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REPRESENTATION ASYMPTOTIQUE DES FONCTIONSDE MATHIEU ET DES FONCTIONS
SPHEROIDALES, II
BY
ROBERT SIPS
Introduction
Dans un travail anterieur [l], nous avons etudie la representation
asymptotique des fonctions de Mathieu et des fonctions spheroidales lorsque
le parametre prend des valeurs elevees.
Les representations obtenues montrent que les fonctions en question
n'acquierent dans ce cas des valeurs appreciates que dans le voisinage im-
mediat du maximum absolu de la fonction. Dans cette region, les formules
asymptotiques donnent des valeurs remarquablement exactes, l'exactitude
etant d'autant meilleure que le nombre de zeros de la fonction est plus petit.
Cependant, au fur et a, mesure que Ton s'eloigne du maximum absolu, les
valeurs fournies par les formules asymptotiques deviennent de plus en plus
inexactes et finissent par ne plus meme avoir l'ordre de grandeur correct. De
plus, les valeurs dans cette region sont extremement faibles (de l'ordre de
e_>":, alors que d'apres les formules asymptotiques, cet ordre serait e-1'2^) et
il devient materiellement impossible de les calculer au moyen des developpe-
ments en serie habituellement en usage.
Dans les present travail, nous donnons des formules asymptotiques qui
permettent le calcul direct des valeurs des fonctions dans le domaine ou les
formules etablies anterieurement sont inutilisables.
I. Fonctions de Mathieu
1. Les fonctions de Mathieu sont les solutions periodiques, de periode
27r, de l'equation differentielle
d2y ( (Xc)2 \(1) -+(«- —cos 2„)y = 0.
Dans ce qui suit, nous representerons, de la maniere habituelle, par cen(v)
et sen(n) celles de ces solutions qui, pour Xc = 0, se reduisent respectivement a,
cos nn et sin nn, et qui, de plus, verifient la condition de normalisation
/, 2x 2 r2* icen(v)dv = I sen(ri)din = tr.
o J o
La valeur correspondante de la constante de separation sera representee
par an ou bn-
Received by the editors April 29, 1957.
340
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REPRESENTATION DES FONCTIONS DE MATHIEU 341
On sait que, lorsque Xc est tres grand et que n est compris 0 et ir, cenin) et
se,4(ij) sont represented asymptotiquement par les formules suivantes
ceniv) ^T , s 1 /Dn+iia) Dn+2ia) re(re + 1)
se„ir)) L 2Xc \ 16 4 4
re(re-l)(re-2)(«-3) \ 1 /Z)n+8(a) 7>n+6(«)
16 7 (2Xc)2\ 512 64
re + 2 re2 — 25re — 36-— 7>„+4(a) H-—- T9„+2(a)
16 64
re(re- l)(-w2 - 27w+ 10)(3) +-^—- 7J„_2(a)
64
, »(» - 1)2(» - 2)(re - 3)i-—- Dn-iia)
16
re(re - 1) • • ■ (re - 5)-—- 7»„_6(a)
64
re(re — 1) • • • (re — 7) \ 1+--J^- Dnsia)) + 0(X<T») J
ou a = (2Xc)1/2 cos i) et ou la constante C a la valeur
(ttXc)1/4 r ci c2 "1
(4) C = —- 1 +-+——+■••21'2(«!)1'2 L 2Xc (2Xc)2 J
avec
ci = n + 1/2,
(re + 1) • • • (re + 4) + re(re - 1) • • • (re - 3)c2 =-
256
(re+ l)(re+ 2) + re(re - 1)
16
2re2 + 2re + 1+ 9-7,-
8
Nous avons donne, dans [l], ces formules sous une forme un peu diffe-
rente.
La representation asymptotique (3) donne la valeur des fonctions cen et
sen, lorsque c est assez grand et re assez petit, avec une exactitude remarquable
pour les valeurs de r\ contenues dans un domaine assez etroit voisin de
■n=w/2, domaine ou, en fait, les fonctions prennent seulement des valeurs
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342 ROBERT SIPS [February
numeriques appreciables. Pour les autres valeurs de n, et en particulier pour
77=0 (et = 7r) la formule (3) donne des valeurs totalement inexactes qui n'ont
meme pas l'ordre de grandeur correct.
Nous donnerons ci-dessous des formules utilisables dans cette derniere
region.
2. Les fonctions cen et sen satisfont a, deux groupes d'equations integrates
lineaires
a.
(5) cen(n) = Xn J eiXc cos ' oos *<cen(vo)dVo,
(6) sen(-n) = p„ I eiXc cos«cos*> sin 77 sin r)0sen(vo)drio.
J —jr
b.
(7) cein(v) = hn j eXc sin ' sin i<>ce2n(vo)dr,o,
(8) se2n+x(ri) = jEi2„+i I eXc sin ' sin *> se2n+x(r)o)dvo,
(9) sein(i)) = piin I eXc sin ' sin 10 cos t) cos T]osein(r)o)dvo,
(10) ce2n+i(ri) = X2n+1 I eXc sin ' sin '» cos -n cos r,0cein+x(vo)dvo.J —JT
De ces equations on deduit immediatement que
Xin (if \(11) ce2n(0) = — cein( —),
X2n \ 2 /
t X2n+1 , / 7T\
(12) ce2„+i(0) =-ce2n+il — 1,Xc X2n+i \ 2 /
, t/I2n , / x \
(13) se2n(0) =-•^"I't)'M2n \ 2 /
• / M2n+1 / X \
(14) se2n+x(0) = Xc- se2n+xl—-YPin+l \ 2 /
de sorte que le probleme de la determination de la valeur asymptotique des
fonctions cen et sen pour 77 =0 se ramene a. la determination de la representa-
tion asymptotique des constantes caracteristiques X„, pn, Xn, p„.
Nous avons deja donne precedemment [2] les valeurs asymptotiques des
constantes X„ et p„, que nous reproduisons ci-dessous
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1959] REPRESENTATION DES FONCTIONS DE MATHIEU 343
(2Xc)1'2r 2re + 1 16k2 + 16» + 7 "j-1(15) X„ = »■-— l +-+-+ • • • ,V 4(7r)1'2L 4Xc 32(Xc)2 J
(2XC)1'2 f 2w + 1 8re2 + 8re + 5 T1(16) un+i = in-1-• • •
4W1'2L 4Xc 32(Xc)2 J
et nous allons maintenant rechercher les representations correspondantes des
constantes X„ et Jxn-
3. Considerons pour commencer l'equation (7) et supposons 0<?7^7r, de
sorte que sin ?j>0. Alors Xc sin n sin -qo sera positif pour 0<rjo^rj etnegatif
pour —ir^i7o<0. D'autre part, pour Xc tres grand, cc2„(r;o) ne prend des
valeurs appreciables qu'aux environs de r]o=tr/2. II en resulte que le partie
de l'integrale prise entre — t et 0 sera de l'ordre de e~2U par rapport a. la
partie prise entre 0 et it et pourra en consequence etre negligee.
On aura done asymptotiquement
(17) ce2nin) = X2n I eXc sin 'sin "»ce2nir,0)dr,o + 0(e"2Xc).
J 0
De meme, si sin n<0, on aura
(170 ce2niv) = X2n | e-Xc 8in '8in '»ce2„(i?0)rfi7o + Oie~2Xc).J 0
On peut montrer de la meme maniere que, pour 0<??^7r
(18) se2n+i(rf) = M2n+i I eXc sin » sin ^se2n+iivo)dr,o + 0(e-2Xc)
J o
et, de plus, comme les representations asymptotiques de ce2n et se2n+i sont
identiques pour 0^n^r/2, on aura egalement l'egalite asymptotique sui-
vante
(19) X2„ = /i2„+i.
4. Posons, dans l'equation (17)
(20) a = (2XC)1'2 cos V, a0 = (2Xc)I/2 cos r,0
ce qui la transforme en
hn r (2XC)1'2 2 1/2 2 1/2
(2Xc)1/2J_(2xc)1/2
(21)
yinioto)-(ta0.
(l - <)'"\ 2XcJ
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344 ROBERT SIPS [February
ou nous avons pose
(22) ce2n(rj) = Cy2n(a)
c'est-a-dire que yn(a) represente la quantite entre crochets dans (3). Xc
etant tres grand, nous pourrons prendre comme limites d'integration — oo et
oo. En faisant encore a = 0, nous obtenons finalement
(23) y2„(0) = 2" e"x< f e-"2i^(a)y2n(a)da(2Xc) J-x
en posant encore, pour abreger
,, "p(>c(('-0"-' + f))=-?77Zr-
\ 2Xc)
En developpant 2(a) suivant les puissances decroissantes de Xc on trouve
1 12(a) = 1 -|-(23a2 - a4) A.-(26 • 3 • a4 - 25a6 + a8)
26Xc 211(Xc)2
1(25) -1-(29-3-5a6 - 26-32-5a8 + 23-32-a10 - a12)
21«-3-(Xc)3
1-1-(212-3-5-7a8 - 212-3-7-a10
223-3-(Xc)4
+ 27-3-7a12 - 26-3a14 + a16) + • • ■ .
En introduisant dans (23) cette valeur de 2(a) ainsi que la representation
asymptotique (1) (dans laquelle il nous a fallu encore tenir compte en plus
des termes en Do(a)/(2Xc)3 s'ils existent) on obtient finalement, apres un
calcul simple, mais assez fastidieux, les valeurs suivantes
(2XC)1'2 / 1 3 \(26) Xo = flx =-— e-Xc (1-• • • ],
(2T)1'2 \ 8Xc 64(Xc)2 /
(2Xc)3'2 / 11 19 \(27) X2 = p3=i--— e-Wl-• • • ).
(2X)1'2 \ 8Xc 32(Xc)2 /
Le terme dominant du developpement asymptotique de X2n a la forme
suivante
(2Xc)"+1'2(28) %2n^A2ng-u___.
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1959] REPRESENTATION DES FONCTIONS DE MATHIEU 345
Nous avons calcule la valeur de la constante ^42„ pour re = 0, 1, 2, 3 et avons
obtenu les valeurs suivantes
Ao = 1, A2 = 4,
Ai = 16/3, At = 64/15.
On constate que pour ces valeurs de re
23nre!
(29) A2n = — ■2re!
II parait probable, bien que nous n'ayons pas jusqu'ici reussi a, le demontrer,
que cette formule est generale. Si cette hypothese est exacte, on aura
23"re! (2Xc)"+1/2(30) X2n-e-*°-
2re! (27T)1'2
5. Dans le cas des fonctions ce2„+i et se2n, nous utiliserons, de la meme
maniere que plus haut, les equations integrates (9) et (10). En admettant
que 0<-!?^7t/2, il suffira encore une fois de considerer uniquement l'integrale
prise entre 0 et it, et on constatera de plus que, asymptotiquement
(31) X2„+l = p2n+2-
La valeur de X2n+i sera donnee par la relation suivante, analogue a (23)
/CO
e-<"2/4aS(a)y2„+1(a)cfQ:.-OO
En introduisant dans cette relation le developpement (25) de 2(a) et la
representation asymptotique (1) (dans laquelle il faudra cette fois ci tenir
compte des termes en 7>i(a)/(2Xc)3, s'ils existent), on trouve, apres un calcul
simple, mais assez laborieux, les valeurs suivantes
Ai = p2
(2Xc)3'2 / 3 15 \(33) =---r^ 1-• • • ),
(27T)1'2 \ 8Xc 64(Xc)2 /
^3 = Pi
(2Xc)6'2 / 17 87 \(34) = 4/3-— e-^(l-• • • ) •
(2X)1'2 \ 8Xc 128(Xc)2 /
Le terme dominant du developpement asymptotique de X2„+i a la forme sui-
vante
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346 ROBERT SIPS [February
(2Xc)"+3/2
(35) X2n+1 = B2n+ie-^ ——— ■
(25T)1'2
Nous avons calcule la valeur de laconstante B2n+i pour re = 0, 1 et 2, et
obtenons
Tii = 1,
Bz = 4/3,
Bf, = 16/15.
On constate que pour ces valeurs de re
23"re!(36) B2n+i =-
2re + 1!
II parait fort probable que cette formule, comme (29), est generate. On aura
done dans ce cas
23"re! (2Xc)"+3'2(37) X2n+i-e"x< / N , •
2re+l! (2x)^2
6. Comme verification numerique des formules obtenues ci-dessus, nous
avons compare les valeurs exactes, pour Xc = 12, de ce0(0), ce^O), ce2(0),
ce3(0) et de se/(0), se2 (0), seiiO), obtenues a. partir des tables de E. L. Ince
[3], avec les valeurs asymptotiques de ces memes quantites calculees au
moyen des formules (11), (12), (13) et (14). Les valeurs des fonctions pour
n=ir/2 ont ete calculees au moyen de (3) et (4) et celles de A„, un et X», pn
respectivement en utilisant (15), (16) et (26), (27), (33) et (34). Les resultats
sont donnes dans le tableau ci-dessous:
Valeur exacte. Valeur approchie.
ce0(w/2) 1,737833 1,73769ceo(0) 0,0000306 0,0000300
sei(ir/2) 1,737833 1,73769sei'(0) 0,0003508 0,000350ce[(w/2) -8,226091 -8,22597cei(0) 0,0002968 0,0002936
sei(*/2) -8,226091 -8,22597i«2'(0) 0,0030894 0,0030705
ce2(x/2) -1,182423 -1,18565ce2(0) 0,0019718 0,0019465
sei(ir/2) -1,182427 -1,18565se'3(0) 0,0182617 0,018336
cel{ir/2) 9,388572 9,17212ce3(0) 0,0103295 0,010725
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1959] REPRESENTATION DES FONCTIONS DE MATHIEU 347
On remarquera que, comme toujours, l'exactitude diminue notablement
pour une meme valeur de Xc, lorsque ra augmente.
Comme autre exemple numerique, nous avons calcule la valeur de ce0(0)
pour Xc = 80. Cette valeur a deja ete calculee precedemment par G. Blanch
[4] par une methode sur laquelle nous reviendrons plus loin. G. Blanch trouve
que
ceo(0) = 1,44-10"34
tandis que nos formules asymptotiques donnent
ce0(0) = 1,43782-10-34.
On voit que l'accord est excellent et, en fait, la seconde valeur est certaine-
ment plus exacte que la premiere.
7. Ayant ainsi obtenu la representation asymptotique de cen(0) et de
seH(0), il nous faut maintenant rechercher la valeur des fonctions cen(v) et
sen(ri) elles-memes aux environs de 77 = 0.
Nous utiliserons dans ce but les equations integrales (7), (8), (9) et (10).
Comme nous l'avons deja dit plus haut, lorsque Xc est grand, les fonctions
cen et sen ne prennent des valeurs appreciates qu'aux environs de t) = -k/2,
c'est-a-dire precisement dans le domaine d'utilisation de la representation
asymptotique (3).
Si done nous introduisons ce developpement dans les equations integrales,
le resultat sera certainement une bonne approximation des fonctions cen et
sen pour toutes les valeurs de 77.
Considerons, pour commencer, les fonctions ce2„ et se2n+x et, pour simpli-
fier, nous n'utiliserons que le premier terme de (3). Done, entre 0 et it,
ce2n(v) ~ se2n+i(y) ~ CD2n(a),
et entre x et 2-ir,
ce2n(v) ~ — se2n+i(r>) ~ CD2n(a).
On peut par consequent ecrire
cein(n) %2n ) r*12(38) = C (eXcsin'5in"»± e^Xcsin'sin'<')72n((2Xc)1/2cos77o)<f77o.
•S«2n+l(77) Pin+l J J -r/i
La fonction a. integrer passant, pour 770 = 0, par un maximum tres accentue
lorsque Xc est tres grand, nous obtendrons une valeur approchee de l'integrale
definie en remplacant partout sin 770 et cos 770 respectivement pas 770 et 1 — 770/2
et en prenant comme limites d'integration + 00. II vient ainsi
(39) f (ex= ̂ n ,d-,o2/2) + e-Xcsin'(1-™2/2))e-x"'»2/277e2n((2Xc)1/27?o)^77oJ —M
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348 ROBERT SIPS [February
oil 77e2n designe le polynome d'Hermite. Ceci peut encore s'ecrire
eXc sin , f g-2Xc cos2 (t/4-,/2) ■ 1<,2l*He2n((2\c) 1/277o)<Tr;o
(40)/% oo
+ g-Xc sin , | g-2X, sin2 (r/4-,/2) V/2/7e2B((2Xc) ^2r,o)dV0.
J -co
On sait d'autre part que
(41) f e-**l2He2niax)dx = ^tt)1'2 —— (a2 - 1)»J-co 2"w!
et par consequent, finalement
,Jn, ce2niv) = A„ ) „ (2X)1'2 2»+12re!
(42) > C-sc2„+i(t>) = M2n+J (2Xc)"2 re! cos '-+'17
.[gXc sin , CQS 4n+l(x/4 _|_ ^/2) + g-Xc sin , sin4»+l („./4 _(_ ,,/2)].
Nous retrouvons ainsi le premier terme d'un developpement asymptotique
des fonctions de Mathieu du a, S. Goldstein [5], mais avec en plus un coeffi-
cient numerique permettant directement le raccordement avec le developpe-
ment (3).
S. Goldstein avait obtenu le developpement (42) directement a. partir de
l'equation differentielle (1). Son precede, qui est sans aucun doute le plus
commode pour obtenir les termes suivants du developpement, ne peut ce-
pendant pas fournir la valeur du coefficient numerique correspondant a.
la normalisation (2) puisque (42) devient infini pour rj=ir/2.
II est facile de voir pourquoi le developpement (42) n'est pas utilisable
pour ?7=7r/2. En effet, pour cette valeur, la seconde integrate definie de (40)
devient infinie. En fait, un calcul plus exact montre que la seconde integrate
definie de (38) est 0(e-2Xc) pour r\=ir/2 et est done negligeable. II reste done
uniquement la premiere. En la calculant, on trouve qu'avec l'approximation
utilisee plus haut, elle s'annule identiquement, sauf pour « = 0.
Ceci montre que l'approximation fournie par l'utilisation de la methode
du col est insuffisante pour n voisin de x/2.
On arrive evidemment a. la meme conclusion si Ton considere les fonctions
ce2n+iiv) et se2nin). On trouve, pour 77 voisin de 0:
ce2n+iiv) = Wi) (27r)^2 2"+32re + 1!
(43) se2n+2iv) = p2n+2] (2Xc)3'2 re! cos2^2 r,
• [ex<: sin 1 cos4^3 (tt/4 + n/2) ± e~u sin ' sin4n+3 (x/4 + t?/2)].
Les formules (42) et (43) peuvent evidemment etre utilisees pour le calcul
des valeurs numeriques des fonctions ce et se aux environs de 77 = 0. A titre
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1959] REPRESENTATION DES FONCTIONS DE MATHIEU 349
d'exemple, nous reprendrons le cas cite plus haut de ce0(0) pour Xc = 80. La
formule (42) donne, en ne conservant que le terme dominant dans (4)
(2XC)1'2 (xXc)1'4 (2x)x'2ceo(0) =--— e-*«--—— 2(2)!'2 = 2(xXc)1'4e-Xc
(2x)4'2 (2)1'2 (2XC)1'2
(44) = 1,43724-10"34.
Si Ton desire utiliser, pour plus d'exactitude, plusieurs termes du de-
veloppement de Goldstein, on devra, pour determiner le coefficient de rac-
cordement, utiliser la valeur de ce„(0) ou de sef, (0) obtenue par la methode
indiquee plus haut. On constate, en procedant ainsi, que les deux developpe-
ments asymptotiques (3) et (42), bien qu'ayant des domaines d'utilisation
differents, donnent des valeurs concordantes dans une region assez etroite.
C'est cette propriete qui a ete utilisee par G. Blanch pour calculer la valeur
de ce„(0) pour Xc = 80.
Pour representer les fonctions de Mathieu aux environs de n=ir/2, on
peut envisager egalement de developper, dans (38), la premiere exponentielle
en serie de puissances decroissantes de Xc la de maniere suivante
2 4 2 2 4. „ T 8ao — a + 2a ao — ao
(45) eXc Bin ' sin ,0 = eXc— 1'4'a +ao '1-1_(- • • •
L 32(Xc)2 J
et utiliser, sous le signe integrale, la representation (3).
La calcul montre que Ton retrouve par cette methode le meme developpe-
ment (3). On peut evidemment calculer ainsi X„ et jln, mais le calcul est encore
plus laborieux que par le precede utilise plus haut, et le resultat est identique.
II. Fonctions spheroidales allongees
1. Les fonctions spheroidales associees a l'ellipsoide de revolution allonge
sont les solutions de l'equation differentielle
d T dy~\ / 77t2 \
(1) *L<1-"',*J + (°-x',:V-r37)' = 0
telles que le produit (1 —p2)~ml,y(p) est regulier aux environs des points
P=+YDans ce qui suit, nous designerons par Pe™(p) celle de ces solutions qui
se reduit a la fonction spherique associee P%(p.) lorsque c = 0 et qui verifie la
condition de normalisation habituelle
F1 r m , 2 ra — ml(2) [Pen(»)]2dn = —— ——- •
J -i 2n + 1 n + ml
La valeur correspondante de la constante de separation a sera representee
par a™.
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350 ROBERT SIPS [February
On sait que, lorsque Xc est tres grand, les fonctions Pe„(p) peuvent etre
representees asymptotiquement, aux environs de p, = 0, par la formule suivante
m i mli I 1 I 1 mPen(n) = C(l-p) { Dp(a) + — -- 7p+4(a) + — 7p+2(a)
1 2XcL 16 2
«M-1)_ , ,,P(P~ l)(7>-2)(/>-3) "IH-~-■ Dp-2(a) H-—-7p_4(a)
2 16 J
1 r 1 m 2p + 5 - Am2+ (^ L5T2Dp+sia) ~ n Dp+6(a) ~ - ~ir ~ Dp+i{a)
(3)(p2 - 25p - 36)m (p2 + 27p- 10)p(p - Y)m
-32-Dp+2(a> ^-7~2-7p_2(a)
(2p-3 + 4m2)p(p - l)(p - 2)(p - 3)-32-Dp-i(oi)
p(p - 1) • • • (p - S)»-32- ^-e(a)
p(p - 1) ■ ■ ■ (p - 7) -] )+ —-^-—-" 7p_8(a)J + 0((Xc)->)j
ou a = (2Xc)1/2/i et ou la constante C a la valeur suivante
1 /4Xc\1/4/ /> + 2ml \112 ( cx c2 V1'2(4) C = — -) (—-) c„ + -+ ---+••)
pl\ w J \2p + 2m + 1/ \ 2Xc (2Xc)2 /
avec c0 = l, cx= —m(p + l/2),
(p + l)(p + 2)(p + 3)(p + 4) + p(p - l)(p - 2)(p - 3)c2 =-
256
, AP + D(P + 2) + p(p - 1) 2p2+2p+l— 3ml-V 3m(m — 1)- •
4 2
Le nombre p est egal a n — m.
Nous avons donne ces formules, sous une forme un peu difference, dans
[1].La representation asymptotique qui precede donne la valeur de la fonc-
tion Pe^(p), lorsque Xc est grand et ra et rat petits, avec une exactitude re-
marquable pour les valeurs de p. contenues dans un domaine assez etroit
voisin de ju = 0, domaine ou, en fait, la fonction prend seulement des valeurs
numeriques appreciables. Pour les autres valeurs de p, et en particulier aux
environs de p = l, la formule (3) donne des valeurs totalement inexactes et
qui n'ont meme pas l'ordre de grandeur correct.
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1959] REPRESENTATION DES FONCTIONS DE MATHIEU 351
Nous donnerons ci-dessous des formules utilisables dans cette derniere
region.
2. Les fonctions Pe™(u) verifient deux groupes d'equations integrates
lineaires
a.
rc\ u *"/ -v \m C -**•/( 2\m/2/i 2\m/2Dmr \J(5) Pe„in) = X„ I e (1 — /* ) (1 — /io) Pen(no)dno.
h.
m m C r i l/2 2n1/21 "•/(6) Pen(u) = An I 7m[Xc(l — u) (1 — no) JPc„(yuo)aMo (n — m pair).
m m f* r 2n1/2/ 2s1/2l "V(7) Pe„(M) = A„ I 7m[Xc(l — u ) (1 — u0) \nnoPen(iio)duo (re — re? impair).
De ces equations on deduit que, pour re— m pair
. . rn, v m f , 2^m/2_ m, . .
(8) Pe„(0) = \n J (1 - /i ) Pen(u)d,x,
, , , ,—m/2 m, , m (Xc)m /* 2 m/2 m, ,
(9) lim (1 - m2) PenW = An - I (1 - u ) Pen(»)dviM-i 2mm! J_i
et, par consequent
2 —m/2 m (Xc) Are m(10) lim(l-M) Pen(u) = -^- —- Pen(0).
m=i 2™re»! X™
Pour n—m impair, on a
(11) PeT(0) = - i\c\nf (1 - u)ml2nPeZ(tx)du,
—m/2 m m (At) C 2 m/2 m
(12) lim (1 - u2) PeM = An- I (1 - u ) uPen(u)duii-i 2mm\ J_i
et, par consequent
. .TO—1 m
2 —m/2 m VAC) Are /m(13) lim (1 - u) Pen(n) = i —-Pen (0).
p.=i 2mml Xm
La determination de la valeur asymptotique des premiers membres de (8) et
(9) se ramene done a. la recherche de la representation asymptotique des
constantes caracteristiques X™ et A„\
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352 ROBERT SIPS [February
3. II resulte de la representation asymptotique (3) que la fonction Pe^(p)
ne prend des valeurs appreciables que dans le voisinage de p = 0. Dans ces
conditions, nous pourrons, dans les equations integrales (6) et (7), remplacer
la fonction de Bessel par son developpement asymptotique
e' f 4m2 - 1 (im2 - l)(4m2 - 9) "I(14) Im(z) = - 1 +-+ --'-+... .
(2xz)1'2L 8z 128z2 J
En developpant suivant les puissances decroissantes de Xc, on obtient
(15) 7„[\c(l - m2)1/2](1 - M2)m/2 = (2xXc)-1/2eXc"°'2/42<-"(«)
ou, comme plus haut,
a = (2Xcyi2/x
et oil on a pose
1 r2<»0(a) = 1-[22(2m - l)a2 + a4]
25Xc
1-|-[2H2m - l)(2m - 5)a4 + 2H2m - 3)a6 + a8
2u(Xc)2
1-I-\-2\2m - l)(2m - 5)(2m - 9)a6
3-216(Xc)3
(16) - 24-3(4w2 - 20m + 19)a8 - 22-3(2w - 5)a10 - a12]
-^-D^-^t^-^ + a4]
H-[24(2m - 3)(2m - 7)a4 + 23(2m - 5)a6 + a8]l2 (Xc) )
+ (4m2 - l)(4m2 - 9) <-[22(2w - 5)a2 + a4]ll2'(Xc)2 2I2(Xc)sL j
1- (4m2 - l)(4m2 - 9) (Am2 - 25)-
3-210(Xc)3
Supposons maintenant ra — m impair. Nous aurons
/X r , 2 1/2, m, .Im[Xc(l - M ) ]Pen(u)du
C n (2Ac)1/2
= - I 7m(Xc(l - a2/2Xc)1/2)(l - a/2Xc)m'2uZ(oi)da(2XC)1'2 J_(2xc)V2
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1959] REPRESENTATION DES FONCTIONS DE MATHIEU 353
en appelant re"(a) la quantite entre crochets dans (3). Pour Xc tres grand,
ceci pourra encore s'ecrire
eXc ~ co _a2/2 (ro)
= C- I e 2 (a)un(a)da2\cW1'2J-x V
et par consequent, en tenant compte de (6)
1/2 — Xc m, „. •» (2) Xce «„(0)(17) An =-■ •
1 rx- j e~a2l4XM(a)u^(a)da(2ir)1'2J^ "W
De meme, pour n — m impair, on aura
.. m 2(2) (Xc)e 11,(0)
- I e~"2'4a'S(m'>(a)uZ(a)da(2t)1I2J-x
4. Le calcul effectif des valeurs asymptotiques de A™ a. partir de ces
formules et de (3) est long et fastidieux. Nous donnerons ci-apres les valeurs
calculees pour les 10 premieres fonctions Pe™. II est a noter que, pour ce
calcul, nous avons du, dans certains cas, tenir compte de termes en (Xc)-3
dans le developpement (3).
a. n—m pair.
0 , Nl/2 -xc/ 1 19 \Ao = (2) Xce (1-),
V 22Xc 27(Xc)2/
1 , „ 1/2 -Xc / 1 15 \Aj = (2 'Xce (lH-H-),
\ 22Xc 27(Xc)7
2 , Ni/2 -xcA 7 429 \A2 = (2) Xce (1 +-+-),
V 22Xc 27(Xc)2/(19)
3 ,/2 -xo/ 17 1466 \A3=(2 Xce (1+-+-),
V 22Xc 27(Xc)2/
0 „ ,1/2, s2 -Xc / 6 117 \Aj = 8(2) (Ac) e (1-),
V 22Xc 27(Xc)2/
i 2 -xo / 20 2461 \A3 = 8(2)!'2 Xc) e (1-+--).
\ 22Xc 27(Xc)2/
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354 ROBERT SIPS [February
b. w—wt impair.
0 1/2 2 — Xc / 1 55 \
i:-i?m»MW,—L-JZL),3 \ 22Xc 27(Xc)2/
(20)1 , , 1/2, ,2 -Xc / 27 \
A,-2(2) M. (i + ...+_),
2 , i/2/ N2-Xc/ 3 729 \A, = 2(2 Xc) e (1+-+-).
V 2Xc 27(Xc)2/
Le calcul des 17 premieres valeurs de A™ nous a montre que, dans tous les
cas, le terme dominant du developpment asymptotique avait la forme suivante
a. w— m pair.
m 2H-1/2 .P/2+1 (7>/2)! -Xc(21) An = 2 (Xc) -e .
pl
b. ra—rat impair.
.... m 2p-l/2 p/2+3/2 ((/> - l)/2) ! _Xc(22) A„ = 2 (Xc)-e .
Ces relations sont vraisemblablement exactes dans tous les cas, mais nous
n'avons pas pu le demontrer jusqu'ici.
5. Nous allons maintenant calculer la valeur asymptotique des constantes
caracteristiques X™ de l'equation integrale (5). Ce calcul est beaucoup moins
complique que celui des A™. On remplace, dans l'equation, p. par (2Xc)_1/2a
et Pe™ par son developpement asymptotique (3), puis on developpe en serie
de puissances decroissantes de Xc. En prenant comme limites d'integration
— oc et oo au lieu de ±(2Xc)1/2 et en tenant compte de ce que
f e-i^nDp(ao)dao = 2i-p(iryi2Dp(a)
on constate que le second membre peut se mettre sous forme d'une serie de
fonctions paraboliques. En identifiant les coefficients de Dp(a) dans les deux
membres, on trouve que
„ P (2XC)1'2 r m(2p+l)
Xn = I - 1-2(x)!'2 L 2Xc
(23)m2(4p2 + 4p+ 1) - 3m(2p2 + 2p + 1) "l"1
+ ~ 8(Xc)2 ' ' ' J
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1959] REPRESENTATION DES FONCTIONS DE MATHIEU 355
Le calcul est en tous points identique a celui des constantes caracte-
ristiques de l'equation integrate (I, 5) des fonctions de Mathieu.
6. Connaissant ainsi la valeur des constantes A™ et X^1, il est maintenant
possible de calculer
2 —m/2 m
hm (1 — u ) Pen(fi)ju=l
a partir de (10) et (13).
Pour verifier numeriquement l'exactitude de nos formules, nous avons
compare les valeurs numeriques qu'elles fournissent avec cedes obtenues au
moyen des tables de J. A. Stratton et al [6] pour la valeur de Xc la plus
elevee contenue dans ces tables, c'est-a-dire Xc = 8.
Pour cette comparaison, nous avons tenu compte de ce que la condition
de normalisation de ces tables est differente de la normalisation rationnelle
generalement admise et exprimee par (2). Le tableau ci-dessous contient les
resultats obtenus. On voit que, comme toujours avec ce genre de developpe-
ments, l'exactitude est tres bonne pour re et m petits, mais diminue progres-
sivement au fur et a mesure que re et m augmentent.
n= 0 12 12 2
m= 0 0 0 112
P<£(0) exact 1,7628 0 -0,5195 1,4434 0 3,9051
Pe"(0) approximate 1,7634 0 -0,5246 1,4192 0 3,7640
Pe'l{0) exact 0 3,8451 0 0 7,3873 0Pe'™(0) approximatif 0 3,8573 0 0 7,3052 0
Pe"(n) exact 0,005726 0,02400 0,08790 0,01881 0,1604 0,1179lim-•
"-1 (1-m2)"*/2 approx. 0,005732 0,02415 0,09014 0,01842 0,1579 0,1116
7. Ayant ainsi obtenu la representation asymptotique de
2 — m/2 m
hm (1 — n ) PenWC=l
il nous faut maintenant rechercher la valeur de la fonction Pe^(p) elle-meme
aux environs de u= 1.
Nous utiliserons pour cela les equations integrates (6) et (7) ou, dans le
second membre, nous remplacerons la fonction Pem(/u) par sa valeur asymp-
totique (3). II est bien evident que le calcul se ramene a celui des integrates
definies suivantes
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356 ROBERT SIPS [February
(24) ll = j ]7m[Xc(l - mY/2(1 - Mo)1/2]e"XC',o!/277c2j)((2Xc)1/2Mo)^o!
m C* r 2\1/2/ 2\1/2i -Xcm2/2 1/2(25) lip+i = I 7m[Xc(l — a) (1 — mo) jMMoe He2p+i((2Xc) moMmo.
La fonction 7m(z) est une fonction rapidement croissante de z pour les
valeurs pas trop faibles de z et pas trop grandes de wt, ce qui est le cas actuelle-
ment, mais on sait que si Ton pose
(26) Im(z) = e*d>m(z)
la fonction <pm(z) ne varie que tres lentement avec z. En posant
(27) Mi = (1 - M2)1'2
nous pourrons done ecrire, en remplacant dans l'exponentielle (l—p.2,)112 par
l-Mo/2,
m leu f° -X«(l+Mi)|.,*/* f , -. . ^c/*l 2 ,J-ip = e I e d>m(Xcni)-mo<p™(Xcmi,)
•7 —oo L £
H-mo01'(Xcmi) — • • • 77e2p((2Xc)1/2Mo)^Mo8 J
ou encore, en posant en outre
(Xc(l + Mi))1/Vo = t,
eXca, „co I- ti
lip = -■-e~*/2 <£»-4>m(Xc(l+Ml))1/2J-W L 2(1 +Ml)
MiV 1 / /l + Mi\-1/2\ 3
8(1+mi)2 J \\ 2 / /
En tenant compte des integrales definies suivantes
(28) f e-lii2He2p(at)dt = (2x)^2 — (a2 - 1)',J-* 2ppl
(29) f <r'*lH2Heip(at)dt = (2x)J'2 — [(2/> + l)(a2 - 1)" + 2p(a2 - l)*-1],J-oc 2'pl
[ e-''l2tiHeip(at)dt = (2x)J'2 — [(2p + l)(2p + 3)(a2 - 1)"J~x 2ppl
(30)+ 4p(2p + l)(a2 - l)"-1 + 4p(p - l)(a2 - l)p~2]
il vient
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1959] REPRESENTATION DES FONCTIONS DE MATHIEU 357
eXc"! 2pl r (1 - ui\p
h>- (xc(i+,!))- {2*)m^rm\T+-ji)
-^^((2p + t)C-^y+2pC-^r1, x 2(1+mi) V Vl+Mi/ Vl+Mi/(31)
Ml<Am / /l - Ml\P
+*<*+1) (i^f' + m -1) (^)'~) -••■].Comme, d'autre part
ez(pm(z) = Im(z),
(32) e?4U.z) = 2-\Im+iiz) - 2Im(z) + 7m_1(z)),
ezc/>m(z) = - 4-1(7m+2(z) - 47m+i(s) + 67m(z) - 47m_i(z) + 7m_2(z))
on a done finalement l'expression asymptotique desiree qui ne contient que
des fonctions parfaitement connues.
En faisant tendre ui vers 0, on trouve
—mm (2irj
hm mi 72p(m) =ci=o (Xc)1/2
(33)2/>!(Xc)m r (4/>+l)w (16p2 + 8p + 3)m(m - 1) 1
2pp\2mmVL 4Xc 8(Xc)2 J"
La meme valeur s'obtient directement en faisant tendre 1 — p? vers 0 dans
(24), ce qui montre que les expressions asymptotiques que nous avons ob-
tenues pour 7™ sont utilisables j usque p = l.
Dans les cas particuliers ou m=0, p = 0, ou 2, on trouve
/«« r«/^ {-2^m \r .Mifr-I,) 3mi(37„ - 47i + 72) "I(33.1) loifi) = - 70 i-r • • • ,
(Xc(1+mi))1/2L 2(1+ Ml) 16(1+ Ml)2 J
7o 3(2^ r/i-M.y
(Xc(l+Ml))1/2L\1+Ml/
(33 2)
2(1 + «) V \i + «/ Vi + *J) J
Un calcul en tous points semblable donne*
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358 ROBERT SIPS [February
^ Xc(1+mi)3/2 2»#! L Vl+Mi/
- -"**- i(2p + 3) (i^*Y + 2p (Izj^T)2(1+mi) V Vl+Mi/ Vl+Mi/ /
(34) , „
+i^((^^+5,(i^y
+<**+*> (v^r+4* -" (i^y)+■■■]et
,. -- , , 2(x)"22/>+ l!(Xc)"'lim mi 72p+i(m) =-—-mi=o Xc2»pl2mm<
(35)r (4p + 3)m (Up2 + 24p + 15)m(m - 1) A
L 4Xc 8(Xc)2 ' J"
Dans les cas particuliers ou wt=0, p=0 ou 2, on trouve
o 2m(x)"2 T 3ui(h-Ii) 15mi(370 - 47! + 72) "I(35.1) 7i = - 7o +-1-• ■ ■ ,
Xc(1+mi)3/2L 2(1 + Ml) 16(1+Ml)2 J
30m(x)"2 r (i -ma27s = - 7o I-1
Xc(l+Mi)3/2L Vl + Mi/
M,(7o-71)//i-^y + JL^\) +...1
2(1 + Ml) V \1 + Ml/ \1 + Ml// J
Connaissant 7™, on en tirera maintenant facilement la valeur asymp-
totique de Pe„(p). On a en effet
m m m
„ m, s ^ »r,» , 1 / ^p+4 , w-^p+2 , m/>(/> — l)7p_a
P*G0 = CA.1/.+ —^-— + ~ +-2-M~ l)(/>-2)(j>-3) . \ 1 -]
+ " "irT "H+(2^('")+--'J-Lorsque le produit Xc/x est assez grand, on a approximativement
(2X)1'2 2pl (1 - miVPen(u) = CA„-1-) 7m(XcMi) (ra — rat = 2*)
(Xc(1 + mi))1/2 2^! \1 +Mi/
m 2m(x)4'2 2/>+ 1!/1 -miV , x ,= CA„-)7m(XcMi (n-i»= 2^+1).
Xc(l + mi 3/2 2ppl \1 + mi/
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1959] REPRESENTATION DES FONCTIONS DE MATHIEU 359
En prenant pour AJ? et C egalement les termes dominants des developpements
asymptotiques, (en admettant que (21) et (22) sont exacts dans tous les cas),
on trouve finalement
1 /» + w!\1/2/t\1/4 (1 - Mi)pPen(n) = -(- ) ( — ) 23*+3'2(Xc)*+1e-Xc —-7„(Xcmi) ,
2T>!\2«+1/ VXc/ (1+mi)p+1/2
(re — m = 2p)
1 /n + m\112 m(1 - Mi)pPe„in) =-(- -1 (47rXc)1/423P+6'2(Xc)p+Ie-Xc-^-— 7ot(Xcmi),
(37) 2p+V.\2n+l/ (1 + mi)p+3/2
in - m = 2p + 1).
Dans le cas particulier ou p = m=0, ceci devient
(36.1) Peo(M) = 2(2)1/V1/4(Xc)3/VXc(l + Mif ^(Xcm,),
(37.1) Pe%) = 8(3)~1/V1/4(Xc)6/V"C(1 + mi)~3/ Vo(Xcmi).
Comme verification numerique de ces formules, nous y ferons mi = 0, p. = 1,
Xc = 8, ce qui donne
Pe°(l) = irI/4216/V8 = 0,006004 (exact: 0,005726),
Pei(l) = -n-1/489/43_1/V8 = 0,02775 (exact: 0,02400),
Etant donne qu'on n'a tenu compte que du terme dominant du developpe-
ment asymptotique et que la valeur Xc = 8 n'est pas particulierement elevee,
l'exactitude obtenue peut etre consideree comme tres bonne.
Pour le calcul effectif de la fonction Pe™ip), il y a avantage a utiliser la
relation suivante, qui se deduit immediatement de (31), (33), (34), et (35)
Penjn)
lim (1 - M2)-m/2PC(M)
(38)m
^^(-^^••^ -
J5«-[^ + s(-J^+-)+-]et a utiliser la valeur du denominateur du premier membre calculee comme
indique plus haut, (10) et (13).
On trouve ainsi, en particulier, pour m = 0, n = 0 et 1
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360 ROBERT SIPS [February
Pel(n) AcX1'2/ 3 \"T » 1 o 1
(38I) m»'\a) ('"id ['»*>-is;'***]
Pe\(p) /XcX1'2/ 15 \-Jr i 1 o "1
(38-2) -m=k) O-w l/^-s^-Hou on utilisera pour 1%, ll, Ix et 7j? les valeurs (33.1), (33.2), (35.1) et (35.2).
A titre d'exemple numerique, nous avons compare les valeurs obtenues
ainsi pour m = 0,9,Xc = 8 avec les valeurs exactes fournies par les tables de
J. A. Stratton et al. On trouve, tous calculs faits
7c°o(0,9)- = 6,2853 (Valeur exacte: 6,2643),
Pe°0(l)
Pe\(0,9)-= 4,1640 (Valeur exacte: 4,1825).
Pe\(l)
On voit que l'erreur ne depasse pas 0,5% environ, bien que, comme nous
l'avons deja dit, la valeur Xc = 8 ne soit pas specialement elevee.
III. Fonctions spheroidales aplaties
1. Les fonctions spheroidales associees a, l'ellipsoide de revolution aplati
sont les solutions de l'equation differentielle
d f dy~\ / m2 \(1) TXil-'')Tj + (' + xv''-r^)'"'
telles que le produit
(1 - m2)—/23'(m)
est regulier aux environs de m= iL
Dans ce qui suit, nous designerons par Pe™(p) la solution de (1) qui se
reduit a la fonction spherique associee 7™(m) pour Xc = 0 et qui verifie la
condition de normalisation habituelle
J1 r— m ,2 2 ra — rat![Pen(a)] du = ——.—-— •
_i 2ra + 1 ra + rat!
La valeur correspondante de la constante de separation sera representee
par COn sait que lorsque Xc est tres grand, les fonctions Pe„(p) peuvent etre
representees asymptotiquement, aux environs de p = l, par la formule sui-
vante
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1959] REPRESENTATION DES FONCTIONS DE MATHIEU 361
- m/2 -,12 ((m) 1 |~ jp + 1)JP+ 2) Km)Pen(/u) = Ct e <LP it) -\-7p+2(/)
( 2Xc L 4
, P+l r(m)/A P + m r^rA , iP + m)ip + m- 1) (») "IH-"— LjH-i(,f) H- Lp-i{t) H-Lp-2\l)
2 2 4 J
, 1 r(^+l)(/J + 2)(^ + 3)(/» + 4) (m)+ (^L ~^~ woip + 1)(P + 2)(3p + S) (m) (#+i)(# + 2)(4# + 2f»+5) (w)
-~-Lp+W- Lp+2(t)24 o
,., (p + l)(p2 + pm - 12p - 6m - 12) (m)(3)-Lp+i(T)
8
(/> + m)(p2 + pm + Up + 7m + 1) (m)H-Lp-i(l)
o
(/> + m - l)(/> + «)(# + m + 1) („)H-:-Lp-2(l)
4
(/> + #»)(# + m - l)(p + m - 2) („)H-Lp-a(t)
o
(p + m)(p + m - l)(p + m - 2)(p + m - 3) (m) 1 _, )H-—-Z.p_4(/) + 0(Xc ) V
ou t =Xc(l — m2) et ou la constante C a la valeur suivante
/(Xc)m+1 re + w!*! \1/2/ ci c2 V1'2(4) C= 2<»+1>'2( —-) (c„ +-+--+•••)
\2n+i n - m\p + m\) \ 2Xc (2Xc)2 /
avec c0 = l, Ci=m + 2p + \,
(p + l)(p + 2)(p + m + l)(p + tn + 2) 3(p + l)(p + m + 1)c2 =-
16 4
3p(p + m) p(p— l)ip + m)ip + m - 1) 3(2^ + m + I)2+ I-1-.
4 16 2
Le nombre p est defini par n — m = 2p ou re — m = 2p + l suivant que n—m est
pair ou impair.
Nous avons donne ces formules, sous une forme un peu differente, dans
[l]. II est a. noter que la valeur de c2, dans ce travail, est inexacte.
La representation asymptotique qui precede donne la valeur de la fonc-
tion Pe™(p), lorsque Xc est grand et re et m petits, avec une exactitude re-
marquable pour les valeurs de p. contenues dans un domaine assez etroit
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362 ROBERT SIPS [February
voisin de p = l, domaine ou, en fait, la fonction prend seulement des valeurs
apreciables. Pour les autres valeurs de p, la representation asymptotique
ci-dessus donne des valeurs totalement inexactes et qui n'ont meme pas
l'ordre de grandeur correct.
Nous donnerons ci-apres, des formules utilisables dans cette derniere
region.
2. Les fonctions spheroidales aplaties verifient deux groupes d'equations
integrales lineaires
a.
/<r\ 75 mt \ Tm f ^""o,. \ml2,, 2\m/2T5 "V \j(5) 7e„(M) = Xn j e (1 - m ) (1 - Mo) Pen(uo)duo.
h.
— m -m C r 2 1/2 2 1/2-.— m(6) Pen(n) = A„ I Jm[Xc(l — m ) (1 — Mo) J7en(Mo)flMo (» — m pair),
(7) Pen(u) = iC I 7m[Xc(l - m ) (1 - Mo) ]MMo7eT(Mo)^Mo (« — m impair).
De ces equations on deduit que, pour ra—wt pair
(8) Pen(0) = Xn J (1 - m ) Pen(v)dp
et
2 -mli— m —m (Xc)'" C 1 im/i—m, ,
(9) lim (1 - m ) Pen(u) = A„- (1 - p ) Pen(uWu=i 2mml J-i
d'ou
do) _Pe"(0) _ = -J=—lim (1 - m2)-""27C(m) (Ac)* _m>.=i -A„
2mw«!
tandis que pour ra—rat impair
(11) 7elm(0) = XcX" f (1 - J)mlinPemn(n)dix,J -i
2 -m/2_ m, . —m (Xc)m /* 2 m/2 — !»..,
(12) lim (1 - m ) Pe.0*) = A„ ±-1— (1 - m ) nPen(ii)da„=i 2mm! J_i
d'ou
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1959] REPRESENTATION DES FONCTIONS DE MATHEIU 363
Pe'n(0) _ XcK
(13) lim (1 - M2)-"/2Penm(M) " (Xc)" — '„ An2"w!
La determination de la valeur asymptotique de Pe™(0) et Pe™(0) se
ramene done a celle des constantes caracteristiques X™ et A™.
3. Si Ton pose
•rr "*, -</2 m/2 , „(14) Pe„(M) = e / y(0
on aura evidemment
2 —m/2_ m m/2
(15) lim (1 - m ) Pen(u) = (Xc) y(0)M=l
et le developpement asymptotique de y(0) se deduit immediatement de (3).
Considerons maintenant l'equation integrate (5) et supposons Xc tres
grand et positif. Alors, seule la partie de l'integrale prise entre 0 et 1 aura une
valeur appreciable. En prenant / comme variable au lieu de p., on pourra
ecrire
-mX /*
y(0) =-— j exc(i-(/xc)>'2-«/2r(i _ t/xc)-ll2y(t)dt2(\c)m+1Jo
(16)gXc\ /• co
-— I e-'tm2(l)y(t)dt2(\c)™+1Jo
en posant
(17) 2(/) = (1 - //\C)-l/2eXc(l-</Xc)1"-Xc+</2<
En developpant suivant les puissances decroissantes de Xc, on trouve en-
suite
1(1 l2\ 1 (3t2 ts t*\2(0 = 1 + —(-) +-(-+—J
Xc\2 23/ (Xc)2\23 23 2 V
1 /5T3 15/4 3;6 T6 \
(Xc)3\24 27 2s 3-210/
En introduisant la valeur (3) de y(0 et le developpement (18) de 2(0 dans
la relation (16), on peut en deduire la representation asymptotique de X™.
Un calcul assez fastidieux conduit aux expressions suivantes
p=0
- 2(Xc)m+1e-^r m + 1 (m + l)(m - 2)(2m + 3) "1(19.1) X„=^^- 1-+---+•••
ml I 4Xc 144(Xc)2 J
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364 ROBERT SIPS [February
P = l
m 2HXc)m+2e-Xc T 2wt + 5 rat3 - m2 + 34m - 54 "1(19.2) Xn=—^- 1-+-+••••
rat+1! L 23Xc 25(Xc)2 J
Le tableau suivant montre que ces deux relations suffisent pour les dix
premieres fonctions Pe„(p).
n= 0123123233
m= 0 0 0 0 1112 2 3
p= 0 0 1 1 0 1 1 0 0 0
Un calcul plus pousse montre que, pour p = 0, 1 et 2, on a
m 22p+1(Xc)m+p+1e~x°
(20) X„= -^—-(!+•••)■wt + pl
II parait probable que cette relation est generate, mais nous n'avons pas
jusqu'ici pu le demontrer.
4. Nous calculerons ensuite la valeur asymptotique des constantes Am.
Supposons tout d'abord ra —rat pair. Avec les memes notations que plus haut,
nous pourrons ecrire (6) sous la forme
—m
(21) y(t) = — r"/m((«o)1/2)r'o/2/o"/2(l - to/Xc)~ll2y(t0)dto.Xc J o
En tenant compte de la relation bien connue suivante
tLpm\t) = (2p + m+ l)Lpm\i) - (p + m)Lpm-\ - (p + l)L%\(t)
et de celles qui s'en deduisent, et en utilisant (3), on pourra developper la
quantite (1 — t/\c)~ll2y(t) en serie de fonctions de Laguerre. L'equation
integrale
(22) e-mtmnL.T(0 = (-1)72 Cjm((tto)VVtalitTLpm\to)dtoJ o
montre ensuite que le second membre est lui-meme une serie de fonctions de
Laguerre. En identifiant les coefficients de Lvm\t) dans les deux membres,
on trouve finalement, tous calculs faits
P T 2* + rat + 1An=(-l)P(Xc/2) 1 + -^—-
L 2Xc(23)
16p2 + 16pm + 3m2 + 16p + 8m + 5 "1 -l
+ 8(Xc)2 '"'J
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1959] REPRESENTATION DES FONCTIONS DE MATHIEU 365
Pour n — m impair, on partira de la relation (7) pour obtenir
—m
(24) y(0 = — (1 - t/Xc)'1'2 f Jm^UoiV^h^y^dtoXc J o
et en procedant de la meme maniere, on obtiendra
. , T 2p + m+ 1An = (-1) (Xc/2) 1 - J-—-
L -^Ac(25)
16p2 + 16pm + 3m2 + 16p + 8m + 5 l'1
+ ~ 8(Xc)2 +---J
5. Nous avons maintenant tout ce qu'il nous faut pour calculer Pe™(0)
et Pe™(0) au moyen de (10) et (13).
Pour verifier numeriquement l'exactitude de nos formules, nous avons
compare les valeurs qu'elles fournissent avec celles obtenues a, partir des
tables de J. A. Stratton et al. pour c = 8, toujours bien entendu en adoptant
la normalisation rationnelle (2).
Le tableau ci-dessous contient les resultats ainsi obtenus. L'exactitude,
encore une fois, est d'autant meilleure que re et m sont plus petits.
re= 0 12 12 2
m= 0 0 0 112
Pe"(0) exact 0,00538 0 -0,0682 0,0245 0 0,2479Pe"(0) approximatif 0,00539 0 -0,0708 0,0243 0 0,2551
Pe'"(0) exact 0 0,0215 0 0 0,1887 0Pe'"(0) approximatif 0 0,0220 0 0 0,2077 0
Pe"(v) exact 3,863 2,230 1,559 8,266 11,098 38,987lim-(•-l (i-jji)*./! approx. 3,872 2,235 1,602 8,363 11,221 40,553
6. II nous reste maintenant a. obtenir la representation asymptotique de
la fonction Pe™(u) elle-m^me aux environs de m = 0.
L'equation integrate (5) peut s'ecrire sous la forme suivante
/07\ "d"V 1 \m C t XC""° J. -UM\t, \m,2l1 \ml2—m(27) Pen(ix) = Xn | (e + e )(1 — p) (1 — u0) Pen(po)dno
les signes + et — correspondant respectivement k n — m pair et impair. On
voit immediatement que le probleme se ramene au calcul de l'integrale
definie suivante
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366 ROBERT SIPS [February
m C Xcupo —Xcmit,IP = I (e ± e )
J o(28) . \ml2,, 2 m/2 -(Xc/2)(l-„2) (m) 2
•(1— M) (1 - mo) e Lp (Xc(l — Mo))«Mo
qui peut encore s'ecrire, en faisant mo = (1 — t/\c)ll2^l —t/2\c
- eXc"(l - M2)""2 f* -u+,)«/2 »,, .„.rwn.= -2(Xc)*+1-J € l/2Xc)Lp (t)dt
e~^(l - m2)""2 /- -(WW,, ,„, w<->, w± —^TT^Ti— e l (1 + '/2Xc)L* (0*.
/(Xcj"1"1" «/ o
En tenant compte des relations suivantes
C -kt m (rn),, /> + m! (k- l)p29.1) 6/7, '(0* = —T- \ ' '
Jo />! £p+m+i
N r-*(R+i (») , p + mir, (k-iy (k - iy-n29.2 j e t Lp(t)dt = -- (£ + m+l ---£--—
Jo pl L kp+m+2 kp+m+1 J
on trouve
m p m+l p + ml
Ip= (-lf(2/Xc)+ "-—(1-m2)""2pl
(30)tm p + m + 1 m+l p m+l. ~|
<£p(m) H-4>p (m) + — <t>p-iWXc Xc J
en posant
(31) *;(,) = 2- re- (1 " »>' ± e- (1 + »>' 1.L (1 + M)m^+1 (1 - M)m+7,+1J
On deduit de ceci, en particulier, que
(32.1) 0p(O) = 1 (ra - rat pair),
(32.2) — [(1 — m ) *W(m)L=o = Ac (ra — rat impair).dp
II est important, pour ce qui suit, de connaitre la valeur asymptotique de
7,m(0). On a d'abord
7;m(M)
C1 Xcuu0 -Xciwo \ml2,, 2 m/2 -(Xc/2)(l-/i') ,(»>)., ,. 2= Xc I (e ± e )(1 — m ) (1 — Mo) c 7p (Xc(1 — moJ)mo"Mo
J 0
d'ou
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1959] REPRESENTATION DES FONCTIONS DE MATHIEU 367
7-""/rv\ /"v \~m C °° ~U2,mr(m)l,\j,In (0) = (Xc) I e I Lp (t)dt
J o(33)
p 2™+1 p + m\= (-l)v --
(Xc)"1 pi
resultat different de ce que donnerait l'application directe des relations (30)
et (32, 2).
Lorsque Xc est suffisamment grand, on a, avec une tres bonne approxima-
tion
— m m/2_m m
Pen(n) = C(Xc) XnIp(u).
En ne conservant que les termes dominants, et en admettant que (20) est
exact dans tous les cas, on aura
/ re + w!*! V'2C = 2 <m+1> '2(Xc)(m+1) /2 I-) ,
\(2re + l)re — m\p + ml/
m 22p+1(Xc)m+p+1e-x°
K =-m + pi
et par consequent
-7S m, \ f .NP«2H"3m/2+2 p+(m+l)/2Pe„(u) = (—1) 2 (Xc)
(34) / 2 n + ml 1 \1/2-xC/ 2 m/2 », ,•I-) e (1 - m ) c6p(m).\2w +1 n — ml pip + ml/
Pour avoir une idee de l'exactitude de cette formule, nous ferons le calcul
pour m = 0, Xc = 8,
m = n = p = 0:
Peo(0) = 4(2Xc)1/2e~X<: = 0,005367 (exact: 0,005378),
m =p = 0, n = 1:
Pei°(0) = 2(3)_1/2(2Xc)3/VXc = 0,0248 (exact: 0,0215),
m = n = l, p = 0:
Pe\(0) = 16(3)"1/2Xce~Xc = 0,02479 (exact: 0,02451).
Etant donne qu'on n'a tenu compte que des termes dominants des
developpements asymptotiques et que la valeur 8 de Xc n'est pas specialement
elevee, l'exactitude peut etre consideree comme tres bonne.
Pour le calcul effectif de la fonction Pe™(p), on utilisera la relation sui-
vante, qui se deduit immediatement de (30), (32.1), (32.2) et (33)
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368 ROBERT SIPS
Pen(n)
Pemn(0)
(35) rM + ̂ -\-^±M±l^M + ...] + ...2Xc L 4 J
= (1 - M2)"''2-
i r (p+ i)(p + 2) m a'•m + ^[- 4 'W0)+ ■■■]+■■•
et on prendra pour Pe„(0) la valeur plus exacte obtenue anterieurement. A
titre d'exemple, on trouve ainsi
0 ll ^°/\ lo- o, 4>oW + — </>o(m) — — <t>2W — -—0i(m)Peo(n) Xc 4Xc 4Xc
(35.1) TeoiO) = ' 1 + l/2Xc {n -m = °> Pair)'
0 1 1 1 0 1 0- a, . 4>M + — <l>o(u) — —- <^>2(m) — -—<#>i(m)7ci(m) Xc 4Xc 4Xc
(35.2) =r—— = - (n — m= 1, impair).Pe'i(O) 1 - l/2Xc F ;
Pour Xc = 8, p = 0, 1, ces relations donnent
7eo(0, 1)--^— = 1,2636 (exact: 1,2584),
7eS(0)
Pel(0, 1)- = 0,1088 (exact: 0,1087).Pe'\(0)
BlBLIOGRAPHIE
1. R. Sips, Representation asymptotique des fonctions de Mathieu et des fonctions d'onde
spheroidales. Trans. Amer. Math. Soc. vol. 66 (1949) pp. 93-134.
2. -, Les constantes caracteristiques de l'equation integrate des fonctions de Mathieu,
Bull. Soc. Roy. Sci. Liege (19S2) pp. 141-157.3. E. L. Ince, Tables of the elliptic cylinder functions, Proc. Roy. Soc. Edinburgh vol. 52
(1932) pp. 355-433.4. G. Blanch, Tables relating to Mathieu functions, New York, Columbia University Press,
1951.5. S. Goldstein, Mathieu functions, Transactions of the Cambridge Philosophical Society
vol. 23 (1927) pp. 303-336.6. J. A. Stratton, P. M. Morse, L. J. Chu, J. D. C. Little and F. J. Corbato, Spheroidal
wave functions, New York, Wiley, 1956.
Brussels, Belgium
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