REPUBLIQUE DU BENIN MINISTERE DE …everytic.net/abe/IMG/pdf/Profil_Institutionnel_de_l_Environnement... · INTRODUCTION 1 INTRODUCTION Un profil environnemental est une série d’inventaires

Embed Size (px)

Citation preview

  • REPUBLIQUE DU BENIN

    MINISTERE DE LENVIRONNEMENT, DE LHABITAT ET DE LURBANISME

    PROFIL INSTITUTIONNEL DE LENVIRONNEMENT

    DU BENIN

    AGENCE BENINOISE POUR LENVIRONNEMENT

    Cotonou, Novembre 1998

  • INTRODUCTION 1

    INTRODUCTION

    Un profil environnemental est une srie dinventaires de tous les acteurs pouvant tre impliqus, quelque niveau que ce soit, dans la gestion des affaires environnementales, tant politiques queproducteurs ou utilisateurs dinformation, de produits et de services. Il dcrit le rle, le mandat, lesfonctions et les activits de chaque acteur ayant un rle vis vis de la gestion environnementale.

    En inventoriant et dcrivant lensemble des bases de donnes, des donnes, cartes et autresproduits tels que rsultats dtudes, schmas damnagement, valuations de programmes ouprojets, le profil institutionnel de lenvironnement met en valeur les potentialits de chacun enterme de ressources techniques, humaines et financires pouvant tre valorises et mise profitdans le cadre du SISEI.

    Il est certain que des travaux dinventaire sectoriels ou partiels ont dj t faits. Il est vident quilne sagira pas de refaire le travail, mais de les rutiliser en les compltant si besoin est.

    Enfin, un profil environnemental prsente les besoins en information exprims par les acteursimpliqus auxquels devra satisfaire le SISEI.

  • 2

    1. OBJECTIFS

    2. RESULTATS ATTENDUS

    3. LA PREPARATION DU PROFIL INSTITUTIONNEL DE LENVIRONNEMENT

    4. LA REALISATION DU PROFIL INSTITUTIONNEL DE LENVIRONNEMENT

  • OBJECTIFS 3

    1. OBJECTIFS

    En accord avec l'esprit du programme Action 21, les principes gnraux suivants devraient guiderles pays lors de la prparation d'un profil institutionnel:

    Un profil institutionnel devrait tre prpar au niveau national selon une procdure quiimplique tous les ministres concerns et les autres institutions gouvernementales, ainsi queles autres parties intresses ("par les pays pour les pays");

    Un profil institutionnel devrait donner une comprhension de base en ce qui concerne lesressources naturelles du pays, les utilisations spcifiques qui sont faites de ces ressourcesnaturelles, ainsi que les populations et les ressources environnementales qui peuvent en trepotentiellement affectes par une mauvaise gestion;

    Un profil institutionnel devrait fournir des informations pratiques sur les activits en cours etprvues l'chelon national (les activits en rapport avec l'application des accordsinternationaux, les projets d'assistance technique en cours et prvus, etc.);

    Un profil institutionnel devrait fournir des informations sur les capacits nationales existantesen matire de gestion des ressources naturelles et de lenvironnement (par ex. informationsur la lgislation existante, les responsabilits ministrielles, etc.) et sur les aspectsspcifiques de la gestion des ressources naturelles (par ex. coupe des ligneux, feux debrousse, pche, foncier, etc.);

  • OBJECTIFS 4

    Un profil institutionnel devrait initier un processus par lequel un pays pourrait identifier leslacunes dans les systmes en place relatifs aux aspects juridiques, institutionnels,administratifs et techniques de la gestion des ressources naturelles et de lenvironnement;

    Un profil institutionnel devrait tre un moyen permettant d'amliorer la coordination entre

    toutes les organisations gouvernementales et non gouvernementales intresses. Laprocdure mme de prparation du profil sert de point de dpart une meilleure coordinationet devrait faciliter, travers le SISEI, la circulation des informations et une meilleurecomprhension des problmes potentiels et des activits entreprises dans le pays ;

    Un profil institutionnel devrait aussi constituer la premire tape pralable de partage,

    travers le SISEI de partage des informations entre les parties internes et externes augouvernement et donner un moyen pour rgler les ventuels problmes de communicationentre les dirigeants et le personnel technique;

    Un profil institutionnel devrait fournir les lments essentiels permettant d'allouer

    efficacement et utilement des ressources car il inclut des informations sur les ressourcesdisponibles pour la gestion des ressources naturelles et de lenvironnement, y compris lesressources financires et les aptitudes ou comptences humaines, ainsi qu'une indication surles ressources ncessaires pour entreprendre des activits prioritaires;

    Un profil institutionnel devrait tre un document utile aux diffrentes parties qui, sur une base

    rgulire travers le SISEI sera vivant. Il devrait tre labor en utilisant une procdureflexible et rptitive approprie aux besoins nationaux et adapte aux informations etressources disponibles. Il devrait tre revu priodiquement et mis jour selon les besoinspour rester un document national virtuel qui fait autorit

    .

  • RESULTATS ATTENDUS 5

    2. RESULTATS ATTENDUS Linventaire a pour objectif de dresser un profil institutionnel de lenvironnement qui dcrit aussiexhaustivement que possible sous la forme de fichiers et dune synthse rcapitulative:

    des partenaires impliqus dans la problmatique environnementale: coordonnes, statut,mandats, ressources humaines et matrielles, principaux programmes et projets, principauxproduits;

    des programmes et projets environnementaux obissant des instruments juridiquesinternationaux, des accords bilatraux ou rpondant des initiatives nationales et locales:oprateur, commanditaire, bailleur de fonds, objectif succinct, emprise gographique,chancier, produits raliss ou attendus;

    des bases de donnes: thmatiques, nature des donnes dentre et des produits de sortie,formats ...

    des cartes papiers et numriques: intitul de la carte, thmes, chelle, projection gomtrique(format si lectronique), dates de ralisation et de mise jour, source, lieu et modalit d'accs la carte.

    Le profil institutionnel est la premire tape importante du SISEI et en constitue le squeletteinstitutionnel et informationnel

  • RESULTATS ATTENDUS 6

    On devra constamment garder lesprit quil nest pas du ressort du profil institutionnel delenvironnement de faire des analyses, encore moins de prsenter un jugement positif ou ngatif sur lesinformations collectes en gnral, sur tel institution, programme, projet ou base de donnes enparticulier.. Le profil institutionnel prsente simplement un tat informationnel. Libre chaque acteur,ensuite, de tirer les leons quil convient den tirer.

  • LA PREPARATION DU PROFIL INSTITUTIONNEL DE LENVIRONNEMENT 7

    3. LA PREPARATION DU PROFIL INSTITUTIONNEL DE LENVIRONNEMENT Cette partie du Guide d'orientation de mise en oeuvre dun SISEI dcrit une proposition destructure et de contenu pour un profil institutionnel. Elle recommande une combinaison de tableauxet de textes qui fournissent les informations utiles. De plus, des questions sont prsentes pouraider l'quipe de coordination nationale faire un diagnostic des capacits nationales existantespour la gestion des ressources naturelles et de lenvironnement. Les tableaux et les questions devraient tre adapts pour convenir aux besoins de chaque pays. Ilest vident qu'aucun pays ne pourra remplir compltement tous les tableaux ou rpondre toutesles questions labores ci-dessous: l'objectif est de collecter et, dans la mesure du possible,d'analyser toutes les informations utiles existantes. En fait, le manque de certaines informationspermettra de bien dterminer la faon dont il faudra conduire les activits de suivi. Les pays devraient aussi dterminer la meilleure faon de collecter les informations. Par exemple,certains pays peuvent dcider qu'il serait plus facile de collecter les informations par secteur (pourlagriculture, la pche, llevage, la foresterie, etc.). D'autres peuvent dcider de rpartir lesresponsabilits pour la collecte d'information par chapitre du profil. Cependant, quelle que soitl'approche choisie, il est important d'intgrer les informations pendant la rdaction de l'bauche etla procdure finale. Etant donn que diffrents pays utilisent des termes techniques diffremment, ce Guided'orientation de mise en oeuvre dun SISEI ne comprend pas un glossaire catgorique devanttre utilis par les pays. Il est plutt suggr aux pays de faire eux-mmes un glossaire de sortequ'on comprenne comment ils ont utilis les termes dans le profil.

  • LA PREPARATION DU PROFIL INSTITUTIONNEL DE LENVIRONNEMENT 8

    3.1 IDENTIFICATION DE LA (DES) ENTITES EN CHARGE DE SA REALISATION Le coordinateur national a un rle important dans la conduite du profil institutionnel. cest lui quiidentifie et choisit les institutions qui feront lobjet des inventaires. Le coordinateur peut sappuyersur quelques personnes/institutions qui constitueraient le noyau dur groupe national decoordination. Il peut galement avoir recours des consultants nationaux ou extrieurs quidmontreront une totale impartialit.

  • LA PREPARATION DU PROFIL INSTITUTIONNEL DE LENVIRONNEMENT 9

    3.2 LES GUIDES DENQUETES Les guides denqutes se conjuguent autour de 6 grands domaines denqutes

    administratifs lgislatifs plans, programmes, projets bases de donnes travaux cartographiques travaux bibliographiques

    Des questionnaires plus prcis sont proposs en annexe 1.

  • LA PREPARATION DU PROFIL INSTITUTIONNEL DE LENVIRONNEMENT 10

    3.2.1 DOMAINE ADMINISTRATIF Il sagit de dresser une typologie des acteurs partenaires potentiels impliqus dans la mise en oeuvredu SISEI. Par acteur, il est compris: dcideurs diffrents niveaux d'intervention et producteursd'information publics ou privs. La typologie suivante est propose:

    secteur public administratif secteur public scientifique et technique secteur associatif secteur media secteur projet sur le terrain (Gestion des ressources naturelles et de lenvironnement,

    Dveloppement Local, Gestion de terroir, etc.) secteur partenaires de coopration

    Pour chaque acteur il sera prcis:

    Intitul de lorganisme Adresse postale et relle de lorganisme Coordonnes tlphone, fax, mail, web Mandat de lorganisme Programmes majeurs de lorganisme Liens avec le SISEI

    Un organigramme synthtique des organismes publiques sera dress.

  • LA PREPARATION DU PROFIL INSTITUTIONNEL DE LENVIRONNEMENT 11

    3.2.2 ASPECTS LEGISLATIFS Il sagit dinventorier tous les textes de loi (lois, decrets, arrts, circulaires, notes officielles ayant trait la protection de lenvironnement en lien avec les problmatiques de gestion des ressources naturelleset de lenvironnement. Laccs ces textes fondamentaux ou leurs rsums est de grande importancepour les acteurs qui sur le terrain sont en prise direct avec ces problmes. Ils peuvent sy rfrer ourevendiquer leur existence pour appuyer leurs efforts. 3.2.3 PLANS, PROGRAMMES ET PROJETS EXISTANTS ET EN COURS Il sagit didentifier et de dcrire les seuls Plans, Programmes et Projets en cours qui ont trait lagestion des ressources naturelles et de lenvironnement. Pour chaque Plan, Programme, et Projet, il sera prcis:

    Lintitul Lorganisme affili Le service ou la personne responsable (avec ses coordonnes - adresse, E-mail, tl., fax) Les bailleurs de fonds L'emprise gographique La dure Lobjectif Les rsultats attendus Les produits dj obtenus

  • LA PREPARATION DU PROFIL INSTITUTIONNEL DE LENVIRONNEMENT 12

    3.2.4. BASES DE DONNEES Il sagit galement dinventorier les bases de donnes existantes en prcisant pour chaque base dedonnes:

    Lorganisme dtenteur (propritaire) Le thme (et sous thmes) trait La source des donnes Priode de temps couverte (prciser les annes) Lespace gographique couvert et le niveau dagrgation (commune, province/prfecture, rgion,

    etc)

    SIG: lchelle et la projection gomtrique Le logiciel de saisie Les modalits daccs (non libre, achat, libre accs ...)

  • LA PREPARATION DU PROFIL INSTITUTIONNEL DE LENVIRONNEMENT 13

    3.2.5. TRAVAUX CARTOGRAPHIQUES Il sagit de dresser la liste des principaux documents cartographiques existants au niveau national pourconstituer une mtabase des divers travaux de cartographie. Pour chaque document cartographie il faudra prciser:

    le type de carte produite: cartes topographiques et gographiques dont les chelles varient gnralement entre le

    1/10.000 et le 1/5.000

    cartes thmatiques comprenant gnralement les cartes gologiques et minires,hydrographiques et hydrogologiques, marines et bathymtriques, pdologiques, doccupationdu sol, de suivi cologique, routires, dmographiques, administratives ...

    lidentification ou lintitul (avec position selon un dcoupage du rseau national ou international) le contenu qui concerne les principales informations planimtriques et altimtriques figurant sur la

    carte

    laire gographique couverte, dlimite par les mridiens et les parallles projection ou systme de reprsentation chelle ddition date ddition et de rdition les sources de production et origine (Service cartographique national, autres services nationaux

    OACT, IGN, DOS, DMA ...)

    localisation actuelle de la carte (o peut on la consulter ou lobtenir).

  • LA PREPARATION DU PROFIL INSTITUTIONNEL DE LENVIRONNEMENT 14

    3.2.6. TRAVAUX BIBLIOGRAPHIQUES Il sagit de dresser une liste, partir dinventaires dj raliss, des principaux ouvrages, rapports,tudes produits depuis 1990 et ayant trait la gestion des ressources naturelles et de lenvironnement.

  • LA REALISATION DU PROFIL INSTITUTIONNEL DE LENVIRONNEMENT 15

    4. LA REALISATION DU PROFIL INSTITUTIONNEL DE LENVIRONNEMENT

    4.1. LES MODALITES DENQUETES La collecte et le dpouillement des informations des enqutes pourront tre menes de diffrentesmanires la discrtion des pays:

    par chapitre dont la responsabilit incombe une personne ou un groupe de personnes, par institution pour couvrir lensemble des aspects pour lesquels linstitution est concerns, par des enquteurs qui se rendent auprs des personnes disposant des informations, par courrier avec des questionnaires auxquels rpondent les institutions, par runions collectives de travail.

    Il convient chaque pays de trouver la manire qui lui convient le mieux.

  • LA REALISATION DU PROFIL INSTITUTIONNEL DE LENVIRONNEMENT 16

    4.2. RESTITUTION: LE DOCUMENT DU PROFIL INSTITUTIONNEL

    Pour faciliter au mieux la confection du profil institutionnel partir des enqutes, il convient deprocder une rdaction chapitre par chapitre, dont la table des matires pourrait tre la suivante.

    Introduction au profil institutionnelRsum

    Chapitre 1: Informations gnrales sur le pays

    Chapitre 2: Production, importation, exploitation et utilisation des ressources naturelles et

    de lenvironnement

    Chapitre 3: Instruments juridiques internationaux et nationaux caractre environnemental

    Chapitre 4: Ministres, agences ou autres institutions qui grent les ressources naturelles

    Chapitre 5: Autres principaux groupes dintrt public: mouvement associatif, secteur de la

    recherche, media ...

    Chapitre 6: Commissions interministrielles et autres mcanismes de coordination ou

    rseaux

    Chapitre 7: Plans et Programmes

    Chapitre 8: Capital Informationnel: bases de donnes, Produits cartographiques...

    Chapitre 9: Capacits techniques.

    Annexe 1: Liste des participants la rdaction du profil institutionnel

  • Informations gnrales sur le Bnin 1

    CHAPITRE I : INFORMATIONS GNRALES SUR LE BENIN Rsum I.1. Caractristiques physiques I.2. Contexte socioculturel et dmographique I.3. Situation politique et administrative I.4. valuation des pressions exerces sur l'Environnement et les ressources naturelles I.5. valuation des consquences des tendances de pressions observes

  • Informations gnrales sur le Bnin 2

    Rsum Localis dans les plaines de l'Ouest Africain dans la zone intertropicale, entre les parallles 630' et 1230' de latitude Nord et les mridiens 1 et 340' de longitude Est, La Rpublique du Bnin couvre une superficie totale de 112 622 km2. Son relief est marqu par la plaine ctire sablonneuse du Quaternaire, les plateaux sdimentaires du continent terminal, la pnplaine cristalline du Prcambrien et la laine du bassin versant du Niger. Entre 6 et 9 degr de latitude Nord, le Bnin connat deux saisons sches (Juillet/Aot Octobre et Novembre/Dcembre Mars) et deux saisons humides (Avril/Mai Juillet et Octobre /Novembre) Entre 9 et 12 degrs de latitude Nord, la saison pluvieuse va de juin/Juillet Septembre/Octobre et la saison sche le reste de lanne. La vgtation est chelonne et se dgrade du Nord au Sud : Vgtation dgrade au Sud (lots forestiers, savanes arbores et arbustives, prairies aquatiques et mangrove), vgtation des rgions soudaniennes (savane arbore, forts galerie). La majorit du pays comporte des sols sesquioxyde, ferrugineux et ferralitiques. Le rseau hydrographique se rpartit entre le systme Nord avec le fleuve Niger comme dfluent et le systme Sud dont les eaux convergent vers le Golfe de Guine. Avec une population de 4 915 555 habitants (recensement de 1992), le Bnin est caractris par un taux daccroissement dmographique de3.2 % Estime en 1997 5 780 000 habitants, la population du Bnin se rpartit raison de 37% dans les villes contre 63% en zones rurales, avec une esprance de vie de 54 ans.

  • Informations gnrales sur le Bnin 3

    Depuis la Confrence nationale des forces vives de la nation, le Bnin vit une dmocratie multipartiste conomie librale. Il compte 6 dpartements (Atakora, Atlantique, Borgou, Mono, Oum, Zou) diviss en 77 sous prfectures / circonscriptions urbaines, elles-mmes divises en 566 communes. On assiste au Bnin de fortes pressions exerces sur le potentiel environnemental travers les secteurs de lagriculture, de llevage, de la pche et de la foresterie, avec des rpercussions aux plans cologique, conomique et social.

  • Informations gnrales sur le Bnin 4

    I.1. Caractristiques physiques Localis dans les plaines de l'Ouest Africain dans la zone intertropicale, entre les parallles 630' et 1230' de latitude Nord et les mridiens 1 et 340' de longitude Est, La Rpublique du Bnin couvre une superficie totale de 114 763 km2. Elle est situe entre le Nigeria et le Togo et se trouve limite au nord par ses frontires avec le Niger et le Burkina Faso. Elle a l'opportunit d'avoir une ouverture sur l'Ocan Atlantique au Sud avec 125 km de rivage. (Carte gnrale des sols de la Rpublique du BENIN)

  • Informations gnrales sur le Bnin 5

  • Informations gnrales sur le Bnin 6

    Au plan physique, le Bnin prsente diverses caractristiques.

    I.1.1. Relief I.1.2. Climat I.1.3. Vgtation I.1.4. Sols I.1.5. Rseau hydrographique I.1.1. Relief Lhistoire des formations gologiques et les varits paysagistes du Bnin permet une division de lespace national en quatre grands ensembles qui, globalement, se succdent du Sud au Nord :

    la plaine ctire sablonneuse du Quaternaire ; les plateaux sdimentaires du Continental Terminal ; la pnplaine cristalline du Prcambrien avec ses reliefs rsiduels de Dmes Rocheux; la plaine du bassin versant du Niger borde par le massif de lAtacora.

    Dans lensemble, les altitudes varient du niveau de la mer (altitude 0m) environ 800 mtres (crtes de lAtacora). Les terrains vallonns sont en pente douce, lexception des rgions "pains de sucre et de lAtacora.

  • Informations gnrales sur le Bnin 7

    I.1.2. Climat Le front de Mousson ou Front intertropical (FIT) est constitu par la rencontre de courants ariens en provenance de lanticyclone de Sainte-Hlne et les alizs originaires du Sahara. Les caractristiques physiques franches et contrastes des deux types de courants ariens dterminent les conditions climatiques du Bnin tout au long de lanne. Depuis le dbut du sicle, lvolution du climat a t marque par la succession de priodes excdentaires et dficitaires en prcipitations, dingales dures et apriodiques. Cette situation rend difficile toute prvision climatologique. La zone comprise entre les 6me et 9me degrs de latitude Nord, connat quatre saisons par an:

    deux saisons sches: une petite qui va de Juillet - Aot Octobre, une grande qui stend de Novembre - Dcembre Mars ;

    deux saisons humides ou pluvieuses : la grande, dAvril - Mai Juillet et la petite en Octobre - Novembre.

    La zone comprise entre les 9me et 12me degrs connat seulement deux saisons:

    la saison pluvieuse correspondant lunique passage du Front de Mousson de Juin - Juillet Septembre - Octobre;

    la saison sche le reste de lanne. Dans lensemble, la pluviomtrie varie entre 900 mm et 1450 mm deau par an, tandis que les tempratures fluctuent entre 22 C et 37 C sous-abris. Ces variations constituent la premire des contraintes de la productivit des terres du Bnin.

  • Informations gnrales sur le Bnin 8

    I.1.3. Vgtation La vgtation est chelonne et se dgrade lorsque lon passe du Sud au Nord. Elle est rpartie en deux grandes catgories de paysages vgtaux :

    la vgtation dgrade du Sud compose des lots forestiers, des savanes arbores et arbustives, quelques prairies aquatiques ainsi que des mangroves;

    la vgtation des rgions soudanaises forme de la savane arbore coupe par des forts

    classes. La vgtation nest dense que le long des cours deau o se dveloppent les forts-galeries

    I.1.4. Sols La plus grande partie du Bnin est compose de sols sesquioxydes, ferrugineux et ferralitiques. Les sols des rgions mridionales, dans les dpartements de lOum, de lAtlantique et du Mono sont ferralitiques sur le continental terminal et stendent du plateau de Dogbo-Azov au plateau dAbomey et ceux de Pob-Sakt. Au Nord, dominent les sols sesquioxydes : ferrugineux sans concrtion dans le Zou et concrtion ailleurs ; ils correspondent au socle cristallin. Seules, les valles des cours deau prsentent des sols hydromorphes et des poches vertisols. Au total, 70.500 km de terres arables sont disponibles au Bnin dont seulement 15% environ sont exploites. Ce taux brut dexploitation des terres disponibles masque en ralit les disparits rgionales relles entre labondance de terres dans le Nord du pays et leur raret dans les rgions mridionales.

  • Informations gnrales sur le Bnin 9

    I.1.5. Rseau hydrographique Le rseau hydrographique du Bnin sappuie sur le systme morphogntique en place partir de la ligne de partage des eaux. Aussi distingue-t-on le systme Nord ayant comme dfluent le fleuve Niger et le systme Sud dont les eaux convergent vers le Golfe du Bnin dans lOcan atlantique. De ces deux ensembles, se dgagent deux systmes imbriqus de bassins versant auxquels sajoute le bassin de la Pendjari (380 km). Au Nord, le bassin du Niger capte les eaux des affluents suivants dOuest en Est :

    le Mkrou : 410 km

    lAlibori : 338 km

    la Sota : 250 km Le dfluent principal, le fleuve Niger matrialise la frontire entre la Rpublique du Bnin et la Rpublique du Niger sur 120 km. Au Sud, le systme du bassin versant de lOum comprend les affluents permanents de lOkpara-Zou-Agbado et les autres affluents saisonniers auxquels sajoutent les bassins du Couffo et du Mono dans leurs cours infrieurs.

  • Informations gnrales sur le Bnin 10

    Ainsi, on peut recenser :

    lOum : 510 km ; lOkpara : 200 km ;

    le Zou : 150 km ; le Mono : 100 km ; le Couffo : 125 km.

    Ce rseau hydrographique est complt par le systme lacustre et lagunaire dont les trois principaux plans deau couvrent :

    35 km pour la lagune de Porto-Novo ;

    138 km pour le lac Nokou ;

    78 km pour le lac Ahm.

  • Informations gnrales sur le Bnin 11

    I.2. Contexte socioculturel et dmographique Selon l'indice de dveloppement humain mis au point par le PNUD pour 160 pays en 1992, le Bnin se classe parmi les 11 pays les plus pauvres du monde. Prs de 65% de la population vit au dessous du seuil de pauvret. Les besoins essentiels de la population rendent compte d'un niveau insuffisant de satisfaction. Une proportion apprciable des revenus (37% environ) est consacr la satisfaction des besoins alimentaires. L'accs de la population aux services sanitaires, ducatif, socio-culturels (habitats, infrastructures de communication) reste trs ingal et demeure dans l'ensemble faible. Cette situation devrait perdurer et pourrait se trouver aggrave du fait de contexte de l'ajustement structurel qui conduit l'Etat privilgier les investissements d'infrastructures favorables la reconstruction de l'appareil productif par rapport aux secteurs ducatifs, sanitaires et sociaux. Le programme d'ajustement structurel va dans le sens d'un dsengagement progressif de l'Etat et d'une privatisation des services. Mais cette dernire risque de se raliser au dtriment des populations les plus dmunies. Toutefois dans le cadre de la lutte contre la pauvret, une stratgie pour la Dimension Sociale du Dveloppement tendant allger les effets nfastes de l'ajustement structurel sur les groupes sociaux est mise en oeuvre.

    An plan dmographique, le Recensement Gnral de la Population et de l'Habitation (RGPH II) de fvrier 1992 a dnombr 4 915 555 habitants dont 51% de sexe fminin (les femmes en ge de procrer 15-49 ans constituent 44% de la population fminine totale), 4% d'enfants de moins d'un an et 18% d'enfants de moins de cinq ans. Avec 48% de moins de 15 ans la population du Bnin est trs jeune.

  • Informations gnrales sur le Bnin 12

    Le taux d'accroissement naturel de la population (3,2%) est trs lev par rapport la moyenne (2%) du groupe des pays les moins avancs dont le Bnin fait partie. Le Bnin se situe dans une zone de fcondit leve de l'Afrique sub-saharienne avec un taux de natalit et un taux global de fcondit gnrale estims, respectivement, 47,4 pour 1000 et 202 pour 1000 selon le recensement de 1992. L'indice synthtique de fcondit (ISF) des femmes est estime 6,1 selon la mme source. I.2.1. Quelques donnes de base I.2.2. Informations sociologiques I.2.1. Quelques donnes de base

    Population totale : 5,780 millions (1997)

    Population urbaine (%) : 37%

    Population rurale (%) : 63%

    Densit de la population : 42,8 hab./km2 en 1992 (La population est ingalement rpartie sur le territoire ; par exemple la densit pour le dpartement de l'Atlantique est de 316,2 hab./km2 tandis que dans l'Atacora il elle est de 20,2 hab./km2)

  • Informations gnrales sur le Bnin 13

    Taux d'accroissement naturel : 3,2%

    Population en ge de travailler (15-59 ans) : 2,707 millions

    Taux de natalit (pour 1000) : 47,4

    Taux de mortalit infantile des moins de 5 ans (pour 1000 naissances vivantes) : 167

    Esprance de vie : 54 ans (1992)

    Taux d'alphabtisation (en % de la population) : 28,8% (1992)

    Taux fminin : 34,65 % Taux masculin : 65,40 %

    Niveau d'ducation moyen de la population : 34% (1993)

    Population n'ayant aucune instruction Taux fminin : 71% Taux masculin : 48%

    Mnage disposant d'lectricit : 15%

    Mnage disposant de toilettes : 20%

    Mnage ayant accs l'eau potable : 56%

  • Informations gnrales sur le Bnin 14

    Mnage disposant d'un rcepteur radio : 54%

    Mnage disposant d'un motocyclette : 22%

    Mnage disposant d'un tlviseur : 11%

    Mnage disposant d'une voiture : 4%

    Rapport habitants/mdecin : 16.500 (1994)

    Situation nutritionnelle : 2532 calories par jour/hab. (1992) I.2.2. Informations sociologiques La langue officielle pratique au Bnin est le franais. Toutefois, le pays est habit par une multitude de Communauts qui se rpartissent du point de vue linguistique en trois grands groupes, savoir:

    le Groupe GBE, numriquement le plus important et comprenant les ethnies gnralement attribues laire Adja-Tado (Fon, A zo, Goun, Mina, Wm, etc.) ;

    le Groupe EDE comprenant les Yoruba, Nago et apparents ;

    le Groupe GUR comprenant la plupart des groupes ethniques de la partie septentrionale du

    pays (Batonu, Ditamari, Yom, Wama, Natimi, etc.).

  • Informations gnrales sur le Bnin 15

    Ces groupes ont labor des formes dorganisation sociale varies, allant des systmes de pouvoir centraliss dont le plus labor est celui de lancien royaume du Danxom aux socits qui peuvent tre qualifies de segmentaires (Nord-ouest de lAtacora) en passant par des formes de pouvoir dcentralis (royaumes Wassagari du Nord-Est). Le trait commun toutes ces formes dorganisation est la cellule familiale, la fois unit de production, de consommation et dintgration sociale. Son organisation est fonde dune part, sur le besoin de dveloppement de lindividu en harmonie avec le milieu naturel et dautre part, sur le souci de la conservation du groupe social. Tout est mis en uvre pour que tout dsquilibre constitue assez rapidement un nouvel quilibre. Ainsi, la marginalisation sociale et les autres aspects affligeants de la pauvret qui constituent aujourdhui la honte de lhumanit en cette fin de 20me sicle taient quasi absents dans les socits traditionnelles. Avec les changements conomiques qui soprent continuellement depuis la priode coloniale et lurbanisation de ces dernires dcennies, la cellule familiale subit de profondes mutations. La famille largie cde de plus en plus sa place la famille nuclaire et ses fonctions traditionnelles sont de plus en plus abandonnes. Une rupture sociale se traduisant essentiellement par le dclin progressif des solidarits, de lautorit parentale et des valeurs morales et ethniques est de plus en plus inquitante. La consquence la plus vidente de cette situation est le dveloppement du phnomne de la dlinquance, de la prostitution, des mres-clibataires, des enfants de la rue, des enfants et des personnes ges abandonnes. Cependant, le Bninois reste toujours profondment religieux. Au point de vue des croyances, trois grandes religions dominent le pays. Lanimisme, le christianisme et lislam. Au cours du dernier

  • Informations gnrales sur le Bnin 16

    recensement gnral de la population et de lhabitation de 1992, il a t dnombr pour chacune de ces religions, respectivement, 35%, 35,4% et 20,6% de Bninois. Comme lon peut donc sen rendre compte, si les religions rvles gagnent du terrain, les croyances traditionnelles restent encore vivaces, dveloppant mme une sorte de syncrtisme qui passe de plus en plus comme naturel. (Signaler que le Bnin est le berceau du culte du Vodou) Au point de vue des attitudes face aux questions de dveloppement, il est noter que malgr les efforts embryonnaires pour la formation dune bourgeoise nationale, beaucoup reste faire pour y parvenir. Lesprit daccumulation qui a t la base du dveloppement conomique de lEurope occidentale nest pas encore dvelopp, ce qui fait que la classe dhommes daffaires du pays nest pas encore suffisamment entreprenante. Lon prfre investir dans la distribution, les services ou limmobilier au lieu de prendre le risque dans le domaine de la production industrielle ou agro-industrielle. La mfiance vis--vis dautrui et surtout du concitoyen na toujours pas permis les associations ncessaires au dveloppement de lactionnariat populaire qui pourrait mobiliser de faon productive les pargnes. Car en fait, ce qui est remarquable dans la plupart des localits du pays, ce nest pas tant le manque dargent que linsuffisance de sa mobilisation pour les actions de production. De faon globale, le Bninois comme dailleurs, la plupart des citoyens des pays africains anciennement coloniss, se trouve aujourdhui dans un dualisme culturel qui est certainement porteur de germes dune civilisation du mtissage. Mais cartel aujourdhui entre le souci de conservation de son identit culturelle et la ncessit de sintgrer dans un monde en pleines mutations techniques, conomiques, sociales et politiques, il ne parvient pas encore trouver la trajectoire dun dveloppement durable.

  • Informations gnrales sur le Bnin 17

    I.3. Situation politique et administrative Sur le plan politique, le systme politique du Bnin, depuis la Confrence Nationale des Forces Vives de la Nation, est celui de la dmocratie multipartiste avec une orientation conomique librale. En vue de promouvoir un environnement socio-politique sain, les thmes majeurs de la politique de dveloppement du Bnin sont :

    La consolidation de la dmocratie ;

    La dconcentration des services publiques ;

    La dcentralisation au profit des lus des populations des sous-prfectures et circonscriptions urbaines ;

    La cration de conditions favorables pour la prise de conscience par les populations de leurs

    droits et devoirs ;

    Le renforcement de la solidarit et de l'quit sociale, notamment entre hommes et femmes mais aussi entre les gnrations actuelles et venir du point de vue de la gestion des ressources naturelles limites.

    Sur le plan de l'administration politico-territoriale, une dcentralisation est envisage. Une loi relative ce processus de rpartition des charges et des responsabilits entre l'Etat et les Collectivits locales est actuellement en discussion l'Assemble nationale. En attendant l'application effective du redcoupage territorial qui accompagnera la dcentralisation, le Bnin

  • Informations gnrales sur le Bnin 18

    comporte six dpartements qui sont diviss en 77 sous-prfectures / circonscriptions urbaines, elles-mmes subdivises en 566 communes. Le pouvoir administratif territorial est reprsent respectivement au niveau des dpartements et des sous prfectures / Circonscriptions urbaines par des Prfets et des Sous-prfets / Chefs de Circonscriptions Urbaines. L'administration publique en gnrale est prsente au niveau dpartementale travers ses principaux secteurs (ducation ; sant ; dveloppement rural ; travaux publics, Environnement, habitat et urbanisme ; tlcommunications ; juridiction etc.) (Carte Administrative de la Rpublique du BENIN)

  • Informations gnrales sur le Bnin 19

  • Informations gnrales sur le Bnin 20

    Dans leur forme actuelle, les six dpartements se prsentent de la faon suivante : l'Atacora 30% de la superficie du pays (deuxime dpartement par sa taille) avec environ

    755 294 habitants; l'Atlantique, le moins tendu des dpartements (3% du pays en superficie), mais il regroupe

    1.253.943 habitants (21,7% de la population) du fait de la prsence sur son territoire de la plus grande ville (Cotonou) dont l'agglomration est en pleine croissance;

    le Borgou, c'est le plus grand dpartement du pays par la taille (45% de la superficie pour

    990.264 habitants, soit 17,13% de la population du pays); le Mono, petit par sa taille (3.800 km2), il joue un rle dans l'conomie nationale du fait de

    sa position frontalire avec le Togo. Il abrite une bonne partie des cosystmes humides du pays. La ville de Grand-Popo constitue une station balnaire potentiellement importante. Il est peupl de 793.202 habitants (13,72% de la population);

    L'Oum, de petite taille comme les deux autres dpartements du Sud (4.700 km2), sa

    position frontalire avec le Nigeria en fait une zone intermdiaire influenant le commerce entre Cotonou et la grande ville de Lagos. C'est le deuxime dpartement de par son chiffre de population qui est d'environ 1.027.830 habitants (17,77% de la population);

    Le Zou est un dpartement charnire dans la gographie du Bnin. Il articule les zones

    mridionales, trs urbanises et trs fortes densit de population, avec les zones septentrionales plus sches et ayant les plus grandes potentialits foncires. Ce dpartement de 18.600 km2 dispose de 1.148 km2 de forts classes par l'Etat et prs de

  • Informations gnrales sur le Bnin 21

    20.000 hectares de bas-fonds et valles. Sa population est d'environ 960.070 habitants ; ce qui quivaut 16,61% de la population totale du Bnin.

    Chacun de ces six dpartements a sa propre personnalit environnementale qui induit des contraintes et des opportunits environnementales.

  • Informations gnrales sur le Bnin 22

    I.4. valuation des pressions exerces sur l'Environnement et les ressources naturelles Une valuation correcte des diffrentes formes de pressions exerces sur les fonctions identifies ne peut se faire qu' la lumire des utilisations qui sont faites des opportunits offertes par l'Environnement. Le chapitre 2 fournit une bonne description des diverses formes d'utilisation. L'une des caractristiques du Bnin est d'avoir une conomie base en grande partie sur l'agriculture. Elle occupe 56% de la population active. Les principales cultures vivrires pratiques sont le ma s, l'igname, le manioc, le haricot, le mil et sorgho. Comme produits agricoles destins l'exportation, on peut citer le coton, l'arachide, le caf, les noix de palmistes, l'huile de palme etc.

    Dans cette perspective, plusieurs secteurs d'activits sont directement responsables des pressions exerces sur le potentiel environnemental. Les secteurs des pressions majeures sont:

    le secteur de l'agriculture le secteur de l'levage le secteur de la pche le secteur de la foresterie.

    Mais ceci ne nous empche pas d'voquer deux autres secteurs dont l'importance n'est pas ngliger au plan des impacts sur l'Environnement. Il s'agit des secteurs :

    de l'industrie et celui des transports.

  • Informations gnrales sur le Bnin 23

    En gnral, les produits et les biens fournis par la nature sont directement exploits par les acteurs de ces diffrents secteurs que sont en grande majorit les populations. A l'analyse, les activits dvelopps travers ces diffrents secteurs s'appuient sur les fonctions de support telles que les conditions naturelles favorables la culture et l'levage. Toutefois, les modes de dveloppement de ces activits peuvent, dans bien de cas, conduire des perturbations dangereuses voire irrversibles des fonctions de rgulation telles que la maintenance de la fertilit des sols, la capture de l'eau et la recharge de la nappe. De la mme manire, les fonctions de production, c'est--dire les biens produits par la nature et pour lesquels il suffit aux hommes d'investir du temps et de l'nergie pour les rcolter, peuvent tre compromises sous l'effet de prlvements abusifs et anarchiques. Au Bnin, l'expression de ces pressions sur les fonctions de l'Environnement est gnralement traduite sous l'utilisation de l'Environnement qui pourrait dboucher sur une dgradation des ressources. Cette dgradation est accentue par la croissance dmographique rapide et sa rpartition initiale, accompagne dune expansion incontrle des villes ctires, gnrant ainsi de graves problmes environnementaux. Linscurit foncire observe dans plusieurs parties du pays accentue galement les pressions exerces par les populations dleveurs et dagriculteurs qui initient rarement des efforts dans le sens de lamlioration ou de la protection du patrimoine naturel.

  • Informations gnrales sur le Bnin 24

    I.5. valuation des consquences des tendances de pressions observes

    Du point de vue des consquences et des tendances observes, diverses sortes dvaluations peuvent tre faites sur les plans cologique, conomique et social. I.5.1. Consquences cologiques I.5.2. Consquences conomiques I.5.3. Consquences sociales

  • Informations gnrales sur le Bnin 25

    I.5.1. Consquences cologiques I.5.1.1. Pour le secteur de l'agriculture I.5.1.2. Pour le secteur de l'levage I.5.1.3. Pour le secteur de la pche I.5.1.4. Pour le secteur de la foresterie I.5.1.5. Pour le secteur de l'industrie I.5.1.1. Pour le secteur de l'agriculture Lagriculture est trs diversifie et tire essentiellement des ressources daphiques et climatiques. Les principales cultures dexportation sont le coton et la caf (en fort dclin). Le coton reprsente aujourdhui plus du quart de lensemble des exportations avec une surface de mise en culture en croissance constante (plus de 19% par an dans le seul dpartement du Borgou). Les restitutions minrales et organiques des prlvements par les plantes cultives sont actuellement insuffisantes, et les recherches agricoles ont clairement tabli lpuisement progressif des terres cultives en continu. Il est important de souligner ici que les degrs de vulnrabilit des sols lrosion est relativement levs pour les principales cultures du pays. I.5.1.2. Pour le secteur de l'levage Llevage, reprsentant 10% du Produit Intrieur Brut (PIB), regroupe un cheptel important de bovin, dovins-caprins. Llevage des porcins qui se trouve concentr dans le sud du pays a t trs rcemment perturb par une pidmie de peste porcine africaine. Ce secteur est confront un

  • Informations gnrales sur le Bnin 26

    certain nombre de problmes tels le surpturage, les feux et la transhumance pouvant donner lieu des manifestations de dgradation importante de lEnvironnement. Le dveloppement dun levage moderne, en particulier porcin, susceptible davoir un fort impact ngatif sur lEnvironnement, nest actuellement quembryonnaire. A titre d'information, il importe de souligner que la rcente pidmie de peste porcine africaine (1996) qui a svi dans le Sud du pays a pratiquement dcim la totalit de l'levage porcin. I.5.1.3. Pour le secteur de la pche Au Bnin la pche constitue une activit de grande importance. La production annuelle dpasse 40.000 tonnes par an pour une valeur financire quivalent celle de llevage. On compte prs de 50.000 pcheurs gnrant une trs forte activits en aval comme en amont. Cette activit, pratique de faon artisanale dans les rgions de la zone ctire comme dans les lacs et les lagunes peut avoir des impacts ngatifs non ngligeables sur lEnvironnement tels que la destruction de certaines espces forestires et halieutiques ou le comblement des lacs. I.5.1.4. Pour le secteur de la foresterie Le Bnin ne dispose plus que de quelques restes de forts secondaires denses, trop morcels. Lexploitation forestire proprement dite na quune importance relative sur le plan des transactions commerciales. La majorit du bois duvre provient des teckeraies qui reprsentent en superficie une infime partie des espaces forestiers existants. Par rapport dautres pays de la sous-rgion, le Bnin ne connat pas encore de graves problmes environnementaux lis directement lexploitation forestire pour le bois duvre. Le danger vient plutt de la sous-valorisation des produits forestiers, du braconnage et surtout dune exploitation des produits ligneux utiliss comme combustible.

  • Informations gnrales sur le Bnin 27

    I.5.1.5. Pour le secteur de l'industrie Le secteur de l'industrie contribue seulement pour 13% au PIB contre 35% pour l'ensemble du secteur primaire. Toutefois le Bnin possde de nombreuses ressources minires insuffisamment exploites. Le calcaire, largile, les galets et le sable marins constituent une partie des ressources mobilisables. Une partie de ces ressources est dj exploite dans des conditions pouvant gnrer des problmes environnementaux. Lindustrie manufacturire est peu dveloppe (8% du PIB). Son impact sur lEnvironnement est peu important. Toutefois on note des problmes dinstallations et de pollutions ponctuelles dont les impacts sur lEnvironnement restent valuer.

  • Informations gnrales sur le Bnin 28

    I.5.2. Consquences conomiques Les donnes disponibles aujourdhui sont insuffisantes pour valuer de faon consquente le cot de ce que lon pourrait qualifier aujourdhui de dgradation environnementale. Cette estimation qui est du domaine de la comptabilit verte actuellement en gestation dans notre pays. Certaines tentatives destimation du cot de la dgradation environnementale ont t menes pendant la prparation du PAE. Les estimations effectues lont t sur la base dune slection des impacts conomiques majeurs de la dgradation environnementale. Ces impacts touchent essentiellement :

    lrosion et lappauvrissement des sols ;

    un recul du couvert forestier ;

    la pollution de leau :

    un recul de la biodiversit ;

    la diminution des ressources halieutiques, en particulier dans les lagunes.

  • Informations gnrales sur le Bnin 29

    Ces estimations ont t faites partir des ressources quil faudrait mobiliser en termes marchands pour compenser les dgradations environnementales constates.

    Impacts Taux (en %) Erosion 41,9 Appauvrissement des sols 12,2 Pollutions 14,1 Inondations 9,9 Ressources halieutiques 2,8 Dfrichements 17, 3 Incendies 1,7

    Les cots totaux correspondants ont t estims au dbut des annes 90 dans une fourchette comprise entre 10 et 20 milliards de francs CFA.

  • Informations gnrales sur le Bnin 30

    I.5.3. Consquences sociales Il est important de souligner ce niveau que la majorit des populations rurales du Bnin vivent de produits et de biens fournis par la nature qui sont exploits directement sans grande transaction montaire (les fruits, la faune sauvage, les bois de construction et de chauffe). De la mme faon, ces populations utilisent les fonctions de support telles les conditions naturelles favorables la culture et llevage tel point que ces activits relvent des valeurs sociales. La disparition ou une forte perturbation de ces fonctions peuvent menacer lexistence et lquilibre de ces socits dont lessence rside dans les fonctions environnementales.

  • Production, Importation, Exportation et utilisation des Ressources naturelles

    1

    CHAPITRE II : Production, importation, exportation et utilisation des ressources naturelles Rsum II.1. Les Ressources en eau II.2. Les Ressources vgtales II.3. Les Ressources de faune II.4. Les Ressources halieutiques II.5. Les Ressources minires

  • Production, Importation, Exportation et utilisation des Ressources naturelles

    2

    Rsum Le Bnin jouit dun potentiel de ressources naturelles diversement explor et exploit au stade actuel. Ce potentiel couvre les ressources suivantes :

    les ressources en eau : elles comprennent un potentiel pluviomtrique ingalement rparti sur lensemble du territoire avec des prcipitations variant de lordre de 900 mm de pluie par an dans lextrme Nord 1500 mm dans lextrme Sud-Est ; des eaux souterraines caractrises par une recharge totale du sous-sol estime 1870 Mm3 (millions de mtres cubes), soit une recharge moyenne de 166 m3/ha ; enfin des eaux de surface dont le volume transitant par les cours deau est estim 13 106 Mm3 par an. Ces ressources ont permis de satisfaire au cours de lanne 1997 environ 80% des besoins en points deau en milieu rural, de produire 19 417 040 m3 pour les populations urbaines. Dautres secteurs de consommation de cette ressource sont lAgriculture avec un besoin annuel estim 9 331 millions de m3 et lhydrolectricit. Le potentiel est suffisant pour satisfaire les besoins actuels, mais une meilleure connaissance de ce potentiel simpose.

    les ressources vgtales : Elles se rpartissent entre flore des cosystmes terrestres et

    formations vgtales des cosystmes humides et aquatiques comptant une trentaine de forts classes, trois primtres de reboisement, et des plantations. Quatre grandes socits exportent du bois de teck au Bnin.

    Les ressources de faune : On compte des reptiles, des oiseaux, des mammifres, des

    invertbrs et des espces domestiques dans les cosystmes terrestres. Certaines de ces

  • Production, Importation, Exportation et utilisation des Ressources naturelles

    3

    espces sont menaces de disparition, notamment le damalisque. Dans les cosystmes humides lavifaune est caractrise par plus de 160 espces identifies et la faune non aviaire est trs varie, allant de la loutre coup tachet au sitatunga qui est la plus grande antilope du Bnin, en passant par des reptiles tels le python royal. La gestion de ces ressources se fait notamment par une rglementation de la chasse qui prvoit chaque anne un quota de prlvement (499 animaux, toutes espces confondues pour la campagne 1996-97)

    Les ressources halieutiques : la pche dans les eaux ctires, maritimes et continentales au

    Bnin permet de contribuer lautosuffisance alimentaire. On value un peu plus de 42000 tonnes de produits frais la production totale au cours de lannen1996. Celle-ci se compose de crustacs, carangids, cynoglossids, drepanids. Les espces les plus recherches par les consommateurs sont les bars les machoirons, les carpes rouges, les daurades, les pageots, les carpes grises et les mrous.

    Les ressources minires : Le potentiel minier du Bnin comprend le ptrole brut ainsi que

    dautres gisements importants dont le marbre, le kaolin, le calcaire, largile, les sables siliceux, lor, le gravier, le fer, les phosphates. De 1982 1997, la production ptrolire a atteint un volume cumul de 1 054 924 tonnes. Le marbre qui intervient dans la production de granito pour le revtement sol affiche un chiffre de production de 300 tonnes par an.

    Le secteur cimentier compte trois grandes units qui, avec une capacit de production globale de 900 000 tonnes par an, a mis sur le march 565 345 tonnes au cours de lanne 1996.

  • Production, Importation, Exportation et utilisation des Ressources naturelles

    4

    Ce chapitre fournit des informations de base sur les ressources naturelles, leur production, leur importation, leur exportation et leur utilisation au Bnin. Il permettra de comprendre la nature et ltendue de la production, de limportation, de lexportation et de lutilisation des ressources naturelles. Pour faciliter la lisibilit des informations collectes, le chapitre a t organis de faon passer en revue les diffrents types de ressources naturelles. Cinq catgories ont t retenues :

    les ressources en eau ; les ressources vgtales ; les ressources fauniques ; les ressources halieutiques ; Les ressources minires.

  • Production, Importation, Exportation et utilisation des Ressources naturelles

    5

    II.1. Les Ressources en eau II.1.1. Le potentiel en eau du Bnin II.1.2. Production, utilisation et consommation de la ressource en eau au Bnin II.1.3. Conclusions sur les ressources en eau

  • Production, Importation, Exportation et utilisation des Ressources naturelles

    6

    II.1.1. Le potentiel en eau du Bnin Les ressources en eau dun pays sont constitues par :

    la pluie qui tombe sur ltendue du territoire de ce pays leau que retient le sous-sol et leau qui coule dans les rivires.

    La pluie Leau du sous-sol Leau des rivires

  • Production, Importation, Exportation et utilisation des Ressources naturelles

    7

    La pluie Au Bnin, la pluviomtrie moyenne est ingalement repartie, elle varie de :

    un niveau infrieur 900 mm lextrme Nord du pays

    900 mm la frontire togolaise au Sud-Ouest

    1021 mm Kandi 1313 mm Cotonou.

    lintrieur des reliefs de lAtakora induit un maximum rgional suprieur 1300 mm dans la rgion de Djougou-Natitingou

    et denviron 1500 mm dans lextrme Sud-Est

    (Carte de la Pluviomtrie moyenne annuelle)

  • Production, Importation, Exportation et utilisation des Ressources naturelles

    8

  • Production, Importation, Exportation et utilisation des Ressources naturelles

    9

    Leau du sous-sol Suivant les aptitudes du sous-sol bninois retenir de leau, on distingue : la rgion du socle, peu permable, qui reprsente environ 80% de la superficie totale du pays ; les rgions sdimentaires permables comprennent la rgion ctire gnralement appele

    bassin sdimentaire ctier, et le bassin sdimentaire de Kandi.

    La recharge totale du sous-sol est estime au Bnin 1870 Mm3 (millions de mtres cubes), soit une recharge moyenne de 166 m3/ha.

  • Production, Importation, Exportation et utilisation des Ressources naturelles

    10

    Leau des rivires

  • Production, Importation, Exportation et utilisation des Ressources naturelles

    11

    Au Bnin, les grands fleuves (Niger, Oum, Pendjari, Mono) ont bnfici trs tt dun suivi qui a permis de dduire les caractristiques essentielles de leur rgime et une estimation correcte de leurs ressources. Toutefois, un grand nombre de rivires et de marigots dimportance moindre, mais qui reprsentent un potentiel non ngligeable, pourraient tre mis en valeur. On distingue gnralement : q dans le bassin du Niger,

    le Mkrou Kompongou (5700 km2) avec un volume deau de 583 Mm3/an lAlibori sur la route Kandi-Bani (8150 km2) avec un volume deau de 883 Mm3/an et la Sota Koubri (13410 km2) avec un volume annuel de 1091 Mm3,

    q dans le bassin de la Volta, la Pendjari Porga (22280 km2) avec un volume annuel de 1861

    Mm3 ; q dans le bassin du Mono, la station de Athim (21475 km2) avec un volume annuel de 3185

    Mm3 ; q pour le bassin du Couffo Lanta (1680 km2), un volume deau de 151 Mm3/an ; q et enfin, pour le bassin de lOum, Bonou (46990 km2), un volume annuel de 5424 Mm3. On estime donc 13106 Mm3 par an, le volume deau qui transite dans les rivires bninoises.

  • Production, Importation, Exportation et utilisation des Ressources naturelles

    12

    Ce potentiel constitue la base des activits de production. Pour le rendre disponible au profit de la population, il faut des efforts de mobilisation et dquipements permettant la rgularisation de la ressource, son transport aux points de consommation et leur retour au milieu naturel. Ce sont ces diffrentes activits de mobilisation de la ressource, tant du point de vue de la quantit que de celui de la qualit, qui constituent lactivit de production.

  • Production, Importation, Exportation et utilisation des Ressources naturelles

    13

    II.1.2. Production, utilisation et consommation de la ressource en eau au Bnin La situation actuelle en matire de mise en valeur des potentialits existantes se prsente dans les diffrents domaines de la faon suivante : La consommation domestique en zone rurale La situation en zone urbaine La situation pour les autres usages de leau

  • Production, Importation, Exportation et utilisation des Ressources naturelles

    14

    La consommation domestique en zone rurale Pour lalimentation en eau des populations rurales, la mise en uvre des programmes de construction des puits et forages a abouti en 1996, la mise en place de plus de 6 000 points deau. Le taux de satisfaction moyen des objectifs correspondant la dotation unitaire de 20 litres/hab/j est estim 47% pour lensemble du pays. Le tableau suivant donne des indications sur la satisfaction des besoins en eau en zone rurale au cours de la dernire dcennie. Notons quil est difficile dvaluer la consommation deau en milieu rural. Cette contrainte est lie la nature des ouvrages qui ne peuvent tre pourvus d'un systme de compteur. VOLUTION DE TAUX DE COUVERTURE / BESOINS EN EAU POTABLE A LHORIZON DE LAN 2001 SITUATION DE LHYDRAULIQUE VILLAGEOISE AU BENIN EN MAI 1998

  • Production, Importation, Exportation et utilisation des Ressources naturelles

    15

    VOLUTION DE TAUX DE COUVERTURE / BESOINS EN EAU POTABLE A LHORIZON DE LAN 2001

    1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 DPARTEMENTS (BESOINS)

    ral taux ral taux ral Taux ral taux ral taux ral Taux ral taux ral taux

    Taux Annuels

    de Ralisation

    en %

    Atacora (2661) 802 30 858 32 866 32,5 866 32,5 1322 50 1332 50 1348 50,6 1551 58 3,5

    Atlantique (1.517) 364 24 404 27 496 33 562 37 708 47 738 49 748 49 867 57 4,1

    Borgou (2.733) 1183 43 1183 43 1183 43 1183 43 1418 52 1544 56 1726 63 1922 70 3,4

    Mono (2.378) 327 14 327 14 327 14 444 19 444 19 548 23 680 28,6 797 33,5 2,4

    Oum (2.320) 411 18 451 19 471 20 551 24 556 24 641 28 660 28,4 724 31 1,6

    Zou (2.320) 982 36 1032 38 1078 40 1179 43,6 1211 45 1381 51 1523 56 1676 62 3,3

    TOTAL (14.321) 4039 28 4200 29 4366 30 4730 33 5659 39 6184 43 6685 47 7537 53 3,125

    Taux annuel moyen: 3,125 % soit environ 447 points deau. Lgende : real = nombre cumul de points deau mis en place

    taux = taux de ralisation annuel cumul Source : Direction de lHydraulique, 1997

  • Production, Importation, Exportation et utilisation des Ressources naturelles

    16

    SITUATION DE LHYDRAULIQUE VILLAGEOISE AU BENIN EN MAI 1998

    DPARTEMENT FORAGES PUITS AEV(1) TOTAL PE(2) BESOINS (1997) TAUX (%)

    ATACORA 932 609 8 1.621 1.531 --

    ATLANTIQUE 312 275 28 867 1.315 66

    BORGOU 965 857 4 1.862 1.799 --

    MONO 551 156 11 807 1.573 51

    OUEME 586 35 16 751 1.616 46

    ZOU 1.240 259 25 1.719 1.865 92

    TOTAL 4.586 2.191 98 7.757 9.699 80

    Notes : (1) : AEV = Adduction deau villageoise ; 1 AEV = 10 points deau (2) : PE = Point dEau Source : Direction de lHydraulique, 1997

  • Production, Importation, Exportation et utilisation des Ressources naturelles

    17

    Par rapport des besoins estims 9 699 points deau pour lanne 1997, le tableau prcdent indique un total de ralisation de 7 757 points deau. Ce qui quivaut un taux de ralisation avoisinant les 80%.

  • Production, Importation, Exportation et utilisation des Ressources naturelles

    18

    La situation en zone urbaine Pour les populations des zones urbaines, quatre grands centres autour des villes de Natitingou, Parakou, Djougou et Savalou.sont aliments partir de barrages. Le barrage de Natitingou construit sur la rivire Kofara est relay depuis 1986 pour lAEP par un forage. Le barrage de Parakou est install sur lOkpara ; celui de Savalou sur lAgbado tandis que celui de Djougou est une retenue de bas-fond. Le total des AEP est de 1,450 millions de m3. Les grands centres urbains de Cotonou et de Porto-Novo sont aliments partir deaux souterraines. Le potentiel de production actuelle des puits, partir des captages de Godomey qui alimentent la ville de Cotonou est de 38 000 m3/jour, mais la capacit totale des usines de traitement est de 48 000 m3/jour. La distribution de leau potable en zone urbaine est essentiellement assure par la Socit Bninoise dElectricit et dEau (SBEE), dont la Direction de la Planification et de la Stratgie est habilite fournir des donnes fiables. Les tableaux ci-dessous donnent des renseignements sur lvolution de la production et de la consommation en eau, mais galement sur les investissements consentis par la SBEE pour rendre cette ressource utilisable et consommable. Evolution de la production annuelle deau (en milliers de m3) Evolution de la consommation annuelle deau (en milliers de m3) Investissements consentis en eau (en millions de francs CFA)

  • Production, Importation, Exportation et utilisation des Ressources naturelles

    19

    Evolution de la production annuelle deau (en milliers de m3)

    1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 Total Bnin

    12 368

    11 756

    12 445

    12 301

    14 393

    14 836,4

    12 012

    16 741,9

    19468,27

    19417,04

    Source : SBEE/DPS Evolution de la consommation annuelle deau (en milliers de m3)

    1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 Total Bnin

    8 531

    8 713

    8 770

    9 412

    10 323

    11 252,0

    12 472

    13 325

    14 604

    14 656

    Source : SBEE/DPS Au niveau des investissements consentis par la SBEE, les donnes comptables relatives la mobilisation et la distribution de leau potable, spares de celles de llectricit sont disponibles depuis 1995, ce qui permet davoir les chiffres suivants :

  • Production, Importation, Exportation et utilisation des Ressources naturelles

    20

    Investissements consentis en eau (en millions de francs CFA)

    1995 1996 1997 Investissements Eau 1 325 6 760 26

    Source : SBEE/DPS

  • Production, Importation, Exportation et utilisation des Ressources naturelles

    21

    La situation pour les autres usages de leau Dautres usages de leau existent tels que pour les besoins de lagriculture, de lindustrie, du tourisme etc. La forte demande en eau pour ces usages connatra une croissance importante dans les annes venir.

    La situation pour lagriculture et lhydrolectricit est expose dans les paragraphes suivants. Mobilisation et utilisation pour les besoins de lagriculture Usages de leau pour lhydrolectricit Mobilisation et utilisation pour les besoins de lagriculture Le Bnin comporte une multitude de dpressions naturelles qui, du fait de leur morphologie, prsentent des caractristiques hydrologiques particulires faisant de ces zones des rgions hautes potentialits agricoles. Les zones de bas-fonds irrigables sont estimes 200 000 ha sur toute ltendue du territoire. Il existe en outre plus de 100 000 ha irrigables, non compris les potentialits de la Pendjari et de ses affluents qui nont pas encore fait lobjet d valuation, soit un ensemble de terres irrigables de plus de 300 000 ha. Lirrigation est actuellement trs peu dveloppe et les prlvement deau de surface pour cet usage ne sont pas importants. Toutefois, les plans de dveloppement du secteur agricole prvoient un accroissement de la demande en eau. Dans le cadre de la mobilisation des ressources en eau pour le secteur agricole, un inventaire des retenues d'eau et des marres a t tabli en dcembre 1995.

  • Production, Importation, Exportation et utilisation des Ressources naturelles

    22

    Dans lhypothse que toutes les superficies irrigables puissent tre amnages dici lan 2000 et irrigues pendant 180 jours par an, et sur la base dune consommation de 2 litres/seconde/hectare, les besoins en eau de ce secteur sont estims 9 331 millions de m3 par an. Usages de leau pour lhydrolectricit Le Bnin possde plusieurs sites hydrolectriques. Trente-cinq (35) sites potentiels de centrales hydrolectriques ont t identifis en 1984 par la Communaut Electrique du Bnin (CEB), dont certains sont considrs comme prioritaires, (Adjarala sur le Mono, Ktou, Assant et Olougb sur lOum. Les possibilits de microcentrale existent aussi, surtout dans le Nord. La microcentrale hydrolectrique de Pouya sur la Yripao a t construite et mise en service en 1997.

  • Production, Importation, Exportation et utilisation des Ressources naturelles

    23

    II.1.3. Conclusions sur les ressources en eau Ces diffrents dveloppements dmontrent clairement que les ressources potentielles en eau du Bnin sont bien suprieures aux besoins. Toutefois, pour en assurer une gestion intgre de faon satisfaire les besoins pour les diffrents usages, il est ncessaire dvoluer vers une meilleure connaissance de cette ressource. Cet objectif suppose quatre conditions essentielles : q une collecte de donnes pertinentes et fiables ; q des conditions de stockage des donnes adaptes ; q un traitement adquat de ces donnes suivant des standards bien dfinis ; q et une fluidit dans la mise disposition de ces donnes. Cest dailleurs lun des trois grands objectifs de la stratgie nationale de gestion des ressources en eau1.

  • Production, Importation, Exportation et utilisation des Ressources naturelles

    24

    II.2. Les ressources vgtales II.2.1. Le potentiel floristique du Bnin II.2.2. Production, exportation et utilisation des ressources forestires

  • Production, Importation, Exportation et utilisation des Ressources naturelles

    25

    II.2.1. Le potentiel floristique du Bnin Le potentiel floristique sera pass en revue travers la description des cosystmes majeurs observs au Bnin. Le pays est dcoup en trois cosystmes majeurs :

    les cosystmes terrestres ; les cosystmes humides ; les cosystmes aquatiques.

    La flore des cosystmes terrestres Les formations vgtales des cosystmes humides et aquatiques

  • Production, Importation, Exportation et utilisation des Ressources naturelles

    26

    La flore des cosystmes terrestres Les caractristiques climatiques, daphiques et anthropiques dterminent la rpartition de ltat de la flore. Au niveau des cosystmes terrestres du Bnin, on observe une structuration en trois sous-cosystmes en rapport avec une certaine classification climatique. Ainsi, on distingue trois (03) sous-cosystmes : Les cosystmes du climat quatorial 4 saisons ; Les cosystmes du climat guino-soudanien ou de la zone de transition ; Les cosystmes du climat soudanien ou de la savane.

  • Production, Importation, Exportation et utilisation des Ressources naturelles

    27

    Les cosystmes du climat quatorial 4 saisons On observe trois types dcosystmes sous ce climat : Les cosystmes du cordon littoral ; Les cosystmes du sol ferralitique ou terre de barre ; Les cosystmes de la dpression argileuse.

  • Production, Importation, Exportation et utilisation des Ressources naturelles

    28

    Les cosystmes du cordon littoral Sur le cordon rcent (sable quaternaire rcent, appel plage), la vgtation est une pelouse littorale caractrise par : Ipomoea brasiliensis, Remirea maritima, Ipomoea asarifolia, Seaevola plumieri, Schizachyrium platyphyllum et Typha australis dans les cuvettes des dunes de sable. Au niveau du cordon littoral ancien (sable quaternaire ancien, jaune ocre), on note : q une fort claire Lophira lanceolata o on rencontre Carissa edulis, Brysocarpus coccineus,

    etc ; q une fort littorale dense Dialium guineense, Barteria nigritana, Uvaria chamae, Diospyros

    tricolor, Cassipourea barteri, Manilkara obovata, sapotace caractristique de cette formation littorale, en voie de disparition. Il subsiste un vestige de quelques pieds dans le village Ekp ;

    Au Nord de cette formation littorale, existe une savane Crossopteryx febrifuga.

    q Une formation marcageuse lOuest compose de : Mitragyna intermis, Cola grandifolia,

    Ceiba pentandra, Lonchocarpus sericeus, Andropogon gayanus, etc. En zone saumtre, une formation de mangrove compose de Rhizophora racemosa, avicennia germinans, Dalbergia ecastaphyllum.

    La disparition de cette vgtation ligneuse est remplace par Phaspalum vaginatum, Philoxerus vermicularis, Sesuvuim port lacacastrum.

    q Une formation marcageuse lEst compose de : raphiale (Raphia hookeri, Raphia vinifera),

    Ficus congensis, Anthocleista vogelii, alstonia boonei, Cytosperma senegalense, Cyperus papyrus, Eleocharis spp ; etc.

  • Production, Importation, Exportation et utilisation des Ressources naturelles

    29

    Sur la lagune de Porto-Novo, Eichomia Crassipes, Jacynthe deau et Pistia stratiotes forment des colonies saisonnires qui flottent la surface de leau. Neptunia oleracea, Nymphea spp, Ipomoea aquatica sont fixs dans la vase au bord de la lagune. On observe, dissmins la surface de leau, des radeaux de vgtaux flottants composs de Echinochloa stagnina, Ipomoea aquatica, Ludwigia repens. Le lac Aziri porte une luxuriante raphiale actuellement trop exploite, menace de disparition. Les cosystmes du sol ferralitique ou de la terre de barre La terre de barre au sol ferralitique est la bande de terre comprise entre le cordon littoral et la latitude de 7N. Elle est divise en deux par la dpression argileuse. Elle comprend sept (07) plateaux : abomey-Calavi - Allada ; Sakt - Pob, Bopa au sud de la dpression - Aplahou ; Zogbodom - Abomey - Zangnanado ; Ktou au Nord de la dpression. La formation originelle de ces plateaux est la fort dense humide semi-dcidue dont on trouve des vestiges sous forme de lambeaux : fort de rserve botanique de la station de recherche sur le palmier huile Pob, forts ftiches ou forts reliques de toutes tailles et de toutes formes dissmines dans cette bande. Cette fort a t dtruite sous la pousse dmographique et remplace par des cultures prennes (Cocoteraies, Palmeraies, Teckeraies) ou par des cultures vivrires. On rencontre par endroits des jachres Dialium guineense, Albizia ferruginea, Albizia zygia, Antiaris toxicaria, Milicia excelsa,

  • Production, Importation, Exportation et utilisation des Ressources naturelles

    30

    Triplochiton scleroxylon, etc ; des formations graminennes Panicum maximum, Digitaria horizontalis, etc., des formations herbaces Chromolaena odorata. Dans les rserves botaniques et dans les reliques forestires, on observe : Holoptelea grandis, Milicia excelsa, danielia ogea, Triplochiton scleroxylon, Piptadenia african, Anthostema spp ; Pentachletra macrphylla. Dans les sous-bois, on remarque : Cucasia spp, Rhektophyllum mirabile, Panicum brefifolium, Geophila obvoallata etc. A lEst du Bnin, sur le plateau de Ktou, existe une fort-relique trs riche en espces forestires. On y relve : Mansonia altissima, Nesogordonia papaverifera, Ceiba pentandra, Triplochiton scleroxylon, Milicia excelsa, Afzelia africana, Hildegardia bartei, Madjidea forsteri, Hexalobus monopetalus var. Parvifolius, Dennettia tripetala, Lasodiscus mildbraedii, Atroxima afzeliana, Antaris african, Celtis adolfi-fridrerici pennata, Acacia ataxacantha, etc. (Hougnon, 1997). Les cosystmes de la dpression argileuse La dpression argileuse de la Lama situe une centaine de kilomtres au nord de Cotonou est un vertisol abritant une vgtation particulire. Les plantes sont adaptes la contrainte daphique de la Lama. En 1946, lorsquelle fut constitue en fort classe, elle couvrait 16.250 ha dont prs de 11.000 ha de fort dense. Cinquante ans plus tard, seuls 1.900 ha de cette fort subsiste encore, dans la partie dsormais protge intgralement appele noyau central. On y retrouve de grands arbres entours de lianes fortes, qui constituent la charpente de la fort : le lingu (Afzelia africana), le fromager (Ceiba petandra), le Samba (Triplochiton scleroxylon), lIroko (Milicia excelsa), le dialium

  • Production, Importation, Exportation et utilisation des Ressources naturelles

    31

    (Dialium guineense), le faux Ebne (Disospyros mespiliformis) et plus rare, le Mimousops (Mimousops adongensis) et lAnogeissus (Anogeissus leiocarpus). Le sous-bois particulirement dense, est constitu de nombreuses essences dures telles que le Drypetes (Drypetes floribunda), le cremaspora triflora, le Chassalia koly et le Gardenia triacantha. (Wagner, 1996). La partie cultive, laisse en jachre, est occupe soit par Chromolaena, soit par Panicum maximum ou Brachiara repens. La jachre ligneuse est compose essentiellement de Acacia polycantha subs. Campylacantha) (Hougnon, 1997). Un bio-climat, particulirement sec (900 1000 mm/an) rgne lextrme Ouest du pays o lon remarque une savane Adansonia digitada.

  • Production, Importation, Exportation et utilisation des Ressources naturelles

    32

    Les cosystmes du climat guino-soudanien ou de la zone de transition La zone dite de transition est la zone de la savane guinenne entre les 7 et 9 parallles Nord. On y rencontre la savane arbore arbustive compose de Vitellaria paradoxa, Parkia bioglobosa, peuplement de Isoberlinia doka et I. tomentosa, Combretum hypopilinun, Combretum ghasalense. Combretum nigricans est une espce pionnire permettant lextension des forts galeries et des lots forestiers. On note la prsence dans la savane graminenne de : Monotes kerstingii, Terminalia avicennioides, Terminalia glaucescens, Terminalia macroptera, Pseudocedrela kotshyi. On remarque Daniellia oliveri en peuplements et Lophira lanceolata dissmins dans la savane. Dans le groupe herbac parcouru rgulirement par le feu chaque anne, on note : Andropogon scirensis, Hyparrhenia spp, Aframomum spp. Dans les lots forestiers et les galeries, on observe des essences telles que : Terminalia sperba, milicia excelsa, Antiaris toxicaria, Nothospondias staudtii, Parinari robusta, Parinari congensis, Cola laurifolia, Upaca heudelotii, etc. Dans cette zone, on rencontre des cultures vivrires, la culture du Coton et larachide. Au sommet des lvations granitiques, existent : Afrotripelis pilosa, Ficus populifolia dans les anfractuosits, accrochs aux flancs des collines et dans la savane, on rencontre Costus spectabilis, Ophioglosum.

  • Production, Importation, Exportation et utilisation des Ressources naturelles

    33

    Les cosystmes du climat soudanien ou de la savane soudanienne Au del du 9 parallle N et jusqu'au 1230 N marqu par le fleuve Niger, cest le domaine de la savane soudanienne. Elle est divise en deux parties : 1. La premire est situe entre les lignes Parakou-Btrou-Pnssoulou et Kalal-Djougou ; 2. La deuxime allant de la ligne Kalal-Djougou la frontire avec le fleuve Niger. Dans la premire bande, la vgtation est analogue celle de la zone de transition. On y distingue : q Les forts denses sches qui se dveloppent entre Savalou et Djougou, rgion o il tombe

    entre 1200 et 1300 mm par an. On remarque de nombreux petits lots de forts. Ce sont des formations denses pluralistes, couvert ferm, souvent dgrades par les cultures et les feux de brousse chaque anne. On y note la prsence dessences telles que : Isoberlinia doka, Isoberlinia tomentosa, Pterocarpus erinaceus, Afzelia africana, Erythropleum guineense, Amblygonocarpus andogensis, Swartia madagascariensis. La vgtation herbace est grande dans les parties arbustives o lon observe Cymbopogon giganteus, Lantana trifolia, Anfromomum spp, Antiaris africana, Celtis senkri, Holoptela grandis, Chloptelea grandis, Chlorophora excelsa et Cola gigantea auxquelles sajoutent parfois le Ceiba petandra et la Triplochiton scleroxylon.

    q La fort claire qui est une forme de dgradation de la fort dense sche. Elle se rencontre

    dans la zone centrale du Bnin o la pluviomtrie annuelle est entre 1000 mm et 1200 mm. Les espces quon y retrouve sont : Anogeissus leiocarpus, Butytrospermum paradoxum, Daniellia

  • Production, Importation, Exportation et utilisation des Ressources naturelles

    34

    oliveri, Isoberlinia doka et Parkia biglobosa. Elle prsente un sous-bois darbustes enchevtrs et dherbaces.

    q Les forts-galeries qui se rencontrent sur lensemble du territoire national. Elles sont assez

    rgulirement rparties le long des cours deau permanents. Leur composition ressemble celle de la fort dcidue de la zone Sud (fort de la Lama). Cest une fort trois tages o dominent les essences gros diamtres telles que : Ceiba petandra, Chlorophora excelsa, Khaya senegalensis, Diospgros mespiliformis et Vitex donania.

    Dans la deuxime bande, on constate la diminution de la hauteur des espces ligneuses. La composition floristique a connu un changement. Cette zone subit une influence de lharmattan. On distingue trois (03) nuances de savanes :

    q la savane boise est une formation prsentant une densit despces ligneuses hautes plus

    faible que dans les forts claires. On y retrouve des espces fortes claires mais aussi le Ceiba petandra et le Chlorophora excelsa ;

    q la savane arbore comprend une strate herbace continue do percent les arbres et arbustes

    ne dpassant pas 7 m de hauteur. Elle est disperse dans la zone nord et est caractrise par les espces suivantes : Anogeissu leiocarpus, Butyrospermum paradoxum, Daniellia oliveri et Combretum micranthum, Guiera senegalensis, Combretum glutinosum, Combretum nigricans, Boscia salicifolia, Boscia senegalensis. On signale dans cette bande Sclerocarya birrea, Hematostaphis barteri, Albizia chevaleri ;

    q la savane arbustive, dans lextrme nord du Bnin dans le bassin du Niger, est constitue dun

    tapis herbac continu avec des arbustes en gnral nombreux et quelques arbres dissmins.

  • Production, Importation, Exportation et utilisation des Ressources naturelles

    35

    Les espces rencontres sont : Lophira lanceolata et Acacia ataxacantha, Acacia gourmansi, Acacia hebeclaoides, Acacia hockii. Acacia sieberiana constitue un arbre en peuplement clairsem au bord des dpressions. Dans les mares, on trouve en temps de crue Sebasnia crassifolia suspendu par les flotteurs la surface de leau.

    Sur la colline de Kouand, on rencontre Euphorbia kouandenensis. Dans la savane autour de la colline et les boulis des Tankas, on trouve quelques peuplements de Euphorbia unispina. Dans lextrme nord climat sec (900 - 1000 mm/an), on trouve une savane Cadaba farinosa. Sur les termitires, pousse souvent Feretia apodanthera.

  • Production, Importation, Exportation et utilisation des Ressources naturelles

    36

    Les formations vgtales des cosystmes humides et aquatiques La zone ctire du Bnin est caractrise par la diversit de ses formations vgtales. On distingue : q la mangrove, localise en bordure du lac Ahm, le long des rivires de lOuest (Mono et

    Sazu) et au niveau des lagunes ctires (Djgbadji, Togbin, Djondji) ; q les forts marcageuses Mitragyna inermis et Raphia hookeri et Andropogon gayanus var

    squamulatus qui occupent les basses valles du Mono, du Couffo et de lOum ; q les forts priodiquement inondes Berlina grandiflora et Dialium guineense, localises

    Baha (Zinvi) et Avagbodji ; q la fort communautaire Gbvozoun du bas-plateau Bonou qui est une variante des forts

    occasionnellement inondes ; q les forts riveraines Pterocarpus santalinodes et Manikara multinerus ; q les savanes herbeuses littorales, formes des groupements Schzachyrium sanguineum,

    Ctenium necottonu et Anadalphia afseliana ; q la vgtation herbace des milieux saumtres et des lagunes en communication temporaires

    avec locan compose des prairies Paspalum vaginatum, prairies Thypha australis, prairies Echinichlora pyramidalis ;

    q la vgtation herbace des zones argileuses basses, rgulirement inondes de la valle de lOum communment appele le Tigbodji ;

    q les formations artificielles des zones humides formes des cocoteraies (Cocos nucifera) ; des plantations de Filao (Casuarina equisetifolia), de Niaouli (Malaleuca leucadendron), de Acacia auriculiformis, danarcadiers (Anacardium occidentale) et du teck (Tectona grandis).

  • Production, Importation, Exportation et utilisation des Ressources naturelles

    37

    II.2.2. Production, exportation et utilisation des ressources forestires Sur lensemble des formations naturelles prcdemment dcrites, lapplication des rgles de rgime de prservation et dexploitation forestire a permis le dveloppement dune gestion forestire. Il en dcoule des espaces classs, protgs et des aires de reboisement. Ce qui permet aujourdhui dobserver une forme dexploitation forestire en plein essor.

    Le potentiel forestier

    A dfaut de donnes fiables relatives une valuation du potentiel forestier du Bnin, ce paragraphe est consacr un dveloppement concernant les diffrents types despaces forestiers. On rencontre essentiellement au Bnin trois types despaces forestiers : les forts classes, les primtres de reboisement et les plantations

    Les forts classes : au nombre dune trentaine, elles sont rparties sur toute ltendue du territoire. Elles sont de superficie variable, allant de 50 ha 265 595 ha. Nous nous sommes intresss dans le cadre de ce profil celles ayant des superficies de plus de 700 ha. Ces dernires sont au nombre de 26 (voir carte des domaines forestiers classs). Les forts classes non prises en compte sont celles de Sakt (), Itchd (), Bonou (), Sm () et de Pahou () qui sont en ralit de trs petites superficies. Les primtres de reboisement : Ces primtres sont les suivants : Sm, Pahou et Toffo. Pour ce qui est des efforts de reboisement entrepris dans ces primtres en termes dessences forestires telles que leucalyptus, le filao et lacacia, les tableaux qui suivent donnent un aperu des rsultats de ralisations physiques sur cinq campagnes (1985-86, 1986-87, 1989-90, 1990-91) du Projet plantation bois de feu dans le Sud-Bnin.

  • Production, Importation, Exportation et utilisation des Ressources naturelles

    38

    Volet Objectifs du Projet (ha) Ralisations (ha) Taux de ralisation (%)

    Plantations Domaniales 3 400 2 535 75 Source : Projet plantation bois de feu dans le Sud-Bnin. Les plantations : Les plantations domaniales de teck sont ralises dans les forts dAgrimey, de Djigb, de la Lama, de Setto, dAtchrigb et de Logozoh. Ces plantations de teck sont assez anciennes, ce qui permet aujourdhui au Bnin davoir du bois duvre. Le teck tant une espce adapte aux conditions naturelles du Bnin et trs apprci tant lintrieur qu lextrieur du pays, sa production connat un essor non ngligeable. En dehors des plantations de teck, le service forestier du Bnin a, galement, ralis des plantations danacardiers sur plusieurs sites forestiers savoir : Agoua, Ndali, Tchatchou et Mkrou. Production : En matire de production, de ventes lexportation et de lvolution des chiffres daffaires dans le domaine du bois de teck, nous avons les statistiques ci-aprs : (Carte des Aires Protges)

  • Production, Importation, Exportation et utilisation des Ressources naturelles

    39

  • Production, Importation, Exportation et utilisation des Ressources naturelles

    40

    TABLEAU COMPARATIF DES PRODUCTIONS DE LONAB DE 1984 A 1996

    NATURE DES PRODUITS

    Units 1984 1985 1986 1987 1988 1989 1990

    Grumes teck & divers

    m3 -- 19 459,45 28 621,60 27 588,60 26 421,40 28 713,28 33 787,38

    Sciages teck & divers

    m3 3 750,40 8 279,56 10 857,40 11 590,29 10 727,81 11226,79 111 076,40

    Fagots teck Nbre 88 566 252,503 304 995 369 915 423 950 369 275 339 352

    Sacs charbon de bois

    14 138 43 394 76 959 47 710 41 537 9 308 11 631

    Perches teck 26 317 58 245 21 631 32 301 12 800 6 356 1 750

    Perches Filao -- 1 680 2 780 3 367 684 960 805

    Equarris simple 908 10 362 2 524 3 093 1 640 2 755 2 670

    Equarris double 9 482 5 682 9 514 7 232 550 430 350

    Stre Filao 1 312 3 424 4 878 3 394 4 939 6 207 6 866

    Stre Eucalyptus -- -- -- -- 241 422 3

    Brindilles Filao 35 130 40 370 47 880 105 440 70 810 77 340 97 420

    Brindilles Eucalyptus

    -- -- -- 8 680 5 380 --

    Poteaux Filao -- 400 -- -- -- --

  • Production, Importation, Exportation et utilisation des Ressources naturelles

    41

    Poteaux teck -- -- 30 -- -- --

    Brindilles teck 53 073 57 -- -- -- --

    Piquets teck -- -- -- -- 278 858 --

    Jalons -- -- -- -- 3 000 --

    Valeurs prod. Menuiserie

    F CFA 11 514 550 25 298 585 39 637 821 36 468 821 45 504 572 39 612 086 38 017 834

    Arbres de Nol Nbre 310 120 107 107 158 150 375

    TABLEAU COMPARATIF DES PRODUCTIONS DE LONAB DE 1984 A 1996 (suite)

    NATURE DES PRODUITS

    Units 1991 1992 1993 1994 1995 1996 CUMUL

    Grumes teck & divers

    m3 38 186,1 24 741,542 36 604,912 29 410,946 32 641,2 30 476,12 356 652,529

    Sciages teck & divers

    m3 15901,844 12 669,516 12 435,68 13 439,229 15 480,374 10 850,546 148 285,84

    Fagots teck Nbre 454 987 327 541 408 750 526 025 624 398 556 750 5 047 007

    Sacs charbon de bois

    11 767 950 -- -- -- -- --

    Perches teck 2 200 5 310 7 972 24 196 53 356 7 958 260 392

  • Production, Importation, Exportation et utilisation des Ressources naturelles

    42

    Perches Filao 1 014 1 337 190 -- -- -- 12 627

    Equarris simple -- -- -- -- -- -- 23 952

    Equarris double -- -- -- 3 871 -- -- 33 240

    Stre Filao 5 323 2 462 490 -- -- -- 39 229

    Stre Eucalyptus -- -- -- -- -- -- 666

    Brindilles Filao 109 265 30 030 2 460 -- -- -- 616 145

    Brindilles Eucalyptus

    -- -- -- -- -- -- 14 060

    Poteaux Filao -- -- -- -- -- -- 400

    Poteaux teck 6 15 -- -- -- 1 250 1 301

    Brindilles teck -- -- -- -- -- -- 53 130

    Piquets teck -- -- -- -- -- -- 278 858

    Jalons -- -- -- -- -- -- 3 000

    Valeurs prod. Menuiserie

    F CFA 36 060 575 25 774 580 31 430 050 44 257 515 50 398 978 69 616 538 493 592 449

    Arbres de Nol Nbre 140 110 50 -- -- -- 1740

  • Production, Importation, Exportation et utilisation des Ressources naturelles

    43

    Exportation : Quatre (4) grandes socits exportatrices de bois de teck exercent leurs activits au Bnin. Il sagit de : q LONAB ; q La Socit TREBI ; q La Compagnie du Golfe ; q La Socit BENTECK. Les tableaux qui suivent donnent des indications sur les ventes lexportation pour lOffice National du Bois (ONAB). VOLUTION DES VENTES A LEXPORTATION DE 1984 A 1996

    Anne Sciage (M3) Chiffre d'affaire (FCFA) 1984 26,61 3 681 286 1985 277,07 45 338 903 1986 809,08 64 790 365 1987 498,69 71 556 557 1988 450,51 39 900 051 1989 1321,783 92 348 248 1990 2116,836 203 662 249

  • Production, Importation, Exportation et utilisation des Ressources naturelles

    44

    1991 2170,364 308 574 048 1992 803,129 101 411 706 1993 307,210 53 783 866 1994 1124,738 335 943 239 1995 4 247,53 833 597 212 1996 1 042 399 521 964 Total 15 195,55 2 554 109 694

  • Production, Importation, Exportation et utilisation des Ressources naturelles

    45

    II.3. Les ressources de faune II.3.1 Le potentiel en ressources de faune II.3.2. La gestion des ressources de faune Etat des populations des espces de faune

  • Production, Importation, Exportation et utilisation des Ressources naturelles

    46

    II.3.1. Le potentiel en ressources de faune A linstar des formations vgtales, le potentiel faunique du Bnin sera pass en revue travers la description des diffrents cosystmes majeurs. La Faune des cosystmes terrestres La Faune des Ecosystmes Humides

  • Production, Importation, Exportation et utilisation des Ressources naturelles

    47

    La faune des cosystmes terrestres Les Reptiles Les Oiseaux Les Mammifres Les Invertbrs La zone faunique de la LAMA Les espces domestiques Les Reptiles Au nombre des reptiles, on compte beaucoup dophidiens (les serpents) dont deux espces endmiques (rencontres seulement au Bnin) : Atractaspis dahomeyensis et Dendroaspis viridis. Tous les serpents sont mangs par les populations ; dont les plus consomms sont les pythons ; le python royal et le python sebae, galement trs recherchs pour leur peau et faisant ainsi lobjet dun commerce international florissant et dun braconnage sans prcdent. Les pythons comme beaucoup dautres serpents peuvent tre levs en captivit et peuvent constituer une source immense dentre de devises. Les crocodiles, les varans et la tortue terrestre constituent galement des reptiles dont limportance conomique et cologique nest plus dmontrer. Le crocodile est exploit pour sa viande, et sa peau trs utilise en maroquinerie. En matire dlevage des crocodiles, lAfrique de lEst a une riche exprience, contrairement lAfrique de lOuest et le Bnin en particulier.

  • Production, Importation, Exportation et utilisation des Ressources naturelles

    48

    Les Oiseaux Le Bnin possde une avifaune aquatique et terrestre de grande importance avec une richesse spcifique et une diversit biologique non ngligeable. Beaucoup despces doiseaux sont rencontres dans les zones humides du Bnin et dans les cosystmes forestiers. Les oiseaux constituent des exemples loquents de coopration sud-sud et nord-sud. Beaucoup despces doiseaux sont en effet des migrateurs sans frontires. Nous avons par exemple des oiseaux palarctiques qui migrent chaque anne au Bnin. Une cigogne noire, immature capture en Belgique le 16 Aot 1996 munie dun metteur et suivi par satellite est par exemple arrive au Bnin entre le 17 et le 21 Octobre 1996 dans le village de Pekinga au nord du Bnin. Beaucoup despces doiseaux revtent un intrt conomique certain. La cration dune rserve ornithologique dans le sud du Bnin permettrait de mieux suivre ces oiseaux et par ce biais de leur faire jouer pleinement leur rle rcratif, ducatif et conomique travers le tourisme de vision et les visites guides. Les Mammifres Les cosystmes du Bnin renferment une grande varit de mammifres dont les plus grands sont confins dans les aires protges en savane saoudienne du nord Bnin. Au nombre des mammifres, on compte les grands mammifres et les petits mammifres, les espces communes et les espces menaces. Les grands mammifres constituent le principal lment dintrt faunique des aires protges en savane saoudienne, surtout au plan touristique. Au Bnin, les espces animales sauvages en gnral, nont pas fait lobjet dtudes approfondies.

  • Production, Importation, Exportation et utilisation des Ressources naturelles

    49

    Beaucoup despces de mammifres sont devenues rares ou menaces de disparition. Il sagit notamment des espces emblmatiques comme le gupard, le lopard, le damalisque, les pangolins gant