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Festival des Architectures Vives 2007

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En 2007, pour la deuxième année consécutive, le Festival des Architectures Vives s’est tenu à Montpellier. Le festival s’inscrit dans le territoire. Au-delà des idées reçues l’architecture y est interrogée sous différentes formes notamment celle de la création d’espace à investir et d’histoire à vivre. Un an après sa première édition, le Festival a su rassembler à la fois ceux qui s’étaient mobilisés et ceux qui curieux se promenaient par hasard, et se sont pris au jeu de la découverte architecturale. Cette année encore, architectes, paysagistes, artistes ont proposés des pièces uniques révélant chacune une nouvelle relation entre espace privé et architecture contemporaine.

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FAV2007Le premier festival des Architectures Vives voit le jour en 2004 à Paris, sur l’initiative de l’association A-Pack. Déjà il connaît une grande mobilisation. Les jalons sont posés : loin de créer un rendez-vous de professionnels, le Festival des Architectures Vives a pour objet la sensibilisation du grand public au large domaine de l’architecture. Il s’attache non seulement à mettre en avant le travail d’une jeune génération de créateurs… Mais aussi il investi sur un laps de temps réduit des lieux auxquels on oublie de prêter attention et permet de découvrir des territoires urbains inattendus.

En 2007, pour la deuxième année consécutive, le Festival des Architectures Vives s’est tenu à Montpellier. Le festival s’inscrit dans le territoire. Au-delà des idées reçues l’architecture y est interrogée sous différentes formes notamment celle de la création d’espace à investir et d’histoire à vivre. Un an après sa première édition, le Festival a su rassembler à la fois ceux qui s’étaient mobilisés et ceux qui curieux se promenaient par hasard, et se sont pris au jeu de la découverte architecturale. Cette année encore, architectes, paysagistes, artistes ont proposés des pièces uniques révélant chacune une nouvelle relation entre espace privé et architecture contemporaine.

The first festival took place in 2004 in Paris, thanks to the A-pack association. Already, a great mobilization. It prepared the ground for something bigger: far from setting up a meeting of professionals, the Festival aims to welcome a large audience in the field of architecture. It attaches great value to introducing and highlighting the work of a new generation of creators… But also it wanted to highlight forgotten eras and places, and allow us to discover unexpected urban territories.

2006: a second edition. While A-pack organizes its second festival in Paris, in Montpellier the first edition of the same title is carried out by the Champ Libre association. The festival fits beautifully into the city’s character. Beyond the generally held beliefs, architecture is questioned in various forms, in particular that of the creation of space to invest and history to live. Thus architects, but also artists, landscape designers, space designers and photographers propose to experiment by bringing the Lively Architecture Festival to Montpellier, from June 15th to 18th 2006.

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Introduction Introduction

Festival des Architectures Vives à Montpellier, un rendez-vous entre création contemporaine et un patrimoine vivant

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Pour la deuxième édition du Festival des Architectures Vives à Montpellier, les lieux choisis restaient en adéquation avec la ville. Montpellier possède plus de soixante dix hôtels particuliers, et nombre de ces hôtels et cours intérieures privées, ne sont pas accessibles au public. Ainsi l’objectif de ce festival est double. D’une part ouvrir aux habitants de Montpellier ces sites emblématiques, leur faire découvrir les lieux cachés de leur propres ville. D’autre part, grâce à l’intervention d’équipes de créateurs présentant une oeuvre spécifique à chaque lieu, il s’agit de révéler une relation intime entre une architecture contemporaine et un site patrimonial. La modernité et la contemporanéité vues comme parties de l’histoire. En effet la création contemporaine ne peut faire fi de la culture et des traces du passé. Mais a contrario, prendre en compte le patrimoine ne peut signifier de le figer en l’état. Cela nécessite une prise de conscience et un respect du site dans lequel l’intervention doit prendre place tout en s’inscrivant dans une attitude résolument contemporaine.

C’est dans ce contexte et dans la continuité du premier festival que le public a pu à nouveau découvrir, pénétrer et s’approprier les cours du centre-ville. Cette année ils étaient invités aux «jeux de cours».

Ainsi onze cours ont ouvert leurs portes, dévoilant chacune des jeux urbains. Elles proposaient de questionner l’espace avec des règles dont les visiteurs ont pu à leur gré se jouer ou respecter afin de mieux s’approprier ces nouveaux espaces d’expérimentation.

Cette seconde édition du Festival a su fédérer une foule de visiteurs. Les visiteurs, programmes à la main arpentaient les rues, allant d’une installation à l’autre, se souvenant parfois de celle qui avait pris place un an plus tôt. Enfants comme adultes, avertis ou non ils se sont laissés porter par ce festival de micro architectures, tout en découvrant le patrimoine de la ville.

Introduction Introduction

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Introduction Introduction

Festival of Lively Architecture in Montpellier, a meeting between contemporary creation and a heritage.

The places chosen for Montpellier second Festival of Architecture Vives were representative of the town. Montpellier boasts more than seventy of these mansions and many are not accessible to the public. This festival therefore had a double objective: to make these emblematic sites visible to the public helping than to discover the hidden treasures of their town; as well as introducing a new link with modern architecture through the work of teams of creators presenting their own work in each space. Modernity and contemporaneousness were thus part of history. Contemporary creations in fact never flout all traces of the past. This does not mean, however, that they cannot break away from them. All it takes is an awareness of, and respect for the site in which the work is constructed, as well as an attitude which is resolutely contemporary.

It is in this context, and following on from the first festival, that the public could once again, discover, enter and take over the town’s courtyards.

Thus eleven courtyards opened their doors to the public, each one unveiling «urban games». Visitors were invited to consider the spaces to which new rules were applied.

This second edition of the festival attracted large numbers of visitors, who programms in hand, wandered the streets from one installation to another, occasionally remembering exhibits from a year earlier. Adults and children, everyone let themselves be transported by this festival of micro-architecture, while discovering the town’s architecture.

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Introduction Introduction

Des jeux de cours en ville

Dans leur histoire, les cours, espaces semi-publics semi privés, se sont vues attribuées des fonctions très diverses entre lieu de représentation, d’accueil, de distribution, aujourd’hui elle restent inhabitées. Dénuées de toute fonction, elles se présentent comme de simples espaces traversés pour rejoindre un lieu privé. Oubliées, car inaccessibles, ou oubliées car inappropriées, ces cours se perdent petit à petit, tels les fantômes du passé.

Alors jouons dans ces cours, jouons de ces cours, jouons avec les cours. Redonnons leur vie. Retrouvons, le temps du festival le plaisir de parcourir la ville pour déambuler de surprises en surprises. Retrouvons et révélons par des jeux d’espaces de couleurs et de matières, les qualités de… ces cours. Redonnons leur vie, grâce au plaisir du lieu, au partage d’un imaginaire collectif. Faisons-les nôtres durant ces quelques jours.

L’architecture contemporaine par jeu révèlera et réveillera ces sites endormis.Au travers des «Jeux de cour», se sont simplement le plaisir de l’espace, de l’architecture et de la ville qui sont recherchés..

The history of the courtyards, which are now semi-public, semi-private, has seen them fulfil various functions including welcoming performance and distribution. They are currently uninhabited. Stripped of all function they are simply spaces to cross to reach a private building.Either forgotten because of their inaccessibility of inaccessible because they have been forgotten these courtyards gradually fade into insignificance as does any ghost of the past.

We have therefore decided to play with these courtyards. We will bring them back to life. We will, during the festival, rediscover the pleasure of finding surprise upon surprise within the town. We will re-find and reveal colours and materials by playing with space and show the courtyards qualities. The collective imagination combined with the pleasure of the space, will bring them back to life. We will make them ours during these foru days.

Contemporary architecture will reveal and awaken these sleeping sites.Through the “courtyard games” one will be able to see the pleasure of the space, and of the town’s architecture.

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Introduction Introduction

A 9+1 // Hôtel du 4 rue des Trésoriers de la Bourse / 4 rue des Trésoriers de la Bourse

B File-moi ta cour // Hôtel Saint-Côme / 32 Grand rue Jean-Moulin

C Qu’y a-t-il dans le vide // Hôtel de Beaulac / 1 rue du Petit Scel

D Artifice // Hôtel de Grave / 5 rue de la Salle l’Evêque + Hôtel de Bonnel / 2 rue Saint-Côme

E Suivez leur cour(s) // Hôtel de Fombon / 27 rue de l’Aiguillerie

F À court d’histoire // Hôtel de Belleval / Place de la Canourgue

G Attrape-mouche // Hôtel d’Aurès - Conservatoire de Musique de Montpellier / 14 rue Eugène Lisbonne

H Flower-still life // Conservatoire National d’Arts Dramatiques / 19 rue l’Allemand

I Filature // Hôtel de Varennes / 2 place Pétrarque

J Herbes folles // Hôtel Audessan / 9 rue de la Vieille Intendance

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Introduction Introduction

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9+1 más avanzado aún aceptable // Hôtel du 4 rue des Trésoriers de la Bourse / 4 rue des Trésoriers de la Bourse

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SilveStre CAStellANi & CArloS SANt’ANA

9+1 más avanzado aún aceptableSilvestre CASTELLANI / Carlos SANT’ANA

Onze cours et onze histoires inconnues des gens qui habitent la ville. Onze attractions, onze points de parcours qui ajoutent à la singularité des histoires particulières à la pluralité de l’histoire urbaine générique.Nous proposons une pièce qui est à la fois autonome et aussi une synthèse du festival. Un lieu de repos et de ré-flexion, sur la pièce même et sur le travail de tous les groupes participants. La ville est montrée condensée au milieu des fluides de l’espace urbain et insérée dans l’échelle domestique. Cette pièce sert deux fonctions différentes : le repos réfléchi des visiteurs, à un moment de pause dans la longueur du parcours, entre les différents cours et l’infor-mation condensée des différentes pièces, c’est le résultat d’un dialogue continu entre différentes échelles, différentes réalités et différents processus.

Eleven courtyards and eleven unknown stories of people who live in the town. Eleven attractions and eleven journeys which add the singularity of individual stories to the plurality of the generic urban story. The installation is both au-tonomous and a synthesis of the whole festival. It is a place to rest, to think about the architecture itself, and the other works which make up the festival. The city is shown shrink amidst the flow of urban life and reduced to a domestic scale. The installation has two functions: a resting place encouraging rational thought, a pause in the long journey; and providing condensed information about the other installations. It is the result of an ongoing dialogue between several scales, several realities and several processes.

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9+1 más avanzado aún aceptable // Hôtel du 4 rue des Trésoriers de la Bourse / 4 rue des Trésoriers de la Bourse

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File-moi ta cour // Hôtel Saint-Côme / 32 Grand rue Jean-Moulin

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Pauline leBlANC & valérie vAUDoYer

File-moi ta courPauline LEBLANC / Valérie VAUDOYER

«File-moi ta cour» est une installation qui tente de jouer avec ces notions de vide, de lisibilité et de parcours. En saturant l’espace de réseaux de fils, la perception jusqu’alors claire du lieu se trouve brouillée. On se perd dans un labyrinthe de fils. De ce maillage naît une vision parcellaire de l’ensemble.Les repères sont bouleversés. En fragmentant l’espace de la cour, on définit de nouveaux lieux de promenade, de repos, de jeux. L’oscillation et le scintillement des fils donnent une sensation de mouvement à l’ensemble, et ren-force l’idée d’instabilité et la perte de repères. Le sol coloré détermine de nouveaux parcours que l’on emprunte en se frayant un chemin dans ce dédale de fils dans lesquels on peut tout aussi bien se perdre. La singularité et les caractéristiques du lieu déterminent la morphologie de l’installation.

This installation tries to play with such notions as emptiness, legibility and distance. By filling the space with net-works of strings, a perception which would previously have been clear becomes blurred. One becomes lost in a maze of strings. A fragmented vision is thus born of this meshing.All usual landmarks are shifted. By fragmenting the courtyard new paths are defined, as are new areas of rest and play.The oscillation and sparkling of the strings bring a sensation of movement to the whole, enhancing the idea of instability and the loos of markers. The coloured ground determines new routes to be taken, as we forge our way through this maze of strings in which one could well get lost. The individuality and the characteristics of the loca-tion determine the morphology of the installation.

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File-moi ta cour // Hôtel Saint-Côme / 32 Grand rue Jean-Moulin

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Qu’y a-t-il dans le vide // Hôtel de Beaulac / 1 rue du Petit Scel

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Nadège BAGArD & Marc-olivier lUroN

Qu’y a-t-il dans le videNadège BAGARD / Marc-Olivier LURON

Un cube opaque et laiteux flotte dans la cour. Il en est le moulage. Ainsi cristallisée, la densité mystérieuse du vide s’exprime. L’espace invisible du quotidien apparaît ; il est prêt à se laisser pénétrer.La matière douce et accueillante du cube appelle le visiteur et bientôt l’enveloppe de sa lumineuse opacité. Peut-être respire t-il plus fort, ou forme t-il dans la texture du cube les images d’une rencontre soudaine. Peut-être ne pense t-il à rien.Le volume plein du vide est parfois visité par plusieurs personnes simultanément. Avançant à tâtons, les mains se frôlent ou les corps se bousculent. Dans le cube, quelques creux font retrouver le ciel et sa propre respiration.

An opaque and milky cube floats above the courtyard in the form of a mould crystallized; the curious density of the space is self-expressive. The invisible space of everyday life appaears, it is ready to be penetrated.The soft and welcoming matter of the cube calls out to the visitor, quickly enveloping him in its radiant opacity. Maybe it breathes move strongly, or the images of a sudden meeting are formed in its textures. Maybe it does not think about anything.The volume full of emptiness is sometimes visited by several people simultaneously. As they move along hand brush against each other and bodies are jostled together. In the cube, a few hollows lead to the sky, and it it’s own breath.

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Qu’y a-t-il dans le vide // Hôtel de Beaulac / 1 rue du Petit Scel

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Artifice // Hôtel de Grave + Hôtel de Bonnel / 5 rue de la Salle L’Evêque + 2 rue Saint Côme

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torne & Sayet

ArtificeCédric TORNE / Rachid SAYET

[-Cédriiiiiiic, Rachiiiiiiid ! / - Quoi ? / - Vous êtes où ? / - On joue dans les cours...]

Pour Architectures Vives, Cédric et Rachid rattrapent leurs rêves d’enfants. L’architecture devient alors poreuse aux fabulations les plus malicieuses. Ils imaginent leurs cours comme des terrains de jeux infinis, lieux fantasques, remplis d’espiègleries. De passages secrets en passages secrets ils déroulent le fil. Fil imaginaire liant deux espaces. Il est invisible et pourtant c’est lui qui est à voir. Un jeu d’aller-retour, d’écho formel entre deux cours. L’espace d’exposition se dilate, le spectateur se retrouve ainsi à jouer sur les liens possibles entre les deux espaces.

[-Cédriiiiiiic, Rachiiiiiiid! / - What’s going on? / - But where are you? / - Playing in the courtyards…]

For Architectures Vives, Cédric and Rachid travel back to their childhood dreams. The architecture becomes porous to mischievous inventions. They imagine their courtyards as infinite playing fields, unpredictable places, filled with naughtiness. From secret passages into secret passages they unwind the thread. An imaginary thread which links two spaces together. It is invisible, and yet it is there to be seen. A game of round trips, of definite echoes between two courtyards. The exhibition space is expanded, the spectator finds himself playing with the possible links between both spaces.

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Artifice // Hôtel de Grave + Hôtel de Bonnel / 5 rue de la Salle L’Evêque + 2 rue Saint Côme

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Suivez leur cour(s) // Hôtel de Fombon / 27 rue de l’Aiguillerie

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Studio ADN Département Architecture et Patrimoine de l’ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Montpellier

Suivez-leur cour(s)Daniel BICHO / Alexia BORRAS / Pierre-Emmanuel ESCOFFIER / Marine de FROBERVILLE / Benoît FEBRINON / Bertrand FOMPEYRINE / Pierre-Yves FONDECAVE / Thierry FOULQUIER / Pablo GARCIA / Agathe GUILLEMIN / Charlotte HERBRETEAU / Mai NGUYEN / Marie MOREL / Nadia PITON / Flore SIMON / Pauline TRIQUET

«Suivez leur cour(s)» est une métaphore du passage entre ces deux milieux aux échelles et ambiances très contrastées.Le visiteur, en pénétrant dans le couloir, va être appelé à se libérer peu à peu de l’atmosphère tendue et oppres-sante de la ville pour goûter à un instant de détente et apprécier l’architecture de la cour à laquelle il a accès le temps du festival. Deux rubans, représentant notre réaction face à cette transition, se déploient du seuil au ciel. Tendus et opaques au début du couloir, ils vont peu à peu se détendre et s’espacer jusqu’à se libérer et s’envoler à travers la cour, se jouant ainsi du lieu, et attirant la curiosité du spectateur au fil de son parcours.

The installation is a metaphor of the crossing between two worlds, two scales and two much contrasted atmospheres.As the visitor enters the corridor he is invited to free himself little by little from the tense and oppressive atmos-phere of the city, in order to rest for a while and to appreciate the architecture of the courtyard. Two ribbons, representing our reaction when face with this transition, spread out towards the sky. Tight and opaque at the be-ginning of the corridor, they become more and more relaxed until they separate and fly away over the courtyard, thus playing with the space and attracting the visitor’s curiosity along its entire length.

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Suivez leur cour(s) // Hôtel de Fombon / 27 rue de l’Aiguillerie

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À court d’histoire // Hôtel de Belleval / Place de la Canourgue

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Möbius

À court d’histoireVanessa PELESZKO / Audric MENU / Fayçal ABED

«Le jeu n’en valait pas la chandelle. Après avoir claqué la porte, Myriam décida de mettre fin à cette aventure…»«Il bluffe ! Putain, il bluffe ! Je payais pour voir...»Autant d’histoires, de jeux, de faits divers… le temps d’une installation des brèves de cour se superposeront. A tout moment, à tout endroit, des scènes peuvent prendre vie.Comme la mémoire d’un lieu, rien n’est lisible au premier regard.Depuis différents points de vue, le visiteur découvrira des silhouettes qui révèleront les jeux des lieux. La déam-bulation se fera à travers une cour déstructurée par des taches colorées.Les anamorphoses s’installent, patchwork de couleurs ou tableaux théâtraux.

«It wasn’t worth it. After she slammed the door, Myriam decided to put an end to this adventure…»«He’s bluffing! Holly shit he is! I paid for this…»So many stories, games, diverse facts… Anytime, anywhere, scenes can come to life.Like the memory of a place, nothing is legible at first sight. From several points of view, visitors will discover silhouettes which reveal the games to be found. You are invited to stroll through a courtyard whose disorder is shown by coloured spots.Anamorphoses are set, a patchwork of colour or theatrical pictures;

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À court d’histoire // Hôtel de Belleval / Place de la Canourgue

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Attrape-mouche // Hôtel d’Aurès - Conservatoire de Musique de Montpellier / 14 rue Eugène Lisbonne

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thomas AUrY + renata AviANi + Damien AUrY

Attrape-moucheThomas AURY / Renata AVIANI / Damien AURY

Le visiteur pénètre dans le couloir qui mène à la cour. Un rideau opaque est tendu entre ces deux espaces. Cet en-tredeux n’est que légèrement éclairé par une brèche de lumière en hauteur. Le visiteur s’interroge, il est curieux… Quelques fentes se dissimulent dans le rideau. Certains essayent de glisser leur tête au travers.En continuité de ce masque se trouve la porte de l’installation.Les visiteurs se faufilent alors dans une boîte blanche. Sa peau est comme un tissage duquel il faut s’approcher pour entrevoir et ainsi nourrir sa curiosité. Elle est constituée de bandes adhésives blanches tendues sur la struc-ture et espacées de manière aléatoire mais toujours d’un espace assez restreint. Elle est réservée aux voyeurs qui se feront un plaisir de «jouer la cour» depuis cette petite cachette…

Visitors go through the corridor leading to the courtyard. An opaque curtain separates these two spaces. The space between is slightly lit up by a ray of light high above. Visitor wonder what this is, they are curious… cracks are hidden here and there. Some visitors try to put their head through. This mask continues to the door of the installation.Visitors dodge in and out of a white box. Its skin is like a weaving which one must approach in order to see through, thus fulfilling one’s curiosity. It is made of white adhesive strips, pulled on the structure and placed randomly but always within a restricted space. The installation is for voyeurs who will enjoy playing from within this little hiding place…

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Attrape-mouche // Hôtel d’Aurès - Conservatoire de Musique de Montpellier / 14 rue Eugène Lisbonne

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Flower-still life // Conservatoire National d’Arts Dramatiques / 19 rue l’Allemand

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Agence +2 paysage

Flower-still lifeSophie BOUR / Luc LEOTOING

Architecture: Les cours privées sont des lieux exogènes dans la ville, strates historiques vécues aujourd’hui dans l’épaisseur de leur façade, à la surface du tableau. Ici, le Conservatoire National d’Art Dramatique est envisagé comme un espace public temporaire, un moment d’émancipation territoriale et culturelle qui englobe son déco-rum et lui attribue un présent forcé.Flowerstill–life: une «vie immobile» prend racine dans la tradition picturale des natures mortes qui associent des symboles du temps aux objets de l’activité humaine. Elle se définie comme un événement pictural, une scène de genre paysagère encadrée.

Architecture: private courtyards are exogenous places in the city, historic strata lived today in the thickness of their facade, on the surface of the picture. Here, the National Academy of Dramatic Art is seen as a temporary public space, one moment of territorial and cultural emancipation which contains its own decorum and at-tributes it with a forced present.Flowerstill–life: an «immovable life» takes root in the pictorial tradition of the still lives which associate symbols of time with the objects of human activity. It challenge denies as a pictorial event, a framed landscaped like scene.

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Flower-still life // Conservatoire National d’Arts Dramatiques / 19 rue l’Allemand

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Filature // Hôtel de Varennes / 2 place Pétrarque

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Association et alors ?

FilatureYannick GOURVIL / Cécile LEROUX / Julien MOREL

Une fois la porte passée, une nef tapissée de cordes blanches énigmatiques nous accueille. Une signalétique invite à suivre les règles du jeu de la filature: chaque personne se saisit d’une corde blanche et se dirige vers la cour où une structure de cordes rouges occupe le vide. Le visiteur peut, à son tour, tisser la cour en nouant son fil. Chaque joueur, parcourt, corde à la main, l’enchevêtrement de liens en dépassant le stade de la contemplation: en inter-rogeant le lieu et son action dans celui-ci. Il devient un acteur de l’espace; il participe à ce jeu de construction in-habituel. L’idée poétique de l’installation est le déplacement de ces cordes inertes vers la cour où elles deviennent une architecture tendue dont la forme résulte d’une participation collective et non d’un choix de notre part.

Having passed through the door one is welcomed by a nave covered in enigmatic white ropes, and invited to follow the rules of the spinning game: each person takes a whit rope and moves towards the courtyard which is filled with a structure of red ropes. When it is his turn each visitor can weave the courtyard by tying his thread. Each player, cord in hand, crosses the muddle of links while passing through the stage of contempla-tion: wondering about the space and his actions within it. He becomes an actor of the space, he participates in this unusual game of construction. The artistic idea behind this installation is the movement of the inert ropes towards the courtyard where they take the shape of a tense architecture which results from collective participation, not from our choice.

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Filature // Hôtel de Varennes / 2 place Pétrarque

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Herbes folles // Hôtel Audessan / 9 rue de la Vieille Intendance

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tatéparoulebois

Herbes follesAnaïs LEBOIS / Boriana PAROUCHEVA / Julien TATEOSSIAN

On devinait les traces du passage de la vache. Peu à peu, ces pas laissés sur le pavé de la cour, reprenaient vie. Jane réalisa soudain que la cour toute entière s’animait. De l’herbe avait recouvert le sol. Un tapis vert se plaqua sur le sol existant, mais cette rencontre ne fut pas neutre. Confrontée à cette surface dur et imperméable, l’herbe folle se soulève, se recroqueville, se plisse, pour finir plaquée aux murs. Envahissante et libre, la prairie d’ANABOJU s’affranchit de la gravité. Elle recompose l’espace de la cour, tantôt pour la flatter, tantôt pour la persécuter. Ce lieu devient le théâtre de deux visions. L’imaginaire nappe le support réel et physique pour nous transporter par delà les rêves de la petite génisse rouge.

We could guess where the cow had been. Little by little the footprints it had left on the paved floor of the courtyard came back to life. Jane suddenly realised that, in fact, the whole courtyard had come to life. The ground had been covered by grass. A green rug had been flattered against the existing surface but this meeting was not a neutral one. On contact with the hard, waterproof surface, the wild grass lifts itself, curls up, wrinkles, until it ends up sticking to the walls. Intrusive and free, the ANABOJU meadow defies the laws of gravity. This place becomes the theatre of two visions. Imagination tops off the real, physical support to take us beyond the dreams of the small red heifer.

1 Bribes de textes extraites de Mary Poppins de Pamela Lyndon Travers, (traduction: V.Volkoff), ed. Hachette, 2005 Fragments of texts extracted from Mary Poppins de Pamela Lyndon Travers (traduction: V.Volkoff), ed. Hachette, 2005

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Herbes folles // Hôtel Audessan / 9 rue de la Vieille Intendance

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Historiques des cours

Hôtel du 4 rue des Trésoriers de la Bourse / 4 rue des Trésoriers de la BourseSilvestre Castellani & Carlos Sant’ana 9+1 más avanzado aún aceptable

Le plus vaste hôtel de Montpellier a porté différents noms, notamment ceux des titulaires de cette charge qui l’occupèrent successivement: Pierre de Sartre à partir de 1693, Reich de Pennautier à partir de 1709, enfin Joseph Bonnier de la Mosson à partir de 1712. Si le noyau est l’hôtel de Daniel de Gallières, président de la cour des Comptes,

Aides et Finances, propriétaire à partir de 1632, l’édifice actuel est le produit de trois campagnes principales. La première, dans les années 1650, est l’oeuvre de Pierre de Gallières, héritier de l’hôtel en 1652: lui revient le grand escalier de la première cour, oeuvre probable du maçon Antoine Laurens, spectaculaire quoique truffé de fautes de traits, dues au caractère empirique du mode de construction. C‘est sous Pierre de Sartre, que se fit l’extension de la demeure vers l’arrière et que fut édifié le quadrilatère des bâtiments sur jardin, datés de la décennie 1690. Le style des motifs décoratifs et les caractères généraux de la construction évoquent une très probable intervention d’Augustin Charles d’Aviler. Puis c’est à Joseph Bonnier de la Mosson, au début du XVIIIème siècle, d’effectuer la création de la belle porte sur la façade du corps opposé à l’entrée. Celle-ci, très marquée par le style d’Aviler, est assurément l’oeuvre d’un de ses disciples, peut-être Jean Gir al. Le même ornemaniste travaille d’ailleurs au même moment chez le frère de Joseph Bonnier, Antoine Bonnier d’Alco, pour un portail d’allure approchante. Enfin, de nombreuses reprises seront effectuées au XIXème siècle, lui donnant son allure actuelle.L’hôtel du 4, rue des Trésoriers de la Bourse a été classé Monument Historique en 1945.

The vastest hotel of Montpellier has been renowned various times, it has been named after the several holders of this load who occupied it successively: Pierre de Sartre since 1683, Reich de Pennautier since 1709, finally Joseph Bonnier of Mosson since 1712. If the core is the hotel of Daniel de Gallières, Court of Auditors, Aides chair and Finances, owner since 1638, the current building is the product of three main campaigns.The first, in the 1650s, is the work of Pierre de Gallières, heir of the hotel in 1652: he received the large staircase of the first courtyard, probably made by the mason Antoine Laurens, which is spectacular but full of feature defaults, due to the empirical character of the Way of the construction. When Pierre de Sartre occupied the mansion, the extension of the residence towards the back, and the buildings forming a square were built around the gardens in the 1690s. The style of the decorative pattern and the general character of the construction allow us to think it is probably an intervention

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of Augustin Charles d’Aviler. Then Joseph Bonnier of Mosson, at the beginning of the 18th century, to carry out the creation of the beautiful door on the façade of the building facing the entrance. Marked by the style of Aviler, this work can not be but the one of his disciple, perhaps Jean Giral. The same ornemanist worked besides at the same time for the brother of Joseph Bonnier, Antoine Bonnier d’Alco, conceiving a gate for a similar place. Lastly, many works was carried out in the 19th century, which gave the hotel its current pace.The hotel of the 4, rue des Trésoriers de la Bourse was noted down to the Historic buildings in 1945.

Hôtel Saint Côme / 32 Grand Rue Jean MoulinPauline leblanc & valérie vaudoyer File-moi ta cour

Montpellier acquiert vers le milieu du 18ème siècle le statut de «pôle méridional de la science française». Alors que la médecine est en plein essor, des chirurgiens encouragés par François Gigot de Lapeyronie tentent de faire reconnaître la chirurgie comme discipline. Par ailleurs François Gigot de Lapeyronie lègue à sa mort quelques 100 000 livres ainsi que deux maisons

pour que «sur leur terrain, il soit construit un amphithéâtre pour les démonstrations anatomiques et les logements nécessaires pour les assemblées des maîtres en chirurgie de cette ville». Terrain qui ne sera pas retenu pour l’édification de l’amphithéâtre, du fait de son emplacement peu adapté. Des architectes de Montpellier, mais également de Paris participent au «concours». Il vise à offrir un lieu pour l’enseignement et accueillir entre autres le legs de Lapeyronie. Jean-Antoine Giral voit son projet sélectionné. Pour le nouveau Saint-Côme il a une idée précise: «comme cet édifice public ne saurait être trop solidement construit, je désire qu’on y apporte tous les soins possibles, qu’on en prenne le modèle sur l’Amphithéâtre de Saint-Côme de Paris, et qu’on le rende même plus parfait s’il est possible». La première pierre sera posée le 27 septembre 1752, l’édification elle-même durera près de cinq ans. Malgré les rumeurs circulant autour de l’attribution du projet, l’hôtel Saint-Côme reste selon l’opinion publique un édifice à «l’élégance sobre» et «de belles proportions». L’Amphithéâtre d’Anatomie Saint-Cosme, qui accueille aujourd’hui la Chambre de Commerce et d’Industrie de Montpellier a été classé Monument Historique en 1945.

Montpellier acquired in the middle of the 18th century the statute of «southernmost pole of French science». Whereas medicine was in full rise, surgeons encouraged by François Gigot de Lapeyronie tried to make the surgery as a discipline recognized. In addition François Gigot of Lapeyronie bequeathed to his death some 100.000 books and two houses so that «on their ground, it is built an amphitheatre for the anatomical demonstrations and the residences necessary for the assemblies of the Masters in surgery of this city». Ground which will not be retained for the construction of the amphitheatre, because of its little and non-adapted site. Architects of Montpellier, but also of Paris took part in the «contest». It aimed to offer a place for teaching and to accommodate the legacy of Lapeyronie. Jean-Antoine Giral’s project was selected. For the new one Saint-Côme he had a precise idea: «as this public building would firmly be built, I wish that all the possible cares were taken, that one takes the model of it on the Amphitheatre of Saint-Côme in Paris, and that it is made even more perfect if possible». The first stone will

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be posed on September 27th, 1752, the construction itself will last nearly five years. In spite of rumours circulating around the attribution of the project, the hotel Saint-Côme remains according to the public opinion a building with «sober elegance» and «beautiful proportions». The Amphitheatre of Saint-Cosme Anatomy, which accommodates today the Chamber of Commerce and Industry of Montpellier, was noted down to the Historic building in 1945.

Hôtel de Beaulac / 1 rue du Petit ScelNadège Bagard & Marc-olivier luron Qu’y a-t-il dans le vide

L’hôtel est acquis le 27 novembre 1642 par François de Beaulac, conseiller du roi, receveur général des finances en la généralité de Montpellier. La même année, il confie à Simon Levesville quelques travaux dont certains éléments subsistent encore aujourd’hui; l’année suivante, une ordonnance est délivrée portant inféodation et permission à M. le receveur général Beaulac

pour faire construire un cabinet avancé dans l’angle de la rue qui va de Saint Firmin au Palais, joignant sa maison. C’est pourtant au milieu du XVIIème siècle que se rapporte stylistiquement le gros du remaniement: la mention de sa porte comme modèle pour celle de l’hôtel de Gayon au 3, rue de la Vieille en 1661, incite à dater le remodelage de l’hôtel de Beaulac peu auparavant. La composition des deux façades sur rue est celle usuelle à l’époque, à double cordon d’étage au-dessus du premier, corniche couronnant le second et attique. Le rez-de-chaussée est ouvert d’arcs de boutique en anse de panier. Les croisées sont couvertes de petits entablements portés sur consoles et le couronnement forme un élément complet dont la corniche n’est que l’élément supérieur. L’entrée est une porte cochère rectangulaire en forme de travée dorique sur contre fond a refends. Au début du XVIIIème siècle, comme en témoigne le décor style Régence des balconnets, les croisées sont remaniées en italiennes, sans perdre leur encadrement d’origine. Les alléges au premier sont transformées en balconnets. Garnissant l’angle de la maison, on trouve une figure humaine sculptée accostée de cornes d’abondance, sûrement l’effigie d’un Ploutos, divinité de la Fortune, bien accordée à la fonction officielle de François de Beaulac, qui avait acquis un des quatre offices de trésoriers de France créés en 1627 par Louis XIII.

The hotel is acquired on November 27th, 1642 by François de Beaulac, adviser of the king, general receiver of finances of Montpellier. The same year, it entrusted to Simon Levesville some work whose certain elements remain still today; the year following, an ordinance is delivered for the infeodation and permission for Mr. the general receiver Beaulac to make build a cabinet advanced in the angle of the street which goes from Firmin Saint to the Palace, joining its house. Talking about style it is however the middle of the 17th century that the huge rehandling is referred to: the mention of its door as a model for the hotel of Gayon to the 3, street de la Vieille in 1661, incited to date the replanning of the hotel of Beaulac before. The composition of the two facades of the street is usual at the time, with double cord of stage above the first, cornice crowning the second and attic. The ground floor is open with arcs of shop in handle of basket. Crossings are covered by small entablatures related to consoles and the crowning formes a complete element whose cornice is only the higher element. The entry is a carriage door in the Doric style. At the beginning

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of the 18th century, as the decoration Regency style testifies with the balconies, crossing are changed for an Italian style, without losing their framing of origin. Furnishing the angle of the house, one can see a human figure carved along horns of plenty, surely the effigy of Ploutos, divinity of the Fortune, granted well to the official function of François de Beaulac, who had acquired one of the four offices of treasurers of France created in 1627 by Louis XIII.

Hôtel Bonnel / 2 rue Saint- Cômetorne & Sayet Artifice

Selon les compoix, l’emplacement de l’hôtel était déjà construit au XVème siècle, mais celui-ci n’a pris sa physionomie actuelle qu’au XVIIIème siècle; en effet, en 1708, Jean Bonnel demande aux Grands Voyers un alignement pour sa demeure. Au rez-de-chaussée, on remarque deux salles voûtées: la première, remarquable, est portée par croisée d’ogive; la clé porte un écu sur

lequel sont figurés deux animaux, un lion et un aigle. Les façades sur cour attirent l’attention par leurs ornementations figuratives; on trouve au premier étage, sur la façade sud un blason figurant un Hercule coiffé de la dépouille du lion de Némée, et les fenêtres sont richement sculptées d’agrafes à figure humaine. La cour elle-même a été réduite dans sa partie ouest, de façon à former une terrasse profitant au premier étage. Il s’agit ici donc d’une remise au goût du jour d’un hôtel médiéval, en lui apportant des traits classiques du XVIIIème siècle.

According to the compoix –the ancient property register– the site of the hotel was already built in the 15th century, but it took its current aspect only in the 18th century, indeed, in 1708, Jean Bonnel requested from Grands Voyers an alignment for his residence. At the ground floor, one notices two arched rooms: the first, remarkable, is supported by intersecting ribs, the key carries an écu on which two animals are illustrated, a lion and an eagle. The frontage of the courtyards draws to attention to their figurative ornamentations, on the first floor, on the southern facade a blazon appears, Hercules is holding the dead body the lion of Némée; the windows are richly carved of fasten with human figure. The courtyard itself was reduced in its western part, in order to form a terrace for the first floor. Here it is about handing-over to the style of medieval hotel, while bringing classical characteristics of the 18th century.

Hôtel de Grave / 5 rue de la Salle l’Evêquetorne & Sayet Artifice

Selon les compoix, l’emplacement de l’hôtel était déjà construit au XVème siècle, mais celui-ci La rue de la Salle l’Evêque, où se trouve l’entrée principale de la demeure, tire son nom de la résidence des évêques de Maguelone qui se dressait, dès le début du XIII siècle, dans l’îlot occupé aujourd’hui par l’hôtel de Grave. Sans doute était-ce l’une des maisons les plus

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considérables de la ville puisque plusieurs souverains français y séjournèrent à l’occasion de visite en Languedoc: Philippe IV, Charles VI, François I.On ignore quelle était la forme de cette résidence et quel en était l’emplacement exact à l’intérieur de l’îlot ; elle fut en effet ravagée pendant les guerres de religion, malmenée en 1562, puis carrément rasée en 1568. Les seuls signes repérables d’une occupation médiévale sont les vestiges d’un arc diaphragme du XIVe siècle. A partir de 1633, Jean de Sartre, conseiller à la cour des Comptes, Aides et Finances, réunion plusieurs de ces petites maisons dans l’intention de s’y bâtir un hôtel avec le nom d’hôtel de Grave. Les pièces d’un procès de 1638 informent que le conseiller achevait, à cette date, d’élever une maison lui ayant «cousté plus sept ou huict mil livres», si belle «qui seroit en peyne de faire mieulx lotger dans la ville»L’hôtel de Grave raconte un épisode clef de la centralisation des mœurs et de la culture.

The street De La Salle l’Evêque, where is the main entrance of the house, was named after the residence of the bishops of Maguelone which stood up, from the beginning of the XIIIth century, in the block occupied today by the hotel of Grave. Doubtless it was one of the most considerable houses of the city because several French sovereigns stayed on the occasion of visit in Languedoc there: Philippe IV, Charles VI, François I.We ignore what was the shape of this residence and what was the exact organization inside the island; it was indeed ravaged during the French wars of religion, manhandled in 1562, and then downright shaved in 1568. The only visible signs of a medieval occupation are the remains of a bow diaphragm of the 14th century. From 1633, Jean de Sartre, councillor to the revenue court, Help and Finance, meeting some of these small houses to build a hotel with the name of hotel there of Grave. The details of a lawsuit of 1638 informs that the counsellor finished, by that time, to raise a house having him (her) «that coasted more than seven or eight thousand pounds», so beautiful «he would hardly find in the city a better to live in».Hotel de Grave tells a key episode of the centralization of moeurs and culture.

Hôtel de Fombon / 27 rue de l’AiguillerieStudio ADN Département Architecture et Patrimoine de l’ecole Nationale Supérieure d’Archi-tecture de Montpellier Suivez-leur cour(s)

L’hôtel de Fombon confronte au nord l’hôtel d’Estorc, et au sud l’hôtel de Planque, tous trois ayant leurs entrées situées rue de l’Aiguillerie. Au rez-de-chaussée, on aperçoit la salle voûtée en ogive, témoin de l’époque médiévale, qui laisse penser qu’un édifice s’élevait antérieurement sur le site de l’hôtel de Fombon: peut-être une partie du château des Guilhem. Cependant,

l’ensemble est daté de la seconde moitié du XVIIIème siècle, notamment par la double arcade que l’on trouve dans la cour, qui semble avoir été introduite à Montpellier par d’Aviler à l’hôtel Deyde. Seuls le portail d’entrée et le long vestibule orné d’une gysperie, ont fait l’objet d’une reconstruction au cours du XIXème siècle. Comme dans la plupart des hôtels montpelliérains de cette période, les escaliers, en façade sud-est de la

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cour, sont éclairés naturellement et donnent sur la cour intérieure. Les façades de celle-ci présente une grande unité de style, ainsi qu’un agencement des matériaux soigné, formé de lits de blocs de calcaire régulièrement taillés.

The hotel of Fombon confronts to the north the «Hôtel d’Estorc», and to the south the «Hôtel de Planque», all three having their entries located street of Aiguellerie. At the ground floor, one sees the room arched in diagonal rib, witness of the medieval time, which lets us think that a building rose before on the site of the hotel of Fombon: perhaps part of the castle of Guilhem. However, the unit is dated from second half of the 18th century, in particular by the double arcade which one finds in the court, which seems to be introduced in Montpellier by Aviler with the Deyde hotel. Only the gate of the entry, and the long hall decorated with a gyspery, was the subject of a rebuilding during the 19th century. As in the majority of the hotels of this period in Montpellier, the staircases, in south-eastern facade of the courtyard, are naturally enlightened and give on the interior courtyard. The facades of this one presents a great unity of style, as well as a fitting of materials they took care of, formed of beds of regularly cut blocks of limestone.

Hôtel de Belleval / Place de la CanourgueMöbius À court d’histoire

A l’origine, l’ancienne demeure des Guilhem faisait retour sur la rue des Puits des Esquille, elle comprenait deux maisons et un verger. La première fut inféodé le 15 juillet 1615 et la seconde le 2 octobre 1643. Leur héritier commun, Charles de Boulhaco fit de ces deux maisons et d’une troisième achetée le 25 janvier 1659, un à laboureur nommé Moulez, un seul et grand

bâtiment, qui passa dans la famille de Belleval par mariage. En effet Anne, la fille unique de Boulhaco et de Anna de la Croix de Candillargues, épousa Georges de Belleval et lui apporta après la mort de sa mère, l’hôtel de la place de la Canourgue et le beau Château de la Piscine, route de Lodève.Gaspard de Belleval, fils d’Anne Boulhaco, hérita de l’hôpital de la place de la Canourgue et du Château de la Piscine : en 1709, il épousait Elizabeth de Freyssieu, propriétaire de plusieurs petites maisons attenantes à la Canourgue et formant anciennement la Vestarité, ainsi nommé parce qu’elle avait été la propriété du Vestiaire du Chapître de Maguelone.L’hôtel fut à nouveau agrandi par l’apport de ces maisons et occupa alors tout l’île Sainte-Croix. La Chapître de Maguelone avait aussi, un puits ayant fait partie de la demeure des Guilhem et qui se trouve aujourd’hui dans la maison à l’angle des rues Puits des Esquilles et Vieille Intendance.Cet hôtel qui avait appartenu pendant plus d’un siècle à la famille de Belleval fut ensuite vendu à la Ville pour abriter les services municipaux en 1816 pour la somme de treize mille francs.

Originally, the former house of the Guilhem made return on the street of the Puits des Esquilles, it included two houses and an orchard. The first one was enfeoffed on July 15th, 1615 and the second one on October 2nd, 1643.Their common heir, Charles de Boulhaco made of these two houses and the third bought on January 25th, 1659, one to a ploughman Moulez, one and only big building, which passed in the family of Belleval by marriage.

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Indeed Anne, the only daughter Boulhaco and Anna de la Croix de Candillargues had, married Georges de Belleval and brought him after the death of her mother, the hotel of the square of Canourgue and the beautiful Castle de la Piscine, Lodève Road.Gaspard de Belleval, son of Anne Boulhaco, inherited from the hospital of the square of Canourgue and from the Castle de la Piscine: in 1709, he married Elizabeth de Freyssieu, owner of several small houses adjacent to Canourgue and forming formerly the Vestarité, so named after it had been the property of the Vestiaire of Chapître de Maguelone.The hotel was enlarged again by the contribution of these houses and occupied then the whole Saint-Croix island. Chapître de Maguelone also had, a well having been a part of the house of Guilhem and which is in the house in the angle of streets Puits des Esquilles and Vieille Intendance today.This hotel which had belonged during more than a century to the family of Belleval was then sold to the City to shelter the municipal services in 1816 for the amount of thirteen thousand francs..

Hôtel d’Aurès - Conservatoire de Musique de Montpellier / 14 rue Eugène Lisbonnethomas Aury + renata Aviani + Damien Aury Attrape-mouche

Aux environs de 1700, la propriété figure au compoix divisée en plusieurs lots: maisons, jardin et étable. En 1718, elle est vendue à David Chaunel, receveur du taillon à Montpellier. Celui-ci, remarié, fait construire l’hôtel pour sa jeune femme: cette campagne lui donnera son état actuel. Le bâtiment revient à son fils, qui le vend en 1763 à Jean-Pierre Aurès, seigneur de la

Loubatière, près de Pézenas. L’hôtel va alors loger chaque année l’archevêque de Toulouse, pendant la tenue des Etats; à cette occasion, Aurès fera somptueusement décorer le petit salon et le boudoir du rez-de-chaussée. L’hôtel ira ensuite à son fils, Jean-Pierre-Antoine, puis à sa femme Gillette, qui s’en défera au profit de M. Mercier, armateur à Sète, en 1811. La demeure restera par voie d’héritage dans la famille Mercier. Mais en 1868, la municipalité de Montpellier préparait l’ouverture de ce qui devait être la rue Impériale et proposait au propriétaire de l’époque 17 000 francs pour 60 mètres carrés de son terrain. Jaumes refusa, et pour 160 000 francs, se fit exproprié le 24 décembre de la même année. La ville est depuis cette date propriétaire de l’immeuble, qui après plusieurs affectations, abrite aujourd’hui le Conservatoire National de Musique de la ville de Montpellier, et a été classé Monument Historique en 1951.

Around 1700, the property appears in the compoix –the ancient property register– divided into several batches: houses, garden and stable. In 1718, it is sold to David Chaunel, receiver of the taillon in Montpellier. Who married again, ordered to build the hotel for his young woman: this campaign will give him its current state. The building returns to his son, who sold it in 1763 to Jean-Pierre Aurès, lord of Loubatière, close to Pézenas. The hotel then will shelter each year the archbishop of Toulouse, when the States took place; at this occasion, Aurès will sumptuously decorate the small living room and the boudoir on the ground floor. The hotel will then come to his son, Jean-Pierre-Antoine, then to his wife Gillette, who will get rid of it, to the profits of Mr. Mercier, shipowner

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at Sète, in 1811. The residence will remain by way of heritage in the Mercier family. But in 1868, the municipality of Montpellier prepared the opening of what was to be the Imperial Street and proposed to the owner of the time 17.000 francs for 60 square meters of its ground. Jaumes refused, and for 160.000 francs only, was made expel, December 24 of the same year. The city is since this date owner of the building, which after several assignments, shelters today the National Academy of Music of the town of Montpellier, and was noted down to the Historic buildings in 1951.

Conservatoire National d’Arts Dramatiques / 19 rue LallemandAgence +2 paysage Flower-still life

L’histoire du Prêt Gratuit commence dès 1681, quand le premier avocat de la Cour des Aides rédige un projet de «statuts et abrégés des statuts de la confrérie du Prêt Gratuit de Montpellier», pour lutter contre l’usure et dans un but charitable. L’évêque fait approuver ces actes en 1684, et installe la «Compagnie du Prêt Charitable» ou

«Compagnie du Mont de Piété» dans une salle du palais épiscopal, avec un capital de 4 000 livres. Puis en 1723, le Prêt Gratuit déménage chez son administrateur, Pierre Rey. Monseigneur de Charang confirme les statuts approuvés par son prédécesseur. En 1745, le roi Louis XV délivre des lettres patentes en faveur de l’oeuvre. En 1763 suivra un retour au palais épiscopal, dans «une salle basse au rez-de-chaussée servant de bureau et de magasin», à laquelle on accède par un vestibule attenant au clocher de l’église Saint-Pierre; à l’orée du siècle, une petite pièce s’y ajoute.En 1820, le projet d’un changement de local est formé; des plans et des devis sont établis, sans suite; puis en 1828, débutent des négociations avec l’administration des Hospices, propriétaire de la maison Lardat, en vue de sa location ou de son achat. Le roi Charles X autorise le 9 septembre 1829 la commission administrative à louer à la fondation la maison de la rue Saint-Charles, aux numéros 11 et 13, provenant du legs effectués par la dame veuve Lardat. D’importants travaux suivront en 1831, réalisés par l’architecte Boué, pour un montant de 10 000 francs. La maison sera acquise en 1844. En 1859, l’administration de l’oeuvre vote l’agrandissement du local, donnant à l’immeuble sa physionomie actuelle: l’architecte de la ville, Cassan, estime que la façade est dans un état de délabrement complet et que sa reconstruction est nécessaire; il est donc décidé d’élargir le bâtiment de 3,6 mètres côté jardin en créant une nouvelle façade «relevée en moellons et pierres de taille pour les ouvertures». Les travaux seront exécutés en 1860, pour un montant de 8 200 francs. Le bâtiment sera vendu peu de temps après. Il accueille aujourd’hui le Conservatoire National d’Art Dramatique de la ville de Montpellier.

The history of the Free Loan started in 1681, when the first lawyer of the Court of the Assistances wrote a project of «statutes and summaries of the statutes of the brotherhood of the Free Loan of Montpellier», to fight against wear and tear with a charitable aim. The bishop encouraged to approve these acts in 1684, and installed the «Company of the Charitable Loan» or «Company of the Mount of Piety» in a room of the episcopal palace, with

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a capital of 4.000 pounds. Then in 1723, the Free Loan moved to its administrator’s place, Pierre Rey. Monseigneur de Charang did confirm the statutes approved by his predecessor. In 1745, the king Louis XV delivered patent letters concerning this work. In 1763 they will return to the Episcopal palace, in «a low room at the ground floor used as office and store», which one can reach by a contiguous hall to the bell-tower of Saint-Pierre church; at the beginning of the century, a small part is added to it.In 1820, the project of a change of room is formed; plans and estimates are established, without continuation; then in 1828, negotiations begun with the administration of the Old people’s homes, owner of the Lardat house, for its lease or purchase. The king Charles X authorized on September 9th, 1829 the administrative commission to rent to the foundation the house of the street Saint-Charles, with numbers 11 and 13, coming from the legacy carried out by the widowed lady Lardat. Important work will follow in 1831, realized by the Boué architect, for an amount of 10.000 francs. The house was acquired in 1844. In 1859, the administration of work voted to enlarge the room, which gave to the building its current aspect: the architect of the city, Cassan, estimated that the facade is in a state of complete decay and that its rebuilding was necessary; it is thus decided to widen the building of 3,6 meters near the garden, creating a new facade «raised out of hardcores and stones for the openings». Work was carried out in 1860, for an amount of 8.200 francs. The building will be sold little time afterwards. Today it accommodates the National Academy of Dramatic art of the town of Montpellier.

Hôtel Baudan de Varennes / 2 Place PétrarqueAssociation et alors ? Filature

Au XIIIe et XIVe siècle existaient à l’emplacement actuel de l’hôtel de Varennes deux maisons patriciennes distinctes séparées par une impasse, qui constitue l’actuel passage d’entrée de l’hôtel.Elles font l’objet d’un remembrement au cours du XIVème siècle; c’est alors que la venelle

fut inféodée et couverte d’une croisée d’ogive. Une des travées de cette suite de voûte fut utilisée comme écurie: on discerne encore l’ouverture du canal à fourrage évidant l’un des quartiers de la voûte. La multitude de traces de redistributions foncières fait de cet hôtel un exceptionnel témoignage d’architecture domestique médiévale. Devenu propriétaire de l’ensemble, Fulcran Roux décide vers 1758, d’unir cet assemblage disparate en un tout homogène. Il fait procéder au réalignement de sa façade qu’il rebâtit ex-novo. Dans l’axe, il fait ouvrir une porte pour gagner l’escalier qu’il implante au terme de l’allée centrale, à la jonction des deux parcelles primitives. L’intention du riche négociant est évidemment de gommer progressivement les traits gothiques de sa demeure, mais les quelques essais ne furent pas convaincants et la belle façade en pierre de Saint-Géniès de Fulcran Roux ne reste depuis qu’un simple écran dissimulant la réalité de deux demeures médiévales distinctes, unifiées par la cage d’escalier mais non pas par une écriture architecturale.L’hôtel de Varennes a été inscrit aux Monuments Historiques en 1944.

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In 13th and 14th century on the current site of the hotel of Varennes was two distinct noble houses (called patrician) separated by a cul-de-sac, which constitutes the current passage of the entrance of the hotel. They are the subject of a regrouping during 14th century; at this point in time the alley was enfoeffed, and was covered with intersecting ribs. One the span of these vaults was used as a stable: the opening of the feeding canal can still be discerned, in a corner of intersecting ribs. The multitude of traces of land redistributions makes this hotel an exceptional witness of medieval domestic architecture. Fulcran Roux became the owner of the unit, and decided about 1758, to link this disparate assembly in a homogeneous whole. He undertook to realign the facade designed ex-novo. Through the axis a door is created to gain access to the stairs built at the end of the central alley, exactly on the limit between two original parcels. His intention is obviously to gradually gum the gothic features of the place, but the few tests did not convince and the beautiful stone facade of Saint-Geniuses of Fulcran Roux is finally a simple screen hiding the reality of two distinct medieval houses, unified by the stair-well but not by an architectural style. The hotel of Varennes was noted down to the Historic buildings in 1944..

Hôtel d’Audessan / 9 rue de la Vieille Intendancetatéparoulebois Herbes folles

Le noyau de la parcelle est une «grande maison» avec jardin et puits héritée par Jean de Massane de Pierre son père, et dont ce dernier «faisait son habitation et demeure». Le plan délaisse tous les motifs charnus chers au maniérisme contemporain, pour s‘en tenir à l’acanthe des consoles et à de minuscules pendentifs en forme de fleurons végétaux dont la grâce s’exalte par contraste

avec l’abstraction géométrique du fond. On peut noter des similitudes entre l’hôtel de Castries et celui d’Audessan; les deux bâtiments sont également à rapprocher du Présidial, oeuvre attestée de Simon Levesville. Il aurait noué pendant sa construction, des relations avec toute sa clientèle privée des conseillers aux cours, dont René d’Audessan, qui vont lui commander la réfection ou la reconstruction de leurs vieux hôtels. En dépit des mutilations, s’impose l’évidence d’une oeuvre d’un grand raffinement, ayant tous les caractères d’un prototype, provoquant de nouveauté dans le contexte montpelliérain de l’époque, à l’orée du vieux quartier gothique. L’hôtel d’Audessan constituerait, peu après 1638, un des tout premiers jalons dans l’histoire de la progression méridionale du modèle de l’hôtel entre cour et jardin. C’est d’ailleurs durant la possession des d’Audessan que l’hôtel connaît sa plus grande fortune; il loge en 1660, la grande Mademoiselle, puis le fils légitimé de Henry IV, duc de Verneuil et gouverneur du Languedoc. C’est ensuite au tour de Lamoignon de Basville, Intendant du Languedoc de l’occuper pendant trente ans. A une époque plus récente, Auguste Comte habita plus ou moins longtemps l’hôtel dans lequel ses parents avaient un appartement. Paul Valery lui aussi habita plusieurs années la demeure, y occupant avec sa famille un logement au rez-de-chaussée: c’est là qu’entre deux séjours à Paris, il écrivit «La soirée avec M. Teste».

The core of the parcel is a «large house» with garden and well inherited by Jean de Massane de Pierre his father, and who «did its dwelling and residence». The plan forsakes all the fleshy patterns which matters for the contemporary

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Historiques des cours History of the courtyards

mannerism, to keep only the acanthus of the consoles and the tiny pendant ones in the shape of vegetable florets of which grace exalts by contrast with the geometric abstraction of the bottom. One can note similarities between the hotel of Castries and that of Audessan; the two buildings are also to bring closer Présidial, a work by Simon Levesville. It would have tied during its construction, relationships with its private customers and the advisers, including René d’Audessan, who will order him to repair or to rebuild their old hotels. In spite of the mutilations, the obviousness of a work of a great refinement is essential, having all the characters of a prototype, innovating in the context in Montpellier at this time, next to the old gothic district. The hotel of Audessan would constitute, shortly after 1638, one of the whole first stakes in the history of the southernmost evolution of the model of the hotel between court and garden. Besides it is when the Audessan family owned the hotel, that it knew its greater fortune; it sheltered in 1660, Grande Mademoiselle, then the legitimated son of Henry IV, duke of Verneuil and governor of Languedoc. Then Lamoignon de Basville, Intendant of Languedoc occupied it during thirty years. More recently, Auguste Comte lived more or less in the hotel in which his parents had an apartment. Paul Valery also lived several years the residence, occupying there with his family a housing at the ground floor: between two stays in Paris, he wrote «the evening with Mr. Teste» in this hotel.

Source pour les historiques des cours: D.R.A.C., Service Régional de l’Inventaire, J-L Vayssettes et B. Sournia

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Contact Equipes Contact Teams

A 9+1 más avanzado aún aceptable // Silvestre CAStellANi & Carlos SANt’ANA Silvestre CASTELLANI / Carlos SANT’ANA [email protected] BARCELONE

B File-moi ta cour // Pauline leBlANC & valérie vAUDoYer Pauline LEBLANC / Valérie VAUDOYER [email protected] PARIS

C Qu’y a-t-il dans le vide // Nadège BAGArD & Marc-olivier lUroN Nadège BAGARD / Marc-Olivier LURON [email protected] NANCY

D Artifice // torne & Sayet Cédric TORNE / Rachid SAYET [email protected] MONTPELLIER

A B C D E

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Contact Equipes Contact Teams

E Suivez-leur cour(s) // Studio ADN Département Architecture et Patrimoine de l’ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Montpellier Daniel BICHO / Alexia BORRAS / Pierre-Emmanuel ESCOFFIER / Marine de FROBERVILLE / Benoît FEBRINON / Bertrand FOM- PEYRINE / Pierre-Yves FONDECAVE / Thierry FOULQUIER / Pablo GARCIA / Agathe GUILLEMIN / Charlotte HERBRETEAU / Mai NGUYEN / Marie MOREL / Nadia PITON / Flore SIMON / Pauline TRIQUET MONTPELLIER

F À court d’histoire // Möbius Vanessa PELESZKO / Audric MENU / Fayçal ABED [email protected] MARSEILLE

G Attrape-mouche // thomas AUrY + renata AviANi + Damien AUrY Thomas AURY / Renata AVIANI / Damien AURY [email protected] MONTPELLIER

H Flower-still life // Agence +2 paysage Sophie BOUR / Luc LEOTOING [email protected] CLERMONT FERRAND

I Filature // Association et alors? Yannick GOURVIL / Cécile LEROUX / Julien MOREL [email protected] PARIS

J Herbes folles // tatéparoulebois Anaïs LEBOIS / Boriana PAROUCHEVA / Julien TATEOSSIAN [email protected] LYON

F G H I J

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Crédits Credits

Remerciements AcknoledgementsPour leur soutien For their support

Ville de Montpellier

Direction Régionale des Affaires Culturelles Languedoc Roussillon

Région Languedoc Roussillon

Département Hérault

FDI Promotion

Crédit Immobilier de France Sud

Festival des Architectures Vives à Montpellier organisé par l’association Champ Libre.Association de loi 1901, présidée par Elodie Nourrigat et Jacques Brion architectes. L’association basée à Montpellier a pour vocation la diffusion de la culture architecturale.

Association Champ Libre2 rue Saint-Côme34000 MONTPELLIERt : 04.67.92.51.17f : [email protected]

http://favmontpellier.nerim.net

Organisateurs Organizers

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Pour la mise à disposition des cours For opening the courtyards:

Copropriété du 4 rue des Trésoriers de la BourseCopropriété du 9 rue de la Vieille IntendanceCopropriété du 1 rue du Petit ScelCopropriété du 2 rue du Saint CômeChambre de Commerce et d’Industrie de MontpellierConservatoire de Musique de MontpellierConservatoire National d’Art DramatiqueAgglomération de MontpellierRestaurant Cellier et MorelVille de MontpellierDirection Régionale des Affaires Culturelles Languedoc RoussillonCour d’Appel de MontepellierConseil des Prud’hommes de Montpellier

Traduction TranslationValérie Hoareau

Photographe PhotographerMari luz Vidal by Nebraska ProjectMatthieu SonnetAssociation champ libre

Graphisme Graphic Design

Atlántida, 5708003 Barcelona (Spain)www.federationofideas.com

Direction d’art Art directionMauricio O’Brien

Crédits Credits

Impression PrintingANMAN Gràfiques del Vallès S.L.

Edition PublishingAssociation Champ Libre2 rue Saint-Côme34000 MontpellierT: +33 4 67 92 51 17F: +33 4 67 92 51 77Email: [email protected]

Crédits Credits

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ISBN: 2-9519793-9-8EAN: 9782951979390

Autres livres de l’association Champ Libre Other books from the association Champ Libre

Beyond Shrinking Japan, 2003 // ISBN: 2-9519793-0-4

Easily Flooded Architecture, 2004 // ISBN: 2-9519793-1-2

ADN Studios d’Architecture, 2005 // ISBN: 2-9519793-3-9

ADN Studios d’Architecture, 2006 // ISBN: 2-9519793-6-3

City of Innocence, 2006 // ISBN: 2-9519793-5-5

FAV – Pop-City (Montpellier), 2007 // ISBN: 2-9519793-7-1

Nano City, 2007 // ISBN: 2-9519793-8-X

+info: [email protected]