritonics sont d’ores et déjàimplantés dans bon nombrede mines, notammentTarong, Drayton, Syferfon-tein, Howick, Newlands,Black Thunder, Cordero,ainsi que toutes les minesde charbon australiennesde BHP, où leurs donnéessur les engins permettentd’obtenir des gains deproductivité et guident leschoix.

Marketing direct

L'envol du marketing direct,particulièrement aux Etats-Unis, qui revient à s’adres-ser au client sans passer pardes intermédiaires, repré-sente un développementmajeur dans notre secteur.« Cette initiative s’expliquepar le fait que la plupart dessystèmes nécessitent uneconception sur mesure,calquée sur les exigencesspécifiques des utilisateurs »,observe Geoff Baldwin. « Cette activité se différenciedu modèle d'affaire classi-que de Leica Geosystems.La composante personnali-sation nous oblige à revoirla stratégie de commerciali-sation des produits ».

Ian Rogers, responsable del’unité « Business Develop-ment Mining »: « Mainte-nant que nous avonsregroupé les forces etl’expérience de Tritronics etde Leica Geosystems, nousentendons placer nosproduits miniers sur desmarchés plus étendus – laChine, la Russie, l’Inde etl’Afrique, suivie du Chili. Enmême temps, nous travail-lons à l'expansion des activités BTP en améliorantl’éventail proposé à cesecteur. »

Martin Nix complète: « L’industrie minière estl’exemple même d’unebranche qui a tiré de grandsbénéfices d’innovationstechnologiques, des béné-fices générateurs à leur tourd’une forte demande ensolutions de contrôle deproductivité incluant dessystèmes d’automatisationet de guidage d’engins.

Afin de répondre à cettedemande croissante et depromouvoir des tâchesd’ingénierie similaires, unenouvelle entité - Engineer-ing Business Unit - a étémise en place au sein de laDivision Surveying &Engineering. Celle-ci s’estrapprochée du segmentminier, en essor, avecl’acquisition de l’activitéTritronics centrée sur cesecteur et qui faitaujourd’hui partie de lanouvelle unité créée.

Bt

Le moniteur dragline permet auxresponsables de mine de gérerles retours d’information desopérateurs et la productivité desdraglines.

DrillNav Plus autorise la con-figuration de plans de forage aubureau et leur chargement dansla perforeuse, où l’opérateurpeut localiser chaque trou aumoyen des coordonnées.

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Architecture 11

Les grandes portes Wienfluss situéesdans le parc municipal historique deVienne font actuellement l’objet d’unerestauration et d’une réhabilitationsous la direction de l’architecteManfred Wehdorn, un expert enmatière de protection de monumentshistoriques. La section Wienfluss (à gauche) donne accès à un canalsouterrain, d’où le cours d’eau ouvert,qui traverse le parc, prend sa source.Le pittoresque ensemble d’ouvrages Art Nouveau comprenantdes colonnes, des pavillons et des terrasses d’eau a été conçu entre 1903 et 1906 par les architectes JosefHackhofer et Friedrich Ohmann. Larestauration générale des monumentsfait intervenir le lasermètre Leica DISTO™ de Leica Geosystems dansde multiples tâches. Non seulement ilmesure la courbure de la rivière, maisrelève aussi sans difficultés lesdistances des « colonnades » despavillons et s'utilise par ailleurs pourl'établissement d'un échafaudage àl’intérieur et autour des pavillons.Selon l’architecte Thomas Cortolezis,le lasermètre Leica DISTO™ s’acquitteégalement à la perfection desmesures de surfaces, de volumes,etc., sans réflecteur, avec uneprécision millimétrique en quelquesfractions de seconde.

Dietmar Kremmel

Un chef-d’œuvre de l’Art Nouveau viennois enpleine restauration – les ouvrages Wienflussd’Ohmann dans le parc municipal

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Stations de référence en réseau12

Abigroup Leighton JointVenture (ALJV) s’est associéau distributeur Leicaaustralien, C. R. Kennedy &Company Pty Ltd, pour la fourniture du matériel topo-graphique. La représentationde Leica a livré un réseau destations de référence dédiéesau contrôle, des tachéomètresTPS1100 et des récepteursitinérants GPS SR530. Il étaitessentiel que l’ensemble del’instrumentation de mesurefût compatible avec le logiciel

La réalisation de la M7 longue de 40 km a pour objet

de relier les axes M2, M4 et M5 de la partie ouest de

Sydney, Australie. Ce projet routier de 1,5 milliard de

dollars a démarré en juin 2003 et s’achèvera selon

toutes prévisions en 2007. Afin de respecter le

calendrier serré, un réseau de stations de référence

GPS a été installé dès le début pour contrôler

l’avancement des travaux sur toute la durée de

construction.

Contrôle continu du projetroutier M7

(En bas): la section Hoxton Parkdu projet Westlink M7

Chaque SR530 a été établi entant que station de base semi-permanente pour faciliter ledéplacement au fur et àmesure du transfert desbureaux de chantier et s’esttrouvé associé à des antennesAT503 veillant à une atténua-tion satisfaisante de l’effetmultitrajet et au bon position-nement.

Contrôle de stabilité des

stations de base RTK

Chaque station de base avaitpour tâche de transmettre descorrections temps réel auxrécepteurs itinérants sur le siteet d’enregistrer des donnéesde contrôle. Ces donnéesdevaient être soumises à unevérification quotidienne pourpermettre la détection de toutmouvement des stations deréférence. Une telle opérationest indispensable sur le siteparce que les stations deréférence n’opèrent pas surdes points permanents et sontplacées dans la zone de travailà proximité des machines etdes travaux de terrassement.

C. R. Kennedy a réalisé destests exhaustifs sur toutel’étendue du chantier pourdéterminer les conditionsnécessaires à la bonneréception des corrections radiotemps réel dans le secteur des

travaux. Il est primordiald’effectuer un examencomplet de la liaison radiopour exclure tout obstaclephysique à la transmission dusignal et toute source deperturbation radioélectriquesusceptible d’entraver la com-munication sur les fréquenceschoisies. Des licences radioont été attribuées pour deuxfréquences UHF fonctionnantà 2 watts. Deux radios UHFPacific Crest UHF ont étéconnectées à chaque baseavec une diffusion sur les deuxfréquences, les temps detransmission étant échelonnésen tranches de façon àempêcher des interférencesfréquentielles avec la stationde base voisine.

L’installation des stations deréférence a été exécutée aumoyen du logiciel Spider deLeica Geosystems. Spiderassure une commande àdistance intégrale de telles stations, permettant auresponsable du levé de con-figurer et de faire fonctionnerchaque station à partir dubureau principal du site. L’em-placement non permanent desstations de référence a conduità l’utilisation de téléphonesGSM wavecom pour le contactavec les points de référence.Ce mode permet aussi au

D’Autriche en Australie – la toiDes projets novateurs enAustralie et en Autriche seservent du logiciel GPSSpider de Leica pourautomatiser des stationsde référence GPS. Le pre-mier projet Spider portesur la commande d’unréseau de stations deréférence GPS et le deux-ième sur la surveillanced’une zone d’éboulementdangereuse. Bien que lafinalité de ces projets soittrès différente, Spider achaque fois réussi àremplir, voire à dépasserles attentes en combinai-son avec des solutionstaillées sur mesure par Leica Geosystems. Les stationsde référence GPS permanentes tendent à compléter etmême à relayer de plus en plus les réseaux géodésiquestraditionnels de premier ordre. Outre la fourniture dedonnées pour des services RTK (cinématique temps réel)

TP Stakeout, un puissantprogramme de topographieroutière développé enAustralie et pour lequel LeicaGeosystems détient à présentune licence. Le projet M7 est le plus gros chantier routier en Australie. Il compte 146passages supérieurs et 38 passages souterrains.

C. R. Kennedy a fourni 4systèmes GPS SR530 pour leréseau de référence. Le SR530a été stationné de manière àservir comme récepteur deréférence ou itinérant suivantla progression des travaux.

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Stations de référence en réseau 13

responsable du levé de se con-necter à la station de référencesur n’importe quelle ligne téléphonique pour établir unecommunication, changer lesréglages et téléchargermanuellement les donnéesstatiques. Une boucle a étéintégrée dans le logiciel Spiderpour récupérer les donnéesstatiques toutes les 4 heures àdes fins d’archivage et de vérification.

Podium, un programme deLeica Geosystems basé sur lepuissant moteur de traitementdu logiciel SKI- pro, est inter-venu dans le traitement auto-matique des lignes de base àpartir des données télé-chargées et a envoyé les résul-tats des lignes de base par e-mail au responsable du levé.En combinaison avec Spider,Podium veille à livrer desinformations complètes auresponsable et à garantir unecommunication 24 heures sur24 avec le système decommande des stations deréférence.

Podium illustre la rapidité d’intégration de solutions surmesure capables d’étendreencore plus le champd’application du logiciel GPSSpider.

Jane Cooke

(En haut): installations GPS Spider visualisables sur Internetà l’adresse: www.nrs.leica-geosystems.com

ile mondiale de GPS Spiderà l’échelon national et àdes utilisateurs de systè-mes de post-traitement,les stations de référenceGPS autorisent une sur-veillance automatique deconstructions naturellesou humaines et l’établis-sement de services RTKlocaux, semi-permanents,pour de gros projets deconstruction. A cet égard,les stations de référencepermanentes forment uneinfrastructure accessible àune multitude de groupesd’utilisateurs, ce qui lesrend plus économiques.Deux installations novatri-

ces basées sur le logiciel GPS Spider de Leica en marchedepuis l’automne 2003 illustrent les possibilités de cetéquipement.

(En bas): la paroi rocheuse"Eiblschrofen" peu aprèsl’éboulement

Un éboulement lourd deconséquencesLe 7 juillet 1999 au matin, « l’Eiblschrofen », une

paroi rocheuse surplombant l’attrayante ville

autrichienne de Schwaz a subi des mouvements

géologiques de grande intensité qui ont provoqué le

détachement d’énormes pans de rocher entraînés

vers la vallée. Certains quartiers de la ville avaient dû

être vidés au vu des risques encourus par les

habitants et un système d’auscultation continue a

été installé immédiatement après l’évacuation pour

enregistrer les poussées dans la zone surveillée.

Le cabinet de géomètres-topographes Weiser-Kandlera été chargé d’effectuer desmesures quotidiennes. Pource projet complexe, Weiser-Kandler, une entreprise riched’une longue expériencedans la géodésie de sur-veillance et d’ingénierie, s’estallié à Vermessung OPH(Obex-Pfeifer-Haas), utilisa-teur de longue date desystèmes GPS de Leica et undes pionniers des levés GPSdans les montagnes del’Autriche occidentale.Pendant la phase initiale duprojet, toutes les mesuresétaient prises en double quotidiennement. Alors queWeiser-Kandler recourait àdes méthodes terrestres,

avec le tachéomètreTCA1800, OPH opérait uncontrôle du référentiel aumoyen des systèmes SR530et SKI-Pro.

Mesures immédiates

Une fois confirmé le netaffaiblissement des mouve-ments, un grand barrage aété érigé pour protéger leshabitants contre les effets denouvelles secousses suite àquoi leur retour a été autori-sé. La diminution progressivede la tension a porté l’inter-valle de mesures à 4 mois.En été 2003, il a été décidé derelancer le programme desurveillance pour étudier deplus près l’agitation de « l’Eiblschrofen ».

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Stations de référence en réseau14

Dans le cadre de ce projet,Weiser-Kandler et OPH ontdéveloppé un concept pourun système de surveillanceGPS continu.

Surveillance GPS permanente

de « l ‘Eiblschrofen »

L’étendue de la zone de défor-mation, la densité végétale etl’accès difficile excluaientl’emploi de tachéomètres.Aussi, les cabinets de géo-mètres-topographes et leurclient, la ville de Schwaz, sesont accordés sur

(En haut): station GPSpermanente avec antenne LANsans fil après l’achèvement.

(En bas): Erwin Truttmann (Rost) et Christoph Kandler, directeur deWeiser-Kandler, lors de l’installation des antennes GPS. Malgré ladensité de la végétation, un obstacle majeur dans la transmission designaux GPS, la technologie SmartTrack de Leica a fourni lesdonnées de haute précision nécessaires à la surveillance.

l'établissement d'un réseaude surveillance exclusivementGPS fonctionnant 24 heuressur 24, 7 jours sur 7, dans lazone sinistrée. Pour relever cedéfi de mesure, deux solu-tions ont été examinées: laplate-forme d’auscultationLeica GeoMoS et la combinai-son GPS Spider – SKI-Proscripting. A l’issue de l’étude,le choix s’est porté sur le tan-dem GPS Spider - SKI-Proparce qu’une configuration demesure entièrement GPSsemblait avoir été privilégiéedès le départ face à l’associa-tion GPS-TPS sophistiquée deGeoMoS, mais jugée super-flue dans ce cas. D’autre part,les lignes de base courtes etles longs intervalles de traite-ment permettaient l’applica-tion de récepteurs mono-fréquence, et les travauxn’imposaient qu’un usagerestreint d’outils d’analyse, cequi favorisait la solution scriptSKI-Pro.

L’équipement sélectionné secompose d’un logiciel LeicaGPS Spider commandant descapteurs SR510 sur les pointssurveillés et d’un RS500 sur lepoint de référence. La com-munication entre le PC ducentre et les stations deréférence s’effectue au moyend’une technologie LAN depointe, sans fil, sur une

distance de quelques kilo-mètres. Spider téléchargeautomatiquement, toutes les12 heures, les fichiers de don-nées de mesure brutes ducapteur pour les archiver dansle PC assigné au traitement.Le traitement GPS est assurépar SKI-Pro et piloté parl’application « Podium » VisualBasic. Podium exploiteles fonctions script de SKI-Pro, importe automatique-ment les données dans SKI-Pro, surveille le traitement etexporte les données vers desfichiers ASCII personnalisés.En outre, il fait apparaîtresous forme graphique etnumérique les mouvementsenregistrés et envoie desavertissements par e-mail àchaque dépassement de seuil.Le système a été mis en serv-ice en novembre 2003 et livredepuis, en continu, des informations de déformationessentielles à une étude complète des processusgéologiques. « Les premiersrésultats ont entièrementrempli les hautes exigencesque nous avions posées »,avance Martin Obex, directeurchez OPH. En plus, il est prévud’affecter une station de baseà technologie bifréquence àdes levés RTK en combinai-son avec un RS500 RTK.Après la connexion d’un propre système de communi-cation, tel qu’un modem, à lastation de référence, il estpossible de téléconfigurer aumoyen du logiciel Spider lecapteur de manière à activerl’émission de corrections RTK sur simple pression detouche. Les deux cabinets degéomètres-topographesutilisent des produits de LeicaGeosystems depuis denombreuses années déjà etont travaillé en étroite colla-boration avec le partenaireautrichien de Leica, l’entre-prise Rost. « L'excellente qualité des produits et le trèsbon support de Leica nousont permis de mener à bience projet difficile », affirmeChristoph Kandler, directeurde Weiser-Kandler.

Lienhart Troyer

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Stations de référence en réseau 15

Leica GPS SPIDER prend en charge la gestion duréseau GPS au Portugal

(A gauche): surveillance avecGPS Spider, SKI-Pro et Podium.

L’Institut géographique portugais (IGP)- www.igeo.pt – a choisi le logiciel GPSSPIDER de Leica Geosystems dans lecadre de la gestion du réseau GPSnational (ReNEP/GPS).Parallèlement à l’acquisition de cinqlicences de commande à distance pourle logiciel GPS SPIDER, l’IGP acommandé quatre récepteurs RS500GPS supplémentaires pour mettre àniveau l’équipement matériel duréseau existant. Actuellement, huitunités sont mobilisées en permanenceà travers le pays afin de fournir desdonnées et des services auxutilisateurs qui réalisent un post-traite-ment.Aujourd’hui, le réseau a la capacitéd’enregistrer des données GPS brutes24 heures sur 24, 7 jours sur 7 et cesinformations sont disponibles gratuite-ment sur le site Internet de l’IGP.L’infrastructure installée est déjà en mesure de diffuser desdonnées DGPS et RTK chaque fois que l’IGP a besoin dedonnées temps réel. Les stations de référence GPS per-mettent une auscultation automatique de constructionsnaturelles ou humaines ainsi que l’établissement de services RTK locaux semi-permanents pour les gros projetsde construction.« Les stations de référence permanentes représentent uneinfrastructure accessible à une grande variété de groupesd’utilisateurs », explique Helena Ribeiro, responsableReNEP/GPS à l’IGP. « Nous sommes convaincus que le

système de stations de référence deLeica Geosystems livrera la précisionattendue, augmentera la productivitéet mettra un réseau fiable à la disposi-tion de tous ces utilisateurs. »Le canevas ReNEP/GPS comprendactuellement des récepteurs LeicaGeosystems au service du réseau GPSpermanent de l'EUREF, en Europe, etdes réseaux du Service InternationalGPS (IGS). Les stations à fonctionne-ment continu impliquées dans cesréseaux procurent aux centres locaux, régionaux et internationauxdemandeurs des orbites de systèmesde positionnement mondial (GPS), desdonnées de poursuite, d’autresinformations GPS de haute qualitéainsi que des produits en ligne presquequ’en temps réel.Selon les prévisions, le réseau GPSportugais continuera à s’étendre dans

un avenir proche en vue de couvrir les principales zones dupays.« Nous sommes très heureux de collaborer avec l’IGP dansce projet national », affirme Joël Van Cranenbroeck,Business Development Manager pour les stations deréférence GNSS et l’auscultation structurelle. « Cettecoopération confirme l’aptitude de Leica à offrir nonseulement le meilleur équipement mais aussi la meilleuresolution globale pour les réseaux de stations de référence. »

Bt

Surveillance avec GPS Spider, SKI-Pro et PODIUM

Station GPS permanente,par ex. capteur GRX1200 + antenne AT504

CommunicationWLAN, UHF, modem, Internet, etc.

PCexécutant le logiciel Leica:- GPS Spider - SKI-Pro *- Podium

* ou LGO

- Configure/surveille le capteur GPS- Télécharge des données GPS brutes- Archive les données GPS brutes

- Démarre SKI-Pro *- Active l’importation de données dans SKI-Pro *

- Règle les paramètres de traitement

- Affiche les déplacements- Archive les coordonnées- En cas de franchissement d’un seuil: l'opérateur en est averti par e-mail

- Calcule les lignes de base- Sort les coordonnées

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Il y a 150 millions d’années, les dinosaures sauropodes herbivores déambulaient sur le littoral maritime de ce qui forme aujourd’hui

un relief rocheux au cœur du canton du Jura, à proximité de Courtedoux. Ces extraordinaires vestiges ont été documentés pour la

première fois avec le Relevé laser de Haute Définition développé par Leica Geosystems. Chaque point de l’image obtenue - appelée

nuage de points - est enregistré dans les trois dimensions avec une précision millimétrique. Cette reproduction d’empreinte 3D

permettra d’approfondir l’étude de la préhistoire. Les scientifiques ont d’ores et déjà identifié sur cette vue les traces de griffes d’un

dinosaure théropode à l’arrière-plan. Scan: Terra Data / Leica Geosystems

LEICA GS20 PDM

Un outil d’acquisition de

données professionnelle qui

tient entre les mains.

Enregistreur de données GPSpetit et précis pour les SIG etla cartographie.

LEICA TPS110C & TPS410C

Tachéomètres « construc-

tion » intégrant un principede commande particulière-ment adapté aux clients actifs sur les chantiers.

LEICA Erdas IMAGINE®

Logiciel d’imagerie géo-

spatiale pour le traitementd’images acquises par télé-détection dans les applica-tions SIG et modèles SIG2D+3D.

LEICA RUGBY™ 100LR

Niveau laser rotatif offrant de nombreux avantages pour le travail de chantier.

Contrôle d’engins par LEICA

Une large palette desystèmes dédiés à la sur-veillance de la position et durendement d’engins dans lesmines et sur les chantiers deconstruction.

Suite Photogrammetrique LEICA

transformant des imagesbrutes en couches de donnéesfiables pour toutes les appli-cations de cartographienumérique, d’analyse SIG et de visualisation 3D.

5e génération LEICA DISTO™

Lasermètres précis réduisantles temps et coûts de travail,avec une portée de jusqu’à200 m.

Réseaux de référence LEICA GPS

Systèmes multifonctions etinterconnectés améliorant lepositionnement GPS dans lecadre de projets et de zonesde grande envergure.

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Nous traçons la voie du progrès

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intégrant des fonctionnalitésexceptionnelles pour l’acqui-sition de données 3D dans ledomaine des SIG et de lacartographie.

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GPS et TPS travaillent ensem-ble avec le même logiciel, lamême interface et une basede données commune.

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avec la nouvelle « CMMMobile » basée sur le système de poursuite le plusrapide et le plus précis aumonde.

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Télédétection18

Le virus du Nil occidental combattu avec la télédétection

La carte de risques faitapparaître les lieux les plus critiques en rouge. Ce sont lesendroits de reproduction desmoustiques situés à proximitéde zones à population dense,parmi lesquelles se trouvent deshôpitaux, maisons de retraite etparcs à chevaux. Ces secteursnécessitent des mesures d’éradication renforcées, notamment en cas de manifesta-tion du VNO.

Quand le virus du Nil occidental (VNO) s’est déclaré

aux Etats-Unis en 1999 par le biais de moustiques,

l’opinion publique a commencé à s’inquiéter des effets

subitement dangereux d’une telle piqûre. Et de fait,

dans les cinq années qui ont suivi son apparition,

presque chaque état a signalé la présence du virus.

En Californie, le département de santé du comté de

Monterey a impulsé des mesures proactives pour

sensibiliser la population à cette menace.

été identifiés comme vecteursd’infection d’oiseaux, dechevaux et d’êtres humains.Les personnes de plus de 55 ans sont exposées auxplus hauts risques de conta-mination en raison de leursystème immunitaire fragilisé. Comme le comté deMonterey abrite l’une desplus grandes communautéscaliforniennes de retraités,avec un pourcentage élevé derésidents âgés, il devait semontrer particulièrementattentif à ce virus.

Cartes vectorielles et SIG

dynamique

Le projet s’est décomposé endeux phases: la phase I étaitconsacrée à la création decartes vectorielles et la phaseII à l’intégration d’un SIGdynamique sur l’incidence duvirus et le suivi des réactions.En premier lieu, il a fallu

déterminer les zones confron-tées aux risques d’infectionmaximum. A cette fin, on adécidé de cartographier lasource de reproduction desporteurs de la pathologie demême que l’habitat desmoustiques adultes encorrélation avec la populationdu comté. Pour ce faire, ons’est basé sur les imagessatellitales Landsat 7 ETM+.Le logiciel ERDAS IMAGINE®

V8.6 de Leica Geosystems aété utilisé dans l’établisse-ment d’une classificationassistée et non assistée de lavégétation et des espacesurbains en vue de localiser leslieux de présence potentielsde ces insectes. En plus, lesétudiants se sont servis desoutils d'analyse spectraleIMAGINE pour la modélisa-tion et les correctionsradiométriques des airesexaminées.

La classification végétale a étéintégrée dans une couverturevectorielle de façon à êtremise en relation avec d’autrescouches de données dansl’environnement ESRI ArcGIS.Une analyse de recouvrement(overlay) a été exécutée pourla génération de trois couchesciblées sur le problème. Ces

Objectifs du projet

Ayant appris que la NASAaccomplissait une tâche similaire sur la côte Est, ledépartement a pris contactavec le centre de recherche dela NASA, qui lui a donné en2003 l’autorisation de menerson propre projet. Cette études’est axée sur l’identificationdes habitats de moustiquessusceptibles de transmettre leVNO, sur la corrélation deshabitats avec la populationvulnérable du comté et surl’établissement d'une carte derisques comme outil d’aide àla décision dans la luttecontre le VNO. Quatreétudiants du programme dedéveloppement NASADEVELOP ont réalisé desrecherches et des analysespour ce projet.Les moustiques sont lesporteurs les plus courants dela maladie. Ils ont entre-temps

couches rendaient compte:• des sources de reproduction

des moustiques• des habitats des moustiques

adultes• des sources et espaces de

moustiques à hauts risques

Identification des lieux à

hauts risques

Les trois espèces de mousti-ques les plus enclines à porterle virus ont été établies. Lesétudiants recensaient lestraits particuliers et l’habitatde ces groupements etrecueillaient les résultats spécifiques à chaque espèce,tels que les zones de déplace-ment. A partir de ces informa-tions, ils ont confectionnédeux cartes vectorielles de

Sans doute faites-vous

aussi partie de ce long

cortège qui a eu à subir

les agaçants assauts de

moustiques lors d’une

belle journée passée à

l’extérieur. Mais comment

le prendriez-vous si une

telle piqûre entraînait des

nausées, de la fièvre, la

paralysie ou, dans le pire

des cas, la mort? Vous la

jugeriez certainement

bien moins banale et

feriez tout pour l’éviter!

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Télédétection 19

risques dont l’une s’attachaitaux zones de présence demoustiques et l’autre à la diffusion du virus dans lecomté de Monterey.

La carte de risques faitapparaître les lieux les pluscritiques en rouge. Ce sont lesendroits de reproduction desmoustiques situés à proximitéde zones à population dense,parmi lesquelles se trouventdes hôpitaux, maisons deretraite et parcs à chevaux.Ces secteurs nécessitent desmesures d’éradication renfor-cées, tout spécialement encas de manifestation du VNO.La carte de surveillance repro-duit les points d’entrée poten-tiels du virus (à proximité dezones humides et de forêtsmixtes). Elle matérialise aussiles sources de développe-ment et habitats de mousti-ques les plus problématiques,de même que les groupessentinelles existants et pré-conisés, parallèlement auxpièges à moustiques.

Modèle de survol:

la sensibilisation du public

A l’aide d’lMAGINEVirtualGIS, un modèle de survol du comté incluant lesrésultats de ce projet a étécréé. Ce modèle s’est avéréêtre un excellent outil de sen-sibilisation et d’information. Il a efficacement transmis lemessage des autoritéspubliques à l’attention de lapopulation, à savoir que lecomté met tout en œuvrepour parer le mieux possibleà une éventuelle déclarationde la pathologie et invite leshabitants à adopter eux-mêmes quelques précautions.

« Les résultats de ce projetont aidé à identifier lescommunautés à risques, àaméliorer l’endiguement duvirus et à rendre les promo-teurs en quête de permis deconstruire attentifs aux ris-ques encourus dans certaineszones », observe Darryl Tyler,analyste SIG au départementSI du comté de Monterey. «Ces cartes auront aussi uneinfluence sur l’appréhensionet la gestion du virus. »

(En haut): les moustiques sontles porteurs les plus courants duvirus du Nil occidental. Ils ontentre-temps été identifiéscomme vecteurs d’infectiond’oiseaux, de chevaux et d’êtreshumains. (Avec l’aimable autori-sation de la Division de surveil-lance des maladies transmissi-bles de Sacramento, Californie)

(En bas): la carte de surveillancedes risques reproduit les pointsd’entrée potentiels du virus (àproximité des zones humides etdes forêts mixtes). Elle matéria-lise aussi les sources dedéveloppement et habitats demoustiques les plus probléma-tiques de même que les groupessentinelles existants et pré-conisés, parallèlement auxpièges à moustiques.

Les cartes de la phase I ontfourni une évaluation de basede la vulnérabilité du comtéface au virus. Ceci a permisaux autorités de prendre desmesures de surveillancefondées pour maximiser l'impact de nos ressourceslimitées. Les données sontexploitées par le district derégulation des moustiques dela vallée Salinas du Nord et lecomté de Monterey.

Le matériel cartographique aégalement livré les donnéesnécessaires à la phase II, lacréation d’un SIG dynamiquepour le suivi de l’incidence etde la réactivité, placée sous laresponsabilité du service desanté environnementale dudépartement de santé ducomté. Ce service est chargéd’examiner et de traiter lesincidents rapportés sur lesmoustiques dans le comté deMonterey dans la mesure oùils ne relèvent pas du départe-ment NMCMAD.

Méthodologie flexible

La télédétection et latechnologie SIG sontapparues comme des aidesprécieuses pour le comté deMonterey dans l’applicationde mesures propres à pré-munir les habitants contre lapropagation du virus du Nil

occidental. En plus, cetteméthodologie est adaptable àtout virus transporté par voieaérienne, par exemple par lesmoustiques, tiques ou puces.D'autres organismes gou-vernementaux ont pris notede l’efficacité de cetteapproche et envisagent del’adapter à leurs propresbesoins.

« Ce projet a joué un rôle clédans la prise de consciencede l’intérêt de la télédétectioncomme outil d’aide à ladécision. Jusqu’ici elle étaitsouvent assimilée à un simplesupport photographiqueattrayant », commente Tyler. « Les décideurs se sontrendus compte que la télé-détection constituait uninstrument très efficace dansl’évaluation de maladies déjàétablies ou capables de semanifester. »

Ian Anderson

Oiseau à insecte

Insecte à oiseauHôtes réservoir:

Oiseaux

Vecteur insecte:moustiques

Hôtes accidentels:êtres humains et animaux

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Mine20

Commandés auprès de Precision Laser Systems, ledistributeur et point SAVagréé de Leica pour leslasers de chantier etsystèmes de pilotaged’engins dans l’Australie del’Ouest, les instrumentsseront affectés au contrôledes bassins et des niveauxprédéfinis dans la mine àciel ouvert.

« Nous avions remis en 2002un laser Javelin à Argyle àtitre d'essai – la mine a

acheté un premier instru-ment il y a un peu plusd’une année puis undeuxième en février 2004 »,indique Barry Ireland, direc-teur général de PrecisionLaser Systems. « Son choixs’est fondé sur des fonction-nalités que d’autres instru-ments commercialisés nepouvaient offrir. »

La série Javelin rassembleles lasers de contrôle deniveau les plus évolués dumarché. Particulièrementrobustes et étanches, ilsassurent une bonne protec-tion des pièces internes et sedestinent à des environne-ments extrêmes. En outre,les Javelin intègrent unealarme de hauteur d'instru-ment, différents paliers deréglage de la sensibilité auvent et une bascule de pentefacile d’emploi qui accroîtleur convivialité et produc-tivité. Leur fonctionnalitédouble pente permet de lesrégler sur des déclivitésjusqu’à 20% dans les deuxaxes. L’incrémentation de lapente peut s’effectuer àpetits ou grands pas. LeJavelin excelle dans lesapplications minières et legénie civil grâce à son dia-mètre de travail qui atteint900 mètres.

La mine Argyle, le plus grand producteur individuel de

diamants au monde, a fait l’acquisition de cinq lasers

Javelin double pente de Leica Geosystems pour le contrôle

de niveau dans ses mines à ciel ouvert.

(En bas): le topographe de mineAndrew Payne règle le Javelinmonté sur une tour mobile.

Contrôle de niveau de bancs

de mine

Les modèles Javelin ont étéachetés dans le but decompléter les niveaux laserutilisés pour le contrôle desniveaux de bancs, horizon-talement et en pente. Ilstravaillent en simultané dansun grand bassin et sont fixéssur des tours mobiles pourse déplacer autour du site.Les filons de minerai sontlocalisés avant l’excavationpour que les mineursdisposent d’un axe deprogression.

« Nous tendons à employerles Javelin pour des applica-tions en pente (rampes, évacuation, etc), parce quenous les trouvons plus précisque nos lasers », expliqueAndrew Payne, topographede mine chez Argyle. « LesJavelin peuvent s’adapter àdes pentes de jusqu’à 20%alors que les autres équipe-ments arrivent juste à 10%. »

Ils travaillent sans relâche

même dans les

environnements extrêmes

Andrew Payne explique quela robustesse du Javelin a étél’un des principaux critèresde sélection. « Les conditionsauxquelles nous les soumet-

La plus grande mine de diamants au monde recrute des Javelin

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Mine 21

tons sont très difficiles. Nousavons déjà eu des journéesavec 18 à 20 cm de précipita-tions, et cela ne semble pasdu tout les gêner. Certainsjours, la température atteint40 degrés Celsius, et ilstravaillent sans interruption. »

Les lasers biaxiaux facilitent

le travail

Auparavant, il y avait tou-jours au moins un laser biaxial sur le site, les autresétaient des lasers à simplepente. Les cinq nouveauxinstruments ont été choisispour leur aptitude à fournirdes pentes de jusqu’à 20%.

« La fonctionnalité deux axesa grandement simplifié notretravail », précise AndrewPayne. « Certains de nosbancs sont traversés par deuxpentes. Sans laser biaxial, ils devraient être contrôlésmanuellement par uneéquipe de mesure, ce qui esttrès laborieux et peu produc-tif. Une fois installés, lesJavelin s’acquittent del’ensemble des tâches destopographes. »

Les lasers Javelin se basentsur la technologie destachéomètres. Ils sont facilesd’emploi grâce à un grandclavier et proposent un modede commutation automati-que-manuel rapide. Ils secombinent aussi à dessystèmes GPS pour opérer uncontrôle 3D de pointe.

Levés sur le site

La mine Argyle emploieégalement deux TCRA1105,deux TCA1100 de même quedes théodolites sur le site.Ces instruments ont été four-nis par C. R. Kennedy & Com-pany Pty Ltd, distributeuraustralien de Leica Geo-systems. « Les TCRA1105possèdent des atouts de premier plan, notammentleur capacité à réaliser desmesures sans réflecteur »,poursuit Andrew Payne. « Jedirais qu’ils nous font gagnerprès de 20% de temps parrapport à des instruments àréflecteur. Ils nous permettentaussi d’effectuer des levés là

où les consignes de sécuriténous interdiraient de pro-céder autrement. »

« Nous trouvons ces instru-ments très faciles d’emploiet je me suis aperçu que leTCRA1105 offrait un excel-lent rapport qualité/prixcomparé à des équipementssimilaires. Les théodolites etJavelin demandent peu deformation. D’ailleurs, la plupart des nouveauxtopographes les ont déjàutilisés si bien que la phased'apprentissage estvraiment très courte. »

« Le nouvel achat de quatrestations montre à quel point la mine se fie à cesproduits », déclare Jeff Hugo,responsable du contrôled’engins chez PrecisionLaser Systems. « Parailleurs, c’est un instrumenttellement facile à manierque les opérateurs sontcapables de se familiariseravec la commande en 30minutes à peine. »

Argyle Diamond Mine, Australie de l’OuestLa mine de diamants Argyle, située dans la région de Kimberley, dans l’ouest de l’Australie, à 550 km au sud-ouest deDarwin, opère depuis 1983. Chaque année, près de 80 millions de tonnes de matières sont extraites ici, générant environ 30 millions de carats de diamants.

Le gisement est exploité comme unemine à ciel ouvert classique, où la lamproite et les roches de rebut sontperforées et dynamitées avant d’êtreévacuées par pelles et camions. Leminerai du bassin est fragmenté àl’aide d’explosifs dont chacun crée untrou qui libère près de 3000 tonnes deroche. Les mines alluviales se fondentsur d’anciens lits de ruisseaux danslesquels des diamants ont été drainéssur des millions d’années. Le bassinouvert AK1 a une longueur de 2 kilo-mètres, une largeur de 1 kilomètre etcouvre une superficie de presque 300 hectares.

La région diamantifère de Kimberleyest constituée d’un noyau d’épaissescouches de roches sédimentaires etvolcaniques presque à plat, déposéeslà il y a quelque 1,6 – 1,9 milliard d’années. Ces roches forment leplateau de Kimberley.

Quand des géologues ont trouvé des diamants dans la région de Kimberley en 1979, cette découverte était inédite parce qu’il s’agissait du premier gisement commercial à ne pas être incrusté dans le minerai diamantifère traditionnel,à savoir la kimberlite. En fait, les diamants étaient agrégés à de la lamproite d’olivine, d’où les diamants avaient étéérodés pour former des dépôts aurifères voisins.Le gisement Argyle est exploité par la joint-venture Argyle Diamond Mines, détenue à part entière par Rio Tinto depuis2002.

La sérénité

Andrew Payne conclut: « Ceque nous apprécions en finde compte avec les Javelin,c’est la sérénité qu'ils nousprocurent – nous savonsqu’ils nous donneront desrésultats précis. »

La société System PrecisionLasers est actuellement encontact avec d’autres minesRio Tinto pour l’applicationde Javelin et étudie l’inté-gration d’autres systèmesde guidage d’engins. Elletravaille en collaborationavec CR Kennedy pour pro-mouvoir des solutions tellesque le système GradestarGPS.

« Le succès des Javelinfavorise l’introductiond’autres produits Leica danscette mine et pourra inciterd’autres exploitations àsuivre l’exemple », observeJeff Hugo. Bt

(En bas): la série de lasersJavelin se prête idéalement à desenvironnements extrêmes.

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Rapports brefs22

Nouvelles solutions en vitrine

Le dernier congrès ISPRS de la Société inter-nationale de photogrammétrie et de télédétec-tion s’est déroulé à Istanbul, Turquie, du 19 au23 juillet 2004. C’est le rendez-vous majeurdes acteurs en photogrammétrie, carto-graphie, télédétection, SIG, topographie etdans les secteurs connexes. Un haut lieu deprésentation et de discussion de nouveauxenjeux ou recherches universitaires. Et pourde nombreux professionnels, un moyen defamiliariser la communauté internationaleavec de nouveaux projets et applications. L’exposition rattachée offrait la plus grandevitrine de nouvelles solutions développéesdans ces secteurs.Comme « Partenaire de productivité », Leica Geosystems a participé à ce point derencontre pour exhiber sur un seul site lagamme la plus moderne et étendue de labranche.La division Leica Geosystems GIS & Mappingdéploie une panoplie d'équipements matérielset logiciels qui dope la chaîne d’imageriegéospatiale™ - à la pointe de l’acquisition, duréférencement, de la cartographie, del’analyse et de la présentation d’informationsgéospatiales. Sur le stand de Leica, lesvisiteurs ont pu découvrir: le nouveau capteurnumérique aérien ADS40, le scanner laseraérien ALS50, le progiciel complet ERDASIMAGINE®, la suite logicielle de photogram-métrie numérique et intégrée, les extensionslogicielles Stereo Analyst® et Image Analysis®

pour ArcGIS de même que la toute nouvellestation de travail numérique DSW700.Le public y a également vu le premier systèmede levé universel au monde, dénommé LeicaSystem 1200, entièrement développé par ladivision S&E et lancé ce printemps. Le System1200 permet l’utilisation combinée de cap-teurs terrestres et satellitaires avec une com-mande et une gestion de données unifiéesauxquelles s’ajoutent des options d'affichagegraphique sur le terrain. L’outil cartographiqueLeica GS20 Professional Data Mapper, lesrécepteurs Leica GRX1200 Pro, le réseau deréférence Leica Spider et le logiciel CORS ontaussi suscité un vif intérêt. Ils ont côtoyé lenouveau système scan HDS™ 3000, quifournit des informations détaillées de hauteprécision pour des sites et ouvrages complexes, tels que des unités de production,constructions en acier, ponts et bâtiments.

La technologie de mesure laser aide à tracerl’origine de l’univers

Leica Geosystems a joué un rôle crucial dansla mise en œuvre réussie d’un projet derecherche sud-africain d’envergure – le plusgrand télescope individuel de l’hémisphèresud.Le grand télescope sud-africain (SALT),actuellement construit par un consortiuminternational au site Sutherland de l’observa-toire d’astronomie de l’Afrique du Sud, dansla province du Cap Nord, sera en mesure dedétecter des étoiles, galaxies et quasars loin-tains, dont l’intensité lumineuse est unmilliard de fois trop faible pour être perçue àl’œil nu - des objets qui, comparativement,auraient la même lueur qu’une bougie vuesur la lune.Le système de poursuite laser de Leica a étéamené à Sutherland pour effectuer desmesures de précision complexes sur letélescope lui-même.Le montage latéral du système de poursuitelaser (tracker) Leica directement sur les châssis des miroirs a exigé la construction desupports spéciaux. En combinaison avec desordinateurs placés cinq mètres en dessous,cette configuration a fourni d’excellents résultats, des mesures de haute précision desmouvements du système de poursuite.Ces données revêtaient une importance capitale pour le calibrage du tracker etl’équipement de Leica interviendra probable-ment dans d’autres levés critiques. La miseen service de ce télescope réalisé avec le concours de partenaires allemands, polonais,américains, néo-zélandais et britanniques estprévue en 2005. L'instrument sera pourvud’une structure de miroir hexagonale d’uneenvergure de 11 mètres, qui le rendra apte àcollecter 20 fois plus de lumière que les plusgrands télescopes installés en Afrique.Le projet SALT dotera le continent d’uneinstrumentation de haute qualité pour lesrecherches fondamentales, capabled'apporter des éléments de réponse à desquestions de base non résolues à ce jourallant de l’âge de l’univers, c’est-à-dire de lanaissance des premières étoiles, à la naturedes mondes qui gravitent autour d’autressoleils. Il renforcera les liens avec la commu-nauté de savants internationale et offrira,dans un environnement de haute technologiestimulant, de nouvelles opportunités auxjeunes scientifiques et ingénieurs.

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Rapports brefs 23

Le TPS400 fait du paysagisme au Japon

CSS Gijyutsu Kaihatsu (CSS), Japon, est unconcepteur paysagiste renommé et unfournisseur de systèmes au service desjardiniers paysagistes. Avec ses équipe-ments, la société élabore des plans pour degrands jardins et parcs, transfère desdonnées au PDA et reporte les études sur leterrain. Pour l’implantation et les mesuresanalytiques, elle utilise un tachéomètre LeicaTPS400 en raison du format de donnéesadaptable, de la haute rapidité de mesure etde la précision.Avant que CSS ne fasse l’acquisition d’unTPS400, elle utilisait des stations totalesSokkia pour les levés de terrain. Son systèmeCAO, baptisé « Rakuraku CAD (la CAO facile) »,et son PDA, dénommé « Omakase-kun Pro(ami Pro fiable) », ont été conçus sous lesigne d’une interopérabilité avec les stationsSokkia.Quand l’équipe CSS a découvert le tachéo-mètre Leica TPS400, elle a été frappée par sesfonctions inédites, notamment la configura-tion ultra flexible du format d’échange dedonnées, le temps de mesure très court et laprécision de cet instrument. Des caractéristi-ques qui l’ont amenée à intégrer le TPS400dans le système de l’entreprise en décembre2002.Les données du matériel CSS peuvent êtretraitées sans difficultés avec le TPS400 grâceau format personnalisable. Ceci simplifie l’implantation des données enregistrées dansle PDA et le chargement des informationsnécessaires à la révision d’une anciennecopie.En plus, le TPS400 accélère les levés sur leterrain et les rend plus conviviaux grâce à lahaute rapidité de mesure et à l'option « sansréflecteur », dont la portée atteint 170 mètres.La société CSS est extrêmement satisfaite duTPS400, qu’elle juge très fiable et facile d’emploi. En tant que fournisseur système,CSS est toujours en quête des meilleuressolutions pour ses clients. Les mesuresrapides, fiables et souples du TPS400remplissent parfaitement les exigences desjardiniers paysagistes.

Astrophotographie – une application inhabituelle pour un Leica TC600

Le 8 juin 2004, un phénomène assez rare s’estproduit dans le ciel: un transit de Vénus,capté par le filtre solaire d’un tachéomètreLeica TC600.Dans le domaine de l’astronomie, un transitdésigne le passage d’un objet céleste depetites dimensions devant un astre beaucoupplus grand. Le transit de Vénus correspond àl’intercalation de cette planète entre la Terreet le Soleil.A la différence d’une éclipse solaire, où laLune masque la lumière du Soleil, le transitde Vénus fait apparaître une petite silhouettecirculaire rampant à travers la face du Soleil.Ce processus qui s’est étiré sur six heures aété visible aux quatre coins du monde. Lepoint formé était juste assez grand pourpermettre une visualisation sans optiquegrossissante à travers un filtre solaire.Le dernier transit de Vénus remonte à plusd’un siècle, plus précisément à 1882. Un transit de Vénus est un phénomèneextrêmement inhabituel qui survient tout auplus deux fois en cent ans. Vénus gravitetrois fois autour du Soleil pendant que laTerre accomplit deux tours. Cela signifie quecet astre s’insère entre la Terre et le Soleiltous les dix-neuf mois environ. Suivre untransit de ce corps céleste demeurecependant exceptionnel car les planètesVénus et Terre orbitent autour du Soleil avecune faible inclinaison l’une par rapport àl’autre de sorte que, pour un observateur terrestre, Vénus passe en général au-dessusou en dessous du Soleil plutôt que d’enparcourir la surface.L’image ci-dessus a été prise à 3h30 del’après-midi (temps standard oriental del’Australie), le 8 juin 2004, par Greg Crispo,du cabinet de géomètres-topographes H.Ramsay & Co. établi à Harris Park, Sydney. Le réticule du viseur du tachéomètre ressortsur la photographie et Vénus apparaît dans lapartie supérieure de l’image du Soleil.

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Topographie24

Etabli début 2004, le cabinetSouth Downs Surveys pro-pose une gamme complètede services qui englobe desmesures topographiques etde construction de touteséchelles, des analysesvolumétriques, des visuali-sations 3D et des levéshydrographiques côtiers.Pour cela, il a recours à destachéomètres automatisés(équipés d’un laser) et dessystèmes GPS assurant desrésultats précis, rapides etfiables.

Commande flexible, à un

opérateur

South Downs Surveys avaitbesoin d’un système pou-vant être pris en main parune seule personne et muni

d’un laser sans réflecteurd’une portée minimum de250 m afin de bénéficierd’une flexibilité de com-mande suffisamment grande(là où le mode 1 opérateurserait approprié) et de mesu-res à distance, particulière-ment utiles pour les frontsde taille. La productivitéreprésentait un critèreessentiel. L'instrumentdevait garantir une acquisi-tion de données, une miseen station et une polygona-tion rapides. Il devait enoutre se caractériser par uneconception adaptée aux con-ditions rudes d’une carrière.

« Une étude minutieuse aété effectuée avant l’achat.Elle s’est articulée autour dela productivité (pour une

Le topographe Simon Briggs, de South Downs Surveys, a affecté le nouveau

système Leica TPS1200 qui venait d’être acquis à un levé de stock au Gloucester-

shire. Non seulement le matériel de Leica a permis de réduire le nombre

d’opérateurs pour cette mission, mais il a aussi réalisé le travail en deux fois

moins de temps que prévu en offrant un accroissement de productivité

considérable.

(En haut): le TPS1200 a permis deréaliser des mesures à distance,notamment à front de taille.

pratique émergente) et dusupport technique », indiqueSimon Briggs. « La santé etla sécurité ont égalementpesé dans notre décision etla fonction laser longueportée incorporée dans lasérie TPS1200, qui faciliteles mesures sans réflecteurdans des zones à risques,est importante pour de nombreuses tâches confiées à South DownsSurveys. »Le TCRP1203 R300, systèmeà un opérateur, fourni n’anécessité que quelquesheures de formation.

Productivité accrue dès le

premier jour

« Bien que j'aie passé cinqans sans utiliser un tachéo-

Un opérateur, un instrument = une productivitéaccrue: le System 1200 surpasse toutes les attentes dans les levés de stock

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Topographie 25

mètre de Leica, il m’a falluun seul jour pour maîtriserles principales fonctions del’instrument », note SimonBriggs. « L’équipement asurpassé toutes mesattentes. J’avais prévu unelongue phase d’apprentis-sage, et elle n'est toutsimplement pas intervenue.Par conséquent la producti-vité a été présente dès lepremier jour – nonseulement sur le terrainmais aussi au bureau, où lesdonnées s’intégraient sansdifficulté dans le logiciel detraitement. »

Le levé a porté sur environ112 000 tonnes de stockréparties en 14 piles etexigeait une polygonation àsix stations en raison de laconfiguration complexe deszones de stockage. 1200points de détail ont étémesurés, dont près de 5%en mode sans réflecteur.

L’instrument a permis deréaliser ce travail en uneseule journée alors que

l’expérience précédentenous avait conduits àprogrammer deux jours.

Gains substantiels

« Ce mode de travail procured’énormes gains à SouthDowns Surveys », ajouteSimon Briggs. « Le projet aété accompli en un jour etavec un seul collaborateur.Sur le terrain, les mises enstation étaient rapides, toutcomme la polygonation, etle Leica TPS1200 s’estaffranchi d’un calibrage decompensateur en permet-tant une utilisation flexiblede voyants pour le chemine-ment. »

Simon Briggs a égalementbeaucoup apprécié la longueportée du laser, idéale dansune carrière, où cettefonctionnalité permet deréduire le nombre de misesen station et de maintenirl'équipement à l'écart deszones dangereuses. « Alliéau GPS, l’instrument devientun outil de travail extrême-

(A gauche): l’équipement devaitégalement se montrer robuste etsupporter les conditions de tra-vail difficiles dans les carrières.

ment puissant », signaleSimon Briggs. « Et nousprofitons bien sûr dufaisceau rouge dans leslevés de construction. »

« Ce qui m'a le plus impres-sionné, ce sont les gains deproductivité obtenus, le faitde pouvoir utiliser l’instru-ment efficacement le lende-main de sa livraison et

d’importer les données sansdifficultés dans notre logicielde traitement. En plus, leservice après-vente de LeicaGeosystems mérite deséloges – il est extrêmementréactif et fournit un excellentsupport technique. »

Bt

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Mesures topographiques générales26

Un rapide coup d’œil sur lesmandats attribués à TvilumLandinspektør confirme qu’il s’agit là d’un expertaccompli en louage de servi-ces topographiques. L’éven-tail comprend le relevé duterminal 3 de l’aéroport deCopenhague, le stadeParken et Østerbrod ancien-nement baptisé Københavns

Idrætspark, Fisketorvet byKalvebod Brygge, le nouvelopéra à Holmen, les nou-veaux bureaux de la radioDR BYEN à Ørestaden, lechâteau de Kronborg et lejardin baroque du châteaude Frederiksborg.

La liste des interventionstechniques et topographi-ques confiés à cette entre-prise est très longue et secompose de multiples tâches. Fondée en 1984, elleemploie aujourd’hui 30 per-sonnes aux sites deHillerød, de Kastrup et deFrederiksværk.

« Notre stratégie commer-ciale vise à offrir une excel-lente qualité et des servicescompétitifs. Cela signifieque nous prenons l’assu-rance qualité très ausérieux, à la fois en termesde méthodes de travail et

(En bas): Børge Tvilum, patronde Tvilum Landinspektørfirma.

de précision/performancede nos instruments. Leica atoujours livré une ingénierieremarquable et nouspensons que le logiciel intégré dans ses stations etsystèmes GPS égale ceniveau. Les équipementsrenferment en plus de nombreuses fonctions quiamélioreront l’efficacité denotre travail sans que laqualité n’en pâtisse », pré-cise Børge Tvilum, patronde Tvilum Landinspektør-firma.

Mesure sans réflecteur

Le module de mesure lasersans réflecteur sur une dis-tance de plus de 500 mètresfait partie des options quiont fait pencher Tvilum enfaveur du tachéomètreLeica TPS1200.

Des exigences d'efficacité et de flexibilité accrues. Telles étaient les raisons qui ont

poussé Tvilum Landinspektørfirma – une des sociétés danoises leaders dans le

louage de services de topographiques - à investir dans trois tachéomètres et quatre

GPS de la nouvelle gamme System 1200 de Leica Geosystems. A l’avenir, l’entreprise

compte faire appel à Leica comme fournisseur global d’équipements de mesure.

Tvilum Landinspektørfirma investitdans un System 1200

(En haut): Tvilum a réalisédiverses mesures dans le jardinbaroque du château deFrederiksborg.

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Mesures topographiques générales 27

Les mesures sans réflecteurfacilitent considérablementles mesures sur les pointsinaccessibles que le person-nel de Tvilum est amené àeffectuer. Le laser du LeicaTPS1200 possède parailleurs un faible diamètreaugmentant le niveau deprécision.

« On peut dire que les levéssans réflecteur nous per-mettent d’accomplir cer-tains types de tâches diffici-les plus rapidement. Et,comme nous vendons notretemps, une accélération dutravail s’assimile à un avan-tage compétitif. Il se peutpar exemple que nousayons à mesurer des pointssur une haute façade. Or, ilest difficile d’installer à unehauteur de 15 mètres unprisme sur une façadedépourvue de fenêtres etd’autres ouvertures.Maintenant, nous pouvonsle faire depuis le sol sansrisquer notre vie », expliqueJesper Holm, topographe etdirecteur technique chezTvilum.

Tous les prismes sont

compatibles

Avec le Leica TPS1200, lesemployés de Tvilumdisposent d’un plus grandchoix de prismes pour lesmesures. Avant l’emploi dece système, la sociétéfaisait appel à la technolo-gie d’auto-poursuite, quirestreignait les possibilitésde combinaison des pris-mes et des instruments.Cette situation a évoluéavec le nouveau matériel deLeica. Toute l’intelligence setrouve dans le tachéomètre,qui ne sollicite du prismeplus que la réflexion du signal transmis.

« Maintenant, nous pou-vons utiliser n’importe quelprisme parce que tous lesprismes passifs convien-nent. L’écran des nouveauxtachéomètres signale enpermanence le prismeutilisé sous forme d’icône etpar conséquent la constanted’addition que vous avezdécidé d’appliquer. Une

(En bas): topographe et directeurtechnique chez Tvilum, JesperHolm affirme que les mesuressans réflecteur aident l’entrepriseà exécuter certaines tâches difficiles plus rapidement.

source d’erreur potentielledisparaît donc », commenteJesper Holm.

Un opérateur - une tâche

Autre avantage de taille desnouveaux instruments Leicaachetés par Tvilum: ils seprêtent mieux à une com-mande à 1 opérateur queles anciens équipements.Dans de nombreux cas, cetatout permet d’affecter unseul collaborateur à unetâche. Des fonctions derecherche telles quel'option PowerSearch et lareconnaissance automati-que de la cible (ATR) garan-tissent la localisation par leLeica TPS1200 du ou desprisme(s) installé(s) dans lazone de mesure.

« Il est clair que nous pré-férons envoyer un seul col-laborateur chaque fois quepossible. Mais nous devonsalors avoir la certitudeabsolue qu’il saura faire letravail tout seul sinon leséconomies escomptées setransforment rapidement ensurcoûts. Ce niveau desécurité est renforcé par lesfonctions des nouveauxinstruments », indiqueBørge Tvilum.

Les fonctions de rechercheautomatique se révèlentaussi pratiques dans de

mauvaises conditions deluminosité ou du brouillard.Tvilum s’est par exemple vuconfier des levés à l’inté-rieur et autour du châteaude Kronborg, y compris descatacombes situées des-sous, où la faible lumièrepouvait entraver le déroule-ment du travail. Les nou-veaux tachéomètres sejouent de cet obstacle parleur aptitude à détecter lesprismes indépendammentdes conditions d’éclairage.

La convivialité, fil directeur

du progrès

Le logiciel intégré dans lesnouveaux tachéomètres etsystèmes GPS de Tvilum aété développé dans le butde permettre une com-mande uniforme, logique.Cela signifie que vous pou-vez transposer une grandepart du savoir-faire enrapport avec le tachéomètredans le système GPS et viceversa. Selon Jesper Holm,cette convergence optimi-sera la phase d’apprentis-sage lors de l’applicationgénéralisée des nouveauxinstruments. Ceci vaut tantpour les néophytes quepour les employés expéri-mentés.

« Il est tout à fait évidentque la présence d’interfacesuniformes est un plus pour

« En fait, Leica a opéréune véritable étude, ce qui nous a donnél’occasion d’élargir

substantiellement nosconnaissances par une

voie secondaire. » Børge Tvilum Owner

of Tvilum

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Contents28 Mesures topographiques générales

l’acceptation sera rapide »,dit Jesper Holm.

L’étroite intégration entreles tachéomètres et le GPSfacilite aussi la commuta-tion entre les deux typesd'instruments pendant leslevés. Quel que soit l’obsta-cle rencontré sur le terrain,les topographes de Tvilumseront mieux armés pourun travail rapide et efficace.

Le bon format

Lorsqu’ils retournent aubureau pour traiter les données acquises, lesspécialistes de Tvilum profitent de la flexibilité deconfiguration des formatsd’exportation des instru-ments Leica qui, bien sou-vent, supprime une étapede traitement, puisque lesdonnées passent de l’instru-ment au programme CAOet inversement sans nécessiter une conversion.

« Il est vraiment très prati-que de pouvoir entrer lesdonnées au bon format dèsle départ. Notre société sesert principalement deMicrostation et quand nousrevenons à la base nousavons la possibilité detransmettre les donnéesdirectement au prochainmaillon de la chaîne de tra-vail. Ceci rend les processusfluides et les instruments

les nouveaux venus, quipeuvent se familiariser plusrapidement avec leur travailsi les modes GPS/ tachéo-mètre partagent de nom-breuses caractéristiques.Mais je crois qu’elle estencore plus profitable aupersonnel muni de quel-ques années d’expérience.Celui-ci est en effet amené àabandonner des procéduresroutinières. Or, plus lesfonctions du nouveaumatériel seront simples àmettre en œuvre, plus

s’adaptent à nos besoinsplutôt que l'inverse », ajouteJesper Holm.

Instruments avec certificat

de naissance

Le « certificat de naissance »exigé pour tout nouvelinstrument de Leica s’inscritdans le système d’assurancequalité rigoureux de Tvilum.En d’autres termes, chaqueinstrument a été soumis à untest de production particuliè-rement poussé et certifié

conforme aux exigences deprécision de la société dontla sévérité dépasse même lesspécifications standard deLeica. Ces essais couvrent àla fois les mesures d’angle etde distance. Lors de lapréqualification techniquepour des marchés impor-tants, Tvilum peut donc join-dre à sa soumission les attes-tations susceptibles demettre l’adjudicateur en con-fiance quant au respect desimpératifs de qualité.

Le bon service, une priorité

absolue

En dehors des fonctionnalitéset de la qualité des instru-ments, c’est le niveau duservice après-vente qui dictele choix d'un fournisseurchez Tvilum. Sur ce planaussi, Børge Tvilum et JesperHolm se fécilitent d’avoirsélectionné Leica.

« Nous avons tout simple-ment bénéficié d’un servicepremium. Leica fait vraimenttout pour garantir une miseen œuvre rapide de sonmatériel. Nous en avions déjàfait l'expérience à l'achat d’unscanner laser avec Land-inspektørfirmaet Vektor.C’était un investissement detaille et un nouveau type d’in-strument. Aussi, il nous fallaitde l'aide pour l’intégrer dansnotre activité, et nous y avonseu droit. En fait, Leica a opéréune véritable étude, ce quinous a donné l’occasiond’élargir substantiellementnos connaissances par unevoie secondaire. Je crois queLeica se fond parfaitementdans son rôle de fournisseurde produits high techcomplexes. Ce n'est pas legenre à déposer un coffretsur la table et à disparaître.Leica nous a beaucoup aidésau niveau de la création devaleur avec le nouveau scan-ner laser et si nous avonsbesoin d’une assistance similaire pour les nouveauxtachéomètres ou GPS, je suistout à fait convaincu quenous la recevrons »,commente Børge Tvilum.

Jesper Andersen

Lorsqu'ils retournent au bureaupour traiter les donnéesacquises, les topographes deTvilum profitent de la flexibilitéde configuration des formatsd’exportation des instrumentsLeica qui, bien souvent, supprimeune étape de traitement, puisqueles données passent del’instrument au programme CAOet inversement sans nécessiterune conversion.

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Contents 29Archéologie

Une technologie émergente dévoile le passé d’un château

Toute la palette de Leica Geosystems - GS20, TPS, GPS, HDS, y compris le logiciel

ERDAS – est actuellement exploitée par un groupe d’étudiants en archéologie

soucieux de reconstituer l’histoire du château de Tutbury. Située au cœur de

l'Angleterre, cette forteresse remonte à 1070 et était destinée à un baron de

Guillaume le Conquérant. Les remparts et les murs médiévaux sont excavés par

un groupe de 20 étudiants de l’université de Birmingham sous la direction de

Glynn Barrat, archéologue et enseignant chercheur à l’institut d’archéologie et

d’antiquité de l’université.

(En haut): vue de la rangée sudde bâtiments montrant la motteau coin supérieur droit.

Levé intérieur du château

Le groupe a utilisé unSystem GPS 500 dans l’éta-blissement d’un réseau debase pour tous les relevésconsécutifs du château, unmatériel complété par destachéomètres TCR 300 et1100 pour les terrassementsde détail et levés deconstructions. Une station debase GPS a été installée surla motte du château, cetteposition étant recalée sur leréférentiel de l’OrdnanceSurvey au moyen desdonnées RINEX pour le post-traitement. A partir de cespoints de contrôle et d’autressitués au sol, une orthorecti-fication ERDAS du château aété générée. Le scan laserHaute Définition avec dessystèmes HDS 2500 et 3000intervient dans le relevé de lastructure de l’ouvrage etfournit un modèle de nuagede points 3D des ruines. Envue de saisir l’environne-ment, on a aussi recours àdes techniques aérophoto-grammétriques prises encharge par l’outil de carto-graphie GS20, dont le rôleest de délivrer les points decontrôle requis pour la recti-fication des photographiesaériennes et un enregistre-

ment rapide des travaux deterrassement et sites de loca-lisation de surface.

Par ailleurs, un levé géo-physique du noyau duchâteau a été exécuté. Lenoyau est l’une des troisenceintes défensives quiclassent ce château parmi lesplus grandes forteressesmédiévales de la région. Destechniques géophysiquesbasées sur le radar depénétration sol (GPR) et desmesures de résistivité ont étéappliquées, jusqu'ici seule-ment à l’intérieur de cesenceintes. La résistivité s’appuie sur le passage decourant à travers le sol et ladétermination des variationsde résistance relatives auxstructures archéologiquesenfouies à 1 mètre de lasurface du sol. Le systèmeGPR envoie un puissant fai-sceau radar dans le sol etenregistre les objets détectés,dans ce cas jusqu’à uneprofondeur de 3 mètres et en3D. Les données recueilliesau moyen de ces techniquescomplémentaires sont collec-tées dans le même référentielspatial à l’appui de réseauxpositionnés par GPS ou partachéomètres. A l’issue dutraitement, les archéologues

(En bas): l’archéologue GlynnBarratt devant le site d’excava-tion des remparts de tour.

sont en mesure de visualiseret de cartographier ce qui setrouve en dessous de lasurface. Selon Glynn Barratt,les premiers résultats fontapparaître que le noyau duchâteau renfermait jadis uncomplexe de bâtiments,signalé en géophysique parune série de réponses quisuggèrent la présence deplates-formes de pierraille etde restes de murs. « Celarenforce l’hypothèse selonlaquelle l’intérieur duchâteau contenait un ensem-ble de constructions, àprésent enfouies. Une lettrerédigée par Marie Stuart,reine d’Ecosse, durant sonincarcération décrit ce noyaucomme un écheveau de bâti-ments rapprochés, entre-coupés de ruelles étroites etd'égouts fétides. Les pre-miers résultats livrés par les

techniques geophysiquestendent à conforter cettedescription », commente-t-il.

Preuve archéologique de

l’occupation du château

Le centre du lieu porte lesruines d’une chapelle de lafin du 12e siècle. Le corps degarde du château remonteau début du 14e siècle et lesremparts de la tour sud ontété édifiés entre 1442 et1450. Les excavationstracent des murs post-médiévaux et différentescouches profondes d’argile,de cailloux, de charbon de

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bois et de silex, autant detémoignages d’une occupa-tion antérieure. La présencede silex travaillé indique quele site a été investi durantl’ère préhistorique et il estpossible qu’une implanta-tion ait eu lieu à l’âge de fer,relayée par une commu-nauté anglo-saxonne primi-tive. En raison de sa positionproéminente, le site consti-tuait pour de nombreusesgénérations une placed’habitation et de défensestratégique. En haut de lamotte se trouve une folie du18e siècle, mais on présumequ’un donjon normand,peut-être intialement fait debois puis de pierre, l‘a pré-cédée. La tradition attribuel’existence d’oubliettes,chambre souterraine sou-vent utilisée comme lieu decaptivité, à l’intérieur de lamotte. Selon une légende,elle serait remplie de corpsenfouis là suite à un massa-cre intervenu au château.Glynn s’est cependantempressé d’ajouter qu’au-

cune preuve archéologiqueà ce jour ne validait cettethéorie, mais de futurstravaux réalisés sur le sitepourraient éclairer le passéde la motte.

Les études de cette premièreannée sont perçues commeles préliminaires d’un grosprojet d’étude historique et ilest prévu d’explorer l’intérêtarchéologique du site aucours de futures sessions derecherche. La conservatricedu château, Lesley Smith, etle propriétaire, le Duché deLancastre, soutiennentactivement la poursuite de laprospection et le libre accèsdes chercheurs au châteauet au matériel documentaire.

Archéologie30

Des technologies

émergentes reconstituent le

passé

Glynn Barratt déclare queles instruments de Leicaautorisent un levé beaucoupplus complet et facile del’ensemble du site. « Nousutilisons des technologiesémergentes pour retracerl’histoire de ce château et larecréer en fin de compte »,poursuit-il. « Nous seronscapables de reconstruirevirtuellement les murs, l’ouvrage et espérons êtreen mesure d’établir unevisualisation interactive surplace. Ces techniquesd’enregistrement et deprésentation ouvrent denouvelles perspectives dansl'étude de l’histoire culturel-le du Royaume-Uni et, pourpeu qu'elles fassent leurspreuves dans le présent projet, pourraient se généra-liser dans le cadre desrecherches historiquesmenées à l’échelle natio-nale. »

« Les instruments de Leicarendent ces travauxtellement plus simples »,remarque Glynn Barratt. «Par le passé, nous devionsutiliser un décamètre, ungoniomètre à réflecteur oupeut-être une alidade micro-optique et une planchette.L’intégration de cette suited’outils topographiquesétend les possibilitésd’application et élargit lepotentiel pour des examensnon destructifs et le relevéde sites archéologiquesimportants. »

Notamment le GS20 permetaux utilisateurs de sedéplacer sur un terrain pourcartographier les caractéris-tiques au vol en leur offrantla possibilité de visualisersur place, sous formegraphique, les informationsenregistrées pendant le levé.« Nous pouvons aussi saisirbeaucoup plus de détailsassociés, tels que la diver-sité et l’âge des espècesd’arbres ou encore lesconcentrations spécifiquesde flore et de faune. Cecinous procure en plus des

(En bas): le scan laser de Haute Définition avec les équipements HDS 2500 et 3000 radiographie la structure du château et livre unmodèle de nuage de points 3D des ruines.

« Les instruments Leicaœuvrent comme liant

dans l’assemblage deséléments de ce mystère

du 21e siècle digne deSherlock Holmes. »

La conservatrice du château, Lesley Smith

(En haut): les ondulations du système de culture médiéval et desprairies inondées (le sol du château apparaît au coin inférieur droit)se profilent nettement sur les photographies aériennes.

(En bas): le Leica GS20 fournit des points de contrôle pour l’aérorecti-fication et un enregistrement rapide des sites de localisation

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Ressusciter l’histoire du châteaude Tutbury – une visionLa conservatrice du château, Lesley Smith, aspire à ranimerl’histoire de ce lieu. « Nous aimerions que l’histoire redonne vie àcette place – que les murs s'élèvent de nouveau, que l’on sentel’odeur du bois qui brûle et celle du pain cuit. »

Et l’on remarque en effet de grands changements sur le site depuisque l’ancienne consultante PR est devenue conservatrice duchâteau, il y a 5 ans. Ainsi, le nombre de visiteurs a plus que décu-plé, passant de 8 000 par an à quelque 110 000. L’entrain, l’énergie,l’enthousiasme débordants de cette femme et par-dessus tout sonenvie de communiquer le goût de l’authentique au public sont àl'origine de ce succès. Régulièrement, Lesley revêt le costume dela reine Marie d’Ecosse ou d’Elisabeth Ire pour relater l’histoire du château sous l’angle du personnage qu’elle incarne. Elle estégalement convaincue qu’il faut donner aux observateurs la possibilité de toucher et de sentir le passé, un point de vue qui l’aamenée à collectionner des objets et des meubles de cette épo-que. En y ajoutant quelques passages à la télévision, on compren-dra aisément pourquoi elle réussit si bien à mobiliser les autres.

Lesley espère que le levé aboutira à la restitution 3D virtuelle duchâteau. « Sur simple pression de bouton, nous pourrions faire ensorte que les murs se dressent. »

« Les instruments de Leica œuvrent comme un liant dans l’assem-blage des éléments de ce mystère du 21e siècle digne de SherlockHolmes », déclare Lesley Smith. « Le château peut se prévaloird’une histoire très riche – nous aimerions mieux connaître ce qui a incité les reines et les rois à l’élire comme domicile. » Et d'énu-mérer la liste des anciens habitants du château allant d’Offa àdame Marion, Jean de Gand et Marie Stuart, reine d’Ecosse. « Lesancêtres de la plupart des souverains royaux d’Europe ont visité ce château ou y ont vécu à un moment ou un autre », ajoute-t-elle.

« Il y a certainement eu d’immenses pertes humaines sur ce site –les deux gros sièges qui ont eu lieu ici et les multiples tracesd’armes sont éloquents », affirme Lesley. « Si nous découvrons desrestes, nous marquerons le sol pour témoigner notre respect. »

Archéologie 31

(En haut): Elisabeth Ire (la conservatrice du château, LesleySmith) examine le GS20 utilisé pour cartographier des points surle sol du château et à l’extérieur.

informations archéologiquesdes données sur l’environ-nement et nous donne unemeilleure vue d’ensembledes exigences liées à la gestion d’un site comme lechâteau Tutbury», confie-t-il.

Cartographier l’environne-

ment avec le GS20

Glynn Barratt rechercheaussi des signes d’occupa-tion antérieure à l’extérieurdu site. En gravissant lamotte et, plus facilementencore, en observant lesphotographies aériennes, onpeut apercevoir lesondulations du système deculture médiéval et lesprairies inondées entre lechâteau et la rivière Dovevers le nord de la forteresse– la voûte de l'économie decette époque. D’autres amé-nagements hors site relevésavec le GS20 évoquent uneimplantation intervenue àl’âge de fer et incorporée parla suite dans les limites d’unancien parc ou ville associéà la création du château.

Chacun de ces éléments aété enregistré à l’aide duGS20. Parallèlement, despoints ont été saisis à l’ordi-nateur en vue d’unecomparaison avec la cartede l’Ordnance Survey aumoyen du logiciel ESRI ArcGIS. Mark Kinsey, unétudiant de troisième cycle àl’université de Birmingham,se sert de cette techniquepour éclairer les relationsentre la ville de Tutbury et lechâteau. Cette partie du pro-jet implique aussi la commu-nauté locale et l’école.Toutes deux y apporteronten effet leur contribution.Grâce à la facilité d’emploidu GS20, cette technologiepeut être aisément mise enœuvre par les participants.

Découvertes d’anciennes

espèces végétales

Des analysescomplémentaires effectuéespar des botanistes ont parailleurs révélé l’existenced’un ancien fourré deprunelliers et de baies desureau, de même qu’un

échantillon rarissime d’orged’hiver dans les 18 hectaresd’abruptes pentes quientourent le château. « C’estmagnifique parce que celaouvre la voie à d’autres pro-jets, par exemple la cuissonde pain avec de l’orgemédiévale dans un four àcharbon », s’exalte laconservatrice Lesley Smith.« A ma grande joie, on m’aaussi signalé la découverted’une ancienne rose – uneespèce que l’on croyaitdisparue. Peut-êtrepourrons-nous employer cesobjets du passé pour sentirle parfum d’antan et goûterle pain cuit avec l’orgecourante à cette époque. »

Soutien de programmes

universitaires

« Leica s’est toujours montréouvert aux programmes uni-versitaires et y a investi dutemps. Nous avons toujoursété satisfaits de la qualitédes instruments, mais notregrande estime s’adresseavant tout au service devente et au supporttechnique. »

« Il y a un énorme potentielpour faire déboucher cesétudes sur un programmeplus étendu qui impliqueraitplus étroitement les écoleset la communauté deTutbury dans l’histoire de lalocalité », déclare Glynn Barratt. « Comme il s’agitd’un château à motte et àtriple enceinte, les deuxautres enceintes pourraientêtre examinées dansquelque temps. Ce projet asurtout le mérite decontribuer à mettre enlumière l’économie et lastructure sociale de cettepartie d’Angleterre à traversun pan important du Moyen-Age. »

Bt

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