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Développement des exportations / Recensement des études et travaux existants. H.J-C. GOUTHON .06/98 REPUBLIQUE DU BENIN MINISTERE DE L’INDUSTRIE ET DES PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES COMITE NATIONAL DE SUIVI DU PROGRAMME DE RELANCE DU SECTEUR PRIVE CELLULE D’APPUI TECHNIQUE RAPPORT FINAL Développement des Exportations/ Recensement des Etudes et des Travaux Existants Financement : ASSOCIATION INTERNATIONALE POUR LE DEVELOPPEMENT (AID) Réalisé par : Henri Jean-Claude GOUTHON Cotonou 04 B.P. 0110 Tél. 30 07 02 Fax : 30 00 47 E-mail : [email protected]

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REPUBLIQUE DU BENIN

MINISTERE DE L’INDUSTRIE ET DES PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES

COMITE NATIONAL DE SUIVI DU PROGRAMME DE RELANCE DU SECTEUR PRIVE

CELLULE D’APPUI TECHNIQUE

RAPPORT FINAL

Développement des Exportations/ Recensement des Etudes et des Travaux Existants

Financement : ASSOCIATION INTERNATIONALE POUR LE DEVELOPPEMENT (AID) Réalisé par : Henri Jean-Claude GOUTHON Cotonou 04 B.P. 0110 Tél. 30 07 02 Fax : 30 00 47

E-mail : [email protected]

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TABLE DES MATIERES I – INTRODUCTION

1.1. Contexte de l’étude 1 1.2. Cadre de l’étude 1 1.3. Déroulement de l’étude 1 1.4. Méthodologie 1.5. Difficultés rencontrées 2 1.6. Limites de l’étude 2

II – RECENSEMENT DES ETUDES ET TRAVAUX (Non exhaustif) 2.1. Etudes et travaux identifiés (non exhaustif) 3 2.2. Etudes et travaux en cours (non exhaustif) 8 2.3. Etudes et travaux envisagés (non exhaustif) 9 III – ANALYSE DES ETUDES (par produits et par thème) 10 3.1. Fiche synthétique par produit et filière 3.1.1. Anacarde 10 3.1.2. Ananas 18 3.1.3. Arachide 20 3.1.4. Bois 25 3.1.5. Coton 27 3.1.6. Maïs 39 3.1.7. Mangue 41 3.1.8. Manioc 43 3.1.9. Miel 45 3.1.10. Niébé 47 3.1.11. Oignon 48 3.1.12. Palmier à huile 50 3.1.13. Piment 54

3.1.14. Tomate 56 3.1.15. Commentaire 59

3.2. Fiches par thème (fiscalité, production, ect…) 59

3.2.1. Recherche 59 3.2.2. Transformation 60 3.2.3. Transport 60 3.2.4. Collecte et stockage 60 3.2.5. Communication 61 3.2.6. Débouchés 61 3.2.7. Financement 62

3.2.8. Production 62 3.2.9. Formation 63 3.2.10. Cadre réglementaire 63 3.2.11. Qualité 63 3.2.12. Commentaire 63

IV – TABLEAU D’ANALYSE DES ETUDES ET TRAVAUX 64 V – ETUDES A REALISER (suggestions) 79 VI – CONCLUSION 80 ANNEXE 1 : TERMES DE REFERENCE ANNEXE 2 : QUELQUES CONTRAINTES ET RECOMMANDATIONS, Etude Promo-Export Tome 1 ANNEXE 3 : QUELQUES CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS, Etude Niébé, Anacarde et piment, Tome 2 ANNEXE 4 : EXTRAIT ETUDE CADRE REGLEMENTAIRE, réalisée par le CNEX avril 1998.

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NOTE A L’ATTENTION DU COMMETTANT Pour ce Rapport final, j’y ai apporté personnellement toute l’attention professionnelle requise. Le domaine de l’exportation étant un domaine complexe mais indispensable, il se peut que par inadvertance des formulations ou autres analyses n’aient pas été formulées d’une manière accessible à votre compréhension ; d’avance je puis vous rassurer que cela est indépendant de ma volonté et me tiens à votre disposition pour toutes suggestions et corrections respectant l’orthodoxie de l’exportation.

Merci pour votre compréhension.

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I – INTRODUCTION

1.1. Contexte de l’étude Depuis la décennie des années 90, l’environnement économique des entreprises béninoises est en pleine mutation. D’une part, la restructuration de l’économie béninoise jadis dépendante des entreprises publiques, fait de plus en plus appel au secteur privé dans les activités productrices et commerciales tenant compte des options de la conférence des Forces vives de Nation en février 1990, de la Table Ronde sur la Relance du Secteur Privé, tenue à Cotonou, en Novembre 1994. Cela engendre sans nul doute une forte concurrence au sein de l’économie. Les entreprises béninoises font de plus en plus face à une farouche concurrence résultant de la globalisation de l’économie mondiale. Le secteur privé béninois en synergie avec les pouvoirs publics pour leur survie dans ce nouvel environnement économique, doivent fournir des produits très compétitifs remplissant des critères de qualité, quantité, régularité et prix. Il devient alors très urgent pour le Bénin qui doit allier talent, créativité et efficacité pour éviter de se faire marginaliser dans le courant d’échange croissant tant sur le plan national, régional et international. Conscient de ses enjeux, une série d’étude a été initiée, dont celle-ci par le Gouvernement Béninois, financée par l’AID pour traduire dans les faits la diversification effective des exportations.

1.2. Cadre de l’étude La présente étude s’inscrit dans le cadre d’une série d’études suite à la mission de pré-évaluation du Projet d’Appui au Développement du Secteur Privé de la Banque Mondiale, mission qui s’est déroulée du 25 au 18 mars 1997 et qui dans sa composante au point III, met l’accent sur le développement des exportations. Il s’agira donc pour cette étude de répertorier toutes les études et travaux qui ont été réalisés dans le domaine cité plus haut, de faire la synthèse des recommandations et de dégager les actions.

1.3. Déroulement de l’étude Les termes de référence qui sont en annexe 1, stipulent de rendre des visites à toutes les structures et institutions qui de part leur mission, développent des activités qui contribuent au développement de l’exportation au Bénin, de recenser toutes les études et travaux réalisés dans le domaine de l’exportation

1.4. Méthodologie Exporter, ce n’est pas expédier et par rapport à un pays comme le Bénin, il doit correspondre à la Sécurité Alimentaire, l’Autosuffisance Alimentaire, le relèvement du pouvoir d’achat, la Correction de la balance commerciale d’une manière concomitante ; ce qui implique une analyse documentaire très large. Le premier travail que nous avons effectué sur le terrain est la collecte des documents. L’analyse de ces documents nous a permis de mieux approfondir notre réflexion sur la question du développement des exportations dans notre pays. Les informations diverses issues de ces documents nous ont permis d’insérer la présente étude dans une problématique réaliste et soutenue. L’analyse documentaire a porté sur l’exploitation de tous les travaux et études réalisés dans le domaine des exportations dans notre pays depuis 1986, ceux qui sont en cours ainsi que ceux qui sont envisagés. Cette analyse permit ainsi de présenter un répertoire des différents travaux et études, des fiches synthétiques par filière/produit, par thème et d’établir un tableau synoptique d’analyse par filière/produit Les informations obtenues ont fait l’objet d’un traitement. Cette opération s’est effectuée en trois temps : - la classification et la codification des informations en vue de leur manipulation - le regroupement des idées selon leur centre d’intérêt permettant de juger de la pertinence de chaque

information (regroupement des contraintes, recommandations par produit/filière et par thème)

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2 - enfin les produits à traitement ont fait l’objet d’analyse et d’interprétation (élaboration de la matrice

d’analyse par produit/filière) La présente démarche méthodologique permit d’élaborer le plan de notre étude. Le rapport de notre étude comporte six grandes lignes : 1. Les répertoires des études et travaux réalisés ; là les différents travaux et études ont été présentés dans un

tableau permettant de les identifier avec la clé, les objectifs poursuivis 2. Les fiches synthétiques par filière ou produit ; il a été ici question d’identifier les contraintes, de noter les

recommandations et leur niveau d’exécution 3. Les fiches synthétiques par thème, en vue de mettre en exergue l’impact de chaque thème dans l’exportation

de tel ou tel produit. 4. Les autres questions d’exportation ; la pratique de l’exportation exige de franchir un certain nombre de

paliers dont la méconnaissance reste préjudiciable à l’exportation 5. La matrice d’analyse par filière ou produit 6. Les actions prioritaires par rapport aux nombreuses recommandations faites soit par produit/filière, soit par

thème. A ce niveau un ménage des multiples recommandations a été fait, pour enfin dégager les axes d’actions prioritaires.

1.5. Difficultés rencontrées

La complexité de l’exportation reste en elle-même une énigme pour les non initiés. L’interprétation divergente que les divers acteurs font de l’activité, les différentes missions en cours, la non disponibilité des rapports et travaux en cours, l’absence des divers responsables à divers niveaux ne nous ont pas facilités la tâche; Heureusement, nous avons pu avoir accès à un excellent répertoire des études à la FAO et au CNEX. Naturellement, 80% des études et travaux ont été recueillis au CNEX. Les difficultés peuvent se résumer de la manière suivante : 1. les centres de documentation dans les ministères ou faculté ne dispose pas des études que nous souhaitons obtenir 2. Le délestage nous obligeait à faire plusieurs visites 3. La mauvaise compréhension du mot exportation et ses implications dans l’activité de nos interlocuteurs 4. Le volume des études et travaux existant au C.N.EX 5. La découverte d’autres études lors de la rédaction du rapport 6. Le choix arbitraire dans l’identification des produits 7. Le volume des travaux sur le coton, produit ayant une influence sur toutes les autres productions

1.6. Limites de l’étude

Les difficultés développées plus haut et ceux que nous ne pouvons citer ont été la base de la non-certification de l’exhaustivité des études recensées sans oublier que l’étude à une telle implication dans l’économie du Bénin.

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II – RECENSEMENT DES ETUDES ET TRAVAUX (Non exhaustif) 2.1. ETUDES ET TRAVAUX IDENTIFIES (non exhaustif)

N° Référence de l'étude Titre de l’étude Objectif visé Structures commanditaires 1 Analyse des besoins de

crédit. Tome III L. Berger Inter-national INC HELIOS

Etude sur la restructuration du système de crédit agricole Etude sur le secteur du crédit agricole

Améliorer le système de financement de la production agricole

Ministère des Finances et de l’Economie Caisse Nationale de Crédit Agricole

Juillet 1986

2 Rapport Tome II : Evaluation de la situation financière (CNRA, CRCAM, CLCAM) L. Berger Inter-national INC HELIOS

Etude sur la restructuration de crédit agricole. Etude sur le secteur du crédit agricole

Améliorer le système de financement de la production agricole

Ministère des Finances et de l’Economie Caisse Nationale de Crédit Agricole

Juillet 1986

3 Rapport Tome 1 : Analyse technique L. Berger Inter-national INC HELIOS

Etude de la restructuration de crédit agricole. Etude sur le secteur du crédit agricole

Améliorer le système de financement de la production agricole

Ministère des Finances et de l’Economie Caisse Nationale de Crédit Agricole

Juillet 1986

4 Tome 1 : Rapport de synthèse I.R.A.M

Etude sur la réhabilitation du réseau des Caisses Régionales et Locales du Crédit Agricole Mutuel au Bénin.

Maintenir le système de financement des producteurs agricoles en le rendant plus performant

Ministère de la Coopération Française

Juillet 1988

5 Rapport n° 114/89 CP-BEN 25 PB H.S. Eastwood

Projet d’appui aux services agricoles : résumé de projet

Réorganiser les services de développement rural pour les adapter aux spécificités régionales

F.A.O Banque Mondiale Centre d’investissement

Juillet 1989

6 Projet sécurité alimentaire SECAL ONC/GTZ

Etudes sur la sécurité alimentaire au Bénin. Secteur privé et marché vivrier béninois

Analyser le marché vivrier béninois et la stratégie de sa conquête par les opérateurs privés

Ministère du Développement Rural et de l’Action Régionale (MDRAC)

Janvier 1990

7 Projet sécurité alimentaire SECAL ONC/GTZ

Etudes sur la sécurité alimentaire au Bénin n°4 : marché et commercialisation du maïs au Bénin.

Analyser l’importance du maïs dans le marché vivrier béninois, sa finalité et ses perspectives

Ministère du Développement Rural et de l’Action Régionale (MDRAC)

Juillet 1990

8 Projet sécurité alimentaire SECAL ONC/GTZ

Etudes sur la sécurité alimentaire au Bénin n° 5 Production et commercialisation du Gari

Analyser les volumes de production manioc-gari, le fonctionnement du marché du gari et les perspectives du produit

Ministère du Développement Rural et de l’Action Régionale MDRAC

Déc. 1990

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9 Projet sécurité alimentaire SECAL ONC/GTZ

Etude sur la sécurité alimentaire au Bénin n° 7. La production agricole béninoise face aux marchés régionaux : le cas des produits vivriers

Analyser le commerce frontalier des produits vivriers et son impact sur la problématique de la sécurité alimentaire

Ministère du Développement Rural et de l’Action Régionale M D R A C

Juin 1991

10 Etude initiale FAO /Service de la communication et du financement rural Division des services agricoles

Epargne et services financiers en milieu rural au Bénin

Retracer les modalités de mise en place des réseaux de collecte de l’épargne en milieu rural

FAO Mars 1992

11 Document final Tome I, 4èmes journées promo-export LA POLYVALENTE S.A.

Etude de l’amélioration des exportations au Bénin

Faire un état des lieux du Bénin, analyser le cadre institutionnel et dégager les actions prioritaires

MCT CNEX

27, 28 et 29 Mai 1992

12 Document final – Tome 2 4èmes journées promo-export LA POLYVALENTE S.A.

Etude de l’amélioration de l’exportation au Bénin –

Faire l’état des lieux dans les domaines agricoles, industriels, culturel et artisanal Formuler les recommandations essentielles pour la relance du secteur des exportations au Bénin

MCT CNEX

27, 28 et 29 Mai 1992

13 Rapports, 4èmes journées promo-export LA POLYVALENTE S.A.

Table Ronde sur l’amélioration de l’exportation au Bénin

Analyser les freins aux activités d’exportation et formuler les recommandations appropriées

MCT PNUD CNEX

27, 28 et 29 Mai 1992

14 Premier séminaire national Développement de l’apiculture Adopter une politique et un programme national de développement l’apicole

MDR 19 – 21 Avril 1993

15 Rapport d’un séminaire national, Secrétariat du TEAE / OMS

Développement agricole et santé au Bénin

Evaluer l’impact des aménagements hydro-agricoles et pastoraux sur la santé des populations au Bénin

OMS, FAO PNUD, CNUCED

23 – 26 Nov. 1993

16 Compte rendu 2ème réunion de concertation professionnelle.

Echanges Régionaux d’Oléagineux Analyser l’évolution et les perspectives de la production oléagineuse au sein de la région, la recomposition des schémas d’échanges au regard des accords du GATT

APROMA CEE / ACP

21 – 23 Mars 1994

17 Etude réalisée par R. Hirsch Les filières oléagineuses béninoises Evaluer le potentiel oléagineux béninois, examiner les problèmes institutionnels à la production et

Caisse Française de Développement

Mai 1994

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dégager les perspectives économiques

18 Séminaire national Recueil n° 2

Impact de la dévaluation du F CFA sur les produits d’exportation béninois

Rappeler les potentialités économiques du Bénin en produits d’exportation, examiner les contraintes et les avantages de la dévaluation du F CFA

MCT CBCE

Mai – Juin 1994

19 Etude réalisée par WETOHOSSOU- ZANOU C.

Stratégie agricole pour la sécurité alimentaire en Afrique francophone. Analyse des filières manioc et poisson au Bénin

Mettre en place une stratégie agricole pour la sécurité alimentaire et promouvoir le rôle de la femme dans les secteurs du manioc et du poisson

PNUD/UNIFEM Novembre 1994

20 Politique Nationale de Recherche Agricole, Volume I, II & III INRAB /ISNAR

Plan Directeur de la Recherche Agricole du Bénin

Etablir un plan de développement agricole à long terme pour les quinze prochaines années (programmes sectoriels régionaux)

MDR INRAB

Avril 1995

21 Etude réalisée par le CNEX Etude sur l’anacarde au Bénin Examiner les contraintes de la filière et inventorier le potentiel actuel

CNEX Juillet 1995

22 Document définitif Raymond G. Beauval V.

Le coton au Bénin en 1995 Situation actuelle et projection à l’horizon 2 000 de la production de coton-graine

Comprendre les raisons de l’engouement pour le coton Apprécier le potentiel de la production coton-graine Evaluer l’impact de la production sur l’environnement

MDR Juillet 1995

23 Rapport, DAPS / FSS / MDR

Etude sur l’utilisation des ristournes et plus values de campagne de la filière coton

Evaluer l’utilisation faite des fonds et leur impact sur les conditions de vie et de travail des producteurs

MDR Août 1995

24 Etude réalisée par le MDR Forces et faiblesses de la filière Coton au bénin

Retracer l’historique, la commercialisation de la production cotonnière, la réhabilitation de la filière après la crise 1985-1987 et les perspectives en terme d’évolution de la production du coton-graine

MDR Août 1995

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25 Etude Tome II, annexes, réalisée par la DPP (MPRE) PALLIX, G., HOUNKPATIN, G., LEROUX, P., GUIDOU, P. & ADEGBIDI, A.

Etude des filières maïs, niébé, anacarde et piment au Bénin Tome II : annexes

Evaluer le potentiel du Bénin en maïs, niébé, anacarde et piment par zone ainsi que leurs diverses caractéristiques

MPRE - DPP/IDA Octobre 1995

26 Etude Tome 1, annexes, réalisée par la DPP (MPRE) PALLIX, G., HOUNKPATIN, G., LEROUX, P., GUIDOU, P. & ADEGBIDI, A

Etude des filières maïs, niébé, anacarde et piment au Bénin Tome 2 : filière anacarde

Evaluer les contraintes des filières et formuler des recommandations

MPRE MDR

Décembre 1995

27 Etude Tome 2, Filière Anacarde, réalisée par la DPP (MPRE) PALLIX, G., HOUNKPATIN, G., LEROUX, P., GUIDOU, P. & ADEGBIDI, A

Etude des filières maïs, niébé, anacarde et piment au Bénin Tome 1 : conclusion et actions recommandées

Inciter à la réhabilitation et à la consolidation de la fillière

MPRE MDR

Décembre 1995

28 Rapport de préparation n° 96/027/ADB BEN

Projet de promotion et de diversification des exportations.

Identifier les potentialités du Bénin pour le développement de ses productions agricoles susceptibles d’alimenter des filières d’exportation Analyser les études et expériences déjà réalisées

FAO DCI PC BAD

8 Mars 1996

29 Rapport séminaire-atelier à Cotonou

Séminaire-atelier de restitution de l’étude sur les systèmes d’information pour les exportateurs des produits vivriers

Améliorer le système d’information des exportateurs pour l’intégration régionale

ONASA GTZ

21 Nov. 1996

30 Etude réalisée par H. J-C.,GOUTHON R. AKOWANOU Z. A. GANLAKY

Etude sur les systèmes d’information pour les exportateurs de produits agricoles

Analyser les besoins et services d’informations des exportateurs pour amélioreer ou créer un dystème d’information

Projet Bénino-allemand ONASA/GTZ

21 novembre 1996

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Rapport des travaux du comité interministériel chargé d’exploiter les recommandations du séminaire national sur la dévaluation

Impact de la dévaluation du F CFA sur les produits d’exportation

Proposer une stratégie à mettre en œuvre pour gérer la dévaluation du F CFA

MECCAGDN

Mai-Juin 1994

32

Etude réalisée par HOUNKPATIN, G., MEDENOU, C., SEDJRO, M., SOMUSFOR

Etude de faisabilité du programme d’appui à la promotion des filières anacarde, arachide, manioc, pomme de terre et haricot sec

Limiter la précarité des exportations agricoles axées jusque là sur le coton et accroîotre la compétitivité des production d’anacarde, d’arachide de manioc et de pomme de terre

MDR CFD

Mai 1997

33 Etude réalisée par H. J-C GOUTHON

Collectes de données complémentaires sur la filière coton au Bénin

Inventorier les différents éléments de la production à la commercialisation du coton, les utilisations faites des resssources et la politique dans la filière

PRISAS/INSAH Mars 1998

34 Document préparatoire pour l’atelier de validation, H. J-C GOUTHON R. AUGUR

Etude sur le potentiel de Savè Evaluer le potentiel agricole de la sous-préfecture de Savè pour l’exportation

CNEX Janvier 1998

35 Etude réalisée par Mathieu GBOYOU & Brigitte DJAHUNTA

Evaluation des coûts et de l’efficacité de la chaîne des transports entre le port de Cotonou et les chargeurs/destinataires béninois

Identification et approche d’amélioration des contraintes sur la chaîne des transports à l’import

BUREAU DE LA COOPERATION CANADIENNE EN REPUBLIQUE DU BENIN

30 Novembre 1996

2.2. ETUDES ET TRAVAUX EN COURS N° Référence de l’étude Titre de l’étude Objetifs Commanditaire Date de

réalisation 1 Rapport provisoire

A. Waddell Etude de stratégie de développement du sous-secteur cotonnier. Rapport provisoire

Evaluer la performance de la filière et en faire un bilan sur tous les plans

MDR 9 Mai 1996

2 Rapport provisoire G. Biaou A. Ahantchédé

La filière manioc au Bénin : deux ans après dévaluation

Evaluer l’impact de la dévaluation du FCFA sur le système de production du manioc

PRISAS FSA / UNB

Octobre 1996

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3 Document provisoire DAPS /MDR

Schémas de relance de l’apiculture au Bénin

Evaluer le potentiel apicole du Bénin et analyser les conditions de son organisation

MDR 1994

4 Document provisoire DAPS / MDR

Filière Bois (Document provisoire)

Analyser les conditions de relance du bois

MDR 1994

5 Document provisoire DAPS / MDR

Bref aperçu sur la filière ananas en république du Bénin (Document provisoire)

Evaluer les conditions de production de l’ananas et les perspectives de la filière

MDR 1994

6 Document provisoire DAPS / MDR

Filière maïs

Evaluer les contraintes et les perspectives de la filière maïs au Bénin

MDR 1994

7 Document provisoire DAPS / MDR

Filière Riz Rechercher les causes de la faible production du riz Envisager un plan de relance de la filière

MDR 1994

8 Document provisoire DAPS / MDR

Filière piment

Evaluer la production et la commercialisation au Bénin

MDR 1994

9 Document provisoire DAPS / MDR

Filière Agrumes Analyser la production et la commercialisation

MDR 1994

10 Document provisoire DAPS / MDR

Schémas de relance des filières de pomme de terre et d’oignon

Faire l’état des lieux de la production et de la commercialisation des deux filières et proposer un plan de relance

MDR 1994

11

Document provisoire DAPS / MDR

Filière palmier à huile Procéder à l’état des lieux du potentiel en palmeraie naturelle et industrielle, analyser les actions à engager pour la réhabilitation

MDR 1994

12 Document provisoire DAPS / MDR

Filière niébé Analyser les actions à engager pour accroître la production du Niébé

MDR 1994

13 Document provisoire DAPS / MDR

Filière Tomate Proposer un plan de relance de la production tomate

MDR 1994

14 Document provisoire DAPS / MDR

Filière Mangue Analyser le potentiel actuel de production et les moyens de conservation Réorganiser la filière

MDR

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15 Document provisoire DAPS / MDR

Filière anacarde Faire l’état des lieux de la production et de la commercialisation de la noix de cajou en vue d’une meilleure organisation de la filière

MDR 1994

16 Document provisoire DAPS/MDR

Filière arachide Examiner le système de production et de commercialisation de la filière arachide et les perspectives

MDR

17 Document provisoire DAPS/MDR

Filière Manioc Analyser le potentiel de production, de commercialisation et réorganiser la filière

18 Etude réalisée par Henri J-C. GOUTHON Sènou Jean KOKOYE Ayaba Rosa PADEY

Impact de la dévaluation du F CFA sur les revenus et la sécurité alimentaire en Afrique de l’Ouest «Développement de la filière Coton»

Recensement des acteurs de la filière, analyse des liens existant entre eux, évolution de l’organisation de la filière, distribution de la valeur ajoutée

PRISS/INSAH Octobre 1996

19 Rapport technique provisoire ONUDI JEANNE, Y. Appui au secteur industriel DP/BEN /90/004 BENIN

Mission sur le cadre réglementaire d’incitation à l’exportation. (Rapport technique provisoire)

Analyser les textes réglementaires en matière d’exportation pour la relance du secteur

PNUD 1993

2.3. ETUDES ET TRAVAUX ENVISAGES (non exhaustif) Nos investigations auprès des diverses structures et institutions contribuant au développement des exportations au Bénin n’ont pas révélé d’études et travaux envisagés pour les années à venir. Ceci peut s’expliquer par le fait que la notion de développement des exportations étant récente, les diverses structures et instituions n’ont pas voulu engager des actions isolées en la matière.

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10 III – ANALYSE DES ETUDES 3.1. Fiche synthétique par produit et filière III – ANALYSE DES ETUDES (par produits et par thème) 3.1. Fiche synthétique par produit et filière L’anacarde fait parti des produits oléagineux exportés par le Bénin. La noix béninoise, de part sa qualité est recherchée sur le marché international. La production de semences améliorée n’a pas fait l’objet d’une recherche spécifique jusqu’à ce jour. La plantation de 16 ha de Parakou a été retenue pour servir éventuellement de plantation semencière. La Direction des Eaux et Forêts et la Station de Recherche Forestière seraient en mesure de résoudre les contraintes éventuelles. Compte tenu du fait que la production de nos variétés locales est très appréciée à l’extérieur à cause des qualités organo-leptiques de leurs noix, les Eaux et Forêts se contentent pour le moment de s’approvisionner auprès des planteurs et de procéder ensuite à des tris. La production anacardière réelle du Bénin est mal connue, les conditions de production s’apparentent plus à la cueillette. Elle est actuellement estimée à 8955 (t) pour des surfaces en production de 10 143 ha. Les grandes zones de production sont dans les départements de l’Atacora, du Borgou et du Zou. Les plantations d’anacardiers connaissent une nette évolution de la production ces dernières années. Le rendement moyen varie d’une zone de production à l’autre. Le rendement moyen annuel à l’hectare varie entre 0,60, 0,90 ou 1,00 T/ha. La facilitation des opérations de ramassage et de collecte des noix de cajou pour la commercialisation nécessite la réalisation des travaux d’entretien des pistes. Ce qui permet la libre circulation dans les plantations. A côté de l’entretien des pistes, il est également indispensable d’assurer la sécurité des plantations et leur protection contre les feux de brousse et les vols de noix. La conservation des noix ne pose pas de problèmes particuliers. Les noix sont souvent stockées à domicile chez le producteur. Certains collecteurs peuvent avoir des magasins de stockage intermédiaire. Quant aux plantations industrielles en cours de cession en affermage, elles ne disposent pas d’infrastructures de stockage. La transformation artisanale est principalement réalisée par les femmes avec des risques de brûlures énormes. Quant à la transformation industrielle, l’usine de Parakou d’une capacité nominale de 1500 T/an, est destinée à produire du baume et des amandes grillées pour l’exportation. Mise en cession, l’opération de privatisation de l’usine entre l’Etat et la société AGRICAL BENIN (S.A) est finalisée. L’usine, actuellement en réhabilitation sera remise en état de fonctionnement avant la fin de cette année. Deux autres unités de transformation semi-industrielles sont en cours d’installation dans la région de Savè. Dans les conditions climatiques humides de la côte, la qualité des noix souffre d’un stockage. Bien que la noix origine Bénin soit d’une qualité meilleure, la Direction de la Promotion de la Qualité et du Conditionnement des Produits (DPQC)assure l’analyse physique des produits à partir des échantillons prélevés dans les stocks de noix brutes destinées à l’exportation, ce qui permet de garantir le label Bénin. La direction de l’Alimentation et de la Nutrition appliquée (DANA) quant à elle contrôle la qualité des produits finis (amande de cajou) ; ce contrôle porte sur les critères microbiologiques. Le marché international de noix de cajou répond bien entendu à des normes de qualité et est en forte progression. Le Bénin peut en raison de la qualité » de son produit classé actuellement parmi les trois meilleurs au monde, prendre une part du marché extérieur. Hormis des quantités insignifiantes de produits finis commercialisés sur le marché local, les noix de cajou sont exportées brutes. En matière de prix, l’excellente qualité de la noix du Bénin, lui assure des prix très enviables, de l’ordre de 850 US$/tonne (avec un prix FOB de 305 F/kg) contre moins de 650 US$ la tonne pour les noix du Nigeria en 1994. L’Inde s’approvisionne au Bénin, le Brésil en Afrique. Le produit transformé est vendu en prix de 5311 ou 5736 F/kg. En ce qui concerne la consommation mondiale au cours du premier semestre 1994, divers pays européens ont enregistré d’importantes hausses de leurs importations : il s’agit des Pays-Bas (+49%) et de l’Allemagne (+42%). L’accès à un financement adéquat des exportations est un facteur essentiel pour pouvoir exporter avec succès. Seule les collecteurs primaires déposent une avance de fonds auprès des producteurs pour se garantir une quantité à acheter à l’ouverture de la campagne. A titre de frais financiers ils défalquent 20 F/kg de noix qui représentent un intérêt annuel de 20,3 % sur 295 F empruntés sur 4 mois.

3.1.1.

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11 Il n’existe aucun mécanisme d’indemnisation assurant les risques encourus dans l’exportation du produit. La gestion des plantations ayant été confiée aux groupements villageois et aux collectivités locales, l’encadrement de ces structures relève théoriquement des CARDER. Toutefois, on a l’impression que les planteurs ne sont pas suivis comme il se doit, aussi la plupart des plantations se trouvent-elles dans un état d’abandon. La formation pourrait être dispensée dans le cadre des ateliers mensuels de revue technologique, organisés par l’INRAB, qui forment des techniciens (chercheurs, techniciens, agents d’encadrement et du conditionnement, les pépiniéristes, les planteurs et autres) de toutes disciplines qui pourraient ensuite vulgariser les techniques en milieu paysan. Les dispositions législatives ou réglementaires qui régissent l’exportation sont relativement peu nombreuses et limitées. Aussi la politique du gouvernement est-elle d’intensifier et de diversifier les exportations. Cette volonté s’est traduite en 1993 par la suppression des taxes à l’exportation des produits béninois. Différents contrats et sous-contrats lient les différents acteurs de la filière du planteur à l’importateur en passant par le collecteur primaire, le commerçant et l’exportateur. Selon le niveau, chaque contrat présente ses spécificités. Les noix brutes sont souvent conditionnées dans des sacs de jute ou en vrac dans des conteneurs. Quant au produit fini, il est conditionné dans des emballages d’aluminium ou en plastiques. Très souvent c’est l’importateur du produit fini qui précise le type et la présentation de l’emballage souhaité, car ce dernier fait parti de la présentation du produit et il faut la concevoir pour rendre le produit plus attrayant. La filière anacarde présente des potentialités réelles de production et d’exportation au niveau international. Toutefois, les contraintes sont multiples et se présentent pour l’essentiel comme suit : - absence de vergers semenciers - qualité médiocre du matériel végétal - Itinéraires techniques mal maîtrisés (absence d’engrais et de produits phytosanitaires) - Contenu du savoir technique de l’encadrement obsolète - Inexistence de données statistiques de production fiables - Maîtrise insuffisante des coûts de production - Absence de crédit - Sécurité foncière non garantie notamment dans le cas des plantations villageoises - Technique de contrôle de qualité désuète - Absence de réglementation pour la commercialisation - Absence de petites techniques pour la transformation des noix - Circuit de commercialisation mal organisée et sans garantie de revenu minimum aux producteurs • RECOMMANDATIONS Source : Etude de faisabilité du programme d’appui a la promotion des filières anacarde, arachide, manioc, pomme de terre et haricot sec – MDR Les actions à mener concernent les volets recherche-développement, production, formation, transformation, collecte, exportation et organisation de la filière. RECHERCHE-DEVELOPPEMENT La recherche devra mettre sur pied un programme de sélection et de test de matériel végétal performant et adapté aux besoins des consommateurs ou importateurs ainsi que des recommandations de techniques culturales. • Connaissance du verger et de la production Il s’agira de faire un inventaire exhaustif tant du point de vue de la superficie, des variétés utilisées que de celui du niveau actuel de production.

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12 Cet inventaire concernera également les plantations privées dont on appréciera l’état actuel et le niveau de production. Ces différents inventaires aideront à établir des prévisions de production pour les prochaines années. • Amélioration du matériel végétal et production des plants - Sélection d’arbres-pères Sur la base de critères définis comme la précocité et au vu des exigences du marché (par exemple : taille des noix), il sera sélectionné par région des arbres-pères pour la production de semences. Ce qui permettra d’éviter aux producteurs l’utilisation des anacardes tout venant. - Production de plants Les semences ainsi obtenues permettront de satisfaire les besoins en plants pour les différents programmes de plantation à savoir, extension des plantations paysannes et réhabilitation. La production de plants sera essentiellement assurée par des pépiniéristes privés. - Introduction de matériel végétal Parallèlement à la production de semences, il sera envisagé l’introduction dans les conditions techniques requises de matériel végétal à partir des pays africains ou latino-américains producteurs d’anacarde. Il s’agit de pays ayant des caractéristiques climatiques proches de celles du Bénin d’une part, et d’autre part réalisant la recherche sur l’anacardier dont les objectifs portent sur la précocité du matériel et une meilleure productivité. Les pays visés sont la Tanzanie, le Mozambique et le Brésil. Une fois l’introduction réalisée, il sera installé quatre tests de comportement variétal dans l’Atacora, le Borgou, le Zou et le Mono. Les tests variétaux seront mis en place sous forme de contrat avec des paysans qui offrent les terres et en retour recevront les produits tests. Les tests seront sous la responsabilité de l’INRAB. - installation de verger semencier A moyen terme et dans le but de maîtriser la production de semences performantes il sera créé une parcelle de production semencière sur un site à choisir dans le zou. Le verger semencier sera sous la responsabilité de l’INRAB. PRODUCTION • base technique de production Les bases techniques de production sont entièrement à reprendre. Dans cette optique, les actions spécifiques ci-après sont à mener : - Enquête socio-économique Elle visera entre autres à : - mieux préciser les techniques actuelles de production - définir et hiérarchiser les contraintes liées à la production et à la transformation - définir de manière plus précise les thèmes qui feront objet de recherche - Fumure

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13 Il sera mis en place des fumures de redressement dans les vergers existants en l’occurrence les plantations domaniales du Zou, Borgou et Atacora et les jeunes plantations - Densité de plantation et association de cultures Il sera conduit un essai de densité et d’arrangement spatial pour des associations permanentes (culture en couloir) ou association des jeunes plants avec des cultures vivrières ou industrielles. - Protection phytosanitaire Il s’agira de faire l’inventaire des maladies et des attaques d’insectes sur le verger d’anacardiers au Bénin d’une part et d’autre part d’identifier les produits de traitement appropriés. - extension de la zone de culture

Une étude détaillée des précipitations et des conditions agropédologiques des zones de culture actuelles et potentielles devra être conduite dans le but d’une extension de la culture de l’anacardier à d’autres zones du Bénin (dans le Nord et le Sud)

- Enquête socio-économique sur la valorisation locale du produit Elle consistera à faire le point sur les transformations locales que subissent les produits du verger - introduction et test d’unités de traitement de noix de cajou

Il s’agira s’acquérir des unités de transformation de capacité réduite devant servir de démonstration - valorisation de la pomme d'acajou Il sera envisagé l’extraction d’alcool et la fabrication de jus à partir de la pomme. FORMATION Elle concerne prioritairement le personnel technique devant agir directement et immédiatement sur les producteurs d’anacarde. Il s’agit des chercheurs, techniciens, agents d’encadrement et du conditionnement, les pépiniéristes et les planteurs. - Formation des cadres (chercheurs, agents d’encadrement niveau ingénieur, agent chargé de technologie) - Formation des techniciens Ils recevront une formation qualifiée et orientée sur les bases techniques de production devant leur permettre de suivre la mise en œuvre de toutes les opérations. - Formation des agents de conditionnement Pendant 5 jours, 12 agents dont 6 producteurs des localités concernées et 6 agents assermentées seront initiés aux techniques de stockage et de conditionnement ainsi qu’aux normes de contrôle de qualité et les exigences du marché international - Formation de pépiniéristes Cette formation intéresse les pépiniéristes devant intervenir au niveau respectif de la recherche, des plantations industrielles à réhabiliter et des plantations privées individuelles ou de groupements de producteurs. - Formation des planteurs Le contenu de cette formation sera très proche de celui des techniciens et regroupera 95 planteurs formés en deux sessions de 5 jours chacune.

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14 - Autres formations Personne liée à la transformation Dix personnes à initier pendant dix jours à l’utilisation de mini-usine selon les normes du marché international Deux sessions (de 5 jours chacune) de restitution des données d’enquête sur la transformation artisanale au profit de 40 opératrices de transformation. - Mission d’appui Elles auront entres autres pour objectifs de contribuer à former les agents impliqués dans le programme d’une part, et d’autre part, à améliorer le contenu même du programme. Il est prévu 50 jours de missions en deuxième et troisième années pour un agronome et un technologue. - Formation des Responsables de l’UPAZ Il s’agira d’initier les responsables des Unions des Producteurs d’Anacarde dans le département à la gestion et tenir des sessions d’information sur l’évolution du marché international d’anacarde. La durée et le contenu de la formation seront définis de commun accord avec le programme de professionnalisation de l’Agriculture (PPAB) Source : Etude des filières maïs, niébé, anacarde et piment au Bénin / MPREPE Il n’est ni normal ni souhaitable que des secteurs de développement porteurs de potentialités soient laissés à la seule initiative du secteur privé, ce qui est le cas actuellement. L’Etat a un rôle important à jouer par une politique d’accompagnement et de promotion des filières. Si l’ensemble de ces conditions faisait l’objet d’une politique sectorielle volontariste pour un développement durable et important de ces productions, la tendance pourrait s’imposer, d’autant plus rapidement que l’ensemble des opérateurs économiques du secteur (agriculteurs, commerçants, exportateurs et importateurs) auront compris l’intérêt de ce développement. Les potentialités identifiées et les marchés permettent un optimistes raisonnable. Dans ce qui suit, on différencie les actions recommandées qui sont de la responsabilité des pouvoirs publics, de celles qui sont de la responsabilité ultime du secteur privé et qui, par conséquent ne peuvent qu’être suggérées. Actions de la responsabilité des pouvoirs publics Le premier rôle de la puissance publique est d’offrir aux producteurs et divers opérateurs économiques, un cadre d’incitation cohérent et complet qui puisse les mettre en position d’aborder la compétition intérieure et extérieure avec efficacité et en améliorant progressivement leurs compétences. • Dispositions juridiques, fiscales et tarifaires Le cadre incitatif doit tout d’abord comporter la mise en œuvre de diverses dispositions de nature juridique, fiscale et réglementaire ; elles sont rappelées ci-après : - révision du code des investissements ; mise en application réelle des dispositions arrêtées - clarification des formalités douanières - définition des valeurs en douane sur base de la valeur transactionnelle et selon des procédures impartiales et

équitables susceptibles d’arbitrage - révision de la législation relative au statut de la coopération pour l’adapter aux réalités des associations

existantes - révision du statut d’acheteur de produits agricoles, afin de permettre aux OA d’exercer cette activité

(révision du décret 87-351 du 27 octobre 1987 et de l’arrêté 029 du 31/3/94) et de pouvoir vendre directement à des grossistes ou exportateurs

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15 - assurer la libre circulation des biens et produits sur les routes par la suppression des contrôles routiers dont

l’utilité est discutable et dont l’effet évident conduit à un renchérissement du coût des transports. Structuration et renforcement des organisations professionnelles agricoles L’Etat a un rôle extrêmement important à assumer pour appuyer la structuration, le développement rapide et la professionnalisation des «organisations professionnelles agricoles » (OPA). Cependant, il doit être clair pour les divers intervenants institutionnels que cet appui ne doit pas être une force de substitution qui pérenniserait la «tutelle » de fait de l’administration sur les OPA. Celles-ci doivent bien être invitées à gérer leur propre avenir et à définir elles-mêmes leurs priorités et actions. Les GV et leurs structures sous-départementales et départementales restent encore très insuffisantes pour élargir leur rôle économique à d’autres activités que le coton. C’est pourtant le passage obligé à toute organisation de filière. On développe pas une filière de production si les producteurs ne sont ni développés ni organisés. Le milieu paysan béninois est demandeur et les besoins sont considérables. Diverses initiatives se font jour qu’il faut appuyer et essaimer, comme par l’exemple l’Association Paysanne d’Entraide d’Information et de Formation, ainsi que l’Union des Planteurs d’Anacardiers dans le Zou. Le PPAB (Projet de Professionnalisation de l’Agriculture Béninoise) est aussi un projet dont l’importance de fonds est à souligner. On suggéra donc les actions suivantes : - aide au renforcement des associations de producteurs existants et création de nouvelles associations,

extension des compétences des GV et USPP dans le domaine de la commercialisation et du stockage. - Promotion de Fédération d’Associations de Producteurs au niveau départemental et au niveau national pour

chacun des produits - Promotion des associations de commerçants, de transformateurs et d’exportateurs au niveau départemental

et au niveau national - A terme, création d’une interprofession capable de gérer la filière. Cela veut dire qu’un organisme,

l’interprofession, spécialisé dans un produit et réunissant les membres représentatifs de chacun des acteurs de la filière (associations de producteurs, de commerçants, de transformateurs et d’exportateurs) pourront établir sur un produit les règles contractuelles régissant le produit. Il s’agit surtout des prix, des quantités et des qualités et, dans ce cadre, de la gestion de la valeur ajoutée globale dans valorisation d’un produit.

- A ce niveau d’organisation dans la gestion d’un produit, l’Etat peut intervenir en cas de nécessité avec des fonctions d’arbitrage, d’initiateur de réglementation et du respect des réglementations.

- Appuis à la commercialisation et à la diversification des marchés (CBCE) Dans des domaines parallèles on citera : - l’importance du système d’observatoire des marchés mis en place par l’ONASA, qui doit puissamment

contribuer à l’information des producteurs sur les évolutions des valeurs mercuriales sur les marchés - le rôle formateur des banques de céréales qui ont débuté dans le Mono, comme moyen de mieux contrôler

l’évolution des cours et s’assurer d’une mise en marché plus rémunératrice des produits. Il serait donc tout à fait opportun que l’Etat appuie le développement des filières par un renforcement encore plus significatif des actions en direction des OPA, qu’il s’agisse de formation, de communication, de moyens physiques et financiers. - Disponibilité d’infrastructures Le rôle de l’Etat est prépondérant pour que soit améliorées les conditions d’accès aux régions de production, qui sont souvent mal desservies par les pistes existent, surtout dans le nord du pays. Des programmes importants sont prévus, essentiellement pour l’activité cotonnière. Il est important que ces réalisations prennent en compte les autres opportunités de développement agricole (anacarde et maïs en particulier)

Les infrastructures de stockage des récoltes s’avèrent bien insuffisantes malgré le développement récent des « magasins polyvalents » dans le cadre de l’économie cotonnière. Les spécificités de stockage, conservation et

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16 gestion des autres produits, maïs en particulier qui représente les tonnages potentiels les plus importants, doivent absolument être pris en compte si l’on veut que les groupements de producteurs aient réellement les moyens physiques d’organiser leurs filières. Le soutien de l’Etat dans cette politique d’appui actif aux OPA est très important. - Développement de financements adaptés La contrainte de l’insuffisance des financements du secteur agricole a été longuement soulignée. La disponibilité de lignes de financements obtenue auprès des bailleurs de fonds, si elle est nécessaire, n’est pas suffisante ; les difficultés rencontrées çà et là pour la mise en œuvre de financement existant montre clairement que les blocages existent également au niveau des compétences des Caisses Locales de Crédit Agricole Mutuel (CLCAM), des taux proposés, des formalités à satisfaire. Il est bien certain que l’émergence de filières dynamiques est largement conditionnée par un secteur financier assaini et accessible aux producteurs et à leurs organisations, ainsi qu’aux opérateurs économiques acceptant des règles de fonctionnement légales. A cet égard, l’Etat sans se substituer au secteur bancaire ou mutualiste, a un rôle important à jouer pour aider la mise en place des mécanismes de fonctionnement du crédit rural sous ses diverses formes. - Promotion de la qualité On a souligné le renom de la noix de cajou du Bénin sur le marché international. Son maintien ne peur s’envisager que si, en permanence, est assuré le tri sérieux des lots exportés. Actuellement, les exportateurs réguliers et qui comptent, ont tout intérêt à procéder à ce tri. Il n’y a aucun avantage à substituer ou à superposer à ce contrôle une quelconque intervention de l’Etat. Cela signifie que les interventions de la DPQC sont d’un intérêt discutables pour ce qui est du contrôle de qualité. D’une manière générale, le diagnostic des pratiques en la matière a montré des défaillances qui incitent à recommander une réorientation du rôle de la DPQC et des SPQC, avec, par exemple, les mesures suivantes : - évaluer l’impact et l’intérêt de la suppression des taxes intérieures - éradiquer l’aspect répression de cette activité de contrôle - revoir et approfondir le contenu et la finalité du « contrôle de qualité » dont les objectifs ne peuvent

actuellement être assurés dans des conditions efficientes - examiner la possibilité de focaliser l’activité des agents aux frontières terrestres et maritimes, tout en

constatant que les imports-exports par voie maritime font déjà l’objet de contrôles par d’autres entités - étudier la réorientation des rôles de la DPQC en fonction de moyens (normes réelles à appliquer, agents

davantage formés au conseil, etc.) adéquat Le renforcement des moyens de la DANA est souhaitable pour ce qui est de l’appui aux transformateurs artisanaux dont la qualité doit être suivie. Par contre, pour ce qui concerne les produits exportés, on recommandera plutôt le recours à des firmes privées spécialisées qui présentent toutes garanties aux yeux des opérateurs internationaux. - Technique de production Elles reposent sur la consolidation des acquis et sur le transfert aux producteurs de techniques semi-intensives utilisant des intrants mais demandant, en contrepartie, des résultats de rendements qui puissent inciter le producteur à stabiliser son système d’exploitation sur un itinéraire plus exigeant en technicité : - mise au point suivant les région des meilleures méthodes culturales et des meilleures variétés et conseils

auprès des planteurs (implication de la recherche –INRAB- ainsi que des agents d’encadrement des CARDER)

- réhabilitation des filières semencières, dans le cadre de la promotion de pépiniéristes et paysans multiplicateurs compétents. Mise en place de la production de plants et de semences sélectionnées ou améliorées.

- Vulgarisation des résultats et assistance aux agriculteurs. Mise au point des fiches de culture.

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17 A ces conditions, une forte minorité de producteurs sera incitée à développer des itinéraires techniques intensifs, avec des rendements moyens pouvant atteindre 2,5 t/ha pour le maïs par exemple, et à acquérir ainsi un poids économique permettant à leurs organisations de traiter directement des conditions de commercialisation avec des grossistes et/ou des exportateurs, voire à se constituer elles-mêmes en organisations d’exportateurs. • Actions de la responsabilité du secteur privé D’une manière générale, le rôle du secteur privé est de mettre à profit les dispositions incitatives proposées par l’Etat pour développer des activités agricoles et agro-industrielles rentables. En tout premier lieu, le secteur privé est responsable de ses choix stratégiques : il définit les créneaux où il investit, les investissements dont il a besoin, et sa stratégie de développement. En clair, l’Etat peut souhaiter développer telle ou telle filière et, pour ce faire, prendre un certain nombre de dispositions qui peuvent conduire des opérateurs économiques à s’y intéresser, mais le choix des produits (frais ou transformés), les processus industriels à choisir et à installer, ainsi que la stratégie commerciale de vente, sont typiquement du ressort du secteur privé. Bien entendu, les opérateurs économiques s’appuient sur des institutions publiques ou privées dans chacune des étapes de leur développement. C’est ainsi, par exemple, que le CBCE (Centre Béninois du Commerce Extérieur), ou le CNEX (Conseil National pour l’Exportation) ont un rôle important à jouer pour éclairer les opérateurs économiques sur les opportunités commerciales à saisir dans une optique d’action de court, moyen ou long terme. De plus, les opérateurs économiques béninois, pour une bonne part d’entre eux, sont encore peu rompus avec l’implication dans des filières agricoles ou agro-industrielles et ont donc un fort besoin d’assistance : assistance technique pour ce qui concerne les aspects productifs, assistance en gestion financière d’entreprise, assistance en stratégie commerciale. Leur alliance avec des firmes ou groupes étrangers serait la meilleure garantie pour ouvrir leur capital acquérir ainsi une crédibilité financière qui leur est actuellement discutée, et pour d’adosser à un réseau commercial déjà rodé. Les organes consulaires (Chambre de Commerce et d’Industrie, Chambre d’Agriculture) devraient être stimulés en ce sens pour apporter un appui dans la recherche de partenariats industriels et commerciaux. Cette politique de partenariat commercial faciliterait également leur accès à des marchés à l’exportation qui exigent, en tout état de cause : (1) des spécifications très précises de qualité correspondant à l’usage que l’on veut faire du produit (2), une qualité sanitaire irréprochable, avec par exemple une absence complète de pollutions diverses, (3) une certitude d’approvisionnement. En ce qui concerne plus spécifiquement les filières étudiées, on notera particulièrement les points suivants, qui sont de la responsabilité du secteur privé : Filière anacarde : le développement d’une industrie nationale de transformation est en cours de relance par la privatisation et la relance de l’usine de Parakou. Les objectifs à viser, pour assurer la réussite technique et financière de cette opération, sont (1) la régularité de l’approvisionnement (et par conséquent une politique négociée de fourniture entre l’usinier et les producteurs), (2) la qualité des produits finis, (3) les performances de rapidité/efficience des ateliers. Il sera également souhaitable et opportun, au fur et à mesure du développement de la maîtrise de la production, que de petites entités artisanales de transformation se mettent en place. Dotées d’une bonne technologie et gérées par des Groupements, elles pourraient ainsi traiter 2 000 tonnes de noix à moyen terme. Parallèlement, la production pourra être renforcée par des plantations individuelles nouvelles, la réhabilitation des plantations mises en affermage par l’Etat et une meilleure maîtrise des techniques de sélection de semences, de production de plants de qualité en pépinière et une conduite agronomique adéquate des plantations, permettant un développement soutenu.

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On rencontre l’ananas un peu partout au Bénin mais les principales zones de production sont localisées au Sud du Bénin, dans un bassin sédimentaire entre le 6ème et le 8ème de latitude nord. Il s’agit des plateaux d’Allada, Abomey, Zagnanado, Kétou, Sakété, Sè et Aplahoué. Bien que la culture industrielle de l’ananas semble se développer au Bénin, notre pays n’a jamais bénéficié des résultats des nombreuses recherches effectuées sur ce fruit comme les planteurs de la Guinée, de la Côte-d’Ivoire et du Cameroun. Aussi constate –on au niveau des plantations béninoises quelques problèmes agronomiques à savoir le déséquilibre des fumures, le manque de traitements phytosanitaires, la mauvaise maîtrise de l’éthrel, un déficit hydrique etc. Les rejets constituent un facteur limitant majeur pour tous ceux qui désirent créer une ferme de production intensive d’ananas ou envisagent un développement rapide de leurs productions. Les terres cultivables au Bénin peuvent être évaluées à 490 000 ha dont 0,04% seulement sont exploitées. C’est dire que le Bénin dispose encore de terres aptes pour la culture d’ananas. L’un des problèmes de la sous-filière ananas est celui du transport. Le Bénin exporte ses produits par avion et les producteurs se confrontent ainsi au coût très élevé du fret et au manque de disponibilité de place dans les avions. Les planteurs gagneront donc à exporter leurs fruits par bateau mais plusieurs problèmes se posent à ce niveau aussi : la production du Bénin demeure encore trop faible pour pouvoir envisager une exportation par bateau. Il faut environ 500 tonnes pour une expédition par bateau. De plus, le délai de route Cotonou-Europe qui est de 25 jours est trop long pour le transport des fruits. Les navires qui touchent le port de Cotonou n’accostent que dans le sens Nord-Sud et ne s’arrêtent plus sur le chemin de retour. La récolte des rejets et la collecte des fruits sont faites par des manœuvres non spécialisés. La consommation interne de l’ananas reste limitée surtout à cause du coût de production qui reste prohibitif pour le pouvoir d’achat limité du béninois moyen. La transformation en jus ou en tranche peut augmenter la demande intérieure mais le vrai problème qui se pose à ce niveau demeure celui de l’importation des emballages vides (boîtes). Il n’existe pas actuellement au Bénin de structures d’encadrement technique ayant des compétences en culture d’ananas. La Direction du Contrôle et du Conditionnement du Produit (DCCP) chargée du Contrôle de la qualité de l’ananas à l’exportation ne dispose pas de moyens adéquats pour ce travail de contrôle nécessaire pour la protection du Label ananas du Bénin. Le programme de recherche sur l’ananas est inexistant Malgré cette insuffisance, le Bénin produit de l’ananas à l’exportation mais il ne produit pas en quantité suffisante pour satisfaire les exigences du marché européen dont la demande est toujours croissante. En effet, la production béninoise demeure encore trop faible pour satisfaire le seul marché français dont la demande pour l’ananas du Crû peut être estimée à plus de 1000 tonnes par mois. La production d’ananas exige de gros frais à commencer par l’achat des rejets. Malheureusement, il n’existe pas de banques de développement ou de banques agricoles dans notre pays. L’un des traits caractéristiques du marché européen de l’ananas est la non-fidélisation des clients. L’exportation d’ananas semble être plus rémunératrice après la dévaluation, mais la marge bénéficiaire de l’exportateur demeure encore faible surtout quand l’on sait que l’exportation de l’ananas n’est pas une vente ferme mais une vente à la commission. Le courtier, avant le rapatriement des fonds prélève sa commission qui est de 5% à 8% du prix de vente, ainsi que les dépenses engagées.

3.1.2.

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19 En définitive, bien que l’histoire de la production intensive d’ananas soit récente au Bénin, le développement de cette filière peut être possible si on envisage en plus de la résolution des autres problèmes énumérés, l’installation d’une cartonnerie-sacherie (les avantages comparatifs doivent le permettre) car l’importation des emballages rend notre produit moins compétitif par rapport à celui des producteurs ivoiriens qui importent un carton à 300 F CFA avant la dévaluation alors que les nôtres le font à 800 F CFA. RECOMMANDATIONS Source : Filière Ananas/MDR, 1994 Afin de satisfaire les marchés européens (CEE et Europe du Nord), notre pays doit : - produire beaucoup d’ananas - produire de l’ananas de qualité, ananas bien coloré et bien calibré - exporter nos fruits par bateau au lieu de continuer les exportations par avion qui reviennent trop chères Les nombreuses fermes d’Etat et des Sociétés d’Etat abandonnées dans les départements de l’Atlantique, du Mono, de l’Ouémé et du Zou peuvent être reprises dans le cadre de la redynamisation de la production d’ananas dans notre pays. Il convient de citer à titre d’exemple quelques-unes unes de ces fermes situées sur les plateaux d'Allada, d'Adja et de Kétou. Sans vouloir envisager le développement d’exploitations exclusivement orientées vers le marché extérieur, il faut aussi adapter le système de production aux besoins du marché local. Il faut dans ce cas, satisfaire à l’exigence de la qualité c’est-à-dire de la concentration en sucre. Dans le cadre de la valorisation de la production d’ananas, il possible d’envisager l’installation de 4 petites unités de transformation qui seront installées dans les zones de production à savoir : Abomey-calavi – Sékou – Toffo et Zinvié au coût moyen de 25 000 000 F CFA par unité, un investissement de 100 000 000 peut être retenu pour les unités de transformation. Le problème principal demeure celui des emballages et du financement de ces unités. Le Ministère du Développement Rural devra hâter les procédures de déblocage des fonds du budget prévus à titre de crédit aux petits producteurs, et accélérer aussi le mécanisme de mise en œuvre des crédits agricoles à partir des lignes de crédits des divers projets (Ouémé, Mono, Atacora…). Afin de permettre le développement de cette filière dans notre pays, on peut envisager l’installation d’une cartonnerie-sacherie si les avantages comparatifs le permettent. En attendant l’installation d’une telle usine les producteurs peuvent s’entendre pour organiser les importations groupées, ce qui réduirait de beaucoup le prix de revient unitaire. En attendant que la production ne permette des exportations par bateau, les producteurs doivent avec les autorités de l’Aéroport, créer un Comité National de Fret. Ce comité devra en fonction de la capacité des producteurs exiger des transports aériens, les allotements requis. A moyen terme, le Bénin doit envisager l’exportation de ses fruits par bateau. Pour ce faire le Bénin devra : - doter le port de Cotonou de structures d’accueil adéquates à défaut d’un port fruitier pour la manipulation

des ananas, étudier avec les autorités du PAC, les possibilités d’installation d’entrepôts frigorifiques dans le cadre des exportations vers les pays européens.

- Rendre le circuit administratif plus léger en raison du caractère périssable de l’ananas - Réduire les taxes de passage aussi bien au port qu’à l’aéroport afin de rendre l’ananas du Bénin compétitif

sur le marché international. Les producteurs et exportateurs regroupés au sein du Comité National de Fret devront regrouper les capacités des producteurs, les dates prévisionnelles de coupe et planifier les expéditions en fonction du mouvement des navires. Une telle organisation permettra d’obtenir des armateurs la régularité dans le mouvement des navires et la réduction des délais de route qui peuvent passer de 25 jours à 12 jours au maximum.

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20 L’Etat doit prendre à cœur la formation des techniciens compétents à mettre à la disposition des CARDER des départements où se pratique la production de l’ananas à l’exportation et de la Direction du Conditionnement. Cette direction doit être dotée de réfractomètres pour permettre la mesure de l’acidité et la teneur en sucre des fruits à l’exportation En ce qui concerne les normes, la Direction de la Promotion de la Qualité et de Contrôle devra prendre des contacts avec le Conseil National pour l’Exportation (CNEX), le Centre Béninois du Commerce Extérieur (CBCE), la Chambre de Commerce et d’Industrie du Bénin (CCIB) pour recueillir les informations nécessaires et au besoin effectuer des missions à l’étranger. Des modules de cours sur la culture de l’ananas plus approfondis dans les centres de formation agricole et à la Faculté des Sciences Agronomiques (FSA) et le recyclage des agents d’encadrement qui interviennent directement sur le terrain devront être envisagés. Les Centres d’Action Régionale pour le Développement Rural (CARDER) devront par ailleurs tout mettre en œuvre pour le recensement des producteurs afin de les faire adhérer à l’Association des Producteurs et Exportateurs des fruits et légumes. La Direction de l’Analyse, de la Prévision et de la Synthèse (DAPS) du Ministère du Développement Rural (MDR) doit entrer en contact avec l’Association des Producteurs et Exportateurs des fruits et légumes dans le cadre de la prochaine conférence qui sera organisée par les pays ACP. Il existe en Côte d’Ivoire un centre de recherche en fruits et agrumes. Le Cameroun et la Guinée disposent aussi de centres de recherche qui se consacrent à l’ananas. La filière ne peut pas se développer sans une recherche-développement. L’INRAB doit intégrer la filière ananas dans son plan stratégique. L’INRAB et l’Association des Producteurs et Exportateurs de Fruits et Légumes doivent tendre vers un gros producteur comme tête de pont. Autour de cette tête de pont graviteront de petits producteurs. La tête de pont, l’INRAB et les techniciens des CARDER encadreront les petits producteurs pour une production de qualité que le gros producteur se chargera d’exporter. Les producteurs, s’ils entendent tirer profit de toutes leurs productions doivent tendre vers la création d’une société qui aura pour mission la transformation des fruits hors calibre en jus et tranches d’ananas. Cette société qui peut être une société anonyme regroupera tous les producteurs dont elle sera chargée de collecter les fruits hors calibre en vue de la transformation. Les techniques de conservation et de transformation actuellement disponibles au niveau de la recherche agronomique (Laboratoire de Technologie Alimentaire) doivent être vulgarisées en liaison avec les groupements des producteurs et le secteur privé. Séminaire Ananas , zoumè les 7-8-9 août 1997 ,CNEX - poursuivre la politique d’installation des paysans pour la production des rejets jusqu’en l’an 2000 par le

CARDER Atlantique - résoudre le problème d’intrants spécifiques afin que le petit producteur y est accès à tout moment - définition d’un cahier de charges strict et clair précisant les référentiels et les spécifications d’un ananas de

qualité supérieure - création d’une organisation professionnelle forte capable d’appliquer les mêmes règles du jeu pour tous L’arachide faisait partie des produits traditionnels d’exportation du Bénin. La commercialisation de l’arachide ou de ses sous-produits est aujourd’hui libéralisée. Malgré son importance relative dans l’agriculture béninoise, l’arachide ne fait guère l’objet d’une attention particulière de la part de la recherche ou des services chargés du développement agricole. De fait, la production

3.1.3.

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21 et la distribution de semences améliorées restent à un niveau insignifiant ; les producteurs n’utilisent pas d’engrais ou de traitements phytosanitaires ; les acquis de la recherche sont particulièrement minces, tant en ce qui concerne l’identification de variétés plus productrices et mieux adaptées, que l’identification d’itinéraires techniques améliorées, et les préconisations en matière de fertilisation, protection phytosanitaire, mécanisation. L’arachide se produit dans tous les départements de notre pays, donc dans la plupart des zones agroécologiques avec une répartition des superficies qui se présente comme suit : Zou (45%), Borgou (20%), Atacora (10%) et nettement inférieur à 50% dans les autres départements. La production nationale d’arachide a été estimée à 77 038 tonnes en 1994 avec une superficie de 101 000 ha. On note ces dernières années une progression moyenne de 3,1% par an des superficies et de 5,5% par an de la production grâce à une amélioration sensible des rendements moyens variant de 661 kg/ha à 1 018 kg/ha dans les trois principaux départements producteurs grâce à l’arrière effet de l’engrais coton. Dans le domaine du transport, l’Etat défectueux des pistes de desserte rurale ou parfois l’inexistence des voies d’accès et les tracasseries routières restent les problèmes habituels dans la chaîne des transports. La commercialisation de l’arachide autrefois assurée par les structures d’Etat ne pouvait plus résister à la concurrence déloyale causée par l’introduction frauduleuse d’huiles alimentaires au Bénin. La commercialisation pour la grande partie de la production paysanne se fait sur les marchés tant pour l’arachide de bouche que pour l’arachide d’huilerie que transforment les femmes. On distingue ainsi deux modes de commercialisation dominants selon les régions : vente locale aux femmes transformatrices artisanales dans le sud ; production largement excédentaire faisant l’objet d’une commercialisation traditionnelle vers le sud pour les régions nord pays. La conservation du produit se fait à domicile du producteur et dans les entrepôts de stockage généralement répandus sur les marchés. Dans le passé, l’arachide a fait l’objet d’une transformation industrielle limitée de la part de la SONICOG, cette activité est aujourd’hui interrompue faute d’approvisionnement en matière première. Mieux à travers la restructuration de la SONICOG, il est même envisagé l’exclusion de la SONICOG de la production de l’huile l’arachide. Actuellement, la transformation de l’arachide en galettes ou en huile se fait essentiellement par les femmes rurales, mais aussi à échelle réduite en milieu urbain notamment à Cotonou. Cette activité de transformation est particulièrement concentrée dans le Zou. Elle est plus réduite dans les autres départements. Dans la plupart des villages de grandes production, on note l’existence de groupements féminins de transformatrices créés à l’instigation des agents des CARDER. Le nombre des femmes transformatrices est estimé entre 7000 et 8000. En matière de technologie de transformation utilisée par les femmes, il s’agit d’un procédé de fabrication à faible rendement en huile permettant la production d'un tourteau gras particulièrement apprécié pour la consommation humaine et bien valorisée. Depuis quelque temps, des unités semi-industrielles d’une capacité journalière de 3,5 tonnes d’arachide ont été installées dans le pays. Il s’agit entre autres des unités mixtes (Ets TPZ et WATRIC, installées à Cotonou et Abomey-calavi) qui se démarquent des unités artisanales par leur organisation et l’introduction d’une presse à huile dans leur système de transformation. L’arachide destinée à l’exportation en bouche sera obtenue par écrémage de la production livrée par les producteurs. Le tri des graines se fait manuellement. On procède ensuite à un contrôle de qualité et à la fumigation. Les normes légales de qualité de l’arachide ont un caractère physique. Le centre d’achat procède au contrôle de la maturité et à l’état sanitaire du produit. Au plan des débouchés, il existe une demande locale pour l’huile d’arachide et les possibilités d’exportation non contrôlées par la douane en direction soit du Togo à partir de l’Atacora soit de Malanville vers le Niger. Les principaux marchés intérieurs sont les marchés intermédiaires (Bohicon, Djougou, Nikki) et le marché terminal de Cotonou. Le prix varie périodiquement avec un minimum à la récole (décembre) soit 600 F CFA le litre et une augmentation au cours des mois suivants soit 800 F CFA le litre. L’huile brute vaut plus de 1000 $EU la tonne CAF Rotterdam en avril 1994, mais il convient d’être prudent avec les corps gras dont les cours sont particulièrement instables. Sur les marchés ruraux l’arachide est vendue entre 50 et 160 F CFA/kg pour l’arachide coque et 80 à 220 F CFA/kg pour les graines : ces prix sont très fluctuants dans le temps et dans l’espace. L’absence de financement reste un problème fondamental pour plusieurs produits agricoles béninois. L’arachide ne bénéficie pas d’un crédit de transformation. Aussi n’existe –t-il pas un système d’assurance à l’exportation.

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22 En matière d’encadrement technique de la culture de l’arachide, les interventions des CARDER en milieu paysan sont devenues plus timides depuis que l’activité de production de semence leur a été retirée. Toutefois, des actions de formation sont prévues à l’intention des chercheurs, personnel d’encadrement et producteurs multiplicateurs de semences, opérateurs privés et ONG impliquées dans la production. A côté des maladies des plantes avant la récolte et la dégénérescence de certaines variétés qui limite les rendements chez les producteurs, la filière se heurte à des contraintes qui se devront être levées dans le cadre de sa promotion : - absence de semences sélectionnées adaptées aux conditions agroécologiques et résistantes à la rosette et aux

maladies foliaires - désorganisation du système de multiplication semencière et absence de distribution de semences de

régénération aux producteurs - absence d’itinéraire techniques adaptés - non disponibilité d’engrais adaptés à l’arachide - absence de recommandation en matière de protection fongicides-insecticides des semences mises en terre - difficultés de séchage des récoltes issues des cultures - absence d’une commercialisation organisée et de débouchés garantis - absence de crédit pour la transformation - insuffisance de matières premières à transformer - la non distinction entre arachide de bouche et arachide d’huilerie - la non disponibilité de variétés résistantes aux poches de sécheresse - les attaques des rongeurs, des oiseaux et des termites RECOMMANDATIONS Source : Etude de faisabilité du programme d’appui à la promotion des filières anacarde, arachide, manioc, pomme de terre et haricot sec • Sélection de variétés performantes - Inventaire de la collection variétale de l’INRAB - Introduction de cultivars de type bouche confiserie et huile disponibles au niveau du CIRAD, de l’ICRISAT,

de l’ISRA (Sénégal), de l’INERA (Burkina Faso) et des USA pour les très gros grains. - Classement des variétés selon leurs caractéristiques initiales

+ longueur du cycle et dormance + résistance à la rosette et aux maladies foliaires (cercosporiose tardive et rouille notamment) + résistance au stress hydrique + productivité + aptitude technologique : bouche-confiserie-huilerie

- Essais de comportement en milieu paysan dans six (6) zones agro-écologiques du pays : Mono, Zou Sud et Nord, Borgou Sud et Nord, Atacora Centre-Sud

Ces actions de recherche seront conduites dès le début du démarrage du programme de manière à écarter rapidement les deux premières années les cultivars non adaptés. Dès l’année 3, il sera procédé, tout en poursuivant les tests de comportement, au démarrage du processus de multiplication de semences des cultivars intéressants et à l’analyse de leur valeur technologique ainsi que leur acceptation à l’exportation pour les types bouches et confiserie. • Production de semences des cultivars retenus Les actions démarreront à partir de l’année 3 du programme et porteront sur : - la production de semences de prébase par la recherche thématique - l’Enquête socio-économique pour déterminer les sites de multiplication dans les zones favorables à la

production des cultivars retenus

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23 - la production de semences de base au niveau de l’une des anciennes fermes semencières, celles d’Alafiarou

dans le Borgou en l’occurrence - la production de semences certifiées sur les sites retenus - l’Appui technique et encadrement des paysans producteurs de semences - l’organisation des circuits de production, de collecte et de commercialisation de semences avec les différents

acteurs (créanciers, vulgarisateurs, producteurs, chercheurs, opérateurs privés, ONG, etc.) • Itinéraires techniques - Détermination des diverses maladies cryptogamiques et des prédateurs occasionnant des dégâts sur

l’arachide en phase végétative, sur les récoltes et les stocks - Mise au point de la fumure arachide au Bénin en tenant compte du type de sol et du type d’arachide - Mise au point d’innovations en collaboration avec la COBEMAG en vue de mécaniser certaines opérations

contraignantes telles que le semis, l’arrachage, l’égoussage, le décorticage, etc… • Transformation et technologie alimentaire Les actions prévues ici, sont celles qui concourent à augmenter rapidement l’exportation des graines et accessoirement la consommation sous des formes variées au Bénin, notamment en beurre et pâte d’arachide, l’augmentation de la qualité nutritive de certains aliments par la farine de tourteau d’arachide, etc.. Il y a lieu de déterminer également la qualité des produits tant destinés à la consommation intérieure qu’à l’exportation. La relance des centres de décorticage précédemment abandonnés. A titre pilote, le centre de décorticage géré par une organisation paysanne à Dassa bénéficiera de la rubrique « APPUI SPECIAL AUX OPERATEURS PRIVES». Cet appui permettra de remettre le centre en état de fonctionnement et de le doter d’un minimum en fonds de roulement. La reprise des activités d’un tel centre pourra contribuer à satisfaire et accroître rapidement la demande à l’exportation par le biais de certaines sociétés comme la SADAH de Monsieur LEPINETTE • Formation Des actions de formation sont prévues à l’intention : - des chercheurs (voyage d’étude) - du personnel d’encadrement - des paysans producteurs de semences Mission d’appui extérieur Elles porteront sur les questions pour lesquelles le Bénin ne dispose pas de compétences locales notamment dans le domaine de la pathologie. De même, des missions extérieures sont nécessaires pour la supervision et l’évaluation. • Intervenants et rôles des différents acteurs La recherche-développement (amélioration de matériel végétal, technique, culturales, fumure et protection phytosanitaire) sera exécutée par la Station de Recherche sur les cultures vivrières d’INA. La production de semences de pré-base et de base sera assurée par la Station d’INA à partir de variétés déjà disponibles ou à importer des stations régionales ou internationales comme l’ICRISAT. Les paysans multiplicateurs seront associés.

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24 L’inventaire de la collection variétale de l’INRAB et les essais de comportement en milieu paysans dans les zones agro-écologiques seront réalisés par la Station d’Ina et les Centres d’Actions Régionales pour le Développement Rural. La transformation (décorticage, fabrication de galette, de tourteaux, de beurre, pâte et d’huile d’arachide, etc.) incombera aux organisations paysannes, aux femmes transformatrices, aux opérateurs privés, avec l’appui technique des laboratoires de technologie alimentaire, d’économie et de sociologie rurales de l’INRAB en liaison avec la Direction de la Promotion de la Qualité et du Conditionnement. La formation des producteurs (paysans multiplicateurs de semences), opérateurs privés et ONG impliqués dans la production sera organisée par la Station d’Ina en liaison avec les Directions techniques spécialisées. Les organisations paysannes (GV, USPP) avec l’encadrement des CARDER et autres structures techniques privées assureront la production. Le CBCE aidera sur leur demande, les opérateurs économiques béninois impliqué dans l’exportation de l’arachide sur le marché extérieur à prendre contact avec les fournisseurs étrangers. L’ONS (ex-FSS) analysera les conditions de mise en place d’un prix d’achat garanti au producteur. • Cadre institutionnel Le fonctionnement de ce sous-programme repose sur la création d’une cellule d’appui à la filière arachide logée à l’INRAB. Cette cellule aura un rôle général de promotion et d’appui vis-à-vis des différents acteurs de la filière. Elle sera animée par : - 1 agronome-chercheur responsable du sous-programme - 3 assistants départementaux (Zou, Borgou, Atacora) - 2 secrétaires - 1 chauffeur Cette cellule bénéficiera de l’assistance technique extérieure d’un agronome spécialiste confirmé de l’arachide à raison de deux mois par an. Une option pourra toutefois être prise en ce qui concerne la permanence ou non de cette assistance technique lors de l’évaluation au démarrage. Dans le cas où l’option de la permanence aurait été retenue pour une période de 18 mois par exemple, elle entraînera un surcoût d’au moins 200 millions de francs F CFA. La cellule fera appel aux compétences ci-après : - un chercheur sélectionneur local pour 20% de temps chercheur - un chercheur entomologiste local pour 10% de temps chercheur - un technologue alimentaire local pour 10% de temps chercheur - un spécialiste de production de semence pour 20% de temps chercheur - un biologiste local pour 5% de temps chercheur • Débouchés et marchés d’écoulement L’arachide ou coque de bouche dispose d’un marché à l’exportation relativement ancien qui n’est actuellement pas exploité par le Bénin. Il y a des pays développés d’Europe Occidentale, d’Amérique et d’Orient qui en sont demandeurs. Actuellement, des opportunités certaines sont offertes par le canal d’un opérateur privé (SADAH) aussi bien pour l’arachide d’huilerie que l’arachide de confiserie à titre accessoire. Le marché mondial d’arachide de bouche est très porteur, stable et les prix rémunérateurs sont indexés sur ceux des graines offertes par les Etats-Unis d’Amérique.

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25 Par ailleurs, les graines d’arachide de bouche ne sont pas concurrencées par d’autres produits. Les perspectives d’évolution du marché mondial semblent très bonnes. En effet, la croissance de la consommation en Europe va se poursuivre et la reprise attendue des importations des pays de l’ex-bloc de l’Est va fortement stimuler la demande. Pendant le même temps, les grands pays exportateurs actuels (USA, Amérique du Sud et Chine) ne pourront vraisemblablement pas suivre la croissance. La culture d’arachide est réglementée aux USA et concurrencée par le Soja en Amérique du Sud alors que la Chine reste confrontée aux problèmes de qualité et d’organisation. De même, l’accord de libre échange passé entre les pays nord américains permet maintenant aux graines de petites tailles des pays tiers, d’accéder à ce marché de consommation. Outre le marché mondial, il existe un marché africain constitué par les pays du Maghreb, Tunisie et Algérie d’une part, et d’autre part l’Afrique du Sud. Il convient de souligner que les marchés intérieur et sous-régional sont aussi des débouchés pour l’arachide de bouche et les produits transformés comme le beurre d’arachide. 3. A travers le secteur forestier, 90% des besoins d’énergie domestique sont satisfait par l’utilisation du bois de feu et de charbon de bois. En fonction des programmes de reboisement chaque institution (DFRN, PBF, ONAB, Projet d’Aménagement participatif des forêts naturelles et reboisement pour la réduction du carbone, PGRN, Recherche forestière) produit des plants. Outre ces pépinières, il y a aussi les pépinières villageoises pour lesquelles les institutions initient les paysans à la production des plants. Malgré les 7 830 625 ha de formation naturelle et les 2 158 028 ha de domaines classés, le Bénin connaît un déficit en combustibles ligneux (bois et charbon de bois) d’environ 40% des besoins des populations. L’ONAB à lui seul dispose de près de 6 000 ha de plantations où il réalise des coupes d’éclaircie et transforme ses bois. Mais le rendement est de 30%. Les 70% restant constituent des déchets. Un autre problème qui se pose également est celui de la maintenance des appareils de transformation. En ce qui concerne la transformation du bois pour les usages tels que les meubles et autres, elle est une activité plus développez dans les centres urbains qu’en milieu rural, mais ce secteur est encore en grande partie artisanal, l’essentiel des travaux étant encore exécuté par l’énergie musculaire et parfois grâce aux machines-outils. Au niveau des plantations domaniales le suivi des plantations, leur entretien et le remplacement des manquants se fait en général en trois saisons par le projet Bois de Feu. L’ONAB commercialise surtout le bois Teck avec une estimation d’environ 15 000 m3 de bois sur le marché intérieur. Mais il est confronté à la concurrence du circuit informel qui place le bois à des prix non barèmés. La dépréciation du produit due aux variations des températures constitue le principal problème auquel est confrontée la commercialisation. Le teck étant d’origine thaïlandaise, l’ONAB est sévèrement concurrencé par les bois venant du Sud-Est asiatique. Quant à la formation, le PGRN définit et teste des propositions d’actions favorisant l’introduction en milieu rural de méthodes durables de gestion et d’exploitation des ressources naturelles selon un plan de développement élaboré par la communauté rurale avec l’appui d’une équipe interdisciplinaire de techniciens.

3.1.4.

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26 Grâce à des fiches d’identification de chaque plantation, les agents forestiers des CARDER font le suivi et l’évaluation. RECOMMANDATIONS Source : Filière Bois, MDR, 1994 Compte tenu de l’importance de la superficie reboisée lors des récentes campagnes de reboisement, il est indispensable d’encourager la foresterie communautaire qui repose sur la participation des populations. Sur le plan du bois de feu, on pourrait recommander une intervention massive des ONG opérant dans le secteur rural plus précisément celles traitant des questions de l’environnement. Ces ONG devront donc associer les communautés à l’élaboration et à la mise en œuvre des actions d’aménagement qui les concernent et leur profitent directement. C’est de cette façon qu’on pourra prendre en compte leurs connaissances et leurs attentes qui sont les facteurs d’une réussite durable. Ainsi donc, que ce soit les ONG ou les agents forestiers de l’Administration, il importe que dans leurs programmes d’encadrement des populations un accent particulier soit mis sur les questions telles que : - les conséquences de la dégradation des terres - l’agriculture en couloirs et ses avantages - l’agroforesterie etc… Le Bénin n’étant pas un pays d tradition forestière comme le Gabon, le Congo, la Côte d’Ivoire où le bois a été une ressource qui a rapporté beaucoup de devises, il importe que le Bénin porte son attention sur les points suivants : - mettre en œuvre une gestion rationnelle de nos ressources à travers une politique en adéquation de nos

ressources. Ceci suppose que malgré le libéralisme il ne faudrait pas ouvrir intégralement ce secteur au privé.

- Organiser encore mieux les privés afin qu’ils aient un statut particulier. Ceci permettra de diminuer les effets pervers des activités informelles.

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27 La célérité que connaît le développement de la filière Coton au Bénin, seule filière agricole relativement bien organisée et qui connaît actuellement un grand engouement de la part des producteurs agricoles, la part de cette filière dans les exportations nationales en termes tant pondéral que de valeur, son importance économique et financière, le bénéfice social qu’elle dégage mais aussi le risque de la voir devenir un géant vulnérable et fragile doit préoccuper et appeler de la part des producteurs agricoles, des citoyens, des élus et des partenaires au développement des questions diverses. La RCF (Recherche Coton Fibre) qui s’occupe de la recherche sur la filière connaît des problèmes en matière de personnel (pénurie de personnel suite au départ à la retraite et à l'impossibilité de recruter de nouveaux agents. En matière de politique variétale, la GL7 a un bon rendement à l’égrenage et une bonne résistance de la fibre mais elle est rejetée par les producteurs parce qu’elle ne permet pas de réduire le coefficient de sensibilité aux conditions climatiques et aux ravageurs par rapport à la variété STAMF. La production de coton graine est passée de 145 843 tonnes en 1990/91 à 348 765 tonnes en 1996/97. Les coûts de production moyens ressortent à 179 505 F CFA/ha et le revenu minimum, marge bénéficiaire de 15% comprise à 206 471 F CFA/ha. Les rendements moyens obtenus dans le Borgou et le Zou seraient respectivement passés de 1480 et 1130 kg/ha en 1995/96 à 906 et 711 kg/ha en 1996/97. Ces baisses de rendement sont principalement attribuées à l’accroissement brutal des superficies cultivées à la suite de l’augmentation du prix du coton graine à 200 F CFA/kg : les superficies semées seraient passées de 137 000 à 203 000 hectares dans le Borgou et de 82 000 à 111 000 hectares dans le Zou. La SONAPRA confie la totalité de ses transports de coton graine, de fibre et de graine coton aux transporteurs privés et à l’organisation Bénin-Niger des chemins de fer et de transports (OCBN) avec lesquelles elle signe chaque année des contrats, la SONAPRA ne disposant que d’un parc réduit de 8 camions jusqu’en 1993/94, 20 camions depuis 1994/95. Les opérations de manutentions de balles de coton et de sacs de graines de coton sont entièrement confiées à des sociétés spécialisées. La collecte et le stockage du coton graine sont assurés par les organisations des producteurs, les groupements villageois. Les prestations de services de ces groupements et organisations paysannes sont passées de 1500 F CFA à 1725 F CFA/tonne de coton graine. Depuis 1988, date du transfert des usines d’égrenage à la SONAPRA, celle-ci détenait l’exclusivité de l’égrenage du coton graine au Bénin. Mais, en mai 1994, les modalités d’intervention des opérateurs économiques béninois et étrangers dans l’installation et l’exploitation d’usines d’égrenage de coton ont été précisées. Les capacités d’égrenage installées totalisaient 387 500 tonnes pour la campagne 1995/96 (SONAPRA 312 500 tonnes, opérateurs privés 75 000 tonnes). Mais depuis la fin de l’année 1996 de nouvelles autorisations d’installation d’usines d’égrenage ont été concédées par l’Etat aux opérateurs privés. Cette capacité supplémentaire d’égrenage porterait à 435 000 tonnes les capacités d’égrenage (selon les normes d’évaluation de la SONAPRA) installées au Bénin. En raison de la surcapacité d’égrenage constatée, l’Etat a envisagé de retirer les autorisations accordées aux opérateurs privés n’ayant pas encore démarré les travaux et envisagé de ne plus accorder d’autorisation pour la construction de nouvelles usines d’égrenage, tout au moins au cours des 3 prochaines années. Le contrôle de la qualité des produits est assuré par la SONAPRA qui facture mensuellement les prestations rendues par son service du classement. Ces prestations sont facturées sur une base forfaitaire de 700 FCFA par balle de coton classé en 1996/97. L’assistance technique concerne essentiellement la définition des paramètres d’égrenage, le suivi des performances de l’outil industriel et l’analyse des résultats d’exploitation. L’obligation est faite à la SONAPRA de procéder régulièrement au contrôle du respect des normes techniques d’égrenage. La commercialisation des produits s’effectue par la SONAPRA. Elle a mis en place un système de vente tout à fait original qui donne de très bons résultats en terme de prix de vente à l’exportation. les performances de la SONAPRA sont moins bonnes en termes de gestion des campagnes commerciales : les ventes de report étant

3.1.5.

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28 importantes occasionnent un manque à gagner considérable pour la filière. Le fait de ne pas exiger de garantie bancaire aux acheteurs agréés nationaux et internationaux fait courir un risque financier non négligeable à la SONAPRA ; les embarquements étant en effet effectués sans aucune garantie bancaire. Le financement de la recherche cotonnière a été assuré jusqu’en 1992 par le Projet Borgou II puis reconduit jusqu’en 1994. La RCF et la SONAPRA signaient en 1995, un contrat de prestations de service de trois ans (1995-1997) d’un montant de 405 millions de F CFA. Le coût global de ce programme est estimé à 635 millions F CFA et le complément du financement serait assuré par la CFD (190 millions de F CFA), le PRSA (10 millions de FCFA) et sur recettes propres (30 millions de F CFA). La SONAPRA supporte seule le coût de la production des semences et le manque à gagner en terme de ventes des graines de coton. Le financement de l’achat des intrants est fait par les opérateurs privés qui s’arrangent avec les banques. Tous les autres aspects de la filière sont financés par l’Etat à travers la SONAPRA, même les coûts du contrôle pour le respect des normes techniques d’égrenage des usines d’égrenages appartenant aux opérateurs privés, sont actuellement supportés par la SONAPRA. L’assurance relais pour la filière n’est pas pratiquée ou est inexistante. Seul le Fonds de Stabilisation et de Soutien des prix des produits agricoles (FSS) changé en ONS le 2 avril 1996 par le décret n° 96-75 essaie d’amoindrir les effets de l’inexistence de cette assurance relais en son article 6. L’encadrement technique à la production cotonnière, les formations en matière d’utilisation des intrants, le suivi des opérations de commercialisation du coton graine sont tous assurés par les agents du CARDER et parfois des organisations de producteurs. En matière fiscale, il faut remarquer que la taxe à l’exportation a été supprimée depuis 1993 et que depuis 1996, les nouvelles usines d’égrenage ont été exonérées du BIC. Cependant, il faut noter qu’au cours de la période 1991-1995 la contribution cumulée de la filière coton au budget de l’Etat atteint en effet 53,2 milliards de F CFA. En terme de recettes fiscales, la filière coton devrait représenter 24% des rentrées de l’année 1995 (27 des 108 milliards de francs inscrits au budget). Le système de commercialisation mis en place par la SONAPRA repose sur la signature d’une convention d’agrément annuelle avec les acheteurs. Selon les termes de cette convention, l’acheteur s’engage à régler la facture correspondant à la fibre embarquée 7 jours après la réception des documents d’embarquement qui lui sont adressés par courrier express. Aucune garantie bancaire n’est exigée des acheteurs agréés nationaux et internationaux. Seuls les acheteurs «outsiders» sont tenus de procéder au paiement du coton fibre par lettre de crédit irrévocable et confirmée couvrant 100% de la valeur de la marchandise dont la communication est confiée aux entreprises spécialisées en la matière. RECOMMANDATIONS Source : Etude de stratégie de développement du sous-secteur cotonnier. Deuxième phase. Volume I : rapport principal : Waddell, A . • Producteurs

Renforcement des organisations Consolidation des groupements de base

Le renforcement des organisations de producteurs doit porter en tout premier lieu sur la consolidation des groupements de base, les G.V. :

- révision des modalités de paiement - information systématique des membres des GV sur les résultats de campagne, le paiement du

coton-graine, le fonctionnement et la rémunération des organisations de producteurs (GV, USPP, UDP, FUPRO)

Les mesures concrètes les plus immédiates seraient mises en œuvre par la SONAPRA :

- effectuer le paiement du coton-graine, au village en deux tranches : premier versement au terme du marché, versement du solde au terme des réceptions usine.

-

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29 - Etablir un bilan de campagne synthétique par GV (en une page) précisant : (a) le bilan des

livraisons d’intrants, (b) le bilan des achats de coton-graine 1er et 2ème choix ainsi que des tonnages réceptionnés en usine, (c) les sommes dues et le détail des paiements du coton-graine (d) les rémunérations du G.V.

- Commenter le bilan de campagne du GV en Assemblée Générale avec la participation du CISC et du géant USPP

Parallèlement, un programme spécifique d’alphabétisation des jeunes agriculteurs devrait être mis en place par les structures compétentes (CARDER, ONG…).

Renforcement et évaluation des unions

Des recommandations précises dans le domaine de la gestion ont déjà été formulées dans le cadre des «journées de réflexion sur le mouvement coopératif dans le département du Borgou » : tenue de fiche de stocks, élaboration de budgets, instauration et tenue de livres de caisse et de banque. Les CARDER seraient responsables de la mise en œuvre des actions à engager. La mission estime pour sa part, que des progrès significatifs ne pourront être accomplis que dans la mesure où la formation se développe de manière continue en répondant aux besoins pratiques les plus pressants et en s’adaptant aux niveaux de formation des responsables et des gestionnaires (ex : enregistrement et classement des documents) Les programmes de formation à la gestion des Unions devraient donc être élaborés avec la participation des principaux intéressés et faire l’objet d’une évaluation périodique :

- mise au point de systèmes de gestion simplifiés mieux adaptés aux activités, au fonctionnement et aux modes de financement des Unions : évaluation des ressources, budgets de fonctionnement et d’investissement, comptes d’exploitation simplifiés des activités de service (transport, formation…).

- Suivi de la mise en œuvre des systèmes de gestion, évaluation périodique des résultats, adaptation progressive des programmes de formation et information systématique des adhérents et des organisations de base dans le cadre des Assemblées Générales.

Diversification des activités des Unions Le renforcement des capacités de gestion des Unions ne suffira pas à établir de meilleures relations de confiance entre les Unions et les groupements de base. Il apparaît indispensable de développer les connaissances des responsables sur les notions de services aux adhérents. Cette préoccupation ressort nettement des journées de réflexion sur le mouvement coopératif : «diversifier les sources de revenus en diversifiant les activités. Les activités préconisées sont à la fois génératrices de revenus et de nature à rendre service aux sociétaires. Ainsi, les GV et leurs Unions retrouveront pleinement leur nature de structures de service». Une action concrète peut rapidement être engagée, dans le cadre de la formation à la gestion, en procédant à l’évaluation conjointe (Union/GV) des investissements réalisés au cours des deux dernières campagnes (constructions, camions) en termes de services et de bénéfices au profit des groupements de base. Rémunération des organisations de producteurs La rémunération des organisations des producteurs devrait être basée sur leur rôle effectif :

- rémunération forfaitaire destinée à couvrir les frais de gestion et de représentation des adhérents - rémunération des prestations de services au coût réel par les commanditaires : adhérents ou

partenaires opérant en amont ou en aval de la production. Le système permettrait de rééquilibrer les ressources des organisations de producteurs en fonction des charges de gestion et des services opérationnels effectivement fournis dans le domaine des approvisionnements et de la commercialisation primaire.

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30 Règles préconisées par la mission pour la répartition des coûts des fonctions critiques Les principes retenus pour la répartition des coûts des fonctions critiques (et des autres prestations de services rendues par la SONAPRA) entre les différents égreneurs seraient les suivants :

- les dépenses supportées par la SONAPRA, dans l’exécution des fonctions critiques, seraient répercutées aux différents opérateurs à leurs coûts de revient réels chaque fois que cela serait possible.

- On éviterait de précéder à une péréquation des dépenses entre les différents opérateurs (cas du transport du coton graine) préjudiciable à une bonne maîtrise des coûts par ces opérateurs et à une gestion efficace de la filière dans son ensemble.

- Les frais généraux et les dépenses assimilées donneraient lieu à la facturation de montants forfaitaires : par kilogramme de coton graine livré, par balle de coton fibre classée ou encore par visite de contrôle effectuée. Ces montants prévisionnels seraient arrêtés par la SONAPRA et négociés avec les opérateurs privés. En fin de campagne un audit externe viendrait arrêter les coûts réels de ces prestations et déterminer les montants des ajustements à apporter aux coûts déjà facturés par la SONAPRA

Les principaux handicaps identifiés par la mission sur le mécanisme de distribution et de fixation des prix des intrants devraient être traités dans le cadre de l’étude de la filière intrants qui doit être réalisée dans les mois à venir.

- l’ouverture de la filière coton au secteur privé et la transformation de la SONAPRA en société d’économie mixte impliquent une révision des modalités de gestion de la filière donc l’installation d’un comité interprofessionnel qui se chargera de la coordination technique des opérations de terrain l’arbitrage économique et financier le suivi des performances de la filière et l’information des opérateurs.

- Lors de la création de la nouvelle société d’économie mixte qui interviendrait préalablement à l’ouverture du capital à de nouveaux actionnaires, la mission propose de procéder à une augmentation du capital social par incorporation de l’ensemble des réserves comptabilisées affranchies de toute imposition fiscale et de toute distribution

La mission propose donc que soit confiée aux organisations de producteurs la mission de représenter leurs membres La FECECAM ou une banque de la place pourrait assurer le partage des actions pour le compte des OP. Le ministère des finances devra donc dans les prochains mois, adapter sa législation afin de limiter les risques de sous-facturation des exportations. Source : Evaluation du système d’approvisionnement et de distribution des intrants agricoles du Bénin. Nov. 1997 Volume II – Annexes

- le fonctionnement des groupements villageois depuis le transfert de compétence est de qualité variable et dans certains ca, une intervention plus importante de l’encadrement serait nécessaire.

- Les dates d’apports d’engrais sont tardives suite à un problème de gestion de la force de travail. Les doses épandues dépendent du niveau de fertilité des soles mais elles restent faibles à cause des difficultés d’approvisionnement

- Le sous-dosage des insecticides n’est pas le même partout, plus important au sud avec une utilisation de produits non conventionnels. Les mélanges de formulations différentes (UL et EC) sur une même parcelle et des inversions dans l’ordre d’utilisation des produits (aphicide, acaricide) sont assez fréquents.

- Pour les engrais (en zone cotonnière) il s’agit principalement du NPKSB et de l’urée. L’épandage de ces engrais n’est pas toujours effectué dans de bonnes conditions

- Pour les autres cultures, il y a un manque quasi total d’autres types d’engrais (en particulier pour l’arachide, le palmier et les cultures maraîchères)

-

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31 - Mise au point depuis quelques années par la RCF, d’une nouvelle forme de fumure dite «fumure

unique » qui est en gros l’équivalent de ¾ NPK et ¼ urée associés. Les doses recommandées sont de 200 kg/ha

- Cette innovation pose une fois de plus le problème de l’encadrement qui est actuellement absent - Le semis direct sous mulchu soit préconisé dans certaines zones. Là encore une vulgarisation serait

indispensable si les essais sont positifs. - Pour le maintien du potentiel foncier national, il est recommandé pour les engrais, leur diffusion

dans la zone cotonnière et hors zone cotonnière - L’Etat devrait défendre les intérêts de la nation (et la protection du patrimoine foncier national) en

favorisant par des décisions législatives et politiques le développement harmonieux de la filière engrais pour toutes les cultures (cf. usine de Godomey)

- Renforcer les moyens financiers mis à la disposition de l’unité de recherche coton et fibres (URCF) afin de lui permettre de s’acquitter correctement de sa noble tâche dont dépend l’avenir de la filière coton

Source : Prix de cession des intrants – prix plancher d’achat du coton graine / campagne 1996/1997. Mars 1996 Observations et recommandations Des réflexions doivent dès maintenant commencer pour prévenir l’attitude à avoir la campagne prochaine dans les directions suivantes :

- l’intervention du FSS dans le processus d’acquisition des intrants (crédoc et éventuellement certaines rubriques de mise en place des intrants) par des crédits à titre facilitatif et pour connaître les coûts réels en vue de participer à leur réduction éventuelle et améliorer ainsi l’efficacité du système de distribution actuel :

- au titre des perspectives envisager comme l’on souvent demandé certains représentants des producteurs de coton graine, la commande directe des intrants par les organisations fêtières (unions départementales ou nationales)

- pour compter de la campagne prochaine, réaliser l’accord avec les distributeurs agréés sur la structure des prix de cession assortie de normes en vue de faciliter désormais la procédure de proposition de prix au Gouvernement

- la suppression de la rubrique «commission des USPP sur engrais et insecticides ». Cette commission pouvant être négociée directement entre GV et USPP

- l’évaluation du nouveau système de distribution des intrants comme le demande le relevé du conseil des ministres qui l’a institué

Source : MDR, Evaluation du système d’approvisionnement et de distribution des intrants agricoles du Bénin, nov. 1997 – Volume I, rapport principal, A. Bidaux, G. Raymond, B.G. Soulé, Propositions de mesure correctives Principes généraux à respecter Dans le but de clarifier le rôle de chaque opérateur de la filière «intrants » et de jeter les bases d’un système cohérent, efficace et durable, il est primordial de respecter à l’avenir les principes généraux suivants :

- favoriser le professionnalisme des intervenants de la filière - égaliser les chances de chaque intervenant, qu’il opère sous la tutelle de la SONAPRA ou de façon

indépendante - respecter la demande, autrement dit les besoins exprimés par les producteurs-clients - introduire des règles de concurrence qui favorise les prix les plus avantageux (meilleur rapport

qualité/prix) - introduire des règles incitatives qui favorisent la responsabilisation des acteurs - rendre plus transparent et crédible les procédures d’attribution de marché

Mesures directes à court terme

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32 La filière «intrants » a connu de graves dysfonctionnements lors de la campagne 1997/98. Il s’avère donc urgent de prendre certaines mesures qui, sans remettre en cause le système tutélaire de la SONAPRA, permettront de parer au plus vite aux défauts du système actuel d’approvisionnement

- favoriser les distributeurs privés qui présentent les meilleures garanties en terme de professionnalisme : l’examen du fonctionnement de la filière de ces 5 dernières années montre très clairement que le système a relativement bien marché tant que les distributeurs présentaient de bonnes qualifications professionnelles, et qu’il s’est très vite dégradé au moment où 76% du marché a été attribué la même année à des nouveaux opérateurs peu ou pas expérimentés présentent des dossiers intéressants en terme de qualité d’entreprise et de produits proposés, il sera normal de leur attribuer une petite part de marché afin qu’ils puissent faire leurs preuves ; par contre, il ne sera en aucun cas acceptable d’attribuer d’un coup 40% du marché à un nouveau venu comme cela a été le cas lors de la campagne 1997/98

- respecter le calendrier de mise en place : la campagne 1997/98 a montré ce qui se passe lorsque le calendrier d’exécution des livraisons d’intrants prend du retard. Il faut impérativement respecter les délais de mise en place des intrants. Pour être sûr d’atteindre cet objectif, il est sans aucun doute nécessaire de lancer la procédure d’agrément au mois d’août déjà, afin de disposer du temps nécessaire pour traiter correctement les problèmes particuliers car au pois d’août on dispose déjà d’informations préliminaires fiables sur le déroulement de la campagne précédente

- respecter le cahier des charges de l’appel d’offre et définir dans l’appel d’offre les critères de sélection : modifier le cahier des charges sans remise au concours, comme cela s’est passé en 1997/98, est inacceptable. Si les conditions changent, chaque postulant doit pouvoir clairement adapter son offre en conséquence. D’autre part, les critères de sélection doivent clairement figurer dans le dossier d’appel d’offre

- éviter que plusieurs distributeurs interviennent pour un même type d’intrant dans une même zone d’intervention : lors de la campagne précédente, certains GV ont eu à passer commande avec plusieurs distributeurs pour des mêmes types d’intrants. Si cette situation est gérable « par beau temps », par contre elle tourne vite à la cacophonie lorsque le temps manque pour coordonner les interventions de chaque opérateur. Il faut donc éviter à tout prix que plusieurs distributeurs interviennent pour un même type d’intrant dans une même zone d’intervention. Par contre, il est acceptable que le marché des engrais soit attribué à un distributeur, et que le marché des insecticides le soit à un autre dans une même zone

- vendre plus cher les intrants qui ne sont pas l’objet d’une commande ferme : actuellement les producteurs n’ont aucun avantage à passer des commandes fermes pour l’entier de leurs besoins. Le prix est le même que l’intrant soit précommandé ou acheté sur stock. Il faut donc reporter le coût du stockage sur les intrants qui n’ont pas fait l’objet de commande ferme, par exemple par un supplément –qui tient compte du coût capital et des pertes sur stock- de 10% minimum

- respecter la demande des producteurs : il s’agit principalement de résoudre les tensions actuelles portant sur les insecticides. Avant de lancer une véritable action en faveur de l’utilisation des produits CE, il vaut mieux «calmer le jeu » en fournissant le type d’insecticides demandé par les producteurs. Si ceux-ci veulent des ULV, il faut leur fournir des ULV, pas de CE. C’est seulement à moyen terme, en augmentant le prix des ULV (qui sont-comble du hasard-actuellement subventionnés, alors que les CE ne le sont pas) et en fournissant le conseil technique adéquat, que l’on pourra songer à «imposer » les produits CE. A ce sujet, il faut relever le fait que l’attitude de songer à «imposer » les produits CE. A ce sujet, il faut relever le fait que l’attitude de la RCF envers les produits ULV est excessivement négative. La mission estime (et c’est aussi l’avis des experts »phytos » du CIRAD de Montpellier) qu’il vaut mieux aussi bien en terme de santé publique qu’en terme de protection de l’environnement que les producteurs utilisent correctement des insecticides ULV plutôt qu’ils utilisent mal des produits CE.

- Exiger un service après vente de la part des distributeurs : par le passé, certains distributeurs se sont contentés de livrer les intrants, puis de disparaître en ne laissant qu’un pseudo-représentant sur place. Cette attitude est inacceptable, car elle ne garantit pas aux clients un service après-vente correcte. D’autre part, les documents de commandes fermes doivent inclure une clause de service après-vente et de garantie de qualité afin d’obliger contractuellement le distributeur à offrir au producteur un service après-vente minimum qui garantisse la teneur et l’efficacité des intrants livrés

- Traiter différemment le marché des engrais et celui des insecticides : la distribution des engrais n’a jusqu’ici pas posé de problèmes particuliers, si ce n’est l’année passée lorsque certains distributeurs confrontés à l'arrivée de la saison des pluies ont livré les engrais aux USPP au lieu des de livrer aux

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- GV. D’autre part, les problèmes de vol (diminution du poids des sacs d’engrais entre Cotonou et les GV) dépendent du transporteur, non de la structure du marché. Ainsi la mission pense que le marché des engrais peut être attribué dans sa globalité à des opérateurs privés

- Par contre le marché des insecticides doit être repris en main par la SONAPRA et la RCF, au moins pour quelques années afin de remettre de l’ordre dans ce secteur. La situation est trop grave pour qu’on la laisse se dégrader. Si la SONAPRA n’a pas les moyens opérationnels d’assumer à nouveau une telle tâche, on peut imaginer qu’elle se limite à jouer un rôle de supervision /coordination (notamment au travers des CISC) et s’appuie sur deux ou trois distributeurs privés présentant de hautes qualités professionnelles pour assurer certaines tâches exécutives (actuellement, les privés ne peuvent pas compter sur les CISC et pour les aider à distribuer les intrants ; cette clause contractuelle devrait être annulée concernant la distribution des insecticides)

- Lancer une opération «restore hope» dans le domaine des insecticides afin d’éclaircir le problème de la qualité des insecticides en stock après la campagne 1997/98, il est nécessaire de lancer une opération de contrôle de ces insecticides. Cette opération qui pourrait être pilotée par un comité quadripartite « RCF- SONAPRA – UDP – GPDIA» consistera à inspecter les dépôts d’insecticides présentés par les producteurs comme «à problème », et en cas de soupçon quant à la qualité des produits en stock, prélever des échantillons afin de les faire contrôler. L’opération ne devrait pas coûter excessivement chère dans la mesure où la SONAPRA et la RCF disposent de moyen logistique. Par contre, des tests de produits à large échelle risque d’être assez onéreux. Cependant, la mission estime que la filière coton a plus à perdre, à laisser dégrader la situation plutôt qu’à financer une opération « restore hope » qui sera l’occasion entre chercheurs, techniciens de la SONAPRA, distributeurs et producteurs d’identifier les causes réelles de la mauvaise efficacité des insecticides durant la dernière campagne.

Mesures directes à moyen et long terme Mesures générales

- unifier la politique fiscale en matière d’intrants agricoles, en accordant les mêmes tarifs (ou exonérations) à tous les importateurs d’intrants, que ceux-ci agissent sous la tutelle de la SONAPRA ou de façon indépendante (pour le compte de producteurs non cotonniers, par exemple).

- Développer une législation pour tous les distributeurs de produits chimiques (engrais de synthèse et pesticides) qui obligent ceux-ci (1) à déclarer les produits lors de leurs arrivées au Bénin, (2) à informer leurs clients des risques –pour eux et pour l’environnement liés à l’emploi de ces intrants, (3) à garantir contractuellement la qualité de produits commercialisés envers leurs clients et (4) à respecter la législation déjà en vigueur. Le droit d’être distributeurs d’engrais et de pesticides ne devra être accordé qu’aux sociétés qui s’engagent contractuellement à respecter ces obligations ; elles recevront alors une patente leur donnant le droit d’exercer, que ce soit pour la SONAPRA ou pour d’autres clients en dehors du système d’agrément actuel

- Inviter officiellement les producteurs à devenir membre de la commission d’agrément des distributeurs privés. Une seconde option est de mettre cette commission sous la tutelle du CIP (Comité Interprofessionnel proposé dans le rapport Waddell)

- Contractualiser les relations entre les producteurs et la SONAPRA afin de clarifier officiellement les responsabilités de chacun, notamment vis-à-vis du choix des intrants et de la gestion de la garantie bancaire

Mesure dans le domaine des engrais Les engrais sont des intrants relativement faciles à commercialiser et qui ne sont pas aussi sensibles que les insecticides en ce qui concerne leur utilisation. On peut donc imaginer que cette partie de la filière soit très rapidement libéralisée. Afin de réduire rapidement le prix CAF des engrais, il sera en outre urgent de favoriser l’ouverture de l’usine de mélange d’engrais de Godomey, et d’accorder les mêmes conditions fiscales aux importations d’engrais en vrac qu’aux importations d’engrais en sac de 50 kilos. On peut espérer, avec l’ouverture de cette usine, non seulement une réduction de 10% des prix CAF, mais aussi la mise sur le marché d’engrais spéciaux destinés aux cultures non cotonnières.

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34 Une fois le marché libéralisé, toutes les sociétés patentées seront libres de commercialiser des engrais au Bénin. On peut imaginer dans ce domaine que des producteurs créent leur(s) propre(s) société(s) de distribution, ou s’arrangent avec certains distributeurs pour acheter des engrais en gros franco Cotonou, par exemple. Dans le secteur cotonnier, ce marché libre restera néanmoins sous le contrôle plus ou moins directe de la SONAPRA (ou, si la filière coton se libéralise, des différents acheteurs de coton graine) dans la mesure où cette (ces) société(s) restera(ont) incontournable(s) en terme de garantie pour le préfinancement des marchés. Mais la libéralisation de cette partie de la filière (2/6 de l’ensemble du marché) signifie la fin d’un prix unique des engrais, car les producteurs –par exemple groupés au niveau des USPP ou des UDP- pourront négocier les prix «bord champs » indépendants des prix officiels. Si elle est désirée, une poursuite de la politique actuelle de péréquation- pour amortir notamment le prix du transport devra alors passer, par exemple, par une contribution forfaitaire (pour éviter une augmentation artificielle des prix) dépendante des quantités livrées et des sites de livraison. Quant au subventionnement généralisé du prix d’engrais, il deviendra difficile à pratiquer. Ce subventionnement n’est de toute manière pas désirable à moyen terme, car il génère de trop grande distorsion économique (notamment en terme d’alimentation des marchés parallèles) Mesures dans le domaine des insecticides coton Les cotonniers réalisent entre 6 et 8 traitements insecticides. Avec une telle intensité de protection sanitaire, on est en droit de se demander si l’emploi de produits ternaires (les plus chers) est nécessaire. Un potentiel de réduction du prix CAF existe donc en la matière Source : Filière Coton , MDR 1994 Des mesures à prendre concernant l’amélioration de la qualité du coton béninois Tout mettre en œuvre pour améliorer la qualité à l’exportation de la fibre béninoise. Dans cette perspective, il y a lieu de :

- faire assurer le respect des normes agronomiques notamment celles relatives aux traitements, aux récoltes à bonne date, à l’arrachage et à l’incinération des vieux cotonniers

- faire organiser par les CARDER en relation avec la RCF et la SONAPRA des séances de sensibilisation périodique en direction des producteurs sur le respect des techniques de production

- prendre des mesures de travail réunissant les CARDER, la SONAPRA et le FSS devront étudier les possibilités de :

a) revoir les relations entre les différents organismes b) organiser des séances de sensibilisation des agents de base c) réfléchir sur la question de prime pour l’encadrement et des primes pour l’arrachage des vieux

cotonniers

- régler les problèmes de pénurie en intrants. La SONAPRA devra envisager la constitution de stock de sécurité à concurrence de 20% des besoins de la campagne

Mesures concernant l’ajustement de la capacité d’égrenage à la production a) Accélérer la mise en œuvre du programme de développement industriel envisagé par la SONAPRA. Dans

ces perspectives, il convient d’envisager la construction d’une usine d’égrenage dans l’une des localités du sud et de l’Est-Atacora.

b) L’instauration et la mise en application effective d’un système de quotas de production par GV en vue de limiter la production au volume souhaité. La production supplémentaire serait achetée un prix dissuasif si la filière devenait largement excédentaire. Dans le souci de rendre efficace cette mesure il convient de mettre en place un mécanisme permettant au MDR de communiquer avant le démarrage de chaque campagne les quotas de production aux Unions des Producteurs et à leurs fédérations.

c) L’amélioration des rendements à travers l’introduction de variétés plus performantes et l’intensification des pratiques paysannes. Dans ce cadre, la recherche coton et fibre et les CARDER doivent généraliser la

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culture des variétés STAM et IRMA 96*97 et poursuivre les recherches en vue de mettre au point d’autres variétés à fort rendement et de meilleures qualités de fibres. Les CARDER devront assurer un contrôle plus rigoureux des opérations de fumures et de traitements ainsi que le contrôle de la provenance et de la qualité des semences

d) Recruter des ingénieurs agro-économistes en vue de mener des enquêtes sur : - l’utilisation des intrants - les systèmes de cultures du terroir - les marges après remboursement des intrants - l’incidence directe de la dévaluation sur la filière coton

Mesures concernant le fonctionnement de la filière a) Accélérer le processus de transfert de la fonction de distribution des intrants aux opérateurs économiques

privés. Ces derniers doivent se charger totalement de cette fonction en 1996. Il y a lieu d’éviter que cela ne devienne un monopole

b) accélérer également le processus de transfert des fonctions de commercialisation de coton-graine et de gestion des intrants aux Groupements Villageois. Pour ce faire, les CARDER doivent intensifier les actions de formation à leur intention

c) envisager un sérieux programme de désenclavement total des zones de grosses productions cotonnières telles que Banikoara, Ségbana, Ouassa-Péhunco etc… Ce programme devra être complété par un programme de rechargement de pistes rurales secondaires

d) constituer au niveau de la SONAPRA un parc dissuasif en vue d’alléger la trop grande dépendance de la filière vis à vis des transporteurs privés

e) renforcer la capacité de stockage de chaque usine d’égrenage par la construction de nouveaux magasins f) prendre les mesures juridiques et organisationnelles nécessaires pouvant permettre à la SONAPRA

d’exporter elle-même ses produits. Cela suppose la disparition de l’intermédiation qu’assurent présentement les vendeurs agréés

g) promouvoir la consommation interne des fibres et l’introduction des graines dans l’alimentation du bétail. Mesure concernant l’amélioration des résultats financiers de la filière a) les résultats encourageants obtenus en matière de restriction des commissions de marché, des frais de

transport ont eu un effet bénéfique sur les prix de revient des campagnes 1990-1991, 1991-1992 et 1992-1993. Ces efforts doivent être poursuivis

b) alléger les poids des coûts d’égrenage et des charges de fonctionnement de la SONAPRA sur les coûts de revient. Ces mesures demandent une analyse complémentaire des charges en question avant de proposer les modalités de leur mise en œuvre

Mesures concernant l’amélioration de la situation créée par la dévaluation du franc CFA Le doublement du prix des engrais, l’augmentation de 37% du prix des insecticides et le relèvement jugé insuffisant du prix du coton-graine risquent de provoquer à l’horizon 1996 l’abandon de la culture du coton par la grande majorité des producteurs dans l’Ouémé, le Mono, le Zou et dans l’Atacora et mettra ainsi en péril la filière elle-même. Un plan de développement de la filière étant envisagé, il est nécessaire d’éradiquer ce risque en envisageant la possibilité de subventionner de nouveau les intrants et les matériels agricoles telles que la charrue, la charrette. Une telle subvention pouvait porter sur 25%. L’extra-bénéfice dû à la dévaluation du franc CFA pourrait être affecté au financement de ce volet. Source :Impact de la dévaluation du F CFA sur les revenus et la sécurité alimentaire en Afrique de l’Ouest «développement de la filière Coton au Bénin » Rapport provisoire, INSAH/PRISAS, CNEX Poursuivre les investigations dans les domaines suivants : Producteurs

- suivi plus rapproché de quelques exploitations par zone agro-écologique afin de mieux apprécier : . les comptes d’exploitation la pratique paysanne par rapport aux normes techniques

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36 les arrières effets du coton l’impact de la culture cotonnière sur l’environnement la restitution des capacités de production agro-industrielle pour réguler le volume de production

Organisations paysannes

- apprécier globalement l’approche transfert de stratégie de mise en œuvre par : . une évaluation de capacité de gestion des OP par rapport aux activités transférées

- analyse des possibilités de financement de la filière des OP Egrenage du coton-graine par les sociétés privées

- apprécier l’impact de cette ouverture sur les performances de la filière Approvisionnement en intrants

- apprécier le mécanisme mis en place - l’impact de cette privatisation sur les performances de la filière - la mise en œuvre d’une politique d’accès à des intrants moins coûteux et aux autres ressources

productives (terres, crédit) Etude sur l’utilisation des ristournes et plus-value de campagne de la filière coton, rapport août 1995 (page 50 à 56) • Nécessité de maintenir les ristournes et plus-values L’importance des besoins en infrastructures est tel que les seules ressources de l’Etat ne peuvent suffire pour les réaliser. Aussi les réalisations socio-communautaires sont-elles un appoint appréciable pour l’équipement des collectivités. C’est dire que les revenus communautaires tels que ristournes et plus-values soit très utiles et donc gagneraient à être maintenus. S’agissant plus spécifiquement de la plus-value que l’Etat, seul actionnaire de la SONAPRA, a décidé de prélever sur le bénéfice de cette société au profit des producteurs, il est nécessaire de la renforcer en l’exonérant d’impôt. Il s’agira, à cette étape de trouver la formule qui assure le versement de ces ressources supplémentaires aux producteurs. • Relèvement du niveau technique des groupements Pour donner une chance aux producteurs de diriger leurs propres affaires, l’alphabétisation doit devenir un objectif prioritaire pour garantir la pénétration des termes de formation, l’assimilation et la maîtrise des techniques vulgarisées • Nécessité de création d’un organe d’audit externe Un comité de gestion d’envergure communale ayant à charge des revenus collectifs de toute la commune avec un compte séparé par village pourrait indiquer un peu la mauvaise utilisation des revenus. Ce comité de gestion serait composé comme suit :

- le maire de la localité - l’ensemble des présidents des GV relevant de la commune - du président de l’association de développement de la commune - d’un secrétaire élu - des SOP et des superviseurs comme membres avec voix consultative

Ce comité aura pour tâche essentielle de procéder par village à l’identification et à l’évaluation des projets d’investissement et ceci en collaboration avec le C.A., en présence de tous les membres du groupement villageois. Il aura aussi à élaborer un plan d’investissement ou une programmation de réalisation à court et à moyens termes.

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37 En fonction des disponibilités budgétaires par village, le comité communal précédera aux réalisations des investissements. Cette approche a le mérite d’associer tout le village, de permettre aux villages de savoir ce qui se fait dans les villages voisins, ce qui aura un effet multiplicateur sur les revenus et une prise de conscience plus accrue au sein des groupements villageois • Nécessité d’adoption d’une stratégie de développement communautaire à la base pour une utilisation

efficiente des revenus collectifs et d’autres fonds de développement local

- Identification des contraintes réelles de développement de chaque village (utilisation de quelques outils de la Méthode Accélérée de Recherche Participative : MARP)

- hiérarchisation des problèmes - définition des priorités avec les populations - établissement d’un programme d’action - évaluation des réalisations - élaboration d’un budget prévisionnel mettant l’accent sur les ressources propres mobilisables et les

financements complémentaires à rechercher - suivi des réalisations - évaluation des actions menées

• Nécessité de signer des contrats avec des cabinets d’expertise privés pour le contrôle de la gestion des

organisations paysannes Dans le souci d’amener les membres du C.A. à faire une gestion saine, ceux-ci pourront être appuyés par des cabinets privés qui leur donneront les outils nécessaires de gestion et établiront avec eux le canevas de contrôle. Ce contrôle pourrait se faire une fois par an ou à la demande de la structure. • Nécessité de création d’une cellule nationale d’appui à la gestion des revenus collectifs et suivi du

développement communautaire Cette cellule pourra être composée de : Au niveau national - Président : DAPS ou son représentant - Rapporteur : DFSS ou son représentant - Membre : DPLR ou son représentant Au niveau départemental - DVAOP (C/SOAP) du CARDER - DPSE du CARDER (SPS) - Directeur départemental du plan - Un représentant du Préfet - Un représentant de l’Union Départementale des Producteurs Cette cellule pourra définir le cadre global de formation, d’appui et de suivi, la périodicité, et les ressources financières nécessaires à l’accomplissement des tâches ainsi définies • Nécessité d’adoption d’une clef de répartition des revenus collectifs entre les différentes structures

utilisatrices Pour les ristournes - GV : 60% - USPP : 20% - Association de développement : 10% - Collectivités locales : 10% Pour les plus-values

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38 - GV : 40% - USPP : 10% - Producteurs individuels : 37% - Association de développement : 5% - Collectivités locales : 5% - Chambre d’Agriculture : 3%

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39

Le maïs est une céréale, la plus cultivée au Bénin de par sa superficie et sa production. Culture vivrière, le maïs se rencontre dans presque toutes les exploitations agricoles. Alors que dans le Sud et dans une bonne partie du Centre, elle est la base de l’alimentation des populations, dans le Nord, elle s’est développée d’abord comme culture de rente. Il faut signaler que les variétés cultivées ne sont pas toutes connues. Les semences sélectionnées de maïs étaient disponibles au niveau des CARDER en quantité limitée parce que les paysans préféreraient utiliser les variétés traditionnelles moins exigeantes prélevées sur leur production. C’est pourquoi avec la restructuration des services agricoles, seules les deux fermes semencières d’Agbotagon dans l’Atlantique et l’Alafiarou dans le Borgou sont maintenues. Les superficies cultivées en maïs ont augmenté régulièrement. La superficie emblavée a atteint en 1997 un total de 600.231 ha dont en maïs local 522 201 ha et 78 030 ha en maïs amélioré. Les projections des superficies et des productions de maïs sont faites avec un taux d’accroissement de 5% pour les superficies et l’application d’un rendement moyen de 1000 kg/ha pour 1998 à 2000. Les commerçants disposent des camions pour le transport des produits pour la commercialisation primaire. Mais l’éternel problème de l’état des pistes rurales se pose toujours à eux. A part les quelques magasins construits dans chaque direction du CARDER, la collecte et le stockage du maïs ont toujours été faits de façon traditionnelle et il est ainsi difficile d’évaluer les quantités stockées. Car la part auto consommée et celle commercialisée passent à un moment ou l’autre dans le même grenier. Cependant, aux greniers individuels gérés par les paysans se greffent les silos des organismes gouvernementaux gérés par l’Office National des Céréales (ONC). Grâce à la maïserie de Bohicon, le maïs est transformé sous plusieurs formes. Mais dans la perspective de l’utilisation de la maïserie à sa pleine capacité, il convient de demander à l’INRAB d’étudier minutieusement la stratégie de production. Pour ce faire, l’INRAB devra orienter ses recherches sur une variété de maïs à haut rendement répondant aux exigences de la transformation. La commercialisation est l’œuvre des femmes qui amènent au marché soit la production de l’exploitation ou le maïs acheté pour la revente. Quelques rares opérateurs économiques profitent des opportunités nées de la différence de prix entre les différents marchés régionaux et exportent le produit sur le GABON, le CONGO. La SOBEBRA a toujours importé du maïs, il importe que la Direction de la Recherche Agronomique se rapproche d’elle pour mettre au point la variété appropriée. Le problème essentiel à régler pour l’intensification des cultures reste avant tout celui de l’essouchage pour favoriser le développement de la petite mécanisation. Le rôle de l’Etat reste primordial pour subventionner cette opération sous forme de crédit remboursable mais à taux étudié. Dans le cadre de la production spécifique de maïs pour la maïserie et la brasserie il devrait être aussi accordé par les sociétés de gestion, une subvention par hectare pour la réalisation du défrichement aux paysans ayant signé un contrat de fourniture de production de maïs. Les CARDER et les ONG s’occupant de l’encadrement des producteurs doivent déployer plus d’efforts afin de vulgariser les paquets technologiques issus de la recherche pour soutenir la production. A part le cas de la maïserie de BOHICON, l’emballage et le conditionnement du maïs et de ses dérivés reste à étudier.

3.1.6.

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En définitive, la filière maïs doit susciter l’attention de tout le monde car sur elle repose l’alimentation d’une grande partie de notre population ; il est donc important de régler correctement les questions liées à l’aménagement des pistes, à l’emballage des produits, à l’information et à une meilleure gestion des stocks. RECOMMANDATIONS Source : Filière Maïs, DAPS/MDR 1994 Il importe que la multiplication des semences se réalise au niveau des paysans ou groupements sélectionnés pour mener à bien cet objectif avec le suivi nécessaire. Progressivement, l’usine ne sera approvisionnée qu’avec la production de la variété de maïs multipliée et vulgarisée. La culture attelée devra être encouragée au niveau des groupements grâce à l’octroi à ces derniers de crédit nécessaire. Tout un paquet technologique doit être mis à la disposition des producteurs pour réduire les pertes à la récolte, sécher le maïs en épis (cribs), conserver le maïs en épis ou en grains dans des greniers améliorés et testés. D’autres variétés de maïs répondant à des besoins spécifiques doivent être mises à la portée des producteurs, citons par exemple le maïs sucré mis en boîte de conserve, le maïs gonflant au grillage (pop corn) et pourquoi pas le maïs fourrager pour accroître la production de viande et du lait. Il importerait de se rapprocher des brasseries pour connaître les variétés de maïs qui leur conviennent en vue de procéder si possible à sa production sur place. Car le Bénin a importé 2 838 T de maïs en 1991 et 3 767 T de maïs en 1992 selon les statistiques du Port Autonome de Cotonou. L’exportation du maïs doit être encouragée. Des possibilités d’échanges existent dans la sous-région, avec les pays de l’Afrique centrale et le Cap-Vert. Toutefois, il faut cerner les besoins effectifs des pays intéressés en terme de goût, de normes et de prix et développer un système d’information et un programme de recherche-développement conséquent. La recherche-développement devra permettre de décider les producteurs dans l’adoption des nouvelles techniques culturales susceptibles d’améliorer la rentabilité des exploitations agricoles. Une spécialisation de la production du maïs est nécessaire pour satisfaire de façon sélective les besoins de consommation locale et les besoins d’exportation ou d’industrie suivant les normes de pureté variétale selon la qualité de semences. Tous les techniciens des CARDER devront être imprégnés des résultats des travaux de lINRAB, de la recherche-développement ou de motivation utilisée par le projet Sasakawa Global 2000 pour atteindre des résultats très performants. Les DPSE devront mener une étude sur la rentabilité des techniques préconisée sur le maïs. Les semences améliorées utilisées doivent être certifiées par le service semencier de la Direction de l’Agriculture. Les ONG participent à la sensibilisation des populations et à l’organisation des groupements des producteurs. Les jeunes stagiaires sortis des Centres de Promotion rurale serviront de leaders pour la vulgarisation des paquets technologiques. L’INRAB dispose d’une large gamme de variétés de maïs qui ont subi des tests au niveau des différentes zones écologiques. Les variétés doivent tout de même être classées selon leur aptitude à répondre à tels ou tels usages.

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Il importe que l’INRAB puisse définir ou créer la variété répondant le plus au besoin de la maïserie de Bohicon et des brasseries.

41 La plupart des CARDER sont largement informés des techniques culturales du maïs. L’encadrement devra intervenir dans la délimitation des champs et des blocs si un crédit ou une subvention doit être accordé aux producteurs en vue de l’appréciation de la fertilité du sol. Le manque de débouchés pousse les producteurs de maïs à ne pas engager des frais dans l’acquisition des intrants (semences, engrais…) L’ONASA et le projet assistance aux entreprises sont impliqués dans la recherche d’un repreneur de la maïserie de Bohicon. Les recherches n’ont pas donné satisfaction. La Chambre de Commerce et d’Industrie du Bénin, la Chambre d’Agriculture du Bénin, l’ONASA, le Conseil National pour l’Exportation (CNEX), le Centre Béninois du Commerce Extérieur (CBCE) doivent prospecter les marchés que constituent les pays du Sahel (Burkina Faso, Niger et Mali) et même le Nigéria, le Gabon, le Cameroun et le Cap-vert pour ne citer que ceux-là. Le manguier est un des arbres fruitiers les plus anciennement cultivés. Les premiers essais de vergers de manguiers améliorés ont été tentés dans notre pays vers 1962-1963 par les Israéliens. Les vergers de manguiers sélectionnés sont installés dans tous les départements du Bénin et couvrent une superficie totale d’environ 1200 ha. Le manguier est un arbre fruitier de climat tropical caractérisé par une alternance très nette de saison sèche et humide. La température optimale pour le manguier se situe entre 23° et 27°C. Comme nous pouvons le constater les conditions écologiques du Bénin possèdent les caractéristiques édaphiques de la mangue mais malgré cette aptitude naturelle de notre pays, la culture intensive de mangue n’a pas connu un développement pouvant faire du Bénin un pays producteur de mangues. On dénombre à ce jour près de quatre cent (400) planteurs au Bénin, mais il s’agit de petits planteurs. Avec une superficie totale emblavée de 1190 ha, la superficie moyenne emblavée par plantation varie entre 0,1 ha et 50 ha. Avec un rendement moyen de 5 tonnes à l’hectare, la production peut être estimée à 10 250 tonnes. La mangue étant une denrée très périssable elle doit être commercialisée, consommée ou transformée dès maturité. C’est pourquoi des essais de transformation des mangues sont en cours dans notre pays. Les moines de Toffo et les moniales de Parakou essaient de produire de la confiture de mangues. Depuis que la mangue a fait son entrée sur le marché international, la demande n’a jamais cessé d’augmenter. Les importations de mangue par les pays de la CEE sont passées de 700 tonnes en 9169 à 24 000 tonnes en 1986 et continuent d’augmenter tous les ans. Celles des Etats-Unis d’Amérique ont connu aussi le même essor. Cependant les exportations des mangues vers les pays de le CEE et les Etats-Unis d’Amérique demeurent encore faibles et le commerce international de mangues est encore éloigné au point de vue tonnage, de celui des autres fruits tropicaux. Aucun pays fournisseur ne domine nettement le marché. Il n’existe pas de banque de développement ou de banque agricole dans notre pays. Alors que la production de mangues exige de gros frais et constitue un investissement à long terme que les banques commerciales ne sont pas habilitées à financer. Il n’existe pas non plus dans notre pays une cartonnerie-sacherie. Le prix d’un carton revenant cher (avant la dévaluation un carton de 5 kg de fruit était à 400 F CFA), les producteurs pour le commerce local, utilisent les paniers qui ne protègent pas les fruits contre l’écrasement. La deuxième contrainte à laquelle le Bénin doit faire face si elle doit pénétrer le marché international des mangues est sans nul doute la production des fruits de qualité marchande irréprochable. Pour ce faire, les producteurs-exportateurs béninois doivent intégrer dans leur système de production, l’utilisation des intrants (engrais, produits phytosanitaires) et adopter le calibrage des fruits pour répondre aux normes internationales.

3.1.7.

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Le producteur doit prendre le maximum de précaution pour les fruits qui doivent être exportés afin d’éviter les blessures qui provoqueraient des pertes. Pour les fruits destinés à l’exportation, le matériel de récolte suivant est conseillé. - Les mangues récoltées sont rangées au fur et à mesure dans la caisse, le pédoncule tourné vers le bas pour

éviter que la sève ne s’écoule sur les fruits. - Pour les mangues à portée de la main, il est préférable d’utiliser un sécateur à bout rond pour éviter de

piquer les fruits - Pour les mangues situées à moyenne hauteur, il est recommandé d’utiliser les cueille-fruits qui ressemblent à

un filet à papillons. Les ouvriers qui procèdent à la récolte doivent avoir une formation suffisante. Ils doivent être capables de reconnaître les fruits qui sont au stade de cueillette. Tout en évitant les blessures, les récolteurs doivent séparer les mangues blessées ou altérées. Il faut éviter que les récolteurs de branches possibles, ce procédé n’est pas recommandé à cause des frottements que subissent les fruits entre eux et en raison aussi des chocs contre les branches et les parois des caisses de récolte.

- L’organisation des opérations de conditionnement des mangues à l’exportation est très en retard par rapport à celle des autres fruits. Il n’existe pas de chaînes de conditionnement classiques comme pour les ananas. Comme pour la récolte, on doit prendre le maximum de soin pour éviter les blessures ; en particulier, on ne doit pas verser les fruits sur les tables ; on les prend à un et les dispose sur des tables recouvertes d’un revêtement souple.

- Il existe en côte d’Ivoire, un Centre de Recherche sur les Fruits et Agrumes. Le Burkina Faso dispose aussi d’un centre de Recherche qui se consacre à la mangue. La filière ne peut pas se développer sans une recherche-développement. L’INRAB doit intégrer la filière mangue dans son plan de stratégie. Les producteurs doivent participer au financement de la recherche et de la formation de l’encadrement.

RECOMMANDATIONS Source : Filière mangue DAPS/ MDR 1994 Il convient avant tout développement de la filière mangue dans notre pays, de résoudre les problèmes de débouché et/ou de transformation. Outre les pays européens et américains, le Niger représente pour les mangues du Bénin un marché informel que producteurs, en relation avec les Ministères chargés du Commerce et de l’Administration Territoriale se doivent d’explorer. Les producteurs béninois doivent faire la prospection des marchés sous régionaux et organiser les circuits de commercialisation tout en évitant les tracasseries policières. Les producteurs de mangues béninois s’ils veulent devenir des exportateurs de ce fruit vers les pays de la CEE ou vers d’autres pays consommateurs de fruits tropicaux frais se doivent de : - augmenter la production par une amélioration de rendement des plantations existantes et par une

augmentation substantielle des superficies cultivées - améliorer la qualité des mangues béninoises par l’application systématique des produits phytosanitaires et

par le respect des normes internationales - adopter les variétés marchandes qui répondent aux normes de poids et de coloration et possèdent une chair

onctueuse, une saveur riche et aromatisée. Le rendement moyen actuel de 8,54 tonnes à l’hectare est trop faible par rapport aux 45 tonnes à l’hectare obtenues dans les plantations de Loudima au Congo pour la variété Alphonse et les 60,26 tonnes à l’hectare pour la variété Brooks dans la même région. Même si dans nos plantations, nous pouvons nous en rapprocher en apportant un peu plus de soin. En vue de l’amélioration des rendements pour une augmentation de la production, il est urgent d’apporter aux vieilles plantations les soins suivants : - 1 Gyrobroyage ou 1 sarclage par an - après gyrobroyage, des ronds autour de chaque plant

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- 1 apport de 500 grammes de complexes NPK 10-10-20 par pied soit soit 50 kilogrammes d’engrais par

hectare - des traitements phytosanitaires appropriés Avec l’application de ces soins, nous pouvons espérer une amélioration des rendements. De son nom scientifique Manihot esculenta Grantz, le manioc est une plante venue de l’Amérique du sud et introduite au Bénin depuis le 17ème siècle avec le retour des esclaves du Brésil. Aucune région n’est inapte à la production du manioc mais pour une même variété, on peut observer des disparités au niveau des rendements à cause des inégalités naturelles du milieu. L’Institut International de l’Agriculture Tropical (IITA) et l’Institut National de la Recherche agricole du Bénin (INRAB), la Direction de l’Agriculture et des CARDER ont mis au point des variétés résistantes aux maladies virales et aux agents ravageurs. Les outils d’agriculture sont demeurés très traditionnels. Le manioc est transformé en farine, semoule, boisson, aliments de bétail, cossette, glucose, … La SONAPRA et les sociétés privées assurent la couverture des engrais sur toute l’étendue du territoire. Actuellement les produits de transformation du manioc sont proposés à l’autoconsommation, échangés sur les marchés hebdomadaires ou exportés vers le Togo, le Nigeria, le Sénégal, le Gabon, le Congo, la France et les Etats-Unis. Au Bénin, la commercialisation propose en dehors des racines fraîches, la gamme suivante : gari, tapioca, cossette, amidon…La vente de racines fraîches de manioc se fait au marché ou au champ pour la consommation ou la transformation en gari, cossette, tapioca ou amidon… La vente à la consommation occupe une petite portion de la production à cause de sa courte durée de vie commerciale (3 jours après récolte). La vente à l’exportation se fait timidement. Les prix sont ceux du jour du marché. Les prix de vente FOB tant pour les cossettes que pour le gari sot bas. D’une manière générale, les produits sont collectés dans les villages, au bord des champs et drainés vers les marchés ou au port de Cotonou dans des sacs de jute (pour les cossettes) et sac de polyéthylène (pour le gari). RECOMMANDATIONS Source : Filière manioc, DAPS/MDR, 1994 • Accroître la production du manioc en augmentant les superficies, les rendements par la mise en place de

parcs à bois de variétés améliorées • Promouvoir l’installation d’unités de transformation à échelle départementale et mettre en place des

technologies appropriées pour réduire la pénibilité du travail des femmes

3.1.8.

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44 • Organiser un circuit afin d’assurer l’approvisionnement des marchés locaux et l’ouverture sur les marchés

extérieurs • Mettre en place un système de financement accessible aussi bien aux producteurs qu’aux transformateurs

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45 Le miel est un aliment essentiel, nécessaire pour une alimentation équilibrée et très utilisée en thérapeutique traditionnelle. La demande du marché national et international augmente de plus en plus. Les abeilles sont connues depuis longtemps et le miel est recherché depuis toujours. Un paquet technologique est mis au point. Mais au Bénin les domaines d’investigation de la recherche restent encore très nombreux afin de permettre un élevage plus rationnel des abeilles en tenant compte du contexte économique et social. Il existe selon les localités et les groupes ethniques, plusieurs manières de construire les ruches selon les méthodes traditionnelles. On distingue des ruches en banco (paille de fonio pétrit avec de la terre), des ruches cylindriques (faites avec un tronc de rônier évidé), des ruches en canaris, des gourdes de calebasse et des creux de rochers ou des arbres. Des efforts d’amélioration sont notés à travers le pays avec l’installation additionnelle des ruches kenyanes et des ruches Langstrophs aux côtés des ruches traditionnelles. Plusieurs recettes sont utilisées pour l’attraction des abeilles dans les nouvelles ruches installées. L’ensemble de territoire du Bénin présente actuellement d’énormes potentialités en matière de production du miel. Les grandes zones de production se rencontrent dans les départements de l’Atacora, du Borgou et du Zou. Les acteurs impliqués dans la production sont les groupements et les individuels, les institutions religieuses, les centres de formation et l’Association National des Apiculteurs du Bénin. La production béninoise de miel est estimée à 140 t (1988-1989) et 168 t (1989-1990). L’amélioration des conditions de production et l’engouement actuel des producteurs permettent de présager que les productions nationales de miel pourront accroître de 25 tonnes par an. Comme tout produit agricole béninois, dans le domaine du transport, le miel ne présente que les difficultés habituelles de la chaîne des transports. Les ruches sont installées autour des arbres que les abeilles fréquentent à la recherche du nectar et du pollen. Ces installations se font au début de la période où s’effectuent les grands déplacements d’essaims d’abeilles. De l’installation à la récolte aucun suivi réel n’a lieu. Il existe dans les villages des spécialistes de récolte pour aller recueillir le fruit du travail des abeilles. Les acteurs concernés par la commercialisation sont entre autre, les producteurs, les petits commerçants, les supermarchés. Certaines structures d’encadrement interviennent aussi dans ce domaine. C’est le cas du PPEA/Atacora qui se chargerait non seulement d’approvisionner en intrants et d’encadrer les producteurs, mais assurerait la collecte des produits et leur distribution. Cette procédure devrait permettre au projet de récupérer les crédits alloués aux producteurs. Mais depuis quelques années, le PPEA a choisi de confier la commercialisation du miel à commerçants de Natitingou. Actuellement au Bénin, les produits de la ruche ne font l’objet d’aucune transformation. Il y a certes des tentatives de transformation. C’est ainsi que le CARDER Atacora a tenté d’extraire l’alcool (SODABI) du miel à partir d’une procédure spécialement mise en place. Le miel pourra intervenir également dans la fabrication du sirop, du jus, des savons et pommades de toilette. Les normes de qualité exigent entre autre que le miel doit être dépourvu de toute matière étrangère, la limite maximale acceptée pour le taux d’humidité est de 21%, le taux dhydroxuméthyl fur furol (HMF) doit être supérieur à 40 mg/kg, la présence des enzymes diastase (invertase, amylase), le PH du miel est généralement compris entre 3,2 et 5,5 et la teneur en cendre au maximum 6%. Le miel qui ne présente pas toutes ces caractéristiques est impropre à l’exportation. La DPQC aura un grand rôle à jouer dans ce domaine afin d’assurer à nos produits une meilleure place sur le marché extérieur.

Il existe aussi bien au plan intérieur qu’extérieur un marché porteur pour les produits de la ruche. Le marché intérieur est loin d’être satisfait même si des statistiques manquent pour quantifier la demande. La faiblesse de

3.1.9.

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46 quantité produite entraîne la présence sur le marché de produits de mauvaise qualité. L’accent devra être mis surtout sur les marchés de la sous-région. La pratique de l’apiculture nécessite un minimum de matériel et d’équipement. Cela s’impose davantage dans le cas de la production améliorée de miel. Généralement, les producteurs n’ont pas de moyens financiers pour s’équiper ; c’est le cas surtout des producteurs traditionnels. Certains projets (ex : PPEA/Atacora) et quelques ONG (ex : ONG ACORD de Météri) ont essayé d’accorder des crédits aux apiculteurs qui ont accepté de se faire encadrer. Le PPEA/Atacora a choisi de fournir aux producteurs du matériel subventionné à 40%. La relance de la filière nécessiterait une étude des possibilités d’octroi de crédit car le matériel coûte souvent cher. Le désengagement de l’Etat des activités de production et de commercialisation pourrait expliquer le relâchement des structures d’encadrement dans la collecte des données statistiques de production. Des actions pour le développement de la filière sont menées au Bénin par plusieurs organismes de développement agricoles et donateurs. Nous pouvons citer CARDER Atacora,CARDER Borgou, GTZ, ONG ACORD de Matéri, Catholic Relief Service (CRS). Ces actions ont pour résultats : - dans l’Atacora près de 400 producteurs individuels et 10 regroupements sont encadrés - dans le Borgou, environ 100 producteurs individuels sont encadrés - dans le Zou, plus précisément dans la sous-préfecture de Bantè, un centre avicole a été installé à Tobè

depuis 1982 et qui tend actuellement ses actions à 5 autres villages de la localité, grâce à l’appui financier de CRS. Cette action permettra à terme d’installer 500 ruches Langstrphes en milieu paysan.

L’encadrement concerne surtout la sensibilisation, la formation et l’introduction de matériel amélioré. La formation devra être renforcée et étendue aux apiculteurs traditionnels. Outre le miel les producteurs récoltent de lacire qui est un produit très recherché sur le marché extérieur. Cependant, il convient de souligner que tous les apiculteurs notamment les traditionnels n’arrivent pas toujours à séparer la cire du miel. Ceci est lié au mode d’extraction d’une part et d’autre part au matériel utilisé. Certaines contraintes entravent le développement de la filière. Il s’agit de : - l’identification et la spécificité des groupes cibles et les approches d’encadrement et de vulgarisation - l’introduction de matériel adéquat - la formation des apiculteurs - les conditions de stockage qui sont impropres et favorisent le chauffage du miel - la garantie de débouchés pour les produits de la ruche - la mise en place d’un système de crédit adéquat - la source de financement RECOMMANDATIONS Source : Filière apiculture, DAPS/MDR 1994 Dans le cadre du développement de la filière il faudra envisager : - l’amélioration de la qualité du matériel et équipement d’une part et d’autre part, leur fabrication sur place

(tout ou partiel) par les artisans locaux (menuisier, forgeron,…). On pourrait les constituer en groupements ou coopératives de services

- la canalisation des diverses tentatives de transformations vers la mise en place de petites unités industrielles ou artisanales de transformation des produits des ruches

- une étude de marché pour cerner la consommation de bougies ainsi que la demande - une visite au Burkina Faso pour échanger des expériences en matière de transformation des produits de

ruche Source : Premier séminaire national sur le développement de l’apiculture

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47 - la création d’un centre national d’appui à la promotion apicole (CENAPA) afin de garantir un cadre adéquat

pour la conduite des programmes de formation des formateurs, des agents d’encadrement et des apiculteurs, et pour la recherche-développement sous tous ses aspects et dans les différentes zones écologiques

- la mise en œuvre d’une gestion participative des plantations par le biais des ruchers installés par des apiculteurs, en vue d’une meilleure valorisation des plantations dans le cadre de l’exécution de certains projets forrestiers

- le développement des actions d’accompagnement de la promotion de l’apiculture, notamment par l’introduction de volet reboisement avec des espèces a but mellifère et la lutte contre les feux de brousse

- la mise en place d’ici 1993 par l’association des apiculteurs du Bénin et en collaboration avec le Conseil National pour l’Exportation, d’un système de collecte primaire du miel et des autres produits de la ruche en vue d’une distribution dans les grands centres de consommation

- l’introduction de l’apiculture dans les actions de réhabilitation des forêts classées et de protection de l’environnement dans le cadre d’une gestion participative par les populations riveraines.

- Le soutien des partenaires au développement pour la mise en œuvre de micro-projets initiés par les apiculteurs par le biais de leur association

- L’appui de la recherche par les actions de développement de l’apiculture sur des aspects essentiels dont notamment :

. l’identification des différentes zones agro-écologiques ayant des intérêts apicoles

. l’étude qualitative et quantitative des plantes mellifères

. l’approfondissement des connaissances sur les valeurs thérapeutiques et alimentaires des produits de la ruche . l’inventaire systématique des espèces et races d’abeilles . l’étude de l’éthologie de l’abeille africaine . les essais d’introduction de matériels européens pour des modifications ou des adaptations possibles . l’équipement du laboratoire de technologies alimentaires et la Direction de l’Alimentation et de la Nutrition Appliquée en matériel d’analyse des produits de ruche

- la promotion de l’apiculture dans le cadre de la diversification des activités agricoles pourra se faire par :

. l’introduction de l’apiculture dans les programmes d’enseignement des structures de formation agricole

. la poursuite et le renforcement de l’activité apicole dans les CARDER

. la vulgarisation des propriétés des produits de la ruche sur le plan alimentaire et thérapeutique

. la mise au point de la documentation existante sur les produits de la ruche au profit des apiculteurs et des consommateurs . la création d’une filière des produits de la ruche . l’organisation des tables rondes avec les apiculteurs, les chercheurs, les vulgarisateurs et les opérateurs économiques.

Le niébé est la légumineuse à graine la plus cultivée et consommée. Bien que n’occupant que 7,8% des superficies totales cultivées, le niébé présente des avantages sur le plan alimentaire, économique et agronomique. La majorité des paysans le cultivent principalement pour l’autoconsommation. Mais de plus en plus le niébé fait l’objet d’échanges entre le Bénin et certains voisins. Aujourd’hui trois variétés améliorées sont produites et vulgarisées sur toute l’étendue du territoire national. Ces variétés sont bien appréciées par les producteurs surtout à cause de leur résistance à la sécheresse et à certaines maladies qui détruisent les cultures au champs. La Direction de l’Agriculture assure sur les fermes semencières d’Agbotagon et l’Alafiarou la multiplication de semences améliorées de base à partir des semences pré-base fournies par l’INRAB.

De teneur moyenne de 20 à 35% de protéines le niébé est produit sur toute l’étendue du territoire national. Les zones de prédilection se rencontrent par ordre d’importance dans l’Ouémé, le Mono et le Zou. Son rendement est

resté cependant faible et ne dépasse pas 600 kg/ha. Cette faiblesse est due au fait que le niébé est toujours 40

3.1.10

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48 fortement parasité au champ et le manque de traitement affecte le rendement. L’utilisation des produits chimiques qui, pour le moment, constitue le meilleur moyen de lutte contre le complexe parasitaire du niébé, se heurte encore à bon nombre d’obstacles notamment l’ignorance de la nécessité du traitement de la culture du niébé par beaucoup de paysans et surtout le prix parfois élevé des produits à utiliser : Aujourd’hui, les différents procédés de transformation du niébé existent sous forme traditionnelle. Le niébé est très souvent transformé en gâteau bien apprécié des consommateurs. On le trouve aussi sous forme de farine. Celle-ci entre dans la préparation de la bouillie pour les bébés à cause de sa grande teneur en protéïne. Mais sa consommation sous forme cassoulé est encore mieux appréciée. D’autres formes de transformation existent et font la réputation de certaines régions (c’est le cas d’ABLA de Pahou) De façon générale, le niébé est consommé dans tous nos départements où il est transformé sous différentes formes selon les habitudes alimentaires et il est aisé de constater que le niébé est si consommé que la production nationale n’arrive pas à satisfaire les besoins quantitatifs de nos populations. Le niébé constitue une véritable source de revenu à beaucoup de producteurs. La structure des prix détaillée par l’ONC met en évidence des variations importantes, imputables non seulement au prix d’achat mais également au prix aux charges financières (transport, taxe, crédit). Et de ce point de vue les marges bénéficiaires dégagées par le commerce du niébé sont les plus élevées du marché des vivriers. Mais en l’absence de structures organisées, le producteur doit écouler son produit sur le marché local où l’on observe une variation saisonnière du prix du niébé. RECOMMANDATIONS Source : Filière Niébé, DAPS/MDR, 1994 Pour augmenter la production du niébé, il faut tenir compte des exigences suivantes : - utiliser des semences de bonne qualité adaptées aux cycles culturaux surtout dans la zone méridionale à

deux saisons - assurer le traitement phytosanitaire du niébé, comme le font déjà si bien les petits producteurs du coton. Ce

travail doit se faire par les structures d’encadrement techniques opérant sur le terrain - la sensibilisation des producteurs à cet effet et leur encadrement technique devraient recevoir une attention

particulière - utiliser les structures existantes dans le territoire qui assurent la commercialisation et la transformation du

produit L’Institut National de Recherches Agricoles devra à court et à long terme faire vulgariser par les CARDER des variétés à floraisons groupées dans le cadre de la poursuite des actions de sensibilisation, de formation et de vulgarisation pour une plus grande maîtrise des techniques de production du niébé. Pour favoriser la commercialisation du niébé et des vivriers en général, il faut aussi favoriser l’accès au crédit des opérateurs économiques des cultures vivrières de chaque terroir reconnus à cet effet uniquement et les organiser en association afin qu’ils soient impliqués entièrement dans les opérations de distribution et de vente des vivriers dans leur zone et ailleurs. L’oignon est un produit maraîcher. Sa culture est relativement récente dans la vallée du fleuve Niger et de ses affluents à savoir l’Alibori et la Sota. Les chercheurs de l’INRAB interviennent dans la production de semences d’oignon. Selon eux, la disponibilité de semences d’oignon ne semble pas se poser actuellement aux producteurs au plan quantitatif. Il existe dans le cas de l’oignon, des facilités d’approvisionnement en semence et engrais. En effet, les semences sont produites par les producteurs d’oignon et les engrais fournis à crédit par la SONAPRA ou par les opérateurs économiques

3.1.11.

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49 privés à travers l’USPP de Malanville. Toutefois, il est constaté que le taux de germination des semences ainsi réservé reste bas. Ce qui serait lié sans nul doute à la dégénérescence des variétés. Les besoins en semences sont estimés à 60 kg/ha. La production d’oignon est entièrement assurée par les producteurs individuels sur de petites parcelles. Les sous-préfectures de Malanville, Karimama et le Nord de Kandi offrent les meilleures conditions climatiques pour le développement de la culture d’oignon. La zone de Natitingou serait aussi propice à cette culture. C’est un produit de grande consommation. La commercialisation de l’oignon est contrôlée et exécutée par les producteurs. L’Etat n’intervient presque pas dans le circuit. Produit hautement périssable, la commercialisation de l’oignon est confrontée au problème de la conservation car la variété dite violet de galmi, très cultivée par les producteurs du Borgou, se conserve très mal à la récolte. Des travaux sur la conservation appropriée de l’oignon sont réalisés par l’INRAB. Les producteurs d’oignon ne bénéficient pratiquement pas de crédit d’équipement. Ils ont besoin de crédits pour acquérir les semences et les autres intrants (engrais, produits phytosanitaires) ainsi que des groupes moto-pompe pour l’irrigation. C’est pourquoi, la relance de la filière nécessite la mise en place d’un système adéquat de crédit en nature ou en espèce. L’encadrement des producteurs d’oignon est globalement défaillant quand bien même il est assuré par le CARDER. L’inorganisation des producteurs ne facilite pas la tâche aux agents d’encadrement même si les producteurs semblent capables d’appliquer les techniques recommandées. Par ailleurs, la culture d’oignon tout comme la pomme de terre n’est pas intégrée au système de vulgarisation agricole. Elle ne bénéficie donc pas d’un encadrement technique adéquat. Le problème de la maîtrise de l’eau sans laquelle il n’y a pas de culture maraîchère demeure une préoccupation majeure. Aussi distinguons-nous comme principales contraintes à lever : - la disponibilité irrégulière de semences - l’absence ou l’insuffisance de crédits pour acquérir les équipements d’irrigation - la difficile conservation des récoltes - la commercialisation des produits non encore garantie

RECOMMANDATIONS Source : Filière Oignon, DAPS/MDR 1994 Dans le cadre de la relance de la filière des mesures urgentes devront être prises afin de redonner confiance aux producteurs. Il s’agit entre autres de :

- identifier les clients potentiels - étudier l’implication de la SONAPRA et des opérateurs économiques privés dans la fourniture des intrants

notamment les engrais chimiques - renforcer la formation des producteurs en matière de gestion coopérative et sur les techniques d’irrigation

des cultures maraîchères - organiser des voyages d’études (Burkina Faso, Egypte,…) pour s’inspirer des expériences de conservation et

de transformation (déshydratation d’oignon) - mettre au point des semences de variétés à haut rendement

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- 50

- faire des tests d’adaptabilité dans plusieurs zones agroécologiques - la recherche de financement pour engager les actions préconisées Avant l’indépendance le palmier à huile a été pendant longtemps l’une des principales cultures d’exportation du Bénin. Mais il ressort aujourd’hui que sa production a véritablement baissée. Avec le programme de relance de la filière la Station de Recherche sur le palmier à huile de Pobè (SRPH) a mis au point du matériel végétal tolérant à la sécheresse et à la fusariose combinant ainsi la haute productivité et la faible croissance en hauteur. Ce matériel peut fournir en culture pure 8 à 10 tonnes de régimes avec 1,8 à 2,3 tonnes d’huile à l’hectare en condition de pluviométrie normale (1200 mm de pluie avec moins de 600 mm de déficit hydrique) La palmeraie naturelle béninoise couvre une superficie d’environ 200 à 250 000 hectares dont 90 000 pour le Zou et une superficie équivalente pour l’Ouémé. Le rendement est voisin de 500 à 800kg/ha de noix de palme. La palmeraie industrielle qui a été installée dans le Sud-Bénin (à l’exception du sud-zou qui n’a reçu aucun bloc de palmeraie industrielle) couvre une superficie totale de 29 125 ha. Sur la base des quantités de semences vendues par le SRPH Pobè, les superficies emblavées par les producteurs privés avoisinent en mai 1994, 1538 hectares. L’un des problèmes se posant à la filière est celui des chaînes de transport. Laplupart des producteurs privés et les blocs de palmeraie ne disposent pas de parc automobile important pour la collecte et la distribution des produits finis ce qui pèse lourdement sur les coûts de revient. La collecte de régimes qui était de 104 771 tonnes en 1975-1976 est tombée à 55 717 tonnes en 1993. Les raisons de cette chute sont multiples dont en voici quelques-unes : manque d’intérêt et de motivation des producteurs regroupés au sein des coopératives, manque de parcs automobiles, les faibles prix d’achat au producteur du kg de régimes de palme etc. De plus les planteurs ne disposent pas de capacités de conditionnement et de stockage suffisant. La transformation successive du palmier à huile donne beaucoup de produits utilitaires dont les principaux sont : l’huile de palme, l’huile de palmiste et le savon. L’importance des produits en palme à huile avait conduit à la construction entre 1951-1953 des huileries de capacité annuelle de trituration de 138 000 tonnes, à cause des difficultés (insuffisance de collecte, problème de maintenance, financement des pièces de rechange etc.) connaissent une baisse de leur performance qui se traduit par une baisse des taux d’exécution des pertes de régimes et une augmentation du taux d’acidité de l’huile brute. L’huilerie mixte de Cotonou ne travaille plus en continu depuis des années parce que triturant uniquement que les amandes en provenance d’huileries dont le niveau d’approvisionnement a complètement baissé. Avec le problème de l’eau qui se pose avec acuité, on assiste de plus en plus à l’abandon de la méthode traditionnelle d’extraction d’huile de palme. Cependant, avec la relance du secteur privé on a assisté à la reprise de la SONICOG par une société privée et à l’installation de quelques installations semi-industrielles de transformation. Aucun contrôle de la qualité des produits ne s’effectue jusqu’à nos jours pour ce qui est de la filière palmier à huile au Bénin car les problèmes de financement se posent et les unités de production ne sont pas encore totalement restructurées pour espérer avoir des produits compétitifs sur le marché international et de plus, toute la grande partie de production est consommée sur marché national. La demande potentielle d’huile de palme est très importante seulement la commercialisation des produits est assurée pour l’essentiel par les femmes à travers un système pas suffisamment structuré. S’il est difficile d’évaluer à l’état actuel des données la part de l’huile utilisée pour la fabrication artisanale de savons, il est par contre possible, pour une population de 4 991 555 habitants de donner le besoin annuel en corps gras du pays. Ce besoin serait de 63 700 tonnes.

3.1.12.

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51 Le problème de financement se pose avec acuité à cette filière. Puisque l’adoption des innovations entraînerait des dépenses nouvelles que le paysan-planteur aura du mal à supporter, les champs sont laissés à eux-mêmes et manquent d’entretien, base de l’insuffisance de régime lors de la collecte et du faible taux d’extraction parfois observé. L’encadrement assuré par les agents des CARDER, ONG et INRAB est timide, la formation des producteurs presque inexistante. En définitive, la filière réorganisée pourrait être porteuse et bénéficiera des accords du GATT sur les filières oléagineuses qui exonèrent les produits oléagineux d’origine ACP des droits de douane à leur entrée dans la CEE, contrairement aux produits soumis au Système de Préférence Généralisée (SPG), notamment les produits asiatiques qui acquittent un droit d’entrée de 4%. RECOMMANDATIONS Source : Filière palmier à huile, DAPS/MDR 1994 Dans le cadre de la relance de la production des régimes de palme, des actions doivent être entreprises aussi bien au niveau des vieilles plantations que sur les nouvelles plantations qui sont entrain de se mettre en place actuellement. Au niveau de la palmeraie naturelle il est indispensable d’organiser une opération de rénovation de la palmeraie naturelle afin de donner une chance au paysan s’adonnant à cette exploitation. Avec les résultats de recherche actuellement disponibles, il est possible d’envisager positivement une telle opération. - Introduction d’un nouveau matériel végétal A la station de Recherche sur le palmier à huile de Pobè (SRPH) il a été mis au point du matériel végétal tolérant à la sécheresse et à la fusariose combinant aussi la haute productivité et la faible croissante en hauteur. Ce matériel peut fournir en culture pure 8 à 10 tonnes de régimes avec 1,8 à 2,3 tonnes d’huile à l’hectare en condition de pluviométrie normale (1 200 mm de pluie avec moins de 600 mm de déficit hydrique) et sur des sols aptes à la culture du palmier à huile. L’Etat devra soutenir financièrement le renouvellement du matériel végétal par l’octroi de subvention et la mise en place de crédit approprié. - Introduction de la presse dans la méthode artisanale d’extraction de l’huile Pour réduire la pénibilité du travail et augmenter en quantité et en qualité l'huile extraite, il est recommandé l’adoption de la technique d’extraction par pressage. Il a été en effet prouvé que l’utilisation des presses artisanales ou des presses hydrauliques améliore nettement le taux d’extraction. Quant à l’huile de palmiste, le taux d’extraction qui est de 29 à 30 % sans presse avec la variété DURA passe à 41-45% avec presse. L’étude sur les cultures pérennes du Mono (vol 2) préconise l’acquisition d’une unité de transformation genre CALTCH ou agromachine ou genre CFTS (Centre de Formation Technique Steimetz) de Ouidah. Cette unité CFTS qui traiter 200 à 250 kg de fruits par jour coûterait avant dévaluation 500 000 F CFA environ et peut s’amortir sur quinze ans. Pour ce qui est de l’huile palmiste, le prototype CFTS est en construction. Il est recommandé en attendant l’acquisition d’unités mobiles soit de REINARTZ, soit de MECANIQUE MODERNE soit de FATECO limited. L'unité FATECO du Ghana coûterait environ 20 000 dollars US soit 12 millions de F CFA et peut être utilsée par une ou plusieurs coopératives de différentes localités puisqu’elle est mobile. - s’agissant de la production du « Sodabi » certaines études préconisent l’alternative du gemmage qui permet

d’éviter l’abattage du palmier mais cela a la contrainte importante du grimpage de l’arbre. - Au niveau de la plantation industrielle . assurer le transfert effectif de la gestion des coopératives d’aménagement rural aux coopérateurs . envisager l’acquisition au niveau des complexes agro-industriels, de petites unités de transformation pour les périodes de faible production . faire étudier par la station de Pobè la situation agronomique actuelle des blocs de plantations industrielles afin d’identifier au niveau de chaque bloc :

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52 * l’état actuel de nutrition et de production des arbres

* les parcelles à replanter ainsi que les pratiques agronomiques pouvant assurer une bonne replantation Au niveau des nouvelles plantations - mettre l’accent sur le développement des palmeraies villageoises - veiller au choix rigoureux des sols pour permettre à la plante de se développer assez bien dans les conditions

de déficit hydrique chronique de notre pays. - Utiliser le matériel végétal fourni par la station de Pobè - Mettre en pratique tous les thèmes techniques prévus - Développer l’installation de petites unités de transformation pour réduire la pénibilité du travail Production de plants Le prix de 400 F CFA/plant peut paraître modique à priori mais il peut être la source du rejet du thème par le paysan dont les moyens financiers sont généralement limités. Dans le but de réduire le coût de production du plant il peut être envisagé, la production de plants à partir d’une pépinière centrale installée au niveau de chaque département intéressé. Les graines germées seront fournies par la Station de Pobè et les travaux de prépépinière et de pépinière seront exécutés au niveau de la pépinière départementale. La capacité de production de la station de Pobè (1 500 000 à 2 000 000 de graines ou plants) permet de faire face efficacement à toutes demandes. La Station pourrait être mise à contribution pour l’installation de pépinière au niveau des départements ainsi que pour la formation et le contrôle des pépiniéristes. - Système de culture Compte tenu du problème de terre qui se pose avec acuité dans les régions élaéicoles du sud-Bénin, il sera conseillé aux planteurs de planter le palmier en association avec des cultures vivrières de façon permanente. Le système à adopter doit permettre d’améliorer la fertilité du sol sans une longue jachère pour une meilleure gestion du sol. Par ailleurs il faut promouvoir les plantations de palmier à huile dans les bas-fonds et encourager les plantations de palmier de case. - Implication des structures d’encadrement Toutes les structures d’encadrement du monde rural (CARDER ou ONG) intervenant dans les régions élaéicoles devront s’intéresser à la promotion du palmier à huile et diffuser en collaboration avec l’INRAB, les résultats de recherche sur les systèmes de production intégrant le palmier à huile. Ces structures devront en conséquence assurer la formation de leurs agents techniques sur la conduite du palmier. Les CARDER devront procéder au recensement des planteurs et à leur sensibilisation en vue de leur regroupement en association socio-professionnelle pour résoudre de façon efficace les problèmes qui se posent en amont (acquisition des engrais, des semences et des unités de transformation) et en aval (problème de débouché) de la production. - Problème de crédit L’adoption des innovations entraîne des dépenses nouvelles au niveau de l’exploitation, dépenses que le paysan-planteur dans sa situation économique actuelle aura du mal à supporter. Il est important d’accompagner le mouvement en œuvrant à la mise en place d’une structure devant appuyer ces paysans-planteurs par l’octroi de subvention et/ou la mise en place de crédit pour l’acquisition des plants, des engrais, et des matériels appropriés de récolte et de transformation Source : Les filières oléagineuses béninoises CFD

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53 - Il est largement admis aujourd’hui que l’omniprésence de l’Etat dans la filière huile de palme peut être considérée comme l’une des causes des médiocres performances enregistrées depuis une trentaine d’années Source : Echanges Régionaux d’Oléagineux, APROMA, mars 1994 Le Nigéria est demandeur d’huile de palme brute, et dispose de capacités de transformation (trituration et raffinage) surdimensionnées. Certains pays de la région sont excédentaires en huile de palme brute, d’autre disposent de capacités de transformations assez limitées. Il y aurait dès lors virtuellement des complémentarités à opérer entre le Nigeria et certains pays de la région. L’exploitation de ces complémentarités consisterait pour le Nigéria à s’approvisionner prioritairement en produits bruts d’origine régionale, notamment en huile de palme brute, et pour les autres pays de la région, demandeurs de produits finis, à ternir compte des capacités de transformation

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Le piment est une plante maraîchère à épice à plusieurs variétés locales. Du point de vue botanique, c’est un solanacée du genre capsicum et de l’espèce fruitescens, originaire de l’Amérique du sud (Antilles, Brésil) Considéré comme secondaire, le piment n’a pas fait l’objet de travaux de recherches définissant un état des techniques pour en faire une véritable filière. Ce n’est que présentement que la recherche a initié l’étude des plantes maraîchères dont le piment. A l’étape actuelle, la production semencière constitue un véritable goulot d’étranglement en raison de l’inexistence de structure qui s’en occupe de façon rationnelle et de la faiblesse du pouvoir germinatif des semences : 30 à 35 % de taux de germination. L’inaccessibilité ou l’accès difficile des marchés constituent un handicap. Mais cette contrainte ne concerne pas que la filière piment, elle est générale pour tous les produits agricoles et incombe en principe à l’Etat et aux collectivités locales. Traditionnellement le piment est cultivé en association avec d’autres plantes principales (céréales, légumineuses, tubercules…) sans soin particulier. On observe cependant parfois ça et là et au zou-nord surtout quelques petites superficies emblavées en culture pure pluviale ou en maraîchage. Le piment peut être cultivé toute l’année mais les meilleurs résultats sont obtenus pendant la saison des pluies avec des températures élevées. Il demande un sol humide sans excès et riche en matières organiques et éléments fertilisants. Excès et insuffisance d’eau sont préjudiciables. Le piment est une épice de saveur piquante utilisé pilé ou moulu pour assaisonner les mets à l’état frais ou sec. La variété pili-pili très piquante est demandée à l’exportation pour usage en pharmacie et dans la composition des explosifs lacrymogènes. Ainsi, le piment ne fait pas l’objet d’une transformation proprement dite in situ. Mais gorgé d’eau à plus de 75% sa conservation nécessite soit la réfrigération positive à l’état frais, soit la dessiccation à l’état sec. En l’état actuel des choses, avec la récolte étalée sur 4 mois les paysans approvisionnent périodiquement les marchés de leurs localités avec de petites quantités de fruits plus ou moins mûrs que collectent les femmes commerçantes de piment. Tout ce piment est ensuite convoyé sur les grands centres urbains de proximité. Au marché du centre urbain de proximité le piment est mis en vente et c’est là qu’interviennent les transactions sous-régionales, en direction des pays limitrophes (Nigeria, Togo, Niger) selon le lieu. Ce commerce est informel et le prix peut aller jusqu’à 300 FCFA/kg. Jusqu’ici le piment ne bénéficie pas d’un appui technique spécifique de la part du CARDER, l’INRAB etc. RECOMMANDATIONS Source : Filière piment/ MDR 1994 L’établissement et la performance d’une filière piment nécessitent la levée des contraintes préalables que sont : - Au plan agronomique . maîtriser tous les éléments de production et de conservation à savoir : . sélection des variétés productives et demandées sur le marché international . culture pure intensive (semence, pépinière, plantation, traitement phytosanitaire, fumure, récolte et conservation) . - Au plan de l’information . susciter la production par la sensibilisation des producteurs . appuyer techniquement la production

3.1.13.

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55 . intéresser les opérateurs à la filière de par les atouts existants - Au plan commercial . meilleure connaissance des flux commerciaux et des opérateurs . établissement de partenariat avec les importateurs Les perspectives prometteuses constituent les supports de l’information-sensibilisation à l’endroit des producteurs et des opérateurs. Les paysans, les CARDER, l’INRAB, la CCIB, le CBCE, le CNEX et les opérateurs sont les principaux acteurs à ce stade de l’établissement de la filière. Dans le cadre de la filière, l’exploitation des bas-fonds en contre-saison est un atout certain et pour maximiser leur productivité des micro-aménagements sur de petites surfaces en culture pure doivent être envisagés. Les systèmes d’aménagement dépendent de la configuration topographique des terrains. Ces sites peuvent être aménagés avec des retenues d’eau et canaux d’irrigation et de drainage en terre, ou avec le système d’irrigation par motopompe, tuyauterie et rampe d’arrosage - Semences La production semencière qui suppose d’abord les sélections variétales décentralisées dans les zones productrices de piment confiée aux paysans multiplicateurs, aux centres semenciers privatisés ou aux ONG intéressées par cette activité. En attendant une telle organisation, il revient aux CARDER de susciter la multiplication semencière avec le matériel existant et vulgariser les techniques de culture pure intensive Dans le cadre d’une filière, il y a lieu d’élaborer en ce qui concerne l’encadrement une fiche technique de vulgarisation appropriée en langue française et en langues nationales des différentes zones de production pour les producteurs. Cette fiche doit être conçue en deux volets : le premier traitera des pratiques culturales, des variétés retenues (semences, pépinières, conditions écologiques requises, plantation entretiens, récolte…) et le second des méthodes rationnelles de séchage, de conservation et de conditionnement in situ ainsi que des normes exigées à l’exportation (taux d’humidité, état de pureté…) S’agissant de la commercialisation primaire au niveau de la filière pour les variétés d’exportation, une organisation s’impose dans l’optique de collecter périodiquement et régulièrement une quantité optimale de produits dans les meilleures conditions possibles eu égard à l’échelonnement de la récolte. A l’ouverture de la campagne de commercialisation un calendrier doit établir par zone fixe les lieux d’achat et leurs périodicités en prenant en considération les distances et les quantités prévisionnelles de chaque marché. Ces marchés seront desservis par les groupements de commercialisation qui rassemblent les produits de leurs membres. Une telle organisation devrait couvrir toute l’étendue du territoire jusque dans les communes et villages, ce qui pose au demeurant le problème d’accès à ces lieux par les camions de transport. Le prix d’achat au producteur devrait être structuré par grade tout en étant rémunérateur afin d’assurer la durabilité de la filière. C’est pourquoi les opérateurs économiques devraient prospecter les marchés régionaux et internationaux et conclure des contrats intéressants. A l’étape actuelle, les prix FOB port de Cotonou à l’exportation ne sont pas disponibles. Les prévisions de production de piment frais pour la campagne 1995/96 sont estimées à 3 500 T pour l’exportation. Aussi dès maintenant toutes les dispositions doivent-elles être prises dans la perspective de la filière afin d’atteindre ce niveau de production à l’exportation. Le phénomène de tracasseries routières généralisé préjudiciable au développement du commerce intérieur des produits agricoles n’excepte pas le piment. Une réglementation s’avère donc nécessaire dans ce domaine.

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56 La faiblesse quantitative des exportations est liée à l’insuffisance de l’offre. En 1993, pour une demande de plus de 2500T,l’offre n’a été que de 66T. Il y a là un véritable problème de notre incapacité à satisfaire un marché aussi important surtout en ces temps de dévaluation. Pour remédier à l’incapacité de satisfaire les demandes à l’exportation, l’installation de la filière s’impose. La tomate est un légume qui occupe une place de choix dans la cuisine béninoise comme partout ailleurs. Au Bénin, la tomate se cultive dans tous les départements avec une importance variable. Pour le moment, les semences de tomate sont produites par les paysans eux-mêmes en ce qui concerne les variétés locales. Dans le cadre de l’approvisionnement d’une usine de transformation, il faudra développer un plan de production des semences des variétés de tomate à matière sèche élevée impliquant le service semencier de la DAGRI, la recherche agronomique et surtout les paysans multiplicateurs. La production est le fait exclusif des producteurs individuels. Pour toutes les variétés confondues, le volume de tomate fraîche produit avoisine ces dernières années les 70 000 tonnes annuellement. La production est caractérisée par de courtes périodes de surproduction pendant lesquelles la disponibilité est plus importante que la consommation, le produit ne pouvant être conservé plus longtemps. L’usine de concentré de tomate installée à Natitingou en 1977 et fermée en 1986 devrait transformer en purée deux variétés de tomate (ROMA, ROSSOL) à 4% de matière sèche. La capacité de cette usine est de 1500 tonnes/an de concentrée de tomate à partir de 9000 tonnes de tomates fraîches produites à Tempégré et Amandana. Actuellement, l’usine est abandonnée. Un appel d’offre lancé en octobre 1992 pour sa cession n’a pas abouti. En ce qui concerne la transformation de la variété locale, pour l’instant, aucune unité ne s’en occupe. Pour éviter des pertes importantes (environ 40%) que subissent les producteurs de tomate, il faudra trouver une technique de conservation du produit. La commercialisation de la tomate fruit n’est pas organisée. La commerçante de légumes se rend dans les marchés les jours de marché pour y acheter ce qu’elle va trouver. Mais comme pour tous les produits vivriers, elle a ses fournisseurs qui sont en contact avec les producteurs. Généralement elle connaît les marchés de son produit. Ces marchés ne sont pas toujours dans les zones de grande production. C’est le cas par exemple de DOGBO qui draine la production de KLOUEKANME et de ses environs. Le produit est transporté dans des paniers et en cas de mévente, les femmes jettent le produit invendu ou le bradent avant de retourner au village. L’expérience de l’usine de Natitingou a montré qu’il vaut mieux laisser les producteurs individuels assurer la production sur de petites parcelles. La société interviendra dans l’encadrement par l’intermédiaire des CARDER et du personnel privé. S’agissant des emballages, leur problème reste entier. Il faudra trouver des emballages qui, tout en étant de qualité acceptable ne soient pas trop chers. La tomate locale se cultive habituellement sans engrais chimiques ou organiques au sol. Cependant, il n’est pas rare de trouver certains paysans utiliser l’engrais destiné à la culture du coton (NPK) pour fumer certaines parcelles de tomate. Si le besoin en engrais et des produits phytosanitaires devenait important, l’approvisionnement serait assuré alors par un organisme public comme la SONAPRA ou par le privé dans le cadre des dispositions en cours.

3.1.14.

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57 Ce besoin peut être évalué à raison de 200 kg par hectare selon les essais réalisés à Ouando. Dans le cadre de la promotion de la production de la tomate, un effort doit être déployé pour encourager les producteurs par la fourniture d’intrants subventionnés ou à crédit, et que 10% au moins des superficies emblavées puissent recevoir de l’engrais NPK. Il va falloir trouver le mode de récupération des crédits ainsi mis en place, la commercialisation n’étant pas encore organisée. Il serait indiqué, à l’instar des productions de grandes importances, d’encourager l’organisation des producteurs pour un meilleur suivi et une production plus intensive ainsi que pour une meilleure organisation de la commercialisation. Les difficultés d’écoulement sont accentuées par l’état des pistes qui restent difficilement praticables surtout en période de pluies. L’ouverture et l’entretien des pistes paraissent donc des actions de tout premier ordre à entreprendre pour faciliter le transfert des produits des zones de production vers les zones de consommation. Pour ce qui est des emballages, la solution sera de s’approvisionner dans la sous-région mais, à plus brève échéance, il faut développer une industrie locale pour l’emballage pas seulement dans le cadre de l’usine mais pour une agro-industrie dynamique et active. La filière tomate est complexe dans son fonctionnement. Il y a beaucoup de problèmes à résoudre, que ce soit pour la production industrielle ou la production paysanne. Par rapport à la production industrielle, le problème aujourd’hui est la remise en marche de l’usine de Natitingou abandonnée depuis un certain moment, lorsque cela possible. Il s’agit de savoir si l’usine peut être réhabilitée. Si oui, par qui ? Ensuite, lorsque l’usine serait remise en état de marche, les problèmes d’approvisionnement en matières premières et d’emballage devraient être résolus. En ce qui concerne l’approvisionnement en matières premières de qualité, il s’agira de favoriser la production de variétés adéquates utilisables par l’usine. Dans ce cadre, les structures d’encadrement du monde rural seront mises à contribution pour l’aménagement des aires de production permettant de produire la quantité suffisante de tomate. S’agissant de la production de variétés locales il s’agira de trouver des moyens pour transformer RECOMMANDATIONS Filière Tomate, MDR , 1994 Dans le cadre de la relance de la culture de la tomate locale, les procédés de transformation semi-artisanale et de conservation de durée limitée (3 à 6 mois) doivent être mis au point pour éviter les importantes pertes que la filière enregistre. Le rôle de la DANA et de la Recherche Agronomique (Laboratoire de Technologies Alimentaires) sera prépondérante dans cette recherche de procédés et pour la sensibilisation des populations à la consommation de la production locale. Mais il faudra régler correctement le problème des emballages. Le plan de production envisagé devra prendre en compte les éléments ci-après : - encourager le développement de la culture autour des grandes villes. Dans ce cadre l’on pourrait encourager

le développement des variétés adaptées pour la tomate de table recherchée par les restaurateurs - les structures d’encadrement devraient conseiller les paysans à observer une prudence dans l’augmentation

des superficies emblavées si la situation des méthodes de conservation demeurait stationnaire. Dans ce cadre, on pourrait observer les tendances passées soit 5.2% de croissance par an.

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58 Dans le cadre de la promotion de la production de la tomate, un effort doit être déployé pour encourager les producteurs par la fourniture d’intrants subventionnés ou à crédit, et que 10% au moins des superficies emblavées puissent recevoir de l’engrais NPK. Il va falloir trouver le mode de récupération des crédits ainsi mis en place, la commercialisation n’étant pas encore organisée. Les difficultés d’écoulement sont accentuées par l’état des pistes qui restent difficilement praticables surtout en période de pluies. L’ouverture et l’entretien des pistes paraissent donc des actions de tout premier ordre à entreprendre pour faciliter le transfert des produits des zones de production vers les zones de consommation. S’agissant de la production qui doit alimenter l’usine l’idéal est qu’elle se déroule dans les environs immédiats de l’usine pour éviter des charges de transport trop importantes comme cela a été le cas de la tomate produite à Anandana (sous-préfecture de Copargo) situé à 60 km de l’usine. La solution sera de s’approvisionner dans la sous-région mais, à plus brève échéance, il faut développer une industrie locale pour l’emballage pas seulement dans le cadre de l’usine mais pour une agro-industrie dynamique et active. La filière tomate est complexe dans son fonctionnement. Il y a beaucoup de problèmes à résoudre, que ce soit pour la production industrielle ou la production paysanne. Par rapport à la production industrielle, le problème aujourd’hui est la remise en marche de l’usine de Natitingou abandonnée depuis un certain moment, lorsque cela est possible. Il s’agit de savoir si l’usine peut être réhabilitée. Si oui, par qui ? Ensuite, lorsque l’usine serait remise en état de marche, les problèmes d’approvisionnement en matières premières et d’emballages devraient être résolus. En ce qui concerne l’approvisionnement en matières premières de qualité, il s’agira de favoriser la production de variétés adéquates utilisables par l’usine. Dans ce cadre, les structures d’encadrement du monde rural seront mises à contribution pour la fourniture de semences, l’application des techniques culturales, l’aménagement des aires de production permettant de produire la quantité suffisante de tomate. S’agissant de la production de variétés locales, il s’agira de trouver des moyens pour transformer et conserver le produit pendant quelque temps (3 à 6 mois) afin d’éviter les pertes importantes que la filière enregistre. C’est pourquoi la filière tomate doit être conçue de manière à faire jouer au secteur privé (producteurs, opérateurs économiques nationaux, partenaires techniques étrangers) le rôle essentiel sans pour autant négliger l’apport des structures étatiques dont les expériences peuvent être utiles pour la relance des filières. Par ailleurs certaines mesures d’accompagnement méritent d’être prises dans le cadre de la relance de la production de la tomate. Il s’agit notamment : - de l’organisation des pépinières villageoises dans les différentes zones avec des paysans multiplicateurs - de la formation des producteurs - de l’utilisation plus intensive des périmètres irrigués - du développement des cultures de contre-saison - de la promotion de petites unités de transformation - de l’exonération des droits à l’importation des graines de variétés améliorées et plus généralement des

intrants agricoles. - De l’étude des possibilités d’installation des unités de fabrication d’emballages en liaison avec le secteur

privé - De la mise en place de mécanismes et services de financement appropriés pour le développement de petites

unités de transformation au Bénin

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59 3.1.15. Commentaire

A la phase de ce rapport et me référant aux règles de l’exportation toutes contraintes si minime soit-elle, non traitée influe sur la compétitivité du produit final et l’ensemble des recommandations sont peut être à affiner en les transformant en action mesurables demeure de mon point de vue des constats. L’ensemble de ces recommandations n’a pas été pris en compte ou a été pris en compte d’une manière parcellaire à travers des activités traditionnelles de quelques structures existantes comme la formation, peut-être le financement, une action timide sur la suppression des taxes à l’exportation, une réelle étude sur actions pour le développement de la Recherche. Il faut souligner que l’exportation n’est vu sous son angle réel la conquête d’un marché pour améliorer nos ressources internes mais comme une activité secondaire où il faut expédier le surplus après avoir gardé pour le principal. Le refus d’action concertée entre toutes les structures du secteur privé et public le manque d’harmonisation entre les structures de l’Etat sont à la base de l’échec du développement au Bénin. 3.2. Fiches par thème (fiscalité, production, ect…) a) Résultats - Découverte de la variété GL7 à bon rendement à l’égrenage et une bonne résistance de la fibre, mais elle

est rejetée par les producteurs parce qu’elle ne permet pas de réduire le coefficient de sensibilité aux conditions climatiques et aux ravageurs (coton)

- Découverte des variétés sélectionnées au niveau du maïs mais le traitement de ces dernières est très exigeant et la conservation difficile

- Pour le maïs en dehors de TZB et DMR-ESRW, des variétés comme TZB-SR et TZESR-W sont vulgarisés, par groupe de maturation , tardif , précoce, et extra-précoce. Il y a aussi la création de la variété INA 90 Pool 16 DR.

- Pour l’arachide la variété 69-101, tolérante à la rouille a remplacé les variétés RMD 12 RMP 91. - La variété de niébé TVX 1850-01F s’adapte mieux aux systèmes de culture.

b) Recommandations et contraintes. - appui de la recherche par des actions de développement des filières sur des aspects essentiels - l’INRAB devra à court et à moyen terme vulgariser par les CARDER des variétés répondant au besoin de

producteurs. Il est important de souligner que la recherche dispose d’un plan cohérent mais la grande contrainte se situe au niveau de la mise à disposition des résultats de recherche au niveau des différents acteurs , de pouvoir mettre en place un systhème cohérent du financement de la recherche prenant en compte d’une manière opérationnelle les besoins de recherche des utilisateurs. En résumé la diffusion des résultats de recherche et son financement reste très problèmatique.

3.2.1.

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a) Contraintes • insuffisance de matières premières à transformer • absence d’unités semi-industrielles de transformation agricoles , méconnaissance des technologies adaptées

de transformation, espace géographique très mal adapté, incapacité à suivre les mutations sur la technologie alimentaire et le respect des norme.

b) Recommandations • Canaliser les diverses tentatives de transformation des produits vers la mise en place de unités industrielles

ou artisanales • Organiser les visites d’échanges d’expériences en matière de transformation avec les pays de la sous-région

a) Contraintes • Etat défectueux des pistes de desserte rurale ou parfois l’inexistence des voies d’accès • Les tracasseries routières • Manque de moyens de transport adéquats pour les pommes de terre • Coût très élevé du fret aérien et parfois manque de disponibilité de places dans les avions • Tracasserie du port de Cotonou : Transit, Douane, Manutention • Le fait que le port de Cotonou soit considéré comme un outil d’amendes et autres péages et non comme un

rouage interdépendant de la chaîne des transports internationale • L’ensablement quasi-permanent du bassin qui force les navires à attendre la marée haute pour entrer dans le

port • La congestion de l’enceinte portuaire • L’insuffisance numérique et qualitative des camions et wagons de marchandises

b) Recommandations • L’ouverture et l’entretien des pistes paraissent donc être des actions de tout premier ordre à entreprendre

pour faciliter le transfert des produits des zones de production vers les zones de consommation. • Rendre le Port de Cotonou pratique et efficace pour qu’il soit compétitif. • Le dragage du bassin afin de porter les tirants d’eau à 12 mètres • La transformation du parc à conteneurs en un terminal à conteneurs • L’harmonisation de tous les délais de franchise • La sortie du parc automobile des camions âgés de plus de 20 ans ou en très mauvais état

a) Contraintes

• manque de statistiques précises de maïs stockés • difficulté de conservation de l’oignon, l’ananas, la tomate, la pomme de terre qui sont tous des produits

périssables

3.2.2.

3.2.3.

3.2.4.

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61 • la collecte de ces produits est aussi faite par une main-d’œuvre non spécialisée • insuffisance de capacité de conditionnement et de stockage • absence de technologies simples adaptées au stockage et à la conservation de la pomme de terre pour tous les produits sauf peut être le coton est à l’état artisanal et ne permet pas une organisation rigoureuse. b) Recommandations

L’Etat doit prendre à cœur la formation des techniciens compétents à mettre à la disposition des CARDER des départements où se pratique la production de l’ananas à l’exportation et de la direction du Conditionnement en vue de la formation et du suivi à la collecte et au stockage des produits à l’exportation. Former les opérateurs tant dans la production, dans la collecte, dans la commercialisation sans oublier les transporteurs toutes catégories confondues. a) Contraintes Le problème de la présentation des produits et des emballages reste entier car il n’existe pas dans notre pays une cartonnerie-sacherie. Le BENIN n’a élaboré aucune politique cohérente de son positionnement sur le marché mondial. b) Recommandations Afin de permettre le développement des filières (surtout l’exportation) dans notre pays, l’on doit envisager l’installation d’une telle usine, les producteurs peuvent s’entendre pour organiser les importations groupées, ce qui réduirait de beaucoup le prix de revient unitaire. Identifier les avantages comparatifs du BENIN et définir des stratégies non utopique . a) Contraintes Difficultés à satisfaire régulièrement les demandes par rapport à la quantité et la qualité exigées et à un prix compétitif.

b) Recommandations • une étude de marché par produit pour cerner la consommation et identifier les clients potentiels • des possibilités d’échanges existent dans la sous-région et sur le marché mondial. Toutefois, il faut cerner

les besoins effectifs des pays intéressés en terme de goût, de normes et de prix et développer un système d’information et un programme de recherche-développement conséquent

• regrouper les producteurs en association afin qu’ensemble ils puissent être forts face au marché mondial

3.2.5.

3.2.6.

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62 a) Contraintes Le domaine agricole exige des gros frais depuis les intrants jusqu’à la commercialisation et nécessite un investissement à long terme que les banques commerciales ne sont pas habilitées à financer. Malheureusement, il n’existe pas de produit financier adapter aux secteur agricole et industriel dans notre pays. Le financement pour permettre à l’Etat de jouer son rôl régalien se pose avec acuité. b) Recommandations • développement de financements adaptés au secteur agricole • le MDR devra hâter les procédures de déblocage des fonds du budget prévu à titre de crédit aux petits

producteurs, et accélérer aussi le mécanisme de mise en œuvre des crédits agricoles à partir des lignes de crédits des divers projets

• mettre en place un système de financement accessible aussi bien aux producteurs qu’aux transformateurs a) Contraintes • absence de statistiques de production des produits de cueillette • risque de dégradation de l’environnement due au sou dosage des intrants • les outils d’agriculture sont demeurés archaïques b) Recommandations Le regroupement des artisans locaux (menuisier, forgeron,…) en coopératives de services pour la fabrication sur place de matériels et équipements pour production d’une part et leur amélioration d’autre part permettra d’augmenter le rendement de la production agricole. L’identification des différentes zones agro-écologiques ayant des intérêts apicoles s’avère importante. Dans le but de réduire le coût de production de plants à partir du palmier à huile, il peut être envisagé la production de plants à partir d’une pépinière centrale installée au niveau de chaque département intéressé. Les graines germées seront fournies par la Station de Pobè et les travaux de prépépinière et de pépinière seront exécutées au niveau de la pépinière départementale. L’approche restant valable pour tous les produits.

3.2.7.

3.2.8.

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63 a) Contraintes D’une façon générale et cela par rapport à plusieurs produits (palmier à huile, oignon, tomate, piment, arachide, … ect.), l’encadrement assuré par les agents des CARDER, ONG est devenue plus timide. La formation des producteurs presque inexistante. Les structures de formation et d’encadrement sont confrontées au problème de financement pour leur déploiement sur le terrain. b) Recommandations • les producteurs doivent participer au financement de la formation et de l’encadrement • les jeunes stagiaires sortis des centres de promotion rurale serviront de leader pour la vulgarisation des

paquets technologiques • tous les techniciens des CARDER devront être imprégnés des résultats des travaux de l’INRAB, de la

recherche-développement ou de motivation utilisée par le projet Sasakawa Global, par exemple, pour atteindre des résultats très performants

• renforcer la formation des producteurs en matière de gestion coopérative et sur les techniques d’irrigation des cultures maraîchères . L’approche restant valable pour tous les acteurs intervenant dans la réalisation de l’exportation.

Depuis toujours le Bénin a fondé ses revenus sur la fiscalité et ses ressources jusqu’ici sont exclusivement constituées des revenus de la douane et des impôts, ce qui a favorisé la mise en place d’un environnement propre à la consommation des produits d’importation. La législation mise en place répond plus spécifiquement aux règles du commerçant (voir annexe 4, travaux C.N.EX) mais est totalement inadaptée par rapport à l’entrepreneur. Mais force est de constaté que les dispositions juridiques auxquelles est soumis le commerçant sont les mêmes qui s’imposent à l’entrepreneur. Nous constatons ainsi, que les dispositions législatives ou réglementaires qui régissent l’exportation sont inexistantes ou mal adaptées. Cette situation est le reflet de la part réduite des exportations de produits nationaux dans le commerce extérieur. Il n’existe pas d’études à proprement parler sur la qualité mais il existe au niveau du CNEX des travaux dont on a tiré les normes de certains produits. Il s’agira de mieux les traiter et les réactualiser en tenant compte des normes internationales par rapport au besoin du marché. 3.2.12. Commentaire

Sans vouloir influencer les termes de références le mécanisme de l’exportation implique des actions transversales ; tenant compte des contraintes identifiées et des recommandations, il ressort qu’il y a plus de complémentarité.

3.2.9.

3.2.10.

3.2.11.

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VI – A. TABLEAU SYNOPTIQUE DES ETUDES ET TRAVAUX : MATRICE D’ANALYSE PAR FILIERE OU PRODUIT Etudes

Objectifs études et travaux réalisés

Les contraintes

Les recommandations faites

Niveau d’exécution des recommandations

Observations sur les études et travaux (complémentarités, incohérences, suggestions)

Etude des filières maïs, niébé, anacarde et piment au Bénin Tome 1 : conclusion et actions recommandées MPRE/MDR Déc. 1995

- Inventorier le potentiel - réorganiser la filière

- absence de vergers semenciers - maîtrise insuffisante des

coûts de production - manque de réglementation

pour la commercialisation - mauvaise connaissance de

la filière au Bénin - les risques de la

transformation artisanale - savoir-faire technique

obsolète - absence de crédit - sécurité foncière non

garantie - technique de contrôle de qualité désuète

- étude de faisabilité de programme d’appui à la promotion de la filière

- formation du personnel technique

- cadre réglementaire de production et de commercialisation

- aménagement des pistes d’accès aux zones de production

- développement de financements adaptés

- le CNEX, le CBCE et la CCIB doivent éclairer sur les opportunités commerciales et le partenariat industriel

Le niveau d’exécution est faible à travers les activités traditionnelles dévolues aux structures existantes

Toutes les études restent très complémentaires et ont identifié les réelles contraintes et il s’agira de mieux reformuler quelques recommandations.

Filière ananas MDR 1994 Séminaire-atelier, Zoumè (Allada) 7-9/08/97 C.N.EX

- Evaluer les conditions de production pour accroître le volume de production

- Insuffisance des recherches

- Manque de rejets - Problèmes de transport - Coût de production élevé - Manque de structures

d’encadrement technique - Manque de source de

financement comme les banques agricoles

- Produire en quantité et en qualité de l’ananas bien coloré et bien calibré

- Exporter par bateau - Satisfaire l’exigence de la

qualité (en sucre) - Débloquer les fonds de

crédits aux petits producteurs

- Installer une cartonnerie-sacherie

- Rendre le circuit administratif plus léger

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Développement des exportations / Recensement des études et travaux existants. H.J-C. GOUTHON .06/98

- Réduire les taxes de passage au port et à l’aéroport

- Former des techniciens - Installer un centre de

recherche - La DPQC, le CNEX, le

CBCE, la CCIB doivent fournir les informations nécessaires

Etude de faisabilité du programme d’appui à la promotion des filières anacarde, arachide, manioc, pomme de terre et haricot sec MDR/CDF Mai 1997

- Examiner les systèmes de production et de commercialisation de la filière et les perspectives

- Manque de recherche - Difficulté de transport - Production insuffisante

pour la transformation industrielle

- Absence de financement - Encadrement technique

timide - Absence de semences

sélectionnées - Engrais non adaptés - Difficultés de séchage

- Sélection de variétés performantes avec la recherche

- Production de semences des cultivars retenus

- Détermination des diverses maladies cryptogamiques

- Relance des centres de décorticage

- Formation du personnel d’encadrement des chercheurs et producteurs de semences

- L’ONS analysera les conditions de mise en place d’un prix d’achat garanti au producteur

’’

‘’

Filière Bois MDR 1994

- Analyser les conditions de relance du bois au Bénin

- Difficulté de commercialisation due à la dépréciation du produit par les variations de température

- Le produit est concurrencé par le bois sud-est asiatique

- Encourager la foresterie communautaire

- Actions concentrées entre ONG et communauté

- Actions de sensibilisation de lutte contre la déforestation

- Mise en œuvre d’une gestion rationnelle des ressources

- Mieux organiser les privés

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Développement des exportations / Recensement des études et travaux existants. H.J-C. GOUTHON .06/98

pour qu’ils aient un statut particulier pour réduire les activités informelles

Etude de stratégie e développement du sous-secteur cotonnier. Deuxième phase – Vol. I : rapport principal Waddell, A. MDR, Mai 1996 Evaluation du système d’approvisionnement et de distribution des intrants agricoles du Bénin – vol II, annexes MDR, Nov. 1997 Prix de cession des intrants – prix plancher d’achat du coton graine/campagne 1996/97. Observations et recommandations MDR, Mars 1996 Evaluation du système d’approvisionnement et de distribution des

- Comprendre les raisons de l’engouement pour la filière

- Evaluer l’impact de la production sur l’environnement

- Evaluer l’utilisation faite des ristournes plus-values

- Les perspectives de la filière- Evaluer les performances de

la filière

- Insuffisance du personnel de recherche

- Baisse du rendement liée à l’insuffisance d’entretien

- Suspension temporaire (3 ans au moins) des autorisations d’installation d’usines d’égrenage

- Mauvaise gestion des campagnes commerciales

- Pas d’assurance-relais - Mauvaise gestion du

système d’approvisionnement et de distribution des intrants

- Risque d’abandon de la filière suite à l’augmentation du prix des insecticides pour cause de la dévaluation

- Renforcement des groupements et organisations des producteurs pour une gestion transparente

- Initier un programme d’alphabétisation des jeunes

- Initier un programme de formation à la gestion des Unions avec les intéressés

- Revoir le système de rémunération des organisations de producteurs

- Commanditer une étude sur la filière intrants pour identifier les principaux handicaps

- Que la FECECAM se charge du partage des actions aux OP dans mise en société d’économie mixte la SONAPRA

- Créer un cadre réglementaire pour le développement de la filière notamment au niveau du foncier

- Intervention du FSS dans le processus d’acquisition des intrants

- Suppression de la rubrique «commission des USPP

En cours de réalisation et reste très avancé

‘’

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Développement des exportations / Recensement des études et travaux existants. H.J-C. GOUTHON .06/98

intrants agricoles du Bénin, nov. 1997 – vol I, rapport principal, A . Bidaux, G. Raymond, B.G. Soulé Filière Coton MDR, 1994

sur engrais et insecticide »- Bien réglementer le

marché des intrants - Que la SONAPRA et la

RCF reprennent le marché des insecticides

- Accélérer la mise en œuvre du programme de développement industriel envisagé par la SONAPRA

- Maintenir les ristournes et plus-values

- Créer un organe d’audit externe communale

- Adopter une stratégie de développement communautaire à la base

- Signer des contrats d’expertise avec des cabinets privés

- Création d’une cellule nationale d’appui à la gestion des revenus collectifs et suivi du développement communautaire

Revoir cette recommandation et définir les règles de l’activité.

Filière Maïs MDR, 1994

Analyser l’importance du maïs dans le marché vivrier béninois, les contraintes de la filière et les perspectives

- Méconnaissance de toutes les variétés cultivées

- Difficultés d’évaluation des quantités stockées

- Mauvaise organisation de la commercialisation

- Le problème d’essouchage

- Manque de débouchés

- Etudier la stratégie de production

- Orienter les recherches sur une variété de maïs à haut rendement

- Que la direction de la recherche agronomique mette au point la variété consommée par la SOBEBRA

- Favoriser la petite mécanisation

Le niveau d’éxécution est faible à travers les activités traditionnelles dévolues aux structures existantes

Toutes les études restent très complémentaires et ont identifié les réelles contraintes et il s’agira de mieux reformuler quelques recommandations.

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Développement des exportations / Recensement des études et travaux existants. H.J-C. GOUTHON .06/98

- Vulgariser les paquets technologiques issus de la recherche

- Etudier l’emballage et le conditionnement du maïs

- Multiplication des semences au niveau des paysans

- Octroi de crédit - Organiser l’exportation

Filière Mangue MDR, 1994

- Analyser le potentiel actuel, les moyens de conservation et restructurer la filière

- Difficulté de transformation et de commercialisation

- Inexistence de banque agricole

- Manque de cartonnerie-sacherie

- Introduction d’intrants dans la production

- Produire pour l’exportation

- Doter le pays d’un centre de recherche

- Rechercher les débouchés - Améliorer la qualité

répondant à l’exportation - Prospecter les marchés

régionaux

‘’

‘’

Filière Manioc MDR, 1994

- Analyser le rapport de volume de production manioc/gari

- Impact de la dévaluation sur la filière

- Evaluer le système de production du manioc

- Outils de production archaïques

- Manque de financement

- Accroître la production du manioc

- Promouvoir des unités de transformation à échelle départementale

- Organiser le circuit de commercialisation

- Mettre en place un système de financement

‘’

‘’

Filière apiculture MDR, 1994

- Adopter une politique et un programme national de développement apicole

- Difficultés de la chaîne des transports

- Pas de transformation du produit

- Désengagement de l’Etat des activités de production

- Relâchement des structures d’encadrement

- Pas de garantie de

- Veiller à la bonne qualité du miel par la DPQC

- Augmenter la production - Doter les producteurs des

équipements adéquats de production

- Renforcer l’encadrement par la sensibilisation, la formation et l’introduction

‘’

‘’

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Développement des exportations / Recensement des études et travaux existants. H.J-C. GOUTHON .06/98

Premier séminaire sur le développement de l’apiculture MDR

débouchés - Conditions de stockage

impropres - Pas de source de

financement

de matériel amélioré - Mise en place d’un

système de crédit adéquat - Faire une étude du marché

pour la consommation de la bougie

- Visite au Burkina Faso pour échange d’expériences

- Construction d’un centre d’appui à la promotion apicole

- Développement d’action d’accompagnement

- Introduction de l’apiculture dans les actions de réhabilitation des forêts

- Introduction de l’apiculture dans les programmes d’enseignement

- Créer une filière des produits de la ruche

Filière Niébé MDR, 1994

- Analyser les actions à engager pour accroître la production du niébé

- Faible rendement lié au parasitage et au manque de traitement

- Ignorance des produits chimiques de traitement et le coût élevé

- Production nationale insuffisante

- Augmenter la production - Utiliser des semences de

bonne qualité - Assurer le traitement

phytosanitaire - Encadrement des

producteurs - Vulgariser les variétés à

floraisons groupées de l’INRAB

- Source de financement

‘’

‘’

Filière Oignon et pomme de terre MDR, 1994

- Faire l’état des lieux de la production et de la commercialisation du produit et proposer un plan

- Taux de germination des semences bas

- Production par de petits producteurs

- Identifier des débouchés - Impliquer la SONAPRA

et privés dans la fourniture d’intrants

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Développement des exportations / Recensement des études et travaux existants. H.J-C. GOUTHON .06/98

de relance

- Problèmes de conservation

- Manque de crédit - Défaillance de

l’encadrement technique - Inorganisation des

producteurs - Non-intégration à la

vulgarisation agricole - Le problème de la

maîtrise de l’eau - Commercialisation non

garantie

- Renforcer la formation des producteurs

- Voyages d’études au Burkina Faso

- Recherche de financement

Filière Palmier à huile MDR, 1994 Filière palmier à huile CFD, Mai 1994 Echanges oléagineux, APROMA, mars 1994

- Evaluer le potentiel actuel, examiner les problèmes institutionnels à la production et dégager les perspectives

- Problème de la chaine de transport pour la collecte des régimes et la distribution des produits finis

- Baisse des performances des huileries

- Pas de contrôle de la qualité jusqu’à nos jours

- Forte demande - Manque de financement - Timide encadrement des

agents du CARDER

- Rénover la palmeraie naturelle

- Introduction d’un nouveau matériel végétal

- Introduction de la presse dans la méthode artisanale d’extraction de l’huile

- Assurer le transfert effectif de la gestion des coopératives d’aménagement

- Développement des palmeraies villageoises

- Introduction de plants - Associer palmier et

cultures vivrières - Implication des structures

d’encadrement dans la promotion de la filière

- Rechercher le financement

‘’

‘’

Filière Piment MDR, 1994

- Evaluer la production et la commercialisation du piment

- Enumérer les contraintes et

- pas de travaux de recherche

- pas de structure pour la production semencière

- Maîtriser tous les éléments de production et de conservation

- Susciter la production par

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formuler des recommandations

- pas d’appui technique spécifique

la sensibilisation - Mieux connaître le circuit

de commercialisation - Exploiter les bas-fonds - Aménager les sites par des

retenues d’eau - Production semencière - Elaborer une fiche

technique de vulgarisation en français et en langues nationales

- Organiser la commercialisation

Filière Tomate MDR, 1994

- Proposer un plan de relance de la production de la tomate

- Difficulté de conservation - Trop de perte pour les

producteurs - Pas d’organisation dans la

commercialisation de la tomate fruit

- Problème d’emballage - Ignorance dans

l’utilisation des engrais appropriés

- Manque de débouchés à cause de l’état défectueux des pistes rurales

- Problème d’approvisionnement et d’emballages

- Production de semences - Trouver une technique de

conservation - Fournir d’intrants à crédit

ou subventionner - Organiser les producteurs - Ouverture et entretien des

pistes rurales - Installation des usines aux

lieux de production - Remettre en marche

l’usine de Natitingou - La DANA doit œuvrer

pour la recherche et la sensibilisation à la consommation de la production locale

- Encourager la culture autour des grandes villes

- Favoriser la production de variétés adéquates

- promouvoir de petites unités de transformation

- exonération des droits à l’importation de graines de variétés améliorées

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Développement des exportations / Recensement des études et travaux existants. H.J-C. GOUTHON .06/98

Etudes Objetctifs études et travaux réalisés

Contraintes Recommandations faites Niveau d’exécution des recommandations

Observations sur les études et travaux (complémentarités, incohérences et suggestions

Etude sur la restructuration du système de crédit agricole Etude sur le secteur du crédit agricole

Améliorer le système de financement de la production agricole

- les crédits sont octroyés aux commerçants sous forme d’avances par les organismes d’achat ou par les exportateurs. Ce genre de crédit demande un suivi minutieux des mouvements de fonds et de la marchandise pour éviter que les fonds ou les gages disparaissent

- trop souvent les fonds sont détournés vers d’autres utilisations tels que la construction ou le commerce en général

- les avances à leur tour sont financées par des crédits bancaires aux organismes d’achat ou exportateurs

- le remboursement de ces avances est garanti par une domiciliation des recettes à l’exportation auprès de la même banque

- contrôle permanent des mouvements de fonds et des marchandises

- domiciliation des recettes à l’exportation auprès de la banque ayant le droit de traiter avec l’étranger

- garantie d’un prix minimum au producteur

- garantie de pouvoir écouler le produit au moins à ce prix

(la garantie d’écoulement et de prix n’est applicable que si : - le produit peut être

stocké pendant une période de plusieurs mois,

- le produit périssable peut être transformé dans un bref délai

Etude ayant fait d’excellent constat sur la gestion de la CNCA et sur le crédit agricole

Etude sur la restructuration de crédit agricole. Etude sur le secteur du crédit agricole

Améliorer le système de financement de la production agricole

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Etude de la Améliorer le système de Lier le crédit à la Etude ayant fait

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restructuration de crédit agricole. Etude sur le secteur du crédit agricole

financement de la production agricole

l’organisation de la commercialisation Création de banque de céréales Mise en place d’unité de stockage Renforcement des structures de groupement de producteurs et leur responsabilité au niveau de la distribution, du crédit et de la commercialisation

d’excellent constat sur la gestion de la CNCA et sur le crédit agricole

Etude sur la réhabilitation du réseau des caisses régionales et locales du crédit agricole mutuel au Bénin.

Maintenir le système de financement des producteurs agricoles en le rendant plus performant

Campagne intensive de récupération impayées Accords provinciaux pour la définition d’une politique de crédit Mise en place d’un programme de formation Nécessité de renforcer le caractère mutualiste

Le niveau d’exécution est faible à travers les activités traditionnelles dévolues aux structures existantes

Projet d’appui aux services agricoles : résumé de projet

Réorganiser les services de développement rural pour les adapter aux spécificités régionales

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Etudes sur la sécurité alimentaire au Bénin. Secteur privé et marché vivrier béninois

Analyser le marché vivrier béninois et la stratégie de sa conquête par les opérateurs privés

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Très bonne analyse du marché vivrier, de ses acteurs et perspectives

Etudes sur la sécurité alimentaire au Bénin n°4 : marché et commercialisation du maïs au Bénin.

Analyser l’importance du maïs dans le marché vivrier béninois, sa finalité et ses perspectives

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Etudes sur la sécurité alimentaire au Bénin n° 5 Production et com- mercialisation du Gari

Analyser les volumes de production manioc-gari, le fonctionnement du marché du gari et les perspectives du produit

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Bonne analyse de la production du Gari à base de manioc et perspectives

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Etude sur la sécurité alimentaire au Bénin n° 7. La production agricole béninoise face aux marchés régionaux : le cas des produits vivriers

Analyser le commerce frontalier des produits vivriers et son impact sur la problématique de la sécurité alimentaire

Le niveau d’exécution est faible à travers les activités traditionnelles dévolues aux structures existantes

Bonne analyse des flux régionaux et des marchés frontaliers tout produit confondu et les entrepôts

Epargne et services financiers en milieu rural au Bénin

Retracer les modalités de mise en place des réseaux de collecte de l’épargne en milieu rural

‘’

Ressources et différents modes de financement

Etude de l’amélioration des exportations au Bénin

Faire un état des lieux du Bénin, analyser le cadre institutionnel et dégager les actions prioritaires

Le nombre de contraintes et de recommandations citées dans cette étude ne nous permet pas de faire une synthèse (voir annexe 2)

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Etude de l’amélioration de l’exportation au bénin –

Faire l’état des lieux dans les domaines agricoles, industriels, culturel et artisanal Formuler les recommandations essentielles pour la relance du secteur des exportations au Bénin

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Table Ronde sur l’amélioration de l’exportation au Bénin

Analyser les freins aux activités d’exportation et formuler les recommandations appropriées

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Développement agricole et santé au Bénin

Evaluer l’impact des aménagements hydro-agricoles et pastoraux sur la santé des populations au Bénin

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Impact de la dévaluation du F CFA sur les produits d’exportation béninois

Rappeler les potentialités économiques du Bénin en produits d’exportation, examiner les contraintes et les avantages de la dévaluation du F CFA

Les recommandations ont été transformées par centre d’intérêt et en actions que sont : - cadre institutionnel - production, recherche - commercialisation,

débouchés, transport

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- assistance aux opérateurs écononmiques

- assistance aux structures d’appui

- financement des activités d’exportation

Le niveau d’exécution est faible à travers les activités traditionnelles dévolues aux structures existantes

Stratégie agricole pour la sécurité alimentaire en Afrique francophone. Analyse des filières manioc et poisson au Bénin

Mettre en place une stratégie agricole pour la sécurité alimentaire et promouvoir le rôle de la femme dans les secteurs du manioc et du poisson

Liées à : - transformation - énergie - équipement utilisé - crédit - approvisionnement

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Analyse circuit poisson et manioc pour constat

Plan Directeur de la Recherche Agricole du Bénin

Etablir un plan de développement agricole à long terme pour les quinze prochaines années (programmes sectoriels régionaux)

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Document très cohérent de programme de recherche

Etude l’anacarde au Bénin

Examiner les contraintes de la filière et inventorier le potentiel actuel

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Dossier très avancé

Le coton au Bénin en 1995 Situation actuelle et projection à l’horizon 2 000 de la production de coton-graine

Comprendre les raisons de l’engouement pour le coton Apprécier le potentiel de la production coton-graine Evaluer l’impact de la production sur l’environnement

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Dossier très avancé

Etude sur l’utilisation des ristournes et plus values de campagne de la filière coton

Evaluer l’utilisation faite des fonds et leur impact sur les conditions de vie et de travail des producteurs

‘’

Dossier très avancé

Forces et faiblesses de la filière Coton au bénin

Retracer l’historique, la commercialisation de la production cotonnière, la réhabilitation de la filière après la crise 1985-1987 et les perspectives en terme d’évolution de la production du coton-graine

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Dossier très avancé

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Etude des filières maïs, niébé, anacarde et piment au Bénin Tome II : annexes

Evaluer le potentiel du Bénin en maïs, niébé, anacarde et piment par zone ainsi que leurs diverses caractéristiques

Le niveau d’exécution est faible à travers les activités traditionnelles dévolues aux structures existantes

Etude technique

Etude des filières maïs, niébé, anacarde et piment au Bénin Tome 2 : filière anacarde

Evaluer les contraintes des filières et formuler des recommandations

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Voir annexe 3

Etude des filières maïs, niébé, anacarde et piment au Bénin Tome 1 : conclusion et actions recommandées

Inciter à la réhabilitation et à la consolidation de la filière

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Projet de promotion et de diversification des exportations.

Identifier les potentialités du Bénin pour le développement de ses productions agricoles susceptibles d’alimenter des filières d’exportation Analyser les études et expériences déjà réalisées

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Etude de faisabilité

Séminaire-atelier de restitution de l’étude sur les systèmes d’information pour les exportateurs des produits vivriers

Améliorer le système d’information des exportateurs pour l’intégration régionale

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Analyse de perspectives

Etude sur les systèmes d’information pour les exportateurs de produits agricoles

Analyser les besoins et services d’informations des exportateurs pour améliorer ou créer un système d’information

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Analyse de perspectives

Impact de la dévalu-ation du FCFA sur les produits d’exportation

Proposer une stratégie à mettre en œuvre pour gérer la dévaluation du F CFA

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Etude de faisabilité du programme d’appui à la promotion des filières anacarde, arachide, manioc, pomme de terre et haricot sec

Limiter la précarité des exportations agricoles axées jusque là sur le coton et accroître la compétitivité des productions d’anacarde, d’arachide de manioc et de pomme de terre

Le niveau d’exécution est faible à travers les activités traditionnelles dévolues aux structures existantes

Etude technique

Collectes de données complémentaires sur la filière coton au Bénin

Inventorier les différents éléments de la production à la commercialisation du coton, les utilisations faites des ressources et la politique dans la filière

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Etude technique

Etude sur le potentiel de Savè

Evaluer le potentiel agricole de la sous-préfecture de Savè pour l’exportation

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Perspectives

Mission sur le cadre réglementaire d’incitation à l’exportation. (Rapport technique provisoire)

Analyser les textes réglementaires en matière d’exportation pour la relance du secteur

- Mauvaise appréhension du marché intérieur

- Ignorance des dispositions fiscales

- Dispositif institutionnel inadapté

- Revoir la loi 87 008 régissant les modalités d’intervention de la DCCP

- Supprimer l’autorisation d’exportation

- Eliminer les barrières fiscales à l’exportation (TVA)

- Examiner l’opportunité de défiscaliser totalement l’exportation de certains produits industriels

- Mise en place d’un régime d’entrepôt industriel

- Disposer d’une nouvelle structure de promotion des exportations, plus dynamique, représentative des intérêts du pays et de tous les exportateurs et donc rassemblant

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l’Administration et les opérateurs économiques, utilisant les acquis du CBCE et du C.N.EX, qui aurai un statut souple, adapté à son activité (Statut d’Association d’utilité publique ou de Société Anonyme d’Economie Mixte)

Le niveau d’exécution est faible à travers les activités traditionnelles dévolues aux structures existantes

Chaîne des transports Evaluation des coûts et de l’efficacité de la chaîne des transports entre le port de Cotonou et les chargeurs/destinataires béninois

- L’ensablement quasi-permanent du bassin qui force les navires à attendre la marée haute pour entrer dans le port

- La congestion de l’enceinte portuaire

- Le fait que le port de Cotonou soit considéré comme un outil d’amendes et autres péages et non comme un rouage interdépendant de la chaîne des transports internationale

- L’insuffisance numérique et qualitative des camions et wagons de marchandises

- Le dragage du bassin afin de porter les tirants d’eau à 12 mètres

- La transformation du parc à conteneurs en un terminal à conteneurs

- L’harmonisation de tous les délais de franchise

- La sortie du parc automobile des camions âgés de plus de 20 ans ou en très mauvais état

-

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Il est plus orienté vers l’importation et ne traite l’exportation que d’une manière parcellaire

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V – ETUDES A REALISER (suggestions) La réalisation d’une bonne exportation est la résultante d’une bonne étude qui s’explique par la capacité du bénéficiaire à mieux appréhender les contraintes avoir les approches pratiques à lever les inconnus pour prendre la bonne décision. Pour définir les autres points pertinents non identifier revenons aux 14 paliers que sont : la recherche, la multiplication et la commercialisation de semences, la production, la chaîne des transports, la collecte et le stockage, la transformation, le contrôle de la qualité des produits, les débouchés, le financement, l’assurance relais, la formation, la fiscalité, les contrats commerciaux, et la communication. Aucune étude n’existe actuellement qui ait fait une analyse profonde sur ces différents paliers. Néanmoins l’étude sur la recherche peut être jugée satisfaisante a ce stade, même si la production est parcellaire et l’environnement réglementaire une catastrophe. Tout investisseur ou toute personne voulant réaliser l’exportation est souvent préoccupée par les caractéristiques sociales, économique, géographique et politique du pays. Ceci permet de suggérer les études suivantes bien que certaines études non finalisées existent au CNEX. (non écrite dans les règles de l’art) : • Faire une étude sur l’environnement de l’entreprise exportatrice (de la production à la vente) relever tous les

dysfonctionnement et proposer des corrections réalistes et mesurables.

D’une manière générale indépendamment des travaux et études réalisés par le CNEX qui ont tenu compte d’une orientation export, nous pouvons citer : 1. Etude sur l’amélioration de l’exportation au Bénin Tome 1, Mai 1992 2. Rapport 4ème journées promo-export, table ronde sur l’amélioration de l’exportation au Bénin, Mai 1992 3. Rapport de la commission inter-ministérielle sur l’impact de la dévaluation du F CFA sur les produits

d’exportation, mai-juin 1994 4. Plan directeur de la recherche agricole au Bénin, avril 1995 5. Travaux en cours relatif à la création d’un organe national de normalisation Ces études cités ci-dessus peuvent constituer des bases de références à la compréhension de l’urgence des travaux, dont il s’agira dans un 1er temps d’affiner les recommandations et autres suggestions.

• Définir le loyer de l’argent et les instruments de financement relatif à l’agriculture, l’industrie. • Compléter et définir les modules de formation. • Eviter une production non dépendant des aléas climatiques (maîtrise de l’eau). • Fond de promotion des exportations et l’appui institutionnel. • Créer une cour d’arbitrage. • Etudier la collecte, le stockage et l’assurance à l’exportation • Définir une cellule de réflexion permanente sur l’exportation

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80 VI - CONCLUSION Cette étude dont l’objectif est d’éviter les redondances et d’analyser les études existantes n’a pas été aisée car il a fallu d’une manière arbitraire ne retenir que quelques produits quand on sait que la gamme est plus importante. Parler d’exportation c’est réaliser le développement d’un Pays et cela ne peut être l’œuvre d’une seule institution, fut-elle bien pensée et bien conçue, mais reste une œuvre de longue haleine, de foi en l’avenir qui exige une complémentarité et une collaboration réelle afin d’éviter les pertes d’énergie, les doubles emplois tout pays qui achète et ne vend rien assure son déclin. Il s’agit désormais de mieux : • comprendre et accepter nos insuffisances individuelles et collectives • définir et appliquer le cadre général de l’exportation • définir une politique globale qui tienne compte des spécificités de l’exportation et non de l’expédition et des

réalités des marchés à conquérir Le marché étant en perpétuel changement, nous devons adapter nos produits aux modifications des besoins de nos clients d’où toute approche utopique est à bannir.

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LISTE DES ABBREVIATIONS ACP : Afrique Caraïbes Pacifique BAD : Banque Africaine de Développement BIC : Impôt sur les Bénéfices Industriels et Commerciaux CAF : Coût Assurance Fret CARDER : Centre d’Action Régional pour le Développement Rural CARDER : Centre d’Action Régionale pour le Développement Rural CBCE : Centre Béninois du Commerce Extérieur CEE : Communauté Economique Européenne CFD : Caisse Française de Développement CFD : Caisse Française de Développement CFTS : Centre de Formation Technique Steimetz CLCAM : Caisse locale de crédit agricole Mutuel CNEX : Conseil National pour l’Exportation CNUCED : Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le développement Economique CRCAM : Caisse Régionale de Crédit Agricole Mutuel CRS : Catholic Relief Services DAGRI : Direction de l’agriculture DANA : Direction de l’Alimentation et de la Nutrition Appliquée DAPS : Direction de l’Analyse de la Prévision et de la Statistique DCCP : Direction du Contrôle et du Conditionnement du Produit DCI : Direction du Commerce Intérieur DPQC : Direction de la Promotion de la Qualité et du Conditionnement FAO : Organisation des Nations Unies pour l’Agriculture et l’Alimentation FSA : Faculté des Sciences Agronomique FSS : Fonds de stabilisation et de soutien des prix des produits agricoles GERED : Groupe d’Etude et de Recherche sur l’Environnement et le Développement GPDIA : Groupement Professionnel des Distributeurs d’Intrants Agricoles du Bénin GTZ : Coopération Allemande GV : Groupement Villageois GV : Groupement Villageois IDA : International Développement Association IITA : Institut International de l’Agriculture Tropical INRAB : Institut National pour la recherche Agricole du Bénin MCT : Ministère du Commerce et du Tourisme MDR : Ministère du Développement Rural MPRE : Ministère du Plan et de la Restructuration Economique OA : Organisation d’Appui OCBN : Organisation Commune Bénin-Niger des chemins de fer et de transport OMS : Organisation Mondiale de la Santé ONASA : Office National pour la Sécurité Alimentaire ONC : Office National des Céréales ONS : Office National de Stabilisation et de Soutien des prix des produits agricoles ONUDI : Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel OP : Organisation Paysanne OPA : Organisations professionnelles agricoles PAC : Port Autonome de Cotonou PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement PPAB : Programme de professionnalisation de l’Agriculture Béninoise PRISAS : Programme Régional de Renforcement Institutionnel en matière de Recherche sur la sécurité

alimentaire au Sahel PRSA : Projet de restructuration des Services agricoles RCF : Recherche Coton Fibre SONAPRA : Société Nationale pour la Promotion Agricole SOP : Spécialiste en Organisation Paysanne SPG : Système de Préférence Généralisée SRPH : Station de Recherche sur le Palmier à huile

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UDP : Union Départementale des Producteurs UNB : Université Nationale du Bénin UNIFEM : Fonds de Développement des Nations Unies pour les Femmes UPAZ : Union des Producteurs d’Anacarde du Zou USPP : Union Sous-Préfectorale des Producteurs

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ANNEXE 1 TERMES DE REFERENCE

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DEVELOPPEMENT DES EXPORTATIONS / RECENSEMENT DES ETUDES ET DES TRAVAUX EXISTANTS

TERMES DE REFERENCE

I – CONTEXTE Depuis la Conférence des Forces Vives de la Nation, tenue en février 1990, un nouveau paysage politique et économique se renforce au Bénin et se traduit par le choix de nouvelles options et stratégies privilégiant le rôle du secteur privé dans une économie de marché. C’est dans ce cadre que s’est tenue en Novembre 1994 la Table Ronde sur la Relance du Secteur Privé désormais invité à jouer un rôle catalyseur dans tous les secteurs de l’économie nationale. Aussi a-t-il été retenu au terme des travaux de ce forum que les opérateurs économiques privés puissent jouer un rôle important dans le développement et la diversification des exportations nationales. Pour ce faire, le Gouvernement béninois, avec l’appui des Bailleurs de Fonds, désireux de traduire dans les faits la diversification effective des exportations du Bénin et en s’appuyant sur le secteur privé, voudrait faire l’inventaire des différentes études existantes. L’objectif de ce recensement est d’éviter les redondances et de faire une synthèse critique actualisée dans le cadre d’une analyse approfondie du positionnement stratégique du Bénin. II – OBJECTIF L’étude a pour objet de répertorier toutes les études et travaux qui ont été réalisés dans le domaine du développement des exportations la synthèse des recommandations et de dégager les actions prioritaires. III – LA DEMARCHE La démarche consistera à rendre visite à toute les structures et institutions notamment (MCAT, MPREPE, MDR, PMDA, CFD, PNUD, UE, BOAD, Cellule CEDEAO, Commission UEMOA, INSAE, CNEX, INE, UNB) qui, de part leur mission, développent des activités qui contribuent au développement de l’exportation au Bénin afin de : a) Recenser tous les études et travaux réalisés dans le domaine du développement de l’exportation au Bénin

depuis 1986, ceux qui sont en cours ainsi que ceux qui sont envisagés. Préciser les structures ayant commandité ces différents études et travaux. Sur la base de la documentation recensée au préalable et qui sera complétée par des entretiens avec les structures et institutions qui contribuent au développement des exportations au Bénin et avec certains bailleurs de fonds, les consultants dégageront les objectifs et recommandations contenus dans les études et travaux et en fera la synthèse, sous le format suivant :

• une première série de fiches synthétiques par produit/filière en distinguant les recommandations en fonction

des principaux problèmes rencontrés par filière/produit : (au niveau de la production, de la commercialisation, du transport, de la qualité, de l’accès au marché, etc). Pour chaque problème identifié au niveau du produit ou de la filière, la fiche reprendrait un résumé des recommandations (avec indication de leur source), l’état d’exécution/d’avancement et éventuellement les raisons de non exécution ;

• une deuxième série de fiches par thème (par exemple : fiscalité, financement, transport, formalités

douanières, conditionnement, recherche, etc…) afin de dégager les contraintes communes à l’exportation des différents produits en s’inspirant en partie de certaines contraintes identifiées suffisamment sur les fiches par produit, mais en développant également des problèmes «transversaux» qui n’auraient pas identifiés au niveau des filières ;

• établir une matrice qui indique clairement la cohérence des objectifs et recommandations des études et

travaux qu’ils auraient recensés, les complémentarités possibles, les incohérences éventuelles et les aspects qui méritent d’être approfondis.

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b) Identifier tous autres points pertinents relevant du domaine du développement de l’exportation du Bénin et

qui n’ont pas encore été couverts jusqu’ici et indiquer au besoin les grandes lignes des travaux à réaliser pour chacun des nouveaux points pertinents. En concertation avec le groupe de travail sur les exportations, les consultants procéderont à une évaluation des différentes recommandations afin de dégager des actions prioritaires.

IV – PROFIL DES CONSULTANTS Le travail sera réalisé par deux consultants nationaux ayant bonne capacité de synthèse et une expérience de la problématique des exportations. V – DUREE DE L’ETUDE La durée de l’étude est de deux (2) mois.

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ANNEXE 2 FREINS AUX ACTIVITES D’EXPORTATION ET LES

RECOMMANDATIONS Relatif à L’ETUDE DE L’AMELIORATION DE L’EXPORTATION AU

BENIN 4ème JOURNEE PROMO-EXPORT 27, 28, 29 MAI 1992

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Etude sur l’amélioration de l’exportation au Bénin, 4èmes journées promo-export 27, 28, et 29 mai 1992, Document final, Tome 1, Tome 2, Rapports Contraintes - Absence d’un fonds de garantie - Absence de structures adaptées au financement des exportations - Défectuosité des infrastructures de stockage des marchandises et non respect des normes en la matière

entraînant des avaries et autres pertes - Inadaptation de quelques textes à la nouvelle orientation de l’Economie Nationale d’une part, et non

application de certains d’autre part - Indisponibilité des moyens de transport à l’intérieur du territoire national surtout en période de campagne - Institution d’un système de rançon organisé par les policiers, les gendarmes, les douaniers, à la faveur des

multiples barrages installés sur les voies - Absence de formation des opérateurs économiques - Multitude et niveau élevé des taxes perçues à l’exportation - Coûts de production élevés pour la plupart des produits à l’exportation - Non conformité des produits aux normes internationales - Manque d’entretien de la plupart des plantations et des rares usines existantes - Insuffisance de financement pour appuyer les structures de recherche existantes - Manque de protection du marché national par l’Etat - Absence d’un réseau d’informations sur les marchés extérieurs - Inorganisation de la collecte des produits qui se fait plutôt par les étrangers venant des pays voisins, qui ne

remplissent pas les conditions d’exercices de la profession au Bénin - Absence d’informations fiables sur l’état de la production nationale - Mauvaise circulation de l’information - Absence de participation des opérateurs économiques aux foires et activités de promotion RECOMMANDATIONS - Réalisation d’une étude sur l’opportunité et la faisabilité d’un fonds de promotion de l’exportation - Révision des taxes à la baisse afin de rendre plus compétitifs les produits du Bénin à l’exportation - Mise en place des systèmes intégrés de collecte qui s’appuieront sur les groupements villageois ou les

regroupements professionnels - Adaptation de tous les textes réglementant la commercialisation et l’exportation des produits agricoles à la

nouvelle orientation de libéralisme économique de notre pays - Organisation d’une table tonde nationale qui regrouperait tous les intervenants dans les transports, la

douane, la gendarmerie, les eaux et forêts, les opérateurs économiques et la presse et réalisation d'émissions radiodiffusées pour sensibiliser l’opinion publique sur les tracasseries subies en cours de route, lors des transports de biens

- Organisation de cours de formation sous forme de modules adaptés par certaines institutions (CePEPE, CBCE, CNCB, etc…) au profit des opérateurs économiques dans tous les domaines de la vie de l’entreprise

- Nécessité de l’intervention des agents du conditionnement à toutes les étapes du contrôle depuis la production jusqu’à l’embarquement du produit

- Mise sur pied dans l’immédiat d’un comité ad’hoc pour actualiser la loi 87-008 du 21 septembre 1987 portant régime des taxes de contrôle du conditionnement et de normalisation des produits agricoles en vue d’un abaissement effectif des taxes

- Réalisation d’une étude en vue d’apprécier le niveau de contribution au budget national des taxes perçues à l’exportation et l’impact de leur suppression sur l’augmentation du volume des exportations

- Création d’un cadre juridique approprié au commerce international - Prospection des marchés de la sous-région - Recherche des contrats fiables pour garantir l’achat de leurs produits aux paysans - Association des structures de partenariat à la gestion des activités d’exportation - Mise en place d’un système qui permette la diffusion des prix des denrées de base sur nos différents marchés - Mise en place et dynamisation des postes de responsabilité dans nos ambassades - Meilleur encadrement des producteurs par les CARDER

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- Rénovation des palmeraies naturelles encore exploitables et remplacement des autres par les palmiers sélectionnés

- Prise de dispositions en vue d’éviter des plantations de palmiers à huile industriels à bas rendement afin de réduire les coûts de production

- Mise en place d’un système semi-artisanal pour l’extraction de l’huile de palme - Mise en exergue de ce qui fait la différence et la supériorité du cajou béninois afin de trouver les solutions

au maintien de cette supériorité - Recherche d’une technique plus performante pour le traitement des noix de cajou - Etude des diverses possibilités d’exploitation de la pomme de cajou - Recherche des variétés de manioc à maturité précoce et à haut rendement - Contribution des opérateurs économiques au financement de la recherche - Invitation des opérateurs économiques à se rapprocher de la SONAR afin de connaître les facilités qu’elle

offre en matière de participations aux foires et activités

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ANNEXE 3 CONCLUSION ET

RECOMMANDATIONS D’ACTIONS, Relatif à L’ETUDE DES FILIERES MAIS, NIEBE, ANACARDE ET

PIMENT AU BENIN, DECEMBRE 1995.

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1.4. Actions recommandées Il n’est ni normal ni souhaitable que des secteurs de développement porteurs de potentialités soient laissés à la seule initiative du secteur privé, ce qui est le cas actuellement. L’Etat a un rôle important à jouer par une politique d’accompagnement et de promotion des filières. Si l’ensemble de ces conditions faisait l’objet d’une politique sectorielle volontariste pour un développement durable et important de ces productions, la tendance pourrait s’imposer, d’autant plus rapidement que l’ensemble des opérateurs économiques du secteur (agriculteurs, commerçants, exportateurs et importateurs) auront compris l’intérêt de ce développement. Les potentialités identifiées et les marchés permettent un optimisme raisonnable. Dans ce qui suit, on différencie les actions recommandées qui sont de la responsabilité des pouvoirs publics, de celles qui sont de la responsabilité ultime du secteur privé et qui, par conséquent ne peuvent qu’être suggérées. 1.4.1. Actions de la responsabilité des pouvoirs publics Le premier rôle de la puissance publique est d’offrir aux producteurs et divers opérateurs économiques, un cadre d’incitation cohérent et complet qui puisse les mettre en position d’aborder la compétition intérieure et extérieure avec efficacité et en améliorant progressivement leurs compétences. 1.4.1.1. Dispositions juridiques, fiscales, et tarifaire Le cadre incitatif doit tout d’abord comporter la mise en œuvre de diverses dispositions de nature juridique, fiscale et réglementaire ; elles sont rappelées ci-après : - Révision du code des investissements ; mise en application réelle des dispositions arrêtées - Clarification des formalités douanières - Définition des valeurs en douane sur base de la valeur transactionnelle et selon des procédures impartiales et

équitables susceptibles d’arbitrage - révision de la législation relative au statut de la coopération pour l’adapter aux réalités des associations

existantes - révision du statut d’acheteur de produits agricoles, afin de permettre aux OPA d’exercer cette activité

(révision du décret 87-351 du 27 octobre 1987 et de l’arrêté 029 du 31/3/94) et de pouvoir vendre directement à des grossistes ou exportateurs

- Assurer la libre circulation des biens et produits sur les routes par la suppression des contrôles routiers dont l’utilité est discutable et dont l’effet évident conduit à un renchérissement du coût des transports.

1.4.1.2. Structuration et renforcement des organisations professionnelles agricoles L’Etat a un rôle extrêmement important à assumer pour appuyer la structuration, le développement rapide et la professionnalisation des «organisations professionnelles agricoles» (OPA). Cependant, il doit être clair pour les divers intervenants institutionnels que cet appui ne doit pas être une force de substitution qui pérenniserait la «tutelle» de fait de l’administration sur les OPA. Celles-ci doivent bien être invitées à gérer leur propre avenir et à définir elles-mêmes leurs priorités et actions. Les GV et leurs structures sous-départementales et départementales restent encore très insuffisantes pour élargir leur rôle économique à d’autres activités que le coton. C’est pourtant le passage obligé à toute organisation de filière. On ne développe pas une filière de production si les producteurs ne sont ni développés ni organisés. Le milieu paysan béninois est demandeur et les besoins sont considérables. Diverses initiatives se font jour qu’il faut appuyer et essaimer, comme par exemple l’Association Paysanne d’Entraide d’Information et de Formation, ainsi que l’Union des Planteurs d’Anacardiers dans le Zou. Le PPAB (Projet de Professionnalisation de l’Agriculture Béninoise) est aussi un projet dont l’importance de fonds est à souligner. On suggérera donc les actions suivantes : - Aide au renforcement des associations de producteurs existantes et création de nouvelles associations,

extension des compétences des GV et USPP dans le domaine de la commercialisation et du stockage. - Promotion de Fédération d’Associations de Producteurs au niveau départemental et au niveau national pour

chacun des produits

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- Promotion des associations de commerçants, de transformateurs et d’exportateurs au niveau départemental et au niveau national

- A terme, création d’une interprofession capable de gérer la filière. Cela veut dire qu’un organisme, l’interprofession, spécialisée dans un produit et réunissant les membres représentatifs de chacun des acteurs de la filière (association de producteurs, de commerçants, de transformateurs et d’exportateurs) pourront établir sur un produit les règles contractuelles régissant le produit. Il s’agit surtout des prix, des quantités et des qualités et, dans ce cadre, de la gestion dde la valeur ajoutée globale dans la valorisation d’un produit.

- A ce niveau d’organisation dans la gestion d’un produit, l’Etat peut intervenir en cas de nécessité avec des fonctions d’arbitrage, d’initiateur de réglementation et du respect des réglementations.

- Appuis à la commercialisation et à la diversification des marchés (CBCE) Dans des domaines parallèles, on citera : • l’importance du système d’observatoire des marchés mis en place par l’ONASA, qui doit puissamment

contribuer à l’information des producteurs sur les évolutions des valeurs mercuriales sur les marchés • le rôle formateur des banques de céréales, qui ont débuté dans le Mono, comme moyen de mieux contrôler

l’évolution des cours et s’assurer d’une mise en marché plus rémunératrice des produits. Il serait donc tout à fait opportun que l’Etat appuie le développement des filières par un renforcement encore plus significatif des actions en direction des OPA, qu’il s’agisse de formation, de communication, de moyens physiques et financiers 1.4.1.3. Disponibilité d’infrastructures Le rôle de l’Etat est prépondérant pour que soit améliorées les conditions d’accès aux régions de production, qui sont souvent mal desservies par les pistes existantes, surtout dans le nord du pays. Des programmes importants sont prévus, essentiellement pour l’activité cotonnière. Il est important que ces réalisations prennent en compte les autres opportunités de développement agricole (anacarde et maïs en particulier). Les infrastructures de stockage des récoltes s’avèrent bien insuffisantes malgré le développement récent des «magasins polyvalents» dans le cadre de l’économie cotonnière. Les spécificités de stockage, conservation et gestion des autres produits, mais en particulier qui représente les tonnages potentiels les plus importants, doivent absolument être pris en compte si l’on veut que les groupements de producteurs (Cf. plus haut) aient réellement les moyens physiques d’organiser leurs filières. Le soutien de l’Etat dans cette politique d’appui actif aux OPA est très important. 1.1.1.4. Développement de financements adaptés La contrainte de l’insuffisance des financements du secteur agricole a été longuement soulignée. La disponibilité de lignes de financements obtenue auprès des Bailleurs de Fonds, si elle est nécessaire, n’est pas suffisante ; les difficultés rencontrées çà et là pour la mise en œuvre de financements existants montre clairement que des blocages existent également au niveau des compétences des Caisses Locales de Crédit agricole Mutuel (CLCAM), des taux proposés, des formalités à satisfaire. Il est bien certain que l’émergence de filières dynamiques est largement conditionnée par un secteur financier assaini et accessible aux producteurs et à leurs organisations, ainsi qu’aux opérateurs économiques acceptant des règles de fonctionnement légales. A cet égard, l’Etat, sans se substituer au secteur bancaire ou mutualiste, a un rôle important à jouer pour aider à la mise en place des mécanismes de fonctionnement du crédit rural sous ses diverses formes. 1.4.1.5. Promotion de la qualité On a souligné le renom de la noix de cajou du Bénin sur le marché international. Son maintien ne peut s’envisager que si, en permanence, est assuré le tri sérieux des lots exportés. Actuellement, les exportateurs réguliers et qui comptent ont tout intérêt à procéder à ce tri. Il n’y a aucun avantage à substituer ou à superposer à ce contrôle une quelconque intervention de l’Etat. Cela signifie que les interventions de la DPQC sont d’un intérêt discutable pour ce qui est du contrôle de qualité. D’une manière générale, le diagnostic des pratiques en la matière a montré des défaillances qui incitent à recommander une réorientation du rôle de la DPQC et des SPQC, avec par exemple, les mesures suivantes :

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- évaluer l’impact et l’intérêt de la suppression des taxes intérieures - éradiquer l’aspect répression de cette activité de contrôle - revoir et approfondir le contenu et la finalité du « contrôle de qualité « dont les objectifs ne peuvent

actuellement être assurés dans des conditions efficientes - examiner la possibilité de focaliser l’activité des agents aux frontières terrestres et maritimes, tout en

constatant que les imports-exports par voie maritime font déjà l’objet de contrôles par d’autres entités - étudier la réorientation des rôles de la DPCQ en fonction de moyens (normes réelles à appliquer, agents

davantage formés au conseil, etc.) adéquats. Le renforcement des moyens de la DANA est souhaitable pour ce qui est de l’appui aux transformateurs artisanaux dont la qualité doit être suivie. Par contre, pour ce qui concerne les produits exportés, on recommandera plutôt le recours à des firmes privées spécialisées qui présentent toutes garanties aux yeux des opérateurs internationaux. 1.4.1.6. Techniques de production Elles reposent sur la consolidation des acquis et sur le transfert aux producteurs de techniques semi-intensives utilisant des intrants mais demandant, en contrepartie, des résultats de rendements qui puissent inciter le producteur à stabiliser son système d’exploitation sur un itinéraire plus exigeant en technicité : - mise au point suivant les régions des meilleures méthodes culturales et des meilleures variétés et conseils

auprès des planteurs (implications de la Recherche –INRAB- ainsi que des agents d’encadrement des CARDER).

- Réhabilitation des filières semencières dans le cadre de la promotion de pépiniéristes et paysans multiplicateurs compétents. Mise en place de la production de plants et de semences sélectionnées ou améliorées.

- Vulgarisation des résultats et assistance aux agriculteurs. Mise au point des fiches de culture. A ces conditions, une forte minorité de producteurs sera incitée à développer des itinéraires techniques intensifs avec des rendements moyens pouvant atteindre 2.5 t/ha pour le maïs par exemple, et à acquérir ainsi un poids économique permettant à leurs organisations de traiter directement des conditions de commercialisation avec des grossistes et/ou des exportateurs, voire à se constituer elles-mêmes en organisations d’exportateurs. 1.4.2. Actions de la responsabilité du secteur privé D’une manière générale, le rôle du secteur privé est de mettre à profit les dispositions incitatives proposées par l’Etat pour développer des activités agricoles et agro-industrielle rentables. En tout premier lieu, le secteur privé est responsable de ses choix stratégiques : il définit les créneaux où il investit, les investissements dont il a besoin, et sa stratégie de développement. En clair, l’Etat peut souhaiter développer telle ou telle filière et, pour ce faire, prendre un certain nombre de dispositions qui peuvent conduire des opérateurs économiques à s’y intéresser, mais le choix des produits (frais ou transformés), les process industriels à choisir et à installer, ainsi que la stratégie commerciale de vente, sont typiquement du ressort du secteur privé. Bien entendu, les opérateurs économiques s’appuient sur des institutions publiques ou privées dans chacune des étapes de leur développement. C’est ainsi, par exemple, que le CBCE (Centre Béninois du Commerce Extérieur), ou le CNEX (Conseil National pour l’Exportation) ont un rôle important à jour pour éclairer les opérateurs économiques sur les opportunités commerciales à saisir dans une optique d’action de court, moyen ou long terme. De plus, les opérateurs économiques béninois, pour une bonne part d’entre eux, sont encore peu rompus avec l’implication dans des filières agricoles ou agro-industrielles et ont donc un fort besoin d’assistance : assistance technique pour ce qui concerne les aspects productifs, assistance en gestion financière d’entreprise, assistance en stratégie commerciale. Leur alliance avec des firmes ou groupes étrangers serait la meilleure garantie pour ouvrir leur capital, acquérir ainsi une crédibilité financière qui leur est actuellement discutée, et pour s’adosser à un réseau commercial déjà rodé. Les organes consulaires (Chambre de Commerce et d’Industrie, Chambre d’Agriculture) devraient être stimulés en ce sens pour apporter un appui dans la recherche de partenariats industriels et commerciaux. Cette

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politique de partenariat commercial faciliterait également leur accès à des marchés à l’exportation qui exigent en tout état de cause : (i) des spécifications très précises de qualité correspondant à l’usage que l’on veut faire du produit (ii) une qualité sanitaire irréprochable, avec par exemple une absence complète de pollutions diverses, (iii) une certitude d’approvisionnement. En ce qui concerne plus spécifiquement les filières étudiées, on notera particulièrement les points suivants, qui sont de la responsabilité du secteur privé : Filière anacarde : le développement d’une industrie nationale de transformation est en cours de relance par la privatisation et la relance de l’usine de Parakou. Les objectifs à viser, pour assurer la réussite technique et financière de cette opération, sont (i) la régularité des approvisionnements (et par conséquent une politique négociée de fourniture entre usinier et les producteurs), (ii) la qualité des produits finis, (iii) les performances de rapidité/efficience des ateliers. Il sera également souhaitable et opportun, au fur et à mesure du développement de la maîtrise de la production, que de petites unités artisanales de transformation se mettent en place. Dotées d’une bonne technologie et gérées par des Groupements, elles pourraient ainsi traiter 2000 tonnes de noix à moyen terme. Parallèlement, la production pourra être renforcée par des plantations individuelles nouvelles, la réhabilitation des plantations mises en affermage par l’Etat et une meilleure maîtrise des techniques de sélection de semences, de production de plants de qualité en pépinière et une conduite agronomique adéquate des plantations, permettant un développement soutenu. En conclusion, le développement de la filière par le secteur privé devra promouvoir (i) la qualité du produit de base, la noix, selon des processus maîtrisés de sélection, reproduction, conduite agronomique, tri des produits, etc., et (ii) des produits transformés bien connus comme l’amande, en respectant également le critère de qualité qui seul permettra de labelliser les produits provenant du Bénin et de trouver une place sur les marchés extérieurs. La production de produits secondaires comme le baume ou la pomme de cajou est tout à fait accessoire et l’opportunité de s’y risquer devra être appréciée par les industriels quand ils auront fait leurs preuves. Filière maïs : le point important actuellement pour le secteur privé est la réussite de la mise en service et du développement de l’activité commerciale de la maïserie de Bohicon. Avec une capacité de 30 000 à 36 000 tonnes par an, cette unité représente déjà un potentiel important à l’échelle du Bénin. Il ne serait pas réaliste de conseiller d’autres investissements industriels avant que celui-ci porte ses fruits. A fortiori, il ne serait pas réaliste d’imaginer avant un certain temps d’autres applications industrielles plus sophistiquées de l’industrie du maïs, quoique la prise de risque soit de la responsabilité des industriels du secteur privé. La maïserie de Bohicon nécessitera, pour se développer comme prévu (i) une politique contractuelle entre GV/USPP de producteurs et l’usinier pour la fourniture du produit brut (prix préfixé, quantités et calendrier de livraison prédéterminé, modalités éventuelles de préfinancement de la campagne par l’usinier qui fournirait les intrants par exemple, ou les facilités financières, etc.) ; (ii) une campagne de promotion de ses produits sur le marché intérieur et éventuellement sur des marchés export de proximité. S’il n’est pas conseillé de développer trop rapidement d’autres outils industriels, il serait par contre souhaitable que l’Etat appuie de manière significative le secteur artisanal de la transformation, par le canal des ONG par exemple, pour que son développement, qui répond à une réelle demande de la population, particulièrement urbaine, se fasse dans de meilleures conditions d’efficacité, d’hygiène des produits finis et de rentabilité pour les opérateurs économiques. En toile de fond, il sera nécessaire de garder présent à l’esprit qu’une part importante du développement de la filière maïs repose sur la croissance de la production offerte sur le marché, c’est-à-dire sur la concrétisation de la politique d’appui de l’Etat aux groupements de producteurs. Filière niébé : le secteur privé, en tant qu’opérateur économique, ne sera intéressé au développement de ses activités dans la filière niébé que lorsque les conditions générales de production et de conservation se présenteront sous de meilleurs auspices. Filière piment : le secteur privé peut jouer un rôle essentiel dans le développement de la filière piment. En effet, jusqu’à maintenant, les acteurs institutionnels sont restés peu concernés par cette production. Plutôt que de

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développer un outil d’appui institutionnel ce qui prendra du temps (et des moyens), il pourrait être intéressant que des organisations comme le CBCE ou le CNEX incitent des privés à s’impliquer davantage dans cette filière. Deux axes d’actions sont a priori envisageables : • production de piment frais pour la transformation : promotion de petites unités de production de purée de

piment en vue de l’exportation de ces produits semi-finis sur les marchés internationaux où des opportunités existent, à condition d’être compétitifs du point de vue des coûts et de garantir les qualités d’hygiène des produits proposés ;

• production de piment sec, broyé ou non, selon des technologies simples déjà bien connues au Bénin. Quels que soient les choix des opérateurs économiques (et ils ne sont pas antagonistes mais complémentaires), il y a avantage à promouvoir une intégration complète entre producteurs et transformateurs, ces derniers fournissant aux organisations de producteurs les appuis techniques (conseils agronomiques), les semences et intrants, contre une garantie de fourniture selon des modalités pré-négociées de prix, de quantités et de calendrier. -

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ANNEXE 4 EXTRAIT ETUDE SUR LE CADRE

REGLEMENTAIRE C.N.EX. AVRIL 1998

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LE CADRE REGLEMENTAIRE Le cadre réglementaire existant pour l’entrepreneur est celui fixé pour le commerçant c’est-à-dire l’importateur. - Il y a la loi 90 005 du 15 mai 1990 fixant les conditions d’exercice des activités de commerce en

république du Bénin. - Le décret n° 90-141 du 29 juin 1990 portant définition de la profession d’importateur en république

du Bénin. - Le décret n° 88-292 du 21 juillet 1988 portant levée des mesures de prohibition et de

contingentement des produits à l’importation. - Le décret n° 91-13 du 24 janvier 1991 portant réglementation de l’importation des produits de

nature dangereuse pour la santé humaine et la sécurité de l’Etat - Le décret n° 91-23 du 1er février 1991 portant institution d’un système de vérification des

importations de marchandises à destination de la république du Bénin - L’arrêté n° 022/MF/DC/CTE portant application du décret du n° 91-23 du 1er février 1991 instituant

un système de vérification des importations de marchandises en république du Bénin - L’arrêté interministériel n° 347/MCAT/MDRAC/MSP/CAB/DCE/DCI portant interdiction

d’importation et de commercialisation des croupions de dinde en république du Bénin - Le décret n° 90-273 du 28 septembre 1990 fixant les conditions d’obtention, de validité et

d’utilisation de la carte professionnelle de commerçant. - L’arrêté n° 361/MCAT/D-CAB/DCI portant détermination et réglementation des services réputés

commerciaux.

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- L’arrêté n° 0148/MCAT/DGM/DQIM créant un fonds d’équipement à la direction de la qualité et

des instruments de mesure et fixant les droits de location du matériel technique de cette direction. - L’arrêté n° 337/MCAT/CAB/DTH portant réglementation de l’organisation commerciale de la

visite des sites lacustres et assimilés en république du Bénin. - Le décret n° 85-500 du 29 novembre 1985 portant réglementation des agences et bureaux de voyage

en république du Bénin. - L’arrêté ministériel n° 084/MCAT/DGM/DTH portant réglementation des conditions de

construction et exploitation des établissements touristiques et hôteliers en république du Bénin. - La loi n°90-002 du 9 mai 1990 portant code des investissements. - La loi n° 90-033 du 24 décembre 1990 modifiant les articles 34, 41, 47, 49, 51, 59, 62 et 74 de la loi

n° 90-002 du 09 mai 1990 portant code des investissements. - Le décret n° 01-2 du 4 janvier 1991 fixant les modalités d’application de la loi n° 90-002 du 9 mai

1990 portant code des investissements modifiée par la loi n° 90-033 du 24 décembre 1990. - L’arrêté n° 002/MPS/DC/DP/SI portant modalités de demande d’agrément aux régimes privilégiés

et spéciaux du code des investissements.

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- L’arrêté n° 360/MCAT/D-CAB/DCI fixant les conditions de vente directes aux consommateurs ou aux détaillants des produits des industries installées en république du Bénin.

- L’arrêté n° 357/MCAT/d-CAB/DCI fixant les conditions du service après-vente des biens d’équipement en république du Bénin.

- L’arrêté n° 311/MCAT/D-CAB/DCI fixant le liste des produits soumis à déclaration obligatoire des stocks.

- L’arrêté n° 312/MCAT/D-CAB/DCI portant liste des produits dont le commerce de gros et détail peuvent être exercés par un même distributeur au même point de vente.

- L’arrêté n° 299/MCAT/D-CAB/DCI portant fixation des droits d’établissement de la carte professionnelle du commerçant.

- L’arrêté n° 282/MCAT/D-CAB/DCI fixant la liste des pièces à fournir en vue de l’obtention de la carte professionnelle de commerçant.

- L’arrêté interministériel n° 0130 /MCAT/MIEEP/D –CAB/DCI/SRCI/PBMAM portant prix de vente et conditions de distribution de ciment fabriqué en république du Bénin

- L’arrêté n° 120/MCAT/D-CAB/DCI portant pose obligatoire des enseignes commerciales en république du Bénin.

- L’arrêté n° 067/MCAT/D-CAB/DCI portant réglementation de la commercialisation des denrées congelées d’origine animale en république du Bénin.

- L’Ordonnance n° 73-61 du 5/9/73 relative à l’assiette des taxes de vérification et redevances pour travaux métrologiques.

- Le décret n° 86-216 du 30 mai 1986 portant réglementation générale des instruments de mesure en république du Bénin.

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